Nous retrouvons Alain-René Lantelme, DG adjoint d’Axente, pour nous détailler les possibilités du Rivale Wash, qui bien que doté d’une lentille Fresnel propose de nombreuses manières de modeler son faisceau.
Deux nouveautés arrivent chez Ayrton dans la nouvelle gamme Ultimate. Initiée avec le Rivale Profile, elle conjugue rendement lumineux inégalé, polyvalence, format compact, pan-tilt infini et classement IP65.
Rivale Wash
Le Rivale Wash : une lentille Fresnel, des couteaux et une pincée de vintage dans son look.
Déclinaison du Rivale Profile, Le Rivale Wash fait aussi une apparition remarquée dans la catégorie des machines de puissance intermédiaire, car doté d’une source led de 430 W.
Il bénéficie d’une lentille de type Fresnel spécialement retravaillée permettant d’obtenir un rendement 10 % supérieur à celui d’une Fresnel classique, améliorant au passage le rendu du mixage des couleurs et surtout sa compatibilité avec l’utilisation de couteaux internes. Nous y reviendrons.
Son moteur de leds blanches, 6500K, offre un flux de 28 000 lumens (mesure sphère). La lumière ainsi générée peut être colorée au moyen d’une trichromie CMY secondée par un CTO progressif variable entre 2700 et 6500 K plus une roue de 7 filtres dont certains multicouleurs.
Le faisceau à bord diffus caractéristique de la lentille Fresnel.
L’ajustement de l’IRC est possible entre 70 et 88. En héritage de l’Huracan Wash, le Rivale Wash est doté d’un module de couteaux asservis en interne assurant une grande flexibilité au faisceau. À défaut de découper la lumière avec la netteté d’un profile, son action ici est à mi-chemin avec l’effet obtenu par l’utilisation de volets.
Puisque nous évoquons les couteaux, la machine est dotée de modules dont la présence dans un projecteur à faisceau diffus est rare. Nous retrouvons par exemple un iris asservi mais également une roue de 6 gobos rotatifs indexables.
Présentation vidéo du Rivale Wash
L’appareil utilise un système optique élaboré à 12 lentilles avec zoom linéaire de 4° à 57° (on se rapproche avantageusement du Beam !). Pour les nostalgiques de la fameuse “banane” des washs à lampe, un filtre ovalisant est lui aussi de la partie, en indexation comme en rotation.
Le Rivale Wash (allumé en cyan) est le premier de la gamme envisagée par Yvan Peard, designer d’Ayrton.
Quant au filtre frost à insertion progressive, il permet d’étaler encore un peu plus le faisceau. Nous retrouvons également les mouvements PAN et TILT infinis ainsi que l’indice de protection IP65 déjà présent sur le Rivale Profile. Notons que ce projecteur fait l’objet d’une version TC, dotée d’un IRC plus élevé au prix d’un peu moins de puissance lumineuse.
Veloce Profile
Le Veloce Profile avec une source led de 850 W, donc plus puissant que le Rivale Profile, produit un flux plus élevé : 43 000 lumens (mesure sphère) et assure la même polyvalence. Il est décrit ici dans soudLightUp
La gamme Ultimate Profile compte aujourd’hui deux projecteurs : le Rivale Profile allumé en cyan et le Veloce Profile en magenta.
Le stand Starway, terrain de jeu du Baracca 360 dont les faisceaux transpercent l'espace !
Le Baracca 360 WET.
Karima Djellal, nouvelle directrice de la firme française Starway, nous fait part de la réorganisation de l’entité et de ses nouvelles ambitions.
Marque emblématique du groupe CSI audiovisuel, Starway s’inscrivait dans un catalogue dédié à la distribution d’équipements d’éclairage. En Janvier 2024, Halto a été cédée à Leblanc Illuminations, une autre division du groupe et la distribution des autres marques a été arrêtée. Starway se détache ainsi complètement et incarne maintenant la seule division lumière de CSI audiovisuel.
Cette réorganisation va de pair avec l’harmonisation de son offre et cette dynamique a fait naître des nouvelles ambitions de développement à l’international comme récemment au Moyen-Orient. Pour se faire, tous les collaborateurs se consacrent exclusivement à la marque : les commerciaux, les techniciens, le SAV et la R&D.
Parallèlement, Starway s’est engagée dans la Responsabilité Sociétale et Environnementale en obtenant le badge RSE 26000 – Entreprise engagée délivré par Le Bon Cap. Par soucis d’intégrer les enjeux du développement durable dans la stratégie de l’entreprise, Karima Djellal nous explique dans cette vidéo la démarche qu’entreprend Starway.
Nous retrouvons également Hugo Tinot, adjoint de Bernard Cheramy à la R&D des produits Starway, pour nous parler du nouvel indice de réparabilité mis en place récemment par l’Alliance APESA et baptisé “Pro AV Repair Index”. A la manière des appareils électroménagers grand public, il est censé permettre à l’utilisateur d’obtenir plus de transparence concernant la prise en charge, la réparabilité, la durée de disponibilité des pièces détachées des produits vendus neufs.
Sur les projecteurs actuellement en vogue chez Starway, première apparition du QR Code de l’indice de réparabilité des produits (la note à titre d’exemple ne correspond pas à un produit en particulier).
Bien que nous ne connaissions pas encore le protocole exact permettant d’obtenir la note, celui-ci se base sur une multitude de critères à remplir par le fabricant et évalués sur liste et grille de calcul ainsi qu’une probable adhésion à l’Alliance. Nous aurons sûrement, l’occasion d’approfondir ce sujet pleinement en phase avec les questions actuelles de durée de vie des produits, longévité de leurs composants et possibilités de réparation.
Hugo Tinot nous présente aussi dans cette vidéo le projecteur beam à source laser Baracca 360 WET. (Weather Extended Technology).
Version outdoor du Baracca 360, il en reprend toutes les caractéristiques et fonctionnalités : source Laser 260 W, CMY, roue de 17 couleurs, roue de 19 gobos, 2 prismes, frost, pan-tilt infini, DMX sans fil Wireless Solution et la même librairie DMX pour contrôler indifféremment les deux versions sur un même show.
C’est un fait, le déploiement de liaisons HF pour la captation et les retours artistes est de plus en plus important. Que ce soit sur les spectacles musicaux ou au théâtre, sans oublier les événements sportifs et d’entreprise, la gestion des systèmes sans fil devient de plus en plus complexe et nécessite une attention permanente et indispensable à la bonne réalisation de la prestation technique.
C’est la responsabilité des opérateurs HF et pour les aider dans leur mission, des solutions logicielles ont été développées. Shure en est un des artisans, avec les incontournables Wireless Workbench et Wavetoool. Pour vous les décrire in situ, nous retrouvons Léna Brun dans les coulisses de la comédie musicale Les 10 Commandements à la Seine Musicale. Elle nous explique tout !
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SLU : Bonjour Léna, pour commencer, comment devient-on une opératrice HF renommée dans le domaine des comédies musicales ?
Léna Brun : Renommée je n’irai pas jusque-là. Mais c’est comme pour tout je pense. On commence par faire une comédie musicale. Ça se passe bien. On te rappelle pour en faire une deuxième puis on se retrouve à en faire beaucoup. J’ai commencé par une école de son, l’ISB filière Image & Son à l’université de Brest. Les premiers contacts dans le métier qui m’avaient été donnés à l’époque pour les stages étaient dans la comédie musicale. C’était parti.
Ce sont des spectacles dans lesquels il est intéressant de travailler à tout niveau parce que c’est très complet, que ça soit pour la HF mais aussi au mixage. J’ai travaillé sur le Roi Lion au théâtre Mogador pendant plus de 3 ans. J’ai commencé par la mise en place HF pendant la création avant de basculer sur le mixage façade pendant les deux dernières années. Pour un spectacle comme le Roi Lion, on est sur une quarantaine de liaisons et encore plus de micros filaires pour l’orchestre. L’exercice est très plaisant et gratifiant aussi bien en tant qu’opérateur HF qu’en tant que mixeur façade.
Les racks HF pour les 9 chanteurs des 10 Commandements.
SLU : Ici aujourd’hui nous avons beaucoup moins de sources à gérer ?
Léna Brun : Oui, pour Les 10 Commandements, nous avons neuf chanteurs sur scène. Leurs liaisons micro sont assurées en numérique par des Shure Axient Digital, douze canaux en tout dans le rack dont 3 spare. Pour leurs retours intra auriculaires, ce sont des liaisons HF analogiques Wisycom. Nous en avons 14 au total, dont 2 pour la technique et 3 spare.
J’ai aussi fait le choix d’utiliser des systèmes d’antennes Wisycom car elles proposent des fonctionnalités de gestion de bandes de fréquences très pratiques quand on a comme ici des ears et des micros HF à gérer simultanément, permettant l’ajustement de gain et la délimitation précise de leur plage de fréquences en réception.
SLU : Tout ceci complété par un gestionnaire de spectre ?
Léna Brun : Le gestionnaire de spectre Axient AXT600 permet de lancer des scans afin de mettre au point un plan de fréquences. J’aime beaucoup cet appareil qui fonctionne aussi de manière autonome. Il est toujours dans mes configurations. Je peux scanner l’environnement HF à tout moment sans monopoliser une de mes liaisons, ce qui m’évite de couper le son sur un de mes micros. Je peux scanner quand je désire et même pourquoi pas en continu et enregistrer cette timeline, ce qui peut être un outil très puissant en cas de problème pour pouvoir observer ce qu’il s’est passé.
Workbench au travail pour le plan de fréquences.
SLU : Et mis en réseau avec l’ordinateur ?
Léna Brun : Par l’intermédiaire d’un switch, l’ensemble de ces appareils peut être surveillé et piloté depuis les ordinateurs, un pour Workbench et un pour Wavetool dans le cas présent. Ces deux logiciels sont quasi toujours intégrés dans mes setups HF de comédie musicale. Bien qu’il existe d’autres softs pour le calcul des plans de fréquence, j’avoue que Workbench a l’avantage d’être gratuit, d’être utilisable avec d’autres marques et de fonctionner très bien. Et bien sûr, il communique directement avec les appareils Shure pour le déploiement de fréquences et le monitoring.
SLU : Un système HF composé de plusieurs marques peut être exploité avec Workbench ?
Léna Brun : Workbench est un des rares logiciels constructeur à permettre la gestion d’appareils d’autres marques, pour la partie offline. De nombreux profils sont disponibles incluant leurs données techniques. Il est même possible de créer des profils pour des machines non répertoriées en renseignant leurs valeurs propres.
Ainsi, le logiciel comprend quelles sont les bandes de fréquences dans lesquelles ces équipements fonctionnent et le spacing d’intermodulation à utiliser pour le calcul du plan de fréquences. Ensuite, si des équipements ne peuvent être directement contrôlés par le logiciel de Shure, il suffit de rentrer manuellement dans ces machines les valeurs proposées par le plan de fréquence calculé via Workbench.
Workbench à gauche et Wavetool à droite, toute la HF est sous contrôle.
SLU : Comment prépares-tu le setup avant le show ?
Léna Brun : En réalité, on peut faire beaucoup de choses en amont du jour J avec ces outils. Comme ici nous avons des machines Shure, c’est très simple. Une fois le réseau de contrôle des machines configuré, elles apparaissent d’elles-mêmes dans le logiciel.
Toutes les machines apparaissent dans l’Inventory de Workbench.
SLU : Tout ceci en mode automatique ?
Léna Brun : De manière générale je n’aime pas trop travailler en mode automatique que ce soit en réseau ou en HF. Même si la plupart du temps on peut avoir confiance dans les machines, il peut arriver qu’il y ait des bugs. Et surtout, bien que la machine soit plus rapide que moi en cas de problème, j’ai une vision plus globale du contexte. Je suis donc plus à même qu’elle de prendre la meilleure décision sur comment réagir face à ce problème.
Pour revenir au réseau j’utilise toujours des plans d’IP fixes. Ainsi les machines apparaissent plus rapidement sur le réseau et ça évite aussi certaines prises de tête dues aux ordres d’allumage des appareils etc… Je retrouve donc toutes ces machines dans l’inventaire de Workbench. Pour les machines d’autres marques, comme ici les Wisycom, je les rajoute manuellement en mode offline. Bien sûr, Workbench ne communique pas avec, mais tient compte de leurs données constructeurs. Ainsi je vais pouvoir calculer un plan de fréquence, paramétrer mes liaisons Shure, les organiser visuellement via des ordres et des couleurs pour m’y retrouver plus facilement.
SLU : Il est même possible de préparer son setup en avance ?
Léna Brun : Oui, la mode offline permet de préparer tout son setup avant même d’avoir les machines. Le gros avantage de Workbench est de pouvoir enregistrer des presets de coordination de fréquences. En tournée, je prépare donc ma session avec toutes mes machines puis toutes les coordinations pour chacune des villes où nous allons passer. A chaque date je rappelle la coordination de la ville dans laquelle nous jouons et je peux l’envoyer directement dans mes machines.
Pour les produits Wisycom, comme pour ceux d’autres marques, je crée des “custom groups” qui mémorisent les fréquences que j’ai organisées par ville. Quand j’arrive sur place, je fais un petit scan avec l’AXT600 pour valider ou adapter ma prédiction offline. Une fois que ma coordination est validée avec l’environnement HF, je déploie toutes les fréquences vers les liaisons Shure. Pour les Wisycom je rappelle le groupe de fréquences que j’avais préparé. En moins de dix minutes mon plan de fréquences est déployé et prêt à jouer. Ici le setup est réduit, c’est donc relativement rapide à paramétrer et à mettre en œuvre, mais sur des configurations plus conséquentes le travail en amont est primordial.
Workbench connaît déjà les canaux TV et DAB pour les villes les plus importantes.
SLU : Comment faire une prédiction sans aller dans une ville ?
Léna Brun : Workbench mémorise dans une base de données mise à jour régulièrement les informations de canaux TV et de radio DAB pour chaque ville. Il existe aussi des sites web sur lesquels on peut trouver ces informations. Il est parfois bon de recouper les deux pour avoir une vue exacte de la situation.
Honnêtement, pour moi qui me déplace beaucoup avec les tournées, la prédiction est bonne dans la plupart des cas. Il existe toutefois quelques endroits plus compliqués, notamment en zones frontalières, dans les montagnes et en proximité de ports, par exemple à Nice, où l’environnement fréquentiel est beaucoup moins prévisible. Dans ce cas, je réadapte ma coordination très rapidement sur site.
SLU : Et tu recharges simplement la programmation une fois sur site ?
Léna Brun : Oui je recharge la coordination qui a été enregistrée. Workbench contient trois types de fichiers. Un fichier session qui comprend notre inventaire et tous les réglages de nos machines, un fichier de scan qui peut être enregistré et réimporté dans la session si je retourne dans une ville où je suis déjà passée et un troisième fichier qui enregistre toute la partie coordination de fréquences et qui contient tous les calculs.
Donc quand on prépare un setup, on choisit sa ville en utilisant un scan issu d’un précédent passage dans l’agglomération ou pas, et le logiciel est capable de calculer toutes les fréquences de nos liaisons. C’est relativement simple. Je vais aussi calculer en avance des fréquences de backup qui pourront être utilisées si la principale s’avérerait perturbée.
SLU : Maintenant que tout est connecté nous pouvons voir ce qui se passe ?
Léna Brun : Dès que nous chargeons les infos de la ville nous pouvons voir les canaux TV en rouge avec leur numéro en dessous. Comme j’utilise la plupart du temps des machines capables de fonctionner dans une large plage de fréquences, j’affiche la totalité de la bande utilisable en France. Les bandes bleues correspondent aux bandes de fréquences que nos machines sont capables d’utiliser. On voit la bande des Wisycom (470-800), G56 pour mes liaisons Shure Axient Digital et R4 pour mes micros d’ordres Sennheiser. Le scan de fréquences de l’AXT600 s’affiche sous la forme d’une courbe bleu foncé, ceci nous permet de discerner clairement notre bruit de fond HF.
Sur cet exemple, on remarque des pics de fréquences. Comme nous sommes proches de la Seine, cela peut être des fréquences en provenance de bateaux, ou de la gendarmerie ou même d’émissions de talkies. Ceux-ci ne peuvent être anticipés. En tout cas, cela permet de voir les fréquences gênantes et de comprendre ce qui se passe en cas de perturbation. Pour terminer, les traits verticaux verts et rouges représentent les fréquences des liaisons de notre inventaire selon leur compatibilité ou incompatibilité avec l’environnement HF présent. Il suffit de cliquer dessus pour voir les informations de l’appareil concerné.
Le plan de coordination de fréquences calculé par Workbench.
SLU : Il y a beaucoup plus de marqueurs verts que de liaisons ?
Léna Brun : Sur cet exemple, je ne me suis pas restreinte en termes de fréquences calculées. Ces marqueurs comprennent également des fréquences de spare. C’est très utile pour changer une fréquence en cas de problème ou lors d’un Media Day qui est la journée où la production fait venir la presse. Souvent, les équipes techniques admises utilisent des liaisons HF. Je peux alors taper dans mes backups pour leur en donner en toute sécurité, tout en sachant qu’elles ne gêneront pas puisque coordonnées et compatibles avec le reste de mes fréquences en jeu.
SLU : Ces fréquences de backup peuvent aussi être utilisées en cas de problème sur une ou plusieurs liaisons ?
Léna Brun : Sur un setup comme celui-ci, il est très facile de recalculer une fréquence liaison en cas de problème, parce que nous avons de la disponibilité spectrale et peu de machines. Dans le cas d’une configuration plus importante où la place manque et où toutes les liaisons rentrent un peu au chausse pied dans le plan de fréquences, il vaut mieux prévoir en avance des fréquences de remplacement. Un recalcul peut impliquer de devoir modifier plusieurs fréquences, les répartissant autrement dans le spectre, afin de trouver un résultat compatible.
L’analyse spectrale avec ses recommandations d’évitement
Si le show a déjà commencé, ça peut être très problématique ! Plus le nombre de liaisons augmente, plus le temps de calcul du plan de fréquence est long. Ici avec ces quelques liaisons, c’est pratiquement instantané, mais sur un setup de plus de 60 fréquences, cela peut prendre quelques secondes voire quelques minutes, et cela dépend bien évidemment de la puissance de l’ordinateur.
Workbench offre aussi la possibilité de gérer des setups adressant plusieurs espaces, comme plusieurs salles dans un bâtiment ou plusieurs scènes sur un festival. Ceci permet de construire un plan de fréquence global pour des évènements et ainsi éviter les interférences que la proximité des espaces pourrait générer.
Le paramétrage des fonctionnalités radio d’une liaison, avec le choix du mode de détection d’interférences.
SLU : Workbench peut commuter automatiquement une liaison vers une de ces fréquences de backup ?
Léna Brun : Si une interférence importante apparaît sur une transmission, Workbench va la détecter et nous avertir. Chaque machine peut être paramétrée dans le logiciel pour basculer automatiquement vers une nouvelle fréquence (pour les configurations possédant un Showlink).
Personnellement, je ne souhaite pas que le logiciel agisse par lui-même. C’est pourquoi, si l’alerte se présente, je ne changerais manuellement de fréquence que si j’appréhende ou entend un impact dans l’audio. Il me proposera alors de choisir une nouvelle disponible dans le plan de fréquences.
L’émetteur et le récepteur Shure distant seront automatiquement mis à jour grâce à la technologie Showlink, qui permet une communication en temps réel entre le Tx, le Rx et l’AXT600 sur un certain nombre de paramètres. Cela fonctionne grâce à une liaison sans fil indépendante sur la bande des 2.4 GHz. Sans ça, on prend un des boîtiers de spare qui est à la régie, on le synchronise rapidement via IR au Rx par exemple et on le fait parvenir à l’artiste une fois reconfiguré pour gagner du temps en cas de problème.
Une fenêtre pour monitorer l’ensemble des liaisons…
SLU : Tout ceci est contrôlable sur l’ensemble des machines ?
Léna Brun : Oui et Workbench nous permet de surveiller en permanence toutes nos liaisons pendant le show grâce à l’onglet Monitor. Pour chacune, il est possible de changer comme nous l’avons vu la fréquence, mais par exemple aussi de modifier le gain ou muter l’audio. Tous les paramètres des machines Shure présentes dans l’inventaire sont contrôlables, même la puissance d’émission. Grâce au Showlink, nous pouvons même changer un certain nombre de paramètres à distance via les onglets Radio et Audio.
Tout savoir sur un pack émetteur distant. Moïse n’a qu’à bien se tenir.
SLU : Et nous pouvons surveiller chaque pack distant ?
Léna Brun : l’onglet Active TX nous donne un certain nombre d’informations qui remontent du pack HF. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut modifier. Ceci nous permet de connaître son état. Nous avons son niveau audio, son niveau de batterie ainsi que le niveau de qualité de la transmission. Il est aussi possible de le muter.
C’est très important. Cela permet de gérer par exemple un comédien qui aurait un problème de costume et qui ne peut pas rentrer à temps sur scène. Plutôt que le micro s’ouvre en salle alors que le comédien est encore backstage, nous pouvons directement muter la liaison puis prévenir le mixeur façade des évènements. C’est un bouton rapide et une très bonne sécurité.
Une liaison, plusieurs transmetteurs… parfait pour gérer une large programmation d’intervenants.
SLU : Il est aussi possible de gérer plusieurs packs pour une même liaison ?
Léna Brun : Les systèmes Axient Digital de Shure savent gérer plusieurs packs sur une même fréquence. Bien entendu, un seul d’entre eux peut être actif à la fois. Workbench me permet de les programmer dans l’onglet Transmitter et de les activer à distance sans gêner l’artiste ou le comédien.
C’est très pratique sur les plateaux TV où on a beaucoup d’artistes et pas assez de récepteurs, ou plus assez d’entrées disponibles sur les consoles. La liaison, par exemple chanteur, est prête et il suffit de switcher le bon transmetteur au fur et à mesure que les artistes se produisent.
La liste d’exclusion indique les fréquences rejetées dans le calcul du plan de fréquences.
SLU : Nous avons vu ici l’utilisation basique, mais Workbench permet de gérer des configurations encore plus complexes ?
Léna Brun : Si Workbench est un outil simple et rapide pour gérer des configurations basiques, il est aussi capable de gérer des configurations HF plus complexes grâce à ses fonctions de groupes d’inclusion et de zones. Sur les 10 Commandements, j’utilise à la fois des micros et des ears de plusieurs marques différentes. Une telle configuration va impliquer plus de précautions de calcul pour limiter les risques d’interférences.
Workbench va me permettre d’utiliser des groupes d’inclusion qui restreignent les bandes des machines qui y sont affectées. Dans un environnement spectral complexe et avec un grand nombre de liaisons à loger, cela permet d’optimiser et de faciliter le calcul du plan de fréquence.
La liste d’inclusion donne priorité aux users groups pour les 10 Commandements.
Et avec les systèmes actuels qui travaillent en large bande (WMAS) et peuvent donc s’attribuer des fréquences un peu partout sur le spectre, faire un peu d’ordre en concentrant les mêmes types de transmission dans des zones déterminées ne fait pas de mal.
Donc ici, j’ai créé une liste d’inclusions que j’ai appelé 10COM dans laquelle j’ai réparti des bandes de fréquence pour mes machines, en concentrant les ears d’un côté et les micros de l’autre. En tournée où je ne sais pas forcément quel environnement radio je vais rencontrer, sans compter les endroits comme en Belgique où les bandes de fréquence utilisables sont très restreintes, cette organisation est absolument nécessaire.
SLU : Une nouvelle version 7 de Workbench est disponible depuis peu
Léna Brun : Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de tester les nouvelles fonctionnalités présentes dans cette version. Mais ne serait-ce que pour l’affichage sombre je dirais que ça vaut le coup. Pour nous qui travaillons dans des endroits peu éclairés, la luminosité de nos régies est un vrai problème surtout dans le cas où elles se situent bord scène ou proche public. Encore plus si les racks sont déportés et que l’utilisation de Workbench est indispensable pour le monitoring des machines.
SLU : Maintenant passons au deuxième logiciel Wavetool, si tu le veux bien…
Léna Brun : J’utilise souvent les deux lWavetool est parfaitement complémentaire et adapté à la gestion des systèmes sans fil pour la comédie musicale. Pour bien les différencier, rappelons que Workbench sert à établir le plan de fréquences, puis paramétrer et monitorer les machines Shure, mais ne permet pas d’écouter l’audio. Wavetool, lui, permet d’en écouter l’audio. Il permet également de monitorer les paramètres de réception et le facteur de qualité de la liaison audio, le niveau de batterie, si l’audio est muté au récepteur ou non, etc… et ce pour plusieurs marques de constructeur HF. Le but de ce logiciel, conçu essentiellement pour gérer des configurations de grande taille, est de pouvoir surveiller en temps réel les liaisons et de les écouter.
Wavetool, à chaque liaison son profil, un œil et une oreille sur tout en permanence. (Les photos des artistes ont été retirées par confidentialité, celles des Muppets sont pour le spare).
Avant d’être racheté par Shure, ce logiciel indépendant n’était pas lié à une marque et était capable de gérer des machines ‘autres fabricants. Shure a maintenu cette pluralité. Pour chaque channel, on attribue une entrée audio, une entrée de paramètres de contrôle de la liaison HF et un player de profil d’équipement.
Grâce à ces players sur chaque channel d’écoute, j’ai la photo de l’artiste correspondant avec la position de son micro. Ainsi si l’artiste tombe malade et est remplacé, je peux enregistrer plusieurs players et les charger sur le bon channel le moment venu. Je peux y attacher des notes qui me rappellent tout un tas d’informations utiles qui correspondent au comédien sélectionné.
SLU : Comment fait-on pour écouter la liaison ?
Léna Brun : Quand on clique sur le channel, on peut écouter la liaison. On peut l’enregistrer et la rejouer jusqu’à 5 minutes en arrière. C’est un outil très pratique. Imaginons que je sois en train de faire un changement rapide avec un artiste, mais que pendant ce temps, sur scène un problème survient sur un autre artiste. Ça me laisse 5 minutes pour regagner mon ordinateur et réécouter ce qu’il s’est passé. Et si je ne suis pas sûre d’avoir identifié le problème je peux faire un export de l’audio et de l’image des courbes de réception HF sur ces 5 dernières minutes pour essayer de comprendre à postériori ce qu’il s’est passé. C’est comme la boîte noire d’un avion.
Instant Replay pour comprendre à posteriori l’origine d’une perturbation.
SLU : Wavetool est donc un outil très puissant pour détecter et corriger les causes de perturbation ?
Léna Brun : Oui, c’est un outil hyper puissant. En comédie musicale, nous pouvons avoir une configuration qui fonctionne parfaitement au moment des tests HF mais qui pendant le show va rencontrer des problèmes, récurrents ou non. Je vais ainsi pouvoir analyser les enregistrements pour découvrir l’origine du problème.
Par exemple, une casse de micro due à un costume ou un endroit sur le plateau où le décor me fait perdre la réception. Wavetool est donc d’une aide considérable pour la gestion des pannes HF, avec la timeline audio pour détecter un problème sans même être à l’écoute ou avec l’Instant Replay pour traquer des pannes plus complexes à résoudre.
Tout est bien rangé, n’est-ce pas ?
SLU : Il faut donc insérer le logiciel Wavetool dans le setup audio ?
Léna Brun : Wavetool est capable de gérer 64 canaux audio. Sur les 10 Commandements, il est installé sur un Mac mini que j’ai relié à un réseau Dante pour la partie entrée audio et à une carte son basique avec un potard de volume pour la partie sortie audio. On pourrait très bien imaginer récupérer l’écoute du Wavetool directement dans un mix de ear.
Pour ma part j’aime avoir un set le plus basique et autonome possible pour la partie écoute de mes liaisons. Dans un autre temps, il faut récupérer les informations de contrôle via le réseau des récepteurs HF. Une fenêtre permet de visualiser la liste des machines montées en réseau avec leurs adresses IP. Bien entendu ceci fonctionne pour toutes les marques.
SLU : Et affecter les entrées audio et les machines HF aux différents canaux ?
Léna Brun : Pour chaque channel, on choisit l’entrée audio et la machine HF correspondante. On nomme le profil et on dispose de plusieurs paramètres pour faire un trim, régler le pan ou activer l’option Instant Replay. On a aussi la possibilité de créer deux zones (Panel). Par exemple, à Mogador où le setup est beaucoup plus important, nous avons tous nos micros HF d’un côté et tout l’orchestre d’un autre. Comme ce dernier est entièrement en filaire, on exploite Wavetool d’une autre façon, sans remontée d’information HF sur le channel. Uniquement une timeline audio. Wavetool est une solution qui peut être envisagée pour résoudre des problématiques de monitoring en dehors de toute HF.
L’affectation des canaux dans Wavetool.
SLU : Avec 64 canaux de monitoring, Wavetool est une solution très puissante ?
Léna Brun : C’est la solution idéale pour les comédies musicales et les événements grand format. En concert avec juste quelques artistes, il est moins utile. Avec un écran assez grand, on a sous les yeux tout notre setup HF, du niveau de réception à la forme d’onde audio en passant par les données batterie. Il est très rapide de visualiser un problème avant même de l’entendre.
La gestion des groupes et des snapshots.
SLU : Ce que je vois à droite de la fenêtre, ce sont des snapshots ?
Léna Brun : Comme sur une console, on peut faire des snapshots et des groupes d’écoute. Ceci me permet au fur et à mesure du spectacle de faire des groupes d’écoute pour chaque titre, scène ou acte. J’aime bien avoir des groupes pour les artistes qui chantent et ceux qui sont aussi sur scène mais ne chantent pas. Je fais aussi un groupe que j’appelle next qui contient les artistes qui vont chanter et/ou entrer sur scène dans le tableau suivant. Ainsi je peux immédiatement les rappeler et les écouter pour vérifier que tout va bien avant leur entrée en scène.
Quand j’ai beaucoup de comédiens et de tableaux, je fais encore plus de groupes comme les ensembles hommes, les ensembles femmes et les leads. En cas de problème, je localise ainsi plus rapidement le groupe et le comédien en cause. Wavetool m’aide aussi en proposant différents types de solo. L’ensemble des snapshots me donne une conduite facile à suivre et qui est directement dans mon logiciel d’écoute. Il est possible de lier ces snapshots à ceux du mixage de façade pour les faire défiler automatiquement mais je préfère être autonome et passer mes mémoires quand j’en ai l’utilité. Ainsi en cas de problème, mon écoute n’est pas interrompue même si la conduite continue de se dérouler à la face.
Le chat très pratique de Wavetool, avec des messages préformatés.
SLU : Wavetool met à disposition une solution de messagerie instantanée. Quand t’en sers-tu ?
Léna Brun : Il faut d’abord déployer un deuxième ordinateur pour créer cette messagerie instantanée. C’est très pratique pour chatter avec l’ingé à la face. Sur cet écran, nous pouvons nous envoyer des messages préformatés, du genre : micro bouché, check position du micro ou autre. Même si nous avons un circuit d’ordre, c’est parfois compliqué de se parler quand la console est au milieu du public. Cette messagerie permet une communication rapide et efficace sans perturbation sonore pour le mixeur façade.
Mesdames et messieurs les artistes, la ponctualité est sous contrôle ??
SLU : Wavetool permet aussi de mieux s’organiser?
Léna Brun : Oui notamment avec la fonction Mic Check Mode. Cela permet de valider les positions de micros avant le lancement du show. Ainsi, pour un spectacle où il y a plusieurs opérateurs HF, on garder la trace de ce qui a déjà été fait par l’un ou l’autre. Cela sert aussi au mixeur façade s’il a un serveur Wavetool.
Il peut alors savoir où en est l’avancée de la préparation des artistes sans déranger l’opérateur HF. On peut aussi mémoriser les validations avec les heures de passage, pour chaque acte en cas de problème de retard récurrent. Ainsi l’artiste pourra être sensibilisé aux impératifs de la technique.
SLU : Ces logiciels peuvent-ils être utilisés sur des tablettes pour plus de mobilité ?
Léna Brun : Oui bien sûr. Déjà ils ne prennent que très peu de place dans la régie, un écran, un ordi et une carte son. Pour une consultation à n’importe quel endroit de la salle ou de la scène, Wavetool peut être utilisé sur tablette en mode streaming. Mais il faudra toujours un ordinateur qui opère tel un serveur pour le faire fonctionner. Une app ShurePlus Channels permet aussi un monitoring des liaisons HF sur tablette et smartphone.
SLU : L’échange avec le fabricant reste un paramètre important ?
Léna Brun : Cela me paraît très important de pouvoir échanger avec les fabricants. Avec Shure, nous avons une très bonne communication et de nombreuses discussions sur l’exploitation de leurs systèmes HF. A Mogador, nous étions parmi les premiers en France à exploiter une configuration complète en Axient Digital avec les ADX1m. Au lancement du Roi Lion, nous avons eu des petits soucis d’instabilité avec le Workbench, notamment de rafraîchissement d’affichage dans le logiciel.
L’équipe Shure s’est montrée très réactive, à l’écoute, et le problème a été résolu très rapidement avec une mise à jour beta test spéciale pour Mogador, avant d’être diffusée au grand public. Ce sont souvent des détails qui nous permettent d’utiliser pleinement ces logiciels en live, l’écoute et la réactivité du fabricant est plus qu’importante pour nous.
Avec Workbench et Wavetool, Shure propose aux opérateurs HF un duo d’outils extrêmement utiles et performant pour améliorer le confort d’exploitation de leur système et leur niveau de sécurité. Merci à Léna Brun de nous avoir expliqué leurs rouages et montrer comment ils peuvent contribuer à la réussite de spectacles ou d’événements intégrant un grand nombre de liaisons sans fil.
Avec l’arrivée des nouveaux systèmes WMAS large bande et un paysage HF de plus en plus complexe, il ne fait aucun doute que ces deux logiciels continueront à être très utilisés et appréciés.
Yamaha revient à Integrated Systems Europe. L’ISE 2025 se déroulera à la Fira de Barcelone du 4 au 7 février. Yamaha sera présent au stand 3D200 dans le hall 3, où il présentera de nouveaux produits, des technologies améliorées et d’autres programmes de partenariat clés.
Outre des produits nouveaux et améliorés, l’entreprise présentera sa toute dernière suite logicielle ProVisionaire. Elle présente le double avantage d’aider les intégrateurs de systèmes et de technologies de l’information à concevoir et à spécifier une large gamme de solutions audio complexes et polyvalentes, tout en étant très faciles à contrôler pour les utilisateurs finaux.
Le portefeuille croissant de partenariats clés de Yamaha lui permet d’offrir un véritable guichet unique à des marchés tels que les expériences immersives, l’hôtellerie, l’éducation, le tourisme et bien d’autres encore, ainsi que son leadership bien établi sur le marché du live.
L’entreprise présentera son concept de solution audio complète, de l’entrée à la sortie, y compris les nouveaux dispositifs de mise en réseau et les logiciels de gestion. Des démonstrations en direct auront lieu sur le stand pendant toute la durée du salon.
Cette année, l’accent sera mis sur les solutions immersives. En collaboration avec NEXO, les derniers développements seront présentés dans une zone de démo distincte, l’Audio Room F4 du Hall 8.
Par ailleurs, pour confirmer son intérêt pour le marché de l’éducation, Yamaha participera au Sommet des technologies de l’éducation de l’ISE, axé sur l’apprentissage numérique intelligent. Ce sommet aura lieu le mercredi 5 février, de 14h00 à 18h00, dans la salle CC5.1.
Des ingénieurs du groupe Yamaha, leader mondial de l’ingénierie des systèmes, seront présents au stand 3D200 pour discuter de la manière dont l’entreprise peut aider à créer des systèmes qui améliorent l’expérience des clients, en façonnant des paysages sonores qui rassemblent les gens et font une réelle différence.
Le T4-E, un mât d’éclairage pour l’événementiel, modulable en hauteur, qui reçoit toujours 4 spots led.
Visuellement, rien ne le distingue du célèbre T4 vendu à plus de 5 000 exemplaires dans le monde. La réalité du T4-E c’est une nouvelle étude partie d’une réflexion sur la refonte du système d’alimentation autonome qui a conduit à l’utilisation de batteries de réemploi.
Dans le secteur technique de l’événementiel, et du spectacle ils sont les seuls à notre connaissance. Il y a un risque ? Même pas, Innled s’engage sur 18 mois de garantie ! C’est tout bénef pour la planète ! Chapeau à cette société française à laquelle nous décernons un prix de l’innovation SLU.
Ce prix ne concerne pas le produit en lui-même vous l’aurez compris, mais l’engagement d’Innled à réduire à son niveau, l’exploitation d’une ressource fossile comme le lithium dont l’extraction est extrêmement polluante.
Utiliser des batteries de réemploi dans un mât autonome sur un secteur professionnel où “show must go on” est une démarche courageuse. Il faut expliquer, convaincre et rassurer les utilisateurs mais c’est une de leurs seules voies possibles pour envisager un avenir plus durable.
Tous les fabricants d’équipement scénique et événementiel, peu ou prou, font un geste pour la planète, en optimisant le poids des produits, la logistique pour éviter d’inutiles transports, en prévoyant des conditionnements carton recyclable, des batteries rechargeables, des modules de leds interchangeables et aussi par l’augmentation du rendement lumineux de leurs projecteurs…
Innled lui, depuis sa naissance il y a 13 ans, a choisi le Made in France. Ses mâts d’éclairage sont assemblés près de Montpellier à partir d’éléments sourcés à 94 % dans l’hexagone. Mais pour son P.dg et CTO Eric Gasiglia, il y avait encore un pas à franchir…
A l’exception du CRMX LumenRadio intégré, la Tête du mât T4-E n’a pas changé. Ses 4 spots led sont disponibles en versions blanc 3000 K, blanc 4000 K, blanc variable, RGB et enfin CRI supérieur à 90.
Mais étudions le T4-E en détail et comparons-le au T4. Hormis la tête qui supporte les 4 sources led et la base, il est difficile de les distinguer. Les possibilités de hauteurs sont identiques, suivant un choix de la R&D qui avait pour priorité de permettre le mélange des deux versions dans un même lieu.
Autre différence, pour répondre à la demande des clients, le T4-E se commande sans fil, grâce à un récepteur CRMX Lumen Radio intégré dans la tête, en plus des protocoles sans fil INNLED déjà existants.
Cette dernière reçoit aussi de nouvelles sources à led Cree bénéficiant de l’évolution technologique galopante : un flux plus élevé qui permet de maintenir la proposition d’un mode “boost” et un meilleur rendement lumineux.
Les possibilités de hauteur du T4-E.
C’est entre la tête et la base que se glissent les évolutions, invisibles, notamment celles qui concernent les fameuses batteries comme nous l’expliquent Amanda Sempill directrice du marketing et Eric Gasiglia.
Eric Gasiglia
Eric Gasiglia : « Jusqu’alors, on utilisait des batteries constituées de classiques cellules 18650 au lithium enfermées dans une gaine thermorétractable pour former un bloc terminé par un circuit électronique. Et ce bloc s’intégrait dans nos mâts. Mais je n’étais pas fan de ce système difficilement réparable si une ou plusieurs cellules venaient à lâcher.
Je n’étais pas satisfait non plus de la taille du circuit de contrôle, soudé à la batterie, qui assure le driving, la charge et le contrôle. J’avais envie d’un système plus simple à intégrer et d’un produit plus durable.
SLU : C’était la solution adoptée dans le T4
Eric Gasiglia : Tout à fait, et dans tous nos produits : T3, K2, K3, et tous les fabricants de produits sur batterie dans l’industrie, que ce soient des perceuses ou des vélos électriques, moulent les cellules dans de la résine, enfin dans de la gaine thermorétractable, et font des packs. J’avais dans l’idée de concevoir un système plus simple avec holders (supports de piles) dans lesquels on pourrait loger des cellules lithium, faciles à intégrer et à remplacer.
Le nouvel élément recevant les cellules fait l’objet de deux modules séparés. Ils sont en plus déconnectés si la batterie n’est pas montée sur l’embase.
J’ai donc développé des circuits plus courts recevant les holders et un système maître esclaves. Sur le maître il y a toute l’électronique; charge, suivi de charge, driving et sur les esclaves il y a juste la protection, donc beaucoup moins d’électronique.
L’autre avantage, concerne le transport. Chaque module étant indépendant, tant que la batterie n’est pas connectée (grâce à un petit commutateur) les éléments sont séparés. Au lieu d’avoir une batterie de 140 Wh, on relie 2 batteries de 70 Wh. C’est ce que font aujourd’hui les fabricants de groupes électrogènes “verts”, à batteries. »
Les batteries de réemploi
SLU : Donc à ce moment du développement tu envisageais d’intégrer des cellules neuves indépendantes ?
Eric Gasiglia : Oui et non. Nous étions en recherche d’une solution écoresponsable et c’est à ce moment que nous avons rencontré l’équipe de la société VoltR dont le credo est de donner une seconde vie aux batteries Lithium. Ce n’est pas du recyclage, c’est du réemploi. Au lieu de jeter, de casser, d’en faire de la matière première, on prend les cellules de batterie telles qu’elles sont et on les réutilise. »
Inauguration de l’usine VoltR à Angers le 6 octobre 2023. Sur l’image de gauche, l’équipe VoltR éclairée par des T4-E. On reconnaît Amanda et Eric aux extrémités. Sur l’image de droite, Christophe Béchu, alors ministre de la transition écologique, prononce le discours d’inauguration.
SLU : Donc ça veut dire que ce sont des batteries qui ont été rejetées parce que leur capacité à stocker de l’énergie a chuté. Il reste quel pourcentage ?
Amanda Sempill
Amanda Sempill : « Il leur reste 80 % de ce qu’elles annonçaient neuves. J’aimerais préciser avant de rentrer dans le détail, que nous avons entrepris pas mal de démarches chez Innled… On a organisé des formations en transition écologique, on a fait certifier nos produits Made in France à la douane, et on s’est rendu compte que la nomenclature du T4 était à 94 % Made in France, les cellules, étant encore sourcées en Asie. C’était un des postes à creuser pour augmenter le pourcentage de Made in France.
On a rencontré VoltR, une équipe de jeunes, spécialisée dans la récupération de batteries issues de l’e-mobilité : trottinettes, vélos électriques, etc. Ce sont des gros blocs, plein de cellules résinées ensemble, et qui en fait sont souvent jetées alors qu’elles ont encore 80 % de leur capacité. L’idée était de dire : alors qu’une trottinette a besoin de puissance intense pour rouler, accélérer, et freiner en charge, nos mâts ont une demande énergétique beaucoup plus faible et très linéaire.
La Tête du mât T4-E n’a pas changé. Les 4 spots led sont disponibles en versions blanc 3000 K, blanc 4000 K, blanc variable, RGB et enfin CRI supérieur à 90.
Le seuil de 80 % de capacité en mAh qui les condamne en e-mobilité représente très largement les 100 % dont nous avons besoin pour notre mât. Ce qui nous importe c’est l’autonomie et le niveau de luminosité et nous gardons une réserve énorme.
On se retrouve finalement avec un double bénéfice. D’une part on abandonne les blocs de 18650 pour passer sur des 21700 qui ont plus de capacité, ce qui nous a permis de réduire le nombre de cellules nécessaires. »
Eric Gasiglia : « Dans la version T4, le bloc batterie était très long puisqu’il enfermait 12 cellules 18650, et placé dans l’élément supérieur du mât. Les cellules 21700 qui s’intègrent dans le T4-E ont quasiment la même longueur à 5 mm près, mais du coup, comme elles sont plus grosses en diamètre, elles ont plus de capacité.
Le module batterie est monté directement sur la base. Le bouton assure le mode manuel avec 4 pas d’intensité + boost et 7 pas de température de couleur.
Nous avons donc pu réduire leur nombre à 8 et du coup les descendre dans la partie inférieure du mât en gardant une longueur de tube inférieure à 1,20 mètre pour le transport sur palette. L’avantage est que le centre de gravité est plus bas donc le mât est plus stable.
Et pour ceux qui veulent recharger les batteries en utilisation, sur un salon qui dure une semaine, ou pour une application pérenne, la connexion n’est plus au milieu du mât mais au niveau de la base, ce qui est plus discret. »
SLU : L’autonomie du T4-E est-elle identique à celle du T4 ?
Eric Gasiglia : « Absolument
SLU : Donc du coup, le prix de ces batteries est allégé !
Eric Gasiglia : Oui et non, il est allégé par rapport à une cellule neuve mais très légèrement, parce que cette démarche implique la main-d’œuvre française de VoltR. Dans leur atelier à Angers ils réalisent les opérations qui consistent à ouvrir les blocs batterie, sortir les cellules de la résine, les dessouder, les passer au banc de test, les qualifier, etc. Et ensuite, les reconditionner dans des boîtes en carton. D’ailleurs, on a même mis en place avec eux une consigne sur les emballages. Transporter des cartons vides n’est vraiment pas compliqué. »
Une garantie de 18 mois
SLU : Comment ce nouveau concept de batteries de réemploi est-il accueilli par vos clients?
Eric Gasiglia : « On connaît nos clients. Ce sont des professionnels. Ce qui leur importe, c’est que le produit fonctionne sans problème quand ils arrivent sur site. Et c’est le cas. Le réemploi, la RSE, tout le monde en parle, c’est important, mais c’est vrai que globalement, ça passe en deuxième analyse. On y croit tellement à notre produit que nous nous engageons sur 18 mois de garantie pour nos batteries.
SLU : 18 mois quand la plupart des fabricants de produits autonomes s’engagent dur 6 mois !
Eric Gasiglia : En utilisation normale, oui. On a toutefois ajouté dans l’électronique de quoi enregistrer leurs conditions d’utilisation. Il y a des capteurs de température, de pression, un accéléromètre pour savoir si elles subissent des chocs. Si elles reviennent chez nous, on peut savoir si elles ont été maltraitées. On a fixé un cadre à la garantie, ce qui paraît logique. Mais peu importe, on les garantit 18 mois parce qu’on est sûr de notre coup. Quand j’achète une cellule chez VoltR, je sais qu’elle est passée dans un banc de test.
Elles sont toutes qualifiées. On a le pedigree de chacune des batteries qui composent nos produits. Quand elles sont assemblées, notre numéro de série correspond à un certain nombre de cellules dont on a exactement le pedigree accessible par code-barres. Ce qui veut dire aussi que nous avons la certitude que notre mât va présenter les caractéristiques d’éclairement et d’autonomie que nous avons fixées. Donc on peut s’engager sur 18 mois de garantie sans faire prendre de risques à l’entreprise. »
Amanda Sempill : « D’autant qu’aujourd’hui, on n’a quasiment aucun SAV sur des cellules qui seraient arrivées en fin de vie sur des T4 qui sortent toutes les semaines depuis 5 ans. Par contre, on était bien conscient, que certains clients seraient plus ou moins friands du passage immédiat vers la nouvelle batterie. Après discussion avec nos distributeurs, nous avons décidé de garder en production l’ancienne batterie un certain temps pour que les différents marchés aient le temps de faire la transition.
SLU : Que devient le T4 ? Est-il toujours au catalogue ?
Amanda Sempill : Théoriquement il n’existe plus, mais on peut le fabriquer sur demande pour certains clients si vraiment ils tiennent à avoir exactement le même parc. Sachant que de toute façon, entre un T4 et un T4-E, il n’y a aucune différence visuelle. »
T4 et T4-E, même flux, même autonomie, mêmes hauteurs
Assemblage d’un T4-E de 2,30 m de hauteur.
SLU : Peut-on upgrader un T4 en T4-E
Amanda Sempill : « Le T4 est composé de 4 éléments. Si on part de la base, il a un premier élément, une rallonge, l’élément comportant la batterie et la tête. Le T4-E est de conception complètement différente mais il reste compatible.
La batterie est maintenant au plus près de la base, la rallonge au-dessus et la tête qui a une fonctionnalité supplémentaire, celle de la compatibilité CRMX LumenRadio®, mais qui est interchangeable avec celle du T4. Donc si tu veux upgrader un T4 en T4-E ce n’est pas la batterie que tu vas changer, ce sont forcément tous les tubes à l’exception de la tête et de la base. »
Eric Gasiglia : « Et suivant notre démarche RSE, si ton T4 n’est pas obsolète et que tu veux rajouter le protocole CRMX, nous avons prévu la possibilité de l’intégrer dans la tête. C’est un petit kit très facile à mettre en œuvre en retirant le bouchon du haut pour remplacer la carte qui est à l’intérieur. «
SLU : Donc les deux versions montent à la même hauteur ?
Amanda Sempill : C’était un de nos enjeux car beaucoup de prestataires ont, par exemple, une vingtaine de mâts pour leurs utilisations courantes et lorsqu’ils ont à couvrir de plus grands événements, ils vont louer des mâts supplémentaires chez un confrère. C’était donc obligatoire pour nous de permettre le mélange des parcs.
Dès le départ, le cahier des charges du T4-E était clair. Il fallait que visuellement, esthétiquement, il soit très similaire au T4. Que l’on puisse le monter et le descendre aux mêmes hauteurs. Le T4-E a exactement les mêmes fonctionnalités à ce sujet-là que le T4.
Il a toujours deux tubes qui sont un peu différents en raison des nouvelles dimensions, mais il a toujours deux rallonges, une de 265 et une de 500 qui, selon comment on les positionne, permettent d’arriver exactement aux mêmes hauteurs que le T4. »
Pour éviter de se tromper lors du montage de deux versions de mats, les éléments du T4-E sont identifiés par des pastilles vertes.
Vers une économie circulaire
SLU : Et elles deviennent quoi ensuite les batteries quand elles n’ont plus la capacité nécessaire pour les mâts ?
Eric Gasiglia : « Déjà elles sont faciles et très économiques à remplacer par d’autres cellules de réemploi sur le T4-E. Et nous réfléchissons avec VoltR à pousser plus loin cette démarche circulaire et à récupérer les cellules qui auront eu une deuxième vie dans nos mâts mais qui auront toujours une capacité suffisante dans des terminaux de paiement électronique, dans l’Internet des objets, etc. Peut-être que 20 % chez nous représenteront 100 % pour d’autres. »
L’économie circulaire souhaitable pour limiter l’extraction de lithium.
Amanda Sempill : « Nous avons un réseau de distribution qui s’étend à une dizaine de pays en Europe et nous sommes incroyablement proches de tous nos distributeurs. Ils soutiennent à fond notre démarche.
Ils gèrent leur SAV voire la garantie dans certains cas chez eux et ils sont complètement d’accord pour participer et faire vivre ce réseau de récupération.
Donc c’est quelque chose qui n’est pas si difficile à mettre en place en ayant conscience que c’est à nous de sensibiliser le client final. »
Eric Gasiglia : « Aujourd’hui le T4-E arrive avec une vraie force au niveau de cette idée de batterie en réemploi, et nous avons vraiment envie de faire tache d’huile, que tous les gens nous suivent. Que le secteur comprenne que, oui, la batterie en réemploi c’est une très bonne idée. Au moins on réduit l’extraction minière. Quand je regarde cette batterie, je me sens quand même un petit peu moins responsable car elle a déjà eu sa vie et je lui en donne une deuxième. »
Quand on pense à l’engouement des usagers pour l’e-mobilité, les patinettes et vélos électriques en tout genre dans le monde, on imagine le nombre de batteries destinées au rebut à moyen terme. C’est vertigineux ! Saluons la démarche vertueuse des sociétés comme VoltR qui en ont pris conscience, et celle d’Innled qui a pris un risque, calculé certes, mais un risque tout de même, sur un marché de l’événementiel particulièrement exigeant.
Vous pourrez découvrir le T4-E et d’autres nouveautés Innled à l’ISE 2025 Barcelone où l’équipe expose sur le stand 6G100
Inferno est une petite élingue souple en Aramide qui, supportant 2 tonnes, rivalise avantageusement avec l’acier. La société hollandaise propose aussi une nouvelle structure carré L52S MB avec un tube supplémentaire pour supporter un écran vidéo.
Inferno
Une élingue souple supportant 2 tonnes
Cette petite élingue est constituée de fibres 100 % Aramide : sa gaine et ses milliers de fibres internes dont le diamètre ne dépasse pas 15 microns. Aramide, vient de la contraction de l’anglais ARomatic polyAMIDE, connue sous le nom de Kevlar®, Nomex® ou encore Twaron® selon les fabricants qui l’exploitent.
C’est donc une fibre artificielle dont les propriétés sont multiples : très résistante à la déchirure, aux chocs et à la coupe, c’est aussi un des matériaux les plus résistants à la traction, autant que l’acier, à la rupture, au frottement, à la flexion et à l’abrasion et c’est de surcroît un des matériaux les plus résistants à la chaleur (entre 200° et 300 °C) qui est utilisé pour fabriquer les vestes de pompiers et les gilets pare-balles.
Si on ajoute son extrême souplesse et sa légèreté, on comprend pourquoi Sixty82 a eu l’idée de l’utiliser pour former des élingues qui supportent 2 tonnes avec un coefficient de sécurité de 7 et une classification au feu jusqu’à 200°.
C’est une élingue ronde qui existe en 50 cm, 1 m, 1,5 m et 2 mètres (le double de circonférence si on la déplie ce qui est impossible évidemment) pour répondre aux sections de ponts.
Pour contrôler son état, c’est facile et rapide. Comme la gaine extérieure est du même matériau que les fibres internes, il suffit de vérifier visuellement son aspect. Si elle n’est pas abîmée, c’est que le produit est en bon état.Une élingue souple, plus résistante qu’une élingue en acier et qui passe le test au feu contrairement à toute autre élingue textile.
Nouvelle structure L52S MB
La L52S-MB utilise un nouveau profilé pour les traverses et la frame.
Sixty vient ajouter à sa série L52 la L52S MB. MB, pour Middle Beam, caractérise un tube supplémentaire pour l’accroche d’un écran vidéo ce qui permet de centrer la charge : c’est toujours un avantage
La nouveauté c’est qu’elle est entièrement fabriquée par le système de robot ce qui a permis d’utiliser un nouveau profilé rectangulaire pour les frames et les diagonales.
La production est ainsi plus rationnelle et la capacité de charge plus élevée que celle de la L52 standard.
Le distributeur Algam Enterprise entreprend un changement de cap de sa propre lignée de projecteurs Algam Lighting, s’éloignant de l’entrée de gamme. En témoigne ce tout petit PAR led quatre sources qui a tout pour séduire le marché de l’événementiel.
Souhaitant prendre ses distances avec les produits axés “DJ” d’entrée de gamme, la marque auto-distribuée Algam Lighting amorce ce virage en nous présentant de nouveaux projecteurs d’appoint autonomes. En vedette l’EventPAR44 Quad IP, un petit cube qui tient dans une main et intègre quatre leds RGB + blanc chaud de 4 W.
Il dispose d’une batterie au lithium assurant une autonomie de 8 heures au maximum à pleine puissance mais dépassant les 20 heures en moyenne si toutes les couleurs ne sont pas sollicitées. Validé IP65, il ne craint donc pas l’humidité.
Une carte DMX sans fil est intégrée à son électronique pour un fonctionnement à distance. Il peut être soigneusement stocké dans un petit flight de transport faisant office de base de rechargement où prennent aussi place ses accessoires.
En effet, un petit filtre frost magnétique se place devant la sortie de lumière pour adoucir le faisceau ouvrant à l’origine à 25°. Avec des 12 cm de côté, Il saura se faire très discret dans un décor, en intérieur ou extérieur.
Un des nouveaux petits projecteurs autonomes Algam Lighting. Il est complet, IP il tient dans une main !
La salle de spectacle Michel Dauvergne de l’espace culturel Le Mas (médiathèque, animation, spectacle), géré par la commune du Mée-sur-Seine, affiche de nouvelles ambitions et vient tout juste de remplacer son ancienne diffusion par un nouveau système line array ultra compact JBL VTX-A6.
Une démarche réfléchie pour répondre en toute autonomie aux nouvelles exigences de programmations de la salle, accueillant des représentations très variées, depuis les spectacles de musique, de théâtre et de danse jusqu’aux activités associatives et pluridisciplinaires propres à une salle communale.
JBL se distingue également ici avec la première installation fixe en France d’un système VTX-A6, qui, déjà populaire pour son efficacité en prestation, s’avère être, comme nous allons le voir dans cet article, une solution intéressante pour la sonorisation de salles de moyen format. Quand le paramètre budgétaire d’une installation est un élément important de décision et qu’aucun compromis sur les performances n’est acceptable, le système JBL VTX-A6 offre des avantages techniques conséquents qui permettent d’y répondre.
Olivier Soubra, directeur technique adjoint de Freevox, nous l’explique : “ Outre ses performances audio largement appréciées, le VTX-A6 offre la particularité de fonctionner en mode passif sous une impédance de 10 ohms, ce qui permet d’alimenter 4 enceintes avec un unique canal d’amplification” explique Olivier. “La conception du système de diffusion permet ainsi de n’utiliser qu’un seul amplificateur 4 canaux par côté. Une solution simple à mettre en œuvre et très avantageuse sur le plan budgétaire.”
3 amplificateurs Crown I-Tech HD pour toute la diff et un pour les retours !
En effet, le système de diffusion conçu pour Le Mas exploite deux lignes principales composées chacune de huit VTX-A6 et de deux caissons de basses VTX-B15 de part et d’autre de la scène.
Juste en dessous, deux subwoofers VTX-B28 sont posés au sol sur le plateau, pour fournir un renfort en infra. Un point central de diffusion est assuré par une enceinte VTX-F12.
L’amplification et le traitement de l’intégralité du système sont donc à l’économie, grâce au mode passif, avec seulement deux Crown I-Tech HD 4×3500 et un HD 5000.
La conception et la prédiction acoustique ont été réalisés par Freevox à l’aide de Venue Synthesis et le système a été intégré par BTB audiovisuel. En complément, il y a quatre wedges VTX-M22 amplifiés par un Crown I-Tech HD 4×3500.
VTX-A6, simple, efficace, discret et beau.
“Notre salle se caractérise par une jauge de 600 places et un gradin amovible. Une solution de type line array nous paraissait la meilleure solution pour conforter un budget acceptable par notre commune et garantir une diffusion sonore cohérente sur l’ensemble de la salle qui peut être utilisée dans trois positions de gradins plus une configuration totalement à plat sans siège.” explique Bertrand Thomas, régisseur général.
”Le système a été calé pour répondre à toutes ces configurations. Au fur et à mesure de son exploitation qui vient tout juste de commencer, nous ferons un point pour savoir si un complément est nécessaire. ”
Gradin amovible, coursives latérales et régie en fond de salle, des contraintes de salles bien maîtrisées.Le système à jardin. Remarquez le sub B28 au pied de la ligne.
Olivier Soubra ajoute : “ Le rendement du VTX-A6 et la portée de son moteur annulaire permettent d’obtenir une très bonne pression et précision sonore à 25 m, la distance du dernier rang du gradin.
Avec une ouverture de 15 mètres pour le système principal, un point central a été ajouté pour déboucher les tous premiers rangs.
Il est disponible sur un départ indépendant permettant de l’utiliser pour renforcer la présence centrale au mixage, pour les voix par exemple.”
Et Cedric Mogica, régisseur son, complète : “Je suis surpris par la dynamique du système. Les huit boîtes de chaque côté donnent une bonne homogénéité sur toute la hauteur des gradins, malgré leur forte élévation.
Le petit manque au premier rang est facilement géré par le point central. Notre acoustique est altérée par un fort niveau de réverbération.
Pour le débouchage des premiers rangs, une simple F12 en point central et c’est tout…
Les coursives et les couloirs latéraux n’arrangent pas le problème. Au calage du système, deux points de correction nous ont permis de régler tout ça. En fond de salle où est notre régie, nous retrouvons toute la clarté, ce qui nous évite maintenant de nous déplacer pour vérification.”
L’installation a été vérifiée et calibrée par Freevox. Le personnel sur place a été formé sur les logiciels JBL, les routines de démarrage et de surveillance du système et l’accueil des équipes techniques.
Ça cale…et ça apprend…sous le doigt d’Olivier Soubra.
Le système s’intègre aussi parfaitement dans l’existant, comme nous l’explique Olivier Soubra : “ La régie est restée inchangée et la simplicité du système a permis sa connexion directe aux départs situés sur le rack de scène présent au plateau.
L’idée d’un excellent compromis entre exigence budgétaire et simplification d’utilisation, tout en permettant la sonorisation sans équipement complémentaire de la plus large variété de programmes possible, a été ainsi parfaitement atteinte.”
Une solution qui valorise amplement la salle et qui surprend également par son efficacité dans les basses fréquences, comme en témoigne Cédric Mogica : “Avec ce nouveau système, je suis en confiance. Il suffit de brancher un micro voix pour comprendre que l’intelligibilité est au rendez-vous. Pour des spectacles musicaux, nous avons plus de ressources qu’il n’en faut, y compris dans le grave. Les caissons B15 des lignes m’ont véritablement bluffé.
Le projet, dans Venue Synthesis, a été parfaitement réalisé.
Ils sont redoutablement efficaces par leur dynamique et leur réponse qui s’étend bien dans le bas. Pour la plupart des représentations, ils suffisent à donner un beau grave puissant et équilibré sur l’intégralité de la salle et je peux désactiver les infras des B28. C’est parfait pour le théâtre. Cela permet d’optimiser la diffusion en fonction des programmes et participe à une belle augmentation de la clarté sonore dans tous les types de configurations.”
Bertrand Thomas conclut : “Avec ce système, nous ressentons partout dans la salle une agréable sensation de volume sonore, bien avant d’être à notre niveau maximal en sortie de console et tout en préservant le niveau de pression acoustique. Nous n’avons pas une sonorisation flatteuse, mais plutôt neutre, précise et riche, qui permet à l’ingénieur du son d’effectuer son travail dans le confort et avec précision ; pour un résultat extrêmement qualitatif, et ceci dans tout type de représentation.”
De gauche à droite : Julien Kettenbach (Régisseur lumière- Le Mas), Olivier Soubra (Directeur technique adjoint – Freevox – CSI audiovisuel), Bertrand Thomas (Régisseur général – Le Mas) Cedric Mogica (Régisseur son – Le Mas), Laurent Delenclos (Directeur technique – Freevox – CSI audiovisuel)
L’Aéronef, une salle de concert emblématique de Lille, vient d’investir pour son public avec un nouveau système sonL-Acoustics à la pointe de la technologie, installé avec la collaboration du partenaire certifié SLS. Cette modernisation marque une nouvelle ère pour cette salle très appréciée, alliant puissance et précision dans un ensemble compact qui améliore la qualité du son et la couverture pour tous.
Une révolution sonore dans une salle historique
Olivier Wils, Directeur technique de L’Aéronef.
Olivier Wils, directeur technique de L’Aéronef, commente ce renouvellement : « Le nouveau système de L-Acoustics améliore considérablement nos capacités audio. Le rendu et la couverture sont impressionnants, ce qui nous permet d’offrir une meilleure expérience aux artistes et au public.
L’Aéronef, créé en 1989, a cherché à relever le défi de fournir un son de haute qualité dans un cadre intime et avec des contraintes d’accroche importantes. La salle a trouvé son bonheur dans la Série L, marquant la première installation de ce nouveau système en France.»
Un design efficace : La série L en action
L’installation de la série L s’avère particulièrement efficace pour la plus petite scène de L’Aéronef, Le Club. Malgré les contraintes d’espace et la faible hauteur sous plafond de la salle, la série L offre des performances audio comparables à celles de la scène principale qui lui fait face.
Le système de sonorisation principal se compose de deux arrays intégrés L2D, un par coté, associés à deux subs KS28 accrochés au plus près des lignes.
« Nous devions accrocher le système à l’extérieur du proscenium et avions besoin d’un système puissant qui puisse s’adapter à notre espace limité », explique Wils. « La série L y parvient bien et offre une qualité sonore encore meilleure. Les capacités cardioïdes intégrées en font également un excellent choix pour le confort des artistes sur scène. »
Sylvain Nosek, du partenaire d’installation SLS, a surmonté les défis liés au manque d’espace et à la disposition de la salle en double scène en utilisant Soundvision pour concevoir une solution qui fournit un son cohérent et uniforme dans l’ensemble de la salle.
Les douches de jardin, deux A10i, l’intérieur étant un Focus et l’extérieur pointant vers le centre de la fosse, un Wide. Ces 4 enceintes comblent la couverture centrale en champ proche du L2D.
La nouvelle configuration de la scène Le Club consiste en deux lignes intégrées L2D, une de chaque côté, associées à deux subwoofers KS28 par côté, ce qui permet de reproduire des basses profondes sans empiéter sur l’espace scénique.
Le système comprend également deux groupes de deux A10i, un Focus et un Wide par côté, assurant une couverture complète même dans les endroits les plus difficiles de la salle. Toutes les enceintes ont été installés de manière à préserver la visibilité du public, libérant en plus un espace précieux sur la scène.
Wils a été particulièrement impressionné lors des tests du système : « Nous avons pu nous déplacer n’importe où dans la salle, et le son était toujours excellent. L-Acoustics a fourni un impact comparable même à des niveaux sonores beaucoup plus bas que ce à quoi nous nous attendions ».
Arnaud Delorme, Ingénieur Application Senior chez L-Acoustics.
La compréhension des exigences du lieu par L-Acoustics ont permis de fournir une solution innovante qui a dépassé les attentes, en équilibrant la puissance et la subtilité dans un espace intime mais dynamique.
Une session de formation personnalisée, dirigée par Arnaud Delorme, ingénieur application principal chez L-Acoustics, a permis de s’assurer que les techniciens de L’Aéronef étaient parfaitement armés pour tirer le meilleur parti du nouveau système.
« L’assistance et la formation fournies ont été exceptionnelles et ont fait toute la différence dans notre capacité à nous adapter rapidement à la nouvelle technologie », a déclaré M. Wils.
Le système a été installé en septembre 2024 et a été immédiatement employé pour plusieurs événements, où il a reçu des commentaires positifs de la part des artistes et de l’équipe technique.
Amélioration des performances audio
« Le nouveau système L-Acoustics offre une expérience audio irréprochable aux artistes et au public, avec un son équilibré et percutant qui couvre l’ensemble de l’auditoire, un objectif qui n’était pas réalisable avec l’ancien système. L-Acoustics a fourni exactement ce que nous recherchions, avec à la fois de la puissance et de la précision », explique Wils.
ETC ajoute Zeo à sa gamme High End Systems, un projecteur mobile étonnant, ultra-polyvalent assurant les fonctions de blinder, de stroboscope, de wash, de Beam, de décoration scénique.
La source de Zeo.
Conçu pour produire des visuels puissants en live, Zeo se distingue par son monolithe central constitué de 4 sources LED RGBW, comme un gros pistil au centre d’un ensemble de réflecteurs brevetés en forme de grands pétales.
Le chef de produit d’Automated Lighting, Matt Stoner, déclare : « Le potentiel de designs scéniques va au-delà de sa simple luminosité. Sa face carrée, son optique impressionnante et la technologie HaloGraphic Pixel Definition brevetée, donne à ce projecteur une abondance de looks inédits, facilement accessibles grâce aux nombreuses de macros programmées dans le menu. »
Zeo, motorisé en pan et de tilt est capable de projeter des beams étroits de 13 degrés jusqu’à de larges washs de 55 degrés offrant ainsi une grande variété de looks à la scène. Son puissant moteur RGBW produit un flux de 30 000 lm et des couleurs éclatantes quel que soit le mode choisi.
En luminaire de décoration scénique ou en whash jusqu’à 55°.
Plus de 100 macros offrent des possibilités de conception accessibles aux pupitreurs de tous niveaux. Il est facile d’exécuter des macros stroboscopiques, des macros de couleurs programmées ou personnalisables.
Pour encore plus de polyvalence, chaque cellule contrôlable individuellement, permet de réaliser une multitude d’effets et du pixel mapping.
« Zeo ne ressemble à aucun autre appareil développé dans la famille High End Systems. Les concepteurs vont être stupéfaits par l’éventail de possibilités créatives de ce projecteur et par ses capacités à dynamiser un spectacle », déclare Tania Lesage, directrice de marché d’ETC.
Chaque cellule LED RGBW est contrôlable indépendamment.
Zeo bénéficie du légendaire support d’assistance à la clientèle d’ETC, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ainsi que d’une garantie de cinq ans sur la matrice de LED et d’une garantie standard sur le luminaire.
Spin-X Motor sait se faire discret dans son boîtier noir.
LedBox, distributeur loueur de solutions d’intégration de leds, a développé Spin-X Motor, un bloc moteur pour entraîner en rotation les tubes Led Astera de son parc et encore augmenter leurs possibilités créatives, en événementiel ou en live.
Il a été développé par Arthur Baptista, chef de projet technique de LedBox, qui nous le présente dans cette vidéo : effet whaouu garanti !
Spin-X Motor est un petit Boîtier accueillant un moteur pas à pas, relié à deux colliers qui viennent maintenir un tube Astera, Titan ou Helios de 50 cm ou 1 m de long pour l’entraîner en rotation. Il se contrôle en DMX filaire ou sans fil (CRMX sans fil avec antenne et récepteur intégrés).
Spin-X Motor, tout comme les tubes led, offre la possibilité d’être autonome en fixant une batterie sur le boîtier. Il tournera ainsi jusqu’à 10 heures, durée mesurée en rotation continue qui correspond justement à l’autonomie des tubes Astera.
Ici fixé sur une cloison, en forçant l’exposition de l’image, on devine ses dimensions.
On peut le fixer sur un pont ou même sur une cloison, Il est alors facile de les aligner parfaitement pour créer une grande matrice ; son poids sera inférieur à 3 kg.
L’équipe a en projet à court terme de les conditionner en valise de 4 exemplaires.
LedBox propose Spin-X Motor à la location, et à la vente à un prix qui sera tout à fait raisonnable.
La tournée officielle Avolites en France est de retour à Paris avec une nouvelle date événement au Studio Teamagine (75007). Le Groupe Novelty et les équipes d’Avolites France vous invitent à une journée de découverte et d’échanges autour des nouvelles consoles et média serveur Avolites.
Au programme : présentation des dernières innovations de Avolites, démonstrations personnalisées et partage d’expertise en présence des équipes Novelty, Avolites et Robe Lighting France.
Le « Léo Fresnel » est un projecteur comme son nom l’indique, équipé d’une lentille Fresnel, dont la source LED multiteintes offre au monde de l’événementiel et du Broadcast un produit tout à fait unique.
Il s’agit donc d’un appareil dont les fonctions et accessoires permettent de l’envisager comme un vrai « couteau Suisse » dans toute application où on aura besoin d’une source de lumière émanant d’un projecteur de type Fresnel et plus encore.
Il joue de surcroît la carte de l’autonomie car il est équipé de batteries et se met en œuvre absolument partout, dans toutes les conditions grâce à son classement IP55. Si on ajoute à ça que hyperconnecté, il offre pléthore de possibilités de contrôle, on imagine sans mal que ça promet de belles choses pour des utilisateurs exigeants. Décortiquons tout ça dans le studio de La BS !
Une présentation vidéo en entrée
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Physiquement…
L’appareil est d’un design singulier, on sort des standards du Fresnel. Et pour cause, ce Léo ne cherche pas trop à évoluer dans le domaine de la scène. Il est bien plus qu’un simple projecteur parmi d’autres, sur un pont ou une perche de théâtre… Son usage concerne essentiellement le monde de la photo, du cinéma, de la télévision, de la captation, bref, ce qu’on appelle globalement « le Broadcast ».
LeoFresnel dans sa valise de transport, avec ses accessoires.
Tout son environnement correspond assez fortement à ce monde professionnel, à commencer par son conditionnement. Il nous est présenté dans sa valise pleine de malice (en option), une Pélicase avec trolley déployable dans laquelle il est logé délicatement dans sa mousse, entouré de ses différents accessoires.
Le Léo Fresnel, joli bébé de 14 kg, classé IP55 pour sa protection aux intempéries, est livré avec sa lentille Fresnel bien sûr, mais aussi avec sa lyre de fixation, ses accessoires de serrage de lyre, une poignée de prise en main, un ensemble de volets coupe flux, un petit cercle métallique (« Rabbit Rounder ») permettant d’y adapter des accessoires, et un embout pour perches Avenger type TVMP, le standard en studio.
Un projecteur autonome
Au niveau électrique, il dispose d’une autonomie de 2 heures sur ses batteries internes, en mode « max » c’est-à-dire allumé à fond, avec la plupart des couleurs envoyées aux alentours de full. Si on utilise l’appareil à moindre puissance, ou simplement une partie des couleurs, ça peut bien évidemment être plus long. L’engin se raccorde évidemment aussi au secteur par un simple cordon powerCON. C’est aussi comme ça que l’on recharge sa batterie interne.
Notre appareil peut aussi recevoir des batteries externes compatibles V-mount ou Gold-mount (ce qu’on utilise pour les caméras et autres périphériques de tournages), il suffira de se procurer les accessoires de fixation de ces batteries (en option) pour venir l’installer sur les bras de la lyre. L’échange des batteries assure du coup un éclairage en continu autant que nécessaire.
Fabrication et ergonomie
La fabrication est très soignée. Les moulages de coques sont magnifiques, et les éléments ajourés permettent d’apprécier le niveau de finition qui a été envisagé autour de la construction de ce projecteur. On est dans du très beau.
Rail aéro pour fixation de la poignée.
Des rails type « aéro » parcourent l’appareil sur ses côtés mais aussi sur le dessus, et c’est là que l’on viendra y attacher les différents accessoires de fixation ou de transport.
Les côtés recevront la lyre d’accroche ou de suspension, le dessus recevra une poignée qui permettra de porter le Léo à la main et de le manipuler facilement.
Grâce à de larges pieds dépassants de la carcasse on le pose simplement où bon nous semble. Sur le dessus de l’appareil, deux anneaux de métal assurent l’élingage éventuel. Les serrages sont extrêmement précis et francs, chaque molette a des crans très fins permettant de bloquer absolument le projecteur dans n’importe quelle position de façon fiable. Une fois verrouillé, ça ne bouge plus.
La partie électronique.
A l’avant, la lentille Fresnel est entourée de 4 pattes servant de port pour recevoir les différents accessoires qui viendront compléter la source si besoin. La patte supérieure est mobile et verrouillable pour le maintien des accessoires bien bloqués en place.
Au centre du projecteur, cachée derrière des grilles, la source Led et son système de refroidissement. Le système utilise un gros ensemble de radiateurs et une petite ventilation forcée. Il existe 4 modes de ventilation, slow permet un silence quasi absolu, le second, auto, va réguler lui-même le niveau de ventilation de l’appareil, medium et fast vont permettre de forcer un niveau voulu.
Panneau arrière avec les connecteurs et le menu.
A l’arrière du Léo Fresnel, le panneau comporte un interrupteur, le câblage d’alim avec une entrée et sortie powerCON, mais aussi une liaison pour batterie externe en XLR3, et les liaisons DMX filaires in et out en XLR5. Le menu est entouré de 4 boutons de contrôle du menu, et des accès aux commandes locales.
Pour la mise en route immédiate du Léo Fresnel, des fonctions directes sont disponibles, que ça soit pour un accès immédiat à la lumière, ou aux couleurs. Il faudra ensuite choisir le niveau de dimmer souhaité avec un fader tactile (« touch slider ») situé juste à côté. Les boutons sont tous intégrés au revêtement de la face arrière, et les connecteurs sont équipés de capots en caoutchouc pour assurer l’étanchéité du classement IP55.
Lumière
Le Léo Fresnel dispose d’un moteur LED de 350 Watts limité à 250 W. Il s’agit de la source « Titan LED Engine », composée de leds de 5 teintes différentes (RGBMA, correspondant à Red, Green, Blue, Mint, et Amber), dont la somme est censée correspondre à un bon projecteur trad de 1000 Watts. Visuellement, c’est effectivement assez proche. Après, la comparaison avec le trad s’arrête là… Déjà, on a de la couleur… Le mélange est parfait et on peut obtenir toutes les teintes souhaitées.
L’équilibre de ces 5 couleurs est exemplaire et offre notamment des blancs de toutes nuances absolument magnifiques. L’IRC est lui aussi au rendez-vous puisque nous avons relevé des mesures d’IRC RA entre 96 et 98 suivant les températures de couleurs voulues. Top de chez top.
Derating
Le derating du Léo est très faible. Il est stable très vite et trouve sa lumière « de croisière » aux alentours des 98 % en 5 minutes, ce qui est exceptionnel.
Sa très faible émission de bruit et l’excellente gestion de la ventilation de l’appareil lui assurent une discrétion utile dans son domaine d’application.
Faisceau serré
Côté zoom, l’appareil est annoncé avec un faisceau réglable entre 15° et 60°. Il est toujours délicat de déterminer l’angle d’un faisceau Fresnel, celui-ci ayant des bords flous, mais on peut considérer qu’une mesure à i/2 (intensité au centre divisée par 2) nous donne un angle au plus serré de 14,4° et à i/10 nous obtenons une plage de 25°.
L’éclairement au centre est de 2 600 lux après derating (2 640 lux à froid) et le flux correspondant atteint 4 400 lm (5 310 lm).
Faisceau large
Quand Léo ouvre, son faisceau est vraiment très large : 78° ! C’est excellent. L’éclairement au centre est alors de 268 lux après derating (272 lux à froid) et son flux s’élève à 5 230 lm (5 310 lm).
Tous les projecteurs Astera sont calibrés de la même façon. Ils ont tous exactement la même « lumière » et la même colorimétrie. Ainsi, si vous possédez déjà d’autres appareils de la marque, tous pourront se raccorder de façon identique, et vous n’aurez pas non plus à appréhender une source nouvelle qui réagirait différemment. C’est sans surprise.
Dimmer
Nous avons tracé les courbes de dimmer de 0 à 100 % et de 0 à 10 %. La progressivité à bas niveau est excellente, mais il est une surprise pour nous de constater une progressivité qui part en flèche et qui plafonne dès les 50 % du canal DMX.
En fait c’est une courbe « studio » qui s’applique à tous les luminaires Astera et qui s’explique par l’application d’une correction Gamma à la courbe de gradation afin d’équilibrer le niveau de luminosité entre différentes couleurs ou températures de couleur (CCT).
Le Léo peut être aussi paramétré avec une courbe « Theatre », linéaire de 0 à 100 %.
Volets barndoors et réglages
Le Léo Fresnel a une lumière vraiment très malléable, qui se dirige très facilement. Le zoom agit sur la lentille frontale de l’engin, déployant son nez d’environ 8 centimètres. La coulisse est limpide, le serrage est précis et net.
Les volets coupe flux, fournis avec, viennent compléter ce dispositif avec brio. Ils sont construits en 4 parties mobiles, et sur chacune des 2 “ailes” plus petites, deux extensions offrent de raccorder au plus juste une fermeture de volets en rectangle. Ce n’est pas un nouveau système mais ça n’existe pas sur tous les projecteurs.
Lumière accessoirisable
Ce projecteur peut recevoir de nombreux accessoires. Qui a été déjà maintes fois confronté au monde du tournage, sait qu’on utilise un grand nombre de bidouilles, de réflecteurs, de diffuseurs, et autres subterfuges optiques pour obtenir la lumière que veut un chef opérateur ou un directeur photo. Là-dessus, notre joli Fresnel est également sérieusement armé.
Son adaptateur « Rabbit Rounder » permettra d’adapter sur son nez la plupart des accessoires compatibles « DOP Choice » (un grand standard en matière de diffusion lumière), à commencer par toute la gamme des parapluies à toile diffusante de type « snap-bag » et autres ballons diffusants. Bien vu.
Utilisation du support « rabbit rounder » pour fixation d’accessoires DOP choice.
Un accessoire optique existe permettant de transformer le Fresnel en « Profile », pour faire du faisceau net avec un zoom 16 – 36°. Un nez ressemblant à un objectif d’appareil photo vient s’installer sur l’avant du projecteur et laissera envisager des projections de gobos de taille B, ou un faisceau de découpe grâce à ses 4 couteaux intégrés.
Contrôle et fonctionnement
Nous avons fait les essais du Léo Fresnel en DMX, comme à notre habitude. Astera propose plus de 100 modes (c’est probablement trop ! Mais une fois que vous avez trouvé celui qui vous convient, ça se passe nickel !) qui donnent accès à des possibilités de contrôles gigantesques.
On peut donc gérer les couleurs en RGB, HSi, X/Y, Green/Mag et références des gélatines des gammes Rosco Daylight, Rosco Tungstène, Lee Daylight et Lee Tungstène. De la même façon, vous pouvez aussi piloter le Léo Fresnel sans fil, via une console et un émetteur Lumen Radio.
Le Boîtier ART7.
Pour un usage immédiat en local, c’est beaucoup plus simple. Les accès sont directs via quelques boutons et une tirette tactile située directement sur le panneau arrière du projecteur. Quelques réglages de couleurs, quelques paramétrages sur le menu si on cherche des choses plus pointues et zou, ça fonctionne… Sinon, le mode le plus immédiat à utiliser, de l’usage léger et « mobile », c’est le contrôle via l’application Astera.
Ca fonctionne en Bluetooth, soit directement par le système BTB (Bluetooth Bridge) intégré au projecteur, soit via le Boîtier Astera ART7 (vendu séparément) qui est un accessoire de connectique sans fil faisant le lien entre l’application et les projecteurs. Ce Boîtier se présente comme un pocket-pack, avec deux antennes et permet de connecter tous les projecteurs Astera.
Il a l’avantage de permettre un usage à une distance plus importante que le système BTB intégré au projecteur qui est pratique mais un peu limité en portée. Vos projecteurs apparaissent sur l’application, et vous avez accès à tout ce qui peut se faire avec directement sous les doigts sur votre téléphone ou votre tablette. Le Léo Fresnel peut émettre dans toutes les couleurs possibles, mais aussi générer rapidement des effets lumineux.
Vues de l’application de contrôle Astera.
Suivant le mode de contrôle du projecteur, vous pouvez choisir d’avoir accès à de nombreux effets préprogrammés internes. Ca va d’un effet de pixels reproduisant les crépitements d’un feu, à la lumière filtrée par une vitre ruisselant de pluie, ou encore un mode « police » où il vous suffira de positionner des Léo en arrière-plan pour simuler la présence de gyrophares à proximité, avec le clignotement rouge et bleu évocateur…
Tout ceci est très pratique et intelligent. Que vous fassiez du cinéma, du reportage, de l’interview, ou que sais-je encore, ce projecteur a 1 000 astuces pour créer LA lumière qu’il vous faut au moment où vous en avez besoin. C’est remarquable.
Une présentation vidéo en dessert
Conclusion
Bien que le produit se veuille très polyvalent, son prix, ses qualités techniques et son ergonomie de fonctionnement le destine très clairement à un marché Broadcast assez haut de gamme, là où son extrême adaptabilité et l’étendue de ses possibilités, associées à une certaine exigence en termes de lumière, lui donneront le statut d’ « outil absolu ».
Son usage peut paradoxalement être à la fois immédiat et pratique avec un déploiement technique ultra-simplifié, comme il peut s’avérer complexe au possible si on veut plonger dans l’immensité de ses possibilités de contrôle très avancées. Mais de toute façon, nul doute sur le fait qu’on ait affaire a un produit d’une très haute qualité qui devrait rendre totalement et définitivement amoureux l’utilisateur qui saura le reconnaître comme son arme ultime.
On aime :
La qualité de fabrication,
La qualité de lumière,
l’étendue des possibillités,
Le fonctionnement sur batterie,
La facilité de mise en œuvre,
On regrette :
La complexité pour s’y retrouver dans les modes de fonctionnement
La marque française Obélie, spécialisée dans la conception de lampes autonomes pour l’événementiel, rejoint le catalogue du distributeur Algam Enterprise. Cette entrée est remarquée par la mise sur le marché de la nouvelle version de la lampe Lamourette que nous vous présentions en détail il y a quelques années.
La succession s’appelle “Lucinda” et partage le même ADN : une élégante base lestée, une couronne leds en blanc chaud éclairant vers le bas sans éblouissement, une couronne de led RGB rétroéclairant l’abat-jour, un système de batterie et rechargement par induction ainsi qu’un pilotage DMX sans-fil (+ manuel).
Les nouvelles lampes autonomes Obélie, fabriquées en France, et tout récemment arrivées au catalogue Algam.
Les upgrades se trouvent tout d’abord du côté de la batterie, celle-ci de facture plus récente permet une meilleure autonomie (7 heures à full sur toutes les leds), le soft côté assignation DMX a été retravaillé pour plus de rapidité, on retrouve maintenant deux tailles de pieds et ceux-ci sont disponibles en plusieurs coloris.
Chauvet Professional dévoilait à Paris trois nouveautés en toute fin de développement qui rejoindront le catalogue de la marque dès 2025. Nous retrouvons David Launay, chef produit de Chauvet France, pour une présentation détaillée.
ColorStrike V
Le ColorStrike V (et non “cinq”) reprend le design général du populaire ColorStrike M à savoir un panneau led IP65 à tilt asservi. Ici les 24 sources RGBW indépendantes collimatées à 19° sont disposées sur trois rangées.
Le tout nouveau ColorStrike en version V, doté d’un panneau led mêlant faisceaux matricés et mini-pixels.
Au centre de chacune source est intégrée une petite led RGBW qui ne génère pas de faisceau mais permet de créer de fins effets de pixels très visuels qui contrastent significativement avec la puissance du beam qui les entoure.
Détails sur l’implantation des leds du ColorStrike V.
Toute la surface du projecteur est protégée par une vitre à cristaux liquides comme le Strike Bolt 1C présenté il y a peu, pouvant ainsi générer un frost aussi instantané que progressif sans l’utilisation de pièces mécaniques.
Plus rapide en motorisation que le Strike M, le ColorStrike V propose un mode afin de caler son comportement sur celui-ci et obtenir les mêmes mouvements pour plus d’homogénéité lors de l’utilisation simultanée des deux projecteurs.
Maverick Storm 1 Flex
Du côté des lyres asservies, le Maverick Storm 1 Flex se classe dans la catégorie des “hybrides” Beam + Spot. Première machine de ce type dans la gamme Chauvet à délaisser une lampe à décharge à arc court, celle-ci accueille une led blanche de 520 W, évitant ainsi les inconvénients de point chaud pour une lumière bien plus homogène.
Le nouveau Storm 1 Flex, mi-Spot, mi-Beam au design reconnaissable de la série Maverick.
Zoom serré au maximum, le faisceau atteint les 2,2° d’ouverture et jusqu’à 43° ouvert au maximum, le tout sans utilisation de lentilles qui s’insèrent dans le faisceau mais simplement via la plage de fonctionnement native du zoom.
Cette lyre IP65 est dotée d’une trichromie CMY+CTO dont le magenta a été retravaillé pour une meilleure colorimétrie de l’appareil et obtenir des rouges plus profonds.
Deux roues de gobos intègrent la tête de l’asservi tout comme deux prismes superposables, une roue d’animation ainsi qu’un frost progressif.
Colorado 3 Quad Zoom, IP65
Le prototype final du Colorado 3 Quad Zoom, dans la série des PAR led étanches.
Enfin dernier prototype présenté, le PAR ColorAdo 3 Quad Zoom IP65 succède à son prédécesseur de la série 2. Les 7 nouvelles leds de 45 W RGB+Lime génèrent un faisceau à ouverture variable asservie (jusqu’à 3° serré à son maximum).
L’ergonomie de l’appareil a été revisitée surtout au niveau du panneau de contrôle avec un nouveau système d’interface tactile plus sensible et un nouveau rétroéclairage.
Colorado Solo Bar 6/4/1
Pour terminer notre balade sur le chemin des nouveautés Chauvet, les barres Colorado Solo Bar 6/4/1, à pixels led RGB+W+L indépendants, peuvent disposer d’un cache à positionner manuellement au gré de l’utilisateur pour masquer la sortie de lumière afin qu’elle soit moins visible.
Enfilade de Colorado Solo Bar.
Déclinées en plusieurs versions de longueur et par extension du nombre de pixels qu’elles intègrent, elles seront à l’aise lors de l’éclairage de fonds type cyclo, en éclairage de catwalk ou autre avancée de scènes, voire en effets, le tout à l’intérieur comme à l’extérieur car estampillées IP65. Plusieurs filtres sont également disponibles pour modeler le faisceau.