Luminex présentait une version beta du prochain firmware 4.2.0 de ses convertisseurs Ethernet-DMX. Suite à une demande spéciale, les développeurs de la société Belge, ont mis au point un système pour synchroniser les envois d’informations DMX aux projecteurs. C’est suite à un partenariat avec Philips, pour piloter leur nouveau projecteur, l’ArenaVision, qui s’allume désormais instantanément et permet de zoner très précisément les stades, que Luminex a développé ce nouveau mode, appelée “Synchronisation“.
Il permet de contourner les décalages de réception d’informations DMX consécutifs à l’utilisation d’un grand nombre d’univers. Le principe est très simple, on désigne une adresse DMX située après la dernière adresse utilisée pour déclencher l’envoi des informations DMX préalablement stockées.
Le canal DMX de synchronisation se définit dans l’onglet Global
Si l’on utilise 100 univers, on peut, par exemple, choisir le canal 1 de l’univers 101. On crée sur son contrôleur la mémoire comme d’habitude en ajoutant le canal DMX de synchronisation à 100%. Lorsqu’on active cette mémoire, le système Luminex stocke les données reçues jusqu’à ce qu’il ait l’information du canal DMX 1 de l’univers 101. Une fois reçue, toutes les valeurs sont acheminées en même temps vers leur destination.
Pour que les sorties soient synchronisées, il suffit de sélectionner l’option « Synced » dans la colonne Mode
Cette application permet de générer un effet stroboscopique de toutes les sources du stade parfaitement synchronisées pour, par exemple, calmer instantanément les foules en cas d’émeute. Cela donne aussi la possibilité aux spectacles jouant dans les stades équipés de ce système, de se connecter au réseau lumière existant pour récupérer simplement l’éclairage public et créer des effets dynamiques sur le public durant le show Ce nouveau firmware, en phase de beta test, devrait être très prochainement téléchargeable sur le site de Luminex.
C’est en 1998 que Studio Due a présenté le premier CityColor, le plus puissant des projecteurs architecturaux (en anglais Wall Washer) pour l’extérieur, équipé d’une lampe 1800 ou 2500 W et d’une trichromie pour des applications extérieures. Après une première version Led complètement redessinée qui remplaçait la lampe très gourmande par des leds RGB, le fabricant italien en 2014 le met au goût du jour en RGBW. Dushow compte 65 CityColor RGB dans son parc.
Nouveau design
On ne compte plus les avantages de la led dans cette application. D’abord une consommation de 560 W à pleine puissance. Débarrassé de son réflecteur, de ses volets de trichromie, l’appareil passe de 560 mm de profondeur à 150 ! Cette cure d’amaigrissement associée à une perte de poids d’1/3 permet d’avoir une solution d’accroche plus facile sur un pont, surtout quand elle est utilisée pour mettre en valeur un plafond.
Un clip très pratique pour maintenir la lyre fermée
Le CityColor est constitué de trois éléments maintenus dans un solide châssis équipé d’un arceau mobile permettant de poser la machine au sol. Un astucieux petit clip permet de fixer rapidement l’élément mobile à la structure fixe, ce qui facilite le maniement et le transport de l’appareil.
Le CityColor est constitué de deux panneaux wash que l’on peut orienter ensemble et séparément. Chaque panneau est constitué de 60 leds RGBW Cree XML 4x1A associées chacune à un collimateur de 35 mm. Le corps du projecteur est formé par un radiateur arrière servant au refroidissement des leds. Il participe grandement aux 32 kg de l’appareil.
La boîte à lumière est fermée à l’avant par une vitre marquée d’étranges motifs entre les sources, et qui doivent participer à l’homogénéité de la lumière. Le dernier élément, boîtier d’alimentation et de contrôle, est positionné entre les radiateurs. C’est sur le dessus que se trouvent la connectique, l’afficheur et les touches de commande à effleurement.
Les trois éléments maintenus par la lyre et les systèmes de refroidissement actifs et passifsLa vitre marquée de motifs
Alors que la version lampée affichait un indice de protection IP54, le “petit“ dernier est classé IP64 donc plus étanche encore. Pour y parvenir, Studio due a dû faire quelques choix techniques. En premier lieu, l’accès au menu se fait via des touches sensitives positionnées sur l’arrière du dernier élément. Le câble d’alimentation électrique sort du coté droit et les prises data se trouvent sous le boitier électronique.
Lorsque le projecteur est utilisé en extérieur, on doit impérativement utiliser des câbles équipés de connecteurs 4 broches IP 67 Amphenol (fournis) pour les liaisons data. Pour une utilisation en salle, on pourra utiliser des adaptateurs Amphenol/XLR (optionnels). Autre nouveauté bien pratique pour un appareil utilisé à l’extérieur, le récepteur DMX HF intégré au projecteur permet d’éviter pas mal de soucis de liaisons entres projecteurs dans les lieux publics.
De la théorie
Pour prévenir toute manipulation involontaire, l’accès au menu ne se fait qu’après avoir appuyé successivement sur les touches ESC, Up, Down et Enter. De même pour valider une modification, il est nécessaire de maintenir au moins trois secondes la touche Enter. La configuration de l’appareil est très simple. Elle se fait via six menus accessibles par les touches Up et Down. Le premier menu permet comme c’est le cas très souvent, d’adresser le projecteur. On trouve ensuite les options de l’afficheur, puis celles de contrôle. C’est dans cette partie que l’on choisit entre le mode DMX ou autonome.
Le menu suivant, “Util“ fixe les options des paramètres : courbe du dimmer, activation ou non d’un des deux modes halogène et le mode de trichromie, CMY ou RGB. Le menu “Sruc“ donne accès, entre autres, au reset manuel et au choix du mode DMX. Le dernier menu est dédié à la liaison DMX HF. On y trouve la possibilité de recevoir un signal DMX via une liaison HF puis de le transmettre à d’autres projecteurs en utilisant une liaison filaire.
Le CityColor Led posé au sol et ses deux boîtes à lumières contenant 120 leds Cree RGBW.
À la pratique
Passons aux choses concrètes. Après avoir alimenté le projecteur, la première chose que l’on remarque, ou plutôt que l’on ne remarque pas, c’est le silence. En effet, il a fallu attendre plus de la moitié des tests, dans les plus mauvaises conditions, pour commencer à entendre un léger souffle des ventilateurs. Le radiateur, qui constitue le panneau arrière des boîtes à lumière, est particulièrement efficace, et si vous ne gardez pas les quatre couleurs allumées en permanence, vous ne devriez pas entendre souvent les ventilateurs. Pour tester toutes les possibilités de la machine, nous choisissons le mode 9 canaux. Le CityColor est très simple d’utilisation et efficace.
Comme tous les appareils à leds de dernière génération, le dimmer est maintenant un paramètre bien maîtrisé. Le mélange des couleurs est homogène et l’utilisation de leds RGBW permet d’obtenir une gamme étendue de couleurs. Cette source donne aussi la possibilité d’avoir des effets stroboscopiques beaucoup plus rapides qu’un shutter mécanique. Il y a d’ailleurs sur le canal 5, à partir de 50%, une fonction amusante de strob des couleurs. Les plus pressés utiliseront la fonction rainbow qui a peu d’intérêt, si ce n’est de se passer d’un opérateur console. Plus utile, le canal suivant permet d’obtenir différentes températures de blanc en allant de la plus chaude à la plus froide. On ne peut malheureusement pas combiner cette fonction avec la trichromie, c’eût été un vrai bonheur pour les cyclos des plateaux de télévision.
Et aux tests
Si la pensée de Pierre Corneille “Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » pouvait s’appliquer aux projecteurs, elle serait peut-être : “Aux produits bien conçus, les bonnes surprises lors des tests ne se font point attendre.” Nous démarrons la mesure de derating qui renseigne sur la qualité du refroidissement et la bonne gestion de la température de jonction des leds.
Toutes leds allumées à pleine puissance, nous mesurons l’éclairement au centre toutes les 5 mn pour tracer la courbe d’atténuation du flux en fonction du temps. Il s’agit d’un paramètre important pour un projecteur architectural qui est appelé à éclairer sur de longues périodes. Avec 120 leds confinées dans un petit espace complétement hermétique, IP 64 oblige, l’exercice est délicat. Au démarrage, nous obtenons 5900 Lux. 5 mn plus tard la cellule affiche 5700 Lux. L’affichage de notre luxmètre Minolta CL 200-A ne descendra pas en dessous de 5660 lux et de plus dans un silence quasi permanent ! Moins de 3 % de derating !
Toutes leds allumées à pleine puissance : moins de 3 % de derating !Un derating très légèrement supérieur avec deux couleurs de leds, mais sans ventilation.
Vu les leds utilisées et leur nombre, en regard de la puissance maxi consommée, on peut supposer que le fabricant ménage ses leds en courant. Une seconde série de mesures, avec uniquement les leds bleues et vertes allumées à full, ne déclenche pas le refroidissement actif et le derating est très légèrement supérieur. Cela nous confirme que la gestion des ventilateurs est optimale.
Une courbe de dimmer parfaitement maitrisée
Nous mesurons ensuite le flux lumineux. Le projecteur placé à 5 m de la cible projette une lumière mesurable sur deux axes de 4 m. On retrouve au centre la valeur de 5700 Lux trouvée après derating jusqu’à une moyenne de 309 lux aux extrémités des axes. Une fois moulinées dans le tableur on trouve un flux total de 18924 Lumens. Un bon résultat pour une machine de ce type.
La courbe et le diagramme de répartition de la lumière par couronne nous permettent de constater une bonne homogénéité du flux lumineux. Le faisceau a un angle de 36° (à I/10).
Les p’tits plus
De nombreux accessoires sont disponibles en option. Le boîtier CCLED-AD permet de disposer d’une entrée et d’une recopie PowerCON ainsi que des connecteurs XLR 3 et 5 points. Classé IP20, ce boîtier ne pourra être utilisé sans précautions que lors d’utilisations “indoor“. Le second accessoire, CCLED-FROST est constitué de deux plaques de frost permettant d’étendre l’ouverture à 65°. Il a l’avantage de se fixer directement sur les boîtes à lumière et ne nécessite donc pas le support CCLED-FRH sur lequel se fixent les deux anti-aveuglants (anti glare CCLED-AG) et les volets (CCLED-BD) permettant de masquer les lumières parasites et de canaliser le flux lumineux.
Le CityColor et ses accessoiresLe boîtier connectique
Pour conclure
Cette nouvelle mouture du CityColor reste dans la lignée de ses prédécesseurs, une source simple et efficace. Ce nouveau projecteur sera même sûrement plus polyvalent que ses ainés. Il est évidement moins lumineux que la version lampée 2500 W ou même 1800 W mais sa consommation sera divisée au moins par trois. Sa conception est soignée mais son poids (32 kg) et sa taille rendent difficile, mais pas impossible, l’installation par une seule personne. Hormis cela, c’est un projecteur réussi, la lumière est homogène et il possède une palette de couleurs très étendue.
Les transitions sont propres mêmes lorsqu’elles sont longues. Ce dernier point en fait une source intéressante pour éclairer des cyclos, à condition évidemment d’avoir un peu de recul. Le fait qu’il soit très silencieux lui ouvre aussi de nouveaux horizons comme l’éclairage de décors sur des plateaux de télévision ou de cinéma. Il sera évidemment parfait pour le travail en extérieur, et même plus adapté que les versions précédentes qui étaient classées IP54.
Avec cette nouvelle source dans la gamme des CityColor, Studio Due montre qu’il reste un des leaders des grosses sources de lumière architecturales.
Nous apprenons avec une très grande tristesse la disparition de Thierry Tanguy, le créateur et le métronome d’Audiolite, la plus bretonne des sociétés de prestation et d’installation. Il s’est éteint le lundi 23 novembre à l’âge de 58 ans.
Créée en 1991, Audiolite a réussi à se hisser très haut dans le cercle restreint des gros prestataires français. Indépendante et fière de l’être, elle est devenue incontournable et indispensable à la tenue de nombre de très grands festivals du Grand Ouest tels que les Vieilles Charrues, Bobital, Yakayalé ou Le bout du monde.
Nous avons donné la parole à Franck Fily en charge de la vente et de l’installation au sein d’Audiolite.
SLU : Franck tout d’abord quelques mots sur Thierry. La surprise est totale.
Franck Fily : “D’une certaine façon elle l’a été pour nous aussi car la maladie rare qui a atteint son cœur, l’amylose, l’a emporté en moins de deux mois.
SLU : C’est donc encore plus terrible car au-delà du drame humain, il n’a sans doute rien pu prévoir pour la suite de la société.
Franck Fily : Nous n’avons pas communiqué depuis un certain temps mais courant juillet nous avions entamé de gros changements dans le capital d’Audiolite avec l’entrée de Sylvain Turpin, Yohann Maheux et moi-même via une holding. Thierry avait prévu de longue date sa retraite et la cession de ses parts dans l’intérêt de la société. Avec la force de caractère qu’on lui connaît, il a fait le nécessaire durant les deux dernières semaines pour tout gérer et nous passer des informations très précises sur ses souhaits pour Audiolite. La transmission totale de la société étant planifiée sur une période de sept ans, il a œuvré pour céder d’ici la fin de l’année les 2% du capital afin de nous donner la majorité et d’assurer en toute sérénité la continuité de l’activité.
Aux Vieilles Charrues 2009 et de gauche à droite Olivier Arnaud assistant régie retours, Eric Fromentin ingé son retours, Anthony Trégoat assistant au patch, Thierry Tanguy et Sylvain Turpin à cette époque assistant façade et bien plus encore.
SLU : Rien ne va donc changer dans le style et les marchés d’Audiolite.
Franck Fily : Ohh non. On va continuer ce qui nous plaît tant et que Thierry adorait : les gros dossiers, les grosses installations, les grosses diff, les gros festivals, la boîte du bout du bout. C’est dans nos gènes. Audiolite c’est un prestataire mais aussi un installateur avec un vrai savoir-faire. Rien ne va changer. Nous ne sommes pas des généralistes ou des intégrateurs mais une vraie boîte construite sur et pour la scène par Thierry. On a deux marques, Adamson pour la prestation et L-Acoustics. Nous sommes la seule société certifiée pour cette marque en Bretagne et là encore, nous n’allons pas changer une équipe qui gagne.
Une vue de la grande scène Glenmor des Vieilles Charrues à Carhaix avec de part et d’autre, deux lignes de 24 Y18 complétées par 12 Y10. Nous sommes en 2009 et cohabitent encore des subs JBL HLA et les T21. Audiolite et Typat avec Didier dal Fitto en support technique ont réussi la prouesse de faire cohabiter tout ce petit monde.On “nait” Breton ou on ne l’est pas. Admirez ce drapeau breton presque entièrement fait de sous-vêtements féminins. Succès garanti aux Charrues.
SLU : Thierry revendiquait l’ouest…
Franck Fily : Absolument. Il était fier d’être le prestataire le plus à l’ouest sur une carte, une boîte indépendante et réussissant son pari malgré les 600 km la séparant de Paris. Thierry avait des qualités humaines incroyables. C’était un homme d’une jovialité impressionnante et qui donnait sa confiance pleine et entière à ses collaborateurs, en les laissant travailler en toute liberté. On ne compte pas les techniciens en activité et bien cotés qui sont passés par chez nous. Thierry était un vrai fédérateur de talents. (On en connait un avec de longues bouclettes qui doit être très triste NDR).
SLU : Son héritage paraît très grand…
Franck Fily : Très. Les boîtes ressemblent beaucoup à l’homme qui est à leur tête. Il y a des choses que Thierry savait faire et qu’on ne réussira pas aussi bien, tout comme il y a des choses qu’on saura faire et que Thierry maitrisait moins bien, c’est inévitable, mais pour ce qui est du projet de l’entreprise, on reste sur la même ligne, c’est ce qui nous fait vibrer et qu’on va continuer.
SLU : Quand auront lieu les obsèques ?
Franck Fily : Elles auront lieu mercredi 26 novembre 2014 à 10h30 en l’église de Plouider au nord de Landerneau.”
Fournisseur historique et support technique d’Audiolite pour tout ce qui concerne les marques Adamson comme Lab Gruppen, Didier Dal Fitto directeur technique de DV2 a bien voulu répondre à quelques questions.
Didier Dal Fitto : “Thierry faisait partie des piliers du métier. Il a commencé comme mixeur d’Alan Stivell et en très peu de temps il a fait d’Audiolite une des très belles sociétés françaises avec une spécialisation dans le festival qui est reconnue par tous.
SLU : De quand date votre rencontre ?
Didier Dal Fitto : On s’est rencontré en 2004 / 2005, et nous avons fait ensemble nos premières Charrues. Le début de cette collaboration a été très important pour nous d’autant que Thierry était le mec emblématique de ce festival.
Une autre image de Thierry Tanguy avec à côté de lui Stéphane Lebrun ingé système, Thomas Barbarat assistant façade, Didier Dal Fitto directeur technique de DV2 et David Guillaumard.
SLU : Facile ou « breton » ?
Didier Dal Fitto : Thierry ? Un breton pur et dur, réservé de prime abord, presque timide mais au fond de lui chaleureux et généreux. Bon pécheur aussi. Je me souviens d’un jour où il m’a emmené en baie de Brignogan sur son petit bateau, un grand moment.
De gauche à droite Sylvain Turpin et Patrick Passerel dit Typat, deux proches de Thierry.Stéphane Lebrun, ingé système et Thierry Tanguy photographiés à la régie de la scène Kérouac.
SLU : Très franchement, il fallait une sacrée dose de courage pour investir dans une marque à l’époque peu connue pour ses gros systèmes…
Didier Dal Fitto : Je pense qu’il a bien accroché avec nous mais surtout il avait la ferme envie de ne pas faire comme les autres en bon breton (rires) ! La spécialité d’Audiolite étant le festival, il a aussi opté pour le Y18 qui était en mesure de délivrer un gros son très adapté à cet usage. J’ai un immense respect pour ce qu’il a fait avec nous. Il a eu beaucoup de courage de nous choisir et a fait un vrai pari. Il y a des sociétés qui sont gérées par des suiveurs et d’autres qui au contraire ont à leur tête des personnes qui jouent la carte de l’innovation. Audiolite dispose désormais d’un vrai savoir-faire dans le festival et une très grande fiabilité. Ses équipes savent accueillir de la meilleure des manières. Il n’y a pas beaucoup de jours sans et la qualité est toujours constante avec de très bons échos auprès de la profession.”
L’ensemble de la rédaction de Soundlightup transmet ses sincères condoléances aux proches de Thierry Tanguy, mais aussi à l’ensemble du personnel d’Audiolite. Un phare ne peut pas s’éteindre. Il brillera toujours.
Qui l’eut cru, l’association entre une salle acoustiquement réputée, un design et un calage bien réalisés, un mixeur qui a de la feuille et des musiciens qui assurent nous a fait entendre du Kudo comme rarement avant, dense, plein et précis. Et si cette boîte qui fête ses dix ans était faite pour le rock et rien que pour le rock ?
Un artiste phénoménal qui monte un nouveau groupe et se produit à l’Olympia avec Potar à la technique, on ne risquait rien, sinon une grosse claque. Bingo.
Dès notre arrivée dans la salle, nous sommes renversés par une balance flirtant avec le 0Vu sur la CL5 et faisant la part belle à tout le catalogue rock mondial, le bœuf rêvé. Autant dire que ça commence fort au sens propre comme figuré.
L’arrivée du patron sur scène nous permet de savourer quelques titres du show dont un où la complicité entre Bertrand Cantat et Fabien Langard, qui assure la face, fait plaisir à voir et à entendre. On profite de ces instants de son, de gros son, pour nous balader dans une salle en mode « parterre tout debout » avant de remonter à la console les yeux cernés par cette heure de patate cadeau, afin de discuter et découvrir qui se cache derrière ces bons dB.
Une vue de la diffusion principale avec au centre 4 SB28 en montage cardioïde et deux lignes de 8 Kudo.
SLU : En quelques mots, tu nous racontes ta vie Fabien ? Tu as l’air carrément jeune… 25 ans ?
Fabien Langard : 38 ans (rires) ! Je fais jeune il paraît… Allez, je les aurai très bientôt. Ca fait 13 ans que je fais ce métier.
A gauche Matthieu Marrionneau ingé système de la tournée et à droite Fabien Langard en charge du mix façade, une tâche dont il s’acquitte plus que bien.
SLU : Tu as démarré tard…
Fabien Langard : Oui c’est vrai. J’ai commencé par des études d’anglais et de phonétique, mais je suis musicien depuis toujours et je suis venu au son tardivement.
SLU : Tu fais partie des Potar’s boyzzz ?
Fabien Langard : Non, j’ai commencé au Batofar et à la Guinguette Pirate où j’ai accueilli des tonnes de groupes avec une Yam 03D avec laquelle il fallait gérer la face et les retours. J’ai énormément appris.
Par la suite, je suis assez vite parti en tournée avec les groupes que j’ai accueillis et qui me demandaient de faire leur son, et j’ai rencontré Thierry Langlois, le patron d’Uni.T, le tourneur de Detroit. Ma petite carrière est donc entièrement due à des tourneurs et pas du tout à des prestataires, ce qui a un peu compliqué mon apprentissage de tout ce qui concerne le matériel. Je n’ai par exemple pas été confronté à de multiples systèmes de diffusion, ce qui fait que j’apprends tous les jours.
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SLU : Question idiote de fan, mais te retrouver face à un artiste comme Bertrand Cantat qui a certainement été l’un de ceux que tu écoutais dans ta chambre, ça fait quoi…
Fabien Langard : C’est excellent…C’est génial. J’ai aussi la chance d’être très bien entouré par l’équipe de Potar.
SLU : Et l’instant magique où tu apprends que c’est toi…
Fabien Langard : C’est drôle la façon dont ça s’est passé. Thierry Langlois m’appelle aux Etats-Unis où j’étais en tournée avec Kavinsky, et me demande si je suis libre le lendemain. Je lui dis que je rentre mais qu’entre l’horaire d’atterrissage, la fatigue et le décalage horaire je risque de ne pas être au top. Il insiste et me demande de venir aux répétitions de Detroit, un groupe qui à ce moment-là était en train de se former.
Quand je suis arrivé le lendemain, le feeling est super bien passé avec Bertrand et les premiers membres du groupe, et c’est comme ça qu’après les répètes on a attaqué avec un peu de promo pour lancer la machine. Assez rapidement tout a grossi, nombre de dates comme jauge des salles, sans parler des festivals de l’été où les critiques ont été unanimes : Detroit et Bertrand Cantat c’est énorme. J’ai le souvenir d’un mémorable Tostaky aux Vieilles Charrues, ce qui n’empêchera pas la tournée de s’arrêter en décembre car le groupe souhaite travailler sur un nouvel album. Ils ont plein d’idées.
SLU : Du coup tu vas collaborer avec d’autres artistes. Tu enregistres en studio ?
Fabien Langard : Non, je fais un peu de production en studio mais rien derrière la console. Je participe plus comme arrangeur.
Retranscrire l’énergie du groupe
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Une vue de la scène durant les balances où Bertrand a pris soin de peaufiner les arrangements d’un titre où les cordes avaient du mal à trouver leur place.
SLU : De quelle façon aborde-t-on un groupe en tant qu’ingé son face…
Fabien Langard : D’abord j’écoute le groupe et son énergie. Detroit en envoie vraiment beaucoup. Mon travail consiste à retranscrire cette énergie de la manière la plus propre pour le public.
J’ai la chance d’avoir la confiance de Bertrand donc de pouvoir lui glisser mon avis comme tu l’as entendu plus tôt durant les balances, par exemple qu’il fallait laisser un peu de place aux cordes sur un titre pour qu’on les entende sans être obligé de forcer sur scène ou à la console.
(le mixage sans toucher les boutons est sans doute le meilleur NDR)
SLU : Comment trouver la place pour la voix dans cette énergie sonore.
Fabien Langard : Ca dépend des morceaux. Sur des titres comme Tostaky et quelques autres, je pars du principe que le public connaît les paroles et donc je la laisse à un niveau normal. On a essayé un peu de disto sur la voix de Bertrand mais ça ne passait pas du tout dans le mix live.
Ce qui est vrai sur disque peut ne pas l’être sur scène. Il y a un peu de distorsion harmonique après la compression, mais qui agit vraiment plus sur la couleur qu’en tant qu’effet à proprement parler.
SLU : De quelle manière as-tu façonné le son global de Detroit ?
Fabien Langard : J’ai beau être de culture musicale anglaise et américaine avec des sonorités assez haut perchées, j’aime les mix qui n’arrachent pas. J’ai écouté trop de concerts qui t’allume la tête. Je ne vais pas jusqu’à lisser trop mais j’aime bien avoir une bonne balance avec un bas qui va compenser le médium des guitares, et j’en ai jusqu’à trois sur scène pour cette tournée. J’ai en plus la chance d’avoir un bassiste qui a un super son, tout comme le batteur d‘ailleurs, un québécois.
SLU : Qui sait tout faire, il est remarquable.
Fabien Langard : Autre avantage, avoir de tels musiciens avec un gros son c’est autant de gagné pour les répètes.
Gros calculs de latences
Fabien Langard devant sa CL5 à la face. Derrière lui on aperçoit Matthieu Marionneau en charge du système.
SLU : Comme tu n’es pas branché matos, parlons-en (rires) ! La tournée des Zénith continue en CL5 ?
Fabien Langard : On avait pensé faire évoluer notre configuration et puis, comme ça marche bien et qu’on partage les préamplis avec les retours, on s’est dit que ça ne valait pas le coup de tout chambouler. Chez Dushow on m’a dit qu’une SSL était dispo. Ca m’aurait bien branché de l’essayer mais à quoi bon prendre des risques alors que tout fonctionne. On en a profité pour améliorer ce qui pouvait l’être.
Nous avons par exemple passé le réseau DANTE en fibre, j’ai amélioré la conversion numérique de mon master et j’ai encore quelques idées. On a eu une grande discussion avec Madge sur ce que j’allais gagner en insérant des périphériques analogiques dans une console numérique, et donc en effectuant deux conversions. Il est venu hier à la seconde date de l’Olympia et m’a confirmé le bien-fondé de ce choix. On perd forcément en cascadant deux conversions mais la couleur par exemple des Distressor est très bénéfique. Il faut dire qu’il est partisan du « plus rien, plus de périphs » et il n’a pas tort.
Les traitements dynamiques analogiques et ouvrant donc l’habituel débat entre les puristes du numérique qui les sacrifient sur l’autel des conversions nécessaires à leur insertion et ceux qui acceptent cette dégradation pour bénéficier de leur action. De haut en bas, Distressor, Fatso et Dynax²
On a dû par exemple passer du temps chez Potar pour calculer tous les temps de conversion et de calcul pour que les groupes avec insert se mélangent sans accidents avec les instruments ou les tranches n’ayant pas quitté le domaine numérique.
Déjà qu’il y a un temps de retard entre les over head et les micros plus proches de la batterie, et les over justement ne sont pas compressés dans le groupe extérieur, il a fallu faire des maths (rires) !
SLU : Tu fais ça au SMAART ?
Fabien Langard : Exactement.
SLU : Ils sont haut tes over head.
Fabien Langard : Au départ on avait des micros plutôt de proximité, des 414, qui sont toujours là pour les retours, et j’avais ajouté un autre couple pour les morceaux acoustiques au balai avec plus d’air et donc de distance. En définitive, je ne me sers plus que de ça et ça marche bien. Il s’agit de Sennheiser MKH 4080 de Madge (rires). Je veux récupérer les cymbales et la caisse claire, je coupe donc vers 250Hz.
SLU : Tu nous as parlé des Radial pour le repiquage des guitares et de la basse. Comment mélanges-tu la DI et le micro que tu places devant les HP ?
Fabien Langard : Sur certains morceaux j’ouvre et place la DI d’un côté et le micro de l’autre, en profitant de la différence de couleur entre les deux. J’ai en revanche légèrement délayé la DI pour qu’elle arrive en même temps que le micro.
Une vue d’ensemble de la régie technique de l’Olympia avec, de gauche à droite, la console lumière GandMa, la Yamaha CL5 de Detroit et à droite la M7CL de la première partie.
SLU : Quand Madge est passé, il en a dit quoi de ton mix ? C’est un sacré cador derrière une console !
Fabien Langard : C’est sûr. Il a vraiment aimé la couleur, tout en me faisant quelques petites remarques mais essentiellement de goût.
SLU : J’ai trouvé que tu aimais bien le chiffre 105 (rires) !
Fabien Langard : Pour ce style de musique il le faut, et puis nous sommes le troisième jour. Le premier j’étais plutôt à 102 pour les balances. Je sais que pendant le concert mon niveau sera géré donc je ne m’en fais pas trop, d’autant que je perds 2 à 3 dB salle pleine. La scène est aussi très bruyante. Lorsque je rejoue les enregistrements multipistes que je fais chaque jour et qui serviront à faire un album live, je n’ai pas le même son et le même équilibre.
SLU : Tu nous décris ton rack d’effets ?
Fabien Langard : Les deux premiers Distressor sont insérés sur toute la batterie à l’exception des overhead qui sont compressés séparément par une unité stéréo. Les deux Distressor suivants sont utilisés sur le groupe guitare afin de leur donner une couleur commune. Le Fatso est inséré côté gauche sur la contrebasse et le droit sur la basse elle-même. J’ai d’ailleurs arrêté de la repiquer avec des micros ; je ne me sers plus que de JDX Radial. Les guitares aussi sont prises via des JDX en plus d’un micro devant le HP, et je mélange tout le temps les deux sonorités. Le Dynax² est sur les généraux.
La voix de Bertrand
De haut en bas, un enregistreur stéréo Korg, un convertisseur 2192 Universal Audio, le compresseur Titan de Dave Hill Design, l’increvable Dolby Lake et le rack de calcul de la tc 6000.
SLU : Comment traites-tu la voix de Bertrand ? C’est très réussi en tous cas.
Fabien Langard : Ce n’est pas évident car il a une belle voix mais qui change beaucoup de registre en fonction des titres. Le préampli est l’Europa 1 de Dave Hill Designs. Il est sur scène car on se le partage. Je le récupère avec une ligne analogique, je le compresse avec le Titan toujours de Dave Hill Designs qui est vraiment une machine magnifique et permet après compression de colorer à volonté le son.
Il dispose aussi d’une commande appelée Parallel Mix afin de faire de la compression parallèle et mélanger le signal sec et celui traité, et j’ai le 2192 d’Universal Audio pour convertir la voix et alimenter la console. Tout en bas du rack, il y a le moteur de la tc electronic 6000.
SLU : Peu d’effets donc, tu te sers de ceux offerts par ta CL5 ?
Fabien Langard : Ahh non, je ne me sers d’aucun effet sur la console, uniquement les racks prémium. Je n’aime pas trop les réverbérations internes ; pour ça j’ai les 4 moteurs de la tc.
SLU : A quoi te sert le Space Echo en pédale posé sur ta table ?
Fabien Langard : Je m’en sers avec des réverbs très longues sur certains titres pour gérer le pré-delai. C’est pratique.
Le bureau de Fabien Langard, assez enviable j’en conviens avec à sa gauche l’ordinateur ayant la main sur le Lake et tout en hauteur la télécommande de la tc 6000.Une Space Echo, plus habituellement placée au sol, d’où ses deux jolies commandes noires toutes propres
SLU : Comment convertis-tu en numérique ton gauche droite en sortie de ta compression ?
Fabien Langard : Avec un Lake. J’ai aussi fait avec certaines corrections dans le grave lors du calage avec Madge (Malki NDR). On a réalisé une partie du travail dans LA Manager et ensuite on a complété avec le Lake. J’ai embarqué cette machine pour la première partie de la tournée qui a eu lieu dans des clubs où il faut pouvoir intervenir facilement et rapidement. Etre à l’Olympia est un vrai plaisir.
Le Kudo, calé par Madge Malki et Matthieu Marionneau
SLU : Qui a eu l’idée de placer des Kudo à l’Olympia ?
Fabien Langard : C’est Madge, et je trouve que ça marche bien. J’avais déjà eu l’occasion de l’écouter lors d’un concert de Revolver que j’ai sonorisé dans cette salle, et c’est Malik Malki qui m’a incité à le reprendre. Pour la suite de la tournée en Zénith on prendra du K1 qui sera calé par Vlad (imir Coulibre NDR) et Matthieu (Marionneau NDR).
Matthieu Marionneau : Vlad viendra nous filer un coup de main pour la grosse config, ensuite je continuerai seul. Nous aurons en plus du K1 des K-Sub, des SB28 au sol et des ARCS II pour déboucher en proximité.
Un montage simple et assez « festoche » convenant bien à la couverture d’un parterre débarrassé de tout siège, un Olympia rock’n’roll. 4 ARCS II épaulés par deux SB28 par côté. Du grave, de l’aigu mais hélas un bas médium trop peu dynamique comparé à celui des Kudo de l’étage du dessus.Du front fill / bain de pied coaxial L-Acoustics, le type de boîte couteau suisse qui reste rarement au dépôt.
SLU : C’est Madge qui a fait le design de la diffusion ?
Matthieu Marionneau : Oui, il a réadapté le système qu’il avait déployé trois semaines durant pour Lavilliers, si ce n’est à l’orchestre où il a remplacé les Kara par des ARCS pour mieux couvrir le parterre qui est debout pour Detroit et assis pour Bernard. A ce propos Je voudrais beaucoup remercier les gens de Potar, Madge et bien sûr Malik qui a été d’une grande aide.
Un Mix bien rock !
Une balade dans la salle durant la très longue balance prouve encore une fois la qualité du calage et la précision de tir d’une boîte pourtant née il y a 10 ans. Le balcon est très bien servi par 8 Kudo par côté avec un niveau assez constant jusqu’au dernier rang de sièges où le médium devient un peu plus brouillon ce qui est normal, surtout à salle vide. Le grave et l’extrême grave sont aussi un peu en retrait mais sans que cela ne soit vraiment gênant. Ca tape encore bien. En revenant à hauteur de la console, on récupère un bas généreux et rond qui va comme un gant au groupe. Il est dû aux 16 têtes mais aussi à un cluster central de 4 SB28 en montage cardioïde accroché entre les deux lignes principales. A salle vide, ça tourne un peu entre 80 et 160Hz mais tout rentre dans l’ordre une fois le public « bass trap » en place ;0). Le son est corpeux et gras avec un rendu assez rauque du bas médium, exactement ce qu’il faut pour emmener très loin les fans, sans avoir besoin de leur faire saigner les oreilles.
C’est crade juste ce qu’il faut, un mix bien rock, pas là pour faire joli ou propret. L’écoute à l’orchestre est différente, mais même perdus loin en arrière sous la casquette du balcon, une paire de Kara qui y est accrochée veille au grain et vient rafraîchir le haut.
L’orchestre vide comme un compte en banque. On aperçoit les des deux Kara qui veillent au grain sous la casquette du balcon. Ils sont dans l’alignement des chaînes de cour du cadre.
Fait assez rare pour être signalé, ce n’est pas du line array mais bien quatre ARCS, posés sur deux SB28 par côté, qui arrosent le parterre débarrassé de tout siège, épaulés par quelques 12Xt pour les front. Autant le dire tout de suite, nous sommes restés un peu sur notre faim avec cette configuration. Comparés aux Kudo et à leur chouette attaque et définition, disons même couleur dans le bas mid, les 8 boîtes à courbure constante nous ont semblé moins à l’aise, moins précises et un peu en retrait dans l’attaque du grave et surtout dans le bas médium, sevré de patate dans la dynamique d’ensemble.
Quelques marches à monter, à nouveau dans le tir des Kudo, on retrouve ce que Fabien mixe par ailleurs très bien. Il y a toujours eu des écarts de rendu à l’Olympia entre orchestre et balcon, le choix de systèmes différents les rend d’autant plus perceptibles qu’on ne mixe que pour un type de diffusion. Pour une fois, c’est le balcon qui est mieux servi. Superbe voix pour Bertrand Cantat. La fluidité et le grain réunis sans que ça ne pisse l’aigu. Après notre passage et en prévision de la tournée des Zenith, Fabien a retravaillé sa chaîne de voix avec toujours le préamplificateur Europa 1 Dave Hill en tête, partagé entre retours et façade en exploitant le réseau. Vient ensuite un Distressor en mode « limiteur de chez limiteur » pour contrôler les crêtes de Bertrand, soit un ratio -Nuke-, une attaque rapide et un relâchement qui l’est tout autant.
Histoire de rester dans la même famille, suit un Lil Freq d’Empirical Labs, et pour terminer et compresser le tout, un bon vieux DCL200 de chez Summit en 3:1, attaque super lente et relâchement moyen. Le tout retourne sous forme de bits au travers du 2192 Universal Audio. Si après ça la voix de Bertrand qui est déjà superbe ne brille pas de mille feux…
Detroit tourne jusqu’au 13 décembre. Ne ratez pas l’occasion d’écouter du bon rock et retrouvez l’espace de quelques titres la claque de NoirDez’. C’est toujours aussi bon !
Les nouveaux grands écrans LCD 4K Panasonic de la série LQ70, TH-98LQ70 en 98 pouces et TH-84LQ70 en 84 pouces, offrent un fonctionnement prolongé dans des conditions difficiles en 24h/24 et 7j/7 et affichent des images claires et nettes en très haute résolution. La série LQ70 est dotée d’un panneau en verre protecteur à l’avant et d’un boîtier en aluminium. Grâce à sa résistance élevée aux chocs et aux vibrations, l’écran permet une utilisation sécurisée et fiable dans de nombreux environnements « hostiles ».
Ces écrans peuvent être orientés en mode portrait sans problème. Et avec environ 8 290 000 pixels, soit presque quatre fois plus qu’un écran Full HD, la haute résolution des écrans de la gamme LQ affichent des images extrêmement détaillées et réalistes. Avec une distance de visualisation optimale de 1,5 fois la hauteur de l’écran, la gamme LQ s’avère un excellent choix pour les salles de réunion où les images sont souvent visualisées de près. Si l’on ajoute à cela la durabilité, ces écrans représentent l’outil idéal pour la location, les nombreux déplacements et les fréquentes installations. En bonus : les trous de vis et les positions d’installation des nouveaux écrans correspondent à ceux des précédents grands écrans Plasma Panasonic. Il est donc facile de remplacer d’anciens écrans par la toute dernière technologie 4K.
Enfin, grâce à la technologie d’amélioration des images, les images de qualité Full HD et celles provenant de signaux PC sont affichées avec une grande netteté. Ce procédé convertit en effet les images ne provenant pas de sources 4K en une qualité supérieure.
Les images en mouvement, auparavant difficiles à compenser, sont également fluides et claires. Quatre signaux transmettant des formats vidéo différents peuvent être affichés sur le même écran et la connectique polyvalente facilite l’affichage de quatre fenêtres.
Déjà disponible pour l’un (TH-98LQ70) et courant janvier pour l’autre, les prix vont de 29 000 € (TH-84LQ70) à 56 500 € (TH-98LQ70).
Martin revisite judicieusement son petit Mac Aura au succès planétaire, en proposant une version XB, plus lumineuse.
Equipé de 19 leds RGBW de 15 W qui lui assurent un gain de flux de 50 %, ce Mac Aura XB s’offre de nouvelles fonctions héritées du Mac Quantum Wash et un zoom d’un rapport 6:1 qui joue aussi les Monsieur Plus : 10° à 60°. Et il embarque toujours l’irrésistible effet Aura bien sûr.
Entre les 19 lentilles moulées d’une seule pièce, un profil qui assure une homogénéité optimale en wash
Plus puissant et toujours aussi compact, le Mac Aura XB bénéficie du système de mixage et de gestion des couleurs du Mac Quantum Wash qui lui assure une belle fluidité entre couleurs des plus saturées aux pastel et d’une nouvelle lentille de sortie moulée d’une seule pièce optimise l’homogénéité en faisceau large, évitant aussi les fuites de lumière quelle que soit la position du zoom. Son flux est bien boosté avec 6000 lm annoncés en faisceau large (contre 3850 lm pour son prédécesseur) et 4300 lm en faisceau serré.
Par rapport à l’ancienne version :
le zoom est étendu de 10° à 60° (contre 11-58°).
Le contrôle DMX utilise toujours 14 ou 25 canaux et il répond au RDM.
La consommation a évidemment évolué, 400 W contre 260 W ainsi que le poids 6,5 kg contre 5,6.
Esthétiquement et en dimensions, ils sont identiques. Seul le jaune caractéristique des embases secteur Neutrick PowerCon True-1 adoptées sur le XB permet de les distinguer.
Le premier modèle d’une nouvelle gamme de consoles de mixage numériques de grand format.
Yamaha fabrique des consoles de mixage professionnelles depuis 40 ans. Novembre 2014 voit la présentation d’un nouveau modèle ayant la lourde tâche de succéder à la très iconique PM1D. Prénommée PM10 RIVAGE, cette table complète par le haut les CL et QL et replace Yamaha dans la course face à nombre de constructeurs qui ont dégainé les premiers.
Les consoles numériques Yamaha PM1D et PM5D sont utilisées depuis plus de 10 ans sur la plupart des grandes productions de spectacle vivant dans le monde entier, que ce soit en tournée, en festival, au théâtre ou en comédie musicale. La Rivage PM10 est le tout nouveau vaisseau amiral de la marque. Elle associe au célèbre sigle “PM” un niveau de qualité, de souplesse, de fonctionnalités et de fiabilité encore supérieur.
Nouveaux préamplis micro Rupert Neve Design
La Rivage PM10 propose de nombreuses innovations et constitue une nouvelle étape dans le domaine des consoles numériques de grand format. Elle incarne la volonté de Yamaha de fournir la meilleure qualité sonore possible. C’est le cas, dès la base, grâce au tout nouveau préampli micro hybride RY16-ML-SILK.
De conception unique, ce préampli intègre une section analogique assurant un son naturel et d’une qualité constante, même à haut gain. Elle est associée à un convertisseur A/N travaillant en 96 kHz, 24 bits, suivi par une modélisation numérique VCM d’un circuit à transformateur Rupert Neve Designs et par un traitement ‘Silk’ très apprécié. L’ingénieur du son a donc le choix entre un trajet audio complètement transparent ou, en utilisant les modes Silk ‘Red’ et ‘Blue’ ainsi que le réglage Texture de la tranche, intervenir sur la couleur et le caractère du son de manière indépendante au niveau de chaque tranche d’entrée.
Avec le système Rivage PM10, Yamaha va plus loin dans la collaboration avec d’autres fabricants. Notamment en se rapprochant encore davantage de Rupert Neve pour le développement du préampli RY16-ML-SILK, et aussi pour créer de nouveaux modèles VCM d’égaliseurs et de compresseurs : Rupert EQ773, Rupert Comp 754, Rupert EQ810 et Rupert Comp 830.
Bien qu’elle soit à classer parmi les “grosses” tables, la PM10 garde une taille acceptable et un nombre de commandes très raisonnable. Alex Maggi sera content, le ronce de noyer n’a pas été oublié.
Effets TC Electronic, et Eventide à venir
Yamaha a également travaillé avec TC Electronic à l’intégration de deux réverbérations impressionnantes : la réverbération axée « simulation de salle » VSS4HD et la réverbération stéréo très créative « NonLin2 », disponible dans le System 6000 bien connu. Sans oublier Eventide : des programmes issus de l’harmoniseur H3000-Live Ultra-Harmonizer seront intégrés ultérieurement dans le système Rivage PM10.
Interface utilisateur encore plus souple
L’interface utilisateur de la Rivage PM10 sera immédiatement familière à tous les utilisateurs de consoles Yamaha, tout en allant encore plus loin dans la souplesse d’utilisation.
Une vue de détail de la tranche complète de la PM10, une présentation très propre et claire avec suffisamment d’afficheurs pour les ingés son qui n’ont pas besoin d’un écran et de courbes pour entendre le son.
Un des aspects les plus importants et séduisants de la surface de contrôle du système Rivage PM10 est sa section Selected Channel complète. C’était déjà un élément-clé sur les consoles PM1D et PM5D : c’est un aspect fondamental de la conception de l’interface utilisateur de la Rivage PM10.
24 des voies de la surface de contrôle se répartissent sur deux écrans tactiles de 15 pouces (38 cm), et les encodeurs rotatifs sont entourés par des indicateurs lumineux assurant une visibilité optimale. Un troisième écran peut être ajouté si désiré, via un port DVI. Parmi les autres innovations, on peut mentionner des fonctions de Scènes grandement améliorées, deux bus Monitor, la possibilité d’activer simultanément jusqu’à 384 processeurs d’effets, et 4 ports USB : stockage de données, contrôle par clavier/souris, enregistrement 2 pistes.
Dans la plus pure tradition Yamaha, l’unité DSP de la PM10, plus petite que celle de la PM1D et certainement plus puissante, beaucoup plus.L’arrière du DSP. Double alimentation, refroidissement des circuits, quatre emplacements en plus des deux en face avant, l’ensemble des ports respire la sérénité.
Nouveau réseau TWINLANe et toujours le DANTE
La « colonne vertébrale » du système Rivage PM10 est le nouveau réseau audio Yamaha TWINLANe. Il adopte une topologie en anneau et permet de transporter jusqu’à 400 canaux audio en 96 kHz / 32 bits sur des distances allant jusqu’à 300 mètres. Le réseau TWINLANe permet de connecter jusqu’à 8 racks d’entrée/sortie RPio622 et, au lancement, jusqu’à 2 surfaces de contrôle CS-R10 et jusqu’à 2 moteurs DSP-R10. (Ces chiffres augmenteront à l’occasion d’upgrades ultérieurs.)
Jusqu’à 96 préamplis micro par rack RPio622
Le Stage Rack de la PM10 RPio622, une capacité plus que confortable avec sur le modèle présenté 64 entrées micro, 16 sorties analogiques, 8 entrées AES/EBU et autant de sorties. Bien entendu tout est modulaire et 8 unités peuvent être mises dans la boucle TWINLANe propriétaire.Le RPio côté pile. Deux ports permettent de configurer comme dans cette image un réseau propriétaire TWINLANe et un second en DANTE
Le rack d’entrée/sortie RPio622 possède 6 emplacements pour les nouvelles cartes RY Yamaha. Chaque slot accueille une carte d’entrée/sortie choisie parmi trois types, ce qui permet de disposer d’un maximum de 96 préamplis micro par rack. De plus, le RPio622 et le DSP-R10 possèdent aussi des emplacements pour les nouvelles cartes HY (respectivement 2 et 4), pour étendre encore le nombre d’entrées/sorties. (Un slot pour carte HY doit être réservé, tant sur le RPio622 que sur le DSP-R10, pour connexion au réseau TWINLANe).
Les trois composants « matériels » du système (surface de contrôle, rack d’entrée/sortie, moteur DSP) sont tous munis en outre de deux emplacements pour héberger les cartes MY Yamaha bien connues. La surface de contrôle CS-R10 offre également, en local, 8 entrées et 8 sorties analogiques, ainsi que 8 entrées et 8 sorties numériques au format AES3 avec conversion de fréquence d’échantillonnage, et un système Rivage PM10 peut gérer, en configuration maximale, plus de 3000 entrées/sorties.
L’enregistrement multipiste par HY-DANTE
Une nouvelle carte optionnelle HY-Dante permet d’intégrer au système l’enregistrement multipiste ou des périphériques à ce format, y compris d’autres consoles numériques Yamaha. Au final, le Rivage PM10 est l’un des systèmes de mixage numérique les plus souples et puissants.
Le système de mixage le plus abouti ?
« Cela faisait un certain nombre d’années que les professionnels du son se demandaient quand Yamaha lancerait une nouvelle console numérique haut de gamme destinée aux productions de grande envergure. Nous avions toujours dit que lorsqu’elle arriverait, cette nouvelle console constituerait un repère aussi marquant que l’avaient été, en leur temps, les PM1D et PM5D. Je suis donc très heureux de déclarer qu’avec le système Rivage PM10, ce moment est arrivé », déclare Chihaya ‘Chick’ Hirai, Directeur de l’Unité Business ‘Pro Audio’ de Yamaha Corporation of Japan.
« Nous pensons que la présentation du système Rivage PM10 constitue un nouveau moment crucial dans l’histoire du mixage audionumérique. Ce système sera le plus polyvalent, le plus convivial et le plus fiable pour tous les événements de grande envergure. » « Nous sommes impatients de présenter le Rivage PM10 aux ingénieurs du son, et de contribuer à leur inspiration à l’aube d’une nouvelle ère pour les consoles numériques de mixage ‘live’ ».
Avec Scarlett Solo Studio Pack, on dispose de tout ce qu’il faut pour enregistrer avec « le son Focusrite » sur son Mac ou son PC. Ce pack intègre une interface audio USB 2.0 compacte dotée de deux préamplis, un pour micro et un pour instrument, un microphone à condensateur CM25 large diaphragme et un casque fermé professionnel HP60. S’y ajoutent un câble micro de 3 m, un câble certifié USB ainsi que Cubase LE.
Il suffit donc de brancher le micro fourni (ou votre micro), l’instrument dans l’entrée DI/ ligne et de commencer l’enregistrement. Les préamplis de qualité et les convertisseurs haute précision transcrivent votre son en numérique de qualité studio. Compacte, Scarlett dispose des mêmes indicateurs de gain « Halo » que les autres interfaces de la gamme Scarlett Focusrite. Le contrôle « Direct monitor » permet de bénéficier d’un monitoring sans latence. Le pack intègre également le séquenceur Cubase en version LE, 1 Goctets de boucles et d’échantillons loopmasters, l’instrument virtuel Bass station de Novation et la suite de plug-ins Focusrite Scarlett.
Grâce à son corps magnétisé, il est aimanté par toute surface métallique, ici verticalement ce qui est vraiment pratique.
Core, le spécialiste anglais des projecteurs à leds autonomes propose un joli petit luminaire à led nommé PinPoint, bourré de technologie : autonome, étanche, magnétisé, DMX sans fil et Bluetooth et puissant car il envoie 300 lm d’une seule led montée dans une petite tête sur flexible. En événementiel, muséographie, et partout où une petite source sans fil à la patte sera nécessaire; les prestataires vont l’adorer.
Au Plasa 2014 Phil Ion (à gauche) et Nick Letheren, les directeurs de Core Lighting nous présentent le PinPoint.
Car PinPoint assure 12 h d’autonomie à pleine puissance grâce à sa batterie au lithium et aussi grâce à la faible consommation de son unique Led blanche Cree (neutre 4000K) qui, associée à une optique 5°, annonce un flux de 300 lm.
Un angle serré de 5°, ça permet d’accentuer un élément de décor ou de structure en proximité et de garder un spot concentré à une distance moyenne, un plafond par exemple. Sa tête montée sur flexible est orientable dans toutes les directions.
Il est étanche (IP 65), et son corps magnétisé par un aimant au néodyme, donc léger, lui permet de coller à toute surface métallique. On peut aussi le poser simplement sur ses pieds et aussi le fixer par vis puisqu’il présente un trou de fixation dans la base et un second trou taraudé pour élingue de sécurité.
Le flight case/chargeur de 10 PinPoint
Pour le contrôle de gradation, il est aussi super pratique. PinPoint intègre un récepteur W-DMX et une commande bluetooth via une application pour smartphone Android (bientôt aussi sur Apple). Avantage, on ne risque pas de perdre la télécommande.
La charge de la batterie se fait en 4 heures directement dans un flight case capable d’accueillir 10 projecteurs. Core enfin a aussi prévu une alimentation secteur optionnelle et pourra fournir le PinPoint en blanc chaud à la demande.
Introduits en début d’année et présentés sur le stand AVDis* aux JTSE (25, 26 novembre 2014), la série SM d’amplificateurs classe D de la marque belge Audac offre six modèles en deux et quatre canaux avec traitement de signal DSP WaveDynamicsTM intégré : SMA350 (2 x 350 W RMS), SMQ 350 (4 x 350 W), SMQ750 (4 x 750 W), etc. L’interface de commandes fait appel à un écran LCD 2,5” avec encodeur rotatif et touche d’acquisition en local ou au port RS232 accessible en face arrière.
SMA750 + SMQ750
Les configurations acoustiques se font aisément via la librairie de presets d’enceintes qui sera chargée depuis une clé USB ou entrée manuellement avec des droits d’administration. Les algorithmes de filtrage peuvent être choisis entre des réponses Butterworth, Bessel et Linkwitz-Riley avec différentes pentes en passe-haut, passe-bas et passe-bande. Le DSP permet également d’introduire une égalisation à sept bandes avec fréquence centrale et Q paramétrables sur chaque canal ainsi que des délais et l’entrée en fonction d’un contrôle physiologique, « Dynamic Bass Boost » selon le niveau. Il gère aussi les protections (DC, CC, température, overload) et un limiteur programmable en puissance par canal.
SMQ 750 front EQSMQ 750 setup
Les entrées signal s’effectuent soit par XLR soit par bornier Euro block avec un matriçage des entrées et un réglage de gain entre – 30 et +5 dB. Les sorties, dans le même esprit, font appel soit à des connecteurs « Speakon », soit à un terminal Euro Block. Ces amplis conviennent donc aussi bien à une exploitation en installation fixe qu’en touring. Les sorties peuvent être pontées aussi bien sur les modèles deux canaux que quatre canaux. Ces deniers attaqueront par exemple deux enceintes en large bande et un sub en pont. Toutes les configurations sont permises.
SMQ 750 back
La technologie utilisée est entièrement à découpage, alimentation comprise, mais cette dernière ne met pas en œuvre de PFC (correction de facteur de puissance) et se limite au réseau électrique 230 V. Ces amplis en rack 19’’, 2U restent par conséquent très légers ; le modèle le plus puissant, SMQ750 (4 x 750 W RMS sous 4 ohms) affiche une masse de seulement 11,5 kg. Les modèles deux canaux, quelle que soit la puissance, consomment 25 W en stand-by et les quatre canaux, 35 W.
Quelques caractéristiques communes (SMA350 à 750 et SMQ 350 à 750) :
Rapport S/B : > 95 dB
THD + bruit sur la bande audio : < 0,05 %
Taux de rejection de mode commun : > 70 dB (impédance d’entrée : 10 kΩ symétrique)
Diaphonie : > 70 dB
Puissance RMS max (à THD = 1%) :
SMA/SMQ 350 : 2 X 350 W RMS 4 ohms ou 4 X 350 W RMS (700 W en pont, 8 ohms)
SMA/SMQ 500 : 2 X 500 W RMS 4 ohms ou 4 X 500 W RMS (1 kW en pont, 8 ohms)
SMA/SMQ 750 : 2 x 750 W RMS ou 4 x 750 W RMS (1,5 kW en pont 8 ohms)
La gamme de prix s’échelonne de 630 € HT (pour le SMA350) à 1277€ HT (SMQ750).
Lieu prestigieux autant prisé par les enfants que par les spécialistes animaliers, la Grande galerie de l’Evolution s’est offert une installation technique de rêve venant sublimer et redonner vie aux centaines d’espèces naturalisées exposées dans son immense volume.
Plus de 13 millions de visiteurs ont parcouru depuis 20 ans les allées de la Grande galerie de l’évolution nichée au sein du Muséum national d’histoire naturelle dans le Jardin des plantes à Paris. Nous profitons du mardi, jour de maintenance hebdomadaire du site, pour visiter cet endroit à nul autre pareil, et ayant bénéficié d’une remise au goût du jour de son installation son et éclairage. Nous sommes accueillis par Frédéric Rocard et Christophe Moisson, des techniciens résidents à la Galerie, Marc Piéra, un compositeur, ingé son, acousticien et concepteur ayant beaucoup collaboré à la renaissance du son de la Galerie et enfin Gaetan Byk, le directeur commercial d’Amadeus qui a fourni l’ensemble de la nouvelle diffusion.
La nouvelle régie technique garde des traces du passé
Notre visite débute au sein de la régie technique, un lieu mêlant le passé et le présent, et où des restes de vidéo, de son et de pilotage lumière dignes d’un mammouth (un de plus !!) et désormais désactivés, côtoient des systèmes flambant neufs. Frédéric Rocard : En 94 lors du lancement de la Grande galerie, on pilotait l’image et le son depuis des DR4 avec des disques durs en SCSI de 2 Go, des monstres pour l’époque. La mission première des techniciens de la régie audiovisuelle était la maintenance des dispositifs mis en place à l’ouverture.
Disséminés un peu partout, mais pas n’importe comment, des PMX4 et quelques caissons ML8 coupés en 4 zones acoustiques distinctes, donnent vie à cette improbable mais superbe caravane d’animaux sauvages.
SLU : Mais c’est vous qui avez la main sur la bande son…
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Une vue de la toute petite régie son greffée à la régie technique et où Frédéric peut travailler sa bande son grâce à deux petites écoutes Amadeus et surtout visualiser et programmer l’Ovation.
Frédéric Rocard : On a commencé à travailler le son pour les expositions temporaires. Petit à petit nous avons réussi à équiper une cabine pour enregistrer des voix et faire du montage son.
Cette cabine existe toujours ; elle est désormais dédiée à Ovation, le logiciel qui pilote le son et l’éclairage dans la Galerie. Nous n’avons pas de visuel direct avec la salle, on ne suit notre travail qu’au travers de deux écrans. Viens, on va se mettre dans une des coursives de la Grande Galerie, nous serons plus à l’aise pour te parler de ce lieu. Nous rejoignons une coursive ceinturant l’immense salle via un labyrinthe de portes et de passages plus ou moins secrets, et pouvons d’entrée admirer le volume et le traitement des murs.
SLU : Ce traitement acoustique est nouveau ?
Frédéric Rocard : Non, il date de l’ouverture en 94. En revanche nous l’avons fait modifier, notamment la taille des trous dans les plaques murales afin de ne pas stopper le son généré par un certain nombre de caissons de basse qui sont cachés derrière.
82 pistes d’ambiances sonores validées par des scientifiques
SLU : Comment est conçu le show son et lumières ?
Frédéric Rocard : Il est basé sur un cycle de 75 mn qui se boucle sur lui-même. C’est une durée suffisante pour permettre à une famille type de parcourir l’ensemble des lieux. On retrace une journée complète, du lever du jour au coucher du soleil, sans oublier la nuit. Durant la matinée est insérée une séquence d’orage. On lance le cycle à 10h15 et on l’arrête à 17h45, soit 6 cycles complets.
SLU : Comment a été conçue la bande son ?
Le rack contenant le cœur de l’installation, l’Ovation tout en bas, puis les deux Horus nécessaires aux 192 canaux qui partent sur une matrice MADI RME qui s’est greffée en cours de route pour alimenter les différentes fibres optiques. Trois flux MADI prennent le chemin de 4 fibres, un gros travail d’adressage a donc dû être fait au départ de ce rack, comme dans chaque armoire technique afin d’extraire le canal voulu du flux MADI.
Frédéric Rocard : J’ai personnellement mis en son neuf expositions temporaires et on m’a proposé de créer la bande son de la Grande Galerie. J’avais donc du matériel audio personnel et un certain nombre d’ambiances déjà constituées. Pour les sons très spécifiques, nous avons fait l’acquisition de bandes son en HD aux Etats-Unis sans par ailleurs tout trouver. Afin de garantir l’absolue conformité de ce que nous diffusons, j’ai fait écouter chaque ambiance à des scientifiques du Muséum spécialisés dans le milieu illustré à des fins de validation.
Le son exact d’un animal ne suffit pas, il faut aussi veiller à ce que le chant par exemple d’un oiseau intervienne au bon moment de la journée. La direction générale des Galeries a aussi écouté l’ensemble de la bande son avant validation. Nous avons des visiteurs très, très pointus qui n’hésitent pas à nous laisser des commentaires sur le livre d’or (sourire). Le travail de montage des ambiances a été fait avec Samplitude Pro X, un soft que j’adore.
SLU : Le son semble provenir de partout. Combien de pistes jouent en même temps ?
Frédéric Rocard : 82 pistes sont diffusées simultanément par l’Ovation mais avec Marc Piéra qui a été essentiel sur ce projet et a collaboré bien au-delà de sa fonction d’acousticien, nous avons compilé des pistes entre elles.
Marc Piéra : Nous les avons compilées pour les rendre plus pratiques en cue, mais ces cues sont devenus multipiste. Le but était d’arriver à mettre n’importe quel son où Frédéric le voulait et ne pas être à l’étroit dans un système où il y a tout de même 186 points de diffusion totalement indépendants.
Un nouveau réseau par fibre optique en MADI
SLU : Comment faites- vous pour répartir 82 pistes vers 186 points de diffusion, vous avez un système de matrice ?
Marc Piéra : C’est Ovation qui s’en charge. Il y a un mix qui est fait piste par piste et Ovation va l’envoyer sur une sortie spécifique ou plusieurs. L’audio est par la suite converti en MADI, et part dans la salle vers les différents points d’amplification. L’installation précédente était en AES/EBU, un choix qualitatif fait il y a plus de 20 ans, qui a bien fonctionné même si certaines lignes étaient interrompues pour diverses raisons.
SLU : Il n’a pas été possible de les reprendre ?
Très ouvert, Ovation permet de beaucoup simplifier l’affichage du programme mais aussi de créer des touches d’une taille assez inhabituelle. En bleu le démarrage du show et en rouge l’arrêt général. A droite les volumes de l’installation par étage sans oublier un master ici en violet. Merging Technologies va travailler sur la version 6 pour permettre une exploitation plus simple aux utilisateurs comme la Grande Galerie qui a poussé la machine dans ses derniers retranchements avec ses 186 sorties simultanées et a suscité un dialogue très constructif avec le constructeur.
Marc Piéra : Non, d’autant qu’aucun plan de l’ancien câblage n’existe et que certaines gaines passent dans des endroits inaccessibles comme sous certaines espèces ou sous des éléments architecturaux intouchables. N’oublions pas que le lieu est classé. Il a donc été pris le parti de tout changer et de passer de la fibre optique partout.
Frédéric Rocard : Il y a une fibre par étage qui alimente 21 armoires techniques ou AT. Cela a occasionné un gros travail de patch et d’adressage.
SLU : Puisqu’on parle de travail, quel a été ton rôle et quel est-il aujourd’hui Marc ?
Marc Piéra : Aujourd’hui je ne suis pas là (rires ) ! Mon rôle s’est arrêté le jour où le chantier a été livré, je ne fais pas partie des permanents de la Galerie. J’ai été contacté par l’ancien directeur technique qui souhaitait connaître la faisabilité de la remise en état de l’installation précédente, le coût et le temps nécessaire pour le faire.
Je me suis rendu rapidement compte que malgré un choix de marques connues et d’une technologie assez moderne pour l’époque, même si les modèles d’enceintes selon moi ne convenaient pas, il ne coûtait pas plus cher de tout changer et c’était plus rapide.
SLU : Quel était le défaut des anciens haut-parleurs ?
Marc Piéra : C’étaient des projecteurs de son et surtout leur placement avait été conçu en vue de ne reproduire qu’une espèce animale à la fois. Le problème est que cela fige le placement des animaux et rend l’absence d’un spécimen très visible. Suite à ma première intervention, la Grande Galerie m’a proposé de faire une assistance à maîtrise d’ouvrage afin de réaliser l’étude préparatoire au remplacement complet de toute la diffusion de la Grande Galerie. Cela m’a pris plusieurs mois avec l’aide de Frédéric et Christian car il s’agissait avant tout de comprendre leur manière de travailler et leurs attentes, et ensuite de concevoir la meilleure solution après avoir exploré toutes les possibilités. Nous avons quasiment pu partir d’une feuille blanche et, encore aujourd’hui, le potentiel de cette installation n’est exploité qu’à 10%. Il est possible d’aller beaucoup, beaucoup, beaucoup plus loin et c’est désormais à l’équipe artistique d’appréhender cet outil et, via des mixages et des réglages plus élaborés, de fabriquer de l’interactivité et de mieux utiliser sa puissance. Ça viendra, j’en suis sûr.
Un des racks d’amplis Multiamp présent dans les armoires techniques disséminées dans la Grande Galerie. L’aspect assez rustique de ces amplis n’est dû qu’à leur fabrication sur mesure et à la demande. Les gammes qui vont en être tirées bénéficieront sans doute d’un travail cosmétique.
SLU : Quelle a été ta philosophie dans la conception de cet espace sonore ?
Marc Piéra : Pour moi, ça doit être un outil de travail. Je n’ai pas voulu une installation qui fige quelque chose mais bien un outil extrêmement ouvert, polyvalent et évolutif. J’ai aussi proposé le matériel qui me semblait le plus adéquat pour atteindre ce résultat, disons même les produits idéaux en restant dans des coûts « possibles ». Ensuite les sociétés ont fait leurs offres afin de décrocher le marché.
SLU : Comment et pourquoi as-tu préconisé Amadeus ?
Marc Piéra : Je n’ai pas préconisé qu’Amadeus, j’ai fait un certain nombre de choix en fonction de ce que je souhaitais avoir. Peu de marques françaises m’offraient la qualité de rendu à laquelle j’aspire, la flexibilité pour adapter ou créer un produit spécifique avec une réactivité totale et à un prix acceptable.
SLU : Qui a été le maître d’œuvre ?
Marc Piéra : C’est la Grande Galerie. Comme on n’a pas souhaité que je m’occupe de ça, c’est Christian qui a été missionné et il a parfaitement rempli ce rôle.
SLU : La transition entre des projecteurs de son et des enceintes Amadeus est radicale…
Marc Piéra : Je parle sous contrôle de Fred et Christian, mais dès le départ nous avons tous défendu le choix d’aller vers du matériel de qualité. Il s’agit d’argent public et j’en ai totalement conscience. Plutôt que de faire le choix classique du moins disant, on a opté pour des produits avec 6 ou 7 ans de garantie constructeur, à même d’assurer la pérennité de l’installation. Je voulais enfin que tout soit français et j’ai presque réussi. Pour le Show Control cela s’est révélé impossible, mais j’aurais aimé que certaines interfaces le soient. Cela n’a pas été possible et c’est SSL qui a été choisi, ce qui reste, bien entendu très bien ! Ils ont été deux fois moins chers et infiniment plus réactifs que d’autres marques hexagonales.
C’est Ovation qui fait tout : lecture, mixage, matriçage et processing
SLU : Vous avez évoqué les termes de mixage. Comment peut-on mixer dans un espace tel que la Grande Galerie alors que la régie où se trouve le Show Control, l’Ovation, est dans une autre pièce et ne peut bien entendu pas offrir son acoustique si particulière. Avez-vous une tablette pour mixer à distance ?
Frédéric Rocard : Oui, nous venons de réceptionner une grosse tablette. On s’en est pas mal servi il y a quelques jours, lors d’une soirée avec des invités, afin de régler par exemple les volumes généraux par étages. On a la main sur tout Ovation comme si on était en régie, or comme Ovation fait tout, du lecteur au mixeur avec les effets, du matriçage au processing, on est en mesure de vraiment travailler dans de très bonnes conditions.
SLU : Comme Ovation fait tout, disposez-vous d’une machine de secours ?
Frédéric Rocard : Non, ce n’est pas nécessaire. Ce logiciel est très stable et la machine en elle-même très robuste. Les disques sont de type SSD. Du 15 août au 4 septembre, nous l’avons sollicité constamment en le testant à fond et avons effectué un nombre d’opérations énorme. Il n’a jamais planté. Pas une seule fois.
Marc Piéra : Nous avons évoqué la redondance mais est-ce vraiment nécessaire. Nous ne faisons pas de direct ou de show à proprement parler. Si une panne devait arriver, ce ne serait pas catastrophique et cela ne vaudrait pas le surcout très important qu’implique une redondance du Show Control dans son ensemble. On a préféré faire le choix de la qualité et de la fiabilité.
SLU : Comment la diffusion a-t-elle été pensée ?
Marc Piéra : J’ai favorisé une image sonore lisible dans laquelle l’équipe créative peut fabriquer un espace sonore thématique. Les enceintes sont placées et orientées de sorte à pouvoir jouer en stéréophonie et placer précisément les sons dans cet espace.
Une diffusion Amadeus sur mesure
Toujours au sein d’une AT, l’arrivée et le départ de la fibre optique sur laquelle les deux MX 4-16 SSL viennent prélever leur dû sur les flux MADI avant d’alimenter en analogique les amplis placés en dessous.
SLU : Comment véhicules-tu dans tes fibres optiques tes 186 points de diffusion ? Le MADI est un peu court en ce cas…
Marc Piéra : Nous avons 3 canaux MADI sur 4 fibres. Avec chaque Alpha-Link MX 4-16, nous récupérons dans le flux MADI les canaux qui nous intéressent. 16 par rack SSL. Dans chaque armoire technique, nous en avons un ou deux, ainsi que les amplis nécessaires pour alimenter les enceintes.
Ces amplis ont été spécifiquement développés par Amadeus pour l’occasion, et vont rentrer prochainement au catalogue. Je ne suis pas enchanté du choix de câblage enceintes sur lequel je n’ai pas pu revenir et qui est du 1.5 carré rigide, mais vu la puissance à laquelle on travaille, c’est acceptable, et je préfère de bonnes enceintes et ce type de câble que l’inverse !
Une des nombreuses PMX4 savamment disséminées sous le plafond de l’espace marin.
Amadeus a aussi développé de nouvelles enceintes pour nous, les PMX4 qui ont rejoint depuis leur catalogue et qui nous permettent de les angler très facilement, y compris dans des endroits bas de plafond comme l’espace marin, ou de les poser et de les oublier grâce à leur toute petite taille.
SLU : Comment gères-tu la phase avec autant de points de diffusion…
Marc Piéra : Je ne gère pas de phase dans des systèmes de ce type, c’est inutile. Bien sûr, il faut qu’en un point donné on ait un son en phase, mais le public bouge sans arrêt. Je travaille par maillage avec de l’espace entre les oreilles des gens et la source sonore.
Ensuite je veille à bien orienter et régler mes enceintes pour éviter qu’un même son, par exemple d’ambiance, qui peut être employé à divers endroits, ne joue en s’additionnant mal. Il y a cela dit parfois des imprévus ou des réflexions inévitables et qui s’entendent. J’affectionne ce travail d’angulation et de réglage.
SLU : La solution existe, tu joues dans chaque enceinte un son différent…
Marc Piéra : Oui absolument. Ce que tu entends est un tout premier mix qui va être sans doute amélioré. J’ai conçu et calé le système de façon à favoriser l’intelligibilité partout, même là où il peut y avoir de légers défauts.
Une image qui met en exergue la difficulté du travail de Marc Piéra. Entre le sol, le plafond et les nombreux panneaux, éviter les réflexions n’a pas dû être une gageure !!
SLU : Comment opères-tu pour le calage à proprement parler.
Marc Piéra : : Je me sers de signaux de référence et de musique et surtout, quand je détecte un problème, je favorise l’orientation de l’enceinte. Un tout petit mouvement de placement de la boîte, change tout. Il vaut toujours mieux bouger une enceinte qu’insérer un égaliseur. Dans les coursives par exemple, je les ai collées au plafond car le fait de les rapprocher des oreilles en les plaçant plus bas générait plus de réflexions que l’inverse. Ce qui compte, c’est écouter une enceinte dans son environnement. Une enceinte seule ne veut rien dire, et la marque Amadeus a des avantages importants comme une directivité assez bien contrôlée et une bonne réponse impulsionnelle, ce qui en fait de vrais outils de travail et pas un simple champ ouvert sur 60°. Ce qu’une enceinte envoie par les côtés et par l’arrière est aussi important car cela peut générer des réflexions qui vont dénaturer le son et la réponse impulsionnelle, compromettant la localisation d’un son. Comment fabriquer des espaces stéréo très larges si la source du son est brouillonne. Imagine une source de lumière qui aurait des fuites et serait entourée de miroirs… Cet aspect fait beaucoup la différence entre les marques. Il y en a très peu qui sont capables de bien le gérer.
Prends la petite PMX4. Michel Deluc a réussi à la faire sonner très bien alors qu’à l’intérieur le filtre n’est qu’à 6dB/oct entre le tweeter le petit 4 pouces. Du coup il n’y a pas de rotations et la phase de cette enceinte est super saine et facile à travailler. Tu peux te promener tout autour de la boite et tu as vraiment une belle cohérence. Pour ce genre d’installation, c’est essentiel. On est envahi de line array, revenons à du point source bien fait dans tous les espaces où il est possible et surtout souhaitable de s’en passer. Il faut travailler avec l’acoustique des lieux et pas contre !!
Un des caissons ML8 venant redonner des couleurs au bas du spectre des PMX4. Nous sommes ici dans l’espace marin au niveau -1 de la Grande Galerie.
SLU : C’est quoi ces petits Subs ?
Marc Piéra : : Ce sont des ML8, des caissons qu’Amadeus a développé pour nous car on avait besoin de compléter le bas du spectre des têtes PMX4. Elles n’ont qu’un 4 pouces qui génère une pression dans le bas très limitée.
Le ML8 est équipé d’un 8 pouces. Il existe au catalogue des ML12 mais qui à certains endroits auraient été trop gros et difficile à accrocher. On retrouve ces petits caissons en fonction des besoins en bas du spectre.
Finalement, nous utilisons soit des ML8 soit des ML12 aux différents étages avec notamment 6 ML12 Slim dans les placards des mezzanines des anciennes vitrines à chaque étage, ce qui finit par générer pas mal de pression même si le volume à couvrir est très important. Il s’agit de nouveaux caissons plus plats pour tenir dans l’espace limité des placards : encore un super boulot d’Amadeus.
Les fameux filtres Epure de FLUX au look soigné et au son qui l’est tout autant ou comment faire avec Ovation aussi le pilotage des enceintes et le filtrage entre têtes et subs avec des pentes de 24 dB/oct. Quand on vous dit qu’on peut tout faire avec !!
SLU : Comment sont-ils filtrés ?
Marc Piéra : : Toujours au travers d’Ovation mais aussi grâce au travail des gens de FLUX qui développent des filtres pour Merging Technology depuis longtemps. Il y a un lien fort entre les deux sociétés. J’ai donc demandé à ce qu’on dispose dans Ovation d’une nouvelle version de filtre, la troisième, qui m’offre un ensemble inédit de fonctions.
Gaël (Martinet NDR), qui a réagi très vite, est donc partie prenante dans la réussite de ce projet et prouve à quel point on a réussi à fédérer une belle équipe, des gens et des sociétés qui nous ont suivis et ont pleinement joué le jeu. Au-delà de ce nouveau filtre, FLUX a aussi modifié les filtres 6 bandes des 186 sorties, automatisables comme il se doit et donc terriblement gourmands en ressources DSP. Comme nous nous servons de ces filtres pour égaliser les enceintes, quand on n’utilise que 3 bandes sur une sortie, les trois autres ne sont plus calculées, ce qui nous a redonné de l’air.
SLU : J’imagine que le choix des bois et des couleurs des enceintes a été fait sur mesure…
Marc Piéra : Oui, et il faut tirer un coup de chapeau à Amadeus car, si par exemple on prend les enceintes des fonds marins, pour avoir des RAL exactement identiques aux plafonds, ils ont sorti de nombreux prototypes. Idem pour les enceintes posées à même le parquet, et qui reprennent quasi à l’identique la teinte du bois pour se fondre le plus possible avec lui.
Admirez le remarquable travail sur le bois et la teinte afin de rendre aussi peu visibles que possible les enceintes, y compris dans une zone pauvre en espèces.
SLU : La pression sonore de la bande son ne paraît pas très forte. Pourquoi ne pas gérer le volume en fonction du bruit ambiant ?
Marc Piéra : Les premières mesures que j’ai pu faire avec du public donnent entre 55 et 70 dBA de bruit. Cela est dû à la présence de beaucoup d’enfants et de groupes. On a une marge dynamique réduite pour passer le message, et c’est aussi une des raisons pour lesquelles il me fallait de bonnes enceintes. Pour répondre à ta question, nous avons choisi Ovation aussi parce qu’il sera possible de piloter automatiquement le son. Ce choix est dans les mains des décideurs de la Grande Galerie. On pourrait aussi simplement faire varier le volume de la diffusion en fonction d’horaires types où nous savons que l’affluence est plus importante. Pour l’instant on le fait à la main.
Christophe Moisson : Idéalement, on pourrait aussi baisser le volume par zone pour soulager des conférenciers et certains groupes spécifiques.
Marc Piéra : Tout est possible, l’outil permet une grande latitude de réglage et de façons de piloter l’ensemble.
Le couple PMX4 et caisson ML8 toujours dans l’espace marin. Admirez la grande verrière tout en haut.
SLU : Comme vous ne jouez plus de son spécifique à chaque animal par une enceinte dédiée, je ne comprends pas trop le besoin de mettre des enceintes aussi dans les coursives des étages où il n’y a pas ou peu d’espèces à qui donner voix.
Marc Piéra : D’abord, on ne sait pas comment évoluera l’expo de la Grande Galerie et puis dans les étages, même si nous ne jouons pas le son des animaux présents en grand nombre au rez-de-chaussée, nous diffusons quelques ambiances spécifiques comme le lever du jour, et nous renforçons et même construisons l’orage par le haut, un passage sonore qui a besoin de puissance et d’espace pour prendre tout son relief. Nous gardons toutes les enceintes du rez-de-chaussée pour ne jouer que la pluie qui tombe et dont la sonorité des impacts doit logiquement provenir du sol et pas du haut.
Même pas peur. Une PMX4 et en second plan, un ML8 posés à même le sol au milieu des animaux.
SLU : Qu’est-ce qui est prévu en dehors de la tablette pour travailler le son et plus particulièrement sa spatialisation via les 186 points de diffusion possibles. Un joystick ? Une modélisation 3D de la Grande Galerie ? L’Atmos et ses 64 HP fait presque rikiki !
Marc Piéra : La version 6 d’Ovation arrive. Peut être aurons-nous une bonne surprise. Merging Technologies travaille sur une version Dolby Atmos, et comme toute la partie mixage d’Ovation est empruntée à Pyramix, elle devrait nous arriver avec une console qui permettra de modéliser des espaces et de gérer des sources comme des objets dans un espace 3D. Pour l’instant le déplacement d’un oiseau et son battement d’ailes se fait encore à la main en programmant individuellement chaque sortie, ce qui est loin d’être simple. Les versions beta de ce nouvel OS devraient arriver d’ici la fin de l’année.
Je voudrais tirer un coup de chapeau à Fred qui a dû commencer à travailler sur les ambiances avec Samplitude, alors que nous en étions encore à définir les grandes lignes du projet, ce qui est loin d’être simple, et qui a dû effectuer beaucoup de corrections très chronophages. Un grand bravo aussi à Merging Technologies qui est vraiment à l’écoute de ses utilisateurs et nous a développé des fonctions sur mesure simples mais quasi à la volée. A ce point, c’est rare.
SLU : Vous avez tous été formés à Ovation ?
Frédéric Rocard : Oui, c’est Franck Voiffray qui s’en est chargé. On a bénéficié de deux sessions des trois jours. La première tournait autour de la prise en main, la seconde détaillait la programmation, pas une programmation théorique mais beaucoup plus proche de nos besoins.
SLU : Il connaît bien Ovation Franck ?
Frédéric Rocard : Franck Il connaît tout (rires) ! Ses deux sessions ont été très utiles, fatigantes mais utiles.
Le groupe « Savane après midi » une fois décompacté en termes d’affichage. On aperçoit les formes d’onde de l’ensemble d’échantillons et d’ambiances qui le composent. Lorsque l’on souhaite intervenir sur un son en particulier et le modifier au-delà de son niveau et de son placement relatif, il faut en passer par Pyramix vers lequel une passerelle est prévue.La même Savane mis cette fois-ci sous la forme d’une console virtuelle à commandes rotatives. A gauche, on fait défiler les canaux ou entrées et en haut, on a le sorties. Un travail effectué par Marc sur des auxiliaires. La nouvelle version du logiciel devrait améliorer l’ergonomie et certaines fonctions sans perdre en puissance et en profondeur de programmation. En attendant, bon courage ;0)
Conclusion
Que l’on soit dans la savane, sous la glace, le long des côtes ou sous des trombes d’eau, l’univers sonore créé par Frédéric Rocard et mis en son par Marc Piéra est bien pensé et très immersif, même si les échantillons et autres enregistrements, qui ont permis de constituer ces ambiances, sont de qualité inégale. Certains oiseaux sont d’une beauté saisissante, d’autres sons comme une simple vaguelette qui vient se rompre sur le rivage mériteraient sans doute d’être remplacés. Le maillage sonore est une réussite et accompagne parfaitement la balade.
On sent bien la recherche dans le placement et les très rares accidents entre fronts d’ondes sont l’exception qui confirme la règle et pourront être supprimés en enrichissant les ambiances et en évitant de jouer le même signal à plusieurs endroits. On aimerait aussi avoir un volume supérieur, surtout dans les espaces ouverts, disons de 3 dB, et un pilotage automatique de la pression au travers de quelques points de mesure avec un réglage par zone afin de ne pas laisser des groupes de visiteurs masquer l’ambiance sonore, sans pour autant lancer une escalade à la puissance sur l’ensemble du site.
La capacité maximum de la grande galerie étant autour des 4000 visiteurs, je vous laisse imaginer le bruit de fond que cela pourrait générer. L’orage par exemple pourrait être légèrement raccourci et mieux scénarisé et renforcé en faisant tomber la poussière avec les 12 pouces et les 20 kW qui leurs sont dédiés. A la question de savoir ce qui va évoluer à la Grande Galerie de l’Evolution, Frédéric a immédiatement répondu « le son » car c’est vrai que l’installation permet d’aller beaucoup plus loin grâce à la qualité des enceintes déployées, leur nombre, la réserve dynamique disponible et la possible spatialisation en 3D. Si on devait créer un curseur avec d‘un côté un spectacle à « l’américaine » et de l’autre le respect de l’aspect scientifique et immersif du message sonore, c’est évident que la Grande Galerie pencherait très nettement de ce dernier côté.
Laissons à Frédéric et toute l’équipe technique et artistique le temps d’appréhender leur remarquable outil. Il y a fort à parier que sans décoiffer les scientifiques et érafler la vocation pédagogique du lieu, il sera possible d’aller plus loin dans l’illustration et le dépaysement en recentrant peut-être un peu le curseur. Espérons aussi que la V6 d’Ovation permettra un travail d’édition plus rapide et intuitif et un mix dynamique et spatial facilitant d’autant la construction d’une bande son encore plus fouillée et détaillée. Une V6 qui pourra s’appuyer sur un GROS V12 qui ne demande qu’à rugir !!
Frédéric Rocard et l’ensemble du personnel de la Grande Galerie tiennent à remercier :
Claude Anne Gauthier, la directrice du département des galeries du Museum qui a soutenu les équipes techniques et créatives de bout en bout et s’est totalement investie. Un grand merci aussi à Thomas Grenon, le directeur général du Museum national d’histoire naturelle ainsi qu’à Pierre Pénicaud, l’ancien directeur par intérim de la Galerie qui a été précieux dans la recherche du son qu’on n’a pas et comme interface avec les scientifiques pour validation. Un merci spécial à Marc Piéra pour son implication totale, sa disponibilité et la somme de développements et trouvailles en pagaille !!
La diffusion Amadeus en détail
Après une visite complète du site, quelques chiffres s’imposent. 186 enceintes sont bien déployées dans les 60 000 m3 de la Grande Galerie.
52 PMX4, une création originale de Michel Deluc à partir d’un 4 pouces néodyme et d’un tweeter coaxial à dôme de 0,8 pouces. 100° de dispersion axisymétrique horizontale comme verticale et une tenue en puissance de 200 W programme. 112 dB de SPL max.
106 PMX5, une enceinte déjà au catalogue Amadeus. 116 dB de SPL max et une réponse en fréquence qui descend à 80Hz.
8 caissons de basse ML8, la seconde création originale de Michel Deluc, un travail effectué par Amadeus pour ne fournir que 8 exemplaires à la Grande Galerie mais qui a depuis rejoint le catalogue de la marque. Ce caisson embarque un 8 pouces à bobine ventilée en radiation directe, charge reflex et évent laminaire capable de descendre à 38Hz. 118 dB de SPL max pour une tenue en puissance de 300 W AES.
2 ML12, un caisson de basses déjà présent au catalogue. Avec une sensibilité de 97 dB et une puissance AES admissible de 900 W, on ne plaisante plus. Le 12 pouces ventilé et haute puissance est capable de générer un SPL max de 127dB
18 ML12 Slim, en tous points semblable au ML12 mais moins profond afin de tenir dans l’espace des anciens placards aux trois étages où il se cachera de la vue, mais pas des oreilles.
L’amplification a aussi été fournie par Amadeus, une grande première, des modèles qui vont prochainement rejoindre le catalogue du fabricant français.
8 exemplaires du Multiamp 4X, un ampli à 4 canaux plus DSP, chacun délivrant 190 W/8Ω
7 exemplaires du Multiamp 6X, un ampli à 6 canaux plus DSP, chaque module délivrant aussi 190 W
13 exemplaires du Multiamp 8X, 8 canaux d’amplification de 190 W avec DSP
2 exemplaires du A10:1, un ampli monocanal à DSP de forte puissance, 1000 W/8Ω
9 exemplaires du A20:2, un ampli stéréo à DSP de forte puissance, deux canaux de 1000 W/8Ω
Sonoss et Luminex, en partenariat avec Yamaha, ClearCom et ADB organisent une présentation des solutions réseaux pour le spectacle et l’audiovisuel, en intégrant les critères de convergence. La demande des scénographes et des utilisateurs ayant beaucoup évolué, il est maintenant possible de transporter les informations sans aucun câblage dédié, mais via un réseau local mutualisé.
Il y sera évoqué les architectures possibles pour optimiser l’utilisation de votre réseau, en mélangeant différentes sources, protocoles et appareillages, tels que ceux utilisés en Audio, Eclairage, Video, et intercom. Pour s’inscrire
6 sessions de 45 minutes seront réparties sur 2 jours durant les JTSE les 25 et 26 novembre 2014.
Programme des sessions
Qu’est-ce que la convergence ? (bénéfices, enjeux, problèmes…)
Les réseaux de contrôle actuellement utilisés.
Les éléments nécessaires pour une convergence fiable et efficace (QoS, redondance…).
Application de convergence : Eurovision 2014.
Démonstration
Dates et heures des sessions en salle 6 du hall Pullman
Audio-Technica sera présent aux JTSE (25 et 26 novembre 2014) et y présentera les dernières nouveautés de la marque, notamment le nouveau système sans fil numérique System 10, récemment décliné pour les guitaristes et bassistes avec le « System 10 Stompbox », ainsi que la nouvelle gamme de microphones pour réseau Dante (voir SLU *).
AT5045 Suspension
Mais en dehors de la présentation des nouveautés, dont le dernier micro instrument de la série 5000, AT 5045, et du reste de la gamme, Audio-Technica s’est associé cette année aux sociétés AVID et Meyer Sound pour des présentations de 35 minutes, les 25 et 26 novembre entre 11 h et 18 h, dans les conditions d’un concert live dans l’espace dédié des Audio live (Dock Eiffel).
ATND8677 + Micro
Pour l’occasion, six consoles Avid S3L-X seront mises à disposition des visiteurs pour profiter pleinement de la balance et du mixage d’un groupe de jazz jouant en live avec la chanteuse Nathalie Lhermitte. Elodie Martelet, jeune talent qui a participé à la demi-finale de l’émission « The Voice » montera également sur scène le mardi 25 novembre pour un duo avec Nathalie Lhermitte.
Les visiteurs pourront tester les micros Audio Technica comprenant les systèmes sans fil Artist Elite, séries 4000 et 5000, le nouveau système sans fil numérique System 10, les gammes Artist Elite(dont les microphones main AE5400 et AE6100),etc. avec un système de diffusion Line Array MINA de Meyer Sound.
RDV Audio-Technica aux JTSE : Stand N°77 et au Dock Eiffel (Audio Live)
L’application SD App pour les consoles de la série SD est disponible sur l’App Store Apple. Cette application est compatible avec toutes les consoles DiGiCo de la série SD et permet aux utilisateurs de tirer parti de la technologie écran tactile de DiGiCo et d’Apple. SD app agit comme surface de contrôle des consoles mais également comme extension de la surface de contrôle.
DiGiCo iPad app mixDiGiCo iPad app channel set up
DiGiCo iPad app EQ
Cette application prend en compte l’ensemble des fonctionnalités en les présentant d’une façon nouvelle grâce à l’écran supplémentaire offert ; cela permet aux ingénieurs du son d’implémenter des fonctions spécifiques aussi bien en façade qu’en retours.
L’application SD App intègre un nombre d’écrans dédiés qui permettent d’employer l’iPad spécifiquement à un choix de fonctions prédéfini de la console. Par exemple, il y a huit macros disponibles avec les boutons « hardware » de la SD9 alors qu’avec l’iPad un grand nombre de boutons redéfinissables est accessible, ce qui autorise un accès plus rapide.
« L’application SD App apporte une nouvelle souplesse d’exploitation à nos consoles SD » commente David Webster (Directeur du marketing DiGiCo). « Mixer un show complexe ou travailler sur une installation d’envergure devient encore plus aisé qu’auparavant ».
Décidément très actif sur le marché du Broadcast et même au-delà, Studer a frappé un grand coup en déclinant son core basé sur des CPU et en renouvelant une partie de sa gamme de consoles en la rendant compatible avec cette infinie source de puissance.
Suivez-nous pour une balade enchantée au pays où il n’y a pas que les vaches à être multicolores et multicores.
La puissance de l’Infinity Core 800 est telle que la première mouture des Vista X semblait presque insuffisante. Problème résolu, Studer a présenté un modèle en 94 faders et 9 bacs. Le second opérateur son n’est hélas pas fourni. Autre addition au core CPU qui peu accepter des plugs maison sans quasi de limites, un traitement dynamique multibande signé BSS, contrôlé directement sur les potentiomètres de la surface.
La Vista 5 devient Vista V. Elle offre désormais la connexion sur le nouveau core Infinity, une intégration des écrans de bargraphs, et une redondance de la surface avec la technologie Quad Star développée pour la Vista X à savoir 4 CPU dans la surface en totale redondance. La mesure des signaux principaux est confiée à un RTW TM7 intégrant la mesure Loudness et TruePeak . La nouvelle Vista V se décline en 32, 42 et 52 faders, une solution élégante pour disposer de la puissance sans l’encombrement et à un coût plus abordable.
La Vista V
La Vista 1 peut désormais se compléter avec le même panneau instruments que les Vista V et Vista X. Avec un écran haute définition par bacs de 10 voies, celui-ci permet de visualiser par voies un signal mono, stéréo ou 5.1 et dans la partie inférieure, au choix, l’affectation de la voie vers les départs, le niveau du signal sur la deuxième couche, un affichage 5 .1 vecteurscope et, fonctionnalité inédite sur les Vista, la visualisation de la forme d’onde du signal dans la voie avec une mémorisation jusqu’à 30 secondes, fonction très pratique en direct. Utilisant une technologie DSP plus traditionnelle intégrée dans la surface, et disposant du même software que ses grandes sœurs, la Vista 1 offre pour un poids, des dimensions et un prix réduits, une alternative intéressante.
Prévus pour être encastrés dans des baies, les Infinity core ont été présentés sous forme d’une Infinity Tower du plus bel effet et d’une puissance aussi terrorisante qu’inutile puisque le jour où il sera nécessaire de mixer 75 000 entrées et sorties, nous aurons laissé la place à des robots. Pratique, ils ne comptent pas leurs heures ! Plus sérieusement, Studer a décliné la gamme des cores en adjoignant aux 800 et 400 un petit 200 capable comme son nom l’indique de traiter 200 voies. Pour info, chaque core accepte 12 liaisons fibres optiques A-link de 384 signaux entrants et sortants, chacune reliée vers des racks interfaces D23. Le format A-link est désormais intégré chez d’autres constructeurs comme Artel, Evertz ou Riedel.
Studer est désormais compatible avec la norme AES67
Autre bonne nouvelle,Studer est désormais compatible avec la norme AES67, un nouveau standard de transport audio sous IP défini par l’organisation de l’AES, pour garantir une interopérabilité des protocoles tels que Ravenna ou DANTE. Le nouveau core Infinity accepte directement un signal AES67 sur un port RJ45 redondant. L’intégration de ce standard d’audio sous IP s’est effectuée simplement grâce à la technologie CPU du core via l’installation de la nouvelle carte PCIexpress DIGIGRAM AES67 après une intégration dans le software sous Linux.
Elle offre 128 canaux entrants et sortants, une redondance sur deux ports 2 Gb/s séparés et une latence de moins d’une milliseconde. La compatibilité est donc assurée avec les standards Ethersound, Cobranet, Rocknet, Aviom, Livewire et DANTE, et désormais AES67, de quoi travailler sereinement.
Le plug-in A800 simulant le rendu du multipiste
L’utilisation des plug-in est désormais facilitée par la possibilité d’intégrer jusqu’à 4 racks de plug-in Universal Audio (UAD) Realtime Rack.
Le contrôle des effets s’effectue sur un écran dédié. Le Realtime rack dispose d’alimentations redondées et se connecte en MADI optique. Les paramètres de réglages sont mémorisés dans les snapshots de la Vista et peuvent être facilement rappelés dans une CUE list.
Seconde possibilité, employer les effets calculés directement par le CPU du core en les pilotant directement depuis la surface. Jusqu’à 6 effets LEXICON PCM96 Surround peuvent être employés. Chaque réverbération dispose de 6 entrées/sorties analogiques ou numériques. La photo montre le plug-in A800 simulant le rendu du multipiste prenant hélas la poussière.
le Ball Chaser.
Destinée au Broadcast, la Vista dispose d’une option qui va faire le bonheur des prestataires en charge des retransmissions sportives, le Ball Chaser. L’ingénieur du son suit en général le déplacement du ballon en ouvrant ou fermant les micros disposés autour du terrain, une tâche fastidieuse et fatalement approximative au bout de 90 minutes.
STUDER a développé une télécommande avec joystick associée avec un algorithme puissant, permettant d’ouvrir et de fermer les faders en fonction du déplacement du ballon sur le terrain. L’ingénieur du son suit ainsi le ballon à l’écran et peut piloter beaucoup plus de faders que s’il avait les mains sur la table. Cette télécommande est reliée en Ethernet à la console, en utilisant le protocole Ember pour piloter les faders.
Enfin, la version 5.2 du logiciel des Vista a été présentée avec une ergonomie et une présentation graphique rénovées. De nouvelles fonctions ont aussi été rajoutées. Notons en particulier la fonction Spill qui permet « d’éclater » un fader de groupe, master ou aux sur un certain nombre d’autre faders dans une zone dédiée de la console. Une nouvelle fonction fait son apparition permettant de créer des pages sur mesure de visualisation de routing XY avec uniquement les entrées et sorties nécessaires au travail en cours. Ceci offre une simplification et un accès plus rapide aux sources et destinations. Pour finir, il est désormais possible de rappeler des strip setups (configuration des faders) dans une CUE list.
Audiopole expose au Satis Stand D33 du mardi 18 novembre au jeudi 20 novembre 2014.