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Le « Beat » de David Guetta en Adamson

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Avec plus de six millions d’albums vendus à travers le monde, David Guetta n’a aucun mal à remplir les stades lors de ses tournées, ce qui était le cas le 8 mars dernier au Stade Aztèque de Mexico pour cette date de sa tournée mondiale « Nothing but the Beat », avec plus de 60 000 fans réunis.

C’était la première fois que son équipe de tournée utilisait le système E-15 d’Adamson et l’ingénieur du son de façade Es Siahi a apprécié le son délivré et a tout voulu savoir sur le système E15 fourni par Audio Systems Del Norte et aligné par SonoTribe Audio consultants. Avec un support technique assuré par Showco, le distributeur local d’Adamson.

Une des deux lignes de E-15 de façade au stade Aztèque.

Le système Adamson déployé pour l’occasion était constitué de 48 boîtes Energia E-15 pour la diffusion de façade et les renforts latéraux (2×16 + 2×8) complétées par 8 Spektrix pour le remplissage de proximité et 24 subs T-21 empilés en front de scène avec des rappels en Y10 (32) et Y10 subs (12). Sur scène huit retours M15 complétaient une diffusion assurée par conséquent tout en Adamson. Le processing et l’amplification faisant appel à des amplis Lab.gruppen avec des Lake LM.

Selon Oscar Gamas (CEO et ingé système de SonoTribe Audio consultants) qui a aligné le système avec Smaart V7 : « je n’ai pas eu à utiliser beaucoup de corrections et la réponse en fréquence s’est avérée régulière, sans accident. La balance entre les subs T21 et les lignes E15 était fantastique et nous avions  des « tonnes » de réserve dynamique pour obtenir la précision que nous attendions. J’ai utilisé beaucoup de systèmes line array grand format au long de ma carrière et sans nul doute le E15 est un des meilleurs. La combinaison E15/T21 fera désormais partie de mes préconisations sur tous les grands shows sur lesquels je travaille ».

 

Audio-Technica honore la mémoire de son fondateur Hideo Matsushita

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Hideo Matsushita
Hideo Matsushita, fondateur d'Audio-Technica

Audio-Technica honore la mémoire du fondateur historique d’Audio-Technica Corporation, Hideo Matsushita, décédé le 5 mars 2013 à l’âge de 93 ans. Conformément aux souhaits de sa famille, une cérémonie s’est tenue les 8 et 9 mars derniers dans la plus grande discrétion.

A la veille du 40e anniversaire d’Audio-Technica, en 2002, Hideo Matsushita nous avait parlé des tout débuts de la société :

”Voilà comment tout a commencé : je suis arrivé à Tokyo à l’âge de 32 ans. Après avoir été présenté par mon oncle, j’ai commencé à travailler au Bridgestone Museum of Art. Le gérant du musée m’a alors encouragé à organiser des soirées musicales avec des 33 tours. Ces soirées ont rencontré un succès inimaginable. Après 10 ans d’expérience au Bridgestone Museum, j’ai décidé de créer ma propre affaire. Audio-Technica est née en 1962.”

”La société a tout de suite lancé son premier produit, la cellule AT-1. A cette époque, nous étions installés en location dans un immeuble de Shinjuku. Lorsque nous avons commencé, nous étions trois employés, puis notre effectif est rapidement passé à une vingtaine de salariés. Nous travaillions jusque tard le soir. La seule pause que nous nous accordions était pour reprendre des forces avec une soupe ramen au restaurant situé en face de notre immeuble”.

S’ensuivent des années de croissance, puis en 1993, Hideo Matsushita devient Secrétaire Général d’Audio-Technica et son fils, Kazuo Matsushita, est nommé Président, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui.

Grâce à leur collaboration fructueuse, Audio-Technica n’a cessé de connaître une croissance constante, poursuivant l’héritage et la vision de Hideo-san dans le nouveau millénaire.

Biographie de Hideo Matsushita

1919 : date de naissance : 14 novembre
1951 : rejoint le Bridgestone Museum of Art
1962 : fonde Audio-Technica Corporation dont il est nommé Président
1973 : fonde Technica Fukui CO., Ltd, dont il devient le Président
1993 : devient PDG de Audio-Technica Corporation et Technica Fukui CO., Ltd
2005 : devient Président Emérite d’Audio-Technica Corporation et Technica Fukui CO., Ltd
2013 : décès le mardi 5 mars à l’âge de 93 ans.

 

Klotz L84YKMF300

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Klotz L84YKMF300
Klotz L84YKMF300

Le nouveau câble HP 4 paires L84YKMF300 de Klotz offre une transmission de haute qualité mais surtout robustesse et fiabilité même sous de fortes contraintes comme en exploitation Live.

Il est élaboré à partir du câble LSC840YS multiconducteur, ici en quatre paires torsadées serrées pour obtenir un maximum de souplesse, avec des conducteurs multibrins de 4 mm2 de section. Les connecteurs utilisés sont des speakON femelles Neutrik dotés d’un adaptateur développé par Klotz qui les relie à un solide dispositif anti-traction métallique RemkeHD dont la tresse en acier répartit la force de traction sur la longueur du câble. Enfin l’adaptateur étanche empêche la poussière et l’humidité de pénétrer dans le connecteur et de polluer les joints de soudures.

 

Powersoft Ottocanali 4K4, 8K4 et 12K4

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Powersoft Ottocanali 4K4, 8K4 et 12K4
Powersoft Ottocanali 4K4, 8K4 et 12K4

Dévoilés à l’ISE, les trois nouveaux modèles 4K4, 8K4 et 12 K4 complètent la série d’amplificateurs pour l’installation de Powersoft Ottocanali. Ces modèles huit canaux classe D peuvent travailler avec n’importe quel type de charge depuis 2 ohms ou en ligne 70 ou 100V sans transformateurs. Les canaux peuvent être pontés deux à deux pour doubler la puissance sur les charges de 4 à 16 ohms.

Particulièrement efficients, ils intègrent deux alimentations à découpage précédées d’un étage de correction de facteur de puissance (PFC), une pour chaque set de 4 canaux. Pour déroger à une règle bien établie, le constructeur transalpin a intégré ces nouveaux amplis dans un châssis 19’’, 2U .

Ces modèles disposent d’un nouveau système de gestion de l’alimentation breveté, baptisé SRM pour Smart Rail management, qui permet d’optimiser l’efficacité selon les charges et les conditions d’exploitation. Les signaux de contrôle, d’entrée et de sortie sont distribués sur connecteurs Phoenix standard et bien entendu les ottocanali disposent d’un ensemble de protections étendues : sur/sous tension AC, détection DC, HF, puissance RMS trop élevée en long terme, thermique, court-circuits, … Raison pour laquelle la garantie est de quatre ans.
Ottocanali 4K4 : 8 x 500 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 500 W sous 2 ohms)
Ottocanali 8K4 : 8 x 1 000 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 1 000 W sous 2 ohms)
Ottocanali 12K4 : 8 x 1 500 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 1 500 W sous 2 ohms)

 

Le K-array KAN 200

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Le KAN 200 présente une grande souplesse pour un dispositif de diffusion !

Le KAN 200 de K-array également dénommé anaconda, vu sa ligne serpentiforme, est un système line array assez particulier. Chaque module flexible de 2 m est constitué de huit transducteurs Néodyme de 1 pouce protégés par des bagues métalliques. On peut cascader jusqu’à 16 modules pour une longueur totale de 32 m grâce au deux connecteurs speakon NL4 placés à chaque extrémité d’un KAN 200.

Ce diffuseur acoustique d’un genre nouveau a été développé dans le but de satisfaire aux installations où une enceinte traditionnelle ne peut pas être utilisée pour des raisons d’esthétique ou d’encombrement voire de camouflage.

Les connecteurs NL4 spéciaux situés aux extrémités autorise une mise en cascade aisée.

Un module supporte une puissance AES de 150 W pour une impédance nominale de 64 ohms. La réponse en fréquence du système s’étend de 150 Hz à 18 kHz et la sensibilité de 86 dB (1 W /1 m) permet d’obtenir un SPL max pour un module de 96 dB. La structure très souple mais robuste adoptée offre une protection IP55; le KAN 200 peut donc être placé en extérieur. Sa directivité verticale est de 10° avec une ouverture horizontale de 160°, ce qui répond bien aux exigences d’exploitation des diffuseurs en ligne.

Les presets de filtrage et d’égalisation sont disponibles sur les amplis de la série KA ou bien sur les caissons de renfort de grave de la série MKT qui le complèteront utilement dans une configuration pleine bande.

 

Space S1 Flare Audio.

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Destiné aux studios, home studios et aux DJ, le système bi-amplifié S1 de Flare Audio est conçu à l’aide de technologies et de méthodes de mesure avancées et revendique une précision exceptionnelle dans la reproduction sonore.

Présenté pour la première fois en janvier, le système S1 de Flare Audio est le premier né de la série « Space ». Il exploite deux transducteurs dotés d’aimants au Néodyme : un de 6,5 pouces (16,5 cm) avec amplificateur de 125 W et un de 1 pouce avec amplificateur de 50 W.

Il est inclus dans un coffret réalisé à partir de pièces en aluminium de qualité aéronautique, usinées dans la masse par des machines à commande numérique. Le transducteur de medium a une pièce de phase en aluminium, et le transducteur d’aigu est couplé à un guide d’ondes orientable par rotation et dispose de diverses options de dispersion. Le Space S1 mesure 200 x 320 x 130 mm et pèse 10 kg. Il couvre la bande de fréquences de 125 Hz à 32 kHz.

Conçu comme une enceinte de référence, le S1 revendique une « immédiateté » du son avec transparence et finesse de détail. Contrairement à la plupart des systèmes, il ne cherche pas à lutter contre les résonances néfastes et les réflexions à l’intérieur du coffret par une conception particulière du coffret ou un amortissement interne, ou à les masquer par un traitement numérique. Il est naturellement exempt de résonances internes. Dénommée « Intégrité de la forme d’onde » (Waveform Integrity, Wi), la méthode de mesure exploitée pour la conception se fonde sur l’analyse des différences entre le signal électrique fourni à l’enceinte et le signal acoustique, collecté par un micro de mesure à haute résolution, dans le domaine temporel.
La série Space doit bientôt être complétée par le système X5, destiné au spectacle vivant, doté d’un très bon rapport taille/puissance.

Pour plus d’informations : www.flareaudio.com
Notamment pour y consulter les white papers: « waveform integrity and sound propagation » et « waveform integrity testing ».

 

Beyma étend ses gammes à moteur Ferrite

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Le cours du Néodyme continuant à  jouer au yoyo, Acustica Beyma a réintroduit la ferrite dans nombre de ses gammes de haut-parleurs et l’intègre même dans les nouvelles familles comme la série PW annoncée à PL&S 2012 et maintenant commercialisée. Nous les avons vus au SIEL sur le stand de Global Trading Services (le distributeur français de Beyma) qui en outre propose une série d’enceintes à sa griffe, bien sûr entièrement équipée en Beyma. 

Le 21 pouces Beyma 21PW1400Fe à moteur ferrite sur le stand GTS au SIEL.

Les 21PW1400Fe et 18PW1400Fe (1400 W AES), respectivement 21 et 18 pouces, en châssis aluminium, sont destinés à équiper des subwoofers de haute efficacité. Ils mettent en œuvre le nouveau système de ventilation breveté « Malt Cross » et la technologie propriétaire MMSS (Mechanical Mirror Suspension system) qui, associés à la bobine 4 pouces (100 mm) interne-externe permettent à ces HP de supporter 2800 W crête en réduisant considérablement la compression thermique et en augmentant la plage de fonctionnement linéaire. Ces woofers supportent une excursion limite (XDamage) de +/- 55 mm et un XMax de +/-10 mm (régime linéaire) avec une longueur de bobine de 25 mm (hauteur d’entrefer de 12 mm). Leur efficacité atteint 2,71% et 2,83 % respectivement pour le 18 et le 21’’, ce qui conduit à une sensibilité de plus de 98 dB SPL (1 W @ 1 m) sous l’impédance nominale de 8 ohms.

La série d'enceintes GTS. En bas le sub GTS218 SB.

La gamme d’enceintes GTS est constituée de quatre modèles 2 voies en 8, 10, 12 et 15’’ toutes équipées d’une chambre de compression Beyma à gorge 1’’ sur guide à directivité constante pour le haut du spectre, les GTS8 à GTS15. Pour le renfort de grave, trois subs viennent compléter la gamme, les GTS 15SB, 18SB et 218SB, qui, comme leur référence le sous-entend sont des simples 15’’ et  18’’ en bass reflex et un double 18’’ acceptant 1400 W pour un SPL crête de 138 dB.  Ces subs sont réalisés avec des HP à longue excursion dans une caisse en multiplis de 18 mm et affichent respectivement une sensibilité de 95, 98 et 104 dB SPL (1 W/ 1 m) pour une réponse allant de 35 Hz à 150 Hz.

 

Le PB-05D d’Optogate au SIEL

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Le PB-05 d’Optogate est depuis maintenant trois ans le premier commutateur (breveté) pour microphone à détection de présence d’un intervenant! Il était présenté au SIEL sur le stand NS Distribution en version PB-05D 
« ducking », 15 dB d’atténuation, bien adapté pour les 
choristes par exemple.

Le PB-05(D) s’intercale entre le micro et le câble en XLR. Il est alimenté par la liaison fantôme qu’il transmet au dit micro. La détection s’opère par un capteur infrarouge passif et sa distance est réglable entre 15 cm et 1,2 m via un petit potentiomètre fixé sur le dessus du boîtier en aluminium. Avec son rapport signal/bruit de 114 dB (120 dB en position off) sur 150 ohms, il est non intrusif et permet de couper automatiquement le micro (en moins d’une seconde et sans bruit de commutation) lorsque le chanteur (les chœurs) ou l’intervenant n’est pas devant la capsule. C’est toujours cela de gagné en termes de bruit sur le mix sans avoir à paramétrer des noise gates. A l’inverse la commutation « on » s’opère en moins de 200 ms (silencieusement) dès qu’on arrive devant le micro à la distance préréglée et une Led signale la mise en activité.

L’appareil ne consomme que 3,7 mA sur la source fantôme (24 à 48 V) et peut donc cohabiter avec les micros les plus gourmands.

 

Pour bien maîtriser SMAART

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Haliotis, le distributeur français du logiciel Smaart de Rational Acoustics, propose des sessions de formation modulables, étalées sur trois journées, sur le site de Novelty (91160, Longjumeau). Y seront successivement abordées la partie théorique incontournable, des séances de travaux dirigés et l’analyse d’exemples réels.

Smaart est devenu en quelques années une plateforme de mesure acoustique sophistiquée et un outil indispensable à tous les professionnels du son. Mais comme pour tout outil évolué, son utilisation requiert de solides connaissances tant du point de vue des fondamentaux de l’acoustique que de la méthodologie de la mesure. Aussi pour Haliotis, il paraissait indispensable pour distribuer le logiciel leader de sa catégorie de proposer simultanément les informations et formations indispensables à son utilisation.

En mars les sessions se déroulent les 19, 20 et 21 mars. Pour avril, il s’agit des 9,10 et 11 et enfin en mai des 21, 22 et 23. Les formations reprennent en septembre tous les mois jusqu’à décembre.
Sont passés en revue le 1er jour, les fondamentaux de Smaart (RTA, spectro, fonction de transfert), le deuxième, les applications de base (pour l’alignement des HP et des systèmes de diffusion, les réglages) et le troisième, l’optimisation avancée avec Smaart (Acoustic tools, etc.).

Sur le site Haliotis (www.haliotis-distribution.fr), outre le programme complet des formations (ainsi que le coût et les modalités d’inscription) et les outils nécessaires, vous pouvez acquérir en ligne une licence de Smaart (la dernière mouture est la V7.4) ainsi que divers équipements connexes (micros de mesure, calibrateurs, carte d’acquisition, …) nécessaires à la constitution d’une plateforme de mesure; vous y trouverez également une version française de la communication de Rational Acoustics et des liens pour accéder aux notices, conseils pratiques, forums.

Les participants aux formations bénéficieront de tarifs préférentiels, s’ils souhaitent acquérir la dernière version du logiciel et d’éventuels outils connexes.

 

Les micros sans fil numériques Shure

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La transmission numérique n’est pas seulement un effet de mode : dans le domaine des micros sans fil, elle permet d’obtenir d’excellentes caractéristiques audio. Comme ses confrères et néanmoins concurrents Sennheiser et AKG notamment, Shure (ALGAM) présentait au Siel ses systèmes sans fil numériques ULX-D dans leurs différentes versions.

Le système de micro sans fil numérique Shure ULXD4 UHF dans ses différentes versions.

Introduite au NAB 2012, la série ULXD offre des performances inégalées en termes de transparence, puisque le signal est numérisé dès le stade de l’émetteur au format 24 bits/48 kHz et transmis numériquement, avec un cryptage AES-256 (commutable) pour en assurer la confidentialité. Il en résulte une bande passante audio de 20 Hz à 20 kHz (dépendante de la capsule microphonique utilisée), une distorsion harmonique inférieure à 0,1 % et une dynamique supérieure à 120 dB (pondérée A) dans un rayon d’action estimé à 100 m en vue directe (plus ou moins selon l’environnement) avec un système automatique de gain garantissant toujours une dynamique optimale. Ces performances inaccessibles pour un système analogique classique à modulation de fréquence rendent inutiles les traitements de filtrage et de compression/limitation à l’émission, qui sont préjudiciables à la qualité sonore. Ainsi, la différence entre liaisons sans fil ou filaires devient négligeable.

L’émission est réalisée dans la gamme UHF, entre 470 et 810 MHz avec des niveaux de puissance de 1, 10 ou 20 mW, diverses options de bandes de fréquence étant proposées pour chaque pays d’utilisation. La plage d’accord (bande de commutation) peut atteindre 64 MHz/72 MHz (selon la région) et 14 liaisons actives peuvent cohabiter sans interférence dans un canal TV de 6 MHz de large, 17 dans un canal de 8 MHz et jusque 60 sur l’ensemble de la bande.
Un mode « haute densité » permet de réduire l’encombrement spectral d’un canal de 350 kHz à 125 kHz sans perte de qualité audio, autorisant de la sorte un plus grand nombre de transmissions simultanées sans interférence à l’intérieur d’un canal de télévision, au prix d’une réduction de la portée : 30 m max.
Enfin, puisqu’il faut aussi aborder les sujets qui fâchent, la latence (retard) introduite par un tel système est garantie inférieure à 2,9 ms.

De nombreuses possibilités sont offertes. L’émetteur à main ULX-2 peut recevoir diverses capsules (SM58, SM86, SM87A, Beta 58A, Beta 87A, Beta 87C,…) alors qu’une grande variété d’accessoires complète l’émetteur de poche ULX-1 (micros cravate à condensateur, micros sub-miniatures, micros serre-tête et dispositifs pour repiquage d’instruments). L’alimentation utilise deux éléments AA ou une batterie Li-Ion spécifique. L’autonomie annoncée va de 10 à 12 heures selon le type de batterie et le niveau de puissance.

Il existe plusieurs modèles de récepteurs à diversité (deux antennes) adaptés au montage en baie. Le modèle ULXD4, en demi-largeur est mono récepteur, l’ULXD4D comprend deux récepteurs alors que ULXD4Q en inclut quatre, configurables à l’aide d’un afficheur et d’un système de navigation commun. La liaison bidirectionnelle permet d’avoir le contrôle de gain sur le récepteur ainsi que des fonctions de synchronisation (port infrarouge). Les trois modèles sont munis d’un port Ethernet, qui sert seulement pour les fonctions de contrôle sur le modèle mono-récepteur. Sur les modèles à deux et 4 canaux, on trouve un port primaire et un port secondaire susceptibles d’être raccordés à un réseau Dante pour transférer l’audio numérique. Sinon, les signaux sont disponibles sous forme analogique (symétrique) à un niveau commutable (micro/ligne). Les deux circuits d’antennes comprennent un bypass permettant de cascader plusieurs récepteurs dans les grosses configurations.

Signalons qu’un plus petit système sans fil numérique travaillant dans la bande libre 2,4 GHz (8 canaux en simultané), référencé GLX-D pour le récepteur, a été présenté au NAMM 2013 (série SM et Beta Digital).

 

SSE Audio Group acquiert MES via Melpomen

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SSE Audio Group a acquis la société de lumière MES à travers sa filiale Melpomen. Les deux sociétés, MES et Melpomen sont basées à Nantes et Paris et, ces dernières années, ont travaillé intensivement ensemble sur des projets de son et de lumière.

MES Eclairages, créé en 1981, est devenu le leader de l’éclairage scénique et évènements sur l’ouest de la France. Il dispose d’un stock étendu pour la location, y compris des projecteurs motorisés à lampe, à Led, et des systèmes de contrôle.
MES installe aussi des systèmes d’éclairage permanents dans des lieux de spectacle.

En 2012, Melpomen, spécialisé dans le son et appartenant au groupe SSE depuis 2001, a décidé de créer son propre département lumière et a recruté pour cela Jérôme Malen. Devant la demande croissante d’une offre de location complètement intégrée, Melpomen a également créé un département vidéo.

Jérôme Malen qui organise l’intégration de MES à Melpomen s’est déclaré ”vraiment heureux que nous ayons pu acquérir MES. C’est une très bonne nouvelle pour nos clients qui auront ainsi un interlocuteur unique pour la son et la lumière et l’accès à une gamme très étendue d’équipements avec une équipe expérimentée”.

Thierry Tranchant, directeur conjoint des deux sociétés, ”Cette évolution est conforme à notre désir initial de diversification lorsque nous avons lancé notre département lumière. Nous avons travaillé avec MES depuis de nombreuses années et, quand cette opportunité s’est présentée, il est logique que nous l’ayons saisie. Notre but, chez Melpomen, reste d’offrir une solution complète son et lumières. Nous allons réaliser une intégration des deux sociétés aussi vite que possible et déplacer l’implantation de MES à proximité immédiate de la nôtre à Nantes comme c’est déjà le cas à Paris”.

 

Soundcraft lance Si Expression

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Lors du récent NAMM puis sur le stand SCV Audio au SIEL, Soundcraft présentait sa nouvelle série de consoles numériques Si Expression, étudiée pour viser une classe de prix économique tout en offrant la puissance de traitement digne des consoles de plus grand format.

La Si Expression 3 sur le stand SCV Audio au SIEL.

Cette nouvelle série est disponible en trois tailles de châssis, respectivement Si Expression 1, 2 et 3, disposant de 16, 24 et 32 faders et entrées micro symétriques. Toutes trois sont néanmoins capables de mixer jusqu’à 66 entrées par l’intermédiaire des nouveaux boîtiers de scène Mini Stagebox 16 et 32 (16/8 et 32/16 E/S) présentés à la même occasion, ou via les ports MADI ou encore en AES/EBU.

Dans le plus pur style Soundcraft, les nouvelles consoles sont équipées des traitements proposés par les autres marques du groupe Harman, BSS, dbx, Lexicon et Studer, et de nombreuses fonctions professionnelles de haut de gamme. Le puissant processeur embarqué procure un égaliseur paramétrique à 4 bandes, des retards, des gates et des compresseurs sur chaque entrée, un égaliseur paramétrique et un égaliseur graphique à 30 bandes ainsi que des retards sur chaque sortie. Quatre générateurs d’effets stéréo Lexicon sont utilisables simultanément. L’application Visi Remote de Soundcraft permet la télécommande à partir d’un iPad.
Des couches de faders assignables à la demande permettent de placer à volonté les contrôles d’entrées et de sorties pour optimiser le mélange des voies les plus importantes avec la signalisation FaderGlow, héritée des consoles Vi, qui éclaire automatiquement de diverses couleurs les faders selon leur assignation.

La console dispose d’une grande variété d’options de raccordement et de cartes d’extension (AES, Firewire/USB/ADAT, AVIOM, CobraNet, Dante, MADI optique ou sur câble CAT5) dont la toute dernière est la carte de liaison BSS Digital Audio Bus (BLU Link) qui permet le raccordement simple et automatique au système de monitoring personnel dbx PMC16.

Quelques autres caractéristiques :
– Interface à écran tactile couleur
– Mixage jusqu’à 66 canaux
– 20 sous-groupes/bus auxiliaires
– 4 bus FX
– Bus de mélange L, R et C
– 4 groupes de mute
– Boucles d’insertion assignables à la demande
– Intégration du réseau HiQnet de Harman
– Emplacement pour carte optionnelle 64 x 64.

 

Phonic au SIEL chez Axente

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Présentés au NAMM 2013 puis au SIEL sur le stand Axente, le processeur de traitement numérique pour systèmes de diffusion i2600 et les ensembles de sonorisation mobiles de la série Safari (Safari 2000 et Safari 3000) se présentent comme des produits astucieux au rapport qualité/prix optimisé.

Le processeur i2600

Le phonic i2600, ici au-dessus d'un ampli i3020 (classe D, 2 x1 kW sous 4 ohms), sur le stand Axente au SIEL

« Professionnal Speaker Management System », le processeur i2600, 2 vers 6, est présenté dans un coffret 19’’ 1 U, avec 2 entrées et 6 sorties XLR symétriques ainsi qu’un accès AES/EBU (entrées). Il permet le traitement et le matriçage de deux canaux en trois voies ou 6 voies en mono, à partir de signaux analogiques ou numériques.

Parmi les traitements disponibles, il offre, outre les indispensables filtres passe-haut et passe-bas de raccordement réglables (jusqu’à 24 dB/octave) sur chaque sortie, un égaliseur sur chaque entrée, configurable en paramétrique à 7 bandes ou en égaliseur graphique à 15 bandes, un égaliseur paramétrique à 4 bandes (fréquences et sélectivité ajustables, ± 12 dB max) sur chaque sortie et un retard finement réglable sur chaque entrée et sortie, jusqu’à 598 ms.

Parmi les autres fonctions intéressantes, citons la commande automatique de gain, les traitements de dynamique pour chaque canal de traitement (compresseur, limiteur, noise gate et expander), ainsi qu’un suppresseur de feedback pour juguler l’effet Larsen et un inverseur de phase commutable sur chaque voie de sortie. L’analyseur temps réel (RTA sur 15 bandes) incorporé facilite par ailleurs les réglages.

Un générateur de sous-harmoniques sur les entrées renforce la réponse dans le bas du spectre. Les réglages peuvent s’effectuer par les commandes de la face avant au-travers de menus ou via un ordinateur connecté en USB et équipé du logiciel fourni. Les réglages peuvent être sauvegardés et rappelés depuis l’ordinateur (jusqu’à 50 réglages dans un seul fichier). Un verrouillage des commandes permet d’éviter les modifications intempestives.
Les convertisseurs intégrés offrent une dynamique de 114 dB(A) – 111 dB non pondéré – et fonctionnent à 48 kHz. Les niveaux maxima en entrée et en sortie sont de +16 dBu.

Prix tarif catalogue Axente : 369 euros HT

Les sonorisations mobiles Safari

Les sonorisations mobiles Safari 2000 et 3000.
Les sonorisations mobiles Safari 2000 et 3000 (à gauche).

Les systèmes de sonorisation mobiles Safari, avec poignée rétractable et poignée fixe encastrées dans une caisse en polymère, existent en deux versions : Safari 2000 (200 W) et le tout nouveau Safari 3000 (320 W). Extensibles, ils peuvent aussi se raccorder à des sources externes (micros, lecteurs, instruments) ou à des enceintes extérieures. L’alimentation par batterie interne rechargeable (plomb/acide) autorise une autonomie de 7 et 10 heures selon l’exploitation, grâce à un amplificateur en classe D (160 W RMS pour le 3000, 120 dB SPL crête) et une alimentation à découpage.

Ils exploitent un transducteur d’aigu à chambre de compression de 1 pouce en titane et un haut-parleur de 8 ou 10 pouces selon le modèle. La bande passante s’étend de 50 Hz à 18 kHz. Les systèmes Safari intègrent par ailleurs un mélangeur à deux ou trois entrées, avec réglage de tonalité et une réverbération. Le récepteur de micro sans fil interne (WR1) fonctionne en diversité dans la bande 500 à 875 MHz (commutable) et dispose de 16 canaux. Sa sensibilité est de 6 dBµV (2 µV) pour un rapport signal/bruit de 80 dB (100 dB dans des conditions nominales).

Deux configurations sont proposées : Safari 2000/3000-SYS1 avec micro émetteur à main WM-1S et lecteur-enregistreur de CD/MP3/USB et Safari 2000/3000-SYS2 avec micro émetteur à main WM-1S et lecteur-enregistreur WMA/MP3/USB.
Parmi les accessoires pouvant compléter ces astucieuses configurations, on trouve un émetteur de ceinture associé à un micro-cravate (WL-1S) ou à un micro à serre-tête (WH-1S) et une enceinte passive externe (Safari 3000P).

Dimensions / Masse :
418 x 292 x 252 mm – 9,5 kg pour le Safari 2000
553x350x333 mm – 15,8 kg pour le Safari 3000.

Prix tarif catalogue Axente pour le Safari 3000 (de base) : 935 euros HT

 

Robert-Juliat Tibo 533

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Robert Juliat TIBO

Chez Robert Juliat, quand on change de technologie, on ne fait pas les choses à moitié. Après avoir customisé sa gamme 614SX en source Led de 150 W (les découpes et Fresnel ZEP), notre constructeur français invente carrément un concept ultra-modulaire autour de sources Led plus modestes, permettant la réalisation de projecteurs infiniment plus compacts, légers et pratiques, disponibles au format découpe ou Fresnel, en température de couleur fixe ou variable, aux carrosseries multicolores. Bref que du choix. Pour faire le point voici notre test de la découpe led Tibo533 en 3 versions de blanc.

Un Tibo, deux Tibo, plein de Tibo doudou

Tout le monde connaît et apprécie les produits phares estampillés Robert Juliat. Le monde du Théâtre lui voue une reconnaissance éternelle. Ses découpes sont devenues encore mieux qu’une référence, un nom commun, et on peut enfin faire son malin à l’étranger avec des produits bien de chez nous. Malgré tout, face la déferlante des produits à base Led, je me sens obligé de faire un bref rappel. Les plus impatients de nos lecteurs pourront s’ils le désirent passer directement au paragraphe suivant où je les accueillerai avec plaisir dans un instant.

Pour les autres donc. Si certains constructeurs ont immédiatement changé de cap vers une nouvelle technologie à la mode, green, éco et futuriste, nos français ont surtout attendu que cette technologie soit assez au point pour contenter leurs clients et utilisateurs très exigeants. Surtout dans un milieu plutôt conservateur, et dont le budget ne permet pas un renouvellement annuel du parc d’éclairage.

Quand les premières Led blanches au rendement convenable et à la luminosité satisfaisante sont arrivées, Robert Juliat présenta en 2010 ses découpes 630SX équipées d’un bloc Led 85 W Aledin de BB&S. Comme pour la gamme 610, les découpes se différencient par leur zone d’ouverture mais aussi par le choix de la température de couleur : chaude (3500K) ou froide (5900K), cette dernière présentant l’avantage de rivaliser avec une 1000W halogène équipée en Lee Filter 201 (ce qui présente l’immense majorité des cas sur les plateaux télé, les conventions ou les défilés de mode) pour une consommation divisée par 12 !

Aledin
Aledin, La pionnière, avec son bloc alim immanquable.
Robert Juliat ZEP
Le vaisseau amiral de la gamme led, avec son nouveau menu et son alim intégrée parfaitement.

Robert Juliat Tibo
La petite dernière, la fameuse Tibo et son alim déportée.

Puis Robert Juliat décide d’améliorer son concept et de séparer cette nouvelle gamme en deux. Fidèle au design de la sacro-sainte 614 d’un côté, complètement homogène avec les immenses parcs de découpes halogène, l’entreprise française développe sa propre optique à Led 150 W, une alimentation et un menu spécifiques qui aboutit début 2012 aux découpes Zep, la gamme 640SX dans la terminologie Juliat. Dans des proportions plus resserrées que l‘Aledin, ce projecteur conserve lui aussi tous les avantages de manipulation et d’installation des gammes halogène 1000 W, toujours en trois zoom, en deux versions de blanc, chaud (3200K) ou froid (6000K) capable maintenant de rivaliser avec des découpes 2000 W.

Simultanément nait le concept Tibo. Plus discret en terme de puissance, mais avec des proportions et un poids considérablement réduits, un zoom 2-en-1, un large choix de sources (halogène, Led, puis décharge) et de coloris disponibles, cette nouvelle série au tarif agressif se veut le maillon manquant et le chantre d’une nouvelle philosophie ”Créative Concept Light”.

Tibo Led, prise en main et ergonomie

Si Tibo se décline en plusieurs versions suivant la technologie employée, sa coque en fonte d’alu reste la même. Ses dimensions réduites et son poids lui permettent de se faufiler partout. 53 cm de long, 29 de large, 40 de haut et 10 kg, vont changer les habitudes des utilisateurs de 614. Nous avons eu en test le Tibo 533 en 3 versions Led : blanc froid, blanc neutre et blanc chaud.

La lyre avec son index de site.
La lyre avec son index de site (la plaque circulaire grise autour de l’axe) et ses différents trous de fixation.
Le module des couteaux.
Le cerclage de rotation à 360 ° de la tête, la joli petite molette de serrage ”RJ” sur le côté gauche et le module des couteaux, ici au premier plan. Toutes les molettes, poignées et boutons sont enrobés de plastique pour un meilleur ”grip”.

L'arrière de la découpe.
L’arrière de l’appareil avec l’indication de version de led utilisée, ici CW comme Cold White.

La construction reste standard, avec le bloc arrière dédié à la source, prolongé d’une double poignée plutôt confortable. Ne vous inquiétez plus pour vos phalanges, la chaleur diffusée par le bloc Led est à peine tiède.
Deux vis pour le changement du bloc entourent la plaque d’identification. Un fin câble noir rejoint l’alimentation déportée de l’appareil.
Deux anneaux d’élingage sont situés de part et d’autres, juste avant les ailettes de refroidissement entourant le bloc optique.

La partie centrale accueille la fixation de la lyre, accompagnée de la fameuse poignée débrayable Juliat au design légèrement revu. Cette lyre offre six perçages pour les crochets et/ou la fixation de l’alim, trois au dessus et trois sur le côté. La fourche se raccorde au centre de la découpe et propose une contre-plaque indexée pour repérer l’azimut du projecteur pendant les réglages.

Vient ensuite une nouvelle poignée, élégamment formée des lettres R et J fusionnées, permettant le blocage et la rotation de la tête de projection sur 360°. La plupart des axes sont garnis de polytétrafluoroéthylène (du Téflon quoi), matériau idéal pour sa quasi absence de friction et sa grande solidité.

Un couteau et le porte gobo.
En détail, un couteau (notez la forme asymétrique usuelle chez Robert Juliat) et le porte-gobo taille ”M”, soit 66mm de diamètre, avec ses quatre pattes de blocage.
Gros plan sur le module accessoires, ici avec couteau et porte-gobo.
Gros plan sur le module accessoires, ici avec couteau et porte-gobo.

Le module ”accessoires” comprend le bloc couteaux et une fenêtre d’insertion pour un porte-gobo ou un iris. Les couteaux, d’un format forcément plus petit que ce que nous connaissions jusqu’à présent, autorisent différents réglages sans aucune difficulté. Je les trouve même plus faciles à insérer que ceux des 600 et 700SX. Un coup de blocage, un peu caché sous l’appareil, et plus rien ne bouge. Par contre ne les perdez pas. Leur petite taille, et l’absence de trou pour y glisser une élingue permettant de les amarrer tous ensemble, vous obligent un peu à les laisser dans le projecteur. Mais ils dépassent si peu une fois fermés que vous n’avez pas à craindre de les abîmer pendant le transport.

Le porte-gobo est très simple. Il s’insère via une double glissière et reste en place grâce à la languette de blocage (qui a la même forme que les poignées de couteaux). Les gobos tiennent avec 4 pattes de fixation. Ils seront de taille M (soit un diamètre utile de 48 mm) en métal ou en verre, mais rien ne vous empêche d’utiliser des feuilles plastique imprimées par vos soins lorsque vous prenez l’option Led (enfin vous pourrez recycler vos transparents de rétroprojecteur !). L’iris prendra la place du porte-gobo, si l’occasion se présente, mais vous ne pourrez pas mettre les deux ensemble.

La tête de projection complète le dispositif. Les nouvelles molettes RJ situées de part et d’autre permettent le réglage du zoom et de la focale. Pas de repères cette fois-ci, mais un zoom 2-en-1 plutôt intéressant : avec son jeu de deux lentilles, l’amplitude de zoom de base est de 30° à 45°. En ouvrant le capot du dessus, vous pouvez ôter d’un simple clip la première lentille, et voilà votre amplitude zoom vient de passer de 15° à 35°. Ce dispositif unique en son genre représente une solution budgétaire pertinente pour de nombreux utilisateurs. Il faudra prévoir cependant un endroit ou ranger les précieuses lentilles une fois retirées. Enfin les glissières-avant permettent l’insertion de porte-filtres de toute sorte. Les nouveaux porte-filtres sont d’ailleurs maintenant équipés de deux petits trous aux dimensions exactes des agrafes standard. Un petit coup d’agrafeuse et votre gélatine sera maintenue en toutes circonstances.

La lentille optionnelle qui permet de changer la plage de zoom.
La fameuse lentille optionnelle, avec son mini quart de tour de type camelock en haut à droite pour la fixation.
Capot ouvert.
Capot ouvert, près de la lentille du fond ; une plaque trouée. C’est ici que vous glisserez et fixerez la lentille amovible.

Un bloc d’alimentation PWM (à découpage) est apparié au bloc Led de chaque version. Celui-ci est relié via un câble spécifique d’un mètre, inamovible hors SAV, et peut se fixer directement sur la lyre du projecteur, ou être accroché à part grâce à son crochet. Peu encombrant (29 x 20 x 6 cm), d’un poids de 2 kg, il est parfaitement silencieux et possède d’un côté les entrées-sorties DMX 5 broches, et de l’autre les alimentions d’entrée et de recopie au nouveau format Neutrik powerCON True One, électriquement sécurisé et surtout permettant, contrairement au powercon standard, de raccorder directement un connecteur mâle à un connecteur femelle si besoin de rallonge.

L’alimentation côté DMX, l’antenne à gauche est pour le WiFi.
L’alimentation côté DMX, l’antenne à gauche est pour le WiFi, mais attendez vous à une antenne interne ou souple dans la version définitive.
Le nouveau connecteur secteur PowerCon True One, cerclé de jaune.
Le nouveau connecteur secteur PowerCon True One, cerclé de jaune.

On a toujours du mal à s’habituer aux économies électriques mais sachez que vous pourrez chaîner, sur la même ligne électrique 16 A, jusqu’à 35 Tibo 533, soit plus que sur la ligne DMX, limitée par sa norme à 32 unités. Je ne sais pas vous mais moi ça me laisse rêveur.
Un interrupteur ainsi qu’un disjoncteur thermique réarmable, ce qui nous évitera de chercher sans fin un fusible en cas de problème pour finir au papier alu, complète le dispositif. Un récepteur wifi, proposé par Wireless solution, est disponible en option. Enfin le menu de contrôle, auquel les utilisateurs traditionnels devront s’intéresser, orne la face avant. Je vous le décris de ce pas en détails.

Menu et paramètres

L’afficheur LCD se cale à l’allumage sur son premier menu, « DMX config ». Dès ce moment, un raccourci est à connaître absolument : un appui franc sur la touche ”Exit” allumera la découpe pendant 1 mn pour les réglages, ou jusqu’au prochain appui sur cette même touche. Cette fonction est le mode ”Focus” qui permettra aux électros de régler leurs projecteurs sans intervention du pupitreur.

Le menu avec ses quatre boutons de commande et ses voyants de contrôle.
Le menu tout en bleu, avec ses quatre boutons de commande et ses voyants de contrôle. Oui moi aussi les abréviations utilisées m’ont paru louches…

L’adresse DMX sera la première information à donner à l’appareil. Suivant le mode, les références DMX des autres canaux seront précisées. Tout d’abord une gradation sur 8 ou 16 bits, soit une précision de 255 ou 65 535 pas, ce qui nécessitera 2 canaux DMX à la console, puis l’ajout, ou non, du mode stroboscope, pour un canal supplémentaire.

Le mode Master rajoute lui aussi 1 canal DMX. Ce mode particulier permet à la fois au pupitreur, mais aussi à un technicien en local (grâce à un potentiomètre en option), de contrôler l’intensité du faisceau. Ce canal agit comme un seuil maximum que ne pourra dépasser le technicien en manuel. Le niveau minimum étant fourni par le canal de dimmer, l’opérateur local pourra donc varier le flux de l’appareil entre ces deux valeurs. Bien sûr ce mode très particulier concerne plus particulièrement les poursuites mais le menu étant le même dans tous les projecteurs de la nouvelle gamme Led Juliat, rien n’interdit son utilisation. Ce premier menu résume aussi clairement, outre l’adresse, la valeur d’intensité DMX et le mode de commande choisi.

Un deuxième menu donne les valeurs locales. Un réglage de gradation peut être effectué et mémorisé directement via ce menu.

Le résumé des paramètres du menu.
Le résumé des paramètres, au format petites annonces. Je traduis : Utilisation du dimmer en 16 bits, courbe de gradation ”Square”, inertie ”slow”, mode de découpage PWM, avec un coin stroboscope.

Le troisième menu paramètre les différentes options. La résolution du dimmer en 8 ou 16 bits donc, la courbe de gradation ensuite. Deux choix sont possibles : une gradation linéaire (Linear), très stricte, ou une courbe (Square) plus proche du fonctionnement d’un projecteur halogène.

Le lissage de la courbe d’intensité est aussi un paramètre très appréciable, le « smoothing » permettant de recréer l’amortissement d’une lampe tungstène. En smoothing fast, l’inertie est celle d’une lampe halogène 600 W, en slow celle d’une 1000 W, et without forcément, pas d’inertie du tout.

Le mode de gradation, lui aussi réglable, précise la manière dont fonctionne l’alimentation à découpage électronique, influençant sur les scintillements de la lampe (de toute façon visible seulement avec une caméra ou un œil bionique). La commande PWM, ou modulation de largeur d’impulsions, créé un signal continu (la valeur du dimmer dans le cas qui nous intéresse) à partir d’un signal cyclique, ici à la fréquence de 23,8 kHz. Ce mode est très précis mais peut créer des scintillements si la fréquence de la caméra se révèle être un multiple ou une division de la fréquence porteuse. Le mode ”Free” est une simple commande en courant continu directement, pas de scintillement donc mais peu de précision à bas niveau et un premier pas d’intensité à 5% seulement. Le mode ”Mixte” réconcilie donc ces deux mondes en utilisant automatiquement le mode PWM de 0 à 15 % et le mode Free à partir de 15 %.

Le strobe, à choisir d’activer ou non dans les paramètres suivants, se synchronise directement sur la trame DMX. Avantage, toutes les Tibo se coordonneront parfaitement. Inconvénient, cela provoque des à-coups le temps de chercher la bonne fréquence à la console. La fréquence du stroboscope est très large, variant entre 1 et 55 Hz.

Vous choisirez ensuite les options ”poursuites” en validant le mode master et le contrôle analogique.

Le dernier réglage se veut un calibrage de votre projecteur au sein de votre parc. Si celui-ci se révèle plus puissant que les autres (dans le cas où il n’aurait jamais servi, oublié au fond du cafoutch) vous pourrez limiter son éclairement maximum sur une échelle particulière comportant 32767 pas (c’est précis ça). Ce n’est pas un seuil puisque le processeur intégré calculera toutes les courbes de gradation avec cette nouvelle valeur.

Le quatrième menu regroupe tout un tas d’informations : les compteurs d’utilisation, les tensions de fonctionnement, température et vitesse de rotation du ventilateur, etc. A chaque fois, vu qu’aucun d’entre nous ne connaît ces valeurs par cœur, un petit sigle OK ou, malchance, un No OK apparaît pour valider les informations.
C’est aussi dans ce menu que l’on remettra à zéro tous les paramètres d’usine.

Le dernier menu ne sert qu’à l’activation du wifi.

Enfin, pour une lisibilité immédiate, un voyant d’état système renseigne en temps réel. Celui-ci est vert, un signal DMX arrive bien. Il devient rouge, il y a problème de réception DMX ou un défaut système. La présence du DMX sans fil se signale par un logo spécifique.

Mesures

Ayant reçu trois versions de Tibo à Led – blanc froid, blanc neutre et blanc chaud – nous avons décidé de passer au banc test complet une seule des trois, en l’occurrence la blanc froid et effectué les mesures de flux des deux autres pour un angle de 20° à titre de comparaison.

Suivant les sources utilisées (Led, tungstène, décharge) le flux lumineux diffère complètement, ce qui est fort logique, mais les consommations électriques aussi. Il parait plus judicieux de parler en terme de rendement, soit le rapport entre puissance électrique et puissance lumineuse, et d’inclure aussi le paramètre de température de couleur. La Tibo à Led en version blanc froid n’a comme équivalent qu’une découpe à incandescence gélatinée en 201 ou 202 Lee Filter. Avec ceci en tête nous pourrons évaluer correctement les mesures suivantes.

Tibo 533 Cold White (6500K)

Derating

Courbe de derating. La baisse de flux à chaud ne dépasse pas 6 %.
Courbe de derating. La baisse de flux à chaud ne dépasse pas 6 %.

Comme pour toutes les sources à Led, le phénomène de ”derating” est à mesurer. La baisse de flux de la Led après plusieurs minutes de fonctionnement à pleine puissance est ici parfaitement maitrisée. L’atténuation ne dépasse pas 6 % pendant les 10 premières minutes avant une parfaite stabilisation du flux, signe d’un refroidissement efficace et d’une alimentation de qualité.

Mesures faisceau serré

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc froid (CW)
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc froid (CW), faisceau serré.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid, faisceau serré.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid, faisceau serré.

Profil du faisceau serré.

En faisceau serré, sans la lentille amovible, nous calculons une ouverture de 17°, un peu supérieure aux 15° annoncés par le constructeur. Le flux est très homogène, avec un point chaud en cône moins marqué, et un flux de 3300 lumens.

Mesures faisceau large

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc froid (CW), faisceau large.
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc froid (CW), faisceau large.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid (CW), faisceau large.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid (CW), faisceau large.

Profil du faisceau large.

En faisceau large, en remettant la lentille amovible, nous obtenons une ouverture de 52°, soit 7° de mieux que le constructeur qui, une fois n’est pas coutume, préfère se laisser une marge de sécurité. Le faisceau s’enrobe, et hormis deux petites irrégularités vers la zone des 30° où s’effectue la transition entre les deux lentilles, est bien homogène. Le flux se stabilise alors à 3100 lumens. Sur toute la plage de zoom, avec ou sans la lentille additionnelle, la puissance lumineuse ne varie pas de plus 13%, une très bonne moyenne.

Mesures faisceau 20°

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc Froid (CW), angle 20°.
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc Froid (CW), angle 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid (CW), faisceau 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc froid (CW), faisceau 20°.

Profil du faisceau pour un angle de 20°.

En utilisant la découpe à  20° nous mesurons un flux de 3600 lumens, avec un faisceau très homogène et un point chaud présent mais étal.

Tibo 533 Neutral White (4000K)

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc neutre (NW), faisceau 20°.
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc neutre (NW), faisceau 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc neutre (NW), faisceau 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc neutre (NW), faisceau 20°.

Le flux mesuré à 20° est quasiment identique en blanc neutre et en blanc froid. Nous obtenons 3630 lumens pour un faisceau lui aussi très homogène.

Tibo 533 Warm White (3000K)

Mesures d'éclairement de Tibo en blanc chaud (WW), faisceau 20°.
Mesures d’éclairement de Tibo en blanc chaud (WW), faisceau 20°.

Mesures de flux de Tibo en blanc chaud (WW), faisceau 20°.
Mesures de flux de Tibo en blanc chaud (WW), faisceau 20°.

En blanc chaud, Tibo ne se démarque de ses sœurettes que par un flux plus faible : 3180 lumens. Cela s’explique tout simplement par la couche de phosphore supplémentaire déposée sur la Led pour obtenir justement du blanc chaud.

Enfin une quatrième Tibo va maintenant être proposée, en blanc variable de 2700K à 5700K directement en DMX. Elle n’était pas disponible au moment du test.

Comparons les rendements

En analysant plus finement ces résultats, nous pouvons déterminer un rendement lumineux, s’échelonnant entre 42 et 46 lumens/W.

A titre de comparaison, une découpe 614SXII produit un flux d’environ 5500 lumens pour un rendement d’à peine 6 lm/W. L’intensité lumineuse reste bien supérieure à celle d’une Tibo, mais si vous exploitez votre découpe en température du jour, dans la plupart des cas en lui rajoutant une gélatine 201 Lee Filter, le flux de votre découpe halogène tombe alors aux alentours de 2000 lumens, soit 45 % de moins qu’une Tibo équipée en blanc froid !
Quant à la Tibo en blanc chaud (WW) elle se mesure sans problème avec une découpe halogène de 600 W.

Mesures thermique et sonore.

Les Tibo à Led utilisent un ventilateur spécifique absolument silencieux à ailettes circulaires. La ventilation s’effectue de manière automatique suivant la température de jonction de la Led. En cas de surchauffe, le courant alimentant la diode diminue progressivement.
L’alimentation elle, ne nécessite pas de refroidissement.

Ainsi les découpes Led restent absolument silencieuses, comme exigé dans les théâtres.

Utilisation

Dimmer

La qualité de la Led est indéniable. Le faisceau obtenu est pur, cohérent, le rendu un peu « synthétique » de la Led étant à peine perceptible. Le point chaud est présent, comme dans toute découpe, mais reste diffus. Comme toujours chez Robert Juliat, les optiques sont de bonne qualité. Malgré un prix serré et une taille réduite, la projection est propre, sans bavure, sans toutefois atteindre la perfection d’une SXII. Depuis la console, le large choix de niveaux, courbes et inerties de gradation permet un contrôle précis et une similitude frappante avec les projecteurs halogène, surtout en mode « square ». Ce qui surprend le plus, subjectivement, c’est l’absence de variation chromatique suivant l’intensité. Le faisceau ne rougeoie plus à basse valeur, au grand dam des aficionados du filament.

Courbe de dimmer ”Linear”
Courbe de dimmer ”Linear”
Courbe de dimmer ”Square”
Courbe de dimmer ”Square”

Focus et zoom

Le design très agréable n’a pas oublié la maniabilité de la découpe. L’utilisateur habitué retrouvera ses habitudes : les molettes serrent vite et bien, le projecteur est bien équilibré.
Les réglages de zoom et focus perdent en plage d’utilisation, et deviennent un peu plus grossiers. La lentille démontable permettant une double plage de focales est une bonne idée, même si cette pièce nous reste un peu sur les bras une fois ôtée. Par contre l’absence de repère sur les glissières de focus, ainsi qu’une netteté quelquefois subtile à trouver aux marges extrêmes de zoom nous rappellent que cette découpe a dû trouver des compromis entre une technologie très aboutie et un tarif accessible à la majorité des théâtres.

Couteaux et gobos

L’avantage de la source Led est la quasi absence de chaleur dans la tête de projection. Les gobos offrent une bonne précision et une excellente tenue dans le temps, même ceux en plastique.
Les couteaux se manipulent aisément. La plage focale est très fine, attention aux réglages en zoom large. L’insertion des couteaux permet de les orienter fortement. On peut ainsi obtenir des formes rectangulaires mais aussi trapézoïdales ou triangulaires. La tête permet elle une rotation de 360°, avec un blocage très rapide.

Gobo grillage focus projeté sur le mannequin.
Gobo grillage focus projeté sur le mannequin.
3 couteaux insérés dans le faisceau.
3 couteaux insérés et un effet étrange, le faisceau nu est net sur le mannequin mais les couteaux le sont sur le fond.

Contrôle

Outre le DMX et l’utilisation manuelle, une option Wifi est possible. Le système est développé par Wireless Solution et réagit parfaitement. Il est possible de récupérer le signal Wifi par une première découpe, puis de transmettre le DMX de façon filaire aux suivantes.
Si vous voulez utiliser le protocole RDM, sachez qu’il est compatible avec le hardware, et qu’une mise à jour software (en SAV seulement) permettra prochainement une compatibilité complète.

Construction

La découpe est assemblée par modules complets, permettant une transformation assez aisée entre source Led, tungstène et décharge ; mais aussi un entretien simplifié. La fabrication et l’assemblage, comme la Cancoillotte, est 100% Française. Le corps de l’appareil est composé de deux demi-coques en fonte d’alu, percées de vis auto-taraudeuses pour un ajustement optimum. Le porte lentille avant, arrière, l’ensemble bloc couteaux et la lentille principale sont communs à toutes les découpes. Toutes les poignées et tous les boutons sont imperdables. L’accès aux lentilles est facilité pour le nettoyage.

Le bloc Led est plus particulier. Comme nous l’avons vu, il nécessite une alimentation déportée, spécifique à chaque type de Led. Cet ensemble est donc unique, relié par cordon spécifique inamovible, et ne peut être séparé par l’utilisateur. Cette alimentation à découpage sans ventilateur est aux normes d’éclairage architectural. Elle ne provoque pas d’appel de courant (soft start), les 85 W de fonctionnement maximum ne seront jamais dépassés, même à l’allumage. Sur une seule prise standard de 16 A, 35 unités pourront réellement être alimentées. Le bloc Led s’insère dans un dispositif de ventilation ellipsoïdal, et projette son flux lumineux au travers un système de double condenseur traité, lentille asphérique puis bi-convexe.

Verdict

Robert Juliat complète sa gamme avec une excellente petite découpe d’appoint, apte à se faufiler dans n’importe quel lieu pour une efficacité redoutable, avec un concept modulaire et unique très complet, au prix cependant d’une optique un poil moins parfaite que celle des best seller de la gamme traditionnelle. La Led et ses avantages en termes de poids, rendement et faible consommation, bouleversera un peu les d’habitudes, obligeant à passer par un réseau DMX et à la bonne maitrise du menu utilisation, mais ces contraintes sont mineures face à l’avantage d’abandonner d’une partie des lourds réseaux électriques et les gradateurs.

DMX
Caractéristiques Tibo
Caractéristiques

Lake LM 44

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La technologie Lake est unanimement reconnue et respectée dans le domaine du traitement audionumérique. L’approche technologique de ce fabricant a apporté des éléments novateurs dans ce domaine. Il y a maintenant un peu plus d’une décennie, deux australiens, Bruce Jackson et David McGrath, ont théorisé différents concepts qui ont contribué à créer une vision différente dans l’approche du traitement du signal.

Lake Technology a été fondée en 1991 par David McGrath et Brian Connolly. En 2004 Lake Technology est devenu partie intégrante de Dolby Laboratory et le fameux Dolby Lake a été présenté en 2006. En 2009 Lab.Gruppen a acquis Lake Technology qui fait maintenant partie intégrante de cette entreprise.

Le LM 44 est basé sur la technologie Lake pour le traitement du signal. On retrouve de grandes similitudes avec l’autre processeur de la gamme, le LM26. Les deux processeurs diffèrent néanmoins par le nombre d’entrées – sorties différentes. Le LM 44 comporte 4 entrées analogiques et 4 sorties analogiques alors que le LM 26 dispose quant à lui de 2 entrées vers 6 sorties. Le LM 44 propose 4 paires AES en entrée et 4 paires AES en sortie et permet l’accès au réseau de transport audionumérique Dante via 4 entrées vers 8 sorties. Le LM 44 bénéficie des toutes dernières évolutions de la technologie Mesa EQ de Lake et intègre 4 modules Mesa EQ, chaque module ayant une entrée indépendante et une chaine de traitement de signal intégralement indépendante.

Le LM44 pour quel usage ?

Muni de ces différents attributs, la question se pose tout de même de l’usage d’un processeur au moment où bon nombre de fabricants de systèmes de diffusion proposent une intégration de plus en plus poussée de la partie traitement – amplification avec le système de diffusion proprement dit. Cela étant, il trouvera parfaitement sa place dans les applications suivantes :

  • Matrice pour diffusion façade (FOH).
  • Driver de ligne pour systèmes de diffusion amplifiés.
  • Gestionnaire de retours de scènes (égalisation, alignement, protection) en insert EQ.
  • Avec l’interface Dante : boîtier d’interface E/S
  • Gestionnaire de multiples consoles en CU (Control Unit) pour festivals par exemple.
  • Traitement de systèmes de reproduction multivoies traditionnels.

Le LM44 est compact et de faible encombrement, seulement 1U dans un châssis 19 pouces intégrant l’alimentation universelle. Sa configuration de base 4 x 4 permet le remplacement d’anciens processeurs Dolby Lake dans de nombreuses applications. Il constitue une solution assez pratique pour la construction de systèmes de distribution audio nécessitant de multiples entrées / sorties 4 x 4.

En Utilisation, deux modes : Mesa ou Contour ?

Ces processeurs peuvent êtres utilisés soit en mode Mesa Eq (4 modules) soit Contour (2 modules). Le mode Mesa sera plus utilisé pour de la distribution et le traitement du signal. Le mode Contour permet une utilisation de filtrage de systèmes de diffusion multivoies conventionnels.

Les interfaces entrées – sorties

Le LM44 est doté de trois interfaces audio spécifiques : Analogique 4 x 4, AES EBU 4 x 4 et Dante 4 x 8.
A l’usage, tous les cas de figures peuvent dorénavant être couverts ; en effet les consoles de mixage comportent toutes des interfaces classiques analogiques en entrées et en  sorties, mais surtout des interfaces AES/EBU permettant le transport du signal dans d’excellentes conditions. Certaines consoles munies de l’interface de transport audio numérique Dante de Audinate pourront s’interfacer très facilement avec le LM44. Ce format de transport, de distribution audionumérique en réseau constitue à lui seul une solution simple, rapide et surtout extrêmement puissante.

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Redondance sur les interfaces audio

Celles-ci peuvent être utilisées simultanément et servir de sécurité à bascule automatique. Par exemple l’interface AES-EBU pourrait être le choix initial, dont la sécurité (cas de rupture ou interruption) est effectuée par les interfaces analogiques et Dante.
Une telle méthodologie de redondance peut être aussi employée avec le système de transport Dante qui serait secouru par les interfaces AES-EBU et/ ou analogiques.
Ce processeur permet l’utilisation de multiples machines en empilage, couplage, ce qui permet d’en augmenter la capacité potentielle en terme d’entrées et sorties. Par exemple 8 x 8 (2 x LM44).

L’interface GPIO

Le LM44 est muni d’une interface GPIO (General Purpose Inputs/outputs) sur connecteur Sub-D 9 points. Cette interface programmable par la face avant du LM44 ou le logiciel Lake Controller permet le déclenchement des fonctions de « Mute », « presets » ainsi que le retour d’éventuels états ou conditions de dysfonctionnement.

Caractéristiques principales résumées

Les points forts qui nous semblent importants sur cet appareil sont résumés ci-après:

  • Châssis faible encombrement de 1U
  • Alimentation universelle comportant un connecteur verrouillable
  • Deux modes opérationnels : Mode Mesa ou Mode Contour
  • Entrées analogiques 4 entrées/4 sorties avec technologie Iso-Float (isolation de masse sur les entrées)
  • Technologie d’égalisation propriétaire Lake « Raised Cosine Equalisation »
  • Filtres classiques (IIR) et filtres dits à phase linéaire (FIR, réponse impulsionnelle finie)
  • 2 interfaces réseau au format gigabit redondantes (Dante et contrôle)
  • Conversion A/D et D/A 24 bits et échantillonnage à 96 kHz
  • Traitement du signal et calcul en 32 bits à virgule flottante
  • Contrôle intégral via le logiciel « Lake Controller »
  • Interface GPIO
  • Limiteurs évolués LimiterMax (crête et RMS)
  • Délai maximum insérable : 2 secondes

L’interface utilisateur en face avant du LM44

La face avant du LM44 dispose d’indicateurs dédiés et séparés pour les signaux en entrée comme en sortie pour chaque module de traitement, avec les boutons « mute » correspondants ainsi que les témoins d’activation correspondants.

Les paramètres accessibles peuvent être ajustés aisément en utilisant les boutons de sélection alliés à l’encodeur rotatif. Un afficheur type « lumière du jour » complète l’interface utilisateur permettant le routage du signal ou l’ajustement fin de paramètres spécifiques.

Concept autour du LM44, applications.

Le LM44 est un des constituants de la gamme LM, il complète celle-ci en apportant d’autres possibilités concernant la quantité potentielle d’entrées, de sorties et de modules de traitement du signal.
De base, on peut le considérer comme une matrice numérique, permettant d’envoyer du signal de chaque entrée vers certaines des sorties choisies avec, au passage, un certain nombre de traitements appliqués au signal audio.

Outre le fait de permettre la réalisation de filtres élaborés, il dispose d’une puissance importante en traitement du signal. Il trouvera donc une place de choix pour l’égalisation d’un système de diffusion soit façade soit retours de scène. Il dispose en plus de limiteurs très élaborés permettant de contenir les risques de sur-modulation de la chaine audio avant l’étage d’amplification.

Découverte de l’appareil

L’appareil est sérieusement emballé et dispose de tous ses accessoires pour commencer à travailler:

  • Notice démarrage rapide et manuel de l’utilisateur
  • Câble secteur verrouillable
  • CD d’installation du logiciel Lake Controller contenant toutes les documentations,
  • Câble épanoui Sub-D 25 points câblé au standard de câblage Yamaha pour AES-EBU.
  • Câble Ethernet.

Le refroidissement de l’appareil s’effectue par la partie latérale, l’air entre du côté droit et est aspiré par le ventilateur (monté sur le côté gauche).
L’ouïe latérale droite est munie d’un filtre en mousse anti-poussière, ce filtre est aisément démontable pour assurer son nettoyage régulier.

Bien que la ventilation soit forcée, celle-ci est gérée en tenant compte de l’élévation de la température. En dessous de 40°C, le ventilateur n’est pas en service, au dessus, il entre en service. Au delà d’une température de fonctionnement jugée critique, une indication d’alerte sera affichée sur la face avant.

L’alimentation est universelle et permet l’utilisation de l’appareil dans une plage confortable située entre 70 V et 265 V pour 50-60 Hz.

La face avant est dotée en partant de la gauche de l’interrupteur marche/arrêt, de la partie centrale comportant l’afficheur rectangulaire avec de part et d’autre de 9 boutons (6 à gauche et 3 à droite). En se déplaçant vers la droite, on trouve l’encodeur rotatif permettant la modification des paramètres.

Sur les 9 boutons disponibles, 3 adressent des fonctions dédiées, ils sont donc sérigraphiés et documentés ; les autres boutons ont un mode opératoire dit contextuel et ne comportent pas de sérigraphie.

Le côte droit de la face avant du LM44 comporte les boutons de « Mute » pour les entrées et les sorties, le nombre de boutons pour les entrées et sorties changeant de manière contextuelle suivant la configuration choisie. Cette zone comprend donc un diviseur lumineux vertical permettant d’identifier, suivant la configuration choisie, la séparation entre boutons et visualisations pour les entrées et pour les sorties.

La face arrière

La face arrière du LM44 supporte à partir de la gauche :

Quatre embases XLR-3M (Neutrik) mâles de sortie symétrique équipée de la technologie Lake Iso-Float. L’impédance de sortie est d’environ 50 ohms ; le constructeur indique un niveau de sortie possible de +21 dBu.

Quatre embases XL-3F (Neutrik) femelles d’entrées symétriques en technologie Lake Iso-Float. L’impédance d’entrée est de 20 kohms avec une admissibilité de +26 dBu.

Un connecteur sub-D 25 points recevant les entrées et sorties AES-EBU (AES1 : 1&2, AES2 : 3&4, AES3 : 5&6, AES4 : 7&8). Les fréquences échantillonnages acceptées sont  44.1, 48, 88.2, 96, 176.4 et 192 kHz.

Un connecteur (Neutrik RJ45 Ethercon) primaire permettant l’intégration du LM44 au sein d’un réseau de contrôle Ethernet pouvant comporter d’autres processeurs Lake ainsi que le logiciel PC Windows Lake Controller. Ce connecteur permet aussi l’intégration au réseau du transport audionumérique Dante simultanément.

Un connecteur (Neutrik RJ45 Ethercon) secondaire qui permettra de chaîner de multiples équipements (daisy-Chain) LM & PLM ainsi que des équipements Dolby ou Dolby Lake. Ce second connecteur autorise aussi la construction d’un réseau redondant Dante en le raccordant à un autre commutateur réseau, ce qui permettra la mise en place d’un système redondant intégral sur la partie réseau.

Un connecteur sub-D 9 Points GPIO (General Purpose Inputs Outputs) : ce type d’interface permet l’intégration du LM44 avec des systèmes de détection incendie et permet un contrôle simplifié : états d’alimentation, états de ‘mute’ ainsi que d’éventuelles notifications de dysfonctionnements ou pannes. Il comporte 4 GPI (entrées) et 4 GPO (sorties).

Le trajet du signal dans le LM44

Le signal traité dans le LM44 emprunte suivant la configuration choisie un chemin spécifique. Le synoptique suivant, illustre parfaitement les zones où le signal peut subir des ajustements, être interrompu ou simplement déconnecté du module selon choix initial de configuration (mode Contour ou mode Mesa).
Les zones bleues représentent l’architecture de la machine et les zones rouges les différents modules impliqués dans le traitement de la chaîne audio.

Mode Contour (traitement enceintes)
MODE MESA (Traitement et Egalisation système)
Mode Mesa (Traitement et Egalisation système)

Terminologies

Le logiciel ainsi que les équipements utilisent une terminologie spécifique. Une machine est appelée ‘Frame’, une frame contient physiquement le processeur (LM44).

En mode Contour un maximum de 2 modules sont contenus dans une ‘Frame’ (LM44) ces modules seront appelés respectivement Module A & Module B. En mode Mesa il y a quatre modules distincts appelés Module A, Module B, Module C, Module D. Dans le mode Contour, chaque module peut être configuré comme étant un filtre classique Bessel, Butterworth ou Linkwitz-Riley (IIR), mais aussi filtre à phase linéaire (FIR) ou bien comme de multiples sorties auxiliaires.

Un concept de « super modules » permet l’utilisation de modules du même type distribués au sein de multiples ‘Frames’, ils seront vus comme une entité unique par le logiciel Lake Controller.

Le passage entre les deux modes efface tous les réglages et configure la machine dans le mode souhaité mais n’affecte pas les ‘Presets’ qui peuvent servir à passer d’une configuration à une autre en un clin d’oeil.

Visualisation et témoins de surcharge

Les visualisations afférentes aux signaux sont effectuées sur des rangées de Led en 5 segments, avec observation possible à différents endroits :

  • Les entrées analogiques : indication de surcharge +12 dBu ou +26 dBu
  • Entrée dans les modules : indication de surcharge  +25 dBu
  • Sortie de module : indication de surcharge  +21 dB

Et la latence ?

Tableau des latences selon les données ConstructeurLorsque l’on parle de processeur de signal audio, de transport audio il est bon de faire un petit point sur la latence inhérente au traitement. Le tableau ci-après correspond aux données constructeur avec passage par les modules de traitement neutres. En analogique vers analogique, l’échantillonnage est celui utilisé en natif, soit 96 kHz.

Figure 1 : Latence avec utilisation d’un filtre FIR passe-haut à 3 kHz et passe-bas à 1 kHz.

La courbe figure 1 correspond à la latence mesurée entre entrée et sortie analogique (96 kHz) en passant par le traitement avec un filtre FIR. L’utilisation de la technologie FIR implique un prix à payer au niveau de la latence, ici un peu plus de 6 ms.

Interface utilisateur depuis la face avant

La face avant donne à l’utilisateur l’accès à un certain nombre de fonctionnalités. Ceci conviendra dans la majeure partie des cas, mais nécessitera l’utilisation du logiciel Lake controller pour ajuster finement les paramètres de la machine et surtout disposer d’une interface utilisateur efficace, et confortable. Justement là où le logiciel Lake Controller excelle et ce pourquoi il est conçu.

Depuis le menu principal de la face avant du LM44, on distingue quatre rubriques principales :

Module

Module : Cette rubrique permet l’accès au réglage inhérent aux Gain de mélange, Gain, Délai, Polarité, Limiteurs.

Input Configuration : Cette rubrique permet d’accéder aux configurations de routage en entrée, elle comporte les ajustements de terminaison AES-EBU, les ajustements de la fonctionnalité Iso-Float ainsi que le paramétrage des routages de sorties.

Input Configuration

Frame : Il s’agit de l’équipement en lui-même. On y trouve des informations sur le LM44 (numéro de série, version de système d’exploitation, etc.), une réinitialisation de la Frame (passage d’un mode à un autre), la fonctionnalité liée à la latence, la configuration GPIO.

Frame presets : Rappels des Presets préalablement enregistrés.

Le logiciel Lake Controller

Le CD d’installation comporte normalement la toute dernière version du logiciel Lake Controller (à ce jour V6.0, la version 6.1 est annoncée). La toute dernière version de ce logiciel peut être obtenue gratuitement sur le site du fabricant en s’enregistrant (contact et e-mail), ce qui permet d’accéder à la base de connaissance et aux mises à jours logiciels, firmware, etc.

Système d’exploitation requis

L’éditeur spécifie un ordinateur de la famille PC sous Windows (XP, Vista, 7, ou 8), il recommande un processeur minimum de 1 GHz et bien entendu une capacité de mémoire de base de plus de 512 Mo ; la carte graphique, bien que non précisée, est un critère important, le logiciel étant « très graphique », il utilise de manière importante et conséquente les ressources de la carte vidéo.

Une note sur les cartes vidéo précise la nécessité d’effectuer les toutes dernières mises à jour spécifiques pour bénéficier pleinement de la puissance du logiciel. Une résolution minimum de 1024 x 768 est souhaitée pour bénéficier d’une résolution confortable et agréable. Le logiciel intègre, par sa conception, l’usage de tablettes PC.

Installation du logiciel et paramètres FireWall (Pare-Feu)

L’installation du logiciel s’effectue sans problème sur les trois types de versions Windows énumérées ; il est cependant important de configurer correctement les alertes de sécurité (pare-feu) notamment sous Windows 7 et Windows 8 et ce pour les deux formulations réseaux « privé » et « public ». Ce point de détail, vérifié et correctement paramétré, permettra une détection automatique des machines LM dès leur raccordement et rendra leur présentation dans le logiciel Lake Controller quasi-immédiate. Il est à noter que le logiciel reconnaît tous les équipements actuels de la marque Lake et Lab.gruppen, ainsi que les cartes OEM Lake pour les consoles de mixage.

Le logiciel à l’usage

Pour certains, le logiciel pourra paraître un peu déstabilisant : il s’octroie toutes les ressources graphiques et vient au-dessus de l’interface du système d’exploitation Windows, ce qui est, bien que surprenant de prime abord, un bien et permet de se concentrer sur son usage sans distraction dans ce contexte.

La page principale, après validation de l’interface de communication choisie (filaire ou Wifi) apparaît. Elle comporte une zone écran uniforme et un certain nombre de boutons rangés dans un ruban situé en bas de la fenêtre avec une série d’onglets dans le haut.

Pas de menu déroulant !

Et oui ! pas de menu(s) déroulant(s)….le choix est judicieux, pour un maximum de productivité, le tout étudié pour aller vite à l’information, en cliquant sur une zone large ou alors en utilisant une tablette PC munie d’un stylet.

Les boutons situés dans le ruban comportent un mécanisme de navigation intelligent et contextuel. Les boutons changent de couleur et passent du bleu à l’orange suivant la nature de la sélection, très intuitif, le raccourci par les touches de fonction clavier sont rappelés dans le coin inférieur des boutons.

Pas de menu déroulant, le système d’exploitation masqué ?

Rassurez-vous, Windows est toujours là. Il est possible de revenir au bureau Windows en minimisant le logiciel Lake Controller dans la barre de Windows, tout simplement en pressant l’icône Lake situé dans le coin supérieur droit. Cet icône est animé, il tourne sur lui-même lorsque le logiciel est occupé à l’exécution d’une tâche.

Les modules

La première action consiste à presser le bouton Modules, ce qui fait apparaître un autre ruban juste au dessus des boutons contenant les représentations graphiques de processeurs ou amplificateurs pouvant être contrôlés par le logiciel. Ce ruban peut se déplacer de droite à gauche et faire apparaître à son extrémité droite les produits du constructeurs raccordés sur le réseau.

Le LM44 apparaît sous la forme de modules (deux, s’il est en mode Contour, quatre s’il est en mode Mesa). Il suffit de prendre les modules avec la souris, le stylet ou simplement avec le doigt (si l’écran est tactile) et de les glisser et déposer sur la surface d’écran au-dessus.
L’icône des modules est constitué d’un cercle de couleur, celui-ci affiche un certain nombre d’informations pertinentes :

  • Le numéro ID du module
  • Le nom de la ‘Frame’
  • Le type de module (Contour ou Mesa)
  • Le nom ou type du module
  • Une zone de sélection de couleur jaune
  • Une indication ‘Mute’ en entrée
  • Une indication ‘Mute’ en sortie

Représentation à l’écran du LM44

La fonction « I/O config » permet de faire apparaître la configuration du LM44, d’accéder aux différents étages dans le traitement du signal, de paramétrer le type d’entrée(s), le type de sortie(s).

Configuration des entrées

Le LM44 peut recevoir le signal de différentes sources possibles analogiques, AES-EBU et Dante. Cette fenêtre permet à la volée (glisser/déposer) de définir le type de source (Analogique, AES, Dante) pour chaque entrée. Autoselect permet de définir la redondance sur les sources en entrée.

Configuration des sorties

Le signal traité dans le LM44 peut être envoyé simultanément dans les différentes interfaces (Analogique, AES-EBU, Dante). Une fenêtre sous la forme d’une représentation matricielle de grille permet d’effectuer la sélection. La sélection effectuée, le point de connexion prend la couleur orange.

Le correcteur Graphique et la technologie Lake

L’approche de l’égalisation graphique est très différente avec Lake. Un correcteur graphique conventionnel, lorsque les fréquences 500, 630, 800, 1000, 1250, 1600, 2000 sont poussées de +6 dB donnera la représentation ci-contre. Avec le Lake la résultante donnera la représentation en plateau.

Figure 2: Correcteur graphique à la mesure. C’est efficace! Nous avons paramétré + 15 dB à 130 Hz, 1 kHz, 1.6 kHz et 5 kHz et – 25.6 dB à 1 kHz. Le Q est de 0,33.

Les filtres à disposition

Le LM44 dispose d’une batterie impressionnante de types de filtres de mise en oeuvre  assez simple : sélection puis validation :

  • Bessel (6, 12, 18, 24, 30, 36, 42, 48 dB/Oct)
  • Butterworth  (6, 12, 18, 24, 30, 36, 42, 48 dB/Oct)
  • Linkwitz-Riley (6, 12, 18, 24, 30, 36, 42, 48 dB/Oct)

La pédagogie n’a pas été oubliée et est intégrée dans le logiciel. Par exemple, lors de l’utilisation des filtres du second et sixième ordre Linkwitz-Riley … Un petit rappel à l’ordre des fondamentaux de cette topologie de filtre.

Vérification à la mesure

On reconnaît bien sur la figure 3 la structure Linkwitz-Riley, appelée aussi double Butterworth, avec son point de raccordement PB-PH à -6 dB. Ici nous avons programmé des filtres à -12, -24, -36 et -48 dB/oct, crossover 1 kHz. La figure 4 donne la variation de phase pour l’ordre 2 (-12 dB/oct).

Filtres Likwitz-Riley à la mesure avec crossover à 1 kHz, en 2è, 4è, 6è et 8è ordre
Figure 3 : filtres Linkwitz – Riley d’ordres pairs avec raccordement à 1 kHz.
Figure 4 : Linkwitz Riley second ordre, 12 dB/Oct – Point à – 6dB. Phase mesurée à 85° (90°théorique).

La structure de filtrage Butterworth du second ordre doit avoir son point de raccordement à – 3 dB, ce qui est vérifié. Le rouge est la résultante des deux canaux (HF sommé avec LF). La figure 5 donne le résultat obtenu à la mesure avec en figure 6 le diagramme d’évolution de la phase.

Figure 5 : Butterworth second ordre, -12 dB/Oct – Point de raccordement à -3 dB (mesuré -3.57). Phase mesurée à 85°(90°).
Figure 6 : diagramme de transition de la phase.

La figure 7 donne la réponse amplitude-fréquence d’un filtre « linear phase » (FIR) en mode contour avec des pentes de – 24 et – 48 dB/octave.

Figure 7: Mode Contour, filtrage linear phase (FIR) à -24 (1 kHz) et -48 dB/oct à 500 Hz, 1 kHz, 2 kHz et 3 kHz.

Fichiers de configuration de base

Le logiciel dispose d’un certain nombre de profils (Contour, Contour Classic, Contour FIR, Mesa). Ces profils pré-caractérisés permettent d’appeler une configuration de base.

Les configurations types de base.
Contour Auxiliaire et insert stéréo.
Configurations de filtrage de raccordement classique.
Mode Contour, filtrage de raccordement « Linear Phase » (FIR).
Configuration Mesa EQ.

Bibliothèques de presets

Lors de l’installation du logiciel, une fenêtre propose l’installation de « presets » compatibles avec différents fabricants. La liste est assez importante.

Lake Analyse Bridge – Le Plug-in d’analyse

Cette partie très intéressante est intégrée à la version 6 du logiciel Lake controller et permet l’interfaçage avec des logiciels de mesure et d’analyse  tierce partie. Ce greffon dorénavant intégré, permet d’afficher les données venant d’un logiciel d’acquisition de mesure, mais aussi de contrôler certains paramètres de ce logiciel. Le logiciel peut être installé sur le même ordinateur que le Lake Controller ou bien être installé sur un autre ordinateur (préférable).

Deux logiciels sont compatibles avec le Lake Analyse Bridge du Lake Controller (d’autres pourraient venir) :

  • Smaart V7 (Rational Acoustics) – Distribution : www.haliotis-distribution.fr
  • Wave Capture/Live Capture (WaveCapture) – Distribution : www.dv2.fr

La mise en oeuvre

Il suffit de disposer d’un ordinateur équipé avec un de ces logiciels. Cet ordinateur est raccordé à un point d’accès wifi ou via une connexion filaire. Cette configuration permet de faire circuler sur le réseau des données de mesures. L’ordinateur en charge de faire tourner le logiciel Lake Controller peut recevoir ces données via le réseau. Il suffit donc de disposer d’un de ces outils de mesure pour mettre en oeuvre cette technique.

Comme ce principe utilise un tunnel pour transmettre les données sur le réseau, il faudra bien évidemment vérifier que les paramètres de sécurité (pare-feu) soient réglés correctement pour permettre la circulation de ces données notamment avec Windows 7 / 8. Pour des raisons évidentes (même si c’est techniquement possible), il n’est pas recommandé de faire fonctionner les deux applications sur le même ordinateur.

Lake Controller utilise les ressources graphiques de manière importante et un logiciel de mesure quel qu’il soit, réalise des calculs FFT réclamant des ressources de traitement mathématiques importantes au niveau processeur. Le système utilise la fonctionnalité API du logiciel de mesure qui va transmettre des données par ce canal. Si le logiciel Lake Controller détecte un analyseur de mesure sur le réseau, il proposera d’en récupérer les données.

Analyseur bridge, récupération d’une mesure Spectrum/RTA (Real Time Analyser).

La mise en oeuvre est d’une simplicité déconcertante. Sitôt l’outil de mesure mis en service sur un autre ordinateur, Lake Controller propose un bouton appelé Analyser, qui récupère les données issues du logiciel de mesure et d’analyse. Ces données se trouvent affichées en « Overlay » (calque transparent) simultanément avec un correcteur graphique ou paramétrique, suivant la fenêtre sélectionnée dans l’onglet supérieur. Une mesure classique Spectrum/RTA apparaît sur l’écran. Les boutons situés dans le ruban permettent de passer d’un mode Spectrum / RTA à une vue Spectrographe.

Analyseur bridge, récupération d’une mesure Spectrum/Spectrographe.

La raie d’énergie (provoquée à 1 KHz, pour le propos de l’illustration) apparaît distinctement et il est possible d’intervenir en temps réel dans l’interface PEQ du Lake Controller.

Bien entendu le logiciel Lake Controller accède aussi aux mesures de TF (Fonction de transfert) ainsi qu’à la représentation de la phase, de la courbe de cohérence et aux contrôles de « tracking » sur le délai entre mesure et référence. Bien entendu, l’accès aux fonctions average (moyennage), smoothing (lissage), est direct à partir du logiciel Lake Controller.

Analyseur bridge, récupération d’une mesure TF (fonction de transfert).
Vue interne: le traitement numérique est assuré par un DSP Texas Instruments et un super FPGA Xilinx Spartan.

Les autres mesures

Le test d’admissibilité à l’entrée est toujours très intéressant, la mesure laisse apparaître une réelle réserve de surcharge sur l’étage d’entrée. Ce test permet de définir si l’étage d’entrée va encaisser correctement d’éventuelles surcharges. Nous avons relevé avec l’AP525 d’Audio Precision un niveau d’entrée max de +27 dBu (à THD=1%) et + 23 dBu en sortie (THD=0,5%), ce qui est mieux que ce qu’annonce le constructeur.

Pour les impédances, nous avons mesuré 19,8 kohms pour une entrée analogique symétrique et 49 ohms pour une sortie, ce qui est conforme aux 50 ohms et 20 kohms annoncés. Le taux de rejection de mode commun des entrées symétriques s’établit à 76 dB à 40 Hz et 1 kHz et 69 dB à 10 kHz, ce qui sans être exceptionnel reste très bon et surtout il ne descend pas sous les 60 dB aux 3 fréquences lorsqu’on déséquilibre les impédances de source des deux branches (méthode IEC).

Figure 8: Courbes de distorsion sur toute la bande audio en fonction du niveau et des gains E/S.

La figure 8 représente les courbes de distorsion relevées sur toute la bande audio (somme quadratique des 10 premiers harmoniques) en fonction des niveaux d’E/S. La mesure en violet prise en référence a été effectuée avec + 20 dBu en entrée (Gin = 0 dB) en diminuant le gain de sortie de 6 dB (Gou t= – 6 dB) ; sur la bleue au-dessous, le gain de sortie est à – 3 dB dans les mêmes conditions qui sont optimales car les convertisseurs travaillent presque à pleine échelle. Les courbes or et rouge correspondent à un niveau de 0 dBu en entrée avec un gain d’entrée de respectivement 0 et -12 dB et un gain de sortie de 0 dB. Enfin la verte correspond à un niveau de + 20 dBu en entrée avec Gin= 0 dB et 0 dB de gain en sortie. Là on commence à « taquiner » les étages de sortie mais relativisons, la bosse à 200 Hz correspond à une THD totale de 0,006 % ! Globalement la THD (%) constatée reste très, très basse jusque dans le haut de la bande, remarquable. La distorsion par intermodulation selon la norme SMPTE reste inférieure à 0,003 % pour un niveau d’entrée nominal de + 4 dBu, les gains d’entrée-sortie à 0 dB.

Le LM44 comporte une fonctionnalité appelée LimiterMax, ce module très complet comporte différents types d’ajustements :

Figure 9 : Action du limiteur MaxRMS. Seuil à 1 dBu (or) et – 7dBu avec « corner  » à – 10 dBu (vert et bleu).

MaxRMS level (- 30 à + 30 dB) permet de définir le maximum de niveau de signal (RMS) autorisé pour cette sortie. Une barre de couleur orange indiquera du haut vers le bas la quantité de limitation appliquée.

MaxRMS Corner (-100 à 0 dB) permet d’adoucir l’action du limiteur en appliquant une courbe qui va graduellement faire entrer la fonction de limitation, cette fonctionnalité ou second état du limiteur ressemble quelque peu à la fonctionnalité ‘Knee’ que l’on retrouve sur un compresseur.

MaxRMS Attack et MaxRMS Release : de 1 ms à 500 ms avec possibilité d’auto Tc.

Max Peak Level  (- 30 à + 30 dB) permet de définir le maximum niveau de pic autorisé.

Nous avons appliqué, pour la mesure en figure 9, différents réglages en utilisant les combinaisons MaxRMS level seul puis avec MaxRMS Corner pour observer la manière avec laquelle le limiteur réalise son travail.

En conclusion

Passé une lecture rapide du manuel d’utilisation, la prise en main par l’interface utilisateur de la face avant de la machine est assez rapide. Paramétrer une machine en mode Contour ou Mesa ainsi que le choix de la typologie de filtre nécessite le logiciel Lake Controller.

Lorsqu’une machine LM44 est paramétrée (Choix entre Mesa et Contour) et que le type de filtre est défini, l’interface graphique (Afficheur, boutons et encodeur rotatif) intégrée à la machine est suffisante pour effectuer des réglages de base (Délai, niveau etc….).

Il s’avère que l’interface informatique (Lake Controller) apporte une réelle souplesse et un bon confort, spécialement lors d’une utilisation déportée (sans fil) ; l’utilisation d’une tablette tactile avec stylet permet une grande efficacité. La connectivité réseau est facilitée par l’intégration de nombreux mécanismes réseau (Bonjour, Auto IP etc…).

On regrettera qu’il ne soit pas possible de modifier la topologie d’un filtre directement via l’interface machine, mais ce petit désavantage peut être aisément contourné en sauvegardant au préalable quelques configurations ‘Frame’ que l’on pourra rappeler très facilement. Côté performances et fabrication, il n’y a rien à redire, c’est très bon !

Prix tarif catalogue DV2 : 4 800 euros HT

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