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Le Groupe Dushow prend encore de l’ampleur. Interview d’Eric Alvergnat

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Groupe Dushow Interview Eric Alvergnat

Tranquillement mais sûrement, Dushow continue sa marche en avant en accueillant dans son groupe Fa Musique, la pépite rhodanienne de Frédéric André, ainsi que S-Audio, Video Events et aussi Harkan via Alabama.

Tout juste trois ans après un reportage sur la naissance du groupe Dushow, nous sommes retournés voir son président Eric Alvergnat pour faire le point sur le paquebot amiral de la prestation française.
Un moment toujours passionnant avec un homme qui préfère accrocher le bois que de l’avoir à la place de la langue.

FA Musique rejoint Dushow avec l’adhésion des salariés

SLU : Une nouvelle étoile rejoint la constellation de Dushow, FA Musique.

Eric Alvergnat : Oui, en suivant notre mode d’intégration douce. Cela fait des années que nous parlions avec Frédéric André de son entrée dans le groupe. Le jour où nous avons appuyé un peu plus sur le champignon, il y a maintenant deux ans, la première chose que nous avons faite, avant même de parler d’argent, a été de réunir les salariés de FA et sa filiale S-Audio dirigée par Jean-Paul Tridon à Valence pour discuter de la façon dont nous allions travailler ensemble et recueillir leur avis.

Groupe Dushow Interview Eric Alvergnat
Frédéric André

Frédéric « Kerde » Kerdekachian était bien sûr aux premières loges puisque c’est lui qui reprendra la présidence de Fa au 1er Janvier 2016 pendant que Fred nous accompagnera pour les 2 prochaines années. Nous avons remporté l’adhésion d’un grand nombre de salariés et nous nous sommes donc lancés.
Dans le cas contraire je pense que nous n’aurions pas finalisé l’opération. C’est une méthode de derniers des Mohicans, qui peut sembler atypique voire caricaturale, mais nous y tenons. Cette manière de procéder ne durera pas aussi longtemps que les impôts (rires).

SLU : Que se passe-t-il ensuite avec ces sociétés qui vous rejoignent ?

Eric Alvergnat : Dès le départ nous harmonisons les structures comptables, c’est impératif, pour deux raisons : La première est de nous permettre de lire de la même façon l’activité et les performances de toutes les entreprises du groupe. La deuxième tient à la consolidation des chiffres. Les sociétés doivent être traitées de façon identique, compte par compte, pour que les résultats consolidés soient cohérents.
Pour le reste, les entreprises continuent à travailler selon leur mode initial et petit à petit, l’esprit de groupe se créé. C’est plutôt soft. C’est construit avec Philippe Borentin, notre expert comptable et fiscal historique. Nous avons démarré ensemble il y a plus de 30 ans et créé ou repris plus de 40 sociétés. Le Lucky Luke du juridique, pas le temps de finir d’expliquer le projet qu’il a déjà pondu les statuts !

Groupe Dushow Interview Eric Alvergnat
Fin 2014, l’équipe de Fa Musique envoyait cette carte de vœux…

SLU : Dushow reste un groupe totalement privé, mais avec sa taille qui ne cesse d’augmenter, n’y a-t-il pas d’envies de s’ouvrir par exemple à la bourse ? Avez-vous reçu des apports en capitaux extérieurs ou étaient-ce essentiellement vos fonds ?

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Eric Alvergnat : Nous ne sommes pas dans les critères qui permettraient d’aller vers la bourse. Nous nous sommes débrouillés seuls jusqu’à présent. Nous maintenons un niveau d’investissement très élevé, le rythme d’il y a déjà 10 ou 15 ans, malgré l’augmentation de la taille des entreprises et des frais fixes.
Nous gardons ce cap parce que nous aimons les beaux et nouveaux produits et surtout parce que nous nous sommes rendus compte que nos clients sont contents lorsque nous leur fournissons ce qu’ils souhaitent ou bien ce qui est le plus récent. Et ça va de plus en plus vite. Les cycles de vie des équipements se raccourcissent, les constructeurs innovent et accélèrent le rythme. Nous suivons.

SLU : Vous êtes combien de personnes maintenant si on intègre FA, tu as une idée ?

Eric Alvergnat : Ces chiffres changent d’un jour à l’autre mais nous sommes environs 300 CDI plus une centaine d’équivalents temps plein avec les collaborateurs intermittents. Pour bien comprendre, il faut faire le tour de l’ensemble. La holding de tête s’appelle Groupe Dushow SA. Elle n’a pas d’activité commerciale directe. Son rôle est de fédérer, aider, apporter de la réflexion et du conseil, à l’ensemble des 12 sociétés commerciales dans lesquelles elle est directement ou indirectement actionnaire majoritaire. Elle sert aussi de banque interne.
J’en suis le Président à plein temps depuis le 1er Juillet dernier. Auparavant je m’en occupais à mi-temps en assurant également la Présidence de Dushow SAS, la plus importante de nos filiales. Compte tenu de l’augmentation des charges de travail et de la nécessité de faire progresser nos jeunes dirigeants, nous avons nommé, ce même 1er juillet, François Soutenet à la présidence de la Dushow SAS.

François Soutenet, le nouveau Président de Dushow SAS, très bien entouré

Francois Soutenet
Francois Soutenet

SLU : Celle qui réunit Dispatch, Arpège et Caméléon ?

Eric Alvergnat : Exactement. Elle est le produit de la fusion de ces trois sociétés effectuée il y a 3 ans. Cette Dushow SAS est encore particulière puisque autour de son jeune président François Soutenet, nous avons un collège de 6 directeurs généraux délégués qui sont Fabrice Allex-Billaud à Marseille, Christian Lorenzi et Philippe Barguirdjian à Nice, ainsi que Xavier Demay, Anthony Robert, et Gérard Trévignon pour Paris.

SLU : François est le plus jeune du lot ?

Eric Alvergnat : Oui, et je suis vraiment content de cette mutation. Préparée depuis plusieurs années, elle a été validée par tous nos actionnaires et tous nos mandataires sociaux. C’est la belle histoire.
Nous avons un jeune de 38 ans qui prend la présidence de Dushow SAS. Il est assisté par 6 artilleurs plus ou moins jeunes et tous très expérimentés. C’est une forte équipe qui l’entoure et qui est formée, c’est important de le dire, de mandataires civilement et pénalement responsables.

Christian Lorenzi
Christian Lorenzi

SLU : Il a un gros rôle Christian ?

Eric Alvergnat : Bien entendu. Il est, avec Philippe, fondateur d’Arpège qui a réalisé une croissance importante dans les années 2000. C’est un pilier historique de l’équipe. Il est très puissant dans le relationnel et le commerce national. Il est particulièrement présent sur la région sud-est qu’il connaît comme sa poche.
Il est également président de notre société monégasque Accord et très impliqué auprès de Patrick Marenco, le dirigeant fondateur de Mash, notre filiale du sud-est dédiée aux structures scéniques et levages asservis.

Eric Alvergnat, Président de la Holding Dushow SA

SLU : Et toi tu fais quoi alors ?

Eric Alvergnat : Alors le matin j’ai piscine et après le déjeuner j’ai arts plastiques ! Et puis je dois aller dans notre petite filiale de Rio voir Dominique Chalhoub ! Entre les deux, je peux maintenant m’occuper à plein temps du groupe, notamment de sa croissance externe et de son devenir en général.
Outre la venue de FA Musique et de S-Audio, nous avons également accueilli, au cours de cette année, une société marseillaise qui s’appelle Vidéo Events. Nous y sommes associés avec Lionel Carmes, son fondateur.
Dans le même temps l’entreprise de vidéo Alabama, présidée par Dominique Lassarat, a repris la société Harkan et son fondateur Olivier « Jekel » Bussy. Elle est spécialisée dans les média serveurs et l’informatique dédiée.

SLU : Dushow continue son petit bonhomme de chemin !

Eric Alvergnat : Nous n’allons pas vite mais cela prend un peu d’ampleur.

SLU : Et pour ce qui est du ratio entre permanents et intermittents, c’est rare que le CDI l’emporte. On constate plutôt l’inverse.

Eric Alvergnat : L’augmentation de la taille des entreprises conduit inévitablement à un accroissement de l’énergie permanente par rapport à l’énergie intermittente.
Pour autant, et concernant les activités son, lumière et vidéo, le Synpase et surtout la Commission Nationale du Label veillent justement à ce que la masse salariale intermittente ne soit pas supérieure à celle des permanents dans les entreprises du secteur.

Une image prise lors de la fête organisée au sein des locaux flambant neufs de Dushow le 26 novembre 2012. On y reconnait une partie du futur comité de direction de Dushow SAS. De gauche à droite, Fabrice Allex-Billaud, Christian Lorenzi, Eric Alvergnat, Xavier Demay, François Soutenet et Gérard Trévignon. Depuis François en a pris les rênes et Antony Robert et Philippe Barguirdjian ont rejoint le comité.
Une image prise lors de la fête organisée au sein des locaux flambant neufs de Dushow le 26 novembre 2012. On y reconnait une partie du futur comité de direction de Dushow SAS. De gauche à droite, Fabrice Allex-Billaud, Christian Lorenzi, Eric Alvergnat, Xavier Demay, François Soutenet et Gérard Trévignon. Depuis François en a pris les rênes et Antony Robert et Philippe Barguirdjian ont rejoint le comité.

SLU : Ton métier est donc de faire prospérer le groupe, la holding. Quelle est la stratégie du groupe. On a eu le sentiment que Dushow à une époque se préparait à changer de main et bétonnait pour éviter l’achat par morceaux.

Eric Alvergnat : Notre stratégie est toujours simple, pour ne pas dire qu’il n’y en a pas, mais ça n’empêche pas de penser !!! (Sourire). Tout d’abord nous n’avons jamais voulu nous implanter dans tel métier, endroit ou pays pour satisfaire des appétits de pouvoir ou d’argent. Nous avons répondu favorablement à des opportunités, ou pas. Nous avons étudié beaucoup de projets qui n’ont pas eu de suite.
La seule et vraie stratégie a été de développer une entreprise indépendante sur une base, pour cette première génération, de partage de l’actionnariat. Nous avons 26 actionnaires dans la holding et encore une trentaine d’actionnaires ou d’associés dans les filiales. Il n’y a pas de personnes morales dans aucune des sociétés du groupe.

Xavier Demay
Xavier Demay

SLU : Qui quitte la boîte, lâche ses parts ?

Eric Alvergnat : Non, nous ne sommes pas en SCOP. Les actionnaires des sociétés commerciales sont ou ont été fondateurs et salariés. La détention des titres n’est pas liée au contrat de travail.

SLU : Pas de gros risque d’émiettement ?

Eric Alvergnat : C’est déjà tout émietté ! Et c’est la belle histoire des fondateurs mais cela ne passera pas une deuxième génération. L’entreprise n’est pas à vendre mais nous avons maintenant quelques actionnaires retraités qui souhaiteraient réaliser. Nous sommes à l’écoute et recherchons des solutions pour leur sortie totale ou partielle.

SLU : Comment Dushow compte-t-il continuer sa croissance. Par voie interne, externe ?

Eric Alvergnat : Les deux mon général. Nous continuons la croissance interne parce que de plus en plus de gens nous sollicitent. Notre chiffre d’affaires, à périmètre constant, est en variation positive. Evidemment le chiffre d’affaires consolidé du groupe est en augmentation puisque le périmètre l’est également. L’activité est là, c’est la rentrée et il y a beaucoup de spectacles, d’événements et de programmes de télévision à tourner. Beaucoup de business, y compris pour les Voyageurs.

SLU : C’est vrai que vos magnifiques studios mobiles prenaient un peu la poussière.

Eric Alvergnat : En ce moment, ils sont tous sur la route, pour U2 European Tour, les MTV Awards sans parler des Taratata. C’est encore remarquable à une époque où l’on peut enregistrer 96 pistes avec un ordi posé sur la couette de la chambre. Dans un autre domaine, notre studio de répétition est complet.
Ca nous arrive même de nous demander si nous ne devrions pas en construire d’autres tellement nous sommes amenés à jongler. Il y a des spectacles qui sortent à 22h, nous avons la nuit pour faire le ménage et d’autres équipes arrivent à 6h du matin comme dans un Zénith ! C’est formidable parce que les artistes viennent chez nous.

Un des plus beaux studios d’enregistrement français avec son écoute en 5.1 et sa console numérique SSL. On appelle ça le Voyageur 1…
Un des plus beaux studios d’enregistrement français avec son écoute en 5.1 et sa console numérique SSL. On appelle ça le Voyageur 1…

Auparavant, les producteurs et les équipes artistiques ne venaient pas chez les prestataires. Ils pensaient que nous étions dans un garage très loin. Ils découvrent que nous leur offrons des conditions de travail optimales avec le plateau de répétition, le studio de pré et post production, les entrepôts, les ateliers, les loges, les bureaux de prod, le restaurant et le bbq dans le même complexe. Pour les sportifs, le golf mitoyen avec hôtel 4 étoiles et centre de remise en forme est en construction.

Philippe Barguirdjian
Philippe Barguirdjian

SLU : Quels sont les grands secteurs d’activité de Dushow et comment se positionnent-ils en termes de ratio ?

Eric Alvergnat : Les ratios sont légèrement différents selon les entités du groupe. Nous sommes globalement leader sur le terrain du spectacle vivant tout en ayant près de la moitié de notre activité dans l’événement.
Et puis la télévision qui ne cesse de se développer. Dushow Barcelone, Bordeaux ou Toulouse font peu de musique tandis que Dushow SAS est très implantée sur les concerts et festivals.
Chez « Spectaculaires » à Rennes, en Bretagne, comme dirait Benoît Quero son dirigeant fondateur, une des activités principales avec « Les Allumeurs d’Images » est la création d’images monumentales qu’ils diffusent aux quatre coins du monde. Et puis nous avons les secteurs de …

SLU : La vente, l’importation, l’installation …

Eric Alvergnat : Yes sir. L’importation, la vente et l’installation représentent 10 à 15 % de notre chiffre d’affaires. Nous ne sommes pas des marchands dans le sens où nous n’avons pas de force de vente itinérante. Nous sommes d’abord prestataires de service mais nous proposons à ceux qui le souhaitent la capacité d’acheter des systèmes audiovisuels et scéniques tels que ceux que nous concevons pour servir le spectacle, la télévision ou l’événement.

SLU : On connaît la qualité des prestations, on imagine que vos installations ne reposent pas que sur du gaffeur et des dominos (rires)

Eric Alvergnat : Surtout que si nous équipons un lieu, et que 3 semaines après l’inauguration nous revenons avec une tournée, nous avons plutôt intérêt à ce que ça marche ! Nous réalisons beaucoup d’installations en ce moment.

Fabrice Allex Billaud
Fabrice Allex Billaud

SLU : Quelle entité effectuait les achats avant la holding Dushow ?

Eric Alvergnat : Dans les années 90, c’était Dispatch, spécialisée dans l’audio, qui remplissait la fonction de holding. Nous n’avions pas de légitimité pour défendre les entreprises du groupe qui faisaient de l’éclairage. Nous avons créé une holding de tête pour couvrir toutes les activités.
Il y avait déjà Dubo, Dubon, Dubonnet, Duson, Duboi et nous avons donc fait Dushow. Elle n’était pas sensée communiquer ou faire du commerce. Et puis nous nous sommes habitués à ce nom et quand nous avons fusionné Dispatch, Arpège et Caméléon en 2012, qu’il a fallu en trouver un pour remplacer toutes les anciennes marques, nous avons fini par le garder en créant Dushow SAS. Du coup la holding a été baptisée Groupe Dushow SA. De mon côté j’avais proposé LSBL à savoir Lovely Sound and Beautiful Light group. Je me suis fait jeter par tous mes potes (rires !) – J’ai quand même déposé la marque !

SLU : Tout en étant à la tête de la holding, tu es toujours présent au sein de la SAS ?

Eric Alvergnat : Bien sûr. Je dois consacrer tout mon temps aux entreprises du groupe avec un relatif prorata à leur taille et la SAS représente environ la moitié de l’ensemble. C’est une mutation douce. François m’a remplacé mais je reste le représentant de l’actionnaire qui détient 100 % et qui regroupe tous mes petits camarades actionnaires historiques. Pour autant, les choses bougent vite et nous sentons déjà le vent nouveau qui vient avec ce jeune président et sa nouvelle équipe de dirigeants très complémentaires et dotés de quelques milliers d’heures de vol.

SLU : Tu ne vois pas de rosiers dans ton jardin et des sécateurs te pousser dans les mains, pas encore ?

Eric Alvergnat : Il y a des rosiers et un sécateur dans le jardin mais ce n’est pas trop mon truc. Je n’ai pas l’intention d’arrêter. Le travail est passionnant et les équipes formidables. La plupart des entreprises sont en bonne santé et le challenge est toujours aussi séduisant. Je prendrai mon sac pour faire d’autres choses lorsque les actionnaires me feront comprendre qu’il faut passer la main. Je ne serai pas fâché, il y a un temps pour tout. La musique sera toujours là et moi présent pour l’écouter ou la « regarder » avec la même attention et le même plaisir.

Gérard Trévignon surpris en plein concert par un objectif indiscret en juin 2008
Gérard Trévignon surpris en plein concert par un objectif indiscret en juin 2008

SLU : La SAS est le cœur du groupe, les autres sociétés sont détenues à 100% par la holding ?

Eric Alvergnat : Non, elles ne sont pas toutes à 100%. Nous sommes majoritaires partout mais il y en a à 100%, d’autres à 80%, et aussi à 60. Les histoires et les personnalités des entreprises sont différentes et le rôle fédérateur de la holding est important. Les chemins se croisent. Par exemple chez Spectaculaires, nous avons une unité très importante de création d’images. Quand on va se quitter à la fin de cette interview, je vais aller assister à la première de Francis Cabrel. Tout le visuel de sa tournée, c’est-à-dire lumière, déco et vidéo, est créé par Spectaculaires. Ils arrivent dans la musique live en tournée par une porte assez sympa, en l’occurrence par l’artiste lui-même.

SLU : Et le son alors ?

Eric Alvergnat : Francis Cabrel habite dans le sud-ouest de la France et quelque part par là-bas, il y a une société que je connais peu et qui s’appelle Audio Concept. Ils font du bon boulot et l’Artiste est fidèle. Nous ne voulons pas demander aux producteurs ou artistes qui nous font confiance et sont fidèles de ne pas l’être avec nos collègues ou concurrents.

SLU : Revenons brièvement sur votre croissance externe. Un certain nombre de sociétés françaises connues rejoignent d’autres groupes. La naissance de ces nouveaux acteurs est elle stimulante par la concurrence qu’ils créent.

Eric Alvergnat : Et pourquoi pas. Nous ne sommes pas le Synpase et ne voulons ni ne pouvons proposer à toutes les entreprises du secteur de nous rejoindre. La naissance de nouveaux groupes ne créé pas forcément de concurrence dans la mesure où leurs opérateurs prennent des participations majoritaires dans des entreprises existantes.

Le Bâtiment de Dushow Paris
Une photo du paquebot Dushow le soir de l’inauguration. Les couleurs donnent la pleine mesure de la taille du bâtiment.

Pour autant, la stimulation est réelle puisque les entreprises, une fois transmises ou reprises, vont changer leurs modes de fonctionnement. A la fois parce que les nouveaux propriétaires ou dirigeants appliqueront des méthodes commerciales où techniques nouvelles mais aussi parce que les modalités d’acquisition par création de dettes seniors vont induire des ratios économiques différents.
C’est nouveau pour la France mais pratiqué à grande échelle depuis longtemps par nos collègues américains qui sont capables de lever des dettes à hauteur de leur chiffre d’affaire annuel.

Au-delà des nombreuses créations d’entreprises sur le secteur, vérifiées par la quantité importante de demandes de Labels, vous constaterez qu’un bon nombre de prestataires actuels ont été créés il y a 30 ans par des personnes qui avaient 30 ans. Ces fondateurs en ont aujourd’hui 60 et cherchent à valoriser leur patrimoine. C’est bien naturel mais il doit y avoir une juste mesure entre les fonds accordés aux sortant et ceux qui restent nécessaires pour que les entreprises continuent d’investir.
C’est l’heure d’une certaine relève et il faut remercier les nouveaux entrepreneurs de s’intéresser à notre secteur.

La vue imprenable sur la fourmilière de Dushow depuis la salle de réunion où s’est tenue l’interview. Tout au fond de l’image à droite et à l’étage, on aperçoit un nombre important de palettes blanches chargées d’enceintes Meyer destinées à un parc d’attraction
La vue imprenable sur la fourmilière de Dushow depuis la salle de réunion où s’est tenue l’interview. Tout au fond de l’image à droite et à l’étage, on aperçoit un nombre important de palettes blanches chargées d’enceintes Meyer destinées à un parc d’attraction

Nous avons pris l’habitude d’investir dans les entreprises avec l’argent que nous avions gagné et non pas celui que nous allions gagner. C’est un peu old school mais cela nous permet de maintenir des politiques d’investissements techniques solides. Dans notre cas, bien que venant de la même époque, nous ne sommes pas vulnérables au départ d’un actionnaire fondateur car nous sommes nombreux.
Certains d’entre nous, notamment ceux qui ont pris leur retraite, sont prêts à réaliser et nous étudions des solutions pour les satisfaire. Nous ne sommes pas à vendre mais prêts à accueillir de nouveaux actionnaires.

SLU : Peut-être que personne n’a été en mesure de mettre le prix qu’on ne refuse pas.

Eric Alvergnat : Pas faux. Mais pas vrai non plus. Ce n’est pas de la démagogie, bien sûr que tout est à vendre mais nous avons développé depuis trente ans une politique de partage des outils de travail avec un certain nombre de salariés qui sont devenus actionnaires ou associés et tout ne peut pas être balayé d’un coup de chéquier. Encore une fois nous sommes sans doute et, encore pour un temps atypiques, mais un changement total d’actionnaire et un gros chèque pour les fondateurs ne suffisent pas à régler les questions du devenir de nos 300 salariés qui vont changer de vie et d’employeur.

SLU : C’est intéressant comme positionnement, ça permet de clarifier les choses.

Eric Alvergnat : C’est la raison pour laquelle nous pensons plutôt à accueillir de nouveaux actionnaires de façon progressive.

Eric Alvergnat accompagné de Melina Avenati à St Denis pour le show de Mylène Farmer en 2009.
Eric Alvergnat accompagné de Melina Avenati à St Denis pour le show de Mylène Farmer en 2009.

SLU : La santé financière du groupe est-elle bonne ?

Eric Alvergnat : Oui. Nous avons toujours été et nous sommes toujours classés à la note d’excellence à la Banque de France. Nous avons peu de dettes à court et moyen terme, pas de dettes à long terme, et pas de dette senior. Tout au plus, un peu de crédit fournisseur, quelques emprunts et un peu de crédit-bail.

SLU : Dans l’histoire du groupe et encore avant Dispatch, vous avez eu des apports en capitaux ?

Eric Alvergnat : Nous n’avons jamais reçu de capitaux externes. Nous avons eu des actionnaires financiers qui n’ont jamais dépassé 10 %. D’abord le grand groupe anglais de capital risque 3i puis un fond de private equity du Crédit Agricole. Ils n’avaient pas d’acheteurs lorsqu’ils ont voulu sortir et c’est nous-mêmes qui avons racheté nos parts.

SLU : Tu nous as dit qu’il y a du travail, mais les marges restent-elles bonnes ?

Eric Alvergnat : Il faut s’accrocher parce que nos interlocuteurs, producteurs, donneurs d’ordres, diffuseurs ont aussi leurs soucis. Ils cherchent à payer moins cher et ils ne vont pas forcément s’intéresser à nos pauvres 40 000 m² de bâtiments généralement neufs.
Lorsque nos équipes se rapprochent de la conclusion de leurs deals commerciaux, nous les incitons à organiser les réunions chez nous de façon à ce que nos clients visitent nos installations. C’est ensuite plus facile de reprendre la discussion. Il est important qu’ils comprennent que nous sommes des entreprises abouties, avec des moyens techniques et humains onéreux.

Le renouvellement du parc de matériel

Francois Maze
Francois Maze

SLU : Est-ce que vous avez chez Dushow une stratégie pour la revente de matériel d’occasion ?

Eric Alvergnat : Oui nous avons une stratégie scientifique et novatrice, qui consiste à chercher des acheteurs (rires). Nous avons simplement monté d’un cran. Pour la SAS à Paris, François Maze était en charge de la vente d’occasion depuis longtemps. Il vient d’être rejoint par Bernard Vainer qui est venu grossir l’équipe à tel point qu’il prend la direction de ce département.
La vente des équipements d’occasion est nécessaire, pour libérer de la place et parce que l’obsolescence est de plus en plus rapide. Nous avons des prix d’achat souvent corrects, donc nos prix de revente ne sont pas négligeables par rapport aux valeurs de remplacement.

Je pense que tous les loueurs et prestataires sont dans la même dynamique. Il faut renouveler les parcs. Il y a 20 ans on achetait une console de son pour 10 ans. Aujourd’hui, tu sais qu’en 5 ans elle sera dépassée car l’informatique et le numérique sont passés par là.

Bernard Vainer
Bernard Vainer

SLU : Comment décidez-vous du meilleur moment pour vous séparer de certains équipements ?

Eric Alvergnat : Nous regardons leur rotation, nous observons leur fiabilité, la façon dont ils sont prescrits. Nous rajoutons une pincée d’expérience et de méthode puis nous nous décidons de lancer leur remplacement. C’est un sujet qui fait l’objet d’assemblées.
Bernard Vainer, notamment, qui a un nez dans notre dépôt et un autre sur le marché mondial de l’occasion, (oui, il faut du pif pour ce business) fait des propositions. Il nous arrive aussi de remplacer des équipements qui sont très demandés, uniquement pour rafraichir le parc.

Toujours fan de Meyer Sound

SLU : Est-ce que Meyer qui a fait les beaux jours du son, est encore une marque d’avenir ? Je la vois moins spécifiée, moins utilisée en France, est ce que c’est toujours intéressant pour Best de la distribuer ?

Eric Alvergnat : J’entends ta réflexion. Elle est probablement justifiée par une communication trop faible de notre part. Nous ne sommes pas de bons communicants. Ce qui est en revanche intéressant de pointer c’est que notre vie avec Meyer est exactement le contraire de ce que tu perçois. Cela fait 25 ans que nous distribuons la marque.
Nous avons des passionnés chercheurs fous toujours aussi fans de haut-parleurs comme Marc de Fouquières. Le critère de fidélité est largement rempli et nous adorons ça. J’étais chez Meyer il y a un mois et c’est une entreprise formidable. Il y a 300 personnes qui travaillent avec des dynamiques de recherche et développement fantastiques. Nous avons reçu cette nuit en urgence 40 palettes par avion !!!

Une des raisons du rayonnement technique et de l’excellence de Dushow : Marc de Fouquières, photographié sur le stand Meyer lors du dernier Prolight + Sound en compagnie de Big Mick.
Une des raisons du rayonnement technique et de l’excellence de Dushow : Marc de Fouquières, photographié sur le stand Meyer lors du dernier Prolight + Sound en compagnie de Big Mick.

SLU : Pour l’exploitation ou pour la vente ?

Eric Alvergnat : Pour la vente cette fois-ci. Les anglais sont très forts sur ces points. Quand ils vendent une console analogique à 6 voies dans un pub de la banlieue de Glasgow, ils diffusent un article dans le monde entier.
Nous, nous envoyons pour un million et demi (en valeur !) de haut-parleurs pour équiper un parc d’attraction et nous n’allons pas en parler. Enfin si, on essaiera de vous faire inviter à l’inauguration (rires !!).

Heureusement nous avons des communicants volontaires. C’est le cas de Xavier Demay, de Christian Lorenzi, de Riad El Abed à Barcelone, de Thierry Perceval à Bordeaux ou Christophe Digne à Toulouse ainsi que de nombreux autres jeunes collaborateurs du groupe. Il se trouve que par notre histoire, notre culture, notre format, notre ADN, je ne suis ni commerçant ni communicant. Il faudrait déjà que je prenne un compte Facebook (rires), mais je dois encore réfléchir !
Pour en revenir à Meyer Sound nous avons une belle équipe chez Best Audio, emmenée par Sébastien Nicolas. Nous sommes fiers de distribuer ces équipements qui surfent actuellement sur une vague de succès formidable avec la nouvelle gamme.

SLU : Comment se fait-il que d&b ou Adamson ont pu ainsi prendre des parts sur le marché français… Est-ce qu’en France on ne veut pas de grosses boîtes avec des amplis dedans. Y a-t-il un phénomène de mode ?

Eric Alvergnat : Je crois qu’il en faut pour tous les goûts et ces deux constructeurs font des équipements de qualité. Côté prestation, il nous est impossible de suivre toutes les marques en même temps. Cependant la quantité de spectacles ou événements traités en Meyer Sound est énorme. En tant que prestataires nous suivons trois marques principales maintenant. Meyer Sound et l’excellent L-Acoustics par la plupart des entreprises du groupe ainsi que d&b avec Fa musique et S-Audio.

SLU : D’où ma question, parce que quand tu me parles du parc Meyer, si tu me comptes la M3D qui sortait peut-être une fois par an, ce n’est pas honnête (rires)

Eric Alvergnat : Effectivement ce sont ces systèmes plus anciens que nous utilisons lorsque l’opération n’est pas « speaker brand sensitive ». En revanche la nouvelle série Leo, Lyon et surtout Leopard est très demandée en raison de ses innovations et résultats.
Pense qu’il y a 25 ans pour sonoriser l’Olympia, nous mettions des compacts 246 SCV de 180 kg. Nous avons pu les remplacer par autant d’UPA Meyer Sound avec leurs subs. Je dis bien remplacer. Ce fut la plus grande fracture, mettre à la place de mastodontes omnidirectionnels, des petites enceintes qui envoyaient du son là où on voulait et encore, ce n’était que le début. Nous étions loin des systèmes actuels, mais on serrait un peu plus la dispersion.

Un article tiré d’une revue financière datant d’environ 1993 où Eric explique utiliser et importer du Meyer depuis 4 ans, mais aussi du Martin, du SCV et sans doute un peu de ce qui s’appelait encore à l’époque du Christian Heil. Déjà à l’époque le même credo : « …nous fournissons le matériel demandé par nos clients et que nous achetons, si besoin est, pour leur donner satisfaction »
Un article tiré d’une revue financière datant d’environ 1993 où Eric explique utiliser et importer du Meyer depuis 4 ans, mais aussi du Martin, du SCV et sans doute un peu de ce qui s’appelait encore à l’époque du Christian Heil. Déjà à l’époque le même credo : « …nous fournissons le matériel demandé par nos clients et que nous achetons, si besoin est, pour leur donner satisfaction »

SLU : Est-ce que c’est L-Acoustics qui a pris toute la place dans votre cœur et qui a été le plus prescrit, en France comme désormais dans le monde entier ?

Eric Alvergnat : Non, nous sommes fiers de travailler la marque Meyer Sound et très heureux de tous les succès réalisés avec notre parc substantiel de haut-parleurs L-Acoustics. Je me souviens avoir mis du V-Dosc sur la tournée de Jean Michel Jarre en 1993 à côté des MSL3. C’est un succès incroyable et la longévité du V-Dosc a été gigantesque. Depuis la durée de vie des systèmes est plus courte chez tous les fabricants.

SLU : Donc avec Meyer tout se passe plutôt bien.

Eric Alvergnat : Nous réalisons un très bon chiffre d’affaire avec Meyer. C’est une belle aventure, avec des gens que nous aimons bien et qui sont très efficaces. Leurs capacités de livraison sont surprenantes. Et puis il faut bien se serrer les coudes car la parité avec le dollar ne nous aide pas ces temps-ci.

SLU : Ce qui n’est pas le cas de tous les fabricants…

Eric Alvergnat : Yes, Euro is cheaper ! Pour les livraisons c’est plus long avec L-Acoustics et sans doute la rançon du succès. Mais nous jouons tous le jeu.

SLU : Tu ne vends pas de L-Acoustics

Eric Alvergnat : Bien sûr que si et dans des propositions non négligeables, surtout dans le sud de la France, en raison des appels d’offres que nous remportons et qui sont prescrits en L-Acoustics.

SLU : Quelques chiffres ?

Eric Alvergnat : Le chiffre d’affaire du groupe est d’environ 75 M€

SLU : Et en termes de vente ?

Eric Alvergnat : C’est assez variable. Nous avons une équipe réduite mais présente à Paris, Nice, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Rennes ou Lyon. Dans le groupe la vente représente environ 10 à15 % du chiffre d’affaires.

SLU : Un message à faire passer, le mot du président (rires !!)

Eric Alvergnat : Simplement que nous avons eu de la chance jusqu’à présent, et aujourd’hui nous avons de bons paramètres. Les équipes sont polyvalentes et enthousiastes, le groupe est rentable et nous avons des clients fidèles. Nous nous interrogeons comme tout le monde sur notre avenir mais nous ne sommes pas prêts à faire n’importe quoi.
Nous accueillerons certainement de nouveaux actionnaires mais ce sera dans une démarche collégiale comme cela a toujours été le cas. Je suis particulièrement heureux de voir les jeunes prendre les choses en main. Mais je peux te dire que je ne suis pas près de quitter le bateau car c’est la fête tous les matins et le soir du show must go on ! Euh, presque 🙂

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L'équipe « Plug and Play »
L’équipe « Plug and Play »

Les sociétés Plug and Play et SNO Technique situés en Seine et Marne se sont respectivement équipées de 8 et 24 liaisons UHF TG‐1000.

L’anticipation de la 5G avec un système couvrant l’intégralité de la bande UHF et l’évolution vers les transmissions numériques permettent aujourd’hui de positionner le TG‐1000 comme la nouvelle référence pour les prestataires et parcs de location HF.

Au delà de l’aspect sans fil, les émetteurs main ne sont pas limités au choix des capsules Beyerdynamic puisque le constructeur allemand propose une bague d’adaptation permettant aux ingénieurs du son d’utiliser une capsule d’une autre marque, choix souvent lié à la voix de l’artiste ou de l’orateur.

Le système TG-1000 chez SNO Technique
Le système TG-1000 chez SNO Technique

Cependant trois capsules Beyerdynamic issues des versions filaires viennent compléter l’offre du TG‐1000.
C’est le cas de la TG‐V96C (électrostatique) et de la TG‐V70D (dynamique à large diaphragme) qui s’imposent actuellement sur différentes tournées de Irma, Lilli Wood and The Prick, Véronique Sanson, …, et enfin de la TG‐V90R (Ruban).

Quelques rappels sur le système TG-1000 :

En rack 1U, le double récepteur TG 1000RD (2 canaux) travaille dans la bande UHF en diversité vraie avec une bande de commutation de 319 MHz (amputée selon les régions), la plus large atteinte à ce jour sur ce type de matériel.
La latence totale entre émetteur (main ou pocket) et récepteur en sortie analogique est de seulement 2,1 ms. Le système met en œuvre un codec TriplePlay qui n’apporte qu’une latence de 1,2 ms et offre une haute résilience aux erreurs.
Les données audio sont encryptées avec une trame de 16 bits.


Le système TG-1000
Le système TG-1000

Le récepteur dispose d’un affichage OLED et ne consomme que 12 W avec une alimentation universelle 100 – 240 V AC.
La réponse en fréquence du système va de 20 Hz à 20 kHz avec une plage dynamique de 116 dB (128 dB avec un niveau baissé de -12 dB sur le transmetteur pocket).
Le contrôle et le monitoring peuvent s’effectuer grâce à un serveur web incorporé.

D’autres informations sur le site www.audiopole.fr

 

Clay Paky offre une luminosité inimaginable à Kullervo

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A l’Opéra National de Finlande, Mikki Kunttu, éclairagiste et scénographe, a utilisé une combinaison de projecteurs Clay Paky Mythos et A.leda B-EYE K20 pour réaliser un projet d’éclairage vraiment exceptionnel sur une production du poème symphonique Kullervo.

Photos © Mikki Kunttu
Photos © Mikki Kunttu

L’œuvre, du compositeur filandais Jean Sibelius, dont la première a été donnée à Helsinki en 1892, est centré sur le personnage de Kullervo, du poème épique Kalevala. Une chorégraphie de Tero Saarinen, dansée par le Ballet national de Finlande, a été ajoutée à cette production de 2015, pour célébrer les 150 ans de la naissance de Sibelius.

Photos © Mikki Kunttu
Photos © Mikki Kunttu

Kunttu a prescrit 52 Mythos et 48 B-EYE fournis par Bright Finland pour l’éclairage principal de la pièce.

« La luminosité des Mythos assure sans aucun doute la caractéristique essentielle de l’image visuelle de la production », dit Kunttu. « Ils donnent l’énergie ultime incroyable qu’on voit dans la scène finale de la mort de Kullervo, une lumière qui dépasse l’imagination »

La mise en scène du concepteur suggère une boîte noire infinie. Les projecteurs Clay Paky ont donc également été utilisés comme éléments des décors et se déplaçaient dans l’espace pour indiquer les évolutions de l’action.
« J’ai utilisé les B-EYE K20 en laréraux où ils produisaient différents espaces ainsi qu’un éclairage magnifique sur les artistes », poursuit Kunttu.
Une gamme d’écrans LED de différentes tailles a également été utilisée comme éléments de décors.

« Les projecteurs Clay Paky s’accordaient parfaitement avec les écrans. Les Mythos les traversaient avec leur énergie et leur luminosité supérieure. Quant aux B-EYE, ils les prolongeaient avec des couleurs et intensités qu’on a pu facilement apparier », poursuit Kunttu.

Photos © Mikki Kunttu
Photos © Mikki Kunttu
Photos © Mikki Kunttu
Photos © Mikki Kunttu
Photos © Mikki Kunttu
Photos © Mikki Kunttu

Pour plus de détails consulter www.dimatec.net

 

Matthieu Maurice rejoint l’équipe SLU

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Matthieu Maurice
Matthieu Maurice

Multicarte, multifacette, multiprise, il se démultiplie une fois encore et rejoint la rédaction de Soundlightup pour épauler l’équipe en charge du son. Barbatruc !!

Mathieu Maurice dit Maamo ou encore m&m dispose à cet effet des qualités qui font le bon journaliste : la curiosité, la compétence technique et la plume qui fait mouche.

Ajoutons une forte dose d’humour, une passion pour la musique, les artistes, les plateaux et enfin des écrits qui sentent bon la transpiration, les composants chauds, la bière et les herbes folles et vous comprendrez que sa venue dans notre équipe est un plaisir qui ne se refuse pas.

Rien de tel qu’un bon festoche de fin de saison pour découvrir son travail et son premier reportage. le premier d’une liste qu’on espère très longue et qui, chance du « débutant », lui a permis d’être confronté à une équipe technique de première bourre et à deux nouveautés signées Auvitran et L-Acoustics que nous allons beaucoup rencontrer les prochaines années.

Assez parlé, nuff said en anglais, cliquez sur le lien ci-dessous et en route pour la ville où les sardines bouchent les ports et les subs font du bruit.
www.soundlightup.com/archives/reportages/concerts/la-fiesta-des-suds-avec-franck-canale-en-accueil-de-la-grande-scene.html

 

La Fiesta des Suds avec Franck Canale en accueil de la grande scène

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Mon premier, prononcé par papi sans son dentier, est le sport que nous pratiquons, au creux profond d’un hamac, un bel après-midi d’été.
Mon second est la lettre que nous prononçons tous après que le stagiaire nous ai dit : « mais je t’assure, j’ai tout branché ! » et qu’une fois à l’arrière des subs, on constate qu’il manque un quart de tour sur les speakON.
Mon tout est le deuxième gros festival de musique de la rentrée dans une ville où les sardines bouchent les ports.
Je vous imagine déjà … « Fffieste… AAAAAHHH !! »

Evidemment vous n’êtes pas obligé de rigoler, mais nous voilà bien à la Fiesta des Suds, l’événement musical de l’automne marseillais. Comme de coutume, le festival nous a proposé du 15 au 18 octobre trois scènes et une programmation variée.

Le placement et la nature du système déployé sur la grande scène. 4 modèles présents, K1, K2, Kara et SB28
Le placement et la nature du système déployé sur la grande scène. 4 modèles présents, K1, K2, Kara et SB28

Pour l’occasion, on est allé faire un tour pendant les balances de la grande scène, rencontrer l’équipe et vous faire un topo de l’installation son ! Rien de très nouveau en matériel hormis les nouvelles X15 HiQ L-Acoustics, sur lesquelles nous nous pencherons un peu plus bas. Nous avons aussi fait une découverte de taille dont je vous ferai part en bas de page.
C’est DUSHOW en version ensoleillée et basée à Vitrolles qui est en charge du son et Franck Canale, monsieur accueil façade, qui nous décrit la diff principale de la grande scène.

Réseau Dante via Auvitran

Franck Canale à l'accueil facade
Franck Canale à l’accueil facade

SLU : Salut Franck, merci de nous recevoir, raconte-nous le kit que tu as déployé pour la scène principale.

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Franck Canale : Pour la grosse scène, nous devons couvrir une zone de 40 mètres de large sur 60 mètres de profondeur. J’ai choisi une diff comprenant par côté huit K1 et trois K2 pour le down fill. Pour les subs, on a mis en place 22 SB28 en mode cardio et pour le front fill, j’ai utilisé 12 Kara.

SLU : Comment avez vous câblé tout ça ?

Franck Canale : Tout le patch est un réseau informatique, dans lequel circule un patch Dante. On sort des consoles en AES et on attaque la boîte à tout faire de chez Auvitran : l’AVBx7. Avec elle on peut switcher sur les trois consoles. On a aussi des lignes pour le talkback avec le plateau.
Une fois tout envoyé dans la fibre, on récupère côté scène le réseau sur le second AVBx7 puis direction les Lake LM44 et les contrôleurs amplifiés. Théo Brun technicien son chez Dushow Vitrolles a été d’une grande aide pour configurer les AVBx7 et les switchs Cisco

SLU : Franck, fais péter le synoptique, ça ne ressemble pas à du son ton truc…

Franck Canale : Oui tiens 😉

synoptique Fiesta des Suds
synoptique Fiesta des Suds

SLU : Ah ben voilà ! Merci c’est tout de suite plus clair… Donc on récapitule : quelle est la fonction principale de l’AVBx7 Auvitran ?

Franck Canale : C’est un énorme patch. On peut modifier l’interface à souhait grâce à 7 slots. Par exemple nous avons ici une carte pour récupérer 8 entrées AES (4 paires stéréo). Je peux donc y envoyer mes trois consoles, selon les choix des ingés son.
Ensuite j’ai deux cartes de sorties analogiques et une d’entrées analogiques. Les sorties me servent à récupérer des mix pour les radios, TV, etc. Les entrées permettent notamment de communiquer avec le plateau, le talkback !

Nous avons la carte Dante, opérant la mise en réseaux de tous les appareils AVBx et une carte switch.
Enfin, une carte optique (slot 4), dont les jarretières (câble optique) sont configurées sur des ports « trunk » via l’AVS Monitor (spécifique à Dushow). Ces fibres relient le second AVBX7 coté scène.


SLU : Heureusement qu’on a ton schéma. Côté plateau, comment tu attaques tes amplis ?

La Fiesta des Suds
Les panières acier standard de Dushow équipées en contrôleurs LA8 L-Acoustics.

Franck Canale : C’est en fait assez simple. On a au plateau côté cour un autre AVBx7. On y trouve aussi une carte switch dans laquelle je récupère mon Dante primary et mon Dante secondary. Ces canaux Dante sont patchés aux Lake LM44 qui sont équipés aussi d’une carte Dante.
Les deux processeurs attaquent ensuite les contrôleurs LA8 en AES avec une sécu en analogique. Pour le côté jardin, on tire deux liaisons RJ 45 via un port truck de l’AVBX, et on a la même chose : un LM44 qui récupère le patch Dante et route l’AES aux LA8.

SLU : Donc si je comprends bien, tu fais passer dans un seul et même switch, ton Dante primary, ton Dante secondary, mais aussi ton réseau de contrôle. Comment as-tu paramétré tes switchs pour faire cohabiter tout ce beau monde ?

Franck Canale : Oui c’est une question pertinente. Effectivement nos métiers ont beaucoup évolué et l’ingénierie réseau en est devenue une part importante !
Donc, nous avons créé trois réseaux indépendants VLAN et des trunks pour multiplexer ces 3 réseaux dans un seul et même câble. Par exemple, ici : VLAN 10 pour le Dante primary, VLAN 20 pour le Dante secondary et VLAN 1 pour le réseau de contrôle (LA Network)

Port Trunk, aussi appelé « lien marqué »
Pour interconnecter deux commutateurs qui ont 3 VLAN communs, il faudrait 3 câbles et sacrifier 3 ports sur chaque commutateur. Pour éviter cela, il existe le lien trunk. Un seul câble d’interconnexion sur lequel plusieurs VLAN passeront, mais les trames sont marquées (taguées) pour que les commutateurs sachent à quel Vlan elles appartiennent. Ceci est accompli en encapsulant chaque trame de façon à conserver son numéro de VLAN.
L’IEEE (Voir Lien ici) a développé la norme 802.1Q (Voir lien ici)


Un tuyau pour stacker les subs en mode cardio

SLU : Assez parlé de réseau, pitié parlons de son ! Comment as-tu préparé ton installation ?

Franck Canale : J’ai fait comme d’habitude un shoot avec Soundvision. J’ai volontairement laissé un peu plus de pression devant la scène pour les amateurs de sensations et un peu moins après 50 m. D’une part parce qu’à 50 mètres il y a un bar, où on peu comprendre que le public appréciera un son moins fort, et d’autre part parce qu’il y a une énorme surface métallique verticale à éviter le plus possible !

Une capture d'écran du logiciel SoundVision de L-Acoustics
Une capture d’écran du logiciel SoundVision de L-Acoustics

SLU : As-tu eu des surprises une fois le kit déployé sur site ?

Franck Canale : Non, le soft est vraiment fiable. Hormis un petit pourcentage d’erreur, notamment pour les subs, les infos sur le shoot sont très réalistes ! Je suis assez content du rendu, et j’ai d’ailleurs eu le plaisir d’accueillir pour le groupe « The Do » Malik Malki.

Ci-contre les tours Layer déshabillées ! En premier plan bas, l’out-fill de jardin avec deux enceintes Kara. On voir sur le plan lointain le clust de cour avec ses huit K1 et trois K2 en down-fill
Ci-contre les tours Layer déshabillées ! En premier plan bas, l’out-fill de jardin avec deux enceintes Kara. On voir sur le plan lointain le clust de cour avec ses huit K1 et trois K2 en down-fill

C’est un grand habitué du K1 et après les balances, il n’a fait que peu de corrections sur le système, histoire de retrouver la balance tonale de son mix, ce qui veut dire que nous avons bien travaillé (rires !) On a aussi eu un super son sur « Aaron » avec François Schoettel à la console.

SLU : Je confirme que le son est très homogène sur toute la zone, d’ailleurs le raccord entre le K1, les K2 down fill et les fronts en Kara marche très bien !

Parle-nous un peu plus des subs, je crois que tu as un plan à nous donner pour les SB 28 non ?

Franck Canale : Oui, comme tu as pu voir, les subs sont stackés en mode cardio. On s’est rendu compte sur les projections que le fait de retourner le sub du haut ou le sub du bas avait une incidence sur la propagation de l’onde grave.
En effet, le logiciel nous indiquait que l’onde se déplacerait de manière plus horizontale quand le deuxième sub en partant du bas est retourné. On a bien sûr fait des tests et il semble que ce soit concluant !
Un autre bon plan est de caler un notch filter à 77Hz (fréquence mécanique du HP). Faites une écoute comparative, personnellement je l’insère systématiquement. C’est à tester sur tous les HP de 18 pouces !

En Photo le bon plan du jour ☺ et nos deux stacks de subs bien espacés d’une demi-longueur d’onde !
En Photo le bon plan du jour ☺ et nos deux stacks de subs bien espacés d’une demi-longueur d’onde !

SLU : Merci pour l’info ! Je remarque que sur tes deux stacks de subs centraux, il n’y a que 3 boîtes. Pourtant tu les as aussi mis en cardio et L-Acoustics en préconise 4…

Franck Canale : Oui, tu auras compris qu’en empilant 4 SB28, je dépasse le nez de scène. J’aurais pu les placer à l’horizontale ! Mais il n’y avait pas de subs supplémentaires disponibles.
Ceci dit, le mode cardio avec 3 subs, même s’il ne marche pas aussi bien qu’avec 4, est quand même présent. Cela fait bien sûr partie des choses à améliorer pour l’an prochain… Plus de subs !!
J’aimerais idéalement rajouter deux autres piles de 3, toujours à une demi-longueur d’onde pour être vraiment homogène sur toute l’ouverture au champ proche.

SLU : Tu es donc content de ce festival ?

Franck Canale : Oui ravi ! J’ai pu tester les AVBx7 Auvitran, et c’est une super bécane ! Les groupes étaient satisfaits du système. C’était donc une belle édition pour nous.


Je tiens à remercier chaleureusement Franck pour sa disponibilité et son grand sourire !

L’égalisation plus que minime du système, partagée entre filtres standard et plateaux FIR, le signe d’un design réussi, d’un calage rigoureux et d’un matériel performant
L’égalisation plus que minime du système, partagée entre filtres standard et plateaux FIR, le signe d’un design réussi, d’un calage rigoureux et d’un matériel performant

Je n’ai malheureusement pas pu écouter les graves du système comme je l’aurais souhaité en restant durant le show à proprement parler, mais j’ai pu faire un tour du site pendant les balances. Quoi de mieux qu’un solo de Kora pour vérifier la pression acoustique des mid et hi-mid ? Peut-être les timbales en solo ?
Bref, le niveau est encore très libre et on peut vraiment se rendre compte de la dynamique du K1, même à 50 m. Le système respecte bien les transitoires : les timbales ont de l’impact sans nous fendre les tympans et on sent bien la tension des cordes de la Kora. Quand la voix en solo arrive, même si son traitement n’est pas encore inséré, on entend tout de suite le potentiel à injecter dans un mix.
Les subs en mode cardio marchent bien, et le front en Kara fait le job. On remarque peut être juste un peu plus de définition dans le bas mid du K2 par rapport au K1. Franck nous a montré son EQ global et on retrouve avec plaisir les fréquences habituelles… c’est bien du L-Acoustics !

X15 HiQ, le nouveaux wedge L-Acoustics

Une image à laquelle il va falloir s’habituer sur nos plateaux hexagonaux et au-delà, des X15 bien ramassées et prêtes à mordre
Une image à laquelle il va falloir s’habituer sur nos plateaux hexagonaux et au-delà, des X15 bien ramassées et prêtes à mordre

Assez parlé de la face, allons jeter un œil au plateau.
TADAMMMM ! On y retrouve une belle brochette du dernier retour de scène actif version luxe de L-Acoustics : le X15 HiQ !

Pas besoin de vous en écrire tout un camion, oui c’est toujours impeccable dans le respect de la phase, il suffit d’écouter un mix en stéréo sur une paire de X15 HiQ. Oui ça banane toujours autant, et oui on retrouve la signature Heil.


Une X15 prend la pose et montre ses papattes bien utiles pour l’angler rapidement et lui donner un peu plus de portée en mode retour
Une X15 prend la pose et montre ses papattes bien utiles pour l’angler rapidement et lui donner un peu plus de portée en mode retour

Faute de temps, je n’ai pas pu avoir les conditions d’écoute adéquates pour me rendre compte de la réjection hors champ améliorée par le nouveau guide d’onde, mais on fait confiance aux équipes de Marcoussis !
Sur la scène principale de la fiesta, où évoluent les très… très bons musiciens africains de « Cheickh Lô », les douze X15 HiQ sont épaulés par deux clusters de trois Kara sous un SB18 et par deux SB 28.
Grâce à ces sides de luxe, on a un son bien homogène sur tout le plateau, et le musicien retrouve son mix quand il se place devant son X15 HiQ. Ca marche !

Un side de luxe et dégageant bien le plateau composé de 3 Kara surplombées par un SB 18, le tout épaulé par un SB28 bien visible sur la tranche au sol
Un side de luxe et dégageant bien le plateau composé de 3 Kara surplombées par un SB 18, le tout épaulé par un SB28 bien visible sur la tranche au sol

D’ailleurs, à la question « Je peux avoir un peu plus de retour ? » on entend vite un : « Merci mon frere ! » Les SB 28 sont là pour remettre du grave vu que le montage cardio de la face fait très bien le ménage.
Je suis certain que vous vous demandez quels sont les points remarquables de cette nouvelle enceinte de retour vu que les précédents wedges avec le même arrangement coaxial avaient déjà eu de bonnes notes sur tous ces points.

En premier je pense aux pattes arrière nous permettant d’anguler rapidement la boîte et le nouveau guide d’onde modulable. Oui c’est du solide !
Deuxièmement, le design. Elles sont bien plus dessinées, plus plates, on sent le coup de crayon du designer… et le retour devient un objet !

Pour la troisième grande nouveauté, je vous laisse regarder la photo du technicien ci-dessous. Elle parle d’elle-même. Le poids mes enfants ! Le poids !
En retravaillant son ébénisterie, en équipant de nouveau HP de compétition avec des moteurs au néodyme, L-Acoustics a fait une économie de poids de presque 33 % !
Son prédécesseur, le 115 XT, pesait 29 kg. Nous sommes ici à 21 kg, le tout pour de meilleures performances…

Fiesta des Suds

Voilà comment on peut maintenant tranquillement partir en ballade avec 2 retours sur le dos. Pratique pour le camping ! On notera aussi le nombre d’inserts en hausse sur toutes les faces nous permettant d’équiper l’enceinte d’accessoires divers et variés.

On a failli oublier de vous parler du preset basse latence sur les amplis LA4X et LA8. Pour la diffusion classique, l’ensemble des presets Front Of House exploités par les DSP des contrôleurs amplifiés fait appel à des filtres FIR engendrant inévitablement une certaine latence. Cela peut être un problème en façade mais nous savons nous adapter à ces quelques millisecondes de delay supplémentaire.
En revanche, quiconque a déjà joué sur scène connaît l’importance d’avoir un retour sans le moindre délai. Ainsi, les LA4X et LA8 vous proposent un preset low latency, donc sans FIR, dédié à leur utilisation en monitor. Il fallait y penser… merci !

Pour conclure : Meilleure réjection des sons hors champ, facile à manier et à anguler, léger, vous l’aurez compris, le X15 HiQ commence fort sa longue carrière.

Votre meilleur ami sur la route

Fiesta des Suds

Apres toutes ces infos, je me dois de vous faire part de LA découverte de mon reportage. J’en ai rêvé… longtemps je l’ai imaginé en tournée, sous la console à mes pieds, je l’ai même dessiné et désiré rechargeable en USB…
Le voilà enfin : Le fly mini frigo ! Brisez la vitre en cas d’urgence ! Votre meilleur ami sur la route ! Un outil clairement conçu par et pour des professionnels ! Je tiens tout de suite à calmer les plus passionnés d’entre nous, les potards sur le dessus ne servent pas à contrôler sa température ou son taux d’hygrométrie, je vois déjà sourire les pervers…

Après avoir été très bien reçu par la société Dushow pour ce reportage, on a même bu l’apéro. L’équipe est au top ! Un très grand merci à vous pour l’accueil, bravo pour votre travail et à bientôt !!
Je remercie aussi Ludo pour son aide 😉

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Avolites contrôle le White Club à Dubaï

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Avolites White-Club

Au White, le Club high tech et ultra moderne de Dubaï, un ensemble Avolites constitué de serveurs S4, d’une console Expert Pro avec Wing et de processeurs TitanNet a été déployé pour piloter plus de 350 projecteurs et les150 m² d’écrans à leds mis en œuvre pour la soirée d’ouverture de la nouvelle saison.
A la demande d’Addmind, le propriétaire et le gestionnaire du lieu, c’est Procom Moyen-Orient, fournisseur de matériel audiovisuel et distributeur officiel d’Avolites, installé à Dubaï, qui a fourni l’équipement.

Le White Club

Ils se sont associés à Dave Parry de Most Technical, concepteur d’éclairages de clubs, aux pupitreurs Ross Chapple et Tony Chidiac, et à John Munro et Martin Harvey d’Immersive pour concevoir l’événement.
« La soirée d’ouverture du club a instauré une nouvelle limite technologique en fournissant une expérience de « réalité modifiée » avec d’impressionnants jeux de lumières, des effets et un spectacle d’avant-garde en vidéo mapping sur un mur vidéo 3D », explique Rami Harfouch de Procom.
Pour piloter plus de 150 m² d’écrans à leds et plus de 200 rangées de pixels, nous avons prescrit deux serveurs Avolites Ai S4. Immersive a conçu la disposition de l’installation et fourni l’ensemble des vidéos personnalisées et de l’animation du lieu. »

Le design de l'installation
Le design de l’installation réalisé par Immersive

« Il a fallu répartir de manière efficace le grand nombre de leds, constitué de 36 facettes distinctes, sur trois processeurs. De ce fait, l’Ai S4 convenait parfaitement à ce délicat travail de mapping », dit Munro.
« En d’autres termes, on pouvait faire tourner plusieurs couches de contenu personnalisé 3.2k tout en mélangeant les effets de différentes manières et en utilisant simultanément les captations live.

Le rack de média-serveurs S4 installé au White
Le rack de média-serveurs Ai S4 installé au White

Le S4 était configuré pour un contrôleur MIDI, afin de pouvoir masquer l’un des écrans d’une simple pression sur un bouton, mais aussi afficher chaque couche comme si on jouait sur un clavier de piano », poursuit Munro. « On voulait que l’expérience soit totalement transparente pour les Video Jockeys et qu’ils perçoivent le serveur comme une extension rythmique de leur corps.

Nous avons utilisé plus de 350 projecteurs pour cette soirée, des Cyclops Zoom 37 et CPX436-MZ, et des stroboscopes Philips Showline SL NITRO 510C. C’est une console Expert Pro d’Avolites avec Touch Wing qui contrôlait l’ensemble du système d’éclairage. Deux processeurs Avolites TitanNet augmentaient le nombre d’univers contrôlés et amélioraient la fiabilité et les possibilités de contrôle de cet énorme système.»
« Sur ce projet, mon rôle était de programmer tous les appareils avec l’Expert Pro et le Touch Wing, pour qu’un opérateur en interne puisse l’utiliser au cours de la saison, » explique le pupitreur Ross Chapple. « C’est la scène circulaire qui était le point central et le centre d’intérêt de la conception.

Les projecteurs étaient installés sur les piliers depuis le sol en passant par les jonctions des poutres transversales jusqu‘aux cerces concentriques accrochées au-dessus de la scène centrale. Les projecteurs montés sur les cerces sont utilisés principalement pour les phases d’introduction et les actions de danse entièrement programmées (cue list).
L’Expert Pro est la console idéale, principalement en raison du nombre de ses faders encore augmenté grâce au Touch Wing. Devoir mémoriser les palettes sur les faders de l’Expert aurait demandé beaucoup plus de pages de mémoire. Dans un environnement de club où les réactions rapides sont essentielles, s’imposer de fréquents allers-retours entre les pages n’est pas le scénario idéal. On a aussi utilisé à bon escient le nouveau générateur de Key Frame Shape, ce qui a facilité et accéléré la création de formes plus complexes ».

Un processeur TitanNet
Un processeur TitanNet

Les deux processeurs Avolites TitanNet élevaient à plus de 12 univers le nombre de canaux contrôlés à partir de 4 univers. « La fiabilité était également essentielle », explique Rami Harfouch de Procom. « La puissance de traitement des appareils permet de piloter les projecteurs du club sans aucun retard. »
Le processeur TitanNet (TNP, TitanNet Processor) permet d’étendre toute console Titan à un total de 64 univers. Chaque processeur traite jusqu’à 16 univers dont 8 sont accessibles sur l’appareil en DMX512 alors que la totalité des 16 univers est disponible en Art-net sur le double port Ethernet.
Le WHITE Club de Dubaï est un espace high-tech et ultramoderne qui se présente comme la destination pour des soirées exceptionnelles pleines d’énergie, de musique et une ambiance de bien-être général ». Le club sera ouvert le week-end tout au long de la saison.

Plus d’infos : www.dimatec.net

 

DirectOut introduit MADI.MONI, testeur MADI compact

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DirectOut MADI.MONI testeur MADI compact

Présenté à New-York lors de la convention AES 2015, le MADI.MONI de DirectOut est à la fois un testeur et un moniteur pour flux MADI qui tient dans la main.
Il est conçu pour le test et le monitoring sur le terrain et affiche le plus petit format dans le genre sur le marché.

MADI.MONI offre une interface utilisateur permettant en un clin d’œil de visualiser les paramètres et la qualité de signal d’un flux Madi. Il dispose de ports MADI BNC et optique SFP et d’une embase Jack 3,5 mm pour casque qui permet d’écouter un canal MADI sélectionné et d’en régler le volume.

Le mode opératoire est simplifié grâce à seulement quatre touches qui permettent entre autres de choisir un canal, de régler le volume pour le casque. Le statut s’un signal MADI est visualisé par des leds dédiées pour chaque paramètre : fréquence d’échantillonnage, format de trame, canal, …
Un bloc de deux fois 3 leds indique la qualité du signal, son amplitude et le jitter .

MADI.MONI s’avère donc l’appareil de terrain adapté aux ingénieurs qui ont besoin d’un dispositif mobile de poing et d’une information fiable sur la qualité d’un lien MADI.

Pour ceux qui souhaitent un analyseur plus perfectionné DirectOut propose ANNA-LISA voir SLU :
http://www.soundlightup.com/flash-and-news/directout-lance-anna-lisa-a-libc.html

D’autres informations sur www.directout.eu et www.pilotefilms.com

 

Martin Atomic 3000 LED avec effet Aura

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Martin Atomic 3000 LED avec effet Aura

Capitalisant sur les 15 ans de succès de l’Atomic 3000 DMX d’origine, Martin ( HARMAN Professional Solutions ) lance l’Atomic 3000 LED, la combinaison idéale entre un stroboscope traditionnel et la technologie à leds : Aussi lumineux que son ainé avec un effet Aura en plus et la consommation en moins.

Cette nouvelle version présente un comportement et des fonctionnalités similaires (dont le mode 4 canaux DMX), avec tous les avantages apportés par la technologie LED. Comme son emblématique prédécesseur, il offre une extrême luminosité en utilisant des leds en blanc froid (5600K), agencées en fine rampe au cœur d’un réflecteur avec l’avantage d’une consommation réduite de façon substantielle.

L’Atomic 3000 LED ne se contente pas d’être un stroboscope, c’est aussi un outil créatif. Il comporte un rétro éclairage avec des LED RGB orientées vers le réflecteur semblable à l’effet Aura des MAC Aura et du MAC Quantum wash.

L’Atomic 3000 LED équipé du changeur à gélatines Atomic Colors pour strober en couleurs.

Pour strober en couleurs, Martin reprend le changeur de couleurs Atomic Colors à gélatine d’origine avec des simplifications : il tire son alimentation et les données de contrôle en interne. L’appareil offre 3 modes de contrôle : 3/4/14 canaux DMX compatible RDM.

« Depuis son lancement il y a 15 ans, l’Atomic d’origine est la référence incontestable des stroboscopes », déclare Markus Klusener, chef de produit éclairage de scène chez Martin Professional.

L'effet Aura grâce à des leds RGB orientées vers le réflecteur. Au centre, la disposition l'agencement des blanches simule l'effet d'un lampe xénon
L’effet Aura grâce à des leds RGB orientées vers le réflecteur. Au centre, la disposition l’agencement des blanches simule l’effet d’un lampe xénon

« Notre équipe de R & D a réussi à mettre sur pied un produit qui capitalise parfaitement sur les dernières technologies tout en restant fidèle à l’héritage solide de l’Atomic d’origine.
Avec le rétroéclairage Aura, les concepteurs d’éclairage et de production vont obtenir un outil de création entièrement nouveau. L’Atomic 3000 LED possède tout ce qu’il faut pour devenir le prochain standard de l’industrie ».

La disponibilité de l’Atomic ™ 3000 LED est prévue la fin Novembre.
Pour plus d’informations, veuillez consulter http://martin.com/en-US/Products/Product-Details/Atomic-3000-LED

 

ETC ajoute deux Wings au menu et un ColorSource Relay

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Afin de faciliter le travail des opérateurs travaillant sur le système Nomade, ETC a développé deux Wings, une pour Eos et une pour Cobalt, chacune dédiée à son système. Les interfaces de la partie programmation des consoles Gio® ou Cobalt 10 ayant été reproduites à l’identique, les utilisateurs ne seront pas dépaysés et pourront conserver leurs habitudes.
ETC lance aussi un ColorSource Relay pour piloter l’alimentation d’un ensemble de projecteurs.

ETC Programming Wings pour Eos et Cobalt

ETC Wings
Les Programming Wings ETC

Ces deux nouvelles interfaces de contrôle ont été conçues pour faciliter le travail des opérateurs et, entre autres, leur faire gagner du temps.
Elles ne sont pas exclusivement destinées à la préparation et à la pré-programmation des prestations, elles peuvent également être utilisées sur le terrain.
Grâce à leur faible poids, 4,3kg, elles sont facilement transportables car livrées avec un flight cases robuste permettant d’enregistrer une Wing comme bagage lors d’un transport en avion.
On peut ainsi, n’importe où dans le monde, conserver le même type de console pour restituer un show.

La configuration portable Eos
La configuration portable Eos
La Configuration Cobalt Color-Souce-Relay : A gauche et en bas de l'image, le récepteur et l'émetteur du ColorSource Relay en version sans fil, à droite la version filaire accueillant des connecteurs XLR-5
La Configuration Cobalt.

En plus de pouvoir connecter les wings au système Nomad, qu’il soit sur un ordinateur PC / Mac ou sur un Nuck, on peut aussi les associer à un Light Serveur Cobalt, une RPU (unité processeur déportée) ou une RVI (interface vidéo déportée). En combinant ce dernier point, et grâce à la petite taille (50 x 36 cm) et faible poids des wings, on obtient une parfaite interface de programmation à distance pouvant servir, par exemple, à contrôler les projecteurs depuis la scène pour le focus ou dans une régie exiguë.


En face arrière, les connecteurs des Programming Wings
En face arrière, les connecteurs des Programming Wings

Au niveau connectique, on trouve à l’arrière :

– Deux prises XLR 5 broches pour les signaux DMX et RDM,
– Deux prises DIN pour le MIDI In et Out,
– Un connecteur RS232 pour des commandes par contacts secs,
– Trois ports USB dont un fermé pour recevoir le dongle Nomad
– Et une prise XLR 3 pour brancher une Lite Light.

La disponibilité des Programming Wings, prévue fin octobre, coïncidera avec la sortie des nouvelles versions des logiciels Eos et Cobalt apportant leur lot de nouvelles fonctions comme le contrôle avancé des couleurs pour le système Eos et le contrôleur de vitesse Beat Boss pour la famille Cobalt. Les Wings seront compatibles avec les équipements fonctionnant sous Windows 7, OSX Mavericks ou les OS plus récents.

Les ColorSource Relay pour piloter l’alimentation des projecteurs

Autre nouveauté chez ETC en cette fin d’année, les relais ColourSource. C’est un nouveau concept de boîtier, qui permet d’alimenter en puissance et en Data (DMX/RDM) jusqu’à 16 projecteurs ayant une puissance totale de 16 Ampères.

ETC ColorSource Relay
A gauche et en bas de l’image, le récepteur et l’émetteur du ColorSource Relay en version sans fil, à droite la version filaire accueillant des connecteurs XLR-5.

L’intérêt principal de ce nouvel appareil est qu’il pilote l’alimentation des projecteurs qui y sont raccordés et cela juste en détectant la présence ou non d’un signal DMX. Quelques secondes après avoir éteint le contrôleur DMX/RDM, le relais ColorSource, ne recevant plus de signal data éteint automatiquement tous les appareils qui y sont connectés.
On peut ainsi totalement et simplement automatiser une installation, temporaire ou pérenne, en branchant un show contrôleur sur une alimentation temporisée et les projecteurs sur des Relais ColorSource.

Le matin, le minuteur allume automatiquement le show contrôleur qui va à son tour, via la détection du signal DMX par le boitier ETC, activer l’alimentation des projecteurs. Le soir l’alimentation temporisée coupe le show contrôleurs et la coupure du data dans les Relais ColorSource donnera le signal pour couper la puissance des sources lumineuses.
Cette solution permet également de couper toute l’alimentation d’un système, en étant sûr de ne pas avoir oublié un ou plusieurs éléments, mêmes si ils sont dispersés voire difficilement visibles ou accessibles.

Le ColorSource Relay pour commander automatiquement par la présence ou l'absence de signal DMX l'alimentation des projecteurs. Ici la version avec connecteurs XLR 5 montée sur la lyre d'un ColorSource Par
Le ColorSource Relay pour commander automatiquement, par la présence ou l’absence de signal DMX, l’alimentation des projecteurs. Ici la version avec connecteurs XLR 5 montée sur la lyre d’un ColorSource Par

Il existe trois types de boîtiers. Deux d’entre eux sont de simples relais avec une entrée et une sortie PowerCON pour l’électricité ainsi qu’une entrée et une sortie DMX/RDM soit en XLR 5 broches soit en RJ45. La rencontre du troisième type de boîtier va changer votre vision des installations lumières.

Ce boîtier n’est pas simple, mais double puisque constitué d’un émetteur et d’un récepteur HF. L’objectif est de transmettre un signal DMX/RDM à tous les récepteurs présents dans un rayon de 100 mètres autour de l’émetteur.
Cela permet, entre autres, d’implanter des kits lumière dans des lieux peu adaptés et ne disposant que de prises ménagères 16 A non commandées et encore moins de réseau DMX pour piloter les projecteurs.
Cette solution évite aussi toute une partie du câblage qui fait souvent perdre beaucoup de temps et jure avec la solennité d’un lieu. Quelle que soit la solution utilisée, la mise en œuvre est très simple et peut coûteuse. Il n’y a aucun réglage a effecteur sur les boîtiers, vous avez juste à les sortir de leur emballage et à les intégrer au système.

Plus d’informations sur les sites : www.avab.fr et www.etcconnect.com

 

Amadeus et Jean Nouvel dévoilent la Philharmonia

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Amadeus et Jean Nouvel la Philharmonia

Dévoilée à Francfort lors du PL+S 2015 et due au talent cumulé d’Amadeus et de Jean Nouvel, la Philharmonia est désormais disponible.

Magnifiquement fabriquée et délivrant un rendu au sommet de ce que sait faire une membrane, elle devrait combler l’ingé son à la recherche d’une référence en termes de neutralité et de précision comme le hifiste le plus perché.
Chez Amadeus, même les copeaux et la sciure font de la musique.

Révélée lors du dernier salon de Francfort (Prolight + Sound) où nous avons pu assez longuement écouter son rendu plus que superlatif (Voir Lien Article SLU ici)), la Philharmonia est un système de monitoring de très haute définition alliant identité, innovation et technologie, initialement conçu pour les studios de mixage et de mastering de la Philharmonie de Paris, destinés à immortaliser les œuvres des formations symphoniques les plus prestigieuses.


« Imaginer une écoute de référence à la dimension de ce joyau architectural, exceptionnel par son design, son ergonomie et son acoustique est une forme de consécration, à laquelle Jean Nouvel apporte par son imagination, son exubérance et son génie créatif, une réponse lumineuse qui magnifie le cahier des charges initial » évoque Bernard Byk, co-fondateur de la marque Amadeus et Président Directeur Général.

Une photo du montage du millefeuille de 547 strates de multiplis faisant appel à la technique de l’indexation
Une photo du montage du millefeuille de 547 strates de multiplis faisant appel à la technique de l’indexation

La Philharmonia adopte une structure courbe, conçue au moyen de 547 strates de bois collées puis assemblées par indexation, offrant une forme à la fois simple et complexe, hors du temps et des styles.
« La technique de construction propre à la Philharmonia favorise la neutralisation des ondes stationnaires, affectant la clarté et la définition des fréquences les plus basses, à travers une structure interne extrêmement complexe réalisée au moyen de panneaux entrecroisés, placés sur deux plans perpendiculaires, chacun formant de multiples résonateurs accordés » évoque Michel Deluc, co-fondateur de la marque Amadeus et Directeur de la Recherche et du Développement.

« Elle permet la réduction drastique de toute forme de coloration sonore au moyen de renforts transversaux et longitudinaux entrecroisés. Cette technique propriétaire est pour partie inspirée de la technicité interne des systèmes de monitoring développés par Amadeus pour les studios d’enregistrement de grande taille, elle-même découlant de procédés empruntés à la construction aéronautique et notamment à la construction de voilures » poursuit il.

Défoncée par une machine 5 axes, la face avant est prête à accueillir de 8 pouces à très longue élongation qui, remarquablement chargé et amplifié, permet une réponse en fréquence allant jusqu’à 42Hz à -2 dB…
Défoncée par une machine 5 axes, la face avant est prête à accueillir de 8 pouces à très longue élongation qui, remarquablement chargé et amplifié, permet une réponse en fréquence allant jusqu’à 42Hz à -2 dB…
Une vue du remarquable travail d’ébénisterie réalisé à la main dans les ateliers d’Amadeus. On comprend aussi grâce à cette photo la raison pour laquelle cette enceinte ne peut avoir aucun mode propre, les renforts entrecroisés forment un réseau empêchant toute résonance
Une vue du remarquable travail d’ébénisterie réalisé à la main dans les ateliers d’Amadeus. On comprend aussi grâce à cette photo la raison pour laquelle cette enceinte ne peut avoir aucun mode propre, les renforts entrecroisés forment un réseau empêchant toute résonance

« Nous poursuivons depuis près de 35 ans une quête de la neutralité ultime aux cotés des musiciens, ingénieurs du son et artistes, utilisateurs de nos produits.» évoque Gaetan Byk, Directeur Marketing de la marque Amadeus.
« Notre processus de réflexion technologique a été encadré par les besoins et demandes des principaux ingénieurs du son amenés à travailler au sein des studios de la Philharmonie de Paris.
Destinés à enregistrer les plus grands orchestres du monde, ces studios se devaient de recevoir des systèmes à la pointe de la technologie » poursuit Gaetan Byk.

Un aperçu de l’évent laminaire à très basse vitesse faisant partie intégrante de l’ensemble arrière de l’enceinte
Un aperçu de l’évent laminaire à très basse vitesse faisant partie intégrante de l’ensemble arrière de l’enceinte

La Philharmonia accueille un transducteur hautes fréquences ‘soft dome’ de 28 mm de diamètre à très faibles pertes diélectriques et à haute conductivité thermique chargé par un pavillon circulaire en bois à exponentielle rapide taillé dans la matière, favorisant un contrôle de la dispersion spatiale exceptionnel.
La forme courbe de son ébénisterie débouche sur un évent laminaire hybride unique en son genre, à terminaison progressive.

« La Philharmonia possède une aérodynamique exceptionnelle. Sculpté dans la matière sur toute la hauteur du système, son évent à très basse vélocité induit une linéarité optimum et une distorsion minimum pour une réponse étendue à 42 Hz.
Sa conception fut largement influencée par la forme courbe du système. Il en résulte une innovation aéroacoustique majeure et complexe »
précise Michel Deluc.

La Philharmonia est bi-amplifiée au moyen de deux amplificateurs numériques dédiés à très haute résonance, atteignant un rendement énergétique exceptionnel et délivrant 700 W chacun sous une impédance de 8 Ω. Cette amplification D-Amp propriétaire à fréquence fixe PPM-PWM accueille une alimentation électrique à découpage de très haut rendement.
Chaque voie est contrôlée via un processeur 64 bits offrant une plage dynamique de 118 dB. Chaque DSP embarqué comprend un module de traitement numérique dédié au pilotage des paramètres fondamentaux du système (égalisation, alignement temporel entre les différentes sections, réglage des limiteurs, protection thermique des transducteurs…). La Philharmonia dispose d’une entrée analogique symétrique sur XLR et de deux entrées/sorties numériques au standard AES3. Celles-ci sont associées à un convertisseur haute résolution (24/96 kHz).

Amadeus et Jean Nouvel la Philharmonia

Le DSP intégré au sein de chaque Philharmonia permet de pallier tout accident fréquentiel, tonal, timbral ou impulsionnel induit par les contraintes architecturales des espaces au sein desquelles elles sont placées. La parfaite optimisation des systèmes Philharmonia peut être effectuée par des ingénieurs-acousticiens spécialisés en calibration de systèmes électro-acoustiques de monitoring, agréés et sélectionnés par Amadeus.
Disponible depuis le 26 octobre, la paire de Philharmonia avec son socle exclusif contenant l’ensemble de l’électronique de filtrage et d’amplification, sans oublier les ports d’entrée analogiques et numériques, est vendue au prix de 32 900€ HT soit 39 000€ TTC. La vente aux professionnels est assurée par le constructeur lui-même.

 

Avec la technologie Dante, enfin une solution aboutie ?

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Logo Dante

Technologie Dante

La mise en réseau des données (et la dérive technocentriste numérocrate assimile l’audio et la vidéo, même si elles sont « live » à de « vulgaires » données) est une tendance forte à fédérer toutes sortes d’applications « médias » au sein d’une seule et même structure matérielle de manière à diminuer les coûts (comme si le logiciel et l’applicatif ne coûtait rien …) et, surtout, à en décupler la souplesse.

Dans le domaine du spectacle vivant, le transport des signaux audio a longtemps été un casse-tête chinois. La mise en réseau résout une multitude de problèmes, et le système Dante, qui permet cette prouesse de la manière la plus immédiate qui soit (ou presque…), largement plébiscité par tous les fabricants (ou presque) et les utilisateurs, est LA réussite du moment.

De nombreux constructeurs franchissent le pas et proposent une connectivité DANTE pour leurs produits comme ici AUDAC pour ses amplis SMA et SMQ.
De nombreux constructeurs franchissent le pas et proposent une connectivité DANTE pour leurs produits comme ici AUDAC pour ses amplis SMA et SMQ.

Outre les avantages inhérents à la technologie de réseau audio (légèreté du câblage, immunité aux perturbations radioélectriques, routage sans intervention sur le matériel, etc.), les promoteurs de Dante revendiquent de multiples avantages sur les systèmes de réseau Audio préexistants (CobraNet, EtherSound).

Parmi les avancées, ils citent la possibilité de passer au travers des routeurs standards de réseau, le support natif de l’Ethernet Gigabit, un nombre de canaux plus élevé, une plus faible latence et la configuration automatique.
Ils oublient toutefois, dans leur enthousiasme, de mentionner quelques inconvénients et légères contraintes de cette approche…

Technologie Dante

Historique
Suite à la fermeture d’un laboratoire de recherche australien de Motorola, l’actuel directeur technique d’Audinate, Aidan Williams, constitua au sein du National Information and Communication Technology Australia (NICTA), avec l’aide du gouvernement australien, une équipe de chercheurs qui passa trois ans (2003-2006) à définir les bases de ce qui allait devenir Dante.
En 2006, Williams fonda la société Audinate pour commercialiser Dante. Audinate fut la première jeune pousse du NICTA couronnée de succès. La première installation utilisant Dante a été réalisée en 2008. Depuis, Audinate a installé un bureau à Portland (Oregon) et de nombreuses compagnies ont acquis la licence pour intégrer le système Audinate dans leurs produits et Dante est en passe de devenir un standard incontournable pour l’audio professionnelle en réseau.

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Audio concept Clair Brother

Dante : utiliser à tout prix les protocoles IP…

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Adresse IP

A chaque époque correspond une tendance et une approche particulière de la résolution des problèmes de l’audio pro sur Ethernet. Ainsi, dans l’ordre d’apparition sur scène, CobraNet et EtherSound considèrent que les protocoles IP de couche 3 sont inutilisables pour l’audio, et, jetant le bébé avec l’eau du bain, ont construit des protocoles propriétaires au-dessus de la couche 2. Au contraire, Dante s’efforce de n’utiliser que les protocoles IP standards.
De ce fait, Dante revendique à juste titre une compatibilité totale avec les équipements de réseau utilisés par ailleurs, et, notamment, la cohabitation possible de trafic audio Dante avec du trafic TCP/IP de même nature que celui qu’on trouve habituellement en bureautique (Internet, e-mails, etc.), sans conséquence dommageable pour l’audio.

A l’Eurobasket 2015 au stade Pierre Mauroy de Lille, l’audio était assuré en réseau Dante entre la console de mixage CL5 et les racks RIO d‘entrées/sorties 3224D Yamaha alimentant les LA-RAK L-Acoustics
A l’Eurobasket 2015 au stade Pierre Mauroy de Lille, l’audio était assuré en réseau Dante entre la console de mixage CL5 et les racks RIO d‘entrées/sorties 3224D Yamaha alimentant les LA-RAK L-Acoustics

Cela permet évidemment la compatibilité avec tous les systèmes audio embarqués sur PC (stations de travail audio, etc.). La compatibilité entre les réseaux à 100 Mbits/s et à 1 Gbit/s est, elle aussi, immédiate, tant que les interfaces physiques le permettent.
Bien entendu, des aménagements particuliers doivent être réalisés pour assurer un bon fonctionnement. Dante se fonde sur une transmission au sein de paquets UDP (voir figure 1 ci-dessous).

Chaque paquet UDP du trafic Dante peut contenir plusieurs échantillons audio d’un même canal et des échantillons audio de plusieurs canaux différents.
La taille des paquets est choisie automatiquement par le système pour réaliser le compromis entre une bonne utilisation du débit disponible et maintenir la latence aux valeurs spécifiées. Rappelons que le protocole UDP permet une transmission directe entre une adresse IP d’origine et une adresse IP de destination (qui peut éventuellement être de type multicast ou broadcast), sans délai et sans accusé de réception.

Figure 1
Figure 1 : Détail d’un paquet UDP (User Datagram Protocol). Le champ “longueur” indique la longueur du segment UDP en octets (minimum 8), la somme de contrôle (checksum) porte sur l’ensemble de l’en-tête UDP et sur une partie de l’en-tête IP.

De ce fait, tout paquet UDP perdu mène à une perte d’information irrémédiable, sauf si la récupération de cette information est gérée par une couche de niveau supérieur, chargée d’identifier l’information manquante et d’en demander une nouvelle transmission.

Bien entendu, cette approche est irréalisable dans les applications en temps réel, en particulier en audio live. La seule possibilité concrète consiste à remplacer un échantillon manquant par un nouvel échantillon calculé par interpolation, ce qui ne peut s’appliquer que de manière très ponctuelle (et induit une latence supplémentaire minimale de quelques échantillons). Dante repose sur des horloges locales synchronisées sur une horloge particulière du réseau. La synchronisation exploite le protocole IEEE1588 (PTP, Precision Time Protocol), qui repose sur un échange de paquets UDP (voir encadré ci-dessous).

Le protocole de synchronisation PTP

Le protocole PTP (Precision Time Protocol) a été conçu pour distribuer des horloges de précision. Il est utilisé en instrumentation et en contrôle industriel, et étendu aux systèmes de communication, dont Dante est un exemple particulier. Il permet des précisions meilleures que la microseconde. Il a d’abord été normalisé en 2002 (IEEE1588-2002) et a été amélioré en 2008 (IEEE1588-2008, PTP version 2, non rétro-compatible).
Le principe repose sur la classification des horloges en fonction de leur précision et stabilité intrinsèque, chaque élément connecté au réseau doit avoir une horloge. La meilleure horloge est élue “ grandmaster ” et toutes les horloges sont, directement ou indirectement, synchronisées sur celle-ci. La synchronisation s’effectue grâce à l’échange de messages horodatés.
L’horloge maître émet en broadcast la valeur précise du temps (Sync) à intervalles réguliers (une fois toutes les secondes ou jusque 10 fois par seconde selon la version PTP 2002 ou 2008). L’horloge qui reçoit ce message daté T1 note le temps local T’1 à la réception.

Chaque horloge est capable d’effectuer une mesure du temps de transmission entre l’horloge maître et elle-même. Pour ce faire, elle débute un dialogue avec l’horloge maître. L’horloge émet au temps local T2 un message Delay_Req que l’horloge maître reçoit à son temps local T’2. En retour, l’horloge maître renvoie la valeur de T’2 dans un message Delay_Resp, reçu par l’horloge à son temps local T3. A l’issue de cette opération, l’horloge locale connaît T1, T’1, T2 et T’2 (voir figure 2 ci-dessous).

FIgure 2
Figure 2 : Messages échangés entre l’horloge-maître et une horloge asservie par le protocole PTP (IEEE1588).

La différence entre l’heure de l’horloge locale T’1 et l’heure de référence T1 est la somme de deux paramètres constants : le décalage des deux horloges (offset) et le temps de propagation des signaux horaires à partir de l’horloge-maître sur le réseau (tpropag).
La différence entre T’2 et T2 est égale au temps de propagation sur le réseau auquel se retranche le décalage fixe des deux horloges.

T’1 – T1 = offset + tpropag
T’2 – T2 = -offset + tpropag

Ces deux équations permettent de connaître la valeur du décalage des deux horloges :
offset = (T’1 – T1 + T’2 – T2) / 2 (cette équation suppose que le temps de propagation des messages est constant et identique dans les deux directions). Le décalage des deux horloges étant connu, il suffit de le compenser par une simple soustraction au niveau de l’horloge asservie.


Ce système de synchronisation est totalement indépendant du trafic audio. Les horloges servent à horodater les paquets audio, de telle manière que le système puisse gérer leur ordre d’arrivée et détecter d’éventuelles pertes de paquets. Les fréquences d’échantillonnage acceptées sont 48 et 96 kHz, avec des profondeurs de codage de 16 et 24 bits. Remarquons toutefois que les signaux audio, comme dans tous les autres réseaux, doivent être asservis à la même horloge.

Dante : l’enfer de l’administration

Administration Dante

L’administration des réseaux compatibles Dante est obtenue par une technologie dénommée Zen. Grâce à ce système, chaque élément Dante connecté au réseau peut automatiquement découvrir les autres et se configurer dès qu’il est raccordé au réseau. C’est une approche de type plug & play.

Chaque canal audio peut recevoir un nom (étiquette) plus parlant qu’un numéro ou une adresse numérique. Cette possibilité facilite le routage. Comme pour les composants informatiques plug & play, ces informations sont stockés dans une mémoire non volatile incluse dans chaque élément et restent disponibles, même si l’élément a été mis hors tension. A la première utilisation, les éléments portent des étiquettes “ par défaut ” qu’on peut remplacer par des nouvelles plus parlantes dans le contexte spécifique de l’application (les adresses IP sont gérées par un protocole du style DHCP et l‘utilisateur n’a, en principe, pas à s’en occuper).

La gestion du réseau est relativement immédiate pour la transmission de signaux de point à point sur le réseau (unicast). Pour la diffusion vers plusieurs destinations (multicast), il semble que l’affaire soit beaucoup plus compliquée… Les interfaces de contrôle de chaque élément sont spécifiques à chaque constructeur. Leur usage intensif peut engendrer de pertes de paquets. Dante ne propose pas de système de simulation de réseau hors ligne analogue à celui d’EtherSound.

Dante et la sécurité (redondance) : IEEE802.1

Securite Dante

FIgure 3
Figure 3 : Topologie d’un réseau Dante. La topologie de base est en étoile, dès que la dimension du réseau dépasse le simple point à point, l’usage de switches est obligatoire (et induit une augmentation de la latence).

La topologie du réseau Dante est standard, c’est à dire typiquement en étoile avec des commutateurs (voir figure 3 ci-contre).

Toutefois, les commutateurs doivent être compatibles avec le protocole PTP, en particulier être capables de router correctement les messages multicast.
Il est possible de réaliser des réseaux redondants, exactement comme avec les topologies IP standards (voir figure 4.1 et 4.2 ci-dessous).

FIgure 3-1
Figure 4-1
Figure 3-2
Figure 4-2

La création d’architectures sécurisées pour Dante repose entièrement sur la structure du réseau et multiplie les commutateurs à loisir. La résolution des conflits de chemins multiples créés par la structure redondante est gérée par le standard IEEE802.1.
L’utilisation d’interfaces Dante (comme la carte MY16-AUD) dotées de deux ports (dits primaire et secondaire) permet d’éviter à chaque élément le commutateur (repéré en violet) et de gérer une partie de la redondance au niveau de l’interface.
Pour cela, il suffit de câbler une double étoile et d’utiliser des commutateurs doubles (ou de doubler les commutateurs existants). La redondance est alors gérée par le protocole STP (Spanning Tree Protocol), normalisé sous la référence IEEE802.1d (voir encadré  ci-dessous).

Ethernet et fiabilisation par redondance

Pour fonctionner correctement, les réseaux Ethernet doivent fournir un unique chemin entre chaque émetteur et chaque récepteur. Or cela est contraire aux prescriptions de sûreté de fonctionnement, car une coupure de ce chemin unique provoque immanquablement une panne. Pour cette raison, dans les systèmes de transmission sécurisés, il est usuel de fournir plusieurs chemins les plus distincts possibles entre chaque source et chaque destination (redondance). Cela peut se faire par des techniques de maillage ou une topologie en boucle (voir figure 3).

Sur un réseau Ethernet, la présence de boucle occasionne des “ tempêtes de diffusion ” (broadcast storms) qui bloquent le réseau. Le but du protocole STP (Spanning Tree Protocol), qui fonctionne sur la couche 2 du modèle OSI, est de fournir un chemin unique entre deux points quelconques du réseau, malgré l’existence de boucles matérielles. Il s’appuie sur des commutateurs et des passerelles conformes au standard (IEEE 802.1d).
Le principe consiste à affecter une priorité (2 octets, valeur par défaut : 0x8000) à chaque commutateur, qui est accolée à son adresse MAC pour former un identificateur (BID) sur le réseau. L’algorithme STP désigne automatiquement un commutateur racine, qui définit arbitrairement le “ centre ” du réseau. Chaque commutateur calcule alors le chemin le plus court vers le commutateur racine en utilisant des paquets BPDU (Bridge Protocol Data Unit). Chaque commutateur choisit ensuite un port racine unique, utilisé pour échanger les données.

Chaque port d’un commutateur STP peut prendre 5 états :

  • Ecoute (listening) : le port reçoit les BPDU et détermine la topologie du réseau
  • Apprentissage (learning) : le commutateur construit une table associant adresses MAC et numéros de port.
  • Transmission (forwarding) : fonctionnement normal (émission/réception de données)
  • Bloqué (blocking) : ce port provoque une boucle et ne fonctionne ni en émission ni en réception. Il peut toutefois passer en mode forwarding si une liaison tombe.
  • Désactivé (disabled) : désactivé (peut être réactivé manuellement par l’administrateur).

Le commutateur racine a tous ses ports connectés dans l’état forwarding. Pour les autres commutateurs, le port racine est dans l’état forwarding. Les autres ports sont éventuellement bloqués s’ils se trouvent sur un chemin créant une boucle. Toutefois, des messages BPDU sont émis régulièrement (environ toutes les 2 s) de manière à mettre à jour l’état du réseau et prendre en compte les éventuelles liaisons défaillantes.
Le protocole 802.1d prévoit qu’un port connecté au réseau se met d’abord en mode listening, puis passe en forwarding avec un délai de 50 s. Le standard Rapid STP (IEEE 802.1w) a été développé pour pallier ce délai trop long.


On notera que ce protocole se fonde sur l’échange de messages entre les commutateurs. Sans charger excessivement le réseau, il pourrait toutefois provoquer des perturbations sporadiques dans le trafic de messages à fortes contraintes temporelles.

Evaluation de la latence

Latence

Audinate indique une latence minimale de 84 µs (soit 4 échantillons à 48 kHz). Dans la réalité, ce chiffre est le minimum absolu (théorique) réalisable sur un réseau Ethernet 1 Gbit/s, en liaison de point à point sans aucun élément intermédiaire (switch ou autre).
Cela ne correspond à aucune condition d’utilisation réaliste, et en tous cas pas à une véritable configuration en réseau.

Concrètement, les chiffres se montent à 150 µs pour deux cartes Yamaha MY16-AUD raccordées directement en point par point par une liaison 1 Gbit/s et au moins 800 µs pour un PLM de Lab Gruppen (amplificateur à DSP) sur un réseau 100 Mbits/s. Dans la pratique, la latence dépend fortement de l’infrastructure du réseau. S’il y a plus d’un switch entre l’émetteur et le récepteur sur un réseau gigabit Ethernet, la latence s’élèverait à 0,5 ms.

Les amplificateurs PLM Labguppen s’interfacent en DANTE. Ici un rack de trois PLM12K44 DV2 avec la distribution électrique et le switch réseau.
Les amplificateurs PLM Labguppen s’interfacent en DANTE. Ici un rack de trois PLM12K44 DV2 avec la distribution électrique et le switch réseau.

La latence est également ajustable par configuration des éléments Dante, avec des valeurs minimales (par exemple 150 µs sur carte MY16-AUD) et des valeurs plus conservatives (5 ms pour la même carte), avec des valeurs intermédiaires de 0,5 et 1 ms selon le nombre de commutateurs intercalés dans le réseau.

Le nombre maximum de canaux audio pris en charge est de 48 dans chaque direction (24 bits/48 kHz sur réseau 100 Mbits/s), 64 canaux dans chaque direction pour chaque élément sur réseau 1 Gbit/s et pour l’ensemble du réseau 1 Gbit/s avec des commutateurs convenables, un maximum de 512 x 512 canaux.
Malgré toutes les précautions prises par Audinate pour s’affranchir des vicissitudes liées aux protocoles IP, les problèmes ne sont pas totalement résolus et il vaut mieux éviter la cohabitation de trafic audio et de trafic autre sur les réseaux Dante en exploitation live. De même la simplicité de l’infrastructure est vivement recommandée.

Pilote ASIO pour Dante

Figure 5 : L’interface graphique de routage audio de Dante Controller est aussi intuitive que celle du concurrent EtherSound (d’après un document Audinate)
Figure 5 : L’interface graphique de routage audio de Dante Controller est aussi intuitive que celle du concurrent EtherSound (d’après un document Audinate)

Le logiciel d’administration des réseaux Dante est appelé Dante Controller.
Il gère le routage audio matriciel d’une manière similaire au logiciel équivalent d’AuviTran pour EtherSound (voir figure 5 ci-contre). Il peut être téléchargé sur le site d’Audinate.

Audinate fournit également un logiciel dénommé Dante Virtual Soundcard. Installé sur un PC (Windows 7, 8, 8.1 ou Windows Server 2008 (R2)/2012(R2), compatible Windows 10) ou un Mac (OSX 10.7.5 ou supérieur) doté de la connectivité Ethernet, il le transforme en une source ou un enregistreur audio ASIO avec 64 canaux disponibles dans chaque direction.

Cette disposition permet, sans ajout de matériel spécifique, à toute application audio compatible ASIO installée sur l’ordinateur d’échanger du contenu avec les éléments raccordés au réseau (Gigabit Ethernet obligatoire au-delà de 32 canaux audio à 48 kHz dans chaque sens).
Il s’agit de l’équivalent du pilote ASIO EtherSound d’AuviTran, mais en version Dante.

Dante Virtual Souncard

Depuis fin juillet, Dante Virtual Soundcard peut être téléchargé gratuitement sur le site d’Audinate mais nécessite une clé d’activation pour être opérationnel. Il est disponible sous licence temporaire ou permanente.
Des licences permanentes sont fournies avec certains matériels comme la carte Dante MY16-AUD qui s’insère dans les consoles numériques Yamaha ou avec les consoles QL et CL du même constructeur. La clé d’activation est obtenue lors de l’enregistrement du produit.

Produits intégrant Dante

Audinate a largement licencié sa technologie et un nombre croissant de constructeurs intègrent dans leurs produits la connectivité Dante. Un fabricant comme Yamaha qui est présent sur tous les créneaux de l’audio professionnel, a été un puissant moteur de la mise en réseau des systèmes audio, tout en faisant preuve d’une grande prudence quant à la pérennité de ses systèmes.

Les consoles Yamaha des séries QL et CL incorporent une connectivité DANTE en natif et acceptent des cartes d’extension au même format
Les consoles Yamaha des séries QL et CL incorporent une connectivité DANTE en natif et acceptent des cartes d’extension au même format.

Ainsi, les consoles numériques ont profité des emplacements modulaires qui leur permet de se connecter aux réseaux CobraNet, EtherSound ou Dante (selon la carte MY16 mise en place) et intègrent Dante en natif sur les consoles des séries QL et CL.
D’autres constructeurs n’ont pas suivi toutes les étapes de l’évolution de la technologie. Par exemple, LabGruppen a opté de manière standard pour Dante.

Les micros aussi !

Tout ce qui est susceptible de fournir ou de nécessiter un signal audio peut, à première vue, se raccorder à un réseau Dante. Ainsi, partant de considérations telles que la simplification du câblage et le remplacement des « snakes » ou des torons volumineux et peu fiables par quelque chose de léger, fiable et souple d’utilisation, on est arrivé à revoir complètement la structure des systèmes audio et concevoir des architectures « tout réseau » sur lesquelles la configuration réelle se décide par logiciel, au moyen d’une interface graphique conviviale, et non par établissement ou modification de connexions matérielles (ne serait-ce que par des matrices télécommandées).

De ce fait, ce ne sont plus seulement les préamplis ou boîtes de scène et les consoles qui se raccordent au réseau, mais aussi les amplificateurs, les processeurs et effets de toutes sortes, les enregistreurs (qui peuvent être des ordinateurs plus ou moins portables ou des stations de travail audio), etc. Les signaux audio, aussi bien que les signaux de commandes, de réglage, d’indication d‘état, cheminent sur le même réseau, ainsi que l’horloge, qu’on oublie totalement une fois qu’elle a été définie.

La simplification peut aller encore plus loin. Au niveau de la diffusion, certaines enceintes intègrent des amplificateurs de puissance ainsi que les filtres et processeurs associés. Au lieu de se raccorder en AES (avec une interface séparée pour les commandes et contrôles), elles peuvent se raccorder sur un réseau Dante et recevoir par le réseau aussi bien les signaux audio que les signaux de gestion. Il reste un câble pour l’énergie électrique…
Une simplification du même ordre peut s’opérer au niveau des micros. Jusqu’ici, les systèmes les plus intégrés de captation du son comprenaient le transducteur, le préamplificateur, un convertisseur A/N et l’alimentation de l’ensemble. Le raccordement s’effectue en AES, l’alimentation en fantôme sur le même connecteur et les commandes peuvent circuler sur le même câble grâce au standard AES-42. Un tel micro se raccorde grâce à une interface AES42.

Pour faciliter les installations, Audio-Technica intègre DANTE sur le micro de surface ATND971 ...
Pour faciliter les installations, Audio-Technica intègre DANTE sur le micro de surface ATND971 …
Pour faciliter les installations, Audio-Technica intègre DANTE sur sur l’interface pour micro col de cygne ATND8677 ....
… et sur l’interface pour micro col de cygne ATND8677 ….

Un constructeur a été plus loin, Audio-Technica propose :

  • Un micro de surface (ATND971)
  • Et une embase pour micro de conférence (ATND8677)

qui se raccordent directement sur le réseau Dante. La simplification est considérable…



Depuis que ces pionniers ont permis à la technologie de s’éprouver et de se faire connaître et apprécier, les produits Dante se multiplient de manière spectaculaire. Le site d’Audinate donne un petit aperçu de ce qui est disponible.

Parmi les constructeurs concernés, il cite: Aaton, AEQ, AKG, Alcorn McBride, Allen & Heath, Ashly, Atlas Sound, Attero Tech, Audac, Audio-Technica, Aurora, AuviTran (le promoteur d’EtherSound), Avid, Avion, Behringer, Biamp, Bittner, Bosch, Bose, BSS, Burl, ClearOne, DAD, Dan Dugan, DELEC, DHD, DiGiCo, Digital Audio Labs, EAW, ElectroVoice, Evertz, Extron, Focusrite, Four Audio, Glensound, IED, Inter-M,

La gamme REDNET de Focusrite est fondée sur la connectivité réseau DANTE
La gamme REDNET de Focusrite est fondée sur la connectivité réseau DANTE

JoeCo, Jünger, Klang, Klark Teknik, Kling & Freitag, Klotz, KME, Lab Gruppen, Lectrosonics, Mackie, Mandozzi, Medialon, Midas, Millenia, New Tek, Nexo, NOA, NTP, Pan Acoustics, Peavey, Powersoft, PreSonus, QSC, Rane, RDL, Roland, RTS,
Salzbrenner, Sennheiser, Shure, Sierra Automated Systems, Sound Devices, Soundcraft, SSL, Stagetek, Stewart Audio, Studer, Studio Technologies, Symetrix, Taiden, Tannoy, Televic, Tendzone, TEQSAS, VUE Audiotechnik, Whirlwind, William Sound, WorxAudio, Xilica, XTA et Yamaha.

Où est le miracle Dante ?

En l’absence de dispositions particulières, Dante poserait immanquablement les problèmes que nous avons mentionnés dans nos articles précédents sur le non-déterminisme de la latence et les pertes de paquets récurrentes avec les protocoles IP. En fait, Dante exploite les caractéristiques de Qualité de Service (QoS) des commutateurs standards pour la voix sur IP (VoIP) pour établir une priorité des signaux de synchronisation et d’audio sur le reste du trafic circulant sur le réseau.

Ces caractéristiques sont disponibles sur de nombreux commutateurs relativement bon marché destinés aux réseaux d’entreprises, et il faut s’assurer que c’est bien le cas. Tout commutateur qui supporte les services différenciés (Diffserv) avec priorité stricte, la qualité de service avec quatre files d’attente et qui possède des ports Gigabit Ethernet pour la connexion entre commutateurs devrait convenir pour fonctionner avec Dante.
Diffserv fait appel à un champ de 6 bits dénommé Differentiated Services Code Point (DSCP) situé dans l’en-tête des paquets IP, destiné à classifier le trafic. L’attribution des priorités à chaque classe de trafic est réalisée extérieurement au protocole.
On notera que cette approche (hiérarchisation du trafic) est assez voisine de celle d’AVB (Audio Video Bridging), avec lequel Dante revendique la compatibilité.


Une kyrielle de nouveaux produits ou de produits récemment ajoutés à la liste, déjà interminable, de produits qui intègrent Dante, est également décrite sur le site d’Audinate.

Dante est décidément le standard de réseau audio qui a le vent en poupe !

Glossaire

ASIO (Audio Stream Input/output) : protocole pour les entrées/sorties de flux audio numérique sur PC fournissant un accès direct aux données audio sans utiliser les ressources dédiées de Microsoft Windows (DirectSound), à l’origine d’une forte latence et de dégradations du signal (mixage). L’avantage est une faible latence, la gestion du multicanal (DirectSound est seulement stéréo) et la synchronisation des signaux.

AVB (Audio Video Bridging) : jeu de standards pour la transmission de données à contraintes temporelles sur réseau Ethernet/IP, développés et publiés par l’IEEE (IEEE 802.1AS, Qat, Qav, BA…). AVB s’appuie sur la hiérarchisation des priorités des messages et la réservation de débit pour le trafic sensible à la latence sur réseau 1 Gbit/s et inclut un protocole de synchronisation qui reprend des éléments de l’IEEE1558.

QoS (Quality of Service) : aptitude d’un système de transmission à véhiculer un type de trafic donné dans de bonnes conditions de disponibilité, délais de transmission, variation du délai de transmission (gigue) et taux de perte de paquets. La gestion de la qualité de service consiste le plus souvent à différencier les paquets selon leur usage et leur appliquer des traitements différents selon leur niveau de priorité. La qualité de service se gère au niveau de la couche 3 du modèle OSI et repose essentiellement sur les caractéristiques et la configuration des routeurs et commutateurs.

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Le trône d’acier de Dave Groh est animé par des MagicDot

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Foo Fighters

Dave Grohl, la tête d’affiche du groupe Foo Fighters, a repris la scène pour la tournée « Sonic Highways ». Mais après sa fracture de la jambe suite à la chute qu’il a faite en juin, sur la scène à Göteborg, il apparaît juché sur son propre « trône d’acier ».
Ce trône est orné d’une couronne de 12 projecteurs motorisés à LED MagicDot™-R d’Ayrton, qui sont utilisées par le concepteur d’éclairage, Dan Hadley, pour l’éclairage général et pour mettre en valeur le chanteur emblématique.

Tournée Foo Fighters
Des MagicDot-R d’Ayrton entourent Dave Grohl sur son trône d’acier. ©Todd Kaplan

Le MagicDot-R est un des plus récents appareils d’Ayrton. C’est le premier projecteur professionnel à tête mobile qui possède une seule source LED RGBW de 60 W à faisceau de 4,5 °. Dans toutes les positions, sa tête arrondie s’inscrit totalement dans le diamètre de sa base cylindrique, ce qui autorise des configurations absolument nouvelles avec à peine un centimètre d’espacement entre deux projecteurs. 

« Quand Grohl est venu avec l’esquisse du trône griffonnée sur une serviette de table, je savais déjà, pour avoir vu la vidéo de démonstration d’Ayrton, que les MagicDot étaient exactement ce qu’il fallait pour ce trône car ils regroupent tellement d’options dans un si petit espace.
Toutes les couleurs, la rapidité et la fluidité de gradation que je connaissais des MagicBlade, et tout le nécessaire dans un tel espace étroit très exposé aux regards », dit Hadley. «J’utilise principalement les MagicDot surtout comme agrément visuel, pour rayonner à partir du Trône et exhaler l’énergie de la prestation de Grohl. ».

Tournée Foo Fighters
© 2015 Todd Kaplan

La tournée Sonic Highways a commencé en Décembre 2014. Hadley avait prescrit à l’origine 60 rampes MagicBlade™-R d’Ayrton sur la plate-forme. Avec deux équipements tournant simultanément, l’un en Amérique du Nord et l’autre en Europe, la Division éclairage de VER a assuré sa prestation partout dans le monde au cours de la tournée.

Le MagicBlade-R est un projecteur sans équivalent qui aligne sept sources LED RGBW 15 W de 4,5 ° sur une rangée et produit un rideau de lumière uniforme avec quelques possibilités incroyables, comme le pan et tilt continus. Hadley a monté ses unités MagicBlade-R sur des cadres réalisés sur mesure par SGPS, aux côtés d’une série d’écrans vidéo.
« D’abord, les MagicBlade sont utilisés comme sources le plus souvent cachées, » explique-t-il. « Au cours du spectacle, l’écran vidéo s’ouvre et les MagicBlade éclairent à contre . Lorsque les rangées d’écran ont tourné, elles révèlent les MagicBlade qui réalisent leurs effets magnifiques.»

Malgré les fréquents changements de programmation des titres joués par les Foo Fighters, Hadley a créé une série d’ambiances qu’il peut facilement adapter. « Une de mes ambiances préférées est utilisée le plus souvent au cours de ‘These Days’ », dit-il. «Je fais faire aux MagicBlade un lent mouvement de rotation avec un fondu de couleur qui permet aux différents faisceaux de se fondre ensemble en formes courbes ondulant paisiblement ».
Hadley a programmé les MagicBlade-R et MagicDot-R sur une GrandMA 2, mais il a choisi de ne pas utiliser les macros embarquées dans les projecteurs. « Je choisis principalement les MagicBlade pour le faisceau plat de lumière qu’ils fournissent, en rupture avec le pinceau projeté par la plupart des projecteurs. Je les ai aussi choisis pour leur polyvalence et les fonctionnalités uniques comme le pan et tilt infinis, qui existent également sur le MagicDot. »
« Je peux obtenir différents aspects architecturaux qui ne sont pas réalisables avec les appareils classiques à source unique. C’est agréable de sortir de la forme conique ou triangulaire à laquelle nous sommes habitués. Quels sont les autres projecteurs à LED qui vont donner ce bel aspect de feuille et faire tous les trompe-l’œil complètement délirants ? ».

Tournée Foo Fighters
La scène éclairée par les faisceaux colorés et ondoyants des MagicBlade-R autour du trône couronné de MagicDot-R. © 2015 Todd Kaplan

Le MagicBlade-R et le MagicDot-R se sont révélés très robustes en tournée, presque autant que le chanteur lui-même ! « Les MagicBlade se sont très bien comportés, avec très peu de problèmes, même il y en a eu », dit Hadley. « Et les MagicDot ont été complètement trempés à Québec, lors d’une tempête qui a causé l’arrêt du spectacle; Ils sont accrochés en cercle, et sont fixés sous tous les angles et on n’a donc pas perdu un seul projecteur ».
Ainsi, après avoir les projecteurs MagicBlade-R et MagicDot-R d’Ayrton, Hadley serait-il prêt à les utiliser à nouveau? « Diantre ! Oui ! », dit-il. « Ils sont bons ! »

La tournée Sonic Highways de Foo Fighters, qui a repris le 4 Juillet 2015 avec la célébration du 20e anniversaire du groupe au Stadium RFK de Washington DC, se poursuit jusqu’en Novembre. Le Trône, avec son halo de MagicDot-R d’Ayrton, restera en fonction aussi longtemps que Grohl en aura besoin « … ou tant qu’il pourra continuer à écouter ses médecins », dit Hadley.
Avec 32 établissements dans le monde, VER dispose d’un parc important de produits Ayrton qui continue à s’étoffer.

Plus d’informations http://www.axente.fr et http://www.ayrton.eu

 

Le CRMS d’Alcons Audio, Cinema Reference Monitor System

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Alcons Audio CRMS

Huit ans après l’introduction de l’original, Alcons lance la version mkII du fameux CRMS, Cinema Reference Monitor System.
Le CRMS met en œuvre un tweeter à ruban RBN401 (4’’), Pro-ribbon driver, qui accepte une grande puissance crête, avec un rapport puissance RMS-crête de 1 :16, ce qui lui confère une dynamique exceptionnelle, d’autant qu’à haut niveau il présente une distorsion de moins de 1/10 de celle des tweeters conventionnels.

Le système complet, 3 voies, 4 ohms, exempt de compression, emploie une enceinte de médium-aigu séparée avec un 8’’ et une section de grave bass reflex utilisant un 15’’ doté d’une bobine 4’’. Il délivre une réponse linéaire quel que soit le niveau SPL, du plus subtil murmure à la plus forte explosion.
Un système surround adapté, utilisant les mêmes composants est également disponible, le CRMS-SR.

Selon Philip de Haan, directeur de la R&D Alcons : « Avec la version markII du CRMS, nous sommes capables d’ajuster plus finement le système pour accroître sa résolution ; la constitution de l’enceinte mid-high avec ses pans coupés améliore l’image stéréo. Et les faibles tolérances de fabrication d’Alcons permettent de constituer facilement des ensembles appariés ».

Pour obtenir des performances optimales, le système CRMS bi-amp sera alimenté par deux canaux du contrôleur-amplificateur ALC Sentinel d’Alcons avec des presets dédiés et le SIS (signal integrity sensing).
L’ALC Sentinel est un contrôleur-amplificateur 4 canaux de qualité HiFi avec des entrées AES 3, 192 kHz.

Le SIS assure la compensation d’impédance des câbles de liaison pour obtenir une réponse plus précise dans le bas médium et les graves. Le facteur d’amortissement atteint 10 000.
Avec une profondeur de seulement 32 cm, un système complet peut être installé même dans des espaces restreints. Le sub d’accompagnement recommandé est le CB181sl qui présente une profondeur de 25 cm !
Ces caractéristiques destinent le CRMS markII aux salles de projection et de mixage cinématograhiques, aux studios de post-production et aux systèmes home cinema haut de gamme.

D’autres informations sur www.alconsaudio.com et www.audiolead.fr

 

Prism Sound lance la carte d’extension MDIO-HDX pour TITAN et ATLAS

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Le module MDIO-HDX Prism Sound
Le module MDIO-HDX Prism Sound

Lors de la convention AES de New-York (du 30/10 au 1/11), Prism Sound va dévoiler son premier module d’extension Pro Tools pour ses interfaces USB audio réputées Titan et Atlas, référencé MDIO-HDX.

Ce module permet la connexion de plusieurs unités Titan ou/et Attlas à un Protools HDX ou HD Avid via le format d’interconnexion « Digilink ». Avec cette extension, les utilisateurs de Pro Tools peuvent bénéficier de la qualité des convertisseurs A/N et N/A de Titan et d’atlas ainsi que de leurs préamplificateurs pour micro intégrés.

Le directeur du marketing de Prism sound, Graham Boswell, confie : « Nous savons que nos clients ont attendu avec impatience l’arrivée de ces modules et nous sommes heureux de leur donner la bonne nouvelle : Le module MDIO-HDX sera en démonstration avec un système Pro Tools fonctionnel à la convention AES de New-York et sa commercialisation débutera en janvier 2016. »

Jusqu'à quatre unités Titan ou Atlas peuvent être cascadées et connectées à un port Host Digilink.
Jusqu’à quatre unités Titan ou Atlas peuvent être cascadées et connectées à un port Host Digilink.

Le contrôle des interfaces Titan et Atlas reliées à Pro Tools est facilité car toutes les commandes sont disponibles dans l’interface utilisateur Pro Tools et peuvent être enregistrées dans une session.
Jusqu’à quatre unités Atlas ou Titan peuvent être connectées ensemble à chaque port Digilink et configurés automatiquement pour émuler deux interfaces Pro Tools HDIO, ce qui correspond à 32 canaux d’entrées et de sorties.
La première interface d’un groupe est connectée à Pro Tools par son port Digilink primaire et les autres cascadées en reliant le port d’expansion de la première au port primaire de la seconde et ainsi de suite.

Les commandes Pro Tools UI supportées :

  • Fréquence d’échantillonnage
  • Identité d’interface (pour trouver la bonne dans un groupe)
  • Prism Sound MDIO HDXCommutation de sensibilité d’entrée de ligne par canal d’entrée (+ 4 ou – 10) dBu
  • Routage des E/S, y compris AES3 et S/PDIF
  • Commutation Soft-clip par canal
  • Commutation de phase, par canal
  • Indication du l’entrée sélectionnée Mic/Line/Instrument (DI)
  • Ajustage du gain (mic/instrument)
  • Commutation de l’alimenation fantôme
  • Commutation du pad – 20 dB

D’autres informations sur www.prismsound.com

 

Le BMFL Robe et sa lampe 1700 HTI arrive en version Wash

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Robe BMFL Wash
Robe BMFL Wash

Avec sa jolie lentille Fresnel de 200 mm en sortie, le système de couleurs et la lampe 1700 W du BMFL Spot qui fait la différence, le nouveau BMFL Wash Robe n’est pas le moins gourmand en énergie certes, mais certainement le plus puissant des wash commercialisés.
Robe présentait aussi le Square, une matrice à leds motorisée bourrée d’effets.

Le BMFL Wash répond à une demande de projecteur simple et puissant pour les grandes salles, stades et festivals, équipé d’un zoom 4,5° – 55°, d’un système de couleur complet avec CMY, CTO progressif, et deux roues de 6 couleurs, un frost 20° interchangeable (light, medium, heavy) un dimmer, un shutter, et aussi du stabilisateur optique qui compense efficacement les vibrations.
En bref le compagnon idéal du BMFL Spot

Pour travailler plus finement le faisceau et aussi maîtriser sa puissance en toute situation, vous pourrez l’équiper du module optionnel XF (eXtra Features) qui propose un ensemble de 4 couteaux rotatif sur ± 90°, plus précis qu’un ovaliseur, et une toute nouvelle fonction brevetée appelée Scrim.
Il s’agit d’un filtre gradué qui peut être inséré dans le faisceau pour en dimmer une partie.

Faisceau serré de 4,5° pour la longue portée
Faisceau serré de 4,5° pour la longue portée
A ouverture maxi de 55° avec une couleur d'une des deux roues 6 filtres dichroïques qui complètent la trichromie CMY
A ouverture maxi de 55° avec une couleur d’une des deux roues 6 filtres dichroïques qui complètent la trichromie CMY

Exemple typique d’utilisation : vous souhaitez éclairer un mur en plaçant le projecteur au sol. La distance au mur étant plus courte en bas qu’en haut, vous pourrez dimmer la partie du faisceau qui éclaire le bas et maintenir ainsi l’homogénéité de la projection. Ce filtre Scrim est rotatif sur ±130°.

Robe Square : la matrice de 25 sources qui fait le plein d’effets

Robe à son tour arrive sur le créneau du panneau à 25 leds RGBW motorisé à rotation pan/tilt continue initié par Ayrton en ajoutant de la puissance et des effets : un zoom par ligne de 5 optiques et un prisme derrière 9 des 25 pixels qui explose le faisceau.

le Square, une matrice de 5x5 motorisée qui en fait plus et qui est aussi plus volumineux.
le Square, une matrice de 5×5 motorisée qui en fait plus et qui est aussi plus volumineux.

Projection vidéo, animation des pixels, effets de faisceaux serrés et Wash avec la rotation continue, la palette d’effets du Square est large et variée. Dotée d’une nouvelle multipuce RGBW de 28 W, chaque optique revendique un angle natif de 4° qui devient 60° grâce au zoom qui les entraîne par 5

La matrice est alors segmentée en 5 lignes dont l’angle de chacune se commande indépendamment créant soit un gros wash, soit un effet de vagues, soit une image en 3D créée par les faisceaux serrés que nous connaissons bien.
Et comme 9 optiques bénéficient d’un prisme x3, un effet de faisceaux splités et tournant dans l’espace s’ajoute à la collection.Robe annonce un éclairement de 40 000 lux à 5 m (4°) et un flux de 11 500 lm

Chaque Pixel se commande individuellement en couleur, gradation (18 bits) et strobe,des macros sont programmées offrant une palette de variations pour chaque effet proposé. Au rayon protocoles de commande enfin, Robe ne lésine pas : DMX-RDM, ArtNet, MA-Net, MA-Net2, sACN et Kling Net.

D’autres informations sur www.robelighting.fr