Yamaha revient à Integrated Systems Europe. L’ISE 2025 se déroulera à la Fira de Barcelone du 4 au 7 février. Yamaha sera présent au stand 3D200 dans le hall 3, où il présentera de nouveaux produits, des technologies améliorées et d’autres programmes de partenariat clés.
Outre des produits nouveaux et améliorés, l’entreprise présentera sa toute dernière suite logicielle ProVisionaire. Elle présente le double avantage d’aider les intégrateurs de systèmes et de technologies de l’information à concevoir et à spécifier une large gamme de solutions audio complexes et polyvalentes, tout en étant très faciles à contrôler pour les utilisateurs finaux.
Le portefeuille croissant de partenariats clés de Yamaha lui permet d’offrir un véritable guichet unique à des marchés tels que les expériences immersives, l’hôtellerie, l’éducation, le tourisme et bien d’autres encore, ainsi que son leadership bien établi sur le marché du live.
L’entreprise présentera son concept de solution audio complète, de l’entrée à la sortie, y compris les nouveaux dispositifs de mise en réseau et les logiciels de gestion. Des démonstrations en direct auront lieu sur le stand pendant toute la durée du salon.
Cette année, l’accent sera mis sur les solutions immersives. En collaboration avec NEXO, les derniers développements seront présentés dans une zone de démo distincte, l’Audio Room F4 du Hall 8.
Par ailleurs, pour confirmer son intérêt pour le marché de l’éducation, Yamaha participera au Sommet des technologies de l’éducation de l’ISE, axé sur l’apprentissage numérique intelligent. Ce sommet aura lieu le mercredi 5 février, de 14h00 à 18h00, dans la salle CC5.1.
Des ingénieurs du groupe Yamaha, leader mondial de l’ingénierie des systèmes, seront présents au stand 3D200 pour discuter de la manière dont l’entreprise peut aider à créer des systèmes qui améliorent l’expérience des clients, en façonnant des paysages sonores qui rassemblent les gens et font une réelle différence.
Le T4-E, un mât d’éclairage pour l’événementiel, modulable en hauteur, qui reçoit toujours 4 spots led.
Visuellement, rien ne le distingue du célèbre T4 vendu à plus de 5 000 exemplaires dans le monde. La réalité du T4-E c’est une nouvelle étude partie d’une réflexion sur la refonte du système d’alimentation autonome qui a conduit à l’utilisation de batteries de réemploi.
Dans le secteur technique de l’événementiel, et du spectacle ils sont les seuls à notre connaissance. Il y a un risque ? Même pas, Innled s’engage sur 18 mois de garantie ! C’est tout bénef pour la planète ! Chapeau à cette société française à laquelle nous décernons un prix de l’innovation SLU.
Ce prix ne concerne pas le produit en lui-même vous l’aurez compris, mais l’engagement d’Innled à réduire à son niveau, l’exploitation d’une ressource fossile comme le lithium dont l’extraction est extrêmement polluante. Utiliser des batteries de réemploi dans un mât autonome sur un secteur professionnel où “show must go on” est une démarche courageuse. Il faut expliquer, convaincre et rassurer les utilisateurs mais c’est une de leurs seules voies possibles pour envisager un avenir plus durable.
Tous les fabricants d’équipement scénique et événementiel, peu ou prou, font un geste pour la planète, en optimisant le poids des produits, la logistique pour éviter d’inutiles transports, en prévoyant des conditionnements carton recyclable, des batteries rechargeables, des modules de leds interchangeables et aussi par l’augmentation du rendement lumineux de leurs projecteurs… Innled lui, depuis sa naissance il y a 13 ans, a choisi le Made in France. Ses mâts d’éclairage sont assemblés près de Montpellier à partir d’éléments sourcés à 94 % dans l’hexagone. Mais pour son P.dg et CTO Eric Gasiglia, il y avait encore un pas à franchir…
A l’exception du CRMX LumenRadio intégré, la Tête du mât T4-E n’a pas changé. Ses 4 spots led sont disponibles en versions blanc 3000 K, blanc 4000 K, blanc variable, RGB et enfin CRI supérieur à 90.
Mais étudions le T4-E en détail et comparons-le au T4. Hormis la tête qui supporte les 4 sources led et la base, il est difficile de les distinguer. Les possibilités de hauteurs sont identiques, suivant un choix de la R&D qui avait pour priorité de permettre le mélange des deux versions dans un même lieu.
Autre différence, pour répondre à la demande des clients, le T4-E se commande sans fil, grâce à un récepteur CRMX Lumen Radio intégré dans la tête, en plus des protocoles sans fil INNLED déjà existants. Cette dernière reçoit aussi de nouvelles sources à led Cree bénéficiant de l’évolution technologique galopante : un flux plus élevé qui permet de maintenir la proposition d’un mode “boost” et un meilleur rendement lumineux.
Les possibilités de hauteur du T4-E.
C’est entre la tête et la base que se glissent les évolutions, invisibles, notamment celles qui concernent les fameuses batteries comme nous l’expliquent Amanda Sempill directrice du marketing et Eric Gasiglia.
Eric Gasiglia
Eric Gasiglia : « Jusqu’alors, on utilisait des batteries constituées de classiques cellules 18650 au lithium enfermées dans une gaine thermorétractable pour former un bloc terminé par un circuit électronique. Et ce bloc s’intégrait dans nos mâts. Mais je n’étais pas fan de ce système difficilement réparable si une ou plusieurs cellules venaient à lâcher. Je n’étais pas satisfait non plus de la taille du circuit de contrôle, soudé à la batterie, qui assure le driving, la charge et le contrôle. J’avais envie d’un système plus simple à intégrer et d’un produit plus durable.
SLU : C’était la solution adoptée dans le T4
Eric Gasiglia : Tout à fait, et dans tous nos produits : T3, K2, K3, et tous les fabricants de produits sur batterie dans l’industrie, que ce soient des perceuses ou des vélos électriques, moulent les cellules dans de la résine, enfin dans de la gaine thermorétractable, et font des packs. J’avais dans l’idée de concevoir un système plus simple avec holders (supports de piles) dans lesquels on pourrait loger des cellules lithium, faciles à intégrer et à remplacer.
Le nouvel élément recevant les cellules fait l’objet de deux modules séparés. Ils sont en plus déconnectés si la batterie n’est pas montée sur l’embase.
J’ai donc développé des circuits plus courts recevant les holders et un système maître esclaves. Sur le maître il y a toute l’électronique; charge, suivi de charge, driving et sur les esclaves il y a juste la protection, donc beaucoup moins d’électronique. L’autre avantage, concerne le transport. Chaque module étant indépendant, tant que la batterie n’est pas connectée (grâce à un petit commutateur) les éléments sont séparés. Au lieu d’avoir une batterie de 140 Wh, on relie 2 batteries de 70 Wh. C’est ce que font aujourd’hui les fabricants de groupes électrogènes “verts”, à batteries. »
Les batteries de réemploi
SLU : Donc à ce moment du développement tu envisageais d’intégrer des cellules neuves indépendantes ?
Eric Gasiglia : Oui et non. Nous étions en recherche d’une solution écoresponsable et c’est à ce moment que nous avons rencontré l’équipe de la société VoltR dont le credo est de donner une seconde vie aux batteries Lithium. Ce n’est pas du recyclage, c’est du réemploi. Au lieu de jeter, de casser, d’en faire de la matière première, on prend les cellules de batterie telles qu’elles sont et on les réutilise. »
Inauguration de l’usine VoltR à Angers le 6 octobre 2023. Sur l’image de gauche, l’équipe VoltR éclairée par des T4-E. On reconnaît Amanda et Eric aux extrémités. Sur l’image de droite, Christophe Béchu, alors ministre de la transition écologique, prononce le discours d’inauguration.
SLU : Donc ça veut dire que ce sont des batteries qui ont été rejetées parce que leur capacité à stocker de l’énergie a chuté. Il reste quel pourcentage ?
Amanda Sempill
Amanda Sempill : « Il leur reste 80 % de ce qu’elles annonçaient neuves. J’aimerais préciser avant de rentrer dans le détail, que nous avons entrepris pas mal de démarches chez Innled… On a organisé des formations en transition écologique, on a fait certifier nos produits Made in France à la douane, et on s’est rendu compte que la nomenclature du T4 était à 94 % Made in France, les cellules, étant encore sourcées en Asie. C’était un des postes à creuser pour augmenter le pourcentage de Made in France. On a rencontré VoltR, une équipe de jeunes, spécialisée dans la récupération de batteries issues de l’e-mobilité : trottinettes, vélos électriques, etc. Ce sont des gros blocs, plein de cellules résinées ensemble, et qui en fait sont souvent jetées alors qu’elles ont encore 80 % de leur capacité. L’idée était de dire : alors qu’une trottinette a besoin de puissance intense pour rouler, accélérer, et freiner en charge, nos mâts ont une demande énergétique beaucoup plus faible et très linéaire.
La Tête du mât T4-E n’a pas changé. Les 4 spots led sont disponibles en versions blanc 3000 K, blanc 4000 K, blanc variable, RGB et enfin CRI supérieur à 90.
Le seuil de 80 % de capacité en mAh qui les condamne en e-mobilité représente très largement les 100 % dont nous avons besoin pour notre mât. Ce qui nous importe c’est l’autonomie et le niveau de luminosité et nous gardons une réserve énorme. On se retrouve finalement avec un double bénéfice. D’une part on abandonne les blocs de 18650 pour passer sur des 21700 qui ont plus de capacité, ce qui nous a permis de réduire le nombre de cellules nécessaires. »
Eric Gasiglia : « Dans la version T4, le bloc batterie était très long puisqu’il enfermait 12 cellules 18650, et placé dans l’élément supérieur du mât. Les cellules 21700 qui s’intègrent dans le T4-E ont quasiment la même longueur à 5 mm près, mais du coup, comme elles sont plus grosses en diamètre, elles ont plus de capacité.
Le module batterie est monté directement sur la base. Le bouton assure le mode manuel avec 4 pas d’intensité + boost et 7 pas de température de couleur.
Nous avons donc pu réduire leur nombre à 8 et du coup les descendre dans la partie inférieure du mât en gardant une longueur de tube inférieure à 1,20 mètre pour le transport sur palette. L’avantage est que le centre de gravité est plus bas donc le mât est plus stable. Et pour ceux qui veulent recharger les batteries en utilisation, sur un salon qui dure une semaine, ou pour une application pérenne, la connexion n’est plus au milieu du mât mais au niveau de la base, ce qui est plus discret. »
SLU : L’autonomie du T4-E est-elle identique à celle du T4 ?
Eric Gasiglia : « Absolument
SLU : Donc du coup, le prix de ces batteries est allégé !
Eric Gasiglia : Oui et non, il est allégé par rapport à une cellule neuve mais très légèrement, parce que cette démarche implique la main-d’œuvre française de VoltR. Dans leur atelier à Angers ils réalisent les opérations qui consistent à ouvrir les blocs batterie, sortir les cellules de la résine, les dessouder, les passer au banc de test, les qualifier, etc. Et ensuite, les reconditionner dans des boîtes en carton. D’ailleurs, on a même mis en place avec eux une consigne sur les emballages. Transporter des cartons vides n’est vraiment pas compliqué. »
Une garantie de 18 mois
SLU : Comment ce nouveau concept de batteries de réemploi est-il accueilli par vos clients?
Eric Gasiglia : « On connaît nos clients. Ce sont des professionnels. Ce qui leur importe, c’est que le produit fonctionne sans problème quand ils arrivent sur site. Et c’est le cas. Le réemploi, la RSE, tout le monde en parle, c’est important, mais c’est vrai que globalement, ça passe en deuxième analyse. On y croit tellement à notre produit que nous nous engageons sur 18 mois de garantie pour nos batteries.
SLU : 18 mois quand la plupart des fabricants de produits autonomes s’engagent dur 6 mois !
Eric Gasiglia : En utilisation normale, oui. On a toutefois ajouté dans l’électronique de quoi enregistrer leurs conditions d’utilisation. Il y a des capteurs de température, de pression, un accéléromètre pour savoir si elles subissent des chocs. Si elles reviennent chez nous, on peut savoir si elles ont été maltraitées. On a fixé un cadre à la garantie, ce qui paraît logique. Mais peu importe, on les garantit 18 mois parce qu’on est sûr de notre coup. Quand j’achète une cellule chez VoltR, je sais qu’elle est passée dans un banc de test.
Elles sont toutes qualifiées. On a le pedigree de chacune des batteries qui composent nos produits. Quand elles sont assemblées, notre numéro de série correspond à un certain nombre de cellules dont on a exactement le pedigree accessible par code-barres. Ce qui veut dire aussi que nous avons la certitude que notre mât va présenter les caractéristiques d’éclairement et d’autonomie que nous avons fixées. Donc on peut s’engager sur 18 mois de garantie sans faire prendre de risques à l’entreprise. »
Amanda Sempill : « D’autant qu’aujourd’hui, on n’a quasiment aucun SAV sur des cellules qui seraient arrivées en fin de vie sur des T4 qui sortent toutes les semaines depuis 5 ans. Par contre, on était bien conscient, que certains clients seraient plus ou moins friands du passage immédiat vers la nouvelle batterie. Après discussion avec nos distributeurs, nous avons décidé de garder en production l’ancienne batterie un certain temps pour que les différents marchés aient le temps de faire la transition.
SLU : Que devient le T4 ? Est-il toujours au catalogue ?
Amanda Sempill : Théoriquement il n’existe plus, mais on peut le fabriquer sur demande pour certains clients si vraiment ils tiennent à avoir exactement le même parc. Sachant que de toute façon, entre un T4 et un T4-E, il n’y a aucune différence visuelle. »
T4 et T4-E, même flux, même autonomie, mêmes hauteurs
Assemblage d’un T4-E de 2,30 m de hauteur.
SLU : Peut-on upgrader un T4 en T4-E
Amanda Sempill : « Le T4 est composé de 4 éléments. Si on part de la base, il a un premier élément, une rallonge, l’élément comportant la batterie et la tête. Le T4-E est de conception complètement différente mais il reste compatible. La batterie est maintenant au plus près de la base, la rallonge au-dessus et la tête qui a une fonctionnalité supplémentaire, celle de la compatibilité CRMX LumenRadio®, mais qui est interchangeable avec celle du T4. Donc si tu veux upgrader un T4 en T4-E ce n’est pas la batterie que tu vas changer, ce sont forcément tous les tubes à l’exception de la tête et de la base. »
Eric Gasiglia : « Et suivant notre démarche RSE, si ton T4 n’est pas obsolète et que tu veux rajouter le protocole CRMX, nous avons prévu la possibilité de l’intégrer dans la tête. C’est un petit kit très facile à mettre en œuvre en retirant le bouchon du haut pour remplacer la carte qui est à l’intérieur. «
SLU : Donc les deux versions montent à la même hauteur ?
Amanda Sempill : C’était un de nos enjeux car beaucoup de prestataires ont, par exemple, une vingtaine de mâts pour leurs utilisations courantes et lorsqu’ils ont à couvrir de plus grands événements, ils vont louer des mâts supplémentaires chez un confrère. C’était donc obligatoire pour nous de permettre le mélange des parcs. Dès le départ, le cahier des charges du T4-E était clair. Il fallait que visuellement, esthétiquement, il soit très similaire au T4. Que l’on puisse le monter et le descendre aux mêmes hauteurs. Le T4-E a exactement les mêmes fonctionnalités à ce sujet-là que le T4. Il a toujours deux tubes qui sont un peu différents en raison des nouvelles dimensions, mais il a toujours deux rallonges, une de 265 et une de 500 qui, selon comment on les positionne, permettent d’arriver exactement aux mêmes hauteurs que le T4. »
Pour éviter de se tromper lors du montage de deux versions de mats, les éléments du T4-E sont identifiés par des pastilles vertes.
Vers une économie circulaire
SLU : Et elles deviennent quoi ensuite les batteries quand elles n’ont plus la capacité nécessaire pour les mâts ?
Eric Gasiglia : « Déjà elles sont faciles et très économiques à remplacer par d’autres cellules de réemploi sur le T4-E. Et nous réfléchissons avec VoltR à pousser plus loin cette démarche circulaire et à récupérer les cellules qui auront eu une deuxième vie dans nos mâts mais qui auront toujours une capacité suffisante dans des terminaux de paiement électronique, dans l’Internet des objets, etc. Peut-être que 20 % chez nous représenteront 100 % pour d’autres. »
L’économie circulaire souhaitable pour limiter l’extraction de lithium.
Amanda Sempill : « Nous avons un réseau de distribution qui s’étend à une dizaine de pays en Europe et nous sommes incroyablement proches de tous nos distributeurs. Ils soutiennent à fond notre démarche. Ils gèrent leur SAV voire la garantie dans certains cas chez eux et ils sont complètement d’accord pour participer et faire vivre ce réseau de récupération. Donc c’est quelque chose qui n’est pas si difficile à mettre en place en ayant conscience que c’est à nous de sensibiliser le client final. »
Eric Gasiglia : « Aujourd’hui le T4-E arrive avec une vraie force au niveau de cette idée de batterie en réemploi, et nous avons vraiment envie de faire tache d’huile, que tous les gens nous suivent. Que le secteur comprenne que, oui, la batterie en réemploi c’est une très bonne idée. Au moins on réduit l’extraction minière. Quand je regarde cette batterie, je me sens quand même un petit peu moins responsable car elle a déjà eu sa vie et je lui en donne une deuxième. »
Quand on pense à l’engouement des usagers pour l’e-mobilité, les patinettes et vélos électriques en tout genre dans le monde, on imagine le nombre de batteries destinées au rebut à moyen terme. C’est vertigineux ! Saluons la démarche vertueuse des sociétés comme VoltR qui en ont pris conscience, et celle d’Innled qui a pris un risque, calculé certes, mais un risque tout de même, sur un marché de l’événementiel particulièrement exigeant.
Vous pourrez découvrir le T4-E et d’autres nouveautés Innled à l’ISE 2025 Barcelone où l’équipe expose sur le stand 6G100
Inferno est une petite élingue souple en Aramide qui, supportant 2 tonnes, rivalise avantageusement avec l’acier. La société hollandaise propose aussi une nouvelle structure carré L52S MB avec un tube supplémentaire pour supporter un écran vidéo.
Inferno
Une élingue souple supportant 2 tonnes
Cette petite élingue est constituée de fibres 100 % Aramide : sa gaine et ses milliers de fibres internes dont le diamètre ne dépasse pas 15 microns. Aramide, vient de la contraction de l’anglais ARomatic polyAMIDE, connue sous le nom de Kevlar®, Nomex® ou encore Twaron® selon les fabricants qui l’exploitent.
C’est donc une fibre artificielle dont les propriétés sont multiples : très résistante à la déchirure, aux chocs et à la coupe, c’est aussi un des matériaux les plus résistants à la traction, autant que l’acier, à la rupture, au frottement, à la flexion et à l’abrasion et c’est de surcroît un des matériaux les plus résistants à la chaleur (entre 200° et 300 °C) qui est utilisé pour fabriquer les vestes de pompiers et les gilets pare-balles.
Si on ajoute son extrême souplesse et sa légèreté, on comprend pourquoi Sixty82 a eu l’idée de l’utiliser pour former des élingues qui supportent 2 tonnes avec un coefficient de sécurité de 7 et une classification au feu jusqu’à 200°. C’est une élingue ronde qui existe en 50 cm, 1 m, 1,5 m et 2 mètres (le double de circonférence si on la déplie ce qui est impossible évidemment) pour répondre aux sections de ponts.
Pour contrôler son état, c’est facile et rapide. Comme la gaine extérieure est du même matériau que les fibres internes, il suffit de vérifier visuellement son aspect. Si elle n’est pas abîmée, c’est que le produit est en bon état.Une élingue souple, plus résistante qu’une élingue en acier et qui passe le test au feu contrairement à toute autre élingue textile.
Nouvelle structure L52S MB
La L52S-MB utilise un nouveau profilé pour les traverses et la frame.
Sixty vient ajouter à sa série L52 la L52S MB. MB, pour Middle Beam, caractérise un tube supplémentaire pour l’accroche d’un écran vidéo ce qui permet de centrer la charge : c’est toujours un avantage
La nouveauté c’est qu’elle est entièrement fabriquée par le système de robot ce qui a permis d’utiliser un nouveau profilé rectangulaire pour les frames et les diagonales. La production est ainsi plus rationnelle et la capacité de charge plus élevée que celle de la L52 standard.
Le distributeur Algam Enterprise entreprend un changement de cap de sa propre lignée de projecteurs Algam Lighting, s’éloignant de l’entrée de gamme. En témoigne ce tout petit PAR led quatre sources qui a tout pour séduire le marché de l’événementiel.
Souhaitant prendre ses distances avec les produits axés “DJ” d’entrée de gamme, la marque auto-distribuée Algam Lighting amorce ce virage en nous présentant de nouveaux projecteurs d’appoint autonomes. En vedette l’EventPAR44 Quad IP, un petit cube qui tient dans une main et intègre quatre leds RGB + blanc chaud de 4 W.
Il dispose d’une batterie au lithium assurant une autonomie de 8 heures au maximum à pleine puissance mais dépassant les 20 heures en moyenne si toutes les couleurs ne sont pas sollicitées. Validé IP65, il ne craint donc pas l’humidité. Une carte DMX sans fil est intégrée à son électronique pour un fonctionnement à distance. Il peut être soigneusement stocké dans un petit flight de transport faisant office de base de rechargement où prennent aussi place ses accessoires.
En effet, un petit filtre frost magnétique se place devant la sortie de lumière pour adoucir le faisceau ouvrant à l’origine à 25°. Avec des 12 cm de côté, Il saura se faire très discret dans un décor, en intérieur ou extérieur.
Un des nouveaux petits projecteurs autonomes Algam Lighting. Il est complet, IP il tient dans une main !
La salle de spectacle Michel Dauvergne de l’espace culturel Le Mas (médiathèque, animation, spectacle), géré par la commune du Mée-sur-Seine, affiche de nouvelles ambitions et vient tout juste de remplacer son ancienne diffusion par un nouveau système line array ultra compact JBL VTX-A6.
Une démarche réfléchie pour répondre en toute autonomie aux nouvelles exigences de programmations de la salle, accueillant des représentations très variées, depuis les spectacles de musique, de théâtre et de danse jusqu’aux activités associatives et pluridisciplinaires propres à une salle communale.
JBL se distingue également ici avec la première installation fixe en France d’un système VTX-A6, qui, déjà populaire pour son efficacité en prestation, s’avère être, comme nous allons le voir dans cet article, une solution intéressante pour la sonorisation de salles de moyen format. Quand le paramètre budgétaire d’une installation est un élément important de décision et qu’aucun compromis sur les performances n’est acceptable, le système JBL VTX-A6 offre des avantages techniques conséquents qui permettent d’y répondre.
Olivier Soubra, directeur technique adjoint de Freevox, nous l’explique : “ Outre ses performances audio largement appréciées, le VTX-A6 offre la particularité de fonctionner en mode passif sous une impédance de 10 ohms, ce qui permet d’alimenter 4 enceintes avec un unique canal d’amplification” explique Olivier. “La conception du système de diffusion permet ainsi de n’utiliser qu’un seul amplificateur 4 canaux par côté. Une solution simple à mettre en œuvre et très avantageuse sur le plan budgétaire.”
3 amplificateurs Crown I-Tech HD pour toute la diff et un pour les retours !
En effet, le système de diffusion conçu pour Le Mas exploite deux lignes principales composées chacune de huit VTX-A6 et de deux caissons de basses VTX-B15 de part et d’autre de la scène. Juste en dessous, deux subwoofers VTX-B28 sont posés au sol sur le plateau, pour fournir un renfort en infra. Un point central de diffusion est assuré par une enceinte VTX-F12.
L’amplification et le traitement de l’intégralité du système sont donc à l’économie, grâce au mode passif, avec seulement deux Crown I-Tech HD 4×3500 et un HD 5000. La conception et la prédiction acoustique ont été réalisés par Freevox à l’aide de Venue Synthesis et le système a été intégré par BTB audiovisuel. En complément, il y a quatre wedges VTX-M22 amplifiés par un Crown I-Tech HD 4×3500.
VTX-A6, simple, efficace, discret et beau.
“Notre salle se caractérise par une jauge de 600 places et un gradin amovible. Une solution de type line array nous paraissait la meilleure solution pour conforter un budget acceptable par notre commune et garantir une diffusion sonore cohérente sur l’ensemble de la salle qui peut être utilisée dans trois positions de gradins plus une configuration totalement à plat sans siège.” explique Bertrand Thomas, régisseur général. ”Le système a été calé pour répondre à toutes ces configurations. Au fur et à mesure de son exploitation qui vient tout juste de commencer, nous ferons un point pour savoir si un complément est nécessaire. ”
Gradin amovible, coursives latérales et régie en fond de salle, des contraintes de salles bien maîtrisées.Le système à jardin. Remarquez le sub B28 au pied de la ligne.
Olivier Soubra ajoute : “ Le rendement du VTX-A6 et la portée de son moteur annulaire permettent d’obtenir une très bonne pression et précision sonore à 25 m, la distance du dernier rang du gradin. Avec une ouverture de 15 mètres pour le système principal, un point central a été ajouté pour déboucher les tous premiers rangs. Il est disponible sur un départ indépendant permettant de l’utiliser pour renforcer la présence centrale au mixage, pour les voix par exemple.”
Et Cedric Mogica, régisseur son, complète : “Je suis surpris par la dynamique du système. Les huit boîtes de chaque côté donnent une bonne homogénéité sur toute la hauteur des gradins, malgré leur forte élévation. Le petit manque au premier rang est facilement géré par le point central. Notre acoustique est altérée par un fort niveau de réverbération.
Pour le débouchage des premiers rangs, une simple F12 en point central et c’est tout…
Les coursives et les couloirs latéraux n’arrangent pas le problème. Au calage du système, deux points de correction nous ont permis de régler tout ça. En fond de salle où est notre régie, nous retrouvons toute la clarté, ce qui nous évite maintenant de nous déplacer pour vérification.”
L’installation a été vérifiée et calibrée par Freevox. Le personnel sur place a été formé sur les logiciels JBL, les routines de démarrage et de surveillance du système et l’accueil des équipes techniques.
Ça cale…et ça apprend…sous le doigt d’Olivier Soubra.
Le système s’intègre aussi parfaitement dans l’existant, comme nous l’explique Olivier Soubra : “ La régie est restée inchangée et la simplicité du système a permis sa connexion directe aux départs situés sur le rack de scène présent au plateau. L’idée d’un excellent compromis entre exigence budgétaire et simplification d’utilisation, tout en permettant la sonorisation sans équipement complémentaire de la plus large variété de programmes possible, a été ainsi parfaitement atteinte.”
Une solution qui valorise amplement la salle et qui surprend également par son efficacité dans les basses fréquences, comme en témoigne Cédric Mogica : “Avec ce nouveau système, je suis en confiance. Il suffit de brancher un micro voix pour comprendre que l’intelligibilité est au rendez-vous. Pour des spectacles musicaux, nous avons plus de ressources qu’il n’en faut, y compris dans le grave. Les caissons B15 des lignes m’ont véritablement bluffé.
Le projet, dans Venue Synthesis, a été parfaitement réalisé.
Ils sont redoutablement efficaces par leur dynamique et leur réponse qui s’étend bien dans le bas. Pour la plupart des représentations, ils suffisent à donner un beau grave puissant et équilibré sur l’intégralité de la salle et je peux désactiver les infras des B28. C’est parfait pour le théâtre. Cela permet d’optimiser la diffusion en fonction des programmes et participe à une belle augmentation de la clarté sonore dans tous les types de configurations.”
Bertrand Thomas conclut : “Avec ce système, nous ressentons partout dans la salle une agréable sensation de volume sonore, bien avant d’être à notre niveau maximal en sortie de console et tout en préservant le niveau de pression acoustique. Nous n’avons pas une sonorisation flatteuse, mais plutôt neutre, précise et riche, qui permet à l’ingénieur du son d’effectuer son travail dans le confort et avec précision ; pour un résultat extrêmement qualitatif, et ceci dans tout type de représentation.”
De gauche à droite : Julien Kettenbach (Régisseur lumière- Le Mas), Olivier Soubra (Directeur technique adjoint – Freevox – CSI audiovisuel), Bertrand Thomas (Régisseur général – Le Mas) Cedric Mogica (Régisseur son – Le Mas), Laurent Delenclos (Directeur technique – Freevox – CSI audiovisuel)
L’Aéronef, une salle de concert emblématique de Lille, vient d’investir pour son public avec un nouveau système sonL-Acoustics à la pointe de la technologie, installé avec la collaboration du partenaire certifié SLS. Cette modernisation marque une nouvelle ère pour cette salle très appréciée, alliant puissance et précision dans un ensemble compact qui améliore la qualité du son et la couverture pour tous.
Une révolution sonore dans une salle historique
Olivier Wils, Directeur technique de L’Aéronef.
Olivier Wils, directeur technique de L’Aéronef, commente ce renouvellement : « Le nouveau système de L-Acoustics améliore considérablement nos capacités audio. Le rendu et la couverture sont impressionnants, ce qui nous permet d’offrir une meilleure expérience aux artistes et au public.
L’Aéronef, créé en 1989, a cherché à relever le défi de fournir un son de haute qualité dans un cadre intime et avec des contraintes d’accroche importantes. La salle a trouvé son bonheur dans la Série L, marquant la première installation de ce nouveau système en France.»
Un design efficace : La série L en action
L’installation de la série L s’avère particulièrement efficace pour la plus petite scène de L’Aéronef, Le Club. Malgré les contraintes d’espace et la faible hauteur sous plafond de la salle, la série L offre des performances audio comparables à celles de la scène principale qui lui fait face.
Le système de sonorisation principal se compose de deux arrays intégrés L2D, un par coté, associés à deux subs KS28 accrochés au plus près des lignes.
« Nous devions accrocher le système à l’extérieur du proscenium et avions besoin d’un système puissant qui puisse s’adapter à notre espace limité », explique Wils. « La série L y parvient bien et offre une qualité sonore encore meilleure. Les capacités cardioïdes intégrées en font également un excellent choix pour le confort des artistes sur scène. »
Sylvain Nosek, du partenaire d’installation SLS, a surmonté les défis liés au manque d’espace et à la disposition de la salle en double scène en utilisant Soundvision pour concevoir une solution qui fournit un son cohérent et uniforme dans l’ensemble de la salle.
Les douches de jardin, deux A10i, l’intérieur étant un Focus et l’extérieur pointant vers le centre de la fosse, un Wide. Ces 4 enceintes comblent la couverture centrale en champ proche du L2D.
La nouvelle configuration de la scène Le Club consiste en deux lignes intégrées L2D, une de chaque côté, associées à deux subwoofers KS28 par côté, ce qui permet de reproduire des basses profondes sans empiéter sur l’espace scénique.
Le système comprend également deux groupes de deux A10i, un Focus et un Wide par côté, assurant une couverture complète même dans les endroits les plus difficiles de la salle. Toutes les enceintes ont été installés de manière à préserver la visibilité du public, libérant en plus un espace précieux sur la scène.
Wils a été particulièrement impressionné lors des tests du système : « Nous avons pu nous déplacer n’importe où dans la salle, et le son était toujours excellent. L-Acoustics a fourni un impact comparable même à des niveaux sonores beaucoup plus bas que ce à quoi nous nous attendions ».
Arnaud Delorme, Ingénieur Application Senior chez L-Acoustics.
La compréhension des exigences du lieu par L-Acoustics ont permis de fournir une solution innovante qui a dépassé les attentes, en équilibrant la puissance et la subtilité dans un espace intime mais dynamique.
Une session de formation personnalisée, dirigée par Arnaud Delorme, ingénieur application principal chez L-Acoustics, a permis de s’assurer que les techniciens de L’Aéronef étaient parfaitement armés pour tirer le meilleur parti du nouveau système.
« L’assistance et la formation fournies ont été exceptionnelles et ont fait toute la différence dans notre capacité à nous adapter rapidement à la nouvelle technologie », a déclaré M. Wils.
Le système a été installé en septembre 2024 et a été immédiatement employé pour plusieurs événements, où il a reçu des commentaires positifs de la part des artistes et de l’équipe technique.
Amélioration des performances audio
« Le nouveau système L-Acoustics offre une expérience audio irréprochable aux artistes et au public, avec un son équilibré et percutant qui couvre l’ensemble de l’auditoire, un objectif qui n’était pas réalisable avec l’ancien système. L-Acoustics a fourni exactement ce que nous recherchions, avec à la fois de la puissance et de la précision », explique Wils.
ETC ajoute Zeo à sa gamme High End Systems, un projecteur mobile étonnant, ultra-polyvalent assurant les fonctions de blinder, de stroboscope, de wash, de Beam, de décoration scénique.
La source de Zeo.
Conçu pour produire des visuels puissants en live, Zeo se distingue par son monolithe central constitué de 4 sources LED RGBW, comme un gros pistil au centre d’un ensemble de réflecteurs brevetés en forme de grands pétales.
Le chef de produit d’Automated Lighting, Matt Stoner, déclare : « Le potentiel de designs scéniques va au-delà de sa simple luminosité. Sa face carrée, son optique impressionnante et la technologie HaloGraphic Pixel Definition brevetée, donne à ce projecteur une abondance de looks inédits, facilement accessibles grâce aux nombreuses de macros programmées dans le menu. »
Zeo, motorisé en pan et de tilt est capable de projeter des beams étroits de 13 degrés jusqu’à de larges washs de 55 degrés offrant ainsi une grande variété de looks à la scène. Son puissant moteur RGBW produit un flux de 30 000 lm et des couleurs éclatantes quel que soit le mode choisi.
En luminaire de décoration scénique ou en whash jusqu’à 55°.
Plus de 100 macros offrent des possibilités de conception accessibles aux pupitreurs de tous niveaux. Il est facile d’exécuter des macros stroboscopiques, des macros de couleurs programmées ou personnalisables.
Pour encore plus de polyvalence, chaque cellule contrôlable individuellement, permet de réaliser une multitude d’effets et du pixel mapping.
« Zeo ne ressemble à aucun autre appareil développé dans la famille High End Systems. Les concepteurs vont être stupéfaits par l’éventail de possibilités créatives de ce projecteur et par ses capacités à dynamiser un spectacle », déclare Tania Lesage, directrice de marché d’ETC.
Chaque cellule LED RGBW est contrôlable indépendamment.
Zeo bénéficie du légendaire support d’assistance à la clientèle d’ETC, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ainsi que d’une garantie de cinq ans sur la matrice de LED et d’une garantie standard sur le luminaire.
Spin-X Motor sait se faire discret dans son boîtier noir.
LedBox, distributeur loueur de solutions d’intégration de leds, a développé Spin-X Motor, un bloc moteur pour entraîner en rotation les tubes Led Astera de son parc et encore augmenter leurs possibilités créatives, en événementiel ou en live. Il a été développé par Arthur Baptista, chef de projet technique de LedBox, qui nous le présente dans cette vidéo : effet whaouu garanti !
Spin-X Motor est un petit Boîtier accueillant un moteur pas à pas, relié à deux colliers qui viennent maintenir un tube Astera, Titan ou Helios de 50 cm ou 1 m de long pour l’entraîner en rotation. Il se contrôle en DMX filaire ou sans fil (CRMX sans fil avec antenne et récepteur intégrés). Spin-X Motor, tout comme les tubes led, offre la possibilité d’être autonome en fixant une batterie sur le boîtier. Il tournera ainsi jusqu’à 10 heures, durée mesurée en rotation continue qui correspond justement à l’autonomie des tubes Astera.
Ici fixé sur une cloison, en forçant l’exposition de l’image, on devine ses dimensions.
On peut le fixer sur un pont ou même sur une cloison, Il est alors facile de les aligner parfaitement pour créer une grande matrice ; son poids sera inférieur à 3 kg. L’équipe a en projet à court terme de les conditionner en valise de 4 exemplaires.
LedBox propose Spin-X Motor à la location, et à la vente à un prix qui sera tout à fait raisonnable.
La tournée officielle Avolites en France est de retour à Paris avec une nouvelle date événement au Studio Teamagine (75007). Le Groupe Novelty et les équipes d’Avolites France vous invitent à une journée de découverte et d’échanges autour des nouvelles consoles et média serveur Avolites.
Au programme : présentation des dernières innovations de Avolites, démonstrations personnalisées et partage d’expertise en présence des équipes Novelty, Avolites et Robe Lighting France.
Le « Léo Fresnel » est un projecteur comme son nom l’indique, équipé d’une lentille Fresnel, dont la source LED multiteintes offre au monde de l’événementiel et du Broadcast un produit tout à fait unique. Il s’agit donc d’un appareil dont les fonctions et accessoires permettent de l’envisager comme un vrai « couteau Suisse » dans toute application où on aura besoin d’une source de lumière émanant d’un projecteur de type Fresnel et plus encore.
Il joue de surcroît la carte de l’autonomie car il est équipé de batteries et se met en œuvre absolument partout, dans toutes les conditions grâce à son classement IP55. Si on ajoute à ça que hyperconnecté, il offre pléthore de possibilités de contrôle, on imagine sans mal que ça promet de belles choses pour des utilisateurs exigeants. Décortiquons tout ça dans le studio de La BS !
Une présentation vidéo en entrée
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Physiquement…
L’appareil est d’un design singulier, on sort des standards du Fresnel. Et pour cause, ce Léo ne cherche pas trop à évoluer dans le domaine de la scène. Il est bien plus qu’un simple projecteur parmi d’autres, sur un pont ou une perche de théâtre… Son usage concerne essentiellement le monde de la photo, du cinéma, de la télévision, de la captation, bref, ce qu’on appelle globalement « le Broadcast ».
LeoFresnel dans sa valise de transport, avec ses accessoires.
Tout son environnement correspond assez fortement à ce monde professionnel, à commencer par son conditionnement. Il nous est présenté dans sa valise pleine de malice (en option), une Pélicase avec trolley déployable dans laquelle il est logé délicatement dans sa mousse, entouré de ses différents accessoires.
Le Léo Fresnel, joli bébé de 14 kg, classé IP55 pour sa protection aux intempéries, est livré avec sa lentille Fresnel bien sûr, mais aussi avec sa lyre de fixation, ses accessoires de serrage de lyre, une poignée de prise en main, un ensemble de volets coupe flux, un petit cercle métallique (« Rabbit Rounder ») permettant d’y adapter des accessoires, et un embout pour perches Avenger type TVMP, le standard en studio.
Un projecteur autonome
Au niveau électrique, il dispose d’une autonomie de 2 heures sur ses batteries internes, en mode « max » c’est-à-dire allumé à fond, avec la plupart des couleurs envoyées aux alentours de full. Si on utilise l’appareil à moindre puissance, ou simplement une partie des couleurs, ça peut bien évidemment être plus long. L’engin se raccorde évidemment aussi au secteur par un simple cordon powerCON. C’est aussi comme ça que l’on recharge sa batterie interne. Notre appareil peut aussi recevoir des batteries externes compatibles V-mount ou Gold-mount (ce qu’on utilise pour les caméras et autres périphériques de tournages), il suffira de se procurer les accessoires de fixation de ces batteries (en option) pour venir l’installer sur les bras de la lyre. L’échange des batteries assure du coup un éclairage en continu autant que nécessaire.
Fabrication et ergonomie
La fabrication est très soignée. Les moulages de coques sont magnifiques, et les éléments ajourés permettent d’apprécier le niveau de finition qui a été envisagé autour de la construction de ce projecteur. On est dans du très beau.
Rail aéro pour fixation de la poignée.
Des rails type « aéro » parcourent l’appareil sur ses côtés mais aussi sur le dessus, et c’est là que l’on viendra y attacher les différents accessoires de fixation ou de transport. Les côtés recevront la lyre d’accroche ou de suspension, le dessus recevra une poignée qui permettra de porter le Léo à la main et de le manipuler facilement.
Grâce à de larges pieds dépassants de la carcasse on le pose simplement où bon nous semble. Sur le dessus de l’appareil, deux anneaux de métal assurent l’élingage éventuel. Les serrages sont extrêmement précis et francs, chaque molette a des crans très fins permettant de bloquer absolument le projecteur dans n’importe quelle position de façon fiable. Une fois verrouillé, ça ne bouge plus.
La partie électronique.
A l’avant, la lentille Fresnel est entourée de 4 pattes servant de port pour recevoir les différents accessoires qui viendront compléter la source si besoin. La patte supérieure est mobile et verrouillable pour le maintien des accessoires bien bloqués en place.
Au centre du projecteur, cachée derrière des grilles, la source Led et son système de refroidissement. Le système utilise un gros ensemble de radiateurs et une petite ventilation forcée. Il existe 4 modes de ventilation, slow permet un silence quasi absolu, le second, auto, va réguler lui-même le niveau de ventilation de l’appareil, medium et fast vont permettre de forcer un niveau voulu.
Panneau arrière avec les connecteurs et le menu.
A l’arrière du Léo Fresnel, le panneau comporte un interrupteur, le câblage d’alim avec une entrée et sortie powerCON, mais aussi une liaison pour batterie externe en XLR3, et les liaisons DMX filaires in et out en XLR5. Le menu est entouré de 4 boutons de contrôle du menu, et des accès aux commandes locales.
Pour la mise en route immédiate du Léo Fresnel, des fonctions directes sont disponibles, que ça soit pour un accès immédiat à la lumière, ou aux couleurs. Il faudra ensuite choisir le niveau de dimmer souhaité avec un fader tactile (« touch slider ») situé juste à côté. Les boutons sont tous intégrés au revêtement de la face arrière, et les connecteurs sont équipés de capots en caoutchouc pour assurer l’étanchéité du classement IP55.
Lumière
Le Léo Fresnel dispose d’un moteur LED de 350 Watts limité à 250 W. Il s’agit de la source « Titan LED Engine », composée de leds de 5 teintes différentes (RGBMA, correspondant à Red, Green, Blue, Mint, et Amber), dont la somme est censée correspondre à un bon projecteur trad de 1000 Watts. Visuellement, c’est effectivement assez proche. Après, la comparaison avec le trad s’arrête là… Déjà, on a de la couleur… Le mélange est parfait et on peut obtenir toutes les teintes souhaitées.
L’équilibre de ces 5 couleurs est exemplaire et offre notamment des blancs de toutes nuances absolument magnifiques. L’IRC est lui aussi au rendez-vous puisque nous avons relevé des mesures d’IRC RA entre 96 et 98 suivant les températures de couleurs voulues. Top de chez top.
Derating
Le derating du Léo est très faible. Il est stable très vite et trouve sa lumière « de croisière » aux alentours des 98 % en 5 minutes, ce qui est exceptionnel. Sa très faible émission de bruit et l’excellente gestion de la ventilation de l’appareil lui assurent une discrétion utile dans son domaine d’application.
Faisceau serré
Côté zoom, l’appareil est annoncé avec un faisceau réglable entre 15° et 60°. Il est toujours délicat de déterminer l’angle d’un faisceau Fresnel, celui-ci ayant des bords flous, mais on peut considérer qu’une mesure à i/2 (intensité au centre divisée par 2) nous donne un angle au plus serré de 14,4° et à i/10 nous obtenons une plage de 25°. L’éclairement au centre est de 2 600 lux après derating (2 640 lux à froid) et le flux correspondant atteint 4 400 lm (5 310 lm).
Faisceau large
Quand Léo ouvre, son faisceau est vraiment très large : 78° ! C’est excellent. L’éclairement au centre est alors de 268 lux après derating (272 lux à froid) et son flux s’élève à 5 230 lm (5 310 lm). Tous les projecteurs Astera sont calibrés de la même façon. Ils ont tous exactement la même « lumière » et la même colorimétrie. Ainsi, si vous possédez déjà d’autres appareils de la marque, tous pourront se raccorder de façon identique, et vous n’aurez pas non plus à appréhender une source nouvelle qui réagirait différemment. C’est sans surprise.
Dimmer
Nous avons tracé les courbes de dimmer de 0 à 100 % et de 0 à 10 %. La progressivité à bas niveau est excellente, mais il est une surprise pour nous de constater une progressivité qui part en flèche et qui plafonne dès les 50 % du canal DMX. En fait c’est une courbe « studio » qui s’applique à tous les luminaires Astera et qui s’explique par l’application d’une correction Gamma à la courbe de gradation afin d’équilibrer le niveau de luminosité entre différentes couleurs ou températures de couleur (CCT). Le Léo peut être aussi paramétré avec une courbe « Theatre », linéaire de 0 à 100 %.
Volets barndoors et réglages
Le Léo Fresnel a une lumière vraiment très malléable, qui se dirige très facilement. Le zoom agit sur la lentille frontale de l’engin, déployant son nez d’environ 8 centimètres. La coulisse est limpide, le serrage est précis et net.
Les volets coupe flux, fournis avec, viennent compléter ce dispositif avec brio. Ils sont construits en 4 parties mobiles, et sur chacune des 2 “ailes” plus petites, deux extensions offrent de raccorder au plus juste une fermeture de volets en rectangle. Ce n’est pas un nouveau système mais ça n’existe pas sur tous les projecteurs.
Lumière accessoirisable
Ce projecteur peut recevoir de nombreux accessoires. Qui a été déjà maintes fois confronté au monde du tournage, sait qu’on utilise un grand nombre de bidouilles, de réflecteurs, de diffuseurs, et autres subterfuges optiques pour obtenir la lumière que veut un chef opérateur ou un directeur photo. Là-dessus, notre joli Fresnel est également sérieusement armé. Son adaptateur « Rabbit Rounder » permettra d’adapter sur son nez la plupart des accessoires compatibles « DOP Choice » (un grand standard en matière de diffusion lumière), à commencer par toute la gamme des parapluies à toile diffusante de type « snap-bag » et autres ballons diffusants. Bien vu.
Utilisation du support « rabbit rounder » pour fixation d’accessoires DOP choice.
Un accessoire optique existe permettant de transformer le Fresnel en « Profile », pour faire du faisceau net avec un zoom 16 – 36°. Un nez ressemblant à un objectif d’appareil photo vient s’installer sur l’avant du projecteur et laissera envisager des projections de gobos de taille B, ou un faisceau de découpe grâce à ses 4 couteaux intégrés.
Contrôle et fonctionnement
Nous avons fait les essais du Léo Fresnel en DMX, comme à notre habitude. Astera propose plus de 100 modes (c’est probablement trop ! Mais une fois que vous avez trouvé celui qui vous convient, ça se passe nickel !) qui donnent accès à des possibilités de contrôles gigantesques. On peut donc gérer les couleurs en RGB, HSi, X/Y, Green/Mag et références des gélatines des gammes Rosco Daylight, Rosco Tungstène, Lee Daylight et Lee Tungstène. De la même façon, vous pouvez aussi piloter le Léo Fresnel sans fil, via une console et un émetteur Lumen Radio.
Le Boîtier ART7.
Pour un usage immédiat en local, c’est beaucoup plus simple. Les accès sont directs via quelques boutons et une tirette tactile située directement sur le panneau arrière du projecteur. Quelques réglages de couleurs, quelques paramétrages sur le menu si on cherche des choses plus pointues et zou, ça fonctionne… Sinon, le mode le plus immédiat à utiliser, de l’usage léger et « mobile », c’est le contrôle via l’application Astera.
Ca fonctionne en Bluetooth, soit directement par le système BTB (Bluetooth Bridge) intégré au projecteur, soit via le Boîtier Astera ART7 (vendu séparément) qui est un accessoire de connectique sans fil faisant le lien entre l’application et les projecteurs. Ce Boîtier se présente comme un pocket-pack, avec deux antennes et permet de connecter tous les projecteurs Astera.
Il a l’avantage de permettre un usage à une distance plus importante que le système BTB intégré au projecteur qui est pratique mais un peu limité en portée. Vos projecteurs apparaissent sur l’application, et vous avez accès à tout ce qui peut se faire avec directement sous les doigts sur votre téléphone ou votre tablette. Le Léo Fresnel peut émettre dans toutes les couleurs possibles, mais aussi générer rapidement des effets lumineux.
Vues de l’application de contrôle Astera.
Suivant le mode de contrôle du projecteur, vous pouvez choisir d’avoir accès à de nombreux effets préprogrammés internes. Ca va d’un effet de pixels reproduisant les crépitements d’un feu, à la lumière filtrée par une vitre ruisselant de pluie, ou encore un mode « police » où il vous suffira de positionner des Léo en arrière-plan pour simuler la présence de gyrophares à proximité, avec le clignotement rouge et bleu évocateur…
Tout ceci est très pratique et intelligent. Que vous fassiez du cinéma, du reportage, de l’interview, ou que sais-je encore, ce projecteur a 1 000 astuces pour créer LA lumière qu’il vous faut au moment où vous en avez besoin. C’est remarquable.
Une présentation vidéo en dessert
Conclusion
Bien que le produit se veuille très polyvalent, son prix, ses qualités techniques et son ergonomie de fonctionnement le destine très clairement à un marché Broadcast assez haut de gamme, là où son extrême adaptabilité et l’étendue de ses possibilités, associées à une certaine exigence en termes de lumière, lui donneront le statut d’ « outil absolu ».
Son usage peut paradoxalement être à la fois immédiat et pratique avec un déploiement technique ultra-simplifié, comme il peut s’avérer complexe au possible si on veut plonger dans l’immensité de ses possibilités de contrôle très avancées. Mais de toute façon, nul doute sur le fait qu’on ait affaire a un produit d’une très haute qualité qui devrait rendre totalement et définitivement amoureux l’utilisateur qui saura le reconnaître comme son arme ultime.
On aime :
La qualité de fabrication,
La qualité de lumière,
l’étendue des possibillités,
Le fonctionnement sur batterie,
La facilité de mise en œuvre,
On regrette :
La complexité pour s’y retrouver dans les modes de fonctionnement
La marque française Obélie, spécialisée dans la conception de lampes autonomes pour l’événementiel, rejoint le catalogue du distributeur Algam Enterprise. Cette entrée est remarquée par la mise sur le marché de la nouvelle version de la lampe Lamourette que nous vous présentions en détail il y a quelques années.
La succession s’appelle “Lucinda” et partage le même ADN : une élégante base lestée, une couronne leds en blanc chaud éclairant vers le bas sans éblouissement, une couronne de led RGB rétroéclairant l’abat-jour, un système de batterie et rechargement par induction ainsi qu’un pilotage DMX sans-fil (+ manuel).
Les nouvelles lampes autonomes Obélie, fabriquées en France, et tout récemment arrivées au catalogue Algam.
Les upgrades se trouvent tout d’abord du côté de la batterie, celle-ci de facture plus récente permet une meilleure autonomie (7 heures à full sur toutes les leds), le soft côté assignation DMX a été retravaillé pour plus de rapidité, on retrouve maintenant deux tailles de pieds et ceux-ci sont disponibles en plusieurs coloris.
Chauvet Professional dévoilait à Paris trois nouveautés en toute fin de développement qui rejoindront le catalogue de la marque dès 2025. Nous retrouvons David Launay, chef produit de Chauvet France, pour une présentation détaillée.
ColorStrike V
Le ColorStrike V (et non “cinq”) reprend le design général du populaire ColorStrike M à savoir un panneau led IP65 à tilt asservi. Ici les 24 sources RGBW indépendantes collimatées à 19° sont disposées sur trois rangées.
Le tout nouveau ColorStrike en version V, doté d’un panneau led mêlant faisceaux matricés et mini-pixels.
Au centre de chacune source est intégrée une petite led RGBW qui ne génère pas de faisceau mais permet de créer de fins effets de pixels très visuels qui contrastent significativement avec la puissance du beam qui les entoure.
Détails sur l’implantation des leds du ColorStrike V.
Toute la surface du projecteur est protégée par une vitre à cristaux liquides comme le Strike Bolt 1C présenté il y a peu, pouvant ainsi générer un frost aussi instantané que progressif sans l’utilisation de pièces mécaniques.
Plus rapide en motorisation que le Strike M, le ColorStrike V propose un mode afin de caler son comportement sur celui-ci et obtenir les mêmes mouvements pour plus d’homogénéité lors de l’utilisation simultanée des deux projecteurs.
Maverick Storm 1 Flex
Du côté des lyres asservies, le Maverick Storm 1 Flex se classe dans la catégorie des “hybrides” Beam + Spot. Première machine de ce type dans la gamme Chauvet à délaisser une lampe à décharge à arc court, celle-ci accueille une led blanche de 520 W, évitant ainsi les inconvénients de point chaud pour une lumière bien plus homogène.
Le nouveau Storm 1 Flex, mi-Spot, mi-Beam au design reconnaissable de la série Maverick.
Zoom serré au maximum, le faisceau atteint les 2,2° d’ouverture et jusqu’à 43° ouvert au maximum, le tout sans utilisation de lentilles qui s’insèrent dans le faisceau mais simplement via la plage de fonctionnement native du zoom.
Cette lyre IP65 est dotée d’une trichromie CMY+CTO dont le magenta a été retravaillé pour une meilleure colorimétrie de l’appareil et obtenir des rouges plus profonds.
Deux roues de gobos intègrent la tête de l’asservi tout comme deux prismes superposables, une roue d’animation ainsi qu’un frost progressif.
Colorado 3 Quad Zoom, IP65
Le prototype final du Colorado 3 Quad Zoom, dans la série des PAR led étanches.
Enfin dernier prototype présenté, le PAR ColorAdo 3 Quad Zoom IP65 succède à son prédécesseur de la série 2. Les 7 nouvelles leds de 45 W RGB+Lime génèrent un faisceau à ouverture variable asservie (jusqu’à 3° serré à son maximum).
L’ergonomie de l’appareil a été revisitée surtout au niveau du panneau de contrôle avec un nouveau système d’interface tactile plus sensible et un nouveau rétroéclairage.
Colorado Solo Bar 6/4/1
Pour terminer notre balade sur le chemin des nouveautés Chauvet, les barres Colorado Solo Bar 6/4/1, à pixels led RGB+W+L indépendants, peuvent disposer d’un cache à positionner manuellement au gré de l’utilisateur pour masquer la sortie de lumière afin qu’elle soit moins visible.
Enfilade de Colorado Solo Bar.
Déclinées en plusieurs versions de longueur et par extension du nombre de pixels qu’elles intègrent, elles seront à l’aise lors de l’éclairage de fonds type cyclo, en éclairage de catwalk ou autre avancée de scènes, voire en effets, le tout à l’intérieur comme à l’extérieur car estampillées IP65. Plusieurs filtres sont également disponibles pour modeler le faisceau.
« Je passe à Bordeaux à l’IBoat dans quelques semaines avec un nouveau jouet et un nouveau groupe, enfin, il n’est pas tout à fait nouveau le groupe mais top, tu verras ; ça te dit ? » Et c’est comme ça qu’un froid mercredi de novembre, on s’est retrouvé sur les quais du Bassin à flot à Bordeaux face à un navire de 50 mètres, pour accoucher un technicien aussi inclassable que polyvalent, aussi drôle qu’efficace pour son retour sur la route aux manettes du son de Mister Gang.
Il a fière allure l’IBoat et ressemble toujours au bac La Vendée qui a tant de fois pris la mer entre le continent et l’ile d’Yeu de 1969 à 2006. On entend quelques émergences depuis les quais, les balances de la 1ère partie, mais rien de gênant, surtout vu le potentiel du système résident accroché dans la salle où l’on accède per deux escaliers qui s’enfoncent dans la cale de proue.
Le plateau en dessous duquel on devine quatre subs 18” et, bien éclairés par le flash, deux Q1 par côté. Promis, ça envoie du bois, et de l’allemand !
Quatre têtes familières montent la garde de part et d’autre de la scène. Des increvables Q1 devant lesquelles il ne fait pas bon s’attarder trop longtemps. On devine encadrant le guide d’onde tout noir, les deux 10” dans le montage caractéristique de ce vieux modèle de d&b qui a connu un succès planétaire car petit et très efficace, y compris maltraité dans des Zéniths et fréquemment en sous-effectifs.
Les quatre QSub ainsi que le reste du système se contente de trois D12, des amplis à deux voies et d’une puissance qui paraît d’un autre temps, et pourtant, ça sonne fort et clair. Les wedges sont un mélange entre du d&b et du Coda, un panachage rendu nécessaire par le nombre de musiciens composant Mister Gang.
Et Bibou dans tout ça ? Il raconte sa nouvelle console à son acolyte en charge du groupe qui va assurer la première partie de la soirée en l’utilisant. On remonte sur le pont de l’IBoat pour échanger quelques mots par dictaphone interposé.
Beaucoup de ressources dans un petit châssis. Non, je ne parle pas de toi…
SLU : Tu nous reviens avec une console. On te connaissait fin gourmet de Tube-Tech et des micros… Tu nous racontes les épisodes qu’on a raté ?
Bibou : J’ai quitté Tryo il y a deux ans et je me suis mis en indépendant. Je fais désormais plein de missions mais je brigue des mandats plus techniques comme ce soir où je mixe face et retours. Je suis confronté parfois à des situations où les consoles qu’on me propose sont d’entrée de gamme ou parfois insuffisantes en termes de ressources.
Entre le manque d’entrée et le manque de réglages potentiels et le départ avec Miser Gang, je me suis décidé pour le confort et la modernité pour le groupe comme pour moi d’une console petite, légère mais disposant d’un potentiel très important ce qui me permet de me vendre « équipé ».
Le choix de Yamaha et d’un modèle très récent n’est pas anodin car, dans l’hypothèse où je ne me retrouve pas dans cette formule, je pourrai la revendre dans de très bonnes conditions. Je la transporte en Peli Case comme ça je peux prendre facilement l’avion et bien la protéger tout en restant léger.
SLU : Tu as toujours eu du matériel cela dit
Bibou : Oui et dès le début de Tryo on a tourné avec notre parc micro, nos HF et nos racks d’inserts. On demandait des Yamaha analogiques puis numériques et après pas mal de DiGiCo pour terminer avec de l’Avid et des S3L et S6L. J’ai aussi été confronté à des CL et QL mais jamais aux grosses Rivage.
SLU : Premier contact avec la DM7 Compact ?
Bibou : Super si ce n’est que je ne l’ai pas encore complètement en main. J’ai passé ma certif Audinate de 1er niveau pour le Dante et j’ai suivi des tutos de Yamaha ce qui m’a aidé. J’ai quelques difficultés avec l’accès aux Fader Banks qui ne sont à mon sens pas très intuitifs, en revanche bravo pour les raccourcis qui sont super pratiques et avec lesquels on peut tout faire.
Forcément il manque un grand écran et quelques voies par rapport à la version non compact, mais pour le reste, il y a de quoi s’amuser.
Pierre Veysset un ami technicien m’avait conseillé de prendre un écran supplémentaire mais avec les deux tactiles présents dont l’Utility de droite qui est ultra pratique, je n’en ressens pas le besoin. J’ai branché une tablette pour faire du stage mix, mais en tournée, la compacité prime et une fois que tout est encodé, on vit bien avec moins d’écrans et de faders.
Dante étant toujours sous les feux des projecteurs nippons, rien n’est plus simple que de sortir toutes les pistes vers un ordi.
SLU : Niveau ressources ?
Bibou : Je dispose de 72 voies, 48 bus, 12 matrices et deux sorties stéréo. Il y a de quoi faire ! Au niveau du stage j’ai un RIO3224-D2 et j’ai en plus 16 entrées et 16 sorties plus un port AES au dos de la console plus une sortie USB pour raccorder un ordinateur et je te passe les ports Dante et réseau et les deux alimentations redondées.
SLU : Et les effets ?
Bibou : Ils sont dans la console. Je dispose d’un certain nombre de périphériques externes mais qui, pour des raisons de place sur cette tournée, sont restés à la maison, mais ne m’interdis pas de les ressortir pour d’autres projets plus « spacieux » et pour me faire plaisir. Honnêtement je n’ai pas eu le temps de bien faire le tour de tous les algorithmes Yamaha, mais cela me paraît largement suffisant, surtout les gates, compresseurs et tous les dynamiques. Certains autres effets sont un peu perfectibles mais rien ne dit que des mises à jour ou de nouveaux algos ne voient pas le jour par la suite. Avec le port PY libre à l’arrière je peux aussi disposer de 8 ports E/S AES/EBU pour ajouter des effets, avec la carte MADI ajouter un serveur d’effets ou simplement utiliser les entrée et sorties analogiques.
SLU : Tout ça dans 16 kilos…
Bibou : C’est ça ! A ce propos, les artistes, quand ils voient arriver cette table qui ressemble à un petit joujou, de prime abord, ils n’ont pas très confiance et se font des films quant au son qui va en sortir. J’ai eu les mêmes réactions il y a quelques années quand je suis passé des grosses DiGiCo à la S3L. Pour éviter ce problème je les ai prévenus et leur ai expliqué ce qui se cache sous le capot et le fait qu’il s’agit d’une console volontairement compacte mais gardant toutes les ressources de la grande !
Tel est pris qui croyait prendre, Bibou en pleine explication sur une compression parallèle.
SLU : Tu as donc console, micros…
Bibou : J’ai en plus tout le backline avec Mister Gang. Je demande simplement la diffusion, les wedges et des pieds micros. J’ai mon câble réseau en rouleau de 60 mètres, le maxi étant 100 mètres et Yamaha m’a conseillé de prendre du Klotz AWG24. Pour les festivals ou dans les grandes salles, les câbles réseau et les liaisons avec les plateaux sont déjà tirées.
SLU : Tu fais les retours depuis la face
Bibou : Oui, j’ai 6 aux dont un doublé pour les deux chanteurs. Je n’ai pas plus d’équipement ici pour faire plus mais vu la taille du plateau, en mettre plus aurait été inutile. Je sors aussi un gauche / droite et j’ai assez de ressources pour matricer des délais ou les subs s’ils sont séparés.
SLU : Et Mister Gang alors…
Bibou : Le retour ! Comme ils sont tous très pris, la reformation va donner lieu à des shows en fonction des disponibilités de chacun, mais l’alchimie est toujours là, ils s’éclatent et le public marche à fond ! C’est un super groupe de Reggae français avec deux chanteurs et une section de cuivres, qui a commencé tout début 2000, a connu un certain succès et s’est arrêté assez vite mais sans aucune embrouille entre les membres qui sont restés en contact et s’apprécient toujours autant.
Bas de plafond et haut les cœurs, au fond de la cale mais pour la bonne cause sonore, Mister Gang envoie le pâté.
Depuis quelques temps il a eu des bruits de reformation et une envie de ressortir les albums et de tourner à nouveau. J’ai récupéré le catalogue chez Sony et je l’ai mis chez moi en créant un label et en confiant la distribution aux bordelais de Baco Music. Les premières dates sont arrivées en juin 2023 mais c’est ce soir que le groupe va rejouer au complet à Bordeaux après une pause de 21 ans et il faudra améliorer le ménage dans la loge car certains des membres ont eu des poussières dans les yeux !
Chapeau aussi à leur qualité de jeu et leur travail de tous les instants pour offrir des titres irréprochables. Je peux te dire qu’ils ont répété et pas qu’un peu ! On a beau avoir la plus belle console au monde, on est tributaire de ce qu’on reçoit. Si le son est bon ce soir, ce n’est pas que grâce à Yamaha !
SLU : Tu as l’air détendu
Bibou : C’est le cas, j’ai pris du recul dans mon travail et désormais ma quête c’est de ne collaborer que pour le kif. Avec Mister Gang c’est le cas. Tant que je peux choisir et quitte à être moins payé, je choisirai toujours l’humain. Ma console je mettrai sans doute plus de temps à l’amortir mais ce n’est pas grave, on passera des super moments ! Arrivera le moment où je serai confronté à des nazes mais ça passera avec des : « quelqu’un peut me filer un coup de main ? » et huit personnes qui arrivent comme un seul homme.
L’occasion créant le larron, on intercepte Edwige « Vivi » Cherief qui est la seconde du manager de bord Romain Fradin pour en savoir un peu plus sur l’IBoat et ce qui s’y passe.
SLU : Cela fait combien de temps que ce bac historique a été transformé en IBoat
Vivi : 13 ans qu’il a été transformé et exploité en tant que IBoat par François Bidou un patron passionnant et passionné. Un battant et presque un pirate. On a tous fêté les 13 ans en septembre. L’IBoat a été club, restaurant durant la période Covid et club à nouveau axé sur la musique électronique avec la grande salle qui sert aussi pour les concerts dans la cale avant et le Mini Club au niveau du pont.
De Grenoble à Bordeaux Vivi Cherief, l’IBoat a un nouveau moteur.
On a aussi une autre ambiance ici à l’étage et à la poupe du bateau où nous nous trouvons. Cet espace qui va être encore mieux aménagé ouvre en fonction des jours et des besoins. Le gros point fort de l’IBoat c’est sa modularité. On peut quasiment faire ce qu’on veut avec les différents espaces.
SLU : Pour la technique et l’accueil en général…
Vivi : On a un régisseur son et un régisseur lumière plus une troisième personne en fonction des besoins. On a aussi un ensemble de personnes pour le bar, la cuisine, le service, la sécu…On est nombreux mais bien rôdés ce qui permet une exploitation des trois salles. Il se passe toujours quelque chose ici et on peut boire un verre à tout moment.
SLU : On a lu que les temps sont un peu durs ou l’ont été…
Vivi : Oui, on a eu quelques problèmes d’émergences liées surtout à la nature des lieux, au bruit naturel des clients quand ils vont sur les ponts et moins du son généré par la musique à bord même s’il y participe un peu. Les Bassins à flot sont un lieu où ça bouge à Bordeaux et c’est difficile de le faire silencieusement. On a aussi souffert comme tous les établissement accueillant du public de la période Covid.
La poupe de l’IBoat. On devine sous la peinture l’ancien nom de La Vendée. On voit bien le bar et au pont supérieur, le nouvel espace de teinte orangée dont parle Vivi.
SLU : La jauge de la salle est assez restreinte. Quel type d’artiste plébiscite l’IBoat ?
Vivi : C’est varié mais on joue beaucoup la carte locale. Les collectifs locaux. Bordeaux n’est pas une grande ville mais on en a une dizaine qui sont très chauds et déter et on complète avec quelques artistes plus connus qu’on va chercher nous-même. Cette année on va bien carburer avec 3 ou 4 concerts par semaine et notre saison s’arrête avec les tournées en juin.
Une vue de cale de proue avant que ne soit monté le plateau, la régie et que des panneaux absorbants n’améliorent le rendu. (Photo JPH).
SLU : L’offre d’éclairage pour la salle principale est assez limitée
Vivi : C’est ce que l’on veut. Le plafond de la cale est bas, la couleur dominante est noire et il sert beaucoup aussi en tant que club jeudi, vendredi samedi et veille de fêtes. On joue beaucoup sur le brouillard, les leds latérales en salle et les néons au plafond. Pour les concerts c’est différent, on a des contres et une face avec quelques lyres à l’arrière et ça marche bien.
Vous avez demandé des faisceaux en contre ?
Dulcis un fundo cale
Elles ont tout fait les Q1, véritable succès de d&b. De Zénith beaucoup trop grands pour elles, résistant à un D12 calé dans ses limiteurs, jusqu’à l’IBoat, le guide au raz des oreilles. Et pourtant…22 ans plus tard, elles sonnent toujours.
La première partie tout aussi reggae que Mister Gang, donne la pleine mesure des lieux. Les Q1 ont beau être utilisés à contre-emploi là où des Q7 point source auraient été parfaits, le son est efficace et nerveux avec un haut du spectre très piqué et défini et un océan de grave fourni par les quatre Qsub alignés sous la scène.
94 dBA et 107 dBC, une pression raisonnable sauf quand on est devant les bois…
Quelques tôles çà et là se font entendre, bateau oblige, et il ne faut pas trop s’énerver sur les wedges, la scène est vraiment petite, mais il y a de quoi travailler et démouler un son qui n’a en rien les défauts de son âge. Et c’est précisément ce que fait Bibou qui s’éclate sereinement et accompagne très bien son groupe. Lui comme le Gang s’échauffe lors des premiers titres avant que tout ne sonne fort et clair. Peut-être un poil trop fort mais quelle énergie sur scène. Comme d’habitude les effets sont justes et variés, le traitement dynamique sonne et le mix est bon pour autant de monde et de wedges en aussi peu de place. Bonne route à Mister Gang et Welcome back Bib !
La fin 2024 est marquée par l’entrée en scène de nouveaux produits Claypaky, nous découvrons accompagnés par Dylan de Matteo, chef produit, le Tambora Rays ainsi qu’une nouvelle déclinaison du Mini B, le Sparky Aqua.
Mini-B, le Sparky Aqua
Un nouveau Mini-B, le Sparky Aqua, fait son entrée, ici cuisiné à la sauce SMD. Claypaky nous dévoile un appareil original qui se démarque complètement des classiques lyres type wash multisources. Ici, le credo, c’est l’effet. Exit le collimatage, les leds sont directement à vue. Au nombre de 330 et dotées d’une trichro RGB+W elles sont disposées de manière à créer 10 cercles concentriques tous pilotables de manière indépendante.
Duo de Mini-B avec à jardin, la version Aqua et à cour le tout nouveau Sparky Aqua.Plan macro sur la galette de leds disposées en cercles concentriques du Sparky Aqua.
Les 14 000 lumens permettent d’obtenir des effets de strobe éblouissants tout comme un large nappage de couleurs de proximité (l’ouverture du “faisceau” avoisine les 120°). On imagine aisément que cet appareil trouvera aussi son public du côté des captations vidéo et autres tournages, grâce à ses aptitudes à créer des effets originaux percutants mais aussi tout à fait mesurés et subtils. Notons encore qu’il ne bronchera dans des conditions difficiles grâce à son indice IP66 lui valant l’appellation Aqua.
Tambora Rays
Première prise de contact avec le Tambora Rays, un projecteur statique au format “led washer panel” . La version Rays est un panneau multisources pixellisables qui comporte trois rangées de neuf LED RGBWW entièrement indépendantes de 40 W.
Elles sont collimatées par une lentille leur offrant un faisceau de 13° d’ouverture, donc assez concentré ce qui conforte l’impression globale de puissance que génère l’appareil et va de pair avec les 19 000 lumens annoncés par la firme italienne.
Mélange détonnant de modularité des projecteurs Tambora, le nouveau “Rays” est celui doté de 27 pixels collimatés.
Nous le découvrons ici couplé à d’autres produits de la même série tels que les Tambora Flash ou Stormy et pouvons ainsi constater les possibilités de designs qu’offrent les solutions d’accastillage mises à disposition par Claypaky.
Nous pourrons par exemple suspendre en cluster jusqu’à 10 appareils et créer ainsi de vrais murs de pixels (comme nous vous le faisions découvrir récemment dans nos lignes sur la tournée de Green Day, le tout sous des trombes d’eau grâce à sa certification IP66.
La gamme théâtre de Robe baptisée T reçoit le T.5 Profile, petit frère du T1 et les projecteurs de cyclorama T31 Cyc et T31 Cyc Slim. Ils nous sont présentés, ainsi que toutes les nouveautés Robe 2024, par Vincent Bouquet, directeur technique de Robe Lighting France.
T.5 Profile
Nouveauté remarquée, le T.5 Profile (en français prononcez “T point cinq”), est un nouveau Spot à couteaux qui s’avère être la déclinaison conforme mais plus compacte et moins puissante du T1 Profile. Cet appareil intégrera une source led toujours à synthèse additive RGB+Ambre+Lime mais d’une puissance de 350 W. Il partage exactement la même librairie DMX que son grand frère, les fonctions seront donc 100 % équivalentes.
Duo de T avec l’original T1 Profile à gauche, accompagné du prototype de son petit frère, le T.5 Profile aux dimensions réduites.
Cette version dédiée aux applications de plus petite envergure ne dépassera pas les 20 kg. Présenté à l’état de prototype final, il devrait entrer en production en début d’année 2025.
T31 Cyc et T31 Cyc Slim
Les nouveaux T31 Cyc (en haut) et T31 Cyc Slim (en bas).
1x(T32Cyc) = 2x(T31Cyc). Derrière cette formule qui semblerait sortir d’un cours de maths se cache dans les faits l’explication même de la nouvelle déclinaison du projecteur cyclorama T32 Cyc à base de sources RGBA + Lime couplées à des optiques asymétriques qui permettent d’éclairer un cyclo sur 6 mètres de hauteur avec un recul de 1 m, les optiques sur chariot motorisé permettant d’optimiser la position du point chaud sur l’écran.
Ce T32 Cyc arrive en version slim, sans motorisation et s’accompagne du T31 Cyc dont la longueur, divisée par deux, mesure 50 cm. On le retrouve également en version “slim”, sans la motorisation du point chaud.
Quelques explications supplémentaires : Lors de la conception du T32, pour obtenir une parfaite homogénéité de projection il était prévu que les appareils soient installés bord à bord, sans discontinuité. Il s’avère dans la réalité que ceux-ci peuvent ne pas être mis bout à bout, les projecteurs pouvant être espacés de 50 cm à 1 m selon le recul sans pour autant nuire au rendu projeté.
Dans des lieux plus petits où la hauteur fait défaut, ou encore pour éclairer un cyclo arrondi, un projecteur plus court peut donc apporter la solution et ce projecteur est le T31 Cyc. Petite info supplémentaire, cette nouveauté est accompagnée par une optimisation du poids du T32 Cyc. Celui-ci perd quelques kilos sur la balance grâce à son nouveau système de refroidissement.