
Retour à Montpellier pour le Festival de Radio France avec des techniciens chevronnés, passionnés par leur métier et par le son, et forcément amoureux de leurs outils. Leur dernier joujou en date s’appelle Rivage ou encore PM10, ce qui en dit plus sur sa filiation avec son ancêtre la PM1D.
Qu’est-ce qui a changé ? Tout en mieux sauf un détail d’importance. Le bandeau de ronce de noyer cher à Yamaha est bien sur la nouvelle venue. Matthieu Leroy, Chef opérateur du son à Radio France nous donne longuement son avis sur la PM10 et il sait de quoi il parle.
Radio France renouvelle ses consoles de sonorisation
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SLU : Votre PM10 est en prêt, vous êtes en chasse de l’oiseau rare ?
Matthieu Leroy : Radio France a lancé le processus de renouvellement de ses consoles de sonorisation. Nous avons travaillé pendant de longues années avec Innovason. C’est un produit qu’on adore mais qui vieillit et se fait rare sur le marché malgré le rachat par Lawo, une marque qu’on utilise beaucoup dans nos cars car ses tables sont assez magiques mais pas vraiment orientées sonorisation.
Donc oui, on cherche une gamme de consoles allant de la plus petite à la plus grosse en passant par la moyenne pour équiper des lieux en fixe et pouvoir sonoriser des extérieurs comme ici.

SLU : Qu’avez-vous déjà testé ?
Matthieu Leroy : En gros les SSL, la Midas ProX, la DiGiCo SD7 mais qui n’est pas de la première jeunesse, la nouvelle Allen & Heath DLive… On teste et on vote entre nous sans perdre de vue qu’après, se met en place comme il se doit un appel d’offre. J’ai bien aimé la ProX et la PM10, en sachant que cette dernière est extrêmement simple à utiliser surtout quand on pense à la puissance dont elle dispose.
SLU : J’imagine que vous prenez aussi en compte les qualités sonores des consoles.
Matthieu Leroy : Bien sûr, mais je ne peux pas me prononcer sur la PM10. Certes le système de l’Amphid’O est très bon et bien calé, mais le style musical assez haut de gamme avec des super micros et les niveaux quasi confidentiels auxquels on tourne, font que nous ne poussons absolument pas la console et j’ai du mal à me rendre compte de sa couleur.
Je vais demander à Yamaha de la tester une seconde fois mais lors d’un plan que j’appellerai « hostile » où le temps manque, et derrière le line check on envoie directement. Si elle passe cette épreuve un peu « festoche », ce sera parfait.

SLU : Où tu te rends compte que ça fait trois titres que t’es dans le rouge et que pourtant ça sonne impec.
Matthieu Leroy : C’est ça. La L500 SSL par exemple a un son incroyable, mais au niveau pratique n’est vraiment pas évidente. Certaines fonctions essentielles ne sont pas accessibles assez rapidement et pour nous c’est problématique. Mais je répète, elle sonne comme une SSL. A ce niveau-là c’est une réussite et on le connaît bien ce son à Radio France.
SLU : En dehors du rendu que tu pourras décortiquer bientôt, la PM10 te satisfait ?

Matthieu Leroy : Oui bien sûr, et même au niveau du son, mes collègues qui sont dans le car, enregistrent régulièrement du jazz et reçoivent les pré-amplis de la PM10, ne s’en sont pas plaints ce qui est un bon signe. Il lui manque quelques fonctions qui vont être implémentées au fur et à mesure dans le soft, mais pour le reste elle a un très gros potentiel.
SLU : C’est la politique de cette marque. Ce qui est livré marche.
Matthieu Leroy : Exactement. Ce que l’on aime tous, c’est la fiabilité. On a une centaine de DM1000 et quand il y en a une qui plante, c’est nous qui généralement avons fait une mauvaise manip.
SLU : J’imagine que vous faites absolument tout avec les DM1000…
Matthieu Leroy : TOUT ! A partir du jeu des 1000€ jusqu’à des configurations vraiment chargées avec 48 micros en ajoutant les éléments nécessaires pour y parvenir. Je me suis même envolé à Brazzaville avec deux DM1000 linkées pour tenir les retours d’un concert. C’est un peu rock’n’roll mais ce qui fait son charme et on ne pouvait partir que très légers… On aime beaucoup la CL3 qui marche très bien même si certaines fonctions de l’Innovason nous manquent encore mais soyons patient, ça va venir.

SLU : Vous utilisez l’option Dan Dugan (automix) ?
Matthieu Leroy : Beaucoup et nous avons la carte dans les DM1000. C’est extrêmement pratique. J’ai testé ça aussi sur de l’opéra. On avait à Radio France des méthodes internes pour arriver au même résultat que Dugan en 4 fois plus compliqué. Certains collègues ont été longs à convaincre mais beaucoup s’y sont mis. Personnellement je ne lui reproche que l’absence d’un Key Listen pour pouvoir sélectionner le micro à partir duquel je déclenche ou un bon vieux make-up pour mieux doser son action mais à part ça, on arrive à obtenir de bons résultats. J’ai même essayé de mettre en groupe les micros par directivité sur des groupes et de les « duganiser » sur un multipiste ! (rires)
SLU : Le renouvellement de votre parc est prévu pour quand ?
Matthieu Leroy : 2017 et probablement 2018. Nous avons déjà rentré pas mal de CL3 ou CL5 et les DM1000 vont sans doute prochainement être remplacées par des QL qui sont très proches des CL et permettent de simplifier la formation des équipes. Je ne m’engage pas au-delà de ce sentiment personnel car je ne suis pas décisionnaire et tout est possible, mais il y a des chances qu’on prenne cette direction. Avec la PM10 j’ai retrouvé le même type de logique, même si elle offre un grand nombre de possibilités en plus. Du coup, c’est vrai qu’on peut être tenté par une logique de gamme. Autre gros avantage de cette marque, la prise en compte des réseaux est poussée très loin via de nombreuses cartes qui facilitent les conversions. Je ne te cache pas que Yamaha est en train de gagner de très nombreux points chez nous, en plus ils sont présents avec un vrai support.
Tout ou presque sur la PM10, des écrans à la surface, des plugs, aux alims

SLU : Revenons à la PM10. 144 voies c’est déjà copieux et pour un seul opérateur plus que suffisant mais qu’en est-il des sorties ?

Matthieu Leroy : On dispose de 144 channels par console, mais sur le réseau TWINLANe on peut en véhiculer 400, ce qui permet par exemple à trois tables de faire leurs courses sur les signaux disponibles et s’échanger des mix, d’autant qu’on en a 72 disponibles ainsi que 36 matrices. C’est avec ces matrices et les commandes Group Define que j’ai pu monter notre réseau d’ordres.Quand la carte Dantemarchera comme il se doit dans les stages et donc sortira les pré-amplis même avec le DSP et la surface éteints, on sera en mesure de faire de très chouettes configurations.
SLU : Est-ce que tu disposes d’une touche qui te montre le trajet d’un signal depuis la source jusqu’aux différentes sorties ?
Matthieu Leroy : Non, mais on peut tout visualiser au travers de la grille, on a l’habitude et cela va très vite, et on se sert en plus du Dante Controller pour voir tout ce que le réseau PM10 ne véhicule pas.
SLU : Qu’en est-il des effets internes ?
Matthieu Leroy : Ils sont des très bonne qualité. Yamaha a eu la licence tc Electronic et bientôt Eventide avec, ils l’ont promis, un plug de H3000, plus beaucoup d’effets Yamaha et de Neve Portico qui sont aussi de très belle qualité. Pendant des années je n’ai pas été fan des plugs dans les consoles car on a tendance à en mettre partout et parfois ils ne sont pas très proches des vrais effets, mais là j’ai chargé la NonLin tc Electronic et c’est juste parfait, les compresseurs Portico sont simples, agréables efficaces et sonnent bien. Pour les passionnés de plugs, en peut en mettre 8 par tranche, en plus de ce que la console offre en standard de corrections et de dynamiques. Il y a notamment un égaliseur dynamique qui me fait furieusement penser au DPR901 BSS qui est pour moi une machine magique.


J’ai eu l’occasion de mixer des pianos les jours passés. On a un beau piano et de beaux micros. Je me suis contenté d’un coupe-bas, d’un EQ dynamique dans les graves et un autre dans les aigus, où je compresse les aigus dans les graves et inversement. Je n’ai jamais réussi aussi bien un piano et surtout aussi simplement depuis bien longtemps et pourtant on en a de beaux périphériques externes à Radio France !
SLU : Que penses-tu de la commande Texture ?
Matthieu Leroy : C’est une simulation de pré-ampli Neve qui offre deux couleurs, la Blue et la Red. Sur la notice, la Blue donne des harmoniques dans les basses et Red dans les aigus.


SLU : Tu peux enclencher les deux ensemble ?
Matthieu Leroy : Non, c’est l’un ou l’autre. On peut en doser la quantité et cela permet réellement d’aider une source à sortir du mix. Au lieu de se servir d’early refs ou de délais courts, ce paramètre texture parvient plus finement au même résultat. Je m’en suis beaucoup servi, mais il ne faut pas oublier qu’étant situé dans les pré-amplis, elle modifie le son pour tous ceux qui sont sur le réseau.
SLU : Est-ce que l’accès à la PM10, son ergonomie, est assez dirigiste ou bien laisse-t-elle la possibilité de parvenir au même résultat en empruntant des chemins différents ?

Matthieu Leroy : Non il y a plein de façons de travailler et chacun trouve sa méthode. On peut faire beaucoup de Customs sur les banques de faders, ou pas, en ayant un accès direct aux sources. Chaque bac de la PM10 peut être indépendant de même que les écrans, ce qui lui permet d’être prise par quatre mains de manière optimale pour les opérateurs.
On peut aussi éteindre les écrans, quelque chose que j’ai fait hier car « voir le son me le fait mal entendre » et retrouver une console, disons à l’ancienne, est quelque chose de très agréable d’autant que Yamaha n’a pas lésiné sur la qualité des faders. Retrouver des sensations analogiques ne serait-ce que par l’ergonomie et l’absence de l’image me ramène au son.
SLU : Tu me parlais de grille. Tu peux afficher quoi sur cette console ?
Matthieu Leroy : Avec le paramètre System Config, tu affiches tout ce qui est branché sur le réseau : Stages, consoles, DSP et tu peux définir qui est maître pré-ampli par pré-ampli. Si dans ta programmation ou dans ton montage, tu commets une erreur, on te dit où et on t’aide à le résoudre. Quand on est à la bourre c’est un énorme gain de temps.
SLU : Tu as deux écrans et trois bacs de faders…
Matthieu Leroy : Oui, mais on peut en brancher un troisième externe où l’on peut afficher le troisième bac, soit le rack d’effets, les Vumètres, les snapshots.. Chaque écran peut être configuré librement et suivre ou pas la sélection. C’est d’autant plus vrai que cette table dispose de deux Cue, A et B qui peuvent être assignés par fader ou bac et sortent au niveau casque des deux côtés, autant te dire que travailler à deux est encore plus simple. Autre chose de très pratique, la PM10 offre 144 canaux de traitement mais chacun d’entre eux dispose de deux entrées A et B. On peut donc avoir très facilement un micro de spare en B et retrouver l’ensemble des traitements en basculant dessus.

On ne gâche plus de voies pour y laisser dormir une source. On peut aussi mettre un retour multipiste sur B, par exemple dans le cadre d’une comédie musicale bien time-codée, et basculer à la volée entre le direct et l’enregistré en cas de problème. Quand on parle de customisation, Yamaha va très loin. Chacun des trois bacs de 12 faders peut prendre toutes les entrées, les mix, les matrices, les DCA et tous les customs de la console. Uniquement deux tranches sont dédiées, les 36 autres sont libres.
SLU : Est-ce que la PM10 dispose d’une compensation automatique de latence ?
Matthieu Leroy : Oui ! Elle dispose de bus de compensation et leur utilisation est très simple. Il faut juste éviter de les activer durant le show car ils engendrent une micro-coupure. Trois niveaux sont prévus : entrée, bus et sortie et c’est un bonheur car la corrélation est fondamentale en audio mais loin d’être gagnée avec le numérique à moins d’y passer beaucoup de temps. Nous aimons la mesure et mesurons tout, mais quand la console nous aide à oublier les vieux tableurs Excel d’antan, c’est mieux. Le Dante par exemple, on l’a verrouillé sur une ms de latence pour être tranquille mais on pourrait le descendre sur 0,250.

SLU : Vous êtes réputés pour la mesure à Radio France…
Matthieu Leroy : Surtout François Ragenard, notre référent technique.
C’est une sommité que les constructeurs écoutent et qui mesure et analyse vraiment de fond en comble chaque appareil.
SLU : J’ai vu un onduleur..
Matthieu Leroy : Il y en a un à la face et un en bas aux machines. La PM10 notamment dispose de deux alimentations sur tous ses éléments.
J’en passe une sur onduleur, la A, et l’autre pas ce qui permet d’être prévenu en cas de coupure.
Quelques mots de Pascal Charousset
Il ne croit pas si bien dire Matthieu. Clap de fin, il doit assister Sébastien Huel qui est à la face le soir de notre reportage et va se coltiner face et retours. Avide de rincer une bonne fois pour toutes les batteries du dictaphone, on se tourne vers Pascal Charousset histoire d’en savoir un peu plus sur Texen, un prestataire très bien implanté dans le sud de la France sur ses deux sites d’Aix-en-Provence et Montpellier.
SLU : Nous vous avons découvert à Aix avec du Nexo et ici vous installez du L-Acoustics. Vous aimez bien les marques françaises.

Pascal Charousset : Oui, d’autant qu’on travaille toujours beaucoup avec Amadeus. On fait en sorte d’être proche de nos clients et de leur fournir ce qu’ils souhaitent en représentant trois marques de qualité. Pour Amadeus on a aussi leurs gros line-arrays Diva XS, Diva M et Diva XL. On fait partie des derniers à avoir ces systèmes en grande quantité.
Depuis trois ans, Nexo et L-Acoustics sont rentrés en force dans nos parcs mais nous continuons à travailler en Amadeus dès lors que nous sommes décisionnaires dans le choix de nos ressources techniques, et on peut toujours compter sur l‘aide de Michel Deluc qui est le concepteur des systèmes.
SLU : Texen, ce sont deux sites et deux parcs différents ?
Pascal Charousset : Texen est bicéphale, nous avons deux agences et des navettes qui en cette saison vont de l’une à l’autre deux fois par semaine. On raisonne en parc commun pour les systèmes et pour les automatiques. Ici à Vendargues, tout près de Montpellier, nous disposons essentiellement de L-Acoustics et un peu moins de Nexo, à Aix c’est l’inverse. On investit raisonnablement (rires).

SLU : Tu parais aimer beaucoup les Audio Tool Box..
Pascal Charousset : Oui, cela a été une découverte. On en installe beaucoup car c’est un bel outil, très souple et qui rend de grands services.
On dispose d’un support monstrueux de la part d’AuviTran et, le hasard fait bien les choses, Antoine Zores qui fait partie de l’équipe de R&D de la marque et fait des formations, habite à deux pas d’ici !
Et Georges alors !
Nous avons eu la chance d’écouter comme il se doit au casque ce que ses oreilles entendent et c’est tout simplement stupéfiant. Son du casque mis à part, un modèle fermé dont le grave est par trop expressif, on retrouve exactement le rendu du système avec notamment la réponse polaire reproduite au pouillème près et la nette impression « d’y être » et pas d’être « face à ».


Ecoutez les deux films avec les liens ci-dessous, il s’agit de prises réalisées par Matthieu à l’aide de Georges et amusez-vous avec le détail, l’immersion et l’explosivité de la dynamique. Même le Cessna de Mac DeMarco paraît plus vrai que nature !
- Nouvoson Radio France – Les EUROCKS en 3D : Mac Demarco
- Nouvoson Radio France – Les EUROCKS en 3D : Balani Show Bizness de Bamako
Conclusion
Rendons d’abord à César ce qui appartient à Pascal Charousset. Le système est bien dimensionné, bien calé et le rendu est clair et très défini, où que l’on se place. Tout en haut des gradins, la première Kara lutte contre les cigales (véridique, mais après leur dernier chant au coucher du soleil, elles passent en stand-by NDR) bien relayée sur les bords par l’Arcs Focus qui mérite à 100% son nom. On sent lorsqu’on rentre dans sa zone de couverture ! Le raccord dans les textures d’aigu n’est pas parfait avec un système en Kara qui est plus velours que ce que propose le moteur de l’Arcs, mais on chipote et Matthieu n’aime pas ça ;0)

Excellent grave présent, bien prolongé par les subs et consistant du haut au bas des gradins. Les colonnes coupées à 100 et les stacks coupés à 60 s’accordent bien. Bravo Fred. Il y a de quoi s’amuser et vraiment faire du son qualifiable de haute-fidélité, et les amis de Radio France se régalent avec une variété et une richesse de modèles de micros que seule la Maison Ronde possède et met à disposition de ses équipes fixes comme itinérantes.
On ne s’avancera pas à parler du son de la PM10. Un peu comme Matthieu, il faudrait pour cela écouter et comparer à partir de sources fiables et connues, mais le fait est que nous avons été très agréablement surpris par la dynamique, l’aigu et l’extrême silence du rendu, de même que par les effets où il devient de plus en plus possible de partir avec la seule console sans souffrir d’un manque quelconque, sauf à vouloir avoir absolument une Lexicon, une Bricasti ou tout autre joujou du même acabit. L’ergonomie paraît très aboutie et la profondeur de programmation et de customisation, pour parler en bon français, assez insondable. Les écrans gardent une lisibilité plus que correcte en plein soleil.
Un dernier petit mot pour Matthieu Leroy, il le mérite amplement tant cet homme est multitâche, compétent et disponible et cela déteint sur le reste de l’équipe que nous avons eu le plaisir de côtoyer lors de ce reportage. Il fait honneur à Radio France et bat en brèche l’image d’Epinal du technicien poussiéreux de la maison ronde. Parlez réseau avec lui, écoutez ses prises de son ou regardez-le configurer une PM10 de prêt en 5 minutes chrono pour assurer face et retours suite à une défaillance de la console retours et on en reparle.
David Abécassis, Maintenancier – Chef de car
Thomas Bauduin, Stagiaire
Pierre Bornard, Chef opérateur du son, – Mixeur
Laurent Cesard, Chef opérateur du son – Assistant mixeur
Adrien Gazza, Chef opérateur du son – Mixeur
Jean-François George, Maintenancier – Chef de car
Sébastien Huel, Chef opérateur du son – Sonorisateur
Alexandre James, Chef opérateur du son – Sonorisateur
Matthieu Leroy, Chef opérateur du son – Sonorisateur, Ingénieur système
Bruno Lompech, Directeur technique sonorisation
Christophe Lukaszewski, Responsable logistique
Gilles Maney, Chef opérateur du son – Sonorisateur
Jean-Michel Manière, Maintenancier – Chef de car
Patrick Muller, Chef opérateur du son – Assistant mixeur
Console face : Yamaha Rivage PM10
Console retours : Yamaha CL3
Console régie broadcast : Studer 950
Racks sur scène : DSP-R10, Rio3224-D, RMio64-D
Liaisons scène – plateau : CAT5 x 3
Liaisons scène – car régie : MADI
Sites web à consulter pour plus d’informations :
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