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Le mix de Sexion d’Assaut

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Sexion D'Assaut

Comme promis lors de la première partie de notre reportage au cœur de cette tournée sold out, place maintenant à Raphael Maitrat, le grand manitou du son de la Sexion, sans oublier Karim Benaziza, batteur de talent et « très bon client » en interview. Quand tu veux on se fait une autre inter Karim ;0)

Raphael Maitrat, ingé FOH de Sexion d'Assaut.
Raphael Maitrat en plein show la tête dans ses potars et ses doigts ne quittant pas les niveaux des 6 membres du groupe.

SLU : Pour commencer J’ai un truc qui me turlupine. Pourquoi repiquer des rappeurs avec un KSM9 ?

Raphael Maitrat Ingé FOH : J’ai essayé plein de micros et le KSM9 est le plus sécuritaire face au phénomène de la main sur la boule.
C’est vrai qu’au début de la tournée en wedges, cela a compliqué la vie de Brieuc (Guillet Ingé son retours NDR). Maintenant que nous sommes tous en ears, ça se passe très bien.

Comme tu l’as vu par ailleurs, nous tournons en Shure, et pour des raisons propres à la production, il n’a pas été possible d’adopter mon choix premier qui aurait été le KMS104 Neumann (sa tête du moins, la KK104 NDR).

Qui a dit qu'un rappeur tient mal son micro ;0)
Qui a dit qu'un rappeur tient mal son micro ;0) Sur des émetteurs Shure UR2 des têtes K9H, comprenez par là la tête des SKM9.

J’ai tout de même repassé l’un des artistes en SM58 car le KSM9 et même un Beta58 ne lui conviennent pas. La tête se visse facilement sur un émetteur UR4D.

Le top aurait été de louer un studio, faire venir tout ce qui existe en termes de micros et choisir vraiment en fonction des voix de chacun.
Malheureusement le groupe est composé de 7 artistes, et c’est très dur en ce moment d’arriver à tous les réunir, sans parler du fait que ce ne sont pas les rois de la répète (rires !).
On a tout de même réussi à faire une vraie pré prod pour cette tournée qui a considérablement grossi, et nous avons désormais de vrais musiciens.

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Et puis, l’orchestre est arrivé…

SLU : Ils sont arrivés comment ces quatre-là ?

Raphael Maitrat : Lors du premier album, nous étions en configuration très simple avec le DJ et les 7 artistes sur scène. Lors de la sortie du second album ”l’Apogée”, nous avons pensé Sony et moi à la même chose, et c’est un Taratata qui a été l’occasion qui fait le larron.
Sur le titre ”Avant qu’elle parte” nous avons même mis des violons, et le groupe a adoré ça.

Sexion d'Assaut

SLU : Qui a trouvé les musiciens ?

Raphael Maitrat : C’est moi. Je travaillais avec Frédéric Fall le bassiste sur un autre plan. Je lui ai proposé de collaborer avec nous. Non seulement il est bon mais en plus il a un super look ce qui ne gâche rien. C’est lui qui a monté le groupe avec Paul Pavillon à la gratte, Vincent Guibert aux claviers et séquences et Karim Benaziza à la batterie.

SLU : Comment ont-ils travaillé ?

Raphael Maitrat : Ils ont bossé beaucoup de titres avec Fred, et sont venus tout simplement les présenter en live. Nous avons pris une petite salle à Bobigny, Canal 93, un peu de diffusion à Fa Musique, et ils ont fait défiler tous les morceaux face au groupe qui a pu les valider ou pas.

Par la suite, nous avons récupéré en studio des bouts pour en faire des boucles et introduire progressivement plus de sons ”live” sans priver le groupe de ses bases et de son DJ. Un Ableton envoie des séquences derrière certains titres pour les enrichir, et dès la tournée d’octobre dernier on a trouvé un super équilibre.

Sexion d'Assaut

SLU : On a l’impression que cette tournée s’améliore de jour en jour et évolue sans cesse.

Raphael Maitrat : C’est exactement ça. Par exemple en octobre j’ai eu plus de temps, et j’ai pu choisir mon kit de micros pour les instruments.
J’avais par exemple écouté la marque Audix ; c’était l’occasion de la tester sur le terrain.
J’ai un D6 sur le pied, à l’intérieur du fût j’ai le nouveau Beta91 que j’ai découvert sur Aznavour où j’étais l’assistant de Denis Pinchedez. Il a une sonorité que j’aime beaucoup.

Sur ma caisse claire, je suis dessus en SM57 et dessous en MS201 Beyerdynamic. La seconde snare est repiquée en 100% Beyer. Pour les toms, D2, D4 et D6 Audix. Pour les over head, des AKG 214, ce sont des 414 mais uniquement cardioïdes. Pour la charley, un KM184 Neumann. Karim joue avec une caisse claire dans le médium bas et une seconde plus dans le claquant.

La couleur en soustraction

SLU : C’est mieux de laisser le son se faire que d’essayer de le faire…

Raphael Maitrat : Absolument, avoir deux caisses claires c’est bien mieux que tenter d’en colorer une, ce qui dénature plus qu’autre chose le son. Je pars du principe que nous ne sommes là que pour amplifier. Le but du truc est que le système soit bien calé, et pour ça Boule est juste extraordinaire.
Si les musiciens envoient bien, il ne me reste plus que de la mise en forme avec le gain, la compression et un peu de couleur. (Il me montre ses EQ, c’est très raisonnable voire parfois flat avec juste un coupe-bas NDR).

La Midas Pro 2 de Raph à la face.
La Midas Pro 2 de Raph à la face avec, à gauche, la télécommande de la TC M6000 toute de grâce vêtue. Caché sous la table, c’est un lecteur de CD Sony CD-01U utilisé avant et après le show pour diffuser de la musique d’ambiance.

Je travaille quasi uniquement en soustraction au niveau de mes corrections car je préfère enlever ce qui ne me va pas que mettre en exergue ce que je recherche. Il est vrai aussi que l’inverse marche très bien, je pense à Manu Guyot sur Skip The Use qui utilise ses EQ en positif avec un rendu qui va parfaitement bien avec leur musique. À chaque fois, je me prends juste une grosse calotte avec lui !

SLU : Tu as fait montre de sagesse au niveau console…

Raphael Maitrat : Ça me va. Comme la Pro6 de Fa était sur la route avec Dyonisos, j’ai pris une Pro2 qui du coup est bien remplie mais comme je partage les préamplificateurs de l’XL8 et que le processing est le même… Il me manque juste quelques VCA et POP.

En mars, quand on va repartir avec la Sexion, je demanderai pour cette seule raison une Pro6. Appelons ça plus de confort car pour le reste je suis très heureux et..(Un vacarme assourdissant, une véritable cavalcade nous interrompt, des dizaines de jeunes font irruption sur le parterre de glace recouvert de dalles d’isolant et se précipitent vers la scène NDR) Ahh, les fauves sont lâchés (rires !).

Un petit piège de l’automation Midas

Raphael Maitrat : Je suis très habitué aux tables Soundcraft. J’ai fait deux tournées en Vi1 mais arrivant chez Fa j’ai dû changer de crémerie car ils sont très Midas.
On s’est pris quelques gadins avec Brieuc car la logique, notamment d’automation est vraiment différente. Elle va très loin mais peut aussi te mettre bien au tas !

SLU : Un exemple ?

Raphael Maitrat : Midas a un système de recall appelé « scope » où l’on peut garder ou bien enlever des trucs ; en gros ce que l’on veut recaller ou pas. Jusque-là très bien, mais cela dépend de comment on implante cette option sur les mémoires, et lorsqu’on rappelle une mémoire, si on repasse par la mémoire safe, celle de base, elle enlève tous nos scopes.
C’est dû à la volonté de Midas d’avoir une console pratique et très ouverte par exemple pour les festivals mais ça convient moins à des tournées classiques. Une mise à jour apportera bientôt une amélioration à ce piège.

Mais un excellent traitement de dynamique

L’égaliseur dynamique de la Pro2.
L’égaliseur dynamique de la Pro2, ici paramétré en 4 fois une bande et dont on visualise l’action pour 4 voix entre 100 et 200 Hz.

Raphael Maitrat : Cela étant, avec Brieuc, nous sommes sous le charme question rendu sonore. Les égaliseurs sont énormes, les compresseurs internes marchent très bien tout comme les gates. En effets internes, je me sers d’un compresseur multibande mais sur une bande à la fois afin d’aller débusquer un bas-médium qui ne me plait pas dans la voix des artistes, un problème commun à toutes leurs voix dans les 200 Hz. Sur un seul des artistes je me sers d’un multibande entier.

SLU : Tu me dis que c’est un effet. Tu en a donc peu à disposition…

Raphael Maitrat : Oui c’est exact. La solution pour traiter plus de sources consiste donc à jouer avec l’option 1*4, 2*2 ou bien 4*1.
En clair je peux mettre 4 cellules sur un micro ou bien casser mon compresseur multibande en 4 voies et corriger chaque micro avec une cellule. C’est le choix que j’ai fait, ce qui me permet d’enlever par exemple très finement les « S ». Brieuc en fait de même.
Je me sers aussi de 3 réverbérations internes, deux sur la batterie et une sur la guitare acoustique.

Le rack d'effets virtuel de la Pro2.
Je suis d’accord avec vous, on dirait un vrai rack d’effets et de vous à moi c’en est un, mais voilà, il est virtuel et généré par la Pro2.

SLU : Quelle version de compresseur par tranche utilises-tu ?

Raphael Maitrat : La version adaptative qui marche très bien et n’est pas du tout colorée. Avec 6 artistes sur scène, tu te doutes que j’en ai pas mal besoin.
Je suis tombé dans le piège comme Stéphane Plisson en utilisant la simulation d’anciens modèles. J’ai vite fait machine arrière quand je me suis retrouvé avec un mix pissant l’aigu de tous les côtés (rires !).

SLU : Tu es donc assez raisonnable question dynamiques…

Raphael Maitrat : Tu sais, le meilleur traitement ce sont mes doigts !
C’est vrai que dans le rap et face aux gros écarts de dynamique qu’on y rencontre, c’est très fréquent de taper toutes les voix dans un groupe et le compresser un bon coup.
J’ai essayé et je n’aime pas du tout car généralement dans le rap il y a un lead et des backers, ce qui fait que lorsque ces derniers interviennent, ça hache complètement le lead et ça pompe tout.
Du coup j’ai pris le taureau par les cornes, j’ai appris tous les textes par cœur afin de savoir qui va backer qui, et avoir un bon contrôle des niveaux.

SLU : Si les gars sont réguliers…

Raphael Maitrat : Pour ça j’ai de la chance. Du premier show au dernier, ils ne bougent pas d’un pouce et ils n’ont jamais fait le coup du « je me mets à gueuler et je ne sais pas pourquoi ».
Les ears ont bien aidé pour ça car lorsque tu cries, ça te transperce les oreilles !

Le double rack vertical comportant nombre de petits jouets très intéressants.
De haut en bas, un D-Two TC, un VoiceWorks Plus TC-Helicon, un Tascam TA1VP comportant les algorithmes Auto-Tune d’Antares et un H3000 Eventide, un 120 XP DBX (Steph, si tu nous écoutes). Dessous on trouve un DN9650 Midas, un MAXXBCL, le CPU de la M6000, un DL451 Midas et l’onduleur.

SLU : On met des effets sur du rap ?

Raphael Maitrat : Oui, j’aime bien mettre une petite room très courte avec un decay à 1,3 secondes sur les rappeurs. Et pour le chanteur, une belle plate car, tu vas voir ce soir, dans le groupe il y a un chanteur et qui chante très, très bien.
Enfin j’ai mon arme secrète, mon délai dont je ne me sépare jamais, mon D-Two TC-Electronic qui marche très bien.
J’utilise aussi un TC-Helicon en doubleur, très léger, que je laisse sur toutes les voix. Ça apporte un petit truc en plus très agréable.

SLU : C’est un auto-tune que je vois-là ?

Raphael Maitrat : Oui, un Antares. Je m’en sers uniquement sur deux titres pour faire un effet T-Pain que les rappeurs affectionnent tout particulièrement. On le laisse sur auto et ça apporte une touche de modernité à leur son.

SLU : Et le H3000 ?

Raphael Maitrat : Je l’avais prévu au départ pour l’effet de doubleur mais comme le TC lui a piqué sa place, j’ai décidé d’écouter ses réverbérations qui sont magnifiques.

SLU : Ça souffle la mort mais c’est très joli…

Raphael Maitrat : En effet, mais tu sais, le bruit en live ce n’est pas très grave. Je m’en sers sur ma caisse claire, et puis j’ai le synthétiseur de sub-harmoniques, le DBX 120XP…

SLU : Non, le 120 SP comme Stéphane Plisson (rires !).

Raphael Maitrat : C’est un peu ça oui. Il fait du très bon grave Steph ! La difficulté est de raccorder au mieux des sons très travaillés et masterisés envoyés par le DJ avec leur énergie très flatteuse entre 60 et 40 Hz et ceux plus bruts de la batterie.
Je gonfle donc juste un des deux micros de la grosse caisse et le tom basse pour avoir ce « boummmm » bien lourd.

SLU : Elle a aussi un sacré look ta batterie transparente !

Raphael Maitrat : Et un sacré son ! On a travaillé avec Baptiste Bidault, un autre sondier que j’ai rencontré chez Dushow, avec qui j’ai déjà collaboré et qui a monté sa boîte, Think Drums. J’ai écouté celle qu’il a notamment faite pour Skip the Use et ça sonne.

J’ai invité Karim Benaziza notre batteur à venir découvrir cette marque ; il a bien aimé. Du coup, au lieu de louer un kit pour toute la tournée, on s’est acheté le nôtre !

On a fait pareil avec les cymbales. Nous avons opté pour une boîte française, Velvet. Bref, si ma batterie sonne, c’est surtout parce que l’instrument et le batteur lui-même sont bons. Viens, je vais t’emmener en loge rencontrer Karim !

Eloge d’une batterie en plastoque !

Karim Benaziza, le batteur de Sexion d'Assaut.
Il a la cote Karim et se paie même une tranche d'applos méritées et baguettes en main durant le show, sous le regard de la caméra de son directeur d'orchestre et bassiste Frédéric Fall.

SLU : Karim, raconte-nous tes premiers pas dans l’acrylique. Ca ne court pas les rues les batteries en plastoque !

Karim Benaziza Batteur : C’est vrai que je ne connaissais pas, plus par ignorance que par conviction ; je n’en avais jamais utilisé. Je trouvais ça plus 70’s et visuel qu’autre chose. Jamais je n’aurais été acheter ce type de produit.
Comme on manquait de temps et que Baptiste (Bidault, fondateur de Think Drums NDR) ne pouvait nous fournir un kit pour la tournée qu’avec cette matière, on a foncé.

Il faut savoir que cette société fabrique des batteries à l’unité, et le classique multiplis de bouleau ou d’autres essences aurait demandé trop de temps.
J’ai essayé un modèle dans son show room, et même si je ne retrouve pas les sensations auxquelles je suis habitué, ça sonne.

J’ai opté pour une grosse caisse et un tom basse profonds, à la demande de Raphael, mais j’ai gardé les autres toms assez courts car je ne suis pas très grand ; cela aurait été trop dur à jouer.

La batterie Think Drums en acrylique de Karim Benaziza.
La batterie Think Drums en acrylique de Karim Benaziza, transparente mais dopée au DBX comme un fameux cycliste texan. Bien visibles les 5 cymbales Velvet faites main. Pas moins de 12 micros entre Audix, Shure, Beyer, AKG et Neumann.

La Sexion c’est du rap mélodique. Il me fallait quoi qu’il en soit un kit complet et pas celui typiquement rap hardcore où l’on peut se contenter de caisse claire et tom basse en plus du kick.

SLU : Comment s’est passé le deal avec Think Drums ?

Karim Benaziza : Bien, très bien. Il s’agit d’une société à taille humaine, ce qui facilite le contact et la réactivité. J’aurais pu avoir d’autres deals ailleurs avec des grosses marques mais j’aurais disparu aussi vite que je suis venu alors qu’avec Think le dialogue est permanent.

Baptiste est un vrai technicien de l’instrument, beaucoup plus que moi. En plus il cumule avec son savoir-faire technique d’ingé son. Enfin l’acrylique, je n’avais jamais pratiqué. Il me fallait donc toute son aide. Il a aussi été prescripteur pour les peaux qui conviennent parfaitement à ce matériau.

SLU : Et les cymbales, elles sont arrivées comment ?

Karim Benaziza : Tu sais, dans le showbiz les deals en appellent d’autres (rires). C’est donc Baptiste qui nous a présenté Victor (Perret de Velvet Cymbales NDR), et après une écoute de ses produits fabriqués à la main en Turquie, j’ai rapidement constitué mon kit de tournée.

Comme c’est une marque en développement, elle ne peut pas encore faire de pubs dans les magazines mais on trouve ses produits dans les salles de répétition via le backline. Elle se fait connaitre grâce aux batteurs endorsés comme moi, sans parler de leur site Web très complet.

SLU : Tu as choisi quoi comme gamme de cymbales ?

Karim Benaziza : J’ai opté pour les Versatile qui, comme leur nom l’indique, sont assez claires et conviennent à de nombreux styles musicaux pour mes crashs qui du coup percent bien du mix.

La ride Imperial de Velvet.
La ride Imperial de Velvet faite totalement à la main en Turquie et savamment martelée pour lui donner son riche rendu. Vive la tradition !

Pour la ride j’ai choisi une Impérial qui va un peu dans le sens des Ziljdian Constantinople ou même Istanbul avec un martelage qui lui apporte son côté jazzy. Le gros avantage est aussi le prix de ces cymbales qui, pour du fait main, se situe au niveau des entrées de gamme des grandes marques.

Choisir une cymbale c’est très dur, même après 20 ans de métier, et je ne me considère certainement pas comme un spécialiste. Cela dit, il ne faut surtout pas brader cette partie essentielle d’une batterie, même quand on débute. Des grosses caisses et des toms qui sonnent on en trouve assez facilement maintenant, mais la vraie identité qui rend un batteur reconnaissable vient de la charley, de la caisse claire et des cymbales.

Il faut faire attention aussi à ne pas les choisir simplement parce que son batteur préféré les utilise ou après les avoir entendues sur un disque car, entre le studio d’enregistrement et la manière dont chaque professionnel tape, la sonorité peut être radicalement différente et parfois même très décevante.
La batterie, ce sont beaucoup d’instruments mis ensemble, et chaque entité qui la compose demande à être apprivoisée et maîtrisée avec ses baguettes.

Il faut parvenir aussi à éduquer son oreille pour parvenir à se projeter dans chaque son, et savoir à quoi il peut potentiellement être utile. Ça prend du temps et du travail d’arriver à non seulement avoir une bonne technique mais savoir aussi produire le son que l’on veut par le simple jeu…

La Sexion apprivoisée par l’orchestre

Sexion d'Assaut

SLU : Justement, avec la Sexion comment travailles-tu ?

Karim Benaziza : On joue quasiment tous les morceaux sur un click, parfois avec des séquences, ce qui ne me pose pas de problèmes. Le click apporte beaucoup de sécurité à tout le monde. Il faut savoir l’apprivoiser, être dessus, et ensuite d’une certaine manière tourner autour pour ne pas le subir.

On peut être devant le tempo et ne plus servir d’assise à tout le monde si cela apporte au titre. De mon côté c’est plutôt l’inverse, ce qui fait que les autres peuvent venir se poser sur moi.

SLU : Le travail sur les titres n’a pas dû être simple…

Karim Benaziza : Fred Fall, notre directeur musical et super bassiste, a fait un gros boulot pour nous donner la possibilité d’exister, sans dénaturer le style musical très épuré du groupe, tout en apportant la valeur ajoutée d’un vrai musicien, en insufflant notre sensibilité. Une question d’équilibre où nous avons dû apprendre à proscrire les plans musicos où t’en mets partout.

On a travaillé aussi avec le groupe afin de bien cerner les limites de notre apport, en sachant que chaque titre orchestré a toujours été une surprise pour eux, dans le bon comme dans le mauvais sens.
Un autre avantage du rap et du hip hop c’est le côté cash des artistes qui ne s’encombrent pas de 10.000 phrases pour te dire qu’ils n’aiment pas, et débordent d’enthousiasme quand ils aiment.
Le fait enfin de les côtoyer durant les balances et la tournée elle-même a fait jaillir de nouvelles idées.

S’amuser sur ses instruments durant des moments off en leur compagnie est un bonheur car ce sont des mecs ultra réactifs qui savent rebondir sur quatre mesures qu’on leur propose, comme ça, au débotté.
C’est par ce biais que certains plans du concert ont été trouvés ensemble et ont été acceptés. Si on les leur avait déballé d’un coup, ils auraient été désarçonnés.
Ils ont des habitudes bien ancrées avec un DJ, et il faut le respecter.

Sexion d'Assaut

SLU : Ils sont assez pop quand même…

Karim Benaziza : C’est ce qui nous a donné la place d’exister sur certains titres et à mon sens aussi ce qui fait leur succès aujourd’hui, un succès intersidéral.
En plus, DJ HCue a trouvé sa place sur nos arrangements. Il apporte sa patte pour des sons que nous avons du mal à faire avec des instruments dits classiques.

Cela aurait été dommage de le mettre en séquence, et il fallait conserver une unité visuelle avec le reste du show. L’idée c’est le collectif et pas d’avoir deux parties distinctes chaque soir. Enfin nous ne sommes pas une équipe de mercenaires réunis sur un job…

SLU : Vous êtes à moit-moit question titres ?

Karim Benaziza : Oui, je pense qu’il y aurait encore la place de grappiller quelques titres (rires !). J’ai appris que la perspective d’aller faire des concerts sans nous ne les enchante pas. Je peux t’assurer que ça n’était pas évident au départ où globalement il y avait un DJ, et la venue de musiciens paraissait très accessoire.

SLU : Il ne faut pas non plus oublier des considérations budgétaires !

Karim Benaziza :Surtout quand tu sais que tu as déjà 7 artistes sur scène et que tu ajoutes un groupe de 4 musiciens. On ne parle pas d’un rappeur avec son DJ mais bien de 7 personnes. Je comprends qu’avant le succès d’aujourd’hui cela n’ait pu être envisagé.
Aujourd’hui tout le monde est ravi grâce à la liberté que cela peut apporter en termes d’improvisation, d’évolution du show, de dynamique et d’énergie live sur scène.

Raphael Maitrat, bien plus qu’un ingé son

De retour dans la salle, je retrouve Raphael sur le plateau, l’occasion de lui demander comment il repique la basse de Fréderic Fall.

Un M88 Beyer placé légèrement hors de l’axe d’un des HP de l’ampli basse.
Placé légèrement hors de l’axe central d’un des HP de l’ampli basse, un M88 Beyer vient apporter sa couleur à la reprise du son de l’ampli effectuée à l’aide d’une DI radiall que l’on voit posée en haut du rack.

SLU : Pourquoi du Radiall ?

Raphael Maitrat : Ça marche et c’est simple. Je sors de Dispatch où j’ai fait mes premières armes avec Alain Leduc et Denis Pinchedez, j’aurais volontiers pris des Retro mais j’ai joué la carte de la sécurité. C’est fragile les tubes.
Toujours au niveau du matériel, j’ai réussi à faire sponsoriser une partie du poste du DJ via un partenariat avec Rane et Numark.

SLU : Tu me parais avoir un rôle qui va au-delà du simple technicien façade…

Raphael Maitrat : D’une certaine manière oui. Cela est dû à la façon avec laquelle j’ai rencontré le groupe et ses managers, et surtout au fait qu’étant là quasiment au début du succès de la Sexion et des premières dates importantes, je les ai accompagnés dans leur croissance en m’occupant de domaines généralement pas du ressort d’un Ingé son.

SLU : Merci pour la perche, comment es-tu rentré en contact avec le groupe ?

Raphael Maitrat : Indirectement par le biais de Jamel et du Comedy Club, pour lequel j’ai pas mal bossé et de Rémy Kolpa Kopoul, un extraordinaire découvreur de talents avec qui à chaque fois tu te prends une ”tetar” tellement c’est bon (je confirme NDR).

Un jour Bams, le chef de la sécu du Comedy Club, vient me voir et me dit texto « J’ai un frère qui a un groupe de rap qui commence à marcher. J’aime bien ton son. Tu ne voudrais pas t’en occuper ? » Sans être féru de rap je dis oui, et rencontre Dawala le producteur général de Wati B qui est le label de nombre d’artistes dont bien sûr la Sexion.

SLU : Bref, tu mets le pied dans la famille !

Raphael Maitrat : Exactement ! C’est ainsi que je suis parti en prenant Stéphane Petitjean à la lumière, et en m’occupant de la régie en plus du son.

Je le faisais déjà pour Fabrice Eboué si ce n’est qu’entre un comique avec un micro et sa bande son et un groupe entier, la différence est de taille. Petit à petit j’ai initié tout le monde à ce qu’une tournée implique de papiers, d’administratif, de rigueur budgétaire ; quelque chose que par ailleurs j’apprécie.

Depuis, je navigue entre le label Wati B et Yuma, la boîte de prod lyonnaise d’Eric Bellamy, qui mérite d’être connue. Elle est d’ailleurs devenue une entité d’Asterios. Il s’est instauré un super rapport de confiance entre nous. J’ai tellement mis la main à la pâte que c’est devenu vraiment mon bébé malgré le fait que dans ce métier on n’est jamais à l’abri de rien.

SLU : Les rapports ici paraissent famille, potes mais le tout bien encadré !

Raphael Maitrat : C’est tout à fait ça. Une vraie famille. Quand la tournée a beaucoup grossi, j’ai fait venir Laurent Ballin, qui a été régisseur de Jamel pendant sept ans, pour s’occuper de la technique et Yann Le Clezio qu’on ne présente plus pour nous épauler à l’artistique.

SLU : Pour toi aussi à la console ce sont de grands débuts ?

Raphael Maitrat : Devant des Zéniths archi combles, c’est certain. C’est ma première grosse affaire. Pour l’instant ça se passe bien.

SLU : Pour Fa Musique aussi c’est une belle tournée.

Raphael Maitrat : Qui est due au fait qu’Eric Bellamy et Fa sont lyonnais, et que ces derniers quand Yuma était une toute petite boîte, leur ont toujours arrangé les ballons.

Quand la tournée est devenue énorme, il y a eu un logique renvoi d’ascenseur, et on m’a demandé de bosser avec eux.
Ça se passe super bien. C’est aussi par leur biais que j’ai rencontré Boule (Alex Borel NDR) avec qui on forme un super binôme, moi à la face et lui au système.
Brieuc « la bretonnie » (Guillet NDR), je l’ai fait venir car on travaillait ensemble au dépôt de Dushow, et je connaissais sa valeur et ses velléités d’intermittence.

La délicate gestion des sub

Une vue du système principal où l'on voit bien les 5 subs J-Sub d&b.
Une vue du système principal où l'on voit bien les 5 subs J-Sub d&b avec un splay de 2° entre chaque caisson.
La ligne de Jsub est placée juste derrière le système J.
La ligne de Jsub est placée juste derrière le système J.


SLU : Boule, puisque t’es là, tu m’expliques ton choix de mettre les subs derrière les têtes ? Ça sonne bien…

Boule : On a commencé à le faire avec Tintin de Fa Musique, et on s’est rendu compte que ça marche plutôt pas mal.
Tu te retrouves avec une sorte de HP coaxial et des antennes plus directives.
Chaque sub est raccordé au suivant avec 2° d’angle, ce qui crée un délai.

Je reconnais que j’ai été un peu sceptique au début, et Tintin qui me disait : ”tu verras, ça marche !”

SLU : Ne faire qu’une seule grosse antenne centrale…

Boule : Ça fait deux, trois dates que j’y pense pour simplifier notamment les couplages mais après je dois trouver la place de la mettre, et j’ai pas mal de scénographie et un écran qui m’en empêchent.

SLU : Une dernière question. Vous tournez avec les horloges des consoles ?

Boule : Oui, ce ne sont pas des bouffons chez Midas. Ils ont bien pensé leur truc. Franchement ça sonne. Leur horloge est super stable et puis, quand tu commences avec un rack externe, des rallonges, des connecteurs, je me demande si tu vas en enlever beaucoup du jitter !
RM : La musique d’ambiance est shuntée ! Boule : Ecoute, tu vas voir, la première note est à 43 Hz !

L’écoute

Pas de doute, le 43 Hz est bien là. Comme déjà dit lors de la première partie de ce reportage, un grand bravo à Boule pour un bas du spectre laissant filer ce qu’il faut pour être dans le trip rap, sans dégouliner ou au contraire oublier certaines fréquences.

Dernier titre de la dernière date 2012, tout le monde se lâche !
Abandonnant sa table pour rejoindre la régie lumière de Laurence Duhamel et Stéphane Petitjean, voici Raphael en pleine forme et en plein délire sur un des derniers titres du groupe ! La fête n’est pas que dans la salle et tout le monde se lâche lors de cette dernière date 2012.
Le jeu consistant à garder les mains de Stéphane Petitjean loin de sa table.
Le jeu consistant à garder les mains de Stéphane Petitjean loin de sa table. Ah c’est sûr qu’elles vont moins bien marcher les lumières maintenant ! Heureusement que Laurence est fidèle au poste ! On sent que les vacances approchent !


Bon travail aussi de Raphael au niveau de son mix. Pour quelqu’un qui n’avait pas d’atomes crochus avec ce style musical avant de partir avec la Sexion, il respecte bien les codes musicaux du rap.
Le raccord entre les titres DJ et les titres orchestre marche, même si naturellement le rendu est plus dynamique et riche lorsque les 4 musiciens envoient le bois et plus stylé et roots quand DJ HCue reprend la main.

Compliments aussi pour la gestion des voix dont le flow s’imbrique bien dans le play-back. Mériadeck aidant (dans le mauvais sens), j’ai malgré tout trouvé par moments une pointe de dureté dans le médium et haut médium des voix, celle du chanteur du groupe nécessitant un nettoyage un peu plus poussé car elle quitte parfois sa gorge et devient dure à gérer.

Très bon rendu de la batterie avec une grosse caisse « Lance Armstrongienne » dopée au DBX. Oui, certains passages du show sont parfois trop forts pour tenir tête à un public chauffé à blanc mais un MAXXBCL Waves et les amplis d&b veillent au gras, sans jamais trop tasser ou colorer le signal.

Puisqu’on parle d&b, ce système convient bien au style musical par sa bonne tenue et sa densité naturelle et j’ai hâte d’écouter les side en V. Le couplage J-Sub et J-Infra marche aussi très bien et permet de bien répondre aux besoins spécifiques de chaque tournée.

Un dernier mot. C’est vrai qu’on n’a pas inventé le rap en France mais on sait le faire, parfois avec les tripes, d’autres avec le cœur. La Sexion mérite 1000 fois son succès même si sa musique et son show teintés de pop dérangent certains puristes. Les éclairages notamment sont très beaux.

Sans cœur les rappeurs ? Le soir de notre reportage, la dernière date de l’année 2012, l’ensemble de l’équipe de la tournée sans exception a reçu un mini iPad en guise de remerciement pour le remarquable travail effectué chaque soir. Plus qu’un long discours…

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Présentés à l’ISE2013, ces commutateurs MADI d’Optocore sont une alternative puissante et économique aux autres systèmes sur Ethernet, développés pour les marchés audiovisuels par le spécialiste allemand des réseaux audio, vidéo et données.

Les commutateurs MADI représentent une solution à faible latence, faible consommation, pérenne, et rapidement opérationnelle. Les deux nouveaux appareils disposent respectivement de 8 et 16 ports MADI RJ-45 et sont équipés de deux départs rapides redondants en fibre optique à 2 Gbits/s, capables de transporter chacun 16 flux MADI.

Cette nouvelle version en RJ-45 complète MADI sur fibre optique et sur câble coaxial (BNC), avec plus de souplesse et des raccordements plus simples. Chaque port MADI transporte 64 canaux audio en entrée et en sortie (soit 128 canaux au total) ainsi qu’un flux Ethernet 100 Mbits/s sur un simple câble Cat.5. Le commutateur permet le routage de tous les canaux audio, il est donc équivalent à une matrice 512 x 512 pour le modèle à 8 ports et 1024 x 1024 pour le modèle à 16 ports. Il peut également matricer au travers du lien à haut débit avec des commutateurs externes, fournissant ainsi, en plus de la commutation et du routage audio, une fonction de switch Ethernet. Les deux modèles sont compatibles Optocore et SANE et offrent une connectivité au même niveau que les éléments Optocore FX.

Tannoy et Adamson sonorisent la Maison de Molière.

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La Comédie Française

Après une fermeture de près d’un an et d’importants travaux de réfection visant à restituer la clarté sonore de la salle Richelieu, La Comédie Française est désormais équipée d’une sonorisation de qualité dont l’étude, la fourniture et l’intégration ont été confiées à DV2 avec la difficulté de s’intégrer à l’architecture de style classique. Associée donc à toutes les étapes du projet, DV2 est légitimement fière de cette marque de confiance.

Fondée en 1680 et située depuis 1799 au cœur du Palais-Royal (Paris 1er), la salle de la Comédie-Française, théâtre classique à l’Italienne, avait reçu de nombreux aménagements qui en avaient étouffé l’acoustique d’origine.
La réverbération courte de la salle par rapport à son volume, explique la gêne qui était ressentie jusqu’à présent par le public et les acteurs obligés d’adapter leurs voix pour combler acoustiquement le volume et se faire bien entendre.

La restauration doit donc permettre de retrouver l’acoustique initiale tout en réordonnançant l’architecture.

Le bois sera principalement utilisé comme surface réfléchissante du son. Le projet consiste notamment à remplacer la moquette au sol par du parquet et à dévêtir toutes les surfaces recouvertes de velours et de damas comme les dossiers de sièges d’orchestre, les portes d’accès, les séparatifs des baignoires et les loges proches du cadre de scène.

L’objectif est ci de rendre de la force à la salle dans les hautes fréquences.
De même, un certain nombre de portes feintes en bois réduiront encore la surface absorbante des damas muraux.
Le bois sera donc utilisé au naturel pour le plancher de l’orchestre, les séparations des loges et les dossiers des fauteuils – et peint – pour les balcons intermédiaires, les cloisons séparatives et les portes. Ces dernières, feintes ou d’accès, seront disposées suivant le rythme dicté par les poteaux en béton de Louis Blanchet (travaux de 1971-1976). Esthétiquement, elles redonneront un cadencement vertical à toute la salle qui retrouvera sa trichromie aux contrastes marqués (blanc, or, rouge) qui prévalait de la fin du18e siècle jusqu’aux années 1930.

La colonne Tannoy, à gauche du 2e balcon.
Les enceintes Tannoy sont bien intégrées ; regardez à gauche du deuxième balcon, la colonne blanche constituée d'enceintes de la série Q-Flex.

Ces travaux de rénovation, confiés à la Direction du Bâtiment et des Équipements de la Comédie-Française et à sa directrice Mme Sophie Bourgeois, ont été réalisés en concertation avec l’Architecte en Chef des Monuments Historiques.

Jean-Luc Ristord, responsable du son et son équipe ont porté ce projet depuis sa genèse jusqu’à son aboutissement.

Fourni par DV2, le système de diffusion au cadre de scène se compose de 6 colonnes Tannoy à directivité ajustable de la série Q-FLEX et d’une série d’enceintes Tannoy VX5.2 pour les balcons, contrôlées par un processeur XTA DP448 et amplifiées par un Lab.gruppen C20.8X (8 x 250 W sur 4 ohms en classe D).
Une paire de sub Adamson 115 et une autre paire de sub Adamson 215, astucieusement intégrés, apportent une ampleur supplémentaire à la diffusion.

La réouverture de la Salle Richelieu en 2013 permettra au public de découvrir un lieu métamorphosé et d’apprécier une qualité d’acoustique exceptionnelle lors des représentations de la troupe des Comédiens Français.

Contact : www.dv2.fr

 

Le mélangeur AX 8042 et la matrice ZX 8060 RCF

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Conçus autour d’une puissante plate-forme DSP, l’AX 8042 et le ZX 8060 de RCF présentés à l’ISE sont destinés aux installations fixes. Dotés de 8 entrées audio universelles micro/ligne avec alimentation fantôme 48 V commutable, ils permettent d’agir sur une multitude de paramètres, disposent d’entrées et de sorties logiques programmables et sont entièrement télécommandables.

L’AX 8042 possède 6 sorties audio. Quatre sont symétriques et gérées par la matrice audio, les deux restantes peuvent être traitées indépendamment et combinées à n’importe laquelle des quatre autres. L’AX 8042 peut également recevoir 10 signaux logiques et émettre 6 signaux logiques, tous programmables. On peut également lier deux AX 8042 pour former une matrice à 12 entrées et 16 sorties. On peut configurer l’AX 8042 par le truchement d’un PC connecté au port USB en face avant ou via un module enfichable et un système doté de l’interface de contrôle RD-Net. Un port série disposé à l’arrière, peut être configuré de manière à fonctionner avec plusieurs télécommandes à écran tactile RCF TS 9918 ou avec des dispositifs de fournisseurs tiers (Crestron ou AMX).

Disponibles sur des connecteurs détachables Euroblock, les 8 entrées du ZX 8060 sont toutes incluses dans la matrice et traitées séparément. Deux entrées peuvent être configurées comme capteurs de niveau sonore : Le niveau reçu peut être utilisé pour régler automatiquement le volume indépendamment dans deux zones ou groupes de zones du système audio, selon la configuration, de manière à y maintenir constants le rapport signal/bruit et l’intelligibilité du son diffusé. Le ZX 8060 peut également recevoir 10 signaux logiques et émettre 6 signaux logiques, dont deux sur relais, le tout sur connecteurs Euroblock. La configuration s’effectue par un PC raccordé au port USB en face avant. Le port série, disposé à l’arrière sur un bloc détachable, peut être configuré de manière à fonctionner avec la télécommande à écran tactile RCF TS 9918 ou avec des dispositifs de fournisseurs tiers (Crestron ou AMX). En outre, on peut raccorder jusqu’à huit TS 9918 et mettre en cascade jusqu’à 12 micros de paging BM 3003 sur le connecteur RJ-45 dédié.

La puissance de traitement de ces deux appareils permet d’agir sur de nombreux paramètres audio : égaliseur paramétrique, gates, compresseurs, limiteurs, retards, duckers, priorités, commande de gain et de niveau automatiques, niveaux et gains aux points de matriçage et filtres.

 

Le module LML-1 d’Electro-Voice / Dynacord

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Aujourd’hui, il s’avère souvent nécessaire, voire obligatoire, de pouvoir contrôler en temps réel les systèmes de diffusion sonore et les lignes de distribution.
Si c’est courant sur les systèmes de diffusion Live ou d’installation disposant d’un réseau de contrôle avec les logiciels ad-hoc, ce n’était pas possible sur les systèmes de diffusion en ligne 100 V où de multiples enceintes encastrées associées parfois à des enceintes de diffusion pro (en 100 V) partagent une même ligne de distribution, à cause de la haute impédance de charge.

Avec le petit module LML-1 (Loudspeaker measuring Load) d’Electro-Voice et de Dynacord, c’est désormais possible via les amplificateurs multicanaux haute impédance CPS et DSA des deux marques. Le LML-1 est connecté en fin de ligne, et reçoit une tonalité haute fréquence (au-delà du spectre audible). La charge à cette fréquence est analysée par les fonctions de supervision incorporées dans les amplificateurs précités et les statuts accessibles par le logiciel de supervision IRIS-Net du réseau auquel ils sont raccordés.
Ce système peut également être utilisé sur des lignes basse impédance.

 

Mika au Casino de Paris

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Mika au casino de Paris

Mika, auteur, compositeur au répertoire Pop/Funky anglais truffé de tubes, donnait deux dates au Casino de Paris en fin d’année, évidemment à guichets fermés vu la jauge de la salle et la popularité de l’artiste. Un kit lumière light fut commandé à Régie Lumière qui a répondu avec des Spots Mac Viper Profile et des PAR Ilumo Zoom Led Spot.
Justin Shaw, le Lighting Designer en était bluffé et paraît-il enchanté.
Ilumo, vous connaissez ?

Pour sa tournée en France dans des théâtres d’une jauge maxi de 2000 personnes, Mika a décidé de voyager léger avec son équipe rapprochée de musiciens et techniciens, les régies son et lumière plus les décors, la production faisant appel aux prestataires locaux pour la location et l’installation de la diffusion de puissance et du kit lumière.
C’est une démarche vraiment intelligente qui se répand, avec les multiples avantages de gain de temps, limitation du transport au juste nécessaire, coûts de tournée réduits et banane des prestataires évidemment.
Les routes de France ont donc été sillonnées par 2 tour-bus, un pour les musiciens, un pour les techniciens et une semi d’équipement. En complément, fiche technique générique de l’éclairagiste demandait 12 Mac 700 (ou équivalent) 48 PAR Led (RGBA de minimum 5W), 8 Source Four Leko (ou équivalent), 4 ACL4 et 2 machines à brouillard.

Le plan de feu
Petit mais High Tech et surpuissant

Le pont de contre : 24 Ilumo, 6 Viper et 4 ACL4.
Le pont de contre : 24 PAR Ilumo positionnés au dessus des 6 Viper et au dessous des 4 ACL4. On voit que tous les PAR n’ont pas le même angle d’accroche ni par rapport au plan horizontal, ni par rapport au plan vertical. Certains vont chercher les musiciens en milieu de scène.
Le pont de face : PAR Ilumo, Spot Viper et Découpes 614SX.
A la face, on reconnait les PAR Ilumo, on distingue les découpes 614 SX, et seuls les deux automatiques au centre, les Viper, font partie du kit de Justin Shaw. Les autres sont accrochés pour un autre artiste.
La GrandMa 2 Full Size suit les artistes en tournée.
La GrandMa 2 Full Size suit les artistes en tournée.


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Deux Martin Mac Viper Profile à cour et deux à jardin font les latéraux.
Deux Martin Mac Viper Profile à cour et deux à jardin font les latéraux.

Et la bonne fée a transformé la citrouille en carrosse… heu, non a proposé des Mac Viper en alternative aux Mac 700, des PAR Ilumo Zoom Led Spot en Led de 10 W, des découpes Robert Juliat 614 SX en remplacement des Source Four… Justin en avait sous le pied bien plus que nécessaire, et ne s’en plaignait pas.
Donc sur le pont de contre, l’équipe de Régie Lu a réparti 6 Mac Viper Profile et 24 PAR Ilumo, plus 4 ACL4.

A la face, deux Viper, 8 découpes Juliat 614 SX et 12 Ilumo. Sur scène ce sont deux Mac Viper profile qui ont été posés à cour et deux à Jardin, une douzaine de PAR Zoom Led Spot étant disséminés aux pieds et derrière des musiciens. Le tout commandé par quatre sorties DMX de la GrandMa2 Full Size de Justin Shaw qui a choisi d’exploiter le mode 15 canaux du PAR Led et le mode 34 canaux du Mac Viper.

Le Martin Mac Viper faisant l’objet d’un banc d’essais détaillé dans SoundLightUp http://www.soundlightup.com/archives/essais/martin-mac-viper-profile-le-retour-du-roi.html voici quelques infos sur ce nouveau PAR Led.

Le PAR Ilumo Zoom Led Spot de Lumonic
Du concentré d’intelligence

Ilumo Zoom Led Spot est un tout nouveau PAR, conçu et fabriqué en Angleterre, à Manchester exactement, par la jeune société Lumonic dont l’équipe affiche de l’expérience dans les domaines des Led, de leur gestion, dans le design et la mécanique. Ils sont évidemment partis d’une page blanche pour créer un PAR à Led high tech qui réponde à tous les souhaits en termes de puissance, qualité du mixage de couleurs et surtout simplicité d’utilisation.
Sonoss, qui distribue Lumonic en France, s’est aussi impliqué en rédigeant une partie du cahier des charges.

Ilumo, petit et discret mais très puissant, intelligent et joliment carrossé.
Ilumo, petit et discret mais très puissant, intelligent et joliment carrossé.

Ilumo utilise 12 puces RGBW Osram de 10 W coiffées de larges optiques qui assurent le mixage des couleurs, et un faisceau serré de 8° porté à 40° grâce au zoom motorisé. Le refroidissement est confié à un ventilateur associé à un corps, en fonte d’aluminium, bien étudié pour dissiper de chaleur. L’objet en plus est élégant.
Mais c’est au niveau du soft et de la gestion des couleurs que ce PAR Led se distingue avec plusieurs fonctions brevetées.

La plus appréciée ”Color Match” est un mode de calibration qui permet à l’Ilumo de jouer raccord avec les autres projecteurs d’un Kit, qu’il soit à Led ou à lampe. L’approche est visuelle, et consiste à chercher par le menu du PAR à diffuser la même couleur que le projecteur à lampe ou à Led voisin, de lui donner un nom identique pour le rappeler à la console. C’est pratique en tournée d’appeler une seule couleur pour des projecteurs différents. Il est possible évidemment à chaque instant de sortir du canal calibré pour que le PAR Ilumo Zoom Led Spot joue une couleur différente dans le tableau.

Autre innovation, le mode color crossfade est unique pour passer d’une couleur à une autre sans passer par les niveaux intermédiaires de la palette quand elle est sur un seul canal. Pour cela Ilumo utilise trois canaux DMX. Un canal A où l’on sélectionne la couleur de départ, un canal B pour la couleur d’arrivée et un canal de crossfade qui choisit avec intelligence le chemin AB évitant de sortir des couleurs intermédiaires aberrantes.

Un exemple de calibration des PAR grâce à la fonction ”Color Match”.
Un exemple de calibration des PAR illumo grâce à la fonction ”Color Match”. Notez que le Viper nous offre un très beau rouge.
Ilumo en blanc RGBW.
Ilumo en blanc RGBW. Ca envoie ! Les Mac Viper Profile tirent en faisceau serré grâce à l’iris.

Et enfin un mode de travail permet d’entrer directement, via le DMX, les coordonnées CIE xy de la couleur souhaitée, celle d’une référence de filtre gélatine par exemple. Mais là, nous avons un doute sur l’enthousiasme des éclairagistes pour cette approche très informatique. C’est un plus, et en aucun cas un mode de recherche obligé, d’autres modes RGBW cohabitent sans compter les palettes de couleurs mémorisées aux références de gélatines couramment utilisées.

Terminons en précisant que Ilumo Zoom Led Spot est DMX (13 ”Personalities” autrement dit modes de contrôle dans la version 2.4 du soft), RDM, ArtNet en standard, et wireless DMX en option. C’est évidemment un PAR d’exception dont le prix ne joue pas dans la cour du tout venant.

Le pari de Régie Lumière

Justin Shaw, l’éclairagiste de Mika sur la tournée des théâtres.
Justin Shaw, l’éclairagiste de Mika sur la tournée des théâtres. Dommage qu’il n’ait pas eu le temps de nous donner son avis sur ces nouvelles machines.

Pas de chance, Justin Shaw, l’éclairagiste était inabordable avant le concert (la balance s’est terminée à 19h30), c’est donc vers Fredo, le patron de Régie Lumière, que nous allons glaner des infos.

SLU : Fredo, tu es un des tout premiers en France à avoir investi dans le Martin Viper et le PAR Ilumo Zoom Led Spot. Il y a déjà une demande de ces projecteurs dans les fiches techniques ?

Alfred ”Fredo” Santilli : Le Viper, c’est un besoin entre mes Alpha 1500 et 700 car je n’ai plus de 1200. Mes VL 3000 sont vieillissants car ils ont beaucoup d’heures de route. Je devais les renouveler.
Le Viper entre les deux est une bonne alternative. Il est compact, puissant, sa source a une belle température de couleur et Martin m’a fait une belle offre.
J’en ai acheté une soixantaine ; c’est déjà un beau parc qui va je pense encore augmenter dans les mois qui viennent

Les couleurs acidulées du RGB sont diffusées par le décor.
Les couleurs acidulées du RGB sont diffusées par le décor. Le bleu profond des PAR vient envelopper les musiciens.La face de Mika est soignée.
Les Mac Viper viennent jouer de leur zoom ultra rapide.
Les Mac Viper viennent jouer de leur zoom ultra rapide.


SLU : Des soucis de jeunesse ?

Alfred ”Fredo” Santilli : Non, pas de pannes. Mais aujourd’hui, tous les produits fonctionnent correctement, en tout cas ceux que j’achète.

SLU : Le PAR Ilumo à 2500 € prix liste est-il un choix raisonnable économiquement ?

Alfred ”Fredo” Santilli : C’est un choix de proposer un produit à Led qui est vraiment très performant pour créer un autre marché que le tout venant sur le PAR Led économique.
On essaie de toucher le haut de gamme du PAR. Ilumo est très puissant, bien conçu, bien fabriqué et il a plein de possibilités. C’est vrai qu’il est presque au prix d’un automatique mais beaucoup plus facile à utiliser.

Aujourd’hui, en utilisation professionnelle, il n’y a pas beaucoup d’alternatives. Soit tu optes pour des PAR traditionnels avec changeur à gélatine si tu veux de la couleur, soit tu passes à l’automatique, avec toujours le problème, pour encore de nombreux utilisateurs, de gérer les mouvements. Je suis partisan de faciliter la technique. Ce qui est compliqué est fait pour les élites et ils ne sont pas la majorité.
Le PAR Ilumo apporte énormément, avec beaucoup de possibilités de gérer la couleur, un zoom, un stroboscope, le cut de couleur… pour toute forme artistique.

SLU : C’est quoi la durée d’amortissement du matériel chez Régie Lumière ?

Fredo : L’amortissement comptable, c’est trois ans. On essaie d’amortir le matériel sur un an et demi mais on n’y arrive jamais.
J’achète les types de produits sur lesquels il y a de la demande. Je ne me pose pas de questions.
Régie Lumière a été le premier à acheter du Sharpy, le premier à acheter les Alpha 700 et encore un des tout premiers pour le Viper, les Robin 600 et 1200, les Alpha 1500, les Ice Color et aujourd’hui le premier sur l’Ilumo. C’est indispensable pour pouvoir travailler.

Joli effet bicolore.
Joli effet bicolore.
Le décor créé un contre-jour très original.
Le décor créé un contre-jour très original.


SLU : C’est vraiment un beau parc lumière, que tu exploites sur quels secteurs principalement ?

Fredo : La télé représente 50% de notre chiffre avec des émissions comme ”Les douze coups de midi”, ”Ardisson”, ”Le Juste Prix”, La Star Académie”… Et le reste navigue entre le live, l’événementiel et la location sèche.

SLU : Tu dois te positionner dans les 5 plus gros parcs de matériel lumière en France, quel est le chiffre d’affaires de Régie Lumière ?

Fredo : 6 M€, en comptant la prestation vidéo de Pré Vue, avec une équipe en fixe de 14 personnes.

SLU : La taille des locaux ?

Fredo : 2500 m2 au sol, doublés par des mezzanines.

SLU : La prestation ”one shot”, c’est une tendance qui évolue ?

Fredo : Oui, les artistes internationaux font des tournées légères, sans les bus, sans les camions. Ils voyagent léger, trimbalent uniquement le matériel spécifique, comme le décor et les effets et parfois les régies comme ici avec Mika, mais pas toujours. Le matériel est bon partout maintenant et nous on sait le monter.
Car des loueurs de matos il y en a, ce sont les prestataires qui se font rares.

SLU : La fiche technique de l’éclairagiste de Mika est précise…

Fredo : Oui, mais modulable dans le choix de produits. On a un cahier des charges de résultat donc on peut faire des choix à côté des références citées dans la fiche technique.

SLU : Ici tu fournis la structure et le light pour deux soirs de concert. C’est combien de jours d’intervention au total, trois, quatre ?

Fredo : Non, c’est deux jours mais on sait faire. Parfois même c’est un seul jour.

Place au concert

Quel punch, et surtout quelle présence, Mika prend toute la scène, sautant, dansant dans les flots de couleurs vives et saturées des PAR Led. Justin joue des cuts de couleurs aux rythmes funky des titres de Mika, et du zoom des Viper qui tiennent parfaitement la cadence. L’animal est rapide, les projecteurs infatigables. Par moments, juste un Viper en douche ou un effet de contre jour avec les seul éléments de décors à LED, quelques ambiances posées pour chansons romantiques, et Mika repart de plus belle, alors Justin fait strober ses Par et tirer ses Viper en faisceau serré.

La couleur est matérialisée par une bonne densité de fumée.
La couleur est matérialisée par une bonne densité de fumée.

Le concept lumière est typiquement anglo-saxon, sans détails ou effets de projection d’images ou de gobos, peu de mouvements avec les Viper mais du rythme.
Ce sont les symboles rétro-éclairés par des LED RGB nichées dans ses panneaux posés en fond de scène qui font le décors et nous régalent de leurs couleurs acidulées auxquelles les faisceaux répondent en harmonie ou explosion de couleurs.
Avec souvent une très grosse densité de brouillard, (quasiment un fog londonien) et la puissance des PAR Ilumo, la couleur devient matière, un bain dans lequel les musiciens se fondent, formant un arrière plan un peu flou : un effet très chouette qui renforce la présence de l’artiste quand il évolue à l’avant scène.

L’énergie de Mika, sa séduction, sa tessiture de quatre octaves déchainent les fans, les ambiances de couleurs vives exacerbent le répertoire Pop ultra coloré musicalement de l’artiste, le cadre est parfait.
Dans un écrin comme le Casino de Paris, ce concert est un régal pour les yeux et les oreilles.

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D.A.S. Audio présente l’Aero 40 et la Convert 15A

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Lors du prochain Namm d’hiver (24-27 janvier) à Anaheim, D.A.S. Audio va présenter trois nouveaux produits dont deux, Convert 15A et sub SX-218A, seront en démonstration permanente sur la scène live de l’esplanade principale d’entrée à côté de l’Arena. La troisième surprise sera l’introduction du système Line Array moyen format Aero 40, dernière adjonction à la gamme Aero Series 2.

La boîte Aero 40, trois voies, est équipée de 12’’ pour le registre grave, de 6’’ pour le médium et de 2 compressions couplées sur guide pour les aigus avec traitement de signal et amplification « on board » (contrôle en réseau DASnet).

La Convert 15A est une enceinte 2 voies amplifiée polyvalente grâce à sa dispersion réglable. Elle peut être exploitée comme source ponctuelle aussi bien qu’en ligne au sein d’un assemblage à courbure constante. Elle intègre un HP grave de 15’’ (le 15GNR D.A.S.) à moteur Néodyme et bobine de 4 pouces (102 mm) et trois compressions à moteur Néodyme M-60N (bobine 1,75’’ en fil de cuivre plat et diaphragme polyimide) couplées sur le nouveau guide BPS-320 dSerpis.
L’amplification classe D embarquée, 3 canaux pour 2000 WRMS au total, est précédée d’une alimentation à découpage, et le traitement de signal se charge du filtrage de répartition, des filtres passe-tout de déphasage pour le contrôle de directivité (DCD, Digitally Convertible Dispersion) et des protections et du contrôle via DASnet (en RS485).
En couplage en ligne la dispersion dans le plan de couplage est de 20° (preset) et de 40° en point source. Dans les deux cas, la dispersion verticale (horizontale) peut s’ajuster par des plaques de dispersion (60° symétrique, 75° asymétrique et 90°) conjointement avec un autre preset électronique. D’où le nom de Convert …

Le nouveau sub SX-218A (amplifié) qui l’accompagnera sur scène au Namm intègre deux HP 18’’ en radiation directe mus par un ampli intégré de 1800 W RMS. L’enceinte réalisée en multipli avec une finition Iso-Flex et de nombreux renforts internes est munie de roulettes au dos pour le transport.

 

Sexion d’Assaut à Mériadeck 2012

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Sexion d'Assaut à Mériadeck

Carton rap et même carton tout court, Sexion d’Assaut tourne en France aussi régulièrement qu’un vinyl sur une SL1200mkII et fait salle comble à chaque date en emportant tout sur son passage.

Nous avons été à la patinoire de Mériadeck de Bordeaux passer une journée avec l’équipe technique de cette interminable tournée – plus d’une trentaine de dates sont d’ores et déjà prévues en 2013 – afin de compléter par le son, le reportage lumière déjà en ligne sur Soundlightup http://www.soundlightup.com/archives/reportages/lapogee-de-sexion-dassaut.html?preview=true&preview_id=8587&preview_nonce=e0e1cbe800

L'équipe audio. De g à d, Antoine Guest, Boule , Raphaël Maitrat et Brieuc Guillet.
L’équipe audio au complet avec de gauche à droite Antoine Guest l’assistant plateau, Alex « Boule pistachée » Borel en charge du système, Raphaël Maitrat au mix dans ta face et Brieuc Guillet, l’homme des retours.

Qui dit journée dit un max d’infos.Nous avons donc choisi de vous offrir ce reportage en deux services.
Honneur tout d’abord aux retours de Brieuc Guillet et au système géré de moustache de maître par Alex Borel alias Boule.
Dans quelques jours c’est Raphaël Maitrat qui nous racontera sa face et on posera quelques questions à Karim Benaziza, le batteur qui accompagne, avec trois autres musiciens, le groupe sur scène. Très bien d’ailleurs.
Un grand merci dès à présent pour l’accueil aussi simple que sympa de toute l’équipe dont la bonne humeur communicative nous a valu quelques fous rires !

Les retours de Brieuc Guillet

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Brieuc Guillet devant la Midas XL8.
Brieuc Guillet devant sa bête. Si, si, ça impressionne les filles, enfin pas toutes. ”Pas vrai Manue ?” C’est quel bouton pour le pur Arabica déjà…

SLU : Ça fait longtemps que tu t’es jeté dans les retours ?

Brieuc Guillet : Ça fait un peu plus d’un an que j’ai commencé avec la Sexion, précisément en octobre 2011. On a attaqué en wedges.
Au tout début de la tournée, Raph (Raphaël Maitrat, ingé FOH NDR) est parti seul en façade et régie, en prenant à chaque date un gars sur place pour les retours.
Ca s’est vite révélé compliqué car le groupe, surtout à l’époque, nécessitait de quelqu’un de fixe avec qui dialoguer et sur qui compter, tout l’inverse de ce qu’il trouvait.
Certes, c’était l’époque où la Sexion était en formation chanteurs + DJ mais malgré tout, avec 6 artistes sur scène, c’était déjà chargé. Quand nous avons eu des musiciens en plus, j’ai demandé à la prod de passer tout le monde en ears, une demande onéreuse car impliquant un nombre important de moulages mais qui a été acceptée.
Depuis c’est beaucoup plus confort pour moi comme pour les artistes et les musiciens.

Quand La Sexion passe des wedges aux ears

SLU : Comment s’est passée la transition avec les 6 membres du groupe ?

Brieuc Guillet : Bien, la seule difficulté a été de ne pas les couper du public avec lequel ils communient totalement, et puis une habitude à prendre de leur part, ce qui est vrai avec tout artiste qui débute avec des oreillettes.

SLU : Une oreille puis deux ?

Brieuc Guillet : Non, je leur ai tout de suite imposé les deux, et ils n’ont pas forcément été attirés par cette solution bancale car ils ont vite compris que c’est le bazar. Ils ont aussi très vite apprécié le confort de bien s’entendre.
Je leur ”ambiance” tout le temps les retours avec du public et je mets la dose à la fin de chaque titre. Parfois ça pourrit un peu le mix car ils en veulent vraiment beaucoup alors j’en retire en douce mais ils me repèrent tout de suite (rires !).
Comme ils sont toujours devant et avec une capsule qui est très sensible, la KSM9 Shure, dans certaines salles pourries, le son s’esquinte vite…

SLU : Courageux comme choix de tête pour du rap !
Ils ne font pas trop de style avec leurs mains ?

Brieuc Guillet : Non, Raph a été super bien pour ça, et il les a tout de suite briefés. Du coup ils ne mettent pas la main sur la boule. L’avantage avec les ears est qu’ils s’en rendent compte les rares fois où ça leur échappe car le son devient vraiment naze !

SLU : Tu dialogues donc bien avec eux ?

Brieuc Guillet : Oui et non. Oui car ils sont adorables, non car ils communiquent globalement peu, ce qui ne me dérange pas forcément.

SLU : Ils n’ont pas les mots pour réclamer ce qu’ils veulent ?

Brieuc Guillet : Pas exactement, ils font un amalgame entre artistique et technique. Par exemple quand les musiciens sont arrivés et que je leur ai fourni un mix avec ces derniers, leurs commentaires englobaient leurs besoins propres et leurs appréciations sur le groupe. Pas évident de retrouver ses petits !

SLU : Ça viendra non ? Ce sont de jeunes artistes en termes de technique sur scène…

Brieuc Guillet : Oui et puis ce travail n’est pas pour me déplaire car il faut vraiment travailler dans leur sens et proche de ce que tu ferais en façade. J’ai donc bien écouté leurs disques et je me suis adapté.

Un son d’album personnalisé dans chaque retour

SLU : Ils demandent quoi en termes de sources dans leurs oreilles ?

Brieuc Guillet : Tout, presque un son d’album. Ils sont habitués avec le DJ à écouter des sons finis et masterisés donc ils veulent ça et leurs voix par-dessus.
Pour éviter de bosser huit mix complets et à chaque fois devoir répercuter la moindre modif chez tout le monde, j’ai créé un mix musique commun que j’envoie à l’ensemble des chanteurs ; les différences sont au niveau de leur voix, du DJ et des ambiances où chacun a ses desideratas.
Le DJ a son mix, il est sur le réseau de talk avec les autres musiciens, et bien entendu chaque musicien a son mix personnel. Le DJ a aussi un E-DJ d’Intelligence Audio, un boîtier avec lequel il peut passer lui-même de la pfl de sa table au mix que je lui envoie grâce à un simple inverseur. Il est désormais en HF avec un micro serre-tête pour pouvoir se balader.

Jean-Paul de Almedia, JP dans la profession, backliner de son métier.
Jean-Paul de Almedia, JP dans la profession, backliner de son métier et cramé par mon flash qui a décidé de lui faire une sale blague. Spécialisé dans les guitares et tout ce qui a des cordes, il s’occupe avec autant de bonheur des batteries et autres claviers. ”Je fais tout moi” ! (Rires !).

SLU : Vous disposez de 4 musiciens…

Brieuc Guillet : Oui, un batteur, un bassiste et aussi chef d’orchestre, un clavier et un guitariste.
Raph (Maitrat NDR) a présenté le projet à Fred (Fall NDR) le bassiste et ce dernier au bout de quelque temps a proposé un certain nombre de titres orchestrés au groupe pour qu’il pioche dedans, ce qui fait qu’il y a désormais une moitié de chansons avec le DJ seul et une autre moitié avec l’accompagnement du groupe.

Le DJ intervient sur certains titres joués en live, et c’est très chouette. Les musiciens tournent au click, et même lui s’y est fait et ses parties sont très en place et très appréciées. Enfin il y a aussi quelques séquences qui habillent le tout.

SLU : Tu n’es pas un Fa Musique au départ…

Brieuc Guillet : Non, j’ai été un Dispatch boy (rires !) permanent chez eux pendant 4 ans, et j’ai démissionné en avril 2011 pour partir dans l’aventure de la Sexion et devenir pigiste. C’est assez classique dans cette société. Pas mal de monde a commencé en tant que permanent et ensuite a franchi le cap de l’intermittence en partant sur une tournée.

SLU : Mais les retours pour toi ça n’était pas une vocation…

Brieuc Guillet : Oh non, j’ai fait un peu de tout chez Dispatch, et lorsque Raph m’a contacté la première fois pour le remplacer, j’ai tenu la face de Sexion. Comme cela s’est bien passé, il m’a proposé de partir avec eux aux retours, et de fil en aiguille (en micro ça serait mieux NDR) je me suis retrouvé bien dans ce rôle.
Etre derrière la console déjà c’est un tel plaisir que devant ou sur le côté ça me va ! J’ai fait beaucoup de plateaux, j’ai été l’assistant aux retours de pas mal de monde donc je n’ai pas trop galéré. Je connais les petites magouilles, les ears, la HF donc il n’y avait pas de soucis.

La Midas XL8 aux retours, confortable mais pleine

La Midas XL8 exploitée en retours.
Si vous aimez les boutons et les racks bien pleins, voici de quoi vous combler avec l’XL8 Midas, une console sans concession y compris pour votre dos, choisie par Brieuc Guillet aux retours. 48 sorties ça se mérite !

SLU : Et un paquebot tel que la XL8, ça se pilote facilement ?

Brieuc Guillet : Pour être franc, on ne connaissait pas les Midas numériques avec Raph.
Nous avons bénéficié d’une formation express, d’abord sur la Pro6 qu’on a eu au départ tous les deux et puis sur la XL8 pour moi car j’étais plein de chez full. Je ne pouvais même plus recevoir un invité.
Raph tourne en ce moment avec une Pro2 qui sonne exactement pareil mais qui est beaucoup plus compacte.

SLU : Tu es plus à l’aise avec 48 départs ?

Brieuc Guillet : Mais je suis de nouveau full ! Rien qu’en mix stéréo entre artistes, première partie, backliners, musiciens, moi et le mix stéréo de base je suis à 16.
Ajoutons à ça un mix spare qui reçoit tous les départs, les sides, les wedges, les subs, des départs effets que j’aurais pu effectivement me faire en direct out, et je suis plein. Confortable mais plein.
Avec les 32 départs de la Pro6 je jonglais trop.

L’XL8 est pratique aussi parce qu’on a tout sous la main, plus de départs, plus de sorties ; elle permet de gérer les talks sans passer par la case mixette, et elle était disponible chez Fa Musique car un collègue venait de la troquer contre une Pro6 à cause de son poids.
J’ai donc sauté sur l’occasion et suis parti avec la grosse mémère !

Une série de 18 émetteurs PSM900 Shure
A gauche, une série de 18 émetteurs PSM900 Shure. A droite le DL9331 facilite l’accès aux égaliseurs émulés par la XL8. En dessous, un TC M2000 et deux Yamaha SPX990. Dessous, trois émetteurs PSM600 et en bas, un DL451 pour 24 entrées et autant de sorties.
En bleu Midas, un stage DL351 capable 64 sorties et autant d’entrées.
En bleu Midas, un stage DL351 capable 64 sorties et autant d’entrées. Au-dessus, 5 récepteurs UR4D Shure réservés aux émetteurs des têtes KSM9. A droite, une partie des amplis D12 d&b dévolus aux retours.


SLU : Du coup vous n’avez pas de patch avec Raph…

Brieuc Guillet : Exact, on se sert de mes deux DL431. L’avantage c’est que chacun dispose de ses préamps, de son gain et de ses convertisseurs.
Contrairement à DiGiCo ou Soundcraft, on a réellement chacun un gain et pas un trim sur le gain de l’autre !
On a en tout 48 entrées, 40 en commun et quelques-unes spécifiques pour moi comme les ambiances ou le click.

17 liaisons HF sur trois plans de fréquences

SLU : En termes d’émetteurs de quoi disposes-tu ?

Brieuc Guillet : J’ai 17 liaisons PSM900 Shure, un émetteur de qualité audio identique au PSM1000 même s’il est moins pratique à utiliser car il a moins de fréquences et n’a pas de mise en réseau. Il est aussi moins bien fichu avec ses deux éléments séparés et ses alimentations déportées.

Une vue de l'analyseur de spectre Winradio G33WSM.
Une vue du Winradio G33WSM, un analyseur de spectre basé sur un récepteur en boîtier, son antenne et un logiciel d’affichage et de pilotage fonctionnant sur PC, le genre d’outil indispensable quand les fréquences se font rares…

SLU : As-tu assez de fréquences pour faire 17 liaisons ?

Brieuc Guillet : Parfois je galère un peu. J’en ai 14 sur un plan et trois sur un autre donc il arrive que certaines salles posent problème.
J’ai donc demandé un scanner qui m’aide bien. Les récepteurs UR4D sont sur un troisième plan.

SLU : Et si tu es vraiment dans l’impossibilité de trouver de la place, tu as des wedges dans le semi ?

Brieuc Guillet : Non ça va, on n’a jamais été à ce point dans la mouise, on s’en sort toujours. On fait plusieurs scans dans la journée, et quand le show commence, globalement ça va. Au pire, on voltige un peu avec le pack de spare le temps de changer la fréquence qui ne passe pas et ça s’arrange.

SLU : Pas de Vitalizer et toute la clique habituelle ?

Brieuc Guillet : Ahhhh j’aurais bien aimé mais…

SLU : Pas de budget !

Brieuc Guillet : Eh oui, on verra à la prochaine tournée si je peux en avoir au moins pour les artistes.

SLU : Tu te sers des effets internes de l’XL8 ?

Brieuc Guillet : Oui bien sûr, mais je voulais en plus avoir pour le chanteur du groupe une réverbération et un délai, plus un effet spécifique pour la caisse claire, d’où la présence du TC et des deux SPX990. Les effets internes servent sur les chœurs faits par les musiciens et tous les instruments acoustiques.
La console est en V2 et les effets ont fait de gros progrès, désormais c’est vraiment bien.

Le mur de M4.
Le mur de M4 servant tout aussi bien de retour ”complet” pour les premières parties que de renfort de baston durant le concert en complément des ears.

SLU : Le DN9331 te sert pour tes wedges et sides ?

Brieuc Guillet : Oui, ça me donne un accès rapide aux égaliseurs 31 bandes émulés dans la table.
J’ai des wedges pour la première partie et des sides pour envoyer de l’énergie sur scène car il s’agit de rappeurs qui ont besoin de ressentir leur musique, et ne pas simplement de l’entendre par leurs ears.
En side j’ai par côté 2 Q-Sub et 2 Q1 accrochés et devant 4 wedges M4.

La répartitions des sources
dans les différents systèmes de retour

SLU : Tu répartis comment tes sources dans tes retours ?

Brieuc Guillet : Je sépare bien les sources. Pied et basse sortent essentiellement par les 4 wedges bien gonflés par l’effet de sol ce qui donne à mes six artistes l’impact et la pression qu’ils recherchent.
Tout le reste sauf pied et basse sort des sides.
Lors des premières parties, si les artistes n’ont pas de ears, je modifie le mix et fais des mix complets par les wedges et les sides.
J’ai aussi pas mal de petits subs individuels sur scène mais du fait de la ligne de subs installée sous la scène, et qui remonte pas mal, ils ne fonctionnent quasiment pas.
Le DJ a lui aussi son M4 et son QSub.

SLU : Comment assures-tu le découplage des platines avec le praticable ?

Brieuc Guillet : Avec des balles de squash. Ca marche super bien. Elles s’écrasent sous le poids de la dalle en ciment qui sert de base aux platines.
C’est indispensable car les membres du groupe viennent parfois ici et n’arrêtent pas de danser et de sauter pour autant.
Comme nous avons eu des galères par le passé, nous avons trouvé ça et c’est mortel.

Un coup de Boule pour caler le système

Le système de diffusion, tout en d&b.
Le système d&b de jardin avec, de gauche à droite, 6 Q1 en latéral, 10 J8 et 2 J12 en bas de ligne en principal et, placés juste derrière, 6 J-Sub en montage antenne, et piqués pour mieux redescendre sur le public. On devine tout à droite les sides de Brieuc composés de 2 Q-Sub et 2Q1.

Après les retours, place au système avec Boule, Alex Borel, qui prouve une fois encore que les bons techniciens ne sont pas tous franciliens et revendique haut et fort son âme lyonnaise d’un : ”Je suis bien sur ma colline à la Croix-Rousse, il y a des bons restos et des bons copains”.

SLU : Il paraît que tu as des subs aussi sous la scène ?

Alex « Boule » Borel (Ingé système) : Comme le système est accroché assez haut – ce soir nous sommes à 11 mètres mais il m’arrive d’être jusqu’à 13 – on perd l’énergie du grave tout devant.
J’ai toujours de l’infra grâce aux deux J-Infra par côté, mais il me manque du coffre dans le bas, et j’arrive à bien le récupérer avec 4 subs B4 qui tournent assez doucement et ne couvrent qu’une petite partie de la fosse.
Ils sont là regarde. (Ca marche du tonnerre, et c’est très addictif ces quatre petits bazars cachés NDR.)

Les deux J-Infra de Jardin avec leurs amplis, un par sub.
Les deux J-Infra de Jardin avec leurs amplis, un par sub. Chacun dispose de deux 21 pouces en radiation avant sur un canal de D12 et un troisième 21 pouces en radiation arrière sur le second canal de l’ampli afin de créer une onde arrière garante d’un fonctionnement cardioïde.
Débusqués par Boule sous la scène, les quatre B4 montrent le bout de leur grille.
Débusqués par Boule sous la scène, les quatre B4 montrent le bout de leur grille.


SLU : Pour la mise en phase comment procèdes-tu ?

Boule : Je me créé deux groupes séparés. Le premier s’appelle « groupe scène » et comporte nos 4 petits renforts de grave B4, quatre T10 en lipfill et les 2 fois deux Q7 qui sont placés assez haut sur scène, et débouchent bien les premiers rangs.
Cet ensemble en charge de la fosse, je le cale en phase comme si j’étais dans un petit club.

Tout le reste, à savoir le système principal, je l’appelle le « gros bill ».
Je dispose d’une commande de délai prenant en charge l’ensemble du ”groupe scène” ce qui me permet de remettre en phase cette petite scène imaginaire dans la grosse scène.
Je finis toujours le calage à l’oreille après le SMAART, et je fignole le niveau des quatre B4 qui doivent s’entendre mais ne surtout pas jouer trop fort pour ne pas venir semer la pagaille trop loin de la scène.

Le T10 d&b utilisé ici en lipfill, à quatre exemplaires et à très bas niveau.
Une bébête qui mord, le T10 d&b utilisé ici en lipfill, à quatre exemplaires et à très bas niveau.
Les deux Q7 du front fill.
Les deux Q7 d&b du front fill surplombés par les micros d’ambiance de Brieuc, un Shure KSM137 et un Sennheiser MKH416.


SLU : Tes J-Sub tu les coupes à combien ?

Boule : Normalement ils sont coupés à 100Hz mais je préfère les laisser monter naturellement.
Les J-Sub sont coupés afin de ne pas descendre trop bas et tenter de faire à leur tour de l’infra.
Les J-Infra se chargent de l’octave 27 à 60Hz.

SLU : Les subs accrochés n’auraient-ils pas été suffisants ?

Boule : La note de base du premier titre du concert est à 40Hz et les J-Sub n’y vont pas bien donc sans l’apport des 4 J-Infra t’es mort !
Si je les coupe durant le concert tu vas tout de suite le sentir.

Sexion d'Assaut

SLU : C’est facile pour un ingé système de travailler dans le rap, de faire par exemple un beau grave avec des sources qui ne sont pas toujours nickel ?

Boule : Pour bosser le grave, le rap c’est mortel ! Même s’il bave parfois un peu c’est un super challenge, et à la fois t’as pas la reprise de micros, pas de tourneries ou de repisses, sauf quand tu as la batterie donc c’est tout bon.

SLU : Tes deux lignes de J-Sub sont naturellement cardioïdes mais as-tu joué aussi avec la directivité verticale ?

Boule : Oui, l’Array Calc permet de visualiser facilement l’effet de quelques petits délais sur l’antenne de subs, et on constate qu’on gagne 10 mètres ici à Meriadeck, et surtout que le faisceau s’aplatit.
Je retarde les deux subs du bas, et ce que je perds en portée je le gagne en cohérence même si j’ai une bosse centrale au niveau du parterre sur laquelle je dois encore travailler.

SLU : Tes rappels latéraux sont en Q1…

Boule : Oui, six par côté. Suivant les salles je les coupe ou pas à 100 Hz.

SLU :T’es aussi de l’aventure Sexion depuis le début ?

Boule : Pas du tout, j’ai pris la suite de Tintin (Mathieu Renaud de Fa Musique NDR) qui a fait quelques dates au printemps mais qui, étant permanent chez Fa, a dû passer la main. Je tourne donc depuis début octobre 2012. Je suis un intermittent lyonnais et je collabore principalement avec Fa. J’ai travaillé pour Olivia Ruiz, les Ogres de Barback, quelques remplacements aux retours de Ben l’Oncle Soul…. Sinon bizarrement je suis issu du circuit punk rock hardcore (rires !)
Globalement c’est le même combat, si ce n’est qu’on ne travaille pas les mêmes fréquences ; les grosses caisses sont différentes et vont à un tempo super rapide.

SLU : Si tu fais le son de ce soir…

Boule : Ahh non là c’est mort ! Comme c’est hyper rapide tu ne peux pas te permettre d’avoir des trucs qui traînent. Tout doit être bien tassé.

SLU : Comment est Meriadeck comme salle ?

Boule : C’est plus qu’un piège, c’est un tas de…
Même pour faire un shoot c’est un enfer car tu n’as même pas une poutre qui traverse toute la scène pour te servir de repère.
J’ai appris trop tard que j’aurais pu avoir les cotes de la salle en fichier. Comme en plus c’est la première fois que je vais jouer à pleine jauge, j’ai un peu mis au pifomètre les latéraux en montant écouter ce matin (et le pire c’est que ça marche ! NDR). Acoustiquement de toute façon, avec le Hall des Expos de Perpignan et sa forme en biseau qui te ramène un vilain délai derrière les oreilles, c’est celle qui craint le plus. Heureusement que le public comme toujours améliore les choses par son absorption.

Sexion d'Assaut

SLU : Comment vous repartissez-vous le travail avec Raph ?

Boule : Il mixe plutôt à plat avec peu d’EQ et c’est moi qui taille les trucs les plus durs directement dans le système. Une fois que le concert commence, il affine en fonction de ce qu’il entend.

SLU : Tu travailles presque exclusivement avec du d&b.

Boule : Étant très proche de Fa c’est inévitable et je maîtrise notamment le J et le Q.

R1, le logiciel de gestion de la diffusion et des DSP équipant les amplis d&b.
Une vue du R1, le logiciel de gestion de la diffusion et des DSP équipant les amplis D6 et D12 d&b.

Dernièrement j’ai eu l’occasion d’utiliser du E15 Adamson sur les Ogres de Barback. J’ai trouvé ça cool y compris la confiance que nous ont accordé les gens de DV2 et Didier dal Fitto en particulier en nous proposant d’essayer son système avec des subs MDC.
Ce qui est mortel, ce sont les amplis Lab.gruppen. C’est dingue ce qu’ils arrivent à faire dans 2 U, sans parler du Lake intégré.

Je pense que ça va bientôt être le tour de d&b de revoir ses amplis. Ça arrive ! Mon seul regret actuel est de ne pas avoir de shelving. J’ai quatre paramétriques par groupe, et j’ai appris à faire avec en élargissant le facteur de mérite à fond.

Je pars du principe que le système est bien foutu et vouloir mettre à tous prix les mains dedans conduit parfois à faire plus de mal que de bien au son.
On a le même phénomène en studio quand tu mixes un titre et que tu as trop de temps. Il faut savoir garder ses premières impressions et ne pas tout vouloir changer.

SLU : Ton drive est donc archi simple…

Boule : Ahh oui, je sors en AES de la table et attaque directement les amplis. Je gère tout avec le R1. Pour ce que l’on fait, ça suffit largement.

SLU : Peut être qu’un peu plus de ressources DSP dans le ou les nouveaux amplis seraient les bienvenues !

Boule : Sans doute oui, mais tu sais, je suis un mec à qui il ne faut pas faire mettre le nez dans le sac de bonbons sinon je bouffe tout ! Je préfère n’avoir que trois Carambars et me débrouiller avec (rires !). Je suis en tous cas ravi car cette tournée fait salle comble à chaque show et nous a donné pas mal de moyens.

J’ai pu m’équiper avec SMAART 7 et quatre micros, ce qui me permet de faire des moyennes globales de mes 4 points de mesure, puis 4 autres et ainsi de suite jusqu’à vraiment découvrir quels sont les accidents qui se répètent, et ceux ponctuels sur lesquels il ne faut pas s’attarder.
Je ne suis ni un vieux dans le métier ni un apprenti sorcier, je fais confiance au fabricant du système et ne vais pas essayer de tout révolutionner.

SLU : Tu as essayé le V ?

Boule : Il y a de fortes chances qu’au printemps les extérieurs en Q1 deviennent du V. Ca marche bien, c’est un vrai « petit » J et ça raccorde bien mieux que du Q1 avec du J. Cela étant, je n’ai encore jamais travaillé avec cette seule boîte.

Je trouve la démarche de d&b bien pensée, très cohérente et faite pour les prestataires. On ne pousse pas à la consommation et ça marche ! Avec un ampli, tu fais toute la gamme et le moindre Watt est utilisé.

Avant d’arriver chez Fa, je n’avais jamais entendu parler de cette marque, je ne connaissais que les MT2, MT4 et X-Array d’Electro Voice et quelques ARCS. J’ai appris le métier avec ça. Du coup, j’aimerais bien faire par exemple les intérieurs en C7 pour retrouver ce côté puissant et qui tape des anciens systèmes.
Je fignole tellement que parfois Tintin me tire les oreilles. (Rires !)

L’écoute

Vue de la patinoire archi-comble depuis le poste de travail de Brieuc Guillet !
A quelques minutes du début du show, une vue de la patinoire archi-comble depuis le poste de travail assez enviable de Brieuc Guillet !

Malgré une salle loin de faire l’unanimité, Boule réussit le tour de force d’y reproduire un grave sec et à la fois baveux comme il se doit dans ce style musical.
Baveux mais pas mou ou, passez-moi l’expression, «dégueulard».
Sans descendre tout le temps particulièrement bas, il se révèle particulièrement physique et fait vibrer chaque spectateur.

Très belle répartition du son avec quasiment pas de zones d’ombre et des raccordements précis ne laissant pas un seul spectateur sur sa faim, y compris dans le bas, grâce à l’accroche des J-Sub qui semble être la solution à Mériadeck.
Les J-Infra, deux par côté posés au sol, ajoutent leur souffle bien aidés par les 4 subs B4 cachés sous la scène au centre et venant malaxer les chanceux lécheurs de nez de scène. Tout en d&b le système principal est composé de 10 J8 et 2 J12 par côté. Les rappels latéraux de 6 Q1 par côté.

Rendez-vous dans quelques jours pour Sexion d’Assaut II, la Revanche de la façade, starring Raphaël Maitrat !

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Le DN-500C Denon Professional

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Le DN-500C Denon Professional est un lecteur professionnel de CD dont l’une des particularités est d’offrir, via une trappe rétractable, un dock pour iPod (iPhone, iPod Touch) avec une application Pitch Control Denon (disponible sur App Store) permettant le contrôle de la musique stockée (variation de pitch, filtrage par artiste, titre, album, …).

En tant que lecteur de CD pro, le DN-500C lit bien sûr les formats CD audio, MP3, WAV avec des fonctions telles que « power on play » donnant un accès direct à une piste d’une source à la mise sous tension, ou encore l’accès à n’importe quelle piste directement via le clavier numérique. Un contrôleur de tonalité permet de conserver la tonalité lors d’un changement de tempo (master key).

L’appareil dispose par ailleurs d’un compteur BPM automatique avec affichage sur l’écran VFD de façade et la fonction « programmable play-back » autorise la mémorisation d’une liste de lecture.
Présenté en format rack 2 U avec des oreilles de mise en baie amovibles, le DN-500C s’avère un lecteur audio polyvalent convenant à la plupart des installations exigeant à la fois contrôle et flexibilité. Il sera disponible en distribution en mars 2013 au prix public HT de 439 euros.

 

L’Apogée de Sexion d’Assaut

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Eclairer un concert de rappeurs est souvent un cauchemar pour l’éclairagiste quand l’artiste s’interrompt à tout bout de champ, de façon intempestive, invitant son public à ”faire un maximum de bruit”.
Les membres de la Sexion d’Assaut, eux, ont bien compris que pour laisser vivre la lumière, il est indispensable de jouer différemment. Chauffer les fans, oui ! Mais seulement entre les titres. Stéphane Petitjean et Laurence Duhamel, sont donc les éclairagistes les plus heureux du Rap. Et leurs tableaux s’épanouissent à Bercy avec les sources généreuses de Régie Lumière.

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La Sexion d’Assaut avec leurs techniciens Raphael Maitrat en bas au centre, Laurence Duhamel et Stéphane Petijean.

Dans les ponts, des sources puissantes adaptées à Bercy

En nombre, une bonne centaine de machines motorisée servent les tableaux. A Bercy ce n’est pas le délire. En puissance par contre, on joue avec du 1500 W.
A la face, les Alpha Spot HPE 1500 Clay Paky sont en alternance avec les wash Mac 2000 XB Martin, les Sharpy et les Fresnel 2 kW De Sisti. A contre, sous un pont de huit Alpha Spot HPE 1500, un grill rectangulaire bien garni de Beam Sharpy, Strobe Atomic 3000 pour les effets et de wash Robe Robin 600 à LED pour baigner de couleurs le DJ et les musiciens perchés à plus de trois mètres sur un praticable. A contre encore, des murs de Jarag sous le praticable, sont dissimulés ou pas, à l’envie des éclairagistes, par un écran à LED semi-transparent et mobile sur un rail : un Mirage Clay Paky. En latéral, deux ponts chargés d’une alternance Alpha Spot 1500/ Mac 2000 Wash XB et de Sharpy étendent les dimensions de la scène et enfin, une armée de Mac 2000 Wash XB, alignés sur deux ponts au cœur de Bercy, éclaire le public.
Au sol, sur scène, encore 6 HPE 1500, six Sharpy au pied de l’écran Mirage, deux Mac 2000 XB et quelque quatre Robin 600 complètent le kit.

Au pied du Mirage, le Sharpy
Au pied du Mirage, le Sharpy, un beam dont le faisceau est ajustable de 0 à 3,8°. Puissant et rapide, à base d’une lampe 5R (à décharge) de la série Platinium (Philips) il ne consomme que 190 W et utilise une roue de 14 couleurs fixes et une roue de 17 gobos fixes.
Tirs de faisceaux de Sharpy
Tirs de faisceaux de Sharpy au départ du truss rectangulaire, des ponts latéraux, de la scène et du pont de face.
Le truss rectangulaire
Le truss rectangulaire placé à contre au dessus du praticable, chargé des Sharpy, des Robin 600 LED et des Atomic 3000

Polémique sur la Sexion

Homophobes les membres du groupe ? La question n’est presque plus d’actualité. Néanmoins Stéphane Petitjean, éclairagiste de Sexion depuis deux ans, tient à les dédouaner.

Stéphane Petitjean (SP) : Ils ont été durement attaqués en 2010. Ils n’avaient pas dit tant de trucs que ça mais comme le groupe marchait, les médias se sont acharnés.

Le Mirage glisse latéralement pour un effet direct des Jarag
Le Mirage glisse latéralement pour un effet direct des Jarag. Au dessus les Wash Robin 600 LED assurent l’ambiance du pratos.

SLU : On peut quand-même écouter sur le net un titre franchement homophobe !

SP : Il y a eu un titre, oui, mais qui n’est jamais passé. C’est suite à une interview qu’ils ont donnée en 2010 à un magazine spécialisé que les médias se sont enflammés. Ils sont allés rechercher ce titre dans leur passé pour les discréditer.
La Sexion a ensuite été totalement boycottée.
Quand le bus est arrivé pour partir en tournée, les dates s’annulaient les une après les autres : un cauchemar !
Ils ont dit des conneries mais ça ne valait pas qu’ils se fassent casser comme ça.

Un contre jour magnifique !
Les idées ne manquent pas aux deux designers pour coller aux textes des rappeurs. Un contre-jour magnifique !

SLU : Financièrement ça s’est passé comment ?

SP : Leur producteur, Eric Bellamy a tout assumé. Il a été grandiose, il a payé tous les techniciens. Je me devais d’aller dans son sens pour les tournées à venir.

SLU : Quelle a été la réaction des Sexion pour sortir de l’impasse ?

SP : Ils ont visité toutes les associations qui se sont senties blessées, partout en France. Ils ont fait leurs excuses et ils sont revenus petit à petit.
L’hiver dernier ils ont fait une tournée ”l’Ecole des points vitaux” avec le morceau ”Désolé”. Petit à petit ils ont redoré leur blason et retrouvé leur public. On ne peut pas leur enlever un truc : ils écrivent bien.

Les images sont animées au rythme des Sexion.
Beau travail de couleur, trichromie soustractive pour les Alpha Spot, additive pour les LED du Robin. Les images sont animées au rythme des Sexion.

SLU : Comment es tu entré chez Sexion d ‘Assaut.

SP : Il y a presque 2 ans, on faisait Aznavour avec Rapha (Raphael Maitrat) qui est copain avec les Sexion et avec Eric Bellamy. Il m’a proposé de faire la lumière du groupe.

SLU : Si j’ai bien compris, tu cosignes la conception lumière avec Laurence Duhamel ?

SP : Oui, j’ai choisi de travailler avec Laurence car elle a travaillé dans le monde du Rap pendant des années. Elle a fait tous les gros concerts de NTM, tous les concerts de IAM dont elle est l’éclairagiste. Elle est une vraie référence dans ce monde du Rap car elle a envoyé les plus gros groupes. Pour Bercy, c’est Laurence qui a tout créé. Ca me permet de dégager du temps sur le côté artistique.

Eclairagiste de Rap, un métier de funambule ?

SLU : C’est quoi la tendance Rap ?

SP : Le problème avec les rappeurs c’est que généralement quand ils sont sur scène, ils commencent un titre 15, 20 secondes et pof, ils s’arrêtent pour inviter leur public à faire du bruit, ”make some noise“ comme disent les anglais. C’est ingérable pour l’éclairagiste !
J’ai expliqué à Bam’s et Dawala (boss du label Wati B) que pour être pro sur scène, on donne le couplet et le refrain sans interruption ce qui permet de créer des tableaux et de faire un vrai show. Ils sont allés dans ce sens et je les en remercie. Grâce à eux, le groupe ne s’arrête jamais pendant un titre, et l’on peut vraiment installer des tableaux lumière.
J’ai donc la même approche en rap qu’en variété

Un très joli tableau entre Alpha Spot HPE 1500 et Robin 600
Un très joli tableau entre Alpha Spot HPE 1500 et Robin 600, Jarag et blinder Mole 8 sur le pont de face et Mole 4 au bord du pratos.

SLU : Laurence, tu as connu ça toi ?

Laurence Duhamel (LD) : Oui, je l’ai connu, je ne vais pas te citer de noms mais il y a des groupes comme IAM et Sexion avec lesquels c’est agréable de travailler, des gens qui aiment le spectacle et n’en respectent pas moins leur public pour autant.

SLU : Tu les gères comment les interruptions inopinées ?

LD : Au moment des interventions, j’appuie sur un bouton et tout s’arrête.

SP : C’est frustrant car ça casse le tableau et l’effet. T’as juste intérêt à maitriser parfaitement ta console pour que ça s’arrête proprement en douceur. Dans ce cas, ce n’est plus de la créa, tu éclaires.

SLU : C’est quoi pour toi une création lumière pour le rap ?

SP : Pour moi ce n’est pas nécessairement être dans le rythme. C’est montrer les artistes avec des couleurs qui collent à l’ambiance suivant les codes établis : c’est hargneux tu passes aux rouges, ça se calme, tu viens dans les couleurs froides. Et aussi dans le Rap, on joue beaucoup avec le public. C’est une demande du groupe qui veut voir son public. Ca les fait ”kiffer”.

Le nouveau binôme à la mode ?
Le nouveau binôme à la mode ? Wash Mac 2000 XB qui repeint tout le plafond de Bercy et Alpha Spot HPE 1500. Evidemment le Sharpy joue la star olympique avec ses puissants faisceaux serrés.
Au cœur de Bercy, parallèle à la scène
Au cœur de Bercy, parallèle à la scène, un des deux ponts de Wash Martin Mac 2000 XB qui assurent l’éclairage du public. La Sexion aime voir son public !


LD : Il y a des groupes qui veulent que ça strobe et que ça bouge tout le temps. A la limite ils n’ont pas besoin de nous pour faire ce genre de chose.

Alpha Spot 1500 et Mac 2000 XB : un nouveau tandem en 1500 W !

Une partie du pont de face
Une partie du pont de face avec une alternance de Mac 2000 XB, Alpha Spot HPE 1500, Sharpy, et Fresnel De Sisti 2 kW sans oublier les Mole 8

SLU : Laurence, comment as-tu construit ton plan de feu ?

LD : Tout a fait classiquement. Quand on a une idée de la scène, on commence à placer les ponts en fonction de ce que l’on veut éclairer. En l’occurrence on a ce pratos de 3,40 m de haut avec les musiciens dessus et les chanteurs devant. On implante ensuite le matériel. On a des wash, les Mac 2000 XB Martin car ce sont les plus pêchus, des Robin 600 Robe à LED au dessus du pratos à proximité des musiciens, des spots Alpha Spot 1500 Clay Paky pour faire aussi bien de l’éclairage que des tableaux et des machines à effets : des Beams Sharpy Clay Paky pour faire des envolées et des breaks et aussi des Strobes Atomic 3000 Martin. Dans une salle comme Bercy, il faut suffisamment de matériel pour ne pas être répétitif.

Séquence Alpha Spot HPE 1500
Séquence Alpha Spot HPE 1500 en finesse et en puissance. Lampe Osram 1500 W, zoom 9,5°-57°, extrazoom de 7° à 9,5°.

SLU : Vous utilisez beaucoup de machines Clay Paky

SP : Cette marque a fait un bond de géant ces dernières années en plaçant la barre très haut entre les beams, des machines légères, faciles à manœuvrer, puissantes et rapides, et les spots. C’est maintenant toute une gamme très performante.
Nous avons ici du Sharpy et de L’Alpha Spot HPE 1500 qui se marient bien. On a une forêt de bâtons quand on veut.

SLU : Il serre à ce point là l’Alpha 1500 ?

LD : Oui en fermant l’iris on obtient du bâton.
Sur les Spots j’utilise la trichromie pour faire des fondus, des breaks de couleurs. Au lieu de faire du strobe on fait des changements de couleurs.
Le Sharpy ne le permet pas car il a une roue de couleurs.

SP : Pour les pêches on a un petit mur d’Atomic 3000 Martin à contre. On a aussi un mur de Jarag derrière l’écran dont je suis fan

Les murs de Jarag
Les murs de Jarag, placés à contre derrière l’écran Mirage.

SLU : je confirme, l’effet est magnifique derrière l’écran ! Et les Robin LED 600 qu’en pensez vous ?

SP : C’est une belle machine qui wash bien. Elle est petite, elle va partout ; pour éclairer nos musiciens c’est parfait en side. Le Robin fait nos ambiances, il remplace les PAR
On a toutes les couleurs, un zoom,  une superbe ouverture, on peut strober, elles ont un vrai dimmer et un vrai blanc. On peut faire du CTB, du CTO.
Avant la LED c’était rose. Aujourd’hui on fait du vrai blanc. Le RGBW a tout changé.


Le pratos situé à 3,30 au dessus de la scène
Le pratos situé à 3,30 au dessus de la scène accueille les DJ et musiciens. Il est baigné des couleurs des Robin 600 LED Wash. Seulement 10 kg et une consommation maxi de 415 W pour cette petite lyre wash équipée de 37 LED multichip RGBW de chacun 10 W. Son zoom est linéaire de 15 à 60°.
C’est Robin qui fait tout le travail de wash : étonnant !
C’est Robin qui fait tout le travail de wash : étonnant !


SLU : Vous vous partagez les tâches comment ?

LD : Stéphane envoie les images et la lumière en salle, moi je gère les tableaux et l’éclairage du groupe et des musiciens.

SLU : Vous travaillez beaucoup avec Régie Lumière ?

SP : C’est moi qui ai choisi Régie Lumière et la société Prevues pour la vidéo.
Aujourd’hui je travaille essentiellement avec eux.
Quand tu peux disposer du Sharpy, du Spot HPE 1500 et d’un mur vidéo somptueux, juste le mur qu’il faut avoir, t’as pas envie d’aller ailleurs !

SLU : D’où viennent les machines qui tirent les flammes ?

SP : Ce sont des Flame Stage de C17. C’est un super produit. Une machine grande comme un boite à chaussures qui fonctionne avec une cartouches aérosol.
La cartouche est capable de tirer 70 flammes mais on se base sur 40 car ça dépend de la longueur de la flamme.


Flame Stage
Flame Stage , une petite machine qui produit de grandes flammes à partir d’une cartouche aérosol (un mélange d’alcaloïdes autorisé dans les ERP) louée par C17 SFX.
Un plein feu qui déchire !
Un plein feu qui déchire ! Mirage à fond en blanc et Atomic 3000.


Une des six Alpha Spot HPE 1500 Clay Paky
Une des six Alpha Spot HPE 1500 Clay Paky surélevée de la scène. A gauche de son nez on aperçoit une Robin 600 LED Wash et à droite, la Flame Stage de C17.

C’est le gars de C17sfx qui ce soir les pilote en DMX avec sa petite console car nous n’avons encore pas eu le temps de les relier à la Grand Ma.

SLU : Aujourd’hui il y a une captation vidéo du concert. Ca implique quoi ?

LD : J’ai ajouté sept poursuites. On n’en avait pas sur la tournée. Aujourd’hui je n’ai fait qu’éclairer mes faces, les éclaircir car j’aime bien travailler avec des couleurs saturées. On reste néanmoins dans les tons. Il y a une vraie profondeur en latéral aussi donc on arrive à jouer sur les ombres

SP : Laurence va tout de même au noir, mais moi très vite j’envoie l’éclairage du du public.

un nouveau tube de la Sexion
”Avant qu’elle parte” un nouveau tube de la Sexion pour dire à leurs Maman qu’ils les aiment. La fumée lourde est générée par une vraie machine à carbo glace Jumbo de C17 apporte la douceur au tableau.
Sharpy et Robin se partagent la scène. La lumière est posée.
Sharpy et Robin se partagent la scène. La lumière est posée.


La Sexion d’Assaut revient encore plus forte, et plus pro, après moult réflexions de tout type, y compris artistique, qui permet au binôme Laurence Duhamel/Stéphane Petijean de construire des tableaux aboutis. La complicité entre lumière et vidéo est évidente à chaque instant. Dans la complémentarité, sans interférences, chacune joue sa partition avec finesse pour accompagner les artistes. C’est souvent l’image qui colle au rythme avec des graphismes animés sortis d’une inépuisable réserve de décors scintillants ou moirés, la lumière formant un cadre immense en 3D, vivant mais sage. La face est parfaitement gérée, et on se doute que l’exercice n’est pas facile avec, à contre, le mur de Jarag et le mur d’images. Alors des pêches aveuglantes, des tirs de faisceaux puissants, spécialité des Sharpy, il y en a, des grands déroulés et des envolées de bâtons de lumière aussi, et même des enchevêtrements qui semblent inextricables. Les choix de machines et leurs positions s’y destinent mais sans frénésie de mouvement, toujours avec beaucoup d’élégance dans les choix de séquences et de couleurs. Quand on a entre quatre et huit artistes sur scène toujours en mouvement, c’est tout un art de sortir des sentiers battus avec un design lumière adapté sans les polluer. Exercice oh combien réussi. Si vous assistez à une des 26 dates de la tournée qui reprend son chemin à la rentrée, n’oubliez pas de faire aussi un maximum de bruit pour Laurence et Stéphane.

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Des commutateurs Ethernet dédiés à l’audiovisuel

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La gamme Luminex Gigacore
La série Gigacore de Luminex Network Intelligence comprend 3 commutateurs offrant respectivement 12, 14 et 16 ports Ethernet 10/100/1000. Les trois possèdent 10 ports en face avant sur connecteurs EtherCon Neutrik.

Spécialiste des équipements de contrôle d’éclairage et de réseaux, la jeune société belge Luminex Lighting Control Equipment, sous le label Luminex Network Intelligence, propose désormais des commutateurs Ethernet Gigabit particulièrement étudiés pour les applications exigeantes de réseau audio.

Disponibles en 12, 14 et 16 ports, les trois commutateurs Ethernet, que Luminex présentera à ISE 2013, sont équipés d’un coffret métallique 19 pouces 1 U de 20,4 cm de profondeur. Tous trois disposent de 10 ports Ethernet 10/100/1000 sur connecteurs EtherCon blindés de Neutrik en face avant et de deux autres en face arrière (Gigacore 12). Le modèle Gigacore 14R possède en plus, en face arrière, deux emplacements SFP qui acceptent des modules émetteur-récepteur Mini-GBIC et un port RJ45 pour console. Le Gigacore 16Xt dispose, quant à lui, de 4 connecteurs SFP, d’un port pour console et d’un port RJ45 pour extension à l’arrière.

Luminex Gigacore16Xt
Le modèle Gigacore 16Xt est le plus complet de la série. Sa face avant dispose d’un afficheur LCD et d’une molette de navigation permettant d’effectuer la configuration sans console externe.

Les modèles Gigacore 14R et 16Xt ont, en plus, deux ventilateurs redondants et un connecteur pour alimentation redondante. En option, ils reçoivent une source interne fournissant, via les 10 ports Ethernet de face avant, une alimentation atteignant 100 W au total (PoE selon IEEE 802.3af). Un connecteur en face arrière permet de sécuriser cette alimentation PoE par redondance, comme l’alimentation principale de l’appareil.
Le modèle Gigacore 16Xt dispose, en plus d’un affichage LCD en face avant permettant d’effectuer les opérations de configuration sans matériel externe.

Face arrière du Luminex Gigacore16Xt.
Le panneau arrière du Gigacore 16Xt porte deux ports Ethernet sur connecteurs EtherCon, quatre emplacements SFP pour modules mini-GBIC, et deux connecteurs RJ-45 (un pour console et un pour extensions). A droite, deux connecteurs Molex sont prévus, l’un pour l’alimentation redondante, l’autre pour l’alimentation PoE redondante (lorsque l’option PoE est installée à l’intérieur). Les deux ventilateurs assurent également une redondance.

 

Sûreté de fonctionnement et compatibilité audiovisuelle

Les Gigacore 12, 14R et 16Xt traitent un débit global respectif de 24, 28 et 32 Gigabits/s, disposent d’une mémoire de 4 Mbits et d’une table d’adresses MAC à 8192 entrées. Un serveur web intégré permet d’accéder aux fonctions de configuration à l’aide d’un simple navigateur.

Outre les nombreuses possibilités de sécurisation matérielle offertes par les Gigacore 14R et 16R, les appareils de la série Gigacore permettent de sécuriser les infrastructures de réseau. Le système RLinkX établit de manière conviviale des chemins redondants. Avec une licence MultiLinkX (optionnelle), on peut agréger des liens pour créer des dorsales à fort débit, une autre licence optionnelle permet de créer des groupes à l’intérieur du réseau.

La prise en compte de la qualité de service (QoS) assure la compatibilité avec les protocoles de réseau audio. La série est prévue pour supporter AVB grâce à une évolution logicielle à venir.

Claude Nobs est décédé

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Claude Nobs, fondateur en 1967 du Festival de Jazz de Montreux, est décédé le 10 janvier dernier des suites d’un chute pendant une balade à Ski de fond.
Nous avons choisi d’être le relai de l’hommage que lui rend son équipe.

Hommage à Claude Nobs

http://www.montreuxjazz.com/

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2013/01/11/claude-nobs-le-fondateur-du-festival-de-montreux-est-mort_1815479_3382.html

Panasonic à l’ISE 2013 : le plein d’innovations

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Panasonic présentera de nombreuses innovations en matière d’écrans et de projecteurs au salon Integrated Systems Europe (du 29 au 31 janvier 2013). Les visiteurs du stand (1-H56 et 1-H74) pourront notamment découvrir le tout dernier mur vidéo TH-55LFV50.

Cet écran LCD LED robuste et peu gourmand en énergie bénéficie du cadre le plus fin du marché : 5,3 mm d’épaisseur (bord à bord).
Plusieurs solutions d’affichage pour halls d’accueil, aéroports, showrooms et magasins seront également présentées dont les grands écrans LCD, TH-70LF50 (70 pouces), TH-80LF50 (80 pouces), et les TH- 42LF5 (42 pouces), TH-47LF5 (47 pouces).
Ces nouveaux écrans possèdent des cadres extrêmement étroits et sont Full HD. Un modèle est même prévu pour l’utilisation en extérieur, le TH-47LFX6, un 47 pouces de grande lisibilité, même en plein soleil. Enfin la panoplie de projecteurs haute luminosité à destination des secteurs de la location et de l’événementiel s’agrandit avec l’arrivée de la série PT-DZ13K. Cette nouvelle gamme de projecteurs DLP à 3 puces prendra en charge plusieurs résolutions et une luminosité allant jusqu’à 12 000 lumens et complète donc les projecteurs PT-DZ21K, dont les 20 000 lumens ont joué un rôle essentiel lors des Jeux olympiques de Londres en 2012.

 

Alain Pouillon-Guibert quitte SoundLightUp

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Alain Pouillon Guibert

Art&Show SAS et Alain Pouillon-Guibert ont décidé d’un commun accord de mettre un terme à leur collaboration.
A cet effet Alain Pouillon-Guibert n’est plus actionnaire de la SAS Art&Show et pourra donc se consacrer entièrement à la conduite de ses affaires.

Les membres fondateurs d’Art&Show et l’équipe de rédaction du site souhaitent bonne chance à Alain et le remercient encore pour l’élan, les idées et sa profonde compétence professionnelle qui ont largement contribué à l’essor de Soundlightup.com

Alain Pouillon-Guibert : ”Participer au lancement de SoundLightUP fut un grand moment d’excitation et un réel plaisir lorsque j’étais consultant indépendant, mais, je ne le suis plus.
Je suis revenu dans le cercle des constructeurs qui ont choisi de faire avancer le métier de l’audio professionnel et ma déontologie ne me permet pas d’écrire sur les produits fabriqués par mes pairs.
Bon vent à SoundlightUP et à ses équipiers mes amis”.

Alain Pouillon-Guibert
[email protected]

 

Plisson choisit Midas

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Stéphane Plisson à droite et Seb Barato
Photographiés lors de la date de Bordeaux de la tournée 2012 de The Voice, Stéphane Plisson avec à sa droite Seb Barbato en charge de la diffusion. C’est ce même tandem qui officiera pour Marc Lavoine mais avec une Pro9.

C’était dans l’air du temps, c’est désormais officiel, Stéphane Plisson a choisi de s’équiper en Midas et d’utiliser cette marque pour ses prochaines tournées. Nous avons profité de l’occasion pour lui demander lesquelles et surtout les raisons du mariage avec cette marque désormais aussi à l’aise en numérique qu’en analogique.

SLU : Peux-tu nous en dire plus sur ton choix et le pourquoi de cette marque ?

Stéphane Plisson : Après de multiples et divers essais comme tous les 3 ans pour rester à la pointe des nouveaux produits, j’ai finalement arrêté mon choix sur une PRO9 et une PRO2 Midas.
C’est à mon sens une des seules marques produisant des consoles axées sur le rendu sonore tout en étant financièrement accessibles. Quand je travaille en 96kHz avec un moteur en 40 bits à virgule flottante, j’entends la différence, notamment en ce qui concerne les EQ et dynamiques.
A ce sujet, c’est la seule console qui propose un choix de 5 dynamiques par tranche. Midas pense son et couleur de son. Ce sont les seuls. Je n’utilise plus un seul plug.

La sommation me donne la réelle sensation de me retrouver sur une XL4, une table que j’ai beaucoup employée il y a quelques années surtout pour la qualité de son mélangeur. Hormis la Vista Studer et la Vi Soundcraft c’est la première fois que je ne ressens pas de gêne à ce sujet depuis que j’utilise des consoles digitales.

SLU : Le soft évolue ?

Stéphane Plisson : Oui mais il y a encore beaucoup de travail à faire pour le rendre compétitif vis-à-vis du reste du marché qui s’est plus penché sur cet aspect-là au détriment parfois du rendu. En ce qui me concerne j’essaie avant tout de faire du son avec la console qui me suit au quotidien, je suis donc satisfait.

SLU : Sur quels projets vas-tu partir en Midas en 2013 ?

Stéphane Plisson : Tout d’abord la nouvelle tournée de Marc Lavoine que je ferai en Pro9.
Je disposerai de 3 stages actifs DL431 pour un total de 72 entrées et d’un DN9696 pour enregistrer les pistes et faire mes virtual soundchecks. J’ai gardé mon mac Pro en FOH mais avec une carte AES 50 Lynx pour la lecture de fichiers audio HD et pouvoir enregistrer mes mix sur ProTool. Je serai en 96kHz/24 bits jusqu’aux HP en K1.
Second projet, STAR 80 avec 2 PRO 2 et 2 stages DL 431, le tout en V-Dosc, même design.
Enfin en septembre j’assurerai la face de Mylène Farmer en Pro9 et Pro2.