Ad
Accueil Blog Page 254

Stromae éclairé au carré par Paul Chappet

1

En retrouvant le plus gros vendeur d’albums francophone de l’année pour sa tournée à guichets fermés, l’éclairagiste Paul Chappet quitte son territoire de prédilection, les clubs, pour accompagner, sur une grosse tournée mondiale, le belge sautillant avec un design lumière taillé sur mesures.

Une bien belle présence des leds sur ce tableau, entre les MagicPanel Ayrton assemblées en matrices suspendues en l'air et évoluant, il faut le dire, de façon carrément magique grâce à des moteurs, et les Aleda B-Eye Clay Paky au sol et leurs effets de couronnes et de lignes de diodes, le tout dans un superbe blanc !
Une bien belle présence des leds sur ce tableau, entre les MagicPanel Ayrton assemblés en matrices suspendues en l’air et évoluant, il faut le dire, de façon carrément magique grâce à des moteurs, et les Aleda B-Eye Clay Paky au sol et leurs effets de couronnes et de lignes de diodes, le tout dans un superbe blanc !

Et comme les deux Paul (Stromae portant aussi ce joli patronyme) se connaissent depuis la première tournée de l’artiste déjà mise en lumière par le jeune éclairagiste, c’est en toute confiance et complicité qu’ils se partagent la scène du Zénith de Paris, l’un la remplissant d’une présence incroyable et l’autre l’habillant de beaux projecteurs bien dans leur époque, à l’image d’un show, complètement neuf et survolté.

C’est quelques heures avant le noir salle, et en backstage que nous avons pu rencontrer Paul Chappet et son équipe, dans une ambiance très chaleureuse et engagée. L’occasion d’en savoir un peu plus sur la mise en lumière de l’album Racine Carrée et de son interprète brillant s’il en est.

De gauche à droite, Nicolas Meyer, Paul Chappet, Boussad Brahimi, Michel Malinge et  Clément Laurent.
L’équipe lumière avec, de gauche à droite, Nicolas Meyer, Paul Chappet, Boussad Brahimi, Michel Malinge et Clément Laurent.

Du Trianon au Zénith, une aventure qui continue.

En éclairant déjà la précédente tournée qui révélera définitivement Stromae au grand public et en l’accompagnant déjà devant les scènes des clubs de France et de Navarre, Paul Chappet a développé une relation complice avec l’artiste, ses équipes et sa production.

Il était alors naturel qu’il signe le design lumière d’une nouvelle tournée des clubs initiée l’an dernier, qui a notamment emmené le duo au Trianon et évolue à présent sur une partie plus importante en Zénith, en festivals français, mais aussi européens et aux Etats Unis.

Publicité


[private]

De la même façon, il était inimaginable pour l’éclairagiste de ne pas s’entourer du prestataire lumière qui l’accompagne depuis ses débuts en clubs, Régie Lumière, pour équiper les plus gros plateaux.
Confiance, fidélité et travail, des valeurs communes au designer, à son artiste et ses prestataires techniques qui augurent d’une création imaginée en toute liberté.

Vidéo : Le plafond de MagicPanel côté miroir et les gobos des Mac Viper Profile offrent un tableau très bien construit.

SLU : Paul, as-tu eu carte blanche pour concevoir le design lumière de ce show ?

Paul Chappet : “Je parlerais plutôt de constante collaboration. Stromae est un artiste qui sait ce qu’il veut, mais avec qui je peux communiquer de façon très facile et intuitive car nous nous connaissons bien à présent. Cela fait en effet deux tournées que je l’accompagne, ça aide à se comprendre ! Donc je n’utiliserais pas le mot carte blanche, mais celui de liberté de choix et de propositions.

SLU : L’idée, commune donc, reposait sur quoi ?

Paul Chappet : L’élément clé était une scène épurée et libérée de tout obstacle ou projecteurs. Nous n’avons presque pas de ponts et peu de sol. On voulait un grand plateau avec le minimum de choses dessus, en latéral et en extérieur. Et grâce à Stromae il est loin d’être vide ! Nous étions à l’opposé d’une forme de “grosse variété”, ça n’est pas du tout péjoratif, mais ça n’était pas le propos ici, on ne voulait pas en rajouter.

Encore un beau tableau qui démontre a quel point la scène du Zénith est agrandie par un sol dégagé, des latéraux graphiques avec les totems équipés d’éléments vidéo à led en rappel à ceux des racines carrées, et un plafond fait de matrices de MagicPanel, deuxième star du show après le maestro belge.
Un beau tableau qui démontre a quel point la scène du Zénith est agrandie par un sol dégagé, des latéraux graphiques avec les totems équipés d’éléments vidéo à led en rappel à ceux des racines carrées, et un plafond fait de matrices de MagicPanel, deuxième star du show après le maestro belge.

Vidéo : Les lyres MagicPanel Ayrton utilisées en mapping, l’écran vidéo black invisible de fond de scène pour recevoir de la texture, et les racines carrées composées d’éléments led intégrés qui jouent les décorations lumineuses : Paul Chappet sait tirer profit des qualités de chacune des sources choisies dans son kit.

SLU : Il y a pourtant un grand écran vidéo en fond de scène.

Paul Chappet : Oui et nous avons choisi un écran black invisible justement pour rester dans cette sobriété désirée. Nous avons aussi des praticables sur scène et des totems en latéraux, avec un autre élément clé du concept : tout sur scène est asservi. Tout peut et va bouger pendant le spectacle, selon les tableaux, les racines carrées, éléments du décor, aussi. Ainsi on pourra avoir, selon nos souhaits, un plateau presque vide et épuré avec rideau devant la scène ou même devant l’écran, ou au contraire la présence des pratos et des matrices de MagicPanel (asservies aussi).

L'élégance de l'écran vidéo à led Invisible Black Xénon au pitch de 6mm et aux dimensions de 16,9 x 5,8 m utilisé en fond de scène, est indiscutable. Surtout avec les bons médias.
L’élégance de l’écran vidéo à led Invisible Black Xénon au pitch de 6mm et aux dimensions de 16,9 x 5,8 m utilisé en fond de scène, est indiscutable. Surtout avec les bons médias.
Sur la scène du Zénith, Stromae et ses musiciens savent aussi se mettre à l'ombre devant un écran qui devient une source lumineuse avant tout.
Sur la scène du Zénith, Stromae et ses musiciens savent aussi se mettre à l’ombre devant un écran qui devient une source lumineuse avant tout.


SLU : C’était aussi un choix de Stromae ?

Paul Chappet : Il aime se donner des défis, comme par exemple commencer le show avec un plateau nu, ou habiller tous les techniciens et musiciens en costumes. Avec les praticables qui bougent, les ombres chinoises, nous avons cherché dans beaucoup de directions. Pour avoir une scénographie sobre mais riche, on ne se sépare pas de choses importantes, comme la vidéo, les tulles pour la rétro projection, les asservis et les beaux projecteurs.

Le « petit kit » confortable de Paul.

Et en plus des 64 MagicPanel Ayrton organisés en matrices de 16 éléments, il n’est alors pas étonnant de croiser dans le kit de belles nouveautés.

Partis en tournée des clubs avec une liste réduite mais déjà efficace (incluant MagicPanel Ayrton, Mac Aura Martin, Alpha Wash et Spot Clay Paky, entre autres…), l’équipe lumière de Paul Chappet est aux petits soins au Zénith pour un kit, modeste (…selon les dires du designer !), de quelques 160 projecteurs à leds ou lampés, chacun choisi pour ses qualités spécifiques.

Au pont arrière, une alternance Sharpy/Mac Viper pour du faisceau et du bâton à foison et les 4 matrices asservies de MagicPanel 602
Au pont arrière, une alternance Sharpy/Mac Viper pour du faisceau et du bâton à foison et garées au plafond, les 4 matrices asservies de MagicPanel 602

Stromae Zenith 14
Le fond de scène, lui, est confié aux Mac Viper Profile Martin toujours accompagnés des Sharpy et Wash B-Eye Clay Paky.


Un front de scène bien gardé par une armée italienne de Sharpy et de Aleda B-Eye Clay Paky.
Un front de scène bien gardé par une armée italienne de Sharpy et de Aleda B-Eye Clay Paky.
Le pont de face tout en Alpha Profile 1500 Clay Paky.
Le pont de face tout en Alpha Profile 1500 Clay Paky.


SLU : Parles nous de tes choix de projecteurs, on trouve pas mal de derniers nés à led sur le plateau comme les MagicPanel Ayrton ou les B-Eye K20 Clay Paky ?

Paul Chappet : Même si le plateau est dégagé au maximum nous avons quand même un pont de face et de contres, et des Wash au sol en contre et face aussi.
Les MagicPanel Ayrton sont organisés en matrices de 16 projecteurs, nous en avons 4, asservies et qui font partie intégrante du show.

Ils sont en plus habillés d’un film miroir sur leur face arrière pour des effets de réflexion de faisceaux.

Les MagicPanel ont été équipé d'un film miroir sur leur face interne, histoire d'en multiplier encore les possibilités.
Les MagicPanel ont été équipé d’un film miroir sur leur face interne, histoire d’en multiplier encore les possibilités.
Paul Chappet a souhaité équiper d'une face miroir les lyres MagicPanel Ayrton pour refléter, entre autres, les bâtons de lumière des Sharpy. Un très bon choix pour ce tableau à la dramaturgie parfaite.
Paul Chappet a souhaité équiper d’une face miroir les lyres MagicPanel Ayrton pour refléter, entre autres, les bâtons de lumière des Sharpy. Un très bon choix pour ce tableau à la dramaturgie parfaite.


Je les ai choisis aussi pour leur design, carré, qui allait bien avec le nom et le visuel de l’album et l’ambiance du concert, autour des racines carrées. (Racines d’ailleurs présentes sur scène en décor. Lumineuse aussi grâce aux panneaux de LED intégrés, elles font écho aux médias de l’écran vidéo et des totems).

Oui, les MagicPanel Ayrton réunis en matrices de 16 lyres asservies sont avant tout de gros Wash à led, ici en douche puissante de couleur pure.
Oui, les MagicPanel Ayrton réunis en matrices de 16 lyres asservies sont avant tout de gros Wash à led, ici en douche puissante de couleur pure.

Je voulais surtout un gros Wash au dessus, tout en bénéficiant du mapping et de la vidéo en réponse à celle diffusée dans l’écran géant invisible. 

Depuis que je les ai vus en vidéo sur le site d’Ayrton, je rêvais de les essayer ! Et j’en suis très content !

Par exemple quand ils reprennent les médias de l’écran vidéo ou quand ils servent de Wash puissants et mobiles. Par contre, nous n’utilisons pas tant que ça la rotation infinie, qui peut vite faire «gyrophare».

Une belle ambiance colorée où les faisceaux des Mac Viper Profile accrochés en pont de contres répondent aux jolis Wash à led B-Eye Clay Paky au sol, avec des MagicPanel en mapping, et un écran vidéo toujours très sobre en monochrome .
Une belle ambiance colorée où les faisceaux des Mac Viper Profile accrochés en pont de contre répondent aux jolis Wash à led B-Eye Clay Paky au sol, avec des MagicPanel en mapping, et un écran vidéo toujours très sobre en monochrome .

SLU : Tu découvres les B-Eye sur ce design qui offre une place de choix aux lyres Clay Paky ?

Paul Chappet : Oui j’avais envie de les tester car je trouve que les Aleda sont des projecteurs cool au design intéressant. Les couleurs sont très jolies, l’effet graphique et de couronne rotative est sympa, et en bonus ils font tout ce que j’attends d’un Wash à leds.

J’ai aussi des Alpha Profile 1500 Clay Paky dont je suis très content et des Mac 2000 Wash Martin en latéral, qui sont vraiment incontournables à cet endroit et dans cette utilisation. Les Sharpy Beam sont une valeur sure évidente pour avoir du bâton tout comme les Mac Viper Profile Martin pour les faisceaux et gobos. Chaque machine est là pour ses qualités. On a même deux DLC pour des effets ponctuels très électros et puis encore de la led dans les décors mobiles et totems.

Vidéo : Vous reprendrez bien une douche de Wash? Magic Panel Ayrton en l’air en blanc chaud et B-Eye Clay Paky au sol en bleu profond.

La vidéo comme habillage.

SLU : Justement comment as-tu imaginé les deux racines carrées lumineuses qui évoluent sur scène ?

Les totems latéraux habillés de panneaux à led servent de support de marque aux Mac 2000 Wash XB Martin.
Les totems latéraux habillés de panneaux à led servent de support de marque aux Mac 2000 Wash XB Martin.

Paul Chappet : Ce sont mes amis de All Access Design qui ont équipé et réalisé les totems et les racines carrés avec des éléments led en pitch de 16 mm. L’idée était de reprendre les vidéos de l’écran de fond de scène sur ces éléments et en latéral.

Une anecdote intéressante avec les racines carrées est que l’artiste et l’équipe souhaitaient une impression de relief, donc un design en 3D et je leur ai expliqué qu’avec la lumière, en allumant de couleurs différentes les deux parties de la racine, l’illusion d’optique donnerait cet effet de profondeur.

Il m’a quand même fallu un mois pour convaincre Stromae qui ne me croyait pas !

Un bel exemple du travail de Paul entre utilisation des Wash et des couleurs, et l'apport réel d'un rig tout asservi permettant des positions de décor (les racines carrées vidéo mobiles), et de projecteurs (les matrices de MagicPanel) qui transforment la scène du Zénith de Paris à chaque nouveau tableau.
Un bel exemple du travail de Paul entre utilisation des Wash et des couleurs, et l’apport réel d’un rig tout asservi permettant des positions de décor (les racines carrées vidéo mobiles), et de projecteurs (les matrices de MagicPanel) qui transforment la scène du Zénith de Paris à chaque nouveau tableau.

SLU : Et cette vidéo, comment l’as-tu intégrée à ton design lumière ?

Paul Chappet (à gauche) designer lumière et Vincent Leroy, responsable des Catalyst qui a la lourde tache de faire cohabiter médias timecodés, mapping ou vidéos issues des média serveurs.
Paul Chappet (à gauche) designer lumière et Vincent Leroy, responsable des Catalyst qui a la lourde tache de faire cohabiter médias timecodés, mapping ou vidéos issues des média serveurs.

Paul Chappet : Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de la vidéo et de toutes ces sources. Je ne la subis pas. Je dose, je contrôle en permanence les niveaux, surtout celui de l’écran de fond de scène, pour que les rappels vidéos des totems et racines s’y accordent et pour que la lumière existe sur scène.

Tous ces éléments led sont aussi des projecteurs après tout ! C’est avant tout de l’habillage, l’important n’est pas de capter l’attention totalement mais plutôt d’accompagner le propos artistique sur scène. Pour cela le pitch de 6 mm de l’écran de fond invisible est idéal.

SLU : Les médias diffusés dans cet écran sont très présents, comment ont-ils été sélectionnés ?

Paul Chappet : Ils étaient majoritairement tous prêts et on a ajouté quelques textures et aplats.
Nous avons trois Catalyst pour gérer les médias et sources, un pour la vidéo pure, un pour le mapping (sur les MagicPanel notamment) et un en secours. Cependant une bonne partie de la vidéo est gérée en timecode au kick, le reste on le pilote via la console.

Video : Stromae n’a pas convié tous ses danseurs en chair et en os sur scène. Pas de problème, l’écran vidéo à led et des médias timecodés sont là pour y remédier !

SLU : Tu es derrière la console ?

Paul Chappet : Oui, je ne peux définitivement pas me passer de la restitution live du show et de la rythmique. Cette année nous avons deux GrandMA 2 MALighting en réseau, et nous avons encodé le show avec Cédric, que je ne connaissais pas, et nous nous sommes tout de suite bien entendus.

On se partage les tableaux mais sans préférence de machines ou autres. On a un gros réseau de data avec beaucoup d’univers DMX (une bonne trentaine) et de la fibre optique entre la régie et les blocs.” Et c’est justement quand il est derrière sa console qu’on sent le “confort” que le jeune designer peut ressentir sur cette tournée.

Un monochrome de rose où les leds sont à l'honneur avec les très beaux Wash des MagicPanel Ayrton en l'air et des Aleda B-Eye Clay Paky au sol, couplés aux éléments led des racines carrées qui deviennent un peu plus que de simple décorations lumineuses.
Un monochrome de rose où les leds sont à l’honneur avec les très beaux Wash des MagicPanel Ayrton en l’air et des Aleda B-Eye Clay Paky au sol, couplés aux éléments led des racines carrées qui deviennent un peu plus que de simple décorations lumineuses.

Un choix de mot tout relatif pour ce premier vrai gros design qu’il signe à nouveau aux lumières de Stromae, ou pour son équipe lumière qui monte et démonte pendant 3 heures chaque soir un kit pas si modeste que ça, puisque riche en variété de sources, projecteurs et éléments de vidéo et de décor.

Non, quand Paul Chappet parle de “confort”, il évoque une conception avec laquelle il se sent bien, des projecteurs qu’il a désirés et choisis en toute liberté grâce à une relation de confiance avec une production, Auguri, un artiste, Stromae, mais aussi un prestataire, partenaire engagé de l’aventure, Régie lumière, qui n’a pas hésité a acheter les jolies sources de rêves du designer.

Le résultat visuel est évidemment jouissif !

D’abord grâce à Stromae, artiste incroyable à la présence scénique rarement vue, puis à une scène du Zénith rendue démesurément grande avec un plateau dégagé de tout encombre technique et sans cesse en mouvements.

Vidéo : Jeux de perspectives avec la superposition d’un kabuki devant l’écran géant de fond de scène et une rétroprojection. Les ombres chinoises sont aussi une des multiples cartes jouées par Paul Chappet pour ce design lumière riche mais sobre grâce à une toile tendue devant la scène.

On ne s’ennuie pas une seule minute, tout bouge, les praticables s’allument, apparaissent et s’effacent, les tulles tombent ou se lèvent, jouant aux ombres chinoises avec un écran vidéo traité comme une source lumineuse à part entière, le frétillant belge court partout, ses techniciens encore plus et les MagicPanel s’élèvent au dessus de la scène dans une majesté indiscutable !

Il faut dire que ces 4 matrices de 16 lyres ne passent pas inaperçues, d’autant qu’elles sont motorisées et se permettent des positions très surprenantes et franchement belles, comme lors d’un tableau où elles se retrouvent à 45 degrés au dessus des racines carrées elles aussi penchées, tout en balayant de lourds bâtons de lumière bleue la salle. Ou encore un autre où elles s’éclairent elles-mêmes formant des masses lumineuses fixes cette fois-ci : plafond de lumière inédit.

Un de nos tableaux préférés, qui justifie pleinement l'utilisation de praticables et de moteurs pour littéralement retourner la scène du Zénith de Paris, c'est graphiquement très efficace et vraiment malin.
Un de nos tableaux préférés, qui justifie pleinement l’utilisation de praticables et de moteurs pour littéralement retourner la scène du Zénith de Paris, c’est graphiquement très efficace et vraiment malin.

Les faces avec miroirs sont un beau bonus, dont Paul n’abuse pas, comme d’ailleurs avec d’autres projecteurs pleins de ressources tels que les très surprenants Aleda B-Eye K20 Clay Paky, qui font vraiment des l’effets diversifiés et de la belle couleur à gogo. Présents dans la majorité des tableaux, ils existent vraiment.

C’est graphique, mais toujours approprié, parfois (très) électro, on est aussi là pour danser ! Et finalement, contre toute attente, les tableaux sans aucune vidéo, en lumière épurée, seront ceux qui nous auront le moins emballés, malgré des bonnes idées, comme l’utilisation des gobos des Mac Viper, moins originaux, mais toujours aussi puissants et remarquables. 

Vidéo : Déchainements de couleurs et de faisceaux pour le premier tube de Stromae : “Alors on danse”. 

On ressent nos deux Paulo très connectés, et une impression d’unité artistique et humaine se dégage du spectacle tout entier mené par un artiste chef de troupe, devant un public archi conquis dans une salle pleine à craquer, balayée par les bâtons des Sharpy Beam Clay Paky, qui ne sont décidément pas prêt de se démoder… Le designer lumière partage cet avis et brûle d’ailleurs d’impatience d’essayer leur grand frère Super Sharpy !
Pourquoi pas pour le retour de Stromae à Paris, sur la scène de Bercy cette fois-ci…. A suivre !

[/private]

 

APG à la conquête des plateaux

0

Présent sur presque tous les plateaux TV en France, en Europe et même sur la CCTV en Chine, APG était aussi sur l’Eurovision 2014 cette année au Danemark.
Distribuée en Scandinavie depuis moins d’un an par la société PSS (Professional Sound System) basée au Danemark, APG a pris la place d’honneur sur l’espace presse.

APG Eurovision 2014

Toute la retransmission du concours était sonorisée en systèmes APG, depuis la salle de presse avec une diffusion répartie de plus de 20 DX5 jusqu’à la salle de conférence de presse avec un système de façade SMX15, des subs TB218S et  des DX8, et la salle de show case pour l’accueil des musiciens avec une façade en DX15 et subs TB118S et des retours DX12.

APG QFS30 DX8
APG QFS30 DX8

A Radio France, c’est un parc de 30 enceintes DX8 qui équipe le studio 105 de la Maison de la Radio à Paris pour la sonorisation en WFS. Cette technique de sonorisation par synthèse de front d’onde est celle de la société Sonic Emotion dans le cadre du projet de recherche EdiSon3D financé par l’ANR.

Le modèle DX8 a été retenu pour ses performances acoustiques, notamment la régularité des réponses en fréquence et en phase.

Ces spécificités sont liées à la technologie coaxiale et à l’optimisation du bafflage de la série DX qui permet de réduire les phénomènes de diffraction, avantage majeur pour les applications en WFS.

L’équipe Radio France annonce également une mise en œuvre de ce système sur le festival de Radio France à Montpellier.

 

 

Câble hybride guitares et instruments de Sommer Cable

1

Sommer Cable TRICONE 241PLe nouveau câble Tricone 241P permet  la réalisation de systèmes de liaison instruments à quatre câbles dédiés et convient à d’autres configurations avec ses autres lignes embarquées.

D’un diamètre extérieur de 21,8 mm qui n’entrave pas trop sa souplesse, le câble SC-TRICONE 241P est particulièrement adapté aux liaisons entre musicien, amplificateur, système d’effets et équipements midi.

Le câble est composé de quatre lignes pour instruments (4 x 0,22 mm²), lignes haut de gamme avec double blindage, idéales pour les liaisons Effet Send-Return vers l’amplificateur ou Effet Send-Return entre l’amplificateur de scène et l’amplificateur de sortie.

Il est complété par deux paires symétriques (2 x 2 x 0,14 mm²), disponibles au choix pour la transmission des signaux midi, des signaux Effet Send-Return ou pour la commutation d’amplificateurs.

Le SC-TRICONE 241P dispose en plus d’une ligne 4 paires réseau CAT5.e (4 x 2 x 0,14 mm²) appropriée aux connecteurs RJ45, pour la gestion des appareils d’asservissement. Pour finir, un cordon secteur avec une section réelle de 3 x 0,75 mm² pourra servir à l’alimentation des pupitres d’effets, par exemple.

Sommer Cable Tricone jackAvec sa bague de marquage transparente, le connecteur correspondant jack 6,3 mm HI-J63M est son complément idéal : il permet de marquer chaque ligne séparément.

Ce câble est également disponible en version cordon équipé, pour le prêt à l’emploi.

 

MA2030 et PA2030, deux nouvelles adjonctions à la gamme CIS Yamaha

0

La gamme CIS (Commercial Installation Solutions) de Yamaha accueille deux nouveaux produits, le MA2030, mélangeur-amplificateur numérique et le PA2030, amplificateur classe D d’installation. Conçus pour opérer en tandem, ces deux appareils faible coût conviennent aux installations petites ou moyennes, magasins, bars, salles de réunion,…

Yamaha PA2030 front

Le MA2030 qui intègre la partie amplification du PA2030, incorpore également un mélangeur et la partie traitement de signal DSP pour réaliser un éliminateur de Larsen, un autoleveller (contrôle de niveau automatique) ainsi qu’un ducker. Il offre deux entrées micro, une sur combo XLR – jack 6,35 et l’autre sur connecteur Euroblock, ainsi que trois entrées stéréo (2 en RCA et une en jack 3,5 mm).

Les deux modèles en rack 1U demi-format exploite deux canaux d’amplification classe D de 30 W sous 4 ohms, comme l’évoque leur référence, ou 60 W en mode pont  (2 canaux) pour alimenter des lignes 70 / 100 V. Ils sont évidemment parfaitement adaptés aux enceintes de la série CIS de Yamaha. La convection s’effectue sans ventilation, pour une consommation et un bruit minimum.

Yamaha MA et PA 2030

Les deux unités peuvent être montées côte à côte avec le rack de montage RKH1, et un contrôleur optionnel (en liaison CAT5e) DCP1V4S permet une gestion déportée du système.

Les MA et PA 2030 seront disponibles commercialement à la fin du mois de mai, lors du PALM 2014 à Beijing (du 26 au 29 mai).

 

 

 

Les capteurs DPA en salle de presse de l’Eurovision 2014

0

DPA SC 4098 EurovisionAlors que l’Europe toute entière a pu apprécier l’écart entre la France et ses 2 points et l’Autriche qui en a récolté 290, le Danemark a tiré son épingle du jeu grâce à DPA dont les micros super-cardioïdes miniature de podium d:screet ont été choisis pour la salle de presse de la grande messe annuelle. Et ils se sont classés 9e ! 

Bent Iversen, responsable grand comptes de DPA Soundco, un prestataire audio majeur scandinave qui, malgré son nom, n’est en rien une filiale du fabricant de micros portant le même nom. Il a été aussi l’ingénieur du son attitré de la salle de presse.

“Il est certain que cette nouvelle gamme de microphones de podium convient parfaitement à l’usage et plus encore à l’acoustique des lieux” explique Bent.  “Suite à la préconisation de Best Broadcast Hire (BBH), nous avons installé 20 micros d:screet. Leur placement sur la table s’est fait via des stands K&M. La plupart des personnes interviewées sont des musiciens ou des artistes qui ont tendance à parler assez fort ; il nous fallait donc des capteurs capables d’encaisser d’importants écarts de dynamique mais aussi la pression acoustique régnant dans une salle de presse. Il fallait aussi que les micros puissent repiquer sans problème des parties chantées toujours possibles lors des conférences de presse de l’Eurovision”.

L’effet de proximité du d:screet SC4098 en fonction de la distance avec la source.
L’effet de proximité du d:screet SC4098 en fonction de la distance avec la source.
La réponse en fréquence du d:screet SC4098 mesurée à 20 cm en fonction de l’angle d’incidence du son.
La réponse en fréquence du d:screet SC4098 mesurée à 20 cm en fonction de l’angle d’incidence du son.


Le diagramme polaire normalisée du d:screet SC4098 avec sa bonne réjection à 8 et 16 kHz.
Le diagramme polaire normalisé du d:screet SC4098 avec sa bonne réjection à 8 et 16 kHz.

Christian Poulsen, le directeur de DPA ajoute : “En tant que constructeur danois, nous sommes particulièrement fiers que nos nouveaux microphones de podium prennent part à cette édition du concours de l’Eurovision se tenant dans notre capitale Copenhague.

Bien entendu nous aurions été comblés de voir les artistes employer sur scène aussi nos capteurs de chant d:facto ou nos micros tour de tête d:fine mais malheureusement cela n’a pas été possible à cause de partenariats préexistants. Nous pouvons malgré tout garantir que la qualité DPA a été bien défendue par le rendu sonore émanant de la salle de presse ”.

Le d:screet SC4098 existe en trois modèles de taille de flexible, 15, 30 et 45 cm (respectivement SC4098-BX15, BX30 et BX45.) Le capteur à condensateur pré-polarisé (électret) nécessite d’être alimenté en 48 V.

DPA SC4098
DPA SC4098

Caractéristiques :

  • Type : gradient de pression supercardioïde à électret
  • Réponse en fréquence +/- 2 dB à 20 cm: 100Hz – 15 kHz ( avec 3 dB de boost champ diffus et filtre passe-bas 2e ordre, – 3 dB à 80 Hz)
  • Sensibilité : 16 mV / Pa (- 36 dBV ref.1V/Pa)
  • Bruit équivalent : 23 dB(A) typique (ref. 20 mPa) soit S/B : 71 dB(A)
  • SPL max (crête) : 136 dB
  • Impédance de sortie : 100 ohms (charge min recommandée 2 kΩ), symétrie active
  • Connecteur : XLR-M
  • Alimentation Fantôme : 48 V +/-4 V, consommation 3,5 mA
  • Masse : 75 g (BX15), 80 g (BX30) et 88 g (BX45)

 

 

 

 

GLP Impression X4 L, Wash/Beam en gestion de couleur point par point

0

C’est au sein d’un stand immense que nous avons pu voir le nouveau prototype X4L de la série « Impression X » de GLP, fabricant allemand qui fut un des premiers à développer des projecteurs à leds .

Impression X4 XL et son zoom 7-50°
Impression X4 XL et son zoom 7-50°

Les têtes motorisées de la gamme Impression sont des Wash à led déclinées jusqu’à présent en 4 modèles suivant leur taille, de la petite X2 à la grande X4 XL avec ses 55 leds Ostar RGBW 15 W Osram. Toutes ont en commun un socle minuscule, des connecteurs et menus aux standards de tournée, une vraie qualité de fabrication et une puissance plus qu’honorable.

La plus grande, la X4 XL, à la fois Wash et Beam (faisceau à bord net) propose un zoom de très grande amplitude 7° à 50°, un système de refroidissement silencieux, des moteurs pas à pas hybrides triphasés rapides et se contrôle avec un maximum de 35 canaux.

La nouvelle X4 L
La nouvelle X4 L ajoute la gestion point par point des couleurs et bientôt la rotation de la lentille de sortie

Avec cette nouvelle année, GLP propose sur sa toute dernière lyre, la X4L, un nouveau software pour piloter ses 37 leds RGBW Ostar point par point en couleurs, le reste de la gamme utilisant des macros pour générer des formes diverses, des lettres ou des symboles sur leurs ensembles de leds.

Bien sûr une telle gestion matricielle demande une évolution du contrôle ; l’ArtNet sera donc lui aussi de la partie.

La future X4L, au zoom percutant de 7 à 50° devrait en plus posséder un système de rotation de son système optique pour une sortie normalement cet été.

 

Focusrite présente la Saffire Pro26

0
Focusrite Saffire Pro26

Dernière née des interfaces audio Firewire/Thunderbolt de la gamme Saffire, la Saffire PRO 26 offre une résolution 24-bits / 96kHz, 18 entrées/ et 8 sorties, et utilise quatre préamplis micro Focusrite. La Saffire PRO 26 présente le meilleur rapport qualité/prix de sa catégorie, dédiée à l’enregistrement studio et aux musiciens, avec une flexibilité maximale.

Les quatre préamplis de haute qualité, épaulés par la dernière évolution du Saffire Mix Control et la technologie d’interfaçage Firewire (compatible Thunderbolt *), se combinent pour offrir une intégration transparente et une grande flexibilité de routage.

Focusrite-Saffire Pro26

Ces préamplis Focusrite présentent un très faible niveau de bruit et de distorsion avec beaucoup de réserve dynamique, tandis que la conversion numérique de précision et la technologie JetPLL (qui diminue le jitter du aux transmissions numériques) assurent une qualité audio professionnelle.

Les entrées 1 et 2 disposent de prises XLR au niveau micro à l’arrière et de connecteurs jack TRS sur le panneau avant au niveau instrument ou ligne. Elles sont pourvues également d’un pad à -10 dB. Les entrées 3 et 4 se situent à l’arrière et sont au format combo XLR (micro)/TRS (ligne).

Focusrite-SaffirePro26-rear

Il y a 2 entrées ligne TRS supplémentaires sur le panneau arrière, soit un total de 6 entrées analogiques, que les vu-mètres 5 segments LED permettent de contrôler. Ajoutons à cela deux sorties casque, 6 sorties ligne sur prises jack TRS et S/PDIF coaxial ainsi qu’une sortie « monitor » à volume réglable en façade et mute, et on a une vue complète des possibilités d’interconnexion.

Vidéo de présentation

L’application Saffire Mix Control, logiciel de routage DSP à faible latence 26X8 fourni avec la Saffire PRO 26, constitue un nouveau standard pour le contrôle de votre interface Saffire. Cette dernière propose un routing flexible de sortie pour les différents mixes de vos casques, le monitoring, les effets en temps réel.

La Saffire Pro26 est livrée avec un bundle logiciel comprenant : Ableton Live Lite, Midnight plugin suite (Midnight EQ et Compressor), Scarlett plugin suite (Scarlett EQ, Compressor, Gate et Reverb), Novation Bass Station et 1Go de boucles Loopmasters libres de droits.

* Thunderbolt (technologie Intel) existe aujourd’hui sur un relativement faible nombre d’ordinateurs personnels (sur les gros Mac) contrairement à Firewire.
Les deux protocoles sont pris en charge sur la Saffire Pro26, il suffit d’utiliser un adaptateur (bon marché mais non inclus) Firewire/Thunderbolt.

 

La nouvelle console STUDER VISTA X

0

Evénement et avancée technologique majeurs dans l’audio-professionnel, STUDER présente la nouvelle console Vista X et le core Infinty serie permettant plus de 800 voies de traitement, 5000 entrées/sorties et une redondance totale.
La folle course à la puissance et à la simplification est lancée dans l’audio pro avec le retour au bon vieux processeur PC, le CPU, dont la puissance brute, le cadencement, la mémoire cache embarquée et surtout le nombre de cœurs ne cesse de croître.

Studer VistaX blue

Le grand perdant est le DSP dont toutes les consoles actuelles, les multi-effets et les stations de travail audio sont pourtant gavés. Mais que reproche-t-on au juste à ce pauvre DSP. D’abord il ne parle que sa langue, ce qui oblige à développer spécifiquement pour lui, grevant d’autant les coûts et surtout il ne sait pas tout faire, ce qui, dans le cas des consoles, contraint les constructeurs à employer d’autres processeurs et d’autres langages pour bâtir la partie mélangeur, bref, deux mondes bien distincts plus ou moins bien imbriqués.

Le salut nous vient donc du CPU, la pièce maîtresse de nos PC, et depuis dix bonnes années aussi de nos Mac qui quitte la simple gestion des commandes, des mémoires ou de l’affichage pour fièrement prendre en charge l’audio et même les effets, la fin du TDM et l’avènement du Real Time.
Cela signifie enfin que les sociétés adoptant ce type d’architecture pourront rapidement passer des accords avec les développeurs de plug-in afin d’utiliser les nombreuses bibliothèques temps réel existantes et permettre leur parfaite intégration dans le mélangeur. Les racks de périphériques vont définitivement prendre leur retraite.

Très présente dans le domaine de l’audio numérique avec la gamme de consoles broadcast Vista de laquelle a été tirée une déclinaison Sound Reinforcement ou SR, Studer quitte donc les DSP SHARK (Super Harward ARChitecture) d’AD et s’élance la première dans le monde du CPU avec son Core Infinity basé sur des DSP-CPU, architecture unique dans l’audio professionnel et particulièrement puissante, un seul circuit DSP permettant de gérer plus de 400 voies !

Utiliser des CPU type PC pour du processing audio garantit une puissance de traitement importante, une évolution rapide des capacités dans le futur proche et un hardware largement utilisé et testé. 

Le nouveau Core Infinity intègre alimentation et ventilation redondées et peut être doublé pour une redondance totale et un temps de bascule instantané. Il est relié aux nouveaux racks d’interfaces entrées/sorties STUDER D23m par fibres optiques avec le standard STUDER A-Link, gérant jusqu’à 384 canaux par rack D23m. Chaque Core Infinity dispose de 12 ports fibre A-Link, ce qui lui donne une flexibilité et une puissance hors norme.

Studer VistaX Core800

Cette flexibilité est encore augmentée par la modularité du rack D23m qui propose 12 slots pouvant accueillir différents types de modules d’entrées ou sorties analogiques ou numériques.

Le D23m vue côté connectique
Le D23m vue côté connectique

Le D23m peut enfin être interfacé avec le MeddiorNet de Riedel pour des configurations impliquant par exemple plusieurs systèmes Infinity.

La surface de la nouvelle Vista X est très proche de la Vista 9 mais intègre en standard une technologie Quad-Star, quatre CPU fonctionnant en redondance totale avec en plus redondance des switchs Ethernet, des ventilateurs et des interfaces de communication, un niveau de sécurité que l’on est habitué à trouver dans l’aéronautique mais unique dans l’audio professionnel, et qui devrait séduire les productions et les diffuseurs les plus exigeants.

Deux Vista X peuvent fonctionner simultanément sur un même projet afin de faire face aux projets les plus contraignants en termes de format ou de langues. L’affichage très performant des niveaux se double d’une mémoire des formes d’ondes des 50 dernières secondes d’audio, facilitant la recherche de tout bruit parasite ou d’interruption de signal.

Une automation appelée VistaMix gère automatiquement le gain lors de talks télé mettant en avant le micro actif et réduisant le gain des autres capteurs en plateau.
Le Virtual Surround Panning facilite le traitement et le mixage de programmes allant jusqu’au 7.1 STUDER propose en plus un choix dans les couleurs sur le bandeau d’appui et le meuble intégrant la console. Ne reste désormais à Studer qu’à décliner cette nouvelle architecture vers le spectacle vivant avec des surfaces de taille réduite.

Nombre de mixeurs hexagonaux ne devraient pas rester insensibles au charme, à la puissance inédite et à l’intégration potentielle de ressources d’effets quasi infinie de cette belle suissesse.

 

EVI Audio France importe Lewitt et Neutral Audio

0

Suite à une rencontre à Prolight+Sound avec le fabricant de micros autrichien Lewitt, l’équipe d’EVI Audio France a repris la distribution, vacante depuis la fin 2013, de cette marque de micros montante à l’excellent rapport qualité/prix (voir SLU). C’est officiel depuis début Mai.

Dans le même temps EVI a complété ses “emplettes” avec l’importation des produits espagnols de Neutral audio qui propose des “nettoyeurs de son”, selon la mystérieuse technologie DREI (Dynamic Reduction of Electronic Interactions).

Logo LewittLewitt est une marque relativement récente de microphones (studio et Live) de qualité, déjà plébiscitée par bon nombre d’artistes et d’ingés son, non sans raison, et créée par un ingénieur autrichien issu du sérail. Promue par la jeune société de distribution SoundCo sur notre territoire depuis 2012, la marque s’est retrouvée fin 2013 sans distributeur suite à la défection de SoundCo qui n’a pas réussi à prendre son envol.

EVI Audio distribue également (et principalement) Electro Voice qui propose aussi un catalogue de microphones mais sans concurrence directe avec l’offre Lewitt, ce qui permet dorénavant à EVI audio France d’offrir une palette de micros pour tous les genres et toutes les utilisations.

Concernant Neutral, nous connaissons moins et, pour tout dire, la technologie nous semble un peu “ésotérique” comme on pourrait l’évoquer en HiFi. La marque espagnole, qui trouve de fervents partisans auprès d’ingés son et de groupes ou interprètes réputés (en vrac : Alan Parsons, Léonard Cohen, Cold Play, Rihanna, Jamiroquai, Julio Iglesias, …), opère sur le marché de la HiFi et maintenant dans le domaine Pro avec ses racks D.R.E.I. Pro et D.R.E.I. Micro (demi-format) censés éliminer les produits d’intermodulation dans la chaîne de transmission audio.

Neutral DREINeutral DREI

Le fabricant reste très sybillin quant à la technologie des modules D.R.E.I. mais montre des oscillogrammes qui trahissent une simple élimination des harmoniques de rang supérieur (comme le fait succinctement un filtre passe-bas ou coupe-haut).

La technologie est entièrement analogique et ne retire rien à l’intégrité du signal selon le fabricant, mais retirer les harmoniques constitutifs d’un son (et dégrader leur phase relative), n’est-ce pas amputer ou déformer le signal ?

Nous voulons bien croire que cela aide certains systèmes (ampli plus dif) à mieux restituer le contenu en inhibant les artefacts produits par intermodulation, mais pour nous cela n’apporte rien (au contraire) à un système bien né. Maintenant, en tant que journaliste (technique), gardons une certaine « Neutral »ité et conseillons d’écouter le produit intercalé dans une chaîne de transmission pour que vous puissiez vous forger une opinion.

 

M à Bercy, prise de son, diffusion, mixage live et studio, détaillés par Charles de Schutter (FOH)

1
Charles de Schutter

Vous aimez la prise de son, le mixage concert et album, la scène, le son, le public, les micros, les consoles, les pantalons qui vibrent, les guitares qui tordent, les toms qui tomtomment, et comme nous vous êtes fan de Matthieu Chedid ?
Prenez donc une petite demi-heure et savourez ce très bon documentaire sur Charles de Schutter, ingé son de M et belge à la fois comme il le dit lui même, un entretien passionnant réalisé par Aurelien Pichod, responsable du Marketing chez Avid.

 

 

Le Lyon Meyer Sound à l’épreuve des électro !!

0

L’édition 2014 du festival de musiques électroniques allemand Mayday, qui vient de se tenir à Dortmund, a choisi le Lyon de Meyer Sound épaulé par le sub 1100-LFC pour le plaisir de 21000 participants.
Avec des DJ stars comme Fedde Le Grand, Sven Vath, Paul Van Dyk ou Sander van Doorn, l’édition 2014 du festival Mayday, une institution allemande depuis près de 20 ans, a fait le plein et bénéficié de la puissance et de la capacité dynamique du nouveau système Lyon, déployé dans l’Arena, la salle principale du complexe Westfalenhallen de Dortmund.

Une vue de l’Arena du Mayday, la scène principale. La ligne la plus haute et centrale sur cette image a pour fonction de couvrir l’avant salle : la partie la plus éloignée du plateau où se produisent les DJ. Elle est double et composée de 10 M’elodie chacune. Tout à gauche et de dos, ce sont bien 8 Lyon, une des 4 lignes ceinturant la piste de danse. En haut à gauche du bumper des Lyon, on distingue des UPA-1P en charge des gradins ceinturant la fosse, enfin contre la limite gauche de la photo on distingue une des deux lignes venant combler le trou entre les arrays de Lyon, et composée de 6 Mica. (photo: Ralph Larmann).
Une vue de l’Arena du Mayday, la scène principale. La ligne la plus haute et centrale sur cette image a pour fonction de couvrir l’avant salle : la partie la plus éloignée du plateau où se produisent les DJ. Elle est double et composée de 10 M’elodie chacune. Tout à gauche et de dos, ce sont bien 8 Lyon, une des 4 lignes ceinturant la piste de danse. En haut à gauche du bumper des Lyon, on distingue des UPA-1P en charge des gradins ceinturant la fosse, enfin contre la limite gauche de la photo on distingue une des deux lignes venant combler le trou entre les arrays de Lyon, et composée de 6 Mica. (photo: Ralph Larmann).

“Le son était propre, clair, brillant et n’a jamais manqué de souffle” précise Bernd Görgen le co-directeur de Shoko Pro, un prestataire de Wiesbaden en charge pour la troisième année de suite d’animer techniquement le festival côté son, éclairage, vidéo et machineries. “Nous avons recueilli des avis très favorables par l’organisateur durant la balance et le déroulement de la prestation tout au long de la nuit nous a confortés dans notre choix d’utiliser le Lyon.”

Le système principal était constitué de lignes de huit Lyon placées aux quatre coins de la salle, renforcé par deux sides de 6 Mica sur les côtés de la piste de danse. Le bas du spectre était porté par un array de 24 subs 1100 LFC stackés par deux face à la scène. Enfin deux lignes de 10 M’elodie assuraient la couverture de l’avant salle, 5 Mica celle des tout premiers rangs et 12 UPA-1P s’occupaient de déboucher les dernières zones d’ombre latérales.

Les retours des DJ ont été confiés à 4 enceintes JM-1P, et le bas du spectre à pas moins de quatre 600 HP !! Le drive de l’ensemble a été pris en charge par un Galileo 616 AES, six Galileo Callisto 616 et deux Galileo 616.

Balayé par un laser à trois couleurs, un des halls du Westfalenhallen de Dortmund transformé en immense piste de danse pour les besoins du Mayday. 8 Lignes d’enceintes Meyer Sound apportent la pression nécessaire à l’événement dont 32 Lyon, 20 M’elodie et 12 Mica, sans oublier 24 1100-LFC. (photo: Ralph Larmann).
Balayé par un laser à trois couleurs, un des halls du Westfalenhallen de Dortmund transformé en immense piste de danse pour les besoins du Mayday. 8 Lignes d’enceintes Meyer Sound apportent la pression nécessaire à l’événement dont 32 Lyon, 20 M’elodie et 12 Mica, sans oublier 24 1100-LFC. (photo: Ralph Larmann).

Le système Lyon a été spécifié pour le Mayday par le responsable audio de Shoko Pro, Jörg Rapp, après que ce dernier ait utilisé et apprécié son grand frère Leo, la boîte la plus puissante de la famille LEO. Le système a été conçu avec Shoko Pro, calé et exploité sur site grâce à la collaboration Dirk Maron et Dennis Siebert.

“Nous avons eu le plaisir de disposer d’une équipe qui a pu exploiter au mieux le potentiel de ce système” précise Wulf Issinger, co-directeur de Shoko Pro.
“Avec la puissance du Lyon et sa couverture optimale, sans parler de la pression sans fin que délivrent les 1100-LFC, le système dans son ensemble a offert au public une expérience sonore inédite et ce, qu’il lèche les crash ou qu’il soit tout à l’arrière de la piste de danse.”

Quelques derniers degrés pour réchauffer l’ambiance du Mayday. Bien visibles dos à la scène et face aux crash barrières, 12 ensembles de deux subs 1100-LFC viennent apporter le renfort indispensable au bas du spectre, surtout pour des musiques électroniques où l’extrême grave est très sollicité. (photo: Ralph Larmann).
Quelques derniers degrés pour réchauffer l’ambiance du Mayday. Bien visibles dos à la scène et face aux crash barrières, 12 ensembles de deux subs 1100-LFC viennent apporter le renfort indispensable au bas du spectre, surtout pour des musiques électroniques où l’extrême grave est très sollicité. (photo: Ralph Larmann).

Site du prestataire : http://www.schokopro.com/

 

DiGiCo ne manque pas de Feeling

0

The Feeling

The Feeling est un groupe de pop anglais qui produit l’essentiel de sa musique et prête donc une grande attention aux outils nécessaires pour y parvenir. Il en va de même pour ses ingés son face et retours, respectivement Jonathan Lewis et Sean Busby-Little, séduits par le rendu de DiGiCo et par la petite taille de la SD9 adaptée à la tournée du groupe.

“Comme je travaille seul aux retours, j’avais besoin d’une petite table aussi petite que bonne d’un point de vue audio, mais en plus d’un produit facile à mettre en œuvre et à démonter chaque jour” précise Sean.

De gauche à droite : Sean Busby-Little aux retours et Jonathan Lewis à la face.
De gauche à droite : Sean Busby-Little aux retours et Jonathan Lewis à la face.

“Ma priorité est aussi la qualité du son” ajoute Jonathan, “et je savais qu’avec la SD9 je l’aurais. Cette table sonne d’un bout à l’autre, les préamplis sont transparents et les égaliseurs cartonnent, ce qui permet d’être créatif et pas simplement de corriger le son.”

“La SD9 a deux banques de 12 faders, ce qui donne un accès rapide à toute source” continue Sean. “J’avais aussi besoin d’une console avec deux bus PFL car je mixe à la fois pour des ears via des liaisons Sennheiser G2 mais aussi pour des wedges. J’adore la façon très simple avec laquelle je peux router des voies et des sorties là où c’est nécessaire ; les consoles DiGiCo sont polyvalentes et appréciées aussi pour leur rendu. On branche un micro et ça sonne d’entrée de jeu. Les égaliseurs enfin permettent de tailler même profondément, le rendu reste bon avec du corps et une patate bien live.”

L’autre priorité de Jonathan est la manière avec laquelle la console permet un travail créatif. “J’ai le sentiment que mixer revient à associer technique et créativité. La SD9 facilite le placement de n’importe quelle voie là où elle est la plus utile, ce qui se révèle un plaisir et facilite la recherche artistique. Les deux banques de faders marchent très bien en façade. J’en affecte une à mes entrées et la seconde à mes DCA, aux départs d’effets et aux matrices. Naviguer dans cet environnement me donne à tout moment un parfait contrôle du son du groupe. Enfin sa petite taille ramenée au nombre de voies disponibles est un paramètre important dans le choix final puisqu’il y a peu de place dans la remorque. Le Tour manager est ravi !”

Sean aux retours gère 42 entrées, six mix stéréo et un mono pour les ears, trois mix pour les wedges et certains jours deux autres pour les sides alors que Jonathan à la face reçoit 34 lignes plus un prémix stéréo des guitares.

“J’ai aussi programmé une matrice de 8 sorties à partir du gauche droite afin d’être prêt à faire face à tout problème de distribution en fonction des salles que l’on peut rencontrer durant la tournée.”

La DiGiCo SD9 aux retours.
Sean aux retours gère 42 entrées, six mix stéréo et un mono pour les ears, trois mix pour les wedges et, certains jours, deux autres pour les side.

“Les consoles DiGiCo ressemblent dans le trajet du signal à une analogique” dit Sean. “Les commandes rotatives sont précises et rapides. Les Macros font qu’à l’aide d’un seul bouton on agit sur un nombre important de paramètres. Enfin la possibilité de copier et coller signifie qu’on peut verser une somme de réglages d’une tranche à une autre bien plus rapidement qu’avec d’autres consoles numériques.”

“Les huit entrées et sorties prévues à même la consoles sont pratiques pour ajouter un signal à la volée sans passer par le stage. Les circuits PFL/AFL peuvent être routés à la fois vers le bus des wedges ou vers celui des ears, ce qui évite d’écouter par exemple le mix des ears au travers du wedge de la régie. Tout est possible. Il est aussi très facile de grouper deux canaux en une voie stéréo, ce qui facilite la gestion et la visualisation de ces derniers.”

“Le groupe n’est pas intervenu dans le choix des consoles” précise Jonathan. “Mais étant très porté sur la production et la technique, certains de ses membres ont salué la qualité du son,. Je pense en particulier au guitariste qui abandonne fréquemment le plateau durant la balance pour venir écouter le son en salle. Il a souvent pointé la clarté du son, sans doute le fruit de préamplis de qualité !”

 

 

Contest irLED64 -18x12Ssix, 6 couleurs de leds

0

ContestCe PAR led est l’un des rares à utiliser des multipuces 6 couleurs : RGBW + ambre + UV, autrement dit la promesse d’une gamme riche en couleurs pastel et saturées, de beaux jaunes et orangés, avec en plus un effet lumière noire embarqué.

Son prix : 332  HT et lorsqu’on allume à full ses 18 leds 12W, on obtient un faisceau homogène d’un blanc froid sans dominante, qui pique les yeux, alors nous avons décidé de le soumettre à nos tortures habituelles.

Dans cette gamme de prix, on ne peut pas espérer des leds de compétition, triées respectant un binning précis, ni en couleur, ni en flux, ni en tension, on ne peut pas attendre un système de refroidissement sophistiqué assurant un flux constant, tous ces paramètre qui distinguent les projecteurs professionnels des produits semi-pro, assurant ou pas, l’homogénéité d’un parc de projecteurs de même référence.

Mais le PAR low cost, on le sait, apporte souvent une solution à des professionnels en recherche de solutions économiques pour des opérations ponctuelles. Et ce nouveau chip six couleurs nous donne l’occasion de répondre à une curiosité, alors que nous avons l’habitude de tester les stars du marché. Contest est une marque low cost, certes, mais qui de mémoire,  a toujours proposé des produits très corrects.

Publicité



À l’extérieur

La double lyre très pratique dans de nombreuses occasions !
La double lyre très pratique dans de nombreuses occasions !

Les 18 leds logent dans une carcasse de Par 64 court, proposée en version noire ou chromée, montée sur une double lyre assez haute avec un ergot de blocage. Le projecteur pesant 5,4 kg  il ne faut pas hésiter à bien serrer la molette.

A l’arrière on trouve deux CEE 22, une mâle et une femelle, pour l’alimentation électrique du projecteur et le renvoi vers d’autres appareils à hauteur de 700 W au total.

Le signal de commande DMX utilise deux prises XLR3 bien pratiques quand on dispose d’un petit contrôleur mais jamais bien appréciées des pros d’autant que l’XLR 5 broches est dans la Norme DMX-512. Un afficheur et quatre boutons permettent de naviguer dans le menu. 6 modes sont prévus pour le pilotage. Le premier permet de contrôler le projeteur en DMX, en utilisant de 2 à 9 canaux.

La connectique et le menu
La connectique et le menu

On peut aussi choisir un des deux modes de contrôle manuel “ Couleurs statiques & Programmes“ qui permet de choisir, en plus du canal strob et du contrôle de la vitesse, une des 30 couleurs ou 14 macros proposées, ou encore “Dimmers RVBWAU“, pour régler indépendamment l’intensité de chacune des 6 couleurs et la vitesse du paramètre Strob.

On a ensuite trois modes de fonctionnement autonome : “automatique“, “sonore“ et “esclave“. Une petite télécommande infrarouge, livrée avec l’appareil, permet de régler l’état lumineux du Par Led sans passer par le menu ou un contrôleur DMX.

C’est un plus vraiment utile, qui permet de commander, modifier ou corriger rapidement et sans contrainte physique, une ambiance lumière.

Ce qu’il a à l’intérieur…

La plaque supportant les dix huit leds 12 W
La plaque supportant les dix huit leds 12 W

Derrière les deux plaques circulaires percée de dix huit orifices permettant d’accueillir et maintenir les 18 collimateurs, on trouve les dix huit leds réparties sur leur circuit.

Le capot arrière se démonte via une vis cruciforme. Il abrite l’unique carte électronique et l’alimentation du projecteur ainsi que le ventilateur de refroidissement qui ne se met en route qu’en cas d’utilisation intensive des leds, comme par exemple toutes les couleurs à “full“ durant plus de cinq minutes.

La position de la carte électronique permet à la fois, une meilleure résistance aux contraintes de températures et un accès très simple en cas de maintenance.

Se voit à l’extérieur.

Le test de derating a été, comme d’habitude,  effectué dans les pires conditions, c’est à dire avec les 6 couleurs à 100%. Comme prévu, le système de refroidissement fonctionne parfaitement, il se déclenche quelques minutes après le début de l’allumage.

Le test de derating montre deux étapes majeures dans l'évolution du flux lumineux.
Le test de derating montre deux étapes majeures dans l’évolution du flux lumineux.

Puis nous observons deux paliers, un à -12% de 10 à 18 mn, le second à -30%. Ce résultat est loin d’être mauvais puisque sur une période de 15 minutes, on conserve 87% de la puissance.

Et comme on n’achète pas un PAR 6 couleurs pour ne faire que du blanc à full, nous avons sollicité ce PAR avec seulement 2 couleurs à 100%, cas d’utilisation le plus fréquent qui correspond bien à une sollicitation en couleur. Le flux décroit à 86% et se stabilise, nous l’avons laissé allumé pendant 4 heures. Enfin le même test effectué avec une la seule puce blanche montre que le flux est quasiment permanent.

Avec 2 couleurs à 100 % le flux se stabilise à 85% en 10 mn
Avec 2 couleurs à 100 % le flux se stabilise à 85% en 10 mn
Avec une seule couleur le derating est insignifiant.
Avec une seule couleur le derating est insignifiant.

Le flux total à l’allumage est de 3850 lumens et se stabilise à 2540 lumens après 18 mn, les six couleurs à 100%. Le faisceau est homogène. L’ouverture constatée à I/2 est de 24° et 44° à I/10, autant dire une ouverture très large qui équivaudrait à une lampe CP88 ou WFL.

Contest-Flux
Contest-CI

Le mélange des couleurs en projection à 5m est très homogène, on constate néanmoins quelques difficultés pour obtenir certaines couleurs. Cela est surement dû à la disparité du niveau d’éclairement entre les différentes puces de led. La gamme de couleurs reste tout de même confortable et le “Blanc Full“ni trop bleu ni trop rose.

Contest irLED64

Contest irLED64 Contest irLED64


Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


Le mélange des couleurs est très homogène ce qui est normal avec une optique qui ouvre large.

Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


La courbe du dimmer est unique et parfaitement rectiligne.  Il aurait pu être intéressant d’ajouter une courbe plus proche des sources traditionnelles pour que les transitions entre les différents types de projecteurs soient plus homogènes. Il faudra donc le faire dans la console quand cela est possible.

Contest Dimmer

Contest-couleurs


Au final

Le PAR 18x12SIX de la gamme irLED64 est un produit intéressant car c’est un des premiers à utiliser une led 12 W RVBWAU. Le faisceau est homogène et la gamme de couleurs plus que suffisante même si elle ne permet pas d’atteindre une grande précision. Son ouverture le destine plus à de la mise en couleur d’ambiances ou à l’éclairage de décor.

Il pourra, grâce à sa lyre double, être facilement utilisé pour créer une colonnes de lumière. L’un des principaux atouts de ce projecteur est la télécommande infrarouge qui permet la création rapide d’une ambiance sans utiliser de console lumière ou farfouiller dans le menu plié en en deux ou allongé par terre.

Il est disponible en noir ou chrome au prix de 332€ HT avec le cordon d’alimentation et la télécommande. On aimerait voir une version DMX 5 points qui lui donnerait plus de légitimité sur le marché pro.

Contest Tableau GeneralContest Tableau DMX

[/private]

 

EAW ANYA : un concentré de technologies

0

Le système Line Array ANYA de EAW a vu sa (longue) phase développement s’achever en 2012 et ses premières apparitions d’essai en situation début 2013. Mais cette année Anya fait réellement ses débuts et était présent à Prolight + Sound avec même une séance d’écoute et de présentation organisée dans une salle de concert proche (à Offenbach).

EAW Anya ArrayBluffant à plus d’un titre, Anya est l’aboutissement et la réunion de technologies développées pour d’autres séries EAW avec un contrôle et une mise en place entièrement automatiques.

De prime abord cela ressemble plus à un concept, comme les concept cars en automobile, mais un concept opérationnel et déjà utilisé depuis le début de l’année avec des retours prometteurs. Ne cherchez pas de réglage d’angulation sur les enceintes, il n’y en a pas. Les lignes se montent droites, les réglages de directivité verticale et de tilt s’effectuent par DSP et le système s’auto-configure.

La forme, en ailes de papillon (cela rappelle un système transalpin) permet de juxtaposer des lignes verticales pour couvrir de 70° en horizontal (l’ouverture nominale horizontale) jusqu’à, pourquoi pas, 360°, en réalisant un cylindre rayonnant, par multiple de 70°.

Cela permet également d’exploiter l’ensemble du devant de l’enceinte comme un pavillon à profil curviligne et de ménager pour le bas du spectre des ouies sur les cotés arrondis (Offset Aperture Loading) et ainsi de mieux contrôler l’ouverture horizontale dans le bas du spectre.

2 modules Anya empilés vus de face ...
2 modules Anya empilés vus de face …
… et de dos, tels que présentés à Prolight + Sound sur le stand EAW
… et de dos, tels que présentés à Prolight + Sound sur le stand EAW


Mais pour que cela fonctionne en toute cohérence, il y a, comme on s’en doute, beaucoup de monde à bord (et du beau). Système actif trois voies embarquant pas moins de 22 transducteurs et 22 canaux d’amplification classe D précédés de 22 canaux DSP, une boîte Anya peut délivrer un niveau moyen (faisceau non conformé) en demi-espace de 131 dB (137 dB peak) dans le grave, 136 dB (142) dans le médium et 140 dB (146) dans l’aigu.

Non, il ne s’agit pas d’un V6 multisoupape mais de l’ensemble médium-aigu avec les transducteurs montés sur le guide. Noter le refroidissement des HP médium.
Non, il ne s’agit pas d’un V6 multisoupape mais de l’ensemble médium-aigu avec les transducteurs montés sur le guide. Noter le refroidissement des HP médium.
La pièce de phase radiale placée devant chaque médium pour l’alignement des chemins de parcours en fonction de la fréquence.
La pièce de phase radiale placée devant chaque médium pour l’alignement des chemins de parcours en fonction de la fréquence.


Entièrement symétrique par rapport au plan vertical du guide d’aigu, une enceinte embarque deux 15’’ longue excursion à moteur Néodyme et bobine 4’’ (24 mm d’excursion en régime linéaire) avec une charge acoustique en deux parties (offset Aperture loading), 6 transducteurs médium à cône 5’’ (bobine 38 mm) et à moteur Néodyme surdimensionné montés en 2 x 3 sur le pavillon.

EAW Anya CSA
Vue partielle du guide et du procédé CSA (Concentric Summation Array et non Conseil supérieur de l’Audiovisuel)

Chacun reçoit une pièce de mise en phase radiale et le système CSA (Concentric Summation Array), constitué de multiples ouvertures (agissant comme autant de sources ponctuelles) réalisées dans le pavillon, autorise une fusion optimale avec le « ruban » rayonnant d’aigu sans interactions.

La partie centrale d’aigu et son guide, qui évidemment couvre toute la hauteur d’une boîte, comporte 14 tweeters à compression à gorge 1’’ dont les centres acoustiques sont espacés d’un pouce sur le guide qui épouse le profil du pavillon CSA.

Le fait d’utiliser beaucoup de sources 1’’ plutôt que moins de sources plus importantes permet d’éviter les modes de rupture des diaphragmes et de mieux restituer les aigus sans coloration ; de plus cela « simplifie » la géométrie du guide (breveté comme le CSA).

L’électronique embarquée comprend une alimentation universelle (à découpage), 22 canaux d’amplification classe D (modifiée – ?- selon le constructeur) dont 2 x 1700 W crête pour les woofers, et 22 canaux de traitement DSP pour modifier la réponse et le retard de chacun des éléments selon la conformation de faisceau choisie via le logiciel Resolution 2 d’EAW qui contrôle tous les paramètres d’une ligne complète. Bien entendu, les DSP se charge également des protections.

La sophistication du système ne s’arrête pas là puisque chaque boîte reçoit quatre transmetteurs IR qui donnent la position de chaque boîte (avec son identification) au sein d’une ligne sans s’en préoccuper à l’assemblage, et qu’il y a un dispositif d’autotest, fonctionnant à partir d’une batterie interne, qui garantit le fonctionnement correcte d’une boîte avant sa mise en place. Un micro interne permet d’enregistrer (en mémoire interne) la fonction de transfert de chaque transducteur d’une boîte au départ de l’usine et de faire ensuite des comparaisons. 

Avec Resolution 2, Smaart et un micro de mesure, le système peut être calé en un clin d’oeil pour s’adapter à tous les types d’audience à l’aide des générateurs internes (de bruit et de bursts).

Panneau de raccordement Anya sur l’arrière d’un module
Panneau de raccordement Anya sur l’arrière d’un module

Anya utilise le réseau Dante pour le transport des informations de contrôle et de l’audio mais chaque boîte est équipée également d’une entrée symétrique analogique XLR (avec renvoi) et d’une entrée AES/EBU.

Le système d’accroche, très simple avec les manettes de verrouillage/déverrouillage situées sur les côtés de chaque boîte, autorise la constitution de lignes de 18 modules (130 kg chaque) avec un facteur de sécurité de 10 :1. Le plateau de transport, conçu pour supporter 4 modules pré-montés, accepte jusqu’à 16 boîtes, ce qui permet de monter très facilement des lignes adjacentes avant de les accrocher.

On l’aura compris, ce système intelligent est conçu pour faciliter la vie des utilisateurs tout en délivrant le bon son aux bons endroits mais cela a un prix, qui avoisinerait 900 K€ (prix public) pour un kit de 24 modules, l’ensemble des cordons et de la distribution électrique ainsi qu’un kit de maintenance. 

 

 

Stagemaster, trois scènes mobiles hydrauliques

0

Créée en 2011 par Lionel Voltzelogel, Stagemaster est domiciliée en Alsace et spécialisée dans la conception et la fabrication de serrureries scéniques, d’embases et autres gros towers.
Il exposait à Prolight+Sound une des trois scènes mobiles hydrauliques de sa nouvelle gamme, développées avec le concours de prestataires utilisateurs d’expérience pour proposer un outil très abouti et surtout rapide à mettre en place.

Stagemaster

Il faut juste deux heures à deux personnes pour qu’une scène mobile Stagemaster soit opérationnelle, quelle que soit sa surface : 60 m2, 70 ou 100 m2.

C’est une échelle de pied qui se déploie sous le plancher avec le renfort de seulement trois diagonales, contre généralement un échafaudage à monter,  qui permet de gagner du temps, sans compter évidemment la commande hydraulique des deux sections de toit et du plancher.

Stagemaster a aussi remplacé certaines pièces en acier par de l’aluminium de qualité supérieure pour assurer leur résistance et gagner en poids.

Les bâches sont accrochées avec un mousqueton et un système de type velcro permet de les descendre instantanément en cas d’urgence. Sous la norme Européenne Eurocodes, les trois scènes bâchées résistent à un vent de 72 km/h et jusqu’à 100 km/h sans bâches.  

Les étapes du montage :

  • Actionner les 4 vérins sous le châssis pour lever et mettre à niveau la remorque
  • Placer les béquilles en aluminium pour la stabiliser
  • Commander l’ouverture hydraulique d’un côté du toit, puis de l’autre côté.
  • Commander l’ouverture du plancher.
  • Commander le déploiement de la fameuse échelle de pieds et placer 3 diagonales de renfort.
  • Mettre à niveau avec un petit vérin layer.
  • Quand le toit est en position basse, accrocher des poteaux de coins
  • Accrocher des bâches latérales puis lever.
  • Et enfin goupiller les poteaux

Les scène mobiles Stagemaster ont déjà  séduit les Prestataires Robelphone, Yaprod, Audiopro à Bordeaux et un prestataire Suisse. Comptez environ 150 000 € en moyenne (en fonction des options) pour la 70 m2.

Tableau comparatif scènes Stagemaster