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Innled TecnoPar Touring, un mât d’éclairage à led pour l’événementiel

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Les 4 projecteurs sont orientés sur le plateau. On peut aussi éclairer une étendue plus longue de façon homogène.
Les 4 projecteurs sont orientés sur le plateau. On peut aussi éclairer une étendue plus longue de façon homogène.

La jeune société Innled développe et fabrique en France depuis 2012 des luminaires professionnels pour l’éclairage architectural d’intérieur et l’événementiel, comme le Tecnopar, un pied d’éclairage malin, modulaire, droit ou coudé, équipé de mini projecteurs à led orientables.

Du made in France à prix tout doux : mais si c’est possible ! 

Si le Tecnopar est constitué de cinq modules (une embase, deux tubes rallonge, un coude 30° et un tube support de 3 mini projecteurs NanoPar) permettant de choisir la hauteur du luminaire droit ou coudé.

L’équipe de développement a souscrit à la demande des prestataires événementiels et propose une version Touring, d’une hauteur de 2,05 m, en trois parties seulement, plus rapide à monter, et plus lumineuse aussi avec 1 projecteur supplémentaire, soit 4 sources.

Le NanoPar

Les Nanopar sont montés sur une petite lyre monobras orientable sur deux axes.
Les Nanopar sont montés sur une petite lyre monobras orientable sur deux axes.

Tecnopar Touring utilise en effet 4 Nanopar, un tout petit projecteur cubique en aluminium de 3 cm de côté, monté sur une petite lyre monobras orientable sur deux axes.

Il utilise une led Cree de 3 W, disponible en trois températures de couleur (3200, 4000 ou 6000K), associée à une lentille de focalisation que l’on choisira entre six valeurs : 6°, 10°, 26° et 46 ou encore asymétrique 38 x 21°.

La Led en version 4000K respecte les couleurs
La Led en version blanc neutre à 4000K respecte bien la couleur des fraises ”Charlotte” rouge clair en ce début de printemps. En plus elles sont délicieuses, mais ça c’est hors sujet.
Pour équiper le Tecnopar Touring, c’est la version 10° qui a été retenue comme la meilleure solution, l’utilisateur gardant le choix de la température de couleur de la led.

Innled nous révèle que 95 % des clients choisissent le blanc moyen à 4000K pour le rendu des couleurs. 

Ce pied d’éclairage tire son énergie d’une alimentation secteur séparée (240Vac – 24 VDC) ou d’une batterie optionnelle montée sur embase qui le rend autonome pour une vingtaine d’heures.
Cette batterie est au plomb pour raison économique ; avantage, son poids (8,7 kg) sert de lest efficace. Une mini prise XLR 3 Rean Neutrik relie le mât à son alimentation.

La partie mâle de l'emboîtement est en Delrin, un polymère qui a de multiples qualités : dureté, résistance à l'abrasion, faible densité donc léger, et qui bien évidement se moule. Des billes de pression facilitent l'extraction.
La partie mâle de l’emboîtement est en Delrin, un polymère qui a de multiples qualités : dureté, résistance à l’abrasion, faible densité donc léger, et qui bien évidement se moule. Des billes de pression facilitent l’extraction.
Un interrupteur pour allumer
Un simple interrupteur pour l’allumer.


La base est en acier pour la stabilité et le tube en aluminium est recouvert d’une peinture époxy thermolaquée noire ou grise (d’autres couleurs sont accessibles sur commande).  

Une seule pièce avec un coude à 30°
Cette section est faite d’une seule pièce avec un coude à 30°.

Les trois parties du luminaire s’emboitent avec précision gâce à l’utilisation de Delrin pour les parties mâles avec un serrage sur l’embase et des billes de pression entre le tube support des projecteurs et le tube rallonge.

Le pied est bien stable. Le câble d’alimentation des Nanopar passe discrètement à l’intérieur du tube et sort au niveau de l’embase.

Les Tecnopar dans l'atelier de montage (photo Innled)) sont ici prêts à partir chez un prestataire en version autonome sur batterie qui constitue l'embase. Notez les deux couleurs proposées.
Les Tecnopar dans l’atelier de montage (photo Innled)) sont ici prêts à partir chez un prestataire en version autonome sur batterie qui constitue l’embase. Notez les deux couleurs proposées.

Innled a conçu pour le transport trois tailles de flight cases pouvant contenir 2, 4 ou 6 pieds d’éclairage complets et le nombre de batteries nécessaires, 1 batterie pouvant fournir l’énergie à 2 pieds pour 10 h d’autonomie. 

Sobre, élégant, léger (5,2 kg) et usiné avec talent, le Tecnopar Touring vise en événementiel toutes sortes de mises en lumière dont l’éclairage de buffet avec, comme avantage des leds, l’absence de chaleur rayonnée.

Fabriqué en France près de Montpellier et vendu au prix de 960 € HT en version secteur et 1209 € H en version batterie, on comprend pourquoi les prestataires investissent.

On en trouve déjà 90 chez GL Event, 60 chez Concept Even, 40 chez Euridice, 24 chez VLS, et ce n’est qu’un début…

 

 

Sommercable accroît les fonctionnalités de son système Sysboxx

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Le système de boîtiers modulaires Sysboxx de Sommer Cable est bien connu et très apprécié dans le monde de l’installation et de l’équipement scénique. La modularité des nouveaux produits SYSFLOOR, SYSBOARD et SYSPANEL est encore améliorée avec de nouveaux formats qui permettent une intégration aisée dans les cloisons verticales, dans le sol ou dans les armoires de distribution.

Tous les éléments du système « made in Germany » sont composés de tôles d’acier, d’épaisseur 2,5 mm pour les plaques frontales, et de profilés d’aluminium laminés. De couleur RAL 7016 et protégées par un revêtement par poudre (cuit), les surfaces sont très résistantes à l’abrasion. 

Sommercable SYSFLOOR

Les robustes cadres métalliques d’encastrement Sysfloor existent en trois tailles (03-04 et 06), pour l’intégration des jonctions audio, vidéo, multimédia et domestiques dans les structures de sol. Ces cadres permettent le montage de tous les connecteurs usuels des domaines audio, vidéo et multimédia.

Sommer Cable SYSPANNELLe Sysfloor-06 (intégration de modules de 6 unités de largeur) autorise en outre l’insertion de connecteurs multibroches lourds, sans risque de dégâts dus aux contraintes mécaniques.

Les cadres de 19″ / 1 HE Syspanel et Syspanel5 permettent la conception simple et rapide de panneaux patch, de connexion d’appareils, de répartition ou de transfert, par exemple dans les centrales techniques ou les salles de régie.

Sommer Cable Système SYSBOXX

 Le Syspanel peut être équipé de quatre modules standards (avec XLR 3 et 5, EtherCon RJ45, …) alors que le SYSPANEL5 peut recevoir jusqu’à cinq panneaux avant Sysboxx (1 BE * ).

Pour entraver les forces de traction sur les conducteurs, les boîtiers sont munis de 28 languettes métalliques prévues pour la fixation des liens de câbles.

Le boîtier mural modulaire Sysboard18 est dédié à l’équipement des armoires de dérivations classiques avec l’usage de composants Sysboxx. La plage de montage est déplacée de 100 mm vers l’arrière de façon à pouvoir fermer la porte tout en laissant un connecteur multibroche enfiché.

Sommer Cable SYSBOARDL’ouverture de la face inférieure peut être équipée au choix d’une brosse d’obturation (permettant le passage des cordons lorsque la porte est fermée) ou d’un couvercle en tôle (brosse et couvercle inclus dans la livraison). La porte est dotée d’un verrou à clé carrée (clé incluse) qui peut être remplacé (en option) par une serrure à barillet.

Le Sysboard18 sera monté en saillie ou encastré, à deux profondeurs différentes grâce aux deux cornières de fixation incluses. Avec une largeur utile de 9,5 ‘’ et une hauteur de 6 unités HE, il peut accepter jusqu’à 18 panneaux avant Sysboxx (1 BE), et donc jusqu’à 48 connecteurs XLR à embase type D.

* Compatibilité avec la norme DIN 41494 (1, 2 et 5) pour l’intégration de composants usuels. 7 TE (unité de division) correspondent à 1 BE (unité de largeur) du SYSBOXX MKII. 19″ = 84 TE = 12 BE

 

De nouvelles images dans le trombinoscope SLU

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TrombiComme le roucoulait si bien de son organe à affoler les membranes feu Barry White, « you’re my first, you’re my last, your’re my everything ».

Tu es tout pour nous chère/cher technicien, alors autant la montrer ta trombine, toi qui as si bien fait notre actualité en 2013.

On a les bons clients, qui adorent se faire shooter, ceux qui s’y prêtent pour nous faire plaisir mais qu’il faut débusquer au talkie et enfin les grands timides qui fuient autant le canon que le Canon.
Voici des moments studieux, des moments de détente et d’autres de grand n’importe quoi.

Voici..la promotion 2013 du Trombinoscope SLU !

http://www.soundlightup.com/trombinoscope

Laurent Chapot ouvre une fenêtre sur l’univers de Bernard Lavilliers, en lumières !

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De retour à l’éclairage de la nouvelle tournée du rockeur français, Laurent Chapot, fidèle designer lumière de Bernard Lavilliers, imagine une création tout en finesse où nouvelles technologies et débrouilles cohabitent pour un design encore une fois guidé par une volonté d’économiser énergie électrique et sources lumineuses.

Le “petit” kit, signature de l’éclairagiste, qui rend hommage aux beaux projecteurs choisis avec soin pour éclairer au mieux la scène de l’Olympia, permet à Laurent Chapot de s’exprimer en toute liberté avec, comme d’habitude, une confiance totale de l’artiste..

Derrière les écrans/fenêtres, la ville entoure la scène chaleureuse offerte à l'artiste.
Derrière les écrans/fenêtres, la ville entoure la scène chaleureuse offerte à l’artiste.

C’est quelques heures avant le spectacle que nous rencontrons Laurent et sa petite troupe de techniciens tout terrain pour découvrir cette version 2014 de la lumière de Lavilliers qui accueille quelques nouveautés bien senties et des valeurs sûres abonnées aux kits du designer.

La limite des 300 W presque totalement appliquée.

Comme à son habitude depuis un bon nombre d’années maintenant, Laurent Chapot s’est attaché à équiper un kit économe en énergie mais aussi en volume pour une optimisation des temps de montage et de démontage, du transport, et pouvoir s’adapter à un large panel de salles.

Equipe Lumière
Une chouette petite équipe lumière avec, de gauche à droite, Laurent Garnier, Laurent Chapot, Thierry Plard et Rodolphe Collignon.

SLU : Laurent, tu continues à choisir des projecteurs de petite et moyenne puissance pour éclairer ce spectacle, pourquoi ?

Laurent Chapot : “En effet, la consommation de la majorité des projecteurs accrochés ne dépasse pas les 300 W, ou sont de moyenne consommation, (comme les MagicPanel 600 W ou les Spot Mac Viper 1000 W. NDA). Je travaille comme ça depuis un moment maintenant, et je ne me vois plus faire autrement.

Bien sûr, les notions d’économie d’énergie électrique et d’éclairage plus «propre» sont importantes, mais ce sont surtout des motivations pratiques qui m’animent. Ici, par exemple, tout devait tenir sur 125 A afin de pouvoir jouer dans toutes les salles qui reçoivent la tournée, de la grosse salle des fêtes au Zénith.

Les contraintes budgétaires qui réduisent le kit, son transport, mais aussi l’équipe lumière (ici 4 personnes, Laurent y compris, sont sensées faire tourner le kit lumière et vidéo, c’est vraiment juste… NDA) sont des raisons supplémentaires qui me poussent à choisir de petits projecteurs, faciles à installer et à entretenir donc, souvent, de basse consommation ou à leds.

Alternance classique dans les design de l'éclairagiste
Une alternance classique dans les design de l’éclairagiste avec un pont de Spots et Wash : Mac Viper Profile et Mac Aura Martin.

SLU : Sans oublier que tu aimes avoir le choix, même dans un «petit» kit ?

Laurent Chapot : Exactement ! Je préfère avoir beaucoup de petits projecteurs différents plutôt que quelques grosses sources. Dans cette gamme, la variété est grande et je peux me faire plaisir en découvrant ou redécouvrant des machines que j’affectionne et qui sont, surtout, d’une grande qualité lumineuse, comme les Sharpy Clay Paky par exemple.

SLU : Justement parle-nous de tes choix pour cette tournée ?

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Laurent Chapot : Le kit est varié comme d’habitude car chaque source à une fonction précise, et je conserve des formules que j’apprécie comme l’alternance Wash à led/Spot à la face, ou les Par Led sous la batterie. Nous avons des Sharpy Beam en douche, très performants mais petits, et des Sharpy Wash en fond de scène contre le cyclo.

J’ai choisi la version Wash de ce projecteur car c’était finalement le seul Wash assez efficace à mon goût dans cette gamme de puissance (environ 300 W, et je suis assez content de ses performances lumineuses devant le cyclo. Les couleurs sont belles et les aplats Wash fonctionnent très bien en fond de scène, même si j’aimerais qu’il ouvre plus et qu’il est moins précis que le Beam sur le recalage de positions.

Au sol contre le cyclo, une belle ligne de Sharpy Wash habillent le fond de scène de leurs bâtons colorés. Devant ce sont 3 Mac Viper Profile
Au sol contre le cyclo, une belle ligne de Sharpy Wash habillent le fond de scène de leurs bâtons colorés. Devant ce sont 3 Mac Viper Profile
Pont de Sharpy
Un pont de Sharpy ça brille énormément !

Nous avons des Mac Viper Profile Martin en Spot et effets, que j’aime beaucoup car ce sont vraiment de bonnes machines, avec des couleurs superbes et de bons gobos standards. Elles jouent en contre mais aussi en faces car il me fallait du gobo à mapper au cas où, au final; on ne disposerait pas de la vidéo, ce qui n’était pas gagné au départ. Par contre, je trouve qu’elles manquent de précision et de fiabilité sur le focus dont je n’aime pas le principe hérité du Mac III.

Les Wash sont assurés par des Mac Aura Martin, essentiellement car ils sont légers, les ponts ne devant pas être trop lourds, et fonctionnent très bien à cette hauteur.

Enfin, nous avons posé des petits Mac 101 Martin au sol pour leur discrétion et leur qualité de couleur, et des Par Led sous la batterie, que j’aime bien détacher de la scène en douceur, sans gêner le musiciens et le public.

Cet ensemble représente la base, et tu peux remarquer qu’il n’y a pas de poursuite…

SLU : Est-ce un choix délibéré ?

Laurent Chapot : Bien sûr que non ! C’était une contrainte budgétaire de plus… Plutôt que de renoncer à la vidéo, j’ai préféré réduire l’équipe en supprimant la poursuite et donc son technicien associé. On se débrouille pour les faces avec les Viper, même si ce n’est pas simple car les musiciens sont nombreux sur scène et ça bouge beaucoup !”

C’est que, même si le designer travaille toujours en confiance totale avec son artiste et avec une carte blanche tacite pour sa création lumière, le cahier des charges de la tournée était pourtant bien défini. D’un point de vue budgétaire évident (équipe lumière réduite, 2 semi remorques, choix de projecteurs moins coûteux…), mais aussi artistique avec un désir de sobriété clairement revendiqué par Bernard Lavilliers, soucieux de s’exprimer sur une scène élégante, sans large écran vidéo ou autre artifice superflu.

Mac Viper Profile Martin
Les Mac Viper Profile Martin en action font de l’effet !
Quand les gros projecteurs Fresnel côtoient les diodes SMD des panneaux vidéo Kinesik, vintage et modernité s'associent pour un tableau riche et élégant.
Quand les gros projecteurs Fresnel côtoient les diodes SMD des panneaux vidéo Kinesik, vintage et modernité s’associent pour un tableau riche et élégant.

Une carte blanche bien défendue, en images !

L'arrière d'un des totems vidéo
L’arrière d’un des totems vidéo avec les éléments à LED invisibles, mais aussi léger et facile à plugger et démonter, qualités qui ont motivé le choix de Laurent.

SLU : L’apport de la vidéo était un choix personnel, pas forcément souhaité par l’artiste ?

Laurent Chapot : “Oui, la présence des totems avec les éléments vidéo et les MagicPanel n’a pas été facile à imposer.
J’ai dû réellement convaincre Bernard de leur utilité, et surtout lui démontrer que cette vidéo ne serait pas envahissante et subie sur scène.

Même si j’étais sûr de mon coup, face aux réticences, c’est un vrai défit que nous nous sommes lancé. Nous avons vraiment eu à faire nos preuves avec ces totems, d’abord en démontrant les qualités du matériel choisi, puis en utilisant la vidéo en elle-même de façon sobre, discrète mais efficace, toujours en accord avec la lumière.

Le souhait de Bernard résidait dans la sobriété, une scène épurée et pas clinquante, la vidéo lui a fait peur au début.
Cependant, je tenais réellement à ces totems qui représentent des fenêtres ouvertes sur l’extérieur grâce aux panneaux SMD black invisibles.

SLU : De quoi se compose un totem ?

A gauche, deux des vieux projecteur Cremer Fresnel. Au deuxième plan, un des totems formés de deux colonnes d'écran vidéo avec au centre deux MagicPanel et tout en haut, un Viper Profile.
A gauche, deux des vieux projecteur Cremer Fresnel. Au deuxième plan, un des totems formés de deux colonnes d’écran vidéo avec au centre deux MagicPanel et tout en haut, un Viper Profile.

Laurent Chapot : Nous disposons de quatre totems, tous de hauteur différente, disposés en arc de cercle sur la scène. Ils se composent de 2 colonnes de panneaux vidéo totalement invisibles dans le noir (Kinesik Slim series en 6 mm Black SMD).

Leur discrétion sur scène était essentielle, encore une fois pour respecter le cahier des charges de l’artiste, mais aussi pour créer l’impression de fenêtres.

Nous les avons choisis pour leur définition avec le pitch de 6 mm (la vidéo, même si peu présente devait être de grande qualité. NDA), leur invisibilité et leur facilité d’accrochage et de transport. (C’est en effet Laurent Garnier, le collaborateur et co-pupitreur de Laurent qui est en charge du montage des 60 dalles, équipe réduite oblige, en seulement une heure ! NDA)

Entre les deux colonnes qui forment les totems, nous avons accroché deux lyres à led MagicPanel Ayrton qui permettent à la fois de servir de gros Wash sur scène et de répondre à la vidéo et aux Spots grâce au miroir fixé au verso de la machine, désormais en série.
Enfin, un Mac Viper Profile surplombe chaque totem.


Magic Panel Ayrton choisis par Laurent Chapot équipés d'un miroir
Les Magic Panel Ayrton ont été choisis par Laurent Chapot équipés d’un miroir, un jouet grand luxe pour le designer qui cherchait à la fois une lyre Wash à matrice et du miroir asservi.
Un très beau tableau exploitant les miroirs installés sur les lyres Magic Panel et les éléments vidéos black Kinesik invisibles dans le noir.
Un très beau tableau exploitant les miroirs installés sur les lyres Magic Panel et les éléments vidéos black Kinesik invisibles dans le noir.


SLU : Le choix des MagicPanel a-t-il été évident ?

Laurent Chapot : En fait je cherchais à la fois à utiliser des matrices à led et des lyres motorisées à miroir, et avec les MagicPanel ainsi équipés, je dispose de ces deux projecteurs en un ! C’est aussi un gros Wash aux couleurs et à la puissance lumineuse magnifiques. Ce projecteur dispose de beaucoup de possibilités.

Je suis très content de l’avoir dans ce kit, et son association avec les miroirs est géniale pour faire des déflexions ou renvois de faisceaux. Malgré tout, nous les utilisons sobrement, surtout en Wash et avec peu de macros internes, toujours pour satisfaire la volonté de simplicité de l’artiste. C’est une super machine, même si elle est gourmande en paramètres DMX. Je réalise par exemple avec, des colonnes de lumières assez efficaces et m’amuse avec les miroirs à renvoyer les faisceaux des Sharpy sur scène et dans toute la salle.

Les fenêtres s’ouvrent…

SLU : Alors finalement ces «fenêtres» diffusent quels types de médias ?

Laurent Chapot : « Peu de vidéo pure, essentiellement de la texture fixe ou animée, ou des aplats de couleur pour vraiment traiter la vidéo comme de la lumière, toujours sobrement et discrètement. Il fallait que tout soit justifié, et même si nous avions trouvé d’autres médias illustrant plus l’effet de fenêtres ouvertes sur le monde, ils ne sont pas «passés» auprès de l’artiste car trop spectaculaires .

Pour obtenir cette sensation, nous avons créé un écran virtuel sur tout l’espace de projection, partant du premier au dernier totem ; ainsi même les zones vides entres les panneaux sont remplies par l’image, qui du coup semble défiler parfaitement sur les quatre fenêtres sans coupure.

Un tableau
Un tableau mettant à l’honneur les, toujours très puissants, Sharpy Clay Paky, devant en Beam et derrière en Wash.
Parce que le répertoire de Lavilliers réchauffe souvent l'ambiance, son éclairagiste lui offre une lumière Caliente où vidéo, bâtons et faisceaux s'accordent pour briller en rouge, jaune et orangé, une réussite !
Parce que le répertoire de Lavilliers réchauffe souvent l’ambiance, son éclairagiste lui offre une lumière Caliente où vidéo, bâtons et faisceaux s’accordent pour briller en rouge, jaune et orangé, une réussite !

SLU : Vous gériez la vidéo vous-même ?

Laurent Chapot : « Oui, j’aime toujours autant utiliser la vidéo en combinaison avec la lumière. Nous disposons d’un média serveur Catalyst et de deux consoles lumière GranMa2. Laurent Garnier (deuxième pupitreur lumière) et moi nous partageons le show en réseau ouvert, chacun pouvant intervenir dans le tableau de l’autre, comme par exemple sur le ballet de Sharpy.»

Ca serait idiot de ne pas s'amuser un peu avec tous ces Sharpy, précision et sens de l'espace, encore d'autres qualités su designer lumière.
Ca serait idiot de ne pas s’amuser un peu avec tous ces Sharpy, précision et sens de l’espace, encore d’autres qualités du designer lumière.
Laurent Chapot exprime son goût pour la précision et justifie son choix de machines en s'amusant avec les Sharpy et les Magic Panel pour un tableau très graphique.
Laurent Chapot exprime son goût pour la précision et justifie son choix de machines en s’amusant avec les Sharpy et les Magic Panel pour un tableau très graphique.

Bricole et haute technologie pour un éclairage réussi.

Et même si l’on croise de la haute technologie sur la scène de l’Olympia avec les magnifiques panneaux vidéo black Face Kinesik, et les toujours surprenants MagicPanel Ayrton, la bidouille et l’ingéniosité du designer et de ses partenaires de toujours, comme «l’Écureuil» à la déco, apportent des touches quasi géniales à l’éclairage.

Le grand numéro des Wash avec Sharpy Wash Clay Paky en cyclo et Magic Panel Ayrton comme grosses lanternes pour un bain de couleurs irréel.
Le grand numéro des Wash avec Sharpy Wash Clay Paky en cyclo et Magic Panel Ayrton comme grosses lanternes pour un bain de couleurs irréel.

En témoignent le gigantesque ventilateur industriel installé en guise de seule décoration, et trônant au centre de la scène puis s’envolant dans les cintres, ou encore l’effet de nuage lumineux sur le cyclo ondulant qui ajoute aussi à la magie ambiante d’une création lumière combinant projecteurs de dernière génération, miroirs, lyres valeurs sûres, led et vidéo.

On croise même (difficile de les rater !) de gros projecteurs Fresnel de cinéma que Laurent n’hésite pas à associer aux panneaux vidéo en blanc, sur certains tableaux, comme un grand écart entre lampes vintage et leds.

Car l’éclairage sort tout droit de l’imaginaire toujours en renouvellement du designer, pourtant attaché à une précision millimétrée dans ses tableaux, toujours graphiques et justes.

Son talent est bien de tirer le meilleur de ses projecteurs, et il n’y a qu’à voir l’utilisation des MagicPanel pour s’en rendre compte : colonnes de lumière blanche incroyablement graphiques, association du pan/tilt à rotation infini avec des miroirs pour des multiplications de faisceaux intenses, probablement fastidieuse à programmer, mais oh combien efficace pour totalement remplir de lumière la salle de l’Olympia.

Quand les fenêtres/écrans invisibles apparaissent comme par magie, c'est en toute discrétion avec des vidéos simples mais efficaces.
Quand les fenêtres/écrans invisibles apparaissent comme par magie, c’est en toute discrétion avec des vidéos simples mais efficaces.
Les matrices des Magic Panel Ayrton entrent en action, puissance lumineuse et modernité dynamisent le show.
Les matrices des Magic Panel Ayrton entrent en action, puissance lumineuse et modernité dynamisent le show.

Le jeu des faisceaux par Laurent Chapot en monochrome et en majorité de basses consommations s'il vous plaît!
Le jeu des faisceaux par Laurent Chapot en monochrome et en majorité de basses consommations s’il vous plaît!

Les autres sources ne sont pas en reste avec un choix des couleurs et des positions des Wash et Spots toujours intimement lié à la musique jouée et aux textes de Bernard Lavilliers.

La présence des Sharpy en versions Beam et Wash, devant et derrière la scène en astucieux rappel, offre une présence lumineuse très importante sur le plateau et en l’air, par rapport à la taille et à la consommation des lyres.

Enfin on retrouve la délicatesse de Laurent, avec des tableaux épurés, qui calment le jeu des gros Wash Ayrton et autres faisceaux Martin, tout en apportant le même soin d’éclairement à l’artiste qu’a ses musiciens ou instruments.

Encore un beau spectacle de lumière conçu par un éclairagiste fidèle à lui-même, à ses artistes et à son équipe qui, même si vraiment réduite au minimum, partage la même passion, des blocs aux consoles, en passant par la scène, canevas idéal pour la lumière de Laurent.

Petite cerise sur le gâteau, l’intégration de la vidéo se fait tout en subtilité et sens. Rien n’est pensé ou accroché par hasard dans les design de Laurent Chapot, où cette notion de sens demeure au cœur de la création et du choix de projecteurs ou même de la fumée, toujours très bien gérée malgré cette salle quelque peu inhospitalière pour le brouillard support de lumière.

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D.A.S. ajoute la série Event à son offre Line Array

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DAS-Event-PLS14

DAS Event PLS14Annoncée en début d’année et présentée à Prolight +sound, la série event de DAS Audio est constituée des enceintes trois voies amplifiées event 208A, double 8’’, et 210A, double 10’’, épaulées par le sub event 218A, double 18’’ longue élongation (LX18) bass reflex conçu pour travailler au sol.

Les boîtes line array 208A et 210A partagent la même compression M-75 à bobine 3’’ aluminium et dôme Titane montée sur un guide en aluminium injecté ouvrant à 90° et la même amplification classe D en trois modules de 180 W RMS (360 W crête) ainsi que le même processing embarqué supervisé et paramétré via l’interface DAS Easy-DSP.

Ces systèmes 3 voies avec les deux transducteurs de grave-bas médium encadrant la compression sur guide fonctionnent selon un principe qui fut longtemps cher à une marque californienne réputée, à savoir qu’un des deux woofers prend en charge uniquement le grave alors que le deuxième travaille depuis le grave jusqu’au raccord avec le transducteur haut médium-aigu, chacun disposant de son filtrage, de son amplification et de ses propres protections (évitant ainsi toute intermodulation).

Cette disposition assure une meilleure homogénéité de la couverture en éliminant des interférences hors de l’axe dans le médium.

Une boîte Event 208A peut délivrer un niveau max de 132 dB SPL et couvre (à- 10 dB) de 75 Hz à 20 kHz. Le modèle 210A permet de gagner 2 dB en crête (134 dB) et 5 Hz dans le grave (70 Hz-20 kHz).

Réalisés en multiplis de bouleau nordique avec un revêtement ISOFlex et une structure d’accroche en acier, les deux modèles affichent une masse de respectivement 30 et 34 kg et des dimensions de 27 x 67 x 36,6 (cm H, L, P) et 27 x 73 x 36,6.

DAS event side PLS14

DAS Event front PLS14


Le sub event 218A, double 18’’ longue excursion (LX18) bass reflex est mû par un amplificateur classe D de 1800 W continus (3600 W crête) et délivre un niveau max de 140 dB SPL (1 m). 

Le fitrage numérique permet de le faire travailler avec une coupure réglable entre 80 et 125 Hz en mode omni ou en cardioïde avec des presets pour 2 ou 3 subs (un inversé dans chaque cas). Il pèse 70 kg et affiche des dimensions de 54 x 106 x 67 cm (H, L, P).

 

Klotz propose les ICB, « Installation Connexion Boxes »

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Klotz PLS14 box

Les « Installation Connexion Boxes » de Klotz Cables offrent une solution souple, sûre et pratique pour le raccordement des sources de puissance, audio et vidéo, voire d’autres signaux, destinée aux installateurs.
Pour définir et développer cette série de coffrets de raccordement muraux, Klotz a collaboré avec une des plus grosses sociétés d’installation d’Allemagne.

Klotz PLS14 box
Différents boîtiers de patch Klotz pour sol ou accroche. Au fond le système mural ICB

Réalisés en tôle d’acier de 2 mm recouverte d’une peinture texturée noire, ces coffrets peuvent accueillir des connecteurs sur cinq des six faces et disposent d’équerres pré-percées pour fixer différentes plaques pré-équipées ou panneaux avant pré-usinés pour une connectique standard en différents formats allant de 2 unités de largeur (ICBFP2E) à 84 unités avec découpes pour 24 connecteurs série D (ICBFPXLR24).

Klotz ICB
le système ICB avec certaines des plaques standard proposées

Disponibles en cinq tailles différentes, ils répondent à toutes les exigences et spécifications pour les théâtres, les salles de concert et les centres de conférence.

Ils sont fournis en standard sans panneau avant, et peuvent ainsi être adaptés à n’importe quelle situation en choisissant les modules appropriés.

Caractéristique particulière, des composants basse tension et haute tension peuvent être combinés au sein d’un même boîtier mural. Une plaque sépare physiquement les deux zones, en veillant à ce que les connexions électriques soient protégées de tout contact.

Des inserts filetés à l’intérieur permettent le raccord des bornes de terre et de composants, par exemple, des rails DIN. Par ailleurs, grâce à la profondeur des coffrets (1,5 U de profondeur), les connexions internes sont nettement facilitées.

Le petit Line Array de Meyer Sound choisi par le Concertgebouw d’Amsterdam.

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Meyer Sound concertgebouw

Le système MINA de Meyer Sound a été choisi par le Concertgebouw, la célèbre salle de concert de la capitale économique et culturelle des Pays-Bas afin d’assurer les événements nécessitant une diffusion amplifiée.

Amplifié et de petite taille, le système MINA est prévu pour être déployé en moins d’une heure et tout aussi rapidement tombé afin de permettre la reprise des concerts symphoniques par essence purement acoustiques.

Meyer concertgebow

La couverture et le calage du système sont optimisés pour l’acoustique naturelle de la salle de 1974 places assises avec un TR de 2,8 secondes à vide et 2,2 secondes en présence du public.

« Notre but à été de d’équiper le Concertgebouw d’une diffusion capable d’être globalement meilleure que ce que peuvent fournir des prestataires extérieurs » explique le désigner son en chef Jan Panis, un ingénieur reconnu et spécialisé dans le renfort sonore dans l’univers de la musique classique moderne. « Cela n’a pas été simple à réaliser puisque ce qui rend l’acoustique du Concertgebouw si remarquable lors des concerts non amplifiés, se retourne contre elle en cas de diffusion amplifiée. La pureté, la clarté et l’absence de coloration des MINA représentent des qualités essentielles dans le cadre de ce déploiement ».

Le système MINA a été bien accueilli dans ce prestigieux lieu à en croire le régisseur technique du Concertgebouw Alfons Hutschemaekers. « Avec ces enceintes, je n’entends pas une série de haut-parleurs mais uniquement un son ouvert et doté d’une belle spatialité. J’aime en particulier la façon dont sont reproduits les voix et les cuivres dans les grands ensembles ».

Le système couvre la salle et une portion arrière du plateau par le biais de deux lignes suspendues de 11 MINA faisant face au public, une douzième couvrant le balcon le plus déporté et trois dernières têtes dirigées vers l’arrière en direction des places assises près de l’orgue et des chœurs.
À l’orchestre, six UPM-1P assurent le débouchage des premiers rangs et deux subs USW-1P complètent la reproduction du bas du spectre. L’ensemble est piloté par une console Allen & Heath iLive.

Meyer concertgebow

À en croire Alfons Hutschemaekers, le système tel qu’il est conçu simplifie sa mise en œuvre. « Gagner du temps est un paramètre important compte tenu du nombre d’événements que nous avons à traiter.

Ce système se déploie très rapidement. Outre son rendu sonore et sa petite taille, le fait d’embarquer son amplification rend le MINA encore plus approprié en ces lieux. »

« Nous disposons sur un seul point d’accroche de la face, des side et des renforts arrière sans l’encombrement des racks d’amplis dans un gril difficile d’accès » ajoute Jan Panis. « Un seul technicien peut lever le système en une heure là où quatre à cinq sont nécessaires pour déployer un système traditionnel à amplification déportée ».

Les MINA sont employées lors de shows de jazz ou de pop, de même qu’en cas de besoin d’un apport de niveau sur certains instruments solistes lors de concerts symphoniques. En dehors de l’orchestre résident, le Royal Concertgebouw Orchestra, le Philharmonique de la Radio néerlandaise, l’orchestre de Jazz du Concertgebouw et Brad Mehldau, ont tous bénéficié du nouveau système. Les prochaines semaines vont voir se succéder des artistes de renom tels que Bobby McFerrin, Tori Amos, ou Roy Hargrove.

Conçues exclusivement pour le Concertgebouw et stockées sur site lorsque non exploitées, les lignes de MINA sont la propriété de la société PLE-Téchnica co-détenue par Jan Panis et son associé Koen Keevel.

D’autres enceintes Meyer Sound sont installées en fixe au sein du Concertgebouw. Le Small Hall est équipé de quatre UPJunior et deux subs UMS-1P. Le Choir Hall dispose de sept UPJunior et d’un USW-1P et le Pleinfoyer a reçu quatre UPM-1P et un sub USW-1P.

 

Baby 3500 Mobiled, autonome jusqu’au bout de la nuit

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Baby 3500
Bruno Souchaud, Président de NS Distribution
Bruno Souchaud, Président de NS Distribution avec un Baby dans les bras.

Un nouveau partenariat lie Mobiled® à TecSup, un fabricant français situé à Annecy et  spécialisé dans l’électronique embarquée sur batterie et l’éclairage de chantier.

C’est ainsi qu’arrive, dans la gamme Led@Work de Mobiled®, le Baby, un projecteur étanche à leds, autonome et capable de 3500 lm. Un super outil d’éclairage technique.

Baby loge dans un coffret étanche fait de polypropylène et de fibres élastomères thermoplastiques qui peut-être orange façon outil de chantier ou gris plus discret.

Baby 3500
3 circuits indépendants reçoivent les 27 leds. Si une d’entre elles lâche, 18 leds restent allumées. Le radiateur est en façade.

Il reçoit 27 leds Cree, en blanc froid, dont l’efficacité redoutable atteint 139 lm/W, associées à des collimateurs dont on peut choisir l’angle: 32°, 52, 74° ou asymétrique 32 x 86°. Une vitre en polycarbonate vient les protéger du ruissellement (IP65).

Baby 3500 valise projecteur
Bien pensé, le projecteur est lui même une valise dans laquelle on range les cordons livrés en standard : cordon secteur et cordon muni d’une prise allume cigare.

Les commandes et voyants
Les commandes et voyants : “Lighting” commande la puissance et les modes SOS et clignotant. Les led indiquent l’état de charge


Ce projecteur tire son énergie  d’une batterie au Lithium Ferro phosphate (LiFePo4), garantie pour plus de 1000 cycles et qui satisfait au test UN 38.3 pour autorisation de transport aérien. Du coup, la garantie totale 3 ans du Baby porte aussi bien sur le projecteur que sur la batterie elle-même.

Trépied et son support
Parmi les accessoires, un trépied et son support.

Quand elle est chargée, ce qui prend seulement 3h30, cette batterie assure 5h d’autonomie à pleine puissance (3500 lm, soit l’équivalent d’une 600 W halogène), 9h à 50 % (1700 lm) et 24 h à 15 % de la puissance nominale (500 lm).

Baby intègre aussi son chargeur qui se branche sur secteur, groupe électrogène et même sur une prise allume-cigare, et ça c’est vraiment pratique.

Un bouton à 5 positions permet de commander 3 puissances au choix (100 %, 50 % ou 15 %), un mode clignotement ou un mode SOS.

Compact (28 cm x 24,4 cm x 13 cm), solide (insensible aux chocs et à la corrosion)  et léger (4,5 kg), Baby grâce à son autonomie et son IP 65 sera parfait lors de tout démontage de nuit en plein air quelles que soient les conditions météo. 

Baby 3500 Accesssoires
Une gamme d’accessoires, support magnétique, pour tube échafaudage, pour trépieds et même un trépied, sont disponibles en option.

 

Audio-Technica France prend la distribution des interfaces et préamplis micro Audient

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Audio-Technica France ajoute une corde à son arc en reprenant la distribution des préamplis et des convertisseurs de la marque britannique Audient, proposant ainsi une offre complète sur le marché français. 

Logo Audio TechnicaRichard Garrido, Président d’Audio-Technica Europe explique les raisons de cette nouvelle orientation stratégique : “Le développement de la marque Audio-Technica passe par la satisfaction de notre clientèle, et il me parait pertinent de proposer une offre de produits plus complète à nos partenaires.

Audient apporte ainsi une diversification dont nous avions besoin avec des produits de grande qualité pour le studio et le home studio. Je suis ravi de la confiance que nous porte Audient et souhaite notre partenariat durable.” 

Depuis 1997, la société Audient développe des produits innovants pour le marché de l’enregistrement audio disposant d’une très bonne qualité sonore et de prix de vente étudiés, un positionnement proche de ce qui fait le succès d’Audio-Technica.

Logo AudientLe Directeur Commercial et Marketing Europe d’Audient, Luke Baldry  explique son choix : “Les produits Audient se démarquent par leur grande qualité, qui est le fruit d’un héritage reposant sur un design intelligent et des matériaux robustes. Je suis convaincu que notre nouvelle collaboration avec Audio-Technica France va nous aider à renforcer cette image”.
Luke Baldry ajoute : “Nous souhaitons aider nos clients à améliorer leur DAW, et je suis persuadé que grâce au niveau de service fourni par Audio-Technica, nous arriverons sans problème à remplir cette mission.”

Dès les premiers jours de mai, les iD22, ASP880 et MICO rentreront en stock, les consoles et contrôleurs de monitoring de la marque continueront en revanche à être distribués par Funky Junk.

Interface Audio iD22

Audient id22 faceL’iD22 par exemple illustre parfaitement ce qui fait le charme et l’intérêt d’Audient. Prévue pour être posée sur une table, cette unité est constituée de trois parties:

  • La préamplification des signaux micro,
  • La conversion analogique/ numérique de haute qualité
  • Et la gestion des écoutes du studio, y compris au niveau casque, sans oublier une communication complète vers votre DAW en USB2 ou ADAT.

A cet effet, deux étages d’entrée micro en classe A et une entrée instrument à symétrie active via un circuit à JFET reçoivent vos sources.

Audient-id22Deux paires d’inserts en Jack symétriques autorisent toute sorte de traitement externe sans perte de qualité. Les convertisseurs de bord travaillent en 96/24 et offrent un rendu de bonne qualité.

Une attention particulière a été portée à la latence du circuit de monitoring dont le volume pilote deux paires de sorties et à la sortie casque qui peut délivrer un niveau important et dispose d’un convertisseur spécifique.

 L’iD22 se pilote par le biais des commandes de bord mais aussi et surtout au travers du logiciel téléchargeable sur le site d’Audient et prévu pour tourner sous OS Mavericks et Windows8.

Vendue au prix public de 539€ HT, cette unité multifonctions devrait recueillir un franc succès.

Octuple préampli micro/ligne ASP880

L’ASP880 est la première nouveauté sortie après le rachat d’Audient par Simon Blackwood, un vétéran de l’audio pro, et repose sur l’ASP008, sorti il y a une dizaine d’années, auquel il apporte de très nombreuses améliorations sans pour autant perdre en chemin ses points forts.

Audient ASP880

Octuple préampli micro et ligne, il est équipé avec les mêmes étages que les consoles studio de la marque, capables d’accepter avec bonheur tout type de capteur, y compris ceux à ruban grâce au choix de l’impédance d’entrée.

Audient ASP880 detailPhase, alim fantôme, coupe bas réglable de 25 à 250 Hz, 60 dB de plage de gain, le tout est accessible en façade, et les deux premières entrées acceptent en face avant des instruments grâce à des étages spécifiques à JFET.
Une fois amplifiés, les signaux micros peuvent être dérivés vers des périphériques analogiques externes par les biais de deux ports DB25 avant d’attaquer les 8 convertisseurs Burr Brown travaillant à toute fréquence entre 44,1 et 96.

La possibilité d’insérer des périphériques signifie aussi que l’ASP880 peut être employé à la fois comme préampli analogique et octuple convertisseur sur des signaux différents. Les sorties numériques se font soit en ADAT en 48, soit en SMUX en 96, mais aussi en SPDIF et AES, une entrée pour une horloge externe étant prévue en face arrière.

L’alimentation secteur intégrée et à découpage accepte tout type de réseau entre 90 et 264 V, ajoutant encore à la polyvalence de cette unité qui s’affranchit par ailleurs de toute ventilation forcée, ce qui la rend idéale pour les studios personnels sans cabine d’enregistrement.

Très belle affaire, l’ASP880 ne coûtera que 1099€ HT en prix public, ce qui fait le canal de préamplification et de conversion à un prix plus qu’abordable.

Double préampli MICO

Audient MicoLe MICO enfin est un double préampli malin basé sur les étages d’entrée en classe A, propres à la marque.
L’un dispose de son entrée instrument en face avant ainsi que d’un étage « salisseur » d’ajout d’harmoniques appelé HMX, et l’autre d’une commande continue de phase entre 0 et 180°, permettant soit la remise en phase des deux entrées du MICO soit, au contraire, un déphasage plus ou moins artistique entre par exemple un micro et une DI repiquant un même instrument, par exemple une basse électrique.

Configuration Mico Un coupe bas à trois positions entre 40 et 120 Hz, l’alim fantôme, l’inversion de phase, un pad, complètent l’étage d’entrée ; enfin un vumètre à 4 diodes dont une rouge à 0dBfs trahit la présence d’un convertisseur.

MICO délivre son signal sur 3 fréquences – 44,1, 48 et 96 kHz – à 24 bits, sur des ports AES et SPDIF, mais il sait aussi accepter une horloge externe sur une embase BNC.

Les choix pour la partie numérique se font par le biais de dipswitchs à l’arrière de ce demi-rack 19 pouces près de l’entrée du 12 V continu issu du bloc alim.

Le MICO est proposé au prix public de 479€ HT.

Saluons enfin l’excellence du site web d’Audient entièrement en français, pas mal traduit et complet avec les brochures, les modes d’emploi et les fiches techniques, c’est un vrai bonheur.

Plus d’informations sur le site  : http://audient.com

 

SLU a deux ans le 24 avril 2014

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SLU 2ans

Deux ans…Ce qui a commencé comme une aventure entre 5 amis et sans autre apport que nos économies et notre passion pour une industrie et ses acteurs, est en train de se transformer grâce à vous en une formidable réussite avec près de 700 visiteurs et 1300 articles lus chaque jour et 3000 likes sur Facebook. Retour sur une belle histoire.

SLU 2ans


Tout a commencé il y a trois ans dans une coquette maison de Colombes. Le nom, le format, la ligne éditoriale, les premières ébauches de la maquette, Soundlightup prend forme à la rentrée 2011 grâce à la ténacité de ses quatre fondateurs et un constat sans appel : l’industrie du spectacle et de l’événementiel a besoin d’un outil moderne, réactif, puissant mais à la fois abordable.  Les temps sont durs.

La décision est rapidement prise. Soundlightup sera gratuit et à la fois riche d’un contenu digne d’un vrai magazine, un choix osé et peu propice aux nuits tranquilles. Nous utilisons nos économies dans l’acquisition d’outils performants pour créer un laboratoire offrant toutes les garanties de fiabilité et de rigueur dans la mesure de la lumière comme du son et écrivons nos premiers articles, news et bancs d’essais pour remplacer le faux texte du projet de mise en page, le fameux Lorem Ipsum… 

Soundlightup est mis en ligne dans l’anonymat le plus total fin décembre 2011 avec, en tout et pour tout, un reportage sur Dracula, la comédie musicale avec  le célèbre tandem Plisson & Bellote à la manœuvre. Magie de la toile oblige, dès le premier jour, quelques lecteurs se manifestent et notre ancien outil de statistiques aussi imparfait que capricieux, nous remonte cette info capitale pour le moral, mais ce n’est que le 24 avril 2012 que nous ouvrons l’ensemble des rubriques et commençons à communiquer. SLU est né.

Nous partons alors en quête d’auteurs. Nos critères ? Jolie plume, connaissances techniques éprouvées et expérience de terrain. L’équation n’est pas simple à résoudre et la chance nous  sourit. Nous pouvons nous glorifier d’avoir une équipe de 5 auteurs, Isabelle Elvira, Serge Babkine, Stéphane Mocret, Pit Shot et Tristan Szylobryt, parfaitement intègres et brillants, qui débordent d’imagination pour vous apporter un contenu vivant et diversifié dans la forme et ultra précis pour le fond. 

Mais que serait une belle histoire sans les fées, les elfes et les dragons. Tous se sont penchés sur le berceau. Oublions vite les dragons en papier et parlons surtout de celles et ceux qui ont toujours cru en nous avec des mots qui font chaud au cœur et nous ont même confié nos premiers budgets.

On pense à Evangeline, Cécile, Gioia, Séverine, Richard, Bruno, Thomas, Jérôme, Olivier, Antony, Philippe, Xavier, Stéphane, François, Guy, Daniel, Charles, Pio, Didier, Lionel, Léo, Yvan, Markus, entre autres… C’est grâce à eux que la chenille est devenue papillon car ne nous voilons pas la face, notre modèle économique repose uniquement sur la publicité et sans carburant, la machine est vite sur le flanc. Ils l’ont compris et sont de l’aventure, nous leur en saurons toujours gré.

Soundlightup est et restera gratuit, accessible sans limites partout dans le monde depuis n’importe quel ordinateur, tablette ou smartphone et l’ensemble de ces deux années de travail et d’articles complétés et interfacés avec notre database, offre désormais la plus grande source francophone de référencement sur les machines, les événements mais surtout les hommes et les femmes qui le font vivre.

Très prochainement vous allez pouvoir poster vos petites annonces et surtout vos offres d’emploi sur le site le plus lu par les professionnels du son, de l’éclairage et de la vidéo, une chance de plus en ces temps quelque peu atones.

On ne vous oublie pas enfin vous qui venez de plus en plus nombreux nous lire. Au risque de nous répéter, on aurait beau aller sur la lune enregistrer le couinement du LEM et mesurer le derating du soleil, on se sentirait bien seuls derrière nos claviers sans lecteurs.

Alors, merci à ceux qui nous racontent leurs histoires et à vous qui les dévorez chaque jour un peu plus. Etre journaliste et servir de courroie de transmission pour le talent et la passion, est le plus beau des métiers. 

Notre troisième année commence aujourd’hui et plus que jamais on va vous en mettre plein la vue et les oreilles. N’oubliez pas vos protections !

Electro-Voice lance la série d’enceintes amplifiées ETX

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Electro Voice ETX à PLS14Le lancement de la série ETX d’Electro-Voice est l’aboutissement de nombreuses études (et brevets) concernant la plate-forme (logiciels et matériel) FIR-Drive, les transducteurs SSX, DVX et DH3, le concept de guide SST (Signal Synchronized Transducers) et les modules d’amplification classe D propriétaires.

Les enceintes de la série ETX réalisées en contreplaqué de bouleau de 18 mm 13 plis, sans compromis, intègrent toutes ces technologies.

La gamme est constituée de six modèles : quatre enceintes large bande avec une ébénisterie trapézoïdale en deux (ETX-10P, 12P et 15P) et trois voies (ETX-35P) actives et deux subs dédiés également actifs, ETX-15SP et 18SP, venant se placer dans l’offre EV au-dessus des séries ZLX et Live X.

Polyvalentes, les ETX peuvent satisfaire les besoins du touring et de la scène, aussi bien que de l’installation fixe avec tous les accessoires d’accroche (8 points de suspension M10 par enceinte) et de montage proposés par le fabricant.

Electro Voice PLS14-ETX

Les quatre modèles large bande mettent en œuvre pour le haut du spectre la même compression à gorge 1’’ et diaphragme 1,25’’ titane DH3-B montée sur le guide SST approprié selon la taille et la dispersion.

Pour les deux voies équipées en 10, 12 et 15’’ dans le bas, la dispersion est de 90° x 60° alors que la trois voies ETX-35P ouvre à 60° x 40°. Cette dernière exploite un médium 6,5’’ monté sur pavillon avec des raccordements à 700 Hz et 2900 Hz.

Pour les deux voies, le raccordement s’effectue à 1700, 1600 et 1500 Hz respectivement pour les 10, 12 et 15’’, sachant bien sûr que plus la taille du woofer augmente plus la directivité dans le bas médium se resserre.

Electro Voice PLS14-ETX
L’ETX-35P, 3 voies ; on voit bien que les deux guides SST débordent du plan de montage du woofer SSX2151 15’’ pour un meilleur alignement des centres acoustiques des transducteurs.

Mais avec le guide SST et sa position avancée par rapport au plan de fixation du woofer, les centres acoustiques des transducteurs sont rapprochés dans les 2 plans (horizontal et vertical) et ne nécessitent qu’un rattrapage minimum du filtrage et traitement FIR de raccordement pour obtenir une réponse linéaire même à très haut niveau et une dispersion homogène sur toute la bande.

Cette disposition permet par ailleurs de placer l’évent d’accord bass reflex entre les deux sources juste sous le guide et de réduire ainsi les ondes stationnaires et autres artefacts.

Les enceintes large bande exploitent une amplification Classe D de 2 kW avec alimentation universelle alors que les subs, un en 18’’ et l’autre en 15’’ munis de woofers DVX, sont mus par une amplification de 1,8 kW.

Electro Voice  ETX module amplificationDans tous les cas, la plate-forme de traitement de signal FIR-Drive est embarquée avec une interface de réglage « one knob » (encodeur rotatif de sélection avec poussoir de validation) et écran LCD.

Différents presets usine sont disponibles pour répondre à différentes utilisations des enceintes et à leur placement (en accroche, sur pied avec sub, posées, …).

Signalons que le système FIR Drive (outre le filtrage et l’égalisation FIR) intègre des algorithmes propriétaires pour les limiteurs, adaptés à chaque type de transducteur monté, aussi bien pour prévenir des dommages mécaniques (tension crête et limiteur crête) que thermiques (puissance RMS et limiteurs ad hoc) qui travaillent en anticipation pour les limiteurs crête (grâce à un buffer numérique de quelques échantillons et donc une faible latence) et évitent donc tout « overshoot » ou déformation du signal lors de leur entrée en action.

Enfin au plan mécanique, la gamme ETX utilise des poignées encastrées et des puits de montage faits maison en aluminium et non en plastique, de même que des grilles en acier embouti traité. Electro Voice prend en charge tous les éléments constitutifs (made in USA).

Quelques caractéristiques :

ETX Caractéristiques

 

Le SwissTech Convention Center de l’EPFL en L-Acoustics

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Swiss Tech Convention Center

L’Ecole Polytechnique de Lausanne (EPFL) vient d’inaugurer le « SwissTech Convention Center », un centre de conférence modulable de 3000 places.  La prestigieuse école souhaitait s’équiper d’un centre ultramoderne, à la pointe de la technologie. Un système de diffusion L-Acoustics est venu parfaire ce bijou technologique. 

Pour rappel, l’Ecole Polytechnique de Lausanne (EPFL) est parmi les meilleures écoles du monde. Au classement QS 2013-2014, l’EPFL apparaît au 19e rang du classement général et au 8e rang dans la catégorie Ingénierie et Technologie.

Douze lignes source et onze enceintes coaxiales L-Acoustics couvrent les trois auditoires.
Douze lignes source et onze enceintes coaxiales L-Acoustics couvrent les trois auditoires.

Grâce au SwissTech Convention Center, l’EPFL compte rayonner davantage en agrandissant son campus, déjà riche en réalisations architecturales audacieuses. Ce nouveau centre lui permettra d’organiser des congrès à caractère scientifique, son Dies Académicus mais également des événements culturels. 

Pour répondre à ces différents types d’événements, la salle plénière peut être divisée en trois espaces distincts à l’aide de parois amovibles. Grâce à la technologie GalaSystem, les sièges pivotent sous les plateformes mobiles. La salle peut ainsi se transformer en une dizaine de minutes en trois auditoires de 330, 468, et 1670 places respectivement, ou en salle à plat.

Dès l’origine du projet architectural, le système de diffusion répondant à des critères d’intégrations esthétiques a été privilégié. La puissance du système de diffusion, ses qualités électro-acoustiques et sa polyvalence devait permettre de répondre aux différents usages du centre, de la conférence aux concerts. L’espace unique mais divisible est donc équipé de trois systèmes de diffusion complets et autonomes pouvant être librement couplés entre eux.

Vidéo partagée sur le site www.tstcc.ch

La société TMS technique pour la musique et le spectacle, basée à Savigny non loin du campus de l’EPFL, a réalisé en collaboration avec la société AGEDA de Meyrin, l’intégralité de l’intégration des installations audio-visuelles et de machinerie.

Notamment en charge de l’installation audio, le directeur de TMS Marc Bridel nous précise : “Pas moins de douze lignes source et onze enceintes coaxiales ont été nécessaires pour couvrir l’intégralité des trois auditoires. En diffusion principale, nous avons deux stacks de 3 x SB18i et 7 x KARAi. Grâce à l’excellente couverture horizontale du KARA, nous n’avons pas eu besoin d’un cluster central. Cluster central qui de toute façon avait été exclu pour des raisons esthétiques par les architectes du projet !”

Un front-fill en KIVA, un near-fill en 8XT et des rappels en KIVA pour la première partie du balcon viennent compléter le dispositif de l’auditoire principal.  L’auditoire sous-balcon est équipé en KIVA, KILO, 8XTi. Quant à l’auditoire sur-balcon il est équipé de KIVA, SB15m, 12XTi et 8XTi. Ces auditoires secondaires sont ainsi parfaitement sonorisés quand ils fonctionnent de façon autonome. Malgré la diversité des sources, la cohérence de l’ensemble est excellente que ce soit dans les configurations d’auditoires réunis ou séparés.

 Et Marc Bridel de poursuivre : “Après avoir équipé l’Auditorium Stravinski à Montreux ou la salle Métropole à Lausanne, cette installation d’une ampleur certaine, fait de TMS une société expérimentée dans l’intégration audio. Nous poursuivons passionnément ce chemin avec d’autres projets, même si les dimensions de SwissTech Convention Center en ont fait une expérience unique pour nous.”

 

Amel si belle en SSL avec Alex, Thibault et Yves

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Démarré le 7 novembre 2013, l’Instinct Tour va écumer toutes les salles de moyenne jauge françaises mais aussi belges et suisses jusqu’à fin 2014, emmené par une artiste aussi généreuse que bien entourée et un kit de première bourre piloté et conçu par une bande de cadors, dont un certain Yves Jaget….

Amel Bent sur l'Instinct Tour

Les hirondelles reviennent, Yves aussi.

Si, si, Yves Jaget. Impossible de démarrer ce reportage autrement que par lui tant cet homme a fait et fera partie de l’Instinct Tour et plus largement de l’univers du son français sous toutes ses formes. Bien sûr, début septembre 2013, une partie de son cerveau a dit stop, ce que l’on appelle communément un AVC, mais c’était sans compter sur l’autre moitié, et surtout sur sa volonté de fer de se retaper.

Le résultat est là. Il a animé une Master Class lundi 17 mars avec Avid, et déjà mixé un album pour l’équipe JiPé Pilot et William Rousseau. Pas mal comme retour aux affaires, d’autant que j’ai le sentiment qu’on n’a encore rien vu !

Yves JagetInterrogé par nos soins, il s’est confié avec une telle sincérité qu’il nous est paru indispensable de vous livrer ses propos in extenso en ouverture de ce reportage. Une sacrée leçon. Il nous a notamment expliqué la raison de la présence de deux rutilantes SSL L500 à la face et aux retours, les premières à avoir été déployées en France. 

SLU : Yves tout d’abord comment vas-tu ?

[private]

Yves Jaget : J’ai attaqué la rééducation à fond, un peu comme tout ce que je fais. Pendant 4 mois, je me suis enfermé sans téléphone, et je me suis occupé de moi. Plus de cigarette, plus d’alcool, plus de cholestérol. Je suis devenu un autre mec (rires). Après l’accident, j’ai eu pendant 15 jours un grand coup de mou et un très gros cafard.

Suite à ça je me suis mis un bon coup de pied au cul, et je me suis dit que si je voulais être beau, en forme et surtout au travail, il fallait que je m’y mette sans retenue. J’ai donc participé aux cinq activités proposées dans le protocole de récupération de la clinique. Je l’ai payé cash puisque c’est crevant une telle rééducation mais comme je n’avais rien d’autre à faire, j’ai alterné travail avec kinés et sommeil ; du coup je suis en pleine forme.

Accroupi à gauche et en charge de la régie technique et du plateau c’est Sylvain Ibanez et assis à droite Benjamin « Benji » Vallet est pupitreur lumières. En haut à droite, Alain Neau alias Quinquin chauffe et s’occupe des décors, pis Lionel Pelatan en charge du système, Alex Maggi ingé son retours, Thibault Maestracci à la face, Julien Mairesse le Dir prod qui doit être aussi sérieux deux fois par an et enfin Pierre Moutte au backline. Ne manque que Bertrand Atlan au plateau et qui était absent lors de notre passage.
Accroupi à gauche et en charge de la régie technique et du plateau c’est Sylvain Ibanez et assis à droite Benjamin « Benji » Vallet est pupitreur lumières. En haut à droite, Alain Neau alias Quinquin chauffe et s’occupe des décors, pis Lionel Pelatan en charge du système, Alex Maggi ingé son retours, Thibault Maestracci à la face, Julien Mairesse le Dir prod qui doit être aussi sérieux deux fois par an et enfin Pierre Moutte au backline. Ne manque que Bertrand Atlan au plateau et qui était absent lors de notre passage.

SLU : Un coup dur comme celui que tu as vécu donne parfois aussi un nouvel élan…

Yves Jaget : Oui car c’est comme une deuxième chance qui t’est offerte. Il y a l’avant et l’après. Tu ne vois pas la vie de la même façon. Tu deviens plus philosophe, et ce malgré les à-côtés financiers ou humains qui s’ajoutent à ton pépin physique. Pense que je n’ai pas touché un rond d’indemnités depuis le 11 septembre, date de mon accident, parce que la Sécu n’a pas encore pris en charge mon dossier du fait de la particularité de notre statut d’Intermittents. Autant le corps médical et paramédical en France est composé de gens fabuleux, autant l’administration est très défaillante.

SLU : Ta sincérité fait du bien.

Yves Jaget : Il le faut, et dire la vérité autour de soi fait partie des choses indispensables. À quoi bon cacher ce que j’ai eu, je m’en fous de dire que j’ai un bout du cerveau qui est cramé. On apprend énormément sur soi quand ça arrive, et on se rend compte qu’on n’exploite qu’une petite fraction de son potentiel, d’où la chance qui m’est offerte de repartir comme avant, peut-être même mieux qu’avant.

Le neurologue m’a affirmé qu’à 56 ans, et avec la passion qui est la mienne, il fallait que je croie à mon retour en 5 mois chrono. Il a dit que ce qui ne marchait plus d’un côté de ma tête allait être reconnecté de l’autre. Il a raison. C’est fatigant mais ça marche. Cela dit, je remercie je ne sais pas qui de m’avoir épargné car j’ai côtoyé des personnes infiniment plus atteintes que moi.

SLU : As-tu envie de retrouver ta place au sein de la tournée d’Amel ?

Yves Jaget : Non, Thibault (Maestracci, assistant d’Yves ayant repris la façade NDR) s’en sort très bien. Il a travaillé dur pour ça, et a aussi conçu une bonne partie de la régie. Cela n’aurait pas de sens de l’en écarter maintenant, je n’ai pas le cœur à ça. Enfin je ne me sens pas encore à 100% prêt à reprendre une tournée normale où ça fume et ça picole. Je ne suis pas encore assez fort pour résister à tout ce qui m’est désormais interdit. En septembre ça ira mieux. Là, il m’arrive encore de me dire qu’en griller une c’est quand même tentant. Seul je résiste mais dans le feu d’une tournée, je ne sais pas, donc, prudence.

Amel Bent Instinct Tour

SLU : Thibault a été courageux…

Yves Jaget : En fait je suis bien content de lui avoir laissé cette tournée. Il en a chié et cela a été bien difficile pour lui car il n’était pas préparé à ce nouveau rôle mais avec Julien (Mairesse Directeur de production et scénographie NDR) on lui a donné cette chance, et ce dernier l’a aidé dans les rapports avec les membres de la tournée. Thibault, que je connais bien, est parfois trop accroché à la technique, ce qui n’emballe pas certaines personnalités qui ont essentiellement envie d’artistique. Ça fait un moment que je le pousse à mettre un bémol sur les boutons et de ne parler que d’artistique car il y a peu d’artistes qui sont heureux de savoir si leur micro est cardio ou hyper-cardio. Mais il apprendra (rires).

SLU : C’est un sacré mec Julien !

Yves Jaget : Oui, vraiment, un type énorme. Il emmène tout le monde avec beaucoup, beaucoup d’énergie. C’est un faiseur de synergies assez terrassant. Il a le talent de mettre les gens ensemble et de faire en sorte que ça fonctionne. Un Dir Prod comme lui c’est plus qu’appréciable, d’autant que quand il faut dire certaines vérités, il va prendre la personne à quatre yeux, et il va le faire sans hésiter.

C’est un mec sûr, et dans ce métier on les compte sur les doigts d’une demi-main. Quand il a appris mes déboires, il est arrivé à la clinique à un moment où je ne parlais pas encore tip top bien et il m’a fait rigoler, mais rigoler…Tu ne peux pas t’imaginer, j’étais cassé en deux et j’ai failli me ramasser par terre au moins trois fois. On est descendu à la cafétéria et je me suis marré au point de faire le plein d’énergie comme jamais. Quand tu rentres dans son monde, tu découvres un mec en or.

La Duality en studio, la Live 500 en tournée
et les bit sont bien gardés

La Live L500 de SSL
La Live L500 de SSL dans l’ambiance enfumée précédent le concert. Nous sommes à cour à la régie d’Alex Maggi. Remarquez les deux écrans différents, le grand et le petit et les trois bacs de 12 faders. À gauche de l’image dans le rack, le chargeur de batteries en pleine action.

SLU : Venons-en à cette tournée d’Amel Bent que tu aurais donc dû assurer à la face. D’où t’es venue cette idée d’SSL ?

Yves Jaget : À la base je voulais partir avec une Duality. J’ai appelé Philippe Guerinet (Directeur des ventes internationales chez SSL) pour l’informer de mon projet, d’autant que c’était la seconde tournée que je désirais mixer à l’aide de cette table, et une fois encore il me l’a déconseillée. Face à mon obstination, on a quand même devisé une configuration, suite à quoi il est revenu à la charge avec plein de bon sens, et en me rappelant que ni le poids, ni la taille, ni encore moins la fiabilité n’allaient être garantis en tournée, vu qu’une Duality est une console purement de studio.

Il m’a « vendu » alors la L500 qui était quasi prête et allait convenir bien mieux puisque conçue pour le live. J’ai fini par accepter son invitation et nous sommes allés la voir en Angleterre avec Alex (Maggi Ingé son retours historique d’Amel NDR) et j’ai dealé avec lui l’exclu sur le territoire français pour les deux premières consoles. On a été grillé en Angleterre par Peter Gabriel dont le prestataire Britannia Row a eu les trois premières pour sa tournée mais il a légèrement le droit en tant qu’actionnaire à 50% d’SSL !

Yves et Alex, acteurs du développement du soft de la L500

Yves Jaget : La configuration actuelle de l’Instinct Tour n’est pas celle que j’avais imaginée au départ mais je reste satisfait car j’ai réussi à bien interfacer ProTools en insert comme je le souhaitais. Philippe a été comme toujours très clair quant au potentiel initial de la L500. Ça fait la troisième SSL que je lui achète, enfin, que je fais acheter (rires), je lui fais donc entièrement confiance.

Vue classique d'un ProTools
Une vue classique d’un ProTools ici utilisé comme puissante machine à effet automatisée, une des spécialités d’Yves Jaget et dernièrement de Thibault Maestracci. Bien visible le traitement en quatre bandes de la voix d’Amel.

Il m’a certifié que le soft allait évoluer très régulièrement, et comme la tournée est longue on a marché, sans oublier qu’être acteur du développement d’un produit est loin de me déplaire !
J’ai aussi été séduit par le hardware SSL. La filiation est manifeste, et chez eux on sait faire des préamplis qui sonnent.

Bien sûr, j’aurais préféré une Duality mais il faut savoir être lucide, et reconnaître que financièrement ça ne tient pas la route, pas plus qu’en termes d’exploitation au quotidien, sans parler de la difficulté pour un prestataire live qui se retrouve après coup avec ce genre de table sur les bras. Mais si un jour Madonna m’appelle… (rires). Quand Julien (Mairesse NDR) a appris le poids et la taille de l’engin il m’a dit: « Mon pauvre Jaget, redescend sur terre, j’aime bien tes bêtises mais quand même. » (re-rires).

SLU : Quel était le deal avec Alex autour de la L500 ?

Yves Jaget : Ohh très simple. Ou bien on était d’accord tous les deux, ou alors si l’un de nous doutait, on passait à autre chose. Tu le connais, Il n’a peur de rien ! On est rapidement tombé d’accord. Il a entretemps déjà fait avancer le dossier « retours » auprès d’SSL. Même s’il sait bosser avec ce qu’il a sous la main, Alex a aussi la capacité de faire remonter les éléments qui ne lui plaisent pas.

Avoir un type comme lui c’est un vrai plus pour le fabricant et j’espère qu’ils en sont bien conscients. Je regrette parfois de ne pas avoir pu partir avec lui car on s’éclate techniquement ; on a une philosophie commune même si dans des registres différents, et surtout on se marre. Il gère aussi idéalement les scènes. Il maîtrise les gens comme très, très peu en France savent le faire. Il est enfin super réactif et à l’écoute mais il ne faut pas tenter de l’embrouiller. Si quelque chose de pas clair se profile, il sera le premier au courant et va faire le nécessaire (rires !)”.

Une tournée gérée tip top par Julien Mairesse

SLU : Julien, tu es le manitou de cette tournée et je me suis laissé dire que tu avais eu aussi ton mot à dire sur la partie technique…

Julien Mairesse (Directeur de Production) : Lors de tournées de la jauge de celle de d‘Amel, entre 800 et 1400 spectateurs, tu ne pars pas avec un kit comme celui que nous avons qui est réellement de grande qualité. Généralement tu prends le minimum et te sers de ce que tu trouves dans chaque salle. Si tu ne fais que des vraies salles de concert comme le Bikini ou même le théâtre qui nous accueille ce soir, et qui est vraiment beau, tout va bien.

Seulement nous avons choisi de nous adresser aussi aux mairies qui adorent le show d’Amel mais qui n’ont pas la connaissance technique et l’équipement nécessaire, et parfois certains prestataires locaux en profitent et font payer beaucoup trop cher du matériel pourtant abordable.

D’autres fois, face à notre fiche technique, certains opérateurs locaux sèment le doute en laissant croire que nous réclamons pour des moyennes jauges, des “kits de Zénith” ce qui est et à la fois faux et peu rassurant quant à leur expérience et compétence.

A force d’avoir cette lecture, on a fait le choix d’être à la fois le tourneur et le prestataire en fournissant la totalité de la prestation technique ce qui ajoute une responsabilité supplémentaire mais ce qui soulage tout le monde.

SLU : Du coup vous prenez quoi sur place, ici par exemple ?

Julien Mairesse : La sécu du concert et une machine à fumée. C’est tout. On a composé un kit de concert assez compact mais mignon avec de la déco, quelques effets de machinerie pour donner du volume, tout le son car on a la volonté d’offrir un rendu irréprochable et tout l’éclairage.
Quand c’est dispo dans la salle, on prend quelques barres de PAR et quelques découpes et bien sûr la machine à fumée parce que ce n’est pas pratique du tout à transporter. On a aussi besoin de 6 personnes sur place pour le montage/démontage. 4 roads, un régisseur et un technicien lumière, le reste on le gère entièrement.

SLU : Du bon son ça coute assez cher…

Julien Mairesse : Absolument mais Décibels Prod, (anciennement Camus NDR) qui a signé la tournée, a joué le jeu et a fait le choix de repositionner Amel en tant qu’artiste de live avec notamment un plateau de 9 personnes, ce qui est très rare de nos jours.

SLU : Le modèle économique de la tournée doit être étudié et serré à la fois.

la mascotte de la tournée
la mascotte de la tournée bien en place sur le bandeau de la console.

Julien Mairesse : Oui mais ça fonctionne. On est certains soirs dans des salles plus grandes, on remplit bien tout le temps, et cet été on va faire plus de festivals, plus de privé en fin d’année et on y va à fond.

On a par exemple un unique tourbus avec tout le monde, mais vraiment tout le monde, ce qui fait qu’il n’y a plus un mètre carré de libre. Il faut donc que l’ensemble du personnel, en plus d’être bon dans le travail, soit aussi humainement au top et très respectueux.

Ce qui est certain aussi, c’est qu’on ne pourra jamais se réfugier derrière des excuses telles que le son de telle salle était naze, le gars aux retours de telle autre a tout saboté…

SLU : Vous avez paraît-il une super semi !

Julien Mairesse : A nos couleurs oui, toute noire et pétante avec l’image d’Amel ce qui, mine de rien, nous apporte un beau coup de pub quand on arrive, tel un cirque, dans des petites villes.
En plus ça revient moins cher qu’un porteur puisque le tracteur peut vivre sa vie entre deux dates, et on peut le charger plus facilement sans tiper puisqu’il n’est pas plein.

SLU : Vous êtes combien en tout ?

Julien Mairesse : Nous sommes 22 dont deux chauffeurs. Alain, qui est le chauffeur de la semi, est aussi le chef décorateur, et il est en charge de la poursuite. On a tout étudié afin qu’il puisse faire un long break, et il dispose de sa chambre d’hôtel pour vraiment récupérer. Le choix d’Alain à la poursuite est aussi dicté par le besoin d’avoir un opérateur qui connaisse par cœur le show et puisse le suivre efficacement car la poursuite est vraiment le poste où la moindre erreur se voit bien et sa paie cash. Une fois ou deux on s’est tapé un “eeehh ohhh, je suis lààà” d’Amel qui avait bougé, et là, on se tape la honte intersidérale (rires) !

Les beaux débuts de S Group dans le monde de la tournée

Amel Bent instinct TourSLU : Revenons à la technique pure mais sans quitter la prod et donc les sous. Comment as-tu fait pour avoir des consoles archi neuves et donc qui ont dû être achetées par ton prestataire son pour te les mettre à disposition…

Julien Mairesse : L’élément déterminant pour monter ce kit, conçu au départ par Yves Jaget, a été notre collaboration avec S Group, anciennement SLS. Si on n’avait pas trouvé un prestataire prêt à nous donner un coup de main, cette tournée aurait eu beaucoup de mal à être viable.

Bien entendu, grâce à cette tournée, S Group intègre de la plus belle des façons le monde de la tournée, mais il l’a fait avec humilité et efficacité. Humilité car ils ont été transparents quant à leur manque d’expérience dans certains domaines et efficacité car jamais ils n’ont répondu par la négative à la moindre de nos demandes.

Nous avons donc tous, son comme éclairage, collaboré et pris du temps afin de leur apporter notre connaissance de la route, des tournées et ce jusqu’aux moindres détails comme les racks, les torons, le type de prises, ce qui a permis d’avoir un très beau kit. Appelons ça un échange de bons procédés dont nous sommes très heureux.

SLU : S Group est en charge de toute la technique ?

Julien Mairesse : De tout, y compris de la semi, ce qui fait qu’ils sont présents sur sa déco aux côtés d’Amel. C’est un vrai partenariat dans le mesure où nous sommes bichonnés comme jamais. C’est le rêve de toute tournée d’avoir un prestataire qui a autant le souci de faire qu’au quotidien tout roule. Ils sont irréprochables et ont su gagner ma pleine confiance du directeur de production avec des comptes à rendre. Comme le dit Alex : “Avec eux nous avons un service quatre étoiles supérieur qu’on n’aurait eu nulle part ailleurs.”

Pour Alex Maggi, la L500 est stable…

Alex Maggi surpris en plein travail
Alex Maggi surpris en plein travail sur autre chose qu’une PM1D, assez rare pour être montré largement ! En arrière plan, Amel Bent en communion avec son public.

Alex arrive tel un chat derrière Amel pour venir ressentir le son au point d’écoute de sa patronne. 

Malgré la pression sur scène, Amel perçoit sa présence et se retourne au bout d’une seconde, un magnifique sourire trahissant la confiance et la complicité qui lie la star à son technicien.

L'arrière de la régie retours
L’arrière de la régie retours une fois débarrassée de son borniol. Comme le dit Alex, tout repose sur quelques Harting et un peu de jus. De la belle ouvrage bien pensée collectivement et bien réalisée par S Group.

SLU : Comment en es tu arrivé au choix d’une SSL ?

Alex Maggi : Quand j’ai su que j’allais partir sur la tournée d’Amel avec Yves, ce dernier m’a demandé avec quoi j’envisageais de partir.

On s’est vu, on a fait le tour des forces en présence et on a commencé à éliminer une à une des marques avec un avis très proche. 

Quelques une auraient convenu à la face mais pas aux retours, d’autres ne nous plaisaient pas et d’autres enfin ne nous inspirent toujours pas confiance.

À un moment, j’ai envisagé un truc entièrement en Dante, une stage à chaque musicien, un délire où j’aurais eu la plus petite régie retours au monde, un truc qui m’aurait vraiment plu (sors de son corps Yves ! NDR) jusqu’au moment ou Yves m’a mis dans la confidence quant au projet en cours chez SSL. La suite tu la connais.

La SSL L500 flambant neuve d'Alex Maggi,
La SSL L500 flambant neuve d’Alex Maggi, juste avant qu’on commence à dépouiller tous les jolis tissus qui masquent un câblage pourtant super rangé et neuf lui aussi.

SLU : Mine de rien, il y a pas mal de matos. Vous n’êtes pas trop à la bourre pour le montage ?

Alex Maggi : Non ça va. A 8 heures on ouvre les portes de la semi, et à midi on fait notre line check.

On a demandé à S Group de nous optimiser le kit pour raccourcir ces temps, et rendre possible la tournée avec peu de personnes.

Au plateau, je suis par exemple seul mais on se partage les tâches avec Thibault qui a en charge le montage de la batterie et moi du reste. Ma régie se monte avec 4 Harting. La seule différence est faite par l’accès de la salle.

Deux XTA DP444
Deux XTA DP444 en charge des retours « à l’ancienne ». Celui du haut s’occupe des deux SX18 Adamson qui servent en side uniquement pour les danseuses et ne jouent que lors des titres où elles sont sur scène avec « juste un soupçon de renfort qui fait dire à Thibault qu’ils sont trop forts même quand ils sont coupés » L’ampli du dessous fait le bonheur de Jean-Ba Corto le batteur de la tournée. Les amplis sont des fp10000q de Lab.Gruppen.

SLU : Comment se fait-il que vous ayez deux stages SSL ?

Alex Maggi : Bin c’est qu’ils ne sont pas partagés (rires) ! Yves au départ ne voulait pas qu’on les partage, ce qui est pourtant prévu et fonctionnel sur la SSL.

Sur ma console j’ai la moitié du stage racké et l’autre moitié inséré à l’arrière de ma console. De manière autonome, la L500 peut gérer 32 in et out analogiques et 16 AES.

La puissance de cette table est multipliée par le Blacklight II qui est un mode de multiplexage propriétaire des signaux MADI permettant d’en véhiculer simultanément jusqu’à 256 à 96 kHz, la fréquence d’échantillonnage native.

Les deux stages des consoles retours et façade
Les deux stages des consoles retours et façade, celle retours ayant déjà un bac d’entrées et sorties analogiques inséré à même son châssis.

Un rack typique de retours signé Maggi
Tout neuf tout beau, un rack typique de retours signé Maggi avec de haut en bas un ampli rackable Fostex RM2, un Octamic RME, six ampli casques filaires Fischer Amps, quatre doubles émetteurs stéréo Sennheiser EM2050 et tout en bas deux combineurs HF.


SLU : Où en est-elle question stabilité et possibilités offertes à l’instant où je te parle ?

Alex Maggi : Les gens de SSL ont été très clairs avec nous. Ils nous ont garanti une version stable à l’audio, une 1.0 mais sans les modifications que nous avons demandées quand on l’a vue la première fois. Ils veulent au minimum 6 mois sur le terrain et la remontée de toutes nos remarques avant de sortir une V2.

On a connu, Thibault comme moi, des petits bugs logiciels et d’affichage, mais rien de bien terrible et jamais rien n’a bougé à l’audio. Petit à petit, on est arrivé à la version 1.7 en les corrigeant. On sent malgré tout que SSL ne connaît pas la scène et ses particularités, ce qui rend la table parfois pénible à exploiter mais tout est en train d’évoluer.

Un débat existe quant à l’absence de redondance au niveau du calcul. Elle existe bien entendu en termes d’alimentation, mais vu les déboires qu’a connus la seule table du marché qui en dispose et la fiabilité totale par exemple de la PM1D (ahh, ça m’étonnait aussi qu’Alex ne me parle pas de sa copine jap ! NDA) ils ont fait ce choix. Il existe en revanche une redondance dans le trajet du signal.

Le WSM de Sennheiser
Le WSM de Sennheiser ou Wireless Systems Manager affichant sur le haut de l’écran les liaisons in ears et pour le bas, celles micro.

l'affichage du WSM de Sennheiser
Tout à gauche, l’affichage du WSM de Sennheiser ou Wireless Systems Manager affichant sur le haut de l’écran les liaisons in ears et pour le bas, celles micro et à droite la Live SL500, la dernière née de SSL.


… Elle est puissante et flexible…

SLU : Comme on ne peut pas encore trop parler de ses fonctionnalités, qu’en est-il de son ergonomie, de ses commandes ?

Alex Maggi : …(énorme silence NDA). Je réfléchis, ça peut être long (rires) ! Franchement je la trouve bien fichue. Ce que j’aime particulièrement c’est la latitude offerte en termes de modes de travail. Je pense que par exemple Thibault ne l’exploite pas comme moi. Tu peux utiliser le grand écran tactile, le petit, les rotatifs, tout est possible. Le jeune geek n’aura d’yeux que pour l’écran tactile là où des vieux comme moi vont tourner des boutons (rires) ! Le jeune avec une bonne vue va s’intéresser au petit écran tactile et le fan de la M7CL ou de la CL5 va se servir des rotatifs en bas de l’écran.

Thibault Maestracci : Tu arrives facilement à déployer la console pour faire plusieurs trucs en même temps, alors qu’en général dans une numérique quand tu es sur un channel tu y restes. Sur ma table, j’ai par exemple mes départs vers les délais qui sont à côté du potar de la voix lead, ce qui libère les encodeurs pour gérer autre chose.

… Et elle sonne, avec un gain de malade !

SLU : Puisque vous êtes là tous les deux, l’audio est comment. Ils savent faire chez SSL ?

Alex Maggi : A priori en tous cas (rires) !

Thibault Maestracci : Le mélange de 58 voies sonne, c’est bluffant, et en entrée il y a un gain de malade.

Alex Maggi : Elle a effectivement un gros gain, et quand tu pousses en entrée et envoies beaucoup de signaux très fort en sortie, je trouve que le rendu est super cohérent et très linéaire, sans oublier que tout ça peut encore grandement évoluer dans le temps.

SLU : Alex, toi qui connais par cœur une table comme la PM1D et… (Il m’interrompt NDA).

Alex Maggi : Et sa ronce de noyer, luxe non ? C’est pour ça qu’elle ne plante jamais, parce qu’on touche du bois avant chaque show !

SLU : Que manque-t-il encore à la L500 pour te la faire oublier ?

Alex Maggi : Je crois qu’il ne manque pas de fonctions. Ce qui est pénible c’est la façon d’atteindre certaines choses, appelons cela l’ergonomie du soft. Pour le reste, elle est très fonctionnelle même pour les retours, et dispose largement d’assez de sorties.

Thibault Maestracci : Et d’entrées aussi !

Alex Maggi : Le gros avantage de la L500 est la possibilité de se fabriquer un bac avec les entrées et les sorties sous la main, et comme en plus tu crées tes layers comme tu le veux entre départs, entrées, VCA, stems, la liberté est immense. Chaque bac dispose de 5 banques avec 5 layers, et chaque bac est indépendant. Je te laisse imaginer les possibilités qui nous sont offertes pour travailler…regarde…(Vache ! C’est pas simple tout ça NDR)

Alex et Thibault, bêta testeurs ensemble, c’est mieux !

Thibault Maestracci et Alex Maggi
Thibault Maestracci et Alex Maggi en charge du bien être du public pour le premier et des artistes pour le second devant la L500 des retours.

SLU : En fait tu me démontres à quel point vous avez dû réapprendre entièrement à travailler tous les deux !

Thibault Maestracci : Ah mais c’est clairement ça ! C’est rigolo car on s’est retrouvé à la découvrir ensemble tous les deux…

Alex Maggi : Toi comment tu fais ça !?! T’as trouvé comment faireuuu…

Thibault Maestracci : Ca y est, j’ai trouvé ! Au début on ne s’est pas trop mouillé, et c’est uniquement au moment où l’on a commencé à attaquer les recall safe que c’est devenu vraiment marrant. Attention Alex, je n’aime pas quand tu appuies longtemps sur les boutons, ne fais pas de bêtises (Rires) !

Alex Maggi : Il a raison, tous les boutons dangereux ne sont actionnables qu’en maintenant la pression dessus un certain temps. Tu vois l’horloge ? Si tu veux par exemple éteindre la table, il faut tenir appuyé le bouton longtemps, ce qui est logique.

Thibault Maestracci : Blague à part, comment tu affiches l’heure sur ta console ? Ehh, t’as trouvé ça où ?

Alex Maggi : Ca fait plusieurs jours que j’attendais que tu le remarques ! Tu voudrais le savoir hein ? Ca déchire !

SLU : Au niveau des scènes tout fonctionne ?

Alex Maggi : Oui, et heureusement car j’ai pas mal de séquences et de niveaux à gérer par titre donc je m’en sers pas mal sur cette tournée. Je ne peux pas t’en dire beaucoup plus car on vient d’avoir la 1.8 où tout à été modifié en termes de présentation et d’ergonomie de la fenêtre donc, à la limite, ce qu’on peut te dire ce soir est déjà obsolète… Ce qui est acquis, c’est que c’est très puissant et flexible. Pendant que ça joue, tu peux, situation absurde mais pourquoi pas, ajouter à tes 32 aux stéréo un 33e, en ne mettant dedans que de la grosse caisse. On peut aussi, dès maintenant, faire des modifications sur l’ensemble ou une partie du show, et ce en absolu ou en relatif sur chaque paramètre. Bon, il y a des boutons que je t’avoue ne pas avoir voulu tester, en tous cas pas avant le show (rires).

L’ergonomie du patch archi compliquée

SLU : Allez lâchez-vous, qu’est-ce qui ne va pas et que vous voudriez avoir ou voir changer au plus vite ?

Alex Maggi : (sans hésiter NDR) L’ergonomie du patch ! Carrément. Pour l’instant c’est une punition. Même les patchs les plus compliqués chez d’autres marques sont compréhensibles car basés sur une grille donc plus visuels. Celui de la L500 me fait penser à ce qui était offert sur la DiGiCo au début.

SLU : Vous utilisez une horloge externe ou bien celle interne ?

Thibault Maestracci : L’horloge interne, et franchement on ne s’est pas encore posé la question. Ca marche, ça sonne, tout le monde est clocké dessus, et personne ne bronche. Comme en plus nous sommes totalement indépendants entre face et retours, chacun vit sa vie.

SLU : À ce propos, je n’ai pas vu de patch analogique.

Alex Maggi : C’est normal, SSL a prévu en option sur ses stages des ressorties des entées micro par la face arrière. On rentre donc dans celui de Thibault et on récupère les signaux après l’alimentation fantôme et avant l’électronique active pour aller vers le mien.

Convertisseurs MADI d'Avid et le MADI bridge RME
Sous les convertisseurs MADI d’Avid et le MADI bridge RME, le stock de Mentos de Thibault. Une panne matérielle, soit, mais un manque de Mentos, JAMAIS !

SLU : J’ai vu à la façade un MADI Bridge RME. La console dispose pourtant en interne, et via un rack externe, d’une capacité à brasser le Madi non ?

Thibault Maestracci : Oui bien sûr mais c’est à cause du ProTools qui est interfacé dans la console à la face, et qui me sert de multi effet avec son copain le second ProTools qui est là en tant que spare car dans ces plateformes, je fais du mastering de stems, de traitement multi bande et bien entendu le traitement de la voix, plus l’enregistrement de l’ensemble du show.

J’ai deux modes en mémoire. Le mode “répète” avec un Tools qui traite et le second qui est là en tant que magnéto, ou bien le mode “show” où les deux font du traitement en parallèle, donc possibilité d’avoir un spare en cas de pépin. C’est le switch RME qui me sert de bascule.

SLU : Tu es en HDX ?

Thibault Maestracci : Non en Native mais avec une carte externe en Thunderbolt.

SLU : Ça ne retarde pas trop ?

Thibault Maestracci : (sourire) Non, pas trop.

Alex Maggi : La chanteuse aime quand il y a des délais (rires) !

Thibault Maestracci : Nous avons aussi un Live qui envoie quelques séquences assez chargées mais pas sur tous les titres, et qui sortent sur 6 pistes, trois stems stéréo.

Le grand saut de Thibault Maestracci.
Le grand saut de Thibault Maestracci. Non, il ne mixe pas une première partie sur sa SSL mais bien Amel Bent.

SLU : Ça fait combien de temps que tu mixes des gros artistes Thibault !

Thibault Maestracci : Bin depuis…là. C’est très chouette. Carrément ! Comme Yves ne pouvait pas le faire, tout le monde était plus ou moins d’accord pour que je reprenne la face et jusqu’à présent ça se passe plutôt bien.

Yves avait imaginé la régie, les Tools et une bonne liste de plugs à la Jaget mais c’est moi qui ai tout monté et ai fait la résidence. Il passera nous voir sur une prochaine date.

SLU : La salle est très jeune et très bruyante ce soir (on ne s’entend plus tellement le public crie, et le concert n’a même pas commencé NDR) comment te situes-tu vis-à-vis du niveau sonore ?

Un des quatre lipfill
Un des quatre lipfill aussi d&b, en E3.

Thibault Maestracci : Je suis très sensible donc si ça me pète les oreilles…Tu connais notre politique avec Yves, on joue tranquille et efficace. Les gamins de toute façon font plus de bruit que la sono.

Lionel Pelatan (Ingé système) : On fait en sorte d’avoir un bon niveau dans le grave car Amel adore ça et tous sur le plateau sont en demande de ce gros bas du spectre que nos subs au sol, qui ne sont pas cardioides, produisent.

SLU : C’est quoi ta recréation, la scène par rapport à la télé ou la télé par rapport à la scène ?

Alex Maggi : (sourire) Les deux mon capitaine. Le fait d’avoir la chance de passer de l’un à l’autre, sans oublier la comédie musicale, ça évite de se lasser. À chaque fois que j’arrive sur un plan, je suis ravi, car je suis « frais » et je n’ai pas enchainé des dizaines de dates en faisant la même chose. Je suis un gros privilégié car je peux en plus concevoir des régies complètes, ce qui est mon vrai plaisir.

Deux kits de son très différents adaptés aux jauges
calés par Lionel Pelatan

Une vue très artistique de l'analyseur de Flux, le Pure Analyzer,
Une vue très artistique de l’analyseur de Flux, le Pure Analyzer, ici en mode « niveaux » mais pas que dans l’ordinateur de Lionel Pelatan.

SLU : Lionel parle nous un peu du système.

Lionel Pelatan : Au départ on est parti en E12 Adamson avec du PLM et une transmission du signal en Dante. Initialement Yves avait demandé du Kara. Comme S Group n’en avait pas, ils nous ont proposé quelque chose de franchement différent mais pas trop éloigné en termes d’encombrement.

Comme en plus la première partie de la tournée à eu lieu dans des salles de jauge comparable à l’Olympia de Paris, ça convenait très bien, d’autant qu’on avait 18 têtes avec les nouveaux E218 pour le bas.

Autant te dire qu’au niveau diffusion, ça allait super ! Le problème est arrivé quelques dates plus tard quand on a attaqué les petites salles où il a fallu commencer à stacker. Depuis janvier je n’ai eu que 40% de salles où j’ai pu accrocher et encore, 300 kg, parfois 350 mais guère plus.

Le système à cour
Le système à cour entièrement d&b malgré deux intrus français (saurez-vous les retrouver NDR) où quatre QSub portent cinq Q1. Les infill comme les outfill sont des Q7.

SLU : À 60 kg du bout ce ne sont pas les boîtes les plus lourdes du marché…

Lionel Pelatan : Quand il faut que tu en empiles 4 ou 5 en hauteur, cela a vite fait d’être compliqué, et puis il a fallu qu’on réduise parfois les jauges car en termes de visibilité on prenait énormément de place.

En accord avec Thibault et Julien, on a fait le choix de passer sur le reste de la tournée en salles sur un kit plus petit. On repartira plus tard en E12 et PLM quand on fera du plein air. On a donc choisi du Q1.

Autant te dire qu’une fois encore on change totalement d’univers. On a malgré tout gardé nos Lake pour avoir plus de processing et un transport du signal en AES, ce qui me permet de rentrer dans les D12 en numérique.

l'univers de Lionel Pelatan..
Sous le couteau suisse du réseau l’Auvitran Audio Toolbox Audio AVBx3, deux Lake LM44. Nous sommes dans l’univers de Lionel Pelatan…

SLU : Tu as mis combien de boîtes sur chaque ampli ? Avec 5 par côté c’est un peu bancal non ?

Lionel Pelatan : On en met deux mais on peut monter jusqu’à trois, cela dit j’ai fait le choix de la flexibilité en travaillant avec trois amplis et en gardant la tête la plus basse séparée pour pouvoir l’égaliser différemment.

J’ai aussi des Q7 pour les côtés : ça ouvre à 70°x40° et ça marche bien. J’en ai placés quelques-uns au balcon pour ramener un peu de haut.

La grosse Berta de la tournée
La grosse Berta de la tournée, surtout dans une salle aussi petite que le théâtre Ruteboeuf de Saint Ouen, quatre subs B2 disposant chacun de deux 18 pouces venant j’ajouter à 8 QSub n’abritant rien d’autre qu’un…18 pouces chacun !

SLU : Pour le bas tu as quoi ?

Lionel Pelatan : Que du classique. Sous les Q1 j’ai des QSub, deux par côté et enfin au sol j’ai quatre B2. Ce n’est pas très précis comme sub mais en termes de headroom ça fait vraiment le job.

SLU : Est-ce que le gros travail d’empaquetage du son, de mastering des stems convient avec un système comme le Q1 ?

Lionel Pelatan : Oui tu verras, mais je reste à titre personnel fan du E12 et des PLM qui est un système plus récent et performant, et qui te ramène plus le son dans le visage. Certains jours cela nous est arrivé de voir l’ampli guitare posé sur le bandeau de la console (rires) !

Cela dit, on peut difficilement comparer un système en deux voix passives qui a quelques années et un autre en 3 actives dont les deux HP de grave disposent chacun de leur canal d’ampli et qui vient de sortir. Ça change la donne. On a pris volontairement assez de boîtes et d’amplis pour garder la main sur le rendu, et ça marche bien.

Amel Bent, son public, un flash, un LM44, un D6 et trois D12 d&b...
Amel Bent, son public, un flash, un LM44, un D6 et trois D12 d&b…

Et alors ?

Fin du show, les lumières se rallument et les spectateurs sonnés sortent le sourire vissé aux lèvres. Le travail de toute l’équipe technique n’est rien comparé à la décharge de générosité dont fait preuve Amel Bent pour qui un Clavinova et un portevoix suffiraient tellement elle capte et emballe son public. Mais non je plaisante ! Le show est un condensé de professionnalisme et de justesse où le plaisir des 9 artistes comme de toute l’équipe technique déborde dans la salle.

Pour un début, Thibault à la face assure en répondant très bien au cahier des charges d’Amel qui aime le bas et d’Yves qui adore les « paquets cadeau ». C’est vrai aussi qu’il est aidé par un système qui a naturellement délivré un rendu très ramassé. La voix d’Amel passe bien et trouve sa place dans la somme de sources d’un arrangement proche du disque et bien chargé.

Puisqu’on parle du système, signalons le calage réussi et la couleur très r’n’b donnée par Lionel. Je vous passe le travail d’Alex, j’ai apprécié quelques titres aux retours en sa compagnie, un pack à la ceinture, et son mix donne envie de bondir sur scène avec les danseuses. Mais non, je ne l’ai pas dit ! Ne manque qu’un homme à l’appel, et qui à l’instant où vous lisez ces lignes a peut être été rendre visite à tous ses potes. Son sourire, ses feuilles et sa vista (avec un v minuscule NDR) sont irremplaçables.

Bonne route au Generous Tour, non pardon, à l’Instinct Tour et bon courage enfin à S Group, un prestataire aussi cool qu’investi avec la ferme intention de percer dans le live et de servir sans défaut un nombre réduit de tournées. La qualité en lieu et place de la quantité.  En ces temps si difficiles et concurrentiels, c’est un sacré pari !

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Ayrton Intellipix-R, entrez dans la matrice!

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Lancé au LDI 2013, l’Intellipix est un panneau semi transparent  accueillant 25 sources à LED RGBW 15 W associées à un nouveau collimateur que l’on va retrouver sur toute la gamme “RADICAL” du fabricant français.

Exclusivement orienté effet,  avec ses 25 faisceaux serrés et découpés pour créer du relief dans l’espace, L’intellipix est un trait d’union entre la lumière et la vidéo qui va permettre aux designers de donner libre cours à leur imagination. Tout comme le jeu Meccano, le système de panneaux permet une infinité de possibilités au niveau implantation.

Intellipix-R, Radicalement Votre
Intellipix-R, Radicalement Votre

Dites 33

C’est Yvan Peard, DG d’Ayrton qui nous a raconté la genèse de son projet portant le N°A33 alors que le dernier né chez Ayrton porte le N°A98 .

L’intellipix est un projet né en 2007, l’objectif étant de créer des effets graphiques et volumétriques en couleurs tout en gardant la plus grande transparence avec deux critères essentiels comme le bon mélange de couleurs des sources à led, et un faisceau suffisamment serré pour obtenir la définition la plus précise possible des volumes. Le projet A33 a démarré avec un ensemble de Moduled, mais les leds monochip et les collimateurs ne permettaient pas d’obtenir le résultat escompté.

Il aura fallu attendre 6 ans pour pouvoir réunir une led  et une optique capables de satisfaire les exigences de qualité d’Ayrton. Le dernier maillon a été découvert au mois de Mai 2013 sur un bureau de leur partenaire opticien : un collimateur de 67 mm, permettant d’obtenir un faisceau coloré avec un angle inférieur à 5° tout en multipliant par trois l’intensité dans l’axe.

De l’ombre à la lumière

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Il est clair que le développement de l’intellipix-R n’a pas été simple, ce qui en fait aussi un produit unique. Design épuré, semi transparence, étanchéité pour une exploitation en extérieur et refroidissement passif : un cahier des charges à la hauteur de la réputation de la marque.

Ayrton Intellipix back
le pari fou : semi transparence, refroidissement passif et IP65

L’utilisation de 25 leds 15 W RGBW a déterminé le choix du matériau utilisé pour le cadre. Ce dernier devant à la fois servir de structure et de dissipateur de chaleur, l’aluminium est apparu comme le meilleur choix.

Deux procédés de fabrication différents ont été choisis, aluminium injecté pour l’armature de la dalle qui doit être parfaitement plane et aluminium extrudé pour le corps cylindrique des sources lumineuses. Ils sont vissés et collés au cadre avec une colle étanche pour une parfaite étanchéité.

Pour souscrire à la semi transparence, Ayrton a été obligé de développer un circuit électronique spécial en forme de treillis pour recevoir les leds en limitant les risques de faux contacts et le câblage fastidieux.

Intellipix Châssis et Support optique
Le châssis et le support optique en aluminium ainsi qu’un collimateur, le joint d’étanchéité et le capuchon.
Intellipix Led 15W RGBW sur son support
La Led 15W RGBW sur son support. On aperçoit également les détrompeurs du collimateur.

Pour garantir l’isolation du circuit imprimé de l’humidité, il est noyé dans de la résine puis inséré entre les deux parties moulées de l’armature de la dalle. L’assemblage est une étape très délicate qui demande une attention et un soin tout particulier.

Intellipix l’alimentation de 500W
L’intérieur du boîtier électronique avec l’alimentation de 500W spécialement développée pour l’Intellipix-R.

L’alimentation également a fait l’objet d’un développement spécifique car elle loge dans un boîtier étanche.

Ses 500 W sont à même de supporter les 375 W consommés par les sources dans un espace confiné, non ventilé et qui plus est en contact avec le cadre assurant la dissipation thermique.

Intellipix exemple de câblage
Un exemple de câblage sur deux dalles Intellipix-R.

Elle a supporté nos 2 heures de mesures photométriques à pleine puissance sans montrer le moindre signe de faiblesse, ce qui est remarquable pour un projecteur à effet.

La partie électronique assurant la commande, l’affectation et le choix des options loge dans le même boîtier que l’alimentation.

Les quatre cotés de ce boîtier reçoivent la connectique. Prise Neutrik Powercon True 1 sur la face supérieure et sa recopie sur le côté opposé, prises EtherCon (RJ45) sur les faces latérales.

Les câbles réseau et alimentation passent ainsi de dalle en dalle très proprement et sans se poser de question.

Intellipix L’imposant collimateur de 67 mm
L’imposant collimateur de 67 mm qui a permis la réalisation du projet.

Les collimateurs de 67 millimètres viennent se positionner sur leur support grâce à des ergots situés à la base et des détrompeurs au sommet.

Les ergots assurant le centrage de l’optique par rapport à la Led, toutes les sources ont le même flux et le même mixage de couleurs.

L’installation

Les dalles sont faciles à assembler. Chacune d’elles est équipée de quatre targettes, deux à droite et deux en bas et de quatre loquets situés sur la gauche et en haut. La encore, on ne se pose pas de question, on sort les targettes du bas et elles viennent s’insérer dans l’élément du dessous, puis on verrouille en tournant d’un demi tour les sécurités.

Intellipix Première étape de l’assemblage
Première étape de l’assemblage, insérer les tagettes dans leur logement.

Un astucieux système de billes sur ressort entre les targettes permet si besoin le démontage et remontage d’une dalle située dans l’écran Intellipix, sans démonter une ou plusieurs rangées de dalles.

Chaque dalle pesant quand même 17,5 kg, il est nettement plus simple de laisser les éléments à la verticale dans les caisses de transport positionnées sous les dalles déjà accrochées puis de descendre délicatement le pont en guidant les éléments jusqu’à ce que les extrémités des targettes soient à l’entrée de leur logement.

Intellipix verrouillage sécurité
Une fois la dalle en place, verrouiller la sécurité.

Il ne reste alors qu’un petit effort à fournir pour soulever la dalle et verrouiller la sécurité.

L’Intellipix-R est utilisable dans toutes les positions, murale ou au sol, grâce à des accessoires dédiés.

Intellipix anneaux
Les anneaux prennent la place des targettes et permettent de suspendre les dalles.

Pour suspendre un écran d’Intellipix, Ayrton a développé un anneau en inox forgé supportant de lourdes charges.
Il vient se positionner comme une targette, sécurisé par une manille dans l’anneau avec une élingue sur le support.

Le second système est un berceau permettant de poser les panneaux à l’horizontale.
Ses quatre pieds sont réglables en hauteur pour rattraper les défauts de planéité du sol mais il est conseillé de les poser sur praticable.

Le support est constitué de plots traversant le panneau sur lesquels on posera une surface vitrée pouvant supporter des personnes ou des objets.

Au menu

Il existe trois modes de contrôle des dalles Intellipix-R : Basique Standard ou Extend comportant chacune 6, 10 et 109 canaux de contrôle. Il est évident que le dernier mode est le plus intéressant et le plus logique car il permet de matricer les sources lumière et d’y injecter une source vidéo via une console ou un média serveur. C’est pour cette raison qu’il a été décidé de faire l’impasse sur les connecteurs DMX qui demandaient trop de câblage, (1 univers DMX pour 4 dalles) et que le bureau d’études a privilégié la solution du contrôle via des protocoles réseau comme l’Art-Net et le Kling-Net.

Afin de pouvoir gérer un grand nombre de sources sans ralentissement, une nouvelle carte de pilotage 32 bits offre la possibilité de gérer sur un même réseau plusieurs centaines d’Intellipix-R. On retrouve sur ce projecteur le menu très complet des appareils Ayrton, avec dans l’ordre : l’adressage, le choix du mode de pilotage et les options où l’on trouve entre autres, l’adressage IP, le PID du RDM, la sélection du protocole de contrôle, la sélection de l’univers Art-Net.  Le menu donne aussi accès aux informations, à la commande des tests et aux “Presets“ pour une restitution autonome.

Les fonctions

Une fois assemblé et configuré, il est temps de prendre en main ce nouveau jouet ! Le nombre de paramètres différents étant limité, la prise en main est très simple et rapide.

Emprunté au Magic Panel, un mini générateur d’effets internes sur trois canaux, donne le choix du chase, de la vitesse et du fade.  Cette possibilité à le mérite d’exister et peut vous tirer d’un mauvais pas, mais, comme le même effet est identique pour chaque dalle, elle ne vous donnera pas le meilleur rendu des possibilités de ce produit, surtout si toutes les dalles sont réunies en un seul élément.

Intellipix DimmerOn trouve aussi une fonction presets de couleurs avec notamment six  températures  de blanc différentes qui devraient intéresser les directeurs photo.

Une seconde fonction de couleurs, “Color Macro“, offre différents  enchaînements automatiques de couleurs avec évidemment les paramètres RGBW permettant de contrôler les quatre chips de la led.

C’est une des plus grosses surprises de ce test, avec un angle aussi serré, nous nous attendions à un mélange des couleurs assez moyen. En fait il n’en est rien, même si ce n’est pas parfait, le résultat est plutôt bon, voir très bon.

Intellipix : La vaste gamme de  couleurs et la surprise de la bonne homogénéité du mélange des couleurs.

Intellipix RedIntellipix Blue

IntellipixIntellipix gamme de couleurs
Intellipix gamme couleursIntellipix gamme couleursQue l’on soit de face ou que l’on regarde les faisceaux un par un, hormis quelques légers défauts suivant les couleurs, le mélange est homogène. On ne parle évidemment pas de projection, l’appareil n’est pas développé pour cela.
Une des autres très bonnes surprises est le blanc full RGBW.  Il est homogène et d’une température exploitable avec d’autres types de projecteurs (ni trop bleu, ni trop rose). Les deux dernières fonctions, shutter et dimmer sont des paramètres parfaitement maitrisés par Ayrton.

La plus grande, et la seule, difficulté sera liée au nombre de dalles installées, mais elle est facilement surmontable avec les consoles de dernière génération ayant une fonction de matriçage et les média-serveurs. La porte est ouverte aux rêves les plus fous !

Vers l’infini et au delà

Je garde le meilleur pour la fin, le rendu ! Il est époustouflant, le bâton de lumière issu de chaque source est d’une précision et d’une puissance vraiment surprenante.  Cela permet au  faisceau de partir très loin, tout en restant matérialisé. C’est ce qui donne de la magie à cette source lumineuse. Des images en relief s’animent dans l’espace au gré des programmations et des vidéos.

L’intellipix-R sera à la fois un projecteur, un écran, un décor, une scène. Il peut être utilisé en solo, par deux ou plus, en ligne ou verticalement, en blocks carrés de 2X2, 3X3, 4X4 ou plus. En rectangle, en pyramide, en losange… La seule l’imite est celle de l’imagination.

Les mesures

Derating

La mesure de derating imposée et sauvage que nous effectuons sur tout projecteur à led consiste à allumer à pleine puissance toutes les leds du projecteur et à relever toutes les 5 mn la valeur de l’éclairement au centre. Au fur et à mesure que les led chauffent, l’éclairement diminue puis se stabilise quand le projecteur atteint son équilibre thermique. C’est à ce moment que nous pouvons effectuer notre relevé de mesures d’éclairement tous les 10 cm sur deux axes.

Ce test de dérating est donc très utile quand un projecteur est destiné à rester allumé longtemps, une lanterne en éclairage architectural, un wash  ou un projecteur de découpe sur un plateau de télévision. Pour un projecteur à effet, ce test est évidemment complètement hors sujet, on le sait, mais il est  révélateur de la qualité de gestion de la température de l’appareil.

On s’attendait avec 25 Leds 15 W RGBW allumées à pleine puissance, sans refroidissement actif, à un derating abyssal. En réalité il ne dépasse pas 30% ce qui est remarquable. Le maillage en aluminium joue parfaitement son rôle de dissipateur de chaleur. Nous avons aussi contrôlé le derating d’une seule source, les 4 couleurs à full. Il est quasiment nul.  Il est évident que les leds ne seront jamais autant sollicitées.

Intellipix derating all
Un derating très correct pour 25 leds non ventilées
Le derating d’une seule led, même en RGBW full, est quasiment inexistant : 1,98%.
Le derating d’une seule led, même en RGBW full, est quasiment inexistant : 1,98%.

Mesures photométriques

Toutes les leds d’un panneau

Intellipix flux All Intellipix CI All

Toutes les led d’une dalle étant alimentées à pleine puissance, on obtient au centre et après derating 14330 lux et un étale, à 5 m, plutôt homogène.
Les mesures à prendre en compte pour ce projecteur sont un éclairement au centre de 20 470 lux et un flux de 7 700 lm.

Une seule led allumée

Intellipix flux une led Intellipix CI Une led On retrouve l’angle de projection annoncé par Ayrton : inférieur à 5°

Sept ans de réflexion

L’Intellipix, est un concept radicalement novateur. La qualité est au rendez vous, aussi bien au niveau de la construction des dalles que du rendu lumineux. L’idée n’était pas des plus simple à mettre en œuvre et le pari de faire un faisceau de moins de 5° puissant avec un mélange de couleurs homogène était loin d’être gagné, mais l’objectif est atteint !.

Ce nouveau produit a sa place dans de nombreuses applications, lumières, vidéo, décors aussi bien dans l’événementiel, qu’à la télévision et bien évidemment sur toutes les scènes où le silence de fonctionnement est imposé.

Tableau caracteristiques Intellipix DMX

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SGM Q.7 RGBW et Q.7W, du concentré de puissance en wash, strobe et blinder

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SGM Q7
Le Q.7W
Le Q.7W et ses 1000 leds blanches pour un flux de 60 000 lm !

60 000 lumens, c’est le flux revendiqué par le nouveau projecteur SGM Q.7W dont les 1000 leds blanches consomment 455 W soit une efficacité de 130 lm/W ! Il diffuse large, 110°, pour assurer les fonctions de Wash, strobe et blinder en salle, en studio  et en extérieur grâce à son IP 65.

Il existe en version RGBW avec 2000 leds et un flux de 28 000 lumens. Pensez à augmenter l’indice de protection de vos lunettes de soleil !

Le Q.7
Ultra design et compact (50 x 28 cm), ultra plat (12 cm) et seulement 8 kg sur la balance, le Q.7 version couleur est constitué de 2000 puces de marque Led Engine dont 1000 blanches à 5700K et 1000 multi-puces RGB, chacune encapsulée sous une lentille de 120°, et toutes protégées par une vitre frontale

Le Q.7 version RGB W
Le Q.7 version RGB W. La base comporte l’alimentation à découpage, l’afficheur et ses touches de navigation et une carte de réception DMX avec son antenne.

Sur un total de 28 000 lumens pour le blanc RGBW, 3100 lm (10,7%) sont assurés par le rouge, 6300 lm (22,5%) par le vert, 1500 lm (5,3 %) le bleu et 19000 lm (67,8%) le blanc seul.

Face arrière
En face arrière, le large radiateur refroidi par 3 ventilateurs

En face arrière, on découvre le radiateur aluminium apparemment injecté d’une seule pièce et couvrant tout le circuit de leds.
Il est rafraichi par 3 ventilateurs.

Monté sur un lyre orientable manuellement en tilt sur 100° et accueillant l’alimentation, le Q.7 se commande en DMX  sur 4, 6 ou 8 canaux suivant que l’on souhaite profiter ou pas des 4 sections d’allumage indépendantes.

Il est aussi RDM et embarque une carte de réception DMX de Lumen Radio.


Q.7 avec ses 1000 multipuces RGB et 1000 leds blanches
Le Q.7 avec ses 1000 multipuces RGB et ses 1000 leds blanches repérables à leur couleur jaune.
Les leds blanches du Q.7W.
Les leds blanches du Q.7W.


4 sections sont contrôlables indépendamment.
4 sections sont contrôlables indépendamment.

Q.7 W
La version à leds blanches (5700K) se distingue par le nombre de leds, 1000 puces (contre 2000) mais d’une redoutable efficacité puisque pour une consommation identique (455 W), le Q.7W revendique un flux de 60 000 lm.

Avec des caractéristique identiques au Q7 comme l’IP 65 côté leds et IP 55 pour les ventilateurs, les 4 sections contrôlables indépendamment, un angle de diffusion large de 110°, les mêmes possibilités de commande, le Q.7W est dans son format réduit un concentré de puissance lumineuse inégalé.