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Clair Bros au RadisSON Hôtel

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C’est joli des enceintes en bois laqué et de gros, très gros caissons de basses, mais c’est encore plus beau quand ils jouent de la musique. Clair Bros a privatisé une salle du Radisson hôtel durant le PLS pour nous en donner une preuve éclatante. Avec du son.

Voici de quoi faire du très bon son, chacun son tour !

Nous y avons retrouvé avec plaisir Dominique Maurel (à gauche sur la photo), l’âme, la tête, les oreilles et les jambes d’Audio Concept, sa société qui associe prestations, vente et intégration et distribution exclusive du matériel Clair Brothers pour la France.

Présent aussi Josh Sadd, le directeur du développement des enceintes Clair Bros, un super technicien que nous avons déjà eu la chance d’interviewer et que l’on retrouve régulièrement sur des tournées. Chassez le naturel, il revient à 340 mètres par seconde (à 15° C.).

Trois systèmes et quelques wedges ont été mis à l’honneur. Du Kit Curve 12+ et donc amplifié par un module Powersoft, un petit système line-array C8 composé de quatre têtes, deux en 90° et deux en 120° posées sur une paire de subs CS118, enfin tout au centre trône le plus old style des systèmes, le S2, avec la paire de graves/subs S2B pour la passe-bande et S2A pour celle reflex, et au sommet, l’unité de médium aigu, la S2-CX-P. Inutile de vous dire que le niveau est resté raisonnable, n’est pas DJ de renommée internationale qui veut, lui qui se place généralement entre deux stacks du type C8…

Une vue rapprochée du Kit Curve laissant apercevoir le travail du bois sur le guide d’onde.

Le grand gagnant est la paire de Kit Curve. Même sans aucun sub et dans une salle déjà conséquente, ces deux petites têtes ont délivré un son de très belle qualité avec une nervosité et à la fois une extension dans le grave, suffisants dans de nombreux cas.
Bon point aussi pour le médium et l’aigu, extrêmement agréables et pour le raccord entre le 12’’ et le moteur 3’’. Cette tête banane avec classe. Bravo.
Très bien aussi le S2, un système qui ferait le bonheur de clubs et de petites/moyennes salles à la recherche d’un rendu très organique, gras, très, très gros et malgré tout séduisant par sa couleur old style. L’avantage d’un double sub comme sur le S2 est de disposer de la bave par le A, le bass reflex et les coups dans le bide par le B qui, de par sa charge, banane chantmé surtout entre 60 et 100 Hz avec 2 dB de sensibilité en plus. Tous deux sont équipés d’un 21’’ et l’ensemble peut être alimenté par un câble à 8 conducteurs puisque chaque tête dispose d’une EP-8. Fallait oser sortir ce genre de système. C’est une réussite.
Le C8 a laissé apercevoir son potentiel, mais écouter un line array à 3 mètres, n’est pas l’idéal, même bien cassé et calé avec soin. Bien malgré tout le médium et le haut du spectre, très délicats.

Deux wedges nous ont été proposés

Josh Sadd nous présente ses wedges.

Le 1 AM+, polyvalent à l’extrême puisque bi-amplifié, utilisable en tant que wedge mais aussi comme enceinte de renfort grâce à ses options d’accroche ou de pose sur des pieds.
Comme toujours chez Clair, le + signifie qu’il embarque un ampli et un DSP d’origine Powersoft, délivrant deux fois 1600W sous 4 ohms.
Cette puissance et la facilité des produits de cette marque à fournir à des impédances très basses, fait qu’il est prévu une sortie NL4 pour alimenter un second 1 AM passif. C’est cette configuration qui nous a été proposée.

Nikolay Penkov, directeur de NAT, un consultant bulgare réputé, en train de pousser la chansonnette face à un 1.5 AM+.

Le second wedge est le 1.5 AM+. Équipé d’un 15’’ et d’un moteur 4’’, il dispose du même module d’ampli à deux canaux que le 1 AM+ et nous a été présenté avec un second wedge passif et donc alimenté par le module du +. Bien entendu, le 15’’ et des évents plus larges lui donnent une réponse en fréquence plus étendue dans le bas.

Ces trois wedges nous ont été proposés, un fait trop rare pour ne pas le signaler, avec un SM58 sur pied. Le bonheur. Les deux références nous ont séduit.
Le guidage est parfait, la réponse en fréquence idéale pour l’emploi avec un côté brut de fonderie qui trahit la liberté laissée au technicien pour « faire » le son de son wedge. La matière est là et bien là. Ça pousse fort dans les deux modèles avec une petite préférence pour 1 AM qui, en paire amplifiée, est une solution puissante, sèche et très discrète, avec un grave encore plus dur et dans la face grâce à la paire de 12’’.

L’arrière du 1 AM+ avec le réglage de sensibilité gradué de ± 5 dB, les 4 presets disponibles, dont l’émulation du 12AM, et les 4 diodes informant sur l’état de l’ampli. La face arrière entièrement métallique garantit le meilleur refroidissement possible.

Un grand merci à toute l’équipe de Clair Bros pour l’accueil et la qualité de cette démo.

D’autres informations sur le site Clair Brothers et sur le site Audio Concept

Avolites and MA Lighting unis contre les contrefacteurs à Prolight+Sound 2018

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Avolites et MA Lighting ont uni leurs forces à celles des organisateurs de Prolight + Sound pour fermer le stand de PPL (Popular Lighting, GuangZhou en Chine). C’est une action de plus de ces deux sociétés pour prévenir la distribution de contrefaçons et envoyer le message clair à tous les copieurs de produits que leurs actions ne sont plus tolérées.

Le directeur des ventes Koy Neminathan explique : “Avolites a synchronisé ses efforts avec MA Lighting et avec le soutien de Prolight + Sound pour fermer le stand PPL avec succès, avant même que le salon Prolight + Sound ne commence. PPL fabrique et vend des contrefaçons portant les marques Avolites et MA Lighting de manière éhontée et les présente sur des salons reconnus dans le monde. Nous sommes déterminés à y mettre un terme.”
Michael Adenau, directeur général et fondateur de MA Lighting ajoute : “MA Lighting est prêt à prendre les mesures nécessaires pour stopper la vente et la fabrication de produits contrefaits. Notre industrie s’est construite grâce à l’innovation, la créativité et le dévouement technique. Des années ont été nécessaires pour développer des séries de consoles comme la grandMA2 et la grandMA3. En achetant des contrefaçons, l’utilisateur tue l’industrie et méprise le dur travail des fabricants.”

(De gauche à droite) : Michael Adenau, (MA Lighting), Koy Neminathan (Avolites), Gerhard Krude, (MA Lighting), Stephen Baird-Smith, (Avolites), Ralph-Jörg Wezorke (MA Lighting)

Koy Neminathan précise que le plan d’Avolites et de MA Lighting est de continuer à combiner leurs efforts pour identifier tout fabricant faisant la promotion de contrefaçons enfreignant les droits de propriété intellectuelle et qu’ils s’assureront que leur stand soit rapidement fermé sur les grands salons.
“Il est crucial que les clients et les utilisateurs de produits contrefaits soient conscients que ces produits ne sont pas développés par la même équipe R&D ou soumis à des règles de marquages et de sécurité” poursuit-il.
“Ces produits sont souvent en dessous du standard, ils n’ont pas de fabricant solide ou un distributeur assurant un SAV technique voire fournissant des pièces détachées. En cas de problème, ces produits peuvent également causer des dommages sérieux à ceux qui travaillent avec ou dans le même environnement.”

Pour Avolites et MA Lighting, la contrefaçon est apparentée à du vol.
Quand ces produits font leur chemin jusqu’à la chaîne d’approvisionnement, ce n’est pas seulement le fabricant d’origine qui subit les pertes financières et d’image de marque, c’est aussi le distributeur, le prestataire, l’utilisateur final et potentiellement la performance de l’artiste et par extension l’audience qui peuvent être compromis. C’est parce que les produits de contrefaçon sont souvent vendus en direct qu’il y a peu de retours, de service ou de support et, utilisés en toute connaissance de cause, peuvent même aller jusqu’à compromettre la responsabilité civile de l’utilisateur.
Les acheteurs et les utilisateurs ont besoin de comprendre que les produits authentiques doivent être supportés par un réseau de distributeurs compétents, un centre de services, un dépôt de pièces détachées qui constitue une assurance. Ce sont également d’authentiques opportunités de travail pour la chaîne d’approvisionnement et un cadre pour que des PME puissent prospérer.

Globalement, les produits de contrefaçon empoisonnent la chaîne de fabrication dans son ensemble. Au pire, ils peuvent constituer une menace pour la vie, la santé et la sécurité. Les entreprises qui importent ou commercialisent sciemment des produits contrefaits dans des pays où ces produits sont protégés par des brevets sont aussi coupables que ceux qui les fabriquent.

Wasp. La guêpe de Mag Audio a piqué notre curiosité

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Les nouveaux entrants dans l’univers du son ne sont pas légion, raison de plus pour saluer les ukrainiens de Mag Audio qui avec le Wasp, ont désormais un produit intéressant.
Nous l’avons découvert et écouté avec plaisir pour la première fois à Francfort.

Travaillant depuis 20 ans dans l’électroacoustique et spécialiste dans la fabrication des éléments de base des transducteurs comme les aimants, saladiers et autres pièces polaires, les membranes et les bobines étant importées Mag, sans doute la contraction de magnet, est devenu Mag Audio en produisant des systèmes qui ne nous ont pas séduits jusqu’à cette année où, on l’avoue bien volontiers, l’enchaînement serré des démos audio du PL+S, nous a confrontés à la guêpe, Wasp en anglais, Oca en russe pour une démo très réussie et pleine d’énergie. Une sacrée bestiole est née.

Sans perdre de vue que quelques CD joués à 95 dBA ne sont pas représentatifs de ce à quoi vont se frotter les différents systèmes une fois vendus, il faut reconnaître que le Wasp marche et marche fort, en ayant perdu le côté un peu dur et asséchant des débuts de Mag.
Dynamique, sec, nerveux, mais aussi fidèle et très bien calé, il a gagné à l’applaudimètre sur d’autres marques présentes sur le parvis du Messe. Les voix sont reproduites avec une touche de couleur et de présence vraiment agréable et très rock, mettant en valeur les morceaux. La portée est bonne pour un passif deux voies, la polaire assez régulière et la phase bonne.

Le Wasp est sous chapiteau, le 1er et le 6è système en partant de la gauche. Oui, très petit. Les 8 subs en revanche sont très gros. On en devine 4 avec la grille décorée à gauche de la personne en costume, et les 4 autres quasiment tout à droite, dans un montage pas très symétrique mais très efficace.
Quand on vous dit qu’il y a du monde aux démos, ce n’est pas un vain mot. Espérons seulement que l’année prochaine les fabricants nous épargnent le dernier morceau toujours en techno et toujours dans les limiteurs…
6 Wasp et deux renforts de grave H12 dont on découvre la charge plus que profonde. Le tout sur le stand de Mag.

Reconnaissons aussi que le déploiement superlatif de subs et renforts de grave, porte les petites têtes et est très bien aligné avec un total de deux fois trois 12’’ en accroche et deux fois quatre double 18’’ au sol. L’ensemble du bas est en montage hybride, sans doute une sorte de passe bande court si on en juge par le modèle montré en éclaté sur leur stand.
Le choix des morceaux et une dynamique d’au moins 10 à 12 dB sur le 95 dBA maxi autorisé, montre la justesse et l’intelligence de la démo. Bravo.

Nous sommes donc allés à la rencontre des équipes de Mag Audio sur leur stand où nous avons pu recueillir des informations sur le système et rencontrer Ivan Kuzmenko, Audio System Engineer et Jérôme Michel, le Business Dev Manager de Mag Cinema, parlant mieux le français que nous le russe, ce qui est peu dire.
La Wasp est une tête deux voies passive équipée de deux HP de 8’’ à bobine de 2,5’’ et d’un moteur de 2,8’’ et passage de 1,5’’. Forcément petite, elle est aussi légère avec ses 22 kg et trouve aisément sa place dans le concert de ses consœurs avec son SPL Max calculé de 141 dB (AES 2-2012).

Elle dispose d’un renfort de grave H12 dédié qu’on peut placer en tête de ligne, et qui embarque un 12’’ à bobine 4’’ dans une charge hybride assurant un gain important puisque le SPL Max calculé atteint 140 dB.
Le bas du spectre est complété par le gros sub de la marque, le H25 équipé en 2 fois 18’’ dans un montage hybride apportant un très gros gain. La sensibilité de 106 dB/W en est le reflet. 4 ohms, 2900 W de puissance admissible et un SPL Max calculé de 149,5 dB.

Un des subs de la marque en éclaté. Pas l’idéal pour le poids, mais pour le gain, oui !
Mag Audio H25

Mag Audio assemble ses haut-parleurs, ses moteurs, dispose d’une menuiserie pour réalises ses ébénisteries et, bien entendu, conçoit totalement ses enceintes sous deux entités : Mag Audio pour le renfort sonore et Mag Cinema pour les salles obscures où il dispose d’un gros marché dans les pays de l’est en en Asie avec plus de 2000 salles équipées avec une gamme très complète.
Malgré une collaboration avec Powersoft pour l’amplification et le processing des gros systèmes dont le Wasp et le touring en général, Mag conçoit aussi des modules pour certain de ses produits et des amplis en rack pour les systèmes cinéma, peut être en collaboration avec Powersoft.

La distribution penchant encore assez vers l’Est, est malgré tout facilitée par la présence dans l’équipe de Jérôme Michel qui peut être contacté soit par téléphone sur son mobile au +32 (0) 472 630212, soit par mail : [email protected]

Et plus d’infos sur cette marque, avec les liens pour le touring et pour le ciné.

Directive européenne, la suite

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Il y a quelques jours, nous avons décidé de vous faire part d’une étrange découverte susceptible de générer un trou noir dans l’univers européen de l’éclairage. Tout au long de cette semaine nous avons analysé les textes et rédigé un courrier que nous avons adressé à nos députés bruxellois.

Loin de nous l’idée de nous immiscer dans la bataille justifiée de la Commission européenne pour mieux utiliser une énergie qui se fait rare et très sale, simplement l’envie de comprendre ce qui se trame et d’apporter, si nécessaire, un peu de bon sens théorique et pratique concernant nos métiers et nos outils.
Loin de nous aussi l’idée de nous substituer ou de parler au nom de fabricants européens qui ont, chacun de leur côté, échafaudé une stratégie propre, comme à celle des techniciens et des lieux où les projecteurs sont exploités ou implantés.

On a juste un peu de mal à nous projeter après le 1er septembre 2020 (surtout sans lampes dans les VP) et après avoir longuement parcouru les textes existants, on ne peut écarter le risque qu’une activité qui donne tant de bonheur et consomme statistiquement aussi peu de courant, puisse être court-circuitée sur l’autel d’un illogisme étrange.

Nous avons donc décidé de prendre l’attache d’un certain nombre de députés européens par le truchement du courrier ci-dessous copié.



A l’instant où vous lisez ces lignes, il est parti telle une bouteille à la mer, forcément lumineuse et heureusement sur batterie car, coup de bol, les sources lumineuses non reliées au secteur, ne sont pas prises en compte par cette vaste réflexion bruxelloise. Chouette, on n’aura qu’à accrocher des torches aux lyres à grands coups de gaffer !
Plus sérieusement, comptez sur nous pour comprendre précisément de quoi il en retourne et vous relater pas à pas, l’avancement de ce dossier. Vous aimez votre job non ? Ca tombe bien, nous aussi, raison de plus pour garder les deux yeux ouverts.
En attendant, continuez à vous mobiliser par le biais de la pétition initiée par nos confrères éclairagistes anglais de l’ALD et qui, bravo à tous, est passée en une semaine de 17 500 à 58 541 signatures. Non, 58 542, 58 543…
Signez la pétition ici

A Prolight+Sound 18, Ayrton coupe le souffle

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Succès mérité pour Ayrton, qui profite de sa reconnaissance mondiale au Prolight+Sound.
À son public complètement acquis, Ayrton offre un show dantesque en forme de commémoration avec 360 projecteurs impliqués, un mix impressionnant entre récents succès et dernières innovations.
Les deux S9, 24 MagicPanel-FX, 30 MagicDot-FX, 25 MagicBlade FX, 40 Ghibli, 63 MiniPanel-FX, 9 K25-TC, 47 Merak, 33 MiniBurst, 87 Mistral-TC et prototype de Bora-TC ont profité de la maîtrise de Stéphane Migné à la conception lumière.

Depuis quelques mois Ayrton a ralenti les sorties de projecteurs à matrice d’effets pour se consacrer au développement de projecteur à source led très haut de gamme, Spot, Wash et Beam capables de rivaliser avec les plus grands ténors équipés en lampe à décharge. Un choix assumé pour ce constructeur qui d’habitude sortait pléthore de nouveautés à Prolight+Sound, nous embarquant dans une succession de virages, à l’image de ces bolides dont s’inspire Yvan Péard, l’emblématique visionnaire d’Ayrton. (Et non, les Ghibli, Mistral, Merak et Bora ne sont pas que des noms de vent !)
Une fois les arcs-en-ciel sautillants de la première partie du light show passés, on découvre leurs derniers spots dans une symphonie lumineuse délicatement musicale. Cette fois-ci les lumières s’amusent avec une bande-son jazzy et world comme un graffeur qui aurait troqué ses bombes avec de la peinture à l’huile. Ce changement d’orientation signe une nouvelle ère pour Ayrton.

Retour au paddock et explication en image

Le Merak fut donc leur premier asservi « conventionnel ». Une source led RGBW de 250 W, délivrant 4 000 lumens dans un petit wash de 14 kg, équipé d’un zoom 7°-70° et d’une lentille Fresnel de 160 mm, simple et efficace. Un effet banane, rotatif, et un strobe électronique permettent d’ajouter un peu de fantaisie.
Le Ghibli restera comme le premier spot d’Ayrton. Presque 36 kg, capable de délivrer 23 000 lumens avec sa source led blanche de 600 watts, ce condensé de technologie a beaucoup fait parler de lui. Plein d’effets, il envoie trichromie et roue de couleurs, gobos rotatifs et fixe, roue d’effet, prisme, iris, couteaux pleins et zoom 8 :1 sans point chaud.

Le Mistral-TC

Présenté en exclusivité quelques semaines avant Prolight+Sound lors de l’inauguration des locaux d’Ayrton, le Mistral-TC est la version compacte du Ghibli, gabarit Merak, mais pas seulement. TC veut dire True Color.

Sa source led de 330 W, calibrée à 7000K est toute nouvelle. Le projecteur annonce 14 000 lumens de flux et un IRC supérieur à 90, avec de très bons résultats au TM30, le dernier test colorimétrique.
Son train optique à treize lentilles permet une couverture uniforme de 6,7° à 53° au travers de sa lentille de sortie de 137 mm. Il est livré avec une roue de 7 gobos HD rotatif plus une de 9 gobos fixes, tous en verre. Un disque d’animation, un prisme 5 facettes, un iris à 16 lames, un dimmer/shutter électronique et un frost sont aussi de la partie.

La partition du Mistral-TC dans le show Ayrton

La partie couleur est assurée par une trichromie soustractive CMY, un CTO linéaire et sept pastilles de couleurs complémentaires. DMX, RDM, récepteur LumenRadio Wireless intégré, écran couleur avec jog de navigation, système de refroidissement liquide par canules, toute cette technologie est intégrée dans moins de 19 kg. Disponible au prix de 6820 € HT

Le Bora-TC

Le wash Bora TC, présenté en avant-première, met la barre beaucoup plus haut. Sa source blanche de 800 W calibrée à 7000K promet 32 000 lumens, au travers d’une lentille Fresnel de 204 mm et d’un zoom 8° – 64°. Le train optique est maintenant réduit à onze lentilles pour gagner en puissance lumineuse, avec ici un refroidissement de type « phase-changing cooler ». Ce procédé inspiré du principe de pompe à chaleur est surtout utilisé en informatique. Il offre un silence de fonctionnement impressionnant en mode studio.

Bora s’étiquette aussi True Color avec un IRC de 90 et un TM30 supérieur. En mélangeant sa trichromie CMY, son CTO variable et ses 14 couleurs fixes, son faisceau reste uniformément homogène. Les couleurs fixes sont séparées, avec sept teintes pastel sur une roue et sept saturées sur l’autre, dont un congo et un UV. Comme le Merak, il possède une lentille ovalisante effet « banane » et un frost linéaire qui lui permet de passer d’un faisceau type PC à Fresnel.

Côté effets, il en garde sous le capot avec un iris à quinze lames, monté sur un module de quatre couteaux internes à fermeture totale, aux bords quasi-nets, malgré la lentille Fresnel ! Il partage d’ailleurs ce module à débattement de 50°, ainsi que sa carrosserie, avec le Ghibli. Contrôle en DMX, Art-Net, sACN, RDM ou Wireless, Il s’adapte à toutes les situations. Ces 36 kg de savoir-faire seront disponibles à la rentrée de septembre.

Tu sais ce qu’il te dit le MiniBurst ?

Petit mais (très) costaud, le dernier strobe asservi d’Ayrton surprend autant par sa petite taille et son poids (moins de 9 kg) que par sa puissance de feu (60 000 lumens en pic !). Ses 960 leds blanches 5600K sont agencées par groupes de soixante sur une matrice de 4 x 4 pixels, tous pilotables par macros ou individuellement pour les plus gourmands.
Son alimentation de 350 W spécialement étudiée permet de maintenir des strobes à puissance maximale durant plusieurs secondes, tandis qu’avec ses moteurs triphasés micropas il se démène comme un beau diable à toute vitesse.


Les options sont du haut niveau Ayrton : pan et tilt en rotation infinie, pattern d’effets graphiques avec contrôle des vitesses et fondus ; ou encore Wireless-CRMX/RDM TiMo Lumen radio intégré.
C’est un vrai produit coup de cœur, très particulier, parfaitement jubilatoire. Disponible au prix de 2 750 € HT prix public.

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

Adieu G3, bonjour G4. Sennheiser Evolution Wireless G4

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On n’a pas toujours le besoin ou les moyens de se payer une grosse liaison, mais une bonne, éprouvée, simple, fiable et fabriquée en Allemagne, oui. Sennheiser continue à faire évoluer son système d’entrée de gamme Evolution Wireless qui passe en G4. Si les améliorations sont nombreuses, le prix est resté sage.

Pas question de rater le coche, la série EW étant un best-seller mondial et une source importante de revenus pour la branche pro de Sennheiser, le fabricant allemand a travaillé une gamme complète apte à couvrir tous les marchés, éducation & entreprise, broadcast et bien entendu le live, offrant à chacun souplesse, ergonomie et efficacité.

Voici une LSP 500 Pro bien équipée avec un émetteur IEM noir anthracite et deux récepteurs, tous trois de la série G4 occupant les trois slots.

Chaque élément composant la série G4 peut être acheté à l’unité mais des packs très intéressants sont toujours proposés avec beaucoup de variantes. Enfin la gamme G4 est compatible avec les G3.
Les nouveautés se retrouvent dans la série 100 avec la possibilité de programmer les fréquences par 12 systèmes placés en série. A cet effet le câble et des équerres sont livrés pour donner un petit air très pro à des récepteurs qui ont désormais un LCD noir et blanc plus visible.
Une sourdine sur les émetteurs main facilite certaines utilisations. Pour le reste on retrouve sur la série 100 d’excellentes têtes comme les e 835, e 845, e 865, e 935, e 945, une variante serre-tête et deux micros-cravate ME2 omni et ME4 cardioïde.

A partir de la gamme 300 et sur la 500, la puissance d’émission est désormais réglable sur 10, 30 et 50 mWatt, autant dire que la portée s’en trouve ragaillardie. La bande de commutation atteint 88 MHz et 32 canaux. L’autonomie atteint aussi un maximum de 8 heures sur batterie.
Bien entendu les récepteurs discutent via le protocole Wireless Systems Manager, autant dire qu’entre G4 et 2000, l’écart se resserre drôlement. Une tête en plus, la e 965, complète l’offre haut de gamme 500. Autre avantage, les micros de poche sont aussi protégés contre l’humidité.

Enfin une nouvelle version de Sennheiser Control Cockpit permet la prise en main à distance de la série G4 et 6000 en temps réel avec son portable, tablette ou ordinateur. L’offre in-ears appelée G4-IEM bénéficie aussi des améliorations décrites ci-dessus en termes de look, protection contre l’humidité, LCD mieux visible et surtout, puissance de sortie atteignant 50 mW. Les émetteurs peuvent naturellement être rackés.

Juste au-dessus d’un double récepteur numérique 6000, c’est bien une paire de récepteurs G4 dans leur équerre. Niveau look aussi, on est dans le pro.

Pour avoir essayé sur le terrain l’émetteur et récepteur de reportage de la série 500, on ne peut que féliciter Sennheiser. La mise en œuvre, la portée, le son et la solidité de la liaison en font un premier choix pour tous ceux qui sont à la recherche de son sans prise de tête ni prise tout court !

Et d’autres informations sur le site Sennheiser

Martin Audio propose un nouveau sub hybride, le SXH218

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Martin Audio met un nouveau sub poids lourd (120 kg) à son catalogue avec l’introduction du SXH218. Il s’agit d’un caisson de basses passif hybride (charge horn/reflex) de grande puissance (12 kW crête) équipé de deux transducteurs de 18 pouces dotés de bobine de 4,5 pouces (114 mm).

Complément idéal de la nouvelle gamme de line arrays WPC dans le bas du spectre pour les applications lourdes, les installations fixes à hautes performances ou les boîtes de nuit, le SXH218 de Martin Audio se positionne d’emblée comme un choix attractif pour les loueurs et installateurs.
Le SXH 218 est doté de quatre roulettes de 100 mm sur sa face arrière et deux patins sur sa base. Trois poignées sur chaque face latérale complètent les éléments de manutention.

« Il semble destiné à devenir le subwoofer le plus vite vendu que nous ayons introduit depuis pas mal de temps. Nous avons déjà reçu d’importantes réservations de la part d’un partenaire loueur majeur aux États-Unis. Il a déjà été installé dans une nouvelle boîte de nuit à Miami, et nous avons la certitude qu’il va intéresser nos partenaires européens » selon Dom Harter, le directeur général.

Ce nouveau sub peut produire un niveau impressionnant de 148 dB SPL (à 1 m). Il peut être alimenté soit par un canal d’un iK42 (de la gamme iKON Martin audio) soit par une paire de canaux en pont pour atteindre le niveau maximal. Dans ce cas un preset est fourni avec Vu-Net. Pour d’autres amplis, les paramètres sont disponibles sur le site Martin Audio.
Le SXH218 est en cours de commercialisation.

Caractéristiques principales :

  • Type : Hybrid® bass reflex/pavillon
  • Réponse en fréquence : 32Hz – 150Hz ±3dB, -10dB @ 27Hz
  • Transducteurs : 2 x 18” (460 mm) à bobine de 4,5” (115mm) et grande excursion, aimant au Néodyme, membrane étanche
  • Puissance nominale : 3 000 W AES, 12 000 W crête
  • Amplificateur recommandé : iKON iK42 (4 x 3 kW crête sous 4 Ω)
  • Sensibilité : 107 dB (mesurée à 2 m en demi-espace pour 2,83 V en bruit rose et ramenée à 1m)
  • Niveau SPL maximal : 148 dB crête (calculé à 1 m)
  • Impédance nominale : 4 Ω
  • Dispersion (-6dB) : Omnidirectionnel ou cardioïde (pour une paire)
  • Connecteurs : 2 x NL4 (1 en renvoi pour second sub)

Et plus d’informations sur Martin Audio SXH218 et sur le site Algam Entreprises

VLZ Profile, le spot LED à couteaux par Vari-Lite

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Sur le marché actuellement frétillant des gros projecteurs à LED de forte puissance sur lyres asservies, Vari-Lite présente sa gamme VLZ. Nous avons testé le spot à couteaux VLZ Profile.
Un beau bestiau très complet équipé d’une source LED blanche de 620 W et d’un zoom extra large, 8° – 50°, offrant tout ce qu’on attend d’un luminaire spot professionnel, avec un module de découpe asservi. Nous étions impatients de tester cette machine.

Installé dans le Showroom de LA BS où nous faisons tous nos tests, le VLZ Profile se présente sous la forme d’une belle grosse lyre trapue et compacte d’un design très élégant. Sa large lentille frontale domine un capot parfaitement ajusté, aux angles tranchants et aux courbes lisses.
On va le démonter, juste pour voir… y fera moins le malin…

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La machine pèse 42 kg, ce qui n’en fait pas un poids plume mais rappelons-nous qu’il s’agit d’une machine de forte puissance, dotée de fonctions très avancées.
Nous verrons d’ailleurs que ce poids est parfaitement justifié par une construction interne extrêmement solide est bien étudiée.

Le moteur led de 620 W délivrant une lumière blanche de 8000K avec un IRC de 70, se présente intégré dans un boîtier compact dans lequel les composants source se trouvent collimatés par de l’optique de précision, et montés sur un système régulant sa température via un réseau de radiateurs et de caloducs ventilés.

La boîte à lumière enfermant la source et la refroidissant. On voit ici les caloducs en cuivre qui parcourent la boîte à lumière et le ventilateur supérieur.
Ce que l’on peut apercevoir de la sortie de lumière, avec l’optique qui travaille le flux du moteur LED pour le diriger sur les effets de la machine.

Le démontage de la tête utilise deux vis cruciformes et imperdables pour chaque capot. Ils sont maintenus en sécurité chacun par une petite élingue et un petit mousqueton qui s’enlève très facilement pour pouvoir démonter complètement les capots et travailler tranquillement dans la tête de l’engin.

La tête libérée de ses capots

Ce qui frappe dès le démontage de la tête c’est la solidité avec laquelle est envisagée la construction du squelette qui permet d’assurer une rigidité absolue de l’alignement des modules. Exit les petits morceaux de tôle pliés, au profit d’un squelette parfaitement usiné, solide et épais. C’est la grosse classe !

La conception interne de la tête se résume en quatre secteurs. L’arrière constitué par le bloc source, est maintenu sur la carcasse du projecteur par huit vis et quelques connecteurs. Deux ensembles de câbles assurent d’une part la gestion moteur led, et d’autre part, la gestion de son refroidissement.
Après la boîte à lumière, deux modules extractibles comportent la plupart des effets. Le premier après la sortie de la source de lumière, reçoit de tous les éléments de colorisation et d’effets graphiques. La trichromie à trois doubles filtres de couleur (CMY) est complétée par un CTO qui fonctionne linéairement sur le même principe.
L’entrée dans le faisceau des filtres est découpée en léger croissant de lune et leur teinte dichroïque est tramée par secteurs pour une introduction régulière, fluide, et progressive.

Les filtres dichroïques de la roue de couleurs sont collés bord à bord pour permettre une fluidité dans la continuité du passage des couleurs et pour pouvoir créer des effets bicolores dans le faisceau. Tous les gobos des deux roues, fixes et tournants, sont en verre. La roue d’animation en métal strié s’intègre entre les deux roues de gobos.

Le module de trichromie
Les deux roues de gobos.

Le deuxième module est celui qui concerne la découpe asservie et l’iris. Les quatre lames et leur double motorisation sont montées sur un plateau rond qui peut tourner en fonction des besoins d’orientation de tout le plan de la découpe. Le fonctionnement mécanique est assuré par quatre moteurs d’un côté et quatre de l’autre. Deux lames étant motorisées et montées sur un côté, et les deux autres, sur l’autre.

Le module de couteaux

Les mouvements des moteurs sont relayés par des petites courroies crantées qui transmettent la rotation de l’axe aux lames. L’élément sensible que représente une découpe asservie dans un projecteur de forte puissance pose essentiellement problème en termes de chaleur. Le métal chauffe et se tord jusqu’à éventuellement mettre à mal le bon fonctionnement de ces fins et rapides couteaux. Le module du VLZ est équipé d’une petite turbine qui vient refroidir le cœur de cet élément pour lui assurer un fonctionnement fiable et durable. Un bel élément très bien construit.

Ces deux modules sont fixés au projecteur dans des rails latéraux qui guident leur insertion et leur ajustement avec grande précision. Ils sont maintenus en place par des petites vis, une de chaque côté, que l’on prendra soin de ne pas perdre au démontage. Le raccordement électronique à ces deux modules est assuré par deux connecteurs Sub-D de belle taille dont le maintien en place est également sécurisé par de petites vis sur chaque connecteur.

La partie avant de la tête avec focus et zoom, ainsi que les deux filtres Frost. Sur le côté l’une des cartes qui gère les drivers des moteurs.

La partie avant de la lyre comporte l’élément zoom / focus mais aussi le prisme et les deux filtres Frost, positionnés sur des bras motorisés leur permettant de s’introduire dans le chemin optique ou de s’en retirer.
Cette partie n’est pas démontable mais parfaitement accessible pour la maintenance et le nettoyage. On note que tous les éléments optiques situés aux alentours du focus et du zoom sont eux-mêmes motorisés avec ces éléments pour pouvoir être introduits dans le faisceau quelle que soit la position du focus ou du zoom.
Il est donc possible sans aucun compromis d’avoir les filtres Frost ou le prisme à toute ouverture de faisceau 7° ou 50°. De part et d’autre de la partie avant se trouvent les cartes de drivers des moteurs internes de la tête.

Qu’est-ce qu’il a dans les bras ?

Le démontage des bras nous révèle une construction assez classique avec d’un côté la motorisation du tilt et son entraînement par courroie. Ici pas de galet tendeur venant assurer la tension de la courroie mais tout le bloc-moteur tilt est lui-même monté sur un support tendu par des ressorts assurant la précision nécessaire de l’ensemble. Sur l’autre bras se trouve la carte électronique de gestion pan et tilt, et sur la partie basse le moteur du pan dont la courroie circule dans la partie basse de l’étrier de la lyre, jusqu’à l’axe central. Deux faisceaux de câbles bien fournis traversent les bras pour arriver jusqu’à la tête. D’un côté celui qui concerne exclusivement la boîte à lumière avec la gestion LED et ventilation de la source, et de l’autre côté, tout ce qui concerne la motorisation interne des effets de la lyre.
La base se démonte en retirant 14 vis et quelques rondelles qu’il conviendra également de ne pas perdre si on envisage une intervention dans le pied. Elle renferme très classiquement un bloc d’alimentation à découpage, un bloc de filtrage d’alimentation et de régulation, et de part et d’autre, le panneau de connecteurs, en vis-à-vis avec le menu display et sa carte électronique qui gère également l’interprétation DMX de toute la lyre. Le socle de la machine comporte de quoi clipser, comme à l’habitude chez Vari-Lite, les deux tringles sur lesquelles viennent se fixer les clamps d’accroche. Un anneau intégré reçoit l’élingue de sécurité.

Globalement, cette lyre est extrêmement bien construite. Et si l’on peut tout désosser à l’aide d’un seul tournevis cruciforme, le seul bémol que je retiendrai est le nombre important de toutes ces vis minuscules et de plusieurs tailles, qu’il faut retirer pour démonter le moindre élément interne. Assurez-vous de les repérer et les trier pour pouvoir tout remettre en place… La maintenance courante en tournée comme ça se fait souvent, sur un coin de flight à la lampe frontale, va être compliquée à envisager.
A l’heure où la plupart des fabricants ont opté pour de nombreuses solutions techniques de types « quart de tour » avec des vis imperdables, et même bien souvent des solutions ne nécessitant que l’action des doigts sans outillage pour défaire les connecteurs et extraire des modules, Vari-Lite fait un choix un peu surprenant pour une machine qui est clairement calibrée pour prendre la route. Dommage

Menu et display

L’afficheur. On remarque le bandeau d’état, en haut, qui donne toujours des infos sur la configuration actuelle de la machine.

L’afficheur est constitué d’un petit écran à côté duquel 6 boutons viennent donner l’accès aux commandes. Le menu très clair et limpide permet d’accéder à toutes les fonctions classiques sur une machine de ce genre. L’adressage, le mode de la machine, tous les paramétrages réseau pour le fonctionnement en Art-Net, les fonctions de test, les retours de messages d’erreurs éventuels, les opérations de calibrage diverses et variées pour tous les moteurs, l’accès manuel aux fonctions, etc.

La machine se pilote en DMX en deux modes possibles. Soit en 54 soit en 61 canaux. Le mode le plus étendu permet d’avoir accès à des canaux de « timing » gérant en interne les vitesses de déplacements de la plupart des fonctions.

Panneau de connecteurs

Cette gestion de temps va surtout être utile si vous utilisez des temps extrêmement longs ou des consoles gérant difficilement les paramètres de vitesse. Mais la plupart des consoles avec lesquelles va travailler le VLZ, soit de belles grosses consoles actuelles, sont parfaitement capables de gérer une linéarité impeccable pour la plupart des fonctions du projecteur, même sur des temps très longs. Ce mode a tout de même le mérite d’exister et pourra sans doute répondre à une attente lors de conditions bien spécifiques.

L’afficheur est alimenté par une batterie interne permettant la préparation du projecteur sans raccordement secteur. Cette batterie sera rechargée lorsque le projecteur sera alimenté normalement lors de ses phases de fonctionnement. Une barre d’état, montre en permanence l’état de configuration de la machine, ce qui permet de gagner un temps précieux lors de la préparation d’un kit. Plus besoin d’aller fouiller partout souvent pour rien dans les menus pour vérifier la config de la bestiole, elle affiche sous vos yeux son mode de pilotage (16 bits – 54 canaux ou 16 bits enhanced – 61 canaux), son mode de régulation des sources (standard ou studio), un état d’erreur éventuelle, et bien sûr son adresse.

La lumière

Le moins que l’on puisse dire c’est que le flux de cette lyre est au rendez-vous. Nous avons à faire à un projecteur spot extrêmement lumineux proposant un faisceau très propre, fidèle à ce que l’on attend de Vari-Lite en termes de qualité de lumière. Le faisceau est étale et régulier. La lumière est magnifique.
Le zoom est tout à fait convaincant et d’une très belle amplitude. Nous obtenons au faisceau le plus serré 7,3° pour arriver à 52° d’ouverture au maximum. En faisceau serré, et avec l’introduction de l’Iris, on obtient même une concentration convergente c’est-à-dire qu’on dépasse carrément le phénomène du 0° mais avec la focalisation précise. On peut vraiment affirmer que ce faisceau est extrêmement malléable.

Les aspects du faisceau de lumière.

Bien que cet appareil nous soit apparu comme relativement silencieux, il est des applications où il est primordial d’avoir le silence absolu ou presque. Notre VLZ profile peut fonctionner suivant deux modes de refroidissement de sa source led.
Le mode « standard » utilise toute la puissance de la source tandis que le mode « studio » permet d’obtenir un niveau de bruit bien plus bas encore au prix d’environ 20 % de puissance en moins en termes de flux. Dans ce mode, la machine est moins ventilée et la source est préservée par une sollicitation moindre. Ce mode « studio » est activable depuis la console, par le canal de contrôle, directement pendant un show si besoin s’en fait sentir.

Une seule courbe de dimmer, mais totalement linéaire, permet une gradation régulière franche. La courbe de variation que nous présentons en est une démonstration flagrante. Aucun compromis optique n’a été fait sur cette machine en termes de distance de mise au net. Tout est focalisable sur la majorité de la plage du zoom.

Courbe de variation du dimmer de 0 à 100 %
De 0 à 10 % la variation du dimmer reste totalement linéaire

Même les couteaux, qui dans bien des machines ne sont pas focalisables si utilisés en même temps que les gobos, permettent ici d’être joués en même temps tel un effet de volets focalisés sur toutes les projections graphiques dont la lyre est capable. Un vrai plus.

Mesures photométriques

Nous démarrons nos mesures par le derating. Projecteur à pleine puissance, nous mesurons d’éclairement au centre de la cible à froid au démarrage, puis après 30 s de chauffe qui servira de référence à la courbe, et ensuite toutes les 5 minutes jusqu’à stabilisation de la lumière.
L’éclairement se stabilise en 5 mn et ne descend pas en dessous de 6 % ce qui est une excellente performance.

Faisceau serré

Au plus serré, nous mesurons un angle de 7,3°, un éclairement au centre à froid de 50 250 lux et un flux de 16 200 lumens.

Faisceau 20°

A 20° notre mesure de référence, le flux est optimisé. Nous obtenons quasiment 19 000 lumens.

Faisceau large

A 52,6°, le flux se maintient à 18 000 lumens ce qui témoigne de la belle qualité du système optique.


Les gobos et les effets

Le VLZ Profile nous propose toute une gamme de gobos bien étudiés pour le jeu de faisceaux volumétriques mais qui sauront également se montrer très efficaces aux projections graphiques. On pourra remarquer dans le set quelques gobos légendaires sur les projecteurs Vari-Lite comme la rosace de cônes ovalisés, et les stries déchiquetées légèrement déployées en biais. La barre striée, le cône classique ou encore différentes passoires viennent compléter ce kit très polyvalent. Les gobos sont des modèles de 30 mm de taille extérieure.

Gobos fixes
Gobos tournants/indexables

Le focus permet une netteté des effets et gobos sur une grande partie de la plage du zoom. La netteté est tout à fait correcte (et plus encore… Bien des projecteurs auraient à l’envier) même si je ne retrouve pas tout à fait exactement la limpidité optique quasi absolue que j’ai bien en tête et que j’obtenais sur les VL3000 et 3500 (je me souviens d’une artiste qui me faisait remarquer : « on dirait que c’est peint par terre tellement c’est net »). Attention cependant, nos tests sont faits à 5 mètres. Il est probable qu’avec des plus grandes distances, la netteté soit légèrement plus homogène.

Le VLZ dispose de deux filtres Frost dont l’introduction vient adoucir le faisceau. Ils peuvent également se superposer pour créer une troisième densité de Frost. Le mélange des deux ne nous est pas apparu comme apportant un faisceau réellement très différent qu’avec l’unique usage du second Frost le plus intense.
Le prisme est un modèle à trois facettes rotatif, indexable et dont les effets peuvent se montrer linéaires ou saccadés en fonction de l’effet voulu. L’effet « mega-stepping » offre un tremblement qui sera probablement utile à certains éclairagistes.

Les différentes combinaisons de frost.
Le prisme tournant

Lors de la mise en fonction du prisme on perd un petit peu de netteté des gobos vers les bords. Il faudra adapter le focus à un compromis qui nous semblera préférable. La roue d’animation permet de faire défiler dans le faisceau, en continu, des vagues de stries irrégulières et également de les animer de façon linéaire dans un sens ou dans l’autre (ou aussi en mode « mega-stepping).

L’iris est très rapide et vient compléter parfaitement focus et zoom en apportant en même temps l’effet de précision et de sculpture au faisceau. Il est focalisable ultra-fin, également en zoom serré permettant d’obtenir un faisceau convergent ne laissant passer qu’un « fil » de lumière minuscule. La course de son canal est consacrée à toute sa plage de 0 à 100 % d’ouverture. Pour des effets de « pulse » ou autres, il vous faudra les fabriquer depuis un générateur d’effets externe ou un chaser depuis votre console.
Le strobe agit directement depuis l’alimentation de la source et il est donc parfaitement exemplaire. De 7 à 30 % il est classique à différentes vitesses, et au-delà, il propose de nombreux effets « random », qui sont des clignotements aléatoires avec différentes densités d’éclats et d’espacements entre ces éclats.

La Couleur !

La trichromie CMY peut sembler surprenante pour qui n’est pas habitué aux projecteurs Vari-Lite mais elle est dans la tradition de ce que fait la marque depuis longtemps et qui a en grande partie fait son succès.

Trichromie et CTO

Le cyan et le magenta peuvent sembler pâlots et le jaune extrêmement orangé par rapport à ce qu’on connaît des cyan magenta yellow très saturés d’une trichromie primaire habituelle sur des projecteurs asservis. Le mélange se fait cependant très correctement avec de belles teintes si ce n’est une petite réserve de notre part concernant le rouge trichromie qui n’a pas une profondeur absolue et le vert issu du mélange cyan et yellow qui est très chaud ne permettant pas de récupérer un vert neutre et profond type 124 classique.
Cette trichromie répond parfaitement, les mélanges sont limpides sans aucune irrégularité de teinte. C’est extrêmement homogène. La rapidité de déplacement des drapeaux est également au rendez-vous pour des changements immédiats qui permettront des effets de couleurs extrêmement précis et vifs. La fluidité des changements lents est également impeccable, comme on pouvait s’y attendre.

Les trois principaux mélanges de trichromie

La roue de couleurs vient compléter la trichromie de quelques teintes franches et denses dont un magnifique orangé, un congo, et un rouge très profond mais malheureusement, point de vert non plus sur la roue. Sur la version spot, une roue de couleur supplémentaire doit selon toute vraisemblance comporter au moins un beau filtre vert.

Différentes teintes unies et bicolores avec la roue de couleurs.

La roue de couleurs possède un canal de contrôle permettant de définir le mode de travail de celle-ci. Soit en linéaire, soit en « rotocolor », soit en mode « mega-stepping ». Un CTO linéaire est de toute beauté vient compléter la palette des possibilités de colorisation.

Couteaux ! (oui parce que c’est une machine à couteaux !)

La découpe est un instrument de précision parfaitement maîtrisé sur ce projecteur. Les lames se déplacent sans aucune difficulté d’un bord à l’autre du faisceau avec une grande précision et même une très grande rapidité. L’ensemble des couteaux est monté sur un châssis tournant pouvant s’orienter de ± 90°.

Différents aspects de l’utilisation de la découpe.

La versatilité des couteaux ne peut s’effectuer qu’au prix d’un léger espacement entre les lames, et comme la plupart des machines du marché offrant ces possibilités et ces performances, il est difficile d’obtenir un net absolu sur tous les couteaux. C’est un compromis finalement assez léger et qui correspond très objectivement à tout ce que l’on peut attendre sur un projecteur haut de gamme.
Cette découpe est ultra-efficace, j’ai adoré. Elle utilise 18 canaux de contrôle DMX pour son pilotage, chaque motorisation de couteau (deux par lame) étant gérée en 16 bits, ainsi que la rotation de l’ensemble globale. Ultra-clean.

Pan et tilt (oui parce que c’est une lyre aussi !)

Les déplacements de la lyre sont d’une parfaite fluidité à toutes les vitesses. Les déplacements sont francs, précis, et malgré une tête bien pleine, ils sont également très rapides et vifs. C’en est même surprenant pour une machine de cette taille. Le tilt est d’ailleurs particulièrement impressionnant. Sans aller jusqu’aux vitesses qu’on connaît sur de toutes petites machines je crois qu’il existe peu d’appareils de ce gabarit capables d’une vivacité pareille.

Conclusion

Cette machine attaque le marché des grosses et puissantes machines professionnelles à leds spot & découpe et s’avère de toute évidence un projecteur qui va compter tant en télévision qu’en tournée. Elle dispose de sérieux atouts pour s’imposer dans de nombreux cas pour des mises en lumière de haut de gamme.

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Cocktail de présentation des nouveautés Vari Lite le 14 mai à Paris

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Designers, prestataires, techniciens régisseurs lumière… Freevox vous invite à découvrir la dernière génération de projecteurs Vari Lite lancée à Prolight+Sound lors d’un cocktail dinatoire au AAA le 14 mai 2018 à partir de 19 h.
Une soirée pour le plaisir de découvrir de belles machines, chouchoutés par l’équipe Freevox, dans une ambiance détendue : c’est tentant !

C’est au Showcase rebaptisé AAA, situé sous le Pont Alexandre III, que seront présentés les Spot, Profile et Wash de la nouvelle gamme VL 2600, équipée d’un moteur de leds de 550 W qui promet un flux de 19 000 lm et un CRI de 82, ainsi que la barre de leds à effets VL 800, sous les arcades de ce lieu unique à Paris.

Inscrivez-vous ici

L’adresse : AAA – Pont Alexandre III, Port des Champs Élysées, 75018 Paris – et Visitez le site du Showcase

ETC ColorSource Pearl Spot, PAR ou Linear en blanc variable

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Le duo ColorSource Pearl au format découpe et sur sa droite le PAR.

Trois nouveaux projecteurs, au format PAR, spot et linéaire reprennent les standards de la gamme plébiscitée ColorSource®. Cette série, dénommée Pearl indique que ces produits ne travaillent qu’en blanc, en variation de température de couleur.

La version linéaire de la gamme ColorSource Pearl disposant de 8 sources à blanc variable

Le moteur de leds est composé de deux types de leds : 2700 K et 6500 K (Luxeon Rebel).
Sur le format Spot peuvent s’adapter différents modules selon l’utilisation et la configuration requises : découpe (focale fixe ou zoom), Fresnel ou cyclo. Le format PAR peut lui être équipé de diffuseurs.
Cette gamme reprend trait pour trait les points forts de la série ColorSource originale, la même qualité de construction, même interface de gestion.
Cette série est destinée en particulier aux studios, éclairages de salles et architectures avec une garantie de 5 ans pour le projecteur et 10 ans pour les leds.

Le projecteur Irideon WLZ ici en finition blanche.

Autre nouveauté, l’Irideon WLZ (pour Wash Light Zoom) est un petit projecteur également à leds blanches, destiné à la muséographie ainsi qu’à l’éclairage scénique d’appoint via son pilotage DMX.

Disponible en plusieurs températures de blanc avec un IRC élevé, cette machine compacte est dotée d’un zoom très efficace manipulable avec une grande facilité via une bague discrète intégrée au corps du projecteur.

Et d’autres informations sur :

Audio Precision élargit sa gamme d’accessoires de mesure électro-acoustiques

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Lors de Prolight+Sound, Audio Precision, le spécialiste mondialement reconnu de la mesure et du test audio (électronique et électro-acoustique), présentait de nouveaux microphones de mesure calibrés (liaison symétrique et alim fantôme) en différentes versions ainsi qu’un ensemble de mesure pour casques aussi bien adapté aux casques supra-aural et circum-aural qu’aux intra-auriculaires, en complément de l’interface de mesure acoustique APx 1701 fonctionnant avec les analyseurs audio de la série APx500 (logiciel V4.52).

Kris Jackson

Kris Jackson, Directeur des ventes de la firme de Beaverton (Oregon), nous a présenté ces différents produits.
Commençons par le système de micros de mesure calibré 376M03 qui accepte des capsules demi et quart de pouce électret (bien sûr omnidirectionnelles) de PCB Piezotronics. Le nouveau pré-amplificateur AP 426M16, qu’il soit acquis séparément ou intégré au système 376M03 (pré-ampli+ accessoires et capsules en mallette), peut être livré avec des adaptateurs permettant de monter des cellules de microphone pré-polarisées (électret) IEC 61094-4 de 1/2″ (12 mm) ou 1/4″ (6 mm).
Étant donné que les microphones de plus gros diamètre (1/2″) ont une sensibilité plus élevée et un bruit de fond plus faible, le préamplificateur permet à l’utilisateur de configurer facilement son système micro de mesure pour des applications spécifiques en tirant parti des avantages relatifs aux différentes tailles et types de capsule.
Ainsi, selon la capsule utilisée avec le 426M16, le système peut offrir soit un niveau de bruit aussi bas que 15,5 dB(A) avec la capsule demi-pouce 377M31 ou une réponse en fréquence allant jusqu’à 100 kHz avec la capsule quart de pouce 377M33 (et moins de diffraction). La capsule 377M32 (1/2″) offre le meilleur compromis bruit propre/largeur de bande avec une réponse comprise entre 3 Hz et 31 kHz dans 2 dB, un niveau de bruit propre de 22 dB(A) et une sensibilité 12,6 mV/Pa* (niveau max :150 dB SPL) (* 1 Pa (Pascal) équivalant à 94 dB SPL).

Le pré-ampli 426M16 couplé en haut avec une capsule 1/2″ 377M32 et en bas avec une 1/4″ 377M33.

Les capsules utilisent un alliage inoxydable qui reste stable en fonction de la température, de l’humidité et de la pression atmosphérique, ce qui donne des résultats de test précis. Les microphones sont calibrés (classe 1), garantissant la plus grande fiabilité des résultats de mesure, notamment lorsqu’ils sont associés à des instruments calibrés tels que l’interface de test de transducteurs APx1701 associé à tout analyseur audio de la série APx500.

Chaque micro est livré avec son propre certificat d’étalonnage. Le pré-ampli présente une impédance de sortie inférieure à 50 ohms et accepte des tensions fantôme comprises entre 12 V et 48 V DC (6,5 mA) au prix d’une diminution de l’amplitude max à THD 1 % pouvant être délivrée (3 V cac au lieu de 10 V) sous 12V.

Gros plan sur l’AECM206.

Le système de mesure de casques AECM206

L’ AECM206, introduit fin 2017, est un appareil robuste monté sur une base élastique pour isoler le bruit ambiant. Adapté aux applications de R&D et de test de production, il convient à tout type de casques et d’écouteurs intra-auriculaires.
Son niveau élevé d’isolation acoustique lui permet également de mesurer les performances de réduction de bruit des casques ANC (Active Noise Cancelling), ainsi que l’évaluation des casques antibruit. Associé aux analyseurs (APx500), accessoires électro-acoustiques (APx1701) et logiciels de la série APx, il offre à l’utilisateur un système complet permettant des tests électro-acoustiques précis et reproductibles.
Ce dispositif, moins onéreux et aussi performant qu’une tête artificielle, est livré complet et prêt à l’emploi, avec des simulateurs d’oreille (microphones avec coupleurs acoustiques) et des préamplificateurs installés et connectés à des câbles coaxiaux à terminaison BNC. Les paires microphones/ préamplificateurs sont compatibles TEDS, alimentées en CCP et calibrées.

Le système TEDS -Transducer Electronic Data Sheet- permet de lire les informations d’identification et d’étalonnage des microphones à l’aide d’un instrument ad-hoc connecté, tel que l’interface de test de transducteurs Audio Precision APx1701 pour les corrections automatiques de réponse selon la configuration.

Un analyseur APx555 (haut de gamme de la série APx500) surmonté de l’interface électro-acoustique APx1701. A droite l’AECM206 pour la mesure des écouteurs.

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Contre une directive EU mortelle pour l’éclairage de spectacle

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Quelle mouche a donc piqué les têtes pensantes de la Commission européenne, nul ne le sait, le fait est que sans réaction de notre part avant le 7 mai, l’industrie de l’éclairage scénique au sens large du terme, mais aussi tous ceux qui exploitent cet éclairage en France et dans les 27 autres États membres, subiront à partir du 1 septembre 2020, les foudres de Bruxelles.

Reprenons depuis le début

Dans une quête parfaitement légitime de chasse au gâchis énergétique, la Commission européenne a lancé des travaux appelés Ecodesign Working Plan en 2005 incorporant études préparatoires, prévisions d’économies d’énergie et propositions de solutions dans un très grand nombre de domaines allant de la climatisation aux serveurs de données, des télés aux machines à laver, des sèche-linge aux « lighting products ».
Et c’est là que ça se complique car les études pour ces éclairages ont été finalisées en décembre 2015, les économies attendues de l’ordre de 50 TWh d’électricité par an pour l’ensemble des 28 pays, et un certain nombre de règles pour y parvenir ont été édictées. Tout ceci est indiqué sur le draft de la version 2016-2019 de l’Ecodesign Working Plan, même si, à l’instant où vous lisez ces lignes, nous ne sommes pas parvenus à mettre la main sur l’ensemble des documents officiels précisant certains des chiffres que nous allons indiquer plus avant. Nous mettrons à jour cette news dès qu’on les aura.

La mesure la plus absurde qui risque d’être votée en l’état et risque de mettre à mal toute notre industrie, mais aussi tous les techniciens qui en vivent, est l’interdiction de mettre en vente dans l’Union Européenne, une source lumineuse, qu’elle soit à lampe ou leds, qui ne soit pas au moins dans la future classe énergétique F, et donc en mesure d’offrir une efficacité minimale d’au moins 85 lumens par watt, à partir du 1er septembre 2020. Aujourd’hui, aucun de nos produits n’atteint la future classe G qui démarre à 60 lumens par watt.

Si à l’avenir les fabricants y parviennent, cela nécessitera de facto le remplacement de tout le parc existant. Cela s’apparente à un enterrement de 1re classe de nos métiers. Bien entendu, aucune lampe tungstène ou à arc ne peut y souscrire et comme plus aucune recherche n’est menée sur ces technologies, autant dire que même si vous gardez vos machines, légalement rien ne vous y en empêchera, il ne sera plus possible de les lamper une fois épuisé votre stock et celui de votre fournisseur, sauf à devenir pirate. Drôle de perspective.

Seconde mesure, aucune machine ou lampe ne pourra consommer plus de 0,5 watt en stand-by. Je connais quelques bureaux d’études qui se grattent la tête limite calvitie précoce car là aussi, cela semble plus qu’irréaliste sur les complexes lyres motorisées qui composent l’essentiel du parc mondial. Rien que d’attendre des ordres DMX, cela consomme plus…
Des exonérations semblent exister pour les vidéoprojecteurs (le cinéma a dû ruer dans les brancards) et semble-t-il pour le spectacle, comme par exemple la possibilité d’utiliser des projecteurs de 82 000 lumens et plus, mais comme le précise Adam Bennette, le directeur d’ETC à Londres, la barre a été mise au moins 20 000 lumens trop haut. Toujours Adam précise que de toute évidence les auteurs de cette possible directive, n’ont travaillé qu’autour de la lumière blanche, oubliant totalement que dans l’univers du spectacle, on travaille surtout en couleur et qu’en pareil cas, les niveaux demandés sont encore moins possibles.

Les confrères anglais de l’ALD (Association des Lighting Designers) qui ont levé le loup et sont à la pointe du combat qui s’engage, confirment la déconnection entre nos métiers et outils et le contenu de textes qui, tout en accélérant de fait le progrès et les économies ce qui est louable, ne concernent essentiellement que les sources de lumière blanche à usage domestique.

Inutile de vous dire à quel point nous sommes pro européens à SoundLightUp, mais aussi à quel point ce genre d’amalgame, de solutions à l’emporte-pièce et ce manque absolu de concertation avec des filières qui consomment par ailleurs peu de courant, ont basculé très vite sur la LED très économe et surtout rendent la vie plus belle grâce à la magie des spectacles de toute sorte, nous chagrinent.

Il faut en effet comprendre de ce texte que même les parcs d’éclairages télé, ceux pour le cinéma et bien entendu l’ensemble des lumières du spectacle vivant, des parcs d’attractions, même des monuments comme le phare de la Tour Eiffel seront au mieux figés durant des années dans l’attente que l’industrie propose des sources F soit « 85 lumens/watt » , au pire retirés quand la source lumineuse devra être remplacée.
Mais quels prestataires ou producteurs pourront s’offrir un parc neuf et dans les clous, tout en jetant l’existant qui n’aura plus AUCUNE valeur de revente. Cela signe l’arrêt de mort des industriels du secteur qui devront engager des études coûteuses et à marche forcée sans rien vendre en attendant, et la disparition de prestataires qui verront leurs business plans profondément remis en cause.

Robe par la voix de son PDG Josef Valchar vient de publier un texte alarmant et a pris l’attache des pouvoirs publics, tout comme Christopher Ferrante P.d.g d’Ayrton. Il ne fait aucun doute que l’ensemble des décideurs français de notre branche en fera autant dans les jours à venir.

Pour info on vous rappelle que la consultation publique où il est possible de faire état de son mécontentement face à ces potentielles décisions, sera clôturée le 7 mai 2018. Elle est ici
Et vous trouverez ici la liste de nos parlementaires européens afin de leur faire part de votre désapprobation.

Oui on aime l’Europe car on ne veut plus de conflits, on ne veut plus de ruches pleines d’abeilles mortes, on ne veut plus d’incohérence dans les taux d’imposition ouvrant grand la porte à l’évasion fiscale, mais pour autant on ne veut pas de lois stupides, bricolées à la va-vite et actant comme de véritables pompes à populisme et à rejet de l’Europe.
C’est pourquoi et dans l’attente qu’une vraie réponse s’organise en France, sans doute un moratoire permettant soit d’exclure des activités comme les nôtres de la directive, notre consommation de courant est minime et n’impactera en rien les économies escomptées de 50 TWh d’électricité par an, soit de retarder la mise en pratique de ces directives, on vous conseille tous, sondiers comme lighteux, prestataires comme régisseurs, même vous spectateurs et artistes, à signer immédiatement la pétition que l’ALD a mise en ligne sur Change.org

SoundLightUp va en attendant fédérer, coaguler (mot à la mode) les avis, les réactions, les idées et malheureusement aussi les craintes légitimes du marché français en postant régulièrement des points et en amendant ce même billet et le reste de nos news dans l’hypothèse où nous ayons surestimé ou sous-estimé la portée de ces règles à venir.
Croyez bien qu’il est très complexe d’aller chercher dans les méandres des décisions, des directives, et en général au cœur du travail obscur mais souvent utile de Bruxelles. Souvent mais pas toujours.

Plus d’infos

JB Lighting Sparx 30 et Sparx 18, deux Wash/Beam superpuissants !

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Le Sparx 30 et ses 61 sources leds RGBW séparées en deux zones animées chacune par un zoom 4 -70°.

Après le P18, Spot découpe équipé d’un moteur de 1000 W de leds et annoncé pour un flux de de 34 000 lm, dans la série Sparx je voudrais… Encore plus de puissance !
De cette incantation résultent les nouveaux Sparx 30 et Sparx 18, deux lyres wash multisources dotées d’un double zoom 4-70° dont la plus grosse est dotée de 1 800 W de leds !

Ses 61 leds RGBW de 30 W (Osram) couplées chacune à un guide de lumière et une optique de sortie sont autant de pixels pilotables individuellement donc matriçables, qui se pilotent en DMX ou via les protocoles Art-Net, sACN, RDM DMX ou encore wireless grâce au CRMX TiMo intégré (Lumen Radio) jusqu’au Bluetooth.
Ces nouvelles possibilités de connectivité et de contrôle seront désormais intégrées à tous les nouveaux projecteurs JB Lighting.
Outre la puissance et la qualité du mixage de couleurs, ce qui distingue ces deux nouveaux wash c’est le système TwinZoom (une nouveauté également), qui anime séparément deux zones de lentilles, la zone centrale et la couronne qui l’entoure. Ces deux zooms pilotables indépendamment permettent d’offrir une grande palette d’effets et aussi de jongler entre faisceau à bord doux et faisceau à bord net ce qui séduira les éclairagistes adeptes des deux écoles.

Le système TwinZoom, assure de très jolis effets

L’amplitude du zoom standard est vertigineuse, de 4 à 70° soit un rapport 17:1 pour le modèle de série, et de 3 à 68° en option pour un rapport record de 22:1.

Quelques-unes des sources du Sparx 30, contrôlables indépendamment, projettent ici leur faisceau de 4° bien acéré.
Le Sparx 18 et ses 37 sources leds, est une version du Sparx 30, allégée d’une couronne.

L’ IRC de cette lyre est de 80 en standard et peut atteindre 90 en option, moyennant le remplacement des leds blanches par des sources lime.

Le Sparx 18, version réduite du Sparx 30 aux fonctions identiques, possède 37 sources à leds pour une puissance de 1 200 W.
Le poids de ces nouveaux appareils reste raisonnable, 24,5 kg pour le Sparx 30 et 19 kg pour le Sparx 18.

Le tarif annoncé est de 8 680 € HT pour le Sparx 30 et 6 860 € HT pour le Sparx 18.

– Plus d’informations sur les sites de JB Lighting et de Varyance Distribution.

Voici le show JB Lighting au PL+S qui implique les nouveaux Sparx 18, Sparx 30, P18 ainsi que les déjà connu Sparx 7, Sparx 10 et P7.

XploseMusic, la plateforme musicale solidaire & équitable

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Michel Labarre à gauche et Jean-Marc Hauser.

Si vous êtes artiste vous le savez, vivre de son art est quasi impossible et pourtant, la scène va fort, le spectacle vivant aussi et la consommation de musique atteint des sommets.
Jean-Marc Hauser et son associé Michel Labarre ont décidé d’Xploser le système en en proposant carrément un autre!

Rendez-vous est pris dans une salle flottante, sympa et bien équipée, La dame de Canton, une jonque amarrée quai de la Gare à Paris pour le lancement du nouveau site de XploseMusic.

Inutile de vous préciser que ce dernier a été retardé de quelques semaines par la Seine qui a pris un malin plaisir à se balader bien au-delà de son lit douillet.Un plateau bien équipé permettra tout au long de la soirée de découvrir les artistes du label sur scène pour deux titres entrecoupés de canapés et boissons. Nous attrapons au vol Jean-Marc, pour une fois sans sa console, afin qu’il nous explique les possibilités et la philosophie de Xplosemusic.

La Dame de Canton, un espace suffisant pour être à l’aise, une vue sympa et un roulis et tangage raisonnable ;0)

Besoin de vous rappeler qui est Jean-Marc Hauser ?
C’est l’un des ingés son studios les plus capés, et depuis 1997 il est arrivé aussi dans les salles avec son gros son bien gros. C’est donc en observant l’évolution des sources de revenus des artistes et la difficulté pour ces derniers de percer qu’il a eu l’idée de proposer sa plateforme musicale «…solidaire et équitable ! » commence-t-il. « Équitable car les revenus sont transparents et affichés sur notre site www.xplosemusic.com Le plus gros de la somme perçue pour l’achat d’un album ou d’un titre va à l’artiste. Sur un album vendu à 7,50 € TTC, il touche la moitié du prix HT soit 3,12 €. Xplose prend 1 € et le reste ce sont des frais et le streaming.

SLU : Comment marche le streaming ?

Jean-Marc Hauser : On offre 10 heures de streaming sur tout le catalogue de Xplose pour chaque achat d’un album sur notre site. Comme vous allez écouter d’autres artistes que celui dont vous avez acheté l’album, on en profite pour rémunérer ces artistes ce qui leur garantit un minimum de revenus.

Les artistes sont appelés sur scène par la ravissante Maître de cérémonie

SLU : Xplose est donc une plateforme qui offre un service qui va au-delà des mastodontes du marché…

Jean-Marc Hauser : Bien au-delà. Nous sommes des marchands de musique mais aussi un label. Très bientôt on ouvrira notre propre site de crowdfunding pour nos artistes et on proposera aussi des podcasts vidéo sur une chaîne YouTube afin de les faire découvrir.

SLU : Qui dit label dit production…

Jean-Marc Hauser : C’est exact. On participe en enregistrant l’album, on le mixe, masterise et ensuite on le propose à la vente avec clip et attaché de presse.

SLU : Et c’est toi qui t’en charges. Y’a pire comme ingé en studio (rires). Xplosemusic.com est en ligne mais vous cherchez des fonds…

Jean-Marc Hauser : Oui, on a des projets qui demandent à être financés, comme par exemple le pressage de vinyles en plus de la distribution électronique, et on doit aussi faire un peu de marketing pour se faire connaître afin de faire grossir notre catalogue. L’avantage d’Xplose aussi c’est d’être une plateforme mondiale. On ne segmente pas par pays ou par continent comme d’autres le font.

SLU : Xplose est né quand ?

Jean-Marc Hauser : En 2015, mais la première mouture n’était pas tout à fait au point, d’où ce nouveau lancement avec un nouveau site beaucoup plus fonctionnel.

The Holy Wod

SLU : J’imagine que comme avec tous les créateurs passionnés, tous tes cachets y passent…

Jean-Marc Hauser : Exactement. Je dors à côté de ma console ! Mais on veut faire bouger les lignes et faire en sorte de mieux accompagner les artistes. Nous intégrons par exemple le streaming dans un effort solidaire, afin qu’il soit offert aux acheteurs d’albums et qu’il représente malgré tout une vraie rémunération pour nos artistes. Ils touchent en streaming 10 fois plus que ce qu’offrent les grands acteurs de la profession. On fait juste attention dans notre modèle économique à garder de quoi payer la bande passante qui, le succès aidant, peut se révéler assassine. Le graphique ci-dessous le détaille.

Prix de vente album HT : 6,25 €

  • Artiste : – 3,12 €
  • SACEM et AGESSA : – 0,77 €
  • Rémunération XPlose Music : – 1,00 €
  • Frais (banque, flux etc) : – 0,42 €
  • Streaming perçu sur une vente : – 0,90 €
  • Artistes streamés : – 0,45 €
  • SACEM stream : – 0,33 €
  • Technique stream : – 0,12 €

Les 90 centimes prélevés sur le prix de vente HT d’un album sont reversés à 50 % aux artistes qui sont écoutés, les 50 autres pourcents paient le stream et la SACEM. Nous ne gardons rien pour nous.


L’Acantah

SLU : J’imagine que vous êtes bien vus !

Jean-Marc Hauser : Très. La Spedidam par exemple trouve notre projet vraiment bien et est prête à nous aider, ça se passe bien aussi avec l’Adami, je vais aller voir la Sacem pour mieux leur expliquer notre démarche et on en fait de même avec des gens qui parfois nous disent : « c’est bizarre votre truc, c’est de l’arnaque, c’est gratuit » (rires).

SLU : On est assez mal habitué et ce qui n’est pas cher peut faire peur ou pas sérieux ! Est-ce que vos artistes bénéficient aussi d’un coup de main pour se produire sur scène ?

Jean-Marc Hauser : Bien sûr ! Le côté solidaire marche à fond et les artistes s’entraident et se passent des plans, en France comme en dehors. Le côté nombriliste de l’artiste c’est pas pour nous. Si en plus j’ai la possibilité de les aider par mes entrées, je le fais. Les artistes doivent chanter sur scène pour vivre de leur art, et les retombées sont parfaites pour nous.

« Xplose c’est plus une histoire de cœur que de thunes. »

SLU : On est obligé d’être un artiste Xplose pour être vendu sur votre site ?

Cause

Jean-Marc Hauser : Non, on accepte tout le monde, mais pas forcément avec tous les avantages des artistes de notre label. Un artiste extérieur d’un label qui s’inscrit, bénéficie du même prix communément pratiqué de 9,99 € l’album.
Venir chez nous est gratuit et transparent. Quand un album est vendu, tout le monde le sait. Encore un détail. Quand on reverse le fruit du stream gratuit, on le partage entre les artistes écoutés, mais on garde 5 % pour ceux qui ne le sont pas.
C’est ça la solidarité Xplose. Si on ne se serre pas les coudes, il n’y aura plus rien…

SLU : Parmi les projets, qu’est ce qui se prépare ?

Jean-Marc Hauser : Quand on aura beaucoup plus d’artistes, on lancera une plateforme d’édition réservée à la synchro, pub et films où des producteurs pourront venir choisir parmi les morceaux des artistes que j’aurai démarchés, et le tout se fera avec des contrats de 2 ans ou plus en cas de film, mais pas de contrat à vie.

SLU : Vous avez une vision très précise de la façon dont doit fonctionner Xplose.

Jean-Marc Hauser : Très précise. Les maisons de disques par exemple font leur job avec leurs artistes à leur façon, mais ce n’est pas la nôtre. On est une SAS qui fonctionne plutôt comme une SCOP. Chez nous les actionnaires seront les derniers servis et 40 % des bénéfices seront reversés à la production. On veut perdurer et on veut surtout que les artistes retrouvent un fonctionnement en carrière et pas en coups.

MisterFuzzyB

SLU : Musicalement Xplose accueille quel type de musique ?

Jean-Marc Hauser : Tout, on aime tout ; on n’est fermé à rien et on n’est absolument pas formaté. Le vrai choix, ce sont les clients qui le font. A partir du moment où il y a un projet, que ça sonne et que c’est bien foutu, on y va. Si on trouve un artiste dont l’album n’est pas réussi mais on croit en lui, on essaiera de lui filer un coup de pouce dans la mesure de nos possibilités. Xplose c’est plus une histoire de cœur que de thunes.

SLU : Vous êtes combien ?

Jean-Marc Hauser : Xplose ce sont deux personnes, Michel Labarre CEO, qui a totalement créé et écrit le site et moi-même qui m’occupe du son et des artistes. Nous disposons aussi d’un grand nombre de potes qui nous aident parce qu’ils ont compris eux aussi qu’il faut se serrer les coudes.

SLU : Il n’y a pas de pub sur Xplosemusic.com

Jean-Marc Hauser : Normal, on n’en veut pas. On y viendra mais à notre rythme et uniquement pour la musique, nos artistes, les concerts, nos partenaires, mais on ne fera pas de trucs intrusifs. Priorité à nos artistes.

Une Strato et un SM58, deux sacrés révélateurs de talent

SLU : Xplose te ressemble…

Jean-Marc Hauser : Ah c’est sûr que je suis par très conventionnel, limite révolutionnaire. J’ai tendance à l’ouvrir et à aller jusqu’au bout. Quand je partirai, je veux qu’il se soit passé quelque chose, on veut montrer avec Michel qu’on peut répartir les richesses autrement et favoriser du coup la création.
Je compte bien qu’on puisse en vivre, mais si on vit bien, ça veut dire que les artistes vivent super bien et c’est là le principal. Je ne suis ni mégalo, ni démago, mais ce sont les artistes qui feront le succès de notre plateforme, bien avant le nôtre.

Pour plus d’infos et surtout pour plus de musique sur le site Xplosemusic

Sortie officielle de la GrandMA3 à PL+S. Chronique d’un succès annoncé.

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Séance de démonstration dans l’auditorium attenant au stand MA Lighting

Effervescence sur le stand MA Lighting. Situé en plein milieu du hall 3, ses 200 m2 forment une agora dédiée à leur nouvelle gamme de consoles, la GrandMA3. Une vingtaine de consoles et autant de spécialistes MA, tentent d’accueillir une foule de curieux tout téléphone dehors.
Malgré les séances de démonstration dans l’auditorium attenant et, une fois n’est pas coutume, le renfort d’une partie du personnel MA Lighting animé de patience et de courtoisie, le site ne désemplit pas et provoque de nombreux bouchons sur les stands attenants.

Hardware à l’écoute

Pour privilégier ses clients et certains utilisateurs conséquents, la société Axente a organisé des séances de découverte en comité réduit. L’occasion de manipuler enfin la nouvelle mouture GrandMA et de discuter avec Sébastien Lory et Frédéric Fochesato, les chefs produits lumière.

Derrière les effets d’annonce, cette nouvelle console est-elle la révolution tant vantée ?
Indubitablement MA Lighting a entendu ses utilisateurs. Adieu les paquebots d’acier aux touches immenses, place à la finesse et à la réactivité. Les boutons et faders, rendus d’ailleurs quasiment étanches, répondent sans soucis et glissent sous les doigts. Seuls les potentiomètres se montrent revêches, mais c’est clairement assumé pour ne pas risquer de fausses manipulations.
Plus compacte, plus fine, la console est ramassée à l’essentiel. L’exubérante face arrière et les volumineux écrans sur vérins électriques ont disparu, l’ensemble d’écrans se replie à la main en deux secondes et se verrouille avec deux pattes rétractables situées à l’avant. Avec aucune console de la gamme au-dessus de 40 kg, la GrandMA3 devient transportable quasiment par une seule personne !

L’ensemble des accès a été complètement revu et le moindre espace libre utilisé. La partie programmation est particulièrement touffue, avec ses deux écrans de travail*, ses cinq encodeurs doubles et son armada de boutons. Les utilisateurs, y compris les plus aguerris, se sentent un peu désorientés au début.
Sur le côté restitution, on trouve maintenant un fader rétroéclairé couleur, encadré de quatre touches par tranche, dont deux couplées avec les fameux potentiomètres. Plus de restrictions sur l’assignation des exécuteurs, chacun des boutons et des faders peut être affecté à une séquence différente.

GrandMA3 face arrière

Les écrans sont essentiels au pupitreur, et encore une fois MA a fait preuve de justesse en revisitant cette partie. Tous tactiles capacitifs et haute résolution, ils se répartissent entre programmation, Letter-Box* pour les informations de séquences, puis au-dessus, les larges écrans standard**. Sur ces écrans, l’utilisateur est libre d’agencer ses fenêtres sans restriction. Toute la surface est disponible, et la grille d’amarrage a disparu, permettant de composer son ergonomie au pixel près.

La connectique est assez semblable à celle de la GrandMA2 : autant de ports DMX in & out, midi, LTC, audio et USB 2.0. Se sont adaptés : la prise secteur en PowerCON TRUE1, le connecteur Sub-D25 qui passe en Sub-D9 et les écrans externes en DisplayPort. Sont apparus : un port USB 3.0 et deux connecteurs S/PDiF (format audionumérique).
La partie réseau a elle aussi été refondue avec un switch intégré et ses trois ports RJ45 décalés au centre de la face arrière. (Qui lui vaut mon premier carton jaune, tant je rêve d’avoir les fiches réseaux accessibles sans ramper sous la régie).

Avec la gamme complète sous les yeux, l’écosystème MA Lighting prend ici toute son ampleur. Outre la cohésion visuelle de tous les appareils habillés d’un même noir de jais, l’ensemble des cas de figure est maintenant référencé, de la configuration haut de gamme pour shows dantesques en Full Size et GrandMA3 processing unit XL qui tape les 32 univers, à l’éclairagiste de tournée avec son modèle Compact quasi transportable en sac à dos.

La GrandMA3 OnMac

Des déclinaisons en consoles fixes (CRV) pour théâtre ou studio, Light ou Compact XT pour petits et grands prestataires ou encore la version OnPC préférée du free-lance.
MA Lighting a procédé à une refonte des PortNode standard et OnPC en 2,4 ou 8 ports, du Replay Unit, de l’extension fader ou des NPU tailles M, L ou XL en mode GrandMA3.
Seuls les VPU, les média serveurs MA, sont encore absents du catalogue mais pourraient revenir en étant directement intégrés aux consoles, et je suppose les DisplayPort pour sortir leur flux vidéo*…


GrandMA3 Compact XT
GrandMA3 Compact

Software revisité

Comme détaillé précédemment sur SoundLightUp, les nombreuses évolutions du software montrent une révolution dans la continuité. Pour résumer en voici les principales :

  • Intégration de la nouvelle norme GDTF de librairies de projecteurs. Les projecteurs sont détaillés physiquement, puis organisés en sous-couches. Le but ? Être nativement compatible avec les librairies des constructeurs (Robe, Claypaky, Ayrton, JB Lighting, Martin, Robert-Juliat…), des visualiseurs 3D (Vector-Spotlight) ou d’autres consoles (Chamsys, Zero88…). Cette nouvelle construction permet aussi à la console de travailler en données physiques, ouvrant la voie à une programmation beaucoup plus intuitive et à des clonages enfin réalistes.
  • Patch en layers et sous-layers, avec une arborescence référencée par ID. Pour, d’un seul numéro, sélectionner sa couche de spot ou son pont de face par exemple.
  • Le « Busking », c’est-à-dire l’organisation de sa programmation, est complètement revu avec la possibilité d’affecter ses paramètres sur les encodeurs doubles en toute liberté.
  • Disparition de la palette d’effets et des nombreux sous-menus mathématiques de gestion de courbes au profit de presets « dynamiques ». La notion de « Phasers » permet de choisir un ou plusieurs presets et de régler les courbes et transitions très simplement, avant de les enregistrer dans une séquence.
  • Customisation des presets avec des couleurs, des dessins (Scribble) et bientôt des images.
  • Sélection simplifiée des instances et sous-instances par les touches next et previous mais aussi up et down. Cela permet par exemple de passer de la partie « lyre » d’un projecteur complexe, à ses modules « led » en un tour de main.
  • Nouvelle fenêtre de sélection automatique. Celle-ci affiche, sous la forme d’un layout compact, les sélections en cours, en suivant instantanément votre programmation.
  • Paramétrage complet de ses fenêtres et de ses thèmes de visualisation avec un mode plein jour assez efficace.
  • Affectation libre des séquences sur les touches de restitution, avec extension verticale (le long de la tranche) ou horizontale (sur les boutons contigus) pour ajouter de nouvelles fonctions.
  • Détection des mouvements de restitution pour y affecter des déclenchements. Ainsi en appuyant ou relâchant une touche, ou en manipulation un fader dans un sens ou l’autre, l’opérateur pourra avoir des fonctions différentes de restitution.
  • Intégration d’une 3D réaliste directement dans la console, ainsi que d’un média serveur audio vidéo.
  • Nouveau concept de DataPool : à partir d’un seul Setup, des configurations différentes pourront cohabiter en toute sécurité et sans multiplier les backups. Chaque utilisateur pourra avoir ses pages, ses restitutions, ses groupes et ses presets au sein d’un même show.
    Ce DataPool sera sans doute le socle du PSR et des Macros d’utilisateurs dans le futur.
  • Intégration de tous les temps individuels dans les déclenchements en TempFader (fonction Catwalk).
  • Nouveaux Master de Speed général, de Highlight et de Solo.
  • Possibilité d’avoir des Templates de page.
  • Réseau en WLAN ouvert, pour faire ses mises à jour ou un contrôle à distance via le Web.
  • Nouvelle Web-Remote pour tablettes, smartphone ou ordinateur avec une configuration de programmation et de restitution personnalisable suivant ses besoins.

Les livraisons de consoles en France s’échelonneront à partir de juin, avec les cent premières livrées avant la fin de l’année. Le soft GrandMA3 sera disponible en même temps mais par précaution, les consoles* et périphériques pourront tourner nativement en mode GrandMA2.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter nos articles :

* : Hormis pour le modèle OnPC
** : Hormis pour les modèles CRV