DiGiCo en force à la Bellevue Baptist Church de Memphis

L’église baptiste de Bellevue, le plus grand lieu de culte de Memphis et l’une des principales églises de la Convention baptiste du Sud, a récemment terminé une rénovation complète de ses systèmes audio, qui comprenait également de vastes travaux acoustiques dans ses murs.
Le projet a été mené par Paragon 360, partenaire de longue date de l’intégration des systèmes de l’église, basé à Springfield, dans le Missouri, qui avait précédemment conçu et installé les systèmes scéniques, d’éclairage et vidéo.

La chapelle principale de 6 800 places de l’église baptiste de Bellevue.

La nouvelle installation dans la chapelle principale de 6 800 places, comprend trois consoles Quantum7 déployées à la face, retours et au mix broadcast. En outre, une console SD12 prend désormais place dans la salle de confrérie de l’église, clôturant ce que Mark Coble, responsable de la conception audio / acoustique de Paragon 360, appelle «une solution DiGiCo complète pour l’église».

Mark Coble, responsable de la conception audio / acoustique de Paragon 360.

«Lorsqu’elle cherchait à mettre à jour son système de diffusion et ses consoles, l’église avait besoin d’un système de mixage avec un nombre de canaux élevé, et DiGiCo était l’un des rares à pouvoir gérer cela, étant capable de mélanger 256 entrées et d’offrir 128 sorties, toutes fonctionnant à 96 kHz » dit Coble.
«La fiabilité et le support client ont également été des raisons très importantes pour lesquelles ils ont choisi la plate-forme DiGiCo.»

Coble cite en outre la redondance des moteurs de calcul de Quantum7 et le fait que l’ensemble du système fonctionne à 96 kHz, y compris le multipiste pour la balance virtuelle et l’importation de ces prises via ProTools dans la salle de contrôle broadcast.
«L’église voulait un système qui pourrait durer jusqu’à 20 ans», dit-il. «Nous sommes convaincus que les systèmes DiGiCo peuvent faire cela et plus encore.»

Dans le centre de culte principal, deux SD-Racks 32 bits équipés d’une distribution personnalisée sont situés sur scène. Deux racks SD supplémentaires se trouvent en dehors de la scène pour recevoir les entrées de toutes les liaisons, tandis qu’un cinquième rack, un SD-MiNi, est placé à la face.
«Deux autres SD-Racks sont dans la régie Broadcast pour intégrer les sources locales et la distribution des signaux en analogique et AES», explique Coble. «Un SD-MiNi Rack se trouve enfin en dehors de la scène pour alimenter le système.»

Un AutoRouter BroaMan gère tous les racks SD en fibre optique et permet l’interconnexion de l’ensemble du campus. Toutes les consoles peuvent «voir» tous les racks, offrant une flexibilité totale. Une paire de DiGiGrid MGR est utilisée pour prendre en charge 128 canaux d’enregistrement et de lecture pour la balance virtuelle à la fois à la face et retours. Et une Orange Box interface le Dante dans le système pour prendre en charge les liaisons Shure Axient de l’église et tout autre appareil Dante qui se trouve sur le réseau.

Une des consoles DiGiCo Quantum7 de Bellevue, ici celle de la face.

Entre autres objectifs, l’église a cherché à mieux gérer au quotidien sa grande variété de styles de musiques de culte. «À Bellevue, nous avons deux styles différents», explique le directeur technique Caleb New. «Un style comprend une section rythmique typique avec un petit groupe de chanteurs en accord avec ce à quoi la plupart des gens pensent lorsqu’ils entendent de la musique de culte contemporaine.
L’autre comprend un orchestre de 50 musiciens avec une chorale de 300 membres et une équipe de louanges de 12 à 16 membres. Ces deux types de services interprètent généralement des chansons similaires mais avec une instrumentation forcément très différente. »

«C’est là que DiGiCo fait vraiment la différence», poursuit-il. «Nous savions que nous devions trouver une console qui nous permettrait de gérer toutes les entrées dont nous avions besoin. Nous avions atteint le maximum de nos précédentes consoles numériques et on brassait sans cesse les canaux afin de gérer toutes les entrées habituelles et celles nouvelles.

Caleb New, le directeur technique de Bellevue.

Nous avions besoin d’une console qui nous permettrait de nous concentrer sur le mixage plutôt que de décider quelles entrées seraient réellement patchées sur la console à chaque service religieux. Les Quantum7 nous permettent d’avoir chaque instrument et chaque voie en lecture toujours actifs et accessibles afin que nous n’ayons plus à passer autant de temps à préparer nos configurations de travail, on peut directement mixer. Puisqu’on en parle, mixer sur ces consoles est un rêve. »

«Une autre raison pour laquelle nous avons opté pour DiGiCo était le soft SD / Quantum qui est standard sur la plupart de leurs consoles. Cela nous permettra d’utiliser les produits de cette marque dans plusieurs salles et de les configurer de la même manière afin d’améliorer la compatibilité entre elles. Cela accélère également le processus de formation de nouveaux bénévoles, car ils peuvent apprendre sur une console dans une salle plus petite avant de se déplacer vers les plus grands sites.

Il y avait des flux de travail et des défis techniques très spécifiques que l’église cherchait à relever. L’un portait sur la façon dont la console en charge du broadcasting pourrait avoir un accès complet aux entrées de la chapelle principale et de la salle de fraternité.
Le processus de changement de site était auparavant effectué via une grande baie de brassage analogique, qui prenait du temps et était sujette à des erreurs de manipulation et à des pannes. La solution de Paragon 360 consistait à concevoir le système de mixage avec un routeur Optocore afin que par la même à celle de broadcasting un accès complet à toutes les entrées disponibles à tout moment.

Mark Coble de Paragon 360 sur la Quantum7 installée dans la régie Broadcast.

«Les consoles DiGiCo nous ont donné beaucoup plus de contrôle sur le nombre élevé de voies que nous utilisons ici à Bellevue», déclare New. «Sur la console des retours, nous sommes en mesure de gérer facilement 20 mix stéréo pour les in-ears en plus de quelques mix de wedges et la fourniture des prémix au système de monitoring personnel à 40 canaux. Jamais nous n’aurions pu gérer autant de mix sur nos anciennes tables.
À la face et à la diffusion, la possibilité d’utiliser des instantanés et des préréglages a vraiment simplifié notre flux de travail lorsque nous basculons entre différents services et musiciens. »

La rénovation se distinguait également par les contraintes de temps auxquelles elle devait être achevée. «Nous avons dû complètement mettre hors service l’ancien système avec ses patchs à trois traditionnels à trois directions et installer le nouveau système DiGiCo dans la salle principale en quatre jours afin que l’église puisse continuer à fonctionner selon son horaire normal», se souvient Coble. «Pas facile, mais nous l’avons fait. Désormais, Bellevue bénéficie d’un nombre élevé d’entrées, d’une excellente fiabilité et de la même plate-forme logicielle sur toutes les consoles SD / Quantum. »

Interrogé sur la réaction des équipes de Bellevue au renouvellement de son infrastructure audio, New répond fièrement: «Notre nouveau système est capable de gérer tout ce que nous lui avons soumis et ça sonne bien. Nos musiciens et les membres de notre congrégation ont remarqué une différence à partir de la première semaine sur les nouvelles consoles.
Une fois les tables DiGiCo installées, nos musiciens ont remarqué une amélioration immédiate de leurs mixages retour. Plusieurs d’entre eux ont déclaré que c’était la première fois qu’ils pouvaient vraiment entendre tout ce qui se passait sur scène. »

Coble est d’accord : «Ils adorent ces consoles! Ils ont rendu leur flux de travail audio beaucoup plus efficace et confortable. Désormais, tout est DiGiCo, tout le temps. »

Et pour en savoir plus sur :

– la Bellevue Baptist Church
– Paragon 360
– les consoles Quantum7

 

Elation Mondrian, un profile Artiste LED de 950 W

Elation nous propose son gros Profile de près de 1 000 watts de leds blanches.

Ce projecteur complet et puissant a des atouts sérieux pour le marché du spectacle, à commencer par un module de découpe à rotation infinie, et un système de mixage à double trichromie.
Il fait complément à son cousin le « Monet » qui dispose aussi de 950 W de leds blanches dans une machine moins punchy mais avec un faisceau très étale. Décortiquons la bête…

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Vue interne.

Mondrian est imposant et accuse ses 47 kg. Nous avons là affaire à du gros et puissant projecteur suréquipé. Il faut ce qu’il faut… Fin et élancé, il est monté sur une base plutôt petite. Compte tenu de son poids, il aurait été judicieux de prévoir deux poignées supplémentaires car celles de la base rendent la manipulation peu équilibrée et difficile.

Désossage dans les règles

Nous ne résisterons pas plus longtemps au démontage de l’engin. Les deux coques en plastique formant les carters sont fixées par deux vis cruciformes quart de tour imperdables, et retenues par une petite élingue de sécu.
L’examen de la tête montre à l’arrière un gros moteur de leds, dont les calories générées sont évacuées par un radiateur à caloducs refroidi par 4 ventilateurs (2 qui aspirent et deux qui rejettent).

La boîte à lumière avec son système de refroidissement.

En partant donc du fond, passé le module source et sa lentille marquée de collimateurs, on attaque le module “couleurs / effets”. Il est extractible pour la maintenance. Ce module se démonte assez facilement en ôtant un connecteur sub-D et en desserrant 4 vis qui permettent de libérer les deux lames coulissantes qui le bloquent dans son axe de travail.
Il est dense et compact. La maintenance sur les éléments qui le composent semble demander beaucoup de minutie. Fort heureusement, dans ces machines à leds actuelles, le compartiment se situant devant la source est tellement peu soumis à l’air extérieur et donc aux poussières, qu’il devient moins fréquent d’avoir à faire un nettoyage complet.

Les couleurs variables (CMY + CTO + RGB) prennent une bonne place avec 14 drapeaux dichroïques sur glissières. Les bords de ces lames de verre ont été dessinés pour des introductions de couleurs tout en douceur et avec une progressivité exemplaire.

La boîte à lumière, côté sortie vers les effets.

Le module couleurs / effets côté couleurs.

Gros plan sur les drapeaux de couleurs


Le module couleur / effets, côté gobos.

Sur ce même module, nous trouvons les roues de gobos ainsi que la roue d’animation. Les deux roues de gobos sont imbriquées l’une au-dessus de l’autre, la roue d’animation venant derrière, avec un bras articulé permettant son positionnement ou son retrait du chemin optique.

Un petit ventilateur en cage d’écureuil muni d’un guide, vient souffler de l’air juste entre les deux roues afin d’éviter des surchauffes fatales aux gobos verre lors de superpositions prolongées.


Le module de couteaux.

Le module suivant, non démontable, est celui de la découpe. Il porte en lui une innovation très utile, de rotation infinie du support de couteaux suivant une technologie tout à fait intéressante. Les moteurs pas à pas qui animent les lames, avec leur électronique de contrôle, ne sont reliés par aucun faisceau de câbles.

Le principe déployé par Elation sur le Mondrian (tout comme sur le Monet) fait appel aux technologies de couplage par induction, pour transmettre la puissance électrique à l’électronique de commande des moteurs de couteaux, et à un système de radio de proximité pour véhiculer les données de commande.

La partie focus / zoom avec les prismes et les frosts.

Techniquement il s’agit de systèmes assez similaires à ceux qu’on peut trouver dans les chargeurs de téléphones par induction, pour la partie alimentation, avec ici, le principe d’un système circulaire permettant un couplage continu entre la partie fixe et la partie tournante pour conserver en permanence une transmission d’énergie (un peu comme un transformateur tournant). L’élément tournant comporte un système très classique de 4 lames à fermeture totale.

Après le module de découpe, on trouve les chariots de focus et de zoom. Sur le chariot du focus, les deux frosts et les deux prismes sont montés sur potences motorisées. Mécaniquement c’est très bien conçu et très peu de compromis seront à faire en termes d’ouverture pour jouer avec les prismes ou les frosts.
La rotation des prismes est gérée par une motorisation déportée transmise via des engrenages et une poulie. Une large lentille de sortie vient terminer le chemin optique.

Faisceau : du plus serré au plus large, avec l’iris sur la première vue.

Les dessous du Mondrian

Chaque bras se démonte par deux vis cruciformes. L’intérieur nous dévoile une conception classique avec d’un côté la courroie permettant la rotation du tilt, et le moteur intégré, et de l’autre côté, le passage de câble avec le moteur de pan, transmettant également son mouvement par courroie jusqu’à l’axe de la base. Cette base est ultra-dense et compacte. Toute maintenance électronique devra être effectuée par des mains expertes en atelier.

Le dessous de la machine permet la fixation d’une élingue de sécu et le positionnement des deux omégas avec raccord camlock qui peuvent se positionner sur deux axes perpendiculaires. On regrette une fois de plus la présence de ces omégas simples, qui n’offrent pas de possibilité de déport entre les entretoises ou jonctions de ponts.

L’afficheur.

Le panneau de connecteur dispose d’une embase powerCON True1 pour l’alimentation, une entrée sortie DMX en XLR 5, et deux connecteurs RJ45 pour la mise en réseau. Un port USB2 vient en complément pour les mises à jour software et des opérations de maintenance.

De l’autre côté, un écran couleur non tactile (pour moi c’est une bonne chose…) accompagné de ses 5 boutons, permet de configurer l’engin. Le menu est très complet mais peut paraître un peu déroutant à ceux qui n’ont pas l’habitude des projecteurs Elation. Il m’a fallu quelques minutes pour trouver l’endroit où se configure le mode DMX de la machine…

Vidéo de présentation


Mesures photométriques

Derating

Le Mondrian allumé à pleine puissance, nous mesurons l’atténuation de l’éclairement au centre de la cible en fonction du temps.
La courbe montre un derating inférieur à 6 % après 5 minutes de chauffe et se stabilise. Un très bon résultat qui témoigne de la qualité de la gestion thermique du moteur de leds.

La lumière ainsi stabilisée nous passons aux mesures d’éclairement pour 3 angles de zoom qui conduiront par calcul aux valeurs de flux et aux courbes d’intensité lumineuse.

Faisceau serré au plus petit net

Au plus petit net nous mesurons un angle de faisceau de 3,7°. L’éclairement au centre à 5 mètres atteint le boulet recherché : 162 000 lux après derating et 172 000 lux à froid.
Le flux est de 22 470 lumens (23 870 lm à froid)
La courbe d’intensité lumineuse est marquée d’un point chaud.


Faisceau 20°

Pour un angle de 20° nous mesurons 25 360 lux au centre (26 940 à froid) et un flux de 39 840 lumens (42 330 lm à froid).


Faisceau large au plus grand net

Au plus grand net 44,7°, l’éclairement au centre à 5 mètres devient 5 450 lux après derating et 5 790 lux à froid.
Le flux est de 39 200 lumens (41 650 lm à froid).


Courbes de Dimmer

La courbe de dimmer de 0 à 100 %.

Courbe de dimmer de 0 à 10 %.

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Le faisceau du Mondrian, de la lumière, de long en large

Le Mondrian rivalise avec la plupart de ses petits compagnons équipés de ce type de puissance de feu, qui existent sur le marché. Si son cousin de la même famille, le Monet, propose un faisceau ultra-homogène capable de projections très précises et fines, le Mondrian lui est présenté comme une version “maousse costaud” avec un faisceau “boulet de canon” au prix d’une répartition forcément un peu moins homogène.
Lors de nos essais, si effectivement nous avons constaté un point chaud assez marqué, le faisceau reste clean et produit de beaux effets, tant en projection qu’en volumétrie. Question flux il se situe dans la moyenne haute, avec environ 40 000 lumens en faisceau large et à 20°. Son IRC, de base à 70, monte à 83 au prix d’un peu de flux (environ 25 %) par adjonction d’un filtre situé sur la roue de couleurs.

L’utilisation des couleurs est un paramètre important du Mondrian. Son système (baptisé « Spectracolor ») offre un ensemble de 7 couleurs progressives fonctionnant sur drapeaux à guillotine, complété par une roue de couleurs.
Tout d’abord, une trichromie classique Cyan + Magenta + Jaune, ensuite un CTO progressif, et pour finir comme pour la trichromie, encore sur drapeaux, un système Rouge + Vert + Bleu qui nous est présenté comme apportant de nouvelles possibilités de mixage et nous a laissés perplexes.
Il permet bien d’engager progressivement (et séparément) le rouge, le vert, et le bleu, mais n’apporte pas grand-chose en mélangeant ces teintes RGB entre elles ou même en les dosant subtilement avec le CMY… Ca peut modifier légèrement certaines teintes, mais rien d’impossible à obtenir avec le système CMY seul.

Couleurs de base linéaires.

Roue de couleurs

La disposition étant la suivante dans la machine (à partir de la source, vers la sortie de lumière) : C, M, Y, CTO, R, G, B, nous ne voyons de toute façon pas comment il pourrait en être autrement. Nous considérerons donc que le RGB apporte ces trois teintes « pleines » en transition et d’autres, avec une densité supérieure, sans passer par une roue de couleur qui elle, ne permettra pas des fondus. En cela, il est efficace et réellement utile.

Le CMY donne globalement satisfaction, si ce n’est un manque sur les bleus. La teinte Cyan étant extrêmement pâle, il n’est pas possible d’obtenir des bleus “qui pètent”. Soit on génère des pastels splendides, soit un bleu profond assez dense en travaillant le magenta.
La roue de couleur offre un bleu assez dense et l’utilisation des compléments RGB, à commencer par le bleu seul, n’apporte pas non plus une solution à ce manque de “bright”, qu’il soit ajouté au Cyan ou même utilisé seul… Cette roue de couleurs, est pourvue par ailleurs de quelques autres teintes très saturées telles qu’un vert, un rouge, un orange, et le filtre IRC.

Par contre cette machine fait du rouge ! Celui de la trichromie CMY est lumineux et très rouge (un poil orangé certes, mais bien plus rouge que la plupart). On dispose aussi d’un rouge ultra-dense et franc sur la roue de couleurs et, chose rare, on a vrai rouge dense sur drapeau (le « R » du RGB) qui permet donc d’aller progressivement jusqu’à un full rouge redoutable.
Le CTO est d’une teinte particulièrement efficace. Il m’apparaît comme légèrement plus « rosé » que d’autres, ce qui est un véritable atout. Les filtres CTO ont souvent un aspect légèrement « pisseux » qui se corrige avec un poil de magenta… Celui du Mondrian a une belle teinte, qui sera appréciée pour faire des faces ou des douches très douces.

Les effets

Les 2 prismes, l’un à 4 faces et l’autre linéaire sont vraiment efficaces. Ils sont indépendants et situés sur le chariot de zoom, à un emplacement leur permettant de jouer sur toutes les ouvertures. Seule une infime partie du focus leur est interdite mécaniquement. Il n’est pas possible de les mixer, mais ça ne me paraît aucunement être un handicap à la vue des résultats obtenus. Les projections démultipliées sont nettes et larges, quasiment sans irisation parasite.

Les prismes 4. Multidirectionnel et linéaire.

Le zoom du Mondrian serre très fort (moins de 4°), au point même qu’il permet d’obtenir un faisceau convergeant si on lui ajoute l’iris (ce qui permet d’avoir visuellement un angle « négatif », vu que le faisceau sort d’une optique qui mesure pratiquement 30 cm de diamètre).
La pleine ouverture est également spectaculaire puisqu’elle permet d’obtenir un faisceau net d’environ 45°, et un peu plus encore hors netteté absolue. L’iris est rapide et fin, pour accroître la malléabilité du faisceau.


Zoom, de serré à large.

Deux frosts sont proposés, un “léger” progressif, et un “dense”. Le léger va permettre de flouter légèrement un gobo ou les bords d’un faisceau découpé par les lames, tandis que le deuxième va créer un gros halo pour obtenir un flou monumental et global. Ils sont indépendants et viennent se positionner dans le faisceau comme les prismes.
Le frost léger a une course de mise en œuvre progressive, la course du plus dense permet juste de l’engager sans à-coup. À mi-chemin, on obtient une demi-image floue. L’introduction n’est donc pas réellement progressive et linéaire.

Les frosts : 1°) sans frost, 2°) frost1, 3°) introduction du frost2 ; 4°) frost2

Le module de couteau est très efficace à l’usage. Il est tout ce qu’il y a de classique, avec, comme pour la plupart des machines du marché, une certaine difficulté à obtenir un net sur plus de deux couteaux en même temps. En revanche sa rotation infinie lui offre des possibilités vraiment très intéressantes.
En indexation déjà, il offre une totale liberté de positionnement de la frame complète sans se poser les sempiternelles questions autour des choix d’orientation pour aller et venir à l’angle voulu. Quant à la rotation, elle apporte de vraies capacités d’effets, et sa vitesse est suffisante pour envisager des tournoiements de barres ou de formes géométriques variées.

Effets de couteaux.

Un canal de macro permet d’ailleurs d’envisager une exploitation purement « effet » des couteaux, avec différentes configurations préprogrammées particulièrement efficaces dès qu’on les anime en rotation (comme des barres, des segments, quartiers de disques, etc.).

Les deux roues de gobos tournants indexables.

Mixage de gobos, morphing et effet zoom.

Les gobos du Mondrian sont répartis sur 3 couches. Les deux roues supportent six gobos tournants et indexables. On n’a donc pas à choisir entre les « fixes » et les « tournants », ils tournent tous… Comme ça, c’est réglé ! Leur design est sympa, tant en volume qu’en projection. Ils sont assez originaux, et certains même vraiment très chouettes, allient capacités de passage de lumière à un dessin fin et original.
Nous constatons à l’introduction des gobos en verre, un phénomène appellé « Yellow shift », plus ou moins marqué selon les gobos, qui ajoute un poil de couleur jauneâtre dans le faisceau, suite a une réflexion optique entre les gobos en verre et le coating silicone des sources Led. C’est assez courant.
La troisième couche est une roue d’animation qui s’avère être un gobo de plus, avec un défilement infini. Il s’agit d’une « passoire » assez classique, et invariablement magique dans un faisceau. Son introduction se fait à plus ou moins 40° dans le faisceau ce qui est très intéressant.

La roue d’animation.

La plupart des projecteurs actuels sont pourvus d’une roue proposant un défilement de haut en bas. Ce qui peut avoir quelque intérêt en projection (mouais… A voir…) mais en volumétrie, c’est le balayage horizontal qui est réellement intéressant pour voir le découpage des faisceaux ! Sur le Mondrian, ce compromis permet d’avoir une roue d’animation qui n’est pas tout à fait horizontale, mais suffisamment angulée pour que le dessin des faisceaux soit impressif vu de face. Un excellent point !

En conclusion

Le Mondrian est un projecteur particulièrement réussi, dans la gamme Artiste d’Elation. Sa puissance et sa capacité d’effets devraient séduire bien des éclairagistes. Il est bien conçu, son faisceau est percutant et il est doté de certaines originalités comme son module de découpe à rotation continue qui lui font marquer des points. Une bien belle machine.

D’autres information sur le site Elation et sur le site Best Audio & Lighting


J’aime :

  • La rotation infinie de la découpe
  • Les gobos

Je regrette :

  • L’absence de bleu moyen lumineux

Tableau général

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Haut les cœurs, 2021 est là

Si vous lisez cet édito c’est que 2020 a plié sa cape. On y avait pourtant tous cru aux bons vœux de l’année passée à base de santé de fer, belles affaires et futur radieux qu’on s’échange presque par habitude. Pour 2021 on va faire ça mieux, d’accord ?

On va commencer par éviter de crier victoire tant que variants et nouvelles souches galoperont comme la dette mondiale et qu’on n’aura pas tous accueilli la seringue magique dans le bras. Ensuite on va continuer à parler comme des orthophonistes, les lunettes embuées et les mains puant l’éthanol tant qu’il le faudra, tant pis pour nos sourires Colgate. Enfin on va prendre notre mal en patience car, comme l’a fait dire Cervantes à Don Quichotte : « tous ces orages dont nous sommes assaillis, sont autant de signes que le temps va reprendre enfin sa sérénité et nos affaires un meilleur cours »

Haut les cœurs. 2021 est là

D’abord gardons la foi. Le public dont on a douté de l’envie de revenir dans les salles, n’attend que ça. Les rares fois où on a pu l’accueillir un siège sur deux, il a répondu présent, serein et heureux de retrouver spectacle vivant comme salles obscures et ce, en dépit d’une offre artistique très réduite et des jauges non rentables.

Reconnaissons que le gouvernement a pris conscience de la spécificité qui est la nôtre et nous accompagne du mieux qu’il le peut. Certes nous sommes pestiférés et non essentiels et des trous dans la raquette des aides plombent nombre de sociétés et microsociétés, mais le dialogue tient bon avec la tutelle, et la Culture n’est pas abandonnée à son sort.

Profitons d’ailleurs de ces lignes pour féliciter l’ensemble des organisations représentatives de nos métiers qui font un travail remarquable pour maintenir ces aides afin que nous soyons prêts à réenclencher le disjoncteur dès que ce sera possible.

Sachons utiliser ensuite ces longs mois de repos forcé pour justement ne pas nous reposer et surtout pas sur nos lauriers. Dans quelques mois on va connaître une drôle de cohue et il va falloir être efficace, créatif et innovant pour arriver à suivre une cadence qui s’annonce infernale, alors autant s’entretenir le corps et l’esprit, le savoir et les relations.

2021 nous obligera à exploiter au mieux les parcs existants. Cherchons des designs sonores inédits, des nouveaux plans de feux, apprenons à mieux utiliser les réseaux, créons le relief visuel et sonore, imaginons une manutention plus flexible, repensons les phases de montage et les outils qui les rendront encore plus rapides et sûres.

Restructurons aussi les parcs, mettons ces coups de peinture qui, invisibles au public, rendent pourtant les salariés et les clients plus heureux bref, faisons tout ce qui est toujours renvoyé au lendemain et surtout formons-nous le plus possible en prenant le temps nécessaire au dépôt pour mettre en pratique les savoirs acquis, un luxe impossible en période de pleine activité.

Cherchons enfin la perle rare et abordable, le nouvel appareil qui va apporter un plus irrésistible pour le public sans mettre un moins devant une marge qu’il va être indispensable de surveiller de près.

2021 va être l’année de tous les défis qu’il faudra aborder avec sagesse, en se gardant le plus possible de toucher au levier « prix » lors des appels d’offres, mais c’est aussi la rampe de lancement des plus belles tournées, comédies musicales, pièces de théâtre et événementiels les plus dingues que tout le monde attend.

Bonne année à toutes et tous, SoundLightUp inclus qui a appris à faire des trous à sa ceinture sans les mains avec double ration à Claude qui se reconnaîtra, et le mot de la fin à Gene « Sénèque » Kelly : la vie ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie.

 

Khamsin joue Turandot au centre Kaohsiung de Taïwan

©National Kaohsiung Center for the Arts

Lorsque le Centre National des Arts de Kaohsiung de Taïwan (Weiwuying) a accueilli une reprise de la coproduction germano-taïwanaise du Turandot de Puccini cette année, M. Chien-hao Kuo, concepteur lumière et responsable de l’éclairage du centre, a hardiment choisi de remplacer toutes les lyres à décharge de la conception originale par des luminaires à leds.

Ayrton Khamsin

Il a soigneusement sélectionné 26 spots profiles Ayrton Khamsin-S qui ont été fournis à la salle par Hispot Workshop de Taïpei, Taïwan, une société de conception pour le théâtre et de location d’équipement depuis plus de vingt-six ans.

Le choix de M. Kuo était réfléchi car il avait déjà utilisé les Khamsin-S sur plusieurs opéras et les savait à la fois puissants et silencieux. « Parce que les chanteurs d’opéra se produisent sans son amplifié, je me suis concentré sur les méthodes de réduction du bruit de fond dans le théâtre », explique-t-il.

« Les automatiques à décharge sont connus pour leur ventilation bruyante qui perturbe ce type de performance. » Une source à leds était donc la voie à suivre, mais sans compromis sur les performances ou la polyvalence.

© Tat Keng ©National Kaohsiung Center for the Arts

« Je sais par expérience que le Khamsin-S est un appareil très polyvalent. Il est entièrement équipé de toutes les fonctions imaginables, qu’il soit utilisé comme spot ou comme wash, et il assure une excellente qualité de projection de gobos », déclare M. Kuo.

« Je savais que, les Khamsin me permettraient de répondre à toute demande technique du directeur. Khamsin-S peut reproduire très rapidement n’importe quelle image de mon imagination, et je peux même utiliser sa roue d’animation graphique pour simuler divers effets vidéo. »

©National Kaohsiung Center for the Arts

Ayrton Khamsin-S a joué un rôle central dans la conception de M. Kuo. « J’ai utilisé ces projecteurs pour des changements de couleurs, faire tourner les gobos et à créer des animations graphiques », dit-il. « Toutes les fonctions ont été configurées pour fonctionner pendant des heures et nous n’avons jamais eu à réinitialiser le système lorsque le spectacle était en cours. »

La fiabilité de Khamsin-S était également un facteur important, car la conception du décor de Turandot comprenait un cyclorama semi-circulaire et une rampe centrale. « En raison de ces caractéristiques de scène, une fois les projecteurs installés, il aurait été difficile d’y accéder pour tout réajustement ultérieur », explique M. Kuo.
« Nous avons donc opté pour des Khamsin-S car ce sont des luminaires très stable. Et une fois qu’ils ont été installés au-dessus de la scène, il était très facile de réaliser à la fois des découpes de faisceaux nettes et du wash en douceur.

©National Kaohsiung Center for the Arts

Parce qu’Ayrton Khamsin-S est plus lumineux que les luminaires de la conception originale et que les couleurs des leds sont différentes de celles des sources à décharge, M. Kuo a pris le temps d’ajuster l’intensité et les couleurs pour correspondre à l’aspect original de la production.
« Dans cette production, les médias numériques ont constitué la plus grande part du design, l’éclairage formant un équilibre entre la scène et les projections vidéo. Le gradateur électronique de Khamsin est très précis et m’a permis de faire les ajustements nécessaires entre les deux. »

© National Kaohsiung Center for the Arts (Weiwuying)

Le Centre national des arts de Kaohsiung (Weiwuying) est un bâtiment élégant de 3,3 hectares en forme de vague. C’est le plus grand centre des arts du spectacle couvert au monde. Il a fourni un cadre majestueux à cet opéra classique de renommée internationale.

La coproduction originale entre le Centre national des arts de Kaohsiung (Weiwuying) et Deutsche Operam Rhein a été créée au Theater Duisburg, en Allemagne, en décembre 2015, avant de recevoir sa première asiatique à l’opéra de Weiwuying en avril 2019.

La conception lumière était une concrétion de Volker Weinhart pour l’Allemagne et M. Kuo pour Taïwan. Ce dernier renouveau en août 2020 a connu un énorme succès, avec une diffusion en direct simultanée sur la chaîne YouTube officielle de Weiwuying qui a également permis à 50 000 personnes à travers le monde de profiter de l’expérience, sans frontières.

Plus d’informations sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Les JDC Line impliqués dans le show virtuel de Glass Animals

La récente performance en direct sur Internet des stars de la psych-pop, Glass Animals a été l’un des concerts virtuels les plus acclamés et les plus visionnés pendant le confinement.
Le quatuor basé à Oxford était sur le point d’entamer la tournée de son album Dreamland, alors en tête des chars, quand le confinement a démarré. L’équipe lumière du groupe, Cassius Creative, a alors été appelée par Simon Lutkin, le directeur de production, pour produire un spectacle accessible uniquement en ligne.

Créé il y a près de cinq ans par Chris ‘Squib’ Swain et Dan Hill, Cassius Creative fait partie des premières structures à utiliser la nouvelle barre stroboscopique hybride JDC Line. Cet appareil combine un puissant strobe blanc et une matrice de leds RGB, dans un petit format qui complète le JDC1 classique. Pour Swain et Hill, c’était “une déclinaison naturelle”.
C’est dans l’espace de répétition / préparation LH3 de Neg Earth, le prestataire prévu pour la tournée, que le concert a été tourné. Au cours d’une performance, qui a duré une heure, le groupe a réinventé son célèbre spectacle en live pour le streaming, et a été rejoint par le chanteur-compositeur Arlo Parks et le rappeur Denzel Curry.

La société russe Sila Sveta est à l’origine du contenu vidéo qui a servi à créer un environnement immersif en constante évolution. Le spectacle a ainsi pu tester la capacité du concept lumière à combiner l’impact d’une vidéo pop, et d’un véritable concert.

« Le groupe ne voulait pas d’un clip vidéo, mais d’un show aussi live que possible », déclarent les deux éclairagistes de Cassius Creative. Ils expliquent comment ils ont créé un « paradis vibrant » pour représenter Dreamland.

« Ils ont utilisé 14 JDC Lines situés en bord de scène au sol et 36 JDC1 au plafond avec des visuels en constante évolution », explique Dave Bayley, auteur, compositeur, interprète de Glass Animals. « Ils ont également suggéré l’utilisation de feuillage en conjonction avec l’éclairage pour produire une sensation organique qui s’inspire des techniques mixtes de l’artiste Nam June Paik. »

Dan et Squib décrivent Dave Bayley comme : « l’un de nos clients les plus créatifs. Ce qu’il voulait, c’était un élément de jeu vidéo, évoluant entre analogique et numérique et fusionnant organi-quement l’écran avec la nature. »

Cassius Creative est un fidèle utilisateur des projecteurs GLP depuis plusieurs années, et malgré le court laps de temps dédié à la préparation de la captation, l’équipe a eu le luxe de quelques jours de prévisualisation sur Depence 2.

« Nous ne voulions pas vraiment utiliser des faisceaux et des lumières en mouvement, mais plutôt nous orienter vers les JDC pour qu’ils soient utilisés comme un » toit « , et comme une extension de l’écran vidéo qui imite la source de lumière. »
Quant aux JDC Lines, ils ont été déployés pour encadrer l’avant-scène. « Nous les avons choisis pour leurs capacités de couleurs. Ce qui peut être réalisé en pixel mapping permet ensuite des ajustements avec la musique. »

Les JDC Lines sont une alternative polyvalente aux barres X4 GLP qui avaient été initialement spécifiées pour la tournée. « Nous avons eu une présentation virtuelle du produit par David et Simon (de GLP UK). Un des avantages est que du fait de sa configuration, il assure les fonctions du stroboscope, de matrice de pixels en couleur et des effets de gradation. C’est une extension architecturale du JDC1 et il est très facile à configurer. »
Squib déclare que « GLP a redéfini les fonctions de la barre led », estimant qu’il y avait une lacune sur le marché depuis trop longtemps.

Pour ce « Live In The Internet », citons James Barnes (réalisateur) ; Marcus Domleo (DoP) ; Amy James (productrice) ; Daniel Richardson (pupitreur) ; Sam Henderson (programmeur vidéo).

Plus d’infos sur le site GLP

 

La Porte de Bourgogne dans le flux d’Anolis

La ville de Bordeaux a choisi Anolis pour éclairer la très belle Porte de Bourgogne, un des monuments de la ville. L’arc en pierre de style romain a été construit dans les années 1750. Il est situé à l’extrémité du Cours Victor Hugo, une artère majeure de Bordeaux.

©Bruno Francois

Le conseil municipal tenait à ce que La Porte de Bourgogne soit un “portail de communication” très visible et accueillant sous un bel éclairage mais économe en énergie pour remplacer l’ancien système. Par ailleurs, l’équipe municipale envisageait avant tout un éclairage plus dynamique pour marquer l’importance de cette porte d’entrée dans la ville.

La conceptrice lumière, Sylvie Bordes, était déjà en contact avec le spécialiste de l’urbanisme Citeos, filiale de la multinationale Vinci Energies, qui s’associe aux collectivités pour développer leur environnement en leur apportant le conseil en architecture et éclairage pour des projets pérennes.

©Bruno Francois

©Bruno Francois


Bruno François et Eric Tabuteau, les spécialistes de la gamme architecturale Anolis chez Robe France, étaient déjà dans les discussions grâce à leur partenaire local Objectif Lumière, qui a convaincu la mairie et Citeos d’entreprendre des tests. Par ailleurs, Bruno François avait déjà été impliqué dans la précédente installation (pour une autre marque) il y a près de dix ans et pouvait présenter des références récentes dans la région et utilisant Anolis.

Anolis Arcsource 48 MC Integral

Le conseil souhaitait disposer de projecteurs capables de produire une large gamme de couleurs pour restreindre les quantités nécessaires. Il avait également exprimé le besoin d’un blanc chaud de haute qualité sans aberrations, ombres ou projections d’images fantômes.

De puissants Washs étaient nécessaires pour s’intégrer dans les niches qui avaient abrité les précédents appareils au niveau supérieur de l’Arche. Le projecteur Anolis ArcSource Outdoor 48MC répondait à tous les critères car conçu pour éclairer de grandes façades de bâtiments et des paysages avec un flux élevé

Bruno François a ensuite suggéré la gamme Eminere pour éclairer les parties supérieures de l’arche et certaines zones d’ombre. « L’Eminere offrant un large choix de possibilités, nous étions convaincus d’y trouver les bonnes solutions », explique-t-il. Il fallait également que le câblage et les supports de montage pré-installés soient réutilisés. Dans cet objectif, quatre Eminere 1 et six Eminere 4 RGBCW (10 x 60°) ont été sélectionnés pour les zones supérieures, tandis que quatre autres Eminere 1 plus sept Eminere 4 RGBCW (15°) mettaient en évidence les parties centrales.

Anolis Eminere

« En plus de la colorimétrie, la possibilité de choisir parmi les angles de faisceau disponibles dans les gammes ArcSource et Eminere était fondamentale pour répondre aux objectifs esthétiques du projet », explique Bruno François, ajoutant que l’éclairage de La Porte de Bourgogne s’est considérablement amélioré grâce à cette possibilité.
Ces projecteurs sont contrôlés par un système Nicolaudie.

Comme la plupart des grandes villes de France, Bordeaux dispose actuellement d’un plan d’éclairage qui va se déployer dans les 20 à 30 prochaines années. Certains monuments et places emblématiques ont donc été sélectionnés pour redynamiser le centre-ville.

©Bruno Francois

©Bruno Francois


Pour Anolis, il s’agit de sa deuxième grande installation d’éclairage historique après l’illumination des « Bassins de Lumières » (lien news ici), une base sous-marine de la Seconde Guerre mondiale transformée en espace artistique et culturel.

Et plus d’informations sur le site Robe Lighting France

 

Voyage coloré au Manoir de Longleat avec Chauvet

Entouré de 9 000 hectares de forêt, de jardins et de fermes, le Manoir de Longleat, édifié au XVe siècle dans le comté de Wiltshire en Grande Bretagne, attire plus d’un million de visiteurs par an.
En cette période de fêtes, son attrait est plus puissant encore, grâce à « Land of Light », un parcours lumineux long de deux kilomètres, créé par Zeal Live avec des projecteurs Chauvet Professional et Iluminarc.

Grâce à l’utilisation des couleurs, des ombres, des faisceaux de lumière et des lasers, « Land of Light » transporte les visiteurs à travers les saisons et dans des paysages imaginaires tout en maintenant la distanciation sociale réglementaire.

Ovation E-910FC IP

« Tout l’événement vise à permettre aux gens d’accéder à une expérience féerique », déclare Steve Hough, directeur général de Zeal Live. « L’ensemble du parcours est interconnecté, avec des effets et des couleurs dynamiques, il y a très peu de zones statiques. »
Zeal Live a utilisé 41 découpes IP 65 à moteur de leds RGBA Ovation E-910FC IP discrètement positionnées dans le jardin.

«La première partie du voyage invite les spectateurs à découvrir le parc comme ils ne l’ont jamais vu auparavant, déclare Steve Hough. C’est là que l’impact des Ovation est le plus ressenti car elles participent à créer l’illusion des différentes saisons, comme « Tempête d’été » dans les jardins.»

Dans « Tempête d’été », dix Ovations sont installées derrière les tilleuls », poursuit Hough. « Nous avons utilisé la lumière blanche de ces projecteurs pour créer des motifs en travers du chemin. Puis elles réagissent au son du tonnerre en simulant des éclairs en blanc froid et en stroboscopie. L’effet est assez spectaculaire. »

Pendant les « Scènes d’automne », les Ovation E-910FC IP éclairent l’extrémité nord du manoir ainsi que les jardins et des paons dans une palette de couleurs vives. La puissance des découpes a permis à l’équipe de Zeal Live Design d’illuminer la façade à distance.

Il était essentiel de maintenir un niveau de lumière entre les différentes sections de l’attraction. Selon Hough, faire traverser aux visiteurs des couloirs mal éclairés pour passer d’une partie de l’exposition à l’autre aurait brisé la magie de l’ambiance.

Iluminarc Colorist 18QA POD

Zeal Live a donc éclairé les espaces de circulation avec 35 wash multisources RGBA Iluminarc Colorist 18QA POD.

Lorsque « Land of Light » a amené les visiteurs dans une partie plus mystique de l’exposition, une collection de machines à fumée Vesuvio II, dissimulées dans des coffrets conçus sur mesure, donnait l’impression d’un brouillard naturel provenait dans les feuillages à la surprise les visiteurs.

L’équipe de Zeal Live a su créer un design immersif et vivant à chaque étape de l’exposition pour offrir aux spectateurs l’occasion d’échapper, même brièvement, aux préoccupations de l’année 2020.

Plus d’infos sur le site Chauvet France

 

Arbane groupe a absorbé la marque APG

L’annonce de la création de la marque ARBANE GROUPE en juin 2020 a permis de concrétiser le rapprochement, initié en 2016, des activités industrielles et opérationnelles des marques ACTIVE AUDIO et APG.

Cette nouvelle annonce représente donc la dernière étape de la fusion globale, industrielle, opérationnelle, financière et désormais juridique de l’ensemble des marques d’ARBANE GROUPE, fabricant français de matériel audio professionnel basé à Nantes : ACTIVE AUDIO, Activox (nouvelle ligne de produits dédiés à la captation audio dans le domaine de l’éducation) et donc APG par la société ACTIVE AUDIO.

La marque APG va-t-elle disparaitre ?

Non. La marque « produit » APG continuera d’exister au même titre qu’ACTIVE AUDIO sous l’égide d’ARBANE GROUPE. Seule l’entité juridique APG disparait.

Regis Cazin

Que cela signifie-t-il d’un point de vue juridique ?

Egalement appelée « proposition de reprise », l’action juridique engagée par ARBANE GROUPE et entérinée par le Tribunal de Commerce de Pontoise le vendredi 18 décembre 2020 a été réalisée en conformité avec les nouvelles règles prévues par l’ordonnance n° 2020-596 du 20 mai 2020, laquelle permet, à titre exceptionnel, compte tenu de la crise sanitaire et selon des conditions, à l’actionnaire d’une entreprise en liquidation de reprendre lui-même les actifs de l’entreprise.
La société APG a donc été juridiquement liquidée par décision du tribunal et ses actifs sont intégralement repris par ACTIVE AUDIO, nom juridique de la marque ARBANE GROUPE.

Cette fusion juridique entraine-t-elle des suppressions de poste ?

Non. Sur les 10 personnes salariées APG, 9 sont reconduites sous l’égide d’ARBANE GROUPE et continueront de travailler pour la marque produits APG. Seul Grégory Dapsanse ne poursuivra pas l’aventure ce qui met un terme à 26 ans de bons et loyaux services. Il sera remplacé par une nouvelle personne dont le recrutement est en cours. L’annonce de ce remplacement sera dévoilée très rapidement.

Quelles sont les conséquences de cette fusion juridique sur les actifs d’APG

La décision du tribunal en date du 18 décembre accepte l’offre de reprise de la totalité des activités d’APG par ACTIVE AUDIO. L’ensemble des actifs de la marque APG est de fait repris par ARBANE GROUPE. La marque APG continuera donc d’exister en tant que marque produit et aucun changement n’est à noter en ce qui concerne les clients et partenaires d’APG.

Quelles sont les conséquences pour les distributeurs et clients APG ?

Aucune. La reprise ne remet en question aucun contrat de distribution et n’impose pas de reformatage de l’organisation de la marque APG ou d’ARBANE GROUPE dans le monde.
En reprenant la marque APG, ARBANE GROUPE reprend également les actifs, la garantie produit ainsi que les engagements commerciaux d’APG.
Seules les coordonnées bancaires de l’entreprise changent, l’ensemble des flux financiers des marques produit du groupe étant désormais réalisé par l’entreprise ACTIVE AUDIO.

 

Roland Greil contrôle son kit lumière à distance avec GrandMA3

Dans les années 1980 et 1990, Purple Schulz a acquis en Allemagne une grande renommée de chanteur pop, auteur-compositeur, multi-instrumentiste et présentateur radio. Pendant le confinement, il cherchait des idées pour donner des concerts malgré les restrictions.
Récemment, une collaboration est née qui ne remplacera jamais la musique live, mais pourrait la changer. Plus précisément, cela impliquait de totalement contrôler à distance toutes les composantes d’un concert.

Sur le plan technique, un système grandMA3, exécutant le logiciel grandMA3, a été utilisé pour contrôler le kit lumière composé entre-autre des projecteurs Prolights Pixie Zoom, Portman Lights P1 Retro et Portman Lights P3 PIX3L, MAC Viper AirFX et MAC Viper Profile spécifiés par l’équipe de conception.

Le concepteur lumière Roland Greil de The Black Project (www.blackproject.design), qui a travaillé sur le projet à Munich, explique : « L’idée d’un concert entièrement télécommandé est venue de Peter Brandt de Remote Recording Network. Issus du département son, lui et ses amis de Riedel ont développé un concept de mise en œuvre, non seulement pour le son mais pour toutes les disciplines concernées. C’est ainsi que je me suis impliqué dans ce projet. »

Ce concert a été enregistré à Bottrop, en Allemagne, dans le studio de répétition de TDA Rental GmbH Produktions. Alors que le pupitreur Marc Brunkhardt était assis derrière une grandMA3 Full Size à Francfort, et contrôlait le kit à distance, Sven Offen de Vienne, en Autriche, dirigeait l’émission, tandis que les caméras étaient contrôlées depuis Mayence.

Le son a été mixé de Cologne et de New York. Une autre première mondiale était que toute la configuration et la transmission à distance reposaient sur des connexions Internet domestiques normales et des connexions haut débit fibre dédiées peu coûteuses.

Alors que toutes les stations distantes étaient connectées standard, l’autre extrémité de Bottrop utilisait deux DSL de 10 Mo et deux routeurs 4G et 5G avec des cartes SIM grand public.

Greil commente : « Ma vision était de créer un design et une atmosphère intime et confortable pour Purple. Par conséquent, mon associé Michael Kuehbandner et moi-même avons choisi un kit polyvalent mais simple avec une touche de tungstène old school. Comme nous n’avions pas de public, nous voulions remplir l’espace de vie et avons ajouté 40 ampoules tungstène fixées sur des supports élégants. »

« Le vrai défi était de contrôler le kit à distance. Nous avons également pris la décision d’utiliser le logiciel grandMA3 pour la première fois car il promettait d’être la meilleure plate-forme pour la configuration à distance. Le système avec une console à Francfort connectée avec le système au site de Bottrop, a fonctionné parfaitement après avoir travaillé sur tous les gremlins Internet avec l’équipe de Riedel.
Travailler ensemble à distance était aussi un défi. Au début, c’était étrange de s’asseoir à Munich derrière des écrans, tandis que Marc était assis à quelques centaines de kilomètres derrière la console et que la seule communication se faisait par intercom. »

« Comme nous avions tous les deux travaillé ensemble plusieurs fois auparavant, nous avons trouvé un groove assez rapidement et avons appris à maîtriser les obstacles comme celui de programmer un kit lumière situé à distance, sans vue réelle de notre conception.
À la fin de la journée, nous avons appris à gérer le scénario et sommes sortis un peu fier d’avoir réussi cette nouvelle expérience, qui à notre connaissance n’avait jamais été réalisée de cette façon. »

TDA Rental Bottrop a fourni les projecteurs, TV Skyline la technologie de prise de vue. Frances Mertens, Jörg Jungwirth et Solotechs Holger Schader étaient responsables de la production.

Plus d’infos sur le site Riedel

 

Le 1er système KARA II au monde est en France, au 6MIC

Conçu par les architectes Rudy Ricciotti et Jean-Michel Battesti, 6MIC fait tourner les têtes depuis son ouverture pour la toute première fois cet été. Sa structure en béton recouverte de lichen à la fois une prouesse technique et une première mondiale est conçue pour donner une apparence de troglodyte au bâtiment, se fondant parfaitement dans le paysage naturel aixois.

L’objectif de 6MIC étant de positionner les musiques actuelles au cœur de l’offre culturelle, le besoin d’un système de sonorisation polyvalent et conservant une empreinte carbone minimale s’est fait jour. Pour atteindre ces deux objectifs, 6MIC a choisi de déployer du L-Acoustics dans tous les espaces de spectacle.

Le projet de Rudy Ricciotti et Jean-Michel Battesti, se fondant pleinement dans le paysage naturel grâce à la végétation qui prend possession de ses formes…

Bien que le gros œuvre ait débuté en 2018, ce n’est qu’en septembre de l’année suivante que l’équipe technique de 6MIC a commencé à travailler sur le concept audio.
Avec un objectif ambitieux de déployer des équipements de sonorisation les plus performants et à l’épreuve du temps, le cahier des charges du directeur technique de 6MIC, Rémi Droesch, était simple: « Nous voulions le meilleur système du marché ! » Après avoir consulté un certain nombre de fabricants haut de gamme, L-Acoustics a été retenu par l’équipe 6MIC pour plusieurs raisons.

« Parmi toutes les entreprises que nous avons consultées, L-Acoustics a coché toutes les cases dès le départ », explique Droesch. « Tout d’abord, la gamme complète d’enceintes et les excellentes performances de L-Acoustics en font le meilleur fabricant audio que nous connaissons. Le prix était tout aussi important pour nous et l’équipe de L-Acoustics a fourni une offre très compétitive.
Enfin, conformément à notre philosophie de nous fondre dans la nature qui nous entoure, nous voulions être aussi avoir un très bon bilan carbone, donc un partenariat avec un fabricant d’enceintes français était tout à fait logique pour nous.

La grande salle.

Dushow a été choisi comme intégrateur système et son équipe a travaillé en étroite collaboration avec Albert Peirat de 6MIC sur tous les éléments commerciaux et Laurent Moulis sur les aspects techniques. Dushow a également facilité le premier contact de 6MIC avec le directeur des ventes de L-Acoustics, Olivier Inizan, qui a proposé le nouveau système Kara II.
«Quand Olivier a suggéré Kara II, qui n’était même pas annoncé au public à l’époque, nous avons retenu notre souffle d’excitation. Nous savions que Kara serait un très bon système pour nous. Ainsi, faire de nous le premier lieu au monde pour y installer Kara II peu de temps après avoir été une première mondiale pour notre conception architecturale originale et innovante semblait tout simplement très approprié », sourit Droesch.

Les huit KARA II et les quatre X8 de la salle principale.

La nouvelle plate-forme de mesure L-Acoustics M1 a été recommandée pour la conception du système afin de garantir l’optimisation parfaite des différentes configurations possibles dans les salles du lieu. M1, en combinaison avec le processeur P1, offrait l’avantage de rationaliser les mesures du système dans les espaces du 6MIC.

La preuve de l’efficacité de ce combo ne s’est pas faite attendre. Réparti sur trois niveaux, le 6MIC comprend huit zones distinctes comprenant deux salles de concert d’une capacité de 800 et 2 000 spectateurs, cinq studios de répétition et d’enregistrement pour musiciens amateurs et professionnels et un patio extérieur. Chaque zone est unique, l’équipe a donc du les traiter individuellement pour obtenir une bande passante et une dynamique homogènes.

Un détail du système de la salle principale avec quatre KS21 dans une configuration cardioïde et huit KARA II, le tout en accroche.

Le concept audio a été conçu par Moulis, avec l’aide d’Inizan et de l’ingénieur d’application L-Acoustics Arnaud Delorme, et le système a été livré à 6MIC en mars. «En raison de la première vague de restrictions liées au COVID-19, l’installation finale de Kara II a dû être reportée à mai, Arnaud effectuant trois jours complets de formation en distanciel et de tests dans chaque pièce en juin», poursuit Droesch.

Les frontfills en X8 en pleine action.

Le système de la Grande Salle comprend un système à courbure variable Kara II déployé avec quatre KS21 de chaque côté. Quatre A10 en configuration radiale comblent le centre et des X8 débouchent les premiers rangs.
Les Kara II sont alimentées par groupe de deux pour offrir un traitement de signal de pointe avec la technologie AutoFIR. Cette dernière fournit également un SPL constant et une balance tonale équilibrée dans l’ensemble de la salle.

Le Club utilise des enceintes à courbure fixe de moyenne portée A15 avec des subwoofers KS21 pour l’extension du bas du spectre. Cette solution à contour élevé est utilisée avec X8 comme front et infill. Le Patio comprend un système ARCS WiFo / SB18m, tandis que le bar bénéficie de 5XT avec des subs SB18. Un ensemble de wedges X15HiQ avec des ARCS Wide en sidefill est disponible pour satisfaire les demandes des artistes.

«Le grand avantage de ces systèmes est leur adaptabilité. L’équipement pour la terrasse peut également être utilisé dans le bar pendant l’hiver », explique Droesch.
«Chaque système séparé est adapté à la capacité et à la géométrie de la salle. Dans le Club et la Grande Salle, nous utilisons le protocole audio Milan / AVB entre P1 et les contrôleurs amplifiés, nous avons donc à la fois un alignement temporel parfait de tous les canaux des amplis et une latence optimisée. LA Network Manager contrôle tous les systèmes.

Découvrez le 6MIC et ses différentes salles et espaces avec ce bref film.


6MIC a ouvert ses portes à de nombreux artistes et interprètes talentueux tout au long de l’été, et les retours ont été extrêmement positifs. De nombreux artistes français et internationaux, tels qu’Oxmo Puccino, Ayo, Peter Hook et The Light, The Wackids et Svinkels, devraient être programmés au 6MIC en 2021.
«Nous sommes extrêmement fiers du résultat final et tenons à remercier L-Acoustics et Dushow pour leur partenariat étroit avec nous, ainsi que nos prestataires de services locaux qui nous ont tous aidés à donner vie à ce projet ambitieux», conclut Droesch.

«Le support technique que nous avons reçu de L-Acoustics a été inestimable, aussi bien au tout début de la conception du système que plus tard au cours du processus final de test du système et de formation de l’équipe.
Nous avons été ravis des commentaires jusqu’à présent, avec le personnel de 6MIC et les artistes invités chantant les louanges du lieu et de sa qualité sonore exceptionnelle. Kara II est définitivement la nouvelle voie à suivre, et nous sommes très heureux d’aller dans la même direction.

Plus d’informations sur le site L-Acoustics et sur le site 6MIC

 

La série P+ de NEXO accueille P15 et L18

Trois des façons d’utiliser P15.

Après P8, P10 et P12, la firme de Plailly propose la coaxiale et polyvalente P15, et complète aussi par le haut son offre de subs avec le L18. Comme vous pourrez le découvrir dans le film de lancement de P15 à la fin de cet article, ce modèle bénéficie des avancées déjà rencontrées dans le reste de la gamme P+ NEXO en termes d’ébénisterie.

Pas facile à voir, mais une partie est en bouleau et l’autre en peuplier.

Les panneaux sont travaillés à l’aide de machines à commande numérique pour les découpes, défonçages et, une fois l’ébénisterie assemblée manuellement exclusivement à l’aide de colles, polissage.
Deux types de bois sont utilisés, le multiplis de bouleau pour la couche externe et de peuplier, plus léger, pour celle interne.

Les panneaux sont par ailleurs cintrés ce qui permet de gagner en solidité, qualité de rendu et de perdre en poids, tout en proposant des formes beaucoup plus actuelles et une taille très compacte. Deux larges poignées facilitent le transport. Le poids de P15 n’est donc que de 23 kg.

Le coaxial équipant P15. Le guide fixe est un 60°x 60°.

Le transducteur coaxial qui équipe P15 est un modèle spécifique de très haute qualité et sensibilité, équipé d’un unique aimant au néodyme pour le 15” à bobine 3,5” ainsi que pour le moteur équipé d’un dôme de 3”.

Comme P12, P15 peut être utilisé en passif ou en deux voies actives en manipulant un inverseur protégé en face arrière. Le SPL gagne 2 dB en actif avec un gain en termes de distorsion et de cohérence autour des points de filtrage. Le filtre passif est noyé dans de la résine afin d’en protéger les composants des vibrations et des chocs.

L’inverseur est bien protégé des mauvaises manipulations.

Le guide d’onde standard est un 60°x 60° mais il facilement possible de lui adjoindre un guide magnétique optionnel ouvrant à 90°x 40° ou enfin un guide asymétrique dit PS du nom du modèle NEXO emblématique et offrant 60°~100°x 40°.
La plaque arrière contient deux connecteurs Speakon plus un à chacun des deux côtés afin de simplifier le câblage des lignes de wedges ou bien lors d’un montage sur pôle standard 35 mm.

Les deux évents et un flange optionnel, ici le 60°~100°x 40°

Deux évents calculés et dessinés par ordinateur exploitent en mode bass reflex l’onde arrière et réduisent les turbulences et la distorsion à fort niveau.

Les versions d’installation sont disponibles dans des couleurs RAL personnalisées et comportent une grille fixe recouverte de tissu, des points d’accroche universels sur les côtés et le bas de l’ébénisterie et un câble à 2 conducteurs pour l’entrée audio pour assurer l’indice de protection IP54.

Extrêmement puissante, P15 délivre 139 dB SPL en crête en passif et 141 dB en deux voies actives. La bande passante s’étend de 57 Hz à 20 kHz à -6 dB. Les fréquences de coupure entre tête et sub sont au choix de 57 Hz, 85 ou 120 Hz.
L’ampli de référence de ce modèle est le NXAMP4X2 MK2, capable d’en alimenetr jusqu’à 8 en mode passif, mais avec le nouveau NXAMP4X4 MK2 on atteint le nombre de 16 !

Les réserves d’énergie n’ont pas été oubliées par Yamaha, le géniteur de ce beau bébé appelé NXAMP4X4 MK2.

Un nombre quasi indescriptible d’accessoires, fly cases, housses, plateaux à roulettes en plus des guides d’ondes ou flanges existe et facilite l’intégration ou l’accroche de P15, seule ou en cluster avec L18 et quand on parle du loup…

Sub compact passe-bande L18

Le L18 est le complément en infra de P15 et parvient avec un unique haut-parleur de 18’’ à délivrer la même pression que cette dernière. L’ébénisterie bénéficie elle aussi du même travail en double contreplaqué bouleau et peuplier ce qui maintent le poids à 50 kg malgré la charge passe-bande et l’amorce de pavillon.

La finition est appliquée au pistolet sur une caisse parfaitement scellée à la colle et poncée par robot. Trois poignées par côté rendent la manutention facile et rapide. Une paire de Speakon facilitent la mise en parallèle de deux L18 ou bien offrent une sortie vers, par exemple, une P15. Pour laisser respirer ce sub et garantir le meilleur écoulement des deux chambres, la grille avant prend un design alvéolaire très large.

Le Beau & Chic 18 pouces qui anime L18.

Le haut-parleur choisi par NEXO, un 18” à aimant au néodyme avec une bobine de 4,5” est animé par une membrane extrêmement rigide et capable d’un très fort débattement. Son accord dans la charge délivre un rendu très sec, précis et avec un impact important tout en maintenant un point bas à -6 dB de 32 Hz.

Prévu pour combler ou gonfler l’énergie deux premières octaves, la réponse en fréquence est limité par les presets à 120 Hz. Deux fréquences de coupure 85 et 120 Hz sont alignées sur la phase de l’ensemble des autres enceintes NEXO ce qui garantit un raccord parfait avec P15 ou avec, par exemple, n’importe quel autre sub au catalogue. Un preset à faible latence facilite l’utilisation de L18 avec P15 par exemple en tant que retour batteur sur scène.

Le wedge qui lève tous les batteurs, mieux que Danette !

Spécifiquement conçue pour délivrer lui aussi 100% de ses performances avec le NXAMP4X2 MK2, la bobine du L18 présente une impédance de 4 ohms, soit un sub par voie d’ampli. Il va s’en dire qu’avec le NXAMP4X4 MK2, il sera possible d’en aligner le double.

L18 bénéficie enfin de la puissance de calcul embarquée dans les nouveaux amplis NEXO via des algorithmes appelés Advances Dynamic Processing qui adaptent l’excursion max de son transducteur avec le potentiel en termes de voltage de l’ampli, ceci dans le but de délivrer le meilleur son possible, sans risquer de détruire l’équipage mobile.

L18 avec le NXAMP4X4 MK2.


Enfin pour en savoir plus et découvrir à quel point la langue anglaise est maitrisée à Plailly ;0) visionnez le film ci-dessous.


Et rendez vous dans quelques semaines quand le roi virus aura baissé pavillon et le soleil asséché la pelouse de NEXO, pour une écoute de ces nouveautés et qui sait, de la gamme complète des P+ (On appelle ça, une bouteille à l’eau. On n’en manquera pas trop après les fêtes.)

D’autres informations sur le site Nexo

 

PAR leds Cameo Flat Pro G2, RGBWA et IP65

Caméo ajoute la série de PAR led Flat Pro G2 pour l’extérieur à son catalogue. Classés IP65 ces 3 projecteurs multisources à leds RGBWA conjuguent un encombrement minimal et un fonctionnement silencieux pour des applications polyvalentes.

La gamme Flat Pro G2.

La gamme se compose de trois modèles de PAR. Le Flat Pro 7 G2 (7 sources) annonce un flux de 2 400 lumens, le Flat Pro 12 G2 (12 sources) promet 4 300 lm et le plus puissant Flat Pro 18 G2 tire 6 600 lumens de ses 18 sources. Chaque source associe une led multipuce RGBWA de 10 W à un collimateur diffusant un faisceau de 30°.

Classé IP65 pour résister aux contraintes climatiques.

Avec ses 5 teintes de leds, la série Flat Pro G2 permet de produire une grande variété de couleurs saturées et de pastels, et pour assurer l’uniformité de teinte d’un groupe de projecteurs, à la calibration d’usine s’ajoute un mode utilisateur qui permet d’ajuster l’intensité de chaque couleur de led.
La fréquence de la PWM de leur alimentation est réglable de 650 Hz à 25 kHz pour éviter le scintillement de captations vidéo.

Les Flat Pro-G2 se contrôlent en DMX-RDM (de 2 à 14 canaux), en Maitre-Esclave et en Stand Alone, un mode autonome dont le menu propose notamment une fonction EZChase (DMX Delay), pour créer facilement un effet de chenillard sur un groupe de projecteurs sans utiliser de contrôleur DMX. L’afficheur OLED s’associe à des boutons de commande pour naviguer dans le menu.

Cette série s’adresse à de nombreux utilisateurs, les prestataires événementiels qui pourront utiliser le mode autonome pour assurer un éclairage en extérieur, façade de bâtiment ou jardin public, sans commande externe, les semi-pro qui apprécieront les connecteurs XLR-3 broches (in-out) adapté à leur petit contrôleur et tous les professionnels qui devront utiliser un adaptateur XLR-3 vers XLR-5 broches pour les contrôler.

Plus d’informations sur le site Cameo et sur le blog Adam Hall

 

Simon Horn conduit un train magique avec ChamSys

Vu de loin, le train de Noël Steam Illumination ressemble à une bande de lumière en mouvement qui traverse la nuit sombre de la campagne du Hampshire. Pour ceux qui sont à l’intérieur, l’expérience est encore plus magique, car ils se retrouvent plongés dans un tunnel rotatif de couleurs.

Entièrement couvert de sources leds, ce train spécial de 120 mètres de long semble sortir d’un film fantastique de Noël hollywoodien qui prend soudainement vie dans le sud-est de l’Angleterre. C’était le résultat d’une planification et d’un travail acharné de l’association Mid Hants Railway’s Watercress Line et de l’équipe créative qui comprend Simon Horn.

Simon Horn, propriétaire de Purple Lighting dans le West Sussex, était responsable de la conception et de la programmation du spectacle de lumières Steam Illuminations. Il a contrôlé 78 univers à l’aide de sa console ChamSys MagicQ MQ500M et du logiciel MagicVis. « C’est le genre de projet dans lequel vous vous immergez complètement », dit-il. « La Watercress Line se consacre généralement aux visites du Père Noël au mois de décembre, mais cette année, c’était impossible à cause du COVID, alors la fondation a innové.

Horn a passé deux semaines à programmer et quatre mois à effectuer des recherches de fond pour ce show qui impliquait deux trains. Chacun était orné de 14 000 sources (certaines groupées, pour que la console au final gère moins de 10 000 pixels.)
Il a programmé environ 1 000 cues en les décomposant en groupes de cues time codées en interne pour animer les différentes sections : les intervalles entre les stations sur l’itinéraire aller-retour de 32 km ainsi que le temps passé à chaque station.

« J’ai tout programmé sur ma MQ500M, a déclaré Horn. Bien que la conception ait été construite à l’origine sur un autre logiciel, j’ai fini par utiliser le visualiseur MagicVis pour préprogrammer ce spectacle, car il était beaucoup plus stable et plus fluide pour un si grand nombre de pixels. »
La capacité de la MQ500M à gérer un grand nombre de pixels était un avantage dans ce projet. Pour Simon Horn « Sa capacité à créer automatiquement des grilles de pixel-mapping à partir du tracé, m’a sauvé des jours de travail, car ça aurait été presque impossible à gérer moi-même ».
Compte tenu de la taille et de la portée de ce spectacle de lumières, la capacité en canaux du pupitre du MQ500M était un autre avantage. « Dans l’espace limité du train pour la régie, ma console m’a sauvé la vie, car elle a géré les 78 univers sans avoir besoin de racks de traitement externe. »

« La lecture audio embarquée était également essentielle, poursuit Simon Horn. Utiliser la console pour lire le contenu audio signifiait que j’avais besoin de moins d’équipements. C’était agréable et simple d’avoir une solution tout-en-un avec audio et time code. »

En plus de gérer l’exiguïté de la régie, Horn a également dû composer avec d’alimentation et la distribution de données. « Il y a beaucoup de longs parcours de câbles dans un environnement ferroviaire, dit-il. Cela peut nuire à la distribution. Nous avons contourné ce problème en utilisant des modules d’alimentation et des drivers étanches et puissants, conçus pour cette application avec leur système de câblage complexe. »

Gérer ces problèmes a permis à Simon Horn de repousser les limites de la créativité pour les Steam Illumination. Par exemple, il a créé des ambiances immersives et mémorables en créant un effet d’intensité sur le toit d’un côté et sous le train et de l’autre côté. Il en résultait une impression à couper le souffle pour les spectateurs situés à l’extérieur, et un effet de tunnel pour les passagers du train.

Horn a également utilisé ses éclairages pour jouer sur les arbres placés le long de la voie ferrée.
Frappant les arbres depuis les washs placés sous le train, il a créé des ombres de couleurs animées qui hypnotisaient les passagers lorsqu’ils traversaient des zones boisées.
À certains moments, Horn a même créé des chase d’arc-en-ciel, ce qu’il évite normalement.
« Dans le monde du concert, je les considérerais comme les effets de mon premier spectacle de lumière, dit-il. Mais comme c’est Noël je l’ai fait et franchement c’était joli dans ce contexte. »

En combinant un moyen de transport vieux de plusieurs siècles avec une technologie de pointe, cette attraction populaire éloigne les visiteurs des préoccupations quotidiennes de cette année 2020, vers un endroit où la magie des vacances fleurit dans des couleurs vives.

Plus d’infos sur le site Sonoss

Et dans SoundLightUp : La nouvelle console MQ500M à faders motorisés

 

MA 1, le kit micro et soft de calibration par Neumann

Neumann présente MA 1, un micro de mesure et un logiciel pour la calibration et la correction de pièce, conçu spécialement pour les moniteurs de la firme.
Les algorithmes de calibration, développés avec le meilleur institut au monde pour le traitement du signal audio, Fraunhofer IIS, garantissent la meilleure qualité de monitoring possible dans tout type d’environnement, des home studios non traités aux régies professionnelles.

Le système se compose d’un micro de mesure Neumann calibré individuellement et du logiciel correspondant pour Mac et PC.

Ralf Oehl

« La gamme de moniteurs studio Neumann reçoit une très forte demande, jusqu’à plus 60% par rapport à l’année précédente. Les utilisateurs nous disent que c’est parce que nos systèmes ont la meilleure cohérence acoustique sur le marché ; autrement dit, différents modèles génèrent les mêmes résultats de mixage dans des contextes d’écoute variables. L’étape suivante est la correction automatique de pièce », explique Ralf Oehl, CEO de Neumann.

« Avec notre partenaire, le Fraunhofer Institute for Integrated Circuits (IIS), nous ambitionnons de créer notre référence absolue en matière de correction de pièce pour des moniteurs, que cette dernière soit un petit home studio ou bien une grande régie professionnelle. »

L’offre Automatic Monitor Alignment de Neumann est proposée pour l’ensemble des systèmes stéréo DSP de la gamme KH, à savoir les KH 80 DSP, ainsi que les systèmes de monitoring analogiques KH 120, KH 310 et KH 420 combinés avec le caisson de basses KH 750 DSP.

Trois montages en fonction des enceintes et de la présence ou pas d’un DSP à leur bord. Quand ce n’est pas le cas, le sub KH 750 DSP sert de filtre, de processeur et corrige aussi la phase des têtes. Attention, il faut ajouter une interface audio de qualité et un switch au kit MA 1.

Markus Wolff

« Il s’agit d’un système intégré ; tous les composants se combinent parfaitement », explique Markus Wolff, Portfolio Manager. « Ceci nous permet d’opérer des ajustements plus précis qu’avec les solutions de tiers, car nous sommes les seuls à connaître aussi bien les paramètres système de nos enceintes.
De plus, l’Automatic Monitor Alignment utilise de nouveaux algorithmes de calibration qui génèrent une courbe cible qui s’adapte à la pièce et procèdent à des ajustements précis afin de corriger les problèmes acoustiques. Selon les préférences de l’utilisateur, la courbe cible peut enfin être ajustée manuellement. »

Le Automatic Monitor Alignment où le marron est la cible et le blanc est la réponse obtenue. Un sacré résultat soit dit en passant…

La correction de pièce par Neumann : une solution simple à des problèmes complexes

Neumann a mis à profit ses dizaines d’années d’expérience dans la calibration des systèmes de monitoring de studio dans son logiciel. Comme un assistant personnel, il guide l’utilisateur pas à pas dans les mesures et analyse l’environnement d’écoute ; les fonctionnalités superflues ont délibérément été omises. Les données de correction sont stockées et traitées directement dans les systèmes de monitoring Neumann disposant d’un DSP.

L’étape de la prise de mesures. Un seul micro étant disponible, le soft guide pas à pas cette étape essentielle et détermine les emplacements et le nombre d’itérations.

« Cette simplicité d’utilisation est très importante à nos yeux », souligne Markus Wolff. « Une fois l’alignement effectué, le workflow habituel reste intact, mais le son lui est grandement amélioré ! »
Les paires stéréo KH 80 DSP peuvent être contrôlées directement par le logiciel. Toutes les autres paires stéréo, non-DSP, de la gamme KH peuvent être alignées en les raccordant aux sorties analogiques du caisson de basses KH 750 DSP.

Les propriétaires de systèmes de monitoring KH 120, KH 310 et KH 420 bénéficient donc non seulement de basses étendues, mais également de la correction de pièce et, ce qui est inédit, de la linéarisation de la phase de leurs enceintes analogiques.

Le micro calibré MA 1.

Ralf Oehl : « L’Automatic Monitor Alignment MA 1 marque le début d’une nouvelle ère pour le monitoring Neumann. Ceux qui l’ont testé le trouvent très prometteur.
Etape par étape, nous allons parfaire les fonctionnalités pour optimiser l’interface utilisateur dédié actuellement aux seuls systèmes stéréo grâce à des mises à jour. Nous prévoyons notamment l’extension aux systèmes multicanaux. »
Le logiciel fourni avec le MA 1 est compatible macOS et Windows 10.

Le kit MA 1 avec son micro de mesure Neumann est disponible au prix de vente recommandé de 249,00 euros.

Neumann propose également des bundles avec systèmes de monitoring KH et ensemble de mesure et correction MA 1 :

– Monitor Alignment Kit 1 (1x KH 750 DSP + outil MA 1)
– Monitor Alignment Kit 2 (2x KH 80 DSP + outil MA 1)
– Monitor Alignment Kit 3 (2 x KH 80 DSP + 1x KH 750 DSP + outil MA 1)


D’autres informations sur le site Neumann

Robe Tetra2. La lame de lumière créative

Les grandes lames de lumière générées par des barres de leds motorisées en tilt se sont vite imposées comme une nouvelle voie d’effets scéniques. Couplées les unes aux autres pour faire des lignes continues de plusieurs mètres elles apportent au monde de la lumière des possibilités très séduisantes. Voici à l’essai la version très performante de Robe, la Tetra2.

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L’engin se présente sous la forme d’une barre d’un mètre de long, de 10 cm de large pour une hauteur totale, socle et tête, d’une petite trentaine de centimètres. Motorisée, la tête pivote en tilt sur 210° (± 105° de chaque côté de la verticale). Des petits bras aux extrémités assurent les liaisons et la motorisation. L’ensemble pèse 18 kg.

Les 18 sources RGBW de chacune 40 W sont soumises à deux zooms indépendants pour modeler le faisceau de 4 à 42°. Pour être très précis, on peut considérer qu’il s’agit de deux sections de 9 faisceaux, dont de nombreux paramètres peuvent être gérés indépendamment.

Action du zoom sur les deux secteurs.

Cette barre est une déclinaison du Spiider dont elle reprend les sources et en particulier l’effet flower, ici localisé en deux endroits. Elle existe sous la référence Tetra1 en demi-format de 50 cm de long avec un effet flower au centre.
Le Tetra2 va permettre à l’éclairagiste de créer des sources linéaires de grande longueur en couplant mécaniquement des modules sans séparation visible. L’alignement est quasi parfait et offre des possibilités pour sculpter l’espace de différentes façons.

La gestion des couleurs se fait en RGBW et offre une palette riche et complète. Un mode émulé « CMY » peut être engagé en DMX par le canal de contrôle. Le contrôle DMX des couleurs donne l’accès à une palette reconstituée de nombreuses teintes de standard « gels », ainsi qu’une simulation de températures de couleurs chaudes.

Les couleurs purement RGBW.

Emulation CMY.

Effet flower !

Sur le Tetra2, on trouve deux effets flower indépendants. Un au centre de chaque demi-section. Cet effet, avec ces fins rayons multiples et éclatés, se déploie et prend forme à l’ouverture du zoom. Zoom serré, le faisceau concentré reste contrôlable indépendamment.

L’effet flower en mode full couleurs, avec zoom fermé, avec zoom ouvert.

Chaque flower, contrôlable en dimmer et en RGBW, dépend cependant du dimmer général de l’appareil. En mode toutes couleurs déployées, l’effet est multicolore, laissant apparaître les 4 couleurs des sources qui le composent.
La modulation des couleurs permettra de faire apparaître certaines couleurs seules, ou des mixages de couleurs apparaissant non pas sous la forme d’une teinte globale mais de différents faisceaux. Chaque flower peut tourner sur lui-même, à la manière d’un gobo tournant.

Différents effets de couleurs sur les flowers.

Une histoire de couleurs, mais aussi de pixels…

Tout l’intérêt du Tetra2 réside dans ses capacités à générer des animations volumétriques. Et la linéarité de l’affaire prend aussi tout son sens dans la façon dont on va pouvoir gérer toutes ces sources. Et c’est là qu’arrive une notion essentielle : l’utilisation de chaque source comme un pixel.
Notre Tetra2 peut offrir virtuellement sa surface de pixels pour restituer deux couches bien distinctes : principalement un background assimilable à une couleur de fond géré en DMX, et une couche pixels qui va permettre de créer des effets d’animation depuis Arkaos via le protocole Kling-Net.



Des banques d’effets préprogrammées (Patterns) disponibles dans la machine, peuvent aussi être animées et envoyées directement depuis la console DMX à la manière d’un générateur d’effets, tel qu’on peut le connaître sur de nombreuses machines composées de sources matriçables.
Ces patterns sont nombreux et variés, permettant des défilements de points, de lignes, et pouvant être animés dans des directions différentes, avec des vitesses variables et la possibilité de mise en « fade » (en transition progressive) des différents secteurs colorés.

Pattern d’effets et jeux de couleurs.

Pattern d’effet défilant sur deux couches (un background bleu et un effet rouge).

L’utilisation de dégradés multicolores peut s’avérer particulièrement spectaculaire, et prendre des aspects très différents. On peut envisager d’envoyer des mélanges de couleurs, mais aussi de noir pour créer des effets de séparations de faisceaux très impressifs.

Dégradés de couleurs magnifiques.

L’usage des deux zooms indépendants est également un élément essentiel. Leur amplitude va de 4° à 45°. Serrés, ils produisent une lame de petits faisceaux serrés les uns aux autres très finement.
Leur ouverture légère lisse visuellement cet alignement de faisceaux pour en faire un rideau de lumière absolument homogène, et leur ouverture large peut offrir des capacités de lumière « flood » très efficace, à la façon d’un blinder. La rapidité de leur déploiement est suffisante pour envisager de réaliser des effets visuels inattendus et riches.

Evolution du zoom.

Position et mouvement

La motorisation en tilt de notre grand Tetra2 permet d’envisager la création de larges « nappes » de lumière : grandes ouvertures, effets de faux plafond ou murs de lumière. L’amplitude de 210° est suffisante pour atteindre tous les angles réellement utiles au déploiement des effets les plus amples. Le déplacement est fin et lisse, et ou très rapide si besoin.

Démontage

Le socle renferme les modules d’alimentation et l’électronique de gestion DMX. A une extrémité, loge le moteur de tilt via une courroie et une poulie. Sur l’un des deux grands côtés de la base, se trouve l’afficheur à écran tactile accompagné de boutons de navigation : on a le choix. Le menu est un labyrinthe, qui offre beaucoup de possibilités de configurations !

Afficheur tactile et touches de navigation.

Devant les trappes de ventilation de la base, un filtre anti-poussière se démonte facilement par simple grille clipsée.


Les connecteurs.

Les connecteurs sont répartis en deux pôles aux extrémités du Tetra2. Alimentation sur powerCON True1, entrée DMX en XLR 5 et Ethernet sur RJ45 d’un côté, report d’alimentation en True1, (une Tetra2 consomme environ 600 W), sortie DMX et RJ45 de l’autre côté.

L’arrière avec le blocage de tilt, 3 ventilateurs chargés du refroidissement des sources et sur le flancs, les 2 trous pour l’assemblage.

Sur les flancs, deux petits trous permettant de couplage les barres entre elles, via des ergots métalliques qui sortent par l’action d’un loquet situé derrière le bras. Les ergots d’une barre s’emboitent dans les trous de la barre suivante mais n’assurent pas de blocage mécanique.

Dans la tête, les deux ensembles de neuf lentilles sont montés chacun sur un carter qui peut circuler d’avant en arrière sur deux longues vis suivant le principe de la vis sans fin. En complément, deux tiges lisses guident précisément la circulation de chaque carter garantissant un mouvement parfaitement rectiligne. C’est ainsi que fonctionne le zoom.

Un des deux carters de 9 lentilles / zoom.

Au fond de la tête, les 18 sources leds RGBW de 40 W sont déployées sur toute la longueur, chacune associées via un guide de lumière à une petite optique. Les deux effets flower disposent d’une potence motorisée qui permet de jouer avec ou sans ce filtre diffusant.

Source LED associée à son effet flower rotatif et son filtre diffusant, ici basculé hors champ.

Avec le filtre, le faisceau est identique aux autres, et sans le filtre, les faisceaux directement focalisés permettent de créer l’effet flower.
C’est également à ce niveau que se gère l’effet rotatif du flower, la lentille de focalisation est montée sur un barillet, comme pour un gobo tournant. Un genre de « gratting » rotatif.

Sous la machine logent deux emplacements pour les deux systèmes d’accroche. Ils sont constitués de 2 grandes tringles d’environ 30 centièmes qui s’attachent par 3 camlock.

La base, vue de dessous et les tringles de fixation.

Ils montrent un rainurage qui permet d’ajuster, oh joie, le point de fixation des clamps à la façon d’un oméga déportable, mais encore plus long. Le positionnement de Tetra2 sur n’importe quel type de pont sera donc facile.
Aucune jonction de pont ou entretoise ne pourra être un obstacle. Et tant mieux car il ne peut être question de rompre un assemblage linéaire ! Un espace d’accroche pour l’élingue de sécu vient compléter ce dispositif.

Contrôler les Tetra2

La machine reçoit les protocoles DMX-RDM, Art-Net, MA-Net, MA-Net2, sACN et Kling-Net en filaire, XLR5 ou RJ45, ou sans fil Lumen Radio en option.
Pour la piloter en DMX, la machine propose plusieurs modes, 6 pour être précis : 34, 56, 97, 115, 110, et 128 canaux…

Les faisceaux de flower en jeu de couleurs et de zoom.

La tetra2 nécessite une console évoluée et un certain temps d’apprentissage pour être apprivoisée. Le plus petit mode demande à considérer le projecteur comme plusieurs machines. (Pour faire simple, envisagez plusieurs « icônes » ou « groupes » de machines pour une seule barre). Aucun mode ne permet de l’utiliser de façon simplifiée. Il vous appartiendra peut-être de bidouiller une librairie un peu exotique pour un usage simplifié (je m’y suis même essayé, c’est possible).

Mais Robe prévoit de toute façon même avec son mode 1 de 34 canaux, une gestion indépendante de certains paramètres : plusieurs dimmers, plusieurs RGBW. Donc, la gestion n’est pas simplissime. Les geeks vont s’amuser. Il est dommage que Ce mode le plus réduit ne donne pas accès aux patterns internes générant des effets.
Ce mode basic permet de gérer une couleur « background » en RGBW qui est la couleur de base de la barre (avec un dimmer, donc) avec son canal d’émulation de CTO, et ensuite, les deux « flowers » eux aussi indépendants en RGBW et un dimmer. Un master dimmer, deux zooms, et les fonctions de contrôle viennent compléter les paramètres pilotables.

Deux Tetra2 couplés au sol avec effets de zoom.

C’est le mode 2 qui donne accès à un certain nombre de canaux de Patterns (choix, vitesse, fade, etc.) et à des gestions en 16 bits (donc sur deux canaux) de certaines fonctions.

J. Morel dans le faisceau d’un Tetra2.

Les 4 modes suivants développent des indépendances de fonctionnement entre les différentes leds, utilisant pleinement l’individualité des pixels, et permettent d’utiliser la Tetra2 comme unité matriçable et disposant de capacités de mélanges entre un effet de pixel et un fond de couleur. Le mode le plus étendu, à 128 canaux gère tout indépendamment et en haute résolution.

Le canal « color mix control » sert à définir des priorités aux informations de couleurs et la façon dont les rayons (ici vus comme des « pixels ») vont y réagir. Çela devient particulièrement intéressant en mode étendu puisqu’on peut travailler sur plusieurs couches (background et pixels).

Le color mix control va justement permettre de donner la priorité par exemple à un effet d’animation en pixels, qui pourra être soustrait ou ajouté à ce qui va être envoyé dans le background. Tout dépend de la façon dont on veut que l’effet apparaisse, et de la façon dont l’un doit venir prendre le pas sur l’autre (très intéressant en concert lorsqu’un opérateur devra avoir « la main de l’éclairagiste » qui tranche et décide au fader ce qu’il choisit de laisser passer des médias par rapport à sa lumière).
Ça peut être tout aussi bien l’inverse. Il existe aussi des modes de fondus entre les couches… Plus d’une dizaine de modes de contrôle peuvent être définis et changé à volonté tout au long de la conduite lumière, suivant les besoins. Cette gestion, parfois complexe à appréhender, nécessite un peu de réflexion et d’entraînement car les possibilités sont très étendues.

Utilisation du Tilt sur ensemble de deux Tetra2.

Le canal « control » permet de faire tous les resets possibles de la machine, mais également de configurer à distance les modes de ventilation, les courbes de dimmer, les modes de gestion de couleur, et différentes émulations de sources tungstène. C’est aussi sur ce canal qu’on peut activer ou désactiver le Kling-Net qui interprète directement les données d’un système Arkaos.

Effets avec les flowers et différentes couches de couleurs.

Deux canaux sont dédiés au réglage de la fréquence de l’alimentation pour éviter le scintillement de captations vidéo. Un canal détermine un choix de fréquence entre 300 et 600 Hz, et un canal permet d’affiner.

Les performances

En faisceau serré, Robe annonce un éclairement à 5 m de 14 600 lux et un flux de 5831 lumens. En faisceau large : 1333 lux et 8439 lumens.

Un drôle d’oiseau rempli de potentiel

Le Tetra2 est vraiment intéressant. Cette machine est a priori la plus puissante dans cette catégorie, et la plus complète en possibilités d’effets. Toutes ces caractéristiques lui assurent une présence sur de nombreuses belles réalisations.
Si l’accès à tous les paramètres déployés de façon exhaustive permet d’envisager des utilisations très pointues et ultra-créatives, on peut juste regretter un peu que cette gestion n’ait pas trouvé une possibilité de contrôle alternative vraiment simplifiée pour un usage rapide. Il n’en demeure pas moins que cette excellente machine devrait contribuer à offrir aux yeux du public, de très belles choses à voir.
On attend avec impatience de la trouver dans les parcs des loueurs. Car sur certains beaux kits, elle fera une rude différence…

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France


J’aime :

  • Les effets de lame
  • Les couleurs

Je regrette :

  • L’absence d’un mode de contrôle vraiment simple et efficace

Tableau général

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