Reportage vidéo signé Avid

M à Bercy, prise de son, diffusion, mixage live et studio, détaillés par Charles de Schutter (FOH)

Vous aimez la prise de son, le mixage concert et album, la scène, le son, le public, les micros, les consoles, les pantalons qui vibrent, les guitares qui tordent, les toms qui tomtomment, et comme nous vous êtes fan de Matthieu Chedid ?
Prenez donc une petite demi-heure et savourez ce très bon documentaire sur Charles de Schutter, ingé son de M et belge à la fois comme il le dit lui même, un entretien passionnant réalisé par Aurelien Pichod, responsable du Marketing chez Avid.

 

 

Au Mayday, festival de Dortmund

Le Lyon Meyer Sound à l’épreuve des électro !!

L’édition 2014 du festival de musiques électroniques allemand Mayday, qui vient de se tenir à Dortmund, a choisi le Lyon de Meyer Sound épaulé par le sub 1100-LFC pour le plaisir de 21000 participants.
Avec des DJ stars comme Fedde Le Grand, Sven Vath, Paul Van Dyk ou Sander van Doorn, l’édition 2014 du festival Mayday, une institution allemande depuis près de 20 ans, a fait le plein et bénéficié de la puissance et de la capacité dynamique du nouveau système Lyon, déployé dans l’Arena, la salle principale du complexe Westfalenhallen de Dortmund.

Une vue de l’Arena du Mayday, la scène principale. La ligne la plus haute et centrale sur cette image a pour fonction de couvrir l’avant salle : la partie la plus éloignée du plateau où se produisent les DJ. Elle est double et composée de 10 M’elodie chacune. Tout à gauche et de dos, ce sont bien 8 Lyon, une des 4 lignes ceinturant la piste de danse. En haut à gauche du bumper des Lyon, on distingue des UPA-1P en charge des gradins ceinturant la fosse, enfin contre la limite gauche de la photo on distingue une des deux lignes venant combler le trou entre les arrays de Lyon, et composée de 6 Mica. (photo: Ralph Larmann).

Une vue de l’Arena du Mayday, la scène principale. La ligne la plus haute et centrale sur cette image a pour fonction de couvrir l’avant salle : la partie la plus éloignée du plateau où se produisent les DJ. Elle est double et composée de 10 M’elodie chacune. Tout à gauche et de dos, ce sont bien 8 Lyon, une des 4 lignes ceinturant la piste de danse. En haut à gauche du bumper des Lyon, on distingue des UPA-1P en charge des gradins ceinturant la fosse, enfin contre la limite gauche de la photo on distingue une des deux lignes venant combler le trou entre les arrays de Lyon, et composée de 6 Mica. (photo: Ralph Larmann).

“Le son était propre, clair, brillant et n’a jamais manqué de souffle” précise Bernd Görgen le co-directeur de Shoko Pro, un prestataire de Wiesbaden en charge pour la troisième année de suite d’animer techniquement le festival côté son, éclairage, vidéo et machineries. “Nous avons recueilli des avis très favorables par l’organisateur durant la balance et le déroulement de la prestation tout au long de la nuit nous a confortés dans notre choix d’utiliser le Lyon.”

Le système principal était constitué de lignes de huit Lyon placées aux quatre coins de la salle, renforcé par deux sides de 6 Mica sur les côtés de la piste de danse. Le bas du spectre était porté par un array de 24 subs 1100 LFC stackés par deux face à la scène. Enfin deux lignes de 10 M’elodie assuraient la couverture de l’avant salle, 5 Mica celle des tout premiers rangs et 12 UPA-1P s’occupaient de déboucher les dernières zones d’ombre latérales.

Les retours des DJ ont été confiés à 4 enceintes JM-1P, et le bas du spectre à pas moins de quatre 600 HP !! Le drive de l’ensemble a été pris en charge par un Galileo 616 AES, six Galileo Callisto 616 et deux Galileo 616.

Balayé par un laser à trois couleurs, un des halls du Westfalenhallen de Dortmund transformé en immense piste de danse pour les besoins du Mayday. 8 Lignes d’enceintes Meyer Sound apportent la pression nécessaire à l’événement dont 32 Lyon, 20 M’elodie et 12 Mica, sans oublier 24 1100-LFC. (photo: Ralph Larmann).

Balayé par un laser à trois couleurs, un des halls du Westfalenhallen de Dortmund transformé en immense piste de danse pour les besoins du Mayday. 8 Lignes d’enceintes Meyer Sound apportent la pression nécessaire à l’événement dont 32 Lyon, 20 M’elodie et 12 Mica, sans oublier 24 1100-LFC. (photo: Ralph Larmann).

Le système Lyon a été spécifié pour le Mayday par le responsable audio de Shoko Pro, Jörg Rapp, après que ce dernier ait utilisé et apprécié son grand frère Leo, la boîte la plus puissante de la famille LEO. Le système a été conçu avec Shoko Pro, calé et exploité sur site grâce à la collaboration Dirk Maron et Dennis Siebert.

“Nous avons eu le plaisir de disposer d’une équipe qui a pu exploiter au mieux le potentiel de ce système” précise Wulf Issinger, co-directeur de Shoko Pro.
“Avec la puissance du Lyon et sa couverture optimale, sans parler de la pression sans fin que délivrent les 1100-LFC, le système dans son ensemble a offert au public une expérience sonore inédite et ce, qu’il lèche les crash ou qu’il soit tout à l’arrière de la piste de danse.”

Quelques derniers degrés pour réchauffer l’ambiance du Mayday. Bien visibles dos à la scène et face aux crash barrières, 12 ensembles de deux subs 1100-LFC viennent apporter le renfort indispensable au bas du spectre, surtout pour des musiques électroniques où l’extrême grave est très sollicité. (photo: Ralph Larmann).

Quelques derniers degrés pour réchauffer l’ambiance du Mayday. Bien visibles dos à la scène et face aux crash barrières, 12 ensembles de deux subs 1100-LFC viennent apporter le renfort indispensable au bas du spectre, surtout pour des musiques électroniques où l’extrême grave est très sollicité. (photo: Ralph Larmann).

Site du prestataire : http://www.schokopro.com/

 

Avec Jonathan Lewis and Sean Busby-Little

DiGiCo ne manque pas de Feeling

The Feeling

The Feeling est un groupe de pop anglais qui produit l’essentiel de sa musique et prête donc une grande attention aux outils nécessaires pour y parvenir. Il en va de même pour ses ingés son face et retours, respectivement Jonathan Lewis et Sean Busby-Little, séduits par le rendu de DiGiCo et par la petite taille de la SD9 adaptée à la tournée du groupe.

“Comme je travaille seul aux retours, j’avais besoin d’une petite table aussi petite que bonne d’un point de vue audio, mais en plus d’un produit facile à mettre en œuvre et à démonter chaque jour” précise Sean.

De gauche à droite : Sean Busby-Little aux retours et Jonathan Lewis à la face.

De gauche à droite : Sean Busby-Little aux retours et Jonathan Lewis à la face.

“Ma priorité est aussi la qualité du son” ajoute Jonathan, “et je savais qu’avec la SD9 je l’aurais. Cette table sonne d’un bout à l’autre, les préamplis sont transparents et les égaliseurs cartonnent, ce qui permet d’être créatif et pas simplement de corriger le son.”

“La SD9 a deux banques de 12 faders, ce qui donne un accès rapide à toute source” continue Sean. “J’avais aussi besoin d’une console avec deux bus PFL car je mixe à la fois pour des ears via des liaisons Sennheiser G2 mais aussi pour des wedges. J’adore la façon très simple avec laquelle je peux router des voies et des sorties là où c’est nécessaire ; les consoles DiGiCo sont polyvalentes et appréciées aussi pour leur rendu. On branche un micro et ça sonne d’entrée de jeu. Les égaliseurs enfin permettent de tailler même profondément, le rendu reste bon avec du corps et une patate bien live.”

L’autre priorité de Jonathan est la manière avec laquelle la console permet un travail créatif. “J’ai le sentiment que mixer revient à associer technique et créativité. La SD9 facilite le placement de n’importe quelle voie là où elle est la plus utile, ce qui se révèle un plaisir et facilite la recherche artistique. Les deux banques de faders marchent très bien en façade. J’en affecte une à mes entrées et la seconde à mes DCA, aux départs d’effets et aux matrices. Naviguer dans cet environnement me donne à tout moment un parfait contrôle du son du groupe. Enfin sa petite taille ramenée au nombre de voies disponibles est un paramètre important dans le choix final puisqu’il y a peu de place dans la remorque. Le Tour manager est ravi !”

Sean aux retours gère 42 entrées, six mix stéréo et un mono pour les ears, trois mix pour les wedges et certains jours deux autres pour les sides alors que Jonathan à la face reçoit 34 lignes plus un prémix stéréo des guitares.

“J’ai aussi programmé une matrice de 8 sorties à partir du gauche droite afin d’être prêt à faire face à tout problème de distribution en fonction des salles que l’on peut rencontrer durant la tournée.”

La DiGiCo SD9 aux retours.

Sean aux retours gère 42 entrées, six mix stéréo et un mono pour les ears, trois mix pour les wedges et, certains jours, deux autres pour les side.

“Les consoles DiGiCo ressemblent dans le trajet du signal à une analogique” dit Sean. “Les commandes rotatives sont précises et rapides. Les Macros font qu’à l’aide d’un seul bouton on agit sur un nombre important de paramètres. Enfin la possibilité de copier et coller signifie qu’on peut verser une somme de réglages d’une tranche à une autre bien plus rapidement qu’avec d’autres consoles numériques.”

“Les huit entrées et sorties prévues à même la consoles sont pratiques pour ajouter un signal à la volée sans passer par le stage. Les circuits PFL/AFL peuvent être routés à la fois vers le bus des wedges ou vers celui des ears, ce qui évite d’écouter par exemple le mix des ears au travers du wedge de la régie. Tout est possible. Il est aussi très facile de grouper deux canaux en une voie stéréo, ce qui facilite la gestion et la visualisation de ces derniers.”

“Le groupe n’est pas intervenu dans le choix des consoles” précise Jonathan. “Mais étant très porté sur la production et la technique, certains de ses membres ont salué la qualité du son,. Je pense en particulier au guitariste qui abandonne fréquemment le plateau durant la balance pour venir écouter le son en salle. Il a souvent pointé la clarté du son, sans doute le fruit de préamplis de qualité !”

 

 

Tournée acoustique

Maxime Le Forestier et Pats : 15 ans de complicité

Serein, sincère et entier comme savent l’être les grands artistes, Maxime Le Forestier, qui nous a accordé une interview, parcourt la France accompagné par de remarquables musiciens, de Koroll, un prestataire pur beurre breton et de Pats, un ingé son qui aime autant Maxime que Ohhh Daniela*…

Maxime Leforestier

http://youtu.be/3aMoMCcIPgw

L’Olympia d’Arcachon

L’Olympia d’Arcachon, une superbe salle d’une jauge de 930 places assises et dans la moyenne de celles accueillant la tournée de Maxime et qui, de son aveu même, vont de 800 à 1500 sièges.

Démarrée en septembre 2013, la tournée de Maxime Le Forestier en est à sa 75e date sur 150, peut-être plus, en cette froide journée de mars.

La Maison Bleue va résonner à l’Olympia d’Arcachon, une très belle salle toute de rouge vêtue où nous attend l’équipe technique au grand complet, les artistes devant arriver depuis l’aéroport de Bordeaux durant l’après-midi.

C’est Philippe Guillo qui joue de fort belle manière le monsieur Loyal, l’occasion de le saisir à feu vif avant de le laisser mijoter, hiver oblige.

Fa Musique et Koroll en tandem

SLU : Comment vous êtes-vous retrouvés à la tête de cette très belle tournée ?

Philippe Guillo (directeur de Koroll) : Pats, Patrice Desmars à la ville, l’ingénieur du son de Maxime depuis quelques années travaille aussi pour Koroll en tant qu’intermittent. Pour cette tournée, il m’a demandé de travailler un peu sur les micros et les régies, et du coup on a répondu à l’appel d’offre complet, son et lumière.

SLU : Vous avez juste un complément ou vous tournez avec le kit complet ?

Philippe Guillo : Non, on a juste les régies face et retours, les micros, les retours et une partie des éclairages. La diffusion, on la prend sur site de même que quelques automatiques. Aujourd’hui par exemple, c’est JM Son qui fournit boîtes et lumières qui bougent.

Pour en revenir à l’appel d’offres, c’est Fa Musique qui l’a remporté pour de nombreuses raisons qui ne nous dérangent pas, d’autant que nous sommes largement mis à contribution puisqu’à part la console retours et quelques autres bricoles, c’est Koroll qui met à disposition l’essentiel du parc son. On peut donc dire que c’est une tournée assurée par le tandem Fa/Lampion Mécanique et Koroll.

L’équipe de tournée presque au grand complet, il ne manque que William Bellucci l’éclairagiste, et bien cramée par un traitre projecteur en douche… De gauche à droite Tassin les bons retours, Stéphane Bazoin chauffeur de cordes et accordeur de camions, mort de rire à l’arrière c’est Philippe Guillo dit Korollman, à droite André Soulard le chauffeur du tourbus, Didier Martinez le grand manitou de la tournée, Toto le dresseur d’instruments et enfin Pats l’homme de la face.

L’équipe de tournée presque au grand complet, il ne manque que William Bellucci l’éclairagiste, et bien cramée par un traitre projecteur en douche… De gauche à droite Tassin les bons retours, Stéphane Bazoin chauffeur de cordes et accordeur de camions, mort de rire à l’arrière c’est Philippe Guillo dit Korollman, à droite André Soulard le chauffeur du tourbus, Didier Martinez le grand manitou de la tournée, Toto le dresseur d’instruments et enfin Pats l’homme de la face.

SLU : Tu me parlais avant du camion jaune de JMSon, le vôtre est donc celui juste à côté et…

[private]

Philippe Guillo : …qui a une particularité. C’est le camion du loueur du piano, Stéphane, qui accompagne son instrument et l’accorde sur la tournée, mais chauffe aussi pour le reste du matériel de la tournée ! On a aussi un tourbus pour les techniciens et un minivan pour les artistes.

SLU : Stéphane comment…

Philippe Guillo : Bazoin, de la maison Bazoin à Rennes, spécialisée dans le piano depuis les années 60 et qui fournit pas mal de pianos à diverses tournées et concerts.

kit micro raffiné, dopé aux DPA, pour tournée acoustique

SLU : C’est original une tournée sans pieds de micro !

Pats : Disons le moins possible, notamment autour de la batterie où ce genre de forêt est vraiment moche. On profite aussi des petits micros que l’on peut clipser. C’est plus stylé ! L’idée sur cette tournée c’est d’amplifier les instruments mais pas de les suramplifier. S’ils jouaient dans une chambre, on pourrait s’en passer mais dans l’esprit il s’agit de rattraper plus que d’amplifier. La formation comporte deux guitares acoustiques, un clavier, une contrebasse et des percussions assez complètes et qui peuvent remplacer, si besoin, une batterie.

SLU : Tu les piques comment tes guitares ?

Pats : Elles sont pré équipées et sortent sur un jack stéréo. Il y a une six cordes, une douze et une baryton.

SLU : Faisons un peu le tour du propriétaire. Que places-tu sur les percussions ?

Pats : Des DPA 4099 avec, pour ce qui simule la caisse claire sur le cajon, un modèle de la gamme qui encaisse plus de niveau.

La contrebasse d’Etienne Roumanet avec, pour elle aussi, un DPA 4099, mais pas que.

La contrebasse d’Etienne Roumanet avec, pour elle aussi, un DPA 4099, mais pas que.

Sous le ruban adhésif, la prise de sortie du 4099 et le capteur bien plaqué sur le cordier.

Sous le ruban adhésif, la prise de sortie du 4099 et le capteur bien plaqué sur le cordier.


Philippe Guillo : En fait il y a de l’Audio-Technica et beaucoup de micros DPA. Un dans la contrebasse, trois dans le piano, les micros canon d’ambiance sont aussi des DPA sans oublier le micro chant qui est une tête DPA vissée sur un émetteur Shure : une tomberie.

SLU : J’ai parlé avec un ingé son qui l’a essayé et n’a pas été séduit…

La Firefly de Radial

La Firefly de Radial, une DI avec entrée en classe A et un chouette 12AX7 pour couronner le son. L’heureux gagnant est Etienne Roumanet et sa contrebasse.

Philippe Guillo : C’est typique avec ce micro, c’est tout ou rien en fonction des voix. On ou Off. Tu écouteras la voix de Maxime, ça marche du tonnerre. Je l’ai fait tester à Diane Tell et elle été conquise.

Pats : Oui, ça marche vraiment pas mal, et comparé par exemple à un KMS105, on peut lui mettre plus de bruit autour, il est plus directif.

Du DPA modulaire à l’extrême avec, dans la main droite de Philippe, le corps filaire pour têtes DPA, ne manque que la tête et la boule. Dans sa main gauche, un émetteur Sennheiser, un adaptateur spécifique et tout au bout la tête super cardioïde MMC4018V qui manque sur le modèle à main.

Du DPA modulaire à l’extrême avec, dans la main droite de Philippe, le corps filaire pour têtes DPA, ne manque que la tête et la boule. Dans sa main gauche, un émetteur Sennheiser, un adaptateur spécifique et tout au bout la tête super cardioïde MMC4018V qui manque sur le modèle à main.

SLU : Dites donc, vous ne seriez pas un peu picquozés au DPA tous les deux (rires) ?

Philippe Guillo : En fait quand t’en essaies un…

Pats : Ce sont des micros qui marchent bien. Du coup pourquoi aller chercher ailleurs !

SLU : Oui enfin, des mini capteurs qui sonnent t’en as chez tout le monde entre Shure, Audio-Technica…

Pats : On a aussi des Audio-Techica sur la tournée pour des besoins spécifiques.

Philippe Guillo : Pour les serre-têtes on est revenu chez Shure car il n’y a pas dans le catalogue DPA le même coté hyper-cardio qui revient bien devant. On se sert donc d’un Beta 54 pour le percussionniste qui fait aussi des chœurs et rrrwaaaaahhh…

Démarre à ce moment-là, à la guitare, un chouette La Grange de ZZ Top se mutant avec bonheur en Back in Black d’AC-DC par la grâce de Toto le backliner de la tournée. Bref, les amplis chauffent et nous on ne s’entend plus des masses ! 

Pats : Comme je te le disais, c’est bien une tournée acoustique (rires) ! Pour en revenir à DPA, l’autre gros avantage réside dans les accroches qui sont spécifiques à chaque utilisation et à chaque instrument. Le capteur est le même, ce qui change c’est la fixation.

Dans le piano par exemple, ce sont deux petites pièces aimantées. Tu parlais de Shure, si cette marque avait fourni des pinces qui marchent on aurait été ravi. Ils ont mis le temps à s’y intéresser ! La standardisation enfin sur une seule marque me facilite la tâche et rend mon son très homogène. Bien sûr, toutes les percussions sonneraient tout aussi bien avec une paire de 421 et des 57 partout mais franchement je suis très heureux ainsi.

Un 4099 bien clipsé sur les congas de Sebastian Quezada.

Un 4099 bien clipsé sur les congas de Sebastian Quezada.

Le superbe kit de Sebastian Quezada, aussi complet que bien exploité par ce dernier. Ne subsiste qu’une vraie Charley repiquée par un KM185.

Le superbe kit de Sebastian Quezada, aussi complet que bien exploité par ce dernier. Ne subsiste qu’une vraie Charley repiquée par un KM185.


SLU : Comment se fait-il que tu n’aies pas de capteurs numériques sur cette tournée ?

Pats : Je suis un vieux (rires !)

Philippe Guillo : Je t’ai proposé mais tu n’as pas voulu…

Pats : Pour que les avantages soient audibles, je pense qu’il faut réellement basculer vers le numérique et en prendre beaucoup plus. Je n’en ai pas trouvé l’utilité. J’ai pris des AKG214 pour éviter tous les jours de faire le tour et voir si les réglages sont en place comme avec un 414.

Une super guitare mérite un super préampli

SLU : C’est quoi cette unité sous le piano où converge un jack instrument ?

Pats : C’est un préampli de marque Duncan qu’Alain Quéguiner, le luthier, m’a conseillé. Ça permet, via un jack stéréo, de recevoir le signal issu de la guitare de Maxime qui est pré-équipée d’un capteur et d’un petit micro permettant de mélanger les deux sonorités.

J’ai pris ce bazar à l’époque de la tournée des Brassens, je ne sais pas trop qui de Seymour ou Duncan l’a fait, mais ça marche très bien, bien mieux que tout autre type de repiquage, et c’est spécifique à sa guitare (Je confirme, c’est un véritable bonheur dû à la fois au repiquage, à la qualité de l’instrument et bien entendu au jeu de Maxime NDR).

Signée par Alain Quéguiner le luthier qui l’a faite de ses propres mains en 2001 spécialement pour lui, la guitare de Maxime le Forestier.

Signée par Alain Quéguiner le luthier qui l’a faite de ses propres mains en 2001 spécialement pour lui, la guitare de Maxime le Forestier.

Le Duncan Turner Acoustic Research ou DTAR Solstice, un préamplificateur conçu spécifiquement pour les guitares, quelle que soit la nature du capteur ou du micro qui l’équipe, y compris ceux à condensateur. Une alim de 15 Volt est aussi prévue.

Le Duncan Turner Acoustic Research ou DTAR Solstice, un préamplificateur conçu spécifiquement pour les guitares, quelle que soit la nature du capteur ou du micro qui l’équipe, y compris ceux à condensateur. Une alim de 15 Volt est aussi prévue.


SLU : Comment repiques-tu le piano ?

Pats : C’est un secret ! Non, je plaisante. J’ai un couple de DPA fixé grâce aux fameuses pinces magnétiques et j’en ai un troisième placé sous les cordes de grave que je monte, lors de certains morceaux, quand j’ai besoin de mettre en avant cette partie du spectre.

Deux des trois DPA 4099 qui repiquent le piano.

Deux des trois DPA 4099 qui repiquent le piano.

Le troisième 4099 allant chercher le grave. Ne le cherchez pas, il se cache sous les cordes.

Le troisième 4099 allant chercher le grave. Ne le cherchez pas, il se cache sous les cordes.


SLU : Un dynamique dans une ouïe aurait fait l’affaire non ?

Pats : Oui sans doute mais on n’a pas de retours, on ne joue pas fort, autant miser sur la qualité et puis, on en avait un d’avance, on l’a mis là (rires).

La Leslie placée derrière le rideau de fond de scène avec un M88 pour l’aigu et un peu usité BCM705 Neumann dynamique.

La Leslie placée derrière le rideau de fond de scène avec un M88 pour l’aigu et un peu usité BCM705 Neumann dynamique.



Un authentique et ancien M88 en acier brossé placé devant les fameux cornets générant l’effet Doppler tellement renommé. Le HP de grave aussi bénéficie d’une sortie “rotative” mais le tout est caché.

Un authentique et ancien M88 en acier brossé placé devant les fameux cornets générant l’effet Doppler tellement renommé. Le HP de grave aussi bénéficie d’une sortie “rotative” mais le tout est caché.


Ne cherchez pas d’animateur radio, vous ne trouverez que le bas d’une Leslie devant le BCM705 Neumann. Regardez le liseré vert sur le haut du corps, il est de la même couleur que le cartouche de la marque, signifiant qu’il s’agit d’un modèle dynamique, assez rare pour être montré. La gamme statique est rouge et celle numérique… bleue.

Ne cherchez pas d’animateur radio, vous ne trouverez que le bas d’une Leslie devant le BCM705 Neumann. Regardez le liseré vert sur le haut du corps, il est de la même couleur que le cartouche de la marque, signifiant qu’il s’agit d’un modèle dynamique, assez rare pour être montré. La gamme statique est rouge et celle numérique… bleue.

SLU : Dans le cajon en revanche y’a du Shure !

Pats : Oui, un 91 qui avec le Beta 54 sont les seuls représentants de cette marque. J’ai aussi pour la Leslie une petite variation avec un M88 pour l’aigu et une trouvaille pour le bas qui fait plaisir à Philippe.

Philippe Guillo : Un BCM705 Neumann à large membrane dynamique.

SLU : C’est un truc de radio ça…

Philippe Guillo : Oui ! On a essayé plein de trucs et ça marchait. Du coup on l’a gardé.

Pats : Il l’avait dans son placard, et ça lui faisait plaisir de le sortir (rires) ! Comme on voulait une grosse membrane et pas de statique, on est tombé d’accord. Parfois il faut faire preuve d’imagination. Je connaissais quelqu’un qui prenait des vieux 565, il enlevait la boule et c’était parfait sur des toms ou la caisse claire, il fallait juste ne pas taper dessus !

Pats sur Eclipse à la face, Tassin sur Pro2 aux retours : à chacun son “stage”

Retour et face

Retours et face, Patrice et Patrice, Tassin et Pats.

Le split alimentant les deux stages, celui de la Midas caché sous les deux plaques bleues et celui de l’Eclipse tout en bas.

Le split alimentant les deux stages, celui de la Midas caché sous les deux plaques bleues et celui de l’Eclipse tout en bas.

SLU : Deux tables différentes, deux stages ?

Pats : Absolument, mais même si on avait eu la possibilité de n’en avoir qu’un, on ne l’aurait pas fait. Chacun s’occupe de son bazar, et comme ça on est tranquille !

On s’est fait faire un rack par Fa Musique pour mettre les deux stages ensemble et on les alimente en éclaté à l’arrière des Harting.

SLU : Elle est belle cette salle dis donc !

Pats : Très, j’ai juste un petit souci vers 180 Hz et quelques réflexions. C’est un peu le problème du line-array ; ça envoie beaucoup d’énergie et si une surface réfléchissante est sur le trajet, on l’entend bien.

Les bains de piedSLU : C’est quoi les bains de pied, et qui les a fournis ?

Tassin (Patrice Tendron dit Tassin, ingé son retours) : Les petits bains de pied d&b sont pour une moitié de Koroll et l’autre moitié vient de chez Fa. Ce sont des E8 et ça marche tellement bien qu’il a fallu calmer un peu le bas.

Maxime n’a pas de gros besoins, voire pas de besoins du tout. Il a l’habitude d’entendre la salle. Il demande de rééquilibrer en récupérant un peu plus des musiciens par rapport à lui. Il veut de sa guitare, de l’autre guitare et du clavier. Un soupçon de contrebasse mais à peine. Je rattrape les différentes salles et je fais quelques suivis discrets.

Comme tout ce qui paraît facile et évident, ça nécessite de bien connaître le show et de bien laisser les musiciens donner leur dynamique sans trop la contrecarrer. Ce sont eux qui “donnent” et il faut le respecter. Je veille aussi à l’ouverture et fermeture des instruments quand ça ne sert pas car les guitares changent souvent.

SLU : Il veut quoi le percubatteur© dans ses retours ?

Tassin : Beaucoup de voix, la sienne, celle de Maxime et de Manu l’autre guitariste.

Tout en haut des gradins de l’Olympia, l’Eclipse d’Innovason dévolue à la face.

Tout en haut des gradins de l’Olympia, l’Eclipse d’Innovason dévolue à la face.

La Midas Pro2 de Tassin superbement bien décorée au niveau de ses sorties à l’aide de ruban adhésif de couleur par ce dernier. Ahhh les bonnes vieilles habitudes !

La Midas Pro2 de Tassin superbement bien décorée au niveau de ses sorties à l’aide de ruban adhésif de couleur par ce dernier. Ahhh les bonnes vieilles habitudes !


Enregistrement de chaque show pour un futur album oblige, les 104 entrées de l’Eclipse sont toutes prises. Outre les 64 micros qui remontent via le stage, le maximum possible par la norme Ethersound, on trouve aussi les micros d’ambiance, les retours d’effets ou les liaisons avec la console retours.

Pats : La base de l’album sera la série de concerts aux Folies Bergère mais en sécu j’enregistre toutes les dates depuis le début de la tournée. J’ai déjà effacé quelques trucs et, surtout, je note sur un petit carnet à l’ancienne les titres où je sens qu’il se passe quelque chose. Maxime en fait de même de son côté, ce qui nous permet d’avancer dans le tri.

Philippe Guillo : Nous avons aussi bétonné notre configuration afin de prendre, le cas échéant, le relai de la table retours au cas où cette dernière nous laisserait en plan. Quelques cordons à patcher et on attaque les wedges directement de la face. Au rayon nouveautés, on a le Pandora, le système de panoramique de phase.

Maxime Leforestier

SLU : Qui existe sous un autre nom sur les consoles Studer…

Pats : J’ai fait pas mal d’essais mais je suis revenu au panoramique normal. C’est bien le Pandora mais ça dépend vraiment de la salle et de son acoustique. Si t’es trop large, il se passe vraiment des trucs étranges.

La ligne de cour de 12 Kara. L’angle qu’elle prend trahit la hauteur du balcon.

La ligne de cour de 12 Kara. L’angle qu’elle prend trahit la hauteur du balcon.

Ce matin j’ai encore fait quelques essais. J’aime bien aussi travailler et choisir ce genre de réglage un peu en fonction de mon humeur. Elle est bien cette console, elle est complète, et pour un non informaticien comme moi, elle reste abordable.

SLU : Quelles autres consoles utilises-tu en général ?

Pats : Lors de la dernière tournée de Maxime, je n’avais que 26 voies, j’avais dont une M7CL mais passablement améliorée avec un rack contenant un préampli spécifique pour la voix, une autre horloge, un converto pour la sortie. Du coup, la surface ne servait quasiment plus qu’au contrôle, ce qui n’est pas le cas avec l’Innovason dont j’utilise aussi beaucoup les effets.

À part les quatre moteurs de la M6000, tout le reste est fait par les cartes d’effets de la table. J’utilise les compresseurs multi bande sur Maxime, le cajon et la contrebasse. Il y a des ressources, je m’en sers. Je suis même jaloux car le collègue aux éclairages a “Space Invaders” sur sa table, et je n’ai pas encore réussi à trouver où ce jeu se trouve dans l’Eclipse !

SLU : Tu es content de ta diffusion ?

Pats : Oui, Sebastien a bien calé le système pour la salle avec le niveau de subs qui convient au show. J’ai écouté avec quelques CD et le M.A.R.S (enregistreur multipiste intégré à l’Eclipse NDR) du show précédent, et ça roule. Je préfère malgré tout les subs en l’air, et qui font un peu plus de grave comme j’en ai déjà eu lors d’autres dates. Pour le reste j’ai spécifié, je crois, trois marques, L-Acoustics, Nexo et d&b plus pour éviter les problèmes que pour n’avoir que ces trois marques, du genre « bin comme t’avais rien mis, on a mis ça quoi… »

La grosse artillerie installée par JM Son pour renforcer le bas des Kara, des SB28.

La grosse artillerie installée par JM Son pour renforcer le bas des Kara, des SB28.

Deux racks de bons vieux D12 d&b, des amplis stéréo qu’on risque prochainement de voir poussés vers la sortie par le sémillant et D80 qui développe en 2U deux fois plus de puissance par canal sur 4 canaux…

Deux racks de bons vieux D12 d&b, des amplis stéréo qu’on risque prochainement de voir poussés vers la sortie par le sémillant et D80 qui développe en 2U deux fois plus de puissance par canal sur 4 canaux…


Portrait de Pats

PatsSLU : Tu me racontais que tu es proche des Elmer Food Beat. Danielaaa…

Pats : J’ai commencé en 1988 comme bassiste du groupe mais n’étant pas très bon, je me suis inscrit à Nantes à une formation du spectacle qui s’appelle le STAFF (et qui existe toujours à Carquefou NDR). Sorti de là, en bon nantais, j’ai été embauché chez Melpomen. Ils m’appellent encore mais beaucoup moins. Bref, j’ai assuré avec Elmer depuis les tout débuts en 96 où je faisais partie du groupe jusqu’à 1993 où ils ont fait une grosse pause.

SLU : Qui fournissait le matos ?

Pats : Melpo bien sûr ! Après j’ai commencé à tourner avec tous les artistes du coin, notamment les Happy Drivers…

SLU : Que du local donc.

Pats : Complètement, à part Maxime pour qui j’ai eu la chance de travailler grâce à un copain parisien qui était venu travailler à Nantes, et m’avait filé le tuyau sur le changement de mec à la console. C’était en 1999, et depuis ça ne s’est pas arrêté. Maxime, c’est mon artiste prestige mais, quand je ne tourne pas avec lui, je continue avec mes potes Elmer, Merzhin et d’autres groupes aussi bons. Je suis toujours à bloc tous les WE. Je ne suis pas carriériste, je fais remplacer quand je ne peux pas assurer, et je suis intermittent depuis 1988 !

SLU : Tu dois souffrir de ce qu’on entend en ce moment sur votre statut.

Pats : Mais les abus on les connaît, et on aurait des idées pour arranger les choses mais qui nous écoute…Tu sais, si on se mettait tous à notre compte en facturant toutes nos heures, il n’y aurait pas grand monde qui pourrait se payer un spectacle !

Maxime Leforestier

Portrait de Philippe, le Korollman

PhilippeSLU : Philippe, on te connaît autant pour Koroll que pour Innovason. T’es comme un footballeur, tu changes d’équipe ?

Philippe Guillo : C’est un peu ça. J’ai été embauché par Innovason en 2009 pour m’occuper d’une console que je connais forcément bien puisqu’à Koroll nous en avions à l’époque trois exemplaires, et j’y suis resté jusqu’en 2012 où j’ai arrêté, et je suis parti retrouver ma boîte. La vente ce n’est pas mon métier, mais je suis resté en très bon termes avec eux, et je défends toujours leurs produits (naaaaan, pourquoi dis-tu cela Philippe. NDR). Koroll est un prestataire basé en centre Bretagne, spécialisé dans l’acoustique. On sonorise par exemple l’orchestre de Bretagne ou l’Opéra de Rennes, et c’est pour ça que j’ai tant de capteurs DPA, de micros numériques et de consoles qui mixent plein d’entrées. Nous ne sommes pas trop dans la variété, et Le Forestier c’est pour nous un peu exceptionnel.

Nous avons suivi Pats et sommes ravis d’être là, mais ce qui nous intéresse c’est de faire du son, pas la guerre en sortant des rafales de devis. De plus nous sommes souvent hors fiches techniques. Nous travaillons avec Innovason, APG et d’autres marques françaises qui sont moins spécifiées, mais l’avantage est d’être au contact de ces constructeurs hexagonaux et de pouvoir aller jusqu’à collaborer avec eux à l’élaboration de certains softs.

Nous sommes quatre en fixe et une cinquantaine d’intermittents qui gravitent autour. Maxime n’est pas notre première tournée car avant lui nous avons sonorisé Wajdi Mouawad et Bertand Cantat lors de leur tournée musico-théâtrale. Il fallait du son en salle et des retours en ear monitor, plus des micros DPA cachés sur scène, bref, pile dans notre cœur de métier.

SLU : Est-ce que votre manière élitiste et qualitative de vendre le son est facilement vendable ?

Philippe Guillo : Non, les décideurs s’y intéressent peu. C’est pourquoi nous ne parlons plus de moyens et technique mais bien de résultats. Nous vendons ce résultat. A charge pour nous de mettre les moyens nécessaires pour y parvenir pleinement. On fait de notre mieux pour ne pas céder à la fiche technique avec les marques et modèles habituels. Pats est le meilleur exemple. Quand on a parlé de la console et qu’il a vu que nos tables faisaient tout ce qu’il demandait, il a tout de suite accepté. Je me suis simplement occupé de la configuration pour lui simplifier la tâche car il est plus Yamaha par habitude.

Maxime Leforestier

SLU : Quelques infos sur les investissements de Koroll entre 2013 et aujourd’hui?

Philippe Guillo : Nous sommes tout doucement en train de basculer notre parc de diffusion entre d&b et APG avec l’Uniline. Nous avons rentré beaucoup de produits numériques de chez Neumann auprès de Sennheiser et nous avons atteint le chiffre de 80 capteurs DPA. Je dirais que c’est déjà pas mal pour une boîte de notre taille (rires) !

SLU : Pourquoi ce choix de l’Uniline ?

Philippe Guillo : D’abord parce que c’est un modèle français et que l’on peut donc facilement dialoguer avec leurs concepteurs, et puis son côté modulaire permet de sonoriser un petit lieu, un grand lieu ou un stade…

SLU : Nexo le fait aussi !

Philippe Guillo : Oui bien sûr avec le STM, mais il fallait en choisir un des deux, et comme deux personnes au business d’APG sont des anciens d’Innovason, ça créé des liens, et enfin l’Uniline marche très bien, en classique comme pour de la variété.

Interview de Maxime Le Forestier

Bonheur rare dû à la gentillesse de Pats qui nous a présentés, Maxime Le Forestier a accepté de répondre à quelques questions, lové tout comme nous dans les très beaux fauteuils rouges de l’Olympia. Merci à lui.

Maxime Leforestier

SLU : Qu’est-ce que c’est pour vous la technique, quelque chose d’indispensable et c’est tout ou ça peut aller un peu au-delà ?

Maxime Le Forestier : C’est passionnant. Quand j’ai démarré, la technique n’existait pas. On utilisait la sono des salles, on mettait un micro devant la guitare et advienne que pourra. Les 5 premiers rangs entendaient, et les autres disaient “J’y étais”, comme à Woodstock. A partir du moment où j’ai commencé à étoffer l’instrumentation, la première tournée où j’ai eu basse et batterie, je ne me suis pas occupé du tout de la technique, et je l’ai payé durant des années. Le public avait été très déçu car il n’entendait rien, et pour cause, c’était de la bouillie sonore.
J’ai donc commencé à m’intéresser à la technique, même chez moi, avec un petit studio équipé d’une console et d’un petit multipiste, et j’y ai appris à faire mes maquettes. Assez vite j’ai rencontré les fondateurs de Dispatch, et cette société m’a suivi pendant longtemps, et puis est arrivé Pats qui lui a… (il cherche ses mots NDR) Pour la première fois de ma vie, depuis 15 ans, je n’ai eu aucune plainte.

SLU : Pourtant il y a toujours ne serait-ce que les mal lotis devant les subs…

Maxime Le Forestier : Si ! Il y a trois ou quatre mecs un jour qui m’ont dit que ce n’était pas assez fort. C’était tous des musiciens de studio (rires) ! Ils sont au casque toute la journée et aiment quand il y a du son, beaucoup, mais venant du public, je n’ai jamais entendu une plainte. La technique c’est marrant car elle est double. Il y a celle du son et puis il y a la lumière, et il faut deux chefs qui s’entendent bien car il y a des questions d’implantation.

J’ai connu des époques où c’était la guerre “C’est là que je mets mes enceintes ” “Non, c’est là que seront les pieds du pont !” (S’il savait à quel point cette guerre fait toujours rage ! NDR) Aujourd’hui, et surtout sur cette tournée, la technique est assez sophistiquée car je souhaite arriver à obtenir le résultat que je veux, l’illusion du son acoustique, mais j’ai eu aussi connu, principalement pendant les tournées Brassens où j’étais seul avec François Maze et son fer à souder (ingé son associé de Dushow NDR), des salles assez improbables.

Je me souviens du Yémen où la salle construite par des chinois avait le câblage coulé dans le mur mais pas de bol, c’était hors phase ! Il a fallu demander à l’ambassadeur de nous prêter du matériel pour qu’on puisse se débrouiller et assurer le show. Ce côté-là de la technique est assez marrant, mais franchement je préfère ce que nous avons sur cette tournée : du matériel de pointe avec des mecs qui savent le faire marcher et un public content de nous voir.

SLU : Content parce que tout marche bien pour lui comme pour vous, vous montez sur scène et tout roule de manière transparente…

Maxime Le Forestier : Bien sûr de manière transparente, mais pour cela il faut que l’ingénieur du son ait un état d’esprit d’ingé son, et ne se prenne pas pour un réalisateur ou un producteur dans le style “le guitariste, je n’aime pas trop ce qu’il fait, je vais le baisser un peu”. Pats c’est l’opposé. Si je mets un pain, il estime que je l’ai fait exprès donc il revendique le pain (rires) ! Je préfère ça, car de toute façon on sait qu’on a mis un pain, on l’entend et il n’y a pas de mauvaise surprise mais, bon côté des choses, au moins on entend bien sa guitare, et c’est le plus important. Le nombre de guitaristes dont on branche le jack dans la moquette pour ne pas les entendre est considérable (rires) !

SLU : La balance, toujours avec les mêmes morceaux, c’est presque un rite. Est-ce encore nécessaire ?

Maxime Le Forestier : C’est pour être sûr que tout le monde est là à 18 heures, que tout marche, et pour éviter à Pats les mauvaises surprises. Une balance nous permet aussi de sentir la salle, de repérer les entrées et les sorties, mais la “balance” en tant que telle n’est plus nécessaire. Depuis qu’il y a des consoles à mémoire, on n’a plus besoin de ça. On va dire qu’on fait une balance humaine. On se remet ensemble, on joue un quart d’heure et on est prêt.

Le point de chant de Maxime Le Forestier avec, comme il se doit, le tabouret et le repose pied indispensable à tout guitariste, le support guitare avec le jack qui n’attend plus que son instrument et les deux E8 très écartés et donnant un peu d’air à l’artiste.

Le point de chant de Maxime Le Forestier avec, comme il se doit, le tabouret et le repose pied indispensable à tout guitariste, le support guitare avec le jack qui n’attend plus que son instrument et les deux E8 très écartés et donnant un peu d’air à l’artiste.

SLU : Vous avez démarré sans retours j’imagine.

Maxime Le Forestier : Ohh oui, au début il n’y avait pas de retours. Lors de ma première tournée entre 72 et 76, avec Alain le Douarin et Patrice Caratini, j’avais appris à faire avec. On se mettait tout près les uns des autres pour s’entendre en direct, et j’ai réutilisé cette technique quand on a tourné le documentaire de France 3 sur la Maison Bleue.

On avait organisé un petit concert, dans la cour chez moi, avec Caratini à la contrebasse, Sebastian Quezada aux percussions, Michel Aumont à la guitare et Souchon, Zazie, Cabrel, Julien Clerc et moi au chant. J’avais dit, pas de retours. Je n’ai jamais entendu un aussi bon son à la télé. Chacun s’écoutait, on faisait attention, et il n’y avait pas de pollution.

SLU : D’accord sur l’aspect salissant, mais des retours sont quand même indispensables.

Maxime Le Forestier : Bien sûr. Dans une grande salle c’est indispensable mais là, nous étions dans une petite cour avec des vitres partout, du coup ça allait bien, encore que, je ne demande jamais rien dans mes retours. C’est l’ingénieur qui vient écouter derrière moi et fait le mix avec ce qui lui semble nécessaire en termes de sources. Je ne réclame jamais rien.

Quand on travaille avec de vrais bons, il n’y a qu’à les laisser faire (rires) ! Sur cette tournée là, je suis particulièrement fier de mon équipe à la fois musicale et technique, dans leurs capacités humaines et de travail, les deux vont de pair. J’ai eu, au cours d’une ancienne tournée, une histoire d’amour qui est née et s’est éteinte au sein de mes musiciens avec les dégâts qu’on peut imaginer et, encore plus fort, un autres groupe de musiciens dont la foi a rendu les choses difficiles puisqu’ils voyaient d’un mauvais œil qu’on mange de la viande, faisaient brûler de l’encens partout…

Parfois les castings ne sont pas bons mais je dois dire que cette année je suis admirablement bien entouré, ce qui est indispensable puisque nous avons au moins 160 concerts de prévus. C’est un peu comme lorsqu’on part en bateau, comme on ne peut pas en sortir, autant bien choisir ses coéquipiers !

Conclusion

Le son de cette tournée est parfaitement cohérent avec les souhaits de l’artiste et avec le cahier des charges élaboré en ce sens. L’amplification est manifeste mais sans excès, et avec des niveaux qui restent raisonnables, les timbres respectés, les guitares splendides, la contrebasse d’Etienne Roumanet discrète mais jolie et les percussions un vrai festival, avec autant d’applaudissements à Pats pour le son qu’à Sebastian Quezada pour son jeu tout en finesse, en richesse avec une utilisation des mains sur les cymbales de toute beauté.

Mêmes compliments pour les claviers de Patrick Goraguer qui jouent la carte de l’authenticité avec Fender Rhodes, Leslie et j’en passe. Seul le piano m’a un peu laissé sur ma faim avec un rendu un peu froid et en retrait en termes de richesse harmonique, battu par les guitares, peut être un choix assumé pour leur laisser la vedette.

Puisqu’on en parle, chapeau à Manu Galvin et à Maxime qui sont vraiment de très bons musiciens aux mains desquels les guitares d’Alain Quéguiner sonnent de façon splendide et sont bien reproduites par la finesse des Kara. J’aurais aimé entendre ces mêmes boîtes soutenues par des SB18 accrochés et pas des SB28 au sol afin d’atténuer l’effet portant le même nom et qui génère trop d’infra et pas assez d’impact et de membrane, mais de toute évidence les prestataires investissent plus dans la simplicité, la puissance et la polyvalence apportées par le SB28.

Belle reproduction de la voix de Maxime, une voix très timbrée avec un joli grain et sans trop de défauts une fois qu’on a un peu nettoyé son “nez” et une petite lourdeur peut être due à la salle entre 120 et 240 Hz. A la fin du concert, un chouette trou de 6 dB à 160 Hz a trahi cet embonpoint bien maitrisé par Pats.

Vous l’avez compris, nous avons passé deux heures très agréables. Bonne route à vous, bon vent et merci pour l’accueil des plus chaleureux.

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MINA, rien de plus classique!

Le petit Line Array de Meyer Sound choisi par le Concertgebouw d’Amsterdam.

Le système MINA de Meyer Sound a été choisi par le Concertgebouw, la célèbre salle de concert de la capitale économique et culturelle des Pays-Bas afin d’assurer les événements nécessitant une diffusion amplifiée.

Amplifié et de petite taille, le système MINA est prévu pour être déployé en moins d’une heure et tout aussi rapidement tombé afin de permettre la reprise des concerts symphoniques par essence purement acoustiques.

Meyer concertgebow

La couverture et le calage du système sont optimisés pour l’acoustique naturelle de la salle de 1974 places assises avec un TR de 2,8 secondes à vide et 2,2 secondes en présence du public.

« Notre but à été de d’équiper le Concertgebouw d’une diffusion capable d’être globalement meilleure que ce que peuvent fournir des prestataires extérieurs » explique le désigner son en chef Jan Panis, un ingénieur reconnu et spécialisé dans le renfort sonore dans l’univers de la musique classique moderne. « Cela n’a pas été simple à réaliser puisque ce qui rend l’acoustique du Concertgebouw si remarquable lors des concerts non amplifiés, se retourne contre elle en cas de diffusion amplifiée. La pureté, la clarté et l’absence de coloration des MINA représentent des qualités essentielles dans le cadre de ce déploiement ».

Le système MINA a été bien accueilli dans ce prestigieux lieu à en croire le régisseur technique du Concertgebouw Alfons Hutschemaekers. « Avec ces enceintes, je n’entends pas une série de haut-parleurs mais uniquement un son ouvert et doté d’une belle spatialité. J’aime en particulier la façon dont sont reproduits les voix et les cuivres dans les grands ensembles ».

Le système couvre la salle et une portion arrière du plateau par le biais de deux lignes suspendues de 11 MINA faisant face au public, une douzième couvrant le balcon le plus déporté et trois dernières têtes dirigées vers l’arrière en direction des places assises près de l’orgue et des chœurs.
À l’orchestre, six UPM-1P assurent le débouchage des premiers rangs et deux subs USW-1P complètent la reproduction du bas du spectre. L’ensemble est piloté par une console Allen & Heath iLive.

Meyer concertgebow

À en croire Alfons Hutschemaekers, le système tel qu’il est conçu simplifie sa mise en œuvre. « Gagner du temps est un paramètre important compte tenu du nombre d’événements que nous avons à traiter.

Ce système se déploie très rapidement. Outre son rendu sonore et sa petite taille, le fait d’embarquer son amplification rend le MINA encore plus approprié en ces lieux. »

« Nous disposons sur un seul point d’accroche de la face, des side et des renforts arrière sans l’encombrement des racks d’amplis dans un gril difficile d’accès » ajoute Jan Panis. « Un seul technicien peut lever le système en une heure là où quatre à cinq sont nécessaires pour déployer un système traditionnel à amplification déportée ».

Les MINA sont employées lors de shows de jazz ou de pop, de même qu’en cas de besoin d’un apport de niveau sur certains instruments solistes lors de concerts symphoniques. En dehors de l’orchestre résident, le Royal Concertgebouw Orchestra, le Philharmonique de la Radio néerlandaise, l’orchestre de Jazz du Concertgebouw et Brad Mehldau, ont tous bénéficié du nouveau système. Les prochaines semaines vont voir se succéder des artistes de renom tels que Bobby McFerrin, Tori Amos, ou Roy Hargrove.

Conçues exclusivement pour le Concertgebouw et stockées sur site lorsque non exploitées, les lignes de MINA sont la propriété de la société PLE-Téchnica co-détenue par Jan Panis et son associé Koen Keevel.

D’autres enceintes Meyer Sound sont installées en fixe au sein du Concertgebouw. Le Small Hall est équipé de quatre UPJunior et deux subs UMS-1P. Le Choir Hall dispose de sept UPJunior et d’un USW-1P et le Pleinfoyer a reçu quatre UPM-1P et un sub USW-1P.

 

Interface iD 22, préamplis micro ASP880 et MICO

Audio-Technica France prend la distribution des interfaces et préamplis micro Audient

Audio-Technica France ajoute une corde à son arc en reprenant la distribution des préamplis et des convertisseurs de la marque britannique Audient, proposant ainsi une offre complète sur le marché français. 

Logo Audio TechnicaRichard Garrido, Président d’Audio-Technica Europe explique les raisons de cette nouvelle orientation stratégique : “Le développement de la marque Audio-Technica passe par la satisfaction de notre clientèle, et il me parait pertinent de proposer une offre de produits plus complète à nos partenaires.

Audient apporte ainsi une diversification dont nous avions besoin avec des produits de grande qualité pour le studio et le home studio. Je suis ravi de la confiance que nous porte Audient et souhaite notre partenariat durable.” 

Depuis 1997, la société Audient développe des produits innovants pour le marché de l’enregistrement audio disposant d’une très bonne qualité sonore et de prix de vente étudiés, un positionnement proche de ce qui fait le succès d’Audio-Technica.

Logo AudientLe Directeur Commercial et Marketing Europe d’Audient, Luke Baldry  explique son choix : “Les produits Audient se démarquent par leur grande qualité, qui est le fruit d’un héritage reposant sur un design intelligent et des matériaux robustes. Je suis convaincu que notre nouvelle collaboration avec Audio-Technica France va nous aider à renforcer cette image”.
Luke Baldry ajoute : “Nous souhaitons aider nos clients à améliorer leur DAW, et je suis persuadé que grâce au niveau de service fourni par Audio-Technica, nous arriverons sans problème à remplir cette mission.”

Dès les premiers jours de mai, les iD22, ASP880 et MICO rentreront en stock, les consoles et contrôleurs de monitoring de la marque continueront en revanche à être distribués par Funky Junk.

Interface Audio iD22

Audient id22 faceL’iD22 par exemple illustre parfaitement ce qui fait le charme et l’intérêt d’Audient. Prévue pour être posée sur une table, cette unité est constituée de trois parties:

  • La préamplification des signaux micro,
  • La conversion analogique/ numérique de haute qualité
  • Et la gestion des écoutes du studio, y compris au niveau casque, sans oublier une communication complète vers votre DAW en USB2 ou ADAT.

A cet effet, deux étages d’entrée micro en classe A et une entrée instrument à symétrie active via un circuit à JFET reçoivent vos sources.

Audient-id22Deux paires d’inserts en Jack symétriques autorisent toute sorte de traitement externe sans perte de qualité. Les convertisseurs de bord travaillent en 96/24 et offrent un rendu de bonne qualité.

Une attention particulière a été portée à la latence du circuit de monitoring dont le volume pilote deux paires de sorties et à la sortie casque qui peut délivrer un niveau important et dispose d’un convertisseur spécifique.

 L’iD22 se pilote par le biais des commandes de bord mais aussi et surtout au travers du logiciel téléchargeable sur le site d’Audient et prévu pour tourner sous OS Mavericks et Windows8.

Vendue au prix public de 539€ HT, cette unité multifonctions devrait recueillir un franc succès.

Octuple préampli micro/ligne ASP880

L’ASP880 est la première nouveauté sortie après le rachat d’Audient par Simon Blackwood, un vétéran de l’audio pro, et repose sur l’ASP008, sorti il y a une dizaine d’années, auquel il apporte de très nombreuses améliorations sans pour autant perdre en chemin ses points forts.

Audient ASP880

Octuple préampli micro et ligne, il est équipé avec les mêmes étages que les consoles studio de la marque, capables d’accepter avec bonheur tout type de capteur, y compris ceux à ruban grâce au choix de l’impédance d’entrée.

Audient ASP880 detailPhase, alim fantôme, coupe bas réglable de 25 à 250 Hz, 60 dB de plage de gain, le tout est accessible en façade, et les deux premières entrées acceptent en face avant des instruments grâce à des étages spécifiques à JFET.
Une fois amplifiés, les signaux micros peuvent être dérivés vers des périphériques analogiques externes par les biais de deux ports DB25 avant d’attaquer les 8 convertisseurs Burr Brown travaillant à toute fréquence entre 44,1 et 96.

La possibilité d’insérer des périphériques signifie aussi que l’ASP880 peut être employé à la fois comme préampli analogique et octuple convertisseur sur des signaux différents. Les sorties numériques se font soit en ADAT en 48, soit en SMUX en 96, mais aussi en SPDIF et AES, une entrée pour une horloge externe étant prévue en face arrière.

L’alimentation secteur intégrée et à découpage accepte tout type de réseau entre 90 et 264 V, ajoutant encore à la polyvalence de cette unité qui s’affranchit par ailleurs de toute ventilation forcée, ce qui la rend idéale pour les studios personnels sans cabine d’enregistrement.

Très belle affaire, l’ASP880 ne coûtera que 1099€ HT en prix public, ce qui fait le canal de préamplification et de conversion à un prix plus qu’abordable.

Double préampli MICO

Audient MicoLe MICO enfin est un double préampli malin basé sur les étages d’entrée en classe A, propres à la marque.
L’un dispose de son entrée instrument en face avant ainsi que d’un étage « salisseur » d’ajout d’harmoniques appelé HMX, et l’autre d’une commande continue de phase entre 0 et 180°, permettant soit la remise en phase des deux entrées du MICO soit, au contraire, un déphasage plus ou moins artistique entre par exemple un micro et une DI repiquant un même instrument, par exemple une basse électrique.

Configuration Mico Un coupe bas à trois positions entre 40 et 120 Hz, l’alim fantôme, l’inversion de phase, un pad, complètent l’étage d’entrée ; enfin un vumètre à 4 diodes dont une rouge à 0dBfs trahit la présence d’un convertisseur.

MICO délivre son signal sur 3 fréquences – 44,1, 48 et 96 kHz – à 24 bits, sur des ports AES et SPDIF, mais il sait aussi accepter une horloge externe sur une embase BNC.

Les choix pour la partie numérique se font par le biais de dipswitchs à l’arrière de ce demi-rack 19 pouces près de l’entrée du 12 V continu issu du bloc alim.

Le MICO est proposé au prix public de 479€ HT.

Saluons enfin l’excellence du site web d’Audient entièrement en français, pas mal traduit et complet avec les brochures, les modes d’emploi et les fiches techniques, c’est un vrai bonheur.

Plus d’informations sur le site  : http://audient.com

 

Date anniversaire

SLU a deux ans le 24 avril 2014

Deux ans…Ce qui a commencé comme une aventure entre 5 amis et sans autre apport que nos économies et notre passion pour une industrie et ses acteurs, est en train de se transformer grâce à vous en une formidable réussite avec près de 700 visiteurs et 1300 articles lus chaque jour et 3000 likes sur Facebook. Retour sur une belle histoire.

SLU 2ans


Tout a commencé il y a trois ans dans une coquette maison de Colombes. Le nom, le format, la ligne éditoriale, les premières ébauches de la maquette, Soundlightup prend forme à la rentrée 2011 grâce à la ténacité de ses quatre fondateurs et un constat sans appel : l’industrie du spectacle et de l’événementiel a besoin d’un outil moderne, réactif, puissant mais à la fois abordable.  Les temps sont durs.

La décision est rapidement prise. Soundlightup sera gratuit et à la fois riche d’un contenu digne d’un vrai magazine, un choix osé et peu propice aux nuits tranquilles. Nous utilisons nos économies dans l’acquisition d’outils performants pour créer un laboratoire offrant toutes les garanties de fiabilité et de rigueur dans la mesure de la lumière comme du son et écrivons nos premiers articles, news et bancs d’essais pour remplacer le faux texte du projet de mise en page, le fameux Lorem Ipsum… 

Soundlightup est mis en ligne dans l’anonymat le plus total fin décembre 2011 avec, en tout et pour tout, un reportage sur Dracula, la comédie musicale avec  le célèbre tandem Plisson & Bellote à la manœuvre. Magie de la toile oblige, dès le premier jour, quelques lecteurs se manifestent et notre ancien outil de statistiques aussi imparfait que capricieux, nous remonte cette info capitale pour le moral, mais ce n’est que le 24 avril 2012 que nous ouvrons l’ensemble des rubriques et commençons à communiquer. SLU est né.

Nous partons alors en quête d’auteurs. Nos critères ? Jolie plume, connaissances techniques éprouvées et expérience de terrain. L’équation n’est pas simple à résoudre et la chance nous  sourit. Nous pouvons nous glorifier d’avoir une équipe de 5 auteurs, Isabelle Elvira, Serge Babkine, Stéphane Mocret, Pit Shot et Tristan Szylobryt, parfaitement intègres et brillants, qui débordent d’imagination pour vous apporter un contenu vivant et diversifié dans la forme et ultra précis pour le fond. 

Mais que serait une belle histoire sans les fées, les elfes et les dragons. Tous se sont penchés sur le berceau. Oublions vite les dragons en papier et parlons surtout de celles et ceux qui ont toujours cru en nous avec des mots qui font chaud au cœur et nous ont même confié nos premiers budgets.

On pense à Evangeline, Cécile, Gioia, Séverine, Richard, Bruno, Thomas, Jérôme, Olivier, Antony, Philippe, Xavier, Stéphane, François, Guy, Daniel, Charles, Pio, Didier, Lionel, Léo, Yvan, Markus, entre autres… C’est grâce à eux que la chenille est devenue papillon car ne nous voilons pas la face, notre modèle économique repose uniquement sur la publicité et sans carburant, la machine est vite sur le flanc. Ils l’ont compris et sont de l’aventure, nous leur en saurons toujours gré.

Soundlightup est et restera gratuit, accessible sans limites partout dans le monde depuis n’importe quel ordinateur, tablette ou smartphone et l’ensemble de ces deux années de travail et d’articles complétés et interfacés avec notre database, offre désormais la plus grande source francophone de référencement sur les machines, les événements mais surtout les hommes et les femmes qui le font vivre.

Très prochainement vous allez pouvoir poster vos petites annonces et surtout vos offres d’emploi sur le site le plus lu par les professionnels du son, de l’éclairage et de la vidéo, une chance de plus en ces temps quelque peu atones.

On ne vous oublie pas enfin vous qui venez de plus en plus nombreux nous lire. Au risque de nous répéter, on aurait beau aller sur la lune enregistrer le couinement du LEM et mesurer le derating du soleil, on se sentirait bien seuls derrière nos claviers sans lecteurs.

Alors, merci à ceux qui nous racontent leurs histoires et à vous qui les dévorez chaque jour un peu plus. Etre journaliste et servir de courroie de transmission pour le talent et la passion, est le plus beau des métiers. 

Notre troisième année commence aujourd’hui et plus que jamais on va vous en mettre plein la vue et les oreilles. N’oubliez pas vos protections !

Sur l'Instinct Tour

Amel si belle en SSL avec Alex, Thibault et Yves

Démarré le 7 novembre 2013, l’Instinct Tour va écumer toutes les salles de moyenne jauge françaises mais aussi belges et suisses jusqu’à fin 2014, emmené par une artiste aussi généreuse que bien entourée et un kit de première bourre piloté et conçu par une bande de cadors, dont un certain Yves Jaget….

Amel Bent sur l'Instinct Tour

Les hirondelles reviennent, Yves aussi.

Si, si, Yves Jaget. Impossible de démarrer ce reportage autrement que par lui tant cet homme a fait et fera partie de l’Instinct Tour et plus largement de l’univers du son français sous toutes ses formes. Bien sûr, début septembre 2013, une partie de son cerveau a dit stop, ce que l’on appelle communément un AVC, mais c’était sans compter sur l’autre moitié, et surtout sur sa volonté de fer de se retaper.

Le résultat est là. Il a animé une Master Class lundi 17 mars avec Avid, et déjà mixé un album pour l’équipe JiPé Pilot et William Rousseau. Pas mal comme retour aux affaires, d’autant que j’ai le sentiment qu’on n’a encore rien vu !

Yves JagetInterrogé par nos soins, il s’est confié avec une telle sincérité qu’il nous est paru indispensable de vous livrer ses propos in extenso en ouverture de ce reportage. Une sacrée leçon. Il nous a notamment expliqué la raison de la présence de deux rutilantes SSL L500 à la face et aux retours, les premières à avoir été déployées en France. 

SLU : Yves tout d’abord comment vas-tu ?

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Yves Jaget : J’ai attaqué la rééducation à fond, un peu comme tout ce que je fais. Pendant 4 mois, je me suis enfermé sans téléphone, et je me suis occupé de moi. Plus de cigarette, plus d’alcool, plus de cholestérol. Je suis devenu un autre mec (rires). Après l’accident, j’ai eu pendant 15 jours un grand coup de mou et un très gros cafard.

Suite à ça je me suis mis un bon coup de pied au cul, et je me suis dit que si je voulais être beau, en forme et surtout au travail, il fallait que je m’y mette sans retenue. J’ai donc participé aux cinq activités proposées dans le protocole de récupération de la clinique. Je l’ai payé cash puisque c’est crevant une telle rééducation mais comme je n’avais rien d’autre à faire, j’ai alterné travail avec kinés et sommeil ; du coup je suis en pleine forme.

Accroupi à gauche et en charge de la régie technique et du plateau c’est Sylvain Ibanez et assis à droite Benjamin « Benji » Vallet est pupitreur lumières. En haut à droite, Alain Neau alias Quinquin chauffe et s’occupe des décors, pis Lionel Pelatan en charge du système, Alex Maggi ingé son retours, Thibault Maestracci à la face, Julien Mairesse le Dir prod qui doit être aussi sérieux deux fois par an et enfin Pierre Moutte au backline. Ne manque que Bertrand Atlan au plateau et qui était absent lors de notre passage.

Accroupi à gauche et en charge de la régie technique et du plateau c’est Sylvain Ibanez et assis à droite Benjamin « Benji » Vallet est pupitreur lumières. En haut à droite, Alain Neau alias Quinquin chauffe et s’occupe des décors, pis Lionel Pelatan en charge du système, Alex Maggi ingé son retours, Thibault Maestracci à la face, Julien Mairesse le Dir prod qui doit être aussi sérieux deux fois par an et enfin Pierre Moutte au backline. Ne manque que Bertrand Atlan au plateau et qui était absent lors de notre passage.

SLU : Un coup dur comme celui que tu as vécu donne parfois aussi un nouvel élan…

Yves Jaget : Oui car c’est comme une deuxième chance qui t’est offerte. Il y a l’avant et l’après. Tu ne vois pas la vie de la même façon. Tu deviens plus philosophe, et ce malgré les à-côtés financiers ou humains qui s’ajoutent à ton pépin physique. Pense que je n’ai pas touché un rond d’indemnités depuis le 11 septembre, date de mon accident, parce que la Sécu n’a pas encore pris en charge mon dossier du fait de la particularité de notre statut d’Intermittents. Autant le corps médical et paramédical en France est composé de gens fabuleux, autant l’administration est très défaillante.

SLU : Ta sincérité fait du bien.

Yves Jaget : Il le faut, et dire la vérité autour de soi fait partie des choses indispensables. À quoi bon cacher ce que j’ai eu, je m’en fous de dire que j’ai un bout du cerveau qui est cramé. On apprend énormément sur soi quand ça arrive, et on se rend compte qu’on n’exploite qu’une petite fraction de son potentiel, d’où la chance qui m’est offerte de repartir comme avant, peut-être même mieux qu’avant.

Le neurologue m’a affirmé qu’à 56 ans, et avec la passion qui est la mienne, il fallait que je croie à mon retour en 5 mois chrono. Il a dit que ce qui ne marchait plus d’un côté de ma tête allait être reconnecté de l’autre. Il a raison. C’est fatigant mais ça marche. Cela dit, je remercie je ne sais pas qui de m’avoir épargné car j’ai côtoyé des personnes infiniment plus atteintes que moi.

SLU : As-tu envie de retrouver ta place au sein de la tournée d’Amel ?

Yves Jaget : Non, Thibault (Maestracci, assistant d’Yves ayant repris la façade NDR) s’en sort très bien. Il a travaillé dur pour ça, et a aussi conçu une bonne partie de la régie. Cela n’aurait pas de sens de l’en écarter maintenant, je n’ai pas le cœur à ça. Enfin je ne me sens pas encore à 100% prêt à reprendre une tournée normale où ça fume et ça picole. Je ne suis pas encore assez fort pour résister à tout ce qui m’est désormais interdit. En septembre ça ira mieux. Là, il m’arrive encore de me dire qu’en griller une c’est quand même tentant. Seul je résiste mais dans le feu d’une tournée, je ne sais pas, donc, prudence.

Amel Bent Instinct Tour

SLU : Thibault a été courageux…

Yves Jaget : En fait je suis bien content de lui avoir laissé cette tournée. Il en a chié et cela a été bien difficile pour lui car il n’était pas préparé à ce nouveau rôle mais avec Julien (Mairesse Directeur de production et scénographie NDR) on lui a donné cette chance, et ce dernier l’a aidé dans les rapports avec les membres de la tournée. Thibault, que je connais bien, est parfois trop accroché à la technique, ce qui n’emballe pas certaines personnalités qui ont essentiellement envie d’artistique. Ça fait un moment que je le pousse à mettre un bémol sur les boutons et de ne parler que d’artistique car il y a peu d’artistes qui sont heureux de savoir si leur micro est cardio ou hyper-cardio. Mais il apprendra (rires).

SLU : C’est un sacré mec Julien !

Yves Jaget : Oui, vraiment, un type énorme. Il emmène tout le monde avec beaucoup, beaucoup d’énergie. C’est un faiseur de synergies assez terrassant. Il a le talent de mettre les gens ensemble et de faire en sorte que ça fonctionne. Un Dir Prod comme lui c’est plus qu’appréciable, d’autant que quand il faut dire certaines vérités, il va prendre la personne à quatre yeux, et il va le faire sans hésiter.

C’est un mec sûr, et dans ce métier on les compte sur les doigts d’une demi-main. Quand il a appris mes déboires, il est arrivé à la clinique à un moment où je ne parlais pas encore tip top bien et il m’a fait rigoler, mais rigoler…Tu ne peux pas t’imaginer, j’étais cassé en deux et j’ai failli me ramasser par terre au moins trois fois. On est descendu à la cafétéria et je me suis marré au point de faire le plein d’énergie comme jamais. Quand tu rentres dans son monde, tu découvres un mec en or.

La Duality en studio, la Live 500 en tournée
et les bit sont bien gardés

La Live L500 de SSL

La Live L500 de SSL dans l’ambiance enfumée précédent le concert. Nous sommes à cour à la régie d’Alex Maggi. Remarquez les deux écrans différents, le grand et le petit et les trois bacs de 12 faders. À gauche de l’image dans le rack, le chargeur de batteries en pleine action.

SLU : Venons-en à cette tournée d’Amel Bent que tu aurais donc dû assurer à la face. D’où t’es venue cette idée d’SSL ?

Yves Jaget : À la base je voulais partir avec une Duality. J’ai appelé Philippe Guerinet (Directeur des ventes internationales chez SSL) pour l’informer de mon projet, d’autant que c’était la seconde tournée que je désirais mixer à l’aide de cette table, et une fois encore il me l’a déconseillée. Face à mon obstination, on a quand même devisé une configuration, suite à quoi il est revenu à la charge avec plein de bon sens, et en me rappelant que ni le poids, ni la taille, ni encore moins la fiabilité n’allaient être garantis en tournée, vu qu’une Duality est une console purement de studio.

Il m’a « vendu » alors la L500 qui était quasi prête et allait convenir bien mieux puisque conçue pour le live. J’ai fini par accepter son invitation et nous sommes allés la voir en Angleterre avec Alex (Maggi Ingé son retours historique d’Amel NDR) et j’ai dealé avec lui l’exclu sur le territoire français pour les deux premières consoles. On a été grillé en Angleterre par Peter Gabriel dont le prestataire Britannia Row a eu les trois premières pour sa tournée mais il a légèrement le droit en tant qu’actionnaire à 50% d’SSL !

Yves et Alex, acteurs du développement du soft de la L500

Yves Jaget : La configuration actuelle de l’Instinct Tour n’est pas celle que j’avais imaginée au départ mais je reste satisfait car j’ai réussi à bien interfacer ProTools en insert comme je le souhaitais. Philippe a été comme toujours très clair quant au potentiel initial de la L500. Ça fait la troisième SSL que je lui achète, enfin, que je fais acheter (rires), je lui fais donc entièrement confiance.

Vue classique d'un ProTools

Une vue classique d’un ProTools ici utilisé comme puissante machine à effet automatisée, une des spécialités d’Yves Jaget et dernièrement de Thibault Maestracci. Bien visible le traitement en quatre bandes de la voix d’Amel.

Il m’a certifié que le soft allait évoluer très régulièrement, et comme la tournée est longue on a marché, sans oublier qu’être acteur du développement d’un produit est loin de me déplaire !
J’ai aussi été séduit par le hardware SSL. La filiation est manifeste, et chez eux on sait faire des préamplis qui sonnent.

Bien sûr, j’aurais préféré une Duality mais il faut savoir être lucide, et reconnaître que financièrement ça ne tient pas la route, pas plus qu’en termes d’exploitation au quotidien, sans parler de la difficulté pour un prestataire live qui se retrouve après coup avec ce genre de table sur les bras. Mais si un jour Madonna m’appelle… (rires). Quand Julien (Mairesse NDR) a appris le poids et la taille de l’engin il m’a dit: « Mon pauvre Jaget, redescend sur terre, j’aime bien tes bêtises mais quand même. » (re-rires).

SLU : Quel était le deal avec Alex autour de la L500 ?

Yves Jaget : Ohh très simple. Ou bien on était d’accord tous les deux, ou alors si l’un de nous doutait, on passait à autre chose. Tu le connais, Il n’a peur de rien ! On est rapidement tombé d’accord. Il a entretemps déjà fait avancer le dossier « retours » auprès d’SSL. Même s’il sait bosser avec ce qu’il a sous la main, Alex a aussi la capacité de faire remonter les éléments qui ne lui plaisent pas.

Avoir un type comme lui c’est un vrai plus pour le fabricant et j’espère qu’ils en sont bien conscients. Je regrette parfois de ne pas avoir pu partir avec lui car on s’éclate techniquement ; on a une philosophie commune même si dans des registres différents, et surtout on se marre. Il gère aussi idéalement les scènes. Il maîtrise les gens comme très, très peu en France savent le faire. Il est enfin super réactif et à l’écoute mais il ne faut pas tenter de l’embrouiller. Si quelque chose de pas clair se profile, il sera le premier au courant et va faire le nécessaire (rires !)”.

Une tournée gérée tip top par Julien Mairesse

SLU : Julien, tu es le manitou de cette tournée et je me suis laissé dire que tu avais eu aussi ton mot à dire sur la partie technique…

Julien Mairesse (Directeur de Production) : Lors de tournées de la jauge de celle de d‘Amel, entre 800 et 1400 spectateurs, tu ne pars pas avec un kit comme celui que nous avons qui est réellement de grande qualité. Généralement tu prends le minimum et te sers de ce que tu trouves dans chaque salle. Si tu ne fais que des vraies salles de concert comme le Bikini ou même le théâtre qui nous accueille ce soir, et qui est vraiment beau, tout va bien.

Seulement nous avons choisi de nous adresser aussi aux mairies qui adorent le show d’Amel mais qui n’ont pas la connaissance technique et l’équipement nécessaire, et parfois certains prestataires locaux en profitent et font payer beaucoup trop cher du matériel pourtant abordable.

D’autres fois, face à notre fiche technique, certains opérateurs locaux sèment le doute en laissant croire que nous réclamons pour des moyennes jauges, des “kits de Zénith” ce qui est et à la fois faux et peu rassurant quant à leur expérience et compétence.

A force d’avoir cette lecture, on a fait le choix d’être à la fois le tourneur et le prestataire en fournissant la totalité de la prestation technique ce qui ajoute une responsabilité supplémentaire mais ce qui soulage tout le monde.

SLU : Du coup vous prenez quoi sur place, ici par exemple ?

Julien Mairesse : La sécu du concert et une machine à fumée. C’est tout. On a composé un kit de concert assez compact mais mignon avec de la déco, quelques effets de machinerie pour donner du volume, tout le son car on a la volonté d’offrir un rendu irréprochable et tout l’éclairage.
Quand c’est dispo dans la salle, on prend quelques barres de PAR et quelques découpes et bien sûr la machine à fumée parce que ce n’est pas pratique du tout à transporter. On a aussi besoin de 6 personnes sur place pour le montage/démontage. 4 roads, un régisseur et un technicien lumière, le reste on le gère entièrement.

SLU : Du bon son ça coute assez cher…

Julien Mairesse : Absolument mais Décibels Prod, (anciennement Camus NDR) qui a signé la tournée, a joué le jeu et a fait le choix de repositionner Amel en tant qu’artiste de live avec notamment un plateau de 9 personnes, ce qui est très rare de nos jours.

SLU : Le modèle économique de la tournée doit être étudié et serré à la fois.

la mascotte de la tournée

la mascotte de la tournée bien en place sur le bandeau de la console.

Julien Mairesse : Oui mais ça fonctionne. On est certains soirs dans des salles plus grandes, on remplit bien tout le temps, et cet été on va faire plus de festivals, plus de privé en fin d’année et on y va à fond.

On a par exemple un unique tourbus avec tout le monde, mais vraiment tout le monde, ce qui fait qu’il n’y a plus un mètre carré de libre. Il faut donc que l’ensemble du personnel, en plus d’être bon dans le travail, soit aussi humainement au top et très respectueux.

Ce qui est certain aussi, c’est qu’on ne pourra jamais se réfugier derrière des excuses telles que le son de telle salle était naze, le gars aux retours de telle autre a tout saboté…

SLU : Vous avez paraît-il une super semi !

Julien Mairesse : A nos couleurs oui, toute noire et pétante avec l’image d’Amel ce qui, mine de rien, nous apporte un beau coup de pub quand on arrive, tel un cirque, dans des petites villes.
En plus ça revient moins cher qu’un porteur puisque le tracteur peut vivre sa vie entre deux dates, et on peut le charger plus facilement sans tiper puisqu’il n’est pas plein.

SLU : Vous êtes combien en tout ?

Julien Mairesse : Nous sommes 22 dont deux chauffeurs. Alain, qui est le chauffeur de la semi, est aussi le chef décorateur, et il est en charge de la poursuite. On a tout étudié afin qu’il puisse faire un long break, et il dispose de sa chambre d’hôtel pour vraiment récupérer. Le choix d’Alain à la poursuite est aussi dicté par le besoin d’avoir un opérateur qui connaisse par cœur le show et puisse le suivre efficacement car la poursuite est vraiment le poste où la moindre erreur se voit bien et sa paie cash. Une fois ou deux on s’est tapé un “eeehh ohhh, je suis lààà” d’Amel qui avait bougé, et là, on se tape la honte intersidérale (rires) !

Les beaux débuts de S Group dans le monde de la tournée

Amel Bent instinct TourSLU : Revenons à la technique pure mais sans quitter la prod et donc les sous. Comment as-tu fait pour avoir des consoles archi neuves et donc qui ont dû être achetées par ton prestataire son pour te les mettre à disposition…

Julien Mairesse : L’élément déterminant pour monter ce kit, conçu au départ par Yves Jaget, a été notre collaboration avec S Group, anciennement SLS. Si on n’avait pas trouvé un prestataire prêt à nous donner un coup de main, cette tournée aurait eu beaucoup de mal à être viable.

Bien entendu, grâce à cette tournée, S Group intègre de la plus belle des façons le monde de la tournée, mais il l’a fait avec humilité et efficacité. Humilité car ils ont été transparents quant à leur manque d’expérience dans certains domaines et efficacité car jamais ils n’ont répondu par la négative à la moindre de nos demandes.

Nous avons donc tous, son comme éclairage, collaboré et pris du temps afin de leur apporter notre connaissance de la route, des tournées et ce jusqu’aux moindres détails comme les racks, les torons, le type de prises, ce qui a permis d’avoir un très beau kit. Appelons ça un échange de bons procédés dont nous sommes très heureux.

SLU : S Group est en charge de toute la technique ?

Julien Mairesse : De tout, y compris de la semi, ce qui fait qu’ils sont présents sur sa déco aux côtés d’Amel. C’est un vrai partenariat dans le mesure où nous sommes bichonnés comme jamais. C’est le rêve de toute tournée d’avoir un prestataire qui a autant le souci de faire qu’au quotidien tout roule. Ils sont irréprochables et ont su gagner ma pleine confiance du directeur de production avec des comptes à rendre. Comme le dit Alex : “Avec eux nous avons un service quatre étoiles supérieur qu’on n’aurait eu nulle part ailleurs.”

Pour Alex Maggi, la L500 est stable…

Alex Maggi surpris en plein travail

Alex Maggi surpris en plein travail sur autre chose qu’une PM1D, assez rare pour être montré largement ! En arrière plan, Amel Bent en communion avec son public.

Alex arrive tel un chat derrière Amel pour venir ressentir le son au point d’écoute de sa patronne. 

Malgré la pression sur scène, Amel perçoit sa présence et se retourne au bout d’une seconde, un magnifique sourire trahissant la confiance et la complicité qui lie la star à son technicien.

L'arrière de la régie retours

L’arrière de la régie retours une fois débarrassée de son borniol. Comme le dit Alex, tout repose sur quelques Harting et un peu de jus. De la belle ouvrage bien pensée collectivement et bien réalisée par S Group.

SLU : Comment en es tu arrivé au choix d’une SSL ?

Alex Maggi : Quand j’ai su que j’allais partir sur la tournée d’Amel avec Yves, ce dernier m’a demandé avec quoi j’envisageais de partir.

On s’est vu, on a fait le tour des forces en présence et on a commencé à éliminer une à une des marques avec un avis très proche. 

Quelques une auraient convenu à la face mais pas aux retours, d’autres ne nous plaisaient pas et d’autres enfin ne nous inspirent toujours pas confiance.

À un moment, j’ai envisagé un truc entièrement en Dante, une stage à chaque musicien, un délire où j’aurais eu la plus petite régie retours au monde, un truc qui m’aurait vraiment plu (sors de son corps Yves ! NDR) jusqu’au moment ou Yves m’a mis dans la confidence quant au projet en cours chez SSL. La suite tu la connais.

La SSL L500 flambant neuve d'Alex Maggi,

La SSL L500 flambant neuve d’Alex Maggi, juste avant qu’on commence à dépouiller tous les jolis tissus qui masquent un câblage pourtant super rangé et neuf lui aussi.

SLU : Mine de rien, il y a pas mal de matos. Vous n’êtes pas trop à la bourre pour le montage ?

Alex Maggi : Non ça va. A 8 heures on ouvre les portes de la semi, et à midi on fait notre line check.

On a demandé à S Group de nous optimiser le kit pour raccourcir ces temps, et rendre possible la tournée avec peu de personnes.

Au plateau, je suis par exemple seul mais on se partage les tâches avec Thibault qui a en charge le montage de la batterie et moi du reste. Ma régie se monte avec 4 Harting. La seule différence est faite par l’accès de la salle.

Deux XTA DP444

Deux XTA DP444 en charge des retours « à l’ancienne ». Celui du haut s’occupe des deux SX18 Adamson qui servent en side uniquement pour les danseuses et ne jouent que lors des titres où elles sont sur scène avec « juste un soupçon de renfort qui fait dire à Thibault qu’ils sont trop forts même quand ils sont coupés » L’ampli du dessous fait le bonheur de Jean-Ba Corto le batteur de la tournée. Les amplis sont des fp10000q de Lab.Gruppen.

SLU : Comment se fait-il que vous ayez deux stages SSL ?

Alex Maggi : Bin c’est qu’ils ne sont pas partagés (rires) ! Yves au départ ne voulait pas qu’on les partage, ce qui est pourtant prévu et fonctionnel sur la SSL.

Sur ma console j’ai la moitié du stage racké et l’autre moitié inséré à l’arrière de ma console. De manière autonome, la L500 peut gérer 32 in et out analogiques et 16 AES.

La puissance de cette table est multipliée par le Blacklight II qui est un mode de multiplexage propriétaire des signaux MADI permettant d’en véhiculer simultanément jusqu’à 256 à 96 kHz, la fréquence d’échantillonnage native.

Les deux stages des consoles retours et façade

Les deux stages des consoles retours et façade, celle retours ayant déjà un bac d’entrées et sorties analogiques inséré à même son châssis.


Un rack typique de retours signé Maggi

Tout neuf tout beau, un rack typique de retours signé Maggi avec de haut en bas un ampli rackable Fostex RM2, un Octamic RME, six ampli casques filaires Fischer Amps, quatre doubles émetteurs stéréo Sennheiser EM2050 et tout en bas deux combineurs HF.


SLU : Où en est-elle question stabilité et possibilités offertes à l’instant où je te parle ?

Alex Maggi : Les gens de SSL ont été très clairs avec nous. Ils nous ont garanti une version stable à l’audio, une 1.0 mais sans les modifications que nous avons demandées quand on l’a vue la première fois. Ils veulent au minimum 6 mois sur le terrain et la remontée de toutes nos remarques avant de sortir une V2.

On a connu, Thibault comme moi, des petits bugs logiciels et d’affichage, mais rien de bien terrible et jamais rien n’a bougé à l’audio. Petit à petit, on est arrivé à la version 1.7 en les corrigeant. On sent malgré tout que SSL ne connaît pas la scène et ses particularités, ce qui rend la table parfois pénible à exploiter mais tout est en train d’évoluer.

Un débat existe quant à l’absence de redondance au niveau du calcul. Elle existe bien entendu en termes d’alimentation, mais vu les déboires qu’a connus la seule table du marché qui en dispose et la fiabilité totale par exemple de la PM1D (ahh, ça m’étonnait aussi qu’Alex ne me parle pas de sa copine jap ! NDA) ils ont fait ce choix. Il existe en revanche une redondance dans le trajet du signal.

Le WSM de Sennheiser

Le WSM de Sennheiser ou Wireless Systems Manager affichant sur le haut de l’écran les liaisons in ears et pour le bas, celles micro.


l'affichage du WSM de Sennheiser

Tout à gauche, l’affichage du WSM de Sennheiser ou Wireless Systems Manager affichant sur le haut de l’écran les liaisons in ears et pour le bas, celles micro et à droite la Live SL500, la dernière née de SSL.


… Elle est puissante et flexible…

SLU : Comme on ne peut pas encore trop parler de ses fonctionnalités, qu’en est-il de son ergonomie, de ses commandes ?

Alex Maggi : …(énorme silence NDA). Je réfléchis, ça peut être long (rires) ! Franchement je la trouve bien fichue. Ce que j’aime particulièrement c’est la latitude offerte en termes de modes de travail. Je pense que par exemple Thibault ne l’exploite pas comme moi. Tu peux utiliser le grand écran tactile, le petit, les rotatifs, tout est possible. Le jeune geek n’aura d’yeux que pour l’écran tactile là où des vieux comme moi vont tourner des boutons (rires) ! Le jeune avec une bonne vue va s’intéresser au petit écran tactile et le fan de la M7CL ou de la CL5 va se servir des rotatifs en bas de l’écran.

Thibault Maestracci : Tu arrives facilement à déployer la console pour faire plusieurs trucs en même temps, alors qu’en général dans une numérique quand tu es sur un channel tu y restes. Sur ma table, j’ai par exemple mes départs vers les délais qui sont à côté du potar de la voix lead, ce qui libère les encodeurs pour gérer autre chose.

… Et elle sonne, avec un gain de malade !

SLU : Puisque vous êtes là tous les deux, l’audio est comment. Ils savent faire chez SSL ?

Alex Maggi : A priori en tous cas (rires) !

Thibault Maestracci : Le mélange de 58 voies sonne, c’est bluffant, et en entrée il y a un gain de malade.

Alex Maggi : Elle a effectivement un gros gain, et quand tu pousses en entrée et envoies beaucoup de signaux très fort en sortie, je trouve que le rendu est super cohérent et très linéaire, sans oublier que tout ça peut encore grandement évoluer dans le temps.

SLU : Alex, toi qui connais par cœur une table comme la PM1D et… (Il m’interrompt NDA).

Alex Maggi : Et sa ronce de noyer, luxe non ? C’est pour ça qu’elle ne plante jamais, parce qu’on touche du bois avant chaque show !

SLU : Que manque-t-il encore à la L500 pour te la faire oublier ?

Alex Maggi : Je crois qu’il ne manque pas de fonctions. Ce qui est pénible c’est la façon d’atteindre certaines choses, appelons cela l’ergonomie du soft. Pour le reste, elle est très fonctionnelle même pour les retours, et dispose largement d’assez de sorties.

Thibault Maestracci : Et d’entrées aussi !

Alex Maggi : Le gros avantage de la L500 est la possibilité de se fabriquer un bac avec les entrées et les sorties sous la main, et comme en plus tu crées tes layers comme tu le veux entre départs, entrées, VCA, stems, la liberté est immense. Chaque bac dispose de 5 banques avec 5 layers, et chaque bac est indépendant. Je te laisse imaginer les possibilités qui nous sont offertes pour travailler…regarde…(Vache ! C’est pas simple tout ça NDR)

Alex et Thibault, bêta testeurs ensemble, c’est mieux !

Thibault Maestracci et Alex Maggi

Thibault Maestracci et Alex Maggi en charge du bien être du public pour le premier et des artistes pour le second devant la L500 des retours.

SLU : En fait tu me démontres à quel point vous avez dû réapprendre entièrement à travailler tous les deux !

Thibault Maestracci : Ah mais c’est clairement ça ! C’est rigolo car on s’est retrouvé à la découvrir ensemble tous les deux…

Alex Maggi : Toi comment tu fais ça !?! T’as trouvé comment faireuuu…

Thibault Maestracci : Ca y est, j’ai trouvé ! Au début on ne s’est pas trop mouillé, et c’est uniquement au moment où l’on a commencé à attaquer les recall safe que c’est devenu vraiment marrant. Attention Alex, je n’aime pas quand tu appuies longtemps sur les boutons, ne fais pas de bêtises (Rires) !

Alex Maggi : Il a raison, tous les boutons dangereux ne sont actionnables qu’en maintenant la pression dessus un certain temps. Tu vois l’horloge ? Si tu veux par exemple éteindre la table, il faut tenir appuyé le bouton longtemps, ce qui est logique.

Thibault Maestracci : Blague à part, comment tu affiches l’heure sur ta console ? Ehh, t’as trouvé ça où ?

Alex Maggi : Ca fait plusieurs jours que j’attendais que tu le remarques ! Tu voudrais le savoir hein ? Ca déchire !

SLU : Au niveau des scènes tout fonctionne ?

Alex Maggi : Oui, et heureusement car j’ai pas mal de séquences et de niveaux à gérer par titre donc je m’en sers pas mal sur cette tournée. Je ne peux pas t’en dire beaucoup plus car on vient d’avoir la 1.8 où tout à été modifié en termes de présentation et d’ergonomie de la fenêtre donc, à la limite, ce qu’on peut te dire ce soir est déjà obsolète… Ce qui est acquis, c’est que c’est très puissant et flexible. Pendant que ça joue, tu peux, situation absurde mais pourquoi pas, ajouter à tes 32 aux stéréo un 33e, en ne mettant dedans que de la grosse caisse. On peut aussi, dès maintenant, faire des modifications sur l’ensemble ou une partie du show, et ce en absolu ou en relatif sur chaque paramètre. Bon, il y a des boutons que je t’avoue ne pas avoir voulu tester, en tous cas pas avant le show (rires).

L’ergonomie du patch archi compliquée

SLU : Allez lâchez-vous, qu’est-ce qui ne va pas et que vous voudriez avoir ou voir changer au plus vite ?

Alex Maggi : (sans hésiter NDR) L’ergonomie du patch ! Carrément. Pour l’instant c’est une punition. Même les patchs les plus compliqués chez d’autres marques sont compréhensibles car basés sur une grille donc plus visuels. Celui de la L500 me fait penser à ce qui était offert sur la DiGiCo au début.

SLU : Vous utilisez une horloge externe ou bien celle interne ?

Thibault Maestracci : L’horloge interne, et franchement on ne s’est pas encore posé la question. Ca marche, ça sonne, tout le monde est clocké dessus, et personne ne bronche. Comme en plus nous sommes totalement indépendants entre face et retours, chacun vit sa vie.

SLU : À ce propos, je n’ai pas vu de patch analogique.

Alex Maggi : C’est normal, SSL a prévu en option sur ses stages des ressorties des entées micro par la face arrière. On rentre donc dans celui de Thibault et on récupère les signaux après l’alimentation fantôme et avant l’électronique active pour aller vers le mien.

Convertisseurs MADI d'Avid et le MADI bridge RME

Sous les convertisseurs MADI d’Avid et le MADI bridge RME, le stock de Mentos de Thibault. Une panne matérielle, soit, mais un manque de Mentos, JAMAIS !

SLU : J’ai vu à la façade un MADI Bridge RME. La console dispose pourtant en interne, et via un rack externe, d’une capacité à brasser le Madi non ?

Thibault Maestracci : Oui bien sûr mais c’est à cause du ProTools qui est interfacé dans la console à la face, et qui me sert de multi effet avec son copain le second ProTools qui est là en tant que spare car dans ces plateformes, je fais du mastering de stems, de traitement multi bande et bien entendu le traitement de la voix, plus l’enregistrement de l’ensemble du show.

J’ai deux modes en mémoire. Le mode “répète” avec un Tools qui traite et le second qui est là en tant que magnéto, ou bien le mode “show” où les deux font du traitement en parallèle, donc possibilité d’avoir un spare en cas de pépin. C’est le switch RME qui me sert de bascule.

SLU : Tu es en HDX ?

Thibault Maestracci : Non en Native mais avec une carte externe en Thunderbolt.

SLU : Ça ne retarde pas trop ?

Thibault Maestracci : (sourire) Non, pas trop.

Alex Maggi : La chanteuse aime quand il y a des délais (rires) !

Thibault Maestracci : Nous avons aussi un Live qui envoie quelques séquences assez chargées mais pas sur tous les titres, et qui sortent sur 6 pistes, trois stems stéréo.

Le grand saut de Thibault Maestracci.

Le grand saut de Thibault Maestracci. Non, il ne mixe pas une première partie sur sa SSL mais bien Amel Bent.

SLU : Ça fait combien de temps que tu mixes des gros artistes Thibault !

Thibault Maestracci : Bin depuis…là. C’est très chouette. Carrément ! Comme Yves ne pouvait pas le faire, tout le monde était plus ou moins d’accord pour que je reprenne la face et jusqu’à présent ça se passe plutôt bien.

Yves avait imaginé la régie, les Tools et une bonne liste de plugs à la Jaget mais c’est moi qui ai tout monté et ai fait la résidence. Il passera nous voir sur une prochaine date.

SLU : La salle est très jeune et très bruyante ce soir (on ne s’entend plus tellement le public crie, et le concert n’a même pas commencé NDR) comment te situes-tu vis-à-vis du niveau sonore ?

Un des quatre lipfill

Un des quatre lipfill aussi d&b, en E3.

Thibault Maestracci : Je suis très sensible donc si ça me pète les oreilles…Tu connais notre politique avec Yves, on joue tranquille et efficace. Les gamins de toute façon font plus de bruit que la sono.

Lionel Pelatan (Ingé système) : On fait en sorte d’avoir un bon niveau dans le grave car Amel adore ça et tous sur le plateau sont en demande de ce gros bas du spectre que nos subs au sol, qui ne sont pas cardioides, produisent.

SLU : C’est quoi ta recréation, la scène par rapport à la télé ou la télé par rapport à la scène ?

Alex Maggi : (sourire) Les deux mon capitaine. Le fait d’avoir la chance de passer de l’un à l’autre, sans oublier la comédie musicale, ça évite de se lasser. À chaque fois que j’arrive sur un plan, je suis ravi, car je suis « frais » et je n’ai pas enchainé des dizaines de dates en faisant la même chose. Je suis un gros privilégié car je peux en plus concevoir des régies complètes, ce qui est mon vrai plaisir.

Deux kits de son très différents adaptés aux jauges
calés par Lionel Pelatan

Une vue très artistique de l'analyseur de Flux, le Pure Analyzer,

Une vue très artistique de l’analyseur de Flux, le Pure Analyzer, ici en mode « niveaux » mais pas que dans l’ordinateur de Lionel Pelatan.

SLU : Lionel parle nous un peu du système.

Lionel Pelatan : Au départ on est parti en E12 Adamson avec du PLM et une transmission du signal en Dante. Initialement Yves avait demandé du Kara. Comme S Group n’en avait pas, ils nous ont proposé quelque chose de franchement différent mais pas trop éloigné en termes d’encombrement.

Comme en plus la première partie de la tournée à eu lieu dans des salles de jauge comparable à l’Olympia de Paris, ça convenait très bien, d’autant qu’on avait 18 têtes avec les nouveaux E218 pour le bas.

Autant te dire qu’au niveau diffusion, ça allait super ! Le problème est arrivé quelques dates plus tard quand on a attaqué les petites salles où il a fallu commencer à stacker. Depuis janvier je n’ai eu que 40% de salles où j’ai pu accrocher et encore, 300 kg, parfois 350 mais guère plus.

Le système à cour

Le système à cour entièrement d&b malgré deux intrus français (saurez-vous les retrouver NDR) où quatre QSub portent cinq Q1. Les infill comme les outfill sont des Q7.

SLU : À 60 kg du bout ce ne sont pas les boîtes les plus lourdes du marché…

Lionel Pelatan : Quand il faut que tu en empiles 4 ou 5 en hauteur, cela a vite fait d’être compliqué, et puis il a fallu qu’on réduise parfois les jauges car en termes de visibilité on prenait énormément de place.

En accord avec Thibault et Julien, on a fait le choix de passer sur le reste de la tournée en salles sur un kit plus petit. On repartira plus tard en E12 et PLM quand on fera du plein air. On a donc choisi du Q1.

Autant te dire qu’une fois encore on change totalement d’univers. On a malgré tout gardé nos Lake pour avoir plus de processing et un transport du signal en AES, ce qui me permet de rentrer dans les D12 en numérique.

l'univers de Lionel Pelatan..

Sous le couteau suisse du réseau l’Auvitran Audio Toolbox Audio AVBx3, deux Lake LM44. Nous sommes dans l’univers de Lionel Pelatan…

SLU : Tu as mis combien de boîtes sur chaque ampli ? Avec 5 par côté c’est un peu bancal non ?

Lionel Pelatan : On en met deux mais on peut monter jusqu’à trois, cela dit j’ai fait le choix de la flexibilité en travaillant avec trois amplis et en gardant la tête la plus basse séparée pour pouvoir l’égaliser différemment.

J’ai aussi des Q7 pour les côtés : ça ouvre à 70°x40° et ça marche bien. J’en ai placés quelques-uns au balcon pour ramener un peu de haut.

La grosse Berta de la tournée

La grosse Berta de la tournée, surtout dans une salle aussi petite que le théâtre Ruteboeuf de Saint Ouen, quatre subs B2 disposant chacun de deux 18 pouces venant j’ajouter à 8 QSub n’abritant rien d’autre qu’un…18 pouces chacun !

SLU : Pour le bas tu as quoi ?

Lionel Pelatan : Que du classique. Sous les Q1 j’ai des QSub, deux par côté et enfin au sol j’ai quatre B2. Ce n’est pas très précis comme sub mais en termes de headroom ça fait vraiment le job.

SLU : Est-ce que le gros travail d’empaquetage du son, de mastering des stems convient avec un système comme le Q1 ?

Lionel Pelatan : Oui tu verras, mais je reste à titre personnel fan du E12 et des PLM qui est un système plus récent et performant, et qui te ramène plus le son dans le visage. Certains jours cela nous est arrivé de voir l’ampli guitare posé sur le bandeau de la console (rires) !

Cela dit, on peut difficilement comparer un système en deux voix passives qui a quelques années et un autre en 3 actives dont les deux HP de grave disposent chacun de leur canal d’ampli et qui vient de sortir. Ça change la donne. On a pris volontairement assez de boîtes et d’amplis pour garder la main sur le rendu, et ça marche bien.

Amel Bent, son public, un flash, un LM44, un D6 et trois D12 d&b...

Amel Bent, son public, un flash, un LM44, un D6 et trois D12 d&b…

Et alors ?

Fin du show, les lumières se rallument et les spectateurs sonnés sortent le sourire vissé aux lèvres. Le travail de toute l’équipe technique n’est rien comparé à la décharge de générosité dont fait preuve Amel Bent pour qui un Clavinova et un portevoix suffiraient tellement elle capte et emballe son public. Mais non je plaisante ! Le show est un condensé de professionnalisme et de justesse où le plaisir des 9 artistes comme de toute l’équipe technique déborde dans la salle.

Pour un début, Thibault à la face assure en répondant très bien au cahier des charges d’Amel qui aime le bas et d’Yves qui adore les « paquets cadeau ». C’est vrai aussi qu’il est aidé par un système qui a naturellement délivré un rendu très ramassé. La voix d’Amel passe bien et trouve sa place dans la somme de sources d’un arrangement proche du disque et bien chargé.

Puisqu’on parle du système, signalons le calage réussi et la couleur très r’n’b donnée par Lionel. Je vous passe le travail d’Alex, j’ai apprécié quelques titres aux retours en sa compagnie, un pack à la ceinture, et son mix donne envie de bondir sur scène avec les danseuses. Mais non, je ne l’ai pas dit ! Ne manque qu’un homme à l’appel, et qui à l’instant où vous lisez ces lignes a peut être été rendre visite à tous ses potes. Son sourire, ses feuilles et sa vista (avec un v minuscule NDR) sont irremplaçables.

Bonne route au Generous Tour, non pardon, à l’Instinct Tour et bon courage enfin à S Group, un prestataire aussi cool qu’investi avec la ferme intention de percer dans le live et de servir sans défaut un nombre réduit de tournées. La qualité en lieu et place de la quantité.  En ces temps si difficiles et concurrentiels, c’est un sacré pari !

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Nouveautés Prolight+Sound

FBT renforce ses gammes pro.

Trois nouveautés arrivent au catalogue du constructeur transalpin. Muse, un petit système Line Array à courbure variable, Modus la gamme à courbure constante qui fait peau neuve et enfin la série X-Pro, avec la particularité pour toutes ces enceintes d’être amplifiées.

Muse tout d’abord se compose d’une tête, la 210 LA et d’un sub, le 218SA.

FBT Muse à PLS14Equipée de deux HP de grave de 10 pouces à longue excursion mus par des bobines de 2,5 pouces et de deux moteurs d’origine B&C à gorge d’un pouce, Muse a bénéficié d’un soin tout particulier dans l’étude de son guide d’ondes via la méthode des éléments finis de frontière ou BEM (Boundary Element Method).

FBT muse 210 LAOutre une baisse de la distorsion et une dispersion horizontale homogène à 90°, les ingénieurs de FBT ont fait en sorte de présenter la meilleure charge aux diaphragmes dès 800 Hz, ce qui simplifie les problèmes de raccordement et garantit un front d’onde cylindrique jusqu’à 18 kHz.

L’ébénisterie est en multipli de bouleau de 15 mm avec deux poignées en aluminium de part et d’autre. Le système d’accroche permet de réaliser des lignes de 16 boîtes avec un coefficient de sécurité de 10:1 et une angulation allant jusqu’à 10° par pas de 1°.

L’amplification embarquée prend place à l’arrière de l’enceinte dans un châssis en aluminium assurant la protection et le refroidissement des deux modules de 600 et 300 W en classe D disposant d’une alimentation à découpage. Le DSP offre un choix de huit presets conçus pour configurer rapidement un système Muse quel qu’en soit le nombre de boîtes ou les angles choisis. La réponse en fréquence s’étend de 55 Hz à 18 kHz.

FBT Subline 218 SALe SUBLine 218SA est conçu pour être posé au sol et embarque deux HP de 18 pouces B&C à bobine de 3.5 pouces et un module d’amplification en classe D délivrant 1200 W. Le SPL max atteint 140 dB, et la réponse en fréquence s’étend sur deux octaves de 30 à 120 Hz. Muse peut aussi tirer avantage du sub de la gamme MITUS, le MITUS 218SA disposant cette fois de deux 18 pouces à aimant Néodyme B&C et d’un module classe D plus puissant de 2000 W, avec un SPL max de 145 dB.

FBT Modus 4820 LA à PLS14

Modus 4820LA placé au-dessus de son sub dédié 215 FSA, passe-bande double 15’’.

Modus revient avec ses deux têtes deux voies à courbure constante, les 4805LA et 4820LA ouvrant respectivement à 5° et 20° en vertical, et de mise en œuvre simplifiée. Elles sont amplifiées avec 600 W RMS pour les quatre 8 pouces à bobine de 2 pouces et aimant Néodyme pour le grave et 300W pour les 4 moteurs Néodyme à gorge d’un pouce pour l’aigu.

FBT Modus aigu

Le bloc HF de quatre compressions sur guide des Modus.

Le système couvre de 58 Hz à 18 kHz à -6dB avec SPL crête de 137 dB. Le poids, raisonnable, oscille entre 45 et 48 kg en fonction de la version.

L’encombrement réduit et le bon nombre d’accessoires disponibles facilitent l’installation en fixe mais aussi en prestation mobile rendent ce système attractif.

Deux subs amplifiés sont prévus afin d’étendre et renforcer le grave :

Le 118FSA, conçu pour être accroché en tête de ligne, embarque un simple 18 pouces B&C à aimant au Néodyme et bobine de 3 pouces en bass reflex. Avec les 1200 W RMS délivrés par l’ampli de bord, une réponse en fréquence utile de 36 à 120 Hz, la pression délivrée atteint 133 dB SPL continus.

Le 215 FSA comme le suggère sa référence dispose quant à lui de deux 15 pouces B&C à bobine 4’’ en montage passe-bande push-pull et est plus destiné à être posé au sol même si un kit d’accroche existe. La réponse en fréquence gagne en extension vers le bas à 33 Hz et la pression max est de 140 dB SPL en continu. Les deux subs proposent une somme de réglages à même les faces arrière comme inversion de phase, volume, délais et surtout des presets offrant par exemple le mode cardioïde.

FBT XPro12La gamme X-PRO complète les nouveautés du constructeur transalpin. Solides, amplifiées, les enceintes existent en trois tailles 10, 12 et 15 pouces et utilisent un module d’amplification commun délivrant un total de 1000 W RMS qui associe la classe D pour le HP de grave et AB pour le moteur d’aigu.

Elles disposent d’une plateforme DSP assurant le filtrage de raccordement mais aussi l’égalisation. Les entrées sont nombreuses et vont bien au-delà de la simple entrée ligne puisque peuvent être mélangés 2 voies stéréo et une voie micro commutable en ligne. Une sortie est prévue pour attaquer une seconde enceinte et réaliser ainsi un gauche/droite stéréo.

Les 10-A, 12A et 15A peuvent toutes trois être utilisées en retours de scène (à 35°), un des flancs arrière étant coupé à cet effet. Le niveau max délivré atteint 126 à 128 dB en fonction des modèles, et la réponse et fréquence va de 58 à 42 Hz pour le bas et à 20 kHz dans le haut. Les guides d’ondes à directivité constante sont accessibles et pivotent si nécessaire de 90°. Les haut-parleurs à forte élongation et haut rendement sont fabriqués sur cahier des charges FBT.

 

Nouveautés Prolight + Sound

Martin Audio lance la DD12 et le sub amplifié PSX

Martin Audio DDserie PLS14

Deux nouveautés chez Martin Audio, à gauche le sub PSX et à droite la DD12, tous deux amplifiés avec des modules en classe D.

Martin Audio complète sa gamme d’enceintes par une nouvelle référence amplifiée polyvalente, la DD12, une enceinte compacte deux voies bi-amplifiée.

Elle peut être mise en réseau, intègre un DSP et deux amplis classe D. Son transducteur d’aigu est chargé par un guide d’ondes de type Differential Dispersion™.

Le sub PSX est conçu pour accompagner les modèles passifs DD6, XD12 et XD15 qu’il pourra amplifier.

Le point fort de la DD12 est sa polyvalence. L’enceinte est conçue afin de répondre à une multitude d’emplois seule ou bien en complément de systèmes plus importants.

Parfaite en tant que système principal dans des salles petites à moyennes, elle peut être déployée dans des espaces plus grands en tant que complément latéral.

Le guide d’onde Differential Dispersion™ assure une meilleure couverture que les classiques pavillons X° x Y° en répartissant mieux l’énergie rayonnée selon la distance.

Martin Audio Differential dispersion

Un graphique fourni par Martin montre le bénéfice apporté par le guide Differential Dispersion. La couverture est plus homogène.

Qu’elle soit employée seule ou en complément de systèmes plus puissants tels que le MLA, chaque DD12 peut être commandée et suivie à distance avec un portable ou une tablette PC grâce au logiciel VU-NET. La connexion PC peut s’effectuer directement en USB ou au travers du réseau propriétaire U-NET avec le contrôleur de réseau Merlin. Sa mémoire interne permet de charger des presets fabricant ou bien des préréglages DSP personnels à l’aide d’une simple touche située en face arrière sans besoin de passer par un ordinateur.

Martin Audio DD12 Face arrière

En face arrière de la DD12, les presets peuvent être choisis par une touche, leur numéro s’affiche.

De nombreux efforts ont aussi porté sur la qualité des HP employés. Le grave est confié à un 12 pouces Néodyme à longue excursion équipé d’une bobine 3 ‘’. Le haut du spectre est reproduit par un moteur avec un dôme polyimide d’1,7’’ et aimant Néodyme. La bande passante s’étend de 65 Hz à 18 kHz (3 dB). Le SPL max est de 125 dB continus et 131 en crête.

La dispersion de 60° x 110° peut être inversée en tournant le guide d’ondes à même l’enceinte. Le signal en entrée peut être analogique ou numérique en AES/EBU.

Les deux amplis en classe D délivrent un total de près de 2 kW en crête et bénéficient d’une alimentation à découpage munie d’un correcteur de facteur de puissance. L’enceinte mesure 57 cm de haut, 36 de large et 38 de profondeur et pèse 26 kg.

Martin Audio PSX L’ébénisterie en multipli du PSX

L’ébénisterie en multipli du PSX résiste aux mauvais traitements grâce à une peinture polyuréthane et à une grille en acier préformé habillée en Declon®.

Le PSX est un sub amplifié doté d’un 15 pouces longue excursion à bobine de 4’’ chargé en bass reflex. Sa réponse en fréquence s’étend de 48 à 150 Hz et le SPL Max (1 m) atteint 136 dB. Les 2400 W (1kW + 1,4 kW) représentent la puissance crête totale délivrée par les deux amplificateurs équipant le PSX, des modules en classe D équipés d’une alimentation à découpage universelle avec PFC.

Il est conçu pour alimenter des têtes passives telles que les DD6, XD12 et 15 auxquelles il peut fournir 1,4 kW crête (3 x DD6 en parallèle par exemple).

Le DSP embarqué gère délai, correction et filtrage, et une fois des têtes connectées au PSX, l’ensemble peut être commandé et suivi à distance avec un portable ou une tablette PC grâce au logiciel VU-NET. La connexion PC s’effectue directement en USB ou via U-NET avec le contrôleur de réseau Merlin.

Tout comme la DD12, le PSX dispose d’une mémoire interne qui permet de charger des presets fabricant ou bien des préréglages DSP personnels à l’aide d’une simple touche située en face arrière sans avoir besoin d’utiliser un ordinateur.

 

En multidiffusion à Bercy

Kara danse avec les stars

120 Kara à Bercy, voilà le design peu commun qui nous a attirés sans cette salle. Une fois encore,  Stéphane Plisson en est l’initiateur avec la complicité de David Nulli de Waveform Audio pour la conception et le support système. Alex Ly et Maxime « MiniMax » Ménélec ont eu la lourde tâche d’assurer la tournée qui a suivi avec l’adaptation de ce kit pléthorique au quotidien, ce qui ne fut pas toujours simple !

A droite Stéphane Plisson et a gauche David Nulli

Un moment de détente au cours d’une journée de, de… non, ne parlons pas de chiffres, il faudrait attaquer les dizaines !

On a connu les tas de bois au sol, les tas de bois accrochés, les lignes sans fin avec et sans délais, place désormais aux petites lignes distribuées, une multi diffusion tirant parti de la proximité et du guidage pour le haut, et d’un unique point central pour le bas.
La solution parfaite ?

Un coup d’œil vers le haut et une balade dans les gradins, vides de tout public, permet de comprendre ce design original. La diffusion est constituée de trois rangs de Kara, en montage gauche/droite épaulé par des externes. Le total est donc de trois fois 4 lignes.

Un plan large du POPB

Un plan large du POPB. On distingue à gauche l’antenne de subs, puis la ligne Délai 1 et tout à droite la Délai 2. Malgré la hauteur où cette image a été faite, les lignes ne gênent jamais la vue de la piste de danse.

La première et principale à temps 0 est classiquement pile au-delà de l’orchestre, juste avant la piste de danse, la seconde au premier tiers du parterre porte le nom de Delay 1 et la dernière, la Delay 2 est accrochée en fond de parterre pile avant les gradins. La première ligne est la plus puissante et comporte 4 fois 12 Kara. Les deux suivantes se contentent de 4 lignes de 9 boîtes chacune, ce qui fait donc un total de 120 Kara pour couvrir l’ensemble de la salle.

Inondation de fumée la piste de danse

Comment faire en sorte d’inonder efficacement de fumée une piste de danse? Pas facile, sauf quand on est professionnel de la chose en volutes et qu’on n’hésite pas à s’adresser à la fumée elle-même : « allez ma puce, avance » Un authentique grand moment de poésie !

Une cage de Sharpy posés au sol

Une cage de Sharpy posés au sol. Derrière la méga boule à facettes et portant le sigle de l’émission se trouve l’orchestre, classiquement placé entre les deux volées de marches.


120 Kara en multiffusion et un SPL tenu à 95 dB(A)

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Une des 8 lignes des Délais

Une des 8 lignes des Délais 1 & 2 et composée de 9 Kara.

SLU : Stéphane, raconte-nous la genèse de ton système distribué.

Stéphane Plisson : ”Ça fait deux ou trois tournées que je pense à ça, notamment lors de la dernière de Marc Lavoine. On est parti avec un système traditionnel, et au fond de moi je savais qu’une multidif avec des petites boites aurait mieux convenu, dès lors que les spectateurs sont assis. Je trouve de plus en plus décalé de mettre des grosses enceintes devant un parterre assis. 

Par ailleurs, pour Mylène Farmer, j’ai demandé à David (Nulli NDR) d’ajouter des boîtes afin d’offrir le même son aux spectateurs mal placés, loin ou en hauteur, d’une précision optimale.

Cette réflexion a trouvé son aboutissement lorsqu’on m’a proposé Danse avec les stars.

SLU : Il y a donc une réflexion en termes de volume, placement et couverture…

Le système principal

Le système principal reconnaissable au nombre de boîtes par ligne, 12 au lieu de 9 pour les délais, et par la proximité de l’antenne de subs dont on apprécie la hauteur d’accroche

Stéphane Plisson : C’est tout à fait ça. Je veux qu’un public, installé comme à la maison devant sa télé, ne soit pas perturbé par une grosse puissance de type concert qu’il n’a absolument pas l’habitude d’entendre. J’ai ressenti ce même décalage l’année dernière lors de The Voice.

La plupart des spectateurs de ce type de show tiré d’une émission TV ne va pas voir des concerts. On a donc pris la décision de réduire la toile (combien de ris Stef ? NDR) et de mettre des boîtes partout.

Désormais pour ce type de shows, j’essaierai de m’en tenir à ce design avec 95 dB(A) pour tout le monde. En plus, je ne peux pas monter au-delà, sinon je perds le côté doux, clair et homogène des Kara, et je suis obligé de tailler pour grappiller des vilains dB !

SLU : OK pour des shows TV, mais pourrais-tu extrapoler une configuration capable de garder les avantages en termes de proximité avec la patate d’une ligne en 12 ou 15 pouces ?

Stéphane Plisson : D’abord on peut encore optimiser ce que tu entends ce soir, et ensuite je ne suis pas là pour faire bouger les gens mais pour faire en sorte que tout le monde entende. Pour un concert en bonne et due forme, j’opterais pour une sono traditionnelle devant avec moins de subs que d’habitude et ensuite des lignes de 4 à 6 boîtes max pour venir lécher les gradins et apporter plus de précision. Pas des délais à l’ancienne mais bien des petites lignes pour ramener de la clarté.

Souvenirs…

SLU : À propos d’anciens, quand tu as commencé dans le métier, on empilait encore ou les lignes étaient déjà là ?

Stéphane Plisson : Un peu des deux. Les premiers V-DOSC on les a eus avec Madje sur les Rita Mitsouko, et je peux te dire que c’étaient vraiment les toutes premières boîtes sorties. On n’en avait pas assez, du coup on avait accroché un cluster central de 6 à l’Olympia, avant d’en récupérer 6 autres pour faire un gauche droite pour la tournée avec trois pauvres subs. Je me souviens qu’avant la tournée, avec Madje, on n’avait que les anciens DOSC avec deux basses et les amplis EAA.

MiniMax Ménélec et Stéphane Plisson

MiniMax Ménélec et Stéphane Plisson durant les répétitions et dos aux gradins arrière, un placement que Stéphane affectionne au sein d’une salle qu’il connaît parfaitement.

SLU : Ahhh les Square 1000, bons pour le dos…

Stéphane Plisson : Ahh la, la, la, la, la. Ne m’en parle pas, ça nous arrivait de les laisser dehors ! Je les ai trimbalés sur la Mano pendant 3 ans avec les vieux DOSC et… Ahhh la punition, le double rack avec la grosse Soca devant pour les HP et l’autre pour la distribution audio.

Je m’en souviens comme si c’était hier. T’arrivais avec la Soca sur les vieux DOSC, et tu repartais avec des splits vers les deux bass à côté. C’était notre kit auquel on ajoutait trois subs par côté, les anciens des châteaux. En bas on avait trois Incrementaux (le pluriel d’Incremental NDR).

SLU : Tu n’as pas participé à l’aventure des diffusions distribuées en Meyer comme par exemple au Palais des Sports ?

Stéphane Plisson : Non je n’ai pas fait d’UP, je n’avais pas de Meyer, et du coup j’ai démarré avec les châteaux.

SLU : En somme c’est la première fois que tu joues cette carte de la multidiffusion.

Stéphane Plisson : Si on ne tient pas compte de Mylène 2006 où j’avais 120 boites autour de la scène centrale mais dont je ne me servais que ponctuellement, oui, c’est la première fois que je construis à Bercy une multidiffusion complète, et surtout à l’aide de têtes aussi petites. Avant j’aurais eu peur (rires) ! Il faut lutter contre le copier/coller de ce qu’on a fait la fois d’avant, sinon on n’avance pas.

Mise en œuvre du système

Une vue d’une partie du système.

Une vue d’une partie du système. Au premier plan on voit les 4 lignes composant le Délai 1, en arrière-plan on voit les 4 du Délai 2.

SLU : Cette configuration n’est-elle pas trop complexe à mettre en œuvre ?

Stéphane Plisson : Si j’avais mis tout devant, j’aurais presque autant de moteurs entre les « cable pick” pour le câblage, ceux pour le K1 ou le V-DOSC, les subs, et en plus on n’aurait utilisé que des moteurs 2 tonnes, là où on se contente de 250kg. Allez, il y en a peut-être quelques-uns en plus, comme en termes de points d’accroche mais, par rapport au kit de Mylène, ce n’est pas tellement plus lourd comme montage.

SLU : As-tu écouté le K2 ?

Stéphane Plisson : Non, pas encore, j’attends, mais pour les prochains Zéniths je prendrai peut-être du K2 qui comblera sans doute le petit manque que tu ressens avec le Kara. Je me vois bien partir avec du K2 devant et du Kara pour aller lécher le fond et les zones moins bien loties. Il faut faire attention aussi à respecter ton public. Avoir des jeunes dans la salle c’est une responsabilité, et je pense que faire du bon son distribué pour des artistes ayant ce genre de public serait une très bonne option.

Danse avec les starsSLU : Ca n’a pas été difficile de vendre ton projet à la Prod ?

Stéphane Plisson : On se connaît maintenant assez bien avec Coco (Claude Cyndecki, le gérant de Cheyenne NDR) qui produit entre autres Les Années 80, Star 80, RFM 80, The Voice et maintenant Danse Avec Les Stars. Je l’ai rencontré lors des RFM, et depuis je collabore beaucoup avec cette société qui me fait confiance.

Le prestataire est Melpomen car comme Coco, ce sont des nantais, et en plus ils bossent bien et disposent via le groupe SSE de toutes les marques du marché : d&b, L-Acoustics, Adamson, Nexo et j’en passe. Ils ont ce que tu veux, sans oublier que j’aime beaucoup Thierry Tranchant ; nous avons travaillé ensemble à nos débuts. C’est un mec bien et un bon patron”.

Les détails du calage

David Nulli

David Nulli

Après cette introduction plus que complète, nous avons posé quelques questions à David Nulli qui a « accouché et accroché” les idées de Stéphane.

SLU : Comment as-tu raccordé ton antenne de subs à l’ensemble des têtes ? Tu coupes à quelle fréquence ?

David Nulli (Waveform Audio) : “On est parti du principe que, placés en hauteur, les subs allaient nous ramener aussi du grave. D’habitude on les coupe à 60 Hz car je n’aime pas avoir un bas qui bave, et c’est toujours mieux de cantonner les subs au spectre qui est le leur.

On a donc tenté le preset à 100 Hz mais sans succès, le bas est plus proche d’un son concert mais on est envahi d’un bas-médium gênant, et on perd plein d’autres choses, sans parler du montage cardioïde qui est beaucoup moins efficace haut en fréquence. On est donc revenu à 60.

SLU : Tu demandes donc aux Kara de gérer l’octave 60-120 ?

David Nulli : C’est ça. On a un petit trou entre 55 et 120 Hz mais minuscule : 2 dB…

Une vue de l’impressionnante antenne de subs SB28

Une vue de l’impressionnante antenne de subs SB28 en montage cardioïde. 24 caissons en tout accrochés assez haut pour ne pas gêner la vue en exploitant la hauteur du POPB. Il sont placés à hauteur de la première ligne de Kara tenant lieu de façade.

SLU : Qu’on perçoit bien !

David Nulli : quand on joue à 92-94 dB(A) ça reste homogène. Dès que le système commence à pousser, on sent que le grave suit un peu moins, ce qui est normal, mais ce niveau correspond à la nature du show, et ce que nous avons recherché en priorité c’est la précision dans le haut.

Comme toujours, il faut faire des concessions. On s’est posé la question d’ajouter des caissons au-dessus mais cela fait des lignes trop grandes et imposantes pour la Prod, et pour un peu de grave en plus on aurait ajouté des problèmes interférentiels vu le grand nombre de lignes mis en œuvre.

N’oublions pas que le concept est de rester très discret avec la diffusion.

SLU : Est-ce que ça marche le même style de montage de têtes distribuées en posant les subs au sol ?

David Nulli : Non, c’est moins bien. Cela n’a que peu à voir avec la marque des enceintes. J’ai déjà eu le même problème avec des Y10 et des T21 car il existe un creux entre les deux, et surtout cela est perceptible quand les T21 sont au sol puisqu’on a vraiment deux sources différentes et deux sons distincts différents.

Stéphane Plisson : Mon cahier des charges ne prévoyait pas d’impact, c’est aussi pour ça qu’on est parti comme ça.

SLU : Je trouve que vous avez fait un super son télé.

David Nulli : C’est exactement ce qu’on voulait faire.

Stéphane Plisson : En laissant les subs monter trop haut, on active trop la salle. On aurait pu les décaler par rapport au reste de la diffusion mais après on est coincé par d’autres problématiques visuelles et de calage.

SLU : Pourquoi 12 boîtes sur les lignes avant de Kara ?

David Nulli : Pour avoir plus de grave ; l’aigu est vraiment atténué sur une partie des boîtes. J’ai souhaité avoir un système principal cohérent.

Deux lignes parmi les 4 de la façade

Deux lignes parmi les 4 de la façade, celles de jardin, composées chacune de 12 boîtes pour avoir plus de grave. La ligne de gauche couvre les gradins les plus excentrés mais faisant face à la piste de danse.

SLU : Le fait d’avoir trois rangs de 4 lignes a facilité le calage ?

David Nulli : Oui bien sûr, et cela a aussi apporté beaucoup d’homogénéité dans la diffusion puisqu’on arrive à régler zone par zone. C’est une autre façon de voir les choses, c’est vraiment intéressant comme concept.

Tout n’est pas simple pour autant. Il faut gérer la hauteur des lignes et leur point bas pour ne pas cacher la vue car on est dans une grande jauge, tout en matérialisant bien le son sur la scène. Je me suis fait peur avant le calage en me disant qu’on allait avoir un son venant d’en haut mais en fait non, ça passe très bien.

SLU : Cela n’aurait-il pas été intéressant de pouvoir modifier la fréquence du filtrage et la pente de recoupement entre les têtes et l’antenne de subs ? On est là face à un design atypique qui nécessite plus de flexibilité il me semble.

David Nulli : Effectivement, il aurait été plus judicieux de pouvoir tester plusieurs fréquences de coupure avec des presets usine à 70, 80 90 et 100Hz car le preset 100 standard ne correspond pas trop à nos besoins de par sa pente trop douce qui laisse trop d’énergie à 120Hz et au-delà. J’ai manqué de temps pour le faire et le tester. Entre le montage et le début des répétitions nous avons eu une fenêtre très étroite, mais ce n’était pas l’envie qui manquait. Sur ce genre d’opérations il faut être avant tout pragmatique et efficace.

SLU : Comment véhicules-tu le signal à tes 11 LA-RAK ?

David Nulli : En Dante avec une sécu analogique. Ça marche très bien, ça ne prend que deux lignes, et c’est très simple à configurer. Tous les processeurs sont synchronisés ensembles, et ça aussi c’est essentiel. En Dante, ils prennent tous l’horloge sur une machine maître, et c’est encore plus flagrant avec des PLM Lab.Gruppen.”

Les retours de la piste de danse,
une zone délicate

Les rappels de jardin au sol

Les rappels de jardin au sol, un SB28 avec une 115Xt. Mais si, ça peut faire des basses une 115 !

Les répétitions reprennent, menées de main de maître par la tête et les jambes (et c’est le cas de le dire) de cette émission et show, Chris Marques. Cela nous donne l’occasion de constater que l’espace ne simplifie pas tout, loin de là.

Il faut trouver l’équilibre entre l’orchestre placé dos aux gradins, la piste de danse avancée de plus de 30 mètres par rapport aux musiciens et baignant pour partie dans le son salle, pour partie dans celui produit par un gauche droite composé d’un SB28 et un 115 XT en renfort pour les spectateurs les plus proches, et enfin pour partie dans les 12 wedges Nexo qui la ceinturent.

Pas évident à gérer en termes de phase, de contenu pour chacun, et enfin de niveau. Cette zone dépend à la fois de Laurent Midas en charge des retours et de Stéphane Plisson à la face.

SLU : Comment allez-vous régler ce problème de son conforme pour les danseurs sur leur piste ?

Stéphane Plisson : Ca va aller, ce n’est pas à proprement un souci de phase même si c’est vrai que la piste entend un peu les musiciens qui arrivent forcément décalés mais plutôt une question de nature de signal. On va basculer dans les wedges le mix façade et ça va rouler. Tout le monde sera rassuré par les suivis par titre ce qui soulagera aussi les gens des retours qui sont déjà bien chargés.

Ce n’est pas simple car nous avons les mêmes contraintes qu’en télé où il faut faire du son mais sans que cela ne soit visible. Le grill au-dessus par exemple est chargé de lights, de bulles, de ventilos, sans parler de la méga boule à facettes, et le tout bouge sans arrêt. Impossible d’y placer la moindre enceinte. Heureusement que musiciens et chanteurs ont des ears, c’est déjà ça de réglé et puis c’est Lolo (Laurent Midas NDR) qui s’occupe des retours, ça ira !

Et alors ?

Le son est « populaire » et signé Plisson avec notamment un superbe aigu, un très beau médium et un grave rond et plein. L’impact dans le haut est intéressant, un peu moins dans le grave où l’on perçoit un manque d’attaque et de frappe entre les subs et les têtes. L’ensemble est très cohérent et dans l’air du temps, presque le son que nombre de téléspectateurs aimeraient arriver à avoir dans leur salon. Comme souvent, le rendu à la régie est très chargé en bas du spectre de par son placement face à l’antenne de subs et surtout au sommet de la structure qui la place pile entre les gradins centraux et ceux arrière. La distribution du grave est très réussie dans la salle et ce, où qu’on aille.

L’antenne centrale, qui a déjà fait ses preuves, se révèle ici dans toute sa plénitude, aidée par le calage à 60 et surtout par le peu de grave que produisent les lignes de 9 et 12 Kara. Le raccord en est d’autant facilité. Le clou du spectacle réside dans la compréhension parfaite du moindre phonème, de la moindre inflexion de voix, et ce dans un Bercy totalement vide lors de notre visite. La distance réduite entre oreille et source sonore, la qualité des Kara, le calage, la distribution en Dante, tout contribue à obtenir une intelligibilité exceptionnelle, rien à voir avec une diffusion « tout devant » aussi puissante soit-elle.

La pression s’avère parfaite et les passages à 95 dB(A) paraissent presque forts tant on est mappé par le son, même à 92. Les subs ajoutent le complément d’âme en termes de sensations sans pour autant faire peur ou trop dégouliner. Un spectacle aussi bavard que DALS, de par les juges, les présentateurs, les chanteurs, ne peut se passer de ce type de diffusion, mais c’est à l’écoute qu’on s’en rend compte.

La salle disparaît et laisse au son toute sa précision, apportant un confort et un rendu beaucoup plus cosy et agréable. Les avantages l’emportent très largement sur les quelques inconvénients qui n’en seront plus, dès lors que le système principal adoptera des HP remuant un peu plus d’air tout en gardant le haut des Kara. Le K2 ?

A l’instant où vous lisez ces lignes, Bercy vient d’entamer son grand chambardement qui la conduira jusqu’à sa réouverture en octobre 2015 avec une courte pause dans les travaux durant les fêtes de 2014.

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Prolight + Sound 2014

Le K2 L-Acoustics remporte le 1er PIPA Award

Après avoir raté le coche l’année dernière avec le K1, le K2 se voit cette année distingué dans la catégorie Best Concert Sound Product lors du PIPA international press awards en clôture de l’édition 2014 du salon Prolight + Sound à Francfort.

Déjà récompensé à deux reprises en 2005 pour le Kudo et en 2008 pour le Kiva, L-Acoustics fait part de sa satisfaction.
Stéphane Ecalle, directeur du marketing : « Les 250 collaborateurs de L-Acoustics sont ravis et fiers de recevoir cette récompense pour le K2. Il est évident qu’avec ce prix, la presse s’est faite l’écho du marché quant à ce nouveau système qui s’est distingué lors des cérémonies des jeux olympiques d’hiver de Sotchi et a déjà su séduire 60 prestataires de par le monde. Quel meilleur lancement aurions-nous pu souhaiter pour le K2 ? »

K2

Une vue du K2 qui est construit en multiplis de bouleau avec des flancs en aluminium. Remarquez aussi son système d’accrochage captif.

Nouveau modèle dérivé du K1, produit phare de la firme de Marcoussis, le K2 offre une signature acoustique parfaitement complémentaire avec son puissant aîné auquel il rend environ 3dB de SPL max et est conçu pour l’épauler dans des configurations de très grande envergure, par exemple sur les côtés, mais aussi de servir comme système principal pour des jauges de type Zénith en remplacement de son altesse le V-DOSC et sans doute à terme du Kudo.

Trois voies actives et alimenté par 4 canaux d’amplification, le K2 apporte une innovation déjà rencontrée sur le Kudo, le guidage variable du front d’onde médium-aigu. Là où cela s’appelle K-Louver sur le Kudo, L-Acoustics baptise le procédé introduit sur le K2 du nom de Panflex.

Actif dès 300 Hz, il fait simultanément appel à des volets réglables et à des presets spécifiques, les 70, 90 et 110, ces chiffres trahissant la couverture symétrique de cette boîte capable de tirer fort et loin à 70° (145 dB SPL) comme d’arroser large à 110 sans doute au prix d’une baisse de SPL mais aussi de couvrir de façon asymétrique des espaces avec des directivités comme le 35°-55° ou son contraire le 55°-35°, la somme faisant 90°.

K2 Horizontal-directivity

Un graphique démontrant la polyvalence possible grâce à la directivité horizontale variable. Le mode asymétrique 90° n’est illustré que dans la seule position 55°-35° mais son contraire est tout aussi possible.

Les avantages de cette large palette de choix sont innombrables, citons la possibilité de ne couvrir que le public en évitant les zones réfléchissantes, apporter de la flexibilité dans les zones de recouvrement et enfin choisir facilement sa portée. Le K2 dispose à cet effet d’un réglage de courbure allant jusqu’à 10 degrés, ce qui donne toute latitude d’installation.

L-Acoustics controllersMonté en 12 pouces à longue excursion, le K2 délivre un niveau SPL et une extension dans le grave déjà conséquente puisqu’il est donné pour 35 Hz à 20 kHz à -10 dB, mais dispose de deux moyens de le renforcer. Le premier n’est autre que le K1SB et ses deux puissants 15 pouces dont la largeur de boîte et les accroches sont totalement compatibles avec le K2. Il peut soit apporter du contour jusqu’à 30 Hz ou bien de la portée jusqu’à 35 Hz sans alourdir le grave. On peut aussi lui adjoindre les classiques SB28 au sol et leurs deux 18 pouces pour gagner encore 5 Hz d’extension dans l’infra et pouvoir jouer avec l’effet de sol.

Le système K2 peut être amplifié de deux manières distinctes. Un LA8 peut alimenter 3 boîtes en parallèle, l’impédance descendant alors à 2,7 ohms au niveau des 12 pouces et des quatre 6,5 pouces en charge du médium.

L’autre solution est d’avoir recours au tout nouveau LA4X délivrant 4 fois 1000 W sous 8 ou 4 ohms avec une tenue de Pmax sur 200ms grâce à son PFC. Une seule boîte peut être alimentée par un LA4X, un gage de réserve de puissance et de possibilités de correction extrêmes.

 

Annoncé à Prolight+Sound

Le logiciel des CL Yamaha passe en V2.0

Yamaha CL1Les consoles de mixage numérique Yamaha de la Série CL, gagnent en puissance, en contrôle et en polyvalence grâce à la V2.0 de leur firmware qui sera disponible gratuitement en mai.

Cette version 2.0 apporte quelques fonctionnalités supplémentaires bien utiles telles que le DCA roll-out., le mixage N-1 et la possibilité d’insérer deux traitements en cascade sur une voie de mixage, entre autres …

Dévoilée en mars 2013, la version 1.5 du logiciel apportait la fonction Scene Preview plus l’identification et le patching automatiques des contrôleurs numériques amplifiés NEXO NXAMP. En juillet 2013, la Version 1.6 apportait l’identification et le patching automatiques des récepteurs HF numériques Shure ULX-D. Sortie en décembre, la Version 1.7 proposait de nouvelles fonctionnalités optimisant encore l’utilisation de la console pour des applications complexes, comme les festivals.

Outre quelques raffinements améliorant l’exploitation dans des applications de sonorisation et quelques corrections, la Version 2.0 apporte le mixage pour départ N-1, très demandé par le marché broadcast, ce qui élargit le champ d’application des consoles CL.

Autre nouveauté : la reconnaissance et le contrôle des préamplis des toutes nouvelles consoles de la Série QL, qui héritent des fonctionnalités et des performances des CL. Une console QL peut ainsi faire office de console de retours et de rack d’entrées/sorties, par exemple. La console CL utilisée en façade permettant alors de contrôler à distance le gain des préamplis intégrés de la console QL.

Yamaha CL1L’update CL V2.0 sera disponible en téléchargement depuis le site web Yamaha Pro Audio dès le mois de mai 2014, et il sera gratuit.

Voici certaines des nouvelles fonctionnalités apportées par l’update CL V2.0 :

DCA Roll-Out
Les voies assignées aux Groupes DCA peuvent être appelés instantanément sur les faders de la console, ce qui ajoute encore à la souplesse d’utilisation. Les faders DCA restent accessibles dans la section CentraLogic, mais la fonction DCA Roll-Out permet d’appeler les voies assignées à un Groupe DCA spécifié sur la banque de faders située à gauche de la section CentraLogic. Ou, à l’inverse, on peut également utiliser la banque de faders de gauche pour le contrôle des faders DCA, tandis que la fonction DCA Roll-Out fait passer les voies DCA en haut, dans la section CentraLogic.

Output DCA
>Les Masters des généraux Stereo/Mono, des bus Mix et des matrices peuvent être assignés à des Groupes DCA. Autrement dit, les Groupes DCA viennent s’ajouter aux possibilités de groupage conventionnelles des voies d’entrée, pour le contrôle des niveaux Master de sortie. Une possibilité de contrôle supplémentaire.

Mixage N-1
Le mixage N-1 (ou Mix Minus) est maintenant disponible. Cette fonctionnalité est essentielle dans les applications broadcast : elle consiste à supprimer le signal d’une voie spécifiée dans le signal d’un bus ; par exemple, supprimer la voix d’un correspondant au téléphone dans le signal qui lui est renvoyé dans l’écouteur.

Mémoires de Scène en lecture seule (Read Only Scene Memory)
Il est désormais possible de créer des mémoires de Scène en lecture seule – d’où une sécurité accrue, puisque les données contenues dans ces Scènes ne pourront pas être effacées par la suite, même lors du chargement d’un fichier de paramètres de console.

Points d’insertion en Daisy Chain
On peut insérer deux traitements sur une voie ou un bus, pour plus de liberté : par exemple, un égaliseur Portico 5033 suivi d’un simulateur d’enregistrement magnétique Open Deck, ou un processeur MY8-LAKE (Mesa EQ) suivi par un compresseur/limiteur Portico 5043.

Option indicateur de réduction de gain dans le champ du nom de la voie
Il est possible de visualiser les indicateurs de réduction de gain des processeurs Dynamics 1 et Dynamics 2 dans le champ du nom de la voie. L’intensité de la réduction de gain reste donc visible même si les pages Overview ou Selected Channel ne sont pas à l’écran. Le choix entre valeur de l’encodeur de voie ou réduction de gain s’effectue dans les Préférences.

Option AG to DG Link pour la compensation de gain
La fonction Gain Compensation permet de lier le contrôle de gain analogique (AG) au gain numérique (DG) à l’intérieur de la console. En activant cette option AD to DG Link, les modifications de gain affectent la console de façon conventionnelle, mais sur les autres consoles la fonction de compensation de gain maintient le gain constant, de façon à ce que ces modifications ne viennent pas interférer avec le programme en cours.

 

Innovation Prolight + Sound 2014

Yamaha lance la série QL

Yamaha-PLS14 Conférence

Conférence Yamaha pour la présentation de lancement de la série QL à PLS 2014

Dérivées de la Série CL et compactes, elles offrent des possibilités de mixage, de traitement et d’assignation optimales pour les sonorisations de petite à moyenne envergure.

La QL5 est une 64 voies mono + 8 voies stéréo au mixage, la QL1 plus petite offre 32 voies mono + 8 voies stéréo. Toutes deux possèdent 16 bus de mixage et 8 bus de sortie matrice.

Elles sont pourvues d’un grand nombre d’entrées/sorties en local : 32 entrées/16 sorties sur la QL5, 16 entrées/8 sorties sur la QL1. Les deux sont de dimensions compactes, et la QL1 autorise un montage en rack 19 pouces. Toutes deux travaillent en 44/48kHz et 24 bits.

Yamaha QL5 à PLS14Yamaha QL1 à PLS14


Les consoles de la Série QL permettent d’obtenir une grande qualité audio et tirent parti des processeurs de signal internes comme les Portico 5033/5043 créés en collaboration avec Rupert Neve. On retrouve dans les consoles QL tous les effets, égaliseurs et traitements présents dans la Série CL avec une fonction additionnelle embarquée qui n’existe qu’en option dans les CL, le mixage automatique intégré développé par Dan Dugan Sound Design, très pratique en conférences, sonorisation de débats et broadcast.

QL DuganDan Dugan commente : « Lorsque Yamaha a entendu parler de mon processeur, ils ont pensé que ce serait bien de se rencontrer. Nous avons d’abord collaboré sur une carte optionnelle pour les consoles numériques Yamaha, la Dugan MY-16 qui a rencontré un grand succès commercial. Puis nous avons décidé d’aller plus loin, et d’intégrer directement le traitement de mixage automatique Dugan dans la nouvelle console de mixage Yamaha QL elle-même. Je suis très heureux de pouvoir donner à davantage de clients Yamaha l’opportunité d’utiliser mon procédé de mixage automatique ».

Le principe qui se cache derrière le nom Dugan Speech System™ est de répartir le gain d’un micro ouvert sur l’ensemble des micros présents. Si un micro capte une voix, le système augmente rapidement son gain et baisse proportionnellement celui des autres. Quand la voix s’arrête, le gain est redistribué équitablement vers les autres micros et ainsi de suite, ce qui donne l’impression qu’un unique micro passe de main en main. Ce procédé évite les fluctuations typiques des noise-gates et autres AGC (contrôle automatique de gain) conventionnels en maintenant une ambiance de salle régulière et naturelle.

Potentiomètre “Touch and Turn” L’interface utilisateur des QL 1 et 5 est structurée autour du concept de sélection de voie, actualisé pour assurer une utilisation rapide et sûre pour les applications de sonorisation. Un grand écran tactile, des contrôles pour la voie sélectionnée et un potentiomètre “Touch and Turn” constituent une interface de contrôle directe et efficace.

Des possibilités de mixage à distance et de configuration offline via un iPad ou un ordinateur ajoutent encore au confort d’utilisation. 300 scènes peuvent être mémorisées, 16 groupes DCA sont disponibles de même que 8 groupes de mute et 12 touches assignables librement.

Chaque voie d’entrée et de sortie dispose d’un délai de compensation allant jusqu’à 1000 ms, d’un paramétrique 4 bandes et de deux processeurs de dynamique.

Fonction “Port to Port” Les fonctionnalités Dante intégrées offrent des possibilités de connexion étendues, avec une latence et un jitter particulièrement bas.

La fonction “Port to Port” permet d’assigner n’importe quel port d’entrée à n’importe quel port de sortie : une console QL peut fonctionner comme périphérique d’entrée/sortie à distance pour n’importe quelle autre console de la Série QL ou CL.

La fonction Gain Compensation permet de partager des entrées entre QL et CL sans craindre les changements de niveau soudains, la compensation automatique de gain ajoutant encore à la souplesse d’utilisation.

racks d’entrées/sorties Yamaha RiODeux slots d’extension pour cartes MY autorisent l’ajout de capacités de traitement ou d’entrées/sorties, ce qui permet d’utiliser les consoles QL comme composant central dans une grande variété d’applications sonores.

Même si les consoles QL sont autonomes et conçues pour les productions de petite à moyenne envergure, leurs fonctionnalités réseau audio Dante intégrées favorisent leur intégration dans des systèmes de plus grande envergure, avec des racks d’entrées/sorties Yamaha RiO et des consoles de la Série CL.

Une seule console QL peut gérer simultanément jusqu’à huit racks RiO, soit un total de 256 voies d’entrées dont 32 ou 64 peuvent être mixées simultanément mais aussi fonctionner de manière complètement autonome.

Fonctionnalités d’enregistrement/lecture avancéesLes consoles QL possèdent par ailleurs des fonctionnalités d’enregistrement/lecture avancées : elles peuvent lire et enregistrer en 2 pistes sur des supports Flash USB et gérer des enregistrements / lectures multipistes via Dante, avec le logiciel Nuendo Live de Steinberg (partie du groupe Yamaha).

La Série QL s’inscrit dans la tendance initiée avec la Série CL : elle se situe au même niveau en ce qui concerne l’exploitation, la mise en réseau et la qualité sonore, qu’elles rendent abordable à des applications de petite à moyenne envergure, qu’il s’agisse de sonorisation de concert, d’événementiel, de conférences, de prestations « corporate » et bien sûr d’installation fixe.

Elle constitue enfin le meilleur complément à la Série CL dans les parcs des loueurs, pour réaliser des configurations de mixage numérique flexibles et adaptées à de nombreux besoins.

La Série QLChihaya “Chick” Hirai, Responsable du Département Sonorisation chez Yamaha Pro Audio, déclare : « Les réactions à la Série CL ont été très positives et depuis sa présentation, nous avons reçu de nombreuses requêtes pour des consoles intégrées de dimensions plus compactes, mais offrant le même niveau de performances. Les consoles de la Série QL sont nées de ce besoin : elles offrent toutes les performances de la Série CL, et apportent un certain nombre de nouvelles fonctions importantes sous un format compact.

Seules, les consoles compactes QL offrent tout le nécessaire à un grand nombre d’applications ; mais une fois combinées avec des consoles de la Série CL et des racks d’entrées/sorties RiO, elles peuvent s’utiliser dans des prestations de grande envergure. Nous espérons que nos clients exploiteront tout le vaste potentiel que les consoles QL peuvent leur apporter ».

Les consoles de la Série QL

QL5

  • Châssis 32 + 2 faders, adaptable à des configurations de voies très variées. Une console compacte, utilisable sur de grandes prestations.
  • Nombre de voies en mixage : 64 mono, 8 stéréo.
  • Nombre de bus : 16 bus de mixage, 8 bus matrice (compatible Input to Matrix).
  • Nombre d’entrées/sorties en local : 32 entrées, 16 sorties.
  • Nombre de faders : 32 + 2 (Master).
  • Support iPad en acier inoxydable.

QL1

  • Châssis 16 + 2 faders, format compact, console rackable.
  • Nombre de voies en mixage : 32 mono, 8 stéréo.
  • Nombre de bus : 16 bus de mixage, 8 bus matrice (compatible Input to Matrix).
  • Nombre d’entrées/sorties en local : 16 entrées, 8 sorties.
  • Nombre de faders : 16 + 2 (Master).
  • Rackable avec kit de montage en rack optionnel RK1.

 

Avec un système certifié EN-54

Electro-Voice équipe le tout nouveau vélodrome national

Spécialiste mondial des systèmes de sonorisation de sécurité certifiés EN-54 avec ses marques Electro-Voice, Bosch et Dynacord tout en offrant des composants audio de qualité, le groupe Bosch a été retenu pour l’équipement du Vélodrome National de St Quentin en Yvelines.

Velodrome Nationale

Au-delà du football et du rugby, la France affectionne tout particulièrement la course cycliste, ce qui a conduit à la construction d’un remarquable nouveau complexe qui lui est entièrement dédié à Saint-Quentin-en –Yvelines, au sud-ouest de Paris. Après deux années de chantier et un coût total de 74 millions d’euros, le centre a ouvert ses portes le 30 janvier de cette année. La pièce maitresse est le Vélodrome National, un pavillon multifonction de 4000 m² équipé d’une piste olympique et d’un espace central lui permettant, au-delà des compétitions nationales et internationales, d’accueillir des conventions, des expos et des concerts.

Bien entendu le système de sonorisation résident doit être en mesure de satisfaire à l’ensemble des activités prévues, sans oublier son rôle premier qui est celui de projeter les annonces d’évacuation, le tout en répondant aux critères donnant lieu à la certification obligatoire EN-54. Face à ce cahier des charges, le choix de la solution à retenir n’a pas fait débat.

Velodrome NationaleJean Marandet, Product & Service Manager d’EVI Audio France précise : “Puisque Bosh au travers de ses marques Electro-Voice, Bosch et Dynacord est le seul fabricant en mesure de concevoir et fabriquer des systèmes d’évacuation audio équipés de composants professionnels certifiés EN-54, le choix de cette marque a été une simple formalité pour les gestionnaires du complexe et le prestataire en charge de l’audio”.

Sur l’appel d’offre initial, le service technique du Vélodrome avait spécifié deux systèmes distincts avec, en plus de l’installation en charge des messages d’évacuation, des line array pour délivrer le reste de l’audio. Après avoir consulté des acousticiens, le choix des lignes a été abandonné.

Jean Marandet : “Considérant l’architecture de la salle, le déploiement de ligne sources n’aurait pas été couronné de succès contrairement à une multidiffusion à l’aide d’enceintes point source. Après une étude approfondie de la salle à l’aide d’EASE, des enceintes Electro-Voice ont été retenues, un choix guidé aussi par l’expérience accumulée par Bosch dans l’équipement des grandes enceintes accueillant le public. L’installation du Vélodrome a été effectuée par l’intégrateur Tech Audio basé à Tremblay en France, suivant l’étude acoustique de EVI Audio France.

Le système déployé au cœur du vélodrome par Joël Giazzi, le directeur de Tech. Audio et ses équipes est constitué de 32 enceintes de la série Innovation d’Electro-Voice. “Cette série est idéale pour ce genre d’installation, précise Jean Marandet, et en choisissant précisément la dispersion souhaitée, on parvient à obtenir même dans des salles complexes une couverture homogène tout en minimisant les interactions avec les murs”. A cet effet, 18 enceintes EVF1122S avec une dispersion de 90°x60° et  90°x40° couvrent les gradins et 14 EVF1122S/96 avec une dispersion de 90°x60° se chargent de l’espace central.

Velodrome Nationale

Une vue de enceintes certifiées EN-54 en charge de la diffusion à la fois des messages d’évacuation comme de tout autre type de signal audio lié à l’exploitation commerciale du Vélodrome.

Les enceintes déployées sous le toit du vélodrome sont amplifiées par huit amplis Electro-Voice CPS8.5 à huit canaux en classe D de 500 W équipés de modules de contrôle au protocole Iris-Net RCM-810. Le système est alimenté par une matrice digitale Dynacord DPM8016 et drivé par un contrôleur Electro-Voice N8000. Ces deux éléments sont raccordés au travers de trois racks Dynacord DCS400. Deux consoles d’appel Dynacord DPC8015 disposent d’un vaste ensemble de modules (3 x DCS801R, 15 x DCS409R, 1 x DCS 409R, 1 x DCS412R, 1 x DCS416R). 16 modules LML-1 sont enfin insérés sur les lignes 100V afin d’en contrôler le fonctionnement.

Le système est piloté et contrôlé au travers d’IRIS-Net qui, selon Jean Marandet, est le cœur de l’ensemble : “Grâce à son interface graphique et l’ensemble de fonctions dédiées aux messages d’évacuation, ce logiciel contribue grandement à rendre l’ensemble simple et ergonomique. Chaque client ayant des besoins spécifiques, la phase de programmation, d’affichage d’une alarme et la gestion des annonces via IRIS-Net requiert un très bon support technique.

Pour la sonorisation des espaces de passage, les salles annexes et les restaurants, l’équipe de Tech. Audio a aussi pioché dans le catalogue Bosch : plus de 260 haut-parleurs de plafond LC1-WM06E8, 66 mini enceintes métalliques LBC3018 et 70 projecteurs de son unidirectionnels LP1-UC20E. L’ensemble est alimenté par un lecteur de messages Bosch LBB 1965/00 Plena. 

“L’installation va au-delà des attentes du client, dit Jean Marandet. Les haut- parleurs délivrent à la fois des messages parfaitement intelligibles tout en étant capables de fournir toute la pression sonore requise lors de la reproduction de musique, non seulement dans le vélodrome mais aussi dans le complexe entier.”

Le président de la fédération française de cyclisme David Lappartient est tout autant satisfait par ce qu’offre ce centre : “Les instances du football ont Clairefontaine, celles du rugby Marcoussis, le cyclisme peut désormais s’enorgueillir de disposer de Saint-Quentin-en-Yvelines »