L’édition 2014 du Top of the Mountain, qui se déroule chaque année dans la station de sports d’hiver d’Ischgl en Autriche, a accueilli Robbie Williams et a bénéficié d’un système STM Nexo pour sonoriser le show de la pop star britannique.
Une vue complète du système déployé au Silvetta Arena d’Ishgl avec deux lignes principales constituées de 15 têtes M46 soutenues par 15 renforts de grave B112 par côté en dessous desquelles ont été posés les plus gros ventilateurs du catalogue Nexo, les CD18, à raison de 8 par côté, en raison de leur nature cardioïde avec une réjection de 12 dB à l’arrière de leur portée. On distingue aussi cinq stacks de six S118 posés au sol et faisant partie intégrante du système STM. Il s’agit ici aussi d’un montage cardioïde avec 4 caissons faisant face au public et deux étant retournés.
Clôturant la saison de ski de cette station autrichienne chaque début mai à une altitude de 2300 m, Top of the Mountains est devenu un rendez-vous incontournable. Si Elton John a été le premier à s’y produire en 1995 avant d’être imité par Tina Turner, Rihanna, Kylie Minogue ou encore Mariah Carey, c’est Robbie Williams, un autre sujet de sa Majesté, qui a accepté de fêter le 20e anniversaire de cet événement, en grimpant les montagnes avec son Big Band pour offrir un show bâti autour de son nouvel album Swings Both Ways.
Norbert Bund, l’ingénieur système de Fantasy Event Engineering, au travail sur le STM à l’abri de la neige mais pas du froid qui a régné le 3 mai de cette année à Ischgl, date du show de Robbie Williams.
Le système modulaire STM a été confronté à l’affluence la plus importante que n’ait jamais connue la Silvretta Arena, le nom de l’espace skiable partagé entre Ischgl et la station Suisse de Samnaun : 30 000 spectateurs à ciel ouvert. Mais il a aussi marqué des points dans un domaine plus inattendu.
Comme l’ensemble du matériel a rejoint le site en télécabine et a ensuite été transporté par des déneigeuses, le personnel arrivant par hélico, la taille raisonnable de chaque élément composant le STM a été grandement appréciée.
La production technique a été confiée à la société autrichienne Fantasy Event Engineering et cette dernière a sous-traité la fourniture des enceintes Nexo au prestataire allemand Acoustic Network.
Les lignes principales ont été composées de 15 ensembles de têtes M46 et de renforts de grave B112, épaulés par deux antennes de 4 subs CD18 cardioïdes par côté, et pas moins de 30 subs S118 ont été alignés devant la scène en 5 groupes de 6 en montage cardioïde, avec 4 subs face au public et deux retournés. Des délais de deux fois 10+2 GEO T ont pris le relai au-delà de 95 mètres pour couvrir les 40 derniers mètres sonorisés, avec un recouvrement nécessitant peu d’égalisation outre le naturel délai appliqué. Enfin la zone VIP a bénéficié de l’apport de 8 GEO S12, et les lécheurs de crash barrières de quatre PS15.
Le show de Robbie Williams bat son plein au milieu des nuages qui a 2300 m d’altitude accrochent volontiers le relief en laissant tomber un peu de neige, même un 3 mai, ce qui occasionne des conditions thermiques et donc acoustiques pour le moins inhabituelles.
Le système a surpris Val Gilbert, du support technique concert de Nexo, pourtant habitué à l’entendre sous toutes ses coutures et dans tous les lieux. « Avec la neige agissant comme un absorbant, le système sonnait comme des moniteurs de studio » précise t-il. « Nous avons aussi subi les effets climatiques dans des proportions dépassant ce que j’ai jamais entendu.
De l’air froid au niveau du sol et chaud au dessus du public, et un courant d’air froid dû aux chutes de neige ont créé une couche d’air chaud juste à hauteur de la console façade conduisant le front d’onde médium et aigu pile sous la tente ce qui compliquait le travail de l’ingénieur son Simon Hodge. Malgré cela, le rendu était bon, de même que la portée et la couverture. Le STM a tenu le choc et a assuré dans des conditions difficiles ».
Simon Hodge, tout comme Josh Lloyd, ingé système de Britannia Row en charge de la diffusion de cette tournée de Robbie Williams, ont été séduits par le STM et ont émis le souhait de pouvoir le réécouter dans des circonstances moins extrêmes. « Le système a très bien sonné surtout vu les conditions climatiques compliquées auquel il a été soumis » a conclu Josh Lloyd.
Le public afflue sous la neige, le rideau rouge protège les instruments de Robbie Williams. La neige se dépose silencieusement sur les CD18. Elle sera chassée peu de temps après par les vibrations
Il n’a pas été le seul à penser de la sorte puisque Hannes Knapp, le directeur technique de cet événement pour le compte de Fantasy Event Engineering a déjà confirmé le STM pour la prochaine édition du Top of the Mountains et ses stars, lui attribuant le plus beau des compliments : « C’est le meilleur son que nous n’ayons jamais entendu à Ischgl ».
Wonder est un projecteur Wash/beam à leds RGBW, dont la particularité est de disposer de deux zooms concentriques indépendants de large amplitude, pour créer des effets inédits et faire des faisceaux larges très homogènes ou du beam serré. Et comme tous les projecteurs motorisés de la marque italienne, il bénéficie d’une rotation pan continue.
L’équipe d’ESL Paris organisait ses journées porte ouverte à Saclay. Au menu, les nouveauté du catalogue 2014 bien sûr et un sympathique barbecue bien arrosé… par la pluie bien sûr !
la très sympathique équipe d’ESL Paris, dans le showroom de Saclay. De gauche à droite, Alain Lhériteau, Loup Barrier (récemment recruté), Emmanuelle Neau et Marc Pioger
Wonder Wonder est unique sur le marché du beam/wash à leds grâce à ses deux zooms concentriques et indépendants et à sa rotation pan continue. Sur un total de 49 leds RGBW, 7 constituent la partie centrale avec un zoom 3,5° à 52° et 42 leds sont réparties sur la couronne dont l’angle de projection est variable de 8 à 52°.
Wonder n’autorise pas la commande point par point de ses leds mais offre 4 zones contrôlables indépendamment en couleur, intensité, strobe : 3 segments sur la couronne plus la section centrale. L’avantage est que 34 canaux suffisent à le contrôler en DMX, RDM, Art Net (en option) et sans fil.
Le pan et le tilt sont entraînés par des moteurs pas à pas hybrides triphasés donc rapides, réactifs et précis. Le projecteur pèse 22 kg, il consomme 850 W et s’offre des connecteurs Neutrik : powerCON IN et OUT pour le secteur (90-260 V 50/60 Hz), deux XLR-3 (IN et OUT) et deux XLR-5 (IN et OUT) pour le signal de commande.
Avec ses 4 zones de matriçage qui font leur petit effet à contre ou ses faisceaux bicolores, beam au centre en contraste de couleur avec la couronne qui l’entoure, son wash bien homogène et l’effet phare irrésistible, le Wonder devrait séduire les scène et les grands clubs. Son prix est annoncé à 6000 € HT
Nick NRG 501, petit Beam/wash RGBW
Nick est la partie centrale de Wonder montée sur une lyre à rotation pan continue.
Il offre donc 7 multipuces RGBW associées et un zoom qui ouvre le faisceau de 3,5° à 53°.
Plus léger que le Wonder, 8,9 kg, il est aussi plus nerveux et montre une belle puissance en beam. Il se commande en DMX (20 canaux) via, là encore des prises XLR-3 et XLR-5.
Sa consommation est de 125 W et son prix tarif : 2290 € HT
Max, Beam/ Spot/Wash en Osram Sirius HRI 330 W et trichromie
Projecteur multifonction, Beam (1,5°-2°), Spot (de 2 à 37°) et wash (jusqu’à 60° par l’insertion du frost), Max utilise une lampe Osram Sirius HRI 330 W de dernière génération à réflecteur.
Et pour satisfaire tous les besoins, il embarque trichromie, roue de 17 couleurs, CTO progressif, deux roues de gobos (9 rotatifs et 10 fixes), un frost, un iris, un prisme 4 faces, une roue d’animation et la rotation continue du pan toujours aussi sympa : bref, la totale.
Son poids : 20 kg. Sa consommation : 450 W. Son prix tarif : 6200 € HT
Rappelons que le fabricant italien assure 3 ans de garantie.
Genelec complète sa série 8000 d’écoutes amplifiées deux voies avec l’introduction du modèle miniature 8010 et sa série SAM (Smart Active Monitor) de moniteurs actifs avec le modèle trois voies de haut de gamme 1238A, déjà présent dans le techbook référentiel 2014 d’Audiopole paru il y a un mois.
Le petit poucet de la gamme 8000, le 8010 pris sur le stand Genelec à Prolight + Sound …
Le plus petit membre de la série 8000 (il tient dans la main) se destine à une utilisation dans les petits studios où il offre une grande facilité d’installation voire dans les cars de reportage ou encore en accompagnement d’enregistreurs portables.
Au plan acoustique, le 8010 exploite un woofer 3’’ et un tweeter à dôme de 0,75’’ poussés par un petit module d’amplification classe D par transducteur, dans le même type de coffret d’aluminium moulé avec le guide DCW que le reste de la série (8020 à 8050).
Le circuit ISS (Intelligent Signal Sensing) autorise l’extinction automatique de l’alimentation en l’absence de signal (pendant un laps de temps) sur l’entrée symétrique (en XLR).
… Et le grand frère de la série SAM, le 1238A
Le 1238A est un moniteur trois voies « intelligent » qui, avec le « loudspeaker Manager » (GLM) et le système Autocal de la marque finlandaise, s’adapte à son environnement acoustique : alignement des niveaux, retard par rapport au signal d’entrée et compensation des influences du local en fonction de la position d’écoute.
L’enceinte trois voies met en œuvre un 15’’ pour le bas du spectre accompagné d’un 5’’ (130 mm) pour le médium et un tweeter à dôme (soft) 1’’. Les sections grave et médium sont alimentées par des modules classe D de respectivement 500 W et 250 W alors que la section aigu fait appel à un amplificateur classe AB de 200 W.
Le SPL max atteint 121 dB, ce qui est déjà très respectable pour un moniteur. L’électronique embarquée comprend également une section DSP pour le filtrage numérique, les délais (d’alignement des HP et de position d’écoute) ainsi que l’égalisation.
Le 1238A peut être monté sur pied ou encastré dans un mur. L’entrée signal peut se faire en analogique (XLR) ou en AES (entrée et renvoi de chaînage). Le système est livré avec l’ensemble logiciel et le matériel GLM.
K2. Et si le nom de ce sommet portait chance au dernier né de L-Acoustics et inspirait sa carrière commerciale. Nous avons eu l’occasion de nous glisser dans un groupe de prospects conviés à Marcoussis à écouter le nouveau fer de lance du constructeur français, et le doute n’est plus permis. Le V-DOSC qui sera officiellement arrêté dans quelques jours peut se retirer dignement. Le nouveau venu a tout d’un crack.
Une association à laquelle il va falloir s’habituer tant elle sonne juste, des K1-SB et des K2 en dessous.
Bye-Bye le V, place au K
Tim McCall face à un V-DOSC, le modèle qui a révolutionné l’audio pro et permis à des millions de spectateurs de pouvoir dire “J’y étais et j’ai entendu”. Espérons que cette vénérable boîte ne soit pas laissée dans ce couloir.
Quelques mots d’abord sur le V-DOSC, pour saluer cette boîte qui a tant fait pour le son, pour la marque et pour le public. Incroyablement en avance lors de son lancement, elle a servi de référence à tous les autres fabricants et aujourd’hui encore, plus de 20 ans après ses premiers shows, elle est toujours employée par nombre de prestataires à travers le monde.
Elle a dû en voir de toutes les couleurs, elle est pourtant toujours là et pas si fatiguée après plus de 20 ans de bons et loyaux services. Le logo et le numéro de série trahissent son âge.
L’exemple parfait de cash machine pour l’exploitant comme pour le fabricant, et une bonne claque à l’idée même d’obsolescence programmée.
L’exemplaire que vous voyez est l’un des tout premiers assemblés sous le nom de Heil Acoustics. Marqué par le temps mais toujours fonctionnel, il est revenu au bercail et sera désormais exposé, espérons ailleurs que dans un couloir.
Il a largement sa place parmi d’autres œuvres d’art exposées au siège de Marcoussis.
Parfaitement conduite par Tim McCall, “Sales Manager” et Julien Laval, “Installation Application Engineer” en charge des aspects plus techniques dont la séance d’écoute dans le fameux bois des bonnes ondes, cette journée de présentation a permis de mettre en exergue les qualités du K2, son ergonomie, et surtout de bien percevoir son potentiel au sein de la gamme à courbure variable de L-Acoustics.
Le chariot prévu pour transporter 4 K2 sur lequel est déjà montée l’option permettant d’en ajouter deux de plus en élargissant l’emprise au sol via 4 pieds dont deux sont visibles à la base de l’enceinte la plus basse. La tête qui dépasse est celle de Julien Laval. Tout à droite Tim McCall l’observe.
Ce potentiel par exemple est exploité par nombre d’accessoires comme les chariots de transport où en lieu et place de 4 boîtes et d’une housse, 6 boîtes peuvent être installées avec un angle important pour couvrir, entre autres, les gradins d’un stade depuis la pelouse. Ceci est rendu possible par deux paires de stabilisateurs optionnels qui se fixent de part et d’autre du châssis et se règlent individuellement en hauteur.
Les doigts de Julien dans les orifices prévus à cet effet sur les deux volets qui entourent la sortie du guide d’onde et permettent de faire varier la directivité entre 110° et 70°, voire de faire des variantes asymétriques en n’en manipulant qu’un des deux.Un K2 avec un des volets du système Panflex sorti. Pour le rentrer, il suffit de l’enfoncer avec les doigts. Un blocage est prévu pour le fixer tout dehors ou tout dedans.Le K2-Link, pas loin de deux kilogrammes d’acier pour relier la famille K1 avec le K2 tout en offrant trois angles possibles, 0.25, 2.5 et 5°La goupille sur la fixation avant du K2
Une autre pièce massive et très utile est le K2-Link qui relie les K1 et K1-SB aux K2 dont la largeur est la même. Cela facilite la constitution de lignes hybrides et à la fois parfaitement cohérentes où la seule limite est le poids admissible des bumpers et votre imagination. Le PanFlex, la suite du K-Louvers du Kudo, enfin semble désormais au point mécaniquement comme électriquement et l’écoute a prouvé le bien-fondé de cette technologie faisant varier la directivité horizontale entre 110 et 70°, symétrique ou asymétrique.
3 K2 = 2 K1
Les 6 orifices de réglage de l’angulation d’un K2 avec, comme sur le Kara, la possibilité d’atteindre les 10°. Bien retenue par un lien d’acier, la goupille qui dispose d’un blocage pour le transport.
Petit à petit les informations sortent et désormais on commence à savoir ce que le K2 a sous le capot.
La réduction de format et le passage de 15 à 12 pouces pour le grave et de trois moteurs à deux pour l’aigu ne pénalise pas trop cette boîte puisque le ratio admis est de 3 K2 pour 2 K1, même si on verra plus loin que le bas du spectre du K1 est définitivement plus généreux mais aussi bien différent.
Un coup d’œil sur ce mini résumé basé sur les données constructeur est très instructif.
Vue d’une ligne composée par deux K1-SB en dessous desquels sont fixés quatre K2 à l’aide de la pièce d’adaptation prévue à cet effet, le K2-Link. Bien entendu, la largeur des K2 est identique à celle des K1. Remarquez aussi la forme trapézoïdale des K2 permettant la prise d’angles importants par l’arrière, là où les K1 anglent par l’avant du fait de leur forme rectangulaire.
Outre les progrès accomplis en termes de sensibilité et de tenue en puissance, c’est au niveau de la masse que le gain est le plus important, sans parler de la qualité de projection du son et la régularité de couverture horizontale qui elles aussi ont beaucoup été améliorés.
Pour en arriver là, Le coffret trapézoïdal du K2 repose sur l’association de bois et d’aluminium pour les flancs qui servent aussi de points d’accroche, de poignées de transport et de parois convexes pour la circulation non turbulente de l’onde arrière des 12’.
L’inclusion de métal renforce aussi la rigidité de l’ensemble et permet une plus grande précision dans les points d’accroche.
Cette forme trapézoïdale rappelle le Kara et fait que le K2 s’angle aussi par l’arrière contrairement au K1.
Les gains en poids dans le bois ont été obtenus via un travail effectué avec des logiciels d’éléments finis mais aussi par l’adoption de haut-parleurs dont les aimants sont tous au néodyme, les 12, les 6,5 comme les moteurs 3 pouces.
Cette légèreté fait qu’on peut accrocher jusqu’à 24 K2 ou bien 18 K2 et 2 LA-RAK ou encore 12 K2, 4 K1-SUB et 2 LA-RAK sur le bumper du K2.
Les K2 au soleil
La fameuse plateforme goudronnée au milieu des bois entourant les locaux de L-Acoustics. Tranquillité garantie et pas de réflexions. De face on reconnaît à gauche 2 SB28, puis 4 K2 et enfin 3 K1. On devine à l’arrière et dans l’axe des K2, deux K1-SB.
Après une présentation assez exhaustive, nous avons profité d’une trouée dans un ciel définitivement capricieux pour rejoindre le bois adjacent où même les merles sifflent du Justin Timberlake.
De dos on reconnaît tout à l’arrière deux K1-SB qui font face à 4 K2. Tout à gauche de l’image se trouvent 3 K1 et tout à droite 2 SB28.
Une configuration en mirroring nous attendait, fraîchement débâchée par Julien avec 4 K2 côtoyant 3 K1, deux SB28 et deux K1-SB complétant les forces en présence.
Trois titres nous ont été proposés en comparaison A/B entre K1 et K2 sans sub. Ensuite nous avons pu écouter le K2 seul épaulé par les « ventilateurs”, une configuration beaucoup plus proche d’un vrai déploiement sur le terrain.
Même s’ils évolueront probablement encore, les presets du K2 semblent déjà tirer très bien parti de la boîte, lui donnant la signature L-Acoustics et plus particulièrement une couleur neutre et très précise dans le haut du spectre à l’instar du Kara.
Photographiés sur le spot d’écoute, à gauche Tim McCall, “Sales manager” qui a présenté l’entreprise et le K2 dans les grandes lignes et Julien Laval, “Installation Application Engineer” qui a détaillé la boîte et géré la séance d’écoute.
La compatibilité avec le reste de la gamme et surtout le K1 a aussi été travaillée afin de permettre d’étendre les lignes de K1 avec du K2 vers le bas, tout en gardant le plus de cohérence possible, et surtout de pouvoir constituer des lignes latérales au raccord avec les principales aussi discret que possible.
Mais cantonner le K2 au simple rôle de bouche-trou du K1 serait une erreur, tant cette boîte dispose d’un potentiel et d’une polyvalence lui ouvrant grand les portes des salles de moyenne à grande jauge, d’autant que les combinaisons possibles, avec le K1-SB en tête de ligne ou bien en montage cardio en une ligne arrière et avec le SB28 en accroche ou bien posé au sol, sont infinies.
K2, un sommet Acoustics.
Le grave du K2 m’a particulièrement séduit. Il est sec, très dynamique et d’une remarquable définition. Il sonne comme une batte sur la peau de frappe à qui il ne manque qu’une seconde peau pour résonner plus profondément mais même tel quel, c’est déjà un bonheur.
Le spot d’écoute de L-Acoustics avec le fameux conteneur bleu protégeant un mini atelier, la distribution électrique et les racks de contrôleurs amplifiés. Tout est prévu aussi pour accrocher quelques têtes.
Lors des comparaisons en A/B, le grave des 15 pouces du K1 a paru plus rond, profond et d’évidence plus puissant mais aussi plus retenu et manquant du relief et du mordant des 12 pouces des K2, et il en va de même pour le bas médium. Là où dans le K2 il paraît être la parfaite continuité du grave, cela m’a paru moins évident sur le K1 où la rondeur et la générosité des 15’ semble masquer les 4 médiums et laisser un léger flou entre les deux.
Quitte à ce qu’on nous considère à nouveau comme des critiques hifi, j’ai envie de dire que le grave et le bas médium du K2 me font penser à celui que produit un U87 avec un coupe-bas pas trop violent.
Précis, bourré de détail et avec un côté un peu sec, punchy et rauque, il parait idéal comme rampe de lancement pour sculpter et façonner son bas, soit en le renforçant sans perdre de patate par des K1-SB, soit en l’humectant vers le bas par le SB28 afin de lui apporter plus de chaleur, de rondeur et surtout de membrane. Encore mieux une combinaison des deux, précisément ce qui nous a été proposé lors de cette écoute.
Médium et aigu sont très proches du rendu analytique et quasi hifi du Kara ; peut être le moteur 3 pouces de cette petite boîte est-il proche des deux 3 pouces équipant le K2, et qui sont probablement d’origine B&C à en croire la référence du dôme de remplacement. L’extrême aigu est notamment étonnant de clarté et de puissance, l’humidité n’a qu’à bien se tenir.
Écouté avec une voix féminine, le haut du K2 est neutre et à la fois dynamique sans que les sifflantes ou les duretés ne soient mises en exergue. La similitude aussi avec le K1 laisse augurer de raccords tout en finesse.
Julien Laval devant sa collection de jolies boîtes, aussi disponible que compétent, ce qui ne gâche rien.
L’équilibre global du K2 est remarquable tel quel, et en plein air les éventuels points de correction ne seront qu’anecdotiques et subjectifs.
Le K1 au contraire paraît nécessiter quelques attentions, ce qui trahit sans doute les progrès qui ont été encore accomplis durant le laps de temps ayant séparé la conception de ces deux enceintes, presque un fossé quand on compare les ébénisteries et donc le poids.
Les nouvelles méthodes de calcul et de simulation de même que les entrées au CNRS ont payé.
Des progrès décisifs ont aussi été accomplis dans le guidage du front d’ondes. Là où le K1 fidèle à son positionnement de gros système tout en puissance tire fort et essentiellement dans l’axe avec 70° d’ouverture avant que le médium et le haut médium plongent assez nettement, ne laissant pour arriver à 90 que des poussières d’aigu, le K2 offre une couverture latérale de toute beauté. Affichant 110°, il en assure sans problème 90° avec une régularité telle que l’on peine à remarquer plus qu’une chute douce et régulière de niveau au fur et à mesure que l’on s’éloigne de l’axe.
Les K2 durant la phase de l’écoute consacrée à la directivité 70°. On remarque aisément les volets du système Panflex sont déployés pour pincer la gorge du guide d’onde.
La démo s’est révélée encore plus instructive une fois l’ouverture du K2 réduite à l’aide des deux volets présents en sortie de guide d’onde et manipulables sans aucun outil en dehors de ses deux pouces.
Le haut du spectre est réellement concentré face à la boîte, et se retrouve plus haut de 2 dB, ce qui a été corrigé à l’aide de l’Array Morphing Tool et du Zoom Factor par Julien, à des fins de comparaison avec le K1. La coupure sur les bords à 70° est plus nette et précise que celle proposée par le K1, un point important des lors qu’on est confronté à des salles réfléchissantes ou des secteurs à éviter.
Manipuler les volets du K2 doit être accompagné par le chargement dans les contrôleurs du preset adéquat qui permet au guidage d’être actif jusqu’à environ 300 Hz.
La dernière partie de l’écoute s’est déroulée uniquement avec le K2, cette fois-ci épaulé par un très beau mélange de patate K1-SB et de rondeur SB28, les deux compléments jouant ou pas à la demande des personnes présentes afin de bien comprendre leur apport et de détailler le grave issu des K2 dans l’ensemble. Brièvement la pression a atteint des niveaux plus habituels mais sans que l’on ne ressente la moindre gêne malgré une distance moyenne de 20 mètres des boîtes.
Cela a permis de constater le besoin en renfort dans le bas à la fois en termes de niveau comme en termes d’extension. Si à bas niveau, et avec des musiques plus acoustiques, le K2 s’en tire très bien seul, il a impérativement besoin d’être soutenu pour donner le meilleur de lui-même des lors que le programme implique à la fois pression et extension. Le fabricant recommande un ratio de 3 têtes K2 pour deux renforts Sb28 ou K1-SB.
Le mélange qui nous a été proposé entre têtes et renforts, et le réglage effectué pour cette écoute ont parfaitement mis en exergue la modularité dont bénéficie le K2 et la capacité qui est la sienne de se transformer en grosse enceinte Hi-Fi capable d’avoir un bas qui tape, qui est détaillé et qui descend très bas, trois qualités qui sont rarement associées dans un système, et ce sans absolument percevoir le moindre trou, bosse ou incohérence.
Le rainurage d’un des K1-SB de la démo audio, plein d’eau. Votre serviteur a aussi été copieusement arrosé en route pour Marcoussis…
On en vient à s’en demander si un 12 pouces avec sa vigueur naturelle n’est pas la taille idéale pour faire du bon son une fois épaulé par des renforts correctement alignés.
Certes cette solution est chère et demande d’associer trois boîtes différentes dans un montage hybride, il n’empêche que le résultat est remarquable. Le K1-SB fait aussi des prouesses à longue distance, à savoir en tête de ligne afin de l’allonger. 12 K2 épaulés par 4 K1-SB exploités avec le preset Throw qui créé un gros recouvrement, délivrent à 100 mètres entre 6 et 9 dB de pression additionnelle à 100 Hertz que les mêmes 12 K2 seuls.
Ne reste qu’à confirmer cette excellente impression au cours des prochaines semaines avec une tournée qui part en K2, et où l’on se fera un devoir et un plaisir de pousser cette boîte dans ses derniers retranchements afin de bien juger de son rendu en exploitation réelle.
Même si les constructeurs se défendent de concevoir leurs produits en fonction de ce que propose la concurrence, il paraît évident que le K2 avec son super rendu, sa patate et son poids plume va venir compliquer la vie à certaines marques du petit monde des manufacturiers de systèmes de Touring, et ce n’est sans doute pas le fruit du hasard.
Espérons qu’un contrôleur amplifié de la classe du LA4X mais en plus puissant voie rapidement le jour. Il pourrait être muni d’un PFC pour plus de sécurité et de puissance à basse impédance et de ressources DSP modernes pour disposer d’un plus grand nombre de filtres FIR et ne pas pousser l’exploitant vers des processeurs externes afin d’optimiser le rendu du système. Ce contrôleur pourrait s’appeler par exemple le LA8X…
Quoi qu’il en soit, on ne peut que féliciter L-Acoustics pour ce nouveau modèle qui effectue un démarrage en trombe avec 60 systèmes déjà commandés et seulement en partie livrés. Cette difficulté à satisfaire la demande va d’ailleurs pousser L-Acoustics à accroître ses capacités d’assemblage et production d’ébénisteries afin de les aligner sur les 20% de croissance annuelle moyenne de son chiffre comme de celui de ses effectifs qui atteignent aujourd’hui les 250 personnes contre 35 en 2002, encore un chouette reportage à venir !!
ADAM Audio (Advanced Dynamic Audio Monitors), fabricant allemand d’enceintes de monitoring pour le monde professionnel ainsi que pour le marché HiFi, annonce avoir signé un accord avec Arbiter France pour la distribution de ses produits audio pro en France à partir du 1er juin 2014.
ADAM Audioa été fondé en 1999 à Berlin par le physicien Klaus Heinz et l’ingénieur Roland Stenz. Depuis, l’entreprise fabrique et distribue des enceintes de monitoring pour l’audio professionnel mais également des enceintes Hi-Fi qui restent distribuées par MWD (Music West Distribution) sur la France.
Le développement du tweeter ART (Accelerating Ribbon Technology) par Klaus Heinz, basé sur la théorie de la transformation du mouvement de l’air développée par Oskar Heilen 1960, est en grande partie le fondement de l’entreprise. Produire des sons en utilisant une membrane plissée, capable de déplacer l’air quatrefois plus rapidement qu’un transducteur conventionnel, et utiliser le principe du ruban et ses avantages, correspond à l’idée de départ.
L’exploitation de matériaux modernes comme des aimants de qualité supérieure et des membranes de haute résistance ont conduit à une nouvelle géométrie de haut-parleurs et encore amélioré les résultats obtenus à l’origine.
Depuis, d’autres innovations ont été introduites :
L’A77X, un des best seller d’ADAM audio pour le champ proche et la moyenne portée. Un des deux woofers de 7’’ est coupé plus bas que l’autre (400 Hz) pour éviter les interférences dans le médium. Le tweeter ARX raccorde à 3 kHz.
Le principe X-ART a été appliqué aux médiums. En introduisant le couplage d’impulsion (Impulse Coupling – IC), ADAM a réussi à trouver une méthode pour optimiser considérablement l’interaction entre les HP et les baffles.
Après 10 ans de présence sur le marché, la conception d’origine du tweeter ART a été repensée et réintroduite sous le concept X-ART(eXtended Accelerating Ribbon Technology).
Ces nouveaux tweeters et HP médium sont caractérisés par une réponse plus étendue et une plus grande sensibilité, de même qu’une tenue améliorée en puissance.
Pour s’adapter à la large bande passante du tweeter X-ARTallant jusqu’à 50 kHz,ADAM a développé son propre amplificateur classe AB qui, avec une bande passante de 300 kHz, améliore significativement la réponse sonore (transitoires).
Le sub amplifié HDL15-AS, conçu pour compléter les lignes de HDL 10-A en accroche, entre dans sa phase de commercialisation. Introduit en fin d’année dernière, le système Line Array compact HDL 10-A est la version « allégée » dans la gamme D-Line du HDL 20-A, réalisée en composite polypropylène. Le sub HDL 15-AS, équipé d’un 15’’ longue excursion, peut aussi bien être accroché au dessus d’une ligne HDL 10-A qu’empilé au sol ou encore supporter deux ou trois boîtes HDL 10A.
Ce sub compact, réalisé en multipli de bouleau, présente la même largeur qu’une boîte HDL 10-A soit 458 mm pour une masse de 39 kg. Il est équipé d’un 15’’ à bobine 3,5’’ (interne-externe), chargé en bass-reflex, qui délivre un niveau crête de 133 dB SPL sur la bande 40 -140 Hz mais descend à 35 Hz. Le module d’amplification classe D embarqué peut fournir 1000 W RMS (2000 en crête) et le DSP, outre tout le filtrage, coupe-bas à 30 Hz et 45 Hz, raccordement à 90 Hz ou 140 Hz, et les protections, assure la gestion des presets.
Le 15’’ à bobine interne-externe de 3,5’’. L’évent est réparti sur les quatre coins de l’enceinte.Face arrière du HDL 15-ASLe système d’accroche du caisson
La plaque arrière accueille l’entrée symétrique en XLR combo avec renvoi filtré sur XLR, les témoins LED de mise en fonction et d’entrée en action du limiteur, un réglage de niveau, les choix de fréquence de raccordement avec le système large bande et un inverseur de polarité (phase à 180°). Sans oublier bien entendu le PowerCon d’entrée secteur (115-230 V) et celui de renvoi.
Le système d’accroche permet, soit de créer des lignes de 8 subs HDL15-AS au maximum soit des lignes de 4 subs positionnés au-dessus de huit HDL10-A.
En retrouvant le plus gros vendeur d’albums francophone de l’année pour sa tournée à guichets fermés, l’éclairagiste Paul Chappet quitte son territoire de prédilection, les clubs, pour accompagner, sur une grosse tournée mondiale, le belge sautillant avec un design lumière taillé sur mesures.
Une bien belle présence des leds sur ce tableau, entre les MagicPanel Ayrton assemblés en matrices suspendues en l’air et évoluant, il faut le dire, de façon carrément magique grâce à des moteurs, et les Aleda B-Eye Clay Paky au sol et leurs effets de couronnes et de lignes de diodes, le tout dans un superbe blanc !
Et comme les deux Paul (Stromae portant aussi ce joli patronyme) se connaissent depuis la première tournée de l’artiste déjà mise en lumière par le jeune éclairagiste, c’est en toute confiance et complicité qu’ils se partagent la scène du Zénith de Paris, l’un la remplissant d’une présence incroyable et l’autre l’habillant de beaux projecteurs bien dans leur époque, à l’image d’un show, complètement neuf et survolté.
C’est quelques heures avant le noir salle, et en backstage que nous avons pu rencontrer Paul Chappet et son équipe, dans une ambiance très chaleureuse et engagée. L’occasion d’en savoir un peu plus sur la mise en lumière de l’album Racine Carrée et de son interprète brillant s’il en est.
L’équipe lumière avec, de gauche à droite, Nicolas Meyer, Paul Chappet, Boussad Brahimi, Michel Malinge et Clément Laurent.
Du Trianon au Zénith, une aventure qui continue.
En éclairant déjà la précédente tournée qui révélera définitivement Stromae au grand public et en l’accompagnant déjà devant les scènes des clubs de France et de Navarre, Paul Chappet a développé une relation complice avec l’artiste, ses équipes et sa production.
Il était alors naturel qu’il signe le design lumière d’une nouvelle tournée des clubs initiée l’an dernier, qui a notamment emmené le duo au Trianon et évolue à présent sur une partie plus importante en Zénith, en festivals français, mais aussi européens et aux Etats Unis.
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De la même façon, il était inimaginable pour l’éclairagiste de ne pas s’entourer du prestataire lumière qui l’accompagne depuis ses débuts en clubs, Régie Lumière, pour équiper les plus gros plateaux. Confiance, fidélité et travail, des valeurs communes au designer, à son artiste et ses prestataires techniques qui augurent d’une création imaginée en toute liberté.
Vidéo : Le plafond de MagicPanel côté miroir et les gobos des Mac Viper Profile offrent un tableau très bien construit.
SLU : Paul, as-tu eu carte blanche pour concevoir le design lumière de ce show ?
Paul Chappet : “Je parlerais plutôt de constante collaboration. Stromae est un artiste qui sait ce qu’il veut, mais avec qui je peux communiquer de façon très facile et intuitive car nous nous connaissons bien à présent. Cela fait en effet deux tournées que je l’accompagne, ça aide à se comprendre ! Donc je n’utiliserais pas le mot carte blanche, mais celui de liberté de choix et de propositions.
SLU : L’idée, commune donc, reposait sur quoi ?
Paul Chappet : L’élément clé était une scène épurée et libérée de tout obstacle ou projecteurs. Nous n’avons presque pas de ponts et peu de sol. On voulait un grand plateau avec le minimum de choses dessus, en latéral et en extérieur. Et grâce à Stromae il est loin d’être vide ! Nous étions à l’opposé d’une forme de “grosse variété”, ça n’est pas du tout péjoratif, mais ça n’était pas le propos ici, on ne voulait pas en rajouter.
Un beau tableau qui démontre a quel point la scène du Zénith est agrandie par un sol dégagé, des latéraux graphiques avec les totems équipés d’éléments vidéo à led en rappel à ceux des racines carrées, et un plafond fait de matrices de MagicPanel, deuxième star du show après le maestro belge.
Vidéo :Les lyres MagicPanel Ayrton utilisées en mapping, l’écran vidéo black invisible de fond de scène pour recevoir de la texture, et les racines carrées composées d’éléments led intégrés qui jouent les décorations lumineuses : Paul Chappet sait tirer profit des qualités de chacune des sources choisies dans son kit.
SLU : Il y a pourtant un grand écran vidéo en fond de scène.
Paul Chappet : Oui et nous avons choisi un écran black invisible justement pour rester dans cette sobriété désirée. Nous avons aussi des praticables sur scène et des totems en latéraux, avec un autre élément clé du concept : tout sur scène est asservi. Tout peut et va bouger pendant le spectacle, selon les tableaux, les racines carrées, éléments du décor, aussi. Ainsi on pourra avoir, selon nos souhaits, un plateau presque vide et épuré avec rideau devant la scène ou même devant l’écran, ou au contraire la présence des pratos et des matrices de MagicPanel (asservies aussi).
L’élégance de l’écran vidéo à led Invisible Black Xénon au pitch de 6mm et aux dimensions de 16,9 x 5,8 m utilisé en fond de scène, est indiscutable. Surtout avec les bons médias.Sur la scène du Zénith, Stromae et ses musiciens savent aussi se mettre à l’ombre devant un écran qui devient une source lumineuse avant tout.
SLU : C’était aussi un choix de Stromae ?
Paul Chappet : Il aime se donner des défis, comme par exemple commencer le show avec un plateau nu, ou habiller tous les techniciens et musiciens en costumes. Avec les praticables qui bougent, les ombres chinoises, nous avons cherché dans beaucoup de directions. Pour avoir une scénographie sobre mais riche, on ne se sépare pas de choses importantes, comme la vidéo, les tulles pour la rétro projection, les asservis et les beaux projecteurs.
Le « petit kit » confortable de Paul.
Et en plus des 64 MagicPanel Ayrton organisés en matrices de 16 éléments, il n’est alors pas étonnant de croiser dans le kit de belles nouveautés.
Partis en tournée des clubs avec une liste réduite mais déjà efficace (incluant MagicPanel Ayrton, Mac Aura Martin, Alpha Wash et Spot Clay Paky, entre autres…), l’équipe lumière de Paul Chappet est aux petits soins au Zénith pour un kit, modeste (…selon les dires du designer !), de quelques 160 projecteurs à leds ou lampés, chacun choisi pour ses qualités spécifiques.
Au pont arrière, une alternance Sharpy/Mac Viper pour du faisceau et du bâton à foison et garées au plafond, les 4 matrices asservies de MagicPanel 602 Le fond de scène, lui, est confié aux Mac Viper Profile Martin toujours accompagnés des Sharpy et Wash B-Eye Clay Paky.
Un front de scène bien gardé par une armée italienne de Sharpy et de Aleda B-Eye Clay Paky.Le pont de face tout en Alpha Profile 1500 Clay Paky.
SLU : Parles nous de tes choix de projecteurs, on trouve pas mal de derniers nés à led sur le plateau comme les MagicPanel Ayrton ou les B-Eye K20 Clay Paky ?
Paul Chappet : Même si le plateau est dégagé au maximum nous avons quand même un pont de face et de contres, et des Wash au sol en contre et face aussi. Les MagicPanel Ayrton sont organisés en matrices de 16 projecteurs, nous en avons 4, asservies et qui font partie intégrante du show.
Ils sont en plus habillés d’un film miroir sur leur face arrière pour des effets de réflexion de faisceaux.
Les MagicPanel ont été équipé d’un film miroir sur leur face interne, histoire d’en multiplier encore les possibilités.Paul Chappet a souhaité équiper d’une face miroir les lyres MagicPanel Ayrton pour refléter, entre autres, les bâtons de lumière des Sharpy. Un très bon choix pour ce tableau à la dramaturgie parfaite.
Je les ai choisis aussi pour leur design, carré, qui allait bien avec le nom et le visuel de l’album et l’ambiance du concert, autour des racines carrées. (Racines d’ailleurs présentes sur scène en décor. Lumineuse aussi grâce aux panneaux de LED intégrés, elles font écho aux médias de l’écran vidéo et des totems).
Oui, les MagicPanel Ayrton réunis en matrices de 16 lyres asservies sont avant tout de gros Wash à led, ici en douche puissante de couleur pure.
Je voulais surtout un gros Wash au dessus, tout en bénéficiant du mapping et de la vidéo en réponse à celle diffusée dans l’écran géant invisible.
Depuis que je les ai vus en vidéo sur le site d’Ayrton, je rêvais de les essayer ! Et j’en suis très content !
Par exemple quand ils reprennent les médias de l’écran vidéo ou quand ils servent de Wash puissants et mobiles. Par contre, nous n’utilisons pas tant que ça la rotation infinie, qui peut vite faire «gyrophare».
Une belle ambiance colorée où les faisceaux des Mac Viper Profile accrochés en pont de contre répondent aux jolis Wash à led B-Eye Clay Paky au sol, avec des MagicPanel en mapping, et un écran vidéo toujours très sobre en monochrome .
SLU : Tu découvres les B-Eye sur ce design qui offre une place de choix aux lyres Clay Paky ?
Paul Chappet : Oui j’avais envie de les tester car je trouve que les Aleda sont des projecteurs cool au design intéressant. Les couleurs sont très jolies, l’effet graphique et de couronne rotative est sympa, et en bonus ils font tout ce que j’attends d’un Wash à leds.
J’ai aussi des Alpha Profile 1500 Clay Paky dont je suis très content et des Mac 2000 Wash Martin en latéral, qui sont vraiment incontournables à cet endroit et dans cette utilisation. Les Sharpy Beam sont une valeur sure évidente pour avoir du bâton tout comme les Mac Viper Profile Martin pour les faisceaux et gobos. Chaque machine est là pour ses qualités. On a même deux DLC pour des effets ponctuels très électros et puis encore de la led dans les décors mobiles et totems.
Vidéo :Vous reprendrez bien une douche de Wash? Magic Panel Ayrton en l’air en blanc chaud et B-Eye Clay Paky au sol en bleu profond.
La vidéo comme habillage.
SLU : Justement comment as-tu imaginé les deux racines carrées lumineuses qui évoluent sur scène ?
Les totems latéraux habillés de panneaux à led servent de support de marque aux Mac 2000 Wash XB Martin.
Paul Chappet : Ce sont mes amis de All Access Design qui ont équipé et réalisé les totems et les racines carrés avec des éléments led en pitch de 16 mm. L’idée était de reprendre les vidéos de l’écran de fond de scène sur ces éléments et en latéral.
Une anecdote intéressante avec les racines carrées est que l’artiste et l’équipe souhaitaient une impression de relief, donc un design en 3D et je leur ai expliqué qu’avec la lumière, en allumant de couleurs différentes les deux parties de la racine, l’illusion d’optique donnerait cet effet de profondeur.
Il m’a quand même fallu un mois pour convaincre Stromae qui ne me croyait pas !
Un bel exemple du travail de Paul entre utilisation des Wash et des couleurs, et l’apport réel d’un rig tout asservi permettant des positions de décor (les racines carrées vidéo mobiles), et de projecteurs (les matrices de MagicPanel) qui transforment la scène du Zénith de Paris à chaque nouveau tableau.
SLU : Et cette vidéo, comment l’as-tu intégrée à ton design lumière ?
Paul Chappet (à gauche) designer lumière et Vincent Leroy, responsable des Catalyst qui a la lourde tache de faire cohabiter médias timecodés, mapping ou vidéos issues des média serveurs.
Paul Chappet : Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de la vidéo et de toutes ces sources. Je ne la subis pas. Je dose, je contrôle en permanence les niveaux, surtout celui de l’écran de fond de scène, pour que les rappels vidéos des totems et racines s’y accordent et pour que la lumière existe sur scène.
Tous ces éléments led sont aussi des projecteurs après tout ! C’est avant tout de l’habillage, l’important n’est pas de capter l’attention totalement mais plutôt d’accompagner le propos artistique sur scène. Pour cela le pitch de 6 mm de l’écran de fond invisible est idéal.
SLU : Les médias diffusés dans cet écran sont très présents, comment ont-ils été sélectionnés ?
Paul Chappet : Ils étaient majoritairement tous prêts et on a ajouté quelques textures et aplats. Nous avons trois Catalyst pour gérer les médias et sources, un pour la vidéo pure, un pour le mapping (sur les MagicPanel notamment) et un en secours. Cependant une bonne partie de la vidéo est gérée en timecode au kick, le reste on le pilote via la console.
Video :Stromae n’a pas convié tous ses danseurs en chair et en os sur scène. Pas de problème, l’écran vidéo à led et des médias timecodés sont là pour y remédier !
SLU : Tu es derrière la console ?
Paul Chappet : Oui, je ne peux définitivement pas me passer de la restitution live du show et de la rythmique. Cette année nous avons deux GrandMA 2 MALighting en réseau, et nous avons encodé le show avec Cédric, que je ne connaissais pas, et nous nous sommes tout de suite bien entendus.
On se partage les tableaux mais sans préférence de machines ou autres. On a un gros réseau de data avec beaucoup d’univers DMX (une bonne trentaine) et de la fibre optique entre la régie et les blocs.” Et c’est justement quand il est derrière sa console qu’on sent le “confort” que le jeune designer peut ressentir sur cette tournée.
Un monochrome de rose où les leds sont à l’honneur avec les très beaux Wash des MagicPanel Ayrton en l’air et des Aleda B-Eye Clay Paky au sol, couplés aux éléments led des racines carrées qui deviennent un peu plus que de simple décorations lumineuses.
Un choix de mot tout relatif pour ce premier vrai gros design qu’il signe à nouveau aux lumières de Stromae, ou pour son équipe lumière qui monte et démonte pendant 3 heures chaque soir un kit pas si modeste que ça, puisque riche en variété de sources, projecteurs et éléments de vidéo et de décor.
Non, quand Paul Chappet parle de “confort”, il évoque une conception avec laquelle il se sent bien, des projecteurs qu’il a désirés et choisis en toute liberté grâce à une relation de confiance avec une production, Auguri, un artiste, Stromae, mais aussi un prestataire, partenaire engagé de l’aventure, Régie lumière, qui n’a pas hésité a acheter les jolies sources de rêves du designer.
Le résultat visuel est évidemment jouissif !
D’abord grâce à Stromae, artiste incroyable à la présence scénique rarement vue, puis à une scène du Zénith rendue démesurément grande avec un plateau dégagé de tout encombre technique et sans cesse en mouvements.
Vidéo :Jeux de perspectives avec la superposition d’un kabuki devant l’écran géant de fond de scène et une rétroprojection. Les ombres chinoises sont aussi une des multiples cartes jouées par Paul Chappet pour ce design lumière riche mais sobre grâce à une toile tendue devant la scène.
On ne s’ennuie pas une seule minute, tout bouge, les praticables s’allument, apparaissent et s’effacent, les tulles tombent ou se lèvent, jouant aux ombres chinoises avec un écran vidéo traité comme une source lumineuse à part entière, le frétillant belge court partout, ses techniciens encore plus et les MagicPanel s’élèvent au dessus de la scène dans une majesté indiscutable !
Il faut dire que ces 4 matrices de 16 lyres ne passent pas inaperçues, d’autant qu’elles sont motorisées et se permettent des positions très surprenantes et franchement belles, comme lors d’un tableau où elles se retrouvent à 45 degrés au dessus des racines carrées elles aussi penchées, tout en balayant de lourds bâtons de lumière bleue la salle. Ou encore un autre où elles s’éclairent elles-mêmes formant des masses lumineuses fixes cette fois-ci : plafond de lumière inédit.
Un de nos tableaux préférés, qui justifie pleinement l’utilisation de praticables et de moteurs pour littéralement retourner la scène du Zénith de Paris, c’est graphiquement très efficace et vraiment malin.
Les faces avec miroirs sont un beau bonus, dont Paul n’abuse pas, comme d’ailleurs avec d’autres projecteurs pleins de ressources tels que les très surprenants Aleda B-Eye K20 Clay Paky, qui font vraiment des l’effets diversifiés et de la belle couleur à gogo. Présents dans la majorité des tableaux, ils existent vraiment.
C’est graphique, mais toujours approprié, parfois (très) électro, on est aussi là pour danser ! Et finalement, contre toute attente, les tableaux sans aucune vidéo, en lumière épurée, seront ceux qui nous auront le moins emballés, malgré des bonnes idées, comme l’utilisation des gobos des Mac Viper, moins originaux, mais toujours aussi puissants et remarquables.
Vidéo :Déchainements de couleurs et de faisceaux pour le premier tube de Stromae : “Alors on danse”.
On ressent nos deux Paulo très connectés, et une impression d’unité artistique et humaine se dégage du spectacle tout entier mené par un artiste chef de troupe, devant un public archi conquis dans une salle pleine à craquer, balayée par les bâtons des Sharpy Beam Clay Paky, qui ne sont décidément pas prêt de se démoder… Le designer lumière partage cet avis et brûle d’ailleurs d’impatience d’essayer leur grand frère Super Sharpy ! Pourquoi pas pour le retour de Stromae à Paris, sur la scène de Bercy cette fois-ci…. A suivre !
Présent sur presque tous les plateaux TV en France, en Europe et même sur la CCTV en Chine, APG était aussi sur l’Eurovision 2014 cette année au Danemark. Distribuée en Scandinavie depuis moins d’un an par la société PSS (Professional Sound System) basée au Danemark, APG a pris la place d’honneur sur l’espace presse.
Toute la retransmission du concours était sonorisée en systèmes APG, depuis la salle de presse avec une diffusion répartie de plus de 20 DX5 jusqu’à la salle de conférence de presse avec un système de façade SMX15, des subs TB218S et des DX8, et la salle de show case pour l’accueil des musiciens avec une façade en DX15 et subs TB118S et des retours DX12.
APG QFS30 DX8
A Radio France, c’est un parc de 30 enceintes DX8 qui équipe le studio 105 de la Maison de la Radio à Paris pour la sonorisation en WFS. Cette technique de sonorisation par synthèse de front d’onde est celle de la société Sonic Emotion dans le cadre du projet de recherche EdiSon3D financé par l’ANR.
Le modèle DX8 a été retenu pour ses performances acoustiques, notamment la régularité des réponses en fréquence et en phase.
Ces spécificités sont liées à la technologie coaxiale et à l’optimisation du bafflage de la série DX qui permet de réduire les phénomènes de diffraction, avantage majeur pour les applications en WFS.
L’équipe Radio France annonce également une mise en œuvre de ce système sur le festival de Radio France à Montpellier.
Le nouveau câble Tricone 241P permet la réalisation de systèmes de liaison instruments à quatre câbles dédiés et convient à d’autres configurations avec ses autres lignes embarquées.
D’un diamètre extérieur de 21,8 mm qui n’entrave pas trop sa souplesse, le câble SC-TRICONE 241P est particulièrement adapté aux liaisons entre musicien, amplificateur, système d’effets et équipements midi.
Le câble est composé de quatre lignes pour instruments(4 x 0,22 mm²), lignes haut de gamme avec double blindage, idéales pour les liaisons Effet Send-Return vers l’amplificateur ou Effet Send-Return entre l’amplificateur de scène et l’amplificateur de sortie.
Il est complété par deux paires symétriques (2 x 2 x 0,14 mm²), disponibles au choix pour la transmission des signaux midi, des signaux Effet Send-Return ou pour la commutation d’amplificateurs.
Le SC-TRICONE 241P dispose en plus d’une ligne 4 paires réseau CAT5.e (4 x 2 x 0,14 mm²) appropriée aux connecteurs RJ45, pour la gestion des appareils d’asservissement. Pour finir, un cordon secteur avec une section réelle de 3 x 0,75 mm² pourra servir à l’alimentation des pupitres d’effets, par exemple.
Avec sa bague de marquage transparente, le connecteur correspondant jack 6,3 mm HI-J63M est son complément idéal : il permet de marquer chaque ligne séparément.
Ce câble est également disponible en version cordon équipé, pour le prêt à l’emploi.
La gamme CIS (Commercial Installation Solutions) de Yamaha accueille deux nouveaux produits, le MA2030, mélangeur-amplificateur numérique et le PA2030, amplificateur classe D d’installation. Conçus pour opérer en tandem, ces deux appareils faible coût conviennent aux installations petites ou moyennes, magasins, bars, salles de réunion,…
Le MA2030qui intègre la partie amplification du PA2030, incorpore également un mélangeur et la partie traitement de signal DSP pour réaliser un éliminateur de Larsen, un autoleveller (contrôle de niveau automatique) ainsi qu’un ducker. Il offre deux entrées micro, une sur combo XLR – jack 6,35 et l’autre sur connecteur Euroblock, ainsi que trois entrées stéréo (2 en RCA et une en jack 3,5 mm).
Les deux modèles en rack 1U demi-format exploite deux canaux d’amplification classe D de 30 W sous 4 ohms, comme l’évoque leur référence, ou 60 W en mode pont (2 canaux) pour alimenter des lignes 70 / 100 V. Ils sont évidemment parfaitement adaptés aux enceintes de la série CIS de Yamaha. La convection s’effectue sans ventilation, pour une consommation et un bruit minimum.
Les deux unités peuvent être montées côte à côte avec le rack de montage RKH1, et un contrôleur optionnel (en liaison CAT5e) DCP1V4S permet une gestion déportée du système.
Les MA et PA 2030 seront disponibles commercialement à la fin du mois de mai, lors du PALM 2014 à Beijing (du 26 au 29 mai).
Alors que l’Europe toute entière a pu apprécier l’écart entre la France et ses 2 points et l’Autriche qui en a récolté 290, le Danemark a tiré son épingle du jeu grâce à DPA dont les micros super-cardioïdes miniature de podium d:screet ont été choisis pour la salle de presse de la grande messe annuelle. Et ils se sont classés 9e !
Bent Iversen, responsable grand comptes de DPA Soundco, un prestataire audio majeur scandinave qui, malgré son nom, n’est en rien une filiale du fabricant de micros portant le même nom. Il a été aussi l’ingénieur du son attitré de la salle de presse.
“Il est certain que cette nouvelle gamme de microphones de podium convient parfaitement à l’usage et plus encore à l’acoustique des lieux” explique Bent. “Suite à la préconisation de Best Broadcast Hire (BBH),nous avons installé 20 micros d:screet. Leur placement sur la table s’est fait via des stands K&M. La plupart des personnes interviewées sont des musiciens ou des artistes qui ont tendance à parler assez fort ; il nous fallait donc des capteurs capables d’encaisser d’importants écarts de dynamique mais aussi la pression acoustique régnant dans une salle de presse. Il fallait aussi que les micros puissent repiquer sans problème des parties chantées toujours possibles lors des conférences de presse de l’Eurovision”.
L’effet de proximité du d:screet SC4098 en fonction de la distance avec la source.La réponse en fréquence du d:screet SC4098 mesurée à 20 cm en fonction de l’angle d’incidence du son.
Le diagramme polaire normalisé du d:screet SC4098 avec sa bonne réjection à 8 et 16 kHz.
Christian Poulsen, le directeur de DPA ajoute : “En tant que constructeur danois, nous sommes particulièrement fiers que nos nouveaux microphones de podium prennent part à cette édition du concours de l’Eurovision se tenant dans notre capitale Copenhague.
Bien entendu nous aurions été comblés de voir les artistes employer sur scène aussi nos capteurs de chant d:facto ou nos micros tour de tête d:fine mais malheureusement cela n’a pas été possible à cause de partenariats préexistants. Nous pouvons malgré tout garantir que la qualité DPA a été bien défendue par le rendu sonore émanant de la salle de presse ”.
Le d:screet SC4098 existe en trois modèles de taille de flexible, 15, 30 et 45 cm (respectivement SC4098-BX15, BX30 et BX45.) Le capteur à condensateur pré-polarisé (électret) nécessite d’être alimenté en 48 V.
DPA SC4098
Caractéristiques :
Type : gradient de pression supercardioïde à électret
Réponse en fréquence +/- 2 dB à 20 cm: 100Hz – 15 kHz ( avec 3 dB de boost champ diffus et filtre passe-bas 2e ordre, – 3 dB à 80 Hz)
C’est au sein d’un stand immense que nous avons pu voir le nouveau prototype X4L de la série « Impression X » de GLP, fabricant allemand qui fut un des premiers à développer des projecteurs à leds .
Impression X4 XL et son zoom 7-50°
Les têtes motorisées de la gamme Impression sont des Wash à led déclinées jusqu’à présent en 4 modèles suivant leur taille, de la petite X2 à la grande X4 XL avec ses 55 leds Ostar RGBW 15 W Osram. Toutes ont en commun un socle minuscule, des connecteurs et menus aux standards de tournée, une vraie qualité de fabrication et une puissance plus qu’honorable.
La plus grande, la X4 XL, à la fois Wash et Beam (faisceau à bord net) propose un zoom de très grande amplitude 7° à 50°, un système de refroidissement silencieux, des moteurs pas à pas hybrides triphasés rapides et se contrôle avec un maximum de 35 canaux.
La nouvelle X4 L ajoute la gestion point par point des couleurs et bientôt la rotation de la lentille de sortie
Avec cette nouvelle année, GLP propose sur sa toute dernière lyre, la X4L, un nouveau software pour piloter ses 37 leds RGBW Ostar point par point en couleurs, le reste de la gamme utilisant des macros pour générer des formes diverses, des lettres ou des symboles sur leurs ensembles de leds.
Bien sûr une telle gestion matricielle demande une évolution du contrôle ; l’ArtNet sera donc lui aussi de la partie.
La future X4L, au zoom percutant de 7 à 50° devrait en plus posséder un système de rotation de son système optique pour une sortie normalement cet été.
Dernière née des interfaces audio Firewire/Thunderbolt de la gamme Saffire, la Saffire PRO 26 offre une résolution 24-bits / 96kHz, 18 entrées/ et 8 sorties, et utilise quatre préamplis micro Focusrite. La Saffire PRO 26 présente le meilleur rapport qualité/prix de sa catégorie, dédiée à l’enregistrement studio et aux musiciens, avec une flexibilité maximale.
Les quatre préamplis de haute qualité, épaulés par la dernière évolution du Saffire Mix Control et la technologie d’interfaçage Firewire (compatible Thunderbolt *), se combinent pour offrir une intégration transparente et une grande flexibilité de routage.
Ces préamplis Focusrite présentent un très faible niveau de bruit et de distorsion avec beaucoup de réserve dynamique, tandis que la conversion numérique de précision et la technologie JetPLL (qui diminue le jitter du aux transmissions numériques) assurent une qualité audio professionnelle.
Les entrées 1 et 2 disposent de prises XLR au niveau micro à l’arrière et de connecteurs jack TRS sur le panneau avant au niveau instrument ou ligne. Elles sont pourvues également d’un pad à -10 dB. Les entrées 3 et 4 se situent à l’arrière et sont au format combo XLR (micro)/TRS (ligne).
Il y a 2 entrées ligne TRS supplémentaires sur le panneau arrière, soit un total de 6 entrées analogiques, que les vu-mètres 5 segments LED permettent de contrôler. Ajoutons à cela deux sorties casque, 6 sorties ligne sur prises jack TRS et S/PDIF coaxial ainsi qu’une sortie « monitor » à volume réglable en façade et mute, et on a une vue complète des possibilités d’interconnexion.
Vidéo de présentation
L’application Saffire Mix Control, logiciel de routage DSP à faible latence 26X8 fourni avec la Saffire PRO 26, constitue un nouveau standard pour le contrôle de votre interface Saffire. Cette dernière propose un routing flexible de sortie pour les différents mixes de vos casques, le monitoring, les effets en temps réel.
La Saffire Pro26 est livrée avec un bundle logiciel comprenant : Ableton Live Lite, Midnight plugin suite (Midnight EQ et Compressor), Scarlett plugin suite (Scarlett EQ, Compressor, Gate et Reverb), Novation Bass Station et 1Go de boucles Loopmasters libres de droits.
* Thunderbolt (technologie Intel) existe aujourd’hui sur un relativement faible nombre d’ordinateurs personnels (sur les gros Mac) contrairement à Firewire. Les deux protocoles sont pris en charge sur la Saffire Pro26, il suffit d’utiliser un adaptateur (bon marché mais non inclus) Firewire/Thunderbolt.
Evénement et avancée technologique majeurs dans l’audio-professionnel, STUDER présente la nouvelle console Vista X et le core Infinty serie permettant plus de 800 voies de traitement, 5000 entrées/sorties et une redondance totale. La folle course à la puissance et à la simplification est lancée dans l’audio pro avec le retour au bon vieux processeur PC, le CPU, dont la puissance brute, le cadencement, la mémoire cache embarquée et surtout le nombre de cœurs ne cesse de croître.
Le grand perdant est le DSP dont toutes les consoles actuelles, les multi-effets et les stations de travail audio sont pourtant gavés. Mais que reproche-t-on au juste à ce pauvre DSP. D’abord il ne parle que sa langue, ce qui oblige à développer spécifiquement pour lui, grevant d’autant les coûts et surtout il ne sait pas tout faire, ce qui, dans le cas des consoles, contraint les constructeurs à employer d’autres processeurs et d’autres langages pour bâtir la partie mélangeur, bref, deux mondes bien distincts plus ou moins bien imbriqués.
Le salut nous vient donc du CPU, la pièce maîtresse de nos PC, et depuis dix bonnes années aussi de nos Mac qui quitte la simple gestion des commandes, des mémoires ou de l’affichage pour fièrement prendre en charge l’audio et même les effets, la fin du TDM et l’avènement du Real Time. Cela signifie enfin que les sociétés adoptant ce type d’architecture pourront rapidement passer des accords avec les développeurs de plug-in afin d’utiliser les nombreuses bibliothèques temps réel existantes et permettre leur parfaite intégration dans le mélangeur. Les racks de périphériques vont définitivement prendre leur retraite.
Très présente dans le domaine de l’audio numérique avec la gamme de consoles broadcast Vista de laquelle a été tirée une déclinaison Sound Reinforcement ou SR, Studer quitte donc les DSP SHARK (Super Harward ARChitecture) d’AD et s’élance la première dans le monde du CPU avec son Core Infinity basé sur des DSP-CPU, architecture unique dans l’audio professionnel et particulièrement puissante, un seul circuit DSP permettant de gérer plus de 400 voies !
Utiliser des CPU type PC pour du processing audio garantit une puissance de traitement importante, une évolution rapide des capacités dans le futur proche et un hardware largement utilisé et testé.
Le nouveau Core Infinity intègre alimentation et ventilation redondées et peut être doublé pour une redondance totale et un temps de bascule instantané. Il est relié aux nouveaux racks d’interfaces entrées/sorties STUDER D23m par fibres optiques avec le standard STUDER A-Link, gérant jusqu’à 384 canaux par rack D23m. Chaque Core Infinity dispose de 12 ports fibre A-Link, ce qui lui donne une flexibilité et une puissance hors norme.
Cette flexibilité est encore augmentée par la modularité du rack D23m qui propose 12 slots pouvant accueillir différents types de modules d’entrées ou sorties analogiques ou numériques.
Le D23m vue côté connectique
Le D23m peut enfin être interfacé avec le MeddiorNet de Riedel pour des configurations impliquant par exemple plusieurs systèmes Infinity.
La surface de la nouvelle Vista X est très proche de la Vista 9 mais intègre en standard une technologie Quad-Star, quatre CPU fonctionnant en redondance totale avec en plus redondance des switchs Ethernet, des ventilateurs et des interfaces de communication, un niveau de sécurité que l’on est habitué à trouver dans l’aéronautique mais unique dans l’audio professionnel, et qui devrait séduire les productions et les diffuseurs les plus exigeants.
Deux Vista X peuvent fonctionner simultanément sur un même projet afin de faire face aux projets les plus contraignants en termes de format ou de langues. L’affichage très performant des niveaux se double d’une mémoire des formes d’ondes des 50 dernières secondes d’audio, facilitant la recherche de tout bruit parasite ou d’interruption de signal.
Une automation appelée VistaMix gère automatiquement le gain lors de talks télé mettant en avant le micro actif et réduisant le gain des autres capteurs en plateau. Le Virtual Surround Panning facilite le traitement et le mixage de programmes allant jusqu’au 7.1 STUDER propose en plus un choix dans les couleurs sur le bandeau d’appui et le meuble intégrant la console. Ne reste désormais à Studer qu’à décliner cette nouvelle architecture vers le spectacle vivant avec des surfaces de taille réduite.
Nombre de mixeurs hexagonaux ne devraient pas rester insensibles au charme, à la puissance inédite et à l’intégration potentielle de ressources d’effets quasi infinie de cette belle suissesse.
Suite à une rencontre à Prolight+Sound avec le fabricant de micros autrichien Lewitt, l’équipe d’EVI Audio France a repris la distribution, vacante depuis la fin 2013, de cette marque de micros montante à l’excellent rapport qualité/prix (voir SLU). C’est officiel depuis début Mai.
Dans le même temps EVI a complété ses “emplettes” avec l’importation des produits espagnols de Neutral audio qui propose des “nettoyeurs de son”, selon la mystérieuse technologie DREI (Dynamic Reduction of Electronic Interactions).
Lewitt est une marque relativement récente de microphones (studio et Live) de qualité, déjà plébiscitée par bon nombre d’artistes et d’ingés son, non sans raison, et créée par un ingénieur autrichien issu du sérail. Promue par la jeune société de distribution SoundCo sur notre territoire depuis 2012, la marque s’est retrouvée fin 2013 sans distributeur suite à la défection de SoundCo qui n’a pas réussi à prendre son envol.
EVI Audio distribue également (et principalement) Electro Voice qui propose aussi un catalogue de microphones mais sans concurrence directe avec l’offre Lewitt, ce qui permet dorénavant à EVI audio France d’offrir une palette de micros pour tous les genres et toutes les utilisations.
Concernant Neutral, nous connaissons moins et, pour tout dire, la technologie nous semble un peu “ésotérique” comme on pourrait l’évoquer en HiFi. La marque espagnole, qui trouve de fervents partisans auprès d’ingés son et de groupes ou interprètes réputés (en vrac : Alan Parsons, Léonard Cohen, Cold Play, Rihanna, Jamiroquai, Julio Iglesias, …), opère sur le marché de la HiFi et maintenant dans le domaine Pro avec ses racks D.R.E.I. Pro et D.R.E.I. Micro (demi-format) censés éliminer les produits d’intermodulation dans la chaîne de transmission audio.
Le fabricant reste très sybillin quant à la technologie des modules D.R.E.I. mais montre des oscillogrammes qui trahissent une simple élimination des harmoniques de rang supérieur (comme le fait succinctement un filtre passe-bas ou coupe-haut).
La technologie est entièrement analogique et ne retire rien à l’intégrité du signal selon le fabricant, mais retirer les harmoniques constitutifs d’un son (et dégrader leur phase relative), n’est-ce pas amputer ou déformer le signal ?
Nous voulons bien croire que cela aide certains systèmes (ampli plus dif) à mieux restituer le contenu en inhibant les artefacts produits par intermodulation, mais pour nous cela n’apporte rien (au contraire) à un système bien né. Maintenant, en tant que journaliste (technique), gardons une certaine « Neutral »ité et conseillons d’écouter le produit intercalé dans une chaîne de transmission pour que vous puissiez vous forger une opinion.