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EAW Otto, le premier sub adaptatif

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EAW vient d’annoncer la sortie d’Otto, un subwoofer adaptatif qui vient compléter le système large bande Anya. Otto est chargé avec deux woofers de 18 pouces, dont l’énergie acoustique est diffusée par quatre ouvertures ménagées dans les coins de l’enceinte.
Il est capable de délivrer 131 dB SPL continus en plein espace (143 dB peak en demi-espace) suivant le mode de fonctionnement choisi et sa réponse en fréquence descend à 22 Hz à -10 dB.

EAW Otto

Tout comme les modules Anya, chaque transducteur d’Otto dispose de son amplificateur et de son traitement de signal dédié. Il est ainsi possible d’obtenir plusieurs directivités : omni, cardio, hypercardio, etc., à partir d’un seul sub.

Vue de face. Ebenisterie partiellement ouverte. Principe de la charge acoustique “offset aperture.”
Vue de face. Ebenisterie partiellement ouverte. Principe de la charge acoustique “offset aperture.”

En outre, comme pour Anya, les modules Otto peuvent facilement être montés en sub-array afin de fournir un contrôle accru de la directivité. 

Chaque module Otto est conçu pour déterminer automatiquement le traitement nécessaire à la couverture et l’équilibre tonal optimaux pour chaque application.

Plus précisément, le logiciel EAW Résolution 2 génère les paramètres DSP pour adapter simultanément la surface 3D complexe du front d’onde et pour optimiser la réponse en fréquence afin de répondre aux besoins de n’importe quel lieu.

Vue arrière. Ebénisterie partiellement ouverte. L’électronique est placée sur les cotés.
Vue arrière. Ebénisterie partiellement ouverte. L’électronique est placée sur les cotés.

Avec une couverture qui peut être facilement modifiée en temps réel sans bouger ou sans modifier la ligne acoustique, les subwoofers Otto sont adaptatifs pour tout type de salles ou de lieux.

Tout comme pour les modules Anya, un système de diagnostique embarqué contrôle en temps réel chaque module et permet une reconfiguration automatique de la ligne acoustique en cas de défaillance de l’un de ses éléments.


Caractéristiques :

  • Transducteurs : 2 x 18’’ longue excursion à bobine 4’’ chargés en bass reflex (offset aperture TM )
  • Bande de fréquences : 22 à 160 Hz (- 10 dB)
  • SPL max : Plein espace : 137dB – Demi-espace : 143 dB
  • Amplification : Classe D modifiée 2 x 1700 W crête
  • Connexions réseau : 2 etherCON (+ 2 USB A&B), protocole Ethernet Dante
  • Entrées : Analogue symétrique 20 kΩ, AES (1&2), Dante

Otto a déjà remporté l’award du « Best of Show » de l’infocomm 2014 à Las Vegas le 20 Juin dernier. 

 

 

 

Le même Dongle ETC Nomad pour les softs Cobalt et EOS/Element

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Le Dongle Nomad permet d’utiliser les softs Cobalt et Eos/Element sur PC ou Mac comme contrôle principal, de backup ou élément sur le réseau.

ETC Dongle NomadIl existe quatre versions du dongle Cobalt, Nomade 256, 1024, 1536 et 2048, le chiffre de chaque modèle indique le nombre de canaux DMX disponibles.

Le Nomad 256 remplace les kits client cobalt et EOS, qui seront utilisés comme un Nomade 256 mais à l’inverse des nouveaux dongles Nomad qui peuvent être mis à jour dans une des versions supérieures, ils ne peuvent être upgradés.

Lorsque le Nomad est connecté à un ordinateur, il est possible d’utiliser une console midi ou un fader wing USB qui facilite le travail.
Le contrôle DMX RDM s’effectue via USB avec Gadget ETC ou par le réseau : Net3/ACN/sACN et ArtNet, DMX et DMX/RDM via nodes Net3

Le Nomad est compatible avec le protocole midi OSC et les applications Androïde et Apple. Il est aussi compatible avec les PC utilisant Windows 7 et 8 ainsi que les Mac OS X version pentium.

Pour plus de renseignements, Nomade : http://www.etcconnect.com/product.overview.aspx?Id=2219

 

 

Tryo dans ton salon avec Bibou

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Ne nous cachons pas derrière notre clavier, nous avons un faible pour les 5 membres de Tryo dont Manu, Guizmo, Mali et Danielito sur scène et Bibou sur potard. Quand ce dernier nous a appelés pour nous raconter ses dernières trouvailles, on n’a pas hésité une triple croche, et on a eu raison car même en mode “très basse consommation” Tryo ce n’est que du bonheur.

Tryo Au Théâtre Rutebeuf

Ils en ont de la chance les clichois et les clichoises, leur théâtre Rutebeuf a beau ne pas être immense, l’éclectisme de sa programmation et son extrême polyvalence nous ont permis d’y venir deux fois à la rencontre des équipes techniques d’Amel Bent et de Tryo et c’est un Bibou en super forme qui nous accueille une fois la balance terminée.

Paul Bismuth, stagiaire son et NON, ce n’est pas lui qui a prêté son nom à notre ancien président de la république, Bibou qu’on ne présente plus et Manue Corbeau ingé son retours.
Paul Bismuth, stagiaire son et NON, ce n’est pas lui qui a prêté son nom à notre ancien président de la république, Bibou qu’on ne présente plus et Manue Corbeau ingé son retours.

Une sonorisation pour taper le bœuf entre copains

SLU : Pourquoi des sièges partout !

Bibou (Sébastien Pujol dit Bibou, producteur exécutif et ingé son tournée) : Parce que le spectacle a été conçu pour être en assis. On a déjà fait des Zeniths, des clubs, des festivals avec cette tournée marathon, on a donc décidé de s’essayer à ce nouveau type de salle avec un spectacle spécifique et un parti pris de prise de son et de sonorisation particulier.

Je crois que durant l’été 2013 nous avons été le groupe qui a le plus tourné ! Pour en revenir au son de cette tournée, le parti pris est acoustique. On écoute le groupe comme si Tryo venait taper un bœuf dans ton salon, une sorte de retour aux sources car il ne faut pas oublier qu’au tout début,  chaque concert était fait d’un tiers de musique, un tiers de tchache et un tiers d’impro.

Tryo Au Théâtre Rutebeuf

Regarde le MAXX BCL dans le rack. Il est déconnecté car la quantité de sub et les niveaux auxquels on travaille ne justifient plus son emploi. Tryo est historiquement à 98 dBA en LeQ, là je tourne à 92. Le premier quart d’heure du show est par exemple carrément sous mixé afin de calmer le public et le pousser tout doucement à tendre l’oreille.

SLU : Et le couple de micros que je vois sur scène intervient quand ?

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Bibou : Un peu plus tard, après une partie acoustique plus classique même si très dépouillée. Les artistes se serrent autour de ce couple assis sur des cubes, et cela donne beaucoup de complicité entre eux et avec le public. J’ai pas mal galéré à trouver le bon réglage pour ces deux capteurs.

La diffusion déployée par Dushow au Théâtre Rutebeuf. 6 Kara et un SB28 par côté, une formule assez classique mais qui parfois en fonction des salles et des réglages ne délivre pas un grave assez défini.
La diffusion déployée par Dushow au Théâtre Rutebeuf. 6 Kara et un SB28 par côté, une formule assez classique mais qui parfois en fonction des salles et des réglages ne délivre pas un grave assez défini.

C’est marrant de trifouiller. Je rentre mon couple sur une tranche stéréo de la SD10 qui a la particularité d’avoir une commande qui au centre passe la stéréo, à fond à gauche mélange en mono et à fond à droite créé un effet Wide.

Comme en plus je mets mes micros d’office en opposition de phase, je joue avec tout ça en modifiant le réglage chaque soir en fonction de ma salle, et surtout je cherche le Larsen qui peut survenir quand ma diff est assez reculée et posée sur le nez de scène, ce qui est le cas ce soir.

Bon je vais être honnête, je gruge un petit peu en remettant un fil de DI à la guitare de Manu pour lui donner un peu plus de précision. Je « grugeasse », cela dit en finesse car, lorsqu’il s’approche du couple, je dois baisser la DI en conséquence.
Ce passage très acoustique est charmant mais vu les faibles niveaux sonores, dans certaines salles où le public peut circuler et aller se rafraîchir, c’est plus délicat de garder son attention.

La M7CL de Manue Corbeau, ou comment faire du bon travail avec du matériel abordable.
La M7CL de Manue Corbeau, ou comment faire du bon travail avec du matériel abordable.

SLU : Cette épure du show et des instruments a conduit à la disparition de la grosse caisse. C’est le cajon qui s’y colle ?

Bibou : Oui mais avec une prise de son adaptée afin de lui donner un peu de l’attaque propre à une vraie grosse caisse. Tryo n’a pas de basse et pas de grosse caisse, j’arrive donc à les remplacer avec le cajon et parfois la guitare de Manu pour donner au son suffisamment d’assise.

SLU : Dans ton nouveau modèle de tournée, tu as ta diffusion ou tu prends celle des salles ?

Bibou : La diff est fournie dans chaque salle. Je viens avec les régies, l’éclairage et la scénographie. Au début, petit budget oblige, on a même pensé à gérer les retours depuis la face, avant de faire le choix de retrouver Manue Corbeau qui est l’ingé retours historique du groupe. Elle assure une moitié de la tournée et Yoan Roussel l’autre moitié mais sur une console légère, une M7CL et avec un rack HF et ears simplifié pour ne pas grever le coût pour On-Off qui est le prestataire de la tournée.

Aux retours, un rack de préamplis Aphex 1788, très appréciés sur les scènes françaises et au-delà quand ce qu’offre la console paraît juste. Dessous un sandwich entre chargeurs d’accus Fischer Amps ALC161, (une habitude pour un groupe soucieux du gaspillage) et de récepteurs HF Shure UR4D+. Tout en bas le stage de la Digico SD10 de Bibou.
Aux retours, un rack de préamplis Aphex 1788, très appréciés sur les scènes françaises et au-delà quand ce qu’offre la console paraît juste. Dessous un sandwich entre chargeurs d’accus Fischer Amps ALC161, (une habitude pour un groupe soucieux du gaspillage) et de récepteurs HF Shure UR4D+. Tout en bas le stage de la Digico SD10 de Bibou.

Du coup je monte ma régie et Manue monte la sienne, mais comme on dispose pour des raisons de confort et d’efficacité d’un tour bus assez spacieux, nous avons fait le choix d’avoir deux stagiaires avec nous tout au long de la tournée, un au son et l’autre à la lumière, quelque chose qui ne se fait jamais en tournée.

SLU : Pas simple juridiquement non ?

Bibou : On a blindé l’aspect juridique et nous avons particulièrement soigné l’assurance car il n’est pas courant que des stagiaires partent en tour bus et aient des horaires de nuit. J’ai choisi moi-même des stagiaires qui tournent toutes les 15 dates en moyenne auprès de l’Institut International Image & Son ou 3iS.

Les émetteurs HF Shure de la gamme PM1000 : une fois encore un choix de raison pour garder les prix aussi bas que possible.
Les émetteurs HF Shure de la gamme PM1000 : une fois encore un choix de raison pour garder les prix aussi bas que possible.

Nous avons aussi avec nous François Lecomte notre Community Manager, puisque cette tournée interagit avec le web et permet au public de proposer des titres qui seront repris par le groupe chaque soir, des titres qui sont inspirés par des thèmes comme «les chansons dont vous avez honte» ou encore «des chansons à boire et à manger». Cette partie du show est totalement improvisée, ce qui apporte une respiration aux spectateurs comme à nous. Les tournées où tous les soirs on se mange la même blague au même moment c’est franchement relou !

Tryo Au Théâtre RutebeufTryo Au Théâtre Rutebeuf

Voyager léger en Digico SD10 à la face

7 minutes montre en main pour monter la régie  un des gros avantages des tournées acoustiques et des consoles numériques. Bien visible à droite, le sonomètre garde-fou de Bibou mais qui, sur cette tournée, n’aura pas trop souffert.
7 minutes montre en main pour monter la régie un des gros avantages des tournées acoustiques et des consoles numériques. Bien visible à droite, le sonomètre garde-fou de Bibou mais qui, sur cette tournée, n’aura pas trop souffert.

SLU : Pas d’SD7 à ce que je vois, t’es descendu en gamme chez DiGiCo.

Bibou : Oui, mais une SD10 a une puissance de feu déjà très importante avec beaucoup de processing. Je pense notamment aux compresseurs dynamiques et à la simulation à lampes dont je ne me sers même pas. Gros avantage aussi de la SD10, l’écran est face à un pavé de faders, ce qui change radicalement la donne comparé à la SD9 où il est centré pile entre les deux; et du coup manque singulièrement d’ergonomie.

Posée sur la SD10, la commande du tap délai au travers de cette alarme incendie coup de poing *très* légèrement détournée de son usage premier et qui suit Bibou depuis ses débuts.
Posée sur la SD10, la commande du tap délai au travers de cette alarme incendie coup de poing *très* légèrement détournée de son usage premier et qui suit Bibou depuis ses débuts.

Sinon j’ai toujours mes trois Tube-Tech sur les voix pour faire leur son, une belle réverbération Lexicon, un délai et un lecteur / enregistreur en compact flash. Comme en local je n’ai que 8 in et 8 out, et que l’interphonie tape aussi dedans, j’ai ajouté un convertisseur externe Lynx Aurora.

J’enregistre le show tous les soirs et je le poste dans notre dropbox, en récupérant le gauche droite et en ajoutant un peu d’ambiance à l’aide des micros des ears pour que le groupe puisse retrouver le concert de la veille.

J’ai une commande à main, et à chaque scène sur la table j’incrémente aussi les titres pour que ces fichiers que je convertis en MP3 avant de les poster, soient pratiques à écouter.

SLU : Comment es-tu relié à ton stage rack ? Je vois un multi coax…

Bibou : Oui, c’est un multi 4 brins. On en a un dans la tournée mais on en demande un sur place. Quand ils galèrent à le trouver on met le nôtre, mais quand ils en ont un, c’est le cas ce soir puisque c’est Dushow qui fournit la diffusion et des DiGiCo ils ont un paquet et plein de MADI, ça nous fait gagner du temps. Dans le multi Dushow il y a plus que le coax, il y a aussi un 32, peut être aussi un ethernet pour la prise des amplis à distance et un petit analogique de secours.

L’AE 3000 adopté par Bibou

Un AE3000 spécifiquement prévu pour tout faire ou presque, et notamment reprendre le son émis par des bouteilles de bière soufflées par les Tryo. Joli à voir qui plus est.
Un AE3000 spécifiquement prévu pour tout faire ou presque, et notamment reprendre le son émis par des bouteilles de bière soufflées par les Tryo. Joli à voir qui plus est.

SLU : Comment en es-tu venu à utiliser autant de micros Audio-Technica ?

Bibou : Tout vient de Charles de Schutter. Je travaille aussi pour M dans la partie conseil, management & business, et comme il voulait partir avec un nouvel ingé son… Excuse-moi ! (il s’arrête dans les coulisses du théâtre car il voit un clavier posé sur le petit côté NDR). On ne pose jamais un clavier debout car ça abîme les touches. Ce n’est que notre clavier de secours mais comme on a eu une panne sur celui qui est sur scène, il vaut mieux qu’il marche.

SLU : Il a eu quoi ?

Bibou : un grand verre d’eau pétillante pendant le show. C’est assez radical et, bien entendu, on s’en trimbalait un depuis un an et demi pour rien et ce soir-là…

SLU : Tu ne l’avais pas ce soir-là !

La paire d’AE3000 Audio-Technica employée durant une partie du show pour repiquer le groupe jouant face à elle, un moment charmant du concert mais qui demande un placement étudié vis-à-vis du système et ne permet pas de gros niveaux.
La paire d’AE3000 Audio-Technica employée durant une partie du show pour repiquer le groupe jouant face à elle, un moment charmant du concert mais qui demande un placement étudié vis-à-vis du système et ne permet pas de gros niveaux.

Bibou : Exactement, alors depuis, c’est reparti ! Donc Matthieu voulait partir avec un nouvel ingé son. On a essayé, sur différents titres, différents gars et c’est Charles qui l’a séduit le plus avec ses mix. Du coup, je me suis pas mal rapproché de lui, et on a pas mal parlé micros, et notamment le fameux AE3000 qui est magnifique sur le toms de M. Comme j’ai voulu essayer aussi, je me suis rapproché d’Audio-Technica et on a testé pas mal de capteurs.

Tout ne fonctionne pas, soit à cause d‘un manque de temps, soit pour des raisons techniques, mais ce que j’ai gardé sur la tournée marche, et marche bien. Le fameux couple de micros devant lequel les Tryo font une partie du show est composé d’AE3000. Ce sont des électrets haut de gamme et même s’il s’agit des Artist Elite, pas le top dans la nomenclature Audio-Techica, ils marchent super bien.

On les a comparés avec des modèles à condensateur, et ce sont ceux qui accrochent le moins et sonnent le mieux même de relativement loin. On a passé pas mal de temps à tester, d’autant qu’on a eu quasiment tout le catalogue du constructeur, et même pour l’ampli guitare on a fini par trouver notre bonheur. Cette démarche d’écoute a été un vrai plaisir. On a fini par craquer souvent sur le même modèle, l’AE3000, et du coup sur la tournée on en a 8 !

L’accordéon magique de la tournée avec trois micros : les deux cravate pour l’aigu câblés en Y, et un troisième, caché à l’intérieur-même du piano, qui descend bien dans le grave pour la main gauche. Il s’agit de lavaliers Shure à électret WL185 cardioïdes. Ils sont fixés sur un bricolage «Biboutech».
L’accordéon magique de la tournée avec trois micros : les deux cravate pour l’aigu câblés en Y, et un troisième, caché à l’intérieur-même du piano, qui descend bien dans le grave pour la main gauche. Il s’agit de lavaliers Shure à électret WL185 cardioïdes. Ils sont fixés sur un bricolage «Biboutech».

SLU : J’ai vu que Charles a placé des rubans sur la batterie de Mathieu…

Bibou : On a tenté aussi, mais ce sont des capteurs bidirectionnels, et ce n’est pas facile de bien les employer sur notre tournée. Ils sonnent bien et ont une jolie couleur.

SLU : Tu repiques comment la guitare de Manu (le guitariste principal et virtuose du groupe NDR)

Bibou : Elle arrive sur 5 tranches. La première c’est une DI en sortie de la pédale de volume, la seconde et troisième c’est au bout de son énorme pédalier que nous avons entièrement refait et mis au propre cet hiver, en fait juste avant l’ampli ce qui me permet de booster par exemple le grave quand il joue certaines lignes de basse.

Les deux dernières enfin ce sont deux micro sur l’ampli, des AT4047, la version uni directionnelle, uniquement cardioïde et donc beaucoup moins chère et disposant de plus de corps. Comme avec Tryo je nai pas de basse, ce surplus de bas m’arrange bien.

Tout le monde utilise les 4050, et justement je n’ai pas voulu faire comme tout le monde. Cela étant, je reconnais que les défauts du micro deviennent des qualités devant une membrane d’ampli. La petite surbrillance, ce léger creux dans le bas mid, on dirait qu’il fait tout tout seul, alors que le 4047 est plus flat et doit être un peu corrigé !

SLU : Il est où cet ampli ?

Bibou : Il est dans un couloir à côté des loges sous deux couvertures, celles qui emballent le piano durant le transport. Comme on est dans un théâtre assez petit, je ne peux pas me permettre d’avoir le son des amplis sur scène et comme les Tryo utilisent des ears, ça ne gêne pas.

Les couvertures du piano ? Pas que, du son s’en échappe !
Les couvertures du piano ? Pas que, du son s’en échappe !
Voici ce qui se cache sous les couvertures. Heureusement la tête donc source de calories est sur scène ! Deux AT4047SV repiquent le son de ces deux corps.
Voici ce qui se cache sous les couvertures. Heureusement la tête donc source de calories est sur scène ! Deux AT4047SV repiquent le son de ces deux corps.

Le luxe de la tranche numérique sans fin

J’ai aussi changé ma manière de travailler au niveau de ma console. Je travaille comme le font les ingés retour. J’ai un préampli sur lequel arrivent divers instruments et j’affecte à chacun une tranche avec ses effets et ses réglages spécifiques. Le même préampli les alimente chacune son tour. Je profite de la puissance des consoles numériques actuelles qui n’ont plus beaucoup de limites. C’est beaucoup plus pratique et rapide.

SLU : Pour les voix ?

Bibou : Pour les voix, nous avons une contrainte qui est celle d’être en HF et là, nous n’avons pas encore trouvé notre bonheur chez AT. Les capsules sont bonnes mais je n’ai pas réussi à obtenir le son que je cherche. On va refaire des essais bientôt car Nico Sirkis d’Indochine se sert d’une liaison AT depuis peu sans problème.

SLU : Sur la batterie à part des 3000 ?

Bibou : Sur la charley et les overhead, j’ai un micro très intéressant, l’AT4051. Il est un peu plus grand que les KM de Neumann et il a un rendu peut-être moins flatteur que ces derniers. Il se situe entre les KM et l’AKG 451 que j’adorais et qui tend vers le Schoeps. On a bien craqué avec Manue. Je ne suis pas fan des dernières cymbales de Daniel qui font beaucoup trop de bruit, alors que je suis fan des petites cymbales de Copeland de son époque Police, et ce micro me les repique bien.

L’AT4051 en repiquage de la charley.
L’AT4051 en repiquage de la charley.

Pas très faciles à trouver les deux « over » head qui sont surtout des « under » head en AT4051 et placés sous les cymbales. Bien visibles en revanche les trois AE3000 sur les toms.
Pas très faciles à trouver les deux « over » head qui sont surtout des « under » head en AT4051 et placés sous les cymbales. Bien visibles en revanche les trois AE3000 sur les toms.


SLU : Le cajon ?

Bibou : J’ai essayé le miniature ATM350 à condensateur mais je préfère mes Beta98 historiques. Ca fait des années que je m’en sers et le son de Tryo a été bâti avec. J’ai du mal à m’en passer.

SLU : On appelle ça la Bibouterie. Pour le reste les années passent et tu restes fidèle à DiGiCo !

Bibou : Ce qui est drôle c’est que les gens qui ne la connaissent pas disent qu’elle n’est pas intuitive, mais une fois qu’ils sont passés dessus ils changent instantanément d’avis. Certes il y a plus beau, mais question audio et par exemple égaliseurs, c’est super pratique. Le coup de disposer de 4 bandes paramétriques complètes et pas limitées au grave, au médium et à l’aigu comme d’autres est un vrai plus. En plus la correction est vraiment chirurgicale.

Tryo Au Théâtre Rutebeuf

Je te fais un exemple. Pour les voix du groupe, je commence justement par l’égaliseur paramétrique, puis je travaille l’égaliseur dynamique, toujours de la table, pour nettoyer les sifflantes, notamment celles de Mali, en ajustant précisément la fréquence et le threshold. Après je passe par le compresseur multibande avec lequel je rabote un petit peu le tout, et enfin j’ai bien entendu le Tube-Tech pour la couleur.

Ce n’est pas moi qui ai câblé ma régie et ce dernier se retrouve en tête sur l’insert A, alors qu’il devrait être au bout sur le B. Je vais demander si je peux le câbler sur les deux inserts à la fois pour pouvoir comparer les deux. Modifier le traitement des voix est toujours un peu risqué mais il me reste 12 dates et j’aime bien le danger (rires). Aujourd’hui je ne le sentais pas, demain il y a la famille de Guizmo qui vient donc ça ne va pas être le top, après-demain en revanche… (rires !)

SLU : Avec tant d’étages de contrôle du gain, tu as encore besoin de ton Tube-Tech ?

Un des incontournables de Bibou pour le son de Tryo, le compresseur à lampe Tube-Tech CL1B, le vrai, pas le plug à 219€ chez Thomann !
Un des incontournables de Bibou pour le son de Tryo, le compresseur à lampe Tube-Tech CL1B, le vrai, pas le plug à 219€ chez Thomann !

Bibou : J’aurais pu ne pas le prendre et me servir de la simulation de tubes de la SD10, et puis je me dis que c’est la signature Tryo avec le cajon et la guitare de Manu bien soignée. 

C’est pour ça que j’ai repris mes trois gros périphériques bleus qui sont révisés, marchent nickel et me mettent une «couille» dans la voix. 

Je déteste les voix tout en brillance avalonesque, et les gens hallucinent quand ils voient la façon dont je taille dans le haut. Je veux que mon son ne soit jamais agressif, et plutôt très doux.

 

Le studio mobile imaginé par Bibou pour permettre au groupe via un ProTools II, une MBox Pro, un double préampli Tube-Tech MP1A, un ampli casque Behringer et de très bons périphériques et micros, de s’enregistrer dans les loges pour mettre en boîte des bouts d’un projet additionnel prévu en fin d’année.
Le studio mobile imaginé par Bibou pour permettre au groupe via un ProTools II, une MBox Pro, un double préampli Tube-Tech MP1A, un ampli casque Behringer et de très bons périphériques et micros, de s’enregistrer dans les loges pour mettre en boîte des bouts d’un projet additionnel prévu en fin d’année.

Comme d’habitude je suis parti d’une feuille blanche pour le mix. Je n’ai rien recyclé de la tournée précédente. On a fait notre résidence ici, dans ce théâtre Rutebeuf qui nous accueille à nouveau ce soir, et j’ai encodé à cette occasion le show.

Je suis parti du même mix de base dans un snapshot qu’ensuite j’ai décliné et modifié titre par titre. Pour chaque nouvelle tournée, j’aime bien intellectuellement savoir où j’emmène le mix et ensuite m’y tenir.

J’aime bien avoir ce recul et ne pas subir le truc, d’autant plus qu’on n’avait pas d’album support pour cette tournée.

CONCLUSION

La mode du minimalisme bien maitrisé et pas trop poussé peut accoucher de tournées charmantes et en définitive pas trop cheap, surtout quand le groupe est proche de son public et sait l’enflammer en reprenant, par exemple, «Sans contrefaçon» à la mode Brassens en imitant, qui plus est, le grand Georges ! Vous l’avez compris, avec Tryo, tout est simple, faut-il encore être en mesure de bien mettre en son cette bonne humeur communicative.

Tryo Au Théâtre RutebeufPour ça il y a Bibou avec, cette année, un super son de gratte à Manu qui en plus n’est pas avare de son talent sur le manche et la trouvaille des deux AE3000 qui apportent une ultérieure touche de complicité. Un des risques du minimaliste, celui de la diffusion fournie par la salle, peut malgré tout jouer des tours comme le soir de notre passage où les 6 Kara posés sur un SB28 par côté et déployés à la demande du Théâtre Rutebeuf, n’ont jamais réussi à offrir un vrai beau grave avec du détail et une distribution uniforme, un problème de réglage autant que de fond.

Cela dit, si on ajoute de bonnes idées de mise en scène, on obtient 3h00 de plaisir simple, complice et à portée de toutes les oreilles. Profitez-en vite, à la fin de cette queue de comète de tournée, Tryo repartira au travail pour pondre un nouvel album : un an et demi de gestation loin des plateaux et du public.

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High End Système MMS100 et MMS 200, avec ou sans média serveur

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High End annonce le lancement de deux systèmes de miroirs motorisés à haute définition MMS-100 et MMS-200, avec ou sans média serveur, pour commander la position de l’image des vidéoprojecteurs Barco HDX, HDF et HDQ.

En combinant un miroir doté d’une surface optique parfaitement plane et l’expérience de l’optique et des média serveurs de High End Systems, la gamme MMS fournit des images à haute définition contrastées, lumineuses et détaillées. Ces miroirs s’associent aux vidéoprojecteurs de grande puissance de Barco, incluant le HDQ et un flux 40 000 lumens.

Highend_MMS-100

Avec le système MMS, il n’est plus nécessaire d’utiliser des supports massifs, difficiles à manipuler et extrêmement lourds pour disposer d’une liberté totale de placement de l’image dans une multitude de lieux. Il n’est plus nécessaire d’employer de coûteux montages, le plus souvent faits sur mesure, pour hisser les projecteurs. Il suffit désormais d’installer le projecteur dans sa position la plus naturelle ou la plus pratique, et c’est le miroir qui fait tout le travail, et ce, à distance !

Les MMS sont commandés par DMX ou Art-Net et bientôt, ils seront connectés aux outils fournis avec les projecteurs Barco, ce qui permettra de les installer et de les régler facilement dans la plupart des applications. L’opérateur pourra alors définir et mémoriser ses presets directement dans la suite logicielle du projecteur.
Il y a deux versions : le MMS-100, qui embarque un média serveur Axon HD et le MMS-200 qui ne contient que le miroir.

“Nous avons décidé de proposer deux versions car il nous a paru important d’offrir toute la souplesse demandée par nos clients” dit Chris Ferrante, Directeur du Product Management. “Le MMS-100 permettra de simplifier le câblage et de contrôler l’image en temps réel avec un processeur graphique très puissant, mais cela n’est pas indispensable dans tous les cas ”.

Bill Morris, VP des Ventes de la division Salles et Hôtels de Barco conclut : “La possibilité qui est offerte de placer à distance, avec une précision extraordinaire, l’image fournie par les projecteurs représente un progrès incroyable. Que ce soit en installation, en location ou en mise en scène, cette gamme de produit va accélérer les phases de mise en place, accroître la souplesse et au final, libérer totalement la créativité de nos clients”. 

Contact :  www.highend.com

 

 

« Feignants d’intermittents » – L’intermittence chez Aldebert

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Talentueux, créatif et aussi à l’aise avec un public jeune qu’avec un public plus âgé, Aldebert a posté sur Youtube et sa page Facebook un film malin et sympa, un peu à son image, où il raconte en 2,30 mn son investissement en temps.
Une manière de rappeler que le parcours d’un intermittent n’est pas celui du fainéant que bien des personnes croient bon de colporter.

Nous avons choisi de vous le proposer et plus généralement de donner la parole à toute la filière pour rappeler que c’est par le dialogue et le foisonnement d’idées que l’exception culturelle française pourra continuer à disposer d’un dispositif certes à moderniser mais fondamental.

 

Le Rock Dans Tous Ses États présente ses intermittents

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L’intermittence souffre, l’idée même semble ne plus recueillir l’adhésion de nos politiques au sens large du terme. Nous avons donc décidé dans cette période agitée de donner la parole aux techniciens, aux organisateurs d’événements mais aussi aux fédérations et autres instances patronales afin de permettre à tout le monde de s’expliquer librement car, parole n’est pas flèche.
Envoyez nous vos textes, vos idées, vos coups de gueules pour nourrir ce débat et lui permettre d’avancer pour le bien de toute la filière artistique et technique.

Voici la contribution du festival le Rock dans tous ses états qui se tiendra le 27 et 28 juin à l’hippodrome d’Evreux. 

L’annexe 10 du régime des intermittents concerne les artistes, l’annexe 8 concerne les techniciens du spectacle.
Quand ces derniers sont, parfois, sous les projecteurs de scène, c’est qu’ils viennent serrer un pied de micro, re-brancher un câble défectueux… Mais le plus souvent, ils restent dans l’ombre de l’événement qui brille, sur des tâches que le public ne verra jamais, et c’est tant mieux. Leur travail consiste justement à ce que rêve et magie soient au rendez-vous et que la manifestation se déroule sans problème.

Quant aux artistes, tout autant concernés, nous citons André Birabeau « Non, les artistes ne sont pas inutiles.Tenez, quand deux pays n’ont pas réussi à signer un accord militaire ou un accord financier, ils signent un accord culturel.” Notre festival est un grand TOUT. Une petite ville qui se met en marche l’histoire d’un instant. L’ensemble des salariés dépendants du régime des intermittents, artistes, techniciens, est indispensable à la construction et au bon déroulement du Rock Dans Tous Ses Etats.

Geoffrey

Simon

Sylvain

Tony

Pour les soutenir dans leurs revendications, nous souhaitons mettre ces hommes et femmes dans la lumière. Chaque jour le rock dans tous ses états vous fera partager, sur ses pages Facebook et compte twitter, une histoire, un visage et un métier.

facebook.com/lerdtse et twitter.com/lerdtse

 

Community équipe trois stades de la coupe du monde

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Pour la coupe du monde de football, Community a équipé trois des douze stades sélectionnés dont le stade Mineirao de Belo Horizonte selon les prescriptions de l’installateur brésilien Soundvision Engineering. 

Community WFC-stade Mineirao

Sound Vision a choisi les systèmes de diffusion R2 de Community, après différentes études de cas, notamment pour la précision de la couverture et pour leur grande résistance aux intempéries.

Le système de diffusion principal réparti tout autour du stade en accroche sous le toit est constitué de 24 clusters de quatre ou cinq enceintes étanches de type R2* certifiées EN54-24.

Community WFC Stade MineiraoAu total cela représente 24 R2-52, 24 R2-694, six R2-94, quatre R2-77 et 48 R2-474 qui diffèrent par leur ouverture, toutes étant des points source en arrangement coaxial trois voies (1 ou 2 woofers, 1 ou 2 médium et un tweeter en compression) sur pavillon avec une coque en fibre de verre et des grilles de protection hydrophobes 3 couches.

Le système est alimenté via des amplificateurs et des processeurs placés dans cinq salles techniques réparties autour du stade est relié au système d’alarme (PAVA), ces salles étant reliées entre elles en cobranet avec liaison redondante (D-Link) et des processeurs BSS-BLU. 

Les mesures effectuées après l’installation par Fernando Gargantini, directeur  technique de Soundvision’s Systems ont montré le bien fondé de la configuration et sont en accord avec les prédictions.

Outre le stade Mineirao, de Belo Horizonte, le premier équipé, le stade de Sao Paulo (Arena de So Paulo à Carminosa) construit spécialement pour cette coupe du monde et l’Arena Amazonia de Manaus sont également pourvus en systèmes R2 de Community, toujours installés par Soundvision. Dans le climat équatorial de Manaus sur l’Amazone, cette solution s’impose.

* Caractéristiques de dispersion de la série R2 (niveau max de 129 à 133 dB SPL).

Community R2 dispersion

  • R2-52 : 50° (H) x 20° (V), symétrique, projection longue distance
  • R2-474 : 40-70° (H) x 40° (V), asymétrique, projection moyenne distance
  • R2-94 : 90° (H) x 40° (V), symétrique, projection courte distance
  • R2-694 : 60-90° (H) x 40° (V), asymétrique, projection courte distance
  • R2-77 : 75° (H) x 75° (V), symétrique, projection courte distance

 

 

Osram HMI UV Stop à émission UV réduite

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Osram, le grand spécialiste des sources lumineuses, propose désormais une nouvelle génération de lampes aux  halogénures métalliques HMI UV Stop (UVS) qui offrent une diminution des émissions d’ultraviolet (en l’occurrence UVB et UVC) atteignant 99,9 % sans pour autant présenter aucune perte de luminosité ou de rendu des couleurs, qui est proche de celui de la lumière du jour naturelle.

Les lampes HMI Osram 200 W/SE à 1800 W/SE ont un rayonnement ultraviolet diminué de presque 100 % sans aucune perte de flux lumineux ni de rendu des couleurs.
Les lampes HMI Osram 200 W/SE à 1800 W/SE ont un rayonnement ultraviolet diminué de presque 100 % sans aucune perte de flux lumineux ni de rendu des couleurs.

Cela fait plus de 40 ans que les lampes aux halogénures métalliques ont pris le pas sur les lampes à incandescence comme sources d’éclairage standards pour le cinéma. De nos jours, elles sont encore imbattables sur les plans de la durée de vie, de l’intensité lumineuse et de la température de couleur, qui est proche de celle de la lumière naturelle, et elles sont utilisées sur les lieux de tournage dans le monde entier.

La dernière innovation d’Osram est une version dotée d’une enveloppe de quartz qui filtre les rayonnements UVB et UVC de la lumière et réduit en conséquence les émissions d’ultraviolet de presque 100 %.

Les nouvelles lampes HMI UVS d’Osram dotées du procédé UV stop sont graduables et procurent une température de couleur d’environ 6 000 K, un indice de rendu des couleurs (IRC) supérieur à 90 et un rendement lumineux qui atteint 100 lumens/watt. Osram propose les lampes HMI UVS en 7 versions avec des puissances de 200 à 1 800 W, adaptées à différentes applications dans les domaines du cinéma, de la télévision et du studio.

Pour plus d’informations, visiter http://www.osram.com/hmiuvs

 

Neutrik SCCD-W, capuchon de protection IP65 pour embases type D

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Neutrik SCCD-W Disponible depuis ce mois de juin, le capuchon de protection SCCD-W de Neutrik permet d’étanchéifier les embases de châssis au format type D : XLR 3 et 5, EtherCON, powerCON,

…, et rendre le produit les accueillant, étanche IP65.

Le capuchon en plastique transparent pour la coquille est muni d’un ressort qui lors du retrait du cordon vient rabattre la coquille et ainsi occulter l’embase de châssis avec suffisamment de pression sur le joint d’étanchéité de pourtour pour ne pas laisser passer les projections d’eau.

Le système, astucieux et transparent, permet d’identifier aisément, même une fois refermé, le type de connecteur protégé.


Neutrik SCCD-W cotes

le SCCD-W est très facile à poser
le SCCD-W est très facile à poser

 

Le G-Spot de SGM éclaire Tiësto

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Tiësto, sans doute le plus grand DJ de la décennie, a récemment fait la tête d’affiche du Festival électronique EDM de Copenhague, qui s’est produit sur la terrasse du luxueux Stay Apartment Hotel dans la capitale danoise. A cette occasion, le G-Spot de SGM, la première lyre à tête mobile au monde dotée d’un indice de protection IP65 s’est imposé comme l’appareil d’éclairage vedette.

SGM G-Spot-Tiesto

Pour cet événement de neuf heures (allant de l’après-midi à minuit), rassemblant une kyrielle de DJs et de directs, Christian Byriel, directeur de production et concepteur du spectacle de CeeBRIGHTER a eu à surmonter quelques défis spécifiques au site. 

« Bien que confronté à de grandes façades vitrées, un lieu inhabituel et un site en plein air, depuis le plein jour jusqu’à la nuit, j’ai l’impression que ma vision a abouti et que j’ai maintenu l’esthétique désirée par le client, » dit-il. Il est devenu évident pour lui que le G-Spot a joué un rôle important dans sa réalisation.

SGM G-Spot-Tiesto

Pour son projet, Byriel a déployé 20 lyres à LED G-Spot pour produire un effet puissant, étendant la zone de scène pour entourer le public. « Les 20 projecteurs se sont tous comportés au-delà de ce qu’on attendait et représentent le choix parfait pour cet événement. L’équipe de production a été profondément impressionnée par luminosité et les invités aussi », déclare Byriel, lorsqu’il décrit cet appareil suffisamment puissant pour créer un impact exceptionnel, à la fois à la lumière du jour aussi bien qu’en pleine nuit pour cet hôtel haut de gamme.

SGM G-Spot TiëstoAvec à peine huit heures de préparation, depuis le rendez-vous jusqu’au début du spectacle, tout devait être parfaitement programmé et fonctionner de manière fiable.

«Je me sentais en sécurité car si la météo virait au pire, je n’aurais pas de problèmes sachant que le G-Spot est IP65. Ceci est vital pour ce genre de production. Il n’y avait absolument ni la place ni le temps pour les solutions de dôme de fortune, mais je n’avais aucun souci à me faire « .

Outre cet avantage évident, le directeur de production a été particulièrement étonné par la vitesse de changement de couleur de l’appareil et son intensité. En outre, le G-Spot a joué un rôle majeur dans la réduction de la consommation d’énergie. « Je vais certainement imposer les G-Spot pour les événements à venir – et pour « Arive » de l’an prochain. Nous attendions beaucoup du  G-Spot, mais il a dépassé toutes nos espérances « , a-t-il conclu.

Tiësto est monté sur scène à 22 heures, offrant  à son public de 1800 fans un spectacle exceptionnel de deux heures… accompagné par les jeux de lumière des G-Spots.

 

URBAN PEACE 3 au Stade De France

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UP3 afficheCertains râleurs trouveront qu’on a mis du temps à compléter notre dossier sur Urban Peace III initié l’année passée et dont voici le dernier épisode concernant le calage et l’exploitation, grâce aux interviews de Vladimir Coulibre, Thierry Tranchant, Raphael Maitrat et Frédéric Fayard de Concept K chargé du visuel.
Nous on pense que plus c´est long, plus c’est bon, et comme le résultat a été au-delà des attentes, revivez en notre compagnie cette grande messe du rap.

Nous avons pu assister à la séance de montage puis de calage la veille du concert et au concert lui-même le 28 septembre. Lors du calage nous avons rencontré et interrogé Vladimir Coulibre ainsi que Thierry tranchant (Melpomen) et Frédéric Fayard (Concept K) mais Raph Maitrat, trop occupé (de même bien entendu lors du show de cinq heures) a bien voulu se soumettre gentiment à la question après le show. Rassurez-vous, il a survécu !

URBAN PEACE 3

La diffusion et le calage du STM Nexo

SLU : Tu es tout seul au calage système sur Urban Peace ?

Vladimir Coulibre (Ingé système) : “J’ai une fonction légèrement différente de celle que j’assume habituellement. Thierry Tranchant m’a appelé pour gérer le calage mais en collaborant avec toute l’équipe en place, je pense à Cédric Bernard de Melpo qui s’occupe de la partie réseau et du matriçage du signal, Boule qui assiste Raphaël et Raph lui-même.

Vladimir Coulibre (à gauche) et Samuel Birais à la régie, concentrés sur l’écoute pendant le concert. Ne vous y fiez pas, ils sont contents du résultat.
Vladimir Coulibre (à gauche) et Samuel Birais
à la régie, concentrés sur l’écoute pendant le concert. Ne vous y fiez pas, ils sont contents du résultat.

Je n’ai par ailleurs pas participé au design du système. Je me suis concentré sur les mesures en faisant une balance sonore qui me semble à peu près normale, et que l’on valide tous ensemble par de brèves écoutes.

La particularité, je dirais la difficulté de l’exercice réside dans les fenêtres très restreintes où nous pouvons faire du son car le Stade de France offre aussi des espaces pour des congrès dont il faut respecter la quiétude.

Il faut donc procéder par étapes en s’organisant bien, et prendre des décisions rapidement ; cela dit quand on a les idées claires, c’est tout à fait jouable.

SLU : Tu n’as pas participé à la configuration du système, les décisions étaient déjà prises ?

Vladimir Coulibre : Non, en effet. Mais on a comme toujours longuement parlé de la configuration des subs et là c’était figure imposée : les subs au niveau du sol. Ce sont des blocs de 9 en montage cardioïde avec 6 vers l’avant et trois vers l’arrière. Chez Nexo on appelle ça du side to side. Normalement ça fonctionne en 1 pour 1 (avant/arrière). Nous sommes allés chez Nexo pour tester des configurations et faire des mesures. On aurait dû monter une grande ligne de 6 subs doublée donc 12 vers l’avant et 6 à 180° et puis tout s’est retrouvé au sol.

Noter l’arrangement cardioïde, des subs LS18 en blocs de neuf avec 6 avant et 3 arrière, testé chez Nexo.
Noter l’arrangement cardioïde, des subs LS18 en blocs de neuf avec 6 avant et 3 arrière, testé chez Nexo.

SLU : Cela a-t-il un impact par rapport à ce que vous aviez imaginé au départ ?

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La ligne principale coté cour en cours de montage. Noter le système par blocs de trois ensembles (B112 + M46) pré-montés amenés sur transpalette.
La ligne principale coté cour en cours de montage. Noter le système par blocs de trois ensembles (B112 + M46) pré-montés amenés sur transpalette.

Vladimir Coulibre : Cela nous ramène à un débat entre le visuel et le sonore qui n’est pas de mon ressort. Il y a forcément un impact, le niveau devant est faramineux et risque d’incommoder les spectateurs.

Il faut arriver à avoir le maximum de couverture homogène partout, ce qui n’est évidemment jamais le cas dans nos métiers. Là, le rapport entre champ proche et lointain n’est pas idéal. Si dans le premier tiers du stade ainsi qu’à la régie on est bien, à l’arrière ça chute pas mal ; cela dit on devrait s’en tirer pas mal car les renforts ne sont pas trop puissants et s’accordent donc bien avec l’infra arrivant de devant.

Reste à fixer l’angulation
Reste à fixer l’angulation

Le ratio est bon. On retrouve ce que l’on avait prévu. Sur les côtés ça s’estompe progressivement alors que sur la longueur ça tient la route. Mais il n’y a pas que l’infra dans le son, loin de là. Le plus important c’est qu’on ait une bonne intelligibilité partout et que le rapport entre les systèmes soit bon. 

Le résultat est assez bon et on travaillera encore cette partie demain. On parle bien de rap français, il faut que l’on comprenne les paroles.

SLU : C’est la première fois que tu cales du STM Nexo ? Le système est récent.

Vladimir Coulibre : Oui, c’est la première. J’ai juste eu l’occasion de le voir et l’entendre lors d’un festival mais sans pouvoir y toucher. Je suis agréablement surpris vu la taille des lignes et celle du Stade de France que je connais bien. On prend des options en fonction du système dont on dispose mais in fine, ce sont les mixeurs qui pourront le mieux t’en parler car ce sont eux qui l’exploitent.

En ce qui me concerne je suis satisfait. La couverture est bonne, l’aigu porte bien et on a quelque chose de cohérent. On utilise les presets usine qui sont logiquement verrouillés ; on a ensuite mis en phase, fait une balance tonale et réalisé une égalisation pour obtenir le rendu qui correspond aux besoins de l’événement. C’est ce que l’on fait partout ailleurs. Je suis content, même sans public, et je pense que demain on perdra un peu en grave et le son sera plus amorti, ce qui est plutôt bien.

Procédure de montage vue de l’arrière, les boîtes sont déjà raccordées.
Procédure de montage vue de l’arrière, les boîtes sont déjà raccordées.
Le système est facile à monter et régler/ la poignée rouge sert au verrouillage et la molette graduée A, B, C, ,.. à l’angulation inter-boîte
Le système est facile à monter et régler/ la poignée rouge sert au verrouillage et la molette graduée A, B, C, ,.. à l’angulation inter-boîte


SLU : En rappel vous utilisez les clusters du Stade. Vous faites jouer ceux incurvés et ceux à plat en douche ?

Vladimir Coulibre : Non, juste les incurvés qui arrosent le haut des gradins, le bas on le couvre avec notre diffusion, jusqu’au 2e gradin en fait (avec les rappels NDR). La simulation a été bien faite et montre la validité de ce choix. On reste assez bas en niveau car la balance tonale entre les deux systèmes, le résident et le STM, n’est pas la même. La distribution du signal se fait en fibre et en Ethersound. 

Les lignes de rappel au niveau de la régie pour couvrir le reste de la pelouse et les tribunes latérales.
Les lignes de rappel au niveau de la régie pour couvrir le reste de la pelouse et les tribunes latérales.
Deuxième ligne de rappel en 2x 6 STM (B112+M46) pour arroser jusqu’au bas des gradins, ensuite c’est la diff du stade qui prend le relais pour la tribune haute.
Deuxième ligne de rappel en 2x 6 STM (B112+M46) pour arroser jusqu’au bas des gradins, ensuite c’est la diff du stade qui prend le relais pour la tribune haute.


De toute façon, pour ce type de distribution assez complexe, je ne vois que deux systèmes possibles, le Dante et l’Ethersound. Cela étant je suis très mal placé pour t’en parler pour cette opération car je ne m’en suis pas du tout occupé.

SLU : Tu as utilisé beaucoup de systèmes. Qu’est-ce qui tu trouves intéressant avec le STM, sans le comparer directement à telle ou telle marque ?

La ligne de 15 STM à cour montée « tiltée et anglée »
La ligne de 15 STM à cour montée « tiltée et anglée »

Vladimir Coulibre : Ce que je trouve intéressant en premier lieu, c’est la réserve de dynamique, le « headroom ». Après je n’ai pas assez de recul pour affirmer que cette dynamique restera disponible dans le temps. Des paramètres comme la compression thermique des haut-parleurs et les presets peuvent influer, mais sur les essais faits jusqu’à présent en changeant la balance tonale pour déceler les limites, cela paraît très intéressant.

Côté montage, ce qui me gêne c’est le poids, bien qu’il s’agisse d’un système modulaire. Les contraintes de charge, en salle notamment, font que même si pièce par pièce le STM n’est pas lourd, quand on assemble les morceaux, on arrive vite aux limites habituelles de charge que l’on rencontre dans les lieux qui nous accueillent et qui constituent bien souvent notre challenge. Plus on peut mettre de boîtes et mieux c’est pour coupler et travailler les angulations, mais pour ça il faut des boîtes légères.

Ici avec des lignes en asymétrique (une boîte médium/aigu plus une de grave), ça fonctionne bien mais on aurait plus de marge et de headroom en symétrique en ajoutant, comme c’est prévu chez Nexo, une seconde ligne de renforts B112.

Cela dit, j’ai testé le grave en le poussant un peu hier, et même comme ça, on obtient une très bonne pression dans le bas. J’aime bien ce que j’entends et j’aimerais bien mixer dessus. Je pense que j’aurais un avis plus précis après les 4 heures de show même si mes oreilles seront plus fatiguées que le système ! (rires).

SLU : Les délais sont calés comment ?

Ligne principale de 15 STM à jardin plus ligne de side fill (9 boîtes).
Ligne principale de 15 STM à jardin plus ligne de side fill (9 boîtes).

Vladimir Coulibre : On commence par caler le système principal en fonction des zones de couverture recherchées. Ensuite on cale les délais en faisant la part des choses au niveau du grave qui dans un stade se comporte différemment et en établissant des zones que l’on qualifiera de « sacrifiées » pour que la combinaison marche partout ailleurs.

Les délais doivent ajouter de la précision et de l’intelligibilité et pas en retirer. On a travaillé sur le papier, à nous maintenant de parvenir à ce que les prédictions donnent. Le parterre dans un stade est par exemple rectangulaire, il y a donc une zone entre le parterre et la couronne ou physiquement ça ne peut pas marcher, on prend donc les infos de la production pour connaître les endroits où le public n’ira pas et on modifie nos délais en conséquence pour tomber dedans.

Il y a aussi le rapport entre bas et haut dont il faut tenir compte, ce qui fait qu’il faut savoir se mettre des barrières pour éviter de se perdre avec les délais. On n’est pas dans du simple frontal, le résultat ne peut donc pas être parfait. On est malgré tout content de ce qu’on sort, mais le cœur de la réussite ça reste le mix.

On aura beau livrer un système calé et de qualité, si le mixeur rentre en force dans ce type d’installation, ça ne marchera pas. Ce n’est pas le système qui s’adapte au mix dans un stade comme celui-ci mais l’inverse. Certains ingés son m’ont demandé pourquoi on n’avait pas fait le choix de l’arc sub. C’est simple. Ce que l’on aurait gagné en couverture on l’aurait perdu en impact.

SLU : Comment sont filtrés les subs ?

Vladimir Coulibre : Ils sont coupés à 85 Hz et le système descend à 60 Hz. On a donc un recouvrement, overlap, dont on se sert.

‘ Thierry Tranchant passant à proximité de micro à la fin de l’interview de Vlad, nous le rejoignons pour faire le point sur la configuration actuelle par rapport aux dispositions initiales. ‘

SLU : Qu’est-ce qui a changé entre la définition du projet dont on a fait état dans nos colonnes et ce qui a réellement été installé au SDF ?

Thierry Tranchant (PDG de Melpomen) : Pas grand-chose. Le système est le même, les emplacements aussi sauf pour les subs qui ont un peu bougé. Même les angles sont restés à l’identique des prédictions.

SLU : Comment se fait-il que vous ayez fait appel à Vladimir Coulibre ?

Thierry Tranchant : Ça fait longtemps qu’on se connaît et que j’avais en tête de le faire travailler. Cette occasion était rêvée puisque Cédric, qui est aussi au système, avait besoin d’un coup de main ; seul cela aurait été trop long pour lui de s’occuper de tout. Ils font du bon boulot tous les deux.

SLU : Le système a pas mal évolué depuis sa présentation aux JTSE 2012 …

Thierry Tranchant : Oui beaucoup. Je n’avais pas assisté à la présentation mais on ne m’en avait pas dit que du bien. Là, le système tourne bien et sonne bien. J’ai fait le choix de ne pas donner mon avis et d’attendre celui des utilisateurs. Jusqu’à aujourd’hui le retour des ingés son est positif.

SLU : En fin de compte ce ne sera pas Raphael Maitrat qui mixera l’ensemble des groupes ?

Thierry Tranchant : Non, Raphael a préféré les accueillir tout en veillant à bien les mettre dans le bain, les aider à tirer parti du système et autant que faire se peut, avoir un son cohérent. Pour en revenir à la question précédente, on a changé les consoles. On devait avoir deux Pro6 Midas et en fin de compte on a une XL8 pour tout le monde et une Pro6 en backup. On n’est jamais trop prudent en numérique même si nous n’avons pas connu de problèmes avec ces modèles. Enfin à la demande d’un groupe, nous avons une Vi6 (Souncraft), ce qui nous donne la possibilité d’offrir une seconde console.

La régie façade avec au premier plan Samuel Birais, Raphael Maitrat, Mathieu Tintin Renaud et Nicolas Ballario et au deuxième les lighteux de Concept K surélevés comme il se doit pour mieux voir.
La régie façade avec au premier plan Samuel Birais, Raphael Maitrat, Mathieu Tintin Renaud et Nicolas Ballario et au deuxième les lighteux de Concept K surélevés comme il se doit pour mieux voir.

SLU : Comment tout ce petit monde est-il relié à la diff ?

Thierry Tranchant : En Ethersound. Les tables sortent en AES et ce dernier est facilement transformé en Ethersound sans perte de qualité ou de conversion à la clé. Pour les retours, la PM1D est bien là, épaulée par une M7CL car le nombre d’entrées, et de sorties, est important. On a aussi rajouté des wedges, il y en a 60 en tout. On pourrait faire avec moins mais les plateaux enchaînent très vite et ce serait idiot de bloquer cette belle mécanique pour un peu de bois. On a beaucoup de 45N12, environ 48, et une douzaine de PS15. Des GeoT ajoutent du niveau de part et d’autre de la scène à la demande de Julien Martin qui officie aux retours. De la sorte, il est à 20 dB sous le clip : il a de la marge.

SLU : L’équipe au système paraît bien s’entendre.

Thierry Tranchant : Oui absolument. Vladimir et Cédric se connaissent depuis longtemps et Boule, qui est l’assistant de Raphael, est bien rentré dans le groupe. Vladimir a beau avoir plus l’habitude de travailler avec des enceintes d’une autre marque (rires !!), il s’en sort super bien.

Le STM a aussi beaucoup évolué depuis les débuts au niveau de ses presets, de sa couleur et des fréquences de coupure. Après avoir pas mal essayé, Nexo s’est fixé sur des fréquences qui marchent bien dans le bas. Le grave, c’est ce qu’il y a de plus difficile à maîtriser. Même la façon de créer un stack cardioïde a évolué dans le temps et pas plus tard qu’il y a trois semaines avec toute l’équipe système. Nous avons été faire des essais avec le fabricant pour déterminer le meilleur ratio entre avant et arrière et le filtrage le plus adéquat. Nous avons obtenu un très bon résultat derrière avec une chute de 16 dB et pas trop de perte de niveau à l’avant.

Bien entendu, on aurait préféré accrocher les subs, ce qui nous aurait fait gagner un peu de précision dans les 40 Hz qui sont par ailleurs chargés, mais c’était impossible. On a par ailleurs essayé de le nettoyer ce trop gros 40, mais on a perdu en puissance et en sourire de Raphael. On a donc tout relâché et hop, il était ravi. Ça cartonne pas mal le STM et l’extrême aigu est très beau. Le nouveau matériau employé pour le dôme des moteurs d’aigu a un break mode différent et placé plus haut, ce qui donne à cette partie du spectre une agilité et une finesse assez rare.

‘ C’est quelques jours après le show que nous avons pu joindre Raphael Maitrat et le faire causer ‘

SLU : Peux-tu nous expliquer pourquoi le couple Pro6 à la façade s’est transformé en Pro6, XL8 et Vi6 ?

Raphael Maitrat (ingé façade et régisseur son d’UP3) : Au départ nous avions prévu deux Pro6 dont l’une était fournie par Melpo et l’autre était celle de tournée de Sexion d’Assaut dont je me sers souvent et qui aurait été utilisée comme spare. On s’est rapidement rendu compte que la Pro6 de Melpo/SSE n’était pas disponible et du coup ils nous ont envoyé d’Angleterre une XL8 ce qui s’est révélé très judicieux.

Eh Raph tu nous rejoins … Mais pour quoi faire !
Eh Raph tu nous rejoins … Mais pour quoi faire !

Cela nous a bien aidés avec Julien (Martin, Ingé son retours) car d’un patch en 56 on a basculé en 96 : bien plus que du confort quand il y a autant d’artistes. Nous avons ajouté la Vi6 car I Am tournait avec une Vi1 et nous avons voulu en plus séparer les talks et les DJ du reste des artistes en les affectant à une autre console. Tout ceci nous a conduits à disposer de 3 tables dont on a aussi très vite abandonné l’idée de la console maître et des esclaves au bénéfice de trois sorties AES indépendantes et un switch, et une matrice faite au Lake.

Nous avons avant tout joué la carte de la sécurité avec Thierry (Tranchant NDR) car nous étions tous les deux assez novices pour ce qui est d’événements au Stade de France et ce qu’on ne voulait pas, c’était la panne. On a anticipé tout ce que l’on a pu en profitant aussi de la qualité du déroulé de la soirée un peu pensée comme une émission de télé avec par exemple des changements de plateau de pas plus de deux minutes.

Tout le monde a été satisfait par l’offre technique proposée, et les ingés son que nous avons accueillis ont apprécié le choix de consoles. La seule chose que nous avons gardé en commun c’est le rack d’effets, ce qui a occasionné des changements de Harting d’un artiste à l’autre.

SLU : Une idée des effets proposés ?

Raphael Maitrat : Du classique assez varié. Distressor, M6000, D-Two, deux compresseurs de sortie différents dont un API à la demande de Popeye (Ingé son façade NDR) et un Maxx BCL pour moi. Les deux étaient au choix pour l’ensemble des ingés qui ont aussi employé les effets internes des consoles.

SLU : Qui as-tu mixé en définitive et comment es-tu venu en aide aux autres mixeurs ?

Raphael Maitrat : J’ai mixé La Fouine et la Sexion et j’ai pas mal aidé les autres ingés comme celui de Youssoupha en préparant son mix suivant ses indications pour que cela aille vite. J’ai pas mal collaboré aussi avec Lionel Capouillez, l’ingé son de Stromae, qui ne connaissait pas du tout l’XL8. On a réussi l’accueil tout en gardant la bonne humeur qui régnait en régie et dans le public. Initialement j’aurais dû mixer pour tout le monde, un peu comme un Ingé son télé mixe l’ensemble des artistes se produisant sur son plateau.

Seulement il y a un hic, le show dure 5 heures et 5 heures de rap, j’aurais été brulé, les oreilles en carafe, et puis il s’agissait d’un plateau très relevé où chaque artiste dispose de son ingé son et qui étaient pour la plupart en tournée. Tu me vois aller expliquer à ces techniciens : »tu vois, tu vas faire le Stade de France mais tu vas rester sagement sur le côté et tu ne touches pas, je vais m’en occuper ». Personnellement si cela m’était arrivé, j’aurais détesté.

Enfin je n’aurais pas pu être aussi compétent que le mixeur attitré et qui connaît son artiste sur le bout des doigts. Popeye travaille avec Psy4 de la rime et Youssoupha depuis 4 / 5 ans ! J’ai donc fait le choix de l’accueil, le meilleur accueil possible pour bien les mettre à l’aise et on les aider de notre mieux surtout pour l’enchaînement des plateaux.

Les midas PRO6 et XL8. Raph et Nicolas Ballario, l'ingé son d'Orelsan en cours d’essais et de réglages.
Les midas PRO6 et XL8. Raph et Nicolas Ballario, l’ingé son d’Orelsan en cours d’essais et de réglages.

Cela s’est très bien passé ! J’ai demandé l’aide de Matthieu Renaud dit « Tintin » de Fa Musique qui connaît parfaitement les tables Midas pour qu’il nous rende la vie encore plus facile en nous montrant tous les trucs à connaître sur ces tables. Il fait depuis des années l’accueil aux Francofolies et c’est pour cela que j’ai souhaité l’avoir à mes côtés pour me rassurer et surtout rassurer les autres ingés son pour la plupart desquels, c’était le premier SDF ce qui est impressionnant. On a donc été 4 à se passer les manettes avec Popeye, Nicolas Ballario (l’ngé son d’Orelsan), Lionel Capouillez (l’ingé son de Stromae) et moi-même.

SLU : Deux mots sur Julien Martin aux retours que l’on n’a pas pu approcher.

Raphael Maitrat : Il a bossé sur une PM1D pour les mix et une M7CL pour les talkback et les ears. On a beaucoup travaillé aux ears, une trentaine de liaisons, et on a déployé beaucoup d’autres liaisons micro, taille du plateau oblige. La base c’était mes trois DL431 pour avoir les 96 paires plus le stage de la Vi, et une fois ce signal ramené à la régie façade, on le brassait en analogique dans 4 patchs ABC et D.

SLU : Pourquoi le choix d’une PM1D et pas d’une Midas aux retours pour distribuer directement le signal de l’XL8 en numérique ?

Tiens des GeoT (2 x5) pour les retours latéraux.
Tiens des GeoT (2 x5) pour les retours latéraux.

Raphael Maitrat : À cause du nombre de départs dont nous avions besoin. À part la SD7 DiGiCo, la PM1D est encore la console qui a le plus de départs aujourd’hui sur le marché et là, entre les wedges, les side et les ears, elle était pleine comme un œuf. Comme nous avions fait le choix de ne rien débrancher et que Julien connaît très bien cette table, le choix a été évident.

J’en profite pour dire un grand merci à l’équipe plateau qui a été juste magnifique d’efficacité car eux, ils en ont eu des Harting à débrancher et rebrancher ! Tout a roulé parfaitement, à part une panne matérielle qui nous a bloqués 3 minutes sur un rack d’entrée Ai8 Yamaha qui est parti en vrille et, manque de pot, y était connecté le bassiste d’un de mes groupes. Ladite basse est sortie avec un gain de malade dans les ears de tout le monde alors qu’à la façade tout roulait !! On connaît le problème des cartes mal enfichées, Julien a réglé ça comme un chef en 3 minutes.

SLU : Pour en revenir au STM, que peux-tu en dire après coup (cette interview à été réalisée par téléphone quelques jours après le show NDR)

Raphael Maitrat : Au tout départ d’Urban Peace 3, j’ai demandé du d&b pour le Stade de France, ne serait-ce que pour être dans la continuité de l’année et demi passée sur les routes avec la Sexion et cette marque. Olivier Matabon, qui devait composer avec un certain budget m’a demandé de lui rédiger une fiche technique afin de lancer un appel d’offres auprès des plus grands prestataires français capables d’assurer un SDF avec une préférence pour Nexo et donc Melpo pour des raisons de cohérence avec la marque résidente à St-Denis, puisqu’il était acquis que nous n’allions rien accrocher pour déboucher la corolle mais plutôt employer ce qui est déployé en fixe et ce, une fois encore, pour être raccord avec le budget alloué au son.

J’ai été faire un saut chez Nexo où j’ai été super bien accueilli, et j’ai découvert en extérieur le STM sur des disques. Généralement avec les nouveaux systèmes et sur disque, tout est beau, seulement entre un CD et une sortie de console c’est très différent. Je leur ai donc proposé de venir avec leur système lors d’une date de la Sexion pour mieux l’appréhender, ce qu’ils ont fait avec la collaboration de Melpo. Ce jour-là, on a laissé le d&b dans le camion et ce que j’ai entendu, malgré le peu de temps que nous avons eu pour le caler, m’a paru plutôt très encourageant. C’est pour ça qu’on est parti avec du STM. J’aime bien le spectre reproduit qui correspond bien à la musique sur laquelle je travaille en ce moment et j’adore les subs Nexo. Je trouve que c’est l’un de leurs points forts et ce depuis toujours. Je suis moins enthousiasmé par les autres gammes de ce constructeur mais avec le STM, ils ont fait un grand pas en avant et ont su travailler leur aigu et leur médium, du coup c’est vraiment bien.

Je ne sais pas trop quoi penser de la modularité offerte dans le touring qui est le marché visé par ce système. Ça ne me paraît pas forcément utile et ça complique inutilement l’exploitation. Je trouve, mais cela n’est que mon avis, que la seule chose dont on n’a pas envie en tournée c’est de passer du temps à monter le bois. Cela étant dit, je tiens à remercier Nexo qui a totalement joué le jeu et nous a fourni beaucoup de liberté au niveau des presets avec la possibilité de faire des essais jusqu’à obtenir satisfaction, ce qui est rare chez les constructeurs d’enceintes de ce type.

Du coup, Vladimir et Boule ont pu s’éclater durant trois jours en testant plein de configurations avec en plus des bâtons dans les roues sous la forme des subs qui auraient dû être accrochés et se sont retrouvés au sol. Ensuite rebelote, on nous avait accordé une longue ligne au sol mais une fois encore la beauté de la chose n’a pas permis de le faire, ce qui a conduit tous les subs à se retrouver empilés sous forme de deux gros tas délivrant une pression démentielle à la limite du tenable pour les spectateurs placés à proximité. Il ne faudrait pas à l’avenir oublier que nous faisons avant tout un concert, certes beau, mais un concert.

SLU : Même à la régie, le grave était TRÈS plein, on peut le dire.

Raphael Maitrat : C’est certain et cela n’a pas été oublié. On a fait de notre mieux pour ne pas trop abîmer les gens devant les subs. On a aussi fait le choix de privilégier les spectateurs du parterre qui était plein et de concentrer l’énergie dessus. Les extérieurs par exemple qui n’étaient constitués que de 9 boîtes (STM) ont servi essentiellement à garantir la meilleure intelligibilité possible, en sachant que le grave était en retrait. Je tire mon chapeau à Vlad et Boule qui ont très bien réussi leur coup. On a lutté contre un gros RT60, et on s’en est bien sorti. Le but était qu’un flow de rappeur reste le plus compréhensible. Pour ça, l’aigu et le médium très précis du STM nous ont bien aidés.

Popeye par exemple, qui a une bonne expérience de la scène et qui a initialement émis quelques doutes quant au choix du système (on a tous des aprioris contre lesquels il faut savoir lutter) est reparti en mode : « quand on nous en proposera à nouveau, on dira oui sans hésiter ». Melpo et Nexo ont fait un pari et l’ont largement gagné même si je ne peux m’empêcher de penser qu’avec quelques boîtes en plus on aurait été plus cohérent sur les côtés où, faute de combattants, on a perdu la bataille du bas. C’est dommage car les VIP étaient justement assis dans cette zone. Le « main » en tous cas était en béton et a dépassé nos attentes.

Du coup, j’ai eu après coup quelques réflexions comme quoi le grave n’était pas assez fort sur les côtés, ce à quoi j’ai répondu qu’il vaut mieux pas assez que trop. (Rires !!)
Mais bon, il n’y a pas de champagne sur le parterre !
Placés à la régie puis en se déplaçant sur le parterre et derrière les rappels lors des différentes prestations du show, nous ne pouvons que confirmer les dires de Raph. Le son était intelligible avec effectivement une bonne finesse dans le haut médium l’aigu bien que ce ne soit pas la partie du spectre prédominante dans le RAP. Quant au grave, propre mais un peu trop présent à notre gré (on n’est pas VIP donc pas placés au même endroit), il reste une des forces des systèmes NEXO, c’est certain.

Lumière et vidéo, la signature graphique de Concept K

Nous retrouvons Frédéric Fayard, alias Aldo pour quelques détails complémentaires au projet qui était déjà ficelé lors de notre première interview, plus de deux mois avant le show.

(http://www.soundlightup.com/archives/reportages/urban-peace-3-au-stade-de-france-le-28-septembre.html)

L'équipe Concept K avec de gauche à droite : Frédéric Fayard (chef de projet), Thierry Cunche (lighting designer), Jean-François Bonnement (directeur photo) et Johan Chabal (réalisateur). Debout, Laurence Duhamel, (éclairagiste de I Am et Sexion d'Assaut) venue en spectateur et Nicolas Galloux (pupitreur)
L’équipe Concept K avec de gauche à droite : Frédéric Fayard (chef de projet), Thierry Cunche (lighting designer), Jean-François Bonnement (directeur photo) et Johan Chabal (réalisateur). Debout, Laurence Duhamel, (éclairagiste de I Am et Sexion d’Assaut) venue en spectateur et Nicolas Galloux (pupitreur)

SLU : Comment finalement as-tu formé ton équipe ?

Frédéric Fayard, (Chef de projet, DG de Concept K) : “Nous sommes 5 à la réalisation visuelle au sens large.
Thierry Cunche à la conception lumière, programmation et restitution, Nicolas Galloux au pupitre ; Jean-François Bonnement à la direction photo. Il fait tous les niveaux et pilote les poursuiteurs ; Johan Chabal gère l’image sur 280 m2 d’écrans PRG et enfin moi à la coordination de l’ensemble. On a aussi notre topeuse préférée, Laurence Pelissier, qui est indispensable vu le nombre d’entrées, sorties d’artistes, jingles à gérer.

SLU : Tu as choisi deux types d’écrans de pitch différent ?

Frédéric Fayard : Oui, l’écran du fond et les écrans latéraux sont en Barco OLite 10 mm de pitch et tout le reste est en PRG 30 comme prévu initialement avec des panneaux semi transparents et un pitch de 31,25 mm. Il est très simple à câbler, très souple et malléable avec un rendu super correct. Je suis très content du produit. Comme tu le sais, on travaille avec PRG sur cette opération donc on s’est naturellement tournés vers les produits PRG d’où les spot Bad Boy qui sont vraiment de superbes machines.

Un mix d'écrans :  OLite pour les latéraux et le fond en 10 mm de pitch et PRG en 31,25 mm de pitch pour les bandes et totems. Notez, à droite du système de diffusion, le pont vertical de Mac 2000 XB beam pour faire soit du latéral, soit du volumétrique en salle.
Un mix d’écrans : OLite pour les latéraux et le fond en 10 mm de pitch et PRG en 31,25 mm de pitch pour les bandes et totems. Notez, à droite du système de diffusion, le pont vertical de Mac 2000 XB beam pour faire soit du latéral, soit du volumétrique en salle.
L'écran semi transparent et souple PRG de 31,25 mm de pitch en cours de montage.
L’écran semi transparent et souple PRG de 31,25 mm de pitch en cours de montage.


SLU : Quel est le contenu vidéo et comment est-il réparti dans les écrans ?

Frédéric Fayard : L’idée était d’avoir une signature graphique du début à la fin du show qui dure 5h. Nous avons conçu des jingles visuels, comme un fil rouge tout au long du concert. Il s’agit d’un montage de 30 s par artiste, constitué d’animation et de clips vidéo fournis par les artistes. Nous avons fait appel à un graphiste qui a travaillé sous la direction de Thomas Dechandon, le spécialiste de la conception d’images chez Concept K. L’habillage sonore, confié à un compositeur est un mix de musique et de sound design.

Suivant la même logique, nous avons aussi conçu un jingle de sortie d’artiste, identique pour tous, qui rappelle le nom des trois co-producteurs du show : Sky Rock, Def Jam (label d’Universal) et le Stade De France. Et autour de ces fils rouges, on a brodé un tas d’habillages. On attrape les 280 m2 d’écran comme une seule et grande image qui est répartie en 8 surfaces de diffusion et l’on route ce que l’on veut où l’on veut.

Youssoupha, un contenu graphique riche et animé aux couleurs de l'Afrique et des projecteurs qui mettent le feu à ce tableau posé, mais pas pour longtemps...
Youssoupha, un contenu graphique riche et animé aux couleurs de l’Afrique et des projecteurs qui mettent le feu à ce tableau posé, mais pas pour longtemps…

Les groupes nous ont fait parvenir leur propre contenu vidéo, pour ceux qui en avaient, et on les a envoyés dans différentes sources de diffusion à la fois pour qu’ils aient leur signature et à la fois pour apporter des visuels différents. Ce sont Johan et Thomas qui ont défini comment router les images. Ensuite on a fait la programmation. C’est aussi Concept K qui a pris en charge la réalisation. Nous récupérons les sources live et les mélangeons.

La Fouine, un décor vidéo on ne peut plus urbain...
La Fouine, un décor vidéo on ne peut plus urbain…
... qui évolue en graphisme et en lumière : Magnifique !
.. qui évolue en graphisme et en lumière :Magnifique!


Par défaut, on route les sources live classiquement dans les deux écrans latéraux. Mais on peut aussi envoyer du live vers l’écran central, voire même sur l’intégralité de la matrice. Pour cela, on récupère deux signaux différents : la réalisation finale et un autre signal qui peut être un gros plan d’artiste par exemple ou du public, et qui nous sert de matière complémentaire.

Pour Orelsan, très chouette quadrillage mouvant de beams en Sharpy et Bad Boy
Pour Orelsan, très chouette quadrillage mouvant de beams en Sharpy et Bad Boy
Sur le rap acerbe d'Oreslan, un tableau urbain froid posé et esthétique, les Sharpy et Bad Boy jouent en contraste et agressivité.
Sur le rap acerbe d’Oreslan, un tableau urbain froid posé et esthétique, les Sharpy et Bad Boy jouent en contraste et agressivité.


SLU : Ton choix de kit lumière n’a pas bougé ?

Vue rapprochée du pont de face. Bien protégés (surtout les ballasts) sous leur bouclier anti pluie (et effectivement il a plu), les Bad Boy qui feront la face, de projection de gobos et des effets, en alternance avec les Mac 2000 XB beam. Au dessus, les aveuglants en FL4 et les TourKolor qui marquent le large cadre de la scène.
Vue rapprochée du pont de face. Bien protégés (surtout les ballasts) sous leur bouclier anti pluie (et effectivement il a plu), les Bad Boy qui feront la face, de projection de gobos et des effets, en alternance avec les Mac 2000 XB beam. Au dessus, les aveuglants en FL4 et les TourKolor qui marquent le large cadre de la scène.

Frédéric Fayard : Non, on a, comme prévu, un kit basique avec peu de références mais des sources très puissantes : du Bad Boy, du Mac 2000 XB Beam, du Sharpy, de l’Atomic 3000, du FL et des PAR TourKolor en cadre de scène qui font aussi partie de la signature graphique.

On est sur un “One shot”, avec une grosse scène de festival qui est une grosse boîte. Le problème c’est qu’à 150 m de la scène ça devient une petite boîte, et il faut trouver des solutions pour l’agrandir.

Grâce aux écrans latéraux, entre les towers extrême jardin et extrême cour la largeur atteint 50 mètres et avec les PAR on trace un rectangle assez grand pour qu’il soit présent, et qui brille sur toute la durée du show. C’est le dir phot qui le dose, pour que ce soit supportable à l’œil et à la caméra, en fonction de l’heure car le concert commence en plein jour et se termine la nuit.

Vue du fond de scène avec les deux matrices de Sharpy parsemées de strobes Atomic 3000 et les contres en Bad Boy.
Vue du fond de scène avec les deux matrices de Sharpy parsemées de strobes Atomic 3000 et les contres en Bad Boy.
Sharpy et Atomic 3000 surplombent les écrans latéraux OLite de 10 mm de pitch. En position haute, les TourKolor assurent une partie du cadre de scène.
Sharpy et Atomic 3000 surplombent les écrans latéraux OLite de 10 mm de pitch.
En position haute, les TourKolor assurent une partie du cadre de scène.


Concert de Youssoupha, démarré en plein jour. Image émouvante et couleur de faisceaux adaptée ici les Bad Boy.
Concert de Youssoupha, démarré en plein jour. Image émouvante et couleur de faisceaux adaptée ici les Bad Boy.

SLU : Tu passes en fibre de la régie à la scène ?

Frédéric Fayard : Oui, c’est PRG qui fournit le réseau. C’est un SRS Luminex. On a mis aussi les trois consoles GrandMa2 Full Size en réseau Ma Net et on se demande si c’était vraiment une bonne idée. On aurait peut-être mieux fait de sortir la vidéo du réseau. J’ai fais ça parce que ça me permettait d’avoir 3 consoles fixes pour deux actives sachant que la 3e, celle du Dir Phot, nous sert de Back Up.

En dehors de cet avantage, c’est plus compliqué à gérer car Thierry et Johan sont obligés de bosser tout le temps connectés ensemble. Par exemple, quand nous sommes arrivés, ça aurait pu être intéressant que Thierry travaille de son côté sur Wysiwyg, pendant que Johan en régie installait les Catalyst et programmait la vidéo. On n’a pas pu le faire parce que si ils avaient travaillé séparément, il aurait fallu merger les Shows.

Aujourd’hui, si on merge les shows c’est une catastrophe. Et il était impératif d’opter pour 3 GrandMa Full Size car nous sommes finalement 5 personnes à pouvoir intervenir, et comme nous sommes tous polyvalents, aucun n’est cantonné dans son rôle. Utiliser un type de pupitre permet d’avoir des automatismes et de se relayer.”

Concept K, habitué au Stade de France, a recours à un système efficace pour que la scène reste bien présente de loin : des écrans latéraux et un cadre de TourKolor toujours brillant. Derrière la longue bande d"écran semi transparent placé sous la scène, des colonnes de Molefay 1 plus ou moins espacées, offrent une possibilité supplémentaire à Thierry de marquer la rythmique.
Concept K, habitué au Stade de France, a recours à un système efficace pour que la scène reste bien présente de loin : des écrans latéraux et un cadre de TourKolor toujours brillant. Derrière la longue bande d »écran semi transparent placé sous la scène, des colonnes de Molefay 1 plus ou moins espacées, offrent une possibilité supplémentaire à Thierry de marquer la rythmique.

Unique responsable du visuel global du Show, Concept K offre un écrin magnifique et débordant de vie à la dizaine d’artistes Rap invités à se produire, avec pour chacun d’eux une identité spécifique qui n’exclue pas la diversité de tableaux.

L’équipe a réalisé un travail aussi titanesque que le lieu qui les accueille ! Sur un show de 5 h, pas une seule redite à l’exception bien sûr des jingles de sortie d’artiste, mais un cadre délibérément tenu qui marque ce concept unique en live. Concept K a réussi son pari d’offrir la qualité d’un show télévisé, riche en création graphique, dans un contexte de festival avec les contraintes de gigantisme et de durée.

La lumière est colorée, rythmée et agressive à base de beams qui donnent de la force et du relief à la scène et de la dynamique au lointain. Et c’est certainement l’unité de ce collectif de designers, habitués à travailler ensemble en équipe soudée et polyvalente qui rend possible cette performance dans un timing serré.

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Le B-Eye Clay Paky sublime le culte de Pâques

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L’Eglise de l’Elévation, basée à Matthews en Caroline du Nord, a ajouté des projecteurs motorisés à LED B-Eye A.leda K20 Clay Paky  à son vaste équipement audiovisuel.
C’est Main Light Industries de Wilmington, Delaware, qui a fourni 35 B-Eyes pour les fêtes de Pâques de cette église, cinq pour son site principal  et 30 répartis sur cinq sites annexes.

B-Eye Clay Paky Elevation Church

“Nous accordons une grande importance à la qualité de la production, dit Andy Bentley, Lighting Designer et directeur technique de l’Eglise de l’Elévation. Trois de nos sites sont permanents, avec du matériel audiovisuel et d’éclairage installé de manière fixe. Les sept autres disposent de structures mobiles qui sont mises en place et démontées tous les dimanches”.

B-Eye Clay Paky Elevation ChurchB-Eye Clay Paky Elevation Church


Les fêtes de Pâques proposaient sept événements différents : quatre cultes chantés, une ouverture et une fermeture et une homélie. Chacun a été conçu pour avoir un aspect différent. Andy Bentley, assisté d’un groupe de bénévoles de l’Eglise de l’Elévation, a monté les B-Eyes sur le pont de contre avec en plus 9 Alpha Spot HPE 1500.

Les B-Eyes ont donné les mêmes résultats sur tous les sites, précise Andy Bentley. J’ai tout programmé une semaine avant Pâques sur notre site de diffusion et j’ai utilisé cette programmation comme base pour les autres sites, ce qui a permis de gagner beaucoup de temps. 

B-Eye Clay Paky Elevation ChurchB-Eye Clay Paky  Elevation Church


Du fait de sa polyvalence, le B-Eye est devenu sa lyre préférée. “C’est incroyable. On a utilisé la faculté de contrôler la couleur de chacune des leds pour obtenir des effets de couleurs très intéressants, comme motif avec un aspect de vitrail qui illustrait le thème de l’homélie ».

B-Eye Clay Paky Elevation Church

Bentley a aussi utilisé la lentille rotative pour créer quelques grands effets vraiment spectaculaires. Il a tout particulièrement aimé la possibilité d’animer le faisceau et de créer un effet d’ange qui bat des ailes, qu’il a utilisé avec l’un des chants de louange.
Les fonctions de wash ont été aussi mises en pratique. “Le wash procure un effet de couleur impressionnant et, de toutes les lyres wash que j’ai essayé, c’est lui qui a la meilleure homogénéité.

 

La FEPS appelle à repousser l’accord et à négocier

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Logo FEPSLa FEPS, la fédération nationale des employeurs du spectacle vivant public et privé dont est membre le Synpase, appelle à repousser l’application de l’accord signé entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur la nouvelle réglementation de l’assurance chomage des annexes 8 et 10 et à se remettre autour de la table des discussions avant que la situation ne se tende encore plus.

Les organisations d’employeurs rassemblées au sein de la FEPS (CPDO, CSCAD, PRODISS, PROFEDIM, SNDTP, SNES, SNSP, SYNDEAC, SYNOLYR, SYNPASE) représentent plus de 1700 entreprises qui, avec le concours indispensable de l’ensemble de leurs salariés permanents et intermittents créent, produisent et diffusent des spectacles dans toutes les disciplines artistiques.
Ces projets artistiques participent tout à la fois au rayonnement et à l’attractivité de la France.

Nous entendons la colère des artistes et techniciens intermittents du spectacle, inquiets face à la nouvelle réglementation d’assurance chômage. Des solutions justes, équitables, et économiquement responsables pour maintenir durablement le régime avaient pourtant été proposées !

Nous saluons l’initiative du gouvernement d’ouvrir une possibilité de médiation sous l’égide de Jean Patrick Gille, et nous souhaitons, dans ce cadre, que l’ensemble des propositions formulées par les professionnels du secteur puisse être examiné.

La concertation positive autour des Annexes 8 et 10 ne peut se faire qu’en repoussant la mise en œuvre de l’accord afin qu’un débat serein et apaisé se mette en place avant toute signature d’un nouvel agrément.

Nous demandons au gouvernement comme aux partenaires sociaux signataires de mettre en regard les mesures prévues par l’Unedic, dans l’hypothèse d’une application au 1er juillet, avec les conséquences économiques directes et indirectes pour les entreprises et leurs salariés.

La situation se tend de toute part, de graves menaces planent sur la fin des saisons et les rendez-vous estivaux. Les entreprises du spectacle vivant, déjà fragilisées dans un contexte de crise, seraient dévastées si le scénario de 2003 devait se reproduire.

 

Les festivals français de la fédération internationale de festivals DE CONCERT soutiennent les intermittents du spectacle.

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Dans un esprit de justice sociale, les intermittents (artistes et techniciens) font aujourd’hui appel à l’Etat et aux organisations patronales pour poursuivre la réflexion sur la nouvelle convention de l’assurance-chômage et obtenir des solutions communes en faveur du régime de l’intermittence.

Leurs revendications doivent incessamment être prises en compte.

Festivals DECONCERT soutiennent intermittents du spectacle.

Le nouvel accord du 23 mai 2014 fait peser un risque de précarisation sur le monde de la culture et des professionnels du spectacle. Comme les intermittents, les festivals membres de DE CONCERT réclament la suspension des mesures prévues dans les annexes VIII et X de l’assurance chômage.

Depuis leurs origines, chacun de nos 20 festivals se construit dans une dynamique entre équipes artistiques, techniques, administratives, partenaires publics et privés.

Aventure musicale, économique et humaine dans des régions touchées par la crise, l’ensemble de nos 20 festivals compte à chacune de leurs éditions plus de 5000 salariés sous le régime de l’intermittence :

Logo DeconcertMusiciens, artistes de théâtre de rue, sonorisateurs, techniciens son, régisseurs son, techniciens de structures, constructeurs, poursuiteurs, techniciens lumière, régisseurs lumière, roads, techniciens instrument, régisseurs de scène, directeurs techniques, assistants directeur technique, assistants de production, etc.

Fidèles à leurs valeurs, les festivals français de la fédération DE CONCERT souhaitent le dialogue et la négociation pour une culture ambitieuse dans le respect de la justice sociale. Ils appellent donc à la mobilisation de tous : publics festivaliers, populations locales, partenaires et responsables politiques engagés dans nos événements.

les 20 festivals signataires :
 

Eurockéennes – Belfort / Vieilles Charrues – Carhaix / Art Rock – Saint Brieuc / Marsatac – Marseille / Route du Rock – St-Malo / Nuits Sonores – Lyon / Rock dans tous ses EtatsEvreux / Rockomotives – Vendômes / Panoramas – Morlaix / Sakifo – Saint-Pierre de la Réunion / Garorock – Marmande / Reggae Sun Ska – Bordeaux / Terres du Son – Tours / Jardin du Michel – Bulligny / Les Tombées de la Nuit – Rennes / Les 3 éléphants – Laval / Les Invites – Villeurbanne / GéNéRiQ Festival – Est de la France / Rock in Opposition – Carmaux / N.A.M.E. festival – Lille /

 

Amadeus, lauréat du programme PM’Up de la région Ile-de-France.

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Amadeus, concepteur et fabricant de produits audio professionnels haut de gamme, nous annonce ce jour avoir été désigné comme lauréat de l’appel à projets lancé par la région Ile-de-France, dans la catégorie « Hautes Technologies »*

Amadeus est la seule entreprise du secteur audio professionnel distinguée sur les 228 candidats à l’appel à projets PM’Up et rejoint ainsi le cercle des sociétés ayant « le meilleur potentiel de création de valeur, d’emploi, de développement international et de développement durable », selon la région Ile-de-France.

Une vue du Studio de la Chine à Paris dont les écoutes ST155 ont été conçues et intégrées dans ces lieux par Michel Deluc, le directeur de la recherche et du développement d’Amadeus en partant de composants considérés par la profession comme étant au sommet de la reproduction sonore, avec pour le grave le 15 pouces TAD, pour le médium un 3 pouces ATC et pour l’aigu un dôme béryllium dont on sait la précision et la neutralité.
Une vue du Studio de la Chine à Paris dont les écoutes ST155 ont été conçues et intégrées dans ces lieux par Michel Deluc, le directeur de la recherche et du développement d’Amadeus en partant de composants considérés par la profession comme étant au sommet de la reproduction sonore, avec pour le grave le 15 pouces TAD, pour le médium un 3 pouces ATC et pour l’aigu un dôme béryllium dont on sait la précision et la neutralité.

Les lauréats bénéficient de subventions destinées à les accompagner dans la mise en œuvre d’une stratégie ambitieuse et responsable leur permettant de franchir un cap dans leur développement. Ces fonds, attribués sur trois ans, sont essentiellement affectés à la diversification des sources d’approvisionnement, au développement à l’international et aux investissements dans la recherche, l’équipement et les infrastructures. Amadeus reçoit à ce titre une subvention, pour un montant de 99 110 euros.

Amadeus a récemment enregistré une forte croissance de son activité, en Asie, en Europe et notamment en France auprès de comptes institutionnels tels que le Muséum National d’Histoire Naturelle, l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique (IRCAM), la Cité de la Musique, l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) ou encore la Philharmonie de Paris.

La ST200N avec son superbe guide d’ondes elliptique taillé à même le bois et menant au moteur un pouce l’équipant et le 8 pouces à membrane carbone pour le grave. La coupure est à 2 kHz via un filtrage actif et deux modules d’amplification en classe D de 40 et 150W.
La ST200N avec son superbe guide d’ondes elliptique taillé à même le bois et menant au moteur un pouce l’équipant et le 8 pouces à membrane carbone pour le grave. La coupure est à 2 kHz via un filtrage actif et deux modules d’amplification en classe D de 40 et 150W alimentent les deux haut-parleurs.

L’INA 155, une version réalisée sur cahier des charges spécifiquement pour cet institut, et assez proche de la ST155 en ce qui concerne le grave et le médium mais disposant pour l’aigu d’un dôme souple Dynaudio Esotar et d’un volume de charge type colonne plus important.
L’INA 155, une version réalisée sur cahier des charges spécifiquement pour cet institut, et assez proche de la ST155 en ce qui concerne le grave et le médium mais disposant pour l’aigu d’un dôme souple Dynaudio Esotar et d’un volume de charge type colonne plus important.


Créé en 2008 par la Région Ile-de-France, PM’Up accompagne les PME-PMI à fort potentiel de développement et de création d’emploi.
« PM’Up a été créé pour soutenir les projets structurants des entreprises innovantes, dynamiques et responsables afin d’accélérer leur développement » précise Jean-Paul HUCHON, Président du Conseil Régional d’Île-de-France

pm'up« Intégrer le réseau des PM’Up aux côtés de plusieurs centaines de PME-PMI à fort potentiel de l’écosystème économique francilien est un réel honneur et une magnifique opportunité de bénéficier d’un accompagnement sur mesure, de l’appui de conseillers et des aides financières de la région Île-de-France pour augmenter nos capacités de production, investir en vue de lancer de nouveaux produits et services, créer de nouveaux emplois, conquérir des marchés à l’export et confirmer une démarche de développement durable » déclare Bernard BYK, Président de la société Amadeus.

La PME candidate doit présenter un projet ambitieux qui peut concerner le lancement de nouveaux produits ou l’optimisation de la chaîne de valeur (process qualité, modernisation, partenariat, intelligence économique, …). Il peut aussi s’inscrire dans une stratégie de conquête à l’export, de développement commercial (création de filiale ou de franchise) ou de mise en œuvre d’une démarche RSE.

La sélection des lauréats du concours PM’Up est confiée à un jury de personnalités qualifiées ayant une grande connaissance des secteurs concernés : éco-activités, mécanique, matériaux et performance industrielle, mobilité durable et transport, technologies de l’information et de la communication, hautes technologies, création numérique et digitale, santé et sciences de la vie, création, culture et loisirs.

www.iledefrance.fr/competence/pm