Ad
Accueil Blog Page 112

L-Acoustics passe le LA-RAK II en AVB

0

L-Acoustics annonce le nouveau LA-RAK II AVB. 12 voies d’ampli en 9U grâce aux trois contrôleurs amplifiés LA12X certifiés Milan auxquels s’ajoutent désormais 2 switches LS10 AVB et des panneaux de distribution plug & play offrant fiabilité et redondance au réseau audio.


Genio Kronauer

“Le but de L-Acoustics est de faire sans cesse évoluer notre technologie afin d’optimiser le design, la mise en oeuvre et le contrôle de nos systèmes pour que les ingénieurs du son ne se concentrent que sur l’aspect artistique de leur travail et puissent aider à l’obtention de performances inoubliables pour leurs artistes comme le public.” explique Genio Kronauer, le Directeur du développement électronique et membre du board de l’Avnu. “Développer et offrir un rack AVB est notre manière de simplifier le plus possible la vie aux tournées et autres prestations tout en améliorant encore le rendu sonore.”

La présence de deux switches LS10 AVB à même le rack permet l’obtention d’une pleine redondance et de la prolongation de l’écosystème AVB depuis le processeur P1 depuis la régie façade jusqu’aux contrôleurs amplifiés certifiés Milan.
Si le moindre accident ou interruption survient sur le réseau primaire, le réseau secondaire en attente prend instantanément la main et permet la poursuite du show sans la moindre perte d’informations. La continuité du flux AVB entre la console et les amplificateur est aussi un gage de son de meilleure qualité. Jusqu’à 8 canaux dans un flux AVB peuvent être véhiculés dans un seul brin, limitant les couts en infrastructures et en temps de travail.

Tout comme les versions précédentes LA-RAK II AVB est solide, dispose d’un châssis interne sur plots élastiques ainsi que de pièces de protection et de manutention afin d’en faciliter le transport. Compatible avec tout voltage LA-RAK II AVB est opérationnel absolument partout, ce qui facilite la logistique des tournées mondiales et les sous-locations au sein du réseau de partenaires L-Acoustics. LA-RAK II AVB est mécaniquement et électroniquement compatible avec les versions LA-RAK II et LA-RAK.

Un LA-RAK II AVB upgrade kit va être disponible pour permettre aux possesseurs du modèle LA-RAK II de lui donner les mêmes capacités AVB.

“Au moment où la liste des sociétés ayant choisi le protocole AVB et Milan augmente, un grand nombre de professionnels du son reconnaît qu’il n’existe pour le moment aucun autre protocole réunissant aussi bien qualité et fiabilité pour véhiculer le signal jusqu’à la diffusion” conclut Genio Kronauer.
“Le simple fait que Milan soit le seul protocole déterministe conçu pour le monde de l’audio pro, garantit un transport du signal précis et stable et donc une meilleure qualité audio.
Le LA-RAK II AVB va faciliter la vie des technicien son et leur permettra de se concentrer uniquement sur l’obtention de superbes performances artistiques.”

LA-RAK II AVB sera disponibles en mars 2020.

Et d’autres informations sur le site L-Acoustics

 

Pour la tournée Zéniths de Worakls, Nicolas Galloux choisit Robe

0

Surdoué du piano, Worakls compte parmi les pionniers de l’exploration sonore dans le paysage électro. A 31 ans cet auteur, compositeur et interprète, accompagné de son orchestre, joue en live une musique mélodieuse.

©Patandpatate

Worakls a décidé de clôturer la longue tournée de présentation de son album « Orchestra » en 2019 par une tournée Zénith, prolongée en 2020 et qui s’exportera. Produits par Dancecode, ces 3 live ont été mis en lumière par Nicolas Galloux avec du matériel fourni par S Group.

Nicolas Galloux, s’est retrouvé très rapidement à la tête du projet grâce à l’appui du directeur technique Nicolas Cantier. « Il y a beaucoup de monde sur scène, précise Nicolas, donc beaucoup d’informations visuelles pour le public.
Pour diriger l’attention des gens sur certains musiciens lorsqu’ils étaient mis en avant musicalement, nous avons fait un vrai travail de suivi musical. » Nicolas Galloux s’est équipé notamment de 79 machines Robe pour mettre en lumière les 2 heures de spectacle : 14 LEDBeam150, 19 BMFL Blade, 14 MegaPointe et 32 Spiider.

©Patandpatate

Nicolas avait besoin de Spots puissants. « Pour moi la référence Zénith reste clairement le BMFL. Disposant de peu de temps d’encodage, j’avais besoin d’un kit uniforme. Il me fallait un spot avec des couteaux pour la face et qui puisse aussi serrer suffisamment (avec l’aide de l’iris) pour retrouver le bâton des MegaPointe au sol. Le BMFL est pour cela un vrai « couteau Suisse » puissant ».

©Patandpatate

Nicolas a choisi le LEDBeam 150, pour son petit format : « c’est un petit produit mais qui, mine de rien en Zénith n’est pas ridicule ! » Il lui fallait une machine très compacte et puissante à placer sur les praticables sans gêner les musiciens.
Les MegaPointe ont été utilisés ici pour créer des bâtons au sol, diffuser des aplats de gobos mais aussi pour « masquer en contre-jour » à certains moments les musiciens lors des solos de l’artiste.

Les wash Spiider ont donné la possibilité pour Nicolas d’éteindre la corolle extérieure pour parfois simuler la sortie du LEDBeam150 et donner l’illusion du même projecteur partout. « Aux moments où j’avais besoin de puissance, il me suffisait de rajouter la corolle extérieure pour retrouver l’entièreté du Spiider. L’effet Flower du Spiider a aussi été utilisé par Nicolas

©Patandpatate

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

Spot led à couteaux Chauvet Maverick MK3 Profile

0

Nouveau projecteur spot à couteaux et moteur led de 820 W, le Maverick MK3 Profile arrive dans un créneau de marché à forte concurrence pour répondre aux besoins des éclairagistes et sociétés de prestation de remplacer leurs projecteurs à lampe.

Chauvet illustre ici sa capacité à sortir une machine professionnelle dans l’ère du temps et parfaitement armée pour faire de la belle lumière.

La machine est jolie et imposante. Sa finition mate, voire satinée, avec son revêtement comme « caoutchouté » légèrement gris est très agréable et lui donne fière allure. Le design est anguleux et nervuré, d’une esthétique soignée.

[private]

Notre joli bébé pèse quasiment 35 kg, et mesure 77 cm déployé. Il y a du monde à l’intérieur. La base est compacte et équipée dessous pour recevoir les deux oméga de fixation et l’élingue de sécu.
La machine se manipule par deux larges poignées confortables. Le blocage pan et tilt utilise de grands loquets situés sur la base des axes.

Les mesures

Courbe de derating.

Nous démarrons par le derating, en allumant le projecteur à pleine puissance pour apprécier l’atténuation de la lumière en cours de chauffe.
Le flux se stabilise en 5 mn avec 9 % d’atténuation ce qui est très bon.


Faisceau serré au plus petit net

La lumière ainsi stabilisée, nous mesurons en faisceau serré à 7,7° un éclairement au centre de 48 030 lux après derating, (52 900 lux à froid ) qui conduit à un flux de 15 710 lumens (17 300 lm à froid). La courbe d’intensité lumineuse est régulière avec néanmoins un petit point chaud marqué en plein centre.


Faisceau 20°

Pour un faisceau de 20°, le flux optimisé atteint 24 000 lumens après derating (26 430 à froid) ce qui est tout à fait honorable, poussé par un moteur de 820 W de leds blanches. L’IRC de base est de 73, mais un filtre permet de le passer à 93 (au prix d’un peu de flux) Le blanc a une température de couleur de 7400 K. La courbe d’intensité lumineuse est toujours marquée par ce léger point chaud au centre.


Plus grand net

Faisceau ouvert à 56° le flux reste quasiment stable par rapport à 20° : 22350 lumens après derating ( 24 620 lumens à froid).


Les couteaux

Le module couteaux

Le Maverick MK3 Profile dispose d’un module couteaux à 4 lames asservies sur deux axes, orientables, à fermeture totale et avec la rotation de l’ensemble sur 90°. On obtient le net sur une seule lame et plus la découpe est serrée, plus le net est difficile à obtenir.
Ça ne gênera pas ceux, et ils sont nombreux, qui utilisent le frost pour adoucir les bords du faisceau, mais si on veut du découpage net et acéré, il faudra faire quelques compromis, qui seront plus ou moins grands en fonction de l’angle sous lequel vous allez devoir travailler.

Découpe du faisceau.

Le focus et le zoom

Le zoom est très ample, linéaire et rapide. Son amplitude va de 6° jusqu’à 57° mesurés en champ complet, avec très précisément une amplitude de 7,6° à 56° au net. Très efficace ce zoom. Si on ajoute l’iris à certains effets, on profite d’un débattement formidable.
Les deux frosts sont efficaces et assez « forts », même si l’un plus léger que l’autre. Ils assurent une belle diffusion de la lumière et vont permettre des raccordements de faisceaux tout en finesse. Avec la découpe, ça fonctionne très bien. Avec les gobos, ça permet des textures vaporeuses très impressives.

Amplitude du zoom.
L’iris mini.

Les deux frosts peuvent aussi se superposer, ce qui accentue encore l’effet si nécessaire. Le niveau de frost est dosable, sur les deux filtres différents, avec une homogénéité assez surprenante et rare. Seul défaut de ces frosts est que l’on ne peut les faire agir que sur un faisceau de minimum de 11°. Sur un faisceau plus petit, l’activation des frosts envoie le chariot de lentilles zoom / focus vers une position minimum pour permettre le passage des filtres… C’est un peu dommage.

Le travail des frosts.

Les couleurs

Le module effets côté CMY.

La trichromie du MK3 génère de belles et profondes couleurs. En dehors du vert qui manque un peu (un peu) de puissance, globalement, les teintes sont équilibrées. Même le rouge, qui tire un peu sur l’orange, aura le mérite d’être assez dense en assurant une luminosité tout à fait satisfaisante.

Le CTO progressif est assez léger mais très beau. Il complète très bien la trichromie. La roue de couleurs additionnelle dispose de 6 teintes franches dont un rouge très dense et profond, un vert pétant et lumineux, un bleu roi et un jaune citron. Bien évidemment, tout ceci animé par une rotation infinie de la roue va permettre des effets « rainbow » bien flashy !

La machine délivre une lumière de base avec un indice de rendu des couleurs de 73. Un filtre IRC permet de passer ces caractéristiques à un indice de 93 pour un beau rendu des couleurs qui séduira les directeurs photo.

Faisceau blanc natif à gauche et avec filtre qui élève l’IRC à 93.

Des gobos originaux !

Le module effets côté gobos.

Le kit de gobos du MK3 est vraiment très sympa. Une bonne partie du set est originale et sort du déjà-vu et revu, ou alors réinvente avec bonheur certains classiques du genre.
Ils sont très intéressants, tant en faisceau pour de l’effet volumétrique, qu’en termes de projection. Il y a suffisamment de choix pour permettre aussi d’utiliser des textures de gobos sans pour autant dégommer le flux de l’appareil.
La première roue comporte de 7 gobos tournants indexables avec possibilité d’effet « shake ». 6 d’entre eux, très différents et inédits pour la plupart, vont permettre des effets vraiment sympas de sculpture de faisceau tant ils sont optimisés pour la rotation.
Un cône strié revisité et mixé avec le point central (qui fut un classique aux heures de gloires des débuts de l’asservi en France) créé un effet finalement encore inédit.

Les gobos rotatifs.

Différents entre-laçages de courbes géométriques sont proposés ou encore une barre accidentée, bref des effets vraiment jolis et nouveaux. Une classique « verrerie » multi-épaisseur transparente les complète adroitement et permettra des mixages de textures avec les prismes ou les autres roues d’effets.

Effets de gobos superposés .

La deuxième roue comporte 9 gobos fixes, et avec effet « shake » également. Là encore, des gobos originaux très sympas, alternés avec quelques classiques tels un break-up, une passoire fine ou encore un petit feuillage. Seul point d’interrogation pour moi, la présence d’un gobo « point » (simulation d’un iris assez serré) sur une machine possédant justement un iris très rapide. Une roue d’animation, classiquement avec défilement vertical, complète les effets graphiques.

Les gobos fixes.

Les prismes

Deux prismes, tous les deux à 5 facettes, un circulaire et l’autre linéaire, multiplient le faisceau. Ils sont indexables et rotatifs à l’infini dans les deux sens. Ils sont également superposables pour multiplier encore les projections.

Le prisme circulaire sur gobos.
Le prisme linéaire.

On peut regretter que mécaniquement, sur un faisceau très serré, à l’engagement des prismes, les lentilles zoom / focus reculent (ouvrant le faisceau si celui-ci était très serré) pour laisser place aux prismes… Ces deux prismes se montrent très efficaces et permettent des beaux mélanges de faisceaux pour des projections de textures, ou des jeux volumétriques très sympas.

Démontage de la machine

Les radiateurs à caloduc du système de refroidissement du circuit de leds.

Les capots de la tête se démontent à l’aide de 6 vis cruciformes imperdables (donc 12 pour les deux moitiés de tête). Un joint plastique, assurant l’étanchéité lumineuse des deux parties, se détache, et il faut y faire attention si vous ouvrez la tête sur un pont, au risque de le voir dévaler sur le plateau… Rassurez-vous, c’est tout léger, sans danger, mais pas pratique. Les capots, parfaitement ajustés, s’assemblent très bien.

et les ventilateurs.

A l’intérieur, tout l’arrière est occupé de façon très classique par le moteur led avec un sérieux système de refroidissement constitué de radiateurs à caloducs refroidis par ventilateurs. On entrevoit la lentille de sortie du bloc optique qui concentre le flux du moteur de leds.

La sortie de la source led.

Ensuite, s’inscrit le module de couleurs et effets (CMY / CTO / IRC / color wheel / les deux roues de gobos, la roue d’animation) et le module de découpe. La partie avant est consacrée à l’évolution des lentilles zoom et focus, circulant sur leur chariot motorisé.
Autour de ces lentilles, les deux prismes et les deux frosts attendent d’être introduits dans le faisceau, négociant leur passage à certaines conditions comme évoqué précédemment.

Engagement des prismes et des frosts.

L’assemblage est simple et la construction très saine. C’est de la belle fabrication. Simplement, cette machine n’est pas spécialement conçue pour être entretenue sur la route. Point de vis imperdables quart de tour ou autre système de fixation rapide… Pour retirer les modules, il faut vraiment démonter tout un tas de petites vis, et parfois même des pièces.

Pour extraire le module gobos / couleurs / effets, il faut dévisser et retirer une plaque comportant la ventilation de la boîte à lumière, afin de libérer le passage de l’ensemble. Il sera donc préférable d’envisager la maintenance en atelier. L’avantage c’est que tout se démonte avec un simple tournevis cruciforme sans avoir besoin d’outillage spécial : un bon point.

Une fois les vis retirées et repérées pour ne pas tout mélanger, les modules se retirent très facilement, les assemblages sont francs et précis. Le nettoyage des lames dichroïques est délicat car, comme je le signalais plus haut, le module qui porte la trichromie, les filtres, et la roue de couleurs, reçoit aussi tous les effets (gobos / animation, etc.). Il est donc très dense. On privilégiera les nettoyages en atelier car c’est un travail minutieux.

Dans les bras, dont chaque capot est tenu par 4 vis, on trouve classiquement d’un côté l’entraînement tilt avec le moteur et le renvoi du mouvement par une grande courroie tendue par poulies sur ressorts.

Entrainement tilt dans un bras.
Entrainement pan dans l’autre.

Changer la courroie nécessitera de dépouiller la totalité des faisceaux de câbles qui passent dans l’axe de la poulie de ce côté, en cassant tous le colliers plastiques qui vont vers les modules (et leur remplacement ensuite donc) car aucun connecteur n’assure un démontage simple… Un travail fastidieux en perspective… Dans l’autre bras, un peu d’électronique, et le moteur de rotation PAN.

L’afficheur tactile.

L’afficheur, un large écran couleur, entièrement tactile, permet de circuler dans le menu de la machine.
Par sécurité, il est entouré de 6 petits boutons de commande si le tactile fait défaut, ou si on préfère utiliser des boutons…
De l’autre côté, le panneau de connecteurs est muni d’une entrée d’alim en True-1, un gros interrupteur on/off ainsi qu’un porte fusible général, une entrée et une sortie DMX XLR5 doublées en XLR3, et deux embases RJ45 pour l’entrée / sortie réseau. Au-dessus des connecteurs, l’antenne repliée permet le fonctionnement en WDMX.

Le panneau de connecteurs très complet.

Le menu est très sympa. Il donne accès à plusieurs sous-menus dans lesquels on retrouve la plupart des accès aux configurations de la machine ainsi qu’aux informations nécessaires à la maintenance ou le suivi du fonctionnement.

– Le Menu « Address » permet l’adressage DMX. Pour le coup, l’adressage est très rapide grâce au petit clavier numérique que propose l’écran tactile. Exit le temps d’attente sur les flèches, le temps de faire défiler jusqu’à l’adresse voulue 400 canaux plus loin, on tape directement le chiffre souhaité et hop ! Efficace et pratique ! Bien pensé en tout cas. L’adressage peut se faire via deux modes de contrôle, 38 ou 54 canaux avec le menu « Personality ».
– Le menu « Settings » permet de choisir entre les différents protocoles qui permettent de piloter l’appareil (DMX / WDMX / ArtNet / sACN) ainsi que toutes les options possibles sur les fonctions des machines (les calibrages, les angles pan/tilt, les inversions éventuelles, etc.).
– Le menu « Information » donne l’état global de la machine, sa version de soft, le nombre d’heures en fonctionnement… dont des vues très précises des vitesses de rotation des ventilateurs, de ce qui se passe dans la machine en termes de réception de canaux DMX, messages d’erreurs éventuels, etc. Bref, avec ce menu, vous êtes plus qu’informé !
– Le menu « Network Setup » permet de configurer tous les paramètres réseaux.
– Le menu « Test » permet d’activer un test autonome ou de tester manuellement chacune des fonctions.

Menu simple, efficace, lisible et logique. J’aime !

Bon, et alors ça marche comment ?


Et ben ça marche bien ! Commençons par les déplacements. Ils sont capables d’une vitesse tout à fait correcte pour une bécane de cette taille. La machine est vive, et ses déplacements peuvent être rapides. En déplacement très lent, on peut sentir quelques irrégularités dans les diagonales mais de l’ordre du chipotage car globalement le mouvement est propre.

Le dimmer est impeccable. On a une courbe quasi exemplaire en mode « Square ».

Courbe du dimmer square de 0 à 10 %.
Courbe du dimmer square de 0 à 100 %.

La lumière est belle, le faisceau est ultra propre, la mise au net donne un faisceau aux bords parfaitement découpés et très précis. Question focus et mise au net justement, excepté la roue d’animation qu’il n’est pas possible de mettre au net à toutes les distances et toutes les ouvertures de zoom, les deux roues de gobos n’ont pas de problème.
On peut même focaliser très près, jusqu’à moins d’un mètre de la source. Ça présente un véritable intérêt lorsqu’on va faire des projections en léchant un rideau de fond ou un cyclo par exemple. Le zoom est top, ses 7 à 56° de déploiement sont super efficaces.

Le faisceau du plus petit au plus grand net.

Les effets possibles avec les gobos sont très intéressants. Ils sont originaux et vraiment efficaces (ce qui n’est pas toujours le cas), les mélanges donnent des choses très esthétiques. Chacun d’eux, (à part le « point » seul dont l’intérêt m’échappe mais qui doit avoir sa raison d’être que je n’ai pas saisie) va permettre de sculpter des faisceaux très impressifs.
Les couleurs sont belles et la trichromie répond très bien. Tant en introduction progressive pour des fondus très lents, que pour des changements quasi immédiats. Le CTO est excellent.

La trichro CMY et le CTO.

La roue de couleur permet de pallier le vert qui peut manquer un peu de pêche en mixage CMY, ou encore un rouge qui pourrait paraître orangé. Le résultat global fait que cette machine, en dehors d’un congo rempli d’UV (mais comme sur la plupart des machines leds) ne peut pas être mise en difficulté quelle que soit la couleur.

La roue de couleurs.

Les frosts sont très bien et assurent un travail en finesse avec des flous bien dosables. On peut dire également que toute sa motorisation est très silencieuse, le pan, le tilt et les mouvements mécaniques internes, sont « smoothy », rien de craque, rien ne crie.

Conclusion

Cette machine vient compléter l’offre des machines spot / couteaux munis d’une source de 820 Watts. Elle ne constitue pas une révolution tant en lumière que dans les fonctionnalités dont elle est équipée, mais elle fait un travail tout à fait correct et va trouver sa place sur les scènes et en événementiel. Les prestataires et les éclairagistes devraient apprécier ce projecteur qui promet de très belles mises en lumière.

Et d’autres informations sur le site Chauvet Professional france


On aime :

  • Le kit de gobos
  • Le faisceau
  • Les couleurs

On regrette :

  • Le choix de conception interne peu optimisé pour la maintenance en tournée

Tableau général

[/private]

DiGiCo dévoile la Quantum 3 38 au NAMM 2020

0

Nouveauté au NAMM 2020 avec une nouvelle console DiGiCo Quantum, la 3 38. Comme la Quantum 7 et la 5 bientôt, la 3 38 représente un grand pas en avant en termes de puissance et connectivité en gardant dans un format plus petit, la vitesse propre aux moteurs Quantum.

Michael Aitchinson

“Avec la Quantum3 38, nous avons fait en sorte de proposer un produit de nouvelle génération exploitant parfaitement le potentiel de notre moteur Quantum” précise Michael Aitchison, ingénieur électronicien sénior de DiGiCo’s.
“Notre but avec cette nouvelle console a été de garder les acquis et les fonctions auxquelles les techniciens sont habitués depuis 20 ans tout en y apportant une toute nouvelle architecture et fonctions.”

Quantum 3 38 est basée sur un processeur FPGA de 7è génération et offre128 voies d’entrée avec 64 bus et une matrice 24 x 24, l’ensemble disposant du processing complet.

Le look et l’exploitation reprennent le style “dark” très en vogue avec 3 écrans tactiles de 17” et d’une luminosité de 1000 nit permettant d’afficher à la fois et dans chacun d’entre eux les niveaux et les soft touchs.
Il y aussi 70 afficheurs TFT de voie plus 38 potentiomètres tactiles de 100 mm rangés en trois blocks de 12 plus deux totalement assignables. La double alimentation redondée est en standard.

La qualité du son n’est pas oubliée avec l’adoption des convertisseurs AD et DA 32 bit 48/96 kHz et la topologie appelée “Ultimate Stadius” du nom de John Stadius, le champion de la R&D de DiGiCo. 8 entrées et sorties analogiques, 4 ports d’entrées et sorties AES, rien ne manque.
La connectivité est aussi très importante puisqu’on retrouve en face arrière trois connexions redondées ou six connections simples MADI à 48 kHz, deux slots DMI, une interface d’enregistrement UB MADI USB et le support pour des boucles Optocore de 2è génération est prévu en option, tout comme l’interface Soundgrid.

Mustard Processing, Spice Rack, Nodal Processing et True Solo, toutes ces fonctionnalités lancées l’année passée pour le moteur Quantum de la SD7 sont aussi en standard sur la Quantum 3 38. Mustard processing est un jeu d’algorithmes qui sont disponibles par voie en plus de ceux standard au moteur Quantum. 36 sont prévus et chaque “strip” comporte le choix entre deux modélisation de préampli, un égaliseur 4 voies (incluant les filtres passe bande) quatre variantes de compresseur et un gate/ducker.

Une image de ChillI 6

Le Spice Rack de son côté gère les plugs natifs fournis par FPGA et permet de constituer, comme son nom l’indique, un empilement allant jusqu’à 8 processeurs.
Parmi eux Chilli 6, un compresseur à 6 bandes offrant un contrôle total de la dynamique y compris le temps de relâche qui peut être totalement modélisé, un brevet DiGiCo. Chilli 6 s’annonce comme idéal pour façonner voix et instruments capricieux en intervenant chirurgicalement sur les fréquences gênantes.

Austin Freshwater

“L’architecture de cette table est entièrement nouvelle et emballante” conclut Austin Freshwater, le Directeur général de DiGiCo’s, “mais si on voulait résumer cette console en quelques points, nous avons encore amélioré la transparence du rendu, ajouté des -jouets- pour créer le son, placé plus d’écrans, plus grands, brillants et puissants et enfin on a renforcé l’ergonomie par le biais d’une toute nouvelle surface !”

D’autres informations sur le site Digico et sur le site DV2

 

Le Festival d’Aix passe en 2.0 avec Fohhn

0

Le Festival d’Aix a tenté et gagné un pari risqué, en offrant au Requiem de Mozart un écrin sonore virtuel splendide. Désormais, lyrique rime avec électronique. Vous doutez ? Confiez-nous vos idées reçues, on va arranger ça. 6 mois après, on est encore sous le charme.

Photo Vincent Beaume

Pourquoi un pari ? Imaginez un festival parmi les plus prestigieux au monde. Un lieu complexe car à ciel ouvert : le Théâtre de l’Archevêché. Une œuvre magistrale et exigeante. Un public sans concessions. Et pourtant, la décision est prise d’apporter à ce Requiem très original par sa mise en scène, un supplément d’âme via l’ajout d’une discrète réverbération afin de rappeler les églises où devrait se donner cette œuvre. On verra plus loin que l’électroacoustique va être plus sollicitée encore.

Philippe Delcroix

Une fois la décision prise par Pierre Audi le nouveau Directeur général du festival et Raphaël Pichon le Chef d’orchestre qui tous deux ont été moteurs de cette première technique, Josep Maria Folch Pons le Directeur technique et surtout Philippe Delcroix, le Directeur technique adjoint, ont arbitré des choix importants.
Ils ont donné leur confiance à Rémy Bréant, un consultant audio collaborant déjà avec les équipes du Festival, pour prendre en main ce dossier pour le moins iconoclaste et presque entièrement à défricher.

Nous avons eu la possibilité d’interroger longuement Rémy Bréant malheureusement absent le jour de notre passage à Aix, mais aussi eu la chance d’assister à une des représentations du Requiem et passé une journée sur place avec les équipes du Festival et un fournisseur, Fohhn, sans qui tout cela n’aurait peut-être pas été possible.

Merci à toutes et à tous pour l’accueil et la pédagogie dont il a fallu faire preuve pour détailler cette installation. Commençons par un très large tour d’horizon en compagnie de Rémy Bréant.

SLU : Comment est né ce Requiem de Mozart « augmenté »

Rémy Bréant : Il est l’œuvre de la nouvelle direction du Festival d’Aix qui a apporté pour cette première, un staff assez important dédié au son. Ils avaient déjà exploré un apport technique sur une autre œuvre, interprétée dans une usine désaffectée, et le Chef Raphaël Pichon était convaincu par un projet d’acoustique « augmentée » nécessaire pour le Requiem.

Une vue des gradins et du balcon. Il faut parvenir à apporter du SPL qui ne s’entend pas et de l’ambiance discrète à des endroits acoustiquement très dissemblables.

SLU : Il n’est question au départ que de compléter l’acoustique de l’Archevêché…

Rémy Bréant : C’est ça, de pousser les murs de sorte à tendre vers ce qu’on veut y jouer. La complication venait du fait que d’un côté la prod arrivait avec une solution déjà imaginée par un ingénieur du son hollandais, et que de l’autre, le Festival a un historique de fonctionnement, des budgets à tenir et une équipe d’exploitation bien au fait des contraintes que peut générer la cohabitation de deux spectacles en alternance.

Photo Pascal Victor

La proposition de l’ingé son hollandais était une infrastructure assez lourde concernant la prise de son et le mixage, disons de type comédie musicale, avec une diffusion répartie sur 20 enceintes omnidirectionnelles Omniwave, la reprise des chanteurs soit par l’intégration d’une trentaine de micros incrustés dans les éléments de décor soit par une quarantaine micros HF et une console de mixage de type A&H dLive S3000 ou DiGiCo SD7.
Pour des raisons de mise en scène et par manque de temps et de moyens, cette proposition n’a pas été pas retenue. La direction du Festival m’a alors proposé de concevoir un système qui puisse satisfaire l’équipe du Requiem tout en respectant ses contraintes chronologiques et financières.

Une CL3 très, très chargée aux mains de Fred Bielle en charge du mix du Requiem.

SLU : Tu collaborais déjà avec Aix ?

Rémy Bréant : Oui, notamment lors de Parades, le concert gratuit donné chaque année Cours Mirabeau en ouverture du Festival d’Aix avec du public sur plus de 300 mètres de long. Un spectacle forcément totalement amplifié, plus « populaire ».

Pour revenir à l’Archevêché, mon travail a été de réfléchir à une installation efficace sans ma présence mais facile à exploiter, qui tienne sur la CL3 Yamaha du Festival, avec des effectifs déjà prévus pour la saison et enfin avec les constantes du Chef d’orchestre et les contraintes du lieu.

SLU : Techniquement tu es libre de préconiser ce que tu veux ?

Rémy Bréant : C’est même ma manière de travailler. En phase d’étude, j’essaye toujours de garder l’autonomie sur le dossier et une certaine distance vis-à-vis des fabricants. J’ai dans un premier temps entièrement modélisé l’acoustique du lieu en 3D dans le but de pouvoir y implanter des points de diffusion sans m’arrêter sur une marque précise. J’avais déjà en tête de ne pas simplement « augmenter » l’acoustique, mais aussi d’apporter un complément notamment à l’orchestre.
Etant sonorisateur de métier, il m’a paru évident qu’il fallait pouvoir mixer les voix avec l’orchestre. A partir de ce cahier des charges, j’ai choisi d’augmenter considérablement le nombre de points de diffusion et réduire le nombre de micros sur scène. Le design sonore a consisté à densifier les points de diffusion latéraux et arrières en jouant en plus la carte de l’altimétrie, et surtout, de créer une diffusion de face afin de pouvoir restituer l’effet frontal propre à l’opéra, qui relie le chanteur au spectateur.

La matrice Astro Spatial Audio. Une grosse puissance de calcul, 128 canaux MADI ou Dante, une latence très faible et bien sûr la possibilité de travailler avec n’importe quelle marque d’enceintes.

SLU : Tu commences alors tes recherches en bois et en processing

Rémy Bréant : J’ai même commencé par le processeur avec dans l’idée de faire appel à Bjorn (Van Munster) afin de pouvoir travailler avec l’Astro Spatial Audio Sara II qui n’est inféodé à aucune marque d’enceintes. J’ai gardé en tout cas cette solution sous le coude et je me suis attaqué au bois. Certaines marques ont été trop chères, d’autres n’avaient pas les enceintes que je voulais, d’autres avaient processeur et enceintes mais les deux ne pouvaient pas être dépareillés. La discrétion était aussi un critère essentiel puisque le public classique se braque très vite dès qu’il voit un déploiement de matériel, sans oublier le fait qu’on squatte en latéral et à l’arrière les accroches lumière, pas question donc d’être encombrant.

SLU : Tu cherchais un produit qui…

Rémy Bréant : …soit discret, descende sans être volumineux, ouvre à mort et délivre un son de qualité. Comme plusieurs autres fabricants, Daniel Borreau, (Rock Audio et distributeur Fohhn en France), dont je savais qu’il disposait des produits qui pouvaient faire l’affaire, a été consulté. Il a donné immédiatement son accord y compris sur le partenariat.

J’ai donc pu présenter à la Direction Technique du Festival d’Aix quatre propositions et c’est Fohhn qui a été retenu par Philippe Delcroix. Mon design a ensuite été contrôlé par les ingénieurs de la marque au travers du logiciel AFMG Ease afin de vérifier la cohérence de la couverture.

Une des LX-61 pour les ambiances, accrochée sous le balcon et prenant le public à rebrousse-poil.

SLU : Quel type de produit t’a séduit chez Fohhn ?

Rémy Bréant : Par exemple le LX-61. Quatre transducteurs de 4” à longue excursion et un moteur de 1” dans un guide reprenant la polaire des petits graves et aligné avec eux pour créer une mini ligne pinçant bien verticalement la bande de 1 à 4 kHz qui tient en 30°. Ce type de produit me donne la générosité tonale suffisante pour mes ambiances et sa petite taille le rend ultra-facile à mettre en œuvre.

J’ai pu ainsi découper trois zones : le parterre, le dessous de balcon et le balcon et les immerger séparément. Pour certaines zones, j’ai ajouté des LX-11 et deux paires de LX-150. Une fois ajouté le gauche droite en LF-220 et double beam par côté, j’ai pu travailler mes synoptiques.
Au regard du volume des réseaux de câblage nécessaire, nous avons pris le parti de confier la fourniture de câble et les raccordements à Texen. Les équipements réseau ont été fournis neufs et non programmés.

SLU : Tu disposes d’une équipe ?

Rémy Bréant : Sur les opérations relativement complexes comme celles-ci, je m’entoure de compétences spécifiques qui interviennent à des moments clé du projet.

Jean-Baptiste Boitel

Pour le calage de tout le système en version frontale j’ai proposé à Jean-Baptiste Boitel, un technicien dont la réputation est plus que méritée, de travailler sur le projet de telle sorte à pouvoir jouer sereinement et en phase même en cas de panne de l’Astro. Rappelons que les fortes températures estivales compliquent la donne.

SLU :Le processeur sert de calage temporel « créatif » ?

Rémy Bréant : Pas que… Le lendemain du calage « de base » de Jean-Baptiste, Bjorn est arrivé avec son propre caleur et ils ont travaillé, à partir de nos valeurs, pour insérer l’Astro, « casser le frontal » et créer de l’immersif.


Voici ce qui est « visible » du système principal côté scène : le coffrage arrière dans lequel se trouvent des LF-220 Fohhn.

Il en a été de même avec les rappels sur les côtés. Une fois ce dernier travail effectué, nous avons œuvré avec Bjorn sur la réverbération inspirée d’un algorithme de la Bricasti M7. Et pour la première fois, on a branché un micro.
Les répétitions du Requiem se passant à l’Archevêché, Raphaël Pichon a souhaité entendre immédiatement le rendu final. Trois semaines avant la première, j’ai donc installé en urgence une réverbération M7 stéréo dans la régie.

SLU : Loin d’être la solution idéale…

Rémy Bréant : Oui, mais cela a permis de se familiariser avec l’algorithme, de rassurer le Chef d’orchestre et d’avoir une ébauche de ce que cela pourrait donner in situ avant de recevoir le processeur. Je me suis aussi engagé à ce que l’univers sonore ne change pas. On y est parvenu puisque l’Astro a gardé la « couleur » M7 mais modulée sur chaque sortie.

SLU : Qui a fait le premier mix et aussi la première « spatialisation » ?

Rémy Bréant : Moi, d’autant que j’avais spécifié 7 micros DPA en rampe au pied des chœurs, deux semi-canons Schoeps dans les draperies pour d’éventuels besoins d’ambiance en fond de scène.
A cela il fallait ajouter la microphonie de l’orchestre, des bandes de bruitage, et quelques HF. Pendant les 2 premières semaines de répétitions, n’a été diffusée que de la réverbération, pas de son « sec » avant d’avoir l’Astro.

Une image du Requiem et l’incroyable mise en scène de Romeo Castellucci. Regardez tout en bas à la limite du plateau. On voit 7 petites boules noires. Ce sont les micros. (Photo P. Victor Artcompress)

SLU : Donc le vrai mix final…

Rémy Bréant : …est né au moment où on a pu avoir la diffusion 3D, la matrice et la réverbération programmée, quelques jours avant la générale. On a donc enfin envoyé les voix et l’orchestre dans l’Astro tout en gardant la main sur les prémix dans la CL3 et en disposant de ses plugs et DCA, ce qui en facilite l’exploitation. Assez classiquement, les 7 micros voix ont été routés en direct out dans autant de paires de LX-10 en front fill ouvertes à 110°, via l’Astro en mode WFS qui a géré la localisation, y compris dans la ligne de délais sous le balcon ou d’autres groupes à la face jardin, face cour.

Les front fills, quatorze LX10 amplifiées et processées individuellement en train d’être montés.

Toute la diffusion frontale a reçu voix et orchestre. Mouillée aussi. Toute la diffusion latérale et arrière, uniquement la réverbération multi-moteurs de l’Astro. La position fixe des 7 micros de rampe m’a aussi évité tout système de tracking actif qui aurait été nécessaire avec des micros HF.
Une fois le mix dégrossi, j’ai passé la main à Fred Bielle pour me concentrer sur la partie programmation et pilotage. On a travaillé à 4 mains, me semble-t-il en bonne intelligence.

SLU : Et le Chef d’orchestre durant ces dernières répétitions ?

Rémy Bréant : Il a pris les informations nécessaires quant au rendu auprès de ses assistants et a fait une très belle synthèse de ce qui lui a été dit. Nous avons décidé de figer l’électronique afin que le Chef d’orchestre s’approprie la salle qu’on lui a livrée. Bien sûr on a gardé la main sur des équilibres tonals ou des écarts de dynamique trop importants. Deux compresseurs multi-bandes ont permis de régler rapidement ce type de problèmes.
Pour le reste, Raphael Pichon s’est réellement approprié le mix orchestre et voix avec sa baguette, les deux dernières répétitions s’étant déroulées sans qu’on ne touche à quoi que ce soit. Sébastien Noly s’est aussi révélé précieux par son rôle d’interface entre la technique et le Chef d’orchestre et aussi par sa grande compétence en physique acoustique.

SLU : Avec Bjorn d’Astro, vous avez créé une « salle ». Raphaël Pichon a été mis à contribution ?

Rémy Bréant : Une fois qu’il a accepté le principe de réverbération et la couleur de la M7 « recréée et améliorée » dans l’Astro, on a travaillé ensemble à établir le caractère de la salle qu’on a, en quelque sorte, fabriquée. On a défini son identité sonore par la quantité de réverbération par zone. On s’est donc baladé en tout point de l’Archevêché et sommes tombés d’accord sur le choix de jouer la carte de la sagesse ne souhaitant pas que le public puisse percevoir l’existence d’une assistance sonore.

SLU : Lors de la première en présence du public, as-tu fait des modifications sensibles ?

Rémy Bréant : Oui. Dès le début du Requiem, j’ai augmenté le niveau de l’amplification, mais au bout d’un quart d’heure je suis revenu au point de départ. La différence entre salle vide ou pleine s’est révélée peu perceptible. Il ne faut pas oublier qu’à Aix on joue à ciel ouvert.

L’Allée Gothique. Quand on dispose d’une telle surface réfléchissante, autant s’en servir…

SLU : Comment se comporte le balcon qui, outre le ciel, dispose d’encore moins de murs latéraux ?

Rémy Bréant : Pour moi encore mieux puisqu’on n’a quasiment plus de champ direct, uniquement ce que l’électroacoustique envoie et qui est plus équilibré et complet.
En revanche, en début et fin de l’œuvre, le Chef d’orchestre, qui est aussi un Chef de Chœur, a fait le choix de faire communier le site classé à l’Œuvre en faisant chanter une partie du Chœur dans la très belle réverbération naturelle de l’Allée gothique de l’Archevêché, située sous le gradin. Ce fut une sensation sonore inoubliable pour tous que de sentir cette énergie naturelle sortir de nulle part…
Cela inonde le public par en dessous et crée le doute pour le reste de l’œuvre. Naturel ou artificiel… On prend les spectateurs avec du naturel et on les redépose avec le même stratagème sonore. Enfin, cette réverbération nous a aussi servi de référence. Puisqu’elle « démarre » le Requiem, on a fait en sorte de ne pas avoir trop de différence avec celle générée par l’Astro.

SLU : Ce qui a été fait à Aix est osé

Rémy Bréant : C’est vrai, mais tous les jours j’ai entendu des gens dire : « il y a un spectacle qu’il faut que tu ailles voir, c’est le Requiem, ne serait-ce que pour le son. » Le but souhaité par Raphaël Pichon et moi-même était de ne surtout pas immerger le public dans quelque chose qui dénature l’œuvre.

Le son frontal à cour indiqué par deux flèches rouges. Les deux LF-220 sont cachées derrière le bord du cadre de scène dont le tissu est à peine plus clair. Les techniciens son installent les LF-10 au sol. Difficile de trouver une place pour caser un ou des subs…

Notre plus grande récompense a été que personne ou presque n’a entendu notre apport et là où j’ai compris qu’on avait réussi c’est, durant les répétitions, quand on m’a demandé d’en « mettre plus » alors que les amplis des petites boîtes modulaient déjà entre 80 et 90 % et surtout lorsque les applaudissements ont retenti et que la salle s’est révélée telle qu’elle est, au point de douter de la satisfaction des spectateurs.
Il n’en était heureusement rien. Le public était ému mais n’a pas pu exprimer sa joie complètement faute de vrais murs pour amplifier le son. Idéalement, il faudrait aussi lui dédier quelques micros pour que le doute perdure jusqu’à la fin.

SLU : Un renfort de grave aurait eu son utilité ?

Rémy Bréant : Si j’avais pu accrocher un sub central quelque part ou composer un arc sub avec des petits formats en 10” oui, mais je n’ai pas trouvé la place et les premiers rangs n’auraient pas forcément apprécié. Je n’en ai, cela dit, pas ressenti de manque et cela a facilité mon intégration sonore.

SLU : Tu penses que l’Archevêché pourrait bénéficier d’un système en fixe dans le futur ?

Rémy Bréant : Le Requiem a été conçu pour être joué dans une certaine acoustique donc la demande technique était légitime, mais on a aussi prouvé le bien-fondé d’un déploiement technique de ce type dans ce lieu. On n’a jamais détérioré le son direct et la direction du Festival a pu se forger son opinion. On a aussi prouvé qu’une fois la mise en place faite, l’exploitation quotidienne est faisable sans grande difficulté et le maillage redondé du réseau informatique garantit la sécurité du déploiement.

Le théâtre fermé par son rideau de fer pour permettre aux éclairagistes de travailler… On aperçoit au sol les barres de front fills en train d’être assemblées. La casquette métallique devant sert à protéger des intempéries la fosse durant l’hiver.

Cela fait longtemps que je sais qu’il est possible d’apporter quelque chose à l’univers classique. On a maintenant les outils pour faire ressortir toutes les subtilités qui existent et on peut s’aventurer au-delà de la simple sonorisation frontale. Aujourd’hui on est très humblement capable d’apporter nos compétences pour bonifier un rendu aussi dans des lieux qui n’ont pas besoin de son.

Allons maintenant à la rencontre des équipes qui s’activent dans le fameux Archevêché aixois. A défaut de violons, les cigales cymbalisent à tout va sous un soleil d’été.
Uli Haug, de Fohhn et Daniel Borreau qui distribue la marque allemande en France, nous accompagnent. Après la photo et devant l’entrée même du Théâtre de l’Archevêché, quelques questions fusent.

Accueillis comme des rois par le staff technique du Festival avec de gauche à droite Philippe Delcroix : Directeur technique du Festival d’Aix, Clément de Mazières : Technicien son, Aurélie Granier : régisseuse son, vidéo et sous-titrage, Uli Haug de Fohhn et enfin Daniel Borreau.

SLU : Un rapide historique du Festival ?

Philippe Delcroix : Il a été créé en 1948 et a lieu chaque été en juillet à la nuit tombante. Aix est devenu l’un des 5 plus grands festivals d’art lyrique au monde. Le lieu emblématique où a été donnée la première représentation et où nous nous trouvons est le Théâtre de l’Archevêché.

D’autres lieux et salles se sont ajoutés ce qui nous permet d’accueillir chaque année plus de 80 000 spectateurs. La jauge de l’Archevêché est de 1 350 places. Un premier petit théâtre y a été rapidement érigé et modifié en 1998 pour prendre l’apparence de celui actuel. On créé et construit nous-même tous les décors et on produit 5 opéras chaque année.

SLU : Le théâtre actuel est donc pérenne ?

Philippe Delcroix : Oui, il est petit et fait pour durer, mais il n’est profond que de 10 mètres, autant dire que quand on vend une de nos productions aux grands théâtres mondiaux comme celui de New York, elle retrouve de la place ! Cette année nous n’allons jouer ici en alternance que deux spectacles, La Tosca de Puccini et le Requiem de Mozart.

SLU : Le staff technique comporte combien de personnes ?

Philippe Delcroix : 11 en septembre, puis ça monte de mois en mois jusqu’à atteindre les 300 pendant la période du festival.

Philippe Delcroix appelé par d’autres rendez-vous, nous confie aux bons soins d’Aurélie Granier la régisseuse son, vidéo et sous-titrage de toutes les scènes du Festival pour une visite complète du site.

Chaque enceinte LX-10 a son adresse que l’on retrouve sur le logiciel maison Fohhn Net, et peut être contrôlée à distance en délai, niveau, égalisation. Elle se connecte avec sa base (AM10, 20, 40 ou 50 en fonction de ses besoins) qui l’alimente en data (son et ordres) et en énergie via un câble réseau se terminant par une prise EtherCON.

Les enceintes, sont toutes cachées derrière des tissus phoniques ou dans des caissons qui, une fois en place, deviennent parfaitement invisibles.
Il en va de même pour les micros qui seront placés en un second temps mais qu’on peinera à voir depuis la salle. Tout ce petit monde doit se partager le peu d’espace disponible avec les lumières, y compris au sol.

Aurélie Granier : Le choix de placer ces enceintes de rappel par paires sert aussi à masquer une petite dissymétrie de la salle et corrige un écart de niveau du public entre jardin et cour.

SLU : La mise en phase de l’ensemble « direct » donc orchestre et voix et ce qui est amplifié doit être parfaite.

Aurélie Granier : C’est le cas. Dès le premier rang on n’a aucune décorrélation entre le direct et le diffusé. Le calage a été fait en déplaçant les remotes au niveau du parterre pour affiner les choix.

On joue aussi avec le volume du son direct en démasquant ou pas des ouvertures de grande taille pratiquées dans la maçonnerie avant de la fosse à la demande de l’acousticien Sébastien Noly, afin que la quantité de direct voulue atteigne le public. Pour le Requiem ces ouvertures sont fermées.

La fosse, profonde 180 cm, avec par-derrière pour les plus observateurs, Uli Haug et Daniel Borreau en pleine discussion. Remarquez aussi à droite, le cache en bois qui masque une des ouvertures pratiquées.

SLU : Le fait que vous alterniez Tosca et Requiem ne vous complique pas trop la mise chaque jour ?

Aurélie Granier : Non, l’avantage de cette technologie Fohhn est que chaque enceinte active répond présente par informatique. On peut suivre nombre de paramètres dont la température de l’électronique qui souffre ici, et on a des procédures bien établies. On installe et câble à deux, on vérifie la mise et on la réécoute quand l’orchestre répète.

Le rappel à cour, identique à jardin, de vrais out fills idéalement placés pour redonner vie aux côtés et éviter que le mélange entre ambiance et direct ne soit trop déséquilibré.

SLU : Vous nous décrivez le système Fohhn déployé ?

Daniel Borreau : Il y a de part et d’autre de la scène et formant le cadre latéral droit et gauche de cette dernière, deux colonnes composées chacune de deux enceintes LF-220, soit 4,50 mètres de hauteur, exploitées en Beam Steering.

Toutes invisibles qu’elles sont derrière des tissus acoustiquement transparents, elles distribuent le son précisément là où c’est nécessaire en donnant l’impression qu’il provient du plateau.
On exploite 4 faisceaux différents. Toujours du plateau nous avons au sol, 14 LX-10 utilisées par paires, des petites enceintes coaxiales acoustiquement très droites et tout aussi cachées dans des bandeaux en bois.

Nous avons ensuite deux rappels pour déboucher les côtés proches à cour et jardin, d’où la présence des LX-150 à même les murs du théâtre.
Dans le théâtre lui-même, les retours aussi disposent d’enceintes Fohhn. Quatre LX-61 pour redonner aux chœurs un orchestre plus précis et deux LX-100 pour le backstage.

La machine à sustain

Daniel Borreau : Pour créer cet effet de sustain et faire en sorte d’éviter que le son ne provienne exclusivement du plateau, nous disposons de plusieurs points de diffusion arrangés pour couvrir sélectivement des zones du public et accrochés aux murs latéraux. Sous le balcon, le problème est différent d’un point de vue acoustique comme électronique.

Une vue de la très belle collaboration entre Fohhn France et le Festival d’Aix avec ces supports gardant bien les prises orientées vers le bas sur des modules AAX-2.300.

Bien entendu le son direct arrive, mais il faut plus jouer la carte de l’immersif car l’espace est moindre et les réflexions impossibles à déclencher.
D’autre part les enceintes n’étant protégées ni de la pluie, ni du public placé au-dessus, ni enfin des fientes de pigeon, on revient à des modèles passifs amplifiés par des modules AAX-2.300 insérés dans des boîtiers fabriqués sur place.

On a donc des petites LX-11 tout en haut et sous les gradins, qui sont des LX-10 sans ampli et processing, pour envelopper le public et enfin une paire de LX-61 en renfort pour simuler les murs latéraux, volontairement désaxées pour ne pas être perceptibles en champ direct.

Deux LX-11 entourant leur ampli et placées le plus en arrière possible contre le mur arrière de la cour de l’Archevêché.
Protégées par des filets anti resquilleurs ailés, deux LX-61. Pas de doute, c’est un tissu transparent !

Enfin sur le balcon on bénéficie de six LX-61 pour l’arrière et de deux LX-150 tirant depuis les murs latéraux, plus le système principal et les réflexions naturelles des lieux.

SLU : Comment pourrait-on définir le rôle de l’ensemble de la diffusion ?

Aurélie Granier : Comme un soutien non destructif de la source acoustique. On ne renforce pas, on vient soutenir ce qui naturellement est donné par les artistes.

Quelques éléments essentiels. En rouge, un Focusrite Rednet D16R en charge de véhiculer le Dante et l’encapsulage du Fohhn-Net et tout en haut de la pile à gauche, l’ABX-5 de Fohhn, une passerelle entre le Dante et soit l’AES, soit surtout le Fohhn-Net. Le paquet de câbles réseau provient des deux switchs Cisco A et B qui servent de pilier à l’installation et sont réunis par des rocades en fibre entre différents points comme la régie ou les Rio au plateau. Bien sûr les réseaux A et B ne se mélangent jamais et n’y passe qu’audio, remote et sous-titres dans trois VLan.

SLU : La régie est assez bien placée…

Clément de Mazières : Oui et cette année, du fait du rôle plus important du son, la console va rester pour la première fois en place sous le balcon.

La journée file et on entend de plus en plus de cuivres chauffer leurs pistons. Il sera bientôt temps de laisser les répétitions se dérouler tranquillement. On monte en régie poser quelques dernières questions à Fred Bielle.


Fred Bielle à la console du Requiem en plein line check devant sa CL3 Yamaha. Comme le dit Aurélie, elle est à full de chez full puisqu’elle délivre aussi les départs vers les retours et les diverses servitudes !

SLU : Tu suis aussi à la trace le système Fohhn

Fred Bielle : Absolument. Sur la liste des appareils, je retrouve toutes les électroniques qui apparaissent sur le réseau.

La visualisation de chaque ampli ou enceinte amplifiée. On ne peut pas rater la couleur orange…

Là par exemple on a coupé l’alimentation des LX-10 des front fills car leur température interne a atteint sous le soleil les 60°. Cela s’affiche en orange sur l’écran. On les remettra en route ce soir à la fraîche.

Par module on dispose du gain, délai, crossover, EQ 31 bandes et dynamiques, entre autres. Pour y voir plus clair, nous avons aussi un affichage « géographique » Cela permet de localiser plus facilement les points de diffusion, y compris les retours.

La colonne Linea Focus 220 basse couvre tout le parterre et rentre parfaitement sous le balcon sans toucher celui-ci.
La LF-220 du haut en charge du balcon.

SLU : Fred, tu tiens la CL3 ce soir. Tu me confirmes que le seul effet est généré par l’Astro…

Fred Bielle : Oui, on a juste quelques traitements de base dans la CL3 sur les bus. Je n’ai besoin de rien de plus. Ici c’est le son direct qui prime. On a deux objets sur l’Astro, un qui est l’objet spatialisation et un second qui est l’objet réverbération et c’est cet équilibre qui a été le plus long à trouver.

Conclusion

Il paraît qu’à SLU on a une bonne oreille et un sens critique qui pique un peu. Ce sera pour une autre fois. À Aix, nos cœurs ont mis en sourdine toute observation technique pointue et on s’est laissé emporter par la puissance de l’œuvre, de la mise en scène et fatalement du son d’un naturel que rien n’a trahi. Quel meilleur compliment faire au système et à ses créateurs et exploitants.

La régie toute en noir et le balcon vus depuis la fosse.

On n’y a quasiment vu que du feu, celui d’un spectacle de toute beauté avec une assistance sonore qui a apporté un supplément d’âme, de clarté, d’espace et un enveloppement propre à une acoustique de salle naturellement inexistante sans elle. Je serais incapable de donner un ratio entre direct et amplifié. Peut-être peut-on dire que l’absence d’un toit a rendu le registre grave malgré tout un poil en retrait.
Si à l’avenir il est possible de trouver la place pour un « sub » peut être sous les gradins et balcon, sans pour autant dénaturer la très bonne couverture ou la balance tonale, ce serait intéressant mais la barre est déjà très haute pour une première.

Sans doute la confiance s’installant et la mise en scène de plus en plus moderne aidant à l’ouverture des esprits, lors des prochaines éditions il sera possible de pousser le « supplément d’âme » un cran au-delà, le mixage des sources, le naturel du raccord direct/augmenté, le matriçage très réussi, la qualité des enceintes Fohhn et la dynamique étant déjà là…
Une chose est certaine. Il sera dur, voire impossible, de revenir en arrière au Théâtre de l’Archevêché et même les plus puristes devront l’admettre. Aix est rentré dans une nouvelle ère qui risque fort de faire des petits, celle du son qu’on n’entend pas, mais dont on ne peut se passer.

D’autres informations sur le site Festival Aix et sur le site Fohhn

 

Sennheiser double le nombre de canaux du D6000 avec le mode LD

0

Dans le contexte de la raréfaction du spectre UHF, Sennheiser a lancé au NAMM 2020 le mode « Link Density » pour son système sans fil Digital 6000 en passant l’espacement entre canaux à 200 kHz.

Tom Vollmers

« Quasiment partout dans le monde, les sociétés de production, salles de spectacle, les artistes en tournée et leurs techniciens constatent une perte non compensée du spectre UHF », explique Tom Vollmers, chef de la gamme Professional chez Sennheiser.
« Avec le mode Link Density, nous offrons au D6000 plus de marge de manœuvre et contribuons à préserver le spectre de fréquences dont ont urgemment besoin les productions. »

Le nouveau mode Link Density (LD) augmente nettement le nombre de canaux utilisables dans les environnements HF les plus encombrés.

Alors que le mode Longue Portée standard du Digital 6000 fonctionne avec un espacement entre canaux de 400 kHz pour offrir les meilleures performances audio et HF, le mode LD en utilise moitié moins, soit 200 kHz.

On peut ainsi disposer de 40 liaisons dans un canal TV 8 MHz en Europe et jusqu’à 30 dans un plus petit canal TV 6 MHz aux Etats-Unis en acceptant de légers compromis en termes de réponse de fréquence audio et de gamme HF.

Le mode LD s’appuie sur le nouveau codec Performance Audio Codec (SePAC), développé en interne par Sennheiser pour trouver un nouvel équilibre entre le nombre de canaux d’un côté et la performance HF et audio de l’autre.

Une comparaison entre les deux modes

Le nouveau mode LD est proposé gratuitement sous forme de mise à jour de firmware dès à présent sur le site Sennheiser ici. Il est compatible avec tous les systèmes Digital 6000 actuellement sur le marché, sauf le récepteur pour caméra EK 6042, non compatible avec le mode LD.

 

Après la tête KSL en 2019, d&b dévoile au NAMM 2020 le KSL-SUB

0

Existant en version accrochable ou empilable, le KSL-SUB de d&b va compléter la réponse du système KSL jusqu’à 36 Hz en offrant « une dispersion facilement contrôlable et une très grande réserve d’énergie dans le grave malgré sa petite taille ».

The KSL-SUB.

Ce sub nativement cardioïde et de moyen format va permettre à des salles de toute tailles de disposer d’un renfort de grave précis et nerveux, affirme d&b. Les KSL-SUB and KSL-GSUB abandonnent les gros 21” du GSL-SUB pour deux 15” en face avant et un 15” en face arrière qui, pilotés par deux canaux d’ampli, délivrent une réponse parfaitement contrôlée.
Ne mesurant que 100 x 90 x 45 cm pour un poids de 82 kg, le KSL-SUB n’en délivre pas moins avec le D80, un SPL Max de 139 dB. Sa très faible hauteur, pour mémoire 13,5 cm de moins que son grand frère, va lui permettre de se glisser facilement sous les plateaux. En employant un nouveau frame, le KSL-SUB va pouvoir être accroché en haut d’une ligne de têtes KSL.

Werner ‘Vier’ Bayer avec le grand frère du KSL-SUB, le GSL-SUB !

Conçu pour s’adapter aux tailles de boîtes et camions standard, le KSL-SUB dispose de chariots avec des housses de protection.
Le chariot hybride KSL-SUB permet aux techniciens, s’ils le souhaitent, de laisser le frame KSL attaché à l’adaptateur KSL-SUB sous les subs durant le transport.

« Les KSL-SUB sont la nouvelle étape de la quête continue d’innovation, efficacité, performances et dispersion contrôlée » précise Werner ‘Vier’ Bayer, Product manager de d&b.

« Le système KSL prend forme et nous allons bientôt proposer de nouvelles solutions pour les installations fixes. A l’ISE 2020 à Amsterdam vont être présentés des modèles d’enceintes dédiées à l’intégration mais aussi des amplis spécifiques à ce marché. »
Le système KSL est destiné à la sonorisation de tout espace, des plus grandes arénas, stades et festivals aux salles de moyenne jauge, théâtres et palais d’exposition. Le KSL-SUB sera disponible au courant du printemps 2020.

D’autres informations sur le site d&b Audiotechnik

Cinq enceintes RCF TT+ disponibles en version II

0

Les enceintes de la série haut de gamme RCF TT+, les TT 2-A II, TT 052-A II, TT 1-A II, TT 051-A II, TT 5-A II, sont désormais disponibles en version II et vont être compatibles avec les anciennes boîtes une fois équipées de la carte RDNet.

Les 5 nouvelles TT+ en version II

Les cinq modèles de la série TT+ passés en version II, les TT 2-A II, TT 052-A II, TT 1-A II, TT 051-A II, TT 5-A II, vont disposer de :

– Carte de gestion réseau RDNet
– Processing de type FiRPHASE pour une réponse en phase parfaitement linéaire
– Nouvelle chaîne de processing améliorant le calage de la série TT+


La carte RDNet.

Grâce à la mise à jour du firmware, les TT+ équipés avec la carte optionnelle RDNet seront entièrement compatibles avec les nouveaux modèles TT+ II.

Le design exclusif et novateur de la série TT+ garantit une exploitation à pleine puissance et en fait un très bon choix pour des applications de premier plan.
Le DSP offre à la fois des filtres à phase linéaire, l’égalisation du système, le contrôle de la polarité, le limiteur de crêtes, le limiteur RMS, sans oublier la prise en main via les commandes à même l’enceinte ou le contrôle à distance à l’aide de RDNet. L’accroche des boîtes est simple et rapide grâce à des accessoires comme les pattes, les pieds ou les supports horizontaux.

Plus d’infos sur le site RCF

Robert Juliat, record de longévité

0

Cent ans de vie et d’histoire. La longévité de Robert Juliat mériterait un livre entier et un musée dédié. Sur le stand des JTSE une lanterne à arc et une antique poursuite à charbon séduisaient par leur intemporalité, tandis que dans les boîtes noires les nouvelles technologies s’intégraient en toute discrétion dans les derniers fleurons de la marque.

Belles pièces du musée de Robert Juliat, cette poursuite à charbon…
…et cette lanterne à Arc

Ludwig Lepage, chef produit lumière, nous résume les dernières innovations de Robert Juliat.


Gamme Zep2

Ainsi la gamme led de projecteurs de découpe et Fresnel a vu un léger mais efficace changement de génération de leds, toujours made in Osram, avec un meilleur rendement, de l’ordre de 10 à 15 %, et une meilleure consistance du spectre de colorimétrie.
Le chiffre 2 permet de distinguer les deux générations, puisqu’à l’utilisation, les Zep2 seront plus lumineuses quoiqu’avec des températures de couleur un peu différentes.

La découpe Zep2 660SX2.

Pour résumer en quelques mots, les découpes Zep2 640SX2 et 660SX2 possèdent des sources led de 150 ou 300 W, en 3200K ou 6000K.

L’alimentation électronique est graduable sans scintillement, se pilote en local ou en DMX et parfaitement silencieuse.
Trois optiques de zoom variables sont disponibles : 28°-54°, 16°-35° ou 11°-26°,

Les Fresnel Zep2 340 et 360 LF2 sont aussi pourvus de sources led 150 et 300 Watts, en 3000K, 5000K, 5700K et blanc variable 2700-6500K. Le zoom est manuel, la source se contrôle en DMX, en local ou sans-fil en option.

Poursuite Arthur

La primeur de la poursuite Led Arthur fut pour les américains, avantagée par la petite semaine d’avance du LDI face aux JTSE. Autour du corps de la poursuite Oz, les 800 W de Leds de l’Arthur promettent de chatouiller les 1 800 W HMI d’une Victor, mais avec tous les avantages d’une source moderne. Prévue pour mars ou avril 2020, cette poursuite 7°-14,5° visera sans doute une récompense au Prolight+Sound comme la plus puissante de sa catégorie.

Maestro et SpotMe

Le module SpotMe, grâce auquel le poursuiteur peut diriger n’importe quel lot de projecteurs asservis en simultané avec sa poursuite, fait un départ encourageant dans les théâtres et le one-man-show. Surtout pour piloter des contres et gérer des faces en temps réel en suivant les artistes. Ce système de tracking avec opérateur utilise le protocole PSN, et n’était utilisable quasiment qu’avec une console GrandMA2, des serveurs vidéo et éventuellement une mise à jour future Chamsys.

Il est maintenant compatible avec n’importe quelle console grâce à un serveur dédié, le Maestro. Développée avec la société Zac-Track, qui cumule plus de 10 ans d’expérience dans le tracking sous toutes ces formes, cette unité complémentaire au SpotMe permet de calculer l’orientation de tous les asservis suivant les mouvements de la poursuite.

SpotMe maintenant compatible avec tout pupitre lumière grâce au serveur Maestro.

L’ingénierie derrière le Maestro est maintenant en phase de finalisation pour être disponible très prochainement. Si des algorithmes de prédiction permettent de prendre en compte l’inertie et les vitesses des différents projecteurs pour être les plus précis et réactifs possible, d’autres avancées sont attendues. Ainsi le serveur permettra de créer des zones virtuelles sur ou hors scène avec des automatisations pour modifier l’éclairage quand le sujet atteint une de ces zones.
La gestion automatique de la taille des faisceaux, en compensant le zoom suivant la distance pour toujours garder la même taille de projection, et en temps réel, sera aussi proposée. Enfin l’intégration des Footlight et des Cycliodes leds Dalis nativement dans le serveur, permettra que ces luminaires suivent aussi le déplacement de la poursuite, en s’allumant autour du sujet visé.

La calibration lumière Robert Juliat intégrée dans Eos

Particulièrement apprécié dans le monde du théâtre, tout comme les produits ETC, il semblait logique que Robert Juliat utilise les consoles Eos pour contrôler ses projecteurs. Les projecteurs Dalis pour cyclo qui utilisent huit couleurs de leds pour proposer la meilleure colorimétrie possible sont déjà calibrés dans les consoles ETC EOS. C’est-à-dire qu’ils furent mesurés, caractérisés et enregistrés en données dans les librairies afin de donner des équivalences parfaites de gélatines.

Le Dalis 863 plus simple à 4 couleurs de leds est aussi calibré dans les consoles ETC

En début d’année, les modèles Dalis quatre couleurs ont subi la même opération pour se rapprocher au maximum des Dalis huit couleurs lorsqu’ils sont gérés en même temps sur une Eos. Concrètement, le pupitreur a la possibilité de choisir parmi les nuanciers LeeFilter, GamColor, Rosco et autres, des centaines de références, ou des couleurs types, ou encore des teintes de blancs à différentes températures de couleur suivant leur IRC.

Trois options permettent d’aller encore plus loin dans la gestion des couleurs. Si l’éclairagiste désire la meilleure distribution spectrale possible, il utilisera le mode Spectral de la console ETC. Le mode Brightness est disponible pour gagner en luminosité, et le mode Hybride est un compromis entre les deux.
Ce système de colorimétrie est réservé aux projecteurs ETC et Robert Juliat. On peut ainsi faire correspondre parfaitement une découpe Source Four Lustr+ et un cycliode Dalis 860.

Plus d’information sur les sites Robert Juliat et ETC France

Avec Kara II L-Acoustics Donne la Directivité Variable à Kara

0

L-Acoustics lance Kara II, la nouvelle version du best seller de Marcoussis auquel est ajouté le système Panflex qui lui offre 2 directivités symétriques, deux asymétriques et surtout une très grande flexibilité. Un kit permettra de passer de Kara à Kara II.

Lancée au PL+S 2010 Kara est devenu un immense succès avec plus de 45k boîtes vendues dans le monde sonorisant en fixe ou en mobile un nombre incalculable de shows. L’année 2019 n’a pas dérogé à la règle avec des ventes record.
Kara II est désormais en mesure de couvrir tout type de salle. En fonction des besoins, deux ouvertures symétriques sont possibles avec 70° et 110°, mais aussi deux asymétriques à 90° pointant à droite ou à gauche. En mode 70°, Kara II gagne 2 dB de SPL de plus qu’en 110°.


Afin de permettre au plus grand nombre de possesseurs de Kara de profiter des avantages de la technologie Panflex, L-Acoustics va proposer un kit de passage de l’ancien vers le nouveau modèle, les transducteurs restant identiques.

Florent Bernard

Florent Bernard le Directeur du design applications nous explique : “Kara est et reste un best-seller pour une raison précise. Sa légèreté, sa petite taille et son gros SPL très uniforme en font le parfait outil pour nombre d’événements ou pour être intégré dans une salle.

9 Kara II complétées dans le bas par 3 SB18. Regardez attentivement les 6 Kara II du haut. Elles sont en mode 70° volets sortis et délivrent donc 2 dB de plus. Les trois du bas sont en mode 110° idéal en champ proche.

Lorsque nous avons développé et introduit le concept Panflex, nos clients ont trouvé que c’était la seule chose qui manquait à Kara.
Nous avons pris bonne note et désormais Kara II donne à notre line array de format intermédiaire, un nouveau potentiel en termes de directivité et une amélioration de sa polaire.
Kara II est la polyvalence faite enceinte, prête à se confronter à toute géométrie de salle et tout design, délivrant une dispersion et un SPL d’une précision absolue.

Comme pour toute la gamme K, Kara II bénéficie de l’expérience issue d’années d’études dans l’accroche lui donnant une grande rapidité et sécurité dans la mise en oeuvre.

Kara II en version touring sera disponible en mars 2020 et a été dévoilée au NAMM dans la meeting room 17208 de L-Acoustics. La version installation de Kara II sera livrable courant de l’année 2020.

Et d’autres informations sur L-Acoustics


Spécifications générales de Kara II

Type : Enceinte de voies actives WST
Bande passante (-10 dB): 55 Hz – 20 kHz (KARA II_70)
SPL Max : 142 dB (KARA II_70)
Dispersion : 70°/110° symétrique ou 90° asymétrique (35°/55°)
Poids : 26 kg

Dino et Aperta inaugurent une nouvelle gamme de lyres Starway

0

A l’occasion des 20 ans de la sortie des premiers projecteurs de la gamme “Servo” (Servospot/zoom et Servocolor, lyres spot et wash en MSD250), Starway a révélé deux machines baptisées Aperta et Dino, appartenant à une nouvelle gamme d’appareils compacts et puissants. Voyons ce qui se cache sous le capot…

Ils nous sont présentés par Stéphane Caria


Aperta

Une large lentille claire distingue l’Aperta, le nouveau Beam à leds Starway.

Aperta est une lyre Beam qui renferme une source à leds RGB de 50 W. La machine se passe donc de roue de couleurs, une première pour Starway qui jusqu’alors utilisait des lampes de type “R” pour obtenir ce type de faisceau.
L’appareil dispose d’une roue de gobos, deux prismes rotatifs, un frost… en gros les fonctions classiques embarquées sur la plupart des lyres de type Beam.

L’appareil se démarque par ses pan et tilt infinis et ses protocoles de pilotage :
DMX compatible RDM, ArtNet et Kling-Net, fonctionnalités bien moins courantes sur les autres appareils du même rang !
Au niveau des dimensions, l’Aperta n’excède pas les 45 cm d’envergure pour un poids de 11,5 kg.

Dino

Le Dino quant à lui est un projecteur asservi de type spot dont la source est un moteur de leds blanches de 200 W. Bien que son design soit légèrement différent, il reprend les proportions de l’Aperta à 2 cm près.

Dino, le nouveau Spot compact de Starway.

Côté fonctions, on découvre d’abord un zoom linéaire dont l’angle peut varier entre 10 et 25°, une première roue de gobos rotatifs et indexables, secondée par une autre roue de gobos fixes.

Une seule roue de couleurs équipe le Dino et deux prismes rotatifs (non additionnables) permettront d’animer le faisceau. Dino est aussi équipé du pan/tilt infini, d’un contrôle via DMX (RDM), ArtNet et Kling-Net.

Le tarif tout doux de Dino et Aperta leur permet d’être accessibles à un public large.

Plus d’informations sur le site de Starway et sur le site du distributeur français, Freevox

 

Audio-Technica France renforce son équipe

0

Audio-Technica a le plaisir de vous annoncer l’arrivée de Benjamin Lermite au sein de son équipe commerciale France aux ventes de la région Nord-Ouest où il remplace Laurent Lacampagne qui devient Responsable des ventes France.

De gauche à droite Laurent Lacampagne et Benjamin Lermite

Jeu de chaises forcément musicales chez Audio-Technica France. Fort de son expérience et de son dynamisme, Benjamin Lermite hérite du poste de Responsable des ventes Nord-Ouest, laissé par Laurent Lacampagne qui occupe désormais le poste de Responsable des ventes France.

Ses 20 ans d’expérience dans le secteur de l’audio, dont 15 ans en tant que commercial, ses 4 ans au sein d’Audio-Technica, ainsi que ses compétences et son dynamisme permettront de déployer au mieux la stratégie commerciale d’Audio-Technica sur l’ensemble du territoire français.

D’autres informations sur le site Audio Technica distribution et sur le site Audio technica

 

LD Systems Icoa 12” et 15”

0

Nouveauté chez LD Systems, une marque du groupe Adam Hall. La gamme Icoa comble un segment très apprécié, celui de l’enceinte amplifiée en polypropylène 12” et 15”, moteur 1” rotatif, montage coaxial, plusieurs entrées, Bluetooth et grande polyvalence.

La double embase entourée de patins d’usure avec deux grosses poignées en face avant de la Icoa 15 A BT. Deux autres sont placées derrière afin de faciliter la manutention de ses 24 kg.

Les Icoa 12 et 15, A pour amplifié et BT pour Bluetooth, sont des boîtes bien pensées, efficaces et, grâce à l’emploi d’une ébénisterie en matériaux composites, d’un poids acceptable et faisant oublier les aimants ferrite des deux transducteurs qui les équipent. Sur la balance respectivement 20 et 24 kg.

L’Icoa 15 A BT sans sa face avant et pas peu fière de montrer son 12” dans une amorce de pavillon, ses 4 évents et le guide d’onde faisant face au moteur du montage coaxial.

Deux versions existent de chaque modèle 12” et 15”, avec ou sans entrée Bluetooth et toutes disposent des même pans coupés pour en faire, grâce à leur montage coaxial, des retours d’appoint avec un angle passe partout de 55°.
Des versions passives des deux boîtes sont aussi prévues dans un futur proche pour l’export ou pour des intégrations où la puissance existe déjà.

6 points d’accroche M10 sont prévus par boîte.

Equipées avec 4 poignées, ces enceintes sont très agréables à manipuler et, comme il se doit, disposent d’une embase à double orientation, 0° ou 5° pour couvrir plus facilement le champ proche et 6 pas de vis standard M10 sont prévus afin de rendre son intégration simple et sûre.

L’arrangement des haut-parleurs conçus par et pour LD Systems garantit un bon guidage des graves comme des aigus via un guide spécifique rotatif qui ouvre à 90° x 50° et apporte toute la flexibilité nécessaire en fonction des besoins.

La face arrière servant de radiateur et recevant dans la partie supérieure les commandes extrêmement peu saillantes, un bon point.

L’onde arrière est particulièrement bien exploitée avec 4 évents massifs conçus pour réduire les turbulences et permettre aux deux modèles de délivrer un grave suffisant en large bande. Sachez malgré tout que des subs disposant d’ébénisteries en bois sont en préparation et seront disponibles au 1er trimestre 2020.

La face arrière est simple limite spartiate avec une paire de XLR combos pour deux canaux séparés avec leur gain, une sortie pour un sub ou pour alimenter une autre enceinte et une entrée en mini jack qui est en parallèle de l’entrée 2. Ces trois ports acceptent toute source à basse ou haute impédance à bas comme à haut niveau, mais sans délivrer d’alimentation fantôme.

Un codeur enfin sert de volume général et donne aussi accès au DSP de bord. Les fonctions sont basiques avec 4 presets et une égalisation à trois bandes sur la sortie. L’afficheur de bord indique aussi des valeurs de gain comme l’écrêtage des entrées. Pas facile à voir en exploitation.

L’affichage des deux entrées servant de vu-mètre et signalant les crêtes. Le preset est ici le Flat. Au dessus enfin le volume de sortie gradué de -60 à +10 dB.
Les 4 presets. Full Range charge grave et aigu, Flat offre une réponse droite, Monitor atténue les extrêmes et Sat coupe le grave pour raccorder avec un sub. L’égaliseur offre une plage de ± 10 dB sur trois bandes.

Le pas de réglage est de 10 cm, le maximum de 9,75 mètres soit environ 28 ms.

Il n’y a donc pas de console à proprement parler en revanche, surprise du chef, un délai est disponible pour remettre en phase l’enceinte dans un système. L’affichage se fait en mètres avec une décimale après la virgule.

L’ampli de 300W RMS est un modèle en classe D et dispose d’une alimentation à découpage. Le DSP travaillant à 48 kHz et 24 bit assure aussi les fonctions de filtre actif à 2 kHz et dispose d’assez de ressources pour émuler un limiteur à trois bandes protégeant les transducteurs sans trop pénaliser le SPL Max, soit 126 dB pour la 12” et 128 dB pour la 15”. Revers de la médaille, si on n’y prête pas attention, le programme musical sera taillé en fonction des ressources de l’enceinte.

Le positionnement des Icoa est ultra agressif. Pour vous donner une idée, l’enceinte 12” amplifiée et Bluetooth, la 12 A BT va être proposée à 290€ HT prix public. Conçue pour satisfaire les loueurs de régies disco et tous ceux qui ont des tout petits moyens, cette gamme dispose de nombreux atouts et d’une fabrication sérieuse avec même en option des housses rembourrées de transport. La bataille va malgré tout être rude car le segment est très encombré.

D’autres informations sur le site LD Systems

 

Le nouveau Puy Du Fou España engage 94 projecteurs Robe

0

Le Puy Du Fou ouvre un parc en Espagne avec un tout nouveau spectacle nocturne ; « El Sueño de Toledo » (Le Songe de Tolède). Nicolas de Villiers, Président et directeur artistique du Parc et ses équipes, ont confié la conception lumière à Koert Vermeulen, de l’agence de design visuel « ACTLD » Il utilise 74 BMFL WashBeam et 20 MegaPointe dans le kit lumière de ce premier spectacle de Puy Du Fou Españà.

Photos: © ACTLD, tous droits réservés.

Suivant le concept de la Cinéscénie, El Sueño de Toledo raconte 1 500 ans d’histoire de l’Espagne dans un spectacle d’une heure et demie joué par 185 comédiennes et comédiens avec pléthore d’effets spéciaux. Le spectacle qui se déroule en extérieur est joué sur une immense scène de d’environ 125 mètres de large par 100 mètres de profondeur, et légèrement inclinée.
Le décor est constitué d’un certain nombre de bâtiments et d’infrastructures simulant une grande ville avec un grand lac placé au plus près des spectateurs qui se prête à certaines actions pendant le spectacle. La musique a été réalisée par Nathan Stornetta, compositeur à succès et lui-même à l’origine de créations originales pour le Puy Du Fou France.


« Ce nouveau spectacle répond au concept appliqué en France, il était important qu’il y ait une certaine continuité et des similitudes, tout en y apportant de la nouveauté et de la fraîcheur dans l’écriture et la réalisation… C’est aussi un véritable tour de force qui nous a obligés à être attentifs aux moindres détails ! » explique Koert Vermeulen.

Dans le cahier des charges, les 74 BMFL WashBeam portent toute la dynamique du spectacle. L’idée est d’utiliser une machine polyvalente et impliquée dans toutes les actions sur scène. Compte tenu de la configuration du site et de l’absence de structure suspendue pour supporter le matériel, les projecteurs, pour la plupart ont été repartis à même le sol, soit en latéral, soit à contre en fond de scène derrière les décors.

Photos : © ACTLD, tous droits réservés.

Pendant la phase de création et de préparation et lorsqu’il a été question de budgéter le show en 2016, le BFML WashBeam s’est avéré être « le meilleur choix », en particulier pour la puissance qu’il fournit sur de longues distances (ici mesurées de 40 à 100 mètres).

Positionnés derrière les collines à l’arrière du décor, les MegaPointe se sont aussi démarqués lorsqu’il a été question d’effets à forte puissance : « c’est le Beam le plus sympa que j’ai été amené à voir depuis longtemps » nous a commenté Koert.
Ici, les MegaPointe ont le rôle d’éclairer le ciel par-derrière les décors, traversant la brume et le brouillard avec des faisceaux montés à différentes hauteurs pour leur donner différentes positions et des angles intéressants.

Photos : © ACTLD, tous droits réservés.

À noter que le plus gros challenge sur ce projet a été de le réaliser dans les temps… Conduits par les équipes techniques du Puy Du Fou France présentes pour l’installation, la mise en route et les réglages de ce chantier titanesque, Koert et son équipe de programmation, Christopher Bolton et Luc de Climmer, avaient trois semaines pour préprogrammer sur console grandMA3 l’intégralité du spectacle mais seulement une semaine pour la programmation finale sur site.

L’équipe vidéo du Puy Du Fou France a choisi l’agence de création de contenus vidéos Cosmo AV qui a travaillé avec Koert, pour que la lumière fusionne avec les éléments vidéo projetés sur certains des bâtiments, ajoutant davantage de textures et de vie aux décors.
En stand-by pendant la saison d’hiver, le spectacle sera de retour pour être de nouveau vu par des milliers de visiteurs du monde entier dès le mois d’avril prochain.

D’autres informations sur le site Robe lighting France

 

Elation Fuze, un Profile qui fait face

0

Un Ovni arrive sur terre ! La marque américaine nous propose un nouveau Spot led à couteaux complet. Après les Picasso et Monet à moteur de leds blanches, Elation ajoute à sa gamme un Spot/Profile équipé d’une matrice 5 couleurs.
Plus orienté polyvalence que pour battre des records de flux, ce projecteur inaugure une nouvelle étape dans la série Fuze. Avec son prix hyper compétitif, il est taillé pour s’adapter à tout type de prestations et satisfaire à la fois les prestataires et leurs clients.

Le jeu de l’épingle

Le marché du projecteur, et plus particulièrement celui du projecteur led, est en pleine effervescence. Il ne se passe pas un mois sans que l’on nous propose un nouveau spot, un nouveau profile, un nouveau wash…
Bien sûr ils sont tous bien plus performants que l’ancien modèle et que le nouveau projecteur du concurrent. Elation qui participe à la surenchère, a compris aussi qu’il est très important de se démarquer.

[private]

Grâce à ses succursales réparties dans le monde, la marque américaine a aussi su écouter les prestataires de tous les pays. On aimerait tous piloter les meilleurs produits mais la réalité revient vite nous mettre les pieds sur terre et de plus en plus souvent, la première condition pour remporter un appel d’offres, c’est le chiffre en bas du devis. Le Fuze Profile est un projecteur conçu pour s’adapter aux exigences techniques et financières des petites et moyennes prestations.

Son design colle bien à son nom. Les deux capots de la tête, très profilés, lui donnent un air de vaisseau spatial avec une certaine élégance qui lui permet de s’intégrer dans de nombreux plateaux ou décors. Les côtés et l’arrière cassent complètement les courbes, apportant du caractère à l’ensemble et ajoutent un look futuriste. La lyre, faite de lignes et d’angles, contraste avec le design très arrondi de la tête et n’alourdit pas l’image générale. Intégré dans l’un des bras, on trouve le blocage du Tilt et sur la partie horizontale celui du Pan.
Le socle reste très classique. Il est équipé de 4 patins assez hauts pour laisser passer du câblage ou l’élingue de sécurité lorsqu’il est posé. C’est un petit détail, mais, tout comme les blocages de mouvements, il facilite le travail et permet de gagner quelques précieuses minutes. Les deux grandes poignées de chaque côté du socle sont également très pratiques. Le Fuze pesant 26 kg, il est possible de le porter seul. Les crochets se fixent sur deux supports Oméga ¼ de tour fournis avec le projecteur.

Le paramétrage en mode tactile ou via 4 boutons de contrôle.

La partie contrôle se trouve sur l’une des faces de la base du projecteur. Il est possible de le configurer sans qu’il ne soit branché en 220 V. Il suffit d’appuyer sur le bouton avec le sigle « batterie » pour accéder au menu en utilisant la pile interne. Pour le réglage des fonctions, on peut soit utiliser les 4 boutons disposés sur le côté droit de l’afficheur, ou bien la fonction tactile de l’écran.

La navigation divisée en 5 menus est très facile. On retrouve bien sûr des options communes à tous les projecteurs mais aussi quelques-unes plus rares ou plus poussées comme un mode maître / esclave pour une recopie simple et rapide des informations de programmation d’une machine vers les autres. En plus des 5 modes de dimmers (Standard, Stage, TV, Architectural, Theatre, Stage 2) une sixième option, Dimmer Speed comporte 21 temps de fade prédéfinis.

Pour l’utilisation du Fuze dans le cadre d’une captation vidéo, on dispose d’une multitude de fréquences de balayage des leds : De 900 Hz à 1 500 Hz, elle est réglable par pas de 10 Hz. Elation a aussi prévu 2,5 kHz, 4, 5, 6, 10, 15, 20 et 25 kHz. Une dernière petite particularité est l’option 630° pour la course du Pan. Elle ne sert pas tous les jours mais peut s’avérer très utile dans un espace scénique à 360°. A droite de l’écran, la prise USB sert aux mises à jour.

Coté connectique rien en trop mais rien ne manque.

En faisant le tour de la base, on trouve sur la connectique. Pas de superflu, juste l’essentiel ! Pour la partie puissance, on dispose de deux connecteurs Neutrik powerCON True1. L’un sert à l’alimentation de la machine et l’autre à redistribuer le courant vers un autre appareil.
Pour le contrôle, Elation dispose de deux XLR5 pour le DMX – RDM dont une de recopie. Pas besoin de plus. Il est aussi à noter que moins il y a d’options moins il y a de sources de pannes. Comme on peut le remarquer sur la première photo, on trouve sur chaque côté une grille de ventilation. Un chemin d’air traverse la base pour refroidir l’alimentation et la carte mère.

Sous le capot

Le Fuze a une tête bien pleine !

Tout se démonte et se remonte facilement avec un seul tournevis cruciforme pour l’ensemble des capots. Un point intéressant que l’on ne trouve pas partout est que les côtés et le centre de la lyre ont des couvercles indépendants, plus simples à manier lors des maintenances.

Dans un des bras se trouve l’entraînement de la tête, l’axe Tilt. Le moteur entraîne une courroie qui entoure la poulie fixée sur l’axe de la tête. Pour que l’entraînement soit parfait, un galet tendeur ajuste la tension de la courroie.
Afin de permettre l’indexation et la recopie de la position en cas de choc, blocage ou mauvaise manipulation, un système d’encoches et d’électro-aimant se trouve sur la poulie connectée au moteur pas à pas.
Le moteur du Pan loge dans l’autre bras avec la carte de gestion des deux axes ainsi que les montées de câbles pour l’alimentation de la matrice de leds et la gestion des moteurs des autres paramètres.

La carte de gestion Pan et Tilt et en dessous le moteur du pan.
La partie tilt avec la courroie qui entraîne la tête.

En retirant les deux capots de la tête du Fuze, on découvre une conception sur trois niveaux où chaque millimètre a son importance. Le premier élément à l’arrière est une plaque de métal d’environ 3 millimètres. Elle facilite le travail du moteur tilt en contrebalançant le poids de la lentille de sortie. Une bonne astuce qui permet de ne pas compenser la différence de poids par une motorisation plus importante et donc de baisser le coût final du projecteur.

Caloduc et ventilateur, un couple légendaire sur la planète led.

La suite est beaucoup plus technique puisqu’il s’agit du refroidissement du module de leds. Il utilise un radiateur à caloducs et 4 ventilateurs, (2 dessus et 2 dessous), chargés d’évacuer l’air chaud.

Le moteur de leds RGBMA (Rouge, Vert, Bleu, Mint et Ambre) est directement fixé sur le radiateur. L’architecture du projecteur ne nous a pas permis de voir et photographier la source lumineuse.


Le compartiment suivant est composé de deux modules amovibles maintenus chacun par deux vis équipées d’une tête permettant un démontage avec ou sans outil. Afin de ne pas se retrouver dans une position inconfortable, Il ne faut pas oublier de débrancher le connecteur reliant le module à la carte électronique avant de le retirer. On peut d’ailleurs saluer la qualité du manuel où toutes les étapes sont très clairement illustrées.
Dans l’ordre on a tout d’abord, sur la face pile de la plaque, les 6 moteurs chargés de contrôler la roue d’effets (insertion plus rotation), la roue de gobos fixes et la roue de gobos tournants. Tous les gobos sont très facilement démontables et interchangeables. Toutes les indications sur la taille des gobos, leur épaisseur et la taille de l’image sont également spécifiées dans la notice.

Le module gobo coté moteurs. On aperçoit la roue d’effets et l’un des 7 gobos fixes.
En retournant cet élément on accède très facilement aux 6 gobos tournants.

Le deuxième élément de ce compartiment est destiné au module découpe et à l’iris. Avec deux moteurs par couteau, plus la rotation de l’ensemble sur 90° et l’iris, il a fallu agencer 10 moteurs sur 360°. Afin de gagner de la place et du câblage, la carte de gestion des moteurs est directement implantée au-dessus de ces derniers. Cela permet également de simplifier et sécuriser le suivit du toron lors de la rotation du module.

La partie électronique du second module.
Les 4 couteaux disposés sur 2 plans.

Le reste de la conception de cet élément est très classique. Les câbles de son alimentation sont maintenus au châssis par des serre-câbles. Il ne faut pas oublier de les couper avant de sortir l’élément du support et d’en prévoir pour le remontage. Il faut également vérifier que le zoom n’est pas engagé dans le module.

Le compartiment optique.

Le troisième et dernier compartiment abrite tous les paramètres optiques. Il y a bien entendu le zoom et le focus ainsi que le prisme x4 et le Frost progressif.
Classiquement, les deux blocs de lentilles sont entraînés par des courroies crantées. C’est la rotation autour de l’axe de leur support qui vient insérer le Frost et le prisme dans le faisceau.
Tout comme pour les gobos, ce dernier est monté sur un support cranté qui est entraîné par une roue fixée sur l’axe d’un moteur. On peut ainsi indexer ou faire tourner le prisme.

Les chiffres fusent

Quand on parle technique, le premier facteur le plus souvent mis en avant est la puissance de la source lumineuse. Quand cette source est une matrice de leds, un des paramètres à prendre en compte est le derating, c’est-à-dire, l’atténuation du flux due à l’échauffement. On se rend alors vite compte de l’importance du refroidissement.
C’est pour cette raison que nous démarrons nos mesures en traçant la courbe de derating, projecteur allumé à pleine puissance. Quand le flux est stabilisé on peut effectuer nos mesures photométriques.

Ce petit derating de 6,1 % est un très bon point pour ouvrir les portes des plateaux vidéo.

Projecteur froid positionné à 5 m, centré sur la cible, on l’allume à pleine puissance et nous attendons 30 secondes pour mesurer l’éclairement. On évite ainsi le pic de l’allumage. Le luxmètre indique 4 575 lux.
Les mesures sont ensuite prises par intervalles de 5 minutes. Il n’y aura que deux paliers, un à 4 350 lux durant 10 minutes puis le flux se stabilise à 4 300 lux soit un derating de 6,1 % C’est un très bon résultat et une bonne surprise.


Mesures au plus petit net

On démarre avec le plus petit net qui correspond à un angle de 8,2°. Nous mesurons un éclairement au centre de 19 790 lux après derating (21 055 à froid) et un flux de 6 770 lumens (6 770 à froid). La courbe de luminosité ne comporte pas d’incidents et montre une belle homogénéité du faisceau.


Mesures 20°

Au centre Nous mesurons 4 710 lux au centre après derating (5 010 lux à froid). Le flux atteint 10 960 lumens après derating (11 660 à froid). Malgré une légère pointe au sommet, la courbe de luminosité est très régulière.


Mesures au plus grand net

Elation-Fuze-Flux-large

Au plus grand net qui correspond à un angle de 54,2°, l’éclairement au centre est de 980 lux après derating (1 040 à froid) et 84 mesures plus tard (tous les 10 cm dans les 4 directions de la cible) nous pouvons déterminer le flux qui atteint 10 150 lumens après derating toujours (10 800 à froid). La courbe d’intensité lumineuse est régulière et témoigne d’une belle homogénéité du faisceau.
Nous contrôlons ensuite la progression du dimmer de 0 à 100 % puis de 0 à 10 % afin de vérifier qu’il n’y ait pas de mauvaise surprise lors d’une ouverture avec un important temps de transition. Hormis deux courbes parfaitement dessinées, rien à signaler, les montées sont parfaitement gérées.


9 8 7 6 5 4 3 2 1 Ignition

Pour contrôler le projecteur, on dispose de 4 modes, Standard, Extended, CMY et CMY Extended qui utilisent de 36 à 59 canaux. Le contrôle d’une source 5 couleurs étant beaucoup moins simple que les habituels 3 canaux RVB ou CMY d’un projecteur à source blanche. Un algorithme permet de passer de RVBMA à CMY ce qui est intéressant si l’on n’utilise pas de console intégrant ce genre de passerelle.
La différence entre le mode Standard ou Extended est comme d’habitude un choix entre un contrôle en 8 ou 16 bits et quelques options en plus ou en moins. On note tout de même que dans les deux cas les paramètres Dimmer, Pan et Tilt sont gérés sur 2 canaux chacun. Quel que soit le mode sélectionné, la prise en main est rapide. Pour le test on a bien entendu sélectionné le mode étendu avec la bonne surprise de retrouver une grande partie des options du menu.


Maintenant que les mesures sont terminées, on peut envoyer du brouillard pour visualiser le faisceau. Le premier paramètre est bien entendu le dimmer. On a déjà testé sa linéarité, donc pas de surprise, que ce soit avec une transition « cut » ou longue. En mode Extended on peut lui ajouter un temps de delay compris entre 0 et 10 secondes.
Je suis plutôt partisan de la gestion des temps par la console, mais le contrôle du mode est toujours un bon atout. Bien sûr, en 16 bits les déplacements lents sont très bien lissés et le test de la diagonale passe parfaitement. Le projecteur est très dynamique sur les changements de directions mais je trouve que l’on ressent un peu trop l’amortissement des fins de déplacements rapides.

Le petit net, le plus grand net et le plus petit iris net.

La plage de 8 à 45° en faisceau est suffisante pour la plupart des utilisations. Le Zoom et l’iris sont très fluides et même si le premier manque un peu de rapidité, on n’aura aucun souci pour tous types de programmations et même des effets dynamiques. Par contre on note de la lumière parasite sur les petites ouvertures. Pour les plus grandes valeurs de zoom, une zone d’ombre apparaît sur le pourtour du faisceau.

Avec une source de lumière aussi riche, la couleur est indéniablement l’atout majeur du Fuze. Il est certain que face à une matrice monochrome de la même puissance, en termes de luminosité sur un blanc pur, il n’y a pas photo. Il est aussi indéniable que pour un Spot ou un Profile, le blanc est privilégié. Mais si l’on conserve l’idée d’un champ d’utilisations pour le plus grand nombre de prestations, alors la matrice RVBAM devient intéressante. Elle permet d’avoir une plus grande luminosité dès que l’on va utiliser de la couleur et surtout sur les couleurs saturées.

Couleurs

On a également une meilleure homogénéité des couleurs et de plus belles transitions. Du coup on n’hésite moins à mettre de la couleur ou n’utiliser que la couleur. Sur de petites ou moyennes prestations, il est largement possible de n’avoir qu’un seul type de source polyvalente. De plus l’ajout de l’Ambre et du Mint assure une palette de couleurs bien plus riche.

En ajoutant quelques options, le département R&D d’Elation a rendu encore plus intéressante et ludique la section couleurs. On dispose notamment d’une série de 60 macros de couleurs correspondant à des filtres Lee et d’une collection de 100 températures de blancs entre 2400 et 8500K, qui devrait contenter les directeurs photos les plus exigeants. Et pour ceux qui ont une attirance particulièrement développée pour les mouches, la marque américaine a même ajouté un Minus green variable !

J’ai aussi apprécié les deux roues de gobos. Leur choix est à la fois original et judicieux. On peut faire des effets volumétriques et de la projection. Je préfère cette option de deux roues dont une fixe où tous les gobos sont utilisables, plutôt que deux roues tournantes ou mêmes trois roues et n’avoir 1/3 des gobos utilisables.

Gobos fixes

La projection des gobos fixes est nette.

Gobos tournants

Celle des gobos tournants aussi.

Le module couteau est largement à la hauteur pour un projecteur de ce prix. Avec l’optique, les couteaux peuvent, suivant l’ouverture, être légèrement arrondis, mais c’est souvent le cas même sur des produits haut de gamme. Le net entre les 4 lignes n’est bien sûr pas parfait mais on en n’est pas non plus si loin. Il est possible d’obturer complètement le faisceau avec deux couteaux. Une série de macros permet d’obtenir rapidement des formes basiques. Le frost a été spécialement choisi pour flouter et harmoniser les couteaux.

Quelques exemples du module couteaux dont un avec frost.

Pour créer des animations on peut combiner les gobos avec la roue d’effet ou le prisme. Pour les plus audacieux, et en choisissant bien les combinaisons, on peut utiliser les trois en même temps et même y ajouter un second gobo !

Le prisme x4 avec un gobo ou l’iris serré.

Un tout-terrain multitache

On l’aura compris, le Fuze n’est pas un Profile comme les autres. Il ne bombe pas le torse, il ne sort pas ses gros bras mais il fait le job très proprement. Si le concept de départ était de développer un projecteur capable de s’adapter au plus grand nombre de projets tout en restant dans un budget très raisonnable et en gardant un bon niveau qualitatif, c’est gagné.
Même si certaines fonctions ne sont pas parfaites, aucune n’est moyenne, en revanche on trouve de très belles choses comme la section couleurs et l’originalité des gobos.
Par son prix, 4750 € HT, et sa qualité, le Fuze devrait séduire nombre de prestataires ou de salles qui ne cherchent pas un foudre de guerre mais plutôt un bon produit que l’on puisse mettre sur de nombreuses prestations sans faire grimper la dernière ligne des devis.

Plus d’infos sur le site Best Audio & Lighting et sur le site Elation


On aime :

  • La palette de couleurs
  • Le kit gobos
  • Les macros de couleurs
  • Les blancs variables
  • Le Minus green variable
  • Le rapport qualité/prix

On regrette :

  • Le zoom un peu lent
  • La fin de course du pan
  • Le halo en faisceau serré

Tableau général

[/private]