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Le Lyon Meyer Sound à l’épreuve des électro !!

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L’édition 2014 du festival de musiques électroniques allemand Mayday, qui vient de se tenir à Dortmund, a choisi le Lyon de Meyer Sound épaulé par le sub 1100-LFC pour le plaisir de 21000 participants.
Avec des DJ stars comme Fedde Le Grand, Sven Vath, Paul Van Dyk ou Sander van Doorn, l’édition 2014 du festival Mayday, une institution allemande depuis près de 20 ans, a fait le plein et bénéficié de la puissance et de la capacité dynamique du nouveau système Lyon, déployé dans l’Arena, la salle principale du complexe Westfalenhallen de Dortmund.

Une vue de l’Arena du Mayday, la scène principale. La ligne la plus haute et centrale sur cette image a pour fonction de couvrir l’avant salle : la partie la plus éloignée du plateau où se produisent les DJ. Elle est double et composée de 10 M’elodie chacune. Tout à gauche et de dos, ce sont bien 8 Lyon, une des 4 lignes ceinturant la piste de danse. En haut à gauche du bumper des Lyon, on distingue des UPA-1P en charge des gradins ceinturant la fosse, enfin contre la limite gauche de la photo on distingue une des deux lignes venant combler le trou entre les arrays de Lyon, et composée de 6 Mica. (photo: Ralph Larmann).
Une vue de l’Arena du Mayday, la scène principale. La ligne la plus haute et centrale sur cette image a pour fonction de couvrir l’avant salle : la partie la plus éloignée du plateau où se produisent les DJ. Elle est double et composée de 10 M’elodie chacune. Tout à gauche et de dos, ce sont bien 8 Lyon, une des 4 lignes ceinturant la piste de danse. En haut à gauche du bumper des Lyon, on distingue des UPA-1P en charge des gradins ceinturant la fosse, enfin contre la limite gauche de la photo on distingue une des deux lignes venant combler le trou entre les arrays de Lyon, et composée de 6 Mica. (photo: Ralph Larmann).

“Le son était propre, clair, brillant et n’a jamais manqué de souffle” précise Bernd Görgen le co-directeur de Shoko Pro, un prestataire de Wiesbaden en charge pour la troisième année de suite d’animer techniquement le festival côté son, éclairage, vidéo et machineries. “Nous avons recueilli des avis très favorables par l’organisateur durant la balance et le déroulement de la prestation tout au long de la nuit nous a confortés dans notre choix d’utiliser le Lyon.”

Le système principal était constitué de lignes de huit Lyon placées aux quatre coins de la salle, renforcé par deux sides de 6 Mica sur les côtés de la piste de danse. Le bas du spectre était porté par un array de 24 subs 1100 LFC stackés par deux face à la scène. Enfin deux lignes de 10 M’elodie assuraient la couverture de l’avant salle, 5 Mica celle des tout premiers rangs et 12 UPA-1P s’occupaient de déboucher les dernières zones d’ombre latérales.

Les retours des DJ ont été confiés à 4 enceintes JM-1P, et le bas du spectre à pas moins de quatre 600 HP !! Le drive de l’ensemble a été pris en charge par un Galileo 616 AES, six Galileo Callisto 616 et deux Galileo 616.

Balayé par un laser à trois couleurs, un des halls du Westfalenhallen de Dortmund transformé en immense piste de danse pour les besoins du Mayday. 8 Lignes d’enceintes Meyer Sound apportent la pression nécessaire à l’événement dont 32 Lyon, 20 M’elodie et 12 Mica, sans oublier 24 1100-LFC. (photo: Ralph Larmann).
Balayé par un laser à trois couleurs, un des halls du Westfalenhallen de Dortmund transformé en immense piste de danse pour les besoins du Mayday. 8 Lignes d’enceintes Meyer Sound apportent la pression nécessaire à l’événement dont 32 Lyon, 20 M’elodie et 12 Mica, sans oublier 24 1100-LFC. (photo: Ralph Larmann).

Le système Lyon a été spécifié pour le Mayday par le responsable audio de Shoko Pro, Jörg Rapp, après que ce dernier ait utilisé et apprécié son grand frère Leo, la boîte la plus puissante de la famille LEO. Le système a été conçu avec Shoko Pro, calé et exploité sur site grâce à la collaboration Dirk Maron et Dennis Siebert.

“Nous avons eu le plaisir de disposer d’une équipe qui a pu exploiter au mieux le potentiel de ce système” précise Wulf Issinger, co-directeur de Shoko Pro.
“Avec la puissance du Lyon et sa couverture optimale, sans parler de la pression sans fin que délivrent les 1100-LFC, le système dans son ensemble a offert au public une expérience sonore inédite et ce, qu’il lèche les crash ou qu’il soit tout à l’arrière de la piste de danse.”

Quelques derniers degrés pour réchauffer l’ambiance du Mayday. Bien visibles dos à la scène et face aux crash barrières, 12 ensembles de deux subs 1100-LFC viennent apporter le renfort indispensable au bas du spectre, surtout pour des musiques électroniques où l’extrême grave est très sollicité. (photo: Ralph Larmann).
Quelques derniers degrés pour réchauffer l’ambiance du Mayday. Bien visibles dos à la scène et face aux crash barrières, 12 ensembles de deux subs 1100-LFC viennent apporter le renfort indispensable au bas du spectre, surtout pour des musiques électroniques où l’extrême grave est très sollicité. (photo: Ralph Larmann).

Site du prestataire : http://www.schokopro.com/

 

DiGiCo ne manque pas de Feeling

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The Feeling

The Feeling est un groupe de pop anglais qui produit l’essentiel de sa musique et prête donc une grande attention aux outils nécessaires pour y parvenir. Il en va de même pour ses ingés son face et retours, respectivement Jonathan Lewis et Sean Busby-Little, séduits par le rendu de DiGiCo et par la petite taille de la SD9 adaptée à la tournée du groupe.

“Comme je travaille seul aux retours, j’avais besoin d’une petite table aussi petite que bonne d’un point de vue audio, mais en plus d’un produit facile à mettre en œuvre et à démonter chaque jour” précise Sean.

De gauche à droite : Sean Busby-Little aux retours et Jonathan Lewis à la face.
De gauche à droite : Sean Busby-Little aux retours et Jonathan Lewis à la face.

“Ma priorité est aussi la qualité du son” ajoute Jonathan, “et je savais qu’avec la SD9 je l’aurais. Cette table sonne d’un bout à l’autre, les préamplis sont transparents et les égaliseurs cartonnent, ce qui permet d’être créatif et pas simplement de corriger le son.”

“La SD9 a deux banques de 12 faders, ce qui donne un accès rapide à toute source” continue Sean. “J’avais aussi besoin d’une console avec deux bus PFL car je mixe à la fois pour des ears via des liaisons Sennheiser G2 mais aussi pour des wedges. J’adore la façon très simple avec laquelle je peux router des voies et des sorties là où c’est nécessaire ; les consoles DiGiCo sont polyvalentes et appréciées aussi pour leur rendu. On branche un micro et ça sonne d’entrée de jeu. Les égaliseurs enfin permettent de tailler même profondément, le rendu reste bon avec du corps et une patate bien live.”

L’autre priorité de Jonathan est la manière avec laquelle la console permet un travail créatif. “J’ai le sentiment que mixer revient à associer technique et créativité. La SD9 facilite le placement de n’importe quelle voie là où elle est la plus utile, ce qui se révèle un plaisir et facilite la recherche artistique. Les deux banques de faders marchent très bien en façade. J’en affecte une à mes entrées et la seconde à mes DCA, aux départs d’effets et aux matrices. Naviguer dans cet environnement me donne à tout moment un parfait contrôle du son du groupe. Enfin sa petite taille ramenée au nombre de voies disponibles est un paramètre important dans le choix final puisqu’il y a peu de place dans la remorque. Le Tour manager est ravi !”

Sean aux retours gère 42 entrées, six mix stéréo et un mono pour les ears, trois mix pour les wedges et certains jours deux autres pour les sides alors que Jonathan à la face reçoit 34 lignes plus un prémix stéréo des guitares.

“J’ai aussi programmé une matrice de 8 sorties à partir du gauche droite afin d’être prêt à faire face à tout problème de distribution en fonction des salles que l’on peut rencontrer durant la tournée.”

La DiGiCo SD9 aux retours.
Sean aux retours gère 42 entrées, six mix stéréo et un mono pour les ears, trois mix pour les wedges et, certains jours, deux autres pour les side.

“Les consoles DiGiCo ressemblent dans le trajet du signal à une analogique” dit Sean. “Les commandes rotatives sont précises et rapides. Les Macros font qu’à l’aide d’un seul bouton on agit sur un nombre important de paramètres. Enfin la possibilité de copier et coller signifie qu’on peut verser une somme de réglages d’une tranche à une autre bien plus rapidement qu’avec d’autres consoles numériques.”

“Les huit entrées et sorties prévues à même la consoles sont pratiques pour ajouter un signal à la volée sans passer par le stage. Les circuits PFL/AFL peuvent être routés à la fois vers le bus des wedges ou vers celui des ears, ce qui évite d’écouter par exemple le mix des ears au travers du wedge de la régie. Tout est possible. Il est aussi très facile de grouper deux canaux en une voie stéréo, ce qui facilite la gestion et la visualisation de ces derniers.”

“Le groupe n’est pas intervenu dans le choix des consoles” précise Jonathan. “Mais étant très porté sur la production et la technique, certains de ses membres ont salué la qualité du son,. Je pense en particulier au guitariste qui abandonne fréquemment le plateau durant la balance pour venir écouter le son en salle. Il a souvent pointé la clarté du son, sans doute le fruit de préamplis de qualité !”

 

 

Contest irLED64 -18x12Ssix, 6 couleurs de leds

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ContestCe PAR led est l’un des rares à utiliser des multipuces 6 couleurs : RGBW + ambre + UV, autrement dit la promesse d’une gamme riche en couleurs pastel et saturées, de beaux jaunes et orangés, avec en plus un effet lumière noire embarqué.

Son prix : 332  HT et lorsqu’on allume à full ses 18 leds 12W, on obtient un faisceau homogène d’un blanc froid sans dominante, qui pique les yeux, alors nous avons décidé de le soumettre à nos tortures habituelles.

Dans cette gamme de prix, on ne peut pas espérer des leds de compétition, triées respectant un binning précis, ni en couleur, ni en flux, ni en tension, on ne peut pas attendre un système de refroidissement sophistiqué assurant un flux constant, tous ces paramètre qui distinguent les projecteurs professionnels des produits semi-pro, assurant ou pas, l’homogénéité d’un parc de projecteurs de même référence.

Mais le PAR low cost, on le sait, apporte souvent une solution à des professionnels en recherche de solutions économiques pour des opérations ponctuelles. Et ce nouveau chip six couleurs nous donne l’occasion de répondre à une curiosité, alors que nous avons l’habitude de tester les stars du marché. Contest est une marque low cost, certes, mais qui de mémoire,  a toujours proposé des produits très corrects.

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À l’extérieur

La double lyre très pratique dans de nombreuses occasions !
La double lyre très pratique dans de nombreuses occasions !

Les 18 leds logent dans une carcasse de Par 64 court, proposée en version noire ou chromée, montée sur une double lyre assez haute avec un ergot de blocage. Le projecteur pesant 5,4 kg  il ne faut pas hésiter à bien serrer la molette.

A l’arrière on trouve deux CEE 22, une mâle et une femelle, pour l’alimentation électrique du projecteur et le renvoi vers d’autres appareils à hauteur de 700 W au total.

Le signal de commande DMX utilise deux prises XLR3 bien pratiques quand on dispose d’un petit contrôleur mais jamais bien appréciées des pros d’autant que l’XLR 5 broches est dans la Norme DMX-512. Un afficheur et quatre boutons permettent de naviguer dans le menu. 6 modes sont prévus pour le pilotage. Le premier permet de contrôler le projeteur en DMX, en utilisant de 2 à 9 canaux.

La connectique et le menu
La connectique et le menu

On peut aussi choisir un des deux modes de contrôle manuel “ Couleurs statiques & Programmes“ qui permet de choisir, en plus du canal strob et du contrôle de la vitesse, une des 30 couleurs ou 14 macros proposées, ou encore “Dimmers RVBWAU“, pour régler indépendamment l’intensité de chacune des 6 couleurs et la vitesse du paramètre Strob.

On a ensuite trois modes de fonctionnement autonome : “automatique“, “sonore“ et “esclave“. Une petite télécommande infrarouge, livrée avec l’appareil, permet de régler l’état lumineux du Par Led sans passer par le menu ou un contrôleur DMX.

C’est un plus vraiment utile, qui permet de commander, modifier ou corriger rapidement et sans contrainte physique, une ambiance lumière.

Ce qu’il a à l’intérieur…

La plaque supportant les dix huit leds 12 W
La plaque supportant les dix huit leds 12 W

Derrière les deux plaques circulaires percée de dix huit orifices permettant d’accueillir et maintenir les 18 collimateurs, on trouve les dix huit leds réparties sur leur circuit.

Le capot arrière se démonte via une vis cruciforme. Il abrite l’unique carte électronique et l’alimentation du projecteur ainsi que le ventilateur de refroidissement qui ne se met en route qu’en cas d’utilisation intensive des leds, comme par exemple toutes les couleurs à “full“ durant plus de cinq minutes.

La position de la carte électronique permet à la fois, une meilleure résistance aux contraintes de températures et un accès très simple en cas de maintenance.

Se voit à l’extérieur.

Le test de derating a été, comme d’habitude,  effectué dans les pires conditions, c’est à dire avec les 6 couleurs à 100%. Comme prévu, le système de refroidissement fonctionne parfaitement, il se déclenche quelques minutes après le début de l’allumage.

Le test de derating montre deux étapes majeures dans l'évolution du flux lumineux.
Le test de derating montre deux étapes majeures dans l’évolution du flux lumineux.

Puis nous observons deux paliers, un à -12% de 10 à 18 mn, le second à -30%. Ce résultat est loin d’être mauvais puisque sur une période de 15 minutes, on conserve 87% de la puissance.

Et comme on n’achète pas un PAR 6 couleurs pour ne faire que du blanc à full, nous avons sollicité ce PAR avec seulement 2 couleurs à 100%, cas d’utilisation le plus fréquent qui correspond bien à une sollicitation en couleur. Le flux décroit à 86% et se stabilise, nous l’avons laissé allumé pendant 4 heures. Enfin le même test effectué avec une la seule puce blanche montre que le flux est quasiment permanent.

Avec 2 couleurs à 100 % le flux se stabilise à 85% en 10 mn
Avec 2 couleurs à 100 % le flux se stabilise à 85% en 10 mn
Avec une seule couleur le derating est insignifiant.
Avec une seule couleur le derating est insignifiant.

Le flux total à l’allumage est de 3850 lumens et se stabilise à 2540 lumens après 18 mn, les six couleurs à 100%. Le faisceau est homogène. L’ouverture constatée à I/2 est de 24° et 44° à I/10, autant dire une ouverture très large qui équivaudrait à une lampe CP88 ou WFL.

Contest-Flux
Contest-CI

Le mélange des couleurs en projection à 5m est très homogène, on constate néanmoins quelques difficultés pour obtenir certaines couleurs. Cela est surement dû à la disparité du niveau d’éclairement entre les différentes puces de led. La gamme de couleurs reste tout de même confortable et le “Blanc Full“ni trop bleu ni trop rose.

Contest irLED64

Contest irLED64 Contest irLED64


Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


Le mélange des couleurs est très homogène ce qui est normal avec une optique qui ouvre large.

Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


Contest irLED64 Contest irLED64 Contest irLED64


La courbe du dimmer est unique et parfaitement rectiligne.  Il aurait pu être intéressant d’ajouter une courbe plus proche des sources traditionnelles pour que les transitions entre les différents types de projecteurs soient plus homogènes. Il faudra donc le faire dans la console quand cela est possible.

Contest Dimmer

Contest-couleurs


Au final

Le PAR 18x12SIX de la gamme irLED64 est un produit intéressant car c’est un des premiers à utiliser une led 12 W RVBWAU. Le faisceau est homogène et la gamme de couleurs plus que suffisante même si elle ne permet pas d’atteindre une grande précision. Son ouverture le destine plus à de la mise en couleur d’ambiances ou à l’éclairage de décor.

Il pourra, grâce à sa lyre double, être facilement utilisé pour créer une colonnes de lumière. L’un des principaux atouts de ce projecteur est la télécommande infrarouge qui permet la création rapide d’une ambiance sans utiliser de console lumière ou farfouiller dans le menu plié en en deux ou allongé par terre.

Il est disponible en noir ou chrome au prix de 332€ HT avec le cordon d’alimentation et la télécommande. On aimerait voir une version DMX 5 points qui lui donnerait plus de légitimité sur le marché pro.

Contest Tableau GeneralContest Tableau DMX

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EAW ANYA : un concentré de technologies

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Le système Line Array ANYA de EAW a vu sa (longue) phase développement s’achever en 2012 et ses premières apparitions d’essai en situation début 2013. Mais cette année Anya fait réellement ses débuts et était présent à Prolight + Sound avec même une séance d’écoute et de présentation organisée dans une salle de concert proche (à Offenbach).

EAW Anya ArrayBluffant à plus d’un titre, Anya est l’aboutissement et la réunion de technologies développées pour d’autres séries EAW avec un contrôle et une mise en place entièrement automatiques.

De prime abord cela ressemble plus à un concept, comme les concept cars en automobile, mais un concept opérationnel et déjà utilisé depuis le début de l’année avec des retours prometteurs. Ne cherchez pas de réglage d’angulation sur les enceintes, il n’y en a pas. Les lignes se montent droites, les réglages de directivité verticale et de tilt s’effectuent par DSP et le système s’auto-configure.

La forme, en ailes de papillon (cela rappelle un système transalpin) permet de juxtaposer des lignes verticales pour couvrir de 70° en horizontal (l’ouverture nominale horizontale) jusqu’à, pourquoi pas, 360°, en réalisant un cylindre rayonnant, par multiple de 70°.

Cela permet également d’exploiter l’ensemble du devant de l’enceinte comme un pavillon à profil curviligne et de ménager pour le bas du spectre des ouies sur les cotés arrondis (Offset Aperture Loading) et ainsi de mieux contrôler l’ouverture horizontale dans le bas du spectre.

2 modules Anya empilés vus de face ...
2 modules Anya empilés vus de face …
… et de dos, tels que présentés à Prolight + Sound sur le stand EAW
… et de dos, tels que présentés à Prolight + Sound sur le stand EAW


Mais pour que cela fonctionne en toute cohérence, il y a, comme on s’en doute, beaucoup de monde à bord (et du beau). Système actif trois voies embarquant pas moins de 22 transducteurs et 22 canaux d’amplification classe D précédés de 22 canaux DSP, une boîte Anya peut délivrer un niveau moyen (faisceau non conformé) en demi-espace de 131 dB (137 dB peak) dans le grave, 136 dB (142) dans le médium et 140 dB (146) dans l’aigu.

Non, il ne s’agit pas d’un V6 multisoupape mais de l’ensemble médium-aigu avec les transducteurs montés sur le guide. Noter le refroidissement des HP médium.
Non, il ne s’agit pas d’un V6 multisoupape mais de l’ensemble médium-aigu avec les transducteurs montés sur le guide. Noter le refroidissement des HP médium.
La pièce de phase radiale placée devant chaque médium pour l’alignement des chemins de parcours en fonction de la fréquence.
La pièce de phase radiale placée devant chaque médium pour l’alignement des chemins de parcours en fonction de la fréquence.


Entièrement symétrique par rapport au plan vertical du guide d’aigu, une enceinte embarque deux 15’’ longue excursion à moteur Néodyme et bobine 4’’ (24 mm d’excursion en régime linéaire) avec une charge acoustique en deux parties (offset Aperture loading), 6 transducteurs médium à cône 5’’ (bobine 38 mm) et à moteur Néodyme surdimensionné montés en 2 x 3 sur le pavillon.

EAW Anya CSA
Vue partielle du guide et du procédé CSA (Concentric Summation Array et non Conseil supérieur de l’Audiovisuel)

Chacun reçoit une pièce de mise en phase radiale et le système CSA (Concentric Summation Array), constitué de multiples ouvertures (agissant comme autant de sources ponctuelles) réalisées dans le pavillon, autorise une fusion optimale avec le « ruban » rayonnant d’aigu sans interactions.

La partie centrale d’aigu et son guide, qui évidemment couvre toute la hauteur d’une boîte, comporte 14 tweeters à compression à gorge 1’’ dont les centres acoustiques sont espacés d’un pouce sur le guide qui épouse le profil du pavillon CSA.

Le fait d’utiliser beaucoup de sources 1’’ plutôt que moins de sources plus importantes permet d’éviter les modes de rupture des diaphragmes et de mieux restituer les aigus sans coloration ; de plus cela « simplifie » la géométrie du guide (breveté comme le CSA).

L’électronique embarquée comprend une alimentation universelle (à découpage), 22 canaux d’amplification classe D (modifiée – ?- selon le constructeur) dont 2 x 1700 W crête pour les woofers, et 22 canaux de traitement DSP pour modifier la réponse et le retard de chacun des éléments selon la conformation de faisceau choisie via le logiciel Resolution 2 d’EAW qui contrôle tous les paramètres d’une ligne complète. Bien entendu, les DSP se charge également des protections.

La sophistication du système ne s’arrête pas là puisque chaque boîte reçoit quatre transmetteurs IR qui donnent la position de chaque boîte (avec son identification) au sein d’une ligne sans s’en préoccuper à l’assemblage, et qu’il y a un dispositif d’autotest, fonctionnant à partir d’une batterie interne, qui garantit le fonctionnement correcte d’une boîte avant sa mise en place. Un micro interne permet d’enregistrer (en mémoire interne) la fonction de transfert de chaque transducteur d’une boîte au départ de l’usine et de faire ensuite des comparaisons. 

Avec Resolution 2, Smaart et un micro de mesure, le système peut être calé en un clin d’oeil pour s’adapter à tous les types d’audience à l’aide des générateurs internes (de bruit et de bursts).

Panneau de raccordement Anya sur l’arrière d’un module
Panneau de raccordement Anya sur l’arrière d’un module

Anya utilise le réseau Dante pour le transport des informations de contrôle et de l’audio mais chaque boîte est équipée également d’une entrée symétrique analogique XLR (avec renvoi) et d’une entrée AES/EBU.

Le système d’accroche, très simple avec les manettes de verrouillage/déverrouillage situées sur les côtés de chaque boîte, autorise la constitution de lignes de 18 modules (130 kg chaque) avec un facteur de sécurité de 10 :1. Le plateau de transport, conçu pour supporter 4 modules pré-montés, accepte jusqu’à 16 boîtes, ce qui permet de monter très facilement des lignes adjacentes avant de les accrocher.

On l’aura compris, ce système intelligent est conçu pour faciliter la vie des utilisateurs tout en délivrant le bon son aux bons endroits mais cela a un prix, qui avoisinerait 900 K€ (prix public) pour un kit de 24 modules, l’ensemble des cordons et de la distribution électrique ainsi qu’un kit de maintenance. 

 

 

Stagemaster, trois scènes mobiles hydrauliques

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Créée en 2011 par Lionel Voltzelogel, Stagemaster est domiciliée en Alsace et spécialisée dans la conception et la fabrication de serrureries scéniques, d’embases et autres gros towers.
Il exposait à Prolight+Sound une des trois scènes mobiles hydrauliques de sa nouvelle gamme, développées avec le concours de prestataires utilisateurs d’expérience pour proposer un outil très abouti et surtout rapide à mettre en place.

Stagemaster

Il faut juste deux heures à deux personnes pour qu’une scène mobile Stagemaster soit opérationnelle, quelle que soit sa surface : 60 m2, 70 ou 100 m2.

C’est une échelle de pied qui se déploie sous le plancher avec le renfort de seulement trois diagonales, contre généralement un échafaudage à monter,  qui permet de gagner du temps, sans compter évidemment la commande hydraulique des deux sections de toit et du plancher.

Stagemaster a aussi remplacé certaines pièces en acier par de l’aluminium de qualité supérieure pour assurer leur résistance et gagner en poids.

Les bâches sont accrochées avec un mousqueton et un système de type velcro permet de les descendre instantanément en cas d’urgence. Sous la norme Européenne Eurocodes, les trois scènes bâchées résistent à un vent de 72 km/h et jusqu’à 100 km/h sans bâches.  

Les étapes du montage :

  • Actionner les 4 vérins sous le châssis pour lever et mettre à niveau la remorque
  • Placer les béquilles en aluminium pour la stabiliser
  • Commander l’ouverture hydraulique d’un côté du toit, puis de l’autre côté.
  • Commander l’ouverture du plancher.
  • Commander le déploiement de la fameuse échelle de pieds et placer 3 diagonales de renfort.
  • Mettre à niveau avec un petit vérin layer.
  • Quand le toit est en position basse, accrocher des poteaux de coins
  • Accrocher des bâches latérales puis lever.
  • Et enfin goupiller les poteaux

Les scène mobiles Stagemaster ont déjà  séduit les Prestataires Robelphone, Yaprod, Audiopro à Bordeaux et un prestataire Suisse. Comptez environ 150 000 € en moyenne (en fonction des options) pour la 70 m2.

Tableau comparatif scènes Stagemaster

Maxime Le Forestier et Pats : 15 ans de complicité

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Serein, sincère et entier comme savent l’être les grands artistes, Maxime Le Forestier, qui nous a accordé une interview, parcourt la France accompagné par de remarquables musiciens, de Koroll, un prestataire pur beurre breton et de Pats, un ingé son qui aime autant Maxime que Ohhh Daniela*…

Maxime Leforestier

http://youtu.be/3aMoMCcIPgw

L’Olympia d’Arcachon
L’Olympia d’Arcachon, une superbe salle d’une jauge de 930 places assises et dans la moyenne de celles accueillant la tournée de Maxime et qui, de son aveu même, vont de 800 à 1500 sièges.

Démarrée en septembre 2013, la tournée de Maxime Le Forestier en est à sa 75e date sur 150, peut-être plus, en cette froide journée de mars.

La Maison Bleue va résonner à l’Olympia d’Arcachon, une très belle salle toute de rouge vêtue où nous attend l’équipe technique au grand complet, les artistes devant arriver depuis l’aéroport de Bordeaux durant l’après-midi.

C’est Philippe Guillo qui joue de fort belle manière le monsieur Loyal, l’occasion de le saisir à feu vif avant de le laisser mijoter, hiver oblige.

Fa Musique et Koroll en tandem

SLU : Comment vous êtes-vous retrouvés à la tête de cette très belle tournée ?

Philippe Guillo (directeur de Koroll) : Pats, Patrice Desmars à la ville, l’ingénieur du son de Maxime depuis quelques années travaille aussi pour Koroll en tant qu’intermittent. Pour cette tournée, il m’a demandé de travailler un peu sur les micros et les régies, et du coup on a répondu à l’appel d’offre complet, son et lumière.

SLU : Vous avez juste un complément ou vous tournez avec le kit complet ?

Philippe Guillo : Non, on a juste les régies face et retours, les micros, les retours et une partie des éclairages. La diffusion, on la prend sur site de même que quelques automatiques. Aujourd’hui par exemple, c’est JM Son qui fournit boîtes et lumières qui bougent.

Pour en revenir à l’appel d’offres, c’est Fa Musique qui l’a remporté pour de nombreuses raisons qui ne nous dérangent pas, d’autant que nous sommes largement mis à contribution puisqu’à part la console retours et quelques autres bricoles, c’est Koroll qui met à disposition l’essentiel du parc son. On peut donc dire que c’est une tournée assurée par le tandem Fa/Lampion Mécanique et Koroll.

L’équipe de tournée presque au grand complet, il ne manque que William Bellucci l’éclairagiste, et bien cramée par un traitre projecteur en douche… De gauche à droite Tassin les bons retours, Stéphane Bazoin chauffeur de cordes et accordeur de camions, mort de rire à l’arrière c’est Philippe Guillo dit Korollman, à droite André Soulard le chauffeur du tourbus, Didier Martinez le grand manitou de la tournée, Toto le dresseur d’instruments et enfin Pats l’homme de la face.
L’équipe de tournée presque au grand complet, il ne manque que William Bellucci l’éclairagiste, et bien cramée par un traitre projecteur en douche… De gauche à droite Tassin les bons retours, Stéphane Bazoin chauffeur de cordes et accordeur de camions, mort de rire à l’arrière c’est Philippe Guillo dit Korollman, à droite André Soulard le chauffeur du tourbus, Didier Martinez le grand manitou de la tournée, Toto le dresseur d’instruments et enfin Pats l’homme de la face.

SLU : Tu me parlais avant du camion jaune de JMSon, le vôtre est donc celui juste à côté et…

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Philippe Guillo : …qui a une particularité. C’est le camion du loueur du piano, Stéphane, qui accompagne son instrument et l’accorde sur la tournée, mais chauffe aussi pour le reste du matériel de la tournée ! On a aussi un tourbus pour les techniciens et un minivan pour les artistes.

SLU : Stéphane comment…

Philippe Guillo : Bazoin, de la maison Bazoin à Rennes, spécialisée dans le piano depuis les années 60 et qui fournit pas mal de pianos à diverses tournées et concerts.

kit micro raffiné, dopé aux DPA, pour tournée acoustique

SLU : C’est original une tournée sans pieds de micro !

Pats : Disons le moins possible, notamment autour de la batterie où ce genre de forêt est vraiment moche. On profite aussi des petits micros que l’on peut clipser. C’est plus stylé ! L’idée sur cette tournée c’est d’amplifier les instruments mais pas de les suramplifier. S’ils jouaient dans une chambre, on pourrait s’en passer mais dans l’esprit il s’agit de rattraper plus que d’amplifier. La formation comporte deux guitares acoustiques, un clavier, une contrebasse et des percussions assez complètes et qui peuvent remplacer, si besoin, une batterie.

SLU : Tu les piques comment tes guitares ?

Pats : Elles sont pré équipées et sortent sur un jack stéréo. Il y a une six cordes, une douze et une baryton.

SLU : Faisons un peu le tour du propriétaire. Que places-tu sur les percussions ?

Pats : Des DPA 4099 avec, pour ce qui simule la caisse claire sur le cajon, un modèle de la gamme qui encaisse plus de niveau.

La contrebasse d’Etienne Roumanet avec, pour elle aussi, un DPA 4099, mais pas que.
La contrebasse d’Etienne Roumanet avec, pour elle aussi, un DPA 4099, mais pas que.
Sous le ruban adhésif, la prise de sortie du 4099 et le capteur bien plaqué sur le cordier.
Sous le ruban adhésif, la prise de sortie du 4099 et le capteur bien plaqué sur le cordier.


Philippe Guillo : En fait il y a de l’Audio-Technica et beaucoup de micros DPA. Un dans la contrebasse, trois dans le piano, les micros canon d’ambiance sont aussi des DPA sans oublier le micro chant qui est une tête DPA vissée sur un émetteur Shure : une tomberie.

SLU : J’ai parlé avec un ingé son qui l’a essayé et n’a pas été séduit…

La Firefly de Radial
La Firefly de Radial, une DI avec entrée en classe A et un chouette 12AX7 pour couronner le son. L’heureux gagnant est Etienne Roumanet et sa contrebasse.

Philippe Guillo : C’est typique avec ce micro, c’est tout ou rien en fonction des voix. On ou Off. Tu écouteras la voix de Maxime, ça marche du tonnerre. Je l’ai fait tester à Diane Tell et elle été conquise.

Pats : Oui, ça marche vraiment pas mal, et comparé par exemple à un KMS105, on peut lui mettre plus de bruit autour, il est plus directif.

Du DPA modulaire à l’extrême avec, dans la main droite de Philippe, le corps filaire pour têtes DPA, ne manque que la tête et la boule. Dans sa main gauche, un émetteur Sennheiser, un adaptateur spécifique et tout au bout la tête super cardioïde MMC4018V qui manque sur le modèle à main.
Du DPA modulaire à l’extrême avec, dans la main droite de Philippe, le corps filaire pour têtes DPA, ne manque que la tête et la boule. Dans sa main gauche, un émetteur Sennheiser, un adaptateur spécifique et tout au bout la tête super cardioïde MMC4018V qui manque sur le modèle à main.

SLU : Dites donc, vous ne seriez pas un peu picquozés au DPA tous les deux (rires) ?

Philippe Guillo : En fait quand t’en essaies un…

Pats : Ce sont des micros qui marchent bien. Du coup pourquoi aller chercher ailleurs !

SLU : Oui enfin, des mini capteurs qui sonnent t’en as chez tout le monde entre Shure, Audio-Technica…

Pats : On a aussi des Audio-Techica sur la tournée pour des besoins spécifiques.

Philippe Guillo : Pour les serre-têtes on est revenu chez Shure car il n’y a pas dans le catalogue DPA le même coté hyper-cardio qui revient bien devant. On se sert donc d’un Beta 54 pour le percussionniste qui fait aussi des chœurs et rrrwaaaaahhh…

Démarre à ce moment-là, à la guitare, un chouette La Grange de ZZ Top se mutant avec bonheur en Back in Black d’AC-DC par la grâce de Toto le backliner de la tournée. Bref, les amplis chauffent et nous on ne s’entend plus des masses ! 

Pats : Comme je te le disais, c’est bien une tournée acoustique (rires) ! Pour en revenir à DPA, l’autre gros avantage réside dans les accroches qui sont spécifiques à chaque utilisation et à chaque instrument. Le capteur est le même, ce qui change c’est la fixation.

Dans le piano par exemple, ce sont deux petites pièces aimantées. Tu parlais de Shure, si cette marque avait fourni des pinces qui marchent on aurait été ravi. Ils ont mis le temps à s’y intéresser ! La standardisation enfin sur une seule marque me facilite la tâche et rend mon son très homogène. Bien sûr, toutes les percussions sonneraient tout aussi bien avec une paire de 421 et des 57 partout mais franchement je suis très heureux ainsi.

Un 4099 bien clipsé sur les congas de Sebastian Quezada.
Un 4099 bien clipsé sur les congas de Sebastian Quezada.
Le superbe kit de Sebastian Quezada, aussi complet que bien exploité par ce dernier. Ne subsiste qu’une vraie Charley repiquée par un KM185.
Le superbe kit de Sebastian Quezada, aussi complet que bien exploité par ce dernier. Ne subsiste qu’une vraie Charley repiquée par un KM185.


SLU : Comment se fait-il que tu n’aies pas de capteurs numériques sur cette tournée ?

Pats : Je suis un vieux (rires !)

Philippe Guillo : Je t’ai proposé mais tu n’as pas voulu…

Pats : Pour que les avantages soient audibles, je pense qu’il faut réellement basculer vers le numérique et en prendre beaucoup plus. Je n’en ai pas trouvé l’utilité. J’ai pris des AKG214 pour éviter tous les jours de faire le tour et voir si les réglages sont en place comme avec un 414.

Une super guitare mérite un super préampli

SLU : C’est quoi cette unité sous le piano où converge un jack instrument ?

Pats : C’est un préampli de marque Duncan qu’Alain Quéguiner, le luthier, m’a conseillé. Ça permet, via un jack stéréo, de recevoir le signal issu de la guitare de Maxime qui est pré-équipée d’un capteur et d’un petit micro permettant de mélanger les deux sonorités.

J’ai pris ce bazar à l’époque de la tournée des Brassens, je ne sais pas trop qui de Seymour ou Duncan l’a fait, mais ça marche très bien, bien mieux que tout autre type de repiquage, et c’est spécifique à sa guitare (Je confirme, c’est un véritable bonheur dû à la fois au repiquage, à la qualité de l’instrument et bien entendu au jeu de Maxime NDR).

Signée par Alain Quéguiner le luthier qui l’a faite de ses propres mains en 2001 spécialement pour lui, la guitare de Maxime le Forestier.
Signée par Alain Quéguiner le luthier qui l’a faite de ses propres mains en 2001 spécialement pour lui, la guitare de Maxime le Forestier.
Le Duncan Turner Acoustic Research ou DTAR Solstice, un préamplificateur conçu spécifiquement pour les guitares, quelle que soit la nature du capteur ou du micro qui l’équipe, y compris ceux à condensateur. Une alim de 15 Volt est aussi prévue.
Le Duncan Turner Acoustic Research ou DTAR Solstice, un préamplificateur conçu spécifiquement pour les guitares, quelle que soit la nature du capteur ou du micro qui l’équipe, y compris ceux à condensateur. Une alim de 15 Volt est aussi prévue.


SLU : Comment repiques-tu le piano ?

Pats : C’est un secret ! Non, je plaisante. J’ai un couple de DPA fixé grâce aux fameuses pinces magnétiques et j’en ai un troisième placé sous les cordes de grave que je monte, lors de certains morceaux, quand j’ai besoin de mettre en avant cette partie du spectre.

Deux des trois DPA 4099 qui repiquent le piano.
Deux des trois DPA 4099 qui repiquent le piano.
Le troisième 4099 allant chercher le grave. Ne le cherchez pas, il se cache sous les cordes.
Le troisième 4099 allant chercher le grave. Ne le cherchez pas, il se cache sous les cordes.


SLU : Un dynamique dans une ouïe aurait fait l’affaire non ?

Pats : Oui sans doute mais on n’a pas de retours, on ne joue pas fort, autant miser sur la qualité et puis, on en avait un d’avance, on l’a mis là (rires).

La Leslie placée derrière le rideau de fond de scène avec un M88 pour l’aigu et un peu usité BCM705 Neumann dynamique.
La Leslie placée derrière le rideau de fond de scène avec un M88 pour l’aigu et un peu usité BCM705 Neumann dynamique.


Un authentique et ancien M88 en acier brossé placé devant les fameux cornets générant l’effet Doppler tellement renommé. Le HP de grave aussi bénéficie d’une sortie “rotative” mais le tout est caché.
Un authentique et ancien M88 en acier brossé placé devant les fameux cornets générant l’effet Doppler tellement renommé. Le HP de grave aussi bénéficie d’une sortie “rotative” mais le tout est caché.


Ne cherchez pas d’animateur radio, vous ne trouverez que le bas d’une Leslie devant le BCM705 Neumann. Regardez le liseré vert sur le haut du corps, il est de la même couleur que le cartouche de la marque, signifiant qu’il s’agit d’un modèle dynamique, assez rare pour être montré. La gamme statique est rouge et celle numérique… bleue.
Ne cherchez pas d’animateur radio, vous ne trouverez que le bas d’une Leslie devant le BCM705 Neumann. Regardez le liseré vert sur le haut du corps, il est de la même couleur que le cartouche de la marque, signifiant qu’il s’agit d’un modèle dynamique, assez rare pour être montré. La gamme statique est rouge et celle numérique… bleue.

SLU : Dans le cajon en revanche y’a du Shure !

Pats : Oui, un 91 qui avec le Beta 54 sont les seuls représentants de cette marque. J’ai aussi pour la Leslie une petite variation avec un M88 pour l’aigu et une trouvaille pour le bas qui fait plaisir à Philippe.

Philippe Guillo : Un BCM705 Neumann à large membrane dynamique.

SLU : C’est un truc de radio ça…

Philippe Guillo : Oui ! On a essayé plein de trucs et ça marchait. Du coup on l’a gardé.

Pats : Il l’avait dans son placard, et ça lui faisait plaisir de le sortir (rires) ! Comme on voulait une grosse membrane et pas de statique, on est tombé d’accord. Parfois il faut faire preuve d’imagination. Je connaissais quelqu’un qui prenait des vieux 565, il enlevait la boule et c’était parfait sur des toms ou la caisse claire, il fallait juste ne pas taper dessus !

Pats sur Eclipse à la face, Tassin sur Pro2 aux retours : à chacun son “stage”

Retour et face
Retours et face, Patrice et Patrice, Tassin et Pats.
Le split alimentant les deux stages, celui de la Midas caché sous les deux plaques bleues et celui de l’Eclipse tout en bas.
Le split alimentant les deux stages, celui de la Midas caché sous les deux plaques bleues et celui de l’Eclipse tout en bas.

SLU : Deux tables différentes, deux stages ?

Pats : Absolument, mais même si on avait eu la possibilité de n’en avoir qu’un, on ne l’aurait pas fait. Chacun s’occupe de son bazar, et comme ça on est tranquille !

On s’est fait faire un rack par Fa Musique pour mettre les deux stages ensemble et on les alimente en éclaté à l’arrière des Harting.

SLU : Elle est belle cette salle dis donc !

Pats : Très, j’ai juste un petit souci vers 180 Hz et quelques réflexions. C’est un peu le problème du line-array ; ça envoie beaucoup d’énergie et si une surface réfléchissante est sur le trajet, on l’entend bien.

Les bains de piedSLU : C’est quoi les bains de pied, et qui les a fournis ?

Tassin (Patrice Tendron dit Tassin, ingé son retours) : Les petits bains de pied d&b sont pour une moitié de Koroll et l’autre moitié vient de chez Fa. Ce sont des E8 et ça marche tellement bien qu’il a fallu calmer un peu le bas.

Maxime n’a pas de gros besoins, voire pas de besoins du tout. Il a l’habitude d’entendre la salle. Il demande de rééquilibrer en récupérant un peu plus des musiciens par rapport à lui. Il veut de sa guitare, de l’autre guitare et du clavier. Un soupçon de contrebasse mais à peine. Je rattrape les différentes salles et je fais quelques suivis discrets.

Comme tout ce qui paraît facile et évident, ça nécessite de bien connaître le show et de bien laisser les musiciens donner leur dynamique sans trop la contrecarrer. Ce sont eux qui “donnent” et il faut le respecter. Je veille aussi à l’ouverture et fermeture des instruments quand ça ne sert pas car les guitares changent souvent.

SLU : Il veut quoi le percubatteur© dans ses retours ?

Tassin : Beaucoup de voix, la sienne, celle de Maxime et de Manu l’autre guitariste.

Tout en haut des gradins de l’Olympia, l’Eclipse d’Innovason dévolue à la face.
Tout en haut des gradins de l’Olympia, l’Eclipse d’Innovason dévolue à la face.
La Midas Pro2 de Tassin superbement bien décorée au niveau de ses sorties à l’aide de ruban adhésif de couleur par ce dernier. Ahhh les bonnes vieilles habitudes !
La Midas Pro2 de Tassin superbement bien décorée au niveau de ses sorties à l’aide de ruban adhésif de couleur par ce dernier. Ahhh les bonnes vieilles habitudes !


Enregistrement de chaque show pour un futur album oblige, les 104 entrées de l’Eclipse sont toutes prises. Outre les 64 micros qui remontent via le stage, le maximum possible par la norme Ethersound, on trouve aussi les micros d’ambiance, les retours d’effets ou les liaisons avec la console retours.

Pats : La base de l’album sera la série de concerts aux Folies Bergère mais en sécu j’enregistre toutes les dates depuis le début de la tournée. J’ai déjà effacé quelques trucs et, surtout, je note sur un petit carnet à l’ancienne les titres où je sens qu’il se passe quelque chose. Maxime en fait de même de son côté, ce qui nous permet d’avancer dans le tri.

Philippe Guillo : Nous avons aussi bétonné notre configuration afin de prendre, le cas échéant, le relai de la table retours au cas où cette dernière nous laisserait en plan. Quelques cordons à patcher et on attaque les wedges directement de la face. Au rayon nouveautés, on a le Pandora, le système de panoramique de phase.

Maxime Leforestier

SLU : Qui existe sous un autre nom sur les consoles Studer…

Pats : J’ai fait pas mal d’essais mais je suis revenu au panoramique normal. C’est bien le Pandora mais ça dépend vraiment de la salle et de son acoustique. Si t’es trop large, il se passe vraiment des trucs étranges.

La ligne de cour de 12 Kara. L’angle qu’elle prend trahit la hauteur du balcon.
La ligne de cour de 12 Kara. L’angle qu’elle prend trahit la hauteur du balcon.

Ce matin j’ai encore fait quelques essais. J’aime bien aussi travailler et choisir ce genre de réglage un peu en fonction de mon humeur. Elle est bien cette console, elle est complète, et pour un non informaticien comme moi, elle reste abordable.

SLU : Quelles autres consoles utilises-tu en général ?

Pats : Lors de la dernière tournée de Maxime, je n’avais que 26 voies, j’avais dont une M7CL mais passablement améliorée avec un rack contenant un préampli spécifique pour la voix, une autre horloge, un converto pour la sortie. Du coup, la surface ne servait quasiment plus qu’au contrôle, ce qui n’est pas le cas avec l’Innovason dont j’utilise aussi beaucoup les effets.

À part les quatre moteurs de la M6000, tout le reste est fait par les cartes d’effets de la table. J’utilise les compresseurs multi bande sur Maxime, le cajon et la contrebasse. Il y a des ressources, je m’en sers. Je suis même jaloux car le collègue aux éclairages a “Space Invaders” sur sa table, et je n’ai pas encore réussi à trouver où ce jeu se trouve dans l’Eclipse !

SLU : Tu es content de ta diffusion ?

Pats : Oui, Sebastien a bien calé le système pour la salle avec le niveau de subs qui convient au show. J’ai écouté avec quelques CD et le M.A.R.S (enregistreur multipiste intégré à l’Eclipse NDR) du show précédent, et ça roule. Je préfère malgré tout les subs en l’air, et qui font un peu plus de grave comme j’en ai déjà eu lors d’autres dates. Pour le reste j’ai spécifié, je crois, trois marques, L-Acoustics, Nexo et d&b plus pour éviter les problèmes que pour n’avoir que ces trois marques, du genre « bin comme t’avais rien mis, on a mis ça quoi… »

La grosse artillerie installée par JM Son pour renforcer le bas des Kara, des SB28.
La grosse artillerie installée par JM Son pour renforcer le bas des Kara, des SB28.
Deux racks de bons vieux D12 d&b, des amplis stéréo qu’on risque prochainement de voir poussés vers la sortie par le sémillant et D80 qui développe en 2U deux fois plus de puissance par canal sur 4 canaux…
Deux racks de bons vieux D12 d&b, des amplis stéréo qu’on risque prochainement de voir poussés vers la sortie par le sémillant et D80 qui développe en 2U deux fois plus de puissance par canal sur 4 canaux…


Portrait de Pats

PatsSLU : Tu me racontais que tu es proche des Elmer Food Beat. Danielaaa…

Pats : J’ai commencé en 1988 comme bassiste du groupe mais n’étant pas très bon, je me suis inscrit à Nantes à une formation du spectacle qui s’appelle le STAFF (et qui existe toujours à Carquefou NDR). Sorti de là, en bon nantais, j’ai été embauché chez Melpomen. Ils m’appellent encore mais beaucoup moins. Bref, j’ai assuré avec Elmer depuis les tout débuts en 96 où je faisais partie du groupe jusqu’à 1993 où ils ont fait une grosse pause.

SLU : Qui fournissait le matos ?

Pats : Melpo bien sûr ! Après j’ai commencé à tourner avec tous les artistes du coin, notamment les Happy Drivers…

SLU : Que du local donc.

Pats : Complètement, à part Maxime pour qui j’ai eu la chance de travailler grâce à un copain parisien qui était venu travailler à Nantes, et m’avait filé le tuyau sur le changement de mec à la console. C’était en 1999, et depuis ça ne s’est pas arrêté. Maxime, c’est mon artiste prestige mais, quand je ne tourne pas avec lui, je continue avec mes potes Elmer, Merzhin et d’autres groupes aussi bons. Je suis toujours à bloc tous les WE. Je ne suis pas carriériste, je fais remplacer quand je ne peux pas assurer, et je suis intermittent depuis 1988 !

SLU : Tu dois souffrir de ce qu’on entend en ce moment sur votre statut.

Pats : Mais les abus on les connaît, et on aurait des idées pour arranger les choses mais qui nous écoute…Tu sais, si on se mettait tous à notre compte en facturant toutes nos heures, il n’y aurait pas grand monde qui pourrait se payer un spectacle !

Maxime Leforestier

Portrait de Philippe, le Korollman

PhilippeSLU : Philippe, on te connaît autant pour Koroll que pour Innovason. T’es comme un footballeur, tu changes d’équipe ?

Philippe Guillo : C’est un peu ça. J’ai été embauché par Innovason en 2009 pour m’occuper d’une console que je connais forcément bien puisqu’à Koroll nous en avions à l’époque trois exemplaires, et j’y suis resté jusqu’en 2012 où j’ai arrêté, et je suis parti retrouver ma boîte. La vente ce n’est pas mon métier, mais je suis resté en très bon termes avec eux, et je défends toujours leurs produits (naaaaan, pourquoi dis-tu cela Philippe. NDR). Koroll est un prestataire basé en centre Bretagne, spécialisé dans l’acoustique. On sonorise par exemple l’orchestre de Bretagne ou l’Opéra de Rennes, et c’est pour ça que j’ai tant de capteurs DPA, de micros numériques et de consoles qui mixent plein d’entrées. Nous ne sommes pas trop dans la variété, et Le Forestier c’est pour nous un peu exceptionnel.

Nous avons suivi Pats et sommes ravis d’être là, mais ce qui nous intéresse c’est de faire du son, pas la guerre en sortant des rafales de devis. De plus nous sommes souvent hors fiches techniques. Nous travaillons avec Innovason, APG et d’autres marques françaises qui sont moins spécifiées, mais l’avantage est d’être au contact de ces constructeurs hexagonaux et de pouvoir aller jusqu’à collaborer avec eux à l’élaboration de certains softs.

Nous sommes quatre en fixe et une cinquantaine d’intermittents qui gravitent autour. Maxime n’est pas notre première tournée car avant lui nous avons sonorisé Wajdi Mouawad et Bertand Cantat lors de leur tournée musico-théâtrale. Il fallait du son en salle et des retours en ear monitor, plus des micros DPA cachés sur scène, bref, pile dans notre cœur de métier.

SLU : Est-ce que votre manière élitiste et qualitative de vendre le son est facilement vendable ?

Philippe Guillo : Non, les décideurs s’y intéressent peu. C’est pourquoi nous ne parlons plus de moyens et technique mais bien de résultats. Nous vendons ce résultat. A charge pour nous de mettre les moyens nécessaires pour y parvenir pleinement. On fait de notre mieux pour ne pas céder à la fiche technique avec les marques et modèles habituels. Pats est le meilleur exemple. Quand on a parlé de la console et qu’il a vu que nos tables faisaient tout ce qu’il demandait, il a tout de suite accepté. Je me suis simplement occupé de la configuration pour lui simplifier la tâche car il est plus Yamaha par habitude.

Maxime Leforestier

SLU : Quelques infos sur les investissements de Koroll entre 2013 et aujourd’hui?

Philippe Guillo : Nous sommes tout doucement en train de basculer notre parc de diffusion entre d&b et APG avec l’Uniline. Nous avons rentré beaucoup de produits numériques de chez Neumann auprès de Sennheiser et nous avons atteint le chiffre de 80 capteurs DPA. Je dirais que c’est déjà pas mal pour une boîte de notre taille (rires) !

SLU : Pourquoi ce choix de l’Uniline ?

Philippe Guillo : D’abord parce que c’est un modèle français et que l’on peut donc facilement dialoguer avec leurs concepteurs, et puis son côté modulaire permet de sonoriser un petit lieu, un grand lieu ou un stade…

SLU : Nexo le fait aussi !

Philippe Guillo : Oui bien sûr avec le STM, mais il fallait en choisir un des deux, et comme deux personnes au business d’APG sont des anciens d’Innovason, ça créé des liens, et enfin l’Uniline marche très bien, en classique comme pour de la variété.

Interview de Maxime Le Forestier

Bonheur rare dû à la gentillesse de Pats qui nous a présentés, Maxime Le Forestier a accepté de répondre à quelques questions, lové tout comme nous dans les très beaux fauteuils rouges de l’Olympia. Merci à lui.

Maxime Leforestier

SLU : Qu’est-ce que c’est pour vous la technique, quelque chose d’indispensable et c’est tout ou ça peut aller un peu au-delà ?

Maxime Le Forestier : C’est passionnant. Quand j’ai démarré, la technique n’existait pas. On utilisait la sono des salles, on mettait un micro devant la guitare et advienne que pourra. Les 5 premiers rangs entendaient, et les autres disaient “J’y étais”, comme à Woodstock. A partir du moment où j’ai commencé à étoffer l’instrumentation, la première tournée où j’ai eu basse et batterie, je ne me suis pas occupé du tout de la technique, et je l’ai payé durant des années. Le public avait été très déçu car il n’entendait rien, et pour cause, c’était de la bouillie sonore.
J’ai donc commencé à m’intéresser à la technique, même chez moi, avec un petit studio équipé d’une console et d’un petit multipiste, et j’y ai appris à faire mes maquettes. Assez vite j’ai rencontré les fondateurs de Dispatch, et cette société m’a suivi pendant longtemps, et puis est arrivé Pats qui lui a… (il cherche ses mots NDR) Pour la première fois de ma vie, depuis 15 ans, je n’ai eu aucune plainte.

SLU : Pourtant il y a toujours ne serait-ce que les mal lotis devant les subs…

Maxime Le Forestier : Si ! Il y a trois ou quatre mecs un jour qui m’ont dit que ce n’était pas assez fort. C’était tous des musiciens de studio (rires) ! Ils sont au casque toute la journée et aiment quand il y a du son, beaucoup, mais venant du public, je n’ai jamais entendu une plainte. La technique c’est marrant car elle est double. Il y a celle du son et puis il y a la lumière, et il faut deux chefs qui s’entendent bien car il y a des questions d’implantation.

J’ai connu des époques où c’était la guerre “C’est là que je mets mes enceintes ” “Non, c’est là que seront les pieds du pont !” (S’il savait à quel point cette guerre fait toujours rage ! NDR) Aujourd’hui, et surtout sur cette tournée, la technique est assez sophistiquée car je souhaite arriver à obtenir le résultat que je veux, l’illusion du son acoustique, mais j’ai eu aussi connu, principalement pendant les tournées Brassens où j’étais seul avec François Maze et son fer à souder (ingé son associé de Dushow NDR), des salles assez improbables.

Je me souviens du Yémen où la salle construite par des chinois avait le câblage coulé dans le mur mais pas de bol, c’était hors phase ! Il a fallu demander à l’ambassadeur de nous prêter du matériel pour qu’on puisse se débrouiller et assurer le show. Ce côté-là de la technique est assez marrant, mais franchement je préfère ce que nous avons sur cette tournée : du matériel de pointe avec des mecs qui savent le faire marcher et un public content de nous voir.

SLU : Content parce que tout marche bien pour lui comme pour vous, vous montez sur scène et tout roule de manière transparente…

Maxime Le Forestier : Bien sûr de manière transparente, mais pour cela il faut que l’ingénieur du son ait un état d’esprit d’ingé son, et ne se prenne pas pour un réalisateur ou un producteur dans le style “le guitariste, je n’aime pas trop ce qu’il fait, je vais le baisser un peu”. Pats c’est l’opposé. Si je mets un pain, il estime que je l’ai fait exprès donc il revendique le pain (rires) ! Je préfère ça, car de toute façon on sait qu’on a mis un pain, on l’entend et il n’y a pas de mauvaise surprise mais, bon côté des choses, au moins on entend bien sa guitare, et c’est le plus important. Le nombre de guitaristes dont on branche le jack dans la moquette pour ne pas les entendre est considérable (rires) !

SLU : La balance, toujours avec les mêmes morceaux, c’est presque un rite. Est-ce encore nécessaire ?

Maxime Le Forestier : C’est pour être sûr que tout le monde est là à 18 heures, que tout marche, et pour éviter à Pats les mauvaises surprises. Une balance nous permet aussi de sentir la salle, de repérer les entrées et les sorties, mais la “balance” en tant que telle n’est plus nécessaire. Depuis qu’il y a des consoles à mémoire, on n’a plus besoin de ça. On va dire qu’on fait une balance humaine. On se remet ensemble, on joue un quart d’heure et on est prêt.

Le point de chant de Maxime Le Forestier avec, comme il se doit, le tabouret et le repose pied indispensable à tout guitariste, le support guitare avec le jack qui n’attend plus que son instrument et les deux E8 très écartés et donnant un peu d’air à l’artiste.
Le point de chant de Maxime Le Forestier avec, comme il se doit, le tabouret et le repose pied indispensable à tout guitariste, le support guitare avec le jack qui n’attend plus que son instrument et les deux E8 très écartés et donnant un peu d’air à l’artiste.

SLU : Vous avez démarré sans retours j’imagine.

Maxime Le Forestier : Ohh oui, au début il n’y avait pas de retours. Lors de ma première tournée entre 72 et 76, avec Alain le Douarin et Patrice Caratini, j’avais appris à faire avec. On se mettait tout près les uns des autres pour s’entendre en direct, et j’ai réutilisé cette technique quand on a tourné le documentaire de France 3 sur la Maison Bleue.

On avait organisé un petit concert, dans la cour chez moi, avec Caratini à la contrebasse, Sebastian Quezada aux percussions, Michel Aumont à la guitare et Souchon, Zazie, Cabrel, Julien Clerc et moi au chant. J’avais dit, pas de retours. Je n’ai jamais entendu un aussi bon son à la télé. Chacun s’écoutait, on faisait attention, et il n’y avait pas de pollution.

SLU : D’accord sur l’aspect salissant, mais des retours sont quand même indispensables.

Maxime Le Forestier : Bien sûr. Dans une grande salle c’est indispensable mais là, nous étions dans une petite cour avec des vitres partout, du coup ça allait bien, encore que, je ne demande jamais rien dans mes retours. C’est l’ingénieur qui vient écouter derrière moi et fait le mix avec ce qui lui semble nécessaire en termes de sources. Je ne réclame jamais rien.

Quand on travaille avec de vrais bons, il n’y a qu’à les laisser faire (rires) ! Sur cette tournée là, je suis particulièrement fier de mon équipe à la fois musicale et technique, dans leurs capacités humaines et de travail, les deux vont de pair. J’ai eu, au cours d’une ancienne tournée, une histoire d’amour qui est née et s’est éteinte au sein de mes musiciens avec les dégâts qu’on peut imaginer et, encore plus fort, un autres groupe de musiciens dont la foi a rendu les choses difficiles puisqu’ils voyaient d’un mauvais œil qu’on mange de la viande, faisaient brûler de l’encens partout…

Parfois les castings ne sont pas bons mais je dois dire que cette année je suis admirablement bien entouré, ce qui est indispensable puisque nous avons au moins 160 concerts de prévus. C’est un peu comme lorsqu’on part en bateau, comme on ne peut pas en sortir, autant bien choisir ses coéquipiers !

Conclusion

Le son de cette tournée est parfaitement cohérent avec les souhaits de l’artiste et avec le cahier des charges élaboré en ce sens. L’amplification est manifeste mais sans excès, et avec des niveaux qui restent raisonnables, les timbres respectés, les guitares splendides, la contrebasse d’Etienne Roumanet discrète mais jolie et les percussions un vrai festival, avec autant d’applaudissements à Pats pour le son qu’à Sebastian Quezada pour son jeu tout en finesse, en richesse avec une utilisation des mains sur les cymbales de toute beauté.

Mêmes compliments pour les claviers de Patrick Goraguer qui jouent la carte de l’authenticité avec Fender Rhodes, Leslie et j’en passe. Seul le piano m’a un peu laissé sur ma faim avec un rendu un peu froid et en retrait en termes de richesse harmonique, battu par les guitares, peut être un choix assumé pour leur laisser la vedette.

Puisqu’on en parle, chapeau à Manu Galvin et à Maxime qui sont vraiment de très bons musiciens aux mains desquels les guitares d’Alain Quéguiner sonnent de façon splendide et sont bien reproduites par la finesse des Kara. J’aurais aimé entendre ces mêmes boîtes soutenues par des SB18 accrochés et pas des SB28 au sol afin d’atténuer l’effet portant le même nom et qui génère trop d’infra et pas assez d’impact et de membrane, mais de toute évidence les prestataires investissent plus dans la simplicité, la puissance et la polyvalence apportées par le SB28.

Belle reproduction de la voix de Maxime, une voix très timbrée avec un joli grain et sans trop de défauts une fois qu’on a un peu nettoyé son “nez” et une petite lourdeur peut être due à la salle entre 120 et 240 Hz. A la fin du concert, un chouette trou de 6 dB à 160 Hz a trahi cet embonpoint bien maitrisé par Pats.

Vous l’avez compris, nous avons passé deux heures très agréables. Bonne route à vous, bon vent et merci pour l’accueil des plus chaleureux.

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Innled TecnoPar Touring, un mât d’éclairage à led pour l’événementiel

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Les 4 projecteurs sont orientés sur le plateau. On peut aussi éclairer une étendue plus longue de façon homogène.
Les 4 projecteurs sont orientés sur le plateau. On peut aussi éclairer une étendue plus longue de façon homogène.

La jeune société Innled développe et fabrique en France depuis 2012 des luminaires professionnels pour l’éclairage architectural d’intérieur et l’événementiel, comme le Tecnopar, un pied d’éclairage malin, modulaire, droit ou coudé, équipé de mini projecteurs à led orientables.

Du made in France à prix tout doux : mais si c’est possible ! 

Si le Tecnopar est constitué de cinq modules (une embase, deux tubes rallonge, un coude 30° et un tube support de 3 mini projecteurs NanoPar) permettant de choisir la hauteur du luminaire droit ou coudé.

L’équipe de développement a souscrit à la demande des prestataires événementiels et propose une version Touring, d’une hauteur de 2,05 m, en trois parties seulement, plus rapide à monter, et plus lumineuse aussi avec 1 projecteur supplémentaire, soit 4 sources.

Le NanoPar

Les Nanopar sont montés sur une petite lyre monobras orientable sur deux axes.
Les Nanopar sont montés sur une petite lyre monobras orientable sur deux axes.

Tecnopar Touring utilise en effet 4 Nanopar, un tout petit projecteur cubique en aluminium de 3 cm de côté, monté sur une petite lyre monobras orientable sur deux axes.

Il utilise une led Cree de 3 W, disponible en trois températures de couleur (3200, 4000 ou 6000K), associée à une lentille de focalisation que l’on choisira entre six valeurs : 6°, 10°, 26° et 46 ou encore asymétrique 38 x 21°.

La Led en version 4000K respecte les couleurs
La Led en version blanc neutre à 4000K respecte bien la couleur des fraises ”Charlotte” rouge clair en ce début de printemps. En plus elles sont délicieuses, mais ça c’est hors sujet.
Pour équiper le Tecnopar Touring, c’est la version 10° qui a été retenue comme la meilleure solution, l’utilisateur gardant le choix de la température de couleur de la led.

Innled nous révèle que 95 % des clients choisissent le blanc moyen à 4000K pour le rendu des couleurs. 

Ce pied d’éclairage tire son énergie d’une alimentation secteur séparée (240Vac – 24 VDC) ou d’une batterie optionnelle montée sur embase qui le rend autonome pour une vingtaine d’heures.
Cette batterie est au plomb pour raison économique ; avantage, son poids (8,7 kg) sert de lest efficace. Une mini prise XLR 3 Rean Neutrik relie le mât à son alimentation.

La partie mâle de l'emboîtement est en Delrin, un polymère qui a de multiples qualités : dureté, résistance à l'abrasion, faible densité donc léger, et qui bien évidement se moule. Des billes de pression facilitent l'extraction.
La partie mâle de l’emboîtement est en Delrin, un polymère qui a de multiples qualités : dureté, résistance à l’abrasion, faible densité donc léger, et qui bien évidement se moule. Des billes de pression facilitent l’extraction.
Un interrupteur pour allumer
Un simple interrupteur pour l’allumer.


La base est en acier pour la stabilité et le tube en aluminium est recouvert d’une peinture époxy thermolaquée noire ou grise (d’autres couleurs sont accessibles sur commande).  

Une seule pièce avec un coude à 30°
Cette section est faite d’une seule pièce avec un coude à 30°.

Les trois parties du luminaire s’emboitent avec précision gâce à l’utilisation de Delrin pour les parties mâles avec un serrage sur l’embase et des billes de pression entre le tube support des projecteurs et le tube rallonge.

Le pied est bien stable. Le câble d’alimentation des Nanopar passe discrètement à l’intérieur du tube et sort au niveau de l’embase.

Les Tecnopar dans l'atelier de montage (photo Innled)) sont ici prêts à partir chez un prestataire en version autonome sur batterie qui constitue l'embase. Notez les deux couleurs proposées.
Les Tecnopar dans l’atelier de montage (photo Innled)) sont ici prêts à partir chez un prestataire en version autonome sur batterie qui constitue l’embase. Notez les deux couleurs proposées.

Innled a conçu pour le transport trois tailles de flight cases pouvant contenir 2, 4 ou 6 pieds d’éclairage complets et le nombre de batteries nécessaires, 1 batterie pouvant fournir l’énergie à 2 pieds pour 10 h d’autonomie. 

Sobre, élégant, léger (5,2 kg) et usiné avec talent, le Tecnopar Touring vise en événementiel toutes sortes de mises en lumière dont l’éclairage de buffet avec, comme avantage des leds, l’absence de chaleur rayonnée.

Fabriqué en France près de Montpellier et vendu au prix de 960 € HT en version secteur et 1209 € H en version batterie, on comprend pourquoi les prestataires investissent.

On en trouve déjà 90 chez GL Event, 60 chez Concept Even, 40 chez Euridice, 24 chez VLS, et ce n’est qu’un début…

 

 

Sommercable accroît les fonctionnalités de son système Sysboxx

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Le système de boîtiers modulaires Sysboxx de Sommer Cable est bien connu et très apprécié dans le monde de l’installation et de l’équipement scénique. La modularité des nouveaux produits SYSFLOOR, SYSBOARD et SYSPANEL est encore améliorée avec de nouveaux formats qui permettent une intégration aisée dans les cloisons verticales, dans le sol ou dans les armoires de distribution.

Tous les éléments du système « made in Germany » sont composés de tôles d’acier, d’épaisseur 2,5 mm pour les plaques frontales, et de profilés d’aluminium laminés. De couleur RAL 7016 et protégées par un revêtement par poudre (cuit), les surfaces sont très résistantes à l’abrasion. 

Sommercable SYSFLOOR

Les robustes cadres métalliques d’encastrement Sysfloor existent en trois tailles (03-04 et 06), pour l’intégration des jonctions audio, vidéo, multimédia et domestiques dans les structures de sol. Ces cadres permettent le montage de tous les connecteurs usuels des domaines audio, vidéo et multimédia.

Sommer Cable SYSPANNELLe Sysfloor-06 (intégration de modules de 6 unités de largeur) autorise en outre l’insertion de connecteurs multibroches lourds, sans risque de dégâts dus aux contraintes mécaniques.

Les cadres de 19″ / 1 HE Syspanel et Syspanel5 permettent la conception simple et rapide de panneaux patch, de connexion d’appareils, de répartition ou de transfert, par exemple dans les centrales techniques ou les salles de régie.

Sommer Cable Système SYSBOXX

 Le Syspanel peut être équipé de quatre modules standards (avec XLR 3 et 5, EtherCon RJ45, …) alors que le SYSPANEL5 peut recevoir jusqu’à cinq panneaux avant Sysboxx (1 BE * ).

Pour entraver les forces de traction sur les conducteurs, les boîtiers sont munis de 28 languettes métalliques prévues pour la fixation des liens de câbles.

Le boîtier mural modulaire Sysboard18 est dédié à l’équipement des armoires de dérivations classiques avec l’usage de composants Sysboxx. La plage de montage est déplacée de 100 mm vers l’arrière de façon à pouvoir fermer la porte tout en laissant un connecteur multibroche enfiché.

Sommer Cable SYSBOARDL’ouverture de la face inférieure peut être équipée au choix d’une brosse d’obturation (permettant le passage des cordons lorsque la porte est fermée) ou d’un couvercle en tôle (brosse et couvercle inclus dans la livraison). La porte est dotée d’un verrou à clé carrée (clé incluse) qui peut être remplacé (en option) par une serrure à barillet.

Le Sysboard18 sera monté en saillie ou encastré, à deux profondeurs différentes grâce aux deux cornières de fixation incluses. Avec une largeur utile de 9,5 ‘’ et une hauteur de 6 unités HE, il peut accepter jusqu’à 18 panneaux avant Sysboxx (1 BE), et donc jusqu’à 48 connecteurs XLR à embase type D.

* Compatibilité avec la norme DIN 41494 (1, 2 et 5) pour l’intégration de composants usuels. 7 TE (unité de division) correspondent à 1 BE (unité de largeur) du SYSBOXX MKII. 19″ = 84 TE = 12 BE

 

De nouvelles images dans le trombinoscope SLU

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TrombiComme le roucoulait si bien de son organe à affoler les membranes feu Barry White, « you’re my first, you’re my last, your’re my everything ».

Tu es tout pour nous chère/cher technicien, alors autant la montrer ta trombine, toi qui as si bien fait notre actualité en 2013.

On a les bons clients, qui adorent se faire shooter, ceux qui s’y prêtent pour nous faire plaisir mais qu’il faut débusquer au talkie et enfin les grands timides qui fuient autant le canon que le Canon.
Voici des moments studieux, des moments de détente et d’autres de grand n’importe quoi.

Voici..la promotion 2013 du Trombinoscope SLU !

http://www.soundlightup.com/trombinoscope

Laurent Chapot ouvre une fenêtre sur l’univers de Bernard Lavilliers, en lumières !

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De retour à l’éclairage de la nouvelle tournée du rockeur français, Laurent Chapot, fidèle designer lumière de Bernard Lavilliers, imagine une création tout en finesse où nouvelles technologies et débrouilles cohabitent pour un design encore une fois guidé par une volonté d’économiser énergie électrique et sources lumineuses.

Le “petit” kit, signature de l’éclairagiste, qui rend hommage aux beaux projecteurs choisis avec soin pour éclairer au mieux la scène de l’Olympia, permet à Laurent Chapot de s’exprimer en toute liberté avec, comme d’habitude, une confiance totale de l’artiste..

Derrière les écrans/fenêtres, la ville entoure la scène chaleureuse offerte à l'artiste.
Derrière les écrans/fenêtres, la ville entoure la scène chaleureuse offerte à l’artiste.

C’est quelques heures avant le spectacle que nous rencontrons Laurent et sa petite troupe de techniciens tout terrain pour découvrir cette version 2014 de la lumière de Lavilliers qui accueille quelques nouveautés bien senties et des valeurs sûres abonnées aux kits du designer.

La limite des 300 W presque totalement appliquée.

Comme à son habitude depuis un bon nombre d’années maintenant, Laurent Chapot s’est attaché à équiper un kit économe en énergie mais aussi en volume pour une optimisation des temps de montage et de démontage, du transport, et pouvoir s’adapter à un large panel de salles.

Equipe Lumière
Une chouette petite équipe lumière avec, de gauche à droite, Laurent Garnier, Laurent Chapot, Thierry Plard et Rodolphe Collignon.

SLU : Laurent, tu continues à choisir des projecteurs de petite et moyenne puissance pour éclairer ce spectacle, pourquoi ?

Laurent Chapot : “En effet, la consommation de la majorité des projecteurs accrochés ne dépasse pas les 300 W, ou sont de moyenne consommation, (comme les MagicPanel 600 W ou les Spot Mac Viper 1000 W. NDA). Je travaille comme ça depuis un moment maintenant, et je ne me vois plus faire autrement.

Bien sûr, les notions d’économie d’énergie électrique et d’éclairage plus «propre» sont importantes, mais ce sont surtout des motivations pratiques qui m’animent. Ici, par exemple, tout devait tenir sur 125 A afin de pouvoir jouer dans toutes les salles qui reçoivent la tournée, de la grosse salle des fêtes au Zénith.

Les contraintes budgétaires qui réduisent le kit, son transport, mais aussi l’équipe lumière (ici 4 personnes, Laurent y compris, sont sensées faire tourner le kit lumière et vidéo, c’est vraiment juste… NDA) sont des raisons supplémentaires qui me poussent à choisir de petits projecteurs, faciles à installer et à entretenir donc, souvent, de basse consommation ou à leds.

Alternance classique dans les design de l'éclairagiste
Une alternance classique dans les design de l’éclairagiste avec un pont de Spots et Wash : Mac Viper Profile et Mac Aura Martin.

SLU : Sans oublier que tu aimes avoir le choix, même dans un «petit» kit ?

Laurent Chapot : Exactement ! Je préfère avoir beaucoup de petits projecteurs différents plutôt que quelques grosses sources. Dans cette gamme, la variété est grande et je peux me faire plaisir en découvrant ou redécouvrant des machines que j’affectionne et qui sont, surtout, d’une grande qualité lumineuse, comme les Sharpy Clay Paky par exemple.

SLU : Justement parle-nous de tes choix pour cette tournée ?

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Laurent Chapot : Le kit est varié comme d’habitude car chaque source à une fonction précise, et je conserve des formules que j’apprécie comme l’alternance Wash à led/Spot à la face, ou les Par Led sous la batterie. Nous avons des Sharpy Beam en douche, très performants mais petits, et des Sharpy Wash en fond de scène contre le cyclo.

J’ai choisi la version Wash de ce projecteur car c’était finalement le seul Wash assez efficace à mon goût dans cette gamme de puissance (environ 300 W, et je suis assez content de ses performances lumineuses devant le cyclo. Les couleurs sont belles et les aplats Wash fonctionnent très bien en fond de scène, même si j’aimerais qu’il ouvre plus et qu’il est moins précis que le Beam sur le recalage de positions.

Au sol contre le cyclo, une belle ligne de Sharpy Wash habillent le fond de scène de leurs bâtons colorés. Devant ce sont 3 Mac Viper Profile
Au sol contre le cyclo, une belle ligne de Sharpy Wash habillent le fond de scène de leurs bâtons colorés. Devant ce sont 3 Mac Viper Profile
Pont de Sharpy
Un pont de Sharpy ça brille énormément !

Nous avons des Mac Viper Profile Martin en Spot et effets, que j’aime beaucoup car ce sont vraiment de bonnes machines, avec des couleurs superbes et de bons gobos standards. Elles jouent en contre mais aussi en faces car il me fallait du gobo à mapper au cas où, au final; on ne disposerait pas de la vidéo, ce qui n’était pas gagné au départ. Par contre, je trouve qu’elles manquent de précision et de fiabilité sur le focus dont je n’aime pas le principe hérité du Mac III.

Les Wash sont assurés par des Mac Aura Martin, essentiellement car ils sont légers, les ponts ne devant pas être trop lourds, et fonctionnent très bien à cette hauteur.

Enfin, nous avons posé des petits Mac 101 Martin au sol pour leur discrétion et leur qualité de couleur, et des Par Led sous la batterie, que j’aime bien détacher de la scène en douceur, sans gêner le musiciens et le public.

Cet ensemble représente la base, et tu peux remarquer qu’il n’y a pas de poursuite…

SLU : Est-ce un choix délibéré ?

Laurent Chapot : Bien sûr que non ! C’était une contrainte budgétaire de plus… Plutôt que de renoncer à la vidéo, j’ai préféré réduire l’équipe en supprimant la poursuite et donc son technicien associé. On se débrouille pour les faces avec les Viper, même si ce n’est pas simple car les musiciens sont nombreux sur scène et ça bouge beaucoup !”

C’est que, même si le designer travaille toujours en confiance totale avec son artiste et avec une carte blanche tacite pour sa création lumière, le cahier des charges de la tournée était pourtant bien défini. D’un point de vue budgétaire évident (équipe lumière réduite, 2 semi remorques, choix de projecteurs moins coûteux…), mais aussi artistique avec un désir de sobriété clairement revendiqué par Bernard Lavilliers, soucieux de s’exprimer sur une scène élégante, sans large écran vidéo ou autre artifice superflu.

Mac Viper Profile Martin
Les Mac Viper Profile Martin en action font de l’effet !
Quand les gros projecteurs Fresnel côtoient les diodes SMD des panneaux vidéo Kinesik, vintage et modernité s'associent pour un tableau riche et élégant.
Quand les gros projecteurs Fresnel côtoient les diodes SMD des panneaux vidéo Kinesik, vintage et modernité s’associent pour un tableau riche et élégant.

Une carte blanche bien défendue, en images !

L'arrière d'un des totems vidéo
L’arrière d’un des totems vidéo avec les éléments à LED invisibles, mais aussi léger et facile à plugger et démonter, qualités qui ont motivé le choix de Laurent.

SLU : L’apport de la vidéo était un choix personnel, pas forcément souhaité par l’artiste ?

Laurent Chapot : “Oui, la présence des totems avec les éléments vidéo et les MagicPanel n’a pas été facile à imposer.
J’ai dû réellement convaincre Bernard de leur utilité, et surtout lui démontrer que cette vidéo ne serait pas envahissante et subie sur scène.

Même si j’étais sûr de mon coup, face aux réticences, c’est un vrai défit que nous nous sommes lancé. Nous avons vraiment eu à faire nos preuves avec ces totems, d’abord en démontrant les qualités du matériel choisi, puis en utilisant la vidéo en elle-même de façon sobre, discrète mais efficace, toujours en accord avec la lumière.

Le souhait de Bernard résidait dans la sobriété, une scène épurée et pas clinquante, la vidéo lui a fait peur au début.
Cependant, je tenais réellement à ces totems qui représentent des fenêtres ouvertes sur l’extérieur grâce aux panneaux SMD black invisibles.

SLU : De quoi se compose un totem ?

A gauche, deux des vieux projecteur Cremer Fresnel. Au deuxième plan, un des totems formés de deux colonnes d'écran vidéo avec au centre deux MagicPanel et tout en haut, un Viper Profile.
A gauche, deux des vieux projecteur Cremer Fresnel. Au deuxième plan, un des totems formés de deux colonnes d’écran vidéo avec au centre deux MagicPanel et tout en haut, un Viper Profile.

Laurent Chapot : Nous disposons de quatre totems, tous de hauteur différente, disposés en arc de cercle sur la scène. Ils se composent de 2 colonnes de panneaux vidéo totalement invisibles dans le noir (Kinesik Slim series en 6 mm Black SMD).

Leur discrétion sur scène était essentielle, encore une fois pour respecter le cahier des charges de l’artiste, mais aussi pour créer l’impression de fenêtres.

Nous les avons choisis pour leur définition avec le pitch de 6 mm (la vidéo, même si peu présente devait être de grande qualité. NDA), leur invisibilité et leur facilité d’accrochage et de transport. (C’est en effet Laurent Garnier, le collaborateur et co-pupitreur de Laurent qui est en charge du montage des 60 dalles, équipe réduite oblige, en seulement une heure ! NDA)

Entre les deux colonnes qui forment les totems, nous avons accroché deux lyres à led MagicPanel Ayrton qui permettent à la fois de servir de gros Wash sur scène et de répondre à la vidéo et aux Spots grâce au miroir fixé au verso de la machine, désormais en série.
Enfin, un Mac Viper Profile surplombe chaque totem.


Magic Panel Ayrton choisis par Laurent Chapot équipés d'un miroir
Les Magic Panel Ayrton ont été choisis par Laurent Chapot équipés d’un miroir, un jouet grand luxe pour le designer qui cherchait à la fois une lyre Wash à matrice et du miroir asservi.
Un très beau tableau exploitant les miroirs installés sur les lyres Magic Panel et les éléments vidéos black Kinesik invisibles dans le noir.
Un très beau tableau exploitant les miroirs installés sur les lyres Magic Panel et les éléments vidéos black Kinesik invisibles dans le noir.


SLU : Le choix des MagicPanel a-t-il été évident ?

Laurent Chapot : En fait je cherchais à la fois à utiliser des matrices à led et des lyres motorisées à miroir, et avec les MagicPanel ainsi équipés, je dispose de ces deux projecteurs en un ! C’est aussi un gros Wash aux couleurs et à la puissance lumineuse magnifiques. Ce projecteur dispose de beaucoup de possibilités.

Je suis très content de l’avoir dans ce kit, et son association avec les miroirs est géniale pour faire des déflexions ou renvois de faisceaux. Malgré tout, nous les utilisons sobrement, surtout en Wash et avec peu de macros internes, toujours pour satisfaire la volonté de simplicité de l’artiste. C’est une super machine, même si elle est gourmande en paramètres DMX. Je réalise par exemple avec, des colonnes de lumières assez efficaces et m’amuse avec les miroirs à renvoyer les faisceaux des Sharpy sur scène et dans toute la salle.

Les fenêtres s’ouvrent…

SLU : Alors finalement ces «fenêtres» diffusent quels types de médias ?

Laurent Chapot : « Peu de vidéo pure, essentiellement de la texture fixe ou animée, ou des aplats de couleur pour vraiment traiter la vidéo comme de la lumière, toujours sobrement et discrètement. Il fallait que tout soit justifié, et même si nous avions trouvé d’autres médias illustrant plus l’effet de fenêtres ouvertes sur le monde, ils ne sont pas «passés» auprès de l’artiste car trop spectaculaires .

Pour obtenir cette sensation, nous avons créé un écran virtuel sur tout l’espace de projection, partant du premier au dernier totem ; ainsi même les zones vides entres les panneaux sont remplies par l’image, qui du coup semble défiler parfaitement sur les quatre fenêtres sans coupure.

Un tableau
Un tableau mettant à l’honneur les, toujours très puissants, Sharpy Clay Paky, devant en Beam et derrière en Wash.
Parce que le répertoire de Lavilliers réchauffe souvent l'ambiance, son éclairagiste lui offre une lumière Caliente où vidéo, bâtons et faisceaux s'accordent pour briller en rouge, jaune et orangé, une réussite !
Parce que le répertoire de Lavilliers réchauffe souvent l’ambiance, son éclairagiste lui offre une lumière Caliente où vidéo, bâtons et faisceaux s’accordent pour briller en rouge, jaune et orangé, une réussite !

SLU : Vous gériez la vidéo vous-même ?

Laurent Chapot : « Oui, j’aime toujours autant utiliser la vidéo en combinaison avec la lumière. Nous disposons d’un média serveur Catalyst et de deux consoles lumière GranMa2. Laurent Garnier (deuxième pupitreur lumière) et moi nous partageons le show en réseau ouvert, chacun pouvant intervenir dans le tableau de l’autre, comme par exemple sur le ballet de Sharpy.»

Ca serait idiot de ne pas s'amuser un peu avec tous ces Sharpy, précision et sens de l'espace, encore d'autres qualités su designer lumière.
Ca serait idiot de ne pas s’amuser un peu avec tous ces Sharpy, précision et sens de l’espace, encore d’autres qualités du designer lumière.
Laurent Chapot exprime son goût pour la précision et justifie son choix de machines en s'amusant avec les Sharpy et les Magic Panel pour un tableau très graphique.
Laurent Chapot exprime son goût pour la précision et justifie son choix de machines en s’amusant avec les Sharpy et les Magic Panel pour un tableau très graphique.

Bricole et haute technologie pour un éclairage réussi.

Et même si l’on croise de la haute technologie sur la scène de l’Olympia avec les magnifiques panneaux vidéo black Face Kinesik, et les toujours surprenants MagicPanel Ayrton, la bidouille et l’ingéniosité du designer et de ses partenaires de toujours, comme «l’Écureuil» à la déco, apportent des touches quasi géniales à l’éclairage.

Le grand numéro des Wash avec Sharpy Wash Clay Paky en cyclo et Magic Panel Ayrton comme grosses lanternes pour un bain de couleurs irréel.
Le grand numéro des Wash avec Sharpy Wash Clay Paky en cyclo et Magic Panel Ayrton comme grosses lanternes pour un bain de couleurs irréel.

En témoignent le gigantesque ventilateur industriel installé en guise de seule décoration, et trônant au centre de la scène puis s’envolant dans les cintres, ou encore l’effet de nuage lumineux sur le cyclo ondulant qui ajoute aussi à la magie ambiante d’une création lumière combinant projecteurs de dernière génération, miroirs, lyres valeurs sûres, led et vidéo.

On croise même (difficile de les rater !) de gros projecteurs Fresnel de cinéma que Laurent n’hésite pas à associer aux panneaux vidéo en blanc, sur certains tableaux, comme un grand écart entre lampes vintage et leds.

Car l’éclairage sort tout droit de l’imaginaire toujours en renouvellement du designer, pourtant attaché à une précision millimétrée dans ses tableaux, toujours graphiques et justes.

Son talent est bien de tirer le meilleur de ses projecteurs, et il n’y a qu’à voir l’utilisation des MagicPanel pour s’en rendre compte : colonnes de lumière blanche incroyablement graphiques, association du pan/tilt à rotation infini avec des miroirs pour des multiplications de faisceaux intenses, probablement fastidieuse à programmer, mais oh combien efficace pour totalement remplir de lumière la salle de l’Olympia.

Quand les fenêtres/écrans invisibles apparaissent comme par magie, c'est en toute discrétion avec des vidéos simples mais efficaces.
Quand les fenêtres/écrans invisibles apparaissent comme par magie, c’est en toute discrétion avec des vidéos simples mais efficaces.
Les matrices des Magic Panel Ayrton entrent en action, puissance lumineuse et modernité dynamisent le show.
Les matrices des Magic Panel Ayrton entrent en action, puissance lumineuse et modernité dynamisent le show.

Le jeu des faisceaux par Laurent Chapot en monochrome et en majorité de basses consommations s'il vous plaît!
Le jeu des faisceaux par Laurent Chapot en monochrome et en majorité de basses consommations s’il vous plaît!

Les autres sources ne sont pas en reste avec un choix des couleurs et des positions des Wash et Spots toujours intimement lié à la musique jouée et aux textes de Bernard Lavilliers.

La présence des Sharpy en versions Beam et Wash, devant et derrière la scène en astucieux rappel, offre une présence lumineuse très importante sur le plateau et en l’air, par rapport à la taille et à la consommation des lyres.

Enfin on retrouve la délicatesse de Laurent, avec des tableaux épurés, qui calment le jeu des gros Wash Ayrton et autres faisceaux Martin, tout en apportant le même soin d’éclairement à l’artiste qu’a ses musiciens ou instruments.

Encore un beau spectacle de lumière conçu par un éclairagiste fidèle à lui-même, à ses artistes et à son équipe qui, même si vraiment réduite au minimum, partage la même passion, des blocs aux consoles, en passant par la scène, canevas idéal pour la lumière de Laurent.

Petite cerise sur le gâteau, l’intégration de la vidéo se fait tout en subtilité et sens. Rien n’est pensé ou accroché par hasard dans les design de Laurent Chapot, où cette notion de sens demeure au cœur de la création et du choix de projecteurs ou même de la fumée, toujours très bien gérée malgré cette salle quelque peu inhospitalière pour le brouillard support de lumière.

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D.A.S. ajoute la série Event à son offre Line Array

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DAS-Event-PLS14

DAS Event PLS14Annoncée en début d’année et présentée à Prolight +sound, la série event de DAS Audio est constituée des enceintes trois voies amplifiées event 208A, double 8’’, et 210A, double 10’’, épaulées par le sub event 218A, double 18’’ longue élongation (LX18) bass reflex conçu pour travailler au sol.

Les boîtes line array 208A et 210A partagent la même compression M-75 à bobine 3’’ aluminium et dôme Titane montée sur un guide en aluminium injecté ouvrant à 90° et la même amplification classe D en trois modules de 180 W RMS (360 W crête) ainsi que le même processing embarqué supervisé et paramétré via l’interface DAS Easy-DSP.

Ces systèmes 3 voies avec les deux transducteurs de grave-bas médium encadrant la compression sur guide fonctionnent selon un principe qui fut longtemps cher à une marque californienne réputée, à savoir qu’un des deux woofers prend en charge uniquement le grave alors que le deuxième travaille depuis le grave jusqu’au raccord avec le transducteur haut médium-aigu, chacun disposant de son filtrage, de son amplification et de ses propres protections (évitant ainsi toute intermodulation).

Cette disposition assure une meilleure homogénéité de la couverture en éliminant des interférences hors de l’axe dans le médium.

Une boîte Event 208A peut délivrer un niveau max de 132 dB SPL et couvre (à- 10 dB) de 75 Hz à 20 kHz. Le modèle 210A permet de gagner 2 dB en crête (134 dB) et 5 Hz dans le grave (70 Hz-20 kHz).

Réalisés en multiplis de bouleau nordique avec un revêtement ISOFlex et une structure d’accroche en acier, les deux modèles affichent une masse de respectivement 30 et 34 kg et des dimensions de 27 x 67 x 36,6 (cm H, L, P) et 27 x 73 x 36,6.

DAS event side PLS14

DAS Event front PLS14


Le sub event 218A, double 18’’ longue excursion (LX18) bass reflex est mû par un amplificateur classe D de 1800 W continus (3600 W crête) et délivre un niveau max de 140 dB SPL (1 m). 

Le fitrage numérique permet de le faire travailler avec une coupure réglable entre 80 et 125 Hz en mode omni ou en cardioïde avec des presets pour 2 ou 3 subs (un inversé dans chaque cas). Il pèse 70 kg et affiche des dimensions de 54 x 106 x 67 cm (H, L, P).

 

Klotz propose les ICB, « Installation Connexion Boxes »

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Klotz PLS14 box

Les « Installation Connexion Boxes » de Klotz Cables offrent une solution souple, sûre et pratique pour le raccordement des sources de puissance, audio et vidéo, voire d’autres signaux, destinée aux installateurs.
Pour définir et développer cette série de coffrets de raccordement muraux, Klotz a collaboré avec une des plus grosses sociétés d’installation d’Allemagne.

Klotz PLS14 box
Différents boîtiers de patch Klotz pour sol ou accroche. Au fond le système mural ICB

Réalisés en tôle d’acier de 2 mm recouverte d’une peinture texturée noire, ces coffrets peuvent accueillir des connecteurs sur cinq des six faces et disposent d’équerres pré-percées pour fixer différentes plaques pré-équipées ou panneaux avant pré-usinés pour une connectique standard en différents formats allant de 2 unités de largeur (ICBFP2E) à 84 unités avec découpes pour 24 connecteurs série D (ICBFPXLR24).

Klotz ICB
le système ICB avec certaines des plaques standard proposées

Disponibles en cinq tailles différentes, ils répondent à toutes les exigences et spécifications pour les théâtres, les salles de concert et les centres de conférence.

Ils sont fournis en standard sans panneau avant, et peuvent ainsi être adaptés à n’importe quelle situation en choisissant les modules appropriés.

Caractéristique particulière, des composants basse tension et haute tension peuvent être combinés au sein d’un même boîtier mural. Une plaque sépare physiquement les deux zones, en veillant à ce que les connexions électriques soient protégées de tout contact.

Des inserts filetés à l’intérieur permettent le raccord des bornes de terre et de composants, par exemple, des rails DIN. Par ailleurs, grâce à la profondeur des coffrets (1,5 U de profondeur), les connexions internes sont nettement facilitées.

Le petit Line Array de Meyer Sound choisi par le Concertgebouw d’Amsterdam.

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Meyer Sound concertgebouw

Le système MINA de Meyer Sound a été choisi par le Concertgebouw, la célèbre salle de concert de la capitale économique et culturelle des Pays-Bas afin d’assurer les événements nécessitant une diffusion amplifiée.

Amplifié et de petite taille, le système MINA est prévu pour être déployé en moins d’une heure et tout aussi rapidement tombé afin de permettre la reprise des concerts symphoniques par essence purement acoustiques.

Meyer concertgebow

La couverture et le calage du système sont optimisés pour l’acoustique naturelle de la salle de 1974 places assises avec un TR de 2,8 secondes à vide et 2,2 secondes en présence du public.

« Notre but à été de d’équiper le Concertgebouw d’une diffusion capable d’être globalement meilleure que ce que peuvent fournir des prestataires extérieurs » explique le désigner son en chef Jan Panis, un ingénieur reconnu et spécialisé dans le renfort sonore dans l’univers de la musique classique moderne. « Cela n’a pas été simple à réaliser puisque ce qui rend l’acoustique du Concertgebouw si remarquable lors des concerts non amplifiés, se retourne contre elle en cas de diffusion amplifiée. La pureté, la clarté et l’absence de coloration des MINA représentent des qualités essentielles dans le cadre de ce déploiement ».

Le système MINA a été bien accueilli dans ce prestigieux lieu à en croire le régisseur technique du Concertgebouw Alfons Hutschemaekers. « Avec ces enceintes, je n’entends pas une série de haut-parleurs mais uniquement un son ouvert et doté d’une belle spatialité. J’aime en particulier la façon dont sont reproduits les voix et les cuivres dans les grands ensembles ».

Le système couvre la salle et une portion arrière du plateau par le biais de deux lignes suspendues de 11 MINA faisant face au public, une douzième couvrant le balcon le plus déporté et trois dernières têtes dirigées vers l’arrière en direction des places assises près de l’orgue et des chœurs.
À l’orchestre, six UPM-1P assurent le débouchage des premiers rangs et deux subs USW-1P complètent la reproduction du bas du spectre. L’ensemble est piloté par une console Allen & Heath iLive.

Meyer concertgebow

À en croire Alfons Hutschemaekers, le système tel qu’il est conçu simplifie sa mise en œuvre. « Gagner du temps est un paramètre important compte tenu du nombre d’événements que nous avons à traiter.

Ce système se déploie très rapidement. Outre son rendu sonore et sa petite taille, le fait d’embarquer son amplification rend le MINA encore plus approprié en ces lieux. »

« Nous disposons sur un seul point d’accroche de la face, des side et des renforts arrière sans l’encombrement des racks d’amplis dans un gril difficile d’accès » ajoute Jan Panis. « Un seul technicien peut lever le système en une heure là où quatre à cinq sont nécessaires pour déployer un système traditionnel à amplification déportée ».

Les MINA sont employées lors de shows de jazz ou de pop, de même qu’en cas de besoin d’un apport de niveau sur certains instruments solistes lors de concerts symphoniques. En dehors de l’orchestre résident, le Royal Concertgebouw Orchestra, le Philharmonique de la Radio néerlandaise, l’orchestre de Jazz du Concertgebouw et Brad Mehldau, ont tous bénéficié du nouveau système. Les prochaines semaines vont voir se succéder des artistes de renom tels que Bobby McFerrin, Tori Amos, ou Roy Hargrove.

Conçues exclusivement pour le Concertgebouw et stockées sur site lorsque non exploitées, les lignes de MINA sont la propriété de la société PLE-Téchnica co-détenue par Jan Panis et son associé Koen Keevel.

D’autres enceintes Meyer Sound sont installées en fixe au sein du Concertgebouw. Le Small Hall est équipé de quatre UPJunior et deux subs UMS-1P. Le Choir Hall dispose de sept UPJunior et d’un USW-1P et le Pleinfoyer a reçu quatre UPM-1P et un sub USW-1P.

 

Baby 3500 Mobiled, autonome jusqu’au bout de la nuit

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Baby 3500
Bruno Souchaud, Président de NS Distribution
Bruno Souchaud, Président de NS Distribution avec un Baby dans les bras.

Un nouveau partenariat lie Mobiled® à TecSup, un fabricant français situé à Annecy et  spécialisé dans l’électronique embarquée sur batterie et l’éclairage de chantier.

C’est ainsi qu’arrive, dans la gamme Led@Work de Mobiled®, le Baby, un projecteur étanche à leds, autonome et capable de 3500 lm. Un super outil d’éclairage technique.

Baby loge dans un coffret étanche fait de polypropylène et de fibres élastomères thermoplastiques qui peut-être orange façon outil de chantier ou gris plus discret.

Baby 3500
3 circuits indépendants reçoivent les 27 leds. Si une d’entre elles lâche, 18 leds restent allumées. Le radiateur est en façade.

Il reçoit 27 leds Cree, en blanc froid, dont l’efficacité redoutable atteint 139 lm/W, associées à des collimateurs dont on peut choisir l’angle: 32°, 52, 74° ou asymétrique 32 x 86°. Une vitre en polycarbonate vient les protéger du ruissellement (IP65).

Baby 3500 valise projecteur
Bien pensé, le projecteur est lui même une valise dans laquelle on range les cordons livrés en standard : cordon secteur et cordon muni d’une prise allume cigare.

Les commandes et voyants
Les commandes et voyants : “Lighting” commande la puissance et les modes SOS et clignotant. Les led indiquent l’état de charge


Ce projecteur tire son énergie  d’une batterie au Lithium Ferro phosphate (LiFePo4), garantie pour plus de 1000 cycles et qui satisfait au test UN 38.3 pour autorisation de transport aérien. Du coup, la garantie totale 3 ans du Baby porte aussi bien sur le projecteur que sur la batterie elle-même.

Trépied et son support
Parmi les accessoires, un trépied et son support.

Quand elle est chargée, ce qui prend seulement 3h30, cette batterie assure 5h d’autonomie à pleine puissance (3500 lm, soit l’équivalent d’une 600 W halogène), 9h à 50 % (1700 lm) et 24 h à 15 % de la puissance nominale (500 lm).

Baby intègre aussi son chargeur qui se branche sur secteur, groupe électrogène et même sur une prise allume-cigare, et ça c’est vraiment pratique.

Un bouton à 5 positions permet de commander 3 puissances au choix (100 %, 50 % ou 15 %), un mode clignotement ou un mode SOS.

Compact (28 cm x 24,4 cm x 13 cm), solide (insensible aux chocs et à la corrosion)  et léger (4,5 kg), Baby grâce à son autonomie et son IP 65 sera parfait lors de tout démontage de nuit en plein air quelles que soient les conditions météo. 

Baby 3500 Accesssoires
Une gamme d’accessoires, support magnétique, pour tube échafaudage, pour trépieds et même un trépied, sont disponibles en option.

 

Audio-Technica France prend la distribution des interfaces et préamplis micro Audient

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Audio-Technica France ajoute une corde à son arc en reprenant la distribution des préamplis et des convertisseurs de la marque britannique Audient, proposant ainsi une offre complète sur le marché français. 

Logo Audio TechnicaRichard Garrido, Président d’Audio-Technica Europe explique les raisons de cette nouvelle orientation stratégique : “Le développement de la marque Audio-Technica passe par la satisfaction de notre clientèle, et il me parait pertinent de proposer une offre de produits plus complète à nos partenaires.

Audient apporte ainsi une diversification dont nous avions besoin avec des produits de grande qualité pour le studio et le home studio. Je suis ravi de la confiance que nous porte Audient et souhaite notre partenariat durable.” 

Depuis 1997, la société Audient développe des produits innovants pour le marché de l’enregistrement audio disposant d’une très bonne qualité sonore et de prix de vente étudiés, un positionnement proche de ce qui fait le succès d’Audio-Technica.

Logo AudientLe Directeur Commercial et Marketing Europe d’Audient, Luke Baldry  explique son choix : “Les produits Audient se démarquent par leur grande qualité, qui est le fruit d’un héritage reposant sur un design intelligent et des matériaux robustes. Je suis convaincu que notre nouvelle collaboration avec Audio-Technica France va nous aider à renforcer cette image”.
Luke Baldry ajoute : “Nous souhaitons aider nos clients à améliorer leur DAW, et je suis persuadé que grâce au niveau de service fourni par Audio-Technica, nous arriverons sans problème à remplir cette mission.”

Dès les premiers jours de mai, les iD22, ASP880 et MICO rentreront en stock, les consoles et contrôleurs de monitoring de la marque continueront en revanche à être distribués par Funky Junk.

Interface Audio iD22

Audient id22 faceL’iD22 par exemple illustre parfaitement ce qui fait le charme et l’intérêt d’Audient. Prévue pour être posée sur une table, cette unité est constituée de trois parties:

  • La préamplification des signaux micro,
  • La conversion analogique/ numérique de haute qualité
  • Et la gestion des écoutes du studio, y compris au niveau casque, sans oublier une communication complète vers votre DAW en USB2 ou ADAT.

A cet effet, deux étages d’entrée micro en classe A et une entrée instrument à symétrie active via un circuit à JFET reçoivent vos sources.

Audient-id22Deux paires d’inserts en Jack symétriques autorisent toute sorte de traitement externe sans perte de qualité. Les convertisseurs de bord travaillent en 96/24 et offrent un rendu de bonne qualité.

Une attention particulière a été portée à la latence du circuit de monitoring dont le volume pilote deux paires de sorties et à la sortie casque qui peut délivrer un niveau important et dispose d’un convertisseur spécifique.

 L’iD22 se pilote par le biais des commandes de bord mais aussi et surtout au travers du logiciel téléchargeable sur le site d’Audient et prévu pour tourner sous OS Mavericks et Windows8.

Vendue au prix public de 539€ HT, cette unité multifonctions devrait recueillir un franc succès.

Octuple préampli micro/ligne ASP880

L’ASP880 est la première nouveauté sortie après le rachat d’Audient par Simon Blackwood, un vétéran de l’audio pro, et repose sur l’ASP008, sorti il y a une dizaine d’années, auquel il apporte de très nombreuses améliorations sans pour autant perdre en chemin ses points forts.

Audient ASP880

Octuple préampli micro et ligne, il est équipé avec les mêmes étages que les consoles studio de la marque, capables d’accepter avec bonheur tout type de capteur, y compris ceux à ruban grâce au choix de l’impédance d’entrée.

Audient ASP880 detailPhase, alim fantôme, coupe bas réglable de 25 à 250 Hz, 60 dB de plage de gain, le tout est accessible en façade, et les deux premières entrées acceptent en face avant des instruments grâce à des étages spécifiques à JFET.
Une fois amplifiés, les signaux micros peuvent être dérivés vers des périphériques analogiques externes par les biais de deux ports DB25 avant d’attaquer les 8 convertisseurs Burr Brown travaillant à toute fréquence entre 44,1 et 96.

La possibilité d’insérer des périphériques signifie aussi que l’ASP880 peut être employé à la fois comme préampli analogique et octuple convertisseur sur des signaux différents. Les sorties numériques se font soit en ADAT en 48, soit en SMUX en 96, mais aussi en SPDIF et AES, une entrée pour une horloge externe étant prévue en face arrière.

L’alimentation secteur intégrée et à découpage accepte tout type de réseau entre 90 et 264 V, ajoutant encore à la polyvalence de cette unité qui s’affranchit par ailleurs de toute ventilation forcée, ce qui la rend idéale pour les studios personnels sans cabine d’enregistrement.

Très belle affaire, l’ASP880 ne coûtera que 1099€ HT en prix public, ce qui fait le canal de préamplification et de conversion à un prix plus qu’abordable.

Double préampli MICO

Audient MicoLe MICO enfin est un double préampli malin basé sur les étages d’entrée en classe A, propres à la marque.
L’un dispose de son entrée instrument en face avant ainsi que d’un étage « salisseur » d’ajout d’harmoniques appelé HMX, et l’autre d’une commande continue de phase entre 0 et 180°, permettant soit la remise en phase des deux entrées du MICO soit, au contraire, un déphasage plus ou moins artistique entre par exemple un micro et une DI repiquant un même instrument, par exemple une basse électrique.

Configuration Mico Un coupe bas à trois positions entre 40 et 120 Hz, l’alim fantôme, l’inversion de phase, un pad, complètent l’étage d’entrée ; enfin un vumètre à 4 diodes dont une rouge à 0dBfs trahit la présence d’un convertisseur.

MICO délivre son signal sur 3 fréquences – 44,1, 48 et 96 kHz – à 24 bits, sur des ports AES et SPDIF, mais il sait aussi accepter une horloge externe sur une embase BNC.

Les choix pour la partie numérique se font par le biais de dipswitchs à l’arrière de ce demi-rack 19 pouces près de l’entrée du 12 V continu issu du bloc alim.

Le MICO est proposé au prix public de 479€ HT.

Saluons enfin l’excellence du site web d’Audient entièrement en français, pas mal traduit et complet avec les brochures, les modes d’emploi et les fiches techniques, c’est un vrai bonheur.

Plus d’informations sur le site  : http://audient.com