L-Acoustics a le plaisir d’annoncer le lancement de son dernier subwoofer de la gamme SB, SB10i. Offrant la même signature sonore que les modèles beaucoup plus gros de la firme de Marcoussis, mais dans une ébénisterie d’une taille considérablement réduite, SB10i n’est pas beaucoup plus grand que deux boîtes à chaussures mises côte à côte.
Germain Simon
« Les équipes R&D de L-Acoustics ont relevé le défi de concevoir un subwoofer avec le son L-Acoustics reconnu par l’industrie dans une enceinte proportionnée à un salon », explique Germain Simon, chef de produit L-Acoustics.
« Même si cela semble défier les lois de la physique, notre nouveau SB10i atteint cet objectif. Il condense toute la puissance d’un sub de la série SB dans une ébénisterie incroyablement petite et efficace qui s’intégrera dans n’importe quel environnement où un système visuellement discret mais à hautes performances, est souhaité. »
Équipé d’un unique transducteur de 10”, SB10i offre un grand nombre de combinaisons d’accord avec des têtes :
27 à 118 Hz (-10 dB), 30 à 96 Hz (-6 dB), 33 à 80 Hz (-3 dB), 29 à 180 Hz (-10 dB), 32 à 125 Hz (-6 dB) et 35 à 86 Hz (-3 dB) et délivre un SPL Max de 124 dB (bruit rose, mesuré dans une demi-sphère avec un facteur de crête de 4) tout en ne mesurant que 540 x 540 x 170 mm pour un poids de 15 kg.
Son impédance de 8 ohms et sa puissance admissible de 100 W faciliteront son intégration.
SB10i en RAL 9010 pure white, une des trois finitions standard.
Son ébénisterie est construite en multipli de hêtre et de bouleau de la Baltique de qualité supérieure. L’avant du transducteur est protégé par une grille en acier enduit et un tissu acoustiquement transparent. Les pieds en caoutchouc stabilisent le déploiement au sol d’un ou plusieurs éléments pour empêcher le mouvement ou les rayures.
Conçu pour accompagner les enceintes coaxiales ultra-compactes X4i et 5XT, SB10i, son design élégamment discret est aussi disponible dans les couleurs RAL, ce qui en fait un très bon choix pour les environnements résidentiels et commerciaux haut de gamme, les environnements d’accueil sophistiqués, clubs de sport de luxe, musées et bien plus encore.
SB10i en position verticale, sa couleur s’accordant avec le mur et les rideaux.
SB10i s’installe de manière flexible et illimitée. La « face technique » contient tous les connecteurs et points de montage dans un panneau discret, de sorte que le matériel de montage, les câbles et les connecteurs peuvent être cachés. Peu importe où et comment le SB10i est installé, posé sur une étagère ou caché sous un canapé, chaise ou élément architectural.
Nick Fichte
« Il y a eu une demande croissante sur les marchés résidentiels et commerciaux pour des systèmes audio qui offrent la même expérience dynamique et vivante que lors d’un show en direct », déclare Nick Fichte, directeur commercial mondial de L-Acoustics Creations.
« Avec le lancement du SB10i, nous avons maintenant le subwoofer idéal, d’une esthétique discrète, qui offre le punch des basses fréquences qui est la marque de fabrique de nos systèmes de sonorisation si appréciés en festival et tournée.
Le fait qu’il soit suffisamment petit pour être placé sous une chaise ou un canapé sera un bonus inattendu pour les projets résidentiels et commerciaux. »
Le célèbre festival de Glastonbury, annulé pour la deuxième année consécutive, a été remplacé par “Live at Worthy Farm”, un festival virtuel de 5 heures, filmé pendant une semaine et diffusé dans le monde entier le samedi 22 mai 2021. Pour de nombreux artistes, c’était la première occasion de jouer en direct depuis un an et plus.
En tête d’affiche, Coldplay était éclairé par la conceptrice lumière Sooner Routhier de Sooner Rae Creative. Elle a utilisé 60 Perseo Profile et 36 Domino Ayrton, classés IP65 pour supporter les conditions météorologiques et fournis par Neg Earth. « J’avais besoin d’un profile grand format classé IP65 parce que le site, connu pour les intempéries, était complètement ouvert », dit-elle.
Le scénographe Misty Buckley et le directeur artistique Phil Harvey ont positionné une scène circulaire devant la fameuse “Pyramid Stage” entourée d’une mer de lumière qui représentait l’énergie du public manquant. Derrière eux, la structure à nu de la célèbre Pyramid Stage, formait le décor iconique, son aspect squelettique insufflant l’esprit Glastonbury.
« Nous étions dans une situation unique où la scène Pyramide sans sa toile de protection exigeait d’être éclairée comme on ne l’avait jamais fait auparavant », explique Sooner Routhier. « Nous avons profité de l’occasion unique d’y accrocher des lumières directement, en traçant le cadre avec des profiles Perseo du sol au sommet et sur l’extension, et en ajoutant une ligne de Domino au sol pour créer ce magnifique triangle de lumière. Les Perseo dessinaient la forme déterminante de la scène et nous avons utilisé les Dominos pour les coups de poing à travers le groupe et nous assurer qu’il y avait quelque chose dans le bas de l’image des caméras. »
« Il y avait énormément de belles photos d’hélicoptères et de drones pendant la diffusion montrant la pyramide, les Perseo et Domino soulignant la géométrie sacrée du design de Misty. J’éclaire toujours en pensant à la caméra et les projecteurs Ayrton avaient tous les gobos souhaitables, y compris des gobos de champ d’étoiles très spécifiques dont j’avais besoin pour créer de jolis gros looks de fleurs de lune. Ils étaient brillants et percutants avec de nombreuses possibilités de faisceaux. »
Sooner Routhier a été assistée par le concepteur lumière associé Steve Nolan. « Steve est un sauveur », déclare-t-elle. « Il est devenu évident très vite que nous aurions besoin d’aide en matière de logistique et de créativité en raison des défis liés aux sites, aux délais et à la différence de fuseau horaire entre moi et le Royaume-Uni. C’était incroyable d’avoir un collaborateur aussi gentil, créatif et réactif à bord ! »
« Malgré les difficultés de monter un spectacle depuis les deux côtes de l’Atlantique, cela n’aurait pas pu être une expérience plus agréable et plus collaborative », explique Nolan. « Nous avons découvert que nous avions développé les idées de Misty avec des solutions, des processus de réflexion et un choix de luminaires similaires.
La taille et le poids de Perseo sur la scène de la Pyramide, par exemple, avaient des avantages évidents lors du montage, et nous savions que leur accès serait difficile une fois accrochés. Nous avons donc choisi un produit que nous savions fiable. Ils sont très brillants, puissants et fantastiques une fois accrochés. Il a vraiment plu pendant toute la semaine et ils ont tous parfaitement fonctionné. Aucun d’eux n’a été remplacé. »
Live at Worthy Farm n’est pas le premier projet sur lequel Sooner Routhier implique des Ayrton, « J’ai utilisé beaucoup de leurs projecteurs à effets dans le passé, mais c’est la première fois qu’elle choisit les profiles Perseo et Domino.
« Ayrton fabrique des luminaires incroyables ; leurs profiles sont magnifiques », dit-elle. « Ils sont beaux et lumineux et ont une tonne de gobos et de fonctionnalités, mais c’est leur indice IP65 qui a été déterminant.»
« Nous avons réussi à tracer le squelette de la pyramide et à laisser les projecteurs complètement exposés aux intempéries, ce que nous n’aurions certainement pas pu faire si nous avions utilisé un autre projecteur sous un dôme de protection. » Sooner Routhier a également pu profiter de certains effets inhabituels offerts par la météo et les luminaires : « Pour la chanson Fix You, nous avions tous les Domino concentrés sur la scène avec un gobo et un ambré clair », explique-t-elle.
« Il pleuvait assez fort et il y avait beaucoup de gouttelettes sur l’objectif de la caméra. J’ai adoré l’aspect des faisceaux traversant le groupe et la pluie frappant l’objectif et déformant l’image – c’était un effet vraiment époustouflant. Nous avons également donné au groupe un ton vraiment chaud, en nuançant les niveaux pour les caméras. Nous avons ainsi obtenu une ambiance “lueur au coin du feu” qui convenait au décor extérieur de Glastonbury. »
« Les luminaires Ayrton étaient excellents et exactement ce dont j’avais besoin pour un festival en plein air », conclut Sooner Routhier. « Nous avons subi des pluies torrentielles pendant la majeure partie de la semaine précédant le tournage, mais aucun échec. Les Domino et les Perseo seront certainement spécifiés à l’avenir pour tous les spectacles en plein air. »
La première installation de lampes Astera NYX Bulb en Australie a été réalisée par Elite Event Technology au One22, un tout nouveau concept de bar de nuit musical dans un espace méticuleusement réinventé qui a longtemps accueilli les noctambules et les fêtards de Canberra. La nouvelle conception lumière du One22 implique 60 Astera NYX Bulb contrôlés individuellement.
Photo Darren Russell
Darren Russell d’EET a été invité à créer un nouvel éclairage qui corresponde au chic industriel brut accrocheur du design intérieur du One22, et l’installation de plafond de lampes NYX en fait partie. Le client voulait pouvoir changer l’ambiance et la dynamique du lieu instantanément et de manière radicale, mais sans avoir à subir la vue d’un plafond quadrillé de structures.
Ils avaient déjà l’idée de plusieurs abat-jour suspendus dans la pièce. Darren a pris cela comme point de départ et a développé l’installation des NYX – qui peuvent changer de couleur et être animées en chase pour créer de beaux effets cinétiques fluides.
Photo Darren Russell
Ayant investi régulièrement dans les produits Astera au cours de la dernière année – tous fournis par le distributeur australien et néo-zélandais, ULA Group – Darren souhaitait utiliser l’ampoule NYX depuis son lancement mi-2020. C’était l’occasion !
L’ensemble de la salle de plus de 400 mètres carrés est éclairé par les 60 ampoules NYX et des rubans LED qui accentuent les murs, les niches et autres détails d’architecture.
Photo Darren Russell
Le bâtiment Sydney dans lequel est situé le One22 est classé au monument historique de Canberra. Il a des poutres de toit en bois apparentes qui ont déjà une apparence saisissante, donc 60 douilles E27 individuelles sur des câbles de différentes longueurs ont été installées et sécurisées, chacune équipée d’une ampoule NYX et d’un abat-jour différent de style rétro.
Les ampoules NYX sont contrôlées par le soft ChamSys MagicQ sur iPad dont les données sont transmises aux ampoules via un réseau sans fil Lumen Radio. L’application à distance ChamSys sur l’iPad est utilisée pour accéder à des pages préprogrammées afin que le responsable de service puisse sélectionner une variété d’ambiances et d’effets lumière différents en fonction de la musique diffusée.
« La solution NYX Bulb était parfaite dans ce scénario », a déclaré Darren, « offrant suffisamment de flexibilité et de contrôle pour créer de superbes effets sans avoir charger le plafond de structures et de projecteurs scéniques. »
Le nouveau lieu qui invite des DJ à se produire en live est désormais ouvert du mercredi au samedi à partir de 16 heures jusqu’au petit matin. Il offre un mélange enivrant de funk, soul, jazz, hip-hop, disco, house et techno qui emmène délicatement les noctambules vers le lever du soleil.
Plus d’infos concernant le NTX Bulb sur le site La BS
Une mise à niveau technique au théâtre Chassé de Breda, aux Pays Bas a motivé l’installation de 12 gradateurs Zero 88 Chilli Pro 24x16A Bypass et de cinq gradateurs Zero 88 Chilli Pro 6x25A à Jupilerzaal, l’auditorium principal de la salle.
Ils contrôleront environ 309 circuits de projecteurs trad, à led y compris certains projecteurs motorisés selon les besoins / spécifiés par la production.
Le site est l’un des plus grands des Pays Bas, avec un total trois salles de spectacle et trois salles de cinéma, principalement un lieu d’accueil – de concerts et de théâtre et de danse, en passant par des spectacles amateurs et semi-pro ainsi que des événements d’entreprises et de conférences, donc un espace véritablement « polyvalent » qui est aussi un creuset culturel diversifié.
Le théâtre Chassé met également en scène certaines de ses propres productions, et une année typique (prépandémique) verrait environ 350 représentations en live et plus de 3 500 projections de films dans les différents espaces.
Le directeur technique du Théâtre Chassé, Jordy ten Bloemendal, est fier d’y avoir travaillé pendant 12 ans. Il est responsable des installations d’éclairage, de la budgétisation et – avec ses collègues – des futurs investissements et aménagement. Il assure les besoins techniques de toutes les sociétés de production accueillies et à l’occasion la programmation et la restitution au pupitre lumière. !
C’était l’occasion d’une mise à niveau technique générale et du remplacement des anciens gradateurs qui étaient en service depuis 25 ans ! Les nouveaux gradateurs ont été fournis par le distributeur de Zero 88, AED Group, et choisis comme la meilleure option et la plus polyvalente pour les besoins actuels et futurs du théâtre.
« Nous ne pouvions plus nous procurer de pièces de rechange pour les anciens gradateurs, explique Jordy, et comme l’éclairage du théâtre se dirige principalement vers l’utilisation de luminaires à LED, nous devions acheter des gradateurs adaptés à leur alimentation et à celle des luminaires conventionnels. »
Les nouveaux gradateurs fonctionnant en mode direct ou gradué sont également une solution parfaite pour les productions utilisant des projecteurs motorisés. Avec cette pérennité en tête de la liste des fonctionnalités requises, Jordy et son équipe ont consulté une multitude de techniciens, recueilli leurs opinions, puis recherché des solutions de gradation… en choisissant Zero 88. En tant que théâtre principalement d’accueil qui joue également quelques productions propres, il était important que tous les techniciens impliqués soutiennent le produit.
Chassé Theater avait déjà commencé à travailler avec les mêmes gradateurs Zero 88 Chilli Pro Bypass, installés en 2017 dans la salle de taille moyenne Koninklijke Drukkerij EM et offrant environ 270 circuits.
Ces premiers Chilli Pros remplaçaient également les anciens gradateurs en place à l’époque. Tout le monde était ravi du kit et des résultats, donc cette excellente expérience avec Zero 88 a contribué à la décision de reproduire le processus dans la grande salle. « J’ai une impression très positive des produits – ils se sont avérés fiables et stables », déclare Jordy, ajoutant que l’assistance d’AED Group est également extrêmement importante dans leur choix de marque.
« Avoir de bons gradateurs améliore les installations techniques générales et offre une plus grande portée aux spectacles de lumière de manière créative et imaginative », dit-il.
Ces gradateurs Chilli Pro spécifiques ont été choisis pour leur compacité et parce qu’ils ont la possibilité de fonctionner comme un gradateur standard, et plus important encore, le canal peut être commuté sur une tension fixe pour faire fonctionner des luminaires LED à mesure qu’ils seront intégrés dans le parc lumière.
La gamme Chilli Pro de Zero 88 comprend des armoires de commutation et de gradation haute densité, murales et refroidies par convection naturelle, idéales pour s’intégrer dans des espaces souvent restreints dans des lieux variés. Ils sont bien connus et appréciés pour leur rapidité d’installation et de configuration, ainsi que pour leur facilité d’utilisation et d’entretien.
Comme toutes les salles du monde en ce moment, le Théâtre Chassé se prépare à reprendre ses productions après la fermeture imposée par la pandémie mondiale.
Cameron Birchill concepteur lumière des rockeurs metalcore Beartooth depuis 2018, a récemment choisi un kit Elation – Dartz 360, Artiste Picasso et Protron 3K Color – pour éclairer le livestream “The Journey Below” du groupe. C’était pour les fans, la toute première occasion de voir et d’écouter le groupe interpréter les titres de leur dernier album.
Le concert a été diffusé en live le 14 juillet depuis le Clyde Theatre situé à Fort. Wayne dans l’Indiana, un magnifique bâtiment historique qui a récemment bénéficié d’une rénovation de 9 millions de dollars, transformant le lieu historique en salle de spectacle et centre événementiel à la pointe de la technologie.
Squeek Lights (lumières grinçantes)
Lors de cette première diffusion en direct, le groupe a donné carte blanche à Birchill. A lui de concevoir le type de concert qui serait le plus adapté à une diffusion sur écran.
Le concepteur lumière a contacté Victor Zeiser le patron de la société de prestation Squeek Lights (basée à New York), qui a travaillé avec le groupe pendant des années, notamment en tant que concepteur lumière.
Non seulement Zeiser connaît bien le groupe, mais Squeek Lights a fourni l’équipement lumière de nombreux concerts diffusés en direct en 2020 et sait comment éclairer efficacement un événement pour une captation.
Birchill ne justifiant pas autant d’expérience en éclairage de captation, il a puisé dans les connaissances de Zeiser. « Je voulais centrer la conception autour d’une seule marque de projecteurs et Victor m’a aidé à choisir », a déclaré Birchill, qui remercie Zeiser de l’avoir aidé à passer le cap. « L’équipe de Squeek m’a aidé à régler des paramètres tels que le taux de rafraîchissement des leds pour éviter le scintillement, la température de couleur, etc. »
Dartz, Picasso et Protron
Birchill dit qu’il envisage d’abord à quoi ressemblera chaque titre pour avoir une idée du type d’appareil qui fonctionnerait le mieux.
Après avoir parcouru l’inventaire de Squeek, il a découvert le Beam Dartz, le spot à couteaux Picasso et le strobes Protron, spécifiant respectivement 20, 24 et 12 machines positionnées au sol et sur le pont de contre, le pont milieux et celui de face ainsi que sur des tours latérales.
Zeiser avait utilisé le Dartz lors de la tournée de Beartooth en 2018 et ce projecteur est depuis un incontournable des conceptions pour ce groupe. Birchill à son tour a été séduit par polyvalence, l’effet prisme, les pan et tilt à rotation continue de cette machine. « Ils sont capables de réaliser énormément d’effets différents et c’est très amusant de les utiliser, dit-il. »
Il s’agissait aussi de sa première expérience avec le spot led à couteaux Artiste Picasso, capable de produire 23 000 lumens et il se dit 100 % satisfait. « La roue d’animation est ma préférée. Elle m’a permis de projeter de jolis effets d’eau à travers le groupe sur le livestream. La puissance de ce projecteur est également excellente.
Nous tournerons dans des salles de la taille des “House of Blues” où ils seront parfaitement adaptés. » Le concepteur a également placé des stroboscopes Protron 3K Color sous les podiums de 1,2 m de haut pour colorer le groupe en contre-plongée, avec plus de Dartz et de Picasso au sol à contre.
La couleur pourpre
Beartooth est un groupe engagé dont le message est porté par un style de musique agressif, mais il y a aussi des moments plus subtils et mélodiques qui permettent au designer d’approfondir les paramètres et les couleurs d’un luminaire comme la rotation lente de gobo, ou en créant la bonne nuance de violet.
Birchill commente : « La couleur pourpre joue un rôle important en tant que thème sur les graphismes du nouvel album du groupe. Je l’ai incorporée d’une manière ou d’une autre sur chaque titre du concert comme une signature. La combinaison des luminaires a très bien fonctionné et la correspondance des couleurs était parfaite. »
Théâtral et énergique
La configuration et la conception suggéraient un vrai concert live en présentiel, et à la fois fonctionnaient bien pour la diffusion, le concepteur remplissant efficacement l’espace pour la caméra avec des faisceaux et de la texture. Le design percutant de Birchill couvrait l’humeur et le tempo extrêmes du groupe et capturait l’émotion de chaque titre.
« Je voulais le rendre théâtral mais en même temps énergique et rayonnant pour accentuer tous les titres dans des looks superposés », a-t-il déclaré.
Dans l’un de ses tableaux préférés, un moment de “The Last Riff”, une pièce instrumentale lourde à la fin du livestream, il a projeté le beam de deux Dartz sur le chanteur Caleb Shomo avant de les déployer. « Pour moi, c’était le moment d’avoir à la fois des effets subtils et en même temps un grand look. De plus, sur “Disease”, un titre émouvant du groupe, j’ai essayé de coller à l’ambiance avec de jolis effets de gobos et des nuances de blanc.
Après les répétitions au Clyde Theatre, le groupe a démarré, le 14 août à la House of Blues de Las Vegas, une tournée américaine de 6 semaines. Elle se déroule dans des salles de taille moyenne et présente un design similaire à celui du livestream “The Journey Below”, avec les mêmes projecteurs Dartz 360, Artiste Picasso et Protron 3K Color.
A Amiens, un festival atypique à ambiance très intimiste autour des « musiques du monde » existe depuis 17 ans non sans un certain succès. Son but est d’ouvrir les gens aux différentes cultures et musiques en provenance du monde entier.
L’ambiance « fête de village » avec sa convivialité, son ambiance chaleureuse, au cœur de laquelle la scène vient prendre sa place et joue avec les arbres.
Voyage au cœur de l’été est organisé dans un lieu magnifique, un ancien cloître en plein cœur d’Amiens permettant de recevoir un petit 500 personnes. Ces spectateurs (presque des convives en fait) se trouvent en partie assis devant la scène, ou à table pour profiter des concerts en dégustant la cuisine exotique de différents restaurateurs des stands alentour. Car ce festival est bien plus qu’un lieu de représentation pour une trentaine de concerts sur un mois (parfois plusieurs groupes par jour).
A mi-chemin entre la fête sur la place du village dans un petit patelin du sud, et les festivités traditionnelles d’Amérique centrale ou d’orient, l’organisateur a su y créer une atmosphère très particulière. Le soir de notre visite, nous étions en Andalousie, et le festival recevait un groupe de musiciens et danseuses de Flamenco.
Depuis 6 ans, la technique du festival, son et lumière, est assurée par la société MDS Audio, basée à Coulommiers en Seine et Marne. Et c’est Jean-Christophe Ménard (dit « JC ») qui officie aux lumières, en tant que designer pour la scène mais aussi pour l’ensemble du site, avec l’éclairage architectural des bâtiments, des arbres, etc.
JC a pu bénéficier d’un kit de matériel de premier ordre, venu du parc de MDS Audio. Des profiles Ayrton Diablo, Martin Quantum Profile et Wash… Le tout piloté par une console Chamsys MQ500M, la toute nouvelle version avec les faders motorisés. Les liaisons régie/plateau son et lumière sont assurées par un réseau fibre managé par des switches Luminex.
Benjamin Bouché (ingé-son), Ugo Knaff (Sonoss), Jean-Christophe Ménard (Light Design).
SLU : Bonjour JC. Comment es-tu arrivé sur ce projet ?
Jean-Christophe Ménard : Je travaillais déjà en tant qu’éclairagiste avec le prestataire MDS Audio assez régulièrement quand il a récupéré la gestion du projet. Il m’a demandé de prendre en charge la partie lumière, en envisageant la chose sous deux aspects : la mise en lumière de la scène pour les concerts, mais aussi la mise en ambiance du site.
Car au-delà de la scène, on a un espace particulièrement beau à mettre en lumière, le cloître lui-même avec ses coursives, ses voûtes, mais aussi la cour arborée. C’est un ensemble qui devait être traité dans sa globalité, un peu comme un écrin à créer pour recevoir l’ambiance de ces concerts atypiques.
SLU : Peux-tu nous parler de ton kit lumière sur ce festival ? Tu as eu des contraintes ou des demandes particulières ?
Jean-Christophe Ménard : L’organisateur du festival nous fait entièrement confiance. Nous avons toujours su visiblement coller à ses attentes et il semble très content de notre travail.
MDG Atmosphère
Le kit de matériel a été envisagé à partir des contraintes que nous avions par rapport au site, dont celui de l’alimentation électrique qui devait rester assez modeste car nous devons pouvoir alimenter également les stands de restauration (avec les fours, rice-cookers, et autres étuves…).
Nous avons un kit constitué d’un peu de trad (quelques PC à la face, quelques horiziodes et blinders, un peu de PAR64…) du PARLED Rush PAR-2, des lyres spot (Ayrton Diablo et Martin Quantum Profile) des lyres Wash (Martin Quantum Wash), et une MDG Atmosphère pour le brouillard. Ce kit me donne toute satisfaction. Il est parfaitement adapté au lieu, tant par l’équilibre des puissances, que par les capacités des projecteurs à offrir beaucoup de possibilités.
Pour ce qui est de la console, nous travaillons depuis un certain temps avec des Chamsys (je suis moi-même formateur Chamsys) et MDS en est équipé. Ici en partenariat avec Sonoss (le distributeur de Chamsys en France), et notamment avec Ugo Knaff que je connais bien pour travailler avec lui sur les formations, nous avons la dernière MQ500 M, ce qui m’a permis de la prendre en main en vue de formations et activités futures.
Ça nous a permis aussi d’envisager cet outil dans le cadre d’une évolution possible du parc de consoles chez MDS.
La console Chamsys MagiqQ500M.
Pour le transport du signal, nous avons créé un réseau redondant entre 2 Gigacore 10 Luminex.
SLU : Justement, peux-tu nous dire ce que t’apporte ce réseau sur le festival ?
Jean-Christophe Ménard : Plein de choses, à commencer par la sécurité de la redondance au cas où l’un des deux câbles subirait une dégradation. L’autre avantage est de ne plus avoir à tirer dans tous les sens de gros snake son et lumière. On utilise ce système depuis l’année dernière et il nous donne entière satisfaction.
Luminex Gigacore 10, côté scène.Rack de splitters Oxo et node Chamsys B4.
Un flux de signal de ce type permet de s’affranchir de certaines contraintes de câblage et de bien séparer les univers sans trop me casser la tête. Même sur un petit kit comme ça c’est appréciable. Ce sont des outils de transport de flux de signaux tout à fait redoutable multi protocole et assez simple à administrer. Ici on est tous dessus, en Dante pour le son, Art-Net pour la lumière. On transfère nos signaux sans jamais avoir le moindre conflit ou problème que ce soit.
Le réseau transporte les flux son et lumière.
SLU : Peux-tu nous parler de ton approche de la MQ500M ? Quel est son avantage ici ?
Jean-Christophe Ménard : Au niveau ergonomie, on a gagné énormément. Avant nous avions une MQ80, qui est une très bonne petite console mais qui nous obligeaient à utiliser des wings d’extension ce qui est une solution qui peut s’avérer pratique mais pas forcément aussi simple à gérer qu’une console avec un hardware plus complet.
La présence des deux écrans tactiles me facilite aussi la vie, surtout en improvisation en live. Je peux construire mes tableaux en fonction de ce que j’entends ou ce que je découvre sur scène.
Je suis en impro totale et je dois faire évoluer la lumière chaque soir, mais également sur les 4 semaines de durée du festival à raison de 5 jours par semaine. Nous avons beaucoup de spectateurs qui assistent à plusieurs concerts (parfois même à quasiment tous) et c’est aussi mon objectif de proposer chaque soir une lumière différente de celle que j’ai jouée la veille ou quelques jours avant.
Ce renouvellement permanent m’oblige d’ailleurs parfois à me mettre quelques limites pour ne pas claquer toutes mes cartouches en quelques jours de festival, mais qui fait justement appel à un côté créatif dans l’instant qui me plaît beaucoup.
Ce soir, avec le Flamenco la lumière sera très sobre, « théâtrale », mais en fonction des groupes qui jouent, ça peut être beaucoup plus démonstratif et riche en effets. Aujourd’hui on va improviser mais pas comme hier, et pas comme demain non plus. Et, bien entendu, dans ce genre de contexte, l’ergonomie de la console et les facilités d’accès d’un pupitre comme cette MQ500M sont déterminantes.
JC sur la MQ500M, les mains en permanence en alerte au jeu des musiciens.
Quelques fonctions sont particulièrement adaptées à cet exercice. Par exemple, la fenêtre « execute window » me donne accès à des palettes (couleurs, positions, ou autre…) directement par groupes de machines sectorisées, et a une grande réactivité pour un travail instinctif.
Les faders motorisés jouent également un grand rôle dans la nouvelle approche de cette console. Curieusement, ayant toujours travaillé avec les versions précédentes, sans faders motorisés, j’ai dû « me créer le besoin de les utiliser, car ça ne m’avait jamais manqué. Du coup j’ai réfléchi à de nouvelles manières de travailler qui pouvaient être efficaces et bénéfiques pour mon show et mes besoins, et j’y ai parfaitement trouvé mon compte.
SLU : Tu as un kit d’automatiques assez sympa, que peux-tu m’en dire ?
Ayrton Diablo et Rush PAR-2.
Jean-Christophe Ménard : Que du bien ! MDS a investi il y a peu dans des Diablo et bien qu’une partie n’ait pas pu être disponible car déjà sur d’autres prestations, on a pu en avoir quelques-uns ici, et c’est un vrai plus. Ils viennent compléter les Quantum Profile que nous avons depuis quelques années et qui font très bien leur travail.
Les Diablo ont certains avantages dus au fait qu’il s’agit de machines très récentes. Leur consommation électrique est faible (300 W environ par machine) et c’est important pour nous qui devons être vigilants sur ce point. Ensuite, leur zoom a une très belle ouverture ce qui est une qualité appréciable, surtout quand on est comme ici sur une hauteur assez réduite. Les deux types de spots cohabitent efficacement. Dans l’ensemble, washs et spots forme un bon binôme. Ils sont cohérents en termes de gammes de couleurs.
Des Rush PAR-2 en éclairage des voutes du cloître.
SLU : Avec quoi éclaires-tu la cour et les bâtiments ?
Jean-Christophe Ménard : Essentiellement avec des PARLed disposés sous les voûtes pour lécher les plafonds, et puis avec d’autres disposés sur une arche de structure au-dessus de la régie.
Mais aussi avec des petits projecteurs à leds sur batterie, Contest IPAirLED, pour raser les colonnes à partir du bas. Ils ont une autonomie assez incroyable. Comme ici on les utilise avec une couleur prédéterminée, sans transmission DMX en Wireless, il ne consomme que très peu. On ne les recharge qu’une fois par semaine !
Eclairage du cloître
SLU : Comment as-tu envisagé ta création lumière ?
Jean-Christophe Ménard : Techniquement, j’ai travaillé en binôme avec Laurent Riquez de MDS Audio. Il est très doué pour utiliser le soft de modélisation Capture. Je lui ai fourni mes idées, j’ai dessiné ce que j’imaginais faire, et il en a fait la traduction dans Capture avec une visu 3D complète, un plan de patch etc.
Vue 3D avec Capture. Réalisation Laurent Riquez.
On a travaillé ensemble pour affiner ce que je voulais obtenir, et on est arrivé à quelque chose qui me convient parfaitement. Ensuite, la partie purement « mise en lumière » et encodage, je l’effectue ici sur site, la première nuit après le montage. J’essaye de trouver l’atmosphère qui me plaît et qui correspond à l’ambiance du moment. Ça me permet de construire une base de travail qui va ensuite me servir pendant tout le festival.
Artistiquement, l’approche est assez singulière puisque nous avons sur le mois environ 27 concerts différents, avec des ambiances très éloignées les unes des autres. Dans la totalité des cas, des artistes viennent sans éclairagiste, et bien souvent sans indications particulières quant à leur mise en lumière.
Je m’entretiens avec eux à chaque fois pour connaître un peu le « mood » de leur représentation, apprendre un peu de ce qu’ils veulent transmettre, et ensuite j’improvise à partir de ces données. Il me faut donc avoir une approche très instinctive de la lumière, et la possibilité de faire évoluer le show « en live » en composants des tableaux en quelques secondes et en m’adaptant à la musique en permanence. »
En effet, la réalisation est tout à fait à la hauteur, et JC Ménard parvient à transporter le public en construisant une lumière « vivante » et animée en permanence de ses doigts qui contrôlent les intensités, les faisant jouer avec la musique, avec les intentions des artistes. Ici, point de mouvements « circle » ou démonstrations d’effets spectaculaires. On est dans la finesse, le respect du propos des artistes, dont les performances nécessitent une attention toute particulière. La lumière sait aussi se faire douce, en accompagnant et ambiançant ces beaux moments de partage.
Car il s’agit bien de partage. L’essence même de nos métiers est la plupart du temps dans ces représentations à taille humaine, parfois comme ici dans des cadres très intimistes, qui sont traitée avec un professionnalisme et une sensibilité qui « sonnent juste ». Ici on voit à l’œuvre des gens qui font leur métier sur des prestations dont l’envergure moins spectaculaire qu’une tournée internationale de passage dans une aréna géante, ne signifie pas manque de moyens, d’implication, de qualité de travail, et surtout d’intérêt.
Plan de Feu
Equipe technique et artistique
Programmation et direction artistique Festival : Yakoub Abdellatif
Prestataire : MDS Audio(www.mds-audio.com)
Création lumière : Jean-Christophe Ménard
Support Chamsys (distributeur) : Sonoss / Ugo Knaff
Design DAO Capture, prépa son et lumière : Laurent Riquez
Chef montage / MDS : Thierry Pinon
Ingé-son / plateau / système : Benjamin Bouché
Ingé-son / plateau : Olivier Coquelin
Technicien montage et démontage : Alexandre Lamarche
Décoration : Association Prémice
Equipement lumière
5 Profile Diablo Ayrton
6 Quantum Profile Martin
4 Quantum Wash Martin
24 Rush Par 2 Martin
8 irLED64-18x12SIXsb Contest
18 IPAirLED (sur batterie) Contest
6 Eurospot C51 ADB
3 Eurospot C101 ADB
8 Cycliodes ADB
8 Par64
Alors que s’affrontaient les 49ers de San Francisco et les Chiefs de Kansas City au championnat de la NFL, le spectacle de mi-temps du Super Bowl LIV de Pepsi a apporté une petite saveur latine au Hard Rock Stadium de Miami de 65 000 places, début février 2020, grâce à un spectacle explosif de Jennifer Lopez, Shakira, le rappeur portoricain Bad Bunny, la star colombienne J. Balvin, et un casting de près de 170 musiciens, danseurs et interprètes.
Cette production massive a été diffusée en direct par Fox à 100 millions de téléspectateurs dans le monde, qui ont tous assisté à un superbe spectacle lumière utilisant plus de 120 spots/profile Ayrton Perseo IP65.
Cette spectaculaire production a été créée par la légendaire équipe du Super Bowl dirigée par le show designer Bruce Rodgers de Tribe, Inc. et le concepteur lumière, Bob Barnhart de 22 Degrees, aux côtés de quatre régisseurs lumière Jason Rudolf, Dave Grill, Pete Radice et Patrick Brazil, qui a programmé les Perseo.
« Le show est une coproduction impliquant toute l’équipe », explique Barnhart. « Bruce est responsable de la configuration et moi des projecteurs. Dès le début du projet, nous avons partagé nos idées et rapidement décidé qu’un kit Ayrton pourrait être au centre de la conception. »
Ayrton Perseo
La scénographie de Rodgers comprenait quatre rampes de projecteurs inclinées au sol à l’arrière de la scène principale circulaire délimitée par les mêmes projecteurs. Barnhart a choisi Perseo pour définir cette zone de performance, avec 13 Perseo dans chaque rampe pour fournir une toile de fond dynamique au spectacle, et utilisant le reste autour de la scène principale. Il a également installé 24 Perseo de chaque côté des tunnels pour éclairer l’arrivée des équipes sur le terrain.
« Les rampes à l’arrière-scène constituaient notre arrière-plan », explique Barnhart. « Il est très difficile d’obtenir de l’altitude dans un décor au milieu d’un champ avec seulement 8 minutes de temps d’installation. Nous dépendions donc de ces quatre longues rangées de lumières pour obtenir un arrière-plan puissant.
Une section de la rampe contenant 24 Perseo, capable de s’incliner jusqu’à 1,5 m de haut nous a donné un bon arrière-plan pendant le titre “On The Floor” de Lopez. « Shakira’s Empire était peut-être mon tableau préféré. J’ai adoré la façon de strober du Perseo, c’était la deuxième chanson du show et c’était génial d’avoir un projecteur à leds capable de produire un véritable effet stroboscopique comparé à l’obturateur mécanique des lampes. C’est maintenant un effet dynamique incroyablement puissant. »
Rodgers et Barnhart voulaient garder le même projecteur sur l’ensemble de la scène par souci d’uniformité et l’esthétique de Perseo a joué un rôle majeur dans le choix de Barnhart.
« Le facteur de forme est très important et Ayrton a choisi d’accorder une grande attention à son design esthétique.
Un luminaire doit être beau en particulier pour la télévision et avoir toutes les fonctionnalités. Il doit être aussi sexy et high-tech que possible.
Perseo est génial à regarder, j’aime sa grande lentille de sortie que je peux montrer à l’image – il suffit de faire briller la face au lieu de produire un faisceau, ce qui donne un bel aspect en arrière-plan. »
Le luminaire devait avant tout être étanche « parce que Miami adore la pluie, comme nous le savons depuis les précédents Super Bowl ! Nous avons eu de la chance dans la nuit car il faisait beau, mais il y a eu plusieurs averses pendant la programmation sur le parking et je peux attester que les Perseo sont vraiment classés IP65 ! »
Mais ce n’est pas seulement l’indice IP que Barnhart a trouvé si attrayant : « Perseo a de nombreuses fonctionnalités intéressantes. Les couteaux étaient des éléments dont je ne pensais pas avoir besoin, mais au fur et à mesure que le spectacle se développait, ils sont devenus vraiment pratiques. J’ai pu éclairer latéralement les danseurs pendant “Waiting for Tonight” par exemple, et couper le flux sur le sol à plusieurs occasions.
Le spectacle devient parfois très coloré et le rendu des couleurs de Perseo est très bon. Fox a utilisé de nouvelles caméras exécutant 2020 Vision – un nouveau système de rendu qui augmente la gamme de couleurs que les caméras peuvent percevoir. C’était génial de voir à la caméra toutes les couleurs que Perseo peut produire. »
Barnhart était également satisfait de l’amplitude du zoom de Perseo, une contradiction au regard de son format compact : « C’est un compromis difficile. On veut des projecteurs compacts mais la taille physique peut limiter le rapport de zoom. Perseo se débrouille très bien sur ce point – il zoome très bien. C’est à la fois un bon produit de proximité et un assez bon projecteur à distance. »
Au total, 124 Perseo ont été fournis dans un délai rapide grâce à JamPro Productions de Reno, Mid-America Sound Corporation de Greenfield, à LEC de Chicago et à Harvest Productions de Kansas City. « Nous tenons à remercier ces entreprises qui ont accepté de précommander les Perseo afin de respecter les délais, a déclaré Aaron Hubbard d’ACT Lighting, le distributeur Ayrton aux Etats Unis. Le vice-président de la télévision et des événements spéciaux de PRG, Tony Ward, et son équipe ont assuré le transport et la logistique technique sur place pour l’ensemble du système d’éclairage, y compris les Perseo. »
Hubbard a contribué à résoudre le point critique qui garantissait la place des Perseo sur le terrain. « Je suis probablement le seul au monde à se soucier du temps de reset d’un projecteur, mais c’est un élément vital pour nous en raison des limites extrêmes de notre temps de configuration pendant la mi-temps. Nous avons précisément 8 minutes à partir du moment où les équipes quittent le stade jusqu’au direct TV devant plus de 100 millions de téléspectateurs.
5 à 6 minutes sont prises par la construction du décor avant que nous puissions établir nos connexions câblées. Cela laisse les 120 dernières secondes pour alimenter le kit lumière. Perseo avait à l’origine un temps de reset de 2 minutes, ce qui était tout simplement trop long. Aaron a donc appelé les ingénieurs d’Ayrton, et dans la demi-heure, j’ai reçu un rappel me disant qu’ils pouvaient reconcevoir le logiciel pour réduire le temps à 70 secondes ! C’était donc parti ! C’est très éprouvant pour les nerfs.
L’autre point intéressant c’est le faisceau particulièrement homogène du Perseo, sans point chaud (qui peut vraiment se démarquer à la caméra), et il n’y a pas de problème d’allumage de lampe comme cela peut arriver avec une source conventionnelle, ce qui enlève une autre couche de soucis !
Je suis devenu fan de Perseo. Je constate que je n’ai plus besoin de wash car il est polyvalent, et je m’oriente vers ce genre de luminaires. Pourquoi alterner les wash et profiles dans le kit si je peux avoir des lumières multi-fonctionnelles qui fournissent plus d’outils pour travailler. »
Vous ne connaissez peut-être pas le système Carmen et très peu ont eu la chance d’écouter CarmenCita, la version adaptée aux salles de moyenne et petite jauge. On va corriger ça avec la complicité de Jan Jagla, ingénieur recherche en charge du développement CarmenCita et responsable projet pour ces deux solutions actives d’acoustique de salle du CSTB.
Jan Jagla
Il a bien voulu répondre à nos questions en commençant par la plus basique : qu’est-ce que le CSTB.
Jan Jagla : C’est le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. On est rattaché à un ministère tout en étant à moitié privé et à moitié public. Nous sommes un peu moins d’un millier de collaborateurs et notre cœur de métier est l’expertise, la certification et les essais dans tous les domaines du bâtiment et même au-delà, par exemple dans les transports. Il y a bien sûr une cellule acoustique qui représente une trentaine de personnes.
Depuis 40 ans le CSTB travaille sur l’acoustique des salles de spectacle et c’est de là qu’ont émergé les systèmes Carmen et plus tard CarmenCita.
Jean-Paul Vian, l’acousticien du CSTB qui a imaginé et conçu Carmen avec toutes les équipes du CSTB. Il s’est éteint au début des années 2000.
C’est un acousticien de grand renom du CSTB, Jean-Paul Vian, qui a initié le développement totalement en interne d’un système électroacoustique pouvant introduire une notion de polyvalence acoustique au sein des salles de spectacle.
De passives, le CSTB a donc commencé à proposer des solutions actives.
SLU : Êtes-vous toujours à la fois consultants acoustiques et fournisseurs de solutions actives ?
Jan Jagla : Non, cela n’était pas tout à fait compatible. Nous avons donc fait le choix depuis quelques années de ne proposer que Carmen et CarmenCita et d’abandonner la conception des salles à proprement parler.
Le magnifique théâtre des Quinconces aux Mans. Regardez attentivement les parties foncées des panneaux latéraux, elles renferment une enceinte et juste en dessous le petit point est un micro.
SLU : Sentez-vous que cela est le moment de pousser votre savoir-faire ?
Jan Jagla : Oui absolument, d’autant que notre connaissance de l’acoustique des salles et le travail déjà accompli sur nos systèmes qui sont arrivés à maturité, nous place en bonne position face à ce que proposent nos concurrents japonais et américain, mais il est vrai que commercialement nous sommes moins actifs et donc moins connus. A nous de faire le nécessaire pour être présents lors de la construction ou la rénovation de salles de spectacle.
Un synoptique du modus operandi de Carmen. La présence du DSP dans chaque cellule tel qu’indiqué est une réalité mais pas physique. Le calcul est déporté dans la régie son.
SLU : Techniquement Carmen travaille de manière autonome ou bien exploite des moteurs de réverbération et éventuellement des caractéristiques acoustiques empruntées à des salles existantes ?
Jan Jagla : Carmen est 100% autonome et fonctionne par la captation et la reproduction du son par un certain nombre d’ensembles micro et enceinte appelés cellules, chacun étant totalement indépendant et exploitant un système de bouclage, de délai et un dernier traitement qui est notre secret. Nous n’ajoutons aucun effet extérieur contrairement à nombre d’autres systèmes.
Nous ne travaillons que via des délais et du gain qui diminuent l’absorption des parois et donc simulent une propagation au-delà du mur. En faisant cela à de multiples endroits, on allonge le temps de réverbération de la salle en agrandissant virtuellement son volume.
La formule de Sabine dit que la durée de réverbération est proportionnelle au volume et inversement proportionnelle à l’absorption ; c’est précisément ce que l’on fait sans pour autant ajouter la moindre composante étrangère au lieu.
Une cellule des Quinconces en gros plan. Le micro est assez visible.
SLU : Mais cela ne fonctionne que dans une salle disposant déjà d’une acoustique certes courte, mais de qualité.
Jan Jagla : C’est exactement ça. Carmen parvient à doubler son TR. Par exemple un théâtre qui aurait 1 seconde, peut aller légèrement au-delà de 2 secondes ce qui est optimal pour de la musique symphonique, tout en respectant parfaitement la cohérence spatio-temporelle du champ sonore du lieu. On ne diffuse jamais de son à un endroit autre que là où il a été capté et nous sommes les seuls à faire ça.
SLU : Ouvrons le capot. C’est le CSTB qui a conçu aussi le moteur de calcul nécessaire au fonctionnement de Carmen ?
Jan Jagla : A l’origine oui. Tout a été fait maison en dehors des micros et haut-parleurs PHL. En 2013, face à l’obsolescence de nos cartes électroniques, nous avons opté pour le système London de BSS avec 4 processeurs BLU-160 et une infrastructure en Dante. Nous y avons transvasé avec succès nos algorithmes. Le Grimaldi Forum à Monaco a notamment été rééquipé avec succès.
La salle des Princes du Grimaldi Forum.
SLU : J’imagine que la captation, préamplification, passerelle vers le Dante, tout est de haute volée.
Jan Jagla : C’est indispensable. Les micros sont allemands à très faible bruit et je n’en dirai pas plus (rires), les préamplis sont du même acabit et l’adoption du Dante a encore amélioré la qualité sonore.
Les deux baies de Carmen à Monaco avec pour celle de gauche beaucoup de BSS et celle de droite, des amplis Yamaha 6150 qui ont été gardés malgré leur âge.
Avec le London, nous avons aussi augmenté la puissance du traitement, en intégrant un nombre considérable de filtres FIR, de délais et de traitements particuliers qui façonnent le son de chaque micro. Enfin on a encore mieux stabilisé le système qui, étant régénératif avec micro et diffusion dans le même champ acoustique, doit être réglé très finement.
SLU : Est-ce que le système est linéaire quelle que soit la pression et le signal sonore excitant le process ?
Jan Jagla : Totalement linéaire. Son rôle est de mimer la propagation acoustique naturelle de la salle. On calibre l’ensemble pour encaisser de très forts niveaux issus par exemple d’un symphonique, tout en sachant que Carmen comme CarmenCita sont employés 99% du temps sans un système de diffusion en salle.
La tablette pilotant CarmenCita et affichant le menu donnant accès aux points de diffusion individuels pour s’en servir de manière nouvelle.
Notre but premier est celui de permettre de se passer d’amplification par la modification de l’acoustique et offrir la meilleure expérience au public.
Aujourd’hui on ajoute en plus la possibilité d’attaquer chaque enceinte individuellement pour permettre des effets de spatialisation par exemple pour du spectacle contemporain.
On ne parle plus d’acoustique mais bien d’une diffusion créative au choix de l’exploitant par le biais d’une entrée Dante accessible sur Carmen et CarmenCita.
Une AS-8 de FrenchFlair. Tout type de personnalisation de l’ébénisterie, de la lyre et de la face avant est possible.
SLU : Vos enceintes ont changé et vous utilisez désormais du FrenchFlair Audio.
Jan Jagla : C’est exact, et on a gagné en puissance pour permettre aussi un type d’exploitation qui s’éloigne de ce que nos anciennes enceintes faisaient.
Désormais on va installer les AS-8 de FrenchFlair, des boîtes équipées d’un coaxial 8” avec un moteur de 1,5” à aimant néodyme, ayant une sensibilité de 94 dB et qu’on alimente individuellement par une patte d’ampli délivrant 500 W.
Vu leur nombre, cela délivrera une bonne pression et une très bonne réponse quelle que soit la nature de l’exploitation.
SLU : Votre ancienne enceinte était aussi coaxiale ?
Jan Jagla : Non, c’était une deux voies bass reflex avec un 6” et un tweeter, qui nous donnait la possibilité de descendre à 60 Hz. C’est vrai que l’aigu est moins important que le grave quand on travaille sur l’acoustique de la salle.
La réponse en fréquence brute de l’AS-8. Une fiche de recommandations de filtrage du constructeur facilite si nécessaire sa linéarisation.
En fonction des besoins, on peut être amené à diffuser jusqu’à l’octave à 63 Hz.
SLU : Quel ampli allez-vous adopter pour vos deux solutions Carmen et CarmenCita ?
Jan Jagla : Pour Carmen, on reste avec Crown pour pouvoir exploiter le Blue Link propre à Harman et qui offre une intégration idéale avec la base en BSS qu’on a choisie. Pour CarmenCita on est parti sur du Ottocanali Powersoft qui permet si nécessaire de disposer du plein potentiel des AS-8 avec leurs presets, indépendamment de CarmenCita.
SLU : Côté préampli micro ?
Jan Jagla : Nous sommes en train de finaliser notre choix. Avant nous avions le nôtre made in CSTB puisqu’on ne trouvait pas un modèle du commerce à une voix qui puisse être intégré dans nos enceintes et qui délivre un signal aussi qualitatif que silencieux.
Depuis l’adoption de FrenchFlair et du Dante, on a cherché et trouvé un modèle qui intègre une conversion Dante et un préampli dans un petit boîtier, alimenté en POE. Si cette solution ne nous satisfait pas totalement, on reviendra au câble micro et à des OctaMic RME.
Une paire de AS-8 très PSG ;0)
SLU : Est-ce que votre système peut être contrôlé voire dépanné à distance ?
Jan Jagla : Oui bien entendu. On peut depuis nos locaux prendre la main sur les systèmes et effectuer par exemple des mesures impulsionnelles entre chaque micro et chaque enceinte du système pour débusquer un problème de placement ou une panne du matériel.
SLU : Qu’est-ce qui vous a amenés à adopter les produits de FrenchFlair ?
Jan Jagla : Leur qualité audio, la facilité d’intégration, leur design et la possibilité de les personnaliser complètement. Leur polaire est très large ce qui est essentiel pour que les points sonores ne soient pas localisables. Rappelons qu’on intervient aussi sur des salles déjà en exploitation et que trouver de la place pour intégrer nos enceintes dans les murs et les traitements acoustiques est difficile après coup. FrenchFlair nous simplifie le travail avec ses produits très design.
D’autre part cela fait plus de 20 ans que nous fabriquons nos enceintes et ce n’est pas notre cœur de métier. Enfin on avait pour objectif de créer un partenariat fort avec un fabricant ou un distributeur pour accroitre notre notoriété et promouvoir nos systèmes via son réseau de distribution.
SLU : Quelle est la différence entre Carmen et CarmenCita en dehors de la jauge que ce dernier sait gérer ?
Jan Jagla : CarmenCita est une idée qui bourgeonne dans les esprits du CSTB depuis pas mal d’années et consiste à réaliser un système Carmen avec moins de matériel, naturellement plus abordable et adapté à de plus petites salles.
Carmen est conçu pour une grande salle mais pour des jauges plus petites, il nous fallait miniaturiser le système tout en préservant ses qualités. Ce n’est pas simple car réduire le nombre de points d’émission sonore peut conduire à les rendre repérables alors qu’on veut faire sonner des murs…
SLU : Quelle a été l’idée en ce cas ?
Jan Jagla : Nous avons introduit deux changements majeurs que sont l’ajout d’un moteur de réverbération et le matriçage des cellules, à savoir que chaque micro peut alimenter différents points d’émission.
Je me suis occupé du développement de la réverbération qui est conçue spécifiquement pour cette application et consiste à capter le son au lointain pour, au final, diffuser une réverbération dans la salle. La structure de cette dernière, sa densité d’écho, est très différente et a nécessité beaucoup de temps pour parvenir à obtenir un bon résultat.
Jean-Marc Jot
Je me suis à cet effet servi de travaux effectués pour le CSTB par Jean-Marc Jot qui est aujourd’hui VP Recherche chez iZotope et a conduit de grandes recherches sur les réverbérations et les réseaux à retard.
Le synoptique de CarmenCita. Moins de micros, une répartition des enceintes plus « immersive » et, deux nouveautés qui ne se voient pas, le matriçage des micros dans plus d’une enceinte et l’adoption d’un moteur de réverbération.
J’ai pu bénéficier de la chambre quasi anéchoïque de 1500 m³ du CSTB, appelons ça la pire pièce possible pour y intégrer ce type de système car si ça marche dedans, ça marchera forcément dans une vraie salle (rires), puis à La Rampe à Echirolles qui est une salle équipée en Carmen où on a pu affiner et finaliser le projet.
Depuis on a un système CarmenCita de démo dans une grande salle du CSTB à Paris et un premier système a été installé en décembre 2019 à l’Espace Paul Jargot à Crolles en Isère.
SLU : De quoi est composée la version de base de CarmenCita ?
Jan Jagla : 8 micros, 16 enceintes et une baie comprenant les préamplis micro, les amplis, un ordinateur de pilotage de l’ensemble, mais qui surtout calcule et génère en C++ le matriçage et le traitement et notre unité de réverbération.
SLU : Est-ce que des couples micro plus enceintes, des cellules dans votre langage, peuvent être placées au plus près de la scène pour permettre d’accompagner aussi les interprètes autrement que par les retours salle et renforcer aussi l’énergie que ces derniers envoient vers la salle ?
Jan Jagla : Bien sûr. Si la salle et la scène le demandent et surtout si la scène est bien localisée et ne bouge pas, il est possible de l’équiper de cellules. On a une salle au Mans où deux panneaux bois amovibles peuvent être installés afin de réfléchir naturellement le son, mais comportent aussi des cellules actives. Leur utilisation est optionnelle et à discrétion des équipes sur place en fonction du style musical et de la place disponible sur le plateau.
Jan Jagla durant un réglage en salle accompagné par Paul Chervin, lui aussi ingénieur acousticien en charge de la R&D de CarmenCita au CSTB.
Je pense aussi à une salle en Islande où on nous a demandé de placer deux système CarmenCita fonctionnant en quelque sorte en parallèle, un pour la scène en guise de stage support et un pour la salle.
Il serait ainsi possible de moduler finement l’acoustique des deux. CarmenCita apporte beaucoup de flexibilité et comme pour Carmen, la phase de réglage et de création des mémoires prend du temps.
SLU : J’imagine que le principe de régénération de Carmen implique de rester dans des rendus réalistes, là où CarmenCita peut aussi s’aventurer dans des TR et des rendus sortant de ce que naturellement la salle pourrait offrir…
Jan Jagla : Oui, avec CarmenCita, comme un moteur génère notre réverbération électroniquement, on peut faire un peu ce que l’on veut, d’autant que les programmations sont écrites à la demande du client et du style des performances accueillies. Il est possible d’aller très loin dans le créatif plus que dans le réel.
C’est d’ailleurs une demande que m’a formulée le prospect islandais qu’on a évoqué précédemment qui souhaite pouvoir monter à 4 secondes de TR en mode cathédrale. Nous avons fait des essais concluants en faisant le noir salle et ne gardant que le plateau illuminé pour oublier cette dernière et sa petite taille.
SLU : Votre moteur de réverbération est à convolution ?
Jan Jagla : Non, c’est du traitement en temps réel avec des réseaux à retard très neutres qui gardent la couleur du lieu. On peut malgré tout régler le niveau relatif sur chaque gamme de fréquences ou régler le TR par fréquence.
SLU : Gérez-vous les premières réflexions avec vos systèmes ?
Le principe de fonctionnement de Carmen. Bon, évidemment personne n’est en régie son devant une console pour générer l’acoustique ;0)
Jan Jagla : Avec Carmen bien sûr puisque les premières réflexions peuvent être travaillées par le gain de chaque cellule et que ce sont ces mêmes premières réflexions qui vont construire, allonger et donc enrichir la réverbération naturelle de la salle.
CarmenCita crée un champ plus diffus via le choix du matriçage, mais dans quelques cas précis, il pourrait être possible d’intégrer une certaine quantité de premières réflexions au signal généré par le moteur de réverbération. Nous désirons malgré tout garder ce système accessible et simple à mettre en œuvre comme à utiliser.
SLU : Est-ce que les deux produits sont amenés à rester ou bien Carmen va-t-il migrer vers l’architecture matérielle de CarmenCita en plus puissant ?
Jan Jagla : Non, les deux vont continuer leur carrière en parallèle car malgré une couleur et une fonction similaires, ils ne s’adressent pas aux mêmes salles ni aux mêmes jauges. Les deux vont aussi évoluer côté matériel comme programmation. L’adoption des enceintes FrenchFlair en est une démonstration.
A ce propos nous allons bientôt proposer pour CarmenCita un mode expert où l’on pourra travailler sur les caractéristiques fines de la réverbération à l’aide de trois paramètres que tout le monde connaît : le pré délai, le gain général et le damping dans les hautes fréquences, mais avec des interactions propres à notre moteur.
Augmenter le pré-délai va par exemple écarter les murs mais aussi augmenter le temps de réverbération. Enfin on laisse dans les mémoires de la machine un certain nombre de presets, qu’on appellera de référence, et qui collent au lieu en offrant un effet extrêmement naturel, à partir desquels le client pourra enregistrer des versions personnelles en les modifiant.
SLU : Combien de place demande CarmenCita en régie ?
Jan Jagla : En version de base, une baie 12u. 4u pour les deux Ottocanali, 4u pour le processeur, un tiroir d’un u pour ranger la tablette, un pour un switch et un pour un séquenceur d’allumage. Le système s’allume et s’éteint via ce séquenceur ce qui fait que l’on peut le mettre hors service facilement pour les moments où il n’est pas requis.
SLU : Combien de systèmes gros et petit ont été déployés par le CSTB ?
Jan Jagla : Pour Carmen une petite quinzaine dans l’Europe entière et CarmenCita, un seul à Crolles. La première vraie saison de l’Espace Paul Jargot devrait être la 2021/2022 pour les raisons que l’on sait et c’est d’autant plus dommage puisqu’ils auraient dû accueillir en résidence de nombreux spectacles dont 4 auraient bénéficié de CarmenCita.
SLU : Comment opérez-vous une démo si vous n’avez pas de musicien sous la main ?
Jan Jagla : J’essaie d’en avoir un, voire plusieurs, sinon je diffuse via une enceinte Genelec des enregistrements d’instruments repiqués dans notre chambre anéchoïque ou éventuellement je fais la même chose avec une source omnidirectionnelle dont on se sert pour nos mesures et que j’ai égalisée pour cette application.
SLU : Depuis quand travaillez-vous au CSTB ?
Jan Jagla : 12 ans ; je suis arrivé en 2009 et j’ai fait mon stage sur CarmenCita !
SLU : La der de der. Que signifie Carmen ?
Jan Jagla : (rire) Ça veut dire Contrôle Actif de la Réverbération par Mur à Effet Naturel.
Nous avons enfin voulu comprendre comment ce partenariat entre FrenchFlair et le CSTB est né et rien de mieux pour ça que de s’adresser à Arthur Musy, le responsable markéting de FrenchFlair Audio.
French & Flair, Guillaume Boda et Arthur Musy.
Arthur Musy : Nous avons rencontré les gens du CSTB lors d’un salon où ils exposaient entre autres leurs deux solutions. Ils sont venus à notre rencontre et ont manifesté un intérêt évident pour nos produits. Après un appel d’offre auquel on a répondu en envoyant en même temps des enceintes en démo, nous avons été sélectionnés pour équiper avec la AS-8 leurs deux systèmes.
Nous sommes ravis car le CSTB est un opérateur très sérieux et savoir qu’on a passé leur batterie de tests techniques et qu’à la fois on a su les séduire avec nos choix esthétiques est une belle reconnaissance qui pourra aussi déboucher sur des ventes non négligeables. Enfin ce partenariat industriel pourrait accroitre leur notoriété et l’adoption de leurs solutions actives.
Inutile enfin de vous préciser que l’on va très rapidement organiser une écoute critique des deux systèmes, en espérant pouvoir le faire avec de vrais artistes sur scène et un vrai public auquel, sans dévoiler quoi que ce soit, on demandera comment ils ont trouvé l’acoustique de la salle.
En attendant et pour avoir plus d’informations, cliquez sur les liens ci-dessous :
Après plus d’un an de confinement, le groupe Six60 a démarré sa tournée à travers la Nouvelle-Zélande offrant à ses fans d’Auckland une date historique au Stade Eden Park. SIX 60 étant le premier groupe à jouer dans ce temple du rugby, devant 50 000 personnes.
Big Picture a fourni tout le système vidéo à la fois pour la tournée et le concert inaugural à Eden Park, avec un traitement des écrans led assuré par Tessera Brompton Technology.
« À la sortie d’une année de restrictions Covid, nous étions ravis d’avoir l’opportunité de mettre en place le système vidéo pour la tournée Six60 Saturdays », a déclaré Paul Carppe, directeur général chez Big Picture. « Nous avons une relation de travail étroite avec Eccles Entertainment (promoteur), Ben Dalgleish de Human Person (concepteur lumière) et Global Production Partners (gestion de la production), nous avons donc pu répondre à leur vision et leur proposer un ensemble qui correspondait au cahier des charges technique. »
Le kit de la tournée comprenait 215 m2 d’écran ROE MC7 dans des cadres TAIT Touring, un traitement LED Brompton 4K Tessera SX40 avec des unités de distribution de données Tessera XD 10G, un système de caméra Sony HD PPU et des médias serveurs Disguise pour exécuter le contenu.
En raison des vacances de Noël et du Nouvel An, l’équipe a eu un délai relativement court entre la confirmation finale et le début de la tournée, ce qui a été encore compliqué par la nécessité de recevoir un complément d’écran led en provenance de Big Picture Australia par bateau. « Le court délai restant pour l’exécution aurait pu être un problème, mais nous avons pu le résoudre grâce à la facilité d’utilisation du traitement de Brompton et des fonctionnalités du logiciel Tessera, ajoute Carppe. »
L’écran massif était plus large que le toit de la scène et tout aussi haut, donc construire rapidement mais en toute sécurité était une priorité pour permettre aux autres départements de terminer leur installation dans les temps. « L’utilisation des unités Tessera XD nous a permis de distribuer facilement les données à l’écran de 27,6 m de large avec une simple liaison fibre optique, poursuit Carppe. »
Un autre défi était l’élément de porte amovible, pour l’accès des artistes à la scène, qui devait parfaitement s’intégrer dans le mur pendant les performances. Selon Carppe, le logiciel Tessera de Brompton a permis de cartographier facilement la forme de la porte dans le mur.
Avec la tournée sur la route pendant six semaines, l’utilisation d’un équipement robuste et de haute qualité était essentielle. « Notre expérience précédente avec Brompton en a fait notre premier choix », explique Carppe. « Avoir un écran si grand signifiait que le modèle de test ‘Identify’ de Tessera, également appelé Beacon, nous permettait d’identifier facilement les panneaux problématiques afin qu’ils puissent être réparés ou remplacés rapidement et efficacement.
De plus, la possibilité d’équilibrer globalement les couleurs et de faire correspondre le mur avec plusieurs processeurs a rendu la vie facile. En termes de construction du système, il était utile d’avoir les processeurs Tessera dans le monde vidéo, puis d’alimenter les deux unités XD qui se trouvaient derrière l’écran. »
Choisir les bons produits a définitivement porté ses fruits, pour le directeur technique de la tournée, MJ van Lingen, satisfait du système vidéo de Big Picture. « En tant que directeur technique de la tournée, je suis satisfait de son succès et de la façon dont le mur vidéo a contribué à l’apparence et à la convivialité du spectacle. La couleur et la profondeur du contenu à l’écran étaient parfaites. »
« Nous avons utilisé une grande partie de notre parc LED extérieur pour créer l’écran géant de 600 m2 de ce show », conclut Carppe. « Suite au succès de la tournée Six60’s Saturdays, il n’y avait aucun doute quant au système de traitement des leds à utiliser à Eden Park. Brompton Technology était notre premier et unique choix »
Le concours Eurovision de la chanson 2021 a été reconnu comme un moment charnière du retour des shows à grande échelle dans un monde post-COVID. Joué devant un public en présentiel de plus de 3 500 délégués, l’ESC a captivé 183 millions de téléspectateurs de 234 pays à travers le monde. L’événement dans sa totalité était supervisé par Erwin Rintjema, responsable de la production de l’Eurovision.
La première préoccupation du concepteur lumière Henk-Jan van Beek était de s’équiper des bons outils pour assurer l’éclairage des artistes et ainsi permettre aux réalisateurs de commuter les vues des multicaméras sans restriction.
Le système de poursuite à distance Follow-Me 3D SIX, développé aux Pays Bas (spécifié par le fournisseur technique officiel, Ampco Flashlight) a été utilisé pour éclairer les artistes de l’Eurovision où qu’ils soient sur scène. Conçu pour contrôler un nombre illimité de luminaires par artiste, Ce système n’est limité à aucun type ou marque de luminaire.
A l’Ahoy Arena, un total de 64 projecteurs était commandé par Follow-Me 3D, qui recevait en retour les données de position des projecteurs via PosiStageNet (PSN). Follow-Me utilise toutes les données de positions et orientations des asservis dans l’espace 3D pour conserver le ou les projecteurs choisis sur les artistes.
Cette capacité de suivi unique est obtenue par un seul système Follow-Me, capable de suivre jusqu’à six artistes, en utilisant une interface souris Follow-Me PoE par opérateur.
Il y avait les cinquante-huit profile Huracan-X calibrés sur Follow-Me et utilisés en poursuite sur les artistes.
Pour la 2e de demi-finale, The Power of Water de Davina Michele & Thekla Reuten, les Huracan ont été intégrés au système Follow-Me pour suivre le danseur en mouvement.
« Cette configuration m’a permis d’avoir un nombre énorme d’options par performance », explique Henk-Jan Van Beek. « En connectant Follow-Me via PSN au système de contrôle de mouvement, nous avons pu nous assurer que les projecteurs restaient parfaitement sur leurs cibles pendant que les ponts étaient en mouvement.
Au total, soixante-quatre asservis ont été contrôlés par un seul système Follow-Me : 58 x Ayrton Huracan-X et six Robe BMFL LT. Je tiens à remercier notre brillant technicien poursuite, Dennis Berkhout, pour avoir veillé à ce que tout reste sur la bonne voie et pour avoir apporté une contribution si importante à l’ensemble du show. »
Tim van Dijck, Chef de produit Follow-Me, commente : « Nous étions vraiment ravis de participer à cet événement. L’ensemble de l’industrie a clairement lutté au cours de pandémie et faire partie des entreprises impliquées dans Eurovision’21, un événement pilote quant à la sécurité COVID pour les Pays Bas, est un honneur.
Cela s’ajoute à l’expansion de Follow-Me sur de nouveaux marchés et nous donne l’assurance que l’industrie est prête à rebondir. »
Wycombe High School (WHS) est une école secondaire pour filles, située dans la ville de High Wycombe, au nord-ouest de Londres. Cette école est un centre d’excellence en sciences et en arts offrant une vision progressiste de l’utilisation de la technologie, à la fois en termes d’éducation et d’engagement envers la communauté au sens large.
L’une des récentes initiatives de WHS a été de créer sa propre chaîne de télévision YouTube sous la direction de son directeur marketing communication, Bob Massie.
Avant de rejoindre l’école dans son rôle actuel, Bob a connu une illustre carrière en tant que cadre médiatique, occupant des rôles essentiels chez ITV, IMG et XIX Entertainment, entre autres. Ses connaissances et sa perspicacité au service de WHS se sont avérées inestimables.
Avec pour mission de développer des méthodes créatives de marketing de l’école auprès des futurs étudiants et de leurs parents, ainsi que des enseignants et autres membres potentiels du personnel, Bob, comme on pouvait raisonnablement s’y attendre, s’est tourné vers le pouvoir de la télévision…
L’objectif de Bob était de créer une configuration de studio aussi professionnelle que possible, où la chaîne pourrait créer un contenu engageant tout en éduquant simultanément les étudiants dans l’art de sa diffusion.
La directrice Sharon Cromie a soutenu le projet dès le début, comprenant que la dynamique du contenu télévisé (en particulier sous la direction d’un professionnel des médias expérimenté) pouvait aller bien au-delà des contraintes des supports marketing traditionnels. Essentiellement, Wycombe High TV (WHTV) pourrait être à la fois un outil de marketing et une expérience éducative réunis en un seul – une chaîne pour l’école, par l’école.
Il était important au tout début du projet d’équiper le studio d’un écran vert efficace. L’équipe de gestion du site de WHS est intervenue pour créer des panneaux portables pour les déplacer si nécessaire.
À condition que l’éclairage soit d’un niveau élevé, cela garantirait la cohérence de la qualité entre les diffusions. Suite à une conversation fortuite entre Bob et Barry Grubb de la société d’éclairage 3LR, WHTV a testé l’un des panneaux LED fos4/PD8 du fabricant américain ETC.
Bob a immédiatement su que le panneau fos/4 était ce dont il avait besoin car facile à utiliser et à régler, et offrant une lumière de qualité. La chaîne étant désormais opérationnelle et prenant de l’ampleur, l’école, avec le soutien de son association de parents et amis, a investi dans deux des panneaux ETC fos4/PD8, fournis par Barbizon Lighting Company.
Selon les mots de Bob, ils sont: « Parfait ! Pour faire les choses correctement, nous avions besoin d’un éclairage sûr, polyvalent et robuste, qui donne un aspect complètement professionnel sans aucun compromis sur la qualité. Barry a pris le temps de me parler du fonctionnement et des paramètres ; ce que j’ai transmis par la suite aux étudiants, qui adoptent tous la technologie comme une évidence. Il était important que les unités soient facilement transportables pour permettre l’utilisation la plus large possible et, comme pour tout dans le secteur de l’éducation, soient disponibles à un prix compétitif. »
WHTV continue de se renforcer. Tout en fournissant sans aucun doute à l’école un canal de communication et de connexion important pendant les difficultés présentées par la COVID, Bob tient à souligner qu’à son avis, cela ne constitue qu’une petite partie d’une histoire beaucoup plus vaste : « Il ne fait aucun doute que WHTV a très bien servi l’école pendant les périodes de confinement – nous avons pu filmer le concert de fin d’année et le diffuser sur YouTube, par exemple – mais la chaîne est bien plus qu’une réponse provisoire à la pandémie.
Avec une combinaison de bon jugement, un peu de chance ainsi que le dévouement et le dynamisme des élèves, elle est devenue un élément solide de la vie scolaire.
Les chiffres d’audience sont excellents et continuent de croître. Les étudiants regorgent d’idées pour de nouveaux contenus, et comme moyen de présenter l’école à la communauté au sens large, ce serait difficile de faire mieux. »
La confiance de Bob Massie dans le concept d’une chaîne de télévision scolaire semble fondée. WHS a reçu un certain nombre de demandes de renseignements d’écoles du Royaume-Uni (et même d’aussi loin que Madrid), cherchant des conseils sur la façon de réaliser quelque chose de similaire.
La qualité des émissions a également attiré l’attention de plusieurs agences locales qui ont posé des questions sur la possibilité de louer le studio.
Soulignant à quel point WHTV s’est développée de manière impressionnante. Il poursuit : « Quand les gens viennent voir l’installation, ils sont “impressionnés” par le fait qu’il s’agit d’un véritable studio produisant des programmes appropriés, ce qui les incite à l’imiter. Je pense que nous avons montré ce qui est possible de faire sans dépenser beaucoup d’argent. »
Le directeur du développement commercial de 3LR pour la diffusion, la télévision et le cinéma, Barry Grubb, commente : « Ce que Bob Massie, les élèves et le personnel de l’école secondaire Wycombe ont réalisé avec WHTV est remarquable. Ils ont été les pionniers de quelque chose qui doit sûrement devenir un modèle pour d’autres établissements d’enseignement, démontrant qu’une utilisation judicieuse de la technologie ne doit pas faire sauter la banque.
Les écrans font partie de l’écosystème social de cette génération d’étudiants, donc créer du contenu et comprendre la technologie requise pour le faire est tout à fait naturel. WHTV est un excellent moyen de commercialiser l’école, offrant un véritable aperçu de sa philosophie grâce à un contenu dynamique et intéressant. Chez 3LR Lighting, nous sommes vraiment ravis d’avoir joué un petit rôle en les aidant à réaliser leurs ambitions. »
Le célèbre groupe néo-zélandais Six60 a été le premier à jouer au stade Eden Park d’Auckland. Un spectacle historique incroyable devant 50 000 fans follement enthousiastes et le seul concert joué en public au monde en ce début d’année !
Le concepteur lumière Ben Dalgleish de Human Person a conçu un show lumière incendiaire et à fort impact – utilisant plus de 200 projecteurs motorisés Robe – aidant à créer un événement spectaculaire et remarquable qui a également été diffusé en direct à la télévision. C’était énorme de jouer dans cette salle et surtout pendant une pandémie !
Six60 a pris la route avec un nouveau spectacle en janvier, l’un des rares artistes chanceux au monde à pouvoir le faire à l’époque, et la performance d’Eden Park était le point culminant de cette tournée. Le challenge était de créer le design – qui comprenait plus de 550 m2 d’écran LED – en seulement cinq semaines entre la confirmation du spectacle et l’ouverture des portes au public et permettre aux fans d’accéder au gazon sacré du plus grand stade de sport de Nouvelle-Zélande !
BMFL Spot
Le directeur de production Leon Dalton a fait un travail « fantastique » pour tout rassembler dans ce laps de temps », a observé Ben.
Ben, en collaboration avec le designer visuel Ian Valentine, était ravi d’avoir cette méga toile sur laquelle travailler, et s’est attaché à remplir le lieu de sources lumineuses, y compris les luminaires Robe fournis par la société de location Spot-light Systems.
Afin d équiper ce stade, Ben avait besoin d’un grand nombre de projecteurs à haut rendement. Le plan de feu comprenait donc 97 Robe BMFL, un mélange de Spots et de Blade, disséminés sur les ponts au-dessus de la scène, ainsi qu’une rangée de 36 sur scène. Huit autres BMFL Blade ont été installés sur les deux tours de delay fonctionnant sur un système de poursuite à distance.
Robe Tarrantula
28 Tarrantula, le wash à LED le plus puissant de Robe, ont rejoint les BMFL dans le kit, dont cinq positionnés le long de chacun de six ponts motorisés orientés de haut en bas au-dessus de la zone de performance comme de longs doigts.
Ces ponts se déplaçaient constamment tout au long du spectacle, adoptant différentes positions. Quatre Tarrentula supplémentaires par côté assuraient un éclairage latéral doux. Ces luminaires sont particulièrement appréciés de Ben pour leur intensité et leurs couleurs. 75 x LEDBeam 100 ont aussi été déployés sur cinq pods motorisés pour créer des effets fluides en mouvement.
« Le but des pods était de recréer un effet flash-and-trash de club old school pour un titre spécifique explique Ben avec un sourire, Je voulais essentiellement avoir une interprétation contemporaine de l’un de ces énormes luminaires de centre de piste des années 1980».
L’intensité et la gamme d’effets possibles avec les minuscules LEDBeam 100 ont fait mouche. Ils ont finalement travaillé tout au long du concert !
Plus de 50 cues d’automatisation dans le spectacle ont facilité une gamme de tableaux variés, allant de changements spectaculaires dans l’architecture de la scène à des looks émouvants sur certains titres.
Vingt-quatre MegaPointe sur le pont de face, choisis par Ben pour leur polyvalence, ont assuré l’éclairage du public et des effets volumétriques de beams.
Robe MegaPointe
Ce concert a vu se produire sur scène des invités spéciaux dont Drax Project et Niko Walters et une performance de kapa haka réalisée par 60 personnes, 24 danseurs et un grand groupe militaire ; tous étant magnifiquement et efficacement éclairés.
Le système de contrôle grandMA2 a été programmé par Jade Fraser suivant les préconisations de Ben. La vidéo tournait sur un système d3, exploité par Evan Dilworth. Le concepteur de Notch, Ryan Sheppard, a travaillé à distance depuis sa base à Toronto, au Canada, composant les effets visuels à la dernière minute quand la liste de titres était mise à jour.
Pour ce spectacle et la tournée qui l’a précédé, le contenu vidéo conçu par Human Person a été développé en étroite collaboration avec le groupe. Le concepteur d’animation Ian Valentine a incorporé une grande quantité de mapping UV dans le spectacle, permettant au flux de caméra IMAG d’être intégré dans les visuels d’une manière unique.
La réalisatrice de 13 caméras pour l’émission en direct était Wendy A’bear, qui a géré de manière experte les différentes configurations de mapping, coupant parfois même un mix 4ME, et le live stream a été réalisé par Matt Clode.
Ben mesure sa chance d’avoir eu l’opportunité d’être en Nouvelle-Zélande pendant cette période, sachant que c’était le seul endroit à l’époque où il était possible de produire un concert ! Dans cet esprit, ils ont fait appel aux services de nombreux programmeurs, concepteurs et animateurs talentueux du monde entier pour travailler sur ce show.
Scott Wickham, Tim Mason, Nat Turner, Brian Mahoney, Ben Cooper, Mike Bowerman, Nathaniel Gaudin et Brad Gledhill faisaient également partie de l’équipe lumière, le technicien des systèmes Follow-Me était Jason Steel, et Steve Hedges dirigeait l’automatisation.
Le rigger en chef était Raymond Hodge, et le directeur de la production du spectacle et de la tournée Leon Dalton de Global Production Partners. Ben est également le premier à faire l’éloge de l’équipe de Spot-light Systems, qui comprenait le chef d’équipe Gavin Philpot et chargé du projet Alex Oldham, qui a littéralement vidé l’entrepôt pour ce show unique.
La marque BRITEQ propose souvent de bons petits produits économiques. Nous avons testé leur nouveau projecteur de théâtre à LED, le BT-Theatre 200TW, un Fresnel à blanc variable avec 200 W de sources LED. Il vient constituer une alternative aux projecteurs à lampe 1 000 W, avec les avantages de la modernité.
Examinons l’appareil
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Le projecteur en lui-même est bien construit. Il est compact, plutôt léger (aux alentours de 7 kg) et sa fabrication semble robuste. Son corps très carré est revêtu d’une peinture anthracite légèrement granulée. Sa lentille Fresnel, est entourée des supports de porte filtre et de volets coupe flux. L’étrier est épais, la manette de serrage efficace.
Le panneau arrière avec les connecteur et au-dessus au centre, la molette de réglage de l’angle du faisceau.
Le BT-Theatre 200TW s’alimente via un connecteur compatible PowerCON avec renvoi secteur pour repiquer plusieurs projecteurs les uns derrière les autres. (Jusqu’à une petite quinzaine sur une ligne de 16 Ampères).
La connectique DMX se fait en 5 points et 3 points. Ce projecteur, compatible RDM propose 5 modes DMX, de 1 à 5 canaux
Une embase USB attend le branchement d’un système de dongle Wireless DMX (optionnel) pour piloter le projecteur en mode « sans fil ».
Toujours sur la face arrière, la molette rotative déplace le chariot portant la source pour régler l’ouverture du faisceau.
Une commande d’accès direct à l’allumage permet de prendre la main en local sur la lumière le temps de faire le focus. Chaque pression sur le centre du bouton vous donne 10 secondes d’allumage à full.
C’est simple et direct et pratique. Pas besoin de console pour les préréglages. Vous pouvez passer de projecteurs en projecteurs en les commandant d’un simple geste. Bravo. Ce bouton offre aussi un accès manuel à l’intensité du projecteur et permet de régler le mix blanc chaud/blanc froid.
Zoom : différentes ouvertures.
Sur le flanc droit du projecteur, un afficheur rétroéclairé en bleu entouré de 4 boutons permet d’accéder au menu.
Le panneau latéral avec le menu et le bouton d’accès direct au dimmer.
Le rétro-éclairage s’active à l’appui d’un bouton et s’éteint automatiquement après quelques secondes d’inactivité.
Démontage du projecteur…
La construction est relativement simple mais bien pensée. Le projecteur se démonte en dévissant les parois avant et arrière, qui elles-mêmes, tiennent les profilés qui constituent le corps du projecteur.
Démontage du projecteur, face avant démontée.
On désosse toute la machine en retirant une douzaine de vis cruciformes. La partie inférieure dispose d’un compartiment qui renferme toute l’électronique. Toute la partie haute est occupée par le chariot de la source LED, avec à l’arrière son refroidissement, et à l’avant l’optique qui concentre le flux ver la lentille de Fresnel. L’ensemble est assez imposant, et laisse voir la source : un COB « Tunable white ». Le refroidissement est assuré par ventilation.
La face avant du chariot avec la vue sur le système LED COB.L’appareil démonté, avec le dispositif antifuite, en accordéon, sur le dessus.
Pour éviter toute fuite de lumière, notamment au niveau de la source par les fentes d’aération, un élément caoutchouté plié « en accordéon » se déploie en fonction de la course du chariot. C’est très bien imaginé et bien réalisé.
Les deux tringles et la vis sans fin qui permettent la circulation du chariot sont situées près de la partie basse, sur toute la profondeur du projecteur.
La lumière et les mesures
Derating
En termes de derating, le petit Briteq s’en tire haut la main !
la Lumière se stabilise en quelques minutes, avec une atténuation de 3 %, la gestion du refroidissement est excellente. Comme un grand…
Faisceau serré
Le zoom de notre BT-Theatre 200TW offre une plage d’ouverture, allant du plus serré 12,3° à I/2 (intensité au centre divisée par 2, là où se situe le maximum d’énergie), 17,8° à I/10 jusqu’au plus large 59° à I/10.
Faisceau large
La répartition de lumière est plutôt correcte à l’œil, même si l’on constate un creux au centre de notre courbe d’intensité lumineuse en faisceau large.
A noter qu’un filtre optionnel en plastique dépoli offre la possibilité d’un faisceau extra-large à bord très flou.
Ce filtre sera utile pour éclairer de grandes surfaces à proximité du projecteur.
Si les nombreux avantages de la LED n’ont pas échappé aux éclairagistes, on a rapidement identifié aussi quelques défauts de taille. Les systèmes à LED en blanc chaud économiques (et ce projecteur est clairement dans ce type de gammes) censés remplacer nos bons vieux « PC » ont souvent montré des blancs chauds moches et « pisseux » des IRC désastreux, etc. Nos amis éclairagistes de théâtre ont d’ailleurs été les premiers à le faire remarquer non sans une certaine véhémence.
Ce Briteq s’en démarque ! Il diffuse une lumière propre et son flux rivalise avec celui d’un projecteur 1 kW. Nous avons d’ailleurs fait l’essai en le comparant à un projecteur de Théâtre 1 000 W halogène professionnel, avec l’avantage de diviser par 5 la consommation électrique.
A gauche : PC 1 kW, à droite : BT-Theatre 200TW. (Attention, le BT-Theatre 200TW étant à lentille Fresnel, il est normal que le bord de son faisceau soit plus diffus !)
Son système LED COB permet d’obtenir un blanc chaud d’environ 2800K variable jusqu’à un blanc froid de 6286 K. Le blanc chaud est d’une très belle teinte quasi identique à celle de l’halogène. Les variations entre blanc chaud et froid peuvent être dosées avec précision. C’est pratique pour éviter sur certaines installations de doubler les projecteurs pour obtenir du chaud et du froid… (et pour le coup, vous divisez la consommation par 10 !)
Variation du blanc, de chaud 100 % à froid 100 %.
On connaît les nombreux avantages des projecteurs à leds comparés aux ancêtres à lampes halogènes… En dehors de la consommation électrique, du faible dégagement de chaleur, de la longévité (pas de lampe qui claque pour un oui ou pour un non, même si on n’est pas à l’abri d’une panne électronique, mais c’est plus rare !), n’oublions pas leur colorimétrie constante !
Souvenez-vous du projecteur traditionnel équipé par exemple d’un filtre correcteur 201…
Si vous le graduez à 30 %… Il se passe quoi ? Votre 201 vous l’avez dans le baba !
La chute de température de couleur vous donne presque autant de teintes que de gradation !!! En dehors du full, les teintes sont toujours remises en question, Un vrai casse-tête pour les éclairagistes de théâtre, même s’ils avaient fini par s’y résigner.
Garder la même colorimétrie des leds de 0 à 100 % est un avantage énorme ! Peu importe la gélatine que vous choisissez, la couleur reste identique sur toute la plage de gradation. Merci la LED ! C’est une vraie révolution dans notre métier.
Courbe du dimmer Square Low de 0 à 100 %.
Le menu propose 4 courbes de dimmer : linéaire, Square, Square inversée, et « S-curve ».
La gradation est dans tous les cas satisfaisante, même si on a remarqué que les courbes en « square » et « S » sont assez fortement marquées.
Dans le menu, vous pouvez choisir entre deux temps de réaction de la source. Soit « LED » avec une réaction immédiate, ou « Halogène », avec une simulation d’inertie d’un filament.
Petit plus apporté par les leds, vous pouvez jouer du strobe, ce qui était inenvisageable avec un Fresnel à lampe. Un canal dédié, dans le mode DMX étendu, permet de déterminer sa vitesse, mais aussi des programmes de « random », c’est-à-dire des flashs aléatoires, à différentes vitesses.
L’IRC atteint 97, ce qui est remarquable pour un projecteur de cette catégorie. Voilà qui offre à notre BT-Theatre 200TW de sérieux atouts pour intervenir sur des prestations où officieront des utilisateurs exigeants. La fréquence de balayage des leds peut être configurée (entre 600 Hz et 4 800 Hz) ce qui peut aussi ouvrir les portes des captations vidéo à ce petit projecteur puisqu’il sera possible de rendre le balayage de l’alimentation de la source imperceptible aux caméras.
La ventilation de l’appareil est vraiment peu bruyante (tout comme la chaleur qu’il dégage en fonctionnement… Quasi insignifiante). Nous avons effectué la plupart de nos essais en mode de ventilation « Auto », mais deux autres modes sont disponibles. Le mode « High », (ventilation maximum) un peu plus bruyant, et un mode « Silent » proche d’un silence total, au prix d’une diminution du flux lors d’un usage prolongé, l’électronique veillant à la protection des leds.
Volets coupe flux
Utilisation des volets.
Le BT-Theatre 200TW est livré avec un porte filtre et avec un système de volets coupe flux bien pensé.
Les pales larges offrent une coupe du faisceau sur toute sa largeur, et des pales intermédiaires sur système pivotant, vont s’ajuster pour fermer les coins des petites pales et se raccorder aux grandes.
Détail des volets avec les ajustements coulissants.
On peut alors envisager des coupes très propres quels que soient les angles, jusqu’à des rectangles nickels. C’est un système déjà vu, mais loin d’être standard.
Bien entendu l’ensemble du système de volets pivote autour de la lentille pour envisager toutes les orientations.
Lyre équipée de commande par perche
Le BT-Theatre 200TW peut être équipé d’une lyre complète avec commandes manuelles de réglages PAN et TILT par perche. Ces systèmes, très utilisés en studio, sont aussi très utiles en prestation. Un réglage accessible sans avoir besoin de monter à la tour ou à la Génie, ou avoir à faire du « yo-yo » avec les ponts ou perches, est toujours appréciable !
Conclusion
Ce petit projecteur est surprenant. Surprenant par sa lumière, par sa construction soignée, par son fonctionnement pratique, par sa belle lumière, et surprenant par son prix tout mini. S’il n’atteint évidemment pas les niveaux d’excellence du très haut de gamme en matière d’éclairage de théâtre, ses qualités dépassent de très loin nos attentes.
Il représente une opportunité pour ceux qui disposent d’un budget serré, prestataires, petits théâtres et petites salles de s’équiper d’une source led équivalente à un 1000 W halogène, avec la garantie de sérieux du suivi des produits BRITEQ.
Fynn Kliemann, un célèbre YouTuber/musicien/touche-à-tout allemand est partout sur YouTube, à la télévision et depuis cette année également sur Netflix.
Avec le non moins actif musicien et podcasteur (« Fest & Flauschig ») Olli Schulz, Kliemann a rénové l’ancienne péniche de Gunter Gabriel et permet aux spectateurs de participer au projet dans la série documentaire du fournisseur de streaming.
Ici déjà, Adam Hall a fourni la technologie de sonorisation de LD Systems pour le studio de musique intégré.
Aujourd’hui, le Kliemannsland – le nom de l’espace créatif et événementiel de Basse-Saxe – a remporté un autre succès sur le web : un livestream avec DJ Ben Böhmer (producteur et DJ deep house, progressive house) avec 15 000 spectateurs en direct.
L’année dernière, Ben Böhmer avait déjà joué un set au lever du soleil sur une montgolfière au-dessus de la Turquie. La vidéo avait d’ailleurs fait sensation sur la toile. La mise en scène du Kliemannsland était tout aussi surprenante grâce aux technologies Cameo, LD Systems, Gravity et Defender déployé par Fynn Kliemann et son équipe.
Au total, 14 projecteurs PAR à LED d’extérieur ZENIT P100 DTW Cameo, deux projecteurs wash d’extérieur ZENIT W600, trois têtes mobiles AURO SPOT 300 ainsi que deux projecteurs Fresnel F4 D Cameo avec des LED “daylight” et un projecteur compact F1 T Tungstène ont été utilisés pour la diffusion en direct.
Des machines à brouillard Cameo ont également apporté une touche mystique à l’atmosphère. Le Kliemannsland étant un vaste terrain d’aventure et non un lieu d’événement classique, et les câbles ont été protégés sur le site grâce aux passage de câbles Defender.
Deux systèmes de sonorisation à colonne LD Systems MAUI 44 G2 ont assuré la sonorisation de ce spectacle live, tandis que deux haut-parleurs coaxiaux actifs ICOA 12 A ont été utilisés pour le monitoring des DJ dans la gondole improvisée.
Qu’il s’agisse de projecteurs, de haut-parleurs ou de microphones (système de microphone double sans fil U508 HHD 2 de LD Systems), tout ce qui n’était pas fixé au sol, sur des rigs ou autres, reposait sur des trépieds Gravity.
Le set complet « Ben Böhmer Live @ Kliemannsland »
Compte tenu de la situation actuelle de la COVID-19 dans le monde, c’est avec regret que Showlight a décidé de reporter davantage le populaire rendez-vous quadriennal de l’éclairage sous sa forme traditionnelle.
Le président de Showlight, John Allen, explique les raisons de cette décision :
Lettre du président
Le comité Showlight a examiné l’état actuel de notre industrie et les effets de la pandémie de la Covid sur l’emploi dans bon nombre de nos théâtres, centres de conférence, lieux de tournée et au sein de nos entreprises de fabrication et de service. Nous avons également examiné les difficultés et l’imprévisibilité des interdictions de voyager, de la mise en quarantaine et de l’effet du Brexit, et aucune de nos conclusions n’est encourageante.
En conséquence, nous avons décidé à contrecœur qu’un Showlight traditionnel en 2022 à Fontainebleau n’est pas viable sous quelque forme que ce soit, donc un nouveau report sera nécessaire, et nous reconsidérerons nos options pour Showlight 2023 au printemps prochain, qui idéalement devrait avoir lieu à Fontainebleau comme prévu.
Nos principales considérations au moment de prendre cette décision tournent autour d’un certain nombre de préoccupations majeures. Les délégués Showlight viennent de nombreuses branches de notre industrie et nous mesurons pleinement le fait que ceux qui sont indépendants ou qui font partie d’équipes dans des espaces de loisirs peuvent ne pas être en mesure d’y assister s’ils retrouvent enfin un emploi régulier après de longues périodes d’inactivité.
D’autres qui travaillent dans des studios et sur des plateaux de tournage ou dans l’entretien et la vente peuvent également ne pas se libérer si l’industrie commence à remontrer des signes croissance. Nos sponsors et exposants aussi, sur lesquels nous comptons pour un soutien financier, peuvent également vivre des moments difficiles et avoir besoin d’une période de renouveau avant de pouvoir à nouveau participer activement à un Showlight live.
En plus de tout cela, le comité Showlight, qui est principalement basé au Royaume-Uni, bien qu’il existe également des membres aux États-Unis, en France et en Allemagne, doit planifier tous les aspects de l’événement et des réunions sur place, et des visites dans la localité sont nécessaires.
On espère que les exigences de mise en quarantaine seront bientôt levées, mais les restrictions actuelles sur les voyages, les nouvelles exigences en matière de visa et la planification simple de la restauration et du côté social de Showlight avec les entreprises locales, qui connaissent également des problèmes de Covid, ajoutent aux difficultés d’organisation.
Showlight reviendra dans toute sa splendeur dès que possible, mais jusqu’à ce que la Covid puisse être contrôlée et que nous soyons de retour des temps meilleurs pour l’industrie de l’éclairage, nous devons attendre dans les coulisses.