La tablette tactile à l’effigie de la pomme a envahi les métiers du son (entre autres) et de la musique. Partant de ce constat, Focusrite, spécialiste de l’interface audionumérique propose l’iTrack Dock, une solution d’enregistrement de qualité sur iPad dotée de deux préamplis « Focusrite », de sorties ligne et casque pour le monitoring, avec tous les contrôles à portée de main.
Il suffit de connecter à l’iPad (iPad 4 / iPad Air / iPad mini / iPad mini retina), un instrument, un micro, un contrôleur MIDI ou un périphérique audio, et vous êtes prêts pour des enregistrements avec une résolution 24 bits à 96 kHz (ou 44,1 et 48 kHz).
L’iTrack Dock alimente l’iPad, le recharge et peut même recharger un périphérique MIDI USB, comme un clavier contrôleur, Novation Launchkey Mini par exemple, tous en même temps. N’importe quel contrôleur MIDI USB peut être branché directement sur l’iTrack Dock qui n’a pas besoin de concentrateurs USB ou de kit de connexion.
Les principales sorties moniteur sur connecteurs symétriques 1/4 de pouce TRS et sortie casque stéréo avec ses propres contrôles de niveau
Le dock dispose de contrôles de monitoring dédiés et d’une sortie casque. Les niveaux sont visualisés à l’aide des indicateurs « Halo » de Focusrite (couronne de Led rouges ou vertes autour des potentiomètres) pour un enregistrement aisé de voix et d’instruments. Une fonction « Direct Monitoring » sans latence est également implantée.
L’application « Tape » de Focusrite incluse permet l’enregistrement des projets en toute simplicité avec juste les commandes nécessaires. Mais iTrack Dock fonctionne de façon transparente avec GarageBand (Apple) et toutes les autres applications « core audio » iPad.
Caractéristiques :
Interface Dock 2 entrées, 4 sorties, 24 bits/96 kHz
Compatible iPad(4e Génération) / iPad Air / iPad mini / iPad mini Retina display
Conversion AN/NA avec 105 dB de plage dynamique
Deux préamplis Focusrite Mic (EIN : -125 dBu CCIR) avec alimentation 48V (Gain réglable de -4 à +46 dB) et deux entrées ligne (sur jack 6.35)
Une entrée instruments haut niveau (14 dBu) – haute impédance
1 sortie stéréo symétrique de monitoring, 1 sortie casque
Port USB MIDI pour contrôleurs MIDI externes
Fonction ‘Direct Monitoring’
Contrôle du volume des haut-parleurs et du casque
Application ‘Tape’ incluse
Compatible avec toutes les applications ‘Core Audio’ pour iPad
Attache Kensington/ Alimentation externe (12 V-1,5 A)
Dimensions: 280 (L) x 64 (H) x 168 (P) mm
Masse : 0,7 kg
L’iTrack Dock sera disponible en février au prix public conseillé de 219 euros TTC
Qu’est-ce que Bon Jovi, Pink, Bruce Springsteen et Beyoncé ont en commun ?
La musique bien sûr, mais aussi l’utilisation des poursuites Robert Juliat sur les scènes du monde entier !
Le Billboard Magazine a publié la liste des dix premières tournées mondiales 2013 et la revue spécialisée PLSN vient de confirmer que sept des dix artistes de ce classement ont été mis en lumière grâce aux poursuites Robert Juliat.
“Une fois n’est pas coutume, Robert Juliat a su se montrer à la hauteur de son image de leader”, commente Claus Spreyer, directeur commercial Robert Juliat.
« Bien sûr, les opéras, les théâtres, les studios apprécient nos poursuites pour leurs excellentes qualités optiques, leur gradation ou bien encore leur faisceau sans point chaud. La publication de ce classement confirme que nos poursuites sont également adaptées pour les tournées de grande ampleur et parfaitement rodées à l’exercice grâce à leur robustesse ».
La poursuite Lancelot 4000 W HTI Robert Juliat
Le classement du Billboard Magazine fait état des tournées suivantes
En numéro 1 :Tournée européenne de Bon Jovi Because We Can (dix poursuites Lancelot – PRG pour 25 dates à travers l’Europe). Chiffre d’Affaires total : 205 158 370 $ Nbre de spectateurs : 2 178 170 – Nbre de show : 90
En numéro 2 : Tournée mondiale Michael Jackson The Immortal (quatre poursuites Cyrano – Solotech / concepteur lumière Martin Labrecque) Chiffre d’Affaires total : 157 299 100 $ Nbre de spectateurs : 1 425 442 – Nbre de show : 205
En numéro 3 : Tournée mondiale Pink The Truth About Love (six poursuites Lancelot – PRG / concepteur lumière Baz Halpin). Chiffre d’Affaires total : 147 947 543 $ Nbre de spectateurs : 1 581 939 – Nbre de show : 114
En numéro 4 : Tournée européenne Bruce Springsteen The Wrecking Ball (pas moins de quinze poursuites Robert Juliat ont été fournies par Morpheus Lights au concepteur lumière Jeff Ravitz – huit Topaze, trois Manon et quatre Lancelot). Chiffre d’Affaires total : 147 608 938 $ Nbre de spectateurs : 1 389 778 – Nbre de show : 53
En numéro 5 : Tournée mondiale Rihanna Diamonds (trois poursuites Victor – Upstaging / concepteurs lumière Guy Pavelo/Willo Perron & Associates pour 96 dates!) Chiffre d’Affaires total : 137 982 530 $ Nbre de spectateurs : 1 595 161 – Nbre de show : 87
En numéro 8 : Tournée européenne Beyoncé Mrs Carter Show (huit poursuites Lancelot – Neg Earth). Chiffre d’Affaires total : 104 358 899 $ Nbre de spectateurs : 883 062 – Nbre de Show : 59
En numéro 9 : Tournée mondiale Depeche Mode Delta Machine (deux poursuites Lancelot et deux poursuites Lucy – Upstaging / concepteur lumière Paul Normandale). Chiffre d’Affaires total: 99 972 733 $ Nbre de spectateurs : 1 390 141 – Nbre de show : 54
Axente nous annonce la publication du catalogue 2014 de Televic Conférence, spécialiste des systèmes de conférence filaires et sans fil, qui passe en revue l’ensemble des systèmes standards couvrant de nombreux domaines, de la discussion dirigée simple à la conférences avec vote électronique et traduction simultanée.
Le catalogue présente notamment la nouvelle gamme Confidea Génération 3. Utilisant des technologies multi-bandes sans fil avec des protocoles de correction d’erreur et des algorithmes d’encodage avancés, Confidea Génération 3 offre une des connexions sans fil les plus robustes et sécurisées actuellement disponibles.
Le nombre d’équipements wifi et Bluetooth augmentant sans cesse, la bande 2,4 GHz est aujourd’hui encombrée. Confidea G3 permet d’obtenir jusqu’à 25 canaux de transmission en exploitant des bandes de fréquences supplémentaires comprises entre 5,1 GHz et 5,8 GHz. Contrairement aux systèmes fonctionnant uniquement dans la bande 2,4 GHz, Confidea G3 n’est pas limité à trois systèmes simultanément.
L’encryptage basé sur une clé de 128 bits, combiné avec un protocole de communication propriétaire, garantit un haut niveau de sécurité et de confidentialité. De plus le balayage du spectre RF, encore plus performant dans la génération 3, permet de contrôler en temps réel les interférences Wifi et Bluetooth et de déterminer les fréquences disponibles.
Le point d’accès Confidea WCAP GEN3 est doté d’un serveur web accessible depuis n’importe quel PC ou tablette en utilisant un navigateur internet standard. Les pages web intégrées permettent de paramétrer le système et de contrôler la conférence depuis des appareils portables (tablettes) et permet une gestion simple des microphones (activation des micros, possibilité d’ajouter des noms et de créer des groupes). Aucun logiciel supplémentaire n’est nécessaire dans le cadre d’une utilisation en conférence simple.
Deux modes de transmission sont proposés, STM (Standard Transmission Mode) avec 8 micros actifs plus 16 canaux de traduction ou ATM (Advanced Transmission Mode), transmission plus robuste vis à vis des interférences avec 6 micros actifs plus 4 canaux de traduction. Les postes de vote sont maintenant équipés d’un lecteur de badge sans contact RFID (Radio Frequency Identification).
Font notamment leur apparition le sE5, un micro à condensateur pour instruments, le sEX1R, ré-édition d’un capteur à ruban qui avait été trop vite abandonné, et le Magneto, un micro à condensateur à large diaphragme studio. S’y ajoute un kit malin de suspension et de réduction des bruits de vent.
Le sE5 est un classique micro à condensateur pour instruments dérivé du sE4 et disposant plus que jamais d’un positionnement prix/qualité favorable. Offrant une directivité cardioïde fixe, un filtre coupe-bas commutable à 100 Hz et un pré-atténuateur à deux positions -10/-20 dB, sa sensibilité avoisine -34 dBV/Pa (20 mV/Pa) avec un bruit propre de 14 dB. Il accepte des niveaux allant jusqu’à 170 dB (pad enclenché…) et est livré avec sa propre suspension, un élément fondamental en vue d’obtenir la meilleur résistance aux bruits d’origine solidienne transmis par le support du capteur.
Prévu pour être utilisé en studio comme sur scène, il arbore une livrée noire mat et se destine à la prise de son batterie, percussions, piano et cordes. sE propose par ailleurs un kit de 2 micros appairés avec deux suspensions, une barre de montage stéréo et un fly-case spécifique.
Le sE X1R est la réédition du micro éponyme qui, lors de sa première mise sur le marché, a su séduire par son rapport qualité/ prix et son rendu sonore malgré sa rareté. Abandonné car ne trouvant plus sa place dans une gamme désormais axée sur des gros volumes, les derniers exemplaires ont bénéficié d’une réduction de prix qui a fortement relancé les ventes et a poussé sE Electronics à lui trouver un successeur.
Appliquant les mêmes recettes de production de masse et de partage d’un nombre important d’éléments visuels et électroniques avec le reste de la gamme sEX1, sE annonce le retour du X1R, un micro à ruban de moyenne gamme disposant d’un prix de vente devant lui assurer un retour gagnant sur le marché.
Le X1R dispose notamment d’un procédé tiré des modèles haut de gamme Voodoo et RNR1 lui donnant une réponse en fréquence capable d’atteindre les 16 kHz à -1dB avec un aimant Néodyme : une performance remarquable pour un ruban. Sa sensibilité est de – 55,3 dBV/Pa (1,7 mV/Pa), c’est un ruban ( !), et il accepte des niveaux de 135 dB.
Magneto enfin a été conçu pour offrir les meilleures performances possibles pour un tarif très abordable. Il s’agit d’un modèle à condensateur large membrane utilisable de façon quasi-universelle sur les voix, les guitares et en over head sur les batteries, que ce soit sur scène comme en studio. Il accepte un niveau de pression max 140 dB à (0,5% THD à 1 kH), affiche une sensibilité élevée de – 34 dBV/Pa (20 mV/Pa), un bruit équivalent de 16 dB et offre une réponse en fréquence linéaire allant de 20 Hz à 20 kHz. Magneto sera aussi disponible en version Limited mais sans que ses performances ne soient modifées.
L’Isolation pack enfin comporte deux éléments essentiels afin de tirer les meilleures performances des micros à large membrane : une suspension cage et un filtre anti-vent. Conçue pour Magneto, la gamme sE X1 et la gamme sE 2200a, la suspension cage verrouille et déverrouille rapidement les capteurs, les découple efficacement des bruits solidiens et sert de support au filtre anti-vent réglable en hauteur. Ce dernier est simplement constitué d’une cotte d’acier facilitant son nettoyage et sa tenue dans le temps tout en brisant le vent à l’origine des « pops » bien connus notamment en utilisation vocale.
Aussi à l’aise avec une Heritage qu’avec une Pro2, adepte du son bien ”fat“ et des boiboîtes, Ivan tricote un boulet tout en dentelle avec la jolie pop de Lilly Wood.N’en jetez plus, conquis est SLU !
Attachant et fatigué comme il se doit, Ivan Herceg nous accueille à bras ouverts et yeux cernés dans un Zénith de Paris qu’une immense boule à facettes assiégée de Sharpy et un parterre de 1000 m² transforment en piste de danse.
Deux canons à confettis sagement pointés vers cette dernière attendent leur heure et laissent présager d’un final grandiose. Malgré le fait qu’il s’agisse d’une tournée assurée par Dushow et Régie Lumière, c’est On Off qui régale lors de cette halte parisienne avec du d&b J calé et cocooné par Boris Jacquier-Laforge, Bobo pour les intimes. Installez-vous confortablement, nos deux compères sont tout sauf avares de leur temps !
Ivan Herceg lumineux ingé son façade !
SLU : Tu voyages avec quoi ?
Ivan Herceg (ingé son face NDR) : Ma console, mes effets, mes micros et mes DI. Je ne prends que la diffusion que je trouve dans chaque salle. En plus, si j’ai un souci au niveau du système, j’ai Julien Ravary qui officie aux retours et qui est super bon en diffusion. Au lieu de discuter avec le gars de la salle qui se réfugie derrière la phrase type « mais pourquoi ? Tout le monde est super content, et c’est comme-ça depuis toujours », Julien fait des mesures, on fait quelques ajustements, et tout rentre dans l’ordre. Globalement le niveau est bon et on a peu de mauvaises surprises..
Mix en Midas : Pro2 + Heritage
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L’Heritage 3000 avec en arrière-plan la Pro2 de la tournée reléguée exceptionnellement à un rôle secondaire.
SLU : Si j’ai bien vu la tournée s’effectue en Pro2 ?
Ivan Herceg : Oui, une 24 faders, mais comme aujourd’hui on a beaucoup de lignes en plus, soit je rajoutais un stage rack sur la Pro2 et ça commençait à être compliqué à configurer pour une seule soirée, soit on mettait une analogique en la remplissant bien, et on gardait la numérique pour la chorale qui a elle seule emploie 12 lignes.
SLU : Tu as quand même dû recâbler la totalité de tes périphériques…
Ivan Herceg : Mais ce n’est pas moi qui l’ai fait (rires et regards en biais NDR) ! Cela étant, ça n’a pas pris longtemps dans la mesure où mon rack d’effets communique en XLR au stage en local de la Pro2 et je pars toujours avec des bretelles afin de parer à toute éventualité en festival. Comme on a tourné tout l’été avec le groupe, l’Heritage a vite été configurée.
SLU : Ça ressemble un peu à un festival d’ailleurs la régie ce soir.
Ivan Herceg : Oui, on fait régie et diff commune avec d’autres groupes qui ont joué hier et joueront ici même demain. Cela dit, la console est une demande spécifique que j’ai faite. J’aurais voulu avoir une 2000 ; pour faire les routings et les départs aux c’est plus simple car il y en a moins. Quand t’as des gros doigts comme moi, ce n’est pas évident d’atteindre les boutons de la 3000 qui est plus conçue pour les retours que pour la face. Concernant les routings, on doit faire quelques compromis pour envoyer par exemple du signal dans un bus à gauche car il faut le créer pour les deux côtés mais comme on a de la place on s’en sort bien.
SLU : Tu nous parles du choix de la Pro2 qui s’impose de lui-même, ne serait-ce qu’en termes de poids et encombrement non ?
Ivan Herceg : Le déclic sur cette console s’est opéré aux Francos où l’on vous pousse à opter pour les numériques mais où à la fois le temps manque pour vraiment en tirer parti. J’ai rencontré Gilles Gautrois de Midas (anciennement chez On Off NDR) qui me l’a présentée et je l’ai adoptée pour les 30 dates de la tournée. En revanche pour les Francos, j’ai gardé une Héritage. Un Line Check d’une demi-heure, ça ne permet pas de faire des folies ! J’ai d’ailleurs la même approche avec tous les festivals. J’ai beau avoir des mémoires pour quasiment toutes les numériques, je préfère une XL4, XL3, 3000 ou une 2000.
SLU : Tu as déjà travaillé sur des numériques…
Ivan Herceg : Bien sûr mais ce que j’aime chez Midas, c’est que les écrans ne sont pas tactiles et le rendu est assez proche de l’analogique.
Ivan allergique aux écrans tactiles des consoles numériques
SLU : Tu nous détailles tout ça ?
Ivan Herceg : Le son est analogique dans sa couleur et son ressenti, et quand par exemple tu bouges les faders, ça répond instantanément. J’ai ressenti la même chose avec les nouvelles CL Yamaha qui sonnent bien. J’aime bien aussi l’ergonomie avec les commandes en grand nombre et des écrans qui ne servent qu’à visualiser. Je n’aime pas les écrans tactiles car à l’usage tu dois passer par eux à chaque fois que tu veux agir sur un paramètre donc écran, encodeur, à nouveau encore écran et ainsi de suite. C’est très dérangeant comme mode de fonctionnement. L’ergonomie des Vi, des CL5 ou des Vista par exemple est bonne, les consoles elles-mêmes sont bonnes, mais ne pas être obligé de toucher un écran est pour moi très important. Du coup j’ai plongé sur une Pro et Julien aux retours en a fait de même.
SLU : Même console et donc même stage rack…
Ivan Herceg : Non, nous n’avons pas de stage rack en commun car celui de la XL8 est très onéreux à la location et en plus, vu le nombre de périphériques dont je dispose à la façade, les 8 in analogiques et les 2 AES en local auraient été trop courtes. Il aurait donc fallu prendre un DL351 pour face et retours, plus un stage rien que pour la façade. Quand on sait que plein de salles ne disposent pas d’une ligne en AES50, il aurait fallu tout tirer. Comme les distances entre scène et régie ne sont pas trop grandes dans cette tournée, j’ai opté pour un stage DL251 que je garde à la console et un multi analogique pour véhiculer mes 30 lignes. Les retours disposent aussi d’un DL251. Le fait d’avoir mon stage rack à la console m’a permis de faire plein d’essais.
Le chœur durant les balances. Douze micros à lui tout seul !
SLU : 30 lignes sauf ce soir avec la chorale…
Ivan Herceg : Oui, ce soir nous en avons beaucoup plus car outre la chorale, nous avons aussi un sax, un invité, un micro en spare pour la chanteuse qui est en HF Beyer TG V70 sur un émetteur TG1000.
Il s’agit d’un prêt. Nous avons détourné l’usage de ce micro qui est fait au départ pour des petites voix et on l’a mis à une chanteuse qui en a une grosse. Ça donne un rendu intéressant.
Entre le son “produit” et la patate rock
SLU : Comment définis-tu le son de Lilly Wood & The Prick, plutôt le tien ou le leur ?
Ivan Herceg : Ils ont leur son et leur style à eux. Il est vrai aussi que la manière de rentrer dans les machines est plus personnelle. C’est ma manière de mixer, c’est ainsi que je trouve un bon équilibre et le groupe n’est pas contre. Enfin, je suppose que ça leur plaît (rires) ! Je respecte aussi beaucoup la façon dont sont produits les disques. Si par exemple dans un titre il y a une grosse réverbération sur un coup de caisse claire, je vais la mettre aussi en live.
Cette production raffinée est une des signatures du groupe et je me dois de la respecter. Je joue pour cela aussi beaucoup avec les niveaux. Les voix sont assez en dedans mais, pour donner de la dynamique, je rentre parfois des guitares à fond, quasi démesurées, et ça marche bien. C’est leur son, ils ne sont pas rock pur basse/batt mais pop rock assez produit.
SLU : Tu bosses pour eux depuis quand ?
Ivan Herceg : Depuis leurs débuts, pas loin de 5 ans je crois. On a commencé dans des clubs avec 30 personnes. Maintenant on fait des salles de 800 à 1200 avec un chouette tour bus et un bahut de 70 m3 pour le matos. Il est assez grand pour ne pas avoir à tiper les flight cases. (tiper de to tip anglais, empiler les racks ce qui casse le dos, c’est une expression TRES utilisée dans le métier NDC)
SLU : C’est un style de pop rock moderne Lilly Wood…
Ivan Herceg : En quelque sorte, tout en sachant que chaque titre a sa personnalité, son tempo et son atmosphère. On quitte par moment la pop pour la ballade aérienne, et le coup d’après on se cogne un gros son dancefloor. La recette n’est pas de compresser pour compresser.
Un rack d’effets complet et très festival avec le DN370 en “range 12” utilisé essentiellement pour sculpter un rendu plaisir et ensuite remis assez à plat sauf à 250Hz ou le mix a besoin d’être désépaissi !
SLU : Mais tu compresses pas mal (rires) !
Ivan Herceg : Oui, mais ça fonctionne. Je relâche parfois certains trucs et d’autres je les charge. La chorale par exemple je la fais transiter par le Space Echo Roland pour lui donner un style un peu planant (très réussi NDR)
SLU : Tu fais quoi par exemple au G/D de ta 3000 ?
Ivan Herceg : Je passe au travers du DN370, mais j’ai aussi en insert sur le bus master de la table le compresseur SSL XLogic cascadé avec un égaliseur passif Lindell PEX500 pour redonner des couleurs au bas qui en perd dans le compresseur et redonner un poil de brillance à l’aigu.
J’agis très discrètement. Si on le “by-pass”, ce n’est pas le jour et la nuit mais ça fonctionne bien et ça complète bien le SSL dont j’ai la nouvelle génération, et pas la 384 qui avait des VCA de chez dbx et un bas plus plein. J’aurais pu confier le bas du spectre uniquement au système, mais j’ai préféré le regonfler moi-même en amont.
SLU : Ton Fatso est aussi sur le G/D ?
Ivan Herceg : Naaaan, il est sur la basse, sur les deux lignes. Je n’utilise que des DI pour son repiquage, aucun micro.
La voix de Nili en détail
Le rack additionnel d’Ivan contenant de quoi faire sonner n’importe quelle voix. Une belle réverbération Lexicon tout d’abord, la PCM91, puis un célèbre égaliseur dynamique BSS, de DPR-901 et enfin un des compresseurs les plus répandus, à juste titre, le Distressor d’Empirical Labs.
SLU : Comment traites-tu la voix de Nili ?
Ivan Herceg : Il y a un peu de monde. J’insère, via un rack d’alimentation pour deux racks au standard API, un module de compression à FET, le Pete’s Place Audio BAC-500, et un égaliseur à transistors, le Alta Moda AM-25. Comme habituellement je me sers des Dynamic EQ dans la Pro2, j’ai ajouté en sécu un DPR901 sur le trajet du signal pour pouvoir mieux tenir sa voix quand elle envoie et enfin j’ai un Distressor en mode très cool.
On peut les insérer tous les deux ou pas. Le compresseur qui fait vraiment le son c’est le BAC-500 grâce à son side-chain vocal. Il dispose de 3 positions : Flat, coupe-bas et vocal. Il y a deux étages de side-chain en fonction du niveau et de la fréquence. C’est très bien fichu sur les voix. L’égaliseur Alta Moda me sert essentiellement en coupe-bas ; si je le retire, le son de la voix devient un peu pâteux.
L’Heritage 3000 au-dessus de laquelle repose l’iPad mini d’Ivan en double écran avec notamment un traceur assez lent pour garder en mémoire un point d’accrochage le temps de le débusquer.
SLU : Qui profite du Boiler ?
Ivan Herceg : C’est sur un bus de claviers, il poisse leur son et ça les compresse aussi un peu. Tu remarqueras que les capuchons des potards ne sont pas ceux d’origine, mais au moins on voit le réglage et on ne perd pas de temps avec du gaffer ou du crayon.
Pour le reste, j’ai des effets assez classiques mais disposant tous de mémoires par titre. Vu la difficulté d’en changer, par exemple sur le D-two, je me sers de Set List Maker sur iPad au travers du Mobilizer de Line6 qui génère du MIDI pour piloter tout ce petit monde.
SLU : Tu te sers des effets internes de la Pro2 ?
Ivan Herceg : Non pas trop, je ne les aime pas. Je suis fan de cette console mais je préfère utiliser des effets externes, d’autant que certains comme le Space Echo sont très spécifiques. J’ai le RE3 qui est années 80 et très chimique avec un multi-tap, un floater et une réverbe complètement “has been” mais qui donne vraiment de l’air, et qui a été employée dans le mix du premier album du groupe. La tc 4000 me sert sur la batterie et les délais sur les voix et encore sur la batterie lors de certains morceaux. Le ressenti de certains titres serait faussé sans ces effets qui façonnent le son de Lilly Wood.
SLU : Le petit préamplificateur en dessous ?
Ivan Herceg : Le Great River ? Il me servait à salir la caisse claire, à la cruncher. Je rentrais au niveau ligne dans son entrée micro. C’est intéressant mais bon, avec l’Heritage…
Gros plan sur les deux pédales SubDecay et ModFactor. Juste au-dessus et éteint le préampli salisseur de snare Great River et encore au-dessus l’inusable Yamaha 990 dévolue sur le programme 19 à faire une Big Snare !
SLU : Parle-nous de tes pédales.
Ivan Herceg : J’ai un chorus Eventide, le ModFactor. Il me sert beaucoup sur les guitares pour booster les soli sans trop toucher aux niveaux. La gratte s’ouvre partout et ça marche bien. Je fais pareil pour 3 titres sur la voix. C’est le mieux que j’ai trouvé pour obtenir ce type d’effet.
La SubDecay est une pédale de guitare et une étrangeté à elle toute seule. C’est une réverbération qui poussée à fond génère une nappe de 5 minutes. Pour générer des textures sur les voix et les chœurs, elle est super.
Un racks bien farci d’effets appartenant à Ives dont deux racks au format API de A Designs et repérés 500HR et en dessous le Boiler customisé avec des capuchons vintage du plus bel effet ! Remarquez les deux pédales SubDecay et ModFactor, la première des deux passant par un ampli symétriseur Phoenix Audio aux potards rouges.
Son seul défaut c’est son impédance qui ne correspond pas à celle des consoles professionnelles, donc je l’ai symétrisée à l’aide d’une DI qui colore un peu et qu’on n’utilisait pas à cause de ça, la Phoenix Audio NiceDI en classe A.
L’avantage d’avoir une pédale en guise de réverbération c’est l’accès immédiat au réglage de durée via un potard rotatif. L’inconvénient c’est qu’elle souffle un peu, mais quand on sait ce qu’envoient les amplis guitares ou les grattes, ce n’est pas bien grave.
SLU : Tu symétrises toutes les liaisons avec ces vieux appareils ?
Ivan Herceg : Oui, j’ai des transfos d’isolation en boîtier Palmer, surtout quand je rentre dans des entrées micros comme avec le second Space Echo que j’ai posé sur la console.
Un sacré rack de traitements dynamiques : Avalon, Drawmer, BSS et DBX. On a beau aimer le numérique, voilà un déballage de bijoux assez irrésistibles.
SLU : Tu profites des racks d’accueil mis à ta disposition par On Off ?
Ivan Herceg : Bien sûr ! Je me sers des noise-gates Drawmer, des classiques 201 sauf pour le pied où j’ai un 501 qui est plus complet. J’aime bien le son de l’étage de sortie du 241 quand je mets, comme les anglais, un peu de gain en sortie. Un kick, tu ajoutes 5/6 dB en sortie et 5 dB en moins sur ta console et boum, il se passe quelque chose de plus organique.
A côté, j’ai un générateur de sub-harmoniques dbx, un 120A, que j’ai appelé “infra, sa mère” après avoir entendu un spectateur dire un soir “oh putaing, y’a de l’infra, sa mère !” Je l’utilise sur les deux micros du pied, mais sans doute pas ce soir, et sur le tom basse de la chanteuse pour qu’il devienne ENORME. C’est drôle car c’est un petit modèle et du coup il sonne très gros.
Au-dessus du stage Midas DL251, un Powergate DS501 Drawmer, sans doute le gate ultime, puis le synthétiseur de subharmoniques DBX 120A amicalement rebaptisé « infra sa mère » par Ivan. Le compresseur Drawmer DL241, enfin, fait aussi un peu le ménage mais pas dans les coins comme le 501 !
SLU : Mélange identique entre les deux micros de la grosse caisse ?
Ivan Herceg : Non, ça dépend. Sur certains morceaux je fais claquer le pied, sur d’autres plus softs je l’arrondis. Ca varie aussi de salle en salle. Je relâche parfois les “gates” pour éviter que ça ne mange trop les attaques sur des titres moins rock. Après je compresse le groupe de kick, et j’en fais de même avec le groupe de snare. J’agis toujours de la sorte. Je prends les deux micros du pied et les deux de la caisse claire dans des bus séparés où j’insère les compresseurs. Ça permet de nettoyer avant d’aller dans le bus, et par exemple de faire vivre le timbre de la caisse en fonction de la frappe.
SLU : D’autres trucs sympas ?
Ivan Herceg : Oui, on se sert pas mal des Radiall JDX à émulation HP sur les guitares et la basse. Ce sont des DI dites à Impédance Réactive qui réagissent au signal issu de l’ampli mais aussi aux retours des HP. Le résultat est bluffant de naturel même sans micro additionnel et chaque DI accepte 300 ohms. Pour la basse aussi c’est super bien. Bien sûr, si tu assumes le son de l’ampli et le gars joue au médiator, ça marche bien avec un simple micro, mais quand tu joues un peu cool et au doigt, c’est moins intéressant.
Les micros appartiennent à Ivan
SLU : Tu as dit que tu te sers de tes micros…
Ivan Herceg : Parce que c’est vrai, ce sont mes micros, je ne me sers pas de ceux d’un prestataire, ça n’a aucun intérêt sauf pour la paire d’over head, ici des 414 AKG car ils sont assez fragiles, et je préfère les demander à chaque fois. J’ai énormément de micros, je les emmène en résidence, je teste un 201, un i5, un 57, un Bêta, un 421, les Audix, les statiques, les 535, bref, j’ai tout un parc de micros qui couvre 95% des besoins.
SLU : Donnes-nous ta batterie.
Ivan Herceg : J´ai un D6 en kick out et dans le fût un Shure SM91 vieille version avec le gros préamplificateur. Sur la snare, dessus un i5 Audix et dessous un AKG 535 à -14, un micro très bright qui encaisse pas mal et comme il a un pad, tu ne fais pas “fumer ta table”. Sur la charley on a un 451 monté en CK1. Pour les toms un Audix D2 et un D4, un Shure 57 sur le tambourin et des AKG 414 pour les over.
J’ai aussi des DI en classe A et des amplis guitare. Je préfère avoir mon matériel, comme ça je suis maître du son que je fais. J’entretiens et modifie les amplis moi-même ce qui est indispensable car ils souffrent après 70 dates de tournée. Je modifie aussi les DI. Outre les Radial JDX j’ai des JDV en classe A où je place par exemple une XLR en entrée du transfo. Radial c’est robuste et ça sonne, c’est ce que j’ai trouvé de moins cher et de plus costaud.
Posés au-dessus de la console façade, à gauche une pédale Boss Space Echo RE20 et à droite un enregistreur Zoom H6…
SLU : Tu enregistres chaque show ?
Ivan Herceg : Oui en souvenir. Je récupère le G/D et j’ajoute de l’ambiance avec les micros en MS de mon Zoom H6.
En général j’essaie de réécouter chaque concert en entier. Comme c’est la même console, on est sensé avoir une constance dans le son puisqu’on corrige la salle pour gommer les variations, mais en réalité ce n’est pas vrai.
Quand tu es sur de l’Adamson ou du d&b, ton kick et ta dynamique générale n’ont rien à voir, alors qu’au sortir du concert, le résultat te paraît très proche.
SLU : Puisqu’on parle diffusion, celle à ta disposition te convient-elle ?
Ivan Herceg : Oui absolument, c’est la même pour trois jours mais elle est très bien conçue pour la salle. Mon seul regret est l’absence de J-Infra. J’ai 12 J-Sub mais j’aurais aimé avoir 2 ou 4 Infra pour faire un ratio plus proche de ce que j’aime.
SLU : Ça descend déjà pas mal les J-Sub…
Ivan Herceg : Bien sûr que ça descend. Ce n’est pas pour en mettre plus… C’est comme jouer sur un mur de Marshall. Tu peux jouer au même volume avec un seul ampli, mais tu n’auras pas le même truc.
SLU : L’égalisation “plaisir” sur le Klark fait partie de ton son ?
Ivan Herceg : Oui, il ne s’agit pas d’une correction du système mais bien d’une touche de couleur personnelle que je recherche. Elle évolue quand même en fonction des systèmes que je rencontre de salle en salle. Le J par exemple marche très bien et est plus facile à gérer que d’autres références de chez d&b comme le Q1 ou le encore le C7 avec lequel on a du mal à bien faire sonner par exemple des guitares saturées. Le J est quasiment hi-fi.
SLU : Le Q et le C ne sont pas de la première jeunesse…
Ivan Herceg : C’est sûr, j’ai en revanche été très étonné par le V. Il ne sonne pas comme du d&b, il est plus droit et plus naturel, il n’a pas ce côté un peu “produit” des autres modèles, du coup c’est un peu plus dur à mixer mais ton travail ressort plus précisément. Il me fait penser à d’autres marques dont Adamson. Il manque peut-être un peu d’air mais tu peux le faire toi.
Je trouve que c’est une bonne surprise pour une boîte passive dont le sub cardio est aussi passif ! J’aime bien aussi dans les petites salles l’ARCS de L-Acoustics. Au lieu de mettre des line array partout, l’ARCS 2 c’est excellent. Ils ont refait le guide d’ondes et le rendu est naturel avec en plus une mise en œuvre super simple. Tu regardes la forme de la boîte et tu sais où elle va taper. J’adore.
SLU : C’est quoi le logiciel d’analyse dans ton ipad ?
Ivan Herceg : c’est une version du SMAART. Je m’en sers juste pour voir d’éventuels départs Larsen et suivre l’enveloppe de mon son, regarder si un truc tourne, pour des mesures on a le vrai, le 7 dans un portable. Je me sers du micro de l’iPad qui n’est pas parfait mais de 100 Hz à 8 kHz ce n’est pas mal du tout. Il a un mode de traceur si lent que t’as le temps de faire un Larsen sur le plateau et revenir à la régie pour voir où il est (rires) !
SLU : En dehors de Lilly Wood, pour qui mixes-tu ?
Ivan Herceg : Pour des groupes assez rock. Mademoiselle K, la deuxième tournée de Superbus, la dernière tournée Silmarils avant qu’ils n’arrêtent, les Rabeats… Quand je ne tourne pas je fais un peu de studio mais bon, je suis un peu tout le temps fourré quelque part, et sinon je vais à la pêche. Je ne fais pas que du son ! J’entends le son à ma manière et ce n’est pas très rationnel.
Je ne calcule pas. J’adore essayer des trucs et des nouvelles machines bizarres, surtout celles qui ne sont pas faites pour l’usage que je vais en faire. L’idée est que chaque trouvaille génère aussi un défaut. Si on arrive à le régler, est-ce que le résultat final est meilleur que le système que je remplace ? Typiquement, on arrive à ce type de raisonnement avec des micros. Cette façon de faire vient aussi du fait que je ne veux pas m’emmerder ! Je ne me vois pas débarquer pour un show comme Lilly Wood avec une table et des snapshots. Comment peut-on faire des snapshots sur de la musique comme ça. Sur des comédies musicales oui mais là…
A gauche, Vincent Lherisson, le concepteur lumière de Lilly Wood assisté par Samuel Chatain, à droite, opérateur lumière.
SLU : Quand tu as des groupes archi produits, des couleurs différentes entre les titres…
Ivan Herceg : Non, on s’en sort sans problème avec des mémoires de mutes, plein de VCA et, par exemple, mon système de pilotage MIDI des effets. Le rock et la pop ça n’est pas millimétré à ce point ; un jour le guitariste va mettre un boost sur l’ampli et le lendemain pas ! Ça t’oblige à suivre mais au moins tu mixes réellement chaque soir, sinon tu ne penses plus qu’à changer de spnapshot à la fin du morceau et tu perds l’équilibre de ton travail. A la rigueur si t’es au Casino de Paris une semaine avec le même show…
SLU : Et si tu as une vraie embrouille, si tu es malade par exemple ?
Ivan Herceg : Le show aura lieu avec peut-être pas les effets aux mêmes endroits, mais il aura lieu, même si j’ai une gastro (rires) ! Quand tu mixes vraiment tous les soirs, tu te mets la pression tout seul pour être en bonne santé et pour ne pas être viré (rires) !
SLU : Tu constates une baisse de fréquentation dans les salles ?
Ivan Herceg : Non. C’est sans doute la crise mais les salles sont assez pleines. Le disque vend moins, mais les gens viennent au concert, au moins ceux de Lilly Wood. On a de la chance et en plus c’est mieux pour le son (rires) !
Le calage du système d&b façon BoBo
Sympa avec son accent parigot à couper à la machette, place à Bobo, le technicien délégué par On Off pour accueillir les techniciens lors des trois dates consécutives au Zénith.
Boris « BoBo » Jacquier-Laforge en pleine action juste éclairé par la grâce du R1 et de l’écran qui l’affiche !
SLU : Tu Baby sittes souvent pour On Off ? (horrible anglicisme, j’en conviens NDR)
Boris « BoBo » Jacquier-Laforge : Pas exclusivement, mais pour ces trois jours oui. Nous avons monté et exploité hier le système pour Vampire Weekend, ce soir pour Lilly Wood et demain pour BB Brune.
Ça tombe d’ailleurs bien puisque ces derniers vont prendre aussi l’Heritage mais s’il avait fallu changer, ça fait partie du job et ça n’est pas insurmontable (rires) !
SLU : Le kit de périphériques est standard avec la table analogique ?
BoBo : Pas forcément. Nous avons récupéré une régie qui a tourné à l’Olympia et comme l’ingénieur prenait beaucoup d’inserts, nous avons eu en dotation cette belle configuration. Chez On Off, tout est fait en fonction de la fiche tech du mec.
Une ligne standard Zénith pour d&b avec huit J8 et tout en bas pour mieux couvrir le parterre deux J12
SLU : Tu nous détailles le système de diffusion et surtout les petits ajouts en d&b Q ?
BoBo : J’ai un kit ouvert à 16 mètres avec huit J8 et en bout de ligne deux J12, le kit habituel Zénith qui passe très bien partout. J’ai un grand parterre à couvrir (j’ai mesuré 28×34 m environ NDR). Sur les côtés j’ai mis quatre Q1, et devant j’ai pris des Q7 car ça ouvre plus et du coup c’est moins violent. Si tu poses des Q1 en lip, les premiers rangs vont se faire défoncer la bouche (jolie expression, je ne la connaissais pas celle-là NDR). En parallèle j’ai fait exprès de bien ouvrir les J12 pour aller taper assez proche de la scène.
SLU : Tu travailles au SMAART..
BoBo : Oui, on va même dire à l’ancienne puisque ça marche. Je ne suis pas fan de la multiplication des points de mesure car plus tu en fais, plus tu lisses tes courbes et du coup c’est moins réaliste. Comme c’est une évidence qu’on ne peut pas avoir le même son partout, je commence par passer beaucoup de temps sur la feuille de calcul, j’écoute bien le résultat pour être sûr de mon placement et seulement après je fais des points pour savoir plus précisément ce qui se passe dans la salle.
On fait de l’accueil, on n’est pas en tournée avec chaque soir la même personne à la console, il n’est donc pas question de faire quelque chose de trop personnel et qui ne correspondra pas forcément au mixeur que j’accueille. Je travaille donc assez “flat”. Ivan par exemple m’a demandé de creuser vers 1kHz. Le mixeur d’hier a en revanche poussé très fort l’extrême aigu. Regarde le creux à 250 Hz, Ivan le fait naturellement car il sait qu’il est un peu chargé dans cette partie de son mix et qu’il faut le dégrossir d’entrée de jeu.
SLU : Comment cette phase d’égalisation s’est-elle passée ?
BoBo : Simplement. Ivan est arrivé, il a écouté puis il a sculpté dans le 31 bandes ce qu’il souhaitait avoir. Il a creusé outre le 250, aussi le 1 et 1,2 kHz. On a refait sur le Lake LM44 cette courbe, ce qui lui a permis de relâcher et de ne garder son graphique que pour intervenir ponctuellement s’il a une galère sur son mix ou dans la salle. A 250Hz je suis déjà en cpl (coupling NDR), à -5 dB, j’ai aussi un peu pété à 290 et j’ai aussi atténué une résonance autour de 119 Hz.
SLU : 4 petits Q ça n’apporte pas le grave des J sur les côtés…
BoBo : Impossible. Des solutions existent en mettant par exemple du V qui raccorde bien avec le J ; le problème après est d’ordre commercial et n’est plus de mon ressort. Ce soir une très grande majorité de public est bien servie.
Obtenir un grave cohérent
La partie de la diffusion posée au sol. A gauche, trois J-Sub sur lequel repose bien sanglé un des Q7 employé en lipfill. A droite trois autres J-Sub avec posés dessus quatre Q1 arrosant les gradins latéraux hors de la portée des J, 12 comme 8
SLU : Pourquoi as-tu placé tes subs en G/D et en stack ?
BoBo : d&b conseille vivement de faire des lignes sur le parterre et c’est souvent efficace, si ce n’est que le grave a un peu de mal à monter dans les gradins. Je fais donc le pari de ne pas suivre cette préconisation et d’avoir des lobes assez maitrisés avec mon montage. La ligne de sub c’est super tant qu’elle joue seule, mais dès que tu ouvres la diff, comme je laisse les boîtes en full range pour avoir ce rendu “dans la bouche”, je créé des perturbations qui n’empêchent pas les gens en bas d’être asphyxiés et conduisent à n’avoir pas assez de grave en haut.
Du coup, on rentre à fond dans les amplis et on se retrouve dans le rouge. Je préfère donc empiler mes subs en gauche droite, quitte à envoyer des lobes. On est plus cohérent entre en haut et en bas, et certains spectateurs qui veulent moins de sub peuvent, en se bougeant un peu, modifier la couleur de leur son. Il n’y a donc pas à proprement parler de subtilité de calage, juste quelques choix comme le fait de légèrement tourner et délayer les subs extérieurs ce qui me permet, avec le preset hyper cardio, de bien annuler les ondes arrière et laisser la scène vraiment très propre. Un truc qui marche bien aussi c’est une pile de 6 subs mais c’est difficile à caser (rires) !
Bobo soigne particulièrement la mise en phase
SLU : Qu’est-ce qui est le plus long lors du montage d’un système ?
BoBo : La mise en phase, c’est ce qui me prend le plus de temps mais le jeu en vaut la chandelle. Pour caler par exemple les extérieurs en Q1, je commence en “impulse” comme tout le monde, et je termine ensuite par une mise en phase sur le bas médium. Souvent je re-bouge aussi les valeurs que me donne l’analyseur, et pour avoir la cohérence que je recherche pour l’ensemble je me fie plus à mes oreilles qu’aux courbes. Le soir enfin avec le public, je retouche les extérieurs qui sont généralement un peu en dessous pour ne pas claquer à salle vide, un grand classique !
SLU : Tu es SMAART mais je vois aussi du Flux…
BoBo : Je me sers en fait des deux en fonction des besoins ou de mes envies. Le Flux marche bien, est un bon complément et puis Gaël (Martinet NDR) est un mec cool et hyper intéressant, mais ça ne m’empêche pas de temps à autres de toucher aussi à Room Tools pour déconner (rires), et puis comme d’autres l’ont dit, ce n’est pas l’outil qui compte, mais ce que tu vas faire des résultats qu’il t’affiche. C’est vrai d’un autre côté que calculer des deltas de temps dans Flux c’est monstrueux. Il le fait tout seul !
SLU : Est-ce qu’un analyseur te montre tous les défauts ?
BoBo : Non, pas forcément. Par exemple dans le J, autour de 2,5/3 kHz il ne se passe pas grand-chose dans l’analyse et tu penses que ça va rouler et pourtant, le soir venu, cette partie du spectre va te poser quelques problèmes, et ce n’est que ta connaissance du système qui te permettra d’effectuer les corrections utiles.
SLU : Comment sors-tu le signal de la régie ?
BoBo : En sortie de l’Heritage qui est maître, je descends en analogique jusqu’au LM44 qui est en bas, près des amplis. Il me sert aussi de convertisseur en 96kHz pour attaquer les amplis en AES.
SLU : Un dernier mot sur Ivan. Tu le connaissais ?
BoBo : Non et c’est un super mec, mortel et gentil, et comme j’adore l’analogique et les machines qu’il utilise, c’est encore plus bonnard ! J’aime bien aussi sa philosophie du travail et du son car je peux t’assurer que j’accueille parfois des gars qui..pffffffffffff (long silence NDR).
Souvent ça se passe très bien, 95% du temps même, mais les 5% restants sont sportifs. Tu fais de ton mieux, tu fignoles tout aux petits oignons, le gars envoie de la m… trop forte que tu dois te “souper” car c’est ton boulot et à la fin, il te balance qu’il a joué fort car “la diff, ce n’est pas ce que je voulais entendre” alors que le jour avant t’as eu un gars avec une Vi1 qui n’a de cesse de te demander ton avis sur son travail et qui te sort avec le sourire un truc en béton !
L’écoute
Comme on dirait outre-Rhin, le son d’Ivan a la kartofel ! Gras, rond, bien rock et organique, il correspond pile poil à ce dont a besoin un groupe comme Lilly Wood & Prick. N’oublions pas aussi les biscotos du J qui excelle dans cet exercice et de Midas dont le rendu analogique est imparable. Ivan apporte une attention méticuleuse au moindre détail et malgré le côté artisanal de son travail, il cisèle le son du show grâce à une somme de petits délais et de trouvailles qui tombent pile au bon moment. Pas évident d’être distrait !
Cette dentelle d’effets repose sur un grave bien construit et une belle attaque malgré une couleur très “fat” et ronde. Superbe travail enfin sur la voix de Nili qui, à mi-chemin entre Marianne Faithful et Christine McVie, est reproduite avec beaucoup de timbre et de coffre à la fois. En balade sur les côtés des gradins, la sortie de la ligne de J se passe bien dans le haut et le médium, la couleur et le niveau raccordent parfaitement, en revanche le grave souffre du fait de la difficulté qu’ont les 4 petits Q à projeter du bas. Les HP sont petits et la ligne bien courte. Les J-Subs se révèlent assez directifs de par leur montage qui privilégie un peu la fosse et le fond de salle, mais monte aussi pas mal de coffre dans les gradins. Un choix gagnant de Bobo.
La gamme PX est constituée de deux moniteurs de studio professionnels deux voies actives en bass reflex, PX-5 et PX-6, dotés d’un woofer et d’un tweeter de 25 mm entièrement nouveaux. Leur filtre numérique de raccordement FIR (à réponse impulsionnelle finie) permet d’obtenir un grand niveau de précision dans la reproduction sonore.
Pour cette gamme PX, Fostex a développé de nouveaux transducteurs : les diaphragmes des boomers « Crimson » en 5,2 » et 6,5 » sont en fibres d’aramide imprégnés de résine pour une plus grande rigidité. Le dôme souple des tweeters 1’’ utilise un tissu de fibres polyester recouvert d’un film d’Uréthane pour une reproduction sans agressivité des hautes fréquences.
Le réglage de niveau des aigus peut s’effectuer sur +/-3 dB par pas de 0,3 dB et le réglage de la fréquence de coupure basse du boomer sur +/-20 pas. Le contrôle de volume ajustable par l’unique encodeur rotatif multifonction opère sur 440 pas dans le mode fin (trim). Les PX acceptent des niveaux ligne de +10 dBV en entrée symétrique (Zin = 20 kΩ) sur embase combo XLR/jack, ou asymétrique sur embase RCA (Zin = 10 kΩ). La gamme PX dispose également d’une fonction de mise en veille automatique (au bout d’une heure) et d’une fonction Fade In pour une montée progressive du niveau de sortie à la mise sous tension.
PX-5 :
Réponse en fréquence de 50 Hz à 20 kHz. Raccordement à 2,5 kHz.
Amplification classe D deux canaux : 35 W LF et 18 W pour les aigus.
Consommation en stand-by : < 0,5 W
Dimensions : 280 (H) x 180 (L) x 210 (P) mm. Masse : 5 kg
PX-6 :
Réponse en fréquence de 48 Hz à 20 kHz. Raccordement à 2 kHz.
Amplification classe D deux canaux : 50 W LF et 28 W pour les aigus.
Consommation en stand-by : < 0,5 W
Dimensions : 335 (H) x 208 (L) x 253 (P) mm. Masse : 7 kg
Toute la famille des interfaces audio USB de Prism Sound est actuellement présentée au NAMM 2014 et c’est l’occasion pour le fabricant britannique de révéler officiellement Atlas, sa troisième interface audio lancée en à peine 8 mois. Complétant les interfaces Orpheus, Lyra et Titan, Atlas offre des performances de conversion similaires sans compromis.
Prism Sound (Cambridge) est connu (et reconnu) pour ses convertisseurs ADA-8RX, ainsi que pour ses analyseurs audio DSA-1 (portatif) et dScope série III, largement utilisés dans le monde.
Exploitant sa technologie de synchronisation d’horloges CleverClox et intégrant en standard huit des célèbres préamplificateurs micro de la société, la nouvelle interface USB Atlas est destinée spécialement aux applications d’enregistrement multipiste. Elle offre aux professionnels de l’enregistrement le nec plus ultra en matière d’entrées/sorties jusqu’à 192 kHz pour Mac ou PC sous Windows sur un simple port USB.
En plus de l’interface USB hôte, Atlas dispose aussi du nouvel emplacement d’extension MDIO de Prism Sound, qui a été annoncé à l’AES de New York en Octobre 2013 et intégré pour la première fois dans le Titan. En utilisant cet emplacement miniaturisé, on peut, par exemple, raccorder directement un système Pro Tools HDX. Toute une gamme d’autres produits MDIO est prévue. Atlas fonctionne aussi avec les applications natives Apple et Windows sur USB.
Selon Graham Boswell, directeur commercial de Prism Sound : « la plus grande nouveauté des Atlas, Titan et Lyra est de permettre d’agréger des environnements MAC et Windows. On peut ainsi relier un certain nombre d’unités pour réaliser des configurations multipiste, par exemple 24, 32 pistes et même plus, tout en conservant la connexion de type USB pour chacune des machines ».
Dans l’environnement Windows, Prism Sound fournit un nouveau pilote qui agrège les machines et présente une interface de routage multipiste unique pour votre application de station de travail audio.
Atlas propose 8 entrées analogiques, 8 sorties analogiques, plus des accès numériques S/P-DIF et optiques Toslink. On peut aussi utiliser les ports optiques en ADAT, ce qui confère à l’Atlas une capacité de 18 canaux d’entrées/sorties simultanés plus deux casques stéréo de monitoring.
Atlas dispose de préamplificateurs de haute qualité à commande numérique (8 pour micros et 2 pour instruments) qui s’insèrent automatiquement lorsqu’on raccorde les sources respectives. Un encodeur rotatif peut être assigné à n’importe quel groupe de voies de sortie et assure la commande de niveau de sortie et de contrôle. Les deux sorties pour casque stéréo disposent chacune d’un réglage de volume indépendant.
Atlas intègre également des fonctions de traitement numérique du signal dérivées du DSP des interfaces Orpheus et Titan avec, entre autres, un mélangeur complet sur chaque voie de sortie, y compris les canaux ADAT. On peut attaquer chaque sortie avec son propre mélange sans latence de voies d’entrées et de signaux de travail, ce qui permet de créer des retours avec beaucoup de souplesse de même que des départs de contrôle stéréo ou surround 5.1 / 7.1, le tout contrôlé par le bouton du panneau avant si nécessaire.
Indépendamment des commandes de niveau de contrôle et de casque de la face avant, toutes les fonctions de l’Atlas sont accessibles depuis une application de panneau de contrôle virtuel qui s’ouvre sur l’écran dans une fenêtre à côté de la fenêtre de montage de l’utilisateur.
En test sur différentes opérations en Allemagne et aux Etats-Unis courant 2013 et depuis le début octobre chez d&b France, le D80 longtemps attendu, entre dans sa phase de commercialisation fin janvier. Donc après les D6 et D12, voici le D80, la nouvelle plateforme d&b qui affiche des performances alléchantes avec ses 4 x 4 kW crête sous 4 ohms (4 x 2 kW sous 8Ω), les quatre canaux en simultané, pour un facteur de crête* de 12 dB (4 x 2,6 kW sous 4 Ω avec CF = 6 dB) et un traitement de signal embarqué « up to date ».
Le D80 se présente en rack 2U (pour un poids de19 kg et une profondeur hors tout de 495 mm) avec en face avant un écran LCD tactile couleur de 8 cm et un encodeur rotatif (avec poussoir de validation) pour la visualisation et le paramétrage de tous les canaux et de l’appareil.
La supervision et le paramétrage peuvent aussi s’effectuer avec le logiciel de monitoring R1 (et les passerelles USB et Ethernet vers CAN R60 &R70).
L’affichage fixé sur un pan incliné de la façade permet de mieux contrôler plusieurs amplis empilés au sein d’une même baie comme dans le rack de touring Z5330 dédié au D80 qui accueille trois unités. Par rapport aux autres amplis d&b (D6 et D12 par exemple), le système de refroidissement par convection forcée opère à l’inverse, l’air chaud étant recraché vers l’arrière (air froid aspiré à l’avant). Il est donc fortement déconseillé de panacher des D80 et D12 (par exemple) dans un même rack.
Le D80 amplifie quatre canaux d’entrée affectés par matrice à une quelconque des sorties de puissance. Avec la connectique de face arrière, l’appareil accepte quatre entrées analogiques et quatre entrées numériques AES3 avec renvois, panachables : 4 analogiques, 4 numériques ou 2 analogiques et 2 numériques. Les connecteurs XLR 2 et 4 du D80 s’utilisent soit comme entrées analogiques soit numériques, et les connecteurs 1 et 3 uniquement comme entrées analogiques. L’interfaçage réseau se réalise par RJ45 pour le bus Can (en chaîne) et sur 2 connecteurs EtherCON pour les deux ports Ethernet (switch incorporé 10/100).
Les connecteurs des sorties de l’amplificateur D80 sont de type EP5 ou NL4, et il y a même un connecteur NL8 regroupant les 4 canaux (donc entièrement câblé). Ce dernier sert d’interface vers des baies de brassage, des câbles multiconducteurs et des adaptateurs de dérivation. Attention, chaque canal, A à D, en classe D est configuré en pont (en H), il est donc impossible de ponter deux canaux, même à l’extérieur. C’est de toute façon inutile vu la puissance disponible sous quatre et huit ohms (voir plus bas).
Avec des enceintes caractérisées dans le logiciel (R1-V2), la fonction d&b LoadMatch (logicielle) permet au D80 de compenser électriquement les propriétés du câble (donc l’impédance de source vue par l’enceinte ou le groupe d’enceintes) et sa longueur. Cette fonction opère sur toute la bande passante jusqu’à 20 kHz (prise en compte de la résistance du câble) et pour des longueurs de câble allant jusqu’à 70 m. Cela se réalise sans câblage complémentaire (comme une prise de tension aux bornes des enceintes). Avec les enceintes d&b actuelles, le D80 permet un gain de 4 dB (là, c’est important) sur le V Sub (de 133 à 137 dB max) et de 3 dB sur le J Infra (1 dB pour le Jsub), pas de gain à cause des limitations sur les HP pour les autres mais il est prêt pour les systèmes à venir …
Afin de (mieux) comprendre les choix technologiques opérés par d&b sur cette nouvelle plate-forme d’amplification, il nous semble utile de faire quelques rappels sur l’évolution des systèmes de diffusion, ceux de d&b compris évidemment, puisqu’avant tout le D80 est destiné à animer les systèmes de diffusion de la marque allemande avec tous les presets des enceintes, et couplage d’enceintes, présentes et à venir. Il permet même un paramétrage direct depuis le logiciel de prédiction- simulation ArrayCalc via le logiciel de gestion-monitoring R1 (version 2, V2). R1 communique avec les amplificateurs soit par CANBus (dbCAN) soit par OCA** (Open Control Architecture alliance) sur Ethernet. La plate-forme D80 est sensée servir les futurs systèmes d&b pour au moins les six prochaines années.
Mise en situation, quelques rappels
La tendance depuis quelque temps pour les systèmes de diffusion consiste à utiliser des transducteurs à haut rendement, à fort facteur de force (le produit B.l, induction x longueur de bobine mobile) et longue élongation, ce qui permet d’obtenir plus de pression acoustique et une meilleure linéarité aux fortes excursions dans des volumes de charge plus réduits et surtout de considérablement augmenter l’efficacité des systèmes (puissance acoustique/puissance électrique).
Avec les moteurs à aimant Néodyme, on gagne sur le poids conjointement à la réduction de volume des caisses et bien sûr à taille et poids d’aimant plus faibles, l’induction dans l’entrefer peut facilement être doublée. Couramment, certains transducteurs actuels affichent un Bl de 30 N/A voire plus. La réponse en transitoire s’en trouve améliorée, il y a beaucoup moins de traînage puisque le cône ou le diaphragme est mieux « tenu ». La contrepartie est une augmentation sensible de l’impédance de charge vue par l’amplificateur, particulièrement au voisinage de la résonance, et surtout de la partie réactive de cette dernière (avant et après résonance).
Par ailleurs cela nécessite un besoin de correction, d’égalisation, dans les basses fréquences pour linéariser, aplanir, la réponse (raison pour laquelle ce type de transducteurs n’était jusqu’à présent pas utilisé sur des enceintes large bande). Avec le traitement de signal embarqué aujourd’hui, notamment sur le D80, cela ne pose pas de problème. L’augmentation de l’impédance, en revanche, impose des excursions de tension plus importantes pour un courant équivalent (la force motrice est B x l x i) et surtout, sa composante réactive, impose des topologies qui restent stables et capables de délivrer la pleine puissance sur charges complexes.
Là, il y a un net avantage à la classe D qui s’accommode très bien des charges réactives et « recycle » l’énergie « réfléchie », ce qui n’est pas le cas des classes AB ou dérivées à commutation de rails d’alimentation (H, G, …) où ce sont les transistors de sortie qui l’ingurgitent (avec beaucoup de mal). De plus, en utilisant la classe D en pont complet (en H), la recirculation du courant « réinjecté » se fait entre les rails d’alimentation (+V et –V par rapport à la masse), sans pompage, c’est-à-dire sans augmentation instantanée de la tension des rails d’alimentation en cas de forts appels dans les basses fréquences. Le deuxième bénéfice est qu’on double l’excursion de tension pour une même tension d’alimentation, ce qui satisfait les conditions exposées plus haut.
La deuxième tendance importante consiste à améliorer également le rendement électrique des amplificateurs, c’est-à-dire la puissance électrique absorbée sur la source d’énergie par rapport à la puissance fournie aux charges, dans un souci d’économie d’énergie certes mais surtout d’exploitation : dimensionnement moins important (moins de pertes et donc de calories à évacuer), gain de poids, d’encombrement et donc logistique, plus grande facilité (et rapidité) de mise en œuvre et pour finir, meilleur dimensionnement des sources d’énergie à puissance délivrée égale.
Là encore la classe D avec des rendements souvent supérieurs à 90% s’impose mais surtout les alimentations travaillant également en commutation si elles sont précédées d’un correcteur de facteur de puissance (PFC) bien dimensionné qui permet de tirer le meilleur parti de la puissance de la source (sur toute la sinusoïde secteur et non uniquement au sommet de cette dernière à la mise en conduction des diodes de redressement).
Outre une meilleure exploitation de la source d’énergie, on la pollue moins, courant et tension restent en phase avec une distorsion (THD) en courant très faible, inférieure en général à 10%, ce qui notamment sur une distribution triphasée étoile (avec neutre), structure généralement adoptée, permet d’avoir moins de « courants parasites » (la somme quadratique des courants efficaces des harmoniques des 3 phases) sur le neutre et donc de ne pas enclencher les protections prématurément alors que la puissance max normalement disponible n’est même pas atteinte. Si, si, cela s’est déjà produit …
C’était le point le plus délicat à satisfaire jusqu’à présent technologiquement, en termes de coût et de contraintes techniques mais désormais on sait le faire à coût raisonnable. C’est principalement dû aux progrès des semi-conducteurs de puissance travaillant en commutation : MOSFETs, IGBTs (Insulated Gate Bipolar transistor) et principalement pour le PFC, diodes de commutation HT de puissance rapides (à très faible recouvrement inverse) au carbure de silicium (SiC) qui autorisent des fréquences de commutation plus élevées avec moins de pertes (dans les dispositifs de commutation) et une réduction de taille des composants magnétiques (inductances de PFC et transfos d’alimentation PWM) à forte puissance.
Après cette mise en jambes, peut-être un peu rébarbative, revenons-en au D80.
Le D80, côté puissance
Nous avons évoqué la puissance max par canal, tous en fonction, avec différents facteurs de crête sous 4 ohms. Sous 8 ohms, les 2 kW par canal peuvent être fournis de façon quasi continue. Rappelons qu’il s’agit d’une topologie classe D en pont complet (H) qui assure une très grande excursion de tension (environ 360 V crête à crête) et qui accepte des charges fortement réactives.
Le D80 est muni d’une alimentation à découpage universelle (100 -127 V/208-240 V) précédée d’un correcteur de facteur puissance capable d’extraire 7 kW de la source sans broncher. Par conséquent le D80 se satisfait avec une marge de sécurité, d’une alimentation en 16 A monophasée sur 220/230 V ou 32 A (30 A) sur 110V (entrée sur PowerCON) pour délivrer la puissance crête max annoncée. Au sein d’un Z rack de touring avec une distribution en 32 A tri, chacun des trois amplis D80 est raccordé à une des trois phases pour équilibrer la consommation sur chaque phase avec un courant de neutre qui reste bien inférieur aux limites.
L’appareil est doté d’un circuit de démarrage en douceur (soft start) contrôlé par le microcontrôleur (ou microprocesseur) interne pour limiter le courant d’appel lors de la mise sous tension, et d’un limiteur programmable MCL (main current limiter) qui permet de régler l’intensité maxi entre 50 et 100 % du courant nominal (16 A sous 230 V et 30 A sous 110 V) ainsi que de protections en cas de sous ou surtension secteur (85 VRMS et 274 V RMS respectivement).
Le D80 est un ampli « green » car il dispose d’un mode stand-by où seule l’alimentation auxiliaire fonctionne pour la partie processeur, ce qui fait qu’il est toujours réceptif aux ordres transmis soit par le réseau soit par le panneau avant, ce qui réduit la consommation secteur à 9 W. En mode veille (consommation de 180 W), tous les circuits sont alimentés et par conséquent les HP raccordés sont contrôlés.
Les protections aval (courant, tension DC, thermique, HF, …) sont actives pour chaque canal indépendamment, ce qui signifie qu’en cas de problème (qui s’affiche) sur un canal, les autres restent en fonction. Différents modes de sortie peuvent être sélectionnés pour une paire de canaux :
Mode deux canaux
Mix top/sub
Système 2 voies actives
Configurations mixtes entre les quatre canaux
Le D80, côté traitement de signal
La gestion de l’appareil est confiée à un processeur tournant sur un OS Linux embarqué et la partie traitement de signal à un DSP Sharc Analog Devices 32 bits virgule flottante ; les convertisseurs A/N sont des modèles 27 bits/ 96 kHz et le système opère en 96 kHz en acceptant bien sûr en AES des données en 48 kHz.
Trois types de filtres selon les configurations d’enceintes sont disponibles : filtres cross-over ou coupe-bas (haut) de raccordement, filtres HFA (atténuation des aigus pour les points source en proximité), de compensation d’absorption ou d’alignement sub-bass cardio, et enfin filtres de compensation de couplage (CPL) pour les configurations en ligne (selon l’angulation et la position au sein de la ligne). A quoi s’ajoutent la correction paramétrique (gain, fréquence et Q ou largeur), les corrections « shelving » (fréquence de coupure, pente et gain), les filtres asymétriques (fréquence basse et haute, gain, et pentes) et le délai réglable par canal entre 0,3 et 10 000 ms par pas de 0,1 ms.
Le menu speaker permet d’entrer directement une enceinte d&b à partir de sa série et du type et obtenir ainsi les presets usine selon les configurations adoptées.
Enfin chaque canal peut recevoir le signal d’un générateur indépendant, soit en bruit rose soit en sinus avec un réglage entre 10 Hz et 20 kHz par pas minimum de 1/96e d’octave en fréquence et en niveau par pas de 0,5 dB de -57,5 dB à + 6 dB.
* * OCA : Open Control architecture Alliance. Association pour la mise en oeuvre, jusqu’à présent en TCP/IP (OCA 1.1), d’un protocole de contrôle de medias en réseau dont d&b est un des membres fondateur et qui comprend notamment Yamaha commercial audio, Loud Technologies, Presonus, FocusRite, Audinate, Bosch Communications Systems (Electro Voice, Dynacord) et depuis peu RCF. Va faire l’objet d’une standardisation AES (en cours) sous le code X210. Cela signifie entre autres que la plate-forme D80 n’est pas exclusivement dédiée d&b.
Débutée en février 2013 la tournée-concept du groupe Indochine, Black City Tour, trace sa route dans les plus grandes salles de France, Belgique et Suisse, et s’achèvera en apothéose au stade de France les 27 juin (complet) et 28 juin 2014.
Pour cette tournée évènement, Nicolas Sirkis a rêvé un dispositif scénique (son, éclairage et vidéo) hors norme et époustouflant ! Philippe Dubich, l’ingénieur du son du groupe, a sélectionné le système de diffusion Adamson E15.
Aussi, Dushow le prestataire global sur la tournée, s’est-il rapproché de Concept Audio à Niort pour la première phase du BCT puis de Lagoona pour la seconde phase, afin de fournir le système de diffusion.
C’est Julien Poirot qui a conçu le design du système de diffusion du Black City Tour. Avec son assistant, Wilfried Lasbleiz, ils mettent en œuvre chaque soir le système de diffusion Adamson qui exploite la compatibilité E15 – E12 pour un duo qui s’adapte à toutes les configurations de salles.
Pour BCT2, le système se compose de : 2 x 12 E15 en système principal G/D, 2 x 9 E12 en « outfills » G/D, 2 x 6 E12 utilisés en système secondaire en salle (contraintes des écrans) , 2 x 4 E12 installés en downfill dans le gril scénique pour les premiers rangs afin de dégager complètement la vision de la scène et des multiples écrans. 20 subs T21 sont installés en 2 colonnes de 10 G/D .
Pour Julien Poirot, l’ingé système de la tournée : « Le E15 est un système très, très puissant alliant dynamique, clarté et précision… Je suis définitivement conquis par ce système qui permet de travailler sur beaucoup de projets différents ! Sur Indo, l’association E15/T21/E12 fonctionne à merveille et nous apporte une homogénéité sonore optimum sur l’ensemble de l’audience. Le résultat est top. »
Tournée : Dushow
Prestataire E15 pour BCT1 : Concept Audiovisuel- Niort
Prestataire E15/E12 pour BCT2 : Lagoona – Strasbourg
Deux lignes de LYON en accroche (Crédit photos Bill Graham)
Meyer Sound vient d’annoncer LYON, le second membre de systèmes de diffusion linéaires de sa nouvelle famille appelée LEO du nom de la première boîte amplifiée désormais bien connue.
Le LYON incorpore dans un format plus petit et plus léger, la totalité des innovations propres à cette famille de produits et donne à cette technologie la possibilité d’être employée dans un grand nombre de salles et d’événements de taille plus modeste
LYON va être officiellement lancé au cours du salon ISE qui se tiendra du 4 au 6 février 2014 au RAI d’Amsterdam.
John Meyer devant son dernier fauve (Crédit photos Bill Graham)
» Avec le LEO, nous avons démontré la façon dont un système, qui reste linéaire sur l’ensemble du spectre y compris à de fortes pressions acoustiques, est en mesure d‘apporter de nouvelles sensations d’écoute, que le message sonore soit issu du Philarmonique de New York ou du DJ Lorin Ashton plus connu sous le nom de Bassnectar » dit John Meyer co-fondateur et directeur général de Meyer Sound. » En apportant cette linéarité dans un format plus abordable, LYON va permettre à un plus grand nombre de spectateurs et d’auditeurs de découvrir les avantages de cette technologie « .
Les enceintes LYON existent en deux versions, le LYON-M pour » main » est la boite standard longue portée là où le LYON-W pour » wide » assure, à couverture verticale équivalente, une plus grande ouverture horizontale en cédant sans doute quelques dB de rendement. Epaulé par le sub 1100-LFC et le contrôleur Callisto, le LYON-M peut être déployé dans des salles de jauge importante mais aussi en tant que système principal pour des tournées et des festivals. Le LYON-W peut compléter des lignes de LYON-M en tant que downfill. Enfin les deux versions sont le meilleur choix pour élargir la couverture du LEO en profitant de la signature sonore très proche.
Peu d’informations ont encore filtré sur le LYON, sauf le format qui est de 90 cm de large, 38 de haut et 53 de profondeur, le poids qui atteint les 90 kg et les HP qui sont des 12 pouces d’origine Meyer et disposant de radiateurs pour le bas du spectre et deux moteurs d’aigu 3 pouces refroidis par le biais du guide d’onde aluminium auxquels ils sont fixés.
A titre d’information, le LEO mesure 113 cm de large, 45 de haut et 60 de profondeur pour un poids de 120 kg, et dispose de deux 15 pouces pour le bas du spectre et deux moteurs 4 pouces pour le médium et l’aigu. Le LYON pèse donc 25% de moins que son grand frère, un gain important pour une boîte amplifiée et forcément plus lourde que les modèles passifs et peut être alimentée en 110 Volt contrairement au LEO, ce qui trahit une puissance embarquée moindre et/ou la mise en œuvre d’une autre alimentation.
18 LYON peuvent être accrochés avec un facteur de sécurité de 7:1 et jusqu’à 22 avec un facteur réduit à 5:1. Un cadre d’adaptation permet de compléter des lignes de LEO avec des LYON. Enfin 4 LYON à la fois peuvent être transportés anglés et protégés par une housse en nylon.
Fruit de la collaboration entre Peavey Electronics et Muse Resarch, MuseBox™, le nouveau module plug- and-play d’instruments et d’effets musicaux logiciels pour guitare électrique et acoustique, claviers, chant et à batterie, est désormais disponible auprès du réseau Peavey Electronics dans toute l’Europe. Compact en demi-rack 2U et facile à utiliser, MuseBox dispose d’une vaste bibliothèque de sons et d’effets de qualité studio.
MuseBox exploite la même technologie d’instruments virtuels et les logiciels d’effets qu’on retrouve dans la production des meilleurs albums actuels et sur scène dans les tournées des plus grands groupes Ce qui est nouveau, c’est la facilité avec laquelle tous les musiciens peuvent désormais maîtriser les synthés logiciels de pointe, les sons et les effets, aussi bien en studio qu’à la scène.
Le MuseBox est pré-chargé avec plus de 4 Go d’instruments virtuels et d’effets professionnels : principaux claviers, sons, réverbérations, chorus, compresseurs et autres. Au total, la suite logicielle propose Universons, Wave Arts, AAS, Camel Audio, Forefront, MuTech et autres, ainsi que le logiciel de modélisation d’ampli intégré ReValver de Peavey, le tout pré-autorisé et prêt à fonctionner.
Grâce à sa large gamme de préréglages, et aux multiples options d’entrées/sorties, il permet de jouer de la guitare, chanter, mixer, jouer sur des pistes d’accompagnement et, évidemment, créer des sons de clavier avec un contrôleur MIDI.
Les guitaristes peuvent utiliser la modélisation d’amplis et les bibliothèques d’effets multiples, etc.
Les chanteurs peuvent agrémenter leur voix de réverbération, compression, de-esseur et harmonisation en temps réel.
Les claviéristes apprécieront les centaines de sons échantillonnés, modélisés et synthétisés avec une très faible latence et une excellente stabilité.
Les batteurs auront le choix parmi une large collection de percussions acoustiques, électroniques et exotiques.
Avec MuseBox, les ingénieurs du son disposent de la souplesse nécessaire pour traiter les effets de la diffusion et des retours dans un coffret stable, portable, construit pour les tournées, entièrement en acier et aluminium. La fonction SoundFinder permet de parcourir les différentes catégories de sons ou d’effets, et de sélectionner l’un des milliers de réglages d’usine seulement en tournant une molette et en appuyant sur un bouton. On peut facilement créer de nouveaux presets en combinant différents sons ou des effets ensemble, puis les enregistrer sous forme de presets utilisateur, qu’on peut rappeler lors d’un concert , soit à partir du panneau avant ou d’une pédale raccordée à l’arrière de l’appareil (mains libres).
MuseBox est également évolutif. On peut lui raccorder un moniteur VGA, un clavier et une souris (USB) pour profiter de l’interface graphique DuoHost. Il dispose d’un emplacement pour une carte d’extension CompactFlash à l’arrière, qui permettra d’ajouter de nouveaux instruments et effets virtuels au fur et à mesure qu’ils seront disponibles chez Muse Research.
MuseBox offre des entrées/sorties 24 bits/ 48 kHz ainsi que deux entrées guitare/micro avec alimentation fantôme en face avant ; sans oublier les entrées clavier MIDI et USB et un port Ethernet.
Le système est architecturé autour d’un processeur Intel Core Duo sous OS Linux avec 2 Go de mémoire RAM DDR-2 et 8 Go de disque IDE Flash.
Wicreations, le spécialiste de la conception d’automatismes pour le spectacle, basé en Belgique, a conçu et réalisé cinq éléments automatiques majeurs de la tournée 2013 “Timeless”, de Mylène Farmer, inscrits dans le concept d’architecture scénique animée du regretté Mark Fisher.
Wicreations, a été approché par Didier Gaume, Directeur de la production et Pascal « George » Meley, Directeur technique de la tournée ; ils avaient déjà travaillé ensemble sur un certain nombre de projets. Pour trouver les solutions à leurs demandes, l’équipe de Wicreations a utilisé une combinaison de produits standards et réalisés sur mesure.
L’effet générateur de particule met en scène 8 panneaux motorisés.
Le spectacle commence par l’apparition de Mylène Farmer dans un “générateur de particules” après une intro vidéo pendant laquelle l’excitation du public progresse jusqu’au paroxysme. L’écran vidéo à LED de fond de scène est accroché sur un système Wicreations de guidage WI qui permet de le diviser en six sections, mobiles indépendamment, une passerelle télescopique rotative en forme de cuillère a été intégrée dans le plancher de la scène, une structure d’éclairage circulaire massive sur mesure a été suspendue au-dessus de la zone avant-scène, et à l’intérieur de cette cerce, une deuxième structure circulaire plus petite est également actionnée par des treuils motorisés… et enfin, le cinquième effet en mouvement est constitué par 11 nacelles d’éclairage.
Tous les mobiles aériens ont été commandés par un système de contrôle Kinesys Vecteur exploité par l’opérateur de Wicreations, nécessitant 57 canaux de contrôle des moteurs et 68 “cues” de mouvements différents. Ce projet considérable a été géré pour Wicreations par Koen Peeters qui commente : «Travailler sur la tournée a été un grand défi et une opportunité pour nous d’utiliser notre imagination et notre expertise, non seulement pour trouver des solutions personnalisées vraiment créatives… mais aussi pratiques pour la tournée « .
Le générateur de particules
Cet effet saisissant arrive au début du spectacle. Le générateur de particules est formé de cinq écrans vidéo de forme trapézoïdale suspendus et guidés sur deux lignres de WI-Track et 15 moteurs asservis. Ces 5 panneaux doivent s’aligner avec trois autres panneaux qui s’élèvent du sol.
Détail d’accroche d’un écran vidéo de l’effet Générateur de particulesA droite, un des panneaux video de l’effet générateur de particules, en position horizontale au dessus de la scène.
Cette forme doit s’assembler à un moment précis du spectacle pour l’entrée en scène de Mylène Farmer, et les cinq panneaux suspendus doivent ensuite pouvoir se déplacer pour former plusieurs autres configurations au dessus de la scène. La définition précise au millimètre près des points de départ des cinq écrans est capitale pour la conception. Cela a donné lieu à de nombreux tests en atelier suivis d’une période d’essai prolongée à Lyon, avant de déterminer les positions parfaites pour reproduire l’effet.
Essais de positionnement du Générateur de particules en AtelierEt essais lumière et vidéo
Pendant le spectacle, les panneaux partent d’une configuration horizontale à plat pour rejoindre la « position de l’accélérateur » centralisé, courbée tout autour pour former l’arc autour de la pièce centrale avec seulement quelques centimètres d’intervalle entre eux … et à partir de là, ils repartent dans une troisième position redressée verticalement.
La passerelle
la passerelle télescopique transporte Mylène Farmer au dessus du public …
Autre « gag » magnifique qui a captivé le public venu en masse pour voir Mylène Farmer qui a tourné à guichets fermés dans cinq pays, la passerelle reste cachée du public jusqu’au début de la chanson » Bleu Noir « , après environ une heure de spectacle, où elle apparait, s’élevant du sol alors que Mylène Farmer pénètre sur la plate-forme. Le mât télescopique émerge alors complètement du fond de scène et s’étend tout droit au-dessus du public, balayant de gauche à droite et revenant au-dessus de la foule en délire.
La passerelle mesure 11,5 mètres de long. Elle a été construite à partir de sections de “towers” standards d’aluminium, prolongées par une section conique fabriquée sur mesure avec son mât télescopique et rotatif dissimulé sous la scène.
L’unité de base centrale, extrêmement compacte, tient dans une baie d’échafaudage de 2m x 2m , et la structure complète de la passerelle pèse 5,7 tonnes au total.
Son mouvement est actionné par un ensemble hydraulique intégré relié à l’ordinateur de contrôle Wicreations pour obtenir un mouvement ultra-fluide et précis.
… est fixée sur un mât télescopique rotatif dont l’unité de base tient dans une baie de seulement 2 m x 2 m
La plate-forme, terminée avec ses panneaux à led, a été dimensionnée pour transporter des charges allant jusqu’à 110 kg (artiste plus matériel) avec l’extrémité atteignant une vitesse d’un mètre par seconde en rotation.
La passerelle a été conçue et construite robuste par Wicreations et simple à monter chaque jour. Elle est constituée de plusieurs modules pour faciliter le transport et optimiser le temps de chargement et déchargement.
Les cercles de lumière
La cerce support de projecteurs, de 4 m de diamètre, a aussi été conçue pour être rapidement mise en place et démontée. Pour ce faire Wicreations a également conçu un chariot spécial. Une plus petite cerce de 3 m, équipée de machines à fumée, était hissée à l’aide de trois treuils motorisés Wicreations.
Les nacelles de projecteurs
Les nacelles auxquelles sont accrochés les projecteurs de Dimitri Vassiliu fournis par Dushow
Pour concevoir les 11 pods d’éclairage qui étaient au cœur du design lumière de Dimitri Vassiliu, Wicreations a travaillé avec des ponts standards et a conçu des supports spéciaux pour un ou deux moteurs asservis, leurs contrôleurs et tous les raccordements nécessaires dans la section du pont alu. Cela facilitait l’installation et la mise en place quotidienne des nacelles. Les 6 sections de structure hors scène ont été équipées d’un palan à double chaîne (capacité 2 x 250 kg) pour que les nacelles restent toujours parfaitement horizontales.
Ecrans à LED guidés
Un écran à leds de 19,2 x 8.64 m forme la toile de fond du spectacle. Il était suspendu à un système de guidage WI Tracking de 30 mètres afin de pouvoir le séparer en 6 colonnes. Des unités de levage nouvellement intégrées ont été utilisées pour placer l’écran vidéo aussi près que possible du pont de guidage, maximisant la hauteur du gréement.
Le pont de guidage Wi Track des écrans et ses unité de levage
Le pont de guidage WI Stack Truss est un produit qui a été développé pour intégrer le WI Tarck très rapidement et sans perdre de place.
Son système de connexion polyvalent intégré signifie qu’il peut être utilisé pour les rails de guidage droits ou courbes, ce qui en fait le système de guidage le plus rapide disponible sur le marché pour le touring.
Les temps de chargement de déchargement qui en résultent parlent d’eux-mêmes : le chargement de l’ensemble (25 camions) pouvait être effectué en 12 heures seulement, tandis que le déchargement pouvait être achevé en 3,5 heures !
Sur cette tournée, l’équipe de Wicreations était composée d’Axel Van Bree, Erik Gielen, Thomas Van Keymolen et Miro Kusik. 39 spectacles ont été donnés dans 5 pays durant plus de trois mois et ont rencontré un grand succès.
Sortie fin 2013, la nouvelle série VMAX de RCF comprend 3 modèles : deux enceintes large bande 2 voies passives et un sub en double 18“ bass reflex. Cette série est sensée combler un vide dans la gamme “Live” de RCF, qui jusqu’à présent ne comportait que des modèles actifs en forte puissance, en permettant aux exploitants d’utiliser leurs racks d’amplification.
Il s’agit d’enceintes de forte puissance, respectivement 900 W AES pour la V35 en mono 15”, 1800 W AES pour la V45 en double 15” et 3 kW AES pour le sub V218-S en double 18”. L’appellation VMAX fait d’ailleurs penser dans un autre registre au monstre rugissant surpuissant de la marque aux trois diapasons : est-ce voulu ? Ces enceintes sont dotées d’une ébénisterie en multipli – avec poignées en inserts latéraux de 15 mm et renforts internes- recouverte d’un polyuréthane et comportant des d’inserts de fixation.
La V45, grille ôtée. Des 15” à membrane traitée et suspension multipli à longue élongation. Le guide CMD de la compression est le même que celui de la V35.
Elles utilisent un filtre passif de raccordement de type LICC (Low Impedance Compensation Crossover) qui atténue les effets de l’inductance série et améliore la réponse en phase et la restitution des transitoires. Les transducteurs HF sont montés sur un guide à directivité constante de dispersion 90° H x 40° V dénommé CMD (Constant Matching Design) pour un raccord optimum avec les transducteurs LF.
Le modèle V35, deux voies, mono 15”, délivre un niveau max de 132 dB SPL pour 900 W AES sous 8 ohms de puissance admissible, et met en œuvre un 15” à moteur ferrite longue excursion à bobine 4” et culasse “hyper ventilée” secondé pour la HF par une compression à diaphragme 3” Titane et moteur Néodyme. La réponse dans le grave s’étend jusqu’à 40 Hz et le raccordement s’effectue à 1400 Hz. Le pan coupé arrière dans l’ébénisterie permet de l’utiliser en retour de scène.
Le modèle V45 utilise le même 15” mais en double et une compression Néodyme à diaphragme Titane de 4” qui permet un raccord à 1200 Hz et une réponse allant jusqu’à 30 Hz. La V45 admet une puissance AES sous 8 ohms de 1800 W (sensibilité de 99 dB/1 W/1 m) et délivre un SPL max de 137 dB.
Avec les 15” ferrite et le volume de la caisse, son poids atteint 63 kg, soit presqu’autant que le sub V218-S avec ses deux 18” à moteur Néodyme et bobine 4”. Du costaud, mais mieux vaut être deux pour la mise en place.
Le V218-S, grille frontale ôtée : une structure efficace avec des 18” haut rendement. 78 kg sur la balance, faible encombrement, un poids moyen avec du punch.
Le V218-S délivre un niveau max de 141 dB SPL avec une puissance admissible de 3 kW AES (8 ohms). Les 18” sont montés en radiation directe et en bass reflex, les deux évents à faible turbulence débouchant au centre de la boîte toujours réalisée en multipli de bouleau balte de 15 mm d’épaisseur. Le 30 Hz est reproduit sans difficulté.
Cette série est d’ores et déjà commercialisée au tarif public suivant :
Les Ateliers Lumière démarrent l’année avec un nouveau patronyme, Dushow Bordeaux, confirmant leur appartenance au groupe Dushow SA, et leur agence Spotco devient Dushow Toulouse. L’épopée commencée il y a 32 ans continue.
Une Nouvelle dimension.
C’est officiel. La société créée à Bordeaux en 1982 aujourd’hui implantée à Mérignac qui a rejoint le groupe national Dushow SA prend le nom de Dushow Bordeaux.
La PME “Les Ateliers lumière” spécialiste de la lumière, du son, de la structure et de l’image, qui accompagne les réalisations artistiques et techniques d’acteurs régionaux et nationaux emploient plus de 30 collaborateurs permanents sur les sites de bordeaux et Toulouse et signent plus de 1 800 contrats annuels d’intermittence selon les besoins de ses prestations.
Le groupe Dushow SA, positionné sur les mêmes secteurs métiers donne une nouvelle dimension à la PME aquitaine qui pourra rayonner sur un large territoire avec les sites de Paris, Lyon, Marseille, Nice, Rennes mais aussi Monaco, Barcelone, Rio, et un accès à des marchés nationaux et internationaux nécessitant des moyen humains et matériels de très haut niveau, tout en gardant sa liberté d’accompagner les manifestations locales qui lui sont chères.
Avec un accès direct et permanent à un gigantesque parc de matériel de pointe sans cesse renouvelé, la proximité territoriale, la puissance de réactivité, des moyens humains décuplés, un niveau d’expertise technologique élevé grâce à la formation continue des techniciens, la recherche et un pôle créatif image et lumière intégré…, les apports qui font la différence sont nombreux et rejaillissent incontestablement sur chaque prestation, quelle que soit sa taille, en faveur de chaque donneur d’ordre, quelle que soit sa localisation.
Thierry Perceval, Directeur Général de Dushow Bordeaux déclare : “Après un temps d’approche de découverte approfondie et de partenariats avec nos confrères du groupe Dushow SA, nous avons pu vérifier la compatibilité totale de nos ADN en termes de valeurs, de compétences et de vision. Etre au sein d’un groupe, son-lumière-vidéo-structure, solide et reconnu tel que Dushow SA assure à notre entreprise la continuité sereine de son développement. C’est aussi et surtout assurer à nos clients, les meilleures prestations en phase avec les technologies de pointe en évolution constante, et doter chaque projet, quelle que sa taille, quelle que soit leur localisation, d’un label haute qualité, haute sécurité, haute performance.
Les équipes des deux sociétés sont inchangées et grâce au groupe Dushow SA, elles pourront intervenir à Paris, Marseille, Nice, Lyon, Rennes, Monaco, Barcelone et Rio.
A l’automne 2013, Matthieu Chedid repartait sur la route en E15. C’est durant les festivals d’été que Charlie (Charles De Schutter), ingé son de M, a découvert et adoré le nouveau système Adamson E15 au point de l’imposer pour cette deuxième partie de tournée qui s’est achevée par 3 concerts au POPB, l’arène de Bercy.
Charlie partage son temps, entre son studio en Belgique et le live, il travaille en orfèvre et ne cisèle ses mixes que pour quelques artistes “sélectionnés” !. Sur la route il est assisté de Typat- Patrick Passerel, ingé système et de Nico Meynard.