Chauvet Color Strike M. et COLORado PXL dans la gamme IP65

Le stroboscope/blinder sur tilt motorisé ainsi que les barres de leds à zoom multigroupe asservi reçoivent désormais leur badge IP65. Ils sont ici présentés par David Launey, Chef produit Chauvet Professional.



Le Color Strike M

Premier contact avec ce nouvel asservi qui rejoint le catalogue Chauvet.

Le Color Strike M, est un projecteur LED multifonction de type wash, blinder, stroboscope, le tout asservi en tilt sur 180°.

Son panneau frontal est divisé en deux zones : la section wash composée de deux bandes de 7 modules de leds RGB de type SMD 5050 encadre la section “strobe” garnie de deux rangées de 14 sections de leds blanches à 5861 K.

Gros plan sur la face avant du Color Strike M. et sa matrice de leds.

La présence de zones contrôlables indépendamment permet donc de multiples possibilités de matriçage, que ce soit en direct via un mode de pilotage étendu à 89 canaux (qu’il sera recommandé d’exploiter en Art-Net/sACN dans cette configuration) ou en utilisant des macros internes qui permettent de réduire le nombre de canaux DMX à 8 au minimum.

Concernant la consommation électrique, elle atteint pratiquement 700 W pour un flux combiné à full de 71 620 lumens. Dernières infos la fréquence d’alimentation des LEDs (PWM), est réglable entre 600 Hz et 25 kHz.

L’appareil pèse 12,1 kg. Il est proposé à 3 290 € HT public.



COLORado PXL Bar

La COLORado PXL Bar est disponible en deux versions, dotée de 8 sources pour la version PXL Bar 8 contre 16 pour la PXL Bar 16. Chaque pixel est généré par une led RGBW de 45 W.

L’imposante barre à leds asservie COLORado PXL ici en version 16 pixels.

Ces modules sont regroupés en deux groupes dotés chacun d’un zoom asservi, l’ouverture du faisceau variant de 5,8°, à 47,9°. Ici encore, l’ensemble du bloc lumière est monté sur un tilt asservi d’une amplitude de 200°.

Aperçu du faisceau du COLORado PXL16 à travers les volutes de fumée.

La construction de l’appareil ainsi que ses dimensions permettent d’une part d’assembler plusieurs unités en longueur sans décalage de pitch et d’autre part, d’avoir à disposition des longueurs de 1 m et 50 cm.
Sur la balance, le modèle 16 pixels dépasse légèrement les 20 kg. Enfin côté contrôle, outre le DMX classique, la machine est éligible aux protocoles ArtNet, sACN et Kling-Net.

La COLORado PXL Bar dans sa version 16 pixels est proposée à 4 369 € HT public.



Ces deux nouveaux projecteurs sont dotés d’un petit système de détrompeurs rétractables, discrets, rapide à déployer et utile pour aligner parfaitement les machines. Ces appareils sont tous deux vendus avec une garantie de 3 ans.

Plus d’infos sur le site Chauvet Professional

 

Cameo Opus X Wash et Zenit W600i

Cameo poursuit le développement de sa gamme d’éclairages professionnels avec la version “wash” dérivée de l’Opus X Profile ainsi qu’une version IP67 du W600 ici présentées par Fabrice Dayan, chef produit Cameo chez Adam Hall.



Opus X Wash

750 W, 32 000 lumens. Cameo pose directement le décor avec ces chiffres qui illustrent les capacités du tout nouveau projecteur asservi forte puissance de leur catalogue : l’Opus X Wash. Comme pour tous les produits Cameo, c’est un module de leds qui équipe cet asservi générant un blanc natif de 6100 K.

Mais revenons à l’origine de la conception de ce projecteur. Afin de pouvoir proposer un appareil disponible rapidement et combler une case jusque-là vide sur le segment du wash de forte puissance, l’Opus X Wash adopte la plupart des caractéristiques d’un Opus X Profile sans les éléments graphiques (prismes, gobos, roues d’animations), au profit d’une deuxième roue de couleurs, d’un filtre soft frost et d’un heavy frost.

Il conserve ainsi la trichromie CMY + CTO, les couteaux asservis, l’iris, le zoom, le frost progressif entre autres… jusqu’à la lentille claire type PC. La plage de zoom est variable entre 4 et 48°, quasi similaire à la version Profile.

On retrouve aussi les mêmes options de pilotage : DMX (RDM), Art-Net, sACN, W-DMX ou encore Kling-Net. Dans sa configuration la plus étendue, le projecteur propose 48 canaux de pilotage. Les mensurations de l’appareil sont elles aussi quasi équivalentes, avec un poids de 41 kg (tout de même !) pour une hauteur maximale de 80 cm.

Zenit W600i

Le Zenit W600i, destiné à l’installation architecturale fixe est la déclinaison “waterproof” du W600 (que l’on peut qualifier de “best-seller” chez Cameo). Strictement identique au niveau de ses fonctionnalités et de la puissance, il se voit maintenant estampillé d’un indice IP67 lui permettant de résister à la plupart des intempéries que l’on peut rencontrer lors d’une utilisation extérieure.

Son boîtier a également reçu un traitement anti-décoloration nous dit-on, au point de pouvoir l’installer sur ferry et autres navires de croisière où ils subiront les attaques du soleil, de l’eau et du sel sans sourciller.

Quelques accessoires types casquette ou grille sont disponibles en option. Du fait de l’absence d’écran, le W600i se configure via un petit module externe ou en RDM. Cet appareil est le premier d’une série à venir qui sera dotée des mêmes capacités de résistance aux éléments naturels.

Le Zenit W600i est proposé au prix public de 2 623 € HT avec une garantie de 5 ans.

Quant à l’Opus X Wash, son tarif est de 6 695 € HT prix public pour une garantie de 2 ans.

Plus d’informations sur le site d’Adam Hall

 

Woodkid à la Halle d’Iraty avec JBL

C’est à la Halle d’Iraty de Biarritz que de nombreux fans d’electro pop ont savouré en live le tout dernier album S16 de Woodkid. Avec sa voix chaude, puissante et des sonorités envoûtantes et mélancoliques, l’artiste tend comme toujours au symphonique, une réflexion sur l’équilibre des forces dans un univers intime et total à la frontière du réel et de la fiction.


Le système en VTX-A8 dans son ensemble avec un bas du spectre doublement renforcé par des colonnes de B18 en montage cardioïde et trois stacks de G28, le tout posé au sol. Un design qui fleure bon le Bellote..

Le système durant son montage. Rappelons que malgré leur petite taille et poids, les A8 en plus d’une paire de 8” à double bobine, embarquent aussi quatre médiums à membrane de 3,5” et deux moteurs annulaires de 2”. La compatibilité avec les A12 est totale.

Pour reproduire fidèlement cet univers musical impressionnant, Eventlive Group a déployé un système de diffusion JBL VTX particulièrement adapté, avec 12 enceintes line Array VTX-A8 par coté, associées à une puissante section de subwoofers en configuration cardioïde composée de 2 x 12 VTX-B18 et 6 VTX-G28, plus 8 VTX-A8 en front.

Sur scène, 2 SRX835P et 4 SRW818SP assuraient les side. L’ensemble était amplifié par 5 VRack 4 de Crown. Et côté lumière, Starway se distinguait avec les beams de 8 Servo BWS10R.

Maxime Leroux, le gérant d’Eventlive Group.

« L’Atabal de Biarritz, qui organisait l’événement, dispose déjà d’un système VTX en installation permanente dans sa salle. Mais pour permettre une jauge plus importante, la programmation avait choisi de délocaliser le concert de Woodkid à la Halle d’Iraty.

Nous avons sans problème pu garder la même signature sonore en déployant un système A8 dans une configuration plus large et plus puissante, totalement capable de produire la qualité sonore exigée par la précision de ce spectacle », Maxime Leroux, gérant de Eventlive Group.

Quelques images de ce concert grâce à Eventlive


Pour plus de renseignements sur le site Freevox

Neumann MCM, ein Stern ist geboren

Le corps en titane du micro. On voit bien la partie solidaire de la fixation en nylon et élastomère au col de cygne et celle vissable avec la membrane et l’électronique de polarisation. Les classiques ouvertures à l’arrière donnent la directivité et sont grillagées afin de garantir la robustesse du capteur face aux ondes radio.

La période a beau être des plus incertaines et le moral jouer au yoyo, la R&D de Neumann nous fait le plus beau cadeau de Noël qui soit et il se pourrait qu’une étoile soit née, pardon, dass ein Stern geboren wurde.

Après des années de travail, 6 nous a-t-on dit, la vénérable marque allemande vient de dévoiler le MCM, un micro qui va faire du bien à nos oreilles et à Neumann qui paraissait somnoler un peu sur ses lauriers, voire battre en arrière avec sa gamme numérique.

Accompagné d’un ensemble très complet d’accessoires, le Miniature Clip Mic System ou MCM nous a été présenté au Pin Galant à Mérignac grâce à OdinO, un orchestre mélangeant joliment classique et pop, et dans lequel jouent six violons, deux altos, deux cellos deux contrebasses, auxquels s’ajoutent des cuivres, un piano, une guitare électrique, une batterie électronique et j’en passe, le rêve pour tester un micro instrument.


Un grand merci à tous les musiciens et au chef d’orchestre d’OdinO Sylvain Audinovski, mais aussi aux équipes du Pin Galant et à Laurent Balutet son régisseur général pour leur collaboration et leur accueil.

De gauche à droite Charly Fourcade, Hadrien Soulimant et Stephan Maurer.

On a donc pu voir, toucher et surtout écouter ce nouveau capteur et ce d’autant mieux que c’est le prestataire bisontin Espace Concept avec Alain Roy aux manettes qui accompagne OdinO en tournée.

Sont aussi présents Charly Fourcade Custom Development & Application Engineer de Sennheiser, Hadrien Soulimant Business Development Manager Pro Audio chez Sennheiser et Neumann mais surtout Stephan Mauer, Portfolio Manager des produits dédiés au Live et Broadcast chez Neumann.

Ce dernier est arrivé avec sa hotte pleine de capteurs, de flexibles et d‘accessoires de fixation. Nous l’avons longuement questionné.

Une partie des accessoires de fixation dont bon nombre encore au stade du prototype. Manquent sur la photo le clip pour le cercle des fûts et le cadre magnétique pour les pianos.

SLU : Le jeu d’accessoires semble très large..

Stephan Mauer : Nous avons fait de notre mieux car le MCM est capable de repiquer virtuellement tous les instruments. Il y a donc 9 clips de montage tous capables de serrer le col de cygne via une gorge qui tourne par crans de 90°.
Certains vont être très légèrement modifiés d’ici la sortie définitive du système MCM au printemps 2022, mais le nombre, les formes et les fonctionnalités sont arrêtées.


SLU : Le truc c’est d’avoir séparé le capteur, le col de cygne et le fil de sortie…

Stephan Mauer : Oui, la capsule est dévissable du col de cygne et c’est important car elle représente l’investissement principal. Il sera facile de changer l’une des deux autres pièces en cas d’usure ou de casse. Il sera aussi possible dans le futur de changer de directivité en vissant une nouvelle tête.

SLU : Pour le moment on est en cardioïde ?

Stephan Mauer : Oui, mais si l’on développe une hyper cardioïde ou une omni, l’investissement sera moindre car il ne faudra pas tout racheter. Nous avons testé une hyper cardio mais une polaire cardioïde s’avère être celle qui sonne le plus naturel et offre la réjection la plus utile sur scène.

Le connecteur arrière solidaire du col de cygne sur lequel vient se visser la capsule.

SLU : La KK14 une tête complètement nouvelle…

Stephan Mauer : Absolument. Tout est nouveau. La catégorie du micro, la technologie de cette tête…Pour nous c’est un grand pas en avant dans l’univers de la scène.
Pour en revenir à notre tête, elle comporte l’électronique au plus près de la membrane et le corps est réalisé en titane poli ce qui lui donne robustesse, légèreté et absence de réflexions.

Son bruit équivalent est extrêmement faible (23 dB pondéré A) et le SPL Max admissible atteint 152 dB, autant dire qu’elle est à l’aise pour capter du son le plus faible au plus fort.
Un seul modèle de tête couvre l’ensemble de la dynamique requise sur scène, sans faire de compromis entre bruit et distorsion.

Une comparaison entre la réponse en fréquence d’un électret à très petite tête et le MCM. Les deux extrêmes sont nettement moins torturés et pleins avec le nouveau capteur Neumann.

SLU : Le fil de sortie du micro se branche à l’arrière du col de cygne…

Stephan Mauer : Et cette connexion a été testée avec succès à plus de 3000 cycles soit un fonctionnement de 5 années en utilisation normale. D’autre part s’agissant d’une prise de type jack, il est possible de la faire tourner pour défaire des boucles dans le fil sans le déconnecter ce qui est pratique.

Installé à l’aide d’un adaptateur pour contrebasse dans un piano, un CMC dont on aperçoit distinctement la connexion en bout de flexible et le départ du fil. C’est sur ces deux pièces que viendra un verrou optionnel.

SLU : Cette connexion « en plus » peut faire peur à certains.

Stephan Mauer : On y a pensé et un accessoire spécifique vient verrouiller les deux pièces ensemble. On songe à le livrer avec chaque câble ou avec chaque col de cygne.
Le contact est malgré tout ferme et la prise tient très bien, tout en permettant un arrachage sans dommages, au cas où (sourires) Le choix est laissé à chaque technicien.

L’adaptateur XLR MCM100

SLU : Combien de types de câbles existent?

Stephan Mauer : 4 pour couvrir tous les besoins : Lemo, MicroDot, Mini XLR 4 points et jack 3,5 mm stéréo, ce dernier se raccordant au MCM100, l’adaptateur de sortie XLR. Celui que tu vois est une pré-série, le définitif sera aussi légèrement différent.

SLU : D’accord pour les éléments pris séparément, mais des packs sont aussi prévus ?

Stephan Mauer : Bien sûr. Il y en a 8 en tout dont un comportant un jeu de deux capteurs pour le piano. Ils sont conçus par instrument et comportent tout le nécessaire sauf le câble de sortie vers le pack émetteur. Cela peut être financièrement intéressant d’en prendre un certain nombre et de compléter par des achats ciblés. Il n’y a qu’une couleur, le noir pour les accessoires et le fil sauf le micro qui est gris foncé.

SLU : Avez-vous fait des essais par instrument ?

Stephan Mauer : Bien sûr, mais c’est la première fois que nous allons écouter en live un orchestre classique de cette taille. Cela va nous permettre d’optimiser encore ses caractéristiques sonores pour lui donner la plus grande polyvalence et aptitude à tout repiquer en ayant le moins possible recours à l’électronique et aux corrections.



SLU : Revenons à la genèse de ce système de micros de scène, c’est votre première tête à électret.

Stephan Mauer : Oui. Cette une capsule absolument neuve est due à la R&D Neumann. On a rejoint Sennheiser en 1991 mais nous avons gardé notre bureau d’études. Quand nous avons commencé à travailler dessus, on a vite compris que pour d’évidentes raisons de compatibilité avec les émetteurs qui ne fournissent que 13 Volts, la technologie du condensateur allait être impossible. Mais il fallait qu’on réussisse le meilleur capteur à électret possible en lui donnant une grande régularité dans ses performances.

Ce capteur assez proche mécaniquement du KK184 qui équipe la gamme 180, est fait à la main en Allemagne dans l’usine de Sennheiser comme tous les autres micros Neumann. La grande qualité de fabrication permet de serrer la tolérance au niveau de la sensibilité ou de la réponse en fréquence, des défauts que beaucoup d’utilisateurs ont constatés sur d’autres produits à électret. Les MCM sonnent tous pareil.

SLU : Le choix de ne pas avoir fait aussi petit que ce que l’on connaît par ailleurs apporte des bénéfices ?

Stephan Mauer : Bien sûr ! La taille du capteur influence sa directivité et son rendu. Nous avons testé des capsules de 6 et 8 mm de diamètre mais avons opté pour une taille supérieure afin de bénéficier d’un meilleur bas et une directivité plus régulière et légèrement plus ouverte sur l’ensemble du spectre pour ne pas couper trop d’ambiance et délivrer un son plus naturel, riche et agréable.
Enfin le bruit propre du micro ou bruit équivalent étant corrélé à la taille de la partie dorée de la membrane, plus cette dernière est grande, moindre est le bruit. C’est grâce à ce choix que nous parvenons à 23 dBA de bruit pour un SPL Max de 152 dB !

La bonnette anti-vent. Indispensable en extérieur et épousant parfaitement la forme arrière de la capsule ce qui l’empêche de bouger.

SLU : La bonnette anti-vent…

Stephan Mauer : Est fournie dans les kits et individuellement comme chaque élément composant le système MCM. Nous avons passé pas mal de temps avec une mini soufflerie, une sorte de tunnel de vent pour déterminer la taille, le matériau et la forme et la rendre discrète et efficace. On perd juste un minimum d’extrême aigu.

SLU : Comment désolidarisez-vous le capteur de l’instrument auquel il est appliqué ?

Stephan Mauer : De deux manières. D’abord chaque pince dispose de bandes de gomme protégeant l’instrument mais assurant aussi une première barrière à la transmission des vibrations, ensuite au sommet du col de cygne, le micro est isolé par deux pattes en élastomère. Le fil de sortie du capteur enfin fait une boucle.


Le capteur une fois dévissé de son support. On aperçoit l’électronique montée en surface et protégée par un vernis de tropicalisation.

SLU : Maintenant que vous disposez d’une nouvelle tête à électret, allez-vous la décliner dans d’autres gammes de produits comme un micro main plus abordable…

Stephan Mauer : C’est une idée oui. Je pense qu’on pourrait par exemple aussi l’utiliser sur un casque au bout d’un flexible pour des commentaires sportifs !

L’écoute

Les MCM avec les émetteurs Sennheiser d’Espace Concept.

Les MCM ont été fixés à l’ensemble des cordes et des cuivres en lieu et place des micros supercardioïdes couramment utilisés sur la tournée et les gains des packs 6000 et 9000 Sennheiser ont été minutieusement repris à la demande d’Alain.

Précisons tout de suite que ce dernier mixe d’une façon très respectueuse et basée sur le meilleur positionnement du capteur, le gain offrant la sensibilité qui isole le mieux la source des autres instruments et de la salle, le moins possible d’égalisation, voire le plus souvent pas d’égalisation du tout et enfin pour préserver la phase, pas de coupe-bas. Contrairement à ce que l’on imagine, le recul au Larsen s’avère meilleur et le son beaucoup plus ample et fidèle.


Une image des afficheurs de la Vista sur les voies dédiées aux violons. Pas très creusé tout ça ;0)

Dans le même esprit, après avoir écouté au micro le système dV-Dosc et SB18 L-Acoustics et la ligne centrale en Kiva du Pin Galant, Alain demande à baisser un peu la centrale, à bien juger l’apport des renforts frontaux et latéraux et surtout à relâcher l’égalisation faite dans l’univers L-Acoustics et dans la matrice d’accueil Meyer Sound placée en tête et disposant elle aussi de ressources DSP.

Dès les premières notes on est frappé par la plénitude des cordes et leur nombre. Un mute sur la console d’Alain isole un retour machine qui -remplit- la performance de l’orchestre sur certains morceaux. Le résultat n’en est qu’encore meilleur, le niveau de ce tapis de fond étant très mesuré et laissant s’exprimer l’orchestre sur scène.
Le son est ouvert, naturel, délié et à la fois massif. On n’a en aucun cas l’impression d’écouter une stricte prise de proximité, ce qui est pourtant le cas. On cherche du regard un couple. Chaque pupitre est aussi bien isolé avec sa texture propre et peut être travaillé sans problème. Il en va de même pour les cuivres qui ont tous les attributs nécessaires sauf l’agressivité.

Alain Roy, avec sa Vista 5, une console capable de faire de la stéréo de phase, recevoir des cartes Ethersound, accepter la DMI pour les micros numériques, autant dire qu’il est ravi. Il a juste ajouté un rack Vista FX pour bénéficier de l’équivalent de deux PCM 96 Lexicon ou 4 effets stéréo.

Face à mon étonnement Alain me propose une fois encore de vérifier que sa console n’a qu’un point d’EQ sur le master, aucun sur les tranches micro traitant les prises issues des MCM, aucun coupe-bas et un simple compresseur par micro placé très haut.
Et ça sonne. Des chœurs surgissent. Les cordes approchent le violon de leur visage et chantent quelques mesures dans le micro instrument, l’une des nombreuses trouvailles sonores d’OdinO. Ça marche aussi et c’est très joli.

Alors bien sûr une seule écoute dans une salle vide, assez réverbérante (nous n’avons assisté qu’aux balances) et équipée d’un système désormais devenu rare même si bien entretenu et en parfait état, ne suffit pas. On attendra de recroiser les MCM pour avoir une confirmation, mais l’impression positive reste, d’autant qu’elle est corroborée par Alain qui, sans trahir ses propos, a aimé lui aussi ce qu’il a eu sous les doigts et dans les oreilles :« C’est propre, très propre, plus propre et doux que d’habitude avec un recul vis-à-vis du Larsen très appréciable. »

Pour autant du travail reste à faire sur les prototypes d’accessoires dont, il est vrai, certaines pièces sortaient d’une imprimante 3D. Le crantage par bille de la pièce assurant le couplage entre la pince et le flexible mais aussi sa rotation, n’est pas encore assez ferme.
Le col de cygne peut donc tourner sous l’effet de mouvements brusques de l’instrumentiste et désaxer la capsule. Stephan Mauer a fait remonter cette information et ce défaut sera corrigé sur les pièces de série qui seront commercialisées au printemps 2022.

Bonne nouvelle, les prix seront sages et très proches des offres de repiquage de proximité concurrentes avec un avantage de taille, celui de pouvoir ajouter ou remplacer uniquement les éléments usés ou défectueux et donc de conserver un parc en parfait état à moindre coût.

Pour finir un grand merci à Ann Vermont, Communication Manager Europe de Sennheiser de nous avoir conviés à cette journée de découverte au Pin Galant et d’être venue la passer avec nous !


Caractéristiques techniques du capteur MCM

Acoustical operating principle: Pressure gradient transducer
Directional Pattern: Cardioid
Frequency Range: 20 Hz … 20 kHz
Sensitivity at 1 kHz into 1 kohms: 3.5 mV/Pa +/- 2 dB (2.8 – 4.4 mV/Pa)
Rated Impedance: 50 ohms
Rated load impedance: 1 kohms
Signal-to-noise ratio, CCIR (rel. 94 dB SPL): 63 dB
Signal-to-noise ratio, A-weighted. (rel. 94 dB SPL): 71 dB
Equivalent noise level, CCIR (peak): 31 dB
Equivalent noise level, A-weighted: 23 dB
Max. SPL = 153 dB


D’autres informations sur le site Sennheiser

 

LD Systems CURV 500 au Sejong Center de Séoul

Le Sejong Center de Séoul, en Corée du Sud, est le centre artistique de la ville et combine de manière exemplaire l’ancienne symbolique culturelle coréenne et les formes modernes de représentation. La pièce de théâtre “In This Garden We Loved” en est un parfait exemple.

Représentée dans l’atmosphère intime du théâtre “Sejong S”, la scène expérimentale de l’établissement, la direction artistique a opté pour un système audio immersif afin de plonger acoustiquement les spectateurs dans un décor de jardin magnifiquement éclairé sur scène. L’intégrateur responsable, Sonic Value, a misé sur un système LD Systems CURV 500 pour la sonorisation omnidirectionnelle.

Configuration
Au total, 60 satellites CURV 500 ont été nécessaires pour couvrir de manière immersive le Sejong S Theater et ses rangées de sièges abruptes. Le système principal était constitué de cinq CURV 500 TS suspendus, composés chacun de deux satellites S2 Array et de deux satellites D SAT Duplex.

Sur les côtés, six satellites CURV 500 D SAT Duplex ont été utilisés sur deux niveaux, en bas – suspendus – et en haut sur des trépieds. L’installation immersive a été complétée par six  CURV 500 D SAT derrière la dernière rangée de spectateurs. Pour couvrir les premières rangées de sièges, Sonic Value a également placé cinq enceintes Stinger 10 A G3 à l’avant de la scène en tant que nearfills.


Pour Hyunchul Yoon, ingénieur principal chez Sonic Value, le défi d’une sonorisation immersive de théâtre ne réside pas seulement dans la qualité sonore du système audio utilisé, mais surtout dans l’interaction des nombreux composants des enceintes pour créer une image sonore immersive dans la salle :
“Le système CURV 500 nous a absolument convaincus par sa diffusion précise. Avec ses trois tweeters, chaque satellite CURV 500 constitue déjà un array à part entière avec un son cristallin. En interaction avec tous les haut-parleurs, le système CURV 500 permet en outre de gérer proprement les angles et d’obtenir ainsi une image sonore propre”.

Compacité
Outre la qualité sonore, la taille compacte du CURV 500 offre une plus grande marge de manœuvre en ce qui concerne l’intégration dans la salle et la scène, une raison décisive pour laquelle Sonic Value a pu convaincre les responsables du Sejong Center d’utiliser le système CURV 500 lors des premières réunions.
“Avec un autre système d’enceintes, la mise en œuvre aurait été définitivement plus difficile”, poursuit Hyunchul Yoon.
“Avec son design compact, le CURV 500 est parfaitement adapté aux productions immersives”. Hyunchul Yoon, Senior Engineer Sonic Value

Un montage flexible
Malgré une simulation de la sonorisation immersive en amont de la production, la configuration finale des systèmes n’a été déterminée que sur place. C’est là que Sonic Value a profité de la flexibilité des accessoires d’installation du système CURV 500 :
“Grâce à l’adaptateur SmartLink, nous avons pu modifier rapidement et facilement la disposition des systèmes suspendus afin d’optimiser la diffusion verticale”, explique Yoon. “Le positionnement des satellites latéraux et arrière D SAT Duplex sur des traverses et sur des trépieds a également fonctionné sans problème”.


Les produits LD Systems suivants ont été utilisés dans le centre Sejong :

10 x LD Systems CURV 500 S2 satellites array
40 x LD Systems CURV 500 D SAT satellites duplex
35 x LD Systems CURV 500 SLA Adaptateur SmartLink
05 x LD Systems CURV 500 TS Caisson de basses
05 x LD Systems STINGER 10 A G3 Enceinte active 10” PA



Plus d’informations sur :

ld-systems.com
adamhall.com
event.tech

 

Ministry of Sound à la O2 Arena avec Martin Audio

‘Ministry of Sound Classical presents Three Decades of Dance’ a emmené les clubbers dans un voyage à travers les hymnes de dance de toute une génération.
Le son caractéristique de Martin Audio, que l’on retrouve dans les clubs Ministry of Sound du monde entier, a été fourni par RG Jones et mixé par Phil Wright, un adepte du produit phare de Martin Audio, le MLA.

Martin Audio MLA

Travaillant pour les producteurs Coalition Presents, qui ont monté l’événement avec Raymond Gubbay, le prestataire RG Jones qui avait déjà une relation avec MoS (Ministry of Sound) a déployé 18 MLA par côté.
Il s’agissait d’une configuration similaire à celle utilisée pour War of the Worlds dans la même salle.

Martin Audio MLA Compact

Des lignes de 12 MLA Compact fournissaient des outfills de chaque côté, et 16 subwoofers MLX étaient placés dans un large montage cardioïde avec un espace central de 2 m pour une avancée de scène, entourée d’un écran circulaire, sur lequel les DJs se produisaient. Huit DD12 ainsi que quelques enceintes MLA Mini ont débouché les premiers rangs.


Le matériel a été choisi par Jack Bowcher, de RG Jones, et son collègue Sam Millen s’est chargé de la préparation, de l’assemblage des racks, de la construction du réseau (sur un backbone Dante et AES) et a mis en œuvre le système aux côtés de Doug Hunt.

Millen a déclaré : « Nous avons travaillé ensemble pour obtenir une bonne couverture, en utilisant les Merlins [le système de gestion numérique des haut-parleurs de Martin Audio] pour disposer de plus de discrimination et avoir un meilleur contrôle du système.

J’ai ensuite procédé à l’alignement temporel des boîtes puis Doug et moi avons finalisé le calage ensemble ». La fonction Hard Avoid a été utilisée pour éviter les retours depuis l’arrière de l’arène.

Cela a fourni un très bon système à Phil Wright pour mixer le son sur une DiGiCo SD12 à 96 voies. « Et nous avons utilisé chacune d’entre elles », s’est-il exclamé.

C’était la première fois que l’ingénieur du son travaillait à l’O2, devant 18 000 personnes. À propos des défis à relever, il a déclaré : « Bien que ce soit un spectacle très sonore, avec quatre DJ, nous devions veiller à ce que l’orchestre soit la tête d’affiche. Les organisateurs ont craint que nous n’ayons atteint les limiteurs trop tôt, car Paul Oakenfold est arrivé relativement tôt. Mais le son est monté d’un cran lorsque l’orchestre est entré en scène. »

À propos du MLA, il confirme : « Nous avons réussi à éviter beaucoup de retours arrière [en utilisant la fonction Hard Avoid du logiciel DISPLAY] et le rapport direct/réverbéré était époustouflant ». L’ensemble de l’orchestre a joué avec des ears et la plupart des instruments ont été repiqués à l’aide de DPA CORE 4099.

« La combinaison entre ces derniers et la sonorisation était fantastique », a-t-il déclaré. « Malgré la proximité des boîtes, nous avons obtenu une très bonne réjection à l’arrière du MLA, ce qui m’a permis de le mixer à 105 dB sans Larsen. Le public étant aux alentours des 102dB, j’ai donc me placer légèrement au-dessus. »

Selon lui, la puissance offerte par le combo MLA / MLX signifie que « j’avais encore 15 dB sous le capot en cas de besoin ; c’est fou ce que ça peut jouer fort. En accrochant un très gros système et en le chatouillant à peine, la réponse impulsionnelle était viscérale et vous prenait vraiment dans la poitrine. »

Focusrite, la société mère de Martin Audio, était également représentée avec sa solution RedNet Audio-over-IP, une interface analogique A6R MkII pour Dante alimentant les in-ears Shure PSM1000.
Les autres membres du personnel de RG étaient Rosie Tarrant (en charge des liaisons), Leigh Davis (en charge des ears) et Nathan Kennedy (technicien système).

Pour plus d’infos sur le site Martin Audio

ISE 2022, du 1 au 4 février 2022 à Barcelone

L’ISE 2022 revient avec une édition dynamique et motivante, dans un nouvel espace d’exposition à Barcelone, où plus de 700 exposants ont confirmé leur présence. Les exposants sont nombreux à s’inscrire pour participer à ISE 2022, la destination des marques de renommée mondiale et des dernières technologies en matière d’audiovisuel professionnel.
Avec plus de 700 exposants déjà engagés, dont Barco, Crestron, KNX, Kramer, LG, Panasonic, Samsung et Sony, pour n’en citer que quelques-unes, le salon a été repensé et proposera une toute nouvelle zone de découverte où 40 entreprises exposeront pour la première fois.



Mike Blackman, directeur général d’Integrated Systems Events, commente : « Il est très encourageant de constater qu’à l’échelle mondiale, les événements et les salons reviennent en force. Nous sommes ravis que plus de 700 exposants aient déjà confirmé leur présence à ISE 2022.
Avec un programme dynamique de contenu de référence et un espace d’exposition enthousiasmant, nous sommes impatients de reprendre nos activités à Barcelone en février de l’année prochaine. »

Les différents pôles technologiques

Tirant parti du site vaste et moderne de la Fira de Barcelona Gran Vía, le nouveau site de l’ISE offre suffisamment d’espace pour une nouvelle approche du salon. Six zones technologiques, réparties dans cinq grands halls, regrouperont les exposants dans les principaux domaines technologiques, ce qui permet aux visiteurs de planifier plus facilement leur visite et de trouver et comparer la grande variété de solutions dont ils ont besoin pour leurs projets d’intégration.



Secteur Multi-Technologie (halls 3 et 5) : Ce domaine présente les grandes marques de l’industrie audiovisuelle qui proposent des solutions pour de nombreux marchés. De Barco, Biamp et Crestron à LG, Samsung, Sennheiser, Shure et Televic Conference…

Chris Merrick, Global Marketing, Shure, commente : « ISE 2022 est une exposition clé dans le calendrier mondial pour Shure. Nous attendons avec impatience le salon ISE de Barcelone en février prochain pour présenter nos dernières innovations. C’est un événement essentiel pour rencontrer nos clients, notre réseau de distribution et nos partenaires industriels et, bien sûr, pour nouer de nouvelles relations. »

Le Hall 5 : accueillera une fois de plus le spectaculaire VIOSO Projection Dome – une installation présentant les solutions logicielles de VIOSO pour les configurations multiprojecteurs / multi-écrans.


L’audio (Hall 7) : Le secteur audio de l’ISE permettra de découvrir les dernières innovations audio développées pour les installations fixes et les spectacles live. Les solutions exposées comprendront le traitement et le transport du signal, l’audio immersif et les dernières technologies appliquées aux systèmes de diffusion.

Plus de 140 exposants sont inscrits dans ce secteur, dont Adam Hall, Audac, Bose Professional, d&b audiotechnik, Equipson, L-Acoustics, Martin Audio, Meyer Sound, Nexo, Renkus Heinz et bien d’autres.

En plus du secteur audio, l’ISE 2022 proposera l’ISE Sound Xperience en partenariat avec le complexe Eventos Filmax Cinema Gran Vía. Situé à proximité du salon, ce complexe cinématographique est composé de douze salles d’écoute configurées de manière unique pour présenter un son profond, précis et d’une grande clarté.


Affichage numérique et DooH (hall 6) : Chaque année, les écrans de ce hall semblent plus grands et plus brillants que jamais. Fabricants d’écrans, de lecteurs de médias et développeurs de logiciels y montrent comment la communication numérique de pointe est utilisée à grande échelle pour diffuser des messages percutants, de la publicité et de l’information : Absen, Alfalite, Brightsign, Daktronics, Grassfish, Nexmosphere, RGBLink, Syscomtec, Unilumin et bien d’autres.
La nouveauté pour 2022 est une zone d’exposition supplémentaire en plein air, à côté du hall 6.


Éclairage et structure scénique (hall 7) : Avec un espace réservé aux démonstrations, le secteur éclairage et équipement scénique est une nouveauté de l’ISE 2022. Projecteurs, pupitres lumière, structures scéniques, systèmes de tracking, projection vidéo, holographie, de nombreuses solutions seront adaptables aux petits spectacles comme aux grands concerts dans les stades.
Parmi les exposants figurent Area Four, Claypaky, CLF Lighting, Elation Professional, Movecat, MA Lighting. Cette zone comportera également un espace spécial de mise en réseau avec une scène, où des solutions innovantes seront mises en avant et où des discussions, des présentations et des rencontres seront organisées.


Le résidentiel et les bâtiments intelligents (Hall 2) : L’ISE est depuis longtemps un acteur de premier plan dans le domaine des solutions résidentielles et de la domotique, avec le soutien du CEDIA. La zone combinée Residential & Smart Building est l’offre la plus forte jamais proposée dans ce domaine de la technologie AV avec plus de 80 exposants à la pointe du progrès.

Le partenaire du salon, KNX, présentera ses entreprises membres et participera à la conférence sur le bâtiment intelligent. Visitez les stands d’Artcoustic, Bang & Olufsen, Basalte, Bowers & Wilkins, Control 4 (SnapOne), Gira, Krix, Jung, Monitor Audio, Stealth Acoustics, Storm Audio, Z-Wave Alliance et bien d’autres encore.


Communications unifiées et technologie éducative (Hall 2) : Avec plus de 110 exposants dans ce secteur, les visiteurs trouveront des solutions pour équiper les entreprises multisites, les salles de conférences et les bureaux, ainsi que les écoles, les professeurs particuliers et les centres de formation. Les exposants présenteront ici des technologies pour le travail à distance.
Aux côtés de marques telles que Cisco, Google, HP, Intel, Microsoft et Zoom, exposant pour la première fois à l’ISE, il y aura également beaucoup à voir chez Jabra, Logitech, Avocor, AVI-SPL, Clevertouch, Lenovo, etc.

Planifier un environnement sûr

Dans un salon sur cinq halls, la sûreté et la sécurité restent de la plus haute importance pour les organisateurs du salon. Les mesures de sécurité du Covid feront l’objet d’un examen constant afin de s’assurer que les dispositions les plus appropriées sont en place pour la manifestation de février 2022.
L’ISE continue de travailler en étroite collaboration avec le centre d’exposition, la ville de Barcelone et les autorités sanitaires locales et nationales. Les mesures envisageables pourraient inclure le port de masques, la distanciation sociale et la mise en place de mesures d’assainissement renforcées sur l’ensemble du site. Un test négatif, une preuve de vaccination ou une preuve de guérison seront exigés pour y accéder.


Integrated Systems Europe, ISE 2022, se tiendra à la Fira de Barcelona Gran Vía du 1er au 4 février 2022. Le programme de la conférence ISE se déroulera du lundi 31 janvier au vendredi 4 février.

Les inscriptions sont ouvertes ici


À propos d’Integrated Systems Europe.

Integrated Systems Europe (ISE) est le premier salon professionnel mondial de l’intégration de systèmes l’audiovisuel. Cet événement annuel offre une vaste vitrine de technologies et de solutions pour les applications commerciales et résidentielles.

L’exposition est complétée par un programme de développement professionnel de cinq jours, organisé par les copropriétaires du salon, AVIXA et CEDIA. ISE présente également une série de conférences, de discours et d’événements qui ont lieu avant et pendant le salon.
Plus d’infos sur le site ISE

 

Le Solar 1050 Starway promet fidélité aux sources halogènes

Le Solar 1050 matriçable de Starway est une réinterprétation à leds du célèbre Sunstrip. Il est ici présenté en vidéo par Tristan Kislig, responsable du développement commercial chez Freevox.


Esthétiquement, il serait difficile de se méprendre, la forme de l’appareil ainsi que la disposition de ses lentilles font immédiatement penser au Sunstrip. Mais que renferme-t-il sous le capot ? 10 puissantes sources led COB blanc/ambre de 50 W assurent un éclairement de 6 217 lux à 2,5 m avec un angle de 55°.


L’unique Solar 1050 à portée d’objectif, nouvelle alternative aux T10 matriçables à lampe.

La gestion de ces leds a été développée pour reproduire fidèlement le rendu réel d’une source halogène en termes de température de couleur, de 1700 K à 3200 K et son inertie en particulier lors de l’extinction.
Ainsi, ce ne sont pas moins de 5 courbes de gradation qui nous sont proposées, dont une qui correspond parfaitement à celle du Sunstrip, au point de pouvoir mettre les deux appareils côte à côte sans aucune différence.

Côté pupitrage, le technicien pourra même remplacer son Sunstrip à lampe par un Solar 1050 à leds sans changer de bibliothèque. La compatibilité RDM permettra de modifier les paramètres du Solar 1050 depuis la console (choix de la courbe de dimmer, inversion de l’ordre des sources, choix de la teinte des leds).

La face arrière du Solar 1050 avec son afficheur que l’on devine sous la référence du produit et les touches de navigation.

Tout comme le Sunstrip, il sera utilisé en blinder, en animation et décoration lumineuse, l’utilisation de diodes ajoutant une nouvelle fonction strobe. 10 modes de contrôle, de 1 à 27 canaux DMX et 4 modes de ventilation sont proposés.


Autour du Vega, le Mini et le Maxi Vega

La famille Véga s’agrandit. Sachez que le Mini Vega bénéficie de plusieurs supports de montage : carré pour 4 luminaires, horizontal ou vertical, et rond pour 7 Mini Vega.

Vega, le projecteur style vintage typé déco de Starway garni de plusieurs centaines de leds pour assurer un nombre incalculable d’animations colorées, est maintenant encadré par 2 nouveaux modèles, le Maxi Vega et le Mini Vega.

La quantité de sources aussi bien RGB en couronnes intérieure et extérieure, que blanc chaud et ambre au centre pour simuler une source tungstène ainsi que le nombre de canaux de contrôle sont variables en fonction de la taille du modèle mais l’effet reste identique.


Voici un tableau résumé de leurs caractéristiques

Plus d’informations sur le site de Starway et sur le site de son distributeur Freevox

 

Algam recherche un(e) Assistant(e) Chef de produits DJ/sono

Le Groupe Algam est un des leaders mondiaux de la distribution d’instruments de musique, de matériel audio, de vidéo et de lumière. Il est également fabricant des guitares Lâg et des pianos Pleyel.
Pour assurer la promotion des marques de l’univers DJ/Sono, vous connaissez parfaitement le matériel et les techniques liées à son utilisation et vous justifiez d’une formation de préférence commerciale.

 

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

 

L-Acoustics et Mixhalo concluent un partenariat

De l’invention du ligne source dans les années 1990 à l’introduction de la technologie immersive L-ISA en 2016, L-Acoustics s’est forgé une solide réputation dans le domaine du spectacle vivant pour ses innovations visant à améliorer l’expérience du spectateur.
Aujourd’hui, la société annonce qu’elle est devenue un investisseur majeur de Mixhalo, ainsi que le partenaire professionnel audio exclusif de la société basée à San Francisco.

Fondée par Mike Einziger, guitariste et auteur-compositeur du groupe Incubus, et Ann Marie Simpson-Einziger, violoniste de renommée internationale, Mixhalo permet aux organisateurs d’événements live d’offrir aux spectateurs un son à faible latence et disposant d’une technologie de mise en phase automatique où qu’ils se trouvent, diffusé directement sur leurs téléphones et écouteurs via une application mobile.


Mike Einziger

Ann Marie Simpson-Einziger

L-Acoustics et Mixhalo ont collaboré pour la première fois en 2019 lors de la résidence Deuces Are Wild d’Aerosmith au Park Theater de Las Vegas, offrant une expérience audio immersive en salle avec la technologie L-ISA, combinée à une expérience pour les VIP sur scène avec Mixhalo.
Depuis 2019, Mixhalo a déployé avec succès sa technologie dans des lieux et des événements live, notamment la résidence « My Songs » de Sting au Caesars Colosseum, au Red Rocks, au Stern Grove Festival et au DTE Energy Music Theatre, ainsi que dans plusieurs enceintes sportives de ligues majeures américaines.

L-ISA et Mixhalo ont permis d’améliorer l’expérience des spectateurs lors de la résidence d’Aerosmith Deuces Are Wild à Las Vegas. photo Zack Whitford.

Ce partenariat favorisera la coopération et le codéveloppement entre L-Acoustics et Mixhalo afin de créer des solutions hybrides combinant l’audio issu du système salle à celui sans fil véhiculé par Wi-Fi ou 5G jusqu’aux mobiles des spectateurs et à leurs casques, ainsi que des expériences immersives personnalisées via la transmission sans fil de contenu audio spatial. L-Acoustics fournira des conseils pour soutenir la croissance organique de Mixhalo et participera aux discussions stratégiques via son entrée au conseil d’administration.

Le DG de L-Acoustics Laurent Vaissié.

« Mixhalo dispose à la fois de l’équipe et de la technologie nécessaires pour faire du streaming sans fil une expérience en direct de premier ordre. Avec cet investissement stratégique, L-Acoustics affirme sa volonté d’innover pour façonner l’avenir du son », a déclaré Laurent Vaissié, directeur général de L-Acoustics.
« Avec l’équipe de Mixhalo, nous sommes impatients d’être les chefs de file du développement de solutions hybrides qui viendront compléter l’offre de L-Acoustics en matière de diffusion, de logiciels et d’électronique de haute performance, et d’encore améliorer l’expérience des spectateurs, que ce soit dans des salles de sport, dans l’événementiel, lors de diffusions immersives et au-delà. »


Guillaume Le Nost, le directeur des technologies créatives chez L-Acoustics.

 » Je suis convaincu que ces nouvelles solutions hybrides apporteront des expériences immersives uniques aux publics du monde entier « , explique Guillaume Le Nost, directeur exécutif des technologies créatives chez L-Acoustics.
« Qu’il s’agisse d’améliorer la couverture dans les zones de sièges difficiles à atteindre, de proposer du contenu supplémentaire comme des commentaires sportifs lors d’un match ou de créer une expérience unique et personnelle sur scène comme l’a fait Mixhalo pour les fans d’Aerosmith, le potentiel n’est limité que par l’imagination partagée de nos équipes de développement. »

John Vars, le DG de Mixhalo.

« L-Acoustics est connu dans l’industrie pour ses innovations audio haut de gamme, et leurs vastes relations mondiales vont nous ouvrir de nombreuses portes », a déclaré John Vars, PDG de Mixhalo. « Nous cherchons toujours à travailler avec des créateurs qui partagent notre vision d’améliorer encore l’expérience du spectacle vivant, et pour ceci faire L-Acoustics est le partenaire idéal. »

Le tour de financement de série B de 24 millions de dollars de Mixhalo est mené par des fonds gérés par des affiliés de Fortress Investment Group LLC. Les investisseurs de la série A de Mixhalo ont également contribué à ce tour de table, notamment Foundry Group, Sapphire Sport, Founders Fund, Defy Partners et Another Planet Entertainment.

Pour plus d’infos sur Mixhalo et pour en savoir plus sur L-ISA

 

Atomic Bold Martin, survitaminé et IP65

Le VDO Atomic Bold dont la face avant est identique à celle de son petit frère Atomic Dot.

Après le VDO Atomic Dot, un projecteur IP65 pixel / strobe / effet mono source très compact, Martin propose une version Bold survitaminée.
Extérieurement, la différence est de taille (au sens littéral !) : l’Atomic Bold similaire à la version “Dot”, voit ses dimensions décuplées.

Côtés caractéristiques, la puissance de la source centrale, celle qui génère le faisceau, atteint maintenant 530 W (pour un angle de 12°) et produit 7 500 lumens en sortie, ce qui, pour un projecteur avoisinant les dimensions d’un PAR56 classique est jusque-là inédit.


Présentation en vidéo par Joël Azilinon, directeur technique lumière d’Algam Entreprise :



Cette source qui auparavant générait un faisceau uniquement blanc déclinable en deux températures de couleur est maintenant passée à la trichromie RGBW. L’appareil intègre (entre autres) dans ses fonctionnalités, le choix de la température de couleur du blanc, variable de 2000 à 11 000 K.
Qui dit Atomic dit évidemment strobe. Les ingénieurs ont étudié cette fonction de façon à se rapprocher du rendu d’une lampe xénon. L’angle de projection de cette source centrale est modifiable via l’adjonction de filtres frost sur le porte filtre de l’appareil dimensionné au format PAR64.

Les accessoires, volet et porte filtre.

L’effet “Aura” toujours présent est généré par 71 leds RGB. L’augmentation du nombre de leds engendre fatalement une augmentation de canaux dédiés aux pixels. Il faut dorénavant compter 243 paramètres pour le mode le plus étendu (contre 64 pour un Atomic Dot).


De profil, ses 161 mm d’épaisseur sont au final très raisonnables comparativement à la puissance de la source centrale !

L’appareil est pilotable en DMX (+RDM), ArtNet, P3, sACN. L’accastillage (toujours aussi complet) est compatible avec tous les modèles d’Atomic Bold/Dot.
Autre petite nouveauté, cette version “Bold” est équipée d’un connecteur de sortie PDE (la version “Dot” n’est dotée que d’une entrée).

Enfin la fabrication de ce produit (qui renoue avec la tradition européenne) semblant très sérieuse et robuste, liée à son aptitude aux conditions extérieures pourrait présager un poids conséquent, mais ses 7,65 kg sans accessoire constitue plutôt une bonne surprise.

Plus d’informations sur :

– le site d’Algam Entreprises

– le site de Martin

 

Maroon 5, Brian Jenkins et Elation retrouvent leur rythme

Après une interruption de tournée de 17 mois, le groupe pop rock éclairé par Brian Jenkins secoue les toiles d’araignée lors d’une tournée de 8 semaines à travers l’Amérique du Nord. L’équipement lumière était fourni par Upstaging

Photo Steve Jennings

Le groupe Maroon 5, trois fois primé aux Grammy Awards, a terminé sa tournée le 8 octobre à Concord, en Californie, terminus d’un retour sur la route de 8 semaines, éclairé par Brian Jenkins aux commandes d’un kit lumière Elation fourni par Upstaging. Le groupe pop rock a joué dans des hangars à travers l’Amérique du Nord en hommage à « Jordi », le manager du groupe Jordan Feldstein, décédé en 2017.

Concert à temps plein à temps partiel

Maroon 5 s’est avéré être l’un des groupes les plus prospères des 20 dernières années avec au moins un single parmi les cinq premiers du Billboard Hot 100 sur chaque album depuis leur première sortie en 2002. Cette endurance fait écho à la cohérence d’un groupe étroitement lié, qui inclut l’équipe de production.
Le concepteur lumière Brian Jenkins est depuis 9 ans avec le groupe, qu’il définit comme « Mes concerts à temps partiel à temps plein », expliquant que le groupe « après avoir terminé une série de shows, se retire dans l’ombre pour quelque temps. » C’est un emploi du temps qui a bien fonctionné au fil des ans, lui permettant de travailler sur d’autres spectacles et avec d’autres designers. « Nous avons une équipe amicale et soudée. Ils font quasiment tous partie de l’organisation depuis un certain temps », dit-il.

Comme au bon vieux temps

Avec le live dans les limbes, le groupe avait suspendu sa tournée nord-américaine de 2020, mais déjà au début de 2021, des murmures d’une tournée de hangar ont émergé et fin mars, il était évident qu’une tournée d’automne était en préparation. « Rien n’était sûr à 100 % avec les rapports et les restrictions de pandémie », déclare Jenkins, « mais nous devions faire bouger les choses et trouver des solutions au fur et à mesure. »

Photo Steve Jennings

La tournée a débuté le 10 août à Auburn, Washington, avec une équipe de production enthousiaste, ravie de reprendre le travail. « Au cours de la première semaine de spectacles, tout le monde a retrouvé son rythme et c’était comme au (nouveau) bon vieux temps », dit-il. « Félicitations à notre équipe de production et au personnel de Live Nation, qui a fait tout son possible pour que l’événement se déroule sans heurts et en toute sécurité. »
Les protocoles Covid nous ont parfois donné du fil à retordre, mais dans l’ensemble, la tournée s’est déroulée en toute sécurité et tout le monde était heureux de pouvoir à nouveau donner des concerts. »

Nouveau design 2021

Le groupe aurait pu reprendre la conception de la tournée 2020 reportée (ils avaient joué une série de spectacles en Amérique du Sud et prévoyaient une tournée en Amérique du Nord avant que la prise ne soit débranchée), mais cette conception de la tournée 2021 s’est avérée être assez différente.
« À l’origine, Adam [le chanteur principal Adam Levine] et le groupe recherchaient un look très soigné et moderne avec des lignes épurées, un contenu élégant, un travail de caméra intégré avec des effets d’encoche et des modules d’éclairage/vidéo automatisés », explique Jenkins.

« Avec un an pour rassembler de nouvelles idées, ils ont fait un virage à 180° après avoir travaillé avec Sophie Muller sur un clip pour American Express. La nouvelle direction demandée était un monde déconstruit et postapocalyptique. Nous nous sommes donc retrouvés avec de vieilles voitures, des arbres morts, une énorme tête de cheval et des arcs romains pour ne citer que quelques éléments de décor.

Photo Steve Jennings

Travaillant avec le groupe pendant les concepts initiaux et sur les rendus, Jenkins s’appuie ensuite sur sa familiarité avec le groupe, sa musique et son esthétique pour étoffer les ambiances lumière. « Ils sont assez faciles à vivre, honnêtement », dit-il. « Nous avons certainement exposé une esthétique de couleur différente pour cette tournée avec la direction de Sophie Muller, et je pense que cela a bien fonctionné avec le contenu et l’ambiance de l’ensemble. »
« Il y avait beaucoup de “cues, pops, bloops”, et occasionnellement des sifflets ainsi qu’un certain nombre de looks rayonnants, de sculptures surélevées et de silhouette tout au long de la set liste. « Les leds et les stroboscopes étaient utilisés fréquemment », dit-il, avant de donner un aperçu supplémentaire de ses schémas de conception.

« Nous nous penchons généralement sur une forte saturation des couleurs pour les chansons à plus haute énergie, puis réinitialisons la palette pour les segments de tempo plus lents. Pour chaque titre, j’ai tendance à créer un look de base auquel se superposent des effets et des hits time codés. Une fois que les gars commencent, ils jouent généralement 5 à 8 titres consécutifs, donc il y a beaucoup d’énergie et peu de temps d’arrêt. C’est très amusant. Au bout de 25 minutes, ils montent pour souffler un peu, puis recommencent. »

Proteus, Fuze, Volt

Elation Proteus Hybrid

Le kit comportait 14 Proteus Hybrid, 40 Fuze Wash Z350 et des wash à leds alimentés par batterie Q5E 24 volts. « Nous utilisons le Proteus Hybrid comme éclairage principal », explique Jenkins. « Considérant qu’ils sont parfois exposés aux intempéries sur le pont de fond de scène. »

Elation Fuze Wash Z350

Les Fuze Wash Z350, avec leur source unique à leds RGBW et leur lentille non pixélisée, sont ce que le concepteur appelle mon « cheval de bataille ». « La lentille de sortie de grand diamètre avec un moteur de leds homogénéisées en a fait une de mes nouvelles lumières préférées.

C’est agréable d’avoir un aperçu de la face du luminaire à 5 %. Avec les moteurs led sur les luminaires, le gradateur et les courbes de couleur sont précis et j’ai été particulièrement satisfait des performances que nous avons obtenues avec les Fuze Wash. De superbes lumières !

Elation Q5E

Pendant ce temps, les luminaires Volt Q5E, discrets et alimentés par batterie, ont aidé à éclairer tous les éléments du décor.
« Nous avons ajouté un peu de frost et ils ont bien fonctionné avec l’émetteur DMX. Nos gars les ont chargés pendant le montage et nous les avons allumés pendant le changement de plateau. »

Sensible aux besoins d’une équipe qui travaille dur et qui se présente à chaque étape de tournée et charge les camions après le rappel, Jenkins considère la fiabilité comme un aspect particulièrement important du matériel d’éclairage. « Les techniciens ont des journées assez longues, comme ça, » dit-il, puis il plaisante : « Si nous pouvons leur éviter de grimper autour de la plate-forme, ils ont tendance à m’épargner. »


Photo Steve Jennings

Le fournisseur du kit lumière pour la tournée était Upstaging, « Une belle entreprise à avoir en tant que partenaire de tournée », a déclaré Jenkins. « John Huddleston et les collègues sont les meilleurs dans le jeu ; ils dirigent un navire serré. Ils sont très fiers d’offrir un produit de tournée raffiné et de le soutenir quoiqu’il arrive. Leurs années d’expérience combinées sont vraiment payantes lorsqu’il s’agit de réfléchir et de trouver des solutions aux problèmes.

Jenkins remercie le directeur de tournée Fred Kharrazi et le directeur de production Alan Hornall « pour avoir soutenu la conception. Notre chef d’équipe Mike Green et sa bande de techniciens sont au top et indispensables ! John Dacosta, notre gourou des serveurs multimédias (qui remplit également de temps en temps la fonction de pupitreur), est l’une des meilleures personnes que vous rencontrerez sur la planète. Enfin, félicitations à mes bons amis et collègues Matt Geasey pour le PreViz et les dessins, ainsi qu’à mon conspirateur Jason Baeri pour son travail lors des phases de conception initiales.

Plus d’infos sur le site Best Audio & Lighting et sur le site Elation

 

Sennheiser lance le nouveau casque de studio HD400 PRO

Sennheiser lance un nouveau casque professionnel pour le mixage, l’édition et le mastering. HD 400 PRO accompagne les créatifs à la recherche d’une reproduction naturelle et précise du son pour évaluer au plus près leurs mix audio et grâce à sa structure ouverte, il est, avec ses coussinets en velours léger confortable. Ce modèle existe avec câbles spiralé et droit échangeables selon les préférences de l’utilisateur.

Gunnar Dirks, chef de produit audio pro chez Sennheiser.

« C’est avec plaisir que nous commercialisons le premier casque de studio ouvert de la gamme Sennheiser PRO », commente Gunnar Dirks, chef de produit audio professionnel.
« Les besoins d’édition et de mixage requièrent une grande attention aux détails et honnêteté, ce qu’offre le HD 400 PRO. Grâce à leur reproduction linéaire et haute résolution, ces modèles s’imposent comme une référence pour mixer. »

Le modèle HD 400 PRO offre une large réponse en fréquence de 6 à 38 000 hertz couvrant tout le spectre utile. Les transducteurs conçus par Sennheiser et d’une impédance de 120 ohms disposent d’une membrane à base d’un mélange spécial de polymères, de façon à produire des basses précises et riches grâce aux aimants qui les animent. La distorsion est inférieure à 0,05% (mesurée à 1 kHz, 90 dB SPL).


Les transducteurs du casque HD 400 PRO sont positionnés à un angle précis, recréant ainsi la position d’écoute optimale dans laquelle nous nous placerions dans un studio d’enregistrement.

La conception ouverte du casque HD 400 PRO permet la propagation naturelle du son, contrairement aux modèles fermés. Ces deux aspects créent un rendu large et spacieux, neutre et transparent, qui permet aux producteurs d’être certains de leurs mix.

Le port du casque de studio HD 400 PRO est ultra confortable, au service de la créativité. Un arceau léger maintient les oreillettes en position, avec une pression minimale sur les oreilles. Les coussinets en velours permettent de le porter des heures durant sans fatigue, tandis que la conception circum-aurale assure une ventilation suffisante des oreilles, y compris lors de longues sessions de mixage.


Le HD 400 PRO va être intégré dans la liste des casques reconnus et alignés via un preset spécifique dans dearVR MIX.


Le HD 400 PRO est déjà intégré à dearVR MIX.

Le HD 400 PRO enfin fait partie des modèles reconnus par le plugin de monitoring pour casque de Dear Reality, qui crée des environnements acoustiques virtuels pour le mixage.
Le casque intègre d’ores et déjà la fonction Spatial Headphone Compensation (SHC) de dearVR MIX ; l’intégration à dearVR MONITOR sera disponible d’ici la fin de l’année.
Voir ici l’article sur SoundLightUp pour plus de précisions

Le casque de studio HD 400 PRO est fourni avec un câble spiralé de 3 mètres et un câble droit d’1,8 mètre, les deux avec une prise jack 3,5 mm (1/8”). Un adaptateur 6,3 mm (1/4”) est inclus pour raccorder le modèle HD 400 PRO à sa table de mixage ou son interface audio.


Une nouvelle façon de mixer, l’écoute virtuelle d’une paire de moniteurs…au casque.

Caractéristiques techniques :

Principe acoustique : dynamique, ouvert
Conception : circum-aurale
Réponse en fréquence : 6 – 38 000 Hz
Distorsion harmonique totale : < 0,05% (1 kHz, 90 dB SPL)
Impédance : 120 Ω
Pression acoustique : 110 dB (1 kHz / 1 Vrms)
Connecteur : jack 3,5 mm (1/8”) avec adaptateur pour jack 6,3 mm (1/4”)
Poids : 240 g (sans câble)


D’autres informations sur le site Sennheiser

 

Yamaha à Garnier, ça Play beaucoup

L’Opéra Garnier, usine à talents où se montent et se donnent de magnifiques ballets, dispose d’une infrastructure son et d’équipes techniques au diapason, 3 exactement.
Nous y avons passé une journée entière durant les répétitions de Play, le ballet d’Alexander Ekman et on a adoré. Du coup, gros reportage bien fibré !

Tout est beau à Garnier, mais il suffit de lever la tête pour fondre de bonheur. Marc Chagall à la demande d’André Malraux a consacré un an à cette fresque légère et lumineuse et… Promis, maintenant on parle de technique !

Comme toute salle qui se respecte, Garnier dispose d’une entrée des artistes située à l’opposé des marches de la place de l’Opéra. Une fois à l’intérieur de cette vénérable institution et pour éviter qu’on ne se perde dans le dédale d’étages, couloirs et portes, on nous conduit très gentiment dans la salle côté spectateurs et plus particulièrement dans les loges face à la scène où se trouve la régie technique permanente de Garnier et à l’étage du dessous, celle provisoire du son pour Play.

Suzanne Poulain, technicienne son ou, mieux encore, consolière maison, nous accueille pour un échauffement bienvenu, car de la technique ici on va en voir beaucoup et il faut se préparer. La salle a beau avoir été construite à la fin du 19è siècle, elle dispose d’infrastructures très modernes, notamment côté son avec un système PM10 Rivage plus que conséquent et qui a été encore complété grâce à la complicité de Yamaha France pour Play, le ballet d’Alexander Ekman.

Au sein de la régie son de Garnier aménagée au 3è étage dans des loges étanchéifiées par des doubles vitrages. De gauche à droite trois techniciens maison : Guilain Ranouil ingé son en charge de la captation vidéo, Suzanne Poulain consolière et Damien Pizzimenti, en charge de l’infrastructure et des effectifs son (mais toujours sondier dans l’âme car sondier un jour…)

SLU : Quel est ton rôle sur Play ? Suzanne Poulain

Suzanne Poulain : Il y a plusieurs personnes au son. Tifred (Frédéric Ciezki) qui est venu apporter son savoir sur les retours et les ears en particulier, et Dino (Dino Coskun) qui est de la maison. Tous deux sont aux retours, en fond de scène sur le même praticable que l’orchestre. JB (Jean-Baptiste Boitel) mixe et fait la diffusion salle.

De mon côté je m’occupe des playbacks, des pistes audio fournies par le compositeur et qui comportent aussi des clicks et des guidelines vocales pour les musiciens. JB récupère dans mes flux les audios seuls et aux retours ils prennent l’ensemble pour les ears. Les ordres d’envoi me sont donnés par la Stage Manager. Avec mes médias, je génère aussi un compteur temps qui défile et indique où l’on se trouve dans le ballet.

SLU : Quel logiciel emploies-tu pour lancer tes sons ?

Suzanne Poulain : Show Cue, un soft qui alimente par ailleurs la console en AES. Le compositeur Mikael Karlsson m’a donné les médias afin que je les assemble en tracks en liant ceux qui doivent jouer ensemble, typiquement un gauche/droite pour la face et un second pour les ambiances arrière, plus les pistes de guides et de clicks.

J’ai reçu pour certains titres des stems afin de laisser à JB la possibilité de mixer plus finement ces playbacks. C’est lui qui décidera avec le compositeur de l’utilité ou pas d’avoir des éléments séparés. Je dispose de deux ordinateurs synchronisés et deux DCA sur la console pour pouvoir basculer manuellement de l’un à l’autre en cas de pépin.

La surface CS-R10-S de J-BA Boitel à l’orchestre le temps de l’encodage du mixage et la vue parfaitement dégagée de la scène et des instruments perchés sur le décor de Play.

SLU : Ces audios complètent le jeu en direct des musiciens ?

Suzanne Poulain : Oui. Des musiciens et d’une chanteuse aussi. De mémoire il y a un grand stand de percus avec un marimba, un quatuor de cordes, un quatuor de sax, une basse ou contrebasse, un piano et donc une chanteuse. Il y a aussi, posés sur le praticable des musiciens et sous des draps blancs, deux stacks de Kiva orientés vers les danseurs et agissant comme retours mais aussi constituant le premier niveau de la diffusion en salle, et donc le temps 0 sur lequel les autres enceintes sont alignées.

SLU : Tu la connais bien cette régie Damien ?

Damien Pizzimenti (en charge de l’infrastructure et des effectifs son) : Ahh oui, je l’ai beaucoup pratiquée d’autant que cela fait moins d’un an que j’ai changé de poste et qu’enfin j’ai participé à sa conception.

SLU : Transition parfaite. Vous avez un système Rivage PM10 dont la surface de contrôle CS-R10 se trouve en régie. En général vous mixez ici face et retours…

Damien Pizzimenti : Oui, tous les signaux analogiques aboutissent en régie, nous avons pour cela deux RPio 622, et près de la surface un RPio 222 qui nous sert pour tous nos périphériques en AES et le DSP. Mais nous avons aussi d’autres RPio et tous les signaux disponibles dans notre Nodal qui se trouve à cour, à quelques mètres au-dessus du plateau ce qui nous offre une flexibilité importante. On va le visiter ?

La maquette en coupe de Garnier due au talent de Richard Peduzzi avec sous la coupole la salle à l’italienne avec ses 4 étages. La régie est au 3è étage et la mini régie FOH au 2è. A gauche on distingue bien le plateau incliné vers la salle.

S’en suit une balade rappelant à quel point cette salle est belle, grande et dispose d’équipes rompues au jeu du Rubik’s Cube avec les décors des spectacles qui s’enchaînent chaque jour.

Le fenestron coulissant du nodal donnant sur la scène coté cour.

Par ailleurs l’impression de monter une cote sur le plateau n’est pas un vain mot. Ce dernier est incliné du lointain vers la face de 5 centimètres par mètre, soit 5%.
Garnier souhaitait par cet artifice donner un sentiment de proximité avec le spectacle. A vélo on appelle ça un col de 4è catégorie…

Une fois dans le nodal on tombe sur un fenestron qu’un volet métallique coulissant ouvre sur le plateau. On est face à la scène avec une vue imprenable sur le décor et les musiciens. Deux séries de racks hébergent l’interphonie et l’audio.

Damien Pizzimenti : On a la convergence de l’interphonie en Overline avec la matrice Clear-Com, mais aussi celle RJ 45, fibre, HP, l’ensemble de ces liaisons partant un peu partout sur le plateau. On a ensuite la convergence de toutes les lignes micro.

Les deux RPio 622 du nodal. 96 entrées micro pré-câblée sur six cartes RY16-ML-Silk et pour le rack du bas, quatre cartes RY16-DA soit 64 sorties analogiques et deux cartes RY16-AE comportant chacune 8 entrées/sorties, soit 16 canaux au format AES/EBU avec bien entendu des circuits de SRC.

On a besoin de beaucoup de ressources pour gérer la captation dans la fosse mais aussi depuis tous les boîtiers répartis autour de la scène qui nous permettent la captation des chœurs ou de l’orchestre où qu’ils soient. L’ensemble de ces lignes aboutit en entrées et aussi sorties dans deux RPio 622.

SLU : Dans la fosse tu as combien de points micros accessibles ?

Damien Pizzimenti : 32 ce qui généralement nous suffit, mais si nous en avons besoin d’autres, on a des boîtiers de 16 lignes à cour et jardin et tout est directement accessible sur la console.

Nous devons être très réactifs car on a une grosse alternance avec parfois 3 spectacles la même journée : un petit concert le matin, une répétition l’après-midi et le gros spectacle le soir. On n’a pas le temps de patcher, du coup tout est disponible sur la PM10 tout le temps.

SLU : Vous avez combien de préamplis…

Damien Pizzimenti : (sourire) Quelques-uns. On a au total entre en haut et ici, onze cartes de 16 entrées avec traitement Silk. Le reste des slots comporte des cartes AES et des cartes de sorties analogiques.

Sortez votre loupe, voici le synoptique de l’infrastructure de captation et de mélange son de la grande salle de Garnier.

SLU : Il y a beaucoup de lignes qui vont de la scène à la régie via des patchss…

Damien Pizzimenti : Oui, nous avons gardé le câblage analogique de notre ancienne PM1D et ces lignes rendent encore service de temps à autre. On avait le DSP et des DIO en bas et d’autres DIO à la régie. La console dialoguait avec les stage racks et le DSP dans le nodal via des interfaces Riedel Artist 1D et des fibres multimode. Désormais les deux RPio 622 du nodal montent en régie en TWINLANe.

Les deux RPio 222 en place derrière la CL5 des retours. Ils alimentent cette dernière en Dante et la PM 10 de la face via le réseau TWINLANe-M, une boucle exclusive entre le DSP de Jean-Philippe Boitel et les deux stage racks grâce à des cartes HY256-YL.

SLU : Sur le praticable de l’orchestre de Play on voit des RPio 222…

Damien Pizzimenti : Ce sont ceux petits racks mobiles qui nous appartiennent et dont on se sert dans d’autres salles de l’Opéra en exploitant le TWINLANe en fibre. Ils servent pour Play pour le repiquage de l’orchestre.
Pour les retours en ears de la quinzaine de musiciens on a pris notre CL5 qui nous sert au quotidien à faire des captations depuis notre régie vidéo.

SLU : Comment avez-vous adapté le reste du système son pour Play ?

Damien Pizzimenti : L’idée du départ était de constituer une unique boucle TWINLANe et que la surface CS-R10-S du mix salle de J-Ba Boitel devienne une extension de notre CS-R10 en régie.
En avançant dans la réflexion s’est posé le problème de l’alternance propre à l’Opéra entre Play et d’autres spectacles et la manière de travailler de J-Ba et son désir de venir peaufiner son mix en dehors des jours dévolus à Play.

On se doit enfin de répondre aux éventuelles demandes du compositeur de faire évoluer sa bande son, de l’enrichir jusqu’à la dernière représentation. Cela demande du temps de mixage et interdit de fait de ne disposer que d’un moteur pour deux surfaces qui potentiellement se retrouveraient à traiter des flux différents en même temps. On a donc joué la carte de la sérénité en séparant les deux consoles, créant deux réseaux TWINLANe et exploitant deux DSP distincts.

Une très belle représentation de l’infrastructure son complète employée pour Play et mêlant le matériel de Garnier, un coup de main de Yamaha et une location ponctuelle. On voit bien les différents points où le signal est créé, mélangé ou brassé. Les étranges 3L39 et 2L39 accolés aux deux régies, correspondent à l’étage et au numéro de loge où se trouve chacune d’entre elles.

Du coup J-Ba récupère les signaux des musiciens en TWINLANe et les médias additionnels envoyés par Suzanne depuis notre console en Dante. C’est aussi en Dante que sont échangés certains premix et que sont alimentés les composants du système L-Acoustics au sol et en accroche. On fait cohabiter deux réseaux distincts via le Dante et ça marche très bien.

De gauche à droite TyFred et Dino en charge des ears monitors de l’orchestre et de la chanteuse.

Un passage devant la régie retours nous permet d’immortaliser devant l’éternel TiFred, pardon, Frédéric Ciezki (derrière la CL5) qui est venu apporter son savoir sur les retours et les ears en particulier, et Dino Coskun (debout) technicien son -maison- qui a repris le flambeau et a assuré l’exploitation chaque soir.

Le mixage de Play

Cette journée à Garnier permet de recueillir beaucoup d’informations d’autant d’opérateurs, concepteurs et responsables. L’un, et non des moindres est Jean-Baptiste Boitel, un jeune vieux de la vieille ou un vieux jeune loup, fiable et reconnu pour son travail à la fois au mix comme au système.

C’est lui qui mixe la face et qui a gardé les doigts dessus tout au long des dates ou le ballet a été donné à Garnier. On le retrouve au milieu du velours rouge à l’orchestre, une place qu’il quittera une fois le show encodé pour une loge située au 2è étage, mais sans être vitrée. Les répétitions ayant permis d’entendre son travail créatif et produit, on profite de quelques minutes de pause pour l’interroger.

Garnier au grand angle. Si vous regardez tout en bas, le monsieur avec sa chemisette et qui s’affaire autour de sa CS-R10-S petit bac, n’est autre que Jean-Ba Boitel.

SLU : Elle n’a pas l’air de te plaire ta grosse caisse (il l’a mise en boucle et la fignole depuis quelques minutes) Tu sembles assez libre de créer cela dit.

Jean-Baptiste Boitel : J’ai le feu vert de Mikael Karlsson le compositeur qui est très ouvert, du coup on peut être force de proposition, c’est même un peu notre rôle. Il écoute chaque jour et me propose dans la Dropbox des contenus séparés en lieu et place des stems ou me donne des directions pour le mix et valide, ou pas. Il update en quelque sorte ses media. C’est un compositeur très performant qui travaille en collaboratif et connaît nos outils et nos techniques. Il sera présent à Garnier jusqu’à la première.

J-Baptiste Boitel à gauche et à ses côtés Rémy Bréan.

Pour en revenir à la grosse caisse symphonique dont tu parles, elle ne convient pas en l’état (un rendu assez long mais avec une attaque très médium NDR), je l’ai donc par mal modifiée vers un rendu à mi-chemin entre le cinéma et le jeu vidéo (effectivement, très différente NDR).

Il y a pas mal d’autres sons qui ne sont pas habituels dans un opéra et c’est ça qui est génial. Ce piano par exemple (qui, entre autres, joue les Pesquet en tournant entre les Kara du main et les Kiva II des ambiances arrière NDR) tourne avec un simple device de Max For Live, et cet effet n’arrive qu’une fois.

SLU : Le système Rivage te convient ?

Jean-Baptiste Boitel : La puissance est terrible. Je pars d’un patch de 56 et avec l’ensemble des traitements, doublons et autres, j’arrive à 148. Je peux construire un outil très ergonomique où j’ai la main sur l’ensemble des effets, même s’ils ne durent que quelques secondes et une seule fois. J’ai par exemple des chimes où je travaille un auto-pan à la ronde et à la croche pointée. Une seule fois 15 secondes. Ça mange un plugin et un total de 6 tranches (Il nous le fait écouter. Très réussi. On est plus dans la production studio que live NDR)

SLU : Comment es-tu arrivé à Garnier et plus particulièrement sur Play ?

Jean-Baptiste Boitel : Je travaille assez régulièrement ici quand il y a du son à produire qui sort du contexte habituel de l’Opéra. J’ai la chance d’intervenir sur un spectre assez large de spectacles en plus du classique, et cela me donne une oreille et une capacité pour accompagner les besoins différents de certaines œuvres et d’y apporter la méthode nécessaire.

La régie de Jean-Ba Boitel une fois installée dans une loge, là où elle a servi lors de chaque date du ballet. Outre les effets propres au système Rivage et un Mac pour le Virtual, il y a adjoint une Bricasti M7 et dans son ordi Max For Live. Le reste c’est du talent.

SLU : Comment trouves-tu cette salle qui a mon avis ne doit pas varier beaucoup entre vide et pleine ?

Jean-Baptiste Boitel : Ça ne change rien non, mais pour moi c’est parfait. Elle n’est pas mate comme un studio, il y a beaucoup de diffraction avec les décors mais aussi de parties absorbantes. Disons que la coupole est un peu dure et (CLAP…ca-clap répondit l’écho) ; ça vient bien de là-haut. Il faut jouer avec. L’avantage est qu’on entend bien toutes les enceintes.

Du plus profond jusqu’au sommet de la cage de scène, l’ensemble utile atteint les 62,50 mètres. Dans tout cet espace, une équipe de techniciens veille au bon fonctionnement de l’ensemble et surtout à l’alternance des divers spectacles.

SLU : Est-ce que l’alternance des spectacles complique ton travail ?

Jean-Baptiste Boitel : C’est quelque chose de lourd mais les équipes de l’Opéra sont *parfaitement* rompues à cet exercice. Ils le maitrisent de bout en bout.
Ils notent tout, et de la même manière qu’entre deux éléments de décor il y a un millimètre de jeu et ça n’en varie pas, pour le son c’est la même chose.

SLU : Ton kit son qu’on détaillera plus loin, comporte quatre SB18. C’est suffisant ?

Jean-Baptiste Boitel : J’utilise aussi les antennes de subs de l’Opéra, 8 M1D-sub Meyer par côté qui limitent les retours arrière et concentrent l’énergie en salle, des doubles 10” très compacts et qui descendent bien. Ils sont intégrés au cadre de scène, derrière un tissu acoustique.

Typat est dans la place… Tout soooonne !

25 ans de métier et pas une ride. Mesdames et messieurs : Typat !

Chargé de faire cohabiter deux systèmes, le résident et le complémentaire, Patrick Passerel a répondu à quelques questions durant l’entracte de la filée de Play.

SLU : Tu es un habitué de Garnier ?

Typat : Je suis déjà venu à la demande de Rémi et notamment il y a quelques années lorsque Play a été monté pour la première fois. C’est simple de travailler ici quand tu connais les infrastructures et sais où tout se trouve !

SLU : Ton temps zéro ce sont donc les deux stacks de Kiva II près de l’orchestre…

Typat : Pas tout le temps (sourire) Le spectacle débute par des cuivres -détachés- de l’orchestre et placés à l’avant de ces stacks. Ils sont donc coupés et le zéro est ramené dans les colonnes de l’Opéra, tout en précisant que l’énergie est donnée par les sax eux-mêmes et l’acoustique de la salle. Ces colonnes nous sont très utiles quand le rideau tombe car il n’y a plus de Kara, elles se retrouvent masquées…

Rideau fermé, le ballet débute par 4 cuivres dont on entend le son acoustique renforcé par celui des colonnes.

Le stack à jardin et vu par l’arrière des Kiva II en charge de sonoriser le plateau et de servir aussi de premier rideau de sonorisation. Le temps 0. Nous sommes ici contre la régie retours qu’on devine à droite de l’image.

SLU : Ensuite tu changes ton calage et ouvres les Kiva, retours des danseurs et à la fois troisième système de diffusion en plus des Kara et des colonnes ?

Typat : C’est ça, et c’est nous qui avons la main sur ces Kiva depuis la face, la CL5 des retours ne gère que les ears des musiciens et de la chanteuse.

SLU : Il y a une différence de couleur logique entre les colonnes et les Kara…

Typat : Oui bien sûr, ce sont deux produits totalement différents mais ce n’est pas gênant dans la mesure où quand le rideau s’ouvre la perspective change et le son aussi. Cette forme de proximité n’a plus lieu d’être.

Les deux fois 6 Kara du système accroché.


Le système orchestre à jardin avec le renfort de basses propre à Kiva, le SB18.

SLU : Qui va être au système une fois le spectacle lancé ?

Typat : Les équipes de l’Opéra. Mon travail est terminé et c’est la PM10 de la régie qui va gérer l’offset du point 0 et les ouvertures des différentes zones.
Pareil pour descendre ou monter la diffusion façade chaque jour, pour laisser la place à un autre opéra dans le cadre de l’alternance des productions de l’Opéra de Paris. Les équipes font ça très bien.

Nous avons enfin passé quelques minutes avec Rémi Brean qui a conçu l’ensemble du dispositif sonore de cette production.

SLU : Quand vous avez installé votre CS-R10 en régie et les RPio en régie et dans le nodal, les fibres de l’époque PM1D ont suffi ?

Rémi Brean : Cela a en effet bien simplifié l’intégration et on a récupéré un fort potentiel de fibres puisque à l’époque nous avions tout doublé. Pour résumer le premier câblage analogique date de 1996, l’adaptation PM1D de 2004 et une dernière partie a été tirée en juillet 2019 par Melpomen pour le passage en Rivage. La partie « ancienne » est toujours fonctionnelle et utilisée en spare.

SLU : Comme la diffusion de Garnier…

Rémi Brean : Bien sûr, on s’en sert toujours et pour Play elle nous aide à détourer le cadre de scène et malgré certaines limites en termes de puissance, elle a l’immense avantage d’être cachée. Ce qui est ajouté au sol et en accroche doit rester très discret et ne sert qu’en complément. Typat (un ingé système parlant couramment le L-Acoustics, l’Adamson et le Meyer) a effectué un travail remarquable pour aligner en phase et marier les deux systèmes.

Le M1D-Sub. Deux 10” et 35 Hz à -4dB pour un SPL Max de 130 dB, ce sub Meyer a été choisi pour sa toute petite taille, mais comme il y en a huit par côté il sait faire aussi beaucoup de son!

SLU : Garnier est donc prêt au-delà de ses équipes très affutées, à faire de l’accueil avec sa nouvelle technique ?

Rémi Brean : Tout à fait. Nativement nous sommes en TWINLANe avec deux boucles pour satisfaire au potentiel demandé, une primaire avec les 4 RPio et une secondaire avec les 222, celui des effets en régie et les deux mobiles.

Le moteur le plus puissant de la gamme Rivage, le RX-EX avec 288 signaux d’entrée, 72 sorties, 36 matrices sans oublier les 4 slots HY.

Le moteur DSP RX-EX de Garnier travaille avec l’ensemble des flux et accepte aussi le 3è univers qui est le Dante. C’est d’ailleurs le monde Dante qui nous sert de passerelle d’accueil avec 144 in et out.
Notre régie captation vidéo est aussi en Dante et enfin pour les captations TV et pour Radio France on a une carte MADI en 128 dans le cadre d’un patch commun.

On exploite aussi une possibilité offerte par Yamaha dans chaque RPio qui consiste à y insérer une carte Dante et à bénéficier d’une recopie post préampli de tous les signaux d’entrée directement dans les canaux Dante. Cette carte en plus convertit à la volée sans obérer de ressources DSP et donne du multi signal ; disons que cela sert de patch.
Un autre avantage est aussi de privilégier les cartes de préamplis Silk Rupert Neve et distribuer ce signal très qualitatif aussi au monde Dante.

256 canaux in et out en 96 kHz et 32 bits sur de la fibre multimode, le TWINLANe dans toute sa puissance.

144 canaux in et out en 96 kHz et 32 bits avec SRC en Dante, une passerelle pratique et de luxe.

SLU : Vous travaillez avec deux boucles TWINLANe et du Dante. Y a-t-il de différences de temps de propagation ?

Rémi Brean : Oui une petite différence avec le réseau Yamaha plus rapide mais cela ne nous gêne pas dans la mesure où ça reste très court et qu’on ne somme pas les signaux. C’est pareil pour la fréquence d’échantillonnage qui en Dante est à 48 kHz 24 bits en 144 canaux pour alimenter les CL5 capta et retours, là où le TWINLANe est en 96 kHz natif.
Toutes nos cartes de communication sont pourvues de SRC ce qui nous permet de faire correspondre les trois mondes numériques, TWINLANe, Dante et MADI. Le théâtre a investi dans un Dante Domain Manager qui sera mise en œuvre la saison prochaine.

La seconde CL5 installée dans la régie vidéo et en charge de mixer le son des captations effectuées au sein de Garnier.

SLU : Yamaha vous a accompagné notamment avec un produit très original et qui était indispensable ici, une surface R10-S…

Rémi Brean : C’est à cause du manque de place dans la loge du 2è étage où va se placer J-Ba pour mixer durant les représentations. Quand on a monté pour la 1ère fois Play en 2017, on utilisait une CL5 à la face.

Une vue du système PM10 de l’Opéra avec les 4 RPio 622 et sur le TWINLANe Secondary le RPio 222 et, visibles mais non connectés, les deux 622 gérés directement par la console de J-Ba Boitel. Entre les deux réseaux, le gros DSP-RX-EX.

On a eu la chance de découvrir qu’on pouvait s’offrir une config Rivage et TWINLANe grâce à l’existence d’une PM10 side-car raccourcie d’un bac par rapport à la vraie et dont la largeur est identique à celle de la CL5.
Cette petite surface au fort potentiel est rare voire inexistante sur le marché de la location, l’accompagnement de Yamaha France nous a donc été précieux. On a pu offrir à cette prod un cœur en 96 kHz là où la CL5 ne marche qu’en 48, et avec des préamplificateurs de très haute qualité sur toutes les sources.

Les oreilles déportées

SLU : Comment fonctionne le principe du mix dans sa bulle, pas forcément pour Play, mais en général

Rémi Brean : La régie son et éclairage de l’Opéra est vitrée de manière étanche pour éviter les nuisances propres au travail qui s’y déroule, à l’intercom et à toutes les pollutions sonores techniques. Les verres coulissaient à une époque mais de ce fait n’étaient pas totalement étanches et des spectateurs étaient incommodés. Cela a été corrigé. Les techniciens de Garnier sont donc formés depuis des années à avoir des oreilles déportées.

Jean-Philippe Klein le régisseur son de Play.

Les opérateurs derrière les consoles se succèdent comme en radio et se réfèrent systématiquement au régisseur son, représenté sur Play par Jean-Philippe Klein.
Il est en bas en salle, il est bien entendu un ancien opérateur de cette régie et supervise les équipes son. Il donne ses impressions et si « ça ne vient pas » il a les capacités de dire « à 2,2 kHz moins 4 dB au Q de 4 ».

Du coup il se créé des binômes qui marchent bien et peuvent collaborer en rotation sur 3 spectacles. Ce fonctionnement humain très fluide est indispensable puisqu’à Garnier sont créés beaucoup de ballets contemporains qui nécessitent toujours un support son en salle mais aussi pour monter le dossier de créa qui permettra le cas échéant au spectacle de partir en tournée.


Une vue de la salle depuis le plateau. On aperçoit à l’orchestre au lointain la régie de mixage. Dès la 1ère date en public, elle remontera en loge au 2è étage pile dans l’axe central. On distingue aussi le bas des Kara en accroche et les deux stacks au sol.

La ferronnerie discrète et respectueuse des staffs et dorures de la salle portant les Kiva II du Surround. Conçue et usinée pour et par Garnier.

Notre mission est donc de mettre à disposition des créateurs une réponse techniquement et artistiquement au plus haut en s’inspirant des compétences du monde de la variété, en exploitant toutes les dernières techniques et en plein respect de budgets cadrés.

Quand les plus grands chorégraphes de danse contemporaine viennent à Paris, il est hors sujet que Garnier soit moins performant que d’autres théâtres mondiaux de grande renommée où ils ont pu se produire.

Dulcis in fundo

L’écoute de l’orchestre durant les répétitions donne un bon aperçu du gros travail fait sur le son dont la modernité et la créativité accompagnent bien le ballet et sa musique tous deux très actuels. C’est vif, positif et spectaculaire et les effets surround particulièrement réussis et surprenants dans un lieu aussi majestueux, avec même quelques passages ou l’infra vient caresser les velours rouges, chose dont ils ne sont pas coutumiers. On est donc loin du concert mais plus du tout dans un univers purement acoustique.

Une des trouvailles de Jean-Ba, un plug pas facile à placer mais assez inoubliable.

La bande son est produite avec goût et sonne. Seul regret, comme Garnier est un théâtre à l’italienne, il faut se placer à l’orchestre ne serait-ce que pour bien bénéficier des effets surround.
Les Kara en revanche couvrent bien la plupart des sièges avec des transitions très discrètes entre les différents blocs du système (Meyer / L-Acoustics) et avec un calage en phase et timbre très réussis.

Un grand merci enfin à toutes les équipes de Garnier et aux quelques collaborateurs externes pour leur temps, leur compétence et leur talent. Ce long reportage leur doit tout.