Audio Concept, le distributeur français de Clair Brothers organise les « Clair Brothers’ days », deux journées de présentation, d’écoutes et de partages d’avis sur les produits Clair Bros qui auront lieu au Bascala* le vendredi 31 janvier de 14h à 19h et le lundi 3 février de 10h à 17h.
A l’écoute, le système line array i212, les petites enceintes large bande de la gamme, les systèmes Traveller et les wedges dont « The Wedge ».
Le i212 en version mobile (touring), i212-M. Le i212-i est la version installation.
Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer un e-mail à Audio Concept en indiquant le jour de votre venue à l’adresse: [email protected]. Vingt invitations pour le concert de Robben Ford du samedi 1er février seront remis aux premiers inscrits.
Le catalogue Clair Bros complet 2013 est par ailleurs disponible en téléchargement sur le site audioconcept.fr (et le tarif 2014 disponible sur simple demande).
* Le complexe « Le Bascala » à Bruguières (12, rue de la Briqueterie 31150 Bruguières), est situé à 15 minutes de l’aéroport Toulouse et à 5 minutes Autoroute A62. La grande salle de spectacle de 700 m2 peut accueillir de 400 à 1800 spectateurs avec une scène de 200 m2 équipée d’une régie son – lumière up to date.
Rod Stewart, l’icone internationale du rock, est en résidence au Caesar Palace de Las Vegas sous les projecteurs Clay Paky Alpha spot QWO 800 et Alpha Wash 1500.
Mark Payne, l’éclairagiste de Rod Stewart depuis 20 ans, qui avait déjà utilisé les projecteurs Clay Paky pour la tournée “Live the Life” en 2013 a été tellement impressionné par leurs performances qu’il les a à nouveau spécifiés dans son kit lumière au Caesar Palace pour la résidence de l’artiste.
Avec plusieurs grands écrans vidéo sur scène formant l’un des plus grands écrans à LED d’Amérique du Nord en couvrant la totalité du fond de scène, Mark Payne avait besoin de projecteurs capables de fournir une lumière propre, pure et puissante pour renforcer la vision de sa conception lumière.
En haut de l’image, la tructure hélicoïdale mobile qui reçoit les Alpha Spot QWO 800
“Je n’utilise pas de fumée, explique Mark Payne, la scène est propre et nette, la lumière est en majorité blanche afin favoriser la vision de l’image au centre de la scène. La lumière s’exprime essentiellement au sol, sans matérialisation de faisceaux dans l’espace.
Payne a accroché les QWO 800 à la structure hélicoïdale animée de mouvements pendant le show. “Les Alpha Spot QWO sont petits et légers, poursuit Mark Payne, très riches en effets internes. Ils sont parfaits sur une structure mobile car ils assurent une charge minimale et me fournissent tous les effets dont j’ai besoin. Je les utilise aussi pour éclairer Rod sur la partie la plus intime du show, le set acoustique. J’ai choisi les Alpha Wash 1500 car ils sont lumineux et assurent une lumière uniforme. Je les utilise en couleurs saturées, et en faisceaux larges blancs”.
Rod Stewart, The Hits, se produit actuellement au Caesar Palace et jusqu’au mois de mai l’année prochaine. C’est un show riche en énergie, auquel participeront de nombreux artistes dont Rudy Stewart, la propre fille de Rod.
Une très belle vue de la scène et de la ligne à jardin de tout nouveaux 18 K2 d’ESI Audio. Bien visibles aussi les 3 ensembles de 12 SB28 posés au sol au pied de la scène. (Photo : Leigh Barnes, Kerrigan Studios)
Le 26 décembre dernier, ESI Audio a eu l’honneur d’être le premier prestataire à mettre en œuvre le nouveau système L-Acoustics K2 en Amérique du Nord.
Ce déploiement a eu lieu pour le festival The Gift, qui s’est tenu sur le parking jouxtant le Raymond James stadium de Tampa (Floride), et réunissant durant une unique journée, un plateau électronique avec pour vedette deadmou5.
Pour assurer une bonne couverture aux 12000 spectateurs massés devant la scène érigée sur les terres de l’équipe de football des Buccaneer’s, les équipes d’ESI ont accroché deux lignes de 18 têtes K2 soutenues par pas moins de trois douzaines de SB28 : un apport en bas du spectre très apprécié en electro dance. Ces 36 subs ont été arrangés en 3 ensembles de 12, composés chacun de 4 stacks de 3 caissons empilés.
Le groupe de subs central a été complété par 2 Kara en lipfill, et les deux groupes latéraux par deux infills de deux ARCS II chacun. Cet ensemble d’enceintes a été amplifié et processé par le biais de 8 LA-RAK chacun équipé de trois contrôleurs à quatre canaux LA8 grâce au logiciel LA Control Manager.
Sur scène et entre les lignes de K2, deadmou5 en plein show TRÈS puissamment servi par des retours composés de deux ensembles de trois Kara posés sur deux SB18… (Photo : Leigh Barnes, Kerrigan Studios)
« En deux mots le K2 c’est épatant“ nous a dit avec enthousiasme le PDG d’ESI Audio Erick « Otto » Celeiro. “Le rendu sonore du festival “The Gift” a été remarquable avec une portée utile atteignant 120 mètres. Le K2 s’est aussi révélé très facile à déployer. Le V-DOSC à été ma boîte de référence au cours de nombreuses années. Le K2 ajoute à cette signature sonore des améliorations tant au niveau de l’ergonomie que du poids et de la flexibilité d’emploi. Au terme du festival nous avons été chaudement félicités par l’ensemble des acteurs présents comme l’organisateur, le prestataire vidéo et lumière, le public et le manager de deadmou5. Tous n’ont pas tari d’éloges”.
Malgré un parc composé aussi de modèles d’autres marques, le PDG d’ESI Audio Erick « Otto » Celeiro à toujours considéré L-Acoustics comme « The crème of the crème » : “Nous avions contacté L-Acoustics avec l’intention d’acquérir des K1”, précise Otto, “mais après avoir eu accès aux premières données sur le K2, nous avons été immédiatement séduits.
L’équipe d’ESI Audio en plein montage d’une ligne de K2 par blocs de quatre boîtes. (Photo : Leigh Barnes, Kerrigan Studios)
Même avant d’avoir pu voir ou écouter ces nouvelles boîtes, nous avons choisi de suivre notre instinct en pleine confiance vis-à-vis de cette marque et de son passé d’excellence et bien nous en a pris ! Nous venons de signer une nouvelle commande de 24 K2 car nous pensons que cette boîte correspond exactement aux besoins de notre marché régional et des tournées dont nous avons la charge. Ces boîtes sont remarquables et certainement le meilleur investissement que nous ayons jamais fait”.
Les retours ont aussi été sélectionnés dans le catalogue L-Acoustics afin de répondre aux besoins en pression sonore de Joel Zimmermann plus connu sous son nom de scène de deadmou5, ainsi que ceux des autres artistes de dance électronique présents au festival. Pour “The Gift”, et par côté, ont été posées trois Kara sur deux SB18, le tout amplifié par deux LA8.
Fondée en 1996 et basée à Tampa en Floride, ESI audio a fait le choix de L-Acoustics pour la première fois en avril 2012 en fournissant un set de retours 115XT HiQ pour la tournée de Gavin DeGraw et de Colbie Caillat. Depuis lors, ESI a complété son parc en L-Acoustics jusqu’à ce dernier achat de 36 K2, 12 KARA, 16 SB28, 4 SB18 et six LA-RAK.
Plus d’informations sur ESI audio sur le site : www.esiaudio.com
Différentes versions de PMX 4 sur le stand Amadeus aux JTSE 2013
Lors des derniers JTSE, Amadeus a présenté la dernière adjonction à sa série d’enceintes deux voies coaxiales PMX avec la PMX4 mais Gaëtan Byk (Directeur du Marketing) nous a également fait part de la contribution de la marque au système de monitoring de référence du groupe de recherches musicales (GRM) de l’INA.
La PMX 4 est la plus petite et dernière enceinte coaxiale de la gamme PMX d’Amadeus (modèles allant du 5’’ au 15’’), conçue pour répondre à une demande des professionnels souhaitant une version encore plus compacte de la PMX5 en conservant naturellement ses qualités acoustiques.
Elle met en œuvre un woofer 4’’ à aimant Néodyme et un tweeter à dôme de 0,8’’ (20 mm) montés en coaxial au sein d’une ébénisterie occupant un volume 50 % moindre que la PMX 5.
Outre la version en multipli avec différentes finitions de couleur, elle peut être proposée dans différents types de bois exotiques (Wengé, Wacapou ou encore ébène) voire encore en Sycomore ou en chêne.
Colonnes de monitoring (INA155) du GRM de l’INA in situ
Pour le système de monitoring du GRM de l’INA, Amadeus a été sélectionné après des sessions d’écoute de différents systèmes étalées sur six mois. Ce système de monitoring de référence est installé depuis le début novembre au Studio 116 comptant parmi les plus importants des 66 studios de la Maison de Radio France, et qui accueille depuis plus de vingt ans le groupe de recherches musicales créé par le chercheur, compositeur et écrivain français Pierre Schaeffer.
Philippe Dao, responsable de la production musicale, compositeur et ingénieur du son auprès du GRM, rappelle la génèse du projet :
« Depuis la création du GRM, les enceintes acoustiques occupent une place primordiale dans nos activités de recherches et de créations musicales. Nous recherchions depuis 2008 une véritable écoute de référence.
Nous avons finalement décidé de lancer un appel à candidatures en 2013 ; chaque membre, compositeur, musicien ou ingénieur du son du GRM a ainsi pu écouter et comparer un très large éventail de produits dédiés au monitoring studio ou à la HI-FI orientée mastering, issus notamment de marques danoises, finlandaises, japonaises, britanniques, et françaises. Une première ébauche de système encastré, conçu sur-mesure par Amadeus, a très vite retenu notre attention. Le format initial ne correspondant pas à nos contraintes, nous avons demandé à Amadeus de concevoir une version colonne qui conserve la neutralité, la précision des timbres, la dynamique et la vivacité qui nous avaient séduits. »
Michel Deluc, directeur de la R&D Amadeus décrit le système retenu :
« Le monitor conçu et fabriqué spécifiquement pour le Groupe de Recherches Musicales de l’INA et naturellement baptisé « INA 155 » est une déclinaison du système de monitoring encastré « Model 155 » conçu par Amadeus. Le système a été modifié et optimisé pour une utilisation studio en non encastré.Ce système 3 voies actives accueille un tweeter à dôme Dynaudio Esotar de 1 pouce pour la partie HF et un médium ATC de 76 mm (3 pouces), alliant sensibilité élevée et taux de distorsion extrêmement faible. Les basses fréquences sont confiées à un boomer de 38 cm (15 pouces) TAD, monté en radiation directe et charge bass-reflex, dont la membrane conique est capable de résister à des niveaux de débattement très élevés, sans aucune déformation.
L’ébénisterie de très grand volume, conçue entre autres au moyen de parois multicouches formées à partir de différents bois, de bitume à haute densité modifié et de polymères, offre un rapport rigidité/amortissement optimum pour une réponse en fréquence très étendue, allant de 25 Hz à 40 kHz.
Un ensemble de rigidificateurs et résonateurs internes fonctionne en mode collaboratif pour dissiper l’énergie vibratoire et la géométrie du bafflage est étudiée afin de minimiser les effets de la diffraction. Chaque système est tri-amplifié grâce à une section amplification propriétaire surdimensionnée, développant 3 x 1000 W sous 8 ohms et chaque canal embarque un système de traitement de signal DSP très puissant permettant une utilisation conjuguée de filtres IIR et de filtres FIR à très faible latence, pour obtenir un calibrage de la réponse amplitude/fréquence et phase irréprochable. »
Neumann lance deux éditions limitées de son micro voix de scène KMS 105, une version en blanc laqué (GW) et une version en noir laqué (PBK) ainsi qu’une version blanche (parure d’hiver) de son moniteur de studio actif deux voies KH 120 A.
Les micros KMS sont devenus un standard reconnu pour la scène grâce à leur haute résolution acoustique, une réponse en fréquence régulière (coupe-bas 120 Hz toujours enclenché), un faible bruit propre (18 dB(A)) ainsi que leur capacité à supprimer les sons venant de l’hémisphère (180°) arrière du microphone avec leur réponse polaire super-cardioïde.
De plus ces micros sont dotés de filtres acoustiques réduisant les plosives et améliorant l’admissibilité sans dégradation de la réponse polaire. Ils sont également dotés d’une correction dans le grave pour compenser l’effet de proximité. Les versions blanche et noire laquées (magnifiques !) sont disponibles depuis le courant décembre. Et la version blanche est même proposée avec un pied K&M apparié et même un cordon Klotz blanc.
Le KH 120 A gris anthracite, et maintenant le KH 120 AW (white), est conçu pour une exploitation en proximité, en enregistrement, mixage ou en mastering, en project studio comme en post-production.
Au sein d’une ébénisterie en aluminium injecté, il est équipé d’un guide d’onde elliptique de type MMD™ (Mathematically Modeled Dispersion™) pour charger le tweeter tissu/Titane et d’un woofer longue élongation avec cône en sandwich de matériaux composites.
Les amplificateurs analogiques incorporés travaillent en Classe AB (2 canaux de 50 W RMS) avec une alimentation à découpage universelle (100- 265 V).
Les vœux, rien de tel pour partager quelques instants avec vous toutes et tous qui avez fait d’un rêve une réalité, du fruit du travail d’une petite équipe de passionnés, un magazine dont la croissance est fulgurante !!
Entre avril et décembre 2012 et la même période en 2013, les visiteurs uniques de SoundLightUp ont grimpé de 259% et les pages vues de 196%. Comme on vous doit la vérité, dès le second trimestre 2014 notre audience sera certifiée chaque mois par l’OJD*, le seul organisme de contrôle de la diffusion de la presse faisant foi dans le monde ( Plus d’infos sur www.ojd.com ).
2014 va aussi voir l’arrivée des petites annonces et des offres d’emploi, deux services que vous nous réclamez fréquemment et qui seront gratuits et accessible 24/24 où que vous soyez, comme l’ensemble de SoundLightUp.
Enfin même si 2014 démarre avec une petite santé économique, l’année brillera aussi des futures étoiles hommes ou machines que nous irons chercher pour vous aux quatre coins du monde afin de vous offrir avec toute la puissance et la palette des moyens du web, les reportages, bancs d’essais, portraits et news que vous plébiscitez tous les jours un peu plus.
Bonne et heureuse année de la part de toute la rédaction de SoundLightUp et encore merci pour votre fidélité !
Après le succès du Profile, la gamme Mac Viper, en HTI Osram 1000 W à arc court, grandit à vitesse grand V car pas moins de 6 nouveaux projecteurs viennent s’ajouter au premier modèle.
Aujourd’hui nous allons nous intéresser plus particulièrement au Viper Wash DX car après le succès du Mac 2000 XB, Martin ne pouvait se contenter de sortir un simple Wash, même si bien équipé d’un zoom 1:5, d’un système de couleurs ultra complet et d’un iris, il fallait absolument pour rivaliser avec les wash à led que le Viper Wash DX ait quelque chose de plus qui se cache dans le DX de la référence.
Un joli mélange de courbes et arêtes qui lui donne ce mélange de force et de douceur
Découverte du Viper Wash DX
Le Viper Wash DX est, extérieurement, le frère jumeau du Mac Viper Profile
Le Viper Wash DX est, extérieurement, le frère jumeaux du Profile. Même socle et même tête, seul le nez diffère légèrement et allonge le corps mobile d’un millimètre. On retrouve la même lyre avec son joli mélange de courbes et arêtes, vecteurs de force et de douceur. La coque de la lyre est en matériau composite, une fibre renforcée et résistante aux UV.
Les poignées en haut de la lyre, apparues depuis le MAC III, sont vraiment un plus pour déplacer la machine sur une courte distance. C’est aussi sur la lyre que l’on retrouve le blocage de l’axe Tilt sur 8 positions (tous les 45°) mais pas de blocage de Pan volontairement condamné depuis le Mac III. J’avoue être assez partagé à ce sujet car même si ce blocage Pan est très exposé à la casse, souvent à cause de mauvaises utilisations, il est très utile pendant la maintenance et permet de ranger le projecteur plus facilement dans son flight case.
L’afficheur et la connectique se trouvent sur le même coté du socle : deux XLR 5 broches (une mâle et une femelle) pour la transmission des signaux DMX et RDM, ainsi qu’un connecteur PowerCon Neutrik pour l’alimentation électrique et une prise USB pour la mise à jour de la partie software du projecteur. On note l’absence de prise RJ45 et donc des protocoles Artnet et sACN. À côté des connecteurs, il y a l’afficheur et deux boutons, une molette pour naviguer dans le menu et un bouton pour en sortir. A gauche de la molette, la led indique, via 3 couleurs, (vert, orange et rouge) l’état du projecteur.
Deux astuces à noter : on peut adresser et configurer le projecteur même s’il n’est pas alimenté en 220V, et si l’on reste appuyé deux à trois secondes sur le bouton à droite de l’afficheur, on accède à des raccourcis pour les fonctions “Reset all”, “Lamp On/Off” et rotation de l’afficheur.
Le menu est à la fois simple et complet. En plus des fonctions habituelles, on trouve à la fin de la liste 2 fonctions intéressantes : le “DMX signal monitoring” qui permet de contrôler le signal DMX entrant dans le projecteur et la fonction “ Test sequences” qui permet de commander la machine sans console ou générateur DMX.
Sous le socle, l’accroche pour l’élingue de sécurité est un astucieux système de crochet rapide qui permet de positionner les clamps tous les 45°.
Un système d’accroche bien pensé permet de positionner le projecteur avec un indexage de 45°
Au cœur de la bête
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Plus besoin d’une valise à outils complète pour démonter une machine, un tournevis porte-embout ou une visseuse et trois embouts Torx suffisent. Les deux premiers coups de tournevis permettent de retirer le premier capot et de découvrir deux points intéressants. D’une part le système de sécurité des capots a changé avec la série Viper, un axe simple avec une gorge permet de facilement mettre ou retirer l’élingue de sécurité, même lorsque l’on est “confortablement” assis dans son harnais, accroché dans un pont. D’autre part, une simple étiquette collée à l’intérieur de chaque capot référencie les connecteurs de la tête.
Le nouveau système de sécurité pour les capots de la série Viper.Une étiquette collée dans chaque capot répertorie les connecteurs.L’intérieur de la tête du Viper Wash
Une fois les deux capots retirés, on découvre le même agencement que dans le Viper Profile, autant au niveau de l’électronique, des modules que du système de refroidissement.
Tout en haut du corps, c’est le système de zoom et, en nouveauté dans la famille Wash, un système de focalisation. Nous verrons par la suite que ce n’est en rien un gadget.
Le câblage est soigné, rien ne dépasse.
De chaque côté de l’optique, se trouvent les deux turbines et filtres qui composent l’entrée du système de refroidissement.
Le nettoyage des filtres doit être fait le plus régulièrement possible afin de garantir l’efficacité de la ventilation et garder un flux et une qualité de lumière maximum.
Les ouïes du Viper Wash pour le système de ventilationTrès simple à entretenir
Des bras allégés
La courroie du tilt avec le rattrapage de tension.Le passage pour le moteur de Pan et le système de recopie du Tilt.
Dans les bras de la lyre, nous trouvons d’un coté la courroie d’entrainement du Tilt avec un système de correction de tension par ressort pour une tension constante et le passage pour le câblage. Vu le peu de place, il faut faire attention, lors du remontage, à bien replacer les câbles dans la coque, ce qui n’est pas forcement aisé.
Dans l’autre bras se trouvent le passage pour le moteur du Pan et le système de recopie du Tilt. C’est dans la base de la lyre que se trouvent les deux moteurs triphasés* et la courroie qui entraîne le Pan. Contrairement à de nombreux projecteurs motorisés, la lyre de la série Viper est pratiquement vide, ce qui permet de diminuer son poids et ainsi de gagner en vélocité et en qualité des mouvements.
Les moteurs pas à pas hybrides triphasés dans la base de la lyre.
Le simulateur de volets coupe flux
Tout comme dans le Viper Profile, on retrouve au centre de la tête deux modules extractibles. Celui du haut comporte en plus de la roue de couleurs, le très utile et astucieux simulateur de volets. Pour cela, Martin utilise un mécanisme avec deux couteaux motorisés montés sur un plateau indexables sur 200°. Sur le second module on trouve la trichromie, le CTO progressif et le dimmer. La surface de ce module est réfléchissante coté lampe.
Le module avec les couteaux simulant des barndoors.Le module trichromie avec le réflecteur.
En bas de la tête se trouve la lampe refroidie avec de l’air propulsé par deux turbines dans deux tuyères jaunes. Le système de changement de la lampe tout comme son réglage sont très simples et clairement indiqué au dos de la tête ou sur la vidéo du site Martin Professional :
La lampe refroidie par deux tuyères.L’accès à la lampe à l’arrière de la tête.
Toutes les parties électriques et électroniques se trouvent dans le socle dont le couvercle, pour une fois, est en une seule pièce avec un passage pour l’axe de la tête. L’ouverture du socle est très simple, il faut néanmoins faire attention au côté où se trouve l’afficheur car le câblage court rend le démontage un peu délicat. Sur un des côtés, quatre ventilateurs assurent le refroidissement.
Toute l’alimentation et l’électronique se trouvent dans le socle.Quatre ventilateurs pour maintenir une température constante dans la base du Viper.
Démarrage du Viper
Pas trop de surprise au moment de l’allumage, nous avions déjà une idée de la puissance de la machine, mais c’est toujours étonnant de voir sortir autant de lumière d’un projecteur aussi compact. Pour le contrôle des fonctions, nous avons le choix entre deux modes DMX : “Basic 16-bit” et “Extended 16-bit”. Pour le moment, la différence est minime puisque le seul changement avec le second mode est le canal “Dimmer Fine” mais une évolution du logiciel utilisant 5 canaux supplémentaires semble prévue. La prise en main est simple et rapide, et l’on découvre vite l’intérêt du focus sur un Wash, surtout lorsque l’on utilise les volets.
Courbes de dimmer
Comme on l’a vu sur la photo du module, le mécanisme retenu pour le dimmer est celui des deux peignes. Cette solution a fait ses preuves dans de nombreux autres projecteurs et avec la mise à disposition d’un choix de quatre courbes, la montée du dimmer peut s’adapter aux autres éléments du kit ou aux besoins du directeur photo. Hormis quelques écarts dus à de légères variations du niveau de la lampe qui seront résolus dans la prochaine mise à jour, les courbes sont très régulières et les résultats sur le faisceau et en projection sont vraiment propres.
Les quatre courbes permettent au dimmer de s’adapter au kit ou aux besoins du directeur photo.
Il faut veiller à garder le shutter ouvert et privilégier les fermetures avec le dimmer, car après 10 secondes de fermeture, la lampe passe en mode 800 W afin d’éviter la surchauffe et des déformations pouvant entraîner le blocage du shutter. Le retour en mode 1000 W se fait automatiquement lors de la réouverture du shutter.
Cela peut causer quelques surprises, notamment lors d’une captation vidéo. Le reste de la fonction est classique, on trouve deux strobes, un régulier et un aléatoire, tous deux progressifs.
Les mesures photométriques
Un des atouts majeurs du Viper Wash DX est sa partie optique. Nous avons été réellement surpris par l’homogénéité de la lumière quelle que soit l’ouverture du zoom.
Mesures faisceau serré
Mesures faisceau large
Nos mesures à I/10 révèlent une plage de zoom comprise entre 13,46° et 54,5°. Nous sommes séduits par cette performance au regard de la taille du projecteur. Et nous sommes aussi bluffés par la valeur de flux, constante quelle que soit l’ouverture du zoom. On passe en effet de 30 400 lumens pour 13,5° à 30 300 lm pour 54,5° (à noter que la lampe avait plus de 150 heures). Ce résultat témoigne de l’excellente qualité de l’optique développée par Martin Professional.
La vitesse du zoom est largement suffisante pour des passages rapides entre deux ambiances. On peut même l’utiliser pour des effets. Les résultats des tests sont réellement impressionnants. L’ajout du paramètre focus au wash est une très bonne initiative. Il permet de focaliser le bord du faisceau. On peut ainsi passer de l’étale de couleur à des effets plus volumétriques en faisceaux et changer en quelques secondes d’univers. Cette fonction apporte une plus grande polyvalence à ce wash.
L’iris
Un Iris embarqué permet d’obtenir une ouverture minimum de 6,3°. Il en résulte évidemment une importante baisse de luminosité. L’éclairement au centre, zoom sur faisceau serré, passe de 51 220 lux quand l’iris est ouvert à 5 700 lux quand l’iris est fermé. Son utilisation reste toutefois intéressante en utilisant des valeurs intermédiaires. Néanmoins, nous aurions apprécié un iris un peu plus rapide, c’est un des rares points faibles de cette machine.
Avec l’iris fermé, on obtient un angle de 6,3° mais aussi une importante perte de luminosité.
Les couteaux
L’utilisation de deux couteaux pour simuler un effet de volets coupe flux est vraiment réussie. Cette fonction permet de délimiter des espaces scéniques, de créer des couloirs de lumière ou d’éclairer des parties spécifiques de décors. Les couteaux sont posés sur un plateau indexable sur 200° ce qui permet de régler l’inclinaison des volets quelle que soit la position de la tête. On peut même obtenir un faisceau plat comme avec un gobo barre sur un Spot. Et c’est avec cette fonction que le focus prend tout son intérêt.
Vidéo : Viper Wash DX Beam Les paramètres Dimmer, Shutter et Beam du Martin Mac Viper Wash DX
Les couleurs
La roue de couleurs comporte en plus du blanc, sept slots. La forme et la proximité des filtres permettent l’obtention de faisceaux bicolores ou des transitions entre deux couleurs contigües. La trichromie est réalisée avec un système de guillotines. Tout comme le dimmer, sa progression est très régulière et offre une palette de couleurs allant des pastels aux teintes les plus saturées. Grâce à un CTO progressif, la température de couleur peut varier entre 6000 et 3200K (donnée constructeur). Il permet aussi d’élargir la gamme de couleurs de la trichromie.
Quelques exemples de couleurs avec la trichromie :
Vidéo : Viper Wash DX Couleurs Les paramètres couleurs du Martin Mac Viper Wash DX en action
En ce qui concerne les déplacements, le Viper Wash DX s’en sort avec les honneurs. Grâce à ses deux moteurs triphasés il obtient une vitesse de rotation du Pan de 2,68 s pour 360° et un Tilt de 180° en 1,76s. Les déplacements sont vraiment très propres, pas de ralentissement en début ou fin de mouvement et pas d’à-coup ou de pause lors de l’inversion de sens du mouvement.
Les pas sont vraiment parfaitement lissés comme le montre le déplacement en diagonale sur la vidéo.
Un Viper au point
Le Mac Viper Wash DX est une belle réussite autant au niveau esthétique qu’au niveau de ses performances mécanique et lumineuses. Après le Mac 2000 XB la partie n’était pas facile, et innover avec un Wash n’est jamais un pari gagné d’avance. Martin Professional a su relever le défi et le résultat est à la hauteur des attentes.
La partie optique est un vrai bijou. Le rapport taille/puissance est vraiment impressionnant et passer de 13,5 à 55° en perdant moins de 100 lumens est une prouesse comme on aimerait en voir plus souvent, surtout avec une si belle homogénéité. L’ajout du Focus est un vrai plus, il permet de transformer le faisceau au gré des désidératas de l’éclairagiste et de mettre en avant ou d’atténuer les volets. Le nombre et la qualité de ses fonctions en font un projecteur polyvalent qui sera aussi à l’aise sur la scène d’un opéra, dans un décor de théâtre que sur une estrade batterie au milieu d’un concert Rock.
Le Mac Viper profil était déjà une réussite et le Wash DX est un excellent complément à la gamme Viper. Pour répondre à une demande spéciale, Martin Professionnel a décliné le Mac Viper Wash DX en version Mac Viper Wash. Il a les mêmes caractéristiques que le Wash DX, mais sans la fonction volets. On devrait le retrouver rapidement sur les scènes de l’hexagone.
Le night club récemment réaménagé le « SUB » (ça ne s’invente pas) de Vienne Neustadt a mis en place un mur de basses capable de descendre à 7 Hz et de travailler en ondes planes sans déranger le voisinage grâce à une construction pharaonique dirigée par Wolfgang Sauter (de Pro Performance) et Reinhard Nell (de Lambda Labs).
L’ensemble des caissons couplés (32 en enceinte de béton spécialement traité) du mur est amplifié par des modules Powersoft D-Cell 504 de 800 W RMS (chacun le sien) pour une puissance totale avoisinant 26 kW.
Les caissons en béton fonctionnent en charge close (d’où une excellente réponse impulsionnelle, moins de traînage) et sont répartis uniformément sur le mur avec des centres acoustiques équidistants de 75 cm (λ/4) en largeur et hauteur sur tout le mur rayonnant qui occupe la totalité d’une des faces du parallélépipède constituant la salle du club (d’une jauge de 300 personnes).
les blocs d’enceinte close en béton avant qu’elles n’accueillent les HP 15’’.Les HP et les modules d’amplification et leurs alimentations sont fixés.
L’ensemble fonctionne donc comme un piston sans exciter les parois latérales (ondes planes) jusque légèrement au-dessus de 100 Hz (f(pour λ= 3 m) = 110 Hz). Restait à inhiber les ondes réfléchies du mur de vis à vis derrière la scène de 6 m x 5 m, qui, sinon aurait occasionné des interférences avec les ondes rétrogrades (et par conséquent des ondes stationnaires, tube de Kundt).
Ce dernier est aménagé en Bass Trap (de 50 cm d’épaisseur) à résonateurs et a nécessité l’emploi de blocs de béton de 400 kg (13 tonnes de béton pour les blocs) plus 35 tonnes de béton pour les fondations selon des techniques utilisées dans la construction d’autoroutes et derrière les blocs ajourés, du sable.
Evidemment les transducteurs de 15’’ du mur ont été spécialement développés pour fonctionner en charge close (10 prototypes ont été réalisés avant adoption). Ce sont des HP en châssis monobloc (et moteur Néodyme) acceptant une excursion de +/- 25 mmm (bobine de 4’’) avec un cône rigidifié. Lambda Labs a d’ailleurs réalisé un tutoriel vidéo intéressant à consulter sur cette installation avec les principes et les composants mis en œuvre :
Pour en revenir à l’amplification signée Powersoft, les modules 2 canaux classe D Dcell 504 IS choisis, pesant moins de 300 g (alimentation de même format AC –PFC- ou DC à part) sont capables de fournir 800 W RMS en pont sous 8 ohms et incorpore un DSP (et les conversions en 24 bits/48 kHz) pour le traitement de signal : Protections (limiteurs crête et limiteurs RMS en fonction de la fréquence), filtrage (FIR et IIR) d’égalisation et de répartition, … Ils sont parfaitement adaptés à l’animation de subwoofers de moins d’ 1 kW.
Le groupe de rock PowerSoft : «Les MOSFETS» avec Roger Woofer, Lane RA, Jeff Porcheta et «The Wedge» .
Signalons pour finir que Powersoft a récemment lancé une campagne de marketing sur les bienfaits (les bénéfices) de l’amplification classe D avec les modules diGiMOD et des alimentations à PFC en faisant vivre l’épopée d’un groupe de rock baptisé « The MOSFETS » (acronyme des transistors à effet de champ à grille isolée MOS- Metal Oxyde Semiconductors-, composant incontournable en classe D) dont le deuxième épisode des aventures peut être suivi sur le site de la marque transalpine ou sur sa page facebook : https://www.facebook.com/powersoft?directed_target_id=0 ou: http://www.powersoft-audio.com/professional-power-amplifier/
Adepte du gel fixant pour les neurones, chouchou avéré des artistes en tournée, Maxime “MiniMax Menelec” fait une entrée remarquée dans la profession en avalant les marches deux par deux. Portrait “conte de Noël” d’un M&Mx garanti ultra frais.
Maxime Menelec
SLU : Ton histoire est chouette, limite conte de Noël, et Stéphane Plisson juge ton bagage et ta passion un cocktail « explosif » Comment tout a commencé ?
Maxime “Mini Max” Menelec : J’ai envoyé un message FaceBook à Stéphane. A l’époque il avait un compte. Il m’a répondu et il m’a invité au concert de Marc Lavoine au Palio de Boulazac (en mars 2010 NDR).
SLU : Pourquoi lui plus qu’un autre ?
Maxime Menelec : Mais parce que j’étais fan ! Je lisais des trucs sur lui dans la presse, l’XL4 “Protoulsée” et tous les protos et essais de diffusion qu’il faisait avec Bellote. C’était excellent !
SLU : Mais tu étais à l’école à ce moment-là…
Maxime Menelec : Oui, j’étais lycéen et à côté je travaillais pour un prestataire dans le Sud pendant les week-ends et les vacances.
Mini Max, mini âge, mais il fait le maximum
SLU : Mais ta passion est née avant, non ?
Maxime Menelec : Oui très tôt. Outre la presse que je dévorais, j’ai très vite commencé à acheter du matos, des petits trucs dont une console Yamaha, des petites enceintes et j’ai attaqué par la sonorisation de matchs de basket, je passais de la musique lors des matchs à Boulazac.
SLU : Mais tu avais quel âge ?
Maxime Menelec : Je devais avoir 12 ans. J’ai rencontré Eric Tourneur d’Uni-son, le prestataire du coin qui m’a proposé de venir le voir lors d’un concert, et c’est à cette occasion que j’ai vu pour la première fois une PM5D. Elle m’a paru énorme ! Il m’a invité sur une deuxième presta, j’ai plié un câble et puis…voilà, c’est venu comme ça. Plus tard je suis passé par la case stage avec une convention et comme ça se passait bien on n’a plus arrêté de bosser puisque ça m’arrive toujours de collaborer avec Eric.
SLU : Et l’école ?
Maxime Menelec : J’ai passé mon bac scientifique en parallèle et j’ai intégré l’ISTS de Paris. Durant mon cycle d’études, j’ai travaillé avec Stéph (Plisson NDR) puisque le premier plan que j’ai fait avec lui en 2012 a été Florence Foresti à Bercy et à Lyon puis RFM80, Stars 80…
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SLU : Dans ta tête, c’était clair depuis le plus jeune âge ?
Maxime Menelec : Mon amour pour la technique oui, bien avant le son et la musique. Plus tard je me suis dit que c’était idiot d’aimer d’un côté la technique et de l’autre la musique, autant les associer et faire de ma passion mon métier car c’est clair que j’ai trouvé ma voie.
SLU : Et ton entourage a joué le jeu ?
Maxime Menelec : Ahh oui, mon père m’a toujours soutenu à 100% et Eric Tourneur, avec qui j’ai commencé, en a aussi fait de même. Il m’a appris énormément et grâce à lui et sa boîte Uni-Son, j’ai pu mettre les mains sur une des premières Midas numériques dans le sud, des Kara et j’en passe. Il a du super matos. Sa boîte est petite mais il est très bien équipé et il m’a appris plein de choses.
Plus rapide qu’un T-Max !
Entre Stéphane Plisson (à gauche) et David Nulli, à la régie FOH du concert de Mylène Farmer à Toulouse, Maxime est HEUREUX !!
SLU : Tu es en pleine phase d’assistanat donc tu apprends chaque jour, comment envisages-tu la suite de ta carrière ?
Maxime Menelec : La salle, le mix, le public j’adore ça, mais à la base je suis passionné par les enceintes et travailler pour un créateur d’enceintes me plairait beaucoup, la création des presets surtout.
SLU : Enfermé dans un bureau d’études ?
Maxime Menelec : (il sourit…) L’idéal serait d’être moitié sur le terrain en tournée et moitié derrière l’écran mais je ne pense pas que ce soit encore possible.
SLU : Un profil hybride pas évident…
Maxime Menelec : Un peu comme Vlad (imir Coulibre NDR)
SLU : Et Marcoussis est un endroit qui te plairait (rires) ?
Maxime Menelec : Oui bien sûr, mais partir à l’étranger ne me pose aucun problème. Mon anglais s’améliore de jour en jour car c’est indispensable.
SLU : Au fait, j’ai oublié de préciser ton âge…
Maxime Menelec : J’ai 20 ans, mais bientôt 21 !
SLU : On m’a parlé d’un mémoire de fin d’études.
Maxime Menelec : Oui, je l’ai écrit pendant la tournée The Voice. Il a été noté par l’école et je continue à le compléter de temps en temps pour le plaisir, pour moi. Je voudrais remercier Bellote et Cédric Montrésor de chez L-Acoustics (Director of Applications, Fixed Installation NDR) qui m’ont aidé, par exemple Cédric par le biais de la grosse documentation qu’il a mise à ma disposition.
Surpris de loin durant une « italienne » de Danse Avec Les Stars, une répétition où l’on zappe les titres au bénéfice des entrée et sorties, mouvements machine et enchaînement de plateaux d’où l’ambiance assez relax… »
SLU : Pour en revenir à tes débuts, quel a été l’apport de Stef Plisson ?
Maxime Menelec : C’est d’abord une belle rencontre et il m’a aidé et m’aide encore beaucoup, autant humainement que professionnellement. Il mixe vraiment bien et a un grand recul, y compris lors des répètes. C’est un perfectionniste, il n’est jamais satisfait, veut aller plus loin, veut toujours avoir la dernière machine et puis surtout il a un avis mais n’hésite jamais à prendre celui des autres et ça… Travailler avec lui c’est énorme.
Quand j’étais gosse et lisais la presse, j’avais accroché sur lui mais aussi tout le groupe qui tournait en sa compagnie et qu’aujourd’hui je connais un petit peu. Andy Scott aussi m’a fait rêver pour ce qu’il a apporté. Tous ces gens ont testé, tenté et fait avancer le son de manière décisive. Ce sont tous des bêtes et comme l’humain suit, c’est que du bonheur. Prends Bellote. Je n’arrête pas de l’embêter car j’adore le calage système et 90% de ce que je sais aujourd’hui, je le lui dois. Laurent partage tout et tout le temps. David (Nulli NDR) aussi n’a aucun secret et répond à la moindre question. C’est ce genre de personnes qui m’ont donné envie d’exercer ce métier.
Au bout de longues heures de balances et autres répétitions pour Danse avec les Stars, Stéphane Plisson impassible et MiniMax en pleine danse !!
SLU : Il y a quand même très peu d’élus. Il faut du talent et de la chance mais pas que…
Maxime Menelec : Il faut du travail et je n’ai pas hésité à sortir de chez moi pour voir ce qui se passe ailleurs. Lors de Dracula, je quittais les cours et courais au Palais des Sports retrouver Stéphane. J’ai passé deux semaines là-bas, tous les soirs ne serait-ce que pour voir et un jour il y a eu un remplacement à assurer et c’est ainsi que j’ai rentré mon premier cachet avec lui. Cela n’a duré que deux jours mais bon, hein ? (rires !)
SLU : Vas-y, parle comme un vieux. Quels conseils pourrais-tu donner à un jeune qui rêve de rejoindre le monde du touring et du son en général ?
Maxime Menelec : Les rencontres comptent beaucoup. Eric et Stef ont eu un rôle important. Il faut évidemment une part de chance et sinon il faut vraiment travailler. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas vivre mais il faut quand même bûcher. Il est vrai que j’ai eu ma période geek. Geek extrême où je ne sortais pas de chez moi, je faisais du son et de la mesure.
SLU : Et des jeux vidéo ?
Maxime Menelec : Un peu aussi mais bon, pas tant que ça. Si j’étais la nuit sur mon ordi ce n’était pas pour jouer en réseau ! Je suis plutôt le mec à aller au fond du dépôt prendre la vieille machine qui ne marche pas, je l’ouvre et j’essaie de comprendre le pourquoi du comment. Résultat, je la crame définitivement mais au moins j’apprends ! La passion c’est un sacré moteur…
SLU : Quelle école aimerais-tu intégrer maintenant ?
Maxime Menelec : Acoustique. J’espère que ce sera l’étape suivante. Le risque, c’est que le travail prenne le pas. Enfin risque…
SLU : Tu penses que c’est indispensable pour intégrer un jour l’équipe d’un grand fabricant ?
Maxime Menelec : Il y a des gens qui sont rentrés chez Nexo ou chez L-Acoustics et y apportent leur compétence sans avoir nécessairement été dans une école d’acoustique. Idéalement j’aimerais encore tourner quelques années pour mieux connaître les salles, analyser la façon dont elles réagissent.
Ce n’est pas après une dizaine de Zéniths qu’on sait comment se comporte un V-Dosc dans une salle. J’aimerais aussi travailler avec d’autres marques. J’ai une certaine expérience avec L-Acoustics mais c’est tout. J’aimerais aussi voir ce que font d’autres techniciens. J’ai besoin de maîtriser les outils, la mesure, tout ce qui permet de progresser et de travailler correctement. J’ai besoin de connaître la façon dont la théorie s’applique au quotidien, et pour ça la tournée c’est idéal. La théorie je l’apprendrai à l’école ou dans les livres que je lis.
SLU : Quel type de bouquins ?
Maxime Menelec : Seb Barbato m’a prêté un livre en anglais très intéressant sur les diffusions et j’ai plein de petits documents. Dès que j’ai du temps je m’y plonge.
SLU : Quels outils utilises-tu ?
Maxime Menelec : Je ne travaille qu’avec le SMAART car je le connais très bien, en tous cas les versions 5 et 7. Le Flux est aussi très agréable à travailler. Je l’ai découvert avec Alexandre Ly qui calait The Voice avec mais je suis plus à l’aise avec SMAART. Il y a cela dit d’autres logiciels qui m’intéressent comme Win MLS que David (Nulli NDR) utilise avec des fonctions comme le RT60 qui arrive d’ailleurs un peu dans le SMAART.
SLU : Tu aimes beaucoup la physique, tu n’as pas des idées nouvelles sous le coude ?
Maxime Menelec : La physique m’intéresse vraiment, mais pour le moment je ne serais pas capable de… (je l’interromps NDR)
SLU : Tu ne saurais pas me guider du grave !
Maxime Menelec : (gros rire !) Ca pour le moment, il n’y a pas grand monde qui y arrive mais pas mal travaille dessus. Le grave reste en chantier ou alors il faut encastrer un HP dans le sol. Pour le moment on bosse sur des solutions d’interférences pour guider le grave mais après, qui sait, peut-être qu’on trouvera quelque chose.
Serein, souriant mais à la fois attentif et ne perdant pas une miette de tout ce qui se passe autour de lui, Maxime n’a absolument pas la maturité de son âge, ni le bagage en rencontres, en expériences et en responsabilités qu’on prête à un assistant. On a souvent évoqué la passion et l’envie comme ingrédients de base à la réussite dans le métier, Max en a des semis à revendre. Que peut-on lui souhaiter d’autre que bonne continuation et à très vite pour nous raconter la suite de sa carrière, en France ou ailleurs ! Il est libre Max…
DiGiGrid est une gamme de produits qui permet de partager les ressources audio et les plug-in dans un tout nouveau réseau (déjà adopté par DiGiCo et Yamaha) à très faible latence.
Chaque jour, les productions deviennent de plus en plus gourmandes en nombre de pistes, les plug-in et le processing en temps réel vampirisent les unités centrales des consoles.
Waves, DiGiCo et Soundtracs ont uni leurs efforts pour développer la gamme des produits DiGiGrid : serveur SoundGrid sous Linux, routeur Ethernet Gigabit et boitiers d’interface pour redonner de l’oxygène à votre audio numérique.
Présenté en rack 19’’ 2U, le processeur numérique Galileo Callisto 616 AES intègre six entrées (entre AES et analogiques) et seize sorties numériques avec 8 sorties analogiques dupliquées (9 à 16) avec une matrice numérique complète de mélange et répartition.
En tandem avec le logiciel de supervision Compass de Meyer (MAC/Windows), il est optimisé pour faciliter le calage et le contrôle des systèmes de diffusion et la conformation de leur réponse globale comme processeur maître pour éventuellement attaquer différents autres processeurs satellites de zones Galileo 616 ou 408.
L’égalisation U-shaping (User defined) intervient sur cinq bandes de fréquences avec l’ajustement des pentes, largeur de bande, et gain. Sur chaque sortie des filtres réciproques paramétriques cinq bandes peuvent êtres cascadés et le filtrage de répartition peut s’effectuer en Butterworth (6, 12, 18 et 24 dB/oct) et Linkwitz-Riley (12 ou 24 dB/oct.). Le décalage temporel est ajustable jusqu’à 2s et la fonction « delay integration » autorise l’alignement temporel et en phase automatique entre différents systèmes acoustiques Meyer. La prise en compte de la correction dans les hautes fréquences en fonction de la température et de l’hygrométrie est également automatique.
Au plan matériel, le Callisto 616 AES exploite des convertisseurs A/N-N/A 24 bits à 96 kHz avec un traitement de signal en 32 bits virgule flottante et des convertisseurs de fréquence d’échantillonnage matériels. La latence E/S est faible et fixe quel(s) que soi(en)t le(s) traitement(s) opéré(s). L’interconnexion (via connecteurs dédiés) avec l’analyseur SIM3 de Meyer permet de faire directement les mesures sur n’importe quelle entrée ou sortie. L’électronique admet des niveaux max de 26 dBu en entrées et sorties symétriques.
Le Galileo Callisto 616 AES devrait être disponible au tout début février.
ADB a présenté lors des JTSE, à Paris, et pour la première fois, une fonction innovante intégrée au logiciel d’éclairage Hathor (Liberty, Freedom, Imago) et liée au logiciel de visualisation Capture Polar.
Le pupitre ADB Freedom avec dans l’écran central, une collection de vignettes du visualiseur “Capture” qui correspondent chacune à une mémoire enregistrée dans le pupitre.
L’idée, simple, jaillit lors d’une discussion entre l’équipe de recherche et développement d’ADB et les programmeurs de Capture Polar : associer une image capturée dans le visualiseur à une mémoire enregistrée dans la console. Les Looks ont donc maintenant la possibilité d’afficher une vignette correspondant à leur contenu. L’association logiciel d’éclairage-visualiseur devient dès lors un outil à part entière, complet, innovant, qui va changer la façon de programmer des opérateurs, mais aussi la façon de travailler avec les éclairagistes.
Accessible, lisible, l’information devient visuelle, évidente. L’image remplace les chiffres, les pourcentages et les mots. Universel, et clair, l’accès tactile aux Looks enregistrés dans la console permet un travail plus rapide, plus intuitif, moins fatiguant, et transforme la relation opérateur-éclairagiste.
Toute la gamme ADB Hathor qui bénéficie de cette fonction, quel que soit le pupitre utilisé, Imago (la nouvelle surface de contrôle USB) , Liberty, Freedom ou Rack PC Unit.
Mélangeur automatique numérique de micros 8 canaux intégrant la technologie Shure IntelliMix, le Shure SCM 820 se décline en quatre versions selon la connectique d’entrées-sorties en face arrière et la présence ou non d’une carte DANTE A820-NIC-DANTE dotée de deux ports réseau.
Ce mélangeur dispose de deux bus de mix (avec deux sorties) et d’éliminateurs de larsen (sur les entrées et master), avec quatre choix (presets) de mode de mixage automatique (Classic, Smooth, Extreme et Custom) plus un mode manuel, adaptés à la majorité des applications, qu’il s’agisse de sonorisation (par exemple pré-mixage d’un groupe de micros vers une console), d’enregistrement, de broadcast, ou encore de téléconférence.
Les huit entrées disposent de sorties direct out pour de l’enregistrement par exemple. Des entrées auxiliaires mono peuvent être sommées directement aux mixes A ou B sans passer par le contrôle IntelliMix et l’alimentation 48 V fantôme affectée individuellement à chaque canal d’entrée micro.
Face arrière du modèle 820-DAN avec connectique Euroblock et carte DANTE. Existe avec connecteurs DB25 et des adaptateurs DB25/8XLR (mâles et femelles)
Les sorties de mix A et B sont commutables au niveau micro ou ligne avec un contrôle de niveau indépendant et chaque tranche d’entrée comporte des réglages de gain, d’égalisation et de dynamique (limiteur et noise gate auto) de même pour les masters de sortie avec en plus un correcteur paramétrique.
L’interface utilisateur du logiciel de contrôle
Le logiciel intégré (avec serveur web) est accessible via Ethernet pour le paramétrage et le contrôle de l’ensemble du système.
Si la carte DANTE est intégrée (avec une license DANTE Virtual soundcard), jusqu’à 12 unités SCM820 peuvent être chaînées pour créer un système automix de 96 canaux.
Système MicroFlex avec les micros, l’interface réseau – chargeur et un transceiver 8 canaux (transmission et alimentation « over Ethernet » à antenne plane.
Ce système vient parfaitement complémenter par exemple le nouveau système MicroFlex Wireless de Shure (bande 1,8-1,9 GHz avec transmissions sécurisées AES256) pour la communication et la conférence AV en entreprise (et par réseau étendu).
Ces produits sont disponibles auprès de la division « Algam Entreprises » d’Algam avec des prix qui s’échelonnent d’environ 1890 à 2490 euros HT selon les modèles.
Magnifique tableau très chaleureux. Eclairage latéral du groupe en Mac 2000 XB, Led mapping des MagicPanel commandés aussi en rotation lente, à contre les Viper en multifaiseaux dessinent de grand cercles et les Mac Aura balancent leur faisceau rouge de gauche à droite doucement. Evidemment les Mac 2000 XB des ponts envoient du rouge.
Le jeune phénomène du hip-hop US retrouve le Zénith de Paris pour une unique date française de sa grande tournée européenne. Et c’est très bien éclairé et entouré des projecteurs choisis par Jason Bullock, designer lumière du show, qu’il vient enflammer la scène parisienne.
Accrochés derrière Wiz le prodige, on découvre des MagicPanel Ayrton, nouveaux tout beaux, coup de cœur du designer, qui semblent avoir été conçus pour accompagner le rappeur à coup de bumps et autres blinders puissants. Installés en matrice, ils dominent le kit lumière, pourtant peu avare de belles lyres Spot et Wash, et démontrent encore une fois, que l’avenir se trouve bien dans la Led. Du sang frais, une belle énergie, un éclairagiste passionnant et de la lumière qui prend le pouvoir, il ne nous en fallait pas moins pour avoir envie de vous faire découvrir les coulisses de ce show à l’efficacité redoutable.
Si Jason est plutôt un designer lumière Rock ‘n’ roll (ses collaborations avec de nombreux artistes issus de la scène métal, industriel en attestent), se retrouver aux lumières d’un génie du rap US n’a pas refroidi ses ardeurs comme en témoigne son kit lumière, fourni pour cette date parisienne par Régie Lumière.
Des grosses lyres, essentiellement accrochées en hauteur sur trois ponts s’avancent tels des doigts au dessus de la scène. Des modules au sol relèvent les quelques rescapées dévolues à l’arrière du plateau, et des choix musclés avec pas moins de 24 stroboscopes (ici des X5 SGM à led qui viennent remplacer les Atomic Martin utilisés pendant la tournée US) et beaucoup de fumée. Il faut dire que cette scène accueille aussi des musiciens en plus du rappeur sautillant et très peu de décor, c’est la lumière qui s’en charge, sans beaucoup d’effort d’ailleurs !
En l’air on retrouve une armée de Spot et Wash Martin, des MAC III Profile aux MAC 2000 Wash XB en passant par les très puissants Mac Viper chargés des latéraux. L’alternance effets/bâtons des ponts fait cohabiter Wash Martin et Spot Clay Paky (qui remplacent sur la tournée européenne les VLX Vari*Lite) pour du faisceau et de la couleur avant tout.
C’est qu’il faut du lourd pour répondre aux matrices de 16 MagicPanel Ayrton, ici au nombre de deux (4×4 projecteurs) mais normalement ce sont 4 pods qui encadrent la scène et, il faut le reconnaître, mènent la danse d’un design très vivant !
Jason nous parle de son coup de cœur pour les derniers bébés carrés de chez Ayrton autour desquels s’articule sa conception.
Un joyeux déchainement de tous les projecteurs du kit et un gros niveau de lumière qui enflamme le public : j’adore !
Les MagicPanel, maîtres de cérémonie du kit lumière
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SLU : Jason, tu signes le design de la tournée 2013 de Wiz Khalifa, et tu es aussi présent pendant les dates européennes aux côtés de Upstaging (qui équipe la tournée mondiale). Comment as-tu découvert les MagicPanel ?
Jason Bullock : Il y avait une vidéo des MagicPanel présentés au ProLight & Sound, et un de mes amis me l’a montrée en me disant : ”Mec, ils sont faits pour toi !” Et quand je l’ai vue, j’ai pensé : “Oui, je dois les avoir !” Cette tournée devait avoir lieu juste quelques mois après, alors j’ai parlé dit à Upstaging : “C’est bon les gars, vous réglez ce problème, j’ai besoin de 64 d’entre eux, peu importe comment vous les obtenez, y en aura-t-il assez ?”. Ainsi, après pas mal de péripéties, ils ont dit : “Nous en aurons juste assez. N’est-ce pas formidable ?”
SLU : Pourquoi y en a-t-il seulement 32 ici à Paris ?
Jason Bullock : Parce que c’était juste trop coûteux d’emmener les 64 MagicPanel répartis sur 4 pods ici.
Un des deux Pods de 16 MagicPanel montés sur roulettes pour le transport prêts à voyager car ils accompagnent la tournée européenne.
SLU : Donc sur toute la tournée européenne, il n’y aura que deux pods ?
Jason Bullock : Oui dans toute l’Europe, car nous faisons beaucoup de salles de petite capacité. Les pods sont montés sur roulettes, donc facile à déplacer sur scène. De plus, la configuration de scène que nous avions en tête était semblable à celle de la tournée d’été, mais avec des projecteurs différents, spécifiques à l’Europe. Je ne suis pas vraiment difficile tu sais… Tant que je peux apporter les MagicPanel.
C’est la première fois que nous n’avons rien apporté de plus, ni audio ni consoles son. Nous avons juste pris les deux pods de MagicPanel et le back line, car ça aurait été trop cher de tout expédier… Aujourd’hui à Paris, j’aurais pu utiliser les 4 pods mais dans beaucoup d’autres petites salles européennes, 2 pods éblouissent déjà tout. Quand j’avais les 64 unités au complet cet l’été, elles brûlaient tous les autres projecteurs du système.
SLU : Que penses-tu de leur fiabilité
Jason Bullock : Je les adore. Pendant la totalité de l’été, nous n’en avons remplacé qu’un seul ; je pense que c’était parce qu’il avait subi un choc et qu’un de ses connecteurs s’était desserré. Il a été remis et c’était OK. Ils sont absolument merveilleux. On les a allumés ce matin, après un voyage en bateau dans un container. Nous avions mis des morceaux de mousse devant et dans le dos du panneau juste pour le stabiliser, nous l’avons déballé, branché et “pzzzt”, aucun problème.
SLU : Que penses-tu de sa puissance lumineuse ? Est-elle suffisante ?
Jason Bullock : Oh oui… il est bien assez brillant. Et même si les MagicPanel rayonnent littéralement, ils ne sont pas seuls sur scène et doivent s’intégrer à un kit faisant la part belle aux grosses sources lampées du moment.
Le Kit de Jason Bullock avec à contre deux totems et deux Pods de MagicPanel, deux ponts latéraux extrêmes abaissés par rapports aux trois ponts principaux étendus sur toute la profondeur de la scène.
Le pixel gagnant
SLU : Tu as accroché un certain nombre de projecteurs et de sources différentes. Est-ce que les sources led (Osram 15W RGBW) des MagicPanel s’adaptent à l’ensemble du kit ?
Jason Bullock : Comparé à n’importe quel projecteur ici, ils sont incroyables. Je veux dire que même si tu mets un MAC III d’un côté et un MagicPanel de l’autre, l’émission de lumière de ce dernier va battre le premier. Il émet beaucoup plus de lux, particulièrement parce ce que son angle de diffusion est serré.
Notre ingénieur du son, Kevin, avait l’habitude de rigoler car à chaque fois que je les allumais en arrivant, tout en testant l’ensemble du système, tous en blanc (que ça soit les 4 pods avant, ou aujourd’hui avec les 2 pods) en les pointant vers le public, en full et que je le regardais, il disait juste “Whoa mec, tu me fais encore ça!”, il ne pouvait plus voir les boutons de sa console, il était littéralement aveuglé. Mais, le truc cool, c’est que quand tu les joues en effet, que tu les pilotes en bitmap, tu les “calmes”, et du coup ils deviennent moins éblouissants.
Tu sais le Showpix et les autres prédécesseurs à led n’avaient pas vraiment de réelle puissance lumineuse. On avait une chouette petit tête mais pas de définition de faisceau. Alors, Upstaging est arrivé avec son traceur. C’était un bon début, mais il est gros, lourd et il a 4/5 ans déjà. Donc je leur ai dit :”Si vous étiez vraiment cool, vous feriez un RGB unique dans une lyre”. Ils ont essayé plusieurs lyres pour supporter le poids de la tête.
Mais non…ça pesait trop lourd ! Alors nous nous sommes dits “ Nous allons simplement mettre de côté cette idée pour le moment et nous y reviendrons plus tard”. Et nous allions en reparler cet été, mais Ayrton a fait les MagicPanel…et nous nous sommes dit : “Ha, tant pis, quelqu’un a trouvé la solution…” Et c’est excellent, vraiment excellent.
Un des deux ponts latéraux avec 3 Mac III et 4 Mac 2000 XB. Entre les Mac 2000, des strobes à Led SGM X5 viennent remplacer les Atomic 3000 de la fiche technique.A contre, une alternance de Wash Mac 2000 XB et Mac Viper Profile, encadrés par deux Max III
Le mouvement sans limites
SLU : Que penses-tu de ses mouvements et en particulier de la fonction de Pan/Tilt infini ? L’utilises-tu sur ce show ?
Jason Bullock : Ils sont incroyablement précis en ce qui concerne le maintien de leur position par le contrôle DMX. Il y a cependant un petit défaut sur lequel Ayrton pourrait se pencher, car quand tu actionnes le mode de rotation continue, puis que tu veux reprendre ta position DMX initiale, il peut se produire une légère secousse. En dehors de cela, les MagicPanel sont super… La possibilité de les faire tourner en continu a surpris beaucoup de gens, surtout parce que pendant les concerts, il y a une ou deux chansons en particulier où j’utilise cette option, et tout le monde me demandait : “Tu les as réinitialisés à chaque fois ?” (rires) De la nouveauté oui, mais encore faut-il avoir les bons outils pour piloter ces projecteurs afin qu’ils obéissent au doigt et à l’œil du designer. Et quand on sait qu’en mode étendu, 160 canaux DMX sont nécessaires pour piloter un seul MagicPanel 602, on imagine mal comment un gros système équipé de quelque 32 unités peut être envisagé sans mapping.
Des effets au matriçage…
Une image bitmap de Smiley que Jason Bullock est heureux d’avoir trouvé dans les macros du MagicPanel. L’image en relief se balance en tilt au tempo : étonnant !
SLU : Est-ce que tu utilises les macros internes
Jason Bullock : Oui je les ai trouvé très pratiques… Dans la première chanson, j’utilise les effets de chenillard natifs dans l’appareil, et je fais tourner un bitmap en dessous. Donc, on voit seulement des morceaux du carré ressortir et il fonctionne très bien comme une couche en masque . Tu peux exécuter des effets de couleur et par dessus l’utiliser comme un filtre black out, tout en conservant la figure jouée.
Les Smileys que nous utilisons pour “Young, Wild and Free” – une chanson qui parle tout simplement de boire et de s’amuser – je les ai trouvés en me baladant dans les macros. J’ai vu les petits visages souriants (Smiley) et je me suis dit : “Oh, j’ai juste la chanson pour ça !” Je n’avais que très peu de cues programmées pour cette chanson, j’ai donc enregistré le smiley dans la première cue. Enfin, après avoir programmé toute la set list, j’ai ressorti cette cue et c’était juste 64 Smiley qui se tournaient vers le public… Oh, ouais… C’est ça que j’attendais !
Les macros des MagicPanel sont absolument géniales, et elles simplifient beaucoup de choses, parce que si tu avais tout à programmer pour chaque appareil, ça prendrait une éternité : Pixel 1 et 5 et 4 et 9… Oohhh, surtout , avec autant d’unités. Dans un premier temps, parce que je ne connaissais pas tous les effets préprogrammés, j’ai dessiné l’ensemble des pods sur quatre feuilles de papier millimétré collées entre elles. J’ai dessiné la grille entière de toutes les led – 2304 pixels. Ensuite, bien sûr, j’ai vu les macros et j’ai pensé: “Oh, je n’ai même pas besoin de ça. Tout va bien ! » Et il est en plus intéressant d’avoir à la fois des figures statiques et mobiles. Cela offre une très grande variété. Je pense que c’est merveilleux.
La ChamSys, compagne idéale des MagicPanel
Jason Bullock, Lighting designer de Wiz Khalifa, un virtuose de la console ChamSys qu’il programme en accéléré.
SLU : La programmation a t’elle été longue ?
Jason Bullock : C’était un challenge de les configurer… Je sais que les gens les pilotent avec des consoles MA2 mais je ne suis pas un pupitreur sur MA2. J’avais l’habitude de travailler avec les consoles Flying Pig dans les années 90 quand je vivais à Londres. J’aime programmer mes propres effets, et faire mes propres séquences. Mais il y a beaucoup de canaux employés ici, spécialement avec le bitmap de chaque pixel de chaque projecteur. La solution est que le pupitre ChamSys intègre un moteur bitmap. Tu dessines une grille, tu places le projecteur dessus, et il est patché dans le média serveur interne de la ChamSys.
SLU : Il y a combien de layers dans la ChamSys?
Jason Bullock : j’utilise 4 layers séparés de bitmaps tous faits dans la console. Tu peux prendre une vidéo et la convertir en CMV puis l’uploader dans la console. Donc, beaucoup de ces textures sont en fait des films qui sont colorisés et sont tous dans la console. Je n’ai pas de serveur séparé. Tout est dans la console. Il y a en plus un canal entier pour les lignes horizontales et verticales…et tu peux contrôler leur densité, leur vitesse et les fondus enchaînés. Donc tu peux avoir des lignes horizontales pour commencer puis les faire disparaître, les épaissir ou les affiner, ou changer leur façon d’apparaître ou de disparaître, tout est intégré dans la console.
Ici, plusieurs couches du média serveur intégré au pupitre sont utilisées pour animer en vidéo les Led du MagicPanel qui joue tous les tableaux et on ne se lasse pas.
SLU : Donc la Chamsys est parfaite pour piloter le MagicPanel
Jason Bullock : Oui elle est parfaite! La chose bien c’est qu’en raison de la façon dont le bitmap fonctionne dans cette console, je peux allumer en bleu le projecteur et couper le bitmap à son sommet. C’est pourquoi beaucoup de ces layers multiples sont en une seule couleur dans le projecteur et c’est le bitmap qui fait ses propres effets de couleurs….Je pense qu’on peut utiliser 8 ou 10 layers au max.
Je n’en ai que 4 ici, parce que c’était tout ce dont j’avais besoin. Mais c’est tout simplement un appareil virtuel qui fait un bitmap générique et tu peux faire jusqu’à 20 grilles et figures différentes, toutes en couches (layer) dans la console. Toutes les lettres et les trucs que vous avez vus pendant le show, ça n’est qu’une seule couche. Je l’ai appliquée à une lettre, dimensionnée, mise en mouvement et c’est fait! Aucun serveur séparé n’est nécessaire…
SLU : Comment sont-ils commandés, par quel protocole ?
Jason Bullock : Dans ce cas particulièrement nous avons fait courir un câble optique depuis ma console jusqu’en backstage. La fibre passe dans un séparateur. Le séparateur redistribue les données par un câble Cat 5. Ainsi on a un câble Cat 5 et un Socapex pour l’alimentation vers chaque pod de MagicPanel, et en plus un boîtier Martin Ether2-8 ArtNet to DMX sur le dessus des pods. On enfiche juste le Cat 5 dedans. Puis un DMX 5 broches en sort. C’est très fiable, nous n’avons jamais eu de problèmes.
Jason aime aussi beaucoup le vert. Le calibrage des couleurs est admirable dans un tableau qui mixe lampes à décharge et sources à Led. Il fait danser adorablement des petits groupes de faisceaux des MagicPanel.Encore un magnifique tableau plein de force et de fantaisie par le choix des couleurs et le travail de programmation des MagicPanel.
SLU : pas de problème de câble ou de connexion ?
Jason Bullock : Juste deux câbles par jour! (rires). Tu sais, pour toutes ces lyres et ce matériel, les gens se disent : “Comment ça, il y a seulement deux câbles ?”
SLU : Tant mieux car la tournée dure 20 jours avec un show chaque jour !
Jason Bullock : Oui, en réalité nous n’avons que 4 jours de repos sur les trois prochaines semaines…
Organiser ses mémoires mais aussi son temps !
Jason joue sur les températures de couleur de ses sources en blanc froid et en ambre. Il joue aussi les faisceaux en break, les strobes et le vidéo mapping de son pupitre qui intègre un média serveur. Encore une séquence très dynamique !Quand le répertoire de Wiz Khalifa tend vers le reggae, Jason embraye avec une lumière dansante et colorée. Les effets de video mapping du MagicPanel dansent dans le tempo et les Spots tirent des faisceaux à une cadence plus rapide qui dynamise la scène.
SLU : Ca demande de l’organisation !
Jason Bullock : Oui c’est vrai! Mais j’ai besoin de ce matériel pour travailler. J’en ai besoin pour faire ce que je suis sensé faire. Heureusement, il le fait! La console fait aussi du clonage et du morphing, remplace les Spot par des “Hard edge”. Elle permet de suivre toutes les infos des cues.
Nous jouions dans un club en Suisse, et le kit devait être de 12 Wash et 12 “Hard edge” et j’ai posé les pods au sol et à l’allumage tout le monde s’est dit “Oh mon dieu, qu’est ce qu’il vient de se passer ?” Les MagicPanel sont remarquables à chaque fois que je les ai vu assemblés en pod ou en rangs, pour peu que vous vous retourniez la tête pour les programmer ! Et encore j’utilise le bitmap… Je connais des types, d’autres programmeurs, qui utilisent des média serveurs, des Mbox et toute cette merde et je leur disais : “Personne n’a jamais essayé le pupitre ChamSys, mais si vous le faisiez, vous vous en sortiriez et n’auriez plus besoin de toutes ces merdes.” Mais tu sais comment les gens sont avec leur console ! Il n’aiment que ce qu’ils connaissent.
J’utilise la ChamSys parce que c’est facile, rapide, à cause de tout ce qu’elle peut faire, à cause du bitmap, des profils de projecteurs que nous avons édités directement dedans, pas besoin de le faire en ligne. Nous avons pu configurer des choses comme : si j’assigne toutes les couleurs au noir par défaut, quand je coupe le bitmap, il fait un fondu. Quand j’ai conçu ce spectacle, j’étais encore en Europe, finissant le tournée de Korn et enchaînant avec tous les gros festivals. J’ai du m’envoler dans la foulée pour Upstaging à Chicago et j’ai eu seulement 48 heures pour programmer le show avant le chargement des camions, 2 jour à la maison, et véritablement découvert le show lors de notre premier montage. 2 jours de répétitions et nous avons commencé la tournée, c’était comme ça que ça devait se passer.
SLU : tu es un peu magicien !
Jason Bullock : J’aime ce que je fais… On l’a bien compris le show lumière imaginé par le magicien Jason Bullock exploite à fond les ressources et qualités de ses piliers les MagicPanel, tout aussi jeunes et innovants que l’artiste qu’ils accompagnent. Mais justement, Wiz Khalifa suit-il les coups de cœur de son designer ?
Toujours surprendre ses artistes
Faisceaux serré des Viper à contre, et Alpha Beam 700 en douche, beam pour les MagicPanel et strobe des X5, pour un tableau monochrome encore bourré d’énergie.
SLU : Wiz Khalifa a-t’il des demandes particulières en lumière ?
Jason Bullock : Non, pas vraiment, parce que le style de musique dont il est issu, le Hip Hop, R&B est incroyablement compétitif. Il y a des artistes comme JayZee ou Kanye West et tout le monde veut le truc le plus récent, le plus génial et le plus cool. Et nous avons eu la chance de l’avoir sur ce show. Nous sommes maintenant au niveau. On peut commencer à défier ces gars, à leur montrer quelque chose de différent, et c’est le MagicPanel. Quand les gens de l’équipe de production sont venus assister au premier show, ils se demandaient pourquoi on ne pouvait pas avoir plus de machines. Et Wiz était très excité de participer à ça, de voir tout ce nouveau matos.
C’est le genre de mec qui dit : “Mec, fais un truc cool”. Et quand j’en avais fini avec la programmation, la veille du premier concert, nous nous sommes assis, nous avons passé en revue toutes les cues et il a dit : “J’adore, on se voit plus tard.” Et je ne l’ai jamais revu. Tu sais, si il a une idée dingue, il va venir me voir et dire “Oh Jason, je pensais, tu pourrais me faire un flash tourbillonnant ?” “Je ferais tout ce que tu veux mec, pas de soucis”. Mais généralement, il veut juste être impressionné, il veut voir quelque chose qui n’a jamais été fait.
SLU : Est-ce que tous les artistes dont tu es le concepteur lumière veulent être impressionnés ?
Jason Bullock : Oui, oui, oui, ils veulent définitivement être impressionnés.
Pas juste un designer, mais un «type de la lumière»
Une section du pont de centre. Entre les duo de Mac III, Jason alterne 3 Mac 2000 wash XB et 2 Alpha Beam 700 (qui remplacent les VLX de la fiche technique).
SLU : Tu mets tout en œuvre pour satisfaire tes artistes ?
Jason Bullock : J’essaie. Mais tu sais, c’est aussi beaucoup pour ma satisfaction personnelle. Au fil des années, j’ai travaillé pour beaucoup de gens, programmé pour beaucoup de designers.
C’est ce que j’ai fait pendant près de 12 ans. J’avais un ou deux petits groupes donc je signais mes propres designs, et puis j’ai eu la tournée Gloria Estefan avec 4 stades en Amérique du Sud : super ! Il y avait 20 univers DMX et une vieille Hog II avec un système de données infernal !
C’était bien avant le ArtNet… J’ai vu ce qu’on pouvait faire, mais j’ai aussi vu les gens devenir fous, dire : “tout va bien, on a 150 points de charge et on ne va utiliser l’ensemble du kit lumière que sur une ou deux chansons !” Et toi tu te dis : “Okay mec, on parle d’un montage de 15 heures pour un concert de 2 heures !!!”.
Les gens deviennent fous. J’appelle ça le “click happy” (clic heureux). Le mec est assis devant son ordinateur faisant des » copier-coller , copier-coller , copier-coller » et… « Attendez une minute, si vous deviez dessiner chacun de ces projecteurs à la main vous en auriez 6 ici pas 35 !”. Revenons à l’époque où tout le monde dessinait ses plans à la main et réfléchissait un peu plus à ses réels besoins.
Un des deux totems de contre qui reçoivent une alternance de Mac Aura et de Strobes SGM X5
Le grand système que nous avons mis en place cet été pour Wiz khalifa, avec les ponts, tous les projecteurs montés dessus, et les 4 pods de MagicPanel, ça suffisait ! On commence à monter à 9h30, et tout doit être installé en 1h30. Quand on fait 6 spectacles d’affilée par semaine, on a besoin de fonctionner comme ça.
Nous avons tous bossé sur des concerts où l’on commence le montage à 5 h du matin et que à 17 h nous sommes encore en train d’essayer de faire fonctionner le kit. Désolé mais j’ai été technicien pendant de nombreuses années, j’ai été le gars qui tire les câbles, je refuse d’infliger ça à mes gars. Ce n’est pas nécessaire. Tu sais, si un designer dit : “Accrochons 7 projecteurs là-bas.” Que tu as envie de lui dire : “Oui mais le câble Socapex n’a que 6 circuits”. Mais que tu dis : “je comprends que vous vouliez vraiment 7 projecteurs et en tant que technicien je vais le faire car c’est votre show, mais…”
Maintenant que je suis designer, je comprends mieux. Pourquoi faire courir un câble supplémentaire juste parce que tu penses avoir besoin d’une lumière de plus ?. Les designers ne pensent pas à ça. Beaucoup d’entre eux, et surtout beaucoup de jeunes designers n’ont pas passé beaucoup de temps à charger du matériel, à tirer des câbles.
Un grand nombre de programmeurs sont des gens qui viennent de l’école, avec un bon talent pour la programmation mais sans n’avoir jamais eu à pousser un camion à cinq heures du matin sous la pluie battante, pas une seule fois dans toute leur vie. Ils entrent, portant belles chaussures et de belles tenues. Ils vont, ils viennent. Et tu voudrais leur dire : “Vraiment, vous n’avez aucun respect pour les gens qui sont là-bas qui se tue au travail pour vous satisfaire !” Un des gars a perdu aujourd’hui un strobe sur l’un des côtés du pont, et m’a dit : “Mec, je suis tellement désolé. Nous avons perdu un strobe.” J’ai répondu : “J’en ai 30 là-haut, ça ne va pas être la fin du monde si il en manque un sur le côté.” Je ne vais pas le faire monter, descendre en rappel du plafond pour changer un strobe ! C’est absurde, c’est tout simplement absurde ! Si encore nous filmions, je pourrais être un peu inquiet, mais dans ce cas, personne ne va remarquer que l’un des stroboscopes ne marche pas ! Il y a un grand fossé entre les gens qui sont assis aux consoles et les gens qui sont en coulisses. Je pense que beaucoup de programmeurs ont une très haute opinion d’eux-même et ne veulent pas s’abaisser à tirer du câble ou autre chose.
A gauche Valère Huart-Gyors (Ayrton) et Jason Bullock, LD de Wiz Khalifa, près du Tour-Bus qui conduits l’équipe technique aux étapes de la tournée européenne.
Aujourd’hui, j’étais dehors pour le déchargement du camion, et les mecs de l’équipe française ont été surpris quand je les ai aidés à tirer le câble d’alimentation et que j’ai dit : “Oh, donne-moi ça.” Et il m’a dit : “Non, non, ce n’est pas grave.” Et j’ai répondu : “Je suis planté là. Vous faites tomber le câble, je le ramasse. Ce n’est pas un problème, mec”.
Mon conseil aux jeunes designers serait de se salir les mains ! Impliquez-vous parce que : a) Vos gars vous respecterons d’autant plus, b ) Si quelque chose foire, vous saurez d’où ça vient et quelle boîte ou câble débrancher pour régler le problème. Parce que je l’ai tiré ce satané câble, je sais où va le matos. Je n’ai aucun respect pour les designers qui ne savent même pas comment une ligne est tirée. C’est pour ça que je leur dit : “Il faut se salir les mains. Impliquez-vous. Pourquoi pas ?”. Et ils répondent : “Eh bien, vous savez, je suis le programmeur. Je ne fais pas ça”. “Stop ! Vous n’êtes pas juste un programmeur. Vous êtes une personne de l’éclairage. Il faut être une personne de l’éclairage !”
Conclusion
Un contre puissant en Mac III sur les musiciens et deux poursuites Cyrano à la face.
Un designer qui se salit les mains, complètement plongé au cœur de sa lumière, de sa scène, derrière et devant la régie, prêt à tirer des câbles, qui connaît parfaitement ses projecteurs, même les tout nouveaux et programme sa console avec engagement.
Un designer qui s’enthousiasme aussi pour des projecteurs, comme le MagicPanel Ayrton qu’il exploite au maximum dans une conception aux petits oignons pensée pour son artiste, et un peu pour lui même aussi.
Une passion qui, forcément est visible sur scène avec des effets incroyables produits par les matrices de Panel, boules à facettes du futur déployant chacune ses 16 projecteurs carrés comme autant de miroirs, balançant une puissance lumineuse de dingue et des couleurs d’une richesse indiscutable.
Souvent primaires et monochromes, une des nombreuses signatures du designer, elles fournissent des tableaux archi saturés, inimaginables il y a encore quelque temps avec de la led. Grâce au contrôle indépendant de chacune des 36 diodes du projeteur, des effets de mapping tout aussi dingues apparaissent sous nos yeux émerveillés, relayés par du faisceau juste et très rock, et de bons gros blinders qui éclatent la scène. Alors on pourra justement s’interroger sur le rythme de la lumière proposée par Jason, très au dessus du tempo et presque trop gourmande en strobes qui nous rapproche plus d’un concert de métal que de rap.
Ça bouge, ça vit, c’est malin et festif, c’est de la lumière qui fait danser et chanter, au service d’un jeune rappeur si talentueux qu’il est largement à la hauteur de ce design ambitieux.
Annoncé en début d’année (à PL&S) pour compléter la série D-Line, suite au succès rencontré par le système HDL 20-A, le système line array compact HDL 10-A est maintenant en cours de commercialisation et nous avons pu le découvrir lors des JTSE sur le stand RCF.
La boîte HDL 10A, deux voies actives avec deux HP de 8’’ encadrant la compression 2’’ montée sur guide, partage les mêmes principes acoustiques que son aînée HDL20A, la même amplification (module classe D deux canaux de 700 W RMS, 1400 W crête), le même guide HF et le même DSP.
Seule change la taille des transducteurs et évidemment celle de la boîte, vraiment compacte (569 x 434 x294 mm3, LPH) pour une masse de 25 kg. Mais avec un SPL max de 133 dB, le niveau max délivré n’est que de 2 dB de moins que pour une HDL 20-A.
Côté transducteurs, ce sont de nouveaux HP de 8 pouces à moteur Néodyme et membrane traitée (anti-humidité) qui sont utilisés en bass reflex.
Ces transducteurs exploitent des bobines 2’’ avec bobinage sur chant interne-externe sur support polyimide ; cela garantit une meilleure dissipation thermique (moins de compression) et une plus grande rigidité mécanique en fonctionnement.
Le système couvre (à -3 dB) la bande 65 Hz – 20 kHz avec une dispersion horizontale de 100 °. L’ébénisterie est réalisée avec une coque en polypropylène composite montée sur une ossature bois multipli et des pièces d’accroche en acier.
La compression ND640 montée sur le guide est un modèle à diaphragme Titane pur de 2,5’’ (gorge 2’’) qui permet un raccord entre voies à 800 Hz. Elle prend donc en charge la majeure partie du spectre vocal et autorise un bon contrôle de la directivité avec la structure de montage des 8’’ qui l’encadrent.
L’entrée audio en symétrique s’effectue sur combo avec renvoi sur XLR (sensibilité à -2 ou +4 dBu). Tous les presets sont accessibles par touches. Simple et efficace.Une structure qui a fait ses preuves en deux voies avec les deux 8’’ en symétrie et désaxés pour un meilleur couplage.
Le DSP embarqué prend en charge les corrections (presets) et réglages en fonction de la taille du cluster (4 types dans le bas médium selon le nombre de boîtes, jusqu’à 16) et la projection des hautes fréquences selon la distance (absorption). Il fournit également des presets pour les utilisations en intérieur ou extérieur et selon la courbure des lignes (J shape). Ces réglages sont directement accessibles en face arrière.
Par ailleurs le logiciel « shape designer » de prédiction dédié assure une simulation bidimensionnelle complète du comportement des modules HDL 10-A tout en proposant les compléments appropriés de subwoofers.