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EAW propose de nouvelles QX, les QX300

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EAW décline la gamme QX500 dans un format plus compact : 600 x 600 x 505 mm et en deux voies. La série QX300 est équipée de quatre HP de 10″ longue élongation au lieu des 12″ des QX500 et d’un moteur à diaphragme 4″ et gorge 1,4″ en remplacement du moteur coaxial deux voies (diaphragmes 3,5’’ et 1,75’’). La QX300 peut être utilisée en mode passif ou bi-amplifiée.

Le système acoustique exploité, dans une boîte pyramidale tronquée, est comme sur les QX500, un diffuseur de type coaxial avec la compression haut médium-aigu pavillonnée entourée, sur les quatre pans internes de la boîte, deux par plan, de quatre HP 10’’ longue excursion à moteur Néodyme alignés en phase. Cette structure permet de réaliser, en installation (moyenne portée), des clusters plus petits qu’un line array classique à SPL et homogénéité de diffusion équivalents.

Vue interne, deux des quatre 10'' montés.

Six modèles composent cette gamme selon les différentes directivités proposées (H x V): QX364 (60° x 45°), QX366 (60° x 60°), QX394 (90° x 45°), QX396 (90° x 60°), QX399 (90° x 90°) et QX326 (120° x 60°).

Les niveaux de pression acoustique restitués sont proches de ceux de la grande sœur : 135 dB SPL continus pour le grave et entre 129 et 133 dB SPL continus pour la partie medium-aigu suivant l’ouverture.

Les enceintes de la gamme QX300 sont proposées, quelles que soient l’ouverture et la couleur, noir ou blanc, au prix public HT de 3910 euros.
Mais cette gamme est également disponible en version « Weather Proof » en noir au prix de 5670 € HT public.

 

Opérations Presonus d’Arbiter France

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Arbiter France, importateur des matériels et logiciels Presonus, lance plusieurs opérations promotionnelles pour le début de l’été sur la marque la plus cajun de l’univers de la musique et de l’audio pro.

Entre le 1er juin et le 31 juillet 2013, tout acquéreur d’une interface AudioBox USB ou d’un pack AudioBox Studio auprès du réseau de vente Presonus, se verra offrir une licence pour le logiciel Studio One V2 Producer.

Par ailleurs l’opération sur la console numérique StudioLive 24.4.2 qui se terminait le 21 mai est reconduite jusqu’au 31 juillet : l’acquéreur d’une console StudioLive 24.4.2 dans le réseau Presonus sera gratifié d’un micro de mesure Presonus PRM1.

Pour participer :
AudioBox USB
StudioLive 24.4.2

 

Concept K allume le Black City Tour d’Indochine

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Un exemple des nombreuses utilisations possibles de l'imposante matrice de Mac Aura installée en fond de scène qui nous dévoile en prime les très beaux pastels des projecteurs.

Initiée en Mars, cette tournée historique, qui s’étale sur près de deux ans, a démarré par un tour de France des salles de moyenne capacité pour ensuite monter en puissance sur de plus grosses scènes, et finalement terminer en apothéose au Stade de France le 27 juin.
Une aventure inédite qui accompagne la sortie de l’album Black City Parade mise en lumière par les équipes de Concept-K, entreprise regroupant un collectif de designers, créateurs et scénographes talentueux.

Complètement ancrés dans leur époque, et curieux de nouveautés, Thomas Déchandon (designer lumière de la tournée) et son équipe ont imaginé et accroché un kit hors du commun, offrant une place de choix aux nouvelles générations de projecteurs à Led intégrés dans une matrice circulaire, rappelant le symbole de la tournée, un ovale lumineux.

Thomas derrière sa GrandMa2 en plein focus.

C’est donc dans une moyenne salle, et pour notre plus grand plaisir, en Province, que nous avons rencontré Thomas et toute l’équipe de Concept-K à L’Elispace de Beauvais.
Très occupés à adapter l’imposant kit de plus de 400 projecteurs à une nouvelle salle avec un plafond plus bas que d’habitude, ils ont quand même trouvé le temps de répondre à toutes nos questions juste avant que la scène s’illumine.
En découvrant la scène et son design très innovant, en furetant parmi les nouveautés installées au sol et en l’air, et en se sentant toutes petites devant le mur d’une centaine de lyres Mac Aura Martin, on avait très envie de rencontrer Thomas Déchandon, jeune éclairagiste de 26 ans qui signe son premier ”gros” design lumière pour Indochine, et de lui parler de cette implantation pour le moins originale.

Un kit et une scène en plein dans leur siècle

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SLU : Thomas, comment as-tu imaginé ce design circulaire ?

Thomas Déchandon : ”Nous avons conçu le design et la scénographie en échange constant avec les artistes et plus particulièrement Nicolas (Sirkis, leader charismatique du groupe).
Il souhaitait impérativement un cercle, pour rappeler le logo de la tournée, et nous voulions créer un design avec peu de ponts classiques et un fond de scène matricé avec le mur de Mac Aura.
Il était important pour le groupe d’avoir un imposant fond pouvant fonctionner en salles moyennes et plus grandes car ils sont habitués à de très gros shows avec écrans vidéo en arrière-scène. Là, nous avons décidé de remplacer les éléments vidéo par une matrice d’une centaine de projecteurs.

L'incroyable implantation circulaire imaginée par Thomas commence au sol avec une alternance Wash/Spot de A.leda K20 et Mac Viper précédée d'une rangée pêchue de Beam/Strobe avec Sharpy et Atomic 3000 .
La structure circulaire de fond de scène qui accueille la matrice de Mac Aura et K20 est prolongée au dessus du plateau par des ponts recevant aussi du très beau monde : Mac Viper Profile, Sharpy, A.leda K20 et strobe Atomic 3000.


Nous n’avons pas vraiment de face mais des latéraux travaillés avec les Alpha Profile 1500 Clay Paky et un public bien éclairé avec les tout nouveaux Wash à LED A.leda K20 Clay Paky aussi.
L’idée était d’utiliser la gestion individuelle de leurs Led au maximum.
Les effets sont assurés par des Sharpy en arrière-scène et au sol, qui ne savent pas faire grand chose d’autre que du Beam mais qui fonctionnent très bien avec la vidéo en début de show sans faire d’ombres.

Encore une des utilisations possibles de la matrice de Mac Aura.
Un Wash à LED tout nouveau, tout chaud made in Clay Paky: le A.leda K20.


En latéral, un petit pont d'Alpha Profile 1500 Clay Paky

Mais on a surtout les Mac Viper Profile, des projecteurs que j’aime beaucoup et que j’avais découverts sur la tournée de Shaka Ponk en remplacement des VL 3000. Leurs couleurs sont top et les gobos sont très beaux. Ils sont bien plus puissants que des machines équivalentes en étant moins encombrants et leur ouverture est excellente. C’est selon moi le meilleur Spot dans cette gamme de puissance sur le marché actuellement. C’est un projecteur sur lequel on peut compter et en tournée, c’est une donnée très importante !

Quand les Spot Martin Mac Viper Profile prennent la scène, on a droit à une mise en lumière plus “classique” mais ô combien efficace !

SLU : Tu parlais de vidéo, mais vous n’avez pas d’écran, juste la matrice.

Thomas : Le groupe a quand même souhaité conserver un peu de vidéo sur le début du show (les trois premiers morceaux), donc le fond de scène est masqué par une toile sur laquelle des médias sont projetés. Ça nous permet de jouer en transparence avec les Sharpy notamment, et de ménager un bel effet de surprise quand le voile tombe et que le public découvre le mur de Wash en fond de scène.

Un tulle masque le fond de scène et la matrice de Mac Aura pendant le début du show ....
... pour laisser place à des projections vidéo.


SLU : La scène en elle-même semble être balisée de lumière, c’était aussi une demande des artistes ?

Thomas : Oui, et une volonté personnelle. J’aime beaucoup imaginer, en plus du design lumière à proprement parler, un décor, des éléments scéniques qui le complètent quand je les mets en lumière.
Ainsi, et encore pour rappeler le logo de la tournée, (un ovale lumineux) nous avons balisé la scène et les éléments de décor avec des rampes à Led StageBar 54 Martin et Arcaline Ayrton.
Je tenais aussi particulièrement aux bandes de Led insérées en front de scène et dans la déco, comme des néons, qui reçoivent un signal vidéo, et donc des médias, que j’ai spécialement créés pour l’occasion. C’est un plus car on ne rajoute pas d’univers DMX supplémentaires (les 17 déjà utilisés suffisent en effet !) et des nodes dans tous les sens. En plus, le rendu est excellent car la définition est assez élevée et je peux mélanger vidéo, lumière et scénographie, ce qui me plaît beaucoup.

La scène est balisée de tubes de LED recevant un signal vidéo et des média créés tout spécialement par Thomas.
Des rampes Stagebar balisent elles aussi les éléments du décor.


SLU : Utilises-tu l’effet Aura des Mac Aura qui forment la matrice ?

Thomas : Oui, il fonctionne bien, justement parce qu’on est dans une configuration en matrice. On utilise aussi les pastels. L’idée était d’obtenir une ambiance très « dark » et électrique. J’aime beaucoup ce projecteur, il est peu encombrant, fiable, il produit une belle lumière et de très jolies teintes. C’est un super outil !

SLU : Parles-nous des nouvelles A.leda K20 Clay Paky, pourquoi les avoir choisies ?

Thomas : Nous voulions absolument une lyre Wash à Led pilotable point par point. C’était l’effet que nous recherchions. J’avais d’abord pensé au Robe 1200 qui a aussi cette fonctionnalité, mais Dushow a décidé de donner leur chance aux K20, et je dois avouer que je ne suis pas déçu.
Nous les avons utilisés dès leur sortie et je m’en sers, soit pour leur possibilités graphiques (les cercles, l’effet « starflash »), soit grâce à leur large faisceau en base de couleur ou en douche. C’est une base solide.

Au sol, sur le plateau, les A7 Zoom JB Lighting assurent le devant de scène.
Sur le public, les Molefay sont les seuls éléments traditionnels qui survivent dans ce kit très actuel. En dessous, les A.leda K20 apportent de la couleur et de la technicité avec leurs Led pilotables séparément. Sur les côtés, les Spot Alpha Profile Clay Paky assurent les effets.


Ce projecteur fait bien son boulot avec une vraie puissance lumineuse (il est équipé de la diode Osram 15W RGBW, tout s’explique !).
J’utilise le K20 sur le public, souvent en couleurs, car Nicolas a beaucoup d’interactions avec ses fans durant le show et je voulais sortir du classique Molefay !

SLU : D’ailleurs on ne retrouve pas de projecteurs ”classiques” sur scène ?

Thomas : « Non, il n’y a pas de traditionnel, à part les quelques Molefay sur le public, c’est tout.
Le kit est certes assez chargé, mais il roule grâce à sa majorité de projecteurs à Led qui ne nécessitent que très peu de maintenance et de réglages.
Ceci est bien utile dans une tournée longue qui décide de débuter dans des salles moyennes pour finir au stade de France avec tous les inconvénients logistiques et matériels qu’on imagine…

Une tournée pas comme les autres

Thomas et Nicolas Sirkis souhaitaient une ambiance dark/électrique. C'est réussi avec la mise en lumière mystérieuse des éléments scéniques par les Led (StageBar54 et A7 Zoom) qui se détachent sur le fond de Mac Aura, baigné de bleu.
Les nouveaux Wash à Led A.leda K20 Clay Paky se pilotent point par point, un chouette effet dont Thomas ne se prive pas, d'autant que la puissance lumineuse est aussi au rendez-vous


SLU : Le kit sera-t-il le même pour toutes les salles ? Comment s’adapte-t-il selon la taille de leurs plateaux ?

Thomas : Le kit est ici au complet, et sera toujours tel quel.
Comme Indochine a souhaité une première phase de tournée dans de petites et moyennes salles (aucun Zénith pendant cette phase), l’installation est souvent tendue…
Par exemple aujourd’hui, nous avons un plafond 3 m plus bas que d’habitude, on va donc éclairer en 16/9e

SLU : Comment avez vous programmé le show ?

Thomas : « L’encodage s’est beaucoup fait sur Wysiwyg, (c’est Philippe Marty, autre membre clé du collectif Concept-K qui s’en est chargé), ce qui d’ailleurs n’est pas forcément une bonne chose car on a tendance à mettre trop de machines ! Puis nous avons eu trois jours de préparation à Nancy avant la première date. Sinon en temps ”normal”, nous nous recalons 2/3 heures avant le concert.

Un jeune designer multitâche

SLU : Tu es aussi au pupitre sur la tournée ?

Thomas : Effectivement, mais on se partage le travail avec Alex (Alexandre Bûcher, assistant opérateur) sur deux consoles GrandMa2 en réseau. Alex se charge de la restitution live des effets, je gère les faces et le public. En fait, c’est dur pour moi de lâcher la console car j’ai encore du mal à transmettre ce que je veux à quelqu’un d’autre. Je n’ai pas encore de binôme opérateur avec qui je n’ai pas besoin de trop expliquer. C’est une chose qui prend du temps, mais c’est en bonne voie…

Le mur de Mac Aura est divisé en 7 sticks de 15 machines, et Thomas ne se gène pas pour les piloter séparément.

SLU : A 26 ans, tu es déjà membre associé de Concept-K et designer de cette énorme tournée tout en assurant la console lumière, la scénographie et une partie des médias vidéo et du décor. Cette polyvalence est un choix assumé ?

Thomas : En fait complètement car je suis partisan du “concept global”. Il faut que je puisse intervenir autant en scénographie qu’en image et bien évidement en lumière. J’aime la partie création mais aussi et surtout, vivre le concert tous les soirs et en être acteur à mon échelle. Ce que je délaisse un peu, c’est la programmation qui reste encore trop fastidieuse et plombe, par manque de temps, la création. De ce fait, je laisse cela à contre-cœur, à d’autres personnes de mon équipe qui peuvent se concentrer sur cette tâche.

 La création de contenu vidéo, et son interaction avec la lumière et la scénographie est quelque chose qui m’intéresse. Je m’attache plus particulièrement à la création de décors et à leur mise en lumière et/ou vidéo. J’aime aussi réfléchir aux solutions techniques pour arriver au résultat voulu et à optimiser le transport de ces éléments, sans doute une nostalgie des jeux Lego…
Je passe beaucoup de temps sur le logiciel SketchUp à dessiner et modéliser ce qui me passe par la tête.

SLU : Tu es au début de ta carrière, quels sont tes projets ??

Thomas : Faire du « R&D », détourner des solutions techniques existantes pour proposer des concepts originaux alliant lumière, machinerie, décor et vidéo. Mais le temps manque un peu en ce moment”.

Une arche de Mac Aura en décor derrière les musiciens et une douche de K20 au dessus.
Et si Thomas est à l’image de la jeune génération d’éclairagistes curieux et touche à tout qui arrive en coulisses des scènes de France, c’est sa lumière que nous venons découvrir ce soir dans une ambiance survoltée, le groupe Indochine continuant de réunir fans de la première heure et jeunes aficionados lors de concerts électrisants.

Toujours dans une ambiance à la fois sombre et eighties, le groupe enchaîne succès de toujours et pistes du 12e album teinté de New Wave et d’Electro Pop, sous les faisceaux complètement dans le ton des projecteurs choisis par Thomas et son équipe.

Si l’imagerie de la tournée est largement respectée avec l’implantation circulaire vraiment bluffante qui libère la scène des ponts, devenus ”old school”, tout en donnant une impression très massive grâce au mur/matrice de Mac Aura en fond, son ambiance électrique symbolisée par des néons revisités en Led qui balisent la scène est percutante et efficace.

Que ce soit au sol, aux pieds des musiciens ou des éléments de décor, avec les rampes Martin (Stagebar 54) ou Ayrton (Arcaline) ainsi que les toujours très performantes lyres A7 Zoom JB Lighting, ou au dessus du public, avec une rangée de A.leda K20 surpuissantes, les Led dominent le show.

Le travail du sol et des décors est aussi soigné que celui du fond de scène, avec un balisage des éléments par des tubes de Led recevant un signal vidéo et des médias, des rampes de Led Arcaline Ayrton et Stagebar54 Martin, et toujours des Wash Mac Aura et K20 derrière les musiciens.
Et ce ne sont pas les 126 Mac Aura Martin repartis pour la plupart sur le mur du fond et pilotables en matrice, organisée sur 7 zones, qui contrediront cette constatation : la diode est partout sur cette scène.

Pour le meilleur, avec les très belles A.leda K20 qui nous séduisent autant en couleurs, qu’en blanc, en douche qu’en couronne, que pour le moins bon avec des Wash Mac Aura, certes magnifiques en pastels, mais parfois en déficit de puissance lumineuse dans la fumée (très dense) déployée sur la scène de l’Elispace de Beauvais.

Malgré tout, qui dit projecteurs modernes ne dit pas que Led. Aujourd’hui encore, certaines lyres lampées résistent et innovent comme le beau Mac Viper Profile, au top de sa puissance, aux superbes teintes et à l’ouverture parfaite, qui vient, lui, dynamiser la scène de ses faisceaux percutants.

Alors bien sûr les projecteurs sont beaux et nombreux dans le kit imaginé par Thomas Déchandon. Bien sûr, ils brillent fort et excellent véritablement sur les couleurs, mais c’est leur implantation qui nous a vraiment séduit.
Maligne, pratique, très visuelle, elle est à l’image de son designer, jeune et bien dans son époque.
Et même si parfois la structure même de la scène emballe plus que la lumière qui l’inonde, qui mérite peut-être de gagner en ”caractère”, c’est dans sa globalité qu’il faut apprécier le travail de Thomas : une réussite graphique et technique qui a séduit le groupe avant même de gagner le public, puisque c’est Nicolas Sirkis lui-même qui a souhaité travailler avec le designer, à qui nous souhaitons une longue et prolifique carrière !

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Wybron ferme ses portes après 35 ans d’activités

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Wybron
L'usine Wybron située aux USA dans le Colorado.

Tristesse ! Wybron, leader historique en solutions d’éclairage scénique annonce que la société cessera ses activités et fermera ses portes le 30 Juin 2013.
Inventeur du scroller en 1980, Wybron est connue dans le monde entier comme une société innovante, proposant du materiel de pointe pour le spectacle et l’architecture, et pourtant…

“Depuis des années, l’industrie de l’éclairage scénique est menée par des entreprises dont le nom est constitué de trois lettres” a déclaré Keny Whitright, Président CEO de Wybron.
PRG, ETC, ELS, TMB, et l’BMI ne sont que quelques-unes d’entre elles.

Depuis 35 ans, Wybron lutte avec un nom de six lettres”, plaisante Whitright. ”Nous avons finalement réalisé que nous avions trop de lettres dans le nom de la société, et qu’il était temps d’arrêter.

La fermeture de l’usine Wybron me laisse un sentiment d’amertume. Je vais m’ennuyer de l’entreprise que je connais et que j’aime, mais je suis impatient de ralentir et de devenir un homme FTD (Fishing,Traveling and Driving).
Pêcher, Voyager et conduire mes voitures vont occuper le plus clair de mon temps. Notez que je me prépare à porter le thème de trois lettres pour ma retraite », plaisante-t-il encore.

Wybron organisera une vente en ligne à partir du 14 Juin 2013 afin de liquider des produits neufs et d’occasion et des pièces detachées “à des prix de clôture extraordinaires” précise Keny Whitright .

Visitez le site de Wybron  : http://www.wybron.com

 

La lumière de Cyssous pour la tournée de C2C

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Quatre DJ, 4 pupitres, un écran géant pour détailler le travail de leurs mains, c’est le passé de C2C, quatre fois champion du monde DMC…  Compositeurs de talent, DJ d’exception, primés de 4 Victoires de la Musique en 2013, ils ont imaginé une mise en scène pour la tournée des Zéniths complètement inédite, servie par un design lumière et vidéo extrêmement fouillé. Nous avons rencontré leur éclairagiste Cyrille Dupont alias Cyssous au Zénith de Paris.

A droite, Sébastien ”Mitch” Lefort, puis Cyrille “Cyssous“ Dupont, l’éclairagiste de C2C.
Il y a du monde sur scène : des musiciens, des guests, les DJ et leurs risers, et des éléments de décor volumineux. Pas facile pour Cyrille Dupont de placer des projecteurs au sol.

La veille de mon passage, je reçois ce SMS de Ludo alors qu’il assiste au premier concert du Zénith de Paris pour détailler le son : ”C’est magique ! Niveau lumières, c’est un des plus beaux shows du genre que j’ai vu !” De quoi exciter la curiosité.

La scène évidemment n’échappe pas aux quatre risers de DJ qui reçoivent chacun en frontal un écran à Led, et sont entourés de percussions, de praticables, d’écrans et de 4 grosses formes géométriques en volume. Cyssous s’est constitué un kit lumière riche et varié avec beaucoup de projecteurs à Led.

Des figures imposées et beaucoup de liberté

SLU : Cyssous, tu as carte blanche totale ici ?

Cyrille “Cyssous“ Dupont : J’ai eu carte blanche sur la mise en place du kit, et j’ai pu disposer de tous les projecteurs que j’ai choisis. Après, le groupe sait ce qu’il veut, c’est un gros avantage. Déjà, quand ils composent un morceau et qu’ils commencent à le préparer en live, ils ont des idées sur la scénographie et la mise en scène. Je dois répondre à leur cahier des charges artistique mais j’ai aussi une grande part de liberté.

SLU : Quelles sont les contraintes ?

Cyrille Dupont : Avec ce château de praticables et les écrans placés autour des DJ, c’est compliqué de placer des sols et de détacher les musiciens sans écraser les écrans.
Le groupe a des idées très précises et parfois très arrêtées sur la mise en lumière, qui donne matière à débat, c’est intéressant et enrichissant.

L’équipe lumière et vidéo avec de gauche à droite, Sébastien Abatut (blockeur, électro), Frédéric Castro (technicien lumière), Cyril Prat (responsable vidéo), Kevin Leroy (technicien lumière), Cyrille Dupont ”Cyssous” (éclairagiste, conception, pupitre), Boualem Balhi “Boubou“ (rigger), Sébastien Lefort “Mitch“ (assistant éclairagiste, pupitre).

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SLU : Quelle est ton approche de la lumière pour un groupe qui est quand même statique par essence.

Cyrille Dupont : Le groupe avait envie de déplacements et de vidéo devant les risers. Ils sont donc montés sur roulettes, ce qui multiplie les positions. Ensuite je sais que les C2C aiment bien mettre l’accent sur un musicien quand il joue. C’est très intéressant car on se rapproche de l’éclairage traditionnel, d’ailleurs ma face est coupée aux couteaux (par des VL 3500Q Spot). J’évite au maximum de taper sur les écrans mais comme j’ai beaucoup de guests, je n’ai pas toujours la possibilité de faire une vraie face.
Au début du projet, il n’y avait que C2C sur scène. L’idée d’un show avec des guests et des musiciens est venue pour les Zéniths.
Donc à 4, il fallait que j’essaie de les accentuer mais c’était compliqué car je ne voyais pas exactement qui jouait en temps réel, j’avais juste l’audio. Je suis parti avec 4 projecteurs dirigés sur eux, espacés d’un mètre, ce qui correspond à leur 1ere position scénique quand leurs risers sont collés.
Et puis sur les Zéniths, j’ai placé des projecteurs à la face, en contre, et en douche. J’ai ainsi un champ d’action très large pour accentuer les DJ et travailler autour. Et j’ai essayé avec les images de sol d’éclater les 4 gars de manière à ouvrir. J’aime l’éclairage ouvert, j’aime bien l’ampleur, surtout au Zénith, je peux y aller.
C’était difficile au début et finalement, en appuyant les breaks, en appuyant les pêches, en appuyant les tableaux, chaque morceau est complètement différent en termes d’ambiance.


Les BB4 en contre, l’image prend naissance sur les risers…
…et se répand dans l’écran placé en contre-bas et dans les écrans latéraux. Une manière efficace de décoller les DJ du sol. La face est précise, aucune bavure sur les écrans.


SLU : Et donc maintenant, comment vois-tu qui joue ?

Cyrille Dupont : En janvier 2012, quand nous avons préparé la tournée des clubs, je les ai beaucoup filmés pour comprendre leur jeu, aidé par la vidéo puisqu’ils scratchent le son et l’image en live. J’ai pris des notes par morceau, et j’ai encodé une grosse partie de leur éclairage pendant la résidence. Je reprenais ensuite tous les encodages à la maison à l’aide de Wysiwyg sur le soft GranMa. La lumière sur le groupe est évidemment la grosse base de mon travail. Je suis constamment leurs évolutions et leur jeu.  

4 Viper de contre sur les DJ, espacés de 1m.
4 Viper de contre sur les DJ, espacés de 1m.
Cyssous a programmé plusieurs scènes en blanc, ici les 4 faisceaux concentrés…


… ou en couleur.
… ou en couleur.

Pour cette tournée, le groupe souhaitait commander aussi des Sharpy en douche, (espacés de un mètre), sur quelques morceaux, tout comme ils commandent l’éclairage de leurs plateaux de platines TD. C’est Martin, de l’équipe Collectif Or Normes qui avait travaillé le sujet déjà pour Hocus Pocus. Nous avions découpé le plateau des platines et mis de la Led à l’intérieur et avec un interrupteur; ils allumaient la Led eux-mêmes à partir du boitier de Martin.

J’ai réfléchi à l’histoire, j’ai recontacté Martin qui a complètement refondu l’électronique et fabriqué un nouveau boîtier, un remote DMX que je pilote depuis la console.
Quand ils appuient sur le bouton de leur boitier, je choisis s’il se passe quelque chose ou pas. S’ils contrôlent les Led de leurs platines ou s’ils contrôlent une des mémoires de la console.
Le 1er DJ contrôle pour lui, le 2e  contrôle pour deux, et ainsi de suite, jusqu’à 4.
On a aussi intégré dans leur commande les lampes placées à l’intérieur des éléments de décor pour marquer des fuites de lumière.


On aperçoit les barrettes de Led sous le plateau des platines des DJ.
L’effet contre-plongée des plateaux allumés, toujours aussi efficace pour faire peur dans le bleu profond des Wildsun 500C.


C’est du remote DMX. Ils ont chacun un fader de la console, et moi je programme en fonction des morceaux ce que je vais mettre dans les faders.

Maintenant que le show est programmé, tout est automatisé dans la console. J’ai juste des macros qui rappellent mes mémoires pour chaque titre.
J’ai une cue list principale par morceau dans laquelle j’ai intégré toutes mes étapes, mes transitions, couplet, refrain, break. Ce mode de programmation permet d’éviter les erreurs et facilite la mise à jour de la console si l’ordre des morceaux est modifié. Si je démarre avec le même nom de morceau, je retrouve tout.

SLU : Comment aimes-tu jouer avec la rythmique ?

Cyrille Dupont : J’aime bien appuyer la base rythmique. Le groupe souhaite que je marque les pêches et moi j’aime bien aussi suivre les lignes de basse et les évolutions douces.
Toujours marquer les pêches, c’est bien mais vite épuisant. Et dans la musique il se passe des choses dans le fond à pousser.

SLU : Comment vous partagez-vous le travail aux consoles avec Sébastien ?

Sébastien “Mitch“ Lefort : Cyssous est au pupitre et moi, comme il y a des déplacements des risers sur scène au noir, et qu’il peut y avoir de petits décalages de 10 ou 15 cm, je recale les machines de face et de contre en live. Cyssous n’aurait pas le temps d’envoyer et en même temps de retoucher les positions.


Le marquage au sol des risers, ce qui n’empêche pas parfois, dans le feu de l’action, de léger décalages rattrapés en live par Sébastien Lefort.
Les GrandMa2 sont en réseau. Elles tournent avec le soft de la GrandMa 1.

SLU : Les grandMa2 sont donc en réseau …

Sébastien Lefort : Les mémoires de positions sont envoyées dans la cue principale. Je reprends les presets.

Cyrille Dupont : Dans la journée, on se partage le travail, Seb sur le plateau, moi à la console. On fait les positions et vu le kit, le nombre de positions et de focus, on y passe du temps. Il faut aller vite. Après on se partage le travail pour les images globales, lui va faire du Viper, du Sharpy, moi des Mac 101 dans les positions globales d’ambiance ou d’effets. Par contre, pour tout ce qui est précis, il est sur le plateau et moi à la console pour piquer, serrer…
On s’adapte en fonction des salles. On est obligés de retoucher toutes les positions.

La GrandMa2 fonctionne avec le soft de la GrandMa1. C’est une énorme qualité car il est difficile maintenant de trouver des GrandMa1 en parfait état de marche.
Comme le show avait été encodé en 1 et qu’il y a un gros bordel dans la console, ça aurait été trop compliqué de passer à une autre console. La question s’est posée pour des questions d’export, pour des dates à l’étranger. Il y a des produits hyper compacts comme la Martin M2 Go, qui ne pèse 6/7 kg avec l’interface de programmation et restitution. Je suis pupitreur GrandMa mais l’ergonomie de la 2 ne me plait pas. Pour moi il y a des manques  mais j’avoue aussi qu’il y a un moment que je n’ai pas téléchargé le soft de la 2 pour voir ce qui a bougé.
Je n’avais pas le temps d’apprendre une nouvelle console et de ré-encoder le show. On va faire beaucoup de festivals. Je vais plus vite aujourd’hui sur GrandMa.
Pour la tournée, on va bouger, on va s’exporter. Transporter une console c’est coûteux. C’est plus facile d’avoir mon ordi, mon show en 1 et comme avec la 2 on peut tourner en 1, j’ai plus de chance de trouver des GrandMa. Il y en a partout.
C’est un choix réfléchi, c’est le pupitre que je connais, pareil pour Sébastien.

Choix de projecteurs
Dans le parc Dushow, Cyssous s’en donne à cœur joie !

SLU : Tes choix de projecteurs ? Beaucoup de sources à Led…

Cyrille Dupont : Oui, je voulais avoir un maximum de machines à Led pas trop imposantes, pas lourdes, nerveuses en termes de pan et tilt. Pour répondre aux écrans vidéo à Led, il me fallait des projecteurs ayant la même énergie en couleurs. Il me fallait du vert Led énergique pour avoir le même rendu que dans les écrans. Même le VL 3500 Wash n’a pas cette énergie en couleurs.

Un tableau numérique. Les Wildsun répondent en couleur aux écrans avec la même énergie.

J’ai des Wildsun 500C qui n’étaient pas mon 1er choix. J’aurais préféré du A12 JB-Lighting pour son faisceau serré à 4°, pour faire des gros bâtons, donc des mélanges de bâtons différents en Led et hormis sa sortie hexagonale, je trouve le A12 moins gênant de visu parce que l’on ne voit pas les pastilles de Led.

On voit juste la forme hexagonale. Mais bon, il n’était pas disponible, et en revanche le Wildsun 500C au niveau des couleurs c’est la grande classe. Au niveau calibration des Led, on est dans un très grand produit.
J’ai aussi 28 MAC 101. L’idée étant de leur faire jouer les ACL. J’adore cette gamelle. Il a la rapidité d’un scan, il a du jus, c’est juste dommage de ne pas pouvoir faire des pastels en RGBW.

Si la Led l’emporte dans le choix de Cyssous, Martin Mac 101, Ayrton Wildsun 500C, le Spot à décharge reste indispensable, ici le Viper est roi.

Des Rollapix sont placés en bord de scène pour faire bain de pied et rideau public. J’adore ce produit, il est superbe.
Ensuite, le groupe ayant eu l’idée de 4 Sharpy avec en plus les écrans vidéo, il me fallait un spot qui ait de la patate donc j’ai choisi le Viper qui est excellent.

SLU : Ce que tu aimes dans le Viper ?

Cyrille Dupont : Les poignées sur les côtés lyre, le jus, l’ouverture et la fermeture du faisceau, les gobos qui sont intéressants à travailler.
La faute, c’est la demi-roue d’animation. Je pleure !
Et aussi la rotation lente des  gobos qui est encore trop rapide, même quand tu es au plus lent. Je trouve ça vraiment dommage. Il faudrait que Martin pense à la réduire ! C’est une machine encore un peu grosse, encombrante, encore un peu lourde mais j’imagine que c’est compliqué de faire encore plus compact !
Ce que j’adore, c’est la qualité de l’optique en projection de gobos avec du détail. On a l’impression d’avoir de la vidéo; ça a de la gueule.
Ce Viper en plus est équipé d’une boule à facettes. Je l’ai découvert par hasard à l’Olympia avec C2C.


Une battle qui a de la gueule en rouge et noir sous les faisceaux des Viper. Les risers, placés face à face laissent échapper la lumière des écrans.
Cyssous a une réponse différente et adaptée à chaque style musical. Ici pas de Led mais de larges multifaisceaux en mouvement.

SLU : ??

Cyrille Dupont : Je te montrerai après le concert. Il y a un gobo dans la machine. Quand on met le zoom à fond avec le prisme, on obtient une magnifique boule à facettes (rire).
Les couleurs du Viper sont bien, la pêche, le prisme x 4 très bien.
Ce qui est dommage aussi, c’est que l’on n’arrive pas à avoir le focus sur le full range du zoom. C’est embêtant, quand je mets le prisme plus l’iris, je suis vraiment obligé de zoomer pour avoir mon iris. C’est dommage, je n’avais pas ça avec d’autres produits. Cela oblige juste à multiplier les palettes. Mais quand j’ai du temps pour encoder, c’est un détail.

SLU : Et en trad ?

Il y a très peu de trad, seulement 6 BB4 au sol. Juste parce que c’était facile en blocs de quatre PAR. Je voulais vraiment un gros mur blanc en fond de scène.
Dans les formes en volume, on a placé des lampes 2,5 kW à nu, juste le câble, la douille et la lampe. Il y en a 3 par forme. On a essayé plein de choses et c’était la meilleure solution.

Parmi les chouchous historiques de Cyssous, les BB4 qui font de magnifiques éclatés de lumière blanche à contre.
Un coup de cœur pour le Ayrton Rollapix en bord de scène pour jouer les bains de pieds ou un rideau public comme ici, et dans la catégorie révélation 2013, le Chauvet Nexus 4x4 à Led. Idéal en aveuglant, il peut aussi se matricer.

Les avatars de C2C

SLU : Pourquoi ces formes différentes en volume sur scène ? Elles racontent une histoire ?

Un des avatars solides du groupe. La face supérieure est recouverte d’une matière réfléchissante. Les arrêtes ne sont pas fermées pour laisser s’échapper la lumière…

Chaque DJ des C2C est représenté par une forme, carrée, ronde, rectangulaire et triangulaire. Elles jouent dans les écrans, en couleur, en taille, en scintillement selon leur humeur pendant le show, en 2D ou en 3D.

On les retrouve autour des DJ pour habiller la scène et elles ont une de leurs faces réfléchissante, recouverte d’une feuille d’aluminium brossé, les autres sont recouvertes de tissu gris moyen.

… produite par 3 lampes 2,5 kW. L’intérieur est tapissé d’un matériau anti-calorique et réfléchissant.

Je me rends compte que nous aurions dû choisir un tissu plus foncé pour accentuer le contraste entre l’alu et le tissu. Et ces grandes boîtes ne sont pas fermées, elles laissent des espaces aux angles à travers de lesquels passe la lumière de trois lampes.

Au départ nous voulions placer à l’intérieur des sources Led. On a tout essayé, du Mac Aura, de vieux wash dont nous avons retiré les lentilles pour ouvrir le faisceau au plus large, mais les modules sont profonds et les arrêtes sont longues. On n’obtenait pas le rendu attendu, d’où les 2,5 kW.


Les surfaces réfléchissantes excitées par les Wildsun créent un effet miroir convainquant.
L’effet des fuites de lumière apporte une dimension mystique au tableau. Les faisceaux sont généré par les Mac 101 : étonnant

Et pour finir avec les projecteurs traditionnels, les blinders sont des produits Chauvet à Led, des Nexus 4×4 pour éclairer le public. L’idée était de baigner le public dans la couleur. 
Je décolle mes DJ avec 4FL 1300 en contre. J’aime bien utiliser le classique FL 1300 voire même le Par 56.

Du coup je suis passé au PAR Led Oxo. J’ai 16 Oxo Multibeam en aveuglant derrière. Ils sont cachés pour avoir un bain de couleur, une énergie dans les couleurs aussi et la rapidité de changement de teinte. J’en ai sous le pied, ça fait du bien.
Avec la scéno et les écrans de Led partout, l’idée était d’avoir quelque chose d’homogène.
J’aime bien la Led car elle donne une sensation de lumière numérique et on fait du bien à la planète.

SLU : Qui est à l’origine des vidéos ?

Cyrille Dupont : Les images vidéo sont créées par Rémi Paoli. Avec 20Syl, de C2C, ils ont fait un travail de folie. C’est très fin, très propre, la vidéo ne joue pas tout le temps mais sur certains morceaux, elle est vraiment présente sans étouffer tout le reste. Je trouve ça très bien. Nous avons collaboré ensemble sur certains titres.

SLU : Et les images sont-elles commandées en live par les DJ ? Est-ce qu’ils scratchent aussi les images ?

Cyrille Dupont : Oui, mais je vais t’emmener voir Cyril Prat à la régie vidéo. J’ai le contrôle de l’Hippotizer par sécurité mais je ne m’en occupe pas. C’est Cyril notre technicien vidéo sur la tournée. On a un des ”high level” en France sur l’Hippotizer. Il a beaucoup de travail car il y a des écrans un peu partout gérés en Midi.

La vidéo en live
Synchro MIDI et calibration

SLU : Cyril, ça fait plaisir de te retrouver sur le terrain…

Cyril Prat : Je suis super fan de C2C, j’avais acheté l’album en pré-vente et me retrouver là c’est du bonheur. Mais tu sais, moi je suis juste derrière la machine à regarder si tout se passe bien. Je n’interviens pratiquement pas pendant le show.

SLU : Je reconnais bien là ta modestie, sauf qu’en amont tu as certainement déployé une technologie sophistiquée pour gérer en Midi tous ces écrans. Tu utilises quoi comme média serveur ?

Cyril Prat : On a deux softs différents pour des écrans de deux marques différentes.
Le Serato Scratch live et leur plugin vidéo contient les fichiers audio et les images diffusées sur les petits modules des DJ. Et nous avons choisi un Hippotizer pour gérer les images diffusées sur les six écrans périphériques.

SLU : C’est quoi comme écrans ?

Cyril Prat : Les modules des DJ, je ne les connais pas, ils leur appartiennent. Pour les six écrans périphériques, la difficulté était d’être raccord en colorimétrie avec les petits modules des DJ. Pendant les répétitions dans le studio de Dushow, on a pu faire plusieurs comparaisons et choisir finalement les PixelLight. Ils viennent du parc d’Alabama.

La vidéo s’offre toutes les fantaisies ici accompagnée des Sharpy au plus serré.

SLU : Et comment fais-tu pour concilier les deux serveurs ?

Cyril Prat : Chaque DJ pilote son écran et scratche ses images en live. Je n’interviens pas sur leurs écrans. Et 20Syl pilote en plus l’Hippotizer en Midi.

Il lance les images de l’Hippotizer pour les écrans périphériques afin que l’image soit complètement synchrone avec le son.
La complexité, c’est de commander l’Hippotizer en midi via le Serato.
Pour la commande Midi Note, nous avons utilisé comme interface le Kontrol F1 de Native Instruments.

Tout le travail est fait en amont, les fichiers audio sont topés en Midi Note et les deux systèmes sont synchrones.

Les écrans réagissent de façon parfaitement identique, difficile de distinguer les petits panneaux des DJ dans cette grande image.

On a fait du mapping pour que les images soient totalement raccord et les écrans calibrés car les deux types d’écrans n’ont pas les mêmes Led et ils doivent créer une image unique. Je n’ai pas la main sur le soft Serato, donc je ne peux pas changer la colorimétrie des écrans des DJ.
La colorimétrie des modules PixelLight a été reprise dalle par dalle grâce à l’Hippotizer. J’ai un vidéo mapper calibré pour les blancs et un calibré pour les couleurs.
Il y a donc des presets de video mapper différents par titre. C’est moi qui les envoie à chaque morceau.
Ce vidéo mapper est un peu compliqué, le Midi aussi. Il fallait que ce soit complètement interactif. Stéphane Caria de CSI m’a donné un sérieux coup de main sur le truc car c’est un peu tordu.
Et Rémi Paoli qui a créé les images a la colorimétrie dans l’œil, et il a fait un super bouleau pour qu’il n’y ait pas de conflits.
Au final, l’image est parfaite entre les petits et les grands écrans, et ce sont les DJ qui font tout. J’ai un grand respect parce que tous les soirs c’est précis et c’est du live. 20Syl n’a pas de monitor. Il connaît ses images, c’est un vrai boulot de musicien.


Le concert

Début de concert, naissance des avatars…

Le concert démarre en blanc sur trois titres, blanc froid qui se réchauffe peu à peu, puis intègre de l’ambre avant une rupture radicale en couleurs. Le public est déjà chaud bouillant.

Sur les écrans, 4 petits points se tortillent en expansion pour finalement montrer leur forme en 3D, un symbole géométrique par DJ.
Dès les premières minutes, on sait que la vidéo et la lumière vont nous raconter l’histoire du groupe, nous montrer ses humeurs et son énergie.


Les trois premiers titres sont blancs. Viper, Mac 101 et Wildsun se partagent le festin. Les avatars sont sortis de leur coquille. Sur le pont de face, les VL 3500Q Spot et VL 3500 Wash.
Rupture en couleur, tout Viper.

Parce que les DJ n’apparaissent pas toujours rivés à leur riser, le concert gagne une dynamique inédite. Cyssous les fait disparaître à discrétion, laissant s’exprimer leurs avatars, car les symboles géométriques de Rémi Paoli gagnent en assurance et s’éclatent dans les écrans : un vrai film d’animation pétillant, insolent, drôle, toujours très fin et en synchro live avec l’audio.

Désopilante séquence de playbacks de bouches en multiples déclinaisons. J’ai réussi finalement à capturer celle-ci, avec sa clope…

Le travail de Cyril Prat est parfait. La multitude d’écrans répond comme un seul homme en colorimétrie et en synchro. On a vraiment l’impression d’un seul système de serveur de médias et d’un seul type d’écran.

La partition de Cyssous est aussi riche que les partitions audio et vidéo, car la lumière se pose sur toutes les lignes rythmiques, les accentuations de pêches sont calées avec précision mais aussi les bases lentes qui plus est dédoublées ce qui donne du mouvement et de la vie aux tableaux, toujours en finesse. La lumière de l’éclairagiste occupe généreusement l’espace vaste du Zénith intégrant le public sur de nombreux tableaux. La mobilité des risers apporte une variété scénographique à laquelle s’ajoute l’illusion de légèreté par les classiques FL1300 à contre mais encore plus efficace par les images au sol qui s’ouvrent à l’infini vers le public.

Si le répertoire des C2C mixe tout style, Rock, Blues, Twist, Electro et même contemporain, Cyssous a toujours une réponse différente et adaptée, fouillée dans le détail, du old school à l’hyper design numérique, qui apporte de la vie et/ou de la crédibilité au message musical (servi, on finirait même par l’oublier, en majorité par des fichiers numériques).

Ce concert est riche, drôle, tonique et réussi au point que très vite j’en oublie de détailler le parfait travail de la face, les contres percutants, et l’efficacité des projecteurs : les petits Mac 101 aussi agiles que des miroirs et pêchus dans leur rôle d’ACL, la puissance des Wildsun à whasher la scène de ses superbes couleurs, la qualité des faisceaux des Viper, les tirs laser du Sharpy, et la variété qu’ils offrent en douche sur les DJ commandés par eux mêmes pour un effet sur quelques titres, la pêche des blinders à Led Chauvet en couleur qui répondent à la perfection aux Rollapix…
Un kit qui laisse la part belle aux Led, à leur énergie en couleurs et à leur temps de réponse instantané pour une authentique sensation numérique.
Nous découvrons un concepteur lumière bourré de talent, d’idées, de sensibilité musicale, et d’une gentillesse infinie, qui sait se plier aux figures imposées pour servir son artiste et qui sait aussi s’entourer d’une équipe fantastique.

C2C s’envole vers une carrière de groupe qui communique remarquablement bien avec son public. Si la présence des musiciens et invités, autour des 4 DJ, apporte la dimension live nécessaire sur une grande scène comme le Zénith, c’est surtout la mise en scène servie par un design lumière et vidéo abouti qui est inédite et bluffante : un vrai travail d’équipe.

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Audio-Technica embarque à bord

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Audio-Technica est partenaire du « John Lennon Educational Tour Bus » pour sa tournée européenne qui a été annoncée le 8 mai dernier par Yoko Ono au Musée de Liverpool, ville natale de John Lennon.

Tom Harrold, Audio-Technica, encadré par Jeff Sobel, ingénieur en chef du Lennon Bus (à gauche), et Brian Rothschild, Directeur Exécutif du John Lennon Educational Tour Bus.

Parcourant les Etats-Unis depuis sa création (il y a 16 ans) dans les écoles, universités et autres festivals, le « John Lennon Educational Tour Bus » est un studio mobile audio et vidéo ultra-moderne permettant aux jeunes de s’essayer gratuitement à l’enregistrement et à la production musicale. Nous l’avons vu, pour ce qui nous concerne, à maintes reprises lors d’éditions du NAMM à Anaheim.

Tout comme à bord du bus américain, une équipe de trois ingénieurs du son sera dédiée à accompagner les étudiants dans la composition, l’enregistrement et la production de morceaux originaux et la réalisation de vidéos musicales pour offrir les mêmes opportunités aux jeunes européens.

Pour cette tournée, Audio-Technica a fourni des casques studio professionnels ATH-M50, des microphones de la série 40, dont les micros ruban AT4080 et AT4081, des microphones chant ATM510a ainsi que des microphones broadcast pour la production de vidéos.

 

ALGAM a pris la distribution d’Ampeg et Mackie

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LOUD Technologies Inc, propriétaire des marques Ampeg et Mackie, et ALGAM viennent de signer un accord de distribution au terme duquel Algam se voit confier la distribution française (effective depuis le 1er juin) de ces deux marques réputées au sein respectivement de ses divisions commerciales Camac et Gaffarel.

Algam qui distribue déjà Martin Audio, autre marque du groupe américain, devrait selon Tony Williams (Directeur des ventes EMEA Loud) pouvoir nettement améliorer la communication française sur ces deux marques par ailleurs bien établies. Pour Gérard Garnier, président d’Algam, « cela renforce le partenariat fructueux engagé depuis des années avec Martin audio. Ampeg est une des marques les plus prestigieuses de l’industrie musicale et Mackie reste une des compagnies les plus innovantes sur le marché ».

 

Système Avid SL3

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C’est peu de dire qu’on l’attendait. Un nouveau système, aux caractéristiques aussi alléchantes que son prix se révèle abordable, vient d’être présenté par Avid, le SL3.

Avid S3LBasé sur le remarquable cœur HDX à 32 bits virgule flottante du ProTools, ce nouveau système modulaire offre un package de fonctionnalités assez bluffant. Tout d’abord il exploite le logiciel Venue ce qui facilitera sa prise en main tout en tirant parti des plugs AAX DSP du ProTools. Ensuite il tourne grâce à un réseau Gigabit Ethernet redondant afin de connecter l’ensemble des composants du système via les protocoles Ethernet AVB et Eucon.

La surface de contrôle très compacte malgré ses 16 faders et ses 32 encodeurs, est compatible Eucon et permet de piloter 64 entrées par le biais de boitiers distants Stage 16 de 4U. Jusqu’à 4 peuvent être raccordés en série, chacun acceptant 16 micros sur autant de préamplis, 8 sorties analogiques et 4 canaux d’entrée et sortie AES3.

Le moteur qui gère 64 canaux, offre 24 bus aux, les sorties LCR, 8 matrices mono et 8 VCA plus un quadruple paramétrique sur chaque entrée et sortie, une section dynamique complète, gate et compresseur sur chaque entrée et sortie, et 16 égaliseurs graphiques. Il tient dans un rack 2U.

Un des reproches les plus fréquents concernant une certaine difficulté à interfacer ProTools avec Venue a été totalement résolu puisqu’il est possible d’enregistrer directement 64 canaux dans ProTools, ce dernier étant livré en standard avec chaque configuration SL3. Jamais le standard studio n’aura été aussi proche de la scène.

Disponible fin juillet/début août, le système AVID SL3 coutera en version de base 14 800€ HT.

Avid SL3 caractéristiques Avid SL3 caractéristiques Avid SL3 caractéristiques

 

Régietek choisit le E15 Adamson

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Guy Vignet (DV2), Régis Casu  et Cédric Duminy (Régietek), Denis Guichard (DV2)
De gauche à droite, Guy Vignet (DV2), Régis Casu (Régietek), Cédric Duminy (Régietek) et Denis Guichard (DV2)

Quand Régis Casu et Cédric Duminy ont créé Régietek en 2002, ils ont commencé par se constituer un parc de consoles de mixage numériques destinées à la location (aujourd’hui 12 consoles en parc dont les Digico SD7, SD8, SD9, Midas Pro2, Yamaha, Soundcraft).

Et quand le besoin de compléter leur parc diffusion pour leurs prestations est devenu une priorité, et après avoir fait le tour des systèmes professionnels, traversé l’Atlantique et jeté leurs oreilles exigeantes et exercées en Europe, ils ont choisi le système Adamson E15, constitué de 18 têtes E15 et 12 sub MDC-3 servis par les racks standards d’amplification constitués de 10 Lab.Gruppen PLM 20000Q et réseau audio-numérique Dante.

Et ce n’est pas tout, ce système est complété par un autre système Adamson Spek-Trix composé de 16 Spek-Trix (5°), 4 Spek-Trix Wave (15°) et 4 Spek-Trix sub, avec racks d’amplification de 5 Lab.Gruppen PLM 10000Q et réseau audio-numérique Dante.

A peine arrivé, le système est sorti pour deux concerts à la Bastille, ”Concert Pour Tous” le 21 mai et ”Concert Pour Le Droit de Vote des Etrangers” le 23 mai 2013 qui ont respectivement attiré 30 000 et 15 000 personnes, et où Régietek a tout géré : la scène, le son, les lights, la sécurité, le catering, les loges, les tentes, le barriérage, etc.

 ”Tous les ingés son accueillis ont été scotchés… et nous aussi” racontent Cédric et Régis enchantés.

 Contacts :
Tel: +33 (0) 1 48 61 14 78
Site : http://www.regietek.com

Les sub MDC-3 associés au E15. ”Concert Pour Tous” le 21 mai à la Bastille
Les sub MDC-3 associés au E15. ”Concert Pour Tous” le 21 mai à la Bastille
30 000 personnes à la Bastille ont assisté au ”Concert Pour Tous”.
30 000 personnes à la Bastille ont assisté au ”Concert Pour Tous”.
9 Adamson E15 par côté.
9 Adamson E15 par côté.

 

Formations gratuites DIGICo dans les locaux de la SAE, les 3, 4 et 5 juin

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APEX France organise trois sessions de formation à l’utilisation des nouveaux Pug-ins  Live de Waves embarqués dans les consoles Digico. L’équipe d’Apex France et les formateurs de Waves réaliseront des démonstrations et mettrons des consoles à votre disposition.

Rendez-vous dans les locaux de la SAE Paris, à la Plaine Saint-Denis les 3, 4 et 5 juin de 14h30 à 18 h.

Pensez à vous munir d’un casque.

Les places étant limitées, inscrivez-vous en envoyant un mail à [email protected] avec vos coordonnées (adresse, téléphone et la date à laquelle vous souhaitez participer).

Vous trouverez plus d’informations sur le sur le site Apex

http://www.apex-audio.be/france/nouvelles/detail/676

Adresse de la SAE : 45 avenue Victor Hugo – Bâtiment 229 – 93534 La Plaine
St Denis. Rendez-vous sur leur site pour en savoir plus sur l’accès.

 

DAS AERO40A, la famille AERO s’agrandit

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Introduit en début d’année lors du Namm et présenté à Prolight & Sound, le nouveau système Line Array 3 voies, amplifié, moyen format de DAS met en œuvre un nouveau système de prépositionnement angulaire et d’accroche, des transducteurs spécialement développés et une électronique embarquée également « étudiée pour ».

Ligne de 8 AERO40A ; noter le système de réglage et d’accroche intégré.
Ligne de 8 AERO40A ; noter le système de réglage et d’accroche intégré.

Système 3 voies, l’Aero40A exploite une amplification classe D trois canaux de respectivement 1 kW pour la section grave, et 2 x 500 W répartis entre le HP 8’’ de médium à moteur Néodyme spécialement conçu et les deux compressions à gorge 1,5’’ M-75N montées sur le nouveau guide d’ondes (planes) SERPIS BPS-2912.

Physiquement, la section aigue est encadrée par le médium « pavillonné » et le nouveau 12’’ à moteur Néodyme alloué aux basses fréquences.
En fait, trois pièces de montage et de charge en aluminium injecté viennent se fixer sur l’ébénisterie trapézoïdale réalisée en multiplis de bouleau.

De même à l’arrière, deux pièces d’aluminium injecté accueillent l’ensemble de l’électronique tout en faisant office de radiateur. Latéralement, le système d’accroche en acier permet un réglage aisé de l’angulation par doigt et fixation par goupilles intégrées à la boîte.


Les trois sections sont montées sur des pièces en alu faisant office de guide, de pavillon et de charge avec évent latéral pour le 12’’.
Les trois sections sont montées sur des pièces en alu faisant office de guide, de pavillon et de charge avec évent latéral pour le 12’’. Une grille en acier perforé vient protéger les éléments acoustiques.
De part et d’autre des radiateurs, les raccordements audio à gauche et réseau à droite.
De part et d’autre des radiateurs, les raccordements audio à gauche et réseau à droite. Une belle réalisation !


L’électronique est animée par une alimentation à découpage et la section de traitement de signal (DSP) utilise des filtres de raccordement FIR (non récursifs) à forte de pente (de type brickwall), pour un parfait alignement entre les voies, de même qu’une section de protection et limitation améliorée. Cette nouvelle électronique embarquée met en œuvre par ailleurs des convertisseurs AN/NA haut de gamme pour élargir la plage dynamique et abaisser les niveaux de THD.

L’ouverture horizontale d’une boîte est de 90° (à – 6 dB) et la réponse en fréquence s’étend de 60 Hz à 20 kHz sans accidents (- 10 dB).

Le système se contrôle en réseau avec le logiciel DASNet.

 

Ayrton Madesign, fou et indispensable

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MadesignLa recherche de design n’a jamais de limites pour Ayrton qui nous bluffe avec un luminaire complètement imprévisible. Ce mât de lumière, très haut, inclinable, doté de spots Led orientables est aussi rétro-éclairé.

La pièce d’articulation crénelée avec goupille de sécurité est en inox zingué.

Il dispose d’une pièce d’articulation en inox zingué très robuste avec coefficient de sécurité. Et parce que l’engin est très fin, discret et performant

Mais aussi et surtout parce qu’il est élégant, il répond instantanément à un gros besoin de luminaire autonome en positionnement, pour la scène, l’architecture intérieure, l’événementiel…

Sur une base trapézoïdale servant de socle, vient se clipser en ¼ tour oméga le tronc principal du projecteur comprenant l’alimentation, l’électronique et en option une batterie électrique et le module wifi (Lumen Radio) pour une utilisation complètement autonome.

Vidéo réalisée chez Dushow par Jean-Christophe Savelli.

Madesign Vue arrière
A l’arrière, un ruban Led RGB assure un rétro-éclairage diffus et en couleurs.

Se dépliant depuis le haut de ce module, le bras supérieur s’oriente manuellement portant la hauteur de 1,5 m (à l’horizontale) jusqu’à 3 m (complètement droit).

Les bloc optiques (Led RGBW 15 W + collimateur 45 mm Gaggione)
Les bloc optiques (Led RGBW 15 W + collimateur 45 mm Gaggione) sont orientables manuellement.

Répartis sur la longueur, 5 blocs optiques composés de Led RGBW 15 W et de collimateurs Gaggione de 45 mm, sont tous orientables individuellement  et peuvent se contrôler indépendamment à la console. En bonus, un filet de Led RGB court sur toute la surface arrière pour générer un halo de lumière diffus autour du mât.


La gestion est particulièrement riche avec des paramètres de dimmer, couleurs, macros et patterns, strobe et gestion individuelle des Led.

Ce produit haut de gamme, nécessitant forcément plus de soins que les habituels mâts d’éclairage équipés de lampes standard, présente une évolution technologique incroyable ainsi qu’un design lui permettant de se marier dans les environnements les plus luxueux.

Le Madesign, qui sera commercialisé en novembre 2013, est déjà disponible, (en belle quantité) à la location et à la prestation, chez Dushow et Impact Evénement qui ont été à l’initiative de son développement.

Madesign replie
Replié, il ne mesure que 9 x 153 x 9,5 cm

Caractéristiques :
Source : 5 multipuces Led RGBW, 15 Watt, 2000 lumens + 1 ruban Led RGB garanties sans flicking.
Ouverture: 25°
Gestion : DMX, RDM, Wifi (Lumen Radio en option), 9 modes (4 à 27 canaux)
Consommation : 120 W
Classement : IP 20

Dimensions et poids :
Base : 980 x 565 x 22 mm (l x h x d) ; 25 kg
Mât : 90 x (de 1526 à 2966 ) x 95 mm (l x h x d) ; 17 kg
Conçu et fabriqué en France et en Chine

Plus d’infos sur le site :

http://www.ayrton.eu/files/products/specification/MADESIGN_BD.pdf

 

Klotz : câbles micro, guitare, AES et fibre

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Lors du dernier Prolight & sound, Klotz A.I.S. a présenté de nombreuses nouveautés, aussi bien en matière de câbles et cordons assemblés qu’en dispositifs de patching voire encore en adaptateurs. Nous présentons ici les nouveautés « câbles » et dans un prochain volet, nous aborderons la partie « matériel d’interconnexion ».

Câbles micro

Le cordon microphone M1 vient d’être amélioré. Il utilise désormais des connecteurs Neutrik XLR métallisés couleur bronze réalisés pour Klotz dans un matériau composite haute résistance. Il exploite le câble renommé MY206 avec écran de haute efficacité, et dont la symétrie de la paire torsadée est remarquable. Il offre en outre une faible capacité (60 pF/m) qui permettra sans problème de tirer de grandes longueurs. Le M1 est proposé en longueurs de 1, 2, 3, 5, 10, 15 et 20 m.

Le MC5000, câble micro studio haut de gamme, est maintenant proposé en version touring, MC5000PS, avec une gaine externe en polyuréthane (PUR). Ce câble présente une très faible capacité linéïque, 55 pF/m, et ses conducteurs en paire torsadée de 0,5 mm2 sont parfaitement maintenus grâce à une gaine interne injectée en PVC. Le double écrantage est confié à deux spirales de fils de cuivre nu enroulées en sens inverse.

Câbles guitare

Le cordon guitare « 59 Vintage », en référence à la fin des années cinquante et à l’ère Presley, est constitué d’un câble à faible capacité (115 pF/m) doté d’un double blindage : gainage plastique conducteur (chargé carbone) pour éviter les bruits microphoniques  et  tresse externe sous le revêtement final réalisée en multibrin de cuivre nu enroulé en spirale contre les interférences. Le revêtement externe est en textile comme dans les années 60, ce qui non seulement améliore l’esthétique et le toucher, mais apporte également une haute résistance sans altérer la flexibilité. Les connecteurs jack sont à contacts plaqués or avec protection interne. Ce câble est uniquement proposé en longueur de 3 m.

« Vario Stéréo » est un cordon dédié aux guitares et basses stéréo comme par exemple certaines Gibson, Rickenbacker, Paul Reed Smith, ou autres Godin dans lesquelles les signaux des capteurs sont transmis sur deux canaux différents. Les connecteurs sont stéréo côté instrument avec deux câbles mono côté ampli. Vario est équipé de connecteurs Neutrik avec pince anti-traction. Le câble lui-même est le modèle éprouvé KIK de Klotz avec double blindage (dont un en plastique conducteur chargé carbone) et tresse extérieure en « Rilsan » avec manchon sur les embouts mono. Vario est proposé en plusieurs longueurs.

Câbles numériques AES

La gamme de câbles pour transmissions audionumériques AES en installation fixe « Sentinel » s’accroit avec des multipaires en 4, 8 et 16 paires.
Ces câbles, d’impédance caractéristique 110 ohms (conducteurs en paire torsadée de 0,57 mm de section), disposent d’un triple écrantage; un feuillard AL/PETP enserre chaque paire et le multi est lui-même écranté par feuillard plus tresse. La gaine externe est sans halogène et ignifuge.

Câbles fibre

Les robustes câbles pré-assemblés pour applications mobiles de la série FibreLink, ont une extrémité équipée de connecteurs LC, ST ou SC et l’autre équipée au choix, soit d’un connecteur SmartBEAM de KLOTZ, soit d’un connecteur opticalCON Neutrik. SmartBEAM est un connecteur à lentille compatible avec les systèmes du marché équipés de connecteurs « EBC Junior ».

Le câble FibreFLEX Breakout à proprement parler, maintenant disponible au mètre (F-MA2F2, F-MA2S2), comporte deux éléments « breakout » tressés ensemble, au choix avec des fibres OM2e Multimode ou Monomode (gradient d’index) de type OS2. Des signaux à large bande passante (10 Gigabit Ethernet) peuvent être transférés avec une fibre Monomode sur une distance allant jusqu’à 10 km.

La couche primaire, en acrylate d’épaisseur 0,5 mm, offre la meilleure protection possible des fibres contre les charges mécaniques. Les gaines des éléments en élastomère thermoplastique (TPE), garantissent flexibilité et résistance à la charge, même sous des températures extrêmes. La gaine externe épaisse en PUR, assure la protection de l’ensemble. Elle est ignifuge, résiste aux UV et aux températures allant de -40 à 85°C.

Signalons pour finir la parution du premier catalogue regroupant tous les câbles nus professionnels (bulk) dédiés à l’audiovisuel.

MF Audio passe en Adamson E15

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L'équipe de MF Audio devant son système E15 MF Audio, société de prestation, location et vente de matériel scénique, vient d’investir dans  18 têtes Adamson E15 et 12 subs MDC3, alimentés par les amplis standards Lab.Gruppen PLM 20 000Q, le réseau audionumérique DANTE redondant étant intégré sur l’ensemble des racks.

Le système sera installé sur le lac d’Enghien les Bains durant tout le mois de juin 2013 pour le festival Lac en Scène. 

Contact
Tel : 01 34 44 04 33
Site : http://www.mfaudio.fr

 

Robe Robin MMX WashBeam, polyvalente et polymorphe

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Métisse d’une Beam éblouissante et d’une Wash généreuse, enrichie de surprenants volets internes, cette nouvelle espèce fut capturée et étudiée dans le labo Soundlightup, rajoutant une nouvelle branche à notre qualification des automatiques.

Car au QG de Robe Lighting se terre le bureau R&D où quelques savants étranges développent des hybrides à la limite des lois bioéthiques. Après avoir engendré le Spot MMX, greffant une lampe MSR Platinum 35 Phillips au corps ramassé d’une Spot Robin, lui adjoignant tous les effets possibles pour contrôler son percutant faisceau, ils développent la WashBeam.

Reprise de volets

Deux WashBeam, à gauche en lentille Beam, à droite en Fresnel.
Deux WashBeam, à gauche en lentille Beam, à droite en Fresnel.

Particularité première : être la fois une Beam équipée d’un zoom record 13:1 de 5 à 65° et d’un jeu de gobos volumétriques, mais aussi une Wash d’ouverture 8 – 60°, avec une trichromie complète et une roue de couleurs. La métamorphose entre les deux types de faisceaux se décide en installant une lentille de type Fresnel ou Beam (quasi transparente). Cette opération ne prend que quelques secondes, la lentille étant reconnue automatiquement. Cependant même une fois la lentille posée, un mode permet de transformer depuis la console, via un dispositif interne, un faisceau Beam en Wash au prix d’une faible perte de flux.

Deuxième atout : La WashBeam intègre un système de volets internes très proche d’un mécanisme de couteaux, à la différence près que ses lames ne pivotent pas individuellement.

C’est donc un projecteur extrêmement polyvalent, et parfaitement à l’aise perché dans les contres ou tapi au sol, pouvant bondir d’un étal lumineux diffus à des effets graphiques très marqués en quelques dixièmes de seconde.

La source fournie d’origine est la fameuse Philips Platinum 35, une lampe de 800 W capable de produire le flux d’une MSR 1200 avec un encombrement et une ventilation moindre. Son spectre lumineux pauvre en rouge et une température de couleur très élevée de près de 8000K la destinent à des territoires assez Rock’N’Roll, appréciable suivant les concerts mais un peu trop particulière pour certaines applications théâtrales ou télévisuelles.

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Mais Philips et Robe ont depuis réagi et s’apprêtent à dévoiler une nouvelle lampe MSR 800, les premières mesures donnant une augmentation de luminosité de 30% sur du jaune, 40% pour du magenta et 50% pour du rouge plus un flux augmenté en blanc et une température de couleur rabaissée à 6000K : une vraie tueuse. Cette lampe sera greffée par défaut dans toutes les MMX, et je vous proposerais bientôt les nouvelles mesures en complément dans Soundlightup.

Les entrailles de la bête

Une fois n’est pas coutume, je commencerai mes tests en ouvrant le projecteur sur ma table d’opération. La dualité Beam-Wash n’est pas évidente à comprendre, surtout avec les 2 optiques externes et les 5 modes de fonctionnement disponibles. Les deux optiques, d’une grosse vingtaine de centimètres de diamètre, se clipsent en deux endroits avant d’être vissées par deux ¼ de tour.

L’opération prend quelques secondes, chaque appareil étant livré avec un jeu complet correctement protégé dans le flight-case d’origine. Un capteur détecte automatiquement le type de lentille utilisé avec une incidence sur le focus et sur un système de deux filtres Frost placés entre la lentille de zoom et celle du focus.

Un des clips de maintien de l’optique externe.
Un des clips de maintien de l’optique externe.
Les deux filtres Frost.
Les deux filtres Frost s’intercalent dans le train optique suivant le mode choisi. Celui du bas est le plus léger.

Avec l’optique Beam, l’opérateur dispose de trois modes accessibles à la console. Dans le premier (celui par défaut) c’est à dire le mode Beam, aucun filtre ne vient s’intercaler dans le faisceau, pour garder tout le flux lumineux. En choisissant le mode ”BeamWash” dans le paramètre ”type de faisceau”, un Frost léger vient se glisser sur le trajet optique, adoucissant le faisceau. Le troisième mode ”Extended BeamWash”, intercale le Frost le plus fort.

Avec l’optique Wash, le premier Frost est inséré par défaut pour le mode Wash. Un mode ”Extended Wash” existe, pour lequel le deuxième Frost vient renforcer au maximum la diffusion. Dans tous les cas, l’ensemble focus-zoom s’adapte automatiquement au mode choisi. Pour simplifier, on peut comprendre ce dispositif comme un choix d’optique, lisse ou Fresnel, avec l’ajout d’un Frost plus ou moins fort depuis la console.

Le module gobo.
Le module gobo, le zoom étant derrière.

Le module de zoom, sur lequel vient se fixer la roue de gobos, est intégré à la partie haute de la tête. Si ce module s’ôte facilement en dévissant 4 vis cruciformes et en glissant l’ensemble vers l’avant, les faisceaux de câbles d’alimentation et de contrôle tissent une muselière le retenant au reste du projecteur. Qu’importe, les gobos restent accessibles.

Avec 26,9 mm de diamètre pour 22,5 mm de taille image, les 6 gobos n’ont pas une taille conventionnelle. Ils sont facilement interchangeables. Le septième emplacement comporte un réducteur de faisceau, un simple trou moitié moins grand qu’un gobo standard.

Vient ensuite le module des volets mécaniques. Ses quatre lames métalliques peuvent chacune se refermer à 65%, tandis que l’ensemble pivote de 180°. Les moteurs font directement glisser les volets le long des réglettes à course réduite, pour une réactivité et une précision remarquables. Comme pour le module de trichromie, le démontage de cette pièce nécessite d’ôter les connecteurs de contrôle, opération quelque peu fastidieuse.

Le très efficace et solide dispositif de ”barndoor”, les volets en français.
Le très efficace et solide dispositif de ”barndoor”, les volets en français.
Le module couleurs à doubles lames en forme de demi-gouttes d’eau.
Le module couleurs à doubles lames en forme de demi-gouttes d’eau.

Le dernier module (ou le premier si l’on part de la lampe) est le bloc couleurs. La trichromie utilise des doubles lames en pétale, une paire par couleur de base, plus un CTO. Ce système est plus rapide qu’une seule roue progressive, mais la couleur est moins homogène sur la zone de recouvrement des lames. Pour y remédier, un verre dépoli est placé au milieu du module. Une roue de couleurs supplémentaire est intégrée au bloc, mais les lamelles de couleurs sont inamovibles, collées directement sur la roue. Ce choix découle des propriétés de la lampe, demandant des filtres particuliers pour compenser un spectre lumineux incomplet.

Les 6 couleurs fixes.
Les 6 couleurs fixes, et juste au-dessous la petite plaque frostée pour l’homogénéité des couleurs.
Les deux lames du shutter prolongées par une petite plaque de Frost.
Les deux lames du shutter prolongées par une petite plaque de Frost, celles-ci faisant aussi office de dimmer.

Directement en sortie de lampe est collé un filtre anti-calorifique, surmonté des deux lames du shutter/dimmer. La forme assez grossière des lames ne permet pas une utilisation très fine lorsqu’il s’agit de baisser l’intensité ; un bricolage astucieux, constitué de deux fines lamelles de Frost, a été ajouté sur les bords pour un résultat par forcément convaincant.

Chez Robe, depuis la gamme Robin, les blocs lumière sont composés d’une lampe fast-fit, vissable en un ¼ de tour, insérée dans une corolle en verre. Reposant dans le chariot du hotspot, ce réflecteur est commandé depuis la console lumière et permet un réglage à distance du point chaud. L’arrière de l’appareil se démonte via 2 vis ¼ tour, et 3 vis d’alignement permettent le centrage de la lampe.

Je profite des capots ouverts pour visualiser les filtres à air amovibles en mousse, scratchés sur les aérations de chaque côté de la tête. Celui de la base est retenu par une petite plaque aimantée derrière les poignées. Chaque filtre est livré en double.). Robe conseille de les épousseter toutes les 100 heures.

La peau de l’ours

Sur la droite, les deux fusibles d’alimentation.
Sur la droite, les deux fusibles d’alimentation aux normes, un pour la phase et l’autre pour le neutre.

Une fois tous les organes remis en place, la WashBeam revient à la vie. Sa base s’éveille, son écran tactile s’allume rapidement, elle effectue son reset en 38 secondes en agitant son énorme lentille. Son look est particulier, à la fois sobre, presque austère pour se fondre dans le paysage, mais imposant. Sa tête démesurée est tenue par deux bras presque rachitiques en comparaison, posés sur une base compacte armée de deux poignés assez robustes pour amarrer l’élingue de sécurité. On découvre quatre paires d’embases oméga sous la bête pour fixer les crochets, quatre gros patins de caoutchouc pour tenir au sol, un blocage pan et tilt et, en connectique, la complète : XLR3, XLR5 et RJ45, avec câble d’alimentation placé sous l’interrupteur marche-arrêt et deux fusibles d’alimentation.

Sur la face avant, le fidèle écran tactile couleur, accompagné de ses quatre boutons de navigation, est alimenté en l’absence de courant par une petite batterie intégrée.

Encore plus pratique, un modèle Wifi, fourni par Lumen Radio, est intégré ainsi que son antenne, le tout d’une efficacité parfaite.
Tout ce que vous pouvez souhaiter comme informations et réglages est révélé par cet afficheur. Adressage DMX, Artnet 1&2, MA net 1&2 et wifi… Les options de commande ne manquent pas. La WashBeam vous obéira au doigt et à la console. Heures d’utilisation, température, état du DMX et du Wifi, alertes d’entretien ou de panne et version software, l’afficheur nous abreuve d’informations. Des dizaines de réglages sont personnalisables, tels que modes d’utilisation, inversion pan-tilt, courbes de dimmer, affichage, ventilation, etc. Des modes de test, de contrôle manuel, de programmation directement par le menu ou des modes autonomes vous sont offerts, de même que, pour les utilisateurs les plus avertis, des paramètres de calibration extrêmement poussés.

La fenêtre d'adressage.
La fenêtre d’adressage.
En haut à gauche le cadenas du mode ”parking”.
En haut à gauche le cadenas du mode ”parking”.

Quatre fonctions particulières méritent une attention nouvelle.
Tout d’abord un mode ”Parking”, symbolisé par un cadenas ouvert ou fermé sur le menu de veille de l’afficheur, prépare la machine à son conditionnement en flight-case. En appuyant sur cette icône, la machine prend automatiquement la bonne position d’attente, zoom fermé pour ne pas avoir à réfléchir au sens du blocage de tilt et de pan. Cette commande est (bien entendu) disponible depuis le pupitre lumière. Sans cette opération, lors de la coupure d’alimentation, la grosse tête du projecteur alors endormi viendrait cogner contre sa base assez durement.

Ensuite une icône ”lampe”, disponible en permanence, fournit un raccourci pour striker la lampe directement depuis l’écran.
La courbe du dimmer est ajustable. Soit il varie de façon linéaire (mode SYNC), soit il est identique à celui de la MMX spot (mode Compatible).

Plus complexe est l’ajustement du magenta. Pourquoi cette fonction ? Forcément, une telle lampe boostée dans les couleurs froides se révélera particulière dans les tons chauds. Deux courbes de variation sont proposées. La première se veut identique, elle aussi, à celle de la gamme MMX Spot (mode Compatible).

La télécommande RDM utilisée ici est le RDM Communicator de Robe.
La télécommande RDM utilisée ici est le RDM Communicator de Robe.

Un réglage supplémentaire (Magenta Correction) donnera de plus le choix entre un magenta plutôt pâle ou profond. Une autre courbe de variation, nommée S-Curve, se charge, elle, de recréer les meilleures couleurs possible, charge à vous de peaufiner ce réglage dans l’écran suivant, en intensifiant le niveau du CTO par défaut (ce qui renforcera le niveau du magenta, et donc par extension celui des ambres, rouges, etc).

Enfin cette machine est entièrement RDM. Vous aurez accès à distance à tous les réglages et toutes les données de fonctionnement, avec l’appareil adéquat branché sur le DMX.

Mesures de flux

Autant le dire, avec ses deux museaux et ses cinq modes de fonctionnement la WashBeam n’est pas évidente à quantifier en terme de flux.

Optique Beam

Je commence par l’optique Beam et je serre le zoom.

Mode Beam, Faisceau serré

Flux en mode Beam, faisceau serré.
Profil du faisceau serré en mode Beam.

Mode Beam, faisceau serré.
Mode Beam, faisceau serré.

En mode Beam, faisceau serré comme la pointe d’un fusil, 15 000 lumens explosent dans 5 degrés.

Au centre, la mesure atteint un score impressionnant de 192 000 lux.

le bâton lumineux traverse tout l’espace, lancé comme une griffe. Inutile de chercher l’homogénéité de la lumière, le faisceau est trop concentré mais nul ne le remarquera tant l’impact est saisissant.

En enclenchant le mode ”BeamWash”, une lentille de Frost vient s’intercaler avant l’optique de sortie. La puissance est à peine affectée, avec 14 000 lumens de flux sur un angle de 9°, mais le faisceau est beaucoup plus homogène.

Mode Beam, faisceau large

Flux mode Beam, faisceau large.

Profil du faisceau large en mode Beam.

J’ouvre le faisceau au maximum, toujours en lentille Beam, mais sans les frosts. Trouver alors les bords nets s’avère compliqué car le focus est en bout de course. Une moyenne pondérée donne près de 70° d’ouverture, soit un rapport exceptionnel de 14 pour cette lentille ! La puissance est toujours au rendez-vous avec un flux de 12 600 lumens même s’il ne reste alors que 770 lux au centre à 5 mètres. Le cône de projection est relativement régulier.

Optique Wash, lentille de Fresnel

Mode Wash faisceau serré

Flux en mode Wash, faisceau serré.Profil du faisceau serré en mode Wash.

Avec l’optique Fresnel et en mode ”Wash” le constat est plus équilibré. Le flux atteint 13000 lumens en ouverture réduite de 9° à i/10.

Mode Wash faisceau large

Flux en mode Wash faisceau large.
Profil du faisceau large en mode Wash

Le faisceau large en mode Wash.
Le faisceau large en mode Wash.

Le faisceau prend toute sa dimension en grande ouverture à 61° avec un flux de 14300 lumens. La projection n’est toutefois pas exempte de défauts, avec un léger point froid et des bords irréguliers.

En mode ”Wash Extended”, le faisceau s’avère là aussi plus homogène, avec une légère baisse de flux à 12 000 lumens pour une ouverture de 62°.

Décidément, la combinaison des modes de Frost et du zoom permet de changer complètement les résultats obtenus.

Mode Wash Extended faisceau large

Flux en mode Wash Extended, faisceau large.
Profil du faisceau large en mode Wash Extended.

Mode Wash, faisceau 20°

Flux en mode Wash, faisceau 20°.Profil du faisceau 20° en mode Wash.

Faisceau 20° en mode Beam.
Faisceau 20° en mode Beam.

A fin de comparaison, je mesure les flux à ouverture de 20°.

Le mode Beam donne un flux de 10 900 lumens, 6740 lux au centre, pour un impact lumineux puissant et dense, quoique le dessin des bords puisse être perfectible.

Le mode Wash donne lui un faisceau équilibré de 12 450 lumens, avec un point chaud très légèrement marqué.

Dimmer

La variation du dimmer se configure suivant deux modes. Le premier, dit mode ”compatible”, vise à homogénéiser les différents types de MMX entre elles. La courbe en S est creusée dans les basses valeurs pour plus de précision à intensité réduite mais se rapproche d’une courbe halogène classique.

Courbe du dimmer en mode Compatible.
Courbe du dimmer en mode Compatible.
Courbe du dimmer en mode Sync.
Courbe du dimmer en mode Sync.

Le mode ”Sync” présente une courbe normalement linéaire, mais je mesure un ventre dans les 50 premiers pourcents. A priori, les deux lames de Frost placées sur les bords du dimmer, sans la correction électronique du premier mode, en sont la cause. Je déconseille ce réglage, tant un réglage précis du dimmer paraitra hasardeux.

Vitesse

Dans la moyenne des lyres haut de gamme, la WashBeam n’est cependant pas une sprinteuse : 2,6 secondes pour un tour complet en pan, et 1,9 s pour un demi-tour en tilt. Le zoom se défend mieux : 0,7 s pour passer de 5° à 70°. Là où elle impressionne, c’est sur le module de couleurs et de volets. Les changements sont quasi instantanés !
Enfin elle effectue son reset en 38 secondes, plutôt rapidement mais la lampe n’étant pas réamorçable à chaud vous devrez attendre au moins 10 minutes pour la restarter après une coupure involontaire.

Bruit

Relativement discrète, elle attaque presque en silence avec 7 dB de plus en fonctionnement normal.

Observation sur le terrain

La puissance est incontestable, que ce soit en Beam ou en Wash. Mais qu’en est-il une fois les différents effets enclenchés ?

Intensité et Strobe

Le dimmer, premier rugissement de la bête, est assez précis, les lames de Frost (encore elles), placées sur le shutter, provoquent des petites vagues sur le faisceau à très faible intensité. Le strobe, lui, est carrément presque trop rapide.

Couleurs

La lampe utilisée, la P35 Phillips, présente un spectre pauvre en rouge ce qui prive d’énergie les tons chauds, rouge, ambre et magenta. Sa puissance intrinsèque permet de compenser quelque peu ce manque. L’utilisation en Beam, la plus courante, met encore davantage en valeur ce défaut de colorimétrie. Cependant l’arrivée d’une nouvelle lampe permettra de rattraper ce handicap.

Couleurs

Faisceau blanc
Faisceau blanc
Le Cyan
Le Cyan
Magenta
Magenta

En blanc le faisceau est vraiment percutant, mais froid. Le point chaud se remarque, tandis que l’irisation des bords est jaune.
Le cyan est assez dense. Au maximum d’intensité, il paraît bleu ciel, et dans sa course il passe par du lavande.
Le magenta est proche du violet, et ne laisse passer que 4% du flux.

Magenta + CTO
Magenta + CTO
Le jaune
Le jaune
Le vert
Le vert

Le congo
Le congo

L’ajout du CTO à la main, ou en utilisant le mode de compensation automatique, permet de retrouver un magenta plus conforme, mais le flux en souffre.

Le jaune est très pétant, presque agressif, et un peu vert. Il laisse passer les ¾ du flux.
Le vert est pur, vraiment très sombre.
Le bleu est congo, profond comme la nuit
Le CTO s’avère quasiment indispensable pour équilibrer les couleurs, surtout avec le magenta, mais à force d’en user la puissance diminue.

Demi-couleur de la roue de couleurs.
Demi-couleur de la roue de couleurs.

La roue de couleurs est une bonne surprise. Un vrai rouge, assez puissant, un bleu et un orange idoines, Un vert léger aquamarine, un ambre doux et ferme et un UV vraiment profond, très froid. Les changements sont très rapides et les demi couleurs intéressantes. Restent quelques aberrations comme des traces de jaune dans l’UV.

Gobos

La roue de gobos offre un choix restreint et des formes plutôt simples pour une utilisation centrée sur le mode Beam). Malgré tout, en configuration Wash certaines formes donnent des résultats intéressants.

Gobo multi trou
Gobo multi trou

Les gobos


En plus d’un réducteur de faisceau, en l’occurrence un trou de diamètre réduit, le premier gobo est un multi trou assez réussi. Suivent des formes de barres, cercles entrelacés, croix ou carré efficaces dans la fumée, et la MMX permet évidemment de les indexer, de les remuer ou de les faire tourner, à des vitesses un poil lentes à mon goût.

Zoom et focus

L’optique (et sa gestion) permet à la MMX de se métamorphoser en un clin d’œil. Le bâton fulgurant du Beam s’ouvre démesurément pour atteindre une ouverture dantesque. Les modes Beam/Wash s’enchainent à volonté, alternant fin faisceau de lumière et Wash étale. Le focus, se déployant sur toute la longueur de cet immense zoom, demande un peu de doigté pour trouver le net. L’autofocus ajouté est compliqué à utiliser, demandant de rentrer des coordonnées précises de distance pour fonctionner. Enfin, et c’est l’habitude maintenant chez Robe, un réglage de point chaud, le HotSpot, permet d’homogénéiser, ou non, le faisceau depuis la console.

Volets

C’est la pièce maitresse de la WashBeam. Les volets aux déplacements furtifs sont véloces, précis et résistants. Presque des couteaux, il ne leur manque que la rotation individuelle. La MMX sait enchaîner les figures comme des barres, des fenêtres ou des recadrages express. Fin du fin, les macros internes donnent le tournis, avec une quarantaine d’effets pour la plupart réussis, tels des défilements de carrés, des faisceaux laser ou encore des radars simplement avec ce module de volets internes.

En mode Wash, les volets permettent un avantageux détourage, fort utile.
En mode Wash, les volets permettent un avantageux détourage, fort utile.
Une barre créée à l'aide des volets.
Une barre créée à l’aide des volets

Verdict

Cette MMX, métissée de Wash et de Beam, se révèle une excellente recrue. Sa force tient dans sa puissance phénoménale, son zoom dantesque, ses capacités de transformation instantanée et, surtout, son module de volets bluffant. Fauve polyvalent et polymorphe, elle a cependant ses points faibles, couleurs, optique et dimmer seront facilement décriés. L’arrivé d’une nouvelle lampe permettra de remédier à cela. Que cela ne vous empêche pas, dès maintenant, de la positionner au sol ou en contre dans un nuage de fumée, c’est là son meilleur terrain de chasse, et elle y est imbattable.

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