La BS organise dans ses locaux de Ris Orangis (91), une journée de démonstration des solutions de sonorisation QSC. Vous pourrez manipuler, écouter les produits et découvrir les nouveautés de la marque californienne distribuée en exclusivité par La BS.
QSC situé en Californie, est depuis près de 50 ans un fabricant réputé pour la qualité de ses produits audio professionnels – amplificateur, systèmes de diffusion et tables de mixage – qui conduisent à des solutions de sonorisation complètes et très polyvalentes. Cette journée porte ouverte qui débute à 9h30, vous permettra de découvrir les nouveautés – gamme K, le système amplifié KLA, la série E, les consoles TouchMix en compagnie de Christophe Anet, Ingénieur en électroacoustique de l’Université de Salford à Manchester, spécialiste produits de QSC Professionnel et de Mark Bailey, directeur commercial Europe de QSC Professionnel.
La journée, scindée en deux, affiche le même programme le matin et l’après midi avec 3 présentations indépendantes.
1-QSC Compact Powered Loudspeaker
20 min de présentation de des séries K et KW
5 min de démo audio
15 min de présentation de la série KLA
5 min de démo audio
2-QSC E Series and PLD – GXD Amplifiers
30 min de présentation de la série E avec les amplificateurs PLD et GXD
15 min de démo audio
3-QSC TouchMix Solutions
10 min de présentation du concept et des produits
40 min Tutoriel – prise en main et découverte des consoles TouchMix
Vous pourrez ainsi choisir les démos qui vous intéressent au gré de vos disponibilités en cours de journée. L’équipe de La BS a même prévu une pause déjeuner
Pour réserver : Merci de transmettre votre demande au plus tard le 20 mars 2017 à [email protected]en indiquant votre nom, prénom et société.
Le 5 février, Houston, au Texas, accueillait le Super Bowl LI de la NFL au NRG Stadium, où s’affrontaient les Patriots de la Nouvelle Angleterre et les Falcons d’Atlanta. Pour distraire les foules durant le très attendu Pepsi Zero Sugar Half Time Show, Lady Gaga a offert une prestation à indice d’octane élevé. Vue par plus de 115 millions de personnes dans le monde entier, elle a forcé le respect avec 13 minutes de spectacle intense. Une fois de plus, ce spectacle était le fruit de la collaboration des concepteurs de classe mondiale de la co-production, Bruce Rodgers de Tribe Inc, LeRoy Bennett de Seven Design Works, et du concepteur d’éclairages Bob Barnhart de 22 Degrees.
Bennett et Rodgers avaient un message à transmettre au travers de leur conception et, sous les yeux du monde entier, ils ont aidé Lady Gaga à renouveler un esprit d’unité et à fournir une performance à la fois festive et engagée. Parmi les éléments scéniques, la symbolique abondait, avec des étoiles à moitié enterrées mais toujours brillantes autour de la scène principale, deux grandes tours de 10 mètres de haut à contre et une scène en forme de planète de lumière brillante pour le piano, avec un cœur qui battait en son centre et des faisceaux de lumière qui ondulaient doucement en tendant vers le public. Point culminant du spectacle, la succession de This Land is Your Land de Woody Guthrie et de God Bless America d’Irving Berlin, sur un fond de drones illuminés gravant la bannière étoilée dans le ciel, adressait clairement un message d’humanité à quiconque voulait bien l’entendre. « Nous avons présenté le projet à Lady Gaga, qui l’a adopté avec plaisir », dit Bennett. « C’est l’une des rares artistes qui, quand on leur montre une idée, la visualisent et se l’approprient totalement ».
A partir de là, Lady Gaga a choisi son propre programme et de ce qu’il convenait de faire à chaque instant dans les différentes zones de la scène. Puis elle a travaillé dur pour assurer la perfection de sa performance dans le moindre détail, depuis sa plongée du toit du stade, à 27 mètres de haut, jusqu’au dernier moment où elle attrape la balle en sautant lors de la scène finale. « Elle a beaucoup travaillé et nous voulions que notre conception soit à la hauteur de son niveau d’engagement. Elle a du talent à revendre. C’est une grande artiste, mais surtout, c’est une personne d’une incroyable humanité, honnête, ouverte, chaleureuse et sincère, et nous avons voulu transmettre toutes ses qualités. »
Bennett a choisi de ne pas utiliser de vidéo dans le spectacle, mais de privilégier une scénographie plus centrée sur la performance de Lady Gaga. « Je voulais quelque chose de plus naturel. Donc, Bruce et moi avons eu la même inspiration : un échiquier avec son quadrillage illuminé dessous et de la fumée pour ajouter une dimension supplémentaire à ce qui serait traditionnellement une surface plane ». Bordée des étoiles déchues, la scène était soutenue par deux grandes tours qui fournissaient l’éclairage scénique tout en ayant aussi une signification propre, à un moment où elles apparaissent comme étant en feu. Chaque tour a été équipée de 20 MagicPanel™-FX, un nouveau produit d’Ayrton, et de spots placés dans une disposition aléatoire sur l’avant pour renforcer l’aspect général de la conception du projet. On a également placé des MagicPanel-FX dans la base des tours pour éclairer les tours elles-mêmes.
« J’aime les MagicPanel-FX pour leur luminosité et leur zoom », dit Barnhart. « Je voulais aussi faire un contraste avec les projecteurs spot qui partagerait le même emplacement. La différence avec l’apparence du MagicPanel-FX et ce qu’il est capable de faire m’a donné une belle panoplie d’outils. » Outre les possibilités du faisceau et le mouvement, Barnhart a utilisé les macros internes du MagicPanel-FX pour animer la face de l’appareil, ce qui lui a permis de gagner un temps considérable pendant la programmation, les délais impartis à la production étant limités. Barnhart a choisi un autre nouveau produit d’Ayrton, le MagicDot™-XT, pour une présentation extravagante du piano, qui est l’une des signatures de Lady Gaga. Cette fois, elle a pris la forme d’un globe. « L’idée est venue de Lady Gaga elle-même. Elle voulait une sphère qui représenterait la planète, avec une multitude de faisceaux qui en sortiraient », explique Rodgers. « Nous avons conçu la forme avec un ensemble de tubes courbés à la demande, figurant les méridiens et les parallèles, supportant un ensemble de MagicDot-XT préconisés par Bob. Tout l’édifice a été monté sur un châssis de chariot à roulettes pour le rouler sur le terrain ». Le globe, a été fabriqué par All Access Staging & Production, ainsi que les tours.
Le clavier de Lady Gaga étant connecté à la planète, Barnhart a programmé sur les MagicDot-XT une série de transitions douces et d’éclairs lumineux combinée à des mouvements de balayage lent pour créer une atmosphère chargée d’émotion pendant la chanson A Million Reasons. Un unique CosmoPix-R sphérique d’Ayrton, placé au centre du globe du piano, représente le cœur chaud qui bat à l’intérieur, et donne une dimension et une profondeur supplémentaire à la structure et à sa signification. « Loin d’être un objet inanimé, le piano avait sa propre personnalité et dégageait une certaine émotion transmise au public », dit Bennett. Il a également apprécié la chorégraphie des fans de Lady Gaga, qui portaient des torches Glow Motion sur le terrain pour se connecter avec la foule. C’est Morpheus Lights, le distributeur américain exclusif d’Ayrton, qui a attiré l’attention de Bennett sur les nouveautés d’Ayrton, en lui faisant une démo privée du MagicDot-XT et du MagicPanel-FX début novembre. Immédiatement, il les a affectés au spectacle de mi-temps de Lady Gaga et quelques semaines plus tard, des exemplaires de démonstration ont été livrés à Barnhart et à l’équipe scénique. Après avoir vu leurs possibilités, Barnhart a retenu les MagicPanel-FX et les MagicDot-XT spécifiquement pour les éléments scéniques des tours et du globe de piano. C’est PRG, le fournisseur d’éclairage historique du Super Bowl qui les a fournis. « J’adore les produits d’Ayrton : ils sont extrêmement innovants, super fiables et toujours en tête de la liste de luminaires que j’inscrit dans mes créations », explique Bennett. « Bob a fait un travail incroyable pour les rassembler, et je suis heureux de dire qu’ils se sont tous parfaitement comportés sur la soirée ».
Samsung Electronics a finalisé l’acquisition de Harman International Industries, Incorporated,(annoncée précédemment dans SLU lien ici). Selon les termes de l’accord de fusion, les actionnaires de Harman recevront 112,00 $ par action. Pour obtenir ce résultat, toutes les conditions nécessaires à la clôture de la transaction ont été satisfaites, y compris l’approbation de la transaction par les actionnaires de Harman et l’obtention de toutes les autorisations réglementaires nécessaires aux États-Unis et auprès de certaines juridictions étrangères.
Young Sohn
« Pour nous, ce jour est un moment historique. La clôture de cette transaction ouvre la voie à la création de substantielles opportunités de croissance et va profiter aux clients dans le monde entier », a déclaré Young Sohn, président et Directeur de la stratégie de Samsung Electronics, et président du conseil de Harman. « Nous entrevoyons des possibilités de transformation dans l’automobile et un avenir qui connecte le mode de vie de façon transparente à travers l’automobile, l’habitation, le mobile et travail. Le leadership de Samsung et Harman dans ces domaines place parfaitement Samsung à devenir le partenaire privilégié de nos clients OEM. De plus, la réunion des marques audio emblématiques de Harman et des potentialités inhérentes aux technologies d’affichage de Samsung offrira au grand public et aux professionnels des expériences audio et vidéo améliorées. Mais le plus important, c’est que nous sommes enthousiasmés par notre vision commune, la similitude de notre culture de l’innovation et la valeur ajoutée que nous pouvons apporter aux clients. Nous sommes impatients de travailler avec l’ensemble du personnel de Harman pour accomplir notre vision. »
Dinesh Paliwal, Président et CEO de HARMAN
« Nous sommes ravis d’avoir mené à bien cette transaction, qui donne une valeur attractive à nos actionnaires, profite à nos clients et offre de nouvelles possibilités à nos employés », a déclaré Dinesh Paliwal, Président et CEO de HARMAN. « Samsung partage notre engagement envers nos clients et notre culture de rapidité, d’innovation et de réalisation. Samsung apporte à Harman la taille, la plate-forme et les technologies complémentaires nécessaires pour accélérer notre croissance et étendre notre leadership sur le marché mondial de l’automobile, du véhicule intelligent et des technologies connectées. Nous reconnaissons l’importance des partenariats dans un monde de plus en plus connecté, particulièrement dans l’automobile, et nous sommes donc certains de tirer parti de l’union de nos équipes et de nos moyens pour présenter encore plus de valeur pour nos clients. En travaillant étroitement avec les constructeurs automobiles et d’autres sociétés technologiques, Harman définira et orientera l’avenir de l’automobile. »
Dans le cadre de la conclusion de la transaction, les opérations sur les actions Harman ont cessé avant l’ouverture du marché le 13 mars 2017 et sont retirées de la bourse de New York (NYSE). Harman fonctionnera comme une filiale de Samsung, supervisée par un conseil d’administration dirigé par Monsieur Sohn. Paliwal demeurera PDG de Harman, continuera à diriger la Société avec son équipe de direction, et continuera de faire partie du Conseil d’Administration. Samsung garde la main-d’œuvre de Harman, son siège et ses usines, ainsi que toutes ses marques audio grand public et professionnelles.
Melpomen et ses partenaires organisent une journée technique dédiée Théâtre, le mardi 28 mars 2017 de 10h à 18h dans ses locaux de Carquefou (44470), consacrée à la présentation avec démonstrations des nouveautés du secteur en audio, lumière et vidéo. Le programme détaillé n’est pas encore établi mais il sera communiqué sur le site Melpomen sous peu. En attendant, à vos agendas.
Seront entre autres présentés en audio, les nouvelles enceintes Kiva II de L-Acoustics ainsi que les sub SB15M et tous les modèles de la série X et coté captation, les micros DPA d:screet, d:fine et d:vote.
En lumière on pourra découvrir, chez ETC les PAR Source Four led, Colorsource, les consoles Eos et Cobalt, les cyclos Led Dalis et les projecteurs Led 360 Fresnel de Robert Julia ainsi que les découpes Robe DL4S et DL7S et le kit poursuite Follow2 pour BMFL.
Coté vidéo, les projecteurs laser D13WU et le mono DLP dual lampe 10 000 lumens DWU1052 de Christie seront à l’honneur sans oublier les solutions Analog Way (processeurs Nexstage, Ascender 48, mélangeurs Pulse 2, …) et Digital Forecast (convertisseurs de la gamme bridge).
Durant la pause déjeuner sera servi un apéritif déjeunatoire offert aux participants. Il n’y a pas d’enregistrement à effectuer sinon prévenir par mail Frédéric Epié de votre présence. E-mail : [email protected]
Le Programme
10h – Avab/ETC 10h30 – Robert Juliat 11h – Christie 11h30 – Robe 12h – L Acoustics
12h30 – Apéritif déjeunatoire offert
14h – Avab/ETC 14h30 – Robert Juliat 15h – Christie 15h30 – Robe 16h – L Acoustics 16h30 – Avab/ETC 17h – Robert Juliat 17h30 – Robe
En continu – DPA, Avab/ETC, Analogway, Digital Forecast, EAVS, LBM
Melpomen Nantes : ZI La Belle Etoile – 6 allée des Sapins – BP 50218 – 44472 CARQUEFOU Cdx Tel. +33 (0)2 40 50 30 36 – Fax. +33 (0)2 40 93 91 76
Lancée il y a tout juste un an pour développer la marque sur le marché français, CODA Audio France poursuit son développement. A peine quelques mois après le recrutement d’Yves Guégan, la filiale annonce aujourd’hui celui de Patrick Legard au poste d’ingénieur technico-commercial. Une embauche qui fait directement écho à la progression de CODA Audio sur le territoire hexagonal. C’est lors d’une grande journée de présentation de ses systèmes organisée à Marseille que la marque a présenté sa nouvelle équipe. Philippe Pelmelle, Président de CODA Audio France, nous dit : « Nous avons connu une excellente première année. Malgré tout le travail administratif et logistique qu’implique la création d’une société, nous avons doublé le chiffre d’affaires que la marque réalisait en France. Les perspectives pour 2017 vont encore bien au-delà. » « Nous avons d’excellents produits et un positionnement prix très attractif. C’est pourquoi nous avons tout de suite obtenu des résultats. Notre équipe va assurer un support à la hauteur des attentes du marché pour accompagner les nouveaux clients dans la mise en place de leurs systèmes. »
Patrick Legard, connu dans le milieu pour avoir travaillé pour de nombreuses marques, arrive à point nommé. Après des débuts dans la radio et le broadcast, il a progressivement basculé dans la technique du spectacle : « Ma position de média régional chez NRJ m’a, à l‘époque, apporté une forte demande pour assurer la technique d’évènements, surtout sportifs et j’ai assuré les régies de nombreuses stations de sports ». Déjà doté d’une formation en électrotechnique, Patrick a progressivement façonné ses connaissances à travers divers stages dans des centres de formation reconnus. En 1993 il officialise cette activité en créant sa propre société de prestation : PLS Sono. Mais quelques années plus tard, le groupe SCV Audio le repère et lui propose un poste de commercial. « Grâce à cette expérience j’ai énormément appris sur le commerce et c’est à partir de là que j’ai créé mon réseau. Aujourd’hui encore, j’ai du mal à me considérer comme un vendeur, et bien que mon activité commerciale ait pris l’ascendant, je préfère me définir comme un technicien qui vend. »
Il rejoint ensuite Soft Audiovisuel (groupe Videlio). Cette expérience dans l’installation et l’intégration lui sera très utile chez CODA Audio France. Car si Yves et Patrick vont se partager le territoire en le coupant en deux, la partie Ouest pour Yves et l’Est pour Patrick, ils auront également un champ d’action relié à leurs compétences. Juste avant de rejoindre CODA Audio France, Patrick a travaillé 8 ans pour un distributeur français très réputé. « Ces derniers temps j’ai été approché par certaines grandes marques, mais je voulais trouver un projet qui place l’humain au centre. J’ai aussi vu ce qu’il se passait avec la marque CODA Audio en Europe. C‘est un challenge ultra motivant car les produits sont du même niveau qualitatif que les marques leader mais avec un positionnement prix incroyable. C’est indéniablement une marque qui va compter. Le lendemain de la signature de mon contrat, j’ai eu ma première commande signée pour un gros intégrateur Lyonnais. Il a écouté les produits et a été séduit ! Ca va très vite et ça me conforte dans mon choix. »
« Yves continuera de gérer le touring et Patrick sera le référent pour les dossiers d’intégration » précise Philippe. « Je suis très content de cette équipe car j’ai deux personnes très compétentes techniquement et complémentaires me laissant le temps de gérer les grands-comptes. » Patrick va rapidement approfondir sa connaissance de la gamme et des technologies CODA Audio au siège en Allemagne. Contact Patrick Legard : 07 84 37 32 92 – [email protected]
Al Di Meola est un guitariste d’exception qui n’aime pas que le plateau soit pollué par la diffusion, c’est donc tout naturellement que Jan Weimann et le prestataire allemand Tonwerk ont employé un système Uniline APG, réputé pour la qualité de sa directivité, lors du concert donné par ce dernier au Straatstheatre de Darmstadt en Allemagne devant 1000 personnes. Même le batteur a eu droit à son paravent en Plexiglass, c’est dire !
Le système a été configuré de telle sorte à délivrer un rendu analytique dans l’ensemble de la salle avec le minimum de réjection arrière. Constitué de deux lignes de huit UL210, des têtes trois voies bi-amplifiées, et de deux stacks de trois subs UL115B posés au sol, cet ensemble a été piloté au travers de processeurs APG. Jan Weimann apprécie tout particulièrement l’Uniline car selon lui : « il délivre une image stéréo très large, plus large qu’avec d’autres marques où l’effet n’est rendu que dans une petite portion de la salle placée au centre et forçant partout ailleurs à passer son attention d’un côté à l’autre. »
Jan Weinmann a sonorisé nombre d’artistes se produisant au Straatstheatre avec le système modulaire Uniline et précise que « il marche de façon remarquable avec des artistes du calibre d’Al Di Meola. » « Le module médium /aigu Isotop ne colore pas le son, il le restitue de façon très authentique, sans qu’une augmentation de la pression dans la salle ne le rende agressif ou imprécis à certaines fréquences. APG délivre un rendu spécifique à la marque. Si on le compare à d’autres systèmes, il dispose d’un spectre plus large ce qui facilite la restitution dans ses moindres détails du mix. »
« J’emploie souvent le mot « Durchhörbarkeit » pour décrire le son APG. Je pourrais le traduire par la capacité qu’il offre d’écouter la musique plus que de simplement l’entendre. Pour vous donner un exemple, l’année dernière lors d’une écoute comparative, l’Uniline a été le seul système avec lequel il a été possible de clairement discerner les 5 instruments qui composent une section de cuivres. » Confiant quant à la marque et au système, Jan Weimann accepte la pression qu’engendre le travail avec des artistes du calibre de Di Meola. « Al est réputé comme étant un perfectionniste du son, donc pouvoir compter sur du matériel comme l’Uniline, fait qu’il n’y a plus rien qui puisse aller de travers. » « Al Di Meola dispose de son ingénieur du son en la personne de Csaba Toth Bagi qui est aussi un excellent guitariste. Pour ce show j’ai enfin pris en charge les retours ce qui m’a permis d’utiliser une TC M3000, une réverbération à deux moteurs que j’apprécie tout particulièrement pour sa clarté et le délié de ses ambiances.
Le lancement du Geo M10, le tout nouveau line array de Nexo a rencontré un vif intérêt de la part des prestataires européens, mais au petit jeu du premier client sortant le carnet de chèque, c’est le très gros prestataire allemand Satis & Fy qui a remporté le pompon. Cette première commande passée sur le stand Nexo durant l’ISE est l’œuvre de Martin Ramrath, le directeur des services audio de Satis & Fy qui a été impliqué dans le projet de ce line-array, une commande pour un système Geo M10 avec ses renforts de grave MSub15 et un ensemble complet d’accessoires d’accroche.
A gauche Reinhard Steger, le responsable des ventes de Nexo en Allemagne et, de l’autre côté du MSub15, Martin Ramrath, le directeur des services audio de Satis & Fy.
« Ce produit est un vrai utilitaire » dit Martin Ramrath, « le M10 peut être déployé dans un nombre important d’événements et de productions. Il va devenir la boîte polyvalente par excellence de tout prestataire. Nous sommes enchantés par son système d’accroche et par l’absence de pièces libres. Nous apprécions aussi la façon avec laquelle les volets additionnels se fixent sur le guide et passent la directivité de 80° à 120°, une belle trouvaille d’ingénierie. » Martin Ramrath précise que cette boîte disposant d’un niveau de sortie très important notamment dans le grave grâce à son 10’’ « va principalement être utilisée sur nos événementiels et en particulier ceux où des groupes les termineront en live. Avec sa possibilité d’être stacké, il est aussi idéal pour les sorties où le temps se fait rare. Le M10 nous donne une capacité de diffusion importante dans une salle en un rien de temps. » Le M10 tire son nom de son unique 10’’ à aimant au néodyme accompagné par un moteur de 1,4’’ à dôme titanium. Avec sa taille d’à peine 523x29x35 cm, cette enceinte passive à deux voies délivre 131 dB SPL Max entre 59 Hz et 20 kHz. La commande de Satis & Fy comporte les deux versions de cette enceinte, celle à grande portée ouvrant verticalement à 12,5° et celle à moindre portée ou pour un usage à courbure constante ouvrant à 25°, toute deux offrant au choix 80 ou 120° horizontalement grâce aux volets additionnels magnétiques. Le Geo M10 est accompagné par son renfort de basse dédié, le MSub15. Pesant 36 kg, il existe en version touring avec une face avant grillagée, ou pour l’installation avec un plus élégant tissu tendu.
La nouvelle génération de Smaart Di (Dual Channel interface), Di2, est maintenant disponible. Avec une interface utilisateur intuitive, elle bénéficie des nouveautés et fonctionnalités introduites dans Smaart v8 et ses moteurs de mesures Spectrum et TF (fonction de transfert) offrent la même puissance que le version v8 tout en gardant l’approche propre à la version Di de simplification d’une interface 2 canaux. Cette solution est adaptée à la prise de mesures rapides et précises sans les fonctionnalités accessibles depuis la version standard telles que multi-mesures, multi-mode. Dans le même esprit de simplification, le logiciel Smaart Di ne comporte pas le module séparé de réponse impulsionnelle (IR).
En lieu et place, toutes les fonctionnalités de mesures du domaine temporel résident au sein de la fonction LiveIR situé dans le module de mesures TF (fonction de transfert). Et, dans le but de maintenir une complète compatibilité et interopérabilité, toutes les versions de Smaart utilisent exactement les mêmes formats de fichiers pour les mesures RTA et TF. Smaart et Smaart Di partagent exactement les mêmes structures de commandes et de contrôle : passer d’une version à une autre ne nécessite pas de période d’apprentissage supplémentaire. L’interface graphique Smaart I-O de commande (Gain et alimentation fantôme) est intégrée directement au sein de Smaart Di2, permettant la création d’un ensemble Smaart Di + Smaart I-O fiable et rapidement mis en oeuvre.
Par ailleurs, Haliotis a établi son programme 2017 des formations Smaart dispensées en France (vous pouvez consulter le catalogue formations sur le site Haliotis)avec le lien ici
Suite au succès des formations SSL Live gratuites entamées l’an dernier, SSL France réédite l’opération cette année avec quatre sessions au mois de mars dont deux (Lille et Rennes) se sont déjà déroulées. A venir, et il est encore temps de s’inscrire, une session à Toulouse en partenariat avec Novelty et une à Bordeaux en partenariat avec Dushow. La formation certifiée SSL Live permet de maîtriser l’écosystème des consoles Live avec trois consoles mises à disposition durant les séminaires destinés aux ingés son et opérateurs façade ou retours.
Le séminaire d’une journée se déroule entre 9h30 et 17h30 de la façon suivante :
– Café d’accueil
Vue d’ensemble du matériel et de l’architecture système
Configuration du routing et des entrées/sorties
Architecture des consoles SSL L300 et L500+
Configuration du moteur audio
– Buffet du midi
Compréhension et configuration de la surface de contrôle
Interface utilisateur et navigation dans l’arborescence
Traitement de signal audio et routage de bus
Le rack d’effets
L’automation
– Clôture avec forum aux questions
Attention pour chaque session de quatre jours consécutifs, le nombre de places disponibles par jour est limité.
Scène de Nuit rejoint ce mois-ci le dispositif de distribution de d&b audiotechnik en France en tant que partenaire distributeur. Forte de nombreuses années d’expérience en prestation et en vente/installation de matériel de sonorisation, la société Scène de nuit est un partenaire de choix pour porter l’offre de la marque auprès des professionnels du spectacle vivant, de la culture, de l’événementiel et de la convention. Située aux portes de Tours, Scène de nuit est particulièrement bien située pour offrir le meilleur service de proximité aux entreprises et collectivités de la région Centre – Val de Loire, et vient ainsi s’inscrire dans la démarche de développement que d&b audiotechnik entreprend depuis quelques mois en France. d&b audiotechnik France se félicite par ailleurs du choix d’acquisition d’un système Série V par Scène de nuit.
Partenariat entre Bob le Louarne (Eurolive) et Sébastien Bargue (Scène de Nuit). C’est sur cette scène au festival Terre de Son, que Scène de Nuit officiait avec un Système V en Array Processing. Un vrai test live concluant.
Nous avons contacté Sébastien Bargue qui a repris Scène de nuit il y a presque deux ans.
Sébastien Bargue : C’est d’abord une histoire humaine. Je connais Lulu (Didier Lubin) depuis longtemps, J’installe du d&b depuis de nombreuses années dans différents lieux culturels ici en Touraine. Notre parc de diffusion devenait vieillissant et récemment, j’ai dû faire un choix, un choix qualitatif et stratégique. Un ensemble de paramètres m’ont amené à choisir d&b. Nous avions déjà un parc assez conséquent en point source : des Q7, Q10, M4, Max 15, au total entre 30 et 40 boîtes. C’est donc aussi une suite logique. Et puis, entre nous, il y a des monopoles auxquels je n’avais pas envie d’adhérer, et c’est un moyen de se démarquer.
SLU : Dans quel système as-tu investi ?
Sébastien Bargue : On va commencer avec 16 enceintes de la série V, 12 en 80° et 4 en 120°, douze V-Sub et une paire de V10 pour compléter et faire des front fill. En amplification du D80, le fleuron de la gamme dans des racks touring d&b complétés de quelques D20. L’ensemble sera amené à évoluer au rythme des besoins dans les prochains mois.
SLU : Tu les fais fonctionner en Array Processing ?
Sébastien Bargue : Dans un premier temps non, mais il est fort possible que l’on achète très vite des D80 complémentaires pour y passer, ce qui simplifiera les opérations et améliorera qualitativement nos prestations. Les qualités de l’AP sont indéniables.
SLU : Ton activité se porte bien ?
Sébastien Bargue : Oui nous sommes contents et confiants, le business est en progression, la structure se porte bien. Nous avons aussi plein de projets en tête…
En débarquant au Zénith de Toulouse pour le show des Enfoirés nous ne pensions pas recevoir un tel accueil du capitaine des lumières, Jean-Philippe Bourdon. Sa sérénité est impressionnante, son expérience qu’il partage aisément un régal. Nous poursuivons notre interview en régie pour aborder la programmation et le contrôle.
Clin d’œil à la future campagne électorale ? Cette parodie surjouée par Patrick Bruel et Michèle Laroque au sommet d’une démagogie délirante évite les écueils d’un bleu-blanc-rouge trop tranché pour une belle harmonie ivoire, lilas et corail.
A la régie, entre les deux GrandMA2 trône une pile d’écrans de contrôle et de pupitres ; une assistante recale les conduites, les opérateurs s’affairent aux nouveaux tableaux du soir. Dans un va-et-vient continu, les graphistes chargent le média-serveur Smode qui gère seul les dizaines d’écrans led en fond de scène. Nous poursuivons notre causerie.
SLU : Concrètement comment passes-tu de la conception à la réalisation ?
Jean-Philippe Bourdon : On récupère la modélisation 3D de la salle, quand elle existe, le plan du plateau et les bases des décors, puis je dessine l’implantation entièrement sur Wysiwyg, en modélisant simplement les éléments scéniques. C’est surtout pour bien envisager les espaces, trouver les bons angles d’éclairage, être sûr d’éviter les écrans vidéo…. J’essaie de ne pas me bloquer sur la faisabilité des emplacements de projecteurs. On en parle avec Yannick Esnault, mon chef électro. On échange sur les solutions d’accroche, le temps de montage. Il m’aide ainsi à passer du rêve à la réalité. On se connaît bien et depuis longtemps. Nous travaillons souvent ensemble. Les descriptifs de scénographie sont arrivés en novembre et j’ai commencé à y réfléchir il y a deux mois (le montage des Enfoirés s’est déroulé les 16 et 17 janvier derniers, NDLA).
Apparition soudaine de quatre bonhommes « highlight », cousus de leds, qui prendront la relève des poursuiteurs pour cette scène dans le public.
SLU : Tu dessines toujours sur Wysiwyg ?
Jean-Philippe Bourdon : Maintenant, ça devient compliqué d’avoir des dispos sur les grandes salles plusieurs jours avant les opérations. Pour les concerts comme ceux de Taratata avec Nagui, on encode tout sur Wysiwyg, avec juste une journée de recalage. Ça remplit son office pour des shows graphiques, bien préparés, avec peu de décors. Dans un théâtre, c’est plus compliqué, car on ne dispose pas du rendu sur les matières et les artistes… mais je dessine quand-même le plan de feu sur Wysiwyg qui est vraiment mon outil de travail, et celui de mon équipe. Il évolue bien, il y a régulièrement de nouvelles fonctions… mais c’est un outil hors de prix, surtout pour les techniciens.
Jean-Philippe Bourdon pendant les répétitions
SLU : Tu t’impliques beaucoup dans la technique ?
Jean-Philippe Bourdon : J’ai des chefs de poste ; on travaille vraiment ensemble, tout le temps. Mon chef électro Yannick, mon opérateur Cédric Parent et d’autres. J’en vois certains plus souvent que ma femme ! J’aime bien comprendre ce qu’implique mon plan, les limitations, les accroches, même le patch… Je ne suis pas opérateur GrandMA, mais on choisit avec Cédric les modes DMX des projecteurs à utiliser et la façon dont on remplit les univers DMX…
Cédric Parent : Ce dialogue nous permet d’économiser du temps d’encodage par la suite, et de simplifier la régie. Ici on a quand même six NPU plus un spare, 16053 paramètres dans la console et 43 lignes DMX… Ça fait peur comme ça mais on consomme beaucoup de lignes avec les MagicBurst (et aussi avec les MagicPanel-FX. NDLA). On s’est offert le luxe de les contrôler sur 203 canaux (sourire), ce qui fait deux machines par univers.
Les switchs Luminex Gigacore et la baie de NPU en passerelle, à l’aplomb de la scène.
Le réseau est très simple, Yannick a fait tirer une fibre de la régie jusqu’au milieu des passerelles et il y a installé le rack de NPU. Tout le reste de la distribution est en DMX. Il n’y a qu’en régie qu’on a un peu de câbles RJ45 et des switchs Luminex pour les consoles, ainsi que derrière les NPU. (Dans cette configuration, comme souvent en télé, l’alimentation secteur des projecteurs et leurs datas partent du grill, les blocks étant répartis dans les passerelles, au plus près des ponts, NDLA). D’un point de vue plus technique nous avons deux GrandMA2 en régie gérées par Cédric El Ghamrawy et moi-même et un média-serveur Smode avec des graphistes sur leurs ordinateurs. Les deux consoles sont en réseau full-tracking. Je gère toute la lumière et je construis toutes les séquences, avec l’aide de mon collègue pour du re-patchage en live ; il assure aussi le test des machines ou encore le clonage des effets et des séquences. Ensuite, une fois les vidéos créées et validées par les graphistes, elles sont injectées dans le Smode, adaptées ou transformées suivant les configs du mur de leds et des tableaux. Enfin Cédric programme le déclenchement des médias dans sa GrandMA en injectant son programmeur dans les séquences que j’ai construites, ou en fabrique d’autres. Cela me permet à l’envoi d’être parfaitement raccord puisque mes cues contiennent toutes les informations lumière et vidéo synchro.”
SLU : Vous étiez à l’aise avec deux nuits seulement d’encodage pour toutes ces machines ?(Sept shows des Enfoirés sont prévus du mercredi au lundi, seuls les trois derniers sont enregistrés et serviront de trame pour l’émission. Les artistes se partagent la scène suivant leurs disponibilités, il y a donc au final des dizaines et des dizaines de tableaux différents, NDLA)
Jean-Philippe Bourdon : C’est court, mais la programmation n’est pas figée. Ici il y a du changement tous les jours, des artistes ou des chansons qui s’ajoutent. Dans ce grand laboratoire, le dernier spectacle ne ressemble plus du tout au premier. On encode constamment pendant les répétitions et les balances.
Le poste de pilotage de Jean-Philippe Bourdon, sa console Zero88 sous la main, l’extension de la GrandMA à portée, et une multitude d’écrans de contrôle sous les yeux.
SLU : Quelle part de contrôle as-tu pendant le show ?
Jean-Philippe Bourdon : C’est devenu une habitude, je laisse mes opérateurs se consacrer aux effets et à la musique. On a une remote en commun (une GrandMA2 Fader Wing, NDLA) qui suit les pages de la console, et une console trad, toujours reliée à la GrandMA, avec laquelle je gère les faces, les contre-jours, le public…
La régie lumière. A droite, Eve Ledunois monte la garde devant les écrans, Jean-Philippe à sa gauche surveille la scène, tout comme Cédric Parent et Serge Blin.
Je contrôle le découpage des tableaux, et ils sont sur le rythme musical. Nos rôles n’interfèrent pas, on essaie de garder notre esprit – et nos âmes – focalisés sur scène. D’ailleurs on a une tradition avec mes opérateurs, celle de ne pas porter d’intercom, sauf urgence, pour rester dans notre histoire et nous consacrer exclusivement à notre lumière. On s’extrait ainsi des multiples tops de la régie et des conversations de la réal. J’ai toujours une assistante à l’écoute de tout, avec sa conduite, qui filtre et fait le lien. Pour cette opération, comme sur d’autres, c’est Eve Ledunois qui m’assiste.
Jean-Philippe Bourdon utilise l’extension MA-Wing sur certains tableaux, où la décomposition des faces est primordiale.
Cédric Parent : J’ai une console volontairement simple, avec un titre par page. Je garde toute ma construction de titres sur des faders ou des boutons séparés, ainsi que les effets. Cela me permet de tout modifier à la volée, avec la sélection des machines en accès direct. Sur une seule cue-list ce serait trop long et je risquerais de faire une fausse manipulation. On est aussi dans un environnement très fluctuant, les titres changent souvent, la conduite évolue. J’ai ainsi davantage de souplesse. Et puis j’adore le côté vivant, musical, avec tout un tas de flashs et de go à envoyer.
SLU : Jean-Philippe, en repensant à tous tes projets, tu as une fierté particulière ?
Jean-Philippe Bourdon : C’est sûr que Taratata fait partie de mon histoire. C’était unique à l’époque, on travaillait sans contraintes. On ne pourrait plus trop le faire aujourd’hui, les émissions appliquent toutes les mêmes recettes, en restant dans les ornières des anglo-saxons.
SLU : Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Jean-Philippe Bourdon : Je n’ai pas encore programmé ma retraite (rire) ! Ce qui est sûr, c’est que je n’ai jamais considéré que mon métier était de faire de la télé, mon métier c’est faire de la lumière. Je suis curieux de tout, j’essaye de travailler dans plein de domaines, de l’architectural au concert, même si la télé reste ma principale activité. Après bien sûr il y a des cahiers des charges à intégrer, mais c’est toujours le même principe, il faut adapter sa vision pour le spectateur, qu’il regarde au travers d’une télé, un écran de cinéma ou une scène de théâtre. Et dans les deux premiers cas, tu ne peux pas ignorer la caméra, c’est cet outil qui restitue tes intentions au public.
Loin de faire de la simple figuration, les MagicDot-R osent la comparaison avec les Pointe et les BMFL, dans cette configuration on a peine à les différencier.
Aujourd’hui j’ai envie de changer d’univers, de faire plus de fictions par exemple, de travailler pour le cinéma. Les passerelles entre nos deux mondes n’existent pas mais je m’accroche. Ce qui est intéressant c’est l’inversion des rôles, je redémarre une carrière, je participe à des courts-métrages, des premiers films… Je suis d’ailleurs les traces de ma fille qui est réalisatrice. Elle va peut-être m’employer… (rire) ! C’est bien de se retrouver dans des situations où l’on est moins à l’aise. Le cinéma est un domaine moins familier, je cherche, je doute. En fait je ne suis jamais complétement à l’aise, je ne dois pas être si doué (sourire). À chaque fois que l’on change de contexte, ça change tout en fait… Tu crois pouvoir reprendre tes réglages et les mêmes projecteurs d’un projet à l’autre mais tu n’obtiens pas deux fois le même résultat. Le photon est anarchique… C’est ça qui est passionnant, ce trac et cette angoisse avant de réussir.”
Un homme à la lumière
Durant notre entretien le public est monté à bord. Le show des Enfoirés se vit en famille, comme une soirée de fête. Les lumières de salle s’éteignent, il est temps de laisser Jean-Philippe Bourdon et son équipe à leur quart, complices et sereins.
Le show commence en régie après une longue vidéo Best-off des années précédentes
Le spectacle est d’une durée surprenante, durant cinq heures, les tableaux s’enchaînent doucement. C’est une lente croisière entre de grandes envolées où la troupe des Enfoirés s’ébat dans l’immense décor, et des passages chantés plus intimistes, auxquels succèdent des intermèdes bon enfant quelque peu improvisés, pour laisser les machinistes débarrasser le plateau, avant de voir un artiste enchaîner quelques titres phare de son répertoire. Les fans ne s’impatientent jamais, ils profitent de ce spectacle comme d’une immense répétition, avec ses mises en place un peu longues. Les erreurs de dialogues et les approximations font partie du charme, surtout quand l’humour involontaire en surgit. L’important après cette semaine de show sera de pouvoir proposer un spectacle rôdé qui se verra, par la grâce de la télévision, expurgé de toute baisse de rythme. Au sein de ce paquebot de l’humour et de la chanson, certains artistes se révèlent particulièrement efficaces, par leur énergie et leur charisme. C’est le cas de Mickael Youn et Patrick Bruel, ou encore de Tal et Jean-Louis Aubert qui font résonner les titres de Michael Jackson et Téléphone jusqu’en haut des gradins.
Un des plus beaux tableaux, bleu comme la dernière des nuits, c’est le jeu des douches sur les chanteurs qui amène l’émotion finale.
Dans ces conditions, Jean-Philippe Bourdon n’essaie pas de contenir sa lumière tout au long de la soirée. Il va accompagner et nourrir chaque tableau individuellement, avec toute la masse de ses projecteurs, veillant à remplir les axes des dix-sept cadreurs de l’émission. Son traitement des artistes est surprenant pour ceux habitués aux concerts « live ». Pour rentrer dans les marges des capteurs numériques des caméras, les faces, effectuées par les poursuites, sont volontairement tamisées, et toujours ajustées au plus près, en fonction de l’ambiance et de l’importance de l’acteur. Résultat de cette précision, à l’écran les visages sont toujours parfaitement éclairés et lisibles ; derrière eux les décors resplendissent. On s’émerveille aussi devant la création des images pour les écrans vidéo, paysages animés bluffants de détails. Ce travail d’orfèvre à la conception et la précision du mapping sur les murs de leds sont remarquables.
Une remarquable interaction entre la vidéo et les comédiens au sein d’une somptueuse bibliothèque remplie de livres farceurs. Les MagicPanel-FX égrènent les lettres en réponse au refrain de la chanson.
Dans les occasions plus typées concert, Jean-Philippe laisse la main à ses opérateurs pour vivre la musique, les faisceaux se font plus tranchants, le décor disparaît, l’éclairage devient brut, à l’image des shows de Zénith où l’énergie prime. Si les Robe Pointe font preuve dans toutes les scènes d’un rendu remarquable, masquant forcément l’emploi tout en finesse des BMFL, le MagicPanel-FX Ayrton est sans conteste le nouveau jouet chéri des opérateurs. Ses effets qui se renouvellent constamment en font le vaisseau de l’inventivité des éclairagistes. Sa souplesse d’utilisation l’impose comme une machine caméléon prête à tous les délires.
Belle harmonie du kit lumière tout entier, dans ce tableau tout en sucreries.
Au terme de cette longue soirée, nous voilà arrivés à bon port. Si la mise en scène ne ménage pas ses effets, avec une scénographie riche en décors à tiroirs, un travail sur les images remarquable, ainsi que des interventions dans tous les coins de la scène et du public, le show s’affaiblit cependant des incessantes mises en place nécessaires aux volumineux décors. Détaché de tout stress Jean-Philippe Bourdon, avec l’aide de son équipe dévouée, arrive à manœuvrer avec sérénité sa flotte de projecteurs. Avec un style à la fois graphique et posé, il multiplie les tableaux riches sans céder aux effets à foison, tout en privilégiant le rendu à l’image. Ce voyage en sa compagnie fut pour nous une grande rencontre humaine et artistique.
La société Lumex (crée en 1950), intégrée au groupe Transpa, loue du matériel d’éclairage et des groupes électrogènes aux émissions de direct, grands événements sportifs, défilés de mode, studios photos, sans oublier le segment de la fiction TV. Mickaël Rousseau, directeur technique de Lumex, a complété son parc de location avec 10 des nouveaux petits Fresnel LED Piccoletto DeSisti. C’est en l’honneur de son créateur Mario DeSisti que ce projecteur a été baptisé Piccoletto, un surnom qui lui avait été donné sur les plateaux de CineCitta quand il a commencé sa carrière à l’âge de 10 ans.
Il tient dans la main. Le focus se règle par la molette arrière avec une indication de position sur le flanc du projecteur, juste au dessus du boîtier de la batterie optionnelle
Ce nouveau mini Fresnel utilise une led de 30 W de flux équivalent à une 150 W tungstène. Disponible en deux versions, 3200K et 5600K avec un IRC supérieur à 90, il se distingue par une large couverture allant de 18° à 80°, avec une lentille de seulement 80 mm de diamètre. Il ne pèse que 900g, et 1,3 kg avec sa batterie optionnelle fixée sous le projecteur.
Pour leur première sortie, les Piccoletto ont été utilisés lors de la Messe télévisée de Noisy-le-Grand le 19 février 2017 à la Chapelle Saint-Martin du-Champy.
Pour Arnaud Doublet, directeur de la photographie de cette Messe télévisée : “Au niveau de la focalisation, que ce soit en flood ou en spot, on obtient une plage lumineuse propre, c’est à dire sans irisation sur les marginaux. Le projecteur offre un blanc de bonne qualité et possède un très bon rendement lumineux.” Adepte des projecteurs traditionnels, Lumex dispose également d’un parc d’une vingtaine de projecteurs DeSisti LED : Super LED F4.7 de 60W et de Super LED F6 Piccolo de 150W. Plus d’informations :
Les gens de la lumière sont dans leur mode de vie des marins, loin de leurs familles et de leurs terres ils se partagent des histoires d’initiés au fond d’un verre, s’abreuvent des récits rocambolesques des anciens. Dans ces mers oniriques, naviguent des légendes de chair et de sang. Le capitaine, Jean-Philippe Bourdon, en est une. Sa discrétion et son parcours forcent le respect de beaucoup.
Le mur vidéo se lève à notre arrivé, au loin les Mythos nous saluent.
Au moment d’accoster au Zénith de Toulouse, siège de l’édition 2017 des Enfoirés, l’émoi se mêle à l’effervescence. Mesures de sécurité draconiennes, contrôle de nos qualités de journalistes dûment accrédités. Nous pénétrons dans le paquebot par la cale. Les coulisses arrière sont gorgées de matériel et de décors, minutieusement délimité par un impressionnant bardage de Layher. Dans ces gigantesques cages d’acier, chaque place est investie par un corps de métier. Là les postes des micros HF, avec les habilleurs de son, hommes et femmes séparés pour préserver leur intimité. Nous progressons pour grimper d’un étage, jusqu’à un dédale de décors, un envahissement de rangées de murs peints, de lits fleuris, d’engrenages géants et autres accessoires improbables ou incompréhensibles tant qu’ils sont démontés. Les machinos remplissent leurs conduites par scènes, en révisant comme des bacheliers.
Une partie de l’escadron des Mythos en salle. Les ampoules blanches dans les gradins sont … les issues de secours. Au premier plan, une poursuite en attente au pied du plateau.
Nous accédons à l’immense plateau, presque 50 m de large, divisé en 3 parties. Au centre une scène en hexagone sera le siège principal des artistes. Vingt mètres de large, 15 de profondeur, séparée du public par un proscenium de circulation avec deux passerelles avancées pour se mêler à la foule. L’arrière est cloisonné par les modules vidéo, vaste tapisserie de leds en forme de pyramide Inca dont la pointe culmine à neuf mètres. Le portail qui nous a donné accès depuis les coulisses est un bloc de 16 m2, capable de s’envoler à plus de 10 mètres pour laisser entrer les vastes décors. Un cadre de pont réservé à la machinerie est en attente au-dessus du plateau, des filins pendent, un acrobate teste le système d’envol avec un Mickael Youn rigolard.
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Quatre Mythos en « pack ACL » sur un des ponts du public.
De chaque côté, deux autres scènes nous surplombent. La première est pour les musiciens, adossés à un grand décor assez consensuel, comme une maison composée de larges briques laiteuses séparées par d’épais colombage. La deuxième est le plateau « Talk », identique dans l’esprit, avec de nombreuses portes et fenêtres de boulevard. Jeff Panacloc vient de terminer sa répétition, Michèle Laroque s’y prépare, le côté cour commence à ressembler à La Classe. Face à nous, trois gigantesques pinces de métal flottent au-dessus des gradins, par phalanges de quatre, soixante-douze Mythos nous toisent comme des aviateurs. Les ailes écartées, ils remplissent le Zénith. Une constellation de 78 Mac Quantum Wash se tiennent aussi en salle, partout où nos regards se tournent ils éclaboussent les sièges d’un bleu sidéral.
Nous nous retournons. Le fond de scène est interminable. Sur toute la largeur et la hauteur de la salle se déploie un treillis tout en courbes polies. L’image qui me vient à l’esprit est celle d’une ancienne carte du monde dépliée par un géant, labourée de méridiens et parallèles. Les continents ont disparu, seuls demeurent l’océan infini et des centaines d’ilots scintillants. C’est dans cette construction phénoménale que s’intègrent les trois matrices fondamentales du kit lumière.
Toute la scène déployée devant nous. Les faisceaux bleus proviennent des Mythos, en latéral, des Pointe et des BMFL Blase tout en haut..
La plus évidente est celle constituée de 25 Q-7 SGM (flood, blinder/strobe), réglés droit vers le public, séparés en deux grandes vagues plongeant de jardin à cour. Souvent utilisée en aplat de couleur, cette mosaïque de Q-7 donne de la profondeur à la scène centrale. De rares explosions de strobes interviendront sur les musiques les plus énervées ou pour accompagner un effet sonore. Parfaitement imbriqués dans cette première matrice, on identifie trente-neuf MagicDot-R Ayrton, supportant sans frémir la proximité avec les Q-7. On les découvre comme des boules de lumière scintillante dans les airs. Ils peuvent aussi déployer leurs faisceaux vaporeux à travers le maillage du décor.
Détail des matrices de Robe Pointe, Ayrton MagicDot-R et SGM Q-7 au bout de leurs mats d’artimon, derrière les entrelacs d’acier du décor de fond.
Un nombre impressionnant de Pointe Robe compose le dernier canevas de projecteurs en fond de scène, les 50 beams prennent le relai sur le haut et les extérieurs du décor, en quatre cerces concentriques. Leur capacité à monopoliser l’attention est évidente. Que ce soit en palette pure, en couleur, en gobo ou en prisme, ils dévorent l’espace. Leurs faisceaux redessinent la salle et la scène au gré des constructions géométriques proposées par Jean-Philippe Bourdon. Pour éclairer le tramage d’acier de cette mappemonde colossale, 25 Quantum Wash Martin occupent 3 ponts alignés au lointain, répartis tous les 2 mètres.
Tandis qu’au-dessus les Mac Quantum wash arrosent les arches du fond, les Mac Aura du premier plan s’occupent du décor des scènes extérieures.
Grâce à eux, le décor d’acier prend une dimension surnaturelle. Chaque teinte rebondit sur les arches avec vigueur, la matière et la lumière se renforcent mutuellement. Pour étudier le reste de l’implantation, nous descendons en salle, dans la fosse aux caméras. Cela nous donne le recul tout juste suffisant pour compter les ponts au-dessus de la scène. Au plus loin s’étend donc un pont sur toute la largeur, charnière entre le fond de scène et les arches lumière, occupé par les dernière Pointe et Q-7 SGM. Vient ensuite le linéaire pour les Quantum Wash du décor ; puis enfin les 7 ponts d’éclairages principaux, berceaux des 54 BMFL Blade Robe préposés à l’illumination de la scène centrale.
Moins spectaculaires dans leur utilisation, ils sont cependant la pièce maitresse pour la captation télévisuelle. Ils assurent les faces des artistes, leurs contres, et l’éclairage des dizaines de décors et d’accessoires de chaque scène. Dans ce dernier cas, leur module de couteaux s’avère indispensable pour éviter les débordements lumineux. Souvent aussi ils complètent les tableaux graphiques en renfort des Pointe.
Le plafond technique au-dessus de la scène principale, un arsenal de projecteurs : BMFL Blade, Mac Quantum Wash, Mac Aura….
Répartis sur ces ponts, 37 Mac Aura assurent la continuité avec les Quantum Wash destinés au public et habillent l’image lorsque les cadreurs, de par leur position au sol, filment le plafond technique. Assez versatiles, ils nappent aussi le plateau en complément des BMFL.
L’envers du décor, l’halogène est toujours présent
Nous glissons ensuite alternativement vers les scènes rehaussées de bâbord et tribord, à jardin celle des musiciens et à cour la scène dite « Talk, traitées avec des VL3000, des Mac Aura et 6 BMFL Blade à la face. De chaque côté, sur des ponts en « L », sont installés 23 Mac Aura pour colorer les fenêtres de calques du décor. Des ampoules tungstène pendent derrière chaque fenêtre, tandis qu’au sol une douzaine de Cyclocolor prennent le relai des Mac Aura. Des PAR Led Zoom servent à l’éclairage des colonnes.
Trois des MagicBurst dans leur livreé blanche, prêt à tonner
Nous reculons maintenant jusqu’à buter sur le gradin. Les bords de scène accueillent encore une vingtaine de Robe Pointe, le plafond montre une douzaine de Mac Quantum et 8 BMFL se retrouvent à cheval entre l’éclairage du public et de scène, et 12 MagicBurst, les stroboscopes bibliques d’Ayrton, sont disséminés dans les hauteurs du kit. Matrice de 64 (!) strobes led montés sur lyre infinie, ces panneaux aveuglant attendent de nous foudroyer. Plus attendus encore, deux cadres de 20 MagicPanel-FX sont installés dans les extrêmes latéraux.
Les dix MagicPanel-FX côté jardin. Zoom resserré le faisceau devient « carré », marque de fabrique de la gamme des MagicPanel
Ce renouveau du MagicPanel, avec ses 25 optiques bombées si particulières et son zoom 3,6°- 53 ° nous rend impatients. Capable de passer d’un bâton extrêmement lumineux à une source protéiforme, ce projecteur imite à la perfection un blinder, un panneau graphique, un wash ou un stroboscope à led : les rotations pan/tilt infinies ne sont plus qu’un détail devant l’éventail des possibilités qu’il offre.
Un des deux poursuiteurs acrobates, rejoint son tapis volant.
En grimpant jusqu’à la régie on passe sous le pont des deux poursuiteurs en baquet, en saluant leur abnégation à passer plusieurs heures suspendus à leur Ivanhoé Robert Juliat. Deux poursuites Cyrano 2,5 kW sont installées dans les gradins, au-dessus des régies, et six autres sur la passerelle en fond de salle, suivant un arc. On aperçoit, surpris, encore quatre Ivanhoé en bas des gradins et en devant de scène. On nous apprend qu’elles sont réservées aux interventions en salle.
Rencontre de Jean-Philippe Bourdon
Enfin nous voilà au poste de pilotage de cet immense paquebot de lumière. En plein centre, coincé entre la GrandMA lumière et les retours vidéo, nous retrouvons Jean-Philippe Bourdon, devant son indémodable pupitre trad Jester. Il nous reçoit avec un grand sourire. Notre rencontre commence.
Rencontre avec le capitaine. Jean Philippe Bourdon, Directeur Photo du spectacle des Enfoirés.
SLU : Jean-Philippe, peux-tu nous expliquer ton cheminement pour concevoir la lumière d’un show télévisé comme celui des Enfoirés?
Jean-Philippe Bourdon : “Au début je m’intéresse plus à l’histoire du spectacle qu’à la captation. Je connais le métier de la télé assez bien maintenant pour pouvoir m’adapter, une fois ma base pour le spectacle construite, en gardant à l’esprit la multiplication des axes, et le public, qui m’imposent pas mal de machines en salle et de poursuites. En général je commence par un gros désordre, j’ai plein d’idées, j’en mets partout. Ensuite j’épure suivant les emplacements et les conditions d’accroche. Je collabore avec Pascal Maillet, le directeur technique, qui a lui des impératifs de décors et de charpente : ici au Zénith de Toulouse, nous sommes arrivés avec huit tonnes en trop ! On a donc dû ranger un peu notre chambre (sourire). Ma conception n’est jamais figée, je me laisse la souplesse de changer ou de déplacer des machines, y compris pendant le montage si je me suis trompé. Pas évident pour les gars mais j’ai la chance d’avoir une équipe qui me suit avec bonne humeur (rires) !
L’équipage de la régie. De gauche à droite Serge Blin, chef poursuiteur, Cédric Parent, opérateur GrandMA2, Eve Ledunois, assistante lumière, Jean-Philippe Bourdon, directeur Photo et Cédric El Ghamraw, opérateur GdMA2 vidéo.
SLU : Sur ce show des Enfoirés, qu’as-tu comme prérogatives et comme défis ?
Jean-Philippe Bourdon : C’est moi qui choisis les projecteurs et leur implantation. Par contre il y a énormément de contraintes liées aux nombreux décors, qui prennent beaucoup de place, mais la conception est complétement libre dans la mesure où personne ne me donne de limites, artistiques ou techniques, hormis financières bien entendu. Ensuite la deuxième contrainte est liée au fait que ce n’est pas le spectacle d’un seul artiste, mais un spectacle collégial avec des tableaux très différents. Il faut implanter un système avec des possibilités très diverses pour pouvoir passer de l’intimiste au plein feu, et servir divers styles musicaux. Pour cela, il faut se donner un maximum de « crayons de couleurs », ce qui implique, sur cette scène de 50 mètres d’ouverture, beaucoup de projecteurs, contrairement à un spectacle plus ciblé musicalement. Enfin il y a la contrainte de la télévision. Nous avons 17 caméras, ce qui n’est vraiment pas commun et m’oblige à déployer le kit sur de nombreux axes. Donc humainement c’est libre, mais pour faire quelque-chose de cohérent il faut savoir travailler avec tout le monde et s’adapter aux contraintes à la fois du spectacle et de la télé.
Premier tableau sur fond révolutionnaire, explosion de lumière dans la salle et sur scène. Les Q-7 et les MagicBurst tonnent, les Quantum saturent le public, les Pointe tirent à blanc et à rouge, accompagnés par quelques BMFL Blade et des MagicPanel-FX ultra-concentrés. Les MagicDot-R résistent à cet assaut et font le lien avec le décor des scènes extérieures.
SLU : Es-tu libre de tes choix de projecteurs ?
Jean-Philippe Bourdon : Oui, et pour cette émission, on travaille très en amont pour assurer la disponibilité du matériel. D’habitude c’est une période calme mais cette année, avec l’approche des élections, c’était une horreur (rire). Mais nous avons réussi à bloquer les projecteurs par quantités. En plus les fournisseurs nous donnent un vrai coup de main et jouent le jeu des Resto du Cœur en nous prêtant du matériel, comme Axente avec Ayrton cette année. J’ai eu la chance de pouvoir découvrir leurs projecteurs pendant des démos privilégiées, dans des conditions optimum de noir, avec un opérateur pour répondre à mes demandes et du temps…
SLU : Tu as une relation particulière avec Ayrton ?
Moment collégial, sur fond de cirque et d’étoiles, avec des faisceaux moins graphiques et les premiers effets dans les Magic Panel.
Jean-Philippe Bourdon : Leurs projecteurs sont toujours particuliers, là où les autres fabricants suivent les tendances. Tout le monde a fait des Beams, puis des leds, maintenant des hybrides… Ayrton me surprend toujours avec ses produits comme les MagicPanel, les MagicDot ou les barres… , oui, les MagicBlade… qui permettent de faire plein choses… Alors quelquefois on cherche comment les utiliser, mais c’est tout l’intérêt. C’est plutôt atypique, mais ça répond toujours à des besoins au fond. Leur spécialisation dans la led, leurs idées plutôt originales… Cette entreprise a une gamme qui me plait beaucoup. Et puis avec des petites maisons à la Ayrton, on arrive à garder le contact, à proposer des idées. On peut manger avec eux, discuter, ce qui n’est plus le cas avec les grands groupes industriels.
SLU : Tu as pu intégrer leurs nouveaux projecteurs dans ton plan de feu cette année…
Jean-Philippe Bourdon : C’est exact. J’ai eu la chance d’utiliser vingt du dernier MagicPanel-FX. Je n’avais pas envie de les disperser dans le kit. Je n’en avais pas assez pour faire une grosse matrice au centre, et c’était difficile de les insérer dans les cerces du décor central, mais ça comblait parfaitement mes besoins sur deux zones en latéral assez compliquées à équiper. Avec seulement dix MagicPanel-FX, j’occupe parfaitement l’espace. Je peux à la fois les jouer en effet, en pixel mais aussi comme de fortes sources latérales pour attaquer la scène. Le zoom, que j’aime beaucoup, apporte une grande souplesse d’utilisation. Et le fait d’élargir les faisceaux, et d’utiliser la matrice en point, permet à tout le public de voir la même chose, sans privilégier l’axe régie. C’est un produit que j’aimerais bien retrouver à l’avenir.
Transition sur la scène talk survolée par un bataillon de MagicPanel-FX lavande. À chaque changement de tableau, on voit les machines se mettre en place.
SLU : Je vois que tu as aussi des MagicBurst ?
Jean-Philippe Bourdon : Il y en a douze, répartis dans la salle, et je les utilise à pleine puissance… J’avais un peu peur (rire) car pendant les démonstrations, quand ils se sont allumés, j’ai cru devoir changer de métier, je n’y voyais plus rien ! Mais dans un Zénith, avec le brouillard, la hauteur et le reste du kit on peut les utiliser sans problèmes, la puissance est vivable. (Le brouillard est assuré par six DF-50, le Zénith de Toulouse étant une des plus vaste salles de France, NDLA) Le blanc du Burst est assez joli, moins froid que celui des autres strobes à leds que l’on rencontre, et la machine est très modulable, avec une matrice très large, qui arrose bien. Je n’ai pas beaucoup utilisé les mouvements de lyre, juste deux ou trois positions pour passer de la scène au public… pour moi ce n’était pas ici un contexte pour les faire tourner en continu. J’ai toujours aimé les strobes. À la grande époque de Taratata, c’était la mode des Atomic 3000 et on y allait à fond… Après on a pris la mesure des risques de crises d’épilepsie et on les utilisait par petites touches, plus discrètement.
Tal affronte seule le public sur du Mickael Jackson et remporte la manche. Sur les parties musicales pures Jean-Philippe Bourdon oublie la captation et restitue un éclairage typique de tournée, épuré, très graphique et saturé. Les strobes, en particulier les MagicBurst, scandent les refrains du King of Pop.
SLU : Tu travailles systématiquement avec B-Live ? (Le groupe auquel appartient Phase4, qui fournit le matériel d’éclairage sur une majorité d’émission TV dont celle-ci, NDLA)
Jean-Philippe Bourdon : B-Live possède l’outil le plus approvisionné et le mieux construit pour mon travail. Ils sont à l’écoute pour les investissements… Ce n’est pas une règle immuable mais nous avons toujours une relation privilégiée avec eux. Avec Fred Dorieux, on doit assurer 50% de leurs émissions je pense.
La place est des plus étroite entre les voiles de fond et le décor, hormis pour les Q-7 et MagicDot-R.
SLU : Comment as-tu traité ce grand décor, tout en interstices et en volutes, à l’arrière scène ?
Jean-Philippe Bourdon : Il y a très peu de place à cet endroit. Entre le rideau de fond et le treillis du décor on a moins de 40 cm de profondeur. J’y ai glissé pas mal de MagicDot-R car ils ont l’avantage de passer partout, d’être légers, et d’exister quand même face aux grosses sources. J’aurais aimé utiliser les MagicDot–FX. Avec leur zoom, ils auraient été parfaits, mais ils n’étaient pas encore disponibles. Il y a aussi toute une matrice de SGM Q7, une bonne alternative en strobe à led. Alors que d’autres constructeurs ont fait des machines très lourdes, Le Q-7 ne pèse que 8 kg, il s’accroche partout, il est polyvalent et fait bien son travail.
SLU : On remarque aussi une forte prédominance des spots Robe…
Jean-Philippe Bourdon : J’aime bien le Pointe, c’est une machine un peu plus polyvalente que le Sharpy grâce à son ouverture à 20°. Il me permet de sortir plus facilement de l’effet « toile d’araignée », même si j’en ai fait beaucoup. En plus il est compact et très fiable, comme tous les Robe.
Rien ne résiste aux lames scintillantes des Pointe…… avant leur métamorphose en prisme nocturne. Les contres sont assurés par les BMFL Blade.Une des rares occasions de voir les BMFL Blade jouer du prisme, mais aussi du gobo tournant sur les engrenages du décor, avec un pattern qui s’y associe remarquablement bien.
J’utilise aussi des BMFL, et les Blade ont ma préférence. Les couteaux sont pour moi indispensables pour travailler les décors et cadrer les artistes, et ceux du BMFL sont aussi précis que fiables et j’adore son coffre, sa puissance. Je les utilise un peu en contre et surtout à la face en complément des poursuites. Leur possibilité d’angle plus piqué m’évite d’aller taper dans les écrans. De plus, ici à Toulouse, les poursuites sont assez basses, avec des artistes souvent perchés ou suspendus dans les airs, là encore je les rattrape avec les BMFL.
SLU : Les poursuites sont en lumière du jour ?
Jean-Philippe Bourdon : Oui, je fais passer quelquefois un huitième de CTO pour réchauffer les visages mais pas plus, pas de minus-green ou autres. Par contre leur travail est assez ardu. Avec le nombre d’artistes sur scène, pour pouvoir « lire » celui ou celle qui intervient, et comprendre l’histoire, on joue beaucoup avec les intensités et la colorimétrie. J’ai un chef poursuiteur, Serge Blin, ici en régie qui lit les conduites et donne tous les tops. Je coordonne les envois principaux mais je ne pourrais pas gérer les dix poursuites constamment pendant le show.
Au premier plan, Serge Blin, le chef poursuiteur a fort à faire avec ses dix poursuites à toperBénedicte Hume, une des rares poursuiteuses en télé, derrière sa Cyrano.
SLU : Je vois des Mac Aura et Quantum Wash, tu as abandonné les Studio Color ?
Jean-Philippe Bourdon : Oui, définitivement Ceci dit après les avoir utilisés durant toutes ces années, je dois avoir la médaille de l’endurance (rire). J’ai fini par les remplacer par des Mac Aura et des Mac Quantum. Leur légèreté est pratique, dans de nombreux lieux où on est vraiment confronté à des problèmes de poids, comme au Zénith de Paris. Sur le carré central, on n’a plus assez de charge utile pour accrocher des 2000XB par exemple. Mais ce n’est pas seulement un choix de raison car sur certains aplats de couleurs, les bleus, les rouges, on gagne vraiment en densité et en homogénéité. Après je trouve qu’on a perdu un peu la poésie des faisceaux, c’est un peu trop parfait. En anciennes machines j’ai conservé quelques VL3000, au sol et dans les coins pour des effets de contre-jour, près des musiciens et des artistes. Je garde aussi souvent une base traditionnelle, avec pas mal d’ampoules intégrées dans les décors, autour des musiciens et des F1 disséminés un peu partout.
SLU : Tu as aussi beaucoup de Mythos dans la salle, regroupé en packs ACL.
Jean-Philippe Bourdon : Oui, j’utilise ici les Mythos de façon un peu « rustique », très graphique, pour structurer la salle. Si on fait le compte de toutes les sources j’ai près de 750 automatiques, et une centaine de cellule de trad. Ca me permet de travailler par types de machine. Je n’ai pas besoin de décrocher une machine de la face pour faire de l’effet et inversement. Ça facilite le travail de mes opérateurs car notre planning était serré : une journée de pré-prod, deux jours et demi de montage pour livrer presque vingt tableaux et une quinzaine d’intermèdes par soirée… on n’a pas chômé (sourire) !
Le plus gros décor du show, pour le plaisir des BMFL Blade. Les MagicPanel-FX essaient de se faire discrets en imitant des ampoules.
SLU : En fait le kit lumière se compose de projecteurs très versatiles non ?
Jean-Philippe Bourdon : Je ne peux pas avoir de machines trop spécialisées. Il faut qu’elles soient polyvalentes comme les Mythos, les BMFL ou encore les MagicPanel-FX, pour que je puisse répondre à des ambiances complétement différentes. Mais je ne veux pas non plus de ces engins hybrides, ceux qui font tout, wash, beam, spot, mais pas très bien. Je préfère des projos polyvalents, avec une bonne focale, un bon rapport de zoom et un frost intelligent, ou deux, petit et large, pour faire des jonctions propres sur les décors.
SLU : Mais ce large panel de marques ne pose pas de problèmes en colorimétrie ?
Jean-Philippe Bourdon : C’est toujours bien d’avoir différents projecteurs, cela amène aussi une souplesse d’utilisation intéressante mais effectivement, les différences de modes de colorisation entre les marques peuvent se révéler embêtantes. On arrive toujours à raccorder les couleurs des projecteurs à trichromie soustractive, mais avec les projecteurs à led en trichromie additive, même si j’utilise du haut de gamme équipé en Osram, comme le Quantum Wash ou les lyres Ayrton, faire un beau blanc est toujours compliqué. Et ce sont les machines les plus performantes du marché, qu’on peut traduire aussi par les plus chères (rires)!
Comme un air de Taratata, remixé par toute la puissance des Quantum Wash en bâtons rouges face à l’union crue des Mythos, Pointe et BMFL.
Il y a encore des soucis avec les spectres d’ondes incomplets des diodes en blanc. En couleur ça passe mieux. Sur ce kit, les bains de led sont calibrés et j’ai séparé les projecteurs par utilisations : le public et les aplats de décors sont traité en Martin, les effets en Ayrton qui tous deux en RGBW sont très souples en couleur. Par contre avec les produits de milieu ou bas de gamme c’est l’enfer, dans les teintes c’est l’arc-en-ciel, y compris sur une même série.
SLU : Tu peux nous détailler les soucis que tu rencontres avec la trichromie additive des leds ?
Jean-Philippe Bourdon : Les couleurs générées par les leds sont très denses, ce qu’on n’avait pas avec les lampes à décharge. Leurs diodes génèrent des fréquences très fortes aux limites du spectre, dans l’infra-rouge et l’ultra-violet. Or en télé, les caméras n’ont pas la dynamique suffisante pour prendre des niveaux de chroma qui excèdent la tolérance des capteurs. Et dès qu’on arrive à saturation, on perd des informations dans l’image. On doit donc baisser considérablement l’intensité des projecteurs pour retrouver du détail ; ça nous amène à des situations un peu bizarres avec des projecteurs réglés à vingt pourcent en rouge ou en Congo. On ne voit plus l’effet à l’œil mais à l’écran ça marche. Les ingés vision ne peuvent pas y faire grand-chose, à part un peu jouer sur les gammas.
Un tableau de transition dont le style se répétera souvent. Pointe en position voûte, Mythos en pack ACL, Q-7 et décor bleuté, MagicDot-R et BMFL costumés en halogène. C’est durant ces moments sans plein feu, avec un artiste pris à la poursuite, que les machinistes s’affairent, des fois pendant plusieurs longues minutes pour changer le set-up de la scène.
SLU : Pour contrer ce problème de spectre, certains constructeurs comme ETC ou Robe proposent des projecteurs à 5 ou 7 couleurs. Qu’en penses-tu ? Les as-tu essayés ?
Jean-Philippe Bourdon : Je n’ai pas eu l’occasion de les tester plus que cela, en tout cas pas dans des conditions adéquates. Mais j’ai utilisé des spots à leds blanches au théâtre, avec une trichromie à disque (comme sur les automatiques à décharge, NDLA), et ce concept me plait bien. La source blanche à plus de puissance au départ, est plus homogène et il y a moins de saturation dans les couleurs… Il y aura toujours ce débat sur les modes de trichromie. La mode aujourd’hui est aux disques dichroïques très denses et les mélanges sont lourdingues, sans nuances. Et puis les lampes montent maintenant très haut en température (de couleurs NDLA), c’est facile, ça améliore le rendement, mais à 8000K on perd toute chaleur, 6000K devrait être un maximum.
Vous pouvez accéder directement à la 2ème partie de l’article avec le lien ci-après :le contrôle des éclairages
Les plans de Feux ci-après :
Scene 3D FaceDetail 3D Matrice fondDetail 3D scene courDetail 3D scene JardinImplantation generale
Deux des tout derniers générateurs de brume de MDG, les ATMe, ont récemment rejoint le groupe de rock britannique Catfish and the Bottlemen pour une tournée de trois semaines, dans des arénas de taille moyenne et grande, pour la sortie du 2e album groupe, The Ride. Formé en 2007 à Llandudno, au Pays de Galles, le groupe a connu ses premiers succès avec son premier album, The Balcony, qui est monté 10e au classement britannique après leur tournée au Royaume-Uni, en Europe, en Amérique du Nord et en Australie.
C’est la société Nitelites, sise à Newcastle, qui a fourni tout l’éclairage, l’audio et la structure scénique de la tournée. Elle a aussi loué les générateurs de brume MDG ATMe à Impact Productions, qui en a acheté deux exemplaires spécialement pour cette tournée. Nitelites a une relation privilégiée avec le groupe pour en avoir pris soin depuis 3 ans. Ils ont souhaité leur fournir les meilleurs produits, et sachant qu’ils auraient besoin d’un générateur de brouillard fiable et très performant, Jamie Moore, le directeur de Nitelites, a naturellement prévu du MDG. « Ces gars nous font confiance pour leur fournir des produits performants et fiables. MDG fabrique les meilleurs générateurs de brume du monde et, pour un loueur, ils valent chaque centime investi ». Les générateurs ATMe MDG sont réputés pour produire le brouillard le plus fin qui tient le plus longtemps. De plus, ils se contrôlent en DMX et sont extrêmement silencieux. L’ATMe a aussi la plus faible consommation de liquide sur le marché et à juste titre, la réputation d’être indestructible en tournée.
Scott Galloway, le concepteur lumière était enchanté d’utiliser les générateurs de brume de MDG, sur les conseils de Joe Dowling, le chef de l’équipe lumière de Nitelites. « Ils ont très bien fonctionné, et c’est sûr que je vais les demander à nouveau », déclare-t-il. La recommandation de Dowling s’appuyait sur son expérience avec les générateurs de brouillard Atmosphere APS sur la production de la tournée britannique de Chicago. « Le brouillard qu’ils produisaient sur Chicago était parfait dans tous les lieux. J’avais donc la certitude que la nouvelle machine ATMe serait le bon choix pour Catfish » commente-t-il.
Les générateurs ATMe étaient situés au niveau de la scène, à gauche et à droite, d’où ils ont fonctionné à la perfection. « C’est étonnant, mais on a fini par les utiliser en mode autonome plutôt que de contrôler leur sortie en DMX », a déclaré Dowling. « Sur chaque spectacle, on se contentait simplement de les allumer et de les laisser gentiment remplir l’espace, avec juste quelques petits ventilateurs commandés par DMX pour les plus grandes salles. On pouvait tout simplement les oublier, le résultat était une étendue de brume parfaite et uniforme qui révélait l’éclairage de Scott à la perfection ».
Dowling a également été très impressionné par la faible consommation de liquide des ATMe et par leur silence en fonctionnement. « La consommation est vraiment faible, nous avions pris deux bouteilles de liquide sur la tournée, mais nous n’avons pas entamé la deuxième bouteille », dit-il. « MDG a un système de purge automatique qui fait que les exigences d’entretien sont minimes. Avec juste un nettoyage du ventilateur et de la carrosserie, ils étaient prêts à rentrer dans leurs flightcases pour le spectacle suivant. Ils voyageaient facilement et démarraient sans problème chaque jour. »
Pour éclairer le nouveau spectacle « Et l’on réinventa le Cirque », Julien Lhomme et Arthur Oudin ont décidé de remplacer une partie de leur kit de projecteurs par des Pointe Robe.
La cerce supportant 12 Pointe est positionnée au top du chapiteau
Il y a un an, le cirque Arlette Gruss choisissait le BMFL Spot Robe pour sa puissance. Julien Lhomme, directeur technique du cirque, ne cachait pas son appréhension à faire entrer une nouvelle marque dans le parc. Il espérait que ce produit serait suffisamment fiable pour tenir dans des conditions extrêmes : beaucoup de poussière, un fort taux d’humidité et des températures qui dépassent parfois 50°c pour les produits accrochés à 16 mètres de hauteur. Après 12 mois de tournée, le cirque est retourné en janvier à Bordeaux pour finaliser la nouvelle création et débuter la tournée 2017. L’occasion de retrouver Julien et son fidèle compagnon Arthur Oudin, avec qui il partage 15 ans de lumière. « Les BMFL ont parfaitement tenu la route, déclare Arthur. » Et julien de confirmer « Nous sommes satisfaits de notre choix car ce projecteur est vraiment fiable. Bien sûr, nous prenons soin du matériel en effectuant un entretien quotidien de l’ensemble du parc mais ça ne nous épargne pas quelques soucis sur certains produits. »
4 Pointe positionnés au dessus de l’orchestre tirent en beam
« Nous avons donc décidé de remplacer une partie du parc par le Pointe cette année, continue Julien. Après un mois d’utilisation, on a déjà le même ressenti qu’avec le BMFL, c’est un produit fiable. Au départ nous avons eu un souci d’autofocus mais il s’est avéré que le projecteur n’y était pour rien, c’était un problème de librairie dans la console. »
Parmi les 16 Robin Pointe que le cirque a pris en location longue durée chez Dushow, 12 d’entre eux sont accrochés à la cerce centrale et 4 sont positionnés au-dessus de l’orchestre. « C’est un produit que j’affectionne tout particulièrement pour sa polyvalence, précise Arthur. Le Pointe tire des beams puissants mais c’est aussi un spot avec de très bons gobos. Le faisceau est excellent sur ce produit et on va beaucoup plus loin.» Avec 2h30 de show et environ 250 cue dans la grandMA2 pour réaliser des tableaux différents, la polyvalence du Pointe est donc un atout très apprécié par l’équipe lumière du cirque. Les jeunes Axel Melchior et Brian Dallant que Julien a choisis pour la régie, sont aussi très satisfaits de la fiabilité des projecteurs Robe sur lesquels ils n’interviennent que pour des opérations d’entretien basiques. D’autres informations sur le site Robe