Les supporters d’Anderlecht ne vont plus s’entendre

Nexo donne de la voix au stade d’Anderlecht

Une vue d’ensemble du stade d’Anderlecht. Sous le toit en métal reposant sur des poutrelles en béton, on aperçoit deux des 19 clusters de 4 enceintes. Ces derniers sont solidement arrimés à même les poutrelles.

Une vue d’ensemble du stade d’Anderlecht. Sous le toit en métal reposant sur des poutrelles en béton, on aperçoit deux des 19 clusters de 4 enceintes. Ces derniers sont solidement arrimés à même les poutrelles.

Une des équipes de football belge les plus célèbres fête l’arrivée d’une sonorisation flambant neuve pour son antre historique, le Constant Vanden Stock, plus connu sous le nom de stade d’Anderlecht.

Stade résident de l’équipe Anderlecht FC, ce haut lieu du football bruxellois, d’une capacité de 24 000 places, avait besoin d’une remise à niveau de son système de sonorisation vieux de 25 ans.

Après avoir évalué trois solutions différentes, Prosonix, le prestataire et partenaire de toujours d’Anderlecht associé à Pascal Deneef, distributeur belge de la marque Nexo via la société AudioXL, ont proposé une solution faisant usage de l’enceinte 2 voies GEO S12-ST, compacte et adaptée à cette tâche.

La GEO S12-ST, les deux lettres ST étant les initiales de Stadium, est une version dérivée du line source S12 et dont la puissance et la portée améliorées répondent parfaitement aux besoins d’une enceinte sportive. Une autre raison de ce choix tient au succès rencontré par le GEO S12-ST dans le stade français de Valenciennes dont la taille et l’architecture sont très proches de celui d’Anderlecht.

Paul Massiani, le monsieur installations sportives de Nexo et Pascal Deneef d’AudioXL ont fait le design des 82 boîtes déployées dans le stade à l’aide du logiciel Nexo NS-1 avec en tout 19 clusters de 4 GEO S12-ST et 2 derniers de 2 solidement fixés au toit à l’aide des attaches officielles GEO mais aussi de fixations sur mesure permettant de faire pivoter les clusters.

Un des clusters de 4 GEO S12-ST en train d’être posé. On distingue bien le cadre le reliant à la poutrelle en béton, cadre fixé à cette dernière grâce à des tiges filetées.

Un des clusters de 4 GEO S12-ST en train d’être posé. On distingue bien le cadre le reliant à la poutrelle en béton, cadre fixé à cette dernière grâce à des tiges filetées.

Un des challenges pour Nexo a été de contenir le plus possible le son au sein de l’enceinte sportive, une tâche complexe vu l’âge et les matériaux employés pour la construire : le béton et le métal. A cet effet, la directivité serrée et la portée de la GEO S12-ST se sont révélés être des alliés précieux pour limiter les émergences. Enfin, que ce soit les sièges les plus éloignés à 20 mètres des clusters et situés près de la pelouse comme ceux tout en haut des tribunes et situés à 15 mètres des enceintes, tous bénéficient d’une pression maximum de 110 dB ce qui améliore l’intelligibilité de la parole.   

Le système est amplifié par 6 contrôleurs TCD NXAMP4x4 acceptant le Dante. L’utilisation de ce protocole a permis l’emploi du Soundweb BSS pour le driver et créer les zones. Piloté depuis la régie son via un écran tactile, Soundweb offre une grande flexibilité dans l’exploitation des 22 zones du stade qui peuvent être activées dans d’infinies combinaisons. Cela facilite l’envoi de messages dans des zones bien précises, une requête des services de police. Enfin, en cas de défaillance, Soundweb contacte automatiquement l’administrateur système afin de permettre de gérer la situation via une connexion à distance.

Nexo Stade Anderlecht Nexo Stade Anderlecht

Le réseau audio exploite une fibre optique tirée par Prosonix et son sous-traitant SPIE, et offre une redondance complète et une tenue au feu d’une heure. L’ajout de subs ou toute autre enceinte en sera facilité.

Sous la supervision de  Pascal Deneef, SPIE a aussi pris en charge la pose des 22 clusters et des racks contenant l’amplification et le processing.

Une tâche dont cette société s’est brillamment acquittée en à peine 3 semaines et demie !!

Les différents Contacts : www.prosonix.be – www.audioxl.be – www.spie-be.com

 

 

Pouce ! 4000 Likes pour SoundLightUp

Woaw…4000 likes. Et dire que en janvier de cette même année 2014, vous n’étiez que 1600 à nous avoir « remerciés » d’un pouce levé pour notre travail. Les bras nous en tombent, pas pratique avec tout ce que nous avons à écrire !!

Merci d’avoir pris avec nous le virage de la presse numérique et d’avoir fait de Soundlightup votre compagnon de route. Merci surtout de nous dire d’un simple clic, que le magazine interactif que nous vous livrons gratuitement tous les jours, vous plait à ce point. 

SLU 4000 Likes

La consommation des biens culturels a profondément changé. Aujourd’hui c’est le web qui innove, lance les modes et relie les hommes. Les seuls titres de la presse qui, non seulement ne reculent pas mais progressent, sont les Pure Players comme Soundlightup  qui n’ont pas de frontières, ni barrière de langue.

Les bulletins scolaires viennent de tomber, ceux de SoundLightUp aussi. Nous n’avons rien à cacher. Normal, nous sommes certifiés OJD.

Progression Likes FaceBook SoundLightUp

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On vous souhaite un super été. Faites le plein d’heures, de business et de soleil et emportez nous avec vous. SLU vous accompagnera où que vous alliez avec toute votre actualité, des reportages et des bancs d’essais, tous les jours.

Faites juste très attention à votre pouce. On l’aime trop !! 

 

LIV and let’s dance

d&b chauffe les nuits pékinoises

Situé dans le quartier de Gongti Xilu à Pékin et entouré par de nombreux autres night clubs de la capitale chinoise, le Live In Vac club ou encore Liv Club pour les habitués des nuits chic pékinoises est un établissement qui cultive sa différence dans une certaine forme de sobriété.
Disposant de 3500m² au sol, le Liv Club représente un gros investissement en termes d’aménagement, technique, restauration et zones VIP. Rien n’a été laissé au hasard.

Trois Ci7-Top couvrant un côté de la piste de danse. Patate garantie.

Trois Ci7-Top couvrant un côté de la piste de danse. Patate garantie.

Intégrateur pour d&b et basé à Canton, Guangzhou Yodoo Audio Equipment Technology Co. a été chargé du design et de l’installation de la diffusion de ce complexe. Même s’il n’est pas un adepte des voitures de luxe qui sont le quotidien d’établissements comme le Liv Club, Lou Jun le responsable de Yodoo Audio décrit pourtant le fruit de son travail comme, je le cite : “l’équivalent audio d’un tel véhicule. Un système au pédigrée racé mais aux performances d’exception dès lors que les DJ poussent les manettes”.
Ce rendu est le fruit de l’association de nombre de références tirées du catalogue d&b. “J’ai eu la chance de pouvoir travailler sereinement, les propriétaires du Liv Club avaient déjà arrêté leur choix sur la marque et souhaitaient que leur établissement dispose d’un système d&b, certains du résultat final”.

Trois Ci7-Top, des enceintes deux voies point source passives équipées d’un pavillon large bande chargeant un 15 pouces et un moteur 1,5. Comme souvent chez d&b la taille est petite, le SPL max de 138 dB beaucoup moins…

Trois Ci7-Top, des enceintes deux voies point source passives équipées d’un pavillon large bande chargeant un 15 pouces et un moteur 1,5. Comme souvent chez d&b la taille est petite, le SPL max de 138 dB beaucoup moins…

Le club, un ancien bowling, dispose d’une hauteur sous plafond acceptable pour ce genre de lieu à 9 mètres, mais offre un avantage de taille, l’absence de piliers sur l’ensemble de la surface. “J’ai spécifié trois zones de diffusion distinctes mais imbriquées l’une dans l’autre” précise M. Jun, ”le Dance Floor, la zone VIP et enfin le système principal. Le Dance Floor a été le plus facile à équiper.

J’ai accroché une combinaison de Q1 et QSubs aux quatre coins, une manière simple de délivrer une bonne pression par le haut, tout en n’étant pas envahissant vis-à-vis de l’éclairage. J’ai ajouté une couche de sensations à l’aide de deux subs B2 posés au sol.

Même si l’aigu, médium et bas médium ne débordent pas de la piste de danse, le grave et l’extrême grave excitent inévitablement l’ensemble de l’espace. Nous avons fait le choix de nous servir de cette pression résiduelle dans le bas pour assurer la couverture des autres zones, limitant l’apport à ce qui est nécessaire pour redonner de la présence à l’aide de Ci7-TOPs soigneusement placés et en “chauffant” le grave si besoin avec des Ci7-Subs”.

Quelques éléments de la série C accrochés au-dessus du public. A gauche on aperçoit un Ci7-Top éclairé en bleu et à droite dans un halo bleu on distingue un Ci7-Sub.

Quelques éléments de la série C accrochés au-dessus du public. A gauche on aperçoit un Ci7-Top éclairé en bleu et à droite dans un halo bleu on distingue un Ci7-Sub.

« La Ci7-Top est la version installation de la C7. Point source disposant d’un guide d’onde à directivité constante, elle peut être orientée en fonction de son accroche en 75×40 ou bien 40×75. Elle offre une directivité très maitrisée jusqu’à 600 Hz ce qui s’est révélé précieux pour bien diriger le son au sein de la boîte. Le Ci7-Sub et son unique 18 pouces prend le relai au-dessus de 44Hz, cette dernière fréquence étant dévolue au B2 et ses deux 18 pouces en montage à résonateur passe bande. Je considère la série C de d&b comme étant la ronce de noyer et le cuir de ce night-club. Quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer ».  

Dans son design M. Jun a aussi intégré des wedges de la série Max pour les DJ. L’ensemble de la diffusion est pris en charge par des amplis D12 en réseau par zone à l’aide du logiciel maison R1.

“C’est merveilleux” assurent les propriétaires de l’établissement, “le son délivré par le système d&b est fidèle et transparent soir après soir. Il contribue grandement à créer l’ambiance à laquelle on tient tant au Liv Club et assure une partie de notre succès auprès des clients”.

 

 

Avec 36 systèmes Adamson E15, PRG fait le plein d’Energia

PRG (Production Resource Group), le premier groupe mondial fournisseur de services et de technologies de l’événement (touring, théâtre, événementiel, salons, TV, film) vient d’investir dans 36 systèmes Energia E15 et bientôt 24 des nouveaux sub E219.

L'Equipe de techniciens de PRG formés sur deux jours par Didier Dal Fitto.

L’Equipe de techniciens de PRG formés sur deux jours par Didier Dal Fitto.

Dirigé depuis les Etats-Unis, PRG est présent dans le monde entier avec 30 implantations. En Europe : à Paris, Londres, Hambourg, Barcelone, Bruxelles, etc … et couvre des évènements aussi prestigieux que les Jeux Olympiques à Pékin et à Londres et des tournées mondiales de méga stars.

La société a racheté il y a quelques années Procon dont le siège était en Allemagne et aussi EML en Belgique, l’un des plus importants partenaires d’Adamson. PRG a pris livraison de 36 systèmes Adamson E15 et bientôt de 24 nouveaux sub E219 viendront compléter le parc.

Adamson E15

Un training/formation de 2 journées animé par Didier Dal Fitto et Pascal Guillaume a permis à l’équipe de techniciens de découvrir toutes les fonctionnalités des plate-formes d’amplification et de processing Lab.gruppen PLM et du réseau audio numérique Dante.

Adamson Sub E219Toute l’amplification Lab.gruppen PLM20k a été fournie par DV2.

Le système E15 a immédiatement été déployé par les équipes de EML-PRG sur Werchter Classic, avec les Rolling Stones, Simple Minds, Triggerfinger, etc…, et TW Rock Werchter, l’un des plus gros festivals européens.

Contact : www.prg.com

 

 

Casque de monitoring

Audio-Technica ATH-M50, un tigre dans le moteur

Utile dans nombre de situations, un casque pro doit être puissant, confortable, isolant, fidèle, et pourquoi pas pliable. Vous voyez où on veut en venir. C’est à l’aune de ces critères que nous avons analysé l’ATH-M50 d’Audio-Technica, un casque dont en plus le prix ne vous privera pas de vacances cet été !

Audio-Technica ATH-M50x

Pliable, assez robuste et léger, l’ATH-M50 se révèle être relativement confortable sauf peut-être son arceau reposant sur le sommet du crâne et qui est assez faiblement rembourré et un peu lourd. Ce poids qui contraste avec celui des oreillettes le déséquilibre et en cas de forts mouvements de la tête, le fait bouger. Heureusement le serrage bien calculé pour une tête moyenne le maintiendra en place à moins d’être un adepte du head banging en mixant au Hellfest ! Curieusement le réglage des oreillettes paraît conçu pour les grosses têtes puisque même au minimum et les deux tiges entièrement coulissées dans l’arceau, il convient à un homme pas réputé pour avoir un petit crâne ou des oreilles haut placées. Veillez donc à l’essayer avant de l’acheter, il en va du centrage et donc de l’isolation phonique. Le dimensionnement des coussinets est bon, même de grandes oreilles y trouvent refuge.

Le volume est aussi suffisant pour de longues séances d’écoute. L’isolation avec les transducteurs se fait par le biais de moussettes noires assez épaisses et solidaires des coussinets en simili cuir confortable. Lors du remplacement de ces derniers, les moussettes le seront aussi automatiquement, une très bonne idée tant il est habituel de les retrouver en pièces laissant passer les cheveux et participant à la pollution de la membrane, une intarissable source de bruits divers. Les oreillettes pivotent horizontalement comme verticalement de 180° ce qui autorise tout mode d’utilisation aussi spécifique soit-il.

Audio-Technica ATH-M50x

La prise verrouillable du cordon côté casque. Un bon point pour accroître la durée de vie du produit.


Audio-Technica ATH-M50x

Un plan serré du bas de l’arceau, ici entièrement rentré, et de l’articulation du support de l’écouteur. 8 vis cruciformes laissent envisager la possibilité de remplacer des pièces usées ou cassées, encore un très bon point.


Rien à redire sur le fil de liaison, l’offre est pléthorique. Vous trouverez dans la boîte un câble droit de 120 cm, un second câble droit de 3 mètres et enfin un cordon spiralé. Tous trois disposent à l’une de leurs extrémités d’un mini jack à verrouillage pour les fixer côté casque et de l’autre côté d’un prise mini jack dorée avec un adaptateur vissable pour le connecter à des sorties au format jack 6,35. Signalons aussi que le cordon torsadé est équipé côté prise d’un ressort anti cisaillement, une solution aussi ancienne qu’efficace. Capable d’accepter 1600 mW avec une impédance de 38 ohm et une sensibilité de 99 dB/mW, l’ATH-M50 délivre une pression très importante et largement suffisante même si il y a malheureusement pour votre ouïe, encore plus fort ailleurs.

Audio-Technica ATH-M50RD

Le classique adaptateur vissable mini-jack vers le modèle 6,35 mm. Saluons ici le plaquage or des deux prises, un gage de qualité de contact et surtout le répartiteur de tension ou anti-pincement du câble sous la forme d’un bon ressort, de loin la meilleure solution.

Les essais ont été menés à l’aide de deux convertisseurs abordables mais réputés, un intégré transportable et tout dédié à la pomme, le Fostex HP-P1, et en studio le couple MyDac et MyZik de Micromega, ce qui se fait de mieux en termes de son pour un prix dérisoire.

Les sources utilisées pour l’écoute sont des fichiers non compressés issus des collections Sheffield Lab Recordings de Doug Sax, parmi les plus musicaux et exempts d’artifices de toute sorte, et trois enregistrements plus récents mais tout aussi simplement faits, les « In studio with Harman professional » de Tommy Vicari toujours disponibles sur le web en Wav et que je ne saurais trop vous conseiller pour retrouver l’équivalent d’une sortie de console. S’y sont ajoutés des extraits de voix à blanc.

Ce qui impressionne tout d’abord c’est le niveau extrêmement important de grave voire d’extrême grave, ainsi que d’aigu. Il est clair que chez Audio-Technica on a joué la carte de la séduction et de la dynamique avec un rendu explosif et enjôleur, peut-être un peu trop pour un modèle à vocation professionnelle mais juste ce qu’il faut pour emballer un grand nombre de clients amateurs de sensations fortes. Les deux transducteurs à aimant au néodyme de 45 mm de diamètre ont du répondant.

Audio-Technica ATH-M50x

Le transducteur à nu : 45mm de membrane et moteur au néodyme, une terre rare réputée pour permettre la constitution d’aimants jusqu’à 10 fois plus puissants que ceux en ferrite (à masse identique).

Bon point pour l’ouverture, la spatialisation et la reproduction très détaillée des micro-informations, la brillance au-delà des 8 kHz y étant sans doute pour quelque chose.

Excellente dynamique aussi s’étendant jusqu’au grave et, assez rare pour être signalé, à l’extrême grave qui garde une articulation et une sécheresse plaisante et porteuse d’informations intéressantes dans un usage pro.

Il en va de même dans l’aigu, la brillance et la finesse ne le rendent pas trop fatigant et agressif tout en lui donnant un pouvoir d’analyse utile pour débusquer la moindre ronflette ou bruit d’horloge. Dommage qu’entre disons 400 et 2000 Hz le constructeur ait fait le choix de retenir les chevaux. Ce n’est pas forcément visible sur une courbe qui, de toute manière, ne se révèle pas intéressante avec les casques tant elle est généralement torturée, mais cela s’entend.

Le médium et le médium-aigu reprennent des couleurs en gardant suffisamment de retenue et de justesse sauf au niveau des sifflantes qui sont reproduites avec vigueur. Malgré les limitations inhérentes à la technologie du casque fermé, on ne ressent pas trop l’effet d’enfermement qui caractérise certains autres modèles. Ici c’est même l’inverse qui se produit avec la création d’un espace, presque une distance avec la source.

L’isolation offerte par l’ATH-M50 est d’une quinzaine de dB dans l’aigu et une dizaine dans le médium. La technologie employée et l’épaisseur des oreillettes ne permet pas d’aller au-delà. En cas d’écoute à fort niveau, les fuites vers l’extérieur compliqueront la prise de voix face à un statique. En ambiance bruyante et en plaquant les oreillettes, on gagne en revanche suffisamment de niveau pour, par exemple, faire une PFL en façade.

Puissant, assez confortable, très dynamique, musical, généreux dans les extrêmes et enfin très bien placé question prix, une caractéristique inscrite dans l’ADN d’Audio-Technica, l’ATH-M50 est capable de rendre service dans d’innombrables domaines y compris le DJing et l’écoute ponctuelle en façade et retours mais aussi l’écoute domestique, voire plus tant la sensibilité et l’impédance ont été étudiés pour lui permettre d’être attaqué par le plus anémique des amplis de téléphone ou de baladeur mais aussi le plus puissant et qualitatif ampli casque sans perdre ses moyens. Lui non, vos oreilles oui !!

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Le MLA Martin Audio roi du carnaval Electric Daisy Carnival de Las Vegas

L’édition 2014 de l’Electric Daisy Carnival de Las Vegas, festival de musiques électroniques avec pas moins de sept plateaux, des défilés, des expositions, des feux d’artifices s’est déroulé sur le Motor Speedway avec un spectacle total offert par plus de 70 DJs se produisant chaque jour.

Encore une fois retenu pour assurer le son du festival, le prestataire 3G Productions basé à Vegas mais aussi à Los Angeles a choisi d’équiper la scène 2 aussi appelée Cosmic Meadow avec un système MLA de Martin Audio afin d’être en mesure de fournir la puissance globale et surtout la pression dans le bas du spectre indispensables aux shows de stars telles que Diplo, Justin Martin, A-Trak, Chromeo, Bassnectar, Dillon Francis ou encore Destructo.

MLA Martin Audio carnaval EDC Las Vegas

À cet effet 16 MLA complétés par deux MLD en principal, 12 MLA compacts pour les side et enfin 6 MLA compacts pour les front fill ont été déployés par côté. Pour le grave et sans doute au delà de ce qu’il était nécessaire d’aligner, 40 subs MLX ont été placés l’un sur l’autre par deux face à la scène. La régie face était équipée d’une CL5 Yamaha, une PM5D se chargeant des retours.

Interrogé au sujet du MLA, Keith Conrad, directeur du marketing de 3G Productions précise : « le système a assuré de manière fantastique chaque nuit et le rendu de la scène équipée en Martin à épaté tout le monde. Insomniac, notre client à été ravi de la performance du MLA, tout comme les DJ et de leurs ingés son respectifs, tous impressionnés par le système.

« Faisant face à l’anneau de vitesse et ne générant donc pas de nuisances pour une autre des scènes, la Cosmic Meadow a donné la pleine mesure de la puissance du MLA, quelque chose de grisant » ajoute Keith. « Vu le rendu et la couverture tel quel, nous n’avons même pas eu besoin d’installer de délais ». Sans doute cela est en partie dû au logiciel de modélisation Display 2.1 de Martin.
« Bien évidemment, » conclut Keith, « nous avons eu la chance d’avoir aux manettes en façade notre meilleure arme, Manny Perez, un Ingé son connaissant le MLA sur le bout des membranes et donc capable de l’emmener précisément là où il faut de bas en haut, ce qui a satisfait tout le monde ». 

MLA signifie Multi-Cellular Loudspeaker Array ou encore système d’enceintes multicellulaires. Chacune d’entre elles est composée de 6 cellules, une de grave, deux de médium et trois d’aigu, disposant de leur propre DSP et amplification. Le nombre de ces cellules est tel dans une ligne composée par exemple par 12 boîtes, qu’il est inenvisageable de les régler soi-même. Display2™, le logiciel de Martin Audio se charge intégralement de cette phase de design et de calage en calculant le meilleur réglage du filtre FIR de chaque cellule pour adapter la couverture, le niveau et la réponse en fréquence aux particularités de chaque lieu en téléchargeant les paramètres dans le DSP correspondant via le réseau U-NET™.

MLA Martin Audio carnaval EDC Las Vegas

La scène Cosmic Meadow en plein concert, un DJ occupant seul l’immense plateau. On aperçoit sur l’avant face au public la longue ligne de 20 doubles subs MLX et sur la gauche accrochée, la ligne à jardin de 16 MLA prolongée de manière discrète par deux MLD.

Le MLA offre donc une couverture et une réponse en fréquence optimisées et accepte des retouches afin de compenser toute modification dans les conditions de diffusion sans pour autant toucher à l’angulation.

Chaque enceinte embarque 6 amplis en classe D mus par une alimentation unique disposant d’un PFC. La somme des puissances atteint 3 kW en continu avec des crêtes à 6 kW. Chaque HP, les deux 12 pouces pour le grave, les deux 6,5 pour le médium et les trois moteurs 1 pouce pour l’aigu est chargé par un pavillon spécifique et individuel garantissant un gain important et un guidage optimisé. L’efficacité à 1 m pour 1 W est de 104 dB pour le grave, 112 dB pour le médium et 122 pour l’aigu. La pression maxi par enceinte atteint 140, 139 et 145 dB de bas en haut.

L’enceinte appelée MLD n’est autre qu’une MLA dont la couverture verticale atteint 20° et 120 ° en horizontale avec une atténuation plus faible. Elle est donc conçue pour arroser les premiers rangs en bas de ligne et est physiquement compatible avec la MLA.

Le sub MLX est basé sur une charge hybride mêlant pavillon et reflex avec deux haut-parleurs de 18 pouces. Il dispose lui aussi du traitement de signal  et de l’amplification embarqués. Si chaque caisson est omnidirectionnel, en les associant et en agissant sur les DSP, on obtient la directivité souhaitée. Le MLX peut être accroché en tête de ligne, derrière la ligne de MLA ou encore posé au sol en divers arrangements. La pression crête maxi atteint 150 dB.

Pour plus d’informations sur 3G Productions : www.3glp.com
Pour plus d’informations sur Martin Audio : www.martin-audio.com

 

 

Melpomen installe le STM au Hellfest 2014

Aerosmith, Black Sabbath et la crème du métal avec Nexo.

Pour ceux qui douteraient encore de ce qui se trame trois jours durant tous les ans à Clisson, un des éléments du décor suffisamment explicite pour qu'on ne s'y attarde pas !!

Pour ceux qui douteraient encore de ce qui se trame trois jours durant tous les ans à Clisson, un des éléments du décor.

Arrivé à sa neuvième année d’existence, le Hellfest atteint désormais le podium de tête des festivals français en attirant plus de 150,000 métalleux au cours de ses trois jours de shows.

Pour la seconde année consécutive Melmpomen a fait le choix du système modulaire STM. de Nexo pour offrir à la ville de Clisson et surtout à son extraordinaire line-up de stars comme  Aerosmith, Deep Purple, Iron Maiden, Black Sabbath, Status Quo, Rob Zombie, Megadeath et Soundgarden, la puissance que leur musique demande

Composé de six scènes distinctes, le Hellfest concentre les plus grands noms sur la paire de scènes principales appelées Main Stage 1 et Main Stage 2 où les groupes alternent sans temps morts. Les systèmes identiques qui y sont déployés fournissent un flot ininterrompu de musique.

Les deux immenses plateaux en ordre de bataille et collés l'un à l'autre. Des heures de métal trois jours durant. Ne cherchez pas les lignes principales, elles sont toutes quatre marquées par les grandes toiles acoustiquement transparentes. Melpomen's STM system at Hellfest.

Les deux immenses plateaux en ordre de bataille et collés l’un à l’autre. Des heures de métal trois jours durant. Ne cherchez pas les lignes principales, elles sont toutes quatre masquées par les grandes toiles acoustiquement transparentes.

Pour chaque scène, les 2 lignes principales sont composées de 15 têtes M46 et 15 renforts de grave B112. Les subs, 30 par scène, sont montés en mode cardioïde en deux ensembles gauche/ droite posés au sol et composés de 4×3 S118 et 3 S118 tournés à 180°. Il y a donc en tout 180 enceintes dont 60 ensembles STM.

Un véritable mur de subs, pas forcément le meilleur endroit pour avoir autre chose que des sensations en pagaille. Composé de 15 S118 dont 12 poussent vers l'avant et 3 nettoient l'arrière, il vient avec son alter ego de jardin compléter le bas du spectre délivré par les 30 ensembles STM accrochés.

Un véritable mur de subs, pas forcément le meilleur endroit pour avoir autre chose que des sensations en pagaille. Composé de 15 S118 dont 12 poussent vers l’avant et 3 nettoient l’arrière, il vient avec son alter ego de jardin compléter le bas du spectre délivré par les 30 ensembles STM accrochés.

Pour compléter le tout, des side en GeoT et des lip en Géo S12 débouchent les zones d’ombre sans oublier un grand nombre de wedges 45°N-12 qui viennent satisfaire l’appétit des artistes sur scène.

Trois Geo S12 en charge avec d'autres enceintes de la couverture des premiers rangs hors de portée des lignes en STM.

Trois Geo S12 en charge avec d’autres enceintes de la couverture des premiers rangs hors de portée des lignes en STM.

Le chanteur, face à son public et bien immergé dans ses retours grâce à deux wedges Nexo 45° N-12.

Le chanteur, face à son public et bien immergé dans ses retours grâce à deux wedges Nexo 45° N-12.


Ils ont assuré par des températures plus qu’estivales, saluons les techniciens de Melpomen dirigés par Claude Prévost avec pour la Scène 1 Cédric Bernard et Christophe Rousseau et pour la 2 Samuel Biraies et Wilfrid Hubert. La petite histoire ne dit pas s’ils aiment le métal !!

Contact : www.melpomen.net

 

 

 

Pour sa tournée mondiale

Joe Bonamassa prend la route en K2

Bonomassa liveLe prestataire américain Special Events Services a choisi le dernier né de L-Acoustics pour la tournée de Joe Bonamassa, et lui offre ainsi ses premiers galons de système principal sur une tournée internationale de douze mois sur trois continents.

Avant même que le poids lourd du blues-rock américain Joe Bonamassa n’entame aux Etats Unis les premières dates de sa tournée mondiale, l’équipe en charge de l’artiste chez Special Event Services, un prestataire basé à Winston-Salem en Caroline du Nord, avait cerné ses besoins en termes de diffusion.

Il fallait être capable d’aller du set acoustique au concert et de salles de petite jauge à de grands zéniths et ce, sur trois continents : USA, Europe et Australie. SES a fait le choix du K2 comme système principal.

Jason Farah de SES confirme ce choix de raison, dicté par la nature même de la tournée, et ajoute que cela n’implique aucun sacrifice de rendu lié à la taille du K2 comparé à son grand frère K1 : «  Le K1 et ses deux 15 pouces peut paraître plus généreux dans le bas, mais on n’en manque pas avec le K2. En fait les 12 pouces embarqués sont à ce point puissants qu’ils arrivent à prendre le pas sur le reste de l’enceinte nous obligeant souvent à les baisser un petit peu. J’ai comparé les K1 et K2, et même si leur couleur est très proche, je préfère le rendu du K2 dans le médium et l’aigu, très naturel et agréable tel quel, sans le moindre réglage ».

Une installation type de la tournée montrant bien la capacité qu’ont les K2 à prendre des courbures très importantes. Bien visibles aussi derrière les 4 K1-SB en mode Contour. Leur placement derrière les lignes permet aussi de mieux gérer la directivité du grave. Au sol on distingue les 8 SB28 en deux groupes de 4, posés sur la tranche et avec un caisson à l’envers en preset cardioïde.

La douceur dans le haut du spectre couplé à un grave très convaincant se révèlent essentiels à cette tournée car Joe Bonamassa a conçu son show avec un début, presque une « première partie » complètement acoustique,  avant qu’en compagnie de ses musiciens il attaque la suite amplis en avant un final empreint de ses  influences Blues.

Scott Ragsdale qui officie en façade en est à sa première tournée avec cet artiste, et pour tout dire à sa première tournée tout court puisqu’il quitte la Willow Creek Community Church de Chicago où il a œuvré durant douze années pour se lancer dans le grand bain du Touring. Le set acoustique de Bonamassa suivi par la seconde partie électrique du SET est pour lui un passionnant challenge. « J’aime repiquer et mélanger des instruments acoustiques” précise-t-il “et pour garder tout le naturel et le détail de leur rendu, le K2 se révèle le bon choix, mais contrairement à d’autres systèmes équipés en 12 pouces sur lesquels j’ai eu l’occasion de mixer, il tient le choc quand on met un peu plus la gomme sur la partie électrique du show ».

Bonamassa engineers

Scott Ragsdale, l’homme de la façade à gauche, embarqué pour sa première tournée après 12 années à la Willow Creek Community Church de Chicago. À droite Alex Ritter, ingénieur système fréquemment en charge de musicaux mais aussi d’autres tournées.

Le système qui a débuté la tournée en Amérique du nord à la fin du printemps est constitué de 24 têtes K2, 12 par côté, 8 K1-SB accrochés à raison de 4 par côté et huit subs SB28 en montage cardioïde gauche / droite au sol. Les K1-SB sont en mode Contour et sont accrochés derrière les lignes principales. Ceci permet au grave de descendre plus bas et aussi, en fonction de leur emplacement à l’arrière des K2, de nettoyer le lobe arrière et offrir au plateau une meilleure réjection, quelque chose d’apprécié sur des tournées faisant usage de wedges pour les retours.

Au-delà des avantages dus à sa taille réduite, son poids plume et au mode Contour, la possibilité d’aller jusqu’à 10° entre chaque boîte réduit amplement le besoin d’avoir recours aux downfills. Il en va de même avec le poids total de chaque ligne qui peut s’affranchir des réducteurs et autres adaptateurs. Tout ceci apporte aussi un plus en termes de volume.

L’ingé système de la tournée, Alex Ritter, officie souvent dans les comédies musicales. Il a eu l’opportunité de travailler avec toutes les modèles d’enceintes existants et affirme qu’il opposerait le K2 à chacun d’entre eux du fait de sa facilité de montage et de sa flexibilité. « On assemble les lignes avec une facilité déconcertante » affirme-t-il. « On arrive dans les salles à 8h30 du matin et après une petite demi-heure de mesures et calculs, j’ai tout en l’air et prêt à jouer pas plus tard qu’à 11h. C’est de loin le système le plus facile et pratique qu’il m’ait été donné d’utiliser depuis longtemps, sans parler de son rendu qui est excellent tel quel.

Alors que la tournée se déplace avec l’ensemble du matériel nécessaire, elle a recours à la main d’œuvre locale notamment pour la partie son. « C’est un système nouveau et nous sommes les premiers à l’utiliser en tournée » nous dit Ritter, « les techniciens que nous employons n’ont donc jamais eu la chance d’y être confrontés. Il suffit pourtant de quelques minutes d’explications pour qu’ils en assimilent les particularités et qu’il se retrouve en l’air sans problème à chaque date ». Ritter affirme aussi être en mesure de « tomber » le système et le rouler dans le camion en 45 minutes.

« Lors du Prolight+Sound 2013 à Francfort, L-Acoustics avait annoncé assez discrètement l’arrivée future du K2 » rappelle Jason Farah de SES. « Quand Jochen Frohn le Director of Business Development a évoqué avec moi les plans de L-Acoustics concernant cette boîte et, mieux encore, son poids très réduit, je me souviens lui avoir dit – Jochen, si ce que tu me dis se concrétise, vous allez disposer d’un champion – Le K2 a non seulement atteint les objectifs fixés et annoncés, mais il est encore plus léger de quelques kilos. SES est ravi du K2. Nous avons d’ailleurs commandé deux autres systèmes complets »

Pour connaître les dates de la tournée de Joe Bonamassa, allez sur son site www.jbonamassa.com

Pour avoir plus de détails sur SES, tapez www.specialeventservices.com

 

 

VISTA X, le futur est en marche et sent bon les alpages

On n’avait pas encore vu la Vista X, pas plus que sa mystérieuse unité de calcul Infinity Core. Le voile a été levé le 18 juin dans un restaurant d’Issy les Moulineaux où le staff de Studer et d’Audiopole a mis le paquet question zakouski, nectar et surtout présentation, la première en Europe, avec des monceaux de patience face à l’Infinity de questions que ce nouveau paquebot a suscité.

La Vista X en bac 40 faders et flancs en bois verni. A sa droite on distingue le rack Studer contenant les deux éléments complétant la configuration, un Core 800 et un D23.

La Vista X en bac 40 faders et flancs en bois verni. A sa droite on distingue le rack Studer contenant les deux éléments complétant la configuration, un Core 800 et un D23.

RIP DSP, C++ rules

Comme nous l’avons déjà évoqué dans ces colonnes il y a à peine un mois, la Vista X est la première console prenant le virage du CPU, abandonnant sans regrets la technologie DSP et plus particulièrement du SHARK d’Analog Devices qui règne sans partage sur l’audio pour lequel il a été spécifiquement conçu depuis deux décennies. La raison en est simple quand on prend d’un côté la fameuse loi de Moore et de l’autre la courbe de performances des DSP.

Jean-Philippe Blanchard en pleine présentation et manifestement heureux d'annoncer la sortie d'un produit permettant à Studer d'assoir encore plus sa place de choix dans l'univers du Broadcast.

Jean-Philippe Blanchard en pleine présentation et manifestement heureux d’annoncer la sortie d’un produit permettant à Studer d’assoir encore plus sa place de choix dans l’univers du Broadcast.

Jean-Philippe Blanchard, le directeur de la division broadcast d’Audiopole l’a parfaitement démontré avec ce graphique qu’il a projeté durant son excellente présentation. Il illustre la capacité qu’ont les cœurs à traiter des voies.

GraphiqueEn ordonnées nous avons le nombre de canaux et en abscisse les années entre 1992 et nos jours.
Les courbes se suffisent à elles-mêmes, la puissance des DSP évolue infiniment plus lentement puisque de 120 millions de FLOPS on en est arrivé à 2700 millions, 22 fois plus, une progression plus qu’honorable et suffisante pour y trouver son bonheur avec des produits comme, entre autres la Vista 1 qui en font grand usage, mais sans commune mesure avec ce que connait le CPU.

En prenant la puissance actuelle d’un Core 800 et en lui appliquant cette fameuse loi qui veut que le nombre de transistors double sur un circuit intégré tous les deux ans et qui depuis 1965 s’est avérée exacte, Studer atteindrait en 6 ans la capacité de traitement de 3720 voies sur un seul CPU à 64 cœurs, là où aujourd’hui il en faut deux de 8 pour atteindre le chiffre déjà superlatif de 840.

En parlant de capacité par chip, le DSP sait aujourd’hui gérer 19 voies en full process là où un CPU de type x86 dépasse les 400.

Tiens…v´la un FPGA !!

Malgré cette débauche de puissance dont on comprendra plus loin comment elle est gérée à même les CPU x86 qui pourtant ne sont en rien conçus pour l’audio, deux opérations échappent à ce processeur, la sommation et le routing. Comme il s’agit de tâches simples et toujours identiques, donc faciles à programmer, Studer a fait le choix du FPGA, donc de la logique câblée reconfigurable, pour les mener à bien tout en prenant de la marge puisque le modèle choisi peut gérer la bagatelle de 10 000 voies.

Une vue de l'affichage extrêmement complet de la VistaX avec, sous chaque bargraph, la visualisation d'une portion de l'audio qui a été traité par la voie, une aide précieuse pour travailler quand le nombre de signaux simultanés ne cesse de croître.

Une vue de l’affichage extrêmement complet de la VistaX avec, sous chaque bargraph, la visualisation d’une portion de l’audio qui a été traité par la voie, une aide précieuse pour travailler quand le nombre de signaux simultanés ne cesse de croître.

Le reste des opérations ayant trait à l’audio comme par exemple les traitements de dynamique et les égaliseurs, est calculé par les cœurs de braves Intel Xeon pour lesquels les algorithmes Studer ont été réécrits pour un OS Linux. Sur un processeur type x86, 7 cœurs physiques font le job de l’audio à raison de deux tâches parallèles par cœur, donc 14 cœurs virtuels, et le huitième est réservé au fonctionnement classique d’un PC serveur et de toutes ses servitudes comme la communication ou la maintenance sur laquelle on n’a pas la main.

La déconnexion entre ces tâches et l’ensemble de cœurs composant un CPU x86 est totale et c’est même la clé de voûte du soft compilé par Studer qui évite toute interférence entre les deux car risquant d’interrompre aléatoirement le traitement de l’audio. Cet operating system bâti sur du Linux totalement propriétaire a nécessité plusieurs années de développement. Le résultat est que le « moteur » Infinity revient moins cher et est beaucoup plus flexible car il est bâti sur des composants classiques qui bénéficient d’un renouvellement beaucoup plus rapide que celui des processeurs dévolus au petit monde de l’audio et enfin il bénéficie d’outils de programmation et de personnes aptes à les mettre en œuvre en très grand nombre. Le DSP et même le FPGA ne peuvent pas lutter.

Le fader glow ou la colorisation de la tirette, une des trouvailles de Studer déclinée aussi sur la Vista X.

Le fader glow ou la colorisation de la tirette, une des trouvailles de Studer déclinée aussi sur la Vista X.

Un routing en 5.1, en clair du boulot en plus pour le FPGA.

Un routing en 5.1, en clair du boulot en plus pour le FPGA.


Deux puissances sont disponibles, le Core 400 avec un CPU et le Core 800 qui en dispose de deux, les chiffres indiquant le nombre de voies potentielles en full processing mais avec un bémol, on parle ici de voies en 48kHz et 24 bits, en 96 kHz il faut le diviser par deux. Précisons aussi que, pour le moment, la Vista X ne tourne qu’en 48kHz mais on nous a affirmé que la fréquence double sera rapidement disponible voire sans doute plus, la carte A-Link du D23 affiche en face avant aussi le 192kHz.

Y’a quoi sous le capot ??

La section centrale de la surface Vista X. Admirez l’afficheur de niveau inclus et archi complet, le contrôle machine, les bargraphes individuels affichant sans problème du 5.1 et j’en passe…

La section centrale de la surface Vista X. Admirez l’afficheur de niveau inclus et archi complet, le contrôle machine, les bargraphes individuels affichant sans problème du 5.1 et j’en passe…

Aussi étrange que cela puisse paraître, la vraie trouvaille de Studer est le logiciel propriétaire capable de gérer individuellement chaque cœur d’un processeur x86. Résultat des courses, quand on regarde l’Infinity Code de plus près, on est presque déçu par ce qu’on y trouve, habitués que nous sommes aux cartes DSP bien chargées.

Une fois tiré par l’avant, le tiroir d’un Core 800, contenant toute l’électronique, apparaît comme une carte mère serveur recevant les deux Xeon 8 cœurs, la RAM, deux alimentations extractibles et un disque SSD ; jusque-là, rien de bien novateur.
En revanche Studer a personnellement développé la carte PCI Express centrale.

Une vue de la carte PCI Express conçue spécifiquement par Studer pour le Core et le système Infinity. Sous son ventilateur et sur un socket bleu se trouve le FPGA. On distingue à gauche l'un des deux CPU. Tout à droite on aperçoit le disque SSD de démarrage.

Une vue de la carte PCI Express conçue spécifiquement par Studer pour le Core et le système Infinity. Sous son ventilateur et sur un socket bleu se trouve le FPGA. On distingue à gauche l’un des deux CPU. Tout à droite on aperçoit le disque SSD de démarrage.

Outre les douze ports entrées / sorties pour les liaisons en fibre optique avec les interfaces, elle comporte aussi le FPGA caché derrière un ventilateur. Cette carte PCI peut véhiculer vers la carte mère jusqu’à 5000 voies. Le gros avantage de Studer est poussé encore plus loin dans la Vista X avec une liberté totale de configurer sa console comme bon vous semble en termes de voies d’entrées, de sorties, d’auxiliaires.

Tout est possible à concurrence de la capacité offerte par le Core, la fréquence d’échantillonnage, et les éventuels plugs insérés sans même perdre de ressources à cause du routing puisque cette dernière tâche est prise en compte par le FPGA très musclé.

A-Link A-Link A-Link maïa !!

Un graphique démontrant la simplicité du câblage nécessaire à déployer une configuration Vista X redondée, y compris au niveau des Core et avec ses deux D23.

Un graphique démontrant la simplicité du câblage nécessaire à déployer une configuration Vista X redondée, y compris au niveau des Core et avec ses deux D23.

Ces douze ports bidirectionnels véhiculent les données selon un nouveau langage développé par Studer, le A-Link, une sorte de pendant au Blacklight II de SSL permettant d’entrelacer beaucoup plus de canaux que le simple MADI qui paraît d’un coup bien rikiki.

Standard dérivé de la vidéo 3G, le A-Link autorise le transport de 1536 canaux en 48kHz et 24 bits, la moitié sans doute en 96. L’interface étant optique avec une cage SFP, cela permet de facilement basculer de mono mode à multi mode, les liens sont redondés en standard et c’est par ce même lien qu’est véhiculée l’horloge verrouillant la console et les interfaces d’entrées et de sorties.

La danse du Redon

Broadcast par essence et mondialement appréciée pour cela, la dernière Vista va encore plus loin pour ce qui est de sa capacité à assurer en toutes circonstances. Si la connexion entre la console et le Core s’effectue classiquement à l’aide de câbles réseau, ils sont doublés sur deux réseaux. Deux brins relient les racks d’interface et le CPU. Toutes les alimentations sont doublées de même que le ventilateur dans le Core. Pour une sécurité maximale il est possible de mettre en parallèle deux Core reliés aux mêmes interfaces D23 en A-Link.

La nouvelle interface D23 conçue pour fonctionner avec le protocole A-Link. Les nouvelles cartes sont la MADI card et la A-Link HD.

La nouvelle interface D23 conçue pour fonctionner avec le protocole A-Link. Les nouvelles cartes sont la MADI card et la A-Link HD.

Plus besoin d’avoir des cartes spécifiques ou des routines spéciales, les D23 basculent automatiquement en moins d’un échantillon si l’un des deux processeurs vient à défaillir, autant dire qu’il vaut mieux avoir l’œil sur les écrans pour savoir où vous en êtes, vos oreilles n’y verront que du son !!

La surface elle aussi dispose d’une redondance améliorée. Là où sur les modèles précédents elle tournait grâce à un PC redondé, la Vista X est désormais équipée de deux PC redondés qui tournent en parallèle, ce que Studer appelle le Vista Quad Star. Quatre CPU donc dont un s’occupe de la surface, un second de l’affichage et les deux autres sont prêts à prendre la relève en cas de plantage. 

Auf Wiedersehen D21, place au D23

Pourtant très répandu, le D21 est forcé de tirer sa révérence puisqu’incapable d’accepter les liaisons A-Link, c’est donc le D23 et ses 384 canaux d’entrées et sorties qui prend sa place, le double de son prédécesseur et carrément beaucoup pour un rack 3U. Une autre amélioration de cette interface réside dans la présence d’un petit CPU embarqué qui lui permet localement de gérer du routing et du process audio de manière indépendante.

La compatibilité avec le passé existe tout de même puisque les cartes du D21 peuvent être utilisées dans le D23. Le DANTE n’est pas oublié non plus : une carte existe déjà qui accepte 64 in et out sur son réseau Ethernet grâce à une simple prise RJ45. Une dernière carte est proposée afin d’interfacer deux liaisons MADI, chacune étant complètement redondée et en mesure de véhiculer 64 canaux. Deux ports sont offerts avec la cage SFP et pour des liaisons plus courtes, le bon vieux coax sur BNC.

Un slide montrant la carte gérant le format Dante au sein d'une configuration Studer.

Un slide montrant la carte gérant le format Dante au sein d’une configuration Studer.


La Dual MADI card ouvrant elle aussi le format propriétaire A-Link vers le désormais très répandu MADI.

La Dual MADI card ouvrant elle aussi le format propriétaire A-Link vers le désormais très répandu MADI.

Pluggue-moi du Studer

Face à une telle débauche de puissance, la question s’est posée immédiatement. Sera-t-il possible d’en garder sous le coude pour faire tourner des Plug-ins et qui plus est des VST ou bien d’avoir recours au même Studer Vista FX du reste de la gamme Vista et ses deux moteurs de Lexicon PCM96 ?

Roger Heiniger, le chef produit Vista chez Studer au micro de JP Blanchard, ce dernier la main sur le potar. On sait faire aussi du son chez Audiopole.

Roger Heiniger, le chef produit Vista chez Studer au micro de JP Blanchard, ce dernier la main sur le potar. On sait faire aussi du son chez Audiopole.

Nous avons profité de la présence de nombreux membres d’Audiopole mais aussi de Studer Regensdorf avec le Chef de produit Vista Roger Heiniger, pour en avoir le cœur net.

Pour ce qui est  du rack 2U d’effets maison, la réponse est non, les liaisons HD ne sont pas présentes sur le nouvel Infinity Core. Concernant les plugs VST, même si tout est théoriquement possible, le risque paraît trop grand de faire tourner des dll « étrangères » au sein du CPU Studer à l’aide d’un wrapper, le plantage d’un plug risquant de compromettre le fonctionnement même du Core et donc de la console.

Comme le précise Roger, quelques plugs VST sont très stables, d’autres parfois moins, ce qui impliquerait des sélections serrées et des périodes de tests intensifs. Il faudra donc se satisfaire de l’offre labellisée Studer en BSS, DBX ou Lexicon qui va bientôt faire son apparition et garantira un fonctionnement serein et validé, d’autant que Studer va abandonner les racks d’effets externes et déléguer au Core la totalité du travail. 

Infinity de modèles & marques

La grande nouveauté étant le mode calcul en CPU et le hardware qui va avec, Studer a adopté un nom affichant le potentiel futur et la puissance actuelle : Infinity.

Andrew Hill, le directeur du développement de Studer, affirme que cette technologie du CPU sera valable pour les 10 à 20 prochaines années et que l’ensemble des autres fabricants vont rapidement prendre le même chemin. Jean-Philippe Blanchard comme Roger Heiniger, le Chef Produit Vista chez Studer, ne cachent pas le fait que cette technologie CPU sera bientôt exploitée par d’autres marques du groupe Harman plus axées vers le marché du live, d’autant qu’une version Vista X SR n’est pas à l’ordre du jour. Il est en revanche possible d’upgrader une Vista 5 ou 9 avec un Infinity Core, mais pas la 8 du fait de son circuit de monitoring analogique.

La Task Force déployée pour la première présentation de la Vista X. De gauche à droite Kevin Renaudier, support technique broadcast Audiopole, Julie Costa, chef du marketing Studer chez Audiopole ; derrière elle se trouve Jean-Luc Mazzucco, support technique Audiopole et tout à fait derrière à gauche avec son pull bleu c'est "cherchez l'intrus" Serge Babkine venu lui aussi découvrir la nouvelle Rolls des Rolls de chez Studer comme s'est plu à le dire Karl Chapman. À droite de Julie Costa nous avons Roger Heiniger, chef de produit Vista chez Studer, puis Génaelle Testard, support technique Audiopole et support maternel bébé, Karl Chapman, le chef des ventes Studer et Jean-Philippe Blanchard, directeur de la division Broadcast Audiopole, Jean-Luc Gerards, ingénieur commercial Audiopole et enfin Philippe Delépine lui aussi ingénieur commercial Audiopole.

La Task Force déployée pour la première présentation de la Vista X. De gauche à droite Kevin Renaudier, support technique broadcast Audiopole, Julie Costa, chef du marketing Studer chez Harman ; derrière elle se trouve Jean-Luc Mazzucco, support technique Audiopole et tout à fait derrière à gauche avec son pull bleu c’est « cherchez l’intrus » Serge Babkine venu lui aussi découvrir la nouvelle Rolls des Rolls de chez Studer comme s’est plu à le dire Karl Chapman. À droite de Julie Costa nous avons Roger Heiniger, chef de produit Vista chez Studer, puis Génaelle Testard, support technique Audiopole et support maternel bébé, Karl Chapman, le chef des ventes Studer et Jean-Philippe Blanchard, directeur de la division Broadcast Audiopole, Jean-Luc Gerards, ingénieur commercial Audiopole et enfin Philippe Delépine lui aussi ingénieur commercial Audiopole.

Le café et l’addition s’il vous plait

La première console sera livrée courant de l’été à Euromedia qui a dégainé son chéquier le plus vite, plus vite que quiconque d’autre en France et même en Europe et a donc mérité une salve nourrie d’applaudissements lors de la présentation.
Interrogé par nos soins, Jean-Philippe Blanchard a donné comme ordre de grandeur 200 K€ pour une Vista X 40 faders, un Core 800 et trois D23 : un positionnement clairement broadcast et haut de gamme.

 

 

 

Au Théâtre Rutebeuf

Tryo dans ton salon avec Bibou

Ne nous cachons pas derrière notre clavier, nous avons un faible pour les 5 membres de Tryo dont Manu, Guizmo, Mali et Danielito sur scène et Bibou sur potard. Quand ce dernier nous a appelés pour nous raconter ses dernières trouvailles, on n’a pas hésité une triple croche, et on a eu raison car même en mode “très basse consommation” Tryo ce n’est que du bonheur.

Tryo Au Théâtre Rutebeuf

Ils en ont de la chance les clichois et les clichoises, leur théâtre Rutebeuf a beau ne pas être immense, l’éclectisme de sa programmation et son extrême polyvalence nous ont permis d’y venir deux fois à la rencontre des équipes techniques d’Amel Bent et de Tryo et c’est un Bibou en super forme qui nous accueille une fois la balance terminée.

Paul Bismuth, stagiaire son et NON, ce n’est pas lui qui a prêté son nom à notre ancien président de la république, Bibou qu’on ne présente plus et Manue Corbeau ingé son retours.

Paul Bismuth, stagiaire son et NON, ce n’est pas lui qui a prêté son nom à notre ancien président de la république, Bibou qu’on ne présente plus et Manue Corbeau ingé son retours.

Une sonorisation pour taper le bœuf entre copains

SLU : Pourquoi des sièges partout !

Bibou (Sébastien Pujol dit Bibou, producteur exécutif et ingé son tournée) : Parce que le spectacle a été conçu pour être en assis. On a déjà fait des Zeniths, des clubs, des festivals avec cette tournée marathon, on a donc décidé de s’essayer à ce nouveau type de salle avec un spectacle spécifique et un parti pris de prise de son et de sonorisation particulier.

Je crois que durant l’été 2013 nous avons été le groupe qui a le plus tourné ! Pour en revenir au son de cette tournée, le parti pris est acoustique. On écoute le groupe comme si Tryo venait taper un bœuf dans ton salon, une sorte de retour aux sources car il ne faut pas oublier qu’au tout début,  chaque concert était fait d’un tiers de musique, un tiers de tchache et un tiers d’impro.

Tryo Au Théâtre Rutebeuf

Regarde le MAXX BCL dans le rack. Il est déconnecté car la quantité de sub et les niveaux auxquels on travaille ne justifient plus son emploi. Tryo est historiquement à 98 dBA en LeQ, là je tourne à 92. Le premier quart d’heure du show est par exemple carrément sous mixé afin de calmer le public et le pousser tout doucement à tendre l’oreille.

SLU : Et le couple de micros que je vois sur scène intervient quand ?

[private]

Bibou : Un peu plus tard, après une partie acoustique plus classique même si très dépouillée. Les artistes se serrent autour de ce couple assis sur des cubes, et cela donne beaucoup de complicité entre eux et avec le public. J’ai pas mal galéré à trouver le bon réglage pour ces deux capteurs.

La diffusion déployée par Dushow au Théâtre Rutebeuf. 6 Kara et un SB28 par côté, une formule assez classique mais qui parfois en fonction des salles et des réglages ne délivre pas un grave assez défini.

La diffusion déployée par Dushow au Théâtre Rutebeuf. 6 Kara et un SB28 par côté, une formule assez classique mais qui parfois en fonction des salles et des réglages ne délivre pas un grave assez défini.

C’est marrant de trifouiller. Je rentre mon couple sur une tranche stéréo de la SD10 qui a la particularité d’avoir une commande qui au centre passe la stéréo, à fond à gauche mélange en mono et à fond à droite créé un effet Wide.

Comme en plus je mets mes micros d’office en opposition de phase, je joue avec tout ça en modifiant le réglage chaque soir en fonction de ma salle, et surtout je cherche le Larsen qui peut survenir quand ma diff est assez reculée et posée sur le nez de scène, ce qui est le cas ce soir.

Bon je vais être honnête, je gruge un petit peu en remettant un fil de DI à la guitare de Manu pour lui donner un peu plus de précision. Je « grugeasse », cela dit en finesse car, lorsqu’il s’approche du couple, je dois baisser la DI en conséquence.
Ce passage très acoustique est charmant mais vu les faibles niveaux sonores, dans certaines salles où le public peut circuler et aller se rafraîchir, c’est plus délicat de garder son attention.

La M7CL de Manue Corbeau, ou comment faire du bon travail avec du matériel abordable.

La M7CL de Manue Corbeau, ou comment faire du bon travail avec du matériel abordable.

SLU : Cette épure du show et des instruments a conduit à la disparition de la grosse caisse. C’est le cajon qui s’y colle ?

Bibou : Oui mais avec une prise de son adaptée afin de lui donner un peu de l’attaque propre à une vraie grosse caisse. Tryo n’a pas de basse et pas de grosse caisse, j’arrive donc à les remplacer avec le cajon et parfois la guitare de Manu pour donner au son suffisamment d’assise.

SLU : Dans ton nouveau modèle de tournée, tu as ta diffusion ou tu prends celle des salles ?

Bibou : La diff est fournie dans chaque salle. Je viens avec les régies, l’éclairage et la scénographie. Au début, petit budget oblige, on a même pensé à gérer les retours depuis la face, avant de faire le choix de retrouver Manue Corbeau qui est l’ingé retours historique du groupe. Elle assure une moitié de la tournée et Yoan Roussel l’autre moitié mais sur une console légère, une M7CL et avec un rack HF et ears simplifié pour ne pas grever le coût pour On-Off qui est le prestataire de la tournée.

Aux retours, un rack de préamplis Aphex 1788, très appréciés sur les scènes françaises et au-delà quand ce qu’offre la console paraît juste. Dessous un sandwich entre chargeurs d’accus Fischer Amps ALC161, (une habitude pour un groupe soucieux du gaspillage) et de récepteurs HF Shure UR4D+. Tout en bas le stage de la Digico SD10 de Bibou.

Aux retours, un rack de préamplis Aphex 1788, très appréciés sur les scènes françaises et au-delà quand ce qu’offre la console paraît juste. Dessous un sandwich entre chargeurs d’accus Fischer Amps ALC161, (une habitude pour un groupe soucieux du gaspillage) et de récepteurs HF Shure UR4D+. Tout en bas le stage de la Digico SD10 de Bibou.

Du coup je monte ma régie et Manue monte la sienne, mais comme on dispose pour des raisons de confort et d’efficacité d’un tour bus assez spacieux, nous avons fait le choix d’avoir deux stagiaires avec nous tout au long de la tournée, un au son et l’autre à la lumière, quelque chose qui ne se fait jamais en tournée.

SLU : Pas simple juridiquement non ?

Bibou : On a blindé l’aspect juridique et nous avons particulièrement soigné l’assurance car il n’est pas courant que des stagiaires partent en tour bus et aient des horaires de nuit. J’ai choisi moi-même des stagiaires qui tournent toutes les 15 dates en moyenne auprès de l’Institut International Image & Son ou 3iS.

Les émetteurs HF Shure de la gamme PM1000 : une fois encore un choix de raison pour garder les prix aussi bas que possible.

Les émetteurs HF Shure de la gamme PM1000 : une fois encore un choix de raison pour garder les prix aussi bas que possible.

Nous avons aussi avec nous François Lecomte notre Community Manager, puisque cette tournée interagit avec le web et permet au public de proposer des titres qui seront repris par le groupe chaque soir, des titres qui sont inspirés par des thèmes comme «les chansons dont vous avez honte» ou encore «des chansons à boire et à manger». Cette partie du show est totalement improvisée, ce qui apporte une respiration aux spectateurs comme à nous. Les tournées où tous les soirs on se mange la même blague au même moment c’est franchement relou !

Tryo Au Théâtre RutebeufTryo Au Théâtre Rutebeuf

Voyager léger en Digico SD10 à la face

7 minutes montre en main pour monter la régie un des gros avantages des tournées acoustiques et des consoles numériques. Bien visible à droite, le sonomètre garde-fou de Bibou mais qui, sur cette tournée, n’aura pas trop souffert.

7 minutes montre en main pour monter la régie un des gros avantages des tournées acoustiques et des consoles numériques. Bien visible à droite, le sonomètre garde-fou de Bibou mais qui, sur cette tournée, n’aura pas trop souffert.

SLU : Pas d’SD7 à ce que je vois, t’es descendu en gamme chez DiGiCo.

Bibou : Oui, mais une SD10 a une puissance de feu déjà très importante avec beaucoup de processing. Je pense notamment aux compresseurs dynamiques et à la simulation à lampes dont je ne me sers même pas. Gros avantage aussi de la SD10, l’écran est face à un pavé de faders, ce qui change radicalement la donne comparé à la SD9 où il est centré pile entre les deux; et du coup manque singulièrement d’ergonomie.

Posée sur la SD10, la commande du tap délai au travers de cette alarme incendie coup de poing *très* légèrement détournée de son usage premier et qui suit Bibou depuis ses débuts.

Posée sur la SD10, la commande du tap délai au travers de cette alarme incendie coup de poing *très* légèrement détournée de son usage premier et qui suit Bibou depuis ses débuts.

Sinon j’ai toujours mes trois Tube-Tech sur les voix pour faire leur son, une belle réverbération Lexicon, un délai et un lecteur / enregistreur en compact flash. Comme en local je n’ai que 8 in et 8 out, et que l’interphonie tape aussi dedans, j’ai ajouté un convertisseur externe Lynx Aurora.

J’enregistre le show tous les soirs et je le poste dans notre dropbox, en récupérant le gauche droite et en ajoutant un peu d’ambiance à l’aide des micros des ears pour que le groupe puisse retrouver le concert de la veille.

J’ai une commande à main, et à chaque scène sur la table j’incrémente aussi les titres pour que ces fichiers que je convertis en MP3 avant de les poster, soient pratiques à écouter.

SLU : Comment es-tu relié à ton stage rack ? Je vois un multi coax…

Bibou : Oui, c’est un multi 4 brins. On en a un dans la tournée mais on en demande un sur place. Quand ils galèrent à le trouver on met le nôtre, mais quand ils en ont un, c’est le cas ce soir puisque c’est Dushow qui fournit la diffusion et des DiGiCo ils ont un paquet et plein de MADI, ça nous fait gagner du temps. Dans le multi Dushow il y a plus que le coax, il y a aussi un 32, peut être aussi un ethernet pour la prise des amplis à distance et un petit analogique de secours.

L’AE 3000 adopté par Bibou

Un AE3000 spécifiquement prévu pour tout faire ou presque, et notamment reprendre le son émis par des bouteilles de bière soufflées par les Tryo. Joli à voir qui plus est.

Un AE3000 spécifiquement prévu pour tout faire ou presque, et notamment reprendre le son émis par des bouteilles de bière soufflées par les Tryo. Joli à voir qui plus est.

SLU : Comment en es-tu venu à utiliser autant de micros Audio-Technica ?

Bibou : Tout vient de Charles de Schutter. Je travaille aussi pour M dans la partie conseil, management & business, et comme il voulait partir avec un nouvel ingé son… Excuse-moi ! (il s’arrête dans les coulisses du théâtre car il voit un clavier posé sur le petit côté NDR). On ne pose jamais un clavier debout car ça abîme les touches. Ce n’est que notre clavier de secours mais comme on a eu une panne sur celui qui est sur scène, il vaut mieux qu’il marche.

SLU : Il a eu quoi ?

Bibou : un grand verre d’eau pétillante pendant le show. C’est assez radical et, bien entendu, on s’en trimbalait un depuis un an et demi pour rien et ce soir-là…

SLU : Tu ne l’avais pas ce soir-là !

La paire d’AE3000 Audio-Technica employée durant une partie du show pour repiquer le groupe jouant face à elle, un moment charmant du concert mais qui demande un placement étudié vis-à-vis du système et ne permet pas de gros niveaux.

La paire d’AE3000 Audio-Technica employée durant une partie du show pour repiquer le groupe jouant face à elle, un moment charmant du concert mais qui demande un placement étudié vis-à-vis du système et ne permet pas de gros niveaux.

Bibou : Exactement, alors depuis, c’est reparti ! Donc Matthieu voulait partir avec un nouvel ingé son. On a essayé, sur différents titres, différents gars et c’est Charles qui l’a séduit le plus avec ses mix. Du coup, je me suis pas mal rapproché de lui, et on a pas mal parlé micros, et notamment le fameux AE3000 qui est magnifique sur le toms de M. Comme j’ai voulu essayer aussi, je me suis rapproché d’Audio-Technica et on a testé pas mal de capteurs.

Tout ne fonctionne pas, soit à cause d‘un manque de temps, soit pour des raisons techniques, mais ce que j’ai gardé sur la tournée marche, et marche bien. Le fameux couple de micros devant lequel les Tryo font une partie du show est composé d’AE3000. Ce sont des électrets haut de gamme et même s’il s’agit des Artist Elite, pas le top dans la nomenclature Audio-Techica, ils marchent super bien.

On les a comparés avec des modèles à condensateur, et ce sont ceux qui accrochent le moins et sonnent le mieux même de relativement loin. On a passé pas mal de temps à tester, d’autant qu’on a eu quasiment tout le catalogue du constructeur, et même pour l’ampli guitare on a fini par trouver notre bonheur. Cette démarche d’écoute a été un vrai plaisir. On a fini par craquer souvent sur le même modèle, l’AE3000, et du coup sur la tournée on en a 8 !

L’accordéon magique de la tournée avec trois micros : les deux cravate pour l’aigu câblés en Y, et un troisième, caché à l’intérieur-même du piano, qui descend bien dans le grave pour la main gauche. Il s’agit de lavaliers Shure à électret WL185 cardioïdes. Ils sont fixés sur un bricolage «Biboutech».

L’accordéon magique de la tournée avec trois micros : les deux cravate pour l’aigu câblés en Y, et un troisième, caché à l’intérieur-même du piano, qui descend bien dans le grave pour la main gauche. Il s’agit de lavaliers Shure à électret WL185 cardioïdes. Ils sont fixés sur un bricolage «Biboutech».

SLU : J’ai vu que Charles a placé des rubans sur la batterie de Mathieu…

Bibou : On a tenté aussi, mais ce sont des capteurs bidirectionnels, et ce n’est pas facile de bien les employer sur notre tournée. Ils sonnent bien et ont une jolie couleur.

SLU : Tu repiques comment la guitare de Manu (le guitariste principal et virtuose du groupe NDR)

Bibou : Elle arrive sur 5 tranches. La première c’est une DI en sortie de la pédale de volume, la seconde et troisième c’est au bout de son énorme pédalier que nous avons entièrement refait et mis au propre cet hiver, en fait juste avant l’ampli ce qui me permet de booster par exemple le grave quand il joue certaines lignes de basse.

Les deux dernières enfin ce sont deux micro sur l’ampli, des AT4047, la version uni directionnelle, uniquement cardioïde et donc beaucoup moins chère et disposant de plus de corps. Comme avec Tryo je nai pas de basse, ce surplus de bas m’arrange bien.

Tout le monde utilise les 4050, et justement je n’ai pas voulu faire comme tout le monde. Cela étant, je reconnais que les défauts du micro deviennent des qualités devant une membrane d’ampli. La petite surbrillance, ce léger creux dans le bas mid, on dirait qu’il fait tout tout seul, alors que le 4047 est plus flat et doit être un peu corrigé !

SLU : Il est où cet ampli ?

Bibou : Il est dans un couloir à côté des loges sous deux couvertures, celles qui emballent le piano durant le transport. Comme on est dans un théâtre assez petit, je ne peux pas me permettre d’avoir le son des amplis sur scène et comme les Tryo utilisent des ears, ça ne gêne pas.

Les couvertures du piano ? Pas que, du son s’en échappe !

Les couvertures du piano ? Pas que, du son s’en échappe !

Voici ce qui se cache sous les couvertures. Heureusement la tête donc source de calories est sur scène ! Deux AT4047SV repiquent le son de ces deux corps.

Voici ce qui se cache sous les couvertures. Heureusement la tête donc source de calories est sur scène ! Deux AT4047SV repiquent le son de ces deux corps.

Le luxe de la tranche numérique sans fin

J’ai aussi changé ma manière de travailler au niveau de ma console. Je travaille comme le font les ingés retour. J’ai un préampli sur lequel arrivent divers instruments et j’affecte à chacun une tranche avec ses effets et ses réglages spécifiques. Le même préampli les alimente chacune son tour. Je profite de la puissance des consoles numériques actuelles qui n’ont plus beaucoup de limites. C’est beaucoup plus pratique et rapide.

SLU : Pour les voix ?

Bibou : Pour les voix, nous avons une contrainte qui est celle d’être en HF et là, nous n’avons pas encore trouvé notre bonheur chez AT. Les capsules sont bonnes mais je n’ai pas réussi à obtenir le son que je cherche. On va refaire des essais bientôt car Nico Sirkis d’Indochine se sert d’une liaison AT depuis peu sans problème.

SLU : Sur la batterie à part des 3000 ?

Bibou : Sur la charley et les overhead, j’ai un micro très intéressant, l’AT4051. Il est un peu plus grand que les KM de Neumann et il a un rendu peut-être moins flatteur que ces derniers. Il se situe entre les KM et l’AKG 451 que j’adorais et qui tend vers le Schoeps. On a bien craqué avec Manue. Je ne suis pas fan des dernières cymbales de Daniel qui font beaucoup trop de bruit, alors que je suis fan des petites cymbales de Copeland de son époque Police, et ce micro me les repique bien.

L’AT4051 en repiquage de la charley.

L’AT4051 en repiquage de la charley.


Pas très faciles à trouver les deux « over » head qui sont surtout des « under » head en AT4051 et placés sous les cymbales. Bien visibles en revanche les trois AE3000 sur les toms.

Pas très faciles à trouver les deux « over » head qui sont surtout des « under » head en AT4051 et placés sous les cymbales. Bien visibles en revanche les trois AE3000 sur les toms.


SLU : Le cajon ?

Bibou : J’ai essayé le miniature ATM350 à condensateur mais je préfère mes Beta98 historiques. Ca fait des années que je m’en sers et le son de Tryo a été bâti avec. J’ai du mal à m’en passer.

SLU : On appelle ça la Bibouterie. Pour le reste les années passent et tu restes fidèle à DiGiCo !

Bibou : Ce qui est drôle c’est que les gens qui ne la connaissent pas disent qu’elle n’est pas intuitive, mais une fois qu’ils sont passés dessus ils changent instantanément d’avis. Certes il y a plus beau, mais question audio et par exemple égaliseurs, c’est super pratique. Le coup de disposer de 4 bandes paramétriques complètes et pas limitées au grave, au médium et à l’aigu comme d’autres est un vrai plus. En plus la correction est vraiment chirurgicale.

Tryo Au Théâtre Rutebeuf

Je te fais un exemple. Pour les voix du groupe, je commence justement par l’égaliseur paramétrique, puis je travaille l’égaliseur dynamique, toujours de la table, pour nettoyer les sifflantes, notamment celles de Mali, en ajustant précisément la fréquence et le threshold. Après je passe par le compresseur multibande avec lequel je rabote un petit peu le tout, et enfin j’ai bien entendu le Tube-Tech pour la couleur.

Ce n’est pas moi qui ai câblé ma régie et ce dernier se retrouve en tête sur l’insert A, alors qu’il devrait être au bout sur le B. Je vais demander si je peux le câbler sur les deux inserts à la fois pour pouvoir comparer les deux. Modifier le traitement des voix est toujours un peu risqué mais il me reste 12 dates et j’aime bien le danger (rires). Aujourd’hui je ne le sentais pas, demain il y a la famille de Guizmo qui vient donc ça ne va pas être le top, après-demain en revanche… (rires !)

SLU : Avec tant d’étages de contrôle du gain, tu as encore besoin de ton Tube-Tech ?

Un des incontournables de Bibou pour le son de Tryo, le compresseur à lampe Tube-Tech CL1B, le vrai, pas le plug à 219€ chez Thomann !

Un des incontournables de Bibou pour le son de Tryo, le compresseur à lampe Tube-Tech CL1B, le vrai, pas le plug à 219€ chez Thomann !

Bibou : J’aurais pu ne pas le prendre et me servir de la simulation de tubes de la SD10, et puis je me dis que c’est la signature Tryo avec le cajon et la guitare de Manu bien soignée. 

C’est pour ça que j’ai repris mes trois gros périphériques bleus qui sont révisés, marchent nickel et me mettent une «couille» dans la voix. 

Je déteste les voix tout en brillance avalonesque, et les gens hallucinent quand ils voient la façon dont je taille dans le haut. Je veux que mon son ne soit jamais agressif, et plutôt très doux.

 

Le studio mobile imaginé par Bibou pour permettre au groupe via un ProTools II, une MBox Pro, un double préampli Tube-Tech MP1A, un ampli casque Behringer et de très bons périphériques et micros, de s’enregistrer dans les loges pour mettre en boîte des bouts d’un projet additionnel prévu en fin d’année.

Le studio mobile imaginé par Bibou pour permettre au groupe via un ProTools II, une MBox Pro, un double préampli Tube-Tech MP1A, un ampli casque Behringer et de très bons périphériques et micros, de s’enregistrer dans les loges pour mettre en boîte des bouts d’un projet additionnel prévu en fin d’année.

Comme d’habitude je suis parti d’une feuille blanche pour le mix. Je n’ai rien recyclé de la tournée précédente. On a fait notre résidence ici, dans ce théâtre Rutebeuf qui nous accueille à nouveau ce soir, et j’ai encodé à cette occasion le show.

Je suis parti du même mix de base dans un snapshot qu’ensuite j’ai décliné et modifié titre par titre. Pour chaque nouvelle tournée, j’aime bien intellectuellement savoir où j’emmène le mix et ensuite m’y tenir.

J’aime bien avoir ce recul et ne pas subir le truc, d’autant plus qu’on n’avait pas d’album support pour cette tournée.

CONCLUSION

La mode du minimalisme bien maitrisé et pas trop poussé peut accoucher de tournées charmantes et en définitive pas trop cheap, surtout quand le groupe est proche de son public et sait l’enflammer en reprenant, par exemple, «Sans contrefaçon» à la mode Brassens en imitant, qui plus est, le grand Georges ! Vous l’avez compris, avec Tryo, tout est simple, faut-il encore être en mesure de bien mettre en son cette bonne humeur communicative.

Tryo Au Théâtre RutebeufPour ça il y a Bibou avec, cette année, un super son de gratte à Manu qui en plus n’est pas avare de son talent sur le manche et la trouvaille des deux AE3000 qui apportent une ultérieure touche de complicité. Un des risques du minimaliste, celui de la diffusion fournie par la salle, peut malgré tout jouer des tours comme le soir de notre passage où les 6 Kara posés sur un SB28 par côté et déployés à la demande du Théâtre Rutebeuf, n’ont jamais réussi à offrir un vrai beau grave avec du détail et une distribution uniforme, un problème de réglage autant que de fond.

Cela dit, si on ajoute de bonnes idées de mise en scène, on obtient 3h00 de plaisir simple, complice et à portée de toutes les oreilles. Profitez-en vite, à la fin de cette queue de comète de tournée, Tryo repartira au travail pour pondre un nouvel album : un an et demi de gestation loin des plateaux et du public.

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Amadeus, lauréat du programme PM’Up de la région Ile-de-France.

Amadeus, concepteur et fabricant de produits audio professionnels haut de gamme, nous annonce ce jour avoir été désigné comme lauréat de l’appel à projets lancé par la région Ile-de-France, dans la catégorie « Hautes Technologies »*

Amadeus est la seule entreprise du secteur audio professionnel distinguée sur les 228 candidats à l’appel à projets PM’Up et rejoint ainsi le cercle des sociétés ayant « le meilleur potentiel de création de valeur, d’emploi, de développement international et de développement durable », selon la région Ile-de-France.

Une vue du Studio de la Chine à Paris dont les écoutes ST155 ont été conçues et intégrées dans ces lieux par Michel Deluc, le directeur de la recherche et du développement d’Amadeus en partant de composants considérés par la profession comme étant au sommet de la reproduction sonore, avec pour le grave le 15 pouces TAD, pour le médium un 3 pouces ATC et pour l’aigu un dôme béryllium dont on sait la précision et la neutralité.

Une vue du Studio de la Chine à Paris dont les écoutes ST155 ont été conçues et intégrées dans ces lieux par Michel Deluc, le directeur de la recherche et du développement d’Amadeus en partant de composants considérés par la profession comme étant au sommet de la reproduction sonore, avec pour le grave le 15 pouces TAD, pour le médium un 3 pouces ATC et pour l’aigu un dôme béryllium dont on sait la précision et la neutralité.

Les lauréats bénéficient de subventions destinées à les accompagner dans la mise en œuvre d’une stratégie ambitieuse et responsable leur permettant de franchir un cap dans leur développement. Ces fonds, attribués sur trois ans, sont essentiellement affectés à la diversification des sources d’approvisionnement, au développement à l’international et aux investissements dans la recherche, l’équipement et les infrastructures. Amadeus reçoit à ce titre une subvention, pour un montant de 99 110 euros.

Amadeus a récemment enregistré une forte croissance de son activité, en Asie, en Europe et notamment en France auprès de comptes institutionnels tels que le Muséum National d’Histoire Naturelle, l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique (IRCAM), la Cité de la Musique, l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) ou encore la Philharmonie de Paris.

La ST200N avec son superbe guide d’ondes elliptique taillé à même le bois et menant au moteur un pouce l’équipant et le 8 pouces à membrane carbone pour le grave. La coupure est à 2 kHz via un filtrage actif et deux modules d’amplification en classe D de 40 et 150W.

La ST200N avec son superbe guide d’ondes elliptique taillé à même le bois et menant au moteur un pouce l’équipant et le 8 pouces à membrane carbone pour le grave. La coupure est à 2 kHz via un filtrage actif et deux modules d’amplification en classe D de 40 et 150W alimentent les deux haut-parleurs.


L’INA 155, une version réalisée sur cahier des charges spécifiquement pour cet institut, et assez proche de la ST155 en ce qui concerne le grave et le médium mais disposant pour l’aigu d’un dôme souple Dynaudio Esotar et d’un volume de charge type colonne plus important.

L’INA 155, une version réalisée sur cahier des charges spécifiquement pour cet institut, et assez proche de la ST155 en ce qui concerne le grave et le médium mais disposant pour l’aigu d’un dôme souple Dynaudio Esotar et d’un volume de charge type colonne plus important.


Créé en 2008 par la Région Ile-de-France, PM’Up accompagne les PME-PMI à fort potentiel de développement et de création d’emploi.
« PM’Up a été créé pour soutenir les projets structurants des entreprises innovantes, dynamiques et responsables afin d’accélérer leur développement » précise Jean-Paul HUCHON, Président du Conseil Régional d’Île-de-France

pm'up« Intégrer le réseau des PM’Up aux côtés de plusieurs centaines de PME-PMI à fort potentiel de l’écosystème économique francilien est un réel honneur et une magnifique opportunité de bénéficier d’un accompagnement sur mesure, de l’appui de conseillers et des aides financières de la région Île-de-France pour augmenter nos capacités de production, investir en vue de lancer de nouveaux produits et services, créer de nouveaux emplois, conquérir des marchés à l’export et confirmer une démarche de développement durable » déclare Bernard BYK, Président de la société Amadeus.

La PME candidate doit présenter un projet ambitieux qui peut concerner le lancement de nouveaux produits ou l’optimisation de la chaîne de valeur (process qualité, modernisation, partenariat, intelligence économique, …). Il peut aussi s’inscrire dans une stratégie de conquête à l’export, de développement commercial (création de filiale ou de franchise) ou de mise en œuvre d’une démarche RSE.

La sélection des lauréats du concours PM’Up est confiée à un jury de personnalités qualifiées ayant une grande connaissance des secteurs concernés : éco-activités, mécanique, matériaux et performance industrielle, mobilité durable et transport, technologies de l’information et de la communication, hautes technologies, création numérique et digitale, santé et sciences de la vie, création, culture et loisirs.

www.iledefrance.fr/competence/pm

 

 

 

 

Le STM Nexo à l’assaut des cimes pour le concert Top of the Mountain

L’édition 2014 du Top of the Mountain, qui se déroule chaque année dans la station de sports d’hiver d’Ischgl en Autriche, a accueilli Robbie Williams et a bénéficié d’un système STM Nexo pour sonoriser le show de la pop star britannique.

Une vue complète du système déployé au Silvetta Arena d'Ishgl avec deux lignes principales de 15 têtes M46 soutenues par 15 renforts de grave B112 par côté.

Une vue complète du système déployé au Silvetta Arena d’Ishgl avec deux lignes principales constituées de 15 têtes M46 soutenues par 15 renforts de grave B112 par côté en dessous desquelles ont été posés les plus gros ventilateurs du catalogue Nexo, les CD18, à raison de 8 par côté, en raison de leur nature cardioïde avec une réjection de 12 dB à l’arrière de leur portée. On distingue aussi cinq stacks de six S118 posés au sol et faisant partie intégrante du système STM. Il s’agit ici aussi d’un montage cardioïde avec 4 caissons faisant face au public et deux étant retournés.

Clôturant la saison de ski de cette station autrichienne chaque début mai à une altitude de 2300 m, Top of the Mountains est devenu un rendez-vous incontournable. Si Elton John a été le premier à s’y produire en 1995 avant d’être imité par Tina Turner, Rihanna, Kylie Minogue ou encore Mariah Carey, c’est Robbie Williams, un autre sujet de sa Majesté, qui a accepté de fêter le 20e anniversaire de cet événement, en grimpant les montagnes avec son Big Band pour offrir un show bâti autour de son nouvel album Swings Both Ways.

Norbert Bund, l'ingénieur système de Fantasy Event Engineering, au travail sur le STM à l'abri de la neige mais pas du froid qui a régné le 3 mai de cette année à Ischgl, date du show de Robbie Williams.

Norbert Bund, l’ingénieur système de Fantasy Event Engineering, au travail sur le STM à l’abri de la neige mais pas du froid qui a régné le 3 mai de cette année à Ischgl, date du show de Robbie Williams.

Le système modulaire STM a été confronté à l’affluence la plus importante que n’ait jamais connue la Silvretta Arena, le nom de l’espace skiable partagé entre Ischgl et la station Suisse de Samnaun : 30 000 spectateurs à ciel ouvert. Mais il a aussi marqué des points dans un domaine plus inattendu.

Comme l’ensemble du matériel a rejoint le site en télécabine et a ensuite été transporté par des déneigeuses, le personnel arrivant par hélico, la taille raisonnable de chaque élément composant le STM a été grandement appréciée.

La production technique a été confiée à la société autrichienne Fantasy Event Engineering et cette dernière a sous-traité la fourniture des enceintes Nexo au prestataire allemand Acoustic Network.

Les lignes principales ont été composées de 15 ensembles de têtes M46 et de renforts de grave B112, épaulés par deux antennes de 4 subs CD18 cardioïdes par côté, et pas moins de 30 subs S118 ont été alignés devant la scène en 5 groupes de 6 en montage cardioïde, avec 4 subs face au public et deux retournés. Des délais de deux fois 10+2 GEO T ont pris le relai au-delà de 95 mètres pour couvrir les 40 derniers mètres sonorisés, avec un recouvrement nécessitant peu d’égalisation outre le naturel délai appliqué. Enfin la zone VIP a bénéficié de l’apport de 8 GEO S12, et les lécheurs de crash barrières de quatre PS15.

Le show de Robbie Williams bat son plein au milieu des nuages qui a 2300 m d'altitude accrochent volontiers le relief en laissant tomber un peu de neige, même un 3 mai, ce qui occasionne des conditions thermiques et donc acoustiques pour le moins inhabituelles.

Le show de Robbie Williams bat son plein au milieu des nuages qui a 2300 m d’altitude accrochent volontiers le relief en laissant tomber un peu de neige, même un 3 mai, ce qui occasionne des conditions thermiques et donc acoustiques pour le moins inhabituelles.

Le système a surpris Val Gilbert, du support technique concert de Nexo, pourtant habitué à l’entendre sous toutes ses coutures et dans tous les lieux. « Avec la neige agissant comme un absorbant, le système sonnait comme des moniteurs de studio » précise t-il. « Nous avons aussi subi les effets climatiques dans des proportions dépassant ce que j’ai jamais entendu.

De l’air froid au niveau du sol et chaud au dessus du public, et un courant d’air froid dû aux chutes de neige ont créé une couche d’air chaud juste à hauteur de la console façade conduisant le front d’onde médium et aigu pile sous la tente ce qui compliquait le travail de l’ingénieur son Simon Hodge. Malgré cela, le rendu était bon, de même que la portée et la couverture. Le STM a tenu le choc et a assuré dans des conditions difficiles ».

Simon Hodge, tout comme Josh Lloyd, ingé système de Britannia Row en charge de la diffusion de cette tournée de Robbie Williams, ont été séduits par le STM et ont émis le souhait de pouvoir le réécouter dans des circonstances moins extrêmes.  « Le système a très bien sonné surtout vu les conditions climatiques compliquées auquel il a été soumis » a conclu Josh Lloyd.

Le public afflue sous la neige, le rideau rouge protège les instruments de Robbie Williams. La neige se dépose silencieusement sur les CD18. Elle sera chassée peu de temps après par les vibrations

Le public afflue sous la neige, le rideau rouge protège les instruments de Robbie Williams. La neige se dépose silencieusement sur les CD18. Elle sera chassée peu de temps après par les vibrations

Il n’a pas été le seul à penser de la sorte puisque Hannes Knapp, le directeur technique de cet événement pour le compte de Fantasy Event Engineering a déjà confirmé le STM pour la prochaine édition du Top of the Mountains et ses stars, lui attribuant le plus beau des compliments : « C’est le meilleur son que nous n’ayons jamais entendu à Ischgl ».

Site de La production technique : http://www.fantasy-veranstaltungstechnik.at/

 

 

Ecoutes à Marcoussis

L-Acoustics K2 vs K1

K2. Et si le nom de ce sommet portait chance au dernier né de L-Acoustics et inspirait sa carrière commerciale. Nous avons eu l’occasion de nous glisser dans un groupe de prospects conviés à Marcoussis à écouter le nouveau fer de lance du constructeur français, et le doute n’est plus permis. Le V-DOSC qui sera officiellement arrêté dans quelques jours peut se retirer dignement. Le nouveau venu a tout d’un crack.

Une association à laquelle il va falloir s’habituer tant elle sonne juste, des K1-SB et des K2 en dessous.

Une association à laquelle il va falloir s’habituer tant elle sonne juste, des K1-SB et des K2 en dessous.

Bye-Bye le V, place au K

Tim McCall face à un V-DOSC, le modèle qui a révolutionné l’audio pro et permis à des millions de spectateurs de pouvoir dire “J’y étais et j’ai entendu”. Espérons que cette vénérable boîte ne soit pas laissée dans ce couloir.

Tim McCall face à un V-DOSC, le modèle qui a révolutionné l’audio pro et permis à des millions de spectateurs de pouvoir dire “J’y étais et j’ai entendu”. Espérons que cette vénérable boîte ne soit pas laissée dans ce couloir.

Quelques mots d’abord sur le V-DOSC, pour saluer cette boîte qui a tant fait pour le son, pour la marque et pour le public. Incroyablement en avance lors de son lancement, elle a servi de référence à tous les autres fabricants et aujourd’hui encore, plus de 20 ans après ses premiers shows, elle est toujours employée par nombre de prestataires à travers le monde.

Elle a dû en voir de toutes les couleurs, elle est pourtant toujours là et pas si fatiguée après plus de 20 ans de bons et loyaux services. Le logo et le numéro de série trahissent son âge.

Elle a dû en voir de toutes les couleurs, elle est pourtant toujours là et pas si fatiguée après plus de 20 ans de bons et loyaux services. Le logo et le numéro de série trahissent son âge.

L’exemple parfait de cash machine pour l’exploitant comme pour le fabricant, et une bonne claque à l’idée même d’obsolescence programmée.

L’exemplaire que vous voyez est l’un des tout premiers assemblés sous le nom de Heil Acoustics. Marqué par le temps mais toujours fonctionnel, il est revenu au bercail et sera désormais exposé, espérons ailleurs que dans un couloir.

Il a largement sa place parmi d’autres œuvres d’art exposées au siège de Marcoussis.

Parfaitement conduite par Tim McCall, “Sales Manager” et Julien Laval, “Installation Application Engineer” en charge des aspects plus techniques dont la séance d’écoute dans le fameux bois des bonnes ondes, cette journée de présentation a permis de mettre en exergue les qualités du K2, son ergonomie, et surtout de bien percevoir son potentiel au sein de la gamme à courbure variable de L-Acoustics.

Le chariot prévu pour transporter 4 K2 sur lequel est déjà montée l’option permettant d’en ajouter deux de plus en élargissant l’emprise au sol via 4 pieds dont deux sont visibles à la base de l’enceinte la plus basse. La tête qui dépasse est celle de Julien Laval. Tout à droite Tim McCall l’observe.

Le chariot prévu pour transporter 4 K2 sur lequel est déjà montée l’option permettant d’en ajouter deux de plus en élargissant l’emprise au sol via 4 pieds dont deux sont visibles à la base de l’enceinte la plus basse. La tête qui dépasse est celle de Julien Laval. Tout à droite Tim McCall l’observe.

Ce potentiel par exemple est exploité par nombre d’accessoires comme les  chariots de transport où en lieu et place de 4 boîtes et d’une housse, 6 boîtes peuvent être installées avec un angle important pour couvrir, entre autres, les gradins d’un stade depuis la pelouse.
Ceci est rendu possible par deux paires de stabilisateurs optionnels qui se fixent de part et d’autre du châssis et se règlent individuellement en hauteur.

Les doigts de Julien dans les orifices prévus à cet effet sur les deux volets qui entourent la sortie du guide d’onde et permettent de faire varier la directivité entre 110° et 70°, voire de faire des variantes asymétriques en n’en manipulant qu’un des deux.

Les doigts de Julien dans les orifices prévus à cet effet sur les deux volets qui entourent la sortie du guide d’onde et permettent de faire varier la directivité entre 110° et 70°, voire de faire des variantes asymétriques en n’en manipulant qu’un des deux.

Un K2 avec un des volets du système Panflex sorti. Pour le rentrer, il suffit de l’enfoncer avec les doigts. Un blocage est prévu pour le fixer tout dehors ou tout dedans.

Un K2 avec un des volets du système Panflex sorti. Pour le rentrer, il suffit de l’enfoncer avec les doigts. Un blocage est prévu pour le fixer tout dehors ou tout dedans.


Le K2-Link, pas loin de deux kilogrammes d’acier pour relier la famille K1 avec le K2 tout en offrant trois angles possibles, 0.25, 2.5 et 5°

Le K2-Link, pas loin de deux kilogrammes d’acier pour relier la famille K1 avec le K2 tout en offrant trois angles possibles, 0.25, 2.5 et 5°

La goupille sur la fixation avant du K2

La goupille sur la fixation avant du K2


Une autre pièce massive et très utile est le K2-Link qui relie les K1 et K1-SB aux K2 dont la largeur est la même. Cela facilite la constitution de lignes hybrides et à la fois parfaitement cohérentes où la seule limite est le poids admissible des bumpers et votre imagination. Le PanFlex, la suite du K-Louvers du Kudo, enfin semble désormais au point mécaniquement comme électriquement et l’écoute a prouvé le bien-fondé de cette technologie faisant varier la directivité horizontale entre 110 et 70°, symétrique ou asymétrique.

3 K2 = 2 K1

Les 6 orifices de réglage de l’angulation d’un K2 avec, comme sur le Kara, la possibilité d’atteindre les 10°. Bien retenue par un lien d’acier, la goupille qui dispose d’un blocage pour le transport.

Les 6 orifices de réglage de l’angulation d’un K2 avec, comme sur le Kara, la possibilité d’atteindre les 10°. Bien retenue par un lien d’acier, la goupille qui dispose d’un blocage pour le transport.

Petit à petit les informations sortent et désormais on commence à savoir ce que le K2 a sous le capot.

La réduction de format et le passage de 15 à 12 pouces pour le grave et de trois moteurs à deux pour l’aigu ne pénalise pas trop cette boîte puisque le ratio admis est de 3 K2 pour 2 K1, même si on verra plus loin que le bas du spectre du K1 est définitivement plus généreux mais aussi bien différent.

Un coup d’œil sur ce mini résumé basé sur les données constructeur est très instructif.

K2-Tableau

Vue d’une ligne composée par deux K1-SB en dessous desquels sont fixés quatre K2 à l’aide de la pièce d’adaptation prévue à cet effet, le K2-Link. Bien entendu, la largeur des K2 est identique à celle des K1. Remarquez aussi la forme trapézoïdale des K2 permettant la prise d’angles importants par l’arrière, là où les K1 anglent par l’avant du fait de leur forme rectangulaire.

Vue d’une ligne composée par deux K1-SB en dessous desquels sont fixés quatre K2 à l’aide de la pièce d’adaptation prévue à cet effet, le K2-Link. Bien entendu, la largeur des K2 est identique à celle des K1. Remarquez aussi la forme trapézoïdale des K2 permettant la prise d’angles importants par l’arrière, là où les K1 anglent par l’avant du fait de leur forme rectangulaire.

Outre les progrès accomplis en termes de sensibilité et de tenue en puissance, c’est au niveau de la masse que le gain est le plus important, sans parler de la qualité de projection du son et la régularité de couverture horizontale qui elles aussi ont beaucoup été améliorés. 

Pour en arriver là, Le coffret trapézoïdal du K2 repose sur l’association de bois et d’aluminium pour les flancs qui servent aussi de points d’accroche, de poignées de transport et de parois convexes pour la circulation non turbulente de l’onde arrière des 12’.

L’inclusion de métal renforce aussi la rigidité de l’ensemble et permet une plus grande précision dans les points d’accroche.

Cette forme trapézoïdale rappelle le Kara et fait que le K2 s’angle aussi par l’arrière contrairement au K1.

Les gains en poids dans le bois ont été obtenus via un travail effectué avec des logiciels d’éléments finis mais aussi par l’adoption de haut-parleurs dont les aimants sont tous au néodyme, les 12, les 6,5 comme les moteurs 3 pouces.

Cette légèreté fait qu’on peut accrocher jusqu’à 24 K2 ou bien 18 K2 et 2 LA-RAK ou encore 12 K2, 4 K1-SUB et 2 LA-RAK sur le bumper du K2. 

Les K2 au soleil

La fameuse plateforme goudronnée au milieu des bois entourant les locaux de L-Acoustics. Tranquillité garantie et pas de réflexions. De face on reconnaît à gauche 2 SB28, puis 4 K2 et enfin 3 K1. On devine à l’arrière et dans l’axe des K2, deux K1-SB.

La fameuse plateforme goudronnée au milieu des bois entourant les locaux de L-Acoustics. Tranquillité garantie et pas de réflexions. De face on reconnaît à gauche 2 SB28, puis 4 K2 et enfin 3 K1. On devine à l’arrière et dans l’axe des K2, deux K1-SB.

Après une présentation assez exhaustive, nous avons profité d’une trouée dans un ciel définitivement capricieux pour rejoindre le bois adjacent où même les merles sifflent du Justin Timberlake.

De dos on reconnaît tout à l’arrière deux K1-SB qui font face à 4 K2. Tout à gauche de l’image se trouvent 3 K1 et tout à droite 2 SB28.

De dos on reconnaît tout à l’arrière deux K1-SB qui font face à 4 K2. Tout à gauche de l’image se trouvent 3 K1 et tout à droite 2 SB28.

Une configuration en mirroring nous attendait, fraîchement débâchée par Julien avec 4 K2 côtoyant 3 K1, deux SB28 et deux K1-SB complétant les forces en présence.

Trois titres nous ont été proposés en comparaison A/B entre K1 et K2 sans sub. Ensuite nous avons pu écouter le K2 seul épaulé par les « ventilateurs”, une configuration beaucoup plus proche d’un vrai déploiement sur le terrain.

Même s’ils évolueront probablement encore, les presets du K2 semblent déjà tirer très bien parti de la boîte, lui donnant la signature L-Acoustics et plus particulièrement une couleur neutre et très précise dans le haut du spectre à l’instar du Kara.

Photographiés sur le spot d’écoute, à gauche Tim McCall, “Sales manager” qui a présenté l’entreprise et la K2 dans les grandes lignes et Julien Laval, “Installation Application Engineer” qui a détaillé la boîte et géré la séance d’écoute.

Photographiés sur le spot d’écoute, à gauche Tim McCall, “Sales manager” qui a présenté l’entreprise et le K2 dans les grandes lignes et Julien Laval, “Installation Application Engineer” qui a détaillé la boîte et géré la séance d’écoute.

La compatibilité avec le reste de la gamme et surtout le K1 a aussi été travaillée afin de permettre d’étendre les lignes de K1 avec du K2 vers le bas, tout en gardant le plus de cohérence possible, et surtout de pouvoir constituer des lignes latérales au raccord avec les principales aussi discret que possible.

Mais cantonner le K2 au simple rôle de bouche-trou du K1 serait une erreur, tant cette boîte dispose d’un potentiel et d’une polyvalence lui ouvrant grand les portes des salles de moyenne à grande jauge, d’autant que les combinaisons possibles, avec le K1-SB en tête de ligne ou bien en montage cardio en une ligne arrière et avec le SB28 en accroche ou bien posé au sol, sont infinies.

K2, un sommet Acoustics.

Le grave du K2 m’a particulièrement séduit. Il est sec, très dynamique et d’une remarquable définition. Il sonne comme une batte sur la peau de frappe à qui il ne manque qu’une seconde peau pour résonner plus profondément mais même tel quel, c’est déjà un bonheur.

Le spot d’écoute de L-Acoustics avec le fameux conteneur bleu protégeant un mini atelier, la distribution électrique et les racks de contrôleurs amplifiés. Tout est prévu aussi pour accrocher quelques têtes.

Le spot d’écoute de L-Acoustics avec le fameux conteneur bleu protégeant un mini atelier, la distribution électrique et les racks de contrôleurs amplifiés. Tout est prévu aussi pour accrocher quelques têtes.

Lors des comparaisons en A/B, le grave des 15 pouces du K1 a paru plus rond, profond et d’évidence plus puissant mais aussi plus retenu et manquant du relief et du mordant des 12 pouces des K2, et il en va de même pour le bas médium. Là où dans le K2 il paraît être la parfaite continuité du grave, cela m’a paru moins évident sur le K1 où la rondeur et la générosité des 15’ semble masquer les 4 médiums et laisser un léger flou entre les deux.

Quitte à ce qu’on nous considère à nouveau comme des critiques hifi, j’ai envie de dire que le grave et le bas médium du K2 me font penser à celui que produit un U87 avec un coupe-bas pas trop violent.

Précis, bourré de détail et avec un côté un peu sec, punchy et rauque, il parait idéal comme rampe de lancement pour sculpter et façonner son bas, soit en le renforçant sans perdre de patate par des K1-SB, soit en l’humectant vers le bas par le SB28 afin de lui apporter plus de chaleur, de rondeur et surtout de membrane. Encore mieux une combinaison des deux, précisément ce qui nous a été proposé lors de cette écoute.

Médium et aigu sont très proches du rendu analytique et quasi hifi du Kara ; peut être le moteur 3 pouces de cette petite boîte est-il proche des deux 3 pouces équipant le K2, et qui sont probablement d’origine B&C à en croire la référence du dôme de remplacement. L’extrême aigu est notamment étonnant de clarté et de puissance, l’humidité n’a qu’à bien se tenir.

Écouté avec une voix féminine, le haut du K2 est neutre et à la fois dynamique sans que les sifflantes ou les duretés ne soient mises en exergue. La similitude aussi avec le K1 laisse augurer de raccords tout en finesse. 

Julien Laval devant sa collection de jolies boîtes, aussi disponible que compétent, ce qui ne gâche rien.

Julien Laval devant sa collection de jolies boîtes, aussi disponible que compétent, ce qui ne gâche rien.

L’équilibre global du K2 est remarquable tel quel, et en plein air les éventuels points de correction ne seront qu’anecdotiques et subjectifs.

Le K1 au contraire paraît nécessiter quelques attentions, ce qui trahit sans doute les progrès qui ont été encore accomplis durant le laps de temps ayant séparé la conception de ces deux enceintes, presque un fossé quand on compare les ébénisteries et donc le poids.

Les nouvelles méthodes de calcul et de simulation de même que les entrées au CNRS ont payé.

Des progrès décisifs ont aussi été accomplis dans le guidage du front d’ondes. Là où le K1 fidèle à son positionnement de gros système tout en puissance tire fort et essentiellement dans l’axe avec 70° d’ouverture avant que le médium et le haut médium plongent assez nettement, ne laissant pour arriver à 90 que des poussières d’aigu, le K2 offre une couverture latérale de toute beauté. Affichant 110°, il en assure sans problème 90° avec une régularité telle que l’on peine à remarquer plus qu’une chute douce et régulière de niveau au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’axe.

Les K2 durant la phase de l’écoute consacrée à la directivité 70°. On remarque aisément les volets du système Panflex sont déployés pour pincer la gorge du guide d’onde.

Les K2 durant la phase de l’écoute consacrée à la directivité 70°. On remarque aisément les volets du système Panflex sont déployés pour pincer la gorge du guide d’onde.

La démo s’est révélée encore plus instructive une fois l’ouverture du K2 réduite à l’aide des deux volets présents en sortie de guide d’onde et manipulables sans aucun outil en dehors de ses deux pouces.

Le haut du spectre est réellement concentré face à la boîte, et se retrouve plus haut de 2 dB, ce qui a été corrigé à l’aide de l’Array Morphing Tool et du Zoom Factor par Julien, à des fins de comparaison avec le K1. La coupure sur les bords à 70° est plus nette et précise que celle proposée par le K1, un point important des lors qu’on est confronté à des salles réfléchissantes ou des secteurs à éviter.

Manipuler les volets du K2 doit être accompagné par le chargement dans les contrôleurs du preset adéquat qui permet au guidage d’être actif jusqu’à environ 300 Hz.

La dernière partie de l’écoute s’est déroulée uniquement avec le K2, cette fois-ci épaulé par un très beau mélange de patate K1-SB et de rondeur SB28, les deux compléments jouant ou pas à la demande des personnes présentes afin de bien comprendre leur apport et de détailler le grave issu des K2 dans l’ensemble. Brièvement la pression a atteint des niveaux plus habituels mais sans que l’on ne ressente la moindre gêne malgré une distance moyenne de 20 mètres des boîtes.

Cela a permis de constater le besoin en renfort dans le bas à la fois en termes de niveau comme en termes d’extension. Si à bas niveau, et avec des musiques plus acoustiques, le K2 s’en tire très bien seul, il a impérativement besoin d’être soutenu pour donner le meilleur de lui-même des lors que le programme implique à la fois pression et extension. Le fabricant recommande un ratio de 3 têtes K2 pour deux renforts Sb28 ou K1-SB.

Le mélange qui nous a été proposé entre têtes et renforts, et le réglage effectué pour cette écoute ont parfaitement mis en exergue la modularité dont bénéficie le K2 et la capacité qui est la sienne de se transformer en grosse enceinte Hi-Fi capable d’avoir un bas qui tape, qui est détaillé et qui descend très bas, trois qualités qui sont rarement associées dans un système, et ce sans absolument percevoir le moindre trou, bosse ou incohérence.

Le rainurage d’un des K1-SB de la démo audio, plein d’eau. Votre serviteur a aussi été copieusement arrosé en route pour Marcoussis…

Le rainurage d’un des K1-SB de la démo audio, plein d’eau. Votre serviteur a aussi été copieusement arrosé en route pour Marcoussis…

On en vient à s’en demander si un 12 pouces avec sa vigueur naturelle n’est pas la taille idéale pour faire du bon son une fois épaulé par des renforts correctement alignés.

Certes cette solution est chère et demande d’associer trois boîtes différentes dans un montage hybride, il n’empêche que le résultat est remarquable. Le K1-SB fait aussi des prouesses à longue distance, à savoir en tête de ligne afin de l’allonger. 12 K2 épaulés par 4 K1-SB exploités avec le preset Throw qui créé un gros recouvrement, délivrent à 100 mètres entre 6 et 9 dB de pression additionnelle à 100 Hertz que les mêmes 12 K2 seuls.

Ne reste qu’à confirmer cette excellente impression au cours des prochaines semaines avec une tournée qui part en K2, et où l’on se fera un devoir et un plaisir de pousser cette boîte dans ses derniers retranchements afin de bien juger de son rendu en exploitation réelle.

Même si les constructeurs se défendent de concevoir leurs produits en fonction de ce que propose la concurrence, il paraît évident que le K2 avec son super rendu, sa patate et son poids plume va venir compliquer la vie à certaines marques du petit monde des manufacturiers de systèmes de Touring, et ce n’est sans doute pas le fruit du hasard.

Espérons qu’un contrôleur amplifié de la classe du LA4X mais en plus puissant voie rapidement le jour. Il pourrait être muni d’un PFC pour plus de sécurité et de puissance à basse impédance et de ressources DSP modernes pour disposer d’un plus grand nombre de filtres FIR et ne pas pousser l’exploitant vers des processeurs externes afin d’optimiser le rendu du système. Ce contrôleur pourrait s’appeler par exemple le LA8X…

Quoi qu’il en soit, on ne peut que féliciter L-Acoustics pour ce nouveau modèle qui effectue un démarrage en trombe avec 60 systèmes déjà commandés et seulement en partie livrés. Cette difficulté à satisfaire la demande va d’ailleurs pousser L-Acoustics à accroître ses capacités d’assemblage et production d’ébénisteries afin de les aligner sur les 20% de croissance annuelle moyenne de son chiffre comme de celui de ses effectifs qui atteignent aujourd’hui les 250 personnes contre 35 en 2002, encore un chouette reportage à venir !!

 

 

 

 

DPA porte haut les couleurs du Danemark

Les capteurs DPA en salle de presse de l’Eurovision 2014

DPA SC 4098 EurovisionAlors que l’Europe toute entière a pu apprécier l’écart entre la France et ses 2 points et l’Autriche qui en a récolté 290, le Danemark a tiré son épingle du jeu grâce à DPA dont les micros super-cardioïdes miniature de podium d:screet ont été choisis pour la salle de presse de la grande messe annuelle. Et ils se sont classés 9e ! 

Bent Iversen, responsable grand comptes de DPA Soundco, un prestataire audio majeur scandinave qui, malgré son nom, n’est en rien une filiale du fabricant de micros portant le même nom. Il a été aussi l’ingénieur du son attitré de la salle de presse.

“Il est certain que cette nouvelle gamme de microphones de podium convient parfaitement à l’usage et plus encore à l’acoustique des lieux” explique Bent.  “Suite à la préconisation de Best Broadcast Hire (BBH), nous avons installé 20 micros d:screet. Leur placement sur la table s’est fait via des stands K&M. La plupart des personnes interviewées sont des musiciens ou des artistes qui ont tendance à parler assez fort ; il nous fallait donc des capteurs capables d’encaisser d’importants écarts de dynamique mais aussi la pression acoustique régnant dans une salle de presse. Il fallait aussi que les micros puissent repiquer sans problème des parties chantées toujours possibles lors des conférences de presse de l’Eurovision”.

L’effet de proximité du d:screet SC4098 en fonction de la distance avec la source.

L’effet de proximité du d:screet SC4098 en fonction de la distance avec la source.

La réponse en fréquence du d:screet SC4098 mesurée à 20 cm en fonction de l’angle d’incidence du son.

La réponse en fréquence du d:screet SC4098 mesurée à 20 cm en fonction de l’angle d’incidence du son.


Le diagramme polaire normalisée du d:screet SC4098 avec sa bonne réjection à 8 et 16 kHz.

Le diagramme polaire normalisé du d:screet SC4098 avec sa bonne réjection à 8 et 16 kHz.

Christian Poulsen, le directeur de DPA ajoute : “En tant que constructeur danois, nous sommes particulièrement fiers que nos nouveaux microphones de podium prennent part à cette édition du concours de l’Eurovision se tenant dans notre capitale Copenhague.

Bien entendu nous aurions été comblés de voir les artistes employer sur scène aussi nos capteurs de chant d:facto ou nos micros tour de tête d:fine mais malheureusement cela n’a pas été possible à cause de partenariats préexistants. Nous pouvons malgré tout garantir que la qualité DPA a été bien défendue par le rendu sonore émanant de la salle de presse ”.

Le d:screet SC4098 existe en trois modèles de taille de flexible, 15, 30 et 45 cm (respectivement SC4098-BX15, BX30 et BX45.) Le capteur à condensateur pré-polarisé (électret) nécessite d’être alimenté en 48 V.

DPA SC4098

DPA SC4098

Caractéristiques :

  • Type : gradient de pression supercardioïde à électret
  • Réponse en fréquence +/- 2 dB à 20 cm: 100Hz – 15 kHz ( avec 3 dB de boost champ diffus et filtre passe-bas 2e ordre, – 3 dB à 80 Hz)
  • Sensibilité : 16 mV / Pa (- 36 dBV ref.1V/Pa)
  • Bruit équivalent : 23 dB(A) typique (ref. 20 mPa) soit S/B : 71 dB(A)
  • SPL max (crête) : 136 dB
  • Impédance de sortie : 100 ohms (charge min recommandée 2 kΩ), symétrie active
  • Connecteur : XLR-M
  • Alimentation Fantôme : 48 V +/-4 V, consommation 3,5 mA
  • Masse : 75 g (BX15), 80 g (BX30) et 88 g (BX45)

 

 

 

 

Une puissance de traitement faramineuse

La nouvelle console STUDER VISTA X

Evénement et avancée technologique majeurs dans l’audio-professionnel, STUDER présente la nouvelle console Vista X et le core Infinty serie permettant plus de 800 voies de traitement, 5000 entrées/sorties et une redondance totale.
La folle course à la puissance et à la simplification est lancée dans l’audio pro avec le retour au bon vieux processeur PC, le CPU, dont la puissance brute, le cadencement, la mémoire cache embarquée et surtout le nombre de cœurs ne cesse de croître.

Studer VistaX blue

Le grand perdant est le DSP dont toutes les consoles actuelles, les multi-effets et les stations de travail audio sont pourtant gavés. Mais que reproche-t-on au juste à ce pauvre DSP. D’abord il ne parle que sa langue, ce qui oblige à développer spécifiquement pour lui, grevant d’autant les coûts et surtout il ne sait pas tout faire, ce qui, dans le cas des consoles, contraint les constructeurs à employer d’autres processeurs et d’autres langages pour bâtir la partie mélangeur, bref, deux mondes bien distincts plus ou moins bien imbriqués.

Le salut nous vient donc du CPU, la pièce maîtresse de nos PC, et depuis dix bonnes années aussi de nos Mac qui quitte la simple gestion des commandes, des mémoires ou de l’affichage pour fièrement prendre en charge l’audio et même les effets, la fin du TDM et l’avènement du Real Time.
Cela signifie enfin que les sociétés adoptant ce type d’architecture pourront rapidement passer des accords avec les développeurs de plug-in afin d’utiliser les nombreuses bibliothèques temps réel existantes et permettre leur parfaite intégration dans le mélangeur. Les racks de périphériques vont définitivement prendre leur retraite.

Très présente dans le domaine de l’audio numérique avec la gamme de consoles broadcast Vista de laquelle a été tirée une déclinaison Sound Reinforcement ou SR, Studer quitte donc les DSP SHARK (Super Harward ARChitecture) d’AD et s’élance la première dans le monde du CPU avec son Core Infinity basé sur des DSP-CPU, architecture unique dans l’audio professionnel et particulièrement puissante, un seul circuit DSP permettant de gérer plus de 400 voies !

Utiliser des CPU type PC pour du processing audio garantit une puissance de traitement importante, une évolution rapide des capacités dans le futur proche et un hardware largement utilisé et testé. 

Le nouveau Core Infinity intègre alimentation et ventilation redondées et peut être doublé pour une redondance totale et un temps de bascule instantané. Il est relié aux nouveaux racks d’interfaces entrées/sorties STUDER D23m par fibres optiques avec le standard STUDER A-Link, gérant jusqu’à 384 canaux par rack D23m. Chaque Core Infinity dispose de 12 ports fibre A-Link, ce qui lui donne une flexibilité et une puissance hors norme.

Studer VistaX Core800

Cette flexibilité est encore augmentée par la modularité du rack D23m qui propose 12 slots pouvant accueillir différents types de modules d’entrées ou sorties analogiques ou numériques.

Le D23m vue côté connectique

Le D23m vue côté connectique

Le D23m peut enfin être interfacé avec le MeddiorNet de Riedel pour des configurations impliquant par exemple plusieurs systèmes Infinity.

La surface de la nouvelle Vista X est très proche de la Vista 9 mais intègre en standard une technologie Quad-Star, quatre CPU fonctionnant en redondance totale avec en plus redondance des switchs Ethernet, des ventilateurs et des interfaces de communication, un niveau de sécurité que l’on est habitué à trouver dans l’aéronautique mais unique dans l’audio professionnel, et qui devrait séduire les productions et les diffuseurs les plus exigeants.

Deux Vista X peuvent fonctionner simultanément sur un même projet afin de faire face aux projets les plus contraignants en termes de format ou de langues. L’affichage très performant des niveaux se double d’une mémoire des formes d’ondes des 50 dernières secondes d’audio, facilitant la recherche de tout bruit parasite ou d’interruption de signal.

Une automation appelée VistaMix gère automatiquement le gain lors de talks télé mettant en avant le micro actif et réduisant le gain des autres capteurs en plateau.
Le Virtual Surround Panning facilite le traitement et le mixage de programmes allant jusqu’au 7.1 STUDER propose en plus un choix dans les couleurs sur le bandeau d’appui et le meuble intégrant la console. Ne reste désormais à Studer qu’à décliner cette nouvelle architecture vers le spectacle vivant avec des surfaces de taille réduite.

Nombre de mixeurs hexagonaux ne devraient pas rester insensibles au charme, à la puissance inédite et à l’intégration potentielle de ressources d’effets quasi infinie de cette belle suissesse.