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Dalis Robert Juliat et ETC Eos parlent le même langage

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Robert Juliat annonce la compatibilité de Dalis 860, son projecteur cycliode à 8 couleurs de leds avec les consoles ETC Eos®. Les pupitreurs et éclairagistes vont ainsi pouvoir bénéficier de la simplicité et la clarté d’utilisation des consoles Eos pour obtenir un contrôle total et précis du large spectre couleurs offert par le Dalis.

Collaboration Robert Juliat - ETC
Ludwig Lepage de Robert Juliat (au centre), Matt Halberstadt (à droite) et Steve R. Terry de ETC. Ludwig montrent le Dalis et Source Four Lustr parfaitement calibrés en couleur grâce à cette nouvelle collaboration entre les deux sociétés. © ETC

C’est pour répondre aux demandes des utilisateurs que Robert Juliat et ETC ont décidé de travailler ensemble à l’intégration du Dalis dans les pupitres de contrôle de la gamme Eos. Les pupitreurs peuvent exploiter tout le potentiel de leur console Eos, sélectionner et calibrer les couleurs souhaitées quelle que soit la méthode employée pour créer les couleurs. Ils peuvent ainsi paramétrer leurs projecteurs Dalis et régler une nuance précise, ou bien choisir une couleur correspondant à une référence de gélatine, puis affiner le spectre à leur convenance.

« Le choix, l’harmonie et le contrôle des couleurs ont toujours été nos priorités que ce soit pour nos projecteurs ou pour nos consoles, » déclare David Lincecum, Vice-Président du marketing ETC. « Nous sommes heureux des excellents résultats obtenus avec le Dalis. Les éclairagistes vont découvrir que Dalis et Eos forment une brillante équipe ! »
ETC a mené des recherches approfondies pour décoder les spécifications couleurs et les standardiser dans leurs pupitres de contrôle. En utilisant le même raisonnement appliqué à son projecteur à 8 couleurs de leds, Robert Juliat offre au Dalis une analyse et un contrôle des couleurs très précis, avec pour conséquence directe la création d’une bibliothèque dédiée.

« Robert Juliat est fier de cette association au service de la créativité des éclairagistes. Elle permet au Dalis de pleinement exprimer sa large palette de couleurs et de nuances pour illuminer les cycloramas, » conclut François Juliat, directeur général Robert Juliat.

Plus d’informations sur :

 

Plasa Awards : les lauréats 2016

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Organisés par Peter Heath, le nouveau directeur général du Plasa, et présentés par Ed Pagett, président du Plasa, ces prix visent à reconnaître et à récompenser les produits innovants. Ils sont décernés par un jury indépendant constitué d’experts de l’industrie.

Plasa Awards : les lauréats 2016
Plasa Awards : les lauréats 2016

Pour remporter un prix de l’innovation, chaque produit nommé a dû convaincre le président du jury qu’il satisfait les critères d’innovation en montrant clairement qu’il illustre un nouveau style de pensée, améliore la pratique technique, introduit de nouvelles technologies, de nouveaux matériaux, intègre des brevets ou une propriété intellectuelle originale, apporte un nouvel avantage commercial, ou améliore la sécurité.

Les juges ont décerné huit trophées dont les gagnants sont :

d3 Generative

D3 Technologies pour son logiciel D3 r14
Avec la possibilité de capturer en direct plusieurs flux de données de l’automatisation, du suivi de mouvement [motion tracking] et d’autres sources, et de les relire instantanément.
Ce système fournit, au niveau de la visualisation, l’équivalent d’un sound-check virtuel.
D’autres informations sur le site d3 Technologies


Ten 47 pour le Powerline QC
Le jury a estimé que cette conception innovatrice fournit une solution attendue depuis longtemps à un problème ancien lié aux connecteurs à fort courant.


LSC Lighting pour son Mantra Lite & Wings
Cette console lumière de type “Appli” apporte une ergonomie qui la rend très accessible aux non-professionnels de l’éclairage comme aux utilisateurs expérimentés. Le jury [qui ne manque pas d’ironie, NdT] a été jusqu’à indiquer que « même un ingénieur du son est capable de l’utiliser ».


d&b audiotechnik pour son NoizCalc
Avec le succès croissant des événements en plein air, les problèmes de pollution sonore sont récurrents. Être capable de prédire avec précision non seulement la couverture du système de diffusion, mais aussi son impact sur l’environnement dans un voisinage plus large est de plus en plus important. NoizCalc aborde cette question avec un programme complet qui est à la fois précis et facile à utiliser.


Hall Stage pour LivePipe
Le jury a vu dans ce produit une application innovante rentable de la technologie, associée à une installation simple. Il sera sans aucun doute très apprécié dans de nombreux studios, des théâtres et des établissements d’enseignement.

Hall Stage pour LivePipe


Clay Paky Scenius Profile
Scenius Profile

Clay Paky pour le Scenius Profile
Les juges ont estimé simplement que dans ce produit, l’innovation partant de la lampe et de son réflecteur est présente tout au long du chemin optique.

Scenius Profile Plasa 2016


Artistics Licence

Artistic Licence pour Art-Net v4
Ce prix bien mérité s’adresse à une technologie qui évolue sans cesse pour soutenir l’ossature de la technologie de production en incorporant des protocoles complémentaires avec une compatibilité complète.
Voilà un produit qui a impressionné les jurés au point de mériter une médaille d’or.
D’autres informations sur le site Artistic Licence


KLANG:fabrik, le Gold Award
Le Gold Award est allé à Klang pour son appareil KLANG:fabrik. Les jurés ont déterminé que c’est la première fois que le retour binaural est mis en œuvre avec succès sous forme d’une une solution pratique et rentable. On pressent que ce sera un grand plus dans de nombreux spectacles.

Des mentions spéciales ont également été décernées à deux produits

Le Dalis 862 Footlight de Robert Juliat, Les jurés ont estimé que c’était un réel progrès par rapport au Dalis, le projecteur de cyclorama de la société.

Deux versions de Dalis. En haut le Cycliode Dalis 860, en bas le bain de pieds Dalis 862.
Deux versions de Dalis. En haut le Cycliode Dalis 860, en bas le bain de pieds Dalis 862.

Dautres informations sur le site de Robert Juliat

Le ColorForce2 de Chroma-Q, représente selon eux, une évolution notable de la gamme de produits ColorForce d’origine de l’entreprise.
D’autres informations sur le site chroma-Q

Prix pour la durabilité

GDS pour le Fade to Warm ArcLamp
Ce prix reconnaît les produits qui peuvent prétendre à une réduction significative de la consommation d’énergie pour leur type ou leur application, l’utilisation efficace des sources d’énergie renouvelables, ou la réduction significative de l’impact environnemental du cycle de vie produit.
Le Fade to Warm ArcLamp de GDS a été conçu pour une grande efficacité environnementale dans sa fabrication et, plus important encore, un recyclage facile et rapide de ses composants individuels.

Le Jury 2016

  • James Eade (président), consultant indépendant en sécurité électrique
  • Jon Burton, ingénieur du son live
  • Tapio Ilomäki consultant en acoustique
  • Nick Read, spécialiste en éclairage et électricité de Howard Eaton Lighting
  • Ben M Rogers, concepteur d’éclairages et décorateur
  • Ed Manwaring, installateur son, lumière et vidéo chez EM Communications
  • Stephanie Baldwin, chef de projet technique au Royal Albert Hall
  • Matt Drury, chef de l’éclairage au National Theatre de Londres
  • Flip Tanner consultant théâtre chez Fischer Dachs Theatre Consultants
  • Chris Henry technicien de production indépendant
  • et Simon Allen, ingénieur du son/producteur freelance.

Le Gottelier Award

La remise des prix a culminé avec l’annonce du lauréat du prestigieux prix Gottelier, remporté par Anne Valentino, senior Controls Product Manager chez ETC.
Ainsi nommé en mémoire de Tony Gottelier, innovateur de renom et commentateur de l’industrie qui est décédé en 2006, le prix annuel Gottelier vise à reconnaître les développeurs de produits qui ont contribué à long terme de manière significative aux progrès du divertissement, de la présentation ou de la technologie d’installation que ce soit dans l’audio, l’éclairage, les structures scéniques, la mise en scène, ou tout autre domaine connexe.
Cette année, la compétition a été serrée entre les candidats : Chris Cronin, fondateur de Total Solutions Group (TSG), Wayne Howell fondateur d’Artistic Licence, le Dr Christian Heil, fondateur de L-Acoustics, ‘Mick’ Okabayashi Masaaki, responsable de l’équipe de développement des consoles de mixage numérique de Yamaha, Yvan Péard, co-fondateur d’Ayrton, L’équipe R & D de Strand Lighting, des années 1960-1980, dirigée par Marin Moore puis par David Bertenshaw, et la lauréate Anne Valentino.

Anne Valentino
Anne Valentino

Anne a passé la majeure partie de sa vie professionnelle à contribuer à la création de pupitres lumière. Après des débuts comme directeur technique dans un centre des arts du spectacle à Houston, elle a travaillé pour le fabricant d’éclairage Kliegl avant de rejoindre Strand Lighting.
C’est là qu’elle a commencé à développer des pupitres qui allaient influencer l’industrie, depuis les dernières versions de la Light Palette de Strand, en passant par les consoles Obsession et Expression d’ETC, jusqu’à l’emblématique Virtuoso de Vari-Lite et son retour vers ETC où elle a développé les consoles Eos, Ion et Gio.

Anne Valentino : « Je suis profondément honorée. Tony Gottelier a été l’un de mes personnages préférés de l’industrie et me trouver associée à son nom me touche beaucoup. En ce qui concerne le développement de produits, c’est un fait qu’il y a toujours une personne en vue qui reçoit les honneurs.
Pour chaque projet sur lequel j’ai travaillé, j’ai eu la chance immense d’avoir des collègues vraiment fantastiques qui ont été de vrais collaborateurs et ont vraiment contribué à façonner les produits. Sur Obsession c’était Jon Ide, sur Virtuoso chez Vari-Lite, c’était Michael Snyder et sur la famille de produits Eos, Dennis Varin et Matt Halberstadt et nos développeurs Dan Duffy, Chris Mizerak, Alice Kahn, Ray Hill, Andrew Daniel. C’est toujours un travail d’équipe, alors c’est pour nous tous que je suis honorée. »

« Pour terminer, précisons que le magazine LSi, qui organise les Plasa Awards, fera un don de £ 1000 sur les recettes d’inscription de cette année à Backup, l’organisation caritative choisie par le Plasa, qui soutient les professionnels du spectacle dans le besoin. »

 

STM Sounds Too Much

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Après une première partie nous ayant permis de comprendre la philosophie anticonformiste de Nexo, de mieux connaitre ses produits, ses techniciens et un peu son histoire, attaquons nous à un gros morceau, le STM qu’avec humour et votre collaboration nous avons rebaptisé Sounds Too Much.
Forcément atypique, diablement efficace et sonnant très bien, il a tordu le cou à une réputation un peu GEO Trouvetout des hommes de Plailly, désormais vus comme des faiseurs de gros son malin mais aussi comme étant très disponibles et pédagogues.
Le futur est en marche chez Nexo et on n’a pas fini d’écrire et de décrire tout ce qu’ils mijotent un pied en Ile-de-France et l’autre en Picardie !

L’ensemble de l’équipe ayant travaillé sur le STM et photographiée au P+S 2012 lors de sa première présentation. De gauche à droite on a David Hochstenbach qui s’est chargé des setups, François Deffarges le responsable du R&D de l’époque, Christophe Givre qui a dessiné et réalisé le B112 et le M28, Didier Isambard qui a défini l’environnement des enceintes comme par exemple les dollies, Rémi Vaucher qui a programmé les filtres à phase linéaire pour l’ensemble des enceintes Nexo, dont le STM, Eric Ecosse qui a dessiné et réalisé le M46 et le S118, Mathieu Pobeda qui s’est occupé du développement des haut-parleurs, Julien Dorel qui a travaillé sur toute la conception du rack NUAR avec son patch haut-parleurs numérique automatique, Matthias Larrieu qui a fait le design acoustique de toutes les enceintes et enfin Joseph Carcopino qui a implanté dans les NXAmp toute la partie firmware des presets et notamment tous les FIR, et qui a fait en sorte de pouvoir charger un preset différent par canal ce qui est indispensable avec un système modulaire.
L’ensemble de l’équipe ayant travaillé sur le STM et photographiée au P+S 2012 lors de sa première présentation. De gauche à droite on a David Hochstenbach qui s’est chargé des setups, François Deffarges le responsable du R&D de l’époque, Christophe Givre qui a dessiné et réalisé le B112 et le M28, Didier Isambard qui a défini l’environnement des enceintes comme par exemple les dollies, Rémi Vaucher qui a programmé les filtres à phase linéaire pour l’ensemble des enceintes Nexo, dont le STM, Eric Ecosse qui a dessiné et réalisé le M46 et le S118, Mathieu Pobeda qui s’est occupé du développement des haut-parleurs, Julien Dorel qui a travaillé sur toute la conception du rack NUAR avec son patch haut-parleurs numérique automatique, Matthias Larrieu qui a fait le design acoustique de toutes les enceintes et enfin Joseph Carcopino qui a implanté dans les NXAmp toute la partie firmware des presets et notamment tous les FIR, et qui a fait en sorte de pouvoir charger un preset différent par canal ce qui est indispensable avec un système modulaire.

SLU : Comment un jour est né le STM, qui en a eu l’idée, quand en avez-vous parlé la première fois en réunion…

[private]

François Deffarges : Elle a duré un an et demi la réunion…(rires !) On est passé par plein d’itérations. On a commencé par faire un GeoT en 12’’, après on a fait un modulaire au format Alpha mais en 15’’ et donc trop gros. Ensuite on est passé par le classique double 15’’ qui était encore plus gros car on voulait qu’il délivre beaucoup de pression y compris dans le bas et là, on a décidé de faire une pause. Il fallait qu’on détermine mieux ce vers quoi on voulait aller sachant que le marché et nos clients nous demandaient un système « stadium capable » mais aussi versatile ce qui nous va bien à Nexo.
Ensuite nous avons réfléchi à comment baliser cette versatilité car pouvoir tout faire ne signifie pas forcément tout bien faire et on voulait éviter que cette polyvalence ne soit un frein ou soit mal perçue par nos utilisateurs. On a défini le minimum comme étant un club de 500 places et le maximum comme un très grand stade et on s’est mis au boulot avec très vite le retour de la notion de modularité.

Urban Peace 3, une des premières grosses opérations pour le STM en France à St Denis avec Melpomen. Ici ce sont des M46 et des B112 qui se préparent à monter.
Urban Peace 3, une des premières grosses opérations pour le STM en France à St Denis avec Melpomen. Ici ce sont des M46 et des B112 qui se préparent à monter.

Si on y réfléchit bien, l’histoire du renforcement sonore est un peu curieuse et connait une sorte de fonctionnement cyclique cadencé sur des périodes de 10 ans où l’on a enchaîné un modulaire, un intégré, à nouveau un modulaire, encore un intégré et enfin un modulaire.
En d’autres termes, cela a commencé par le système de Martin Audio très modulaire, tellement qu’un jour ils ont trouvé que c’était chiant de le rentrer dans le camion et ils ont créé les premières boîtes triangulaires ou parallélépipédiques qu’on appelait compactes ou intégrées comme les MSL chez Meyer, le KF850 d’EAW ou le système intégré chez Nexo.

Nous sommes rendus au début des années 90 et apparaît le Flashlight de Turbo, le premier système à directivité très contrôlée, les fameuses boîtes bleues qui ont envahi les tournées pendant une dizaine d’années. Tout le monde a suivi, de d&b à Nexo avec l’Alpha en passant par Adamson et la série 200 et c’est reparti pour du modulaire même si accroché.
En 92 arrive le V-Dosc mais il faudra attendre 98 pour qu’il soit connu à l’échelle du monde, et qu’est-ce que c’est qu’un line array si ce n’est une enceinte large bande intégrée.
Nous voici en 2010 et que fait-on pour concevoir notre nouveau système ? Au lieu de se référer au GeoT, on s’est tourné vers l’Alpha, notre système modulaire vieux de 20 ans car rien n’était plus pratique que l’Alpha pour aller de petit à grand, de peu par côté à beaucoup de boîtes. Un line array ne peut pas faire ça.  

SLU : On ne sait toujours pas qui a eu l’idée du STM (sourire)

François Deffarges : Tout le monde chez Nexo, et bien au-delà du simple bureau d’études, tous les services ont participé. On a pris un an et demi à définir ce qui allait devenir le STM et sa conception a aussi pris un an et demi en déployant l’ensemble de nos ressources de R&D à temps plein.

SLU : Vous avez eu des clients partenaires à qui vous en avez parlé ?

L’accroche intégrée vue par Nexo, une demande de François Deffarges à son R&D qui a synthétisé les vœux des clients en cahier des charges.
L’accroche intégrée vue par Nexo, une demande de François Deffarges à son R&D qui a synthétisé les vœux des clients en cahier des charges.

François Deffarges : Oui absolument. On a eu des partenaires de développement, des prestataires avec lesquels nous avons énormément échangé car lorsque nous avons remis la copie à zéro après nos divers essais, on s’est dit que ce n’était pas le double 12 ou 15 qui était important mais bien de répondre à la question : qu’est-ce que ça doit faire ?
Une fois défini le champ d’application, on avait fait le plus difficile car trouver des solutions, on sait comment faire chez Nexo !
De nombreuses innovations sur le STM découlent de cette réflexion.
L’accroche intégrée et uniquement à l’arrière, la possibilité de servir en tant que sidefill pour DJ avec une seule boîte par côté, le fait de pouvoir passer une porte. Notre cahier des charges des fonctions nous a aidés à valider notre copie.

SLU : On imaginait la naissance d’un nouveau produit comme le STM plus linéaire et balisée.

François Deffarges : En toute humilité on ne prétend pas être les meilleurs ou avoir effectué les meilleurs choix, mais on prétend donner une équation de valeurs différente de celle qui est apportée par nos concurrents principaux.

SLU : Le STM est assemblé, les premiers essais ont lieu et son concluants et la signature acoustique de Nexo n’est plus la même avec cette boîte qui d’une certaine manière rentre dans le rang, celui qualitatif et recherché sur les scènes du monde entier. Que s’est-il passé…

François Deffarges : Elle est la même que le GeoD et au GeoT de seconde génération, du moins de ses presets. Il y avait déjà cette signature qui globalement est une réponse assez plate en revanche, attention, je vais la ramener un peu, le STM est un système qui est extrêmement bien conçu. Il a du génie partout dans ces enceintes, dans le sub, dans toutes les bandes de fréquence, des idées, des brevets, des solutions que d’autres n’ont pas su trouver, et cela me permet de rendre hommage à l’acousticien qui a dessiné et conçu toutes les enceintes du STM et nous a hélas quittés l’année dernière victime d’un accident de voiture, Matthias Larrieu.

Matthias Larrieu
Matthias Larrieu

On l’a beaucoup pleuré chez Nexo, mais l’industrie toute entière a perdu un garçon extrêmement brillant qui est arrivé chez nous à ses 20 ans et est décédé à 27, et dans ce laps de temps, a contribué à la création de tous nos derniers produits les plus innovants. Je n’ai jamais vu quelqu’un avec une intuition pour l’électro-acoustique aussi élaborée.
Je connais des tonnes de gens qui en savaient beaucoup plus que lui d’un point de vue théorique, mais qui n’avaient pas le dixième de son intuition et de la manière dont fonctionnaient les choses.

Joseph Carcopino : Il avait aussi et surtout un oeil neuf et la faculté d’apporter de nouvelles solutions, là où quelqu’un qui a beaucoup de bouteille va forcément suivre le fil de ses connaissances et risquer de tourner en rond. C’était aussi un mécanicien hors pair.

Joseph Carcopino : Pour revenir à la question précédente, il y a deux choses qui ont permis d’atteindre ce que tu considères comme une rupture sonore et que je pense être surtout une évolution. D’abord on a beaucoup travaillé avec Rémi Vaucher sur le processing, et le STM a été le premier à bénéficier à 100% des possibilités offertes par le NXAmp qui jusque-là était utilisé à 30% de ses ressources DSP.

Les racks utilisés par le R&D pour les écoutes. Una partie du moins, en fonction de ce qui est accroché un ou plusieurs NUAR sont mis en batterie.
Les racks utilisés par le R&D pour les écoutes. Une partie du moins, en fonction de ce qui est accroché un ou plusieurs NUAR sont mis en batterie.

On a bossé beaucoup d’algorithmes avec des filtres très longs et nous sommes arrivés à des résultats très cohérents entre le point de mesure en chambre anéchoïque, le processing dans l’ampli et les écoutes une fois accroché, avec en plus la possibilité de corriger le tout rapidement. Dès que quelque chose ne nous plaisait pas, on était en mesure de générer un setup très vite, bien en dessous du quart d’heure d’avant qui semble anodin, mais devient vite pénible. L’autre raison qui est un point tout bête mais bien pratique, c’est notre super champ d’écoute qui nous permet d’avoir à demeure un système STM de 12 boîtes par côté avec beaucoup de recul et un excellent environnement.

Ces deux avantages ont fait que le travail a avancé vite et nous avons surtout pu éviter les habituelles campagnes d’écoute sur un site spécifique ce qui est très consommateur en temps et ralentit beaucoup les modifications nécessaires. Nous avons pu laisser accroché un système de longs mois en affinant jour après jour le rendu d’autant que les boîtes sont en composite et ne craignent pas l’eau. Comme en plus le STM est un système essentiellement de plein air, on n’a pas besoin d’une salle pour travailler et affiner le fine tuning.

Le champ d’écoute de Nexo, situé à l’arrière du R&D. 8 moteurs de 2 tonnes et 65 mètres de recul gazonné en pente douce.
Le champ d’écoute de Nexo, situé à l’arrière du R&D. 8 moteurs de 2 tonnes et 65 mètres de recul gazonné en pente douce.

SLU : Vous n’avez pas de voisins dans l’axe de tir ?

François Deffarges : Non, mais nous avons des voisins quand même (rires) et quand le vent est latéral on embête des gens placés à 3 kilomètres. On a fait des fonctions de transfert pour prédire quelque peu les niveaux en fonctions du vent et du temps et puis on sait que ce ne sont que les essais impliquant des subs et à haut niveau qui génèrent de la pollution sonore. Heureusement on ne fait pas du fine tuning à 110 dB.

SLU : Est-ce que l’électronique fait beaucoup dans le son du STM ?

Un graphique qui démontre simplement la façon avec laquelle peuvent s’assembler les 4 éléments qui composent le STM. Les niveaux indiqués le sont à titre…indicatif, de même que l’écart entre la tête M46 et la 28.
Un graphique qui démontre simplement la façon avec laquelle peuvent s’assembler les 4 éléments qui composent le STM. Les niveaux indiqués le sont à titre…indicatif, de même que l’écart entre la tête M46 et la 28.

Joseph Carcopino : Pas tout non, chez Nexo une bonne enceinte doit sonner dès le début, sans processing d’aucune sorte, il ne faut pas se rater dans la conception. Cela dit si on prend un produit de génération antérieure comme un GeoT ou un GeoS8 et qu’aujourd’hui on applique les algorithmes qu’on développe pour le STM et on emploie la même méthodologie de préparation de setup, on arrive au même genre de résultat. C’est vrai qu’avec le STM et de par les moyens humains qu’on a employé, le guides et les évents sont encore plus raffinés et donc le résultat meilleur.

SLU : Comment est pensée la modularité du STM ?

François Deffarges : Assez simplement. La tête est la M46, elle descend à 85Hz et peut sous certaines conditions et types de musiques, être employée seule. Le montage standard pour reproduire rock et pop fait appel à une tête pour un renfort de basses B112. Enfin il y a quelques cas de figure où le montage double basse est choisi avec un niveau de grave surdimensionné.

Le S118, une vraie petite brute
Le S118, une vraie petite brute

SLU : Vos charges ne sont pas à radiation directe.

François Deffarges : Non. Sur le S118, le sub à proprement parler qui embarque un simple 18’’, nous exploitons un brevet de l’université Pierre et Marie Curie dont on a acquis la licence d’exploitation, ce qui fait que cette enceinte dispose d’une tuyère et pas d’un évent, un profil concave là où nos confrères emploient des profils convexes pour réduire les vitesses et donc les turbulences.
Ce montage nous permet de disposer de 6dB de plus en sortie de tuyère par rapport à un profil classique ce qui est énorme car ça signifie que sinon l’évent limite ce que le haut-parleur est capable de donner.

SLU : Pour le B112 ?

François Deffarges : Pour le renfort de basses on a le couplage d’une charge expo et bass reflex. L’acoustique peut être simple. Plus tu réduis la bande passante plus tu augmentes l’efficacité. Le Bass va de 50 à 200Hz et par rapport au volume de charge, il a un rendement spectaculaire surtout comparé à un caisson en radiation directe. On sort plus qu’un double 15’’ comme notre RS15. Si on le place côte à côte et sur la même bande donnée, le B112 qui dispose d’un 12 avec un très gros moteur et une énorme excursion, délivre plus de SPL.  

SLU : Vous avez évoqué des brevets dans le M46.

François Deffarges : Oui, notamment des membranes en polymère de Ketone dans l’aigu qui n’ont pas de breakup mode, fonctionnent en piston jusqu’à 19KHz et se révèlent indestructibles puisque depuis que nous avons démarré cette enceinte, nous avons un taux de panne de zéro. Nous avons aussi un très beau brevet pour notre évent. Tous les évents présentent des résonnances dans le médium via des harmoniques du grave, et ces pics de résonnances parasites viennent abîmer la couverture horizontale. On a trouvé une parade brevetée via une échancrure dans l’évent qui permet d’absorber ces résonnances.

Si vous regardez bien derrière la patte métallique au premier plan, on distingue l’échancrure, une sorte de V qui fait très avion furtif, et qui est le secret de la belle polaire de la M46 !
Si vous regardez bien derrière la patte métallique au premier plan, on distingue l’échancrure, une sorte de V qui fait très avion furtif, et qui est le secret de la belle polaire de la M46 !
Le résultat du travail effectué sur les évents est bien visible.
Le résultat du travail effectué sur les évents est bien visible.

SLU : Vous y avez pensé dès le départ ?

François Deffarges : Non, c’est une fois l’enceinte assemblée et lors des premières mesures où l’on a trouvé qu’horizontalement, quelque chose qui n’allait pas. On a pris trois ou quatre mois de retard à cause de ça mais avons trouvé et c’est Matthias qui a phosphoré et eu l’idée du brevet et pourtant cela fait plusieurs années que tous les constructeurs cherchent. Depuis nous l’appliquons systématiquement à toutes nos enceintes.

SLU : Vous avez parlé de la faculté qu’on les enceintes Nexo à fonctionner sans presets, ce qui revient à dire qu’elles naissent bien, Marcel Dassault disait qu’un bel avion vole bien…

Joseph Carcopino : François Deffarges dit ça sur les enceintes (rires)

François Deffarges : Il avait raison. Les objets « well engineered » bien conçus, sont beaux et c’est vrai pour les avions, les voitures comme les enceintes. Curieusement on trouve beaucoup d’enceintes avec des formes très géométriques, alors que le son aime bien les formes courbes.

SLU : En termes de haut-parleurs qu’avez-vous déniché ou fait fabriquer pour le STM ?

François Deffarges : Le 18’’ on l’avait déjà, un très, très bon haut-parleur, le 12’’ en revanche a été développé car il est très particulier. Il a une excursion gigantesque, une bobine de 4’’ et admet 3000 Watt. Il soulève un bonhomme (rires). Les 4 haut-parleurs de 6,5’’ de la M46 ont aussi une particularité, leur membrane plate. Cela évite toute diffraction sur l’aigu qui est contrôlé par un très grand guide d’onde dans lequel sont enchâssés ces 4 haut-parleurs. Sans cette solution la réponse horizontale mais aussi verticale est très abîmée. Certes on alourdit un peu la membrane, mais l’amélioration sur l’aigu est spectaculaire.

Une vue de près de deux M46. En bas un prototype avec des haut-parleurs de 6’’ coniques classiques et en haut un M46 de série avec les 6’’ avec la membrane aplatie par un cache noyaux spécifique. Ce montage évite d’abîmer la couverture horizontale, mais aussi sur le plan vertical et qui à 15 kHz peut ne pas être négligeable.
Une vue de près de deux M46. En bas un prototype avec des haut-parleurs de 6’’ coniques classiques et en haut un M46 de série avec les 6’’ avec la membrane aplatie par un cache noyaux spécifique. Ce montage évite d’abîmer la couverture horizontale, mais aussi sur le plan vertical et qui à 15 kHz peut ne pas être négligeable.
Une fois encore la validité de cette solution technique ne fait pas l’ombre d’un doute et ces polaires parlent d’elles-mêmes.
Une fois encore la validité de cette solution technique ne fait pas l’ombre d’un doute et ces polaires parlent d’elles-mêmes.

SLU : OK, vous disposez d’un système de qualité, de super haut-parleurs, de trouvailles en pagaille mais ça, vous saviez le faire depuis toujours… le son, le nouveau son STM, il vient d’où ? Ne me dis pas que t’as pas entendu la différence ou alors l’heure de la retraite a sonné pour toi ! Vous avez benchmarké ?

François Deffarges : (mort de rire) Nous avons commencé par obtenir par nous-mêmes ce que nous voulions entendre du STM en exploitant ses qualités propres et les moyens DSP dont nous disposons et ensuite, bien entendu, nous avons effectué des écoutes comparatives avec les systèmes concurrents mais sans dénaturer les qualités intrinsèques du notre. Nous avons fait des choix forts et une grande partie du mérite en revient David Hochstenbach.
Dès 2006, quelques années après son arrivée, il a été chargé du calage fin de tous nos systèmes. Je dois dire qu’avant sa venue, on avait souvent des coups de fil ou des demandes pour monter le 20 KHz, baisser le 2 et évidemment toujours contradictoires. Depuis qu’il a pris ce travail en main en commençant par le GeoD, le 45N12, les RS et surtout le STM, il n’y a pratiquement pas eu de modifications après la sortie des produits ou alors minimes. Merci David !

SLU : La question suivante est assez logique. Pourquoi n’avez-vous pas produit ce rendu très touring, punchy et moderne avant

Les deux gros moteurs de Nexo, le 4x1 et ses 3U au-dessus et le 4x4 au-dessous. On le reconnaît à ses 4U et à ses grilles de ventilation en face avant. Ils sont  depuis peu accompagnés des deux DTD Amps.
Les deux gros moteurs de Nexo, le 4×1 et ses 3U au-dessus et le 4×4 au-dessous. On le reconnaît à ses 4U et à ses grilles de ventilation en face avant. Ils sont depuis peu accompagnés des deux DTD Amps.

François Deffarges : Parce que c’est le fruit d’une enceinte bien pensée, d’un calage réussi, de l’exploitation des ressources du NXAmp et aussi de l’adoption de la phase linéaire. Dans un guide d’ondes il y a entre autres des modes longitudinaux, ce qui veut dire une partie de l’énergie renvoyée vers la membrane.
Le fait de disposer de filtres à phase linéaire nous a permis de corriger en calcul temps réel et sans artefacts les modes du guide d’onde, un peu comme si la membrane avait absorbé d’elle même ces réflexions. Sur le papier cela n’a l’air de rien, mais le rôle pris par le DSP dans l’absorption des résonances actives propres au système est proéminent.

SLU : Sur la PS10 c’est flagrant. 

François Deffarges : Je trouve même ça spectaculaire, et les mêmes effets que tu as décrits comme étant du punch dans le grave, sont dûs aux relations de phase qui sont bien faites et aux traînages qui sont enlevés. Nous avons enfin très bien dimensionné l’aigu, mieux que sur les systèmes précédents et on doit être dans les niveaux de distorsion les plus faibles de l’industrie. Le STM est un système qui est pratiquement impossible à faire tordre, en particulier les moteurs d’aigu.

Joseph Carcopino : Pour revenir sur le phénomène de punch, bien sûr l’excursion du haut-parleur est essentielle, mais il ne faut pas oublier le NXAmp dans l’équation. D’accord il fait 4U et pèse très lourd, mais utilisé en bridge sur un 18’’ il sort 350 V, et il n’y a pas beaucoup d’amplis sur le marché capables de le faire. Il vaut mieux ne pas mettre les doigts dans la Speakon (rires).

SLU : Tu tires combien avec cet ampli, car il n’a pas de PFC… 

Joseph Carcopino : Si, mais il est passif (rires). Si tous les canaux sont chargés sous 2 Ohm, tu tires deux fois 16 A car il a deux alimentations avec deux prises. D’accord c’est le double de ce qu’absorbe un ampli moderne avec un PFC, mais c’est essentiellement le marketing qui le réclame. Une bonne alimentation bien conçue s’en passe, même en présence de secteurs un peu défaillants. Le PFC est utile quand on veut avoir un ampli qui fonctionne partout dans le monde, ceci étant il y a malgré tout moyen de faire autrement.

François Deffarges : C’est plus un avantage fabricant qu’un avantage utilisateur car il n’y a pas tant de systèmes que ça qui traversent les océans et doivent s’adapter à des secteurs différents. Il y a le cas spécifique du Japon où les amplis sont fabriqués pour ce pays et y restent. Il y a juste l’Amérique latine ou de pays en pays on peut changer de secteur.

La puissance nécessaire à satisfaire 27 000 personnes en plein air lors du festival Rock’n’Heim, sonorisé par les allemands de Satis&Fy en 2014.
La puissance nécessaire à satisfaire 27 000 personnes en plein air lors du festival Rock’n’Heim, sonorisé par les allemands de Satis&Fy en 2014.

SLU : Et un nouvel NXAmp avec PFC ? 

Joseph Carcopino : Aujourd’hui on ne pourrait pas le faire. A performances égales il coûterait le double ou il ferait la même taille dix ans après… Un nouvel ampli se doit d’être plus petit et plus économe en énergie. Le standard est 2U et 4 canaux. On va donc travailler pour chercher d’autres techniques et apporter quelque chose de différent dans ce gabarit.

SLU : En termes de puissance impulsionnelle et RMS, il en était où le NXAmp ? 

Joseph Carcopino : Une des raisons qui rendent compliqué le fait de lui trouver un successeur, c’est que comme il n’a pas de PFC, la limite RMS de l’alimentation est due juste à sa très grosse alimentation à résonance ce qui fait qu’on est très au-delà de ce que peuvent délivrer à prix égal les amplis actuels en puissance long terme. On est peut-être même sur-dimensionné par rapport à l’application demandée mais à la fois beaucoup mieux que certains autres qui ne tiennent que peu de temps en puissance impulsionnelle avant de descendre au second palier…

Surpris lors de ce même festival Rock’n’Heim en Allemagne à la rentrée 2014, Joseph Cacopino assure le support technique derrière ses écrans.
Surpris lors de ce même festival Rock’n’Heim en Allemagne à la rentrée 2014, Joseph Cacopino assure le support technique derrière ses écrans.

SLU : Parfois très bas !  

Joseph Carcopino : Oui mais la technologie de l’époque permettait de ne pas se soucier de ce problème pour un coût raisonnable, mais cela obligeait à avoir des modèles 110, 220, un certain poids et une taille de 4U.

SLU : En revanche vous aviez prévu du lourd question DSP, car même si aujourd’hui vous êtes à 100% avec le STM, pour un ampli conçu vers 2004 et commercialisé en 2007, il est loin d’être obsolète.

Joseph Carcopino : On avait fait le plein c’est certain, mais grâce au savoir-faire de Yamaha y compris au niveau de la rationalisation des coûts, on a pu rester compétitif. On n’est cela dit pas tout à fait au taquet des ressources DSP, il nous en reste encore un peu pour satisfaire les demandes de nos clients et quelques idées de développement qui pourraient arriver, mais c’est vrai qu’on aimerait en avoir toujours plus.

SLU : A propos de NXAmp, comment jugez-vous votre maison mère Yamaha qui par ailleurs le fabrique. Disposez-vous d’un partenaire qui vous laisse vous exprimer ?

La poignée de main entre Eric Vincenot le Président de Nexo à gauche et Shuji Ito, le président de Yamaha, qui a scellé son entrée au capital de Nexo en juin 2005. Trois ans plus tard, Yamaha s’est porté acquéreur de la majorité des actions.
La poignée de main entre Eric Vincenot le Président de Nexo à gauche et Shuji Ito, le président de Yamaha, qui a scellé son entrée au capital de Nexo en juin 2005. Trois ans plus tard, Yamaha s’est porté acquéreur de la majorité des actions.

François Deffarges : On a un partenaire de rêve. Yamaha nous protège énormément et notamment notre initiative, nos idées. On a une boite qui a pratiquement 150 ans d’histoire dans l’audio, des gens qui sont très en avance pour tout ce qui concerne le transport du signal, le DSP, le traitement du signal et j’en passe et un management que j’apprécie tout particulièrement car il repose sur le dialogue qui amène les décisions.
Nous avons la chance de faire partie de ce groupe et cela nous apporte l’assise sur laquelle voir sereinement l’avenir. Ils nous aident dans nos process, ou bien sur la façon de nous structurer.

SLU : Vous collaborez à mettre au point les produits électro acoustiques de Yamaha ?

François Deffarges : Non, très peu et en tant que consultants quand on nous sollicite. Nous avons donné un coup de main sur les DXR mais ils restent concepteurs de leurs enceintes.

SLU : Tu nous as dit que la M46 est la boîte polyvalente par excellence, pourquoi alors avoir développé une M28 ?

François Deffarges : Dans le projet c’est un downfill et va de 0 à 15° là où la 46 va de 0 à 10° et puis cette dernière est un gros système très puissant là où dans la 28 il n’y a que deux moteurs d’aigu contre quatre, les mêmes soit dit en passant.
Elle est légère, sonne très bien, est configurable en directivité à 90 et 120° et si tu veux faire du rock avec, tu peux ajouter des B112, avec la limitation classique d’une petite boite pas prévue pour un plein air face à 50 000 personnes. On a conçu le STM comme un système modulaire, la 28 est l’équivalent d’un module médium-aigu sur le système Alpha e.

SLU : Quand on compare le STM à d’autres enceintes, il paraît un peu lourd. Quelle en est la raison ?

François Deffarges : Attention d’abord à bien comparer. Notre ensemble M46 et B112 génère le SPL d’un gros système arena/stadium, soit le plus gros chez chacun de nos concurrents, et dans ce cas précis, nos 118 kilos ne dénotent pas tant que ça, même si je te l’accorde, on est un peu lourd. Ce poids est essentiellement dû à la solidité du STM, à sa résistance au feu et à sa résistance à l’eau, cette dernière ayant été réclamée par nos clients qui veulent pouvoir accrocher les enceintes et les laisser sur une tour non bâchée et non protégée.
On ne parle pas d’IP car les évents sont libres et donc, sous certaines conditions, l’eau peut atteindre des parties électriques, mais si les boîtes sont à 0 ou avec un angle négatif, elles peuvent rester dehors en permanence sous la pluie ou au soleil. On est aussi un peu lourd puisque dans l’ébénisterie il y a des éléments anti-feu pour être classé V1.

La différence de taille entre une M28 et des B112 et pourtant, la petite tête avec ses deux petits 8’’ et son volume de charge assez restreint arrive à générer un grave très crédible.
Un détail des ébénisteries en composite imputréscibles, solides, anti-feu et parcourues par des armatures en acier d’une M28 et plusieurs B112. Solide mais forcément un peu plus lourdes que la moyenne.

SLU : Ce n’est pas fréquent qu’une enceinte prenne feu..

François Deffarges : Sans doute, mais cela fait des années que Nexo travaille sur cet aspect d’un point de vue de la responsabilité de la société, et ce malgré le fait qu’il n’y ait pas encore de règlementations dans notre métier. Des feuilles de bois et surtout si elles sont assez fines, ne peuvent prétendre à aucun classement. L’avantage aussi de nos coffrets moulés par injection c’est leur extrême solidité. J’ai été chez Morris Light & Sound qui a été notre premier client américain pour le STM au début 2013 et près de 4 ans après, les boîtes sont comme neuves.

SLU : Est-ce vous avez pour vos enceintes des procédures d’entretien à respecter ? Quand on imagine ce que doivent subir les membranes et les suspensions, notamment le 12’’ du B112…

François Deffarges : Il y a un service manuel très complet qui donne les procédures de révision du système avec tout ce qu’il faut faire en termes d’entretien régulier.

Joseph Carcopino : Nous avons des tests de vieillissement qui sont assez originaux et qu’on a mis en place en cherchant au départ à évaluer la compliance des HP et, pour gagner du temps, en même temps leur performance thermique. On a pour cela mis au point un ensemble de macros. On s’est donc rendu compte qu’en associant dans un test le maximum d’excursion et l’échauffement le plus élevé avant destruction, on parvient en une semaine à le vieillir à un point tel qu’il dépasse tout qu’il connaîtra en utilisation réelle.
On a comparé pour cela avec des haut-parleurs exploités « normalement ». On le rince vraiment bien et en 500 heures de test, on lui fait subir un vieillissement équivalent à 10 ans de vie. Cela nous a permis de beaucoup progresser sur la compliance des spiders et des surrounds et d’être très confiant sur la tenue dans le temps du STM, surtout le B112 dont le HP a bénéficié des avancées liées à ce test et l’adoption de nouveaux matériaux pour ces deux suspensions et sur lequel nous n’aurons aucun problème de vieillissement.

La salle de torture de Nexo, l’endroit où l’on pousse dans ses derniers retranchements tout HP, enceinte ou électronique et si destruction et incendie se produisent, elle y résiste.
La salle de torture de Nexo, l’endroit où l’on pousse dans ses derniers retranchements tout HP, enceinte ou électronique et si destruction et incendie se produisent, elle y résiste.

SLU : En plus vos presets maintiennent les HP dans leur zone de sécurité…

Joseph Carcopino : Avec nos presets on est certain que nos HP seront en deçà de la limite que nous avons déterminée.

François Deffarges : Nous disposons chez Nexo d’une chambre de torture pour ça.

SLU : L’idéal serait de pouvoir connaître le temps d’utilisation d’un HP et les efforts qu’il a endurés… Peut-être que sur votre prochaine gamme d’amplis vous disposerez d’une mémoire.

Joseph Carcopino : Oui mais pour cela il faudrait que tel patte d’ampli soit toujours raccordée à tel haut-parleur or dans les faits on sait bien que c’est impossible. Théoriquement le plus simple serait que l’ampli soit dans l’enceinte.

François Deffarges : C’est vrai que tant que l’enceinte est un élément passif, c’est difficile à tracer à part avec une courbe d’impédance et ce n’est même pas dit qu’elle te renseigne correctement car même si la compliance a énormément bougé, si tu mesures dans la charge de l’enceinte, ce n’est pas garanti que tu constates une différence.

Radiation directe, passe-bande, qu’importe le caisson pourvu qu’on ait l’ivresse

SLU : Depuis toujours Nexo est le spécialiste des subs à charges complexes et rares sont les modèles à radiation directe qui pourtant plaisent pas mal en France. Comment vous expliquez cela ?

Le RS18, un sub malin et capable de très bien guider son énergie, même utilisé seul.
Le RS18, un sub malin et capable de très bien guider son énergie, même utilisé seul.

François Deffarges : Mais nous avons un excellent sub à radiation directe, le RS18 (rires) un double 18’’ lancé en 2012. Pour bien répondre à ta question, il faut suivre les tendances de la musique. Aujourd’hui, avec le traitement du signal, les différences qui existaient entre une charge complexe et une radiation directe ne sont plus si importantes que ça et à 50 mètres de la scène, je ne pense pas qu’on soit capable de distinguer à l’oreille la nature du sub.
Le marché est de toute façon devenu plus exigeant et le tas de bois posé à jardin et cour et une power alley à vomir au centre n’est plus accepté. Aujourd’hui le design des subs s’est beaucoup sophistiqué et on panache fréquemment entre subs accrochés et au sol afin d’arriver à un résultat plus homogène. Je ne vois plus trop de débat sur la nature de la charge mais surtout en termes d’homogénéité. Il reste vrai que nous avons depuis toujours une bonne réputation sur les charges !

Joseph Carcopino : On ne fait pas du bandpass par dogmatisme, on parvient à des résultats excellents et à SPL égal en réduisant la taille des subs et le nombre de haut-parleurs embarqués ce qui est recherché par le marché.

SLU : Comment coupez-vous vos subs, au cas par cas ou bien avez-vous standardisé l’ensemble ?

Joseph Carcopino : Aujourd’hui on a homogénéisé les fréquences de coupure pour tous les subs pour que tout le monde soit toujours en phase et puisse raccorder n’importe quel sub avec n’importe quelle tête. On a donc 60, 85 et 120 Hz, en revanche tous nos systèmes et tous nos subs peuvent être au choix sur l’une de ces fréquences pour faire par exemple de l’overlap.

On peut mélanger librement les subs sans que cela ne pose de problème. Si tu prends un RS18 et un S118 et tu les fais jouer côte à côte, tu obtiens 6dB de plus et quand tu les mesures, tu as une réponse en fréquence très proche. Il suffit d’aligner les subs quels qu’ils soient, de leur appliquer une valeur de délai par rapport au système et c’est immédiatement en phase.

Un mur de subs pour le Hellfest 2014 en montage cardioïde. A raison de 3 S118 par paire de canaux bridgés, tout ce petit monde demande un rack NUAR et demi, ou trois NXAmp 4x4.
Un mur de subs pour le Hellfest 2014 en montage cardioïde. A raison de 3 S118 par paire de canaux bridgés, tout ce petit monde demande un rack NUAR et demi, ou trois NXAmp 4×4.

SLU : Ce qui revient à dire que vous avez dû aligner tous vos subs sur le plus « lent » du royaume. Qui est le vilain petit canard ? (rires)

La bonne vieille soufflante CD18 avec son look de clapier à lapins mais capable de diriger très efficacement de l’infra et du grave vers l’avant en 120°x120° et grâce à la qualité de sa charge, avec une sensibilité de 105 dB SPL et un SPL max de 145.
La bonne vieille soufflante CD18 avec son look de clapier à lapins mais capable de diriger très efficacement de l’infra et du grave vers l’avant en 120°x120° et grâce à la qualité de sa charge, avec une sensibilité de 105 dB SPL et un SPL max de 145.

François Deffarges : Le CD18. S’il n’était pas encore là et on avait voulu l’exclure des presets, on aurait pu baisser le délai de groupe.

Joseph Carcopino : Maintenant si on voulait bien faire les choses on pourrait retravailler le preset de ce vénérable sub qui date de plusieurs années (rires)

François Deffarges : Voire considérer qu’il n’a plus à être compatible avec tous les autres, mais à la fois c’est important de ne pas laisser tomber nos clients et mériter leur loyauté à la marque en continuant à développer des presets pour des vieux produits.

SLU : Est-ce que les clients de Nexo sont fidèles ??

François Deffarges : Oui assez. Ceux qui nous aiment, nous aiment bien et longtemps, et peu sont partis. Un peu comme le turnover interne à Nexo, nous avons beaucoup de clients historiques qui sont là depuis toujours et aiment ce que nous avons décrit comme l’ADN de Nexo. Je pense à Vincent Tempels d’Arto en Belgique ou Thierry Tranchant chez Melpomen en France pour n’en citer que deux, et cette fidélité dure depuis l’Alpha et date donc de 20 ans, mais nous avons aussi des nouveaux venus y compris en France comme Texen dans le sud et West Evénement qui vient de rentrer du STM. Pour la deuxième année consécutive nous allons avoir de jolis chiffres en termes de croissance ce qui trahit l’arrivée de plus de clients.

L’iD24 avec une des innombrables accroches et couleurs disponibles.
L’iD24 avec une des innombrables accroches et couleurs disponibles.

Joseph Carcopino : Nous disposons par ailleurs en plus du STM de nouveau produits qui intéressent pas mal le marché comme l’iD24. Des sociétés qui ont des gros systèmes d’autres marques, peuvent craquer sur ce petit système qui est imbattable pour des applications bien précises et qui, à taille égale, en fait plus que la concurrence.

François Deffarges : Par rapport à ta question sur l’ADN Nexo, l’iD24 c’est à 100% un produit Nexo. Tu ne le trouveras pas ailleurs, il est compétitif de par son prix mais aussi de par ce qu’il offre vis-à-vis de la concurrence à prix égal et pas besoin de logiciels compliqués. On les branche et ça marche.

Joseph Carcopino : C’est comme une PS mais sans concurrents (rires !)

SLU : Quand vous réfléchissez au futur, vous voudriez améliorer quoi…meilleur guidage, plus de SPL, distorsion plus basse, cohérence sur la portée…

François Deffarges : Fiabilité, qualité des produits, tenue au temps, tenue aux intempéries…

Joseph Carcopino : Rapport poids / rigidité des matériaux et puis surtout le grand saut qui interviendra dans le futur et qui sera le contrôle actif des haut-parleurs.

SLU : C’est vrai qu’on touche là à la limite du NXAmp en termes de ressources DSP et surtout de par sa capacité à amplifier de nombreuse enceintes à la fois..

Urban Peace 3 en 2013, avec la prédiction façade obtenue grâce à NS-1, le logiciel Nexo. Il s’agit d’une prédiction large bande 32Hz à 16 kHz mais pondérée A, il manque donc quelque dB de S118 ! Une régularité quasi parfaite et la plus grand partie du public tenue dans un gabarit de 6dB d’écart..
Urban Peace 3 en 2013, avec la prédiction façade obtenue grâce à NS-1, le logiciel Nexo. Il s’agit d’une prédiction large bande 32Hz à 16 kHz mais pondérée A, il manque donc quelque dB de S118 ! Une régularité quasi parfaite et la plus grand partie du public tenue dans un gabarit de 6dB d’écart..

François Deffarges : Enceintes dont l’impédance est prévue pour ça. Il ne faut pas oublier que nous avons optimisé le STM pour tirer le meilleur parti du NXAmp et limiter le nombre d’amplis ce qui a une incidence positive sur le prix final de l’ensemble qui est un paramètre très important.
Pour en revenir à ta question sur le futur, je ne peux pas ici encore exclure le prix. On a vu ce que certains ont fait en termes de processing via leurs contrôleurs, mais le nombre d’unités requises pour obtenir un guidage efficace oblige à doubler le nombre d’amplis et le coût de l’ensemble explose.

Joseph Carcopino : Au-delà du guidage du front d’ondes, nous nous dirigeons vers des systèmes « feedbackés ».

SLU : On pourrait tout corriger.

François Deffarges : Tu sais que c’est l’un des premiers brevets de Nexo, la correction de la distorsion…

Joseph Carcopino : Je sais, ce n’est pas parce que je n’étais pas encore là que je ne m’y intéresse pas (rires)

SLU : On parle de gain en SPL ou de linéarité ?

François Deffarges : On parle d’abord de linéarité augmentée et pas forcément qu’en termes d’extension de la membrane.

Un coup d’œil à l’intérieur de la M46 où l’on découvre les 4 moteurs d’aigu de 2,5’’ solidaires des quatre guides d’onde hyperboliques et l’on aperçoit aussi un des quatre 6,5’’en charge de tout ce qui est situé en dessous de 1,5 KHz, un sacré boulot pour des HP aussi petits.
Un coup d’œil à l’intérieur de la M46 où l’on découvre les 4 moteurs d’aigu de 2,5’’ solidaires des quatre guides d’onde hyperboliques et l’on aperçoit aussi un des quatre 6,5’’en charge de tout ce qui est situé en dessous de 1,5 KHz, un sacré boulot pour des HP aussi petits.

SLU : Revenons à notre client. Il est ravi du STM, mais il veut plus le jour où il va le remplacer. A quoi rêve-t-il.

François Deffarges : Il lui faudra un son aussi bon que le système actuel, voire meilleur, et cela est vrai pour tout fabricant. Il faudra aussi lui offrir une facilité de mise en œuvre et d’exploitation malgré des performances en hausse. Il faut lui faire gagner du temps car dans l’équation du coût, s’il faut deux personnes et une demi-heure d’un côté contre 4 et trois heures de l’autre pour le mettre en oeuvre, ce n’est plus du tout le même discours. Enfin les problématiques de contrôle de la directivité, constance de couverture, taille, poids et prix ne sont pas à oublier.

SLU : La couverture du STM me semble déjà excellente, quoi faire de plus…

François Deffarges : Il le faut, sinon comment permettre à l’ingé système de caler sa diffusion si à chaque fois qu’il s’éloigne de l’axe, la réponse en fréquence varie. Elle peut décroître, elle le fait d’ailleurs, mais en restant homogène. On fait beaucoup, beaucoup de polaires pour ça ici chez Nexo (rires)

Une partie des HP qui, tels des ingrédients, rentrent dans la recette du STM
Une partie des HP qui, tels des ingrédients, rentrent dans la recette du STM

Joseph Carcopino : Les outils de simulation ont énormément changé depuis la génération précédente. Aujourd’hui on peut simuler une enceinte avec deux haut-parleurs en les plaçant comme on veut.
On lance la simulation sur ordinateur et ce dernier va calculer toutes les couvertures pour toutes les fonctions en éléments finis sur une semaine ce qui nous permet de choisir à coup sûr un angle précis. On gagne un temps fou par rapport à quatre générations de prototypes où on essayait avec deux planches et une charnière de faire varier le montage.

SLU : Et les guides d’ondes ?

Joseph Carcopino : C’est pareil. Si le STM est aussi efficace c’est aussi parce que dans un laps de temps assez raisonnable on a pu simuler toute une variété de modèles là où à l’époque on ne pouvait pas.

SLU : Tu as pu facilement quand ton imprimante 3D est arrivée.

François Deffarges : Cela fait 15 ans qu’on a une imprimante 3D sauf qu’à l’époque elle ne s’appelait pas comme ça mais « Machine à prototypage rapide ». Aujourd’hui, et c’est une tendance dans l’industrie surtout de pointe, la part de prototypage et de mesure se réduit au bénéfice de la simulation d’autant que cette dernière devient de plus en plus pertinente, voire moins entachée d’erreurs que la mesure.

Conclusion 2è partie

Il souffle un vent nouveau à Plailly et cette longue interview démontre à quel point Nexo est en train de changer en intégrant désormais l’écoute des réels besoins du marché avec l’ADN de cette société, la créativité et l’anticonformisme. Le résultat s‘appelle STM, mais aussi iD24 ou DTD Amp et DTD Controller.
Tous ces produits sont originaux, fonctionnels, sonnent et surtout apportent une plus-value par leur caractère novateur et répondent à un désir fort de la clientèle, sans que cela ne se ressente sur l’addition finale ou plutôt si, à la baisse. Nexo rentre dans le rang ? Non, clairement pas, et les portes qui sont restées fermées, les phrases qui se sont interrompues et les photos que l’on n’a pas pu prendre trahissent l’activité incessante du R&D pour préparer les systèmes du futur, forcément différents.

Le bureau d’études de Nexo, là d’où tout sort, y compris Eric Ecosse en train de fumer sa clope et à jamais immortalisé sur le perron du labo !
Le bureau d’études de Nexo, là d’où tout sort, y compris Eric Ecosse en train de fumer sa clope et à jamais immortalisé sur le perron du labo !

En guise de troisième et dernière partie de cette longue après-midi chez Nexo, on vous prépare une balade entièrement faite de photos et d’explications sous chacune d’entre elles. Une balade en images dans les ateliers, les chambres sourdes, les stocks de vieux HP, les protos, le champ d’écoute, comme si vous y étiez. Comme aurait dit un hebdo bien connu, « le poids des mots, le son des photos »

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L’Elysée-Montmartre choisit Midas

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Midas à L'Elysee-Montmartre

Après une fermeture de cinq années suite à un incendie, la mythique salle de l’Elysée Montmartre crée en 1807 et classée monument historique depuis 1989, a ré-ouvert ses portes le 15 septembre 2016 avec un concert du chanteur M. Les propriétaires, Julien Labrousse et Abel Nahmias, ont fait restaurer leur salle dans le respect du style original.

Midas Pro2

Ils ont choisi de s’équiper de deux consoles Midas PRO2 fournies par Euro Backline pour la face et les retours, alimentées par deux splitters DL431 autrement dit le haut de gamme en termes de préamplis et convertisseurs.

Midas DL431
Midas DL431

Ce choix technique de gains séparés permet à l’équipe emmenée par Grégory Bertrand d’offrir le meilleur de l’audio en accueil tout en restant compatible avec une partie du parc du Trianon voisin.

 

Broaman introduit trois nouvelles versions du routeur Route66

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Lors de l’IBC (9 au 12 septembre au RAI, Amsterdam) Broaman (Broadcast Manufacture), la société sœur d’Optocore spécialisée dans les réseaux optiques pour la distribution des flux vidéo, a présenté trois nouvelles versions de son routeur Route66 en rack 2U, résultant de remontées de terrain et d’expériences acquises sur de multiples projets.
Il s’agit d’un routeur 40 x 40 ports, disponible en trois versions selon le nombre et type de ports installés (SDI* et SFP**).
Par exemple la version 1 ne comporte que des ports SFP bidirectionnels (40) insérables à chaud et la version 2, 32 SFP et 16 SDI (huit en entrée et huit en sortie).

Broaman Nouvelles versions routeur Route66

Les trois nouvelles versions Route66 permettent le routage et le transport des données indépendamment des protocoles (et sans restriction de bande passante) et supportent les standards de transmission vidéo et audio professionnels tels que SDI (SMPTE 259M), HD-SDI(SMPTE 292M), 3G-SDI (SMPTE 424M), ASI et MADI. Chaque port fibre peut être utilisé pour accéder aux modules (de)multiplexeurs CWDM (Coarse Wavelength Division Multiplexing) ou DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) intégrés.
Les alimentations redondantes embarquées présentent une faible consommation (10 à 40 W max), rendant le système plus efficace et économique que nombre de modèles compétiteurs nécessitant une alimentation externe de 120 W. La conception électronique (pour l’essentiel des fonctionnalités à base de Super FPGA) permet une faible consommation et une convection passive (sans ventilateurs), ce qui satisfait les applications où les critères de bruit sont essentiels.

Tim Helmle, Directrice du marketing, cite parmi les avantages, les différentes combinaisons possibles entre SDI, SFP et multiplexeurs CWDM (DWDM***). « En plus, chaque port SFP est bidirectionnel (entrée et sortie), alors que souvent les ports sont commutables en entrée ou en sortie, diminuant ainsi la capacité en exploitation. De même des configurations spécifiques sont facilement réalisables à la fabrication, aussi bien que sur site ou via logiciel (Broaman ou tiers). »
Ce nouveau routeur prend évidemment en charge le réseau Optocore (fibre) pour les fonctions de monitoring IP, le transport de l’audio ou encore d’intercom (Clearcom, RTS, Riedel, …) ou encore pour le transport de signaux additionnels, GPIO, RS485 ou réseau LAN. Toutes les connexions s’effectuent à l’arrière, le panneau frontal délivrant uniquement des informations, pour une mise en œuvre aisée.

* SDI : Serial Digital Interface. Transport numérique de la vidéo (plus canaux audio) standardisé par le SMPTE (Society of Motion Pictures and Television Engineers) sur support coaxial 75 ohms à des débits variant entre 270 Mbit/s à 2,970 Gbit/s par exemple pour le 3G-SDI.
** SFP : Small Form-factor Pluggable. Bloc d’émission-réception « standardisé » (MSA, Multi Source agreement) enfichable, existant pour les fibres monomode et multimode (et éventuellement les paires de cuivre torsadées jusqu’à 1000Base-T) avec identification du type par EEPROM.
*** CWDM, DWDM : Multiplexage par longueur d’onde lumineuse sur fibre optique (avec plus ou moins de « porteuses » en « Coarse ou Dense »). Chaque longueur d’onde supporte (est modulée par) un flux (vidéo haut débit ou Optocore par exemple). Cela permet d’agréger plusieurs flux nécessitant une large bande passante sur une seule et même fibre optique. En DWDM on peut transporter jusqu’à 80 canaux vidéonumériques SD/HD3G-SDI !


Distributeurs :

L-Acoustics dévoile l’AVB sur ses contrôleurs X

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Le LA4X désormais capable de recevoir le format AVB/TSN et LA Network Manager qui via sa version 2.5 gère le flux audio et y ajoute les données nécessaires au pilotage et au monitoring à distance.
Le LA4X désormais capable de recevoir le format AVB/TSN et LA Network Manager qui via sa version 2.5 gère le flux audio et y ajoute les données nécessaires au pilotage et au monitoring à distance.

L-Acoustics qui est présent entre le 29 septembre et le 2 octobre au Convention Center de Los Angeles pour l’édition 2016 de la Convention de l’AES, va non seulement offrir des démos de ses dernières enceintes Kiva II, KS28 et l’ensemble de la série X, mais en profitera pour le faire en transportant son signal au format AVB/TSN * que la firme de Marcoussis a implémenté sur ses deux derniers contrôleurs amplifiés LA4X et LA12X.

Le LA12X, le tout dernier contrôleur amplifié de forte puissance de L-Acoustics très prochainement certifié AVB/TSN
Le LA12X, le tout dernier contrôleur amplifié de forte puissance de L-Acoustics très prochainement certifié AVB/TSN

Les démos se dérouleront dans la salle 506 du West Hall les jeudi 29 et vendredi 30 septembre à 11h, 13h, 15h et 17h et le samedi 1er octobre à 11h, 13h, et 15h.
Les signaux audio employés lors de cette démo seront stockés et envoyés par un Mac mini équipé de Q-Lab. 20 canaux à 24 bits et 96 kHz vont prendre la direction d’un réseau Ethernet Gigabit AVB/TSN sous la forme de trois flux de 8 canaux. LA Network Manager qui dispose dans sa prochaine version 2.5 d’une librairie AVDECC 1722.1 AVB/TSN va router ces derniers à destination de 5 contrôleurs amplifiés LA4X et LA12X mis à jour pour accepter ce format de transport. Chaque piste audio alimentera un canal de contrôleur.

Le 1248 de MOTU, une interface Thunderbolt disposant de tout type d’entrée et sortie dont l’AVB/TSN mais aussi 4 entrées micro et un mélangeur intégré 48 canaux.
Le 1248 de MOTU, une interface Thunderbolt disposant de tout type d’entrée et sortie dont l’AVB/TSN mais aussi 4 entrées micro et un mélangeur intégré 48 canaux.

Enfin un 1248 MOTU lui aussi au standard AVB, va insérer dans le réseau le flux issu du micro de l’animateur de cette présentation afin qu’il rejoigne un LA4X. L’ensemble des flux va transiter par un switch AVB/TSN MOTU.
Le protocole ouvert AVB facilite le transport du signal en ajoutant à l’audio les données nécessaires au pilotage et au monitoring à distance.

« Nos équipes de R&D ont travaillé sur l’AVB/TSN depuis que nous avons rejoint l’Alliance AVNu l’année passée » nous explique Stéphane Ecalle, le directeur du markéting de L-Acoustics. « Dans l’attente d’une prochaine certification, nous avons le plaisir de montrer à nos visiteurs de l’AES nos premiers produits AVB/TNS. Nous sommes certains que le choix que nous avons fait pour ce protocole de transport va se traduire en économies de temps et d’argent grâce à la simplification dans le déploiement du réseau pour nos clients. »

A l’AES vous aurez l’opportunité d’écouter :

La famille X au grand complet. Aussi légère que puissante.
La famille X au grand complet. Aussi légère que puissante.

La nouvelle version de la ligne source ultra compacte, la Kiva II
La nouvelle version de la ligne source ultra compacte, la Kiva II
  • 5XT, enceinte ultra-compacte
  • X8, moniteur de proximité
  • X12, enceinte de renfort et retour
  • X15 HiQ, retour de scène
  • Kiva II, ligne source ultra-compacte
Le dernier sub fraîchement sorti des ateliers de Marcoussis, le KS28. Attention, ça arrache.
Le dernier sub fraîchement sorti des ateliers de Marcoussis, le KS28. Attention, ça arrache.
  • KS28, subwoofer à haut rendement
  • SB15m, subwoofer compact
  • LA4X, LA12X, contrôleurs amplifiés AVB

* AVB/TSN : Audio Video Bridging / Time Sensitive Networking. Technologie de réseau déterministe (voir articles Soundlightup sur les réseaux), à latence faible et prédictible et synchronisation en « temps réel », développé et standardisé par l’IEEE et promu par l’Alliance Avnu.

 

Nexo sort du bois, vive le composite !

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La France peut s’enorgueillir d’avoir des fabricants d’enceintes et de systèmes audio-professionnels innovants, mondialement réputés et très rentables. Nexo en fait partie et il nous a semblé important d’aller à sa rencontre pour effectuer un large tour d’horizon de la société, des produits, des applications mais aussi des projets et des hommes qui forment le capital et la philosophie de l’entreprise.
Résultat, assez de matière pour vous offrir 3 épisodes complets dont voici le premier : « Il faut de la matière grise pour faire des enceintes en couleurs »

Trois hectares de terrain à Plailly abritent le siège social, l’unité de production et les bureaux et les ateliers de R&D de Nexo depuis 10 ans.
Trois hectares de terrain à Plailly abritent le siège social, l’unité de production et les bureaux et les ateliers de R&D de Nexo depuis 10 ans.

Dire qu’on a été bien reçu serait encore loin de la vérité. Quand on a proposé à Nexo de nous ouvrir ses portes, on ne s’attendait pas à un tel accueil et ce ne sont pas moins que Joseph Carcopino, le Directeur de la R&D et François Deffarges le Responsable de la stratégie de développement et un peu la mémoire de la maison qui nous ont consacré un après-midi entier contre un gros sac de cerises et d’abricots pour nourrir leurs méninges et un non moins gros sac de questions pour aider à les vider.

A gauche Joseph Carcopino, la relève, la force tranquille, à droite François Deffarges, l’âme bouillonnante d’idées de Nexo. A eux deux une puissance de calcul peu commune et pourtant si abordable.
A gauche Joseph Carcopino, la relève, la force tranquille, à droite François Deffarges, l’âme bouillonnante d’idées de Nexo. A eux deux une puissance de calcul peu commune et pourtant si abordable.

Commençons par laisser dire quelques mots à chacun des deux et, place aux jeunes. Joseph Carcopino fête ces jours-ci ses 40 ans. Arrivé chez Nexo en sortant du bahut en 2001, une école d’ingénieur en électronique, il s’attaque d’abord aux processeurs de la marque, les NX241, NX242 et de fil en Speakon aux NXAmp à partir de 2005 avec l’arrivée de Yamaha.
En 2010 il prend la responsabilité du pôle Electronique et nouvelles technologies car, comme il le raconte avec humour, étant plus de deux, cela devient forcément un pôle. En 2015 c’est le grand saut vers la Direction du bureau d’études et donc l’électro-acoustique en plus de l’électronique et l’informatique avec une dizaine de collaborateurs.

SLU : Que comporte exactement ce bureau d’étude en termes de compétences ?

[private]

Joseph Carcopino : Un acousticien, deux mécaniciens, une personne en charge de la documentation et de la certification, deux programmateurs de soft, deux hardeux et moi.

SLU : Qui s’occupe des fluides, des évents ?

Joseph Carcopino : L’acousticien avec les mécaniciens, chacun tire de son côté pour le bien du produit. Les limites d’influence sont volontairement floues.

SLU : Comment en es-tu venu à l’acoustique ?

Joseph Carcopino : Cela fait 15 ans que je baigne dedans, et même si à la base je n’ai pas de formation en acoustique, je me suis formé sur le tas avec mes collègues. Je pense qu’un directeur qui n’est pas un spécialiste de la technique, peut avoir un regard plus ouvert sur d’autres aspects et ne pas se focaliser sur le dernier quart de dB que l’acousticien voudra forcément avoir en doublant pour cela le prix du produit (sourires).

Laissons maintenant François Deffarges se présenter. Avec tout son humour.

François Deffarges : Une petite décennie de plus que Joseph (rires) mais moins de bouteille chez Nexo que lui puisque je suis entré dans la boîte en 2003. Avant j’étais ingé son sorti de Louis Lumière avec un cursus en acoustique au CNAM.

Les dalles du plafond du labo, rien de tel pour y enficher de vieilles cartes électroniques
Les dalles du plafond du labo, rien de tel pour y enficher de vieilles cartes électroniques

SLU : Tu as toujours utilisé les systèmes Nexo, on a l’impression que tu fais corps avec cette société.

François Deffarges : On peut dire que j’ai été utilisateur quasiment dès l’origine de la boîte en 83 (Nexo est officiellement né en 79 NDR) et je me suis beaucoup rapproché de Nexo lors du projet du Stade de France qu’on a gagné ensemble en 1996..

SLU : Et regagné en 2010

François Deffarges : Exact. A l’époque j’étais consultant et fraichement diplômé du CNAM, et comme on s’entendait bien, j’ai rejoint le bureau d’études en 2003 et pris sa direction en 2005 ou 2006. Je l’ai dirigé pendant dix ans avant de passer la main à Joseph l’an dernier pour m’occuper d’un département de support d’ingénierie nouvellement créé et où on offre du support aux clients, le mot client devant être pris dans un sens très large. On est le plus possible dehors et on en profite pour remonter aux différents départements de la boîte et surtout le R&D les commentaires et autres désirs du terrain.

SLU : Back to tes premières amours et peut être une bouffée d’air après beaucoup de labo.

François Deffarges : Non, pas exactement. Il m’a surtout semblé qu’il était important de mieux remplir la fonction de support où nous étions un peu défaillants, disons pas assez structurés. J’en ai toujours fait un peu et David Hochstenbach aussi, mais quand j’ai poussé assez fort afin que soit monté ce département, il est paru évident que je n’aurais pas pu m’occuper de ça en plus de la R&D. Le bon moment s’est donc présenté pour passer le témoin à Joseph.

SLU : D’autant que tu dois beaucoup bouger..

François Deffarges : Beaucoup, de sorte à être avant et après les ventes, en formation et en support d’exploitation. On remonte aussi pas mal d’infos quant aux besoins, aux tendances, aux améliorations à porter aux produits. On alimente pas mal aussi notre service de marketing en plus de la R&D.

SLU : Vous apportez une dimension de service.

François Deffarges : C’est indispensable et depuis 10 ans Nexo évolue vers cela. Nous restons avant tout un fabricant, mais vendre du matériel qui devient de plus en plus pointu d’un point de vue technologique, nécessite un accompagnement au plus près des prescripteurs, des utilisateurs et des distributeurs, c’est pour cela que je parlais avant de clients au sens large.

SLU : Combien êtes-vous dans le département ?

François Deffarges : 9 quand nous l’avons créé et 10 aujourd’hui. J’ai un collaborateur basé à Melbourne, un à Hong Kong, un troisième au Panama… Nous sommes 4 en France et 6 en dehors.

Le support d’ingénierie gagne ses lettres de noblesse.

Nexo 1ere partie

SLU : On te sent très en forme François, après cette très rapide présentation démarrons notre balade au sein de Nexo avec ton département de support d’ingénierie d’autant qu’on sent qu’il te tient à cœur. Quels pôles brassez-vous ?

François Deffarges : Trois. Tout d’abord la formation ou Education Training Certification avec différents niveaux, de l’initiation à la certification de haut niveau pour les ingés système confirmés.
Rien que la première année, nous avons dispensé dans le monde entier 27 formations et ce pôle est dirigé par Nicolas Poitrenaud qui est notre responsable de la pédagogie.
Le deuxième pôle s’occupe de support Touring et particulièrement le STM. Il est dirigé par Val Gilbert, un anglais, enfin, franco-anglais basé à Londres.
Le troisième et dernier pôle touche à l’installation fixe et est dirigé par David Hochstenbach.

Nicolas Poitrenaud
Nicolas Poitrenaud
Val Gilbert
Val Gilbert

On accompagne les projets où qu’ils soient, en phase de conception, d’installation ou d’exploitation, du théâtre à l’église, de la boîte de nuit au stade. On est très attentifs à toutes les installations qui sont aussi exploitées pour l’évacuation. On est en conformité EN 60849 et EN 54 sur les enceintes et nombre de nos systèmes sont utilisés en Europe comme en dehors pour gérer l’évacuation.

Je suis très attentif à ce que dans notre département dédié au support, les activités soient transversales et que si quelqu’un a besoin de se renforcer dans un domaine spécifique, il puisse être mis à niveau, ce qui permet à n’importe lequel de nos membres de gérer une installation fixe, une réception de système ou un séminaire de formation partout dans le monde. On partage nos données, nos connaissances et on se forme tout le temps.

SLU : Vu de l’extérieur, la mise en place de ce département paraît une nécessité et une très bonne réponse à une image de marque innovante pour Nexo mais qui demande une vraie technicité dans la mise en œuvre de ses systèmes.

François Deffarges : Ce n’est pas exactement la vision que nous avons de l’intérieur mais pour mieux te répondre, repartons un peu en arrière. Depuis 1979 Nexo a grandi grâce à son réseau de distribution qui aujourd’hui représente 80 à 90 distributeurs dans le monde. Il est donc vrai que la société s’est historiquement posée sur son rôle de fabricant et s’est appuyée sur son réseau de distribution pour assurer le support client, et c’est encore vrai aujourd’hui. La plus grosse partie de la formation est assurée localement. Il nous a semblé important d’encore mieux structurer le travail de nos distributeurs avec notre département de support.

Nexo STM festival rock de 80000 personnes
Un festival rock de 80 000 personnes en STM, le type de prestation qui demande une parfaite connaissance du système, voire une assistance technique du fabricant.

SLU : Tu parles d’histoire. Pour nous Nexo est apparu en 82 pour le Grand Orchestre du Splendid.François Deffarges : (sourire) Oui, oui…

Joseph Carcopino : C’est vrai qu’il n’y avait pas grand-chose avant.

François Deffarges : C’est effectivement le premier système qui a été construit rue des Cascades par Eric Vincenot, le créateur avec Michael Johnson de Nexo en 79. Il s’agissait d’un cluster mono accroché au Gymnase. Dans un théâtre à l’italienne ça marchait d’enfer !

Une image des éléments composant le système Alpha
Une image des éléments composant le système Alpha

SLU : Que s’est-il passé après, quels ont été les systèmes de référence de la marque ?

François Deffarges : Les premiers produits qui ont fait faire un vrai bond en avant à Nexo et ont été fabriqués en de grosses quantités vers le début des années 90, ce sont les PS10 et PS15.
On peut même parler d’un succès international puisqu’on exporte 85% de notre production et que ces enceintes se vendent très bien. L’étape de l’α (Alpha) a été très importante.

Une photo d’un déploiement tel que réalisé par Hibino PA en 1999, un prestataire toujours fidèle à Nexo près de 20 ans plus tard.
Une photo d’un déploiement tel que réalisé par Hibino PA en 1999, un prestataire toujours fidèle à Nexo près de 20 ans plus tard.

Il est sorti en 97 en étant le dernier des systèmes modulaires issus du Flashlight de Turbosound et il a fait un carton en ouvrant les portes du Touring à Nexo qui n’y avait pas sa place avant.
Des groupes comme Metallica, Oasis et plein d’autres, de nombreux festivals comme l’Hellfest, Solidays ou Bourges ont employé l’Alpha et encore aujourd’hui il est dans l’inventaire de certains prestataires qui ne veulent pas s’en séparer. C’est grâce à l’Alpha qu’on a pénétré le marché américain.

SLU : Et puis arrive le line-array car comme tous les autres, vous y êtes venus.

François Deffarges : Faisons ici aussi un bref résumé. A la fin des années 90 il y avait évidemment le V-Dosc qui était largement accepté et demandé, précurseur sur les systèmes line array haut de gamme, un fait incontestable. JBL est arrivé avec le Vertec, Meyer avec le M3D, Adamson avec le Y18 et début 2000 l’offre de systèmes haut de gamme a inondé le marché.
Toutes les marques ont commencé par les gros systèmes. Nous n’avons pas voulu suivre la mouvance avant de disposer d’un guide d’onde capable de générer une onde isophase et quand on l’a mis au point avec dépôt d’un brevet en 2001, on a décidé de prendre tout le monde à contre-pied et de sortir le Geo S8, le format de la plus petite enceinte du catalogue Nexo de l’époque, la PS8, mais converti en ligne source. Je pense que par ce modèle nous avons démocratisé le line array en lui ouvrant les portes des événements plus petits ou bien demandant un moindre SPL, un gros marché qui était totalement oublié.

La Geo S805, la version longue portée car il existe aussi la 830 ouvrant plus largement.
La Geo S805, la version longue portée car il existe aussi la 830 ouvrant plus largement.

Quand nous sommes arrivés avec ce modèle nous avons été les premiers et les gens du marketing appellent cela un océan bleu. Il y avait déjà quelques modèles plus compacts, mais le Geo S8 avec son poids de 10 kg et ses cotes de 40x25x22 (cm) était la seule un peu comme Yamaha avec les consoles numériques, et cela a duré suffisamment pour qu’on en écoule des dizaines de milliers.

SLU : Après vous êtes montés en gamme…

François Deffarges : Oui, avec le GeoT et encore une fois en travaillant différemment en choisissant quatre 8’’ et implantant le cardio là où nos confrères préféraient deux 15’’.

SLU : Toujours ce besoin de faire autrement…

L’art du travailler autrement illustré par le Geo T, ici le module à longue portée est cardioïde par l’adoption de deux HP de 8’’ en face arrière.
L’art du travailler autrement illustré par le Geo T, ici le module à longue portée est cardioïde par l’adoption de deux HP de 8’’ en face arrière.

François Deffarges : C’est vrai qu’on aime bien chez Nexo prendre les chemins de traverse (rires). On réfléchit toujours à positionner nos produits d’une manière un petit peu alternative à ce que présente la concurrence.
Quand en 2010 sont arrivés les gros systèmes de nouvelle génération en double 15’’, une fois encore nous avons choisi de ne pas prendre ce chemin avec notre STM et pourtant nous avons travaillé nous aussi sur ce format (que nous avons pu voir dans le dépôt de Nexo où il est conservé comme nombre de prototypes qui n’ont pas abouti NDR) mais nous avons pensé que la valeur ajoutée par Nexo sur un double 15 aurait été trop faible. Notre but est de donner de la valeur au-delà de ce que font nos concurrents.

SLU : Vous êtes donc tout sauf des suiveurs…

François Deffarges : Très rarement, ce n’est pas dans nos gênes. On a aussi été les premiers à construire un ampli quatre canaux de forte puissance avec son processing.

Joseph Carcopino : Je pense malgré tout que le marché du touring est désormais mature et tout en gardant notre image de société innovante, on ne peut plus, à l’instar de l’industrie automobile, sortir des produits trop originaux ou que les décisionnaires et surtout les techniciens qui les exploitent n’auront plus le temps ou l’envie de comprendre. Nexo doit chérir son image de société qui ne fait pas forcément comme les autres pour le bien du résultat final…

François Deffarges : Et avec l’amour de la science !

Joseph Carcopino : Mais en même temps doit entendre et écouter ce que nos clients disent. Notre première réponse est d’aller vers plus de support et de pédagogie.

Une immense tournée d’un artiste qui l’est tout autant aux USA, Kenny Chesney. Une des plus belles vitrines Touring pour Nexo.
Une immense tournée d’un artiste qui l’est tout autant aux USA, Kenny Chesney. Une des plus belles vitrines Touring pour Nexo.

L’ADN de Nexo : the best value for money

SLU : Chaque société a son ADN. Pouvez-vous définir le vôtre et surtout nous dire si les gênes de Nexo sont en train de muter (sourires)?

Joseph Carcopino : Je ne pense pas qu’on puisse parler de mutation. Le bureau d’études est formé de gens en place depuis longtemps avec, tout de même des arrivées, mais peu de turnover. Pour moi l’ADN d’une société c’est son personnel donc non, il y a une évolution nécessaire mais pas une mutation.

Le S12 en mode touring avec 5 boîtes S1210 et une S1230 en bas de ligne.
Le S12 en mode touring avec 5 boîtes S1210 et une S1230 en bas de ligne.

François Deffarges : Nexo est historiquement et du fait même de sa création par Eric Vincenot, une société basée sur le profil d’ingénieurs qui aiment l’acoustique et l’électro-acoustique, des gens qui aiment la science, progresser, résoudre un problème et déposer des brevets. Avec beaucoup de modestie, on aime l’innovation et l’expérimentation et quand on convertit en produit cet amour pour la technique et l’électro-acoustique, on obtient des produits de qualité égale ou supérieure, mais pour des budgets moindres. Si on traduisait cette vision de l’ADN de Nexo en anglais, on aurait : the best value for money.
On parlait avant de modèles qui ont jalonné notre histoire. Le S12 est l’exemple typique de produit qui a très bien été vendu, et a surtout comblé ses utilisateurs par le rapport entre le niveau de performance et l’investissement consenti. Quand on parvient à créer ce genre de produit, on est comblé. Notre passion est forte mais économiquement raisonnée. Comme l’a dit Joseph, on ne construira pas une enceinte deux fois plus chère pour gagner un demi-dB.

SLU : Comment un nouveau produit, ampli, enceinte, processeur, arrive à surface et à maturité pour qu’on dise « Il faut qu’on le fasse ».

François Deffarges : Cela fait partie des missions dévolues, en tous cas sur les remontées terrain, au support d’ingénierie dont je m’occupe et je suis très exigeant sur la qualité de cette collecte d’informations et la manière dont ces dernières sont structurées. On surveille le marché au Japon, en Europe ou aux USA et par la suite on passe l’info et le relai à Joseph et son équipe qui seront force de proposition. On croise et structure des demandes qui nous paraissent pertinentes pour les cinq prochaines années et si cela nous paraît porteur, on appuie sur le bouton vert et on ne fait plus demi-tour.

Joseph Carcopino : Cela peut aussi venir du bureau d’études où des idées ou des nouveaux composants peuvent être à l’origine de produits très innovants. Il faut aussi savoir que lorsqu’on doit s’équiper de machines à 300 K€, cela se fait toujours avec un produit en tête.

François Deffarges : Si c’est pour sortir 10 enceintes par an, cela ne sera pas très raisonnable (rires)

Quatre Geo T faisant partie d’un lot « tombé du camion » mais au sens propre du terme, en Autriche. Après expertise, ils ont été retirés du marché car ne présentant plus la garantie d’intégrité mécanique. Ils coulent une douce retraite dans le hall d’entrée du R&D de Nexo.
Quatre Geo T faisant partie d’un lot « tombé du camion » mais au sens propre du terme, en Autriche. Après expertise, ils ont été retirés du marché car ne présentant plus la garantie d’intégrité mécanique. Ils coulent une douce retraite dans le hall d’entrée du R&D de Nexo.

SLU : Nexo fabrique donc des produits de qualité, malins, techniquement innovants et pourtant pendant des années, vous n’avez pas figuré en haut des fiches techniques, surtout en France jusqu’à l’avènement du STM. Pourquoi ?

François Deffarges : D’abord on a déployé beaucoup de ressources pour développer et pousser le STM, on va en reparler, mais c’est aussi vrai qu’on a aussi travaillé pour passer de la simple position de fabricant à celle actuelle où l’on met du service et on accompagne, on pousse les produits sur le terrain.
C’est quelque chose que nous avons insuffisamment fait avec le GeoT, le prédécesseur du STM, où l’on s’est un peu trop reposé sur notre réseau de distributeurs pour en faire la promotion.
Sur des systèmes haut de gamme,tu ne peux pas ne pas aller sur le terrain, rencontrer les ingés son, remonter les infos et améliorer ce qui peut l’être par le biais des setups ou via des fonctions supplémentaires.

Joseph Carcopino : Il existe selon moi une distorsion assez forte entre l’image du GeoT en France et celle à l’étranger où, sur certains continents, il fait l’unanimité encore aujourd’hui.
Nous ne l’avons sans doute pas assez expliqué, montré et on a le sentiment d’avoir sauté en France une génération pour arriver au STM où nous connaissons un gros succès.

François Deffarges : Pour mieux répondre à ta question, je pense aussi qu’avec le STM on a pris un chemin peut-être moins de traverse qu’avec le GeoT.

SLU : Est-ce que vous ne pensez pas qu’avec 85% de la production qui part à l’export, Nexo a du retard d’image en France ?

François Deffarges : Oui sans doute, surtout quand on compare avec celle qu’on a aux Etats Unis où on est positionné très haut de gamme. C’est vrai aussi qu’en France nous sommes essentiellement deux et dont un est leader mondial sur le marché de la tournée et des grands événements. Il faut se battre.

La sainte parole porterait-elle mieux et plus loin en Nexo ? Au Mexique on en est convaincu !
La sainte parole porterait-elle mieux et plus loin en Nexo ? Au Mexique on en est convaincu !

Comment va le « bizness » ?

SLU : Parlons un peu chiffres. Comment se répartit le marché de Nexo et comment vont les affaires ?

Jean Mullor, le nouveau PDG de Nexo arrivé au tout début 2015 et pose devant un mur où quelques signatures et commentaires sonnent très bien, notamment celle de Jacob Devarrieux l’empereur du zouk ou celle d’Akira Jimbo, un batteur pour le moins expressif !
Jean Mullor, le nouveau PDG de Nexo arrivé au tout début 2015 et pose devant un mur où quelques signatures et commentaires sonnent très bien, notamment celle de Jacob Devarrieux l’empereur du zouk ou celle d’Akira Jimbo, un batteur pour le moins expressif !

François Deffarges : D’abord il fait savoir qu’il est difficile de connaître précisément les chiffres par application car par exemple le Touring fait partie du Rental et il y a un grand nombre de sociétés de taille moyenne qui ne font pas de Touring du tout.
Il faut aussi savoir que nombre de produits atteignent leur maturité de vente et leur notoriété, par exemple sur le marché de l’installation, une fois qu’ils ont été adoubés par le Rental ou le Touring qui restent les leaders d’opinion. Le pourcentage d’un produit va beaucoup varier en fonction du moment où tu le prends dans sa durée de vie.

Denis Baudier, le Directeur commercial de Nexo
Denis Baudier, le Directeur commercial de Nexo

Globalement on doit être à 60% du chiffre d’affaires de Nexo pour le Rental et 40% pour l’installation fixe avec une croissance à deux chiffres en 2015 qui est quand même véhiculée majoritairement par l’installation fixe et beaucoup grâce aux Etats Unis.

SLU : Dans ces 40% d’installation fixe, où en sont les clubs ? Il me semble qu’on vous y voit peu…

François Deffarges : Nous sommes très présents et appréciés en Asie du Sud-Est et historiquement nous y sommes bien implantés avec la Chine où nos produits sont bien employés dans les karaokés et les boîtes de nuit. En Europe on a quelques belles références dont une belle installation qu’on a réalisée au Palais de Tokyo à Paris en S12, PS10 et S118 avec une conception très fine du délayage de l’ensemble. Il faut de vrais experts pour concevoir les clubs car cela n’a rien à voir avec le design des salles moins spécialisées, spécialement la nature et le dimensionnement du grave.

Une image de notre star hexagonale David Guetta bien entourée par un « casque » composé d’un S118, B112 et M46, bref, un système STM complet. Souhaitons juste que ce jour-là, il n’ait pas eu la main en direct sur le volume de ses retours ;0)
Une image de notre star hexagonale David Guetta bien entourée par un « casque » composé d’un S118, B112 et M46, bref, un système STM complet. Souhaitons juste que ce jour-là, il n’ait pas eu la main en direct sur le volume de ses retours ;0)

Dans un club et donc dans des petits volumes on est en interaction, la répartition du grave et la façon dont il fonctionne est largement autant gouvernée par les murs de la pièce que par l’enceinte elle-même et donc c’est pratiquement impossible de modéliser et donc de prédire un résultat. Il faut essayer et heureusement on a des méthodes pour le faire durant le chantier, mais ça reste très complexe et les designers, surtout en Asie, sont bons.

SLU : Mais vous avez eu votre heure de gloire au début de Nexo..

François Deffarges : Oui en Italie il y a une trentaine d’années. Les grosses boîtes ouvraient en périphérie des grandes villes et Nexo était leader dans la fourniture de ces complexes qui ont depuis tous fermé au profit d’établissements mieux placés et plus petits, et de bars avec de la musique live.

SLU : Vous disposez d’une imprimante 3D pour valider vos calculs et vos modèles. Quels outils informatiques utilisez-vous ?

Joseph Carcopino : En éléments finis on utilise Comsol, et c’est ce même soft qui a permis d’entièrement développer l’iD24, c’est une première. Abec en éléments de frontière et le tout est couplé à Matlab.

Une fois ôté le cache, on découvre l’astuce qui rend l’iD24 trop maligne, son moteur et son guide d’ondes rotatifs. Dans ce mode l’iD24 est parfaite en lip fill.
Une fois ôté le cache, on découvre l’astuce qui rend l’iD24 trop maligne, son moteur et son guide d’ondes rotatifs. Dans ce mode l’iD24 est parfaite en lip fill.

SLU : Beaucoup de formation j’imagine pour tirer parti de ce genre de logiciels…

François Deffarges : Permanente, et deux ans d’apprentissage avant d’être opérationnel sous Comsol.

Joseph Carcopino : Des formations en ligne chaque semaine, des séminaires trois fois par an…

François Deffarges : Et coût de licences très cher (rires !)

SLU : Où en êtes-vous de votre offre line array, que reste-t-il au catalogue Nexo ?

François Deffarges : On a « discontinué » le Geo S8 qui avait 15 ans, on a lancé le M6 il y a deux ans, et on a encore au catalogue le S12. En résumé on a STM, M6 et S12.

SLU : Les anciens c’est sur demande, si on vous le demande…

Joseph Carcopino : S’ils sont arrêtés non… enfin… si deux ou trois aéroports nous le demandent, on peut faire un effort (rires).

François Deffarges : On vient d’inaugurer l’aéroport d’Hong Kong, un nouveau terminal entièrement en S8 et nous sommes en train d’équiper aussi le second terminal en S8 car, je les cite, ils n’ont jamais entendu un son aussi beau dans un aéroport ! On a, quoi qu’il en soit, l’obligation de disposer de pièces de rechange pendant une durée de 10 ans après la date de livraison du dernier produit donc on est en mesure de suivre.

SLU : Quels sont les projets à venir de Nexo, ceux dont on peut évidemment parler…

Joseph Carcopino : Je vais rester naturellement assez vague mais je peux dire que l’image de Nexo telle que tu l’as décrite au cours de cet entretien est quelque chose dont on a conscience et avec laquelle on va composer lors de la création de nos futurs produits. On va donc gagner en simplicité, en lisibilité, tout en gardant l’esprit maison, notre savoir-faire et notre son.

François Deffarges : On va plus et mieux accompagner nos clients surtout sur des gros systèmes. On doit être présent, réagir vite et être plus sur le terrain pour écouter les éventuels reproches et traduire ça pour les générations de produits à venir. C’est une grande ambition pour Nexo.

Il fallait un gros, gros niveau de grave. Voilà comment faire avec le STM en montage double B112.
Il fallait un gros, gros niveau de grave. Voilà comment faire avec le STM en montage double B112.

SLU : Comment vivez-vous votre légendaire concurrence avec vos amis de Marcoussis ?

François Deffarges : C’est un concurrent qui réussit et fait un chiffre exceptionnel. Ce sont des gens qu’on respecte, qu’on connait et, pour mieux structurer ma réponse, on ne peut que respecter ce que L-Acoustics a apporté de science et de technique, d’autant que chez Nexo nous sommes aussi créatifs à notre façon. Nous n’avons pas inventé le line-array, mais nous avons déposé nombre de brevets et on existe dans cette industrie, un peu chacun son tour. Quand j’ai parlé du Flashlight, cela a été un concept que tout le monde a suivi.
Chacun contribue à sa façon dans cette industrie. Etre un joueur dans notre secteur, c’est apporter quelque chose qui va interpeller et d’une certaine manière inspirer les autres. Même si nous n’avons pas connu la même croissance que L-Acoustics au cours des dix dernières années, Nexo tient son rôle et représente une marque forte, connue et appréciée dans le monde entier.

« Tu souffres Joseph ? » Une des innombrables explosions de rires en compagnie de Joseph Carcopino et François Deffarges au 1er étage du R&D.
« Tu souffres Joseph ? » Une des innombrables explosions de rires en compagnie de Joseph Carcopino et François Deffarges au 1er étage du R&D.

SLU : Et être le numéro 2 au quotidien ?

François Deffarges : Tu souffres Joseph (explosion de rires !)

Joseph Carcopino : Je préfère de loin être dans la position du challenger surtout au R&D car cela motive pour se dépasser, faire évoluer ses outils de production et ses concepts.

François Deffarges : La concurrence génère l’émulation. Par ailleurs on nous parle souvent de L-Acoustics et d&b mais nous sommes vraiment différents de par notre intégration dans le groupe Yamaha, de notre équipe humaine et de notre histoire.

SLU : En tout cas le STM vous place désormais sur un pied d’égalité pour prendre votre part de gâteau sur le marché du touring et des grands événements.

François Deffarges : On a un peu souffert dans le passé, mais nous disposons là d’un système qui plait. Je n’ai pas eu un mauvais retour d’un ingé son. Enfin la force de Nexo aujourd’hui, c’est sa taille et le fait d’être globalisé. Si un pays passe par une crise, il y en a un autre qui prend le relai. Notre croissance est très stable et je prends cela comme une grande chance de faire partie de cette société.

Top of the Mountain en 2014 en STM et CD18, ou comment laisser au repos les ventilos des NXAmp mais rendre difficile la tâche de Robbie Williams pour chauffer la salle !
Top of the Mountain en 2014 en STM et CD18, ou comment laisser au repos les ventilos des NXAmp mais rendre difficile la tâche de Robbie Williams pour chauffer la salle !

SLU : Une dernière question. Le nom Nexo vient d’où ?

François Deffarges : L’idée était que ce nom n’ait aucune connotation géographique et qui change d’Eric Vincenot Acoustics ou d’autres noms par trop classiques. En se baladant sur un atlas, le nom Nexø est apparu sur une petite île située juste en dessous de la Suède et a été immédiatement adopté.

Conclusion 1ere partie

Refermons provisoirement les portes de Plailly après cette belle introduction à l’esprit maison qui y règne et ce saupoudrage de passé dispensé avec un humour communicatif par François et Joseph.
Nexo dépense 6% de son CA en R&D et ça se voit, mais au-delà de cet aspect comptable, ce sont bien les collaborateurs de cette société qui font ce qu’elle est aujourd’hui et parviennent à sortir un best seller comme le STM dont on reparlera de fond en comble dans quelques jours, sans pour autant renoncer à innover et déposer des brevets. Une manie chez eux !

STM, STM, au fait, ça veut dire quoi ? On a quelques idées à SLU, mais si vous en avez d’autres encore plus éloignées de la réalité mais proches de ce qu’on ressent face à ces enceintes, on est preneur et on titrera notre deuxième partie avec. Ne tardez pas à nous poster sur notre page FaceBook vos idées ;0)

  • STM Super Truc Moderne
  • STM Son Très Musical
  • STM Simplement Très Méchant
  • STM Stupéfiant Truc de Malades
  • STM …..

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DL4S et BMFL Robe dans le parc de GL events Audiovisual

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GL events Audiovisual, vient d’acquérir 12 DL4S, la lyre led à couteaux et rentre également 24 BMFL Blade dans son parc. Le DLS4 les a séduits par ses couleurs pêchues, la qualité de son module couteaux et son format compact. Il sera utilisé sur des événements corporatifs.
Et le BMFL, qui s’inscrit dans une majorité de fiches techniques, est considéré par le prestataire événementiel comme incontournable.

Alexandre Trapon, responsable technique lumière et structure, Gregory Leone, directeur technique et Matthieu Aufort, directeur des opérations chez GL events Audiovisual (la filière événementielle du groupe GL events) ont constaté le potentiel du DL4S lors d’une démonstration donnée par Franck Huynh, ingénieur technico-commercial de Robe en charge du sud de la France.
« Nous avons de nombreuses affaires comme la COP 22 à Marrakech qui se profilent, précise Alexandre Trapon, et nous voulions depuis un petit moment déjà entrer des spots à leds avec couteaux dans notre parc. Le DL4S est la seule lyre de cette taille à proposer un module de découpes bien conçu. Ça paraît toujours risqué d’investir dans un produit qui n’est pas encore très présent dans notre domaine.
On a également vu le DL7S mais nous avons préféré le DL4S car beaucoup plus rentable pour un prestataire. Nous destinons ce produit à des événements corporatifs. C’est un produit léger, avec des couteaux, une belle qualité de lumière et la fiabilité Robe que nous connaissons déjà… Alors nous avons pensé avec Jean-Pierre Cary, un des lighting designers avec lesquels on travaille, que nous devions sauter le pas. » Car si Alexandre choisit seul les produits qu’il doit entrer en parc, il s’informe constamment auprès du marché, aussi bien grâce à la proximité qu’il entretient avec des LD comme Tony Anzalone ou Yves Caizergues mais également en interrogeant la partie planning et commerce de GL events Audiovisual, afin de savoir quels produits sont demandés par les clients.
Le DL4S se positionne maintenant parmi les produits demandés. Les sociétés Xeos, TLS, Cynergie Sonorisation, Astoria et Conkrete Live ont également passé commande pour l’intégrer dans leur leurs parcs.

Le prestataire en profite également pour s’équiper du BMFL.
« Le choix du BMFL a été rapide. C’est un produit incontournable aujourd’hui, alors tous les gros parcs français se doivent de l’avoir. Je ne crois pas avoir vu passer une seule fiche technique cet été sans BMFL. » 24 BMFL Blade ont donc rejoint l’immense parc de GL events Audiovisual.

Les BMFL de Robe lors de l'inauguration du stade des Lumières à Lyon par GL events Audiovisual - © Photos Nicolas Rodet
Les BMFL de Robe lors de l’inauguration du stade des Lumières à Lyon par GL events Audiovisual – © Photos Nicolas Rodet

Et quand on demande à Alexandre si c’est un choix technique ou marché il nous explique que l’un et l’autre ont motivés ce choix. « Nous connaissons bien ce produit pour l’avoir déjà utilisé sur des gros évènements. La première fois c’était à Brazzaville pour les jeux olympiques africains et puis plus tard pour l’inauguration du stade des Lumières à Lyon.
C’est un excellent rapport qualité/prix au vu de sa taille et de sa puissance. C’est impressionnant à chaque fois ! On a pris la version Blade car on fait beaucoup de conférences et d’événements pour lesquels les couteaux sont très utiles. Mais il faut être honnête et avouer qu’aujourd’hui, si on veut être à la page, c’est un peu obligé de l’avoir. »

D’autres informations sur le site Robe

 

La technologie AV Panasonic au service des jeux Olympiques

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Pour les jeux de la 31è Olympiade et les 15è jeux Paralympiques qui se sont déroulés à Rio Janeiro, Panasonic en tant que TOP Sponsor a déployé plus d’équipements audiovisuels que pour n’importe quelle autre olympiade précédente (depuis Calgary en 1988).
Quelque 72 écrans géants ont été installés sur 35 sites de compétition, de même que 15000 télévisions 50 pouces, plus 150 projecteurs DLP et environ 1300 moniteurs.

Photo Kishimoto
Photo Kishimoto
Des vidéo-projecteurs fraichement débarqués en attente d'être installés. Photo Kishimoto
Des vidéo-projecteurs fraichement débarqués en attente d’être installés. Photo Kishimoto

Les caméras broadcast des séries P2HD ont servi comme systèmes d’enregistrement alors que des camescopes high end et beaucoup d’équipements broadcast ont été fournis aux infrastructures de production comme l’IBC (International Broadcast Center).

Le géant nippon a également fourni des systèmes d’arbitrage vidéo pour épauler les juges, notamment sur les épreuves de natation, de canoé et d’haltérophilie et a travaillé en étroite relation avec le comité Olympique International et autres organismes afférents pour les cérémonies d’ouverture et de clôture.

Technologie AV Panasonic JO

Ceci entre autre avec la mise en place (difficile au Maracana) de plus de 110 vidéo-projecteurs (PT-DZ21K2) 20 000 lumens et de deux « switchers » (mélangeurs) Live 2ME AV-HS6000 complets compatibles avec de multiples standards de diffusion.
Enfin n’oublions pas que pour la surveillance des sites, Panasonic a également fourni plusieurs milliers de caméras de sécurité.

D’autres informations sur le site de Panasonic

 

Le lancement du Cata LA BS

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Karim a tenu les délais, le cata est imprimé. Le jour J est enfin arrivé. Tout le monde participe à la cérémonie de lancement officiel de ce nouveau catalogue.
Un lancement évidemment… cocasse ! On peut s’attendre à tout de cette équipe fantaisiste. Et l’on découvre que la couverture est tout sauf blanche ! Ah, ah quels farceurs !

Anniversaire, Inauguration des locaux, lancement du catalogue, trois bonnes raisons de faire la fête après le discours du P.d.g fondateur Eric Espaze (à gauche) traduit en anglais par le nouveau chef produit lumière de La BS, Bruno Souchaud,..
Anniversaire, inauguration des locaux, lancement du catalogue, trois bonnes raisons de faire la fête après le discours du P.d.g fondateur Eric Espaze (à gauche) traduit en anglais par le nouveau chef produit lumière de La BS, Bruno Souchaud,..

Le catalogue est lancé ! Que dis-je un catalogue, une bible de 1220 pages, affichant plus de 35 000 références produits et accessoires dans tous les domaines techniques du spectacle, en audio, lumière, vidéo, structure, sécurité…
400 marques y sont représentées. Si le papier avec les onglets pour vous repérer vous rassure, vous pouvez le commander sur le site la-bs.com.
Ce magnifique outil est surtout accessible sur le site en version interactive, avec moteur de recherche et zoom 400 %. Vous pouvez aussi l’avoir sur votre smart phone ou tablette, iOS ou Androïd en téléchargeant l’application LA-BS.


Fred (à droite) remet à Karim Chabanne le trophée mérité de meilleur lanceur de catalogue :)
Fredéric Gallet (à droite) remet à Karim Chabanne le trophée mérité de meilleur lanceur de catalogue :0)

Et des liens hypertexte vous connectent au site pour plus de détails. Avantage sur le papier, il est évolutif et affiche les ventes flash et autres promotions des marques.

La BS fête en plus cette année son 25e anniversaire et inaugure ses nouveaux locaux à Ris-Orangis : 11 000 m2 partagés en bureaux, stockage (géré par WMS), un grand showroom et un studio multimédia attenant.

... dans le nouveau showroom de Ris Orangis
… dans le nouveau showroom de Ris-Orangis
C'est au tour de Frédéric Gallet (au centre), responsable des ventes et du marketing de nous présenter la Web TV.
C’est au tour de Frédéric Gallet (au centre), responsable des ventes et du marketing de nous présenter la Web TV.

Vous l’avez remarqué cet été en visionnant le making of du catalogue, la BS a ouvert sa Web TV qui diffusera des tutoriels, des reportages, des bancs d’essais et le célèbre dictionnaire de l’abbé Hesse…
Ils ont des compétences techniques et de l’humour à revendre.

Rappelons qu’ils ont créé à Montpellier leur propre atelier de confection de rideaux de scène sous la marque Tex-Styles et fournissent, sur mesure, tout type de rideaux, écran, velum, toiles diffusantes, tulle… avec et sans plissage et tout ce qui existe en matière d’accroche.

Mais la BS est toujours une boutique en plein Paris, sur 2000 m2 avec son comptoir de vente express, où techniciens et conseillés commerciaux prennent grand soin des clients 6 jours sur 7, un lieu où se déroulent aussi des présentations de produits à l’initiative des marques partenaires.
Aujourd’hui, la société réalise un chiffre d’affaires proche de 20 M€, à raison de 350 commandes par jour et emploie environ 50 personnes. Entre la vente sur le web et la boutique à Paris, La BS totalise près de 66 000 clients professionnels en Europe. Une belle réussite dont Eric Espaze, (P.d.g et fondateur en 1991 de la petite boutique de 20 m2 située rue Hélène à Paris) peut être fier ! Et leur nouvelle cellule de production TV, alliée à une vraie démarche didactique, devrait leur apporter une clientèle encore plus large, au-delà de nos frontières.

Le Cata, version papier et sa couverture plastifiée rouge non salissante....
Le Cata, version papier et sa couverture plastifiée rouge non salissante….
... et version appli mobile pour iOS et Android
… et version appli mobile pour iOS et Android

D’autres informations sur le site de La BS

 

Meyer Sound rapproche Céline Dion de son public

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La récente tournée francophone de Céline Dion qui s’est déroulée entre fin juin, début juillet et début début août des deux côtés de l’atlantique a fait appel une fois de plus à un système de diffusion Meyer de la famille Leo. Au total 28 représentations ont eu lieu dans cinq arenas dont l’Accor Arena (Bercy) à Paris pour neuf dates (à guichet complet).
C’est le prestataire canadien Solotech (de Montréal) qui, comme à l’accoutumée, a fourni tout le matériel de diffusion et François « Frankie » Desjardin qui s’est chargé de la composition et de l’alignement de la diffusion lors des différentes dates. Aux manettes de la console FOH (SSL L500), on retrouve également Denis Savage qui, comme Desjardins, accompagne Céline depuis des années.

« Quand vous regardiez les écrans géants et que vous écoutiez le système, tout semblait proche et intimiste, même à soixante mètres de la scène » remarque François Desjardin qui ajoute : «  l’effet de proximité obtenu avec le système Leo est remarquable. Il gomme le fossé entre l’artiste et l’audience. »

Meyer Sound Céline Dion Tour

Le parc Leo de Solotech a été mis à contribution pour tous les shows de part et d’autre de l’atlantique. D’après Desjardin : « Le système est flexible, facile à configurer et il fonctionne bien pour Céline. Ses caractéristiques dynamiques sont vraiment impressionnantes. Le système est à l’aise sur de tous les types de musiques jusqu’au rock. Son intelligibilité permet de conserver en toutes circonstances une grande transparence. »
Pour les concerts donnés à Paris, la diffusion mettait en œuvre 52 Leo-M et 12 Lyon répartis sur quatre lignes frontales. Deux autres lignes de 16 Lyon-W assurait la couverture latérale. Les infra-basses étaient prises en charge par deux assemblages end fire de six subs 900-LFC placés derrière chaque assemblage gauche et droite et par 24 x 1100-LFC posés au sol en trois groupes configurés en cardioïde.

Une vue des grappes de Leo-M secondés par des Lyon en bas de ligne et d'une des deux lignes de 16 Lyon-W pour la couverture latérale. On distingue les deux fois six 900-LFC en accroche.
Une vue des grappes de Leo-M secondés par des Lyon en bas de ligne et d’une des deux lignes de 16 Lyon-W pour la couverture latérale. On distingue les deux fois six 900-LFC en accroche.

Pour les dix dates à Montréal (Centre Bell) aussi bien que pour les cinq à Québec (au Videotron Centre), c’est en gros le même système qui a été déployé mais dans des configurations légèrement différentes pour s’adapter à l’acoustique des salles.
Après une courte pause, Céline a repris sa résidence semi-permanente à Las Vegas dans le Colisée du Caesar Palace où elle fêtera sa millième représentation en octobre. Depuis son ouverture en 2003, cette salle est équipée d’un système Meyer mis en place par … Desjardin et Savage.

 

Le nouveau catalogue V7.1 Sommer Cable est disponible

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Sommer Cable nouveau catalogue V7.1

Le catalogue complet de Sommer Cable V7.1 (gratuit sur demande*) a été encore une fois renouvelé et complété. Sur 548 pages, le fabricant de câbles présente une vaste gamme de produits qui va des câbles au mètre pour les technologies de l’audiovisuel et du multimédia aux connecteurs appropriés ainsi qu’aux câbles confectionnés.
L’offre s’étend également aux systèmes de répartition sophistiqués pour sol, table ou mur, jusqu’aux divers systèmes électroniques avec leurs accessoires, notamment pour les salles de conférence.
Qu’il s’agisse du musicien, du technicien de studio, d’événementiel, de touring ou encore d’installation, tous y trouveront des réponses à leur besoin avec des informations claires et détaillées et les caractéristiques complètes des produits.

Dans le catalogue, les nouveautés sont signalées par le bandeau « NEW ». Il s’agit entre autres :

  • Du câble guitare & InEar SC-TRICONE SYMASYM.
  • De l’édition limitée WOODPLUG-Edition avec le câble guitare faibles pertes SC-SPIRIT LLX.
  • De la série de câbles étanches à l’eau AQUA MARINEX, pour l’installation permanente en milieu humide ou immergé.
  • Sommer cable HighlightsD’une quantité de nouveaux connecteurs haut de gamme des marques HICON et NEUTRIK.
  • Des composants modulaires super compacts, à prix serré SYSBOARD, SYSFRAME.
  • Des solutions actives CARDINAL DVM pour les conférences ou du testeur multifonction HDMI pour le contrôle aisé des équipements HDMI d’installation ou de location.
  • Des amplificateurs haute puissance de HOELLSTERN** ainsi que des systèmes de diffusion de ProAudio Technology.

Parallèlement aux informations détaillées sur les produits, le catalogue propose également diverses rubriques informatives, comme par exemple un mémo sur la production et les caractéristiques des câbles ou une instruction de base sur les techniques audio.
En fin de catalogue se trouvent les plans de branchement correspondant aux divers types de connecteurs. Le catalogue actuel est disponible en langue française et espagnole. Pour de plus amples informations ou pour accéder au catalogue numérique « Flipview », consulter www.sommercable.com

* Gratuit sur demande par e-mail à [email protected]
** Hoellstern (« made in germany »), distribué en France par Sommer Cable fabrique des amplificateurs de sonorisation de hautes performances depuis 2004 (http://www.hoellstern.com).
Tous sont équipés d’une plateforme DSP et disposent en option d’une connectivité Dante. La gamme s’étend du modèle Delta6.2, deux canaux de 2 x 3400 W crête sous 2 ohms au Delta20.4, quatre canaux de 4 x 8 kW crête sous 2 ohms !

 

Le KS28 offre un final majestueux à Kyosuke Himuro

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Kyosuke Himuro, l’une des plus grandes stars de la pop japonaise a donné un show très particulier à 50 000 fans, son tout dernier sur scène. Grâce à l’association K1, K2 et surtout l’apport des nouveaux subs KS28 de L-Acoustics, le Tokyo Dome affichant complet a offert la plus belle sortie possible à un artiste à la carrière bien remplie.
Intitulée “La dernière tournée de Kyosuke Himuro” cette série de shows s’est terminée au Tokyo Dome, un stade ayant accueilli entre autres Michael Jackson, les Stones, Prince ou Céline Dion. Les prestataires nippons Hibino Sound et Tokyo Sanko ont joint leurs forces pour fournir les systèmes en K1 avec les tout derniers subs KS28.

Une vue de la scène et du système dans son ensemble. 72 K1, 24 K2, 24 KS28 et 32 SB28 plus 16 Kara pour faire vibrer 50 000 spectateurs.
Une vue de la scène et du système dans son ensemble. 72 K1, 24 K2, 24 KS28 et 32 SB28 plus 16 Kara pour faire vibrer 50 000 spectateurs.

“Hibino Sound se devait de reproduire parfaitement la moindre inflexion du chant de Kyosuke Himuro car le public n’aura plus la chance de le voir se produire sur scène” precise Takayuki Ozaki, le directeur opérationnel de Bestec Audio, le ditributeur japonais de L-Acoustics. Ce dernier a proposé à Akitsugu Kemmotsu de Measurement Works Co. Ltd en charge du design et du choix du sysème pour ce show, d’utiliser le KS28. “Nous voulions qu’il reste dans les annales.”
L’un des choix architécturaux du Tokyo Dome lui donnant toute son originlité, un toit gonflé par la pression regnant dans la salle, lui confère aussi des limites de charge qui compliquent toujours le déploiement d’une diffusion capable de couvrir ses 50 000 sièges. Le système pour ce show a été conçu par Mitsunari ‘Saiji’ Gengoromaru, un ingénieur système d’Hibino Sound avec la collaboration de Kevin Elson, l’ingé façade de Kyosuke Himuro.

De gauche à droite Akitsugu Kemmotsu de Measurement works.co.Ltd’s, Kevin Elson l’ingé son face de Kyosuke Himuro et Mitsunari ‘Saiji’ Gengoromaru d’Hibino Sound. Co. Ltd’s.
De gauche à droite Akitsugu Kemmotsu de Measurement works.co.Ltd’s, Kevin Elson l’ingé son face de Kyosuke Himuro et Mitsunari ‘Saiji’ Gengoromaru d’Hibino Sound. Co. Ltd’s.

“Saiji” qui a une carrière d’ingénieur système bien remplie avec notamment de nombreuses tournées de stades a toujours considéré difficile l’obtention d’une réponse en fréqunce homogène dans l’infra. Pour ce show il a proposé d’associer des antennes de KS28 en accroche à des stacks de SB28 posés à même le sol, un montage qui n’avait jamais été tenté avant dans cette salle.
Soundvision prévoyait une couverture optimale et régulière et une fois le système en l’air, cela s’est révélé exact. “C’est la première fois que j’obtiens une couverture et une pression aussi homogène sur toute l’étendue du spectre au Tokyo Dome” nous precise Akitsugu Kemmotsu de Measurement Works Co. Ltd et Kevin Elson d’ajouter “J’ai vraiment apprécié cet excellent système.”

Le système était composé en principal d’un gauche / droite de 20 K1 prolongé par 4 K2 en guise de downfills. Les antennes de subs comportaient par côté 12 KS28 et 16 SB28 en stack complétaient l’arsenal infra. Pour les côtés de la salle ce ne sont pas moins de deux lignes de 16 K1 et 8 K2, une par côté qui ont été accrochés. Enfin pour redescendre l’image et déboucher les premiers rangs, 18 Kara ont été soit stackées soit accrochées. L’ensemble a été amplifié et contrôlé par des LA12X et des LA8

Une vue de la ligne principale de jardin, 20 K1 et 4 K2 avec en second plan l’antenne de 12 KS28 et encore derrière le renfort latéral composé de 16 K1 et 8 K2.
Une vue de la ligne principale de jardin, 20 K1 et 4 K2 avec en second plan l’antenne de 12 KS28 et encore derrière le renfort latéral composé de 16 K1 et 8 K2.

Une des raisons qui a rendu possible l’accroche du KS28 est son poids. Ses 79 Kg lui ouvrent les portes des nombreux lieux où des restrictions de charges sont la norme. De plus, l’accroche des subs n’est pas répandue au Japon à cause des normes rendues nécessaires par la fréquence des tremblements de terre, mais le KS28 a prouvé la validité de cette formule en abaissant la charge totale que doit supporter la structure ce qui a des répercussions positives sur l’addition finale.

En outre poussé par le LA12X, chaque KS28 délivre 3dB de SPL en plus de son prédécesseur le SB28. En additionnant ces avantages, il n’av pas été necessaire de déployer des rappels, et même à 160 mètres où ont pris place les spectateurs les plus distants, le bas du spectre et l’infra étaient encore de bonne facture. “Le reproduction du grave du KS28 est magnifiée par la nouvelle alimentation à decoupage gavée par un DSP à commande numérique du LA12X qui est capable de donner sa pleine puissance sur des periodes plus longue et ce même sur un secteur ne délivrant que 100 Volt” dit Takayuki Ozaki, le directeur opérationnel de Bestec Audio.
“Le fait d’accrocher des KS28 et du K1 côte à côte a généré un grave puissant et constructif. Malgré un public de 50 000 personnes, le système a délivré un bas du spectre très précis dans chaque recoin de la salle, quelque chose d’inédit au Tokyo Dome créant un vrai –son rock- qui a cimenté les spectateurs et la vedette sur scène tout au long du show.”

Takayuki Ozaki conclut : “ Sans les avantages des systèmes L-Acoustics comme le poids réduit, la facilité d’accroche, la qualité du son et la precision de Soundvision, le show n’aurait sans doute pas été aussi réussi pour les nombreux spectateurs.”

 

AlienPix-RS Ayrton, la terre sans escale !

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6 sources et 8 axes, What Else ?
6 sources et 8 axes, What Else ?

Directement descendu du vaisseau spatial d’Ayrton, l’AlienPix-RS arrive sur terre avec la ferme intention d’envahir les scènes du monde entier !
Dotée de 6 faisceaux aiguisés et 8 mouvements indexables et continus, cette nouvelle machine semble surgie de l’imagination d’un auteur de comics. Développé pour créer de nouveaux effets visuels, l’AlienPix-RS multiplie les possibilités et ouvre des horizons aux concepteurs lumières !

Présenté en avant-première au Prolight & sound 2016, ce projecteur conceptualisé par Ayrton, n’est pas sans rappeler certains effets que les jeunes, des 80’s, ont bien connus.
La plus grosse différence, est qu’à l’époque ont appuyait sur « Power » et la machine faisait ce qu’elle voulait (voir ce qu’elle pouvait) alors que cette version, remise au goût de jour par le fabricant français, obéit au doigt de l’opérateur et à l’œil du designer.

LE VOYAGE

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Le projecteur haut de 68 cm et large de 54cm ne pèse que 30kg. Sur le socle, aux formes typiques de la marque, une large lyre supporte une tête constituée d’une source centrale fixe entourée de 5 triangles entre lesquels viennent s’intégrer 5 sources cylindriques motorisées sur 1 axe. L’ensemble se déplace sur trois axes: un pan et un tilt conventionnels plus une rotation autour de son centre. Toutes les rotations sont continues.
Chaque source est constituée d’une led Osram Ostar Stage2, RGBW 30 W associée à un collimateur de 94 mm. Cette combinaison permet d’obtenir 6 faisceaux de 3,5° percutants qui dessinent, en balayant l’espace scénique, de longues lignes dans les ambiances lumineuses. Du coté de la base, sur une des 2 faces qui n’a pas de poignée, on retrouve l’habituel écran de contrôle et les six touches sensitives permettant de naviguer dans le menu et configurer les différentes options.

Chez Ayrton c'est entrée, plat, fromage ET dessert.
Chez Ayrton c’est entrée, plat, fromage ET dessert.

Sur l’autre face loge la connectique toujours très complète chez le fabricant français. À droite, 2 connecteurs PowerCON True 1 pour l’alimentation électrique et son renvoi vers d’autres sources, puis 2 connecteurs XLR 5 broches pour le DMX In et Out (compatible RDM) et deux connecteurs EtherCON pour les protocoles Artnet et sACN. C’est aussi sur cette face que l’on peut déployer l’antenne du signal WDMX (Wireless DMX par récepteur Timo de Lumen Radio) ou changer le fusible.

Checking avant le débarquement

Ce sera une première pour tout le monde puisque que Cyril Union, ingénieur de développement chez Ayrton, n’a encore jamais eu l’occasion de démonter ce nouveau produit. C’est du coup un bon test pour vérifier la simplicité de la maintenance.

La carte de contrôle des axes Pan et Tilt et un des deux collecteurs de l'axe Tilt
La carte de contrôle des axes Pan et Tilt et un des deux collecteurs de l’axe Tilt
Le système d'entraînement du Tilt et le second collecteur.
Le système d’entraînement du Tilt et le second collecteur.

Pour commencer le démontage en douceur, on attaque une partie qui devrait s’avérer sans grosse surprise, la lyre. Je note avec plaisir qu’il est possible de bloquer les axes Pan et Tilt ; porter la machine se fera donc sans gêne.
On découvre en premier les deux bras. Un coté contient la carte gérant les deux moteurs des axes de la lyre.
L’autre abrite l’entrainement du Tilt via une courroie et deux roues crantées, ainsi que son système d’indexation.
On trouve tout de même une nouveauté, contrairement aux modèles précédents, il y a un collecteur (permettant le tilt continu) de chaque coté. La taille d’un seul collecteur serait incompatible avec l’épaisseur de la lyre compte tenu du nombre de signaux à transmettre.

Quand on ôte les caches habillant la partie basse, il ne faut pas oublier les vis cruciformes en haut des bras. Elles sont les garantes d’une bonne jointure entre les deux caches pour une esthétique parfaite chère aux yeux d’Yvan Péard, designer et co-fondateur d’Ayrton. Une fois retirés, on découvre un troisième collecteur plus long, qui transmet toutes les informations et la puissance. On découvre aussi les 2 moteurs pas à pas hybrides triphasés entrainant avec précision les axes Pan et Tilt. La majeure partie des éléments constituant la lyre est en alliage d’aluminium.

La partie arrière de la tête avec sa structure en acier et son système de rotation.
La partie arrière de la tête avec sa structure en acier et son système de rotation.

La suite du démontage concerne l’arrière de la tête. Cette partie a deux rôles. Tout d’abord, celui d’abriter la partie mécanique et électronique de la rotation de la tête autour de son centre mais aussi celui, très important, de contrebalancer le poids des sources et de leur support qui se trouve à l’avant de l’axe Tilt. Afin d’obtenir un déplacement optimal, aussi bien en terme de vitesse que de fluidité, il est important de bien l’équilibrer la tête, pour ne pas forcer sur le moteur et les axes.
L’ouverture est simple, les deux caches sont très vites retirés. On constate que la structure de cet élément est en acier. Bien plus lourd que l’aluminium, il permet d’harmoniser les charges. Chez Ayrton tout est bien rangé et organisé. La carte de gestion du moteur se trouve du même coté de la lyre que sa copine gérant les 2 axes principaux et la partie entraînement est voisine de sa consœur du Tilt. On trouve bien sûr, au centre, un collecteur pour alimenter et contrôler les 6 sources.
L’ouverture de la partie avant de la tête est plus délicate. Toujours pour obtenir l’assemblage le plus soigné possible, les 5 capots triangulaires recouvrant la structure sont imbriqués les uns à la suite des autres et doivent donc être tous démontés. Ce choix fait certes perdre un peu de temps en cas de maintenance, mais il permet d’obtenir une qualité d’assemblage optimum.

Une étude au millimètre pour concilier esthétique, mécanique et électronique.
Une étude au millimètre pour concilier esthétique, mécanique et électronique.

Dans chaque structure se trouve un moteur, une courroie et un pignon cranté entrainant une des 5 sources mobiles. Il y a bien évidemment 5 autres collecteurs en plus des 3 cartes gérant les ventilateurs.

L'AlienPix n'a pas de case vide!
L’AlienPix n’a pas de case vide!

La carte de gestion des moteurs et des leds se trouve derrière la source centrale.
Aucun souci non plus pour ouvrir les sources mobiles. Le design des capots permet une très bonne circulation de l’air et la conception du module est très minimaliste et aérée. Je ne pense pas que l’on puisse faire plus simple.
À l’arrière se trouve un ventilateur qui refroidit un radiateur en contact avec une carte supportant la led RGBW de 30 watts surmontée du collimateur de 94mm.
Au centre on retrouve pratiquement la même chose mais le radiateur est beaucoup plus confiné, ce qui expliquera la différence de derating entre la source centrale et les sources périphériques, mais n’anticipons pas…

l'intérieur d'une des 5 sources mobiles.
l’intérieur d’une des 5 sources mobiles.
Le refroidissement, simple mais très efficace de la led.
Le refroidissement, simple mais très efficace de la led.

Une des 6 leds Ostar Stage2 RGBW 30 W Osram
Une des 6 leds Ostar Stage2 RGBW 30 W Osram
Le Collimateur de 94mm qui couplé à la led de 4 x 1mm2 assure au faisceau un angle de 3,5°
Le Collimateur de 94mm qui couplé à la led de 4 x 1mm2 assure au faisceau un angle de 3,5°

La dernière partie à découvrir est le centre névralgique de la machine : la base !
Elle contient l’alimentation 100-240 volts permettant de fournir les 450 W nécessaires pour faire briller des étoiles dans les yeux du public. Il y a aussi la carte display sur laquelle vient se connecter l’écran. Elle s’apparente à une carte mère, et gère toute la machine, notamment le décodage du data (ethernet, dmx …) qui nécessite des ressources non négligeables. De l’autre coté se trouvent les supports des connecteurs.

L'intérieur de la base coté connectique.
L’intérieur de la base coté connectique.
Le cerveau de l'Alien, la carte mère.
Le cerveau de l’Alien, la carte mère.

Le repas avant l’invasion

On ne peut conquérir le monde le ventre vide. Pour cela, le menu de l’AlienPix-RS est complet. On commence bien sûr par la fonction la plus utilisée, l’adresse DMX. On sélectionne ensuite le mode de contrôle, Standard Basic, Extend ou un des 3 User Mode.
Ce sont des modes personnalisables permettant de créer ses propres chartes DMX en utilisant les fonctions disponibles dans les autres modes. On peut ainsi adapter le nombre de canaux aux besoins du show et à la place disponible sur la console : une option très utile, qui, à ma connaissance, n’existe que chez Ayrton. Cela montre, une fois de plus, jusqu’où le développeur français pousse la recherche pour rendre ses produits adaptables au plus grand nombre de situations.

Dépouillé de ses capots, il fait moins le fier.
Dépouillé de ses capots, il fait moins le fier.

On trouve ensuite l’édition des User Mode puis la partie Status permettant, notamment, de gérer ce qui se passe en cas de coupure du signal DMX ou les options des axes Pan et Tilt. Avec les menus suivant, on peut contrôler la vitesse des ventilateurs, l’allumage du display, le protocole de contrôle (DMX, WDMX, Art—Net ou sACN) et même définir la position par défaut du Pan. On peut bien sûr tester et calibrer les paramètres du projecteur.
Pour terminer cette liste non exhaustive, il est possible de programmer des états lumineux fixes via le menu ou en capturant les valeurs DMX envoyées par le contrôleur. Il suffit d’empiler ces scènes dans un des programmes et les jouer pour avoir un système autonome. Une autre fonction très pratique quand la restitution ne nécessite pas de console lumière.

L’arrivée sur terre

Le faisceau très précis grâce au collimateur 94mm laisse entrevoir un léger halo.
Le faisceau très précis grâce au collimateur 94mm laisse entrevoir un léger halo.

Même si l’-RSPix a tendance à tourner autour du pot, il arrive un moment où il faut passer à l’action. Pour le test, la machine est en mode Extend avec la ventilation automatique. Toute la partie prise de mesure s’est effectuée dans le show room d’Ayrton et j’ai eu le plaisir d’avoir à ma disposition le kit de la dernière vidéo d’Ayrton pour la prise en main!
En ce qui concerne le faisceau, pas de surprise, en montant les 4 chips des leds à full on obtient 6 faisceaux bien définis, nets, serrés et percutants. Avec de la fumée, on distingue un halo autour des « bâtons » mais il ne modifie pas l’impact visuel.
Ayrton maîtrise le dimmer depuis des années, je n’ai pas trouvé d’option de courbes, mais cela aurait été superflu sur ce type de projecteur. Si vous en éprouvez réellement le besoin, il est possible d’en créer une sur la console. La fonction Strob est très efficace en mode régulier ou aléatoire. Les effets Pulses apportent un plus intéressant. Les 3 couleurs primaires sont profondes et le blanc percutant.

Qu’elles soient instantanées ou très longues, les transitions sont impeccables. Par contre, le mélange des couleurs n’est pas le point fort du collimateur 94mm associé à cette diode de 4×1 mm2. Plus l’angle du faisceau est serré, plus le mixage des couleurs est compliqué. Les couleurs multiples apparaissent surtout, entre les teintes ambre clair et les jaunes profonds ou encore certaines teintes pastel, mais l’AlienPix est avant tout une machine à effet dont le but principal est un faisceau percutant. Ne chipotons pas.

Des teintes de couleurs très percutantes et profondes

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Il faut quelques tours de roues pour maitriser les 8 rotations et surtout savoir organiser sa console. La rotation de la tête est, au début, assez déroutante. Les combinaisons de déplacements Pan/Tilt avec les 5 Tilts des sources se gèrent assez rapidement, c’est l’addition de la rotation de la tête qui est parfois plus compliquée à appréhender mais elle est très intéressante. Préférant les effets simples qui sont souvent plus efficaces aux superpositions complexes donnant des résultats assez peu lisibles, je ne me suis pas trop aventuré dans l’empilement de paramètres.
En restant relativement sobre, on trouve facilement des effets très intéressants et percutants. Chaque axe pouvant être utilisé en mode indexable ou continu, il est important de bien réfléchir à ce que l’on veut au lieu de se lancer dans une recherche aléatoire d’un effet. Comme il y a un très grand nombre de possibilités, cela peut prendre du temps. Un autre aspect très important à prendre en compte est la vélocité des différents mouvements.

Il faut savoir se faire plaisir

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Les 5 Tilts des sources sont ultra rapides, 0,48 s sur 180°. Les autres déplacements sont plus softs. 1,6 s sur 180° pour le Pan, 1,6 s sur 180° pour le Tilt et 1,44 s sur 180° pour la rotation de la tête, ce qui est normal vu le poids et le volume à déplacer. Additionner un mouvement doux avec un autre plus « Cut », des effets de dimmer ou de couleurs rapides permet d’obtenir de superbes effets, innovants et efficaces.
C’est l’un des nombreux avantages de ce projecteur. Il ne faut pas non plus tomber dans la facilité et oublier les temps de fade et de delay qui, combinés aux mouvements permanents, donnent de la densité aux effets.

Au delà des animations, cette source est très intéressante à détourner et à utiliser pour créer des tableaux fixes. Grace aux 6 faisceaux, avec peu de machines, on arrive a dessiner de beaux tableaux et donner du volume à un espace scénique. La puissance et la concentration des faisceaux permettent également d’intégrer des bâtons de couleurs denses dans des ambiances aux teintes saturées ou plus claires.

Il est aussi possible de les utiliser pour donner des directions vers des musiciens ou des intervenants en pointant la led centrale sur la personne et en l’intégrant dans les 5 autres sources, tout en faisant tourner, ou pas, la tête. On peut également réunir les 5 faisceaux mobiles sur le central et les « focusser » sur le groupe, le chanteur ou balayer la scène.

Sur la cible

36,5% de derating, un bon résultat pour une machine à effets
36,5% de derating, un bon résultat pour une machine à effets

On démarre le test de derating, sachant pertinemment que ce n’est pas un appareil conçu pour éclairer en continu toutes led à pleine puissance, tout au plus chaque source sera appelée en couleur quelques ms, mais il est toujours bon de connaître les limites des projecteurs que l’on utilise.
Par simplicité, je choisis d’allumer à full RGBW la led centrale pour les mesures, positionnée à 5 mètres et centrée à l’intersection des deux axes de la cible. L’éclairement se stabilise en 10 minutes avec 36,5% d’atténuation.

Suite à l’idée d’éclairer en contre avec les 6 sources mais aussi pour satisfaire notre curiosité, nous allumons à full RGBW les 5 autres Leds centrées sur celle que nous avons déjà mesurée. Après la pause refroidissement, nous lançons le second test de derating. A l’allumage nous mesurons 22 2670 Lux.
Après 10 minutes peu de changement avec 21 640 Lux et 21 530 Lux après 15 minutes. La luminosité ne descendra pas plus bas ! Nous sommes plus que surpris par ces 5% d’atténuation. Le derating de la source centrale serait-il plus important que celui des sources extérieures ?

5% de derating pour l'ensemble des sources, une très belle performance!!
5% de derating pour l’ensemble des sources, une très belle performance!!
1% de derating sur les sources extérieures, Ayrton ne pousse pas le courant au delà des spécifications d'Osram et assure un refroidissement optimum.
1% de derating sur les sources extérieures, Ayrton ne pousse pas le courant au delà des spécifications d’Osram et assure un refroidissement optimum.

Nous faisons une troisième série de mesure sur une seule des 5 sources mobiles. L’atténuation ne dépasse pas 1%, autant dire que le derating est nul !

Mesures photométriques

Source centrale

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Nous arrivons aux mesures photométriques. Le flux de la led centrale atteint 630 lumens à froid et devient 400 lumens près derating. Mais ce flux n’est pas la caractéristique essentielle de ce type de source pour laquelle il vaut mieux raisonner en terme d’intensité dans l’axe pour un faisceau percutant. Ayrton annonce 180 cd/lumen. La courbe d’intensité lumineuse confirme la bonne définition du faisceau. L’angle de projection est de 4,18° à I/2 et 7,55° à I/10.

Source extérieure

Ayrton AlienPix-RS

Le flux d’une source extérieure atteint 640 Lumens à froid et 634 lm après derating de 1%.

Les 6 sources

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Nous rallumons toutes les sources pour mesurer le flux total maximum. Le résultat est sans appel, 4050 lm à froid, 3850 lm après derating. Courbe d’intensité lumineuse et angle de projection restent identiques

Ayrton AlienPix-RS

Dimmer et couleurs
Le dernier test concerne la courbe du dimmer, qui ressemble à celle du MagicDot-R. La courbe de dimmer est de type Square.

Les puissances par couleur
Ayrton AlienPix-RS

Lancement de l’offensive!

Le déploiement des AlienPix-RS a déjà commencé et vous allez bientôt voir leurs faisceaux ciseler les tableaux de lumières. Cette machine atypique ne laisse pas indifférent. Bien que clairement identifiée machine à effets, les directeurs photos les plus inventifs devraient se régaler en la sortant des années 80. Elle nécessite évidemment une prise en main pour être apprivoisée afin d’appréhender l’étendue de ses possibilités.
Les 6 faisceaux sont très efficaces et la combinaison des 8 rotations permet, même avec un petit nombre de projecteurs, d’habiller un fond de scène, donner du relief à un espace ou dynamiser des jingles. Ayrton, toujours à la pointe des révolutions, offre là encore une belle occasion aux designers de faire évoluer la lumière.

AYRTON – AlienPix-RS – 15 Unit Demo from Ayrton on Vimeo.

Ayrton AlienPix-RS general

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Les consoles CL/QL et RIO Dante Yamaha vont supporter l’AES67

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Yamaha annonce qu’il va mettre à jour tous ces produits Dante pour qu’ils supportent le standard AES audio-over IP, leur permettant ainsi de communiquer avec Ravenna et d’autres réseaux compatibles AES67. Aujourd’hui 24 produits Yamaha entre les consoles, les processeurs, les amplificateurs et autres dispositifs offrent la connectivité Dante et verront leur interopérabilité étendue.
AES67 est un protocole de réseau audio sur IP établi en 2013 par l’AES (Audio Engineering Society). Le réseau Ravenna de ALC NetworX (initié par Lawo) est compatible avec l’AES67 de même que le Q-LAN de QSC et le Livewire network d’Axis Audio. En février 2014, Audinate avait annoncé que Dante serait « amélioré » pour prendre en compte l’AES67, ce qui est aujourd’hui le cas en option.

Yamaha Dante AES

Yamaha envisage de mettre à jour successivement les appareils équipés en Dante au plan matériel et par updates firmware pour qu’ils supportent l’AES67, en commençant par les consoles de mixage série CL et QL et les racks RIO en fin d’année.
Selon Yoshi Tsugawa : « depuis l’introduction du firmware V3 (avec ses fonctionnalités Broadcast) sur les consoles CL/QL, ces dernières ont de plus en plus été utilisées en Broadcast, ce qui a engendré de nombreuses demandes pour offrir une compatibilité avec Ravenna ».

Yamaha répond ainsi à la demande de ses clients pour que les produits Dante et Ravenna puissent travailler ensemble particulièrement dans les applications Broadcast.