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Scène de Nuit adopte le KSL de d&b

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Une ligne de 10 KSL.

Après avoir repris Scène de nuit en 2015 et être devenu distributeur de d&b en 2017, Sébastien Bargue est le premier prestataire français à s’équiper en KSL, la déclinaison Zéniths du gros GSL et une enceinte officiellement dévoilée au NAMM 2019.

La nouvelle est tombée par mail, rassurez-vous sans se faire mal : « Scène de Nuit propose un équipement pour vos tournées et festivals… » Bob le Louarne a créé la mode avec le G, Seb se lance à son tour, la signature ferme pour le premier kit français de KSL étant intervenue en novembre durant les JTSE.

SLU : Tu as rentré combien de boîtes?

Sébastien Bargue : Elles ne sont pas arrivées encore ! (rires) On pense les avoir tout début mars et il y aura deux fois 12 boîtes en KSL8 et KSL12 avec 8 subs SL-SUB.

SLU : Et en amplification ?

Sébastien Bargue : 5 racks de trois D80 avec du DS10. J’ai fait ce choix en lieu et place des racks de 6 amplis pour avoir plus de versatilité et de polyvalence avec le parc existant.

Sébastien Bargue

SLU : Quelle clientèle vises-tu et as-tu des besoins dès maintenant pour ce kit ?

Sébastien Bargue : J’ai un certain nombre d’opérations en Parc Expo et de festivals où j’ai besoin de cet outil, on a notre agence du Mans qui se développe et qui a aussi besoin de ce kit et j’ai enfin un certain nombre d’idées de développements que je garde pour moi mais qui vont nécessiter les performances du KSL.

SLU : Et tu vises la complémentarité avec d’autres prestataires.

Sébastien Bargue : Il y a mes opérations mais bien entendu je vais viser aussi l’optimisation et la rentabilité en proposant mon kit à des confrères qui risquent d’en prendre aussi prochainement en parc, j’espère (gros sourire)

Une vue de la mécanique arrière du KSL8.

SLU : Le KSL remplace d’autres boîtes ou vient renforcer ton parc ?

Sébastien Bargue : Je ne remplace pas, c’est en plus afin d’étendre l’offre. On a déjà du V et du Y mais pour certaines opérations il faut rassurer des décideurs pour qui les grandes jauges riment avec J et donc KSL, mais pas avec V. Il faut de la grosse boîte. Le KSL n’en est pas le plus puissant de la gamme puisqu’il y a le GSL, mais se situe bien au dessus du J et pour de très grandes audiences. Investir plus gros n’est pas un bon pari selon moi, et ce n’est pas mon marché.

SLU : Où sera stocké ton KSL ?

Sébastien Bargue : Certainement à Tours mais il va naviguer avec le Mans entre nos deux agences et nous organiserons une présentation produit dès que nous le recevrons.

Comme toujours avec d&b, le SL-SUB fonctionne en cardioïde natif grâce à un 21’’ en face arrière en plus des deux 21’’ en face avant et cela permet au système KSL d’ête cardioïde en large bande.

Pour avoir une première idée de cette enceinte, retrouvez notre reportage à Rock en Seine où un kit de pré série a été utilisé en renfort latéral du GSL sur la Grande Scène et en système principal pour la scène de La Cascade avec ce lien.

Pour toute demande, contactez Scène de Nuit :

  • Agence de Tours – 3, rue de la Sublainerie – 37510 Ballan-Miré,
    par Mail : [email protected] et par Tel : +33 2 47 73 36 36
  • Agence du Mans – Nouvelle adresse à partir du 28 Janvier 19 – ZA du Vivier 36 Rue du Vivier – 72700 Allones, par Mail : [email protected] et par Tel : +33 2 43 28 65 49

Vari-Lite VL10 BeamWash

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Vari-Lite continue sa remontée incroyable. Leur nouveau projecteur VL10 est un hybride Beam-Wash chargé à la lampe Philips 25R Platinum de 550 W. Outre un zoom dantesque de 2,2 à 48°, l’américaine compte sur ses 16 gobos, et 5 animations sur l’exclusif disque VL*FX, ses 2 prismes, son frost et sa trichromie CMY + roue de couleur pour s’imposer.

C’est devant les caméras de SoundLightUp que Cyril Prat, directeur technique de Freevox, nous la dévoile.

Muscle Beam

J’imagine la scène. Les ateliers de Vari-Lite, 2 Choppers débarquent dans une pétarade d’enfer. Les pilotes descendent, ouvrent les portes et débâchent plusieurs VL des étagères. Depuis le HotRod qui vient de se garer, trimbalant des sacs d’outils, un type couvert de tatouages désigne un VL3500 Wash. Un custom hallucinant se précise. Transformer le dernier grand fleuron américain en un monstrueux Beam. Les jours ont passé vite, les essais menés tambour battant.

Posée sur ses 2 rails d’accroche, la dernière création Vari-Lite trône crânement, stickée de frais aux logos d’origine. Le VL10 BeamWash joue de sa taille (relativement) modeste pour une texane.
33 kg et 70 cm d’acier et de polycarbonate noir s’effaçant devant l’œil implacable de sa lentille de 180 mm, une calandre agressive maintenue fermement par le large socle et la lyre surmontée de 2 poignées de transport supplémentaires.

Au cœur de sa mécanique loge une source conçue dans l’extrême, une lampe 25R Philips de 550 W balançant 28 000 lumens en sortie, avec 640 000 lux à 10 m !
Le flux obtenu confirme l’esprit de synthèse des américains, un idéal équilibre entre puissance brute, respect des traditions et modernité des effets.

La température de couleur, 7000 K, et l’IRC à 80 la destinent essentiellement à la scène, ambiance concert ou show moderne. La trichromie suit le mouvement. Le mélange CMY colle aux standards actuels, assez saturé, avec des teintes profondes et des pastels précis. En renfort, 10 couleurs fixes judicieusement choisies s’enroulent sur une roue dédiée.

L’optique revient aux grandes heures de Vari-Lite. L’amplitude monstrueuse permet de passer de 2,2° à 44°, soit un rapport de 20 ! Sur toute la plage de zoom, la focalisation est possible, permettant de jouer avec la collection exorbitante de gobos et d’effets du VL10.
Sur la première roue, 8 gobos fixes aux formes efficaces ainsi que 4 réducteurs de faisceau pour descendre à 0,7°. La deuxième dévoile 8 gobos rotatifs, axés sur les formes volumétriques.

Le troisième disque constitue la plus grande innovation de Vari-Lite. Baptisé LV*FX, cet assemblage permet de disposer de 5 larges pastilles d’animation sur un seul engrenage, pour des effets d’habillage, de déformation, aériens ou multicolores.

La customisation continue avec un double prisme superposé, circulaire 8 faces et linéaire 4 faces. 2 frosts, l’un dédié aux effets, avec un Soft Edge pour casser la netteté, l’autre plus puissant est un Heavy Frost. C’est ce dernier qui permet d’utiliser le VL10 en wash avec une ouverture de 48°.
Chacun des effets ou presque se voit équipé de 3 voies de contrôle DMX pour multiplier encore les possibilités d’utilisation. Outre l’indexation, la rotation et la vitesse, un canal gère différents modes : mega stepping, twist, shake ou scrolling. Un dimmer sur 2 lames de verre et un shutter clôturent les 41 canaux de gestion, en DMX – RDM ou ArtNet.

Le VL10 WashBeam est disponible auprès de la société Freevox, au tarif de 10 788 € HT prix public.

A noter que les séries Vari-Lite VLZ et VL2600 restent toutes deux produites simultanément. Pour rappel chaque gamme comprend des automatiques à source Led, Profile, Spot ou Wash. Si les VLZ possèdent une puissance et un nombre d’options le destinant aux grosses scènes, les VL2600 sont plus légères et s’utilisent comme des couteaux suisses Vari-Lite.

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Vari-Lite

 

La vidéoprojection dans tous ses états: Les sources solides LED et lasers

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La lampe, c’est ringard. Il y a du verre, ça chauffe, c’est fragile, ça casse, ça vieillit, ça meurt assez vite, ça coûte cher et c’est contraignant. Bref, cela n’est plus vraiment dans le vent. Donc, dans la vidéoprojection aussi, place aux LED et aux lasers !
Tout comme dans l’éclairage, on attend des sources solides souplesse, robustesse, haut rendement et fiabilité à toute épreuve. Et on espère ne pas avoir à supporter de trop grosses contraintes.

LED et vidéoprojection

Module laser trichrome Necsel. La sortie est disponible sur fibre optique… Cela explique clairement la structure des systèmes laser direct de Christie (sources déportées dans des baies externes reliées à la tête de projection par fibre optique). De semblables modules existent en rouge, jaune, vert, bleu et infrarouge.

Il semble naturel de faire pour la vidéoprojection le même chemin que pour les projecteurs scéniques, et considérer les LED comme successeurs désignés des lampes à décharge.
Il semble toutefois que l’intégration de LED de forte puissance, qui semble pourtant à première vue avantageuse, notamment du fait de la séparation native des primaires RVB, dans les vidéoprojecteurs, pose plus de problèmes que dans les projecteurs scéniques.

Quelques fabricants ont développé des LED, assemblages ou modules de LED, destinés à la vidéoprojection, mais cela reste marginal. En fait, les projecteurs à LED restent confinés dans des applications de petite puissance (1000 à 1500 lumens au maximum), mais bénéficient d’avantages particuliers comme la miniaturisation extrême (« picoprojecteurs »), et la possibilité d’usage mobile ou nomade, les LED pouvant facilement s’alimenter sur batterie. Mais pour les applications de projection à grand spectacle à base de LED seules, il faudra attendre… si les constructeurs veulent bien s’engager dans cette voie, ce qui n’est pas certain du tout.

Les diodes laser

Le candidat « solid state » le plus sérieux pour la vidéoprojection est actuellement la diode laser. Non pas en usage direct associé à un modulateur électro-optique et système de balayage « raster » électromécanique, mais comme source lumineuse, directe ou indirecte, avec un moteur optique spatio-temporel similaire à celui qu’on associé habituellement aux sources à lampe.
Pourquoi la diode laser ? Parce qu’on dispose désormais de diodes laser de forte puissance émettant en continu (en particulier dans le bleu, mais pas que), avec un rendement énergétique convenable (environ 30 %), et une facilité d’alimentation et de contrôle que n’ont pas les lampes à décharge. Pour obtenir le flux souhaité, il faut en général non pas une, mais un certain nombre de diodes laser montées dans une matrice (array) (voir figure 1), avec un refroidissement efficace, le plus souvent à circuit liquide.

En effet, les puces sont minuscules et le dégagement de chaleur est concentré dans un très petit volume, ce qui nécessite des techniques de refroidissement similaires à celles qu’on associe aux microprocesseurs qui équipent les puissants ordinateurs. Le faisceau laser est parallèle ou peu divergent, et à bords abrupts. La puissance y est concentrée. Les projecteurs d’éclairage commencent à les utiliser et on retrouve certains principes similaires dans certaines configurations de vidéoprojecteurs.

Figure 1a : Diode laser. On notera la solide embase métallique destinée à favoriser le refroidissement de la puce.
Figure 1b : Boîtier destiné à recevoir un ensemble de diodes laser organisé en matrice pour une puissance optique atteignant 50 W (documents Osram).

Un mot sur les diodes laser de puissance
On pourrait presque affirmer que le seul point de comparaison entre LED et diode laser, c’est que les deux composants utilisent les mêmes matériaux semi-conducteurs un peu « exotiques » (AsGa, GaN, GaAlAs, etc.) diversement dopés. Mais aussi bien sur le plan optique que sur la structure, il y a tellement de différences qu’il paraît hasardeux de rapprocher les deux composants.
Contrairement aux LED, qui émettent la lumière en surface, sur le dessus de la puce, les premières diodes laser émettent par la tranche. Il faut bien reconnaître que cela n’est pas très pratique. Puis sont apparues les structures de type VCSEL (Vertical Cavity Surface Emission Laser), de structure complexe et de fabrication délicate, mais qui ont le mérite d’émettre par le dessus et de fonctionner en régime continu. Les VCSEL sont principalement dans l’infrarouge et utilisés massivement dans les télécommunications optiques.
Amélioration décisive du VCSEL, la structure Necsel (Novalux Extended Cavity Surface Emitting Laser) est capable d’émettre dans le visible des puissances accrues et se prête à une fabrication en série à des prix compatibles avec les marchés de masse. Christie, par exemple, utilise des modules Necsel dans ses projecteurs pour le cinéma électronique. Mais quoi d’étonnant, puisque Ushio, la maison-mère de Christie, a acquis en 2010 Necsel, émanation de Novalux, elle-même fondée en 1998 par Aram Mooradian.


La technologie pure laser (laser direct)

Cette technologie consiste à utiliser directement les faisceaux issus de trois sources à diodes laser (R, V, B) pour illuminer les relais optiques. Elle est réservée aux systèmes haut de gamme qui fonctionnent en trichromie simultanée, c’est-à-dire qui incluent un relais optique séparé pour chaque primaire. Compte tenu des obligations réglementaires en matière d’usage du laser, elle ne peut, dans la pratique, être utilisée que dans des salles de type cinéma, avec des précautions de manière à éviter que les yeux puissent être atteints par le faisceau direct du projecteur.

Figure 2 : Projecteur à laser direct pour le cinéma numérique capables de fournir 60 000 lumens, le DP4K-60L de Barco, dont le système optique est tout intégré, mais qui nécessite deux unités de réfrigération externes, reliées par des câbles et tuyaux.

Chez deux constructeurs, la technologie laser direct est mise en œuvre différemment sur des projecteurs Tri-DMD (on verra plus tard ce qui se cache derrière cette appellation), mais avec des caractéristiques de flux similaires (jusque 60 000 lumens).
Dans le DP4K-60L de Barco, les sources laser sont intégrées dans le projecteur, mais celui-ci nécessite d’être accompagné de deux volumineuses unités de refroidissement actif (plus ou moins similaires à la partie extérieure d’un climatiseur « split »), reliées au projecteur par un ensemble de câbles et de tuyaux (voir figure 2).

Avec cette technologie, les lasers peuvent illuminer directement les relais optiques dans chaque couleur, ce qui simplifie globalement l’optique.
Dans l’approche de Christie, ce sont les sources laser qui sont séparées de la tête de projection, et reliées à celle-ci par une fibre optique qui peut atteindre 20 m de long. Les sources RVB sont regroupées dans des modules laser donnant un flux unitaire de 5 000 lumens (voir figure 3), placés dans une baie capable d’en contenir 12 (ou 7 pour des applications moins puissantes).

Figure 3 : Module source laser de Christie (document Christie)

De ce fait, le refroidissement est totalement séparé, et le projecteur peut être isolé des nuisances qu’il génère (bruit, vibrations, surveillance…). Mais à l’arrivée, les faisceaux issus de chaque ensemble de diodes laser doivent être séparée et mis en forme (voir figure 4), ce qui peut compliquer un peu l’optique et peut, éventuellement, en réduire le rendement.

Figure 4 : Avec les sources déportées, la tête de projection laser est « presque » vide. On distingue ici le barreau d’intégration (« integration rod »), mince et longue tige de verre qui, grâce aux nombreuses réflexions qu’il subit, le faisceau lumineux s’homogénéise et s’uniformise.

Utilisé ainsi, le laser facilite aussi la mise en œuvre de la projection 3D (relief). En effet, le procédé utilisé pour faire des images en relief et en couleurs consiste à projeter sur le même écran deux images de la même scène, vue sous deux angles légèrement différents, une pour chaque œil (stéréoscopie).
La plupart des systèmes stéréoscopiques projettent ces deux images de manière séquentielle, c’est-à-dire l’une après l’autre. Pour adresser chaque image à l’œil à laquelle elle est destinée, le spectateur doit porter des lunettes. La solution la plus simple utilise des lunettes actives dont chaque verre est en fait un obturateur à cristaux liquides.

La projection n’utilise qu’un seul projecteur émettant séquentiellement les deux images, les obturateurs masquant l’œil opposé à celui auquel l’image en cours est destinée. Un signal de synchronisation (par exemple infrarouge) est diffusé dans la salle pour déclencher l’obturation aux bons moments. D’autres variantes exploitent la polarisation de la lumière. Les deux images sont émises avec deux polarisations perpendiculaires (par exemple à 45° de la verticale). Les lunettes sont alors passives, les verres sont des polariseurs linéaires dont les axes sont orientés parallèlement à la direction de la polarisation de l’image destinée à chaque œil respectif.

Les bénéfices colorimétriques du laser

Figure 5 : Diverses spécifications d’espaces colorimétriques représentés dans le diagramme CIE 1931. L’espace de la recommandation 2020 constitue une sorte d’Everest qui n’est accessible qu’aux projecteurs à laser direct pour le cinéma électronique (document Christie).

Au fur et à mesure que les technologies évoluent, les exigences évoluent parallèlement, donnant aux concepteurs toujours de nouveaux objectifs. Ainsi la projection a conquis le domaine de la télévision et de la haute définition, et pour ces applications, ne se pose plus guère de questions, la plupart des appareils sérieux couvrent l’espace sRGB et atteignent les spécifications de la recommandation BT.709 (voir figure 5).
Mais cela ne suffit plus, car de nouveaux défis colorimétriques se présentent, issus du monde du cinéma. Ainsi, on cherche souvent la conformité avec la spécification DCI P3, accessible à beaucoup de projecteurs laser-phosphore et surtout laser-phosphore « améliorés » (avec laser ou LED rouge). Mais l’objectif ultime, le Graal de la colorimétrie, semble être la spécification BT.2020 (qui, pour corser la chose, ne se conçoit qu’avec une grande dynamique de reproduction « HDR »). Ce but ultime ne semble accessible qu’aux projecteurs à laser direct.

En effet, pour couvrir l’espace de couleurs BT.2020 (et, en général, un espace de couleur le plus large possible), il faut disposer de primaires les plus pures –monochromatiques- possibles, et situées de manière optimale dans le domaine des couleurs réelles (l’idéal serait d’avoir des primaires extérieures à ce domaine, mais ça, on ne sait pas le faire !). Or si on considère les spectres des différentes sources disponibles en vidéoprojection (voir figure 6.), il saute aux yeux que seules les sources laser répondent à ces exigences, et de ce manière superlative.

Figure 6 : spectre de trois types de sources utilisées en vidéoprojection : lumière directe de la source (en pointillé) et lumière disponible pour le moteur optique après séparation des primaires (en trait plein).

Figure 6a : Lampe à arc au Xénon
Figure 6b : Laser-phosphore (on remarque un spectre ressemblant globalement à celui d’une LED blanche)
Figure 6c : Laser direct. L’avantage de ce dernier en termes de monochromaticité est parfaitement évident.

Même les LED, qu’on n’a pas représentées sur la figure, ne sont pas, et de très loin, suffisamment monochromatiques). Cela laisse présager une évolution possible dans l’avenir : avec la maîtrise de la technologie pur laser dans les fortes puissances et son acceptation de plus en plus large, on pourrait voir apparaître des projecteurs pur laser de plus faible puissance, apportant ainsi une colorimétrie de type BT.2020 dans des domaines d’application et pour des utilisateurs moins exceptionnels.


Les procédés séquentiels ont l’avantage de n’utiliser qu’un seul projecteur, mais ils ont deux gros inconvénients : le premier est que la luminosité perçue est divisée par 2, puisque chaque œil ne reçoit la lumière que la moitié du temps. Ensuite, si la succession des images n’est pas assez rapide, le spectateur éprouve une sensation de papillotement, une fatigue visuelle et un certain malaise.
En utilisant la polarisation, il est possible de s’affranchir de la projection séquentielle, en utilisant deux projecteurs identiques qui diffusent simultanément les images destinées aux deux yeux, chacune selon une polarisation perpendiculaire à l’autre. Le spectateur visionne l’image avec les mêmes lunettes polarisantes passives que dans le cas précédent, sans ressentir de baisse de flux (mais il est vrai qu’en réalité, en utilisant deux projecteurs, on l’a doublé !), et surtout sans papillotement. Toutefois, la séparation des images par polarisation peut présenter des imperfections à l’origine de fatigue visuelle. Le laser RVG peut remédier à ce problème.

Les projecteurs que nous avons évoqués plus haut sont capables de réaliser la projection en 3D relief selon les méthodes déjà décrites. On parle de systèmes 3P (c’est-à-dire à trois primaires). Mais la finesse des raies spectrales émises par les lasers permet, avec deux projecteurs, d’utiliser deux jeux de primaires légèrement différents tout en conservant la gamme de couleur spécifiée.
En utilisant chaque projecteur pour l’image destinée à l’un des deux yeux, on réaliser une projection en 3D relief que le spectateur visionne au moyen de lunette dont chaque verre est un filtre qui isole les trois primaires correspondant à l’œil concerné. On parle alors de système 6P. La séparation des images est annoncée comme meilleure, et surtout, elle ne dépend pas de la position de la tête du spectateur. Cette méthode est bien adaptée pour la projection sur écran, courbe ou sphérique (dôme).

Le fléau du speckle (chatoiement, tavelures, granularité)

Les tavelures (speckle) sont des petites taches rapidement fluctuantes qui apparaissent dans la texture d’une image ou à l’intérieur d’un faisceau lumineux, et qui lui donnent un aspect granuleux. Avec un faisceau de lumière cohérente, elles sont dues à des interférences qui se produisent à l’intérieur même du faisceau lorsqu’il se propage dans un milieu où siègent de faibles variations d’indice de réfraction ou lorsqu’il frappe une cible comportant des irrégularités à l‘échelle de la longueur d’onde (donc le plus plan de tous les écrans présente ce type d’irrégularité). On observe ce phénomène lorsqu’on utilise des lasers, et ce d’autant plus que le faisceau est de bonne qualité. On l’observe aussi en astronomie, où il brouille les images observées depuis l’atmosphère terrestre, mais c’est un autre sujet…

Le phénomène de speckle est bien présent dans la vidéoprojection à base de lasers, et, bien évidemment, en particulier dans l’approche laser direct. On peut y remédier de diverses manières, en particulier en utilisant des lasers de longueurs d’onde très légèrement différente et/ou en « brouillant » la polarisation. La première solution tient au choix des nombreuses puces qui constituent les sources laser, et qu’on peut sélectionner et combiner en conséquence. Les solutions du deuxième type se présentent comme des filtres (« despeckle filter » ou « despeckler »), éventuellement « actifs » (par exemple incluant des modulateurs à cristaux liquides ou des miroirs rapidement mobiles) qu’on intercale dans le trajet optique. Il semble que cela soit un sujet d’études et de recherches encore « chaud ». Mais à part une éventuelle perte d’insertion, ces dispositifs n’ont aucun effet sur l’image (autre que la réduction de la granularité) dans la mesure où la cohérence du faisceau n’intervient pas dans le processus d’imagerie.

(à suivre)

Et avec les épisodes précédents :

 

Warm WA-251, une légende allemande accessible

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Deux micros statiques allemands ont marqué l’histoire de la musique, le U47 et le ELA-250 / 251. C’est ce dernier que Warm Audio a décidé de remettre au goût du jour, au plus près du modèle original. Sauf son prix.

Les américains de Warm Audio ont étudié l’original encore largement utilisé en studio mais désormais très rare et coûteux, pour comprendre comment chacun de ses composants impacte le son, donnant ainsi au WA-251 une véritable signature vintage.
Mais cela n’a pas été de tout repos de trouver des composants compatibles puisqu’on parle d’un modèle né il y a 60 ans. Trois directivités peuvent être choisies grâce à un sélecteur à même l’alimentation : Cardioïde, Omnidirectionnelle et Bidirectionnelle (figure de 8)

Le kit complet incluant en plus du micro, son alimentation servant aussi au choix de la directivité, le câble Gotham et la suspension indispensable pour le découpler des vibrations solidiennes.

La capsule : Le WA-251 utilise une reproduction custom de la double capsule à gradient de pression vintage type CK12, ici en Mylar de 6 microns comme il se doit dorée à l’or fin, qui a été utilisée dans le 251, avec un schéma de perçage et une réponse en fréquence strictement identiques. Cette capsule est fabriquée en Australie, avec un parfait respect des spécifications vintage.

La lampe : Le WA-251 utilise une lampe slovaque 12AY7 de chez JJ Electronic. Warm Audio a testé trois marques de lampes et a choisi la JJ 12AY7 pour sa réponse en fréquence et sa nature douce et vintage.

Le transformateur : Le WA-251 utilise un transformateur CineMag fabriqué aux USA. Ce transformateur apporte la présence dans les aigus et cette largeur dans le bas du spectre attendues d’un microphone style 251.

Le câble : Le câble qui relie le microphone à son alimentation est un des composants qui est souvent négligé. Le blindage ainsi que le calibre du fil impactent le son d’un micro à lampe. Warm Audio s’est associé à Gotham Audio en Suisse pour utiliser leur câble 7 broches haut de gamme. Ce câble améliore la netteté de l’enregistrement en réduisant le déphasage et les effets parasites.

Les condensateurs : Le WA-251 utilise des condensateurs de couplage au polystyrène, à film Wima ainsi qu’un condensateur français Solen sur la sortie.

Quelques chiffres pour finir et qui sentent bon le tube. Le SPL admissible à 0,5% de distorsion est de 132 dB. Le rapport signal/bruit est de 80 dBA et le bruit équivalent atteint 12 dBA.

Et pour de plus amples renseignements sur le site Freevox

Et pour écouter quelques extraits du WA-251 sur le site Warm Audio

Ecodesign. Les états membres de l’UE votent la réglementation

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Des exemptions supplémentaires accordées au secteur du spectacle vivant, de la conception d’éclairage et de l’industrie du cinéma garantissent que la grande majorité des outils d’éclairage de scène et de studio peut continuer à être utilisée.

Bruxelles, 15 janvier 2019

Le 17 décembre 2018, les États membres ont voté la proposition de la Commission visant à réviser la réglementation sur l’écoconception des produits d’éclairage, également appelée « règlement sur l’éclairage unique ».

La European Entertainment Ecodesign Coalition – groupement d’associations européennes travaillant dans le domaine du divertissement, du spectacle vivant et du cinéma/télévision – se félicite du résultat du vote des États membres, car le groupe d’experts a répondu à nos préoccupations concernant l’éclairage de scène et de studio.
Notre but est de continuer à offrir la meilleure qualité et les meilleures expériences aux professionnels dédiés à la conception d’éclairage ainsi qu’au grand public. C’est pour cette raison que le groupe de coalition avait demandé un certain nombre d’amendements répondant à des exigences essentielles pour nos métiers.

La Commission européenne avait introduit une première exemption technique pour notre secteur en juillet 2018, permettant à environ 80 % des types de lampes spécifiques utilisées dans le spectacle vivant et le cinéma d’être exemptés des exigences de la réglementation sur l’écoconception.

Après divers échanges d’opinions et d’informations techniques avec des experts des États membres de l’UE, le texte a été révisé une deuxième fois pour inclure les points suivants :

  • Alimentation électrique en mode veille : Clarification visant à exempter les réseaux utilisés sur scène des exigences relatives à la consommation d’énergie en mode veille
  • Sources de lumière blanche pour des besoins spécifiques
  • Sources lumineuses à couleur variable : Extension de la longueur d’onde du Vert
  • Liste des culots de lampes : davantage d’exemptions accordées

La raison principale des exigences mentionnées ci-dessus est qu’il n’existe pas actuellement d’équipements techniques de substitution disponibles pour certains éclairages spéciaux utilisés sur scène et dans les studios de cinéma.
Avec les exemptions supplémentaires votées en décembre 2018, la grande majorité des sources lumineuses nécessaires sur scène, pour la conception d’éclairage spécialisé et pour l’industrie du cinéma peut continuer à être utilisée.

La Commission européenne publiera une version consolidée du texte fin janvier 2019. Le vote au Parlement européen (procédure de contrôle) est prévu pour mars 2019. La réglementation révisée sur l’écoconception sera applicable aux États membres à partir de septembre 2021.

Contact pour plus d’informations :

  • Silke Lalvani, EU policy adviser – Pearle*-Live Peformance Europe – Mail : [email protected]

 

Green Go Wall Panel X. Il va vous coller au mur!

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Amateurs de vieilles pubs, vous avez sans doute à l’esprit l’image du Gringo à moustache mais c’est Monsieur Plus qui s’impose, car ce boîtier, présenté en première mondiale sur le stand Axente lors des dernières JTSE, est truffé de bonnes idées.

Le cofondateur de Green Go (et aussi des interfaces lumière ELC), Silvio Cibien, également à moustache, y lançait sa station de contrôle murale, destinée à compléter utilement tout réseau de la marque hollandaise pour utilisation en coulisses, en local technique, ou en tout autre lieu pour intervenir sans les mains, mais aussi sans prise de tête. Le Wall Panel X vous donne accès à un maximum de trois canaux, soit vers un utilisateur unique, soit vers tout un groupe.

Pour en accroître la polyvalence, le Wall Panel X dispose d’une connexion pour combiné micro/casque et d’un haut-parleur intégré bien intelligible.
Il vous connecte à toute station d’un réseau Green Go, sur 32 canaux disponibles, dispose d’un programme audio annexe, et d’un canal supplémentaire pour communication directe sur combiné.
Puisqu’on aborde la question des canaux, un canal supplémentaire est disponible pour l’intervenant défini comme principal (Main Speaker), qui dispose d’un moteur audio dédié. La communication vers tout un groupe ou en privé vers tel ou tel est donc possible.

Ce boîtier comporte plein de fonctions pour simplifier la vie de l’utilisateur de cet appareil de centralisation et de contrôle : écran tactile TFT couleur, trois boutons rétroéclairés pour accès direct aux trois canaux principaux, et encodeur rotatif à plusieurs fonctions.
Il sert bien sûr de bouton de volume, mais, une fois appuyé, répond à la source audio la plus récemment adressée. A noter que toutes les données de pilotage de la matrice sont stockées en interne.

Résumons les points intéressants de ce “petit gringo vert” :

  • Comme toujours dans le système Green Go, pas de matrice séparée ni d’interface supplémentaire, donc le Wall Panel X peut se combiner directement avec n’importe quel combiné de ceinture « Beltpack » ou station multicanaux ;
  • Alimentation et transmission via PoE (standard 802.3af-2003) ;
  • Tous les paramètres sont stockés en interne : routing data, configuration générale du système, préférences locales et générales ;
  • Facile à configurer avec le logiciel gratuit Green Go Control
  • Haut-parleur intégré bien intelligible.

Plus d’info sur le site Axente et sur le site Green Go Digital

Allen & Heath engage Val Gilbert en tant que Directeur Marketing Technique

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Allen & Heath annonce l’embauche de Val Gilbert en tant que Directeur Marketing Technique. Basé près de Londres, il travaillera en support du réseau international de distribution de la marque.

Val Gilbert

Val Gilbert va avoir en charge l’optimisation des connaissance et de la qualité de la formation que le réseau fournit à ses clients. Val a passé les six dernières années en tant que Responsable du support technique de Nexo et a une expérience de dix ans entre France et Angleterre en tant qu’ingénieur du son.
« Je suis ravi de rejoindre les équipes d’Allen & Heath. La marque surperforme, sans parler des nouveautés à venir. Je suis donc prêt à développer les offres de formation d’Allen & Heath au niveau mondial. » nous dit Val Gilbert. « Le talent et l’attention portée aux utilisateurs est une des forces de cette marque et c’est un honneur pour moi de la rejoindre. »

Rob Clark

Rob Clark, le Directeur Général de Allen & Heath conclut en ces termes :
« Nous sommes enchantés d’accueillir Val au sein de notre branche technique. Son expérience lui donne tous les atouts pour nous aider à développer nos programmes de formation, ce qui offrira à nos utilisateurs un support encore plus efficace. Val est déjà actif au sein de nos équipes et va partir à la rencontre de nos distributeurs à partir du printemps. »

Et d’autres informations sur le site Allen&Heath

 

ArKaos Pro Day, une journée de formation gratuite le 29 janvier

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MediaMaster, GrandVJ, les média serveurs, la technologie kling net, seront les thèmes développés par Cyril Prat au cours de la journée formation ArKaos Pro Day organisée par Freevox le 29 janvier à Villepinte. 10 places sont disponibles.

Cette journée de formation gratuite s’adresse aux techniciens, ingénieurs, installateurs et prestataires image autrement dit des personnes riches d’une expérience de la diffusion et du traitement d’image vidéo pour les applications live.

Vous souhaitez perfectionner vos connaissances ou vous familiariser avec l’étendue des fonctions des logiciels MediaMaster et GrandVJ, n’hésitez pas à vous inscrire. 10 places sont disponibles

Lieu : Freevox – 78 allée des érables – 93420 Villepinte – Horaire : de 9 h 30 à 17 h 30

 

Adamson dévoile au NAMM 2019 la CS7p

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On l’attendait depuis les années Energia et dieu sait si Brock Adamson est persévérant. L’ampli numérique, son processing et la liaison AVB, tous faits maison, sont désormais réalité et seront présentés en tant que premier modèle d’une nouvelle gamme appelée CS-Series, la CS7p.
Né comme le “National Association of Music Merchants Show” et désormais plus international que jamais, le NAMM 2019 se tiendra comme chaque année à Anaheim en Californie du 24 au 27 janvier.

Voici la première image de la face avant de la CS7p.

Adamson a décidé d’y dévoiler le premier produit d’une gamme d’enceintes amplifiées « intelligentes » appelée CS-Series basée sur la série S et qui devrait permettre au fabricant canadien de boucler la boucle et enfin intégrer comme les autres leaders mondiaux de la diffusion, le transport et le brassage AVB (plus particulièrement Milan), le processing et l’amplification numérique dans son offre technique.
Inutile de préciser à quel point on a hâte de savoir quel sera l’impact sur les autres gammes de produits Adamson et spécialement des E-Series qui auraient dû bénéficier de ces développements électroniques dès 2012 et le Project Energia.

La présentation interviendra le 24 janvier à 16:00 heure locale sur le stand de la marque (17516, ACC North) et consistera, après la présentation de la CS7p, une S7p donc point source avec un guide d’onde rotatif de 70 x 40 et disposant d’un dos bionique (deux amplis, 2000 watts pour les deux 7” et 400 pour le moteur et un processing « proprietary »), en une discussion à dictaphones rompus pendant une heure avec une super brochette de mixeurs vedette dont un ch’ti gars de chez nous : Demetrius Moore (Drake), Ricki Cook (Hillsong Church), Stephan Themps (Martin Garrix), Scott Eisenberg (Imagine Dragons), Philippe Dubich (Indochine) et Kenny Kaiser (The Killers).

Si vous avez la chance d’être à Anaheim le 23, vous pourrez aussi apercevoir pour la première fois la CS7p durant le NAMM’s Media Preview Day qui se tiendra de 15 à 17h dans le NAMM Idea Center, ou pour faire plus simple, dans le Lobby du Hall C.

Pour assister à la conférence de presse, prenez contact avec Adamson en écrivant à: [email protected]

Enfin pour découvrir tous les secrets de cette nouvelle gamme, cliquez ici, Adamson fournit quelques précisions intéressantes.

Le nouveau site web Robe Lighting France

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L’équipe de la filiale française Robe met en ligne son site web en français. Vous y trouverez des informations utiles concernant l’actualité de la marque tchèque en France, des fonctions utiles à votre activité et un lien vers les catalogues produits.

En naviguant sur le site, l’internaute peut se tenir informé des dates des happy hours organisées dans l’année et y participer, accéder aux catalogues produits Robe et Anolis (en anglais), prendre connaissance de l’actualité de la démoroom et s’inscrire pour un rendez-vous, s’inscrire aussi à la newsletter envoyée régulièrement et, dans la rubrique actualités, zoomer sur les événements et les dernières réalisations impliquant des projecteurs Robe dans l’hexagone.

Plus utile encore, Robe France met en ligne son propre répertoire de parcs de location. Par régions et par produits, la carte interactive vous indique où louer des projecteurs Robe pour compléter votre parc.

Clair moderne et élégant le site Robe France est une belle réussite et promet à l’avenir de nouvelles fonctionnalités. Il est également disponible sur format smartphone.

 

Bénabar, Patrick Chevry & Shure. Du digital au Rex

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Originalité, souvenirs, proximité avec le public, nombreuses sont les raisons qui poussent une prod à choisir le Grand Rex. Place réduite, accès compliqué, acoustique délicate, nombreuses sont celles qui font un peu tousser les équipes techniques qui y sont confrontées, c’est pourtant dans ce haut lieu parisien que nous sommes allés à la rencontre de Patrick Chevry qui gère les retours de Bénabar.

Le plateau en trois sourires. A gauche et en charge de l’HFferie celui d’Alexandre Silvy. Au centre et arborant un t-shirt qu’on achète à Memphis, celui de Patrick Chevry qui accessoirement mixe les retours et à droite, celui de Nicolas Martin qui est en charge du plateau. Merci pour l’accueil aux 3 !

Nous n’avons pas eu le temps de déballer notre dictaphone que le défilé des musiciens qui arrivent sur le plateau commence. Tous plus sympas et bavards les uns que les autres. Pas pratique pour faire des interviews !

SLU : Ils ont l’air nombreux sur scène…

Patrick Chevry (ingé son retours) : Oui, ils sont 8 avec Bruno, et tout le monde chante sauf le batteur.

SLU : Pourquoi le Rex ?

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Patrick Chevry : Des souvenirs. On est déjà venu en 2004. On y a enregistré un live et on y avait accueilli Michel Delpech et Henri Salvador. Bien sûr que ce n’est pas une salle évidente avec ses immenses fauteuils, mais Bruno a suffisamment d’énergie pour que ça se passe super bien avec son public.

Au Rex, il faut faire des tas de bois à l’ancienne, cacher ce qui est moche et décorer le reste ! De gauche à droite un peu de C pour le plateau, du Y pour l’orchestre et le 1er balcon et pour finir un J-Sub pour quasi tout le monde ! Merci d&b.

SLU : Acoustiquement ?

Patrick Chevry : Il y a un gros volume, ça rend la salle très réverbérante avec des retours assez gênants. A peine la façade est ouverte, on retrouve du son sur le plateau par des réflexions mais aussi par la proximité avec une partie du système qu’on est obligé d’y poser. Tu ne peux accrocher qu’une partie des boîtes. Le plateau en tant que tel est très silencieux, à part la batterie, tous les amplis sont à l’arrière et l’ensemble des artistes porte des ears.

La bonne surprise assez imparable quand on sort de l’ascenseur et que et ça joue sur le plateau ! Au repiquage sur l’ampli, deux marques qui se tirent la bourre en HF mais se complètent si bien en filaire, en bleu le dynamique Sennheiser e-906 et en rouge le Shure KSM 313 à ruban.

SLU : Tu nous livres l’enchaînement sur un plateau… Pourquoi Shure ?

Patrick Chevry : Depuis que je travaille en HF, j’ai toujours été fidèle à Shure pour mes liaisons, micro comme ears. J’ai donc demandé à B Live de me constituer un kit de cette marque.

SLU : Tu aimes Shure pour la HF ou aussi pour les têtes ?

Patrick Chevry : On ne va pas se mentir, pour Bruno j’ai une d:facto. J’ai essayé la KSM9 et je préfère ce que j’entends au travers de la DPA, mais cela peut ne pas être vrai avec un autre artiste. J’ai du SM58 pour tout le monde sauf lui.

Le meilleur des deux mondes. Un émetteur numérique AD2 et une tête d:facto DPA

SLU : Qui a demandé une liaison numérique. Face ou retours ?

Patrick Chevry : Les deux ! On a avec Philou (Philippe Bouic FOH) décidé, comme pour les consoles face et retours, de se faire plaisir, d’autant qu’on en avait de bons retours. Je connais Ludo (Sardnal, spécialiste Shure chez Algam Entreprises) et il m’en a dit que du bien (rires!)

L’écran du Workbench 6 après un scan de l’ATX. Comme le dit Alex « c’est l’anti prise de tête »

Nicolas Martin (assistant retours et plateau) : Et puis c’est bien de rentrer en AES dans la console, c’est propre, ça ne consomme pas beaucoup, on n’a pas besoin de bouger les fréquences, c’est super stable et…

Patrick Chevry : Et surtout le son. C’est quand même bon.

SLU : Cela vous arrive quand même de changer de fréquence dans certaines salles…

Alexandre Silvy (assistant retours, HF) : Oui. Quand j’arrive dans chaque salle, je fais un scan. Quand je vois qu’il y en a trop à bouger, je bouge tout, c’est plus simple, rapide et sûr. Je relance un calcul et je suis tranquille. L’AXT600 c’est l’anti prise de tête. J’ai 4 fréquences d’avance pour les ears au cas-où, mais pour les micros ça roule.

Du beau monde dans un seul rack, celui à ne pas faire tomber du Fen… De gauche à droite l’ATX600, les 7 émetteurs doubles Shure PSM1000 avec leurs coupleurs, les stages de Patrick, puis les 5 récepteurs numériques AD4D, les splits antenne, les 5 récepteurs doubles UR4D+ pour les instruments et les stages de Philou à la face.

SLU : La latence ne vous pose pas de problème ?

Patrick Chevry : Non, elle est faible et personne ne se plaint sur scène.

SLU : Tu as quoi en captation?

Patrick Chevry : Dix liaisons numériques sous la forme de 5 récepteurs bi-canaux AD4D et 10 émetteurs AD2. Pour les instruments j’ai 10 liaisons analogiques avec 5 récepteurs UR4D+ et tout un lot d’émetteurs pocket UR1 et UR1M en fonction des instruments.

Yamaha l’a fait, DPA le repique, Shure le transmet, SSL le mixe et d&b le diffuse. La vie d’un bugle heureux chez Bénabar…

SLU : As-tu pu comparer la voix de Bruno en analogique et numérique ?

Patrick Chevry : Non, on a manqué de temps pour cela, mais je vois et j’entends la différence avec ce que j’avais avant d’autant qu’il chante depuis la tournée précédente dans le même tête DPA. Cela n’a rien à voir. J’ai une clarté étonnante. C’est beaucoup plus limpide et les attaques sont plus franches.

SLU : Comment vous passez-vous la modulation des micros entre les deux stages de vos SSL ?

Patrick Chevry : Pour les 10 liaisons numériques on a un split AES.

Et si on balançait ?

Une vue des récepteurs, en haut les Axient Digital avec les 5 bou-boules violettes du Channel Quality, l’indicateur principal de la « santé » de la liaison numérique et en dessous les récepteurs UR4D+ des instruments et leur affichage plus habituel.

Petit à petit les musiciens arrivent et prennent place. Bruno en fait de même et les bargraphs sur Workbench commencent à s’animer.
Forcément la distance entre les émetteurs et les récepteurs étant très faible, il n’y a que ceux qui visualisent la modulation qui dansent au rythme des titres de Bénabar.

Patrick quitte sa console et va faire un tour sur scène pour se mettre dans le bain sonore qui y règne et se rapprocher de ses ouailles. On perçoit distinctement ses « c’est bon ? » et autres « ça te va ? » adressés avec un grand sourire. 8 sourires lui ayant répondu, il revient heureux à la régie.

Bruno sur scène tel que le voit Patrick depuis sa 500L. Ne cherchez pas ce dernier, on devine son crane sous son manche de guitare !

SLU : Tu as une paire de bijoux bien cachés !

Patrick Chevry : Oui. Je dispose de deux 480L. J’ai un moteur pour Bruno et un pour les cœurs sur la première et sur la seconde j’en ai un pour la guitare acoustique et l’autre pour la batterie.

La surprise cachée dans un tiroir sous les Vitalizer… Une paire de télécommandes de 480L. Je me disais bien qu’elle était belle cette réverbération au casque…

J’ai fait le choix de ces deux Lexicon pour leur son et aussi pour avoir de belles réverbérations. Celles de la console ne me satisfont pas pleinement. ..et pour répondre à ta question non, elles ne sont pas pilotées en MIDI.
il y a un seul changement sur tout le concert, je peux le faire à la main (sourires) et il faut avouer que je découvre la SSL et certaines fonctions sont pas évidentes à trouver. Moi qui ai mangé de la Midas pendant tant d’années, je ne fais pas le malin (rires).

SLU : Tout le monde a l’air content sur scène. Tu leurs donnes quoi ?

Patrick Chevry : Ce qu’ils veulent entendre avec ce qu’il peut y avoir parfois d’étonnant au niveau du mix. Chacun est alimenté avec un son assez ouvert dans l’espace stéréo, Bruno notamment à qui je fais de place au centre pour sa voix. Et j’ajoute au batteur un sub pour lui redonner un peu de coffre. Attention aussi à ne pas te fier à ce que tu entends maintenant, ce soir cela va donner beaucoup plus et le son va être très différent.

Les récepteurs Axient Digital et les distributeurs avec, tiens, tiens, de jolis points d’exclamation très Silencieux…Une pensée à Gilles et Shitty.

Ce que j’entends dans mes ears est déjà bon et le couple Axient Digital et SSL n’y est pas pour rien. On est bien loin de la HF à papa ou du filaire de l’époque où des multis qui n’en finissaient plus d’être longs et des splits un peu sauvages prélevaient leur écot. Avec un t et sans h. Là, c’est la précision extrême que l’aigu du PSM1000 et du Vitalizer mettent encore en avant.

Avoir un son de cette qualité dans ses oreilles c’est un confort absolu au point que certains sur scène entendent ce qui se passe à jardin ;0) La voix de Bruno est un modèle du genre. Fluide et en place, tout juste assouplie par un Distressor en 3:1. La batterie a de l’air un peu comme les cuivres, j’ai beau avoir les oreilles prises par un rhume carabiné, ça sonne.

Non, Patrick ne fait pas des choeurs, mais quand tout le monde porte des ears, il suffit de leur roucouler à l’oreille…

Démarre alors, à la fin de la longue balance, la typique conversation entre les musiciens et l’ingé retours concernant le choix entre le cran à prendre sur le pack ou dans la console pour être plus -confortable- : « …tu peux mettre un cran au pocket et moi un à la console » bref, tout va pour le mieux à cour !

Et d’autres informations sur le site du Prestataire B Live

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Liste de la Vente aux enchères à Brest le Vendredi 18 janvier. Matériel son, lumière, vidéo

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Une vente aux enchères publiques se déroulera à Brest le 18 janvier 2019 à 10 h, dirigée par Me Gilles Grannec, Commissaire Priseur Judiciaire.
Elle implique un important parc de matériel de sonorisation, éclairage, vidéo qui sera exposé entre 9 h et 10 h à l’espace portuaire de l’Hôtel des ventes.

Exposition et vente : Espace portuaire de l’hotel des ventes – 250 rue Alain Colas – 29200 Brest.
La liste du matériel est postée sur les sites Thierry-lannon et interencheres et ci-après :
Liens pour accéder directement aux deux sites : Thierry-Lannon.comInterencheres.com

Les informations importantes

 

Le concours de programmation lumière Hog Factor est lancé

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Le concours de programmation sur pupitre Hog est lancé par High End Systems. Les participants sont invités à programmer un spectacle de lumières sur une chanson spécifique avant le 26 février. Les présélectionnés s’affronteront à Prolight+Sound en avril.

Les inscriptions sont maintenant ouvertes pour Hog Factor 2019, qui se tiendra à Prolight + Sound le 3 avril à Francfort. Ouvert à tous les pupitreurs et étudiants et débutants – le concours revient à une plus grande échelle que jamais, accueillant des candidats venus de toute l’Europe, de l’Afrique et du Moyen Orient.

Le concours Hog Factor est né aux États-Unis (2015) et s’est forgé une réputation de principal concours de programmation d’éclairage à travers le monde.
Dans la première phase du concours, les participants sont invités à programmer un spectacle lumières sur pupitre Hog en partant d’une chanson spécifique et via un fichier de visualisation. La date limite pour les propositions est le 26 février 2019.

Ensuite, les juges choisiront trois équipes parmi les présélectionnées qui bénéficieront d’un voyage et d’un hébergement gratuits pour Prolight + Sound 2019 (du 2 au 5 avril). Les équipes s’affronteront avec la performance de leur spectacle lumières sur le stand High End Systems de l’exposition, devant un public d’experts de l’industrie et un jury qui annoncera ensuite les gagnants.

Nina Mesitz, membre de l’équipe Status Cue qui a gagné en 2018, a commenté positivement son expérience de la compétition : « L’approche pratique et l’interaction avec les professionnels de l’industrie sont inestimables. Il y a énormément à apprendre et des contacts clés primordiaux à établir pour l’avenir. C’est une opportunité à ne pas manquer pour tous ceux qui se passionnent pour l’éclairage ! »

David Lincecum, vice-président du marketing d’ETC, a ajouté : « Hog Factor est passionnant, gratifiant et éducatif pour tous les aspirants praticiens de l’éclairage, mais aussi pour les spectateurs ! Le public est vraiment engagé à chaque instant de la représentation. »

Pour plus d’informations sur la compétition Hog Factor et pour inscrire votre équipe, visitez le site High End Hog Factor

Oliverdy version 3.0

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En six ans, ce centre de formation professionnelle continu s’est forgé une belle image de qualité auprès des techniciens du spectacle, a obtenu la certification Veritas et étendu à une vingtaine, le nombre des stages proposés en contrôle, simulation et réseau lumière et vidéo.

La salle de pause sur la scène du Casino de Paris.

Le hic c’était le manque d’espace, et c’est au cœur de Voisin-le-Bretonneux qu’Olivier et Isabelle Dufresne proposent la version 3.0 d’Oliverdy, innovante et stimulante dans sa forme, avec toujours le souci de transmission d’un savoir de qualité sur le fond. Un rêve tangible qu’ils ont su concrétiser.

Le centre est maintenant réparti sur deux étages (bientôt trois). Au rez-de-chaussée, passé le SAS d’entrée, l’espace d’accueil donne le ton : chaleureux, vivant, un brin ludique et décontracté. Il donne accès à deux grandes salles de formation et au bureau de l’administration. Le premier étage, toujours en cours d’installation, constitue un troisième grand espace pour accueillir des stagiaires, une imprimante 3D mais également plusieurs petites salles, dont une appelée “l’incubateur de projets”.

La salle de formation située au deuxième étage avec les bureaux incubateurs juste derrière.

Les formations Oliverdy :

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Cliquez sur les logos pour accéder aux détails de chaque formation :

Formations Lumière

Formations Vidéo


Formations CAO/DAO

Les nouveautés à venir

Au deuxième trimestre 2019 : une formation Chamsys, ainsi qu’une première formation réseau sur le son.
A l’été 2019, une formation spécialisée dans la maintenance des projecteurs asservis fera également son entrée dans le catalogue.


Le mode d’emploi d’Oliverdy 3.0

Olivier Dufresne, le responsable du centre à l’origine d’Oliverdy.

C’est justement dans la salle d’accueil, devant un petit café et près de la borne d’arcade que nous démarrons l’interview d’Olivier Dufresne, fondateur et dirigeant d’Oliverdy.

SLU : Une borne ça va faire un peu juste non ?

Olivier Dufresne : Oui, je sais. Mais j’ai installé un monnayeur pour distribuer des jetons. Ça évitera les monopoles sur la machine. (Rires !) Aujourd’hui j’ai les locaux dont j’ai longtemps rêvé avec une surface totale cinq fois plus grande que précédemment.
Je souhaite que nos participants se sentent dans un endroit confortable et qui respire la technique à 200 %. Ce centre appartient à une nouvelle race de centres de formation. Comme chez Google, ici on travaille mais on peut s’amuser aussi.

SLU : Combien y a-t-il de salles de formation maintenant ici ?

Olivier Dufresne : Je peux en ouvrir jusqu’à huit simultanément. Cela me permet d’organiser une formation dès que 2 ou 3 personnes en formulent la demande suivant un programme à la carte en parallèle du planning annuel.

Après l’effort le réconfort d’une partie de jeu vidéo sur borne d’arcade vintage. Le top 😉

SLU : Les formateurs, quelques-uns sont aussi journalistes pour SoundLightUp, sont tous des gens de terrain ?

Olivier Dufresne : Oui, ils sont tous des professionnels pointus dans leur domaine, des gens de terrain indépendants. Ils sont capables de donner les meilleures armes possible à nos stagiaires. Je gère un peu le groupe comme un collectif.

SLU : Vous avez déjà lancé une série de formations sur la GrandMA3 ?

Olivier Dufresne : Etant agréés par Axente (distributeur de GrandMA en France) comme centre de formation sur le nouveau soft, Tristan Szylobryt, notre formateur de référence dans ce domaine, bénéficie d’un accès privilégié à ces nouvelles consoles. Cependant, les formations ne démarreront pas avant septembre 2019, la version finale du soft étant officiellement prévue pour l’été prochain.

SLU : Comment anticipes-tu les formations ?

Olivier Dufresne : S’intéresser aux technologies futures est pour moi primordial afin de préparer le catalogue de formation en T+2. Aujourd’hui c’est important que des centres de formation existent pour que les nouveaux utilisateurs puissent apprendre à se servir des outils facilement. Ça leur fait gagner du temps et de l’énergie.
Et c’est également important pour les marques d’éviter un bouche-à-oreille négatif en facilitant cette prise en main. Ce système constitue alors une sorte de locomotive pour développer la réputation des produits.

Pour ma part, je mets un point d’honneur à partager les nouvelles tendances du marché en matière d’équipement avec nos participants. En parallèle des marques les plus installées il existe d’ailleurs plein de nouveaux produits et de nouvelles technologies moins connus que nous mettons en valeur. Cela permet de ne pas être pris au dépourvu en cas de confrontation à ces produits mais également de pouvoir répondre à des budgets différents.

Une formation en cinéma 4D.

Un autre rôle important de debug nous est assigné par la force des choses car nous utilisons souvent des versions Beta. Cela permet d’être en avance sur les fonctionnalités du logiciel mais également de faire remonter l’info auprès des fabricants pour récupérer des correctifs. Le temps de formation est un bon moment pour cette étape tout simplement parce que nous avons le temps de le faire.
C’est aussi dans notre ADN d’essayer de confronter nos stagiaires à de véritables problèmes de terrain afin qu’ils ne soient pas démunis en situation. Réfléchir sur des pannes éventuelles est un de nos axes de formation afin de savoir réagir de manière adéquate.

SLU : Vous organisez toujours des nocturnes le jeudi

Olivier Dufresne : Oui, bien sûr. C’est le jour où les gens peuvent rester aussi tard qu’ils le souhaitent. Le but étant de leur permettre de discuter entre eux, parler de leurs projets personnels ou encore aborder des sujets importants qui sortent du cadre de leur formation. On peut aussi organiser des rencontres surprises à cette occasion comme des démos de produits en rapport avec les formations en cours. Les nocturnes peuvent également être une occasion de rencontre avec un éventuel futur employeur.

L’organisme est certifié Veritas. Un niveau de qualité qu’Oliverdy doit maintenir aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du centre.

SLU : As-tu fait des prévisions par rapport à l’évolution de l’activité ?

Olivier Dufresne : Nous sommes désormais demandés en régions, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai créé la tournée “Oliverdy Tour” car il me semblait important de pouvoir rencontrer aussi ceux qui n’ont pas la possibilité de venir ici.

On s’installe alors dans des lieux culturels comme des théâtres. Nous apportons notre propre matériel informatique, du mobilier transportable si besoin et louons le hardware, des consoles par exemple, aux prestataires de la région. Ça permet d’éviter le traditionnel hangar de prestataire sans chauffage et assis sur des flight cases (rire). Étant estampillé Veritas, c’est important pour moi de conserver à l’extérieur une qualité d’accueil équivalente à celle du centre.

SLU : Quelle est la dernière formation qui a bénéficié de cette itinérance ?

Olivier Dufresne : Une formation Modulo a été organisée à Montpellier. À partir de 4 à 5 inscrits, nous sommes en mesure de nous exporter partout en France métropolitaine.

Olivier et Isabelle Dufresne qui s’occupe de l’administration du centre à temps plein.

SLU : Combien de jours par mois le centre est-il en fonctionnement ?

Olivier Dufresne : Depuis qu’Isabelle est arrivée pour s’occuper de l’administration du centre, une salle au moins est en fonctionnement chaque jour et cela peut monter jusqu’à trois simultanément. Les seuls moments où l’activité est réduite sont les périodes de salon.

SLU : Tu disposes de petits bureaux réservés à l’incubation de projets au premier étage. Ils sont réservés à qui ?

Olivier Dufresne : Ce système est réservé aux formateurs et ils ont accès à du matériel de pointe, quand il est disponible, pour développer leurs projets personnels.

SLU : Aujourd’hui on voit fleurir les tutoriels gratuits sur YouTube. Des particuliers s’enregistrent eux-mêmes pour partager leur expérience. Comment Oliverdy se démarque-t-il par rapport à cette tendance ?

Olivier Dufresne : Pour moi, le problème des tutoriels sur YouTube c’est qu’ils ne sont pas toujours construits. Le youtubeur va avancer dans son cheminement. Éventuellement se tromper, revenir en arrière, etc. Ce genre de chose est, à mon sens, une erreur quand on est formateur car la personne qui cherche à apprendre de manière rapide et efficace va perdre du temps.
D’autre part, ils ne maîtrisent pas forcément le vocabulaire du logiciel. Chaque étape doit pour moi être nommée précisément et non pas avec des pantonymes du style “trucs, machins, bidule”. Cependant, cette nouvelle tendance a une importance dans le sens où elle permet aux intéressés de se rendre compte si le logiciel leur plaît ou non.

Chaque détail compte et respire la technique jusque dans les bureaux soutenus par des ponts.

SLU : Comment travaillez-vous avec les formateurs pour préparer les sujets ?

Olivier Dufresne : J’ai tout un process de recrutement. Quand je repère un produit qui a de l’avenir, je cherche un formateur et je le trouve souvent sur recommandation. Je vais ensuite travailler avec lui pour affiner son programme et lui donner des conseils en matière de pédagogie.
C’est un process que beaucoup de centres hélas n’appliquent pas, au détriment de la qualité des formations. Je ne veux même pas parler de ceux qui cherchent uniquement à profiter du juteux business de 2 milliards d’euros de subventions allouées à la formation.

L’idée générale est d’apporter une solution efficace aux participants qui leur permet d’évoluer, de leur donner envie de revenir pour un autre besoin de formation et aussi d’en parler autour d’eux. En général, ma recette fonctionne car pour la plupart, ils reviennent suivre une deuxième formation.

SLU : Est-ce que tu as des retours de satisfaction des participants dans le cadre de la certification Veritas ?

Olivier Dufresne : Oui, nous leur faisons remplir un questionnaire de satisfaction à chaud que l’on consulte ensuite avec le formateur pour comprendre chaque appréciation ou note. Ce sont en général de bonnes notes mais, si besoin, cela nous permet de réajuster les formations à venir. Il y a aussi tous ceux qui laissent un petit mot sur le livre d’or et en général c’est plutôt sympa voire parfois très personnel. Je trouve ça super-mignon.

Facebook me permet aussi de suivre ceux qui sont passés par chez nous. Ils nous donnent des nouvelles, nous envoient des photos, nous invitent à des spectacles. Tout ceci crée du lien d’autant plus que pour beaucoup, les formations sont des moments qui constituent un véritable changement de cap.

SLU : Est-ce que les techniciens formés chez Oliverdy peuvent valoriser ces formations sur le marché ?

Olivier Dufresne : Oui, sur certaines formations. D’autant plus que c’est un moment où ils peuvent comparer leur salaire et même parfois avec celui des formateurs. Cela dit, ce n’est pas à nous, centre de formation de faire les grilles tarifaires. Aujourd’hui quand tu es technicien, tu as plusieurs casquettes.

L’imprimante 3D…
… et ses matières premières…
…permettent aux participants de tester leur mapping sur de véritables objets.

Il faut savoir faire de l’autopromotion via les réseaux sociaux pour que l’on puisse vérifier ce que tu fais, comment tu te comportes, si tu travailles pour le concurrent, etc. Par la force des choses tu as déjà la casquette d’un entrepreneur, d’un commercial et d’un comptable. En soi c’est donc naturel que les intermittents tendent à normaliser leurs tarifs et leurs modalités d’embauche.

SLU : C’est quoi la limite d’Oliverdy ?

Olivier Dufresne : C’est quand Isa me dit stop (rire) sinon je ne m’arrête pas. J’ai toujours la motivation et je cherche constamment les nouvelles tendances. Je pense plutôt à une limite en termes de temps et d’énergie.

Ce qu’en pensent les formateurs

Wanted! Recherche formateur ou formatrice avec de l’humour et une grosse envie de partager ses connaissances.

Quatre des 22 formateurs sont présents le jour de notre visite, Tristan Szylobryt, Fabrice Gosnet, Marco Saby et Fred Bonhomme. Alors forcément nous en profitons.

SLU : Pourquoi travaillez-vous avec Oliverdy ?

Fabrice Gosnet, formateur réseau chez Oliverdy comme l’indique son gilet.

Fabrice Gosnet, formateur réseaux :
Il y a de plus en plus d’administrateurs réseaux dans le secteur car les pupitreurs n’ont plus le temps de s’en charger. Ce nouveau poste a donc tendance à se développer. La demande étant grandissante, j’ai proposé mes services à Olivier et l’essai s’est transformé en un rythme de cinq formations par an.

L’administration réseau a pris une place grandissante, c’est un peu l’épine dorsale des projets à mon sens et il y a un besoin d’avoir une personne qui chapote tout le système. Côté logiciel, je n’utilise que de l’Open Source pour que les participants puissent recommencer les exercices chez eux et côté hardware, Luminex est un gros Sponsor, Axente nous prête du Switch MA et du node ELC et Dimatec, du Swisson, du Enttec ainsi que du Ghost.

Marco Saby, également formateur réseau.

Marco Saby, formateur réseau :
Je suis toujours éclairagiste/pupitreur mais j’ai ajouté une corde à mon arc car on me contacte maintenant pour vérifier la faisabilité du ou des réseaux mis en place. Cela permet à une tournée de partir sans problème et c’est ce que j’aime faire. Cela concerne d’ailleurs près de 45 % de mon activité actuellement.

Le choix de rejoindre Oliverdy s’est fait sur leur réputation de sérieux. C’est un endroit qui fait passer les participants avant le bénéfice. Et c’est ce qui me plaît, en plus d’une ambiance sympa. On sait faire la fête parfois mais il n’y a pas de débordement et pour ma part j’ai aussi découvert des choses que je ne connaissais pas du tout, par exemple Smode m’a donné envie d’en savoir plus sur son fonctionnement. Les rencontres du jeudi soir sont assez formidables pour ça.

Fred Bonhomme formateur WatchOut

Fred Bonhomme, formateur WatchOut :
Je suis en train de monter ma structure et Oliverdy cherchait des formateurs sur Watch Out. Pour l’avoir utilisé pendant 10 ans, j’avais déjà eu une expérience de formateur et je me suis dit que ça pourrait être sympa de rejoindre l’équipe.

Etant un professionnel de terrain, je m’occupe d’installations un peu complexes en proposant des études de A à Z. Watch Out est un peu une boîte à outils. On arrive toujours à faire ce qu’on veut faire mais il y a plusieurs chemins et c’est ce que j’essaye d’enseigner ici.

Tristan Szylobryt, formateur GrandMA :

Tristan Szylobryt, formateur sur GrandMA (3 !)

Pour ma part, j’étais déjà formateur pour d’autres centres qui proposaient de regrouper des gens de tous niveaux. Ce qui m’a plu chez Oliverdy c’est cette volonté de se démarquer en proposant une formation de type perfectionnement. Ça m’a permis d’aller beaucoup plus loin dans mon programme et de traiter de questions assez techniques et destinées à des infrastructures complexes.

Ensemble nous avons décidé qu’il était important qu’il n’y ait pas plus d’une personne par poste 3D Wysiwyg GrandMA 3D voire Vector pour certains. Nous avons également la possibilité de parler du réseau qui vient autour de la console.
Ça permet de développer notre axe pédagogique vers les objectifs concrets des participants et non pas uniquement autour de l’outil. Dans un autre registre, Olivier m’a beaucoup apporté en ce qui concerne la pédagogie et la gestion d’un groupe sur plusieurs semaines. Il y a un cadre à cette organisation et j’apprécie.

SLU : Tristan, est-ce que tu assures tout de même des formations pour les débutants ?

Tristan Szylobryt : En plus d’une formation de perfectionnement par an, destinée à des personnes qui sont déjà opérateurs, nous proposons également une formation intermédiaire dite de renforcement ainsi qu’une initiation pour répondre à la demande qui est importante. Cette dernière se fait également directement sur la GrandMA.

SLU : Et les nouveaux locaux, vous aimez ?

Tristan Szylobryt : Il y a beaucoup de place, et c’est important pour les formations sur consoles. Il y a aussi des moyens de communication de base en vidéo ce qui est pratique. Tout est à proximité, ce qui permet d’éviter des allers-retours pour la pause déjeuner pour rester concentrés dans la formation, ce qui est parfois difficile à gérer quand on est chez un prestataire un peu excentré. Les horaires peuvent déborder si besoin et la nocturne en est un bon exemple. Mais surtout, c’est un véritable lieu d’échange entre les participants, propice pour développer son réseau de contacts.

Fred Bonhomme : J’ai déjà fait de la formation dans d’autres lieux et je trouve que c’est vraiment appréciable d’avoir du matériel dédié à la formation.

Fabrice Gosnet : il y a de la place et c’est convivial.

Pour conclure

Un lieu innovant qui évolue en fonction des envies et des besoins de chacun. Une belle synthèse tout en restant fidèle à une exigence en termes de contenu. Comme le décrit Olivier, il faut que les professionnels passés par le centre soient surarmés pour affronter la réalité du quotidien et donner une autre orientation à leur carrière.
Une très bonne formule qui affirme une position bien en vue dans le catalogue des centres de formation et dont l’investissement effectué dans ce nouvel environnement de travail en termes d’espace et de moyens de formation permet d’élargir le champ des sujets enseignés. Bravo.

Plus d’information sur le site Oliverdy, sur leur page facebook et sur SLU : Oliverdy passe en mode certifié

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Shania Now illuminée avec des Mythos2 et Scenius Unico

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Pour la tournée 2018 de la reine de la country Pop, son concepteur lumière Rob Sinclair a utilisé un large complément de projecteurs Claypaky Mythos 2 et Scenius Unico pour enrichir l’éblouissante palette visuelle du spectacle.
“Shania Now” a emmené Shania Twain à travers le nord des Etats-Unis, puis au sud et en Europe avant de culminer en Océanie. Avec plus de 100 millions de disques vendus, l’artiste a battu le record de tous les temps, tous territoires confondus. L’année dernière, elle a sorti son cinquième album studio, le premier depuis 15 ans et il s’intitule “Now”.

Le kit de Rob Sinclair comprenait 48 Mythos2 et 80 Scenius Unico Claypaky. Les Unico constituaient la base de l’éclairage : « Positionnés à contre et au sol, ils assuraient un éclairage clé » explique Rob Sinclair. « Les Mythos 2 accrochés à contre et sur les côtés des cubes fournissaient un gros look d’ensemble au spectacle. » Il précise que la conception lumière de cette tournée « devait être volumineuse, flexible et rectiligne pour s’adapter aux cubes vidéos » qui constituaient le cœur du canevas visuel.

Cinq cubes vidéo mobiles de 3,5 m de côté, couverts de 20 panneaux de leds, se reconfiguraient et se recombinaient en permanence pendant le spectacle pour créer un environnement en perpétuel mouvement pour les musiciens de Shania Twain et ses danseurs. “C’était extrêmement complexe pendant les répétitions car la scène se reconfigurait pour chaque titre.”


Sinclair ajoute : « Nous avions également besoin de projecteurs sérieux et fiables qui puissent éclairer Shania pour les caméras. Les Unico sont mes éclairages préférés en ce moment. Ils sont lumineux, possèdent un champ uniforme, sont facilement corrigés et possèdent de superbes optiques. »

Le directeur lumière Michael Straun utilisait un spectromètre pour : « s’assurer de la stabilité de l’éclairement et de la température de couleur. Dans l’ensemble, je n’avais besoin que de les ajuster légèrement. »
Ce qu’il aime dans l’Unico : « c’est sa capacité à offrir de nombreuses options et sa précision. Nous pouvons utiliser les couteaux pour un couple de titres et leur position restait constante d’un jour à l’autre. »

C’est Joel Erikson qui était directeur de production et Chris Connor le manager de la tournée.

Et plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky