Shure lance du 1er au 19 octobre 2018 le Shure France Audio Tour, la meilleure manière pour les prestataires, intégrateurs, ingénieurs du son, consultants, managers AV et utilisateurs finaux de se former sur les nouveaux produits de la marque une journée durant.
La tournée Shure France Audio Tour s’inscrit dans le cadre d’une campagne européenne ayant pour but la présentation et la formation sur les nouveaux produits de la marque américaine, avec le support d’Algam.
Quatre villes ont été choisies et accueilleront à chaque fois deux événements distincts, le premier dédié à l’audio pro et le second à l’intégration. Chaque formation, gratuite et sur inscription, durera une journée entière entre 9h et 17h. Le déjeuner est prévu.
Les journées audio pro se tiendront à :
Lille, le 1er octobre, hôtel Crowne Plaza Euralille
Paris, le 4 octobre, hôtel Hyatt Paris Etoile
Lyon, le 15 octobre, hôtel Marriott Cité Internationale
Strasbourg, le 18 octobre, Strasbourg, hôtel Mercure Palais des Congrès
D’autres villes sont prévues au printemps 2019
Le système Axient Digital.
Les présentations audio pro couvriront les domaines suivants :
Technologie HF : les principes physiques et comment mettre en œuvre un système sécurisé et fiable.
Changements récents dans les allocations du spectre des fréquences : ce que vous devez savoir et pouvez faire pour limiter les risques.
Formation au logiciel Wireless Workbench 6 : comment scanner l’environnement HF, coordonner les fréquences et surveiller les systèmes pendant une prestation.
Les participants pourront découvrir aussi les solutions sans fil de Shure dont : Axient Digital, ULX-D, QLX-D et GLX-D.
Demande d’inscription des journées audio pro sur le site Shure
Les journées intégration se tiendront à :
Lille, le 2 octobre, hôtel Crowne Plaza Euralille
Paris, le 5 octobre, hôtel Hyatt Paris Etoile
Lyon, le 16 octobre, hôtel Marriott Cité Internationale
Strasbourg, 19 octobre, Strasbourg, hôtel Mercure Palais des Congrès
D’autres villes sont prévues au printemps 2019
Le système MCS. Microflex Complete Wireless
Au Programme :
Découvrez comment les produits intégration de Shure peuvent améliorer la rentabilité via un gain en productivité, en collaboration et en bien être des équipes.
Comprenez les applications, bénéfices et usages des différentes technologies microphoniques de manière à sélectionner les meilleures solutions possibles.
Apprenez comment installer et exploiter la gamme Shure Microflex et les solutions DSP dans des salles de conseil, salles de conférence et dans tout type d’espace de travail collaboratif.
Gagnez en compréhension globale des standards IT communément rencontrés dans les réseaux audio numériques d’aujourd’hui.
Demande d’inscription des journées intégration sur le site Shure
Après l’envoi de votre demande d’inscription, des information complémentaires vous seront communiquées.
L’agence ESL Paris, vous invite à découvrir les nouveautés de son catalogue à l’occasion d’une journée technique, organisée le 3 octobre dans ses locaux du Plessis Robinson. Convivialité assurée.
De 11 h à 23 h vous pourrez découvrir et essayer les nouveaux produits en situation dans le showroom et en profiter pour partager vos projets avec l’équipe qui vous aidera à trouver les solutions les mieux adaptées…
L’équipe ESL Paris : Entre Marc Pioger à gauche et Franck Veber à droite, leur assistante Emmanuelle Neau.
Focus particulier sur les produits star
Trois nouveaux produits du catalogue s’inscrivent particulièrement dans la tendance 2018 répondant aux attentes des prestataires de service.
C’est le cas du logiciel de poursuite Follow Me jouant l’interface entre l’utilisateur et les projecteurs.
C’est le cas aussi de la DTS Synergy, lyre spot à source led blanche de 420 W, équipée d’un module de couteaux, trichromie, zoom, gobos, prismes iris, frost…
Et du Whash à leds RGBW Prolights Panorama IP WBX classé IP 65 pour résister en extérieur aux contraintes climatiques.
Le grand showroom ESL Paris réservé à l’éclairage scénique
Toutes les marques seront représentées en démo par solutions
L’éclairage scénique et événementiel par DTS, Chroma-Q, Prolights, Antari,
Le contrôle proposé par Artistic Licence, LSC, Madrix, Visual Production, Wysiwyg,
L’éclairage architectural avec CLS, Madrix, Prolights Soraa, Enttec,
Le textile et la machinerie : textiles scéniques, patiences, levage assurés par ESL, EXE Technology et Milos
La vidéo et les média serveurs : Madrix et Green Hippo,
Et le petit showroom dédié à la vidéo et aux média serveurs.
Et bien sûr me précise Marc Pioger avec humour, comme les nourritures de l’esprit ne suffiront pas, un buffet est prévu tout au long de la journée.
L’entrée de cette journée technique est libre. Il suffit de s’inscrire sur le site ESL
La masterclass RME & Audio-Technica fait sa rentrée chez Near Deaf Equipement et vous donne rendez-vous à partir de 14h, le jeudi 27 Septembre.
Bertrand Allaume, chef produit Audio-Technica et spécialiste RME, présentera différents cas concrets de configurations pour découvrir toutes les solutions studio et techniques de prise de son.
Coordonnées : Keruzaouen keravel, 29620 Saint Jean Du Doigt – Tel : 06 33 68 76 77
Retrouvez les détails de cette Masterclass en ligne sur
Aperçu global d’un poste de travail Follow-Me : un Mac, une souris 3D et quelques contrôleurs.
A l’heure du numérique et de la digitalisation, les constructeurs ne cessent de rivaliser d’innovations dans les métiers du spectacle. Ces derniers mois, ont vu naître de nouveaux systèmes de poursuite intelligents. Chaque marque souhaitant tirer son épingle du jeu, Follow-Me mise sur l’hyper-flexibilité et la puissance de son interface très travaillée.
Le principe fondamental de cet outil est simple : un logiciel (tournant exclusivement sur Mac OS) joue le rôle d’interface entre des projecteurs et l’utilisateur. Après avoir renseigné le programme avec les caractéristiques de la scène ou plus généralement de l’espace à exploiter intégrant le positionnement des machines, installé une caméra en hauteur et connecté une souris 3D, Follow-Me se charge de transformer nos asservis en poursuites automatisées.
Le système se pilote par une console lumière, qui peut contrôler en temps réel les paramètres que l’on souhaite déléguer au logiciel. Follow-Me peut n’avoir à gérer que les canaux de pan/tilt ou prendre le contrôle de tous les paramètres d’une machine ou d’un groupe de machines. La version étendue du système permet de suivre jusqu’à 10 cibles et de configurer un nombre illimité de projecteurs asservis.
Détails sur l’une des caméras du système, qui devient alors l’œil du poursuiteur.
Le pilotage manuel via une souris (de préférence 3D) est extrêmement travaillé pour permettre à l’opérateur de gérer les mouvements avec précision tout en appliquant une inertie mesurée.
Autre exemple probant de la puissance de calcul, le logiciel peut gérer les zooms, focus et iris avec précision pour conserver un degré d’ouverture constant malgré les changements de profondeur.
L’utilisation d’une caméra infrarouge décuple les capacités du programme, permettant de suivre automatiquement des artistes ou objets équipés d’une simple LED qui émet une longueur d’onde non visible à l’œil.
De petites interfaces dédiées et configurables à volonté sont également disponibles depuis cette année. Preuve du potentiel de ce système, Follow-Me est déjà utilisé sur de nombreux concerts et tournées tels que Radiohead, The XX, Fall Out Boys, Katy Perry, Cher, Pink, Stereophonics, Justin Timberlake.
Follow-Me sur Rock en Seine avec Concept K
Le système ayant été utilisé sur Rock en Scène par l’équipe de Concept K, nous avons appelé Aldo, histoire d’en savoir un peu plus sur l’outil et d’avoir son avis. Frédéric “Aldo” Fayard est dirigeant de Concept K et Lighting Designer de toutes les scènes du festival équipées en lumière par Dushow.
La caméra accrochée au pont de face assure la visualisation à distance.
Frédéric “Aldo” Fayard : “Pour revenir à la genèse, c’est Jean-Marc Jolivet d’ESL qui m’a proposé d’essayer le système Follow-Me sur Rock En Scène. Ca m’a paru une bonne idée et avec l’accord de Xavier Demay de Dushow, j’ai choisi de l’essayer sur la petite scène N°4. Cette scène présentait le double avantage d’accueillir des éclairagistes mais aussi des groupes sans éclairagistes ce qui nous a permis à la fois de proposer le système à des lighteux et à la fois de l’utiliser nous-mêmes pour faire le tour de la question.
Concept K ayant aussi fourni les opérateurs d’accueil, j’avais sur la scène 4 un jeune geek de 18 ans et Loïc Marafini, qui a plus de 10 ans d’expérience. Ca permettait d’avoir deux avis de gens très différents sur le produit.
Deux interfaces sont ici utilisées chacune par un opérateur, on reconnait Aldo à droite. Ils visualisent la scène sur le même écran.
J’ai eu une bonne préhension de l’outil. Il est assez convivial, il se met assez vite en place. On avait avec nous Dirk de Follow-Me qui est venu le premier jour pour faire le calibrage. Ca s’est fait assez vite et assez bien.
Il y a dans le système une petite caméra qui se fixe sur le pont de face. Elle permet de voir ce que l’on fait et c’est aussi une aide à la calibration et au suivi. On utilise un jog shuttle pour le suivi. Je dois dire que manipuler ce jog demande un peu d’apprentissage au début. Ensuite on a découvert la souris, une simple souris et c’était plus facile.
Selon le nombre de machines que l’on patche dans le système, et qui sont patchées aussi dans la console, on peut récupérer tout ou partie des machines et ce qui est très intéressant.
Le système que l’on a essayé pouvait gérer jusqu’à 4 poursuiteurs différents. Nous avions deux poursuiteurs, Marc Pioger (ESL Paris) qui s’est transformé en opérateur Follow-Me pour l’occasion et un opérateur Concept K.
On arrivait ainsi à suivre deux artistes sur scène avec 3 projecteurs chacun. Et c’est là que ça commence à devenir intéressant.
Après avoir constaté que le système faisait bien le job de poursuite on a cherché à faire des choses intéressantes au niveau du rendu et infaisables en programmation. On a suivi les leads avec du contre histoire d’essayer de tordre le cou au système. Tu places 3 machines sur un artiste et 3 machines sur un autre, tu les suis et du coup ça donne un résultat plutôt pas mal.”
Follow-Me sera en démonstration le 3 octobre prochain lors d’une journée technique organisée par l’équipe d’ESL Paris dans leurs locaux situés au Plessis-Robinson.Inscrivez-vous ici
Le logiciel Follow-Me, distribué par ESL, est proposé à 14 700 € HT en version étendue et 4 270 € HT en version “Lite”.
La BS organise deux journées de formation dans ses locaux du 13e à Paris. Le 26 septembre il sera question du DMX512 filaire et sans fil. Le 19 octobre sera consacré à la découverte des consoles lumière Infinity Chimp.
LE DMX512, filaire ou non ?
Le 26 septembre, Bruno Souchaud, chef produits et spécialiste lumière de La BS retracera l’historique du signal DMX512, tant en version filaire que HF.
Il détaillera le large éventail des maillons de la chaîne DMX512, leurs possibles problèmes ou dysfonctionnements et les meilleurs outils à utiliser pour fiabiliser vos réseaux.
A l’issue de cette intervention, une phase questions /réponses vous permettra d’exposer des problèmes et d’obtenir des solutions.
Trois sessions sont organisées dans la journée : De 10 h 00 à 11 h 30 – De 14 h 00 à 15 h 30 – De 16 h 00 à 17 h 30
Les consoles lumière Infinity CHIMP
Le 19 octobre, Simon Maignial, responsable commercial de Highlite France Nord, fera une présentation des modèles CHIMP300 (à écran tactile 22’’ intégré) et Tour Pack de cette gamme innovante et dotée d’un excellent rapport qualité/prix, et facile à prendre en main.
A l’issue de cette intervention, une phase de questions/réponses permettra de satisfaire vos interrogations.
Là encore, trois sessions sont organisées dans la journée : De 10 h 00 à 11 h 30 – De 14 h 00 à 15 h 30 – De 16 h 00 à 17 h 30
Un tirage au sort clôturera chaque session, de chaque journée avec goodies à la clé. Ces formations gratuites se feront à La BS, 17 rue Vergniaud – 75013 Paris.
RégieTek et MF Audio ont décidé d’associer leurs forces et leurs compétences en se regroupant dans de nouveaux locaux de 3 500 m2 situés à Gonesse (95).
MF Audio, qui fêtera ses 20 ans cette année, et RégieTek qui vient tout juste de célébrer ses 15 ans, vont mettre leurs 35 années d’expérience en commun pour proposer un service de prestation technique toujours plus performant et réactif. Leurs spécialisations et leurs renommées cumulées vont ainsi former un pôle de compétences doté d’un parc de diffusion (Adamson, Coda Audio) de régies (DiGiCo, Midas, Yamaha, Avid, Soundcraft), de HF et ears-monitors (Axient, Axient Digital, PSM1000, PSM900)… unique en île de France.
Selon Cédric Duminy de RégieTek : « Lorsque l’on observe les changements qui ont lieu dans notre secteur, les rachats de groupes par des groupes et les mastodontes étrangers qui pointent leurs crocs, il nous est paru évident de regrouper nos entités à taille humaine, spécialisées et complémentaires, pour proposer une nouvelle offre dédiée au Live qui est l’ADN des deux sociétés. Comme tout le monde le sait, 1+1 = 3, et en vrai, je dirais même que ça peut faire plus dans certains cas 🙂 »
Sébastien Fleury de MF Audio : « Le savoir-faire de MF Audio en matière de design et de diffusion sonore, allié à celui de RégieTek en matière de régies de tournées présente un potentiel qui va au-delà de nos capacités respectives. Nous sommes des artisans, capables de gérer un stade, une aréna aussi bien qu’accompagner un petit théâtre dans ses choix techniques, et nous gardons cette envie du travail bien fait, sur mesure, à l’écoute de nos clients. »
Régis Casu de RégieTek : « Au-delà de notre amitié respective, et du profond respect que nous avons l’un pour l’autre, cette association nous permet de nous différencier et de proposer un parc de consoles et de systèmes de diffusion plus que conséquent, tout en perfectionnant la maîtrise des technologies que nous utilisons »
RégieTek et MF Audio mettent également leur parc lumière, vidéo, structure, levage, électricité et leurs moyens logistiques en commun pour renforcer leur offre « clé en main » de prestation technique. « Nous n’avons qu’une seule et même ambition : mutualiser notre expertise et nos expériences pour apporter des solutions techniques innovantes et compétitives. »
C’est la mode du moment et on la retrouve tout aussi bien dans le monde de la lumière que dans celui du son où il faut désormais faire compact, pas cher et ultra polyvalent. L’américain Bose, spécialiste incontesté de la petite boîte à musique, s’y colle avec la S1 Pro.
Seulement 7 kilos, des découpes qui sentent bon le micro wedge d’appoint, une batterie offrant la mobilité, un mélangeur, un effet et une poignée idéalement placée, cette enceinte a plus d’un tour dans son sac (elle en a un en option !) et pourrait devenir un compagnon utile et assez efficace dans bon nombre de situations.
Nous l’avons disséquée, mesurée, écoutée, une prise en main sans ménagement pour comprendre si le « Pro » de son nom est justifié ou pas. Même pas en rêve. Vous devrez tout lire pour le savoir ;0)
Commençons par son prix de vente, qui nous servira à étalonner nos avis. TTC, cette enceinte se trouve dans le commerce à moins de 650 €, ce qui est raisonnable pour le géant de Framingham et plus généralement pour un produit qui se veut professionnel.
Remarquez le petit contacteur blanc dans l’embase de l’enceinte, il sert à modifier le rendu du grave en l’absence d’un support.
Si vous n’êtes pas familiers avec la marque, il faudra aussi vous y faire, la S1 fait du son très simplement, parfois trop, par le biais de capteurs et de contacteurs qui commandent la réponse et l’adaptent à l’usage que vous comptez faire de cette enceinte avec une action assez prononcée sur le grave et un peu dans le bas médium, l’AutoEQ.
Quatre cas de figure sont pris en compte : boîte posée droite, boîte posée droite sur pôle, boîte posée tiltée en arrière et enfin boîte basculée sur le flanc en mode wedge. Il en va de même avec l’égalisation à trois positions des deux entrées micro/ligne, le ToneMatch, avec le très sage Off, la position guitare et enfin celle micro. Ces pré-réglages se révèlent parfois frustrants mais heureusement TM sur Off et enceinte droite permettent de s’en affranchir assez facilement. Enfin deux paires de correcteurs grave/aigu centrés à 120 et 10 kHz prennent utilement le relai.
La consolette placée sur un des pans arrière. Les trois rotatifs sont très visibles de même que les Led bien lumineuses.
Les deux entrées identiques acceptent sur une prise combo, un micro symétrique ou une ligne asymétrique. Un départ vers une réverbération interne est disponible à l’aide d’un potentiomètre circulaire. L’algorithme rappelle le bon vieux SPX90 dans un mode « room » un poil long, sans pré-délai mais avec un petit côté non linéaire, et un haut bien éteint.
La troisième entrée sur jack 3,5 se contente d’un réglage de volume et un récepteur Bluetooth vient compléter le panel des sources possibles avec un bouton permettant d’appairer un émetteur à la volée. C’est la dernière source bluetooth appairée qui va automatiquement prendre la main si elle est située à portée. Ce récepteur est par ailleurs prioritaire sur une entrée ligne physique et la coupe automatiquement pour éviter toute cacophonie.
Une app, Bose Connect, est aussi disponible pour pouvoir synchroniser une source stéréo sur deux S1, chacune prenant en compte un canal, une solution élégante pour mettre un peu de musique dans une soirée. Enfin une sortie ligne asymétrique sur jack 6,35 facilite l’attaque de plusieurs unités.
La S1 une fois ouverte montre un câblage gainé et emballé dans de la mousse réunissant les transducteurs et l’antenne Bluetooth avec les modules électroniques prisonniers de la face arrière, un peu de matériau absorbant et les évents d’accord bass reflex.
Les trois entrées disposent d’un voyant bicolore signalant que la source est présente en vert, qu’elle a atteint le niveau maxi en rouge clignotant et qu’il est temps de changer de métier quand le rouge reste fixement allumé.
Tout n’est pas forcément très clair dans la position de ce voyant sur le trajet du signal, nul ne dit s’il s’agit des étages d’entrée ou de l’ampli de puissance, mais oreilles et analyseur Audio Precision 525 sont du même avis quand on franchit un certain seuil, et c’est bien là le plus important.
Une fois retirée la grille avant, voici à quoi ressemble l’arrangement des trois gamelles de médium-aigu dont on aperçoit le montage en arc.
Trois transducteurs de 2,25’’ et un grave de 6’’ à grande excursion placé derrière la section médium – aigu, se cachent derrière la grille de façade. Deux évents donnent au grave une sensibilité et une extension appréciable.
Pour préserver au mieux la bande de fréquences vocales, le choix a été fait de positionner le filtrage de raccordement vers 600 Hz.
La nature des transducteurs médium – aigu et leur montage, offre une couverture assez large et homogène autour des 100° x 40° et la S1 tire parti des études menées sur la L1 et la F1, deux autres modèles de Bose exploitant le couplage en vertical pour améliorer la portée. En revanche le montage en arc des trois HP dans le plan vertical induit une dispersion plus large pour favoriser le champ proche, ce qui est logique sur un petit modèle.
Quelques mesures
Y’a pas que les oiseaux qui font des gazouillis, les enceintes aussi, mais en anglais et on appelle ça des chirps !La réponse en fréquence de la S1, valable à partir de 80 Hz. La courbe présentée a été tracée en effectuant une mesure dans le plan de sol à 2 m, ce qui côté niveau SPL correspond à une mesure à 1 m dans l’axe.
Mesurer une enceinte fonctionnant suivant le principe « 901 » cher à Bose est toujours un exploit et la S1 n’échappe pas à la règle.
Au bout de quelques centaines de sweeps et autres chirps, un choix de positionnement du micro de mesure au millimètre près et un fenêtrage éliminant des réflexions dans le grave, on est parvenu à obtenir une courbe qui dépeint assez bien la couleur tonale de la S1.
L’accident à 900 Hz est probablement dû à l’arrangement des transducteurs et à leur filtrage mais également à la distance de mesure, mais pour le reste, on obtient une courbe qui tient entre 80 Hz et 15 kHz et qui prouve le savoir-faire de la marque pour tirer la quintessence du bon vieux « carton ».
La distorsion harmonique totale sur toute la bande de l’électronique en entrée micro. C’est correct.
Les mesures de distorsion dépeignent une électronique d’entrée de bonne qualité et forcément quelques difficultés au niveau du limiteur et de l’ampli de puissance, sans parler de la distorsion normale des HP de grave et d’aigu, ces derniers ayant du mal à produire de l’extrême aigu vu leur taille.
L’ensemble est correct mais explique pourquoi la S1 ne peut être utilisée au-delà d’un niveau SPL qu’on évoquera plus tard, sous peine de beaucoup modifier la balance tonale du son. Le limiteur notamment nécessite qu’on ne le chatouille pas trop puisqu’il laisse filer trop de signal ce qui fait beaucoup augmenter la distorsion dans le grave, principalement à cause du transducteur.
La distorsion harmonique totale mesurée en acoustique à bas niveau. La THD totale est en rouge, sachant que l’harmonique la moins gênante, H2 en vert, se confond avec la distorsion totale et que la distorsion impaire H3 est très contenue dans le haut.La réponse impulsionnelle en proximité (1 m).
Un coup d’œil enfin aux courbes d’égalisation donne un aperçu des choix assumés par Bose pour faire sonner une guitare et un micro, forcément dynamique puisque le 48 V est absent. Audiard aurait dit : « c’est du viril ». Nous ne montrons pas la courbe en TM Off puisqu’elle est parfaitement droite et c’est d’ailleurs ainsi, sur l’entrée ligne et l’enceinte laissée bien droite, qu’on doit se servir de la S1 en enceinte d’appoint en bénéficiant de la meilleure réponse en fréquence.
L’égalisation ToneMatch en mode micro.Et celle pour la guitare avec un magnifique Notch à 80 Hz …
L’écoute
A l’écoute la S1 offre un rendu généreux avec un grave cohérent avec la taille de l’enceinte et une dynamique correcte. Même si les courbes ne le montrent pas vraiment, le médium est un peu creusé et le haut du spectre manque d’un poil de précision et d’analyse mais le niveau d’aigu est bien présent.
La distorsion harmonique totale à un niveau de travail normal (moins de 105 dB SPL moyen).La même mesure mais en poussant la sortie de 6 dB.
Eu égard à son prix et à son utilisation, ce rendu est parfaitement exploitable dès lors qu’on ne s’aventure pas trop au-delà de 104 dB SPL. On peut néanmoins atteindre 110 dB SPL mais au prix d’une distorsion importante y compris dans le haut du spectre sans compter une balance tonale altérée.
Le grave est limité plus tôt, ce qui réduit quelque peu la polyvalence d’emploi. Cela dit une voix et une guitare ou bien une voix seule ou encore un PBO et une voix sortent bien de cette boîte qui, placée en hauteur, permettra à une petite cinquantaine de personnes d’entendre convenablement d’autant que les 100° de couverture latérale sont bien là.
En mode wedge en revanche, la S1 se montre un peu difficile, l’accrochage étant assez aléatoire du fait du raccordement entre les trois transducteurs d’aigu. Le limiteur paraît enfin un peu trop « permissif » pour ce type de produit qui va inévitablement être utilisé aussi par des personnes peu expérimentées dans ces derniers retranchements. Le passage sur batterie se fait instantanément et sans aucun bruit parasite, un bon point.
En quelques mots
Produit original, polyvalent, portable et délivrant un rendu satisfaisant, la S1 peut être une bonne réponse dès lors qu’on ne recherche pas une pression importante dans le grave ou un trop fort niveau en général.
Utilisée en petite sono itinérante, elle offre un confort et une facilité d’emploi qui devraient satisfaire nombre d’utilisateurs, y compris les moins aguerris. Alors, S1 Pro ? Oui, mais on préfère S1 MPS pour Multipurpose Portable Speaker. Du son en toute liberté. Quel meilleur compliment lui faire…
Nous sommes heureux d’avoir pu couvrir la toute première édition du Vidéo Mapping Festival de Lille. Fort de ses 80 000 visiteurs, l’événement a été particulièrement réussi et poursuit le projet des “Rencontres Audiovisuelles” de dynamiser le secteur de l’image animée dans le nord de la France.
Précédée de deux jours de séminaire, leur démarche se distingue aussi par une volonté de créer des opportunités de networking et de réflexion pour les professionnels du secteur. Une action saluée par tous.
La façade de l’opéra raconte une des saynètes imaginées par les étudiants d’Euranime.
16 programmes ont été projetés à différentes adresses de la ville de Lille entre 20h et 1 heure du matin. Les spectateurs, guidés par ces différents spectacles, se sont promenés sur la place Charles de Gaulle où la rédaction de La voix du nord se parait d’une œuvre à vocation historique. Ils sont passés près du Canal Saint Pierre pour y découvrir les créatures aquatiques qui le peuple.
Ils ont rejoint l’école Sciences-Po Lille pour tenter de gagner au jeu-vidéo géant accueillit par la façade, et se sont arrêtés devant l’Opéra, support de projection aux 13 créations des étudiants d’Euranim, pour assister à un workshop permettant à 54 jeunes professionnels du secteur de booster leur carrière dans le domaine du video mapping.
Accueillis par Margaux Héaulme, chargée de production, nous rencontrons Pascal Leroy ingénieur en vidéo projection pour le festival, Tamas et Samy, superviseurs des œuvres conçues par les étudiants d’Euranim et enfin Aleksi Aubry Carlson, co-compositeur musical et sound design sur certains des projets.
Ils sont prêts à assurer le spectacle : (de gauche à droite) Aleksi Aubry Carlson, Margaux Héaulme, Samy Barras, Tamas Zador et Maxime Boucher.
Aleksi se passionne très jeune pour la musique et plus particulièrement pour la guitare électrique et le rock-métal. A 21 ans il retourne au conservatoire où il étudie la direction d’orchestre, la composition et l’orgue. Aujourd’hui il compose pour des films, des jeux vidéo et du mapping.
SLU : Comment s’est coordonné la composition des œuvres sur le projet ?
Aleksi Aubry Carlson : Avec Géraldine Kwik, nous avons composé pour près de la moitié des travaux projetés sur la façade de l’opéra. Une quarantaine de musiques et d’ambiances sonores ont donc été proposées aux étudiants comme base pour leurs créations. Nous avons ensuite fait des allers-retours afin de répondre aux envies de chacun à mesure que les projets avançaient et ce jusqu’à l’étape finale du sound design.
Une araignée grossit. Va t-elle se jeter sur les spectateurs ? Frissons dans la foule !
SLU : Avez-vous eu des contraintes ?
Aleksi Aubry Carlson : Pas vraiment, nous avons été assez libres à la différence de l’image qui devait répondre à un certain format. Le seul problème c’est l’acoustique qui n’est pas extraordinaire dans les villes car le son rebondit sur les bâtiments et est absorbé par les spectateurs.
En un clignement d’œil, l’Opéra se transforme en motel miteux et inquiétant.
Ces travaux ont été supervisés durant quatre jours par Tamas et Samy. Tamas Zador, hongrois d’origine, travaille dans l’animation depuis 19 ans. Samy Barras quant à lui vient de la 3D pour laquelle il a porté la casquette de réalisateur et se consacre au mapping depuis 4 ans.
Un hommage à Vincent Van Gogh au Palais des Beaux Arts : A women.
SLU : Le contenu visuel a été fabriqué en seulement 4 jours. Cela a dû être intense ?
Samy Barras : Ca a été une expérience très excitante. Nous devions guider les 54 étudiants au sein d’un programme contraint en termes de rendu afin de finir en temps et en heure et passer les médias à l’équipe son pour ajouter les bruitages.
Une étude animée sur la perception du concept de féminité.
SLU : Quels outils ont été utilisés pour créer ces médias?
Tamas Zador : TV Paint, After Effect, 3DS Max, Maya, Houdini, Animate, Photoshop, Illustrator, Paper Drawing. Chacun pouvait travailler comme il le souhaitait. Pour la projection c’est le logiciel Resolume Arena qui a été choisi. Une impression en 3D de la façade de l’Opéra nous a permis de faire des tests en amont, ce qui a été très utile.
L’ingénierie en vidéo projection était assurée par Pascal Leroy. A la fin des années 80, peu de filières existent dans l’audiovisuel. Pascal s’oriente donc vers des formations en l’électronique qu’il complète avec des cours sur le langage de l’image. Intermittent du spectacle, sa vie professionnelle est très variée et il est amené à travailler aussi bien pour des conventions que pour des meetings ou des festivals comme aujourd’hui.
Jeu Vidéo projeté sur la façade de Science Po Lille. Une création d’étudiants internationaux.
SLU : Parle-nous des challenges techniques qu’il a fallu relever dans la ville de Lille
Pascal Leroy : Le site le plus compliqué, bien que présentant une surface de projection relativement petite, a été la façade de Science Po. Du fait du manque de recul nous avons pris la décision de scinder l’image en une partie basse et une haute.
Un projecteur se tient donc au niveau de la façade, au pied de l’escalier tandis que le second a été installé en hauteur, derrière, dans une rue parallèle. Cela s’inscrit aussi dans une démarche de faire disparaître la technique. L’image apparaît alors comme par magie et c’est une logique que j’affectionne.
Une salle du Palais des Beaux Arts habillée par Robert Seidel.
Chaque site est très différent du fait de la configuration des rues, et le milieu urbain ne permet pas toujours d’avoir un recul suffisant pour faire de la projection. Nous avons également besoin d’un environnement qui ne soit pas trop lumineux pour que les couleurs ressortent bien sur les bâtiments. Sur la place de l’Opéra, un restaurant n’a pas éteint ses lumières et son enseigne diffuse un reflet rouge sur le bâtiment. On doit donc s’adapter et faire avec les contraintes, sans parler de la météo.
Mapping de sculpture… Création Thomas Voillaume.
SLU : Quels sont les vidéoprojecteurs que vous utilisez ?
Pascal Leroy : Cette année deux marques sont présentes : Christie et Panasonic tous deux partenaires du projet. Sur la place de l’Opéra ce sont des Christie ROADSTER S+20K de 20 000 lumens.
Ils sont considérés comme les meilleurs projecteurs au monde et utilisés aussi bien à la Fête des Lumière de Lyon qu’à Dubaï. Ce sont des machines particulièrement fiables, les artistes les adorent et les techniciens aussi.
… Un homme de lumière se dresse dans les jardins d’Ilôt Comtesse
SLU : Comment avez-vous tiré l’électricité jusqu’à ce lieu ?
Pascal Leroy : La ville de Lille a mis à disposition le matériel et les équipes de techniciens pour installer des coffrets aux différents endroits où nous avions besoin d’électricité.
Ce type de manifestation nécessite beaucoup de puissance, nous sommes donc en triphasé que l’on achemine dans une tour et qui est distribué ensuite aux ordinateurs, aux systèmes son, et aux vidéoprojecteurs.
L’histoire de la Voix du Nord racontée aux spectateurs par Paulina Zybinska et Jelle Van Meerendonk (Pays Bas). Ici la construction du bâtiment……Les piles de journaux lui font écho.
Le festival s’est ensuite poursuivi dans dix autres villes de la région et ce, jusqu’en septembre. Même si quelques petits problèmes techniques et une forte affluence ont pu émailler certaines projections, le bilan général de ce premier évènement est très positif et constitue un bon prologue à la seconde édition qui aura lieu l’année prochaine.
Le 28 & 29 mars 2019, l’IBSIC – Image Beyond the Screen International Conference se tiendra à l’Arenberg Creative Mine près de Lille. Ce séminaire international s’adressera aux chercheurs et professionnels qui souhaitent discuter l’identité, la pratique et les usages du video mapping à travers des études de cas, des retours d’expériences et des réflexions théoriques et critiques. Il sera prolongé le 29 et 30 mars au soir d’un parcours de mapping vidéo dans la ville de Lille, deux soirs de suite cette fois-ci, pour en faire profiter le plus grand nombre.
Puis, d’Avril à Août, les projections se poursuivront dans la région Hauts-de-France pour une quinzaine de dates afin de proposer des créations originales jusqu’à la soirée de clôture le 31 août à Arras. Ce jour-là, en plus du mapping sur le Beffroi, un parcours video mapping de plusieurs points dans le centre-ville sera proposé.
De beaux jours à venir donc pour ce tout jeune festival.
Dans le cadre de notre expansion et pour gérer la partie anglaise de notre magazine, nous recherchons un(e) rédacteur(trice) web technique, bilingue français/anglais ayant une parfaite connaissance des technologies son et/ou lumière appliquées au spectacle.
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Yamaha est présent en force à l’IBC2018 avec un éventail complet de solutions capables de répondre à toute demande de type broadcast, notamment deux nouvelles cartes pour le système Rivage, un nouveau firmware pour la série CL et QL et un pour le moniteur studio MMP1.
Yamaha Rivage
Les consoles PM10 et PM7 Rivage sont rapidement devenues synonymes d’excellence dans le monde des gros systèmes de mixage grâce à leur puissance, simplicité d’emploi, nombre important de voies et qualité audio. Lors de cette édition de l’IBC Yamaha va lancer deux nouvelles cartes pour le système Rivage indispensables au monde du broadcast, ainsi qu’une nouvelle version de son firmware.
La HY128-MD
La HY128-MD est une carte offrant 128-in/128-out et convertissant le format natif de la PM10 vers le MADI afin de faciliter le dialogue avec un car régie ou pour alimenter une console exploitant ce format.
Cette carte est aussi capable de convertir la fréquence d’échantillonnage de manière asynchrone simplifiant d’autant le déploiement de Rivage et évitant tout problème sur le flux numérique.
La carte HY144-D-SRC
La HY144-D-SRC offre 144-in/144-Out au format Dante, une fois encore avec la possibilité de convertir la fréquence d’échantillonnage sans boitiers ou frais supplémentaires.
Ces deux cartes nécessitent la nouvelle version du firmware, la 2.20, qui en plus ajoute de nouvelles fonctionnalités.
Un film de Yamaha vous explique les avantages de ces deux cartes :
Les CL et QL bénéficient aussi d’un nouveau firmware, le 5.1 qui leur donne la possibilité de visualiser les paramètres du récepteur HF Sony DWR-R03D DWX, fréquemment employé dans le broadcast.
Sony DWR R03D
Enfin la dernière mise à jour de toutes les consoles numériques Yamaha ouvre grand les portes de l’auto-mix Dan Dugan sur plusieurs canaux, apportant cette aide très appréciée dans de nombreux cas de captation multi-micro.
Autre mise à jour dévoilée à l’IBC, la version 1.1 du firmware de la matrice d’écoute studio MMP1 (40 x 36 tout de même) apporte de nouvelles fonctions et la prise en charge du contrôleur d’écoute studio CB Electronics TMC-1.
Bien entendu Yamaha va aussi exposer une configuration complète de Nuage comprenant notamment des unités R-series D2 Dante I/O, des RMio64-D Dante-MADI I/O, des interfaces RSio64-D Dante-Mini YGDAI et des switches SWP1 series.
NuageLa DZR12
Signalons aussi que l’ensemble des conférences dans le Forum de l’IBC vont être mixées sur la série CL Yamaha.
Et que celles qui se tiendront dans les Room E102 et G102 vont l’être grâce à l’aide de la série QL. Toutes ces consoles étant raccordées à des racks R-series D2 I/O.
Enfin les enceintes employées dans la Room E102 font partie de la famille DRZ.
Il s’agit de quatre DZR10 et trois DZR12 full range renforcées par deux subs DXS15MkII. Deux DXR12 sont aussi employées de même que quatre DZR10 en tant que bains de pied dans l’Auditorium.
Yamaha vous attend jusqu’au 18 septembre dans le stand C71, Hall 8 du RAI d’Amsterdam.
Le Cirque Arlette Gruss ne cesse d’innover. Cette année il se produit sous un nouveau chapiteau sans mât interne pour assurer une vue dégagée à tous les spectateurs. Revers de la médaille, Il a fallu déplacer les poursuiteurs qui étaient historiquement accrochés aux mâts.
La solution a été rapidement trouvée par Arthur Oudin, concepteur lumière du spectacle, qui avait déjà utilisé le RoboSpot à l’Olympia pour éclairer Anne Roumanoff. « C’est une chose de connaître un produit grâce à une démo de la marque, cela en est une autre que de l’avoir déjà utilisé, précise Arthur.
Je connaissais vraiment ce produit pour l’avoir essayé en conditions réelles et j’étais convaincu qu’il apporterait la solution idéale à notre problème de poursuite.
Gilbert est un passionné de nouvelles technologies et il nous encourage à être curieux. Je suis toujours en veille pour trouver de nouvelles solutions et le RoboSpot en est une particulièrement intéressante. »
Changer de chapiteau est un événement pour un cirque puisque ce type de renouvellement ne se produit en moyenne que tous les 10 ans. Le cirque Arlette Gruss a opté pour un nouveau chapiteau révolutionnaire imaginé par Gilbert Gruss, (Directeur du Cirque) et Julien L’homme (directeur technique) qui ne dispose d’aucun mat intérieur. Cela permet d’assurer une vue dégagée à tous les spectateurs.
Vincent Bouquet du service technique Robe s’est déplacé à Strasbourg, où le cirque était implanté, pour une journée d’essais du RoboSpot. Instantanément les poursuiteurs se sont sentis à l’aise avec le système. « Ils s’en sortent très bien, précise-t-il, à tel point qu’on n’y a vu que du feu. Ils utilisent les presets de position qui combinent les avantages de l’automatique et de l’humain.
On rappelle une position préétablie pour être sûr de tomber parfaitement juste en allumant et le technicien prend ensuite la main pour le suivi du sujet en live. Bien sûr j’étais là pour la première mais depuis ils l’utilisent seuls et je ne reçois que des éloges du produit. »
Placés sous les gradins, les poursuiteurs bénéficient d’un confort de travail qu’ils n’avaient jamais connu. Surtout l’été, les températures sont insoutenables à plus de 10 mètres de hauteur sous le chapiteau. » Mais Arthur préfère souligner un autre avantage : « Ce n’est pas rien de faire la poursuite à cette hauteur pendant des heures tous les soirs. Je suis content de savoir que l’équipe va gagner en confort mais aussi et surtout en sécurité. »
Le système de poursuite utilise ici 2 RoboSpot BaseStation, reliées à deux BMFL Spot, chacun équipé de sa RoboSpot Camera, positionnée juste à côté du projecteur.
Arthur imagine déjà la suite avec ce système. « La dernière évolution du Software qui permet de faire du multipoint nous donne la possibilité d’aller encore plus loin.
On peut imaginer que les BMFL et les Pointe utilisés pour le show et placés à différents endroits du grill soient parfois contrôlés simultanément par un poursuiteur. » Le cirque n’a donc pas fini de se réinventer.
Le chantier vu depuis la citadelle qui surplombe le site
Posée sur la côte d’une île qui est définitivement belle, la scène de la Citadelle de Calvi on the Rocks a cette année encore fait résonner la garrigue et 2500 festivaliers durant 6 jours. Les équipes de FA Musique ont accueilli d’innombrables DJ electro et hip-hop plus Booba en bouquet final, faisant briller les nuits de Calvi autant que la mer le jour.
La vue imprenable sur l‘Ile de beauté depuis le plateau. Travailler c’est trop dur…
Appelée Le théâtre de verdure et située sur un grand parking au pied de la citadelle et au bord de l’eau, la scène est ceinturée par des bars et autres zones de détente comme un vrai club à ciel ouvert, mais offre une installation sonore en d&b que peu de clubs hexagonaux pourraient s’offrir, bref, succès et affluence garanties.
Céline Ruiz et Clément Géry
L’équipe de charme et de choc dépêchée sur place par FA comprend Céline Ruiz au patch et aux HF, Clément Géry à l’accueil retours et Julien Pagnier à l’accueil façade.
Pourquoi de choc ? On va poser la question à Julien, mais tout d’abord…
SLU : depuis quand FA fait de la musique à Calvi ?
Julien Pagnier : C’est la 16è édition de ce festival et la seconde pour FA Musique. On a récupéré ce dossier l’année passée grâce à une société lyonnaise qui s’appelle 7è Sens et qui s’occupe de la régie technique de ce festival. Une seconde société qui s’occupe de la programmation, Uzik, est elle-même de la partie.
SLU : Comment se passe une soirée type ?
Julien Pagnier : On accueille deux groupes et ensuite on bascule on en mode électro « boîte » avec des DJ connus jusqu’à 5h du matin.
Julien Pagnier. Les lunettes noires, ce n’est pas que du chiqué…
SLU : Et vous gérez cette scène 6 jours de suite à trois.
Julien Pagnier : Oui absolument, c’est assez éprouvant mais le cadre est magnifique et tout se passe bien.
SLU : Tu assures l’accueil mais pas que…
Julien Pagnier : J’ai en charge cette opération pour le compte de FA dont je suis un salarié depuis 8 ans.
J’ai donc dimensionné le système en fonction des fiches techniques des artistes et du cahier des charges du festival lui-même. Et chaque soir je tiens la console face en fonction des besoins et quoi qu’il en soit durant les sets des DJ.
Nous disposons pour face et retours de deux CL5 Yamaha avec un réseau entre face et retours en redondance basé sur 4 RIO 32 et quatre routeurs Cisco.
Show devant et un peu d’air sur les côtés, en tout cas à 63 Hz, fréquence de cette simulation.
SLU : Le site paraît bien pensé.
Julien Pagnier : Très bien pensé. 30 mètres de large par 70 mètres de long avec des deux côtés des zones VIP, des bars et une partie centrale pour assister aux shows ou pour danser.
La scène fait 20 mètres d’ouverture et l’exploitation des subs en SubArray, projette le grave loin devant de façon très homogène. Je travaille le 50 Hz qui peut être un peu désagréable avec des EQ dynamiques.
SLU : ET pour les têtes ?
Julien Pagnier : Je tire à 70 mètres max et je fais en sorte que le rendu ne soit jamais agressif. Il faut que les festivaliers puissent se parler tout en ayant envie de danser. Je me sers des filtres dynamiques de la CL5 et j’en chaîne plusieurs pour pouvoir travailler divers points en même temps.
SLU : Parle nous un peu du système dans son ensemble.
Julien Pagnier : Il est volontairement confortable et en mesure de garder beaucoup de headroom quel que soit l’artiste sur scène. J’ai donc choisi d’accrocher du J même si cela ne simplifie pas le montage/démontage. Un camion ne peut pas accéder directement, il faut transvaser dans un petit porteur. Je remercie l’aide locale.
Un gros jouet allemand à ne pas mettre entre toutes les mains mais à la fois capable de donner beaucoup de plaisir aux artistes comme au public. Remarquez les 5 x 2 JSub encadrés par 2 x 2 JInfra. Potentiellement 128,7 dB SPL, heureusement moins en de bonnes mains.
L’avantage du J ce sont ses 12’’ qui génèrent un vrai grave indispensable pour bien restituer le bas médium de l’électro, d’autant que j’ai par côté 8 J8 et 2 J12. Le relai est pris par 10 JSub et 4 JInfra. Cela me donne un solide bas que je complète à raison de 100-102 dBA maximum en Leq 10 minutes.
SLU : Et en C ?
Julien Pagnier : Un peu plus, forcément, mais à peine (sourires).
On entrevoit la citadelle derrière les J et les infill en V10P, les retours DJ avec des B6 d’avance sans oublier Céline et Clément en plein brain storming. Toujours mieux qu’il vienne des cerveaux et pas du ciel le storm.
On a quelqu’un de la profession qui nous a entendus depuis l’autre côté de la baie durant ses vacances et nous a passé un coup de fil pour se renseigner (rires) Les méfaits de l’eau dans la transmission du son !
SLU : Tu étais en Array Processing ?
Julien Pagnier : Non, il aurait fallu encore plus d’amplis et ça ne se justifiait pas. J’ai travaillé la compensation aigue par deux boîtes et ai réussi à obtenir une très belle uniformité.
Tous les groupes et les DJ qui sont passés ont été ravis par la dynamique et le headroom.
Surdimensionner ne signifie pas faire trop de son, mais en faire du meilleur. Il a suffi de taper sur l’épaule de certains qui se sont un peu laissé aller et tout est rentré dans l’ordre.
La CL5 Yamaha de face. Pas facile de travailler avec une vue pareille et l’eau à 30 mètres…
SLU : Vous êtes arrivés avec une semi ?
Julien Pagnier : Deux ! Une pour le son et une pour la lumière et la distribution électrique. Comme on est sur un parking, il faut aller chercher l’énergie assez loin, mais il y a ce qu’il faut. Au bout d’un long câble. (rires)
SLU : Il te faut combien pour le son ?
Julien Pagnier : 63A, 32 par côté. J’ai quand même 14 D80 pour la face plus les retours.
SLU : Tu es alimenté par les DJ en analogique ?
Julien Pagnier : Non, uniquement en numérique. Depuis l’année dernière on récupère le flux AES des consoles ce qui me donne le niveau maxi sans avoir l’écrêtage bien craquant des DJM Pioneer quand elles sont poussées dans le rouge écarlate, et la sortie monitor est routée vers la console retours.
Le fameux retour DJ désormais standard et habituellement composé d’un ou deux subs et de trois têtes. La version d&b appelée « Honey » se compose de 2 subs B6 et de 3 Y12 par côté, le tout bien entendu réglé et réglé pour la proximité, un choix matériel et un calage plus que réussi puisque Nina Kraviz en 2017 l’a qualifié de « Honey for my ears ».
SLU : Quelqu’un reste pour maitriser le niveau des retours des DJ ?
Julien Pagnier : En quelque sorte oui, et il est aussi fréquent que des guests montent sur scène, il faut donc pouvoir les accueillir et les équiper.
SLU : Arrive 5h du mat. Comment faites-vous pour le matériel. Vous bâchez ?
Julien Pagnier : On réunit tout sous des tentes et on bâche. A Calvi, on souffre surtout du soleil plus que de la pluie. L’avantage est qu’on arrête à l’aube où la rosée se dépose, mais les machines sont chaudes, c’est un premier avantage, et après avec le soleil et la chaleur, ce qui reste d’humidité, sèche. Il est très utile pour ça le soleil corse (rires)
SLU : Vos horaires de travail sont fatalement un peu décalés…
Julien Pagnier : Un peu oui (rires) On dort le matin et on réattaque le boulot sur le coup des 18h. Au bout de 6 jours on est un peu ailleurs. Mais on adore, le cadre comme l’ambiance et on a hâte d’y être à nouveau l’été prochain !
Remerciements :
Navid et Julie et toute l’équipe de Uzik production
Antoine, Jean-Phi et Bernard pour la régie générale de 7eme Sens
Clément et Céline pour leur super travail en amont et durant le festival
La société Mash pour la scène et structure
Un grand merci aux équipes corses qui nous ont aidé durant le festival.
HHB Communications Ltd le bien connu distributeur anglais de solutions audio professionnelles, va accueillir sur son stand 8.D56 de l’IBC 2018, une Studer Vista 5 Black Edition ainsi qu’un système Studer Glacier. La Vista 5 BE peut être connectée à l’ensemble de gammes d’Infinity Core parmi lesquels les nouveaux Core 300, 600 et 1000 et les nouveaux Compact Infinity Core 300 et 600 (voir avec le lien ici) mais aussi la carte Compact CoreLink Card qui ouvre la porte à l’utilisation de son propre serveur pour monter une solution très abordable de type COTS.
Le Compact Core 600
Disposant du même potentiel que le reste de la gamme Vista, la Vista 5 BE et sa très grande flexibilité d’emploi, va être très favorablement accueillie dans l’univers broadcast mais aussi du live et l’installation dans des salles de spectacle.
L’écran de la 5 BE et son code couleur.
La Vista 5 BE est une surface de mixage abordable qui donne accès à la puissance de calcul des moteurs Infinity Core et existe en versions à 22, 32 et 42 faders.
Comme le reste de la gamme Studer, la Vista 5 BE dispose de deux procédés qui ont fait leurs preuves, l’interface Vistonics et la technologie FaderGlow qui balisent le travail à l’aide de couleurs et apportent une meilleur visibilité, compréhension et temps de réaction dans un environnement où le droit à l’erreur n’est pas en option. La Vista 5 BE accepte aussi un bandeau d’affichage de type TFT.
La série Glacier
En plus de la Vista, Harman exposera aussi Studer Glacier, la solution totalement ouverte, interopérable et adaptable pour tous les besoins on-air.
Chaque console se construit sur mesure en assemblant des modules et offrant la réponse la plus adaptée à chaque cas.
Enfin Harman présentera aussi la série de mélangeurs Studer Micro Series, aussi petits qu’efficaces et offrant les fonctionnalités des plus gros systèmes à un prix très abordable pour les petites stations, les studios de production et les studios mobiles d’infos.
La série Micro
Mark Pascoe, le nouveau directeur des ventes et du marketing de HBB Communication conclut: « Harman Pro va jeter un pavé dans la mare avec la présentation de la Vista 5 Black Edition à l’IBC 2018. Nous sommes ravis de les accueillir sur notre stand et pouvoir montrer aux visiteurs le potentiel de leur toute dernière console abordable. »
HBB Communication et Harman vous accueilleront sur le stand 8.D56 à l’IBC 2018 du 14 au 18 septembre 2018.
Ayrton fait le buzz pour son nouveau wash à leds, annoncé pour d’un flux de 38 000 lumens en sortie optique, à partir d’un moteur de leds de seulement 750 W avec zoom 8-64° couteaux à fermeture totale, et même une roue de gobos.
Il sera lancé au Plasa dimanche prochain le 16 septembre. Stand: K40 (Ambersphere)
Deux colonnes de volets allumées côté led sont inclinées pour créer l’effet persiennes avec précision et un sublime contre-jour. Ce sont deux BMFL Blade qui assurent le soleil.
La carrière musicale de Gaël Faye se poursuit sur sa lancée à visée stratosphérique. Il évolue sur scène devant un fabuleux mur de persiennes revisitées par Olivier Germain qui signe ainsi la scénographie et la conception lumière de la tournée.
Nous avons assisté à l’une des premières dates de rodage du spectacle à la Salle Pleyel. Gaël Faye est un artiste complet. Le grand public le connaît surtout pour son roman plusieurs fois primé, “Petit Pays”, qui a, entre-autre, reçu le prix Goncourt des Lycéens.
Dans l’espace des loges de Pleyel, Gael Faye qui traverse la pièce accepte de poser avec l’équipe : trop cool ! A gauche Johan Chabal, puis Olivier Germain, Gael Faye et Mathieu Etignard.
Le trophée de la révélation obtenu aux Victoires de la musique 2018 témoigne, lui, d’un autre succès. Celui de son flow, son rap et sa place sur la scène des musiques actuelles.
Même s’il n’en est pas à son coup d’essai sur scène, cette date salle Pleyel, a permis de finaliser certains choix de matériel en prévision d’une tournée 2019 visant des audiences plus larges.
Pour répondre à cet objectif, un mur de persiennes a été conçu sous forme modulaire pour s’adapter à différentes jauges, partant de salles de 2000 places, jusqu’à des Zéniths. Dans le kit d’Olivier fourni par Régie Lumière, nous trouvons des valeurs sûres BMFL Blade, des Pointe, des Viper Profile et MagicBlade-R… et en test pour cette date, un système de poursuite RoboSpot et une série de strobes MiniBurst.
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Olivier tisse un rideau en fils de lumière : Viper pour la trame et Pointe pour la chaîne. La face sur Gael Faye est assurée par le BMFL RoboSpot
A Pleyel, nous rencontrons Olivier Germain et son partenaire Mathieu Etignard, cofondateurs du collectif AtFull. Nous retrouvons aussi Johan Chabal, qui a construit le mur de persiennes motorisées via sa jeune société “La Fabrique à Projets”.
SLU : Olivier, c’est toi qui as choisi ce mur de persiennes ?
Olivier Germain : Oui, j’ai eu très vite cette idée qui a plu à Gaël car ça lui rappelait le Rwanda où toutes les fenêtres sont équipées de persiennes. Elles présentent un côté chaleureux avec une face en aluminium froissé et un côté électrique et structuré sur l’autre face noire traversée d’un ruban led RGB.
Le fait que les volets soient motorisés pour basculer en tilt permet de créer beaucoup de tableaux différents. Nous n’avons d’ailleurs pas encore expérimenté toutes les possibilités en matière de nuances et de tableaux, ce qui est agréable.
SLU : Avec quelles sources éclaires-tu les surfaces martelées.
Olivier Germain : La lumière sur l’aluminium vient parfois des MagicBlade-R placés devant au sol, des Pointe en latéral mais la plupart du temps elle vient des rubans Led. La matière prend très bien la lumière et les nuances, et l’orientation des panneaux, gradue naturellement cette lumière reflétée par la surface martelée.
Les volets des persiennes côté aluminium froissé, éclairés en latéral par les Pointe Robe. Olivier a positionné les strobes MiniBurst Ayrton entre les colonnes.
La matière des persiennes, c’est moi qui l’ai choisie et on a eu une bonne surprise en l’installant. On avait peur que ça brille trop. Et en fait, c’est juste ce qu’il faut pour cette matière un peu froissée. Il y a beaucoup de relief et un effet très rocailleux et très massif. C’est vraiment ce que l’on voulait obtenir.
Quand on joue sur une petite scène, les persiennes apportent de la profondeur, d’autant plus quand on installe des projecteurs derrière, comme ici les BMFL Blade. Il y a quelque chose de très massif dans ce décor mais l’avantage, comme les volets sont mobiles, c’est qu’ils peuvent se mettre à l’horizontal et disparaître complètement.
J’utilise aussi une ligne de Jarag accrochés à contre pour créer encore une autre vue de la persienne, un effet aérien et une chaleur que tu ne peux obtenir que d’une lampe halogène. Je leur fais projeter un faisceau rond pour que leur lumière ne bave pas trop.
Les Jarag entrent en scène pour éclairer les persiennes côté lisse d’une belle lueur halogène et aérienne.
SLU : Quelles ont été les contraintes de fabrication de ce système ?
Olivier Germain : Quand je l’ai eu dessiné, j’ai fait l’inventaire de tous les problèmes qui pouvaient survenir à une aussi grande échelle. Il se trouve que c’est Johan Chabal de “La Fabrique à Projets”, qui avait la plus belle proposition parce qu’il intégrait toute l’électricité et l’information dans les tenants des volets. Ça a permis de réduire le nombre de câbles qui sinon seraient partis dans tous les sens, et d’assurer un effet très, très propre. Moi qui aime bien la précision, ça m’a plu.
SLU : Vous passez dans toutes les salles avec ce système ?
Mathieu Etignard, associé d’Olivier et directeur technique : Oui car on peut choisir d’installer 2, 3 ou 4 colonnes de persiennes en largeur et on adapte le nombre de volet en fonction de la hauteur de la salle, entre 3,60 m et 7 m.
Détail de l’accroche des volets vue de dessous. Johan de « La Fabrique à Projets » a astucieusement imaginé un flight case pour l’accroche et le transport.
Olivier Germain : Et ça pour le coup c’est une idée de Johan
Johan Chabal : je n’en ai pas eu l’idée. J’ai essayé d’écarter le sujet mais il est revenu à chaque fois (rire) !
Olivier Germain : Nous avions des contraintes de poids au début car on partait en Van. Maintenant nous voyageons en bus donc le poids n’est plus le problème.
C’est quand même un produit assez lourd. Il fallait que ça se monte facilement parce que Matt ou moi étions seul.
Maintenant nous sommes deux et c’est plus simple. Tout le système d’accroche, c’est Johan qui l’a pensé et ça, c’était quand même pas mal. On se sert du flight case comme capot moteur. On accroche le flight et tout se déroule…
Johan Chabal : … Comme un accordéon…
Mathieu Etignard : … On enlève les roulettes et ça part…
Olivier Germain : …Et donc ça se range et finalement ça se monte et se démonte très facilement.
Des nuances de couleur en finesse pour le mur auto éclairé par les rubans RGB dont un rouge bordeaux, nommé métis par l’éclairagiste, repris au sol par les MagicBlade-R. Olivier commande aussi une fine pluie de faisceaux des Viper et des latéraux harmonieux en Pointe : magnifique !
SLU : Donc si ça se déplie comme un accordéon, tout est dans le flight. Comment retirez-vous des éléments pour ajuster la hauteur ?
Mathieu Etignard : On a un élément de base de 8 volets qui mesure 3 mètres 60, et deux éléments séparés pour le compléter si besoin, ce qui donnes trois versions d’écran. Les éléments se clipsent et sont reliés par un petit connecteur.
SLU : En fait vous avez prévu la possibilité de vous produire dans des espaces vraiment plus grands.
Olivier Germain : Oui, on a créé la scéno dans cette optique. Ça nous a coûté un peu d’argent quand même, et on a beaucoup discuté avec Auguri de cette idée d’être prêt à se produire jusque dans les Zéniths moyennant quelques ajouts. Pour le moment, dans des salles de 2000 places, ça fonctionne très bien.
Détail des volets côté Led. Le ruban RGB est recouvert d’un diffusant. Au sol les MagicBlade-R Ayrton à rotation continue pan/tilt sont utilisés à contre ou pour éclairer les volets. Olivier a placé aussi des SGM Q7 qu’il peut utiliser en strobe, blinder et flood.
SLU : Avec quoi sont garnis les tubes de leds ?
Le mur côté ruban RGB, nourri par le média serveur.
Johan Chabal : C’est du led strip de 72 leds RGB par mètre, recouvert d’un diffusant
Mathieu Etignard : On envoie de la vidéo dedans, en led par led.
Olivier Germain : Il y a quand même un paquet d’universe, 48 en tout et on passe tout en vidéo. Comme nous n’avions pas assez de paramètres dans la GrandMA, on a préféré utiliser un Media Serveur en créant une matrice avec les LED.
La GrandMa commande le média serveur et contrôle les moteurs des persiennes sur 3 canaux : un canal de vitesse et 2 canaux pour la position. On est en 16 bits sur 180° donc c’est précis. Dans le futur, on envisage de projeter des images sur les persiennes avec un vidéoprojecteur de face.
Un écrin furtif pour l’artiste et un beau réglage de colorimétrie pour obtenir le même rouge des Viper Martin, des Pointe Robe et des MagisBlade-R Ayrton.
SLU : J’ai vu Matt aux commandes du RoboSpot, que penses-tu de ce système de poursuite ?
Olivier Germain : Pour un artiste comme Gaël, c’est un outil idéal qui lui assure une totale liberté de mouvements. C’est très compliqué dans les petites salles quand on a un artiste qui bouge, d’avoir des faces précises parce que tu ne peux pas le suivre.
Avec le RoboSpot, non seulement c’est possible mais en plus, à une échelle plus grande qui justifierait une poursuite, tu n’as pas de faisceau qui traverse la salle.
Backstage, la “mobylette”, RoboSpot Base Station testée par Matt.Le pont de face avec le BMFL Blade utilisé en poursuite (allumé) associé au RoboSpot Robe. Il est entouré par 2 autres BMFL Blade Robe et 8 Viper Profile Martin. On remarque aussi les P5 SGM en blinder.
L’autre avantage c’est qu’il n’y a pas de perte de lumière derrière. On s’en est servi pour tout le concert sans rencontrer un seul problème. C’était super et je pense que l’on va s’en équiper pour 2019.
SLU : Tu aimes éclairer Gaël Faye en contre et il s’y prête remarquablement bien.
Olivier Germain : Oui parce qu’il est grand et a une grosse gestuelle. Je cherche à faire ressortir chaque musicien sans baver. Ça crée une ambiance où ils apparaissent très détaillés. Pour obtenir ce tableau je les éclaire en face et en douche mais aussi en latéral. J’aime disposer d’un grand nombre de sources (rire) !
Les 3 B-Eye K20 Claypaky jouent leur partition sur un titre avec une élégance folle.
SLU : Tu travailles aussi beaucoup avec des faisceaux serrés.
Olivier Germain : Oui, c’est plus précis et ça structure l’espace. Mais j’aime aussi faire du wash avec des projecteurs spots pour avoir des faisceaux à bord net.
SLU : Très peu de mouvements
Olivier Germain : Une machine ça n’est pas forcément fait pour bouger selon moi. C’est surtout utile pour changer de position. J’ai d’ailleurs encodé très peu de mouvements, 6 ou 7. C’est donc très basique, très droit.
L’espace, joliment structuré par les Pointe Robe qui encadrent le mur de persiennes, est habillé par les BMFL Bade en douche et les Pointe latéraux. Le mur diffuse un contenu vidéo étoilé.
Le mouvement est en général plus lié à l’électro. Mais même sur la tournée de Møme, j’ai essayé de le réduire au maximum au profit du cut ou du strob. Je trouve que ça lasse l’œil au bout d’un moment. Le strobe aussi, mais pour certains styles c’est nécessaire.
J’aime aussi les beams à leds pour travailler le dimmer en cut sans latence. Ils sont parfaits pour des projets électro. J’aime aussi les lampes puissantes pour faire des choses nettes, travaillées et précises. Le problème quand on dimme une lampe c’est la perte de précision. Donc plus la lampe est puissante plus on a de latitude pour dimmer.
Les 6 BMFL Blade Robe de contre prévus pour assurer l’effet persiennes.
SLU : Tu utilises quoi à contre, derrière les persiennes ?
Olivier Germain : Des BMFL Blade situés en fond de scène. Ils tapent sur ou à travers les persiennes que j’oriente comme je le souhaite, mais toutes ensemble, pas individuellement.
J’ai au sol des MagicBlade-R. J’aurais bien aimé avoir des MagicBlade FX pour leur zoom mais nous n’avons pas pu pour des raisons budgétaires.
SLU : J’ai remarqué que tu joues avec des effets de sol.
Olivier Germain : A Pleyel ça marche bien parce que c’est du tapis de danse qui présente une brillance. Pour d’autres salles, nous penserons à installer notre propre revêtement de sol. Si ça bave, c’est atroce mais quand les faisceaux sont précis j’aime bien ce genre d’effet. Ça permet de créer de l’espace et de meubler car ils ne sont que trois sur scène.
Les faisceaux des Pointe rivalisent de finesse avec les tubes led des persiennes dans un tableau graphique réchauffé par les lames de MagicBlade Ayrton. Olivier germain exploite la brillance du sol pour marquer de jolis tapis rouges.
SLU : Comment fais-tu pour que les faisceaux n’aveuglent pas le public ?
Olivier Germain : A Pleyel, j’ai trois rangées de spots en position “aveuglante” c’est-à-dire en faisceau fermé. La première tape sous le premier balcon, la deuxième sous le deuxième balcon et la troisième au-dessus du troisième balcon.
Quand les projecteurs sont ouverts, ils prennent tout le public mais ils éblouissent moins. Au tout début, où les Pointe sont ouverts en direction du public justement, j’utilise les gobos iris du projecteur qui permettent de projeter un faisceau plus fin visuellement et moins intense.
SLU : Et les MiniBurst au niveau des persiennes ?
Olivier Germain : Ayrton nous en a prêté 11 pour Pleyel. On les utilise sur 2-3 effets et à ces moments-là ils sont At Full (rire). C’est petit, léger, c’est rapide et réactif et il y a des effets intéressants à faire avec le pan-tilt infini.
Une simple douche en BMFL Robe, un miniBurst Ayrton à contre : sobre !Le tableau évolue avec les latéraux en Pointe alors que le faisceau d’un BMFL Blade déchire l’espace à travers les persiennes
SLU : Quoi d’autre dans ton kit ? Tu as beaucoup de machines finalement (rire).
Olivier Germain : On a aussi eu à s’adapter à une contrainte budgétaire mais heureusement nous avons été bien épaulés par Frédo de Régie Lumière. Dans notre kit dont dans l’ensemble je suis assez satisfait, nous avons :
20 Viper Profile à la face et en douche,
11 BMFL Blade dont 2 à la face, trois en douche et 6 en contre.
24 Pointe dont 12 sur échelles de part et d’autre du mur de persiennes et 12 au sol en latéraux.
3 B-Eye K20,
6 MagicBlade-R au sol à l’aplomb des persiennes,
5 SGM Q7 au sol à contre, 11 SGM P5 vers public sur le pont de face,
Et les 6 Jarag réservés à l’éclairage des volets.
Les latéraux utilisent 3 échelles de 2 Pointe Robe par côté, chacune coiffée d’un MiniBurst Ayrton.
SLU : Comment avez-vous travaillé cette scénographie avec l’artiste ?
Olivier Germain : Il s’intéresse beaucoup et il est investi dans son projet de façon très positive. C’est quelqu’un de très agréable, il aime ce qu’il fait, il partage ce qu’il aime et ça nous donne envie de faire plus. Ça fait du bien parce que ce n’est pas toujours aussi simple avec les artistes.
Il a des demandes et des idées. Il aime plus ou moins certaines propositions mais n’a jamais posé de veto sur quoi que ce soit. Il est plutôt du style à faire confiance à ses spécialistes.
Quand Olivier Germain ne joue pas des persiennes, il les garde parfois côte aluminium froissé pour bénéficier d’une texture en fond de scène qui reflète la lumière.
At Full, une société pour deux
SLU : Quand avez-vous créé AtFull ?
Mathieu Etignard : Début d’année 2018. A peu près au lancement de la scénographie de Gaël.
Olivier Germain : On en parlait depuis un an et c’est ce projet qui nous a décidés.
Mathieu Etignard : Nous sommes tous les deux associés. AtFull est une SAS. On a cherché un nom longtemps et finalement on a opté pour le nom de deux touches qui sont présentes sur toutes les consoles lumière (rire) !
SLU : C’est plus facile aujourd’hui de gagner des projets à un ou à deux ?
Olivier Germain et Mathieu Etignard, les deux associés de la nouvelle structure de design et d’éclairage scénique AtFull
Mathieu Etignard : Je dirais que c’est plus facile à deux.
Olivier Germain : Oui, je suis d’accord. Les gens sont assez ouverts au fait de travailler avec deux personnes. Ils parleront plus commerce avec moi qui suis dans le relationnel, et les personnes présentes sur scène seront rassurées par Matt, qui a un gros bagou technique. On est plutôt complémentaires et c’est pour ça qu’on n’a pas hésité une seconde à se mettre ensemble suite à la tournée de Møme pendant laquelle notre collaboration a été très fluide. Nous verrons comment ça évolue mais pour le moment, les gens sont contents de travailler avec nous.
SLU : Comment faites-vous pour vous faire connaître ?
Olivier Germain : J’ai travaillé sur de nombreuses tournées avec des prods qui, au fil du temps, m’ont fait confiance. Nous allons sûrement poursuivre dans ce sens. On ne veut pas devenir un gros collectif car nous souhaitons être présents sur tous nos projets. Mathieu ou moi ou nous deux, avec éventuellement quelques personnes que nous connaissons bien.
SLU : Votre société de design se positionne en scénographie, conception lumière, et création de contenu vidéo ?
Olivier Germain : Oui, pour Gaël, c’est Matt qui a créé le contenu vidéo mais sinon on travaille avec des vidéastes ou des graphistes.
Olivier Germain pendant la balance à son pupitre GrandMa2.
SLU : Comment as-tu approché ce métier ?
Olivier Germain : C’est suite à un stage en bénévole dans un centre culturel, j’avais 18 ans. On m’a proposé d’aider à déplacer un décor. J’ai accepté car je trouvais ça marrant et je me rappellerai toujours ce premier moment où une douche s’est allumée dans la salle complètement éteinte.
Ils étaient en train de la régler sur un point précis et j’ai trouvé que c’était magique. Depuis ce jour, je me suis placé derrière la console lumière à regarder ce que faisait l’éclairagiste. J’avais trouvé ma vocation. Ensuite ils m’ont embauché et j’ai commencé à travailler pour ce théâtre. C’était il y a 20 ans.
SLU : Qui sont les artistes que tu as éclairés.
Olivier Germain : J’ai commencé par le théâtre et la danse. D’ailleurs j’aimerais bien refaire de la danse. C’est précis et il y a beaucoup de sources. Je suis donc dans mon élément. C’est d’ailleurs le domaine où je trouve que les rendus sont les plus beaux. Ensuite j’ai travaillé pour différents artistes comme CocoRosie, Yann Tiersen, Feu Chatterton !
Plus récemment j’ai travaillé sur la tournée de Møme pendant laquelle j’ai rencontré Mathieu parce que j’avais besoin de quelqu’un en vidéo. J’ai aussi fait beaucoup de tournées pour de petits groupes de la nouvelle scène française indépendante. J’ai beaucoup appris car il fallait se débrouiller sans trop d’argent et s’adapter partout ce que j’adore faire.
Freddy Faada et Gael Faye dans un magnifique univers associant un effet net et précis des persiennes et projection des Viper.
SLU : Comment appréhendes-tu ton métier ?
Olivier Germain : Pas de routine, beaucoup de voyages. Ma femme me voit comme un déménageur parce qu’on monte et on démonte tous les jours. Personnellement, c’est ce que j’aime parce qu’on doit s’adapter, travailler avec des gens différents, découvrir de nouvelles choses. Pendant ma tournée avec Yann Tiersen, j’ai fait le tour du monde deux fois dans 50 pays différents.
SLU : Et toi Matt, quel est ton parcours ?
Mathieu Etignard : J’ai fait du dépôt et du SAV pendant 8 ans. Puis après une pause, je suis revenu et c’est à ce moment-là que j’ai rencontré Olivier.
SLU : Comment s’annonce la suite de la tournée de Gaël Faye ?
Olivier Germain : Son succès fonctionne beaucoup par bouche-à-oreille et ça va très vite. L’Olympia est quasiment déjà complet le 16 décembre et cela uniquement grâce à quelques posts sur Facebook, sans affichage dans le métro (l’interview date de mai 2018 NDLR). Ça présage bien pour la tournée qui arrive en 2019.
Les volets exploités côté ruban et côté aluminium auto éclairés par les rubans led. L’inclinaison des volets est contrôlable indépendamment par colonnes.
Conclusion
En revisitant le principe des persiennes, Olivier Germain s’offre des myriades de possibilités de jeux et d’effets. Le contraste entre les faces, rugueuses ou lisses des volets, leur inclinaison motorisée, de l’ouverture à la fermeture totale, sont autant de scénarios qui lui permettent de s’adapter à l’univers de son artiste avec beaucoup de nuances.
Très précis, adepte des faisceaux serrés qui structurent l’espace avec netteté, il maîtrise également l’art des contre-jours auxquels la grande silhouette en mouvement permanent de l’artiste se prête idéalement. Olivier Germain utilise un nombre relativement important de sources puissantes au regard des jauges de la tournée 2018 avec la bénédiction d’Auguri production et la complicité de Régie Lumière, pour un travail tout en finesse et ultra-précis. Gaël Faye orfèvre des mots et Olivier Germain sculpteur de lumière étaient vraiment faits pour bosser ensemble.
Un final chatoyant : mur en ciel étoilé, Viper enrôlés dans une asymétrie de faisceaux chaleureux alors que les Pointe soufflent le sable du désert.
Prochaines dates de concert
15/11 à Perpignan – Elmediator
16/11 à Grenoble – La Belle Electrique
17/11 à Poitiers – La Blaiserie
22/11 à Strasbourg – La Laiterie
23/11 à Audincourt – Le Moloco
24/11 à Angers – Le Chabada
29/11 à Saint Malo – La Nouvelle Vague
30/11 à Saint Lô – Le Normandy
01/12 à Reims – La Cartonnerie
Et l’Olympia le 05 décembre complet. Preuve s’il en faut encore de son succès à venir.
Equipe de tournée
Tour Manageuse : Sabine Geoffroy
Designer & Operateur Lumière / Video : Olivier Germain (AtFull)
Assistant / Opérateur Robospot Robe : Matthieu Etignard (Atfull)
Son FOH: Vincent Debast
Son Retour: Renaud Houben
Production: Auguri Productions
Management: Excuse My French
Design Lumière & Scénographie: AtFull
Construction Scénographie: Johan Chabal (la Fabrique à Projet)
Fournisseur Matériel Lumière : B Live – Régie Lumière
Fournisseur Matériel Son : Regitek