Avec son nouveau microphone audio immersif BP3600, Audio-Technica propose une solution pratique pour la captation des ambiances sonores, une activité de plus en plus fréquente dans la diffusion d’événements sportifs, pour les concerts et les festivals, le cinéma et la production de contenu audio 3D. L’audio capté peut être intégré facilement en tant que canal audio dans un codec audio immersif sans traitement supplémentaire du signal.
Capsules hyper-cardioïdes de 12 mm pour une faible corrélation du champ diffus entre les signaux.
Le BP3600 est constitué de huit micros d’une longueur de 8,8 cm, assemblés de manière que les capsules hyper-cardioïdes soient placées à équidistance du centre et séparées l’une de l’autre de 15 cm. Les capsules de type condensateur électret qui l’équipent supportent une pression acoustique max de 144 dB, et permettent d’obtenir une large réponse en fréquences allant de 40Hz à 20 KHZ.
L’ensemble permet d’obtenir une captation sonore dotée d’un bel espace et d’un niveau de détails élevé. La sortie s’effectue sur 8 canaux analogiques discrets et cohérents via un câble épanoui de 5m, LEMO 16 broches vers connecteurs XLR numérotés, dotés d’un code couleur identifiant chaque micro et de capuchons de protection contre l’eau. Chaque canal nécessite une alimentation fantôme 48V.
Oui, c’est facile de voyager avec un micro immersif.
Le système de microphones ainsi créé reste compact et léger, ce qui facilite son utilisation et son installation même en mode suspendu dans des lieux de grands volumes. Un anneau de blocage offre une sécurité supplémentaire lors de la suspension du microphone au-dessus des spectateurs. L’ensemble reste discret pour les situations de diffusion vidéo. Il est intégralement démontable et se range dans une mallette facilement transportable.
Le BP3600 a été développé et est actuellement utilisé sur le championnat de vitesse MotoGP pour capter en temps réel l’audio live des compétitions. Les micros sont placés sur le podium, dans le parc fermé, aux stands et à des endroits stratégiques du circuit. Une salle 7.1.4 / 5.1.4 dédiée, construite sur mesure pour mixer en temps réel le son immersif ainsi produit, permet d’offrir une expérience d’écoute immersive au public et aux spectateurs lors des retransmissions.
Aussi à l’aise à l’extérieur qu’à l’intérieur, ici au championnat Moto GP tout en haut du mat au centre de l’image, chaque tête étant recouvert d’une mini bonnette Rycote.
Le BP3600 est livré avec huit bonnettes AT8172, une pince isolante pour pied, un adaptateur fileté 5/8″-27 vers 3/8″-16 et une mallette de transport souple. En option nous trouverons les accessoires suivants : bonnettes Rycote BBG Windshields, coiffes Rycote BBG Windjammers et câbles d’extension LEMO-vers-LEMO de 5 et 20 m.
Le légendaire groupe danois de hip-hop, Suspekt, sombre et intense, s’est produit lors d’une date unique au stade national Parken de Copenhague, d’une capacité de 47 000 places, en septembre. Suspekt est réputé pour jouer avec des effets de lumière originaux notamment produits par 168 Zonda 9 Wash et Zonda 9 FX.
Le Zonda 9 Wash : 37 sources RGBW de 40 W agencées en couronnes controlables indépendamment, zoom 4° – 56°.Le Zonda 9 FX a le même nombre de sources mais contrôlables indépendamment et des zones inter-lentille translucides recevant 588 leds RGB produisant un effet de liquide inédit.
Le Zonda 9 Wash est le premier luminaire d’une nouvelle gamme Ayrton conçue pour l’éclairage de scène, équipé de sources LED RGBW de 40 W travaillant les couleurs en synthèse additive. L’éclairage a été fourni par VIGSØ, Danemark, et l’éclairage et la scénographie ont été réalisés par Johnny Thinggaard de CMY.
Pour M. Thinggaard : « Ce concert était le plus grand du groupe depuis sa création. J’ai choisi d’utiliser le Zonda 9 Wash en raison de sa grande surface lumineuse, j’aime vraiment la façon dont les sources fournissent un grand remplissage visuel pour ce type de spectacle. Et tout le design était basé sur le style Wash. Pas un seul gobo.
Pour moi, il est essentiel de créer de l’espace et des émotions, et comme il s’agit d’un groupe de hip-hop, je ne pensais pas que des spots/profiles correspondraient à ce style. J’ai également choisi le Zonda 9 car j’avais besoin d’un luminaire capable d’éclairer d’une hauteur de 20 mètres jusqu’au sol. Le Zonda 9 est très lumineux et produit un très bon mélange de couleurs. »
Le style rappeur et percutant du groupe nécessitait un éclairage puissant et percutant. Thinggaard n’a pas été déçu par la disposition des Zonda 9 en 10 pods de 4 x 3 unités, plus une rangée de 48 autres posés sur scène.
« VIGSØ m’a présenté les luminaires dans l’entrepôt où il est toujours difficile d’appréhender la quantité de lumière réellement produite. Par rapport à la surface d’écrans vidéo, les luminaires ont fait un excellent travail et ont parfaitement fonctionné. »
Christian Vigsø, PDG de VIGSØ, a ajouté : « Nous avions un total de 168 Zonda 9 avec un mélange de projecteurs Wash et FX. La production nous a demandé de faire en sorte que la librairie DMX des Zonda 9 Wash et des Zonda 9 FX soit la même. Nous avons demandé à Ayrton de le faire et nous avons été très impressionnés qu’ils puissent nous présenter une solution en seulement deux jours. »
Après avoir racheté la société ChamSys en 2017, Albert Chauvet, P.D.G de Chauvet a petit à petit confié la gamme en distribution à ses filiales : Belgique, Allemagne, Royaume Uni, Mexique. C’est maintenant au tour de la filiale française de l’intégrer dans son offre.
Martin Fournier
Pour Martin Fournier, directeur commercial Europe de Chauvet, que nous avons interviewé : « La reprise de ChamSys par Chauvet France est une suite logique de tout ce qui s’est fait auparavant en Europe. Quand, début 2017, Chauvet a racheté ChamSys, le but n’était pas une intégration immédiate dans le catalogue des filiales car les distributeurs de la marque connaissaient bien leur marché et leur travail correspondait aux attentes et aux besoins de Chauvet à ce moment-là.
Durant un peu plus de 6 ans, de nombreuses filiales se sont ouvertes, dont la France et ont mis en place leur service commercial ainsi que les supports techniques pour consolider la place de la marque Chauvet. La distribution de ChamSys par les filiales Chauvet s’est faite au fur et à mesure. Je tiens à souligner que Sonoss a fait un très bon travail sur la France, et cela a sûrement contribué au fait que nous soyons la dernière filiale à reprendre la distribution de ChamSys. Sonoss garde la distribution jusqu’au 31 décembre, même si depuis le 1er décembre Chauvet France peut vendre les produits ChamSys. Chauvet France deviendra officiellement exclusif le 1er janvier 2024.
L’équipe en charge du développement de ChamSys avec à Gauche Martin Fournier (directeur commercial Europe Chauvet, au centre Rémy Rouvoy chef produit ChamSys France et à droite James Harrison, chef produit Chamsys Ltd.
Notre première tâche va être de continuer à développer la marque sur tout le territoire français et créer de nouveaux marchés. Pour cela nous venons d’embaucher un chef produit et nous avons également nos six commerciaux sur la route qui utilisent depuis longtemps les consoles. Nous avons également d’autres personnes en vue pour faire grossir l’équipe ChamSys.
SLU : Comment voyez-vous l’évolution de ChamSys en France ?
Martin Fournier : On va développer toute une synergie autour de la marque en développant un grand panel de services pour les utilisateurs et une forte présence des commerciaux chez les prestataires et dans les différents lieux susceptibles d’utiliser les consoles.
Fleuron de la gamme, la MQ500 Stadium étendue par une wing.
L’ensemble du SAV va être fait dans nos locaux de Chilly-Mazarin et tout comme pour nos produits Chauvet, on va mettre un point d’honneur à proposer le service le plus rapide possible tout en gardant une qualité optimale.
Remy Rouvoy
Rémy Rouvoy, qui est notre nouveau business développeur et support manager pour ChamSys, va également organiser des journées découverte des consoles. Dans nos locaux, une nouvelle salle est entièrement dédiée à la gamme ChamSys, que ce soit pour la découverte et la pratique des consoles, mais aussi la préparation des shows où tout autre besoin nécessitant une console ChamSys. Tous les modèles seront présentés, de la MQ500 à la Quick Q 10
Des consoles de démo vont également pouvoir être mises à disposition quelques jours chez nos clients afin de les présenter à leurs équipes. Rémy, comme je le disais, est un business développeur, mais il est aussi support manager. Il va être à même d’aider les utilisateurs et de répondre à leurs questions.
La MagicQ MQ70 Compact.
Il sera même possible, dans certains cas, pour l’acquisition des modèles haut de gamme, de faire venir une personne de chez ChamSys pour encadrer la première prestation. On sera également les porte-parole des utilisateurs français auprès de l’équipe R&D et nous ferons le maximum pour que leurs remarques et demandes soient entendues et prises en compte. Nous allons apporter une attention particulière aux centres de formations afin que les pupitreurs puissent avoir un enseignement optimal sur tous les modèles.
QuickQ-30
Nous réaliserons aussi un grand nombre de tutoriels vidéo en français, certains sont déjà sur YouTube, avec bien sûr une présentation des différentes fonctions mais aussi les astuces qui permettent de gagner du temps. C’est, entre autres, aussi pour cela que plusieurs intervenants extérieurs, qui ont un historique avec la marque et qui la connaissent très bien, vont venir renforcer l’équipe ChamSys.
SLU : Que va apporter l’ajout d’une gamme complète de consoles au catalogue de Chauvet France ?
Martin Fournier : C’est un atout pour Chauvet France car nous allons maintenant pouvoir proposer une solution complète de la console aux projecteurs. Un des objectifs de Chauvet est de s’ouvrir au plus grand nombre de marchés, comme avec la marque Kino Flo pour le cinéma, et pouvoir ainsi proposer le plus large panel de solutions. Tout est possible. Certains vont se focaliser uniquement sur les consoles ou sur les projecteurs alors que d’autres auront besoin d’un kit complet allant du contrôleur jusqu’aux sources de lumière. L’intégration de ChamSys a été un succès dans toutes les autres filiales. Dès l’annonce de la distribution par Chauvet des produits ChamSys, nous avons eu de nombreux retours très positifs et plus que prometteurs. Nous avons maintenant à notre disposition une gamme complète de consoles performantes et fiables. Nous allons tout faire pour continuer à faire grandir le nombre d’utilisateurs en privilégiant avant tout le service.
Toute l’équipe de Robe France et Jacky Fregonese (société Loct’ambule), vous donnent rendez-vous le mardi 19 décembre, à partir de 18 h 30, dans les locaux de la marque à Villepinte.
L’objectif est double :
– Vous faire découvrir les derniers projecteurs issus de la R&D Robe en démo dans le showroom et notamment le WashBeam longue portée iFORTE LTX qui a reçu e prix de l’innovation au Plasa.
– Et aussi partager un moment de convivialité et se régaler des délicieuses flammenkueches, cuites au feu de bois, de notre ami chef alsacien Jacky dans son mythique food truck ! Un petit verre de vin chaud aux épices et/ou de bière artisanale viendra réchauffer l’ambiance, des petites mignardises assurant la touche de douceur propre à l’esprit de Noël.
Cet évènement est ouvert à toutes et tous. Que vous soyez designer, prestataire, régisseur, technicien…
Robe Lighting France SAS – ZI Paris Nord II, Bât. Euler – 33, rue des Vanesses – 93420 Villepinte – Tél. :+33 6 23 38 98 74 – Standard : +33 1 48 63 84 81 – www.robelighting.fr
Bien sûr vous connaissez le microphone dynamique Shure SM7B, avec sa forme si particulière qui met en confiance l’artiste ou l’animateur. Vous le croisez depuis de nombreuses années, que ce soit dans les radios ou il impose son standard jusqu’au studio d’enregistrement où il sculpte un grand nombre de voix lead d’artistes dont celle de Michael Jackson.
Cinquante ans après son lancement et pour répondre aux nouvelles exigences techniques imposées par les configurations d’enregistrement actuelles, Shure présente le SM7dB, dernier né de la famille SM7. L’excellence audio du célèbre microphone est maintenant disponible avec une grande simplicité d’accès à l’ensemble des nouveaux créateurs de contenus pour la production musicale, le streaming et le podcast.
SM7dB, une forme caractéristique qui met en confiance.
Si le SM7B nécessite l’utilisation de préamplis haut de gamme pour pallier son manque de sensibilité, le SM7dB corrige cette particularité pour l’adapter aux systèmes d’enregistrement actuels en lui ajoutant un préampli actif intégré qui lui apporte jusqu’à 28 dB de gain supplémentaire. Cela permet au SM7dB d’être utilisable immédiatement (sans préampli additionnel) avec tout type d’interfaces audio.
Bien que l’alimentation fantôme soit nécessaire pour alimenter le préampli, le SM7dB reste bien sûr un microphone dynamique offrant la même robustesse et la même qualité audio que le légendaire SM7B.
Toutes les commutations du SM7dB, celles qu’on connait, et celles qu’on découvre.
Conçu par Shure, ce préampli intégré (technologie sous licence Cloud) fournit un gain commutable de +18 ou +28 dB. Toutefois pour les situations ne nécessitant pas de gain supplémentaire (si jamais vous aviez l’opportunité de l’utiliser avec un préampli aussi de légende), un bypass permet de désactiver celui interne et de revenir aux caractéristiques d’origine du SM7B.
Au même titre que son aîné, le SM7dB délivre un son naturel et détaillé, chaud et doux, même utilisé en extrême proximité. Sa réponse en fréquence est parfaitement adaptée à la captation des voix parlées/chantées et des instruments avec une belle présence dans les médiums et un peu d’extra au-dessus de 15 kHz.
SM7B à gauche et SM7dB à droite, une réponse en fréquence identique confirme qu’il s’agit bien d’un SM7B avec un peu d’électronique.
Il supporte tout aussi bien les sources sonores fortes (batterie, amplis, cuivres, guitares…). On retrouvera les mêmes commandes d’égalisation que le SM7B, l’atténuation des graves et l’augmentation de la présence pour s’adapter au mieux à la source sonore et à l’environnement d’enregistrement.
On les dit identiques, pas tout à fait car il bien fallu trouver de la place pour le préampli. Regardez l’arrière du SM7dB, il est plus long…
Sa directivité cardioïde, sa technologie d’isolation des bruits par suspension pneumatique et le filtre anti-vent intégrés permettent de se concentrer sur la voix en éliminant les bruits indésirables. Un blindage électromagnétique protège le micro des rayonnements en tous genres comme les alimentations à découpage.
Broadcast, chant, musique, podcast, instruments… Parce que tous les créateurs de contenus n’ont pas une formation d’ingénieur du son ni les configurations techniques correspondantes, Shure apporte avec le SM7dB une solution polyvalente qui permet aux podcasteurs, streamers et musiciens, amateurs comme aguerris, de bénéficier chez eux d’un set-up digne d’un studio professionnel pour obtenir facilement des enregistrements de qualité à un prix plus avantageux que la somme d’un SM7B et d’un préampli externe.
Quand Sonoss a commencé à commercialiser ses télécommandes moteurs digitales à mémoires de groupes et ses contrôleurs à contacteurs hybrides, (à GL Event en 2021 pour le Grand Palais Éphémère), elle portait (tout comme ses télécommandes classiques), la marque Sonoss.
Pour séparer commercialement ses activités de distributeur (Luminex, SGM…) et de fabricant, Philippe Coudyser, P.d.g de Sonoss, a déposé une marque distincte couvrant sa gamme de contrôle de levage, développée et fabriquée à Lille. Et Altimate est née, prête à séduire le monde.
La gamme est présentée ici en vidéo par Manuel Lauwerier, directeur technique de Sonoss
Altimate, est donc distribuée en France par Sonoss, et le sera dans le monde via des distributeurs intéressés au gré des contacts noués sur les salons internationaux où la marque exposera, dont Prolight+Sound en mars.
Ugo Knaff, responsable du Marketing de Sonoss, en a profité pour suggérer d’identifier les produits dans 3 gammes par des références simples et facilement mémorisables.
La gamme Altimate.
– Une gamme Altimotion pour les télécommandes intelligentes et les contrôleurs de moteurs à contacteur hybrides. La remote précédemment référencée RT72-20G-W-WL porte maintenant la référence MotionPad complétée du nombre de canaux
– Une gamme Altivision pour le peson et ses accessoires
– Une gamme Classique pour les télécommandes et contrôleurs analogiques
MotionPad, la télécommande mobile ici en version 24 canaux, dialogue avec contrôleurs de moteurs en HF via l’émetteur/récepteur MotionConnect ou en filaire.La télécommande MotionHall pour installation fixe.
Le peson VisionCell mesure en temps réel la charge appliquée à un point d’accroche. Autonome, il s’intègre à tout type de système de levage, mais c’est connecté à une télécommande digitale Altimate qu’il apporte un confort de travail inégalé.
Mais revenons au développement de cette marque innovante qui a développé tout un éco système autonome au service du levage. Après la gamme de télécommandes à mémoire de groupes et ses contrôleurs à contacteurs hybrides, l’équipe a lancé un peson connecté VisionCell.
Un émetteur/récepteur HF, entre la télécommande et le peson assure le dialogue pour une gestion optimisée du levage. La liaison peut aussi se faire en filaire. Il est décrit dans SoundLightUp ici (à l’époque sous la marque Sonoss).
Avec la volonté de faciliter le travail des techniciens du levage, plusieurs fonctions annoncées sont maintenant implémentées. La fonction Identify permet de repérer les pesons en accroche dans les ponts et de changer leur affectation depuis la télécommande. Ils répondent par un signal lumineux.
Le peson est alimenté par batterie Lithium qui se recharge automatiquement dans des valises dédiées ; un soulagement pour le technicien qui n’a plus à gérer les piles et leur remplacement. Dans un kit comprenant un grand nombre de points d’accroche, le temps économisé est significatif.
Partant de la remote toujours, il est aussi possible de définir une alarme de sous charge ou de surcharge à un grand nombre de pesons afin d’identifier un problème, toujours par émission d’un signal lumineux. Le peson conçu étanche au ruissellement est en attente de sa certification IP54
Niché au cœur du Palais de Savoie derrière le Casino Grand-Cercle, le Théâtre d’Aix-Les-Bains est un lieux chargé d’histoire qui évolue depuis sa création en 1899, s’adaptant à son époque tout en gardant son charme. Après l’étape indispensable des issues de secours, de l’électricité, de l’isolation thermique et celle des perches électriques sans pour autant démonter les magnifiques infrastructures en bois des débuts, 2023 a vu l’installation sonore évoluer, dans l’attente d’un gros travail à venir sur tout ce qui concerne le staff, les dorures et les velours.
Bâti sur le principe des théâtres à l’italienne et classé Monument Historique en 2013, le Théâtre d’Aix-Les-Bains peut accueillir 830 spectateurs répartis entre l’orchestre et ses baignoires, les loges du premier étage ou balcon, celles du deuxième balcon et l’amphithéâtre au troisième étage, autant dire un lieu pas évident à sonoriser en termes de couverture.
Invités par Nexo qui a fourni le matériel au Groupe Elypse qui l’a intégré, nous avons été accueillis par Manu Giummarra, le régisseur général du Casino Théâtre d’Aix-Les-Bains pour une demi-journée de derniers calages du système sous la houlette de David Hochstenbach, Engineering Support Manager de Nexo, mais aussi de Guillaume Rimet, Directeur technique Groupe Elypse et de Julien Dauplais, Régisseur son Groupe Elypse.
De gauche à droite : Guillaume Rimet, Directeur technique Groupe Elypse, Julien Dauplais, Régisseur son Groupe Elypse, David Hochstenbach, Engineering Support Manager de Nexo, Manu Giummarra, régisseur général du Casino Théâtre d’Aix-Les-Bains et arborant une iD24, Stéphane Brocard, Sales manages Nexo pour le sud de la France.
Last but not least, d’autant qu’il a longuement répondu à nos questions, nous avons aussi passé du temps avec Bruno Favre-Martinoz, Fondateur et PDG de Groupe Elypse, c’est même lui qui ouvre le bal des questions.
Bruno Favre-Martinoz, Fondateur et PDG de Groupe Elypse.
SLU : Comment Nexo est rentré dans ces murs chargés d’histoire ?
Bruno Favre-Martinoz : Simplement. On collabore avec le Théâtre d’Aix depuis longtemps et quand la décision a été prise de renouveler la diffusion, une grande marque française a été consultée et a fourni un projet faisant usage de systèmes distribués, ce qui est la solution logique pour couvrir le plus de sièges dans ce genre de théâtre. Malheureusement la somme de travaux en cours et à venir, a contraint le budget, nous avons donc dû trouver une solution qui réponde au cahier des charges tout en étant plus compétitive. Nexo nous a proposé les iD84 qui ont séduit par leur rendu et leur coût. Nexo a par ailleurs une gamme de produits très complète avec une bonne disponibilité et un excellent accompagnement technique, ce qui est un plus pour un intégrateur.
Le rack de six contrôleurs amplifiés NXAMP4x1 MKII dans leur rack. Le quatrième en partant du haut est bridgé en 2×2 pour donner à manger aux deux subs L18 qui ont très faim!
SLU : Vous allez devoir tout démonter pour les futurs travaux dans la salle.
Bruno Favre-Martinoz : C’est prévu. Nous allons tout déposer le temps du chantier. Le plus gros de l’intégration est fait, la finition on ne la fera que lorsque tous les plâtres, les dorures et la peinture auront été repris. Ça ne servirait à rien qu’on fignole aujourd’hui. Cela nous donne aussi la possibilité d’éventuellement compléter ou améliorer quelques placements de délais.
SLU : Est-ce au cours de ces travaux, des points d’accroche vont être ajoutés?
Bruno Favre-Martinoz : Non ce n’est pas prévu. Le théâtre a été équipé de systèmes puissants et supportés par deux subs L18 pour, le cas échéant, délivrer un son suffisant en qualité et pression pour des concerts. Le lieu ne se prête pas ni par la taille ni par ses surface réfléchissantes, à l’emploi de systèmes suspendus et comme en plus il n’y aura pas d’accroches, ça règle la question.
Présent aussi à Aix-Les-Bains, Stéphane Brocard, Sales Manager pour le Sud de la France complète les propos de Bruno Favre-Martinoz
SLU : Quel type de spectacle est donné ici ?
Stéphane Brocard : C’est très large. Ça peut être du théâtre, un concert un peu rock, des one man shows ou de l’opérette. Ce lieu est assez historique et beaucoup de prods adorent venir à Aix-Les-Bains.
La iD84 de cour à l’orchestre, posée sur son renfort de grave et support à la fois iDS312.
SLU : Le line array ne paraît plus être le premier choix…
Stéphane Brocard : Ça ne va pas du tout avec l’esthétique d’un lieu qui va être rafraîchi, pas plus qu’avec la présence de public sur les côtés ne serait-ce que pour des problèmes de vision et d’accroche. C’est pourquoi il a été demandé d’autres solutions plus discrètes et tout autant efficaces, sans pour autant exciter les matériaux réfléchissants. Un système assez doux et capable d’être performant sur la voix humaine.
SLU : Et avec iD84 vous avez aussi ce système.
Stéphane Brocard : Exactement. Une colonne en alu d’un mètre de haut équipée de 8 transducteurs de 4” à long débattement et aimant en néodyme et 8 tweeters à dôme souple de 1” dans un arrangement breveté offrant une portée de 15 à 20 mètres maximum et une couverture homogène du champ proche. Par son comportement, cela ressemble un peu à nos pavillons asymétriques.
Une partie du secret de iD84, le montage breveté de ses 8 tweeters à dôme de 1”
Qui plus est, un inverseur fait varier la dispersion verticale et permet de choisir entre portée (+0/-10°) et renforcement du champ proche (+0/-25°). Comme toujours chez nous et malgré l’absence de moteurs, iD84 fait du son avec une sensibilité de 105 dB et un SPL Max de 135 dB.
SLU : Quel est justement l’avantage d’utiliser des tweeters à dôme en lieu et place des habituels moteurs à chambre de compression ?
Stéphane Brocard : Le but c’est d’avoir un son doux et agréable car beaucoup moins entaché de distorsion propre à la compression, mais à la fois capable de porter suffisamment loin. Un système polyvalent et très bon sur les voix qui, dans un théâtre, sont très fréquentes.
L’intelligibilité de iD84 est parfaite. Nous avons donc proposé d’équiper les trois niveaux de la salle avec ces colonnes en les accompagnant de leur support et renfort de grave iDS312 pour compléter le bas du spectre entre 90 et 40 Hz. La couleur noire a été choisie mais bien entendu toute teinte RAL aurait pu être proposée. Initialement on aurait même dû livrer le système d’une couleur approchant celle des murs mais ce projet a été abandonné car la salle risque de changer de livrée lors de son rafraichissement.
SLU : On reparlera après des 312, mais il me semble avoir vu dans les deux premières baignoires à l’orchestre, des subs…
Stéphane Brocard : Oui il y a un L18 a cour et un second à jardin. Le théâtre a vocation à accueillir quelques concerts et comme il n’y a pas de points d’accroche, il a fallu apporter un peu d’infra et de contour dans le bas du spectre pour remplir le volume de la salle qui est conséquent. Le L18 est un produit récent et très efficace. 140 dB en crête, deux chambres accordées pour un seul 18” à bobine de 4.5” et aimant néodyme, il délivre un bas tendu et très dynamique, protégé par un algorithme spécifique embarqué dans les NXAMP mkII qui le laisse s’exprimer jusqu’au bout de sa course mais pas au-delà.
Caché derrière d’épais rideaux noirs dans une des deux baignoires entourant le plateau, un des L18.
SLU : Les 312 complètent donc les iD84
Stéphane Brocard : Et ensemble ils forment une colonne de près de 2 mètres de long ce qui est bénéfique en termes de directivité. iDS312 n’est pas très large mais il dispose de trois 12” à longue excursion et aimant néodyme dans une charge réflex avec un très gros évent en bas de la face avant et délivre des crêtes de 138 dB SPL. Comme pour iD84, sa sensibilité est de 105 dB.
SLU : Un théâtre à l’italienne ce n’est pas évident à bien couvrir, vous avez mis des délais ?
Stéphane Brocard : Oui c’est indispensable ici pour compléter la portée de l’iD84 et pour aller déboucher certaines zones d’ombre liées à l’architecture des lieux. On a pour ça iD24, un excellent produit qui est basé sur deux 4”, les mêmes que ceux qui se trouvent dans iD84 et un petit moteur 1” central sur un guide rotatif. On en a 4 en nez de scène pour les premiers rangs, 4 tout au bout du 3è étage que l’on appelle le paradis, les sièges les plus hauts et éloignés du plateau et enfin une paire en plus pour déboucher les sièges latéraux de l’amphithéâtre.
Les quatre iD24 en nez de scène en stéréo croisée pour boucher le très léger trou en SPL et en brillance aux premiers rangs.
SLU : On voit que des ensembles iD84 et iS312 sont séparés…
Stéphane Brocard : A l’orchestre nous avons une paire de modèles Touring où la tête s’enfiche dans le renfort de basses.
Au 1er balcon, une iD84 et son iDS312 en version « séparée » facilitant comme ici, la fixation de la colonne sur un bras afin de la diriger laissant l’unité de grave droite.
Au 1er et 2nd balcon, il s’agit de deux paires de modèles Installation où la platine sur le sub 312 et dans le bas de iD84 n’existe pas et il faut alimenter séparément les deux et accrocher la colonne. Ça marche aussi bien et c’est moins cher à l’achat. Pour mémoire le 312 prend une voie d’ampli et la 84 une autre.
SLU : Le choix du système Nexo s’est fait sur quels critères et a-t-il été comparé à d’autres systèmes ?
Stéphane Brocard : Bien sûr. Des écoutes avec d’autres marques ont eu lieu et le choix de Nexo s’est fait sur la musicalité et la balance tonale de iD84, et bien sûr son prix. Cet été, la configuration que tu vois a été utilisée avec succès pour de l’opérette. Le choix des dômes finit de tordre le cou à la vieille réputation d’être une marque avec un aigu trop présent et fait de iD84 une enceinte capable de faire du son tout en finesse. Il y a d’autres théâtres français qui ont fait le même choix et vont bientôt être équipés en 84.
Écoute
David devant son ordi en train d’effectuer les derniers réglages avec la collaboration de Julien Dauplais, Régisseur son Groupe Elypse.
Le système que David Hochstenbach trouve dans la salle est déjà aligné et tourne depuis quelques temps sans problème, l’écoute de quelques titres de référence le prouve aisément.
Premier grand avantage d’un théâtre à l’italienne, les réflexions sont assez faibles et cela à plus forte raison que l’absence de moteurs et de guides d’ondes laisse le haut du spectre rayonner avec une douceur inédite. Les voix notamment sont d’un naturel très plaisant, flirtant plus qu’un peu avec la Hi-Fi et offrant une très bonne intelligibilité. Revers de la médaille, la portée est effectivement proche de celle d’une enceinte point source. Un titre un peu plus orienté rock prouve néanmoins que le SPL est bien là en cas de besoin, sans que la balance tonale ne change trop. Les 8 tweeters à dôme et surtout leur arrangement sont très convaincants.
Au premier rang face à la boîte de l’orchestre et jusqu’au bord de la casquette du 1er balcon, la distribution est homogène avec une atténuation naturelle. C’est plus difficile dès qu’on prend place dans les sièges les plus éloignés de la scène et dans les places arrière des loges, sans que le son ne devienne trop triste mais il faudra peut-être songer à des délais pour les places latérales, toujours à l’orchestre et sous le balcon, afin de redonner un peu de précision et de brillance au rendu.
Le mapping en dBA et large bande du théâtre.
Les loges du 1er balcon disposent d’une paire d’iD84, dont la large dispersion fait merveille dans ce type de lieu. Au 2è balcon, on retrouve la troisième paire de iD84 et, une fois encore, la couverture se révèle conforme avec un niveau de grave en léger retrait, ce qui se comprend quand on voit le volume de cette salle. Des délais en iD24 bien placés apportent un meilleur équilibre entre son direct et réverbéré à l’amphithéâtre du 3è étage, aux côtés et au paradis, les sièges les plus éloignés du plateau. Pour ces derniers, des iD24 ont été prévues.
Le « paradis » ou plus prosaïquement les sièges les plus haut placés et les plus éloignés de la scène, d’où 4 délais, ici les deux iD24 de jardin.
Pour revenir au bas du spectre, les six iDS312 qui chacun avec leur colonne iD84 composent un ensemble large bande, sont suffisants pour une exploitation ne nécessitant pas de contour type concert. Si un renfort dans le bas s’avère nécessaire, la paire de subs L18 se révèle redoutable. D’ailleurs presque trop puisque leur placement dans les deux baignoires les plus proches du système à l’orchestre, génère des vibrations parfois audibles. Sans doute ces deux soufflantes vont être sorties de leurs « caches » pour des exploitations musclées et remises en place le reste du temps, cela leur donnera plus d’attaque et mettra moins en résonance certains éléments de la salle.
Une vue de la scène avec les trois paires de iD84 et leur renfort de grave iDS312. Pour le plus observateurs, on aperçoit aussi dans la baignoire à l’orchestre côté cour, un des deux subs L18.
Hybride par son comportement sur la distance, par sa forme en colonne et par son rendu doux et full range, iD84 est un produit qui répond parfaitement aux besoins des théâtres, des salles polyvalentes et de tous les lieux où la voix doit être traitée avec respect mais où parfois il faut aussi mettre du son. Son intégration dans le théâtre d’Aix-Les-Bains est une réussite.
Quelques mots pour finir avec Elypse, les locaux de l’étape, avec la complicité de Bruno Favre-Martinoz qui a bien voulu répondre à quelques dernières questions.
SLU : Elypse est née en 1996…
Bruno Favre-Martinoz : Oui ici même à Aix-les-Bains, une SARL avec trois actionnaires et vouée à la vente de matériel, à l’installation et à la prestation. En 2010 après avoir pas mal bougé par manque de place, nous nous sommes fixés dans nos locaux actuels de Chambéry, une localisation stratégique pour être au plus près de nos gros clients et salles.
Nous disposons d’un dépôt de 1 000 m² et de la place pour laisser nos gros porteurs devant nos locaux. C’est aussi à partir de 2010 que nous avons cessé la vente au détail qui de toute manière baissait, le Web et la VPC montant en puissance.
SLU : Combien êtes-vous et quelle est la répartition des marchés ?
Bruno Favre-Martinoz : Nous sommes 8 permanents et on collabore avec une moyenne de 10 intermittents. Pour les marchés cela varie en fonction des années et des opérations mais on tourne autour de 40% d’intégration et 60% de prestation.
SLU : Quelles marques ont accompagné le développement d’Elypse ?
Bruno Favre-Martinoz : Au début on a été très Electro-Voice avec un joli parc de MT2, puis, lorsque le besoin de line arrays de petite et moyenne taille s’est fait sentir, nous avons opté pour Martin Audio et le W8, plus toute la panoplie de wedges qui vont bien, et dernièrement le WPC. Le théâtre a connu les deux systèmes !
SLU : On n’a parlé que de son, quels sont vos investissements en lumière ?
Bruno Favre-Martinoz : Essentiellement du Robe et du ClayPaky. On a eu un coup de cœur pour le Sharpy X Frame. Cette lyre à couteaux nous correspond bien. Elle n’est pas trop grosse, elle est puissante et polyvalente, elle n’a rien à envier aux machines à LED et elle complète bien le parc d’un confrère ce qui nous arrange tous les deux. S-Group en a acheté aussi ce qui nous conforte dans notre choix.
SLU : Comment se profile 2024 pour Elypse ?
Bruno Favre-Martinoz : Bien. On sent un léger tassement sur l’intégration mais comme la presta marche bien, on devrait faire une bonne année. Quoi qu’il en soit, on ne fera pas du chiffre pour du chiffre, seulement de bonnes ventes où client comme fournisseur sont contents.
Dans la soirée du 27 octobre, l’Appel Room du Jazz at Lincoln Center à New York, a accueilli un événement musical et technique. Pour marquer la première installation commerciale de la plateforme audio numérique NADIA pour les systèmes Constellation, Meyer Sound a réuni le célèbre violoniste Joshua Bell avec l’Academy of St Martin in the Fields Chamber Ensemble, le Mark Morris Dance Group, Steve Miller et le Bruce Harris Quintet, ce dernier étant présenté par Wynton Marsalis, directeur général et artistique du Jazz at Lincoln Center.
Présenté conjointement par le Jazz at Lincoln Center (JALC) et Meyer Sound, et baptisé « NADIA’s Music Hall », cet événement sur invitation seulement a mis en évidence l’extraordinaire polyvalence acoustique de Constellation, qui optimise subtilement l’ambiance sonore de la salle pour chaque représentation.
Les cofondateurs de la compagnie, John et Helen Meyer, étaient présents. La vice-présidente exécutive Helen Meyer et le directeur du projet Constellation, John Pellowe, ont fait les présentations et se sont entretenus avec les artistes.
De gauche à droite Helen Mayer, John Meyer et Wynton Marsalis
« Nous sommes enthousiastes à l’idée de cette soirée, car nous sommes sur le point de vous présenter un spectacle unique », a déclaré Helen Meyer dans son discours d’ouverture, « mettant en vedette certains des artistes les plus célèbres du monde dans le domaine de la danse contemporaine ainsi que de la musique classique, du rock et du jazz. Et nous le faisons pour que vous puissiez entendre et apprécier la façon dont ces différents genres musicaux sonnent bien naturellement grâce au système Constellation de l’Appel Room, récemment rénové avec la plateforme NADIA ».
Le violoniste Joshua Bell, a dirigé l’ensemble de chambre dans des œuvres de Vivaldi, Beethoven et Chostakovitch. Entre les morceaux, il a fait part de ses propres expériences en jouant dans des salles équipées de Constellation « de Berkeley à Singapour ». « Constellation est presque miraculeux dans ce qu’il peut faire. C’est une merveilleuse utilisation de la technique de pointe pour enrichir la musique classique qui est antérieure à la technologie.
Steve Miller
Le légendaire guitariste et compositeur Steve Miller a raconté sa relation fructueuse avec John Meyer, qui remonte à 1967, lorsque ce dernier a créé un amplificateur sur mesure pour la participation de Steve Miller au Monterey Pop Festival. « John est un perfectionniste et le son de cette salle en est un exemple », a déclaré M. Miller. « J’adore jouer ici. Miller a ensuite offert à l’assemblée une version acoustique
La soirée s’est terminée par le jazz du Bruce Harris Quintet, présenté par Wynton Marsalis. Ce dernier a profité de l’occasion pour évoquer sa propre expérience en jouant dans des salles du monde entier, certaines équipées de Constellation et d’autres ayant cruellement besoin de cette technologie.
« Au nom du Jazz at Lincoln Center, je suis heureux de coanimer cette soirée pour présenter les débuts de NADIA, un moteur de traitement ultra-puissant conçu pour les salles de concert du futur. NADIA est le nouveau cœur de Constellation, qui a changé le monde des salles de concert. Lorsque je joue dans des lieux secs et sans vie, où le son a vraiment besoin d’aide, je dis : « Appelez Helen et John Meyer, les gens les plus branchés que vous puissiez rencontrer ».
« John et moi avons été stupéfaits par la réaction des artistes qui se sont produits et des invités qui ont assisté à cette soirée vraiment spéciale », a déclaré Helen Meyer à l’issue des festivités. « Il s’agissait d’une célébration pour NADIA, la nouvelle plateforme numérique de Constellation, que nous avons fièrement baptisée du nom de notre petite-fille. Elle s’est avérée être la vitrine ultime de la manière dont nous nous efforçons d’offrir aux artistes et au public la meilleure expérience possible à la croisée de la technologie et de l’art ».
Le Directeur du projet Constellation John Pellowe.
Pour la compréhension des invités qui ne connaissent pas bien Constellation, John Pellowe a fait une présentation, avec des exemples musicaux, de la façon dont la technologie peut créer un large éventail d’environnements acoustiques à la sonorité naturelle.
La nouvelle plateforme NADIA, comprenant le processeur central et les modules d’entrée/sortie, a remplacé les unités D-Mitri de l’installation originale de Constellation à The Appel Room en 2013. Constellation a transformé des centaines de salles dans le monde entier.
La Série C est née en 2018 au travers de ce qui a été initialement un développement spécifique, mené en coordination avec les équipes du Théâtre National de Chaillot dans le cadre du rééquipement de la salle Firmin Gémier.
« Nous souhaitions faire cohabiter portée, intelligibilité et contrôle de la directivité sur une bande spectrale étendue, en conservant une conception de type point source, et non ligne source, » évoque Marc Piera, Directeur du Département Son au Théâtre National de Chaillot.
La C15 a ainsi vu le jour, intégrant un transducteur triaxial (trois voies montées sur le même axe), dont un haut-parleur à aimant néodyme de 15 pouces et deux moteurs à chambre de compression chargés par un large pavillon. La gamme a été par la suite étendue avec les modèles C12, C10 et C6, accueillant respectivement des transducteurs coaxiaux de 12, 10 et 6 pouces.
« Le renouveau de la multidiffusion, la démocratisation de la spatialisation sonore, la multiplication des systèmes immersifs ainsi que nos développements autour de l’acoustique active favorisent depuis plusieurs années la conception de produits et de gammes pensés en cohérence avec ces nouveaux usages. Décliner la Série C en y ajoutant deux modèles large bande extrêmement compacts, était un prolongement logique et nécessaire, » évoque Gaëtan Byk, Président de la société Amadeus.
Contrairement aux modèles C15, C12, C10 et C6 conçus selon une architecture ‘bass-reflex’, les nouveaux modèles C3 et C4 sont clos.
L’Amadeus C3.
« Les modèles C3 et C4 trouvent déjà leurs applications au-delà des frontières de notre univers historique, le spectacle vivant. Leur format extrêmement compact, leur musicalité ainsi que leur esthétique personnalisable à la demande, nous amènent désormais à imaginer des solutions pour des projets hôteliers, muséographiques, résidentiels, entre autres, » évoque Pipo Gomes, Directeur Technique chez Amadeus.
La C3 accueille deux transducteurs montés sur le même axe. Elle embarque un transducteur à membrane de 3.5 pouces chargé par un pavillon taillé dans la masse et un tweeter à dôme de 0.625 pouce fixé sur une pièce de phase propriétaire. Sa dispersion est de 100° et parfaitement conique. Le filtrage est embarqué et passif. Sa réponse fréquentielle (à -10 dB) est de 74 Hz – 20 kHz.
« Nous avons développé ces deux nouveaux modèles en privilégiant la réponse fréquentielle, très étendue dans le bas du spectre compte tenu du format et de la surface de membrane. Leur charge close induit par ailleurs une réponse impulsionnelle remarquable se traduisant perceptivement par une rapidité et une précision exceptionnelle dans le bas du spectre, » évoque Numa Galipot, ingénieur en électro-acoustique chez Amadeus.
L’Amadeus C4.
La C4 accueille deux transducteurs montés sur le même axe. Elle embarque un transducteur à membrane de 4 pouces chargé par un pavillon taillé dans la masse et un tweeter à dôme de 0.75 pouce fixé sur une pièce de phase propriétaire.
Sa dispersion est de 90° et parfaitement conique. Le filtrage est embarqué et passif. Sa réponse fréquentielle (à -10 dB) est de 74 Hz – 20 kHz. Chaque modèle est disponible en version 4Ω ou 8Ω. Trois types de connecteurs sont proposés et notamment par borne de raccordement (binding post), speakON et presse-étoupe pour une utilisation en extérieur.
« Au même titre que la totalité des produits fabriqués par Amadeus, leur finition peut être personnalisée sans limitation. Nous avons notamment fabriqué au cours des dernières années sur demande des enceintes acoustiques en acier Corten, en chêne naturel, en wengé (…) brossé, ou sablé et parfois même revêtu nos ébénisteries de placages aussi exotiques que l’eucalyptus, de feuille d’or, ou encore de poudre de pierre naturelle, » évoque Salvatore Franze, ébéniste et responsable de la fabrication chez Amadeus.
SoundLightUp est toujours attentif aux innovations techniques qui améliorent les conditions de travail des professionnels du spectacle et de l’événementiel. Il est de fabrication allemande par le constructeur Vertitruss et l’outil s’appelle le « PinClaw ». C’est un système de levier anti-bruit, très bien conçu, pour celles et ceux qui ont l’habitude de faire du montage et démontage de structure à manchon conique. La distribution exclusive en France en est assurée par la Boutique du Spectacle.
Il s’agit d’un engin qui peut s’apparenter à un marteau, mais qui est infiniment plus technique. Le manche d’une trentaine de centimètres, en acier recouvert d’un matériau un plastique caoutchouteux pour la prise en main est surmonté par deux éléments bien distincts.
Le PinClaw.
D’un côté un embout rigide mais en matériau absorbant anti-bruit permettant la mise en place de goupilles avec une frappe efficace et souple, et de l’autre côté un accessoire sur charnière mobile monté sur ressort, permettant d’éjecter une goupille en faisant levier avec le manche, sans effort, d’un simple coup de main. La goupille sort toute seule !
Le côté embout pour frapper les goupilles.
Tout ceci est excellent et permet les opérations en question EN SILENCE ! Certains n’y verront pas forcément un intérêt primordial, mais celles et ceux qui font régulièrement des démontages dans des hôtels, ou dans des parcs-expos où les incessants coups de marteaux dans la ferraille sont une source de nuisance majeure, y verront là un achat indispensable !
Dans un premier temps c’est bon pour les oreilles des gens qui travaillent dans ces conditions, mais c’est aussi un bon point pour les prestataires travaillant dans lieux en question qui n’autorisent parfois pas un niveau de bruit excessif en raison d’autres manifestations se déroulant en leurs murs, ou devant garantir qu’on n’entend pas du barouf partout la nuit dans l’établissement.
Ejection de goupille sur pont au sol.
Autre avantage, et non des moindres, avec ce système, vous gardez votre parc de goupillage en bon état, et vous évitez d’émousser les extrémités des goupilles… Fini les goupilles avec bout écrabouillé qui bousillent les manchonnages et les trous dans les raccords… Vous partez avec un équipement nickel, et vous rentrez avec un équipement nickel. En usage normal avec du pont en bon état, ça permet de garantir dans le temps que l’équipement ne se détériore pas et que le parc reste propre et facile à assembler.
Installation de goupille sur totem
Le système est conçu pour les ponts avec manchons coniques dont les tubes présentent un diamètre compris entre 48 et 51 mm, c’est-à-dire la plupart des ponts 300/400 (parfois plus) qu’on peut trouver partout, mais ne conviendra pas pour les très gros ponts type 500.
Malgré une fabrication très solide (« Deutsche Qualität »), il s’agit d’un outillage qui peut être amené à avoir une défaillance à la longue, comme tout outil fortement sollicité. Peu importe car toutes les pièces de rechange peuvent être fournies par La BS. Du ressort au loquet sur charnière, tout est remplaçable très facilement. L’engin est même livré avec un embout de frappe d’avance.
Présentation vidéo :
Vertitruss propose aussi des valises en plastique renforcé permettant de ranger plusieurs PinClaw, mais aussi des valises mixtes dans lesquelles on peut y mettre le goupillage de prestation ainsi que le PinClaw.
Valises intégrées Vertitruss.
Nous avons été vraiment séduits par cet outil qui a toutes les chances de rejoindre très vite de nombreux parcs de prestataires et équipements de techniciens free-lance spécialisés dans le rigging et le montage de structure.
Caractéristiques : Dimensions : 38 cm x 14 cm x 4,2 cm – Poids : 860 g
Un très grand bravo pour ce produit proposé au prix unitaire de 99 € HT à découvrir sur le stand La BS aux JTSE.
Cette année, la finale des CQLP aura lieu le 20 janvier 2024 dans le cadre de l’événement « lueurs de Mantes », un évènement organisé par la Ville de Mantes-la-Jolie qui a pour but de mettre en valeur le patrimoine Mantais par l’éclairage.
Les gagnants du concours de l’année dernière, (de gauche à droite) Quentin Douriez et David Liou Tchen San.
Fort de la confiance accordée par la ville à l’équipe CQLP, le concours s’organisera autour d’un évènement d’éclairage architectural dynamique prévu pour accueillir un public de connaisseurs et d’amateurs de show son et lumière. Les objectifs cette année seront la découverte et la mise en valeur du métier d’éclairagiste et de pupitreur autour d’un projet à vocation culturelle.
Outre le partenaire de cette édition 2024, Elation Professional et son distributeur Best Audio & Lighting fourniront un kit adapté aux besoins de l’événement.
Le concept et l’organisation seront basés sur le même modèle que le concours précédent. Des équipes composées de trois éclairagistes pourront s’affronter lors de compétitions organisées sur les réseaux sociaux.
Le Teaser du concours 2024
Les votes du public et de deux professionnels de renom encore à annoncer détermineront enfin les deux équipes finalistes. Cette dernière épreuve permettra de les départager à l’issue de plusieurs étapes prévues comme suit :
– Un Show monocrome – Un Show asymétrique – Un Show Ryhtmique
Et un show freestyle final
Une surprise vous attend le 1er décembre à 21h30 sur le groupe facebook de Cqlp où un live sera organisé pour vous en dire plus !
Pour rappel, Cqlp est une association composée d’une dizaine de membres permanents. Forte de son expérience avec déjà cinq éditions particulièrement novatrices et réussies, l’équipe propose une expérience hors du commun à de jeunes éclairagistes en devenir ou confirmés, tout en conservant un esprit basé sur l’entraide.
C’est également l’occasion de rencontres et d’échange avec des professionnels et l’accès à un réseau particulièrement sympa et talentueux. On ne saurait que vous encourager à vous inscrire et SoundLightUp s’associe une nouvelle fois à l’édition de cette année avec grand plaisir 🙂
Harman Professional Solutions, annonce le lancement du MAC One Martin, son nouveau projecteur Beam, Wash à effets, doté d’une lentille de Fresnel, qui ne laisse pas indifférent. Compact, léger (4,4 kg), rapide et très polyvalent, ce projecteur définit une nouvelle catégorie ultra-compacte de projecteurs motorisés.
Martin Mac One
Le MAC One se distingue dans trois domaines. Tout d’abord, un faisceau beam au plus serré de 4°de haute intensité crée des effets réactifs en volumétrique. Sa lentille de Fresnel diffuse une lumière douce sur une plage de zoom de 4 à 27 degrés, offrant des transitions fluides. Un système de rétroéclairage de 24 leds RGB à l’intérieur de la lentille vient ajouter des effets colorés très sympas.
Alimenté par un moteur LED RGBL (Red, Green, Blue, Lime) développé sur mesure, assurant un meilleur rendu des couleurs (IRC / TM-30 / TLCI) qu’une source RGBW, et d’une puissance de 120 W, le Mac One produit un flux de 2 400 lm et une intensité en faisceau étroit de 300 000 cd.
Le MAC One se démarque en offrant une association innovante de fonctionnalités dans un format incroyablement compact et léger. L’appareil est facile à manipuler et à gérer, ce qui ouvre un monde de possibilités créatives pour les concepteurs lumière et les utilisateurs. Il est possible d’utiliser un grand nombre de Mac One pour un spectacle sans compromettre le poids ou les limites d’espace, ce qui permet de réduire les coûts de transport et d’obtenir un retour sur investissement significatif pour les sociétés de location.
A gauche, un MAC Aura XIP, à droite le MAC One.
Que vous soyez concepteur lumière, loueur ou organisateur d’événements, MAC One est une solution pour créer des matrices, pour se loger dans les espaces restreints ou rattraper un musicien sur scène à proximité. Il permet également de décorer la scène lorsque le projecteur n’est pas utilisé en beam ou en wash.
Avec l’accessoire optionnel Fourbar, les MAC One peuvent être transportés, montés, démontés et câblés par blocs de quatre, ce qui permet de gagner du temps lors du déploiement de plusieurs appareils. Un adaptateur optionnel de montage en grille permet aux appareils d’être accrochés en lignes et matrices (autoportantes) pour créer un « mur de lumière » sans avoir besoin d’une structure d’accroche personnalisée. Les lignes et les matrices peuvent contenir un mélange de MAC One et de VDO Atomic Bold et Dot.
Le Mac One se contrôle par un signal vidéo et/ou DMX grâce à ses connexions aux protocoles DMX, Art-Net, sACN et P3. Le processeur P3, réduira les canaux DMX nécessaires et les paramètres de la console, en offrant ses facilités de configuration, de mappage et d’adressage. La vidéo peut être mappée sur Beam, Aura ou les deux.
« Nous sommes impatients que les distributeurs et les utilisateurs fassent l’expérience du MAC One. Dire qu’il ne ressemble à rien d’autre est un euphémisme, car il renferme un potentiel créatif considérable dans un boîtier aussi compact, déclare Wouter Verlinden, Martin Product Manager, Creative LED, Lighting, and Control. Notre objectif était de combiner un beau faisceau percutant avec une lentille de Fresnel classique, puis d’ajouter les LED à effet RGB pour en faire un luminaire capable de réaliser de nombreuses choses dans des applications très variées. »
il sera présenté pour la toute première fois publiquement aux JTSE 2023.
Les 25 ans du groupe Louise Attaque ont été fêtés par la tournée album « Planète Terre » leur toute dernière composition dont la scénographie et le design lumière ont été imaginés par Vincent Lérisson avec le support d’une équipe au top et les constructions de MECAoctet.
La superbe tournée album du Groupe “Planète Terre” était marquée par la création d’une scène centrale imaginée par Vincent Lérisson.
Ce projet fait suite à six concerts gratuits offerts aux fans et qui se sont déroulés à l’Élysée Montmartre en avril 2022. Partant de ce concept, le groupe s’enferme pendant 25 jours pour écrire un album avec le projet final de partir en tournée pour proposer un spectacle scindé en deux : une première partie qui reprend le premier album éponyme du groupe Louise Attaque sorti en 1997 dans son intégralité, suivie d’une partie deux avec les compositions les plus connues, “Planète Terre” inclu. Le show est performé sur une scène centrale amplifiée, point de départ de la scéno.
L’équipe aux manettes de ce somptueux projet de tournée-album pour la sortie de Planète Terre du groupe Louise Attaque.
Cette tournée aura été auréolée de deux splendides dates à l’Accor Arena débouchant sur l’épineuse question de l’adaptation d’un format Zénith vers Arena. Mais l’équipe, très professionnelle et sûre de ses bases posées en amont, a su gérer avec souplesse cette extension comme le raconte Vincent : « Bercy, pour plein de raisons, génère pas mal de contraintes d’échelle. C’est un peu comme quand une tournée des SMAC/clubs se ponctue au Zénith pour une ou deux dates. On ne voulait en tout cas pas tout remettre en question, ni changer le concept et nous sommes plutôt partis sur l’idée d’agrémenter et d’étendre la mise en scène en grossissant les traits mais sans révolutionner le show. »
Vincent Lérisson éclairagiste du groupe français Louise Attaque, également porteur d’une casquette de scénographe, nous invite à découvrir son design.
Une scénographie et un design lumière intégrés
Sous l’impulsion du groupe, Vincent cherche à reprendre l’idée d’une scène centrale avec, comme il le raconte lui-même, pas mal de défis intéressants à relever. Le kit quant à lui aura été fournis par le prestataire Dushow.
Vincent Lerisson
Vincent Lérisson : J’ai emmené la scéno en fonction de ce que je pouvais proposer en lumière et avec les contraintes induites.
SLU : Combien de temps de résidence avez-vous eu pour monter ce show ?
Vincent Lérisson : Il y a eu plusieurs mois de travail entre Louise Attaque et moi notamment par l’intermédiaire de Gaëtan, le chanteur, très impliqué dans la mise en scène du spectacle. A partir du moment où le design global et le plan lumière étaient prêts, on a eu cinq jours de résidence technique et cinq jours de résidence artistique complétés par deux journées suite au premier show. C’est donc une grosse tournée qui s’est préparée dans un temps hyper serré. »
Les principales réflexions tournent autour de la manière dont les musiciens doivent arriver sur scène puis repartir, l’interactivité avec le public et le relief apporté par la lumière et la mise en scène. Par ailleurs le groupe souhaitait pouvoir changer de costume tout en donnant un côté magique à ces moments.
Une plateforme qui descend est prévue pour effectuer un changement de batterie remarquable lors de la deuxième partie du show.
SLU : Qu’est ce qui a été prévu en machinerie pour soutenir cette vision magique du show ?
Vincent Lérisson : « Deux tampons ont été prévus. Un premier, central, sert à la première batterie et aux entrées/sortie des artistes. Le deuxième tampon sert à l’arrivée des claviers et de la fanfare de la fin.
Pour la deuxième partie du show, nous avons également prévu une descente de plateforme pour faire entrer une deuxième batterie et un guitariste supplémentaire. Nous avons donc pensé la scène assez flexible pour agrémenter tous ces moments grâce à une machinerie prévue par MECAoctet.
Les Pixelidy-S Ereimul se faufilent partout avec leur petite taille pour donner du relief et animer l’espace sur la plateforme de la deuxième batterie qui flotte dans l’air pour un moment comme suspendu.
SLU : D’ailleurs au sujet des batteries, pourrais-tu me parler du nouveau Pixelidy d’Ereimul que tu as utilisé pour les éclairer ?
Vincent Lérisson : J’avais déjà utilisé l’Elidy solo lors de précédentes tournées. Le Pixelidy est un pixel aimanté que l’on peut mettre un peu partout dans le décor, comme sur des pieds de micro etc. Cet appareil est super et pour ce projet, étant donné la petite surface de la plateforme qui descend la 2e batterie, c’était compliqué d’y placer un projecteur. Connaissant bien Bastian Villeflose, cofondateur et gérant d’Ereimul, il m’a proposé leur tout dernier produit, le Pixelidy. Vingt-quatre de ces projecteurs ont été utilisés sur la batterie pour l’éclairer différemment lors de son arrivée sur scène.
Ce projecteur est composé d’une Led blanche unique pour lui conférer un très faible encombrement.
Ça fait aussi du faisceau comme si de la lumière jaillissait de la plateforme en suspension sur laquelle descend la batterie. Ça crée un effet de boule à facettes, comme une rotation de lumière au centre de la scène qui est assez sympa. Ils me servent aussi sur un titre où la plateforme se lève, avec Gaétan assis sur la grosse caisse de son batteur Nico qui joue en même temps. L’ambiance est très posée sur ce titre et permet de créer un tableau original et intimiste. »
Le Pixelidy-S Ereimul est un projecteur pensé pour l’architectural qui fait ici une représentation remarquable de ses capacités à animer l’espace et les objets avec précision. Dans un très faible encombrement de 58 mm x 51 mm x 31 mm pour 60 grammes, il dispose d’une Led blanche unique avec un IRC de 90. Son efficacité lumineuse affiche 102 lm/W à 3000 K. Il est disponible en plusieurs versions de température de couleur à la demande : 2700, 3000, 3500, 4000 et 5700 K et très, très peu gourmand en consommation électrique : 2,1 W. Certifié IP63, il est résistant à la poussière et aux intempéries. Par ailleurs des accessoires sont disponibles en option parmi lesquels : Des filtres holographiques pour modifier l’ouverture du faisceau (spot, flood, asymétrique), un anti-halo pour réduire l’éblouissement et une embase magnétique pour poser le projecteur sur un support métallique.
SLU : Qu’est ce qui différencie l’approche d’une scène centrale en comparaison avec une scène frontale ?
Vincent Lérisson : « Ce qui m’a tout de suite interpellé c’est que je voulais absolument que le public puisse voir le même show depuis n’importe où dans la fosse ou dans les gradins. On pourrait se dire que ce n’est pas vraiment possible car le chanteur ne peut pas à la fois faire face au Nord, au Sud, à l’Est et à l’Ouest.
Comme le groupe se déplace pendant le show, j’ai cherché à ce qu’en dehors de cette contrainte du chanteur ou des autres musiciens qui tournent un peu le dos de temps en temps, l’aspect visuel global ne soit pas différent sur les arrivées, les mouvements de décor et la lumière. Dans cette optique, lors des déplacements du groupe, l’éclairage est tel que les faces deviennent des contres en fonction de là où on se trouve. C’était assez intéressant à travailler.
SLU : Pourrais-tu me parler des Pods prévus dans la scéno.
Vincent Lérisson : Toujours en suivant une évolution depuis les concerts de l’Élysées Montmartre, les totems ont été remplacés par six Pods qui représentent eux-mêmes une sorte de gros projecteur de 2 mètres de diamètre, refermé par une coupole miroir pour pouvoir créer certains effets très sympas pendant le spectacle. 3 sources différentes ont été installées dedans avec un Wash, un Spot hybride et un Strobe.
L’intérieur des pods avec 8 x xMartin Mac Aura XB, 4 x Robe Megapointe et 1 x GLP JDC1.
SLU : Joli trio, tu pourrais nous les décrire ?
Vincent Lérisson : Dans chaque Pod il y a 8 x Martin Mac Aura XB. Il y avait plein de solutions possibles mais ce Wash correspondait parfaitement en termes de rapport flux / poids. En effet je ne pouvais pas dépasser une certaine limite en termes de poids et c’est le Wash le plus puissant dans cette catégorie. On connaît bien ses contraintes ce qui nous a permis de les éviter pour aller plus vite en résidence et il est présent en quantité dans les parcs de location ce qui a facilité la constitution du kit de la tournée.
Huit Martin Mac Aura XB compose le kit des pods. Puissants, légers et disponibles en quantité, ils sont un choix idéal pour Vincent.
En effet le Martin Mac Aura XB, produit phare de la marque et véritable succès commercial aura su ravir les cœurs avec un flux de 6 000 lumens produit par 19 x leds de 15 W RGBW accompagné d’un effet Aura issu de 30 x leds RGB de 0,3 W. Sa plage de zoom s’étend de 9 à 59.1˚ , et produit un faisceau serré mais aussi une belle surface de Wash. Un design compact avec un peu moins de 9 kg sur la balance, un rendement élevé et un faisceau homogène et très lumineux en ont fait le chouchou des éclairagistes depuis sa sortie.
Vincent Lérisson : Il y a aussi du Robe MegaPointe car je voulais un spot hybride pour avoir le plus grand panel de possibilités possible et le MegaPointe est un projecteur qui ouvre énormément avec 42° en mode spot tout en étant capable de faire du bâton très serré en mode beam avec un faisceau étroit de 1,8°.
Un GLP JDC1 a été installé dans chacun des six pods pour envoyer du strobe ou s’en servir comme un gros wash.
Vincent Lérisson : Enfin, un GLP JDC1 vient compléter ce trio pour envoyer les effets de Strobe classique ou fonctionner comme une espèce de gros Wash de couleur très directif. Avec son tilt motorisé, il me permet de changer de direction pour ne pas aveugler les spectateurs ou au contraire pour marquer certains instants du show avec précision. Pour balayer le public, ces pods peuvent en effet se retourner à 180° en direction du public.
SLU : Cette installation prend également de l’ampleur avec des ponts qui se prolongent dans la salle.
Vincent Lérisson : Je voulais que les spectateurs soient marqués par une structure inhabituelle dès leur entrée. La structure que nous avons imaginée prolonge l’idée de la scène centrale et la rend artistiquement sympa et originale. Dans l’équipe technique, on appelle ces prolongements des doigts ou des bras.
Partant de cette idée, je me suis dit que ça pourrait être intéressant de donner des angles aux PRT pour un côté un peu technologique où accrocher mon kit. Parmi les appareils qu’ils reçoivent il y a des Ayrton MagicPanel, des Robe Forte, des Martin Sceptron et des Elation KL Panels avec lesquels je peux éclairer le public de manière prononcée, colorée et à 360°.
Les structures qui prolongent le tronc central de la cène sont soulignée par des Martin VDO Sceptron pour un effet dément. Chacun des huit bras supporte également 4 x Robe Forte qui peuvent être utilisés à la volé par Jérémy Dufeux, pupitreur de Vincent Lérisson à la face.
SLU : En effet sur les ponts sont installés des tubes Martin VDO Sceptron pour un effet démentiel lors de la deuxième partie du show.
Vincent Lérisson : Cet appareil a l’avantage d’être fin et léger (1,2 kg par barre de 1 mètre ndlr) ce qui ajoute très peu de poids aux structures et donc n’est pas contraignant pour le rig.
Cependant quand on les allume, ils créent un vrai effet. Il est assez puissant ce qui est très pratique pour dessiner des lignes mais il n’existe qu’en version 32 cm ou 1 mètre ce qui contraint à être en système métrique. Mais ça va, on peut se débrouiller.
SLU : On parle de plus en plus du poids des projecteurs notamment pour ce type de scénographie où il y a une limite. Est-ce une tendance qui prend de plus en plus d’importance ?
Vincent Lérisson : Pour moi, la tendance est que le public aime que ça bouge, ce qui pose une contrainte car les palans ont une capacité de charge maximale à ne pas dépasser. Après il y a le facteur de sécurité qui vient se greffer et impose de réduire la charge. Pour faire bouger des choses il y a plusieurs solutions qui sont : soit d’avoir plus d’axes pour tenir la charge, soit de faire bouger des appareils moins gros. Chez MECAoctet ils vont rigoler car ils sont tout le temps en train de m’appeler en disant « C’est trop lourd » (rire). Et pourtant j’essaie de me restreindre. Mais quand on multiplie par le nombre de projos dont on a besoin c’est vrai que le poids entre en compte.
Les Ayrton Magic Panel servent à créer un contre classique avec une position qui fonctionne bien en configuration 360.
SLU : Les Ayrton MagicPanel sont des appareils que tu utilises ici en douche.
Vincent Lérisson : Je les mets en couleur et il y a le côté miroir sur l’autre face qui sert sur un effet du show. Mais globalement Ils me servent surtout à faire du contre classique et cette solution matche bien avec le caractère 360° de la scène en utilisant les faces d’un côté, comme contre pour l’autre côté, notamment quand l’élément de décors se déploie pendant la deuxième partie du show. Les MagicPanel me permettent alors de véritables contres pour les artistes ou les zones du bord de Scène.
SLU : Enfin on termine par les Elation KL Panels. Comment les utilises-tu ?
Vincent Lérisson : Ils sont très puissants mais le fait d’avoir un diffuseur en sortie les rend beaucoup moins aveuglants qu’un projecteur type plaque de leds ou blinder à proprement parler. En général ils sont utilisés dans le secteur du cinéma pour faire les faces et personnellement ça me plaisait de donner une autre direction à l’éclairage du public.
Les Ayrton MagicBlade sont situés aux points cardinaux de la scène.
SLU : Si on passe sur la scène, les Ayrton Magic Blade viennent compléter le kit de manière originale en produisant de belles lames de lumière.
Vincent Lérisson : Ils sont issus du design de l’Élysée Montmartre et me servent à faire des latéraux sur les 4 points cardinaux de cette scène de forme ronde. Quand je veux être un petit peu plus intimiste, c’est idéal notamment quand Gaëtan chante seul ou bien quand je cherche à décrocher les musiciens par rapport à l’aplat de couleur qui vient du sol. Ils sont beaucoup utilisés lors de la première partie du show et sur les titres acoustiques. »
La face en scène centrale et pour 4 à 7 musiciens se révèle être un défi pour des systèmes de poursuites déportées. Naostage est sérieusement envisagé mais par manque de temps pour effectuer des tests, Vincent et son équipe choisissent finalement la sécurité d’un système de faces classiques pour le gros de la tournée. Des projecteurs dédiés et qui balaient large seront finalement gérés à la console par Jérémy Dufeux, assistant lumière, en fonction du nombre de musiciens et des besoins de Vincent.
Quatre Robe Forte sont installés sur chacun des huit bras qui s’échappent du tronc central soit 32 appareils particulièrement flexibles et contrôlés à la volée. Ce Spot/Profile puissant à moteur de leds blanches interchangeable de 1 000 W, rivalise avec le BMFL. Avec ses 40 kg, ce un joli bébé couleur anthracite satiné dispose d’une large lentille de 180 mm qui libère une belle lumière blanche homogène de 5 à 55°, avec un flux qui dépasse 34 000 lumens.
SLU : Pour rebondir sur l’aplat de couleur que tu mentionnes, des SGM Q7 ont été disposés sur le pourtour de la scène, pourrais-tu m’en parler.
Les SGM Q7 permettent de créer un wash large et uniforme sur scène pour bien éclairer les musiciens(…)
Vincent Lérisson : « J’utilisais beaucoup les P5 qui étaient à peu près la génération d’avant. Là je suis passé au Q7 pour faire des bains de pieds. Ils ont été disposés autour de la scène de manière régulière.
(…) avec toujours la possibilité de donner du relief avec les Robe Forte installés dans les ponts.Sur un titre, un suivi manuel à l’aide de perches étend encore un peu plus le design dans une exploration inattendue de la lumière.
A la base je cherchais à créer un éclairage assez classique mais je me suis rendu compte que ça agrémentait bien le wash plateau général et qu’ils éclairaient les musiciens de manière diffuse, large et uniforme permettant de bien les voir.
Je peux facilement washer la scène en bleu par exemple et bien reprendre les corps. Je complète ma face sur les Louise avec 2 x Forte seulement sur Gaëtan, par exemple quand il est en train de chanter pour l’isoler du reste du groupe quand j’en ai besoin.
Tout en gardant cette sensation pour le public, de voir tout le groupe en permanence mais en créant quand même un peu de relief. »
Un réseau en étoile
(De gauche à droite) Elie Druez (bloqueur), Jérémy Dufeux, (assistant lumière et pupitreur face), Antoine Falguerolles (technicien lumière), Julien Apremont (technicien lumière), Guillaume Ardre, (Technicien lumière).
SLU : Vous avez mis en place un réseau en étoile, quels sont les protocoles utilisés?
Jérémy Dufeux : Il y a du MAnet, de l’Artnet et du P3-net pour le contrôle des Martin Sceptron. On a aussi un flux dédié à de la vidéo sur IP pour faire passer le signal d’une des deux caméras fixes vers des moniteurs installés sous la scène pour l’ingé retour et les backlines.
Elie Druez : La vidéo transite via un protocole propriétaire et le signal des caméras est récupéré sur le réseau directement via une interface. Ça passe par un VLAN et se connecte directement à un serveur de caméras de surveillance.
SLU : quels sont les avantages du Processeur P3 ?
Jérémy Dufeux : Envoyer du DMX et de la vidéo aux Sceptron via ce protocole plutôt que du DMX en direct nous a facilité le contrôle des tubes. Comme chaque typologie de machine est séparée, en cas de problème, c’est plus facile à gérer. Au total, on a vingt univers dont cinq uniquement pour les Sceptron et neuf pour du pixel Mapping via un MADMapper.
SLU : Vous avez une grandMA 3, elle tourne sur quel soft ?
Jérémy Dufeux : C’est une grandMA 3 Light qui tourne en soft 2 et non en 3 en attendant d’être vraiment convaincu de la sécurité des dernières versions de l’OS. Je l’ai testée l’été dernier sur Calogero mais je ne l’avais pas trouvé encore assez aboutie pour tenter l’aventure.
SLU : Cependant est-ce que certaines des nouvelles fonctionnalités te paraissent intéressantes.
Jérémy Dufeux : Oui, la fonction Recast qui permet d’appliquer automatiquement le changement de paramètre d’un preset sur toutes les séquences où il est utilisé. En festival c’est surtout pratique pour les strobes car parfois on se retrouve avec des machines programmées avec 4 paramètres de strobe et ça permettra d’éviter de repasser toutes les mémoires.
Les Robe Forte créés une forêt de bâtons pour brouiller les pistes et mettre en valeur la voix boisée de Gaëtan Roussel.
SLU : Étant donné la situation centrale de la scène, comment avez-vous géré la redondance ?
Jérémy Dufeux : Quatre fibres partent depuis la régie vers la scène et deux vont au bloc situé dans le rig et au niveau de la régie. On fait un lien entre ces 2 fibres pour pouvoir boucler sur tout le système.
SLU : Comment avez-vous géré l’intercom ?
Jérémy Dufeux : On utilise le système Boléro Riedel pour gérer les vingt postes HF qui passent par le réseau. Il y a trois antennes dont une dans les blocs du rig, une sous la scène et une en régie et la communication est très fluide. On ne connaissait pas mais c’est ultra-clean et ça a été un peu le coup de cœur de Vincent pendant la résidence car il communiquait plus facilement avec les artistes. (Il s’insère dans le système de retour ndlr).
Une mécanique de haute voltige par MECAoctet
Rick Ducouret, un des techniciens de MECAoctet, nous présente toute l’installation mécanique développée pour la tournée où il est opérateur motion. Intermittent du spectacle, il possède déjà une expertise approfondie dans la gestion et l’utilisation de machineries complexes, fort d’une expérience en encodage et pilotage d’asservis qui a démarré sur la tournée Justice en 2017.
Une partie de l’équipe MECAoctet avec de gauche à droite Louis Perrin, Rick Ducouret et Antoine Certain.
En effet, tout petit déjà, il est en contact avec le milieu du spectacle par son père, Philippe « L’Ecu » Ducouret, qui lui transmet la passion du métier et la fascination pour la mécanique de précision.
Avec Vincent Mouchez et Christophe Pinault, tous trois constituent une équipe dédiée au pôle machinerie sur la tournée et garantissent le bon déroulement du show depuis l’installation jusqu’au motion et toujours en gardant en tête leur priorité ultime : la sécurité du public, des artistes et des techniciens.
En amont l’équipe en charge du développement et de la fabrication n’a, comme à son habitude, pas ménagé ses efforts pour mettre en place une structure assez flexible pour suivre la créativité « des Louises » et de leur designer lumière Vincent Lérisson. Six pods, en forme de cerce et surmontés de demi-dômes avec une face miroir construite à partir de tôle pliée recouverte d’un film miroir collant, ont été garnis de projecteurs.
La réflexion des faisceaux sur la surface réfléchissante des pods donne une sensation poudrée autour de ces gigantesque « lampes ».
Cette surface réfléchissante crée des effets intéressants avec la fumée comme le décrit Louis Perrin, coassocié de MECAoctet : « Un morceau de tole reproduit la courbure d’une boule à facette grâce à une succession de petits angles.
Cela donne un élément très léger car il n’y a pas de structure finalement. Par-dessus, un autocollant réfléchissant permet d’améliorer la réflexion des faisceaux, et de leur donner un effet intéressant de blur ce qui change en comparaison avec des facettes miroir qui renverraient le faisceau de façon très nette. »
En amont, Philippe Ducouret a géré toute la phase de développement et de fabrication des six Pods pendant une période qui a duré quatre mois. Le mot d’ordre : légèreté, pour respecter les impératifs liés à la transportabilité de ces mécaniques qui devaient par ailleurs être démontables.
Chaque Pod est piloté par 3 moteurs, soit 18 palans à chaîne asservis au total, qui leur assure près de 300 degrés de liberté. Rick précise : « Les pods avait une latitude d’orientation jusqu’à pouvoir créer une face publique pour orienter les Washs en position blinder. »
Les pods semblent tout droit sortis d’un film de Jean-Pierre Jeunet mis en valeur par le superbe flux bleu des MagicPanel.
SLU : Quel est le support de poids prévu par palan à chaîne ?
Rick Ducouret : Les pods pèsent 300 kg chacun et nous avons prévu 250 kg par palan à la fabrication. L’installation est donc surdimensionnée de manière à être presque capable de les prendre sur un seul point, que l’on complète par deux autres qui prendraient 10 kg chacun en théorie, car en réalité le poids se répartit en fonction de l’angle du pod.
Par ailleurs, en plein centre de la scène, deux plateformes mobiles sont dissimulées. Il y en a une sous la scène et une au plafond. Elles permettent d’assurer la transition entre les deux modèles de batteries dont l’apparition marque par ailleurs la première et la deuxième partie du show. Sous la scène, un tampons en vis sans fin et un tampon pantographe permettent de faire monter et descendre la trappe centrale installée dans la scène.
Rick Ducouret Pupitreur motion sur la tournée.
Rick explique : «Ce tampon est sur 4 axes qui sont en réalité quatre vis sans fin. C’est comme une colonne de levage que l’on vient monter et ce système permet de commencer très bas et d’aller assez haut. Une tournette mécanique fait par ailleurs pirouetter la plateforme à 360°.»
En hauteur, la batterie est cachée depuis le début du spectacle et descend sous les yeux ébahis du public pour marquer un moment fort du show : le début de la deuxième partie. Elle est suspendue par quatre winches et dispose, elle aussi, d’une tournette électrique. Un tube de tissu camoufle toute cette mécanique pendant les moments de transition c’est-à-dire avant, au milieu et à la fin du spectacle. »
L’équipe technique a dû faire face à des défis de conception, de légèreté, de transportabilité et d’adaptation à de nouveaux éléments, comme les colonnes et la tournette.
Rick Ducouret : « Pour le pilotage de la motion, il a donc fallu s’adapter à une configuration très hétérogène par nature, avec différents éléments de décoration qui bougent de manière distincte. A l’encodage, 6 canaux sont utilisés pour créer une séquence indépendante pour chaque Pod et pour la tournette de la batterie du plafond.
Un logiciel embarqué permet à l’opérateur d’assurer le pilotage et la sécurité des éléments. Rick précise : « Je me suis tout particulièrement occupé de l’aspect logiciel embarqué et notamment la partie sécurité qui demandait pas mal d’adaptations et un réseau en étoile sans latence afin de pouvoir communiquer avec la régie de manière instantanée et bloquer le système en cas de panne pour éviter des positions trop extrêmes sur les Pods. Cette communication en temps réel entre les modules et le logiciel a été pensé et développé par Antoine Certain. »
Antoine_Certain : Programmeur pour MECAoctet.
Antoine Certain a récemment intégré l’équipe de MECAoctet. Spécialiste en programmation, il rencontre un des trois associés de MECAoctet pendant ses études d’ingénieur. Après une orientation en informatique et électronique, il travaille dans le domaine de le l’aérospatial à la conception de satellites à Toulouse. Fort de son expérience, il s’oriente aujourd’hui vers le monde du spectacle pour d’autres défis et découvrir un nouveau domaine.
Avec une approche orientée vers la réduction du temps de traitement des informations au sein des systèmes prévu par MECAoctet, il assure plus de sécurité sur ces lourdes installations qui peuvent alors s’arrêter de manière quasiment instantanée, un des éléments qui assure la sécurité des projets.
La célébration des 25 ans du groupe Louise Attaque à travers la tournée de l’album « Planète Terre » a été une réussite exceptionnelle, marquée par deux dates incroyables à l’Accor Arena. Vincent Lérisson, éclairagiste et scénographe du groupe, a brillamment relevé le défi d’une scène centrale et magique. La résidence technique, bien qu’intense, a permis de gérer la complexité de cette tournée.
L’utilisation innovante de dispositifs tels que le Pixelidy-S, animent la batterie par des effets visuels uniques et captivants. La spécification des Martin Mac Aura XB, Robe MegaPointe et Forte et GLP JDC1, ont été pensés pour offrir une expérience visuelle dynamique et englobante. La scénographie, avec ses six pods et ses plateformes mobiles, ajoute une dimension extraordinaire, avec des mécanismes sophistiqués orchestrés par l’équipe experte de MECAoctet. Les ponts qui se prolongent dans la salle sont équipés de Martin VDO Sceptron, et contribuent à créer une ambiance futuriste dans la salle. Sur le plan technique, le réseau en étoile conduisant le MAnet, l’Artnet, et le P3-net a assuré une gestion efficace du kit contrôlé par une console grandMA 3, pilier central de cet éclairage complexe.
La fusion réussie de la créativité artistique, de l’innovation technique et de l’expertise professionnelle de l’équipe a fait de cette tournée un moment inoubliable pour les fans de Louise Attaque, témoignant du talent exceptionnel des personnes impliquées dans la réalisation de ce spectacle hors du commun.
Vincent Lérisson et l’équipe de MECAoctet s’associent à la douleur de la famille de Vincent Mouchez récemment décédé.
Lors des EVI Audio Days, clients et utilisateurs ont bénéficié d’une vision claire, précise et détaillée de l’ensemble des marques audio pro qui composent le catalogue de EVI Audio France.
Durant deux jours, se sont alternées présentations et partage avec ses équipes techniques et commerciales pour découvrir les nouveautés et redécouvrir les gammes complètes du catalogue dans le domaine de l’installation fixe et du touring, avec Electro-Voice, Dynacord, Bosch, Tannoy, Midas, Klark Technik, Lab Gruppen et TurboSound. SoundLightUp était présent.
La première journée a été consacrée aux marques du groupe Bosch, dont principalement Electro-Voice et Dynacord qui font partie de la division Energy and Building Technology.
Il est intéressant de rappeler quelques chiffres. Bosch a réalisé un chiffre d’affaires de 88 milliards d’euros en 2022 toutes divisions confondues. La division Energy and Building Technology qui nous concerne ici plus directement a réalisé sur la même période un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros. La fabrication des produits est répartie sur cinq sites aux États-Unis, Mexique, Allemagne, Portugal et Chine.
Depuis quelques années, le groupe affirme sa volonté d’organiser le développement des produits entre ses marques pour éviter les doublons et simplifier l’offre. Dès maintenant, Electro-Voice se concentre uniquement sur les systèmes de diffusion sonore et les micros tandis que Dynacord développe l’électronique dont les amplificateurs, les processeurs et les systèmes de mixage. S’il n’est pas nécessaire de rappeler le large catalogue de produits de la marque Electro-Voice qui fêtera bientôt ses 100 ans d’existence, certains produits font l’actualité par leur popularité.
Pour la sonorisation mobile, les systèmes de colonnes amplifiées EVOLVE remportent beaucoup de suffrages aussi bien en prestation sur les événements que pour les musiciens. Disponibles en trois modèles 30M, 50 et 50M et en finition noire ou blanche, ils affichent de belles performances. Une version autonome sur batterie de ces systèmes aurait sûrement conquis beaucoup d’utilisateurs mais la qualité ne pouvait être maintenue.
Une Everse 8 sur le flanc. Mais c’est voulu !
Electro-Voice a donc choisi de créer un nouveau produit pour la sonorisation autonome, l’Everse8. Ici aucun compromis. L’alimentation sur batterie interchangeable permet d’offrir des résultats similaires à une version alimentée sur une durée de 6 heures au maximum de ses performances.
Dans cette enceinte robuste et cependant légère, deux plans inclinés autorisent tout type d’utilisation et une astucieuse sortie 12V sur le panneau arrière permet d’alimenter un système HF extérieur de son choix, venant se poser sur un plateau de protection supérieure disponible en accessoire. N’oubliez pas que Electro-Voice propose aussi une gamme complète de systèmes HF dont la série RE3 et que ses capsules les plus appréciées sont disponibles avec un pas de vis américain pour une utilisation sur d’autres systèmes.
Everse 8 et RE20, faits pour durer ? 55 ans les séparent !
Au sujet des micros Electro-Voice, il n’est pas besoin de vous présenter le célèbre et unique RE20, disponible aussi en finition noire, ce qui lui donne encore plus de légitimité lors de captations vidéo, sur scène, en radio comme en TV.
Et à propos de dynamiques, à noter les performances de la série ND, et particulièrement le ND96, un micro différent, fait pour coller sur la bouche.
ND96, un microphone voix pour le rock’n’roll, mais pas que …
Avec une capsule placée juste derrière une grille plate, idéale pour faire ressortir la voix d’un musicien, comme un batteur, dans un environnement scénique extrêmement bruyant. Il est d’ailleurs actuellement en tournée sur la voix d’Hubert Félix Thiéfaine.
Nous entrons ensuite dans le catalogue installation fixe ou l’association Electro-Voice et Dynacord prend toute sa valeur. Le catalogue d’enceintes pour l’installation fixe est complet, depuis les enceintes murales de la série EVID qui disposent d’un système de fixation intégrant le bornier de connexion très pratique pour du pré câblage ou pour l’hivernage des enceintes, jusqu’au nouveau plafonnier premium EVID-C6.2, destiné aux installations haut de gamme. Pour la plus grande partie des marchés, la gamme EVC regroupe des enceintes deux voies, disponibles en noir ou blanc, sans ou avec transfo, IP55 et dont les configurations se gèrent avec le logiciel Preview. Plus puissante, la série EVU regroupe des modèles ultra compacts simple ou double 6 ou 8 pouces, équipés d’un transducteur HF ICT à haut rendement. Ces gammes d’enceintes sont vendues exclusivement à travers le réseau de distribution professionnel.
La gamme EVC sur pied pour le besoin de la démonstration mais s’adressant en priorité aux intégrateurs.
Partenaires idéaux de ces enceintes d’installations fixes, nous retrouvons les amplificateurs de la série C de Dynacord munis d’entrées analogiques, DSP avec FIR, GPIO, basse impédance et ligne 100V sur bornier, contrôlés par les logiciels SONICUE ou MARC via une simple connexion USB sans connexion réseau particulière. Très économique et très pratique, le nouveau modèle de la série V, le V600:4 offre 600 W distribués de manière adaptative sur 4 canaux. Très utile pour des installations multizones où la puissance des zones non utilisées est rétrocédée vers les autres sorties.
Dynacord pour l’installation fixe, le nouveau V600:4 et la série C, C pour Contractor.
Pour gérer le traitement de tout type d’installations fixes, Dynacord propose toujours son processeur MXE5, muni d’entrées/sorties analogiques et Dante. Il intègre un DSP avec architecture ouverte offrant d’énormes possibilités de programmation, via le logiciel SONICUE avec contrôle des GPIO et des plug-ins Crestron et Qsys. Son contrôle à distance s’opère via un contrôleur à écran tactile DCP1, des contrôleurs muraux en réseau et une interface possible aux modules RDL.
Dynacord se focalise sur l’électronique : processeurs, amplificateurs et mélangeurs.
EVI Audio propose de nombreuses solutions pour la sonorisation de sécurité EN54.
Chez Dynacord, le Promatrix 6000 offre de nombreuses possibilités d’extension avec un grand nombre d’installations déjà en service en France. Nous retrouvons également chez Bosch une large gamme de produits, depuis le nouveau système haut de gamme Praesensa en réseau Omneo (un format propriétaire compatible Dante) jusqu’au PLENA EasyLine pour des budgets modiques et adapté aux installations de type magasin avec une grande facilité de mise en œuvre.
Bien sûr Bosch démontrait ces systèmes de conférence dont le système modulaire DIcentis qui propose de nouvelles options dont la possibilité de faire de la personnalisation de couleur en hydro-dipping pour s’adapter au mobilier existant. Il intègre aussi les nouvelles pratiques de conférence avec entre autres la gestion de personnes à distance à 100 % dans la réunion avec retour caméra en salle.
La deuxième journée était consacrée aux marques du groupe Music Tribe dont EVI a la charge de distribuer les produits audio pro. A noter la volonté du groupe à augmenter la protection commerciale de ces gammes de produits en les déréférençant progressivement des revendeurs musique européens.
Tannoy VLS, enceintes colonne.
Nous retrouvons Tannoy avec son identité historique du transducteur double concentrique qui équipe la plupart de ses produits. La série DVS regroupent des enceintes thermo-moulées ultra compactes, utilisables dans tout type d’installation fixe en proposant des modèles IP64 et EN54.
Les enceintes colonne passives de la série VLS avec les modèles VLS 7 et VLS 15, affichent une très belle finition dans des modèles 100V/basse impédance en 12 ohms pour des montages en parallèle et sont destinées aux installations haut de gamme.
Lab.Gruppen apporte toutes les amplifications adaptées avec les amplificateurs petits formats demi-rack des séries CA et FA, complétés par des mélangeurs de la série CM. Munis de connexions Euroblock ou RCA et offrant une puissance nominale identique en 4/8 ohms et 70/100V, ils peuvent s’installer dans tout type d’intégration.
Il est temps d’aborder le domaine du Touring avec la console Heritage HD de Midas, largement implantée dans l’installation fixe comme dans la prestation avec une présentation qui rappelle les points forts de la console avec des fonctions totalement uniques et particulièrement pratiques. Le Manchino (le terme vient de la concentration de Manchester et de cappuccino, ahh ces anglais…) Il s’agit d’un mode unique similaire à un genre de super gang qui permet de faire des opérations similaires sur un ensemble de paramètres et de voix à partir d’une simple action.
L’apparition aussi de l’IA, avec la reconnaissance automatique du type de modulations, permet de nommer les tranches avec le nom de l’instrument et de proposer des traitements adaptés. Et la fonction de pré-écoute qui permet de tester des traitements avant de les affecter ou de les envoyer dans une mémoire de scène. Une approche particulière qui fait sûrement gagner du temps à l’ingénieur.
La Heritage HD96-24.
Pour terminer, EVI Audio proposait la découverte des derniers systèmes Turbosound dont le line array Berlin et les séries TQ et Manchester.
Berlin propose un modèle de tête qui ouvre à 90×15 et un caisson de basses équipé d’un 18”, disponible en passif et en amplifié, celui-ci présentant un très bon rapport qualité/prix. La série TQ a la particularité de proposer des modèles d’enceintes en 8, 10,12 et 15” pouces qui utilisent toutes le même moteur médium/aigu avec pavillon rotatif pour une uniformisation sonore de la gamme. Elles disposent de points d’accroche et sont autant destinées à l’installation qu’au touring. A l’arrière des enceintes, on découvre un espace disponible qui recevra prochainement un module d’amplification. A propulser pour l’instant par une amplification Lab Gruppen IPX 4800 qui dispose des presets.
La série Manchester positionnée dans le haut de gamme de moyenne /forte puissance clôturait l’événement avec une écoute de l’enceinte MC12P, qui représente parfaitement la philosophie et les performances des autres produits de la gamme.
La série Manchester de Turbo Sound, line array et point source.
La série regroupe des enceintes line array ou point source, partageant toutes le même ensemble coaxial médium/aigu composé de transducteurs haut de gamme (B&C), à amplifier, bien sûr, avec du PLM de chez Lab.Gruppen bien.
Cécile Dehlinger, directrice de EVI Audio.
La MC12P est destinée à la configuration de systèmes autonomes ou de rappels et se monte en horizontal comme en vertical. Elle offre une couverture exceptionnelle dans les grandes salles grâce à sa dispersion asymétrique de 40° à 100° à l’horizontale et de 30° à la verticale.
Cette vision globale donne une bonne image du catalogue complet d’EVI qui propose aux professionnels de l’audio de nombreuses solutions pour tous types et formats d’installations fixes ou d’événements.
Leurs équipes sont bien sûr à votre disposition pour vous accompagner dans leur déploiement.
Harman Professional Solutions, a inauguré début novembre sa nouvelle usine de Pécs, en Hongrie, afin de répondre à la croissance de la production des projecteurs Martin, ainsi que certains haut-parleurs. Harman a modernisé une usine de 10 000 m2 afin de pouvoir la chauffer et la refroidir grâce à l’énergie géothermique en utilisant une pompe à chaleur eau/eau. En outre, l’électricité de l’ensemble de l’usine sera fournie par des panneaux solaires photovoltaïques sur site en 2024.
Les activités visant à réduire l’impact environnemental de la fabrication à Pécs sont guidées par l’objectif d’être neutre en carbone d’ici 2040. Cela inclut des efforts de réduction des déchets dans les opérations de fabrication, 100 % de l’électricité nécessaire à la fabrication provenant de sources d’énergie renouvelable, et une réduction globale de la consommation d’électricité de 15 %.
« Au cours des six dernières années, la marque Martin a développé plus de 20 projecteurs LED, et d’autres nouveaux produits seront bientôt annoncés. Il est impératif que nous ne créions pas seulement plus d’espace pour répondre à la demande, mais que nous le fassions de manière responsable et en accord avec nos objectifs d’entreprise », a déclaré Brian Divine, président de Harman Professional Solutions. « L’achèvement de ce projet est une nouvelle preuve pour nos clients que nous fabriquons des produits fiables dans des installations technologiquement avancées, tout en réduisant l’impact sur notre environnement. ».
Avant ce déménagement, Harman Professional partageait des locaux avec Harman Automotive à Pécs. La croissance des deux unités commerciales a conduit à la décision de rénover une installation autonome de trois étages pour Harman Professional, qui comprend la production, l’entrepôt, les services techniques et un nouvel environnement de bureaux contemporains, le tout dans un seul bâtiment.
« Il s’agissait d’un projet ambitieux, car nous avons entrepris de concevoir, de rénover et de déplacer des installations en huit mois, tout en respectant des normes élevées en matière de construction et de développement durable, sans interrompre la production », a déclaré Wolfgang Heitmann, vice-président de la chaîne d’approvisionnement et des opérations. « Les contributions combinées de l’ensemble de la société et des 300 employés dans le nouveau bâtiment ont conduit au succès de ce projet qui est un modèle pour les constructions futures qui nous conduiront à atteindre nos objectifs de neutralité carbone au cours de la prochaine décennie. Nous sommes très fiers de l’exemple que nous donnons à l’industrie. »