ETC se prépare au lancement en ligne détaillé de deux nouveaux projecteurs majeurs, et même « spectraculaires », pour le théâtre. D’abord depuis les USA le 30 mars 2021 par la team américaine et le lendemain, 31 mars, par l’équipe française.
David Lincecum
Le mardi 30 mars, A 16 heures, David Lincecum, Vice-Président du Marketing ETC démarrera par une présentation des projecteurs, fidèlement traduite en français.
Il sera relayé par Justin Towsend, célèbre éclairagiste de Broadway nominé aux Tony Awards qui donnera une conférence sur l’impact de la technologie led dans le design lumière.
Justin Towsend
Un temps sera ménagé pour les questions/réponses, puis les ingénieurs de développement des projecteurs ETC détailleront les technologies mises en œuvre dans ces nouveaux produits, avec là encore une possibilité d’échange en direct pour ceux qui veulent en savoir plus.
Le lendemain, mercredi 31 mars, chaque filiale européenne proposera sa session : en français depuis Paris, en anglais depuis Londres et en allemand depuis Holzkirchen.
Le programme
Mardi 30 mars
– 16H00 : Présentation des nouveautés ETC
– 16H30 :Intervention de Justin Towsend. L’éclairagiste apporte son point de vue sur la technologie LED et son impact dans l’éclairage professionnel au fil des années, ses réflexions sur les nouveaux projecteurs ETC et leur impact sur les futures créations. Eclairagiste international, Justin Towsend est un qui a signé la création lumière de Moulin Rouge, Jagged Little Pill, American Psycho, The Humans et bien d’autres encore à Broadway.
– 17H00 : Démo des nouveaux produits et session de Questions / Réponses par les développeurs des nouveaux produits ETC
Mercredi 31 mars
En direct des bureaux d’ETC France, l’équipe parisienne réalisera des démos de produits, des sessions de questions / réponses avec la communauté, ainsi qu’une série de cours axés sur l’intégration des nouvelles technologies dans les métiers du théâtre pour gagner en efficacité.
Nicolas Da Canal
– 11H00 : Démo et questions / réponses sur les nouveaux produits par Nicolas Da Canal et Philippe Roy en direct des bureaux ETC France.
Alexis Vaneberg
– 12H00 : Comment intégrer le Multiverse dans votre système ETC par Alexis Vaneberg.
Il présentera la solution de configuration DMX/RDM sans fil Multiverse et son utilisation dans les nouveautés ETC.
Découvrez les bases de la technologie de City Theatrical qui permet de planifier, configurer et dépanner votre matériel ETC.
Virginie Vaz
– 14H00 : Présentation de la nouvelle application Set Light ETC pour smartphone par Virginie Vaz.
Elle vous expliquera comment configurer votre installation, avant même de se connecter au secteur !
Philippe Roy
– 15H00 : Comprendre la puissance du contrôle des couleurs de l’Eos par Philippe Roy. Sachant que travailler avec différents types de projecteurs peut être compliqué, Pilou vous aidera à intégrer les projecteurs LED facilement dans votre travail.
Il détaillera les actions suivantes : Gérer les différents espaces colorimétriques. La meilleure manière de tirer parti du sélecteur de couleurs. Affiner une couleur à l’aide du contrôle de teinte. Gérer les fondus.
Et toujours les Visios Démos personnalisées : Toujours d’actualité, les Visios-démos ETC sont des démos privées le ligne, des têtes à têtes virtuels organisés le jour et à l’heure qui vous conviennent.
Depuis ce début d’année, Axente reçoit à Longjumeau ses clients intégrateurs et installateurs dans un espace de 250 m2. Mieux qu’un showroom, ce lieu est organisé en 4 zones d’applications réelles. Espace de coworking, salle de réunion, salle d’écoute, et showroom lumière sont câblés en réseaux et interactifs via une matrice Symetrix.
De gauche à droite, Alain Hercman, Xavier Drouet, Christophe Carles et Jérôme Bréhard.
Tout est méticuleusement étudié pour donner une existence physique à tout projet et faciliter le travail de l’intégrateur. Nous l’avons visité, guidés par l’équipe d’Axente.
Jérôme Bréhard, directeur général : « Cet espace est un moyen de montrer à nos clients à quel point nous sommes impliqués dans le marché d’intégration. Au-delà de l’offre, on a l’expérience. Nous fournissons beaucoup de projets d’installations aussi bien en audio qu’en lumière architecturale et ça fonctionne quand nous apportons la réponse technique dans le budget. C’est le but de cet espace.
Xavier Drouet, Pdg : « Notre activité d’installation a maintenant son espace de démonstration. Aujourd’hui, nos clients ont besoin d’être rassurés. Ils ont besoin d’être certains que leur partenaire est solide, qu’il sait de quoi il parle et que les projets qu’ils apportent fonctionneront correctement.
C’est un outil qui va aider les intégrateurs et installateurs à concrétiser des projets beaucoup plus vite. Ils viennent ici chercher de l’inspiration dans un bain d’intégration. Depuis son ouverture, nous avons plusieurs visites par jour de nos intégrateurs, souvent accompagnés de leurs clients »
L’espace de coworking
Magnifique lieu d’accueil, coloré dans des déclinaisons de bleus et de verts (bravo au décorateur) rompues par des touches de couleurs vives et chaudes.
Cet espace met en valeur et en démonstration, sur deux murs, les enceintes Frenchflair Audio et Frenetik, deux marques du groupe conçues, fabriquées à Lyon et distribuées en France par Axente. C’est même le showroom parisien de ces deux marques françaises.
Christophe Carles, directeur technique audio : Dans cette salle, on peut écouter soit du FrenchFlair, soit du Frenetik, choisir sa source et régler le niveau. J’ai créé une interface utilisateur qui définit chaque zone et je l’ai déclinée en version pour téléphone dont nous sommes tous équipés chez Axente.
Elle permet de gérer indépendamment dans chaque salle, la source (TV, musique, microphone, Bluetooth) le niveau sonore des enceintes, les enceintes seules (murales, plafonnier) ou avec caisson de basse.
Toute la gamme French Flair, enceintes, caissons de basses, accessoires d’accroche et suspensions, en démonstration. L’AS5 est même exposée dans quelques RAL de base (200 RAL possibles) et les faces avant, aimantées, viennent les couvrir. Vous pouvez ainsi oser les associations de couleurs les plus improbables sans risque.
Et si le client veut écouter sa propre musique de référence, il peut via des platines Bluetooth connecter son smartphone et envoyer du contenu dans le système.
Jérôme Bréhard : Tout ceci semble très technique mais le plus important est que l’expérience utilisateur soit extrêmement simple. Il en résulte que nos clients intégrateurs viennent ici avec leurs clients pour qu’ils puissent apprécier en réel ce qu’ils peuvent obtenir chez eux.
Quand le client s’approprie la technologie, ça facilite tout de suite la discussion. Nous avons actuellement beaucoup de projets multisalles avec accès Bluetooth.
Le mur d’enceintes Frenetik alimentées en Dante PoE+ est aussi en démo.
SLU : est-ce que vous allez jusqu’à leur proposer le développement d’une application de ce type ?
Jérôme Bréhard : L’application existe, elle est fournie avec la matrice Symetrix. Christophe a développé le design, la partie graphique qui correspond à nos besoins. C’est une page web. Il a posé les éléments. Nous formons les installateurs à l’utilisation de cette matrice et nous leur apportons du conseil, une traduction technique de leurs projets en quelque sorte.
Ce podium sert à présenter des produits, ici quelques panneaux acoustiques Artnovion. Il sert aussi d’assise quand des conférences ou des formations sont organisées dans les locaux.
Christophe Carles : Aujourd’hui on se rend compte que la partie contrôle et interface utilisateur est une plus-value pour l’intégrateur. L’intérêt de la solution Symetrix est de pouvoir contrôler d’autres appareils en Bluetooth en Dante, en analogique.
On peut même aller chercher un fabricant tiers qui va proposer une solution d’interface utilisateur. Cette possibilité est intégrée dans le système Symetrix.
SLU : La partie conseil et formation a-t-elle un coût pour l’installateur ?
Jérôme Bréhard : Non, c’est notre rôle, notre travail de distributeur. Les formations à Symetrix, qui sont d’ailleurs proposées sur notre site, sont gratuites.
Alain Hercman, directeur du département audio : En revanche on ne fait pas d’études. On forme les intégrateurs de façon qu’ensuite ils puissent prendre le relais progressivement vers une autonomie.
Christophe Carles : Mais si à un moment donné de leur design ils sont coincés, je les aide bien sûr. Avec les outils de type Teamviewer, je peux même prendre la main sur leur ordinateur pour débloquer leur travail.
Jérôme Bréhard : Nos clients sont compétents. Avec 99 pour 100 de nos partenaires ça se passe vraiment très très bien.
Côté fenêtres, de grandes cloisons sur rail supportent les panneaux acoustiques Artnovion. Ce n’est qu’une sélection représentative du volumineux catalogue. Ils sont classés par types d’effets : diffuseurs, panneaux amortissant et panneaux hybrides et bien exposés à la lumière du jour. Une nouvelle collection Medline est antimicrobienne. Le matériau piège microbes et bactéries et résiste à différents types de détergents.
Les panneaux Artnovion classés par familles sont beaucoup plus séduisants ici que sur un catalogue.A droite, les nouveaux Medline amortissants, anti bactériens et lavables.
Alain Hercman : Les panneaux ne doivent pas être perçus par le client final comme des panneaux acoustiques mais comme des éléments de décoration. C’est donc important de les mettre en situation dans un environnement concret. L’architecte peut ainsi quand il va étudier son projet se rendre compte véritablement du rendu.
Cet espace est conçu pour évoluer et s’adapter aux tendances. Aujourd’hui, hélas, la tendance Covid appelle à désinfecter les locaux industriels et commerciaux. Axente met en avant sur praticable les gammes virucides à lampes UV-C Golden Sea et Philips.
Les séries Virucides à lampes UV-C avec à gauche une dalle de plafond de traitement d’air passif, à droite une armoire de désinfection des petits objets comme les micros, les casques, mais aussi par exemple des lunettes chez un opticien. Entre les deux solutions, les lampes de désinfection de surfaces.
Aux projecteurs à diffusion directe de traitement de surface qui nécessitent que les locaux soient vides de toute vie humaine, s’ajoutent les armoires de traitement des objets et le traitement de l’air actif ou passif pour les sites occupés.
Appareil à UV-C de traitement de l’air actif sans risque pour les personnes présentes et très utile dans les salles de réunion ou les opens-paces où potentiellement le risque de présence de virus existe. Le débit est réglable grâce à une application sur smartphone qui indique aussi la qualité de l’air.
Jérôme Bréhard : Nous adaptons la présentation des produits en fonction des clients qui nous visitent et de leur projet, étant entendu que sont mis en œuvre permanente un certain nombre de produits des gammes FrenchFlair Artnovion, Frenetik, Symetrix, XTA et MC2.
Une table de travail de grande surface qui encourage la distanciation physique permet de se poser et discuter avec un architecte, un installateur pour préparer des plans visualisés sur grand écran.
La table de travail assistée d’un écran.
Salon d’écoute
Peinture bleu pâle, moquette grise, fauteuils jaunes et lie de vin, de même couleur que les panneaux absorbants qui traitent l’acoustique, tout invite à l’écoute dans ce cocon : écoute de systèmes FrenchFlair, mais aussi monitoring de la salle de réunion adjacente.
Alain Hercman : Avec FrenchFlair on a une excellente qualité acoustique et du niveau. Les clients viennent rarement pour écouter très fort et tester les limites, ce n’est pas le débat.
Le petit salon d’écoute séparé de l’espace d’accueil par des portes coulissantes et isolantes.
La salle de réunion
Autre lieu d’écoute, traité une fois encore par des panneaux absorbants et décoratifs Artnovion, cette salle sert aussi de test aux micros de conférence, à l’écoute des enceintes Frenetik et d’une manière plus générale au bon fonctionnement de l’installation dans son ensemble, créée autour de la matrice Symetrix. Si quelqu’un parle dans cette salle, on peut apprécier la qualité des micros dans le salon d’écoute adjacent.
La salle de réunion dont l’acoustique est également traitée par ce très beau montage de 8 panneaux absorbants Artnovion. Enceintes Frenetik alimentées en Dante/PoE+ au mur, écran pour visioconférence et micro col-de-cygne Audix monté sur embase de table Frenetik. Il suffit d’une embase RJ45 pour patcher un micro ou une enceinte Frenetik sur le réseau sans avoir besoin de tirer un câble.
Alain Hercman : Le réseau est ici 100 % numérique, ce qui assure la flexibilité de l’espace et nous permet d’envoyer n’importe quelle source dans n’importe quelle enceinte.
Il y a 3 ans quand nous avons développé la solution Frenetik, la plupart des gens étaient sceptiques quant au faible rendement des haut-parleurs alimentés en PoE (Power Over Ethernet).
A l’usage, on ne constate jamais de problème de rendement car ces systèmes ne sont pas prévus pour faire du niveau sonore élevé, de concerts par exemple. Ces enceintes sont largement assez puissantes pour toutes les applications envisagées, que ce soit dans un restaurant, un magasin et même un bar. Le matériel n’est pas maltraité, nous n’avons observé aucun problème de fiabilité, pas de casse.
Les enceintes Frenetik encastrées dans le plafond et, suspendu, un micro Audix triple capsule pour capter toute la salle. Il est connecté en Dante.
Christophe Carles : Comme on est sur de la petite puissance, il n’y a pas d’échauffement intensif des bobines, pas de débattement extraordinaire de membrane.
On reste sur des applications de diffusion de musique de fond, musique d’ambiance, annonce vocale. On peut même monter le niveau à un tel point qu’il devient nécessaire d’élever la voix pour parler, donc c’est très confortable.
En plus le Dante n’est pas saturable. Si on entre avec un signal saturé, évidemment il sera retransmis saturé, mais si on entre un signal propre, il est impossible de le saturer. J’ai fait des essais en appliquant 100 dB de gain sur un signal, sans constater de saturation donc il n’y a vraiment aucun risque de casse.
Salle lumière architecturale
Ici est présentée une sélection de projecteurs Color Kinetiks, Oxo, Vaya, destinés aux installations fixes architecturales.
L’espace lumière architecturale.
Jérôme Bréhard : Notre offre est assez compliquée à lire sur catalogue. Quand on travaille un projet, la difficulté c’est d’imaginer la taille d’un projecteur, la taille d’une barrette pour les positionner dans l’environnement. Parfois la taille du produit est aussi importante que sa fonction car on raisonne toujours en possibilité d’intégration. Ici nous montrons les projecteurs du plus classique au plus moderne aussi et beaucoup d’entre eux sont IP65.
Le local technique
Ici, une baie est dédiée aux matrices Symetrix et à l’amplification en MC2 des enceintes FrenchFlair Audio, avec le contrôle serveur qui gère l’interface web. Elle est reliée à une baie qui gère le réseau informatique, le réseau audio avec des Core8 pour les enceintes Frenetik et un serveur ZerOS Zero 88 qui pilote les projecteurs de la salle lumière architecturale.
Dans le local technique les matrices Symetrix et les amplis MC2 qui alimentent les enceintes FrenchFlair Audio.Le rack réseau.
Ce qui ne se voit pas
Tout le câblage secteur, réseau, haut-parleurs, ligne est bien sûr invisible, tout comme les chemins de câbles dans les plafonds, en attente de tout type de câbles qu’il pourrait être nécessaire de tirer dans le futur pour suivre les évolutions de produits. On ne voit que les boîtiers de liaison, souvent le quatuor secteur, Speakon, RJ 45 et XLR.
Invisible aussi le traitement d’isolation phonique, qui permet d’envoyer du niveau sans déranger l’équipe d’Axente qui travaille en dessous, et de se protéger du bruit des avions. De la mousse a été projetée sur tous les murs à cet effet. Les formes internes des salles ont été étudiées pour casser les ondes stationnaires et éviter les résonances.
Axente dispose aujourd’hui d’un formidable outil pour aider ses clients à construire des projets modernes, efficaces et pérennes en lumière et en audio. Un espace où ils vont trouver des solutions techniques de gestion, des solutions acoustiques et même des idées d’intégration et de déco. Un espace où ils peuvent venir avec le maître d’ouvrage pour concrétiser leur proposition.
Best Audio Lighting organise à Roissy, du 30 mars au 2 avril des présentations par Boris Jacob de la gamme de pupitres Obsidian NX4, NX2, Nx wing, NX Touch dont le logiciel commun Onyx prend en charge jusqu’à 128 univers DMX en Art-Net ou sACN.
Onyx inclut le nouveau pixel engine Dylos, un moteur multimédia complet, complètement intégré dans le flux de travail et à accès instantané.
Plus qu’un pixel mapper, Dylos permet d’accéder à des centaines de variantes de tout fichier multimédia et de créer facilement des effets puissants.
Vous pourrez apprécier l’ergonomie et l’utilisation de cette gamme de consoles qui permet d’encoder des shows lumières complexes avec une grande facilité !
Best Audio & Lighting organise ces présentations du 30 mars au 2 avril, de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30 et vous invite à prendre rendez-vous préalablement auprès d’Alain Lheriteau.
Vous bénéficierez ainsi d’une démonstration par petits groupes dans le plus grand respect des gestes barrières.
Contact : [email protected] – Adresse : 18 rue du Meunier – ZAC du Moulin – 95700 Roissy en France
La scène de la finale. 272 projecteurs Robe à disposition des joueurs !
Le concours des “Robe Awards”, a égayé, au cœur de l’hiver, plusieurs dizaines de pupitreurs en manque d’activité. Après 3 phases virtuelles, sélection, ¼ de finale et ½ finale, gérées par CQLP la dernière phase bien réelle sur un vrai kit de machines a départagé les 10 finalistes.
Dans le studio de la Montjoie à la Plaine Saint-Denis, devant un public très restreint, masqué, testé, désinfecté, distancé…, Robe France a invité un jury exceptionnel de concepteurs lumière à les départager : Philippe “Bibi” Cerceau, Frédéric “Aldo” Fayard, Dimitri Vassiliu, Bram De Clerck, ravis à l’idée de découvrir de nouveaux talents et de se réchauffer le moral au contact de leurs congénères.
De gauche à droite en haut de l’image, Dimitri Vassiliu, Frédéric Fayard. En bas, Philippe Cerceau et Bram De Clerck.
Les shows ont été enregistrés à l’identique d’un show TV, puis montés à des fins de partage avec la communauté de participants, de votants et de fans. Un enregistrement TV, ça implique un réalisateur, un directeur photo, des caméramans, un animateur, etc.
Tout une équipe de professionnels embarqués dans cette aventure inédite par Sébastien Dendelé P.d.g de MursDeLeds dont l’enthousiasme est décidément communicatif.
Quand nous arrivons au Studio de la Montjoie, nous sommes directement orientés vers Annie Rhino, l’infirmière recrutée pour vérifier notre test PCR et distribuer à chacun le kit sanitaire, masque et gel permettant d’évoluer dans les locaux.
Derrière Yannick, l’animateur du concours, remarquez l’effet de perspective dans l’image généré par le média serveur développé par Sébastien Barry.
Une loge est réservée au jury, bien séparée d’une autre loge plus vaste où les 10 finalistes se concentrent. Le règlement est strict, pour préserver l’anonymat, les deux groupes antagonistes ne se croiseront pas avant la fin du show.
Au même moment sur le plateau c’est l’heure du filage. Dimitri Gogos, directeur photo travaille l’éclairage de face, le réalisateur Marc Regnaudin commande les réglages caméra, pendant que Vincent Bouquet nous fait découvrir le kit de machines Robe conçu par Andreas Monschauer, à disposition des joueurs.
Le mur de Leds
La scène est nichée devant un mur d’écrans leds, géré par un serveur développé par Sébastien Barry pour les propres besoins de MursDeLeds. Des capteurs de position sur la caméra, permettent de transmettre son mouvement pour créer à l’image un effet bluffant de perspective du décor filmé. Ce mur d’écran est contrôlé par Yannick Duc.
La Chamsys M500M, choisie par deux joueurs.Yannick Duc au pupitre grandMA2 Full Size. On aperçoit, à gauche, la grandMA2 qui sera utilisée par 8 des joueurs…
Le kit lumière
L’élément le plus spectaculaire est cette cerce centrale, chargées d’une couronne extérieure de Patt2013 en alternance avec des SilverScan, puis deux couronnes de PickelPatt et, au centre, les OnePatt, la version led ultra-compacte.
Détail des luminaires MDL Rotor, associant un écran et des barres de leds et de la cerce qui supporte les Patt de différents diamètres.
De part et d’autre de cette cerce, deux cadres de ponts reçoivent une matrice de machines développées par MursDeLeds, une dalle vidéo motorisée en pan et tilt, entourée de barres de leds. Les joueurs n’ont pas accès à la vidéo de ce luminaire. Ils ont en revanche le contrôle des leds périphériques.
Le plan de feu conçu par Andreas Monschauer.
Au-dessus du mur vidéo en fond de scène, le pont de contre reçoit une alternance de MiniPointe et de LedBeam 150. Dans le même plan sont accrochées à la verticale les Tetra2 et à mi-hauteur deux ponts de MegaPointe. Au sol les gros Wash Tarrantula.
LedBeam et Forte sur les arc latéraux…
Au centre de la scène, sur la demi-cerce au sol, Esprite et Spiider se répondent en miroir et, sur les arches latérales, se répartissent LedBeam et Forte le plus puissant des Profiles de la marque.
L’avant-scène met en vedette un des derniers nés, Spote, un spot ultra-compact doté d’une source blanche de 70 W et un Forte de part et d’autre. Beaucoup de joueurs n’ont jamais contrôlé un tel kit de 272 machines, peut-être même pas en rêve.
… et le nouveau petit Spote accompagné du Forte en latéral avant-scène. Juste derrière, c’est le Tarrantula.
Puis le jury s’installe face au kit, et les joueurs masqués par des noms de monstres préhistoriques croisés avec des références de machines Robe restituent tour à tour leur show sur la musique de leur choix, des titres libres de droits, inconnus, qui participent au plaisir de la découverte.
Chaque joueur nous emmène ainsi dans son univers musical préféré pour un (trop) court voyage de 90 s. On serait bien resté là, des heures, à se laisser porter, hypnotisé par ces nouvelles harmonies d’ondes sonores et visuelles. Le jury lui ne doit pas se laisser distraire. Il a pour mission d’attribuer une note technique et artistique à chaque prestation.
Au-delà de la difficulté de contrôler des machines sophistiquées en parfaite synchro son, tout l’art consiste à suggérer un univers dans lequel la lumière fait vivre les variations musicales. Pas de décor, pas d’artiste pour capter l’attention. Les faisceaux sous leurs multiples formes, couleurs et dynamiques sont les seuls outils disponibles pour raconter l’histoire.
Le moment pour chaque membre du jury de remettre ses notes à Jean-Philippe Fouilleul.
A mesure de l’avancée du concours, les membres du jury découvrent la difficulté de leur mission. Le niveau est élevé et lors des speechs ménagés entre chaque prestation, ils avouent en riant jaune que les départager ne va pas être facile.
Si la note technique traduit la virtuosité du pupitreur, sa connaissance des machines, et sa capacité à les contrôler, la note artistique évalue des paramètres plus subjectifs de perception et d’émotion. Après le dernier show, deux âmes innocentes, Jean-Philippe Fouilleul et Audrey Dambert de l’équipe Robe Lighting France se retirent dans une loge pour compter les points sous le contrôle de SLU.
C’est l’heure de la remise des prix. Après le discours enregistré de Josef Valchar, PDG de Robe, qui n’a pas pu nous rejoindre pour cause de restrictions sanitaires, c’est l’équipe de Robe France, Bruno Garros et Elie Battah, qui a le privilège de remettre les Awards aux élus.
Bas les masques
Et bien non, justement, les 10 finalistes ne retirent pas leur masque pour la photo souvenir avec Elie Battah et Bruno Garros au centre. Le règlement l’interdit.Jean-Pierre Cary
1er : Jean-Pierre Cary (alias Patagosaurus) – show n°9
Pupitreur sur Chamsys et grandMA (c’est d’ailleurs sur une MQ500M aimablement prêtée par Concept K qu’il a remporté le trophée), dans les secteurs de l’événementiel (défilés de mode), et du live. Jean-Pierre Cary accompagne des concepteurs lumière : Yves Caizergues, Nicolas Maisonneuve, etc.
A la question : Reviendras-tu l’année prochaine challenger ton titre ?
Il répond : Non, pas question, je le garde à vie (rires !)
Alexandre Marcadé
2e : Alexandre Marcadé (alias Spiidosaure) – show n°2
A 23 ans et un CV déjà long comme le bras, Alexandre Marcadé démarre dans le métier à l’âge de 11 ans comme disco-mobile pour ses potes de 6e. Il est de ces passionnés qui acceptent tout stage, au théâtre en MJC et festivals. Il y a 2 ans, il apprend la grandMA2 sur un OnPC à l’aide du mode d’emploi et des tutos sur YouTube.
Alexandre est un Geek. Il avoue que les Robe Awards lui ont donné sa troisième occasion de mettre la main sur la console et la première occasion de contrôler un kit aussi prestigieux. La finale lui a permis de nouer des contacts prometteurs, il en est enchanté !
Matthieu Laurent
3e : Matthieu Laurent (alias Silvarsus) – show n°1
Matthieu Laurent a commencé jeune à 16 ans chez Interdit de Nuit où il a fait ses premières prestations avant de flasher pour la lumière. Après de nombreuses expériences d’éclairagiste et de technicien en concerts, festivals, il partage son temps aujourd’hui entre régisseur lumière de la salle événementielle ”Le Terminal 7, du T7 Club le week-end et opérateur sur grandMA ou technicien lumière pour diverses sociétés de prestation.
”Ce concours était fun, enrichissant et stressant aussi, dit-il, et parfait pour ne pas perdre la main en cette période difficile.”
Eve Harpe
Prix du public : Eve Harpe (aliasTetrosaure) – show n°4
Eve Harpe est une des 4 femmes qui ont participé au concours et la seule à accéder à la finale. En 94, elle choisit d’effectuer à l’EMC une formation de technicienne son sur 3 ans en alternance au théâtre “L’Anis Gras – Le lieu de l’autre” où elle enchaîne les fonctions de technicienne électro, son, lumière, régie générale avant de choisir le statut d’intermittente.
Il y a 3 ans, elle intègre la société Minuit Une au support technique. C’est là qu’elle se forme sur grandMA.
”J’ai adoré participer à ce concours, nous dit-elle, c’était une super expérience, très motivante. Je ne pensais pas arriver en finale.”
Bravo à la société MursDeLeds qui a assuré l’installation lumière et vidéo, qui a réuni les équipes techniques de production et qui a engagé des moyens humains, techniques et financiers considérables pour la réalisation de cet événement. A CQLP qui a géré les phases virtuelles et assuré le support technique aux joueurs.
Et à Robe Lighting France qui a mobilisé pendant plusieurs semaines, une grande partie de ses équipes et l’ensemble de son expertise technique, commerciale et marketing France et internationale dans l’organisation des Robe Awards. Ce concours a enchanté les acteurs de l’industrie de la lumière, a révélé des talents, suscité des vocations…
L’équipe d’organisation de la finale. De gauche à droite, Maxime Raffin et Yannick Duc (CQLP), Dimitri Gogos (Dir-phot), puis l’équipe de Plani-Presse avec Gilles Monchy (PDG Adjoint), Aude Kuster (Directrice Commerciale), Alain Rappoport (PDG). Vient ensuite Sébastien Barry (DG de MursDeLeds), Marc Regnaudin (Realisateur), Sébastien Dendele (PDG de MursDeLeds). Et tout à droite, Bruno Garros et Elie Battah, les deux DG de Robe France.
Que demander de plus sinon espérer qu’il sera reconduit l’année prochaine, mais ça, c’est en bonne voie, comme nous le confirment Bruno Garros et Elie Battah :
L’équipe de Robe France, Bruno Garros, Elie Battah et Jean-Philippe Fouilleul prêts à organiser les Robe Awards 2022.
”Face au succès de cette 1re édition, une réflexion a déjà été entamée entre Robe France, Robe International, les membres du jury, les entreprises partenaires comme MursDeLeds et Plani-Presse, ainsi que des éclairagistes, pupitreurs et des centres de formation pour définir le nouveau format et organiser la prochaine édition.
L’édition 2022 a déjà trouvée sa signature : « le concours du design et de la programmation lumière ». Les détails seront bientôt dévoilés…” Affaire à suivre !
Les acteurs de la finale
Direction de MursDeLeds : Sébastien Dendele – Sébastien Barry
Conception du kit : Andreas Monschauer
Directeur Technique : Florian Thuillier
Directeur Technique Lumière : Vincent Bourveau
Directeur Photo : Dimitri Gogos
Réalisateur : Marc Regnaudin
Support et accueil console : Quentin Douriez & Kevin Bellay
Montage teasers et médias : Séléné Grandchamp
Pupitreur lumière et vidéo finale : Yannick Duc
Création média serveur : Sébastien Barry
Chef de chantier : Kevin Dalibert
Régisseur Général : Régis Douvry
Support streaming : Quentin Fayette
Infirmière Responsable COVID : Annie Rhino
Support Général : Jean-Philippe Fouilleul, Maxime Jeanjean, Vincent Bouquet
Les Sociétés impliquées
MursDeLeds (Lumière, Vidéo, équipes techniques, tracking 3D, catering….) Plani-Presse (Caméras, micros, montage et réalisation) JBL Sonorisation (Distribution électrique & Prêt des SilverScan) Les Studios de la Montjoie (Lieu de la finale) La page FaceBook CQLP (phases virtuelles et support consoles)
Le Jury
Philippe Cerceau Dimitri Vassiliu Frédéric « Aldo » Fayard Bram De Clerck
kit Lumière Robe
Le kit Robe des joueurs
42 x MiniPointe
56 x LedBeam 150
16 x Spiider
24 x MegaPointe
17 x Tetra2
12 x Esprite
7 x Tarrantula
8 x Spote
10 x Forte
8 x T1
2 x RoboSpot
40 x OnePatt
12 x PickelPatt
6 x Patt2013
12 x SilverScan
Le kit Robe éclairage plateau
9 x T1 Profile
2 x RoboSpot
18 x Spiider
24 x MiniPointe
10 PickePatts
2 x Parfect 150
Arbane Groupe renforce son organisation commerciale avec l’embauche de Christophe Palluat en tant que directeur commercial France. Il a pour mission d’initier la nouvelle dynamique commerciale du groupe et soutenir les équipes de vente de ses marques APG, Active Audio et ACTIVOX.
Christophe Palluat
Fort d’une expérience de plus de 25 ans dans l’audio professionnel, Christophe apporte une expertise solide dans les relations avec les intégrateurs et utilisateurs.
« J’ai occupé plusieurs postes dans le domaine de l’audio professionnel avant de créer en 2009 la société de distribution Perfect Sound », explique-t-il. « À l’époque, la distribution commerciale d’Active Audio en France nous a été confiée en exclusivité, ce qui m’a permis de connaitre parfaitement les produits ».
« Pendant ces 11 années passées chez Perfect Sound, j’ai appris à connaître et à respecter les marques APG et Active Audio au-delà de leur renommée », commente-t-il. « Le partenariat stratégique entre APG et Active Audio en 2016 s’est imposé comme une évidence pour moi, je savais qu’il ouvrait la voie à un bel avenir pour les deux marques.
Les gammes de produits d’APG sont excellentes et Active Audio de son coté fabrique la plus large gamme d’enceintes colonnes au monde. La combinaison de ces deux marques offre de belles opportunités sur les marchés de l’installation pour les intégrateurs AV. »
A court terme, l’objectif de Christophe sera de présenter les gammes et services complémentaires d’Arbane Groupe aux intégrateurs dans toute la France et de renforcer la réputation des marques.
« APG bénéficie d’une réputation fantastique auprès des techniciens du théâtre et des arts. Notre objectif est de sensibiliser le marché au fait que les produits ne sont pas réservés aux experts du son. Les produits sont en fait très accessibles, ils ont été conçus pour être faciles à utiliser et offrir des performances exceptionnelles », explique-t-il.
Lors de sa prise de fonctions fin 2020, Christophe a pu constater le bon développement d’Arbane Groupe et a salué la stratégie visant à combiner les marques APG et Active Audio au sein d’Arbane Groupe.
« En créant Arbane Groupe, les deux marques ont compris les synergies qui pouvaient être réalisées, pour permettre aux clients d’accéder à des gammes complètes d’enceintes de haute qualité et bénéficier d’une équipe de vente au haut niveau d’expertise », déclare-t-il.
Selon lui, les produits et les projets à venir sont nombreux et passionnants : « Il y a encore beaucoup à faire pour développer la force de vente, avec de nouveaux produits annoncés pour cette année. L’entreprise jouit d’une belle histoire, d’un grand savoir-faire, de la technicité et surtout d’une vraie proximité avec ses partenaires et ses clients. C’est très stimulant d’en faire partie » conclut-il.
Régis Cazin, PDG d’Arbane Groupe, commente sur cette embauche : « Nous sommes très heureux d’accueillir Christophe parmi nous après avoir beaucoup travaillé avec lui par le passé. Son expertise et son approche de la vente seront un grand atout pour nous, comme elles l’étaient alors, pour renforcer notre réseau à travers la France. »
Il fallait bien que ça tombe sur les sociétés de notre secteur. ESL France, hébergé chez OVH a été privé de son site pendant une semaine en raison de l’incendie qui a frappé le data center de Strasbourg. Ce n’est déjà qu’un mauvais souvenir, les équipes informatiques ont œuvré pour sa remise en ligne. ESL France est accessible et pleinement opérationnel.
Le Channel c’est tout ce qu’on aime en termes de culture, une vraie Scène nationale. C’est vivant, varié, créatif, irrévérencieux et ça se ressent à la vue des lieux et à l’écoute d’Adrien Dauvergne, le régisseur principal son de cet enchevêtrement de talent qu’il adore même s’il avoue bien volontiers travailler aussi pour d’autres structures.
Adrien Dauvergne
Il n’en reste pas moins que le Channel est si utile aux calaisiens que la Sécu devrait offrir des places au lieu de rembourser des tonnes de médocs et que cela nous a donné envie d’en savoir plus. Adrien ?
Adrien Dauvergne : Situé dans les anciens abattoirs de Calais, le Channel est un complexe polyculturel adossé à une association qui a commencé à produire et proposer de la culture aux calaisiennes et calaisiens il y a une trentaine d’années.
Fin des années 90, l’association a pu s’installer dans l’emprise et les bâtiments des anciens abattoirs. Une rénovation des lieux a commencé en 2005 et s’est terminée en 2007 avec la mise à disposition des bâtiments actuels.
La maquette du Channel et l’ensemble des bâtiments qui le composent. Au milieu La Grande Halle, un bâtiment d’un seul tenant mais dont la partie en blanc a été rénovée, rehaussée et isolée. Au fond à droite Le Passager est le tout premier espace exploité sur les ex abattoirs de la ville de Calais.
SLU : Quels sont les lieux emblématiques où ont lieu les spectacles ?
Adrien Dauvergne : C’est un peu partout ! (rires) Comparativement à d’autres lieux, au Channel le spectacle est vraiment partout, c’est même une volonté de la direction de faire de chaque espace, un lieu d’accueil.
Cela dit La Grande Halle avec une jauge de 500, voire 900 places et Le Passager qui en a une de 300, sont les plus à même d’accueillir le public et permettre la tenue des grands événements culturels calaisiens, disons 80% de la saison. Il n’y a guère que dans le TGBT où l’on a pas tenu de spectacles (rires) mais c’est à peu près tout. On aime bien aussi la lumière du jour et on peut l’avoir dans nos salles via des volets.
SLU : Pas de problèmes d’émergences ?
Adrien Dauvergne : Un abattoir n’est pas bien isolé et la rénovation n’a pas forcément porté sur cet aspect, cela dit on ne joue pas très fort et on a assez peu de spectacles qui nécessitent des pressions importantes.
Une vue de l’espace scénique de La Grande Halle qui, suite à la rénovation, a gagné une hauteur importante et a perdu les poutrelles qui portaient l’ancien toit dont on devine la forme tout au fond de part et d’autre de la double porte d’accès des décors.
SLU : Comment es-tu arrivé au Channel ?
Adrien Dauvergne : Je suis calaisien. Même si je vis à Lille, je suis né à Calais et ai participé à mon premier spectacle vivant en 2005 au Channel en tant que bénévole en tapant à la porte et demandant : « Bonjour, je voudrais voir ce que vous faites. »
Je les ai soulés de questions aussi pertinentes que : « Pourquoi t’appelles ça une PS15 et ça une PS10… » Il y a donc une partie de moi qui est liée à ce lieu et aux personnes qui l’animent.
La partie non rénovée de La Grande Halle avec ses innombrables poteaux. On devine au fond entre les files de spectateurs, l’arrière des gradins.
J’ai fait un BTS audiovisuel et à l’issue, j’ai été toquer à nouveau à la porte du Channel. Mon premier contrat de travail là-bas date de 2008 et j’ai grimpé les échelons jusqu’à devenir régisseur principal son en septembre 2016. Ma voiture connaît la route entre Lille et Calais par cœur (rires).
Je travaille aussi à côté pour avoir une pluralité d’expériences humaines et techniques ce qui est indispensable pour progresser et toujours apporter des choses en plus.
SLU : Et au niveau son tu es polyvalent ?
Adrien Dauvergne : Je n’ai pas de spécialité mais j’aime le système et le réseau. La HF un peu moins. J’ai à ce propos une pensée pour Bernard Scyeur avec qui j’ai travaillé quelques fois. Je suis à l’aise dans tous les styles musicaux.
SLU : Au Channel vous avez déjà du matériel en fixe…
Adrien Dauvergne : Oui et qui marche, pour certains modèles, depuis 25 ans. Quand je suis devenu régisseur en 2016, en plus d’assurer le quotidien, on m’a demandé de renouveler le système son. On a toujours loué du complément voire un système complet pour répondre le mieux possible aux fiches techniques, l’idée a donc été de nous équiper avec suffisamment de matériel moderne et performant, notamment pour les deux salles principales, afin de subvenir à la grande majorité des cas de figure.
A droite Greg Bruchet, le directeur technique du Channel et à gauche Adrien Dauvergne. Remarquez la panière avec les six S10, au dessus un S10P et couché un S7P et enfin à droite deux S119
SLU : Vous avez établi un cahier des charges ?
Adrien Dauvergne : Oui, avec Grégory Bruchet le directeur technique du Channel.
SLU : Quels étaient les points clés de votre demande ?
Adrien Dauvergne : Le système devait être simple à mettre en œuvre pour notre personnel. Flexible et modulable pour répondre à notre programmation et diverses jauges. Il devait être homogène en termes de couverture et réponse en fréquence et offrir une pression de 100 dBA avec une certaine capacité dans le bas du spectre pour accompagner les besoins spécifiques des musiques actuelles ou de la danse qui en sont très friands.
Enfin il devait pouvoir être configuré en LCR et LFE pour certains spectacles. On n’a pas parlé de ligne source ou point source, on a laissé à chacun la possibilité de choisir, mais on avait aussi demandé à ce que le système soit discret.
L’appel d’offre jusqu’au choix
On a ensuite contacté début 2017 six constructeurs et distributeurs. Un septième s’est manifesté par la suite, mais hélas trop tard pour nous. 5 solutions ont retenu notre attention. On a été voir chacun des 5, soit au siège, soit chez un prestataire local pour bien comprendre leur offre et leur démarche. Au terme de cette phase nous avons sélectionné quatre projets qui nous plaisaient et rentraient dans notre budget, et avons accueilli les 4 marques pour des essais in situ.
La Grande Halle en jauge 900, parterre et gradins pleins.
Il fallait qu’on puisse manipuler, écouter et comprendre chaque système en le déployant dans Le Passager et La Grande Halle. L’appel d’offre n’a pas prévu l’option jauge debout complète pour cette dernière. Trois offres comportaient des lignes à courbure variable pour La Grande Halle et une en courbure fixe qui ne nous a pas séduits en termes de SPL et de couverture.
SLU : La choix s’est donc fait entre trois marques ?
Adrien Dauvergne : Oui et chacune a offert un avantage commun qui était de bien sonner et des inconvénients comme un déploiement ou une solution logicielle moins aboutie ou pratique et un prix parfois un peu cher. Nous avons enfin mis dans la balance le côté « rider friendly » qui fait que l’on a pas à convaincre à chaque fois les mixeurs quant à la validité de notre choix de marque.
La Grande Halle pour l’un des rares spectacles en jauge Covid. Les S10 à jardin cachent les deux S119 aussi accrochés. Au sol ou sur lyre des S10P et S7P.
SLU : Et c’est Adamson qui a remporté le pompon…
Adrien Dauvergne : Oui, nous avons été bien conseillés par Seb Desaever qui a repensé une première proposition qui ne nous correspondait pas. La sienne a fait mouche. L’écoute cela dit nous a plu, comme la polyvalence du système, sa mise en œuvre assez simple, BluePrintAV et le prix dans les clous.
SLU : En quoi consistait votre commande initiale ?
Adrien Dauvergne : Dans la Grande Halle six S10 et deux S119 par côté avec rappels et front fills en P12. Pour le Passager nous avons choisi des P12, des P8 et des subs IS119 pour pouvoir renforcer le bas de La Grande Halle en cas de besoin.
SLU : Pour les retours ?
Adrien Dauvergne : Nous restons pour le moment avec nos enceintes polyvalentes mais nous avons bénéficié dans le même marché, du renouvellement de leurs amplis vers du Lab.Gruppen qui leur donne un coup de jeune. Notre volonté a toujours été de rester dans un budget maitrisé et comme nous disposons désormais de puissance moderne, on pourra penser à de nouveau wedges par la suite.
La Grande Halle en jauge 500. 1 dB par division, autant dire que c’est régulier !La même Grande Halle mais cette fois en jauge 900.Stéphane Pelletier
SLU : Depuis quand disposez-vous du bois canadien.
Adrien Dauvergne : Cela s’est fait en deux fois. Fin 2017 nous avons reçu le matériel pour Le Passager. Pour La Grande Halle nous avons attendu un financement institutionnel qui a tardé à se concrétiser. Fin 2019 quand on l’a obtenu, on a encore affiné notre commande avec Sébastien et Stéphane Pelletier qui avait entre temps rejoint DV2, et avons été livrés en septembre 2020.
Stéphane s’est révélé être d’une aide précieuse. On a pu faire beaucoup de mesures et il nous a bien formés à une marque qu’on connaissait moins bien que d’autres qu’on louait souvent. A ce propos, j’ai prévu une nouvelle séance de formation, une piqure de rappel, mais pour cause de Covid, on va la repousser à 2022.
SLU : Qu’est-ce qui a changé dans vos emplettes ?
Adrien Dauvergne : La S10P est arrivée au catalogue ainsi que la S7P. DV2 nous a donc proposé ces nouveaux modèles en lieu et place des 12P et 8P. On les a écoutées en février 2020 où on a pu les déployer sur deux spectacles de jauges différentes. Et surtout les apprécier.
Eric Woittequand
Bien entendu on a fait tout ça avec VS Scènes et Eric Woittequand et Bruno Brizulier qui sont les intégrateurs qui ont travaillé pour le Channel.
SLU : C’est un intégrateur qui sait aussi ne pas intégrer ?
Adrien Dauvergne : C’est vrai que parler d’intégration au Channel est compliqué, dans la mesure où l’on ne veut pas de système fixe car notre esprit est plus proche de la prestation. Par exemple à l’instant où l’on se parle, le système est dans des panières.
Mais VS a assuré l’ensemble des prestations de câblage, mise en rack, fourniture de fly-cases et surtout est sans arrêt disponible et réactif pour garantir la bonne marche de l’ensemble du site. Le 1er appel en cas de pépin, c’est à VS Scènes.
Trois PLM en rack avec l’ensemble des connections ramenées en face avant.
SLU : Vous avez pris quelles références d’amplis dans le catalogue Lab ?
Adrien Dauvergne : Pour Le Passager on a en rack du D120 pour le nouveau système et du D80 pour les anciennes enceintes. On a fait ce choix car dans cette salle avec son gradin en fixe, on ne bouge quasiment pas la diffusion.
VS nous a fait des front panels très pratiques à l’usage. Pour la Grande Halle on a du PLM 12K44 et 5K44 aussi en rack et avec les mêmes front panels facilitant le changement de configuration.
SLU : Avez vous pu savourer un peu le système de la Grand Halle?
Adrien Dauvergne : Très peu. On a pu s’en servir 5 fois en tout. Inutile de préciser pourquoi.
SLU : Comment est l’acoustique de la Grande Halle ?
Adrien Dauvergne : Elle est beaucoup plus correcte que ce que disent les photos. (rires) Je ne compte pas le nombre de personnes qui sont arrivées et ont retenu leur souffle jusqu’au moment où en tapant dans leurs mains : « ah mais non, ça va… » Cette salle est en deux parties dont une a été spécifiquement refaite et traitée et dispose d’un gradin, et une autre avec beaucoup de colonnes dont on se sert parfois à pleine jauge.
Cette partie arrière plus « patrimoine » a en revanche une acoustique plus proche de ce à quoi on s’attend (rires) Pour jouer à pleine jauge on replie le gradin et on le recule au fond de la partie avec des colonnes. On atteint à plat facilement 2000 personnes voire théoriquement 3500.
Mur à mur on est à 105 mètres de longueur et pratiquement, on en exploite au maximum 80. C’est pour ça que nous avons exclu cette configuration très rare de l’appel d’offre et de tout investissement. On fera toujours appel pour cette jauge à un prestataire régional.
SLU : La salle permet une accroche facile ?
Adrien Dauvergne : Oui. On a un pont en Super Truss 500 dédié au son qu’on peut partager avec les copains si c’est vraiment nécessaire, et une équipe très forte pour gérer l’accroche. On a cinq IPN qui courent tout du long de la partie rénovée de la Grande Halle ce qui offre une certaine flexibilité.
La Grande Halle vue de l’extérieur avec au premier plan la partie restée « dans son jus » et à l’arrière avec son toit blanc, le tronçon de bâtiment rénové et viabilisé pour le spectacle avec une hauteur confortable pour l’éclairage et les décors.
SLU : Qu’avez-vous comme consoles ?
Adrien Dauvergne : On a et on garde notre M7CL, mais nous avons ajouté dans l’investissement global une CL5 avec un Rio 32 et deux QL1 avec un Rio16. On a comme ça une grosse console pour La Grande Halle, potentiellement en 48 voies, une QL1 avec le Rio16 pour Le Passager et la dernière QL1 pour jouer les voltigeurs.
Le choix de Yamaha tient dans la continuité avec une marque qu’on connaît tous très bien et dans la facilité d’accueil. Disposer d’une CL5 rend le baby sitting beaucoup plus simple et libère du temps.
Les Feux d’hiver, l’une des innombrables création du Channel.
SLU : Pour le moment la saison est à l’arrêt, vous prévoyez quelque chose pour le début de l’été ?
Adrien Dauvergne : Avec tous les doutes d’usage, on travaille sur Dunes de miel, une manifestation artistique qui se passera hors les murs sur la côte d’Opale. On ne sortira pas notre matériel, on louera des enceintes puissantes et autonomes à Alive qui en dispose. Je précise que notre partenaire local et historique avec qui ça se passe très bien est Spencer.
SLU : Le mot de la fin ?
Adrien Dauvergne : Ou du début ! On a un lieu formidable avec le Channel et désormais des outils super performants. Il ne nous faut rien de plus pour être heureux qu’avoir le droit de faire tourner tout ça…
Liste des matériels Son
Grande Halle :
12 x S10 Adamson avec le moving beam sur le frame
4 x S119 avec bumper et frame
2 x S10P avec lyres
4 x S7P avec lyres et crochets
3 x Lab.Gruppen PLM 12K44
2 x Lab.Gruppen PLM 5K44
Le Passager :
4 x P12 Adamson
2 x P8
2 x IS119
2 x Lab.Gruppen D120
2 x Lab.Gruppen D80
Le livestream de The Wonder Years, diffusé en novembre, était une sorte de retour aux sources, non seulement pour les 20 meilleurs rockeurs alternatifs, mais aussi pour Victor Zeiser éclairagiste de ce spectacle de 90 minutes.
« Ce groupe est l’un de nos plus anciens partenaires, donc travailler à nouveau avec eux a été un réel plaisir. », confie Victor, le fondateur de Squeek Lights. « Plus tôt pendant la pandémie, les gars avaient fait un livestream discret dans un studio d’enregistrement, mais ils ont décidé cette fois de se démarquer avec une émission complète.
S’appuyant sur la plate-forme puissante et polyvalente de la nouvelle scène Ruby (ouverte cet été), Victor Zeiser et l’équipe de Squeek Lights ont pu produire un spectacle dynamique, à l’image de ce que le groupe avait en tête. Inspiré par le son unique de The Wonder Years, le design lumière reflétait l’ambiance et l’esprit du groupe avec des motifs de faisceaux croisés colorés, un éclairage latéral intense et des silhouettes évocatrices.
Chauvet Professional Rogue R1 BeamWash
Trente projecteurs Chauvet Professional Rogue R1 BeamWash ont joué un rôle clé dans la création de ce show. « Ils ont fait beaucoup pour nous », déclare Victor à propos des moteurs RGBW de 40 watts.
« Ils assuraient la lumière principale du show. Les moments de silhouette sont super, mais les gens veulent voir le groupe. Dix unités ont donc été installées à la face, pour les éclairer d’une belle lumière blanche et de qualité, qui était superbe à la caméra.
« Nous avons également utilisé les BeamWash à contre au milieu de la scène. Ce wash allait à contre-courant de ceux de face accrochés sur le pont », explique-t-il.
« Nous aimons la polyvalence de ces projecteurs. C’est formidable de voir comment une si petite unité peut avoir autant de punch en mode wash ; et d’un autre côté, on peut zoomer très étroitement pour obtenir un faisceau lumineux serré. »
Compte tenu du format de l’émission, Victor Zeiser a dû limiter son utilisation de grands mouvements pour s’appuyer davantage sur des combinaisons de couleurs et des motifs se chevauchant afin d’engager visuellement les spectateurs.
« Lors d’une diffusion en direct, tout dépend de ce que voient les gens à la maison », explique-t-il.
« Je me suis assuré que l’équipe de tournage me donnait un moniteur afin de le vérifier. J’ai pris soin de monter mes niveaux plus qu’habituellement lors d’un spectacle en salle.
J’ai également ralenti certains projecteurs que j’aurais laissés déchirer l’espace, en temps normal et j’ai fait preuve d’un peu plus de soin dans ma sélection de couleurs, sachant que la caméra ne lit pas toutes les couleurs de la même manière que nos yeux. »
Le livestream de Wonder Years était le premier spectacle de Victor Zeiser en 2020 (ayant passé une grande partie de l’année à travailler sur la nouvelle installation de Squeek Lights.) « C’était très amusant de se remettre en selle pour la nuit », a-t-il déclaré.
« Ben Jarrett m’a beaucoup aidé avec showfile, alors je me suis concentré sur l’écrasement des boutons en fonction de la musique de The Wonder Years, que je connais comme ma poche. L’expérience avec mon équipe et le groupe était très forte, un avant-goût de la « vie normale » qui m’a rappelé pourquoi j’aime tant mon métier. »
Ont également participés au succès du show : The Catalog Company, qui a filmé la performance, Andy Clarke au mixage, Electro Sound Systems de Wilmington et Ben Jarret, qui a aidé Victor.
Vous trouverez plus d’informations relatives à la gamme des produits Chauvet Professional sur leur site internet : www.chauvetprofessional.com
Sortie de terre après 3 ans de travaux, la Comédie de Clermont-Ferrand a maintenant un lieu. Elle abrite deux salles de spectacle et une de répétition dont le contrôle de l’éclairage scénique mais aussi architectural est géré par ETC. EOS, Paradigm, Echo, gradateurs Sensor3 constituent la solution technique étudiée par l’agence de scénographie Kanju et installée par Dushow. La Comédie de Clermont héberge deux espaces de jeu la salle de l’Horizon (878 sièges), la salle Des Possibles (336 sièges) et aussi une salle de répétition, chacune contrôlée par la solution ETC la plus adaptée aux besoins.
Dans la salle principale dite de l’Horizon, la solution de contrôle Paradigm, gère notamment les 28 projecteurs PAR Desire D60 et D40 chargés de l’éclairage des gradins et les lumières de service. Située dans le local technique, l’armoire ERN2, qui intègre le processeur Paradigm et son alimentation, est reliée au réseau sACN.
Sous l’armoire ERN2, on a donc un switch qui brasse les RJ45 pour relier toutes les prises du lieu au Paradigm. Florentin Six, régisseur lumière de la Comédie de Clermont, peut ainsi déplacer son écran de commande partout pour contrôler l’éclairage de la salle et des services.
« J’ai deux écrans tactiles pour contrôler le lieu, précise Florentin. Le premier est portable. Il est alimenté en PoE par le câble RJ45. Il existe également une version sans fil pour cet écran, mais cette solution n’a pas été retenue.
Je mets l’écran en régie à côté de la console Eos Ti ou dans le gradin pendant la phase de création, pour que l’équipe autour du metteur en scène puisse avoir un contrôle direct et simple de tout l’éclairage de la salle, services compris pour procéder simplement à un noir complet.
Le second écran tactile 7’’ ETC est fixe. On l’a intégré dans la servante plateau, avec le micro d’ordre et l’écran de retour ».
L’alimentation de l’armoire Paradigm ERN2 fournit également l’électricité aux 3 interrupteurs à clé, disposés aux entrées pour que le personnel d’entretien puisse allumer la salle. L’armoire est également reliée à plusieurs modules de contacts secs afin de récupérer l’info du Système de Sécurité Incendie et procéder à une remise en lumière automatique du lieu en cas d’alerte.
La régie Eos, elle aussi reliée en réseau au Paradigm, peut prendre le contrôle de l’éclairage salle. « On connaît beaucoup de lieux où, pour prendre le contrôle de la salle, il y a toute une procédure à effectuer. Avec le Paradigm c’est juste une question de priorité sACN.
Dès que la console Eos est allumée, elle est prioritaire et on a le contrôle de la scène mais également de la salle. Ça inhibe les clés de ménage pour éviter un allumage accidentel du lieu. Et bien sûr, j’ai toujours le contrôle des éclairages de services depuis l’écran tactile du Paradigm. »
L’un des avantages du système est de pouvoir le personnaliser en fonction du lieu. Cette configuration décrite a donc été spécifiquement créée pour répondre aux demandes de Florentin et son équipe. « Cela va jusqu’à l’interface graphique des écrans tactiles. Nous avons pu demander l’ajout d’un bouton master qui permet de baisser simultanément les éclairages de la salle et des services. »
Souvent, lors de la création ou de la rénovation d’un lieu de spectacle, le lot correspondant au matériel scénique n’est pas lié au lot architectural du lieu, qui lui tombe dans les mains de la maîtrise d’œuvre (ici « CFO-CFA bâtiment »). Combien d’équipes techniques sont frustrées que le contrôle de l’éclairage de la salle soit indépendant du contrôle de la scène ?
Pour la Comédie de Clermont, les équipes de Kanju ont su prouver l’intérêt de lier ces deux univers en proposant la solution ETC. Mais le Paradigm n’est qu’une des trois solutions de la ligne Unisson, la gamme ETC de contrôle architectural.
Il existe également le Mosaic qui permet l’automatisation de systèmes via différents protocoles (DMX, ArtNet, sACN, RS232…) et le système Echo qui reprend la philosophie de contrôle du Paradigm, mais pour des configurations plus simples et plus abordables.
C’est d’ailleurs un système Echo qui a été choisi pour les deux autres salles de la Comédie de Clermont. La salle des Possibles, modulable, avec deux gradins rétractables pour 336 places assises et jusqu’à 1 000 spectateurs debout, dispose d’un EchoDin dans le local gradateurs pour gérer les éclairages de service et les bleus.
Ici, c’est un contrôleur à bouton qui permet de choisir entre les différents presets d’éclairage, tous configurés par Dushow pour répondre aux demandes de Florentin. Aux côtés de ce contrôleur, on retrouve pour le jeu un pupitre Eos Gio, ainsi qu’un ETCnomad Puck, qui sert ici de backup.
Dans le studio de répétition, un autre système EchoDIN pilote en DALI les ballasts des fluos placés au plafond de la salle. Et puisque les tubes fluorescents en blanc chaud et blanc froid sont graduables, on retrouve sur le boîtier de contrôle un potentiomètre pour graduer la salle à côté des boutons qui rappellent des presets d’éclairage.
Dans ce 3e lieu, c’est une console ColorSource AV qui a été choisie comme régie d’appoint. Cette console de la gamme ColorSource permet à l’équipe de faire fonctionner un petit kit lumière en parfaite autonomie dans la salle de répétition.
La Comédie de Clermont, lieu de création et de diffusion fondé en 1997 n’avait jusqu’alors pas de lieu fixe. Principalement hébergée à la maison de la Culture, la Comédie bénéficie donc maintenant d’un lieu magnifiquement bien conçu sur le plan technique pour accueillir artistes et publics, dès que possible…
Equipe technique de la Comédie de Clermont-Ferrand Julien Brunhes (Directeur technique)
Florentin Six (Régisseur lumière)
Equipe de Maîtrise d’œuvre – conception scénographique Félix Lefèbvre, Timothée Lequai, Jean-Pascal Gauchais et Gaël Pascual de l’agence Kanju
Installation technique Fekri Berchid de Dushow Nice
Martin attend un nouvel événement le 17 mars. Un très beau jouet pour illuminer vos prestations. Hélas peu d’infos filtrent, même sous la torture, sinon que c’est une lyre spot de belle puissance à couteaux motorisés comme le montre ce teaser vidéo.
Algam attendra 24 heures avant de la présenter lors de ses Lighting Days les 18 et 19 mars. Distanciation sociale oblige, ils prendront la forme d’ateliers en ligne soit 4 rendez-vous d’information et de formation sur deux jours.
Au programme
– Le 18 mars à 11 heures : présentation en exclusivité du nouveau produit. Durée 30 minutes, avec Didier Perez (Directeur Algam Entreprises), Antoine Toublanc (Directeur des achats) et Joël Azilinon (Directeur technique lumière).
– Le 18 mars à 14 heures : Retour d’expérience de Samuel Bovet, concepteur lumière scénique, dernièrement pour Ahmed Sylla. Durée 45 minutes, avec Yohan Ory (Ingénieur d’applications) et Samuel Bovet.
– Le 19 mars à 11 heures : Initiation au système de contrôle vidéo P3. Durée 45 minutes avec Joël Azilinon (Directeur technique lumière) et Yohan Ory (Ingénieur d’applications).
– Le 19 mars à 14 heures : Mise en œuvre d’un projet d‘éclairage architectural. Durée 45 minutes avec Patrice Esmelin (Directeur du développement lumière) et François Guillet, (Directeur-fondateur de Lumières Utiles).
Cette année encore KLOTZ AIS a été partenaire du Concert des Enfoirés pour son édition 2021 enregistrée dans de très strictes conditions sanitaires à la Halle Tony Garnier à Lyon du 14 au 17 janvier, diffusée en mars sur TF1et arrivée très largement en tête des audiences en réunissant 9,2 millions de téléspectateurs.
La participation de la société KLOTZ AIS est matérialisée entre autres par la mise à disposition d’une multitude de câbles de toute sorte sélectionnés par nos fidèles amis backliners pour le raccordement des instruments du groupe qui accompagne l’ensemble des artistes.
Les deux présentoirs avec les packs récepteurs des ears dans de jolies barquettes de congélation, et les micros émetteurs, tous attribués à une ou un artiste, comme il se doit, mais plus encore pour cette édition. Signalons aussi que chaque participant technicien, administratif ou artiste et sans aucune exception, a passé le test PCR de bienvenue…
Revivez ce magnifique spectacle « 2021 Les Enfoirés à côté de vous », le 31è de la saga, en double CD ou en DVD disponible dans tous les points de vente. Chaque CD ou DVD vendu permet d’offrir 17 repas aux Restos du Cœur.
Le mot de la fin revient à Claude Blanc, l’homme par qui la Klotz résonne en France : « Quel plaisir d’avoir retrouvé des amis, des têtes connues et les petits nouveaux, avec des lumières, du son et du show pendant 8 jours de folie. Ca nous manquait tellement… »
Selon Jean Jacques Vias, directeur des ventes de NEXO pour la France, «la première étape du retour aux spectacles passera par des salles locales plus petites, où la distanciation sociale et la sécurité du public peuvent être soigneusement contrôlés.
NEXO voit beaucoup de nouveaux clients dans ce secteur, alors que les sites publics et privés modernisent leur infrastructure en prévision de la fin des interdictions d’accueil du public. »
l’Espace Bernard Giraudeau
A Noyelles-Godault, près de la frontière franco-belge, l’Espace Bernard Giraudeau est une salle polyvalente, qui dispose d’une scène de 100 m² et peut accueillir jusqu’à 540 personnes assises. Il joue un rôle central dans la vie sociale et culturelle de sa région, accueillant des concerts, des conférences, des jeux et des dîners assis.
L’Espace Bernard Giraudeau et sa salle ultra-polyvalente vue depuis la scène et son magnifique sol en bois naturel.
L’intégrateur Alive Technology y a déployé un nouveau line array NEXO GEO M10, renforcé dans le bas par des SUB18 et complété par des enceintes coaxiales P8. Alimenté par des amplificateurs NXAMP4x2Mk2, le système comprend également un kit de six retours de scène P12.
Bertand Billon du Support technique Nexo.
Les techniciens de la division ES (Support Technique) de NEXO se sont rendus sur site pour superviser le calage et la mise en service du nouveau système. «C’est une salle très réverbérante», explique Bertrand Billon, «mais il y a toujours un ratio de son direct cohérent sur toute la bande passante. »
Comme il existe un gradin rétractable, nous avons deux configurations. Nous avons configuré le système pour passer d’un public assis à un public debout, où le système principal et les renforts extérieurs avant sont déplacés.
Nous avons créé deux presets différents dans les NXAMP et une page personnalisée dans NeMo (le logiciel de surveillance de la télécommande propriétaire de NEXO) afin qu’il soit facile de rappeler les deux configurations.»
Le line array compact GEO M6 est particulièrement apprécié pour les petits auditoriums, et trois nouvelles installations démontrent la polyvalence de ces modules, qui peuvent être utilisés par paires, en grappe de trois ou en line array classiques. Associés à différentes subs au catalogue de Nexo, ils offrent une solution de renfort sonore d’apparence petite, tout en étant très économiques en pattes d’amplis.
La compagnie d’assurance Thelem
Cinq GEO M6 accrochés à une paire de MSUB12. Prêts pour de la conférence mais aussi un peu de musique live.
La compagnie d’assurance Thelem possède un campus près d’Orléans, où elle a largement rénové ses installations et construit un nouvel auditorium pour ses événements corporatifs..
Les intégrateurs de Tech Audio ont travaillé en étroite collaboration avec le support technique de NEXO pour concevoir et installer un système GEO M6, les plus petits modules line array du catalogue NEXO, ce qui leur a permis de faire évoluer la sonorisation en lui donnant la capacité de prendre en charge aussi de la musique, sans avoir à utiliser de très grandes enceintes.
« Nous essayons aussi souvent que possible d’accrocher les subs, afin de minimiser la différence de niveau entre le premier et le dernier rang », explique Bertrand Billon.
« Cette installation devait être en mesure de fournir un niveau et une bande passante suffisante à reproduire de la musique live à niveau raisonnable en plus de la parole. »
La Maison du Technopôle
La Maison du Technopôle.Une vue de près des trois modules GEO M620 du Technopôle avec, accroché à droite, un sub de la série ID ultra plat et malgré tout capable d’apporter plus d’assise à un grave forcément limité par la faible longueur de l’array.
A Saint-Lô, la nouvelle Maison du Technopôle bénéficie d’un fabuleux design moderne, et abrite 1700 m² d’espaces pour la recherche, les start-up et toutes sortes d’innovateurs.
L’établissement comprend également un amphithéâtre de 234 places qui a été équipé par Auvisys d’un système line array NEXO ultra-compact.
En utilisant seulement deux groupes de trois boîtes GEO M620, discrètement cachées dans la structure au-dessus de la scène, le système comporte aussi deux petits subs de 10 pouces de la série ID pour fournir le bas du spectre.
L’auditorium du Credit Agricole
Pour conclure avec ces belles installations faisant appel au GEO M6, le Crédit Agricole a ouvert son nouvel auditorium dans son siège de Guyancourt.
Le nouvel auditorium du Credit Agricole à Guyancourt près de Paris.Christophe Girres le manager du support technique.
Il s’agit d’une application de plus grande envergure de GEO M6, conçue et installée par Novelty, en collaboration avec les ingénieurs de NEXO.
«Cette installation est principalement destinée aux conférences, même si elles comporteront parfois un petit groupe de musique», explique Christophe Girres de NEXO.
« Il y a deux clusters, chacun avec quatre modules GEO M620, et ils sont complétés par deux subwoofers L15 posés sur la scène.
La scène à jardin avec quatre M620 et, reposant à même le plateau près du mur de briques, l’un des deux subs L15. Faciles à repérer en bordure de scène, deux des quatre ID14, des petites boîtes très pratiques pour le débouchage des premiers rangs.
Nous avons également utilisé nos nouveaux ID14 super-compacts, avec une dispersion de 100° x100°, pour le renfort de proximité.
L’ensemble du système est alimenté par un NXAMP4x1Mk2 et un DTDAMP 4x 0.7.
Le son est clair, bien équilibré et il y a plus de headroom qu’il n’en aura probablement besoin, mais le client est totalement satisfait du système.»
Face aux doutes quant à la pandémie et aux déplacements, Integrated Systems Events, AVIXA et CEDIA changent le format de l’ISE 2021 et optent pour un salon Live & Online avec du présentiel possible à Barcelone, Munich, Amsterdam et Londres, plus une offre complète en ligne.
Mike Blackman, directeur général d’Integrated Systems Events, nous précise : «Nous avons pris cette décision après de longues discussions avec nos exposants au cours des derniers mois, et plus encore ces 10 derniers jours.
Mike Blackman
Tout au long, il y a eu une demande claire pour un ISE de quatre jours à Barcelone en juin. Cependant, l’incertitude entourant la pandémie et les voyages internationaux demeure, ce qui signifie que nous ne pouvons pas gérer l’ISE 2021 dans son format traditionnel.
Nos exposants ont clairement indiqué qu’il y avait une volonté de rassembler l’industrie, mais au niveau local. En réponse, nous allons cibler les principaux marchés européens dans le secteur audiovisuel et servir une audience de qualité qui souhaite rencontrer des fournisseurs potentiels, des clients existants et établir des liens avec leurs pairs. »
Plus d’informations seront publiées sur les événements numériques et locaux dans les prochains jours mais dès à présent et en résumé:
«Pour cette édition 2021, nous aurons une offre numérique riche et passionnante», a déclaré Mike Blackman. «Nous sommes fiers de travailler avec CISCO sur une approche innovante. Nous apporterons ISE dans quatre villes en juin et continuerons avec notre populaire programme RISE Spotlight tout au long de l’année.
En travaillant avec l’industrie de cette manière, nous offrirons aux équipes de vente des opportunités marquantes pour rencontrer leurs clients, pour que les gens puissent découvrir les nouveaux produits et, bien sûr, pour tisser des liens. »
David Labuskes
«Le Covid nous a tous appris à écouter plus attentivement», déclare David Labuskes, PDG d’AVIXA. «Écouter nos voisins, notre famille, nos collègues, nos clients et notre marché.
Je pense que ce changement de format reflète ce que nous avons entendu, un fort désir de réunions en face à face dans le respect des règles sanitaires, qui peuvent renforcer les relations d’affaires et relancer la croissance.
Nous sommes honorés d’être en mesure de les offrir à notre communauté. »
Giles Sutton
Giles Sutton, co-PDG de CEDIA a ajouté : «Tout le monde dans l’industrie veut retrouver l’interaction humaine qui est une partie si importante de notre activité, l’opportunité non seulement de voir, d’entendre et de toucher les nouveaux produits et innovations dans notre secteur, mais aussi tout ce qu’ISE apporte en termes de connaissance, de liens et aussi le sentiment d’appartenance à une communauté.
L’équipe de l’ISE a travaillé sans relâche pour s’assurer que des règles très précises puissent être en place pour protéger nos exposants et visiteurs sur place. Cependant, des incertitudes demeurent concernant les restrictions de voyage actuelles et la capacité de notre public mondial à participer en personne.
Le succès de l’ISE repose sur un large soutien de l’industrie et c’est la raison pour laquelle nous avons pris ces décisions cette semaine. Nous attendons avec impatience un retour à la normale où notre communauté pourra être à nouveau réunie à Barcelone en février 2022.»
Mike Blackman a conclu : «Nous avons été honorés par les nombreux messages de soutien que nous avons reçus de nos clients et partenaires qui ont apprécié les mesures que nous avons prises. Nous sommes impatients de continuer à servir l’industrie au cours de l’année à venir et avons hâte de nous retrouver à Barcelone pour présenter le salon ISE dans sa configuration complète en février 2022. »
La nouvelle Arena de 4 500 place du campus de la Liberty University, en Virginie, s’est équipée de 20 profile Ayrton Khamsin-S à leds.
Cette salle accueille les matches des équipes féminines et masculines de basketball et de volleyball de l’université, retransmis sur ESPN +. La Liberty avait déjà acquis des Spots Mistral pour éclairer un espace événementiel accueillant un large éventail de spectacles.
« Nous voulions dans cette nouvelle arène des luminaires à leds qui soient lumineux pour mettre en valeur les matchs et stimuler les fans », explique Amy Caun, directrice de l’éclairage et technicienne de production au département événementiel de Liberty.
Conçu pour les applications scéniques, le projecteur Spot à couteaux Khamsin-S est équipé d’un nouveau module à leds produisant 40 000 lumens de lumière blanche froide 6 500 K.
« Comme nous souhaitions rester dans la même gamme de produits, ACT Lighting a organisé un test avec le Khamsin et un autre luminaire Ayrton, explique-t-elle.
Nous avons été vraiment impressionnés par le design de Khamsin, son élégance et son format très compact pour une telle puissance. Le Khamsin a également de superbes couleurs saturées et, grâce à son moteur de leds, nous n’avons pas à nous soucier de la durée de vie des lampes. »
Cette nouvelle arène a également investi dans un écran vidéo central Daktronics, un ruban vidéo à 360 degrés et quatre vidéoprojecteurs laser 4K pour projeter des médias sur le court, chacun de ces éléments jouant un rôle dans la création d’une expérience immersive pour le public.
« Avant le début d’un jeu, tous ces appareils travaillent ensemble pour stimuler et engager spectateurs et joueurs, explique Amy Caun. Nous les avons choisis pour qu’ils se complètent et créent un environnement exaltant. »
Avant les matchs, les Khamsin-S, montés sur des ponts de chaque côté du court, éclairent les joueurs et le terrain pour susciter l’enthousiasme.
Des gobos du logo et de la mascotte de Liberty Flames sont projetés sur le sol et les sièges. Les Khamsin-S sont également utilisés à l’entrée et à la sortie de la mi-temps pour créer des effets lors des célébrations de victoires.
« Bien que la pandémie de coronavirus signifie qu’il y a actuellement très peu de spectateurs lors les matchs, cela nous a permis de consacrer plus de temps à la programmation, précise Amy. Quand les fans pourront à nouveau être présents, nous saurons les faire bénéficier d’une ambiance de match de haute qualité en partie grâce aux Khamsin. »
L’idée est belle, redynamiser le centre ville en y intégrant une diffusion moderne, simple et rapide à exploiter, offrant un résultat très qualitatif et le tout uniquement dans la zone recherchée, bref, tout l’opposé du projecteur de son coin-coin de notre jeunesse.
Le Beffroi de Thionville, dont une pièce est devenue la nouvelle régie audio de la diffusion dynamique de la ville. Le hasard faisant bien les choses, une nacelle de Citeos est garée devant.
Comme souvent cette aventure d’apparence anodine, a commencé par un constat sans appel : il faut faire plus et mieux que l’existant en termes de flexibilité, de rendu sonore et d’apparence. Plus question de garder le son qui fait mal aux oreilles, il faut au contraire pouvoir diffuser de la musique qui sonne comme de la musique, et gagner en intelligibilité sur les prises de parole, sans pour autant pénaliser les gens vivant à proximité des points sonores.
Un appel d’offre est donc lancé par la mairie de Thionville et remporté par les scénographes audiovisuels strasbourgeois de Euro Sound Project. Yves Kayser qui dirige la boîte, bâtit sa réponse sur un certain nombre d’idées pour certaines plutôt classiques et d’autres franchement inédites.
S’ensuit un second appel d’offre pour choisir le prestataire / intégrateur qui devra construire et déployer l’infrastructure imaginée par Yves avec l’aide de Citeos, le prestataire électrique et réseaux de la ville. C’est MPM Equipement qui est choisi.
Yves-Kayser
Nous avons commencé par interroger Yves Kayser pour comprendre la genèse du projet.
SLU : D’où vous est venue l’idée d’utiliser un iPhone en guise de liaison HF ?
Yves Kayser : Simplement par le besoin de couvrir une zone assez vaste et complexe par la densité des obstacles. On est en centre ville avec des rues assez étroites. Le réseau 4G et bientôt 5G à Thionville est bon, et la qualité audio des liaisons téléphoniques s’est sensiblement améliorée.
Chronologiquement on est donc parti sur un iPhone avec une carte son. Shure ou Sennheiser ont tous deux développé de très bonnes solutions pour faire de la prise de son dans son téléphone et il existe beaucoup de solutions en radio pour récupérer cet audio et l’exploiter via une console.
Problème, l’OS d’Apple refuse qu’un appel ne soit passé en utilisant autre chose que le micro du mobile ou un modèle validé par la marque à la pomme. MPM a trouvé la solution en créant avec une imprimante 3D un support pour un capteur « agréé » qui a remplacé dans le corps d’un SM58, la légendaire tête Shure. Je tiens d’ailleurs à remercier MPM pour leur compétence et leur habileté à trouver des solution car parfois une idée ne marche pas du premier coup.
Regardez bien, c’est effectivement un SM58 qui est connecté à un mobile Apple mais bien entendu, il y a un truc !
SLU : Et lors du coup de fil, la bande passante « téléphone » est suffisante ?
Yves Kayser : Oui car elle a terriblement évolué dans le bon sens et quand on écoute le résultat d’une liaison en 4G, on a un résultat largement suffisant sur une voix même si on n’est pas à l’abri d’une variable. Un jour on sera peut être obligé de renouveler l’appel pour corriger un écho, mais dans l’ensemble on est très satisfait.
La musique quant à elle provient d’un serveur et donc bénéficie d’un rendu parfait dans les enceintes Yamaha.
SLU : Comment avez-vous réglé la latence propre au téléphone ?
Yves Kayser : Elle est faible et nettement inférieure à celle d’une visio où le codec image nécessite un certain temps de calcul. On avait prévu un ear monitor comme pour les stades où la latence rend impossible toute prise de parole sans s’isoler par des oreillettes étanches mais cela s’est révélé inutile.
Le fait d’avoir pu bien mailler les lieux et donc jouer assez bas sans compromettre l’intelligibilité, permet de parler sans trop de difficulté. On a juste tendance à poser un peu plus les mots.
Une paire de VSX5 Yamaha. 198 autres enceintes identiques ont été déployées.
SLU : Est-ce que sonoriser des rues est compliqué ?
Yves Kayser : Si l’on veut avoir une très bonne diffusion, et la demande du Maire de Thionville allait totalement dans ce sens, cela demande une compétence acoustique et électroacoustique que nous avons chez ESP.
Il faut choisir avec soin la bonne enceinte, la quantité et son placement, afin de délivrer une couverture optimale sans être obligé de jouer fort et donc occasionner une gêne pour les familles vivant à proximité des points de diffusion.
Nous avons étudié la localisation de chaque enceinte pour optimiser le résultat acoustique tout en nous adaptant aux contraintes de certains magasins ou riverains. Il faut maintenir un champ diffus et éviter de dépasser 17 mètres entre deux points pour ne pas atteindre les 50 msec et matérialiser d’écho.
SLU : D’où vient le choix de Yamaha et des VSX5 en lieu et place des vénérables projecteurs de son bien connus ?
Yves Kayser : Avec des amplis corrects on a fait pas mal de choses avec ces pds très répandus, mais leur apparence et rendu ne peuvent égaler des produits modernes et deux voies. Notre culture d’entreprise nous pousse à privilégier des marques réputées pour leur recherche de la qualité sonore et présentes dans l’univers du spectacle comme Yamaha.
On a fait un bon choix car la VSX5 est une belle enceinte dont on aime le résultat, avec un son qu’on a longuement écouté avant d’arrêter notre choix et qui est proche de la HiFi.
SLU : Vous avez aussi restructuré le point de départ des lignes à haute impédance et avez découpé le centre ville.
Une vue Google Maps de la Vieille Ville de Thionville avec dans le cercle, le Beffroi où se trouve la régie et aboutissent toutes les lignes à haute impédance.
Yves Kayser : C’est exact. La demande de la mairie étant de pouvoir utiliser cette sono discrète et qualitative pour de nombreuses manifestations ou prises de parole tout au long de l’année, il a fallu délimiter des zones, certaines existant déjà, mais en affectant une patte d’ampli à chacune d’entre elles pour pouvoir, sans aucun brassage manuel, prendre la main à distance via une matrice. Pour ça nous avons choisi un nouveau point où faire aboutir en étoile les différentes lignes.
C’est dans cette même grande pièce ventilée située dans le beffroi de la ville, que MPM a placé la baie technique avec la console en rack, les inserts silencieux et les serveurs, ce que l’on appelle l’injection. Cette pièce dispose d’une connexion au réseau ce qui permet de prendre la main sur le système, notamment MPM pour faire de la maintenance ou changer une EQ si nécessaire.
SLU : Aujourd’hui il est donc possible de prendre la parole en public sans sono mobile.
Yves Kayser : C’est le but. Cette installation est pérenne et toujours disponible. On ouvre le système là où se trouve par exemple le maire, on installe le micro connecté à l’iPhone et il peut parler directement via les enceintes couvrant la zone.
Si en revanche un spectacle a lieu avec sa propre sono, on a créé un second système sans fil toujours basé sur un iPhone, mais acceptant cette fois-ci du niveau ligne, pour pouvoir par exemple le connecter à la console du spectacle et diffuser ailleurs dans la ville des extraits. Ces deux liaisons ligne et micro sur des mobiles Apple ont nécessité beaucoup de travail et d’essais à MPM. Bravo à eux.
Une parfait lancement pour retrouver Nicolas Jeanselle de MPM Equipement qui a remporté l’appel d’offre, a coordonné ce chantier et a, lui aussi, répondu à toutes nos questions.
SLU : Est-ce que cette idée du mobile d’Apple a été facile à mettre en œuvre ?
Nicolas Jeanselle : Du tout et pour d’innombrables raisons. On ne peut brancher sur un iPhone qu’un device validé par la marque. Un micro quel qu’il soit se doit par exemple, d’être omni. On a du ruser. Pendant très longtemps tout ce que l’on a essayé n’a pas marché.
SLU : Et donc ?
Nicolas Jeanselle : Pour le capteur on a employé un micro cravate. Pour l’insert téléphone on a placé un autre système qui nous a donné une bande passante beaucoup plus large et qui répond à chaque appel sans générer de bruit à la prise de direct, comme à la fin d’une intervention. Pour la latence Laurent Capron notre Directeur Technique a trouvé avec Yves Kayser la solution juste à temps pour pouvoir livrer le système à la ville.
Une image de la régie placée dans le Beffroi de Thionville avec la TF Rack et posé sur une plaque 19” en bas à droite, un iPhone qui n’est autre que le récepteur des appels de l’animateur.
SLU : L’animateur n’a donc qu’à choisir sa zone de diffusion avec sa tablette et à appeler l’automate avant de commencer son intervention…
Nicolas Jeanselle : C’est exact. Cela donne la priorité automatiquement à sa voix qui est par ailleurs traitée, la musique de fond est baissée et dès qu’il raccroche, cette dernière reprend son volume initial. Nous employons pour la réception, la mise en forme et le mix du signal, une TF Rack Yamaha.
SLU : A propos de musique, qui joue les titres entre deux prises de parole puisque personne n’est présent à la régie ?
Nicolas Jeanselle : On a programmé un automate Crestron, afin de pouvoir prendre la main sur un serveur Sonoss pré chargé avec des titres et des playlists qui se trouve dans la baie de la régie technique. On le pointe en utilisant le réseau WiFi de la ville ou en 4G. Ce serveur est suffisamment ouvert pour accepter d’être piloté depuis la rue comme si on était dans son salon. Il peut l’être aussi par le service animation de la ville ou tout opérateur disposant des codes d’accès.
L’animateur choisit donc sa ou ses zones, lance sa playlist et ensuite peut ranger la tablette, il n’a plus qu’à appeler la régie avec son iPhone micro pour prendre sans aucun bruit la main sur la diffusion et se mettre à parler dans la ville. S’il veut plus ou moins de son, il dispose d’une petite latitude de réglage des niveaux, ±30% ce qui évite des gros Larsen ou le niveau à zéro où tout le monde se demande pourquoi ça ne marche pas.
La plus simple façon d’oublier un micro, l’algorithme Dan Dugan, disponible sur 8 voies d’entrée micro de la TF Rack.
Il peut aussi couper son micro à la volée depuis la tablette si le besoin s’en fait sentir pour glisser discrètement deux mots à quelqu’un. Les voix sont mises en forme dans la TF Rack, suivies par le plug Dan Dugan intégré et le tout est programmé pour accepter une grande latitude de timbres et de dynamiques. Il en va de même pour la musique dont les constantes d’atténuation ont été programmées. J’ai fait travailler un bon sondier qui a tout calé à l’avance.
SLU : Cela paraît simple pour l’exploitant
Nicolas Jeanselle : Il le faut. On a la problématique de remettre des outils pro aux mains d’utilisateurs souvent pas ou peu expérimentés, voire parfois technophobes, c’est donc à nous de penser et concevoir des systèmes simples et immédiatement fonctionnels. On programme pas mal avec Provisionaire ou bien on crée un automate de sorte à offrir un résultat 100% sûr.
Il faut cela dit rendre hommage à Yamaha. La TF Rack n’a rien inventé mais y incorporer l’algo Dan Dugan pour 2 000€, et avoir l’appli gratuite où tu programmes et présentes à ton client les fonctions dont il a besoin avec en plus son logo, c’est parfait pour nous. Et surtout pour eux !
Encore une paire de VXS5 discrètement accrochées au luminaire.
SLU : Pour la diffusion à proprement parler, vous avez réemployé un certain nombre de lignes 100 V existantes ?
Nicolas Jeanselle : Le plus possible, mais en avons aussi tiré quelques nouvelles, le tout pour créer six zones, chacune ayant son amplification distincte et y avons ajouté la matrice commandée à distance via la tablette ou tout ordinateur disposant des accès.
Simple à mettre en œuvre, pérenne, toujours disponible et maillant parfaitement la vieille ville, cette sonorisation atteint parfaitement sa cible.
Fruit de la collaboration de deux structures locales et très complémentaires et de Yamaha, ce projet montre à quel point l’audace paie, même s’il a fallu par moments s’arracher quelques cheveux. Ce n’est pas grave, ça repousse !