Smaart v.7 « Di » (pour Dual-channel Interface, interface deux canaux) est une version simplifiée, deux canaux, du logiciel d’analyses Smaart v.7 dont l’objectif est d’offrir une approche plus aisée du programme Smaart v.7, qui simplifie les opérations de configuration et d’utilisation, sans pour autant sacrifier la puissance de mesure des moteurs Spectrum et TF (fonction de transfert).
L’architecture fixe du logiciel Smaart v.7 Di rassemble les fonctionnalités essentielles au sein d’une unique interface utilisateur, solution qui permet de réaliser des mesures rapides et précises sans les multi-mesures, ou le multi-mode.
Smaart v.7 : Paramétrage en mode spectre.
Les moteurs de mesures Spectrum et FT du logiciel Smaart v.7 disposent de la même puissance et des mêmes capacités que ceux de la version standard. Néanmoins Smaart v.7 Di ne comporte pas le module séparé de réponse impulsionnelle (IR). En lieu et place, toutes les fonctionnalités de mesures du domaine temporel résident au sein de la fonction LiveIR dans le module de mesures TF.
Smaart v.7 : L’interface utilisateur
Pour maintenir compatibilité et interopérabilité entre les versions, toutes les versions de Smaart utilisent exactement les mêmes formats de fichiers pour les mesures RTA et TF. Smaart v.7 et Smaart v.7 Di partagent exactement les mêmes structures de commandes et de contrôle, donc passer d’une version à une autre ne nécessite pas de période d’apprentissage supplémentaire.
Enfin l’interface graphique de commande Smaart I-O (Gain et alim fantôme) est intégrée directement au sein de l’interface utilisateur du logiciel pour une grande rapidité de mis en oeuvre.
Genelec a profité de PL&S pour présenter ses nouvelles enceintes de monitoring 2 voies amplifiées de la série M avec les modèles M030 et M040. Leur particularité : elles ont été conçues dans un souci de développement durable, à savoir usage de matériaux recyclés pour la caisse et amplification classe D avec alimentation universelle « green » pour l’électronique embarquée.
L’ébénisterie de ces enceintes est réalisée avec un matériau composite mêlant fibres de bois et matériaux plastiques recyclés qui permet de fabriquer des coques moulées sous pression dont la forme a été étudiée par CAO, ce que Genelec nomme NCE (Natural Composite Enclosure). On peut de la sorte obtenir des formes non anguleuses et très rigides (avec des renforts internes) autorisant notamment l’atténuation de la diffraction sur les bords du baffle, l’incorporation du guide DCW (Directivity Controlled Waveguide) du tweeter à dôme métallique (0,75’’ et 1’’) et la réalisation d’un évent à flux laminaire (LIP pour Laminar Integrated Port) pour la charge du woofer (5’’ pour le M030 et 6,5’’ pour le M040).
Vue schématique de l’évent laminaire faible turbulence en simulation.Simulation de rayonnement du tweeter M040 sur le guide DCW.
Côté électronique, la détection de signal en entrée (ISS, Intelligent Signal Sensing) gère la mise en stand-by de l’enceinte qui consomme moins de 0,5 W au repos (pour répondre aux normes Green) grâce à une alimentation à découpage de haute efficacité. Les amplificateurs classe D conçus par la R&D Genelec offrent par ailleurs un haut rendement mais sans sacrifice sur la qualité audio. Pour le modèle M030 le canal de grave exploite un module 50 W et un de 30 W pour l’aigu. Pour le M040, il s’agit de respectivement 80 W et 50 W. les entrées s’effectuent sur combo XLR/TRS en symétrique ou en RCA asymétrique.
Quelques caractéristiques :
Réponse du modèle M040 pour 1 W équivalent.
M030 Réponse en champ libre : 58 Hz-21 kHz (+/- 3 dB) SPL max à 1 m (THD < 3%) : 102 dB Fréquence de raccordement : 3 kHz Dimensions : 273 mm (H) x 190 mm (L) x 190 mm (P) Masse : 4,6 kg
M040 Réponse en champ libre : 48 Hz-21 kHz (+/- 3 dB) SPL max à 1 m (THD < 3%) : 107 dB Fréquence de raccordement : 2,5 kHz Dimensions : 337 mm (H) x 235 mm (L) x 229 mm (P) Masse : 7,4 kg
Peter Johansen, P.d.g de SGM, arrose copieusement la G-Spot qui restitue son programme sans sourciller..
Continuant dans les projecteurs à Led innovants, Peter Johansen de SGM nous dévoile lors du Prolight & Sound une lyre spot à Led remplie de fonctionnalités digne des plus grandes, trônant dans un bassin… Pour nous convaincre en quelques secondes de son utilité.
Loin des automatiques stars, surpuissantes lyres à décharge, reines des scènes de concerts mais si fragile en extérieur, SGM a pensé à tous les prestataires qui doivent fournir des kits dans des conditions difficiles, voir extrêmes : prestations en plein air, renfort architectural, environnement humide ou poussiéreux et autres fête de la musique ou festivals pluvieux. Comment ? D’une part en proposant une lyre polyvalente et efficace, revêtue d’une véritable armure de plastique. Ensuite en l’équipant d’une source Led RGB de 850 W, se défaisant ainsi de toutes les contraintes des lampes standard, tout en s’assurant d’une puissance confortable. Enfin, et surtout, en la rendant imperméable grâce à une double enveloppe d’isolation.
Le principe est simple, une première coque complètement étanche, avec un système de valve pour faire le vide, contient l’optique et la source lumineuse. Une seconde enveloppe contenant les ventilateurs recouvre l’arrière de la tête, assurant le refroidissement, sans que les ventilos ne puisse faire rentrer la moindre goutte ou la moindre poussière à l’intérieur des organes sensibles. Le principe est le même pour la base contenant l’alimentation, l’écran et les connecteurs, eux aussi étanches.
Et encore une petite douche !
Verdict ? Très belle idée et isolation réussie si l’on juge des multiples douches reçues par la lyre présentée à Francfort sans que celle ci ne souffre d’un iota. Concernant les fonctions cette spot est très complète : zoom de 9 à 45°, 2 roues de gobos rotatives, 2 roues d’effets, iris, prisme 4 facettes, Frost et strobe. Couleurs en trichromie RGB, forcément, avec en sus plusieurs corrections de température de couleur. Le prototype de cette machine n’étant pas pilotable directement sur le salon, mes impressions ne peuvent se baser que sur la petite minute de démonstration tournant en boucle : gobos classiques, focale et couleurs correctes, iris et prisme standard.
Une vraie innovation concerne l’intégration dans les gobos de 2 formes en ”L”, permettant en les associant de recréer les quatre couteaux d’une découpe de façon très convaincante. ainsi que d’un traitement par algorithmes des couleurs pour simplifier les réglages.
DMX wifi, RDM, puce RFID et accéléromètre / gyroscope intégré complètent intelligemment le tableau.
Bref, une lyre qui intéressera quantité de prestataires pour toutes les fois où les risques de retrouver son kit d’éclairage au SAV refroidirait les plus aventureux. Disponibilité : début juillet. Des projets de Wash et Beam sont en cours d’élaboration.
Caractéristiques principales
Spot à Led haut rendement de 850W RGB
Technologie P-5, IP65, 36 Kg
Zoom 5 :1
2 roues de gobos, 2 roues d’effets, prisme et iris
Vidéo partagée sur YouTube réalisée par Andreas Nordbeck
La configuration de 4 MLA mini Martin Audio montés sur pied avec le sub MSX d’alimentation.
Comme beaucoup d’acteurs de la diffusion audio Pro, Martin Audio a commencé par développer un nouveau gros système, le MLA (Multi-cellular Loudspeaker Array) lancé en 2009 puis une version plus compacte, le MLA compact, en 2012, destiné aux jauges moins importantes ou en complément, pour finir par celui dévoilé cette année à PL&S, le MLA mini, tous trois adoptant bien sûr la même philosophie et les mêmes concepts de base.
Le MLA mini, ultra-compact, d’ouverture horizontale de 100°, se destine lui aux salles, théâtres ou aux petites jauges de moins de 1000 personnes. Une ligne de 12 MLA mini avec ses trois subs (obligatoires) peut assurer une projection sonore consistante sur environ 35 m.
Le système est amplifié mais contrairement à ses deux aînés, l’amplification est incorporée dans les subs MSX de renfort de grave qui accueillent chacun neuf canaux d’amplification classe D avec alimentation à découpage et PFC, de même que la partie communication réseau et le traitement de signal. C’est pour cela que les boîtes large bande sont vraiment mini et ultra légères avec leurs deux 6,5 ‘’ (bobine 2’’) encadrant les trois tweeters à dôme alu de 1,4’’ montés sur guide.
De gauche à droite, Simon Bull, Antony Taylor et Jason Baird, respectivement Directeur commercial du marketing et de la R&D de Martin Audio.Détail du mât supportant quatre MLA mini.
Le sub MSX est équipé d’un 15’’ chargé en bass reflex. Il peut être monté empilé au sol ou en accroche et peut également accueillir un mât supportant quatre boîtes MLA mini dans de petites configurations. Le système est plug&play avec le paramétrage des ”cellules” opéré via U-Net, le logiciel de prédiction et d’optimisation DISPLAY2.1. Une ligne de 16 boîtes MLA mini nécessitera 4 subs MSX, restant pour des raisons de poids au sol. La couverture et l’axe de projection des lignes MLA mini peuvent, comme pour le MLA, être réglés en numérique (filtrage FIR et retards) sans retouche mécanique de l’angulation de la ligne.
Emblématique et à l’opposé du nom de la société fondée avec Gilles Hugo en 1996, Shitty a parlé un peu, beaucoup, passionnément avant que son ”alter écho” ne prenne le relai quelques jours plus tard pour un voyage au cœur d’une société bâtie sur l’humain, et une réflexion sur la profession. Silence ! Ça tourne.
Interview de Shitty
SLU : Ca va fort pour vous non ? Les Victoires, The Voice, La Nouvelle Star…
Daniel Dollé dit Shitty : Oui ça va fort, nous avons échappé au dépôt de bilan au moins quatre fois depuis deux ans (rires ! NDR). Non, c’est vrai que la TNT nous a apporté du travail. On fait la même chose qu’avant mais pour beaucoup moins cher parce que, tu comprends, sur la TNT l’audience est divisée par trois (rires) !
A gauche, Gille Hugo et à droite, Daniel Dollé appelé Shitty
SLU : Une première question idiote qui me taraude, pourquoi tes équipes ne sont-elles jamais au générique ?
Shitty : Nous intervenons en tant que société, donc nous sommes au générique sous le nom de Silence. Et puis quand je lis « Son Silence Shitty » ça me gonfle car sur un plateau, quand il s’agit de bosser, Shitty c’est celui qui en fait le moins, alors je dis toujours que, soit il y a l’équipe en entier, soit je ne veux personne !
Une réputation à revoir !
SLU : Est-ce que Silence, qui est le grand spécialiste du son TV, s’ouvre à d’autres marchés ?
Shitty : Oui bien sûr, on fait des installations. Nous sommes loin de réaliser 50% de notre CA dans ce domaine mais on en produit un tout petit peu, comme aussi de l’événementiel, du spectacle vivant. Ce sont des marchés où l’on ne nous attend pas, il faut donc y apporter quelque chose, et c’est très lent d’y parvenir. Enfin nous avons deux inconvénients majeurs, de vrais boulets depuis toujours : on fait tout et nous sommes très chers !
Shitty surpris en tenue militaire (ce n'est pourtant pas trop son truc les flingues) lors des NRJ Music Awards 2008 à Cannes.
SLU : ?
Shitty : Tu as compris, c’est la réputation que l’on nous a faite. C’est faux mais par définition on se la traine !
SLU : Donc vous êtes encore à 70% de chiffre sur la TV.
Shitty : Oh facile oui ! Cela étant, nous allons faire la tournée de Roméo et Juliette en Asie, deux tournées avec les régies et les micros, donc ça vient mais les gens n’ont pas encore le reflexe, et je les comprends. Mais si tu y penses, nous avons tout ce qu’il faut pour assurer des tournées : pléthore de consoles, intercom, micros, effets, retours, liaisons, tout quoi.
SLU : Justement, comment faites-vous pour assurer en même temps les Victoires, La Nouvelle Star, The Voice… Y’a assez de matos pour ça ?
Shitty : On peut car The Voice c’est de la ”conserve”. La première partie de l’émission a été mise en boîte car le public ne vote pas, et ce n’est qu’à partir d’avril que les ”Prime” sont en direct. L’autre avantage est que je ne mets pas de mobile pour mixer ces premières émissions enregistrées. Jean-Marc (Aringoli, ingé son TV NDR) bosse dans le car d’Euromédia, le prestataire vidéo, car il ne sert que pour la musique et les chanteurs, les micros des présentateurs sont faits plus tard. Je ne mettrai le mobile que pour les ”Prime” en direct où il y aura en plus des invités. Nous avons donc actuellement de quoi travailler sereinement sur plusieurs chantiers.
[private]
Un parc de matériel choisi pour les directs TV Mais finalement très polyvalent
SLU : Silence a acheté pas mal de puissance dernièrement.
Shitty : Shitty : Oui, et adaptée au type de travail que l’on produit au quotidien en télé car faire le Zénith n’est en rien une priorité, d’où le choix des Uniline d’APG. Tous calculs faits, ça marche, et surtout je mets 20 à 30 % moins de boîtes pour la même couverture. Sur les plateaux TV, je n’ai pas besoin de taper à 100 mètres. En revanche il faut que j’ouvre, et que je n’oublie par exemple pas des endroits stratégiques comme le coin des jurés de La Nouvelle Star. L’E15 Adamson, que nous avons au Zénith sur les Victoires de la Musique, est un système formidable mais nous en aurions besoin deux fois par an. Si je veux m’en sortir, il faut que ça tourne huit mois dans l’année. Autant te dire que je préfère m’en procurer grâce aux accords que nous avons avec Lagoona qui l’été, lors des festivals, a besoin des régies qui tournent moins chez nous. Tout le monde est gagnant !
SLU : D’autant que même tes Uniline, tu ne peux parfois pas les déployer…
Shitty : Exact. A Baltard, pour la Nouvelle Star version M6, nous avions des contraintes de niveau terribles, et vu la forme du plateau, l’emplacement de l’orchestre et du public, sans parler des éléments de décor qui montent et qui descendent, nous avons été obligés de nous rabattre sur 30 petites boîtes accrochées aux colonnes qui soutiennent l’ancienne halle. A Issy les Moulineaux (où se tient la Nouvelle Star version D8 NDR) c’est la même chose mais en pire (rires). Je n’ai même pas les poteaux car c’est un vrai chapiteau où l’on ne peut rien accrocher, avec tout ce que cela comporte d’émergences. J’ai une connaissance de Canal+ qui m’a donné les titres qu’on répétait dans l’ordre, et leurs bâtiments sont à 150 mètres à vol d’oiseau du chapiteau. (Après calcul à plus de 300 NDR !). En fait notre métier consiste à toujours trouver des solutions. Une fois que nous avons dit oui, on se met en quatre , même quand le budget ne le permet pas.
De gauche à droite Shitty, le régisseur du Palais des Congrès de Cannes, Alex Maggi ingé son retours pour Silence et Didier dal Fitto de DV2 venu dans ce haut lieu de la French Riviera disposant de nombre de boîtes Adamson, une image datant de 2008.
SLU : Cette variété dans les marques, les protocoles, cela est dû à quoi ?
Shitty : Quand on a commencé à vouloir s’équiper de transport de son en numérique pour des raisons pratiques et techniques, quand on a commencé à admettre aussi que la fiabilité était suffisante, on l’a fait. Le problème est que cela a un coût, et que nous n’avons jamais réussi à le répercuter sur nos devis, donc d’une certaine manière on l’a fait en trainant des pieds. Comme le progrès est constant, mais pas forcément synchrone de marque à marque, on s’est retrouvé avec différents standards. Souvent confrontés à différents choix, nous avons préféré attendre le médicament qui soigne tout mais tu sais quoi ? Il n’existe pas ! (rires). Cela dit nous évoluons vers le tout numérique, conscients des risques en termes de fragilité de certains câbles ou de certaines prises, mais séduits aussi par la puissance et les possibilités actuelles qui sont sans commune mesure avec ce que nous pouvions faire avant.
SLU : Je vois que vous avez lourdement investi en CL5. Yamaha reste un partenaire historique de Silence…
Shitty : Pour nous, Yamaha a fait largement ses preuves puisque, lors de notre entrée dans le numérique, on a tout essayé et essuyé tous les plâtres, avec des choses qui sonnaient formidablement mais qui nous ont un peu pété dans les doigts. On a refusé les protos car on ne se voyait pas appeler le créateur à 3 heures du matin pour lui dire que sa console ne veut pas s’éteindre. Nous avons donc cherché des produits tout simplement fiables et aptes à nous satisfaire en tant que prestataire et loueur, et pendant très longtemps Yamaha a été le seul dans ce cas sur le marché. On peut préférer autre chose, c’est parfaitement légitime, mais Yamaha industriellement et financièrement nous a toujours soutenus. Ils ont joué le jeu.
Nous avons désormais 4 PM1D car nous venons d’en acheter deux d’occasion. Elles ont beau avoir 15 ans, elles ne sont toujours pas dépassées. Elles sont grosses. Les racks qui vont avec le sont aussi. Il n’empêche qu’elles ont 48 sorties et 48 faders. Je ne vois pas beaucoup de tables aujourd’hui qui en disposent. Il y a des tables beaucoup plus performantes mais il faut aimer naviguer dans 18 couches, chercher le bon bouton, n’avoir que peu de faders… Ou alors il faut tomber dans les consoles à 250 k€ (rires). Je pense que nous avons fait un bon choix, et puis la PM1D est un vrai standard toujours demandé.
Gilles et Shitty, les filtres passe-bas et coupe-haut
Le Mobile Son a failli s'enraciner à Baltard tant il y a mixé d'artistes en herbe pour La nouvelle Star version M6..
SLU : Quel est votre rôle précis avec Gilles, en dehors du fait que vous devez bien évidemment être présents sur site lors de ce type d’événements majeurs ?
Shitty : En dehors de l’évidence, ce qui nous différencie de certains autres c’est qu’on ne fournit pas uniquement des techniciens ; la boîte est impliquée avec sa direction. Notre boulot sur place consiste à être à l’écoute, en rapport avec les artistes, la production, les diffuseurs. Nous jouons le rôle d’interface grâce à tous les chanteurs, musiciens, techniciens que l’on connaît depuis le temps avec Gilles (Hugo PDG de Silence NDR).
Cela permet aux gens que l’on emploie, qui sont des copains, qui nous sont fidèles et auxquels nous le sommes aussi, de rester concentrés sur leur console. Ce n’est pas à eux d’aller régler quelque problème que ce soit. Les rares vraies embrouilles sont pour nous, avec beaucoup de respect pour tout le monde. Cela fait que nos clients ont l’impression sans doute assez vraie que nous sommes impliqués dans chaque affaire. Si Jacques Clément, le producteur des Victoires, vient me voir et me dit que le niveau sonore est un peu fort pour une répétition, j’irai voir Stéphane Pelletier ou Fabien Chanier (Ingés son façade des Victoires NDR), et je leur demanderai ”les gars est-ce que vous pensez qu’on peut un peu soulager” et nous cherchons des solutions ensemble car nous sommes au service des gens…
Ma responsabilité est importante aussi dans le choix des techniciens avec lesquels on travaille. Quand je les embauche, je leur fais confiance et je les vends comme tel. Si je me trompe dans ce choix, cela est MA responsabilité et c’est donc à moi d’assumer. Ça m’est déjà arrivé. D’abord on assure et je défends mon équipe, après on lave notre linge sale en famille. Il y a des gens avec qui j’espace les visites car ils ont un comportement qui… m’a déçu. Il y en a quand même très peu, ils tiennent sur les doigts d’une main en 30 ans.
SLU : Vous avez un vrai savoir-faire en ce qui concerne le direct…
Shitty : En fait oui. C’est vrai que nous faisons des petits et des gros trucs mais toujours en direct. Y’a pas une fois où, comme sur les Restos ou un spécial Goldman, on a pu récupérer les 64 pistes et mixer tranquillement pendant le temps nécessaire, en faisant toutes les rustines et autres reprises de voix. J’aimerais bien moi aussi pouvoir fignoler dans le confort. Parfois devant ma télé je suis frustré face à certaines émissions car ça sonne. Après on me dit comment ça c’est passé et… heureusement que ça sonne (rires) ! Tu as l’impression que l’un a pris de l’EPO et l’autre pas, pourtant les deux pédalent !
SLU : The Voice c’est pourtant enregistré.
Shitty : Oui mais nous mixons en conditions de direct en laissant schématiquement trois pistes pour que la Prod puisse déterminer facilement le niveau du chant dans le playback et les ambiances. A partir de mi-avril en revanche, nous serons complètement en direct.
SLU : Je vois que tu emploies beaucoup de femmes. C’est leur légendaire précision, douceur, patience, aptitude multitâche que tu recherches ?
Shitty : On en emploie beaucoup, et c’est bien normal. Elles ont nombre de qualités qui les rendent indispensables, et puis par exemple comment veux-tu faire pour envoyer un mec dans une loge équiper en HF une artiste en string, lui passer le câble là où je pense. Au-delà du fantasme, ça ne va pas le faire. Il y a la vraie vie aussi. Fournir dans ce cas-là une assistante est le moindre des services de la part d’une boîte comme la nôtre. Une femme a en plus une sensibilité très intéressante mais qu’il faut savoir contrôler.
SLU : En termes de techniciens, tu as fait le plein. Là aussi tu as vidé les stocks !
Shitty : On en a beaucoup sur les Victoires, et des bons car c’était nécessaire. Ils sont polyvalents, et font aussi bien de la télé que du concert ou de la comédie musicale. Ils aiment les tournées. Cela dit, ils aiment bien s’arrêter quelque temps à Paris. Des fois ça leur permet de se rappeler qu’ils ont un enfant (rires).
Un petit coup de blues et beaucoup d’humilité
SLU : A propos de standard et de nombre d’années, comment envisageriez-vous la suite avec Gilles, la suite de Silence si vous décidiez de prendre du recul ?
Shitty : C’est vrai que nous avons passé la soixantaine tous les deux. D’ailleurs chaque matin on se dit qu’il faut qu’on arrête, et chaque soir on change d’avis ! Silence est extrêmement simple et lisible comme société. On à 50% chacun, et des dettes ! Dès que nous gagnons un euro, nous achetons pour un euro cinquante (rires) ! Un euro cinquante en liquide, en chèque, en carte bleue et en leasing, comme ça nous dépensons quatre fois la somme…Notre rêve serait que la société soit reprise par le personnel, par celles et ceux qui ont écrit l’histoire de Silence, qui ont fait sa réussite (il réfléchit NDR) non, pas sa réussite… (je l’interromps NDR)
SLU : Comment ça, « pas sa réussite » ! Si Silence n’est pas une réussite c’est quoi alors ! Qui mieux que vous peut gérer le son à la télé ?
Shitty : Y’a pas que nous, loin de là. Il y a Pierre Buisson, Dominique Chalhoub, Dominique Forestier et j’en passe. Ils ont eu la bonne idée de ne pas s’équiper comme nous. Cela dit, si on l’a fait, ce sont les circonstances qui l’ont voulu. A-t-on eu raison ou pas ? Je ne saurais le dire. En attendant, nous avons plus de 60 ans et nous bossons toujours, même si parfois on aimerait bien avoir du temps pour d’autres projets. Ca fait trop longtemps que je ne mets plus les mains sur une console ou une gratte, et ça me manque. Quand je ne faisais que ça, je rêvais d’autre chose, devine aujourd’hui (rires) ! Le bon côté des choses est qu’à nos âges, plein de gens bourrés de talent sont sur la touche. On ne se plaint pas. Nous avons eu une chance inouïe. Ce qui est triste, c’est qu’une certaine forme de reconnaissance je l’ai quand on dit ”c’est Shitty, le patron de Silence”. S’ils savaient pourtant à quel point être chefs d’entreprise compte moins à nos yeux, alors je m’amuse par contumace quand mes gars me disent qu’on a fait du bon boulot.
De gauche à droite Jean-Marc Aringoli, Alex Maggi et Mallaury Maurice martyrisant le pauvre Olivier Schultheis
SLU : Il ne faut quand même pas oublier que, si tes équipes travaillent avec ce savoir-faire et ce matos sur de tels chantiers, c’est grâce à votre travail depuis trente ans. Ils surfent sur une vague, et vous êtes la vague. Oui, je vois, t’aimerais être toi aussi ce surfeur…
Shitty : (long silence). Quand mon téléphone sonne, qu’est-ce qu’il y a comme cas de figure ? Typiquement un problème, ou alors une demande de devis du style : ”Steup Shytty, si ce n’est pas gratuit ça va être trop cher”. Ou bien un : ”Dis donc, c’est quoi ce bordel, on se voit tout de suite, non hier, et puis t’es viré !”. Sinon ça sonne à la porte : ”Shitty, y’a machin il m’a piqué ma gomme, oui mais il m’avait carotte mon crayon la semaine dernière” (gros, gros rire) ! Ou encore : ”ah au fait, on s’est fait flasher trois fois mais tu nous avais dit qu’il fallait vite livrer alors on a fait vite”. Sans oublier les : ”Je suis passé chez Renault pour la camionnette, c’est 7500 € mais elle va être belle ”. Je n’ai jamais eu un appel juste pour me dire : ”Shitty t’es mon meilleur ami, j’ai vachement d’oseille et j’aimerais t’en donner un peu. On va faire un truc sympa avec du budget, du temps et des filles”, et pourtant j’en ai des potes dans la profession et même des amis.
SLU : 50/50 dans le capital d’une boîte, n’est-ce pas la porte ouverte aux embrouilles ?
Shitty : Pas toujours. On a commencé avec Gilles en mettant 25 000 Francs chacun, de l’argent emprunté, mais il ne faut pas que ça se sache car ça ne se fait pas, et puis on a bossé. Le secret, car il y en a un, réside dans le fait que nous sommes totalement différents, donc on se complète. Les trucs qu’il aime bien faire, je les ai en horreur et ce que j’arrive à faire, s’il peut s’en passer il est content ; et on se dit tout. Dans une boîte, soit t’es seul et tout repose sur toi, ou bien t’es à trois mais curieusement tu finis souvent à deux contre un. Deux ce n’est pas si mal, et notre avantage réside aussi dans le fait de ne pas avoir d’actionnaires extérieurs qui t’appellent tous les mois pour te dire ”comment ça Shitty, je ne peux pas me ferrer 20.000€ ?” (rires !) Il ne faut pas oublier qu’on fait péniblement le chiffre d’une boucherie en gros, ce qui les grandes années représente 3 millions d’euros.
SLU : Comment arrivez-vous à avoir un tel parc avec un CA aussi faible !
Shitty : Car on n’arrête pas de s’équiper pardi ! Sérieusement, on a aussi notre bâtiment qui va bientôt nous appartenir ; nous l’avons acheté à crédit ! Dans 5 ans on pourra éventuellement respirer mieux, mais le matériel il ne vaut évidemment pas le prix que nous l’avons payé, et ne pèse rien dans la valorisation de Silence. La seule chose qui compte dans le prix d’une société c’est ce qu’elle rapporte.
SLU : Vous faites avec Silence un excellent travail. J’ai malgré tout l’impression que parfois vous favorisez le téléspectateur au détriment du spectateur…
Shitty : Ce n’est pas tout à fait vrai. Cela dit, il ne faut pas oublier que l’on fait avant tout de la télé, des programmes pour les gens chez eux. Non, on ne brade pas les spectateurs car ce sont de vrais acteurs, et ils ont un rôle fondamental dans le show qui est de permettre à l’artiste d’être bon.
J’ai une anecdote qui explique tout. Quand j’ai commencé il y a plus de 30 ans, le premier mec important dont on s’est occupé pour Drucker et Champs Elysées a été Bedos. Drucker m’appelle et me dit que Guy veut me voir la veille des répétitions. J’y vais, on se fait la bise alors qu’on ne se connait pas, et il me dit : ”Demain je fais l’émission au studio Gabriel devant 300 spectateurs et 9, 10 peut être 12 millions de téléspectateurs. Ma vie dépend de toi. Si les 300 ne rient pas, les 10 millions vont se faire chier”. Ça prouve qu’il avait tout compris. Il faut que ce public marche et entende vachement bien. Tu ne fais pas de la pignolade de son ; tu fais du simple et du bon qui fonctionne sans oublier une prise de son TV qu’il ne faut pas pourrir en se voyant trop beau en façade.
Interview de Gilles Hugo
Après cette première salve de questions et de réponses assez étroitement liée au terrain et à la technique, nous avons à nouveau donné la parole à Gilles Hugo mais cette fois afin de recueillir son avis sur Silence mais aussi et surtout la profession toute entière avec plus de recul, une profession ballottée comme jamais par la crise et dévalorisée dans son rôle de prestataire technique par des budgets où le mot « devis » a été remplacé par « tu prends ? »
Le syndicalisme, une activité chronophage
SLU : Comment cela se fait-il qu’au bout de 7 longues années de travail très apprécié à la tête du Synpase, tu aies quitté le navire ?
Gilles Hugo : J’ai arrêté pour raisons personnelles. Il n’y a aucun choix politique ou stratégique. J’ai tout simplement eu besoin de consacrer plus temps à ma famille, or pour trouver ce temps, il a fallu que je renonce à des charges certes passionnantes mais aussi bénévoles et chronophages puisqu’au-delà du Synpase, il y a aussi les Congés Spectacle et tout ce qui va avec.
SLU : Est-ce que c’est compatible d’être à la fois à la tête d’un syndicat et d’une société comme Silence ?
Gilles Hugo : Oui sans doute. On l’a fait et Silence n’a pas fermé. Après, est-ce que ça coûte du boulot ou au contraire ça en rapporte ? Je ne sais pas. Est-ce que le fait que le patron ne soit pas souvent là est préjudiciable ? C’est difficile à évaluer mais c’est certain que cela nécessite que la boîte soit suffisamment structurée pour tourner sans toi car diriger un syndicat prend énormément de temps, et avec un calendrier imprévisible. En échange, Silence a bénéficié d’un peu de notoriété et de crédibilité. Peut-être quelques boîtes sont venues sous-louer chez nous à cause de mon implication mais guère plus. Notre fonctionnement à deux têtes avec Shitty a aussi permis ces absences.
SLU : En termes d’exemplarité, cela n’a pas été trop dur pour Silence pendant ces sept longues années syndicales ?
Gilles Hugo : Evidemment cela t’oblige autant que faire se peut à être dans les clous (rires). Cela dit je ne prétends pas être 100% bon tout le temps. Il y a des lois qui sont tellement difficiles à appliquer, différentes de la pratique, il y a tant de fois où tu es mis sous pression par tes clients ou par les événements, que jamais je ne dirai être parfaitement dans la loi tout le temps. Il est malgré tout vrai que tu es sans cesse obligé de faire des efforts car, comme tu le dis, il faut faire preuve d’exemplarité, et tu ne peux pas expliquer un système aux autres sans toi-même l’appliquer mais comme on dit : ”A l’impossible nul n’est tenu, même le président du Synpase !”
En 2009, Mallaury Maurice, Gilles Hugo et Pauline Mary photographiés à la régie retours où cette dernière a si souvent assisté Alex Maggi, notamment aux HF.
SLU : Comment s’est passé 2012 pour Silence ?
Gilles Hugo : En termes de chiffre d’affaires, 2012 a été en hausse mais la marge reste très basse, tout comme le résultat tout juste positif du fait aussi que nous avons pas mal investi. 2013 commence très doucement et le premier trimestre est faible.
SLU : Malgré la reprise des directs de The Voice ?
Gilles Hugo : Oui, entre autres, mais ça ne va pas radicalement changer la donne. Un ”Prime” de The Voice ou un gros événement comme les Victoires génère beaucoup de travail, pas mal d’agitation, mais en termes de CA et de rentabilité ce n’est pas énorme. Ce qui compte, c’est la régularité, que nous travaillions tous les jours. Les Victoires font tourner la boîte 10 jours en surrégime car c’est une énorme affaire mais à l’arrivée, vu notamment le personnel déployé pour garantir un bon résultat, il ne reste pas grand-chose, et ça ne représente qu’un quart de ce que tu dois faire chaque mois. Quand tu es loueur et que tu plantes un rack de HF dans un théâtre en septembre pour venir le reprendre en juin, ça te fait zéro travail, juste un devis et une livraison, et ça rapporte. La prestation c’est autre chose, il faut se déplacer, faire des réunions, des plans, valider sur place avec parfois un bout de sono, faire la presta, et le tout à l’arrivée pour pas grand-chose.
Silence, vers une diversification lente et contrôlée
SLU : La diversification est donc obligatoire…
Gilles : Absolument, je crois que c’est impératif pour toutes les boîtes, vu les nouvelles règles de l’économie, et l’organisation des métiers du spectacle et de l’audiovisuel au sens large. Etre mono marché signifie tomber à brève échéance.
Par le passé, les bonnes années et les mauvaises années des différents marchés n’étaient jamais les mêmes. Quand l’événementiel tirait la langue, la télé allait bien. Quand la télé était en berne, le live allait fort. Ou encore quand la presta soufflait, la vente et l’installation flambaient. Aujourd’hui, sauf erreur de ma part, la crise est généralisée. On a beau être polyvalents, cela n’est plus suffisant pour se refaire. Pour Silence, il est important de mettre en lumière nos compétences en dehors du simple marché de la télé, et faire sortir le matériel car ce n’est que par son biais que nous gagnons notre vie. Nous répondons aussi aux appels d’offre. Sur 100, on en décroche parfois un. Il faut dire que dans leur grande majorité ce sont des appels d’offre ”légaux” dont l’issue est déjà fixée.
C’est difficile d’aller frapper à toutes les portes car les marchés sont existants et donc il y a déjà de gens dessus. Pour les décrocher il faut soit avoir une offre différente, soit surtout être moins cher. Vu les marges ”industrielles” actuelles, cela se révèle quasi impossible et dangereux. Une fois le prix baissé, il ne remontera plus, et travailler à 1%, non merci. Enfin dans notre secteur, démarcher ne sert pas à grand-chose. On ne peut pas envoyer un représentant de commerce voir Laurent Voulzy pour lui dire que nous sommes les plus beaux, et lui sortir des échantillons de nos micros de la R16… Les ingés son, certains intermittents, sont aussi un peu des donneurs d’ordre avec les problèmes que cela implique. Silence se diversifie, nous faisons plus de trucs en dehors du petit écran mais ça monte lentement.
SLU : Est-ce que le modèle de Silence avec un très gros parc de matériel est le bon ou faut-il au contraire avoir plus recours à d’autres modes de fonctionnement plus en partage ou sous-traitance ?
Gilles Hugo : Il y a plusieurs façons de répondre. D’abord es-tu sûr de ton marché. Ensuite, subis-tu une pression sur la marque. Prenons un exemple. Est-ce que l’ingé son vedette va pouvoir faire sa star sans sa nouvelle console à jantes alu ? Il pourrait s’en occuper tout aussi bien avec la table de l’année d’avant, seulement il se valorise vis-à-vis de l’artiste, de la prod, de la marque en question donc la réponse est non, il la lui faut. Si tu évolues avec ta boîte dans ce milieu, c’est très dur d’investir car tu n’arrêtes pas.
Chez Silence on fait encore des émissions avec des PM1D, et on vient même d’en racheter deux de plus à la différence de tout le monde parce qu’on ne nous demande pas la marque mais le résultat, et si on juge qu’une console de plus de 10 ans fait le boulot, on peut choisir de la garder. Cela signifie que l’on rentabilise plutôt bien notre matos. L’effet pervers de cette politique est qu’à faire durer, quand on rachète, le ticket est salé mais l’avantage est qu’on peut faire l’impasse sur certaines séries, et nous sommes moins sujets aux effets de mode.
Contrairement à ce que les gens pensent, nous avons aussi pris le parti à Silence de ne pas tout avoir. Il y a un différentiel entre notre image et la réalité. On bénéficie d’un effet « Vu à la télé » qui fait que l’on parle souvent de nous mais dans les faits nous sommes une petite boîte qui, par exemple, n’a jamais investi lourdement dans la puissance. On vient d’acheter un kit APG qui n’a rien d’énorme. Si un prestataire voulait s’équiper avec un kit APG, il en prendrait certainement le double. Bien sûr nous avons du matos mais uniquement ce dont nous avons besoin, le reste nous l’avons toujours sous-loué ou bien échangé comme nous le faisons avec Lagoona.
Il y a trente ans, il n’y avait pas assez de matériel en France, aujourd’hui il y en a trop ! Il y a dix ans, quand tu faisais la fête de la musique il fallait t’y prendre en janvier. Aujourd’hui, si tu as oublié, trois jours avant tu trouves une console. N’achetons pas tous la même chose ! Il faut se parler. Avec Lagoona on le fait, du coup j’achète beaucoup de HF et pas eux, et de leur côté ils ont plein de boîtes et pas moi.
SLU : Tu achètes quand même pas mal, rien que les trois CL5 représentent une somme !
Gilles Hugo : Y’a pas que ça, il a aussi deux Vi6 et les deux PM1D sans oublier quelques mixettes mais c’est logique car nous avons besoin de beaucoup de tables. On a acheté aussi 150 petites enceintes 100 volts de multi-diffusion car c’est le nerf de la guerre pour nous, et on ne peut pas les sous-louer ailleurs. Je ne sais pas lire dans le marc de café mais selon moi, à l’avenir, il faudrait que les boîtes cessent de tout acheter. Je ne sais pas si elles doivent se regrouper…
SLU : Ça revient un peu à ça !
Gilles Hugo : Ca parait logique. A quoi bon tout acheter et après se battre les uns contre les autres. Ça fait baisser le marché ce qui revient à scier la branche sur laquelle tu es assis. Il faut que les gens se parlent. Il va être intéressant aussi de suivre l’évolution des gros groupes comme Dushow, Novelty ou d’une certaine manière GL qui a d’autres portefeuilles ou encore Lumière et Son qui a énormément grossi. Voir comment de tels paquebots s’en sortent face à des petits Zodiacs comme nous. Il y a enfin des solutions possibles comme des associations d’entreprises, sans obligatoirement qu’il y ait d’implication au capital, ou bien des coopératives. Le monde change, on ne peut pas rester sans bouger.
Low Cost = Low Quality ?
SLU : Comment vois-tu l’émergence de loueurs « secs » comme par exemple AED ?
Gilles Hugo : Je trouve ça intéressant, intelligent et cohérent. Leur offre a le mérite d’être claire. C’est probablement une solution, même si aux dires des mecs calés qui ont regardé leurs comptes, les résultats ne sont pas mirobolants comparé à leur taille et aux investissements consentis. Il faut néanmoins se méfier des comparaisons faites avec nos critères d’antan, de l’époque où l’on gagnait bien notre vie. Nous sommes désormais dans une ère « industrielle » et c’est donc à l’aune de critères industriels qu’il faut juger.
Pour revenir à ta question, le recours à ces banques de matériel est peut être une solution mais qui va avoir du mal à faire son trou car elle va à l’encontre de beaucoup de méthodes très ancrées. Pour un français c’est plus que surprenant de devoir payer quand tu rayes une boîte ou encore ne pas pouvoir intervertir des appareils dans un rack.
SLU : D’une manière générale, comment est-il possible de maintenir une qualité de prestation équivalente alors que les prix de vente chutent tout le temps, plus vite que ceux des machines, et que les salaires se maintiennent avec les charges de plus en plus élevées ?
Gilles Hugo : Excellente question. Je sais ce qu’est un produit Low Cost. Il est fabriqué avec des composants légèrement moins bons et moins résistants, le packaging est plus économique, et quand il va tomber en panne, il ne sera pas réparable. La presta Low Cost, je ne sais pas ce que c’est. La surface de stockage pour une PM1D ou pour une table au rabais coûte le même prix, le camion pour l’emmener revient au même prix, et même pour une micro prestation, je ne vois pas comment je pourrai dire : ”je vous mets un débutant avec un micro qui coupe et une sono qui sature”. La presta Low Cost, si elle existe, est ultra casse-gueule.
SLU : Comment faites-vous alors pour suivre la baisse constante ?
Gilles Hugo : Le rôle d’amortisseur depuis dix ans est joué par le prix de location du matos. On a tous baissé nos marges sur cette partie du devis. Il y a dix ans, on disait qu’un devis équilibré était composé à moitié de personnel et l’autre moitié de matériel. Aujourd’hui quand tu parviens à 75% pour le personnel et 25 pour le matos tu n’es pas trop malheureux, et pourtant ce sont ces 25% qui font vivre la boîte. Arriver à facturer le personnel au prix coûtant, c’est déjà une bonne nouvelle. En arriver à n’employer que des jeunes qui gagnent moins que des mecs expérimentés pour essayer de s’en sortir est un raisonnement purement industriel et économique qui me gêne, et pourtant nous devons y songer.
Je suis effaré par les devis que je vois passer, et tout ça ne me rend pas très optimiste pour les prestataires, même s’il faut reconnaître que tout le monde n’est pas au bord de la faillite donc je suppose que ça doit pouvoir marcher ainsi. Si, quelque chose est mort : le devis. Désormais c’est le client qui te donne le prix de la prestation, et il vaut mieux ne pas regarder ce que tu as mis en œuvre pour ce prix car ça fait peur. Cela fait trois mois que j’ai décroché du Synpase donc je n’ai plus vu les collègues depuis mais je n’ai pas l’impression que les choses aillent mieux et qu’il soit possible de remonter les tarifs. En télé, en tous cas, j’en suis certain.
SLU : Est-ce qu’une forme de délocalisation est possible et plane au-dessus de la prestation ?
Gilles Hugo : Cela existe dans le décor télé. De plus en plus d’émissions du privé comme du service public ont recours au Portugal. Les décors arrivent par camion et sont montés par des ouvriers dirigés par des chefs de chantier qui parlent français ; les boîtes françaises s’arrachent les cheveux… Je ne vois donc pas pourquoi ce serait impossible qu’un jour une boîte étrangère parvienne à pénétrer le marché français de la télévision.
On a eu, au cours des 15 dernières années, la peur des belges puis des anglais sans raison, car à part quelques rares tournées, les prestataires de ces deux pays n’ont pas vraiment pénétré le marché français, je fais abstraction du cas de Melpo (..men, passée dans le giron Anglais de SST NDR). Cela étant, rien ne l’empêche. Je trouve le « concept AED » jouable, qui consiste à faire venir le matos comme le personnel d’ailleurs. C’est politiquement et moralement discutable, en tout cas ça mérite débat, mais économiquement ça peut fonctionner. Une PM1D qui vient de Bucarest fait le même travail que celle qui vient de Paris, et quand certains cars régie viennent de pays de l’Est avec des ingés à la console son parlant français… Il y a peut-être un phénomène d’immédiateté ou de rapidité de service qui joue dans la balance car les demandes sont toujours aussi en retard mais rien ne nous dit qu’un prestataire étranger ne saura pas résoudre cette équation.
Ce qui nous sauve à l’heure actuelle ce n’est sans doute pas le prix du matériel qui est sensiblement le même partout en Europe mais bien la main d’œuvre malgré son coût beaucoup plus bas. Pour les musiciens c’est fait. De nos jours, dès qu’on veut tourner avec un orchestre symphonique il est bulgare, roumain ou hongrois. Il n’y a donc pas de raisons que dans nos niches à nous cela soit fondamentalement différent.
Vers des solutions locales
SLU : Revenons à des formes intelligentes d’association de moyens. Comment les vois-tu ? Je pense par exemple à Christian Heil et son idée de créer des réseaux de compatibilité entre systèmes de diffusion.
Gilles Hugo : Je suis d’accord avec toi, les marques ont su les premières stimuler cette forme d’achat et de gestion des parcs mais cela existe déjà plus ou moins de manière informelle. Toute boîte collabore avec une autre et lui fait des conditions particulières ou des échanges ciblés sans même que cela ne soit formalisé.
En France on en passe par le rachat des boîtes, leur regroupement ou bien des groupes capitalistes, je pense à Dushow. Par la suite, cela conduit à des politiques de groupe plus ou moins abouties. Je dis cela car nos sociétés sont très marquées par leurs créateurs et leurs patrons ; ce sont des boîtes très personnelles. Quand tu es éclairagiste, tu montes une boîte de lights, et quand tu es sondier, une boîte de son sans être formé à l’exercice spécifique qu’est la gestion d’une entreprise et sans forcément l’envie de la vendre car cela implique souvent pour le créateur de disparaître.
SLU : Mais tu es d’accord sur le fait de dire que la tendance au regroupement forcé, dû à la pression sur les prix, est une réalité
Gilles Hugo : C’est certain que si tu sors ta calculette, il n’y a pas vraiment de justification à ce que 22 boîtes qui font 2 M€ de CA aient 22 comptables, 22 camions ou 22 dépôts, alors qu’elles travaillent toutes dans un rayon de 10 kilomètres, et se fassent qui plus est une forte concurrence. Mais comment expliquer au gérant d’une boîte qu’il n’est plus le patron et que ses bénefs vont remonter vers la holding ? C’est très difficile.
Tu as parlé avant d’association de moyens, et c’est une formule qui m’a toujours intéressé. J’ai par le passé beaucoup travaillé sur une forme d’association appelée coopérative européenne, un mode juridique très particulier et pas du tout utilisé en France mais plutôt en Espagne avec par exemple les électroménagers Fagor. J’avais appelé ça ”la grosse compagnie”. On avait des projets avec sept, huit boîtes mais les difficultés l’ont emporté, pas des difficultés juridiques mais essentiellement des problèmes de mentalité. Quand tu regardes Novelty, GL, Dushow, ce sont par exemple des boîtes avec des mentalités très différentes.
SLU : Un exemple d’avantage à monter une coopérative ?
Gilles Hugo : Ne serait-ce que dans la gestion du personnel, tu pourrais avoir un groupement d’employeurs qui permettrait d’avoir des permanents qui travailleraient pour plusieurs sociétés. Que nous ayons des supers ingés son stars intermittents, c’est compréhensible mais des assistants, des roads, des monteurs, c’est plus discutable. Il y a un autre paramètre franco français et qui concerne l’âge des dirigeants de notre profession. A part chez Dushow où ça bouge, le premier cercle de boîtes historiques les Potar, On-Off, Silence et j’en passe, on est toute une bande de jeunes soixantenaires avec le même problème de la transmission ou de la vente. Je dis n’importe quoi, mais ça va peut-être être plus facile de s’entendre entre les gosses de Mourad et les miens qu’entre lui et moi car c’est nous qui avons marqué l’identité de nos boîtes comme Croguennec, Alvergnat, Pinchedez, Trévignon, Maze l’ont fait avec Dispatch.
SLU : Comment faire pour valoriser vos sociétés à part sur leurs bénéfices ?
Gilles Hugo : Ce n’est pas évident et c’est notre souci quotidien. Il y a cinq ans on faisait deux fois moins d’affaires et on gagnait deux fois plus qu’aujourd’hui. La télé et le live sont devenus une industrie comme les essuie-glaces ou la viande surgelée. On est dans les mêmes schémas, sauf que nous utilisons du matériel de haute technicité qu’il faut sans cesse renouveler, entretenir et exploiter grâce à des opérateurs ultra-compétents et formés. Sans oublier qu’à Silence nous sommes encore très marqués Gilles et Shitty, ce qui ne nous avantage pas. Heureusement que nos clients ont compris que nous ne sommes plus à la console, et ne nous font que la gueule si on n’est pas là avec Shitty (rires) !
Ce phénomène de fidélisation sur quelques têtes n’est pas notre seul apanage. Il existe chez plein d’autres prestataires et l’avantage de grossir peut l’estomper. Si Carrefour change de boulanger, tu continueras à y prendre ton pain mais si ton boulanger change, tu changes de boulanger.
Nous avons vécu des années exceptionnelles, on s’est éclaté comme personne, on a inventé nos métiers, nous sommes tous passés d’artistes ratés ou vrais artistes à techniciens et patrons de boîte. Personne, ni José Tudéla, Mourad ou moi-même n’était parti dans la vie active en imaginant une seule seconde monter sa propre société et vivre des années merveilleuses dans un cocon économique protégé et rémunérateur. On a même fait des erreurs de gestion de malade sans se rétamer, et en se faisant en plus de la console de temps en temps, encore aujourd’hui, pour se marrer. Maintenant on est rattrapé par la vraie vie du vrai monde réel et ce n’est pas gai.
SLU : A titre personnel, et grâce à 7 années de Synpase, tu as quand même une vision très précise des problèmes et des solutions.
Gilles Hugo : Oui, j’ai pu observer les problèmes mais ce n’est pas pour autant que je détiens la vérité et la solution idéale pour nous en sortir. Ce n’est pas parce que tu es ingénieur de Formule 1, et que tu connais les bagnoles, que tu vas faire courir ta monoplace aussi vite que la Red Bull. Ce n’est pas aussi simple que ça. J’ai une vision globale mais c’est la mienne, et elle n’est pas forcément juste.
On est dans un monde en plein changement. La musique a changé, le live et la télé ont changé, la technique change sans arrêt et en plus nous vivons une crise économique certes conjoncturelle mais très grave. Bien sûr ça ira mieux mais ça ne veut pas dire qu’on pourra repartir en arrière. On a plein de chaînes de télé, et rien ni personne ne pourra les rayer du PAF. Qui connaît les modes de consommation qu’on verra dans 5 ans ? Le mec qui a bâti son modèle économique sur les théâtres subventionnés et les troupes publiques va tanguer.
La question qui se pose à notre niveau est simple. Sommes-nous, nous les petits à la Potar, Silence, On-Off, mieux équipés pour tenir face à la tempête que les gros paquebots ? Peut-être. C’est vrai que les vagues nous secouent pas mal mais en même temps, quand un gros se trompe de cap, avec son inertie, ce sont les rochers garantis, là où un petit Zodiac peut manœuvrer et éviter la côte. Espérons seulement que tout le monde ait conscience que prendre des affaires toujours moins chères conduit à condamner notre marché.
SLU : Qui est en mesure de dire à un client que demander à ce que la même prestation soit réalisée pour moins cher que la fois d’avant ne peut plus durer…
Gilles Hugo : Ils demandent et ils trouvent car nous ne sommes pas tous au même endroit et au même moment avec les mêmes problématiques. Il y a toujours un mois où t’es sans boulot, et tu vas prendre le truc que tu te refuserais les autres onze mois de l’année, moi y compris. Economiquement ça ne tient pas debout, mais on le fait. Pour l’instant, peu de monde a le courage de refuser des affaires. A titre personnel, Silence vient de refuser un très gros truc et ça m’empêche de dormir. On a eu raison mais à la fois je sais que ça va me faire mal quand je verrai que quelqu’un d’autre a récupéré le truc.
SLU : Mais tu sauras aussi qu’il est en train de perdre des ronds !
Gilles Hugo (hésitant) Ehhh…oui. Tu perds du blé mais en même temps tu as rentré quarante mille. C’est compliqué…c’est tellement compliqué. Il n’y a pas de modèle ou de réponse standard.
Si comme moi vous n’êtes pas administrateur réseau et que VLAN rime avec bonnet d’âne, le Gigacore de Luminex a été développé pour vous ! Avec sa nouvelle interface qui réduit à sa plus simple expression la création de réseau Ethernet multi-protocole, ce switch Ethernet est la réponse à vos pires cauchemars. Il permet de mélanger sur un même réseau, de la lumière, du son et de la vidéo avec autant de facilité que si vous patchiez l’entrée stéréo d’une platine CD.
Mais ne vous laissez pas attendrir car en plus de cette interface intuitive, Luminex nous a concocté une vrai machine de guerre prête a relever les nombreux défis proposés par les systèmes de plus en plus complexes rencontrés dans les métiers du spectacle. La sécurité est aussi un atout majeur de ce Switch.
Un système de redondance, aussi efficace que simplissime, donne une continuité quasi parfaite même en cas de coupure d’une des deux lignes. De plus, des options PoE et alimentation de secours sont disponibles sur les modèles 14R et 16XT permettant une double sécurité en cas de défaut d’alimentation.
Présentée à PL&S en version Bêta, l’interface sera disponible début Mai.
Cette année, beaucoup d’animation sur le stand Adamson à PL&S car la société canadienne fêtait son 30e anniversaire et à l’occasion présentait trois nouveaux produits à commencer par le système Energia 12, E12, qui vient complémenter le E15, le sub E218 qui prend en charge l’infra-grave des deux systèmes, et la série PC, Point Concentrique, évolution de la série P.
Deux E12 (directivité 90°H x 6°V) montés en bas d’une ligne E15 sur le stand Adamson à PL&S.
Le E12 pourra aussi bien aussi bien prolonger en downfill une ligne de E15 qu’assurer les renforts latéraux sur une grosse diffusion, mais surtout, par sa légèreté et sa plus grande compacité, assurer en stand alone des diffusions de moyenne jauge, là où les contraintes de poids en accroche sont importantes.
Système 3 voies, le E12 met en œuvre la même section médium-aigu que le E15, l’E-capsule* et donc la même structure d’accroche, et peut le compléter parfaitement au sein d’une ligne pour le remplissage de la proximité, sans discontinuité, et avec exactement la même signature sonore. Ce qui fait qu’il sera également parfait pour complémenter une façade en lignes de E15 pour le débouchage latéral. Les deux 12’’ encadrant l’E-capsule sont de nouveaux transducteurs Néodyme ND12S (plus longue élongation avec bagues anti-courants de Foucault), spécialement développés, qui reprennent la technologie Advanced Cone Kevlar d’Adamson avec un cache-noyau également en Kevlar.
Le sub E218, complément d’infra-grave en accroche des E12 et E15.
Le nouveau sub Energia 218, équipé comme son nom l’évoque de deux 18’’, sera le compagnon idéal au sein d’une ligne soit de E15 soit de E12, mais pourra également constituer des lignes de subs d’accompagnement. Les deux ND18S sont de nouveaux transducteurs Néodyme à cône Kevlar et double spider pour mieux guider l’équipage mobile à longue élongation. L’adjonction de bagues de court-circuit réduit les courants de Foucault et la remontée d’inductance ainsi que la distorsion (H2 et intermodulation). Ces 18’’, avec revêtement silicone pour assurer la longévité des suspensions, sont montés dans une structure passe-bande acoustique avec les évents des deux chambres débouchant sur l’avant. La caisse présente la même empreinte qu’un E12 avec la même structure d’accroche.
Jesse Adamson, Vice-President et fils de Brock Adamson le fondateur, a retracé lors de son allocution le parcours de la société sur ces trente dernières années et présenté les nouveaux produits.
L’A218, est un sub d’usage général, utilisable en empilement au sol et mettant en oeuvre les deux nouveaux 18’’ ND18S mais là dans une structure à radiation directe. Les prises SpeakON de raccordement sont aussi présentes à l’avant pour faciliter une disposition cardioïde avec le câblage à l’arrière des caissons lorsqu’ils sont positionnés tête-bêche.
Enfin Adamson présentait la série complète Point Concentric, avec les PC5, PC6, PC8, PC10 et 12, évolution de la série Point. Il s’agit d’enceintes deux voies coaxiales pour l’installation dont l’efficacité a été améliorée.
*Rappelons que l’E-capsule, réalisée en aluminium de qualité aéronautique, supporte le système d’accroche Autolock et le montage colinéaire des deux médiums 7’’ Kevlar et des deux compressions NH4 à gorge 1,5’’ et bobine 4’’ sur guide.
Le lancement d’une console numérique est toujours un événement qui mérite d’y accorder une attention particulière. Lors de PL&S 2013, SSL a officiellement lancé sa console numérique « Live », la L500, dotée d’une nouvelle plateforme de traitement audionumérique à très faible latence baptisée Tempest.
Comme SSL l’indique : « Il s’agit de notre première console numérique pour les applications Live mais celle-ci hérite de plus de 35 années d’expérience et bénéficie de l’ADN SSL qui a produit beaucoup de consoles parmi les plus appréciées de l’industrie audio musicale ».
Présentation de la SSL Live à Francfort
Cette console concentre les constituants de l’approche SSL en matière de qualité audio, d’ergonomie et ce pour les applications live aussi bien pour la façade que pour les retours.SSL est un des leaders en innovations dans les domaines analogiques et numériques pour les consoles de mixage, l’idée pour cette console a donc naturellement été d’apporter quelque chose de spécial et d’innovant.
Antony David, le managing director de SSL cite : « de nombreuses personnes nous ont maintes fois demandé de concevoir une console de mixage pour les applications live et le temps est venu de les satisfaire ». La conception de cette console a nécessité deux années pleines. Il était opportun de prendre le temps nécessaire. Elle met en œuvre une nouvelle plateforme technologique ainsi qu’une approche nouvelle de ce que doit être une console destinée au live, comment elle doit sonner et surtout fournir aux opérateurs, ingénieurs du son, une surface de contrôle qui leur permettra d’en tirer le meilleur parti.
Synoptique d’interconnexion et de traitement de la Live L500
Live est une console numérique puissante et offrant une grande flexibilité qui s’adapte aux applications touring ou installations fixes, façade ou retour, salles ou les stades, partout où la qualité audio est un critère de grande importance. Elle est basée sur la nouvelle plateforme SSL, disposant d’une puissance de traitement impressionnante. Quelques chiffres : 976 entrées et sorties possibles, 192 chemins de traitement audio (144 tout équipés, 48 restreints), matrice 32×36, conversions et traitements numériques en 96 kHz de fréquence d’échantillonnage (traitements audio DSP sur 64 bits).
La L500 dispose de nombreuses E/S intégrées à la surface, plus les E/S Midi, synchro wordclock et AES, et ports réseau audio Madi, Blacklight (fibre SSL) et Ethernet.
Tout le traitement se situe dans la surface et celle-ci comporte une quantité de connexions E/S installées (14 entrées analogiques Mic/ligne et 12 sorties, 4 sorties de monitoring, 4 paires AES en entrée et sortie avec SRC). Les racks de scène pouvant se connecter à la surface via MADI (ML32.32 analogique 32 in-32 out et D32.32, 16 paires AES en entrées-sorties), avec la possibilité d’évoluer vers des systèmes plus importants en utilisant la technologie maison de transport SSL Blacklight, avec le concentrateur MADI redondant BLII.D, qui permet le transport de 256 canaux en bi-directionnel (audio et contrôle) via une simple fibre optique. Tous les éléments, console et racks) sont alimentés avec deux alimentations à découpage en redondance. Un enregistreur MADI 64 pistes 24 bis/96 kHz en rack 1 U est d’ores et déjà prévu et disponible.
La puissance bien entendu n’est rien si l’interface utilisateur n’est pas bien pensée. De ce côté la console Live est dotée d’une excellente surface de commande à 38 faders avec écran LCD couleur tactile centrale multitouch complété par un écran dédié au paramétrage de voie à droite de la surface et d’un moniteur externe de supervision. Les écrans tactiles multitouch combinent l’approche écran tactile et contrôleurs physiques. Live L500 est munie de la génération de préamplificateurs micro studio SuperAnalogueTM avec conversion 24 bits/96 kHz et traitements internes sur 64 bits en 96 kHz. Elle intègre une batterie de 30 nouveaux effets accompagnés d’outils d’analyses audio dont un analyseur FFT.
La console live L500 qui sera disponible au 3è trimestre est proposée dans une fourchette de prix allant de 57500 à 90000 Euros selon la configuration choisie.
Depuis le mois de janvier, les annonces se multiplient et c’est finalement au Prolight & Sound que Martin a choisi de lancer la M6, le dernier né des pupitres lumière de la gamme M. Un tout nouveau hardware permet à l’opérateur d’adapter la console aux besoins du show car l’équipe de développement menée par Paul Pelletier nous propose une console entièrement modulable.
Les deux écrans 15.6” multi-touch (4 points) promettent d’assurer une bonne visibilité même par temps ensoleillé. Grâce aux supports de bras latéraux (bras magiques), il est possible d’ajouter deux autres écrans tactiles externes supportés par le châssis de la console. Avec 2 écrans tactiles 3,5″, 4 codeurs linéaires et 12 codeurs rotatifs dédiés à la programmation, Martin a donné une nouvelle dimension à la série M en lui ouvrant la porte aux plus gros shows ; sa présence sur la tournée de Pink en témoigne.
Pour la restitution, l’opérateur dispose de 10 faders motorisés associés chacun à un afficheur, plus 4 boutons entièrement configurables et 10 boutons de restitution avec afficheurs LCD. Les 12 faders et 12 boutons entre les écrans portent à 44 le nombre de playbacks de la console, qui peut encore évoluer en ajoutant des extensions, ce qui peut s’avérer utile pour piloter confortablement jusqu’à 64 univers DMX.
La plus grosse innovation de la M6 se trouve au centre de la console dans un module composé de 8 boutons RVB et d’une manette T-Bar permettant des transitons entre 8 programmeurs et beaucoup d’autres fonctions non moins intéressantes qui vont ravir les opérateurs pointilleux et les amoureux du Live.
La partie software a aussi évolué de manière significative vers une plus grande convivialité, et de nouvelles fonctions très intéressantes vont faire leur apparition tout au long de cette année 2013.
LSC Lighting Clarity LX900 dont le software est développé par Nick Denville
C’est sur le conseil de l’équipe de Concept K que j’ai découvert la Clarity LX 900, une console lumière dont la partie software est développée par Nick Denville, de LSC Lighting Systems. Nick, on le connaît pour avoir auparavant travaillé sur le développement de la Wholehog 1 et 2 puis de la Vista Jands.
De l’association du logiciel Clarity, aussi disponible sous Windows ou Mac en version téléchargeable, et du hardware développé par Open Clear résulte une console aussi intuitive que puissante. Grâce aux multiples manières d’appréhender la programmation, elle est accessible aux opérateurs de tous horizons.
En plus des 3 écrans tactiles, 4 pages de 60 boutons entourant 6 écrans LCD tactiles permettent un accès direct à 240 groupes, palettes, scènes, cues, macros… Tout a été pensé pour faciliter et optimiser la programmation : pas de sous menus, peu de menus et un maximum d’accès directs.
Une partie réservée aux plans permet de visualiser en 2D l’implantation et l’état des projecteurs. Ces vues peuvent aussi être utilisées pour sélectionner les machines. Un pixelmapper, compatible avec la plupart des formats image et vidéo, est aussi disponible, avec en plus un lecteur audio stéréo. Un puissant générateur permet de créer rapidement des effets. Un nombre illimité de programmeurs, undo et redo offre une totale liberté de création et corrections.
Cette nouvelle arrivée dans la cour des grands ne va pas manquer de donner un nouvel élan à l’évolution des pupitres lumière.
Une lyre révolutionnaire, capable de mouvements en tilt et pan infinis, équipée de 36 Led RGBW de 15 W disposées en matrice carrée, et chacune pilotable individuellement en DMX, Artnet ou vidéo, vous en rêviez ? Ayrton l’a fait, dans un gabarit harmonieux et pratique. Ajoutez leur science de la Led, et vous obtenez en supplément une Beam de 7,5° d’ouverture dotée d’une puissance dévastatrice de 14000 lumens. De quoi vous donner le tournis et des idées d’utilisation en pagaille.
Vous êtes sans doute au courant de mon implication dans la conception des shows Ayrton au Prolight & Sound. Bon OK vous l’êtes maintenant. Utilisateur de terrain, pupitreur et aussi designer de leurs stands, j’ai la chance de piloter en avant-première les dernières inventions d’Yvan Peard, figure iconoclaste et inclassable de cette french touch de fabricants français à l’abri de toutes les conventions.
Dilemme rédactionnel, mélange de casquettes ? Chez SoundLightUp on a tranché et assumé ma ”subjectivité”. Après tout, qui d’autre que le premier utilisateur de cette machine pour en parler ?
Alors voici mon avis. Je ne me suis jamais autant amusé avec une machine d’apparence aussi simple. Les belles couleurs des multi-puces Osram associées aux optiques Gaggione, les différentes courbes du dimmer électronique, l’absence de flickering, sont des standards Ayrton. La machine s’offre aussi un design élégant, adoucissant les angles dans un beau plastique noir moulé sur mesure, sans sacrifier à l’utilisation, avec une connectique complète, un menu adéquat, tactile et sur batterie, le RDM, de confortables poignées, des ¼ de tour d’accroche et tout ça pour moins de 20 kg.
Le choix de la tête carrée, proposant 6 colonnes de 6 Led très proches ne dénote pas, et se révèle un formidable atout. Tout d’abord resserrer les optiques à 7,5° d’ouverture sans proposer de zoom permet de réserver un flux percutant dans un large bâton de lumière, ce qui en fait une des meilleures Beam à Led sur le marché. C’est percutant, propre et capable de se produire sur des Zénith sans problème.
Le plus bluffant ce sont les moteurs permettant des rotations en pan et tilt infinis, gérés par des paramètres spécifiques. Loin des mouvements giratoires limités, c’est un univers d’effets complètement inédits qui s’offre aux designers et aux opérateurs. La matrice de Led, même si un peu réduite à mon goût (mais je suis un goinfre d’univers DMX) est très confortables pour dessiner ou injecter des formes, lettrages et graphiques qui, combinés aux mouvements perpétuels, seront capables de surprendre les plus blasés des spectateurs. Si vous n’êtes pas convaincu regardez les vidéos du show de Prolight&Sound, je vous laisse seul juge.
En mode étendu la gestion du MagicPanel demandera 160 canaux DMX et une console capable de matriçage, mais un mode simple, comprenant de nombreux patterns déjà enregistrés, permettra de l’utiliser avec n’importe quel pupitre. Cerise sur le gâteau, un partenariat avec Arkaos vous donnera accès aux Klingnet, protocole assurant un ledmapping semi-automatique avec le média-serveur et un câblage simplifié, puisque chaque MagicPanel possède un switch Ethernet 2 ports permettant une recopie des RJ45. Enfin, comme toute la nouvelle gamme Ayrton, l’alimentation utilise les connecteurs Powercon TrueOne : les prises jaunes haute sécurité et raccordables entre elles.
Cette lyre a fait sensation au Prolight &Sound, et rentre aussi sec dans le haut du classement des produits à voir. Disponibilité : fin avril.
Lewitt, c’est peut-être une marque encore pas très connue dans notre petit monde de l’audio pro parce que récente (2009), quoique … Son fondateur, également concepteur des différentes gammes, est l’ingénieur Autrichien Roman Perschon.
Le LCT 640 est livré dans une jolie et solide mallette en aluminium contenant notamment l’indispensable suspension.
Après avoir été quelques années chef de projet pour la fabrication des micros d’un leader Autrichien de la microphonie bien connu (ça commence par un A), Roman Perschon décide de faire cavalier seul et de créer sa propre marque. Après une rencontre avec Ken Yang, un entrepreneur chinois avec lequel il se lie d’amitié, les deux hommes partageant les mêmes idées de développement, ils décident de travailler ensemble et créent Lewitt.
Le LCT 640, de la gamme Authentica de Lewitt, regroupe des propriétés techniques et acoustiques qui devraient satisfaire beaucoup de musiciens et de techniciens du son. Robuste et polyvalent avec ses nombreux réglages, il offre une grande palette de nuances avec tous les choix de directivité, pour s’adapter aux prises de son d’instruments (cuivre, bois, piano, guitare acoustique, …) ou vocales et de percussions, notamment en overhead. Il n’y a guère que dans le pied de batterie qu’on lui trouvera un substitut et là où des capteurs plus discrets sont nécessaires.
Ce microphone à condensateur (polarisation externe) de large diaphragme fournit en effet d’excellentes prestations comme vous pourrez en juger avec les extraits de prises de son que j’ai effectuées par rapport à des micros statiques réputés que tous les techniciens du son connaissent et … ont dans l’oreille.
Je préfère cela à de longs discours car les goûts et les couleurs …
[private]
Le tour du propriétaire
Le 640 est équipé d’une capsule 1 pouce double membrane (gradient de pression) avec une pré-amplification à transistors à effet de champ faible bruit et en sortie une symétrisation électronique (sans transformateur). Il dispose de touches poussoir discrètes, trois, affleurant le carénage pour effectuer tous les changements, en boucle, de filtrage (trois fréquences charnières et deux pentes), d’atténuation (0, 6,12 et 18 dB) et de directivité (d’omnidirectionnel à figure en 8 en passant par -presque- toutes les combinaisons cardioïdes), avec un rappel du statut par des témoins Led.
On sait donc toujours quels sont les réglages effectués, même de loin. Astucieux et surtout pratique. La touche centrale, qui permet de sélectionner la réponse polaire, sert aussi de verrouillage des paramétrages lorsqu’on la tient appuyée pendant deux secondes. De la sorte, les réglages restent figés même en cas de chute ou d’appuis involontaires. Les commutations peuvent s’opérer en situation car elles se font sans bruit. Chose que je n’ai pas pu constater lors des essais, il y a un indicateur de « clipping » (saturation) avec historique.
Bah, je ne l’ai pas poussé dans ses derniers retranchements et la bête accepte tout de même 145 dB SPL (@ THD 0,5%) sans atténuation et jusqu’à 163 avec le PAD 18 dB enclenché !
Son bruit propre de 10 dB (A) en fait un micro très silencieux ; je sais, aujourd’hui on arrive à 6 dB voire moins mais en situation cela reste très faible et la plage dynamique est parmi ce qui se fait de mieux en la matière avec 135 dB.
Courbe de réponse en fréquence et diagramme polaire en mode cardioïde large. Sur le site Lewitt, ces écrans sont interactifs. On change la réponse polaire en omni par exemple et on voit l’impact sur le diagramme polaire et la réponse en fréquence. Pratique.
On pourrait peut-être lui reprocher une sensibilité un peu faible pour une capsule un pouce avec 13 mV/Pa mais avec le rapport S/B de 84 dB, c’est très gérable et sans impact, d’après nos essais, sur l’exploitation. On met un peu plus de gain qu’avec certains autres … En revanche la douceur, la neutralité et la finesse de restitution de ce micro nous ont carrément bluffés eu égard à son prix.
Caractéristiques constructeur :
Capsule : Condensateur vrai (polarisation externe) de 25,4 mm à double diaphragme Directivités commutables : omnidirectionnel, cardioïde, cardioïde large, super cardioïde et figure en 8. Bande passante : 20 – 20 000 Hz Sensibilité : – En mode cardioïde : 13 mV / Pa (soit -36 dBV pour 94 dB SPL); – En omni : 10 mV / Pa (- 40 dBV) – En figure en 8 : 9 mV / Pa (- 41 dBV) Pré-atténuation sélectionnable : 6 dB, 12 dB et 18 dB Filtre coupe-bas : 12 dB / Oct. à 40 Hz, 6 dB / Oct. à 150 Hz, et 6 dB / Oct. à 300 Hz. Rapport S / B (en cardio) : 84 dB (A) Bruit propre : 10 dB (A) en cardioïde, 12 dB (A) en omni Impédance de sortie : inférieure à 150 Ω (charge conseillée > 1 kΩ) Tension d’alimentation : 48V (+/- 4V), consommation 5,5 mA Niveau max admissible (@THD = 0,5 %) : 145 dB SPL (jusqu’à 163 dB SPL avec PAD – 18 dB). Plage dynamique : 135 dB Connecteur : XLR3 mâle à contacts dorés. Livré avec mallette en aluminium, bonnette, sac et suspension Poids net : 430 g Poids brut avec les accessoires en mallette : 2,36 kg Dimensions (cm) : 15,8 x 5,2 x 3,6
Les prises de son
Prise de son 1 : LCT640 – Neumann U87.
Pour les prises de son, j’ai utilisé un préamplificateur Neve 4081 quatre canaux avec la carte optionnelle Digital l/O qui convertit l’analogique en numérique AES sur une SubD25 ou en Firewire. C’est un pré-ampli que j’aime beaucoup, d’une haute qualité sonore, avec un contrôle direct des fonctions via la station de travail. J’ai enregistré mes guitares sur un Mac Book Pro en Firewire en 24 bits / 44,1 kHz. Les échantillons n’ont subi aucun traitement. J’ai choisi d’effectuer les prises de son « comparatives » avec des micros statiques renommés et très usités que beaucoup connaissent, soit un DPA 4011, un Akg C414 ULS et des Neumann U87 et U89. Les fichiers sont en AIFF mais également disponibles en MP3 faible débit (64 kb/s).
Vue partielle de l’électronique interne et de la capsule. La fabrication est soignée.
La capsule 1 pouce est entourée d’une grille hexagonale extra-large et optimise l’isolation de la source sonore principale. La qualité de fabrication est bonne, aussi bien en ce qui concerne les matériaux utilisés que l’assemblage, conforme aux standards de qualité des marques occidentales, bien que les micros Lewitt soient fabriqués en Chine. Surtout son design est unique, ce n’est pas un remake de … !
Mais d’après ce qu’on nous a dit, et le fondateur en parle lui-même sur le site de la marque, l’usine chinoise est spécialisée dans la fabrication de microphones et opère selon les critères de contrôle et de qualité qu’il a fixés. La même qualité se retrouve dans la mallette en aluminium fournie avec le micro et dans la suspension bien pensée (avec son ouverture frontale) et efficace également fournie. On trouvera même une housse de protection et une bonnette dans le package.
Alors ?
Il va falloir compter avec ce nouveau fabricant Autrichien. Car pour ce qui me concerne le verdict est clair : le LCT 640 est un très bon microphone, polyvalent, avec un son très propre, équilibré. L’ensemble des possibilités offertes sont bien pensées et respectent la tradition des micros de grande facture : plusieurs filtres, trois réglages d’atténuation et cinq directivités pour s’adapter à toutes les situations. Sur les essais que nous avons effectués, le LCT offre un son d’une grande clarté dans les médiums et aigus, une bonne restitution des transitoires et des basses propres qui ne « bavent » pas. Il est neutre et ne met pas en avant une portion de spectre. Si on ajoute à cela un prix bien placé sur le marché (aux alentours de 650 € TTC pour le prix moyen constaté en Europe), on peut sans trop s’engager lui prédire une longue carrière.
J’ai d’ailleurs très envie d’écouter le reste de la gamme pour en savoir plus. Alors à bientôt pour de nouvelles aventures.
Audio-Technica Europe, dont la filiale Française (Audio-Technica SAS) assure depuis 2009 la distribution des produits de la marque Audio-Technica® et depuis 2011 les produits Denon&Marantz Pro, ajoute aujourd’hui Oyaide (depuis le 1er Avril) à son portefeuille.
Oyaide étant déjà distribuée par Audio-Technica Corp au Japon, la distribution en France devenait évidente d’autant que ses produits sont complémentaires de l’offre existante, et de haute qualité. Avec la gamme Néo, Audio-Technica propose aux DJs, ingénieurs du Son, producteurs et musiciens, une gamme des câbles de grande qualité, fiables et robustes.
Pour démarrer, la gamme distribuée s’adresse plus particulièrement aux DJs avec les séries d+ Class B, A et S composés de cordons RCA en différentes longueurs, et de cordons Jack et USB. Ces séries se différencient par leur couleur et par les matériaux utilisés.
d+ Class S Câble: Plat Conducteur: cuivre PCOCC-A (Pure Copper Ohno Continuous Crystal) Double blindage (tresse étamée + ruban aluminium) Gaine : élastomère thermoplastique Connecteurs plaqués Platine + Rhodium Protection de connecteur en aluminium Couleur : Violet Livré avec Housse de transport Gamme de prix : 62 € à 110 € TTC
d+ Class A Câble : Plat Conducteur : PCOCC-A Gaine : élastomère thermoplastique Connecteurs plaqués Or 24C Protection du connecteur en aluminium Couleur : Orange Gamme de prix : 39 € à 67 € TTC
d+ Class B Câble : Plat Conducteur : cuivre pur OFC (oxygen free copper) Gaine : PVC Isolant : Polyoléfine Connecteurs plaqués Or 24C Corps : PBT plus fibre de verre Protection du connecteur en PVC Couleur : Vert Gamme de prix : 23 € à 44 € TTC Set de 2 cordons RCA de 1 m + câble USB de 1m + housse : 70 € TTC
Mobiled a pensé à tout en développant cette élégante petite boite à lumière à Led autonome, et notamment à vous laisser le choix de l’équipement interne, jusqu’à la couleur du coffret !
Au choix le module de six Led CREE 10 W Fusion Color développé par Teclumen : blanc (chaud, froid ou neutre) RGB ou RGBW. Son flux de 2000 lm lui permet de porter à 10 mètres.
Au choix également la batterie embaquée : Lithium-ion ou lithium ferro polymère LiFePo4 homologuée pour le transport aérien. Au choix encore la teinte RAL de la peinture grainelée du coffret (pour une commande supérieure à 12 pièces). L’optique produit un faisceau de 17° et un porte diffusant (ou filtre coloré si vous avez choisi une version en Led blanches) se glisse facilement en sortie de faisceau, par deux fentes latérales au standard des porte-filtres PAR36. Cette particularité mécanique permet également d’y adapter un support à insertion rapide pour tous les tubes diffusants compatibles Licialed®.
Lumibox XL embarque une carte de réception de données W-DMX® et une antenne courte incassable bien protégée des chocs par le rebord métallique.
La sortie de la Lumibox XL avec son module Teclumen de 6 Led RGBW, en haut à gauche l’interrupteur marche /arret et à droite, l’antenne W-DMX, courte et bien protégée par le coffret. Notez également que le rebord sert astucieusement de poignéeSous le projecteur, l’afficheur du menu et ses touches de navigation
Mobiled a prévu aussi un système d’antivol, par verrouillage Kensington ou même via le PCB électronique intégré (en option), un flight-case chargeur de 6 projecteurs (optionnel), un système d’inclinaison astucieux et une prise XLR de recopie de DMX ou de renvoi d’alimentation permanente basse tension (au choix initial du client). Et pour ceux qui aiment les câbles, une Lumibox Power Master, avec alimentation sur secteur peut nourrir en 24 Volts les boites suivantes via un simple câble à connecteurs XLR grâce à une prise de recopie située sous le projecteur. La cerise sur le gâteau, c’est une option affichage de logo ou d’image sur le corps de la Lumibox, par une simple connexion de clé USB !
Le support à insertion rapide dans les encoches pour tube diffusant.Et voici le résultat !
Mobiled est le premier fabricant à avoir proposé le format réglette wall-wash autonome, c’est à dire sur batterie et DMX sans fil. Mobistrip2 dans sa nouvelle version est toute fine, légère, plus puissante, IP 20 ou IP 65, made in France et une option de sa batterie lui permet même de voyager en avion. Encore un mouton à cinq pattes chez NS Distribution.
Sur 105 cm de long, la réglette aligne 18 Led Edison multipuces RGBW de 10 W associées chacune à un collimateur 25°. Mobiled annonce une portée comprise entre 6 et 8 mètres et utilise deux batteries de belle qualité, des Lithium-ion, pour l’alimenter ; elles assurent une autonomie de 15 h en mode cyclique, de 10h30 à pleine puissance et se rechargent en moins de 6 h. Mobiled propose même en option des batteries LiFePo4 à l’attention de ceux qui veulent l’homologation UN38.3 pour le transport aérien.
La réglette reçoit en standard une carte de réception W-DMX® (le standard reconnu de Wireless Solutions) et un chargeur de batterie. Le flight à la fois protecteur et chargeur est optionnel.
Le coffret en acier est recouvert d’une peinture Epoxy. On attend prochainement une version de Led RGBWA ”5 in 1”, autrement dit presque sans limites de couleurs et de blancs.
Les domaines d’utilisation de la MobiStrip 2 sont nombreux avec ses options d’indice de protection IP 20 ou IP65, en événementiel intérieur ou extérieur pour colorer toute cloison ou mur, sans aucun fil à la patte sur une longue durée.