Ce n’est une surprise pour personne en France et en Belgique qui en disposent depuis la fin 2014 mais c’est néanmoins officiel, la série S va être présentée au ProLight + Sound à Francfort. Cette série compacte est constituée de la tête S10, du subwoofer S119, du logiciel Blueprint AV™ et enfin du rack de touring d’Adamson désormais standard et appelé E-Rack.
La S10 est une toute nouvelle tête compacte et deux voies, conçue pour être employée dans des salles de jauge moyenne, les théâtres, les lieux de culte et les clubs, mais aussi en tant que système principal pour des jauges importantes (jusqu’à 3000 personnes) et tout type de programme et enfin en complément dans des installations de grande envergure en extérieur comme en intérieur. Elle embarque deux tous nouveaux 10 pouces à membrane en Kevlar et aimant au Néodyme ND10-LM et un moteur 1,5 pouce référencé NH4TA2 qui n’est autre que celui qui équipe les enceintes E.
Il est monté sur un guide d’onde produisant un front d’onde légèrement incurvé avec une ouverture horizontale de 110° et verticale de 10°. Malgré ses deux 10 pouces, la S10 ne mesure que 74 cm de large, 26 de haut et 53 cm de profondeur pour un poids de seulement 26 kg. Grâce à un travail effectué à l’aide de la méthode des éléments finis de frontière, le guide d’onde présente une ouverture verticale importante sans pour autant perdre de rendement au lointain dans les hautes fréquences. Malgré sa petite taille, la S10 délivre en crête l’étonnant niveau SPL de 141,3 dB.
Adamson S10
Le rendu de la S10 bénéficie à plein d’un nouveau procédé propre à Adamson appelé CSM pour Controlled Summation Technology™, un montage rapprochant le plus possible les deux 10’’ tout en les orientant symétriquement vers l’extérieur. Cela conduit à augmenter leur bande passante et réduit les interférences à la fréquence de coupure. Les deux woofers sont aussi placés en retrait de la sortie du guide d’onde de telle sorte à ne pas en limiter la forme ou la taille. Un léger délai remet en phase les sources sonores graves et aigue avec un léger recouvrement afin de gommer les dernières interférences audibles.
Adamson S119
Le subwoofer S119 est équipé avec le ND19, le même haut-parleur dont dispose le tout dernier sub E219 à radiation directe accompagnant les E12 et 15. Avec une membrane de 19 pouces en Kevlar, ce nouveau woofer longue excursion, à aimant au Néodyme et bobine de 5 pouces accepte des puissances extrêmement importantes et dispose de l’architecture Advanced Cone. Tout comme le E219, il est monté en bass reflex pour une reproduction des basses fréquences musicale et exempte de distorsion.
Les ébénisteries des S10 comme des S119 sont constituées de multiplis de bouleau de qualité marine, d’acier et d’aluminium de qualité aviation et disposent de connecteurs Speakon™ NL8 et du nouveau système d’accroche SlideLock™ qui permet le préréglage des angles avant levage, la ligne prenant sa courbure une fois en charge. Une goupille spécifique est aussi prévue au cas où les boîtes sont posées. Une version de la S10 pour l’installation et prenant le suffixe « i » reçoit une platine spécifique facilitant sa pose et réduisant à la fois son poids et son prix.
La série S est conçue pour être alimentée par les nouveaux E-Rack, le tout nouveau rack de touring adapté non seulement pour ces nouvelles enceintes mais aussi au reste de la gamme Adamson. Continuant le partenariat avec Lab.gruppen, le E-Rack offre à la fois une connectique de qualité, un switch 20 ports administrable afin de router le flux redondé en Dante ainsi que le signal de contrôle et enfin des contrôleurs PLM 12K44 dans des configurations à 8 ou 12 canaux d’amplification. Un E-Rack à 12 canaux de puissance est suffisant pour alimenter 24 S10. Une licence pour Blueprint AV™ est fournie avec chaque E-Rack.
Enfin la Série S comprend un ensemble complet d’accessoires comme le frame S10 ou le S10 Underhang permettant l’accroche de cette nouvelle enceinte en prolongement des E12 et 15.
Grouillant de professionnels qui mériteraient un prix pour leur incessant ballet, la 30è édition des Victoires de la Musique a été marquée par un décor faussement simple et d’un potentiel créatif sans bornes signé Olivier Illouz et Studio 40. Grâce à Gilles Hugo qui nous l’a présenté, découvrez l’homme par qui la magie mais aussi les challenges pour tous les corps de métier arrivent, de la création pure sublimant le petit écran.
Le calage pile poil d’un effet bœuf que le mur arrière souligne finement et avec un effet de relief magnifique.
Rencontre avec un Illuoz-ionniste
SLU : Nous sommes sous le charme de ce décor aussi blanc que caméléon et multiforme. Raconte- nous d’où il sort…
L’homme par qui les challenges arrivent, un vrai Illouz-ionniste capable de faire apparaître toute sorte d’images sur un décor et en même temps de faire disparaître les tonnes de charge, spécialement celles qui font du son ;0)
Olivier Illouz (Chef décorateur et créateur Studio 40) : Au départ c’est un simple appel d’offres. J’avais fait le décor des Victoires l’année dernière avec des volutes vidéo dans l’espace. L’idée de cette année c’était de tout gommer et tout reprendre à zéro.
J’ai fait le choix d’être au service des artistes en créant une page blanche, un grand mur modulable avec des doubles peaux, et la possibilité avec Fred Dorieux (Directeur Photo) de glisser des lumières dedans en faisant bouger des panneaux afin de faire des effets et rendre chaque tableau unique.
La finalité est de laisser la place aux artistes, une façon d’éviter l’écueil que nous avions eu l’an passé où on s’était retrouvé un peu bloqué.
Une page blanche
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SLU : Comment repartir de zéro..
Olivier Illouz : En partant d’une page blanche et en l’écrivant avec chaque artiste. Un travail a donc été fait avec Cosmo AV qui créé les images et qui est en rapport avec eux pour habiller cette feuille blanche. J’ai commencé par réaliser une maquette, que j’ai illustrée et expliquée, où apparaissait ce principe de scène qui rentrait et avec l’idée de pouvoir ouvrir la scène à jardin et pendant ce temps pouvoir préparer a cour. Par-dessus, se sont greffées les plateformes automatiques mais le geste de ce décor c’est le mur, cette page blanche.
Le Zénith et ses sièges vus depuis la scène. On remarque bien le triple rideau de panneaux remontés en central, typiquement l’ouverture dévolue à l’orchestre mais loin d’être la seule possible. Regardez vers le haut, devant les panneaux. On distingue nettement les couples de vidéoprojecteurs d’ETC dévolus aux panneaux arrière qui habillent le fond de scène. Oui, c’est bien Gilles Hugo et son visage presque aussi expressif que celui de Julien Martin, un de ses lanciers. OK Gilles, je me dépêche !
SLU : Comment as-tu pu montrer et expliquer ce concept ?
Olivier Illouz : J’ai fait toute une simu en 3D et une vidéo explicative de la scène s’ouvrant de différentes façons, qui ressemble beaucoup à ce que nous voyons ce soir.
SLU : Tu disposes des outils de création graphique et d’export vidéo qui te permettent de monter des films ?
Olivier Illouz : On a les outils qui nous permettent de tout simuler, notamment 3DS Max d’Autodesk, et la vidéo que nous avons montrée est très fidèle à ce qui se passera demain.
SLU : Comment on présente pratiquement un projet ?
Olivier Illouz : On l’envoie, il est regardé, observé mais on n’est pas sur place pour le défendre. C’est donc évident qu’un projet comme celui des Victoires n’aurait pas pu voir le jour sans les moyens d’aujourd’hui et les mises en page artistiques. J’avais proposé Stromaé pour illustrer et faire vivre mon idée. Si j’avais montré des images fixes ou pas d’images du tout, il aurait été très difficile de raconter un décor. Selon moi, un projet ne doit rien avoir d’artificiel, tout doit être justifié. J’ai aussi beaucoup travaillé avec Fred à la lumière pour le placement des projecteurs car il faut les disposer de manière très habile pour le mur, sans oublier la deuxième peau du mur où il est possible de translater et de l’ouvrir en partie. Le mur arrière est typiquement ouvert en partie. Cet éventail de possibilités rend ce projet très intéressant pour moi.
SLU : Et si tous les artistes désirent avoir à peu près le même tableau avec les mêmes dalles ouvertes…Qui a la main sur ces choix ?
Olivier Illouz : Pas les artistes. C’est nous qui décidons si on les met à cour, jardin ou au centre, en fonction de leur formation. Ensuite on va essayer de retranscrire l’univers de l’artiste sur ce mur.
La complicité entre lumière et décor
Un plan large du Zénith pratique pour apprécier le travail d’habillage de la salle et du public par Fred Dorieux qui n’a pas fait que laisser ses faisceaux s’immiscer dans le décor d’Olivier Illouz
SLU : Tu es donc partie prenante sur les choix de lumière en fonction de ton décor. Les deux sont imbriqués…
Olivier Illouz : Je pense toujours à l’éclairage car pour moi éclairage et décor cela fonctionne ensemble. J’y pense tout en partageant beaucoup avec Fred Dorieux qui est un vrai partenaire et à qui je fais état de mes doutes, de mes idées ou de mes envies. Ensuite il prend la main car il apporte énormément dans le domaine qui est le sien.
Gilles Hugo (Silence) : Et maintenant comme son système de modélisation fonctionne vraiment bien, il va intégrer le son dès le début de son design (rires !)
Olivier Illouz : Nous avons déjà tous travaillé ensemble, y compris le son, sur les Victoires 2015, ce qui est assez rare. Il faut avouer que mon concept était un cauchemar pour Gilles et les équipes de Silence. Comment accrocher des enceintes sans gêner l’ensemble. On a trouvé des solutions et le mérite de Gilles est sa souplesse et sa façon de se mettre au service du décor, quelque chose que tout le monde ne ferait pas et auquel je suis très sensible. J’ai eu beaucoup de problèmes l’an passé avec le backline, et cette année j’ai eu peur que ça fonctionne mal. Il faut savoir que si c’est le cas, cela est de ma faute. Nous avons donc fait en sorte que tout le monde cohabite derrière et que l’ensemble du décor soit fonctionnel. Il ne faut pas oublier qu’outre la partie visible, nous avons aussi construit à l’arrière plus de 200m² d’échafaudages pour que tout le monde puisse stocker et circuler le moment venu. Il y a des batteries, des pianos, tout un backline qui doit pouvoir atteindre la scène librement, et mon décor prend de la place.
L’espace est compté
Les trois panneaux bien parqués, 35 cm d’épaisseur pour chacun d’entre eux , plus un fil d’air entre chaque, cela conduit à une épaisseur totale dépassant de peu le mètre. Remarquez leur géométrie particulière.
SLU : Donne-nous quelques chiffres pour bien comprendre.
Olivier Illouz : Chaque panneau a une profondeur d’environ 35 centimètres et il y en a 3 dans la profondeur avec ce qu’il faut de place entre chaque. Ils ne sont pas lisses mais à facettes pour faire en sorte que le mapping travaille avec ces formes et que cela soit intéressant en termes de relief et de profondeur.
C’est comme au théâtre, tu montes des pendrillons, mais ici on a quatre ouvertures possibles de scènes latérales ou de celle centrale. Ajoute à tout ça le mécanisme de moteurs asservis qui fait tout bouger, et ce n’est pas une mince affaire, et enfin l’orchestre qui a été en définitive placé en arrière de la scène centrale, là où sur mon plan il était juste derrière la première peau et était visible ou pas en fonction de son utilisation.
Tout cela créé des contraintes très importantes. L’année dernière, il était sur une tournette et masqué par des écrans quand il ne jouait pas. Cette année, il a fallu réinventer et scénariser sa présence.
Et la charge est limitée
Un détail des attaches des panneaux. Bien visibles les chaînes qui les actionnent. Bien grosses et lourdes avec leurs moteurs pour lever à deux les 35 petits kilos de chaque panneau, d’où le poids inflationniste ! Les deux panneaux de droite d’une autre couleur et la traverse de raidissement consciencieusement emmaillotée trahissent la « facilité » qui a été faite aux bonnes ondes de Stéphane Pelletier et ses E15 mais ça, on en parlera plus longuement bientôt !
SLU : Le Zénith convient à ce genre de captation TV ?
Olivier Illouz : C’est une salle qui n’est pas très grande, pas très profonde, pas très haute et ne supporte pas de trop grosses charges. Les panneaux pris individuellement sont très légers mais quand on les triple, on se retrouve par exemple avec 5 tonnes à la face, juste pour le décor. Ajoute les moteurs et les ponts et ça devient très compliqué.
On nous a donné 20 tonnes et nous avons démarré le projet à 32 tonnes. Nous avons beaucoup, beaucoup transpiré. Il a fallu trouver plein de solutions notamment avec les lumières et avec le son car il pèse lui aussi. Je te donne un exemple. Je veux mettre des rideaux. Pour faire la couverture de la salle il m’en faut 800 kg, mais pour les accrocher, entre les ponts et les moteurs je dois ajouter 1,2 tonnes, soit deux tonnes au total. Tu comprends le problème et l’effet cascade…
SLU : Revenons une seconde sur ton concept. Il n’y a plus le moindre panneau de led !
Olivier Illouz : Comme on est parti dans une optique qui était de se détacher de tout ce qu’on a pu faire en trouvant une nouvelle écriture, l’écran led ne convenait pas. J’en ai fait un large usage lors des derniers NRJ Awards, mais je ne pouvais pas en remettre sur un concept « page blanche ». Je voulais qu’elle soit pure cette page. On en a soupé des écrans led et de la vidéo (sourires)
SLU : Tu vas donc changer ton concept des Awards en 2015 si t’as la chance de t’en charger..
Olivier Illouz : Mais de toute façon c’est ce que je fais toujours, et si je reproduis un concept, c’est parce qu’on me le demande. L’idée c’est d’aller vers des choses différentes et qui nous amusent, et ce n’est pas sans mal. Cette année par exemple la spidercam va apporter son lot de nouvelles images, mais cela ne va pas être facile d’éviter des ombres sur les visages. On répète pour éviter ce problème et voir par exemple à quel moment il faut envoyer la face pour contrer l’ombre du spider mais c’est extrêmement difficile.
Gilles Hugo : Il n’empêche que malgré la somme de contraintes qu’implique l’emploi de cette caméra, il y a quelques plans mouvements où vraiment tu te demandes ce qui se passe. C’est magnifique. Si tu n’en abuses pas, c’est juste sublimissime.
Volant au-dessus de quasiment l’ensemble de la salle comme de la scène, la spidercam a posé quelques problèmes par ses passages à basse altitude méritant presque un casque de protection pour les plus distraits et par ses ombres portées, mais elle a aussi apporté beauté et originalité grâce aux plans qu’elle a permis d’avoir. « Juste sublissimes » comme dirait Gilles. Admirez par la même occasion la beauté des projections en arrière-plan. No comment, je suis sous le charme.
Les axes caméras étudié dès l’origine du projet
SLU : Donc en plus de la lumière, tu réfléchis un décor en 3D y compris pour le placement des caméras !
Olivier Illouz : Au niveau du décor, tu es obligé de maîtriser les axes caméras.
SLU : Tu sais où ils pourraient être ou bien tu les inscrits carrément dans le projet initial tes axes ?
Olivier Illouz : Je sais parfaitement où ils sont. Pour les Victoires en plus, la scène est assez à plat, il y a peu de croisements. On a choisi un côté « captation de concert » donc très frontale, très brute et très simple. De toute façon, si je ne maîtrise pas les axes caméra, je ne peux pas faire de décor. Tu dois absolument posséder les bases de comment on filme, sinon tu auras beau faire un très joli décor, il ne sera pas exploitable. Je dois avoir la vision des caméras et je dois aussi percuter sur la lumière, en sachant qu’aujourd’hui lumière et décor cohabitent au point de ne plus faire qu’un.
18 parmi les vidéoprojecteurs déployés par ETC à la face, juste au-dessus de la régie dont le nombre d’écrans augmente d’année en année. J’ai fini par arrêter de les compter !
SLU : Est-ce que les artistes sont réceptifs au potentiel artistique que représente ta feuille blanche ?
Olivier Illouz : Certains oui, d’autres moins car ils sont moins à l’affut de cette manière de communiquer. Si l’on prend le cas de Stromae justement, il est soucieux de son image et laisse très peu la main. Il pense, conçoit, fabrique tout, un peu comme C2C qui construisait aussi son univers. Ce type d’artiste s’approprie l’idée, et c’est ce qui nous plait. C’est pareil avec Coldplay aux Awards. Ils vont travailler toute la nuit pour tirer le meilleur parti de ce que les écrans leur offrent.
Idéalement il faudrait que chaque artiste arrive avec son univers et s’approprie la page blanche, ce qui donnerait, vu le nombre d’artistes prévus aux Victoires, 24 tableaux. Une grande partie a travaillé ou laissé travailler et a donné son aval sur nos propositions. Morgane Productions a aussi joué le jeu qui était de laisser place aux artistes et le producteur Sylvain Plantard en a fait de même.
SLU : Ton film démontrant le potentiel de ton idée s’est donc beaucoup baladé…
Olivier Illouz : Ohh oui, tout le monde l’a vu. Il a servi de base de départ, de déclencheur. Les artistes ont ainsi pu réfléchir au meilleur usage qu’ils souhaitaient faire du concept. Cette année l’orchestre a aussi été beaucoup plus utilisé que les années précédentes, ce qui nous a mené à des configurations plus ouvertes avec l’orchestre qui rentre. L’exception est Stromae, il va être dos à l’écran principal fermé. Ce qui est bien justement c’est d’avoir toute cette variété d’usages.
Une vue rapprochée des vidéoprojecteurs en plein boulot. Je vous passe les travées d’unités de calcul nécessaires à leur mise en œuvre derrière la scène et les innombrables ventilos mis en batterie pour leur refroidir les idées.
SLU : Il y aura donc une grosse ombre sur l’écran derrière lui ?
Olivier Illouz : Non, justement pas. L’avantage du mapping c’est qu’on créé des masques par rapport à la silhouette de façon à ce qu’il n’y ait pas d’ombre. Nous avons avec ETC de vrais spécialistes de la projection, c’est dans leur ADN. On a des valeurs de noir comme rarement.
SLU : Une fois encore tu parles de technique de façon très précise. Tu es aussi formé sur ce que veut voir le capteur d’une caméra ?
Olivier Illouz : A force on se forme sur le tas parce qu’on est toujours à l’affut des nouvelles technologies.
SLU : Est-ce que, comme un directeur de la photo, tu ne regardes la scène qu’au travers des écrans ?
Olivier Illouz : Les deux. J’aime bien regarder aussi avec mes yeux, mais c’est vrai que je suis très souvent à la lumière avec Fred parce que j’ai un regard qui peut être utile. Ca m’arrive de donner quelques conseils sur l’entrée d’une lumière ou l’ouverture plus ou moins prononcée d’un panneau. Je donne mon sentiment tout en sachant que ce sont eux qui ont la main. A force d’être au contact de pros comme Gilles, on finit par mieux comprendre tout ce qui compose un décor, y compris le son. Mais c’est vrai que je suis plus calé sur les technologies d’écran qui me passionnent et qui évoluent sans cesse.
SLU : Il y a une quantité très importante de vidéoprojecteurs. J’imagine qu’ils ne tirent pas à pleine puissance, ils sont dosés pour plaire aux caméras…
Olivier Illouz : Pour te donner un ordre d’idées, il y a quand même 300 Lux devant le mur blanc. Là où classiquement on aurait eu 100 Lux et un truc un peu fadasse, on a ici une lumière qui à l’œil nu parait un peu claire mais à l’image est très contrastée. La vidéo projection est très contrastée. Le bon dosage, on le trouve entre ce que m’envoie Fred Dorieux à la lumière et la projection.
Les panneaux arrière ouverts par translation et laissant échapper les faisceaux de Fred Dorieux, des Sharpy et des MagicPanel. On devine tout en haut une des nacelles des poursuites.
SLU : Et la tête du chanteur !
Olivier Illouz : Bien sûr. Il doit toujours être éclairé, il y a donc toujours un peu de poursuite qui vient s’ajouter au reste.
Gilles Hugo : La télé c’est un média de gros plan. On passe par un plan large de transition mais on revient toujours au gros plan. Tu peux faire des contres ou ce que tu veux mais tu finiras par l’avoir en gros plan en train de chanter, et à ce moment-là il ne peut pas être éclairé par la repisse d’un écran led ou quelqu’autre source. Cet équilibre est ce qu’il y a de plus compliqué à obtenir.
SLU : La puissance des zooms sur les caméras ne pose pas problème avec les écrans ou les projecteurs ?
Olivier Illouz : En général, quand on fait le point sur le visage, on a un petit flou qui se créé derrière et qu’on aime car ça redonne de la profondeur et ça lisse les défauts. Sur des écrans led on en voit pas mal quand on zoome fort.
SLU : C’est de la HD les écrans installés par ETC ?
Olivier Illouz : Oui absolument. L’avantage que nous avons ici c’est l’absence de luminescence liée à l’emploi d’un tulle en lycra. Personnellement je préfère l’image d’une belle projection à celle d’un écran led, mais ce n’est que mon avis.
SLU : Un avis qui a fait accrocher beaucoup de projecteurs pour un résultat magnifique. Combien en tout ?
Olivier Illouz : IL y en a 24 en face et 14 derrière. Je ne suis pas certain des chiffres mais à la base c’est ce qui était prévu.
SLU : Ce chiffre est dû à la puissance requise ?
Olivier Illouz : Non, pas que. Ils se chevauchent en dual pour la puissance mais aussi pour pouvoir faire face à une panne. Un projecteur qui s’arrête serait pour le moins problématique.
Dans l’agitation des répétition, Gilles Hugo serein comme à l’accoutumée, sur la photo et, fatalement, aussi sur le moniteur complètement à gauche.
SLU : Le réalisateur est content de ton idée ?
Olivier Illouz : François est content. Je ne sais pas s’il est très content mais en tous cas il a été très excité par le projet. Inutile de te dire qu’il a la tête dans le guidon actuellement. Il se doit d’enchaîner, d’autant qu’on a du retard. On verra tout ça à la fin quand il sortira la tête du car, probablement fatigué. Ce sont des aventures pas simples…
Gilles Hugo : Si on commence à l’heure, que l’audience est correcte et que nous n’avons pas de pannes, on sera content. Si en plus quelques mails nous disent bravo et merci, on aura notre bonus. On saura déjà tous, vers 3h du matin en partant, si on les méritait…(rires) !
Olivier Illouz : On est pragmatique dans ce genre d’événement.
Studio 40, leader en télévision au-delà de nos frontières !
SLU : J’imagine que face à la complexité de ce genre d’événement, tu n’es pas seul dans ta boîte Studios 40 pour concevoir tes décors.
Olivier Illouz : Ohh non, il faut être bien entouré. J’ai une super équipe qui travaille avec moi. On se répartit les tâches.
Gilles Hugo : Olivier doit faire 75% de la télévision mondiale ; seul il aurait du mal !(sourires)
SLU : Quand sais-tu que ton décor est « viable ». Faut-il attendre de le visualiser toi aussi sur un écran grâce à tes outils de modélisation ?
Olivier Illouz : Non, pour finaliser un décor il faut déjà que je sois convaincu. Si je vais jusqu’à l’étape de la vidéo c’est que je le suis. On a chacun son ressenti et on peut se tromper. Si je repense au décor des Victoires de l’année dernière, j’étais parti de petits rubans de papier et j’avais fait une maquette en volume. Après nous l’avons transformée en maquette 3D avec une imprimante 3D et des plans Autocad. Aujourd’hui on passe beaucoup par des outils qui nous aident à dépasser nos limites, chose qu’on ne pouvait pas faire avant avec un Rotring et un papier. L’avantage majeur aussi est d’arriver sur site avec un plan précis. Il y a moins d’erreurs, le logiciel nous aide à en faire le moins possible et ce que l’on fait est très fidèle au projet,. On ne peut en revanche pas être complètement certains…
SLU : Du poids ? (rires)
Olivier Illouz : Tu ne crois pas si bien dire. Quand j’ai fini ce projet je me suis dit qu’il allait être léger ! Des châssis en alu avec une toile lycra dessus…Je n’aurai pas le problème du poids des écrans. Je me dis ça alors qu’on en fait des décors ! Le problème ce ne sont pas les panneaux mais la machinerie. Idem avec les moteurs, il a fallu des 150Kg qu’on a trouvés en fin de compte en Allemagne. Pareil pour les plateformes motorisées qui d’hollandaises sont aussi devenues allemandes.
SLU : C’est ta boîte Studio40 qui gère la partie technique de la mise en œuvre de tes décors ?
Olivier Illouz : Non, ce sont des gens comme FL Structures qui sont spécialisés dans les moteurs asservis. C’est vraiment leur domaine et ce sont eux qui calculent précisément les charges, et nous demandent de retirer petit à petit du poids jusqu’à revenir dans la fourchette autorisée. J’avais par exemple un système de vérins hydrauliques que j’avais ajouté au projet initial car CosmoAV craignait que le placement des projecteurs génère des ombres portées. On fait des prototypes, on trouve la solution et paf, 6 tonnes de surcharge ! On se réunit tous et nous trouvons la solution en déplaçant les projecteurs et en les alignant bien tous de face et au milieu ; du coup pas de vérins mais beaucoup de temps et d’huile de coude pour trouver la parade qui par ailleurs marche très bien : il n’y a pas d’ombres gênantes.
Une vue de l’orchestre des Victoires légèrement oublié par Fred Dorieux mais bien présent sur l’avancée de la scène, une vue qui montre bien le double plan de panneaux, les arrières étant eux même ouverts pour laisser passer des faisceaux.
SLU : Comment fonctionne la projection sur un panneau qui n’est pas plat ? Tu arrives à être net partout ?
Olivier Illouz : La force de frappe du mapping c’est de faire des aplats. J’ai donné exprès du relief dans mes panneaux qu’on peut oublier, mais qui suivant les tableaux peut aussi être exploité graphiquement avec par exemple des triangles, des carrés qui tournent…
Se réinventer pour exister
SLU : Ton futur c’est quoi maintenant, de continuer dans le mapping ou bien de l’oublier et de t’atteler à trouver autre chose ?
Olivier Illouz : Il y a plein de beaux projets que j’aurais voulu faire et qui sont passés à la trappe. Il y en a qui voient le jour… c’est un éternel recommencement. Je recyclerai certainement le mapping mais d’une façon différente. Je m’efforce de toujours oublier ce que j’ai déjà fait pour apporter des choses différentes. C’est mon leitmotiv.
SLU : Tu n’as pas le stress du créatif qui sort d’une idée canon et se dit qu’il n’en trouvera pas une autre du même ordre ?
Olivier Illouz (serein) : Non, je ne pense pas à ça. On a un gros rythme de travail et on est habitué à travailler vite. En télé on est toujours à la bourre. Ca doit être spécifiquement français mais quand on te donne 6 mois pour faire un travail, tu t’y attelles toujours sur le tard. A la bourre. On n’est pas éduqué pour être autrement que dans l’énergie. J’essaie de me libérer de la technique pour ne faire que de l’artistique. Je ne m’occupe de la technique que dans un deuxième temps en me fiant à mon expérience pour ne pas faire trop de bêtises. Bon c’est vrai qu’une fois que le concept est accepté et que tu rentres dans le vif du sujet, tu vois surgir les problèmes, et il y a une sacrée liste (rires)
Gilles Hugo : Et nous on gueule (rires !) Non, sérieusement, je comprends la position d’Olivier. Si on se réunit tous et on déballe nos problèmes respectifs et pourquoi selon nous ce n’est pas possible de le faire, et il y a mille raisons, on ne le fait pas. Or à l’arrivée on le fait, et ça marche.
SLU : La solution pour t’intégrer mieux dans un décor ce n’est pas d’abandonner les line array et de passer aux barres de son ?
Gilles Hugo : On a failli. On a travaillé sur cette hypothèse et on n’était pas loin de le faire, mais il faut savoir que cela aurait peut-être marché ici, mais au prochain décor d’Olivier ça ne conviendra plus, car il va tout changer et exploiter l’espace d’une nouvelle façon ! Je tire mon chapeau à Stéphane Pelletier qui a conçu la diffusion des Victoires et qui est un mec rare et bon. Il a fait un nombre incalculable de simulations et connaît sans doute le Zénith mieux que quiconque. Il était confronté à un gros challenge et a sorti un truc pas normal mais qui marche.
Olivier Illouz : C’est certain que les contraintes te forcent à te surpasser. C’est aussi pour cette capacité qu’à Silence que j’aime travailler avec eux.
Depuis quelques années, le marché des consoles lumière est en pleine expansion et MA Lighting peut se vanter de détenir une large part du marché mondial des pupitres lumière high tech avec la grandMA2. Mais alors à qui se destine cette nouvelle gamme ? Pupitreurs de génie, et autres geeks de la commande lumière, passez votre chemin, la dot2 n’est pas pour vous : trop facile à programmer !
Je vois de l’intérêt subitement dans les yeux des prestataires qui, pour de petites opérations, ont bien du mal à imposer une GrandMa, dans les yeux aussi des nostalgiques de la Scancommander, et de tous ceux qui décidemment ne s’adaptent pas à la GrandMa2. Avec la baisse constante des budgets et la multiplication des moyennes et petites prestations, il est de nos jours de plus en plus difficile de placer une console qui se loue le même prix qu’un l’opérateur.
Le secteur émergeant de ce marché est donc la vente de consoles polyvalentes capables de s’intégrer à un large éventail de budgets, précisément là où la marque allemande n’avait à ce jour plus aucun produit à proposer. La dot2 vient donc compléter l’offre de MA Lighting.
L’équipe de développement a en effet constaté, au cours de l’étude de marché, que dans un grand nombre de cas, les consoles les moins chères étaient souvent des déclinaisons de pupitres haut de gamme ayant une partie hardware très simplifiée, ce qui ne les rend pas plus (voire moins) faciles à programmer.
Le second point de réflexion s’est porté sur le type d’opérateurs concernés par ce genre de produits. En effet la dot2 est, entre autre, destinée aux installations fixes dans des lieux très différents et souvent sans personnel qualifié ou à des prestataires désirant l’utiliser pour des opérations ne nécessitant qu’une programmation basique.
Ces deux réflexions ne sont évidemment qu’une goutte d’eau dans le cahier des charges de cette nouvelle gamme mais ils illustrent parfaitement son concept.
Un point ce n’est pas tout Malgré de nombreux points de ressemblance entre les deux designs, quand on parle de dot2 il faut totalement oublier la grandMA2. Ce tout nouveau concept est fin, léger intuitif et polyglotte. En bref, la dot2 a été conçue pour répondre à toute exigence de prestation de 1 à 4096 canaux DMX dans la langue de l’opérateur, quelles que soient ses compétences en programmation lumière.
En effet, la partie software est la grosse innovation de la dot2, elle a été développée pour que cette gamme de consoles soit la plus intuitive et conviviale possible, et que même une personne n’ayant jamais utilisé de console lumière puisse très rapidement, patcher des projecteurs et programmer des ambiances ou des effets simples.
En plus de la simplicité d’utilisation et du mode d’emploi, des vidéos en français et un forum, pour le moment en anglais, seront dès la sortie de la console à la disposition des utilisateurs.
Les différentes versions dot2
En haut de la gamme se trouvent les dot2 XLF et XLB, toutes deux équipées de trois écrans tactiles et d’une partie commande avec laquelle les utilisateurs de grandMA ne seront pas dépaysés au cas où.
La XLF est équipée de 14 playbacks, 28 exécuteurs et deux faders séquentiels de 100mm,
La XLB reçoit 6 playbacks, 60 exécuteurs et deux faders séquentiels de 100mm.
La dot2 Core a deux écrans tactiles, une partie commande, 6 playbacks, 12 exécuteurs et deux faders séquentiels de 100mm.
Ont peut ajouter aux consoles des combinaisons de F-wings et B-Wing permettant de cumuler jusqu’à 22 faders et 140 exécuteurs.
MA Lighting met aussi à disposition
Le dot2 3D, un visualiser qui permet l’étude et la pré-programmation d’une implantation lumière
Le dot2 On PC, version PC du logiciel de la gamme dot2 qui peut être connecté au dot2 Nod4 pour piloter 4 univers DMX.
Le constructeur allemand a mis tous les atouts de son côtéen pratiquant une politique de prix très agressive, entre 8 000 € HT et 11 000 € HT public selon les modèles, qui ne devrait pas laisser indifférents les plus réticents.
dot2 est une nouvelle gamme complète de contrôleurs lumière pouvant couvrir un très large éventail d’opérations, que ce soit en fixe dans un lieu ou chez un prestataire, pilotée par un néophyte ou un expert. Elle sera disponible à la vente et à la livraison au cours de la première quinzaine du mois d’avril.
Faire les présentations
Pour les plus impatients, une première présentation aura lieu le 18 mars au cours de la journée technique CSE / Alive 2015 à Lille Grand Palais sur le stand Axente.
Pour les parisiens, une journée de présentation sera organisée le 26 mars dans les locaux d’Axente au Parc de l’Evénement à Longjumeau.
Enfin, la gamme dot2 sera évidementla star du Stand MA Lighting au Salon Prolight+Sound de Francfort du 15 au 18 avril 2015.
Une vue du système complet. Accrochés on distingue deux clusters de 3 ARCSII et deux clusters de 2 ARCS Focus par côté. On aperçoit derrière à la boule à facette la 115XT HiQ qui comble le trou au centre dans la couverture du système principal. Au sol bien cachés aux yeux et aux mains des spectateurs, deux ensembles de 2 SB28 remplissent le bas du spectre. Remarquez le placement dissymétrique des Focus par rapport aux ARCS II.
Cachant bien son jeu vu de l’extérieur, le Troubadour figure parmi les clubs les plus en vue de Los Angeles et ce, depuis son ouverture en 1957 par son créateur aujourd’hui disparu Doug Weston.
Après près de 60 ans d’existence, ce haut lieu des nuits hollywoodiennes ne montre aucun signe d’essoufflement ce que note la revue Billboard en 2014 qui le classe parmi les 5 clubs où se produire aux Etats Unis et The Rolling Stone en 2013 comme le second meilleur club aux USA.
Cela est encore plus vrai depuis que Rat Sound a entièrement rebâti son système de diffusion en L-Acoustics en assurant le design, la fourniture et l’intégration.
Dave Rat et Paul Freudenberg respectivement président et directeur général de Rat Sound, ont entamé une réflexion sur la remise à neuf de la diffusion du Troubadour il y a trois ans, le système résident ayant 20 ans au compteur. « Cette salle a la particularité d’avoir la régie son placée au balcon en position désaxée tout en étant très large et peu profonde, autant dire que sa couverture représente un vrai challenge » précise Dave Rat. « Nous sommes ravis de ce que nous sommes parvenus à faire à l’aide de clusters asymétriques de ARCS II et ARCS Focus. En outre nos menuisiers se sont régalés en fabricant des sortes de cages de protection pour les subs, le tout pouvant être déplacé sur des roulettes. »
Paul Freudenberg précise : « Nous avons considéré avec Dave divers designs et placements de différents modèles d’enceintes puis les avons mis à l’épreuve avec Soundvision. Nous avons alors décidé de choisir 6 ARCSII en les plaçant verticalement trois par trois pour couvrir l’orchestre et quatre ARCS Focus en deux groupes de deux accrochés horizontalement et décalés de l’angle de tir des 6 boîtes principales pour aller couvrir le balcon légèrement désaxé. La directivité très précise des modèles ARCS convient très bien à cette salle basse de plafond et la couverture verticale de 30° assure une bonne pression au balcon et, une nouveauté, aussi à la régie son.
Une vue en détail du système accroché à cour laissant apercevoir la 12XTi en charge de déboucher le bout du balcon. Bien visibles les 3 ARCS II et les deux ARCS Focus.
« Comme désormais nous sommes dans la zone de couverture des enceintes, nous bénéficions à la régie son d’une pression accrue » commente Oscar J. Narro qui travaille pour le Troubadour depuis quatre ans et depuis deux en tant que manager.
Il confirme que cette nouvelle installation garantit une nette amélioration dans le rendu et la couverture dans la salle et ajoute : « Tous les mixeurs des artistes qui se produisent chez nous sont unanimes quant à la pression uniforme en tous points du club, mais le meilleur compliment est sans doute celui de nos baristas qui sans être capables de le détailler, ont constaté une nette amélioration du son en salle. »
Une 115XT HiQ accrochée vient compléter la couverture centrale de la fosse tandis qu’une 12XTi débouche un coin du balcon à cour. Enfin quatre SB28 posés au sol deux par deux viennent compléter le bas du spectre. « L’ensemble est contrôlé et amplifié par deux LA8 et deux LA4X pilotés par le LA Network Manager » précise Paul Freudenberg.
Oscar J. Narro ajoute : « Le système dispose d’un important headroom. Notre premier show avec l’installation refaite a été celui d’Anti Flag, un groupe punk. Le mixeur du groupe qui avait emmené son sonomètre a démarré le concert à 115dBC à la régie son. Nous disposions encore d’une belle marge et jamais nous n’avons titillé les limiteurs. Nombre d’artistes se sont depuis produits parmi lesquels Imagine Dragons, Lucinda Williams, Grouplove, Sam Hunt, Dave Alvin et de nombreux autres. Notre système L-Acoustics a garanti un très bon son à chacun des styles musicaux exprimés. »
Depuis 60 ans le Troubadour a accueilli des artistes mondialement réputés tels que Bob Dylan, Miles Davis ou Radiohead, mais a aussi servi de rampe de lancement pour des stars telles que les Eagles, Elton John, Pearl Jam ou Guns n’Roses. Enfin Bruce Springsteen, Coldplay, Red Hot Chili Peppers et Prince y ont donné des concerts privés. Pour connaître le programme du Troubadour, tapezwww.troubadour.com Pour contacter Rat Sound, tapez www.ratsound.com
Le Salon international de l’automobile 2015 qui ferme ses portes demain dimanche 15 mars, n’a pas vu que les prototypes et autres concept cars fourbir leurs muscles et montrer leurs armes de séduction massive sur les stands de Toyota et Lexus. Adamson a aussi déballé ses plus beaux produits y compris le nouveau S10 que l’on voit décidément partout et qui fera ses grands débuts mondiaux dans un mois à Francfort.
Ouvert au public du 5 au 15 mars, le Salon international de l’automobile 2015 a été précédé de l’élection du “Car of the Year” et par deux journées de presse. Quelques 130 nouveaux modèles et concept cars ont été présentés aux 700’000 visiteurs dans les halles de Palexpo qui ont été occupées jusqu’au dernier mètre carré.
« C’est le nouveau V12 ?? Non le nouveau S10 !! » La compétition s’est jouée à tous les niveaux entre les constructeurs, qui ont compris que l’audio était aussi une composante importante de l’habillage de leur stand et qui ont choisi de faire appel à l’expertise du réseau Adamson.
Ainsi l’immense stand TOYOTA (premier constructeur mondial) a fait appel à PRG-EML pour la mise en oeuvre d’un système digne d’un show live avec 27 Adamson E15 et 9 Adamson S10, ainsi que deux sub E219.
LEXUS n’a pas été en reste avec 27 Adamson S10 et 2 sub E219.
Gageons que contrairement à certains modèles à 4 roues au prix comme aux puissances vertigineuses, la pression sonore du bois canadien a su rester sage. On ne plaisante pas avec le niveau sonore chez nos voisins helvètes. Remarquons en guise de conclusion la sagesse du design ne faisant appel qu’à deux E219. On plaisante bien sûr !!
C’est arrivé vite, plus vite que nous ne l’aurions espéré. Aujourd’hui, Soundlightup vient d’atteindre le millionième article lu, un million de clicks pour un contenu que nous écrivons grâce à vous, à vos histoires, votre talent et la richesse de vos créations. L’actualité faisant bien les choses, dans quelques jours on fêtera aussi notre troisième anniversaire. Un million de fois merci et plus que jamais, bienvenue chez vous.
Ce sont désormais 1500 à 2000 articles, reportages, news, bancs d’essais qui sont lus chaque jour sur Soundlightup en français et en anglais, soit presque le double de l’année dernière à pareille époque. Ce chiffre, en constante augmentation, prouve le bien fondé de notre modèle gratuit et sans papier, et nous conforte dans l’idée que notre industrie, nos prestataires et nos techniciens avaient besoin d’un support à leur écoute et à leur disposition, un média moderne, indépendant, pointu et sans compromis dans ses analyses.
La force de SLU c’est aussi sa disponibilité sans faille 24h sur 24, 7 jours sur 7, où que vous soyez, et surtout la possibilité qui vous est donnée de toujours accéder à la totalité du contenu posté depuis 3 ans, sans aucune restriction et d’un simple clic.
A l’instant où vous parcourez ces lignes, 1005 articles sont accessibles et continuent d’être lus chaque jour, constituant au fil du temps, la plus complète et documentée des bases professionnelles.
Notre succès c’est enfin celui d’une industrie et de techniciens français dont la spécificité et le talent sont unanimement reconnus sur la scène internationale, et qui au travers de SLU nous éclairent et nous envoient les bonnes ondes dont nous avons tant besoin dans un pays qui a oublié comment on enlève le frein à main.
SoundLightUp, bienvenus chez vous et un million de fois merci.
Dans le film « Le Miracle de Berne », le réalisateur Sönke Wortmann raconte l’histoire de la victoire inattendue de l’équipe d’Allemagne à la Coupe du Monde 1954 à Berne et, parallèlement, il met l’accent sur les difficultés d’un prisonnier de guerre qui retourne à la maison et n’arrive pas à retrouver à son ancien mode de vie. Mais avec le succès de l’équipe allemande, l’ancien captif finit par se rapprocher à nouveau de son fils et de sa famille. Stage Entertainment a repris cette histoire et en a fait une comédie musicale, qui a été portée à la scène, pour la première fois, fin 2014 à Hambourg.
Parmi les équipements qu’a choisis le concepteur d’éclairage Andreas Fuchs pour cette production, on compte 53 Alpha Profile 1500 ST, 18 Alpha Profile 800 ST et 30 A.leda B-Eye K20, avec une console grandMA2 light, une grandMA2 ultra-light , deux nodes MA à 8 ports, deux unités de traitement réseau MA (NPU) et vingt-six variateurs numériques MA de 12 x 2,3 kVA.
Andreas Fuchsa eu des paroles très positives à propos des A.leda B-Eye K20 de Clay Paky : « Un certain nombre de raisons m’ont amené à choisir les B-EYE K20. En premier lieu leur faible niveau de bruit, ce qui est extrêmement appréciable dans un théâtre.
De plus, ces projecteurs mobiles ne prennent que très peu de place sur la plate-forme, ils n’ajoutent que très peu de poids et ils dégagent très peu de chaleur. En ce qui concerne la conception des éclairages, outre les fonctions wash et beam, ils offrent aussi des effets. Ceux-ci diffèrent des gobos classiques et ouvrent la voie à de nouveaux éléments structurels totalement inédits qui correspondent parfaitement au spectacle.
J’ai également pu utiliser les B-eye pour créer une rupture avec des images plaintives. Il ne faut pas perdre de vue qu’ils fonctionnent aussi de manière remarquable comme générateurs de faisceaux grâce à leur forte luminosité et la possibilité de concentrer leur faisceau dans un angle de 4° ».
Andreas Fuchs a également tenu des propos élogieux envers les découpes Alpha Profile1500 ST et Alpha Profile 800 ST de Clay Paky : « La luminosité de ces deux types de projecteurs est excellente. On peut les focaliser très rapidement et efficacement, même lorsqu’on zoome, sans qu’il y ait trop de distorsions et en conservant des contours rectilignes. J’ai utilisé les têtes motorisées de manière très souple, à la fois comme éclairage de scène pour les acteurs et comme éclairage des décors. Cette polyvalence est un gros atout au théâtre et sur les comédies musicales »
A propos de sa conception de l’éclairage, Andreas Fuchs tenait à préciser : « Le plus gros problème, c’était de s’adapter aux situations très différentes qu’on peut rencontrer dans une comédie musicale avec un dispositif d’éclairage très souple. Pour « Le Miracle de Berne », il fallait concevoir un éclairage à la fois pour des actions et des chanteurs de scène conventionnelle et des passages à grand spectacle, par exemple avec un chœur important. Parmi les 54 décors différents, certains ont été complètement transformés au cours des répétitions ». Techniciens d’éclairage en chef : Mike Neumann et Dimitri Ambokadze Responsable de la coordination de l’éclairage : Andy Peistrup
Lors du test du BMFL, nous n’avions pas pu tester la fonction EMS (Electronic Movement Stabilizer), nouveau brevet de la marque Robe. Nous pensions qu’elle n’était utile que lorsque la machine était accrochée à un pont ou posée sur un endroit susceptible de bouger ou vibrer. Et nous n’avions pas de pont motorisé disponible ce jour là pour la tester.
Après de plus amples explications d’Ingo Dombrowski, Key Account Manager Europe chez Robe, nous avons appris que ce système permettait également de lisser les mouvements et surtout d’obtenir des fins de courses sans secousses ni retours. Cette nouvelle fonction brevetée permet d’obtenir une excellente qualité des mouvements, même dans les pires conditions.
Cette option, activable dans le menu de la machine, utilise une combinaison de deux niveaux de retours d’informations. Le premier, existe déjà sur tous les projecteurs, est le nombre de pas exécutés par les codeurs des fonctions Pan et Tilt. La seconde série d’informations est triple et provient du capteur gyroscopique, un petit appareil qui, initialement, servait à retourner l’afficheur. Robe l’utilise aussi pour collecter les informations d’accélération, décélération et l’orientation 3D de la tête dans la pièce.
Le cumul de toutes ces informations permet de contrôler et corriger les déplacements et les fins de courses, que la machine soit posée ou accrochée à une structure fixe ou mobile. Nous avons pu constater et filmer, avec la complicité de Kevin Migeon (Robe Lighting France), l’efficacité de l’EMS lors d’une journée de démonstration dans les locaux de la société Phase 4.
La vidéo est constituée de trois séquences : 1 – Comparaison : A gauche sans stabilisateur, à droite avec. 2 – Zoom sur l’image sans stabilisateur 3 – Zomm sur l’image avec stabilisateur
La fin des mouvements est nette et précise lorsque l’EMS est activé. Dans le cas contraire, on observe des saccades. Cette option permet aussi de compenser, entre autres, le mouvement des ponts lorsque plusieurs projecteurs bougent ou lorsque le pont lui-même est en mouvement.
Algam Entreprises et Presonus organisent le 17 mars prochain une journée technique de présentation des nouveaux mixeurs rackables Presonus de la série RM.
Nicolas Meyer, chef de produits PreSonus et Bruno Dabard, directeur technique d’Algam Entreprises, se feront un plaisir de vous accueillir dans les locaux parisiens* d’Algam Entreprises, afin de vous présenter en détails ces nouveaux produits. Outre les consoles rackables de la série RM, les participants pourront également tester les consoles StudioLive AI ainsi que les enceintes de monitoring coaxiales Sceptre S8.
La journée sera organisée en cinq sessions de présentation suivies d’ateliers pratiques entre 10 h 30 et 17 h avec une pause déjeuner entre 12 h 30 et 14 h.
Vous la reconnaissez cette lampe de poche ? Elle était rangée dans le tiroir de la cuisine, dans la boîte à gant de la 4L, accrochée à l’entrée de la cave ou utilisée par l’ouvreuse de cinéma pour guider les retardataires…
Tilt, créateur d’ambiance lumière en milieu urbain, lui redonne une nouvelle vie grand format avec un wash à led Ayrton Wildsun 500 C pour guider en couleur le trajet des visiteurs sur la place du Maréchal Lyautey.
A droite Claudia Caterin (directrice de production) puis François Fouilhé (directeur artistique) de Tilt.
Toutes générations confondues s’arrêtaient pour admirer cet objet du passé décliné en différentes couleurs vives, toutes plus jolies les unes que les autres. La Pocket est une nouveauté dans la collection des luminaires de Tilt qui travaille deux univers en grand format pour l’éclairage urbain et champêtre : des plantes géantes et des lampes “vintage”.
Nous avons rencontré sur site François Fouilhé, et Claudia Caterin, deux responsables de cette petite équipe de 8 personnes qui fabrique elle-même ses luminaires à Eurre, un village situé à côté de Valence dans la Drôme.
Une lampe qui parle au public !
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Celle-ci éclaire le passage piéton.
SLU : La pocket représente une part du passé que nous partageons tous. C’est la raison pour laquelle vous avez choisi ce thème ?
François Fouilhé (directeur artistique de Tilt) : Nous aimons les vieilles lampes qui représentent un de nos univers à côté des plantes géantes. Déjà en 2009 nous avions sorti une lampe d’architecte géante et, depuis 2013, nous avions envie de construire une belle lampe de poche.
Cette Pocket, on le sait, fonctionne bien en France. Bien sûr c’est une copie, et nous l’avons reproduite esthétiquement dans le souci du détail, mais elle est devenue dynamique. Elle a un cœur tout neuf dans un coffret vintage.
SLU : Pourquoi avez-vous choisi le Wildsun 500 comme source de lumière ?
François Fouilhé : Nous avions besoin d’une source à led puissante, à l’échelle de l’objet, qui nous permettre de faire de la lumière dynamique avec changements de couleurs, des effets de zoom et de stroboscope. Nous avons découvert le Wildsun 500 en 2013 grâce à Benjamin, le commercial d’Axente avec qui nous étions en contact.
On reconnait à peine le Wildsun 500 Ayrton au cœur du réflecteur.L’original que nous avons tous connu dans notre enfance, sauf peut-être les moins de 30 ans…
Ce projecteur correspondait parfaitement à nos besoins si ce n’est que nous n’avions pas la place de l’intégrer avec sa lyre motorisée. Le Wildsun que nous utilisons n’existe pas au catalogue, Ayrton a accepté de nous en fournir une version sur lyre fixe en réutilisant les modules existant.
Même de jour et éteintes, les Pocket égayent la place du Maréchal Lyautey par cette journée d’hiver triste et humide à Lyon.
Pour une poche de géant
SLU : Comment est-elle constituée ? Avec une pile géante aussi et un carton à l’intérieur pour assurer le contact comme avant (rire) ?
Le Wildsun 500 C en version fixe avec sa base, est à l’échelle de la lampe. Notez la rigidification de la coque en acier.
François Fouilhé : Non (rire), la coque est étudiée pour suspendre la Pocket. On peut l’accrocher sur une façade, sous un arbre, etc. Donc il y a une armature interne qui la rigidifie plus un système d’ouverture pour la monter et la démonter. La coque est en acier. Elle pèse 800 kg.
SLU : ??
François Fouilhé : Il faut tenir compte de sa prise au vent qui n’est pas négligeable. On s’impose une résistance au vent donc un certain poids pour que la lampe ne s’envole pas.
Ensuite, nous avons un process qui se met en route à partir de 100 km/h. Quand le vent souffle à cette vitesse, on évacue le public. A 120 km/h il faut haubaner davantage et ajouter du lest et au-delà on démonte tout et on rentre.
SLU : C’est vous-mêmes qui fabriquez vos luminaires ?
François Fouilhé : Oui, nous disposons d’un atelier métal de 400 m2 et nous fabriquons toutes nos structures. On fait sous-traiter en local nos moules polyester, autrement dit toute la partie résine. Il y a de bonnes boîtes dans la Drôme qui maitrisent cette technologie et le drômois est assez chauvin.
Le piédestal des Pocket, couvert de pelouse côté face…… devient flight-case côté pile pour ranger aussi toute la quincaillerie. Les 10 flight cases tiennent dans une semi.
SLU : Vous développez également l’électronique ?
François Fouilhé : On travaille avec des produits manufacturés que l’on intègre. Soit ils sont étanches, soit on les étanchéifie.
SLU : Avez-vous des contraintes énergétiques sur la fête des lumières ?
François Fouilhé : Pas vraiment. Ici, c’est l’artistique qui prévaut mais chacun y est sensible et s’en impose. La plage horaire de fonctionnement de la Fête des Lumières se situe entre 17h30 et minuit, ce qui n’est pas énorme. C’est ainsi que la ville contrôle la consommation. C’est un paramètre que Tilt prend en compte dès la création. La Pocket par exemple ne consomme que 600 W. Toute cette installation pourrait être alimenté par 3 prises 16 A.
4 PAR led nichés aux angles du flight éclairent les lampes.Souci du détail, le Pocket Tilt vintage en alu brossé main, découpé au laser.Sunlite Suite, utilisé pour la programmation et la restitution de l’animation.
SLU : Y a-t-il une mémoire de restitution dans chaque Pocket ?
François Fouilhé : Non, elles sont toutes en réseau DMX filaire et un seul univers DMX suffit. On utilise 14 canaux par machine et il y en a 10.
L’animation dure exactement 4 mn 50 s avec deux séquences, une partie lente avec changement de couleur et effet de zoom, l’autre partie rapide avec en plus des effets de zoom et de couronnes de leds.
C’est Jean-Baptiste Laude qui a programmé les séquences sur Sunlite Suite.
SLU : Que penses-tu de la lumière led ?
François Fouilhé : C’est un très bon pinceau comme les autres. J’ai été élevé au PAR, à l’halogène. La led c’est un nouvel outil qu’il faut essayer. Il faut se faire des repères visuels, des repères de puissance.
Le gros avantage de la led, c’est l’énergie des couleurs et maintenant, le blanc à 4000K devient aussi intéressant. La led évolue et l’on s’adapte, à tel point que maintenant on pense led dès la création. Mais je ne mets pas pour autant de côté la lampe.
Il y a de la nouveauté en led que l’on a envie d’intégrer, et avec beaucoup plus de choix qu’en lampes et toute une gamme d’optiques et d’angles de faisceaux qui permettent de faire plein de choses. Mais on adore le filament, c’est une référence que l’on a envie de garder aussi.
Dissimulés dans les buissons, des Ice Color 500 Ayrton…… sont utilisés pour colorer les arbres.
Des arbres de lumière
SLU : Vous avez un parc de luminaires important ?
François Fouilhé : Oui, nous avons toute une collection de luminaires différents, certains avec des assises, de grande ou de petite taille. On réalise des projets par rapport à la dimension de l’espace à animer.
A Biarritz pour les fêtes de fin d’année
Quand on fabrique un luminaire, on l’utilise sur 5 ans car notre stock tourne partout dans le monde : à Singapour, Jérusalem, Moscou, Amsterdam, aux Emirats…Nous participons aussi à d’autres Fêtes des Lumières car il y a pas mal de capitales dans le monde qui ont adopté le concept après Lyon. Pour Tilt ce sont des vitrines exemplaires.
Au Freakshow Festival en 2014
SLU : C’est une activité saisonnière…
François Fouilhé : Elle commence à s’établir sur une période qui commence en octobre et se termine en mars avec des installations en fin d’année dans des centres ville, par exemple aux Emirats ou à Dubaï.
Ensuite viennent les festivals de musique. On commence en France avec Panorama à Morlaix, puis le Printemps de Bourges.
Sur ces sites qui accueillent entre 50 000 et 60 000 personnes, nous installons de la lumière de décoration qui donne des repères aux gens, par exemple un arbre bleu, visible de loin, auprès duquel les festivaliers peuvent se donner rendez-vous.
Aux Vieilles Charrues en 2013
C’est une route : Solidays, les Vieilles Charrues, les Eurokéennes, Rock en Seine… Les producteurs veulent de la déco et nous avons peu de concurrents sur le côté solide des éléments car ce sont des endroits à risque. C’est notre 2e activité, et elle nous incite à innover car nous travaillons chaque année avec les mêmes clients.
“Et vous en faites quoi des lampes après la fête des Lumières ? Sont elles à vendre ?” Cette question François Fouillé et Claudia Caterin l’ont entendue des milliers de fois pendant l’exposition, preuve qu’ils ont fait mouche, que l’objet parle au public.
Ces objets ne sont pas à vendre et intègreront après l’expo le parc de luminaires de Tilt pour servir d’autres projets d’installations temporaires de jardins en festivals et confirmer leur séduction en France et peut-être même au bout du monde.
Après le chapiteau et une première partie de reportage au contact des artistes et du public, place maintenant à l’empaquetage du signal antenne en compagnie de deux spécialistes très complices : Manu Guiot pour le mix musique avec Silence et Antoine Canin pour le mix final avec Visual, sans oublier un certain Shitty pour la bonne humeur et les anecdotes qui ne le sont pas moins. Attention grand moment, au propre comme au figuré.
Dans l’Autre, le –petit- mobile son de Silence, Manu Guiot en charge du mix antenne, Morgan Roux son assistant et à droite Antoine Canin, ingé son pour Visual et grand défenseur de la synchro image son et de la phase respectée.
En route pour le car de Silence et, une fois n’est pas coutume, c’est dans l’Autre que nous sommes accueillis par Manu Guiot qui mixe l’antenne et Morgan Roux qui l’assiste, un mobile de plus petite taille et monté sur porteur. Datant de 1978 ou 1980, Shitty lui-même ne s’en souvient plus, il dispose malgré son âge des outils nécessaires et de la tranquillité indispensable au mix antenne, ainsi que de nombre d’effets et de moyens d’enregistrement modernes.
Deux grosses Genelec 1038B trônent face à la console mais à ce qu’il paraît, Manu leur préfère une paire de K&H O300 désormais appelées Neumann KH310. Comme le dit si bien Shitty, l’idée est d’avoir un truc simple mais efficace. Dans le car lui-même, outre Manu et Morgan qui l’assiste, un troisième poste de travail est dévolu à Stéphane Gaubert, le chef d’orchestre, qui est toujours présent lors du direct et peut donner des tuyaux à Manu. « L’Autre » est aussi très apprécié pour pouvoir écouter dans de bonnes conditions les candidats répéter sans l’ambiance type fourmilière du chapiteau.
Ne vous fiez pas à son apparence quelque peu décatie, « l’Autre » se porte bien et sort des mix sonnant fort et clair, surtout quand à son bord des techniciens comme Manu Guiot officient.
C’est une fibre qui apporte les 64 canaux à la console de mix, la stage box étant placée à hauteur des retours et au pied des récepteurs HF et du patch analogique.
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SLU : La première chose que tu fais avec les 64 canaux…
Morgan Roux (assistant du mobile « l’Autre ») : Ils repartent en MADI vers le ProTools via une unité SSL XLogic Delta Link qui émule les 192io ce qui nous fait 64 canaux dans les deux sens. Le deuxième mac à notre disposition peut servir de sécu pour enregistrer les mêmes 64 canaux via le canal auxiliaire des cartes MADI. Tout est enregistré durant les répétitions pour nous permettre de retravailler les titres après coup et encoder des mix.
SLU : Je vois des onduleurs..
Morgan Roux : Oui absolument. L’un sert pour la console et l’autre pour les ProTools. Ils sont là essentiellement pour filtrer les micro coupures et permettre de sauver ce qui est en cours car si le jus tombe chez nous, il ne devrait pas y en avoir non plus sous le chapiteau (rires) ! Si on veut avoir plus de canaux, on ajoute dans le mobile une CL5 et on lie les deux ProTools au TC.
SLU : Votre horloge est maître ou esclave ?
Morgan Roux : Elle référence nos appareils numériques mais elle est esclave du blackburst envoyé par le car Visual.
SLU : Qu’est-ce que tu sors en termes de mix d’ici ?
Morgan Roux : Un AES, un AES sécu, un analogique sécu et le tout prend la direction du car Visual…
La porte capitonnée du car s’ouvre dans un chouette grincement faisant rentrer à la fois une bouffée d’air frais et deux personnes qui ne le sont pas moins, dont un personnage barbu et boulazéroté au look inratable et à la voix propulsant celle de feu Barry White dans la famille des castrats, bien aidé il est vrai, par un microbe farceur…
Shitty : Je te présente Antoine qui mixe et finalise le son antenne dans le car Visual.
« Frame chéri, j’aime quand nous sommes collés l’un à l’autre » dit le son à l’image…
SLU : Antoine, ton travail consiste donc à ajouter au mix musique tout ce qui manque…
Antoine Canin (Ingé son Visual) : Oui, tout ce qu’on entend. Les talks donc les juges, le présentateur, les ambiances sonores avec 10 micros et enfin les machines et autres jingles et musiques d’ambiance. J’ai d’ailleurs recalé ces micros en phase avec la sono de Silence en fonction de leur placement.
Placé à droite du rack de récepteurs Sennheiser et Shure avec sa nouvelle gamme Axient, la stage du car régie de Visual qui assure le mix final entre le mix musique et chant que lui envoie l’Autre, le car de Silence, et ce qu’il récupère tout seul, à savoir les 12 micros des candidats, les 8 talks, les mix secours qui sont fournis par Silence, un micro SOS en filaire et les micros d’ambiance.
SLU : Et du délai de chaque enceinte…
Antoine Canin : Bien sûr puisque chaque enceinte peut avoir un délai différent pour assurer une couverture cohérente de la salle. Après je rajoute aussi le délai dû à l’image. En bout de chaîne, on est environ à 150 ms.
SLU : Tu intègres aussi le retard de la console de l’Autre ?
Antoine Canin : Bien sûr, je peux même te dire combien. Il est de 70 samples !
SLU : Le retard de 150 ms est variable en fonction des effets qui sont calculés à l’image ?
Antoine Canin : Non il est fixe. Ce serait ingérable sinon ! On retarde chaque caméra filaire sur la plus lente des caméras HF, à l’image comme au son et ensuite…
SLU : Mais c’est toi qui doit faire ça ?
Antoine Canin : Oui, je ne veux pas que d’autres s’en occupent et…
<<<<<< Est-ce qu’Antoine est dans le mobile son ? Il peut revenir dans le mobile Visual ? >>>>>>>
Manu Guyot (ingé son antenne) : Sur tous les trucs que j’ai faits avec lui, c’est toujours Antoine qui veut s’occuper de la synchro. Il ne supporte pas…
Antoine Canin : … Une baguette qui frappe un fut et le son qui n’est pas d’équerre ! Bon, je fais de mon mieux, rien n’est parfait.
SLU : Tu as donc la main aussi sur les délais image ?
Antoine Canin : Non, mais je communique les valeurs à mes camarades de la vidéo. Ils ont des chaînes de délai sous forme de cartes et ça ressemble un peu à ce qu’on a pour le son. Il y a un système par caméra. Ca me permet après d’être calé avec mes ambiances. Comme elles repassent dans les micros chant et talk, elles se retrouvent à peu près à un T.0 . Je refais mon calage chaque semaine, ce qui fait rire tout le monde. Enfin comme nous avons deux programmes à des timings différents, je retarde sur deux étages différents. Il n’y a rien de plus moche que de voir des DVD où parfois le son n’est pas calé. Il semblerait qu’aux USA ils soient en train de créer une machine qui calculera automatiquement le retard vidéo, de l’électronique comme des caméras et…Pardon, là il faut vraiment que j’y aille !
Manu Guyot : C’est un malade de ça ! C’est lui qui s’en charge toujours et qui insiste auprès des gens de l’image. C’est un très bon Antoine. Il est en CDI chez Visual, et je crois qu’en interne ils aimeraient bien le faire évoluer vers des postes plus en rapport avec son talent mais il préfère rester à la console. C’est son truc. C’est un homme de terrain qui conçoit tout de même les cars mais il ne veut pas abandonner le son et finir dans un bureau.
Le côté pile du chapiteau avec, alignés comme à la parade, les cars fournissant l’énergie, l’image et le son, entre autres.
SLU : Tiens, quand on parle du loup… Antoine, ça t’arrive aussi de mixer le signal antenne complet ou tu préfères recevoir le mix musique et le finaliser et ambiancer comme tu le fais si bien ?
Antoine Canin : Mais non, toute ma vie j’aurais voulu être à leur place ! Ce sont des choix de vie. J’en fais de temps en temps.
SLU : Tu disposes se toute façon dans ton car régie de tout le nécessaire pour remplacer ce que fait Voyage dans son mobile…
Antoine Canin : Sur la Nouvelle Star ? (il réfléchit NDR) On pourrait le faire oui, mais il ne faut pas le faire. C’est impossible. Ici chez Silence quand ils ne mixent pas, ils préparent la suite. Moi au contraire je bosse aussi et spécialement entre les titres. Ce serait donc totalement ingérable dans mon camion.
Manu Guyot : Nous avons travaillé tous les deux dans son car régie à l’époque de One Shot Not (sublime émission de musique de et avec Manu Katché NDR) mais ce n’était pas du direct et on était à 4 mains.
Antoine Canin : Il faudrait avoir 2 régies séparées pour s’en sortir et, surtout, il faudrait pouvoir n’écouter que la musique et pas la somme d’ordres qui nous arrive sans arrêt dans les oreilles. J’ai appris à le faire, mais c’est difficile de se concentrer sur le signal antenne car les ordres qui fusent peuvent être super importants et je me dois de les intégrer à mon écoute. Il nous manque aussi de la place pour accueillir les gens et du volume pour avoir une meilleure écoute. Ca m’arrive de travailler avec des collègues et leur demander s’ils ont entendu tel ou tel message. C’est fondamental de rester à l’écoute car l’info que tu rates est toujours la plus importante et surtout personne ne te la redonnera. C’est trop tard. Je fais pas mal d’hélico, j’ai peut-être appris aussi grâce à ça.
Shitty : Tu sais ce qu’est le son en général pour un producteur ? C’est d’être certain que la script pourra parler à tout le monde ! Dans l’univers de la vidéo, ils ont une puissance de feu au niveau des ordres qui dépasse n’importe quelle installation audio.
Antoine Canin : Notre job est à 80% le déploiement et la gestion de l’intercom. Pour la Nouvelle Star nous sommes quasiment aux taquets avec une matrice de 110 par 110. (Le carré de 110 J’ai calculé pour vous, cela fait 12100 NDR). Et encore, il y a plus gros ! Je suis aidé par mon assistant pour l’interphonie car ça change tout le temps. Bien sûr il y a des directions qui sont programmées et qui sont assez évidentes, mais aussi plein d’autres qui changent à la dernière seconde. Ca m’arrive de gueuler un coup parce que je n’arrive plus à entendre le direct.
SLU : Comment vous partagez-vous le travail dans votre régie ?
Antoine Canin : Je laisse faire à mon assistant tout ce qui implique que je lève les mains de la console. J’évite de faire plein de choses à la fois et me concentre exclusivement sur le mix. Il lance les séquences à mon top, et s’il est pris ailleurs, je me débrouille.
La régie son du car Visual avec une « petite » Vista 9 Studer. Non visible à droite de l’image, la matrice d’interphonie et son écran de contrôle.
SLU : Une Vista 9 ce n’est pas un peu gros pour un AES avec le mix musique et les micros des talks ?
Antoine Canin : Il y a plus que ça. J’ai aussi mes 10 micros d’ambiance, les 12 micros des candidats et toutes les machines et les jingles qui ponctuent l’émission et que nous envoyons en direct.
SLU : Tu mixes les voix lead ? C’est Manu qui le fait !
Antoine Canin : En effet, mais je prends la main sur le micro de chant à la fin du titre car le candidat s’en sert pour répondre à Benjamin Castaldi, l’animateur.
SLU : Donc tu fermes ton départ Manu
Manu Guyot : Non c’est Antoine qui nous ferme sur la Vista, et nous redonne la main et l’antenne au titre suivant.
SLU : Remarque il vaut mieux que vous ne jouiez pas le même micro tous les deux, on aurait un chouette peigne…
Antoine Canin : Ahh non, j’ai calé la console de Manu, nous sommes parfaitement en phase. Nous aurions tout au plus trop de niveau !
Manu Guyot : Il est terrible ! C’est un gars du son et il fait chier les gens de l’image pour être synchro ! Il est batteur en plus, tu comprends mieux pourquoi il y tient tellement !
Antoine Canin : Non mais soyons francs une seconde. Ici on est entre gens du son et on en parle, mais du côté de la vidéo, quand est-ce qu’on parle et on s’occupe du son ? Quand il y a un pépin, sinon on n’en parle jamais.
Manu Guyot : C’est vrai que c’est de notre côté que ça se passe avec Stéphane Gaubert le directeur musical et Laurent Marchi le producteur de l’émission. Ils ont la feuille tous les deux. En plus Laurent s’intéresse beaucoup à la musique et au son, ses remarques sont cohérentes, et il existe une bonne cohésion dans toute l’équipe ce qui est rare.
Shitty : Très rare. Nous avons toujours pris du plaisir à faire cette émission. Au niveau de l’esprit, elle est vraiment à part. On aime ou on n’aime pas le résultat à l’antenne mais nous ici, on s’éclate.
Manu Guyot : Bien sûr le son est très important pour la Nouvelle Star mais c’est rare dans l’univers de la télé que notre boulot et les gens qui le font soient autant considérés.
Antoine Canin : C’est certain ! Sans vouloir casser du sucre, il y a une expression qui est désormais ancrée dans l’inconscient collectif et qui résume bien la place qui est celle du son : on fait un raccord lumière, mais il y a un problème de son…
<<<<<< Est-ce qu’Antoine est encore avec vous ? On se débrouille mais ce serait bien s’il revenait dans le mobile Visual ! >>>>>>>
Polysonnant, performant, truculent, c’est Manu Guiot dans le tuyau !
Manu Guiot en plein direct en train de préparer le titre suivant. Bien visible au-dessus de sa tête, le bandeau avec tout à gauche les deux compresseurs Avalon et à droite le L2 Waves forcément très tranquille. Face à lui, 3 paires d’enceintes et bien visible à gauche de l’image, sous l’écran, son désormais célèbre dock Klipsch dont il se sert la plupart du temps et qui sonne dans son dos, une position inhabituelle dont il s’accommode fort bien.
Vous l’avez compris, le moment de grâce vient de s’arrêter net, Antoine bondit vers son car régie, le moment est idéal pour attraper Manu Guiot et lui poser quelques questions.
SLU : Manu ont te voit en studio, en concert, en télé… Plus polyvalent que ça !
Manu Guyot : Je ne saurais pas te dire pourquoi. J’ai mis les pieds dans le broadcast dans les années 90 en travaillant pour Jazz à Montreux, quelque chose de passionnant même si très dur puisque tu travailles une douzaine de jours de suite de 10 heures à 5 heures du matin dans un car garé dans le parking. Tu mixes en direct pour les radios et les télés qui veulent prendre du son sur le boîtier de presse et tu enregistres tout en multipiste pour la prod qui voudrait acheter tel ou tel concert, ce qui arrivait très souvent. Si dans les trois ou quatre jours personne n’était preneur, on effaçait la bande. Le regretté Claude Nobs avait de son côté toutes les images et notre mix. J’ai pris goût au broadcast à ce moment-là puis plus rien jusqu’à un coup de fil il y a quelques années de Manu Katché qui me dit : « Manu, j’ai une émission télé. Est-ce que tu pourrais me la remixer demain ? » Je l’ai fait, et dans la foulée j’ai continué durant les 4 années qu’a duré One Shot Not sur Arte.
SLU : Et Silence dans tout ça ?
Manu Guyot : Je connais Shitty depuis très longtemps puisque j’allais le voir à l’Olympia quand j’étais gamin avec ses groupes. On a aussi bidouillé ensemble chez Mettler à l’époque où je faisais le son de Sacha Distel. Il m’a remplacé pour Distel et on n’a pas cessé de se croiser et se recroiser jusqu’au jour où Stéphane Gaubert, le chef d’orchestre de la Nouvelle Star, m’a branché sur cette émission. Depuis, je collabore pas mal avec Silence puisque je mixe aussi Danse avec les Stars, les NRJ Awards et d’autres émissions. En fait je dois dire que j’aime assez mixer pour la télé.
SLU : Moins répétitif qu’une tournée ?
Manu Guyot : Non, c’est différent. En fait ce que j’adore c’est le direct. Ca me fait penser que dans quelques semaines je repartirai en tournée.
SLU : Skip the Use ?
Manu Guyot : Oui, j’ai été de cette aventure en tant que co-producteur dès le début, et même si mes maigres moyens font qu’aujourd’hui le groupe vole de ses propres ailes, je reste le Papy Mougeot derrière la table. En 5 ans, on a du faire près de 600 concerts ensemble, donc la scène je connais un peu. Je suis un vrai indépendant, vrai de vrai, un intermittent qui ne déclare même pas ses Assedic car je gagne assez correctement ma vie. Je ne réfléchis pas trop et je prends ce qui vient.
SLU : Comment vis-tu le fait de ne pas être au contact avec les artistes en broadcast, de ne les voir qu’au travers d’un écran de télé ?
Manu Guyot : Ca ne me pose aucun problème. Je ne le regarde pas beaucoup l’écran. Je suis désolé de le dire aussi abruptement mais quand je mixe, je me fous d’avoir l’image, belle ou pas. Si un candidat ne chante pas dans le micro, je l’entends et je fais ce qu’il faut pour le corriger au travers de notre réseau d’ordre.
SLU : C’est mieux d’être séparé de celui de la vidéo ?
Manu Guyot : On n’est pas séparé, mais on peut se parler sereinement sans prendre des pincettes pour se dire les choses. Si on doit communiquer avec Visual ou la prod, on a des boitiers à cet effet. Ce double réseau nous permet aussi de parler en code quand on veut rester discret « Les carottes sont cuites ! Dou dou dou dou » (rires) !
Vous en rêviez, voilà les fameux boutons qui affichent les deux couleurs en fonction de ce que le membre du jury a pensé de la prestation des candidats. Sous la table, on remarque l’arrière des matrices de diodes. Solidaires avec les boîtiers de commande des led rouges ou bleues, on trouve aussi la « sucette » de sortie pour les ears visibles sur la table.
SLU : Durant les répétitions tu encodes titre par titre ?
Manu Guyot : C’est ça, je fais les mémoires qui correspondent à l’attaque du morceau, et ensuite je mixe en fonction de ce que je reçois. J’ai suffisamment de temps pour bien travailler, et j’ai Antoine qui derrière finit le travail dans son car. J’ai entière confiance en lui. Je n’ai même pas besoin d’ouvrir ou fermer, c’est lui qui gère ça. J’ai juste le mix live à faire.
Shitty : Antoine est au contact de la prod et de la script. Il vaut mieux que ce soit lui qui ait la main sur l’audio de l’émission en fonction de ce qu’il entend et des instructions qui fusent. Quand deux personnes font la même chose et entendent les mêmes ordres, c’est le meilleur moyen pour se planter.
Manu Guyot : Et puis elle est ultra efficace la script, mais l’entendre mâcher du chewing-gum toute la soirée, ça manque de charme (rires) même si c’est évident qu’on a tous besoin de son travail car sans elle, rien ne marcherait. Les scripts mériteraient d’ailleurs beaucoup plus de considération. Elles sont le nerf de la guerre et ce sont les seules qui savent tout de tout et cadencent parfaitement une émission.
SLU : Tu vas aussi mixer les prochaines Victoires de la musique ?
Manu Guyot : Ohh non, je crois que c’est Jean-Marc Aringoli. (Shitty acquiesce NDR). C’est un vrai, un taulier, un cador, un mec crédible qui fait de la télé et qui ne se balade pas en tourbus. Moi à côté je suis un comic troupier (rire général). Non mais c’est vrai, Jean-Marc est un vrai technicien à l’aise dans cet exercice si particulier !
Shitty : Et le seul aussi qui, quand il a cinq minutes, ne va pas au troquet mais fait un stage (rires) ! Il passe sa vie à se former sur des trucs dont je ne sais même pas qu’ils existent !
Le « paquet cadeau™ Y. Jaget » de Manu Guiot et Antoine Canin. Compressera bien qui compressera le dernier.
SLU : A propos de technique, comment traites-tu ton signal ?
Manu Guyot : C’est très simple. J’envoie tout sauf les voix dans une paire de compresseurs Avalon. J’avais songé à faire un groupe de traitement des voix mais j’ai abandonné l’idée car j’arrive à suffisamment les gérer en amont, sur la console. Enfin le tout passe par un L2 dont je me sers pour sa spécialité, le ratatinage impeccable que ça fait. Dans le temps j’utilisais la M6000 tc mais le Waves fait aussi bien l’affaire. Franchement, je me retrouve à tailler parfois 12, jusqu’à 14 dB de crêtes, et quand je réécoute après coup le résultat, je suis toujours étonné. J’ai sélectionné le peak à -9 et du coup mon signal ne dépasse pas d’un poil.
Shitty : Tu le vois plus que tu ne l’entends le L2 !
Manu Guyot : Si, tu l’entends dans le car, mais pas dans ta télé.
SLU : Mais tu ne lui rentres pas dedans comme un cochon…
Manu Guyot : Comme un [CENSURE]. J’ai même honte. Je me suis affiché sur mon analyseur Flux le signal avant limitation et après. Je peux t’assurer que ça ne bronche pas !
SLU : C’est bon après non ? Antoine, tu ne rajoutes rien..
Manu Guyot : Bien sûr…Bien sûr, un petit peu. Allez Antoine, dis la vérité !
Antoine Canin : (presque timidement) : Je remets une légère compression (fou rire général NDR) mais parfois je me demande pourquoi. Bon c’est vrai aussi que je rajoute pas mal de signaux par-dessus et que je sors un son aux normes. En revanche, je le fais moi-même à la main, je n’emploie pas de machines qui pourtant existent et marchent plutôt bien, puisque même Radio France les utilise sur les mix de classique. Une M6000 d’ailleurs
SLU : Et j’imagine qu’après en régie finale, chez D8, ils finalisent une dernière fois en fonction des départs antenne entre TNT, ADSL, Replay et j’en passe. Remarque, ce n’est plus votre problème.
Antoine Canin : Ahh mais si c’est notre problème. Par le passé, Shitty a même été en régie finale d’M6 car on s’était retrouvé une année avec les ambiances qui rentraient à -20 dans le mix classique, et étaient diffusées au niveau d’une tirette placée à 0, et cela juste par l’effet du traitement en fin de chaîne du diffuseur. On sait donc qu’il vaut mieux tasser nous-même, gérer ce tassement en amont des machines qui le feront quand même et beaucoup moins bien. En plus ça nous permet d’écouter sur le moment notre travail, et donc d’être maître de notre son. C’est sûr que c’est chouette sur le moment de laisser plein de dynamique mais le résultat après n’est vraiment pas bon.
SLU : Tu écoutes le retour antenne ?
Antoine Canin : Parfois. On reçoit aussi les SMS de gens en qui on a confiance. Ils nous donnent leur avis et nous détaillent les points qui méritent notre attention. N’oublions pas aussi qu’en fonction des départs et des types de box chez les gens, de grosses différences peuvent apparaître. Notre problème n’est d’ailleurs pas lié qu’aux compressions multibande et aux limitations en régie finale mais bien aux compressions de débit dans les tuyaux. Dans la Freebox par exemple, une fois que les images ont trouvé leur place, il ne reste pas grand-chose pour le son.
SLU : C’est donc la TNT pour vous qui offre le meilleur son ?
Manu Guyot, Antoine Canin et Shitty : Ahh oui, largement. C’est bien meilleur. Quand la fibre sera généralisée, il y aura moins besoin de tailler dans le débit de l’audio, mais avec le risque aussi que la logique financière ne pousse les opérateurs à ajouter plus de chaînes ou de services et non pas ne pas nous redonner de la place.
Klipsch, une marque historique et un dock qui va le devenir !
La désormais célèbre boi-boîte à Manu, bientôt plus connue que celle « à coucou » de Johnny. Nous avons cherché pour vous sur le site du fabricant américain Klipsch, mais elle n’existe plus. IL en reste pas moins qu’elle sonne bien, c’est indéniable.
SLU : Deux mots sur tes écoutes. Tu utilises les grosses parfois ?
Manu Guyot : Très rarement. Je ne suis pas un fan de Genelec. J’ai du mal à comprendre le son qu’elles produisent. C’est désormais un peu ancré dans ma tête et j’avoue que je ne suis plus un juge impartial. Les K&H O300 (qui sont devenues Neumann KH310 NDR) en revanche je les aime bien. Je les ai découvertes dans ce car régie. Je trouve ça très bien, c’est solide, ça encaisse et j’ai failli m’en acheter une paire à Noël.
Cela dit, ma vraie écoute est un dock pour iPhone de marque Klipsh (posé derrière lui et face à Stéphane Gaubert NDR) dont je me sers depuis des années. Il a une entrée ligne en face avant et me délivre un son qui ressemble le mieux à ce que les gens peuvent entendre de chez eux. Je l’ai payé 50€ et c’est mille fois mieux que le Bose à 200 sacs ! Je l’ai trouvé par hasard chez Pixmania un jour où je partais et je cherchais un dock. J’avais pluggé mon iPhone dans un paquet de trucs tous plus détestables les uns que les autres, jusqu’à tomber sur ce petit machin qui a le son. La voix notamment ne reste pas dedans, elle sort bien. Bien entendu ça n’existe plus, c’était une fin de série et…non, je ne le vendrai pas (rires) !
SLU : Et les Auratone qui ornent ton bandeau de console ?
Manu Guyot : Parfois….mais moins depuis que je j’ai ce petit machin.
Shitty : Ce ne sont pas des Auratone mais des Avantone (rires)
Manu Guyot : J’ai beaucoup mixé avec des Auratone, je suis de cette génération-là, mais elles ont pris un coup de vieux car elles parlent trop du nez et ne ressemblent plus trop à l’écoute telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les télés, mobiles et autres petits HP d’ordinateur sont au taquet à 200 et ensuite pissent de l’aigu.
Antoine Canin : 200 à 500Hz, c’est tout ce que je coupe…
Manu Guyot : Moi aussi le 500..
Antoine Canin : C’est indispensable de tailler car toutes les télés ont tendance à faire « wouwou » dans le bas. Si tu laisses du niveau autour de cette fréquence ça devient horrible.
Tout bon joueur de Tarot vous le dira, il faut amener le Grand au bout, l’atout numéro 1…
Le repas nous interrompt, du moins l’horaire à respecter pour être prêt à attaquer le direct. Le moment est donc idéal pour laisser traîner notre infatigable dictaphone et recueillir en guise de conclusion quelques mots de Shitty.
SLU : Elle paraît super bien étudiée la gamme Axient dont vous avez rentré un système complet.
Shitty : Absolument, elle va vers l’avenir. Nous avons acheté ces 16 liaisons spécifiquement pour faire la Nouvelle Star mais aussi et surtout pour faire évoluer notre parc et pouvoir disposer de suffisamment de fréquences quand on devra dégager de la TNT. C’est aussi un investissement en personnel car par exemple Thomas et Cyrille, que tu as interviewés, ont passé deux jours de formation chez Algam pour bien maîtriser le tout. C’est autre chose que de changer des piles ! Le prix aussi rentre en ligne de compte car si je ne peux pas au minimum louer un système le prix qu’il me coûte, à quoi bon l’acheter, aussi novateur et exceptionnel soit-il. Si je dis à un client que je vais lui mettre un nouveau micro qui vaut une fois et demi le prix de l’ancien, il me dira quoi à ton avis ? : « Mais, il ne marchait pas l’autre ? »
SLU : Comment ça se fait que vous ayez acheté plein d’APG et que vous ayez accroché de l’Adamson ?
Shitty : L’APG est du line-array, et ici cela n’aurait pas du tout marché. J’ai des DX15 et 12 qui auraient très bien fait l’affaire, que nous utilisons d’ailleurs comme retours mais nos excellents rapports avec Lagoona nous ont permis d’avoir des MH121 qui prenaient la poussière chez eux. Comme notre d&b était déjà installé ailleurs, on a été ravi de pouvoir bénéficier de ces têtes Adamson à prix d’ami pour les deux mois que dure l’émission. Nous sommes, de l’avis même de Didier Dal Fitto de DV2, le prestataire ayant le moins acheté de boîtes Adamson au monde et ayant pourtant fait le plus de pub à cette marque grâce notamment aux Victoires qu’on sonorise en E15 et cette année aussi en S10 (et Soundlightup vous racontera tout ça très prochainement ! NDR).
Une vue du plateau de la Nouvelle Star avec à droite l’emplacement de l’orchestre. En cherchant bien, on aperçoit quelques-unes des têtes MH121.5 Adamson pendues au milieu des motorisés.
A quoi cela nous servirait d’acheter ces gros systèmes ? Ils ne sortiraient jamais ! On a un très beau partenariat avec Lagoona à qui on passe des régies, des liaisons et des consoles, et pour qui on gère des lieux comme le Palace, et qui en retour nous fournit entre autres la grosse puissance dont nous avons ponctuellement besoin. Gilles Bedon (DG de Lagoona NDR) a dernièrement remplacé le Metrix d’un des studios de Radio France par un autre système plus puissant et nous a proposé de le reprendre. On a fait avec Incroyable Talent et ça marche très bien.
SLU : Ton APG tu le sors quand alors ?
Shitty : Typiquement sur The Voice. Ca plait au producteur et au chef d’orchestre et ça me couvre bien le studio avec un nombre de boîtes réduit. Le son est bon, et APG a pu convaincre grâce à nous quelques clients de la validité de ce produit et sur la possibilité de taper partout avec moins de boîtes. Mon problème en TV ce n’est pas de porter à 200 mètres, 25 me suffisent, mais il faut que je puisse passer au travers des 15 rideaux de projecteurs qui m’empêchent d’arriver en haut des gradins. Moi de faire un shoot où j’ai ± 0,2 dB d‘écart au siège 134, je m’en fous (rires) ! Je suis ravi de mon achat en APG, mais si tu fais un sondage, tu auras toujours des gens pour tailler telle ou telle marque et ne vouloir que du L, de l’Adamson, du Meyer ou du d&b. Tout le monde a raison, et ça me va très bien ! Je suis prescripteur. On ne me demande jamais une marque en particulier, juste un résultat garanti. Ca tombe bien, je sais faire !
Le moment du vote des téléspectateurs…
SLU : Et on ne te demande pas non plus de pressions démentes ou de subs en pagaille !
Shitty : Bien sûr que non. Et puis tu sais, le son ça va au-delà de la technique, ça dépend aussi de la culture et de l’époque. Quand on a lancé Silence en 96, on a racheté la sono de Magma (groupe français historique et avant-gardiste mêlant jazz-rock et…tout ! NDR) qui était constituée d’enceintes Apogee, un peu l’esprit Meyer mais plus puissant et qualitativement au top. Ca valait un bras ! On a donc rentré ces têtes, et quand on a voulu les subs… Magma a tourné 10 ans sans subs. La musique ne s’y prêtait pas, Christian Vander refusait catégoriquement qu’on amplifie sa grosse caisse. Il exigeait le son acoustique. Quand il voulait de la basse, le bassiste se débrouillait avec son ampli. Les enceintes étaient réservées aux voix et à tout ce qui était en tessiture de voix qui devait être parfaitement reproduit. La sono résidente de l’Olympia était constituée de colonnes pour le balcon, tu rajoutais tes propres colonnes pour l’orchestre, et les retours, bin tu retournais deux colonnes et c’était bon ! Même à l’époque du Disco, la grosse caisse était devant mais il n’y avait rien à 30Hz. De nos jours on t’en colle partout, à t’en retourner l’estomac. Bon appétit !
Conclusion
Atypique et à la fois indispensable, Silence signe une fois encore un sans-faute, apportant toute son expérience et son talent pour faire du son d’une émission, une star à part entière. Plus que des monceaux de matos dernier cri, elle apporte ce qui fait vraiment la différence sur le terrain et dans les écrans : les hommes. Rompus à cet exercice qu’est le broadcast, ces derniers réussissent la synthèse entre plaisir du téléspectateur et bonheur du spectateur, sans oublier de jeunes artistes qui sont le pilier de l’émission et doivent donc être mis dans les meilleures conditions pour oublier leurs craintes et crever l’écran.
…Pour l’orchestre le bal est terminé, ils peuvent être payés ;0)
Bien sûr on aimerait que les budgets et les mentalités permettent à Shitty et ses équipes d’aller encore plus loin dans la diffusion sous chapiteau qui se révèle très piégeuse, mais même comme ça, on ne peut que saluer le résultat, et c’est bien là l’essentiel.
Ca sonne efficace en salle, ça mixe bien dans sa télé, et en Replay on peut savourer le travail alliant embonpoint et finesse de Manu Guiot. Chapeau aussi à Stéphane Gaubert et aux musiciens qui déchirent et font beaucoup plus qu’accompagner les candidats. Ils les portent. N’hésitez pas à savourer les titres postés sur D8, ils ne sont pas trop massacrés question compression de données.
Enfin n’oublions pas un dernier maillon sonore indispensable et qui prolonge le travail de Silence en s’y emboîtant comme une XLR dans son embase. : Antoine Canin. Il réussit la prouesse qu’image et son ne fassent qu’un. Il parvient à le salir proprement et il le cisèle dans le vacarme d’un car régie. On lui décerne volontiers un « le Silence est d’or » !
Présenté au printemps dernier, le QPS9600 est un amplificateur 4 canaux en classe HD (Hybrid Class D) de 4 x 2400 W (4 ohms) capable de travailler en pont et de délivrer dans ce cas jusqu’à 2 x 4800 W sous 4 ohms dans un format compact de 2 U, pour une masse de 16 kg. Il est maintenant disponible auprès du réseau RCF.
RCF QPS9600
Chaque canal accepte des charges de 2 ohms et dispose de ses propres limiteurs, réglables sur huit positions, avec un choix entre hard et soft limiter. L’excursion max est aussi réglable pour limiter la puissance délivrée sur chaque canal, et ce sur huit positions par dip-switches. Le gain peut également être ajusté sur huit positions entre 23 dB et 44 dB par pas de 3 dB, mais il s’agit là d’un réglage global, affectant tous les canaux. Le choix du type de limitation se fera selon le type de charge connectée, sachant que pour les subs, la limitation hard est adéquate, mais que pour les enceintes médium-aigu, le choix du soft limiter s’impose.
Les indicateurs LED de la face avant affichent le niveau de signal et les entrées en protection qui mutent le canal considéré (thermique, HF, DC, surcharge en intensité – en impédance ou CC) mais également l’entrée en fonction de la limitation. RCF exploite pour cet amplificateur la classe HD, hybrid class D, avec des rails d’alimentation qui suivent l’enveloppe du signal, issus d’une alimentation à découpage. La convection est forcée avec des ventilateurs à vitesse réglable selon les calories à évacuer.
Face arrière du RCF QPS9600
L’alimentation, bien que non précédée d’un PFC, présente néanmoins une charge quasi résistive au secteur, ce qui, outre la diminution des harmoniques générés (de 50 ou 60 Hz), permet une meilleure exploitation de l’énergie fournie par la source. Elle n’est pas de type universelle d’où une sélection 115 ou 230 V selon les modèles.
Les entrées, uniquement analogiques, s’effectuent sur quatre XLR (20 kohms symétrique) A, B, C, D avec un mode bridge A et C attaquant A+B et C+D et un mode mono enclenché par poussoir où l’entrée A attaque les quatre sorties sur SpeaKON en mono. Les sorties A et C sont câblées en quatre points pour fournir A (1+,1-) et B (2+,2-) et C et D ou A+B (en 1+,2-) et C+D en pont.
Caractéristiques techniques :
Puissance (par canal) : 4 x 1300 W (8 ohms), 4 x 2200 W (4 ohms) et 4 x 2400 W (2 ohms)
Puissance en pont : 2 x 4400 W (8 ohms), 2 x 4800 W (4 ohms)
Réponse en fréquence : 20 Hz- 25 kHz (± 0,5 dB)
Rapport signal/bruit : 110 dB
THD : 0,1 % max à la puissance nominale sous 4 ohms
Artistic Licence a le plaisir d’annoncer le lancement d’Art-Osc, un protocole ouvert gratuit qui permet le transport des signaux de commande d’éclairage DALI sur les réseaux Ethernet.
Le standard DALI (Digital Adressable Lighting Interface, interface d’éclairage numérique adressable) est un moyen utilisé dans les bâtiments industriels et commerciaux de contrôler les ballasts qui ne produisent pas d’effets spéciaux. Il fonctionne habituellement sur des câbles simples et à bon marché, mais il est limité à 64 appareils par circuit. Ce qui manquait jusqu’à présent au standard DALI, c’est un procédé ouvert et normalisé pour l’intégrer dans les grands réseaux.
Art-Osc résout ces difficultés en fournissant un moyen non propriétaire pour transporter les commandes DALI sur un réseau. Sur le plan quantitatif, il procure les moyens de commander plus d’un milliard de ballasts DALI. Sur le plan chronologique, la situation s’apparente fortement à celle qui a conduit à la création d’Art-Net, un protocole Ethernet conçu pour surmonter les limitations que présente le DMX 512 en termes de nombre de canaux lorsqu’on utilise son infrastructure propre. En plus du transport de DALI sur les réseaux Ethernet, Art-Osc a deux autres grands domaines d’application : la visualisation du RDM et la télécommande par réseau.
RDM permet à un contrôleur d’éclairage ou à un ordinateur de gestion de bâtiment de faire remonter des informations sur son état, mais il n’est pas conçu pour transporter les données d’une manière très conviviale. Art-Osc résout ce problème en permettant une intégration simple des données RDM sur les Smartphones et les tablettes.
Puisque Art-Osc est proche du standard OSC (Open Sound Control) largement répandu, les utilisateurs du domaine de l’éclairage pourront bénéficier de nombreux outils gratuits ou très peu onéreux qui existent déjà comme TouchOSC et Lemur pour iPad ou Android. En résumé, Art-Osc fournit une syntaxe de commande à distance normalisée spécialement écrite pour le marché de l’éclairage. Il permet d’automatiser et de déclencher les appareils au-travers du réseau.
L’ISE a été pour Panasonic l’occasion de présenter plusieurs nouveautés en matière de vidéo pour l’événementiel. Parmi celles-ci citons une mise à niveau de son projecteur de sommet de gamme, la présentation d’un prototype de projection 4K à source laser, un projecteur modo-DLP très silencieux et divers écrans susceptibles de s’assembler pour constituer des murs d’image.
En matière de projection, le cheval de bataille de Panasonic est le PT-DZ21K. Développé pour la cérémonie d’ouverture des JO de Londres, il a été largement exploité depuis. Equipé d’un moteur optique à 3 panneaux DLP et de quatre lampes UHM de 465 W, il fournit des images de résolution 1920 x 1200 points avec un flux de 20 000 lumens (uniformité : 90 %). Il est doté d’optiques interchangeables et de réglages de décalage motorisé. Son refroidissement liquide lui procure un fonctionnement peu bruyant.
Le PT-DZ21K2, nouvelle version du projecteur de grande puissance de Panasonic présenté à l’ISE 2015
Référencée PT-DZ21K2, la nouvelle version présentée à Amsterdam bénéficie de diverses améliorations. La durée de vie des lampes a été portée à 3 000 heures environ dans des conditions normales (le projecteur peut fonctionner dans toutes les positions, en particulier en mode portrait, au prix d’une importante réduction de la longévité de la lampe). L’ensemble des connexions a également été revu, avec, en particulier, la disponibilité d’entrées 3G-SDI et d’une connexion DIGITAL LINK qui permet le transport sur un seul câble pouvant atteindre 100 m de long des signaux vidéo et des signaux de contrôle (réseau).
Le traitement de signal intégré lui procure une grande souplesse en ce qui concerne la gamme des signaux acceptés, le positionnement (correction de trapèze électronique pour les projections hors de l’axe, distorsions géométriques pour la projection sur surfaces gauches) et le raccordement de projecteurs contigus pour créer de très grandes images. En fait, c’est une famille entière de projecteurs fondée sur la même architecture qui sera disponible à partir de l’été 2015, avec des flux de 16 000, 17 000 et 20 000 lumens et des résolutions Full HD (1920 x 1080, PT-DZ16K2), WXGA (1366 x 766, PT-DW17K2) , SXGA+ (1400 x 1050, PT-DS20K2) et WUXGA (1920 x 1200, PT-DZ21K2).
Le DZ780, un nouveau projecteur pour installation, conçu pour un fonctionnement silencieux 24 heures sur 24.
Destiné aux installations fixes et à un fonctionnement permanent, le PT-DZ780 est un projecteur mono-DLP. Sa caractéristique essentielle est un refroidissement liquide qui se traduit par un niveau de bruit propre, à pleine puissance, de 30 dB seulement.
Egalent conçus pour fonctionner en permanence, les écrans LF80 et LF8 sont équipés d’une dalle IPS haute définition et d’un rétro-éclairage à LED. Leur cadre épais de 6,5 mm seulement offre la possibilité de constituer des murs d’images très lumineux en réduisant les difficultés de raccordement.
Audiopole est depuis le 1er mars 2015 le distributeur exclusif en France des produits du constructeur suisse Ghielmetti. Ghielmetti, fondé en 1912 par Franz Ghielmetti à Berne, est aujourd’hui un constructeur majeur dans les domaines audio/vidéo professionnel, communication et industriel.
De gauche à droite Robert Habersaat, VP Sales & Marketing Ghielmetti AG, Jean-Philippe Blanchard, Directeur Broadcast Audiopole, Hans-Peter Schwaninger, CEO Ghielmetti AG.
La qualité des produits et en particulier des patchs est mondialement reconnue. On les retrouve dans de très nombreuses installations, télévisions, car vidéo, théâtres et studios. La fiabilité est exceptionnelle et la longévité des patchs dépasse allègrement les 10 ans. La gamme actuelle comprend bien sûr les patchs audio mais aussi des produits moins connus comme des patchs vidéo, des unités de monitoring, des convertisseurs d’impédance, des routeurs et distributeurs audio, des produits industriels pour centrales électriques et même des systèmes de monitoring pour le contrôle aérien.
Robert Habersaat, VP sales & marketing Ghielmetti nous déclare : « Je me réjouis de travailler avec Audiopole et son équipe commerciale qui a une parfaite connaissance et une grande expérience du marché audio professionnel en France. Audiopole est un partenaire idéal pour nous permettre d’offrir aux clients français un très haut niveau de service et de support sur les produits existants et à venir. »
Jean-Philippe Blanchard, Directeur chez Audiopole nous précise : « Nous sommes très heureux et fiers d’avoir été choisis par Ghielmetti, symbole de qualité et de fiabilité pour développer ses activités en France. La gamme des produits complète parfaitement l’offre actuelle d’Audiopole et nous avons découvert avec plaisir que le catalogue ne se limitait par aux patchs audio mais aussi à d’autres produits très intéressants. En plus, Ghielmetti prévoit dans un futur proche de sortir de nouvelles gammes de produits numériques particulièrement novateurs et sommes impatients à l’idée de pouvoir vous les présenter»