La famille NEXO pleure la perte d’un de ses fils, le talentueux jeune designer d’enceintes, Matthias Larrieu, qui a perdu la vie lors d’un accident de voiture survenu la semaine dernière. Il était âgé de seulement 30 ans.
En à peine six ans de collaboration, Matthias aura laissé son empreinte au sein du R&D de Nexo. Il a fait partie de l’équipe de concepteurs à l’origine du très apprécié système STM mais également d’autres produits extrêmement novateurs comme le bain de pieds 45 ° N-12 ou encore les subs de la série RS. Le dernier produit sur lequel il a apporté son talent est le STM M28 dont le succès est tel qu’il est en passe de devenir l’un des best-sellers de Nexo.
Grand par la taille comme par la compétence, Matthias laisse aussi le souvenir d’un homme adorable qui n’a eu de cesse de transmettre son savoir, se régalant de la lumière jaillissant dans les yeux de ses interlocuteurs une fois parvenu à ses fins. Son enthousiasme l’a rendu populaire et très apprécié par ses collègues comme par les clients de la société.
François Deffarges, le directeur de Nexo se souvient encore de lui le jour où, en pleine réunion du R&D, il a dit du haut de ses 23 ans : « Mais François, si vous pouvez voir la montagne, elle ne représente plus un obstacle ! »
La plupart des ingénieurs mettraient des lustres pour parvenir à réaliser ce que Matthias a accompli au cours de sa vie trop courte. Son testament et son souvenir résonneront haut et fort sur les plateaux du monde entier pour le plus grand plaisir de centaines de milliers de spectateurs.
C’est vrai qu’il n’a pas la barbe, mais pour ce qui est des stars qui ont bénéficié de son talent, notre Big Steph Pliss national n’a rien à envier à Big Mick Hughes. Pas même son XL8 puisqu’il vient de la lui racheter, les yeux pétillant comme ceux d’un enfant devant un sapin de Noël, continuant ainsi son investissement dans une marque qu’il adore depuis la grande époque de la XL4 boostée au Tools ou pas. Allez Steph, raconte !
Max Ménélec et Steph face à leur nouveau (gros) jouet. On ne sait pas trop lequel des deux a les yeux qui brillent le plus.
SLU : Non mais t’es sérieux ?
Stéphane Plisson : Absolument (gros rire !) Et surtout ça prouve qu’on est encore en vie, motivés par ce qui se passe et par notre métier. J’ai essayé comme à chaque fois d’amener quelque chose de nouveau et d’aller un petit peu plus loin. J’avais envie aussi de ne pas passer à côté de la pièce maitresse du numérique de Midas ; j’aurais eu le sentiment d’avoir raté une étape. On en a tous rêvé de l’XL8. Moi en tous cas, mais j’ai dû abandonner face au ticket d’entrée placé à 200 k€ qui a aussi fait reculer plus d’un prestataire.
SLU : On peut dire que désormais il y en a 4 en France !
: La photo officielle de deux garnements qui se sont payé leur « Ferrari », un sacré jouet dont l’âge canonique pour un appareil numérique lui donne un prix au kilo plus qu’acceptable.
Stéphane Plisson : Oui, mais pas toujours bien entretenues, du coup pas toujours stables, pas fiables. Je pense à mon pote Gendron qui a connu des problèmes avec (XaXa, la bise si tu nous écoutes NDR).
J’ai donc voulu comprendre ce qui posait problème avec cette table, et assez rapidement j’ai compris que les pannes étaient dues à des ventilateurs mal conçus et surtout pas entretenus qui s’arrêtent. Ajoute à ça des monceaux de poussière emballant les composants, et tu obtiens de grosses dérives de température générant des interruptions aléatoires. L’XL8 est une vieille bagnole, et moi ça me branche !
SLU : Tu as interrogé EVI ?
Stéphane Plisson : Bien sûr ! En plus je suis en d’excellents termes avec eux. Ils m’ont mis en garde en insistant sur l’aspect « Ferrari » avec des pièces forcément chères. Ils n’auraient jamais dû me dire ça. Une Ferrari c’est mon rêve. Il n’y en a pas beaucoup, et c’est la raison pour laquelle je vais m’en payer une. Une VRAIE console.
Les belges adorent le gros son !
SLU : Comment s’est montée l’opération ?
Stéphane Plisson : En huit jours. Courant Mai, j’appelle un mec pour acheter une 960 Lexicon pour ma seconde régie. Le mec commence à me brancher Midas, sachant sans doute que je suis fan, et me dit que Big Mick, l’ingé son historique de Metallica, a mis en vente la sienne sur le web. Il ne me donne pas le prix mais aussi sec je raccroche et je vais voir l’annonce. A ce moment-là, c’était par pure curiosité car je pensais que c’était un produit fragile et peu stable.
SLU : C’est ce qui se dit…
Stéphane Plisson : Oui, peut-être, enfin, un peu comme toutes les autres et puis pour rester dans l’exemple de la bagnole, régulièrement il faut faire la révision, l’ouvrir et faire des frais, un peu comme lorsque tu passes chez le garagiste. Il faut changer les cartes mémoire, vérifier les ventilos, la dépoussiérer. En plus, à partir du moment où c’est TA console, cela paraît évident d’en prendre soin, et c’est précisément ce que je fais avec toutes celles que j’ai. L’XL8 ne va pas faire exception.
2006, Bercy, Calo et la fameuse XL4 Protoulsée de Stéph, ou comment automatiser la meilleure console analogique qui existe ou inversement comment faire sonner le système le plus pratique qui soit pour mixer et traiter du son.Toujours Calo à Bercy en 2006, et une belle brochette de personnalités en régie à l’arrière de l’XL4. David Nulli au calage système et désormais directeur technique de MPM, Gérard Trévignon un historique du groupe Dushow et perdu dans le flou de l’optique mais bien reconnaissable, Eric Alvergnat le Président de Dushow.
SLU : Raconte la suite de l’opération Big Steph Pliss !
Stéphane Plisson : Je tombe sur l’annonce et je passe par un broker belge qui me confirme l’origine de la console comme étant celle personnelle de Big Mick, et elle vient de chez SSI. Il passe en ProX et donc revend sa XL8. Mon sang ne fait qu’un tour, et je commence à me dire que en attendant la nouvelle Midas qui devrait arriver en octobre, l’aventure est jouable.
SLU : A quel prix l’aventure ?
Stéphane Plisson : A peu près la moitié du prix de la Pro10 neuve. 96 entrées, 48 sorties, et une telle bête à ce prix, pour faire de la façade c’est royal et largement suffisant. Ce que j’adore aussi c’est la surface. C’est un écrin, sans oublier que c’est la table DE Metallica et qui n’a mixé que ce groupe et les Arctic Monkeys. Elle n’a tourné qu’avec Big Mick sur ces deux tournées et c’est tout. Elle a une histoire et vraiment tu manges dessus. Elle est donc arrivée pour que je puisse mettre les mains dessus en plein dans les ponts du mois de mai et avec Bruno Garballares, qui bosse pour Evi et qui est en béton sur tout ce qui concerne Midas, on l’a complètement ouverte. Tout a été vérifié, les numéros de série y compris confirmant son origine et son précédent propriétaire. Trois heures après, il m’a confirmé ce que je voyais. Elle est comme neuve. Pas un poil de poussière.
Tout est vrai dans cette photo. La barbe de Big Mick, son ex console et même le tee-shirt XL8 !
SLU : Tu n’as pris aucun risque !
Stéphane Plisson : C’est logique, je ne connais pas ce modèle. Bruno a été jusqu’à démonter les Pentium, il y a 7 ordinateurs dans la surface, pour vérifier si tout était propre ce qui est le cas. Elle a été très bien entretenue. J’ai eu la confirmation que j’ai un petit bijou entre les mains puisque même les supports des ventilateurs qui cassent avaient déjà été changés et fixés sur des silent blocs, les batteries avaient été changées contre des modèles de dernière génération. J’ai juste remplacé les cartes PCMCIA pour avoir les toutes nouvelles et gagner de la vitesse en accès disque. Du coup elle va plus vite que ma Pro9 !
Du son comme s’il en pleuvait, et gros !
SLU : Tu t’en sers déjà ?
Stéphane Plisson : Bien sûr ! J’en suis dingue. J’ai commencé à encoder The Voice toute la semaine, et bosser dessus c’est mortel. T’as de la place et des boutons à volonté. J’ai aussi remarqué quelque chose dont je me suis entretenu avec des gens de chez Midas en Angleterre : elle sonne un peu mieux que ma Pro9. Je sais que ce sont les mêmes préamplis, les mêmes convertisseurs…
SLU : Sans doute que les DSP qui assurent la sommation ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux plus ramassés qui équipent les Pro.
Stéphane Plisson : Ils ont certainement réduit quelque chose sur les cartes. En plus ça ne me déplait pas d’avoir les racks DSP en séparé car si quelque chose en tourne pas rond sur un 351, avant de trouver le problème, ce n’est pas aisé à quatre pattes derrière. Avec le hardware de la XL8, on voit tout par l’avant. J’adore la Pro9 acoustiquement parlant, le son est mortel, mais avec l’XL8 je trouve le rendu un peu plus large, plus doux et plus profond. Et je ne suis pas le seul. Laurent Midas qui l’a écoutée a aussi bien craqué.
SLU : Il y en aura un certain nombre sur le marché de l’occasion quand la ProX sera livrée.
Stéphane Plisson : Peut-être pas. Des bruits de couloir semblent dire que l’XL8 pourrait avoir une deuxième jeunesse.
SLU : Ce qui paraît une excellente idée, la surface de l’XL8 est carrément géante.
Stéphane Plisson : Elle est mortelle. C’est beaucoup plus pratique que la Pro9. Tu as tous les accès en direct, tu peux bosser à deux et même trois les doigts dans le nez. Pour The Voice où j’ai par moments 8 ou 12 chanteurs, tu dédies des bacs aux voix, et tu les places où tu veux pendant le show. Avec ma Pro9, j’ai 12 voies à gauche et 4 à droite. Pour un show normal et encodé, c’est parfait mais sur des gros trucs, c’est plus agréable d’avoir plus d’accès simultanés. Les 5 écrans sont magnifiques et je peux en dédier un à mes ordinateurs sans perdre l’écran master. Bref, la taille offre plein d’avantages.
Une vue des deux racks contenant les 3 DL431 et un DL451……96 entrées oblige, deux routeurs DL461 et 10 DL471 dont un en secours, et qui embarquent la puissance de calcul en FPGA de l’XL8.
SLU : Pour les effets sur The Voice, tu fais comment ?
Stéphane Plisson : J’ai profité de cette semaine de travail sur cette table pour essayer beaucoup de plugs, d’autant que j’ai envie d’alléger et simplifier ma régie, mais je n’ai pas été convaincu. C’est pratique, c’est joli, les noms des traitements sont ronflants mais quand tu écoutes vraiment, tu perds une harmonie. Tu as du son, aucun doute là-dessus, mais ce n’est pas le même. Il n’y a plus sur une basse ce côté organique qui descend, il n’y a plus le liant. Ca fonctionne, c’est rigolo, ça clignote et puis c’est bien de se dire « ahh j’ai mis un Fairchild » mais quand tu le by-passes tu comprends. J’ai beaucoup utilisé des plugs mais j’en suis revenu, à plus forte raison que les compresseurs de l’XL8 sont très bons et disposent de simulateurs de lampe qui marchent vraiment. J’ai juste gardé mon The Phoenix sur les généraux car il est vraiment top.
Ma petite entreprise, ne connaît pas la crise
SLU : Tu disposes de combien de régies maintenant…
Stéphane Plisson : Trois. J’ai deux Pro9 et la XL8, sans compter la petite Pro1 qui tourne sur Foresti. Je prends une des Pro9 chez Eric Tourneur d’Uni-Son quand je suis serré. C’était une Pro6 qui est devenue avec moi une Pro9, et grâce à un deal avec lui, sa console tourne plus et j’ai ainsi 3 belles régies. Je m’occupe de Star80, The Voice, Shy’m, Florence Foresti et à la rentrée aussi Résiste. Il y a du travail, autant en profiter pour mettre à disposition du bon matériel. Si cet été l’XL8 sort sans moi en revanche, ce ne sera possible qu’avec Max (Ménélec, ingé système, assistant, piment et enzyme de Stéph Plisson NDR) Je ne la largue pas seule. Tout est refait, rack, câblages, j’y tiens à mon jouet.
SLU : Comment commercialises-tu tes régies ?
Stéphane Plisson : C’est une prestation son. Je me vends avec mon matos depuis pas mal d’années. Je monte le dossier technique, je mets en route l’affaire, je fais la résidence, j’encode le mix et je fais le suivi de chaque régie. Je ne loue pas mes régies à des tournées où je ne suis pas. Je vais sur la route lors de quelques dates, et je vérifie que ça correspond bien à ce que je veux entendre. Ca fait sortir du matos et bosser des mecs sans que j’y sois. Je ne vends pas la prestation à 100% comme si j’y étais, mais en revanche je suis à 100% responsable du son. C’est moi le boss et j’assume. S’il y a un souci, le responsable n’est pas le gars sur place, c’est moi. Le cahier des charges des techniciens qui bossent pour moi est très simple et précis à la fois et ça marche.
Une image de Stéph face à une XL4 lors de la tournée 2006 de Johnny Hallyday.
SLU : Quel est leur profil ?
Stéphane Plisson : Ils sont jeunes, ont super envie et sont surtout très bons. Max par exemple vient d’être accrédité KSE par L-Acoustics, à savoir Ingé Système K. Ils sont 6 avec lui en France ! (Vlad Coulibre, Ludo Maurin, Yves Gaillot, Matthieu Marionneau et Seb Barbato sont les 5 autres NDR) Tu t’imagines ? A 22 ans ? Il devient l’un des rares spécialistes mondiaux reconnus par L-Acoustics. Je m’éclate avec mes jeunes, et l’achat de la XL8 ne fait pas plaisir qu’à moi. Max est ravi aussi. C’est vraiment un enfant (euhhh…toi pas ? NDR) A chaque fois qu’il voit les grosses configurations à la Hallyday, il me dit « ahhh je t’ai connu trop tard, c’est nul, on n’aura plus de régies comme ça ! Maintenant on mixe avec un iPad.
SLU : Ce n’est pas faux. Nous qui observons la chose de l’extérieur on le constate de salon en salon…
Stéphane Plisson : Eh bin justement, on va faire l’inverse. On va refaire une régie énorme, on va se manger des réflexions de tout le monde, j’entends dire partout que cette table est un nid à embrouilles. On va leur prouver l’inverse. Peut-être ai-je tort, on verra. Je ne le crois pas. Je n’ai jamais perdu l’envie de travailler, d’innover de m’amuser et avec Max qui en regorge, ça me booste encore plus. On est tous animé par le même état d’esprit. Alex Ly, Max, Laurent Midas, Axel Vivini, Seb Barbato, Pierre Veysset qui vient d’arriver et qui est aux taquets, Elise Lecqlerc qui est avec Flo Foresti, Yoann Grosjeansky le roi du sourire, Julien Schulteis devenu fan de Midas lui aussi, on forme une équipe en béton. Plus on assure et plus on fera de beaux projets.
Locmat invite ses clients à se rencontrer le 1er juillet prochain, l’occasion pour eux de découvrir les nouvelles fonctions de ce puissant logiciel de gestion de parc de location et de partager leur expérience à la façon d’une communauté.
Cette journée est ouverte à tous. Si vous envisagez de lâcher Excel pour travailler plus efficacement, vous y rencontrerez de vrais utilisateurs.
C’est une demande récurrente de nos clients, me précise Christian Morasin, (directeur commercial de Locmat), qui avaient envie de se retrouver autour du logiciel, de créer une communauté. C’est aussi donner l’occasion à des clients potentiels de rencontrer des vrais gens qui l’utilisent depuis des années.
SLU : Vous prenez un risque si des client exprime un mécontentement en public ! non ?
Christian Morasin : Vraiment pas, nous avons une très bonne presse en hot line. Plus de la moitié de nos clients sont venus à Locmat par le-bouche-à-oreilles. On sait les écouter et dépasser nos obligations. C’est ma conception du service informatique. Je sais ce que représente une rupture de productivité et nous faisons tout pour résoudre leurs problèmes rapidement et même parfois au delà du soft. Ce sont les utilisateurs qui sont nos meilleurs ambassadeurs.
D’ailleurs je vais lancer une formule de parrainage, simplement pour les remercier. Cette journée est aussi le lancement d’une campagne de promotion. Nous appliquerons une remise de 20% sur toutes les licences à partir du 1er juillet et jusqu’à fin août.
Le programme de cette rencontre
Christian Morasin : La journée sera scindée en deux demi-journées.
Le matin, après un petit-déjeuner de bienvenue, le logiciel sera présenté de façon un peu générique pour rappeler à nos clients toute la puissance de l’outil. On sait qu’ils n’en exploitent pas toutes les possibilités et c’est toujours utile quand ils ont une certaine maîtrise, de les ouvrir à des fonctions plus poussées.
Ensuite nous aborderons les nouveautés, quelques petites améliorations et surtout le module CRM qui permet la gestion des événements, par rapport à des prospects ou à des clients, que l’on va relier aussi aux affaires. C’est le côté “je n’oublie pas” qui fait déjà le succès du logiciel, mais poussé côté commercial, car l’avantage de notre outil par rapport à d’autres est toujours de sauvegarder les neurones (rire).
Puis nous organisons des ateliers sur 3 postes afin de répondre aux questions directement par la pratique du logiciel.
Et c’est autour d’un buffet que se terminera la matinée, laissant aux participants le loisir de partager leurs expériences et de poser des questions ouvertes.
Le même programme sera dupliqué l’après midi. ”
Baptisée Speed Dating par l’équipe de Locmat qui ne manque pas d’humour, cette journée est effectivement la meilleure occasion de mesurer rapidement, avant de franchir le cap, la satisfaction des prestataires qui ont choisi Locmat pour gérer leur parc de loc.
Après des années de recherches infructueuses le club anversois Café d’Anvers a trouvé un système digne de la réputation de lieu de référence de la house music. Il aura fallu 26 ans à son propriétaire Pim de Rhoodes pour donner à ses clients les basses pour faire la fête, un niveau n’interdisant pas de parler au bar et enfin la quiétude du voisinage.
Powersoft et Pioneer ont relevé le challenge.
Sa majesté le GS-Wave, ici monté en sub plus pavillon additionnel, deux unités de grave, et deux compressions à lentille de diffraction. L’extrême aigu est délivré par des pods comportant des tweeters à ogive qui pendent au-dessus de la piste, au plus près des danseurs. A titre d’information, le Wav-Sub dispose d’une charge hyperbolique lui donnant une sensibilité de 108dB/1 W/1 m auxquels s’ajoutent 5 dB de gain sur les deux subs, grâce à l’extension Wav-Horn. Ce gain est centré aux alentours de 50Hz, pile là où il faut.
Après avoir marqué les clubbers au Boom! d’Ibiza, le partenariat entre Powersoft et Pioneer Pro Audio reprend du service en Belgique. A la puissance des stacks Pioneer répond celle des contrôleurs amplifiés à découpage de l’italien Powersoft pour le bonheur du DJ résident Luciano Nic Fanciulli et du vétéran Sven Vath, sans parler de celui de la clientèle et du voisinage n’appréciant que modérément les anciennes émergences. Installé dans une ancienne église du 16 siècle située au cœur d’Anvers dans le “Red Light District”, la zone rénovée des maisons closes, le Café d’Anvers peut accueillir jusqu’à 1000 personnes. Depuis 1989 son parterre et son balcon accueillent les danseurs mais sans avoir jamais vraiment pu les satisfaire sans en même temps gêner les proches voisins, au grand désespoir de Pim de Rhoodes.
Une partie de la « salle des machines » Powersoft de la piste principale avec 3 K2 et 2 K3. Du fait de la mise en parallèle d’un certain nombre de HP, ils délivrent tous leur puissance nominale et chez le fabricant transalpin, 2 ohms c’est deux fois à deux fois et demi plus de puissance qu’à 8 ohms.
« Jusqu’à aujourd’hui nous avons été contraints de limiter le niveau et le grave ce qui n’est pas idéal pour l’ambiance d’un club. Il nous est aussi impossible d’isoler acoustiquement l’église car les murs bruts font partie intégrante du lieu et lui donnent tout son caractère » conclut-il. Année après année différents systèmes reconnus ont été tour à tour essayés mais sans résoudre l’équation.
Pim de Rhoodes a été convié au Boom ! à Ibiza afin d’y écouter le couple Powersoft / Pioneer en action mais il n’en est pas revenu totalement convaincu : « C’est sans aucun doute un système magnifique mais il est impossible d’avoir la même pression dans le grave chez nous à cause du voisinage ! » La solution est venue des capacités DSP des amplis Powersoft disposant de presets spécifiques aux produits Pioneer et de capacités de traitement très développées.
Une autre vue du GS-Wave et ses 3 m de haut. L’unité tout en haut et appelée Wav-Lens, comporte deux moteurs coaxiaux prenant en charge le médium à 1 kHz jusqu’à 6 kHz, et l’aigu de 6 à 16 kHz. L’ouverture horizontale atteint 110°, celle verticale dépend du réglage de la fameuse lentille qui a fait les beaux jours des clubs de notre jeunesse :0)Les deux unités Wav-Low équipées chacune d’’une paire de 15 pouces dans une charge leur laissant tout le punch nécessaire au raccordement avec la soufflante au-dessous. Capables de monter à 2kHz, ils sont coupés à 1kHz.
La piste de danse dispose de deux stacks de 3 mètres de haut de la gamme GS-Wave de part et d’autre de la régie DJ avec quatre pods de tweeter à ogive répartis au-dessus du public et de 4 têtes XY-122 PA et 4 subs XY-215S en fond de salle.
Une très belle image montrant le décor du Café d’Anvers mais aussi et surtout la diffusion arrière de la piste de danse avec au-dessus des deux subs XY-215S, deux têtes XY-122 PA. Passives, ces enceintes embarquent un 12 pouces et une compression à gorge d’un pouce et demi avec un pavillon pouvant pivoter de 90° et offrant le même choix d’ouverture des XY-81.Une vue de détail d’une XY-81 trahissant la présence d’un 8 pouces dans le grave et d’une compression à gorge d’un pouce chargée par un pavillon elliptique et offrant au choix une directivité de 90°H x 60°V ou bien après rotation de l’ensemble une 60° x 90°Les deux « petits » subs XY-215S XY-215S venant compléter la couverture de la piste de danse par l’arrière. Deux HP de 15 pouces l’animent placés face à face dans un montage quasi passe bande offrant du gain et de l’énergie, là où la musique en possède et donc demande le plus. La sensibilité atteint 102 dB/1 W/1 m et la puissance admissible 800 W RMS.
Quatre XY-81 en deux groupes de 2 débouchent le centre de la piste entre les GS-Wave et le bar bénéficie du rappel de deux XY-101S. Ce premier ensemble est alimenté par 3 K2.
Enfin la régie du DJ dispose de rappels en XY-122 soutenus par un XY-115S, un sub équipé d’un 15 pouces chargé en bass reflex. Tout cet ensemble garantit un son rond, chaud et puissant sur la piste.
Au balcon, quatre XY-122 et deux subs XY-118S pour les danseurs et une paire de XY-81 pour la régie complètent le dispositif et tirent leur jus d’un K2 et d’un M30D.
Une vue de la régie du balcon avec en guise de casque d’écoute, une paire de XY-81 alimentée par un M30D, largement de quoi faire !
« Les subs sont câblés en parallèle pour réduire le nombre d’amplis ce qui ne pose aucun problème tant ils se révèlent stables et à l’aise sur des charges de 2 ohms. La capacité à délivrer le maximum de puissance à des impédances aussi basses est une spécialité de Powersoft » nous explique Alex Barrand, le manager de Pioneer Pro Audio. « Comparés aux anciens amplis qui remplissaient à coups de 4U l’ensemble d’un rack, les Powersoft offrent la même forte puissance dans un U. Au-delà de cet avantage, le PFC qui équipe l’alimentation leur donne une totale immunité face à toute variation du secteur et leur accessibilité réseau rend ce choix pertinent pour les dix prochaines années. »
Au-delà des amplis eux-mêmes, le mérite de la réussite de cette installation en revient aussi au logiciel de pilotage audio de Powersoft, Armonia Pro. C’est par son biais qu’une égalisation très pointue a été programmée de telle sorte à limiter le plus possible les émergences. Ce soft permet aussi une prise en main à distance des amplis et donc du système audio dans son ensemble pour en assurer le calage et en permettre une exploitation dynamique. Il est possible de faire varier le niveau afin de compenser l’absorption du son en cas de forte affluence mais aussi de réduire la pression lorsque le public quitte progressivement le club.
Une vue d’artistes de trois modèles très répandus et capables de délivrer pour le K6 3600 W à 2 ohms et surtout des crêtes de 153 Volt et 125 Ampère, merci le PFC et la légendaire batterie de condensateurs à profil bas de Powersoft.
Alex Barrand nous détaille le calage : « Nous avons prévu des presets spécifiques en fonction de la nature de musique jouée certains soirs, quelque chose de très facile à réaliser à l’aide d’Armonia. Au-delà de ça, nous avons programmé l’ensemble du système afin d’en rendre intuitif le contrôle pour l’exploitant, ce qui a aussi un impact positif dans la prévention de toute émergence. »
« L’utilisation des amplis Powersoft est un vrai plus pour le Café d’Anvers. Il leur est désormais possible de contrôler et piloter le système audio tout au long de la nuit et en tirer les meilleures performances. Enfin Armonia est très simple d’emploi ce qui est un plus pour les utilisateurs moins formés. »
Tous les amplificateurs de la piste principale sont réunis dans un local technique et connectés à un switch équipé d’un routeur sans fil. « Cela nous donne un accès distant via une tablette ou encore avec tout PC habilité par VPN depuis la piste de danse pour assurer les configurations. » Alex Barrand continue : « Il en va de même pour les amplis du balcon qui, partageant le même workspace, peuvent être pilotés simultanément par l’équipe technique ; c’est un gain de temps et de simplicité. »
Pim de Rhoodes, le patron du Café d’Anvers pose dans un des fauteuils de son établissement avec un sourire qui trahit sa profonde satisfaction. 2 ans c’est long…
Le résultat est un son immersif et avec un flot de basses contenu à la piste de danse, alors que l’énergie du reste du spectre se propage jusqu’au bar sans gêner les conversations mais en agissant comme un aimant à clubbers.
Les craintes de Pim de Rhoodes quant à installer un système aussi puissant ne sont plus qu’un lointain souvenir. « Le son est 100% meilleur. On se croirait à même la musique. Les basses ne sont pas que profondes, le son dans son ensemble vous entoure. Désormais au bar, il est possible de discuter sans perdre une goutte de la programmation musicale, prêt à bondir sur la piste. Enfin, après 26 ans, on peut affirmer avoir à la fois le meilleur système et le moins de plaintes du voisinage…tout le monde est content ! »
Le 18 mai 2015, Bastian Villeflose a finalement pu récupérer ses droits de propriété du projecteur Elidy, la première matrice de leds capable de projeter des images en volume.
La fabrication du Elidy a repris, cette fois par la société Ereimul Lighting qui assure aussi le SAV de tous les produits Chromlech. Il a fallu six mois pour tout remettre en ordre et reconstituer un stock de Elidy. L’aventure bretonne continue avec des projets de développement. Yesss !
Vous connaissez l’histoire ? La rencontre entre l’éclairagiste Bastian Villeflose et Chromlech remonte à mars 2009. Bastian cherche alors une solution de praticable lumineux pour servir la scénographie de la tournée du groupe rennais « X Makeena ». Sa première idée est d’intégrer du Jarag, mais elle sera vite abandonnée en raison du poids du projecteur et du dégagement de chaleur de ses sources halogène.
Bastian retient alors une solution à base de leds et définit une matrice carrée de 30 x 30 cm accueillant 5 x 5 pixels écartés de 60 mm comme idéale car modulaire pour augmenter les possibilités d’applications avec une résolution suffisante pour diffuser une image animée. Le prix du développement est élevé mais Bastian décide d’investir ses fonds propres. Il entrevoit pour rentabiliser son projet les possibilités de location et de commercialisation de cette source innovante aux possibilités créatives évidentes.
Il passe alors commande de 6 praticables de 9 modules à Chromlech. Le produit s’appellera PratX (praticable / Xmakeena). Chromlech, dans le cadre de son activité de fabrication de produits “Sur Mesure” soutient le projet en acceptant de travailler avec une faible marge. C’est l’occasion pour eux de poursuivre leurs travaux sur la Led. Le cahier des charges du PratX est établi en fonction du form-Factor défini par Bastian qui choisit aussi la source, un blanc chaud, et l’angle de chaque optique (8-10°). Les PratX seront fabriqués en 15 jours & nuits, juste à temps pour la première du spectacle le 25 septembre 2009.
En 2010, Bastian créé la société Ereimul pour facturer la location de ses PratX : le Flow festival d’Helsinki, la scène principale des Transmusicales, un plateau TV de France 3… Ca démarre doucement. En 2011 il décide d’updater les praticables pour qu’ils soient utilisables en petites dalles de 30 x 30 cm. C’est Chromlech qui se charge de revoir la connectique.
En septembre de la même année, le directeur photo Eric Brancherie, choisit d’intégrer les PratX dans le kit de la nouvelle saison de l’émission hebdomadaire “Des Mots de Minuit” diffusée sur France 2. C’est un vrai bol d’oxygène pour Ereimul, une location qui va durer 2 ans (jusqu’à l’arrêt de l’émission). Eric Brancherie confirmera son enthousiasme pour le concept en remettant à Bastian une Etoile du Siel en 2013, la récompense des produits les plus innovants.
Ce n’est qu’en 2012 que Chromlech demande à Bastian son accord pour démarrer la fabrication du PratX 2.0 en échange de royalties sur les ventes. Le produit sortira officiellement au Plasa 2012 sous la référence Elidy. Bastian est alors embauché pour rédiger le cahier des charges, le brevet, et superviser le projet. Les retours du salon sont énormes et les commandes ne tardent pas à affluer. De manière générale le produit est plébiscité par tous les professionnels du secteur. Mais Bastian ne percevra jamais ses droits : plus de 200 000 €. La raison on la connaît…
Elidy le retour
En toute légitimité, Bastian Villeflose a donc retrouvé ses pleins droits de propriété (brevets, dépôts de modèles) et de commercialisation de la gamme Elidy au nom de sa société Ereimul (l’anagramme de lumière). Il démarre aujourd’hui une nouvelle aventure bretonne avec Mickael Tessier (ingénieur en électronique). Ereimul assure aussi le SAV de tous les produits du catalogue Chromlech.
SLU : tu relances la production des Elidy en France ?
Bastian Villeflose : Oui, pratiquement tous les fournisseurs de Chromlech ont accepté de travailler avec nous.
SLU : C’est rentable alors ou pas de produire en France ?
Bastian Villeflose : Aujourd’hui oui c’est rentable pour le Elidy. Donc oui, on garde toute notre production en France parce que c’est dans nos gênes de fabriquer localement. La Bretagne est un Bassin technologique performant et dynamique et un vivier d’éclairagistes talentueux. Ensuite parce que c’est aussi beaucoup plus simple pour nous pour l’instant. Après ? J’ai encore trop peu de visibilité pour te dire si ce sera vraiment rentable pour un nouveau développement de produire en France.
SLU : Donc tu vas peut-être renifler en Asie…
Bastian Villeflose : En Europe peut-être mais en Chine je ne pense pas. Ce que j’ai entrepris n’aurait alors plus beaucoup de sens. Dans tous les cas, ce qui nous porte vraiment c’est de continuer à produire dans notre région parce que finalement, c’est encore possible et que la délocalisation n’est pas une fatalité.
SLU : Vous avez des projets dans les tuyaux ?
Bastian Villeflose : Aujourd’hui on travaille sur un petit Dimmer Pack.
SLU : C’est quoi ?
Bastian Villeflose : L’électronique de gestion du Jarag placée dans un petit rack avec séquenceur intégré et 25 sorties 75 W/220 V sur bornier. C’est un accessoire très demandé. Il sera commercialisable d’ici un ou deux mois je pense. Il n’a rien de révolutionnaire mais il peut être très utile. L’électronique du Jarag est fiable et reconnue. En fait n’y a pas vraiment de dimmers de petite puissance sur le marché. Soit ils sont très chers, soit c’est de la basse tension. Typiquement on a un client qui a acheté de belles ampoules vintage et qui ne trouvait pour les graduer que des blocs 4 circuits qui coûtent au final une fortune en câblage. Donc on lui a fait un petit rack de ce type sur mesure. Ca c’est vraiment un produit que nous sommes en mesure de développer à court terme. Sinon on travaille sur un projecteur plus sophistiqué mais je t’en reparlerai.
SLU : Tu as gardé le circuit de distribution ?
Bastian Villeflose : En partie. Il y a une douzaine de distributeurs de Chromlech dans le monde qui souhaitent travailler avec nous dont Alterlite en France. Et on a gardé la sympathie des éclairagistes qui nous passent des commandes spécifiques pour nous filer un petit coup de main. Ils font leur possible pour nous aider à démarrer.
SLU : Est-ce que vous avez l’amitié des banques aussi ?
Bastian Villeflose : Pour l’instant j’utilise mes fonds propres mais, effectivement, la banque avec qui je travaille me suit toujours. Pour développer le nouveau produit dont je te parlais, il va falloir effectivement lever des fonds.”
Elle nous manquait déjà cette équipe de bretons enjoués, surdoués et passionnés, complètement impliqués dans cette société qui pour cause de copies chinoises, forte concurrence ou erreurs de management, peu importe aujourd’hui, a fermé ses portes en 2014. L’intelligence de l’équipe est bien vivante et l’envie de développer de nouveaux projets reste intacte. Nous espérons qu’ils recevront toute l’aide nécessaire, c’est encore possible en France. En tout cas, celle de SoundLightUp leur est acquise.
A quelques jours de son inauguration, Robe Lighting France recrute d’un nouvel ingénieur technico-commercial. Et comme annoncé quelques mois plus tôt, la force de vente de cette filiale sera orientée métier. Après 20 ans dans l’éclairage des plus grands plateaux TV parisiens, Franck Huynh rejoint l’équipe française de Robe pour développer la marque sur la moitié sud de la France.
Franck a travaillé auprès des meilleurs directeurs photo et assiste Nicolas Usdin depuis 10 ans. Parallèlement, Franck a cumulé des projets personnels avec la commercialisation des écrans à leds Dynascan (360°) en lien avec le distributeur exclusif ou celle de projets de conception lumière pour un bureau d’études.
Franck Huynh : « Depuis que j’utilise des projecteurs automatiques, j’ai connu un peu toutes les marques et j’ai vu Robe arriver parmi les 3 leaders mondiaux ! Je suis réellement enthousiaste de prendre part à cette aventure.» Franck quitte donc Paris et rejoint sa famille dans le sud.
Bruno Garros (Directeur Général de Robe Lighting France) : « Il est important pour nous d’avoir quelqu’un qui soit ancré localement et qui ait les compétences du niveau de Franck. Un profil comme celui-ci n’est pas simple à trouver, quelqu’un qui connaît le métier, les produits et qui a un véritable esprit d’initiative commerciale. » Franck Huynh : « J’ai tout de suite accroché avec Bruno, de la prise en main de mon CV au GO final. C’est appréciable d’arriver dans une équipe motivée comme celle-ci ! »
Genelec propose un subwoofer ultracompact et amplifié, le modèle 7040A, destiné à compléter dans le grave ses écoutes 8010A et 8020A par exemple.
Le sub exploite le procédé « Laminar Spiral Enclosure » qui permet de réaliser facilement un évent laminaire dans une ébénisterie métallique réalisée en spirale. Ce procédé est l’aboutissement de dix années de recherche et développement allié à une grande expérience en production avec d’autre subs de la série 7000.
la méthode Genelec « Laminar Spiral Enclosure » pour réaliser un évent laminaire évitant les turbulences dans une structure très rigide.
Ce sub est idéal pour réaliser de petits systèmes d’écoute dans des espaces restreints comme par exemple un car régie ou un petit studio d’enregistrement voire encore en home studio.
Avec des dimensions de 410 x 350 x 205 mm pour un poids de 11 kg, ce sub prend moins de place qu’un petit ampli de guitare d’entrainement et est suffisamment étroit pour entrer dans une baie 19’’.
Malgré sa petite taille, avec son amplification classe D de 50 W à alimentation universelle et son haut-parleur de 6,5’’ monté en bass reflex avec évent laminaire, le 7040A n’en descend pas moins à 33 Hz (-3 dB) et raccorde à 85 Hz avec des moniteurs large bande.
Il est capable de délivrer un niveau continu de 100 dB SPL. Son adaptation à l’environnement (configuration) s’effectue avec des dip-swithes qui permettent notamment un réglage de la phase et de l’atténuation.
Et, pour répondre à des exigences écologiques déjà respectées avec son électronique en classe D, le sub passe automatiquement en mode veille si aucun signal audio n’est envoyé sur ses connecteurs XLR (avec renvoi).
Le concepteur d’éclairage Al Gurdon, a fait une utilisation spectaculaire d’un kit lumière majoritairement composée de projecteurs Clay Paky pour l’une des plus grandes émissions télé mondiale de divertissement, l’Eurovision 2015. Célébrant son 60e anniversaire sous le thème « Etablir des Ponts », l’Eurovision, sponsorisée par Osram, s’est tenue dans le complexe omnisports Wiener Stadthalle à Vienne.
Al Gurdon, bien connu pour ses remarquables cérémonies d’ouverture et de fermeture des Jeux Olympiques de Sochi et du Super Bowl, éclairait pour la 3e fois l’Eurovision. Cette fois-ci, il a choisi 172 des nouveaux Clay Paky Mythos, 48 Sharpy Wash 330, 83 A.leda B-EYE K20 et 74 strobes Stormy pour nous transporter dans un univers étincelant, de compositions variées aux couleurs vibrantes. L’équipement a été fourni par Production Resource Group (PRG), complété par Ambersphere, le distributeur de Clay Paky en Grande Bretagne et mis en œuvre par une équipe de techniciens dirigée par Richard Gorrod.
Travaillant aux côtés du directeur artistique de l’Eurovision Kurt Pongratz, Al Gurdon et son pupitreur Mike Owen nous ont offert une conception d’éclairage pointue et parfaitement rythmée pour compléter l’accompagnement vidéo de chaque titre. L’ensemble du décor visuel était composé d’un éclairage venant du sol, du fond de scène ainsi qu’à travers le cadre formé par les tubes d’aluminium.
Avec près de 40 pays participants, chacun attaché à son propre style bien défini, Al Gurdon a dû compartimenter son design : « Notre défi a été de garantir une atmosphère unique à chaque participant, alors que nous devions en même temps donner une unité à l’aspect général de l’émission. C’est pour cela que je devais veiller à ce que mon kit soit cohérent. »
Al Gurdon avait besoin d’un dispositif lumineux à la fois percutant et polyvalent. « J’ai finalement choisi le Mythos parce qu’il offrait tout ce que je cherchais. Il peut être utilisé en beam aussi bien qu’en spot. Son système de mixage de couleurs a également été un argument décisif parce qu’il me permettait d’ajuster finement et de faire correspondre la couleur des faisceaux à tous les médias utilisés sur scène.»
L’Eurovision présente un grand nombre d’enjeux spécifiques. Faire ressortir les chanteurs devant une énorme image vidéo de fond, émise en 2D, tout en gardant l’équilibre en couleur et en intensité de tous les projecteurs, est un exercice difficile.
Apportant de la profondeur visuelle à une scène dynamique et quelques saisissants effets de faisceaux, Gurdon a créé une matrice de B-EYE qui était accrochée et motorisée de telle sorte qu’elle pouvait venir se placer devant l’écran vidéo principal, permettant de nombreuses possibilités d’effets. « Pour certaines des performances, nous voulions escamoter l’écran vidéo et utiliser la structure B-EYE pour un rendu d’arrière-plan dynamique et générateur d’effets de faisceaux. Nous pouvions aussi lever cette matrice afin de la faire scintiller à travers le réseau de tubes qui encadraient la scène. C’était extrêmement efficace, surtout lors de la mise en scène d’une forêt pour l’Irlande.
La matrice de B-EYE nous a permis de donner une apparence végétale à quelque chose de tout à fait technologique. Elle a aussi apporté une bonne dynamique dans la salle et pouvaient être utilisée pour augmenter la hauteur du décor, comme durant la performance lyrique italienne. »
Afin d’apporter un support aux Mythos, Gurdon a accroché à contre de nombreux Sharpy Wash 300. « Leur taille compacte était idéale pour le lieu, le plafond étant assez bas.» Pour ajouter encore plus de dimension, Gurdon a pimenté son installation avec des Stormy Ccs, qui ont apporté un effet de lumières stroboscopiques et un nuancier riche de couleurs à contre.
« Les produits Clay Paky sont définitivement devenus un standard de la scène et de l’éclairage télé » dit Gurdon. « Les effets qu’ils peuvent produire et leur fiabilité, font d’eux un investissement rentable. Vous les accrochez et ils fonctionnent ! De plus, ils sont relativement légers et ne consomment que très peu d’énergie au regard des résultats obtenus. Les Mythos consomment seulement 470W. Ce qui signifie que comparée aux précédents concours de l’Eurovision, la consommation d’énergie cette année a été considérablement réduite. »
Chaque année, environ 180 millions de téléspectateurs regardent le concours de l’Eurovision. Cette année la Suède a gagné avec l’interprétation de « Heroes » par Måns Zelmerlöw.
Audac introduit une série de projecteurs de son coaxiaux pour le Public Address qui comprend quatre modèles, HS208, HS208T, HS212, HS212T, dont deux en ligne 100 V et deux en basse impédance.
Le modèle HS208 avec la lyre de montage optionnelleAudac HS212
La série se compose d’enceintes coaxiales dont la coque est réalisée en fibre de verre multicouche revêtue d’une peinture anti-scratch noire et la grille externe en aluminium est doublée en interne d’un tissu hydrophobe, garantissant une étanchéité IP54 aux deux modèles basse impédance et IP65 pour les modèles en ligne 100 V. Ces enceintes large bande, étanches IP54 et IP65, sont totalement pavillonnées et conviennent particulièrement à la retranscription de la musique et de la voix (PAVA) dans les stades, parcs à thème, piscines et autres lieux en intérieur comme en extérieur.
Audac HS212 StadeAudac HS212 Parc
Ces derniers offrent un raccordement sur bornier alors que les modèles basse impédance utilisent des connecteurs SpeakON NLT4 (entrée et renvoi).
Les modèles basse impédance exploitent des connecteurs SpeakON étanches aux projections.
Les HS208 (T) mettent en œuvre un huit pouces avec une compression de 1,3’’ montée en coaxial, la coque de l’enceinte faisant office de pavillon pour obtenir une dispersion de 40° x 40° (H x V). Les modèles HS212 (T) exploitent la même structure mais avec un douze pouces et une compression à diaphragme 1,8’’.
Le raccordement des deux voies s’effectue dans les deux cas à 1,5 kHz. Les modèles basse impédance présente une impédance de 8 ohms, alors que les versions T (Transformateur) offrent trois choix de puissance.
Les HS208 ont une efficacité de 99 dB (1W/1m) et une bande passante allant de 100 Hz à 18 kHz (dans 3 dB). Les HS212 ont une efficacité de 103 dB (1W/1m) avec une bande passante un peu plus étendue dans le grave (80 Hz à 18 kHz). Les niveaux maxima respectifs sont de 122 et 129 dB SPL avec une puissance RMS admissible de 150 et 350 W. Plus d’informations sur le site Avdis
On savait que chez Amadeus une surprise nous attendait. On a été servi. Réactifs, créatifs et talentueux, les gens d’Amadeus ont chouchouté la Philharmonie de Paris en leur créant le moniteur parfait avec la griffe de Jean Nouvel en prime : la Philharmonia. Tout n’est pas finalisé question look, mais pour ce qui est du rendu, la réussite est totale. Regardez les poils de votre bras !
L’enceinte sur son pied telle que présentée au High End Society à Munich dans le stand d’Amadeus. Le grand avantage d’un fabricant d’enceintes et surtout d’une société sachant travailler aussi bien le bois, est de concevoir et usiner son propre décor…
SLU : Comment est née la Philharmonia ?
Gaëtan Byk (directeur markéting Amadeus) : C’est un projet que nous avons proposé à la Philharmonie de Paris. Nous avons commencé à collaborer avec eux il y a près de 4 ans pour les différents lieux à équiper. Quand est venue la question des studios, les scénographes comptaient y installer des modèles Amadeus existants comme les ST200 numériques qui ont un âge certain. Comme on ne disposait pas d’autres systèmes de monitoring autour de haut-parleurs de 8 pouces mais plutôt des 15 pouces comme les 155 trop gros pour eux, on leur a proposé de développer un nouveau produit pour les deux régies de mixage et la troisième plus petite.
SLU : Comment sont ces régies ?
Gaëtan Byk : Il y a la régie Grande Salle et la Salle de Répétition qui sont toutes deux équipées en 5.1 et donc disposeront de 5 Philharmonia plus un caisson de grave, et la régie Christophe Rosenberg au pôle pédagogique qui disposera d’une paire stéréo et d’une petite console. Les deux autres sont équipées de grosses Lawo.
SLU : Ce sont donc des 8 pouces dans le grave.
Gaëtan Byk : Oui. Michel (Deluc, le génial concepteur maison NDR) a commencé par travailler des formes curves et des évents laminaires à basse pression en ayant en tête un modèle deux voix bi-amplifié avec un transducteur 8 pouces et un tweeter Esotar T330D, le vieux dôme de légende de Dynaudio, mais comme l’Esotar vaut 2000$ et ne se trouve que sur le marché des hifistes perchés, on a abandonné cette piste.
Une vue du tweeter à dôme souple tiré du catalogue de Morel mais modifié à la demande de Michel Deluc afin de bien se coupler avec l‘amorce de pavillon usinée dans la masse, une des spécialités d’Amadeus, dont la précision apporte spatialisation mais aussi rigueur dans la mise en phase, sans parler d’un peu de gain.
SLU : Cela paraît un peu cher pour un tweeter à dôme souple.
Gaëtan Byk : Absolument. Dynaudio ne les fabrique plus et on n’en trouve plus qu’en petit nombre à des prix décorrélés de la réalité. Le prototype sur lequel nous avons travaillé en était pourtant équipé en montage flush. On l’a présenté à la Philharmonie qui a beaucoup aimé et validé le concept en passant commande de 12 exemplaires.
SLU : Exit pourtant l’Esotar dans l’aigu, vers quelle marque vous êtes-vous tournés ?
Gaëtan Byk : Michel a choisi un modèle de chez Morel et après avoir écouté le résultat, a demandé à ce que des modifications soient apportées afin de lui permettre de bien se comporter en montage flush. Ils ont optimisé des éléments de bobine et de flasque.
SLU : Et le woofer ?
Remarquez la qualité de l’ajustage entre le 8 pouces et la face avant de l’enceinte, un haut-parleur assez stupéfiant par la neutralité de son rendu malgré une élongation de 3,2 cm.
Gaëtan Byk : C’est un produit qui nous vient de Suède, fait à la main par des passionnés. On va avoir du mal à en avoir beaucoup car ils les assemblent en toutes petites séries. Les cônes sont à triple couche et les délais pour les avoir sont aussi à triple couche ! Ca tombe bien, l’idée n’est pas de vendre des tonnes d’enceintes.
SLU : Au niveau de l’amplification et du filtrage?
Gaëtan Byk : C’est du fait maison. Deux fois 700 watt RMS en classe D, et un processing numérique travaillant en 96kHz et 64 bits.
SLU : Où se situe l’électronique ? Avec ses formes et son petit volume, ça ne doit pas être évident…
Gaëtan Byk : Tout est dans le piètement et il comportera l’arrivée secteur et les entrées analogiques et numériques.
Un mille-feuille de bouleau
Quelques lamelles ou plutôt de découpes de planches de multipli en phase d’assemblage sur le prototype. La complexité de cette opération n’a d’égal que la beauté du résultat fini, même tel quel. On voit aussi très bien la nature du montage interne et on aperçoit la forme de l’évent laminaire arrière.
SLU : Comment est conçue l’ébénisterie ?
Gaëtan Byk : C’est compliqué mais cela fait aussi le charme de la Philharmonia. Il s’agit de lamelles de bois de 18 millimètres indexées et montées les unes au-dessus des autres. De simples planches de multipli de bouleau de Finlande collées sous presse. Une fois que l’assemblage est terminé, il est placé devant une machine 5 axes qui défonce la face avant et crée l’amorce de pavillon qui charge le tweeter et optimise la directivité. Le pied au départ était constitué d’un mât de bateau avec une flasque au-dessus et au-dessous. L’ensemble était très aérien et c’est ainsi que le prototype a été présenté et validé.
La précision de l’usinage est digne de la marqueterie. N’oublions pas qu’il s’agit de simple multipli de bouleau, du bois certes cher mais rarement traité avec tant d’égards. La différence entre l’enceinte et le pied devrait disparaître sur les modèles de série qui auront la même finition.
C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée de demander à Jean Nouvel qui est l’architecte à qui l’on doit entre autres la Philharmonie, de travailler sur l’esthétique, sur les ornementations, sur la finition de la Philharmonia. Il a été séduit par l’idée et par la forme de l’enceinte elle-même et a tout de suite souhaité que le lamellé reste apparent et non pas peint comme nous l’avions initialement prévu.
SLU : Mais quand même verni…
Gaëtan Byk : Oui. Les deux modèles définitifs seront pour l’un teinté à l’encre de Chine en noir dans la masse, on verra les strates de bois mais plus sombres, et l’autre version sera claire avec un pigment blanc qui la blanchit et uniformise un peu les lamelles. Le pied enfin reprendra le code et les matériaux de l’enceinte et la prolongera tout en contenant l’électronique et les connexions. Jean Nouvel a beaucoup apporté à ce modèle et l’esthétique va bénéficier à plein de son talent et de ses idées.
SLU : Ce fameux pied qui va venir sous l’enceinte à la demande de Jean Nouvel va juste être décoratif ou, en dehors de l’électronique, il sera exploité pour y caser un HP additionnel ?
Gaëtan Byk : En fait ça ne se présentera plus comme une enceinte sur un pied mais bien comme une enceinte assez haute et monobloc. Michel est en train de réfléchir pour, à terme, pour en faire un caisson. Cela dit cette enceinte descend naturellement à des valeurs inédites pour son volume (42 Hz à -2 dB NDR) et l’élongation du 8 pouces est impressionnante : près de 3 centimètres.
Rien n’arrête le 8 pouces
Michel Deluc (directeur de la recherche et développement d’Amadeus) : L’idée d’ajouter un HP est séduisante, mais ce sont des essais qui nous diront si cela nous plaît ou pas.
Une vue complète de la Philharmonia. Les lignes épurées renferment un volume de charge assez respectable pour un 8 pouces et surtout un évent laminaire basse pression qui dans le silence le plus total offrent à ce haut-parleur une extension dans le grave et un rendement très importants.
SLU : Ca permettrait de soulager le 8’ et de gagner en niveau tout en baissant la distorsion par intermodulation non ?
Michel Deluc : Il faut veiller à garder avant tout la cohérence actuelle qui est le point fort de cette enceinte. Ajouter des HP créé fatalement des interférences. Même comme ça en deux voies, on atteint un SPL max de 124 dB à un mètre. Cela dit, je songe à un montage qui utiliserait un second 8 pouces identique au premier mais dans une charge légèrement différente et optimisée pour le volume plus grand et la nature du signal que je veux reproduire. Ce haut-parleur est étonnant et permet beaucoup de choses. Je ne me vois pas monter un autre HP d’autant que je suis limité par la taille et que je veux garder une cohérence esthétique.
SLU : Pourquoi ne pas partir sur un autre type de charge comme un passe bande pour avoir juste un apport d’énergie tout en bas et garder l’esthétique.
Michel Deluc : Je n’aime pas ça. Je n’ai jamais rien entendu de bon sortir de ce type de charge. Il faudra vraiment que rien ne me plaise pour que j’en arrive à ça (rires !)
SLU : Quelle est la cible de cette enceinte ? Sa remarquable qualité de rendu la destine à l’écoute studio et mastering, mais sa finition et ses formes lui ouvrent un marché beaucoup plus large…
Gaëtan Byk : Absolument. Elle devrait séduire le monde de la Hi-Fi haut de gamme et l’a présentée au High End Society à Munich en mai dernier. La combinaison de valeurs entre la Philharmonie de Paris, Jean Nouvel et les apports technologiques et acoustiques de Michel Deluc, en font un produit assez unique.
Conclusion
Après l’effort, le réconfort. On nous a proposé durant une bonne demi-heure et dans le vacarme du salon, une écoute tout à fait étonnante de cette enceinte installée sur un stand quasiment ouvert aux quatre vents et donc n’offrant aucun répit aux pauvres haut-parleurs presque tout le temps aux taquets pour passer au-dessus du bruit de fond. L’impression est très positive par nombre d’aspects. Tout d’abord la cohérence, la fluidité et la neutralité du son sont proches du panneau électrostatique avec par rapport à ce dernier une phase absolument parfaite, presque gênante tant une bonne mono ressort centrée et se matérialise parfaitement. On a envie de toucher le micro qu’on devine devant la voix qui vous fait face ou bien on se prend à quereller un preneur de son incapable de bien centrer ses sources. Vous l’avez compris, on est à fond dans la précision, et toutes les micro informations, les sons percussifs les plus dynamiques, les effets comme les réverbérations courtes et très denses sont restituées avec une absolue fidélité. Tout ce qui a été bricolé ou qui manque de naturel est immédiatement mis au coin par la Philharmonia qui ne pardonne rien. L’extrême aigu respire et grimpe sans fin. On ne peut qu’être admiratif du travail effectué entre le choix des hp, leur intégration, le processing et l’amplification dans la mesure où l’on oublie tout pour ne retenir que le bonheur d’une fluidité et d’une fidélité impressionnantes. Le bas du spectre est aussi superlatif et bon nombre de visiteurs, moi y compris, avons cherché du regard un sub capable de descendre à des fréquences qu’un 8 pouces même bien chargé ne peut reproduire à un tel niveau sans aucun bruit de vent ou de trainage. Rappelons que l’écoute a eu lieu presqu’en champ libre ! Une fois encore la dynamique et l’analyse sont remarquables. L’ampli donne du jus en pagaille et le hp suit quasi sans fin, quasi car arrive le moment où l’on sent que malgré son élongation et sa capacité à accepter de la puissance, les lois de la physique reprennent le dessus et assez discrètement le médium commence à souffrir. Rappelons que le filtrage à 24dB/octave centré à 2170 Hz laisse pas mal de boulot à ce transducteur dans le haut. Le vrai risque avec la Philharmonia est de se laisser aller sur le volume pour savourer encore mieux ses immenses qualités en oubliant sa taille.
Comme je l’ai dit à Michel Deluc, on voudrait pouvoir garder cette précision, cette cohésion et cette capacité dynamique époustouflante avec quelques dB de plus, mais même comme ça, la Philharmonia est une splendide réussite qui mérite amplement le titre de moniteur et peut faire un carton. Gageons que le prix ne perde pas de vue la cible des professionnels dont les moyens ne sont pas infinis ou bien qu’une version studio au look un peu plus épuré et embarquant un hp de plus soit développée laissant aux riches hifistes les laques les plus belles. Mon cœur quoi qu’il en soit est resté à Francfort. L’enceinte n’est pas encore totalement finalisée au niveau de son apparence mais fonctionne déjà remarquablement bien. Nous mettrons à jour cette publication avec des images des modèles du commerce dès leur mise à disposition.
Précédemment dans SoundLightUp : Un grand costaud en costume a atterri brusquement à côté de mon gargantuesque média-serveur. Il m’arrache à ma programmation poussive en prononçant des paroles sibyllines. Tu as pris la pilule des temps passés. Dans ta nouvelle mémoire notre véritable histoire s’écrira enfin. » Lire dans SLU l’histoire de Madrix
En 2001 trois étudiants en informatique de l’Université de sciences appliquées de Dresde, Christian Hertel, Sébastien Pinzer et Sebastian Wissmann fondent Inoage. En combinant leurs expertises dans la programmation et l’analyse audio, ils ont le génie d’intégrer dans un simple logiciel sur PC un système de gestion de canaux DMX intuitif et ludique : Madrix. Celui-ci permet de transformer n’importe quelle implantation lumière en un gigantesque canevas sur lequel l’éclairagiste peut projeter des images, du texte, des vidéos et surtout des centaines d’effets graphiques. Intégrés directement dans le logiciel, ils sont paramétrables à la volée et d’une utilisation simplissime. Dernièrement, avec le matriçage en 3D temps réel de dizaines d’univers de projecteurs, les plus grandes marques suivent et conseillent Madrix.
Devant moi se dresse l’envoyé d’Inoage. Il me tend sa main et l’ouvre en souriant de toutes ses dents. Je me réveille, une barre d’acier me ceint le front. Affalé dans ma régie, je me suis assoupi, la tête contre une moise. J’ai rêvé d’une histoire impossible, un média-serveur sans clip vidéo, des univers de leds virevoltant sur des dancefloors planétaires, des écrans vidéo à la taille des plus grands buildings, et d’un malabar en costume noir et vert qui me dévisageait pendant mon sommeil… Qu’est-ce que…
Il hurle à mon oreille : « – Debout mon gars, tu as encore du boulot ! – (je suis debout d’un bond) Encore vous ? » Mon crâne s’explose de nouveau contre le Layher trop bas. Une larme s’étire au coin de mon œil droit, j’ai trop mal pour crier, mon cerveau transformé en punching-ball s’apprête à tirer le rideau. Je m’ébroue et respire bruyamment : « – Ne faites plus jamais ça ! Et barrez-vous j’ai du boulot à finir pendant que mon directeur photo boit des coups dans le bureau de production. – As-tu déjà oublié Madrix, son histoire, ses possibilités et tout ce qu’il peut t’apporter ? Comment il peut changer ta vie de pupitreur de leds ? – Non, effectivement, ça me revient maintenant. C’est un beau conte à écouter… Mais ça marche vraiment ? Comment ? – Tout dépend de toi (il me fixe intensément, sa main droite ouverte devant moi, un cachet s’y niche, aussi petit que celui d’un intermittent). Veux-tu apprendre à t’en servir ? »
[private]
Blue Pill
« Oui, je veux apprendre » dis-je en prenant un air concentré. « Dans ce cas, log-toi à la matrice. Suis ce lien : Madrix Full Install et laisse-toi guider. (J’attends…) – Combien ça coûte ? – Pardon ? – Combien ça va coûter pour l’essayer si je n’achète pas le soft ou un des convertisseurs agréés Madrix ? – Ne t’inquiète pas, petit pingre, le mode démo te permettra de tester toutes sortes de configurations pendant une heure, sans dongle ou clé d’enregistrement. Les seules limitations apparaissent sur les fenêtres de sortie, un « ! No MADRIX KEY » et des clignotements au noir surgissent de temps en temps. Ainsi, tu auras largement le temps de parfaire ton entrainement.»
Le pop-up Choose Component.
L’installation de Madrix, sur Windows exclusivement, me prend quelques minutes à peine. Le pop-up « Choose Components » m’invite à choisir mes drivers, suivant que je prévois d’utiliser les convertisseurs :
DMX USBone,
Néo,
Plexus,
Ou Luna
Un dongle pro pour un réseau ArtNet ou sACN ou d’autres interfaces DMX.
Le Benchmark teste mes ressources informatiques.
Je finis le setup et lance Madrix. Un Benchmark, petit soft pour tester mes ressources informatiques, m’est proposé. Il me livre en 3 minutes la capacité de mon PC à calculer mon environnement 3D.
Je passe au software principal. J’ai déjà un aperçu des deux interfaces de travail : l’une optimisée pour le live, la deuxième pour les réglages et la programmation.
Le menu Help.Interface optimisée pour le live.
Je passe de l’une à l’autre en appuyant sur le logo « MUSIC MAKES THE LIGHT ». Une fois la vue de travail chargée, un rapide tour dans le menu Help > About me renseigne sur les interfaces ou les clés USB Madrix branchées éventuellement à mon ordinateur avec le détail d’utilisation dans le menu Preferences > Options > Devices USB.
Matrix Generator.
Je commence mon premier patch rapidement. Je file dans Preferences > Matrix Generator. Je choisis le protocole DMX et commence à chercher dans le menu « Product » mon type de projecteurs, ici un bon vieux MagicPanel 602.
Je veux créer une matrice de 16 projecteurs en carré sur le même plan vertical. Je rentre alors comme valeurs de « count X, Y, Z » : 4, 4 et 1. Je choisis de laisser un espace naturel entre chaque projecteur de l’ordre de 3 pixels, chiffre que je rentre dans « Offset X et Y ». Je commence mon adressage automatique en haut à gauche, pour continuer dans le sens normal de lecture. Nul besoin de réfléchir, « Start Corner » est bien en « Top Left » et la « Main Orientation » en mode « Horizontal ». Mes premiers univers et adresses commencent en 1. Je clique « Apply » pour finir.
Le résultat, je l’aperçois directement dans le menu Preferences > Patch Editor. Mes 16 panneaux apparaissent ; chacun a son signe de reconnaissance en blanc, son univers et son adresse gravés derrière les lettres U et C. Je ne m’arrête pas là, j’ouvre l’option Matrix Size. Une courte fenêtre surgit dans laquelle je pousse la taille de ma matrice à 50 par 50 et rajoute 3 pixels en profondeur, suivant l’axe Z.
Dans Patch Editor, mes 16 MagicPanel apparaissent.Matrix Size, pour définir la taille de la matrice.
Emporté par mon élan, je sélectionne mes projecteurs par un franc maintien de la touche Shift et une sélection en rectangle, puis je jongle avec les flèches de direction pour les centrer dans ma nouvelle matrice.
Je prends le temps de réfléchir et me décide à penser en 3D. Je décale alors mes panneaux d’un cran en arrière. Ça ne me suffit pas encore, la touche Add relance mon choix de projecteurs. Je choisis un Jarag tout neuf, juste un, qui s’ajoute tout seul en haut à gauche.
Grâce à la touche ADD, j’ajoute un Jarag.J’ai dupliqué le Jarag et transformé la matrice.
Je laisse Ctrl enfoncé en le saisissant avec ma souris, et le relâche à côté. Je viens de le dupliquer sans effort. En combinant Ctrl et Shift, je transforme mon canevas de projecteurs en quelques secondes. La partie droite de l’écran, Fixture Settings, me permet d’ajuster les univers, adresses, positionnement ou rotation de chaque projecteur.
Dans Fixture Setting, j’ajuste les positions, rotations…Madrix Fixture Editor pour créer une librairie.
Je m’arrête un instant. C’est toujours facile avec les librairies internes, mais si je dois en créer une ? Je charge un nouveau soft dans mon ordinateur, le Madrix Fixture Editor, partenaire adéquat préinstallé dans le même dossier Madrix. Après avoir saisi les habituels renseignements d’usage (fabricant, description, nombre de canaux DMX) l’important est de comprendre que Voxel Count est simplement le terme que Madrix utilise pour désigner la matrice de leds des projecteurs et identifier leur ordre.
Un projecteurs type barre de 8 leds aura par exemple un Voxel Count de 8 X 1, un blinder de 4 ampoules en carré prendra comme référence 2 X 2 et ainsi de suite. Je n’ai plus qu’à suivre la charte DMX du fabricant et remplir les 2 catégories de paramètres. Tout ce qui n’est pas couleur et pour lesquels Madrix ne peux pas intervenir (strobe, focus, mouvement, intensité globale ou autre) doit avoir une valeur par défaut fixe.
J’ajoute mes premiers canaux.
Les paramètres de couleurs, eux, sont gérés par le média-serveur. Après avoir choisi mon type de colorimétrie (single color, RVB, RVB + blanc), j’ajoute mes premiers canaux. Après ça, les autres modules de couleurs s’additionnent automatiquement en validant le bouton « + », leur Voxel Position les identifiant dans l’espace du projecteur.
Je finis mon projecteur, j’applique les modifications, vérifie son bon fonctionnement en me rendant à File>Check Library. Ensuite, je récupère la librairie officielle (option File>Add Library…) en allant chercher le répertoire officiel des librairies se trouvant au bout de l’arborescence C : > Program Files (X86) > Madrix 3 > Madrix.mflx et l’enregistre par dessus.
Le patch.
Le temps d’une respiration, je ferme le Madrix Fixture Editor, termine mon Patch Editor, l’enregistre et le ferme aussi. Je reviens à mon interface principale. Le patch que je viens de créer s’est inséré mécaniquement, mais je peux en changer à la volée par le menu File > Import > Patch… Ma configuration de projecteurs maintenant assurée, je n’ai plus qu’à les connecter à ma station de travail, directement en ArtNet ou sACN.
Je pars dans un nouveau menu, Preferences > Device Manager, onglet ArtNet. Je valide l’ArtNet. Une première ligne apparaît, mon propre PC. Je recherche les nodes ArtNet déjà connectés à la loupe, ou je les ajoute manuellement avec la croix du +.
L’onglet ArtNet.
Pour la mission à venir, j’ajoute 2 convertisseurs de 4 ports, check Enable Direct IP Mode pour éviter d’envoyer les trames DMX sur tout le réseau et je laisse Madrix gérer seul les frames de Data (Send Full Frame non coché). En double-cliquant sur chaque device, j’entre des informations plus poussées, les indispensables univers ArtNet et je valide.
J’ajoute 2 convertisseurs de 4 ports.J’entre des informations plus poussées…
Je n’ai plus qu’à relier les univers ArtNet de mes récepteurs aux univers DMX de mon patch, en configurant cette fois l’onglet DMX Devices pour activer et régler chaque ligne (sauf la remote interne). Un « Highlight » sous forme d’ampoule me permet d’allumer chaque univers en test ; un bouton identique existe dans le menu Patch pour sonner les différents projecteurs.
Je sélectionne une des mémoires de gauche…
J’ai fini la première partie de mon apprentissage. Il est temps de s’amuser.
Je sélectionne une des mémoires de gauche : la 1ere. Dans la partie du bas de l’écran, la catégorie d’effet est par défaut « SCE Color ».
Je clique dans le rectangle noir de Color et, dans le drapeau arc-en-ciel, je choisis une teinte au hasard.
La fenêtre de prévisualisation me montre le résultat sur ma matrice : simple !
La fenêtre de prévisualisation me montre le résultat.Je choisis d’afficher le mapping de leds en 3D.
J’ai le choix entre plusieurs modes de visualisation. Les deux écrans de preview 1 et 2, la sortie générale au milieu et les écrans externes peuvent afficher le mapping de leds en 2D (chaque couche dans la continuité de l’autre), ou en 3D.
C’est dans ce mode que je choisis de paramétrer l’écran central. Pour plus de réalisme, dans le menu Previews je rends opaque le Patch Mask, puis dans Preference>Options>Previews je ramène les Voxel Pitch à 1. A partir de là, je décide de jouer avec le Map, une touche dédiée à la manipulation dans l’espace de mon mapping de leds. Je peux déplacer ou retailler mon image à l’intérieur de ma matrice, ou me servir de la profondeur pour affecter mon effet à une seule couche de projecteurs.
Je peux déplacer ou retailler mon image à l’intérieur de ma matrice…… ou me servir de la profondeur pour affecter mon effet.
En utilisant en prime d’autres Layers, que je vais chercher dans le menu spécifique en bas à droite de ma fenêtre de travail, je me rends compte que je peux mixer différents visuels au sein d’une seule mémoire…
Madrix Layer.Je change les paramètres de couleurs.
Je vais alors chercher dans la touche « SCE Color » un autreeffet, SCE Clouds. Le résultat est immédiat : une brume mouvante envahit ma tapisserie lumineuse. D’autres réglages apparaissent. Je joue avec de manière intuitive : fréquence, contraste, détail. Je change les paramètres de couleurs, stretche l’image en X puis impulse un mouvement vertical avec les flèches de la partie droite.
Je parcours alors sans fin les différents effets de particules classés en 4 catégories : les effets statiques ou SCE, ceux réagissant en fonction du bruit (S2L), ceux qui analysent la musique (M2L) et enfin ceux qui utilisent des scripts open-source permettant de créer ses propres inventions (MAS Script).
D’autres réglages comme ici Layer.La touche Normal donne accès aux mixes.
Je me laisse emporter. Je joue avec les layers. Je les mélange à la Photoshop grâce à la touche Normal, celle qui me donne accès aux mixes. Je rajoute des FX partout, transforme les pixels en formes complexes, marque le tempo, scrute le moindre recoin de l’écran à la recherche d’autres réglages…
Je n’arrive plus à quitter mon poste, fouillant sans relâche dans les recoins de la Matrice. Malgré ses multiples options, le soft reste simple, facilement compréhensible. Au besoin, les manuels en lignes ou les pop-up d’aide regorgent d’infos utiles.
Cela permet au débutant que je suis d’immédiatement créer des loops vidéo personnalisées, sans devoir recourir à de laborieux logiciels de 3D externes (vidéo Madrix.avi / noise.avi / stars.avi / Wave.avi). Après de précieuses minutes de découverte, j’ai besoin d’une pause sans l’envie, mais je m’y contrains finalement afin d’étudier les options de restitution.
L’interface principale.
L’interface principale est bien séparée en trois parties distinctes : deux espaces de stockage d’effets de part et d’autres accompagnent le mixeur principal et le lecteur de cue-list, chacune de ses entités possédant son propre preview. Les stockages A et B se partagent 256 banques de 256 mémoires d’effets, avec chacune leur niveau d’intensité, leur vitesse et leur infinité de réglages.
Le mode Touch Screen.
À la manière d’un mélangeur pour DJ, le crossfade central permet de passer d’une mémoire à l’autre avec une variété de fades, filtres de couleur ou strobes, pendant que le lecteur séquentiel, plus sage, permet de lire une succession de mémoires avec rigueur. Les faders, bien que virtuels, tombent sous la main ; l’ergonomie parfaitement adaptée aux écrans tactiles passe sans problème l’épreuve du Live, surtout en mode « Touch Screen » accessible par un simple « click » sur le logo Madrix.
Une dernière action me manque encore, connecter le Madrix en DMX pour le piloter depuis une console lumière. Je choisis d’utiliser ici encore l’ArtNet, cale à mon ordinateur une adresse IP fixe en 2.X.X.X/8, et retourne dans le menu préférence>device manager>Art-net. Je vérifie que mon ArtNet Remote est activée en cliquant sur Enable.
Mon ArtNet Remote est activée……je double clique sur la ligne pour accéder à une configuration avancée.
Un double-click sur la ligne me permet de rentrer dans une configuration avancée où j’indique l’univers ArtNet de pilotage du média-serveur et l’adresse IP de ma console lumière.
L’onget DMX input.
Dans l’onglet DMX Devices, je valide la ligne ArtNet Remote, puis finis par l’onglet DMX Input où je choisis le premier univers de libre et mon mode de pilotage : simple, général ou avancé.
Je n’ai plus qu’à récupérer sur le site de Madrix la librairie adaptée à ma console, des Chamsys aux GrandMA tout est disponible et téléchargeable. Ainsi, chaque élément ou réglage du média-serveur est accessible depuis ma console lumière, comme la dernière pièce d’un puzzle soudain parfait.
Je me redresse, le dos raide, les doigts gourds, mais rassuré. La vie a repris son cours, l’homme au costume a disparu. A sa place la régie s’est remplie de tout son monde d’habitués trépignant. Je souris, calme, un coup d’œil au dongle vert d’Inoage toujours enfoncé dans mon ordi. Sur scène les cyborgs de leds scintillent en harmonie. Je fais craquer mes doigts d’un rapide mouvement. Cette fois-ci j’ai enfin trouvé l’outil pour rentrer dans les matrices.
Airstar, inventeur du ballon éclairant et fournisseur de solutions d’éclairage pour l’industrie événementielle, a déployé près d’une centaine de ballons lors de la dernière édition de la Fête Nationale du Qatar. Cette commémoration nationale célèbre chaque année l’unification des tribus et l’indépendance du pays. De nombreuses animations culturelles ont lieu, du feu d’artifice aux concerts en passant par un défilé.
Un éclairage halogène efficace et diffus qui assure un bon rendu des couleurs.
Pas moins de 90 ballons Pixocom sur mesure et entièrement démontables ont été développés par Airstar pour cet événement situé en périphérie du centre-ville de Doha. Bien que destinés à une utilisation événementielle, les ballons éclairants ont été conçus dans un esprit d’installation permanente, afin de résister aux éventuelles tempêtes de sable et vents forts.
Une star sous les ballons ! Naturel et décontracté.
C’est la filiale d’Airstar à Dubaï et apporteur du projet qui était en charge de la mise en lumière du lieu, sous la responsabilité de Marcin Michna, designer en charge du projet pour le Qatar.
Marcin Michna souhaitait s’affranchir des projecteurs traditionnels afin d’offrir une lumière non éblouissante, efficace et esthétique capable d’éclairer les nombreuses animations nocturnes prévues dans ce complexe à ciel ouvert, accueillant le public, qui pouvait également visiter un zoo spécialement installé pour l’occasion.
Afin de garantir un confort visuel optimal pour les spectateurs de nuit, 60 ballons Pixocom de trois mètres de diamètre (d’une puissance nominale de 8 kW produits grâce à 8 lampes halogènes de 1000 watts) et 30 ballons de deux mètres de diamètre (4 kW par ballon) étaient disposés, produisant une couleur naturelle et tamisée.
Les enveloppes spécialement conçues pour l’occasion se devaient d’être très résistantes, et de filtrer un maximum de poussière et de sable. L’air pulsé en permanence dans le ballon pour le maintenir entièrement gonflé, et ainsi minimiser les prises au vent, était préalablement filtré pour garantir le bon fonctionnement des ballons.
Les ballons étaient installés sur des mats de 3,5 m et 4,5 m de haut, l’espacement entre les ballons réalisé au centimètre près par les équipes d’Airstar donnant une impression de géométrie parfaite.
Pour le designer et les organisateurs, ces boules lumineuses, qui semblaient flotter dans le désert qatari, ont pleinement rempli leur rôle d’émouvoir et émerveiller le public présent, plusieurs spectateurs se disant « émus devant cette magnifique vague de lumière. »
d&b vient de dégainer vite, et sans doute avant les autres, son système de guidage et d’uniformisation tonale numérique adapté aux systèmes J, V et Y. Cette nouvelle fonction fait partie intégrante de la V8 du logiciel de prédiction ArrayCalc et se sert des DSP des amplis D80 et D20. En plus elle est gratuite. Objectif : lutter contre l’atténuation naturelle du son, lisser la courbe de niveau SPL et celle de la réponse tonale inhérentes aux couplages, et enfin corriger les effets de température et d’hygrométrie sur la propagation du haut du spectre.
Nous avons assisté à une démonstration organisée par d&b au Zénith de Paris pour une centaine d’ingés son, d’ingés système et de patrons de boîtes de presta : Frédéric André de Fa Musique, Shitty de Silence pour ne citer qu’eux. Et quelques adorables intrus du calibre d’Alex Maggi ou XaXa Gendron sont aussi venus apporter leurs oreilles sévèrement affutées.
De gauche à droite Tim Frühwirth de d&b Allemagne qui a assuré la démo, Didier Lubin , Lulu pour la profession, le boss de d&b France et enfin presque de dos Shitty de Silence et son éternel sourire.
Que du beau monde qui a écouté avec intérêt l’intrusion du DSP non plus en simple outil de correction, filtrage et de protection des boîtes via les habituels presets mais bien de système actif de guidage et d’uniformisation tonale de la ligne dans son ensemble. D’autres marques s’y sont déjà essayées avec plus ou moins de succès. C’est désormais le tour de d&b de proposer cette aide à la diffusion déjà opérationnelle et disponible.
Tim & les slides au Zénith de Paris !
Tim Frühwirth, en charge du support et de la promotion des produits d&b durant sa très pédagogique explication de l’AP. Une bonne heure de théorie en slides avant de lâcher les chevaux.La petite régie placée comme la diffusion à jardin, et comportant outre une console Midas, deux PC pour prendre la main sur l’ArrayCalc et le R1 pour l’un, et jouer les extraits sonores pour l’autre. Reconnaissable parmi tous grâce à sa tête blanche surplombant son auditoire, Didier Lubin de d&b France mais aussi Eva, Xavier ou Pierre se sont dévoués pour la réussite de cet après-midi.
La longue mise en perspective théorique très bien effectuée par Tim Frühwirth, en charge du support et de la promotion des produits d&b, détaille les quelques axes choisis par la marque allemande pour obtenir l’effet désiré. La clef de voute est bel et bien le D80 dont la puissance de sortie est désormais connue de tous mais peut-être pas encore celle de calcul DSP qui dépasse largement les besoins d’un preset, aussi complexe soit-il. C’est bien cette capacité inédite de calcul qui est exploitée par d&b, ce qui explique la toute récente naissance d’un D20 disposant du même moteur DSP que son ainé.
Le principe même du fonctionnement de l’Array Processing implique que chaque canal d’ampli et donc chaque module DSP en amont, n’alimente qu’une seule et unique enceinte. Plus de mise en parallèle. On double donc le nombre de D80 pour une même ligne.
La puissance nécessaire à la mise en œuvre de cette démo est fournie par le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b. Une belle façon aussi de montrer les racks Touring d’On-Off qui a participé à l’événement.
Bien ce n’est plus assez, place au « trop bien » !
Un graphique démontrant le comportement typique d’une ligne source face à un parterre suivi de deux gradins. Deux fréquences sont indiquées En gras 4 kHz et en pointillé 250 Hz. Idéalement les deux lignes devraient rester parallèles ce qui est loin d’être le cas. On remarque notamment les différents cumuls d’énergie dans le grave en fonction de la courbure de la ligne. On voit aussi la décroissance de niveau en fonction de la distance.
Voyons à présent ces effets ou plutôt les améliorations à ce qui marche déjà sans l’aide des DSP. Comme l’a dit non sans humour Tim, nous connaissons tous l’atténuation du son, qui est de 6 dB par doublement de distance pour un système point source et d’environ 3 dB pour une ligne source.
La première idée explorée par d&b consiste donc à lutter contre cette atténuation afin de donner aux spectateurs les plus reculés, un rendu certes un peu moins fort mais un rendu spectral compatible avec les premiers rangs.
Un deuxième axe de recherche concerne le lissage entre la courbe de niveau SPL et celle de la réponse tonale. Autrement dit, gommer les bosses inhérentes par exemple au couplage dans le grave ou à la proximité avec les enceintes dans le haut, sans pour autant perdre cette énergie sélectivement retirée, mais au contraire en la reversant là où elle est utile.
Un ultérieur axe consiste en une correction plus efficace des effets de température et d’hygrométrie sur la propagation du haut du spectre. Comme si cela ne suffisait pas, les ingénieurs de d&b ont ajouté la possibilité de découper librement trois zones, admettons la fosse, l’orchestre et le balcon, afin de les traiter séparément, avec la possibilité par exemple « d’éteindre » le son dans un gradin haut inoccupé.
Dernier axe travaillé, la faculté à uniformiser automatiquement le rendu via une réponse standardisée, ceci afin par exemple de ne pas percevoir trop de différence entre la ligne principale et un renfort latéral. Une correction est aussi intégrée à l’Array Processing pour tenir compte des effets de diffraction générés par les boîtes entre elles.
La représentation schématique du comportement d’une ligne source avec les habituels défauts à deux fréquences. En gras 4 kHz et en pointillé 250 Hz. On constate un cumul d’énergie à 250 Hz à deux endroits et un surplus manifeste de 4 kHz sur le parterre.La représentation schématique du comportement d’une ligne source une fois corrigés ses défauts via l’Array Processing. Le 4kHz est désormais équivalent où que l’on se trouve et il en va de même du 250 Hz dont les cumuls ont disparu. Magie !!
Une fois identifiés les cumuls et les absences, l’algorithme procède à une sorte de rabotage ou plutôt de déplacement de l’énergie de là où elle est en surplus vers les endroits où elle fait défaut.
d&b travaille enfin au développement d’une nouvelle fonction de son logiciel qui consisterait en l’évitement d’une zone précise, tout en affirmant qu’y parvenir dépendra intimement de la nature de la ligne, de son positionnement par rapport à cette zone à éviter, ainsi que de sa taille et sa géométrie. Cette prudence est toute à l’honneur du fabricant car moins on touche au son, mieux c’est. Bien entendu l’Array Processing prend en compte les subs de la série J, V et Y accrochés en tête de colonne mais afin de ne pas allonger trop les temps de calcul, l’intervention se limite à une mise en phase et à un alignement de la réponse en fréquence par rapport à la ligne.
La danse du line array
Pour parvenir à offrir une telle latitude d’intervention sur le front d’onde, d&b a tout d’abord tenté le coup de l’alignement temporel dynamique de chaque boîte en fonction de la fréquence, une façon électronique de faire avancer ou reculer une enceinte par rapport à l’autre, mais a vite renoncé face aux effets indésirables induits par la remise en cause même du principe du line array.
Une représentation du calage temporel exécuté par une batterie de filtres FIR et nécessaire pour lisser le rendu à chacune des trois fréquences dépeintes sur ces trois graphiques, des fréquences pourtant très proches. Une approche purement mathématique. Autant dire que c’est impossible à réaliser et ça ne marche d’ailleurs pas.
La solution a été trouvée en considérant la ligne comme un tout dont la déformation ressemblerait à celle d’un être vivant, un peu comme une danseuse ou un nageur durant la coulée. La colonne d’enceintes fait donc en sorte d’optimiser la projection du son en se remuant…mais sans bouger, grâce à une combinaison de filtres FIR et IIR interdépendants de boîte en boîte et de fréquence en fréquence.
Le principe de l’Array Processing n’est pas de travailler chaque boîte individuellement mais bien de les considérer comme un tout et d’animer la ligne entière. Prenons le cas de la distribution de la fréquence de 200Hz. Deux gros cumuls abîment le rendu dans le premier tiers de la fosse et dans les gradins.
Dans le grave, ce « mouvement » est important puisque chaque source sonore alimente largement la zone d’écoute. Dans le haut du spectre où chaque source au contraire ne couvre qu’une zone très limitée, l’algorithme modifie son mode de fonctionnement.
Ce ballet virtuel, sorte de morphing invisible qui maintient malgré tout la cohérence entre tous les éléments d’une ligne, se paie avec 5,9 ms de temps de calcul, auxquels viennent s’additionner les 0,3 inhérents aux D80 et D20 eux-mêmes, le tout aboutissant à un total de 6,2 ms de latence, 2,15 mètres en somme, ce qui reste encore acceptable si, en amont, micros, console et effets à la queue-le-leu n’en font pas déjà trop.
Voici une représentation de comment les ingénieurs de d&b ont réussi à faire « vivre » la ligne pour aplanir la réponse fréquentielle et gommer les défauts, ici à 229HzLa courbure virtuelle de la ligne nécessaire pour distribuer uniformément dans toute la salle un signal à 2 kHz.Les enceintes choisies par d&b pour donner le meilleur aperçu possible des capacités de l’Array Processing : 12 V8 en principal et 6 petites Y8 pour déboucher comme souvent les sièges latéraux. Posés au sol 6 V-Sub en deux stacks de 3 complètent le dispositif par le bas.
Arrive le réglage le plus important, celui qui va définir la quantité d’action, d’efficacité demandée aux DSP en vue d’obtenir le résultat recherché. L’échelle va de -11 à +11. Moins 11 correspond au choix le plus prudent, le plus discret et surtout celui où l’action des algorithmes impactera le moins l’headroom. Cette partie gauche du cadran porte donc le doux nom de Power.
A droite en revanche on intervient de manière plus énergique, on sacrifie plus de niveau mais on atteint mieux l’effet recherché et donc la gloire, en tout cas c’est ainsi que le voit d&b avec un nom empreint d’humour : Glory. Power and Glory. Le choix d’une graduation allant jusqu’à 11 dérive du long métrage Spinal Tap et plus particulièrement des amplis du groupe, bref, humour à tous les étages.
La position centrale 0 de ce curseur n’est en rien le by-pass de l’Array Processing mais bien une position médiane de l’effet. Pour interrompre l’action de l’Array Processing, il suffit de recharger via le R1 la case « by-pass » qui est présente dans tous les amplis. Ce choix d’efficacité de l’action s’opère à la création du preset les yeux rivés sur l’afficheur Realizer. Toute tentative s’apparentant de près ou de loin à de la sorcellerie sera sanctionné d’un afficheur rouge avant que vos oreilles ne vous ramènent à plus de raison.
Place au gros son !
Le début de l’écoute. Appréciez les étiquettes projetées et rappelant aux plus distraits quel preset est actif au sein des D80, et quelles enceintes sont alimentées. Ici il s’agit de celui standard des V8 et l’Array Processing est Off. Cela nous a permis de nous remémorer comment c’était la chute en fonction du doublement de la distance avant le DSP et ce, même avec un line array.
Après un rapide rafraichissement, la démonstration à proprement parler a débuté dans la plus totale objectivité et honnêteté. 12 V8 en principal et 6 Y8 en renfort latéral ont été accrochés à jardin du Zénith, deux stacks de 3 V-Sub à l’aplomb des V apportant un supplément d’âme en bas.
Le choix de ces enceintes a été dicté par la meilleure propension qu’ont ces deux systèmes à mettre en exergue leurs « limites » dans cette salle à savoir l’atténuation par rapport à la distance pour le V et sa petite taille et donc ses différences avec le V pour le Y. Entendons-nous bien (parfois on se le demande ;0) Ces deux systèmes marchent très bien et encore mieux dans une salle réputée pour son acoustique très saine, et les –défauts- dont on parle, sont produits par n’importe quelle enceinte de n’importe quelle marque en pareilles circonstances.
Xavier Cousyn de d&b France une fois passée la parole à Tim.
On nous a proposé à l’écoute une boucle de voix d’homme lisant un texte dans les seuls V, ce qui nous a permis, au prix de la transhumance assez drôle de 100 paires d’oreilles le long des coursives du Zénith, de bien ressentir l’atténuation naturelle entre la fosse quasiment à l’aplomb de la ligne et le haut des gradins à près de 65 mètres des boîtes.
Dans ce premier cas de figure, le preset tout comme l’égalisation sont standard et flat. Juste le calage mécanique est pensé de sorte à distribuer au mieux l’énergie entre bas et haut en essayant d’éviter de trop forts cumuls d’énergie.
Xavier Cousyn en pleine présentation de l’AP devant un panel de fines gâchettes du décibel hexagonal dans un Zénith étonnement silencieux, enfin, pas pour longtemps.C’est parti, nous filons tous comme un seul homme vers le dernier rang écoutant attentivement les effets de la distance sur un array non processé au fur et à mesure que les mètres s’additionnent entre nos oreilles et le bois.Deux sacrés clients côte à côte. A gauche XaXa Gendron et à droite Alex Maggi. Avec eux, les wedges sont bien gardés et vos oreilles pleurent de bonheur. Pas directement concernés par l’AP, ils sont malgré tout venus écouter ce que ça donne et taper dans le buffet ;0)
Une fois tout le monde en haut des gradins, la mise en service de l’Array Processing se traduit par une évidente remontée de niveau, de brillance, de précision et pour tout dire un gros coup de gomme sur la distance nous séparant du bois.
Le preset de la démo a été réglé afin de ne perdre que 2 dB par doublement de distance, corriger l’absorption de l’aigu et lisser le rendu fréquentiel où que l’on soit, et c’est très précisément ce qui se passe. La chance nous est donnée d’écouter à de nombreuses reprises le système en mode Tradi ou bien Array Processing, et on ne peut que s’incliner. Ca marche.
Une rapide balade dans les gradins confirme cette première impression favorable. Où que l’on aille, le son est cohérent, précis dans le haut et le rendu du V, un système très bien né et assez proche du J, lui ressemble encore plus. Seul un petit accident dans les 800 Hz à 1,5 kHz, appelons ça une légère retenue creusant un peu cette partie du spectre, trahit l’entrée en service de l’Array Processing. Cela dit, pour s’en rendre compte il faut descendre dans la fosse plus près des boîtes et même « mordre » sur la ligne matérialisée au sol par du gaffeur blanc là où la sortie de la première boîte montre quelques effets secondaires. En cherchant bien, on est là pour ça, on perçoit quelques légères variations dans le timbre suivant où l’on se place mais cela n’est pas plus prononcé que les accidents de raccordement habituels entre boîtes dans une ligne. Le bilan est donc très largement favorable.
L’ensemble des invités est redescendu écouter le preset -2 dB près de la ligne après avoir constaté les effets bénéfiques à longue distance. Rappelons qu’il s’agit d’une correction limitant la perte naturelle du fait de la distance et veillant aussi à uniformiser le rendu aux zones critiques habituelles et à corriger la perte d’aigu liée à la tepérateure et/ou l’hygrométrie.
Euhhh, vous n’auriez pas une belle gratte en plus de la voix ?
Après cette entrée en matière sonore, on nous propose un morceau du regretté Chris Jones Roadhouses and Automobiles, un signal plus proche de ce qu’auront à reproduire les enceintes et très intéressant par la profondeur et le timbre de la voix, la propreté et la richesse de la guitare, pour tout dire un magnifique enregistrement très bien choisi mais aussi parfaitement apte à mettre en exergue le moindre défaut. Notre impression positive sur la simple voix reste la même sur de la musique.
Le test suivant consiste à isoler une zone entière, dans notre cas le gradin haut du Zénith qui est généralement masqué par des pendrillons absorbants en cas de faible affluence, et en un deuxième temps de faire pareil à la fosse, en simulant par exemple l’accueil d’un symphonique. On nous propose pour cela une atténuation d’environ 11dB.
Toujours Tim Frühwirth face à son parterre d’ingés son et système.
Une fois encore cela fonctionne très bien et le son semble disparaître, un peu comme si on coupait la bande aigue dans un système 3 voies ou du moins qu’on l’atténuait très fortement. Le raccordement avec les zones couvertes se fait sans accidents notables et en l’espace de 2 à 3 rangs de sièges. L’influence sur le rendu des zones où la pression n’est pas baissée est en revanche un peu plus marquée.
On retrouve le même creux dans le médium et qui rend le son un peu plus physiologique, travaillé, moins fluide. Bien entendu ces différences qui restent acceptables entre by-pass et preset, ne sont audibles qu’en comparaison A/B dans la fosse quand ce sont les gradins qui s’éteignent ou l’inverse. Signalons aussi l’étrange sensation ressentie lorsque d’un coup on perd le dernier gradin et surtout la somme de réflexions auxquelles nous sommes tous habitués. De troublante cette absence devient vite séduisante tant le son paraît plus net. Bien entendu nous parlons d’une salle vide, il n’empêche que l’algorithme de l’Array Processing offre des vertus de nettoyage assez inédites et très intéressantes.
Le dernier test est peut-être le plus difficile. Il consiste à donner à une ligne de 6 petits Y8 équipés de deux 8 pouces et d’un moteur 1,4 pouces, un rendu qui raccorde avec celui de 12 V8 qui, bien que passifs comme les Y, embarquent tout de même deux 10 pouces, un 8’ pavillonné et deux moteurs 1,4, bref, une toute autre bête. Plus précisément il s’agit de gommer l’habituelle disparition de l’assise, de la rondeur et du remplissage propre à la « grosse » boîte quand on quitte sa zone d’influence et on rentre dans celle du rappel. Tim nous fait d’abord écouter le raccord avec des presets standard et une mise en phase soignée.
Ensuite on refait la balade du Zénith en largeur et avec le preset Array Processing enclenché. Ici encore le résultat est bon, voire très bon et on peut presque parler de grenouille qui se prend pour un boeuf tant ces six petites boîtes nous font du « V like » et apportent la preuve de la capacité de l’Array Processing à donner une signature commune aux 3 gammes J, V et Y. Je suis en revanche moins convaincu par le raccordement en phase entre les deux lignes qui s’avère moins réussi qu’en mode Tradi. Certes cela passe agréablement et sans réelle rupture quand l’on quitte un système et qu’on rentre dans l’autre. Malgré tout, entre 300 et 800 Hz, de légères interférences se font sentir et viennent ôter une partie de la magie. Il est clair que les avantages l’emportent, surtout pour des oreilles peu ou pas entrainées, mais cela reste sans doute un domaine où les techniciens de d&b peuvent encore progresser.
La mise en œuvre
La procédure de mise en œuvre est simple dès lors que l’on maitrise parfaitement l’exploitation « classique » d’un line array à savoir la connaissance la plus précise possible des cotes de la salle, des gradins et le type de rendu que l’on recherche car cela influe bien entendu sur la nature de la ligne, sa longueur, sa hauteur et l’angle inter-boîtes. Il est en effet illusoire, et d&b est très clair sur ce point, de penser pouvoir rattraper un mauvais calage mécanique ou un nombre insuffisant de boîtes via l’Array Processing, d’autant que ce puissant algorithme n’hésite pas à piocher dans l’headroom dès qu’on le sollicite de manière importante et finit par se faire entendre si on lui demande un miracle.
Realizer. Ne passez pas au rouge !
Voici comment se présente la fenêtre de l’Array Processing. Peu de commandes mais un effet bœuf. Tout à droite, l’afficheur Realizer indiquant ici 3 jaunes, donc une requête tout à fait conforme.
Une fois donné à l’ArrayCalc toutes les informations dont il a besoin et enclenché la nouvelle fenêtre Array Processing présente sur la V8, le logiciel va présenter un certain nombre de choix et de réglages sur lesquels vous pourrez agir afin de créer les nouveaux presets « dynamiques » qui remplaceront en quelque sorte ceux statiques habituels. Cette étape est étonnement rapide et bénéficie d’une visualisation très bien pensée dont une sorte de jauge garde-fou appelée Realizer qu’il faudra toujours avoir à l’œil.
Tant qu’elle n’affiche que du vert, tout va bien et l’intervention demandée n’influera que très peu sur le rendu global. La couleur jaune annonce le début des excès mais est tout à fait acceptable. L’orange signale l’approche des bêtises que le rouge finira de sanctionner si vos oreilles ne l’ont pas fait avant. On sait la propension que nous avons toutes et tous à remettre une lichette par-ci, une autre par-là. Cette colonne lumineuse est donc une idée qui l’est tout autant.
Voici la façon très, très simplifiée avec laquelle l’Array Processing « réfléchit » le rendu potentiel sur chaque point espacé de l’autre de 20cm, une résolution énorme. Imaginez le nombre de points dans une salle de grande jauge, multipliez par le nombre de boîtes et enfin multipliez le tout par 240 !!
Pour résumer, le but est donc de constituer un design, un montage et un calage mécanique sans faille et qui tiennent compte de la cible recherchée et si, et seulement si ces conditions sont réunies, on peut commencer à améliorer avec l’informatique ce que mère nature ne sait pas faire toute seule.
La puissance d’analyse de l’Array Processing est assez impressionnante puisque chaque point cible espacé de 20 cm de son voisin et réparti sur la surface d’écoute, le listening plane en anglais, se voit d’une certaine manière relié par un fil invisible avec chaque boîte formant l’array et un calcul de prédiction est effectué autant de fois qu’il le faut. Là où cela devient passionnant c’est que pour chaque point, et il en a beaucoup dans une salle quand on espace de 20 cm, l’Array Processing va refaire le même calcul pour 24 fréquences par octave. Ajoutez un 0 puisqu’il y a dix octaves, cela fait 240 relevés multipliés par le nombre de boîtes accrochées. Cette masse de données est dès lors stockée dans une matrice et employée pour créer chaque preset Array Processing pour cette salle. L’AP va aussi donner aux systèmes J, V ou Y une réponse en fréquence standardisée jusqu’à 140 Hz où forcément les lois de la physique et la taille des HP reprennent le dessus. La vitesse à laquelle ces presets sont calculés est très, très rapide. Bluffant.
Conclu-long (promis, je ne suis pas payé au mot !)
Ne nous le cachons pas, une nouvelle ère s’ouvre pour l’audio-pro et il ne fait aucun doute que d’autres marques vont vite suivre l’exemple de d&b en proposant leur solution d’amélioration de la couverture et de la régularité fréquentielle. Un peu comme il ne viendrait pas à l’idée d’un constructeur automobile de proposer une voiture sans ABS, un constructeur d’appareils photos sans DSP de correction de ses optiques ou un constructeur aéronautique sans commandes électriques, il paraît évident que l’assistance électronique de la diffusion va envahir nos scènes.
L’avantage de l’offre de d&b est qu’elle vient compléter par le haut, des gammes de boîtes bien nées et qui assemblées et calées avec soin, sonnent déjà telles quelles. On parle donc bien d’amélioration de rendu et pas de condition sine qua non pour les mettre en œuvre et c’est là que réside la force de l’Array Processing : son côté facultatif. Lors de cette première écoute que nous complèterons très vite par d’autres plus proches des conditions réelles de l’exploitation, nous avons été séduits, étonnés et à la fois convaincus de l’utilité de cette option, et si des techniciens le sont, les décideurs le seront aussi très vite malgré les quelques surcouts nécessaires au déploiement de l’AP.
Une demande parmi tant d’autres, ici de maintenir une réponse sans chute dans la fosse, disons les 15 premiers mètres de couverture du système, puis la baisse normale de 3 dB par doublement de la distance partout ailleurs. Le Processing Emphasis est réglé sur Glory 11. Le Realizer est OK.Voici le résultat sur la courbe du bas, avec une réponse quasiment uniforme et droite jusqu’à environ 14 kHz où que l’on se trouve en termes de distance avec le système. Stupéfiant.
En vrac parmi les côtés positifs, on peut citer l’abaissement de la pression sonore naturellement plus élevée à proximité du système et pouvant causer fatigue ou accidents chez certains spectateurs, ce qui, en ces temps de renégociation du décret 105, tombe à pic. On pourra calmer les niveaux sans léser encore plus les gens placés à l’arrière. Citons aussi une couverture manifestement plus homogène et surtout moins d’énergie perdue dans le reste de la salle où elle génère des modes réduisant l’intelligibilité et moins d’émergences par une meilleure gestion de la pression. Saluons enfin une vraie prise en main des effets liés à la température et à l’hygrométrie.
Une demande plus compliquée à satisfaire. Il s’agit ici de laisser la chute de 3 dB par doublement de distance admettons dans la fosse et dans les gradins hauts, tout en creusant 6 dB de trou dans les gradins du bas. La différentiation entre les trois zones est paramétrables via les trois zones Front, Central et Rear et les réglages de gain et de distance avec le point 0 où se trouve le système. Le choix de Glory 11 occasionne l’allumage de trois afficheurs oranges prouvant la difficulté à processer ce preset et le risque accru d’entendre l’algorithme.
Les côtés négatifs existent, mais avant toute chose il est important de rappeler que tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, une écoute, aussi pointue soit-elle, ne peut suffire à se forger un avis définitif sur un process complexe et qui dispose de nombreux réglages.
Il faudra sans doute un peu de temps aux utilisateurs et quelques mises à jour déjà prévues pour en tirer tous les avantages. Je voudrais une dernière fois tirer mon chapeau à d&b pour ses choix courageux et son honnêteté. Seule une légère retenue entre 800 et 1,5 kHz creusant un peu cette partie du spectre, trahit l’entrée en service de l’Array Processing
Certes, il s’est agi de faire « entendre » ce que génère l’Array Processing, mais laisser le réglage sur Glory 11 tout le temps, a par exemple bien mis en exergue les quelques inflexions sonores trahissant la présence de l’algorithme.
Voici le résultat de la demande de faire chuter de 6 dB les gradins tout en laissant le reste sans intervention. Enfin, vous verrez qu’en fait, même quand on ne demande rien de précis, l’Array Processing lisse le rendu, uniformise la signature sonore des différents modèles et remonte le niveau du haut du spectre du lointain. Dans le graphique du haut, la prédiction du rendu à courte distance en bleu, à moyenne distance en rouge et enfin à grande distance en vert laisse apercevoir la chute du haut du spectre à grande distance et au contraire l’excès d’aigu à proximité du système entre autres défauts communs à tous les systèmes. Dans le graphique du bas, l’amélioration globale se passe de tout commentaire. Regardez en revanche où se trouve le niveau de la zone « rouge ». Elle est bien 6 dB plus bas, en dessous du lointain en vert. Quelques accidents à 200Hz prouvent la difficulté qu’à l’algorithme à descendre dans son action, ce qui semble pourtant être une de ses caractéristiques quand le slider est placé sur Glory 11.La même demande d’atténuation mais cette fois la commande Processing Emphasis est réglée sur Power 11 c’est-à-dire une action moins minutieuse et moins de headroom consommé. Le point d’inflexion remonte à 400 Hz avec un profil moins torturé. On constate aussi une linéarité moindre et un écart dans l’aigu entre les zones, prouvant la relative liberté laissée par l’algorithme. La zone médiane reste quant à elle nettement atténuée comme prévu.
De la même manière, enclencher l’AP « fermant » une zone tout en ayant placé son auditoire de fines oreilles pile là où le son doit rester identique, est une démarche courageuse car cela permet une fois encore d’entendre de la plus précise de façons le prix à payer pour nettoyer ailleurs. D’autres auraient proposé d’aller écouter le son là où il disparaît comme par enchantement… Imaginez que Tim Frühwirth a été jusqu’à nous alerter quant aux accidents existant dans le raccordement main/side dans le bas médium avant de lancer la démo. Si ce n’est pas de l’honnêteté, ça y ressemble drôlement.
: L’ensemble des invités remonte tout en haut des gradins écouter le preset -2 dB et ses effets bénéfiques en limitant la perte naturelle due à la distance, uniformisant le rendu et remédiant à la perte d’aigu liée à la tepérateure et/ou l’hygrométrie
Des progrès restent à faire pour gagner en neutralité dans la bande des 800 à 1500, de même que pour retrouver toute la fluidité et le naturel dans les cas extrêmes d’exclusion de zones à grands coups de Glory 11, le réglage le plus efficace mais aussi celui où le travail de l’algorithme peut s’entendre. Du travail reste aussi à accomplir dans le mélange entre deux lignes traitées afin d’éviter les petites interférences actuelles dans le bas médium. J’ai à ce propos hâte de pouvoir écouter un système complet avec un gauche / droite, ses renforts latéraux et au minimum des déboucheurs de premiers rangs. Il est bien évidemment difficile de faire cohabiter des lignes qui réagissent au son et des enceintes fixes comme des lip fills. Sans doute des stratégies existent en verrouillant ou linkant telle ou telle partie de l’algorithme. A l’heure où vous lisez ces lignes, les délais ne sont pas encore les bienvenus en complément d’un système AP, mais d&b s’en occupe. J’espère enfin entendre comment se comporte l’algorithme en extérieur quand les masses d’air sont elles-mêmes en mouvement.
L’alignement des réponses des trois systèmes qui peuvent être processés par l’Array Processing et qui le sont sur ce graphique. Bien entendu la pression qu’ils peuvent générer et l’extension dans le grave varient de boîte en boîte.
d&b travaille d’arrache-pied, et ce que l’on nous a présenté n’est certainement que l’ébauche d’un algorithme qui ne va cesser d’évoluer et de s’améliorer tout en étant bien né puisque d’une rapidité incroyable. J’en veux pour preuve l’annonce de la future prise en compte de ce qui se passe aussi derrière, hors de la zone de tir de la ligne, peut être afin de ne pas être surpris par un surplus d’énergie induit par le processing.
Ce qui est certain c’est que l’Array Processing fonctionne et marque l’avance technologique de d&b d’une pierre blanche. Le bénéfice apporté est largement supérieur à ce que des oreilles entrainées entendent comme différence entre son neutre et traité.
A vous d’en faire le meilleur usage en laissant cape et baguette magique au dépôt car ici plus que jamais, le trop est l’ennemi du bien. On a tendance à dire que le son n’est que compromis. Avec l’Array Processing, ce n’est plus tout à fait vrai et c’est déjà beaucoup.
La société Dushow procède à un investissement important dans la marque Robe. Après une commande de 22 Robin Pointe pour la tournée d’Alain Souchon et Laurent Voulzy, le prestataire enfonce le clou avec cette fois-ci une commande de 46 BMFL, le produit phare du fabricant tchèque. Cet investissement se compose de 44 unités commandées pour des tournées clés à venir, notamment avec Dimitri Vassiliu, et 2 unités partent tout de suite sur le spectacle de Florence Foresti.
Cette confiance accordée à Robe s’explique par l’avis unanime des éclairagistes et des différents interlocuteurs du groupe Dushow impliqués dans le choix des produits. Le BMFL s’est avéré être la lyre forte puissance la plus complète et la plus aboutie du marché.
Parmi les caractéristiques qui ont séduit ces professionnels de talent : la puissance lumineuse apportée par la lampe Osram, le zoom qui ferme de 5 à 55°, le Frost très efficace et la rapidité des mouvements qui se combine parfaitement avec le nouveau stabilisateur EMS (Electronic Movement Stabilizer, stabilisateur sous brevet Robe). La livraison des machines aura lieu au mois de Juin alors que la filiale Robe Lighting France prépare sa journée d’inauguration, qui sera l’occasion de célébrer un lancement réussi !
Le sourire était de mise sur le stand Luminex du ProLight + Sound 2015, et pour cause, la marque belge a le vent en poupe. Elle est devenue LA référence mondiale en réseau. Depuis 1 an, Luminex a reçu la certification de nombreuses marques phares, certaines d’entres elles préconisant les produits du fabricant Belge. Voici les nouveautés logicielles et matérielles qui nous ont été présentées par Fabrice Gosnet, chef Produit de Luminex.
Le Node Ethernet-DMX8/Truss MkII
Développé en collaboration avec plusieurs éclairagiste, dont entre autres Oli Metcalfe, concepteur lumière du groupe Muse, l’Ethernet-DMX8/Truss MkII est un node Ethernet spécialement conçu pour être implanté sur les ponts.
Utilisant le même soft que les autres nodes de la famille MKII, il en reprend les mêmes fonctionnalités. Il est équipé de 8 connecteurs XLR-5 Neutrik utilisables en entrée ou sortie DMX.
Les 2 connecteurs 10/100Mbps RJ45 EtherCON Neutrik reçoivent les protocoles Artnet et sACN et les renvoient vers d’autres appareils du réseau grâce au switch intégré dans l’appareil.
La seconde nouveauté hardware est le GigaCore RPSU. Un rack 1U permettant d’avoir une redondance de l’alimentation des switchs GigaCore 14R et 16Xt. Ce nouvel appareil permet à Luminex de combler la dernière faille qui pouvait mettre en péril un réseau.
Tout en bas du rack, le Gigacore RPSU (Redondant Power Supply Unit)
Le RPSU Luminex a deux fonctionnalités : tout d’abord, contrôler les alimentations électriques et POE (Power Over Ethernet) de deux switchs et ensuite prendre le relais en cas de défaillance de l’une d’entre elles. Afin de garder un prix abordable, le rack peut surveiller deux alimentations, mais il ne peut en suppléer qu’une seule. Lorsqu’une des deux lignes passe en mode alimentation, la seconde se coupe.
Le GigaCore RPSU et le node Ethernet-DMX8/Truss sont d’ores et déjà disponibles
Evolutions logicielles des Nodes Ethernet – DMX MKII
Le logiciel des nodes Ethernet – DMX MKII évolue. En plus du mode « Synced » que nous vous avions présenté en novembre dernier ( http://www.soundlightup.com/flash-and-news/luminex-la-lumiere-sans-delai.html ), il supporte le protocole RTTrPL (Real Time Tracking Protocol for Lighting) afin d’être compatible avec le logiciel BlackTrax qui permet, entre autres, un suivi automatique de personnes ou d’éléments en mouvement par des projecteurs motorisés. Cette compatibilité est en cours de validation par les développeurs de ce logiciel Canadien. Il devrait être impliqué dans le système de poursuites automatiques sur la prochaine tournée d’un grand groupe de rock Anglais.
Concernant cette fois le mélange des informations venant de 2 contrôleurs différents, une nouvelle priorité appelée S2 Pickup a été ajoutée à celles déjà existantes (HTP, LTP…). Cette priorité peut être activée pour un canal, un univers ou tous les univers du kit. Le contrôle d’un paramètre ayant une priorité S2 Pickup peut basculer d’un contrôleur à l’autre dès que sa valeur DMX est identique sur les deux contrôleurs. Le changement de contrôleur est indépendant pour chaque canal DMX quelles que soient les priorités et les valeurs des autres canaux.
La dernière évolution logicielle des nodes MKII se situe sur la même fonction. Dans les précédentes versions, il n’était pas possible de gérer la transition entre deux contrôleurs. On donnait la priorité à l’un ou à l’autre et le passage se faisait instantanément. Cela rendait difficile son utilisation au cours d’un spectacle, il fallait forcement passer par un noir. Afin de palier à cet inconvénient, une temporisation entre les sorties des deux contrôleurs a été ajoutée dans la version 4.2.