Ad
Accueil Blog Page 231

WTF, Working Time Festival, en Nexo STM avec Melpomen

0

Qui a dit que le spectacle vivant n’a pas le vent en poupe et même un gros spinnaker pour bien le capter ? Certainement pas la CFDT qui a décidé de renouveler les pratiques syndicales en offrant pour le 1er mai, une journée forum & ateliers à l’INSEP de Vincennes, ponctuée de tremplins et de trois belles affiches sous chapiteau le soir.
Nexo était de la partie avec son système phare, le STM, déployé par Melpomen. SLU vous raconte le tout.

Véronique Bujard,responsable événementiel à la CFDT, Fred Marchal, Sylvain Desoignies responsable du projet jeunes WTF/cfdt et Renan Garnier directeur de Prog Event.
Véronique Bujard,responsable événementiel à la CFDT, Fred Marchal, Sylvain Desoignies responsable du projet jeunes WTF/cfdt et Renan Garnier directeur de Prog Event.

Pour vous faire faire la visite guidée de l’événement, nous avons choisi de faire parler 5 intervenants. Jean-Jacques Vias ne se présente plus. Il est directeur commercial de Nexo et intarissable quant à ses produits.
Damien Gourbère, ingé système en charge de l’accueil au WTF nous décrira par le menu l’installation technique dont il s’occupe pour le compte de Melpomen.
Frédéric Marchal, vieux routier du live, nous décodera le festival et nous racontera les enjeux auxquels il a été confronté.
Et enfin nous dirigerons notre micro vers Véronique Bujard et Sylvain Desoignies qui malgré leur jeunesse, prouvent leur maturité et implication dans le syndicalisme.

Ben L'Oncle Soul sous les faisceaux des Robin 600 et des Pointe de JBL Sonorisation qui a sous-traité des Viper pour les besoins du festival. Tous les projecteurs sont en réseau MA-Net.
Ben L’Oncle Soul sous les faisceaux des Robin 600 et des Pointe de JBL Sonorisation qui a sous-traité des Viper pour les besoins du festival. Tous les projecteurs sont en réseau MA-Net.

SLU : C’est la CFDT qui a organisé et monté cette scène ?

Jean-Jacques Vias (directeur commercial Nexo) : Oui absolument, avec Frédéric Marchal qui s’est occupé de toute la technique et a réuni bon nombre de prestataires. Aujourd’hui je suis ici pour regarder un peu ce que donne ce nouveau festival où Nexo est très bien représenté sur les 4 scènes. De mémoire nous avons du M6, du STM et un beau kit qui a été installé sous le chapiteau principal où vont se produire FM Laeti, Ben l’Oncle Soul et Skip the Use.
Je suis ici pour écouter notre matériel au cours de cette première édition d’un événement qui pourrait être appelé à avoir à nouveau lieu les prochaines années. C’est bon enfant, sympa et ça fleure bon l’esprit du 1er mai.

L'équipe de Melpomen. De gauche à droite. Damien Jullié, Damien Gourbère, Florian Chauvet, Mickael Remigereau et Bertrand Pelloquin.
L’équipe de Melpomen. De gauche à droite. Damien Jullié, Damien Gourbère, Florian Chauvet, Mickael Remigereau et Bertrand Pelloquin.

SLU : Qui sont les prestataires ?

Jean-Jacques Vias : : Il y a Melpomen, Euro Backline, JBL Sonorisation et Watt’s.

Jean-Jacques Vias, l'ambassadeur de la marque de Plailly, Directeur commercial de Nexo.
Jean-Jacques Vias, l’ambassadeur de la marque de Plailly, Directeur commercial de Nexo.

SLU : Parles-nous un peu de la grosse config du chapiteau

Jean-Jacques Vias : : Nous avons 9 M46 par côté avec leur renfort de grave B112 et, posés au sol en configuration cardioïde, 9 S118 en trois stacks de 3 de haut, la colonne centrale étant inversée à 180°. Le tout est amplifié par nos NXAmp 4X4 en réseau Ethersound, une belle installation très bien dimensionnée à la taille de la salle.

9 boîtes cela forme déjà une belle antenne qui permet d’avoir un très bon contrôle de directivité dans le grave et se jouer de l’acoustique difficile des chapiteaux. Lors de la balance de Skip the Use et à chapiteau vide, le son était extrêmement précis et clair. Je suis convaincu qu’il va en être de même ce soir.

Une pluie de Nexo

[private]

La ligne de cour. 9 M46 avec accolés 9 B112
La ligne de cour. 9 M46 avec accolés 9 B112

SLU : Oui, tout semble rouler !

Jean-Jacques Vias : : J’espère que cet événement va être reconduit les prochaines années. Les gens de la CFDT qui en sont à l’origine semblent le dire et vouloir aller au-delà du coup d’essai. Ca ne dure qu’une journée du matin au soir et ça permet aussi à des groupes moins connus de se produire dans l’espace jeunes sur des petites scènes bien équipées.

La grosse scène sous chapiteau est équipée et gérée par Melpo, les petites scènes Jeunes Espoirs, Jeunes Talents c’est Euro Backline en M6, LS18 et NXAmp. Pour toute la partie conférences, c’est Watt’s qui est à la baguette aussi en M6 et CD18, ce qui démontre une fois encore la polyvalence du matériel et des M6 qui passent de la simple voix au groupe de rock.

La scène pendant les balances encadrée des systèmes Nexo.
La scène pendant les balances encadrée des systèmes Nexo.

SLU : Le STM est donc cantonné à l’espace le plus grand…

Jean-Jacques Vias : : Oui, le couple M46 et S118 est quand même dédié à des zones d’audience grandes à très grandes, ça ne sert à rien de mettre des enceintes surdimensionnées dans des petits lieux, ce n’est pas un bon critère économique non plus.

La face cachée du son ! Les 9 systèmes accrochés et les 9 subs en montage cardioïde vus côté pile, une chouette façon de montrer en passant l’un des piliers qui supportent la toile.
La face cachée du son ! Les 9 systèmes accrochés et les 9 subs en montage cardioïde vus côté pile, une chouette façon de montrer en passant l’un des piliers qui supportent la toile.

SLU : Et le M28 alors ?

Jean-Jacques Vias : : Oui effectivement, il aurait pu être déployé, mais vu la configuration du STM et vu la ligne, on amorce directement juste derrière les crash barrières, il y a une Geo S1230 posée sur les subs et qui n’est même pas allumée du fait de la configuration des lieux. Le premier M46 suffit et faire jouer les deux enceintes n’apporte rien.

SLU : Qu’est-ce que le S118 apporte comme avantages ?

Jean-Jacques Vias : : Celui d’être un objet petit et donc de pouvoir être assemblé en cardio de nombreuses façons. On l’a conçu au format camion afin d’en mettre 4 dans la largeur. On peut l’assembler très simplement en cardio 1 pour 1, 2 pour 3, du side to side, du back to back, tous les modes de directivité cardioïde sont possibles. Cela donne une grande latitude au prestataire. L’omni est bien entendu aussi possible.

SLU : Quel montage a été choisi pour ce soir ? On dirait un 2 pour 1…

Jean-Jacques Vias : : Oui c’est ça, un 2 pour 1 avec le sub arrière au centre, un montage assez intéressant. Les 118 sont empilés par trois donc chaque ensemble a deux fois trois subs droits et les 3 centraux inversés. Le NXAmp gère cette configuration.

La cavalerie du bas. 9 subs S118. Pas encombrants mais sacrément efficaces avec leur charge passe-bande donnant à l’unique 18 pouces à longue excursion l’efficacité de deux gamelles.
La cavalerie du bas. 9 subs S118. Pas encombrants mais sacrément efficaces avec leur charge passe-bande donnant à l’unique 18 pouces à longue excursion l’efficacité de deux gamelles.
Trois racks standard Melpo équipés chacun de deux NXAmp. Rappelons que chaque contrôleur amplifié prend en charge 3 systèmes composé chacun d’un M46 et d’un B112.
Trois racks standard Melpo équipés chacun de deux NXAmp. Rappelons que chaque contrôleur amplifié prend en charge 3 systèmes composé chacun d’un M46 et d’un B112.

SLU : Tu as donc un canal d’ampli par caisson.

Jean-Jacques Vias : Non, on bridge deux canaux du contrôleur et on prend 3 subs en parallèle. Il y a donc 3 lignes qui attaquent les trois ensembles de subs. Un NXAmp et demi en somme. Pour le STM c’est aussi très simple. Un NXAmp alimente 6 modules, quels qu’ils soient. Pour tout ce qui est section basse et sub, on bridge deux canaux et pour le médium et l’aigu on a un canal qui va pousser le médium et le dernier l’aigu. Il faut se rappeler que chez Nexo un module est soit un M46 soit un B112.

Calage et Accueil

Damien Gourbère et Bertrand Pelloquin à la régie façade
Damien Gourbère et Bertrand Pelloquin à la régie façade

Place à présent à Damien Gourbère en charge du système et de l’accueil pour le compte de Melpomen.

SLU : Tu dois avoir sacrément l’habitude de caler du Nexo chez Melpo…

Damien Gourbère : Oui bien sûr mais nous n’avons pas que cette marque. Depuis quelques années nous disposons aussi d’un parc L-Acoustics donc on travaille les deux et on n’a aucun souci à passer de l’un à l’autre. Chacun a sa couleur que l’on respecte.

SLU : Comment as-tu réglé le système ce soir, quels étaient les écueils à éviter ?

Damien Gourbère : On avait le choix entre deux presets. On avait la possibilité de couper les B112 à 85 Hz mais on a choisi de faire un petit overlap, donc on va à 120 Hz avec la M46 qui est aussi coupée à 120. On se retrouve avec beaucoup de bas qui est ensuite corrigé à l’égaliseur. Nous avons fait ce choix pour avoir un système un peu riche. La phase tête sub était presque bonne telle quelle, j’ai juste fait un offset sur les subs de 2 millisecondes et on est parfaitement en phase.

SLU : Il n’y a pas un peu beaucoup de boîtes pour la jauge ?

Damien Gourbère : C’est toujours confortable d’avoir de la réserve, ce qui est le cas ce soir. Pour le moment à salle vide la toile se comporte assez bien, on verra ce soir avec du public. Ce n’est pas si difficile que ça.

La régie façade durant les balances laisse apercevoir la taille du chapiteau
La régie façade durant les balances laisse apercevoir la taille du chapiteau

SLU : Comment trouves-tu le STM en général ?

Damien Gourbère : J’aime bien. Il y a une bonne marge de puissance et de la réserve. On a toujours de bons retours. Depuis deux ans qu’on accueille avec le STM, les gens repartent avec le grand sourire. C’est très rare de tomber sur des gens avec un apriori négatif. Je trouve que c’est un très bel outil, en plus facile à monter et bien pensé.

SLU : D’un point de vue de sa couleur, comment le trouves-tu ?

Damien Gourbère : Pour faire simple, c’est du Nexo avec du grave. Le STM corrige totalement la réputation de brillance précédente. En plus il n’est pas ampliphage. Pour cette prestation j’ai deux dollies de 6 NXAmp, une par côté. Chaque ampli prend trois M46 et trois B112.

SLU : De quel analyseur te sers-tu ?

Damien Gourbère : De Flux et c’est français ! Il sert au calage, à la mise en phase et à la mesure. Il est assez simple et convivial. Il faut juste que j’achète la licence multi-micros pour arriver à faire des mesures plus intéressantes.

L’analyseur de Flux en train de se reposer. Durant Skip the Use, Manu Guiot a réveillé la couleur !
L’analyseur de Flux en train de se reposer. Durant Skip the Use, Manu Guiot a réveillé la couleur !
Le rack de drive et de distribution par Melpomen. Bien visible une référence Antelope donne le la à l’horloge de l’installation bien calée à 48 kHz et une paire de fibres bien protégées conduisent le signal vers la scène pour attaquer les NXAmp.
Le rack de drive et de distribution par Melpomen. Bien visible une référence Antelope donne le la à l’horloge de l’installation bien calée à 48 kHz et une paire de fibres bien protégées conduisent le signal vers la scène pour attaquer les NXAmp.

SLU : C’est ton outil perso ?

Damien Gourbère : Oui. Soft, ordinateur, carte son et micro. On va dire que ça fait partie du packaging ingé système.

Une valeur plus que sûre à la face comme aux retours, une PM5D Yamaha
Une valeur plus que sûre à la face comme aux retours, une PM5D Yamaha

SLU : Vous allez tourner avec deux Yamaha PM5D entre face et retours. Comment attaques-tu le système ?

Damien Gourbère : Au travers des deux LM26 Lake que tu vois dans le superbe control rack de Melpo. C’est par leur biais que je matrice mes sorties vers le système. Après je pars avec deux fibres en Ethersound via des switchs D-Link. Notre liaison est donc redondée. La traversée de scène est aussi faite en fibre. L’avantage de cette configuration est de disposer d’un VLAN supplémentaire. On va pouvoir travailler avec nos amis de la lumière et passer leur réseau dans le nôtre, c’est chouette.

SLU : C’est fréquent de partager un réseau numérique chez Melpo ?

Damien Gourbère : Oui de plus en plus. Dès qu’on peut, on le fait.

Un rack d’effets bien garni

SLU : Pour revenir au son, que fournissez-vous aux mixeurs des trois artistes en termes d’effets ?

Damien Gourbère : Une M3000, une PCM 96, 91 et 70, un Eclipse, un D-Two et un Avalon AD2044 sur les masters. On a pris toute la palette, entrée, fromage et dessert (rires !)

Une visu des corrections sur le système, bref, pas grand-chose de chez rien du tout !
Une visu des corrections sur le système, bref, pas grand-chose de chez rien du tout !

SLU : Le calage plaît ?

Damien Gourbère : Oui, avec les petites corrections que chaque mixeur a fait et mis en mémoire. On verra ce soir à salle pleine s’il faut retoucher quelque chose.

SLU : Au niveau de ton calage, le chapiteau te pousse à effectuer certaines actions spécifiques ?

Damien Gourbère : Oui, on a adouci le plus possible dans le bas médium pour ne pas trop exciter le chapiteau. Entre 100 et 160 Hz pour faire large. Ca tourne un peu à 140 Hz, il faut être vigilant. Ca fait 8 mois que je travaille en salle, l’hiver est presque fini, à moi le champ libre ! (rires). J’ai parlé avant avec Manu Guiot qui mixe Skip the Use. Il a mis au point des ballons qui atténuent les résonances dans des lieux comme par exemple les chapiteaux. L’idée paraît bonne et il a breveté ses ballons.

Le mixeur qui ne trouve pas son bonheur dans ce rack d’effets en termes de reverbérations ….
Le mixeur qui ne trouve pas son bonheur dans ce rack d’effets en termes de reverbérations ….

SLU : Vous mélangez ears et wedges ?

Damien Gourbère : Oui, on suit les demandes des fiches techniques. En ears on a des liaisons en Shure et Sennheiser et pour les wedges on a fourni des Nexo 45N12, des modèles acclamés à juste titre.

SLU : Les deux S1230 sur les subs sont off, vous utilisez quoi pour déboucher les premiers rangs ?

Damien Gourbère : On a 6 PS8 et ça fait le job.

Le décret tient bon !

SLU : En termes de niveau, on va être comment ce soir ? On considère qu’on est en plein air ou en salle sous un chapiteau ?

Damien Gourbère (le sourire aux lèvres NDR) : Ohhh…moitié moitié (rires !) Sérieusement on va déjà essayer de respecter la législation. On va être autour de 102 dBA avec Skip the Use et un peu moins avant avec Ben et FM Laeti.

SLU : On commence à le voir souvent le STM !

Damien Gourbère : Ahh oui, ça vend bien et comme ça marche bien aussi, ça ne peut que continuer. J’aime bien la modularité de ce système. Si tu as des problèmes de poids, tu peux par exemple l’accrocher sur deux points, les têtes devant et à 4 mètres derrière les basses en délai fixe. Il faut réfléchir différemment avec le STM. Tu peux même monter en double basse pour les grosses, les très grosses jauges et là, je peux te dire que le grave est terrassant avec une banane énorme. Si tu montes des lignes en 24 têtes par côté en double bass, tu satisfais sans problème les américains et leurs stadiums.

SLU : Quel est ton statut ?

Damien Gourbère : Je suis intermittent. Cela fait 10 ans que je travaille pour Melpomen et ce sont eux qui m’ont formé.

Compétent, expérimenté et pas vraiment adepte de la langue dans sa poche, Fred Marchal le scénographe du festival
Compétent, expérimenté et pas vraiment adepte de la langue dans sa poche, Fred Marchal le scénographe du festival

Fredéric Marchal, le scénographe chouchou de la CFDT

SLU : Fred, quel est ton rôle ?

Fred Marchal : Je suis scénographe et j’accompagne la CFDT à de nombreux niveaux sur cet événement. Je collabore par ailleurs fréquemment avec ce syndicat lors d’autres opérations, des petites comme des grosses, mais surtout les événementiels.

Véronique Bujard (secrétaire générale CFDT en charge de com événementielle)

Véronique Bujard : Dès que nous avons besoin des compétences d’un régisseur et d’un scénographe pour des événements, on pense à Fred Marchal et à Watt’s. Il parvient à comprendre les attentes du client et à se caler dessus tout en restant force de proposition.

SLU : Qui a eu l’idée de ce festival ?

Véronique Bujard : La CFDT. Nous voulons nous démarquer des autres syndicats en ne participant pas à l’habituel défilé et en créant un événement qui nous apporte du sang neuf, des jeunes. Si on continue avec les anciennes méthodes, on va s’effondrer et ces mêmes jeunes se retrouveront sans personne pour défendre leurs droits. Nous leur apportons ici de nombreux ateliers pour les sensibiliser au monde du travail et de l’entreprise. Pour ce faire nous avons 6 espaces culturels et 2 scènes musicales. La grosse scène va recevoir les 3 têtes d’affiche entre 19:30 et 23:30.

Fred Marchal : Notre collaboration est bonne car il y a une question de sensibilité et de confiance. On se connait bien, ce qui me permet de gérer les budgets mais aussi de concevoir des prestations efficaces et sans gros délires, sans besoin d’avoir recours à l’étape « agence de com ».

Nexo STM avec Melpomen et CFTC

SLU : Vous travaillez en direct ?

Fred Marchal : Oui absolument.

Véronique Bujard : Tout l’aspect graphique et créatif est géré en interne par des équipes de la CFDT et la partie technique, artistique ou par exemple la location du chapiteau est du ressort de Fred.

SLU : Quel est le budget d’un événement comme le Working Time Festival ?

Fred Marchal : Raisonnable, sans délirer. Skip the Use par exemple n’est pas un groupe gratuit mais on a souhaité se donner les moyens de répondre aux envies des jeunes. On a voulu donner un signe fort.

SLU : Qui finance cette opération ?

Véronique Bujard : C’est la CFDT qui a tout financé sans aucune aide et c’est vrai qu’il s’agit d’une grosse opération. On fait très attention à ce que l’on fait puisqu’il s’agit de l’argent des adhérents.

SLU : Vous vous êtes inspirés d’un festival existant ?

Fred Marchal : L’année dernière au démarrage du projet, on s’est un peu immergé dans Solidays pour analyser les points positifs et pouvoir s’en inspirer et c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous avons retenu Melpomen.

JBL et Euro Backline. Petite taille, grands services

Jean-Bernard Lointhier, gérant de JBL Sonorisation qui fournit la scène, la lumière et les ponts.
Jean-Bernard Lointhier, gérant de JBL Sonorisation qui fournit la scène, la lumière et les ponts.

SLU : Qui s’occupe des lumières ?

Fred Marchal : C’est JBL Sonorisation, un prestataire d’Orléans, des jeunes que j’ai découvert depuis peu et qui ne sont ni usés, ni rincés. Ils ont ce côté positif des boîtes de province, la polyvalence et la débrouillardise. Ils sont amoureux de leur matériel et ils forment des équipes cohérentes assez éloignées de celles composées à la va-vite qu’on croise souvent. Certains n’auraient pas pris le risque de confier les lumières à une boîte qui n’a pas la réputation des ténors du métier, moi oui.

JBL Sonorisation a en plus investi dans un camion scène à 300 000€, dispose de bon matos et dès lors que les fiches techniques sont respectées, je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas tenté le coup.

Euro Backline par le biais de Thierry Rouet prend en charge le backline mais aussi un peu de son. Melpo nous a mis une super équipe avec un excellent régisseur plateau et ma femme s’occupe de la régie artistes. Elle a repris pour l’occasion et tout roule car ce métier c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !

SLU : Qui est le fournisseur du chapiteau ?

Fred Marchal : Les Chapiteaux de Paris car ce sont les seuls à offrir une clearance importante.

SLU : D’autres prestataires ?

Fred Marchal : Oui, un qu’on ne cite pas assez souvent, Prog Event. Il est spécialisé dans les festivals et fournit tous les trucs compliqués à gérer comme l’énergie, les crash barrières, les crash bar, les clôtures hautes Heras ou les talkies. Tout ce qui n’est pas du son et de la lumière.

SLU : Vous existez depuis quand ?

Renan Garnier (fondateur et gérant de la société Prog Event avec Laurent Legeay) : Depuis 2009. Nous sommes deux à la tête de la boîte qui est située à St Pierre des Corps et à Rennes et comme on collabore souvent avec JBL Sonorisation, on a une bonne synergie avec eux. On fournit toute sorte de matériel pour l’événement.

Fred Marchal : : Cette boîte est l’exemple typique de la société de province efficace, attachante et dans laquelle on sent pulser l’esprit d’entreprise, quelque chose qui fait défaut chez les gros prestataires.

SLU : On te sent attaché à donner leur chance aux petites structures vis-à-vis des grosses boîtes

Fred Marchal : Je ne suis pas très à l’aise avec les gros car ce métier est avant tout fait de proximité, de contact, de réussite où l’on n’a pas le droit à l’erreur. Connaissant les très grosses boîtes, on se rend compte facilement que leur seul but est économique et ne vise que la rentabilité.

SLU : Melpo n’est pas une « petite » société…

Fred Marchal : Non, mais elle est loin des mastodontes nationaux à 50 M€ sans parler des boîtes étrangères encore plus grosses et qui arrivent aussi. Je ne veux pas tomber là-dedans aussi parce que le discours de la CFDT sur l’entreprise est empreint d’humanité donc il est hors de question de privilégier une mentalité ou même un groupe financier. Place au cœur de métier.

La CFDT, show devant !

Nexo STM avec Melpomen et CFTC

SLU : Tu as quelle fonction et quel rôle dans le cadre du Working Time Festival ?

Sylvain Desoignies (secrétaire confédéral en charge de la revendication en direction des jeunes ) : Je suis chef de projet. Comme le mouvement syndical connaît des difficultés de pyramide des âges et de renouvellement générationnel, il faut renouveler les pratiques et jouer aussi la carte européenne des jeunes. Ils ne vont plus dans les cortèges et disent que le syndicalisme c’est has been, donc nous allons vers eux. On a décidé de nous remettre en question et le Working Time Festival est un des moyens d’y parvenir et de casser les codes du syndicalisme. Ce n’est pas notre rôle d’organiser des concerts mais d’abord on peut le faire, et si cela contribue à renouer le dialogue avec des futurs adhérents, pourquoi pas. Enfin on ne choisit pas les artistes au hasard.

SLU : Vous êtes combien en tout à accueillir les jeunes sur les différents stands et ateliers ?

Sylvain Desoignies : En comptant large, plus d’une centaine. C’est un rassemblement confédéré de la CFDT, ce qui permet de mobiliser du monde spécialisé capable de bien répondre à toute sorte de sollicitation. Ce genre d’événement permet aussi de faire bouger la maison !

SLU : Le nom Working Time Festival, WTF est un peu à double sens…

Sylvain Desoignies : Totalement et cela est pleinement assumé. WTF chez les jeunes dont je suis, signifie aussi et surtout What The Fuck, ce qui peut être traduit par –C’est quoi ce bordel- et notre hashtag marche très fort. Les jeunes avec qui on parle sont ravis de passer ce premier mai avec nous. Qu’ils soient militants, salariés ou simples visiteurs, ils ont pu avoir accès à Laurent Berger, notre secrétaire général qui se balade de stand en stand.

SLU : Vous avez une idée du nombre de visiteurs qui devraient venir à votre festival ?

Sylvain Desoignies : Oui, entre 2500 et 3000. Le temps pluvieux et le fait que ce soit une première n’a pas joué en notre faveur. Enfin le fait d’être hôtes de l’INSEP, un établissement d’état, ne nous a pas permis d’ouvrir des caisses au public et cela a réduit les participants aux seules personnes cooptées par un contact CFDT. On a été aussi assez discret car une telle programmation pour 10 €, aurait généré une émeute et surtout on voulait établir un contact privilégié avec les participants et ne pas avoir que des fans de musique. L’INSEP nous a donné plein d’avantages dont une grande capacité, la proximité avec Paris et les liens historiques entre sport et syndicalisme.

On loue les différents espaces et sommes ravis de notre choix. On avait pensé à la base nautique de Jabelines mais c’est trop loin, le Parc Floral trop petit, et les hippodromes de Paris beaucoup trop grands, sans parler des coûts. On partage les lieux ici avec les sportifs qui, malgré notre présence, continuent à s’entrainer. En tous cas merci d’être venu nous voir et qui sait, peut-être avez-vous une section CFDT chez vous… Comment sont vos conditions de travail, parlez m’en (rires !)

SLU : Nous sommes une petite équipe et on bosse sept jours sur sept !

Sylvain Desoignies : Ohhh, il faudrait jeter un œil sur la convention collective ! (rires !!)

Nexo STM avec Melpomen et CFTC

Conclusion

Inattendu et franchement novateur de la part d’un syndicat de travailleurs, le WTF mérite pleinement le succès d’estime dont il a bénéficié pour sa première édition et va sans doute être reconduit tant la formule réussit le pari d’attirer les jeunes et de montrer un autre visage du syndicalisme. Techniquement le tout a été rondement mené avec, festoche oblige, une superbe cohésion entre professionnels et bénévoles.

Nous le savions déjà, le STM signe avec le 45N12 le renouveau de Nexo et son retour en force non seulement en France mais aussi à l’international, surtout quand il est placé entre de bonnes mains ce qui était le cas pour cet événement. Pendant les balances, chapiteau vide, le son était bien plein, pas agressif avec un bas médium et des basses propres, un système bien calé pour la configuration, sans exciter les structures, bravo Nexo et Melpo.

Cet article nous permet enfin de rendre un dernier hommage à Matthias Larrieu, l’ingénieur du R&D de Nexo qui a perdu la vie début juin et qui a brillamment participé à l’éclosion du STM et du 45N12.

[/private]

Le bel été de Lana Del Rey et de L-Acoustics

0

En tournée en Amérique du Nord avec en première partie Courtney Love pour le « Endless Summer » tour, Lana Del Rey laisse sans voix son public chaque soir portée par un puissant système en L-Acoustics K1 pour la face et K2 pour les latéraux dans les lieux le nécessitant.

Une vue parfaite de l’ensemble du système. Tout le catalogue de Touring de L-Acoustics comme à la parade. K1 avec les downfills en Kara, K2, K1-SB, SB28 en montage cardioïde, tout y passe. Remarquez les 6 Kara en lipfill, un montage moins utilisé en France.
Une vue parfaite de l’ensemble du système. Tout le catalogue de Touring de L-Acoustics comme à la parade. K1 avec les downfills en Kara, K2, K1-SB, SB28 en montage cardioïde, tout y passe. Remarquez les 6 Kara en lipfill, un montage moins utilisé en France.

La qualité du chant de Lana Del Rey, empreint d’émotion et soutenu par une tessiture de plus de trois octaves, a su séduire le public comme les critiques. La tâche de Sound Image, le prestataire d’Escondido en Californie, est de lui permettre d’exprimer son talent sur scène accompagnée par ses musiciens, quelle que soit la salle.

L-Acoustics - Lana Del ReyParfaitement adapté au big band qui accompagne la jeune star montante dans sa première grande tournée, le K1 peut afficher à la fois détermination et puissance, mais aussi reproduire les moindres notes, les inflexions les plus ténues et émouvantes de certains titres.

« C’est ma première tournée en K1, K2 et Kara, et ça se passe vraiment bien » se réjouit Max Bisgrove, l’ingénieur FOH de Lana Del Rey.
« Ce système donne une très belle définition à la voix, un headroom sans fin, une couverture optimale et le boulet quand cela est nécessaire. Je le conseille à tout le monde et vais partir encore avec à l’avenir. »

Bill Price, l’ingé système dépêché par Sound Image pour cette tournée précise que la difficulté principale pour lui est la gestion du grave sur scène. « Lana n’est pas une chanteuse puissante mais sait parfaitement gérer son micro. Je fais en sorte que le grave aille vers le public et ne pollue pas le plateau afin de ne pas la gêner et de lui laisser toute latitude de déplacement. »

L’équipe audio de la tournée au grand complet et photographiée près des SB28 de cour. De gauche à droite Tarik Khan, assistant son; Max Bisgrove, ingé son FOH; Bill Price, ingé son système; Kyle Turk, assistant plateau et Simon Lawson, ingé son retours.
L’équipe audio de la tournée au grand complet et photographiée près des SB28 de cour. De gauche à droite Tarik Khan, assistant son; Max Bisgrove, ingé son FOH; Bill Price, ingé son système; Kyle Turk, assistant plateau et Simon Lawson, ingé son retours.

Pour faire ceci, des K1-SB sont accrochés contre les lignes de K1 et remis en phase avec ces derniers afin de pousser le grave vers l’avant et vers les côtés de chaque salle de la tournée. Des SB28 sont enfin posés sur les bords de la scène dans un montage cardioïde apportant le renfort souhaité dans la dernière octave tout en gommant le plus possible les apports d’énergie sur scène afin de préserver le chant si particulier de Lana Del Rey.
« C’est un challenge chaque soir » ajoute Bill Price. « Le velours et la douceur de la voix de Lana sont tels que Max est obligé de pousser le gain à la console ce qui peut occasionner des accrochages, même avec des ears monitor, à cause de sa façon de se placer, micro en main, à l’avant du plateau. Max taille certaines fréquences pour éviter les problèmes, mais rien ne serait possible sans un bon système. Le K1 est extrêmement précis et très musical. Je ne pense pas qu’une autre enceinte pourrait convenir aussi bien à une artiste comme Lana. »

L-Acoustics - Lana Del Rey

Sound Image a embarqué pour cette tournée un système principal composé de 12 K1 en dessous desquels 3 Kara arrosent le champ proche. Deux lignes de 4 K1-SB projettent le grave et 8 K2 par côté viennent élargir la couverture latérale dans les salles qui le demandent.
Six SB28 par côté en montage cardioïde 5-1 et posés pour les bords de la scène apportent l’assise générale et enfin 6 derniers Kara habillent l’extrémité avant du plateau afin de déboucher les premiers rangs. Cet ensemble est alimenté par trente contrôleurs amplifiés LA-8 répartis en 10 LA-RAK à raison de 5 par côté.

Shure QLX-D…comme démocratisation

0

Jamais l’expression se réduire comme une peau de chagrin n’a été plus à propos qu’avec la place octroyée à nos liaisons HF et qui n’a de cesse de diminuer. Ne revenons pas sur les causes, les effets sont tels que la gestion des liaisons nécessite compétence et moyens techniques.
Pour ce qui est de ces derniers, Shure propose une gamme numérique complète dont le nouveau QLX-D qui n’est autre qu’un ULX-D, le fleuron, en plus simple. Et, cerise sur le gâteau, en moins cher.

Numérique, le QLX-D fait partie de la famille des micros à liaison numérique et non seulement à gestion numérique comme peut l’être par exemple le système Axient. Le signal qui est véhiculé en HF entre émetteur et récepteur est donc numérique avec 24 bits de résolution, ne dispose pas d’un compander et peut être, à la demande, crypté avec une clé AES-256. La dynamique qui résulte de l’absence de l’habituelle modulation de fréquence et grâce au transport numérique atteint 120 dB, autant dire que c’est très proche du fil mais sans le fil.

Shure QLX-DOn dit « proche » car les conversions, l’empaquetage du signal avec les redondances propres au numérique et opérées par des DSP, engendrent une latence maximum de 2,9msec.

La propreté, la bande passante parfaitement droite, la dynamique et l’absence des effets de pompage d’une liaison numérique peuvent se révéler très utiles avec des voix comme avec des instruments dont la dynamique propre est bien mieux respectée.

L’autre grand avantage du QLX-D est de proposer sous un look assez semi-pro même si le plastic y est banni, des fonctionnalités de système haut de gamme comme le scan automatique avec attribution de la fréquence libre à l’émetteur par infra-rouges, ou bien la possibilité via une mise en réseau de tous les récepteurs, de la prise en main à distance par le soft Shure Wireles Workbench avec distribution des fréquences libres à tous les récepteurs.
Les utilisateurs de « iquelquechose » ne sont pas oubliés avec la possibilité de surveiller et prendre la main avec l’application ShurePlus Channels. A distance.

Le récepteur affiche bien entendu le niveau RF et audio à l’aide d’un afficheur à led. Des batteries optionnelles simplifient l’utilisation des émetteurs QLX-D en proposant la recharge de 1 à 8 unités simultanément, allongent le temps d’utilisation et surtout permettent de connaître le temps restant de charge en heures et minutes. L’émetteur à main peut être coiffé par toute sorte de tête y compris les statiques comme la KSM9.

Shure QLX-D

Le dernier point fort du QLX-D est de bénéficier des recherches effectuées par Shure pour le modèle phare l’ULX-D dans le management du spectre RF, celui qu’on nous retire peu à peu.
Le résultat se passe de commentaires puisqu’il est possible d’utiliser jusqu’à 22 fréquences dans un canal TV de 8 MHz tout en gardant une qualité de transmission optimum.

Plus d’infos : http://www.laboitenoiredumusicien.com/shure-systemes-hf-qlxd4-k51-p480055/

.

144 Ayrton MagicDot-R en démo avec Stéphane Migné

0

Stéphane Migné commande ici une matrice de 144 MagicDot et c’est un océan de possibilités de jeu, en puissance ou en finesse, qui se présentent à nos yeux enchantés. Cette démo est inouïe !

AYRTON – MagicDot-R – Hundred and Forty-four Unit Demo from Ayrton on Vimeo.

Ayrton a réalisé une démonstration filmée montrant une nouvelle configuration de MagicDot-R, ce petit projecteur motorisé mono source, ultra rapide et à rotation pan/tilt continue (Concept : Stéphane Migné. Programmation : Arnaud Pierrel)
180 000 candela dans l’axe, c’est intensité que procure cette nouvelle source produisant un faisceau de 4,5°. Ayrton utilise un tout nouveau multichip RGBW de 60 W associé à un collimateur de 94 mm de diamètre (200 g) conçu spécialement pour cette application.

La R&D a aussi développé un système de refroidissement adapté à la petite taille de la tête et aux 60 W du multichip. Le circuit de la led RGBW est monté sur un disque de cuivre, en contact avec un caloduc et un radiateur en fonte d’aluminium d’une seule pièce.

Plus d’infos :
Laurent Chapot signe la création du show Ayrton Et http://www.ayrton.eu/produit/magicdot-r/

Ayrton MagicDot-R
Ayrton MagicDot-R

Caractéristiques

  • Source : 1 multichip led RGBW 60 W
  • Optique : Collimateur 94 mm en PMMA
  • Flux : > 1800 lm
  • Intensité dans l’axe : 180 000 cd/lm
  • Mouvement : rotation pan / tilt continue (8 ou 16 bits)
  • Consommation : 130 W maximum
  • Contrôle : DMX/RDM – Autonome, maître esclave
  • Connecteurs : XLR in/out, PowerCON True1 in/out
  • Dimensions : 210 x 318 x 210 mm
  • Poids : 5,3 kg

Audio-Technica ATH-R70x, le poids d’une plume, le chant d’un merle

0
Audio-Technica ATH-R70x
Audio-Technica ATH-R70x

Placé tout en haut de la hiérarchie des casques professionnels du constructeur nippon, l’ATH-R70x est avant tout un casque plaisir et de référence plus qu’un modèle lourd et quelque peu austère comme beaucoup d’outils de travail.

Délicieux sur un crane, il se révèle séducteur et regorge de qualités. Suivez-nous, on va vous dire pourquoi au creux de l’oreille. Non des deux, en stéréo !

C’est une démarche originale que celle d’Audio-Technica de positionner l’ATH-R70x au sommet de sa gamme car, contrairement au reste des produits qui figurent au catalogue professionnel du fabricant nippon, il s’agit d’un modèle ouvert et donc quasi impossible à utiliser face à un micro ou dans un lieu bruyant.
En revanche le bon côté de cette non étanchéité est un son d’une qualité remarquable et que seul ce type de montage peut offrir. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Présenté en même temps que le M70x, un modèle classique et soigneusement fermé, le R70x épate par son look et son poids plume de 210 g sans cordon.

Audio-Technica ATH-R70xDisposant d’un arceau métallique donnant une force de serrage très acceptable et suffisante pour que l’ensemble tienne bien en place, il bénéficie d’une innovation astucieuse, deux petits patins appelés Wings venant appuyer sur les côtés du crâne en lieu et place de l’habituel bandeau et dont le réglage est automatique.

La légèreté des deux écouteurs permet un appui quasi imperceptible, que la qualité du rembourrage et du tissu employé, complète.
A ce jour, c’est l’un des casques les plus agréables qu’il m’ait été donné d’essayer, d’autant que ses écouteurs assez grands et évidement circum-auraux, acceptent des oreilles de grande taille sans les écraser et que le même tissu respirant et rembourrage très agréable des Wings est employé.

Un des deux Wings en détail. La conjonction de la force de serrage, de la légèreté des écouteurs et de leur conception circum-aurale, permet à ces deux petites ailes rembourrées de maintenir le casque au bon endroit et automatiquement. Pas de réglage, pas d’élastiques, pas de bandeau, un simple ressort à la base de chaque Wing suffit.
Un des deux Wings en détail. La conjonction de la force de serrage, de la légèreté des écouteurs et de leur conception circum-aurale, permet à ces deux petites ailes rembourrées de maintenir le casque au bon endroit et automatiquement. Pas de réglage, pas d’élastiques, pas de bandeau, un simple ressort à la base de chaque Wing suffit.

Autre gros avantage d’un casque ouvert, ces mêmes oreilles ne chauffent pas, sans parler de votre chevelure qui ne sera pas écrasée. Bon point aussi à Audio-Technica pour le câble détachable, verrouillable dans les écouteurs mais surtout équipé de fiches stéréo des deux côtés, à savoir que c’est l’écouteur qui prend sur la fiche qui y est introduite, le signal qui correspond au bon côté. Plus de risque d’erreur.
Comme toutes les bonnes idées, on ne peut que s’incliner et se dire qu’il suffisait d’y penser… Ce même câble de belle qualité mais assez gros, trahit l’usage qui sera fait du R70x, le studio, le studio et encore le studio, côté ingé son bien sûr.

Chant de merle, mais pas appétit d’oiseau

Le mini jack avec adaptateur paraît d’ailleurs d’une utilité toute relative quand on sait que l’impédance de ce casque atteint 470 ohm. Petits amplis, baladeurs et étages de sortie de complément et pas réellement conçus pour de la haute impédance sont à proscrire, le R70x a besoin de patate, beaucoup de patate pour exister, tout le contraire des écouteurs à basse impédance très répandus depuis que la musique s’écoute partout avec des baladeurs.
Acceptant 1000 mW et disposant d’une sensibilité de 98 dB, le R70x est capable de générer une pression importante et largement suffisante pour un casque de référence. Ecouté avec touts sorte de signal sonore, il réussit la performance d’être à la fois analytique et agréable à l’oreille.

La prise d’entrée des mini jacks verrouillables logée au fond de cette cavité de protection. Aucun risque de casse ou d’arrachage n’est à craindre, c’est du solide.
La prise d’entrée des mini jacks verrouillables logée au fond de cette cavité de protection. Aucun risque de casse ou d’arrachage n’est à craindre, c’est du solide.
Un des deux mini jacks verrouillables en gros plan. On voit dans l’épaisseur du plastique le quart de tour qui le fixe dans l’écouteur. Stéréo, ils véhiculent tous deux les deux canaux et c’est l’écouteur lui-même qui va prendre le signal qui lui correspond. Il suffit donc de mettre le casque en respectant les indications qui y figurent pour être certain d’écouter électriquement dans le bon sens. Malin.
Un des deux mini jacks verrouillables en gros plan. On voit dans l’épaisseur du plastique le quart de tour qui le fixe dans l’écouteur. Stéréo, ils véhiculent tous deux les deux canaux et c’est l’écouteur lui-même qui va prendre le signal qui lui correspond. Il suffit donc de mettre le casque en respectant les indications qui y figurent pour être certain d’écouter électriquement dans le bon sens. Malin.

La dynamique pour commencer est splendide, le fruit de l’utilisation d’aimant au néodyme et d’un équipage mobile très rigide. Aucun trainage n’est perceptible, voire le contraire. Ca tape vite et net, sans doute le fruit aussi du choix de la charge. A niveau très déraisonnable, on constate les limites de ce montage « libre » ayant fait le bonheur de nombreux audiophiles depuis des années. Ca talonne plus vite qu’un casque fermé.
Cela dit, un grand bravo à Audio Technica, la réserve de puissance est très importante. Cet impact est tout autant présent sur le reste du spectre y compris dans l’extrême aigu. La réponse en fréquence est très large et assez régulière. On ne ressent qu’une bosse entre 3 à 8 kHz et encore, cela apporte un surplus de précision et il suffit de baisser de 2 à 3 dB entre ces deux fréquences pour bénéficier d’un rendu encore plus neutre.

L’arrière d’un des écouteurs. Ne croyez pas une seule seconde que ce très joli nid d’abeille en aluminium soit une trouvaille de style. Il suffit d’approcher sa main durant une écoute pour s’en rendre compte. La charge et l’équilibre spectral du casque en dépendent et tout corps étranger s’en approchant modifie le rendu.
L’arrière d’un des écouteurs. Ne croyez pas une seule seconde que ce très joli nid d’abeille en aluminium soit une trouvaille de style. Il suffit d’approcher sa main durant une écoute pour s’en rendre compte. La charge et l’équilibre spectral du casque en dépendent et tout corps étranger s’en approchant modifie le rendu.

L’aigu est fluide, piqué et assez naturel. Le grave et l’extrême grave sont présents et en écoute « référence » largement suffisants. Certains trouveront la rondeur et le gras insuffisants avec moins de ressenti physique qu’avec un fermé.
C’est normal et c’est précisément pour cela qu’on l’appelle casque de référence, sa justesse prime avant tout et il ne faut pas compter sur le R70x pour faire résonner une membrane ou une corde plus longtemps ou plus mollement que l’originale. Le sub est « off » et ce n’est pas plus mal, trop de casques en font des caisses pour ne pas dire des tonnes !

Le médium enfin est délié, sec et capable d’apporter toute la somme de détails que sa fonction exige. Là enfin où ce modèle lâche les chevaux c’est dans l’air, la respiration, l’espace qu’il est capable d’apporter.
Cet espace entre le tympan et la membrane, et le fait que la charge de cette dernière soit ouverte, donne au R70x sa signature, son atout majeur et recule considérablement le seuil de fatigue auditive. On chausse ces écouteurs et on bosse sans stress et surtout en oubliant de les avoir sur la tête.

Conclusion

L’ATH-R70X est-il un casque professionnel ? Si vous mixez en car régie ou en télé avec une script bavarde (pléonasme ?) ou bien si vous mixez du spectacle vivant comme du théâtre, de l’événementiel, ou bien comptez vous balader de cachet en cachet avec ce casque dans votre sac à dos, mon oui est mitigé en raison de sa faible isolation acoustique, et de la relative fragilité de l’objet due à son incroyable légèreté.
Si maintenant vous désirez avoir en studio et qu’en studio d’enregistrement une paire d’écouteurs de course, ou désirez faire un cadeau à vos oreilles pour les reposer avec du classique à la maison, cochez leur référence sur vos tablettes, vous apprécierez. L’ATH-R70x est un très bon casque, né pour être porté et oublié sur votre tête. Fidèle, ouvert, piqué, dynamique, il cumule les bons points.
Et n’oubliez pas, il faut un bon ampli pour le bouger et la qualité se paie même chez Audio-Technica. Comptez un peu moins de 400€ en prix public TTC.

AiRAY de Coda Audio, un système line array polyvalent

0
Coda AiRAY ligne
Coda AiRAY ligne

Coda Audio propose un nouveau système line array 3 voies en double 12’’, l’AiRAY, qui sera lancé commercialement cet été.
Ce système est un des plus légers (38 kg par boîte) et des plus compacts (674x 359x 570 mm) de sa catégorie tout en étant capable de délivrer un niveau nominal de 143 dB SPL pour le grave et 148 dB pour le médium-aigu avec une grande clarté.
Ce système convient donc aussi bien aux grandes jauges en stade ou en plein air qu’à des applications en salle de plus petite jauge.

AiRAY met en œuvre deux 12’’ Néodyme longue excursion à bobine 4’’ et cone en fibre de carbone encadrant deux transducteurs DDP (Dual Diaphragm Planar wave driver) coaxiaux à double diaphragme annulaire montés sur guide. L’ensemble est chargé avec le système AiCOUPLER qui transforme l’ensemble des sources en une source unique. La couverture horizontale est ainsi homogène jusqu’à 250 Hz.

Le transducteur médium à diaphragme annulaire ( bobine 3,5’’) couvre la bande 350 Hz- 6500 Hz et admet 1300 W crête avec une excursion max de +/- 0,8 mm. Le filtrage de raccordement avec le transducteur coaxial annulaire d’aigu est passif et effectué  à 6,3 kHz. Le médium passe donc tout le spectre vocal.
Le  système est bi-amplifié et raccorde à 400 Hz avec les deux douze pouces qui admettent 1000 W AES chacun et descendent à 50 Hz avec leur charge bass reflex. Il y a donc une zone de recouvrement entre les deux 12’’ et les transducteurs médium.

La dispersion horizontale d’une boîte AiRAY est soit symétrique de 110° ou 80° (réglable), soit asymétrique 40° + 55° par déflecteur. L’angulation inter-boîtes peut s’ajuster par pas de 1° jusqu’à 8°. Le faible poids et le faible encombrement des boîtes permettent de placer 8 enceintes sur le chariot de transport.

Un autre avantage du système AiRAY est qu’il partage les mêmes composants d’accompagnement que le système ViRAY de la marque allemande, à savoir l’extension de grave SC2-F et le sub accrochable SCV-F, d’où des économies d’échelle.

Coda Linus 10
Coda Linus 10
Coda Airay
Coda AiRAY

L’ampli-processeur dédié est le Linus 10 avec lequel on peut attaquer 2 ou 3 boîtes (max) en bi-amplification. L’impédance d’un module AiRAY est de 8 ohms dans le grave et 16 ohms en médium-aigu.

plus d’infos : http://www.fun-partners.com/#coda_audio_website et http://www.codaaudio.com/

Inauguration de Robe Lighting France

0

Le 8 juin dernier, Robe inaugurait sa filiale française à Villepinte : 480 m2 refaits à neuf  avec un show room, un SAV et du stock. Concepteurs lumière, prestataires de services, techniciens…
Plus de 100 personnes sont venues découvrir les locaux, boire des petits vins naturels accompagnés de saucissonnade et papoter sereinement, la direction de Robe étant évidemment de la fête.
Nous avons vécu un moment magique de convivialité.

Le team Robe avec, de gauche à droite, Harry von den Stemmen (directeur des ventes internationales), Elie Battah (directeur financier France), Bruno Garros (DG France), Jérôme Lambeau (technicien SAV), Messaouda Belardi (assistante de direction), Kevin Migeon et Franck Huynh (ingénieurs technico-commerciaux) et Josef Valchar (P.d.g de Robe).
Le team Robe avec, de gauche à droite, Harry von den Stemmen (directeur des ventes internationales), Elie Battah (directeur financier France), Bruno Garros (DG France), Jérôme Lambeau (technicien SAV), Messaouda Belardi (assistante de direction), Kevin Migeon et Franck Huynh (ingénieurs technico-commerciaux) et Josef Valchar (P.d.g de Robe).

Et c’est judicieux de s’installer dans cette zone industrielle du nord de la région parisienne, à deux pas de l’aéroport CDG, qui héberge des prestataires techniques et de placer à leur portée le showroom et le stock, un vrai, où il les clients peuvent s’approvisionner en urgence.
A lire dans SLU (Lien ici) l’interview de Bruno Garros, DG de Robe Lighting France.

Le reportage en images…

Une idée de la puissance de production de Robe.
Une idée de la puissance de production de Robe.
Ils se sont trouvés pile poil au bon moment : Bruno Garros (DG Robe France) et Joseph Valchar (CEO Robe).
Ils se sont trouvés pile poil au bon moment : Bruno Garros (DG Robe France) et Joseph Valchar (CEO Robe).

Bruno, Harry et Elie sont prêt à accueillir les invités
Bruno, Harry et Elie sont prêt à accueillir les invités
Ingo Dombrowski (responsable Robe des grands comptes pour l'Europe) boit un petit verre de blanc à la santé de Robe Lighting France et de Soundlightup : ça c'est gentil !
Ingo Dombrowski (responsable Robe des grands comptes pour l’Europe) boit un petit verre de blanc à la santé de Robe Lighting France et de Soundlightup : ça c’est gentil !

Quand trois chefs d'entreprise se rencontrent, ils parlent de défiscalisation mais pas que ! Eric Alvergnat (Dushow), André Mytnik (Phase 4) et Fred Santilli (Régie Lumière).
Quand trois chefs d’entreprise se rencontrent, ils parlent de défiscalisation mais pas que ! Eric Alvergnat (Dushow), André Mytnik (Phase 4) et Fred Santilli (Régie Lumière).
Stéphane Fleury (Impact Evénement) et David Seligmann Forest (directeur photo).
Stéphane Fleury (Impact Evénement) et David Seligmann Forest (directeur photo).

Xavier Demay (Dushow) et Didier Belzeaux (Magnum), deux poids lourds de la prestation de service au cœur tendre !
Xavier Demay (Dushow) et Didier Belzeaux (Magnum), deux poids lourds de la prestation de service au cœur tendre !
Eric Barthélemy et son associé Yannick Bétis (On Off et Phase 4) : la doublette qui monte.....
Eric Barthélemy et son associé Yannick Bétis (On Off et Phase 4) : la doublette qui monte…..

Fred Titecat (France Technic Prod) et Christian Choquart (Axyom)
Fred Titecat (France Technic Prod) et Christian Choquart (Axyom)
Bruno Garros, Christophe Sireuil (ACS) et Philippe Pelmelle (APG).
Bruno Garros, Christophe Sireuil (ACS) et Philippe Pelmelle (APG).

Didier Baldacchino (Novelty Network) très intéressé par les caractéristiques du DL7S.
Didier Baldacchino (Novelty Network) très intéressé par les caractéristiques du DL7S.
Les anciens vraiment détendus : Dédé (André Mytnik, Phase 4) et Fredo (Alfred Santilli, Régie lumière). Ils sont potes depuis l'époque de Régiscène.
Les anciens vraiment détendus : Dédé (André Mytnik, Phase 4) et Fredo (Alfred Santilli, Régie lumière). Ils sont potes depuis l’époque de Régiscène.

L'équipe Robe Lighting France, avec de gauche à droite : Issatou Biteye (comptabilité), Jonathan Grimaux (communication), Messaouda Belardi (assistante de direction), Franck Huynh (ingénieur technico-commercial secteur grand Sud), Elie Battah (directeur financier), Frédéric Piffault (ILS, extension du SAV Robe pour le nord de la France), Bruno Garros (directeur général), Kevin Migeon (ingénieur technico-commercial secteur grand nord), Jérôme Lambeau (support technique et technicien SAV) et Fabrice Perez (Lumi Tech, extension du SAV Robe pour le sud de la France)
L’équipe Robe Lighting France, avec de gauche à droite : Issatou Biteye (comptabilité), Jonathan Grimaux (communication), Messaouda Belardi (assistante de direction), Franck Huynh (ingénieur technico-commercial secteur grand Sud), Elie Battah (directeur financier), Frédéric Piffault (ILS, extension du SAV Robe pour le nord de la France), Bruno Garros (directeur général), Kevin Migeon (ingénieur technico-commercial secteur grand nord), Jérôme Lambeau (support technique et technicien SAV) et Fabrice Perez (Lumi Tech, extension du SAV Robe pour le sud de la France)

Tristan Szylobryt (éclairagiste) et Kevin Migeon (Robe)
Tristan Szylobryt (éclairagiste) et Kevin Migeon (Robe)
Philippe Marty et Vincent Cussey (Concept K).
Philippe Marty et Vincent Cussey (Concept K).

Ils parlent de projos : Stéphane Mocret (Very Light et Soundlightup), Mikael Maurin (Phase 4), Vincent Cussey et Philippe Marty (Concept K).
Ils parlent de projos : Stéphane Mocret (Very Light et Soundlightup), Mikael Maurin (Phase 4), Vincent Cussey et Philippe Marty (Concept K).
Antonio de Carvalho (concepteur lumière), et Vincent Cussey (Concept K).
Antonio de Carvalho (concepteur lumière), et Vincent Cussey (Concept K).

Tiens un sondier ! Philippe Frarier, (APG France).
Tiens un sondier ! Philippe Frarier, (APG France).
Pascal Maltese (Blandeli concept), Marco Saby (Concept K) et Arthur Oudin (Art Light) : trois boute-en-train.
Pascal Maltese (Blandeli concept), Marco Saby (Concept K) et Arthur Oudin (Art Light) : trois boute-en-train.

Pour l'ambiance, Pioneer était au mix
L’ambiance musicale est confiée à des experts : DJ Antonin et Eric Matouk (Pioneer).

J'adore quand un éclairagiste sourit spontanément à mon objectif ! Merci Arthur
J’adore quand un éclairagiste sourit spontanément à mon objectif ! Merci Arthur
J'adore tout pareil quand c'est un prestataire ! Thanks Mikael.
J’adore tout pareil quand c’est un prestataire ! Thanks Mikael.

Xavier Demay entouré de Valérie Garros (à gauche) et Stella Simone (Novelty)...
Xavier Demay entouré de Valérie Garros (à gauche) et Stella Simone (Novelty)…
Elle n'est pas mignonne cette photo ? Ca pourrait presque passer pour de l'entente illicite...
Elle n’est pas mignonne cette photo ? Ca pourrait presque passer pour de l’entente illicite…

Inauguration Robe lighting France

Pas facile de négocier les tarifs avec Bruno.
Pas facile de négocier les tarifs avec Bruno.
Kevin Migeon, le tout premier ingénieur technico-commercial recruté au démarrage de la filiale évolue sur le secteur grand nord de la France.
Kevin Migeon, le tout premier ingénieur technico-commercial recruté au démarrage de la filiale évolue sur le secteur grand nord de la France.

Franck Huynh (ingénieur technico-commercial pour le sud de la France) au pupitre de démo...
Franck Huynh (ingénieur technico-commercial pour le sud de la France) au pupitre de démo…
... dans le show room de 60 m2 équipé des dernières machines du fabricant dont de DL7S, découpe motorisée à 7 couleurs de led lancé récemment à Prolight + Sound.
… dans le show room de 60 m2 équipé des dernières machines du fabricant dont de DL7S, découpe motorisée à 7 couleurs de led lancé récemment à Prolight + Sound.

Jérôme Lambeau, technicien de SAV et support technique pour la France dans son labo. Au fond, c'est le stock de pièces détachées.
Jérôme Lambeau, technicien de SAV et support technique pour la France dans son labo. Au fond, c’est le stock de pièces détachées.
120 m² de surface de stockage qui commence à se remplir pour répondre aux urgences.
120 m² de surface de stockage qui commence à se remplir pour répondre aux urgences.

YAMAHA QL5 : la petite sœur autonome de la Série CL

0

L’implémentation récente du firmware V 3 est l’occasion de revisiter la QL5. Console du segment intermédiaire, la QL est directement issue de la technologie des consoles CL. Compacte et légère la QL5 vise aussi bien les petites et moyennes structures, dédiées au spectacle vivant, à l’évènementiel et l’installation.
L’intégration de son port Dante lui permet de compléter les configurations réseaux déjà existantes notamment en installation fixe.
Alors cette QL ? Serait-ce juste une CL financièrement plus abordable mais qui avec ses 32 préamplis embarqués serait plus richement dotée ?

Yamaha QL5

Les QL (QL1 et QL5) partagent avec les CL les préamplis, l’écran tactile et les faders. Elles ont aussi en commun le rack Premium, l’auto mélangeur Dugan, ainsi que certains modes opératoires tels le contrôle “Touch&Turn”.
Mais alors que de base, le concept CL impose d’utiliser une liaison digitale raccordée à un patch externe, celui de la QL est un système tout-en-un avec préamplis embarqués.  Chaque QL peut donc travailler de manière autonome même si, au besoin,  elle peut être interconnectée aux racks d’entrées-sorties déportés de la série RIO.
Alors cette QL ? Serait-ce juste une CL financièrement plus abordable mais qui avec ses 32 préamplis embarqués serait plus richement dotée? Pas tout à fait puisque, par rapport à son ainée, les capacités de traitement DSP sont nettement en retrait avec seulement 16 bus de mix disponibles contre 24, et un rack virtuel d’égaliseurs graphiques 31 bandes limité à 8 unités, contre 16 sur les CL.

Par ailleurs, en privilégiant le mode d’exploitation “Touch&Turn” sur lequel nous aurons l’occasion de revenir, et en abandonnant le concept “Centralogic”, Yamaha a restreint le nombre de commandes en accès direct de la section de paramétrage ainsi que le nombre de faders motorisés nécessaires, réduisant d’autant les coûts de fabrication.
En limitant à l’essentiel le nombre de commandes de la platine de paramétrage, la surface de contrôle a toutefois gagné en clarté, ce qu’elle a peut être un peu perdu en fluidité d’intervention.

[private]

Une surface d’exploitation claire et dépouillée
La sobriété des lignes et la teinte anthracite soyeuse donne un caractère « très zen » à
cette élégante console, certainement l’une des plus réussies du segment intermédiaire.

Détaillons la QL5 en commençant par sa surface d’exploitation. Celle-ci est pourvue de 34 faders autorisant le mixage simultané de 64 voies d’entrées monophoniques et de 8 stéréos. Outre le classique indicateur de niveau à 6 segments, chaque fader se voit doté d’un afficheur à cristaux liquides indiquant son numéro de canal et son nom ainsi que d’autres indications définies optionnellement comme l’évolution des dynamiques, le niveau d’atténuation du fader, la position du panoramique, etc. Pour faciliter l’appartenance du canal à un groupe identitaire, un indicateur de couleur placé sous l’afficheur s’allume dans une couleur spécifiable par l’utilisateur. Neuf options de teinte sont utilisables.

L’accès aux différents canaux se fait au moyen des touches de sélection de la section “Fader Bank”. Les touches B1 à B4 vous permettent d’affecter et de rappeler une banque à l’aide de votre propre choix de canaux et de groupes DCA. Elles vous offrent la possibilité de sélectionner une combinaison de différents types de canaux, et par ce fait de commander collectivement divers types de canaux en tant que groupe.
Les 16 touches de la section“Send on fader” permettent de réaliser autant de mixes auxiliaires et 8 mélanges matriciels différentiés. Concernant ces derniers, n’importe quelle entrée peut être affectée aux mélanges matriciels.

La section de contrôle du canal sélectionné accessible via la touche « SEL » permet le paramétrage de n’importe quel canal d’entrée ou de sortie. L’écran offre une vue détaillée de l’état des paramètres.
Nous pouvons effectuer des changements en utilisant soit les touches et les encodeurs de la section de paramétrage, soit la commande “Touch&Turn”,
L’encodeur “Touch&Turn” peut indifféremment être utilisé pour ajuster différents paramètres mais permet également de naviguer dans le système.

Enfin, jusqu’à 12 clés utilisateurs, les USER DEFINED KEYS, organisables en 4 banques, sont programmables en raccourcis de nombreuses fonctions telles le « Tap tempo », les rappels de scène, de group mute, etc., ou peuvent être configurées en accès direct vers les différents menus de la QL5.

Un panneau de raccordements complet
Concernant les modulations analogiques, la platine arrière réservée aux raccordements intègre 32 ports d’entrée pour les sources à niveau microphonique ou ligne et 16 ports de sortie à niveau ligne.

Yamaha QL5 back

On trouve également un port réseau pour l’interfaçage de la QL avec les logiciels “QL EDITOR” et “QL STAGEMIX”, 2 ports Dante 64×64, 2 slots au format cartes MY pour des expansions potentielles, un port de sortie au format AES/EBU, un port GPI en sub d15 deux ports BNC pour l’entrée/sortie WORD CLOCK enfin deux ports DIN pour les entrées/sorties midi.

La QL5 dopée aux fonctionnalités de la série CL

Un réseau Dante Omniprésent

RACK RIO : le stage box par Yamaha
Les racks d’entrées/sorties RIO utilisent le protocole Dante développé par Audinate. En terme d’exploitation, ces racks polyvalents améliorent grandement la flexibilité du système en facilitant le partage et le transport des modulations. Le nombre requis d’entrées et de sorties audio peut être placé là où il est nécessaire, et le réseau a la capacité de mettre en œuvre des connexions redondantes, afin d’assurer une sécurité de câblage optimale.
Avec les composants réseau de la série CL et QL, un système de câblage en « daisy chain » peut facilement être mis en place. Un numéro de licence de l’application logicielle Dante Controller est fourni avec la console. Le Dante controller, très complémentaire des menus spécifiques de la console, permet de configurer et de visualiser des acheminements complexes de signaux sur l’ensemble du réseau.

Fonction “Port to Port”
La technologie port à port permet d’envoyer n’importe quelle entrée vers n’importe quelle sortie, sans passer par une voie de processing. Cela peut s’avérer utile dans de nombreuses applications comme lorsque qu’une console QL est positionnée sur scène et doit servir de rack d’entrées/sorties pour envoyer des sources à la console de façade ; ou bien encore, pour transmettre des signaux processés par une carte Lake directement dans le réseau Dante ; enfin, comme convertisseur de format via les slots des cartes MY.

Le système de compensation de gain spécifique à Yamaha et au réseau Dante a bien sûr été implémenté. Lorsque celui-ci est activé, le niveau de sortie du signal émis depuis le périphérique d’E/S vers le réseau audio est stabilisé.
Si consoles de façade et de retour partagent le même périphérique d’E/S ou si vous effectuez un enregistrement numérique via les connexions Dante, l’utilisation de cette fonction permet de maintenir, à un niveau corrigé constant, le signal sortant du périphérique d’E/S envoyé dans le réseau, et ce même en cas de modification de la valeur du gain analogique du périphérique d’E/S. Le DSP spécialisé dédié à la gestion de la compensation et la structure 32 bits du réseau Dante préservent la dynamique originelle des signaux traités.

Pléthore de traitements

Yamaha QL5 AutomixMixage automatique
L’automélangeur “Dan Dugan”, livré en natif dans la QL5, est accessible via le rack des égaliseurs graphiques. Il s’avère particulièrement utile lors de programmes non scénarisés pour gérer dans un mixage la contribution individuelle de plusieurs micros d’orateurs.
Son utilisation décharge l’ingénieur du son du fastidieux suivi au fader des voies concernées, le laissant libre de se consacrer à des tâches plus créatives. En automatisant intelligemment la contribution en gain de chacun des microphones insérés dans sa chaîne de traitement, l’automélangeur “Dan Dugan” permet de conserver une marge à la rétroaction acoustique (Larsen) constante et participe à réduire le bruit ambiant capté.
Comprendre les mélangeurs automatiques, Lien :
http://www.soundlightup.com/category/archives/comprendre/en-pratique

Le logiciel “Dugan Control Panel” gère le contrôle et le monitoring de l’auto-mélange. Trois mixages automatiques indépendants sont possibles, ce qui peut s’avérer opportun en radio TV lorsqu’il faut assurer, au moyen d’une unique console, la sonorisation d’un débat public, le retour plateau et le mix antenne.

Yamaha QL5 Portico

VCM technologie et Rupert Neve : une combinaison sonore nuancée

La QL5 est dotée d’un rack d’effets Premium utilisant la technologie VCM développée par le « Dr. K », Toshifumi Kunimoto et son équipe, à la pointe de la recherche en technologie numérique chez Yamaha.

Les processeurs VCM modélisent les circuits audio analogiques en clonant avec une grande précision les comportements et caractéristiques des composants électroniques élémentaires.
Les simulations de VCM sont si réalistes et musicales que même Rupert Neve a donné son approbation et a collaboré à développer des versions VCM de son EQ Portico 5033 et 5043. Le rack Premium intègre également d’autres références de l’audio analogique comme le compresseur de studio U76, un compresseur optique Teletronix Opt-2A, un égaliseur dynamique et le Pultec EQ-1A passif

GEQ RACK
Huit égaliseurs graphiques 31 bandes sont à votre disposition dans le GEQ Rack, mais si vous choisissez le mode Flex15GEQ, vous pouvez utiliser jusqu’à 16 de ces égaliseurs (qui permettent alors d’intervenir sur un maximum de 15 bandes chacun). De plus, il est possible de convertir 8 multi-effets en égaliseurs graphiques (31 bandes ou Flex15). Au total, ce sont donc jusqu’à 32 égaliseurs graphiques qui peuvent s’insérer sur tous les bus de sortie, solution pratique pour une console de monitoring.

Les cartes d’extension et de traitement mini-YGDAI
Elles permettent de connecter plus d’entrées au format de son choix. Elles augmentent le nombre de points d’entrées/sorties en s’adaptant aux différents protocoles existants sur le marché, voire ajoutent des fonctionnalités aux consoles. Le panneau arrière dispose de deux logements susceptibles d’accueillir des cartes mini-YGDAI vendues séparément. Il est possible d’étendre également le traitement ou les effets par l’installation d’une carte DSP.
L’intégration des cartes d’effets et enregistrement Waves MultiRack SoundGrid WSG-Y16 permettent d’utiliser les célèbres plug-ins Waves sur la QL5 et de traiter 16 canaux audio.
Chaque voie d’entrée ou bus de sortie bénéficie de deux points d’insertion qui indépendamment peuvent être connectés soit à un des effets des racks virtuels, soit à n’importe quel périphérique externe raccordé aux ports E/S de la console, que ce soit via les cartes d’extension ou les autres connecteurs audio de la console.

L’enregistrement Live

L’enregistreur Nuendo Live de Steinberg est une solution professionnelle d’enregistrement multipiste en temps réel. Il est adapté pour le live et a une gestion intelligente et pratique des sessions, tout en intégrant les fonctions essentielles d’édition. La qualité d’enregistrement reste optimale grâce au moteur audio Steinberg 32 bits en virgule flottante, jusqu’à 192 kHz. Il est possible d’exporter des fichiers WAV, MP3 et AAF et de prendre en charge des fichiers wave RIFF64 pour l’enregistrement supérieur à 24h. Ces formats de données sont compatibles avec Nuendo. Il est aussi possible de contrôler les fonctions du Nuendo Live directement depuis la console QL5.

L’enregistreur USB, pratique pour enregistrer les mixes
La série QL est dotée d’une fonction d’enregistreur sur mémoire USB qui permet d’enregistrer la sortie de bus STEREO ou MIX sur un lecteur flash USB. Elle offre également la possibilité de lire des fichiers audio stockés sur un lecteur flash USB en les attribuant à des canaux d’entrée ou à des sorties de contrôle. L’enregistreur prend en charge le format MP3 (MPEG-1 Audio Layer-3) alors que la fonction de reproduction gère les formats MP3, WMA (Windows Media Audio) et MPEG-4 AAC (Advanced Audio Coding).

Télécommandes logicielles locales ou à distances

Stage Mix
Depuis la console, on peut aussi télécommander d’autres appareils avec le réseau Dante.
Par ailleurs une station d’accueil, située à gauche de la surface de travail, attend votre Ipad qui donne la possibilité de commander à distance la console via l’application « Stage Mix » (téléchargeable sur l’Apple Store, également pour I phone et I pod touch). Stage Mix est une application permettant le contrôle d’un grand nombre de paramètres de la console depuis un Ipad, comme par exemple la modification des réglages de la console en régie, depuis la scène ou la salle à partir d’un réseau WiFi.

QL Editor
Ce logiciel permet de configurer et d’utiliser la console depuis un ordinateur connecté en USB, et de sauvegarder les réglages de la QL5 ou à en définir les paramètres sans connecter la surface (mode off line).

Console File Converter
Le convertisseur de fichiers Yamaha est une application qui permet aux données de contrôle d’être partagées entre un certain nombre de consoles CL /QL, PM5D, M7CL et LS9.

Exploitation

Cette console est un produit en constante évolution. La version 3 de son logiciel de contrôle a été dévoilée en avril. Principalement destinée au live, au théâtre et à l’événementiel de moyenne envergure, la QL a su trouver sa place dans chacun de ces domaines. Facile à transporter, son format tout-en-un est idéal lorsque 16(QL1) ou 32(QL5) entrées suffisent. Format compact de la CL, on y retrouve la plupart de fonctionnalités (voire davantage le jour de sa sortie), mais l’écart se réduit petit à petit. C’est dans sa capacité de mixage et dans son ergonomie que se jouent les plus grandes différences.

Côté écran et accès
Si l’écran est identique à celui de la CL, il est clair que le mode d’accès aux fonctions est pensé autrement. Alors que l’on a un maximum d’accès directs sur la CL (rotatifs individuels d’envoi vers les mix, rotatifs de réglage d’EQ sur 4 bandes, rotatif pour le HPF + 4 rotatifs assignables), la QL n’en possède que quelques-uns, ce qui est déstabilisant au premier abord, mais se transforme en force avec le Touch&Turn.

QL5 Ecran + encodeurs

Touchez une fonction à l’écran avec la main gauche par exemple et vous avez immédiatement le réglage entre les doigts de la droite. De plus, suivant le type de paramètre choisi, une led associée au “Touch&Turn” change de couleur, fournissant une véritable aide visuelle de repérage. Pour le setup du show c’est parfait.

Yamaya QL5 EQ encodeursLes accès de l’EQ aussi sont réduits, et il faut dire que lorsqu’on on a goûté à ceux de la CL, il est difficile de se satisfaire d’une seule bande d’EQ sous la main. En revanche, les utilisateurs de 01V96 et de LS9 se sentiront très à l’aise.

Les envois vers les mixs ne sont plus des rotatifs mais des boutons de sélection d’un mix qui sera combiné avec le “Touch&Turn” pour le réglage de niveau d’envoi. Là encore, la logique est autre :

  • Si je dois effectuer un envoi d’une tranche vers un mix particulier, j’effectue cette opération de sélection puis je règle le niveau (très pratique pour un send occasionnel vers un effet par exemple.
  • Si je dois envoyer plusieurs sources vers un mix donné, un simple double clic sur le bouton de sélection de mix me positionne directement en “Send on fader” sur ce dernier.

Pas de risque de se méprendre sur le mode dans lequel on évolue, tous les boutons de SEL passent au vert en position de “Send on fader” et le mix sélectionné clignote.
Si les accès sont plus minimalistes, ils ont toutefois été pensés pour un accès simple et rapide et pour un utilisateur pas forcement aguerri.
Les théâtres ou les salles équipés de LS9 ou de consoles analogiques, qui ont eu la chance de basculer vers une QL, vous diront combien cette interface tactile/SEL/rotatif leur facilite le travail au quotidien.
Enfin, avec des contrôles de nouveau à droite de l’écran, c’est un vrai plaisir pour les droitiers…

Yamaha QL5 Touches FaderbankCoté faders
On accède aux diverses couches (layers) grâce aux sélecteurs « Fader banks ». Chaque layer gère les 32 (ou16) faders, et l’on dispose de 4 banques de faders prédéfinies nommées A, ainsi que de 4 banques B assignables. Le passage de l’une à l’autre se fait simplement par un appui simultané sur les deux extrêmes.

Par défaut, la première layer regroupe toutes les entrées embarquées de la QL, la seconde réalise le complément des canaux (33-64 pour la QL5, 17-32 pour la QL1). Pour tous ceux qui apprécient de travailler avec un grand nombre d’inputs sous les doigts, c’est très appréciable, d’autant que 2 faders Master restent en plus à disposition.
La troisième layer regroupe les voies ST et les VCA, tandis que la dernière accueille les généraux des mixs et matrices. Pour tous ceux qui aiment travailler avec inputs et masters sous les doigts, pas de problème, il créent alors leur propre couche avec les arrangements souhaités. La procédure, identique à la CL, est très simple et rapide.

Yamaha QL5 faderbank

Une fois dans le “Setup/User”, “Setup/Custom fader”, sélectionnez le premier fader à affecter comme sur l‘image jointe, puis retournez sur votre banque A1 par exemple (celle des 32 entrées embarquées) et appuyez sur le SEL du canal choisi. Vous souhaitez ensuite poser un VCA ? Passez sur la banque A3 et appuyez sur le SEL du VCA choisi. Vous verrez les voies s’incrémenter au fur et à mesure dans la fenêtre « Setup”.

Si l’on souhaite garder ses VCA sous la main tout le temps, il conviendra de les positionner aux mêmes emplacements sur les différentes banques réalisées, exemple :

  • banque B1 : in 1-24 + VCA 1-8
  • Banque B2 : ST in 1-4 + ….+ VCA 1-8

Ces 4 banques assignables donnent une véritable liberté de travail sur un format aussi compact, d’autant plus qu’elles se sauvegardent avec les mémoires de scène !

Fonctionnalité unique de la QL : le “Port to port”
Qui ne s’est pas retrouvé bloqué avec sa CL en souhaitant envoyer son talkback façade à la régie CL de retour ? A moins de sortir son ordinateur et le Dante Controller, point de salut. Avec la QL, et la fonction du “Port to port”, de nouvelles options s’offrent à nous. Imaginez deux consoles QL/QL, l’une en façade, l’autre sur scène, et un patch limité à 32 entrées. Inutile de prévoir un RIO, la QL des retours fera office de stage rack partagé en plus de sa fonction de console.
Pour cela, il conviendra de faire « monter » ladite QL sur la console de façade comme un élément Dante dans le “Dante setup”, et ses ports d’entrée apparaitront comme ceux d’un RIO. Il sera alors aisé de les patcher sur des canaux, et le partage des gains pourra se faire naturellement entre les deux consoles.

Autre cas utile : le concert est enregistré. Je souhaite placer quelques micros d’ambiance qui ne serviront en aucun cas pour la sono, mais pour de la post-production. Pour un côté pratique, ils sont connectés à la QL de façade, et la station d’enregistrement Nuendo live se trouve au niveau de la console de retours.
Comme précédemment, il suffira de faire « monter » la console de face comme un élément Dante et, sans avoir besoin d’affecter les canaux sur les canaux de la QL de monitoring cette fois (ce qui pourrait être dangereux), je pourrais directement les envoyer vers le Nuendo Live. Dommage que cette fonction ne soit pas implémentée sur les CL car, dans la réalité, on a toujours une modulation à faire transiter entre deux consoles… Et pas toujours le temps de déployer son Controller…

Enfin, dernier point fort de la QL, (et d’origine), l’automix embarqué “Dan Dugan”. C’est une aide très précieuse pour toutes les conférences à multiples intervenants en milieux difficiles ! Une fois la marge avant Larsen établie, vous pouvez garder ouvert(s) un, deux, ou x micros (jusqu‘à 16 voies d’automix)… Ca fonctionne ! (écran QL5-automix)
Dès la mise en service de l’automix par insert sur les canaux, le résultat est étonnant, et si l’on se donne la peine de rentrer un peu dans les fonctionnalités, l’outil devient très puissant, permettant de pondérer tel ou tel interlocuteur, de créer des groupes d’automix (si on doit gérer deux tables rondes distinctes par exemple).

Les mesures

Bien que de format très réduit, la QL embarque aussi toutes les fonctionnalités de la CL !
Avec ses deux ports Dante natifs, on peut l’intégrer dans un environnement Dante avec RIO et CL. On pourra utiliser jusqu’à 64 voies de mixage pour la QL5 et 32 pour la QL1. Et comme toutes les consoles Yamaha depuis la O2R, on pourra cascader plusieurs QL si besoin.

Commençons par les préamplis qui, comme nous l’avons évoqué, sont les mêmes que ceux de la série CL et que ceux embarqués dans les boîtiers de scène RIO. Au gain max (66 dB), nous avons relevé un bruit ramené en entrée de -125,5 dBu en non pondéré et -127,5 dBu(A) en pondéré. Les deux dB de différence attestent de la répartition uniforme du bruit sans accident sur le spectre. Ce n’est pas ce qui se fait de mieux mais c’est très honorable et correspond à ce que déclare le constructeur : -128 dBu pondéré A.
Nous avions mesuré sur une CL1 – 129 dBu(A), ce qui reste dans la disparité tout à fait acceptable d’une console à une autre avec la même électronique d’entrée. La plage de réglage de gain s’étend de – 6 à + 66 dB, soit 72 dB, ce qui est plus que confortable, de même que l’admissibilité qui est de + 30 dBu (gain – 6 dB), la led “Over” s’allumant dans 1 dB en dessous du seuil fatal.

La figure 1 fournit la réponse en fréquence des préamplis aux trois gains, max, médian et min. La baisse dans le grave au gain max est insignifiante. On remarquera la coupure raide à environ 23 kHz due au traitement à 48 kHz (fs/2= 24 kHz).

Figure 1
Figure 1

L’impédance d’entrée reste fixe sur toute la plage de gain. Nous avons effectué plusieurs mesures à différents niveaux et gain et l’on trouve toujours 7,5 kohmsDe 7,45 à 7,55C’est un choix de plus en plus rencontré sur les consoles modernes sans PAD donc sans commutation, même si cela pénalise un peu le bruit sur des liaisons micro qui par ailleurs pourraient être un peu plus chargées.
Au plan réjection du mode commun des entrées symétriques, nous avons mesuré un CMRR de respectivement 77 dB à 100 Hz, 85 dB à 1 kHz et 77 dB à 10 kHz. Là encore, il s’agit d’une prestation très correcte mais de 10 dB en dessous de ce qui se fait de mieux.

En revanche, les prestations en distorsion sont tout à fait convaincantes et là, parmi ce qui se fait de mieux. D’entrée analogique à sortie analogique, la THD est 0,005 % à 40 Hz, 0,0006 % à 1 kHz et 10 kHz (filtre à 80 kHz) pour les gains min (niveau d’entrée 20 dBu) et médian (niveau d’entrée – 20 dBu). Au gain max (niveau d’entrée – 50 dBu), on trouve 0,0015% à 40 Hz et 0,002 % à 1 et 10 kHz. Au plan distorsion d’intermodulation (SMPTE), nous avons mesuré respectivement 0,012%, 0,003% et 0,002 % aux gains max, médian et min. Excellent !

Les courbes de la figure 2 témoignent de la faible distorsion sur tout le spectre audio aux trois gains. Il s’agit de la somme quadratique des dix premiers harmoniques.

La figure 3 montre une FFT d’un signal 1 kHz pris sur une entrée en analogique et en sortie de mix. La dynamique totale dépasse 108 dB. On remarque une fois encore le taux de distorsion réduit et les raies dues au traitement à 48 kHz (raies à 47 et 49 kHz) et la duplication au double.

Figure 2
Figure 2
Figure 3
Figure 3

La figure 4 est le résultat des réglages d’égalisation entrés à l’écran, juxtaposé avec les deux types (un en violet et deux en vert) de correction et jumelé au filtre coupe-bas. On voit que le type 2 accentue légèrement la correction programmée, toutes choses égales par ailleurs. La réponse est tout à fait fidèle au paramétrage effectué.

Figure 4
Figure 4
Correcteurs
Correcteurs

En figure 5, on voit l’action du compresseur « standard » en hard et soft knee et du Portico du rack d’effet Premium avec les mêmes réglages. La courbe du Portico est mieux tenue sans ondulations après le coude qui proviennent certainement du traitement sur 32 bits dans un cas et sur 40 bits dans l’autre.

Compresseur
Compresseur
Figure 5
Figure 5

La figure 6 montre l’action de l’égaliseur graphique 31 bandes avec une amplitude maximale de correction de +/- 15 dB par 1/3 d’octave en alternant les maxima et les minima à partir de 800 Hz (tous les 2/3 d’octave avant). Tout est conforme, la baisse de l’amplitude de correction dans les fréquences plus élevées résulte de l’interaction de la réponse des filtres.

Figure 6
Figure 6
Egaliseur graphique
Egaliseur graphique

La figure 7 met en évidence la latence imputable aux opérations de conversion à 48 kHz qui avoisine 1,2 ms plus en figure 8 un traitement en insert avec un délai ajouté de 2 ms. Les 2 ms de délai sont parfaitement respectés, et la latence globale passe à 1,8 ms.

Figure 7
Figure 7
Figure 8
Figure 8

Figure 9
Figure 9

Enfin la figure 9 met en évidence la latence supplémentaire engendrée par l’emploi d’une fonctionnalité du rack Premium qui reste relativement faible avec un accroissement d’environ 400 microsecondes.

Au plan des sorties, le niveau maximum atteint + 24 dBu avec une impédance de sortie de 75 ohms, ce qui est plus que confortable pour attaquer de grandes longueurs de câble si on n’utilise pas les fonctionnalités réseau.

Conclusion

Si l’on se réfère à ce qui existe aujourd’hui d’équivalent, la console QL5 n’est pas la mieux placée au niveau prix mais ses arguments sont qu’elle peut travailler en réseau Dante en natif, qu’elle jouit d’une fabrication d’excellente facture, d’une bonne ergonomie et d’une stabilité due à une électronique éprouvée (le revers de la médaille étant qu’elle date un peu avec le moteur audio 32 bits). Elle s’inscrit dans la continuité des consoles Yamaha, ce qui fait que les utilisateurs de la marque, nombreux, ne seront pas dépaysés, et que la prise en mains sera rapide. C’est un argument de poids.

La QL5 est évolutive car elle peut enregistrer différentes sources ou un mix sur un ordinateur ou une clé USB, connecter plus d’entrées/sorties au format de son choix avec les cartes mini-YGDAI, contrôler un autre appareil depuis la console, contrôler la console à distance depuis un iPad (dock d’accueil sur la console, appli sur Apple Store), ajouter les effets Waves ou du traitement Lake grâce aux cartes adaptées.
L’abandon du “Centrologic” est en partie compensé par le “Touch&turn” et c’est une console qui reste facile à manipuler, avec une surface de travail agréable malgré la disparition d’encodeurs par rapport aux CL. Le fait d’intégrer le mixage automatique de “Dan Dugan” sur 16 voies est aussi un atout et accroît son domaine d’utilisation.

Comparatif QL-CL

Compararatif QL CL

Comparatif QL1-QL5

Comparatif QL1-QL5

Prix Public indicatif de la QL1 : 7 395 €HT
Prix Public indicatif de la QL5 : 13 777 €HT

[/private]

La fabrication d’un ETC Source Four Led

0

“How it’s Made” est le nom d’un programme, diffusé aux US sur la chaîne Sciences et au Canada sur Discovery Channel, qui a pour vocation d’expliquer la fabrication de tous les  types d’objets qui nous entourent.
Ils ont choisi ETC pour filmer la fabrication d’un projecteur scénique à leds : un Source Four LED. De l’implantation des chips sur leur circuit, jusqu’au contrôle final et la calibration, en passant par l’assemblage, on voit naître le projecteur : étonnant !

L’adaptateur Fresnel des Source Four LED

A gauche Christian Rezgui, (directeur technique d'Avab Transtechnik France) et Daniele Peroni (coordinateur de projets ETC), sur le stand ETC de Prolight + Sound avec le nouvel adaptateur Fresnel monté sur un boîtier lumière ETC Source Four LED.
A gauche Christian Rezgui, (directeur technique d’Avab Transtechnik France) et Daniele Peroni (coordinateur de projets ETC), sur le stand ETC de Prolight + Sound avec le nouvel adaptateur Fresnel monté sur un boîtier lumière ETC Source Four LED.

L’optique Fresnel annoncée à Prolight + Sound est disponible. Elle s’adapte sur tous les boîtiers lumière Source Four LED d’ETC (Série 1, Série 2) et vient ainsi compléter les optiques de découpe à focale fixe, à focale variable et l’adaptateur Cyclorama.

Détail de l'association Source Four Led, adaptateur Fresnel et la molette de réglage.
Détail de l’association Source Four Led, adaptateur Fresnel et la molette de réglage.
La lentille de sortie est en polycarbonate dépoli pour assurer un faisceau diffus et homogène.
La lentille de sortie est en polycarbonate dépoli pour assurer un faisceau diffus et homogène.

Sa lentille avant en polycarbonate dépoli résiste à la chaleur et aux chocs. Elle fournit un faisceau de type wash, dont l’angle de diffusion est réglable par molette de 15° à 50°.
Cet adaptateur peut être équipé d’un volet coupe-flux et assure un mélange très homogène des 7 couleurs du système x7 d’ETC qui fait le succès des projecteurs SourceFour LED.
Le module Fresnel est commercialisé au prix de 485 € HT. Comptez 1 mois de délai de livraison.

ETC Source Four Led

Plus d’infos sur SLU  : http://www.soundlightup.com/flash-and-news/etc-ajoute-un-adaptateur-fresnel-a-la-famille-source-four-led.html

Nexo pleure Matthias Larrieu

0

matthias LarrieuLa famille NEXO pleure la perte d’un de ses fils, le talentueux jeune designer d’enceintes, Matthias Larrieu, qui a perdu la vie lors d’un accident de voiture survenu la semaine dernière. Il était âgé de seulement 30 ans.

En à peine six ans de collaboration, Matthias aura laissé son empreinte au sein du R&D de Nexo.
Il a fait partie de l’équipe de concepteurs à l’origine du très apprécié système STM mais également d’autres produits extrêmement novateurs comme le bain de pieds 45 ° N-12 ou encore les subs de la série RS. Le dernier produit sur lequel il a apporté son talent est le STM M28 dont le succès est tel qu’il est en passe de devenir l’un des best-sellers de Nexo.

Grand par la taille comme par la compétence, Matthias laisse aussi le souvenir d’un homme adorable qui n’a eu de cesse de transmettre son savoir, se régalant de la lumière jaillissant dans les yeux de ses interlocuteurs une fois parvenu à ses fins. Son enthousiasme l’a rendu populaire et très apprécié par ses collègues comme par les clients de la société.

François Deffarges, le directeur de Nexo se souvient encore de lui le jour où, en pleine réunion du R&D, il a dit du haut de ses 23 ans : « Mais François, si vous pouvez voir la montagne, elle ne représente plus un obstacle ! »

La plupart des ingénieurs mettraient des lustres pour parvenir à réaliser ce que Matthias a accompli au cours de sa vie trop courte. Son testament et son souvenir résonneront haut et fort sur les plateaux du monde entier pour le plus grand plaisir de centaines de milliers de spectateurs.

Plisson craque pour une… XL8 !

0

C’est vrai qu’il n’a pas la barbe, mais pour ce qui est des stars qui ont bénéficié de son talent, notre Big Steph Pliss national n’a rien à envier à Big Mick Hughes.
Pas même son XL8 puisqu’il vient de la lui racheter, les yeux pétillant comme ceux d’un enfant devant un sapin de Noël, continuant ainsi son investissement dans une marque qu’il adore depuis la grande époque de la XL4 boostée au Tools ou pas. Allez Steph, raconte !

Max Ménélec et Steph face à leur nouveau (gros) jouet. On ne sait pas trop lequel des deux a les yeux qui brillent le plus.
Max Ménélec et Steph face à leur nouveau (gros) jouet. On ne sait pas trop lequel des deux a les yeux qui brillent le plus.

SLU : Non mais t’es sérieux ?

Stéphane Plisson : Absolument (gros rire !) Et surtout ça prouve qu’on est encore en vie, motivés par ce qui se passe et par notre métier. J’ai essayé comme à chaque fois d’amener quelque chose de nouveau et d’aller un petit peu plus loin. J’avais envie aussi de ne pas passer à côté de la pièce maitresse du numérique de Midas ; j’aurais eu le sentiment d’avoir raté une étape. On en a tous rêvé de l’XL8. Moi en tous cas, mais j’ai dû abandonner face au ticket d’entrée placé à 200 k€ qui a aussi fait reculer plus d’un prestataire.

SLU : On peut dire que désormais il y en a 4 en France !

: La photo officielle de deux garnements qui se sont payé leur « Ferrari », un sacré jouet dont l’âge canonique pour un appareil numérique lui donne un prix au kilo plus qu’acceptable.
: La photo officielle de deux garnements qui se sont payé leur « Ferrari », un sacré jouet dont l’âge canonique pour un appareil numérique lui donne un prix au kilo plus qu’acceptable.

Stéphane Plisson : Oui, mais pas toujours bien entretenues, du coup pas toujours stables, pas fiables. Je pense à mon pote Gendron qui a connu des problèmes avec (XaXa, la bise si tu nous écoutes NDR).

J’ai donc voulu comprendre ce qui posait problème avec cette table, et assez rapidement j’ai compris que les pannes étaient dues à des ventilateurs mal conçus et surtout pas entretenus qui s’arrêtent. Ajoute à ça des monceaux de poussière emballant les composants, et tu obtiens de grosses dérives de température générant des interruptions aléatoires. L’XL8 est une vieille bagnole, et moi ça me branche !

SLU : Tu as interrogé EVI ?

Stéphane Plisson : Bien sûr ! En plus je suis en d’excellents termes avec eux. Ils m’ont mis en garde en insistant sur l’aspect « Ferrari » avec des pièces forcément chères. Ils n’auraient jamais dû me dire ça. Une Ferrari c’est mon rêve. Il n’y en a pas beaucoup, et c’est la raison pour laquelle je vais m’en payer une. Une VRAIE console.

Les belges adorent le gros son !

SLU : Comment s’est montée l’opération ?

Stéphane Plisson : En huit jours. Courant Mai, j’appelle un mec pour acheter une 960 Lexicon pour ma seconde régie. Le mec commence à me brancher Midas, sachant sans doute que je suis fan, et me dit que Big Mick, l’ingé son historique de Metallica, a mis en vente la sienne sur le web. Il ne me donne pas le prix mais aussi sec je raccroche et je vais voir l’annonce. A ce moment-là, c’était par pure curiosité car je pensais que c’était un produit fragile et peu stable.

SLU : C’est ce qui se dit…

Stéphane Plisson : Oui, peut-être, enfin, un peu comme toutes les autres et puis pour rester dans l’exemple de la bagnole, régulièrement il faut faire la révision, l’ouvrir et faire des frais, un peu comme lorsque tu passes chez le garagiste. Il faut changer les cartes mémoire, vérifier les ventilos, la dépoussiérer. En plus, à partir du moment où c’est TA console, cela paraît évident d’en prendre soin, et c’est précisément ce que je fais avec toutes celles que j’ai. L’XL8 ne va pas faire exception.

2006, Bercy, Calo et la fameuse XL4 Protoulsée de Stéph, ou comment automatiser la meilleure console analogique qui existe ou inversement comment faire sonner le système le plus pratique qui soit pour mixer et traiter du son.
2006, Bercy, Calo et la fameuse XL4 Protoulsée de Stéph, ou comment automatiser la meilleure console analogique qui existe ou inversement comment faire sonner le système le plus pratique qui soit pour mixer et traiter du son.
Toujours Calo à Bercy en 2006, et une belle brochette de personnalités en régie à l’arrière de l’XL4. David Nulli au calage système et désormais directeur technique de MPM, Gérard Trévignon un historique du groupe Dushow et perdu dans le flou de l’optique mais bien reconnaissable, Eric Alvergnat le Président de Dushow.
Toujours Calo à Bercy en 2006, et une belle brochette de personnalités en régie à l’arrière de l’XL4. David Nulli au calage système et désormais directeur technique de MPM, Gérard Trévignon un historique du groupe Dushow et perdu dans le flou de l’optique mais bien reconnaissable, Eric Alvergnat le Président de Dushow.

SLU : Raconte la suite de l’opération Big Steph Pliss !

Stéphane Plisson : Je tombe sur l’annonce et je passe par un broker belge qui me confirme l’origine de la console comme étant celle personnelle de Big Mick, et elle vient de chez SSI. Il passe en ProX et donc revend sa XL8. Mon sang ne fait qu’un tour, et je commence à me dire que en attendant la nouvelle Midas qui devrait arriver en octobre, l’aventure est jouable.

SLU : A quel prix l’aventure ?

Stéphane Plisson : A peu près la moitié du prix de la Pro10 neuve. 96 entrées, 48 sorties, et une telle bête à ce prix, pour faire de la façade c’est royal et largement suffisant. Ce que j’adore aussi c’est la surface. C’est un écrin, sans oublier que c’est la table DE Metallica et qui n’a mixé que ce groupe et les Arctic Monkeys. Elle n’a tourné qu’avec Big Mick sur ces deux tournées et c’est tout. Elle a une histoire et vraiment tu manges dessus.
Elle est donc arrivée pour que je puisse mettre les mains dessus en plein dans les ponts du mois de mai et avec Bruno Garballares, qui bosse pour Evi et qui est en béton sur tout ce qui concerne Midas, on l’a complètement ouverte. Tout a été vérifié, les numéros de série y compris confirmant son origine et son précédent propriétaire. Trois heures après, il m’a confirmé ce que je voyais. Elle est comme neuve. Pas un poil de poussière.

Tout est vrai dans cette photo. La barbe de Big Mick, son ex console et même le tee-shirt XL8 !
Tout est vrai dans cette photo. La barbe de Big Mick, son ex console et même le tee-shirt XL8 !

SLU : Tu n’as pris aucun risque !

Stéphane Plisson : C’est logique, je ne connais pas ce modèle. Bruno a été jusqu’à démonter les Pentium, il y a 7 ordinateurs dans la surface, pour vérifier si tout était propre ce qui est le cas. Elle a été très bien entretenue. J’ai eu la confirmation que j’ai un petit bijou entre les mains puisque même les supports des ventilateurs qui cassent avaient déjà été changés et fixés sur des silent blocs, les batteries avaient été changées contre des modèles de dernière génération. J’ai juste remplacé les cartes PCMCIA pour avoir les toutes nouvelles et gagner de la vitesse en accès disque. Du coup elle va plus vite que ma Pro9 !

Du son comme s’il en pleuvait, et gros !

SLU : Tu t’en sers déjà ?

Stéphane Plisson : Bien sûr ! J’en suis dingue. J’ai commencé à encoder The Voice toute la semaine, et bosser dessus c’est mortel. T’as de la place et des boutons à volonté. J’ai aussi remarqué quelque chose dont je me suis entretenu avec des gens de chez Midas en Angleterre : elle sonne un peu mieux que ma Pro9. Je sais que ce sont les mêmes préamplis, les mêmes convertisseurs…

SLU : Sans doute que les DSP qui assurent la sommation ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux plus ramassés qui équipent les Pro.

Stéphane Plisson : Ils ont certainement réduit quelque chose sur les cartes. En plus ça ne me déplait pas d’avoir les racks DSP en séparé car si quelque chose en tourne pas rond sur un 351, avant de trouver le problème, ce n’est pas aisé à quatre pattes derrière. Avec le hardware de la XL8, on voit tout par l’avant. J’adore la Pro9 acoustiquement parlant, le son est mortel, mais avec l’XL8 je trouve le rendu un peu plus large, plus doux et plus profond. Et je ne suis pas le seul. Laurent Midas qui l’a écoutée a aussi bien craqué.

SLU : Il y en aura un certain nombre sur le marché de l’occasion quand la ProX sera livrée.

Stéphane Plisson : Peut-être pas. Des bruits de couloir semblent dire que l’XL8 pourrait avoir une deuxième jeunesse.

SLU : Ce qui paraît une excellente idée, la surface de l’XL8 est carrément géante.

Stéphane Plisson : Elle est mortelle. C’est beaucoup plus pratique que la Pro9. Tu as tous les accès en direct, tu peux bosser à deux et même trois les doigts dans le nez. Pour The Voice où j’ai par moments 8 ou 12 chanteurs, tu dédies des bacs aux voix, et tu les places où tu veux pendant le show. Avec ma Pro9, j’ai 12 voies à gauche et 4 à droite. Pour un show normal et encodé, c’est parfait mais sur des gros trucs, c’est plus agréable d’avoir plus d’accès simultanés. Les 5 écrans sont magnifiques et je peux en dédier un à mes ordinateurs sans perdre l’écran master. Bref, la taille offre plein d’avantages.

Une vue des deux racks contenant les 3 DL431 et un DL451...
Une vue des deux racks contenant les 3 DL431 et un DL451…
...96 entrées oblige, deux routeurs DL461 et 10 DL471 dont un en secours, et qui embarquent la puissance de calcul en FPGA de l’XL8.
…96 entrées oblige, deux routeurs DL461 et 10 DL471 dont un en secours, et qui embarquent la puissance de calcul en FPGA de l’XL8.

SLU : Pour les effets sur The Voice, tu fais comment ?

Stéphane Plisson : J’ai profité de cette semaine de travail sur cette table pour essayer beaucoup de plugs, d’autant que j’ai envie d’alléger et simplifier ma régie, mais je n’ai pas été convaincu. C’est pratique, c’est joli, les noms des traitements sont ronflants mais quand tu écoutes vraiment, tu perds une harmonie. Tu as du son, aucun doute là-dessus, mais ce n’est pas le même. Il n’y a plus sur une basse ce côté organique qui descend, il n’y a plus le liant.
Ca fonctionne, c’est rigolo, ça clignote et puis c’est bien de se dire « ahh j’ai mis un Fairchild » mais quand tu le by-passes tu comprends. J’ai beaucoup utilisé des plugs mais j’en suis revenu, à plus forte raison que les compresseurs de l’XL8 sont très bons et disposent de simulateurs de lampe qui marchent vraiment. J’ai juste gardé mon The Phoenix sur les généraux car il est vraiment top.

Ma petite entreprise, ne connaît pas la crise

SLU : Tu disposes de combien de régies maintenant…

Stéphane Plisson : Trois. J’ai deux Pro9 et la XL8, sans compter la petite Pro1 qui tourne sur Foresti. Je prends une des Pro9 chez Eric Tourneur d’Uni-Son quand je suis serré. C’était une Pro6 qui est devenue avec moi une Pro9, et grâce à un deal avec lui, sa console tourne plus et j’ai ainsi 3 belles régies. Je m’occupe de Star80, The Voice, Shy’m, Florence Foresti et à la rentrée aussi Résiste.
Il y a du travail, autant en profiter pour mettre à disposition du bon matériel. Si cet été l’XL8 sort sans moi en revanche, ce ne sera possible qu’avec Max (Ménélec, ingé système, assistant, piment et enzyme de Stéph Plisson NDR) Je ne la largue pas seule. Tout est refait, rack, câblages, j’y tiens à mon jouet.

SLU : Comment commercialises-tu tes régies ?

Stéphane Plisson : C’est une prestation son. Je me vends avec mon matos depuis pas mal d’années. Je monte le dossier technique, je mets en route l’affaire, je fais la résidence, j’encode le mix et je fais le suivi de chaque régie. Je ne loue pas mes régies à des tournées où je ne suis pas. Je vais sur la route lors de quelques dates, et je vérifie que ça correspond bien à ce que je veux entendre. Ca fait sortir du matos et bosser des mecs sans que j’y sois.
Je ne vends pas la prestation à 100% comme si j’y étais, mais en revanche je suis à 100% responsable du son. C’est moi le boss et j’assume. S’il y a un souci, le responsable n’est pas le gars sur place, c’est moi. Le cahier des charges des techniciens qui bossent pour moi est très simple et précis à la fois et ça marche.

Une image de Stéph face à une XL4 lors de la tournée 2006 de Johnny Hallyday.
Une image de Stéph face à une XL4 lors de la tournée 2006 de Johnny Hallyday.

SLU : Quel est leur profil ?

Stéphane Plisson : Ils sont jeunes, ont super envie et sont surtout très bons. Max par exemple vient d’être accrédité KSE par L-Acoustics, à savoir Ingé Système K. Ils sont 6 avec lui en France ! (Vlad Coulibre, Ludo Maurin, Yves Gaillot, Matthieu Marionneau et Seb Barbato sont les 5 autres NDR)
Tu t’imagines ? A 22 ans ? Il devient l’un des rares spécialistes mondiaux reconnus par L-Acoustics. Je m’éclate avec mes jeunes, et l’achat de la XL8 ne fait pas plaisir qu’à moi. Max est ravi aussi. C’est vraiment un enfant (euhhh…toi pas ? NDR) A chaque fois qu’il voit les grosses configurations à la Hallyday, il me dit « ahhh je t’ai connu trop tard, c’est nul, on n’aura plus de régies comme ça ! Maintenant on mixe avec un iPad.

SLU : Ce n’est pas faux. Nous qui observons la chose de l’extérieur on le constate de salon en salon…

Stéphane Plisson : Eh bin justement, on va faire l’inverse. On va refaire une régie énorme, on va se manger des réflexions de tout le monde, j’entends dire partout que cette table est un nid à embrouilles. On va leur prouver l’inverse. Peut-être ai-je tort, on verra. Je ne le crois pas. Je n’ai jamais perdu l’envie de travailler, d’innover de m’amuser et avec Max qui en regorge, ça me booste encore plus.
On est tous animé par le même état d’esprit. Alex Ly, Max, Laurent Midas, Axel Vivini, Seb Barbato, Pierre Veysset qui vient d’arriver et qui est aux taquets, Elise Lecqlerc qui est avec Flo Foresti, Yoann Grosjeansky le roi du sourire, Julien Schulteis devenu fan de Midas lui aussi, on forme une équipe en béton. Plus on assure et plus on fera de beaux projets.

UNE JOURNÉE DE RENCONTRE AUTOUR DE LOCMAT

0

Locmat Speed DatingLocmat invite ses clients à se rencontrer le 1er juillet prochain, l’occasion pour eux de découvrir les nouvelles fonctions de ce puissant logiciel de gestion de parc de location et de partager leur expérience à la façon d’une communauté.

Cette journée est ouverte à tous. Si vous envisagez de lâcher Excel pour travailler plus efficacement, vous y rencontrerez de vrais utilisateurs.

C’est une demande récurrente de nos clients, me précise Christian Morasin, (directeur commercial de Locmat), qui avaient envie de se retrouver autour du logiciel, de créer une communauté. C’est aussi donner l’occasion à des clients potentiels de rencontrer des vrais gens qui l’utilisent depuis des années.

SLU : Vous prenez un risque si des client exprime un mécontentement en public ! non ?

Christian Morasin : Vraiment pas, nous avons une très bonne presse en hot line. Plus de la moitié de nos clients sont venus à Locmat par le-bouche-à-oreilles. On sait les écouter et dépasser nos obligations. C’est ma conception du service informatique.
Je sais ce que représente une rupture de productivité et nous faisons tout pour résoudre leurs problèmes rapidement et même parfois au delà du soft. Ce sont les utilisateurs  qui sont nos meilleurs ambassadeurs.

D’ailleurs je vais lancer une formule de parrainage, simplement pour les remercier. Cette journée est aussi le lancement d’une campagne de promotion. Nous appliquerons une remise de 20% sur toutes les licences à partir du 1er juillet et jusqu’à fin août.

Le programme de cette rencontre

Christian Morasin : La journée sera scindée en deux demi-journées.

Le matin, après un petit-déjeuner de bienvenue, le logiciel sera présenté de façon un peu générique pour rappeler à nos clients toute la puissance de l’outil. On sait qu’ils n’en exploitent pas toutes les possibilités et c’est toujours utile quand ils ont une certaine maîtrise, de les ouvrir à des fonctions plus poussées.

  • Ensuite nous aborderons les nouveautés, quelques petites améliorations et surtout le module CRM qui permet la gestion des événements, par rapport à des prospects ou à des clients, que l’on va relier aussi aux affaires. C’est le côté “je n’oublie pas” qui fait déjà le succès du logiciel, mais poussé côté commercial, car l’avantage de notre outil par rapport à d’autres est toujours de sauvegarder les neurones (rire).
  • Puis nous organisons des ateliers sur 3 postes afin de répondre aux questions directement par la pratique du logiciel.
  • Et c’est autour d’un buffet que se terminera la matinée, laissant aux participants le loisir de partager leurs expériences et de poser des questions ouvertes.

Le même programme sera dupliqué l’après midi. ”

Locmat

Baptisée Speed Dating par l’équipe de Locmat qui ne manque pas d’humour, cette journée est effectivement la meilleure occasion de mesurer rapidement, avant de franchir le cap, la satisfaction des prestataires qui ont choisi Locmat pour gérer leur parc de loc.  

Pour vous inscrire : http://www.locmat.eu/non-classe/experimentez-votre-premier-speed-dating-logiciel
Article dans SLU : http://www.soundlightup.com/flash-and-news/nouvelle-version-de-locmat-pour-maverick-et-windows-8.html

 

 

 

Le Café d’Anvers s’offre le gros son : Powersoft et Pioneer Pro Audio

0

Après des années de recherches infructueuses le club anversois Café d’Anvers a trouvé un système digne de la réputation de lieu de référence de la house music.
Il aura fallu 26 ans à son propriétaire Pim de Rhoodes pour donner à ses clients les basses pour faire la fête, un niveau n’interdisant pas de parler au bar et enfin la quiétude du voisinage.

Powersoft et Pioneer ont relevé le challenge.

Sa majesté le GS-Wave, ici monté en sub plus pavillon additionnel, deux unités de grave, et deux compressions à lentille de diffraction. L’extrême aigu est délivré par des pods comportant des tweeters à ogive qui pendent au-dessus de la piste, au plus près des danseurs. A titre d’information, le Wav-Sub dispose d’une charge hyperbolique lui donnant une sensibilité de 108dB/1 W/1 m auxquels s’ajoutent 5 dB de gain sur les deux subs, grâce à l’extension Wav-Horn. Ce gain est centré aux alentours de 50Hz, pile là où il faut.
Sa majesté le GS-Wave, ici monté en sub plus pavillon additionnel, deux unités de grave, et deux compressions à lentille de diffraction. L’extrême aigu est délivré par des pods comportant des tweeters à ogive qui pendent au-dessus de la piste, au plus près des danseurs.
A titre d’information, le Wav-Sub dispose d’une charge hyperbolique lui donnant une sensibilité de 108dB/1 W/1 m auxquels s’ajoutent 5 dB de gain sur les deux subs, grâce à l’extension Wav-Horn. Ce gain est centré aux alentours de 50Hz, pile là où il faut.

Après avoir marqué les clubbers au Boom! d’Ibiza, le partenariat entre Powersoft et Pioneer Pro Audio reprend du service en Belgique. A la puissance des stacks Pioneer répond celle des contrôleurs amplifiés à découpage de l’italien Powersoft pour le bonheur du DJ résident Luciano Nic Fanciulli et du vétéran Sven Vath, sans parler de celui de la clientèle et du voisinage n’appréciant que modérément les anciennes émergences.
Installé dans une ancienne église du 16 siècle située au cœur d’Anvers dans le “Red Light District”, la zone rénovée des maisons closes, le Café d’Anvers peut accueillir jusqu’à 1000 personnes. Depuis 1989 son parterre et son balcon accueillent les danseurs mais sans avoir jamais vraiment pu les satisfaire sans en même temps gêner les proches voisins, au grand désespoir de Pim de Rhoodes.

Une partie de la « salle des machines » Powersoft de la piste principale avec 3 K2 et 2 K3. Du fait de la mise en parallèle d’un certain nombre de HP, ils délivrent tous leur puissance nominale et chez le fabricant transalpin, 2 ohms c’est deux fois à deux fois et demi plus de puissance qu’à 8 ohms.
Une partie de la « salle des machines » Powersoft de la piste principale avec 3 K2 et 2 K3. Du fait de la mise en parallèle d’un certain nombre de HP, ils délivrent tous leur puissance nominale et chez le fabricant transalpin, 2 ohms c’est deux fois à deux fois et demi plus de puissance qu’à 8 ohms.

« Jusqu’à aujourd’hui nous avons été contraints de limiter le niveau et le grave ce qui n’est pas idéal pour l’ambiance d’un club. Il nous est aussi impossible d’isoler acoustiquement l’église car les murs bruts font partie intégrante du lieu et lui donnent tout son caractère » conclut-il. Année après année différents systèmes reconnus ont été tour à tour essayés mais sans résoudre l’équation.

Pim de Rhoodes a été convié au Boom ! à Ibiza afin d’y écouter le couple Powersoft / Pioneer en action mais il n’en est pas revenu totalement convaincu : « C’est sans aucun doute un système magnifique mais il est impossible d’avoir la même pression dans le grave chez nous à cause du voisinage ! »
La solution est venue des capacités DSP des amplis Powersoft disposant de presets spécifiques aux produits Pioneer et de capacités de traitement très développées.

Une autre vue du GS-Wave et ses 3 m de haut. L’unité tout en haut et appelée Wav-Lens, comporte deux moteurs coaxiaux prenant en charge le médium à 1 kHz jusqu’à 6 kHz, et l’aigu de 6 à 16 kHz. L’ouverture horizontale atteint 110°, celle verticale dépend du réglage de la fameuse lentille qui a fait les beaux jours des clubs de notre jeunesse :0)
Une autre vue du GS-Wave et ses 3 m de haut. L’unité tout en haut et appelée Wav-Lens, comporte deux moteurs coaxiaux prenant en charge le médium à 1 kHz jusqu’à 6 kHz, et l’aigu de 6 à 16 kHz. L’ouverture horizontale atteint 110°, celle verticale dépend du réglage de la fameuse lentille qui a fait les beaux jours des clubs de notre jeunesse :0)
Les deux unités Wav-Low équipées chacune d’’une paire de 15 pouces dans une charge leur laissant tout le punch nécessaire au raccordement avec la soufflante au-dessous. Capables de monter à 2kHz, ils sont coupés à 1kHz.
Les deux unités Wav-Low équipées chacune d’’une paire de 15 pouces dans une charge leur laissant tout le punch nécessaire au raccordement avec la soufflante au-dessous. Capables de monter à 2kHz, ils sont coupés à 1kHz.

La piste de danse dispose de deux stacks de 3 mètres de haut de la gamme GS-Wave de part et d’autre de la régie DJ avec quatre pods de tweeter à ogive répartis au-dessus du public et de 4 têtes XY-122 PA et 4 subs XY-215S en fond de salle.

Une très belle image montrant le décor du Café d’Anvers mais aussi et surtout la diffusion arrière de la piste de danse avec au-dessus des deux subs XY-215S, deux têtes XY-122 PA. Passives, ces enceintes embarquent un 12 pouces et une compression à gorge d’un pouce et demi avec un pavillon pouvant pivoter de 90° et offrant le même choix d’ouverture des XY-81.
Une très belle image montrant le décor du Café d’Anvers mais aussi et surtout la diffusion arrière de la piste de danse avec au-dessus des deux subs XY-215S, deux têtes XY-122 PA. Passives, ces enceintes embarquent un 12 pouces et une compression à gorge d’un pouce et demi avec un pavillon pouvant pivoter de 90° et offrant le même choix d’ouverture des XY-81.
Une vue de détail d’une XY-81 trahissant la présence d’un 8 pouces dans le grave et d’une compression à gorge d’un pouce chargée par un pavillon elliptique et offrant au choix une directivité de 90°H x 60°V ou bien après rotation de l’ensemble une 60° x 90°
Une vue de détail d’une XY-81 trahissant la présence d’un 8 pouces dans le grave et d’une compression à gorge d’un pouce chargée par un pavillon elliptique et offrant au choix une directivité de 90°H x 60°V ou bien après rotation de l’ensemble une 60° x 90°
Les deux « petits » subs XY-215S XY-215S venant compléter la couverture de la piste de danse par l’arrière. Deux HP de 15 pouces l’animent placés face à face dans un montage quasi passe bande offrant du gain et de l’énergie, là où la musique en possède et donc demande le plus. La sensibilité atteint 102 dB/1 W/1 m et la puissance admissible 800 W RMS.
Les deux « petits » subs XY-215S XY-215S venant compléter la couverture de la piste de danse par l’arrière. Deux HP de 15 pouces l’animent placés face à face dans un montage quasi passe bande offrant du gain et de l’énergie, là où la musique en possède et donc demande le plus. La sensibilité atteint 102 dB/1 W/1 m et la puissance admissible 800 W RMS.

Quatre XY-81 en deux groupes de 2 débouchent le centre de la piste entre les GS-Wave et le bar bénéficie du rappel de deux XY-101S.
Ce premier ensemble est alimenté par 3 K2.


Enfin la régie du DJ dispose de rappels en XY-122 soutenus par un XY-115S, un sub équipé d’un 15 pouces chargé en bass reflex. Tout cet ensemble garantit un son rond, chaud et puissant sur la piste.

L’ensemble est processé et amplifié par :

Au balcon, quatre XY-122 et deux subs XY-118S pour les danseurs et une paire de XY-81 pour la régie complètent le dispositif et tirent leur jus d’un K2 et d’un M30D.

Une vue de la régie du balcon avec en guise de casque d’écoute, une paire de XY-81 alimentée par un M30D, largement de quoi faire !
Une vue de la régie du balcon avec en guise de casque d’écoute, une paire de XY-81 alimentée par un M30D, largement de quoi faire !

« Les subs sont câblés en parallèle pour réduire le nombre d’amplis ce qui ne pose aucun problème tant ils se révèlent stables et à l’aise sur des charges de 2 ohms. La capacité à délivrer le maximum de puissance à des impédances aussi basses est une spécialité de Powersoft » nous explique Alex Barrand, le manager de Pioneer Pro Audio.
« Comparés aux anciens amplis qui remplissaient à coups de 4U l’ensemble d’un rack, les Powersoft offrent la même forte puissance dans un U. Au-delà de cet avantage, le PFC qui équipe l’alimentation leur donne une totale immunité face à toute variation du secteur et leur accessibilité réseau rend ce choix pertinent pour les dix prochaines années. »

Au-delà des amplis eux-mêmes, le mérite de la réussite de cette installation en revient aussi au logiciel de pilotage audio de Powersoft, Armonia Pro. C’est par son biais qu’une égalisation très pointue a été programmée de telle sorte à limiter le plus possible les émergences. Ce soft permet aussi une prise en main à distance des amplis et donc du système audio dans son ensemble pour en assurer le calage et en permettre une exploitation dynamique. Il est possible de faire varier le niveau afin de compenser l’absorption du son en cas de forte affluence mais aussi de réduire la pression lorsque le public quitte progressivement le club.

Une vue d’artistes de trois modèles très répandus et capables de délivrer pour le K6 3600 W à 2 ohms et surtout des crêtes de 153 Volt et 125 Ampère, merci le PFC et la légendaire batterie de condensateurs à profil bas de Powersoft.
Une vue d’artistes de trois modèles très répandus et capables de délivrer pour le K6 3600 W à 2 ohms et surtout des crêtes de 153 Volt et 125 Ampère, merci le PFC et la légendaire batterie de condensateurs à profil bas de Powersoft.

Alex Barrand nous détaille le calage : « Nous avons prévu des presets spécifiques en fonction de la nature de musique jouée certains soirs, quelque chose de très facile à réaliser à l’aide d’Armonia. Au-delà de ça, nous avons programmé l’ensemble du système afin d’en rendre intuitif le contrôle pour l’exploitant, ce qui a aussi un impact positif dans la prévention de toute émergence. »

« L’utilisation des amplis Powersoft est un vrai plus pour le Café d’Anvers. Il leur est désormais possible de contrôler et piloter le système audio tout au long de la nuit et en tirer les meilleures performances. Enfin Armonia est très simple d’emploi ce qui est un plus pour les utilisateurs moins formés. »

Tous les amplificateurs de la piste principale sont réunis dans un local technique et connectés à un switch équipé d’un routeur sans fil. « Cela nous donne un accès distant via une tablette ou encore avec tout PC habilité par VPN depuis la piste de danse pour assurer les configurations. » Alex Barrand continue : « Il en va de même pour les amplis du balcon qui, partageant le même workspace, peuvent être pilotés simultanément par l’équipe technique ; c’est un gain de temps et de simplicité. »

Pim de Rhoodes, le patron du Café d’Anvers pose dans un des fauteuils de son établissement avec un sourire qui trahit sa profonde satisfaction. 2 ans c’est long…
Pim de Rhoodes, le patron du Café d’Anvers pose dans un des fauteuils de son établissement avec un sourire qui trahit sa profonde satisfaction. 2 ans c’est long…

Le résultat est un son immersif et avec un flot de basses contenu à la piste de danse, alors que l’énergie du reste du spectre se propage jusqu’au bar sans gêner les conversations mais en agissant comme un aimant à clubbers.

Les craintes de Pim de Rhoodes quant à installer un système aussi puissant ne sont plus qu’un lointain souvenir. « Le son est 100% meilleur. On se croirait à même la musique. Les basses ne sont pas que profondes, le son dans son ensemble vous entoure. Désormais au bar, il est possible de discuter sans perdre une goutte de la programmation musicale, prêt à bondir sur la piste.
Enfin, après 26 ans, on peut affirmer avoir à la fois le meilleur système et le moins de plaintes du voisinage…tout le monde est content ! »

Pour plus de renseignements : www.powersoft-audio.com et www.pioneerproaudio.com

Après la liquidation de Chromlech, Elidy renaît chez Ereimul Lighting

0

Le 18 mai 2015, Bastian Villeflose a finalement pu récupérer ses droits de propriété du projecteur Elidy, la première matrice de leds capable de projeter des images en volume.

Ereimul Lighting

Logo EreimulLa fabrication du Elidy a repris, cette fois par la société Ereimul Lighting qui assure aussi le SAV de tous les produits Chromlech. Il a fallu six mois pour tout remettre en ordre et reconstituer un stock de Elidy.
L’aventure bretonne continue avec des projets de développement. Yesss !

ElidyVous connaissez l’histoire ?
La rencontre entre l’éclairagiste Bastian Villeflose et Chromlech remonte à mars 2009. Bastian cherche alors une solution de praticable lumineux pour servir la scénographie de la tournée du groupe rennais « X Makeena ». Sa première idée est d’intégrer du Jarag, mais elle sera vite abandonnée en raison du poids du projecteur et du dégagement de chaleur de ses sources halogène.

Bastian retient alors une solution à base de leds et définit une matrice carrée de 30 x 30 cm  accueillant 5 x 5 pixels écartés de 60 mm comme idéale car modulaire pour augmenter les possibilités d’applications avec une résolution suffisante pour diffuser une image animée. Le prix du développement est élevé mais Bastian décide d’investir ses fonds propres. Il entrevoit pour rentabiliser son projet les possibilités de location et de commercialisation de cette source innovante aux possibilités créatives évidentes.

Il passe alors commande de 6 praticables de 9 modules à Chromlech. Le produit s’appellera PratX (praticable / Xmakeena). Chromlech, dans le cadre de son activité de fabrication de produits “Sur Mesure” soutient le projet en acceptant de travailler avec une faible marge. C’est l’occasion pour eux de poursuivre leurs travaux sur la Led.
Le cahier des charges du PratX est établi en fonction du form-Factor défini par Bastian qui choisit aussi la source, un blanc chaud, et l’angle de chaque optique (8-10°). Les PratX seront fabriqués en 15 jours & nuits, juste à temps pour la première du spectacle le 25 septembre 2009.

En 2010, Bastian créé la société Ereimul pour facturer la location de ses PratX : le Flow festival d’Helsinki, la scène principale des Transmusicales, un plateau TV de France 3… Ca démarre doucement.
En 2011 il décide d’updater les praticables pour qu’ils soient utilisables en petites dalles de 30 x 30 cm. C’est Chromlech qui se charge de revoir la connectique.

En septembre de la même année, le directeur photo Eric Brancherie, choisit d’intégrer les PratX dans le kit de la nouvelle saison de l’émission hebdomadaire “Des Mots de Minuit” diffusée sur France 2. C’est un vrai bol d’oxygène pour Ereimul, une location qui va durer 2 ans (jusqu’à l’arrêt de l’émission). Eric Brancherie confirmera son enthousiasme pour le concept en remettant à Bastian une Etoile du Siel en 2013, la récompense des produits les plus innovants.

Ce n’est qu’en 2012 que Chromlech demande à Bastian son accord pour démarrer la fabrication du PratX 2.0 en échange de royalties sur les ventes. Le produit sortira officiellement au Plasa 2012 sous la référence Elidy.
Bastian est alors embauché pour rédiger le cahier des charges, le brevet, et superviser le projet.  Les retours du salon sont énormes et les commandes ne tardent pas à affluer. De manière générale le produit est plébiscité par tous les professionnels du secteur. Mais Bastian ne percevra jamais ses droits : plus de 200 000 €. La raison on la connaît…

Elidy le retour

ElidyEn toute légitimité, Bastian Villeflose a donc retrouvé ses pleins droits de propriété (brevets, dépôts de modèles) et de commercialisation de la gamme Elidy au nom de sa société Ereimul (l’anagramme de lumière).
Il démarre aujourd’hui une nouvelle aventure bretonne avec Mickael Tessier (ingénieur en électronique). Ereimul assure aussi le SAV de tous les produits du catalogue Chromlech.

SLU : tu relances la production des Elidy en France ?

Bastian Villeflose : Oui, pratiquement tous les fournisseurs de Chromlech ont accepté de travailler avec nous.

SLU : C’est rentable alors ou pas de produire en France ?

Bastian Villeflose : Aujourd’hui oui c’est rentable pour le Elidy. Donc oui, on garde toute notre production en France parce que c’est dans nos gênes de fabriquer localement. La Bretagne est un Bassin technologique performant et dynamique et un vivier d’éclairagistes talentueux. Ensuite parce que c’est aussi beaucoup plus simple pour nous pour l’instant. Après ? J’ai encore trop peu de visibilité pour te dire si ce sera vraiment rentable pour un nouveau développement de produire en France.

SLU : Donc tu vas peut-être renifler en Asie…

Bastian Villeflose : En Europe peut-être mais en Chine je ne pense pas. Ce que j’ai entrepris n’aurait alors plus beaucoup de sens. Dans tous les cas, ce qui nous porte vraiment c’est de continuer à produire dans notre région parce que finalement, c’est encore possible et que la délocalisation n’est pas une fatalité.

ElidyElidy


SLU : Vous avez des projets dans les tuyaux ?

Bastian Villeflose : Aujourd’hui on travaille sur un petit Dimmer Pack.

SLU : C’est quoi ?

Bastian Villeflose : L’électronique de gestion du Jarag placée dans un petit rack avec séquenceur intégré et 25 sorties 75 W/220 V sur bornier. C’est un accessoire très demandé. Il sera commercialisable d’ici un ou deux mois je pense. Il n’a rien de révolutionnaire mais il peut être très utile. L’électronique du Jarag est fiable et reconnue. En fait n’y a pas vraiment de dimmers de petite puissance sur le marché. Soit ils sont très chers, soit c’est de la basse tension.
Typiquement on a un client qui a acheté de belles ampoules vintage et qui ne trouvait pour les graduer que des blocs 4 circuits qui coûtent au final une fortune en câblage. Donc on lui a fait un petit rack de ce type sur mesure. Ca c’est vraiment un produit que nous sommes en mesure de développer à court terme. Sinon on travaille sur un projecteur plus sophistiqué mais je t’en reparlerai.

Ereimul Lighting Mumford

SLU : Tu as gardé le circuit de distribution ?

Bastian Villeflose : En partie. Il y a une douzaine de distributeurs de Chromlech dans le monde qui souhaitent travailler avec nous dont Alterlite en France. Et on a gardé la sympathie des éclairagistes qui nous passent des commandes spécifiques pour nous filer un petit coup de main. Ils font leur possible pour nous aider à démarrer.

SLU : Est-ce que vous avez l’amitié des banques aussi ?

Bastian Villeflose : Pour l’instant j’utilise mes fonds propres mais, effectivement, la banque avec qui je travaille me suit toujours. Pour développer le nouveau produit dont je te parlais, il va falloir effectivement lever des fonds.”

Elle nous manquait déjà cette équipe de bretons enjoués, surdoués et passionnés, complètement impliqués dans cette société qui pour cause de copies chinoises, forte concurrence ou erreurs de management, peu importe aujourd’hui, a fermé ses portes en 2014.
L’intelligence de l’équipe est bien vivante et l’envie de développer de nouveaux projets reste intacte. Nous espérons qu’ils recevront toute l’aide nécessaire, c’est encore possible en France. En tout cas, celle de SoundLightUp leur est acquise.

Test du Elidy publié dans SLU : http://www.soundlightup.com/archives/essais/chromlech-elidy-big-limage-en-3d.html

Les distributeurs

  • France : Alterlite
  • UK: White Light
  • Espagne: EES
  • Canada, USA: MDGElidy Ecran
  • Japon: PRG KK
  • Danemark: Lightpartner
  • Suède: Intersonic
  • Finlande : Sun Effects
  • Russie : SIM
  • Suisse: Swiss light consulting

Les loueurs en France

  • Régie lumière
  • Dushow
  • Art Light
  • Audioscène

EREIMUL
6 Allée Jean-Philippe Rameau
35 000 RENNES
Bastian Villeflose
[email protected] – +33 (0)6 82 11 93 35

www.ereimul.com
https://www.facebook.com/ereimul

Robe Lighting France recrute Franck Huynh

0

Franck-Huynh2A quelques jours de son inauguration, Robe Lighting France recrute d’un nouvel ingénieur technico-commercial. Et comme annoncé quelques mois plus tôt, la force de vente de cette filiale sera orientée métier.
Après 20 ans dans l’éclairage des plus grands plateaux TV parisiens, Franck Huynh rejoint l’équipe française de Robe pour développer la marque sur la moitié sud de la France.

Franck a travaillé auprès des meilleurs directeurs photo et assiste Nicolas Usdin depuis 10 ans. Parallèlement, Franck a cumulé des projets personnels avec la commercialisation des écrans à leds Dynascan (360°) en lien avec le distributeur exclusif ou celle de projets de conception lumière pour un bureau d’études.

Franck Huynh : « Depuis que j’utilise des projecteurs automatiques, j’ai connu un peu toutes les marques et j’ai vu Robe arriver parmi les 3 leaders mondiaux ! Je suis réellement enthousiaste de prendre part à cette aventure.» Franck quitte donc Paris et rejoint sa famille dans le sud.

Bruno Garros (Directeur Général de Robe Lighting France) : « Il est important pour nous d’avoir quelqu’un qui soit ancré localement et qui ait les compétences du niveau de Franck. Un profil comme celui-ci n’est pas simple à trouver, quelqu’un qui connaît le métier, les produits et qui a un véritable esprit d’initiative commerciale. »
Franck Huynh : « J’ai tout de suite accroché avec Bruno, de la prise en main de mon CV au GO final. C’est appréciable d’arriver dans une équipe motivée comme celle-ci ! »

Franck Huyn: 06 13 54 84 15 / [email protected]