Le 4 septembre dernier, Brazzaville (Congo) réunissait pendant 2 semaines plus de 15 000 athlètes venus de 54 pays pour la 11e édition des Jeux Africains, devant quelque 200 millions de téléspectateurs. Le design lumière de la cérémonie d’ouverture a été confiée à Concept K : une équipe d’experts en la matière.
Ce collectif d’une quinzaine de passionnés de lumières, d’images et de technologie, fondé il y a bientôt 20 ans a donc une fois de plus exprimé sa créativité dans un show grandiose. Habitué des spectacles d’envergure, Concept K a assuré la conception lumière, la direction photo ainsi que la phase opérationnelle, en collaboration avec Fanny Moreau pour la mise en scène et Jérôme Pasteur pour la direction artistique de l’événement (agence With Up pour RA&A – Richard Attias & Associates).
Pour couvrir le stade, qui a des dimensions comparables à celles du stade de France, l’équipe a utilisé 32 BMFL Blade Robe (la version couteaux du BMFL) fournis et installés par l’équipe Dushow sous la direction technique de Christophe Mortelette.
En phase de conception du projet, Robe Lighting France avait mis un BMFL à disposition de Jean-François Bonnement, Project Lighting Designer chez Concept K, pour faire des essais au Parc des Princes. Il était évident pour lui de l’utiliser sur un tel événement. « J’étais très intéressé par la puissance de cette machine, qui est nécessaire pour une utilisation en stade comme ici. Mais je n’avais pas eu l’occasion de tout tester au Parc des Princes, il restait des zones d’ombres, au niveau du Frost notamment. J’ai été ravi de constater pendant la préparation de l’événement que nous avions fait le bon choix ».
Christophe Roirand, Event & Exhibition Lighting Designer chez Concept K poursuit en ce sens : « Le BMFL Blade, c’est pour nous la belle découverte de ce dossier des Jeux Africains. Cette lyre est superbe, il s’agit d’un excellent spot à couteaux, très puissant. Elle faisait tout ce que les autres lyres ne faisaient pas comme aller chercher quelqu’un à l’Iris sur la scène puis ouvrir et faire ensuite un Wash parfait. Le BMFL est vraiment polyvalent ».
Disposés en hauteur, les 28 BMFL Blade (+4 en Spare) jouaient donc leur rôle de spots puissants en créant de magnifiques effets transperçant le ciel congolais. Et quand les lyres se baissaient pour illuminer la quinzaine de châssis mobiles de 10 mètres par 10, les couteaux permettaient alors de découper le faisceau pour éclairer ces châssis avec précision ou pour suivre un acteur en mouvement sur le tableau. « Il fallait alors dimmer légèrement le BMFL pour qu’il se fonde dans les autres effets, notamment les images projetées par les 30 vidéo projecteurs du kit. Parfois le BMFL jouait à 50% de sa puissance pour être raccord avec la vidéo. » En complément des BMFL, 60 lyres Pointe été disposées tout autour du stade, pour créer des effets de faisceaux.
Alex Bucher, Senior Programmer et troisième intervenant Concept K sur ce dossier a lui aussi apprécié la facilité de prise en main de la machine mais aussi la réactivité de l’équipe Robe quand il a fallu résoudre un problème technique. « Pendant la phase de programmation, on est tombé sur un loup dans la fonction auto-focus du Zoom. On a alors contacté l’équipe française de Robe, Jérôme du SAV et Kévin, l’ingénieur technico-commercial en charge du dossier, et ils se sont tout de suite investis à résoudre notre problème. Ils ont même impliqué le siège de Robe en République Tchèque pour trouver le plus rapidement possible la solution et ils ont réussi. C’est très important de se sentir soutenu par le fabricant en cas de problème. »
Truculent, populaire et talentueux, c’est grâce au révélateur Patrick Sébastien que nous avons eu la chance de découvrir les X2 Electro-Voice, des nouvelles venues tellement nouvelles qu’à l’heure où vous lisez ces lignes, elles sont reparties en Allemagne d’où elles sont arrivées pour cette première sortie sur notre territoire. Marque américaine historique et pourtant en perte de vitesse sur le marché du touring, Electro-Voice reprend du poil de la bête au travers de ce système bien conçu. La reconquête sera féroce !
Un public nombreux et enthousiaste que Patrick Sébastien fait participer.
Nous nous sommes donc rendus à Vire sur une des dates de la tournée de Patrick Sébastien où le système de diffusion faisait appel aux nouveau line array d’Electro Voice, le X2 de la série X-Line. Pendant les balances et la fin d’installation de la scène, nous avons rencontré Gérard Pujol dit Gégé, le régisseur attitré des tournées de Patrick Sébastien et n’avons pas manqué pas de l’interroger sur ses prérogatives.
Gérard Pujol, régisseur et plus…
SLU : Gérard, quelles sont tes attributions sur la tournée de Patrick ?
Gégé, Gérard Pujol, face à ses retours et ses side d&b. Remarquez aussi le ventilateur venant apporter un peu de réconfort à Patrick Sébastien les soirs de fortes chaleurs. Bref, tous les soirs !!
Gérard Pujol : Je m’occupe du son de tous les shows de Patrick à l’exception des shows télé car c’est un univers à part, médiatisé, politisé, étanche… Patrick continue ses émissions car il a son public et c’est ce même public qui vient faire la fête quand il se produit sur scène. Nous sommes partis depuis octobre 2011, et ça se passe super bien. Malgré son emploi du temps hyper chargé, on en est à la 200e date. Son calendrier de tournée est défini pour 2016 et on attaque 2017 (nous avons jeté un coup d’œil et effectivement une trentaine de dates sont ouvertes à la location jusqu’en novembre 2016, NDR). Patrick c’est la télé, la radio, des concerts et des tournées de théâtre. Il est boulimique de boulot !
[private]
SLU : Tu t’occupes de quoi dans le cadre du théâtre ?
Gégé : Oh, à peu près de tout. Je suis régisseur, je prends en charge le son, la lumière et même l’administratif.
SLU : Mais cette tournée a dû évoluer depuis son lancement non ?
Gégé : Oui bien sûr. Quand nous avons démarré en octobre 2011, elle s’appelait « imitations et confidences ». Patrick voulait partir à la rencontre de son public. On a eu la chance que Dominique Strauss Kahn ait les ennuis qu’on connaît, ce qui nous a lancés. Ensuite a surgi le phénomène des Sardines grâce à la télévision et Hanouna, ce qui a beaucoup rajeuni notre clientèle mais a poussé Patrick à retirer ses imitations les plus confidentielles d’artistes anciens ou disparus pour ne garder que les plus dynamiques avec des chansons. Du coup la tournée s’appelle désormais « Ca va être ta fête ». L’ambiance est géniale et on se régale car Patrick est capable de tout faire, y compris d’aller, grimé en DSK, vers le vrai Hollande venu le voir un soir et lui balancer un : « tu vois François, si je n’avais pas eu de relations avec cette femme, c’est à ta place que je serais ! » (rires !)
La scène dressée à Vire pour accueillir Patrick Sébastien. Vu sa relative petite taille, elle paraît presque encombrée de matériel avec deux marques à l’honneur : Electro-Voice pour la façade et d&b pour les retours.
SLU : Comment procèdes-tu pour la technique, tu fais appel à des prestataires locaux ?
Gégé : Tout d’abord j’ai mon équipe de techniciens. Les ingés son façade, retours, le backliner et l’éclairagiste suivant la tournée, je les ai choisis moi-même. Ensuite on voyage avec une partie du matériel et notamment l’ensemble des retours de Patrick, sides et wedges. Je veux que où que l’on aille, il ait la même écoute et soit confortable sur scène.
Le point de chant ventilé de Patrick Sébastien avec indiqué au sol, le passage pour descendre vers le public. Au milieu du parterre, on distingue la régie son et éclairage avec les poursuites tout en haut.
SLU : De quelle marque s’agit-il ?
Gégé : De d&b. Ensuite je fais appel à des prestataires locaux qui complètent en fonction de nos besoins et de la jauge à couvrir. Pour cette date de Vire, c’est LocaTech à Coutances qui s’en charge. J’ai toujours besoin de la façade, d’un complément d’éclairage, de pieds micro et de câblage.
SLU : Qu’as-tu en termes d’éclairage ?
Gégé : J’ai 10 wash à led et 8 spots d’effet. On va d’ailleurs changer et prendre du Viper ou du Quantum Martin.
Une vue en détail des toute nouvelles enceintes X2 Electro-Voice, ici accrochées en 9 exemplaires et amplifiées à raison d’un TG7 pour 2 boîtes en bi-amplification, et un dernier TG7 qui qui en prend trois d’un coup en 2,7 ohms, nombre impair oblige ! Les amplis sont munis de carte DSP RCM28.
SLU : Quelles sont les jauges moyennes avec Patrick ?
Gégé : On a commencé par des petites salles de 400 à 600 personnes et nous en sommes actuellement à remplir des Zéniths comme celui de Rouen ou Caen où nous avons ajouté un 0 au nombre de spectateurs. D’où le besoin des Viper !
SLU : En plus d’être showman, il semble très pro.
Gégé : Il l’est. C’est un mec adorable mais très exigeant professionnellement parlant parce que tu ne peux pas lui « vendre » ce qui le dérange. Il sait ce qu’il veut, sans forcément savoir l’expliquer mais il a des idées très précises que je traduis pour le reste de l’équipe technique. Je le connais depuis tellement longtemps que je préfère ne pas chercher à savoir quand (rires !).
SLU : Comment choisis-tu les partenaires locaux ? En fonction de leur système ?
Gégé : Non, je ne les choisis pas car je suis censé ne pas les connaître. J’ai en revanche rédigé un rider avec une fiche technique, et je les envoie en même temps que le contrat artistique. Sans être trop exigeant ou gourmand, je tiens à ce que les points figurant sur le rider soient respectés car ils sont essentiellement demandés par l’artiste pour son confort et sa sécurité.
Pour en revenir à la technique, si le prestataire met à ma disposition un système cohérent, ça va. Il y a des systèmes qui me déplaisent plus que d’autres mais on s’en contente car on n’est pas des mecs chiants. On travaille de deux façons différentes. Soit la production trouve dans le lieu choisi un prestataire local attitré ou habitué, auquel cas après envoi du rider et de la fiche technique et un coup de fil pour vérifier qu’il peut répondre à notre demande et bien caler le tout, on marche avec lui, soit la production de Patrick vient avec son propre prestataire, auquel cas c’est moi qui le choisis en fonction du lieu où l’on se trouve.
SLU : Tournons la question dans l’autre sens. Quels systèmes aimes-tu et acceptes-tu avec le sourire ?
Gégé : Les trois les plus répandus en France : L-Acoustics, d&b et Adamson. Je fais très attention à l’intelligibilité de la voix de Patrick, à ses phrasés. Il a des textes assez forts qu’il faut absolument comprendre d’où mon désir de maîtriser le haut du spectre. En revanche, comme on ne fait pas de rock’n’roll, je n’ai pas besoin de subs à outrance. Ca m’arrive de rappeler à l’ordre mon sondier à ce sujet car il a tendance à se faire plaisir alors que nous sommes là pour l’artiste !
SLU : A quel niveau travaillez-vous ?
Gégé : On essaie de respecter la loi. On fait de notre mieux ne serait-ce que parce que s’il y a un problème, ça retombera sur ma tête ! Si une personne a un problème et affirme que ce sifflement permanent est apparu à la suite d’un de nos spectacles, c’est moi qui en suis responsable sans pouvoir prouver ma bonne foi ou la mauvaise foi du plaignant.
Une sonorisation en Electro-Voice X2 et subs X12-128
De gauche à droite Gilles Gautrois, technico-commercial IDF pour EVI, Fredi Palm (Electro Voice Allemagne), Cécile Dehlinger, la directrice d’EVI Audio France, et Franz Menke, responsable commercial EV EMEA.
SLU : Comment un système Electro-Voice est-il arrivé à Vire ?
Cécile Dehlinger (directrice EVI France) : On travaille depuis de nombreuses années avec Vincent (Leperchois) de LocaTech pour ce qui concerne l’installation. Je savais qu’il disposait d’un système L-Acoustics et qu’il en recherchait un second, je l’ai donc invité à la présentation du produit à l’usine. Comme il a été ravi et que la marque proposait d’envoyer un système test itinérant en France, il nous a donné deux dates et c’est lui qui a décroché le pompon. Ca tombe bien car en Normandie et en Bretagne, nous sommes absents. Vincent est quelqu’un de très sérieux et qui fait du travail de qualité. Il a une belle clientèle locale pour laquelle notre système est parfaitement adéquat et il y a de fortes chances qu’il soit l’un de nos premiers clients.
SLU : Le camion vient d’Allemagne.
Cécile Dehlinger : Absolument, ils sont venus avec le système afin d’en assurer la mise en œuvre.
SLU : A-t-on une idée du type de kit que tu pourrais vendre à LocaTech ?
Cécile Dehlinger : Oui, quand le système sera disponible, nous lui livrerons 12 têtes X2 (six boîtes par côté) et six subs, plus l’amplification, le câblage, les plaques de patch… Le système est plug & play. Le tout sort à 175 k€ au prix plaquette, monté et câblé. Les subs, des X12, sont équipés de deux 18 pouces et sont prévus pour être stackés. Au moment où l’article sortira, les presets auront été finalisés ce qui n’est pas le cas maintenant (interview faite en juin NDR) et les ventes ne commenceront vraiment qu’à ce moment-là. Idem pour les amplis.
Deux racks d’amplis composés de 4 TG7 Electro-Voice à deux canaux. Capables de délivrer 2,5 kW sous 4 ohm et 3,5 kW sous 2,7 ohms, ces amplis peuvent pousser chacun deux X2 ou sous certaines conditions trois X2.
Pour le moment nous tournons avec le TG7 (tout de même deux fois 2500 W/4 ohms, Classe H et alim à découpage NDR). D’autres systèmes sont prévus dans le futur, pour l’installation comme pour le touring, y compris des systèmes plus puissants. Pour la France et notre marché, je dispose en tout cas avec le X1 et X2 de quelque chose de très bien et largement suffisant.
SLU : C’est bien de voir le retour de cette marque !
Cécile Dehlinger : Bosch est une grosse machine. Elle doit se mettre en route et même si nous avons perdu quelques noms dans le touring, nous avons traité des affaires sur d’autres marchés
SLU : EVI France va donc bien ?
Cécile Dehlinger : EVI France va bien. Ca fait maintenant 5 ans que j’ai repris l’entreprise en mon nom sans problème particulier.
Vincent Leperchois de Locatech étant à proximité, nous en profitons pour recueillir son avis sur le système et nous donner des précisions sur LocaTech.
L’équipe LocaTech avec de Gauche à droite : Jérôme Guilbert , Mickaël Ruallem , Jérémy Delauney , Vincent Leperchois, Jean-Louis Toupet et Philippe d Oliveira .
SLU : Qu’avez-vous en parc comme systèmes ?
Vincent Leperchois : De l’ARCS, L-Acoustics, et du Kyu Systems, des jeunes normands qui ont remporté le prix de l’innovation 2012 au SIEL. On a des retours de cette marque que l’on suit toujours.
Vincent Leperchois : On recherche chez Electro-Voice un système de dernière génération et surtout polyvalent, c’est-à-dire pouvant sonoriser en extérieur un artiste comme Patrick Sébastien mais aussi de pouvoir être déployé en intérieur pour de l’événementiel car notre activité se partage à moitié entre ces deux activités. L’événementiel se révèle d’ailleurs un marché plus rémunérateur qui nous conduit à collaborer avec des clients basés jusqu’à Paris. L’ARCS est un super système mais assez imposant et complexe à mettre en œuvre dans des configurations et des lieux où le client au contraire exige la plus totale discrétion. Le X2 est un système que je trouve plus compact et qui répond mieux à ces problématiques d’autant que, dans la plupart des cas, six boîtes par côté nous suffisent.
Une vue partielle des 6 stacks de X12 en montage cardioïde, un mode facilité par la présence de prises d’entrée en face arrière comme avant. Ce sub assez compact et léger qui embarque deux 18 pouces en montage bass reflex, peut travailler les deux HP en parallèle en 4 ohms, ou bien chaque HP alimenté séparément en deux fois 8 ohms. En montage parallèle, il accepte 4 kW AES et des crêtes 6 dB au-dessus soit la bagatelle de 16 kW !!
SLU : Tu vas aussi gagner en portée. Tu tires à combien ce soir ?
Vincent Leperchois : Là nous sommes à 100 mètres et ça reste jouable. Ce soir nous avons 9 têtes par côté et 12 subs mais le ratio normal est de 1 tête par côté pour un sub au sol. On fonctionne en cardio en stack de deux subs dont un à 180°.
Un détail du mode d’accroche et de prise d’angles sur la X2. La découpe de l’enceinte fait que ces derniers s’établissent par l’arrière.
SLU : Un preset cardio existe ?
Vincent Leperchois : Le système a été livré complet et prêt à l’usage. Je pense que tout ça doit être encore peaufiné et calé pour que cela soit au point. D’ici septembre (2015 NDR) le tout sera plus fonctionnel. J’espère aussi des amplis à 4 canaux car pour le moment en stéréo cela pêche par l’encombrement, le poids et le coût. Enfin il manque de la puissance pour le sub qui accepte 4 kW sur 4 Ohms en continu là où l’ampli actuel TG7 n’en délivre que 2,5. Les têtes embarquent un 12’’ et deux moteurs 3’’ avec une sensibilité de 101 dB (1 W/1 m) et ne marchent qu’en bi-amplification, cela demande donc beaucoup de canaux.
SLU : Qu’est-ce qui te plaît dans le X2 ?
Vincent Leperchois (sans hésiter) : La clarté sonore. C’est un système très fin. Pour moi, il est vraiment bien abouti. L’accroche est bien, on sent que ce produit a été réfléchi. Ils ont mis du temps mais ils sont arrivés à sortir un produit bien mature. Pour résumer j’aime le poids, l’encombrement et la qualité sonore. Tout n’est pas encore parfait, le preset doit être travaillé, mais ça va dans le bon sens.
SLU : C’est toi qui as monté et calé le système ?
Vincent Leperchois : Non, le système été installé par des techniciens allemands en sachant que ce n’est que le second show sonorisé par des X2 en Europe et le premier en France, donc ils sont encore en train d’emmagasiner des commentaires pour finaliser les presets et les petits détails.
SLU : Outre le son, tu t’occupes de la lumière ?
Vincent Leperchois : J’ai apporté du trad. J’ai aussi tiré du RJ45 pour le réseau. J’ai également fourni les caméras et les écrans vidéo.
La série X d’Electro Voice en détails
Un des stacks de subs en détail. Le caisson du haut est bien entendu alimenté par sa face avant. Le nom exact de ce sub est X12-128. Remarquez à droite les 4 patins circulaires permettant de placer le caisson verticalement.
Franz Menke, responsable commercial Electro-Voice EMEA, ayant participé au montage et au calage du système, nous éclaire sur l’installation.
SLU : Il a l’air tout neuf le système ?
Franz Menke : Oui, ce sont les toutes premières boîtes qui arrivent en Allemagne depuis les Etats Unis. Nous avons reçu 16 subs mais n’en avons que 12 installés ici en cardioïde en 1 pour 1. Nous avons fait ce choix de montage pour mieux couvrir la place en constituant ainsi un sub array.
SLU : Y’a-t-il des nouveautés dans la série X-Line ?
Franz Menke : Oui absolument. Nous avons encore amélioré la technologie Hydra qui existe déjà sur d’autres gammes de line-arrays d’Electro-Voice. Depuis 10 ans nous travaillons sur ces nouvelles enceintes, la X2 pour le touring et la X1 pour l’installation.
Les 9 X2 sur leur frame à l’arrière duquel un petit moteur crée l’angle
SLU : Quelle est la différence entre les deux ?
Franz Menke : La X2 est légèrement plus performante. Les 12’’ et les moteurs dans les deux enceintes ne sont pas les mêmes et sur la X2 il s’agit de moteurs 3 pouces. Enfin le guide qui génère l’onde aigue dans la X2 est la toute dernière version appelée Advanced Pin Diffraction Hydra, un brevet d’EV.
Le même système Hydra est placé devant le 12 pouces en charge du grave et émule le comportement de deux rangées de 4 transducteurs de 3 pouces afin d’offrir le meilleur couplage et guidage possible pour le médium, sans pour autant ôter l’impact dans le grave du 12’’.
Pour l’amplification, un TG7 peut pousser jusqu’à trois X2 qui sont en 8 ohms mais il est préférable de n’en mettre que deux. La prédiction est effectuée par le biais du soft LAPS (Line Array Prediction Software) qui va intégrer les X1 et X2 au moment où ces boîtes seront disponibles à la vente à la rentrée.
SLU : Avez-vous pensé à la possibilité d’accrocher le sub X12 et ne pas être obligé de le laisser toujours au sol ?
Franz Menke : Oui, le X12 qui est un double 18 pouces pourra être accroché, mais au-delà de ça nous sommes en train de travailler à un double 15 pouces qui complètera la gamme dans un futur proche et sera conçu spécifiquement pour l’accroche. Il ne fera pas en revanche la même taille que les X1 et X2, les 15 pouces qui l’équiperont sont trop gros.
Une vue arrière de la ligne de X2 avec bien visibles les liens en acier que évitent de perdre les pinoches d’anglage des boîtes.
SLU : Comment a été accueilli ce nouveau line-array par vos utilisateurs historiques ?
Franz Menke : Nous avons organisé en mars une grande écoute en salle en Allemagne en invitant 350 clients qui nous connaissent bien et ils sont tous repartis impressionnés. Nous nous sommes efforcés d’apporter réellement quelque chose de nouveau avec ce produit et le système Hydra qui existe pour le médium comme pour l’aigu.
Notre travail a porté sur la philosophie même de la diffusion afin que nos guides apportent un mieux tangible en termes de répartition du son et d’homogénéité de couverture. Où que l’on se place dans la zone de tir, il n’y a pas de trous.
SLU : Quelle est l’ouverture de la X2 ?
Gilles Gautrois (technico-commercial EVI) : 90° en horizontal, mais il y a dans les tuyaux une version à 120°pour les bas de ligne où il faut arroser plus large. Le système aussi été conçu pour simplifier la vie des prestataires avec une base de travail de 6 têtes par côté et un rack ampli préconfiguré entre entrées réseau, AES, analogique, sortie puissance et alimentation. Il sera tout de même possible de travailler plus simplement pour les prestataires qui le voudront en oubliant le Dante et le réseau propriétaire EV et en ne gardant le réseau que pour le monitoring et la commande des amplis.
La poursuite Aramis Robert Juliat fournie par LocaTech
SLU : Allez-vous structurer les parcs pour créer votre propre réseau de prestataires ?
Franz Menke : C’est l’idée et c’est indispensable. Tout est en tous cas conçu dès maintenant pour permettre de simplifier et structurer les parcs et permettre de les compléter ponctuellement pour un événement.
SLU : Vous resterez en TG7 pour l’amplification ?
Franz Menke : C’est un remarquable ampli disposant du réseau avec la carte DSP RCM28 (qui permet d’implémenter des filtres FIR). C’est sans aucun doute le plus performant 2 canaux du marché. Il est d’une extrême fiabilité et il rentre dans la configuration X2/X12.
SLU : C’est curieux dans la mesure où il nous a semblé entendre qu’un quatre canaux encore plus performant serait à l’étude…
Gilles Gautrois : Non, le système est vendu avec les TG7 qui sont les gros amplis de tournée d’Electro-Voice et développent 3,5 kW sous 2 Ohms. On a prévu un pack complet avec les amplis, comme tout le monde.
Franz Menke : L’avantage de travailler avec des amplis à deux canaux est multiple. D’abord en cas de panne on ne perd que deux canaux d’amplification, ensuite il est plus simple d’avoir du courant, pour les signaux qui en demandent, dans des amplis à deux qu’à quatre canaux, surtout quand on ne tire l’alimentation qu’au travers d’une prise 16 A. Dans le futur nous aurons des amplis à 4 voire à 8 canaux mais il est certain qu’il leur faudra une alimentation secteur plus puissante.”
Cyrille Bouvier, ingé son façade de Patrick Sébastien aux commandes de sa console Yamaha et près de lui Graal Ricordeau, le backliner de la tournée
Nous avons joint au téléphone Cyril Bouvier qui mixe Patrick Sébastien pour qu’il nous donne son sentiment sur les X2 et leurs premiers décibels en France.
Cyrille Bouvier : Parmi les bons points il faut signaler le très beau médium, un des points forts d’ElectroVoice depuis toujours. Pour une petite boîte la portée du haut du spectre est aussi très bonne, là où le grave a plus de mal mais pour les mêmes raisons de taille très compacte. La surface de membrane du X2 est limitée et en plein air, on ne peut pas s’attendre à des miracles. La place était très grande et le système selon moi sous-dimensionné. J’ai aussi trouvé qu’il a besoin d’un certain niveau pour atteindre sa plénitude, quelque chose qui, comme la sommation en champ proche, sera réglé par le travail en cours sur les presets, d’autant qu’au lointain tout va bien pour cette boite. Plus que le X2 qui en était à un stade peu avancé de sa finalisation, je n’ai pas été emballé par son positionnement qui a occasionné quelques déboires, heureusement sans conséquences pour le public.
La régie retours et sa CL5 Yamaha en partage de préamplis avec la console façade via un réseau en Dante.
SLU : Tu nous expliques ?
Cyrille Bouvier : Le système était placé très en retrait de la scène, presque de part et d’autre de l’artiste et au-dessus de la console de retours. Cela a généré un surplus de grave sur le plateau, une partie du spectre que Patrick n’apprécie pas, d’autant que la fréquence de coupure étant très basse entre X2 et subs, nombre d’instruments sont passés par les têtes, quelque chose à laquelle il n’est pas habitué.
SLU : L’aigu nous a semblé maitrisé…
Cyrille Bouvier : J’ai volontairement retenu entre 2 et 6 kHz. Le système a beaucoup d’énergie et ici encore la balance tonale ne semble pas encore totalement arrêtée. Je serais ravi de pouvoir ré écouter ce système dans de meilleures conditions et à un stade plus avancé de sa mise au point. Il m’a semblé intéressant, mais on l’a exploité à un moment de son développement logiciel où pas mal de travail restait à faire et surtout installé d’une façon peu pratique vis-à-vis d’un artiste exigeant.
De bonnes impressions à l’écoute
Nous ne pouvons que corroborer les dires de Vincent (Leperchois) et de Cyrille concernant le système X2 : le médium est excellent et l’aigu dénué de toute agressivité pour un rendu sonore agréable. La voix de Patrick Sébastien est présente, bien détaillée et dynamique et sa tessiture parfaitement respectée. Les deux lignes de neuf X2 ont permis en outre une portée de l’ordre de 100 m du haut du spectre, sans aucune surenchère en niveau, pour un rendu global et propre, naturel et agréable. Le mérite en revient aussi à Cyril qui a su satisfaire le public et son artiste aux commandes d’un système en phase de finalisation.
Le Lighting Designer Pawel ”Spider” Pajak a constitué un kit lumière mixant les derniers projecteurs nés chez Clay Paky : Mythos, B-Eye K20 et K10, Sharpy, Sharpy Wash et le strobe Stormy. Ce show de démo est magnifique et montre les B-Eyes jouant en matrice, comme vous ne les avez encore peut-être jamais vus.
Lighting Designer: Pawel ”Spider” Pajak Pupitreurs sur Grand MA: Marco Zucchinali, Pawel ”Spider” Pajak Equipement : Mythos, Supersharpy, Stormy, B-EYE K20, B-EYE K10, Sharpy Wash, Sharpy Lieu : Showroom Clay Paky à Seriate-Italie
L’un des lieux de divertissement live les plus emblématiques de Londres, l’Eventim Apollo Hammersmith, s’est lancé l’année dernière dans un vaste projet de restauration, avec, à la clé, la rénovation complète du bâtiment, révélant au passage un bel intérieur de style art déco. Ce fut une entreprise importante à la fois dans la durée et dans l’investissement financier.
La sono principale comprend de chaque côté 12 K2 accrochés à des nouveaux points placés plus loin de la scène que les précédents, pour obtenir une image stéréo plus large et dégager l’espace scénique.
Les propriétaires, Eventim et AEG Live, voulaient non seulement que le lieu ait un bel aspect, mais aussi qu’il sonne bien. À cette fin, au début de 2015, un système L-Acoustics conséquent a été installé pour améliorer de manière significative le rendu audio. « En installant un système de sonorisation à demeure à l’Apollo, notre but était de donner à nos visiteurs un renforcement sonore de la plus haute qualité et ce de manière uniforme dans toute la salle, d’y rendre le travail plus sûr et de réduire l’impact visuel du système audio », explique Alistair Parley, le directeur technique du lieu.
Pour l’équipe de l’Apollo, la première phase du projet a consisté à analyser la marque et le fournisseur des systèmes audio déployés lors des trois années précédentes. À la fin du processus, il était clair que le système le plus utilisé dans la majorité des événements était du L-Acoustics. « La phase suivante a consisté à identifier les fournisseurs du système », explique Alastair. « On les a approchés tous, et nous avons choisi de travailler avec SSE Audio. C’est un distributeur important de L-Acoustics au Royaume-Uni ; il nous a permis d’avoir la meilleure équipe de conception possible, et même les ingénieurs et les concepteurs de L-Acoustics « .
Le K2 system de L-Acoustics
Après avoir consulté L-Acoustics, SSE et plusieurs grandes sociétés de location audio du Royaume-Uni, les producteurs d’événements, les promoteurs et les clients réguliers, on a opté pour le nouveau système line array K2.
Dans son atelier de fabrication à Redditch, SSE a construit un ensemble de dispositifs sur mesure, conçus selon des paramètres spécifiques, pour optimiser les performances du système. Cela comprend des frames sur mesure pour l’accrochage et des interfaces de câblage. En outre, le département de fabrication de SSE Electronics a conçu et construit un système de commande des moteurs de levage, un pour les treuils de la sono principale et un système secondaire pour les délais de la salle sur le balcon. Ce système de commande est conçu pour se brancher à des points situés de manière logique (sur le mur du balcon, par exemple) et rendre le treuillage aussi sûr et efficace que possible.
La sono principale comprend 12 K2 par côté, accrochés sur des points nouvellement créés, positionnés plus loin de la scène que les précédents. Cela permet d’obtenir une image stéréo plus large et de moins empiéter sur l’espace de la scène, ce qui a l’avantage supplémentaire de mieux dégager la vue pour le public. Six subs SB28 sont posés de chaque côté de la scène. Quatre enceintes ARCS WiFo sont placées au-dessus des subs intérieurs à l’aide de panneaux de montage fabriqués sur mesure pour fournir 120 degrés de couverture en champ proche. De plus, cinq enceintes 8XT sont placées le long du bord de la scène et contribuent à déboucher les premiers rangs.
Souvent négligée bien que cela soit l’endroit où se place la console de mélange de façade, la couverture sous le balcon a été particulièrement soignée. SSE y a installé cinq enceintes ARCS WiFo au moyen d’un support de suspension conçu sur mesure pour assurer le positionnement des unités en horizontal et en vertical. « Le support spécial est fait pour une installation rapide et facile et assure que les enceintes WiFo sont fixés le plus près possible du plafond, ce qui minimise la gêne visuelle », déclare John Penn, directeur général de SSE. « La couleur des enceintes a également été assortie au décor environnant. »
Pour couvrir la zone sous le balcon, cinq ARC Wifo font appel à une fixation réalisée sur mesure par SSE pour assurer le positionnement des enceintes dans les plans vertical et horizontal.
« Nous avons choisi les WiFo pour leur forme et leurs qualités acoustiques. Comme elles couvrent des fauteuils qui incluent la régie façade, il importe que l’ingénieur qui effectue le mixage perçoive le même équilibre tonal que celui de la sono principale. La WiFo utilise le même transducteur de12 pouces et le même moteur que le K2, moteur qui est monté sur un guide d’onde DOSC, comme le K2. Sur le plan sonore, on ne peut pas avoir quelque chose de plus proche de la sono principale. Nous avons aussi équipé la gestion du système avec un bouton de silencieux pour l’enceinte WiFo centrale. De ce fait, l’ingénieur du son façade peut facilement écouter et comparer la différence entre la diffusion principale et la WiFo et vérifier la couverture. »
Des enceintes Kara sont placées à gauche, au centre et à droite du balcon.
Pour ce qui est du balcon, des Kara sont placées à gauche, au centre et à droite. « Les points d’accroche retardés préexistants étaient trop proches de l’avant du balcon, tant du point de vue de l’acoustique que de la facilité de maintenance », poursuit John. « Les nouveaux points que nous avons spécifiés sont prévus pour optimiser l’acoustique et procurer une meilleure couverture aux dernières rangées du balcon. » Le système est amplifié au moyen de contrôleurs amplifiés LA8, un PC équipé du logiciel LA Network Manager et une liaison Wi-Fi permettent un contrôle à distance.
L’installation du système s’est déroulée en janvier 2015 et dès le 26 janvier il a été exploité, pour le concert de First Aid Kit. Depuis lors, il a été utilisé pour la plupart des manifestations organisées à l’Apollo, avec grand succès. « Il y a beaucoup de composants spéciaux et conçus sur mesure, en particulier un large réseau de données sur format optique, numérique et analogique qui relie tous les éléments du système audio. » dit Alistair. « Le réseau permet également aux sociétés de production invitées d’utiliser les liaisons de l’Apollo pour y faire transiter leurs signaux audio mais aussi les commandes de lumière et le contrôle vidéo, sans avoir à déployer les leurs, ce qui économise du temps et de la main-d’œuvre. « Le résultat est un système qui offre partout dans l’auditorium une qualité de restitution exceptionnelle sur l’ensemble du spectre audio, avec un très haut niveau d’intelligibilité de la voix. »
Solid State Logic, l’un des principaux fournisseurs de technologies avancées pour la création audio, a présenté son système T à l’IBC 2015. Fruit d’un développement entièrement nouveau destiné à fournir la puissance nécessaire à gérer de grosses productions dans une perspective de diffusion multiplateformes, le Système T est un environnement de production audio broadcast entièrement en réseau. Toute une palette d’interfaces de contrôle matérielles et logicielles peut être placée n’importe où sur un réseau, permettant à jusque trois consoles ou surfaces de contrôle d’accéder à un noyau de traitement unique.
Plusieurs cœurs de processeur peuvent être utilisés sur un même réseau. On peut configurer au jour le jour les interfaces de contrôle et les ressources de traitement pour répondre aux besoins du moment. Les entrées/sorties et le routage reposent sur Dante. Le système T propose les toutes premières consoles qui font appel à la nouvelle liaison Dante HC (High Channel). Récemment élargie, la gamme d’E/S réseau de SSL met des boîtiers de scène SSL et des interfaces audio de qualité partout où le besoin s’en fait sentir dans une Installation. Alors que Dante atteint le seuil psychologique de 500 produits compatibles à l’IBC 2015, le Système T se donne comme principes fondamentaux la découverte et l’interopérabilité plug-and-play. Il offre une grande polyvalence pour créer des configurations système impossibles jusqu’à présent et prendre en compte les extensions futures.
Antony David, directeur général de Solid State Logic commente : « Le Système T est une technologie naissante, il s’agit d’une approche globale et avant-gardiste de la production audio broadcast qui permet aux radiodiffuseurs d’anticiper le futur et de s’adapter plus tard. En ajoutant le développement de notre noyau Tempest évolutif à base de CPU et nos innovations en matière de contrôle, nous engageons les radiodiffuseurs à s’arrêter et à réfléchir à l’avenir… Le système de production audio broadcast entièrement en réseau est là. »
Entrées/sorties en réseau Intégrant la norme de transport AES67, le réseau Audio sur IP Dante offre le routage à grande échelle et la commande à distance d’une grande variété de périphériques d’E/S compatibles. Le dimensionnement du système ne demande qu’une capacité supplémentaire de commutateurs réseau, un matériel standard et bon marché. Cela rend le déploiement à grande échelle extrêmement avantageux. La disponibilité chez SSL de produits d’entrées/sorties réseau éprouvées et de passerelles (analogique, AES, MADI, SDI) permet au Système T de s’adapter n’importe où, y compris dans les infrastructures existantes utilisant le routage TDM traditionnel. Grâce à cela, les diffuseurs peuvent organiser leur migration vers le transport et le routage audio en réseau sans démonter l’existant et sans compromettre la qualité audio.
Noyau en réseau Le noyau de traitement Tempest est le cœur du moteur de mixage du Système T et utilise le traitement breveté de SSL optimisé pour le mélange et le traitement en virgule flottante en temps réel à base de CPU à 64 bits. Tempest est le fondement d’une architecture broadcast avancée spécialement conçue à cet effet. Chaque cœur de processeur peut gérer jusqu’à 3 072 entrées et sorties et fournit 800 voies de mixage complètes et entièrement configurables, 192 bus de mixage, 800 égaliseurs, 800 compresseurs et 400 retards. On peut connecter plusieurs noyaux Tempest n’importe où sur le réseau et les utiliser comme paires redondantes en miroir ou comme ressources de traitement supplémentaires qu’on peut allouer à n’importe quels dispositifs de contrôle Système T sur le réseau. On peut affecter de manière dynamique et en temps réel les chemins, le traitement et le routage sans interrompre l’audio, ce qui est une caractéristique unique pour une console broadcast.
Contrôle en réseau Toute une gamme d’interfaces de commande Système T peut être connectée n’importe où sur le réseau et intégrer la technologie d’écran tactile pilotée par les gestes. Les radiodiffuseurs peuvent spécifier des configurations pour s’adapter pratiquement à tous les environnements, partant d’une grande surface à double opérateur et double monitoring sur des surfaces de contrôle matérielles distantes, pour aboutir à Solsa, l’application de commande à distance en ligne et hors ligne de SSL, sur un simple PC. Les surfaces de contrôle matérielles du système T et l’environnement logiciel commandé par écrans tactiles bénéficient de presque 30 ans de recherche de SSL dans le domaine de la production télévisée. La nouveauté de l’architecture système globale du Système T est associée à une multitude de développements en matière de fonctionnement et de traitement. Parmi les caractéristiques supplémentaires on compte un grand rack interne FX doté de son propre DSP spécialisé (avec les plug-ins suivants : suppression des bruits sur les dialogues, mise en forme dynamique et tonale, reverbs, analyseurs et générateurs de signaux), le mixage automatique des dialogues amélioré, et beaucoup d’autres choses.
Pas moins de deux cent dix MagicBlade-R d’Ayrton constituent l’impressionnante colonne vertébrale du projet d’éclairage conçu par Roy Bennett pour la tournée « V » de Maroon 5 destinée à accompagner tout au long de l’année 2015, le cinquième album éponyme du groupe, enregistré en studio. Roy Bennett, de Seven Design Works, a utilisé les MagicBlade™-R pour souligner treize « bras » en poutrelles articulées, qui forment un V au-dessus de la scène et constituent une caractéristique centrale du concept scénique. Les MagicBlade-R sont montés en double rangée le long des bras, qui s’articulent le long de la ligne médiane et se déplacent indépendamment sur une série de treuils séparés de manière à modeler et sculpter la scène à partir du haut.
« Je ne connaissais pas bien le groupe mais je connaissais sa musique. J’ai souhaité leur offrir quelque chose qui diffère totalement des décors très chargés en vidéo de leurs précédentes tournées… et créer quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant ! » dit Bennett « Actuellement, j’aime beaucoup la transparence, la réflexion et les miroirs. J’ai donc créé un « aquarium » avec une scène transparente et quelques autres éléments, sur la seule base du V, le symbole graphique de la pochette de l’album ».
Bennett a conçu un décor composé d’un plancher de plexiglas éclairé par le dessous, d’un fond de scène constitué de panneaux de plexiglas qui peuvent être remplis avec de la fumée, et d’un plafond de bras mobiles surlignés par les MagicBlade-R. « Cela donne à la scène une impression de volume au-dessous du groupe, comme s’il était dans un autre monde, une toile de fond sur laquelle on peut projeter par l’arrière et un plafond grâce auquel je peux changer l’aspect, la perception et la forme de la scène tout au long du spectacle. Mon intention était de créer un style moderne et dépouillé qui serait assez souple pour revêtir de multiples apparences tout en restant dans la personnalité du concept », explique-t-il.
Bennett utilise les MagicBlade-R autant comme sources lumineuses que comme outils pour construire des effets de sculpture architecturale. « Je peux utiliser les MagicBlade pour accentuer l’image du « V » et créer une perspective artificielle dans les deux plans, horizontal et vertical. Je peux tout pousser au maximum, en l’air, sur le sol et sur scène, utiliser chacun d’eux comme une image symétrique de l’autre. A un moment, je les amène même en bas et à plat pour tasser la scène et éclairer le groupe par le haut.
« Parfois, on envoie du contenu via les MagicBlade en même temps que sur les autres éléments d’éclairage sur scène, mais la plupart des choses sont préprogrammées pour exploiter au maximum la flexibilité des MagicBlade. Il y a un potentiel immense avec les projecteurs Ayrton grâce aux sources LED adressables individuellement ».
Jason Baeri, le programmeur d’éclairage de Bennett sur la tournée V, acquiesce : « Ce qui rend les MagicBlade aussi extraordinaires, ce n’est pas seulement les faisceaux de lumière plats, mais l’aspect de la face du projecteur qu’on peut utiliser pour fabriquer des éléments scéniques. On peut créer des espaces définis, comme le contour d’un triangle, puis, en un instant, changer complètement d’aspect pour la chanson qui suit. On utilise le pan et tilt continu, par exemple, pour animer les effets et dynamiser l’espace : les ailes lumineuses de 12 mètres qui descendent sur le public avec les MagicBlade qui tournent au-dessus de leurs têtes, c’est un spectacle surréaliste et vraiment exceptionnel ! J’étais loin d’imaginer le genre d’effets qu’on a pu réaliser avec les MagicBlade dans le concept de Roy ».
On reconnait immédiatement le MagicBlade-R d’Ayrton à ses sept émetteurs LED 15W RGBW de 4,5° disposés en ligne, dont chacun peut être contrôlé individuellement pour de plus grandes possibilités de conception. « On n’utilise pas les macros intégrées des MagicBlade. Toute la programmation a été conçue pour créer un espace architectural spécifique, » dit Baeri. « Ils peuvent être aussi faciles que compliqués à programmer. Rien qu’avec l’effet « lame » seul, on peut obtenir des choses étonnantes, ce qui est très facile à obtenir. Mais pour nous, ce n’est pas plus difficile de programmer indépendamment les émetteurs individuels. Ici, on l’a fait à l’aide d’une console MA2 et, pour les visuels très compliqués, on a utilisé un média-serveur directement en vidéo et sur des formes complexes en pixel mapping ».
« Tout ce que les MagicBlade sont capables de faire, je leur fait faire sur ce spectacle », dit Bennett. « J’aime travailler de cette façon : Je mets les projecteurs à leurs différents régimes et je les pousse au maximum. Je veux savoir où se trouve leur point de rupture… et je les sollicite juste avant ! » « Il n’y a aucun doute sur la fiabilité des MagicBlade » confirme Baeri. « Je les ai vus, comme d’autres appareils Ayrton, prendre vraiment des coups en tournée et ils n’ont même pas bronché! »
La passion de Bennett pour de nombreux appareils d’Ayrton est flagrante : « Ils fonctionnent toujours très bien en masse », plaisante-t-il. « Je suis vraiment impressionné par ces produits. Ils sont bons, increvables, lumineux et très fiables. Ils ne sont pas aussi « mécaniques » que certains projecteurs motorisés et ils offrent une grande polyvalence dans toutes les utilisations. Les produits Ayrton apportent quelque chose de tout à fait unique sur le marché et ils incluent toujours de nouveaux outils ».
La tournée V de Maroon 5 a commencé le 16 Février à Dallas et se terminera le 31 Décembre à Denver. Le matériel d’éclairage est fourni par Upstaging, Inc. aux États-Unis et Neg Earth en Europe.
Zoli nous a quittés des suites d’un cancer. Il avait 80 ans. Il fut un pionnier de l’audio pro, un de ceux qui ont écrit l’histoire amplifiée du Rock n Roll en France avec l’équipe de Régiscène, en balisant la route pour les techniciens du binaire et du line-array. On le retrouve impliqué dans l’arrivée en France de Midas et plus tard de d&b. C’est d’ailleurs Lulu (Didier Lubin) qui nous a annoncé la triste nouvelle et il en était tout chamboulé.
Cécile Dehlinger, Patrick Bokobsa et Jean-Louis Dagorno nous ont aidés à retracer des petites tranches de sa vie mouvementée de nomade. Zoli et son immense talent en électronique, son accent irrésistible et du rire plein les yeux, Zoli le trublion et ses excès normalisés, un personnage très attachant…
Zoli, diminutif de Zoltan Fékété est né en 1935 à Budapest. Enfant hongrois, juif orphelin pendant la seconde guerre mondiale, on lui fait quitter la Hongrie pour la Palestine à la création d’Israël afin de fuir le nazisme. On lui change aussi son nom pour qu’il puisse rejoindre l’Europe sans être suspecté d’avoir quitté la Hongrie. Il devient Yoël Schwarcz. A Tel Aviv il fait Polytechnique et est enrôlé dans l’armée israélienne comme officier dans les télécommunications. Puis il choisit de vivre en Angleterre où il devient artiste peintre et où il obtient un Master en ingénierie.
C’est Jean-Louis Dagorno, qui le ramène en France dans les années 70. Il nous raconte leur rencontre.
Jean-Louis Dagorno : A l’époque, je travaillais avec un groupe qui s’appelait ZAO /Nefesch music fondé par deux ex musiciens de Magma, dont un saxophoniste hongrois, Yoschk’o (jeff) Seffer avec Dominique Bertram, Manu Katché et le quatuor Margand.
SLU : En quelle année ?
Jean-Louis Dagorno : C’était à une époque qui remonte loin, Régiscène n’avait même pas de local ! Et nous voilà partis à préparer cette tournée. Yoschk’o Seffer avait un ami, Zoltan pour nous aider. C’était Zoli, avec lequel nous avons fait des essais de concert vraiment épiques ponctués d’aventures pittoresques.
Après bien des péripéties, il a voulu travailler avec moi : “ Jean-Louis je te aime, moi travailler pour toi, vais te conseiller, fabriquer des trucs électroniques, des appareils tu connaît même pas qu’ils existent, un égaliseur paramétrique, te présenter des gens, Midas, et autres. Il faut que tu m’emmènes en Angleterre pour ramener mes électroniques, mes machins, mes trucs.” Avec ma femme et Zoli, nous sommes partis en Angleterre dans ma R14 orange et on a chargé ses affaires dans une malle en fer. On est revenu chez moi à Bonneuil et il s’est mis à construire son fameux égaliseur paramétrique.
SLU : Il dormait chez toi ?
Jean-Louis Dagorno : Il dormait chez moi sur un matelas pneumatique. Tous les jours, je lui achetais les composants bout par bout pour qu’il construise son égaliseur paramétrique. J’apprenais des trucs avec lui, il avait des connaissances en technique et il m’ouvrait les portes d’un autre monde que je ne connaissais pas, des gens comme Charles Brooke qui avait construit la première Midas dont on avait d’ailleurs par hasard acheté un prototype chez Reditec qui en était le distributeur à l’époque.
SLU : Et il a fini par voir le jour le fameux paramétrique ?
Jean-Louis Dagorno : Oui, et à l’époque ça n’existait pas, il y avait juste trois boutons sur les consoles, grave, médium, aigu. Notre truc c’était la cerise sur le gâteau ! Voilà comment il est resté une bonne vingtaine d’années chez Régiscène.”
Zoli et sa chienne Indigo
Quand Régiscène s’arrête, Zoli suit Midas chez Camac à Nantes, puis il rejoint Mark IV où Cécile Dehlinger est à cette époque directrice financière de la filiale française. Elle a gardé de bons souvenirs de Zoli, certains même impérissables.
Cécile Dehlinger : “Je savais qu’il était malade, et ça m’a fait de la peine d’apprendre son décès. Il était unique ! Zoli est arrivé chez Mark IV avec Midas en 93 au poste de directeur technique pour Midas et uniquement Midas ; les autres marques du groupe ne l’intéressaient pas et il le disait sans détour. A l’époque il était le seul cerveau de Midas. Il est parti en 96 car il ne s’entendait pas avec les dirigeants de Mark IV, avant le rachat par Telex. A l’époque je n’avais pas le pouvoir que j’ai eu par la suite.
SLU : Qu’est ce qu’il a apporté à l’entreprise ?
Cécile Dehlinger : Quand Mark IV a racheté Midas, à l’époque de la XL4, il était le seul à la connaître, et il était le seul à avoir fait partie de l’équipe de Bob Doyle et Dave Webster. Aujourd’hui on récolte encore les fruits de leur travail car ils connaissaient tous les ingés son avec lesquels ils développaient leurs consoles. Ils ont travaillé avec AC/DC, avec les Rolling Stones… Zoli avait le contact de tous les ingés son anglais et américains qui étaient des pointures et a contribué largement à l’image de la marque Midas dans le monde. Zoli n’était pas un vendeur. C’était un homme d’une grande culture musicale, mené par la passion, qui savait convaincre, et techniquement il était très fort pour l’époque.
SLU : Quel souvenir garderas-tu de lui ?
Cécile Dehlinger : Il avait un respect des femmes, rarissime à l’époque dans notre métier peuplé de machos. Il les aimait et ne faisait jamais de mal à une femme. C’était un homme très doux. Avec moi, il n’a jamais élevé la voix, jamais dit un mot de travers ou déplacé. C’est le plus beau souvenir que je garde de Zoli et aussi de ses anecdotes qui commençaient toujours par : “Ah, java ta dire ceci, java ta dire cela…”
L’équipe de la filiale française de Mark IV en 1996 au cours de la fête de fin d’année. Zoli est assis sur l’estrade.
Patrick Bokobsa l’embauche ensuite à la direction technique de Diversity. Lui aussi se souvient de leur rencontre.
Patrick Bokobsa : “J’ai rencontré Zoli en 81-82 quand j’étais venu le remplacer au poste de directeur technique du Palais des Festivals de Cannes. C’était l’époque ou Régiscène avait refait le Palais. Il avait souhaité quitter Cannes et on m’avait proposé de le remplacer. La première fois que je l’ai vu, sans même me dire bonjour, il m’a demandé : “qu’est-ce qu’un décibel ? ” Je lui répondis : “ Quel décibel ? Elle ne veut rien dire ta question, un décibel c’est un rapport ! ” Il m’a regardé et m’a dit : “ Toi tu vas faire l’affaire ! ”
C’est à cette même époque que j’avais fait la connaissance de ma future épouse Corine. J’étais tellement copain avec lui à Cannes, que quand il est parti je me suis trouvé seul, Corine et lui étant à Paris, j’ai balancé ma démission. A 25 ans, j’étais nommé directeur technique du Festival mais je suis quand même rentré à Paris sans aucun regret.
Au Satis
Il était super content, et il m’avait fait visiter Régiscène. Et c’est comme ça que j’ai rencontré des gens comme José Tudela et Patrick Clerc.
Il a pris la direction technique de Diversity en 2001. Il a été pour moi le vecteur de plein d’éléments positifs. C’est grâce à lui et à sa relation avec Peter Tongue (avant chez Midas) qu’a été faite la jonction avec d&b audiotechnik, et c’est avec lui en assistant à une démo d&b à Backnang, que j’ai rencontré Didier Lubin pour la première fois.
On a vécu une époque extraordinaire. C’était quelqu’un de complètement atypique, ultra modeste, et toujours humble malgré ses énormes connaissances dans l’audio. Il fabriquait des électroniques à Diversity. Quand on ne trouvait pas ce qui nous était nécessaire, il développait et fabriquait. C’était un électronicien hors pair.
Il a quitté Diversity pour des raisons de santé en 2006 ; il ne pouvait plus respirer l’air de Paris. Il a acheté un gite en Touraine avec sa femme pour l’exploiter en maison d’hôte et ils étaient sur le point de le vendre pour aller vivre en Ecosse.
SLU : Qu’est ce que tu aimais chez lui ?
Patrick Bokobsa : J’aimais tout chez lui, mais particulièrement son côté complètement atypique, son accent extraordinaire, sa bonté, sa modestie, la façon qu’il avait de parler…. Et ses yeux qui croquaient la vie, qui souriaient. Avec ma femme Corine, on l’adorait. Nous avions un lien affectif très intense…”
Les hommages
ZOLI était un personnage extraordinaire comme on en rencontre dans les romans, avec une vie et riche et cabossée. Je suis allé le chercher à Londres dans les années 70, il voulait se joindre à notre famille de sérieux rêveurs balbutiant Régiscène. Peintre, guitariste, conteur ou ingénieur mais en Artiste, Zoli a traversé avec nous deux décennies comme un Prince, un Flibustier de la vie. Ses créations, son regard, ses relations et son aura ont été indispensables à Régiscène et nous ont enrichis tous (Gérard Martin, José Tudela, Jean-Jacques Perroy, Dan Beaudenuit, Patrick Clerc, Christophe Pitras, Marc San Phillipo…). Chacun en ces débuts avait bien sa place, et ce Zoli venu d’ailleurs en tenait une belle et dans la joie. Nous étions jeunes et fous et lui peut être encore un peu plus. Il était des hommes dont on espère toujours qu’il y en ait beaucoup d’autres comme lui. Son histoire s’est écrite. Elle est belle. Jean-Louis Dagorno
Je ne t’ai croisé qu’en de brèves et rares occasions a Audio Equipement puis la Boîte à Sons…. mais ce fut a chaque fois pour moi une leçon, un cours, un bon moment…Merci R.I.P Patrice Cytrona
Zoli, je penses à toi là haut, toi qui m’a appris tant de choses dans ce métier ! Mes premières Fêtes du Lac à Annecy il y a 28 ans, où tu m’as appris comment jouer avec du bois et faire bouger de l’air et moi je t’ai appris à découvrir la Mondeuse, le Chignin Bergeron’… Nous étions à la maison avec une bouteille de Châteauneuf du Pape et un tableur de calcul acoustique. C’était le bon temps…. Comme tu le disais toujours il faut être rock n roll… Alors je te promets que nous allons continuer d’être rock n’roll ! Gilles Bouvard
On s’est fréquenté du temps de la Boîte à Sons. Zoli me faisait peur au début et après j’ai été trop charmé par son âme d’enfant. Un grand respect pour un grand homme. André Serré
Hommage et respect à cet homme incroyable et à sa famille. J’ai connu Zoli, alors qu’il travaillait comme sonorisateur du groupe Henry Cow, avant qu’il ne rencontre Regiscène.1974/1975… Evelyne Monier
Pour compléter le témoignage d’Evelyne et celui de Jean-Louis Dagorno, nous l’avons effectivement connu à Londres dans ces années-là , puisqu’on a fait plein de choses avec Henry Cow et Rock in Opposition quand j’organisais des concerts . A Londres, il nous a présenté tout ce petit monde qui lançait Midas, BSS (dont j’ai toujours les deux 1ères DI venues en France). On les a branchés sur Régiscène pour distribuer leurs produits, c’était le premier vrai prestataire pro moderne … On s’est beaucoup vus, revus, on a beaucoup bu et re-bu (!), des fois perdus de vue au fil des années, mais il n’est pas étranger à mon intérêt pour la sono. BSS, Midas, Klark-Teknik, Digico, d&b, …, vous pouvez lui dire merci ! Une vie digne d’un biopic ! Quelle fierté d’avoir fréquenté ce Monsieur. Gilles Hugo (Silence!)
Rip Monsieur ! Jean-Marc Demange
Cette rubrique de témoignages reste ouverte dans SoundLightUp, n’hésitez pas, à nous envoyer vos souvenirs et vos photos. Vous pouvez aussi apporter votre message de soutien à sa femme Brenda à qui l’équipe de SoundLightUp adresse ses plus sincères condoléances ainsi qu’à ses enfants et amis.
Les souhaits de Brenda « Comme Zoli était orphelin en Israël, c’est là qu’il a appris à jouer de la musique (et jouer avec le seul orchestre de jeunesse qui existait en ce temps-là) je pense qu’il aurait aimé qu’on se souvienne de lui à l’aide d’un petit don à l’orchestre de jeunesse de Barenboïm pour aider les enfants d’aujourd’hui comme on était venu à son aide à l’époque. http://www.daniel-barenboim-stiftung.org/index.php?id=43
Le BMFL, lyre multifonction en 1700 W s’est produit au Festival du Roi Arthur, les 28 et 29 août derniers près de Rennes devant 18 000 spectateurs venus admirer les performances de Louis Bertignac, Akhenaton, Cali, Tiken Jah Fakoly, Les Wampas et une pléthore de groupes de tous horizons. La société Spectaculaires, « Allumeurs d’Images » et partenaire du festival depuis 3 ans, alignait les 24 BMFL de son parc sur la scène principale. Ce prestataire créatif et innovant est plus que satisfait de son investissement tant les avis sur le projecteur sont unanimement élogieux.
C’est Pierre-Yves Tazartez, responsable du parc chez Spectaculaires qui choisi BMFL : « Cette lyre arrivant sur le marché depuis peu, il nous fallait être sur le coup et rester à la page des nouvelles demandes émanant des concepteurs lumière. De son côté, Fred Hamonoux, régisseur du festival du Roi Arthur mais aussi du Main Square d’Arras, a été le premier à nous alerter sur l’intérêt qu’il nous fallait porter au BMFL pour l’avoir croisé sur quelques gros festivals. Mais c’est en cherchant à répondre au cahier des charges de la tournée de Francis Cabrel – qui prendra la route début octobre – que nous avons concrètement découvert la machine.
Nous avons voulu essayer plusieurs projecteurs motorisés de forte puissance avec Christophe Olivier, le designer lumière de la tournée, connu pour son travail sur les spectacles de Rodolphe Burger et Jacques Higelin. Fred Piauly, éclairagiste du groupe Kyo, qui a en charge l’encodage de cette tournée était également impliqué, et il a vraiment hâte d’attaquer les répétitions pour découvrir plus en détail le BMFL qui lui semble avoir un potentiel énorme. D’autant plus qu’il les a vus jouer sur le Festival. »
“ Finalement, poursuit Pierre Yves Tazartez, nous avons choisi le BMFL pour plusieurs raisons : sa puissance et sa réactivité, l’ouverture et le choix des gobos et bien sûr pour son prix attractif. Mais également pour son poids et son conditionnement. Ce dernier point est important car l’option flight-case solo était proposée par Robe ce qui nous convenait particulièrement ! ” Mais les avantages de la machine sont nombreux. Difficile alors pour Pierre-Yves de s’arrêter dans l’énumération des points forts de la lyre. » Nous avons également apprécié l’option DMX sans fil. Nous sommes amenés à effectuer des installations sur des lieux assez vastes, autres que des scènes traditionnelles.
Gaël Boucault, régisseur lumière en charge d’un spectacle que nous accompagnons chaque année depuis une quinzaine d’années (Fête des Guides de Chamonix) en avait embarqué une dizaine afin de faire des effets et des moirages sur la montagne à une distance d’environ 100 mètres. Il nous a avoué avoir été bluffé par la machine. » “ Stéphane Bouetard, responsable SAV et du suivi des machines à Spectaculaires a quant à lui été séduit par la facilité d’intervention dans la machine « , conclut Pierre-Yves, avant d’ajouter avec humour » Enfin, il souhaite tout de même les voir le moins souvent possible. ”
Mais au-delà de l’équipe de Spectaculaires, le BMFL a également séduit les professionnels qui l’ont découvert lors du festival. « L’éclairagiste de Cali, Stéphane Lemée, pensait venir faire de la figuration avec une prestation démarrant de jour. Finalement, il a été surpris de l’efficacité et de la précision des faisceaux. « Le BMFL qui avait déjà étonné sur ce point lors du festival Patrimonio en Corse, a donc à nouveau su tirer partie des 1700 Watts de sa lampe Osram pour épater les régisseurs du festival. »
Fabrice Dossmann, le régisseur lumière de la scène principale et œuvrant régulièrement pour nous s’est régalé toute la nuit précédente en encodant la lumière de ce plateau. Il n’a qu’une envie, c’est d’aller chercher plus loin ses possibilités. »
Toute l’équipe de Spectaculaires est donc impatiente d’attaquer la tournée de Francis Cabrel ou les BMFL Spots de leur parc retrouveront les BMFL Blade ( la version avec couteaux ) du parc de la société Dushow Paris.
Cette année à Glastonbury, l’invraisemblable scène Arcadia Spectacular a produit une explosion visuelle, créée et contrôlée par Tom Wall de BlinkingLAB à l’aide du pupitre de contrôle Sapphire Media associé au média serveur Ai d’Avolites La scène Spider (Araignée) est l’environnement le plus démesuré d’Arcadia. Construite à partir de matériel militaire de récupération, elle rayonne sur 360 degrés, avec une cabine de DJ entièrement programmable et un mapping vidéo intégré, au milieu de nombreux effets pyrotechniques.
Pour la troisième année consécutive, Tom Wall coordonne les visuels d’Arcadia. La performance 2015 a été baptisée Metamorphosis Show (« spectacle de Métamorphose »), et pour sa réapparition, l’araignée s’est parée de quelques nouveaux habits fantastiques animés par l’Ai et des zorb balls créées par Light Initiative. « On a réalisé des animations mappées projetées sur chaque face des trois jambes, les écrans à LED installés à l’intérieur et tout autour de la cabine de DJ, et cette année, pour les œufs d’Alien et les costumes de méduses extragalactiques de Light Initiative » explique Tom Wall.
C’est Dave Whiteoak de Video Illusions qui a été à l’origine des projections mappées et des écrans à LED de l’araignée, et qui a approché Tom Wall pour réaliser le contenu du projet. « Nous avons discuté de l’utilisation de différents serveurs de médias, mais on est venus au Ai car il dispose de quelques fonctionnalités qui nous sont nécessaires, telles que les 7 sorties pour couvrir la totalité des différentes surfaces, ainsi que le contrôle par time-code », dit Wall. « Un serveur multimédia intégré dans un pupitre, c’est effectivement très pratique, en particulier pendant les passages des DJ en direct, où il n’y a pas de répétition. C’est vraiment utile de pouvoir choisir les médias à partir de l’écran tactile, et de disposer de potentiomètres et de boutons matériels pour contrôler différentes couches de la vidéo sur un seul système.
J’ai travaillé avec Ciaran Abrams de Avolites pour créer des éléments spéciaux comme les boutons de routage permettant de basculer entre les différents appareils ou d’appliquer différents effets. » « Une bonne partie de mon travail de création consistait à modéliser et animer le contenu en 3D. L’Ai utilise le même procédé d’application d’une texture 2D sur une surface 3D que les grands logiciels de 3D. J’ai donc été très content d’utiliser ce standard industriel pour créer les objets 3D nécessaires au mapping.»
Selvin Cooper d’Avolites a pris en chargela projection vidéo pour Arcadia, en utilisant six projecteurs fournis par CPL. « Le mapping projeté est un mélange d’animation 3D d’écailles de reptiles métalliques et de machines qui progressent en sautant le long des jambes avec du contenu plus graphique inspiré par des ordinateurs de science-fiction rétro-futuriste et des schémas de circuit électroniques », poursuit Wall. « Le matériel doit supporter les contraintes imposées par la structure, sur laquelle l’espace où on peut vraiment projeter est très restreint. »
« Le contenu de l’écran à LED est également très lié à la minceur des écrans. Un des écrans représente la bouche. On y voit donc l’élocution de l’Araignée. Nous avons également créé beaucoup de contenu graphique de Video Jockey adapté à l’esthétique de l’ensemble. » « Pour le costume de méduse et les œufs d’Alien construits par Light Initiative, nous avons créé des animations en pixel mapping qui flashent et pulsent pour souligner les différentes parties de la musique. »
Une fois de plus, Tim Smith de Smash Productions a supervisé l’aspect visuel, et modifié l’éclairage de l’araignée en collaboration avec Colour Sound Experiment.
Rachel Moule a pris la responsabilité de la scène Arcadia Spectacular comme concepteur lumière avec l’aide de Dave Cohen Mirrad, tous deux aux manettes des consoles Sapphire Touch, d’Avolites.
Que celui qui n’a jamais fait du son avec des Bose 802 lève le doigt, ça ne sera pas long à compter, et pourtant on a le sentiment qu’on connait mieux les produits grand public de cette vénérable institution américaine que les gammes pro… Erreur réparée avec ce voyage au pays de l’installe avec la découverte de la gamme RoomMatch Utility et une belle écoute du gros système RoomMatch. Pas de doute, Bose is back !
De gauche à droite Thomas Weyant le régisseur son du Théâtre Alexandre Dumas de St. Germain en Laye, Merci en passant pour son accueil charmant, Romain Gamundi en charge de l’animation marketing et des relations avec la presse chez Bose et enfin Blaise Dupiellet le responsable du bureau d’étude de Bose Pro.
Nous avons été accueillis à cet effet dans le théâtre Alexandre Dumas de St. Germain en Laye par Blaise Dupiellet le responsable du bureau d’étude de Bose Pro, Thomas Weyant le régisseur son des lieux et enfin par Romain Gamundi en charge de l’animation marketing et des relations avec la presse chez Bose.
Nous y avons retrouvé l’ensemble de la gamme des enceintes RMU de petite taille et la très belle installation fixe du théâtre faite à l’aide d’éléments de la gamme RoomMatch, pour une balade sonore exhaustive et agréable.
Blaise Dupiellet
SLU : Blaise, peux tu nous faire un tour d’horizon de cette gamme d’enceintes de petite taille ?
Blaise Dupiellet : La particularité de cette gamme est d’incorporer dans tous les modèles le même moteur RoomMatch appelé EMB2, avec un diaphragme en titane de 2 pouces.
Cela confère une certaine cohérence et une balance tonale commune à tous les modèles RMU de la 105 à la 208 et ça évite toute déperdition de la signature sonore de Bose par l’emploi de moteurs différents ou de tailles différentes comme cela se fait couramment chez d’autres fabricants. Ce haut-parleur a été développé par Bose et breveté, tout comme sa pièce de mise en phase. L’avantage de sa grande taille est de descendre en fréquence jusqu’à 300 Hz.
SLU : C’est compréhensible dans une enceinte de cette taille, la puissance à laquelle le moteur est utilisé lui permet sans doute de s’aventurer très bas…
Blaise Dupiellet : Non, même dans le gros système RoomMatch où plusieurs moteurs EMB2 cohabitent, la fréquence de coupure n’est pas plus haute que 550 Hz. Cela évite l’emploi de tout filtrage dans la région de la voix qui garde toute sa clarté. Tout ce qui va de 550 à 16kHz passe au travers de notre guide d’onde de grande taille, 46 cm de large par 45 de profondeur, qui nous permet aussi d’offrir un excellent contrôle de la directivité y compris dans le bas médium, ce qui est très appréciable et mieux que ce qu’offrent de nombreux line arrays.
Les quatre RoomMatch Utility ou RMU. De gauche à droite la 105, puis sans sa grille la 108, suit la 206 et enfin la plus puissante des quatre, la 208.
RoomMatch Utility, plus que des compléments et très Utiles
SLU : Revenons-en à la gamme RMU, elle comporte 4 modèles.
Blaise Dupiellet : Oui La 105, 108, 206, 208. Cette gamme fonctionne très bien en complément de RoomMatch notamment pour assurer du débouchage sous balcon ou des front fills et ne marche qu’en passif. On commence par la plus petite des RoomMatch Utility (RMU), la 105. Elle dispose d’un 5 pouces pour le bas et de la compression RoomMatch EMB2 pour le haut avec un pavillon en 100°x100°. Nous avons ensuite la 108 avec un 8 pouces dans le grave et le moteur EMB2 pour le haut qui ouvre à 90°x60°.
La 206 de cour et sa livrée noire contrairement à celle de jardin toute blanche, nous laisse apercevoir ses deux HP de 6 pouces et tout à droite le guide d’onde dont on devine par la forme sa grande ouverture de 120°x60°. Le flash a même été débusquer quelques composants du filtre.
Puis la 206 avec, comme son nom l’indique, deux HP de 6 pouces et le EMB2 avec une ouverture de 120°x60°, et enfin la 208 qui embarque 2 HP de 8 pouces et le EMB2 et ouvre aussi à 90°x60°. Elles disposent de lyres pour les accrocher dans tous les sens d’autant que les pavillons peuvent pivoter de 90° pour s’adapter à tous les cas de figure. Bien entendu on peut insérer en partie arrière un transfo 100 V en cas de besoin.
SLU : La compression est l’œuvre de Bose, quid des woofers ?
Blaise Dupiellet : Ils sont construits par un sous-traitant sur cahier des charges de Bose.
PowerMatch ou le couteau amplifié suisse de Bose
SLU : Quelques mots sur les deux amplis qui amplifient ces 8 têtes et ce sub dont on parlera après ?
Blaise Dupiellet : Il s’agit d’un 8500 et d’un 4500 de la gamme PowerMatch qui en comporte quatre. Comme souvent chez Bose, les références disent tout. Le 8500 est un huit fois 500 W sous 4 ohm et le 4500 un quatre fois 500 W. Ces amplis sont entièrement conçus et fabriqués par Bose, des bébés Bose (jolis bébés NDR !) en classe D avec PFC et de nombreuses possibilités de couplage de canaux et d’impédances de fonctionnement voire de sortie directe en 70 et 100 V. On peut y insérer des cartes optionnelles comme le Dante, l’AES, le Cobranet ou alors ce qu’on appelle chez nous l’ESPlink, un format ADAT qui permet de linker 8 canaux en sortie de nos processeurs directement aux amplis à l’aide d’une fibre optique. La programmation de nos amplis et de nos racks de traitement Control Space se fait par le biais d’un soft qui s’appelle ControlSpace Designer. Ils disposent de ressources DSP pour effectuer les habituelles fonctions comme le filtrage, l’eq paramétrique ou le délai.
Un des deux amplis PowerMatch utilisés pour l’écoute des RMU, ici un 8500 en charge des 8 enceintes, le second bridgé est un 4500
SLU : En quel mode le 4500 est-il configuré ?
Blaise Dupiellet : Il est en deux fois 1000 W donc en bridge, mais il peut aussi marcher en quad bridge. Un 8500 peut par exemple être utilisé en deux fois 2000 W. Le 4500 délivre donc deux fois 1000 W pour le sub RMS215 et ses deux 15 pouces à longue excursion et bobine de 4 pouces qui l’équipent, et que nous allons écouter dans quelques minutes. Il existe aussi des versions moins puissantes pour des petites enceintes comme les 105, qui s’appellent logiquement 8250 et 4250 et développent 250 W sous 4 ohm par canal.
SLU : Quelle est la différence de prix entre les 500 et 250 ?
Blaise Dupiellet : Le 8500 avec prise réseau (il existe aussi une version sans réseau configurable via un port USB en face avant NDR) coûte 3700 € HT en prix public. Le 8250 revient à environ 2700 € HT, mille euros de moins. En revanche les amplis sont livrés de base avec uniquement les entrées analogiques.
SLU : Ca reste abordable pour des amplis d’installation aussi complets et récents !
Blaise Dupiellet : C’est ce que l’on nous dit souvent. Il paraît que certaines personnes font des ratios de prix au watt et qu’on est très bien placé (rires !)
SLU : En quelques mots, de quelles ressources DSP les amplis disposent-ils ?
Blaise Dupiellet : On a un égaliseur paramétrique 5 bandes, puis l’Array EQ qui permet de régler la sommation des basses dans les lignes de RoomMatch, un Matrix Mixer qui permet de définir quelle entrée va vers où, la partie filtrage, la partie d’égalisation spécifique à chaque enceinte, le limiteur qui est pré défini, un délai et enfin la partie sortie.
L’écoute des RoomMatch Utility
La 105 et son moteur de 2 pouces dont le guide d’onde est presque aussi gros que la membrane du mini woofer !
Commence l’écoute des quatre RoomMatch Utility sans le sub et la première impression est très favorable et va parfaitement dans le sens souhaité par le fabricant. Le moteur EMB2 apporte clairement un air de famille à la gamme et ce d’autant plus qu’étant coupé très bas, il fait une grande partie du travail, notamment dans le spectre auquel l’oreille est la plus sensible. Seule la petite 105 souffre un peu de la puissance de ce moteur et à la fois du manque d’extension dans le grave de son micro woofer. Le rendu en est du coup un peu déséquilibré autour des 200 à 300 Hz et appelle de ses vœux une égalisation, un sub ou du vrai grave et enfin un rôle de complément et pas de « vedette ».
Le reste de la gamme sonne bien voire très bien avec un très beau rendu des voix et un aigu précis et très en place qui est parfaitement restitué même à 4 ou 5 mètres. Bon point aussi pour le grave qui dès la 108 est présent, nerveux et suffisant pour un petit établissement souhaitant avoir une très belle restitution et ne pas avoir de plafonniers, ou bien en complément de RoomMatch pour des balcons ou des côtés de scène.
La 206 offre moins de grave mais un bas médium bien ferme et une taille discrète qui lui autorise toute sorte d’encastrement en nez de scène dans des théâtres ou même, avec un sub, un rôle plus ambitieux dans un Karaoké ou un musée. La 208 enfin envoie bien et pourra tenir sa place dans bien des endroits comme par exemple les bars de discothèques ou bien comme retour pour des DJ dans des petites régies, quitte à ajouter un sub.
La même écoute de ces quatre enceintes avec le sub RMS215, un deux fois 15 pouces, confirme l’écoute. La 105 reste, je trouve, un peu surmotorisée dans le bas médium entre le petit 5 pouces et le moteur 2 pouces, ce qui créé une légère bosse, que le vrai grave du 215 comble mais ne masque pas totalement. Son rôle de complément paraît établi. Les trois autres références en revanche prennent leur envol et donnent, une fois allégées du besoin de s’illustrer dans l’octave du bas, la pleine mesure de leurs capacités et délivrent un rendu remarquable et très séduisant avec un petit côté hi-fi bodybuildé loin d’être désagréable.
La 208 passe le test de Rage Against The Machine proposé à l’écoute par Blaise Dupiellet haut la main, et ce malgré la pression demandée, là où les autres modèles ont logiquement un peu plus de mal. Le moteur EMB2 est quoi qu’il en soit bien né et accompagné par les 6 et 8 pouces et un bon sub, forme un ensemble puissant, analytique, piqué et très polyvalent doté d’un guidage précis du médium et de l’aigu et d’une sommation très réussie. Un mot aussi sur le sub RMS215 qui écouté à bas et moyen niveau délivre un grave aussi fluide que sec et nerveux. Il est à noter que nous avons écouté ces enceintes sans aucune égalisation, juste un filtrage actif et une mise en phase avec le sub. Il ne fait aucun doute qu’un calage soigné lors de leur déploiement leur fera encore gagner en cohérence et qualité.
Sa majesté RoomMatch se languit accroché tout là-haut
Place maintenant au système RoomMatch qui, comme son nom le dit, apporte une parfaite adéquation entre la géométrie de la salle et l’ouverture horizontale et verticale du guide d’onde. Laissons parler Blaise Dupiellet
La ligne de RoomMatch de cour avec, de haut en bas, les deux extensions de grave RMS 215, puis la RM7005 (les deux premiers chiffres indiquent la directivité horizontale et les deux suivants celle verticale), la 9010, la 12020 et enfin la 12040 dont la courbure est très visible. Remarquez aussi les sorties des 6 moteurs bien visible au centre du pavillon de chaque enceinte.
Blaise Dupiellet : Le RoomMatch n’est pas exactement un line array. Nous l’appelons chez Bose un array à directivité progressive.
SLU : Ou à courbure constante…
Blaise Dupiellet : Exactement ! Il s’agit d’un système conçu pour l’installation fixe où l’on créé une couverture sonore spécifiquement faite pour le lieu et pour ceci faire, on module la directivité horizontale et verticale de chaque enceinte. Pour ce théâtre de St. Germain en Laye qui nous accueille, nous avons, par côté, quatre têtes médium/aigu et deux unités de grave en tête de ligne, un sub posé sur la scène le RMS218 et enfin quatre enceintes RMU 208 pour déboucher les premiers rangs.
SLU : Quelques mots sur le 218 ?
Blaise Dupiellet : C’est un sub qui peut être posé mais aussi accroché et dont la taille a donc été calculée à cet effet. La charge est différente de celle du 215 qui est à radiation directe. Il dispose de deux haut-parleurs de 18” avec une bobine de 4,5”’ et d’aimants au néodyme. Sa réponse s’étend jusqu’à 25 Hz et il passe le 30 à -3dB. Il accepte 2 x 4 kW en crête ou 1250 W par haut-parleur en continu.
SLU : Si tu l’accroches avec les 215 il va falloir délayer ces derniers pour être en phase avec lui…
Blaise Dupiellet : Oui bien sûr mais ce n’est qu’une histoire de processing, et on dispose de toutes les ressources pour faire ça dans les amplis. Les têtes RoomMatch existent avec un nombre important de directivités horizontales comme verticales, symétriques ou pas. Nous avons opté ici pour une 70°x5° pour celle du haut pour aller taper en fond de gradins, puis une 90°x10°, une 120°x20° et enfin une 120°x40° pour la dernière. Le cahier des charges impliquait que le système principal arrose aussi la corbeille et c’est chose faite.
SLU : Ce sont donc des deux voies ?
Blaise Dupiellet : Oui, des deux voies actives avec deux haut-parleurs 10” et six compressions EMB2 par boîte reliées au CADS, l’arc continu de diffraction avec six segments ayant chacun son moteur ce qui permet leur parfaite sommation. On a le même espacement entre chaque slot de diffraction de chaque boîte au sein de la ligne car on est complètement collé, garantissant une très bonne cohérence dans le médium aigu et très peu d’interférences. On peut considérer RoomMatch comme un line array pavillonné avec des dimensions de l’ordre de 50 cm de large par 45 cm de profondeur.
Posée en bord de scène, la RMS218 et ses deux 18 pouces en montage V passe-bande acceptant 1250 W AES chacun et 5000 W en crête. Au-dessus une RMU 208 apporte de la fraicheur et autre chose que de la purée aux premiers rangs.
SLU : Le filtrage est très bas..
Blaise Dupiellet : Oui, on démarre les EMB2 à 550 Hz, ce qui fait qu’on dirige vraiment l’essentiel du spectre par ce gros pavillon et on nettoie très efficacement l’arrière de l’enceinte, entre 6 et 9 dB mieux que d’autres systèmes plus classiques d’autres marques françaises ou américaines distribuées en France.
Le rack de puissance du théâtre. 7 PowerMatch 8500 en version USB et tout en haut du rack l’ESP-00 Control Space en charge du processing et du matriçage de l’installation. Les deux amplis du haut se chargent des deux subs RMS 218 en quad amp.
SLU : En termes d’amplification ?
Blaise Dupiellet : Chaque tête demande un canal de 8500 pour les deux 10” et un second pour les 6 moteurs.
SLU : C’est un montage série parallèle les 6 compressions ?
Blaise Dupiellet : Oui, tout à fait. Le résultat est une charge de 8 ohms, et de 4 ohms pour les deux 10”. Un ampli 8500 peut donc alimenter 4 têtes médium/aigu. Pour les RMS 215 on a aussi un 8500 bridgé qui devient donc un ampli quatre fois 1 kW et alimente les quatre 15” qui les composent.
SLU : Le RMS 218 doit être plus gourmand.
Blaise Dupiellet : Il lui faut un 8500 en mode quad bridge donc en deux fois 2 kW à lui tout seul et par côté. Un dernier 8500 est utilisé pour les 208 et d’autres enceintes que Thomas possède. Cela fait donc trois amplis par côté plus un dernier pour les front fills et plus si besoin est.
Du DSP argenté et efficace
SLU : C’est quoi ce rack argenté que je vois avec les amplis ?
Blaise Dupiellet : C’est le processeur qui est en charge de gérer la diffusion, le ESP-00 de la gamme Control Space. Il embarque une carte AES qui reçoit le signal issu de la console de mélange DiGiCo SD8 de la salle et distribue en ESPlink et fibre optique vers les différents amplis.
SLU : Mais ce ne sont pas les amplis qui gèrent cet aspect de filtrage, égalisation et matriçage via le logiciel maison Bose ?
Blaise Dupiellet : Oui mais pour cette installation nous avons choisi de le faire dans le processeur, c’est plus souple, on a un départ séparé pour les subs si besoin est en festival. Enfin à l’époque où cette installation a été faite, Thomas avait souhaité rester en 100% numérique et les cartes d’entrée numérique des amplis n’étaient pas encore disponibles. Ca permet enfin à Thomas de processer avec d’autres boîtes.
La parole à notre hôte Thomas
Thomas Weyant
SLU : Tu es sacrément équipé Thomas
Thomas Weyant : Pas mal oui. Outre ce que l’on vient de citer, je dispose aussi de quatre 115 L-Acoustics que j’ai réadaptées en bain de pieds, deux 112 en plus et quelques autres bricoles. Quand j’ai besoin d’une console pour les retours, je fais appel à une association de la région avec qui on fait des échanges. La programmation de la salle est assez large avec en septembre un festival de musique et durant l’hiver quelques concerts de rock en plus de pas mal de théâtre et de jazz. Le tout se fait avec RoomMatch sans problème.
SLU : De toute façon tu n’as pas d’accroches pour un système visiteurs et il n’y aurait pas assez de place. Il faudrait tomber le Bose..
Thomas Weyant : C’est une tannée et cela n’a pas lieu d’être. Quand les gars arrivent et voient le système, ils sont naturellement inquiets car le kit Bose n’est absolument pas connu.
Blaise Dupiellet : Ils s’attendent à avoir des 802 quand on parle de Bose…
Thomas Weyant : Souvent ils passent nous voir, demandent à écouter et repartent satisfaits. Le seul artiste qui nous a demandé d’employer son système c’est Pascal Obispo puisqu’il a fait sa création chez nous et souhaitait écouter ce que cela allait donner dans les Kara qu’il a prises en tournée. Il n’a pas été enchanté car cette enceinte ouvre trop pour notre salle.
SLU : Elle est polyvalente votre salle, elle ne peut donc pas être trop mate…
Thomas Weyant : C’est une très belle salle avec de supers sièges et une acoustique vivante mais elle est assez complexe à gérer car les deux murs latéraux donnent sur des espaces différents et donc ajoutent chacun leur fondamentale différente dans le grave. On a aussi quelques passerelles qui n’aiment pas certaines fréquences basses et un retour du plateau. Tout cela est loin d’être ingérable mais rend des systèmes classiques bien peu pratiques.
SLU : Tu joues toujours en salle avec ta console ?
Thomas Weyant : Ohh non, 80% du temps je suis dans ma régie en hauteur donc j’ai voulu que la première boîte du haut tape chez moi pour que j’entende bien ce que je mixe. Je peux faire bouger via le bumper toute la ligne pour avoir plus ou moins de son à la régie. Pour le festival de septembre, je change cet angle car la console sera en salle comme aujourd’hui.
La salle vue depuis la console, une SD8 DiGiCo en mode « concert » et mangeant donc quelques sièges. L’habillage en bois de l’ensemble des parois rend l’acoustique très vivante, trop pour certains systèmes.
SLU : Blaise, Avec quatre boîtes tu as une sacrée ouverture verticale.
Blaise Dupiellet : 5 + 10 + 20 + 40, cela nous fait 75°. C’est un des avantages de ce système cette modularité car avec un line array classique, il faudrait au moins 8 boîtes par côté pour arriver au même résultat.
SLU : La gamme RoomMatch comporte des modules symétriques en ouverture horizontale mais aussi asymétriques. Quel choix a été fait ici ?
Blaise Dupiellet : Nous avons des modules symétriques car au moment de l’installation ceux asymétriques n’existaient pas, mais ce type de salle est clairement un cas de figure qui appelle des ouvertures horizontales asymétriques pour taper le moins possible sur les murs et concentrer l’énergie sur le public. C’est pour ça que nous l’avons rentré. Sur Modeler, notre soft de prédiction, on voit bien dans le shoot qu’on lèche les murs.
SLU : Et pour éviter de trop exciter dans le grave, avez-vous pensé à une configuration cardioïde ?
Blaise Dupiellet : Non. Nous avons commencé par placer les deux 15” au sol, mais on a été confronté à la résonnance générée par le plateau qui est creux sur une grande partie. On les a donc accrochés et sans pouvoir choisir notre point d’accroche à cause d’un cadre de scène en béton et très peu profond. On a une ouverture de 14 mètres et on a fait avec.
L’écoute du RoomMatch
Feu ! On ouvre RoomMatch et on commence l’écoute dans le théâtre vide, une écoute que nous faisons de haut en bas et de cour à jardin avec des morceaux musicaux dont l’inévitable Chris Jones et son remarquable Roadhouses & automobiles et un titre de Sheffield et Doug Sax faisant la part belle aux voix. La signature Bose est manifeste, l’emploi du moteur EMB2 ramène le même piqué qu’avec les petites RMU, un aigu précis, un rendu naturel, un corps très intéressant dans les voix d’autant qu’il est assis sur les 10”, les 15” et, tout en bas, les 18”. Le calage est bien fait, on passe d’une boîte à l’autre sans grosses différences sauf peut-être le grave dans les 100 Hz qui couple un poil trop vers la mi salle où l’influence de la ligne et des huit 15” s’affirme et les deux subs en 18” perdent de leur effet.
La mise en phase est parfaitement réalisée et la sommation centrale est sans défauts. Le piqué sur la guitare est parfait et cela sans aucune agressivité. Une balade vers les sièges les plus déportés à cour et jardin donne un aperçu de la qualité offerte aux spectateurs. Indéniablement, les réflexions augmentent mais sans jamais que l’intelligibilité ne soit dégradée. Le guidage du système RoomMatch paraît bien conçu et l’excitation des parois en bois reste suffisamment faible pour permettre une écoute satisfaisante même dans les trois ou quatre sièges les plus proches des murs. Il en va de même en allant vers le fond de salle à la régie. Une oreille avertie entend les réflexions augmenter siège après siège mais l’ensemble reste cohérent et agréable à l’oreille.
La boîte ouvrant à 5° et celle à 10° apportent leur écot à cette impression favorable en remplissant bien en signal « sec » avec peut-être une toute petite dureté entre 4 et 6 kHz, sans doute le fruit de leur faible ouverture. Un petit point d’EQ pourrait en venir à bout très vite. L’aigu en général est bon avec la dernière octave un peu trop haute à salle vide. Sans doute les choses rentrent-elles dans l’ordre une fois les fauteuils garnis. Le grave est assez bien réparti dans toute la salle, y compris dans les places les moins favorisées. Juste les deux coins arrière à cour et jardin, à l’opposé de la diffusion, manquent un peu d’assise. Rien de bien terrible. L’impact du grave est bon, largement suffisant pour un concert acoustique et même électrique. Je connais en revanche quelques ingés son qui augmenteront un peu le contour et le niveau des deux subs 18” dont le calage est volontairement raisonnable et tout terrain. Vu la taille de la salle, la puissance mise en œuvre et la surface de membranes disponibles, rien n’est impossible.
Garçon, l’addition s’il vous plaît !
SLU : Financièrement est-ce que le choix Bose est intéressant ?
Thomas Weyant : Tout à fait. Je disposais d’un budget de 90 k€ et nous en avons eu pour 87 k€. Les autres soumissionnaires à l’appel d’offre oscillaient entre 105 et 120 k€, car il y a peu de line array qui sont prévus pour l’installation et évitent de faire payer tous les accessoires indispensables au Touring.
SLU : Le matériel que tu as remplacé était obsolète ?
Thomas Weyant : Non pas forcément, mais totalement insuffisant, inadapté et mal placé. Cela nous a conduit à louer plus que de raison pour un oui et pour un non, y compris pour des pièces de théâtre, et surtout lors de l’Estival de St Germain en Laye. Cela a occasionné des dépenses annuelles très importantes et a lancé la réflexion quant au déploiement d’une solution pérenne et efficace.
SLU : Des pièces de théâtre ?
Thomas Weyant : Bien sûr. A une époque on avait un magnéto puis un MiniDisk comme sources et ça collait. Mais depuis l’avènement des multipistes, on nous demande des diffusions de qualité, plus de points pour faire des effets, et nombre de spectacles, disons les trois quarts, arrivent avec des éléments sur Live d’Ableton, ce qui permet d’illustrer beaucoup plus précisément les oeuvres en ambiances, musiques ou effets sonores.
Et le mot « fin » apparaît
A la sortie de cette belle matinée, les choses sont claires. Totalement dédié à l’installation d’un restaurant chic comme d’un stadium américain, d’un night-club comme d’une église, le géant américain dispose avec la gamme RoomMatch d’un système bien né et parfaitement conçu pour se faire oublier et projeter du bon son dans tout type de lieu. Avec 42 directivités différentes dont 4 horizontales et 5 verticales en symétrique auxquelles s’ajoutent 11 références jardin et 11 cour asymétriques, il est impossible de ne pas parvenir à parfaitement couvrir une salle, aussi tordue soit-elle. Ahh vous avez compté et il en manque 2 ? Et les subs alors !
La BS vient d’ajouter trois nouvelles marques en distribution exclusive à son catalogue : ASTERA (solutions à leds pour l’intégration), Smoke Factory (générateurs de brouillard) pour la France et BLUSTREAM (gestion de signal Audio/Vidéo HDMI) pour la France, la Belgique et le Luxembourg.
Astera Led Technologie
Basé en Allemagne, Astera est spécialisé dans la conception d’éclairages led autonomes au design novateur et répond avant tout à des besoins d’étanchéité, de dissipation calorifique, de facilité d’installation et de robustesse. Leur large gamme de produits se pilote nativement en DMX HF, mais aussi via l’appli gratuite Android® Astera App qui est régulièrement mise à jour et propose de nombreuses fonctions originales. Astera dispose de sa propre usine de fabrication (ISO 9001) et répond aux exigences de qualité et d’innovation chères à la BS.
Smoke Factory
Depuis 25 ans, Smoke Factory est animée par 2 techniciens allemands passionnés d’effets spéciaux. Ils ont porté un soin tout particulier à la qualité et à la facilité de maintenance pour développer une large de gamme de machines à fumée et à brouillard professionnelles. Les machines sont pilotables en filaire ou sans fil, en DMX, en HF, en IR… tout est prévu ! La gamme brouillard est largement dominée par la désormais légendaire Tour Hazer qui embarque des process d’auto-diagnostique et d’autoréparation pour des machines toujours prêtes à l’emploi, dans toutes les positions et situations. La qualité allemande est présente à tous les niveaux, puisque Smoke Factory conçoit et assemble ses produits en Allemagne.
Blustream
Ce fabricant australien spécialiste de la gestion du signal Audio/Vidéo HDMI, offre un large éventail de solutions aux intégrateurs AV et prestataires événementiels pour la distribution et la transmission longue distance du signal en HDMI.
L’ensemble des systèmes émetteur/récepteur transmettent le signal HDMI via de la paires torsadées (Câble Ethernet) en utilisant le protocole HDBaseT réputé pour sa fiabilité et ces performances. Toutes la gamme HDMI Blustream est compatible PoE/PoH et 4K !
Plus de 16 000 personnes ont assisté au concert marquant le 40eme anniversaire de l’Orchestre National de Lille en juillet. C’était la première fois que l’Orchestre jouait dans l’impressionnant stade Pierre Mauroy situé en proche banlieue de Lille et plutôt réservé aux matches de Ligue 1.
Ce stade, d’une conception extraordinaire, dans lequel la moitié nord de la pelouse se soulève et coulisse sur la moitié sud, dévoilant ainsi une scène pour les concerts et les compétitions sportives en intérieur avec des gradins en contrebas, était un écrin idéal pour cet événement. Ce fut bien sûr l’occasion d‘un certain nombre de « premières » : première apparition de l‘ONL dans cette salle, qui est elle-même la première de son genre en Europe, et première utilisation d‘un réseau numérique Ravenna sur un événement en direct de cette ampleur.
« C’était une configuration impressionnante », rappelle le spécialiste de l’audio numérique Fred Blanc-Garin, qui était présent au nom de l’ONL. « A la configuration du studio numérique de l’ONL, installé récemment, nous avons essentiellement ajouté un système qui dispose d’un réseau Ravenna, mais nous avons dû le compléter avec du matériel supplémentaire. »
Il y avait au total deux consoles Lawo mc256 : la première en façade, était exploitée par François Gabert, ingénieur expérimenté et vétéran de l‘ONL, qui gèrait également les retours depuis la façade. La deuxième console venait de Yasta, spécialistes de l’enregistrement audio en direct basés à Paris. Installée dans une salle séparée, elle servait à la captation audio pour l’enregistrement et la radiodiffusion. La console d’enregistrement a été réglée et exploitée par Delphine Hannotin de l’INA.
Pour l’orchestre fort de 100 instrumentistes et les 200 choristes, l’équipe de l‘ONL a déployé un total de 78 microphones numériques. Par conséquent, cela nécessitait dix interfaces Neumann DMI-8 équipées de cartes Ravenna. Une fois collectés par les DMI, les signaux des microphones étaient encapsulés dans des flux multicast Ravenna et envoyés à un commutateur réseau qui dupliquait automatiquement les signaux. Un groupe de flux était reçu par la console de façade et le deuxième allait à la console de diffusion, puis retournait à la station de travail Pyramix.
François Gabert et Fred Blanc Garin derrière la console de façade Lawo mc256
« C‘était la première fois que nous mettions en place un événement de cette envergure avec la technologie Ravenna, qui devait encore confirmer son interopérabilité avec les équipements de différents fabricants », explique Blanc-Garin. « Pour cette raison, cela représentait un gros travail, et nous nous y attendions. Mais par chance, nous avons bénéficié du soutien sans faille de toutes les parties concernées, en particulier de Lawo et Neumann.
Les résultats sont à la hauteur de chaque seconde de temps investi, car tout a parfaitement fonctionné et tout le monde affichait de larges sourires, les techniciens, les musiciens et, bien sûr, le public. Aucune autre technologie de réseau ne peut offrir ce niveau de performance et d’évolutivité. Je suis convaincu que nous avons fixé la norme pour l’avenir ».
A propos de Ravenna : Ravenna d’ALC Network est une technologie de distribution en temps réel de contenus audio et d’autres types de média dans un environnement réseau basé sur IP. Utilisant les protocoles et technologies de réseau normalisés, Ravenna peut fonctionner sur les infrastructures de réseau existantes. Ravenna est conçu pour répondre aux exigences strictes du marché audio professionnel, ce qui inclut une faible latence, la transparence totale vis-à-vis du signal et une grande fiabilité. Tout en ciblant principalement le marché du broadcast, Ravenna est également adapté à d’autres segments de marché audio professionnel comme le son live, l’installation et l’enregistrement. Les domaines d’application possibles incluent (mais pas seulement) la distribution du signal à l’intérieur des sociétés de radiodiffusion, les théâtres, les salles de concert et autres installations fixes, les configurations flexibles des salles et des événements en direct, l’équipement des cars de reportages, les liaisons entre établissements via des connexions WAN et les applications de production et d’enregistrement. Contrairement à la plupart des autres solutions de réseaux existants, Ravenna est une norme technologique ouverte sans politique de licence exclusive. Ravenna est entièrement compatible avec la norme AES67-2013 sur l’interopérabilité du streaming audio à hautes performances sur IP.
Learprint, le procédé d’immersion sonore inventé par Alain Français, va faire surface en plein cœur du vieux Paris au cours du parcours musical « Les Traversées du Marais » les 12 et 13 septembre. Si vous pensiez connaître la spatialisation ou encore l’acoustique complexe d’un orchestre classique, venez remettre les compteurs à zéro et le bonheur aux taquets avec l’un des techniciens les plus doués de sa génération.
Nous vous avons déjà longuement parlé de Learprint dans nos pages, sans doute la plus belle façon d’écouter de la musique enregistrée : Lien article SLU Learprint d’Alain Français
Malheureusement très peu d’entre vous ont eu la possibilité d’apprécier ce procédé aussi brillamment empirique qu’exigeant dans sa mise en œuvre, et qui demande pour chaque lieu, un choix de positionnement des sources sonores, le calage de ces dernières et enfin un mixage spécifique dans une quarantaine d’enceintes, chacune en charge de reproduire ce qu’un micro ou une paire de micros idéalement placés au cœur d’un pupitre a capté dans un orchestre, et qu’un lecteur multipiste Nuendo reproduit au travers de Nuage pour le mix et la pose d’effets.
Le plan exact de l’installation de Learprint dans le Salon Ovale du Prince telle que vous le retrouverez. On voit apparaître de nouveaux modèles d’enceintes dont le choix est fait en fonction de leur capacité à restituer en timbre, dynamique et ouverture un type d’instruments.
C’est donc une vraie masse orchestrale qui est générée à l’aide d’enceintes soigneusement choisies par Alain en fonction de leurs défauts et qualités pour reproduire qui des violons, qui des cuivres et qui enfin des voix ou des percussions, la taille des membranes et la marque de ces dernières variant avec la dynamique et la gamme de fréquences à transmettre.
Deux éléments indispensables au fonctionnement de Learprint, Nuendo dont l’interface est visible sur l’écran de droite et Nuage pour mélanger, brasser et gérer les effets nécessaires à la restitution cohérente de l’ensemble des signaux sonores.
L’interaction entre chaque enceinte est soigneusement gérée et leur positionnement, reproduisant celui d’un vrai symphonique, permet d’écouter les masses sonores telles que les reçoit le chef d’orchestre sur son praticable ou encore de se balader de pupitre en pupitre et décortiquer la remarquable prise de son d’Alain Français.
L’émotion qui se dégage face à Learprint n’a d’égal que la qualité artistique des musiciens, du chef d’orchestre et des œuvres captées et ça tombe bien, l’Orchestre National d’Ile de France dirigé par Enrique Mazzola est partenaire de cette première, et a accepté d’être enregistré en multipiste dans ses locaux, offrant une matière sonore remarquable tant au niveau sonore qu’artistique.
Rendez-vous est donc pris les samedi et dimanche 12 et 13 septembre aux Archives nationales entre 14h et 20h, au 60 de la rue des Francs Bourgeois dans le 3è arrondissement de Paris. Learprint sera déployé dans une superbe salle, le Salon ovale du Prince. L’entrée est libre et se fera par groupes en fonction de l’affluence. Alain Français sera présent sur place durant tout le WE pour répondre à vos questions.
Alain Français, inventeur de Learprint
Une écoute privée est enfin prévue le samedi 12 septembre entre 20h et 22h avec Alain pour les personnes qui le souhaitent et uniquement sur rendez-vous. Pour cela appelez-le sur son mobile ou bien contactez De Préférence au +33 1 60 11 73 11.
Il est possible qu’une séance de rattrapage toujours privée soit organisée le dimanche en fonction des demandes.
On ne saurait trop vous conseiller d’y faire un saut. L’émotion que l’on ressent devant Learprint n’a d’égal que l’intelligence, l’expérience et le talent qu’il a fallu à son créateur pour parvenir à faire d’une belle idée, une réussite technique et artistique spectaculaire.
Symetrix propose des extensions d’entrées, de sorties et d’entrées-sorties pour ses systèmes DSP Symnet Edge ou Radius en réseau Dante baptisées tout simplement XIN4, XOUT4 et XIO 4X4.
Ces extensions au format demi-rack 1U permettent d’étendre le nombre de canaux analogiques en entrée ou en sortie avec une alimentation puisée sur le réseau (PoE).
Les trois dispositifs sont configurés en utilisant le logiciel Symnet Composer, évitant ainsi l’emploi de commutateurs matériels, dipswitches ou autres. Les entrées micro-ligne sur connecteurs Phoenix disposent d’une alimentation fantôme 48 V.
« Les nouvelles extensions XIn, XOut et XIO augmentent les capacités en entrées et sorties analogiques d’un système SymNet, avec pour incidence directe une réduction du coût global par canal » commente Brooke Macomber, Directeur des ventes et du Marketing Symetrix. « Le format demi-rack fait gagner de l’espace aux intégrateurs mais ces extensions sont également prévues pour un montage en surface. Elles confèrent une autre dimension à la gamme SymNet et rendent la vie des intégrateurs plus aisée ».
Pour assurer une configuration simplifiée des nouvelles extensions, Symetrix a sorti une nouvelle version de SymNet Composer. Cette version 4.1 permet par ailleurs de travailler avec les produits en réseau Dante de Shure, Audio-Technica, Stewart Audio et avec l’interface pour micro Dante CDT100 de Clockaudio.
Quelques caractéristiques pour XIO 4×4 :
En entrée
Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 kHz à +/-0,5 dB
Niveau nominal : +4 dBu avec une garde de 20 dB
Niveau Max en entrée : +23 dBu
Bruit ramené en entrée (EIN) < -127 dB non pondéré
Dynamique > 116 dB pondéré A
Latence : 0,28 ms
En sortie
Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 kHz à +/-0,5 dB
Niveau nominal : +4 dBu avec une garde de 20 dB
Niveau Max en sortie : +24 dBu (22,8 dBu sur une charge de 2 kW)
Impédance de sortie : 300 Ω symétrique et 150 Ω asymétrique
Dynamique > 118 dB pondéré A
THD+ Bruit : < 105 dB non pondéré (à 1 kHz et +22 dBu)
Evénement d’importance, le défilé parisien du 14 juillet représente un défi technique considérable par son envergure (1 910 m entre la place Charles de Gaulle et la place de la Concorde) comme par le nombre d’intervenants et, par conséquent, de canaux audio à transporter, le tout dans un environnement extérieur propice aux aléas. Cette année encore, le défi a été relevé par une brillante équipe technique qui a mis en œuvre une multitude de systèmes sans fil Shure.
La couverture de l’événement a exigé une portée radio de près d’un kilomètre.
Parmi les 250 fréquences radio à coordonner, 120 étaient affectées aux microphones sans fil avec une couverture demandée d’environ 1000 mètres, ce qui dépasse largement la portée des systèmes habituels, même en espace libre.
L’alignement des baies mobiles remplies de récepteurs de liaison radio Shure est à l’image du grand nombre de canaux simultanés.
La grande majorité des liaisons micros HF était assurée par des systèmes Shure, le défi étant d’autant plus difficile à relever que seuls des émetteurs de ceinture étaient utilisés pour l’événement.
Le parc de micros HF Shure utilisé était composé de 30 systèmes à gestion intégrale en réseau Axient, 24 systèmes numériques ULX-D et 16 systèmes UHF-R associés aux émetteurs de ceinture UR1M, l’ensemble était complété par d’autres systèmes d’autres marques.
Le système Axient de Shure est original en ce qu’il contrôle à distance les émetteurs via un système numérique dédié fonctionnant à 2,5 GHz (Showlink), détecte et évite les interférences, change la fréquence des émetteurs et des récepteurs de manière synchrone et automatique et instaure une véritable diversité de fréquence. Une telle gestion globale du spectre est un élément clé dans un tel environnement radioélectrique aussi densément occupé.
Dans l’une des baies on reconnaît (de haut en bas), un amplificateur distributeur d’antenne, trois gestionnaires de spectre (système Axient), à nouveau un ampli d’antenne et 6 récepteurs à 4 canaux du système numérique ULX-D.
Outre la difficulté relative à l’encombrement spectral, aggravé par les réaffectations récentes de larges fractions du spectre RF dit « UHF » à la téléphonie mobile (« dividende numérique »), il fallait résoudre l’autre difficulté qui est celle de la portée. Il a donc fallu disposer plusieurs paires d’antennes aux endroits stratégiques. Certaines de ces antennes étaient reliées aux récepteurs par une liaison coaxiale conventionnelle, mais d’autres l’étaient au travers de systèmes de déport d’antenne à fibre optique.
Le prestataire technique global était BS Technology représenté par Eric L’Herminier. Alors que le prestataire pour le système HF était Fréquence, société représentée par Julien Périlleux. Celui-ci s’est fait une spécialité de ce type de prestation qui associe un grand nombre de canaux radio et une vaste couverture. Parmi ses terrains de jeu favori, on peut citer Roland Garros et son open de tennis, caractérisé par son envergure et la multiplicité des points de captation du son.