Lors des JTSE (le 26/11) Televic Conference a conclu un accord de distribution exclusive avec Axente, pour la fourniture de ses solutions de conférence sur le marché français.
Cette collaboration sera effective au 01/01/2014. Nous avons pu découvrir sur le stand Axente le tout dernier système Televic : l’uniCOS.
UniCOS est un système de conférence multimédia en réseau « Ethernet » (pour les couches physique et accès, donc sur câble CAT5e) doté d’un son d’excellente qualité et capable de diffuser des vidéos HD à faible latence. Le système dispose par ailleurs de fonctionnalités de partage de documents et d’informations.
Il se compose d’une unité centrale uniCOS (CU en rack 19’’), d’une carte Dante enfichable dans uniCOS CU (pour la communication avec d’autres dispositifs Dante), de différents packages logiciels selon les usages, et de postes délégué/président (F/MM) interactifs équipés d’un écran tactile 7’’, d’un haut-parleur de qualité, d’un lecteur de carte RFID* (pour les droits d’accès) et d’un microphone (trois tailles de col de cygne). Ces postes sont intégrés dans une platine en aluminium brossé.
UniCOS s’appuie sur un réseau de conférence ultrarapide basé sur une commutation par paquets au sein duquel les postes délégués sont reliés en cascade et en boucle.
Unité Centrale face avantUnité centrale vue arrère
Mais outre ce système « haut de gamme », la société belge propose une offre en technologie numérique qui couvre tous les segments de marché avec le système plug&play D-Cerno, les systèmes Confidea (filaire et sans fil) et les gammes modulaires 5500 et M-Touch.
Selon Alain Hercman (Directeur des ventes et du marketing du département audio d’Axente) : « Televic possède aujourd’hui tous les atouts de réussite et de complémentarité avec Axente : proximité géographique, capacité de production conservée en interne pour les projets sur mesure, technologie d’avant-garde, fortes ressources R&D. Pour Axente, il est extrêmement important d’avoir un vrai partenaire qui partage notre vision et soit à l’écoute des besoins de nos clients, et non juste un fournisseur ».
C’est au cours d’une visite plaisir lors de la date toulousaine de Mylène Farmer, un show grandiose où Dimitri Vassiliu a enfoncé avec sa lumineuse équipe tout ce que j’ai vu de mieux et Stéphane Plisson a troqué le Géant Vert pour Superdupont, que ce dernier nous a lâché un scoop pesant 144 entrées et 96 départs auxiliaires. Faites du bruiiiiiit !
La fine équipe son à la régie FOH avec de gauche à droite Stéphane Plisson ingé son face, Maxime « Mini Max » Menelec assistant façade et David Nulli en charge du système.
SLU : On peut en parler alors ?
Stéphane Plisson : Oui ! C’est officiel. Le nouvelle grosse MIDAS sera dévoilée le 12 mars à Francfort et va s’appeler X, ou 10 si vous ne parlez pas romain.
144 entrées, 24 retours d’effets, 72 auxiliaires, 24 matrices configurables en aux supplémentaires soit un total de 96 départs aux, donc une console potentiellement utilisable aussi pour les retours, 24 multi effets internes et le tout en 96kHz et 24 bits.
SLU : Quelle sera son apparence ?
Stéphane Plisson : Ce sera vraisemblablement une remise à jour de la surface de la Pro9 comme cela s’est déjà produit dans le reste de la gamme comme par exemple entre la Pro6 et la 9. Il risque d’y avoir deux plaques qui évolueront en commandes comme en sérigraphie, je pense à la section centrale dévolue aux sorties qui sera remplacée par une autre comportant 24 touches LCD avec bargraph. Vu le nombre de départs ça paraît logique !
Un des deux bacs qui devraient changer pour donner un meilleur accès aux 96 potentiels auxiliaires de la ProX.Le second bac qui serait remplacé en cas de retrofit d’une console 3, 6 ou 9 vers le modèle Pro X.
Qui peut le plus peut le moins
SLU : Des précisions sur le moteur pour faire fonctionner autant de voies ?
Stéphane Plisson : Il faudra trois cartes dans un rack Neutron qui a 4 emplacements. En clair, soit il y aura un rack DSP différent, soit ils changeront les cartes dans notre rack, mais quoi qu’il en soit ça passera par une mise à niveau pour les possesseurs actuels comme cela se produit entre Pro3 et 6 ou entre Pro6 et 9 avec un prix dépendant de l’âge de la console, ou bien sous la forme d’une table complète pour les nouveaux clients. Disponibilité dès le mois de mai 2014.
Une vue large de la régie de Stéphane Plisson avec la typique paire d’écoutes L-Acoustics de proximité, utilisées beaucoup durant les répétitions et ponctuellement ensuite. Remarquez aussi la plaque lumineuse Pro9. Elle aussi est remplacée en cas de passage au modèle supérieur !
[private]
SLU : Il n’y a que la Pro1 qui n’est pas concernée…
Stéphane Plisson : Oui mais pas tant que ça. La Pro 1 avec ses 24 préamplis intégrés, ses 27 sorties, les 6 multieffets et sa capacité à recevoir les presets des gros modèles est malgré tout un plaisir à travailler sur des petits événements.
Pour Marco (Lavoine NDR) ce n’est que du bonheur et elle ne vaut pas cher pour ce qu’elle offre, notamment le même moteur audio que les gros modèles en 40 bits flottants. Tu peux faire face et retours sans problèmes. Si tu as besoin ponctuellement de faire plus, comme elle a 56 tranches de mix, tu disposes de 6 ports AES 50 pour relier des stages tels que le 351 que nous utilisons ici ou les nouveaux qui viennent de sortir de la gamme DL150. C’est archi complet et comme on ne peut pas modifier les cartes le prix est très compétitif.
SLU : En revanche j’imagine que ça n’offre pas les fonctions de split et de multi préamp.
Stéphane Plisson : Ah non du tout, c’est réservé au DL431 dont je ne me sers d’ailleurs pas sur la tournée où j’utilise un 351. Les retours exploitent deux SD7 donc nous avons préféré avoir chacun notre stage pour éviter que la panne d’une pièce commune paralyse totalement le show. Nous nous envoyons des backups entre en haut et en bas.
SLU : Le fait de disposer d’autant d’entrées et sorties ça va compliquer la vie aux autres marques qui traînent un peu.
Stéphane Plisson : Oui et non. Certaines grosses marques le font déjà ou arrivent sur le marché avec des tueries très puissantes, je pense à SSL ou Lawo mais dont le prix risque de faire mal. Certains autres fabricants en revanche ne songent qu’à doubler leur nombre de sorties mais ça ne suffira peut-être plus.
À mon avis ça va vite bouger mais dans cette bataille il ne faut pas oublier l’avance qu’ont prise certaines marques en termes de fiabilité. Quand on voit qu’il faut au moins 4/5 ans pour bien stabiliser et compléter un logiciel, ça risque d’être compliqué pour les nouveaux entrants. Il ne faut enfin pas oublier que notre marché est limité et tend vers le matos plus petit et accessible pour faire des tournées dites clubs/théâtres. Twickenham ou Le stade de France, on n’y va pas tous les jours !
SLU : Mais pour quelqu’un de désormais aussi « numérique » que toi, pourquoi ces deux racks pleins de goodies, c’est fini les plugs ?
Stéphane Plisson : Depuis très longtemps je cherchais un compresseur à insérer sur mon master pour m’aider à contrôler un petit peu plus ma dynamique de sortie mais sans que ça ne me l’écrase et sans toucher à mon infra et à ce jeu-là, le Phoenix de Thermionic Culture est le meilleur.
Je l’ai eu en tombant sur un allumé, un dingue du son du nom de Serge de Studio Dealers. Disons qu’entre tarés on s’est bien retrouvé. Le contact a été établi par Alain Pluchot de Musikia, un soir où j’étais en studio pour The Voice. Comme je voulais essayer des appareils, Serge est arrivé avec le Phoenix, et une fois inséré sur les masters on n’a plus eu envie de l’en retirer. En apprenant ça, il est arrivé avec un rack plein d’autres bijoux pour me les faire écouter, et tout ce qu’il m’a livré, je n’ai pas pu le rendre…
Quelques merveilleux périphériques dans des racks sur silent bloc. Il y en a pour très cher avec de haut en bas un compresseur stéréo Anthony Demaria Labs C/L 1500, deux compresseurs mono Chandler de la série Germanium réglés en mode “dirty comp” un Eclipse Eventide, un TC Voicelive et enfin le moteur de la 960 Lexicon.Le second rack de goodies de Stéphane Plisson. De haut en bas, le compresseur stéréo Phoenix de Thermionic Culture, une paire de compresseurs BAE 100C, des copies des Neve 33609, Un Vitalizer SPL MK2-T, un compresseur Api2500, un Echo Pro Line6, le rack apple des mini-mac et enfin un stage Midas DL 451.
SLU : Tout est là ?
Stéphane Plisson : Naaan, il m’aurait fallu encore des racks (rires !) Une fois que j’ai trouvé mon compresseur final, j’ai décidé d’insérer des compressions typées sur des groupes sur certains titres. Je suis donc parti pour ça sur le Germanium de Chandler qui est terrible. Pour les voix, j’ai le Tube CL1500 d’Antony Demaria labs, doux, transparent.
Puis est venue l’envie de travailler la dynamique des claviers et des séquences assez chargées sans dénaturer le son ou trop le compliquer par des multibandes, et Serge a débarqué durant les répètes avec des copies Neve à tomber, les BAE 100C. Bis repetita, impossible de les rendre. Enfin pour l’API 2500, j’étais déjà passé du plug au vrai effet depuis l’avant dernière tournée avec Marc Lavoine, et je l’ai emmené avec moi.
SLU : La différence avec le Plug est à ce point audible ?
Stéphane Plisson : Bien sûr, même si le caractère et l’effet sont proches. J’ai été chercher les presets sur mon plug pour les mettre sur le vrai et avoir ainsi une bonne base de départ. Je m’en sers sur les overheads et le Germanium sur le reste de la batterie.
SLU : C’est dangereux. Bientôt tu auras des racks aussi gros qu’à la belle époque de l’analogique et tu by-passeras tout ce que ta console offre…
Stéphane Plisson : Impossible. J’ai plus de 100 voies. T’imagines les racks ? Je joue le compromis d’efficacité et de complémentarité avec ce dont je dispose sur la Pro9. C’est fini, je n’utilise plus de racks virtuels de plugins contrairement à ce que je faisais avant et puis je n’avais pas 100% confiance, le risque de plantage existe toujours.
Enfin je me suis rendu compte que même si le rendu est bon, gros, flatteur, parfois en mettant off tout le tremblement, je me suis retrouvé à mieux aimer le son. J’appelle ça le piège du sapin de Noël où tu ajoutes au point de surproduire, de là l’envie de revenir à quelque chose de plus naturel.
La télécommande de la Lexicon 960, 4 moteurs, 4 magnifiques simulations sous les doigts. Chère mais franchement irremplaçable.
SLU : La Pro9 dispose quand même d’effets non ?
Stéphane Plisson : Oui, j’en ai 8 mais je n’utilise pas tout, juste 4 effets auxquels s’ajoutent ceux issus de la Lexicon 960 qui tourne en 4 machines et fait toutes les réverbérations.
J’ai mon Line6 pour faire des petits délais, l’Eclipse d’Eventide pour tout ce qui est harmo sur les voix, le TC Voice Live pour apporter une touche de modernisme avec des petites saturations, des délais rythmiques.
SLU : Donc ton rack virtuel Waves est resté à la maison ?
Stéphane Plisson : Non, il est dans le mac, et je pourrais le mettre en route via un adaptateur en AES50 mais à quoi bon, j’ai tout ce dont j’ai besoin.
SLU : Tu ne disposes pas d’assez d’entrées et sorties sur la table pour interfacer tous tes effets ?
Stéphane Plisson : Oui, mais j’ai préféré investir dans un DL451 qui me permet d’avoir trois cartes pour gérer en analogique ou en numérique toutes mes entrées et sorties sans avoir besoin de me trimbaler un gros multi analogique, un autre numérique entre la console et les racks contenant les effets. Je n’ai plus qu’un brin en AES50 et tout le routing est fait à l’arrière des racks beaucoup plus proprement. La régie se monte en à peine plus d’un quart d’heure malgré le nombre de voies et c’est beaucoup plus fiable.
SLU : Puisque tu parles de fiabilité, tout va bien avec Midas ?
Stéphane Plisson : Tout va bien. Les softs ont bien évolué grâce aussi à nos remarques et le nombre d’utilisateurs et de modèles en circulation prouve sa qualité audio, sa fiabilité et son ergonomie.
SLU : En termes d’ergonomie c’est toi qui t’es fait à Midas ou Midas à toi ?
Stéphane Plisson : Un peu des deux. J’en découvre chaque jour. Ce serait prendre un raccourci que de dire qu’elle n’offre pas tout ce dont on a besoin. Avec le temps tu t’aperçois que presque tout existe et que tu ne sais juste pas le faire. Avouons-le, on est 99% à ne jamais lire les docs et parfois certaines programmations et certaines fonctions ne sont pas où et comment tu les aurais aimées. On n’a pas le temps et l’envie de se taper les 500 pages du manuel.
La Pro9 est une belle console de mix salle, je n’ai aucun problème d’ergonomie ou de commandes, tout est bien dimensionné et pratique à utiliser et malgré son côté broadcast et assez vieillot, elle est racée, elle a un truc qui me plaît, et je ne parle même pas du son. Bien sûr on va dire que je trouvais que Soundcraft était très bien, que là c’est encore mieux avec Midas et que ça sera terrible avec Lawo et SSL mais il faut resituer une console à ce qu’elle est pour moi, un jouet que je croise sur mon parcours et puis voilà. Midas sonne et ne me fait pas regretter l’analogique, ce n’est déjà pas si mal.
J’ai un égaliseur par tranche qui marche vraiment bien et ne me donne pas envie d’aller chercher des périphériques extérieurs, un compresseur dont on peut choisir le type en peak, RMS… Elle est pensée pour faire du son. Même les effets courts comme les flange phaser ou les chorus sont très bien. Il y a un générateur de subharmoniques bien conçu et les réverbérations sont chouettes, plus en tous cas que sur d’autres tables parmi les plus récentes où c’est catastrophique. Il faut juste les travailler un peu.
SLU : Le choix des compresseurs existe chez Studer…
Stéphane Plisson : Bien sûr que Studer y a pensé et la Vista fait vraiment du super son, mais il faut compiler la console avant ; je peux en parler, je la connais bien. Le problème est qu’on n’est plus du tout dans les mêmes gammes de prix, on est à quasi le double d’une Pro9, et il ne faut jamais perdre de vue qu’un outil se doit aussi d’être rentable, sans offrir ce que la plupart des clients ne réclament pas ne serait-ce qu’en termes de voies d’entrées ou de sorties.
SLU : Tu ne penses justement pas que 144 entrées et 96 sorties c’est déjà limite pour un cerveau et dix doigts ?
Stéphane Plisson : Les retours nécessitent un max de sorties, 96 départs ne sont pas de trop dans ce cas-là, il faudra juste voir si l’ergonomie et le soft seront bien adaptés aux monitors mais pour ça il n’y a que des gars comme Lolo ou Julien (Midas & Vouillon NDR) pour te le dire.
Un calage soigné signé David Nulli et tirant pleinement parti du K1, un mix moins monolithique et plus pop de Stéph Plisson et un show « lumière » signé Vassiliu ou l’époustouflant et le magique, les rayons et les moteurs, la fumée et la vidéo rivalisent de talent, on sait définitivement faire plus américain qu’américain sans quitter notre douce France. Yesseu sir !
Boîtiers de la série 15X. 5 modèles. Disponibles en Novembre
DL151 24 Analogue Input, Fixed Format I/O Unit
DL152 24 Analogue Output, Fixed Format I/O Unit
DL153 16 Analogue Input, 8 Analogue Output I/O Unit
DL154 8 Analogue Input, 16 Analogue Output I/O Unit
Splitter DL231 24 entrées, 24 sorties analogiques, split AES50 vers A et B avec redondance (X et Y). Prix et délai à confirmer.
DN9610 Disponible actuellement, permet de rajouter 100m avec 2 ports AES50
DN9620 Convertit 2 ports AES50 en 1 port fibre multimode (450m) ou 1 port Cat5e/Cat6 (100m), disponible en Novembre.
DN9680 Convertit 8 ports AES50 en 1 port fibre monomode (1000m), délai à confirmer.
Pro X Présentation à Francfort (12-15 Mars 2014) et disponible environ en mai. Elle se présentera soit comme une nouvelle console, soit sous forme d’un upgrade/retrofit pour les Pro3, Pro6, Pro9 avec un tarif dépendant de l’âge de la console du client.
A.Leda B-Eye K20, le nouveau projecteur à led Clay Paky qui associe les fonctions de Beam, Wash et projection d’effets multipliés par la rotation de la lentille de zoom, décroche un prix de l’innovation dans chaque salon où il est présenté, d’abord au Plasa (Londres) puis au LDI (Las Vegas).
Il était présenté pour la première fois en France aux JTSE où Rémi Derruau, chef produit chez Clay Paky France, nous présente ses fonctions en détail et en vidéo.
Déclinaison dans un format plus compact du moniteur de scène MJF-212, le MJF-210 de Meyer Sound est un système 2 voies amplifié à phase corrigée qui offre une réponse en fréquence et une réponse en phase plates. L’amplification embarquée (identique à celle du Mina de Meyer), dans un format réduit (589 x 353 x 531 mm3) pour une masse de 30 kg, simplifie sa mise en œuvre (et la logistique).
Comme son nom le laisse supposer, le MJF-210 intègre deux transducteurs 10’’ longue élongation situés sous la compression (et de part et d’autre) à diaphragme 4’’ montée sur un guide à directivité constante de 50° (H) x 70° (V) avec une fréquence de raccordement suffisamment basse (830 Hz).
Ces transducteurs sont montés sur un plan incliné de l’ébénisterie de 40° (par rapport à la scène) de sorte que la couverture verticale reste toujours optimale par rapport aux déplacements de l’artiste sur scène. L’amplification est assurée par un module classe D trois voies (chaque HP de grave ayant son canal d’amplification) précédé d’une alimentation à découpage universelle (90-265 V AC) avec limiteur d’intensité d’appel sur embase PowerCon 20 (A) avec renvoi.
Au plan acoustique, la variation de phase reste contenue dans +/- 45° de 200 Hz à 16 kHz, et la réponse en fréquence en demi-espace tient dans +/- 4 dB de 60 Hz à 16 kHz (bande opérationnelle : 55 Hz – 18 kHz).
L’enceinte peut être supervisée via le réseau RMS (Remote Monitoring system) Meyer en option. Dans ce cas, les embases XLR 3 (femelle et mâle de renvoi) audio sont remplacées par des modèles à 5 broches, les pins 4 et 5 étant affectées au réseau RMS.
Lors de la présentation du MJF-210 aux JTSE, José Chaves de Best Audio nous a également annoncé le lancement début 2014, d’un petit frère félin au système Line Array Linear Sound Leo (Lion ?). Meyer, comme tous les autres fabricants, a commencé par le développement et la commercialisation du gros système longue portée pour ensuite décliner le concept sur une version plus compacte de même couleur sonore.
Pour promouvoir le lancement, prévu en février, Meyer va réaliser plusieurs vidéos dont la première est accessible ici : http://bit.ly/1iUKQFA
Chauvet innove avec des modules de leds vidéo d’une facilité de mise en œuvre déconcertante, qui pourront se glisser partout : l’Epix Bar 2.0, une matrice de 160 leds et l’Epix Strip une ligne de 40 leds présentées en avant-première française aux JTSE.
Epix Bar 2.0
L’Epix Bar est une matrice de 4 fois 40 leds (donc 160) RGB disposées dans un long rectangle d’un mètre sous un doux filtre diffusant. Avec un pitch de 2,5 cm, une luminance de 850 nits et un angle de vision de 120°, cette dalle se positionne comme un élément de décor vidéo, très adapté à de l’habillage graphique.
Elle est facile à mettre en œuvre grâce déjà à son poids plume et un système d’accroche coulissable qui permet de la fixer partout, mais aussi avec une gestion de l’alimentation et des données de commande via une simple RJ45 depuis une des quatre sorties du boîtier d’alimentation appelé Epix Drive 642.
Celui-ci gère donc quatre Bar, une par sortie, accepte une gestion en ArtNet, y compris dans sa dernière mouture en version 3, mais aussi en KlingNet, ce nouveau protocole développé par Arkaos. Ce petit boitier se configure simplement via une page réseau avec votre navigateur internet préféré, possède une recopie RJ45 pour lier d’autres boîtiers dans les ponts.
Caractéristiques
Epix Strip 2.0
L’Epix Strip est une ligne de 40 leds possédant les mêmes caractéristiques que sa grande sœur la Bar. Quatre Strip étant égales à une Bar, chaque sortie de l’Epix Drive en gère donc quatre, les Strip étant munies de recopies Ethernet pour se chaîner entre elle.
Le mélange de ces modèles permet un panel d’utilisations différentes, avec une puissance et une résolution largement suffisantes à bon nombre de gigs, reste juste à multiplier leurs boîtiers d’alimentation en cas de grande surface de projection.
La caméra prend la structure de profil. L’image est projetée par les vidéoprojecteurs Christie. Les Super Beam 1200, magnifiques poursuites de contre réchauffent le tableau aidés par les Mac Aura du Mojo. Tous les techniciens sont à vue pour un tableau rétro futuriste remarquable.
L’aventure M, initiée par une tournée des clubs, emmène à présent dans les zéniths et Festivals de France toute l’équipe de bidouilleurs fous entourant l’homme aux lunettes à Led pour éclairer et faire vivre un spectacle à l’image de son maître de cérémonie : brut de décoffrage mais archi généreux, rock et divertissant, imparfait mais très juste.
L’énergie rock est palpable dans ce pur contre magnifique créé par les Wildsun et Rollapix.Encore du pur rock par la simplicité et la puissance des Mac Viper et la projection sur mirolège pour la dynamique du tableau.
Ce propos de simplicité et de retour aux sources du rock respecté à toutes les étapes du processus de préparation et de création est partagé par son designer lumière, Dimitri Vassiliu. Il a dès le début décidé de privilégier l’humain comme à son habitude, en choisissant soigneusement son équipe et en s’accompagnant de jeunes lighteux issus du pur rock et du live, habitués à la lumière de club et préférant mettre les mains dans les machines plutôt que derrière une console lumière ! Du sale, du live, de la musique, un kit lumière raisonnable tapant pile poil là où il faut, et même une fille… Voici une “grosse” tournée qui ne ressemble pas aux autres pour un artiste hors du commun et, comme souvent avec Dimitri Vassiliu, une lumière pleine d’émotion
Ça tombe bien, c’est pour ça que nous sommes là, dans les coulisses du Zénith de Paris en ce début d’été, à la rencontre de cette chouette équipe, à commencer par son pilier, Dimitri Vassiliu, designer lumière du show mais aussi responsable de la régie vidéo, qui a répondu à nos questions et nous a présenté ses deux acolytes de tournée, Jérémy Bargues à la régie lumière et au pupitre et Céline Royer, d’abord assistante pour finir par piloter le show elle aussi, derrière sa GrandMA.
L’équipe lumière et vidéo. En haut de l’image, de gauche à droite : Jerome Prévost, Céline Royer, Antony Toraldo, Dimitri Vassiliu, Thierry Grand, Jérémy Bargues. En bas : Kévin Leroy, Sébastien Amador, William Weber.
Des clubs aux zéniths.
C’est Jérémy Bargues, jeune éclairagiste autodidacte, qui a été choisi par Dimitri pour éclairer la tournée des clubs. Cette expérience, en plus d’être enrichissante, a permis de poser les bases du kit et du design mis en œuvre sur les zéniths et les festivals.
SLU : Jérémy, comment t’es-tu retrouvé dans cette aventure ?
Jérémy Bargues : “En fait on ne se connaissait pas du tout avec Dimitri. C’est Laurent Poirier (Directeur de production de la tournée) qui nous a présentés pour collaborer sur le design de M.
Dimitri a commencé le design des zéniths au mois d’Avril et moi, j’ai démarré la série des club en Mars avec Matthieu (Chedid).
SLU : Parle-nous de cette “série des clubs”.
Jérémy Bargues : Il s’agissait de tourner dans des clubs d’une capacité allant de 400 à 2000 personnes, à l’étranger principalement, avec quelques dates en France, à La Rochelle et au Trianon à Paris. C’est une phase super intime et très rock avec trois musiciens sur scène, et parfois, très peu de lumière…
SLU : En quoi cette phase a-t-elle été préparatoire à celle des Zéniths ?
Jérémy Bargues : On a commencé tout un travail de live avec Matthieu, et dès qu’on avait une avancée ou une idée, on tenait constamment au courant Dimitri. Au fur et à mesure, les idées se sont imbriquées des deux côtés pour finalement construire les Zéniths.
Les vidéoprojecteurs placés dans le public projettent l’image live en séparation de couleurs. Les Rollapix prennent les instruments et les Viper en contre douche se chargent de l’artiste toujours très discret.
SLU : Avec quel kit es-tu parti ? As tu utilisé le matériel mis à disposition par les clubs ?
Jérémy Bargues : On faisait avec ce qu’il y avait sur place. Nous avions juste une console, 4 Svoboda et 8 Rollapix Ayrton : un petit kit rock’n’roll ! Il fallait tous les jours improviser pour transcrire la demande de Matthieu.On n’est pas toujours tombé dans des endroits grands ou suréquipés. Par exemple, on a joué sur une péniche à Bristol (UK) où il n’y avait que 8 Par LED, 4 Mac 250, et il fallait s’adapter.
On ne disposait même pas d’une 16 A pour les Rollapix ! C’était vraiment de l’adaptation, surtout après dans des lieux comme le Trianon ou des clubs en Allemagne de 2000 personnes !
SLU : C’est sportif comme activité !
Jérémy Bargues : Oui et excitant aussi, mais surtout ça tombait bien car ça nous a permis de tester des choses pour la suite, avec différents types de projecteurs ou différents angles qu’on ne peut pas forcément tester en installation fixe. On cherche, et c’est très intéressant. Et en même temps, c’était la volonté de l’artiste, quelque chose de très simple, que de la musique, quelques projecteurs et c’est parti !
SLU : Comment ressens-tu l’approche de la lumière de Dimitri Vassiliu et votre collaboration ?
Jérémy Bargues : C’est une vraie rencontre. Il y a tout le temps un dialogue dans l’équipe. On ressent les choses, on en discute, et on se recentre toujours vers le propos. Dimitri est un personnage adorable. Il a un cœur en or et accueille les idées de tout le monde pendant le processus de création. Je pense que son approche est vraiment dans l’émotion.
Tout le monde a sa place, tout le monde est dans le projet. C’est essentiel car sur ce show, toutes les personnes qui travaillent au montage et au démontage travaillent aussi pendant le concert pour bouger la déco ou les projos. Tout les techniciens sont à vue. S’il n’y avait pas cette envie de travailler ensemble, cette communication, tout le monde ne pourrait pas s’impliquer autant !
« Dimitri sait fédérer les gens, il est là aussi pour ça ». Une équipe soudée complètement au service d’un show et d’un artiste, c’est l’ingrédient clé de cette aventure, comme Dimitri Vassiliu son designer lumière, nous le confirmera :“L’équipe technique est super, du backliner au rigger, On est tous très potes et tous investis à 100%.”
[private]
Une implantation très à propos
A gauche Dimitri Vassiliu et Jérémy Bargues à droite.
SLU : Dimitri, parle-nous de la passerelle entre les clubs et les zéniths ?
Dimitri Vassiliu : “Le point de départ est que je cherchais un designer habitué aux clubs pour initier la tournée. On s’est rencontré lors d’un concert privé au 104 (Paris) où nous avons échangé nos idées avec Matthieu et l’équipe du décor. Jérémy a fait ce premier show, et c’est parti comme ça.
On s’est super bien entendu dès le début avec l’idée de faire un échange d’expériences entre moi, qui suis habitué aux gros shows et pas aux clubs, et Jérémy, afin de lier les deux versions du concert : Clubs et zéniths. Son regard plus rock et plus jeune était aussi super important pour moi !
SLU : Ça veut dire que la demande de l’artiste sur les shows Zénith était d’avoir une approche intimiste de club ?
Dimitri Vassiliu : Totalement, d’ailleurs les 5 premiers titres sont une pure version club avec très très peu de matériel : 6 Mac Viper Martin en contre (comme sur tout le show d’ailleurs, on a pas d’autres contres accrochés), avec beaucoup de sol, du strobe… Vraiment du gros show rock qui envoie et qui peut jouer dans n’importe quel club du monde.
Mais aussi du Svoboda, des projecteurs vraiment plus “roots” que ceux habituellement utilisés sur un gros concert.
Le M côté mirolège à la fois miroir et surface de projection définit la taille de la scène encadrée de multifaisceaux des Viper dirigés dans le public. Le Svoboda à lui seul assure le lien rétro au rock.Magnifique évolution du tableau en projection et dans un bain de couleur des Mac 2000 XB en latéral. Les PAR 64 assurent l’éclairage des musiciens.Deux Rollapix Ayrton par praticable musicien viennent prendre les instruments.Les Svoboda montés sur pieds à roulettes, et derrière on devine un PAR 64 sur perche, le fil rouge du spectacle.
SLU : Et quand même du Rollapix !
Dimitri Vassiliu : “Oui, que Jérémy a emmené en clubs d’ailleurs, et qui font le motorisé du show. Ils étaient une bonne base légère avec les Svoboda.
SLU : Comment le kit a-t-il évolué en version Zénith ?
Dimitri Vassiliu : Avec le gros “bousin” ! On descend le Mojo lumière, on envoie de la vidéo, des médias, de la captation live, et on essaie de grouper tout ça en gardant une unité cohérente dans le propos.
Mais le spectre de la version club reste un fil conducteur, pendant tout le show, un Par 64 monté sur une perche, avec des moments très sombres et rock.”
Jérémy Bargues : “Il y a aussi la scénographie qui intimise le show, avec un praticable vraiment en centre de scène, beaucoup d’espace de chaque côté, et une scène qui parfois fait seulement 9 m d’ouverture.”
SLU : Comment communiquez vous avec l’artiste, a-t-il un regard précis sur ce qu’il souhaite ?
Dimitri Vassiliu : “Il donne beaucoup d’informations et en permanence des directions. Ca nous a vraiment bien aidés d’avoir des informations sur la façon d’épurer, de doser l’éclairage en termes de couleurs ou d’angles. Du coup on n’est pas isolé en tant que designer, c’est important. On a un bon échange. »
SLU : Son approche du show est différente par rapport à la dernière tournée, que tu as aussi éclairée ?
Dimitri Vassiliu : Oui, déjà par la formation scénique qui ne comporte que trois personnes, et par une volonté d’être beaucoup plus rock, très carré, mais sans être dans le tape-à-l’œil. On ne sort les outils que quand on en a besoin !”
Le Mojo est constitué de 82 de Mac Aura accrochés sur une structure dessinée par Didier Daste et réalisée par Mash. Seule source de lumière sur ce tableau et quelle source, le Mojo vibre, bat comme un cœur, virevolte suivant une programmation de Dimitri et Céline. Un magnifique instrument intégré au groupe.Il vibre, bat comme un cœur, virevolte suivant une programmation de Dimitri et Céline. Un magnifique instrument intégré au groupe.Solo d’artiste. Le Mojo est une vraie source puissante en douche.
Et quels outils ! Une incroyable structure en M, image du Mojo indissociable de l’artiste, survole la scène pour finir pas s’y poser, derrière les musiciens, tel un vaisseau spatial. Composé d’une matrice de 82 lyres Mac Aura Martin (très en vogue ces derniers temps), il ne forme qu’une seule et unique source de lumière mobile et rayonne des belles teintes du projecteur, en affichant son effet Aura, largement sous exploité ailleurs, et ici enfin mis en valeur par le designer lumière. En mimétisme total avec son maître M, il bouge, palpite comme un cœur qui bat, et apporte une dimension irréelle au spectacle.
La scène est réduite au minimum en hauteur et par le Mojo en position ultra basse. Les Mac Aura nous régalent encore d’effets d’optique étonnants.
SLU : Comme le Mojo de Mac Aura ?
Dimitri Vassiliu : “Oui, il ne sort que quand il a une utilité. On préfère le remonter et le mettre en attente si il n’a pas de légitimité dans le tableau. Il sort sur la moitié du show.
Au départ ce Mojo ne devait être qu’un mono projecteur car je voulais faire le show avec un seul gros projecteur et même la première idée c’était seulement trois projecteurs en contre, trois grosses brute en douche mais l’idée a changé, nous avons 6 Mac Viper en contre. Et d’ailleurs ils jouent rarement tous ensemble ! Et le Mojo finalement choisi peut jouer sans mouvement des Mac Aura comme un mono projecteur. La première fois qu’il sort d’ailleurs il descend, allumé en bleu, il vient se placer. On n’est pas immédiatement dans la démo technique.
SLU : Matthieu est-il exigeant pour la face ?
Dimitri Vassiliu : Oui, il ne veut pas être trop éclairé pour garder ce coté rock. Donc nous avons une poursuite qu’on ne remarque pas parfois, car il veut voir les gens sans être ébloui par une source directe. Ainsi, pour que Matthieu puisse voir son public en permanence, on a opté pour une face en automatiques avec 8 Mac 2000 Wash XB, en réalité principalement utilisés pour le public et 8 Mac Viper pour le public et la scène, mais qui servent à d’autres moments pour éclairer des miroirs ou faire des effets…
Eclairage latéral des musiciens délicatement dosé…… Le mystère et le désir montent.
En fait, ils servent assez rarement pour faire de la face pure ! Ici le propos était de créer un peu de magie. C’est pour ça que l’artiste n’est éclairé que par du sol et du latéral, avec la poursuite quand même parfois car on a tous envie de le voir, mais elle change de couleur elle aussi. On voit l’artiste mais il n’est pas brûlé en permanence.
SLU : Pour revenir au Mojo, pourquoi avoir choisi le Mac Aura pour réaliser la matrice ?
Dimitri Vassiliu : Je l’ai choisi pour son coté projecteur traditionnel. Il est aussi beau allumé en Aura, qu’en pleine puissance. Il n’y avait que lui qui pouvait faire cet effet là que j’utilise souvent sur le show
SLU : Et que penses-tu du spot Mac Viper?
Dimitri Vassiliu : J’aime beaucoup ce projecteur, je n’en entends que du bien. Il présente beaucoup de qualités. On a eu juste un petit problème de dimmer qui montait par paliers et qui a été très vite réglé, mais son shutter est ultra rapide… c’est une super machine !”
La deuxième structure Mojo, côté tubes, accueille Svoboda, PAR 64, Atomic 3000 et deux Super Beam 1200 Lighting Innovation’s.Le Mojo structure révélé par 3 Svoboda sous une vraie douche bleue. M est reconnaissable à ses lunettes lumineuses. Les spectateurs ne sont pas au bout des surprises !
Et comme ce show, on l’a compris très rock et qui va à l’essentiel, n’oublie pourtant pas de nous surprendre, une deuxième structure en M/ Mojo de déco fait aussi son apparition sur scène. Imaginée par James Thierrée dans le cadre de la scénographie, il présente une face miroir Mirolège et une face tubulaire métallique avec des plates-formes et escaliers qui accueillent des projecteurs traditionnels (3 strobes, 3 Svoboda, des PAR et 2 Super Beam 1200) et les déambulations de Matthieu Chedid.
SLU : J’imagine qu’il y a un gros travail des latéraux ?
Jérémy Bargues : “Oui, avec en plus des Rollapix, des Atomic 3000 au sol, sur flight, et d’un coté 2 Mac Viper alors que de l’autre on a 2 Mac 2000 Wash XB pour l’asymétrie. Le latéral est notre source de puissance préférée, et c’est celle qui convient le mieux à l’artiste.”
2 PAR 64 en latéral, 2 WildSun 500 ambre, le miroir qui revoie de la profondeur…Eclairage latéral à cour : deux Mac 2000 Wash XB et 2 Atomic 3000…le public est sous les Mac 2000 Wash. Une symphonie sincère qui sonne juste.A jardin : Deux Mac Viper Martin et deux Atomic 3000
SLU : Les WildSun Ayrton sont curieusement placés sur roulettes ?
Jérémy Bargues : En effet car ils se déplacent suivant les morceaux, notamment les 9 qui sont placés en arc de cercle au sol en contre sont sur plateaux à roulettes. Il y en a aussi 6 (3 sur flight de chaque côté), qui eux permettent de faire une sorte de face latérale et d’éclairer la déco, mais aussi de faire des jeux de reflets avec le miroirs. Ils sont très colorés, et vont chercher des points de décor et les musiciens avec de la puissance.”
9 wildSun 500 C Ayrton ici en contre sont montés sur plateaux à roulettes prêt à être déplacés pour les besoins de la scénographie.Les WildSun 500 C en face latérale, une des deux caméras fixes et en haut de l’image on devine un des deux Sharpy Clay Paky utilisés pour tirer dans les lunettes de Matthieu.
Et comme ce kit regorge de merveilles, on trouve aussi 2 Sharpy Clay Paky qui sur le proscenium servent à éclairer les (géniales) lunettes miroirs de Matthieu.
Quand 2 Sharpy frappent les lunettes miroir de Matthieu, l’effet est spectaculaire !Le tableau évolue avec les contres : Rollapix au sol et Viper accrochés.
La lumière rock’n’roll, ça se programme quand même…
SLU : Dimitri, c’est toi qui a programmé le show ?
Dimitri Vassiliu : “Nous avons programmé le show ensemble avec Céline et Jérémy, Jekel (Arkane) a géré toute la partie video et Jean-Christophe Caron le levage du Mojo lumière.
Un vrai retour aux sources du rock et une preuve supplémentaire s’il en est besoin que M s’épanouit au contact de son public dans lequel il puise son énergie. Les Super beam en poursuites de contre sont aidés de la Cyrano de face. Les Wildsun à contre jouent dans la douceur, les latéraux prennent les musiciens, et l’image live de l’artiste est projetée en fond de scène.
SLU : Tu contrôles aussi la vidéo pendant le concert ?
Dimitri Vassiliu : Oui, j’y tenais ! Je voulais quelque chose d’un peu plus bordélique, destroy et imparfait que si j’avais fait appel à un vrai réalisateur. On voulait garder l’émotion de l’humain et du live avant tout. Nous sommes dans une configuration classique : 2 caméras fixes, 1 cadreur face, 1 épaule, un média serveur Catalyst et 4 vidéoprojecteurs (2 dans le public et 2 accrochés en nez de scène). Tout le système a été encodé et conçu par Jekel. La vidéo est faite de captations live, en permanence trafiquées avec des effets, et de médias.
Céline Royer et Dimitri Vassiliu
Mais dès ce soir, c’est Céline qui envoie tout le show car elle me remplace à présent. J’ai mis un peu de temps à trouver mes marques en réal, ce que j’avais envie de voir et ce que Matthieu avait envie de voir en termes d’effets et de prises. Mais maintenant que c’est calé, je lui laisse la console.
Céline vient du club aussi, toujours avec cette idée de m’entourer de gens qui viennent du live et de la débrouille, qui ne sont pas des “geeks” de la console ou de la technique ! J’aime beaucoup les geeks, ça n’est pas péjoratif, mais ce n’était pas du tout notre besoin sur ce show. Je voulais m’entourer d’éclairagistes de terrain, qui savent se débrouiller dans l’urgence pour envoyer un show. Revenir à l’essentiel d’une certaine forme de lumière rock, et les emmener sur une grosse tournée et un gros chantier était un défi amusant.
On ne voulait pas un show hyper fouillé mais trouver des idées et surtout travailler dans une bonne ambiance.
SLU : Pourtant le Mojo et tout le reste du kit ne doivent pas être une sinécure à programmer !
Dimitri Vassiliu : Ah oui, c’était une galère ! On a mis du temps à trouver les bons effets, j’ai quand même appelé Philou (Philippe Marty) à un moment donné parce que l’on galérait, et il nous a donné quelques combines (rire). Le Mojo utilise à lui seul 5 univers DMX.
SLU : Vous travaillez à deux pupitres ?
Dimitri Vassiliu : Nous avons en effet deux GrandMa1, une qui fait le Mojo lumière (la matrice de 82 Mac Aura) et la vidéo plus l’éclairage public, et l’autre qui prend tout le reste du kit (celle de Jérémy). On a pu, grâce a cette configuration, gagner du temps en phase de programmation ; pendant que nous passions du temps sur le Mojo avec Céline, Jérémy pouvait avancer sur le reste du show. Elles ne sont pas en réseau, ça n’était pas nécessaire. Par contre, elles sont reliées au plateau par fibre optique, plus fiable que du câble réseau sur RJ45.
La volonté était d’avoir les deux mêmes consoles et une seule de spare, voilà pourquoi je ne suis pas parti sur une Wholehog comme d’habitude. En plus, Jekel pour la réalisation m’a conseillé de prendre une GrandMa afin de faciliter l’appel de mes caméras et l’envoi des images. J’ai 4 possibilités de live avec mes 4 caméras et la console MALighting est effectivement très confortable.
Prise sous une vraie face, l’image live toujours trafiquée, donne une nouvelle dimension à la scène…… et aux artistes dans le bain de couleur des Wildsun en contre.
Jekel l’a configurée avec d’un côté les commandes lumière et de l’autre les commandes vidéo. Il a aussi programmé des cues de taille d’écran pour les 2 vidéoprojecteurs proches et lointains, des angles en fonction de l’écran choisi, une cue d’effets vidéo comme la séparation de couleurs. Quand je filme, j’ai la même image déclinée en rouge et à côté décalée en vert, un peu comme le relief à l’époque des lunettes. Ces effets sont donc entrés dans des cues, et je peux faire mon live, l’image des 4 caméras pouvant être diffusée par les 4 vidéoprojecteurs, j’ai juste à choisir mon angle de projection.
Anthony Toraldo (technicien vidéo) : “Les 4 VP sont des 22 000 lumens. Deux sont accrochés en nez de scène et diffusent une seule image en recouvrement avec de la déformation pour épouser la courbe de l’écran en fond de scène. Les deux autres, placés dans le public devant la régie, projettent sur le kabuki, sur le Mojo côté mirolège et côté structure et sur la patience en milieu de scène. Ce sont des dual, les images se recouvrent au pixel près pour avoir plus de puissance. Et tous les médias sont gérés par le Catalyst lui même commandé par la GrandMa en DMX.”
Les deux vidéoprojecteurs Barco FLM-R22+, placés dans le public juste devant la régie, projettent les images live et les médias sur le mirolège, la structure, le kabuki et la patience en milieu de scène.Le pont de face avec une alternance de Mac Viper et Mac 2000 Wash XB ainsi que deux vidéoprojecteurs Christie 22 000 lm, projettent une seule image en recouvrement avec de la déformation pour épouser la forme arrondie de l’écran de fond de scène.
La commande programmée des moteurs du Mojo lumière
Les mouvements du Mojo lumière utilisent 4 moteurs de levage, deux en bas de la structure et deux en haut. Il peut ainsi descendre, à plat ou incliné jusqu’à la verticale et se cacher au niveau des ponts. C’est Jean-Christophe Caron, technicien levage pour Mash (une société du groupe Dushow) qui le gère via le pupitre de contrôle informatisé dédié aux moteurs.
Le Mojo, 1250 kg, est conçu en cinq parties et se transporte en panières avec ses Mac Aura Martin
Jean-Christophe Caron : Les moteurs sont des Chain Master Vario Lift 800 kg à vitesse variable de 1 à 12 m/mn.
Tu peux travailler en temps, utiliser des mémoires de courbes différentes (avec rampes d’accélération/décélération) et amortissement en fin de course ou les programmer toi-même.
Tu disposes à l’écran d’une indication de charge de chaque moteur en temps réel par sécurité. Si le moteur se déleste, c’est qu’il y a soit un problème de câble, soit un obstacle.
Le Mojo se pose au sol tel un vaisseau spatial, les Rollapix sont programmés en chaser de couleurs sur les instruments, les Viper prennent le public… C’est trop chouette !
SLU : Tu as programmé des mémoires de mouvements ?
Jean-Christophe Caron : Oui, et sur certains titres des mémoires d’enchaînement de mouvements à vitesses différentes, mais je reprends toujours la main en manuel en fin de titre car c’est du live, la durée des morceaux n’est jamais vraiment identique d’un concert à l’autre.
Je suis en contact permanent par intercom avec Dimitri qui me donne les indications de départ ou de correction, et par sécurité je suis au plateau. Il faut toujours veiller à ce qu’il n’y ait personne à côté pendant les mouvements, surtout quand le Mojo descend jusqu’au sol
Revenir à l’essentiel tout en restant technique
Dans ce show où tout est en mouvement, avec des praticables mobiles, tout les projecteurs sont susceptibles de se déplacer avec l’aide des techniciens, toujours à vue. Le câblage est aussi bien apparent, sur ce spectacle vivant aux allures de joyeux bordel. Un kit pas lourd mais pensé au besoin près, sans superflu.
L’impressionnante structure Mojo, fabriquée selon les plans de Didier Daste (Dushow), se coupe en 5 éléments, qui vont en panière à chaque démontage. Elle pèse plus d’une tonne et nécessite une heure d’installation et de dépose à chaque show.
Un proscenium qui avance sur le public, un piano qui va dans la salle éclairé par une perche mobile, du Svoboda à roulettes qui arrive à vue sur scène et repart de la même façon avec une mise en valeur de techniciens pousseurs volontairement visibles, sont autant d’éléments de la mise en scène de James Thierée qui rendent encore plus vivant ce spectacle de techniciens bidouilleurs
Retour aux sources et à l’essentiel, Matthieu sur un praticable mobile au cœur du public, et un éclairage d’une simplicité extrême : un PAR monté sur une perche et les smartphones de ses fans en direct et en réflexion sur le mirolège.M sur son praticable mobile dans le public. Son image prise par une caméra fixée au clavier, est projetée sur le mirolège et l’écran. Les Mac 2000 éclairent son public, les Viper en douche sur les musiciens…… Un Par sur perche fait la face aidé par la poursuite Cyrano. Un moment magique !
SLU : D’où vient le besoin de simplicité et d’essentiel qu’on ressent dans le design ? Une simple idée de tournée ou une vraie nécessité ?
Dimitri Vassiliu : “Pour Matthieu et pour nous c’était un vrai besoin. Au niveau du matériel, on a enlevé tout ce qui était superflu. Au départ j’avais 10 caméras, puis finalement je me suis rendu compte que seulemement 4 servaient. Pareil pour les projecteurs, au départ on avait des Beam 1500, et quand on s’est posé la question : “Peut-on faire le show sans ?” La réponse fut : ”Oui, donc on enlève !” On a pensé le kit au plus précis et utile, on ne fait pas de démonstration.
Personnellement, ça fait presque 30 ans que je fais de la lumière et je n’ai pas envie de tout le temps reproduire même chose. Ok, si j’ai des supers kits c’est génial mais c’est bon aussi de se recentrer. Revenir à l’essentiel est important pour le tout le monde.
Musicalement Matthieu est dans cette idée avec un trio basse, batterie, guitare. On n’allait pas lui faire un show de Las Vegas ! L’idée de départ était d’arriver à tout lier: technologie, roots, clubs, théâtre et show à l’américaine sans mauvais goût ou incohérences et je pense que nous y sommes parvenus. Il fallait que la lumière soit organique, il fallait que ça soit vivant et humain mais technologique : un show rétro futuriste !”
Le concert
3 musiciens sur la scène du Zénith et ça joue comme jamais ! Etonnant, chargé à fond en énergie et bourré de talent mais aussi d’émotion, M entraine son équipe et son public à partager un moment musical énorme. Organique en rapport à la vie, à l’essentiel et la simplicité : 3 musiciens ! Ce besoin de retour aux sources, Dimitri Vassiliu le partage à 200 %. En délaissant sans crainte les gros kits lumière avec lesquels il sert les méga shows. Il répond avec son équipe aux attentes de simplicité de l’artiste, son génie en plus.
A la lumière un peu sale des sources rétro s’associent idéalement les projections d’images, ni nettes ni contrastées, comme si on regardait une image en relief sans les lunettes adaptées. Tous les supports fonctionnent à merveille. Les images live géantes quasi monochromes aux bords décomposés qui amplifient l’artiste et ses mouvements font vivre tout le fond de scène d’un flou étudié. Les projections live sur support mirolège du Mojo, qui renvoient en miroir l’image des musiciens et des sources de lumière apportent aussi de la vie et de la profondeur scénique mais jamais dans la précision clinique. Peu de faces, on ne voit M tès éclairé que très rarement, on le devine dans les faisceaux latéraux des Mac 2000 XB et Viper ou les contres magnifiques de force en blanc et en couleur des WildSun 500 soignés par Jérémy. Dimitri Vassiliu joue avec les espaces et le temps, passant du format club au format Zénith, du rock brut au funk par le jeu des sources et du décor et tout s’enchaîne avec naturel et dynamique au gré du large repertoire musical de l’artiste.
Car le Mojo, matrice de Mac Aura, ne fait pas dans la simplicité. Avec 82 machines à bord, qu’il soit utilisé comme mono source ou comme générateur d’effets d’optique il nous ramène au 21e siècle. Et grâce au talent de Cécile et Dimitri à maîtriser la complexité de sa programmation, il vibre, il bat, il virevolte, il s’envole… Il vit !
Epuré et oh combien poétique ce tableau où dans les faisceau fixes des Viper, les musiciens jouent à disparaître et apparaître (une tête, une jambe)…… et l’iris se resserre…
Notre tableau préféré ? Carrément tous sans exception, chacun apportant de la force, beaucoup l’humour et de la dynamique à la musique dans une scénographie roots et décontractée, mais j’avoue que oser trois faisceaux blancs fixes en douche, et jouer dedans l’apparition et la disparition des musiciens en fermant petit à petit l’iris jusqu’à un mince rayon de lumière ne révélant qu’une jambe ou un chapeau… Comment dire… C’est juste émouvant, magique, inédit… Et le plaisir de tous monte à l’unisson.
La tournée compte encore 21 dates de concert à venir en France de octobre à décembre, avec sûrement des nouveautés et des morceaux inédits, en passant d’abord pas les festivals de l’été, armée du Mojo lumière, des lyres Wash WildSun du contre et des perches du décor, un kit minimal avant l’apothéose finale : 3 Bercy !
Lors des JTSE, Auvitran a présenté la quatorzième adjonction à sa série de cartes Audio ToolBox AxC qui peut s’utiliser indifféremment sur les plateformes passerelles réseau modulaires AVBx3 (1 U, 3 slots) et AVBx7 (2U, 7 slots) de la société grenobloise.
L’AxC-SWD5G est une carte double switch 5 ports Gigabit équipée de deux fois quatre ports RJ45 (cuivre) et de deux cages SFP (Small Form factor Pluggable transceiver) qui peuvent accueillir des modules mini-GBICs (GigaBit Interface Converters) permettant le raccord à de la fibre optique en mono et multimode.
Elle remplace ainsi avantageusement, et au sein des plateformes AVBx, des switches ou des convertisseurs optiques externes, notamment lorsque celles-ci sont utilisées en mode stagebox.
De la sorte les AVBx3 et 7 se raccordent désormais facilement à des réseaux fibres optiques en full duplex jusqu’à 20 km pour des installations de grande envergure.
Les deux switches peuvent gérer des réseaux redondants sans interférence en mode dissocié ou bien être couplés en interne pour étendre l’inter-connectivité de la carte.
La carte AxC-SWD5G facilite le travail de l’utilisateur grâce à un paramétrage (et un pilotage) simple et rapide directement intégré dans le logiciel de contrôle AVS-Monitor utilisé pour les plateformes AVBx3 et AVBx7 (Dante et EtherSound). Depuis la page dédiée, l’utilisateur peut obtenir directement des informations, statistiques et données de liaison relatives à la détection d’erreurs sur le réseau pour chaque module SFP.
Signalons à cet égard que la dernière mouture d’AVS Monitor, la version 3.20, est disponible en téléchargement (gratuit) sur le site d’Auvitran www.auvitran.com de même que le firmware AVS version v3.98.
Concours de circonstances, deux des plus belles marques de lyres présentaient pour la première fois en France leur lyre à led King-Size équipée de l’accessoire indispensable cet hiver : une lentille de diffraction à rotation continue.
Si la B-Eye de Clay Paky se démarque par des faisceaux kaléidoscopiques impressionnants, d’autant plus qu’ils s’adossent à une matrice de 37 leds offrant une palette d’effets quasi-infinie, la Quantum de Martin met en avant une puissance incroyable et une gestion astucieuse de ses différents paramètres.
Imaginez un Mac Aura, avec sa fameuse optique tapissée de bulles, mais cette fois-ci en version poids lourd. Prévoyez 750 W de puissance, une bonne cinquantaine de leds RGBW, conservez l’effet Aura indépendant, une gestion en trois couronnes, puis habillez le tout façon Viper autrement dit dans un châssis tout-terrain en plastique thermoformé blindé. Voilà, vous obtenez peu ou prou la nouvelle lyre Quantum.
L’effet Aura XXL, magnifique !
Outre un flux réellement impressionnant et une très belle homogénéité de couleurs, quelle que soit la teinte demandée, Quantum offre un zoom 6:1 de 10 à 60° et des vitesses de mouvement ou de zoom très rapides. Moins qu’un Mac Aura forcément, ses 21 Kg freinant un peu sa vélocité.
Martin propose sa gestion de trichromie “Colorganics TM system”, en plus du contrôle traditionnel par couleur primaire, ainsi qu’une roue de couleurs virtuelle proposant l’équivalence de 36 références Lee-Filter.
Le contrôle de la température de couleur s’étend de 2700 à 7600K. L’effet “Aura” permet toujours d’alterner entre la couleur du faisceau et celui des optiques au gré de bascules plus ou moins stroboscopiques.
Le Quantum en faisceau serré
La grosse nouveauté réside aussi dans l’ajout d’une lentille de diffraction recouvrant l’ensemble des optiques.
Celle-ci est indexable ou rotative à l’infini, dans les 2 sens, et vient perturber l’alignement des faisceaux de leds, créant des artefacts lumineux et des effets d’optique en torsades (Beam twister).
Cependant cette lyre est avant tout un Wash de (très) grosse puissance, avec une construction soignée et solide, prête à marier aux spots Viper du même constructeur.
La version présentée aux JTSE était encore un prototype, avec quelques petites fuites de lumière inopportunes ; les premiers modèles de série sont promis pour le salon Prolight & Sound en mars.
Je vous laisse avec la vidéo de présentation fournie par Martin :
Caractéristiques :
Source : 50 Led multipuces 15 W RGBW + illumination interne type “Aura”
Ouverture: 10° à 60°
Dimensions et poids : 452X452X580 mm (L x P x H), 21 kg
Gestion : DMX de 14 à 37 canaux DMX, compatible RDM
Ventilation: air forcé à bruit réduit
Consommation : de 15 à 760 W
Indice de protection IP20
Conçu et développé au Danemark.
Dans l’ingénierie d’optique Led, Ayrton continue son braquage et associe à la puce Osram RGBW 15 W des collimateurs révolutionnaires de 67 mm. Cette énorme optique fabriquée par Gaggione, assure une intensité dans l’axe 2,5 fois supérieure au standard haut de gamme de 45 mm.
Le résultat est bluffant, comme vous pourrez le voir sur leurs deux nouveaux produits, la matrice Intellipix 25 à projection volumétrique et la lyre WildBeam 152 : ça explose la rétine et les capteurs vidéos de mon appareil.
Intellipix 25
L’Intellipix 25 est une surface carrée de projection équipée de 25 Led 15 watts à collimateurs 67 mm de nouvelle génération, développée depuis de longs mois dans les bureaux d’études de la marque.
Cette matrice semi-transparente se compose de 5 lignes de 5 Led, toutes pilotables individuellement en RGB + blanc. Le mélange des couleurs ne dépareille pas de la qualité prônée par Ayrton.
L’ouverture de chaque source est extrêmement serrée, à 4,5° seulement, de quoi projeter des faisceaux uniques, percutants et incroyablement lumineux. En travaillant chaque Led individuellement, il est ainsi possible de créer des formes volumétriques en plus des traditionnels effets de mur vidéo.
L’assemblage rapide et sécurisé utilise le principe de pièces mâles et femelles (embarquées) verrouillables qui assurent une alignement du maillage.
Le châssis très design intégré est à la fois dépouillé, pour jouer sur la transparence, isolé et étanche en IP65 pour une utilisation sous toutes les conditions, et intelligemment pensé pour une accroche rapide et sécurisée, avec remplacement possible “à la volée”.
Un accessoire étudié pour une version floor offre 16 patins au m2 pour supporter un verre laminé, libre de diffuseur, qui respecte le découpage des faisceaux en structure verticale.
L’Intellipix accepte les protocole DMX et ArtNet et possède même un petit Switch interne pour une recopie en RJ45.
Pas de protocole vidéo pour le moment, mais le produit étant présenté en première Européenne aux JTSE, quelques jours seulement après l’avant-première Mondiale au LDI de Las Vegas, cela peut encore évoluer.
Caractéristiques :
Source : 25 puces Osram RGBW, sur collimateurs de 67 mm
Faisceau: type Beam, ouverture à 4,5°
Gestion : DMX et Artnet de chaque led
Consommation : 330 W
Protection : IP65 pour résister au ruissellement.
Disponibilité: Mars 2014
Prix: 4720€ HT
Origine : conçus et développés en France et en Chine
WildBeam 152
Le WildBeam 152 est une nouvelle lyre à led compacte utilisant elle aussi les fameux collimateurs 67 mm.
7 Led de 15 W projettent des faisceaux à 4,5°, tranchant l’espace de leurs couleurs vives. Pas de zoom, tout est dans la puissance et l’impact lumineux. Les nouveaux moteurs 3-phases de la lyre permettent enfin des vitesses de compétition, point sur lequel Ayrton trainait un peu la patte jusqu’à présent.
Les led sont placées idéalement pour enchaîner les effets graphiques en point par point, avec une Led centrale en pivot et une couronne de 6 en hexagone.
Cette nouveauté se distingue aussi par son prix serré et sa toute prochaine disponibilité.
Caractéristiques :
Source : 7 puces RGBW 15 W Osram sur collimateurs de 67 mm.
Faisceau: type Beam, ouverture à 4,5°
Gestion : DMX
Consommation : 130 W
Disponibilité: Janvier 2014
Prix: 1750€ HT
C’est avec le cœur lourd que le prestataire US Clair Brothers nous transmet la triste nouvelle de la mort de Gene. Gene est mort paisiblement dans son sommeil, après avoir fait ses adieux à sa famille.
Walter Eugène Clair, l’un des fondateurs de Clair Brothers Audio, est décédé le 3 décembre dernier à l’âge de 73 ans. Gene est né le 6 mai 1940 de Roy B. Clair et Ellen Mae (Ulrich) Clair, dans la région de Lititz en Pennsylvanie (USA) où il a vécu toute sa vie.
Diplômé de l’école secondaire de Warwick en 1958, il a reçu l’un des prix des sportifs de plus haut niveau de sa classe. Il a continué ses études au campus de Penn State York pendant deux ans pour obtenir son diplôme d’ingénieur.
Tout en travaillant au laboratoire de langues étrangères comme régisseur technique au F & M College, Gene, et son frère Roy, sont amenés un jour à mettre en place le son du concert du groupe “The four Saisons” en visite au collège.
Le groupe fut tellement impressionné par le son qu’ils ont demandé aux deux frères de tourner avec eux. C’est ainsi que Clair Bros a démarré son activité.
Gene est devenu ingénieur du son pour des artistes aujourd’hui mythiques : Elton John, les Moody Blues, Michael Jackson et Peter Wolf, pour n’en nommer que quelques-uns, avec lesquels il a voyagé partout à travers le monde.
En 1995 Gene a vendu ses parts de l’entreprise à son fils Troy, et partagé ensuite son temps entre Lititz et sa maison de montagne dans Sinnemahoning, Pa. Il y a rejoint le conseil d’administration de l’Association forestière de Pennsylvanie.
Il laisse en deuil son frère Roy Clair ; sa compagne de 23 ans, Betty Shenenberger ; la mère de ses enfants, Joan Clair ; ses enfants Troy Clair et Gina Zeamer; ses petits-enfants Shaun Clair, Matt Clair, Gail Clair, Kyle Keener, et Taylor Keener et ses arrière petits enfants Bella, Lilly et Otto.
A sa famille et ses amis nous adressons nos plus sincères condoléances.
La version 32 du visualiseur Wysiwyg vient d’enter en phase de beta test. Ce nouvel update est en premier lieu la continuité des avancées de la version 31 au niveau de la qualité de simulation dans la vue en 3D pleine (non filaire). Et dans la partie Live du logiciel, la “Shaded View” prend désormais en compte les matériaux.
On peut activer pour chaque objet la nouvelle option “Reflections” dans la fenêtre de propriétés et visualiser l’interaction de la lumière sur cet objet. Mais afin de ne pas ralentir la simulation, cette option ne peut être activée que pour dix objets.
Pour une meilleure qualité de simulation des faisceaux, le mode “ Volumetric Beams” offre curseur pour régler la qualité et de niveau de détail et ainsi trouver le meilleurs compromis entre qualité et performance.
Les faisceaux avec le mode “Enhanced”
Les faisceaux avec le mode “Volumetric”
La fonction “Light Emission” évolue. On peut en mode statique (non DMX), gérer indépendamment la couleur de l’émission de lumière de chaque élément d’un objet.
Avec pas moins de dix nouveautés, la partie CAD du Wysiwyg n’est pas en reste avec une fonction “Curved Pipes” (perches courbes) très attendue. Les fonctions Array et Distribute sont également disponibles pour ces nouvelles accroches.
Autre nouveauté, la fonction Arcs elliptiques permet de dessiner des arcs non circulaires. On peut aussi transformer n’importe quel arc en tube d’accroche “pipe” et un outil a été ajouté pour créer un rectangle sans passer par l’outil Line.
Le mur est un nouvel objet dont on peut choisir l’épaisseur et un niveau de transparence. On peut aussi repérer les murs sur la vue Plan grâce à des hachures. En combinaison avec cette fonction, l’outil “Room Builder” (création de pièce) dessine les contours d’une pièce ; on précise ensuite la hauteur des murs et l’existence d’un sol et d’un plafond.
Autre fonction très attendue, avec “Revolve” on peut créer un objet en faisant tourner une surface autour d’un axe.
Un nouvel outil d’échelle permet de placer des repaires de dimensions dans chaque vue et grâce à de nombreuses options, d’adapter chaque échelle à son environnement.
L’outil “Linear Scale” assure une meilleure lisibilité des plans
Array en suivant une spline
La fonction Array aussi a évolué, l’interface des outils “Linear” et “Grid Array” a été modifiée et une option distance totale ajoutée. Une option “Random Fill“ permet de disposer aléatoirement des objets sur un périmètre donné, et grâce à “Array along Path” de les dupliquer en suivant une ligne, un arc ou une spline. La distance entre l’objet et la ligne sera conservée lors de l’utilisation de l’outil “Array along Path”.
Ajouté à l’onglet Tools, “Distribute Objects” comporte la fonction “Between Two Points” pour positionner des objets a distance égale.
Afin de faciliter l’utilisation du logiciel, les instructions d’utilisation des fonctions qui initialement étaient en bas de la fenêtre sont désormais à coté du curseur de la souris. Cela simplifie vraiment la lisibilité de l’étape suivante d’une fonction (Select Line, Right click to finish…).
Cette nouvelle version de Wysiwyg apporte un grand nombre de nouveautés très intéressantes. Elle est l’aboutissement d’une étape importante dans l’amélioration de la qualité de simulation. Les beta tests n’étant qu’à leurs débuts, il faudra patienter quelques semaines pour la découvrir.
Après des expériences scéniques concluantes, notamment avec le groupe C2C, Kinesik propose un catalogue riche en écrans Led de toute sorte.
Pour les pros du spectacle, la série Video Led Screen Pro offre une large gamme de modules Led de 50 x 50 cm avec des pitches allant de 2,5 mm à 15 mm.
L’airscreen Curve vu de l’arrière avec en médaillon la pièce de couplage inter-module permettant le réglage angulaire de courbure.
Présents au Grand Prix de F1 de Monaco, ces modules peuvent aussi servir de dancefloor, être incurvés (concave ou convexes) ou mis en forme de vagues de LED.
Kinesik a d’ailleurs développé une gamme Video Led Screen Klub spécialement dédiée aux utilisations en plafond, mur ou sol. Ces modules peuvent aussi se placer sur des marches d’escalier ou tout autre type de surface.
Toujours dans cette catégorie, les écrans LED Airscreen Curve permettent des projections sous la forme de cylindre ou d’écran incurvé. Trois modèles sont proposés : Indoor P6, Outdoor P18 et Outdoor P40. Les pitches vont de 6 mm à 40 mm en passant par 18, et la luminosité varie de 1 500 nits à 5 000 nits*. Ces dalles peuvent être assemblées, en montage concave ou convexe, ou suspendues.
*nit : unité de luminance (non SI) équivalente à 1cd/m2 (candela par mètre carré) ou encore à 1 lm/m2.sr (lumen par mètre carré.stéradian)
Cette nouvelle édition du Satis aura été marquée par plusieurs tendances : la production et la diffusion 4K, la généralisation des Led mais aussi l’arrivée d’écrans OLED et la poursuite de la fusion de l’audiovisuel et de l’informatique. Nous avons mis en lumière quelques-uns de ces mouvements à travers plusieurs produits remarqués sur le salon.
Sony : la 4K en ligne de mire
Sur un vaste stand, Sony a présenté ses dernières nouveautés en matière de vidéo. La 4K est au centre de la stratégie de la firme japonaise depuis les caméras vidéo jusqu’aux écrans de production, tout est placé sous le signe de la 4K.
La XDCAM 4K PXW-Z100 (7 500 euros) est un caméscope de poing professionnel équipé d’un capteur CMOS ExmorR (1/2,33) pouces, la captation s’effectue en 4k (4096 x 2160) à 50 ou 60p*.
Cette caméra pèse moins de 3 kg et utilise le format d’enregistrement XAVC*, le stockage des vidéos s’effectuant sur une carte mémoire XQD. De son côté le projecteur numérique SRX-T615 permet d’afficher du contenu 4k natif avec un contraste de 12 000 :1 et une luminosité de 18 000 lumens.
A côté d’une multitude de caméscopes, Sony a présenté ses nouveaux moniteurs OLED, il s’agit de la gamme OLED Trimaster EL. Deux tailles d’écrans sont disponibles : 17 et 25 pouces.
La technologie OLED s’impose de plus en plus au niveau professionnel et grand-public, elle permet de concevoir des écrans fins et légers et apporte une meilleure qualité d’image. Les modèles PVM-A250 et PVM-A170 Full HD ont été entièrement repensés par Sony au niveau du design et de l’électronique.
* Balayage progressif (non entrelacé) à 50 ou 60 im/s * XAVC : format d’enregistrement vidéo (avec audio et metadonnées encapsulées) compressé pour la vidéo 4 k, la HD (en full HD, la résolution est quatre fois moindre qu’en 4k) et les hautes fréquences de rafraîchissement (HFR), extension du standard H264 niveau 5.2.
JVC : Moniteur et caméra 4K
La tendance 4K était également présente chez JVC avec des caméras et des moniteurs compatibles avec cette résolution vidéo.
Le moniteur PS-840UD, baptisé ProVérité, est un des plus grands écrans pro au monde, un 84 pouces de diagonale qui affiche une résolution de 3840 x 2160 pixels en 60p.
La dalle LCD est rétro-éclairée par des Led (Edge Led), le contraste dynamique est de 20 000 :1 et la luminosité est de 350 nits*. L’angle de vision atteint 178 degrés et la connectique comporte 4 HDMI 1.3a et trois HDMI 1.4a. Ce moniteur est livré avec un pied de table.
Dans la famille 4K, JVC a présenté sa nouvelle caméra GY-HMQ10 capable de filmer avec une résolution de 3 840 x 2 160 (pixels) en 24, 50 ou 60p. Le processeur intégré Falconbrid de JVC contribue à la rapidité d’exécution et la puissance de traitement.
Les enregistrements s’effectuent sur des cartes SDHC/SDXC avec quatre slots disponibles simultanément. Le capteur de type CMOS (1/2.3)’’ est associé à un objectif zoom 10x (42,4 -424 mm) pour un poids de seulement 1,7 kg.
*nit : unité de luminance (non SI) équivalente à 1cd/m2 (candela par mètre carré) ou encore à 1 lm/m2.sr (lumen par mètre carré.stéradian)
3D Storm : nouveautés NewTek, nouvelle génération de TriCaster
Fidèle à son habitude, 3D Storm (distributeur des produits NewTek) a présenté sur son stand très interactif la nouvelle génération de TriCaster et les accessoires LiveXpert.
Les systèmes de production professionnels multi-caméras de NewTek s’enrichissent de trois nouveaux modèles : TriCaster 860, 460 et 410. Le TriCaster 800 évolue et intègre plusieurs fonctionnalités inédites.
Tous ces systèmes offrent de 4 à 8 canaux mix/effects rendant possible la superposition de plusieurs couches vidéo en temps réel. Des studios virtuels sont désormais présents avec mélange d’images panoramiques et vidéos multicouches.
Un système de ralenti puissant (3Play 4800) est également disponible.
3D Storm présentait par ailleurs les outils LiveXpert, dédiés à la production de directs, avec notamment LiveCG Broadcast pour la gestion des logos et des graphiques en temps réel.
Un gigantesque stand entièrement dédié à la vidéo avec des produits allant de la captation vidéo à la production ou à l’échantillonnage. Blackmagic Design est depuis 1984 fortement implantée dans l’industrie du cinéma et de la télévision, ses produits de correction de couleur DaVinci sont plébiscités par les pros.
Sur le Satis, on pouvait essayer les caméras Blackmagic qui comportent deux modèles : Pocket Cinema Camera et Production Camera 4K.
La première est très compacte avec un boîtier en alliage de magnésium. Son capteur est au format Super 16 et l’enregistrement s’effectue en Apple ProRes 422 ou en cinéma RAW.
La résolution est de 1920 x 1080 (HD), le stockage est réalisé sur cartes SD et son prix est de 775 euros.
La Production Camera 4K filme en 3 840 x 2 160 pixels et intègre un capteur grand format Super 35 et un écran tactile. Son prix est de 3 089 euros.
Parmi les multiples convertisseurs vidéo, moniteurs, enregistreurs ou mélangeurs, on pouvait remarquer la dernière version de l’UltraStudio 4K. Un système complet d’acquisition et de relecture basé sur la technologie Thunderbolt 2 développée par Intel.
Il est équipé de tous les types de connexion vidéo et audio existant sur le marché. Il travaille à la vitesse de 20 Gb/s et six appareils peuvent lui être connectés. Il prend en charge les formats SD, HD, Ultra HD jusqu’à 60p et 4k.
Au Satis 2013, La société Pixelight n’a pas fait les choses à moitié. Un gigantesque mur de Led de 16 m2, visible à des dizaines de mètres, accueillait le visiteur à l’entrée du salon.
Ce Rental mobile screen est autonome, il est rangé dans un système de remorque et se déploie à la demande. Si trois modèles sont proposés au catalogue, d’autres possibilités existent, de 6 à 16 m2. Le pitch est de 10,66 mm les Led sont de type 1R1G1B, le nombre de pixels par m2 est de 8 789 et la luminosité de 8 000 nits.
Parmi les nouveautés présentées, la gamme Kreative Line démontrait les possibilités des Led et leur faculté à répondre à des défis créatifs. Ainsi la Kreative Ball 100 est ses allures de boule à facettes disco est en fait un assemblage de plusieurs modules Led 3 in 1 SMD, le pitch est de 10 pour 10 000 pixels au mètre carré. Cette boule d’un poids de 70 kg affiche une luminosité de 2 000 nits et un prix de 14 900 euros.
L’autre grande nouveauté est la gamme Lynx, des dalles Led fines et légères spécialement étudiées pour le marché de la location. Chaque dalle a une dimension de 500 x 500 mm et l’épaisseur n’est que de 15 mm. L’assemblage des coques en aluminium moulé sous pression est simple et robuste, et il est possible de mélanger les pitchs.
Cette série Lynx comporte cinq références, de Lynx 3 à Lynx 10, avec des pitchs allant de 3,9 mm à 10,41 mm. La luminosité du Lynx 10 peut atteindre 5500 nits et ces modules Led sont utilisables en indoor ou outdoor.
Le Fresnel et la Découpe sont peut-être les projecteurs les plus emblématiques du Théâtre et de l’Opéra. Il est normal que la France, riche de son patrimoine culturel, ait enfanté un des constructeurs phare de l’éclairage théâtral, l’indémodable Robert-Juliat.
Près de 100 ans après sa naissance, celui-ci est resté fidèle à son classicisme emblématique, du moins pour l’esthétique. Après une gamme Tibo pleine de ressources, c’était le moment de moderniser son sacro-saint projecteur Fresnel, dans une version à Led. Entrez avec moi sous sa lumière High-tech.
Previously, in SoundLightUp…
En cliquant dans la colonne de droite sur le titre Tibo 533, vous retrouverez mon test des découpes à Led Tibo, sous-titré fort poétiquement “Un Tibo, deux Tibo, plein de Tibo doudou” grâce auquel d’une part vous apprendrez l’historique Led de Robert-Juliat, et d’autre part vous chantonnerez sans vous en rendre compte la petite ritournelle que mon titre ne manquera pas de vous évoquer.
Si la gamme des Tibo se voulait une rupture pour offrir à de nouveaux clients une diversité et un prix plus accessible, le ZEP s’inscrit dans la continuité et le savoir-faire Robert-Juliat, au terme d’un pari risqué, celui de proposer des sources Led dans un milieu plutôt conservateur.
On reconnait la carrosserie des projecteurs halogène, un assemblage millimétré d’acier et d’aluminium sous époxy noir, un look classique et fonctionnel mais regorgeant de petites astuces. De quoi renouveler un parc sans bouleverser les habitudes. Seule la présence d’une embase DMX et d’un menu sobre trahit son genre.
Ce panneau de contrôle est maintenant commun à tous les projecteurs Robert-Juliat à Led.
Le choix d’une source lumineuse Led à haut rendement de 150 W permet de concilier plusieurs problématiques.
D’une part rester dans des prix et une technologie maitrisés, d’autre part se poser en équivalence d’une source 1000 W halogène avec la version Led blanc chaud ou d’une source 2 kW “refroidie ” par un correcteur de couleur type Lee201 pour la version blanc froid.
Casting
Les deux modèles principaux, même tenue mais rôle différent.
Deux modèles de Fresnel sont disponibles sous la référence 340LF, seule la température de couleur des Led diffère. Le modèle WW (pour Warm White) est annoncé à 3200K pour une ouverture variant entre 11° à 68°. Le modèle CW (Cold White) à 6500K, revendique un rendement supérieur d’environ 40% à celui du blanc chaud, ce qui change un peu tout comme nous le verrons plus loin.
Les machines sont livrées dans leur carton d’emballage référencé, avec leur notice, le câble d’alimentation Powercon True1, un porte-filtre et l’antenne Wi-Fi DMX si vous avez souscrit votre abonnement.
[private]
Les références de Led (« froide » ou « chaude ») et le pays, important pour les standards électriques.Fraichement déballé, avec sa notice en français je vous prie.
De dos vous détaillerez le support pour l’antenne Wi-fi DMX (protégé par un petit cabochon rouge), les DMX mâle et femelle, les embases d’alimentation d’entrée et de sortie et le disjoncteur thermique ré-armable qui remplace le fusible standard mono-utilisation.
Pour rappel, les connecteurs d’alimentation sont des Powercon True1 de couleur jaune à branchement sécurisé.CW = Cold White = 6500K / WW = Warm White = 3200K. C’est presque en braille pour le différencier dans le noir.
Une plaque de tare fournit moult indications dont le type de led embarqué marqué par une petite croix, qui est visuellement le seul moyen de savoir si le fresnel est blanc chaud ou blanc froid..
Habillage
La Fresnel Zep est habillée d’acier sous peinture époxy noire, équipée de poignées, de boutons ergonomiques en plastique moulé gris et de quelques touches roses d’indication plus discrètes que par le passé.
Le Fresnel Zep pèse autant qu’un Fresnel halogène 2 kW et se tient dans les mêmes dimensions, un peu plus fin cependant.
La lentille de sortie est identique, de diamètre 200 mm, cependant la cassette à l’avant est réduite (215X215 mm) au format des Fresnel 1 kW, et donc parfaitement compatible avec les accessoires de cette gamme.
Le loquet de blocage du porte-filtre ou volet coupe-flux est visible sur la partie supérieure gauche.
Bien sûr, sans lampe (donc sans risque d’explosion), la grille de protection avant est maintenant superflue.
La lyre de l’appareil, avec ses repères d’inclinaison.
La lyre centrale est toujours orientable et fixable avec sa poignée moulée débrayable, l’azimut pouvant se préciser grâce aux index gravés.
Pour des commandes à perche, Robert Juliat propose une version spéciale du ZEP avec des poignées de déport réglables pour l’azimut, le piqué et la focale.
Le dessus, le fond et dans une moindre mesure les flancs de l’appareil sont quasiment constitués de grilles d’aération, preuve de cette contrainte actuelle veillant à maintenir un refroidissement optimum sur le module de led. Dans le détail, la source lumineuse est refroidie via un radiateur à caloduc. Dessous, un ventilateur silencieux asservi accélère l’échange thermique.
L’impressionnante tuyauterie de refroidissement en cuivre.Le ventilateur d’extraction à sa place lorsque l’ouverture est réglée au minimum.
Pour le réglage d’ouverture, c’est tout ce module qui coulisse à l’intérieur de la Fresnel, led et ventilation comprise, sur un ensemble de guide sans frottement. Sur la carrosserie, un repère gradué permet de prendre des valeurs de référence pour un réglage identique entre plusieurs projecteurs.
L’ensemble des éléments du Fresnel respire la solidité pour une sobre efficacité.
Menu et paramètres
Le menu, signature d’aluminium délicatement sertie sur le flanc droit, nous plonge dans un monde d’informations et de réglages jusqu’ici inconnu sur un Fresnel. L’interface est identique à celle du Tibo Led déjà testé par mes soins, aussi je ne résumerai ici que les principales.
La modernité au service du théâtre. Les 4 touches de navigation, le voyant et un insert pour effectuer un reset électronique avec la pointe d’un crayon.Le premier menu pour l’affectation DMX du projecteur. L’indication « Val » désigne la valeur donnée en local (et en analogique) à l’appareil.
Pour régler le focus sans pupitreur, une manipulation est à connaître absolument. Depuis l’écran d’accueil (correspondant au menu 1/6 DMX config) un appui sur la touche « exit » allume le projecteur à 100% pendant 1 minute. Un second appui l’éteint. Ce premier menu permet l’adressage DMX de l’appareil. Suivant le mode de fonctionnement choisi, un sous-menu détaillera alors, pour chaque paramètre, l’adresse exacte de fonctionnement. Le second menu permet de donner une valeur de l’intensité de sortie en local (directement sur l’appareil). En cas de conflit avec une valeur d’intensité donnée par la console lumière, la plus haute des deux valeurs est retenue.
Contrôle manuel du projecteur en local ou via une télécommande analogique en option.Paramétrage du projecteur. Ici l’intensité se commande en 16 bits, la courbe est linéaire, l’inertie semblable à une lampe halogène 600 W, la gradation en PWM et le strobe activé.
Le troisième menu recense les modes de fonctionnement : codage du dimmer sur 8 ou 16 bits pour plus de précision, courbe linéaire ou exponentielle, reproduction de l’inertie naturelle d’une lampe halogène (smoothing), choix d’une gradation continue, par découpage ou mixte (ce dernier cas permet de garder l’avantage de la précision de la première et l’absence de scintillement de la seconde), ajout d’un canal de stroboscope et un autre de Master (seuil maximum autorisé). Un dernier paramètre permet de freiner l’intensité en sortie, de quoi ajuster entre eux un parc composé de ZEP aux flux légèrement différents. Le quatrième menu, très fourni, compile toutes les informations de fonctionnement et met en exergue les défauts éventuels. Ainsi apparaissent les diverses tensions électriques de fonctionnement, les températures au sein de l’appareil, la vitesse du ventilateur, etc. L’extinction automatique de l’afficheur et la remise à zéro des paramètres usine se situent en 7e et 8e position de ce menu.
les différents protocoles accessibles.Version de soft et coordonnées du fabricant.
En 5e position, un menu surprenant fournit la version du logiciel embarqué et les coordonnés de Robert Juliat, au cas où vous voudriez lui écrire un petit mot.
Menu Wifi DMX
Le dernier menu permet l’activation du wifi DMX. Robert Juliat a choisi comme protocole celui de Wireless-Solution, un des leaders de la transmission sans-fil.
Le DMX-In ne doit pas être raccordé dans ce cas d’utilisation mais la sortie DMX reste active, permettant de chaîner d’autres appareils.
Sous les cellules de test
Pour ses deux modèles, Robert Juliat fournit une série de mesures très détaillées, que nous avons comparées à nos propres calculs. Les deux pavés de Led Osram consomment 150 W pour une durée de vie de 50 000 h.
La ZEP 340 WW (blanc chaud)
Les Led blanc “chaud” donnent une température de couleur de 3200K et un IRC correct de 82%. Le flux lumineux délivré par le module seul est de 12 000 lm, ce qui propulse 2700 lux au centre à 5 mètres à l’ouverture minimum de 12° et 280 lux à 69,6°, suivant les données constructeur.
Faisceau serré
Nos mesures nous donnent presque 3000 lux à 5 mètres, pour une ouverture mesurée de 11° à I/2, ce qui est cohérent avec les valeurs annoncées. Le flux est proche de 3500 lumens. En pratique, ce flux est quasiment identique à celui d’un Fresnel halogène de 1000 W.
Avec une ouverture aussi faible, une grande partie de l’énergie de la source lumineuse, qu’elle soit Led ou Halogène, se perd dans le corps de l’appareil. Le faisceau obtenu est très cohérent, avec une surintensité normale au centre. Les bords sont flous, le dessin très circulaire. La température de couleur est ici mesurée à 3160K, identique à celle d’une lampe à filament.
Faisceau large
Le ZEP WW ouvert au max, et son malencontreux liseré jaune.
A ouverture maxi nous obtenons 256 lux au centre et 72° d’ouverture à I/2, pour un flux de 9740 lumens.
Le faisceau est vraiment homogène, pratiquement constant d’un bord à l’autre sans quasiment d’interférence.
Une certaine irisation apparaît sur les bords, tendant légèrement vers le jaune.
Elle s’atténue en insérant dans le faisceau un volet coupe-flux, lorsque sa corolle métallique viendra masquer les bords, quitte à perdre 1 ou 2° d’ouverture.
Faisceau 20°
Avec une focale réglée à 20° (notre valeur de référence) nous mesurons un flux de 4840 lumens avec 1260 lux au centre à 5 mètres. Ici encore le faisceau reste parfaitement classique. Sur une utilisation mixte halogène/led la ZEP équipée en blanc chaud donne une lumière moins chaleureuse mais très maitrisée, à la fois dorée et légèrement rosé. Son avantage est de ne subir aucune altération chromatique en fonction de l’intensité, même si ce rougeoiement caractéristique donne tout son charme aux sources halogène.
LA ZEP 340 CW (blanc froid)
Cette version bénéficie d’un meilleur flux, la technologie “blanc froid” étant mieux maitrisée par les fabricants de Led. Ainsi ce module en natif produit 17 000 lumens. En contrepartie une température de couleur très élevée (6500K) et un IRC de 70 pourront affadir les couleurs des décors ou des costumes éclairés par cette Fresnel. Robert-Juliat annonce 3850 lux au centre à 5 mètres à ouverture mini de10,6° et 370 lux au maximum à 68,7°.
Faisceau serré
Encore une fois nos mesures confirment les données du constructeur. 3400 lux au centre et 12,4° à I/2 avec un flux de 4660 lumens.
Faisceau large
En ouvrant au maximum, nous mesurons un éclairement de 325 lux au centre à 71° pour 12 300 lumens de flux.
Faisceau 20°
Et avec notre référence à 20° (à I/2), nous mesurons 1850 lux et 5850 lumens.
Tungstène + Lee201 contre Led blanc froid
En comparaison une Fresnel 2 kW Tungstène équipée d’un filtre correcteur type Lee201 se révèle 15% moins puissante que la ZEP CW.
Si le ZEP WW donne un blanc très proche d’une halogène, le ZEP CW tire vers le bleu et le vert, encore plus qu’un halogène corrigée en Lee201. Cependant ce dernier déviera largement plus si il est dimmé alors que les ZEP ne verront leur teinte varier que très légèrement.Le ZEP CW à lui aussi son liseré, en plus verdâtre.
Mais cette puissance est moins maîtrisée en Led blanc froid qu’en Led blanc chaud. Les faisceaux sont moins homogènes. En particulier à l’ouverture maximum où l’étale de lumière ressemble à un étang parcouru de quelques vaguelettes amenées par une brise légère, mais rien de bien grave vu la faible amplitude des ondulations, ± 1 % donc invisibles à l’œil.
Ceci, combiné à quelques réflexions à l’intérieur de la carcasse, provoque diverses aberrations chromatiques, dont l’augmentation de la température de couleur autour de 8000K (que mentionne aussi le constructeur) et un liseré verdâtre au bord du faisceau suivant l’ouverture. Le coupe-flux se révèle là aussi presque obligatoire pour gommer ce défaut.
La ZEP CW n’est donc pas une copie conforme d’une Fresnel halogène mais un complément, à la couleur plus métallique certes, mais qui assure une belle puissance et dont la teinte ne varie pas suivant l’intensité.
Dimmer
La variation d’intensité est parfaitement maîtrisée, que ce soit avec une courbe linéaire, droite comme un I, ou une courbe dite « Square », plus proche du ressenti d’un projecteur traditionnel.
Mesures thermique et sonores.
Plusieurs contraintes amènent au refroidissement optimal d’une source Led. La température admissible sur le substrat des diodes électroluminescente est très limitée, sous peine dans un premier temps de faire chuter la puissance lumineuse et dans un deuxième de nettement raccourcir sa durée de vie.
Robert Juliat a choisi d’utiliser ici un énorme radiateur à caloduc associé à un ventilateur autorégulé. Ce système fonctionne comme une cheminée, ainsi l’air chaud expiré ne rencontre aucune chicane et aucun bruit parasite n’est émis. Grâce au surdimensionnement de ce système de refroidissement, les Led peuvent être utilisées au maximum de leur capacité, sans risque ni bruit.
Derating
Le derating est ici négligeable, à peine plus d’1% de perte de flux sur 30 mn de fonctionnement du projecteur à pleine puissance pour la version WW (blanc chaud), et à peine 2% pour la version CW (blanc froid). Le refroidissement est parfaitement maitrisé.
En utilisation normale la ZEP est quasi-silencieuse et le corps à peine tiède. À l’intérieur, comme l’indiquent les capteurs de température accessibles depuis le menu, seul le CPU chauffe.
En utilisation
Cette Fresnel reste un grand classique. Construction solide, projecteur bien équilibré, poignées confortables, accès facile à tous les réglages, précision de la focale, installation des accessoires évident, ce produit est dans le critère haut de gamme Robert-Juliat. Le réglage de l’ouverture bénéficie d’index de gradation et d’une souplesse très appréciable, sans à-coup. Le menu est simple mais efficace, avec assez de paramètres pour perdre les plus novices. Ainsi les réglages de courbes, de graduation électronique ou d’amortissement ne seront peut-être pas les plus facile à comprendre du premier coup.
La gestion par la console permet de régler très précisément l’intensité, même en 8 bits, et les variations de dimmer sont sans accrocs. La reproduction de l’inertie d’une lampe halogène est dosée finement, et apporte un petit regain d’âme à une lumière plutôt synthétique. La puissance est tout à fait raisonnable, comparable à celle des Fresnel halogène 1 ou 2 kW suivant les réglages et l’effet recherché.
Le stroboscope permet quelques effets supplémentaires, mais n’espérez pas trouver d’effets aléatoires, en éclair ou en dent de scie, ce paramètre reste lui aussi très sage. Notez que le stroboscope se cale sur la fréquence de la trame DMX, permettant à tous les projecteurs d’être parfaitement synchrones. Il existe par contre un petit délai lors du réglage du stroboscope, le temps que celui-ci se cale sur la bonne trame.
Habitués que nous sommes depuis des décennies à une lumière chaude de filament surchauffé, le flux lumineux émis par les Led ne nous semble pas vraiment naturel, surtout quand des sources classiques perturbent notre vision. Si le ZEP équipée en blanc chaud apporte une certaine douceur et une teinte agréable sur les visages, idéale pour des scènes de petite taille, le blanc froid donne une impression très industrielle, peu contrastée. L’IRC de cette dernière enterre d’ailleurs vite les couleurs chaude ou très vive, mais donnera des résultats très intéressants pour des spectacles contemporains, urbains ou des opéras tragiques. Pour une utilisation en plateau télé c’est une aubaine, avec une consommation réduite et son absence d’émission de chaleur.
Entretien
En ôtant la lentille Fresnel, on accède directement au circuit de led. Celui-ci ne doit jamais être touché, ni nettoyé sans connaissance, au risque de le détériorer. Détail intéressant, le revêtement intérieur produit des reflets verts.
Celui-ci est réduit à sa plus simple expression. Hormis la maintenance mécanique éventuelle, resserrer les boulons et nettoyer la lentille, les Led ne demandent aucune intervention (surtout pas d’ailleurs).
Un coup de soufflette de temps à autre à travers les grilles d’aération sera suffisant, en pensant à bloquer le ventilateur. Il se peut que certaines améliorations soient apportées à l’avenir dans le software mais dans ce cas contactez votre revendeur. Il n’est pas non plus possible de changer soi-même un module de Led défectueux, ni d’échanger un pavé « blanc froid » en « blanc chaud », et inversement.
Verdict
Le Fresnel ZEP se présente non pas comme le remplaçant des Fresnel traditionnels, mais comme un tout nouveau produit, amenant d’autres idées de lumière. Si son usage révèlera un vrai gain énergétique et un confort certain sur des plateaux télé ou des conventions, l’éclairagiste de théâtre aura à sa disposition une source différente, qu’il devra apprivoiser pour mieux l’utiliser. D’ailleurs Robert-Juliat poursuit plus que jamais l’évolution de sa gamme halogène et même celle à décharge, preuve que toutes les technologies peuvent cohabiter quand leur utilisateur sait les utiliser à bon escient.