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Martin Mac Quantum Profile

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Pour répondre à la demande de Spot à led, Martin a choisi de partir d’une matrice blanche et d’un système de trichromie pour colorer le faisceau avec l’objectif d’un flux en blanc évidemment plus puissant que la concurrence RGB.
Disponible depuis fin 2014, ce Quantum profile s’est fait très vite fait une place sur les étagères des loueurs français comme Novelty ou Dushow. On en trouve déjà 400 en location en plus de ceux implantés dans des installations pérenne : parcs de loisirs (Futuroscope) ou salles de concert (le Bikini à Toulouse).

Découverte et prise en main

Martin Mac Quantum Profile

Destiné à remplacer le Mac 700 Profile qui s’est définitivement éteint l’année dernière, le Mac Quantum Profile est un spot équipé d’une source à leds blanche (6500K) de 475W.
Premier atout sensible, son poids : 23,2 kg. Il est donc de 10 kg plus léger que le MAC 700 ce qui fera plaisir aux prestataires et techniciens. La ressemblance avec le Quantum Wash est flagrante. Hormis la tête évidemment, le socle et la lyre sont identiques. En mutualisant la production, le fabricant danois optimise les coûts.
Avant d’allumer la machine, nous lisons le mode d’emploi. Bon enfin pas toujours avant mais juste après. C’est une bonne précaution qui permet d’activer des fonctions avant de percher les projecteurs dans les ponts, mais une précation inutile pour le Quantum puisque toutes les options son accessibles via le DMX. Cela me permet notamment de choisir une courbe de dimmer sur les 4 proposée et un des 5 modes de refroidissement permettant le juste compromis entre bruit et luminosité.

Afin de pouvoir tester tous les paramètres et notamment la nouvelle fonction « Animotion FX », je sélectionne le mode DMX « Extended » qui comporte 27 canaux, 8 de plus que le mode « Basic ». Avant de procéder au premier test, je fais un petit tour d’horizon de la machine afin de contrôler la librairie et satisfaire ma curiosité. Les premiers tours de lyre sont encourageants. La luminosité est très intéressante et tous les paramètres semblent avoir été optimisés pour battre des records de vitesse.
Afin de vous donner une bonne idée de l’incidence des différents modes de ventilation sur le derating (l’atténuation du flux dans le temps à pleine puissance), nous avons décidé d’en tester 3, la vitesse maximum “Fan Full”, le mode régulé “Regulate” et la vitesse basse “Ultra Low” quasi inaudible. Curiosité oblige, nous démarrons par la vitesse de ventilation la plus rapide afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.

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Du lux et des décibels

En mode “Fan Full”, ventilation maximum, le derating est très faible.
En mode “Fan Full”, ventilation maximum, le derating est très faible.

Mesures photométriques en mode “Fan Full”
Nous commençons donc par allumer la machine à pleine puissance en mode “Fan Full”. Le bruit mesuré est de 46 dB, (49 au maximum si plusieurs fonctions de la machine sont actives).
En moins de 10 mn, les leds atteignent leur luminosité de croisière. Ce mode « Fan Full » permet de conserver plus de 96 % du flux initial (à l’allumage). C’est évidemment le plus intéressant si l’on n’a aucune contrainte sonore à respecter.

Faisceau large
Après derating, nous passons ensuite aux mesures d’éclairement du faisceau bord net tous les 10 cm des 4 axes de notre cible : 3150 lux au centre, et jusqu’à 750 lux au bord extérieur. Les écarts d’éclairement que nous constatons sur le pourtour du faisceau sont dus à la différence de netteté sur la circonférence et surtout aux petites imperfections de l’optique qui provoquent quelques ombres. Les 61 mesures en lux nous permettent de calculer un flux de 14 250 lumens après derating, et 14 740 lm à l’allumage pour une ouverture de 33,94°. Ce résultat très prometteur est déjà au dessus des chiffres annoncés par le fabricant (12 800 lm).

Martin Mac Quantum Flux full large

Martin Mac Quantum CI Full Large

Faisceau 20°
A notre ouverture de référence 20°, qui nous permet de comparer tous les projecteurs entre eux, on mesure 7850 lux au centre de la cible et un minimum de 2490 lux sur le bord. Le flux de 14 820 lm après derating et 15340 à l’allulage est très proche du précédent, ce qui est un bon indicateur de la qualité de l’optique du zoom.

Martin Mac Quantum Flux full 20

Martin Mac Quantum CI Full 20

Faisceau serréLa troisième et dernière série de mesures pour ce mode de ventilation ce fait au plus petit net que nous mesurons à 11,87°. L’éclairement au centre est alors de 23 700 lux et 1170 lux est la valeur la plus basse obtenue au bord. Le flux lumineux est alors de 15 895 lm après derating et 16455 à l’allumage.

Martin Mac Quantum Flux Full serre

Martin Mac Quantum CI Full serre

L’objectif de remplacer le Mac 700 est donc atteint. On retrouve ses 14 à 16 000 lumens (avec ou sans diffuseur) et une plage de zoom un peu plus importante sur le Quantum Profile : 11,87° – 33,94° contre 15 – 30,6° pour le Mac 700.

En Mode “Regulate”

En mode "Regulate", le silence c'est du Lux !
En mode « Regulate », le silence c’est du Lux !

Après une longue pause pour que les leds refroidissent complètement, nous pouvons reprendre les tests cette fois en mode de ventilation « Regulate ». La vitesse des ventilateurs est asservie à la température des leds et du projecteur.

L’éclairement se stabilise en moins de 10 minutes à 92,57% de la valeur mesurée à l’allumage, et le bruit de la ventilation ne dépasse pas 37 dB. Les ingénieurs danois maîtrisent parfaitement leur sujet. Le mode « Regulate » est le plus polyvalent. Il allie puissance et silence. On ne perd que 4 % de flux par rapport au mode “Fan Full” et le bruit de la ventilation a chuté de 9 dB. C’est un très bon compromis.

Martin Mac Quantum Derat-Regulate Flux Regulate-20

Martin Mac Quantum CI Regulate-20

Nous repartons pour une série de mesures à 20°, notre ouverture de référence. Le flux passe à 13 745 lm après derating et 14 830 à l’allumage.

Mode “Ultra Low”

Martin Mac Quantum Derat-UltralowEn mode silencieux on peut perdre jusqu’à 37% de flux ce qui reste très correct. La dernière série de tests se fait avec la vitesse de ventilation minimum, donc sans aucune nuisance sonore.
Nous mesurons 33 dB, ce qui est équivalent au bruit ambiant de la pièce lorsque la machine est éteinte. Revers de la médaille l’éclairement met 50 mn à se stabiliser à 63% de la valeur initiale soit une perte de flux de 37 %.
Mesure à nouveau effectuées à 20°, la forme de la courbe de luminosité est très proche de la précédente, en mode « Regulate », l’on retrouve le léger évasement pour la neuvième couronne. On a alors un flux de 8940 lm après derating et 14 740 lm à l’allumage. Sachant que le mode de ventilation se contrôle en DMX, on peut l’ajuster au fur et à mesure des besoins et se réserver des plages de silence en perdant assez peu de flux si elles ne sont pas trop longues.

Martin Mac Quantum Flux Low-20

Martin Mac Quantum CI UltraLow-20

La Couleur

Martin a choisi de développer ce projecteur en utilisant une matrice de leds blanches et un système de trichromie mécanique CMY. En blanc le faisceau est très puissant, mais évidemment dès que l’on travaille avec des couleurs saturées la luminosité chute.

Le système CMY est toujours aussi gourmand !
Le système CMY est toujours aussi gourmand !

Les Dimmers

Les dernières séries de mesures correspondent aux quatre courbes de Dimmer, « Linear », « Square Law », « Invert Square Law » et « S-Curve », que l’on sélectionne via le menu du projecteur ou en DMX. Martin à maintenant beaucoup d’expérience et maîtrise parfaitement la gradation des leds.

La courbe Linear
La courbe Linear
La courbe S-Curve
La courbe S-Curve

La courbe Square Low
La courbe Square Low
La courbe Invert Square Low
La courbe Invert Square Low

Le Profile profilé

Il est temps de faire vrombir la machine et décortiquer ses fonctions. Le Mac Quantum Profile est compact, assez fin et très léger. Il consomme 750 W (dont 450 W pour les leds). Comme tous les projecteurs développés depuis le Viper, son design est un savant mélange d’angles et de courbes qui lui confèrent cette ligne tout en force et douceur. On retrouve ces sensations à l’utilisation.
Parce qu’elle est légère, cette source est très rapide en Tilt et en Pan. Nous avons mesuré des temps de parcours sur 180° de respectivement 0,92 s et 1,2 s. Sur des mouvements lents mixant le Pan et le Tilt, la version beta que nous avons eue en test montrait des irrégularités qui ont été solutionnées dans la version définitive du soft.

La trichromie CMY utilise un système de guillotines avec 6 couteaux en verre dichroïque (2 par couleur) pour des transitions instantanées ou très fluides. Comme à son habitude, la marque danoise a opté pour une palette de teintes plutôt saturées, avec un rouge et un vert très profonds, que l’on trouve rarement sur d’autres machines. On obtient aussi de très beaux pastels.
Le Quantum Profile n’étant pas équipé d’un CTO progressif, le correcteur se trouve sur la roue de couleurs. Les 6 couleurs de cette roue sont interchangeables.

Martin Mac QuantumMartin Mac QuantumMartin Mac Quantum


Martin Mac QuantumMartin Mac QuantumMartin Mac Quantum


Martin Mac QuantumMartin Mac QuantumMartin Mac QuantumMartin Mac Quantum

L’ensembles zoom et focus fonctionne très bien. Le grand net et le petit net sont assez proches des valeurs maximum et minimum du zoom et l’on peut passer rapidement de l’un à l’autre. On dispose aussi d’un iris qui réduit le faisceau à un angle de 1,7° (15 cm de diamètre à 5 m). Il faut ouvrir un peu le zoom pour obtenir le net sur ce paramètre.

En centrant le petit net sur notre cible de mesure, nous avons remarqué un léger décentrement entre le petit et le grand net. De même, mais dans le sens opposé, entre le petit net du zoom et le petit net sur l’iris fermé. Jérôme Garnier, directeur technique Martin France, nous confirme que cet appareil de test est un des premiers prototypes, ce qui peut expliquer ce petit problème d’alignement.
De 1,7° à 34°, une belle plage d’ouvertures

Martin Mac QuantumMartin Mac QuantumMartin Mac Quantum


Le Quantum Profile est équipé de 2 roues de gobos. La première comporte six slots rotatifs et indexables munis de gobos verres permettant de faire des effets volumétriques, de mettre en valeur des décors ou d’habiller des surfaces vides. La seconde roue est un ensemble de 10 images directement découpées dans une plaque de métal constituant le paramètre gobos fixes.
Comme pour pratiquement tous les projecteurs du marché, lorsque le zoom est à sa valeur maximale, il est impossible de faire le net sur l’ensemble de l’image. Par contre, je trouve dommage qu’il ne soit pas possible non plus d’avoir un gobo parfaitement net avec la plus petite ouverture.

Martin Mac QuantumMartin Mac Quantum


Le prisme x3 est efficace, que ce soit avec les gobos ou l’iris. Comme le montre la vidéo, il est possible de faire un effet avec trois petits faisceaux tournants. Assez bizarrement, le prisme et sa rotation sont contrôlés par le même canal. Il n’y a pas d’indexation et il faut absolument faire une palette de prisme fixe si l’on ne veut pas, en “live”, passer par la valeur du prisme rotatif.
La grande nouveauté présentée sur le Quantum Profile, est un nouveau paramètre appelé « Animotion FX ». C’est un ensemble de 105 effets combinant les différentes fonctions du projecteur. Il est beaucoup plus abouti que les habituelles macros. Certains des effets proposés nécessiteraient, en programmation, pas mal de mémoires et beaucoup de réflexion : autant de temps de gagné ! Ils sont répartis sur 10 groupes séparés par quelques canaux DMX sans fonction.

Le panel d’effets est assez large pour pouvoir être utilisé dans des spectacles très différents tel que le théâtre, le ballet, les concerts live ou l’événementiel. Le second avantage par rapport aux macros ou aux combinaisons basiques de paramètres, c’est que l’on peut faire varier la vitesse de ces effets. Ils sont gérés par deux canaux DMX : le premier pour sélectionner l’effet et le second la vitesse. Cerise sur le gâteau, Martin a implanté 2 « Animotion FX », pour empiler 2 effets. Un cinquième paramètre sert à synchroniser ou décaler rapidement et précisément les 2 FX.

Derrière l’objectif

Les ouïes pour les filtres et le bouton de test des capteurs.
Les ouïes pour les filtres et le bouton de test des capteurs.

La ventilation étant régulée en fonction de la température, il est important de nettoyer régulièrement les filtres des ventilateurs qui se trouvent à l’avant de la tête. On les retire facilement en ouvrant les petites trappes percées de chaque côté. Caché derrière un des filtres, on trouve un petit bouton noté « Push to Toggle test ». Il sert à tester les capteurs des paramètres zoom, focus et prisme sans ouvrir la machine.

Pour l’entretien complet, il faut aller voir sous le capot. Ne cherchez pas à retirer les deux cotés, seul le capot du dessus est amovible. C’est celui qui est en haut quand le logo Martin sur l’arrière de la tête est à l’endroit. Il suffit de retirer les deux vis situées près de la lentille pour accéder à l’intérieur de la tête. À l’intérieur, la place est comptée mais un module regroupant l’iris, les gobos, la trichromie et la roue de couleurs, juste maintenu en place par 2 clips, se dégage avec deux doigts.

Un seul module pour l'iris, les gobos, la trichromie et la roue de couleurs !
Un seul module pour l’iris, les gobos, la trichromie et la roue de couleurs !

Sur le module, côté leds, le premier paramètre est la trichromie. On remarque que pour gagner de la place ou avoir un meilleur mélange des couleurs (voir les deux), les 3 groupes de couteaux sont repartis sur 120°.

Pour une meilleure diffusion, des lignes obliques on été ajoutée sur les lamelles. Le paramètre suivant, la roue de couleurs, est inséré entre un espace ventilé contenant des moteurs et l’électronique du module et les gobos. Elle ne peut être démontée que par un technicien agréé par le constructeur.

Les 2 turbines et les collimateurs
Les 2 turbines et les collimateurs
Au bout de la tête, l'optique et le prisme.
Au bout de la tête, l’optique et le prisme.

Dans l’ordre, vient ensuite la roue de gobos tournants. Le changement de gobos est vraiment très simple, si l’on suit scrupuleusement, au moins la première fois, la notice téléchargeable sur le site du fabricant. Il n’est pas nécessaire de démonter le module pour cette opération.
On peut également, sans trop de problème, démonter la roue de gobos fixes après avoir sorti l’iris qui est le dernier paramètre du module. Quand ce bloc est retiré, on voit apparaître les deux turbines amenant l’air à l’arrière de la tête et le bloc de collimateurs permettant de diffuser le flux des leds.

Les 2 moteurs Pan et Tilt
Les 2 moteurs Pan et Tilt
La courroie du Tilt
La courroie du Tilt

Les trois derniers paramètres, le zoom, le focus et le prisme sont dans le deuxième espace de la tête. Il suffit de retirer 2 capots des bras pour découvrir l’intégralité de la lyre. Les deux moteurs pas à pas hybrides triphasés permettant d’entraîner la tête et son support sont placé dans la base du U. Le système d’entraînement du Tilt et sur un des montants.

L’accès à la base de la machine qui reçoit l’alimentation et la partie électronique du projecteur est aussi simple. 4 vis à retirer et les deux socles coulissent. La base étant commune au Profile et au Wash, la connectique et le menu sont similaires.

La connectique
La connectique
Le cœur et le cerveau sont dans le socle!
Le cœur et le cerveau sont dans le socle!

Conclusion

Le Quantum Profile est le digne successeur du Mac 700, le poids et la consommation en moins (on gagne plus de 10 kg sur la balance et 200 W de consommation générale pour un flux identique). Il a les fonctions nécessaires pour convenir au plus grand nombre de prestations tout en restant accessible à la majorité des prestataires (moins cher que le Quantum Wash). Il en résulte un excellent rapport qualité/prix.

Le blanc est puissant, la palette de couleurs étendue des pastels aux couleurs profondes qui restent une force de Martin. Les deux roues de gobos et le prisme assurent un large panel pour contenter une majorité de concepteurs lumière. C’est une machine rapide et précise, capable de dynamiser un show.
Grâce à sa taille, sa puissance et sa consommation, le Quantum Spot intégrera un large panel de salles, avec des accroches situées entre 3 et 7 m de hauteur et même plus, puisque Travis Shirley l’a choisi pour éclairer la tournée d’Enrique Iglesias, Sex and Love Tour, qui passe, notamment, dans les plus grandes salles de notre belle planète.

Avec 400 machines disponibles à la location, les prestataires ont aussi très rapidement apprécié le potentiel de ce projecteur et on devrait bientôt le retrouver sur les scènes françaises, les festivals et de nombreux événements à venir.

Martin Mac Quantum Profile General1

Martin Mac Quantum Profile General2

Martin Mac Quantum Profile DMX

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La Yamaha PM10 Rivage se montre à nouveau

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Yamaha PM10 Rivage
Yamaha PM10 Rivage

Après avoir reçu un accueil à la mesure de ses capacités lors du Prolight + Sound  en avril, la nouvelle tête de gondole du mixage numérique live de Yamaha, la MP10 Rivage, a été à nouveau exposée les 24 et 25 juin dans les allées du ABTT Theatre Show à Londres.

Yamaha DSP-R10 Front
Yamaha DSP-R10

Se tenant pour la première fois au Alexandra Palace, le ABTT Theatre show a été l’occasion de  montrer la PM10 Rivage en action lors de démos ayant suscité un grand intérêt de la part des techniciens audio anglais et plus largement de la part des prestataires spécialisés dans le théâtre et la comédie musicale.

Yamaha a profité de ces deux jours pour présenter aussi la gamme de consoles TF et mettre en lumière les matrices de la gamme CIS, les MTX-3 et MTX-5 ainsi que le reste des produits d’installation qui offrent souplesse et puissance pour tout lieu avant tout à la recherche de qualité audio.

Yamaha RPio622
Yamaha RPio622

« Le ABTT Theatre Show est l’une des premières dates sur notre calendrier annuel et nous apprécions la grande variété de techniciens qui viennent à notre rencontre, de l’amateur enthousiaste toujours à la recherche du meilleur outil pour servir sa passion, au réputé Sound Designer du West End, la partie de Londres qui concentre la plupart des grands théâtres » nous dit Karl Christmas le responsable du marketing de Yamaha pour l’Angleterre et l’Irlande.

« C’est  cohérent de présenter à la fois la PM10 Rivage et la gamme TF lors de ce salon car si on y ajoute les très appréciées CL et QL et les produits de la gamme CIS, nous démontrons la capacité de Yamaha à offrir une réponse qualitative à chaque salle ou à chaque prod, quelle que soit sa taille ou son budget. »

Signalons enfin le très beau travail de Yamaha qui sur son site nous offre via son Vlog, un blog vidéo, des films thématiques très bien réalisés et aidant à comprendre ce qu’est la PM10 et l’étendue de ses fonctionnalités.
11 films sont déjà postés et couvrent l’ensemble des points les plus importants depuis une présentation générique du système dans son ensemble au network, plugs, scènes, collaboration avec Neve ou encore customisation des fonctions. Ces films sont tous en anglais mais sont aussi sous-titrés dans cette même langue en facilitant sa compréhension.
http://www.yamahaproaudio.com/europe/fr/products/mixers/rivage_pm10/#

Yamaha lance le processeur à architecture ouverte MRX7-D

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Lors d’infocomm 2015, Yamaha a élargi sa gamme de produits CIS (Commercial Installation Solutions) avec le lancement du processeur de signal à architecture ouverte MRX7-D.
Ce processeur dans la lignée de ceux de la série DME convient particulièrement aux systèmes sonores complexes en hôtels, écoles, théatres, centres de convention ou encore salles de conférence.

Yamaha MRX7-D front
Yamaha MRX7-D front
Yamaha MRX7-D rear
Yamaha MRX7-D rear

Disponible commercialement dans le courant de l’été, le MRX7-D intègre huit entrées micro/ligne et huit sorties ligne ainsi que deux entrées stéréo sur fiches RCA.

L'extension mini-YGDAI étend l'interconnexion du processeur MRX7-D avec différents formats audio numériques.
L’extension mini-YGDAI étend l’interconnexion du processeur MRX7-D avec différents formats audio numériques.

Mais son slot mini-YGDAI lui permet d’étendre le nombre d’entrées-sorties et la connexion à d’autres systèmes numériques. Il dispose également de 16 canaux d’entrées-sorties au format propriétaire YDIF ainsi que de 64 canaux via Dante.

Le format propriétaire YDIF permet la transmission de canaux bidirectionnels avec Word Clock sur des distances de 30 m ou la mise en cascade avec des processeurs MTX, voire des liaisons simplifiées vers les amplificateurs d’installation Yamaha XMV de la gamme CIS.
En outre l’implémentation de Dante autorise son intégration avec d’autres appareils Dante dans des installations complexes.

Pour les applications de conférence, le MRX7-D embarque le système d’auto-mixage Dan Dugan ainsi qu’un nouveau procédé d’annulation d’échos (AEC, Acoustic Echo Cancellation). Une autre caractéristique intéressante en conférence réside dans le nouveau système breveté de privatisation des conversations utilisant des algorithmes de masquage de la parole.

Enfin le MRX7-D embarque des ports RS232C et Ethernet pour la connexion à différents contrôleurs externes incluant ceux de AMX et de Crestron ainsi que le contrôle par les panneaux sans fil DCP de Yamaha ou encore via la nouvelle application « ProVisionaire touch App ».

Retour en Terre Inconnue avec David Seligmann-Forest

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Retour en terre inconnue David Seligmann-ForestL’émission de télévision à succès de Frédéric Lopez, qui embarque un invité en terre inconnue, quelque part dans le monde, pour une aventure inédite, sauvage et inoubliable, revient sur ses périples passés en proposant de voir et revoir les moments les plus émouvants, drôles ou étonnants de leurs voyageurs célèbres.

Ce Retour en Terre Inconnue succède donc au Voyage, et c’est toujours entre les mains de David Seligmann-Forest, sur un plateau de la Plaine Saint Denis, que sa lumière repose, avec un kit presque 100 % led, écologique et versatile, fermement choisi, sinon imposé par ce directeur photo intransigeant et passionné.

Toute l'équipe lumière de Retour en Terre Inconnue avec de gauche à droite Jordy Gayout (chef électricien), Stéphane Fleury (directeur associé Impact Evénement), David Seligmann-Forest (concepteur lumière et directeur de la photographie), Ted Hall (Pupitreur), Tonton (Technicien lumière statiques), Yannick Morand (technicien lumière automatiques).
Toute l’équipe lumière de Retour en Terre Inconnue avec de gauche à droite Jordy Gayout (chef électricien), Stéphane Fleury (directeur associé Impact Evénement), David Seligmann-Forest (concepteur lumière et directeur de la photographie), Ted Hall (Pupitreur), Tonton (Technicien lumière statiques), Yannick Morand (technicien lumière automatiques).

C’est dans le studio, pendant les jours de réglages que nous le retrouvons, en compagnie de Stéphane Fleury, directeur associé d’Impact Evénement, qui collabore depuis longtemps avec David et a, encore cette fois ici, dégoté de belles nouveautés pour équiper ce kit lumière d’avenir, en leds Ayrton principalement.
Ils reviennent tous les deux sur les raisons de ce choix de faire de la led en télé, et surtout, de choisir des produits Ayrton tout frais tout beaux, tels que les MagicDot-R. Et comme ces jolies petites nouvelles ne sont pas les seules lyres Ayrton sur le plateau, on découvre aussi les séries de Wash NandoBeam S3 et S6, qui semblent être taillées pour l’écran et les caméras.

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SLU : David, parle-nous de ton retour en terre connue avec la reprise de l’émission et ce nouveau kit ?

David Seligmann-Forest : J’éclaire l’émission Voyage en Terre Inconnue depuis 2 ans et demi. Là c’est la grosse version, l’équipe revient sur les lieux du reportage initial avec une personnalité. Cette version du plateau est plus grande que d’habitude car il y plus d’invités, et c’est toujours en public, mais pas en direct. Pour ce qui est du matériel, je dois donc avoir un peu plus de projecteurs que sur le ”Rendez vous” classique, j’ai donc une ligne horizontale de plus et presque exclusivement des projecteurs à leds.

SLU : Qu’elles sont les raisons de ce choix ?

Au dessus des découpes Aledin qui assurent la face, les Robert Juliat 714 SX-II, en 2,5 kW, éclairent en douche le public assis en haut des gradins. On voit les NandoBeam S3 et S6 dans le coin supérieur droit de l'image et les MagicDot-R à gauche et entre les écrans
Au dessus des découpes Aledin qui assurent la face, les Robert Juliat 714 SX-II, en 2,5 kW, éclairent en douche le public assis en haut des gradins. On voit les NandoBeam S3 et S6 dans le coin supérieur droit de l’image et les MagicDot-R à gauche et entre les écrans

David : Ce choix, je l’ai fait il y a 4 ans, et depuis, je ne travaille avec du trad que si je n’ai vraiment pas le choix. Et ici, il n’y a qu’un set de découpes 714 SX-II pour palier à un petit problème de puissance nécessaire pour éclairer un élément du décor assez compliqué à mettre en lumière, car il faut que je sois très en douche dessus.

C’est une zone où le public est assis jusqu’en en haut, et si je n’ai pas une direction très en douche, je les tape de face, et toutes les têtes du premier rang sont sur-éclairées. J’ai testé des 1000 W sans résultat, donc je suis passé en 2500 W…

Avec leur 200 g et leur multichip RGBW 60 W , les MagicDot R Ayrton trouvent une (enfin cent !) place de choix sur ce plateau.
Avec leur collimateur de 200 g et leur multichip RGBW 60 W , les MagicDot R Ayrton trouvent une (enfin 123 !) place de choix sur ce plateau.

SLU : Il fallait conserver le même budget qu’avant ?

David : Le deal que j’ai là avec la production c’est en effet de rester dans le même budget donc avec une ligne de projecteurs en plus, il a fallu faire attention.»
Pourtant, quand on a regardé les images avec le réalisateur (Richard Valverde), on s’est dit que c’était bien de remplir un peu, et comme je suis assez proche de Stéphane (Fleury, Impact Evénement) et qu’il me montre souvent les nouveaux produits qu’il a en parc, on a choisi les MagicDot R Ayrton.

SLU : C’est un gros plateau quand même, pour un talk-show de télévision?

Stéphane Fleury : Nous avons installé 123 MagicDot-R, 35 NandoBeam S3 et 26 NandoBeam S6, plus les classiques découpes. Mais on pas mal de découpes à led aussi, des Aledin 634 SX.

Bien nichées dans le décor, les lignes de MagicDot-R Ayrton assurent couleurs et faisceaux.
Bien nichées dans le décor, les lignes de MagicDot-R Ayrton assurent couleurs et faisceaux.

Leds et caméras, encore chiens et chats ?

SLU : Tu délaisses donc les projecteurs Robe auxquels tu es habitué pour un kit Ayrton ?

David : Il est vrai qu’auparavant j’avais des plateaux tout Robe. En fait j’aime beaucoup travailler sur des plateaux en mono marque, car ça permet de gagner énormément de temps, en références de couleurs, en réglages, etc. C’est vraiment mieux. A présent je passe en Ayrton, produits que Stéphane (avec qui David semble partager une complicité évidente et une belle fidélité malgré un petit break momentané dans le passé), a essayé de me vendre pendant des années !
J’ai essayé les Moduled avec filtres holographiques, ou d’autres choses, jusqu’à ce que je trouve des machines qui me satisfassent vraiment, comme les NandoBeam et les MagicDot. La machine doit m’être utile, je n’en prendrais jamais une, juste pour lui faire plaisir !

SLU : Quelles qualités trouves-tu aux lyres que tu as choisies ici ?

David : Les Wash NandoBeam ont une qualité que les concurrentes n’ont pas, et ce, pour une raison très simple dont on se rend bien compte ici : on ne prend aucune lumière marginale sur soi lors de la projection. Et ça, c’est un progrès remarquable. Je vais beaucoup au spectacle, car je suis très curieux et j’aimerais y travailler un jour, et je vois souvent de la lumière parasite, c’est horrible. Beaucoup de Wash à leds ont ce défaut.

Les petites casquettes anti halo du NandoBeam-S3 qui éliminent les points de brillance et la lumière parasite.
Les petites casquettes anti halo du NandoBeam-S3 qui éliminent les points de brillance et la lumière parasite.

SLU : Comment l’expliques-tu ?

David : Tu le vois dans la conception même des machines. Quand les lentilles convexes n’ont aucune protection ou pas suffisante, les faisceaux marginaux ne sont pas gérés. Sur les NandoBeam Ayrton, le système optique est constitué de lentilles convexes et d’une pièce percée d’alvéoles encadrées chacune de petites casquettes anti halo qui éliminent les points de brillance et réflexions parasites. A ce jour, c’est le top.
Et ce système supprime les phénomènes de “flare” dans les optiques des caméras qui gênent les équipes de réalisation et de vision en télé ! Ici, la grue peut aller chercher des plans à coté des machines, elle peut avoir la machine en amorce, sans choper aucun flare.
Par comparaison, tu prends plus de lumière parasite avec les MagicDot allumés, qu’avec les Wash S3 et S6. C’est vraiment ça la qualité de cette machine, indépendamment des couleurs Ayrton qui sont très belles. La conception optique est pensée et super efficace.

L’importance de la colorimétrie.

SLU : Justement parlons-en des teintes et de la colorimétrie de toutes ces sources à leds…

David : Les couleurs sont superbes et surtout je retrouve les valeurs de blancs avec lesquelles j’ai l’habitude de travailler. J’ai donc toute ma gamme de blancs habituelle. Comme tu le vois, je corrige un petit peu les découpes led que j’ai choisies en 5600K car leur rendement lumineux donne l’impression d’être plus fort en lumière du jour qu’en halogène. Donc je les corrige, et je travaille toujours à 4300K. C’est une température de couleur que je trouve intéressante par rapport aux valeurs de blanc dans l’absolu. Je pourrais pourtant arrêter ça aujourd’hui, car c’est une habitude qui me vient de l’époque où l’on n’utilisait que des automatiques à arc. On devait alors corriger nos faces en 202, avec des valeurs de blanc qui descendaient plutôt aux alentours de 3900 K, (et jamais vraiment à 4300 K).
Ainsi quand on avait une balance à 4000 K sur les plateaux de variétés, le blanc des autos n’était pas complètement bleuté. Parce que si tu travailles une balance de blanc avec des automatiques (et c’est toujours valable avec des leds) en partant de 3200 K, quand tu attaques dans le magenta, tu tombes dans le bleu tout de suite à l’image. Alors que si tu es à 4300 K, tu augmentes ta plage de violet, rose et magenta. De la même façon, si tu pars à 5600K tu diminues aussi ta plage. Ce choix de température à 4300K est un bon compromis.

Les MagicDot en action pendant le talk-show, qui permet aux petites lyres de faire un peu bouger leurs jolis bâtons et de faire vivre les fonds public.
Les MagicDot en action pendant le talk-show, qui permet aux petites lyres de faire un peu bouger leurs jolis bâtons et de faire vivre les fonds public.

SLU : Alors, que penses-tu des petites MagicDot ?

David : Quand j’ai vu les MagicDot-R en vidéo avec Stéphane, j’ai adoré leur grosse optique unique qui me libère des inconvénients des sources mergées. Sur ce plateau, je les utilise à contrario de ce qu’elles sont, à savoir une machine de scène rapide, qui peut faire beaucoup de figures. C’est amusant, je suis en train de démontrer qu’on peut les utiliser autrement. Je les joue à la fois en faisceaux mais aussi sur le public, qui est globalement sur un fond bleu parsemé de taches d’ambres : ce que l’on souhaite.

Dans les fonds de gros plans, on veut avoir des gens flous avec juste des points chauds, comme une abstraction de couleurs. Et, en plus, cette fois ci, comme j’en ai rajouté, je vais faire des petits mouvements pour que les fonds public soient un petit peu vivants et que les couleurs bougent sur les gens. Donc les MagicDot du fond sont réglés en faisceau et aussi pour éclairer en couleurs. Avec ceux du milieu, je fais juste classiquement des pattes d’oie, et quand on sort des magnétos, il y a une mémoire qui les fait bouger.

Le plateau allumé pendant le tournage de l'émission. On retrouve bien le travail en couleur sur le public avec les taches chaudes en Ambre sur le fond bleu.
Le plateau allumé pendant le tournage de l’émission. On retrouve bien le travail en couleur sur le public avec les taches chaudes en Ambre sur le fond bleu.

SLU : Donc tu les fais quand même un peu bouger ?

David : Attention on est sur un talk-show, tu ne vas pas voir ce qu’elles ont fait à Francfort tout en rapidité ! Pourtant, je pense que c’est ce qui fait aussi la qualité de cette machine : des mouvements ultra rapides. C’est une vraie force. Et je me sers aussi de cette rapidité finalement car les machines du bas, sur ce plateau, servent à éclairer en couleur les bandeaux de déco inférieurs, et j’utilise justement leur vitesse de replacement pour les illuminer au go. Le résultat est qu’on ne sent absolument pas le déplacement tellement elles sont rapides !

En régie, David et Ted, un binôme qui fonctionne depuis 30 ans.
En régie, David et Ted, un binôme qui fonctionne depuis 30 ans.

SLU : Si je comprends bien, plus de flare, de la rapidité de replacement et une bonne colorimétrie, l’ingénieur de la vision est donc content ?

David : L’ingénieur de la vision avec moi est toujours content, car comme le reste de l’équipe il fait partie des gens avec qui je travaille depuis longtemps ! Je suis très fidèle en équipe. Avec la plupart de mes techniciens nous collaborons depuis au moins 10 ans, et je travaille avec Ted, mon pupitreur, depuis 1985. C’est d’ailleurs lui qui m’a appris à utiliser mes premières consoles Avab 2000, si ça te dit quelque chose…

SLU : Je voulais surtout parler du bonheur de ne plus avoir de flare sur les caméras !?

David : Ah oui ça, ça va vraiment changer les choses, c’est tellement mieux, plus simple à gérer pour lui.

Stéphane Fleury  : Je confirme! Sur les différents plateaux où on a mis les S6, on entends toujours les mêmes réflexions des équipes de réalisation : “On peut maintenant avoir une caméra sur le coté des lyres sans avoir des points de brillances ! Nous avons d’ailleurs encore augmenté notre parc de S6, en passant à 120.

SLU : Et c’était le défi que les leds devait relever en télé, une demande des réalisateurs ?

David : Je ne sais pas si la demande était formulée mais on composait. Par exemple je mixais des Wash led en face douce avec du faisceau de contre en Wash plus serré. Mais maintenant que nous avons des projecteurs comme les NandoBeam, on dispose d’un Wash qui sait faire les deux, et qui serre encore plus avec son zoom 8° – 40°.

Les cerces du plafond accueillent les découpes et les Nandobeam Ayrton S6 et S3.
Les cerces du plafond accueillent les découpes et les Nandobeam Ayrton S6 et S3.

Et demain ?

SLU : Maintenant que tu as trouvé un Wash pour faire de l’éclairage en télévision, as-tu des attentes pour un nouveau Spot à leds ?

David : En fait il y a plein d’avantages dans les leds qui me concernent, et autant qui ne me concernent pas. Ce qui me plaît dans les Wash à leds c’est qu’ils sont super versatiles. Et ça, je l’avais déjà remarqué sur les Robe. Je gagne un temps fou à ne plus me poser la question de savoir quel projecteur va faire quoi quand j’imagine une implantation. Qu’est ce que je vais mettre en face ? En contre ? Quelle puissance ou quels effets ?
Les Wash led, il suffit juste de les installer, et je sais que si je veux faire une face, je la ferai, comme un contre, ou éclairer du décor. Cette versatilité me plaît. Tu ne peux pas réfléchir comme ça avec du matériel traditionnel car tu ne le manipule pas instantanément comme tu le fais avec la led. Et puis il y a aussi la liberté de création, de changer immédiatement ce qui ne plaît pas au réalisateur ou à l’artiste. Il n’y a plus de gélatine à remplacer…
Mais surtout, et c’est tout à fait personnel, c’est l’aspect écologique de la led qui me séduit, et même si je sais que dans l’ensemble ces produits sont encore mal recyclables, en exploitation je consomme beaucoup moins d’énergie ! J’en suis super heureux, tu ne peux pas savoir à quel point ! Et puis je pense que finalement, au bout du compte, les productions s’en rendent compte. Je ne comprends pas l’intérêt de s’obstiner à utiliser des machines archaïques à lampe.

SLU : Je ne remarque pourtant pas encore réellement la prise de conscience des prods en télévision…

David : Et bien en tout cas, je peux te dire que quand ils travaillent avec moi et regardent leur facture électricité, ils sont contents ! Mais effectivement, bizarrement, ça ne les motive pas à aller plus dans cette direction. Je serais producteur, j’obligerais tous les directeurs photo avec qui je travaille à utiliser de la led. C’est 80 % de consommation énergétique en moins !

Légères et consommant seulement 115 W par unité, les découpes à LED Aledin 634SX replacent parfaitement un éclairage traditionnel plus contraignant et énergivore.
Légères et consommant seulement 115 W par unité, les découpes à LED Aledin 634SX replacent parfaitement un éclairage traditionnel plus contraignant et énergivore.

Et donc ce que j’attends d’un Spot à leds, c’est qu’il consomme 300 W et éclaire comme un 1500 W! Ici par exemple j’ai un ratio que je trouve intéressant, à la place d’un Fresnel 2 kW à lampe je mets un Wash led de moins de 400 W. Sur les découpes, je suis à 140 W en led, là ou normalement j’aurais des 2500 W en lampe. Avec les MagicDot-R, on consomme 130 W au maximum…

SLU : Peut être que c’est le prix des diodes qui refroidit les producteurs ?

David : Sûrement, mais il faut réfléchir en globalité. Déjà tu vas considérablement réduire ton équipe. Avec des leds motorisées, tu ne changes pas de gélatine et tu n’as pas besoin d’envoyer des techniciens en l’air pour recaler les machines. Et quand tu choisis un 2 kW à lampe, en comptant sa consommation, tout ce qu’il faut pour le faire marcher, (blocs, câblage, lampes), ça te coûte certes un tout petit peu moins cher qu’un Wash à leds, mais tu y perds en versatilité. Tu installes un plateau et il ne bouge plus. Ici, ma seule intervention de la journée est de faire recaler les découpes quand les placements changent parfois. C’est tout. On fait tout le reste depuis la console.

SLU : Mais qu’est ce que les fabricants attendent pour faire des découpes motorisées ?

David : Ils ne veulent pas m’écouter [rires]! Il y a un problème que les constructeurs ne veulent pas entendre sur les découpes motorisées que j’ai utilisées. Que ce soit la DLS Robe ou les Performance Martin, il n’y en a aucune qui nous rend le service qu’on attend sur un plateau de TV, et je pense même sur une scène. Si tu regardes ce que l’on fait sur une découpe en télé, on met toujours le frost en sortie d’optique. Eux ils le mettent au point focal, et ça ne fonctionne pas. Ça ne peut pas fonctionner, c’est impossible. Il faudrait donc assembler une découpe automatique avec un système de frost en sortie d’optique et ça c’est un peu compliqué à développer.

C’est vrai qu’il est exigeant le David, mais très précis et engagé dans sa lumière. Courageux, ses choix de plateaux mono marque nous titillent forcément, surtout avec ce kit lumière Ayrton bien dans le ton. Cette émission montre peu de variations de tableaux bien sûr, nous sommes sur un talk- show, mais de belles idées d’éclairage de public, et une ambiance générale très chaleureuse, malgré une prédominance de sources led, réputées cliniques.

Retour en terre inconnue

Il faut dire que les températures de couleur et la maîtrise du blanc juste ne semblent pas avoir beaucoup de secrets pour le directeur de la photographie, aussi à l’aise derrière une console, que derrière une caméra ou en pure création, toujours à l’écoute de son réalisateur. Sa force, s’équiper de projecteurs capables de répondre parfaitement à ses besoins, que ça soit du coté des Wash comme des découpes, majoritairement à leds aussi. D’ailleurs, la température (en degrés Celsius cette fois ci, les Kelvin eux, sont parfaits) sur le plateau s’en ressent (On aurait presque froid ! Coupez la clim vous ferez des économies supplémentaires !).

Efficace, approprié, à sa place, ce kit tient largement ses promesses en proposant une vraie alternative aux Wash lampés, avec la série des NandoBeam, on doit le reconnaître, dotées d’une optique impeccable.
Les petites MagicDot R, toutes mignonnes (pardonnez le terme, mais elles en deviendraient presque girly par leur look si séduisant) sont bien intégrées dans le décor, même si on entrevoit à peine l’étendue de leur possibilités et, vu leur rapport poids / consommation / puissance lumineuse, on aurait tord d’en accrocher moins d’une centaine.
Leur prix peut être, serait un frein, mais quand on pense que la lumière de ce studio consomme presque 80 % d’énergie en moins que ses kits voisins de la Plaine saint Denis, on se dit que le jeu en vaut bien la diode!

Le véritable coût de la projection Laser

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Dans le cadre d’une étude publiée par ROI team et commanditée par Panasonic, la performance et le coût d’exploitation du projecteur laser RZ670 6500 lumens de Panasonic a été comparée aux projecteurs à lampe les plus vendus sur trois marchés majeurs : les musées et galeries, l’enseignement supérieur et le secteur de la location et de l’événementiel.
Cette étude révèle que la projection laser est plus économique que la technologie à lampe classique.

Panaszonic RZ670
Panaszonic RZ670

Le coût total de possession est inférieur de 11 %, les émissions de carbone sont réduites de 26 %, et la puissance lumineuse est supérieure de 22 %. Précurseur dans la projection laser, Panasonic a lancé en début d’année le projecteur laser 4K PT-RQ13K, le plus léger et le plus compact de sa catégorie.

« Si l’on tient compte de tous les coûts liés à l’achat et à l’utilisation d’un projecteur, le Panasonic RZ670 présente un net avantage par rapport à toute une gamme de projecteurs à lampe » explique Andrew McCall, directeur général de ROI team. « Le coût total de possession est de 11 % inférieur pour les musées et l’enseignement supérieur et de 54 % pour le secteur de la location et de l’événementiel. »

L’étude révèle également que le passage à la projection laser pourrait changer les pratiques de travail dans le secteur de la location et de l’événementiel. Le risque de panne d’un des projecteurs laser étant très peu probable, les contrôles avant location pourraient être raccourcis et effectués sur le site de location suivant. Cela permettrait d’importantes économies au niveau du transport et du stockage, ce qui induit une hausse de la productivité de 33 %.
De plus, ROI team estime qu’un seul projecteur de back-up serait suffisant pour couvrir dix projecteurs en première ligne. Les professionnels du secteur ont indiqué aux chercheurs qu’un projecteur sur cinq est présent sur site pour assurer une fonction de back-up dynamique ; par conséquent, les économies potentielles représentent 5 % à 10 % des frais de location.

solid shine lamp free« Le passage à la projection laser est non seulement rentable mais offre aussi une meilleure luminosité et une économie d’énergie non négligeable. » commente Hartmut Kulessa, Marketing Manager Projector Products chez Panasonic Visual System Solutions.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur : http://business.panasonic.fr/systemes-visuels/

MDG Lance sa nouvelle gamme Me

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Le fabricant canadien lance une nouvelle série de machines à brouillard, Me-1, Me-2 et Me-4, qui utilisent le principe de fonctionnement éprouvé des machines MDG, associé à des capacités de contrôle très pointues, à commencer par une possibilité de gestion en DMX de la plupart des fonctions, y compris la régulation du débit d’émission du brouillard.

Les nouvelles MDG « ME », tout de noir vêtues…
Les nouvelles MDG « ME », tout de noir vêtues…

Tout le monde connaît les générateurs de brouillard MDG, que ce soit les modèles Atmosphere (petit débit constant) les MAX-3000, MAX-5000 (débit plus important), et The ONE conçue pour le large touring. MDG lance les Me-1, Me-2 et Me-4, pour compléter la ATMe, une évolution de l’Atmosphere APS sortie il y a environ un an.
Les gammes MAX (et les plus anciennes aussi) se pilotaient depuis longtemps en DMX via une petite interface qui s’installait sur la machine en lieu et place de la télécommande. Dans la série Me, l’électronique est intégrée et va plus loin que le simple contrôle DMX.

La Me-4, à 4 buses
La Me-4, à 4 buses

Déjà, présentons les trois machines de manière simple :

  • Me-1 : une sortie.
  • Me-2 : deux sorties.
  • Me-4 : quatre sorties.

On comprend donc facilement que le nombre de sorties de ces machines correspond à leur capacité de débit de brouillard et donc à différentes catégories de volume à traiter. 

En guise de repère, si on raisonne juste en terme de débit maximum, la Me-1 vient se positionner au niveau de la MAX-3000, la Me-2 correspondrait au moins à la MAX-5000, la Me-4 serait carrément un équivalent de leur célèbre Ultramax à 4 buses.
On attend la sortie d’une Me-8 à 8 buses ! 

Une nouvelle gamme MDG toute noire !

Voyons en détail la Me-1, la plus petite de la gamme (et probablement aussi la plus polyvalente). Les Me-2 et Me-4 en sont des versions simplement capables d’un débit de brouillard plus important. Extérieurement, nous retrouvons la carrosserie robuste (voir indestructible) de la série MAX, sauf qu’elle est complètement noire dans une édition spéciale « Anniversary ». La série « Me » va t’elle rester noire ? Mystère pour l’instant… 

La télécommande encastrable habituelle a laissé sa place à un display LCD, une entrée / sortie XLR 5 points pour le contrôle DMX – RDM, ainsi qu’à un port USB qui permet d’upgrader le software de la machine si besoin est.
Il n’y a donc plus de télécommande avec la machine et elle ne manquera probablement à personne vu que nécessitant un câblage en 5 fils, elle était rarement utilisée déportée, la machine pouvant fonctionner de manière autonome en contrôle local.

Concernant le mode de fonctionnement…

Les séries Me fonctionnent toujours en simple contrôle local ou directement en DMX standard et RDM (le RDM, qui permet, à distance, à partir de toute console capable de le gérer, d’avoir des retours d’information, de changer les adresses DMX ou encore de piloter tous les paramètres de la machine via le réseau DMX).

L'afficheur de la Me-1
L’afficheur de la Me-1

Tous les paramètres sont accessibles sur le display. La régulation électronique du débit via un contrôle d’envoi du CO2 est en effet l’une des nouveautés de la série Me. On peut à présent gérer le débit directement en DMX.

On règle le manomètre d’entrée du CO2 une fois pour toutes à 60 PSI, (4,14 bars) la machine fait le reste. La Me-1 se pilote sur 3 canaux DMX, un pour le on/off général de la machine, un pour l’ajustement du débit de brouillard souhaité, et le troisième est un on/off de l’émission de brouillard.

La régulation électronique permet de piloter un niveau de pression variable entre 2 et 40 PSI, mais ne permet pas, techniquement, de le réduire jusqu’à un niveau minimum de moins d’1 PSI, tel qu’on peut l’obtenir sur une MAX-3000. 

Oui MAIS …
La Me-1 offre aussi la possibilité d’être utilisée en mode « full manuel », comme la MAX-3000. Dans le menu « Personality » on choisira entre deux types de fonctionnement.

  • Le mode « M1 » (celui du nouveau système à pilotage électronique) et le mode « MAX-3000 » (celui de la MAX-3000 classique).
  • En mode « Max-3000 », la machine répond alors en DMX sur deux canaux, et le réglage de débit se fait manuellement au manomètre en gérant la pression de CO2 envoyée.
Me-1 en fonctionnement
Me-1 en fonctionnement

Rappelons tout de même que pour une émission de brouillard très légère, les machines appropriées sont les séries « Atmosphère » et « ATMe », qui elles, diffusent un fin (voir même très, très, très fin si on le souhaite) filet de brouillard en continu.
Pour le fonctionnement autonome, sans signal de commande, il suffit d’entrer dans le menu « FOG » et de le mettre sur « ON » pour que la machine démarre l’émission de brouillard. On gère ensuite le débit souhaité soit avec le manomètre (en mode « Max-3000 »), soit avec le menu « Pressure » (en mode « M1 »).

Signalons enfin, parmi les nouvelles possibilités de contrôle, (là ou les modèles précédents ne proposaient qu’un bouton marche / arrêt et un « Smoke ON/OFF »), une gestion très avancée de la machine par la reconnaissance et l’ajustement automatique du secteur 110V / 230V, le signalement d’erreurs (problème électrique,  état du corps de chauffe, problème de pression…) qui permet de diagnostiquer le moindre souci. Pour la maintenance et le suivi du bon fonctionnement de la machine, c’est un plus certain. 

Voilà donc la série « Me » de MDG ! Les séries MAX et Atmosphère APS restent toujours disponibles bien sûr, mais cette nouvelle gamme qui répond davantage aux demandes des utilisateurs, notamment en terme de contrôle à distance et de régulation de débit, offre de belles perspectives pour réaliser de beaux brouillards tous azimuts ! 

Plus d’infos : www.mdgfog.com

 

 

 

 

 

 

 

WTF, Working Time Festival, en Nexo STM avec Melpomen

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Qui a dit que le spectacle vivant n’a pas le vent en poupe et même un gros spinnaker pour bien le capter ? Certainement pas la CFDT qui a décidé de renouveler les pratiques syndicales en offrant pour le 1er mai, une journée forum & ateliers à l’INSEP de Vincennes, ponctuée de tremplins et de trois belles affiches sous chapiteau le soir.
Nexo était de la partie avec son système phare, le STM, déployé par Melpomen. SLU vous raconte le tout.

Véronique Bujard,responsable événementiel à la CFDT, Fred Marchal, Sylvain Desoignies responsable du projet jeunes WTF/cfdt et Renan Garnier directeur de Prog Event.
Véronique Bujard,responsable événementiel à la CFDT, Fred Marchal, Sylvain Desoignies responsable du projet jeunes WTF/cfdt et Renan Garnier directeur de Prog Event.

Pour vous faire faire la visite guidée de l’événement, nous avons choisi de faire parler 5 intervenants. Jean-Jacques Vias ne se présente plus. Il est directeur commercial de Nexo et intarissable quant à ses produits.
Damien Gourbère, ingé système en charge de l’accueil au WTF nous décrira par le menu l’installation technique dont il s’occupe pour le compte de Melpomen.
Frédéric Marchal, vieux routier du live, nous décodera le festival et nous racontera les enjeux auxquels il a été confronté.
Et enfin nous dirigerons notre micro vers Véronique Bujard et Sylvain Desoignies qui malgré leur jeunesse, prouvent leur maturité et implication dans le syndicalisme.

Ben L'Oncle Soul sous les faisceaux des Robin 600 et des Pointe de JBL Sonorisation qui a sous-traité des Viper pour les besoins du festival. Tous les projecteurs sont en réseau MA-Net.
Ben L’Oncle Soul sous les faisceaux des Robin 600 et des Pointe de JBL Sonorisation qui a sous-traité des Viper pour les besoins du festival. Tous les projecteurs sont en réseau MA-Net.

SLU : C’est la CFDT qui a organisé et monté cette scène ?

Jean-Jacques Vias (directeur commercial Nexo) : Oui absolument, avec Frédéric Marchal qui s’est occupé de toute la technique et a réuni bon nombre de prestataires. Aujourd’hui je suis ici pour regarder un peu ce que donne ce nouveau festival où Nexo est très bien représenté sur les 4 scènes. De mémoire nous avons du M6, du STM et un beau kit qui a été installé sous le chapiteau principal où vont se produire FM Laeti, Ben l’Oncle Soul et Skip the Use.
Je suis ici pour écouter notre matériel au cours de cette première édition d’un événement qui pourrait être appelé à avoir à nouveau lieu les prochaines années. C’est bon enfant, sympa et ça fleure bon l’esprit du 1er mai.

L'équipe de Melpomen. De gauche à droite. Damien Jullié, Damien Gourbère, Florian Chauvet, Mickael Remigereau et Bertrand Pelloquin.
L’équipe de Melpomen. De gauche à droite. Damien Jullié, Damien Gourbère, Florian Chauvet, Mickael Remigereau et Bertrand Pelloquin.

SLU : Qui sont les prestataires ?

Jean-Jacques Vias : : Il y a Melpomen, Euro Backline, JBL Sonorisation et Watt’s.

Jean-Jacques Vias, l'ambassadeur de la marque de Plailly, Directeur commercial de Nexo.
Jean-Jacques Vias, l’ambassadeur de la marque de Plailly, Directeur commercial de Nexo.

SLU : Parles-nous un peu de la grosse config du chapiteau

Jean-Jacques Vias : : Nous avons 9 M46 par côté avec leur renfort de grave B112 et, posés au sol en configuration cardioïde, 9 S118 en trois stacks de 3 de haut, la colonne centrale étant inversée à 180°. Le tout est amplifié par nos NXAmp 4X4 en réseau Ethersound, une belle installation très bien dimensionnée à la taille de la salle.

9 boîtes cela forme déjà une belle antenne qui permet d’avoir un très bon contrôle de directivité dans le grave et se jouer de l’acoustique difficile des chapiteaux. Lors de la balance de Skip the Use et à chapiteau vide, le son était extrêmement précis et clair. Je suis convaincu qu’il va en être de même ce soir.

Une pluie de Nexo

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La ligne de cour. 9 M46 avec accolés 9 B112
La ligne de cour. 9 M46 avec accolés 9 B112

SLU : Oui, tout semble rouler !

Jean-Jacques Vias : : J’espère que cet événement va être reconduit les prochaines années. Les gens de la CFDT qui en sont à l’origine semblent le dire et vouloir aller au-delà du coup d’essai. Ca ne dure qu’une journée du matin au soir et ça permet aussi à des groupes moins connus de se produire dans l’espace jeunes sur des petites scènes bien équipées.

La grosse scène sous chapiteau est équipée et gérée par Melpo, les petites scènes Jeunes Espoirs, Jeunes Talents c’est Euro Backline en M6, LS18 et NXAmp. Pour toute la partie conférences, c’est Watt’s qui est à la baguette aussi en M6 et CD18, ce qui démontre une fois encore la polyvalence du matériel et des M6 qui passent de la simple voix au groupe de rock.

La scène pendant les balances encadrée des systèmes Nexo.
La scène pendant les balances encadrée des systèmes Nexo.

SLU : Le STM est donc cantonné à l’espace le plus grand…

Jean-Jacques Vias : : Oui, le couple M46 et S118 est quand même dédié à des zones d’audience grandes à très grandes, ça ne sert à rien de mettre des enceintes surdimensionnées dans des petits lieux, ce n’est pas un bon critère économique non plus.

La face cachée du son ! Les 9 systèmes accrochés et les 9 subs en montage cardioïde vus côté pile, une chouette façon de montrer en passant l’un des piliers qui supportent la toile.
La face cachée du son ! Les 9 systèmes accrochés et les 9 subs en montage cardioïde vus côté pile, une chouette façon de montrer en passant l’un des piliers qui supportent la toile.

SLU : Et le M28 alors ?

Jean-Jacques Vias : : Oui effectivement, il aurait pu être déployé, mais vu la configuration du STM et vu la ligne, on amorce directement juste derrière les crash barrières, il y a une Geo S1230 posée sur les subs et qui n’est même pas allumée du fait de la configuration des lieux. Le premier M46 suffit et faire jouer les deux enceintes n’apporte rien.

SLU : Qu’est-ce que le S118 apporte comme avantages ?

Jean-Jacques Vias : : Celui d’être un objet petit et donc de pouvoir être assemblé en cardio de nombreuses façons. On l’a conçu au format camion afin d’en mettre 4 dans la largeur. On peut l’assembler très simplement en cardio 1 pour 1, 2 pour 3, du side to side, du back to back, tous les modes de directivité cardioïde sont possibles. Cela donne une grande latitude au prestataire. L’omni est bien entendu aussi possible.

SLU : Quel montage a été choisi pour ce soir ? On dirait un 2 pour 1…

Jean-Jacques Vias : : Oui c’est ça, un 2 pour 1 avec le sub arrière au centre, un montage assez intéressant. Les 118 sont empilés par trois donc chaque ensemble a deux fois trois subs droits et les 3 centraux inversés. Le NXAmp gère cette configuration.

La cavalerie du bas. 9 subs S118. Pas encombrants mais sacrément efficaces avec leur charge passe-bande donnant à l’unique 18 pouces à longue excursion l’efficacité de deux gamelles.
La cavalerie du bas. 9 subs S118. Pas encombrants mais sacrément efficaces avec leur charge passe-bande donnant à l’unique 18 pouces à longue excursion l’efficacité de deux gamelles.
Trois racks standard Melpo équipés chacun de deux NXAmp. Rappelons que chaque contrôleur amplifié prend en charge 3 systèmes composé chacun d’un M46 et d’un B112.
Trois racks standard Melpo équipés chacun de deux NXAmp. Rappelons que chaque contrôleur amplifié prend en charge 3 systèmes composé chacun d’un M46 et d’un B112.

SLU : Tu as donc un canal d’ampli par caisson.

Jean-Jacques Vias : Non, on bridge deux canaux du contrôleur et on prend 3 subs en parallèle. Il y a donc 3 lignes qui attaquent les trois ensembles de subs. Un NXAmp et demi en somme. Pour le STM c’est aussi très simple. Un NXAmp alimente 6 modules, quels qu’ils soient. Pour tout ce qui est section basse et sub, on bridge deux canaux et pour le médium et l’aigu on a un canal qui va pousser le médium et le dernier l’aigu. Il faut se rappeler que chez Nexo un module est soit un M46 soit un B112.

Calage et Accueil

Damien Gourbère et Bertrand Pelloquin à la régie façade
Damien Gourbère et Bertrand Pelloquin à la régie façade

Place à présent à Damien Gourbère en charge du système et de l’accueil pour le compte de Melpomen.

SLU : Tu dois avoir sacrément l’habitude de caler du Nexo chez Melpo…

Damien Gourbère : Oui bien sûr mais nous n’avons pas que cette marque. Depuis quelques années nous disposons aussi d’un parc L-Acoustics donc on travaille les deux et on n’a aucun souci à passer de l’un à l’autre. Chacun a sa couleur que l’on respecte.

SLU : Comment as-tu réglé le système ce soir, quels étaient les écueils à éviter ?

Damien Gourbère : On avait le choix entre deux presets. On avait la possibilité de couper les B112 à 85 Hz mais on a choisi de faire un petit overlap, donc on va à 120 Hz avec la M46 qui est aussi coupée à 120. On se retrouve avec beaucoup de bas qui est ensuite corrigé à l’égaliseur. Nous avons fait ce choix pour avoir un système un peu riche. La phase tête sub était presque bonne telle quelle, j’ai juste fait un offset sur les subs de 2 millisecondes et on est parfaitement en phase.

SLU : Il n’y a pas un peu beaucoup de boîtes pour la jauge ?

Damien Gourbère : C’est toujours confortable d’avoir de la réserve, ce qui est le cas ce soir. Pour le moment à salle vide la toile se comporte assez bien, on verra ce soir avec du public. Ce n’est pas si difficile que ça.

La régie façade durant les balances laisse apercevoir la taille du chapiteau
La régie façade durant les balances laisse apercevoir la taille du chapiteau

SLU : Comment trouves-tu le STM en général ?

Damien Gourbère : J’aime bien. Il y a une bonne marge de puissance et de la réserve. On a toujours de bons retours. Depuis deux ans qu’on accueille avec le STM, les gens repartent avec le grand sourire. C’est très rare de tomber sur des gens avec un apriori négatif. Je trouve que c’est un très bel outil, en plus facile à monter et bien pensé.

SLU : D’un point de vue de sa couleur, comment le trouves-tu ?

Damien Gourbère : Pour faire simple, c’est du Nexo avec du grave. Le STM corrige totalement la réputation de brillance précédente. En plus il n’est pas ampliphage. Pour cette prestation j’ai deux dollies de 6 NXAmp, une par côté. Chaque ampli prend trois M46 et trois B112.

SLU : De quel analyseur te sers-tu ?

Damien Gourbère : De Flux et c’est français ! Il sert au calage, à la mise en phase et à la mesure. Il est assez simple et convivial. Il faut juste que j’achète la licence multi-micros pour arriver à faire des mesures plus intéressantes.

L’analyseur de Flux en train de se reposer. Durant Skip the Use, Manu Guiot a réveillé la couleur !
L’analyseur de Flux en train de se reposer. Durant Skip the Use, Manu Guiot a réveillé la couleur !
Le rack de drive et de distribution par Melpomen. Bien visible une référence Antelope donne le la à l’horloge de l’installation bien calée à 48 kHz et une paire de fibres bien protégées conduisent le signal vers la scène pour attaquer les NXAmp.
Le rack de drive et de distribution par Melpomen. Bien visible une référence Antelope donne le la à l’horloge de l’installation bien calée à 48 kHz et une paire de fibres bien protégées conduisent le signal vers la scène pour attaquer les NXAmp.

SLU : C’est ton outil perso ?

Damien Gourbère : Oui. Soft, ordinateur, carte son et micro. On va dire que ça fait partie du packaging ingé système.

Une valeur plus que sûre à la face comme aux retours, une PM5D Yamaha
Une valeur plus que sûre à la face comme aux retours, une PM5D Yamaha

SLU : Vous allez tourner avec deux Yamaha PM5D entre face et retours. Comment attaques-tu le système ?

Damien Gourbère : Au travers des deux LM26 Lake que tu vois dans le superbe control rack de Melpo. C’est par leur biais que je matrice mes sorties vers le système. Après je pars avec deux fibres en Ethersound via des switchs D-Link. Notre liaison est donc redondée. La traversée de scène est aussi faite en fibre. L’avantage de cette configuration est de disposer d’un VLAN supplémentaire. On va pouvoir travailler avec nos amis de la lumière et passer leur réseau dans le nôtre, c’est chouette.

SLU : C’est fréquent de partager un réseau numérique chez Melpo ?

Damien Gourbère : Oui de plus en plus. Dès qu’on peut, on le fait.

Un rack d’effets bien garni

SLU : Pour revenir au son, que fournissez-vous aux mixeurs des trois artistes en termes d’effets ?

Damien Gourbère : Une M3000, une PCM 96, 91 et 70, un Eclipse, un D-Two et un Avalon AD2044 sur les masters. On a pris toute la palette, entrée, fromage et dessert (rires !)

Une visu des corrections sur le système, bref, pas grand-chose de chez rien du tout !
Une visu des corrections sur le système, bref, pas grand-chose de chez rien du tout !

SLU : Le calage plaît ?

Damien Gourbère : Oui, avec les petites corrections que chaque mixeur a fait et mis en mémoire. On verra ce soir à salle pleine s’il faut retoucher quelque chose.

SLU : Au niveau de ton calage, le chapiteau te pousse à effectuer certaines actions spécifiques ?

Damien Gourbère : Oui, on a adouci le plus possible dans le bas médium pour ne pas trop exciter le chapiteau. Entre 100 et 160 Hz pour faire large. Ca tourne un peu à 140 Hz, il faut être vigilant. Ca fait 8 mois que je travaille en salle, l’hiver est presque fini, à moi le champ libre ! (rires). J’ai parlé avant avec Manu Guiot qui mixe Skip the Use. Il a mis au point des ballons qui atténuent les résonances dans des lieux comme par exemple les chapiteaux. L’idée paraît bonne et il a breveté ses ballons.

Le mixeur qui ne trouve pas son bonheur dans ce rack d’effets en termes de reverbérations ….
Le mixeur qui ne trouve pas son bonheur dans ce rack d’effets en termes de reverbérations ….

SLU : Vous mélangez ears et wedges ?

Damien Gourbère : Oui, on suit les demandes des fiches techniques. En ears on a des liaisons en Shure et Sennheiser et pour les wedges on a fourni des Nexo 45N12, des modèles acclamés à juste titre.

SLU : Les deux S1230 sur les subs sont off, vous utilisez quoi pour déboucher les premiers rangs ?

Damien Gourbère : On a 6 PS8 et ça fait le job.

Le décret tient bon !

SLU : En termes de niveau, on va être comment ce soir ? On considère qu’on est en plein air ou en salle sous un chapiteau ?

Damien Gourbère (le sourire aux lèvres NDR) : Ohhh…moitié moitié (rires !) Sérieusement on va déjà essayer de respecter la législation. On va être autour de 102 dBA avec Skip the Use et un peu moins avant avec Ben et FM Laeti.

SLU : On commence à le voir souvent le STM !

Damien Gourbère : Ahh oui, ça vend bien et comme ça marche bien aussi, ça ne peut que continuer. J’aime bien la modularité de ce système. Si tu as des problèmes de poids, tu peux par exemple l’accrocher sur deux points, les têtes devant et à 4 mètres derrière les basses en délai fixe. Il faut réfléchir différemment avec le STM. Tu peux même monter en double basse pour les grosses, les très grosses jauges et là, je peux te dire que le grave est terrassant avec une banane énorme. Si tu montes des lignes en 24 têtes par côté en double bass, tu satisfais sans problème les américains et leurs stadiums.

SLU : Quel est ton statut ?

Damien Gourbère : Je suis intermittent. Cela fait 10 ans que je travaille pour Melpomen et ce sont eux qui m’ont formé.

Compétent, expérimenté et pas vraiment adepte de la langue dans sa poche, Fred Marchal le scénographe du festival
Compétent, expérimenté et pas vraiment adepte de la langue dans sa poche, Fred Marchal le scénographe du festival

Fredéric Marchal, le scénographe chouchou de la CFDT

SLU : Fred, quel est ton rôle ?

Fred Marchal : Je suis scénographe et j’accompagne la CFDT à de nombreux niveaux sur cet événement. Je collabore par ailleurs fréquemment avec ce syndicat lors d’autres opérations, des petites comme des grosses, mais surtout les événementiels.

Véronique Bujard (secrétaire générale CFDT en charge de com événementielle)

Véronique Bujard : Dès que nous avons besoin des compétences d’un régisseur et d’un scénographe pour des événements, on pense à Fred Marchal et à Watt’s. Il parvient à comprendre les attentes du client et à se caler dessus tout en restant force de proposition.

SLU : Qui a eu l’idée de ce festival ?

Véronique Bujard : La CFDT. Nous voulons nous démarquer des autres syndicats en ne participant pas à l’habituel défilé et en créant un événement qui nous apporte du sang neuf, des jeunes. Si on continue avec les anciennes méthodes, on va s’effondrer et ces mêmes jeunes se retrouveront sans personne pour défendre leurs droits. Nous leur apportons ici de nombreux ateliers pour les sensibiliser au monde du travail et de l’entreprise. Pour ce faire nous avons 6 espaces culturels et 2 scènes musicales. La grosse scène va recevoir les 3 têtes d’affiche entre 19:30 et 23:30.

Fred Marchal : Notre collaboration est bonne car il y a une question de sensibilité et de confiance. On se connait bien, ce qui me permet de gérer les budgets mais aussi de concevoir des prestations efficaces et sans gros délires, sans besoin d’avoir recours à l’étape « agence de com ».

Nexo STM avec Melpomen et CFTC

SLU : Vous travaillez en direct ?

Fred Marchal : Oui absolument.

Véronique Bujard : Tout l’aspect graphique et créatif est géré en interne par des équipes de la CFDT et la partie technique, artistique ou par exemple la location du chapiteau est du ressort de Fred.

SLU : Quel est le budget d’un événement comme le Working Time Festival ?

Fred Marchal : Raisonnable, sans délirer. Skip the Use par exemple n’est pas un groupe gratuit mais on a souhaité se donner les moyens de répondre aux envies des jeunes. On a voulu donner un signe fort.

SLU : Qui finance cette opération ?

Véronique Bujard : C’est la CFDT qui a tout financé sans aucune aide et c’est vrai qu’il s’agit d’une grosse opération. On fait très attention à ce que l’on fait puisqu’il s’agit de l’argent des adhérents.

SLU : Vous vous êtes inspirés d’un festival existant ?

Fred Marchal : L’année dernière au démarrage du projet, on s’est un peu immergé dans Solidays pour analyser les points positifs et pouvoir s’en inspirer et c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous avons retenu Melpomen.

JBL et Euro Backline. Petite taille, grands services

Jean-Bernard Lointhier, gérant de JBL Sonorisation qui fournit la scène, la lumière et les ponts.
Jean-Bernard Lointhier, gérant de JBL Sonorisation qui fournit la scène, la lumière et les ponts.

SLU : Qui s’occupe des lumières ?

Fred Marchal : C’est JBL Sonorisation, un prestataire d’Orléans, des jeunes que j’ai découvert depuis peu et qui ne sont ni usés, ni rincés. Ils ont ce côté positif des boîtes de province, la polyvalence et la débrouillardise. Ils sont amoureux de leur matériel et ils forment des équipes cohérentes assez éloignées de celles composées à la va-vite qu’on croise souvent. Certains n’auraient pas pris le risque de confier les lumières à une boîte qui n’a pas la réputation des ténors du métier, moi oui.

JBL Sonorisation a en plus investi dans un camion scène à 300 000€, dispose de bon matos et dès lors que les fiches techniques sont respectées, je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas tenté le coup.

Euro Backline par le biais de Thierry Rouet prend en charge le backline mais aussi un peu de son. Melpo nous a mis une super équipe avec un excellent régisseur plateau et ma femme s’occupe de la régie artistes. Elle a repris pour l’occasion et tout roule car ce métier c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !

SLU : Qui est le fournisseur du chapiteau ?

Fred Marchal : Les Chapiteaux de Paris car ce sont les seuls à offrir une clearance importante.

SLU : D’autres prestataires ?

Fred Marchal : Oui, un qu’on ne cite pas assez souvent, Prog Event. Il est spécialisé dans les festivals et fournit tous les trucs compliqués à gérer comme l’énergie, les crash barrières, les crash bar, les clôtures hautes Heras ou les talkies. Tout ce qui n’est pas du son et de la lumière.

SLU : Vous existez depuis quand ?

Renan Garnier (fondateur et gérant de la société Prog Event avec Laurent Legeay) : Depuis 2009. Nous sommes deux à la tête de la boîte qui est située à St Pierre des Corps et à Rennes et comme on collabore souvent avec JBL Sonorisation, on a une bonne synergie avec eux. On fournit toute sorte de matériel pour l’événement.

Fred Marchal : : Cette boîte est l’exemple typique de la société de province efficace, attachante et dans laquelle on sent pulser l’esprit d’entreprise, quelque chose qui fait défaut chez les gros prestataires.

SLU : On te sent attaché à donner leur chance aux petites structures vis-à-vis des grosses boîtes

Fred Marchal : Je ne suis pas très à l’aise avec les gros car ce métier est avant tout fait de proximité, de contact, de réussite où l’on n’a pas le droit à l’erreur. Connaissant les très grosses boîtes, on se rend compte facilement que leur seul but est économique et ne vise que la rentabilité.

SLU : Melpo n’est pas une « petite » société…

Fred Marchal : Non, mais elle est loin des mastodontes nationaux à 50 M€ sans parler des boîtes étrangères encore plus grosses et qui arrivent aussi. Je ne veux pas tomber là-dedans aussi parce que le discours de la CFDT sur l’entreprise est empreint d’humanité donc il est hors de question de privilégier une mentalité ou même un groupe financier. Place au cœur de métier.

La CFDT, show devant !

Nexo STM avec Melpomen et CFTC

SLU : Tu as quelle fonction et quel rôle dans le cadre du Working Time Festival ?

Sylvain Desoignies (secrétaire confédéral en charge de la revendication en direction des jeunes ) : Je suis chef de projet. Comme le mouvement syndical connaît des difficultés de pyramide des âges et de renouvellement générationnel, il faut renouveler les pratiques et jouer aussi la carte européenne des jeunes. Ils ne vont plus dans les cortèges et disent que le syndicalisme c’est has been, donc nous allons vers eux. On a décidé de nous remettre en question et le Working Time Festival est un des moyens d’y parvenir et de casser les codes du syndicalisme. Ce n’est pas notre rôle d’organiser des concerts mais d’abord on peut le faire, et si cela contribue à renouer le dialogue avec des futurs adhérents, pourquoi pas. Enfin on ne choisit pas les artistes au hasard.

SLU : Vous êtes combien en tout à accueillir les jeunes sur les différents stands et ateliers ?

Sylvain Desoignies : En comptant large, plus d’une centaine. C’est un rassemblement confédéré de la CFDT, ce qui permet de mobiliser du monde spécialisé capable de bien répondre à toute sorte de sollicitation. Ce genre d’événement permet aussi de faire bouger la maison !

SLU : Le nom Working Time Festival, WTF est un peu à double sens…

Sylvain Desoignies : Totalement et cela est pleinement assumé. WTF chez les jeunes dont je suis, signifie aussi et surtout What The Fuck, ce qui peut être traduit par –C’est quoi ce bordel- et notre hashtag marche très fort. Les jeunes avec qui on parle sont ravis de passer ce premier mai avec nous. Qu’ils soient militants, salariés ou simples visiteurs, ils ont pu avoir accès à Laurent Berger, notre secrétaire général qui se balade de stand en stand.

SLU : Vous avez une idée du nombre de visiteurs qui devraient venir à votre festival ?

Sylvain Desoignies : Oui, entre 2500 et 3000. Le temps pluvieux et le fait que ce soit une première n’a pas joué en notre faveur. Enfin le fait d’être hôtes de l’INSEP, un établissement d’état, ne nous a pas permis d’ouvrir des caisses au public et cela a réduit les participants aux seules personnes cooptées par un contact CFDT. On a été aussi assez discret car une telle programmation pour 10 €, aurait généré une émeute et surtout on voulait établir un contact privilégié avec les participants et ne pas avoir que des fans de musique. L’INSEP nous a donné plein d’avantages dont une grande capacité, la proximité avec Paris et les liens historiques entre sport et syndicalisme.

On loue les différents espaces et sommes ravis de notre choix. On avait pensé à la base nautique de Jabelines mais c’est trop loin, le Parc Floral trop petit, et les hippodromes de Paris beaucoup trop grands, sans parler des coûts. On partage les lieux ici avec les sportifs qui, malgré notre présence, continuent à s’entrainer. En tous cas merci d’être venu nous voir et qui sait, peut-être avez-vous une section CFDT chez vous… Comment sont vos conditions de travail, parlez m’en (rires !)

SLU : Nous sommes une petite équipe et on bosse sept jours sur sept !

Sylvain Desoignies : Ohhh, il faudrait jeter un œil sur la convention collective ! (rires !!)

Nexo STM avec Melpomen et CFTC

Conclusion

Inattendu et franchement novateur de la part d’un syndicat de travailleurs, le WTF mérite pleinement le succès d’estime dont il a bénéficié pour sa première édition et va sans doute être reconduit tant la formule réussit le pari d’attirer les jeunes et de montrer un autre visage du syndicalisme. Techniquement le tout a été rondement mené avec, festoche oblige, une superbe cohésion entre professionnels et bénévoles.

Nous le savions déjà, le STM signe avec le 45N12 le renouveau de Nexo et son retour en force non seulement en France mais aussi à l’international, surtout quand il est placé entre de bonnes mains ce qui était le cas pour cet événement. Pendant les balances, chapiteau vide, le son était bien plein, pas agressif avec un bas médium et des basses propres, un système bien calé pour la configuration, sans exciter les structures, bravo Nexo et Melpo.

Cet article nous permet enfin de rendre un dernier hommage à Matthias Larrieu, l’ingénieur du R&D de Nexo qui a perdu la vie début juin et qui a brillamment participé à l’éclosion du STM et du 45N12.

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Le bel été de Lana Del Rey et de L-Acoustics

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En tournée en Amérique du Nord avec en première partie Courtney Love pour le « Endless Summer » tour, Lana Del Rey laisse sans voix son public chaque soir portée par un puissant système en L-Acoustics K1 pour la face et K2 pour les latéraux dans les lieux le nécessitant.

Une vue parfaite de l’ensemble du système. Tout le catalogue de Touring de L-Acoustics comme à la parade. K1 avec les downfills en Kara, K2, K1-SB, SB28 en montage cardioïde, tout y passe. Remarquez les 6 Kara en lipfill, un montage moins utilisé en France.
Une vue parfaite de l’ensemble du système. Tout le catalogue de Touring de L-Acoustics comme à la parade. K1 avec les downfills en Kara, K2, K1-SB, SB28 en montage cardioïde, tout y passe. Remarquez les 6 Kara en lipfill, un montage moins utilisé en France.

La qualité du chant de Lana Del Rey, empreint d’émotion et soutenu par une tessiture de plus de trois octaves, a su séduire le public comme les critiques. La tâche de Sound Image, le prestataire d’Escondido en Californie, est de lui permettre d’exprimer son talent sur scène accompagnée par ses musiciens, quelle que soit la salle.

L-Acoustics - Lana Del ReyParfaitement adapté au big band qui accompagne la jeune star montante dans sa première grande tournée, le K1 peut afficher à la fois détermination et puissance, mais aussi reproduire les moindres notes, les inflexions les plus ténues et émouvantes de certains titres.

« C’est ma première tournée en K1, K2 et Kara, et ça se passe vraiment bien » se réjouit Max Bisgrove, l’ingénieur FOH de Lana Del Rey.
« Ce système donne une très belle définition à la voix, un headroom sans fin, une couverture optimale et le boulet quand cela est nécessaire. Je le conseille à tout le monde et vais partir encore avec à l’avenir. »

Bill Price, l’ingé système dépêché par Sound Image pour cette tournée précise que la difficulté principale pour lui est la gestion du grave sur scène. « Lana n’est pas une chanteuse puissante mais sait parfaitement gérer son micro. Je fais en sorte que le grave aille vers le public et ne pollue pas le plateau afin de ne pas la gêner et de lui laisser toute latitude de déplacement. »

L’équipe audio de la tournée au grand complet et photographiée près des SB28 de cour. De gauche à droite Tarik Khan, assistant son; Max Bisgrove, ingé son FOH; Bill Price, ingé son système; Kyle Turk, assistant plateau et Simon Lawson, ingé son retours.
L’équipe audio de la tournée au grand complet et photographiée près des SB28 de cour. De gauche à droite Tarik Khan, assistant son; Max Bisgrove, ingé son FOH; Bill Price, ingé son système; Kyle Turk, assistant plateau et Simon Lawson, ingé son retours.

Pour faire ceci, des K1-SB sont accrochés contre les lignes de K1 et remis en phase avec ces derniers afin de pousser le grave vers l’avant et vers les côtés de chaque salle de la tournée. Des SB28 sont enfin posés sur les bords de la scène dans un montage cardioïde apportant le renfort souhaité dans la dernière octave tout en gommant le plus possible les apports d’énergie sur scène afin de préserver le chant si particulier de Lana Del Rey.
« C’est un challenge chaque soir » ajoute Bill Price. « Le velours et la douceur de la voix de Lana sont tels que Max est obligé de pousser le gain à la console ce qui peut occasionner des accrochages, même avec des ears monitor, à cause de sa façon de se placer, micro en main, à l’avant du plateau. Max taille certaines fréquences pour éviter les problèmes, mais rien ne serait possible sans un bon système. Le K1 est extrêmement précis et très musical. Je ne pense pas qu’une autre enceinte pourrait convenir aussi bien à une artiste comme Lana. »

L-Acoustics - Lana Del Rey

Sound Image a embarqué pour cette tournée un système principal composé de 12 K1 en dessous desquels 3 Kara arrosent le champ proche. Deux lignes de 4 K1-SB projettent le grave et 8 K2 par côté viennent élargir la couverture latérale dans les salles qui le demandent.
Six SB28 par côté en montage cardioïde 5-1 et posés pour les bords de la scène apportent l’assise générale et enfin 6 derniers Kara habillent l’extrémité avant du plateau afin de déboucher les premiers rangs. Cet ensemble est alimenté par trente contrôleurs amplifiés LA-8 répartis en 10 LA-RAK à raison de 5 par côté.

Shure QLX-D…comme démocratisation

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Jamais l’expression se réduire comme une peau de chagrin n’a été plus à propos qu’avec la place octroyée à nos liaisons HF et qui n’a de cesse de diminuer. Ne revenons pas sur les causes, les effets sont tels que la gestion des liaisons nécessite compétence et moyens techniques.
Pour ce qui est de ces derniers, Shure propose une gamme numérique complète dont le nouveau QLX-D qui n’est autre qu’un ULX-D, le fleuron, en plus simple. Et, cerise sur le gâteau, en moins cher.

Numérique, le QLX-D fait partie de la famille des micros à liaison numérique et non seulement à gestion numérique comme peut l’être par exemple le système Axient. Le signal qui est véhiculé en HF entre émetteur et récepteur est donc numérique avec 24 bits de résolution, ne dispose pas d’un compander et peut être, à la demande, crypté avec une clé AES-256. La dynamique qui résulte de l’absence de l’habituelle modulation de fréquence et grâce au transport numérique atteint 120 dB, autant dire que c’est très proche du fil mais sans le fil.

Shure QLX-DOn dit « proche » car les conversions, l’empaquetage du signal avec les redondances propres au numérique et opérées par des DSP, engendrent une latence maximum de 2,9msec.

La propreté, la bande passante parfaitement droite, la dynamique et l’absence des effets de pompage d’une liaison numérique peuvent se révéler très utiles avec des voix comme avec des instruments dont la dynamique propre est bien mieux respectée.

L’autre grand avantage du QLX-D est de proposer sous un look assez semi-pro même si le plastic y est banni, des fonctionnalités de système haut de gamme comme le scan automatique avec attribution de la fréquence libre à l’émetteur par infra-rouges, ou bien la possibilité via une mise en réseau de tous les récepteurs, de la prise en main à distance par le soft Shure Wireles Workbench avec distribution des fréquences libres à tous les récepteurs.
Les utilisateurs de « iquelquechose » ne sont pas oubliés avec la possibilité de surveiller et prendre la main avec l’application ShurePlus Channels. A distance.

Le récepteur affiche bien entendu le niveau RF et audio à l’aide d’un afficheur à led. Des batteries optionnelles simplifient l’utilisation des émetteurs QLX-D en proposant la recharge de 1 à 8 unités simultanément, allongent le temps d’utilisation et surtout permettent de connaître le temps restant de charge en heures et minutes. L’émetteur à main peut être coiffé par toute sorte de tête y compris les statiques comme la KSM9.

Shure QLX-D

Le dernier point fort du QLX-D est de bénéficier des recherches effectuées par Shure pour le modèle phare l’ULX-D dans le management du spectre RF, celui qu’on nous retire peu à peu.
Le résultat se passe de commentaires puisqu’il est possible d’utiliser jusqu’à 22 fréquences dans un canal TV de 8 MHz tout en gardant une qualité de transmission optimum.

Plus d’infos : http://www.laboitenoiredumusicien.com/shure-systemes-hf-qlxd4-k51-p480055/

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144 Ayrton MagicDot-R en démo avec Stéphane Migné

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Stéphane Migné commande ici une matrice de 144 MagicDot et c’est un océan de possibilités de jeu, en puissance ou en finesse, qui se présentent à nos yeux enchantés. Cette démo est inouïe !

AYRTON – MagicDot-R – Hundred and Forty-four Unit Demo from Ayrton on Vimeo.

Ayrton a réalisé une démonstration filmée montrant une nouvelle configuration de MagicDot-R, ce petit projecteur motorisé mono source, ultra rapide et à rotation pan/tilt continue (Concept : Stéphane Migné. Programmation : Arnaud Pierrel)
180 000 candela dans l’axe, c’est intensité que procure cette nouvelle source produisant un faisceau de 4,5°. Ayrton utilise un tout nouveau multichip RGBW de 60 W associé à un collimateur de 94 mm de diamètre (200 g) conçu spécialement pour cette application.

La R&D a aussi développé un système de refroidissement adapté à la petite taille de la tête et aux 60 W du multichip. Le circuit de la led RGBW est monté sur un disque de cuivre, en contact avec un caloduc et un radiateur en fonte d’aluminium d’une seule pièce.

Plus d’infos :
Laurent Chapot signe la création du show Ayrton Et http://www.ayrton.eu/produit/magicdot-r/

Ayrton MagicDot-R
Ayrton MagicDot-R

Caractéristiques

  • Source : 1 multichip led RGBW 60 W
  • Optique : Collimateur 94 mm en PMMA
  • Flux : > 1800 lm
  • Intensité dans l’axe : 180 000 cd/lm
  • Mouvement : rotation pan / tilt continue (8 ou 16 bits)
  • Consommation : 130 W maximum
  • Contrôle : DMX/RDM – Autonome, maître esclave
  • Connecteurs : XLR in/out, PowerCON True1 in/out
  • Dimensions : 210 x 318 x 210 mm
  • Poids : 5,3 kg

Audio-Technica ATH-R70x, le poids d’une plume, le chant d’un merle

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Audio-Technica ATH-R70x
Audio-Technica ATH-R70x

Placé tout en haut de la hiérarchie des casques professionnels du constructeur nippon, l’ATH-R70x est avant tout un casque plaisir et de référence plus qu’un modèle lourd et quelque peu austère comme beaucoup d’outils de travail.

Délicieux sur un crane, il se révèle séducteur et regorge de qualités. Suivez-nous, on va vous dire pourquoi au creux de l’oreille. Non des deux, en stéréo !

C’est une démarche originale que celle d’Audio-Technica de positionner l’ATH-R70x au sommet de sa gamme car, contrairement au reste des produits qui figurent au catalogue professionnel du fabricant nippon, il s’agit d’un modèle ouvert et donc quasi impossible à utiliser face à un micro ou dans un lieu bruyant.
En revanche le bon côté de cette non étanchéité est un son d’une qualité remarquable et que seul ce type de montage peut offrir. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Présenté en même temps que le M70x, un modèle classique et soigneusement fermé, le R70x épate par son look et son poids plume de 210 g sans cordon.

Audio-Technica ATH-R70xDisposant d’un arceau métallique donnant une force de serrage très acceptable et suffisante pour que l’ensemble tienne bien en place, il bénéficie d’une innovation astucieuse, deux petits patins appelés Wings venant appuyer sur les côtés du crâne en lieu et place de l’habituel bandeau et dont le réglage est automatique.

La légèreté des deux écouteurs permet un appui quasi imperceptible, que la qualité du rembourrage et du tissu employé, complète.
A ce jour, c’est l’un des casques les plus agréables qu’il m’ait été donné d’essayer, d’autant que ses écouteurs assez grands et évidement circum-auraux, acceptent des oreilles de grande taille sans les écraser et que le même tissu respirant et rembourrage très agréable des Wings est employé.

Un des deux Wings en détail. La conjonction de la force de serrage, de la légèreté des écouteurs et de leur conception circum-aurale, permet à ces deux petites ailes rembourrées de maintenir le casque au bon endroit et automatiquement. Pas de réglage, pas d’élastiques, pas de bandeau, un simple ressort à la base de chaque Wing suffit.
Un des deux Wings en détail. La conjonction de la force de serrage, de la légèreté des écouteurs et de leur conception circum-aurale, permet à ces deux petites ailes rembourrées de maintenir le casque au bon endroit et automatiquement. Pas de réglage, pas d’élastiques, pas de bandeau, un simple ressort à la base de chaque Wing suffit.

Autre gros avantage d’un casque ouvert, ces mêmes oreilles ne chauffent pas, sans parler de votre chevelure qui ne sera pas écrasée. Bon point aussi à Audio-Technica pour le câble détachable, verrouillable dans les écouteurs mais surtout équipé de fiches stéréo des deux côtés, à savoir que c’est l’écouteur qui prend sur la fiche qui y est introduite, le signal qui correspond au bon côté. Plus de risque d’erreur.
Comme toutes les bonnes idées, on ne peut que s’incliner et se dire qu’il suffisait d’y penser… Ce même câble de belle qualité mais assez gros, trahit l’usage qui sera fait du R70x, le studio, le studio et encore le studio, côté ingé son bien sûr.

Chant de merle, mais pas appétit d’oiseau

Le mini jack avec adaptateur paraît d’ailleurs d’une utilité toute relative quand on sait que l’impédance de ce casque atteint 470 ohm. Petits amplis, baladeurs et étages de sortie de complément et pas réellement conçus pour de la haute impédance sont à proscrire, le R70x a besoin de patate, beaucoup de patate pour exister, tout le contraire des écouteurs à basse impédance très répandus depuis que la musique s’écoute partout avec des baladeurs.
Acceptant 1000 mW et disposant d’une sensibilité de 98 dB, le R70x est capable de générer une pression importante et largement suffisante pour un casque de référence. Ecouté avec touts sorte de signal sonore, il réussit la performance d’être à la fois analytique et agréable à l’oreille.

La prise d’entrée des mini jacks verrouillables logée au fond de cette cavité de protection. Aucun risque de casse ou d’arrachage n’est à craindre, c’est du solide.
La prise d’entrée des mini jacks verrouillables logée au fond de cette cavité de protection. Aucun risque de casse ou d’arrachage n’est à craindre, c’est du solide.
Un des deux mini jacks verrouillables en gros plan. On voit dans l’épaisseur du plastique le quart de tour qui le fixe dans l’écouteur. Stéréo, ils véhiculent tous deux les deux canaux et c’est l’écouteur lui-même qui va prendre le signal qui lui correspond. Il suffit donc de mettre le casque en respectant les indications qui y figurent pour être certain d’écouter électriquement dans le bon sens. Malin.
Un des deux mini jacks verrouillables en gros plan. On voit dans l’épaisseur du plastique le quart de tour qui le fixe dans l’écouteur. Stéréo, ils véhiculent tous deux les deux canaux et c’est l’écouteur lui-même qui va prendre le signal qui lui correspond. Il suffit donc de mettre le casque en respectant les indications qui y figurent pour être certain d’écouter électriquement dans le bon sens. Malin.

La dynamique pour commencer est splendide, le fruit de l’utilisation d’aimant au néodyme et d’un équipage mobile très rigide. Aucun trainage n’est perceptible, voire le contraire. Ca tape vite et net, sans doute le fruit aussi du choix de la charge. A niveau très déraisonnable, on constate les limites de ce montage « libre » ayant fait le bonheur de nombreux audiophiles depuis des années. Ca talonne plus vite qu’un casque fermé.
Cela dit, un grand bravo à Audio Technica, la réserve de puissance est très importante. Cet impact est tout autant présent sur le reste du spectre y compris dans l’extrême aigu. La réponse en fréquence est très large et assez régulière. On ne ressent qu’une bosse entre 3 à 8 kHz et encore, cela apporte un surplus de précision et il suffit de baisser de 2 à 3 dB entre ces deux fréquences pour bénéficier d’un rendu encore plus neutre.

L’arrière d’un des écouteurs. Ne croyez pas une seule seconde que ce très joli nid d’abeille en aluminium soit une trouvaille de style. Il suffit d’approcher sa main durant une écoute pour s’en rendre compte. La charge et l’équilibre spectral du casque en dépendent et tout corps étranger s’en approchant modifie le rendu.
L’arrière d’un des écouteurs. Ne croyez pas une seule seconde que ce très joli nid d’abeille en aluminium soit une trouvaille de style. Il suffit d’approcher sa main durant une écoute pour s’en rendre compte. La charge et l’équilibre spectral du casque en dépendent et tout corps étranger s’en approchant modifie le rendu.

L’aigu est fluide, piqué et assez naturel. Le grave et l’extrême grave sont présents et en écoute « référence » largement suffisants. Certains trouveront la rondeur et le gras insuffisants avec moins de ressenti physique qu’avec un fermé.
C’est normal et c’est précisément pour cela qu’on l’appelle casque de référence, sa justesse prime avant tout et il ne faut pas compter sur le R70x pour faire résonner une membrane ou une corde plus longtemps ou plus mollement que l’originale. Le sub est « off » et ce n’est pas plus mal, trop de casques en font des caisses pour ne pas dire des tonnes !

Le médium enfin est délié, sec et capable d’apporter toute la somme de détails que sa fonction exige. Là enfin où ce modèle lâche les chevaux c’est dans l’air, la respiration, l’espace qu’il est capable d’apporter.
Cet espace entre le tympan et la membrane, et le fait que la charge de cette dernière soit ouverte, donne au R70x sa signature, son atout majeur et recule considérablement le seuil de fatigue auditive. On chausse ces écouteurs et on bosse sans stress et surtout en oubliant de les avoir sur la tête.

Conclusion

L’ATH-R70X est-il un casque professionnel ? Si vous mixez en car régie ou en télé avec une script bavarde (pléonasme ?) ou bien si vous mixez du spectacle vivant comme du théâtre, de l’événementiel, ou bien comptez vous balader de cachet en cachet avec ce casque dans votre sac à dos, mon oui est mitigé en raison de sa faible isolation acoustique, et de la relative fragilité de l’objet due à son incroyable légèreté.
Si maintenant vous désirez avoir en studio et qu’en studio d’enregistrement une paire d’écouteurs de course, ou désirez faire un cadeau à vos oreilles pour les reposer avec du classique à la maison, cochez leur référence sur vos tablettes, vous apprécierez. L’ATH-R70x est un très bon casque, né pour être porté et oublié sur votre tête. Fidèle, ouvert, piqué, dynamique, il cumule les bons points.
Et n’oubliez pas, il faut un bon ampli pour le bouger et la qualité se paie même chez Audio-Technica. Comptez un peu moins de 400€ en prix public TTC.

AiRAY de Coda Audio, un système line array polyvalent

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Coda AiRAY ligne
Coda AiRAY ligne

Coda Audio propose un nouveau système line array 3 voies en double 12’’, l’AiRAY, qui sera lancé commercialement cet été.
Ce système est un des plus légers (38 kg par boîte) et des plus compacts (674x 359x 570 mm) de sa catégorie tout en étant capable de délivrer un niveau nominal de 143 dB SPL pour le grave et 148 dB pour le médium-aigu avec une grande clarté.
Ce système convient donc aussi bien aux grandes jauges en stade ou en plein air qu’à des applications en salle de plus petite jauge.

AiRAY met en œuvre deux 12’’ Néodyme longue excursion à bobine 4’’ et cone en fibre de carbone encadrant deux transducteurs DDP (Dual Diaphragm Planar wave driver) coaxiaux à double diaphragme annulaire montés sur guide. L’ensemble est chargé avec le système AiCOUPLER qui transforme l’ensemble des sources en une source unique. La couverture horizontale est ainsi homogène jusqu’à 250 Hz.

Le transducteur médium à diaphragme annulaire ( bobine 3,5’’) couvre la bande 350 Hz- 6500 Hz et admet 1300 W crête avec une excursion max de +/- 0,8 mm. Le filtrage de raccordement avec le transducteur coaxial annulaire d’aigu est passif et effectué  à 6,3 kHz. Le médium passe donc tout le spectre vocal.
Le  système est bi-amplifié et raccorde à 400 Hz avec les deux douze pouces qui admettent 1000 W AES chacun et descendent à 50 Hz avec leur charge bass reflex. Il y a donc une zone de recouvrement entre les deux 12’’ et les transducteurs médium.

La dispersion horizontale d’une boîte AiRAY est soit symétrique de 110° ou 80° (réglable), soit asymétrique 40° + 55° par déflecteur. L’angulation inter-boîtes peut s’ajuster par pas de 1° jusqu’à 8°. Le faible poids et le faible encombrement des boîtes permettent de placer 8 enceintes sur le chariot de transport.

Un autre avantage du système AiRAY est qu’il partage les mêmes composants d’accompagnement que le système ViRAY de la marque allemande, à savoir l’extension de grave SC2-F et le sub accrochable SCV-F, d’où des économies d’échelle.

Coda Linus 10
Coda Linus 10
Coda Airay
Coda AiRAY

L’ampli-processeur dédié est le Linus 10 avec lequel on peut attaquer 2 ou 3 boîtes (max) en bi-amplification. L’impédance d’un module AiRAY est de 8 ohms dans le grave et 16 ohms en médium-aigu.

plus d’infos : http://www.fun-partners.com/#coda_audio_website et http://www.codaaudio.com/

Inauguration de Robe Lighting France

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Le 8 juin dernier, Robe inaugurait sa filiale française à Villepinte : 480 m2 refaits à neuf  avec un show room, un SAV et du stock. Concepteurs lumière, prestataires de services, techniciens…
Plus de 100 personnes sont venues découvrir les locaux, boire des petits vins naturels accompagnés de saucissonnade et papoter sereinement, la direction de Robe étant évidemment de la fête.
Nous avons vécu un moment magique de convivialité.

Le team Robe avec, de gauche à droite, Harry von den Stemmen (directeur des ventes internationales), Elie Battah (directeur financier France), Bruno Garros (DG France), Jérôme Lambeau (technicien SAV), Messaouda Belardi (assistante de direction), Kevin Migeon et Franck Huynh (ingénieurs technico-commerciaux) et Josef Valchar (P.d.g de Robe).
Le team Robe avec, de gauche à droite, Harry von den Stemmen (directeur des ventes internationales), Elie Battah (directeur financier France), Bruno Garros (DG France), Jérôme Lambeau (technicien SAV), Messaouda Belardi (assistante de direction), Kevin Migeon et Franck Huynh (ingénieurs technico-commerciaux) et Josef Valchar (P.d.g de Robe).

Et c’est judicieux de s’installer dans cette zone industrielle du nord de la région parisienne, à deux pas de l’aéroport CDG, qui héberge des prestataires techniques et de placer à leur portée le showroom et le stock, un vrai, où il les clients peuvent s’approvisionner en urgence.
A lire dans SLU (Lien ici) l’interview de Bruno Garros, DG de Robe Lighting France.

Le reportage en images…

Une idée de la puissance de production de Robe.
Une idée de la puissance de production de Robe.
Ils se sont trouvés pile poil au bon moment : Bruno Garros (DG Robe France) et Joseph Valchar (CEO Robe).
Ils se sont trouvés pile poil au bon moment : Bruno Garros (DG Robe France) et Joseph Valchar (CEO Robe).

Bruno, Harry et Elie sont prêt à accueillir les invités
Bruno, Harry et Elie sont prêt à accueillir les invités
Ingo Dombrowski (responsable Robe des grands comptes pour l'Europe) boit un petit verre de blanc à la santé de Robe Lighting France et de Soundlightup : ça c'est gentil !
Ingo Dombrowski (responsable Robe des grands comptes pour l’Europe) boit un petit verre de blanc à la santé de Robe Lighting France et de Soundlightup : ça c’est gentil !

Quand trois chefs d'entreprise se rencontrent, ils parlent de défiscalisation mais pas que ! Eric Alvergnat (Dushow), André Mytnik (Phase 4) et Fred Santilli (Régie Lumière).
Quand trois chefs d’entreprise se rencontrent, ils parlent de défiscalisation mais pas que ! Eric Alvergnat (Dushow), André Mytnik (Phase 4) et Fred Santilli (Régie Lumière).
Stéphane Fleury (Impact Evénement) et David Seligmann Forest (directeur photo).
Stéphane Fleury (Impact Evénement) et David Seligmann Forest (directeur photo).

Xavier Demay (Dushow) et Didier Belzeaux (Magnum), deux poids lourds de la prestation de service au cœur tendre !
Xavier Demay (Dushow) et Didier Belzeaux (Magnum), deux poids lourds de la prestation de service au cœur tendre !
Eric Barthélemy et son associé Yannick Bétis (On Off et Phase 4) : la doublette qui monte.....
Eric Barthélemy et son associé Yannick Bétis (On Off et Phase 4) : la doublette qui monte…..

Fred Titecat (France Technic Prod) et Christian Choquart (Axyom)
Fred Titecat (France Technic Prod) et Christian Choquart (Axyom)
Bruno Garros, Christophe Sireuil (ACS) et Philippe Pelmelle (APG).
Bruno Garros, Christophe Sireuil (ACS) et Philippe Pelmelle (APG).

Didier Baldacchino (Novelty Network) très intéressé par les caractéristiques du DL7S.
Didier Baldacchino (Novelty Network) très intéressé par les caractéristiques du DL7S.
Les anciens vraiment détendus : Dédé (André Mytnik, Phase 4) et Fredo (Alfred Santilli, Régie lumière). Ils sont potes depuis l'époque de Régiscène.
Les anciens vraiment détendus : Dédé (André Mytnik, Phase 4) et Fredo (Alfred Santilli, Régie lumière). Ils sont potes depuis l’époque de Régiscène.

L'équipe Robe Lighting France, avec de gauche à droite : Issatou Biteye (comptabilité), Jonathan Grimaux (communication), Messaouda Belardi (assistante de direction), Franck Huynh (ingénieur technico-commercial secteur grand Sud), Elie Battah (directeur financier), Frédéric Piffault (ILS, extension du SAV Robe pour le nord de la France), Bruno Garros (directeur général), Kevin Migeon (ingénieur technico-commercial secteur grand nord), Jérôme Lambeau (support technique et technicien SAV) et Fabrice Perez (Lumi Tech, extension du SAV Robe pour le sud de la France)
L’équipe Robe Lighting France, avec de gauche à droite : Issatou Biteye (comptabilité), Jonathan Grimaux (communication), Messaouda Belardi (assistante de direction), Franck Huynh (ingénieur technico-commercial secteur grand Sud), Elie Battah (directeur financier), Frédéric Piffault (ILS, extension du SAV Robe pour le nord de la France), Bruno Garros (directeur général), Kevin Migeon (ingénieur technico-commercial secteur grand nord), Jérôme Lambeau (support technique et technicien SAV) et Fabrice Perez (Lumi Tech, extension du SAV Robe pour le sud de la France)

Tristan Szylobryt (éclairagiste) et Kevin Migeon (Robe)
Tristan Szylobryt (éclairagiste) et Kevin Migeon (Robe)
Philippe Marty et Vincent Cussey (Concept K).
Philippe Marty et Vincent Cussey (Concept K).

Ils parlent de projos : Stéphane Mocret (Very Light et Soundlightup), Mikael Maurin (Phase 4), Vincent Cussey et Philippe Marty (Concept K).
Ils parlent de projos : Stéphane Mocret (Very Light et Soundlightup), Mikael Maurin (Phase 4), Vincent Cussey et Philippe Marty (Concept K).
Antonio de Carvalho (concepteur lumière), et Vincent Cussey (Concept K).
Antonio de Carvalho (concepteur lumière), et Vincent Cussey (Concept K).

Tiens un sondier ! Philippe Frarier, (APG France).
Tiens un sondier ! Philippe Frarier, (APG France).
Pascal Maltese (Blandeli concept), Marco Saby (Concept K) et Arthur Oudin (Art Light) : trois boute-en-train.
Pascal Maltese (Blandeli concept), Marco Saby (Concept K) et Arthur Oudin (Art Light) : trois boute-en-train.

Pour l'ambiance, Pioneer était au mix
L’ambiance musicale est confiée à des experts : DJ Antonin et Eric Matouk (Pioneer).

J'adore quand un éclairagiste sourit spontanément à mon objectif ! Merci Arthur
J’adore quand un éclairagiste sourit spontanément à mon objectif ! Merci Arthur
J'adore tout pareil quand c'est un prestataire ! Thanks Mikael.
J’adore tout pareil quand c’est un prestataire ! Thanks Mikael.

Xavier Demay entouré de Valérie Garros (à gauche) et Stella Simone (Novelty)...
Xavier Demay entouré de Valérie Garros (à gauche) et Stella Simone (Novelty)…
Elle n'est pas mignonne cette photo ? Ca pourrait presque passer pour de l'entente illicite...
Elle n’est pas mignonne cette photo ? Ca pourrait presque passer pour de l’entente illicite…

Inauguration Robe lighting France

Pas facile de négocier les tarifs avec Bruno.
Pas facile de négocier les tarifs avec Bruno.
Kevin Migeon, le tout premier ingénieur technico-commercial recruté au démarrage de la filiale évolue sur le secteur grand nord de la France.
Kevin Migeon, le tout premier ingénieur technico-commercial recruté au démarrage de la filiale évolue sur le secteur grand nord de la France.

Franck Huynh (ingénieur technico-commercial pour le sud de la France) au pupitre de démo...
Franck Huynh (ingénieur technico-commercial pour le sud de la France) au pupitre de démo…
... dans le show room de 60 m2 équipé des dernières machines du fabricant dont de DL7S, découpe motorisée à 7 couleurs de led lancé récemment à Prolight + Sound.
… dans le show room de 60 m2 équipé des dernières machines du fabricant dont de DL7S, découpe motorisée à 7 couleurs de led lancé récemment à Prolight + Sound.

Jérôme Lambeau, technicien de SAV et support technique pour la France dans son labo. Au fond, c'est le stock de pièces détachées.
Jérôme Lambeau, technicien de SAV et support technique pour la France dans son labo. Au fond, c’est le stock de pièces détachées.
120 m² de surface de stockage qui commence à se remplir pour répondre aux urgences.
120 m² de surface de stockage qui commence à se remplir pour répondre aux urgences.

YAMAHA QL5 : la petite sœur autonome de la Série CL

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L’implémentation récente du firmware V 3 est l’occasion de revisiter la QL5. Console du segment intermédiaire, la QL est directement issue de la technologie des consoles CL. Compacte et légère la QL5 vise aussi bien les petites et moyennes structures, dédiées au spectacle vivant, à l’évènementiel et l’installation.
L’intégration de son port Dante lui permet de compléter les configurations réseaux déjà existantes notamment en installation fixe.
Alors cette QL ? Serait-ce juste une CL financièrement plus abordable mais qui avec ses 32 préamplis embarqués serait plus richement dotée ?

Yamaha QL5

Les QL (QL1 et QL5) partagent avec les CL les préamplis, l’écran tactile et les faders. Elles ont aussi en commun le rack Premium, l’auto mélangeur Dugan, ainsi que certains modes opératoires tels le contrôle “Touch&Turn”.
Mais alors que de base, le concept CL impose d’utiliser une liaison digitale raccordée à un patch externe, celui de la QL est un système tout-en-un avec préamplis embarqués.  Chaque QL peut donc travailler de manière autonome même si, au besoin,  elle peut être interconnectée aux racks d’entrées-sorties déportés de la série RIO.
Alors cette QL ? Serait-ce juste une CL financièrement plus abordable mais qui avec ses 32 préamplis embarqués serait plus richement dotée? Pas tout à fait puisque, par rapport à son ainée, les capacités de traitement DSP sont nettement en retrait avec seulement 16 bus de mix disponibles contre 24, et un rack virtuel d’égaliseurs graphiques 31 bandes limité à 8 unités, contre 16 sur les CL.

Par ailleurs, en privilégiant le mode d’exploitation “Touch&Turn” sur lequel nous aurons l’occasion de revenir, et en abandonnant le concept “Centralogic”, Yamaha a restreint le nombre de commandes en accès direct de la section de paramétrage ainsi que le nombre de faders motorisés nécessaires, réduisant d’autant les coûts de fabrication.
En limitant à l’essentiel le nombre de commandes de la platine de paramétrage, la surface de contrôle a toutefois gagné en clarté, ce qu’elle a peut être un peu perdu en fluidité d’intervention.

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Une surface d’exploitation claire et dépouillée
La sobriété des lignes et la teinte anthracite soyeuse donne un caractère « très zen » à
cette élégante console, certainement l’une des plus réussies du segment intermédiaire.

Détaillons la QL5 en commençant par sa surface d’exploitation. Celle-ci est pourvue de 34 faders autorisant le mixage simultané de 64 voies d’entrées monophoniques et de 8 stéréos. Outre le classique indicateur de niveau à 6 segments, chaque fader se voit doté d’un afficheur à cristaux liquides indiquant son numéro de canal et son nom ainsi que d’autres indications définies optionnellement comme l’évolution des dynamiques, le niveau d’atténuation du fader, la position du panoramique, etc. Pour faciliter l’appartenance du canal à un groupe identitaire, un indicateur de couleur placé sous l’afficheur s’allume dans une couleur spécifiable par l’utilisateur. Neuf options de teinte sont utilisables.

L’accès aux différents canaux se fait au moyen des touches de sélection de la section “Fader Bank”. Les touches B1 à B4 vous permettent d’affecter et de rappeler une banque à l’aide de votre propre choix de canaux et de groupes DCA. Elles vous offrent la possibilité de sélectionner une combinaison de différents types de canaux, et par ce fait de commander collectivement divers types de canaux en tant que groupe.
Les 16 touches de la section“Send on fader” permettent de réaliser autant de mixes auxiliaires et 8 mélanges matriciels différentiés. Concernant ces derniers, n’importe quelle entrée peut être affectée aux mélanges matriciels.

La section de contrôle du canal sélectionné accessible via la touche « SEL » permet le paramétrage de n’importe quel canal d’entrée ou de sortie. L’écran offre une vue détaillée de l’état des paramètres.
Nous pouvons effectuer des changements en utilisant soit les touches et les encodeurs de la section de paramétrage, soit la commande “Touch&Turn”,
L’encodeur “Touch&Turn” peut indifféremment être utilisé pour ajuster différents paramètres mais permet également de naviguer dans le système.

Enfin, jusqu’à 12 clés utilisateurs, les USER DEFINED KEYS, organisables en 4 banques, sont programmables en raccourcis de nombreuses fonctions telles le « Tap tempo », les rappels de scène, de group mute, etc., ou peuvent être configurées en accès direct vers les différents menus de la QL5.

Un panneau de raccordements complet
Concernant les modulations analogiques, la platine arrière réservée aux raccordements intègre 32 ports d’entrée pour les sources à niveau microphonique ou ligne et 16 ports de sortie à niveau ligne.

Yamaha QL5 back

On trouve également un port réseau pour l’interfaçage de la QL avec les logiciels “QL EDITOR” et “QL STAGEMIX”, 2 ports Dante 64×64, 2 slots au format cartes MY pour des expansions potentielles, un port de sortie au format AES/EBU, un port GPI en sub d15 deux ports BNC pour l’entrée/sortie WORD CLOCK enfin deux ports DIN pour les entrées/sorties midi.

La QL5 dopée aux fonctionnalités de la série CL

Un réseau Dante Omniprésent

RACK RIO : le stage box par Yamaha
Les racks d’entrées/sorties RIO utilisent le protocole Dante développé par Audinate. En terme d’exploitation, ces racks polyvalents améliorent grandement la flexibilité du système en facilitant le partage et le transport des modulations. Le nombre requis d’entrées et de sorties audio peut être placé là où il est nécessaire, et le réseau a la capacité de mettre en œuvre des connexions redondantes, afin d’assurer une sécurité de câblage optimale.
Avec les composants réseau de la série CL et QL, un système de câblage en « daisy chain » peut facilement être mis en place. Un numéro de licence de l’application logicielle Dante Controller est fourni avec la console. Le Dante controller, très complémentaire des menus spécifiques de la console, permet de configurer et de visualiser des acheminements complexes de signaux sur l’ensemble du réseau.

Fonction “Port to Port”
La technologie port à port permet d’envoyer n’importe quelle entrée vers n’importe quelle sortie, sans passer par une voie de processing. Cela peut s’avérer utile dans de nombreuses applications comme lorsque qu’une console QL est positionnée sur scène et doit servir de rack d’entrées/sorties pour envoyer des sources à la console de façade ; ou bien encore, pour transmettre des signaux processés par une carte Lake directement dans le réseau Dante ; enfin, comme convertisseur de format via les slots des cartes MY.

Le système de compensation de gain spécifique à Yamaha et au réseau Dante a bien sûr été implémenté. Lorsque celui-ci est activé, le niveau de sortie du signal émis depuis le périphérique d’E/S vers le réseau audio est stabilisé.
Si consoles de façade et de retour partagent le même périphérique d’E/S ou si vous effectuez un enregistrement numérique via les connexions Dante, l’utilisation de cette fonction permet de maintenir, à un niveau corrigé constant, le signal sortant du périphérique d’E/S envoyé dans le réseau, et ce même en cas de modification de la valeur du gain analogique du périphérique d’E/S. Le DSP spécialisé dédié à la gestion de la compensation et la structure 32 bits du réseau Dante préservent la dynamique originelle des signaux traités.

Pléthore de traitements

Yamaha QL5 AutomixMixage automatique
L’automélangeur “Dan Dugan”, livré en natif dans la QL5, est accessible via le rack des égaliseurs graphiques. Il s’avère particulièrement utile lors de programmes non scénarisés pour gérer dans un mixage la contribution individuelle de plusieurs micros d’orateurs.
Son utilisation décharge l’ingénieur du son du fastidieux suivi au fader des voies concernées, le laissant libre de se consacrer à des tâches plus créatives. En automatisant intelligemment la contribution en gain de chacun des microphones insérés dans sa chaîne de traitement, l’automélangeur “Dan Dugan” permet de conserver une marge à la rétroaction acoustique (Larsen) constante et participe à réduire le bruit ambiant capté.
Comprendre les mélangeurs automatiques, Lien :
http://www.soundlightup.com/category/archives/comprendre/en-pratique

Le logiciel “Dugan Control Panel” gère le contrôle et le monitoring de l’auto-mélange. Trois mixages automatiques indépendants sont possibles, ce qui peut s’avérer opportun en radio TV lorsqu’il faut assurer, au moyen d’une unique console, la sonorisation d’un débat public, le retour plateau et le mix antenne.

Yamaha QL5 Portico

VCM technologie et Rupert Neve : une combinaison sonore nuancée

La QL5 est dotée d’un rack d’effets Premium utilisant la technologie VCM développée par le « Dr. K », Toshifumi Kunimoto et son équipe, à la pointe de la recherche en technologie numérique chez Yamaha.

Les processeurs VCM modélisent les circuits audio analogiques en clonant avec une grande précision les comportements et caractéristiques des composants électroniques élémentaires.
Les simulations de VCM sont si réalistes et musicales que même Rupert Neve a donné son approbation et a collaboré à développer des versions VCM de son EQ Portico 5033 et 5043. Le rack Premium intègre également d’autres références de l’audio analogique comme le compresseur de studio U76, un compresseur optique Teletronix Opt-2A, un égaliseur dynamique et le Pultec EQ-1A passif

GEQ RACK
Huit égaliseurs graphiques 31 bandes sont à votre disposition dans le GEQ Rack, mais si vous choisissez le mode Flex15GEQ, vous pouvez utiliser jusqu’à 16 de ces égaliseurs (qui permettent alors d’intervenir sur un maximum de 15 bandes chacun). De plus, il est possible de convertir 8 multi-effets en égaliseurs graphiques (31 bandes ou Flex15). Au total, ce sont donc jusqu’à 32 égaliseurs graphiques qui peuvent s’insérer sur tous les bus de sortie, solution pratique pour une console de monitoring.

Les cartes d’extension et de traitement mini-YGDAI
Elles permettent de connecter plus d’entrées au format de son choix. Elles augmentent le nombre de points d’entrées/sorties en s’adaptant aux différents protocoles existants sur le marché, voire ajoutent des fonctionnalités aux consoles. Le panneau arrière dispose de deux logements susceptibles d’accueillir des cartes mini-YGDAI vendues séparément. Il est possible d’étendre également le traitement ou les effets par l’installation d’une carte DSP.
L’intégration des cartes d’effets et enregistrement Waves MultiRack SoundGrid WSG-Y16 permettent d’utiliser les célèbres plug-ins Waves sur la QL5 et de traiter 16 canaux audio.
Chaque voie d’entrée ou bus de sortie bénéficie de deux points d’insertion qui indépendamment peuvent être connectés soit à un des effets des racks virtuels, soit à n’importe quel périphérique externe raccordé aux ports E/S de la console, que ce soit via les cartes d’extension ou les autres connecteurs audio de la console.

L’enregistrement Live

L’enregistreur Nuendo Live de Steinberg est une solution professionnelle d’enregistrement multipiste en temps réel. Il est adapté pour le live et a une gestion intelligente et pratique des sessions, tout en intégrant les fonctions essentielles d’édition. La qualité d’enregistrement reste optimale grâce au moteur audio Steinberg 32 bits en virgule flottante, jusqu’à 192 kHz. Il est possible d’exporter des fichiers WAV, MP3 et AAF et de prendre en charge des fichiers wave RIFF64 pour l’enregistrement supérieur à 24h. Ces formats de données sont compatibles avec Nuendo. Il est aussi possible de contrôler les fonctions du Nuendo Live directement depuis la console QL5.

L’enregistreur USB, pratique pour enregistrer les mixes
La série QL est dotée d’une fonction d’enregistreur sur mémoire USB qui permet d’enregistrer la sortie de bus STEREO ou MIX sur un lecteur flash USB. Elle offre également la possibilité de lire des fichiers audio stockés sur un lecteur flash USB en les attribuant à des canaux d’entrée ou à des sorties de contrôle. L’enregistreur prend en charge le format MP3 (MPEG-1 Audio Layer-3) alors que la fonction de reproduction gère les formats MP3, WMA (Windows Media Audio) et MPEG-4 AAC (Advanced Audio Coding).

Télécommandes logicielles locales ou à distances

Stage Mix
Depuis la console, on peut aussi télécommander d’autres appareils avec le réseau Dante.
Par ailleurs une station d’accueil, située à gauche de la surface de travail, attend votre Ipad qui donne la possibilité de commander à distance la console via l’application « Stage Mix » (téléchargeable sur l’Apple Store, également pour I phone et I pod touch). Stage Mix est une application permettant le contrôle d’un grand nombre de paramètres de la console depuis un Ipad, comme par exemple la modification des réglages de la console en régie, depuis la scène ou la salle à partir d’un réseau WiFi.

QL Editor
Ce logiciel permet de configurer et d’utiliser la console depuis un ordinateur connecté en USB, et de sauvegarder les réglages de la QL5 ou à en définir les paramètres sans connecter la surface (mode off line).

Console File Converter
Le convertisseur de fichiers Yamaha est une application qui permet aux données de contrôle d’être partagées entre un certain nombre de consoles CL /QL, PM5D, M7CL et LS9.

Exploitation

Cette console est un produit en constante évolution. La version 3 de son logiciel de contrôle a été dévoilée en avril. Principalement destinée au live, au théâtre et à l’événementiel de moyenne envergure, la QL a su trouver sa place dans chacun de ces domaines. Facile à transporter, son format tout-en-un est idéal lorsque 16(QL1) ou 32(QL5) entrées suffisent. Format compact de la CL, on y retrouve la plupart de fonctionnalités (voire davantage le jour de sa sortie), mais l’écart se réduit petit à petit. C’est dans sa capacité de mixage et dans son ergonomie que se jouent les plus grandes différences.

Côté écran et accès
Si l’écran est identique à celui de la CL, il est clair que le mode d’accès aux fonctions est pensé autrement. Alors que l’on a un maximum d’accès directs sur la CL (rotatifs individuels d’envoi vers les mix, rotatifs de réglage d’EQ sur 4 bandes, rotatif pour le HPF + 4 rotatifs assignables), la QL n’en possède que quelques-uns, ce qui est déstabilisant au premier abord, mais se transforme en force avec le Touch&Turn.

QL5 Ecran + encodeurs

Touchez une fonction à l’écran avec la main gauche par exemple et vous avez immédiatement le réglage entre les doigts de la droite. De plus, suivant le type de paramètre choisi, une led associée au “Touch&Turn” change de couleur, fournissant une véritable aide visuelle de repérage. Pour le setup du show c’est parfait.

Yamaya QL5 EQ encodeursLes accès de l’EQ aussi sont réduits, et il faut dire que lorsqu’on on a goûté à ceux de la CL, il est difficile de se satisfaire d’une seule bande d’EQ sous la main. En revanche, les utilisateurs de 01V96 et de LS9 se sentiront très à l’aise.

Les envois vers les mixs ne sont plus des rotatifs mais des boutons de sélection d’un mix qui sera combiné avec le “Touch&Turn” pour le réglage de niveau d’envoi. Là encore, la logique est autre :

  • Si je dois effectuer un envoi d’une tranche vers un mix particulier, j’effectue cette opération de sélection puis je règle le niveau (très pratique pour un send occasionnel vers un effet par exemple.
  • Si je dois envoyer plusieurs sources vers un mix donné, un simple double clic sur le bouton de sélection de mix me positionne directement en “Send on fader” sur ce dernier.

Pas de risque de se méprendre sur le mode dans lequel on évolue, tous les boutons de SEL passent au vert en position de “Send on fader” et le mix sélectionné clignote.
Si les accès sont plus minimalistes, ils ont toutefois été pensés pour un accès simple et rapide et pour un utilisateur pas forcement aguerri.
Les théâtres ou les salles équipés de LS9 ou de consoles analogiques, qui ont eu la chance de basculer vers une QL, vous diront combien cette interface tactile/SEL/rotatif leur facilite le travail au quotidien.
Enfin, avec des contrôles de nouveau à droite de l’écran, c’est un vrai plaisir pour les droitiers…

Yamaha QL5 Touches FaderbankCoté faders
On accède aux diverses couches (layers) grâce aux sélecteurs « Fader banks ». Chaque layer gère les 32 (ou16) faders, et l’on dispose de 4 banques de faders prédéfinies nommées A, ainsi que de 4 banques B assignables. Le passage de l’une à l’autre se fait simplement par un appui simultané sur les deux extrêmes.

Par défaut, la première layer regroupe toutes les entrées embarquées de la QL, la seconde réalise le complément des canaux (33-64 pour la QL5, 17-32 pour la QL1). Pour tous ceux qui apprécient de travailler avec un grand nombre d’inputs sous les doigts, c’est très appréciable, d’autant que 2 faders Master restent en plus à disposition.
La troisième layer regroupe les voies ST et les VCA, tandis que la dernière accueille les généraux des mixs et matrices. Pour tous ceux qui aiment travailler avec inputs et masters sous les doigts, pas de problème, il créent alors leur propre couche avec les arrangements souhaités. La procédure, identique à la CL, est très simple et rapide.

Yamaha QL5 faderbank

Une fois dans le “Setup/User”, “Setup/Custom fader”, sélectionnez le premier fader à affecter comme sur l‘image jointe, puis retournez sur votre banque A1 par exemple (celle des 32 entrées embarquées) et appuyez sur le SEL du canal choisi. Vous souhaitez ensuite poser un VCA ? Passez sur la banque A3 et appuyez sur le SEL du VCA choisi. Vous verrez les voies s’incrémenter au fur et à mesure dans la fenêtre « Setup”.

Si l’on souhaite garder ses VCA sous la main tout le temps, il conviendra de les positionner aux mêmes emplacements sur les différentes banques réalisées, exemple :

  • banque B1 : in 1-24 + VCA 1-8
  • Banque B2 : ST in 1-4 + ….+ VCA 1-8

Ces 4 banques assignables donnent une véritable liberté de travail sur un format aussi compact, d’autant plus qu’elles se sauvegardent avec les mémoires de scène !

Fonctionnalité unique de la QL : le “Port to port”
Qui ne s’est pas retrouvé bloqué avec sa CL en souhaitant envoyer son talkback façade à la régie CL de retour ? A moins de sortir son ordinateur et le Dante Controller, point de salut. Avec la QL, et la fonction du “Port to port”, de nouvelles options s’offrent à nous. Imaginez deux consoles QL/QL, l’une en façade, l’autre sur scène, et un patch limité à 32 entrées. Inutile de prévoir un RIO, la QL des retours fera office de stage rack partagé en plus de sa fonction de console.
Pour cela, il conviendra de faire « monter » ladite QL sur la console de façade comme un élément Dante dans le “Dante setup”, et ses ports d’entrée apparaitront comme ceux d’un RIO. Il sera alors aisé de les patcher sur des canaux, et le partage des gains pourra se faire naturellement entre les deux consoles.

Autre cas utile : le concert est enregistré. Je souhaite placer quelques micros d’ambiance qui ne serviront en aucun cas pour la sono, mais pour de la post-production. Pour un côté pratique, ils sont connectés à la QL de façade, et la station d’enregistrement Nuendo live se trouve au niveau de la console de retours.
Comme précédemment, il suffira de faire « monter » la console de face comme un élément Dante et, sans avoir besoin d’affecter les canaux sur les canaux de la QL de monitoring cette fois (ce qui pourrait être dangereux), je pourrais directement les envoyer vers le Nuendo Live. Dommage que cette fonction ne soit pas implémentée sur les CL car, dans la réalité, on a toujours une modulation à faire transiter entre deux consoles… Et pas toujours le temps de déployer son Controller…

Enfin, dernier point fort de la QL, (et d’origine), l’automix embarqué “Dan Dugan”. C’est une aide très précieuse pour toutes les conférences à multiples intervenants en milieux difficiles ! Une fois la marge avant Larsen établie, vous pouvez garder ouvert(s) un, deux, ou x micros (jusqu‘à 16 voies d’automix)… Ca fonctionne ! (écran QL5-automix)
Dès la mise en service de l’automix par insert sur les canaux, le résultat est étonnant, et si l’on se donne la peine de rentrer un peu dans les fonctionnalités, l’outil devient très puissant, permettant de pondérer tel ou tel interlocuteur, de créer des groupes d’automix (si on doit gérer deux tables rondes distinctes par exemple).

Les mesures

Bien que de format très réduit, la QL embarque aussi toutes les fonctionnalités de la CL !
Avec ses deux ports Dante natifs, on peut l’intégrer dans un environnement Dante avec RIO et CL. On pourra utiliser jusqu’à 64 voies de mixage pour la QL5 et 32 pour la QL1. Et comme toutes les consoles Yamaha depuis la O2R, on pourra cascader plusieurs QL si besoin.

Commençons par les préamplis qui, comme nous l’avons évoqué, sont les mêmes que ceux de la série CL et que ceux embarqués dans les boîtiers de scène RIO. Au gain max (66 dB), nous avons relevé un bruit ramené en entrée de -125,5 dBu en non pondéré et -127,5 dBu(A) en pondéré. Les deux dB de différence attestent de la répartition uniforme du bruit sans accident sur le spectre. Ce n’est pas ce qui se fait de mieux mais c’est très honorable et correspond à ce que déclare le constructeur : -128 dBu pondéré A.
Nous avions mesuré sur une CL1 – 129 dBu(A), ce qui reste dans la disparité tout à fait acceptable d’une console à une autre avec la même électronique d’entrée. La plage de réglage de gain s’étend de – 6 à + 66 dB, soit 72 dB, ce qui est plus que confortable, de même que l’admissibilité qui est de + 30 dBu (gain – 6 dB), la led “Over” s’allumant dans 1 dB en dessous du seuil fatal.

La figure 1 fournit la réponse en fréquence des préamplis aux trois gains, max, médian et min. La baisse dans le grave au gain max est insignifiante. On remarquera la coupure raide à environ 23 kHz due au traitement à 48 kHz (fs/2= 24 kHz).

Figure 1
Figure 1

L’impédance d’entrée reste fixe sur toute la plage de gain. Nous avons effectué plusieurs mesures à différents niveaux et gain et l’on trouve toujours 7,5 kohmsDe 7,45 à 7,55C’est un choix de plus en plus rencontré sur les consoles modernes sans PAD donc sans commutation, même si cela pénalise un peu le bruit sur des liaisons micro qui par ailleurs pourraient être un peu plus chargées.
Au plan réjection du mode commun des entrées symétriques, nous avons mesuré un CMRR de respectivement 77 dB à 100 Hz, 85 dB à 1 kHz et 77 dB à 10 kHz. Là encore, il s’agit d’une prestation très correcte mais de 10 dB en dessous de ce qui se fait de mieux.

En revanche, les prestations en distorsion sont tout à fait convaincantes et là, parmi ce qui se fait de mieux. D’entrée analogique à sortie analogique, la THD est 0,005 % à 40 Hz, 0,0006 % à 1 kHz et 10 kHz (filtre à 80 kHz) pour les gains min (niveau d’entrée 20 dBu) et médian (niveau d’entrée – 20 dBu). Au gain max (niveau d’entrée – 50 dBu), on trouve 0,0015% à 40 Hz et 0,002 % à 1 et 10 kHz. Au plan distorsion d’intermodulation (SMPTE), nous avons mesuré respectivement 0,012%, 0,003% et 0,002 % aux gains max, médian et min. Excellent !

Les courbes de la figure 2 témoignent de la faible distorsion sur tout le spectre audio aux trois gains. Il s’agit de la somme quadratique des dix premiers harmoniques.

La figure 3 montre une FFT d’un signal 1 kHz pris sur une entrée en analogique et en sortie de mix. La dynamique totale dépasse 108 dB. On remarque une fois encore le taux de distorsion réduit et les raies dues au traitement à 48 kHz (raies à 47 et 49 kHz) et la duplication au double.

Figure 2
Figure 2
Figure 3
Figure 3

La figure 4 est le résultat des réglages d’égalisation entrés à l’écran, juxtaposé avec les deux types (un en violet et deux en vert) de correction et jumelé au filtre coupe-bas. On voit que le type 2 accentue légèrement la correction programmée, toutes choses égales par ailleurs. La réponse est tout à fait fidèle au paramétrage effectué.

Figure 4
Figure 4
Correcteurs
Correcteurs

En figure 5, on voit l’action du compresseur « standard » en hard et soft knee et du Portico du rack d’effet Premium avec les mêmes réglages. La courbe du Portico est mieux tenue sans ondulations après le coude qui proviennent certainement du traitement sur 32 bits dans un cas et sur 40 bits dans l’autre.

Compresseur
Compresseur
Figure 5
Figure 5

La figure 6 montre l’action de l’égaliseur graphique 31 bandes avec une amplitude maximale de correction de +/- 15 dB par 1/3 d’octave en alternant les maxima et les minima à partir de 800 Hz (tous les 2/3 d’octave avant). Tout est conforme, la baisse de l’amplitude de correction dans les fréquences plus élevées résulte de l’interaction de la réponse des filtres.

Figure 6
Figure 6
Egaliseur graphique
Egaliseur graphique

La figure 7 met en évidence la latence imputable aux opérations de conversion à 48 kHz qui avoisine 1,2 ms plus en figure 8 un traitement en insert avec un délai ajouté de 2 ms. Les 2 ms de délai sont parfaitement respectés, et la latence globale passe à 1,8 ms.

Figure 7
Figure 7
Figure 8
Figure 8

Figure 9
Figure 9

Enfin la figure 9 met en évidence la latence supplémentaire engendrée par l’emploi d’une fonctionnalité du rack Premium qui reste relativement faible avec un accroissement d’environ 400 microsecondes.

Au plan des sorties, le niveau maximum atteint + 24 dBu avec une impédance de sortie de 75 ohms, ce qui est plus que confortable pour attaquer de grandes longueurs de câble si on n’utilise pas les fonctionnalités réseau.

Conclusion

Si l’on se réfère à ce qui existe aujourd’hui d’équivalent, la console QL5 n’est pas la mieux placée au niveau prix mais ses arguments sont qu’elle peut travailler en réseau Dante en natif, qu’elle jouit d’une fabrication d’excellente facture, d’une bonne ergonomie et d’une stabilité due à une électronique éprouvée (le revers de la médaille étant qu’elle date un peu avec le moteur audio 32 bits). Elle s’inscrit dans la continuité des consoles Yamaha, ce qui fait que les utilisateurs de la marque, nombreux, ne seront pas dépaysés, et que la prise en mains sera rapide. C’est un argument de poids.

La QL5 est évolutive car elle peut enregistrer différentes sources ou un mix sur un ordinateur ou une clé USB, connecter plus d’entrées/sorties au format de son choix avec les cartes mini-YGDAI, contrôler un autre appareil depuis la console, contrôler la console à distance depuis un iPad (dock d’accueil sur la console, appli sur Apple Store), ajouter les effets Waves ou du traitement Lake grâce aux cartes adaptées.
L’abandon du “Centrologic” est en partie compensé par le “Touch&turn” et c’est une console qui reste facile à manipuler, avec une surface de travail agréable malgré la disparition d’encodeurs par rapport aux CL. Le fait d’intégrer le mixage automatique de “Dan Dugan” sur 16 voies est aussi un atout et accroît son domaine d’utilisation.

Comparatif QL-CL

Compararatif QL CL

Comparatif QL1-QL5

Comparatif QL1-QL5

Prix Public indicatif de la QL1 : 7 395 €HT
Prix Public indicatif de la QL5 : 13 777 €HT

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La fabrication d’un ETC Source Four Led

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“How it’s Made” est le nom d’un programme, diffusé aux US sur la chaîne Sciences et au Canada sur Discovery Channel, qui a pour vocation d’expliquer la fabrication de tous les  types d’objets qui nous entourent.
Ils ont choisi ETC pour filmer la fabrication d’un projecteur scénique à leds : un Source Four LED. De l’implantation des chips sur leur circuit, jusqu’au contrôle final et la calibration, en passant par l’assemblage, on voit naître le projecteur : étonnant !

L’adaptateur Fresnel des Source Four LED

A gauche Christian Rezgui, (directeur technique d'Avab Transtechnik France) et Daniele Peroni (coordinateur de projets ETC), sur le stand ETC de Prolight + Sound avec le nouvel adaptateur Fresnel monté sur un boîtier lumière ETC Source Four LED.
A gauche Christian Rezgui, (directeur technique d’Avab Transtechnik France) et Daniele Peroni (coordinateur de projets ETC), sur le stand ETC de Prolight + Sound avec le nouvel adaptateur Fresnel monté sur un boîtier lumière ETC Source Four LED.

L’optique Fresnel annoncée à Prolight + Sound est disponible. Elle s’adapte sur tous les boîtiers lumière Source Four LED d’ETC (Série 1, Série 2) et vient ainsi compléter les optiques de découpe à focale fixe, à focale variable et l’adaptateur Cyclorama.

Détail de l'association Source Four Led, adaptateur Fresnel et la molette de réglage.
Détail de l’association Source Four Led, adaptateur Fresnel et la molette de réglage.
La lentille de sortie est en polycarbonate dépoli pour assurer un faisceau diffus et homogène.
La lentille de sortie est en polycarbonate dépoli pour assurer un faisceau diffus et homogène.

Sa lentille avant en polycarbonate dépoli résiste à la chaleur et aux chocs. Elle fournit un faisceau de type wash, dont l’angle de diffusion est réglable par molette de 15° à 50°.
Cet adaptateur peut être équipé d’un volet coupe-flux et assure un mélange très homogène des 7 couleurs du système x7 d’ETC qui fait le succès des projecteurs SourceFour LED.
Le module Fresnel est commercialisé au prix de 485 € HT. Comptez 1 mois de délai de livraison.

ETC Source Four Led

Plus d’infos sur SLU  : http://www.soundlightup.com/flash-and-news/etc-ajoute-un-adaptateur-fresnel-a-la-famille-source-four-led.html