Pour sa quatorzième édition, le Salon Européen des systèmes intégrés qui se tiendra du 7 au 10 février au RAI d’Amsterdam, sur une surface agrandie de 3 000 m2 par rapport à l’édition précédente, attend plus de 1 100 exposants (dont 135 nouveaux) : fabricants, distributeurs, intégrateurs, prestataires et utilisateurs de toutes sortes de systèmes (audio, vidéo, spectacle, domotique, communication, sécurité…). C’est sur ce salon unique en son genre qu’on peut se faire une idée de la manière de traiter comme un tout, les problèmes d’aménagement, d’installation, de dispositifs mobiles, en un mot de constitution et d’intégration de systèmes fonctionnels et interopérables. Lorsqu’on a déjà les idées, c’est là aussi qu’on pourra trouver les solutions, nouvelles ou non, qui permettront de les concrétiser. L’audiovisuel y tient une place de choix et ISE 2017 est un rendez-vous incontournable pour les acteurs et utilisateurs de ce domaine.
Un événement technologique majeur
Quelle que soit l’application, ISE est une vitrine pour les technologies qui améliorent la vie de l’utilisateur final. La moitié des exposants adressent autant le secteur commercial que le résidentiel. ISE se positionne de manière unique pour rassembler tout l’univers des solutions d’intégration de systèmes sous un même toit.
Plan détaillé du salon en cliquant sur l’image ci-dessous :
Les secteurs technologiques suivants ont leurs propres espaces dédiés sur le salon de l’ISE :
Audio Des systèmes de diffusion jusqu’aux haut-parleurs en passant par le traitement, les amplificateurs, les consoles de mixage numériques, la mise en réseau et tout ce qui concerne l’audio, Integrated Systems Europe est un événement clé pour les fabricants, les distributeurs, les concepteurs de systèmes, les prestataires, les installateurs et les utilisateurs finaux.
Affichage numérique C’est l’un des segments de marché audiovisuels qui connait la plus forte croissance à ISE. Cette partie du salon, avec divers contenus d’imagerie numérique autour des stands est de plus en plus développée et spectaculaire. Le salon est de plus en plus un pôle d’attraction majeur pour les professionnels de l’affichage numérique du monde entier.
Solutions résidentielles Depuis son début, ISE a toujours bénéficié d’une forte association avec les fournisseurs et intégrateurs de solutions résidentielles, qui viennent au salon avec les technologies domotiques de pointe.
Immeubles intelligents Le monde se tourne continuellement vers des solutions de plus en plus intelligentes. L’attrait pour la maison intelligente et la conception de bâtiments intelligents continue de croître. La zone dédiée du salon fait d’ISE le lieu privilégié des derniers produits, des tendances émergentes, des économies d’énergie, des solutions domotiques, ainsi que de l’approche des meilleures pratiques. C’est un must pour la maison intelligente et les professionnels des bâtiments intelligents.
Communications unifiées Notre vie est de plus en plus connectée et chaque année, les entreprises choisissent Integrated Systems Europe pour présenter les dernières technologies en matière de vidéoconférence, de chat, de courrier électronique, de messagerie instantanée et d’autres solutions de communications unifiées. Avec la montée en puissance de l’Internet des objets, il est clair que les communications unifiées continueront à être une partie très attractive du salon.
Les visiteurs de l’ISE pourront voir une large représentation des technologies suivantes auprès des exposants à ISE :
Conférences audio et vidéo
Automatisation de bâtiments
Gestion et distribution de contenus
Ecrans plats
Meubles, supports et racks
Home Cinéma et divertissement
Écrans interactifs
Murs d’images à LED
Contrôle de l’éclairage
Systèmes de contrôle multimédia
Audio professionnel
Équipement de sécurité et de secours
Gestion de signaux
Médias en streaming
Vidéoprojecteurs et écrans
En 2016, plus de 1 000 nouveaux produits ont été lancés à ISE, ce qui place clairement le salon comme l’événement le plus important du calendrier mondial de R & D de l’industrie. En plus de l’exposition, ISE 2017 sera le cadre de conférences et sessions de formation, présentées notamment par deux partenaires du salon, CEDIA et Infocomm, et par des exposants, ainsi que de nombreux événements comme le sommet de l’affichage numérique (Digital Signage Summit), et de diverses publications, comme la WebTV dédiée, ISEshow.TV.
Chris Hawkes de Solution One nous a présenté la dernière génération des amplificateurs classe D du fabricant britannique Linea Research, qu’il distribue désormais sur le territoire français, lors des derniers JTSE. Les séries M, avec les M20 (44) et M10 (48) présentés notamment, sont constituées actuellement de six amplificateurs en 4 et 8 canaux au format 2 U avec plateforme DSP incorporée et entrées en analogique, AES3 et Dante.
Le 44M20 peut délivrer une puissante crête, les 4 canaux en simultané, de 20 kW (sous 2 ohms avec un CF de 12 dB) avec pour particularité d’opérer à ces niveaux de puissance sans correction de facteur de puissance (PFC) qui d’après le fabricant britannique dégrade les performances dynamiques sans apporter de réel avantage sur le courant consommé * (nous lui laissons l’entière responsabilité de cette assertion).
Précisons que Linea Research créée en 2003, outre des amplificateurs (touring et installation), produit des processeurs de diffusion, des interfaces et passerelles réseau, notamment Dante, des modules d’amplification avec traitement de signal intégré ou non,… Tous les amplificateurs des séries M présentent les même caractéristiques et fonctionnalités hormis la puissance qu’ils sont capables de délivrer à des charges pouvant varier entre 2 et 16 ohms puisque deux canaux contigus peuvent être pontés pour obtenir une excursion de tension doublée. Ils peuvent également attaquer des lignes à tension constante en 25, 70 et 100 V par canal. Les conversions AD/DA ainsi que le traitement de signal embarqué s’effectuent en 96 kHz/24 bits (processing sur 40 bits) avec SRC (convertisseur de fréquence d’échantillonnage) sur les sources numériques de façon à accepter des flux AES entre 24 et 192 kHz. Le contrôle et les remontés d’informations sur le fonctionnement (horodatés) se font par liaison Ethernet.
LR 44M20 & 48M10
Côté performances audio, la plage dynamique dépasse 113 dB(A) en entrée analogique et 114 dB(A) en entrée numérique avec une réponse s’étendant de 7 Hz à 30 kHz (- 2,5 dB). La distorsion, mesurée avec filtre AES17 intercalé, ne dépasse pas 0,05 % à 1 kHz quel que soit le niveau de travail, avant le clipping bien entendu, et la diaphonie -75 dB (à 10 kHz). Coté traitement de signal, doté de toutes les fonctionnalités généralement rencontrées sur ce type de produits, signalons l’introduction de filtres de raccordement de type Hardman (assez rares) et de filtres LIR (à phase linéaire) ne présentant pas les compromis à accepter pour les FIR, à savoir une augmentation de la latence. Bien entendu les limiteurs de protection de sortie (crête et RMS) travaillent en multibande et les systèmes sont dotés de limiteurs de puissance à long terme pour réduire la température des transducteurs. Il y a même une protection X-Max d’élongation (preset). Les alimentations sont de type résonant pour la partie puissance avec une alimentation auxiliaire flyback très faible consommation en veille dévolue à la partie électronique de gestion, les deux acceptant des tensions de 85 à 240 V (47 à 63 Hz) avec détection automatique de plage (sans PFC, il est nécessaire de commuter le type de redressement d’entrée pour l’alimentation à résonance) et limitation du courant d’appel à la mise sous tension. Pour le M20 (20 kW), l’entrée secteur se fait sur PowerCon 32 A.
* voir le livre blanc publié par Linea Research sur son site : « PFC – Linea’s position », disponible en pdf avec le lien ici Précisons que ce texte fait abstraction de nombreux avantages des PFC en ne se focalisant que sur les aspects puissance active, notamment la réduction drastique des courants harmoniques (indispensable pour réduire les courants dans le neutre en distribution tri) et que concernant la dynamique, elle est plus affaire d’énergie stockée (dans les condensateurs) et de conception de l’alimentation aval que de temps de réponse du PFC (qui garantit lui une tension de travail fixe). Ajoutons que les PFC de forte puissance actuels affichent un PF couramment supérieur à 0,95 et qu’il est plus élevé à forte puissance (de même que son efficacité qui peut atteindre 97%).
La mythique marque High End se positionne sur le créneau des lyres à led haut de gamme pour le théâtre. Morceaux choisis avec les SolaWash FX et la SolaTheatre.
Alors que l’on croyait la marque oubliée, High End débarque avec ses pattes de velours sur un pari osé, celui de concilier des spots et des wash à led de forte puissance avec la qualité et le silence demandés par les plus grands théâtres. Le résultat est assurément prometteur, avec une gamme de projecteurs, en particulier les SolaWash FX et le SolaTheatre, déjà appréciés, si ce n’est recommandés, par des lieux prestigieux. Ses projecteurs ont une belle qualité de projection sans point chaud, un flux conséquent et des effets soigneusement étudiés, de quoi faire oublier leur gabarit XXL d’américain.
Le SolaTheatre en action aux JTSE
SolaTheatre, l’actrice du silence.
Le SolaThéâtre est une lyre hybride pourvue d’un bloc led en blanc froid de 440 W. Massive, munie de deux larges poignées de flight case en haut de ses bras interminables, elle renferme, dans ses 50 kg et ses 70 cm de hauteur, les caractéristiques des quatre familles d’automatiques. Son excursion de zoom de 6° à 45° et son frost ajustable lui permettent de passer d’un simili-Beam à une Wash.
Comme toute la gamme, la SolaTheatre est équipée d’un système breveté « lens defog » qui, en chauffant les optiques, limite le dépôt gras des machines à brouillard
Les 16 000 lumens annoncés de son faisceau blanc à 6500K lui donne une belle énergie et un IRC de 90, que complètent une trichromie CMY, un CTO progressif et une roue de dix-sept couleurs. Son côté Spot, elle le doit à ses deux roues de gobos de taille 30 mm, une fixe avec huit gobos en métal, l’autre rotative et indexable pour sept gobos verre. S’ensuivent l’inévitable strobe, un iris mécanique et un prisme linéaire. La partie Profile est assurée par un module de quatre couteaux indépendants à fermeture complète.
Elle est surtout la première machine de ce type a bénéficier d’un refroidissement par caloduc sans aucune ventilation, l’assurant d’un silence quasi-complet. Ce système est assurément maîtrisé puisque seul un dérating de 8% se produit au bout de 35 minutes avant que le flux reste parfaitement stable. Grande consommatrice de DMX, elle demande 51 canaux à elle seule, mais est compatible ArtNet et assure la conversion DMX-Artnet en entrée et en sortie. La SolaTheatre est déjà en précommande sur certains lieux pour une commercialisation effective courant février.
SolaWash FX, métis affutée.
Les SolaWash FX1000 et FX2000 se ressemblent énormément. Ces deux sœurs sont des Wash mâtinées de Beam, à source led, pourvues d’une intense projection sans point chaud. Dotées toutes deux d’une large lentille claire, le mode Wash est obtenu par l’utilisation de deux frosts progressifs installés directement sur le chariot de zoom, l’un léger, l’autre plus éclaté. Leur trichromie très franche mixe un jaune électrique, un cyan et un magenta profond, pour donner des teintes vives et typées. Un CTO progressif et une roue de six ou sept couleurs complètent le dispositif colorimétrique. Le mode Beam bénéficie lui d’une roue de six gobos rotatifs où se mêlent formes volumétriques, effets d’habillage et le fameux “bicolor” qui rend les américains si fiers. Un système d’iris mécanique termine ce tronc commun d’options propres aux deux machines.
Les deux modèles SolaWash FX1000 et FX2000, cette dernière possède aussi les fameuses poignées rétractables industrielles
La SolaWash FX1000 est la plus petite, pèse moins de 30 kg, est motorisée par un bloc led de 440 W qui annonce 19 000 lumens à 6500K au travers de sa lentille de quinze centimètres. Cette lyre hybride est pensée pour un appui de proximité grâce à son zoom x10 navigant rapidement de 5° à 50°. Elle demande 32 canaux DMX pour fonctionner. La SolaWash FX2000 de 42 kg et sa lentille de 30 cm est d’une catégorie bien au-dessus. Un module de 600 W de led annonce 26 000 lumens en sortie à 7000K. Son module de couteaux et son zoom impressionnant 8°-72° la destinent en priorité aux studio TV ou aux grosses productions théâtrales. Elle consomme 38 canaux DMX. Ces deux projecteurs possèdent un afficheur sur batterie, le « lens defog system » propre à High End et se gèrent aussi bien en DMX-RDM qu’en ArtNet.
Les projecteurs SolaWash et SolaTheatre ainsi que toute la gamme High End sont distribués en France par AED Distribution France. Plus d’infos sur le site High End
En 2014 Coemar sortait sa gamme de projecteur Reflection Ledko, une gamme de découpes à leds de 150 W à optique interchangeable, spécialement étudiées pour les studios de télévision et le théâtre. Ainsi non seulement la recherche de qualité fut prépondérante dans le flux lumineux, mais aussi dans les indices de rendu de couleurs CRI* et TLCi**. En ce début 2017, la gamme s’embellit d’une nouvelle évolution avec des moteurs de leds de 200 W et une amélioration constante du flux, de l’étale de lumière et des indices de rendu des couleurs pour des applications broadcast.
La gamme Reflection Ledko
Voici le détail de ce catalogue à la Prévert.
Tout d’abord les Ledko sont des découpes de taille et poids modestes (moins de 40 cm pour la boîte à lumière, et à peine plus de 5 kg sans optique) équipées d’un module de leds de 150 ou 200 W et d’un contrôle en DMX. La litanie d’optiques disponibles permet de s’accorder à toutes les situations : sont proposées des optiques à angle fixe standard de 19°, 26° et 36°, mais aussi des focales moins conventionnelles à 5°, 10°, 14°, 50° 70° et 90°. Existe aussi une série de trois zoom, en 15°-35°, 25°-50° et la plus compacte 28°-40°. Enfin deux modèles spécifiques complètent cette liste : une optique zoom à lentille Fresnel couvrant de 22° à 51° et une optique PC de 20° à 41°.
La découpe Ledko équipée d’une optique standard 26°
La découpe se gère avec de un à douze paramètres suivant les modèles (intensité, strobe, couleurs, macros etc.), possède une entrée et sortie en XLR5 et consomme 1,2 A via un connecteur PowerCON bleu. Une recopie permet de chaîner jusqu’à huit Ledko sur une alimentation standard de 10 A. Un simple menu permet d’adresser et de configurer son appareil, mais aussi de le tester ou de l’allumer manuellement pour le focus, et donne enfin les indications de fonctionnement pour un nombre incalculable de paramètres. Tous les modèles possèdent un dimmer 16 bits, des courbes d’émulation tungstène, une ventilation ajustable jusqu’au silence, et sont garantis anti-scintillement (flicker-free). Les quatre couteaux indépendants sont inclus dans les optiques.
La gamme Ledko se scinde en sept catégories
Les deux plus anciennes embarquent le moteur de leds en 150 W, les Ledko P et P Dim. Disponibles toutes deux en blanc chaud (3200K) ou en blanc froid (5600K) avec un CRI de 92 et un TLCi de 90, la P Dim ne se contrôle pas en DMX mais se raccorde directement aux gradateurs existants pour remplacer d’anciennes découpes à filament. Avec les Ledko D et T le module de led passe à 200 W.
Dans la catégorie D comme Daylight se retrouvent trois références pour une même découpe, en blanc froid à 5600K aux CRI et TLCi volontairement abaissés à 80 et 72 pour coller aux anciennes gammes, une version standard avec un CRI de 90 et un TLCi de 91 et une version studio avec une grande qualité de CRI et TLCi à 96 et 98. Les Ledko T (pour tungstène) gardent le même principe mais en blanc chaud à 3200K version abaissée aux CRI et TLCi de 80 et 65, standard à 90 et 88, studio à 96 et 97. La série Variwhite, comme son nom l’indique, comporte un module de leds capable d’émuler une plage de blancs complète de 3000K à 7000K. Une première découpe existe déjà avec un moteur de 144 W, une nouvelle en 250 W est prévue prochainement avec un CRI et un TLCi de respectivement 90 et 91.
Encore plus complètes sont les versions FullSpectrum en RGBW. Les deux modèles (144 et 210 W) seront dans l’avenir rejoints par une version FullSpectrum Studio comportant d’autres leds (telles des ambres, des bleus congos ou des cyan) pour proposer une encore plus large palette de couleurs.
L’arrière d’une FullSpectrum avec son menu à quatre boutons et sa connectique entourée par les deux grandes poignées de réglage.
Enfin il existe aussi une gamme développée pour l’extérieur en IP65 de 150 W avec une optique zoom intégrée de 26-40° pour rester étanche. Celle-ci se décline en 3200K, 5600K et RGBW. Une large gamme d’accessoires permet de compléter son parc, avec des porte-filtres et des porte-gobos, un iris, des volets quatre faces, des Top Hat ou encore des Donuts, spécialités du théâtre anglo-saxon.
* Le CRI (Color Rendering Index) est maintenant un terme courant en lumière pour exprimer la capacité d’une source à révéler les couleurs de l’objet qu’elle éclaire, cette mesure étant basée sur les particularités d’un œil humain. ** Pour les caméras, la mesure de rendu de couleurs est exprimée par le TLCi « Television Lighting Consistency Index ». Dans les deux cas, plus l’indice est proche de cent, meilleure est la reproduction des couleurs.
Peu de de groupes rock sont aussi reconnaissables par leur son ou le look de leurs membres que The Cure. 40 ans de carrière dont une grande partie accompagnée par les londoniens de Britannia Row qui sont complices des performances de Robert Smith et son groupe depuis 1979. Pour cette tournée, leur prestataire historique a spécifié un impressionnant système en K1, K2 et KS28.
The Cure avec le fringant Robert Smith malgré ses bientôt 60 ans
A part quelques rares dates et festivals, le The Cure Tour 2016, qui a parcouru l’Amérique du Nord et l’Europe pour 67 shows dont 3 en France, marque la première vraie tournée du groupe depuis 2008. En préparation de cet événement musical, Britannia Row a ajouté un nombre important d’enceintes à son parc déjà bien fourni en matériel L-Acoustics dont du K1, K1-SB, Kara, ARCS II, ARCS Wide, X8 et 5XT plus les tout nouveaux subs KS28 et contrôleurs LA12X. Faisant le plein dans toutes les plus grandes et réputées salles américaines dont le Hollywood Bowl et le Madison Square Garden, The Cure en a fait de même en Europe y compris dans la Wembley Arena de Londres en jouant un mélange de titres couvrant leurs 40 ans de carrière, mais aussi des inédits ou des raretés. Le design habituel de cette tournée comporte un gauche / droite en K1 prolongé par un nombre variable de K2 et renforcé dans le bas par deux lignes de K1-SB accrochées derrière le K1. Des latéraux en K1 prolongés par du K2 et des ARCS II complètent la diffusion accrochée. Au sol, les sièges latéraux bas sont couverts par deux paires d’ARCS II et des paires de Kara débouchent les premiers rangs. Le bas du spectre et l’infra est confié à un nombre variable de stacks de 3 KS28 en montage cardio. L’ensemble est contrôlé et amplifié par des LA8 et des LA12X.
Dans le Mediolanum Forum de Milan, une salle d’une jauge maxi proche de notre AccordHotels Arena, un impressionnant déploiement. Par côté on compte 14 K1 complétés par 4 K2 pour le système principal et 6 K1 et 8 K2 pour les latéraux, auxquels s’ajoutent 12 K1-SB. Tout en haut on distingue 3 ARCS Wide pour les gradins placés à 90° du plateau. Au sol et posés sur les subs, 4 paires de Kara et deux paires de ARCS II couvrent les premiers rangs.
« Mettre à disposition de Paul Corkett, l’ingé on façade du show, un rendu régulier de date en date est très important, » affirme le directeur général de Britannia Row Bryan Grant. « Mais c’est tout aussi important de penser aux milliers de fans du groupe qui se pressent à chaque date à l’orchestre contre les crashs, comme dans les gradins les plus reculés et qui attendent le meilleur son où qu’ils se trouvent. » Le challenge, surtout lors des dates américaines, a été d’adapter le système à la très grande variété de lieux clos ou en plein air rencontrés. « Passer des grandes Arénas américaines aux salles de sport universitaires, des immenses amphis aux plafonds invisibles aux simples pelouses et enfin revenir à des salles polyvalentes réverbérantes et basses sous plafond a été le quotidien de nos techniciens, » rappelle Bryan Grant. « Malgré tout, notre système en K1 et K2 a parfaitement relevé le challenge. Selon moi, c’est actuellement le meilleur en termes de rendu, couverture et modularité. Pour le rendre encore plus versatile, nous avons embarqué sur la tournée un ensemble de contrôleurs amplifiés capables de répondre à la grande variété des lieux visités par The Cure, et les retours des médias ont été totalement positifs, sans parler de ceux de la production et du groupe, tous deux extrêmement satisfaits. »
Une vue de près de l’armada de KS28 installée pour la date donnée au Mediolanum Forum, le nouveau sub standard de L-Acoustics qui couplé au LA12X, délivre 3 dB SPL de plus que le SB28 et infiniment plus de précision et d’impact. 24 KS28 sont ici assemblés en 8 stacks de 3 en montage cardioïde. Si l’on y ajoute les 24 K1-SB accrochés, les 40 K1 et les 24 K2, on peut dire que les LA12X n’ont pas trop dû chauffer ;0)
De l’avis du directeur du marketing de Britannia Row, Dave Compton, Soundvision s’est révélé être la pierre angulaire du succès du tour 2016. « Une fois arrêté le choix et l’étendue du système, une très grande partie du design a été effectuée bien avant que la tournée ne prenne la route. Nous avons profité des données incorporées dans la database de L-Acoustics, et pour les salles n’en disposant pas, nous avons bénéficié de l’aide de David Brooks et d’autres collègues du réseau L-Acoustics. Nous avons ensuite créé un modèle dans Soundvision incorporant l’ensemble des ressources techniques du tour ainsi que des groupes standard d’enceintes dans différents types d’assemblages aussi bien en l’air qu’au sol, sans oublier différents déploiements des subs. Cela a permis d’accélérer le design pour chaque salle. La fonction mute/hide de la fenêtre des enceintes s’est révélée être extrêmement pratique. « Adam Smith, l’ingé système de la tournée, n’avait plus qu’à effectuer les dernières retouches à peine arrivé dans chaque salle en contrôlant par la même occasion la validité des données en sa possession. Ne restait plus qu’à confirmer la nature des lignes et leur composition et à en faire de même pour les subs afin de parvenir à la cible SPL en fonction de la distance. » nous précise Dave Compton. « Conscients de la somme de variations engendrées par l’installation du système et par le show lui-même, nous faisons attention à ne pas nous fier uniquement à la modélisation acoustique ; il n’empêche que Soundvision se révèle être redoutablement puissant et précis dans ses prédictions. C’est un outil indispensable dès qu’une enceinte L-Acoustics est déployée dans une salle. »
40 ans de carrière et toujours des grandes jauges pleines pour The Cure
L’équipe audio du The Cure Tour 2016 comprenait à la face Paul Corckett assisté de Collin Burrel à la console, Rob Elliott au système avec Laurie Fradley au montage. Les retours étaient tenus par Rob Elliott assisté de Luke Chadwick.
Innled, jeune société française, nous a présenté sa dernière création, un centre de table lumineux à customiser sans limites. Bardé de bonnes idées, ludique à piloter, il saura sans doute être la touche originale pour de nombreux événementiels de réception.
Photo de famille
Innled produit ses luminaires en France
Innled est une jeune start-up qui a éclos en 2012 à Mauguio, au sud de Montpellier. Cette proximité avec la capitale française du Vidéo Games a sans nul doute influencé le look résolument low-tech de son dernier luminaire, le Hariz, projecteur « 2D » au croisement de Tron, M83 et Another World.
L’empreinte d’un Hariz
Au-delà de leur passion pour les leds et le design, les cinq associés de la compagnie affirment leur engagement industriel en concevant, réalisant et produisant leur gamme en France, au plus près de leur centre d’étude. Leurs luminaires sont conçus essentiellement pour l’évènementiel, un secteur qu’ils connaissent bien, et dont ils apprécient les contraintes. La facilité et la rapidité de montage, tout comme l’adaptabilité à des situations variées, sont le cœur de leur cahier des charges. Leur maîtrise des nouvelles technologies va toujours de pair avec un sens aigu du visuel.
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Ainsi ils développèrent des mâts d’éclairage aux profilés comme des épures de métal, des colonnes lumineuses monolithiques, ou encore des réductions de projecteurs, en proposant souvent des systèmes entièrement intégrés sur batterie ou à commande déportées. Leur Tecnopak, par exemple, barre de trois projecteurs led, fourmille d’ingéniosité. L’alimentation sur batterie intégrée et les sources led 2 W à haut rendement, promettent plus de 5 h d’autonomie. En ajoutant l’intégration d’un récepteur DMX, c’est aussi tout le câblage qui disparaît. Avec deux forts aimants incorporés dans la barre et des sangles en velcro, le Tecnopak s’accroche ou se fixe quasiment partout et dans tous les sens. À 450 € HT, avec son jeu de lentilles diffusantes, le produit connaît déjà un fort succès en Europe.
La barre Tecnopak
Hariz, luminaire d’ambiance
Pour leur dernière invention, Innled propose un luminaire pour centre de table, le Hariz. Le challenge est osé, dans un micromarché tourné vers l’hôtellerie où les traiteurs de prestige, souvent réceptifs aux innovations, sont peu au fait des contraintes d’éclairage. Afin de fournir un éclairage d’ambiance aux dix ou douze convives d’une table circulaire, la source choisie utilise naturellement des diodes électroluminescentes, avec évidemment une prédominance de blanc.
La ligne de leds placée au fond du socle. Les leds blanches encadrent celles de couleur.
Celles-ci se répartissent sur une ligne de 20 cm en 12 leds blanc chaud 3200K accompagnées de 9 leds de couleur 500 mW, trois rouges, trois vertes et trois bleues. Cet ensemble de 9 W est placé au fond d’une gorge s’étirant dans la longueur d’un petit parallélépipède d’acier et tire son autonomie des batteries lithium-ion incorporées. La lumière est donc projetée vers le haut suivant une étroite fente, et va interagir avec tout objet placé dans cet interstice. Là où la magie opère, c’est par l’insertion d’une plaque en polycarbonate, semblable à une feuille de verre qui, en réagissant plus ou moins avec la lumière, va créer à la fois une illumination d’ambiance et comme une empreinte holographique de l’objet dessiné. Ces profils en PMMA ont la particularité d’être composés de microbilles dans la masse : transparents en temps normal, ils diffusent la lumière à 360° lorsqu’ils sont éclairés. Leurs arêtes poncées, ainsi qu’une gravure ou des adhésifs particuliers arrêtent la lumière et mettent en valeur leurs contours ou des dessins particuliers. Ainsi, l’utilisateur en jouant avec les couleurs et la puissance lumineuse, va pouvoir souligner un logo pour de la signalétique, diffuser un éclairage d’appoint sur une table, ou animer un ensemble de formes de lumière.
Deux profils de PMMA façon lampe de chevet, le plus grand dans la base, l’autre allongé au sol.Un exemple de gravure spécifique où des glyphes étranges s’illuminent de l’intérieur.Les quatre ronds noirs sont les billes de fixation des profils de PMMA.
Innled propose par défaut une figure iconique facilement identifiable, une esquisse de lampe de chevet, dont le style simple et racé résonne de façon étonnamment moderne. S’ils le désirent, leurs clients peuvent choisir dans le catalogue d’autres profils tout aussi singuliers, avec ce petit détail qui fait la différence : ils ont tousà leur base des contacts à bille qui verrouillent leur insertion dans le socle. Pour les plus imaginatifs, une découpe sur mesure ou des adhésifs personnalisés existent. Tout comme pour un gobo, c’est le modèle principal le plus onéreux, pas les copies.
Complètement autonome
Détail du socle et son chargeur. La micro-antenne HF DMX surplombe l’interrupteur de marche-arrêt et la prise d’alimentation. Mais ça c’était avant…
Avec un poids 1,7 kg, la base racée du Hariz, au choix laquée de blanc ou noir, assure 8 h d’autonomie en utilisation standard, pour 3 h de recharge. Destinée essentiellement à être posée en centre de table, sur stèle ou sur du mobilier, cette silhouette lumineuse peut être complétée d’un support de plaque aimanté de forte puissance pour se coller sur n’importe quelle tôle. Ainsi il n’est pas interdit d’imaginer des implantations tête-en-bas pour de la signalétique ou une scénographie particulière. Un interrupteur marche-arrêt, situé sur le côté, près de la prise jack d’alimentation 12 volts, permet d’allumer les leds blanches directement à cent pour cent. Ainsi n’importe quel personnel peut assurer sa mise en route. Pour pouvoir gérer les couleurs ou des effets spécifiques, l’utilisateur devra utiliser un des moyens de commande disponibles : DMX HF ou application sur Android.
Dans la toute nouvelle version, l’interrupteur et la prise d’alimentation sont dissimulés et protégés sous la base offrant une solution plus fiable et une belle qualité de fabrication.l’émetteur HF DMX et ses touches de commande. Ici l’écran LCD indique son bon fonctionnement
Grâce à son récepteur sans-fil incorporé, l’Hariz peut recevoir les informations transmises par l’émetteur spécifique d’Innled. Celui-ci regroupe un récepteur WiFi et un émetteur DMX sans-fil au protocole propriétaire pour limiter les interférences. Le boîtier reçoit un signal DMX filaire, sur une embase trois points ou par open USB-DMX, et le transmet par ondes haute-fréquence à 2,4 GHz aux projecteurs Hariz présents autour de lui. Son mode d’appareillage est relativement facile : les projecteurs sont éteints à l’interrupteur ; après avoir choisi une des fréquences d’utilisation (sur 21 possibles), l’opérateur choisit un univers et une adresse DMX de départ (par défaut c’est l’univers 01 et l’adresse 001) et valide le menu « Assign ». Ensuite, à chaque fois qu’il allume un projecteur, ceux-ci vont auto-s’adresser un par un suivant leur charte DMX. Dans le cas des Hariz, elle comporte six canaux : un dimmer, un strobe, rouge, vert, bleu et blanc.
Les embases XLR entrée-sortie du boîtier DMX HF accompagnées de la prise USB à tout faire : alimentation électrique, DMX via USB et mise à jour. Les deux antennes 1 dB peuvent être remplacées par des longues portées.
Ainsi, par défaut, les différents projecteurs prendront comme adresse le 1, le 7, le 13, etc. Cette assignation automatique se fait par le boitier émetteur dans la fonction « Assign ». D’une portée de 600 m en champ libre sans latence, voir plus en utilisant une antenne 10 dB, cette modulation spécifique rend par contre les produits Innled incompatibles avec les systèmes HF du marché, et le choix d’une bande de fréquences déjà encombrée à 2,5 GHz impose une deuxième fréquence en secours (mode « diversity »), option heureusement disponible dans le menu du boîtier.
Ludique à piloter
Pour être la plus versatile possible, la partie WiFi du boîtier possède une interface compatible Android. Il est en effet plus simple, pour proposer ce produit à des équipes de traiteurs ou de l’hôtellerie, de prévoir des commandes grand public, compatibles avec la plupart des smartphones du marché. Une version iPhone et Google apparaîtront d’ailleurs bientôt.
Durant nos essais, notre modèle de test a généré un réseau WiFi nommé ElecArt1 auquel nous nous sommes connectés en quelques secondes avec le smartphone.L’interface du mode basic. Un fade de 3 s est affecté d’office aux couleurs pour éviter les clignotements intempestifs.
Ce petit soft va contrôler les produits Innled compatibles, Hariz bien sûr, mais aussi les gammes Kub, Totem et Tecnopak. Un premier menu donne accès aux fonctions de base. Pour l’ensemble des projecteurs, cela signifie un choix de neuf couleurs, un ajustement d’intensité et trois effets. Objectivement, pour la plupart des clients cette solution apparaîtra comme la plus pratique. Si l’envie d’un contrôle total en démange certains, un mode expert existe, avec choix individuel des projecteurs et réglages plus complets.
Le menu de sélection directe, limité à trente-deux projecteurs, avec ses touches « clear » et « all » identiques à celles des consoles lumière.Les réglages en mode expert, ou presque. Les accès à chaque niveau de couleur et au choix d’effets (chase, strobe ou pulse) sont confortables, certes, mais l’absence de mémorisation ou de temporisation est frustrante sur le long terme.
A l’essai, le luminaire Hariz se révèle étonnamment ludique.
L’installation est enfantine, il suffit de glisser une des formes en PMMA puis d’allumer la base, le luminaire prend alors toute sa teinte blanche, chaude, légèrement ambrée à tendance corail. La connexion du smartphone en WiFi, malgré nos doutes, est quasiment automatique, aidé il est vrai par le kit de démonstration fourni par Emmanuel Bénech d’Innled. Il suffit juste de choisir le réseau WiFi du boitier HF et notre télécommande fonctionne parfaitement, sans latence. Le menu du logiciel est vraiment simple, trop même pour les pupitreurs habitués aux usines à gaz, mais on regrette néanmoins la possibilité d’enregistrer ses propres couleurs en mode expert. Les teintes proposées sont claires, un peu évaporées. La diffusion par le PMMA donne une brillance de néon fantomatique, les formes plastiques surgissent, les bords flottant dans les airs. Le rouge tire un peu sur l’orange, le vert est pomme et le bleu plutôt cyan ; ces teintes peu profondes permettent de tirer le maximum d’intensité lumineuse des leds de quelques watts. La configuration en DMX ne pose pas de soucis particuliers avec un seul mode de six canaux élémentaires : les quatre couleurs, le dimmer et un strobe.
Le concept du Hariz est une jolie création française aux innovations assumées. Malgré quelques légers défauts de jeunesse (comme les fragiles boutons du boîtier HF) , ce luminaire d’ambiance propose une originalité de formes et de gestion apte à toutes les situations : que ce soit pour des cartels d’information, des centres de tables ou encore une signalétique dynamique, sa mise en œuvre et son design ludiques devront lui assurer un vrai succès auprès des prestataires de l’événementiel ou de l’hôtellerie.
Voici la vidéo de présentation de l’Hariz par Emmanuel Bénech :
Indications de prix
Lampe Hariz comprenant : socle blanc ou noir – Plaque de PMMA – leds RGBW – batterie – chargeur externe et housse de
protection : 599€ HT
Emetteur DMX HF : 564€
Pack Hariz Touring : malette de 10 lampes (ne comprend pas l’émetteur) : 6 446€ HT
Options :
Application téléchargeable et gratuite
Service de personnalisation en 5 jours ouvrés.
2 aspects :
Découpe inscrite dans dans une plaque de PMMA de 30×30 cm; ou 50 cm (h) x 20 cm (l) : 29€ HT la première découpe
adhésif : 14€ HT
Plus d’infos sur le site Innled. La distribution des produits Innled est assurée par ESL et ATJ concept.
Spécifications techniques
Hariz
Profil diffuseur en plastique transparent micro-billé dans la masse
Base en acier thermo laqué 15/10e, finition noir RAL 9005 ou blanc RAL 9010
Puissance de 9W au total, 4,5W en leds blanc chaud et 4,5W en RGB
Flux : 480 lumens en blanc, 260 en RGB
Blanc chaud calibré à 3200K, plage de température de couleur blanc + RVB de 2300K à 10000K
Lors de la journée de présentation du 12 décembre dernier à son siège parisien, Algam Entreprises dévoilait le nouveau concept de mixage numérique Mackie constitué du rack de mixage DL32R (32 entrées XLR/combo, qui contient le moteur audio) déjà présent au catalogue et de la nouvelle surface de contrôle DC16 avec la passerelle SmartBridge, le tout complémenté par l’application « Master Fader Control » pour Ipad, iphone et Ipod Touch. Cet ensemble modulaire à l’ergonomie conviviale se nomme AXIS. La communication entre la surface de contrôle et le rack s’effectue en Dante Gigabit Ethernet, ce qui outre une faible latence globale (1,5 ms avec les conversions et traitements à 48 kHz) permet de facilement étendre le système (par exemple jusqu’à 4 DC16 pour un DL32R).
Dimitri Metzeltin de Mackie (Loud Technologies) Europe et Olivier Blanchard (Algam) à droite encadrent la DC16
Dimitri Metzeltin accompagné d’Olivier Blanchard nous en ont fait une présentation détaillée que vous pouvez retrouver dans les grandes lignes en deux parties (DC16 et DL32R) sur les vidéos suivantes et qui montrent les possibilités du système en détail bien mieux qu’un long discours.
L’environnement de travail AXIS est basé sur la rapidité d’action avec la surface de contrôle DC16, chaque canal, chaque paramètre et chaque contrôle est accessible via un seul bouton. La configuration et le patch Dante peuvent se faire automatiquement (avec les affectations par défaut) ou manuellement. La navigation est facilitée grâce au visualiseur de groupes (situé à gauche de la surface) et au sélecteur de mix (situé à droite) plus rapide d’accès que la traditionnelle approche par banques.
le rack DL32R 32 In, 14 Out plus sorties AES et monitoring
La surface est équipée de 17 faders de 100 mm (16 voies + master de mix) Alps sensibles au toucher et de 17 encodeurs (pour actualiser les paramètres dans le contexte de la voie sélectionnée) avec une section dédiée à l’accès rapide aux fonctions importantes. Elle peut recevoir jusqu’à trois iPad dont un master en WifFi, depuis un routeur WiFi intégré, sur son bandeau via le système SmartBridge.
Cet environnement de mixage économique fait donc appel à la tablette siglée de la pomme pour les écrans de contrôle différenciés qui s’utiliseront bien entendu à distance pour gérer le mix. Ce d’autant que le rack de mixage, sans le passage par Dante et la DC16 peut se contrôler par jusqu’à 10 iPad (iPhone) simultanément en WiFi (avec l’appli master Fader Control) avec accès limité paramétrable.
Dimitri Metzeltin nous présente AXYS constitué de la surface de DC16 juste à sa gauche surmontée des trois iPad admissibles via SmartBridge. En arrière-plan à droite le rack de mixage DL32R qui contient le moteur audio.
La surface de contrôle est dotée d’écrans couleur rétroéclairés pour le labelling de canal (avec nom, icône –ou incrustation photo prise depuis un iPad) et de vu-mètres six segments pour la visualisation du niveau.
Chaque IPad placé sur le bandeau de la surface est reconnu automatiquement et se recharge via USB depuis la surface. Il est possible de contrôler 4 voies en simultané entre les Ipad et la surface DC16. L’enregistrement et la lecture en revanche ne peuvent s’opérer que par l’iPad central. Sinon toutes les possibilités sont offertes avec par exemple les trois iPad affectés aux représentations du même canal, l’un dédié à la dynamique, l’autre aux corrections et le dernier au routage.
Sorti en grande pompe en septembre au Plasa de Londres, le Spiider speed sur les routes du monde entier. Les carnets de commandes sont pleins pour ce nouveau wash/beam à leds qui allie petite taille et grande puissance et gestion individuelle des leds RGBW. Mais plus qu’un simple wash, le Spiider, grâce à sa led centrale de 60 W, a d’autres atouts dans sa boîte à lumière !
Le Spiider, n’a pas la grosse tête.
Robe avait déjà marqué le marché des wash à leds en 2010 au Plasa avec le Robin 600, un des premiers wash puissants équipé de leds multipuces, et toujours présent sur de nombreuses scènes. 6 ans après, la marque tchèque, toujours très impliquée dans le développement des sources leds, a développé un produit qui manquait sur le marché, un wash de petite taille capable de jouer avec les plus grosses sources. Alors que presque toutes les marques utilisent des leds RGBW 15 W, Robe a basé son projet sur des sources 30 W de la famille Ostar Stage Osram. Cette montée en puissance permet en théorie, pour un même flux lumineux, de diminuer le nombre de sources et donc l’encombrement. Ce projecteur a aussi la particularité de mixer deux sources différentes. Au centre des deux couronnes de 18 leds 30 W trône une nouvelle led de la famille Ostar Stage, d’une puissance de 60 W, également RGBW. Si la présence de cette source est, comme on va le voir, un des atouts majeurs de ce projecteur, l’harmonisation des deux types de leds a dû être un vrai casse-tête pour les ingénieurs tchèques, sans parler du refroidissement ! Mais avant de rentrer dans les détails faisons un tour d’horizon de la machine.
Tour et contours
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Ce wash marque un tournant dans le développement des coques chez Robe, une des dernières « grandes » marques à produire l’intégralité des pièces de ses projecteurs, et qui a investi dans une nouvelle machine à injection de plastique sous pression dans les moules. Le Spiider est le premier à bénéficier de cette nouveauté. Les bras habillés de 5 éléments en témoignent, montrant deux finitions différentes : mate d’aspect granuleux et lisse façon miroir. En dessous le socle est assez compact afin que les poignées disposées de chaque coté ne dépassent pas de la lyre. Sur la face avant, on retrouve l’écran tactile et ses 4 touches.
La navigation dans le menu est simple : 6 icônes très significatives définissent les sous-menus principaux.
Le premier sert à choisir l’adresse DMX, le mode et à configurer les paramètres réseau car le Spiider est compatible Art-Net sACN, MA-Net I/II et Klingnet. Il peut aussi être contrôlé sans fil grâce à un émetteur Lumen Radio optionnel.
Le second volet du menu fournit les informations sur l’état du projecteur.
Le troisième sous-menu contient les presets de valeurs DMX.
Une option permettant d’entrer le signal DMX via le système sans fil et le ressortir via un connecteur DMX, l’activation du système de stabilisation Pan/tilt EMS inauguré sur le BMFL et un des 5 modes tungstène.
L’avant-dernier onglet permet d’utiliser le projecteur sans contrôleur DMX, ce qui facilite la maintenance sur le terrain. On pourra créer une séquence de test spécifique à la panne, suivie du repositionnement de la machine après maintenance, et ce en l’absence du pupitreur.
Le dernier sous-menu concerne l’ajustement des valeurs DMX, le calibrage de certains paramètres et la mise à jour du logiciel.
Certaines de ces options sont activables depuis la console lumière, ce qui avec en plus le RDM représente un vrai confort.
Une connectique très complète.
Sur l’autre face du socle s’installe la connectique. Le réseau utilise deux connecteurs EtherCON pour redistribuer les signaux réseau à partir du projecteur. Il est aussi possible d’entrer en Artnet ou sACN et de distribuer ce signal via une sortie DMX. Il faut garder en tête que les connecteurs EtherCON sont reliés à un switch et qu’en cas de coupure d’alimentation, la recopie du signal sera interrompue. À la suite on trouve les prises XLR In et Out en 3 et 5 points pour le DMX puis l’alimentation via un connecteur PowerCon True1.
Coté design, je trouve l’ensemble bien proportionné et que ce soit la tête, la lyre ou la base, il y a un subtil mélange de courbes et de lignes qui donnent un aspect ni trop « mou » ni trop agressif au projecteur. C’est un point important qui lui permet de s’implanter dans n’importe quel décor.
Contours et tournevis
Après l’extérieur, une visite de l’intérieur s’impose, avec le concours de Kevin Migeon, ingénieur technico-commercial chez Robe France. Le démontage commence par les caches latéraux de la lyre. Ils tiennent par 4 vis cruciformes qui, comme toutes celles que l’on a dû dévisser, restent sur les carters. D’un coté on trouve le contrôle de Tilt avec en bas, monté sur l’axe du moteur triphasé, une petite roue dentelée servant à l’indexation du paramètre. En remontant, un galet monté sur une plaque maintenue en place par un ressort permet de maintenir la bonne tension sur la courroie et tout en haut une grande roue crantée entraîne la tête du projecteur. C’est de ce côté que se trouve le blocage du Tilt. Dans l’autre bras loge une carte recevant une Eprom en Version 1.1, dédiée au Spiider, qui gère l’alimentation des leds et des ventilateurs. C’est bien sûr de ce coté que passe tout le câblage vers la tête, qu’il vienne de la lyre ou directement du socle.
L’entrainement du Tilt, un système qui a fait ses preuves.La carte qui alimente les leds et les ventilateurs du Spiider.
Pour la suite du démontage, on passe à la tête en retirant les caches qui entourent l’avant. Ils libèrent l’accès au zoom et au capot arrière qui protège le système de refroidissement. L’équipe de R&D a choisi d’utiliser deux gros ventilateurs à vitesse de rotation lente pour limiter le bruit. Ils sont fixés sur une plaque portant de larges radiateurs en contact avec une épaisse plaque de dissipation de la chaleur émise par les leds. Le système de refroidissement comporte donc 6 éléments majeurs. En plus de la plaque, des radiateurs et des ventilateurs, les 18 leds 30 W sont réparties sur six circuits imprimés pour abaisser la résistance thermique et la led de 60 W est montée sur un circuit imprimé en cuivre (substrat et pistes avec une couche diélectrique) qui optimise le transfert thermique vers un radiateur spécifique. L’ensemble de ces éléments évite l’utilisation d’un caloduc. C’est un des points essentiels du développement du projecteur ; il permet d’augmenter la puissance des leds tout en conservant un encombrement du système de refroidissement compatible avec un projecteur compact.
Pour une efficacité maximale, le système de refroidissement mélange ventilation et convection naturelle.Les 7 circuits imprimés supportant les 19 leds (Photo fournie par Robe).
On peut maintenant déverrouiller le zoom et le démonter. Il est guidé par 3 axes coulissants et entraîné par un système de tiges filetées directement intégrées dans les moteurs : une solution efficace, compacte et certainement fiable. Le zoom lui-même est composé de 19 lentilles entourées d’une grille anti-halo qui évite les fuites de lumière. Une fois la corolle retirée, on aperçoit les 18 guides de lumière posés sur les leds 30 watts chargés de concentrer et de conduire le flux des 4 chips RGBW jusqu’aux collimateurs positionnés au sommet.
18 guides de lumière des 18 leds 30 WLe système d’entraînement du zoom
La led centrale de 60 W, chargée de produire un effet de faisceaux spot ou flower, fait appel à un traitement optique assez sophistiqué qui fait intervenir un prisme logé dans un boîtier entrainé par un moteur à engrenages… Un second moteur sert à positionner une lamelle de verre dépolie chargée de gommer l’effet flower pour homogénéiser son faisceau. Le prisme est donc en place de façon permanente. Nous n’avons pas pu démonter la tête complètement mais Robe nous a fourni une photo qui permet de vous montrer les circuits. On ne voit pas les leds, elles sont coiffées de leur guide de lumière.
Le système optique de led centrale vu de dessus le Frost pour le mode WashLe dispositif de la led centrale vu en perspective. Dans le petit cylindre, entraîné par engrenages, loge le prisme qui produit l’effet flower.Dans le socle, tout est millimétré !
La dernière étape du démontage concerne la base du projecteur. Centre névralgique et opérationnel, c’est elle qui alimente, paramètre et contrôle toutes les fonctions du Spiider. Kevin nous montre une petite astuce bien pratique ; à l’intérieur des poignées, la grille qui maintient en place la mousse anti-poussière est aimantée. A l’intérieur de la base, on distingue trois parties : le centre est réservé à l’alimentation, l’arrivée de la puissance et sa redistribution. La partie « signal » est bien entendu du coté de la connectique, et toute la partie « contrôle logique » est intégrée derrière l’écran tactile.
C’est là que se termine la première journée de test dans le showroom de Robe France, enfin pour nous car Kevin doit remonter le Spiider afin que nous puissions faire les mesures. Une pause qui va mettre à rude épreuve notre impatience car ce que l’on a vu de la conception augure de bonnes surprises.
Autour des chiffres
Arrivés à la première heure, le projecteur nous attend sur sa stèle. Juste le temps de monter notre cible servant aux mesures, de placer l’extrémité de la lentille à 5 mètres et de centrer le flux. La séance peut commencer. Le premier test est consacré à la mesure de derating. On commence juste à voir sortir des projecteurs avec des leds 30 watts et encore plus rarement des 60 W, alors nous sommes curieux de voir si le système de refroidissement conçu par les ingénieurs R&D tient ses promesses. Je passe le zoom à une valeur serrée, les chips de toutes les leds à 100 % et je monte le dimmer à full.
Un derating quasi nul qui montre la maîtrise de Robe dans les systèmes de refroidissement des Leds.
La première mesure indique 42200 lux au centre… 30 secondes plus tard on obtient 42150 lux. La perte, 50 lux, est négligeable. La tension descend dans l’équipe Robe alors que l’attention monte dans la nôtre. Après 30 mn de chauffe, l’éclairement au centre se stabilise à 41780 lux. Avec moins de 1% de derating, on peut affirmer que le refroidissement est un succès total : le flux du projecteur est hyper stable !
Mesures photométriques
Zoom serré On embraye aussitôt sur la mesure du faisceau après un petit réglage pour arriver au plus serré. L’éclairement au centre est de 42000 lux après derating (42370 à froid) et le flux total atteint 4460 lumens (4500 lm à froid). La courbe d’intensité lumineuse qui résulte de la prise de mesure tous les 10 cm sur 4 axes est très pointue. Elle confirme l’aspect très net du faisceau lorsque le zoom est fermé. L’angle du faisceau mesuré à I/2 est de 3,4° et à I/10 nous obtenons 6,2°.
Faisceau 20° L’éclairement au centre est maintenant de 4970 lux (5015 à froid) et correspond à un flux de 6560 lm (6620 à froid) avec une courbe régulière qui présente juste une très légère pointe au centre.
Faisceau large La dernière série de mesures se fait pour l’ouverture maximum. La lumière couvre alors toute la cible. Au centre on relève 1073 lux (1082 à froid) et le flux total obtenu atteint 9050 lumens après derating (9130 à froid). À I/10 on mesure une ouverture de 48,88°, très proche des 50° annoncés.
Les deux dernières séries de mesures concernent les courbes de dimmer. Sur la courbe “square” on note un léger incident à 90% mais rien de visible à l’œil nu quel que soit le temps de fade. La courbe “linear” est parfaite !
Un petit incident sur la courbe Square, qui sera certainement corrigé lors de la prochaine mise à jourLa courbe linear est parfaite
Par acquis de conscience (et curiosité), nous effectuons aussi un test de derating sur la led centrale pour constater… une absence totale de derating !
Les couleurs A 20°, notre ouverture de référence, on prélève également une mesure au centre en activant les couleurs R-G-B-W et C-M-Y. On remarque que le blanc est puissant. Il envoie à lui seul 50% du flux lumineux.
Autour d’essais
Il est grand temps de troquer le luxmètre pour la console et de jouer avec le Spiider. La prise en main est très simple, que ce soit pour les paramètres communs à tous les projecteurs ou les fonctions spéciales. Nous avons testé les deux courbes du dimmer pour vérifier l’incidence visuelle du petit pic à 90% de la courbe square. Même avec un temps de transition long, et nous n’avons rien remarqué.
Il faut dire que le dimmer, comme les couleurs, bénéficie d’une technologie 18 bits permettant un lissage parfait. Le contrôleur DMX ne gérant les paramètres « qu’en » 16 bits, c’est le processeur du projecteur qui extrapole la transition en 18 bits. Les déplacements Pan et Tilt sont très propres. Grâce à sa taille et aux deux moteurs pas à pas hybrides triphasés, en vitesse rapide il ne faut qu’une seconde aux deux axes pour effectuer 180°. En vitesse lente, nous programmons un déplacement en diagonale avec un long temps de fade et obtenons un mouvement fluide. Coté couleurs, on peut gérer le Spiider en mode CMY ou RGBW. Il est aussi possible de changer la température du blanc depuis la console et d’utiliser une simulation à 2700 K ou 3200 K. Ce mode permet de modifier la température de couleur en fonction de la valeur du dimmer et de simuler la persistance du filament des halogènes. Le projecteur dispose également d’un paramètre CTO de 2700 à 8000 K, tout aussi virtuel que la roue de couleurs qui comporte 66 presets LEE et les températures des blancs les plus souvent utilisées. Les couleurs ont aussi été sélectionnées en fonction de leur popularité mais aussi de la difficulté à les obtenir. En ce qui concerne le CMY et le RGBW, comme dans beaucoup de projecteurs à leds, un mode non calibré permet d’obtenir une palette plus importante et une plus grande puissance mais les couleurs entre les projecteurs ne sont plus homogènes.
Le Spiider en couleurs
L’avantage de faire les tests chez le distributeur, c’est que l’on peut comparer avec d’autres appareils de la gamme et comme on parle de leds, il était évidemment tentant de comparer les primaires avec celles du DL7S. Les couleurs des deux machines sont très homogènes et même si le Spiider n’a bien évidemment pas la gamme de couleurs obtenue avec les 7 teintes de leds, les deux machines font une bonne combinaison Wash / Spot. On reste pour le moment sur un avis subjectif, mais nous pourrons bientôt vous donner les températures et les longueurs d’onde des primaires.
Les Blancs de 8000 à 2700K
Le Zoom de Spiider est intéressant car il permet au wash de faire un bon beam lorsque le zoom est à son minimum. Les bords du faisceau sont alors parallèles et nets. Lorsque l’on passe à 50°, les bords se floutent et l’on retrouve un faisceau 100% Wash. La transition avec de long temps est impeccable. Elle n’est en revanche pas très véloce sur des temporisations « cuts », mais comme la partie software en est à sa première mouture, des améliorations sont prévues. Le dernier paramètre physique est l’effet Flower qui varie en fonction de l’ouverture du zoom. Lorsque ce dernier est ouvert au maximum, on obtient un effet multifaisceau puissant qui se transforme en un seul faisceau aux bords nets, type « spot » lorsque le zoom est fermé. On peut très facilement et rapidement passer du faisceau beam au mode « Spot » ou du mode Wash au mode Flower pour obtenir des changements d’ambiances percutants. Le mélange avec les leds 30 watts est aussi très intéressant, que le zoom soit ouvert ou fermé. On peut alors avec peu de sources créer des tableaux donnant l’illusion d’un kit avec des wash et des spots. La dernière fonction d’effets internes qui se compose de trois paramètres est très simple à utiliser. On sélectionne en premier un des 90 effets, puis on choisit la vitesse et le fade entre les pas. On peut ainsi obtenir rapidement une multitude d’effets simples ou complexes. En prenant un des modes DMX permettant de contrôler chaque pixel indépendamment, vous pouvez aussi créer des effets personnalisés sur les leds du projecteur ou créer votre propre matrice avec plusieurs sources.
Le tour final
Le Spiider a pas mal d’atouts qui devraient lui permettre de tisser sa toile à travers le monde. Le rapport taille/puissance est très intéressant. Il lui permet d’être plus facilement intégrable dans des petits lieux ou discret dans de grands décors. Il a néanmoins, grâce aux leds 30 et 60 W, un flux lumineux pouvant être utilisé aux cotés des Spots puissants. Son second atout est sa polyvalence : large wash flouté/beam serré et net ou effet en mode Flower. Les combinaisons wash et flower offrent rapidement les possibilités très intéressantes et originales comme de combiner le faisceau central en mode Spot ou Flower avec les effets internes ou de mapping. En se creusant un peu la tête, on crée de nombreuses ambiances douces ou dynamiques peu communes, quelle que soit la quantité de sources.
Cette nouvelle poursuite à LED « Follow-LED 250 RGBW », permet d’accéder à la couleur avec ses sources RGBW (rouge vert bleu et blanc), pouvant être partiellement pilotées à la console à distance par 6 canaux DMX (couleurs, dimmer), le positionnement et l’iris restant sous contrôle de l’opérateur. Follow-LED 250 RGBW se pilote également complètement en manuel, et dans ce cas, un petit panneau de commande avec le dimmer et les couleurs, vient se positionner sur la barre latérale de manipulation.
Cette poursuite à leds de 250W de puissance correspond à la luminosité (en blanc) d’une source 1200 / 1500 W halogène. Elle s’avèrera probablement très utile pour des petits lieux soucieux d’un travail de poursuite soigné et technique, dans un projecteur compact (17 kg) et précis. Le modèle existe aussi en 450 W.
Spotlight lance aussi ses découpes à led de la série « Profiled » avec son modèle 450 RGBW, équipé d’une source LED 450 W basée sur 4 couleurs RGBW, et dont le dimmer et les couleurs sont pilotables en DMX. Elle est disponible aussi en leds blanches (chaud, froid ou variable) et en 3 versions de zoom : 8°/19°, 14°/30°, et 24°/44°.
Michel Brouard à gauche et Denis Baudier photographiés au siège social de Nexo à Plailly
Un nouveau visage va désormais représenter Nexo en Asie. 18 mois après avoir rejoint Nexo pour s’occuper de la Grande Chine, Michel Brouard vient d’être nommé Responsable du développement commercial pour l’Asie de l’Est.
Bien connu dans les milieux de la sonorisation, Michel Brouard est un vétéran de l’industrie. Sa carrière a débuté dans sa France natale par de la gestion de projets, puis s’est épanouie dans la fonction de directeur des ventes à l’international chez L-Acoustics, où il a travaillé durant 16 ans. Plus récemment, il a fait partie de l’équipe commerciale de la société italienne K-Array avant de rejoindre Nexo durant l’été 2015 pour prendre en charge le développement commercial de la marque de Plailly en Chine, Hong Kong, Macao et Taiwan. Il va désormais s’occuper aussi de la Mongolie, du Japon, de la Corée du Sud et celle du Nord.
« Michel va jouer un rôle capital pour le renforcement de la présence et de la réussite de Nexo au Japon et en Corée du Sud, » nous dit Jean Mullor, le directeur général de Nexo. « Tout en gardant la responsabilité du développement commercial en Chine, son influence va s’étendre aussi vers d’autres pays du continent asiatique qu’il connaît très bien, en collaboration étroite avec Denis Baudier, le directeur des ventes de Nexo. » Plus d’infos sur le site Nexo
Eighth Day Sound, un des membres influents du network d’utilisateurs d’Adamson, vient d’augmenter son parc d’enceintes de la marque canadienne afin d’équiper sa filiale australienne basée à Sydney avec un nombre important de séries E et S. Ayant son siège social à Highland Heights dans l’Ohio, avec des bureaux à Los Angeles, London, et Sydney, Eighth Day Sound est l’un des prestataires trustant le Pollstar des top world tours et équipe régulièrement les plus grosses tournées mondiales et les festivals les plus appréciés. De plus en plus, cette société investit en systèmes Adamson afin d’être en mesure de répondre à la demande grandissante pour cette marque.
Des techniciens fiers de l’arrivée dans le parc d’Eighth Day Sound Australie de nouveaux jou-jous canadiens, de gauche à droite des S10, E12, E15 et E119 Adamson.
« Disposer d’un parc Adamson où que l’on soit a toujours été notre stratégie » nous précise Jack Boessneck le directeur général d’Eighth Day. « Avec la très bonne réputation internationale de cette marque, nous nous devons de disposer d’un parc suffisant. » L’équipe australienne d’Eighth Day s’est rendue dans le quartier général du prestataire dans l’Ohio en décembre 2016 où, en compagnie de nombreux autres techniciens de cette société, elle a bénéficié du tout nouveau Applied Certification Program d’Adamson qui va être lancé officiellement partout ailleurs le mois prochain. Eighth Day a acquis plus de 140 nouvelles enceintes Adamson comprenant des modèles de la série E, S et des subwoofers. « La série E est un complément très appréciable à notre parc de systèmes en Australie, » commente Damo Pryor, le manager de Eighth Day Australia. « Ces enceintes sont très répandues et appréciées en Europe, et sont désormais en train de faire un carton en Amérique du Nord. Nous sommes fiers d’être le premier prestataire australien à disposer d’un parc complet pour nos clients. » « J’ai eu l’opportunité d’utiliser les enceintes de la série E pour la première fois lors d’une prestation se déroulant dans un stade aux USA. La portée est énorme et nous avons pu couvrir le stade entier sans accrocher de délais, » ajoute Tristan Johnson, Ingé Système en chef d’Eighth Day Sound Australie.
Le E119, plus qu’une moitié de E219 grâce au travail effectué par Benoit Cabot sur les évents et un accord légèrement plus bas ce qui lui permet de ne délivrer que 2 dB de SPL Max de moins que le 219 dans la bande des 31 Hz.
« Les nouveaux E119, développées en partie grâce à notre expérience et à notre demande, délivrent une énergie impressionnante. J’ai hâte de les accrocher dans mon pays et montrer aux gens ce dont ils sont capables ! » conclue-t-il. Disposant désormais du matériel et de la compétence nécessaire dans les systèmes Adamson, Eighth Day Australie ne va pas perdre de temps pour déployer ses nouvelles enceintes dans cet immense pays lors des principaux événements qui s’y dérouleront, dont la tournée de Rüfüs et quelques gros festivals.
« Nous avons le plaisir de travailler avec Eighth Day Sound depuis maintenant quelques années, » conclut James Oliver, le directeur du markéting et des ventes d’Adamson. « Leur volonté de standardiser leur équipement en offrant un service irréprochable dans le monde entier en fait un leader du marché. Nous sommes impatients de faire découvrir au public australien une alternative à ce à quoi il est habitué grâce à Eighth Day Sound. »
Le Gio @5 était de passage à Paris pour les JTSE. Ce nouveau pupitre ETC, basé sur EOS Titanium, dispose d’un seul écran 17″ multitouche et 5 Masters pour se faire plus compact et se faufiler dans de petites régies ou s’adapter à un budget plus serré.
Les molettes sont plus faciles à manipuler, plus épaisses et avec du relief
Au niveau programmation, les deux consoles sont identiques ; on retrouve même les deux groupes de touches de commande du Titanium et le clavier rétro-éclairé dans le tiroir. Petit détail qui a son importance, les roues de paramètres ont été redessinées pour une meilleure ergonomie. Elles permettent aussi de faire moins d’erreurs de clics puisque maintenant seul le centre de la roue y est sensible. Seule la restitution est un peut différente, mais le nombre de Masters ne constitue pas un frein car il est possible de changer de pages pour multiplier les possibilités ou alors d’utiliser des Masters Virtuels sur l’écran tactile.
Le Gio @5 est le premier pupitre ETC équipé de 4 sorties DMX physiques, compatibles RDM. Il comporte également deux ports réseau pour permettre de gérer les 128 univers disponibles sur tous les pupitres de la marque. Il est possible de lui connecter deux écrans externes ainsi que tous les accessoires de la gamme EOS.
Ce nouveau Pupitre sort avec la nouvelle version 2.5 d’EOS qui facilite, grâce à un outil visuel et tactile, la programmation des projecteurs à couteaux motorisés souvent présents dans les productions où l’on trouve les pupitres ETC. On va pouvoir choisir quel couteau entre A,B,C et D se trouve en haut pour que quelle que soit l’orientation des projecteurs dans le kit, ils aient le même comportement. On peut également maintenant filtrer le contenu des Masters pour avoir une restitution partielle des mémoires. On retrouve aussi bien sûr les nouveautés de la version 2.4 sortie au mois de mai, avec 11 niveaux de priorité, plus d’options de fermeture des Masters, la possibilité de grouper les Masters pour gérer les fonctions des effets…
Pilou Roy, support utilisateurs pour le Sud-Ouest de l’Europe et l’Afrique du Nord. Son rôle est de former les clients et utilisateurs au fonctionnement des pupitres ETC.
Le Gio @5 est une bonne surface de contrôle pour un opérateur travaillant sur l’Ion et désirant un accès plus étendu aux restitutions, au contrôle des couleurs, aux Magic Sheets de l’écran tactile et à bien d’autres fonctions. Mais il est aussi très intéressant pour les utilisateurs du Titanium ayant des dates dans des lieux plus petits ou voulant programmer sur un pupitre plus grands pour avoir plus d’accès et n’ayant pas besoin, lors de la restitutions de la puissance du Titanium. Cette option permet également un meilleur coût pour la production, ce qui de nos jours n’est pas négligeable. Bien que plus petit, le Gio @5 pourrait bien avoir un grand avenir ! Pour découvrir toutes ses possibilités, n’hésitez pas à demander une démonstration complète à AVAB Transtechnik France distributeur des produits ETC dans l’hexagone.
Tout le monde s’accorde pour dire que tous les gros systèmes se valent et qu’il n’y en a plus de mauvais, mais force est de constater qu’un certain nombre d’entre eux sont beaucoup plus « bankables » et spécifiés pour des raisons qui souvent tiennent plus à l’habitude qu’à une analyse objective. C’est dans ce contexte que Coda Audio France travaille sa marque et a bénéficié du passage de Placebo à Bercy en pleines JTSE pour faire découvrir son gros système en action, l‘AiRay. SLU y était.
Philippe Pelmelle sur la SD7 de Ian Nelson. Promis juré, il n’a touché à rien !!
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’AdLib, le prestataire de Liverpool qui accompagne Placebo en tournée dans toute l’Europe, a mis les moyens. Pas le temps de compter le nombre de boîtes qui entourent en l’air et au sol la très grande scène érigée pour le groupe, Ian Nelson et George Puttock, respectivement ingé son façade et ingé système nous sont présentés par Philippe Pelmelle le PDG de Coda Audio France et inévitablement la première question fuse.
SLU : Qui a décidé de partir avec du Coda Audio sur une tournée aussi grosse que Placebo ?
Ian Nelson : AdLib et Coda, c’est une vieille histoire car nous en avons en parc depuis 7 ans. Nous avons beaucoup utilisé du LA12 et ensuite du ViRay et avons notamment embarqué le LA12 pour une grosse tournée où cela s’est très bien passé.
Ian Nelson le front man à gauche et George Puttock le system tech. Beaucoup de gros son à eux deux !
Quand nous avons appris la prochaine arrivée de l’AiRay, un ViRay en plus gros, nous avons été très intéressés car nous avons parfois eu des problèmes de poids avec le gros système et je me souviens d’une salle d’une jauge de 2500 personnes que nous avons sonorisée avec 9 ViRay par côté. Moi le premier j’ai douté avant d’admettre que non seulement nous l’avions fait, mais qu’en plus j’avais dû baisser mes généraux tellement ça envoyait. Lorsque nous sommes partis chez Coda en Allemagne pour écouter les premiers AiRay, nous avons veillé à prendre avec nous quelques disques durs avec des titres live en multipiste afin de pouvoir juger sur pièces cette nouvelle boîte et on a pris notre claque. Que ce soit la taille et le poids ridicules ou encore le rendu, on a tout de suite su qu’on voulait cette enceinte.
Du AiRay en pagaille dans le ciel de Bercy avec, les plus observateurs l’auront remarqué, 3 ViRay en downfill et beaucoup de SC2 pour pousser du grave fort et loin.
SLU : Que lui trouves-tu en termes de qualité de restitution ?
Ian Nelson : L’AiRay a une projection phénoménale et l’atténuation du haut à grande distance est minime. C’est un système vraiment, vraiment réussi. Quand il a fallu décider de l’acheter ou pas, on ne s’est absolument pas posé la question. Il ne prend pas de place dans le camion, sonne super bien, …
SLU : Ce qui n’empêche que cela peut être difficile de convaincre un client désireux d’avoir ses habituelles et au demeurant très bonnes marques.
Ian Nelson : Absolument, mais Andy qui dirige la boîte (Andy Dockerty, Managing Director d’AdLib) s’est fié à ses oreilles le jour où à Francfort, lors d’une écoute en extérieur, il a été emballé par un système qu’il ne connaissait absolument pas, le LA12. Il était en train de quitter le terre-plein et a littéralement fait demi-tour pour aller au bout de la démo. Andy a choisi Coda car il a fait confiance à ce qu’il a entendu. Allons au bout des choses. Nous avons des marques qu’il faut avoir en parc faute de quoi nous n’aurions pas de travail et elles sont par ailleurs excellentes, mais Coda nous l’avons acheté uniquement en vertu du coup de foudre d’Andy lorsqu’il l’a entendu pour la première fois et bien nous en a pris, l’AiRay est encore meilleur.
George Puttock : On parle d’une nouvelle marque s’agissant de Coda mais cela n’est pas tout à fait exact. La technologie mise en œuvre aujourd’hui est le fruit d’un long travail. Comme tu le sais, Coda fabrique ses propres haut-parleurs via BMS qui est une excellente marque, très réputée et employée parmi les grands fabricants d’enceintes, mais avant tout ils sont partis du raisonnement suivant : nous avons de bons DSP et de très bons amplis, comment allons-nous faire, construire des enceintes satisfaisantes et les rendre bonnes grâce à l’électronique ? Cela n’est absolument pas leur philosophie.
Une image du double moteur coaxial au catalogue de BMS, le BMS4507ND et qui doit être extrapolé de celui équipant l’AiRay.
Coda conçoit et fabrique les meilleurs HP et ensuite les assemble avec le meilleur montage possible. Les DSP ne font plus que finaliser un produit très bien né. Si l’on prend la LA12, près de 15 modèles de transducteurs ont été testés avant de trouver le bon. Avec l’AiRay au contraire l’enceinte a été conçue autour d’une idée précise et les transducteurs ont été conçus spécifiquement pour elle.
Ian Nelson : Et c’est une réussite. L’AiRay avec les Linus 10 dispose d’une marge dynamique phénoménale et cette réserve de potentiel fait que la section médium-aigu qui a la capacité de générer un front d’onde parfaitement plat, dispose d’une portée supérieure à d’autres modèles.
George Puttock : Ce headroom et le fait que les deux transducteurs d’aigu de chaque boîte démarrent très haut (6300 Hz NDR), nous permet de pousser le 25 kHz pour faire encore mieux respirer le système et malgré ça, on garde à 101 dB(A) LEQ 10 minutes, 12 dB avant l’entrée en service du limiteur.
SLU : Vous avez quand même un très joli kit dont on reparlera après et surtout beaucoup de membrane dans le bas. Entre les 12” des AiRay, les 15” de la colonne de SC2 et les subs SCP au sol, il y a de quoi faire…
Placés derrière les AiRay, douze SC2 et leurs deux 15’’ asservis viennent renforcer le travail des deux 12’’ des têtes.
Ian Nelson : On ne recherche pas le SPL pour le SPL, notre stratégie avec les basses fréquences est bien précise. Les SC2 accrochés en antenne derrière les AiRay nous servent à arroser largement dans l’ensemble de la salle. Dans des arenas comme celle-ci, on a constaté que le grave issu des subs stackés a tendance à rester sur le parterre et ne monte pas bien, il se perd sous les gradins. On peut faire un excellent pied très complet et bien chargé à la régie mais quand on monte, on le retrouve sonnant un peu « clac-clac ». Les renforts de grave accrochés évitent cela et gardent un son très cohérent où que l’on soit. Un autre phénomène qu’on corrige avec les subs accrochés est l’absorption des basses fréquences par les spectateurs présents en grand nombre dans la fosse. Certains affirment que l’énergie des subs passe au travers des gens. Je ne suis pas de cet avis. On ne travaille pas aux alentours de 30 ou 35 Hz mais plutôt vers 50, là où se concentre le pied et son punch, et ce sont précisément ces fréquences qui sont les plus absorbées par le public. A salle vide, on peut réussir un magnifique pied, mais quand les spectateurs ont pris possession des lieux, ce n’est plus la même musique (c’est le cas de le dire ! NDR). On n’a dans ce cas qu’à pousser les SC2, et l’attaque, le punch reviennent.
Un calage qui fait la part belle au pied
SLU : Comment calez-vous votre système ?
Ian Nelson : Nous calons la partie grave du système pour le pied. Le son le plus fort dans le grave va être la grosse caisse donc on se cale dessus et on corrige les éventuels modes de la salle pour qu’il soit gros et avec beaucoup d’attaque.
Le plateau sans aucun décor autre que des amplis, des instruments, des lights et du son. Beaucoup de son. On aperçoit distinctement les lignes principales et leurs renforts, les latéraux et les subs au sol.
On commence quoi qu’il en soit par le système seul et puis avec les subs au sol. Quand ils sont OK, on les mute et on cale les subs 15’’ accrochés. Quand on obtient le son désiré, on ouvre les deux et on effectue les dernières corrections liées à leur couplage.
Douze SCP, des subs en double 18’’ asservis offrant une sensibilité de 103 dBA et admettant 3 kW AES et 12 kW en crête ce qui conduit à un SPL max de 144 dB. Ils passent comme il se doit le 25 Hz à -6 dB. A Bercy ils sont au nombre de 28 !
SLU : Vous avez donc pas mal de recouvrement dans votre montage. Quelles sont les fréquences de fonctionnement par groupes d’enceintes ?
George Puttock : Pour les subs au sol, 20 à 70 Hz, et pour les SC2 accrochés 35 à 160 Hz.
SLU : Vous avez donc potentiellement beaucoup de recouvrement !
George Puttock : Oui beaucoup, mais avec le Sensor (senseur analogique solidaire du support de la bobine et dialoguant avec l‘ampli NDR), la phase du système ne tourne que d’un cycle, de la fréquence la plus haute à la plus basse. De 20 kHz à 45 Hz, la variation de phase du système n’est que de 180° et les derniers 180° en dessous de cette fréquence. L’explication tient dans le délai de groupe qui est très faible et les filtres FIR implémentés dans les amplis.
SLU : Y’a-t-il aussi du recouvrement à même l’AiRay ?
George Puttock : Bien sûr ! Il y en a entre les médiums et les 12” (dans chaque enceinte on retrouve un montage constitué de deux transducteurs coaxiaux à double diaphragme DPP). Si je ne m’abuse, l’AiRay attaque à 50 Hz et les 12” montent jusqu’à 700 Hz, mais le médium rentre à 300 Hz et monte jusqu’à 6 kHz où les aigus prennent le relai.
Un éclaté d’un AiRay. L’apparente simplicité dans la mise en œuvre de ses transducteurs cache une somme de trouvailles peu commune mais explique d’un coup d’œil la compacité et la légèreté de l’ensemble. Fonctionnant sur deux pattes d’ampli, chaque boîte qui est une trois voies est équipée d’un filtre passif que l’on aperçoit au fond à droite et qui alimente la partie aigüe du moteur coaxial.
Coda est ainsi en mesure d’utiliser l’Ai Coupler comme une sorte de baffle infini pour l’aigu et évite les réflexions sur les membranes des 12” et la distorsion d’intermodulation qui en découle avec un gain additionnel de 3 dB puisque la charge correspond à un demi-espace. Le recouvrement entre le grave et le médium sert aussi à garantir une directivité horizontale très homogène, où que l’on se place entre 0 et 50 °, et un gain important en SPL. Le ViCoupler et l’AiCoupler sont brevetés et quand tu ôtes la grille de protection d’une enceinte, tu comprends pourquoi. Cela paraît de prime abord un peu « bizarre » (rires NDR) ! Ces coupleurs et à la fois guide d’ondes occupent entièrement la face avant en chargeant aussi symétriquement les deux HP de grave à l’aide de slots espacés de façon à améliorer le couplage en permettant un guidage du grave jusqu’à 250 Hz. Pour le reste, les HP de grave sont chargés en bass reflex.
Un grave sous contrôle
SLU : Puisqu’on parle de basses fréquences, quel est l’avantage de disposer d’un senseur analogique connecté aux amplis ?
Ian Nelson : Il évite grandement la distorsion et le traînage, en permettant au grave de devenir beaucoup plus percutant et maitrisable, beaucoup plus…
Le groupe de 4 subs SCP placés au centre de la scène et surplombés par deux ViRay pour redonner espoir aux spectateurs placés devant
George Puttock : Le problème avec le grave est un problème temporel. Un HP de grave est par définition très rigide et ne veut pas bouger car il est retenu par une suspension qui le maintient en position médiane. Sa masse engendre de l’inertie. Pour le faire passer de la position de repos à celle de la pleine élongation pour reproduire, par exemple, l’attaque d’une batte sur la peau d’une grosse caisse, « le senseur » ou plus précisément l’asservissement dans l’ampli va l’aider. De la même manière, quand le noise gate sur la console « ferme » la tranche dévolue au micro sur le pied, ce système va arrêter le HP. Sur un montage classique, il y a un traînage car le haut-parleur, qui doit reproduire un signal, ne peut stopper de délivrer de l’énergie d’un coup. Le système amplifie la différence qui existe entre ce que le haut-parleur est en train de faire et qu’il devrait être en train de faire. Si une différence existe, il la corrige immédiatement.
L’image d’une impulsion reproduite par les SCP et leur senseur. Parfaitement. Autour de cette impulsion ce n’est que du bruit de fond.
Ian Nelson : Bien entendu cela protège le transducteur, mais là où ce procédé se révèle le plus intéressant, c’est dans le rendu acoustique du grave et de l’infra qui devient sec et particulièrement musclé et contrôlé. Dans des salles difficiles, nous avons été en mesure de délivrer de la pression dans le bas beaucoup mieux que ce que nous avons pu faire par le passé en gagnant en précision et en impact et en parvenant à reproduire de belles et longues notes entre les 30 et les 35 Hz. Un exemple probant est le Palais des Sports d’Anvers où le TR à 30 Hz est de 7 s et malgré tout nous avons réussi à garder un bon pied défini et nerveux.
George Puttock, un redoutable ingé système, aussi compétent que généreux de son temps.
George Puttock : L’autre avantage de disposer d’un système aussi « rapide » est que, comme l’ensemble de l’énergie acoustique parvient au spectateur en même temps, y compris l’infra qui est parfaitement en phase avec les têtes et les renforts de grave, il n’y a pas le même besoin en termes de puissance pour un niveau SPL ressenti identique. Mon discours n’intéresse nullement Ian qui de toute manière ne sacrifiera jamais un dB sur ses subs (rires) ! Cela est bénéfique une fois encore en termes de qualité de rendu car moins de pression délivrée par le système signifie une salle moins excitée et donc moins de réflexions et de réverbérations et plus de son direct.
SLU : Que recherchez-vous précisément dans un système en termes acoustiques.
Ian Nelson : Pour moi le rendu des voix est la chose qui compte le plus. A chaque fois qu’on te fait écouter une enceinte, on joue un CD et tout roule, mais le vrai test est de brancher un micro et d’écouter la façon dont sonne la voix. C’est l’élément du mix qui va être placé au sommet, qui sera le plus fort en SPL et qui doit parfaitement ressortir. Si ce n’est pas le cas, on est loin du compte. Avec ce système, quand tu ouvres le VCA de la voix, elle sort naturellement et trouve bien sa place. Je me retrouve à placer le fader 3 dB plus bas que ce que je fais habituellement parce que la phase est vraiment très bonne et du coup la voix claque sans effort.
SLU : Et question rigging ?
Ian Nelson : Facile et rapide !
George Puttock : Une personne suffit pour le mettre en œuvre. Simple, rapide et, une fois encore, léger. Le ratio poids / SPL est imbattable. On les transporte sur des dollies de 4 têtes, et on peut en rouler une dans chaque main. Quand on a un sol comme celui de Bercy, il vaut mieux rouler léger (rires) !
Un bon coup de pied du groupe et on reprend l’inter avec George
Ca s’anime sur scène, les balances approchent et à peine le temps d’ouvrir… Poum, je découvre le pied le plus immense que je n’ai jamais entendu et encore, à salle vide. C’est manifeste que Ian Nelson bâtit sa diff autour de ce fût et il faut reconnaitre qu’en plus, il sait comment le rendre titanesque, sans parler du batteur du groupe qui envoie. Ah bon ? Il tape encore plus fort durant le show ? Tout seul, il est presque trop énorme, sec et dur. Heureusement que le reste du groupe le rejoint. Quelques titres plus tard nous reprenons notre discussion avec George Puttock.
SLU : Tu sembles connaître parfaitement Coda, comment est-ce possible…
George Puttock : Je travaille chez AdLib où nous en avons beaucoup. En fait nous offrons deux marques à nos clients, L-Acoustics et Coda, je me partage donc équitablement entre ces deux très bons fabricants.
L’équivalent d’un Linus Rack 40 monté par AdLib, 4 Linus10 délivrant chacun 2 x 5 kW d’où la référence 40.
SLU : Quelle différence verrais-tu entre l’asservissement de Powersoft et celui choisi par Coda.
George Puttock : Je n’ai pas entendu l’iPal mais je sais que ça marche aussi très bien. J’ai malgré tout une préférence pour le système de Coda basé sur une bobine solidaire de l’équipage mobile de chaque HP et fonctionnant en analogique car cela ne peut être que plus rapide et réactif que le pressostat de Powersoft, même si leur DSP est effectivement véloce.
Le comparateur dans le Linus 10 reçoit l’information d’élongation et de vitesse de l’équipage mobile et la met en rapport avec le signal présent dans l’ampli en ajustant en temps réel la tension, pour que le transducteur « colle » au signal. Mais je le répète, je n’ai pas entendu le système Powersoft donc je n’évoque que des principes.
SLU : En termes de fiabilité, où se situe Coda ?
George Puttock : Bien. Les systèmes quelle que soit la marque sont de toute manière désormais très fiables. Depuis le début de la tournée européenne, et nous en sommes à la 28e date, nous n’avons eu qu’une casse, un câble NL4 qui s’est fait rouler dessus par un dolly, le reste fonctionne sans problème. Je touche du bois ! (rires)
SLU : Vous sortez cette marque pour quel type d’artiste ou de programme ?
George Puttock : Tout. A partir du moment où la distorsion est basse, la phase droite, le son précis et bien sec, il n’a pas de limites. Ca marche bien aussi sur du classique.
SLU : Combien de boîtes avez-vous en parc ?
George Puttock : Question piège…Je crois que nous avons entre 72 et 96 anciens modèles de line-array, le LA12. A ce propos, ils sont à vendre et pour un prix très attractif. Si cela intéresse quelqu’un… Nous avons 36 subs SC8, une super enceinte équipée de quatre 18”, des SC3 qui sont des double 15” qu’on accroche derrière les LA12, bref, plein de choses à vendre (rires).
Venant apporter un peu de vie à l’avalanche de basses générée par les SCP qu’on devine, un des 6 ViRay en front
Pour le reste nous avons rentré 48 AiRay, 24 renforts de grave SC2 et plus d’une soixantaine de ViRay, le petit frère de l’AiRay et plein de TiRay, le bébé line-array. Sonore lui aussi, surtout pour 9 kg ! Il ne fait pas de grave, mais il a un magnifique bas médium et un très bel aigu.
Le système à l’AccorHotels Arena
Il est temps de prendre sa douche ! 6 ViRay s’en chargent. Une fois encore le calage très soigneux rend leur action efficace et discrète.
SLU : Venons-en à ton système accroché et posé à l’AccorHotels Arena…
George Puttock : Nous avons en principal 18 AiRay par côté prolongés par trois ViRay en down. Pour les côtés, les lignes sont composées de 10 AiRay et 5 ViRay. Au centre un renfort de 6 ViRay en douche vient boucher le petit trou sur les premiers rangs. Derrière le système principal est accroché un renfort de grave composé de 12 SC2 par côté. Tous les AiRay sont montés avec un guide en 90°. Au sol nous avons trois stacks de subs, des SCP. Douze à cour et à jardin en 4×3 et 4 au centre de la scène en 2×2. Enfin 6 ViRay en 3×2 débouchent depuis les subs le centre et les côtés. Pour amplifier l’ensemble de ce que je viens de citer nous avons 62 Linus10.
12 Linus 10. Pour la petite histoire, les 4 premiers ont chargé le preset des SCP et les 8 autres de l’AiRay avec guide à 90°
SLU : Ce ne serait pas plus pratique de disposer d’amplis de même puissance mais à 4 canaux ?
George Puttock : Oui bien entendu, mais je crois qu’ils y pensent très fort chez Coda (rires). Cela étant dit, le Linus10 restera indispensable pour bouger les subs. Il est alimenté en 32 ampères et sort deux fois 5 kW en régime continu. Au début du concert, on doit être à quelques dB des limiteurs dans le médium-aigu. Tu regarderas les amplis dans le grave, ils en ont encore sous la semelle !
SLU : 5 kW de puissance en régime continu ? Les derniers amplis sont capables de tenir 200 ms la puissance crête ce qui paraît suffisant…
George Puttock : Oui, quatre cycles à 50Hz, mais le Linus 10 dispose d’un comparateur et il se doit donc d’être en mesure de sortir toute la puissance nécessaire et le temps qu’il le faut, c’est pour ça qu’il dispose de plus de réserve de puissance. Le Linus10 est construit par Camco et dispose d’un PFC. On l’a mesuré chez AdLib et il tient longtemps (mais pas en continu NDR).
Avec son humour tout british, voici l’EQ du système « very embarassing » tel que montré par Georges. Essentiellement quelques points entre 2 et 4 kHz.
SLU : Est-ce que tu as dû travailler beaucoup sur le système pour le caler ce soir ?
George Puttock : Oh non, mais je n’ose pas te le montrer, c’est very embarassing (rires). Je n’y ai quasiment pas touché et les seuls points d’EQ ont été décidés entre Nelly (surnom de Ian Nelson NDR) et moi. Il ne modifie rien avec sa console, c’est moi qui suis en charge de le faire avec le Lake. Il pourrait cela dit puisque lorsqu’il ne mixe pas pour Placebo, il s’occupe comme moi des systèmes chez AdLib.
Le poids des mots, le choc des graphos
Une phase de course. Sans aucun doute une partie des bonnes performances du système Coda en découle.
SLU : Tu nous as parlé de la phase comme étant absolument parfaite, aurais-tu un exemple à nous montrer ?
George Puttock : Bien sûr. Sur la photo (ci-contre NDR) en rose nous avons la phase de l’AiRay, droite entre 90 Hz et 20 kHz. En bleu les renforts de grave SC2 et en rouge c’est la phase des SCP. A 45 Hz, on est à 180° et on tourne d’encore de 50° au mini qui est à 30 Hz donc au total 220° donc bien en dessous d’un cycle.
SLU : Aurais-tu un graphique qui montre la polaire de l’AiRay ?
En rose on est à l’ouverture nominale soit 45° hors axe et enfin en bleu clair on mesure au-delà du maximum puisque le guide qui équipe notre système est un 90° et malgré tout cela reste cohérent.
Le système complet mesuré à 64 mètres de distance dans l’axe.Le même système mais à 84 mètres. On constate une normale chute de l’énergie générée par les subs et une atténuation à partir de 10 kHz.
SLU : Comment transportes-tu le signal entre la régie et les très nombreux amplis ?
George Puttock : Je commence par récupérer les sorties AES et analogiques des deux consoles et j’alimente mes Lake. Je pars ensuite en Dante et en analogique jusqu’au plateau à cour sur un Lake qui fournit à son tour le signal en Dante et en analogique à un ultérieur Lake à jardin.
Les deux racks de périphériques et de drive du système avec force Lake LM44. Là où certaines marques poussent à n’employer que les ressources des contrôleurs pour éviter la superposition de traitements, AdLib préfère la bonne vieille solution.
Ce sont donc les Lake qui distribuent le signal en analogique et en numérique aux Linus. Tout est secouru et redondé.
SLU : Les amplis Coda n’acceptent pas le Dante ?
George Puttock : Non, Coda dispose de son propre protocole de transport appelé Linet qui est de l’AES sur du Cat5 et qui a la particularité de faire la part belle au courant à très basse impédance ce qui lui permet d’attaquer des câbles de 500 mètres, et je peux te dire que ça marche, on s’en est servi un jour où nous avions des délais placés très loin et on a tiré 600 mètres de fil sans la moindre anicroche.
Le mot du président Pelmelle
On profite de la présence de Philippe Pelmelle de Coda Audio France sur place pour faire le point sur la marque en général et son travail pour l’implanter sur notre territoire.
Philippe Pelmelle : Beaucoup de travail mais aussi le plaisir d’avoir accueilli Yves Guégan pour m’accompagner dans le démarchage avec sa sensibilité et sa compétence. Beaucoup de plaisir à avoir pu accueillir des futurs clients lors des 4 dates de Placebo en France et enfin beaucoup de bons contacts lors des JTSE où Coda Audio France a pu exposer pour la première fois. Nous avons aussi réalisé un certain nombre d’installations dont la Marbrerie à Montreuil et d’autres en Picardie.
SLU : Dans le line-array vous avez des touches ?
Philippe Pelmelle : Oui. De manière assez inattendue pour un début de distribution, nous avons une petite dizaine de projets pour du AiRay sur l’ensemble du territoire. Cela prend pas mal de temps mais à la fois c’est normal vu qu’il s’agit d’un gros système et la tournée de Placebo nous aide beaucoup. Il faut, cela dit, qu’on continue notre travail sur les prescripteurs, que ce soit dans le touring comme l’installation.
SLU : Avez-vous du stock ?
Philippe Pelmelle : Oui, nous avons fait le choix d’investir pour être en mesure d’être plus réactifs. Nous avons 8 enceintes de chaque en 5”, en 8”, en 12” et en 15” et nous avons aussi des subs et une dizaine d’amplis. Nous sommes un peu victimes de notre succès et les délais ont augmenté, d’où ce stock de petits modèles.
SLU : Vous serez au PL+S ?
Philippe Pelmelle : Oui mais cela n’est pas de notre ressort, c’est la maison mère qui expose et choisit sa stratégie. Il y aura aussi un stand Coda Audio à l’ISE et j’irai à ce salon en plus de Francfort qui reste malgré tout la référence.
SLU : Des nouveautés ?
Philippe Pelmelle : On devrait avoir rapidement le Linus 14, un ampli 4 canaux de forte puissance, une sorte de double Linus10. J’aimerais bien avoir aussi une enceinte qui est au catalogue de nombreuses autres marques et qui ouvre par exemple à 30° ce qui permet, en les associant, de couvrir facilement et rapidement des espaces bien définis.
A près de 100 mètres de distance, la scène inondée de lumière.
CONCLUSION
Après la découverte du système lors des balances, on le retrouve plus amorti et pour tout dire bien meilleur dès les premiers titres envoyés par le groupe. Le niveau apparent est très impressionnant, et comme souvent avec des enceintes bien calées et un bon mix, on a beau être à 102 dB, on a l’impression d’en avoir beaucoup plus dans le cornet. L’association tête, renfort en 15” accroché et sub en 18” stacké fonctionne bien sans que personne ne se marche sur les pieds ou presque. Un grand bravo à Georges Puttock pour le calage, c’est vraiment un bon.
Le niveau de grave est parfaitement homogène et la portée est garantie par le montage en antenne des deux fois douze SC2. Même en fond de salle, le rendu est cohérent et agréable tel quel. A ce propos, nous sommes montés exprès dans le tout dernier rang de sièges placé tout au fond et tout en haut de l’AccordArena à 98 mètres du système et y avons même fait une mesure qui se passe de tout commentaire. Bien sûr le grave et l’aigu sont atténués, mais l’information délivrée reste précise, agréable et suffisamment équilibrée pour se passer d’un renfort. Chapeau Coda.
Quelques minutes après cette mesure, nous en avons refait une sur le parterre à 60 mètres environ avec un titre très proche. La différence est visible mais ne bouscule pas l’équilibre du rendu qui grimpe tout là-haut. Nous avons aussi apprécié la directivité horizontale régulière et sans aucun accident audible. Les 90° sont plus que disponibles et l’atténuation au-delà est linéaire. Certes le mix et le calage, tout comme le style musical et le jeu de bûcheron du batteur de Placebo ont leur responsabilité, mais j’avoue avoir été renversé par le pied et son rendu allant de l’infra au haut médium. Comme le dit si bien Ian Nelson, « il faut que ça tape là, dans le haut de ton buste » On peut aimer ou pas son style de mix, mais on ne reste pas insensible à tant d’impact et de précision, et le système y est pour quelque chose aussi.
Ian et George en plein show
Adieu les subs qui bavent et le grave qui arrive après le spectacle, c’est tout le contraire qui se produit. On a aussi été positivement impressionné par le délié et la facilité avec laquelle chaque instrument trouve sa place avec beaucoup de finesse mais aussi, mix anglais oblige, du mordant entre 2 et 6 kHz. Ian mixe avec du gras et de la chair, et on sent bien qu’il est le garant du son du groupe qu’il transmet au public avec toute la puissance nécessaire, bien aidé enfin par l’acoustique de feu du POPB devenu l’AccorHotels Arena et ayant gagné un chouette traitement acoustique au passage.
On pourrait en faire encore des pages tant la surprise est belle et corrobore l’impression qui avait été la nôtre lors de la démo en plein air à Francfort l’année dernière. L‘AiRay est un très bon système bien secondé par des renforts et des subs nerveux et précis comme jamais. Neutre, juste et pourtant dynamique, le son Coda a sans aucune hésitation sa place dans le peloton de tête des systèmes professionnels.
Pour cette année, Robert Juliat dévoilait aux plus gourmands ce qui ressemble de (très) loin à une savoureuse boîte de chocolats et de près au dernier né de la famille Dalis, les projecteurs à led haut-de-gamme du fabricant tricolore. Robert-Juliat a sorti des ornières du temps les projecteurs traditionnels du théâtre, superbement ignorés depuis l’avènement du tout automatique, en les associant aux toutes dernières technologies. Ainsi cycloramas, bains de pieds et autres herses, inconnus aujourd’hui par nombre de techniciens, ont bénéficié d’une cure de jouvence radicale avec l’adjonction d’optiques led d’une qualité impressionnante et d’un foisonnement d’astuces inédites. Cette famille de projecteurs est regroupée sous l’appellation Dalis, dont l’emblème est la barre Cyclight 860 destinée à l’éclairage des cycloramas.
Un Dalis Washlight 861 en éclairage latéral
Le Dalis Washlight 861 reprend ce principe d’un éclairage par modules composés de huit leds de couleurs différentes, au travers de micro-réflecteurs asymétriques pour optimiser l’homogénéité. Alors que le Cyclight Dalis 860 de 300 W utilise quatre de ces modules indépendants sur une barre d’un mètre, le Dalis Washlight 861 en regroupe deux dans un format carré pour une puissance de 150 W.
Ces deux produits bénéficient d’une palette de teintes impressionnantes grâce à la combinaison de six couleurs de leds (rouge, ambre, vert, cyan, bleu et bleu roi) et deux blancs, chaud et froid (2200K et 6500K). La gestion de ces huit paramètres peut être simplifiée par les macros internes en référence Lee Filter, ou en utilisant des consoles adaptées, comme les ETC, qui peuvent les piloter en toute quiétude grâce à leur gestion hexa-chromique. La gradation est absolument linéaire de 0 à 100%, sans effet de seuil à bas niveau et sans ventilateur pour un silence parfait. Les protocoles de contrôle permettent une utilisation en DMX, RDM, Art-Net ou SaCN, avec recopie y compris électrique en PowerCON TRUE1, ainsi qu’un afficheur complet incorporant un inclinomètre pour simplifier les focus et retourner automatiquement l’écran.
Avec le Dalis Cyclight 860 préconisé en installation linéaire contiguë pour l’éclairage de proximité des cycloramas (à deux mètres de distance), l’utilisateur peut gérer indépendamment chaque quart de cette barre de led d’un mètre, et s’amuser ainsi à créer des atmosphériques d’aube au crépuscule, des océans perdus ou à l’inverse rechercher le foisonnement moderne du pixel-mapping. Le Dalis Washlight 861 se destine lui à assurer l’éclairage scénique en complément. Doté d’une large zone de projection sans point chaud, quelle que soit la teinte, ce projecteur rectangulaire quadrillé de 24 réflecteurs agit comme une seule source, sans vocation au contrôle led par led et pour cause : c’est précisément l’arrangement complexe de ses 3 groupes de couleurs qui permet une telle homogénéité du faisceau. Sa sortie est prévue pour début 2017.
En bonus
Troisième membre de la famille Dalis, le Footlight 862 se dote maintenant de petits perfectionnements intéressants. Ce bain de pied de proximité qui mélange blanc chaud et froid sur deux rangées de 24 leds possède aussi quatre petites diodes pour aider les comédiens à se repérer dans le noir entre deux scènes. Celles-ci sont maintenant pilotables en rouge et bleu et peuvent aussi clignoter pour indiquer aux artistes l’imminence d’un top. Autre mise à jour, la création d’un tilt virtuel en jouant sur les intensités des 2 lignes d’optiques, et dont vous pouvez voir le rendu sur la vidéo ci-après :
Fred Bailly ingénieur application touring chez L-Acoustics
Quasi identique à Kiva, Kiva II est pourtant une enceinte complètement repensée où tout est remis au goût du jour, voire joue la carte de l’anticipation. Nous avons profité des JTSE et surtout de la présence de Fred Bailly, ingénieur application Touring, sur le stand L-Acoustics pour en savoir plus sur ce produit désormais capable de s’attaquer à des lieux et à des jauges autrement plus attractifs.
Fred Bailly : La première étape dans la mise au point de Kiva II a été de trouver un nouveau matériau qui ait des caractéristiques acoustiques identiques à celles de celui utilisé pour Kiva, tout en présentant une solidité accrue. Un composite sandwich. La difficulté que nous avons rencontrée avec l’ancien modèle est qu’il est parfois arrivé qu’en heurtant le sol sous certains angles, l’ébénisterie se casse. Cette mise au point a pris pas mal de temps mais c’est réglé.
SLU : La recherche de caractéristiques sonores identiques n’est pas dictée par la possibilité d’accrocher l’ancien et le nouveau modèle j’imagine, ils n’ont plus rien à voir…
La finition de Kiva II est extrêmement soignée et le soin apporté au vissage des Torx qu’on devine à droite est remarquable. Impossible aussi de repérer l’usage d’un matériau composite pour l’ébénisterie, sauf peut être à trop serrer les vis…
Fred Bailly : Du tout, c’est juste le besoin de faire en sorte que l’enceinte soit amortie, neutre, rigide et ne génère aucun son propre. La finition est identique et bien entendu comme Kiva a beaucoup de succès en installation, il est possible de l’avoir outre en marron et en blanc, aussi et sur commande dans la palette RAL Classic.
SLU : Vous avez fait fort question SPL…
Fred Bailly : C’était quelque chose qui ne nous satisfaisait pas tout à fait sur l’ancien modèle. Le SPL max était un peu en dessous de nos espoirs.
SLU : C’étaient des aimants en ferrite ?
Fred Bailly : Oui, 100% ferrite. Du coup dans Kiva II nous disposons de transducteurs à aimant au néodyme. Deux 6,5” pour le bas et un moteur de 1,75” à diaphragme annulaire pour le haut, ce qui nous permet de gagner beaucoup en efficacité, 6 dB sur Kiva. Même un peu plus puisque nous disposons d’une marge dynamique de 8 dB avant d’arriver au seuil de limitation, exactement comme avec les gros produits de la marque comme K1, K2 et Kara. Kiva première génération en revanche travaille avec une marge dynamique de 4 dB avant d’entrer dans les limiteurs comme le reste des petits produits. On a donc un peu plus de SPL sur un 0 standard.
La sortie du guide d’onde et ses deux L-Fins ainsi qu’un fin filet empêchant l’accès au moteur. Le tissu qui masque et protège les deux 6,5’’ est tendu sur des cadres qui peuvent se retirer pour pouvoir les démonter.
SLU : La face avant a aussi un peu changé…
Fred Bailly : C’était nécessaire d’un point de vue acoustique mais aussi de finition. Sur Kiva, le tissu Airnet était d’un seul tenant et épousait la courbure de la face avant. Malheureusement il avait tendance à faire avec le temps des plis assez disgracieux. Désormais il est tendu en deux parties et dégage le guide d’onde qui débouche librement sur deux L-Fins qui améliorent la polaire.
SLU : Le filtre passif a-t-il été changé ?
Fred Bailly : Oui bien entendu. Il a été retravaillé par la R&D mais c’est leur cuisine interne (sourires NDR) Côté mécanique nous avons désormais des échancrures dans les poignées latérales, ce qui dégage plus facilement l’accès aux loquets de fixation inter-boîtes et aussi une petite ouverture qui respecte notre code couleur maison des gros systèmes et informe quant au bon verrouillage des éléments entre eux. On ne doit pas voir de pastille de couleur. La prise d’angle se fait par l’arrière et va de 1° à 15° qui est le maximum et correspond à la directivité verticale propre de Kiva II. C’est la même que Kiva.
La nouvelle poignée échancrée. On devine le levier de déverrouillage ainsi qu’en haut de la platine, l’orifice permettant de voir briller ou pas la marque jaune et donc de savoir si les éléments sont correctement fixés.
SLU : Comment cela se fait-il qu’avec du néodyme vous ayez pris du poids ?
Fred Bailly : Nous avons pris un kilo mais restons très léger à 14 Kg par élément. Cela est dû au matériau qui forme l’ébénisterie et dont la neutralité, la solidité et la résistance aux intempéries et au temps le rendent plus lourd que le précédent.
SLU : Pour renforcer le grave ?
Fred Bailly : On se sert du SB15m qui est désormais l’élément complémentaire de Kiva II en lieu et place du Kilo et son 12’’ passif. Il a été discontinué car il pouvait encore avoir du sens avec Kiva, mais pas avec le nouveau modèle. Pour accrocher le SB15m on utilise le Kibu-SB, un frame qui a été dessiné lors de l’élaboration de ce sub polyvalent.
Le Kibu-SB, le frame conçu pour les installations temporaires et acceptant des charges importantes.
SLU : On peut y accrocher aussi des Kiva ?
Fred Bailly : Bien entendu, ou un panachage de renforts et de têtes. La capacité max est de 21 Kiva II mais si tu en accroches autant, il y a de fortes chances que tu te sois trompé de système (rires) ! On dispose aussi maintenant d’un pullback qui s’appelle Kiva-Pullback, et permet de prendre des angles très intéressants avec ce type de petite tête, et enfin le frame de base Kibu devient le Kibu II et bénéficie d’une ferrure repensée avec la charge désormais appliquée sur la mécanique via des pliages en T et non plus les soudures.
Le Kibu II
On n’a jamais eu le moindre accident mais cela ajoute encore à la sécurité qui est chez L-Acoustics une préoccupation de tous les instants. Enfin le petit frame Kiet passe aussi en version 2 et peut accueillir maintenant 3 têtes en support ou en accroche sous-plafond.
SLU : Quel est l’indice de protection de Kiva II ?
Fred Bailly : Elle est IP55 mais, comme pour toutes les enceintes, il faut pour cela la brancher et boucher le second port Speakon. Attention aussi à ne pas prendre d’angles négatifs, mais pour ce qui est des matériaux mis en œuvre, elle ne craint rien.
Du très bon travail pour une boîte aussi petite sauf la petite fuite au-dessus des 2 kHz mais qui reste contenue. La première couleur indique une atténuation de 3 dB, la seconde de 6 et la dernière, la plus claire, de 12 dB.
SLU : La polaire est régulière sauf le petit accident à 2 kHz. Ca doit être autour de la coupure…
Fred Bailly : C’est bien tenu sauf juste au-dessus de 2 kHz où effectivement on est dans la zone de coupure entre les HP et le moteur. Même le grave est bien guidé jusqu’à 300 Hz. La fréquence de coupure du preset est de 70 Hz et le SB15m monte à 100 Hz ce qui nous donne un petit recouvrement.
Fred Bailly en pleine explication sur son stand. Vous remarquerez son auréole qui ne s’est pas remise d’une grosse tartine ;0)
SLU : Les ventes sont bien parties ?
Fred Bailly : Je ne suis pas le mieux placé pour te répondre sauf que j’ai déjà fait de l’assistance au sound design d’une installation à la Comédia pour le compte de Dushow Nice, donc ça semble bien parti.
SLU : En comparaison A/B entre Kiva et Kiva II cela donne quoi ?
Fred Bailly : Ahh il faut être vraiment sourd pour ne pas l’entendre (rires) ! C’est énorme. C’est la première fois où il y a un tel gap entre deux produits similaires chez nous. Quand on a réceptionné les premiers Kiva II, j’ai accroché 6 exemplaires de chaque et j’ai calé mes niveaux par rapport à Kiva. J’aurais dû faire le contraire (rires) parce que quand je suis passé sur Kiva II j’ai pris une tartine. Il n’y a pas que le SPL, le premier plan, la tenue dans le grave qui est en plus beaucoup plus joli, la polaire, tout est mieux. A niveaux identiques, le rendu est sans débat. Le grave est sec et parfaitement guidé, l’aigu plus beau… On a gagné sur tous les tableaux.
Tiré de la littérature L-Acoustics, la résultante de la mise en parallèle de 6 Kiva II. Du petit lait pour LA12X
Le prix HT catalogue passe de 2415€ pour Kiva à 2850€ pour Kiva II, une différence qui se justifie et surtout doit être resituée à l’aune de l’impédance désormais de 16 ohms permettant de raccorder plus de boîtes à chaque patte d’ampli, ce qui fait que la mise en œuvre de Kiva II peut, suivant les designs, couter moins que l’ancien modèle. A titre d’information le LA4X en prend 2, le LA8 en prend 4 et le LA12X en prend 6, ce qui signifie que le nouveau gros contrôleur peut pousser deux lignes de 12 boîtes. Ca calme !