Rogue Outcast 1 BeamWash Chauvet ouvre de nouvelles voies créatives

Ce petit projecteur Beam/Wash IP65 cache bien son jeu avec sa couronne de leds RGB élégamment dissimulée par un filtre, et contrôlable en pixel mapping qui ajoute des possibilités d’effets très sympas.

La source centrale, 7 leds RGBW 45 W, associées chacune à un système optique qui assure un excellent mélange de couleurs, est capable de produire en sortie un flux de 4 073 lumens en blanc calibré à 7500K. Elle est entraînée par un zoom de large amplitude 3,9° -55,3°. Les sources, contrôlables indépendamment ou ensemble, bénéficient de 6 modes de gradation 16 bits.

L’anneau extérieur, composé de 97 LED RGB offre 12 segments de contrôle en pixel mapping. Cette couronne, graduable, peut être exécutée indépendamment de la source centrale et reste très discrète lorsque ses leds ne sont pas sollicitées grâce à un filtre qui vient la masquer. La sortie lumière dans ce cas est celle d’un pur Beam/Wash.


Pour faciliter l’utilisation de cette couronne, le menu propose des presets d’effets modifiables en fréquence, gradation et couleurs. Les concepteurs lumière peuvent ainsi contrôler la couleur d’arrière-plan et les effets de premier plan indépendamment sur le bord extérieur.

Cela leur permet de créer des effets de contre dynamique et multicolore complexes sur le pourtour, soit en pixel mapping ou en utilisant la vaste bibliothèque d’effets intégrée à l’appareil, dont une émulation de red shift (décalage vers le rouge).

Le Rogue Outcast 1 BeamWash répond au protocole DMX-RDM et utilise un connecteur USB-C pour les mises à jour de son soft. La fréquence d’alimentation des leds est sélectionnable pour éviter le scintillement des images à la caméra.

Compact, son Boîtier, qui utilise un alliage d’aluminium-magnésium moulé sous pression, est très léger (9 kg), et classé IP65 pour supporter les caprices de la météo en festivals et lieux de plein air. Il sera aussi apprécié dans les sites tels que les clubs, où les projecteurs nécessitent un rythme de maintenance élevé.



« Le Rogue Outcast 1 BeamWash innove », a déclaré Albert Chauvet, PDG de Chauvet. « En allant au-delà du concept standard de Beam/Wash pour ajouter une couronne extérieure, nous avons été en mesure d’offrir aux concepteurs un luminaire compact, mais puissant, qui ouvre un monde de possibilités de conception. »


Plus d’infos sur le site Chauvet Professional

 

Le Rady Shell à San Diego choisit DiGiCo & L-Acoustics

Le Rady Shell à Jacobs Park, la toute nouvelle base en plein air du San Diego Symphony, est une merveille architecturale de 85 millions de dollars au bord de la baie de San Diego et au cœur de son centre-ville.
Conçue pour compléter les voiles du San Diego Convention Center à proximité, la structure est enveloppée dans un matériau flexible translucide qui couvre un espace de performance généreux de 1 200 m² pour accueillir l’orchestre complet et les artistes invités.

Selon l’événement, les capacités et les configurations du public peuvent varier considérablement, allant de la disposition intime de tables pour deux et quatre personnes, à un tout debout allant jusqu’à 10 000 personnes.

En tant qu’espace symphonique extérieur, « The Shell », comme on l’appelle désormais, dispose d’un grand système L-Acoustics intégré dans le cadre de son infrastructure, et comme la nature immersive du système nécessite un mélange puissant et sophistiqué, le San Diego Symphony a choisi trois consoles DiGiCo pour cette tâche.

Le directeur du son du San Diego Symphony Joel Watts sur la nouvelle Quantum7.

Une Quantum7 est prévue comme console façade, avec une DiGiCo SD10 pour les retours et une SD12 à portée de main pour tous les besoins additionnels. Les trois consoles, les trois SD-Racks sur scène et un Mini-Rack dans le local des contrôleurs amplifiés sont tous interconnectés sur un double réseau Optocore et l’ensemble du système a été conçu et intégré par Solotech.

Aaron Beck

« Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous avons choisi les consoles DiGiCo, et ils concernent des domaines dans lesquels la marque excelle », explique Aaron Beck, directeur du développement commercial et ingénieur senior chez Solotech.
« Tout d’abord, il y a la capacité : Quantum7 peut gérer plus de 200 entrées. Ensuite, il y a la puissance du traitement Quantum.
Becks cite des fonctionnalités telles que les canaux de processing Mustard, les options de traitement FPGA natif de style plug-in du Spice Rack et le Nodal Processing comme des fonctionnalités exceptionnelles. « De plus, il y a la qualité globale du son, qui est remarquable », dit-il.

Le Rady Shell accueillera chaque année des dizaines de groupes en tournée, dont beaucoup viendront avec leurs propres ingénieurs du son qui connaîtront tous l’architecture et le fonctionnement des consoles DiGiCo. Cette familiarité sera importante pour plus que de simples raisons opérationnelles. Jacobs Park où se trouve The Shell, est situé dans une zone densément peuplée qui, comme beaucoup, est soumise à des réglementations strictes en matière de bruit.

San Diego a déployé des sonomètres NTi Audio à proximité qui transmettent automatiquement des rapports via des données cellulaires au service environnemental de la ville, ainsi qu’à l’ingénieur interne de Rady Shell. « L’ingénieur de la salle peut régler le volume global de l’ensemble du système à partir de la console FOH si nécessaire pour que chaque spectacle reste conforme », dit-il.

L’équipe audio du Rady Shell réunie à la face. De gauche à droite le responsable HF Nowell Helms, le responsable du son RJ Givens, le directeur audio du San Diego Symphony Joel Watts, Jeremy Nelson assistant son, Heidi Gaare assistante son et Jeff Ward assistant son

Joel Watts, le directeur audio du San Diego Symphony, note que les préamplis micro 32 bits « Ultimate Stadius » des SD-Racks n’ont rien à envier aux préamplis micro haut de gamme qu’il choisirait en studio pour enregistrer des orchestres classiques. « Mon expérience provient de la production en studio. Nous enregistrons la plupart des performances sur scène pour une exploitation ultérieure et le son du préampli micro DiGiCo est fantastique », dit-il.

François Desjardins, Vice Président de la R&D de Solotech mais avant tout un remarquable ingénieur du son.

Cela dit, « The Shell » sonne aussi très bien grâce à un système immersif L-Acoustics conçu sur Soundvision par François « Frankie » Desjardins de Solotech. En collaboration avec le consultant Shawn Murphy, Solotech a intégré l’ensemble de la technique de la salle.
« The Shell est aussi beau qu’il sonne bien », continue Aaron Beck. « Le matériau blanc extérieur est une toile en plastique et l’intérieur est recouvert d’un canevas blanc. L-Acoustics a également été en mesure de fournir un système K2 complet en blanc pour l’assortir.

Le système comprend une ligne principale de 16 K2 par côté, complétée par huit subs KS28 en montage cardioïde toujours par côté et d’un ensemble central de neuf K2. 16 autres KS28, également en configuration cardioïde, prennent place sous la scène.


16 K28 en montage cardioïde, une bonne manière de gagner quelques dB de gain dans le bas sans se faire peur et d’éviter que le grave ne sorte trop de la zone d’écoute.

En outre, six tours portent les éléments surround du design de type 7.1 : deux tours latérales par côté (pour un total de quatre) contiennent chacune quatre enceintes A15 Focus, les deux plus reculées ayant en plus six Kara II. Enfin les deux tours surround arrière sont équipées chacune de quatre têtes Kiva II et de deux subs SB15m. Le système est alimenté par deux douzaines de contrôleurs amplifiés LA12X, avec un traitement système par LA Network Manager.

Bien qu’il soit conçu pour diffuser l’orchestre sur la vaste étendue en plein air, ce puissant système offre également à Rady Shell un lieu très flexible qui pourra facilement accueillir un large éventail d’invités. Le climat jouant un rôle important, les derniers shows sont prévus pour la mi-novembre et reprendront en avril. Sont déjà prévus pour cette rentrée Brian Wilson, Star Wars, Jason Mraz, Bobby McFerrin ou Pat Metheny.

Les six tours et leur inventaire de A15 Focus, Kara II, Kiva II et SB15m.

Cela donnera également à l’orchestre l’impact nécessaire lorsqu’il interprète en direct des partitions de films projetés dans le parc. Beck dit que la conception immersive du système reflète la demande croissante des artistes en tournée pour ce type de son – et le système du Rady Shell fait exactement cela – de manière très rentable.
« Une façon d’obtenir ce sentiment d’immersion est de prendre une partie des retours de réverbération de la console et de les envoyer aux enceintes surround, ce qui améliore vraiment l’effet », explique-t-il.

Beck précise également que le grand nombre de subwoofers déployé a moins à voir avec l’énergie qu’avec la directivité. « Des mesures du bruit très strictes sont en place ici et sur l’île voisine de Coronado, et les KS28 dans la configuration cardioïde nous donnent une énorme capacité à diriger cette énergie là où nous voulons qu’elle aille et loin de là où nous ne la voulons pas.  »
Il en va de même, dit-il, pour la technologie de guidage horizontal Panflex de K2, qui combine des volets réglables mécaniquement avec des algorithmes DSP efficaces à partir de 300 Hz. « Il s’agit de couvrir les sièges et d’empêcher le son de s’échapper ailleurs », ajoute Beck. « K2 nous offre non seulement une excellente qualité sonore, mais également les outils dont nous avons besoin pour rester en conformité et limité les émergences. Soundvision a été extrêmement utile pour cela.

Joel Watts

Le directeur audio du San Diego Symphony, Joel Watts, déclare que ce système est particulièrement efficace pour amplifier un symphonique en extérieur. « Dans un lieu ouvert comme celui-ci, où les rangs de sièges vont jusqu’à 60 mètres, la seule façon d’offrir au public de la musique acoustique, c’est de l’amplifier. Mais cela doit être fait de manière à ce que tout le monde n’entende que la musique, jamais les enceintes », explique-t-il. Et cela marche divinement bien. »

Watts souligne également que la configuration asymétrique et les emplacements précis des enceintes permettent à l’orchestre d’atteindre un niveau satisfaisant sans dépasser les limites imposées. « Nous avons une dispersion complète côté mer du système et pratiquement aucune côté port et ville, grâce aux volets de K2 », dit-il. « Ils concentre le son et le maintiennent sur les sièges. Il ne franchit jamais les bords du terrain.

En plus de porter les enceintes d’ambiance, les tours sont aussi prisées par les artificiers.

Enfin, dit Beck, K2 et les autres enceintes qui composent le système sont toutes remarquablement robustes, capables de résister aux conditions météorologiques auxquelles elles seront confrontés car juste à côté de l’océan.

« Mais les produits L-Acoustics gèrent ça très bien. Combinez cela avec leur côté « rider friendly », et vous comprendrez facilement qu’ils étaient le meilleur choix pour ce projet.

Et pour plus de détails sur :

– le Rady Shell
– Solotech
– les produits L-Acoustics

 

Ayrton Perseo Beam IP 65, une inépuisable variété d’effets

Ayrton lance Perseo Beamà leds, classé IP65. Son faisceau ultra serré descend à 2° et bénéficie d’un rapport de zoom de 21x. Il est ci présenté dans une vidéo réalisée chez Aquatique Show, spectaculaire ballet de faisceaux dansant sous la pluie.

Il offre un large choix de 48 gobos fixes et rotatifs répartis sur deux roues, dont 28 gobos verre pour la projection d’images haute définition et 20 gobos métalliques spécialement dessinés pour sculpter la lumière en mode volumétrique. Ces gobos peuvent être mixés avec quatre prismes rotatifs combinables individuellement pour produire une multitude d’effets volumétriques.


Ayrton – Perseo Beam – Presentation from Ayrton on Vimeo.

Un gobo multicouche RGB/CMY génère des effets multicolores dynamiques. Une roue d’animation à rotation continue dans les deux sens et deux filtres frost complètent la palette d’outils. La rotation continue du mouvement panoramique multiplie les possibilités de création d’effets complexes.

Les gobos verre rotatifs.

Les gobos fixes, verre et métal.


Roue chromatique multiposition.

Perseo Beam est équipé d’une section couleur comprenant un système de mélange de couleurs CMY, un CTO linéaire progressif, et une roue chromatique multiposition à accès instantané fournie avec quatre filtres de correction de température de couleur et 13 filtres de couleurs complémentaires sur deux cercles concentriques (brevet en instance).

Équipé d’un objectif frontal de 168 mm, le système optique utilise 13 objectifs, produisant une plage de zoom de 2° à 42°.
Un tout nouveau moteur de leds blanches ultra-compact de 450 W, 6800 K spécialement développé pour les applications longue distance fournit un flux lumineux de 18 000 lumens.

On commence à s’y retrouver dans l’offre Ayrton qui redéfinit ses gammes de produits pour limiter le nombre de références. Le catalogue d’éclairage scénique s’organise en 4 catégories de puissance

– Catégorie 3 : 200/300 W
– Catégorie 5 : 400/500W
– Catégorie 7 : 600/700 W
– Catégorie 9 : 1000 W

Chaque catégorie utilisera deux noms, un pour les projecteurs classiques, un pour les projecteurs étanches. Si l’on exclut les solutions créatives déjà classées comme les MagicPanel, DreamPanel, MagicDot et les wash multisources NandoBeam, il y aura à terme au maximum 8 noms de produits avec en suffixe leur fonction : Beam ou LT, Profile et Wash.

– Beam pour les machines à effets dont le faisceau ultra serré descend à 2°
– LT pour les machines d’éclairage scénique grosse puissance longue portée
– Profile avec module de découpe
– Wash avec lentille de Fresnel

Ayrton Perseo Beam

Perseo inaugure cette démarche. Ce projecteur IP65 de catégorie 5 avec moteur de 450 W, existe maintenant en version Profile et en version Beam.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Mac Ultra, le surpuissant spot/couteaux à leds Martin

La marque au triangle jaune lançait au printemps deux nouveaux asservis à leds : un spot à couteaux, et un wash, surpuissants, équipés d’un moteur de leds exclusif de 1 700 W avec une promesse de flux exceptionnel. Nous avons testé le spot à couteaux motorisés Mac Ultra Performance. Suivez-nous.

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Martin a choisi une voie bien précise, celle d’une fabrication originale et philosophiquement plutôt opposée à la voie empruntée par ses concurrents qui déploient des efforts considérables pour produire la machine la plus compacte et légère possible.
Notre Mac Ultra reste de taille et de poids très raisonnables pour son niveau de puissance, mais on voit très vite que la marque a fait des choix, en matière de construction et d’optique, qui passent par un nécessaire besoin d’espace.

Il porte bien ses 44 kg et ses 87 cm de haut. Sa tête trapue et large a permis d’y loger des éléments optiques imposants et il en résulte un projecteur qui se démarque des autres machines du marché, avec plusieurs atouts comme la roue d’animation qui est positionnable dans le faisceau sur 3 axes différents. Avec son mécanisme gourmand en espace, elle donne un résultat remarquable.

Iris au plus serré à gauche puis amplitude du zoom, du plus petit au plus grand net.

Flux et lumière…

Le module de 1 700 W, constitué de 84 leds blanches, travaille à seulement 1 150 W pour garantir une stabilité de la luminosité des sources dans le temps et une longévité assurée avec un flux maximum. Le blanc natif a une température de couleur de 5800 K pour un IRC de 65. Un filtre interne permet de faire monter cet IRC à 86, et ramène la température de couleur à un gros 5000 K.

Derating

Nous démarrons nos tests en allumant la machine à pleine puissance et en mesurant l’éclairement au centre de notre cible toutes les 5 minutes.
L’éclairement se stabilise après 15 minutes de chauffe avec une atténuation de 7,3 % ce qui est très bon. Nous pouvons démarrer nos mesures photométriques.


Le plus petit net

L’une des caractéristiques du Mac Ultra, mise en avant par le fabricant, réside dans le fait que le faisceau au plus serré, préserve un flux de lumière élevé. Martin déclare utiliser notamment un procédé de “recyclage de la lumière” en minimisant les pertes par un usinage spécifique des lentilles.
Le rapport flux à 20° et flux au plus petit net s’inscrit parmi les meilleurs projecteurs de cette catégorie en tenant compte bien sûr de l’angle d’ouverture du faisceau de 7,3° que l’on obtient en serrant le zoom au maximum. La courbe d’intensité lumineuse montre un point chaud marqué au centre pour un faisceau pêchu.


Faisceau 20°

Nous avons pu mesurer un flux de 39 500 lumens après derating, (42 540 lm à froid) ce qui en fait à 20°, notre mesure comparative, la machine la plus puissante de cette catégorie.


Le plus grand net

Le zoom permet d’ouvrir le faisceau au net à environ 51° (mesures faites à 5 m), avec un flux après derating de 39 830 lm ( 42 900 lm à froid) et si on s’affranchit un peu du net, on arrive à 54°.


Colours

La trichromie produit de très belles couleurs saturées ainsi que des pastels très propres. Les transitions sont limpides et fines. Si sur les projections l’homogénéité est parfaite, dans le faisceau, en mode serré, certains mélanges présentent un phénomène qui donne aux premières dizaines de centimètres de faisceau, un peu de couleur saturée à son introduction sur le pourtour. Ça arrive sur certaines machines et parfois dans des proportions plus importantes encore. En faisceau plus large (et jusque très large) ce phénomène disparaît totalement.

Couleurs de la trichromie + CTO.

Couleurs de la roue de couleur.

Le mélange de magenta et de jaune produit un rouge très exploitable et lumineux ; les intégristes de l’ultime rouge profond trouveront satisfaction avec le filtre rouge de la roue de couleurs additionnelle. Les pétales de cette roue sont découpés en trapèzes et collés bord-à-bord, ce qui produit des faisceaux bicolores sans altération par une barre de métal noir séparative.
En revanche, la roue de couleur n’est pas réellement focalisable et on ne pourra envisager que des faisceaux bicolores dont la transition est plutôt floue, ou alors carrément fondue, d’ailleurs du plus bel effet. Cette roue comporte 5 teintes franches, dont un rouge profond, un congo, et un orange “qui pète… et le filtre IRC.

La partie couleur est également complétée par un filtre CTO progressif qui emmène le faisceau blanc vers un joli ambré de 2760K proche de la couleur “tungstène”. Chose importante à signaler, le CTO corrige aussi l’IRC de façon proportionnelle, en le poussant à 86 à full.

Gobos et effets

Le MAC Ultra Performance dispose de deux roues de 5 gobos verre tournants indexables, et d’une roue d’animation. Le design des gobos est tout à fait séduisant. Excepté le “Limbo”, un genre de verrerie pour réaliser des textures d’eau, une passoire fine, et une série de hachures, déjà vus sur plusieurs projecteurs, le kit laisse une belle place à des gobos très originaux et efficaces. Il produit des faisceaux sortant des sentiers battus, qui feront probablement partie des favoris de nombreux éclairagistes.

La première roue de gobos.

La seconde roue de gobos.

Nous surveillons maintenant de près le phénomène de “Yellow Shift” généré par les gobos des projecteurs à leds. Rappelons ce qu’il en est. Un gobo en verre se positionne avec sa surface brillante côté moteur de leds. Cela génère une réflexion parasite liée au traitement optique de la surface des leds, qui, se retrouvant dans le faisceau, tire un peu vers le jaune avec une baisse de température de couleur, plus ou moins marquée.

Pour contrer ce phénomène, la trichromie corrige automatiquement la colorimétrie, au prix d’une légère perte de flux. Ce système est débrayable soit dans le menu de la machine, soit en RDM, soit par le canal de contrôle DMX. Le résultat est plutôt satisfaisant et permet d’éviter l’installation d’un filtre correcteur.
Revers de la médaille, quand on utilise un prisme avec un gobo, un léger halo bleuté vient parasiter le centre de l’image démultipliée. L’ajout de quelques pourcentages de cyan de la trichromie en est à l’origine. Ce n’est pas dramatique mais ça peut être perceptible.
La roue d’animation indexable propose le défilement infini d’un gobo strié. Celui-ci a été redessiné par rapport aux stries connues sur les autres machines Martin, et se présente sous la forme de traits ondulés bien espacés qui donnent au faisceau un aspect très découpé.

La roue d’animation pouvant fonctionner dans trois axes.

La force de cette roue d’animation est de pouvoir circuler dans le faisceau verticalement, mais aussi horizontalement, ou même en diagonale. Elle produit un effet efficace et utile qui exploite à fond les possibilités de ce système, sans compromis. Voilà une roue d’animation que l’on aimerait trouver dans la plupart des asservis.

Les couteaux correspondent aussi à un parti pris technique. Les lames qui circulent sur seulement deux plans assurent un net plus fin sur l’ensemble des couteaux. Par contre, s’il est possible à chaque lame de traverser entièrement la fenêtre d’ouverture du faisceau, lorsqu’un couteau arrive au contact de son vis-à-vis, il le chasse.
Dans ces conditions, difficile d’envisager un triangle ou certaines formes un peu tordues. Cependant, les débattements sont importants et n’ont pas d’effet sur la transversalité. Un couteau, incliné à 30° ou plus, peut tout à fait traverser la fenêtre tranquillement. Et si on ajoute la rotation de la frame sur 83° (très précisément), la découpe reste pratique à utiliser.

Fonctionnement des couteaux.

Le Mac Ultra Performance dispose d’un frost progressif. Là où il est situé il permet d’être utilisable sur environ 80 % de la course du zoom, autrement dit à partir d’une grosse dizaine de degrés. Il est assez intense mais sa progressivité est plutôt relative. Il s’insère progressivement produisant un halo autour du faisceau mais n’en adoucit pas réellement les bords. L’effet de flou n’agit que lorsqu’il est totalement engagé. Un deuxième frost (plus intense encore) disponible viendra à la place du prisme si besoin.

Le frost.

Le prisme 4 facettes est réellement efficace. Il produit un étale fort large du faisceau et une belle qualité de projection. Là encore, son usage réduira un peu l’amplitude du zoom de quelques degrés.

Le prisme.

L’iris ferme jusqu’à un faisceau pointu à angle négatif. A 5 m, on obtient une projection nette de 10 cm de diamètre.
La vitesse de déplacement de la machine est satisfaisante. Malgré sa taille, elle est vive et dynamique. Les mouvements lents sont précis et ultra smooth.

Le focus est précis et rapide. D’ailleurs, petite astuce : la seconde roue de gobos est au même “net” que le faisceau ouvert, ce qui permettra certains raccourcis de gestion de presets pour les pupitreurs (il ne restera plus qu’à envisager ça pour l’iris et ça sera juste parfait !).

Vidéo de présentation


Dimmer

Le dimmer est excellent. La courbe du mode “Square law” (le plus utilisé) montre la linéarité et la douceur de la gradation. Le mode “S-Curve” en affine encore la gradation, notamment dans les valeurs hautes.

Courbe de dimmer en mode Square Law de 0 à 10 %.

Courbe de dimmer en mode Square Law de 0 à 100 %.

Une grosse bébête qui sait se faire discrète !

Cette machine est vraiment très silencieuse. Nous mesurons 33 dB à 1 m pour le bruit de la ventilation et 44 dB en fonctionnement le plus bruyant impliquant les mouvements pan tilt et paramètres internes.

Multi langage

Le Mac Ultra se pilote avec un seul mode DMX (Alleluhia !!! Merciiii !) de 48 canaux. Il dialogue en RDM, et se contrôle en Artnet, sACN, et bien évidemment (produit Martin oblige !) avec le software Martin P3.

Démontage du MAC Ultra Performance

Machine ouverte.

Martin annonce avoir fait un choix concernant les matériaux utilisés pour certaines pièces en plastique recouvrant ses appareils. Si les éléments de capots peuvent paraître un peu plus “cheap” que sur certaines autres générations de leurs produits, elles n’en semblent pas pour autant moins solides, mais ça permet surtout d’envisager un remplacement de pièces fendues par un choc ou une mauvaise manipulation à moindres frais. Un demi-capot de bras coûte 25 €, soit au moins 5 fois moins qu’auparavant ! Je dis bravo !

Des loquets sont prévus pour bloquer la tête en pan ET en tilt. Pour tout démontage, il faudra utiliser des tournevis Torx de plusieurs diamètres (25, 20, et 10). Martin veut ainsi limiter l’accès aux parties techniques à du personnel qualifié d’atelier…
Je ne cautionne jamais les entraves au travail de l’utilisateur. C’est rarement par plaisir qu’un technicien doit mettre ses mains dans un projo à coup de Leatherman derrière la scène, éclairé par sa frontale, mais par nécessité… Bref…

L’arrière de l’appareil avec ses poignées de manipulation.

La tête, dont la forme un peu biscornue suit celle de l’espace nécessaire à tous les éléments, se termine à l’avant par une large lentille, tandis qu’à l’arrière, deux poignées permettent d’envisager une utilisation en “commande manuelle” (façon poursuite, mais de l’arrière…) en débrayant le pan tilt de l’appareil.
La ventilation de la partie “sources” utilise quelques grilles situées autour de la partie arrière et une petite trappe dotée d’un filtre à poussières.

Les capots sont maintenus par 2 vis imperdables et ensuite 2 élingues de sécurité clipsées avec un petit ergot dégondable, bien plus pratique à retirer qu’un mousqueton.
Dans la tête, 2 modules peuvent s’extraire, celui de la trichromie, et celui des gobos, effets, et couteaux. Tout ce qui est frost / prisme / zoom reste sur l’avant de la machine.

La trichromie. On distingue les stries inclinées des lames dichroïques.

Une fois extrait, le module trichromie s’ouvre en deux assez facilement pour accéder à la mécanique qui anime les lames de verre dichroïque. On peut y voir tout le travail réalisé pour obtenir de belles couleurs. Les lames ont les bords colorés organisés en “peignes” pour l’introduction progressive des mélanges de couleurs.

Ces stries sont inclinées dans des directions différentes suivant les teintes pour optimiser les mélanges et la qualité de mixages fins. Cette technique, issue des nécessités d’usage avec des gradateurs mécaniques, a été optimisée ici pour une machine à source led et donne de très bons résultats.

Le module effet côté roue de couleur.

Le deuxième module, celui comportant les effets (mais aussi la roue de couleurs) se démonte assez facilement en deux aussi pour isoler la partie comportant couteaux et iris des autres effets.
Ce module est en fait un genre de “deux en un”.
On sépare ces deux éléments en retirant quelques vis qui les rassemblent via des colonnettes.

Pour la partie gobo, les deux roues sont très proches et suivies de près par la roue d’animation.

La roue d’animation et une roue des deux roues de gobos rotatifs.

Les gobos sont montés assez classiquement dans un petit barillet dont le pourtour est cranté. Et ce machin-là vient se clipser sur la roue de gobos d’un simple geste.

Barillet de gobo. On distingue le petit repère d’index mécanique.


Originalité, chaque gobo a un petit repère qui fait office de détrompeur, et chaque barillet est équipé d’un petit aimant. Ce qui fait que d’office, avant même de parler d’indexation, il se positionne correctement, et tous les gobos sont indexés de la même façon. Les roues étant montées en sens inversé, on pourra intervenir sur les gobos aussi facilement sur une roue que sur l’autre.

Les filtres dichroïques de la roue de couleurs sont maintenus en place par pression d’un clip situé près de l’axe de la roue. Leur remplacement sera facile.
Cette roue est positionnée au plus près du module de trichromie.

Le module couteaux.

La partie “couteaux” montre ses spécificités de fabrication. Le système est large, comme tout dans cette machine. En les manipulant, on mesure que les débattements possibles sont importants.

À demeure dans l’appareil, les deux chariots de lentilles constituant le zoom et le focus occupent la partie avant de la tête. Ils circulent sur des rails cylindriques par courroies tendues sur des poulies.

Le chariot de focus et la potence portant le frost.

L’optique de focus porte de part et d’autre de son chariot, la potence du frost et celle du prisme, leur permettant de s’insérer dans le faisceau.
Une fois la tête “à nu”, on peut y voir au fond le circuit de leds, solidaire à arrière du système de refroidissement : radiateur et ventilateurs.

L’arrière du Mac Ultra avec son système de refroidissement des leds.

A l’avant un groupe de lentilles assure classiquement la mise en parallèle des faisceaux leds, suivi d’une optique qui concentre le flux de lumière.
Le module de leds se démonte assez facilement en quelques minutes. Quelques vis et 6 connecteurs (3 gros et 3 petits) suffisent à le libérer. Alors ce n’est pas forcément demain la veille qu’il va falloir le faire vu les durées de vies évoquées sur ce genre d’engin.

Le fond de la machine avec la lentille de sortie du module leds.


La construction des bras et de toute l’armature de la lyre, en alliage d’aluminium, semble très résistante (presque “trop” dirait un technicien à tendance complotiste…).
Le démontage des deux carters de bras libère aussi les deux poignées de transports (Mais qu’est-ce que c’est pratique ça !!! Innovation du Mac-III, repris sur le Viper, c’est que du bonheur de manipuler l’appareil !).
Elles sont juste clipsées et maintenues fermement par le serrage des capots. Sur les modèles précédents de la marque, ces poignées étaient intégrées à la carcasse du bras, mais finissaient parfois explosées par les rudes manutentions et coups que prennent parfois les projos en usage intensif… Ici, il suffira de remplacer ces poignées pour quelques euros, et ça évitera d’avoir des machines à moitié pliées en parc !

Dans les bras, on a assez classiquement un côté contenant la poulie et le renvoi de mouvement du moteur TILT (avec le système de tension de la courroie), et de l’autre, le passage de deux faisceaux de câbles en provenance de la base. Un moteur pour le pan, et un autre pour le tilt se trouvent dans la base de la lyre.

La base de la machine se découvre très facilement en démontant deux demi-capots qui se glissent autour et qui permettent de dévoiler tout l’intérieur en un instant.
Dans cette base, la carte qui gère l’afficheur fait office de “carte mère”. Ensuite, d’un côté, on trouve l’alimentation à découpage qui gère toute l’électronique et les moteurs, et de l’autre, l’alimentation qui gère la source led.

Le panneau de connecteurs et l’afficheur.

Le panneau de contrôle avec son écran se trouve du même côté que les connecteurs, ce qui permet de présenter “côté public” une machine sans élément technique visible : une bonne idée ! Question connecteurs, on trouve une entrée True1 pour l’alimentation, une entrée / sortie XLR 5 points pour la liaison DMX, et deux RJ45 pour les raccordements réseau et P3. Le côté opposé est donc absolument lisse et sur les côtés les plus étroits, deux larges poignées permettent le transport de l’engin.
Le menu est sobre, clair et précis permettant à l’utilisateur à l’aide de 4 boutons de paramétrer sa machine sans se poser de question. Toutes les fonctions habituelles y sont reprises, les affectations d’adresses, les configurations réseau, les options de personnalités de la machine, les calibrages, les courbes de dimmer, tout !

Juste à côté du menu, se trouve une petite trappe démontable derrière laquelle se cachent deux éléments fort utiles. D’abord la pile qui permet d’utiliser le menu et donc de paramétrer la machine sans raccordement secteur, et ensuite un port USB permettant d’effectuer les mises à jour du soft de l’appareil. A noter qu’on peut également mettre à jour le soft depuis le P3, mais aussi via la prise XLR.
Sous l’appareil logent les emplacements des omégas d’accroche. Ils peuvent être mis dans trois sens. Soit parallèlement ou perpendiculairement à la machine, mais aussi en biais à 45°. Des omégas avec déport sont disponibles mais en option. L’accroche d’une élingue de sécurité est aussi prévue.

Conclusion

Martin revient dans le peloton de tête avec une machine particulièrement réussie, originale, et la plus lumineuse du marché. Ses nombreux atouts vont lui permettre de s’imposer sur bien des secteurs, que ce soit en live, en événementiel, en télévision, ou en théâtre. À l’usage, ses gobos, effets optiques, couleurs, associés à cette puissance permettent de diversifier les effets et de travailler la lumière de façon extrêmement riche.
J’ai eu la chance de pouvoir l’utiliser en avant-première et j’avoue avoir été vraiment séduit par sa lumière et ses capacités. Mac Ultra, à bientôt sur les routes !

J’aime :

  • La puissance
  • La lumière
  • Les gobos
  • La conception

Je regrette :

  • La limite des couteaux

Tableau général

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Festival Foire en Scène avec Freevox du 3 au 13 septembre

Chaque année le festival de la Foire de Châlons en Champagne rythme la rentrée grâce à Freevox qui s’y associe en offrant un écrin technique à son plateau d’artistes avec toutes les nouveautés son, lumière, vidéo de son catalogue et même instruments avec Arbiter. Vous êtes invités !

Ouverture des portes le 3 septembre à Châlons-en-Champagne pour ce double événement avec d’un côté la foire et de l’autre, le véritable festival de musique qui s’offre chaque soir une tête d’affiche. Cette année, la programmation – Jean-Louis Aubert et les sculpteurs de vent, Benjamin Bioley, Kendji, Suzane, Trust, Les Innocents, Véronique Sanson, Yves Duteil… et les artistes de Carrefour de Stars de Champagne FM – est particulièrement attractive.

Le programme complet et les horaires du 3 au 13 septembre sont disponibles ici

Freevox fournira pour la scène un système de diffusion line array JBL VTX-V20, VTX-A12, VTX-A8 et amplification Crown, les nouveaux projecteurs Starway et Vari-Lite, les écrans led Starway, les traitements vidéo RGBLink, les tables de mixage Soundcraft Vi en démo live.
Dans l’espace d’exposition dédié aux catalogues Freevox, Arbiter, vous pourrez découvrir entre-autre les nouveautés Australian Audio, Cranborne, RME, Tascam, etc.

Les équipes techniques de Freevox vous accueilleront sur toute la durée du festival, du matin au soir, sur scène et dans les espaces dédiés pour vous faire essayer et apprécier les produits et vous serez invités en soirée à assister au concert !

Inscrivez-vous sur le site Freevox


Pour accéder à Foire en Scène :

– En voiture : 190 km de Paris.
– En avion : 15 minutes de l’aéroport Paris-Vatry.
– En train : 5 minutes de la gare TGV de Châlons-en-Champagne, 30 minutes de la gare TGV Champagne-Ardenne.
– Navette VIP : sur demande, au départ de Freevox ou des gares TGV de Champagne-Ardenne et Châlons-en-Champagne.


Pour des informations pratiques sur le site de Foire en Scène

 

ETC présente le Lonestar, un profile High End compact à leds

ETC répond à la demande du marché du spectacle et de l’événementiel avec ce nouvel asservi à couteaux motorisés Lonestar. Compact, léger (22 kg), riche en paramètres, et de prix très raisonnable, le dernier né de la gamme High End Systems apporte la luminosité, la qualité et les performances reconnues des découpes motorisées à leds blanches de la marque américaine en plus compact.

Avec son flux de 15 400 lumens en sortie et ses nombreuses fonctions, le Lonestar est le complément parfait aux kits lumière des théâtres, studios TV, et de tout lieu de petite à moyenne taille.
Ses couleurs riches issues d’un système CMY+CTO et roue de couleurs, son zoom large (3,8° – 55°), ses couteaux à fermeture totale, ses deux frosts et ses prismes (circulaire et linéaire), ses 9 gobos rotatifs et sa roue d’animation font du Lonestar un outil polyvalent et abordable pour les éclairagistes qui veulent tirer des performances optimales d’un projecteur automatique de taille moyenne.

Matt Stoner, chef produit des projecteurs asservis, commente : « Avec le Lonestar, nous avons considérablement réduit la taille et le coût du produit pour concevoir un projecteur qui réponde aux besoins des lieux de tous types et de toutes tailles.
Avec un faisceau percutant, des couteaux et un large éventail de couleurs et d’effets, le Lonestar apporte des fonctionnalités de haut vol à une taille et à un prix où la qualité professionnelle était auparavant hors de portée. »

Tania Lesage, responsable High End Systems, ajoute : « Le Lonestar propose une combinaison simple mais très efficace de trois ingrédients : un impressionnant assortiment de fonctionnalités, la qualité de service de ETC et un excellent prix.
Qu’il s’agisse de mettre à niveau l’éclairage d’une salle ou d’opérer au passage complet à la LED sur n’importe quelle scène, le Lonestar répond à toutes les demandes de la manière la plus efficace, fiable et économique. Nous sommes très heureux de proposer ce produit au marché. »

Pour une présentation vidéo détaillée et animée de Lonestar, de ses couleurs, gobos, faisceaux, connectez-vous sur le site ETC

 

L-Acoustics présente le sub ultra-compact SB10i

L-Acoustics a le plaisir d’annoncer le lancement de son dernier subwoofer de la gamme SB, SB10i. Offrant la même signature sonore que les modèles beaucoup plus gros de la firme de Marcoussis, mais dans une ébénisterie d’une taille considérablement réduite, SB10i n’est pas beaucoup plus grand que deux boîtes à chaussures mises côte à côte.

Germain Simon

« Les équipes R&D de L-Acoustics ont relevé le défi de concevoir un subwoofer avec le son L-Acoustics reconnu par l’industrie dans une enceinte proportionnée à un salon », explique Germain Simon, chef de produit L-Acoustics.

« Même si cela semble défier les lois de la physique, notre nouveau SB10i atteint cet objectif. Il condense toute la puissance d’un sub de la série SB dans une ébénisterie incroyablement petite et efficace qui s’intégrera dans n’importe quel environnement où un système visuellement discret mais à hautes performances, est souhaité. »

Équipé d’un unique transducteur de 10”, SB10i offre un grand nombre de combinaisons d’accord avec des têtes :
27 à 118 Hz (-10 dB), 30 à 96 Hz (-6 dB), 33 à 80 Hz (-3 dB), 29 à 180 Hz (-10 dB), 32 à 125 Hz (-6 dB) et 35 à 86 Hz (-3 dB) et délivre un SPL Max de 124 dB (bruit rose, mesuré dans une demi-sphère avec un facteur de crête de 4) tout en ne mesurant que 540 x 540 x 170 mm pour un poids de 15 kg.
Son impédance de 8 ohms et sa puissance admissible de 100 W faciliteront son intégration.


SB10i en RAL 9010 pure white, une des trois finitions standard.

Son ébénisterie est construite en multipli de hêtre et de bouleau de la Baltique de qualité supérieure. L’avant du transducteur est protégé par une grille en acier enduit et un tissu acoustiquement transparent. Les pieds en caoutchouc stabilisent le déploiement au sol d’un ou plusieurs éléments pour empêcher le mouvement ou les rayures.

Conçu pour accompagner les enceintes coaxiales ultra-compactes X4i et 5XT, SB10i, son design élégamment discret est aussi disponible dans les couleurs RAL, ce qui en fait un très bon choix pour les environnements résidentiels et commerciaux haut de gamme, les environnements d’accueil sophistiqués, clubs de sport de luxe, musées et bien plus encore.

SB10i en position verticale, sa couleur s’accordant avec le mur et les rideaux.

SB10i s’installe de manière flexible et illimitée. La « face technique » contient tous les connecteurs et points de montage dans un panneau discret, de sorte que le matériel de montage, les câbles et les connecteurs peuvent être cachés. Peu importe où et comment le SB10i est installé, posé sur une étagère ou caché sous un canapé, chaise ou élément architectural.

Nick Fichte

« Il y a eu une demande croissante sur les marchés résidentiels et commerciaux pour des systèmes audio qui offrent la même expérience dynamique et vivante que lors d’un show en direct », déclare Nick Fichte, directeur commercial mondial de L-Acoustics Creations.

« Avec le lancement du SB10i, nous avons maintenant le subwoofer idéal, d’une esthétique discrète, qui offre le punch des basses fréquences qui est la marque de fabrique de nos systèmes de sonorisation si appréciés en festival et tournée.
Le fait qu’il soit suffisamment petit pour être placé sous une chaise ou un canapé sera un bonus inattendu pour les projets résidentiels et commerciaux. »

SB10i peut être commandé dès à présent avec la pleine disponibilité prévue pour le premier trimestre 2022.

 

Première installation de lampes Astera NYX en Australie

La première installation de lampes Astera NYX Bulb en Australie a été réalisée par Elite Event Technology au One22, un tout nouveau concept de bar de nuit musical dans un espace méticuleusement réinventé qui a longtemps accueilli les noctambules et les fêtards de Canberra. La nouvelle conception lumière du One22 implique 60 Astera NYX Bulb contrôlés individuellement.

Photo Darren Russell

Darren Russell d’EET a été invité à créer un nouvel éclairage qui corresponde au chic industriel brut accrocheur du design intérieur du One22, et l’installation de plafond de lampes NYX en fait partie. Le client voulait pouvoir changer l’ambiance et la dynamique du lieu instantanément et de manière radicale, mais sans avoir à subir la vue d’un plafond quadrillé de structures.
Ils avaient déjà l’idée de plusieurs abat-jour suspendus dans la pièce. Darren a pris cela comme point de départ et a développé l’installation des NYX – qui peuvent changer de couleur et être animées en chase pour créer de beaux effets cinétiques fluides.

Photo Darren Russell

Ayant investi régulièrement dans les produits Astera au cours de la dernière année – tous fournis par le distributeur australien et néo-zélandais, ULA Group – Darren souhaitait utiliser l’ampoule NYX depuis son lancement mi-2020. C’était l’occasion !
L’ensemble de la salle de plus de 400 mètres carrés est éclairé par les 60 ampoules NYX et des rubans LED qui accentuent les murs, les niches et autres détails d’architecture.

Photo Darren Russell

Le bâtiment Sydney dans lequel est situé le One22 est classé au monument historique de Canberra. Il a des poutres de toit en bois apparentes qui ont déjà une apparence saisissante, donc 60 douilles E27 individuelles sur des câbles de différentes longueurs ont été installées et sécurisées, chacune équipée d’une ampoule NYX et d’un abat-jour différent de style rétro.

Les ampoules NYX sont contrôlées par le soft ChamSys MagicQ sur iPad dont les données sont transmises aux ampoules via un réseau sans fil Lumen Radio. L’application à distance ChamSys sur l’iPad est utilisée pour accéder à des pages préprogrammées afin que le responsable de service puisse sélectionner une variété d’ambiances et d’effets lumière différents en fonction de la musique diffusée.

« La solution NYX Bulb était parfaite dans ce scénario », a déclaré Darren, « offrant suffisamment de flexibilité et de contrôle pour créer de superbes effets sans avoir charger le plafond de structures et de projecteurs scéniques. »
Le nouveau lieu qui invite des DJ à se produire en live est désormais ouvert du mercredi au samedi à partir de 16 heures jusqu’au petit matin. Il offre un mélange enivrant de funk, soul, jazz, hip-hop, disco, house et techno qui emmène délicatement les noctambules vers le lever du soleil.

Plus d’infos concernant le NTX Bulb sur le site La BS

Le Théâtre Chassé choisit des gradateurs Zero 88

Une mise à niveau technique au théâtre Chassé de Breda, aux Pays Bas a motivé l’installation de 12 gradateurs Zero 88 Chilli Pro 24x16A Bypass et de cinq gradateurs Zero 88 Chilli Pro 6x25A à Jupilerzaal, l’auditorium principal de la salle.
Ils contrôleront environ 309 circuits de projecteurs trad, à led y compris certains projecteurs motorisés selon les besoins / spécifiés par la production.

L’espace gradateurs de la grande salle. ©Jordy ten Bloemendal, Chassé Theater, Breda.

Le site est l’un des plus grands des Pays Bas, avec un total trois salles de spectacle et trois salles de cinéma, principalement un lieu d’accueil – de concerts et de théâtre et de danse, en passant par des spectacles amateurs et semi-pro ainsi que des événements d’entreprises et de conférences, donc un espace véritablement « polyvalent » qui est aussi un creuset culturel diversifié.
Le théâtre Chassé met également en scène certaines de ses propres productions, et une année typique (prépandémique) verrait environ 350 représentations en live et plus de 3 500 projections de films dans les différents espaces.

le centre culturel de Breda un des plus grands de Hollande. ©Jordy ten Bloemendal, Chassé Theater, Breda.

Le directeur technique du Théâtre Chassé, Jordy ten Bloemendal, est fier d’y avoir travaillé pendant 12 ans. Il est responsable des installations d’éclairage, de la budgétisation et – avec ses collègues – des futurs investissements et aménagement. Il assure les besoins techniques de toutes les sociétés de production accueillies et à l’occasion la programmation et la restitution au pupitre lumière. !

C’était l’occasion d’une mise à niveau technique générale et du remplacement des anciens gradateurs qui étaient en service depuis 25 ans ! Les nouveaux gradateurs ont été fournis par le distributeur de Zero 88, AED Group, et choisis comme la meilleure option et la plus polyvalente pour les besoins actuels et futurs du théâtre.

La grande salle Jupilerzaa. ©Jordy ten Bloemendal, Chassé Theater, Breda.

« Nous ne pouvions plus nous procurer de pièces de rechange pour les anciens gradateurs, explique Jordy, et comme l’éclairage du théâtre se dirige principalement vers l’utilisation de luminaires à LED, nous devions acheter des gradateurs adaptés à leur alimentation et à celle des luminaires conventionnels. »

Les nouveaux gradateurs fonctionnant en mode direct ou gradué sont également une solution parfaite pour les productions utilisant des projecteurs motorisés. Avec cette pérennité en tête de la liste des fonctionnalités requises, Jordy et son équipe ont consulté une multitude de techniciens, recueilli leurs opinions, puis recherché des solutions de gradation… en choisissant Zero 88. En tant que théâtre principalement d’accueil qui joue également quelques productions propres, il était important que tous les techniciens impliqués soutiennent le produit.

La salle de taille moyenne Koninklijke Drukkerij EM ©Jordy ten Bloemendal, Chassé Theater, Breda.

Chassé Theater avait déjà commencé à travailler avec les mêmes gradateurs Zero 88 Chilli Pro Bypass, installés en 2017 dans la salle de taille moyenne Koninklijke Drukkerij EM et offrant environ 270 circuits.

Ces premiers Chilli Pros remplaçaient également les anciens gradateurs en place à l’époque. Tout le monde était ravi du kit et des résultats, donc cette excellente expérience avec Zero 88 a contribué à la décision de reproduire le processus dans la grande salle. « J’ai une impression très positive des produits – ils se sont avérés fiables et stables », déclare Jordy, ajoutant que l’assistance d’AED Group est également extrêmement importante dans leur choix de marque.

« Avoir de bons gradateurs améliore les installations techniques générales et offre une plus grande portée aux spectacles de lumière de manière créative et imaginative », dit-il.
Ces gradateurs Chilli Pro spécifiques ont été choisis pour leur compacité et parce qu’ils ont la possibilité de fonctionner comme un gradateur standard, et plus important encore, le canal peut être commuté sur une tension fixe pour faire fonctionner des luminaires LED à mesure qu’ils seront intégrés dans le parc lumière.

La gamme Chilli Pro de Zero 88 comprend des armoires de commutation et de gradation haute densité, murales et refroidies par convection naturelle, idéales pour s’intégrer dans des espaces souvent restreints dans des lieux variés. Ils sont bien connus et appréciés pour leur rapidité d’installation et de configuration, ainsi que pour leur facilité d’utilisation et d’entretien.
Comme toutes les salles du monde en ce moment, le Théâtre Chassé se prépare à reprendre ses productions après la fermeture imposée par la pandémie mondiale.

Plus d’infos concernant les gradateurs Zero 88 sur le site Axente et sur le site Zero 88

 

Elation éclaire le livestream de Beartooth

Cameron Birchill concepteur lumière des rockeurs metalcore Beartooth depuis 2018, a récemment choisi un kit Elation – Dartz 360, Artiste Picasso et Protron 3K Color – pour éclairer le livestream “The Journey Below” du groupe. C’était pour les fans, la toute première occasion de voir et d’écouter le groupe interpréter les titres de leur dernier album.


Le concert a été diffusé en live le 14 juillet depuis le Clyde Theatre situé à Fort. Wayne dans l’Indiana, un magnifique bâtiment historique qui a récemment bénéficié d’une rénovation de 9 millions de dollars, transformant le lieu historique en salle de spectacle et centre événementiel à la pointe de la technologie.

Squeek Lights (lumières grinçantes)

Lors de cette première diffusion en direct, le groupe a donné carte blanche à Birchill. A lui de concevoir le type de concert qui serait le plus adapté à une diffusion sur écran.
Le concepteur lumière a contacté Victor Zeiser le patron de la société de prestation Squeek Lights (basée à New York), qui a travaillé avec le groupe pendant des années, notamment en tant que concepteur lumière.
Non seulement Zeiser connaît bien le groupe, mais Squeek Lights a fourni l’équipement lumière de nombreux concerts diffusés en direct en 2020 et sait comment éclairer efficacement un événement pour une captation.

Birchill ne justifiant pas autant d’expérience en éclairage de captation, il a puisé dans les connaissances de Zeiser. « Je voulais centrer la conception autour d’une seule marque de projecteurs et Victor m’a aidé à choisir », a déclaré Birchill, qui remercie Zeiser de l’avoir aidé à passer le cap. « L’équipe de Squeek m’a aidé à régler des paramètres tels que le taux de rafraîchissement des leds pour éviter le scintillement, la température de couleur, etc. »

Dartz, Picasso et Protron

Birchill dit qu’il envisage d’abord à quoi ressemblera chaque titre pour avoir une idée du type d’appareil qui fonctionnerait le mieux.
Après avoir parcouru l’inventaire de Squeek, il a découvert le Beam Dartz, le spot à couteaux Picasso et le strobes Protron, spécifiant respectivement 20, 24 et 12 machines positionnées au sol et sur le pont de contre, le pont milieux et celui de face ainsi que sur des tours latérales.

Zeiser avait utilisé le Dartz lors de la tournée de Beartooth en 2018 et ce projecteur est depuis un incontournable des conceptions pour ce groupe. Birchill à son tour a été séduit par polyvalence, l’effet prisme, les pan et tilt à rotation continue de cette machine. « Ils sont capables de réaliser énormément d’effets différents et c’est très amusant de les utiliser, dit-il. »

Il s’agissait aussi de sa première expérience avec le spot led à couteaux Artiste Picasso, capable de produire 23 000 lumens et il se dit 100 % satisfait. « La roue d’animation est ma préférée. Elle m’a permis de projeter de jolis effets d’eau à travers le groupe sur le livestream. La puissance de ce projecteur est également excellente.
Nous tournerons dans des salles de la taille des “House of Blues” où ils seront parfaitement adaptés. » Le concepteur a également placé des stroboscopes Protron 3K Color sous les podiums de 1,2 m de haut pour colorer le groupe en contre-plongée, avec plus de Dartz et de Picasso au sol à contre.

La couleur pourpre

Beartooth est un groupe engagé dont le message est porté par un style de musique agressif, mais il y a aussi des moments plus subtils et mélodiques qui permettent au designer d’approfondir les paramètres et les couleurs d’un luminaire comme la rotation lente de gobo, ou en créant la bonne nuance de violet.

Birchill commente : « La couleur pourpre joue un rôle important en tant que thème sur les graphismes du nouvel album du groupe. Je l’ai incorporée d’une manière ou d’une autre sur chaque titre du concert comme une signature. La combinaison des luminaires a très bien fonctionné et la correspondance des couleurs était parfaite. »

Théâtral et énergique

La configuration et la conception suggéraient un vrai concert live en présentiel, et à la fois fonctionnaient bien pour la diffusion, le concepteur remplissant efficacement l’espace pour la caméra avec des faisceaux et de la texture. Le design percutant de Birchill couvrait l’humeur et le tempo extrêmes du groupe et capturait l’émotion de chaque titre.
« Je voulais le rendre théâtral mais en même temps énergique et rayonnant pour accentuer tous les titres dans des looks superposés », a-t-il déclaré.

Dans l’un de ses tableaux préférés, un moment de “The Last Riff”, une pièce instrumentale lourde à la fin du livestream, il a projeté le beam de deux Dartz sur le chanteur Caleb Shomo avant de les déployer. « Pour moi, c’était le moment d’avoir à la fois des effets subtils et en même temps un grand look. De plus, sur “Disease”, un titre émouvant du groupe, j’ai essayé de coller à l’ambiance avec de jolis effets de gobos et des nuances de blanc.

Après les répétitions au Clyde Theatre, le groupe a démarré, le 14 août à la House of Blues de Las Vegas, une tournée américaine de 6 semaines. Elle se déroule dans des salles de taille moyenne et présente un design similaire à celui du livestream “The Journey Below”, avec les mêmes projecteurs Dartz 360, Artiste Picasso et Protron 3K Color.

Plus d’infos concernant les projecteurs Elation sur le site Best Audio & Lighting et sur le site Elation

 

Voyage au Cœur de l’Eté dans l’écrin de lumière de JC Ménard

A Amiens, un festival atypique à ambiance très intimiste autour des « musiques du monde » existe depuis 17 ans non sans un certain succès. Son but est d’ouvrir les gens aux différentes cultures et musiques en provenance du monde entier.

L’ambiance « fête de village » avec sa convivialité, son ambiance chaleureuse, au cœur de laquelle la scène vient prendre sa place et joue avec les arbres.

Voyage au cœur de l’été est organisé dans un lieu magnifique, un ancien cloître en plein cœur d’Amiens permettant de recevoir un petit 500 personnes. Ces spectateurs (presque des convives en fait) se trouvent en partie assis devant la scène, ou à table pour profiter des concerts en dégustant la cuisine exotique de différents restaurateurs des stands alentour. Car ce festival est bien plus qu’un lieu de représentation pour une trentaine de concerts sur un mois (parfois plusieurs groupes par jour).

A mi-chemin entre la fête sur la place du village dans un petit patelin du sud, et les festivités traditionnelles d’Amérique centrale ou d’orient, l’organisateur a su y créer une atmosphère très particulière. Le soir de notre visite, nous étions en Andalousie, et le festival recevait un groupe de musiciens et danseuses de Flamenco.

Depuis 6 ans, la technique du festival, son et lumière, est assurée par la société MDS Audio, basée à Coulommiers en Seine et Marne. Et c’est Jean-Christophe Ménard (dit « JC ») qui officie aux lumières, en tant que designer pour la scène mais aussi pour l’ensemble du site, avec l’éclairage architectural des bâtiments, des arbres, etc.

JC a pu bénéficier d’un kit de matériel de premier ordre, venu du parc de MDS Audio. Des profiles Ayrton Diablo, Martin Quantum Profile et Wash… Le tout piloté par une console Chamsys MQ500M, la toute nouvelle version avec les faders motorisés. Les liaisons régie/plateau son et lumière sont assurées par un réseau fibre managé par des switches Luminex.

Benjamin Bouché (ingé-son), Ugo Knaff (Sonoss), Jean-Christophe Ménard (Light Design).

SLU : Bonjour JC. Comment es-tu arrivé sur ce projet ?

Jean-Christophe Ménard : Je travaillais déjà en tant qu’éclairagiste avec le prestataire MDS Audio assez régulièrement quand il a récupéré la gestion du projet. Il m’a demandé de prendre en charge la partie lumière, en envisageant la chose sous deux aspects : la mise en lumière de la scène pour les concerts, mais aussi la mise en ambiance du site.
Car au-delà de la scène, on a un espace particulièrement beau à mettre en lumière, le cloître lui-même avec ses coursives, ses voûtes, mais aussi la cour arborée. C’est un ensemble qui devait être traité dans sa globalité, un peu comme un écrin à créer pour recevoir l’ambiance de ces concerts atypiques.

SLU : Peux-tu nous parler de ton kit lumière sur ce festival ? Tu as eu des contraintes ou des demandes particulières ?

Jean-Christophe Ménard : L’organisateur du festival nous fait entièrement confiance. Nous avons toujours su visiblement coller à ses attentes et il semble très content de notre travail.

MDG Atmosphère

Le kit de matériel a été envisagé à partir des contraintes que nous avions par rapport au site, dont celui de l’alimentation électrique qui devait rester assez modeste car nous devons pouvoir alimenter également les stands de restauration (avec les fours, rice-cookers, et autres étuves…).

Nous avons un kit constitué d’un peu de trad (quelques PC à la face, quelques horiziodes et blinders, un peu de PAR64…) du PARLED Rush PAR-2, des lyres spot (Ayrton Diablo et Martin Quantum Profile) des lyres Wash (Martin Quantum Wash), et une MDG Atmosphère pour le brouillard. Ce kit me donne toute satisfaction. Il est parfaitement adapté au lieu, tant par l’équilibre des puissances, que par les capacités des projecteurs à offrir beaucoup de possibilités.

Pour ce qui est de la console, nous travaillons depuis un certain temps avec des Chamsys (je suis moi-même formateur Chamsys) et MDS en est équipé. Ici en partenariat avec Sonoss (le distributeur de Chamsys en France), et notamment avec Ugo Knaff que je connais bien pour travailler avec lui sur les formations, nous avons la dernière MQ500 M, ce qui m’a permis de la prendre en main en vue de formations et activités futures.
Ça nous a permis aussi d’envisager cet outil dans le cadre d’une évolution possible du parc de consoles chez MDS.


La console Chamsys MagiqQ500M.

Pour le transport du signal, nous avons créé un réseau redondant entre 2 Gigacore 10 Luminex.

SLU : Justement, peux-tu nous dire ce que t’apporte ce réseau sur le festival ?

Jean-Christophe Ménard : Plein de choses, à commencer par la sécurité de la redondance au cas où l’un des deux câbles subirait une dégradation. L’autre avantage est de ne plus avoir à tirer dans tous les sens de gros snake son et lumière. On utilise ce système depuis l’année dernière et il nous donne entière satisfaction.

Luminex Gigacore 10, côté scène.

Rack de splitters Oxo et node Chamsys B4.


Un flux de signal de ce type permet de s’affranchir de certaines contraintes de câblage et de bien séparer les univers sans trop me casser la tête. Même sur un petit kit comme ça c’est appréciable. Ce sont des outils de transport de flux de signaux tout à fait redoutable multi protocole et assez simple à administrer. Ici on est tous dessus, en Dante pour le son, Art-Net pour la lumière. On transfère nos signaux sans jamais avoir le moindre conflit ou problème que ce soit.

Le réseau transporte les flux son et lumière.

SLU : Peux-tu nous parler de ton approche de la MQ500M ? Quel est son avantage ici ?

Jean-Christophe Ménard : Au niveau ergonomie, on a gagné énormément. Avant nous avions une MQ80, qui est une très bonne petite console mais qui nous obligeaient à utiliser des wings d’extension ce qui est une solution qui peut s’avérer pratique mais pas forcément aussi simple à gérer qu’une console avec un hardware plus complet.
La présence des deux écrans tactiles me facilite aussi la vie, surtout en improvisation en live. Je peux construire mes tableaux en fonction de ce que j’entends ou ce que je découvre sur scène.

Je suis en impro totale et je dois faire évoluer la lumière chaque soir, mais également sur les 4 semaines de durée du festival à raison de 5 jours par semaine. Nous avons beaucoup de spectateurs qui assistent à plusieurs concerts (parfois même à quasiment tous) et c’est aussi mon objectif de proposer chaque soir une lumière différente de celle que j’ai jouée la veille ou quelques jours avant.
Ce renouvellement permanent m’oblige d’ailleurs parfois à me mettre quelques limites pour ne pas claquer toutes mes cartouches en quelques jours de festival, mais qui fait justement appel à un côté créatif dans l’instant qui me plaît beaucoup.

Ce soir, avec le Flamenco la lumière sera très sobre, « théâtrale », mais en fonction des groupes qui jouent, ça peut être beaucoup plus démonstratif et riche en effets. Aujourd’hui on va improviser mais pas comme hier, et pas comme demain non plus. Et, bien entendu, dans ce genre de contexte, l’ergonomie de la console et les facilités d’accès d’un pupitre comme cette MQ500M sont déterminantes.

JC sur la MQ500M, les mains en permanence en alerte au jeu des musiciens.

Quelques fonctions sont particulièrement adaptées à cet exercice. Par exemple, la fenêtre « execute window » me donne accès à des palettes (couleurs, positions, ou autre…) directement par groupes de machines sectorisées, et a une grande réactivité pour un travail instinctif.

Les faders motorisés jouent également un grand rôle dans la nouvelle approche de cette console. Curieusement, ayant toujours travaillé avec les versions précédentes, sans faders motorisés, j’ai dû « me créer le besoin de les utiliser, car ça ne m’avait jamais manqué. Du coup j’ai réfléchi à de nouvelles manières de travailler qui pouvaient être efficaces et bénéfiques pour mon show et mes besoins, et j’y ai parfaitement trouvé mon compte.

SLU : Tu as un kit d’automatiques assez sympa, que peux-tu m’en dire ?

Ayrton Diablo et Rush PAR-2.

Jean-Christophe Ménard : Que du bien ! MDS a investi il y a peu dans des Diablo et bien qu’une partie n’ait pas pu être disponible car déjà sur d’autres prestations, on a pu en avoir quelques-uns ici, et c’est un vrai plus. Ils viennent compléter les Quantum Profile que nous avons depuis quelques années et qui font très bien leur travail.

Les Diablo ont certains avantages dus au fait qu’il s’agit de machines très récentes. Leur consommation électrique est faible (300 W environ par machine) et c’est important pour nous qui devons être vigilants sur ce point. Ensuite, leur zoom a une très belle ouverture ce qui est une qualité appréciable, surtout quand on est comme ici sur une hauteur assez réduite. Les deux types de spots cohabitent efficacement. Dans l’ensemble, washs et spots forme un bon binôme. Ils sont cohérents en termes de gammes de couleurs.

Des Rush PAR-2 en éclairage des voutes du cloître.

SLU : Avec quoi éclaires-tu la cour et les bâtiments ?

Jean-Christophe Ménard : Essentiellement avec des PARLed disposés sous les voûtes pour lécher les plafonds, et puis avec d’autres disposés sur une arche de structure au-dessus de la régie.

Mais aussi avec des petits projecteurs à leds sur batterie, Contest IPAirLED, pour raser les colonnes à partir du bas. Ils ont une autonomie assez incroyable. Comme ici on les utilise avec une couleur prédéterminée, sans transmission DMX en Wireless, il ne consomme que très peu. On ne les recharge qu’une fois par semaine !


Eclairage du cloître

SLU : Comment as-tu envisagé ta création lumière ?

Jean-Christophe Ménard : Techniquement, j’ai travaillé en binôme avec Laurent Riquez de MDS Audio. Il est très doué pour utiliser le soft de modélisation Capture. Je lui ai fourni mes idées, j’ai dessiné ce que j’imaginais faire, et il en a fait la traduction dans Capture avec une visu 3D complète, un plan de patch etc.

Vue 3D avec Capture. Réalisation Laurent Riquez.

On a travaillé ensemble pour affiner ce que je voulais obtenir, et on est arrivé à quelque chose qui me convient parfaitement. Ensuite, la partie purement « mise en lumière » et encodage, je l’effectue ici sur site, la première nuit après le montage. J’essaye de trouver l’atmosphère qui me plaît et qui correspond à l’ambiance du moment. Ça me permet de construire une base de travail qui va ensuite me servir pendant tout le festival.

Artistiquement, l’approche est assez singulière puisque nous avons sur le mois environ 27 concerts différents, avec des ambiances très éloignées les unes des autres. Dans la totalité des cas, des artistes viennent sans éclairagiste, et bien souvent sans indications particulières quant à leur mise en lumière.

Je m’entretiens avec eux à chaque fois pour connaître un peu le « mood » de leur représentation, apprendre un peu de ce qu’ils veulent transmettre, et ensuite j’improvise à partir de ces données. Il me faut donc avoir une approche très instinctive de la lumière, et la possibilité de faire évoluer le show « en live » en composants des tableaux en quelques secondes et en m’adaptant à la musique en permanence. »

En effet, la réalisation est tout à fait à la hauteur, et JC Ménard parvient à transporter le public en construisant une lumière « vivante » et animée en permanence de ses doigts qui contrôlent les intensités, les faisant jouer avec la musique, avec les intentions des artistes.
Ici, point de mouvements « circle » ou démonstrations d’effets spectaculaires. On est dans la finesse, le respect du propos des artistes, dont les performances nécessitent une attention toute particulière. La lumière sait aussi se faire douce, en accompagnant et ambiançant ces beaux moments de partage.

Car il s’agit bien de partage. L’essence même de nos métiers est la plupart du temps dans ces représentations à taille humaine, parfois comme ici dans des cadres très intimistes, qui sont traitée avec un professionnalisme et une sensibilité qui « sonnent juste ».
Ici on voit à l’œuvre des gens qui font leur métier sur des prestations dont l’envergure moins spectaculaire qu’une tournée internationale de passage dans une aréna géante, ne signifie pas manque de moyens, d’implication, de qualité de travail, et surtout d’intérêt.


Plan de Feu

Equipe technique et artistique

Programmation et direction artistique Festival : Yakoub Abdellatif
Prestataire : MDS Audio (www.mds-audio.com)
Création lumière : Jean-Christophe Ménard
Support Chamsys (distributeur) : Sonoss / Ugo Knaff
Design DAO Capture, prépa son et lumière : Laurent Riquez
Chef montage / MDS : Thierry Pinon
Ingé-son / plateau / système : Benjamin Bouché
Ingé-son / plateau : Olivier Coquelin
Technicien montage et démontage : Alexandre Lamarche
Décoration : Association Prémice

Equipement lumière

5 Profile Diablo Ayrton
6 Quantum Profile Martin
4 Quantum Wash Martin
24 Rush Par 2 Martin
8 irLED64-18x12SIXsb Contest
18 IPAirLED (sur batterie) Contest
6 Eurospot C51 ADB
3 Eurospot C101 ADB
8 Cycliodes ADB
8 Par64

Contrôle

1 MQ500M Chamsys
2 Gigacore 10 Luminex
1 Node SnakeSys B4 Chamsys
2 Splitters OXO

 

Ayrton Perseo ajoute du piquant au Super Bowl

Alors que s’affrontaient les 49ers de San Francisco et les Chiefs de Kansas City au championnat de la NFL, le spectacle de mi-temps du Super Bowl LIV de Pepsi a apporté une petite saveur latine au Hard Rock Stadium de Miami de 65 000 places, début février 2020, grâce à un spectacle explosif de Jennifer Lopez, Shakira, le rappeur portoricain Bad Bunny, la star colombienne J. Balvin, et un casting de près de 170 musiciens, danseurs et interprètes.

Cette production massive a été diffusée en direct par Fox à 100 millions de téléspectateurs dans le monde, qui ont tous assisté à un superbe spectacle lumière utilisant plus de 120 spots/profile Ayrton Perseo IP65.
Cette spectaculaire production a été créée par la légendaire équipe du Super Bowl dirigée par le show designer Bruce Rodgers de Tribe, Inc. et le concepteur lumière, Bob Barnhart de 22 Degrees, aux côtés de quatre régisseurs lumière Jason Rudolf, Dave Grill, Pete Radice et Patrick Brazil, qui a programmé les Perseo.

« Le show est une coproduction impliquant toute l’équipe », explique Barnhart. « Bruce est responsable de la configuration et moi des projecteurs. Dès le début du projet, nous avons partagé nos idées et rapidement décidé qu’un kit Ayrton pourrait être au centre de la conception. »

Ayrton Perseo

La scénographie de Rodgers comprenait quatre rampes de projecteurs inclinées au sol à l’arrière de la scène principale circulaire délimitée par les mêmes projecteurs. Barnhart a choisi Perseo pour définir cette zone de performance, avec 13 Perseo dans chaque rampe pour fournir une toile de fond dynamique au spectacle, et utilisant le reste autour de la scène principale. Il a également installé 24 Perseo de chaque côté des tunnels pour éclairer l’arrivée des équipes sur le terrain.

« Les rampes à l’arrière-scène constituaient notre arrière-plan », explique Barnhart. « Il est très difficile d’obtenir de l’altitude dans un décor au milieu d’un champ avec seulement 8 minutes de temps d’installation. Nous dépendions donc de ces quatre longues rangées de lumières pour obtenir un arrière-plan puissant.

Une section de la rampe contenant 24 Perseo, capable de s’incliner jusqu’à 1,5 m de haut nous a donné un bon arrière-plan pendant le titre “On The Floor” de Lopez. « Shakira’s Empire était peut-être mon tableau préféré. J’ai adoré la façon de strober du Perseo, c’était la deuxième chanson du show et c’était génial d’avoir un projecteur à leds capable de produire un véritable effet stroboscopique comparé à l’obturateur mécanique des lampes. C’est maintenant un effet dynamique incroyablement puissant. »

Rodgers et Barnhart voulaient garder le même projecteur sur l’ensemble de la scène par souci d’uniformité et l’esthétique de Perseo a joué un rôle majeur dans le choix de Barnhart.
« Le facteur de forme est très important et Ayrton a choisi d’accorder une grande attention à son design esthétique.
Un luminaire doit être beau en particulier pour la télévision et avoir toutes les fonctionnalités. Il doit être aussi sexy et high-tech que possible.

Perseo est génial à regarder, j’aime sa grande lentille de sortie que je peux montrer à l’image – il suffit de faire briller la face au lieu de produire un faisceau, ce qui donne un bel aspect en arrière-plan. »
Le luminaire devait avant tout être étanche « parce que Miami adore la pluie, comme nous le savons depuis les précédents Super Bowl ! Nous avons eu de la chance dans la nuit car il faisait beau, mais il y a eu plusieurs averses pendant la programmation sur le parking et je peux attester que les Perseo sont vraiment classés IP65 ! »

Mais ce n’est pas seulement l’indice IP que Barnhart a trouvé si attrayant : « Perseo a de nombreuses fonctionnalités intéressantes. Les couteaux étaient des éléments dont je ne pensais pas avoir besoin, mais au fur et à mesure que le spectacle se développait, ils sont devenus vraiment pratiques. J’ai pu éclairer latéralement les danseurs pendant “Waiting for Tonight” par exemple, et couper le flux sur le sol à plusieurs occasions.

Le spectacle devient parfois très coloré et le rendu des couleurs de Perseo est très bon. Fox a utilisé de nouvelles caméras exécutant 2020 Vision – un nouveau système de rendu qui augmente la gamme de couleurs que les caméras peuvent percevoir. C’était génial de voir à la caméra toutes les couleurs que Perseo peut produire. »

Barnhart était également satisfait de l’amplitude du zoom de Perseo, une contradiction au regard de son format compact : « C’est un compromis difficile. On veut des projecteurs compacts mais la taille physique peut limiter le rapport de zoom. Perseo se débrouille très bien sur ce point – il zoome très bien. C’est à la fois un bon produit de proximité et un assez bon projecteur à distance. »

Au total, 124 Perseo ont été fournis dans un délai rapide grâce à JamPro Productions de Reno, Mid-America Sound Corporation de Greenfield, à LEC de Chicago et à Harvest Productions de Kansas City. « Nous tenons à remercier ces entreprises qui ont accepté de précommander les Perseo afin de respecter les délais, a déclaré Aaron Hubbard d’ACT Lighting, le distributeur Ayrton aux Etats Unis. Le vice-président de la télévision et des événements spéciaux de PRG, Tony Ward, et son équipe ont assuré le transport et la logistique technique sur place pour l’ensemble du système d’éclairage, y compris les Perseo. »

Hubbard a contribué à résoudre le point critique qui garantissait la place des Perseo sur le terrain. « Je suis probablement le seul au monde à se soucier du temps de reset d’un projecteur, mais c’est un élément vital pour nous en raison des limites extrêmes de notre temps de configuration pendant la mi-temps. Nous avons précisément 8 minutes à partir du moment où les équipes quittent le stade jusqu’au direct TV devant plus de 100 millions de téléspectateurs.
5 à 6 minutes sont prises par la construction du décor avant que nous puissions établir nos connexions câblées. Cela laisse les 120 dernières secondes pour alimenter le kit lumière. Perseo avait à l’origine un temps de reset de 2 minutes, ce qui était tout simplement trop long. Aaron a donc appelé les ingénieurs d’Ayrton, et dans la demi-heure, j’ai reçu un rappel me disant qu’ils pouvaient reconcevoir le logiciel pour réduire le temps à 70 secondes ! C’était donc parti ! C’est très éprouvant pour les nerfs.

L’autre point intéressant c’est le faisceau particulièrement homogène du Perseo, sans point chaud (qui peut vraiment se démarquer à la caméra), et il n’y a pas de problème d’allumage de lampe comme cela peut arriver avec une source conventionnelle, ce qui enlève une autre couche de soucis !
Je suis devenu fan de Perseo. Je constate que je n’ai plus besoin de wash car il est polyvalent, et je m’oriente vers ce genre de luminaires. Pourquoi alterner les wash et profiles dans le kit si je peux avoir des lumières multi-fonctionnelles qui fournissent plus d’outils pour travailler. »

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Carmen et CarmenCita, le French Flair en plus

Vous ne connaissez peut-être pas le système Carmen et très peu ont eu la chance d’écouter CarmenCita, la version adaptée aux salles de moyenne et petite jauge. On va corriger ça avec la complicité de Jan Jagla, ingénieur recherche en charge du développement CarmenCita et responsable projet pour ces deux solutions actives d’acoustique de salle du CSTB.

Jan Jagla

Il a bien voulu répondre à nos questions en commençant par la plus basique : qu’est-ce que le CSTB.

Jan Jagla : C’est le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. On est rattaché à un ministère tout en étant à moitié privé et à moitié public. Nous sommes un peu moins d’un millier de collaborateurs et notre cœur de métier est l’expertise, la certification et les essais dans tous les domaines du bâtiment et même au-delà, par exemple dans les transports. Il y a bien sûr une cellule acoustique qui représente une trentaine de personnes.

Depuis 40 ans le CSTB travaille sur l’acoustique des salles de spectacle et c’est de là qu’ont émergé les systèmes Carmen et plus tard CarmenCita.

Jean-Paul Vian, l’acousticien du CSTB qui a imaginé et conçu Carmen avec toutes les équipes du CSTB. Il s’est éteint au début des années 2000.

C’est un acousticien de grand renom du CSTB, Jean-Paul Vian, qui a initié le développement totalement en interne d’un système électroacoustique pouvant introduire une notion de polyvalence acoustique au sein des salles de spectacle.
De passives, le CSTB a donc commencé à proposer des solutions actives.

SLU : Êtes-vous toujours à la fois consultants acoustiques et fournisseurs de solutions actives ?

Jan Jagla : Non, cela n’était pas tout à fait compatible. Nous avons donc fait le choix depuis quelques années de ne proposer que Carmen et CarmenCita et d’abandonner la conception des salles à proprement parler.


Le magnifique théâtre des Quinconces aux Mans. Regardez attentivement les parties foncées des panneaux latéraux, elles renferment une enceinte et juste en dessous le petit point est un micro.

SLU : Sentez-vous que cela est le moment de pousser votre savoir-faire ?

Jan Jagla : Oui absolument, d’autant que notre connaissance de l’acoustique des salles et le travail déjà accompli sur nos systèmes qui sont arrivés à maturité, nous place en bonne position face à ce que proposent nos concurrents japonais et américain, mais il est vrai que commercialement nous sommes moins actifs et donc moins connus. A nous de faire le nécessaire pour être présents lors de la construction ou la rénovation de salles de spectacle.

Un synoptique du modus operandi de Carmen. La présence du DSP dans chaque cellule tel qu’indiqué est une réalité mais pas physique. Le calcul est déporté dans la régie son.

SLU : Techniquement Carmen travaille de manière autonome ou bien exploite des moteurs de réverbération et éventuellement des caractéristiques acoustiques empruntées à des salles existantes ?

Jan Jagla : Carmen est 100% autonome et fonctionne par la captation et la reproduction du son par un certain nombre d’ensembles micro et enceinte appelés cellules, chacun étant totalement indépendant et exploitant un système de bouclage, de délai et un dernier traitement qui est notre secret. Nous n’ajoutons aucun effet extérieur contrairement à nombre d’autres systèmes.

Nous ne travaillons que via des délais et du gain qui diminuent l’absorption des parois et donc simulent une propagation au-delà du mur. En faisant cela à de multiples endroits, on allonge le temps de réverbération de la salle en agrandissant virtuellement son volume.
La formule de Sabine dit que la durée de réverbération est proportionnelle au volume et inversement proportionnelle à l’absorption ; c’est précisément ce que l’on fait sans pour autant ajouter la moindre composante étrangère au lieu.


Une cellule des Quinconces en gros plan. Le micro est assez visible.

SLU : Mais cela ne fonctionne que dans une salle disposant déjà d’une acoustique certes courte, mais de qualité.

Jan Jagla : C’est exactement ça. Carmen parvient à doubler son TR. Par exemple un théâtre qui aurait 1 seconde, peut aller légèrement au-delà de 2 secondes ce qui est optimal pour de la musique symphonique, tout en respectant parfaitement la cohérence spatio-temporelle du champ sonore du lieu. On ne diffuse jamais de son à un endroit autre que là où il a été capté et nous sommes les seuls à faire ça.

SLU : Ouvrons le capot. C’est le CSTB qui a conçu aussi le moteur de calcul nécessaire au fonctionnement de Carmen ?

Jan Jagla : A l’origine oui. Tout a été fait maison en dehors des micros et haut-parleurs PHL. En 2013, face à l’obsolescence de nos cartes électroniques, nous avons opté pour le système London de BSS avec 4 processeurs BLU-160 et une infrastructure en Dante. Nous y avons transvasé avec succès nos algorithmes. Le Grimaldi Forum à Monaco a notamment été rééquipé avec succès.


La salle des Princes du Grimaldi Forum.

SLU : J’imagine que la captation, préamplification, passerelle vers le Dante, tout est de haute volée.

Jan Jagla : C’est indispensable. Les micros sont allemands à très faible bruit et je n’en dirai pas plus (rires), les préamplis sont du même acabit et l’adoption du Dante a encore amélioré la qualité sonore.

Les deux baies de Carmen à Monaco avec pour celle de gauche beaucoup de BSS et celle de droite, des amplis Yamaha 6150 qui ont été gardés malgré leur âge.

Avec le London, nous avons aussi augmenté la puissance du traitement, en intégrant un nombre considérable de filtres FIR, de délais et de traitements particuliers qui façonnent le son de chaque micro. Enfin on a encore mieux stabilisé le système qui, étant régénératif avec micro et diffusion dans le même champ acoustique, doit être réglé très finement.

SLU : Est-ce que le système est linéaire quelle que soit la pression et le signal sonore excitant le process ?

Jan Jagla : Totalement linéaire. Son rôle est de mimer la propagation acoustique naturelle de la salle. On calibre l’ensemble pour encaisser de très forts niveaux issus par exemple d’un symphonique, tout en sachant que Carmen comme CarmenCita sont employés 99% du temps sans un système de diffusion en salle.

La tablette pilotant CarmenCita et affichant le menu donnant accès aux points de diffusion individuels pour s’en servir de manière nouvelle.

Notre but premier est celui de permettre de se passer d’amplification par la modification de l’acoustique et offrir la meilleure expérience au public.
Aujourd’hui on ajoute en plus la possibilité d’attaquer chaque enceinte individuellement pour permettre des effets de spatialisation par exemple pour du spectacle contemporain.
On ne parle plus d’acoustique mais bien d’une diffusion créative au choix de l’exploitant par le biais d’une entrée Dante accessible sur Carmen et CarmenCita.

Une AS-8 de FrenchFlair. Tout type de personnalisation de l’ébénisterie, de la lyre et de la face avant est possible.

SLU : Vos enceintes ont changé et vous utilisez désormais du FrenchFlair Audio.

Jan Jagla : C’est exact, et on a gagné en puissance pour permettre aussi un type d’exploitation qui s’éloigne de ce que nos anciennes enceintes faisaient.

Désormais on va installer les AS-8 de FrenchFlair, des boîtes équipées d’un coaxial 8” avec un moteur de 1,5” à aimant néodyme, ayant une sensibilité de 94 dB et qu’on alimente individuellement par une patte d’ampli délivrant 500 W.
Vu leur nombre, cela délivrera une bonne pression et une très bonne réponse quelle que soit la nature de l’exploitation.

SLU : Votre ancienne enceinte était aussi coaxiale ?

Jan Jagla : Non, c’était une deux voies bass reflex avec un 6” et un tweeter, qui nous donnait la possibilité de descendre à 60 Hz. C’est vrai que l’aigu est moins important que le grave quand on travaille sur l’acoustique de la salle.

La réponse en fréquence brute de l’AS-8. Une fiche de recommandations de filtrage du constructeur facilite si nécessaire sa linéarisation.

En fonction des besoins, on peut être amené à diffuser jusqu’à l’octave à 63 Hz.

SLU : Quel ampli allez-vous adopter pour vos deux solutions Carmen et CarmenCita ?

Jan Jagla : Pour Carmen, on reste avec Crown pour pouvoir exploiter le Blue Link propre à Harman et qui offre une intégration idéale avec la base en BSS qu’on a choisie. Pour CarmenCita on est parti sur du Ottocanali Powersoft qui permet si nécessaire de disposer du plein potentiel des AS-8 avec leurs presets, indépendamment de CarmenCita.

SLU : Côté préampli micro ?

Jan Jagla : Nous sommes en train de finaliser notre choix. Avant nous avions le nôtre made in CSTB puisqu’on ne trouvait pas un modèle du commerce à une voix qui puisse être intégré dans nos enceintes et qui délivre un signal aussi qualitatif que silencieux.
Depuis l’adoption de FrenchFlair et du Dante, on a cherché et trouvé un modèle qui intègre une conversion Dante et un préampli dans un petit boîtier, alimenté en POE. Si cette solution ne nous satisfait pas totalement, on reviendra au câble micro et à des OctaMic RME.

Une paire de AS-8 très PSG ;0)

SLU : Est-ce que votre système peut être contrôlé voire dépanné à distance ?

Jan Jagla : Oui bien entendu. On peut depuis nos locaux prendre la main sur les systèmes et effectuer par exemple des mesures impulsionnelles entre chaque micro et chaque enceinte du système pour débusquer un problème de placement ou une panne du matériel.

SLU : Qu’est-ce qui vous a amenés à adopter les produits de FrenchFlair ?

Jan Jagla : Leur qualité audio, la facilité d’intégration, leur design et la possibilité de les personnaliser complètement. Leur polaire est très large ce qui est essentiel pour que les points sonores ne soient pas localisables. Rappelons qu’on intervient aussi sur des salles déjà en exploitation et que trouver de la place pour intégrer nos enceintes dans les murs et les traitements acoustiques est difficile après coup. FrenchFlair nous simplifie le travail avec ses produits très design.
D’autre part cela fait plus de 20 ans que nous fabriquons nos enceintes et ce n’est pas notre cœur de métier. Enfin on avait pour objectif de créer un partenariat fort avec un fabricant ou un distributeur pour accroitre notre notoriété et promouvoir nos systèmes via son réseau de distribution.

SLU : Quelle est la différence entre Carmen et CarmenCita en dehors de la jauge que ce dernier sait gérer ?

Jan Jagla : CarmenCita est une idée qui bourgeonne dans les esprits du CSTB depuis pas mal d’années et consiste à réaliser un système Carmen avec moins de matériel, naturellement plus abordable et adapté à de plus petites salles.

Carmen est conçu pour une grande salle mais pour des jauges plus petites, il nous fallait miniaturiser le système tout en préservant ses qualités. Ce n’est pas simple car réduire le nombre de points d’émission sonore peut conduire à les rendre repérables alors qu’on veut faire sonner des murs…

SLU : Quelle a été l’idée en ce cas ?

Jan Jagla : Nous avons introduit deux changements majeurs que sont l’ajout d’un moteur de réverbération et le matriçage des cellules, à savoir que chaque micro peut alimenter différents points d’émission.
Je me suis occupé du développement de la réverbération qui est conçue spécifiquement pour cette application et consiste à capter le son au lointain pour, au final, diffuser une réverbération dans la salle. La structure de cette dernière, sa densité d’écho, est très différente et a nécessité beaucoup de temps pour parvenir à obtenir un bon résultat.

Jean-Marc Jot

Je me suis à cet effet servi de travaux effectués pour le CSTB par Jean-Marc Jot qui est aujourd’hui VP Recherche chez iZotope et a conduit de grandes recherches sur les réverbérations et les réseaux à retard.

Le synoptique de CarmenCita. Moins de micros, une répartition des enceintes plus « immersive » et, deux nouveautés qui ne se voient pas, le matriçage des micros dans plus d’une enceinte et l’adoption d’un moteur de réverbération.

J’ai pu bénéficier de la chambre quasi anéchoïque de 1500 m³ du CSTB, appelons ça la pire pièce possible pour y intégrer ce type de système car si ça marche dedans, ça marchera forcément dans une vraie salle (rires), puis à La Rampe à Echirolles qui est une salle équipée en Carmen où on a pu affiner et finaliser le projet.

Depuis on a un système CarmenCita de démo dans une grande salle du CSTB à Paris et un premier système a été installé en décembre 2019 à l’Espace Paul Jargot à Crolles en Isère.


SLU : De quoi est composée la version de base de CarmenCita ?

Jan Jagla : 8 micros, 16 enceintes et une baie comprenant les préamplis micro, les amplis, un ordinateur de pilotage de l’ensemble, mais qui surtout calcule et génère en C++ le matriçage et le traitement et notre unité de réverbération.


SLU : Est-ce que des couples micro plus enceintes, des cellules dans votre langage, peuvent être placées au plus près de la scène pour permettre d’accompagner aussi les interprètes autrement que par les retours salle et renforcer aussi l’énergie que ces derniers envoient vers la salle ?

Jan Jagla : Bien sûr. Si la salle et la scène le demandent et surtout si la scène est bien localisée et ne bouge pas, il est possible de l’équiper de cellules. On a une salle au Mans où deux panneaux bois amovibles peuvent être installés afin de réfléchir naturellement le son, mais comportent aussi des cellules actives. Leur utilisation est optionnelle et à discrétion des équipes sur place en fonction du style musical et de la place disponible sur le plateau.

Jan Jagla durant un réglage en salle accompagné par Paul Chervin, lui aussi ingénieur acousticien en charge de la R&D de CarmenCita au CSTB.

Je pense aussi à une salle en Islande où on nous a demandé de placer deux système CarmenCita fonctionnant en quelque sorte en parallèle, un pour la scène en guise de stage support et un pour la salle.

Il serait ainsi possible de moduler finement l’acoustique des deux. CarmenCita apporte beaucoup de flexibilité et comme pour Carmen, la phase de réglage et de création des mémoires prend du temps.

SLU : J’imagine que le principe de régénération de Carmen implique de rester dans des rendus réalistes, là où CarmenCita peut aussi s’aventurer dans des TR et des rendus sortant de ce que naturellement la salle pourrait offrir…

Jan Jagla : Oui, avec CarmenCita, comme un moteur génère notre réverbération électroniquement, on peut faire un peu ce que l’on veut, d’autant que les programmations sont écrites à la demande du client et du style des performances accueillies. Il est possible d’aller très loin dans le créatif plus que dans le réel.
C’est d’ailleurs une demande que m’a formulée le prospect islandais qu’on a évoqué précédemment qui souhaite pouvoir monter à 4 secondes de TR en mode cathédrale. Nous avons fait des essais concluants en faisant le noir salle et ne gardant que le plateau illuminé pour oublier cette dernière et sa petite taille.

SLU : Votre moteur de réverbération est à convolution ?

Jan Jagla : Non, c’est du traitement en temps réel avec des réseaux à retard très neutres qui gardent la couleur du lieu. On peut malgré tout régler le niveau relatif sur chaque gamme de fréquences ou régler le TR par fréquence.

SLU : Gérez-vous les premières réflexions avec vos systèmes ?

Le principe de fonctionnement de Carmen. Bon, évidemment personne n’est en régie son devant une console pour générer l’acoustique ;0)

Jan Jagla : Avec Carmen bien sûr puisque les premières réflexions peuvent être travaillées par le gain de chaque cellule et que ce sont ces mêmes premières réflexions qui vont construire, allonger et donc enrichir la réverbération naturelle de la salle.

CarmenCita crée un champ plus diffus via le choix du matriçage, mais dans quelques cas précis, il pourrait être possible d’intégrer une certaine quantité de premières réflexions au signal généré par le moteur de réverbération. Nous désirons malgré tout garder ce système accessible et simple à mettre en œuvre comme à utiliser.

SLU : Est-ce que les deux produits sont amenés à rester ou bien Carmen va-t-il migrer vers l’architecture matérielle de CarmenCita en plus puissant ?

Jan Jagla : Non, les deux vont continuer leur carrière en parallèle car malgré une couleur et une fonction similaires, ils ne s’adressent pas aux mêmes salles ni aux mêmes jauges. Les deux vont aussi évoluer côté matériel comme programmation. L’adoption des enceintes FrenchFlair en est une démonstration.
A ce propos nous allons bientôt proposer pour CarmenCita un mode expert où l’on pourra travailler sur les caractéristiques fines de la réverbération à l’aide de trois paramètres que tout le monde connaît : le pré délai, le gain général et le damping dans les hautes fréquences, mais avec des interactions propres à notre moteur.

Augmenter le pré-délai va par exemple écarter les murs mais aussi augmenter le temps de réverbération. Enfin on laisse dans les mémoires de la machine un certain nombre de presets, qu’on appellera de référence, et qui collent au lieu en offrant un effet extrêmement naturel, à partir desquels le client pourra enregistrer des versions personnelles en les modifiant.

SLU : Combien de place demande CarmenCita en régie ?

Jan Jagla : En version de base, une baie 12u. 4u pour les deux Ottocanali, 4u pour le processeur, un tiroir d’un u pour ranger la tablette, un pour un switch et un pour un séquenceur d’allumage. Le système s’allume et s’éteint via ce séquenceur ce qui fait que l’on peut le mettre hors service facilement pour les moments où il n’est pas requis.

SLU : Combien de systèmes gros et petit ont été déployés par le CSTB ?

Jan Jagla : Pour Carmen une petite quinzaine dans l’Europe entière et CarmenCita, un seul à Crolles. La première vraie saison de l’Espace Paul Jargot devrait être la 2021/2022 pour les raisons que l’on sait et c’est d’autant plus dommage puisqu’ils auraient dû accueillir en résidence de nombreux spectacles dont 4 auraient bénéficié de CarmenCita.

SLU : Comment opérez-vous une démo si vous n’avez pas de musicien sous la main ?

Jan Jagla : J’essaie d’en avoir un, voire plusieurs, sinon je diffuse via une enceinte Genelec des enregistrements d’instruments repiqués dans notre chambre anéchoïque ou éventuellement je fais la même chose avec une source omnidirectionnelle dont on se sert pour nos mesures et que j’ai égalisée pour cette application.

SLU : Depuis quand travaillez-vous au CSTB ?

Jan Jagla : 12 ans ; je suis arrivé en 2009 et j’ai fait mon stage sur CarmenCita !

SLU : La der de der. Que signifie Carmen ?

Jan Jagla : (rire) Ça veut dire Contrôle Actif de la Réverbération par Mur à Effet Naturel.

Nous avons enfin voulu comprendre comment ce partenariat entre FrenchFlair et le CSTB est né et rien de mieux pour ça que de s’adresser à Arthur Musy, le responsable markéting de FrenchFlair Audio.

French & Flair, Guillaume Boda et Arthur Musy.

Arthur Musy : Nous avons rencontré les gens du CSTB lors d’un salon où ils exposaient entre autres leurs deux solutions. Ils sont venus à notre rencontre et ont manifesté un intérêt évident pour nos produits. Après un appel d’offre auquel on a répondu en envoyant en même temps des enceintes en démo, nous avons été sélectionnés pour équiper avec la AS-8 leurs deux systèmes.

Nous sommes ravis car le CSTB est un opérateur très sérieux et savoir qu’on a passé leur batterie de tests techniques et qu’à la fois on a su les séduire avec nos choix esthétiques est une belle reconnaissance qui pourra aussi déboucher sur des ventes non négligeables. Enfin ce partenariat industriel pourrait accroitre leur notoriété et l’adoption de leurs solutions actives.

Inutile enfin de vous préciser que l’on va très rapidement organiser une écoute critique des deux systèmes, en espérant pouvoir le faire avec de vrais artistes sur scène et un vrai public auquel, sans dévoiler quoi que ce soit, on demandera comment ils ont trouvé l’acoustique de la salle.

En attendant et pour avoir plus d’informations, cliquez sur les liens ci-dessous :

– Tout sur Carmen et CarmenCita
– Tout sur l’offre CarmenCita avec FrenchFlair
– Tout sur la AS-8, l’enceinte choisie pour équiper Carmen et CarmenCita

 

Brompton assure le traitement des écrans du concert SIX60

Après plus d’un an de confinement, le groupe Six60 a démarré sa tournée à travers la Nouvelle-Zélande offrant à ses fans d’Auckland une date historique au Stade Eden Park. SIX 60 étant le premier groupe à jouer dans ce temple du rugby, devant 50 000 personnes.
Big Picture a fourni tout le système vidéo à la fois pour la tournée et le concert inaugural à Eden Park, avec un traitement des écrans led assuré par Tessera Brompton Technology.

© Matt Clode

« À la sortie d’une année de restrictions Covid, nous étions ravis d’avoir l’opportunité de mettre en place le système vidéo pour la tournée Six60 Saturdays », a déclaré Paul Carppe, directeur général chez Big Picture. « Nous avons une relation de travail étroite avec Eccles Entertainment (promoteur), Ben Dalgleish de Human Person (concepteur lumière) et Global Production Partners (gestion de la production), nous avons donc pu répondre à leur vision et leur proposer un ensemble qui correspondait au cahier des charges technique. »

Le kit de la tournée comprenait 215 m2 d’écran ROE MC7 dans des cadres TAIT Touring, un traitement LED Brompton 4K Tessera SX40 avec des unités de distribution de données Tessera XD 10G, un système de caméra Sony HD PPU et des médias serveurs Disguise pour exécuter le contenu.

En raison des vacances de Noël et du Nouvel An, l’équipe a eu un délai relativement court entre la confirmation finale et le début de la tournée, ce qui a été encore compliqué par la nécessité de recevoir un complément d’écran led en provenance de Big Picture Australia par bateau. « Le court délai restant pour l’exécution aurait pu être un problème, mais nous avons pu le résoudre grâce à la facilité d’utilisation du traitement de Brompton et des fonctionnalités du logiciel Tessera, ajoute Carppe. »

© Matt Clode

L’écran massif était plus large que le toit de la scène et tout aussi haut, donc construire rapidement mais en toute sécurité était une priorité pour permettre aux autres départements de terminer leur installation dans les temps. « L’utilisation des unités Tessera XD nous a permis de distribuer facilement les données à l’écran de 27,6 m de large avec une simple liaison fibre optique, poursuit Carppe. »

Un autre défi était l’élément de porte amovible, pour l’accès des artistes à la scène, qui devait parfaitement s’intégrer dans le mur pendant les performances. Selon Carppe, le logiciel Tessera de Brompton a permis de cartographier facilement la forme de la porte dans le mur.

© Matt Clode

Avec la tournée sur la route pendant six semaines, l’utilisation d’un équipement robuste et de haute qualité était essentielle. « Notre expérience précédente avec Brompton en a fait notre premier choix », explique Carppe. « Avoir un écran si grand signifiait que le modèle de test ‘Identify’ de Tessera, également appelé Beacon, nous permettait d’identifier facilement les panneaux problématiques afin qu’ils puissent être réparés ou remplacés rapidement et efficacement.

©Matt Clode

De plus, la possibilité d’équilibrer globalement les couleurs et de faire correspondre le mur avec plusieurs processeurs a rendu la vie facile. En termes de construction du système, il était utile d’avoir les processeurs Tessera dans le monde vidéo, puis d’alimenter les deux unités XD qui se trouvaient derrière l’écran. »

Choisir les bons produits a définitivement porté ses fruits, pour le directeur technique de la tournée, MJ van Lingen, satisfait du système vidéo de Big Picture. « En tant que directeur technique de la tournée, je suis satisfait de son succès et de la façon dont le mur vidéo a contribué à l’apparence et à la convivialité du spectacle. La couleur et la profondeur du contenu à l’écran étaient parfaites. »

« Nous avons utilisé une grande partie de notre parc LED extérieur pour créer l’écran géant de 600 m2 de ce show », conclut Carppe. « Suite au succès de la tournée Six60’s Saturdays, il n’y avait aucun doute quant au système de traitement des leds à utiliser à Eden Park. Brompton Technology était notre premier et unique choix »

D’autres informations sur le site Brompton Technology