L’ouverture toute récente du monde magique d’Harry Potter aux Studios Universal à Hollywood est le dernier d’une série de projets de grande envergure de la division Systèmes d’éclairage de 4Wall. L’équipe de Las Vegas qui a réalisé ce projet est dirigée par Buddy Pope, le chef de projet senior, assisté par John Fernandez et du spécialiste CAO Shaun Blue.
Construite sur le site de l’ancien amphithéâtre d’Universal, l’attraction de Californie implique des Source Four® LED d’ETC, des projecteurs tungstène et des centaines de luminaires personnalisés en provenance de deux importants fournisseurs du Royaume-Uni et préparés dans le magasin de 4Wall à Los Angeles. Il s’agit de réverbères, de lustres et d’appliques murales qui sont rigoureusement fidèles aux descriptions des fictions originales. « Se conformer au calendrier serré fixé par Universal a été notre plus grand défi », dit Pope.
Pope se repaît des problèmes de conception sur mesure : « Nous avons créé 200 lampes à huile à fibres optiques. On les voit quand on regarde dans la lucarne ». Damien Rozendal, chef de projet du site basé à Los Angeles a beaucoup appris sur le câblage des luminaires britanniques et les caprices des normes de filetage Whitworth. « Dans un parc à thème, tout ce que le client peut voir fait partie du spectacle et nécessite une attention méticuleuse dans les moindres détails », ajoute Pope. « Notre partie a pris beaucoup de temps et devait être aussi parfaite que les autres éléments scéniques. »
Buddy Pope, le chef de projet senior de 4Wall en Californie
L’éclairage du parc à thème se divise en deux grandes catégories : Le trajet et les extérieurs ou éléments architecturaux, tels que le château de Poudlard et les nombreux magasins et restaurants à thème. Plus de 700 canaux de gradation dans 15 armoires à 48 voies ETC Sensor®3 contrôlent les sources à LED et à incandescence réparties sur l’ensemble de la propriété. Dans la hiérarchie des contrôles, les contrôleurs Unison Paradigm actionnent les éléments architecturaux et les contrôleurs Unison Mosaic® traitent des éléments du spectacle. Les deux réseaux sont régis par un serveur de contrôle central. Tous les racks de commande sont reliés par fibre, chacun intègre sa propre unité Paradigm ou Mosaic pour s’interfacer avec le contrôleur principal du parc, qui déclenche les événements par le biais de commandes série ou UDP. Dans le cas d’une défaillance de la fibre, chaque rack de commande peut continuer à fonctionner de façon autonome.
Les Source Four occupent une place importante dans les zones commerciales autour de Pré-au-Lard et du trajet d’Harry Potter. L’ensemble comprend 140 lanternes au tungstène avec des lentilles de 14 à 90 degrés, 60 Source Four LED Lustr®+ et 81 Source Four Mini.
Dans une installation de cette envergure et de ce niveau de complexité, il vaut mieux limiter les surprises au maximum. Pope mise tout sur de la préparation et l’organisation : « Toutes les décisions sont prises avant que nous arrivions sur le chantier. Le peu de temps qu’on pense économiser avant, on en perd trois fois plus au bout du compte. » Pour Harry Potter, 4Wall a créé plus de 300 schémas techniques pour chaque élément de commande, qui s’ajoutent à plus de 200 plans fournis par Point of Light, les concepteurs du parc.
Le système de gradation et de contrôle a été soumis à une procédure de tests rigoureuse de 26 pages dénommée FAT (Factory Acceptance Test), créée par Pope. Elle prend en compte la connexion à la fibre, le réglage des adresses IP et tout ce qui est à l’intérieur de chaque rack. Quand il quitte l’usine d’ETC, chaque processeur a une configuration de base. « On peut démarrer le matériel et voir les résultats avant d’aller sur place. On peut résoudre les problèmes à l’avance », ajoute Pope. Le FAT élimine le besoin d’une préparation locale dans le magasin de 4Wall, ce qui permet au système de passer directement de l’usine au chantier
FAT Process
L’affaire n’a pas été sans anecdotes croustillantes. Lorsque le système a été installé dans le restaurant à thème des Trois Balais avant son ouverture officielle, le client a appelé pour se plaindre que les lumières scintillaient. Pope a rappelé pour lui assurer qu’elles fonctionnaient comme elles le feraient dans les conditions du spectacle. Fidèle client des compagnies aériennes, Pope fait la navette une fois par mois avec Dubaï. Ingénieur principal des Parcs et Hôtels de Dubaï, il supervisera la création de deux parcs à thème dotés de 60 attractions, avec restauration, boissons et commerces. Bollywood, Legoland et Motion Gate doivent ouvrir en Octobre 2016. « Evidemment, dit-il, chacun d’entre eux va utiliser une tonne de produits ETC. Nous contribuons à transformer Dubaï en une ville américaine parfaite. » Middleton en plein désert ?
Originaire de San Bernardino, en Californie, Buddy Pope a déménagé à San Luis Obispo où il est devenu directeur technique du Centre des arts du spectacle. Le Centre a ouvert avec un système ETC. Il a alors rencontré Doug Tuttrup, actuellement chef de projet senior chez ETC, et instauré une relation de travail qui se poursuit aujourd’hui. En 2001, il a rejoint 4Wall à Las Vegas, c’était le huitième salarié. Depuis lors, l’effectif de la société est passé à plus de 400 et elle ne présente aucun signe de ralentissement.
Bill Groener
Bill Groener, Directeur Général Systèmes et Conception de 4Wall : Malgré un bilan qui comporte des installations dans les hôtels Venetian, Palazzo et Cosmopolitan de Las Vegas et les studios de télévision CityCenter et CBN, la société 4Wall reste plus connue pour la location et la ventes de matériel d’occasion. « Il nous a fallu près de 20 ans pour réussir du jour au lendemain dans le marché de l’installation », plaisante Bill Groener. L’équipe de Las Vegas, dirigée par le chef de projet senior Buddy Pope, assisté par John Fernandez et le spécialiste CAO Shaun Blue, travaille ensemble depuis plus de 15 ans.
Avid vient d’annoncer la disponibilité de la carte Dante 16 canaux DNT-192 qui permet au système VENUE S6L de s’insérer au sein d’un réseau Dante et de s’interconnecter avec les presque 800 dispositifs audio Pro labellisés Dante aujourd’hui sur le marché. Dans le même temps la S6L accueille la version 5.2 de son logiciel de gestion qui supporte bien entendu la nouvelle carte Dante optionnelle ainsi que d’autres améliorations telles que le partage d’entrées/ sorties et le partage-compensation de gain entre deux systèmes S6L.
Le système VENUE/S6L avec extension externe de l’interface utilisateur et stage rack 64
Le logiciel gratuit VENUE 5.2 « standalone » est une version du logiciel VENUE 5.2 qui permet aux ingénieurs du son de pré-programmer leur show et de travailler sur les fichiers de show offline ou encore de se familiariser avec le logiciel de gestion du système VENUE S6L sans console. Le nouveau soft permet en outre de prendre en charge jusqu’à quatre cartes d’extension HDX-192 dans le moteur audio E6L et par conséquent doubler la puissance de traitement pour les plug-ins. Les autres améliorations concernent l’optimisation du système et de l’interface utilisateur.
La carte DNT-192 16 canaux Dante occupe deux slots dans un stage rack 64
La carte Dante DNT-192 est basée sur le module Dante Brooklyn II et permet de travailler en 192 kHz comme son nom l’indique au prix d’une réduction du nombre de canaux total qui passe alors de 16 à 8. Elle peut être configurée soit totalement en entrées ou en sorties (16 E ou 16 S) soit encore en huit entrées plus huit sorties (en 48 et 96 kHz) ou quatre entrées plus quatre sorties en 192 kHz. En transmission, elle supporte les flux unicast et multicast et dispose de trois ports Ethernet Gigabit : un Dante primaire en EtherCON, un Dante secondaire en EtherCON et un port de contrôle (RJ45). Il est possible d’installer jusqu’à six cartes DNT-192 dans un rack de scène 64 pour un total max de 64 entrées et 32 sorties. Une carte occupe deux slots dans le rack. La configuration et le routage se font aisément avec le Dante Controller et les mises à jour de firmware avec le logiciel Audinate Firmware Manager. La carte est détectée automatiquement à la mise sous tension du rack 64.
D’autres informations avec les liens ci-après pour :
Arnaud Decerisy nous a quittés brutalement au mois de mai, nous privant d’un pionnier de la prestation, d’un défricheur de grand talent technique et stratégique, passionné d’acoustique, un personnage charmant, portant avec élégance un nœud papillon en toute circonstance, bourré d’humour et aussi incorrigible épicurien. Quelques uns de ses amis et partenaires nous ont aidés à tracer son parcours, Alain Bilowus, Rachid Chakir et Patrice Miquélis. Le final de cet hommage, et le plus touchant, est écrit par son fils Julien avec tout son cœur, son admiration et la complicité qui les unissait.
Arnaud Decerisy démarre sa carrière au début des années 60 en sonorisant des soirées chics à Versailles ou il est né dans une famille bourgeoise. Il fonde sa première société Gatama, avec de jeunes associés fortunés pour organiser de fabuleuses soirées de rallyes pour la jeunesse dorée de Neuilly/Auteuil/Passy dans l’esprit bal des débutantes. Il se fournit alors en équipement son et lumière chez Comel et Collyns où il fait la connaissance de Gérard Mori et Patrice Miquelis.
“ Arnaud a très vite montré un vrai talent pour le design, nous raconte Partice Miquélis. Nous cultivions des liens d’amitié qui l’ont amené à dessiner l’ergonomie de la première console Power pour Gérard. Il a aussi dessiné pour Collyns le Mikeytron, une sorte de robot à tout faire. A l’époque, c’était en 1976, il n’y avait pas encore d’ordinateur pour commander toutes les lumières d’une discothèque. Il s’intéressait à toutes les technologies de l’époque et avait un talent créatif inné doublé d’une bonne vision des applications potentielles. » Arnaud assurait aussi des installations de clubs et avait crée un studio d’enregistrement. Quand l’aventure Gatama se termine, c’est naturellement avec son ami Gérard Mori, qu’Arnaud Decerisy s’associe pour fonder en 1975 une société de prestation de services Sextan, spécialisée en sonorisation et éclairage.
Patrice Miquélis : “ Arnaud gérait Sextan, Gérard avait Comel et moi Collyns. Ensemble, nous avons eu l’idée de créer le Disco Forum en 1978 qui eut un vrai succès. C’est Arnaud qui en assurait l’installation. Et dans notre élan, nous avons aussi crée Mix, le magazine de cette profession technique de l’installation des clubs qui était en plein essor. Nous avons installé ensemble le Club 78 à Paris à l’époque où les frères Clerico, Joseph & Louis, avaient ouvert l’ancien Lido pour donner naissance à un club. Arnaud était très lié aussi avec les fils Feingold qui possédaient le club du Pont d’Orly. Il savait cultiver la confiance et créer des réseaux parmi les politiques et les gens de pouvoir.
Toutes les technologies l’intéressaient et quand il se prenait de passion pour un sujet, il se donnait les moyens de la nourrir sans restriction. Il avait beaucoup d’humour, c’était un bon vivant, un authentique épicurien, un personnage très sympathique mais qui pouvait parfois aussi nous agacer quand il prenait son attitude doctorale pour nous convertir à la Crossbar par exemple. Il va nous manquer… Arnaud emmène avec lui une tranche de l’histoire de la genèse de nos métiers, une tranche de ma vie aussi. Son départ me touche profondément. ”
Alain Bilowus (son complice depuis 40 ans) : “ Arnaud avait un vrai talent de visionnaire. Cette activité balbutiante en 1975de la prestation de service, s’est très vite développée et Sextan a su donner une dimension d’événement aux défilés de mode, inaugurations, festivités (villes de Genève, Annecy…) qui perdure encore aujourd’hui. ”
Il s’est entouré de collaborateurs parmi lesquels Pierre Heyligène, Jacques Frankel, Jean-Paul Champalou, Alain Fulbert et Alain Bilowus sont devenus plus tard des chefs d’entreprise.
Alain Bilowus : “ Sextan était aussi le leader des installations définitives des night clubs tels que le 78 à Paris, le Byblos à St Tropez, le Black House à Casablanca… La société qui comptait alors 50 personnes était la plus grosse structure de prestation en France. ”
Mais Arnaud Decerisy est définitivement passionné par l’acoustique, le son en salle, en studio, dans les stades, dans les hôtels, dans les Palais des Congrès, et c’est ce domaine de l’installation fixe qu’il choisit en sortant de Sextan. Dans un premier temps, employé de Sofratev (TDF) pour gérer le chantier Hassan II à Casablanca, il fonde ensuite EMC2, un bureau d’études acoustiques et électro acoustiques devenant une référence incontournable dans son domaine.
Alain Bilowus : “ On venait le voir au Maroc pour ses compétences mais aussi pour partager un bon moment de vie autour d’un repas dans le dernier restaurant « à la mode ». Il restera d’Arnaud ce qu’il nous a transmis professionnellement et sa philosophie épicurienne. Il nous manque déjà. ”
Nous avons aussi eu un témoignage de Rachid Chakir qui a collaboré longtemps avec Arnaud Decerisy chez Sofratev, (société du groupe TDF), sur le fabuleux chantier Hassan II qui a donné naissance à la Grande Mosquée de Casablanca, probablement une des plus belles du Monde, si ce n’est la plus belle. Rachid était Directeur de Sofratev et Arnaud a suivi ce chantier depuis l’appel d’offres audiovisuel jusqu’à la réalisation finale.
Rachid Chakir : “ J’ai connu Arnaud Decerisy en 1992. C’est lui qui m’a recruté comme directeur de Sofratev Maroc quand TDF a décidé de mettre en place une filiale sur place pour terminer le chantier Hassan II. Nous avons travaillé ensemble sur ce chantier et sur d’autres (Palais des Congrès de Skhirat, salles de conférence au Ministère). Arnaud était salarié de Sofratev au début puis consultant au nom de sa société EMC2. Il gérait toute la technique et assurait le transfert de technologie, la formation, le suivi des chantiers avec l’équipe technique du Maroc et j’assurais la partie commerciale… Jusqu’en 2000 où Sofratev (TDF) a décidé de ne pas rester au capital de la filiale marocaine. Nous sommes toujours restés partenaires et amis… 3 semaines avant sa mort, nous buvions le café au bureau… C’était quelqu’un de très généreux. Il donnait tout ce qu’il savait. Il aimait le Maroc. Il aimait son métier et faisait du transfert de technologie avec dévouement et sincérité. Arnaud était quelqu’un qui pensait bien, qui était ouvert d’esprit. ”
Et puis le plus touchant des hommages, celui de son fils Julien…
Julien Decerisy : “ Arnaud, ton modelage du son, ton façonnage de l’éclairage et ta maîtrise des électrons m’ont toujours fait rêver et donné l’envie depuis mon plus jeune âge de faire ce fabuleux métier. Ton père t’a mis à la porte dans les années soixante car il considérait que tu faisais un métier de saltimbanque. Toi, bien au contraire, tu m’as aidé et soutenu le plus que tu le pouvais avec tes conseils. Nos métiers du spectacle, que tu considérais comme étant extraordinaires, ont eu une évolution ces 30 dernières années absolument considérable, avec des métiers très spécialisés et des technologies hyper sophistiquées. Avec ton œil averti et ton expertise, je suis certain maintenant qu’avec tes copains ainsi que les quelques autres pionniers que tu as croisés et rencontrés tout au long de ta carrière, vous l’aviez tous bien compris. Donc si tu croises ton père là haut, dis lui que tu as toujours fait et bien fait un vrai métier et que celui que tu appelais régulièrement “Petit con” essaye de suivre tes traces. Tes histoires et anecdotes sur le métier et nos longues discussions techniques vont bien me manquer. Ton nœud papillon, qui était ton signe distinctif et que j’ai longtemps trouvé ridicule, va finalement laisser un grand vide. ”
Annoncée et présentée en Release Candidate au Prolight + Sound, la Version 10 du système Titan d’Avolites est en ligne avec encore de nouvelle fonctions suggérées par les pupiteurs lors du salon, que la marque anglaise a jugé très intéressant de développer. La V10 du système Titan, qui équipe toutes les consoles Avolites, est une mise à jour majeure qui propose 33 nouvelles fonctions, Des améliorations sur 16 fonctions déjà existante et 6 modifications. Juste pour vous mettre l’eau à la bouche voici quelques mots sur 5 nouveautés.
La plus visible et la plus importante est l’intégration d’une partie du logiciel Capture. Elle permet de visualiser directement l’état lumineux depuis la console. Pour ne pas ralentir la programmation ou la restitution, les ressources de cette nouvelle fonction ne peuvent dépasser 10% de celles de la console.
Au premier plan L’Arena avec sur l’écran tactile externe le visualiser Capture intégré au nouveau système Titan V10 et au second plan la Quartz.
Une autre fonction très attendue est l’interface libre. On peut désormais donner la taille que l’on désire aux fenêtres et les développeurs proposent 2 environnements et 3 manières créer de nouvelles interfaces de travail. On peut déterminer un nombre de cellules par le choix du nombre de lignes et de colonnes de chaque fenêtre. La taille de la police des cellules est aussi modifiable.
La fenêtre » Intensity View » fait son apparition. Comme son nom l’indique, elle permet de visualiser l’intensité des projecteurs. Équipée de nombreux filtres elle permet également de faire rapidement des sélections de projecteurs classiques mais elle fournit surtout une manière simple et rapide de sélectionner les différentes cellules des projecteurs à leds multi-sources. La fonction « undo » déjà intégrée aux versions précédentes permet de revenir sur un plus grand nombre de fonctions. L’évolution majeure se trouve surtout dans une nouvelle fenêtre qui récapitule les dernières actions et qui permet d’aller et venir directement dans 20 points de restauration « programmer » et 100 points « Engine ». Les capacités du pixel Mapper ont évolué et l’on retrouve, entre autre, un nouvel effet Blur créant une « trainée lumineuse » à l’arrière de l’élément animé.
Ce ne sont bien sûr que quelques exemples parmi les 33 nouvelles fonctions. La liste complète des nouveautés est disponible en français avec le lien ici Avolites, attends vos retours, idées et suggestions, soit sur le forum français, soit sur la page Facebook ou encore sur le forum anglais
Une ligne ShowMatch DelltaQ avec son sub dédié 18’’ en tête de ligne.
Lors d’Infocomm, Bose Professional a présenté son nouveau système ShowMatch DeltaQ Array qui vient épauler le système RoomMatch dans l’offre line array du constructeur américain. La technologie DeltaQ (Q pour sélectivité) permet de changer la directivité de chaque module au sein d’une ligne pour optimiser la couverture sonore sur la zone d’écoute et sur la distance tout en préservant la cohérence de phase.
De par leur conception, les enceintes ShowMatch DeltaQ offrent une grande modularité. Elles sont conçues pour des installations fixes mais conviennent également pour des applications portables, grâce aux différents choix de directivité que propose le système. Les enceintes large bande ShowMatch disposent de quatre nouvelles compressions Bose EMB2S-HF sur guide encadrées par deux haut-parleurs de grave 8 pouces en néodyme. Les modules offrent une ouverture verticale de 5, 10 ou 20 degrés et deux ouvertures horizontales : 70° et 110°. Le système d’accroche permet de créer une ligne de 24 modules au maximum. Un caisson de basses de 18 pouces, de même largeur, pourra être accroché dans la ligne et une gamme complète d’accessoires d’accroche sont disponibles.
La polyvalence du système ShowMatch DeltaQ permet d’assurer la meilleure qualité sonore possible pour une multitude d’applications : Salles de spectacles, théâtres, auditoriums, discothèques, lieux de culte et tout type d’évènements corporate.
Bose Professional devrait commencer à livrer le système ShowMatch DeltaQ en Octobre 2016. Plusieurs démonstrations du système sont prévues à partir de septembre.
Développé pour répondre aux appétits gigantesques des environnements actuels en concert, à la télévision et au spectacle, Le MagicDot™-XT est une version agrandie du MagicDot™-R avec une énergie beaucoup plus forte qui convient aux applications longue portée. Optimisé pour une utilisation dans des lieux de grande envergure, le MagicDot™-XT est équipé du nouveau collimateur propriétaire de 126 mm de diamètre d’Ayrton qui caractérise la gamme de produits «XT». Dans cette démo vidéo produite par Ayrton, 144 MagicDot-XT sont impliqué dans une conception lumière conçue par Stéphane Migné et programmée par Arnaud Pierrel.
Pesant 550 g, cette nouvelle lentille à haut rendement est le plus grand collimateur du monde. Couplé à un émetteur RGBW ultra-puissant, il permet au MagicDot™-XT de projeter un faisceau de 2° avec un rendement de 580 candelas par lumen au centre du faisceau. Ce niveau de sortie est parfait pour les grandes salles.
Le MagicDot-XT fournit grande puissance et longue portée
Le MagicDot-XT présente les mêmes caractéristiques que le MagicDot-™-R, dont le mouvement ultra-rapide et la rotation continue et illimitée en pan et en tilt. La compacité de l’empreinte permet d’installer côte à côte plusieurs projecteurs MagicDot-XT à avec un espace minimal entre eux, alors que son faisceau dense et hyper serré, impressionnant sur les longues distances, est capable de créer le plus net des effets de rideau lumineux.
Le MagicDot-XT est refroidi par un système liquide actif à changement de phase qui utilise une technologie de caloduc évolué. Grâce à cela, on a la certitude de pouvoir exploiter le MagicDot-XT en régime continu, sans perte significative de luminosité. En plus des connexions standards DMX-RDM, le MagicDot-XT peut être contrôlé sans fil grâce au module CRMX TiMo RDM de LumenRadio™ intégré.
Yamaha lance deux nouveaux modèles dans la série EMX, les EMX5 et EMX7. Après l’introduction de l’EMX2 un peu plus tôt en 2016, les EMX5 et EMX7 ajoutent encore plus de puissance aux caractéristiques de la série des EMX, une gamme qui allie portabilité et facilité d’utilisation, et qui intègrent les amplificateurs de puissance. Les EMX5 et EMX7 s’avèrent la solution idéale dans de nombreuses configurations : des applications musicales et évènements de taille moyenne, jusqu’aux installations fixes comme les bars ou les restaurants, les lieux de culte, les studios de répétition, etc.
Ces mélangeurs intègrent des amplificateurs de puissance classe D délivrant respectivement 500 W et 600 W sous 4 ohms (@ THD = 1 %) par canal, avec une protection contre les surcharges (courant, puissance, thermique). Grâce à un boîtier robuste, un châssis en métal très résistant et des poignées intégrées, ces deux mélangeurs sont fiables et résistants, et leur design permet un positionnement aisé horizontal ou vertical. Les deux modèles disposent de quatre entrées mono (avec pad de 30 dB) et quatre entrées mono/stéréo, permettant l’utilisation de huit microphones et sources au niveau ligne, la voie 4 pouvant recevoir un signal haute impédance, comme une guitare ou une basse, par exemple.
Les deux modèles possèdent deux départs auxiliaires (Aux Send), pour envoyer des mix distincts vers des retours de scène, ou des effets externes. Pour les sorties vers les haut-parleurs, deux connecteurs sont disponibles : jacks TRS 6,35 mm ou Speakon grâce aux embases combo. Pour une connexion vers un autre système de sonorisation ou un enregistreur, deux sorties asymétriques sur connecteurs RCA sont prévus (indiqués REC OUT). L’EMX5 propose une fonction Master EQ ™ (brevet Yamaha) à deux positions, discours ou musique, pour optimiser le mixage final, ainsi qu’une fonction Bass Boost. L’EMX7 dispose d’un correcteur graphique 31 bandes de type Flex9GEQ qui permet à l’utilisateur de sélectionner jusqu’à neuf bandes de fréquences sur un total de 31 pour un réglage de ± 15 dB. Les deux modèles comprennent aussi le réglage de dynamique 1-knob spécifique à Yamaha qui permet d’utiliser très facilement un compresseur sans réglages complexes, et une section DSP complète avec 24 effets SPX.
Yamaha EMX7
En outre, le modèle EMX7 comprend un processeur de haut-parleurs, avec des pré-réglages correspondant aux différents modèles d’enceintes passives Yamaha. Les deux mixeurs disposent d’un suppresseur de feedback (ou anti-larsen), qui utilise un filtre numérique à sept bandes (technologie Yamaha) pour éliminer instantanément les accrochages acoustiques indésirables juste en appuyant sur un bouton. Enfin leur alimentation électrique à découpage universelle leur permet de fonctionner dans toutes les régions du monde.
The EMX5 and EMX7 seront disponibles à la fin de l’été.
Depuis la régie on assiste à un très beau tableau tout en mouvement sur lequel Dimitri peut laisser s’exprimer ses nombreux projecteurs, comme les BMFL Blade Robe qui existent vraiment au dessus de l’écran géant très lumineux.
La coopérative immobilière Orpi a fêté ses 50 ans lors d’une grande convention nationale au Palais des Congrès de Paris en réunissant plus de 3500 collaborateurs pour une soirée mise en lumière par Dimitri Gogos faisant partie du collectif Électron libre.
A gauche son pupitreur Quentin Villaceque et à droite Dimitri Gogos.
Pour l’occasion c’est un important kit lumière de presque une centaine de projecteurs qui a été déployé par l’éclairagiste, soucieux de rendre ce bel événement marquant et sobre, Tout en valorisant la projection d’images confiée aux nouveaux, vidéo-projecteurs Christie 4K, 30 000 lumens fournis par VLS. Et c’est d’abord par une rencontre avec Caroline Hubert, directrice de production puis Florence Assal de l’agence Ensemble qui chapeaute le projet, que Dimitri Gogos s’est retrouvé aux commandes de lyres aussi puissantes que : les BMFL Robe, les Mythos Clay Paky ou les Mac Quantum Wash et Viper Martin Profile pour éclairer l’événement en toute liberté.
Remplir l’espace sans polluer la diffusion vidéo
SLU : Comment as-tu défini ton plan de feu ?
Dimitri Gogos : “ Mon choix des projecteurs s’est réfléchi sur la puissance et la colorimétrie mais aussi sur l’espace en prenant le parti de ne pas poser de lyres dans le champ visuel des invités en salle. Je voulais un kit varié et important afin d’être en harmonie entre l’ensemble des tableaux et les visuels des séquences Orpi projetées. Pour cela il me fallait remplir l’espace scénique avec des projecteurs puissants et capables d’exister face à des vidéo-projecteurs 30 000 lumens, mais sans pour autant délaver la zone de diffusion vidéo. Ainsi, j’ai Choisi de privilégier tout ce qui était scénique avec les Mac Viper Martin, et d’utiliser les Vari*Lite pour faire de la texture sur le décor et les murs de la salle.
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SLU : Il y a pas moins de 15 BMFL Blade Robe dans ton kit, pourquoi les avoir emmenés en convention ?
Dimitri Gogos : J’aime beaucoup les BMFL, j’ai été très agréablement surpris par ces machines que j’ai découvertes sur la tournée de Johnny utilisées par Dimitri Vassiliu. Je les trouve extraordinaires, que ça soit du point de vue de l’ouverture, du bâton, ou de la qualité de lumière et même de leur encombrement! Je crois qu’avec cet automatique on atteint des performances optimales.
SLU : En les choisissant tu te fais plaisir avant tout?
Dimitri Gogos : J’ai la chance de collaborer ici avec une agence événementielle qui m’écoute et ne bride pas mes choix de projecteurs, mais surtout les BMFL sont indispensables dans ce design pour faire la contrepartie en puissance lumineuse des vidéo projecteurs.
SLU : Comment habille-t-on de lumière une salle comme ça, dans le contexte d’un événement, certes festif, mais tout de même institutionnel ?
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Dimitri Gogos : Il faut parvenir à donner de la structure, pour cela aussi le BMFL Blade s’imposait. Le Mythos aussi, mais je l’utilise surtout pour parer à une contrainte de poids et préserver mes techniciens. L’espace de mes axes entre deux passerelles, en l’air est d’à peine 80 cm, et seuls les Mythos pouvaient y passer, c’est donc un bon compromis. Cependant je regrette que leur lampe soit un peu bleue et qu’il faille la corriger. Dès qu’on commence à jouer dans les CTO on doit jaunir le Mythos, et c’est vite trop jaune. Pourtant, quand j’ai besoin de puissance lumineuse immédiate, il est bien présent et très efficace !
Même si la scène est imposante, Dimitri Gogos ne néglige pas la belle salle du Palais des congrès en jouant aux textures et gobos sur ses murs.
SLU : Tu as beaucoup de lampes, mais aussi de la led…
Dimitri Gogos : Oui, j’ai des Martin Mac Quantum Wash qui me servent à faire des étals, en rappel du bandeau avec les murs. Je cherche à obtenir un ensemble cohérent, si on donne trop sur de l’effet après on perd de la matière de lumière derrière.
Le nouveau tout beau ColorStrobe Robe prêté à Dimitri Gogos pour l’occasion
SLU : Et le strobe tu ne l’allumes pas souvent j’imagine ?
Dimitri Gogos : En fait nous avons 12 des tout nouveaux strobe à leds Robe ColorStrobe en essai, et on s’amuse un peu avec 6 d’entre eux que j’ai intégrés dans le design pour les entrées sur scène. Kevin Migeon me les a prêtés pour les tester et nous en sommes ravis. D’abord parce que c’est une machine très puissante ( 1200 W), puis parce qu’elle a des fonctions vraiment intéressantes comme le blinder, ou la matrice, en plus du strobe. Ici on les utilise en mode 3, sur 18 paramètres, et on peut déjà faire beaucoup de choses!
Il est vrai que pour les tableaux d’entrée d’intervenants sur scène ou lors de l’arrivée du public dans la salle, Dimitri avait besoin de plus d’énergie, et il ne se gêne donc pas pour utiliser franchement son très beau kit pour remplir cet espace du Palais des Congrès sans pour autant effacer la décoration lumineuse et la vidéo, et en respectant le code couleurs marketing du groupe ORPI.
50 ans en rouge et blanc, mais pas seulement…
SLU : Quelles étaient les demandes artistiques, le cahier des charges ?
Dimitri Gogos : “ Nous avons travaillé en toute liberté et confiance avec l’agence et la directrice de production même si, bien sûr, ils avaient une direction à suivre. J’ai ainsi dû m’adapter à leur scénographie qui impliquait un point de décor rouge sur la scène et une douche blanche bien marquée. Mais pour le reste j’ai pu vraiment faire ce que je souhaitais sans impératifs, à l’exception bien sûr du code couleur rouge et blanc.
Une douche de lumière blanche était nécessaire pour souligner la place des intervenant devant l’écran et le décor.
SLU : Tu es donc obligé de respecter ces couleurs tout le temps ?
Dimitri Gogos : Non c’est la base de la déco, mais on en sort évidemment, comme au moment où sont distribués les bracelets interactifs que l’on éclaire en Congo avec des passages musicaux sur une boucle de Coldplay. En fait, le but du jeu c’est de garder une intimité pour lancer des effets ponctuels selon les besoins, mais sans abuser du «trop de couleurs». Je ne voulais pas faire un show de variétés.
Peu de choses ont été imposées au designer lumière, si ce n’est un code couleur rouge et blanc, qu’il reprend ici avec ses projecteurs MAC Quantum et Viper Martin, BMFL Blade Robe et Mythos Clay Paky.Quand Dimitri Gogos peut sortir un instant des tableaux statiques de présentation, c’est naturellement avec les lyres BFML Blade Robe qu’il électrise la salle.
SLU : Tu parlais de ne pas «polluer» la vidéo. Elle est très présente dans la scénographie ?
Dimitri Gogos : Oui elle fait partie intégrante du projet depuis le départ. C’est VLS qui s’en charge et c’est grâce à eux que nous avons pu avoir les nouveaux VP Christie (il n’y en a que 12 de disponibles en France, c’est en effet une belle exclusivité!). Nous avons développé une vraie complicité ce qui est très important pour travailler l’ensemble lumière et vidéo en accord.
L’immense écran installé en fond de scène est composé d’une partie supérieure recevant la projection de 4 VP Christie 4K-30 000 lm, et d’un bandeau inférieur lui rétro-éclairé par 8 autres Christie en 10 000 lm cette fois. Le résultat est bluffant.
Il y a donc 4 Christie 4K, 30 000 lumens pour le mur vidéo de fond de scène qui mesure 22 m x 9,40 mètres, plus 8 VP de 10 000 lumens en rétroprojection derrière la scène pour le bandeau qui habille tout le bas de l’image. Alors, il est évident que j’ai été obligé d’exister franchement en puissance lumineuse mais sans effacer l’image projetée ou en faire trop dans l’effet. Il fallait que le rendu soit beau et élégant, un anniversaire de 50 ans, à mon sens, c’est tout sauf bling bling.
Derrière la scène des Christie 10 000 lumens éclairent le bandeau inférieur en rétro projection.Derrière la régie, dans la salle, les superbes vidéo projecteurs Christie 4K 30000 lumens délivrent une image d ‘une qualité exceptionnelle.
Avec ce kit, je peux faire de jolies choses. Je peux ouvrir la scène, bananer sur le public s’il le faut, et en plus j’ai beaucoup de possibilités pour les tableaux qui bougent avec les automatiques. Par contre en configuration conventionnelle, on s’efface.”
Implantation des projecteurs – vue de dessusPlan de feu 3D
Et c’est tout le talent de ce designer lumière, pourtant habitué aux concerts et autres show avec faisceaux, de savoir s’effacer derrière une (lourde) scénographie vidéo mise en œuvre pour servir cet événement qui est bien sur une fête d’anniversaire, mais qui demeure très codifié. Pourtant, on reconnaît bien la vraie passion de l’éclairagiste pour la lumière et les lampes avec les projecteurs choisis pour habiller la salle du Palais des Congrès, brillants, récents et nombreux.
Le cyclo est travaillé classiquement avec des rampes Arcaline 2 3G Ayrton en bain de couleurs.La régie avec, au premier plan, la Sapphire Touch Avolites utilisées par Dimitri Gogos, suivie de la grandMA2 Light de Quentin Villaceque.
Bien sûr on peut s’interroger sur le réel besoin de strobes à LED surpuissants (les tout nouveaux tout chauds ColorStrobe Robe permettant, en plus de fournir des flashes démentiels, de jouer avec les matrices de diodes en couleurs) pour saluer des entrées, peut être attendues, mais quand même très classiques. Ou encore sur la présence de grosses lyres telles que les BMFL Blade ou les Mythos Clay Paky. Mais le plaisir que Dimitri Gogos et ses équipes ont à contrôler et allumer ces beaux jouets devient vite contagieux.
L’équipe lumière de Dimitri Gogos avec Quentin Villaceque, Olivier Tiphon et Koffi Hodonoré.
Nous sommes dans une belle salle, pour une célébration, et avoir de la belle lumière apparaît finalement complètement justifié, surtout pour ouvrir la scène, tout en élégance et textures. De riches matières de lumière habillent les murs et le plafond, avec notamment les étals de couleur des Mac Quantum Wash, (en utilisation idéale), tandis qu’une qualité d’images indéniable, (comment ne pas s’émerveiller sur les prouesses des projecteurs Christie 4K!), assure en fond de scène.
Une scène dégagée et épurée sans aucun projecteur au sol, mais très lumineuse, ce qui est presque inévitable avec des puissances de projection vidéo de 30 000 lumens ! Pour autant, la lumière des lyres accrochées par Dimitri Gogos existe et se taille la part du roi sur une boucle musicale de quelques minutes qui permet au designer et à son pupitreur, Quentin Villaceque, parfois bridés par les codes couleurs et contraintes scénographiques, de s’amuser franchement !
La salle du Palais des congrès de Paris qui accueille l’anniversaire ORPI est très bien habillée par l’implantation de Dimitri Gogos qui a choisi de libérer au maximum la scène et de prendre de la hauteur pour ouvrir l’espace, tout en faisceaux puissants.
En 2016, le Puy du fou crée un nouveau spectacle hors norme, Le Dernier Panache, mêlant théâtre et cinéma, Les exigences de ce spectacle ambitieux ont amené l’équipe artistique du Puy du Fou à concevoir un système d’éclairage pointu pour réussir le mariage entre décors réels et virtuels.
Les projecteurs à leds de la gamme DL de Robe ont été retenus pour la qualité de leurs couleurs et de leur module découpe. Au total 8 x DL7S et 18 x DL4S constituent le dispositif de projecteurs automatiques. Pour son 20e grand spectacle, Le Dernier Panache, qui retrace l’histoire d’un officier de marine Français, héros de la Guerre d’Indépendance Américaine, dont la vie va basculer en 1793 dans un ultime combat pour la liberté, le parc français, élu 2 fois meilleur parc du monde, a imaginé une nouvelle salle de spectacle unique au monde : Le Théâtre des Géants. Sur 7500 m2, cette salle est un bijou de technologie et d’innovation, avec notamment sa tribune tournante qui permet de changer de décor dans une mise en scène à 360°. Le public, 2400 spectateurs, en mouvement suit alors l’histoire en traveling tout au long d’un plan séquence de 33 minutes, comme au cinéma.
Steven Barthélémy, responsable technique des deux plus grandes salles du Grand Parc (Le Grand Carrousel et Le Théâtre des Géants) a souhaité équiper le lieu uniquement de projecteurs LED. « Seuls les vidéoprojecteurs ont des lampes traditionnelles. Le spectacle se joue jusqu’à 7 fois par jour et l’accès aux projecteurs situés à 13 mètres de hauteur n’est pas des plus évidents. Nous voulions donc miser sur la LED pour réduire au maximum les besoins en maintenance. Avec des projecteurs traditionnels nous aurions déjà dû changer les lampes. Et puis avec ce type d’installation, nous pensons au long terme. » Le Puy du Fou bénéficie d’ailleurs de la certification Green Globe, qui récompense notamment les efforts en terme de développement durable et d’économie d’énergie.
Pour la création lumière, l’équipe artistique du Puy du Fou a travaillé avec Koert Vermeulen, lighting designer et directeur de la société Act Lighting Design, basée à Bruxelles. Depuis 2012, Koert collabore avec le Puy du Fou sur de nombreux projets. « Cela fait deux ans que je travaille sur ce projet. L’avantage, c’est qu’ils savaient exactement ce qu’ils voulaient faire. Ils étaient très précis et cela m’a aidé car le projet n’était pas évident. Il fallait arriver à éclairer 6 espaces de théâtre avec un seul dispositif. » C’est là que le choix des projecteurs automatiques prend tout son sens. Vu le nombre de positions que prennent les DL4S et DL7S durant le spectacle, on n’oserait pas imaginer le nombre de découpes traditionnelles qu’il aurait fallu accrocher pour éclairer les 6 univers. Et c’est bien le point fort des produits de la gamme DL de Robe. Avec son excellent module de couteux (identique à celui du BMFL) Robe a créé deux projecteurs qui jouent le rôle de découpes motorisées silencieuses.
Pendant la phase de création, Koert a examiné tous les produits à LED qui pourraient réussir cette mission. Une journée de tests comparatifs des meilleures marques, venues avec leurs produits au Puy du Fou, a donc été organisée. « La gamme DL est sortie du lot pour de nombreuses raisons, poursuit Koert. C’est surtout sa polyvalence qui a fait la différence. Il y a un bon spot, un bon zoom, un très bon module de couteaux, une belle intensité lumineuse… Le DL7S était parfait. » La salle qui se caractérise par des dimensions bien plus importantes que dans la plupart des théâtres demandait des projecteurs à LED puissants. Steven confirme cette ambition : « Pour nous, le rendu colorimétrique des projecteurs était un point très important. Nous voulions des projecteurs avec un excellent IRC. C’est aussi du théâtre, on veut donc des couleurs fines. Mais il fallait aussi que les projecteurs soient puissants car ils cohabitent avec des vidéoprojecteurs 4K de 30 000 lumens. »
« Et puis les deux lyres de la gamme se marient à merveille, complète Koert. Il est évident que le DL7S a un excellent IRC, une meilleure lentille et qu’il est plus lumineux que le DL4S. Mais celui-ci a un très bon positionnement prix et une puissance vraiment intéressante. Il a presque tous les avantages de son grand frère. Les deux produits sont comparables sur beaucoup de points. » Il faut dire que le DL4S vient d’être équipé d’un tout nouveau du module de leds, avec une puissance 30% supérieure aux projecteurs précédents de la gamme à LED. Quant au DL7S, avec un module LED à 7 couleurs, il couvre intégralement le spectre colorimétrique, pour les professionnels les plus exigeants.
Le Théâtre des Géants est donc une salle incomparable, qui a nécessité 19 millions d’euros d’investissement. Elle est pourvue d’un important système de ventilation, pour parer les problèmes d’humidité, car un immense bassin constitue l’une des 6 scènes du spectacle. Mais le lieu est tout de même soumis à des problématiques de poussière qui provient essentiellement des allées du parc, amenée par le public. La facilité de maintenance était donc aussi un critère que l’équipe technique du Puy du Fou a examiné avec attention lors du choix des produits.
Le Puy du Fou n’a donc pas fini de faire parler de lui. Ici et ailleurs… Car le parc vient de se lancer un autre défi outre-Manche. Après « Raveleijn » en Hollande, le Puy du Fou crée « Kynren », son 2e grand spectacle international dans le Nord-Est de l’Angleterre. Ce spectacle nocturne inédit, inspiré de la célèbre Cinéscénie du parc français, retrace 2000 ans d’histoire anglaise.
Lors de la 9e cérémonie annuelle des Live Design Awards qui a eu lieu à Manhatten le lundi 13 Juin, le MagicDot™-R d’Ayrton a été sacré Produit de l’année 2016 dans la catégorie Effets. C’est la deuxième année consécutive que les concepteurs des produits Ayrton sont ainsi honorés, après avoir reçu le trophée du Produit de l’année 2015 pour le MagicBlade™-R. Membre de la gamme de produits Radical d’Ayrton, le MagicDot ™-R (qui fait l’objet de brevets) est le premièr projecteur à LED professionnel dont la tête mobile fonctionne avec un collimateur optique unique. En utilisant une nouvelle LED RGBW multi-chip de 60 W combinée avec un collimateur de 94 mm à haut rendement, dans un format nouveau et spécifique, le MagicDot™-R produit un faisceau uniforme intense de 4,5° avec un IRC élevé et une palette de couleurs pastel et richement saturées.
Le jury a déclaré que le MagicDot-R était « amusant et original » et l’a désigné comme Produit de l’Année en raison de sa puissance et de son agilité, avec la mention : « Avec le MagicDot-R c’est un projecteur d’effets novateurs qui arrive dans la trousse du concepteur. Son mouvement rapide comme l’éclair, le positionnement fidèle et la rotation complète sur 360 degrés en font l’un des appareils les plus extraordinaires commercialisés depuis des années. Il ouvre la porte à beaucoup de grandes idées de conception ». Depuis sa sortie l’an dernier à Francfort au Prolight+Sound, le MagicDot-R a été mis en œuvre de manière spectaculaire par quelques-uns des meilleurs concepteurs lumière dans le monde actuel : Cory Fitzgerald, Mike Swinford, LeRoy Bennett, Mark Butts et Dan Hadley, pour des artistes tels que Bruno Mars, Jason Aldean, The Weeknd, Little Big Town, et bien entendu pour le fameux « Grohl Throne » des Foo Fighters.
« C’est avec un immense plaisir que nous nous sommes vus décerner un trophée de Produit de l’Année pour une deuxième année de suite », déclare Valère Huart-Gyors d’Ayrton. « Je pense que c’est une formidable reconnaissance de l’engagement d’Ayrton pour l’innovation. Sachant que le jury est composé de designers et de programmeurs chevronnés, nous ne pouvons qu’en être vraiment fiers. Continuons l’histoire l’année prochaine ! » C’est Keith Bennett de Morpheus Lights, distributeur américain exclusif d’Ayrton, qui a reçu le prix au nom d’Ayrton.
Dans la gamme Mosaic, ETC annonce la sortie d’une nouvelle version de son rack MSC, le Mosaic® Show Controller X2 (MSCX2). Suivant la version, MSCX10 à MSCX100, il est capable de contrôler de 5120 canaux DMX (10 univers) à 51200 canaux DMX (100 univers). Les sorties DMX sont exclusivement sur des protocoles réseaux sACN ou Art-net. Le port Ethernet est aussi compatible avec les protocoles KiNet et Pathport.
ETC Mosaic Show Controller X 2 Front
Les MSCX ayant été conçus pour les installations comportant un grand nombre de sources leds, il est également possible de sortir un signal vidéo, via la sortie DVI compatible HDMI, qui sera envoyé simultanément sur plusieurs matrices. C’est aussi pour cette raison que le MSCX2 est équipé d’un panel très complets de triggers externes comme l’Ethernet, le RS232 et bien d’autres. Il dispose d’une horloge astronomique ainsi qu’un contrôle basé sur le temps lunaire.
ETC Mosaic Show Controller X 2 Back
Ce nouveau rack utilise le logiciel Mosaic Designer 2, autrement dit il sera compatible avec tout système de contrôle Mosaic compatibles avec cette version du logiciel. De nombreuses options disponibles permettent, entre autres, d’insérer un signal vidéo via une carte d’acquisition, un contrôle via un signal audio ou un time code, ou d’augmenter le nombre d’entrées et sorties de contrôleurs Mosaic. Enfin cette nouvelle mouture a fait une cure d’amaigrissement puisque le rack en aluminium passe de 2 à une unité (19″) et donc de 6,8 kg à 3,1 kg.
Vous ne supportez pas le ballon rond, ça tombe bien, on n’en a pas vu rouler un seul lors de notre reportage et on nous a même interdit la pelouse dorlotée par le soleil de la French Riviera, non pardon, de l’Allianz Riviera, en revanche on a pu découvrir une installation bien pensée et faite pour durer. Suivez-nous dans un reportage sentant bon le gazon tondu dans l’un des plus beaux stades français dû à la patte de Jean-Michel Wilmotte, son architecte, un reportage facilité par l’accueil remarquable de la presse technique française comme internationale à mettre à l’actif de Cécile Dehlinger et toute l’équipe d’EVI Audio France, bien épaulée par Bosch Security Systems Allemagne et le personnel du stade et de Vinci. Merci à toutes et tous.
Une photo réunissant les équipes françaises et allemandes présentes à Nice. De gauche à droite et de haut en bas : Thierry Guillemarre, Commercial PACA, Isère et Corse pour Bosch Security Systems, Géraldine Roblet Commerciale Sédentaire EVI AUDIO France, Jean Marandet, Directeur Technique EVI AUDIO France, Oliver Sahm, Directeur du support technique Audio Pro de Bosch Security Systems, Erika Goerge, Corporate Communications Manager de Bosch Security Systems, Helmut Seidl, Content & Creative de Bosch Security Systems et tout devant Cécile Dehlinger, Présidente de EVI AUDIO France
Rembobinons le temps et remontons à la genèse de cette installation. C’est Jean Marandet le chef produits, responsable SAV et grand manitou de la chose technique d’EVI Audio France qui s’y colle.
SLU : On vous appelle un jour, et on vous dit qu’un nouveau stade va voir le jour à Nice…
Jean Marandet : Tout est classiquement parti d’un appel d’offres suite à l’étude effectuée par Grandmougin Conseils pour le compte de Vinci. Sur le cahier des charges que ce cabinet spécialisé dans l’audio a rédigé, tout est précisé, le zonage, la pression et le résultat escompté. Comme Vinci a souhaité avoir à faire à des fabricants et pas des installateurs comme c’est fréquemment le cas, nous avons répondu à l’appel d’offre et nous avons choisi Manganelli pour l’intégration puisque nous avons déjà collaboré avec eux pour d’autres installations dans des stades, notamment à Clermont et Lille.
Oliver Sahm, Director Tech Support ProAudio de Bosch Security Systems, un technicien avec un impressionnant portefeuille de stades et autres lieux immenses à son actif et aussi à l’aise avec EASE que les Bleus avec un ballon… Même plus ;0)
SLU : Vous avez donc gagné.
Jean Marandet : Tout à fait, face à d’autres fabricants d’enceintes réputées pour bien marcher dans les stades. La simulation EASE a ensuite été faite par Oliver Sahm de Bosch qui a une grande expérience des stades et c’est lui qui a déterminé le nombre d’enceintes, le type, les inclinaisons et les emplacements.
SLU : Manganelli a aussi dû faire preuve d’imagination..
Jean Marandet : De compétence et d’endurance aussi, puisqu’ils ont conçu et fait fabriquer par des ferronniers spécialisés les pièces qui portent les enceintes, des pièces entièrement faites sur mesure, certifiées pour la charge et spécifiques à ce stade. On a juste utilisé les fixations d’Electro-Voice pour relier les enceintes entre elles. C’est aussi Manganelli qui a organisé le ballet des nacelles et des grues pour tout attacher avec la complicité d’alpinistes. Même les baies 19’’ qui portent les amplis, 4 au total, ont dû être grutées car elles ne tenaient pas dans les ascenseurs.
Une installation conforme avec la norme EN54
Une vue d’ensemble de l’Allianz Riviera et son impressionnante diffusion faisant tout le tour du toit. On aperçoit sur la pelouse deux jardiniers en train de la tondre, une opération quotidienne ou presque et garante de sa qualité. Le bruit de fond du stade est de 53 dBA en pleine journée, autant dire que c’est extrêmement calme. La jauge exacte est 36 000 spectateurs pour un match de foot et 34 000 en rugby à cause de la place nécessaire aux embuts.
SLU : Tu peux nous détailler l’installation ? Elle a une particularité, celle de servir à la fois pour l’évacuation, les appels et la sonorisation générale…
Cécile Dehlinger la Présidente d’EVI Audio France surprise dans la salle de presse de l’Allianz Riviera.
Jean Marandet : Oui, car elle est réalisée en conformité avec la norme EN54 ce qui, lors des sa conception, en a fait le premier stade européen à l’appliquer. Tout, des boîtiers d’appel, la matrice, la distribution du signal et les amplis, est alimenté via un onduleur. La structure est assez simple. La régie son est adossée au PC Sécurité. C’est là où se trouve la matrice Dynacord et un premier pupitre de paging qui peut déclencher les messages d’évacuation des deux zones distinctes : le stade côté gradins et le stade côté zones intérieures. On peut déclencher séparément ou simultanément. La centrale incendie a aussi la main sur ces messages et peut les déclencher de façon autonome. Cette matrice Dynacord alimente une seconde matrice, cette fois-ci Electro-Voice N8000, qui est en charge de la gestion sur l’audio à proprement parler via des DSP, et c’est cette dernière matrice qui va alimenter les quatre locaux techniques placés aux quatre points cardinaux du stade et dans lesquels le signal est amplifié et délivré via un câblage 100 Volt anti-feu, aux enceintes.
Un rack d’amplis vu de près avec de haut en bas les rocades en fibre avec le brassage apparent, les deux matrices Electro-Voice N8000, les deux unités de relais de modulation et de sortie HP Dynacord DCS400 et ensuite quelques amplis CPS 4.10 Electro-Voice. On aperçoit derrière, la porte d’entrée du local technique climatisé avec le coup de poing d’alerte incendie.
Dans chaque baie, il y a une matrice et un amplificateur de secours qui fonctionne grâce à une bascule automatique pour assurer le remplacement immédiat d’une unité défaillante. Question sécurité et normes, les pièces disposent toujours d’au moins deux haut-parleurs câblés sur des lignes 100 V et donc sur deux amplis et deux locaux techniques différents pour éviter qu’une panne puisse laisser un lieu dans l’ignorance d’une alerte incendie, mais ce qui complexifie et rallonge considérablement le câblage des lieux.
Le câblage à l’arrière de la baie, effectué à Clermont-Ferrand par un super fournisseur de Manganelli. Fatalement compliqué puisque les 4 entrées analogiques de chaque ampli doivent pouvoir être reroutées vers l’ampli de spare, de même que les sorties de ce dernier remplacer celles de l’unité défaillante. Chacune des 4 baies a été livrée testée.
SLU : C’est valable aussi pour la sonorisation des gradins ?
Jean Marandet : Bien entendu. Nous avons des locaux techniques aux quatre points cardinaux, mais ils alimentent à chaque fois 50 % seulement des enceintes d’une zone précise, les 50 % restants étant dévolus à d’autres amplis et un autre local technique. Cela évite en cas de panne que la perte en niveau n’atteigne un niveau suffisant à obérer la compréhension du message émis. Un mode dégradé est admis, mais pas l’absence totale de son. Les lignes entre les amplis et les enceintes sont aussi contrôlées en permanence par l’utilisation d’une fréquence pilote inaudible car située à 19 kHz et à -35 dB. La norme EN54 l’exige.
SLU : Comment est transporté le signal ?
Jean Marandet : Nous avons deux boucles de fibre optique et deux switches Moxa pour une redondance complète. Si en plus cette rocade entre les 4 locaux techniques est interrompue dans un sens, elle est rétablie dans l’autre en 20 millisecondes. Sur les switchs il y a des VLAN pour différencier ce qui est audio et ce qui concerne le monitoring et le pilotage des électroniques. Nous utilisons le Cobranet qui nous donne pleine satisfaction et dont la relative latence ne nous gêne pas. A l’époque où nous avons travaillé sur ce stade, le Dante n’était pas encore suffisamment implanté.
Un des nombreux 31 bandes qu’il est possible d’insérer au gré de la matrice Electro-Voice N8000, un égaliseur affiché à la demande sur l’écran du poste sonorisation.La visualisation via IRIS-net de 6 amplis Electro-Voice, quatre CPS 4.10 et deux 8.5 avec l’affichage très complet de l’état de fonctions clé comme le mute, la protection, la température, l’impédance mini et celle maxi.
SLU : Tu as cité une matrice Electro-Voice pour la gestion du signal, il y a donc la possibilité, en dehors des messages, de suivre en temps réel l’ensemble de l’installation et d’en modifier les paramétrages.
Jean Marandet : Tout à fait, avec IRIS-net on a fait un design sur mesure pour l’Allianz Riviera avec différents layers, on peut monter à 64, offrant la possibilité à l’exploitant de savoir s’il y a un problème, où il se trouve, sa nature et l’appareil ou l’enceinte défectueux, mais aussi de régler indépendamment l’ambiance sonore des 32 zones qui ont été délimitées, sans que cela n’ait d’incidence sur les messages de sécurité qui restent toujours prioritaires et à plein volume, que ce soit dans les gradins comme dans les salons, même si une zone est mise à l’arrêt car inutile. IRIS-net est extrêmement puissant, flexible et polyvalent puisqu’il pilote à la fois les matrices Dynacord comme les Electro-Voice, sans parler des amplis de cette même marque.
Une image de la page principale d’IRIS-net affichant les tribunes et les 7 zones distinctes délimitées par des couleurs et où il est possible de régler le niveau mais aussi d’envoyer un message spécifique. A cet effet la zone en haut à gauche répertoriée 23 est la tribune des visiteurs, d’où la possibilité de l’avoir à part. La 8e et dernière zone n’est autre que l’ensemble de la pelouse
Allianz Riviera : les chiffres
SLU : Le déploiement de matériel est impressionnant dans la toiture du stade. Tu nous donnes quelques chiffres ? TR, STI & consorts ?
Jean Marandet : Nous avons missionné un cabinet acoustique marseillais pour cela. Le Temps de Réverbération à gradins vides est de 3,4 secondes. La couverture est parfaitement homogène puisqu’elle tient dans une fourchette de 2 dB. Le SPL Max a été lui aussi mesuré à différents endroits et atteint bien les 103 dB requis et le STI moyen est de 0,54. La norme 60-849 qui régit le STI et exige qu’il se situe à 0,50 est très contraignante, trop même car je connais nombre de lieux recevant du public et qui n’ont jamais atteint ce chiffre pour diverses raisons.
Voici ce que Ease annonce en large bande dans les gradins avec 35 % de sièges recevant 102 dB SPL et 35 % reçoivent 103 % soit 70 % de l’audience à un dB près. Beau travail Oliver !La couverture de la pelouse, plus rarement utilisée sauf pour l’évacuation. 70% de l’audience à 4 dB près. On n’en fait jamais assez pour les stars du ballon rond !Ease l’avait prévu, la réalité du STI mesuré est encore légèrement meilleure à 0,54Même sur la pelouse, l’intelligibilité est parfaite
Il est important de savoir qu’un client est parfaitement fondé à refuser la livraison d’une installation qui ne répondrait pas à la norme qui exige un STI de 0,50 au minimum car on parle bien aussi et surtout de messages d’évacuation et pas que de confort. Les traitements acoustiques améliorent considérablement les choses, j’en veux pour exemple le Vélodrome de St Quentin en Yvelines où pour prévenir des émergences vis-à-vis des habitations qui désormais l’entourent, un traitement très efficace a été déployé dans le plafond. Le résultat est un TR de 1,3 et un excellent STI.
SLU : Quel est l’écart demandé entre le bruit ambiant et le message délivré ?
Jean Marandet : La demande concerne la réserve entre bruit ambiant et niveau délivré. Si tu as 90 de bruit de fond, il faut au moins avoir 12 dB de marge, d’où les 103 obtenus.
La régie, le royaume de Gino Capocci
Gino Capocci à la régie son. Autant vous dire qu’il connaît déjà son stade sur le bout des doigts
Comme souvent dans les stades, il y a un responsable technique des lieux mais qui ne peut pas être assimilé à un régisseur puisque ce rôle comportant aussi l’exploitation et l’accueil de l’artistique sur site est séparé en deux. Nous avons donc d’un côté Gino Capocci, le responsable de l’exploitation et de la maintenance du stade pour le compte de Vinci et de l’autre la société Digital Vision qui est en partenariat avec le club de foot de Nice.
Gino Capocci : Les jours de match, je m’occupe de la technique pure en régie, courants forts et faibles inclus, là où Digital Vision prend possession de cette même régie, et gère l’ensemble du contenu vidéo et sonore dans le stade dont le speaker officiel. Nous avons quatre liaisons HF Sennheiser pour les micros et deux pour les ears monitors. C’est nous qui fournissons le matériel mais c’est Digital Vision qui l’exploite. Nous avons aussi une boucle pour les malentendants avec une zone précise pour que ces derniers puissent être dans sa zone d’influence. Nous mettons aussi à disposition un PC dans notre baie dans lequel sont stockées toutes les chansons et les jingles utilisés pour l’animation du stade. Un KVM permet la bascule de l’écran servant à la visualisation d’IRIS-net vers l’affichage de ce PC.
La régie son avec sa vue imprenable sur les gradins mais aussi une vitre qui la sépare avec l’ambiance qui y règne. Heureusement elle est ouvrable. Pour les sources et le mixage, rien de vraiment nouveau, la fiabilité et l’universalité de Yamaha et de sa 01V96 sont encore et toujours au rendez-vous-même si on aurait aimé qu’une chaîne de traitement plus complète et qualitative soit mise à disposition du micro HF du speaker du stade.
SLU : La console Yamaha 01V96 sort en analogique, qui convertit ?
Jean Marandet : C’est la matrice N8000 Electro-Voice qui reçoit aussi les informations prioritaires de la matrice de sécurité Dynacord DPM8016 mais aussi le paging. La N8000 convertit ensuite directement le signal en flux Cobranet, 4 flux qui sont reçus par les 4 autres matrices N8000 dans les locaux techniques.
SLU : La N8000 ne peut pas aussi envoyer les messages d’évacuation et connecter aux pupitres ?
Jean Marandet : Non, ce n’est pas son rôle. Elle sert à configurer, piloter en temps réel et monitorer une diffusion aussi complexe et éclatée qu’elle soit. Elle embarque énormément de ressources DSP. La matrice Dynacord au contraire est orientée sécurité et paging.
La baie maître avec les deux matrices aux rôles complémentaires. Pour Dynacord le paging et l’évacuation, pour Electro-Voice le zoning et le traitement DSP.La baie des sources, des liaisons Sennheiser et comportant aussi l’unité centrale du PC dans lequel sont stockés les jingles sonores servant à l’animation des matchs.
SLU : Les N8000 sortent vers les amplis en analogique ?
Jean Marandet : Oui car avant d’attaquer les amplis, ce signal transite par des cartes de relais pour le router en cas de besoin vers l’ampli de secours. Les sorties des amplis passent aussi par des relais pour les mêmes raisons. La bascule est automatique en cas de défaut qui, pour quelque raison que ce soit, interrompt le signal. Si le défaut est corrigé, l’ampli normal reprend la main via le retour des relais à la position par défaut.
Aussi impressionnante que jolie à voir, voici la sortie des lignes 100 V à l’arrière d’un des 4 racks amplis. La couleur « boîte noire » est due à la norme anti feu du fil CR1 C1
SLU : J’imagine que tout ceci doit nécessiter de l’entretien..
Jean Marandet : Bien sûr. Manganelli a un contrat d’entretien et une astreinte. Les jours de match, ils sont connectés en VPN sur le réseau pour pouvoir prendre la main en cas de problème. Enfin une fois par an, une maintenance générale est faite avec un dépoussiérage des électroniques. Les amplis étant partie d’une installation EN54 gérant aussi la sécurité, ne sont jamais éteints, pas plus que les matrices.
SLU : Le fait que vous n’ayez qu’un seul système de sonorisation pour le confort et l’évacuation implique qu’il soit entièrement ondulé.
Gino Capocci : C’est le cas. La régie où se trouvent les matrices, les quatre salles techniques avec les amplis et plus généralement tout ce qui a trait aux messages d’urgence est raccordé à notre onduleur qui peut alimenter l’ensemble pendant une période d’une heure, largement suffisante pour permettre l’évacuation complète des lieux. La norme veut 30 minutes. Nous avons fait des essais. L’évacuation de 30 000 personne prend ici 15 minutes. Nos locaux techniques sont par ailleurs climatisés, protégés par une porte blindée coupe-feu et indégondable toujours pour les mêmes raisons de sécurité. La lampe rouge au-dessus de la porte de chaque local indique si la tête du détecteur a déclenché.
Une des grappes de 4 enceintes coaxiales EVH 1152D certifiées EN54. La ferronnerie noire reliant les boîtes entre elles est au catalogue d’EV, celle anodisée en revanche est une fabrication sur mesure de Manganelli.
SLU : A propos d’incendie, je vois que les câbles audio sont anti feu…
Jean Marandet : Oui c’est obligatoire dans la norme EN54. Ce sont des câbles de type CR1 C1 et ils véhiculent les lignes 100 V. Mais le secteur ondulé arrive aussi avec des câbles répondant à cette norme. On est encore plus dur en France que dans le reste de l’Europe. En Angleterre on estime qu’un stade doit se vider en 6 minutes donc on part du principe que cela ne sert à rien de tirer ce genre de liaison. Quand les gaines auront brulé, il n’y aura plus personne dans les gradins…
Une diffusion signée Electro-Voice
SLU : Parfaite transition pour parler des enceintes Electro-Voice accrochées ici.
Jean Marandet : Ce sont des EVH 1152D certifiées EN54, et c’est la première fois que ces enceintes sont installées en France pour sonoriser des tribunes et la pelouse. Il s’agit d’un modèle à filtre passif. Cette enceinte en 100 V – 400 Watt dispose de 5 types de pavillons différents. C’est un 15 pouces coaxial avec un moteur 2 pouces disposant d’une sensibilité moyenne très importante de 105 dB, moyenne car elle varie de 104 à 106 en fonction de l’ouverture. On a au catalogue 40°x30°, 60°x40°, 60°x60°, 90°x40° et 90°x60°. Pour l’Allianz Riviera on a déployé 24 clusters de trois enceintes et 4 clusters de 2 enceintes dans les virages équipés de la version offrant une couverture de 90° x 60°, tandis que 10 enceintes en version 60° x 40° couvrent la pelouse.
Deux grappes centrales à 4 enceintes dont trois en 90° x 60° sont à chaque fois dévolues à la couverture des gradins et la quatrième, en version 60° x 40° est en charge de la pelouse.
SLU : Quel type d’ampli ?
Jean Marandet : Deux sortes différentes. Pour la grosse artillerie à savoir les gradins et la pelouse, on a 19 amplis CPS 4.10 à quatre canaux avec deux enceintes par canal. Avantage de ces amplis, ils peuvent travailler sur toute charge, basse comme haute impédance, voire de panacher sur les 4 canaux. Pour le reste de la sonorisation interne comme les salons et les couloirs, nous avons 15 amplis CPS 8.15, des modèles qui ne livrent que 500 W mais sur 8 canaux ce qui est beaucoup plus intéressant pour cet usage. Les deux modèles sont équipés de la carte de contrôle RCM-810 qui permet de les rentrer efficacement dans le réseau IRIS-net.
Câblage et programmation
SLU : J’imagine que le câblage n’a pas été une partie de plaisir, la norme EN54 ne facilite pas les choses…
Jean Marandet : En effet, cela a été un peu laborieux. Ce n’est pas Manganelli qui s’en est chargé, mais un sous-traitant de Jean Graniou, une filiale de Vinci qui s’occupe des courants faibles et des courants forts. L’essentiel en pareil cas c’est que les câbles ne dépassent pas les 600 mètres sinon cela devient très difficile d’arriver à faire un contrôle de ligne. On travaille avec des boîtiers auxquels il faut indiquer la longueur estimative de ladite ligne pour avoir une information fiable, et passée cette longueur maxi, ils ne marchent plus!
Sur l’écran en régie, la visualisation des zones. Chacune a dû être créée sur matrice Electro-Voice. Bien entendu cette dernière est esclave de la Dynacord et accepte sur ses ordres de basculer en un mode sécurité en activant toutes les zones en cas de message d’évacuation
SLU : Qui a fait le design et ensuite programmé la configuration sur IRIS-net ?
Jean Marandet : Moi avec l’aide de Nicolas de Manganelli. Cela a pris pas mal de temps. Nous avons aussi bien entendu collaboré avec Bosch Security en Allemagne pour intégrer la partie de code liée à l’évacuation car la formule est longue et très complexe puisqu’elle comporte un nombre important de réinitialisations et de fonctions spécifiques.
Sur l’écran en régie, la visualisation des zones. Chacune a dû être créée sur matrice Electro-Voice. Bien entendu cette dernière est esclave de la Dynacord et accepte sur ses ordres de basculer en un mode sécurité en activant toutes les zones en cas de message d’évacuation
SLU : Qui a validé l’ensemble ? Le fait d’utiliser une seule et unique diffusion pour les trois fonctions Confort, Paging et Evacuation a dû compliquer le tout.
Jean Marandet : La commission de sécurité. On a tout programmé, on a chargé les matrices, on a testé et débuggé la configuration et ensuite la commission de sécurité est passée et nous a fait des demandes mineures de corrections, essentiellement quelques infos qui ne remontaient pas. Les corrections ont été apportées et après une nouvelle visite, le feu vert a été donné. Il faut savoir que le nombre d’essais à effectuer a été très important. Nous avons par exemple effectué des autotests en remplissant des tableaux Excel pour ne rien oublier.
La diffusion petit côté. On note l’absence de l’enceinte tournée vers la pelouse qui n’est arrosée (de décibels) que par les deux grands côtés. Les plus observateurs remarqueront aussi le montage spécifique et propre aux 4 coins avec deux seules enceintes, suffisantes pour les deux niveaux de gradins.
Chaque ampli a été éteint, mis en défaut, déconnecté de son entrée, de sa charge et cela canal par canal pour être certain qu’IRIS-net fasse bien remonter son rapport de défaut. Le client demandait et a obtenu que la commission de sécurité valide la configuration et son fonctionnement et en a fait de même avec les mesures effectuées par un cabinet indépendant in situ. Ces dernières devaient correspondre précisément au cahier des charges et aux simulations en SPL fournies par le soumissionnaire retenu pour mener à son terme le chantier. Le résultat a correspondu très précisément aux simulations fournies par Oliver Sahm mais ça, on n’en doutait pas, c’est un très, très bon ! (rires)
Conclusion
Remarquablement déployée et véritable vitrine du savoir-faire de Bosch Security Systems et de EVI Audio France, l’installation de l’Allianz Riviera est non seulement dans les clous de la norme EN54, mais elle fait aussi preuve d’une grande qualité de conception, d’installation et d’utilisation. Flexible, logique et puissante cette « plateforme de communication » apporte beaucoup de sérénité dans la prise de parole ou dans l’émission de messages sonores car il est impossible d’échapper au son, où qu’on soit. Nous nous sommes baladés un HF à la main dans les gradins et malgré un niveau faible, voisinage oblige, on a pu constater le potentiel en SPL et la régularité absolue de la couverture. Même sans mesures, l’intelligibilité et la réponse en fréquence logiquement coupée dans le grave nous ont paru très bonnes. Cette qualité va bien au-delà des gradins et de la pelouse puisque Bosch a aussi équipé l’ensemble des espaces intérieurs et même l’extérieur du stade à l’aide de plafonniers, projecteurs de son et enceintes spécifique avec près de 900 unités.
Enfin la division vidéo surveillance de Bosch a aussi déployé un ensemble de surveillance très moderne et disposant des outils informatiques nécessaires à la gestion des supporters. Un petit regret malgré tout, celui de l’absence d’une chaîne de traitement pour les voix en dehors de ce qu’offre la console Yamaha en régie. Il existe aujourd’hui des channel strips abordables, voire des cartes PC puissantes et programmables avec lesquels il serait possible de pré formater le son et la dynamique des micros, augmentant la régularité dans le rendu, quelle que soit la personne et sa façon de s’exprimer. Cela mis à part, c’est un sans-faute sonore, digne de ce très joli stade.
Allen &Heath vient d’introduire une mise à jour du firmware de ses consoles dLive qui apporte plusieurs fonctionnalités importantes telles que la possibilité d’éditer ou de mixer sur un PC (ou MAC ou tablette) avec ou sans la surface de contrôle via le logiciel propriétaire Director, la modélisation de pré-amplis à tubes sur les 128 canaux, le son surround 5.1 et huit groupes de mute.
Director Director est un logiciel d’édition et de gestion multiplateformes. Il permet à la fois à l’ingénieur de préparer son show hors-ligne mais également de tout contrôler depuis son ordinateur ou sa tablette. Le logiciel peut être utilisé comme un complément à la surface de contrôle, ou alors avec un MixRack, sans besoin de la surface puisque le moteur audio XCVI est situé dans le Rack. L’interface est compatible avec les écrans tactiles et reflète la configuration physique avec des banques de faders dont on peut modifier la taille.
« Le Logiciel Director ouvre beaucoup de possibilités aux dLive » explique le chef produit Nicolas Beretta. « Les ingénieurs peuvent configurer ou peaufiner leurs réglages dans le tour bus, et la possibilité offerte de gérer plusieurs tâches en simultané permettra par exemple à un ingénieur façade de travailler en même temps que son homologue aux retours, depuis son ordinateur ou sa tablette. De plus pour les petites configurations, un MixRack pourra être contrôlé directement à l’aide d’un ordinateur et de Director.»
Modélisation de préamplis Parmi les autres fonctionnalités apportées par la mise à jour v1.2, l’ajout d’une modélisation de préamplis à la suite de traitements DEEP est à noter. Le premier modèle de préampli disponible, Dual Stage Valve, recrée la distorsion caractéristique des circuits à lampes triode et pentode afin d’obtenir des effets allant de la coloration subtile à une saturation totale. Ces préamplis sont disponibles sur les 128 canaux d’entrée et n’ajoutent aucune latence.
Mode 5.1, 8 groupes de Mute, etc. Parmi les autres nouveautés développées, citons le panoramique 5.1, répondant à un besoin dans le marché grandissant des productions audio en multicanal. 8 Groupes de Mute ont également été ajoutés au-dessus des 24 groupes DCA. Plusieurs bus de pré-écoute PAFL peuvent désormais être configurés pour deux opérateurs ou plus, facilitant le travail à plusieurs. Enfin, les utilisateurs pourront désormais configurer la balistique des bargraphs ainsi que le Peak Hold.
Décidément, depuis quelque temps, ROBE nous étonne. Ce fabricant réputé pour ses machines extrêmement fiables intégrées dans les parcs de prestataires événementiels, rentre aujourd’hui pleinement dans le monde du touring du plus haut niveau avec le fameux BMFL, plébiscité par les plus grands concepteurs lumière du marché « premium ».
ROBE cherche maintenant à mettre un gros pavé dans la marre du milieu très pointu du théâtre, de l’opéra, de la télévision, avec une machine 100% LED à base d’un système de source 7 couleurs de 800 W, décliné en Profile et en Wash, annonçant une qualité de lumière remarquable et sans compromis qui pourrait séduire les plus exigeants des théâtreux ou directeurs photo agrippés à leurs références traditionnelles comme une moule à son rocher.
Car oui, messieurs-dames, il va peut-être falloir, sauf erreur de ma part, revoir votre copie concernant les asservis à LED… Nous avons testé le DL7S Profile, une lyre ultra-complète de type spot / couteaux, s’il vous plait….
Construction de l’engin
La construction du DL7S est reconnaissable du design ROBE, une machine bien équilibrée, avec des carters plastiques bien assemblés, une tête un peu trapue et pointue, un large écran tactile sur sa base, de belles poignées de transport, bref… Une lyre très classique.
Panneau de connecteurs.
Le panneau de connectique présente une entrée/sortie DMX en XLR 5 points, une entrée/sortie XLR en 3 points (pour nos amis DJs…), un port RJ45 pour raccorder la machine en ArtNet / MAnet /MAnet2, et le connecteur d’alimentation en PowerCon Neutrik TRUE1, à côté du porte-fusible général de l’appareil. Question gabarit, le DL7S pourrait tout à fait ressembler à un petit BMFL, ou à un gros Pointe… Il pèse ses 36 kg, ce qui est relativement correct pour une bécane aussi complète et de cette trempe. Un mécanisme permet de bloquer la tête en pan et tilt pour le transport ou pour la maintenance. Question fixation et accroche, le DL7S peut être installé dans n’importe quelle position, sur tout élément de structure, perche ou ponts via un traditionnel système à deux omégas montés par camlock rapide sur lesquels on vient fixer des crochets. Les omégas peuvent être installés dans deux axes perpendiculaires, suivant les souhaits de l’utilisateur.
Un menu pas « menu-menu » L’écran situé sur la base est complété par un ensemble de 4 boutons de navigation dans les menus de la machine, mais l’étendue des options possibles est plus simple d’accès directement par l’écran tactile. On peut bien évidemment adresser la machine, en configurer le mode de fonctionnement, les différentes options de ventilation, mais aussi le contrôle de température, les inversions de PAN/TILT, les diverses calibrations électroniques, etc…
L’afficheur tactile.
De nombreuses options sont paramétrables et il est possible d’avoir accès instantanément à la mémorisation de deux états de configuration différents enregistrés dans la machine. Les « User A settings » (d’origine, réglages d’usine) et « User B settings » peuvent être rappelés directement, ce qui peut s’avérer très pratique si les machines partent pour différentes prestations mais doivent régulièrement revenir dans des états de configuration bien spécifiques. Il suffit de rappeler par exemple un « User B settings » que vous aurez préalablement déterminé et hop ! Tous vos réglages reviennent !
Le choix du mode de fonctionnement en DMX se fait entre quatre modes, correspondant à 51, 42, 59 et 46 canaux DMX… Nous pouvons regretter les 42 canaux du mode le plus réduit… Même si cette machine est plus que complète, il est dommage que Robe n’ait pas prévu un mode « basique » sur 20 ou 30 canaux, permettant l’accès à la plupart des fonctions de manière simple, sans les quantités de « finesses » dont on n’a pas nécessairement besoin tous les jours. Ça permet de gagner des canaux (sur une installation où il n’y a pas QUE des DL7S…)
Le contenu de l’engin, par Alain Terrieur.
Arrière de la machine, le refroidissement du moteur LED.
Question accès à la tête, les deux capots s’ouvrent simplement avec 4 vis quart de tour sur chaque face, ce qui laisse la machine entièrement ouverte pour permettre les opérations d’entretien courant ou les interventions à effectuer sur les modules. Tout l’arrière de la tête est réservé à la partie « source ». Le moteur à LED est extrêmement entouré de radiateurs à caloducs en cuivre dans lesquels circule un gaz de refroidissement, eux-mêmes surmontés d’un ventilateur de belle taille. Il génère son flux via un système de lentilles vers les modules d’effets. La construction interne de la tête est constituée de différents modules facilement extractibles, et démontables par deux vis quart de tour et le débranchement de petits connecteurs (à bien repérer !).
L’intérieur avec module gobos et découpe.
Le premier à recevoir la lumière de cette source, donc le plus à l’arrière, est le module de gobos. Il comporte une roue de 6 gobos tournants indexables, une roue de 8 gobos fixes (de gobos de diamètre 30,8mm, tous en verre), et une roue d’animation en métal perforé de longues zébrures. Cette dernière peut entrer et sortir du faisceau via un système de bras motorisé et s’animer grâce à une seconde motorisation qui entraîne sa rotation ou son positionnement par une courroie.
Le module gobos plus la roue d’animation.
Les gobos sont montés sur systèmes amovibles « Slot & Lock » qui permettent une manipulation simplifiée lors de changements de gobos et l’opération de remplacement tranquillement hors de la machine. Derrière se trouve le module de couteaux. Un module très bien fichu, d’une construction saine et limpide, équipé de pas moins de 10 moteurs qui s’activent à déplacer les 4 couteaux du dispositif, et à faire tourner l’ensemble pour le positionner à souhait dans l’axe voulu. On imagine parfaitement que toute intervention mécanique sur quelque élément que ce soit doit se faire de façon très simple, avec un accès facilité sur tout, ce qui n’est pas toujours le cas dans toutes les machines sur les délicats éléments que sont les modules de découpe asservie. Le module supportant le zoom et le système de focalisation se trouve juste devant la découpe. Un système classique de barillets sur rails permet d’obtenir le faisceau variable de 7° à 43° et de faire la mise au point (ou non). Le prisme est un 5 facettes qui est positionnable à souhait dans le faisceau et qui peut être animé en rotation ou être indexé précisément.
Le module Frost.
Le module comportant le Frost se trouve juste derrière la lentille de sortie. Point de module de couleur dans la tête de notre DL7S, bien entendu puisque tout est géré directement par le moteur de leds. Of course !
La machine ouverte.
Les bras de l’engin abritent leur motorisation avec une transmission par courroie, un peu d’électronique et le passage du câblage depuis la base jusqu’à la tête. Comme ça se fait dans la plupart des machines de dernière génération, avec la miniaturisation de nombreux composants, exit les faisceaux de 50 câbles qui circulent entre la base et la tête de l’appareil, et qui finissaient par « arquer » dans tous les sens à force des torsions… Les signaux sont multiplexés et répartis directement dans la tête et les bras du projecteur. L’électronique qui gère les motorisations est maintenant directement à proximité de son lieu de travail.
La lumière
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Le faisceau de lumière produit par le DL7S est assez remarquable. Très homogène et particulièrement bien étalé, il est également puissant et percutant.
Il est difficile d’exprimer l’idée de sa puissance « visuelle », ne serait-ce qu’en le comparant à des équivalences connues, car la source utilisée ici étant tellement différente de ce qu’on connaît habituellement sur une lyre spot / découpe, il n’est pas évident d’avoir une description objective, ne serait-ce que par rapport à l’équilibre des couleurs qui n’est évidemment pas le même que sur une machine à lampe traditionnelle. Même si certaines machines très orientées « rock’n’Roll » sont plus « pêchues », on peut dire raisonnablement que le DL7S est très lumineux et que ses qualités optiques sont remarquables avec un résultat en terme de luminosité probablement encore jamais obtenu sur une machine motorisée. On est clairement dans la gamme des performances lumière qu’on peut attendre d’une excellente lyre en 700/1000 W.
Rien à redire sur le dimmer ou le strobe… Là encore, source à leds oblige, aucune contrainte mécanique ne vient perturber une quelconque linéarité. La gestion électronique des sources est exemplaire et aucune irrégularité n’est perceptible avec quelque teinte que ce soit. Idem pour le « shutter », électronique lui aussi qui permet des strobes monstrueux et à pleine puissance, même à très grande vitesse, chose impossible à obtenir avec des lames qui se ferment devant un faisceau…
Le dimmer peut être configuré via le canal « spécial functions » en mode linéaire ou en mode « square low », permettant de se caler avec différents types d’asservis. Il lui est aussi possible de fonctionner en simulant différentes sources tungstène. Pas moins de 5 types de lampes sont émulés, imitant l’inertie du filament (et alors à la perfection… Totalement bluffant !). Très fort. Si vous voulez faire une blague à un vieux briscard du Théâtre en lui faisant croire que vous lui mettez sur tirette une petite découpe source-Four ou une grosse 714 SX2, ça va marcher, il n’y verra que du feu, je vous le dis !
IRC de 90 ! Le DL7S propose un mode dont la lumière permet un Indice de Rendu des Couleurs de 90 ! Cette valeur permet de contenter à ce niveau les besoins les plus pointus pour le milieu de la mode, de la captation, ou de tout éclairage précis sur un sujet. Là on ne fait pas que de parler « d’effet », de « faisceau » ou de « gobo-shake », on parle LUMIERE et ECLAIRAGE !
Son plus gros atout : La couleur. Là où le DL7S va enterrer tout le monde, c’est sur ses capacités à s’adapter aux volontés de tout designer, éclairagiste ou directeur photo le plus exigeant qui soit. On est très loin d’une machine qui se contente de posséder quelques « filtres » permettant d’approcher plus ou moins tel ou tel type de source pour tenter de « simuler » un projecteur de X genre…. Même si le DL7S propose une « émulation » des sources tungstène (avec les reproductions des courbes, de l’inertie de filament, et tutti-quanti…), on est devant un appareil capable de créer directement tout type de lumière, se rapprochant ou non de n’importe quelle source existante, allant même probablement jusqu’à faire oublier toute référence, en proposant directement l’idéal sans avoir besoin « d’imiter » quoi que ce soit. La trichromie de la machine permet toutes les combinaisons de couleurs possibles sans compromis mécanique. Dans n’importe quelle bécane, il y a toujours quelques mélanges qui sont un peu « étranges », sur lesquels mécaniquement c’est compliqué d’avoir un résultat parfait, il y a toujours un petit truc qui…. Là : NON ! Toutes les teintes sont absolument nickel. Des plus franches aux plus pastel.
Que ça soit des ambrés, des « rosâtres » en tous genres ou des verts pâles, on a tout essayé pour la mettre en défaut… Pas moyen de trouver une teinte quelque peu foireuse… On peut faire TOUTES les couleurs impeccablement et dans toutes leurs petites nuances, à l’exception d’un vrai « congo-blue », qu’il est toujours difficile d’obtenir avec de la LED sans un système spécifique d’ultra-violets. Un canal de régulation de couleur de source permet de modifier la couleur de source prise pour base allant du blanc lumière du jour jusqu’à une émulation des différentes sources tungstène. Là encore, on est dans du jamais vu en terme de la qualité d’émulation… Et on peut paramétrer ça à souhait… Soit en sélectionnant des types de sources suivant des valeurs particulières sur ce canal DMX, soit avec une sélection linéaire, et un choix « à l’œil » permettant de faire ce qu’on souhaite « à vue » ou même de raccorder la source avec une réelle tungstène mise côté à côte. Faites le, juste pour voir, ça vaut le détour ! Deux mode de fonctionnement des sources (et après, y’a moult « sous-modes », c’est encore autre chose…) : Le mode Intensity, et le mode CRI, sont activables via un canal DMX.
Mesures photométriques Le mode Intensity va exploiter le maximum de puissance de la source LED, alors que le mode CRI va calibrer cette source pour obtenir un équilibre parfait du faisceau, avec l’IRC de 90.
Mode Intensity faisceau serré
Mode Intensity Faisceau large
Mode Intensity Faisceau 20°
Mode CRI Max Faisceau 20°
Comme vous pouvez le constater dans les tableaux de mesures à 20°, la différence de puissance d’un mode à l’autre n’est pas extrêmement sensible. On a effectivement un petit chouïa plus de « pêche » en mode « Intensity », mais c’est très léger. On est loin de certains dispositifs qu’on a connu dans d’autres bécanes qui proposaient d’obtenir des faisceaux très propres, mais au prix d’attaques catastrophiques sur le rendement global de la lumière. Là, on a un faisceau ultra-nickel et pêchu, avec une petite option supplémentaire qui offre un petit peu de « patate » en plus… bon… oui… voilà…
Un canal de correction de température de couleur permet de sélectionner des blancs de 2700K à 8000K, avec différentes linéarités pour un ajustement parfait. Un autre canal, appelé « Color Mix Control » permet de déterminer une multitude d’options de fonctionnement de la trichromie, avec des sens de priorités divers, des choix d’émulation de types de trichromie, des modes additifs, soustractifs… On a tout essayé, tellement de possibilités que c’en est déconcertant. A mon humble avis, les opérateurs qui vont travailler avec le DL7S ont intérêt à le connaître sur le bout des doigts et à se créer des habitudes de travail qui seront en rapport avec leurs besoins sur le terrain, sinon ils risquent d’y laisser leur raison… En revanche, quoi que vous vouliez faire et de quelque façon que vous aimiez travailler, la machine peut le faire et ne vous impose pas de travailler à sa manière. Respect. Une autre option pourra encore satisfaire certains éclairagistes ayant des contraintes spécifiques par rapport aux prises de vue ou à la photo : un canal de contrôle réservé à différentes corrections de couleurs telles que le « minus-green », et le « plus green », linéaires de 0 à 100% permettant de corriger et de rattraper tout le verdâtre d’une dominante inadéquate en photo ou en vidéo. Pour ce qui est déjà de la couleur en tout cas, cette machine est tout à fait exceptionnelle.
Zoom, iris, focus, frost Le zoom est rapide et fait varier le faisceau de 7° jusqu’à 43° (à la limite du 44° même…) Le focus met bien au net, et permet un morphing très efficace entre les différents effets. Chaque roue de gobo et celle d’animation peut être focalisée de façon nette et indépendante. Alors ça empêche de mixer les effets et de les jouer ensemble, par contre ça permet des fondus impeccables. L’iris dispose de différentes « macros » avec des effets de « pulses » très sympas et qui peuvent être vraiment très très rapides (annonçés jusqu’à 3 Hz).
zoom fermé.Zoom ouvert
Le Frost est progressif et s’engage linéairement dans le faisceau. C’est un frost assez léger, tel qu’on les aime en théâtre, ici 1°, permettant des flous sur des projections pour simuler des effets de lumière naturelle, ou encore pour mettre en retrait certains impacts d’éclairage. Ce n’est pas le gros frost à sa mémère qui explose le faisceau dans un halo flou gigantesque mais il est interchangeable, la machine étant livrée avec en plus un Frost de 20°. Notons qu’un 10° et un 30° sont disponibles en option chez Robe. Petit détail un peu ballot, le frost ne peut être appliqué que sur un faisceau dont l’angle est compris entre 20 et 43°. Mécaniquement, il ne peut pas être engagé dans un faisceau plus étroit où alors il serait percuté par la lentille du zoom. L’électronique du DL7S ajuste donc l’angle du zoom en cas d’introduction du frost, évitant la collision des systèmes de lentilles dans l’appareil. Ce n’est pas gravissime, mais c’est bon à savoir sinon on ne comprend pas pourquoi la machine réagit sur le zoom quand on actionne le frost.
Effets de gobos et prisme Les gobos livrés d’origine vont certes décevoir les lighteux venus du touring variété et rock’N Roll ! Point d’étoiles, de cônes et de barres en tous genres, mais des textures de feuillages, de nuages, de fenêtres, quelques breakups, aptes à satisfaire les éclairagistes d’opéra ou de théâtre ! Mais oui, car cette machine est faite pour eux ! Alors pour faire du pouet-pouet dans la fumée, y’a mieux, mais pour un délicat effet de projection de lumière solaire à travers une fenêtre sur une cheminée ou pour des projections de textures sur un cyclo, ben ça le fait carrément ! AAAAhhhh LE Théââââtre !!!! Rassurez vous, si vous voulez à tout prix faire autre chose, voire même mettre des DL7S en discothèque, le changement de gobos est ultra simple, comme vu plus haut, et roule ma poule !
Les effets de gobos peuvent être complétés par une roue d’animation qui permet de projeter des zébrures indexables dans n’importe quel axe, ou en mouvement continu dans n’importe quel sens. L’ensemble des effets peut être également agrémenté de l’adjonction d’un prisme à 5 facettes, positionné à souhait par indexation, ou animé en rotation dans un sens ou dans l’autre.
Découpe asservie Le DL7S est équipé d’un module à couteaux à 4 lames asservies, comme dans un projecteur de découpe traditionnel. Chaque couteau est motorisé sur deux axes, ce qui permet de l’orienter et de l’introduire dans le faisceau suivant deux paramètres DMX. L’ensemble peut aussi être orienté globalement par la rotation totale du module dans l’axe du faisceau. La vitesse de déplacement des couteaux est vraiment très très rapide et permet de rappeler une mémoire de positionnement de couteaux presque instantanément et avec une précision redoutable. Un canal de « macro » offre la possibilité de travailler en « effet » avec ces couteaux, et exploitant au maximum leur versatilité et leur vitesse de déplacement. Ces macros permettent des ouverture-fermeture ultra rapides, des mouvements symétriques ou asymétriques particulièrement nerveux, et de nombreux effets de lignes en déplacement. Paradoxalement pour cette machine de théâtre, ces effets volumétriques sont particulièrement impressifs et efficaces. Excellent en tout cas !
Qui dit lyre dit déplacement…
Le DL7S est un projecteur sur lyre asservie. Et celle-ci est donc motorisée en PAN et en TILT avec une gestion en 8 ou 16 bits (comme la plupart des fonctions de cette machine), pour des déplacement fins et précis. A vitesse maximum, elle propose un déplacement vif et rapide correspondant à tout ce qu’on connaît des grosses lyres actuelles, performantes et versatiles. A noter que Robe équipe son DL7S du système de stabilisation électronique réduisant l’oscillation du faisceau lorsque l’inertie de la lyre peut être amenée à faire bouger la perche sur laquelle elle est fixée…
En théâtre : Le bruit
Il faut dire ce qui est, le DL7S ne peut pas être totalement silencieux. C’est bien normal compte tenu de tout le système de ventilation nécessaire au refroidissement de son puissant moteur à leds. Mais Robe a œuvré intelligemment sur ce sujet puisqu’il existe plusieurs façon de s’affranchir d’une ventilation, qui est peu bruyante mais pouvant s’avérer gênante dans le silence total d’une scène nécessitant une absence de tout murmure parasite.
Courbe de derating en mode AutoCourbe de derating en mode Quiet qui assure le plus grand silence au prix d’une perte de flux.
Tout d’abord, il est possible de paramétrer la machine directement dans son menu, en mode « Théâtre », qui réduit l’émission de bruit de ventilation au maximum (pratiquement à zéro), et dans ce cas, l’électronique régule l’alimentation des leds pour ne pas mettre les composants en danger. Au prix d’un peu de lumens, on a donc une machine presque totalement silencieuse, donnant le maximum de ce qu’elle peut avec une ventilation très réduite. Deuxième solution, il est possible de déterminer un niveau de ventilation (de minimum jusqu’à maximum, sur 14 niveaux), depuis un canal DMX, l’électronique de la machine régulant automatiquement l’alimentation des leds en fonction de la température interne pour préserver les composants de la même manière qu’avec la machine configurée d’office en mode « Théâtre ». La différence c’est qu’en fonctionnant comme cela, il est possible d’exploiter la machine à fond, avec toute sa puissance, et toute sa ventilation, pour n’avoir à souffrir d’un peu moins de puissance que lorsque le silence total est nécessaire lors du spectacle. En gros, on contrôle directement dans les cues de la conduite, non plus seulement la lumière, mais aussi les niveaux de bruit tolérables ou non des machines. Un compromis intelligent, encore une fois, des options de choix offertes à l’utilisateur qui permet de travailler comme il le souhaite.
Alors ? Elle fait quoi ?
Cette machine est réellement bluffante par bien des aspects. C’est probablement à ce jour la lyre motorisée spot/découpe la plus évoluée et la plus poussée en matière de qualité et précision de lumière pure à base de source LED. Même si nous avons été parfois déroutés par un nombre de possibilités et d’options extrêmement riche (trop riche parfois peut-être…), c’est une machine qui est très spécifiquement orientée pour le domaine théâtral, classique, broadcast et prise de vue, mode, bref, là où on a besoin d’une qualité de lumière et de couleur sans aucun compromis, de faire dans le détail, dans la finesse. Qui peut le plus peut le moins, et elle peut néanmoins faire bien d’autres choses et contenter la plupart des éclairagistes. Nous lui avons trouvé très peu de défauts, et cette machine nous a surpris par le niveau d’exigence qu’elle permet d’avoir en termes purement « lumière », à une époque où on nous présente tous les jours des appareils qui ne sont que des gigantesques compromis et qui promettent tout mais en le faisant moyennement, simplement pour céder aux effets de mode. Le DL7S permet à Robe de s’imposer une fois de plus parmi les quelques très grands fabricants de matériel d’éclairage professionnel, en apportant un produit d’exception dans un domaine qui ne lui était pas encore très familier.
Tony Andrews, fondateur de Funktion One à gauche, et Claudio Lastrucci, fondateur et Directeur de la R&D Powersoft, de part et d’autre du F132 à Prolight+Sound
Funktion One et Powersoft ont combiné leur expérience et leur savoir-faire pour créer un subwoofer hors du commun basé sur le moteur à aimant mobile linéaire M-Force de Powersoft. Ce sub, baptisé F132, qui avait été présenté en avant-première à Prolight + Sound en même temps que le système Line Array Vero de Funktion One, a été déployé récemment en huit exemplaires dans l’Arena de Carl Cox and Friends à Ultra Miami.
Le F132 exploite un seul transducteur de 32’’ à cône spécialement étudié par Funktion One de même que l’enceinte à charge pavillonnaire, spécialité du constructeur anglais. Le moteur de ce transducteur est le M-Force de 10 kW avec une amplification (et le traitement de signal) adaptée. La réponse en fréquence va de 24 Hz à 70 Hz avec une bonne réponse transitoire due à la capacité d’accélération du M-force (environ 4000 m/s2) qui présente presqu’une demi tonne de poussée (4000 N). La forme et les dimensions de l’ébénisterie avec le type de charge employée permettent d’obtenir un niveau de directivité impossible autrement à ces fréquences sans avoir recours à une configuration cardioïde.
Le moteur à aimant mobile linéaire M-Force de Powersoft
Le fondateur de Funktion One, Tony Andrews, avait été intéressé par la technologie M-Force dès sa présentation en 2014. « Sa puissance brute avait attiré mon attention » se rappelle-t-il. Cela l’a amené à penser aux façons d’appliquer la technologie « bass horn » de Funktion One à la formidable puissance du transducteur.
Le F132 et sa charge pavillonnaire vu de face en hauteur
Sound Investment, le distributeur Funktion one US, a installé huit exemplaires du F132 placés du même côté dans la salle de Carl Cox and Friends, accompagnés de quatre subs F221, double 21’’. L’année précédente, 24 subs F221 étaient utilisés pour obtenir le même niveau pour la même scène, ce qui donne une indication du SPL développé. Chaque F132 est profond de 1,5 m et large d’un peu plus d’1,1 m. Carl Cox a été ravi du résultat : « lorsque je suis entré dans la salle, avec le nouveau système Funktion One devant moi, le sourire était sur mon visage, c’est la meilleure expérience sonore que j’ai eue dans ce lieu. C’était si chaud, plaisant et puissant, que cela m’a secoué tous les sens jusqu’à l’âme ».
La Carl Cox and Friends Arena à Ultra Miami. Crédit Photo : Adam Kaplan