C’est avec une profonde tristesse que les sociétés Desisti Lighting et Dimatec nous annoncent le décès de Mario De Sisti, le fondateur de Desiti Lighting, le vendredi 31 octobre 2014. Il avait 73 ans. L’industrie de l’éclairage a perdu un pionnier, un inventeur et un véritable ambassadeur…
Nous avons reçu un message émouvant de Fabio et Sergio De Sisti qui donne toute la mesure des qualités humaines de leur père et de sa passion pour l’Eclairage.
“Il n’y avait personne de plus charismatique, de plus passionné par notre métier, ni de plus attentionné envers sa famille. Mario était totalement impliqué et inhalait l’éclairage à chacune de ses respirations. Son enthousiasme, sa force et sa vigueur étaient joyeusement contagieux. Mario a parcouru le monde et considéré ses amis comme des membres de sa famille. Il avait un cœur énorme et une aussi grande dévotion pour l’Industrie de l’éclairage.
L’ensemble de l’Organisation De Sisti exprime son immense gratitude et admiration pour Mario, pour sa contribution de génie et son dévouement infini. Il n’avait de cesse d’atteindre des performances prestigieuses sur des produits et de trouver des solutions toujours plus innovantes pour le secteur de l’éclairage professionnel dans le monde entier.
« Tu vas nous manquer…Il n’est pas de mots assez fort pour exprimer combien tu nous manqueras »
Au nom de Mario et de l’Organisation De Sisti, nous voulons exprimer humblement à nos clients et amis notre gratitude pour leur soutien et leur confiance envers notre entreprise et nos projets à venir.”
Fabio et Sergio De Sisti
Plus émouvant encore et exaucé le vœu le plus cher au défunt…
“Mon rêve d’enfant est que la société De Sisti perdure, se développe et amplifie ce que j’ai commencé en 1982. J’espère que mes enfants, Fabio et Sergio, porteront les projets, les idées et les rêves que nous avons imaginés ensemble. Je suis fier de dire qu’ils vont apporter une force nouvelle et des idées modernes à la société.”
Mario De Sisti
Soundlightup adresse toutes ses condoléances à sa famille, à l’équipe Desisti Lighting et à ses partenaires qui ont perdu un ami.
Après une phase d’essais, lors du troisième trimestre, d&b commence à commercialiser le nouveau système Y, destiné à remplacer progressivement le système Q, depuis le début octobre. Composé de deux modèles Point Source et de deux Line Source, le système Y offre la même diversité d’applications que son aîné, avec bien entendu un sub d’accompagnement pour les Point Source (B6-Sub) et un pour les Line Source (Y-Sub).
Tous les modèles de la gamme existent également en version installation (i) avec une finition et des éléments de montage différents.
Compactes et légères (une vingtaine de kg, c’était un des objectifs prioritaires), les boîtes Y8 et Y12 peuvent être suspendues en colonne de jusqu’à 24 boîtes avec une angulation maximale inter-boîte de 14°, réglable par incréments de 1°, avec le système de rigging 3 points de d&b. 8 et 12 caractérisent l’ouverture horizontale de 80 ou 120°, tout comme pour le système V, et la disposition des transducteurs permet de garantir cette directivité jusqu’à 500 Hz.
Le sub Y-sub, cardioïde, peut être soit accroché en tête de ligne (un ou plusieurs éléments) soit posé au sol. Il est équipé d’un 18 ‘’ frontal et d’un 12 ’’ dans la chambre arrière, en arrangement passif, pour obtenir une réponse polaire cardioïde et se satisfaire d’un seul canal d’amplification.
le modèle Y7P-Y10P avec l’étrier d’accroche en vertical.Association Y7 (10)P avec le sub B6
Les modèles Point Source Y7P et Y10P, tout comme les Line Source Y8 et Y12, sont des enceintes deux voies à filtrage passif, intégrant 2 haut-parleurs de 8’’ à aimant Néodyme encadrant en symétrie coplanaire le moteur Néodyme d’aigu à gorge 1,4’’ monté soit sur un pavillon orientable (Y7P et 10P), soit sur guide (Y8 et 12).
Les Point Source Y7P et Y10P diffèrent par leur directivité horizontale, respectivement 75° et 110°, pour une ouverture verticale de 40°. Elles peuvent être utilisées à l’horizontal en tournant le pavillon.
La puissance max admissible de 400 W RMS/ 1600 W crête leur permet de fournir un niveau SPL max de 132/135/137 dB selon l’amplification (D6/D12/D80) pour l’Y7P, et 1 dB de moins pour l’Y10P, qui ouvre plus large. La réponse s’étend de 59 Hz à 18 kHz (-5 dB) en mode standard grâce à la conception de l’évent et de 118 Hz à 18 kHz en mode CUT (selon l’emploi des subs associés).
Ligne de Y8 (12) avec Y-SUB en tête. C’est le même système de fixation 3 points que pour les autres séries.
La réponse des Y8 et Y12 s’étend de 54 Hz à 19 kHz (-5dB) pour un SPL max de 134/137/139 dB selon l’amplification (D6/D12/D80) pour la même puissance admissible de 400 W RMS/ 1600 W (crête, 10 ms). Le mode CUT dans ce cas coupe à 100 Hz pour raccorder avec le sub Y-Sub (39-110 Hz en mode cut).
Toutes les enceintes de la gamme présentent une impédance nominale de 8 ohms et un raccordement via 2 speakon NLT4 (F / M) en standard (mais également NL4 ou EP5).
Chariot touring avec 4 boîtes Y pré-montées.
Les prédictions de couverture aussi bien que les données mécaniques sont prises en charge par le logiciel de simulation Arraycalc, avec le panachage possible de ligne source et de point source, et un transfert dans le logiciel de contrôle R1 pour créer des projets qui seront pris en compte par les différentes plateformes de traitement et d’amplification d&b : D6, D12 et D80, soit via CAN bus soit maintenant via Ethernet et le protocole OCA (Open Control architecture Alliance) pour le D80.
Enfin un ensemble d’accessoires d’accroche et de transport (touring flight et touring cart) et de berceaux pour les subs est bien entendu d’ores et déjà disponible
Pascale Quadri nous a quittés en septembre dernier des suites d’une grave maladie, provoquant le désarroi de ses proches et des acteurs de l’industrie de la lumière dans le monde entier comme en témoignent les nombreux messages publiés sur le blog : http://www.ciaopaky.org
Pour lui rendre hommage, nous publions dans cet article, un historique de sa carrière, intimement liée à la vie de l’entreprise qu’il a fondée en 1976.
Et nous faisons le relai de témoignages de quelques personnages de la lumière en France dont la carrière a été marquée par Clay Paky. Quand un homme de cette envergure disparait, la mémoire remonte des anecdotes.
Histoire de Paky Pasquale Quadri est né à Seriate (Bergame) en 1947. Marié, père de deux filles et grand-père de deux petites-filles, il était Président-Directeur Général de Clay Paky SpA, la société qu’il a fondée et à laquelle il a consacré toute sa vie professionnelle.
Il fut l’un des tout premiers entrepreneurs à comprendre le retentissement que l’évolution des technologies de l’éclairage allait avoir sur tout le domaine du spectacle. C’est un monde qu’il connaissait déjà bien dès sa jeunesse, lorsque son penchant marqué pour la musique l’avait amené à diriger plusieurs groupes, jouant de l’orgue, de la basse et de la batterie.
Pasquale Quadri (à gauche) est avant tout musicien.
Tirant le meilleur parti de son goût pour la conception dans le domaine de l’optique et sa passion pour la mécanique de précision, nourri par l’étude et l’expérimentation dans ses jeunes années, c’est en 1976 que Quadri fonda Clay Paky snc à Seriate.
Le premier stand Clay Paky.
L’entreprise a débuté à l’échelle artisanale et s’est mise aussitôt à fabriquer et à vendre des systèmes d’éclairage professionnels pour le monde du spectacle.
Suite au développement de la demande et à la croissance qui en a résulté, la société a déménagé en 1982 pour s’installer sur un nouveau site à Pedrengo, également dans la province de Bergame. Il devenait alors possible de travailler à l’échelle industrielle et faire face à la croissance du volume des ventes, due au succès commercial de produits innovants d’un point de vue technologique et fiables.
Les années 80 et le début du succès commercial.
L’usine a été agrandie une première fois en 1986, puis l’année suivante, changeant de statut juridique, l’entreprise est devenue une société à responsabilité limitée, Clay Paky srl. La poursuite de l’expansion de l’usine en 1990 la fit passer à 4 500 m2 sur deux étages, puis un complexe supplémentaire pour les travaux de plus grosse mécanique a été construit peu après.
C’est en 1993 que la société a acquis son statut juridique actuel, devenant la société par actions, Clay Paky SpA, au moment même où Quadri donnait le jour au projet d’un nouveau site à Seriate.
Pasquale Quadri en 1995.
Il s’agissait d’un ensemble industriel d’une superficie totale de 10 000 m2, qui est devenu pleinement opérationnel en 2002, et Quadri était toujours à la tête du département R&D.
Après l’une de ses rares rencontres avec la presse (il était extrêmement réservé), un journaliste a écrit: “Sur la grande table de Quadri, dans son élégant bureau de Président, il n’y a pas des piles de documents financiers mais des pièces de nouveaux prototypes qui attendent d’être analysées, critiquées et améliorées.”
L’Astroraggi, l’effet incontournable des clubs dans les années 80
C’est grâce à son flair pour détecter les tendances du marché et sa capacité à créer des produits innovants que Clay Paky a enchaîné les succès, depuis l’Astroraggi, en 1983, créant des dizaines de rayons lumineux au moyen d’une seule ampoule, jusqu’aux projecteurs intelligents de la fin de cette décennie, avec leurs fonctions à commande électronique programmable.
Dans ce domaine, le plus grand succès revient au Golden Scan, un produit fondateur pour tous ceux qui travaillent dans le secteur. La première décennie du 21e siècle a été celle du renouvellement de la technologie et du design.
Paky et le Golden Scan 3, un best seller.
Clay Paky a combiné de nouvelles idées dans la conception, l’industrialisation et l’apparence des appareils avec les normes de qualité qui ont fait la réputation de la société : optiques exceptionnelles, électronique de pointe, logiciels intuitifs et un service à la clientèle sans compromis. C’est durant cette période que Pasquale Quadri a conçu la série Alpha, la gamme la plus complète sur le marché des projecteurs à tête mobile pour un usage professionnel.
Pasquale Quadry et le Sharpy en version argentée
En septembre 2010, le Sharpy est dévoilé, un produit unique et incontournable. Avec seulement 189 Watt, il émet une intensité comparable à celle de projecteurs neuf fois plus puissants, comme l’ont noté les jurys des principaux prix internationaux. Le succès est sans précédent sur les scènes du monde entier. Plus récemment, Quadri a appliqué la technologie LED à la série B-Eye qui fait l’objet de plus de 80 brevets dans le monde et obtient environ 50 prix des institutions internationales les plus prestigieuses.
Actuellement, Clay Paky a 130 employés, dotés pour une grande majorité d’une qualification technique de haut niveau et une moyenne d’âge inférieure à 35 ans. Depuis plusieurs années, l’entreprise représente l’excellence de la production italienne, avec 97% de sa production exportée dans le monde entier.
Sur le plan personnel, Quadri a occupé plusieurs postes au sein d’associations professionnelles. Il a été membre du conseil d’administration des petites industries et du conseil d’administration de l’industrie métallurgique et mécanique de l’Union Industrielle de Bergame, du conseil d’administration d’ArtigianFidi Bergame et il a également été commissaire aux comptes d’APIAS (Association des fabricants italiens des équipements de Spectacle).
Pasquale a soutenu nombre d’initiatives caritatives, éducatives et a été actif auprès du monde associatif. Par exemple, il est l’un des fondateurs de Bergamo Ama, qui organise des événements sportifs pour lever des fonds destinés à soigner les enfants atteints de maladies graves. Il a apporté un soutien constant à l’équipe de football Nazionale Orchestre Italiane, qui est parrainée par Clay Paky et organise des matches dans toute l’Italie, chacun dans un but caritatif particulier. En 2006, Pasquale Quadri a été élevé au grade de « Commendatore » par le président Italien.
Le Plasa 2014 décerne le Gottelier Award à Pasquale Quadri, une marque de respect et d’admiration.
En Mars 2014, Pasquale Quadri a reçu le prestigieux Lifetime Achievement Awardà la cérémonie des MIPA qui a lieu à Francfort durant Prolight+Sound – Musikmesse. Il est le premier représentant de l’industrie de l’éclairage à recevoir ce prix prestigieux.
Les personnalités qui l’ont précédé ont écrit l’histoire de l’industrie de la musique : les frères Meyer, fondateurs de Meyer Sound, Fritz Sennheiser, inventeur du micro sans fil et Jim Marshall, dont les amplificateurs de guitare sont légendaires.
Au début du mois d’août de cette année, Quadri a signé un accord pour transférer la propriété de Clay Paky SpA à OSRAM, l’un des deux plus importants fabricants mondiaux de sources de lumière, avec l’objectif d’assurer l’expansion de l’entreprise, tout en conservant l’équipe de direction actuelle, confirmée par la société allemande.
Pasquale Quadri s’est éteint à son domicile à Torre de Roveri (Bergame), dans la nuit du 6 Septembre 2014.
Hommages et souvenirs
Laurent Chapot, éclairagiste En 2008 je suis allé chez Clay Paky à Bergamo en Italie, avec une délégation de la Société Belge Blue Squares qui m’y avait convié. Nous avons été très bien reçu et « en Français » s’il vous plait. Nous avons bien sur visité toute l’usine et assisté à des démonstrations très bien réalisées dans leur Auditorium, et nous avons beaucoup aimé l’ambiance un peu familiale qui y régnait.
Le but premier de la visite était de nous présenter l’Alpha Profile 1200. Notre avis sur leur produit, que nous avons eu le loisir de tester sous toutes les coutures, a été bien sûr critique mais globalement très favorable. Les gens de Clay Paky nous ont ensuite demandé quel produit nous pensions qu’il était opportun de développer. Nous n’avons eu de cesse de ne jurer que par les LED et prédire un bel avenir aux sociétés qui investiraient massivement dans cette gamme. A l’époque, à mon goût, il n’y avait que l’ A7 Zoom qui tenait vraiment la route. Apparemment ce n’était pas du tout dans leurs projets, ils auraient bien voulu qu’on leur réponde autre chose. Il nous on dit que l’investissement était trop énorme, notamment pour développer de nouvelles LED propriétaires, et qu’ils avaient d’autres projets dans leurs cartons . Nous avons tellement et systématiquement insisté que c’en est devenu un blague entre eux et nous pendant le reste du séjour.
Nous étions tous d’accord que, dans tous les cas, il faudrait que les nouveaux produits soient les plus compacts et légers possible. La suite on la connaît : 2 ans plus tard Martin à sorti le MAC Aura avec le succès que l’on sait mais Clay Paky à répondu avec le Sharpy . On comprend mieux maintenant, on n’avait pas tort mais ils avaient complètement raison… Martin travaillait déjà depuis des années sur ce type de projecteur ( avec le MAC 301 tiré de l’ A7 zoom, en collaboration avec JB Lighting) alors qu’il manquait sur le marché un vrai beam façon laser qui pèse moins de 20 kg . Bien vu.
Xavier Demay J’étais chez Masterlight au début des automatiques et de la sortie Golden Scan Clay Paky. C’était une époque fantastique, parce qu’on était encore plus jeune que maintenant, et que l’évolution technique était très rapide. A l’arrivée des premières lentilles avec traitement anti reflet, on gagnait 25 à 30 % de lumière. Tu imagines ? Une simple évolution et le rendement augmentaient d’1/3 ! Fabuleux non ?. Je me souviens aussi de la première fois que Pio et Paky nous ont montré un gobo tournant. Il ouvre son sac et sort enroulé dans un chiffon, la première roue de gobos tournants. C’était hallucinant tellement on attendait ça depuis longtemps ! Les premières étaient montées dans le Superscan MRG.
J’ai vécu des démos mémorables et quelques suées froides au tout début de ces machines, elles étaient bien moins fiables que maintenant. Chez les clients, accompagné d’un pupitreur, tu commençais ta démo, tranquille en expliquant les fonctions exceptionnelles et inédites de ton fabuleux projecteur automatique… et tu voyais le regard complètement affolé du pupitreur car la machine ne réagissait plus, la carte DMX était plantée. Il fallait jouer serré et attirer l’attention , pendant que le copain resetait la machine, après quoi tu pouvais reprendre la démo comme si rien ne s’était passé:)
Nous avions entamé une discussion avec Paky, Alain Lantelme et moi, pour lui proposer des gobos innovants sur des créations graphiques de Georges HLADIY de MGL. La discussion n’avait pas abouti pour des raisons de coût mais c’était une belle occasion de discussion sympa, il était réellement passionné d’image et d’effets. Paky, je ne l’ai pas beaucoup fréquenté car il était super timide mais c’était un vrai passionné de lumière. Il a porté son entreprise et son équipe jusqu’au bout, ce que je considère toujours comme essentiel et parfois même exceptionnel.
Stéphane Fleury On a rentré des Golden Scan 3 HPE dans le parc d’Impact en 1992, puis des Superscan Zoom et des miniscan HPE. La lumière était magnifique. On s’approchait d’un Caméléon mais avec une logique industrielle qui permettait de sortir des machines beaucoup plus fiables. Il faut préciser qu’à l’époque, c’est plutôt le DMX qui était capricieux sur ces machines.
Après nous avons vécu la grande aventure du Stage Zoom, la première lyre en 1200 HMI. Nous avons été les premiers au monde à les avoir. C’était un vrai challenge de mettre une 1200 HMI dans une boîte aussi petite. C’était une belle époque, un fabricant comme Clay Paky entretenait le dialogue avec les utilisateurs. Il faisait le tour d’un petit panel de prestataires et les problèmes se réglaient assez rapidement. Nous sommes allés plusieurs fois à l’usine pour échanger avec la direction technique et les ingénieurs de développement.
Le succès du Sharpy dans sa simplicité me fait penser à celui du CP 400. Développé à la base pour des installations fixes, il s’est très vite taillé un succès énorme en France sur tous les plateaux de télé. Il avait une lampe, un miroir, une trichro (qui supportait mal le transport) et ouvrait à 180° ! C’était un produit pointu, haut de gamme qui permettait de faire des cyclos magnifiques ! >Le Golden Scan était increvable. J’ai vu des prestataires le faire jouer en festival sous la pluie, non bâché en disant : “c’est bon, il y a une grille dessus, une grille dessous donc l’eau peut sortir !”
On a travaillé avec eux jusqu’en 2002 avant de faire d’autres choix faute de produits adaptés à notre activité mais j’ai toujours considéré Clay Paky comme une des 3-4 plus belles marques d’asservis sur la planète. Ce qui les a toujours différencié c’est leur qualité de lumière. Ils ont toujours eu de très belles optiques.
Peter Johansen “I always regarded Pasquale as one of the original inventors of modern entertainment lighting — a great engineer and a true gentleman, who deserved all the awards he received in life. Goodbye from a humble colleague.” Peter Johansen, CEO, SGM Lighting
Ezacco, le site de vente de matériel d’occasion créé il y a un an, ouvre un espace de vente au Parc de l’Evénement à Longjumeau le 3 novembre. Son, lumière, structure, énergie et vidéo, vous y trouverez le matériel d’occasion d’un seul prestataire, Impact Evénement, qui s’engage en assurant une garantie. Vous y trouverez aussi du matériel neuf de déstockage d’usine.
A gauche Guillaume Géranton directeur commercial d’Impact Location et d’Ezacco, à droite Alexis Dupuy responsable du site et de ce nouvel espace de vente.
Le matériel est exposé sur les 350 m2 d’un bâtiment situé à l’entrée du Parc de l’Evénement, exclusivement dédié à cette activité et ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 12h30 et de 14 h à 18 h sans qu’il soit nécessaire de prendre rendez-vous
Guillaume Géranton, le nouveau directeur commercial d’Impact Location et d’Ezacco. Il allie 15 ans de direction commerciale à 4 ans de direction d’une agence de communication événementielle.
Ezacco-espace :
Pour Guillaume Géranton, nouveau directeur commercial d’Impact Location et d’Ezacco : “Cet espace répond à un besoin légitime de voir et d’essayer le matériel. Il répond aussi à l’urgence ou simplement à une opportunité lors d’un passage au Parc.
Le matériel est là, on peut l’allumer, l’essayer et l’emporter sans risque de mauvaise surprise car il bénéficie d’une garantie, variable selon les produits, de quelques jours à 12 mois, le matériel neuf de déstockage d’usine bénéficiant évidemment d’une garantie appliquée par le constructeur concerné.
SLU : D’où provient le déstockage d’usine
Guillaume Géranton : A ce jour, il concerne les produits Ayrton et Oxo d’ancienne génération mais nous sommes ouverts à la demande de tout fabricant qui souhaiterait déstocker du matériel neuf et nous le laisser en dépôt vente.
Du déstockage d’usine, ici du Ayrton Moduled 150 3G et on trouve aussi du EasyColor 1 et 2Et la en carton, du Versapix, juste derrière les systèmes de transmission sans fil Shure
Il y a une véritable demande de matériel d’occasion en raison de la crise, et parce que les gens cherchent Le Prix. Mais il y a aussi beaucoup de mécontents en occasion. Nous apportons de la qualité, soit en neuf avec du matériel performant, d’ancienne génération certes mais remisé de 50 à 60%, soit en occasion avec des produits parfaitement entretenus et toujours en bon état.
En destockage Oxo, du PAR 56 long à 16 € HT, des blocs de puissance Kuban 4 x 5 A à 65 € HT. Tout est dit sur le site www.ezacco.com
C’est la raison pour laquelle nous prenons le risque de le garantir. Impact Prestation fait peu de tournées, donc le matériel ne souffre pas de transports multiples.
Avant la vente, les machines sont préparées, nettoyées et révisées par notre SAV comme si elles partaient en opération. Le but, c’est que nos clients soient contents d’acheter de l’occasion chez nous.
Depuis l’ouverture du site il y a un an, nous n’avons enregistré aucun retour de matériel. Avec le site, nous disposions déjà d’un outil efficace grâce au travail d’Alexis Dupuy responsable du département Ezacco depuis un an.
Cet espace de vente est une étape supplémentaire de développement qui permet en outre à Impact Location et Prestation de renouveler son parc de matériel. Tout ce qui est vendu d’un côté entraine l’achat de matériel neuf pour Impact, avec en conséquence une meilleure performance en location et en prestation.
Des projecteurs du parc d’Impact Prestation et Location en parfait état de fonctionnement…
Il permettra aussi à tout fabricant qui le souhaite de déstocker, et aux prestataires, associations ou festivals, qui sont aujourd’hui attentifs au coût de leurs investissements de s’équiper de matériel professionnel très performant.”
Un écran modulaire à leds, avec flight case, contrôleur interface DMX et câblage. Jusqu’à 51 m2 de surface pour 9900 € HT…… et aussi des vidéoprojecteurs, écrans plasma et LCD…
Du 3 au 14 novembre, pour l’ouverture de l’espace vente, vous pourrez bénéficier d’une remise supplémentaire de 10% sur tout le matériel d’occasion exposé sur place et même plus sur une sélection de produits : une occasion de plus pour acheter malin !
Ezacco – Le Parc de l’Evénement – Bâtiment B – 1 allée d’Effiat – 91160 – Longjumeau Site : www.ezacco.com – Tel : 01 69 10 50 60
Christian Heil face à l’enceinte modulaire Incrémental, la première réponse sensée à l’empilement empirique et destructeur de boites.
30 ans d’existence, de recherche, d’innovations, de succès en France comme à l’international, 30 ans passés à créer ce qui est devenu le système standard en diffusion, la ligne source, au travers de la WST, L-Acoustics souffle 30 bougies. L’ont-ils fait avec un SB28 et un générateur ?
A défaut de partager le gâteau avec Christian Heil et les 250 employés qui désormais composent la plus fameuse et bruyante PME de Marcoussis, on tire notre chapeau à son créateur et à une équipe qui grandit de jour en jour en gardant vivant l’esprit maison et la passion pour le bon son. Gros si possible.
L’un des tous premiers V-DOSC de série signé Heil Acoustics. Le 001 de la série 3. Il coule une retraite méritée dans les locaux de Marcoussis.
Beaucoup d’entre vous ont sans doute connu l’Incrémental, un système polyvalent, modulaire et déjà capable de sculpter le front d’onde pour s’adapter à la salle.
Regardez bien ce V-DOSC. Entre cet exemplaire des débuts montré par Tim mcCall et le dernier sorti des chaînes, les différences sont minimes, l’une des raisons du succès de L-Acoustics.
4 ans plus tard en 1992 il se retire sur la pointe des roulettes pour laisser la place à l’enceinte qui a sans doute donné leur voix au plus grand nombre d’artistes mondiaux, le V-DOSC.
Toujours employé par d’innombrables utilisateurs, il a depuis peu rejoint le musée de Heil Acoustics devenu L-Acoustics et mériterait d’être décoré de l’ordre du mérite. Il en a sonorisé des chanteurs sans voix et des musiciens en play-back !
Bonne continuation docteur et en avant pour d’autres trouvailles dignes de celle qui porte le numéro 3269.
C’est grâce à des inventeurs comme vous que l’on peut clamer haut, fort et sans rotations de phase que le son n’est pas la dernière roue du carrosse !
Apparus au Prolight+Sound 2014, les projecteurs de la gamme Radical, maintenant commercialisés, se produisaient sur le stand Ayrton au Plasa dans une succession de shows conçus par Stéphane Migné et programmés par Arnaud Pierrel. MagicBlade R, MagicPanel R, Intellipix R, MagicRing R9, chacun jouait solo sa partie comme les musiciens au concert quand ils y sont invités par l’artiste. Et l’on mesure ainsi toute la magie de ces puissants projecteurs à rotation pan/tilt continue.
La presse papier ne fait plus recette, c’est donc vers le spectacle dans sa plus belle facture que le célèbre quotidien Le Monde a décidé de se tourner en guise de diversification avec, pour la première édition de son festival à l’occasion de son 70e anniversaire les 20 et 21 septembre derniers, la complicité de l’Opéra Bastille.
Un plateau extrêmement éclectique mêlant classique, moderne, jazz, World, ballet, avec principalement des artistes talentueux en devenir et en provenance du Monde entier, mais aussi de nombreux films, une conception et mise en scène de Robert Carsen, et enfin la présence de Silence ! pour donner une unité technique à tout ce ensemble artistique paraît couler de source.
Au plan purement technique, la diffusion était assurée par un système Fohhn Focus Modular se prêtant parfaitement aux contraintes, notamment de discrétion, avec son étroitesse et sa facilité d’accroche, mais aussi de difficulté de diffusion dans cette salle avec deux balcons, conçue pour des représentations purement acoustiques.
Le système de diffusion est tellement discret que pour en repérer tous les éléments constitutifs en photo, nous avons fait allumer les leds bleues de chaque enceinte. De part et d’autre de la scène, on distingue les deux subs PS9.
Les régies façade et retours exploitaient des consoles Yamaha CL5, raccordées en Dante avec un partage de gain des nombreuses sources microphoniques.
Fiona Hugo à gauche, régie technique, et Katia Brayard, ingé son retours, derrière sa console CL5.
Timing serré des répétitions oblige, nous commençons notre périple par la régie retours gérée par Katia Brayard (ingé son retours) où nous rencontrons Gilles Hugo de Silence !
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SLU : A quoi devez-vous votre présence ici à l’opéra Bastille ?
Gilles Hugo : Nous sommes ici sur la suggestion de l’Opéra en raison de la diversité des artistes, le fait que ces derniers soient amplifiés, ce qui n’est pas une habitude en ces murs, et en raison aussi des très nombreux changements de plateau. En plus on s’apprécie mutuellement. Nous sommes engagés par Le Monde.
SLU : Quand le choix de Fohhn pour la diffusion de cet événement a-t-il été fait ?
Gilles Hugo : Nous avons fait des essais il y a quelques mois ici-même avec Daniel Borreau car le produit présente des atouts décisifs comme la directivité variable qui permet d’aller chercher certaines zones difficiles ou encore sa discrétion, et ayant été séduits par ce qu’on a entendu avec des extraits sonores et des voix, le programme typique d’un essai, nous avons pensé qu’un vrai spectacle serait idéal pour vraiment juger ce système. Un spectacle aussi varié et compliqué que celui qui nous est proposé par Le Monde.
L’équipe Silence ! en scène. De gauche à droite : Katia Brayard (ingé son retours), Stéphane Pelletier (ingé son façade),Théophile Durand (assistant plateau), Gilles Hugo (qu’on ne présente plus), Laurent Vidal (assistant plateau), Jean-Marie Soler (assistant plateau), Julien Périlleux (responsable HF, Fréquence), Nathanael Marcheval (assistant plateau), Chloé Azincot (assistante HF) et Fiona Hugo (régisseuse son). Tout au fond de l’orchestre, la régie façade adossée au mur du fond.
Pour des raisons de planning, nous n’avons pas disposé du temps nécessaire pour effectuer le meilleur calage. On n’a eu accès à la salle qu’à minuit hier car en ce moment se donne le Barbier de Séville. Les artistes dans leur grande majorité ont pu répéter dans la salle Gounod à l’arrière de Bastille et qui est la réplique exacte du plateau, ce qui a permis de caler les retours. Les gens de la façade ont dû attendre minuit où une équipe de nuit à installé la diffusion jusqu’à 5 heures du matin. A partir de 7 heures nous avons accédé à la salle pour être prêts à 8 heures avec le premier artiste donc, pas de vrai calage ou de balance. Ce n’est pas l’idéal pour découvrir un nouveau système dans de bonnes conditions. Je n’aurai donc pas de jugement définitif même si ça reste un bon test proche des conditions d’exploitations réelles.
SLU : Est-ce que Silence! pourrait le cas échéant vendre une solution pérenne en Fohhn à Opéra Bastille si ces derniers s’avèrent séduits ?
Gilles Hugo : Non, la marque dispose de ses forces de vente (Fohhn Distribution France), en revanche Silence! pourrait intervenir sur des demandes précises de l’Opéra.
Denis Béranger à gauche et Daniel Borreau (Fohhn Distribution France), de part et d’autre d’une colonne de diffusion démontée avec les trois FM-400 au centre.
SLU : Est-ce que Silence! en tant que prestataire emploie cette marque ?
Gilles Hugo : Oui beaucoup en multidiffusion. Quelques centaines d’enceintes, mais pas en grosse diffusion. Comme on ne fait pas beaucoup de tournées, on n’en ressent pas l’utilité. Nous avons déployé pour la Nouvelle Star le même système la saison dernière et ça s’est bien passé. La discrétion de ces enceintes très étroites est un avantage essentiel avec certains réalisateurs et metteurs en scène. Celui de ce spectacle à Bastille n’a pas vu qu’il y avait une diffusion (rires). Nous avons installé notre console dans la salle à l’emplacement prévu à cet effet car la régie technique de l’Opéra est fermée et trop haut placée pour faire du son.
SLU : Qui tient la console et gère le son pour votre compte ?
Gilles Hugo : Nous avons choisi quelqu’un qui va vite et bien, Stéphane Pelletier. La diff est brute de fonderie et quand tu penses qu’on n’a même pas le temps de faire un line check, il faut être très efficace. Les musiciens arrivent sur des pratos du lointain, on ouvre et on y va. 12 mesures et on nous demande « ça va pour le son ? » Si le technicien a besoin d’une demi-heure pour faire des shoots et égaliser, ça ne va juste pas être possible (rires !!). Appelons-ça un exercice de style très compliqué et stressant avec une pointe de frustration. Il y a des artistes monstrueux pour lesquels tu aimerais avoir ne serait-ce qu’une vingtaine de minutes pour faire une balance car ils ne jouent qu’un titre. S’ils en faisaient cinq, le premier règlerait les quatre autres, mais ce n’est pas le cas. C’est vrai aussi que les artistes viennent pour la plupart de loin et restent très peu à Paris. Disons que c’est excitant, frustrant et que t’es content après coup quand tout a marché.
SLU : Que fournit Silence! précisément ?
Gilles Hugo : Tout. Le personnel plateau, les régies face et retours, la diffusion, les ingénieurs du son et même le backline et les relations avec les artistes afin que ces derniers disposent de tout ce dont ils ont besoin pour leur prestation.
SLU : Avez-vous rentré de nouveaux jouets chez Silence ?
Gilles Hugo : Non, rien de très important. Nous avons changé les consoles de notre mobile (désormais une console Studer) mais en dehors de ça, nous sommes pleinement satisfaits de notre parc de matériel, et profitons de son abondance pour ne pas investir en ces périodes assez « profil bas » d’un point de vue financier. Je ne suis pas non plus convaincu qu’il soit sorti des produits suffisamment novateurs et utiles à un prestataire comme nous pour justifier un investissement. Un individu partant en tournée, et ayant le temps de comprendre une nouvelle console peut trouver son bonheur. La vraie nouveauté chez nous est le rachat de Multi Concept à Evreux devenue depuis Silence Evreux ! et qui nous apporte le savoir-faire en éclairage, vidéo, multidiffusion, streaming et intégration qui nous faisait défaut. Nous avons ainsi de nouveaux marchés, de nouveaux collaborateurs et de nouvelles cartes dans notre jeu.
La tournée de la Triplette de Belleville va partir grâce à ça entièrement équipée par Silence ! Ca va nous apporter une assise créative nouvelle dans notre travail, et pour en revenir à l’intégration, nous travaillons sur des systèmes novateurs de diffusion du son dans des lieux comme, par exemple, des magasins. Pour une fameuse course cycliste à étapes, nous avons beaucoup travaillé la HF et avons par exemple développé 120 enceintes fonctionnant sur batterie et reliées en HF, un vrai plus garantissant la meilleure écoute possible. Nous allons développer cette activité qui va passer du sur-mesure à la petite série car nous pensons qu’il existe un marché pour de la sono propre, sans fil, fiable et simple à déployer. Inutile de vous dire que nous allons bientôt vous reparler de ces produits dans SLU.
En restant à coté de la régie retours, nous apercevons Julien Périlleux de Fréquence et le rack de liaisons HF bien pourvu avec des ensembles Axient de Shure.
Julien Périlleux nous explique les spécificités du système Axient de Shure.
SLU : Tu nous dis quelques mots de la configuration HF et surtout des micros Axient ? Ils ont la capacité de se tirer d’un mauvais pas semble-t-il…
Julien Perilleux (Fréquence) : C’est exact. Le récepteur analyse en temps réel ce qui se passe au niveau spectral autour de la fréquence avec divers réglages possibles de sensibilité.
S’il voit arriver quelque chose à 50, 100, 150 ou 200 kHz de sa fréquence porteuse, il signale qu’il va peut-être subir une gêne.
Le manager de spectre du système Axient
Dans ce cas, je vais demander au manageur de spectre une fréquence libre. Elle va être d’abord analysée puis envoyée au récepteur qui va la faire suivre à l’émetteur du micro qui va acquitter et donc provoquer la réouverture du récepteur. Tout cela prend au maximum 400 ms et peut être aussi fait manuellement.
SLU : D’autres ordres peuvent être passés au micro ?
Julien Perilleux : Bien sûr, et notamment la puissance d’émission. Dans les micros main, il y a deux émetteurs reçus par deux récepteurs différents qui effectuent une sommation du signal, et un choix est fait en temps réel pour ne garder éventuellement que le meilleur signal audio. On appelle ça de la diversité de fréquence sur de la diversité de réception.
Les deux racks HF avec les 24 récepteurs Axient (16 à gauche et huit à droite) complétés par deux ensembles 4 canaux ULXD4Q en bas du deuxième rack de droite.
Nous avons aussi aujourd’hui huit micros numériques Shure ULXD. Ils font partie du système sans être pilotables à distance. Ils se marient très bien avec les autres liaisons puisque les ingés son à qui j’ai parlé, ne se sont même pas rendus compte de leur présence.
SLU : Quelle est la latence des deux modèles ?
Julien Perilleux : Le Shure ULXD est à 2,9 millisecondes là où l’Axient ne retarde le signal que de 0,57 ms, autant dire quasiment rien même comparé à d’autres modèles similaires d’autres marques qui flirtent avec les 2 ms.
L’audio des Axient est hybride, ce n’est pas du numérique à proprement parler, mais offre 10 à 15 dB de dynamique en plus que les systèmes analogiques conventionnels. Le signal arrive en UHF mais le contrôle s’effectue en 2,4 GHz codé (crypté).
SLU : Combien de micros de cette gamme y’a-t-il en France ?
Julien Perilleux : Très peu. J’en ai 20, Seb de MF Audio a 4 émetteurs main et autant de récepteurs, Lumière et Son en a quelques-uns et Dushow en a rentré pour la tournée de Stromaé. A ma connaissance c’est la première fois qu’en France on en retrouve 24 sur une opération. Le prix explique aussi sa rareté.
SLU : Combien de liaisons sont actives ici à Bastille ?
Julien Perilleux : 95 fréquences fixes qui tournent tout le temps, 6 ears boostés et des micros HF qui jouent dans toutes les salles. Le but n’est donc pas seulement de ne pas être perturbé mais aussi de ne pas nous perturber nous-mêmes.
Le débouchage du nez de scène avec des petites enceintes amplifiées (10) en réseau Airea, LX-10ASX.
Nous passons de la régie retours à la salle pour rencontrer Stéphane Pelletier à la face et les ingénieurs de Fohhn qui ont fait le déplacement (et les réglages), Ralph Freuenlberg et Samuel Hartmann, pour leur poser quelques questions sur les choix techniques opérés.
Le système de diffusion très discret se compose de part et d’autre de la scène d’un ensemble de cinq colonnes Focus Modular à directivité contrôlée électroniquement, deux FM-110 (haut médium-aigu), une en bas et une en haut de colonne, et trois FM-400 (bas médium – médium) au centre, relayées dans le grave par un sub PS9 de chaque coté.
Ralph Freuenlberg (ingénieur Fohhn), assis à droite, nous explique comment il a configuré le système de diffusion.
SLU : Comment est déterminée la couverture dans la salle ?
Ralph Freuenlberg (Fohhn) : Tout d’abord, il faut déterminer la distance de « tir », la largeur et la hauteur. Notre système est par la suite capable de diriger le front d’ondes là où il est utile.
Dans notre cas, nous avons des enceintes Focus Modular composées de modules dédiés aux fréquences aigues et d’autres dédiés aux fréquences plus basses.
La colonne de diffusion à jardin vue du bas. Etroit et discret, non ? Surtout en noir sur noir. En bas on trouve un module d’aigus FM-110 puis trois FM-400 et enfin un autre FM-110 sous l’accroche.
Nous avons accroché ici trois modules « basses » entourés en haut et en bas par des modules aigus, ce qui forme une très longue colonne, environ 5 mètres pour le grave, prolongée par 2,70 m pour l’aigu, soit pas loin de 8 mètres en tout.
J’ai mesuré au laser les distances et les angles et j’ai divisé le module aigu du bas de ma colonne en deux sources d’émission (deux faisceaux), une couvrant l’orchestre et l’autre venant s’insérer précisément dans l’étroite zone du premier balcon. Cette précision n’est absolument pas possible avec un line array traditionnel.
Avec le module d’aigu placé en tête de colonne, je ne couvre que le balcon supérieur. Les trois modules de grave sont aussi séparés électroniquement en deux sources sonores (deux faisceaux), allant ici aussi couvrir orchestre et 1er balcon pour l’un des deux et le très grand 2è balcon pour le second.
gros plan sur le système d’accroche de la colonne, là encore léger et discret pour supporter environ 200 kg.
L’avantage pour nous aujourd’hui a été le fait d’avoir effectué une démo sur site en février de cette année. J’ai juste accroché le même matériel au même endroit, rechargé le preset spécifique créé il y a quelques mois et j’ai retrouvé exactement le même rendu.
Dans cette configuration, le contrôle de la directivité des faisceaux opère jusqu’à 140 Hz grâce au couplage des trois modules FM-400.
Les Focus Modular sont des modules existant en trois modèles. les FM(I)-100 et FM(I)-110 sont en charge du spectre aigu, le FM(I)-400 s’occupe quant à lui, du haut de ses 160 cm, du grave.
Chaque module embarque des packs de puissance et des DSP capables d’alimenter individuellement chacun des transducteurs qui le composent, ce qui permet d’en contrôler électroniquement la directivité.
Dans le I-110 on retrouve par exemple 16 moteurs néodyme d’un pouce et 16 amplis en classe D délivrant 120 W, ce qui offre la pression max impressionnante de 108 dB à 100 mètres dans un spectre allant de 1 à 19 kHz.
… et le sub PS9 à cour
Le module de grave ou plus exactement de bas médium embarque 32 haut-parleurs de 4 pouces à longue excursion équipés d’un aimant au néodyme.
Les amplis au nombre de 16 délivrent ici encore 120W par pack et le DSP est capable d’isoler 8 groupes de HP.
Le poids reste faible eu égard à la taille avec 41 kg. La réponse en fréquence tient entre 60 et 1,7 kHz avec un SPL max de 94 dB à 100 mètres d’où le besoin d’aligner plus de modules que pour le haut du spectre.
Le sub en charge de regonfler le bas du spectre et soutenir les 192 petites gamelles de 4 pouces n’est autre que le PS-9 et son 21 pouces poussé par un module ampli de 8,5 kW, dont un exemplaire a été posé à même le plateau à l’aplomb de chaque colonne. Pour plus de précisions : http://www.soundlightup.com/flash-and-news/fohhn-ps-9-un-sub-mi-lourd-qui-a-du-punch.html
Indisponible avant le spectacle, nous avons après ce dernier, pu avoir l’avis de Stéphane Pelletier en charge de la régie façade.
Stéphane Pelletier (ingé son façade) très occupé avant le spectacle derrière sa CL5. A droite, le metteur en scène Robert Carsen.
SLU : Stéphane, tu peux nous dire deux mots sur la diff. On sait que tu n’as pas vraiment eu le temps de régler.
Stéphane Pelletier : Eh bien pour tout dire ce qui est bluffant, c’est qu’en arrivant je n’ai pas vu le système de diffusion ! Au départ j’ai testé sur un micro. Le système projette bien, on n’est pas gênés par le feed-back.
Je n’étais pas vraiment rassuré mais je n’ai pas eu à faire d’égalisation. J’ai juste placé un délai de 3 ms pour « ramener » le son sur le plateau. Bien sûr j’aurais aimé pouvoir faire des mesures et connaître le processing…
Mais au total j’ai juste été amené à nettoyer vers 8 kHz (environ -6 dB) dans certains cas sur des micros cravate et de 3 dB à 125 Hz. Je n’ai pas eu besoin non plus de tailler le grave, le sub utilisé a beaucoup de profondeur. Je suis très content du résultat, surtout où j’étais placé, la régie dos au mur en haut de l’orchestre.
SLU : Et les consoles CL5 ?
Stéphane Pelletier : Elles sont très simples à utiliser et stables, le preview marche bien. Le spectacle était un peu compliqué et les gains partagés entre les deux consoles (retours et face). Katia a fait une partie des gains et moi une autre et ça s’est très bien passé avec le système de compensation de gain. J’avoue aimer le compresseur Portico qui fonctionne très bien et moins aimer les compresseurs incorporés. L’appli iPad fonctionne très bien aussi. Je trouve que sur les CL, il n’y a pas assez d’E/S AES en local. Par contre sur les QL (qui en disposent) la gestion des VCA est moins bonne. En revanche la carte Dugan (mix auto) fonctionne très bien, c’est un plus.
La petite pianiste virtuose Serena Wang durant sa prestation. Les spectateurs, d’après Stéphane Pelletier, ne pensaient pas que le piano était sonorisé.
Nous ne pouvons pas, en croisant Serge Dupont, régisseur son de l’Opéra bastille, manquer de lui demander son avis sur le système de diffusion.
Serge Dupont à gauche, régisseur son de l’Opéra Bastille.
SLU : Que pensez-vous des performances de la diffusion. De toute évidence, il a manqué du temps aux équipes pour effectuer un calage en bonne et due forme.
Serge Dupont : Que du bien. C’est déjà très bien. Il y a des choses à préciser car nous connaissons bien les défauts de la salle. Idéalement, il aurait fallu des petits rappels à certains endroits pour encore améliorer le résultat mais globalement nous sommes satisfaits, la couverture est homogène.
SLU : Un appel d’offres va être lancé pour équiper l’Opéra Bastille d’une diffusion ?
Serge Dupont : Oui, nous devons définir précisément le cahier des charges et ensuite lancer la consultation auprès des marques en espérant qu’elles souhaitent y répondre, dont bien entendu Fohhn. Il ne faudra quand même pas oublier que notre choix ne validera que la réponse optimale qui tiendra dans le budget dont nous disposons.
Pour notre part, nous avons pu écouter pendant le spectacle, du haut du deuxième balcon et nous pouvons dire que le son était très propre et plein, sans altération de certaines parties du spectre. Gageons que le système Fohhn sera bien placé parmi les concurrents en lice du prochain appel d’offres.
Sur un stand très fréquenté du Plasa dans le giron d’Ambersphere le nouveau distributeur anglais de Ayrton, où la nouvelle gamme Radical faisait son show, le S9 est venu coiffer la famille NandoBeam déjà constituée des S3 et S6.
Dans le S9 il y a 55 leds RGBW Ostar Stage de 15 W (825 W). Pour faire du bâton et du wash, de 8 à 40°, il y a surtout un système optique qui permet au projecteur de rester très compact au regard de sa puissance et de diffuser un faisceau homogène à bord net.
C’est grâce à ce système optique, développé par Ayrton, constitué de deux parties dont une pièce moulée de 280 mm de diamètre constituée de 55 lentilles et une pièce percée d’alvéoles encadrées de petites casquettes anti halo, que ce projecteur garde un flux constant quelle que soit l’ouverture de son zoom 5:1 ; et ça c’est une prouesse ! Il élimine aussi les réflexions parasites.
NandoBeam S9 est né pour la scène et les plateaux de télévision. Il tire sa puissance d’une alimentation largement dimensionnée de 1000 W (avec PFC) offrant plus de 95% de rendement, et d’un système de refroidissement du circuit de leds à caloduc (liquide) de deuxième génération, assisté d’un ventilateur, qui garantit la stabilité du flux en éclairage continu.
Les 55 leds sont agencées en 5 couronnes pilotables indépendamment tout comme la led centrale, avec des macros d’animation en mémoire. NandoBeam S9 se commande en DMX, RDM et Art-Net et intègre en standard une carte de réception DMX et RDM de Lumen Radio.
Et même si Ayrton lui garde des possibilités d’effets graphiques, il signe avant tout un vrai wash/beam traditionnel puissant avec 825 W de source à leds, une machine rapide, optimisée pour garder des dimensions très compacte et dont le design en plus est particulièrement sobre et élégant.
Le NandoBeam S9 sera disponible début 2015 au prix de 7140 € HT.
Les 29 et 30 septembre à Montpellier, avaient lieu les premières journées techniques FULLSUD, organisées par ESL France. Un rendez vous convivial imaginé pour présenter les produits phares du prestataire sur la chouette scène du Rockstore, mythique salle de concerts Montpelliéraine.
Un rendez vous réussi malgré la pluie, où les projecteurs stars de chez DTS, Chroma-Q et bien d’autres ont ramené le soleil avec leur couleurs chaudes et faisceaux survoltés.
L’Equipe ESL
Un show millimétré préparé par les équipes d’ESL jouait toutes les heures pour mettre en scène :
Des lyres automatiques
Mais aussi, des solutions de contrôle et de mapping vidéo,
Ou encore des textiles et machineries scéniques.
Sur une bande son résolument rock qui réorchestrait Mozart, le casting de produits présentés a dévoilé tout ses atouts pendants un peu plus de 5 minutes toutes les heures de ces deux journées placées sous le signe du professionnalisme.
Cette première édition réussie qui ouvre le bal et promet de revenir l’année prochaine pour un nouveau moment dédié à tous les secteurs d’activités du spectacle.
Lors d’InfoComm EMEA à Dubaï, Audio-Technica a présenté sa nouvelle embase pour microphone Dante ATND8677 qui fait suite à l’introduction il y a peu du microphone de surface réseau ATND971.
L’ATND 8677 permet aux installateurs d’ajouter facilement des microphones col de cygne aux réseaux audio Dante, avec les avantages supplémentaires d’un contrôle GPIO over Dante.
l’ATND8677 se connecte directement au réseau audio via un port standard RJ-45 et un câblage structuré, garantissant ainsi une grande flexibilité dans l’installation et les relocalisations rapides.
L’embase fonctionne également avec les logiciels de contrôle Symetrix et Biamp – compatibles avec la nouvelle caractéristique Dante GPIO – afin de permettre une intégration avec des solutions réseau telles que Symetrix Edge, Radius 12×8, Radius AEC ou encore Tesira DSP de Biamp.
L’interface est dotée d’un indicateur lumineux Led vert/rouge, d’un filtre coupe-bas à 80Hz, de pads d’atténuation (30 dB/40 dB/50 dB), d’une alimentation fantôme et d’un interrupteur marche/arrêt, et s’alimente via le réseau (PoE).
Audio-Technica confirme ainsi son engagement vis à vis du marché du réseau audio en général et tout particulièrement du protocole de communication Dante. L’ATND8677 est proposé au prix public de 490 € HT
Six gros festivals sur dix de par le monde utilisent des systèmes K (Chiffres tirés du Pollstar 2013). Il en a été de même pour Tomorrowland en Belgique où le groupe de techniciens audio indépendants hollandais NoizBoyz a spécifié des enceintes L-Acoustics K1 et 2 sur l’ensemble des scènes. Sans contestation possible, Tomorrowland est l’un des festivals de musiques électroniques les plus importants de la scène mondiale, avec pour sa dixième édition une affluence de plus de 400 000 festivaliers et une durée portée à 6 jours en deux WE au cours du mois de juillet.
Organisé dans la ville de Boom (ca ne s’invente pas) non loin d’Anvers, il a réuni cette année des pointures comme David Guetta, Steve Aoki, Armin van Buuren ou Aviici. Le succès est tel que ce festival s’exporte désormais au Brésil et aux Etats Unis. Eu égard à la taille de l’événement et à la qualité du plateau, une attention toute particulière a été portée au rendu audio du festival et ce sont les techniciens de NoizBoyz et le prestataire Philippo Productions qui pour la quatrième année consécutive, ont été appelés à la rescousse.
La tâche des techniciens est rendue très complexe par le nombre de scènes qui non seulement sont géographiquement très proches mais en plus jouent simultanément. Concentrer le son sur des zones bien définies est donc essentiel pour le bonheur des festivaliers mais aussi pour répondre aux normes acoustiques imposées par les autorités de tutelle alertées par le voisinage. NoizBoyz a fait le choix de déployer des systèmes K sur l’ensemble des scènes afin de répondre à ce cahier des charges plus que complexe de gros son, sans fuites et dans les normes.
Les techniciens de NoizBoys précisent : « Alors que la scène principale et la deuxième en ordre d’importance sont placées aux extrémités du terrain, les autres présentent les plus grands risques de pollution sonore. Nous avons donc fait le choix d’employer le K2 et des subs en montage cardioïde afin de la limiter le plus possible. La directivité horizontale et verticale du K2 est remarquable de précision à tel point qu’il est possible de virtuellement stopper la propagation pile où l’on veut, évitant que le son se balade là où il n’est pas le bienvenu ».
Comme en Belgique la pression sonore en extérieur est fixée par décret, tout a été mis en œuvre pour qu’elle soit contenue dans un gabarit précis. DB Control, un cabinet indépendant de consultants, a été chargé d’effectuer des mesures d’émergence en dehors du périmètre du festival mais aussi de mesurer chaque scène à hauteur de la régie façade. NoizBoyz a fait usage de manière intensive de Soundvision, et après avoir modélisé les espaces sonorisés en 3D, une prédiction a pu être faite en termes de rendu acoustique à la fois en couverture et délais. « Travailler avec Soundvision s’apparente à « what you see is what you get » puisqu’entre prédiction et mesures sur le terrain c’est blanc bonnet et bonnet blanc » dit NoizBoyz. « La scène principale fait face à une butte assez raide et Tomorrowland est réputé pour ses gigantesques décors. Peu de logiciels sont capables de générer un shoot crédible confrontés à de tels obstacles et, le fait que Soundvision y parvienne nous permet de garantir un tir précis ».
Pour la scène principale les producteurs du festival ont fait le choix de la continuité visuelle, ce qui a de facto interdit la présence de tours de rappel. NoizBoyz a donc tiré à 160 mètres à l’aide de deux lignes principales de 14 K1 renforcées par 4 K1-SB épaulées par des renforts latéraux de 16K1 et 4 K1-SB. Un grand nombre de Kara a comblé les zones d’ombre et les premiers rangs et une armée de 40 SB28 a apporté la pression nécessaire dans le grave. La seconde scène appelée « Opera » a bénéficié de deux lignes de 12 K1 et de 4 stacks de Kara, 30 SB-28 renforçant le bas du spectre.
Comme chacune des huit scènes accueillait de styles de dance music différente, NoizBoyz s’est fait un point d’honneur à garantir la plus grande neutralité possible afin de laisser les DJ s’exprimer dans leur diversité. « Cela a été particulièrement le cas sur la scène « Frames » où la tendance hard a été bien mise en valeur dans le bas du spectre par l’association K1, K1-SB et SB-28 », précise NoizBoyz.
« Pour la Candy Arena qui ne joue que de la techno, nous avons opté pour le K2 dont le grave est très précis et articulé, sans oublier les bénéfices en termes de contrôle de la directivité avec cette boîte, ce qui s’est révélé très utile pour éviter les réflexions avec les côtés des tentes. Du coup nous avons opté pour cette enceinte dans toutes nos scènes couvertes ». Candy arena a bénéficié d’un système composé de 18 K2, 4 Kara et 20 SB-28.
Une scèneau nom prédisposé de « The Garden of Madness » a été très complexe à sonoriser car bâtie sur une plateforme flottante et donc très limitée en poids. « Le K2 est non seulement léger, ce qui était appréciable dans ce cas de figure, mais il est facile d’en contrôler la directivité horizontale. La possibilité d’aller jusqu’à des angles de 10° entre chaque boîte a aussi permis de réduire leur nombre tout en garantissant une couverture homogène » ajoute NoizBoyz. Ce système « léger » consistait en 20 K2, 6 Kara et tout de même 20 SB-28.
Philippo Productions est un fournisseur technique de nombreux événements de la taille de Tomorrowland et Jonas Gyssens, un des managers produit conclut : « La qualité sonore des K à laquelle s’ajoute une ergonomie sans faille, rend ce système très simple à l’emploi. Le K2 couplé avec le K1-SB nous offre d’innombrables options. Le rendu clair et précis avec une très grande réserve dynamique, son poids plume et sa simplicité d’accroche en font la boîte polyvalente or plus une enceinte est polyvalente et plus elle a de chances de satisfaire les demandes de nos clients ! »
ETC propose à ses clients deux familles de consoles : l’EOS et la Cobalt. Un des points intéressants de la politique du développeur Américain est de faire profiter à une gamme, les avancées majeures de l’autre. Cette fois, c’est l’EOS qui va en premier bénéficier d’une très intéressante nouvelle manière de gérer les transitions de couleurs ! Cette fonction sera ensuite intégrée au logiciel des consoles Cobalt.
Quelle que soit la méthode utilisée pour gérer la trichromie, CMY, RGB ou HS, les transitions de couleurs entre deux mémoires passent, très souvent, par des teintes non désirées. Pour obtenir une transition passant par des couleurs choisies, il faut créer des mémoires intermédiaires.
Les développeurs du soft des consoles EOS ont trouvé une manière très simple de réaliser de jolies transitions, sans multiplier les étapes. Il suffit de créer une première mémoire contenant une couleur utilisant les paramètres de trichromie, puis de programmer une seconde couleur pour voir apparaitre à l’écran le tracé du parcours allant d’une couleur à l’autre, et avoir accès à aux paramètres de décalage.
Dans un avenir proche, on pourra très facilement définir la transition entre deux couleurs.
Il ne reste plus qu’à jouer sur les curseurs dans un sens ou dans l’autre pour accélérer, ralentir ou décaler la transition de chacun des paramètres de couleur et ainsi modifier le chemin entre les deux couleurs. Le développement de cette fonction étant en phase Alpha, les fenêtres et le mode opératoire sont susceptibles d’être modifiés.
Les développeurs travaillent aussi le logiciel EOS pour donner la possibilité de modifier rapidement une ambiance lumineuse, quel que soit le nombre de teintes qui la compose. On pourra ainsi prendre l’intégralité ou une partie du kit lumière et réchauffer, refroidir, rendre plus lumineux, assombrir, ajouter du rouge ou retirer du vert à l’ambiance générale, sans avoir à retravailler un par un les différents types de projecteurs, ou les teintes une par une.
Toutes ces nouveautés et surement de nouvelles évolutions seront présentées sur le Stand AVAB aux JTSE !
Primé par un Plasa Award 2014, le nouveau système XIRIUM X de Neutrik permet de réaliser des liaisons audio cryptées de haute qualité (même qualité qu’une liaison filaire) en point à point ou point vers multipoint en exploitant la bande sans licence des 5 GHz avec sa technologie DIWA (DIgital Wireless Audio) sans compression audio et à faible latence (3 ms).
Evolution du système XIRIUM dont la base de transmission est rackable, XIRIUM X se compose d’émetteurs (XTX) et de récepteurs (XRX) qui peuvent fonctionner en répéteurs de façon à augmenter la portée ou éviter les zones d’ombre. La portée peut ainsi atteindre 1 km avec la puissance d’émission autorisée de 200 mW.
Xirium XTXXirium XRX
Sa grande force est qu’il est « plug & play », l’appariement étant automatique, via deux boutons. Le système fonctionne avec une fréquence d’échantillonnage audio de 48 kHz sur 24 bits et permet la transmission de quatre ou huit canaux audio en simultané (sur un ou deux canaux RF en multiplexage temporel) selon qu’on utilise ou non la fonction de répéteur sur un récepteur.
En répéteur, le récepteur utilise le deuxième canal RF pour retransmettre les données reçues en mode deux canaux ou stéréo. En travail multicanal, un émetteur doit être déclaré comme maître et les autres en esclave.
Un récepteur peut être configuré en répéteur et retransmet les canaux audio sur une autre fréquence. Les récepteurs choisissent automatiquement le canal de meilleure réception. Ici sur une transmission stéréo.En transmission de plusieurs canaux audio en simultané, un émetteur doit être configuré en maître sur le premier canal. Le nombre de récepteurs est illimité, chacun recevant un des canaux audio sélectionné.
Le protocole utilisé (breveté) transmet des paquets de données redondants de façon à pouvoir corriger les erreurs de transmission sans perte. Jusqu’à 17 paquets de données peuvent être perdus sans influence sur la qualité de l’audio. Enfin l’occupation spectrale est fixe avec un flux de données constant de façon à éviter les interférences avec d’autres systèmes travaillant dans la bande des 5 GHz.
Coté performances audio, la THD ne dépasse pas 0,01 % sur toute la bande (20 Hz- 20 kHz) et la dynamique est supérieure à 105 dB. Dans des cas plus complexes, le logiciel Companion de Neutrik permet d’effectuer des mesures de puissance radio et d’optimiser la configuration. Ce système est conçu pour remplacer les liaisons filaires de haute qualité, là où il est difficile et coûteux de les déployer, par exemple dans les églises, les centres de congrès, les galeries, etc., et ne concurrence aucunement les liaisons micro HF numériques.
De nombreux accessoires sont proposés tels que des clamps pour fixer les émetteurs (récepteurs) sur mât ou encore des packs batterie remplaçant l’alimentation secteur murale, et des antennes directives (en gain de 10 ou 14 dBi) avec cordons de liaisons HF ad hoc. Signalons que le système permet éventuellement (par configuration) de travailler dans les canaux « interdits » de la bande haute des 5 GHz, où cinquante canaux radio sont disponibles.
S’appuyant sur la mise en place d’un bureau d’études à Paris ainsi que du renforcement de ses équipes techniques et commerciales, Algam Entreprises vient d’intégrer la gamme de produits de transmission sans fil Williams Sound à son catalogue pour sa distribution française.
Fondée en 1976 à Mineapolis, la société Williams Sound est un des acteurs majeurs spécialisés dans les systèmes d’aide à l’audition, de visite guidée, d’interprétation et d’intercom.
L’entreprise américaine propose des produits uniques sur le marché, tels que les transmissions sans fil numériques bidirectionnelles (DIGI-WAVE), un amplificateur de boucle d’induction 2 canaux avec DSP et matriçage intégrés (DIGI-LOOP), ainsi que des transmissions sans fil analogiques et infrarouges.
DIGI-WAVE est un système de communication bidirectionnelle simultanée numérique en 2,4 GHz. Discret et léger, il s’avère simple à paramétrer et à utiliser : Il suffit d’appuyer sur un seul bouton pour accéder à la communication en duplex entre l’orateur principal et les autres membres d’un groupe, permettant ainsi une participation interactive.
Il s’agit de la solution idéale pour de nombreuses applications incluant les liaisons intercom sans fil, la traduction simultanée ou encore les visites guidées.
Le support Dans une démarche d’accompagnement et de support technique, les équipes de Williams Sound et Algam Entreprises garantissent une assistance pour l’élaboration de projets et la configuration de systèmes.
SGM, le spécialiste mondial des projecteurs IP 65 présentait au Plasa, en plus d’un module couteaux pour le G-Spot, 3 nouveaux projecteurs : un wash et deux floods/blinders à leds. Avec pour mot d’ordre plus petits et plus légers, ces trois nouveautés sont des déclinaisons du wash P-5, et des floods Q-7 et Q-7 W affinés et allégés.
Le P-2, petit frère du wash P-5, est équipé de 18 leds RGBW de 10 W réparties en trois rangées de six. Cette matrice se contrôle en trois parties. Grâce à des jeux de lentilles interchangeables, il offre 3 possibilités d’ouverture de faisceau :15°, 21° et 43°.
SGM P-2
Avec une puissance de nominale 200 W et un poids de 6,1 kg, il peut aisément se glisser dans des lieux exigus ou ne pouvant fournir une importante puissance électrique.
SGM Q-2
Deux nouveaux Q
Basé sur la technologie du Q-7, le Q-2 est un flood/blinder qui travaille en éclairage continu et en couleurs. Il est équipé d’une matrice de 864 leds RGBW SMD contrôlables sur trois segments. Il est aussi utilisable en wash grand angle de 110° et en stroboscope.
Le Q-2 W quant à lui reçoit 432 leds blanches à 5700K. L’utilisation d’une seule couleur, le blanc, permet de doubler son flux que SGM évalue à 26000 lm.
SGM Q-2W
L’autre avantage du Q-2 W est que sa matrice est divisée en douze segments pour des combinaisons d’effets encore plus dynamiques et créatives ! Tout comme son acolyte en couleur, il offre un angle de cent dix degrés et pèse 6 kg.
Ces trois nouveaux projecteurs sont bien évidemment tous IP65 et se commandent en DMX sous plusieurs modes et RDM.
Le Module Couteaux
SGM présentait aussi un module couteau du G-Spot qui se positionne à la place d’une des roues de gobos. Il n’était pas encore finalisé mais montrait déjà un beau potentiel car les couteaux sont nets et rapides. L’échange de module ne prendra que quelques minutes, et il sera reconnu automatiquement au démarrage de la machine qui sélectionnera la charte DMX appropriée.