Le night club récemment réaménagé le « SUB » (ça ne s’invente pas) de Vienne Neustadt a mis en place un mur de basses capable de descendre à 7 Hz et de travailler en ondes planes sans déranger le voisinage grâce à une construction pharaonique dirigée par Wolfgang Sauter (de Pro Performance) et Reinhard Nell (de Lambda Labs).
L’ensemble des caissons couplés (32 en enceinte de béton spécialement traité) du mur est amplifié par des modules Powersoft D-Cell 504 de 800 W RMS (chacun le sien) pour une puissance totale avoisinant 26 kW.
Les caissons en béton fonctionnent en charge close (d’où une excellente réponse impulsionnelle, moins de traînage) et sont répartis uniformément sur le mur avec des centres acoustiques équidistants de 75 cm (λ/4) en largeur et hauteur sur tout le mur rayonnant qui occupe la totalité d’une des faces du parallélépipède constituant la salle du club (d’une jauge de 300 personnes).
les blocs d’enceinte close en béton avant qu’elles n’accueillent les HP 15’’.Les HP et les modules d’amplification et leurs alimentations sont fixés.
L’ensemble fonctionne donc comme un piston sans exciter les parois latérales (ondes planes) jusque légèrement au-dessus de 100 Hz (f(pour λ= 3 m) = 110 Hz). Restait à inhiber les ondes réfléchies du mur de vis à vis derrière la scène de 6 m x 5 m, qui, sinon aurait occasionné des interférences avec les ondes rétrogrades (et par conséquent des ondes stationnaires, tube de Kundt).
Ce dernier est aménagé en Bass Trap (de 50 cm d’épaisseur) à résonateurs et a nécessité l’emploi de blocs de béton de 400 kg (13 tonnes de béton pour les blocs) plus 35 tonnes de béton pour les fondations selon des techniques utilisées dans la construction d’autoroutes et derrière les blocs ajourés, du sable.
Evidemment les transducteurs de 15’’ du mur ont été spécialement développés pour fonctionner en charge close (10 prototypes ont été réalisés avant adoption). Ce sont des HP en châssis monobloc (et moteur Néodyme) acceptant une excursion de +/- 25 mmm (bobine de 4’’) avec un cône rigidifié. Lambda Labs a d’ailleurs réalisé un tutoriel vidéo intéressant à consulter sur cette installation avec les principes et les composants mis en œuvre :
Pour en revenir à l’amplification signée Powersoft, les modules 2 canaux classe D Dcell 504 IS choisis, pesant moins de 300 g (alimentation de même format AC –PFC- ou DC à part) sont capables de fournir 800 W RMS en pont sous 8 ohms et incorpore un DSP (et les conversions en 24 bits/48 kHz) pour le traitement de signal : Protections (limiteurs crête et limiteurs RMS en fonction de la fréquence), filtrage (FIR et IIR) d’égalisation et de répartition, … Ils sont parfaitement adaptés à l’animation de subwoofers de moins d’ 1 kW.
Le groupe de rock PowerSoft : «Les MOSFETS» avec Roger Woofer, Lane RA, Jeff Porcheta et «The Wedge» .
Signalons pour finir que Powersoft a récemment lancé une campagne de marketing sur les bienfaits (les bénéfices) de l’amplification classe D avec les modules diGiMOD et des alimentations à PFC en faisant vivre l’épopée d’un groupe de rock baptisé « The MOSFETS » (acronyme des transistors à effet de champ à grille isolée MOS- Metal Oxyde Semiconductors-, composant incontournable en classe D) dont le deuxième épisode des aventures peut être suivi sur le site de la marque transalpine ou sur sa page facebook : https://www.facebook.com/powersoft?directed_target_id=0 ou: http://www.powersoft-audio.com/professional-power-amplifier/
Adepte du gel fixant pour les neurones, chouchou avéré des artistes en tournée, Maxime “MiniMax Menelec” fait une entrée remarquée dans la profession en avalant les marches deux par deux. Portrait “conte de Noël” d’un M&Mx garanti ultra frais.
Maxime Menelec
SLU : Ton histoire est chouette, limite conte de Noël, et Stéphane Plisson juge ton bagage et ta passion un cocktail « explosif » Comment tout a commencé ?
Maxime “Mini Max” Menelec : J’ai envoyé un message FaceBook à Stéphane. A l’époque il avait un compte. Il m’a répondu et il m’a invité au concert de Marc Lavoine au Palio de Boulazac (en mars 2010 NDR).
SLU : Pourquoi lui plus qu’un autre ?
Maxime Menelec : Mais parce que j’étais fan ! Je lisais des trucs sur lui dans la presse, l’XL4 “Protoulsée” et tous les protos et essais de diffusion qu’il faisait avec Bellote. C’était excellent !
SLU : Mais tu étais à l’école à ce moment-là…
Maxime Menelec : Oui, j’étais lycéen et à côté je travaillais pour un prestataire dans le Sud pendant les week-ends et les vacances.
Mini Max, mini âge, mais il fait le maximum
SLU : Mais ta passion est née avant, non ?
Maxime Menelec : Oui très tôt. Outre la presse que je dévorais, j’ai très vite commencé à acheter du matos, des petits trucs dont une console Yamaha, des petites enceintes et j’ai attaqué par la sonorisation de matchs de basket, je passais de la musique lors des matchs à Boulazac.
SLU : Mais tu avais quel âge ?
Maxime Menelec : Je devais avoir 12 ans. J’ai rencontré Eric Tourneur d’Uni-son, le prestataire du coin qui m’a proposé de venir le voir lors d’un concert, et c’est à cette occasion que j’ai vu pour la première fois une PM5D. Elle m’a paru énorme ! Il m’a invité sur une deuxième presta, j’ai plié un câble et puis…voilà, c’est venu comme ça. Plus tard je suis passé par la case stage avec une convention et comme ça se passait bien on n’a plus arrêté de bosser puisque ça m’arrive toujours de collaborer avec Eric.
SLU : Et l’école ?
Maxime Menelec : J’ai passé mon bac scientifique en parallèle et j’ai intégré l’ISTS de Paris. Durant mon cycle d’études, j’ai travaillé avec Stéph (Plisson NDR) puisque le premier plan que j’ai fait avec lui en 2012 a été Florence Foresti à Bercy et à Lyon puis RFM80, Stars 80…
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SLU : Dans ta tête, c’était clair depuis le plus jeune âge ?
Maxime Menelec : Mon amour pour la technique oui, bien avant le son et la musique. Plus tard je me suis dit que c’était idiot d’aimer d’un côté la technique et de l’autre la musique, autant les associer et faire de ma passion mon métier car c’est clair que j’ai trouvé ma voie.
SLU : Et ton entourage a joué le jeu ?
Maxime Menelec : Ahh oui, mon père m’a toujours soutenu à 100% et Eric Tourneur, avec qui j’ai commencé, en a aussi fait de même. Il m’a appris énormément et grâce à lui et sa boîte Uni-Son, j’ai pu mettre les mains sur une des premières Midas numériques dans le sud, des Kara et j’en passe. Il a du super matos. Sa boîte est petite mais il est très bien équipé et il m’a appris plein de choses.
Plus rapide qu’un T-Max !
Entre Stéphane Plisson (à gauche) et David Nulli, à la régie FOH du concert de Mylène Farmer à Toulouse, Maxime est HEUREUX !!
SLU : Tu es en pleine phase d’assistanat donc tu apprends chaque jour, comment envisages-tu la suite de ta carrière ?
Maxime Menelec : La salle, le mix, le public j’adore ça, mais à la base je suis passionné par les enceintes et travailler pour un créateur d’enceintes me plairait beaucoup, la création des presets surtout.
SLU : Enfermé dans un bureau d’études ?
Maxime Menelec : (il sourit…) L’idéal serait d’être moitié sur le terrain en tournée et moitié derrière l’écran mais je ne pense pas que ce soit encore possible.
SLU : Un profil hybride pas évident…
Maxime Menelec : Un peu comme Vlad (imir Coulibre NDR)
SLU : Et Marcoussis est un endroit qui te plairait (rires) ?
Maxime Menelec : Oui bien sûr, mais partir à l’étranger ne me pose aucun problème. Mon anglais s’améliore de jour en jour car c’est indispensable.
SLU : Au fait, j’ai oublié de préciser ton âge…
Maxime Menelec : J’ai 20 ans, mais bientôt 21 !
SLU : On m’a parlé d’un mémoire de fin d’études.
Maxime Menelec : Oui, je l’ai écrit pendant la tournée The Voice. Il a été noté par l’école et je continue à le compléter de temps en temps pour le plaisir, pour moi. Je voudrais remercier Bellote et Cédric Montrésor de chez L-Acoustics (Director of Applications, Fixed Installation NDR) qui m’ont aidé, par exemple Cédric par le biais de la grosse documentation qu’il a mise à ma disposition.
Surpris de loin durant une « italienne » de Danse Avec Les Stars, une répétition où l’on zappe les titres au bénéfice des entrée et sorties, mouvements machine et enchaînement de plateaux d’où l’ambiance assez relax… »
SLU : Pour en revenir à tes débuts, quel a été l’apport de Stef Plisson ?
Maxime Menelec : C’est d’abord une belle rencontre et il m’a aidé et m’aide encore beaucoup, autant humainement que professionnellement. Il mixe vraiment bien et a un grand recul, y compris lors des répètes. C’est un perfectionniste, il n’est jamais satisfait, veut aller plus loin, veut toujours avoir la dernière machine et puis surtout il a un avis mais n’hésite jamais à prendre celui des autres et ça… Travailler avec lui c’est énorme.
Quand j’étais gosse et lisais la presse, j’avais accroché sur lui mais aussi tout le groupe qui tournait en sa compagnie et qu’aujourd’hui je connais un petit peu. Andy Scott aussi m’a fait rêver pour ce qu’il a apporté. Tous ces gens ont testé, tenté et fait avancer le son de manière décisive. Ce sont tous des bêtes et comme l’humain suit, c’est que du bonheur. Prends Bellote. Je n’arrête pas de l’embêter car j’adore le calage système et 90% de ce que je sais aujourd’hui, je le lui dois. Laurent partage tout et tout le temps. David (Nulli NDR) aussi n’a aucun secret et répond à la moindre question. C’est ce genre de personnes qui m’ont donné envie d’exercer ce métier.
Au bout de longues heures de balances et autres répétitions pour Danse avec les Stars, Stéphane Plisson impassible et MiniMax en pleine danse !!
SLU : Il y a quand même très peu d’élus. Il faut du talent et de la chance mais pas que…
Maxime Menelec : Il faut du travail et je n’ai pas hésité à sortir de chez moi pour voir ce qui se passe ailleurs. Lors de Dracula, je quittais les cours et courais au Palais des Sports retrouver Stéphane. J’ai passé deux semaines là-bas, tous les soirs ne serait-ce que pour voir et un jour il y a eu un remplacement à assurer et c’est ainsi que j’ai rentré mon premier cachet avec lui. Cela n’a duré que deux jours mais bon, hein ? (rires !)
SLU : Vas-y, parle comme un vieux. Quels conseils pourrais-tu donner à un jeune qui rêve de rejoindre le monde du touring et du son en général ?
Maxime Menelec : Les rencontres comptent beaucoup. Eric et Stef ont eu un rôle important. Il faut évidemment une part de chance et sinon il faut vraiment travailler. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas vivre mais il faut quand même bûcher. Il est vrai que j’ai eu ma période geek. Geek extrême où je ne sortais pas de chez moi, je faisais du son et de la mesure.
SLU : Et des jeux vidéo ?
Maxime Menelec : Un peu aussi mais bon, pas tant que ça. Si j’étais la nuit sur mon ordi ce n’était pas pour jouer en réseau ! Je suis plutôt le mec à aller au fond du dépôt prendre la vieille machine qui ne marche pas, je l’ouvre et j’essaie de comprendre le pourquoi du comment. Résultat, je la crame définitivement mais au moins j’apprends ! La passion c’est un sacré moteur…
SLU : Quelle école aimerais-tu intégrer maintenant ?
Maxime Menelec : Acoustique. J’espère que ce sera l’étape suivante. Le risque, c’est que le travail prenne le pas. Enfin risque…
SLU : Tu penses que c’est indispensable pour intégrer un jour l’équipe d’un grand fabricant ?
Maxime Menelec : Il y a des gens qui sont rentrés chez Nexo ou chez L-Acoustics et y apportent leur compétence sans avoir nécessairement été dans une école d’acoustique. Idéalement j’aimerais encore tourner quelques années pour mieux connaître les salles, analyser la façon dont elles réagissent.
Ce n’est pas après une dizaine de Zéniths qu’on sait comment se comporte un V-Dosc dans une salle. J’aimerais aussi travailler avec d’autres marques. J’ai une certaine expérience avec L-Acoustics mais c’est tout. J’aimerais aussi voir ce que font d’autres techniciens. J’ai besoin de maîtriser les outils, la mesure, tout ce qui permet de progresser et de travailler correctement. J’ai besoin de connaître la façon dont la théorie s’applique au quotidien, et pour ça la tournée c’est idéal. La théorie je l’apprendrai à l’école ou dans les livres que je lis.
SLU : Quel type de bouquins ?
Maxime Menelec : Seb Barbato m’a prêté un livre en anglais très intéressant sur les diffusions et j’ai plein de petits documents. Dès que j’ai du temps je m’y plonge.
SLU : Quels outils utilises-tu ?
Maxime Menelec : Je ne travaille qu’avec le SMAART car je le connais très bien, en tous cas les versions 5 et 7. Le Flux est aussi très agréable à travailler. Je l’ai découvert avec Alexandre Ly qui calait The Voice avec mais je suis plus à l’aise avec SMAART. Il y a cela dit d’autres logiciels qui m’intéressent comme Win MLS que David (Nulli NDR) utilise avec des fonctions comme le RT60 qui arrive d’ailleurs un peu dans le SMAART.
SLU : Tu aimes beaucoup la physique, tu n’as pas des idées nouvelles sous le coude ?
Maxime Menelec : La physique m’intéresse vraiment, mais pour le moment je ne serais pas capable de… (je l’interromps NDR)
SLU : Tu ne saurais pas me guider du grave !
Maxime Menelec : (gros rire !) Ca pour le moment, il n’y a pas grand monde qui y arrive mais pas mal travaille dessus. Le grave reste en chantier ou alors il faut encastrer un HP dans le sol. Pour le moment on bosse sur des solutions d’interférences pour guider le grave mais après, qui sait, peut-être qu’on trouvera quelque chose.
Serein, souriant mais à la fois attentif et ne perdant pas une miette de tout ce qui se passe autour de lui, Maxime n’a absolument pas la maturité de son âge, ni le bagage en rencontres, en expériences et en responsabilités qu’on prête à un assistant. On a souvent évoqué la passion et l’envie comme ingrédients de base à la réussite dans le métier, Max en a des semis à revendre. Que peut-on lui souhaiter d’autre que bonne continuation et à très vite pour nous raconter la suite de sa carrière, en France ou ailleurs ! Il est libre Max…
DiGiGrid est une gamme de produits qui permet de partager les ressources audio et les plug-in dans un tout nouveau réseau (déjà adopté par DiGiCo et Yamaha) à très faible latence.
Chaque jour, les productions deviennent de plus en plus gourmandes en nombre de pistes, les plug-in et le processing en temps réel vampirisent les unités centrales des consoles.
Waves, DiGiCo et Soundtracs ont uni leurs efforts pour développer la gamme des produits DiGiGrid : serveur SoundGrid sous Linux, routeur Ethernet Gigabit et boitiers d’interface pour redonner de l’oxygène à votre audio numérique.
Présenté en rack 19’’ 2U, le processeur numérique Galileo Callisto 616 AES intègre six entrées (entre AES et analogiques) et seize sorties numériques avec 8 sorties analogiques dupliquées (9 à 16) avec une matrice numérique complète de mélange et répartition.
En tandem avec le logiciel de supervision Compass de Meyer (MAC/Windows), il est optimisé pour faciliter le calage et le contrôle des systèmes de diffusion et la conformation de leur réponse globale comme processeur maître pour éventuellement attaquer différents autres processeurs satellites de zones Galileo 616 ou 408.
L’égalisation U-shaping (User defined) intervient sur cinq bandes de fréquences avec l’ajustement des pentes, largeur de bande, et gain. Sur chaque sortie des filtres réciproques paramétriques cinq bandes peuvent êtres cascadés et le filtrage de répartition peut s’effectuer en Butterworth (6, 12, 18 et 24 dB/oct) et Linkwitz-Riley (12 ou 24 dB/oct.).
Le décalage temporel est ajustable jusqu’à 2s et la fonction « delay integration » autorise l’alignement temporel et en phase automatique entre différents systèmes acoustiques Meyer. La prise en compte de la correction dans les hautes fréquences en fonction de la température et de l’hygrométrie est également automatique.
Au plan matériel, le Callisto 616 AES exploite des convertisseurs A/N-N/A 24 bits à 96 kHz avec un traitement de signal en 32 bits virgule flottante et des convertisseurs de fréquence d’échantillonnage matériels. La latence E/S est faible et fixe quel(s) que soi(en)t le(s) traitement(s) opéré(s). L’interconnexion (via connecteurs dédiés) avec l’analyseur SIM3 de Meyer permet de faire directement les mesures sur n’importe quelle entrée ou sortie. L’électronique admet des niveaux max de 26 dBu en entrées et sorties symétriques.
Le Galileo Callisto 616 AES devrait être disponible au tout début février.
ADB a présenté lors des JTSE, à Paris, et pour la première fois, une fonction innovante intégrée au logiciel d’éclairage Hathor (Liberty, Freedom, Imago) et liée au logiciel de visualisation Capture Polar.
Le pupitre ADB Freedom avec dans l’écran central, une collection de vignettes du visualiseur “Capture” qui correspondent chacune à une mémoire enregistrée dans le pupitre.
L’idée, simple, jaillit lors d’une discussion entre l’équipe de recherche et développement d’ADB et les programmeurs de Capture Polar : associer une image capturée dans le visualiseur à une mémoire enregistrée dans la console. Les Looks ont donc maintenant la possibilité d’afficher une vignette correspondant à leur contenu.
L’association logiciel d’éclairage-visualiseur devient dès lors un outil à part entière, complet, innovant, qui va changer la façon de programmer des opérateurs, mais aussi la façon de travailler avec les éclairagistes.
Accessible, lisible, l’information devient visuelle, évidente. L’image remplace les chiffres, les pourcentages et les mots. Universel, et clair, l’accès tactile aux Looks enregistrés dans la console permet un travail plus rapide, plus intuitif, moins fatiguant, et transforme la relation opérateur-éclairagiste.
Toute la gamme ADB Hathor qui bénéficie de cette fonction, quel que soit le pupitre utilisé, Imago (la nouvelle surface de contrôle USB) , Liberty, Freedom ou Rack PC Unit.
Mélangeur automatique numérique de micros 8 canaux intégrant la technologie Shure IntelliMix, le Shure SCM 820 se décline en quatre versions selon la connectique d’entrées-sorties en face arrière et la présence ou non d’une carte DANTE A820-NIC-DANTE dotée de deux ports réseau.
Ce mélangeur dispose de deux bus de mix (avec deux sorties) et d’éliminateurs de larsen (sur les entrées et master), avec quatre choix (presets) de mode de mixage automatique (Classic, Smooth, Extreme et Custom) plus un mode manuel, adaptés à la majorité des applications, qu’il s’agisse de sonorisation (par exemple pré-mixage d’un groupe de micros vers une console), d’enregistrement, de broadcast, ou encore de téléconférence.
Les huit entrées disposent de sorties direct out pour de l’enregistrement par exemple. Des entrées auxiliaires mono peuvent être sommées directement aux mixes A ou B sans passer par le contrôle IntelliMix et l’alimentation 48 V fantôme affectée individuellement à chaque canal d’entrée micro.
Face arrière du modèle 820-DAN avec connectique Euroblock et carte DANTE. Existe avec connecteurs DB25 et des adaptateurs DB25/8XLR (mâles et femelles)
Les sorties de mix A et B sont commutables au niveau micro ou ligne avec un contrôle de niveau indépendant et chaque tranche d’entrée comporte des réglages de gain, d’égalisation et de dynamique (limiteur et noise gate auto) de même pour les masters de sortie avec en plus un correcteur paramétrique.
L’interface utilisateur du logiciel de contrôle
Le logiciel intégré (avec serveur web) est accessible via Ethernet pour le paramétrage et le contrôle de l’ensemble du système.
Si la carte DANTE est intégrée (avec une license DANTE Virtual soundcard), jusqu’à 12 unités SCM820 peuvent être chaînées pour créer un système automix de 96 canaux.
Système MicroFlex avec les micros, l’interface réseau – chargeur et un transceiver 8 canaux (transmission et alimentation « over Ethernet » à antenne plane.
Ce système vient parfaitement complémenter par exemple le nouveau système MicroFlex Wireless de Shure (bande 1,8-1,9 GHz avec transmissions sécurisées AES256) pour la communication et la conférence AV en entreprise (et par réseau étendu).
Ces produits sont disponibles auprès de la division « Algam Entreprises » d’Algam avec des prix qui s’échelonnent d’environ 1890 à 2490 euros HT selon les modèles.
Magnifique tableau très chaleureux. Eclairage latéral du groupe en Mac 2000 XB, Led mapping des MagicPanel commandés aussi en rotation lente, à contre les Viper en multifaiseaux dessinent de grand cercles et les Mac Aura balancent leur faisceau rouge de gauche à droite doucement. Evidemment les Mac 2000 XB des ponts envoient du rouge.
Le jeune phénomène du hip-hop US retrouve le Zénith de Paris pour une unique date française de sa grande tournée européenne. Et c’est très bien éclairé et entouré des projecteurs choisis par Jason Bullock, designer lumière du show, qu’il vient enflammer la scène parisienne.
Accrochés derrière Wiz le prodige, on découvre des MagicPanel Ayrton, nouveaux tout beaux, coup de cœur du designer, qui semblent avoir été conçus pour accompagner le rappeur à coup de bumps et autres blinders puissants. Installés en matrice, ils dominent le kit lumière, pourtant peu avare de belles lyres Spot et Wash, et démontrent encore une fois, que l’avenir se trouve bien dans la Led. Du sang frais, une belle énergie, un éclairagiste passionnant et de la lumière qui prend le pouvoir, il ne nous en fallait pas moins pour avoir envie de vous faire découvrir les coulisses de ce show à l’efficacité redoutable.
Si Jason est plutôt un designer lumière Rock ‘n’ roll (ses collaborations avec de nombreux artistes issus de la scène métal, industriel en attestent), se retrouver aux lumières d’un génie du rap US n’a pas refroidi ses ardeurs comme en témoigne son kit lumière, fourni pour cette date parisienne par Régie Lumière.
Des grosses lyres, essentiellement accrochées en hauteur sur trois ponts s’avancent tels des doigts au dessus de la scène. Des modules au sol relèvent les quelques rescapées dévolues à l’arrière du plateau, et des choix musclés avec pas moins de 24 stroboscopes (ici des X5 SGM à led qui viennent remplacer les Atomic Martin utilisés pendant la tournée US) et beaucoup de fumée. Il faut dire que cette scène accueille aussi des musiciens en plus du rappeur sautillant et très peu de décor, c’est la lumière qui s’en charge, sans beaucoup d’effort d’ailleurs !
En l’air on retrouve une armée de Spot et Wash Martin, des MAC III Profile aux MAC 2000 Wash XB en passant par les très puissants Mac Viper chargés des latéraux. L’alternance effets/bâtons des ponts fait cohabiter Wash Martin et Spot Clay Paky (qui remplacent sur la tournée européenne les VLX Vari*Lite) pour du faisceau et de la couleur avant tout.
C’est qu’il faut du lourd pour répondre aux matrices de 16 MagicPanel Ayrton, ici au nombre de deux (4×4 projecteurs) mais normalement ce sont 4 pods qui encadrent la scène et, il faut le reconnaître, mènent la danse d’un design très vivant !
Jason nous parle de son coup de cœur pour les derniers bébés carrés de chez Ayrton autour desquels s’articule sa conception.
Un joyeux déchainement de tous les projecteurs du kit et un gros niveau de lumière qui enflamme le public : j’adore !
Les MagicPanel, maîtres de cérémonie du kit lumière
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SLU : Jason, tu signes le design de la tournée 2013 de Wiz Khalifa, et tu es aussi présent pendant les dates européennes aux côtés de Upstaging (qui équipe la tournée mondiale). Comment as-tu découvert les MagicPanel ?
Jason Bullock : Il y avait une vidéo des MagicPanel présentés au ProLight & Sound, et un de mes amis me l’a montrée en me disant : ”Mec, ils sont faits pour toi !”
Et quand je l’ai vue, j’ai pensé : “Oui, je dois les avoir !” Cette tournée devait avoir lieu juste quelques mois après, alors j’ai parlé dit à Upstaging : “C’est bon les gars, vous réglez ce problème, j’ai besoin de 64 d’entre eux, peu importe comment vous les obtenez, y en aura-t-il assez ?”. Ainsi, après pas mal de péripéties, ils ont dit : “Nous en aurons juste assez. N’est-ce pas formidable ?”
SLU : Pourquoi y en a-t-il seulement 32 ici à Paris ?
Jason Bullock : Parce que c’était juste trop coûteux d’emmener les 64 MagicPanel répartis sur 4 pods ici.
Un des deux Pods de 16 MagicPanel montés sur roulettes pour le transport prêts à voyager car ils accompagnent la tournée européenne.
SLU : Donc sur toute la tournée européenne, il n’y aura que deux pods ?
Jason Bullock : Oui dans toute l’Europe, car nous faisons beaucoup de salles de petite capacité. Les pods sont montés sur roulettes, donc facile à déplacer sur scène.
De plus, la configuration de scène que nous avions en tête était semblable à celle de la tournée d’été, mais avec des projecteurs différents, spécifiques à l’Europe. Je ne suis pas vraiment difficile tu sais… Tant que je peux apporter les MagicPanel.
C’est la première fois que nous n’avons rien apporté de plus, ni audio ni consoles son. Nous avons juste pris les deux pods de MagicPanel et le back line, car ça aurait été trop cher de tout expédier… Aujourd’hui à Paris, j’aurais pu utiliser les 4 pods mais dans beaucoup d’autres petites salles européennes, 2 pods éblouissent déjà tout. Quand j’avais les 64 unités au complet cet l’été, elles brûlaient tous les autres projecteurs du système.
SLU : Que penses-tu de leur fiabilité
Jason Bullock : Je les adore. Pendant la totalité de l’été, nous n’en avons remplacé qu’un seul ; je pense que c’était parce qu’il avait subi un choc et qu’un de ses connecteurs s’était desserré. Il a été remis et c’était OK. Ils sont absolument merveilleux. On les a allumés ce matin, après un voyage en bateau dans un container. Nous avions mis des morceaux de mousse devant et dans le dos du panneau juste pour le stabiliser, nous l’avons déballé, branché et “pzzzt”, aucun problème.
SLU : Que penses-tu de sa puissance lumineuse ? Est-elle suffisante ?
Jason Bullock : Oh oui… il est bien assez brillant. Et même si les MagicPanel rayonnent littéralement, ils ne sont pas seuls sur scène et doivent s’intégrer à un kit faisant la part belle aux grosses sources lampées du moment.
Le Kit de Jason Bullock avec à contre deux totems et deux Pods de MagicPanel, deux ponts latéraux extrêmes abaissés par rapports aux trois ponts principaux étendus sur toute la profondeur de la scène.
Le pixel gagnant
SLU : Tu as accroché un certain nombre de projecteurs et de sources différentes. Est-ce que les sources led (Osram 15W RGBW) des MagicPanel s’adaptent à l’ensemble du kit ?
Jason Bullock : Comparé à n’importe quel projecteur ici, ils sont incroyables. Je veux dire que même si tu mets un MAC III d’un côté et un MagicPanel de l’autre, l’émission de lumière de ce dernier va battre le premier. Il émet beaucoup plus de lux, particulièrement parce ce que son angle de diffusion est serré.
Notre ingénieur du son, Kevin, avait l’habitude de rigoler car à chaque fois que je les allumais en arrivant, tout en testant l’ensemble du système, tous en blanc (que ça soit les 4 pods avant, ou aujourd’hui avec les 2 pods) en les pointant vers le public, en full et que je le regardais, il disait juste “Whoa mec, tu me fais encore ça!”, il ne pouvait plus voir les boutons de sa console, il était littéralement aveuglé. Mais, le truc cool, c’est que quand tu les joues en effet, que tu les pilotes en bitmap, tu les “calmes”, et du coup ils deviennent moins éblouissants.
Tu sais le Showpix et les autres prédécesseurs à led n’avaient pas vraiment de réelle puissance lumineuse. On avait une chouette petit tête mais pas de définition de faisceau. Alors, Upstaging est arrivé avec son traceur. C’était un bon début, mais il est gros, lourd et il a 4/5 ans déjà. Donc je leur ai dit :”Si vous étiez vraiment cool, vous feriez un RGB unique dans une lyre”. Ils ont essayé plusieurs lyres pour supporter le poids de la tête.
Mais non…ça pesait trop lourd ! Alors nous nous sommes dits “ Nous allons simplement mettre de côté cette idée pour le moment et nous y reviendrons plus tard”. Et nous allions en reparler cet été, mais Ayrton a fait les MagicPanel…et nous nous sommes dit : “Ha, tant pis, quelqu’un a trouvé la solution…” Et c’est excellent, vraiment excellent.
Un des deux ponts latéraux avec 3 Mac III et 4 Mac 2000 XB. Entre les Mac 2000, des strobes à Led SGM X5 viennent remplacer les Atomic 3000 de la fiche technique.A contre, une alternance de Wash Mac 2000 XB et Mac Viper Profile, encadrés par deux Max III
Le mouvement sans limites
SLU : Que penses-tu de ses mouvements et en particulier de la fonction de Pan/Tilt infini ? L’utilises-tu sur ce show ?
Jason Bullock : Ils sont incroyablement précis en ce qui concerne le maintien de leur position par le contrôle DMX. Il y a cependant un petit défaut sur lequel Ayrton pourrait se pencher, car quand tu actionnes le mode de rotation continue, puis que tu veux reprendre ta position DMX initiale, il peut se produire une légère secousse.
En dehors de cela, les MagicPanel sont super… La possibilité de les faire tourner en continu a surpris beaucoup de gens, surtout parce que pendant les concerts, il y a une ou deux chansons en particulier où j’utilise cette option, et tout le monde me demandait : “Tu les as réinitialisés à chaque fois ?” (rires)
De la nouveauté oui, mais encore faut-il avoir les bons outils pour piloter ces projecteurs afin qu’ils obéissent au doigt et à l’œil du designer. Et quand on sait qu’en mode étendu, 160 canaux DMX sont nécessaires pour piloter un seul MagicPanel 602, on imagine mal comment un gros système équipé de quelque 32 unités peut être envisagé sans mapping.
Des effets au matriçage…
Une image bitmap de Smiley que Jason Bullock est heureux d’avoir trouvé dans les macros du MagicPanel. L’image en relief se balance en tilt au tempo : étonnant !
SLU : Est-ce que tu utilises les macros internes
Jason Bullock : Oui je les ai trouvé très pratiques… Dans la première chanson, j’utilise les effets de chenillard natifs dans l’appareil, et je fais tourner un bitmap en dessous. Donc, on voit seulement des morceaux du carré ressortir et il fonctionne très bien comme une couche en masque . Tu peux exécuter des effets de couleur et par dessus l’utiliser comme un filtre black out, tout en conservant la figure jouée.
Les Smileys que nous utilisons pour “Young, Wild and Free” – une chanson qui parle tout simplement de boire et de s’amuser – je les ai trouvés en me baladant dans les macros. J’ai vu les petits visages souriants (Smiley) et je me suis dit : “Oh, j’ai juste la chanson pour ça !” Je n’avais que très peu de cues programmées pour cette chanson, j’ai donc enregistré le smiley dans la première cue. Enfin, après avoir programmé toute la set list, j’ai ressorti cette cue et c’était juste 64 Smiley qui se tournaient vers le public… Oh, ouais… C’est ça que j’attendais !
Les macros des MagicPanel sont absolument géniales, et elles simplifient beaucoup de choses, parce que si tu avais tout à programmer pour chaque appareil, ça prendrait une éternité : Pixel 1 et 5 et 4 et 9… Oohhh, surtout , avec autant d’unités. Dans un premier temps, parce que je ne connaissais pas tous les effets préprogrammés, j’ai dessiné l’ensemble des pods sur quatre feuilles de papier millimétré collées entre elles. J’ai dessiné la grille entière de toutes les led – 2304 pixels. Ensuite, bien sûr, j’ai vu les macros et j’ai pensé: “Oh, je n’ai même pas besoin de ça. Tout va bien ! » Et il est en plus intéressant d’avoir à la fois des figures statiques et mobiles. Cela offre une très grande variété. Je pense que c’est merveilleux.
La ChamSys, compagne idéale des MagicPanel
Jason Bullock, Lighting designer de Wiz Khalifa, un virtuose de la console ChamSys qu’il programme en accéléré.
SLU : La programmation a t’elle été longue ?
Jason Bullock : C’était un challenge de les configurer… Je sais que les gens les pilotent avec des consoles MA2 mais je ne suis pas un pupitreur sur MA2. J’avais l’habitude de travailler avec les consoles Flying Pig dans les années 90 quand je vivais à Londres. J’aime programmer mes propres effets, et faire mes propres séquences. Mais il y a beaucoup de canaux employés ici, spécialement avec le bitmap de chaque pixel de chaque projecteur. La solution est que le pupitre ChamSys intègre un moteur bitmap. Tu dessines une grille, tu places le projecteur dessus, et il est patché dans le média serveur interne de la ChamSys.
SLU : Il y a combien de layers dans la ChamSys?
Jason Bullock : j’utilise 4 layers séparés de bitmaps tous faits dans la console. Tu peux prendre une vidéo et la convertir en CMV puis l’uploader dans la console. Donc, beaucoup de ces textures sont en fait des films qui sont colorisés et sont tous dans la console.
Je n’ai pas de serveur séparé. Tout est dans la console. Il y a en plus un canal entier pour les lignes horizontales et verticales…et tu peux contrôler leur densité, leur vitesse et les fondus enchaînés. Donc tu peux avoir des lignes horizontales pour commencer puis les faire disparaître, les épaissir ou les affiner, ou changer leur façon d’apparaître ou de disparaître, tout est intégré dans la console.
Ici, plusieurs couches du média serveur intégré au pupitre sont utilisées pour animer en vidéo les Led du MagicPanel qui joue tous les tableaux et on ne se lasse pas.
SLU : Donc la Chamsys est parfaite pour piloter le MagicPanel
Jason Bullock : Oui elle est parfaite! La chose bien c’est qu’en raison de la façon dont le bitmap fonctionne dans cette console, je peux allumer en bleu le projecteur et couper le bitmap à son sommet. C’est pourquoi beaucoup de ces layers multiples sont en une seule couleur dans le projecteur et c’est le bitmap qui fait ses propres effets de couleurs….Je pense qu’on peut utiliser 8 ou 10 layers au max.
Je n’en ai que 4 ici, parce que c’était tout ce dont j’avais besoin. Mais c’est tout simplement un appareil virtuel qui fait un bitmap générique et tu peux faire jusqu’à 20 grilles et figures différentes, toutes en couches (layer) dans la console. Toutes les lettres et les trucs que vous avez vus pendant le show, ça n’est qu’une seule couche. Je l’ai appliquée à une lettre, dimensionnée, mise en mouvement et c’est fait! Aucun serveur séparé n’est nécessaire…
SLU : Comment sont-ils commandés, par quel protocole ?
Jason Bullock : Dans ce cas particulièrement nous avons fait courir un câble optique depuis ma console jusqu’en backstage. La fibre passe dans un séparateur. Le séparateur redistribue les données par un câble Cat 5. Ainsi on a un câble Cat 5 et un Socapex pour l’alimentation vers chaque pod de MagicPanel, et en plus un boîtier Martin Ether2-8 ArtNet to DMX sur le dessus des pods. On enfiche juste le Cat 5 dedans. Puis un DMX 5 broches en sort. C’est très fiable, nous n’avons jamais eu de problèmes.
Jason aime aussi beaucoup le vert. Le calibrage des couleurs est admirable dans un tableau qui mixe lampes à décharge et sources à Led. Il fait danser adorablement des petits groupes de faisceaux des MagicPanel.Encore un magnifique tableau plein de force et de fantaisie par le choix des couleurs et le travail de programmation des MagicPanel.
SLU : pas de problème de câble ou de connexion ?
Jason Bullock : Juste deux câbles par jour! (rires). Tu sais, pour toutes ces lyres et ce matériel, les gens se disent : “Comment ça, il y a seulement deux câbles ?”
SLU : Tant mieux car la tournée dure 20 jours avec un show chaque jour !
Jason Bullock : Oui, en réalité nous n’avons que 4 jours de repos sur les trois prochaines semaines…
Organiser ses mémoires mais aussi son temps !
Jason joue sur les températures de couleur de ses sources en blanc froid et en ambre. Il joue aussi les faisceaux en break, les strobes et le vidéo mapping de son pupitre qui intègre un média serveur. Encore une séquence très dynamique !Quand le répertoire de Wiz Khalifa tend vers le reggae, Jason embraye avec une lumière dansante et colorée. Les effets de video mapping du MagicPanel dansent dans le tempo et les Spots tirent des faisceaux à une cadence plus rapide qui dynamise la scène.
SLU : Ca demande de l’organisation !
Jason Bullock : Oui c’est vrai! Mais j’ai besoin de ce matériel pour travailler. J’en ai besoin pour faire ce que je suis sensé faire. Heureusement, il le fait! La console fait aussi du clonage et du morphing, remplace les Spot par des “Hard edge”. Elle permet de suivre toutes les infos des cues.
Nous jouions dans un club en Suisse, et le kit devait être de 12 Wash et 12 “Hard edge” et j’ai posé les pods au sol et à l’allumage tout le monde s’est dit “Oh mon dieu, qu’est ce qu’il vient de se passer ?” Les MagicPanel sont remarquables à chaque fois que je les ai vu assemblés en pod ou en rangs, pour peu que vous vous retourniez la tête pour les programmer ! Et encore j’utilise le bitmap… Je connais des types, d’autres programmeurs, qui utilisent des média serveurs, des Mbox et toute cette merde et je leur disais : “Personne n’a jamais essayé le pupitre ChamSys, mais si vous le faisiez, vous vous en sortiriez et n’auriez plus besoin de toutes ces merdes.” Mais tu sais comment les gens sont avec leur console ! Il n’aiment que ce qu’ils connaissent.
J’utilise la ChamSys parce que c’est facile, rapide, à cause de tout ce qu’elle peut faire, à cause du bitmap, des profils de projecteurs que nous avons édités directement dedans, pas besoin de le faire en ligne. Nous avons pu configurer des choses comme : si j’assigne toutes les couleurs au noir par défaut, quand je coupe le bitmap, il fait un fondu. Quand j’ai conçu ce spectacle, j’étais encore en Europe, finissant le tournée de Korn et enchaînant avec tous les gros festivals. J’ai du m’envoler dans la foulée pour Upstaging à Chicago et j’ai eu seulement 48 heures pour programmer le show avant le chargement des camions, 2 jour à la maison, et véritablement découvert le show lors de notre premier montage. 2 jours de répétitions et nous avons commencé la tournée, c’était comme ça que ça devait se passer.
SLU : tu es un peu magicien !
Jason Bullock : J’aime ce que je fais… On l’a bien compris le show lumière imaginé par le magicien Jason Bullock exploite à fond les ressources et qualités de ses piliers les MagicPanel, tout aussi jeunes et innovants que l’artiste qu’ils accompagnent. Mais justement, Wiz Khalifa suit-il les coups de cœur de son designer ?
Toujours surprendre ses artistes
Faisceaux serré des Viper à contre, et Alpha Beam 700 en douche, beam pour les MagicPanel et strobe des X5, pour un tableau monochrome encore bourré d’énergie.
SLU : Wiz Khalifa a-t’il des demandes particulières en lumière ?
Jason Bullock : Non, pas vraiment, parce que le style de musique dont il est issu, le Hip Hop, R&B est incroyablement compétitif. Il y a des artistes comme JayZee ou Kanye West et tout le monde veut le truc le plus récent, le plus génial et le plus cool. Et nous avons eu la chance de l’avoir sur ce show. Nous sommes maintenant au niveau. On peut commencer à défier ces gars, à leur montrer quelque chose de différent, et c’est le MagicPanel.
Quand les gens de l’équipe de production sont venus assister au premier show, ils se demandaient pourquoi on ne pouvait pas avoir plus de machines. Et Wiz était très excité de participer à ça, de voir tout ce nouveau matos.
C’est le genre de mec qui dit : “Mec, fais un truc cool”. Et quand j’en avais fini avec la programmation, la veille du premier concert, nous nous sommes assis, nous avons passé en revue toutes les cues et il a dit : “J’adore, on se voit plus tard.” Et je ne l’ai jamais revu. Tu sais, si il a une idée dingue, il va venir me voir et dire “Oh Jason, je pensais, tu pourrais me faire un flash tourbillonnant ?” “Je ferais tout ce que tu veux mec, pas de soucis”. Mais généralement, il veut juste être impressionné, il veut voir quelque chose qui n’a jamais été fait.
SLU : Est-ce que tous les artistes dont tu es le concepteur lumière veulent être impressionnés ?
Jason Bullock : Oui, oui, oui, ils veulent définitivement être impressionnés.
Pas juste un designer, mais un «type de la lumière»
Une section du pont de centre. Entre les duo de Mac III, Jason alterne 3 Mac 2000 wash XB et 2 Alpha Beam 700 (qui remplacent les VLX de la fiche technique).
SLU : Tu mets tout en œuvre pour satisfaire tes artistes ?
Jason Bullock : J’essaie. Mais tu sais, c’est aussi beaucoup pour ma satisfaction personnelle. Au fil des années, j’ai travaillé pour beaucoup de gens, programmé pour beaucoup de designers.
C’est ce que j’ai fait pendant près de 12 ans. J’avais un ou deux petits groupes donc je signais mes propres designs, et puis j’ai eu la tournée Gloria Estefan avec 4 stades en Amérique du Sud : super ! Il y avait 20 univers DMX et une vieille Hog II avec un système de données infernal !
C’était bien avant le ArtNet… J’ai vu ce qu’on pouvait faire, mais j’ai aussi vu les gens devenir fous, dire : “tout va bien, on a 150 points de charge et on ne va utiliser l’ensemble du kit lumière que sur une ou deux chansons !” Et toi tu te dis : “Okay mec, on parle d’un montage de 15 heures pour un concert de 2 heures !!!”.
Les gens deviennent fous. J’appelle ça le “click happy” (clic heureux). Le mec est assis devant son ordinateur faisant des » copier-coller , copier-coller , copier-coller » et… « Attendez une minute, si vous deviez dessiner chacun de ces projecteurs à la main vous en auriez 6 ici pas 35 !”. Revenons à l’époque où tout le monde dessinait ses plans à la main et réfléchissait un peu plus à ses réels besoins.
Un des deux totems de contre qui reçoivent une alternance de Mac Aura et de Strobes SGM X5
Le grand système que nous avons mis en place cet été pour Wiz khalifa, avec les ponts, tous les projecteurs montés dessus, et les 4 pods de MagicPanel, ça suffisait ! On commence à monter à 9h30, et tout doit être installé en 1h30. Quand on fait 6 spectacles d’affilée par semaine, on a besoin de fonctionner comme ça.
Nous avons tous bossé sur des concerts où l’on commence le montage à 5 h du matin et que à 17 h nous sommes encore en train d’essayer de faire fonctionner le kit. Désolé mais j’ai été technicien pendant de nombreuses années, j’ai été le gars qui tire les câbles, je refuse d’infliger ça à mes gars. Ce n’est pas nécessaire. Tu sais, si un designer dit : “Accrochons 7 projecteurs là-bas.” Que tu as envie de lui dire : “Oui mais le câble Socapex n’a que 6 circuits”. Mais que tu dis : “je comprends que vous vouliez vraiment 7 projecteurs et en tant que technicien je vais le faire car c’est votre show, mais…”
Maintenant que je suis designer, je comprends mieux. Pourquoi faire courir un câble supplémentaire juste parce que tu penses avoir besoin d’une lumière de plus ?. Les designers ne pensent pas à ça. Beaucoup d’entre eux, et surtout beaucoup de jeunes designers n’ont pas passé beaucoup de temps à charger du matériel, à tirer des câbles.
Un grand nombre de programmeurs sont des gens qui viennent de l’école, avec un bon talent pour la programmation mais sans n’avoir jamais eu à pousser un camion à cinq heures du matin sous la pluie battante, pas une seule fois dans toute leur vie. Ils entrent, portant belles chaussures et de belles tenues. Ils vont, ils viennent. Et tu voudrais leur dire : “Vraiment, vous n’avez aucun respect pour les gens qui sont là-bas qui se tue au travail pour vous satisfaire !”
Un des gars a perdu aujourd’hui un strobe sur l’un des côtés du pont, et m’a dit : “Mec, je suis tellement désolé. Nous avons perdu un strobe.” J’ai répondu : “J’en ai 30 là-haut, ça ne va pas être la fin du monde si il en manque un sur le côté.” Je ne vais pas le faire monter, descendre en rappel du plafond pour changer un strobe ! C’est absurde, c’est tout simplement absurde ! Si encore nous filmions, je pourrais être un peu inquiet, mais dans ce cas, personne ne va remarquer que l’un des stroboscopes ne marche pas ! Il y a un grand fossé entre les gens qui sont assis aux consoles et les gens qui sont en coulisses. Je pense que beaucoup de programmeurs ont une très haute opinion d’eux-même et ne veulent pas s’abaisser à tirer du câble ou autre chose.
A gauche Valère Huart-Gyors (Ayrton) et Jason Bullock, LD de Wiz Khalifa, près du Tour-Bus qui conduits l’équipe technique aux étapes de la tournée européenne.
Aujourd’hui, j’étais dehors pour le déchargement du camion, et les mecs de l’équipe française ont été surpris quand je les ai aidés à tirer le câble d’alimentation et que j’ai dit : “Oh, donne-moi ça.” Et il m’a dit : “Non, non, ce n’est pas grave.” Et j’ai répondu : “Je suis planté là. Vous faites tomber le câble, je le ramasse. Ce n’est pas un problème, mec”.
Mon conseil aux jeunes designers serait de se salir les mains ! Impliquez-vous parce que :
a) Vos gars vous respecterons d’autant plus,
b ) Si quelque chose foire, vous saurez d’où ça vient et quelle boîte ou câble débrancher pour régler le problème. Parce que je l’ai tiré ce satané câble, je sais où va le matos. Je n’ai aucun respect pour les designers qui ne savent même pas comment une ligne est tirée. C’est pour ça que je leur dit : “Il faut se salir les mains. Impliquez-vous. Pourquoi pas ?”. Et ils répondent : “Eh bien, vous savez, je suis le programmeur. Je ne fais pas ça”. “Stop ! Vous n’êtes pas juste un programmeur. Vous êtes une personne de l’éclairage. Il faut être une personne de l’éclairage !”
Conclusion
Un contre puissant en Mac III sur les musiciens et deux poursuites Cyrano à la face.
Un designer qui se salit les mains, complètement plongé au cœur de sa lumière, de sa scène, derrière et devant la régie, prêt à tirer des câbles, qui connaît parfaitement ses projecteurs, même les tout nouveaux et programme sa console avec engagement.
Un designer qui s’enthousiasme aussi pour des projecteurs, comme le MagicPanel Ayrton qu’il exploite au maximum dans une conception aux petits oignons pensée pour son artiste, et un peu pour lui même aussi.
Une passion qui, forcément est visible sur scène avec des effets incroyables produits par les matrices de Panel, boules à facettes du futur déployant chacune ses 16 projecteurs carrés comme autant de miroirs, balançant une puissance lumineuse de dingue et des couleurs d’une richesse indiscutable.
Souvent primaires et monochromes, une des nombreuses signatures du designer, elles fournissent des tableaux archi saturés, inimaginables il y a encore quelque temps avec de la led. Grâce au contrôle indépendant de chacune des 36 diodes du projeteur, des effets de mapping tout aussi dingues apparaissent sous nos yeux émerveillés, relayés par du faisceau juste et très rock, et de bons gros blinders qui éclatent la scène. Alors on pourra justement s’interroger sur le rythme de la lumière proposée par Jason, très au dessus du tempo et presque trop gourmande en strobes qui nous rapproche plus d’un concert de métal que de rap.
Ça bouge, ça vit, c’est malin et festif, c’est de la lumière qui fait danser et chanter, au service d’un jeune rappeur si talentueux qu’il est largement à la hauteur de ce design ambitieux.
Annoncé en début d’année (à PL&S) pour compléter la série D-Line, suite au succès rencontré par le système HDL 20-A, le système line array compact HDL 10-A est maintenant en cours de commercialisation et nous avons pu le découvrir lors des JTSE sur le stand RCF.
La boîte HDL 10A, deux voies actives avec deux HP de 8’’ encadrant la compression 2’’ montée sur guide, partage les mêmes principes acoustiques que son aînée HDL20A, la même amplification (module classe D deux canaux de 700 W RMS, 1400 W crête), le même guide HF et le même DSP.
Seule change la taille des transducteurs et évidemment celle de la boîte, vraiment compacte (569 x 434 x294 mm3, LPH) pour une masse de 25 kg. Mais avec un SPL max de 133 dB, le niveau max délivré n’est que de 2 dB de moins que pour une HDL 20-A.
Côté transducteurs, ce sont de nouveaux HP de 8 pouces à moteur Néodyme et membrane traitée (anti-humidité) qui sont utilisés en bass reflex.
Ces transducteurs exploitent des bobines 2’’ avec bobinage sur chant interne-externe sur support polyimide ; cela garantit une meilleure dissipation thermique (moins de compression) et une plus grande rigidité mécanique en fonctionnement.
Le système couvre (à -3 dB) la bande 65 Hz – 20 kHz avec une dispersion horizontale de 100 °. L’ébénisterie est réalisée avec une coque en polypropylène composite montée sur une ossature bois multipli et des pièces d’accroche en acier.
La compression ND640 montée sur le guide est un modèle à diaphragme Titane pur de 2,5’’ (gorge 2’’) qui permet un raccord entre voies à 800 Hz. Elle prend donc en charge la majeure partie du spectre vocal et autorise un bon contrôle de la directivité avec la structure de montage des 8’’ qui l’encadrent.
L’entrée audio en symétrique s’effectue sur combo avec renvoi sur XLR (sensibilité à -2 ou +4 dBu). Tous les presets sont accessibles par touches. Simple et efficace.Une structure qui a fait ses preuves en deux voies avec les deux 8’’ en symétrie et désaxés pour un meilleur couplage.
Le DSP embarqué prend en charge les corrections (presets) et réglages en fonction de la taille du cluster (4 types dans le bas médium selon le nombre de boîtes, jusqu’à 16) et la projection des hautes fréquences selon la distance (absorption). Il fournit également des presets pour les utilisations en intérieur ou extérieur et selon la courbure des lignes (J shape). Ces réglages sont directement accessibles en face arrière.
Par ailleurs le logiciel « shape designer » de prédiction dédié assure une simulation bidimensionnelle complète du comportement des modules HDL 10-A tout en proposant les compléments appropriés de subwoofers.
Lors des JTSE (le 26/11) Televic Conference a conclu un accord de distribution exclusive avec Axente, pour la fourniture de ses solutions de conférence sur le marché français.
Cette collaboration sera effective au 01/01/2014. Nous avons pu découvrir sur le stand Axente le tout dernier système Televic : l’uniCOS.
UniCOS est un système de conférence multimédia en réseau « Ethernet » (pour les couches physique et accès, donc sur câble CAT5e) doté d’un son d’excellente qualité et capable de diffuser des vidéos HD à faible latence. Le système dispose par ailleurs de fonctionnalités de partage de documents et d’informations.
Il se compose d’une unité centrale uniCOS (CU en rack 19’’), d’une carte Dante enfichable dans uniCOS CU (pour la communication avec d’autres dispositifs Dante), de différents packages logiciels selon les usages, et de postes délégué/président (F/MM) interactifs équipés d’un écran tactile 7’’, d’un haut-parleur de qualité, d’un lecteur de carte RFID* (pour les droits d’accès) et d’un microphone (trois tailles de col de cygne). Ces postes sont intégrés dans une platine en aluminium brossé.
UniCOS s’appuie sur un réseau de conférence ultrarapide basé sur une commutation par paquets au sein duquel les postes délégués sont reliés en cascade et en boucle.
Unité Centrale face avantUnité centrale vue arrère
Mais outre ce système « haut de gamme », la société belge propose une offre en technologie numérique qui couvre tous les segments de marché avec le système plug&play D-Cerno, les systèmes Confidea (filaire et sans fil) et les gammes modulaires 5500 et M-Touch.
Selon Alain Hercman (Directeur des ventes et du marketing du département audio d’Axente) : « Televic possède aujourd’hui tous les atouts de réussite et de complémentarité avec Axente : proximité géographique, capacité de production conservée en interne pour les projets sur mesure, technologie d’avant-garde, fortes ressources R&D. Pour Axente, il est extrêmement important d’avoir un vrai partenaire qui partage notre vision et soit à l’écoute des besoins de nos clients, et non juste un fournisseur ».
C’est au cours d’une visite plaisir lors de la date toulousaine de Mylène Farmer, un show grandiose où Dimitri Vassiliu a enfoncé avec sa lumineuse équipe tout ce que j’ai vu de mieux et Stéphane Plisson a troqué le Géant Vert pour Superdupont, que ce dernier nous a lâché un scoop pesant 144 entrées et 96 départs auxiliaires. Faites du bruiiiiiit !
La fine équipe son à la régie FOH avec de gauche à droite Stéphane Plisson ingé son face, Maxime « Mini Max » Menelec assistant façade et David Nulli en charge du système.
SLU : On peut en parler alors ?
Stéphane Plisson : Oui ! C’est officiel. Le nouvelle grosse MIDAS sera dévoilée le 12 mars à Francfort et va s’appeler X, ou 10 si vous ne parlez pas romain.
144 entrées, 24 retours d’effets, 72 auxiliaires, 24 matrices configurables en aux supplémentaires soit un total de 96 départs aux, donc une console potentiellement utilisable aussi pour les retours, 24 multi effets internes et le tout en 96kHz et 24 bits.
SLU : Quelle sera son apparence ?
Stéphane Plisson : Ce sera vraisemblablement une remise à jour de la surface de la Pro9 comme cela s’est déjà produit dans le reste de la gamme comme par exemple entre la Pro6 et la 9. Il risque d’y avoir deux plaques qui évolueront en commandes comme en sérigraphie, je pense à la section centrale dévolue aux sorties qui sera remplacée par une autre comportant 24 touches LCD avec bargraph. Vu le nombre de départs ça paraît logique !
Un des deux bacs qui devraient changer pour donner un meilleur accès aux 96 potentiels auxiliaires de la ProX.Le second bac qui serait remplacé en cas de retrofit d’une console 3, 6 ou 9 vers le modèle Pro X.
Qui peut le plus peut le moins
SLU : Des précisions sur le moteur pour faire fonctionner autant de voies ?
Stéphane Plisson : Il faudra trois cartes dans un rack Neutron qui a 4 emplacements. En clair, soit il y aura un rack DSP différent, soit ils changeront les cartes dans notre rack, mais quoi qu’il en soit ça passera par une mise à niveau pour les possesseurs actuels comme cela se produit entre Pro3 et 6 ou entre Pro6 et 9 avec un prix dépendant de l’âge de la console, ou bien sous la forme d’une table complète pour les nouveaux clients. Disponibilité dès le mois de mai 2014.
Une vue large de la régie de Stéphane Plisson avec la typique paire d’écoutes L-Acoustics de proximité, utilisées beaucoup durant les répétitions et ponctuellement ensuite. Remarquez aussi la plaque lumineuse Pro9. Elle aussi est remplacée en cas de passage au modèle supérieur !
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SLU : Il n’y a que la Pro1 qui n’est pas concernée…
Stéphane Plisson : Oui mais pas tant que ça. La Pro 1 avec ses 24 préamplis intégrés, ses 27 sorties, les 6 multieffets et sa capacité à recevoir les presets des gros modèles est malgré tout un plaisir à travailler sur des petits événements.
Pour Marco (Lavoine NDR) ce n’est que du bonheur et elle ne vaut pas cher pour ce qu’elle offre, notamment le même moteur audio que les gros modèles en 40 bits flottants. Tu peux faire face et retours sans problèmes. Si tu as besoin ponctuellement de faire plus, comme elle a 56 tranches de mix, tu disposes de 6 ports AES 50 pour relier des stages tels que le 351 que nous utilisons ici ou les nouveaux qui viennent de sortir de la gamme DL150. C’est archi complet et comme on ne peut pas modifier les cartes le prix est très compétitif.
SLU : En revanche j’imagine que ça n’offre pas les fonctions de split et de multi préamp.
Stéphane Plisson : Ah non du tout, c’est réservé au DL431 dont je ne me sers d’ailleurs pas sur la tournée où j’utilise un 351. Les retours exploitent deux SD7 donc nous avons préféré avoir chacun notre stage pour éviter que la panne d’une pièce commune paralyse totalement le show. Nous nous envoyons des backups entre en haut et en bas.
SLU : Le fait de disposer d’autant d’entrées et sorties ça va compliquer la vie aux autres marques qui traînent un peu.
Stéphane Plisson : Oui et non. Certaines grosses marques le font déjà ou arrivent sur le marché avec des tueries très puissantes, je pense à SSL ou Lawo mais dont le prix risque de faire mal. Certains autres fabricants en revanche ne songent qu’à doubler leur nombre de sorties mais ça ne suffira peut-être plus.
À mon avis ça va vite bouger mais dans cette bataille il ne faut pas oublier l’avance qu’ont prise certaines marques en termes de fiabilité. Quand on voit qu’il faut au moins 4/5 ans pour bien stabiliser et compléter un logiciel, ça risque d’être compliqué pour les nouveaux entrants. Il ne faut enfin pas oublier que notre marché est limité et tend vers le matos plus petit et accessible pour faire des tournées dites clubs/théâtres. Twickenham ou Le stade de France, on n’y va pas tous les jours !
SLU : Mais pour quelqu’un de désormais aussi « numérique » que toi, pourquoi ces deux racks pleins de goodies, c’est fini les plugs ?
Stéphane Plisson : Depuis très longtemps je cherchais un compresseur à insérer sur mon master pour m’aider à contrôler un petit peu plus ma dynamique de sortie mais sans que ça ne me l’écrase et sans toucher à mon infra et à ce jeu-là, le Phoenix de Thermionic Culture est le meilleur.
Je l’ai eu en tombant sur un allumé, un dingue du son du nom de Serge de Studio Dealers. Disons qu’entre tarés on s’est bien retrouvé. Le contact a été établi par Alain Pluchot de Musikia, un soir où j’étais en studio pour The Voice. Comme je voulais essayer des appareils, Serge est arrivé avec le Phoenix, et une fois inséré sur les masters on n’a plus eu envie de l’en retirer. En apprenant ça, il est arrivé avec un rack plein d’autres bijoux pour me les faire écouter, et tout ce qu’il m’a livré, je n’ai pas pu le rendre…
Quelques merveilleux périphériques dans des racks sur silent bloc. Il y en a pour très cher avec de haut en bas un compresseur stéréo Anthony Demaria Labs C/L 1500, deux compresseurs mono Chandler de la série Germanium réglés en mode “dirty comp” un Eclipse Eventide, un TC Voicelive et enfin le moteur de la 960 Lexicon.Le second rack de goodies de Stéphane Plisson. De haut en bas, le compresseur stéréo Phoenix de Thermionic Culture, une paire de compresseurs BAE 100C, des copies des Neve 33609, Un Vitalizer SPL MK2-T, un compresseur Api2500, un Echo Pro Line6, le rack apple des mini-mac et enfin un stage Midas DL 451.
SLU : Tout est là ?
Stéphane Plisson : Naaan, il m’aurait fallu encore des racks (rires !) Une fois que j’ai trouvé mon compresseur final, j’ai décidé d’insérer des compressions typées sur des groupes sur certains titres. Je suis donc parti pour ça sur le Germanium de Chandler qui est terrible. Pour les voix, j’ai le Tube CL1500 d’Antony Demaria labs, doux, transparent.
Puis est venue l’envie de travailler la dynamique des claviers et des séquences assez chargées sans dénaturer le son ou trop le compliquer par des multibandes, et Serge a débarqué durant les répètes avec des copies Neve à tomber, les BAE 100C. Bis repetita, impossible de les rendre. Enfin pour l’API 2500, j’étais déjà passé du plug au vrai effet depuis l’avant dernière tournée avec Marc Lavoine, et je l’ai emmené avec moi.
SLU : La différence avec le Plug est à ce point audible ?
Stéphane Plisson : Bien sûr, même si le caractère et l’effet sont proches. J’ai été chercher les presets sur mon plug pour les mettre sur le vrai et avoir ainsi une bonne base de départ. Je m’en sers sur les overheads et le Germanium sur le reste de la batterie.
SLU : C’est dangereux. Bientôt tu auras des racks aussi gros qu’à la belle époque de l’analogique et tu by-passeras tout ce que ta console offre…
Stéphane Plisson : Impossible. J’ai plus de 100 voies. T’imagines les racks ? Je joue le compromis d’efficacité et de complémentarité avec ce dont je dispose sur la Pro9. C’est fini, je n’utilise plus de racks virtuels de plugins contrairement à ce que je faisais avant et puis je n’avais pas 100% confiance, le risque de plantage existe toujours.
Enfin je me suis rendu compte que même si le rendu est bon, gros, flatteur, parfois en mettant off tout le tremblement, je me suis retrouvé à mieux aimer le son. J’appelle ça le piège du sapin de Noël où tu ajoutes au point de surproduire, de là l’envie de revenir à quelque chose de plus naturel.
La télécommande de la Lexicon 960, 4 moteurs, 4 magnifiques simulations sous les doigts. Chère mais franchement irremplaçable.
SLU : La Pro9 dispose quand même d’effets non ?
Stéphane Plisson : Oui, j’en ai 8 mais je n’utilise pas tout, juste 4 effets auxquels s’ajoutent ceux issus de la Lexicon 960 qui tourne en 4 machines et fait toutes les réverbérations.
J’ai mon Line6 pour faire des petits délais, l’Eclipse d’Eventide pour tout ce qui est harmo sur les voix, le TC Voice Live pour apporter une touche de modernisme avec des petites saturations, des délais rythmiques.
SLU : Donc ton rack virtuel Waves est resté à la maison ?
Stéphane Plisson : Non, il est dans le mac, et je pourrais le mettre en route via un adaptateur en AES50 mais à quoi bon, j’ai tout ce dont j’ai besoin.
SLU : Tu ne disposes pas d’assez d’entrées et sorties sur la table pour interfacer tous tes effets ?
Stéphane Plisson : Oui, mais j’ai préféré investir dans un DL451 qui me permet d’avoir trois cartes pour gérer en analogique ou en numérique toutes mes entrées et sorties sans avoir besoin de me trimbaler un gros multi analogique, un autre numérique entre la console et les racks contenant les effets. Je n’ai plus qu’un brin en AES50 et tout le routing est fait à l’arrière des racks beaucoup plus proprement. La régie se monte en à peine plus d’un quart d’heure malgré le nombre de voies et c’est beaucoup plus fiable.
SLU : Puisque tu parles de fiabilité, tout va bien avec Midas ?
Stéphane Plisson : Tout va bien. Les softs ont bien évolué grâce aussi à nos remarques et le nombre d’utilisateurs et de modèles en circulation prouve sa qualité audio, sa fiabilité et son ergonomie.
SLU : En termes d’ergonomie c’est toi qui t’es fait à Midas ou Midas à toi ?
Stéphane Plisson : Un peu des deux. J’en découvre chaque jour. Ce serait prendre un raccourci que de dire qu’elle n’offre pas tout ce dont on a besoin. Avec le temps tu t’aperçois que presque tout existe et que tu ne sais juste pas le faire. Avouons-le, on est 99% à ne jamais lire les docs et parfois certaines programmations et certaines fonctions ne sont pas où et comment tu les aurais aimées. On n’a pas le temps et l’envie de se taper les 500 pages du manuel.
La Pro9 est une belle console de mix salle, je n’ai aucun problème d’ergonomie ou de commandes, tout est bien dimensionné et pratique à utiliser et malgré son côté broadcast et assez vieillot, elle est racée, elle a un truc qui me plaît, et je ne parle même pas du son. Bien sûr on va dire que je trouvais que Soundcraft était très bien, que là c’est encore mieux avec Midas et que ça sera terrible avec Lawo et SSL mais il faut resituer une console à ce qu’elle est pour moi, un jouet que je croise sur mon parcours et puis voilà. Midas sonne et ne me fait pas regretter l’analogique, ce n’est déjà pas si mal.
J’ai un égaliseur par tranche qui marche vraiment bien et ne me donne pas envie d’aller chercher des périphériques extérieurs, un compresseur dont on peut choisir le type en peak, RMS… Elle est pensée pour faire du son. Même les effets courts comme les flange phaser ou les chorus sont très bien. Il y a un générateur de subharmoniques bien conçu et les réverbérations sont chouettes, plus en tous cas que sur d’autres tables parmi les plus récentes où c’est catastrophique. Il faut juste les travailler un peu.
SLU : Le choix des compresseurs existe chez Studer…
Stéphane Plisson : Bien sûr que Studer y a pensé et la Vista fait vraiment du super son, mais il faut compiler la console avant ; je peux en parler, je la connais bien. Le problème est qu’on n’est plus du tout dans les mêmes gammes de prix, on est à quasi le double d’une Pro9, et il ne faut jamais perdre de vue qu’un outil se doit aussi d’être rentable, sans offrir ce que la plupart des clients ne réclament pas ne serait-ce qu’en termes de voies d’entrées ou de sorties.
SLU : Tu ne penses justement pas que 144 entrées et 96 sorties c’est déjà limite pour un cerveau et dix doigts ?
Stéphane Plisson : Les retours nécessitent un max de sorties, 96 départs ne sont pas de trop dans ce cas-là, il faudra juste voir si l’ergonomie et le soft seront bien adaptés aux monitors mais pour ça il n’y a que des gars comme Lolo ou Julien (Midas & Vouillon NDR) pour te le dire.
Un calage soigné signé David Nulli et tirant pleinement parti du K1, un mix moins monolithique et plus pop de Stéph Plisson et un show « lumière » signé Vassiliu ou l’époustouflant et le magique, les rayons et les moteurs, la fumée et la vidéo rivalisent de talent, on sait définitivement faire plus américain qu’américain sans quitter notre douce France. Yesseu sir !
Boîtiers de la série 15X. 5 modèles. Disponibles en Novembre
DL151 24 Analogue Input, Fixed Format I/O Unit
DL152 24 Analogue Output, Fixed Format I/O Unit
DL153 16 Analogue Input, 8 Analogue Output I/O Unit
DL154 8 Analogue Input, 16 Analogue Output I/O Unit
Splitter DL231 24 entrées, 24 sorties analogiques, split AES50 vers A et B avec redondance (X et Y). Prix et délai à confirmer.
DN9610 Disponible actuellement, permet de rajouter 100m avec 2 ports AES50
DN9620 Convertit 2 ports AES50 en 1 port fibre multimode (450m) ou 1 port Cat5e/Cat6 (100m), disponible en Novembre.
DN9680 Convertit 8 ports AES50 en 1 port fibre monomode (1000m), délai à confirmer.
Pro X Présentation à Francfort (12-15 Mars 2014) et disponible environ en mai. Elle se présentera soit comme une nouvelle console, soit sous forme d’un upgrade/retrofit pour les Pro3, Pro6, Pro9 avec un tarif dépendant de l’âge de la console du client.
A.Leda B-Eye K20, le nouveau projecteur à led Clay Paky qui associe les fonctions de Beam, Wash et projection d’effets multipliés par la rotation de la lentille de zoom, décroche un prix de l’innovation dans chaque salon où il est présenté, d’abord au Plasa (Londres) puis au LDI (Las Vegas).
Il était présenté pour la première fois en France aux JTSE où Rémi Derruau, chef produit chez Clay Paky France, nous présente ses fonctions en détail et en vidéo.
Déclinaison dans un format plus compact du moniteur de scène MJF-212, le MJF-210 de Meyer Sound est un système 2 voies amplifié à phase corrigée qui offre une réponse en fréquence et une réponse en phase plates. L’amplification embarquée (identique à celle du Mina de Meyer), dans un format réduit (589 x 353 x 531 mm3) pour une masse de 30 kg, simplifie sa mise en œuvre (et la logistique).
Comme son nom le laisse supposer, le MJF-210 intègre deux transducteurs 10’’ longue élongation situés sous la compression (et de part et d’autre) à diaphragme 4’’ montée sur un guide à directivité constante de 50° (H) x 70° (V) avec une fréquence de raccordement suffisamment basse (830 Hz).
Ces transducteurs sont montés sur un plan incliné de l’ébénisterie de 40° (par rapport à la scène) de sorte que la couverture verticale reste toujours optimale par rapport aux déplacements de l’artiste sur scène. L’amplification est assurée par un module classe D trois voies (chaque HP de grave ayant son canal d’amplification) précédé d’une alimentation à découpage universelle (90-265 V AC) avec limiteur d’intensité d’appel sur embase PowerCon 20 (A) avec renvoi.
Au plan acoustique, la variation de phase reste contenue dans +/- 45° de 200 Hz à 16 kHz, et la réponse en fréquence en demi-espace tient dans +/- 4 dB de 60 Hz à 16 kHz (bande opérationnelle : 55 Hz – 18 kHz).
L’enceinte peut être supervisée via le réseau RMS (Remote Monitoring system) Meyer en option. Dans ce cas, les embases XLR 3 (femelle et mâle de renvoi) audio sont remplacées par des modèles à 5 broches, les pins 4 et 5 étant affectées au réseau RMS.
Lors de la présentation du MJF-210 aux JTSE, José Chaves de Best Audio nous a également annoncé le lancement début 2014, d’un petit frère félin au système Line Array Linear Sound Leo (Lion ?). Meyer, comme tous les autres fabricants, a commencé par le développement et la commercialisation du gros système longue portée pour ensuite décliner le concept sur une version plus compacte de même couleur sonore.
Pour promouvoir le lancement, prévu en février, Meyer va réaliser plusieurs vidéos dont la première est accessible ici : http://bit.ly/1iUKQFA
Chauvet innove avec des modules de leds vidéo d’une facilité de mise en œuvre déconcertante, qui pourront se glisser partout : l’Epix Bar 2.0, une matrice de 160 leds et l’Epix Strip une ligne de 40 leds présentées en avant-première française aux JTSE.
Epix Bar 2.0
L’Epix Bar est une matrice de 4 fois 40 leds (donc 160) RGB disposées dans un long rectangle d’un mètre sous un doux filtre diffusant. Avec un pitch de 2,5 cm, une luminance de 850 nits et un angle de vision de 120°, cette dalle se positionne comme un élément de décor vidéo, très adapté à de l’habillage graphique.
Elle est facile à mettre en œuvre grâce déjà à son poids plume et un système d’accroche coulissable qui permet de la fixer partout, mais aussi avec une gestion de l’alimentation et des données de commande via une simple RJ45 depuis une des quatre sorties du boîtier d’alimentation appelé Epix Drive 642.
Celui-ci gère donc quatre Bar, une par sortie, accepte une gestion en ArtNet, y compris dans sa dernière mouture en version 3, mais aussi en KlingNet, ce nouveau protocole développé par Arkaos. Ce petit boitier se configure simplement via une page réseau avec votre navigateur internet préféré, possède une recopie RJ45 pour lier d’autres boîtiers dans les ponts.
Caractéristiques
Epix Strip 2.0
L’Epix Strip est une ligne de 40 leds possédant les mêmes caractéristiques que sa grande sœur la Bar. Quatre Strip étant égales à une Bar, chaque sortie de l’Epix Drive en gère donc quatre, les Strip étant munies de recopies Ethernet pour se chaîner entre elle.
Le mélange de ces modèles permet un panel d’utilisations différentes, avec une puissance et une résolution largement suffisantes à bon nombre de gigs, reste juste à multiplier leurs boîtiers d’alimentation en cas de grande surface de projection.
La caméra prend la structure de profil. L’image est projetée par les vidéoprojecteurs Christie. Les Super Beam 1200, magnifiques poursuites de contre réchauffent le tableau aidés par les Mac Aura du Mojo. Tous les techniciens sont à vue pour un tableau rétro futuriste remarquable.
L’aventure M, initiée par une tournée des clubs, emmène à présent dans les zéniths et Festivals de France toute l’équipe de bidouilleurs fous entourant l’homme aux lunettes à Led pour éclairer et faire vivre un spectacle à l’image de son maître de cérémonie : brut de décoffrage mais archi généreux, rock et divertissant, imparfait mais très juste.
L’énergie rock est palpable dans ce pur contre magnifique créé par les Wildsun et Rollapix.Encore du pur rock par la simplicité et la puissance des Mac Viper et la projection sur mirolège pour la dynamique du tableau.
Ce propos de simplicité et de retour aux sources du rock respecté à toutes les étapes du processus de préparation et de création est partagé par son designer lumière, Dimitri Vassiliu. Il a dès le début décidé de privilégier l’humain comme à son habitude, en choisissant soigneusement son équipe et en s’accompagnant de jeunes lighteux issus du pur rock et du live, habitués à la lumière de club et préférant mettre les mains dans les machines plutôt que derrière une console lumière ! Du sale, du live, de la musique, un kit lumière raisonnable tapant pile poil là où il faut, et même une fille… Voici une “grosse” tournée qui ne ressemble pas aux autres pour un artiste hors du commun et, comme souvent avec Dimitri Vassiliu, une lumière pleine d’émotion
Ça tombe bien, c’est pour ça que nous sommes là, dans les coulisses du Zénith de Paris en ce début d’été, à la rencontre de cette chouette équipe, à commencer par son pilier, Dimitri Vassiliu, designer lumière du show mais aussi responsable de la régie vidéo, qui a répondu à nos questions et nous a présenté ses deux acolytes de tournée, Jérémy Bargues à la régie lumière et au pupitre et Céline Royer, d’abord assistante pour finir par piloter le show elle aussi, derrière sa GrandMA.
L’équipe lumière et vidéo. En haut de l’image, de gauche à droite : Jerome Prévost, Céline Royer, Antony Toraldo, Dimitri Vassiliu, Thierry Grand, Jérémy Bargues. En bas : Kévin Leroy, Sébastien Amador, William Weber.
Des clubs aux zéniths.
C’est Jérémy Bargues, jeune éclairagiste autodidacte, qui a été choisi par Dimitri pour éclairer la tournée des clubs. Cette expérience, en plus d’être enrichissante, a permis de poser les bases du kit et du design mis en œuvre sur les zéniths et les festivals.
SLU : Jérémy, comment t’es-tu retrouvé dans cette aventure ?
Jérémy Bargues : “En fait on ne se connaissait pas du tout avec Dimitri. C’est Laurent Poirier (Directeur de production de la tournée) qui nous a présentés pour collaborer sur le design de M.
Dimitri a commencé le design des zéniths au mois d’Avril et moi, j’ai démarré la série des club en Mars avec Matthieu (Chedid).
SLU : Parle-nous de cette “série des clubs”.
Jérémy Bargues : Il s’agissait de tourner dans des clubs d’une capacité allant de 400 à 2000 personnes, à l’étranger principalement, avec quelques dates en France, à La Rochelle et au Trianon à Paris. C’est une phase super intime et très rock avec trois musiciens sur scène, et parfois, très peu de lumière…
SLU : En quoi cette phase a-t-elle été préparatoire à celle des Zéniths ?
Jérémy Bargues : On a commencé tout un travail de live avec Matthieu, et dès qu’on avait une avancée ou une idée, on tenait constamment au courant Dimitri. Au fur et à mesure, les idées se sont imbriquées des deux côtés pour finalement construire les Zéniths.
Les vidéoprojecteurs placés dans le public projettent l’image live en séparation de couleurs. Les Rollapix prennent les instruments et les Viper en contre douche se chargent de l’artiste toujours très discret.
SLU : Avec quel kit es-tu parti ? As tu utilisé le matériel mis à disposition par les clubs ?
Jérémy Bargues : On faisait avec ce qu’il y avait sur place. Nous avions juste une console, 4 Svoboda et 8 Rollapix Ayrton : un petit kit rock’n’roll ! Il fallait tous les jours improviser pour transcrire la demande de Matthieu.On n’est pas toujours tombé dans des endroits grands ou suréquipés. Par exemple, on a joué sur une péniche à Bristol (UK) où il n’y avait que 8 Par LED, 4 Mac 250, et il fallait s’adapter.
On ne disposait même pas d’une 16 A pour les Rollapix ! C’était vraiment de l’adaptation, surtout après dans des lieux comme le Trianon ou des clubs en Allemagne de 2000 personnes !
SLU : C’est sportif comme activité !
Jérémy Bargues : Oui et excitant aussi, mais surtout ça tombait bien car ça nous a permis de tester des choses pour la suite, avec différents types de projecteurs ou différents angles qu’on ne peut pas forcément tester en installation fixe. On cherche, et c’est très intéressant. Et en même temps, c’était la volonté de l’artiste, quelque chose de très simple, que de la musique, quelques projecteurs et c’est parti !
SLU : Comment ressens-tu l’approche de la lumière de Dimitri Vassiliu et votre collaboration ?
Jérémy Bargues : C’est une vraie rencontre. Il y a tout le temps un dialogue dans l’équipe. On ressent les choses, on en discute, et on se recentre toujours vers le propos. Dimitri est un personnage adorable. Il a un cœur en or et accueille les idées de tout le monde pendant le processus de création. Je pense que son approche est vraiment dans l’émotion.
Tout le monde a sa place, tout le monde est dans le projet. C’est essentiel car sur ce show, toutes les personnes qui travaillent au montage et au démontage travaillent aussi pendant le concert pour bouger la déco ou les projos. Tout les techniciens sont à vue. S’il n’y avait pas cette envie de travailler ensemble, cette communication, tout le monde ne pourrait pas s’impliquer autant !
« Dimitri sait fédérer les gens, il est là aussi pour ça ». Une équipe soudée complètement au service d’un show et d’un artiste, c’est l’ingrédient clé de cette aventure, comme Dimitri Vassiliu son designer lumière, nous le confirmera :“L’équipe technique est super, du backliner au rigger, On est tous très potes et tous investis à 100%.”
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Une implantation très à propos
A gauche Dimitri Vassiliu et Jérémy Bargues à droite.
SLU : Dimitri, parle-nous de la passerelle entre les clubs et les zéniths ?
Dimitri Vassiliu : “Le point de départ est que je cherchais un designer habitué aux clubs pour initier la tournée. On s’est rencontré lors d’un concert privé au 104 (Paris) où nous avons échangé nos idées avec Matthieu et l’équipe du décor. Jérémy a fait ce premier show, et c’est parti comme ça.
On s’est super bien entendu dès le début avec l’idée de faire un échange d’expériences entre moi, qui suis habitué aux gros shows et pas aux clubs, et Jérémy, afin de lier les deux versions du concert : Clubs et zéniths. Son regard plus rock et plus jeune était aussi super important pour moi !
SLU : Ça veut dire que la demande de l’artiste sur les shows Zénith était d’avoir une approche intimiste de club ?
Dimitri Vassiliu : Totalement, d’ailleurs les 5 premiers titres sont une pure version club avec très très peu de matériel : 6 Mac Viper Martin en contre (comme sur tout le show d’ailleurs, on a pas d’autres contres accrochés), avec beaucoup de sol, du strobe… Vraiment du gros show rock qui envoie et qui peut jouer dans n’importe quel club du monde.
Mais aussi du Svoboda, des projecteurs vraiment plus “roots” que ceux habituellement utilisés sur un gros concert.
Le M côté mirolège à la fois miroir et surface de projection définit la taille de la scène encadrée de multifaisceaux des Viper dirigés dans le public. Le Svoboda à lui seul assure le lien rétro au rock.Magnifique évolution du tableau en projection et dans un bain de couleur des Mac 2000 XB en latéral. Les PAR 64 assurent l’éclairage des musiciens.Deux Rollapix Ayrton par praticable musicien viennent prendre les instruments.Les Svoboda montés sur pieds à roulettes, et derrière on devine un PAR 64 sur perche, le fil rouge du spectacle.
SLU : Et quand même du Rollapix !
Dimitri Vassiliu : “Oui, que Jérémy a emmené en clubs d’ailleurs, et qui font le motorisé du show. Ils étaient une bonne base légère avec les Svoboda.
SLU : Comment le kit a-t-il évolué en version Zénith ?
Dimitri Vassiliu : Avec le gros “bousin” ! On descend le Mojo lumière, on envoie de la vidéo, des médias, de la captation live, et on essaie de grouper tout ça en gardant une unité cohérente dans le propos.
Mais le spectre de la version club reste un fil conducteur, pendant tout le show, un Par 64 monté sur une perche, avec des moments très sombres et rock.”
Jérémy Bargues : “Il y a aussi la scénographie qui intimise le show, avec un praticable vraiment en centre de scène, beaucoup d’espace de chaque côté, et une scène qui parfois fait seulement 9 m d’ouverture.”
SLU : Comment communiquez vous avec l’artiste, a-t-il un regard précis sur ce qu’il souhaite ?
Dimitri Vassiliu : “Il donne beaucoup d’informations et en permanence des directions. Ca nous a vraiment bien aidés d’avoir des informations sur la façon d’épurer, de doser l’éclairage en termes de couleurs ou d’angles. Du coup on n’est pas isolé en tant que designer, c’est important. On a un bon échange. »
SLU : Son approche du show est différente par rapport à la dernière tournée, que tu as aussi éclairée ?
Dimitri Vassiliu : Oui, déjà par la formation scénique qui ne comporte que trois personnes, et par une volonté d’être beaucoup plus rock, très carré, mais sans être dans le tape-à-l’œil. On ne sort les outils que quand on en a besoin !”
Le Mojo est constitué de 82 de Mac Aura accrochés sur une structure dessinée par Didier Daste et réalisée par Mash. Seule source de lumière sur ce tableau et quelle source, le Mojo vibre, bat comme un cœur, virevolte suivant une programmation de Dimitri et Céline. Un magnifique instrument intégré au groupe.Il vibre, bat comme un cœur, virevolte suivant une programmation de Dimitri et Céline. Un magnifique instrument intégré au groupe.Solo d’artiste. Le Mojo est une vraie source puissante en douche.
Et quels outils ! Une incroyable structure en M, image du Mojo indissociable de l’artiste, survole la scène pour finir pas s’y poser, derrière les musiciens, tel un vaisseau spatial. Composé d’une matrice de 82 lyres Mac Aura Martin (très en vogue ces derniers temps), il ne forme qu’une seule et unique source de lumière mobile et rayonne des belles teintes du projecteur, en affichant son effet Aura, largement sous exploité ailleurs, et ici enfin mis en valeur par le designer lumière. En mimétisme total avec son maître M, il bouge, palpite comme un cœur qui bat, et apporte une dimension irréelle au spectacle.
La scène est réduite au minimum en hauteur et par le Mojo en position ultra basse. Les Mac Aura nous régalent encore d’effets d’optique étonnants.
SLU : Comme le Mojo de Mac Aura ?
Dimitri Vassiliu : “Oui, il ne sort que quand il a une utilité. On préfère le remonter et le mettre en attente si il n’a pas de légitimité dans le tableau. Il sort sur la moitié du show.
Au départ ce Mojo ne devait être qu’un mono projecteur car je voulais faire le show avec un seul gros projecteur et même la première idée c’était seulement trois projecteurs en contre, trois grosses brute en douche mais l’idée a changé, nous avons 6 Mac Viper en contre. Et d’ailleurs ils jouent rarement tous ensemble ! Et le Mojo finalement choisi peut jouer sans mouvement des Mac Aura comme un mono projecteur. La première fois qu’il sort d’ailleurs il descend, allumé en bleu, il vient se placer. On n’est pas immédiatement dans la démo technique.
SLU : Matthieu est-il exigeant pour la face ?
Dimitri Vassiliu : Oui, il ne veut pas être trop éclairé pour garder ce coté rock. Donc nous avons une poursuite qu’on ne remarque pas parfois, car il veut voir les gens sans être ébloui par une source directe. Ainsi, pour que Matthieu puisse voir son public en permanence, on a opté pour une face en automatiques avec 8 Mac 2000 Wash XB, en réalité principalement utilisés pour le public et 8 Mac Viper pour le public et la scène, mais qui servent à d’autres moments pour éclairer des miroirs ou faire des effets…
Eclairage latéral des musiciens délicatement dosé…… Le mystère et le désir montent.
En fait, ils servent assez rarement pour faire de la face pure ! Ici le propos était de créer un peu de magie. C’est pour ça que l’artiste n’est éclairé que par du sol et du latéral, avec la poursuite quand même parfois car on a tous envie de le voir, mais elle change de couleur elle aussi. On voit l’artiste mais il n’est pas brûlé en permanence.
SLU : Pour revenir au Mojo, pourquoi avoir choisi le Mac Aura pour réaliser la matrice ?
Dimitri Vassiliu : Je l’ai choisi pour son coté projecteur traditionnel. Il est aussi beau allumé en Aura, qu’en pleine puissance. Il n’y avait que lui qui pouvait faire cet effet là que j’utilise souvent sur le show
SLU : Et que penses-tu du spot Mac Viper?
Dimitri Vassiliu : J’aime beaucoup ce projecteur, je n’en entends que du bien. Il présente beaucoup de qualités. On a eu juste un petit problème de dimmer qui montait par paliers et qui a été très vite réglé, mais son shutter est ultra rapide… c’est une super machine !”
La deuxième structure Mojo, côté tubes, accueille Svoboda, PAR 64, Atomic 3000 et deux Super Beam 1200 Lighting Innovation’s.Le Mojo structure révélé par 3 Svoboda sous une vraie douche bleue. M est reconnaissable à ses lunettes lumineuses. Les spectateurs ne sont pas au bout des surprises !
Et comme ce show, on l’a compris très rock et qui va à l’essentiel, n’oublie pourtant pas de nous surprendre, une deuxième structure en M/ Mojo de déco fait aussi son apparition sur scène. Imaginée par James Thierrée dans le cadre de la scénographie, il présente une face miroir Mirolège et une face tubulaire métallique avec des plates-formes et escaliers qui accueillent des projecteurs traditionnels (3 strobes, 3 Svoboda, des PAR et 2 Super Beam 1200) et les déambulations de Matthieu Chedid.
SLU : J’imagine qu’il y a un gros travail des latéraux ?
Jérémy Bargues : “Oui, avec en plus des Rollapix, des Atomic 3000 au sol, sur flight, et d’un coté 2 Mac Viper alors que de l’autre on a 2 Mac 2000 Wash XB pour l’asymétrie. Le latéral est notre source de puissance préférée, et c’est celle qui convient le mieux à l’artiste.”
2 PAR 64 en latéral, 2 WildSun 500 ambre, le miroir qui revoie de la profondeur…Eclairage latéral à cour : deux Mac 2000 Wash XB et 2 Atomic 3000…le public est sous les Mac 2000 Wash. Une symphonie sincère qui sonne juste.A jardin : Deux Mac Viper Martin et deux Atomic 3000
SLU : Les WildSun Ayrton sont curieusement placés sur roulettes ?
Jérémy Bargues : En effet car ils se déplacent suivant les morceaux, notamment les 9 qui sont placés en arc de cercle au sol en contre sont sur plateaux à roulettes. Il y en a aussi 6 (3 sur flight de chaque côté), qui eux permettent de faire une sorte de face latérale et d’éclairer la déco, mais aussi de faire des jeux de reflets avec le miroirs. Ils sont très colorés, et vont chercher des points de décor et les musiciens avec de la puissance.”
9 wildSun 500 C Ayrton ici en contre sont montés sur plateaux à roulettes prêt à être déplacés pour les besoins de la scénographie.Les WildSun 500 C en face latérale, une des deux caméras fixes et en haut de l’image on devine un des deux Sharpy Clay Paky utilisés pour tirer dans les lunettes de Matthieu.
Et comme ce kit regorge de merveilles, on trouve aussi 2 Sharpy Clay Paky qui sur le proscenium servent à éclairer les (géniales) lunettes miroirs de Matthieu.
Quand 2 Sharpy frappent les lunettes miroir de Matthieu, l’effet est spectaculaire !Le tableau évolue avec les contres : Rollapix au sol et Viper accrochés.
La lumière rock’n’roll, ça se programme quand même…
SLU : Dimitri, c’est toi qui a programmé le show ?
Dimitri Vassiliu : “Nous avons programmé le show ensemble avec Céline et Jérémy, Jekel (Arkane) a géré toute la partie video et Jean-Christophe Caron le levage du Mojo lumière.
Un vrai retour aux sources du rock et une preuve supplémentaire s’il en est besoin que M s’épanouit au contact de son public dans lequel il puise son énergie. Les Super beam en poursuites de contre sont aidés de la Cyrano de face. Les Wildsun à contre jouent dans la douceur, les latéraux prennent les musiciens, et l’image live de l’artiste est projetée en fond de scène.
SLU : Tu contrôles aussi la vidéo pendant le concert ?
Dimitri Vassiliu : Oui, j’y tenais ! Je voulais quelque chose d’un peu plus bordélique, destroy et imparfait que si j’avais fait appel à un vrai réalisateur. On voulait garder l’émotion de l’humain et du live avant tout. Nous sommes dans une configuration classique : 2 caméras fixes, 1 cadreur face, 1 épaule, un média serveur Catalyst et 4 vidéoprojecteurs (2 dans le public et 2 accrochés en nez de scène). Tout le système a été encodé et conçu par Jekel. La vidéo est faite de captations live, en permanence trafiquées avec des effets, et de médias.
Céline Royer et Dimitri Vassiliu
Mais dès ce soir, c’est Céline qui envoie tout le show car elle me remplace à présent. J’ai mis un peu de temps à trouver mes marques en réal, ce que j’avais envie de voir et ce que Matthieu avait envie de voir en termes d’effets et de prises. Mais maintenant que c’est calé, je lui laisse la console.
Céline vient du club aussi, toujours avec cette idée de m’entourer de gens qui viennent du live et de la débrouille, qui ne sont pas des “geeks” de la console ou de la technique ! J’aime beaucoup les geeks, ça n’est pas péjoratif, mais ce n’était pas du tout notre besoin sur ce show. Je voulais m’entourer d’éclairagistes de terrain, qui savent se débrouiller dans l’urgence pour envoyer un show. Revenir à l’essentiel d’une certaine forme de lumière rock, et les emmener sur une grosse tournée et un gros chantier était un défi amusant.
On ne voulait pas un show hyper fouillé mais trouver des idées et surtout travailler dans une bonne ambiance.
SLU : Pourtant le Mojo et tout le reste du kit ne doivent pas être une sinécure à programmer !
Dimitri Vassiliu : Ah oui, c’était une galère ! On a mis du temps à trouver les bons effets, j’ai quand même appelé Philou (Philippe Marty) à un moment donné parce que l’on galérait, et il nous a donné quelques combines (rire). Le Mojo utilise à lui seul 5 univers DMX.
SLU : Vous travaillez à deux pupitres ?
Dimitri Vassiliu : Nous avons en effet deux GrandMa1, une qui fait le Mojo lumière (la matrice de 82 Mac Aura) et la vidéo plus l’éclairage public, et l’autre qui prend tout le reste du kit (celle de Jérémy). On a pu, grâce a cette configuration, gagner du temps en phase de programmation ; pendant que nous passions du temps sur le Mojo avec Céline, Jérémy pouvait avancer sur le reste du show. Elles ne sont pas en réseau, ça n’était pas nécessaire. Par contre, elles sont reliées au plateau par fibre optique, plus fiable que du câble réseau sur RJ45.
La volonté était d’avoir les deux mêmes consoles et une seule de spare, voilà pourquoi je ne suis pas parti sur une Wholehog comme d’habitude. En plus, Jekel pour la réalisation m’a conseillé de prendre une GrandMa afin de faciliter l’appel de mes caméras et l’envoi des images. J’ai 4 possibilités de live avec mes 4 caméras et la console MALighting est effectivement très confortable.
Prise sous une vraie face, l’image live toujours trafiquée, donne une nouvelle dimension à la scène…… et aux artistes dans le bain de couleur des Wildsun en contre.
Jekel l’a configurée avec d’un côté les commandes lumière et de l’autre les commandes vidéo. Il a aussi programmé des cues de taille d’écran pour les 2 vidéoprojecteurs proches et lointains, des angles en fonction de l’écran choisi, une cue d’effets vidéo comme la séparation de couleurs. Quand je filme, j’ai la même image déclinée en rouge et à côté décalée en vert, un peu comme le relief à l’époque des lunettes. Ces effets sont donc entrés dans des cues, et je peux faire mon live, l’image des 4 caméras pouvant être diffusée par les 4 vidéoprojecteurs, j’ai juste à choisir mon angle de projection.
Anthony Toraldo (technicien vidéo) : “Les 4 VP sont des 22 000 lumens. Deux sont accrochés en nez de scène et diffusent une seule image en recouvrement avec de la déformation pour épouser la courbe de l’écran en fond de scène. Les deux autres, placés dans le public devant la régie, projettent sur le kabuki, sur le Mojo côté mirolège et côté structure et sur la patience en milieu de scène. Ce sont des dual, les images se recouvrent au pixel près pour avoir plus de puissance. Et tous les médias sont gérés par le Catalyst lui même commandé par la GrandMa en DMX.”
Les deux vidéoprojecteurs Barco FLM-R22+, placés dans le public juste devant la régie, projettent les images live et les médias sur le mirolège, la structure, le kabuki et la patience en milieu de scène.Le pont de face avec une alternance de Mac Viper et Mac 2000 Wash XB ainsi que deux vidéoprojecteurs Christie 22 000 lm, projettent une seule image en recouvrement avec de la déformation pour épouser la forme arrondie de l’écran de fond de scène.
La commande programmée des moteurs du Mojo lumière
Les mouvements du Mojo lumière utilisent 4 moteurs de levage, deux en bas de la structure et deux en haut. Il peut ainsi descendre, à plat ou incliné jusqu’à la verticale et se cacher au niveau des ponts. C’est Jean-Christophe Caron, technicien levage pour Mash (une société du groupe Dushow) qui le gère via le pupitre de contrôle informatisé dédié aux moteurs.
Le Mojo, 1250 kg, est conçu en cinq parties et se transporte en panières avec ses Mac Aura Martin
Jean-Christophe Caron : Les moteurs sont des Chain Master Vario Lift 800 kg à vitesse variable de 1 à 12 m/mn.
Tu peux travailler en temps, utiliser des mémoires de courbes différentes (avec rampes d’accélération/décélération) et amortissement en fin de course ou les programmer toi-même.
Tu disposes à l’écran d’une indication de charge de chaque moteur en temps réel par sécurité. Si le moteur se déleste, c’est qu’il y a soit un problème de câble, soit un obstacle.
Le Mojo se pose au sol tel un vaisseau spatial, les Rollapix sont programmés en chaser de couleurs sur les instruments, les Viper prennent le public… C’est trop chouette !
SLU : Tu as programmé des mémoires de mouvements ?
Jean-Christophe Caron : Oui, et sur certains titres des mémoires d’enchaînement de mouvements à vitesses différentes, mais je reprends toujours la main en manuel en fin de titre car c’est du live, la durée des morceaux n’est jamais vraiment identique d’un concert à l’autre.
Je suis en contact permanent par intercom avec Dimitri qui me donne les indications de départ ou de correction, et par sécurité je suis au plateau. Il faut toujours veiller à ce qu’il n’y ait personne à côté pendant les mouvements, surtout quand le Mojo descend jusqu’au sol
Revenir à l’essentiel tout en restant technique
Dans ce show où tout est en mouvement, avec des praticables mobiles, tout les projecteurs sont susceptibles de se déplacer avec l’aide des techniciens, toujours à vue. Le câblage est aussi bien apparent, sur ce spectacle vivant aux allures de joyeux bordel. Un kit pas lourd mais pensé au besoin près, sans superflu.
L’impressionnante structure Mojo, fabriquée selon les plans de Didier Daste (Dushow), se coupe en 5 éléments, qui vont en panière à chaque démontage. Elle pèse plus d’une tonne et nécessite une heure d’installation et de dépose à chaque show.
Un proscenium qui avance sur le public, un piano qui va dans la salle éclairé par une perche mobile, du Svoboda à roulettes qui arrive à vue sur scène et repart de la même façon avec une mise en valeur de techniciens pousseurs volontairement visibles, sont autant d’éléments de la mise en scène de James Thierée qui rendent encore plus vivant ce spectacle de techniciens bidouilleurs
Retour aux sources et à l’essentiel, Matthieu sur un praticable mobile au cœur du public, et un éclairage d’une simplicité extrême : un PAR monté sur une perche et les smartphones de ses fans en direct et en réflexion sur le mirolège.M sur son praticable mobile dans le public. Son image prise par une caméra fixée au clavier, est projetée sur le mirolège et l’écran. Les Mac 2000 éclairent son public, les Viper en douche sur les musiciens…… Un Par sur perche fait la face aidé par la poursuite Cyrano. Un moment magique !
SLU : D’où vient le besoin de simplicité et d’essentiel qu’on ressent dans le design ? Une simple idée de tournée ou une vraie nécessité ?
Dimitri Vassiliu : “Pour Matthieu et pour nous c’était un vrai besoin. Au niveau du matériel, on a enlevé tout ce qui était superflu. Au départ j’avais 10 caméras, puis finalement je me suis rendu compte que seulemement 4 servaient. Pareil pour les projecteurs, au départ on avait des Beam 1500, et quand on s’est posé la question : “Peut-on faire le show sans ?” La réponse fut : ”Oui, donc on enlève !” On a pensé le kit au plus précis et utile, on ne fait pas de démonstration.
Personnellement, ça fait presque 30 ans que je fais de la lumière et je n’ai pas envie de tout le temps reproduire même chose. Ok, si j’ai des supers kits c’est génial mais c’est bon aussi de se recentrer. Revenir à l’essentiel est important pour le tout le monde.
Musicalement Matthieu est dans cette idée avec un trio basse, batterie, guitare. On n’allait pas lui faire un show de Las Vegas ! L’idée de départ était d’arriver à tout lier: technologie, roots, clubs, théâtre et show à l’américaine sans mauvais goût ou incohérences et je pense que nous y sommes parvenus. Il fallait que la lumière soit organique, il fallait que ça soit vivant et humain mais technologique : un show rétro futuriste !”
Le concert
3 musiciens sur la scène du Zénith et ça joue comme jamais ! Etonnant, chargé à fond en énergie et bourré de talent mais aussi d’émotion, M entraine son équipe et son public à partager un moment musical énorme. Organique en rapport à la vie, à l’essentiel et la simplicité : 3 musiciens ! Ce besoin de retour aux sources, Dimitri Vassiliu le partage à 200 %. En délaissant sans crainte les gros kits lumière avec lesquels il sert les méga shows. Il répond avec son équipe aux attentes de simplicité de l’artiste, son génie en plus.
A la lumière un peu sale des sources rétro s’associent idéalement les projections d’images, ni nettes ni contrastées, comme si on regardait une image en relief sans les lunettes adaptées. Tous les supports fonctionnent à merveille. Les images live géantes quasi monochromes aux bords décomposés qui amplifient l’artiste et ses mouvements font vivre tout le fond de scène d’un flou étudié. Les projections live sur support mirolège du Mojo, qui renvoient en miroir l’image des musiciens et des sources de lumière apportent aussi de la vie et de la profondeur scénique mais jamais dans la précision clinique. Peu de faces, on ne voit M tès éclairé que très rarement, on le devine dans les faisceaux latéraux des Mac 2000 XB et Viper ou les contres magnifiques de force en blanc et en couleur des WildSun 500 soignés par Jérémy. Dimitri Vassiliu joue avec les espaces et le temps, passant du format club au format Zénith, du rock brut au funk par le jeu des sources et du décor et tout s’enchaîne avec naturel et dynamique au gré du large repertoire musical de l’artiste.
Car le Mojo, matrice de Mac Aura, ne fait pas dans la simplicité. Avec 82 machines à bord, qu’il soit utilisé comme mono source ou comme générateur d’effets d’optique il nous ramène au 21e siècle. Et grâce au talent de Cécile et Dimitri à maîtriser la complexité de sa programmation, il vibre, il bat, il virevolte, il s’envole… Il vit !
Epuré et oh combien poétique ce tableau où dans les faisceau fixes des Viper, les musiciens jouent à disparaître et apparaître (une tête, une jambe)…… et l’iris se resserre…
Notre tableau préféré ? Carrément tous sans exception, chacun apportant de la force, beaucoup l’humour et de la dynamique à la musique dans une scénographie roots et décontractée, mais j’avoue que oser trois faisceaux blancs fixes en douche, et jouer dedans l’apparition et la disparition des musiciens en fermant petit à petit l’iris jusqu’à un mince rayon de lumière ne révélant qu’une jambe ou un chapeau… Comment dire… C’est juste émouvant, magique, inédit… Et le plaisir de tous monte à l’unisson.
La tournée compte encore 21 dates de concert à venir en France de octobre à décembre, avec sûrement des nouveautés et des morceaux inédits, en passant d’abord pas les festivals de l’été, armée du Mojo lumière, des lyres Wash WildSun du contre et des perches du décor, un kit minimal avant l’apothéose finale : 3 Bercy !
Lors des JTSE, Auvitran a présenté la quatorzième adjonction à sa série de cartes Audio ToolBox AxC qui peut s’utiliser indifféremment sur les plateformes passerelles réseau modulaires AVBx3 (1 U, 3 slots) et AVBx7 (2U, 7 slots) de la société grenobloise.
L’AxC-SWD5G est une carte double switch 5 ports Gigabit équipée de deux fois quatre ports RJ45 (cuivre) et de deux cages SFP (Small Form factor Pluggable transceiver) qui peuvent accueillir des modules mini-GBICs (GigaBit Interface Converters) permettant le raccord à de la fibre optique en mono et multimode.
Elle remplace ainsi avantageusement, et au sein des plateformes AVBx, des switches ou des convertisseurs optiques externes, notamment lorsque celles-ci sont utilisées en mode stagebox.
De la sorte les AVBx3 et 7 se raccordent désormais facilement à des réseaux fibres optiques en full duplex jusqu’à 20 km pour des installations de grande envergure.
Les deux switches peuvent gérer des réseaux redondants sans interférence en mode dissocié ou bien être couplés en interne pour étendre l’inter-connectivité de la carte.
La carte AxC-SWD5G facilite le travail de l’utilisateur grâce à un paramétrage (et un pilotage) simple et rapide directement intégré dans le logiciel de contrôle AVS-Monitor utilisé pour les plateformes AVBx3 et AVBx7 (Dante et EtherSound). Depuis la page dédiée, l’utilisateur peut obtenir directement des informations, statistiques et données de liaison relatives à la détection d’erreurs sur le réseau pour chaque module SFP.
Signalons à cet égard que la dernière mouture d’AVS Monitor, la version 3.20, est disponible en téléchargement (gratuit) sur le site d’Auvitran www.auvitran.com de même que le firmware AVS version v3.98.