ams OSRAM signe un accord pour vendre à Arri son activité d’éclairage de spectacle Claypaky. L’entreprise sera intégrée à ARRI, acteur mondial de l’industrie cinématographique et Broadcast. Avec cet accord, ams OSRAM met en œuvre le dernier des désinvestissements prévu après l’acquisition d’OSRAM, pour se concentrer sur les domaines technologiques fondamentaux.
A gauche le Dr Matthias Erb, PDG d’ARRI et Marcus Graser, directeur général de Claypaky à droite.
Premstaetten, Autriche (20 décembre 2022) – ams OSRAM (SIX : AMS), leader mondial des solutions optiques, a annoncé aujourd’hui avoir conclu un accord définitif pour vendre Claypaky à la société allemande ARRI AG. La transaction est soumise aux conditions de clôture habituelles. Claypaky, créée en 1976 dont le siège social est situé à Seriate, en Italie, acquise par OSRAM en 2014, est reconnue comme une marque de référence mondiale sur le marché de l’éclairage professionnel de spectacle. Claypaky a renforcé son avance technologique par son offre de projecteurs basée sur les LED et les lasers, et propose une gamme innovante de lyres motorisées et de luminaires à effets.
ARRI AG, dont le siège est à Munich, en Allemagne, est un concepteur et fabricant de systèmes de caméras et d’éclairages ainsi que de solutions pour les industries du cinéma et du Broadcast, avec un réseau mondial de distribution et de services.
Dr Matthias Erb
« L’acquisition de Claypaky est un investissement stratégique à long terme dans notre activité d’éclairage « , a déclaré le Dr Matthias Erb, PDG d’ARRI. » Claypaky bénéficie d’une reconnaissance de premier ordre sur le marché de l’éclairage de spectacle tandis qu’ARRI est reconnu comme un fabricant premium dans le domaine de l’éclairage de cinéma et du Broadcast. Cette position de premier plan des deux marques montre que les deux entreprises sont idéalement assorties et qu’elles peuvent continuer à développer leurs activités respectives au sein de la société mère unifiée.»
Dr Wilhelm Nehring, EVP Business Unit Digital chez ams OSRAM a commenté : « ARRI AG est un nouveau foyer idéal pour l’équipe de Claypaky. L’empreinte mondiale d’ARRI, ses solides antécédents technologiques et sa compréhension du marché offriront une perspective à long terme très intéressante pour Claypaky et ses clients. »
Marcus Graser
« Nous sommes très heureux de rejoindre la famille ARRI. Les deux sociétés occupent une position de leader dans leur domaine, grâce à une connaissance approfondie du marché, à leur pouvoir d’innovation et à leur compréhension du client. Nous partageons tous deux un riche héritage et une passion inconditionnelle pour la technologie et l’innovation dans un secteur professionnel qui fascine des milliers de personnes dans le monde entier. En collaboration avec ARRI, nous continuerons à concrétiser notre vision : créer les meilleurs équipements et services d’éclairage et offrir des produits de référence de niveau mondial à une base de clients encore plus large », a déclaré Marcus Graser, directeur général de Claypaky.
Avec cet accord, ams OSRAM met en œuvre le dernier des désinvestissements que la société avait communiqué après l’acquisition d’OSRAM. ams OSRAM continuera à se concentrer sur l’activité de semi-conducteurs de haute technologie et sur son activité de lampes automobiles. Cette annonce représente une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la stratégie d’ams OSRAM visant à se concentrer sur les domaines technologiques essentiels et à céder les activités qui ne sont pas essentielles à la stratégie de la société.
Dans la gamme des Mac Aura qui connaît depuis 2008 un succès planétaire, Martin renouvelle le concept avec le Mac Aura XIP !
Il s’agit d’une version revisitée du Mac Aura XB (qui reste un standard au catalogue Martin), avec de nouvelles fonctionnalités, notamment en termes d’effet Aura, mais surtout, une protection aux intempéries qui lui permet d’être utilisé en extérieur sans précaution particulière (IP54).
Une petite machine pleine de malice et fort sympathique que nous avons testée dans le studio de La BS. On identifie au premier coup d’œil ce joli Mac Aura comme appartenant à la famille Martin grâce à sa silhouette familière. Un Mac Aura, un poil plus trapu, avec une base moins rikiki.
[private]
Combinaison d’effets et de faisceaux.
Au rayon des poids et mesures…
Le XIP mesure environ 40 cm de haut sur 30 de large. Son poids est inférieur à 9 kg. Même s’il est un poil plus imposant que son petit frère XB, il est toujours dans la catégorie des petits machins qui vont pouvoir être installés dans toutes les situations les plus extravagantes…
Le dessous de l’appareil avec le boulonnage M12 au centre et les emplacements d’accroches camlock pour les omegas.
Il conserve d’ailleurs la possibilité d’accroche par un crochet central via un boulonnage M12, MAIS fort heureusement (et ceux qui se sont battus des années avec des clefs pour fixer les crochets sur les Mac Aura avec des boulons en seront ravis), il adopte aussi le système à double oméga avec verrouillage par camlock.
Physiquement, la base présente deux poignées pour attraper l’engin, et sur une de ses faces, le display ainsi que la connectique. Les connecteurs, sont tous pourvus de capots caoutchouc imperdables, ce qui est parfois un peu pénible à manipuler mais qui va par contre assurer l’étanchéité des connexions.
Le menu et ses boutons de contrôle.
On trouve une entrée / sortie d’alim en True1, une entrée sortie XLR 5 pour le DMX, deux ports RJ45 pour la mise en réseau et une USB-C permettant de mettre à jour le software.
Pour entrer dans l’exploration du menu et pour paramétrer la machine, on est dans le simple et efficace : menu blanc sur fond bleu, accessible à l’aide de 4 boutons de navigation.
La machine se pilote en DMX-512-RDM, Art-Net, sACN et détecte automatiquement le protocole du Martin P3. La tête à l’arrière est pourvue de trappes faisant office de poignées et ne dispose pas de blocage pan ou tilt. La lentille de sortie qui mesure un petit 20 cm de diamètre, se déplace d’avant en arrière par motorisation pour assurer la fonction zoom.
Vue frontale de la lentille. On distingue les filaments de l’effet Aura.
Question optique, deux systèmes émettent de la lumière (trois avec le display mais ça ne compte pas). Pour le principal, il s’agit de 7 leds RGBW de 60 W associées chacune à un collimateur via un guide de lumière qui assure le mixage de couleurs.
Entre les sources et le système de lentilles, se trouve le deuxième système lumineux : “l’Aura”. Il s’agit d’un réseau de 12 serpentins en fibre plastique qui rappellent par leur dessin le “filament” de certaines lampes à incandescence. Ils sont animés chacun par des leds RGBW de 4 W.
IP54 !
Si le Mac Aura XIP n’est pas immergeable, il a été conçu pour pouvoir être utilisé en extérieur quelles que soient les conditions météo, mais aussi pour rester dehors un certain temps sans crainte pour sa fiabilité et son intégrité technique. Chaque détail de construction a été étudié pour offrir toutes les garanties d’absence de soucis en cas de pluie. Des moulages fort complexes ont été réalisés pour créer des espaces où l’eau ne pose aucun problème. Et c’est vraiment bien fichu.
Le capteur d’humidité.
Et ça n’est pas tout. Par exemple, en fonction des infos reçues par différents capteurs, la machine est dotée d’un automatisme qui va, par moments lorsqu’elle ne joue pas, ou lorsque l’utilisateur le décide, faire basculer la tête en tilt pour vider toute cavité ayant reçu de l’eau…
Autre astuce, un capteur d’humidité situé sur le capot va déclencher l’option “séchage” automatique de la machine à intervalles réguliers par une séquence de mise en température et ventilation… Ce capteur, comme d’autres, va permettre aussi à la machine d’analyser son utilisation et de fournir des infos au besoin de maintenance éventuelle par la suite (temps d’exposition aux intempéries, etc).
Même les accessoires périphériques ont été particulièrement bien étudiés… Le flight-case des XIP est aéré, et est équipé d’un système de gouttières évacuant l’eau, et permettant de ranger les projecteurs encore trempés, ou sous une pluie battante. L’eau va s’écouler naturellement et l’humidité sera chassée. Fini, les flight-cases à ouvrir d’urgence à l’entrepôt pour éviter les moisissures et détériorations… Là, c’est prévu ! Très fort ! La volonté du fabricant a été celle de réaliser une machine capable de passer plusieurs mois dehors, et ça me semble très abouti.
Et en lumière, en effets, ça donne quoi ?
Vidéo de présentation
Comme pour le Mac Aura, le XIP propose deux systèmes en un. L’un concerne le faisceau du projecteur, tout simplement, et l’autre, son fameux effet Aura. Celui-ci, pour le coup est quand même assez éloigné de celui que l’on connaissait jusqu’ici qui consistait à rétroéclairer la lentille de sortie, avec un succès mitigé auprès des éclairagistes qui appréciaient surtout l’énergique petit faisceau wash de cette machine compacte offrant une qualité du mixage de couleurs inédite à l’époque. Ici l’effet Aura est beaucoup plus ludique, et à mon sens beaucoup plus intéressant.
Le faisceau est celui d’un wash led multisource, c’est-à-dire un faisceau plutôt flou, sans avoir non plus les caractéristiques d’une machine à lentille Fresnel. Ça ferme fort à environ 6° et ça ouvre large. Nos mesures au plus large comptent environ 45° à I/10 (intensité au centre divisée par 10).
Zoom.
Au besoin, Martin fournit avec le Mac Aura XIP un filtre frost qui se fixe en sortie par 4 vis, pour adoucir encore davantage le bord du faisceau. Bref, on est clairement dans le cas d’un wash, tel qu’il peut se présenter habituellement sur une machine de ce type, avec un joli soin apporté au faisceau.
La lentille diffusante livrée avec le XIP pour adoucir les bords du faisceau.La lentille diffusante installée.
Détail qui a son importance, chacune des 7 leds du wash peut être contrôlée indépendamment et peut donc être utilisée comme un pixel unique sous le contrôle d’un flux vidéo externe ou des effets préprogrammés (des macros) dont la machine dispose en interne avec différents paramètres d’animation (vitesses, sens de rotations, etc.)
Le faisceau me plaît bien. En faisceau serré, avec ou sans la lentille frost (bien que ce soit un peu atténué avec), on distingue sur les 50 premiers centimètres, la convergence des faisceaux des 7 lentilles principales, caractéristique des wash multisource. Ca n’est d’ailleurs pas un problème et ça n’entame en rien l’efficacité du faisceau lumineux. Le zoom ouvre ce bâton de lumière tout en augmentant classiquement le flux.
Mesures photométriques
Courbe Derating
Après avoir tracé la courbe de derating (atténuation de la lumière en fonction du temps de fonctionnement à pleine puissance), qui ne descend pas au-delà de 9 %, nous démarrons les mesures d’éclairement sur notre cible, à 5 mètres du projecteur.
Faisceau serré
Au plus serré, nous mesurons le rayon de la projection du faisceau, d’abord à I/2, (intensité au centre divisée par 2), autrement dit, partant de la valeur d’éclairement au centre, nous la divisons par deux pour aller chercher au luxmètre dans les 4 directions où se situe la valeur obtenue sur les axes de notre cible. Nous faisons la moyenne des rayons pour calculer l’angle qui pour le MAC Aura XIP est égal à 6,7°. C’est dans cette zone que le projecteur délivre le maximum d’énergie.
Nous renouvelons l’opération, cette fois à I/10 selon la même méthode et obtenons un angle de 9°. Au plus serré, l’éclairement au centre atteint 14 840 lux au centre à 5 mètres après derating et 16 340 lux à froid. Le flux total est de 4 435 lumens après derating et 4 890 lumens à froid.
Faisceau 20°
Projecteur réglé pour un angle de 20° à 1/10, l’éclairement au centre devient 4 760 lux (5 240 à froid) et le flux passe à 4 980 lumens (5 490 lm à froid).
Faisceau large
Au plus large, nous mesurons un angle à I/10 de 46°, l’éclairement au centre descend à 790 lux (870 lux à froid) et le flux grimpe encore à 5 380 lumens (5 930 lm à froid).
Ce projecteur est réellement silencieux. Allumé, il n’émet aucun son permettant de distinguer au sonomètre son niveau de bruit de celui de la pièce vide. Seul le mouvement du zoom, apporte 2 dB d’écart avec le bruit ambiant. Les performances sont identiques à celles du Mac Aura XB.
Le dimmer
Courbe de dimmer en mode Square Low de 0 à 10 %.Courbe de dimmer en mode Square Low de 0 à 100 %.
Le dimmer est nickel. La courbe en mode “Square-Law” est particulièrement lisse. Il est à noter que dans les fonctions activables à distance via le canal de contrôle, se trouve une émulation tungstène qui assurera, aussi bien au faisceau principal qu’à l’effet Aura, une gradation et une inertie comparables à celles d’un filament de lampe halogène.
Le souci du wash multisource, c’est souvent la propreté du faisceau. Les “galettes” particulièrement celles associées à un ensemble de lentilles d’un bloc, surtout si elles sont blanches, “brillent” assez pour générer de la lumière parasite autour du faisceau principal. Et là, effectivement, on n’y échappe pas. La lumière émise est sujette à dispersion (réflexion) indésirable et va former une sorte de halo autour du faisceau.
C’est plus ou moins inévitable avec cette technologie. Et l’adjonction du filtre diffuseur optionnel n’y changera rien. Par contre, je dois dire très honnêtement que Martin gère suffisamment bien ce phénomène qui ne pose pas de problème majeur à l’utilisation du XIP dans la plupart des situations en concert ou en évènementiel.
Blancs, couleurs ?
Pour ce qui est de la gestion des blancs, notre XIP est armé pour bien des terrains. calibré de base en blanc à 6000 K, il dispose d’un canal émulant les températures de couleur de 1000 K quasiment rouge-orangé (non mesurable par notre spectromètre) jusqu’au blanc bleuté glacé de 16 000 K !
Blanc variable.
Un canal Green / magenta va offrir la possibilité d’agir sur les verts et roses qui pourront ainsi être ajustés selon les besoins de captations éventuelles ou des prises de vues. Le canal en question permettra d’aller d’un petit verdâtre jusqu’à un rosé sévère. Ajustement à discrétion… L’indice de rendu des couleurs (CRI) se situe de 70 à 80 selon le blanc sélectionné. Il descend même plus bas si on simule le tungstène dans des teintes très chaudes. A 3200 K nous mesurons un CRI de 44. A savoir…
Question couleurs, le XIP est très en forme. Les teintes sont vraiment très belles et ce dans toutes les couleurs possibles et imaginables. Seuls les congos profonds sont difficiles à obtenir, comme sur la plupart des projecteurs à LED…
Les couleurs CMY.Variations de couleurs
L’effet Aura du XIP…
L’effet Aura ici ne se contente donc plus d’une simple illumination de la lentille de sortie… Bien que l’on puisse toujours le faire (notamment en faisceau serré), on bénéficie d’un ensemble de 12 filaments de lumière, gérés tout comme le faisceau (en RGB, CTC, green-Mag strobe / dimmer) et qui vont offrir un visuel très sympa et malléable pour transformer l’aspect de l’appareil et faire une vraie déco animée.
Effets Aura sur du blanc froid.
C’est très chouette pour faire des fonds de champ en captation par exemple, et ouvrir l’utilisation de ce dispositif à des effets scéniques qui pourront être très typés mais très spectaculaires. Le fractionnement des différents morceaux de filaments peut être très doux ou peut extrêmement dynamique. Avec un certain nombre de machines, on peut parfaitement envisager de vrais effets, juste avec “l’Aura”. C’est clairement, comme d’autres machines, un engin qui sera identifiable par le design très affirmé de cet effet tout à fait unique.
Effets Aura colorés.
Les dimensions (une vingtaine de centimètres de diamètre, je le rappelle) de ce projecteur sont parfaites pour éviter le trop gros et monumental, tout en offrant un visuel qui existe facilement. Les différents modes de pilotages du Mac Aura XIP donneront différentes occasions de créer des effets sur mesure en utilisant chaque filament comme une source contrôlable en RGB. Vous pourrez aussi avoir accès à différentes macros internes pour générer des patterns nombreux et sympathiques, et aux réglages de vitesse pour animer la tête de vos petits XIP. Le mixage entre le faisceau principal et l’effet Aura peut donner lui aussi des résultats saisissants. Il y a pas mal de temps à passer avec ces jolis joujoux pour trouver toutes les combinaisons intéressantes possibles et en tirer des choses vraiment chouettes.
A noter : le mode de contrôle le plus réduit, nommé “Compact” fait fi de l’effet Aura. Donc si vous ne souhaitez pas l’utiliser, vous disposez d’un excellent petit wash à 20 canaux et basta.
Construction
Démontage du dessous de l’appareil avec moulages de pièces alu anti-ruissellement.
Techniquement, tout a été étudié pour pouvoir supporter les attaques de l’eau. Soit par des calfeutrages drastiques, soit par des insensibilités à l’infiltration d’eau. Le démontage du Mac Aura XIP impose un passage à travers les différents compartiments. Les pièces moulées au design anti-ruissellement sont de rigueur partout. La plaque d’aluminium qui constitue le fond avec les fixations d’omégas est, elle aussi, évidemment étanche.
Toute la partie alimentation et électronique est calfeutrée selon ce principe. Pour démonter, il faut dévisser de la vis torx partout. Sur la tête, la ventilation arrière assurant le refroidissement du radiateur des leds, peut parfaitement travailler sous la pluie. L’ensemble est tout simplement étanche…
Le reste est assez classique : un circuit recevant les leds d’éclairage, chacune associée à son guide de lumière qui traverse le circuit accueillant les serpentins de “l’Aura” pour venir se présenter aux collimateurs moulés dans la lentille de sortie qui ne forme qu’un seul bloc entraîné par le mécanisme de zoom. Un soufflet circulaire assure l’étanchéité.
Le circuit des leds principales et leur guide de lumière.La platine de l’effet Aura. On distingue les “filaments”, et les 7 guides de lumière des leds principales traversent le circuit.Construction mécanique, le bras de la motorisation Tilt.
L’intérieur des bras est tout à fait classique, avec la motorisation qui en occupe une bonne place, avec un côté où on peut y voir la courroie du tilt, qui circule sur une poulie installée autour de l’axe.
Conclusion
Le Mac Aura XIP vient faire sa place dans la gamme Martin, offrant une nouvelle machine wash qui présente de sérieux atouts, à commencer par une conception IP54 des plus convaincantes. La qualité de sa réalisation et le soin apporté à son développement, aboutissent à des solutions pratiques et intelligentes de fonctionnement et d’opérationnel, en allant jusqu’au bout du concept. L’effet Aura, plus que réussi, a une réelle utilité, ce qui constitue une grosse différence. Le XIP Aura probablement très vite les honneurs de nombreux éclairagistes et directeurs photo, qui trouveront en lui la petite machine idéale dans bien des cas.
LD Systems présente sa nouvelle série Dave G4X. Dix ans après la sortie du Dave G3, le Dave G4X propose un nouveau standard dans le domaine des systèmes de sonorisation actifs 2.1 pour DJ, concert live, artiste solo ou évènementiel. La gamme est disponible en quatre tailles et classes de performances allant du Dave 10 G4X, particulièrement compact, au Dave 18 G4X, avec son puissant caisson de basses de 18 pouces.
Dave chez LD Systems, est une référence synonyme de systèmes de sonorisation actifs 2.1 ayant pour caractéristiques un niveau de pression acoustique élevé au regard des dimensions compactes et des fonctionnalités sophistiquées. Avec la série Dave G4X, LD Systems fait sa révolution. Les modèles disponibles sont le Dave 10 G4X (2 satellites double 4″ + subwoofer 10″, 680 W), le Dave 12 G4X (2 satellites 6,5″ + subwoofer 12″, 1 460 W), le Dave 15 G4X (2 satellites 8″ + subwoofer 15″, 2 060 W) et le Dave 18 G4X (2 satellites 8″ + subwoofer 18″, 4 000 W).
Toutes la série Dave G4X dispose d’une table de mixage intégrée à 6 canaux avec des options d’entrée couvrant un large panel de configurations : microphones, instruments, signaux de niveau ligne et lecteurs auxiliaires avec ou sans fil, grâce au Bluetooth intégré pour un streaming facile via un smartphone ou une tablette. Les deux premiers canaux de la table de mixage sont conçus comme des barrettes de canaux, permettant la connexion optionnelle d’un microphone, d’un instrument à haute impédance guitare et/ou basse par exemple, et de sources de niveau ligne.
Les entrées ligne stéréo 3 + 4 sont adaptées aux claviers, synthétiseurs, boîtes à rythmes ou kits de batterie électronique. L’entrée numérique SPDIF stéréo et la connectivité Bluetooth permettent plus de polyvalence. Ainsi, l’installation peut être étendue avec un lecteur multimédia, un ordinateur ou un smartphone pour lire des pistes d’accompagnement, des effets sonores, de la musique d’entracte, ou pour utiliser le Dave G4X comme système karaoké.
En plus des fonctionnalités améliorées, LD Systems a complètement repensé et re-développé la série Dave G4X. Cela profite non seulement aux instruments et à la musique, mais aussi à l’intelligibilité de la parole lorsque la sonorisation est utilisée pour des conférence. Les concepts acoustiques comprennent de nouveaux haut-parleurs à compression et des guides d’ondes pour une dispersion homogène et directionnelle, ainsi que des filtres FIR et une technologie DSP de pointe pour un son transparent et sans coloration. En outre, le subwoofer a été équipé d’une bobine mobile plus grande et d’un système bass reflex optimisé pour réduire au maximum le bruit de ventilation.
La série Dave G4X offre des systèmes compacts et polyvalents destinés à être utilisés sur la route. La robustesse de leurs boîtiers (avec revêtement en polyurée) permet de les utiliser dans tout type de configuration. Enfin, les présets sélectionnables pour différents modes permettent une utilisation stéréo classique ou une configuration avec deux satellites rapprochés sur un support en T au-dessus du subwoofer. Ce préréglage assure le regroupement sans interférence de deux satellites grâce à une division M/S spéciale et la reproduction du signal stéréo plus directive.
LD Systems a pensé à tous les besoins en matière d’accessoires : housses sur mesure, planche de transport à roulettes et support en T.
Les trois plus grands modèles de la série, Dave 12 G4X, 15 G4X et 18 G4X sont déjà disponibles. Le modèle DAVE 10 G4X le sera début 2023.
Emily Resort est un complexe haut de gamme offrant un large choix de loisirs, mais aussi un hôtel de 166 chambres, un espace bien-être et spa, un centre médical et des pistes de ski toutes saisons. Situé à proximité du centre historique de Lviv et offrant une vue pittoresque sur le lac de Vynnykivs’ke, l’Emily Event Hall est le fleuron de la vaste gamme de services proposés par le complexe.
Le système de l’Emily Event Hall comprend des gauche / droite de six K3 par côté, avec six subs KS28 placés sous la scène. Deux lignes de deux A10 Focus et une A10 Wide par côté assurent les délais en fond de salle.
Il s’agit de la plus grande salle de concert de l’ouest de l’Ukraine, dotée d’un système de mapping 3D le plus complexe du pays, tissé dans le mur intérieur ondulé de la salle, ainsi que du premier système audio L-Acoustics K3 du pays, installé par le distributeur officiel de L-Acoustics pour l’Ukraine et la Moldavie, RealMusic.
L’espace de 1 500 m² dispose de tout ce qui est nécessaire pour accueillir des événements de classe internationale, notamment une grande scène avec des équipements de sonorisation et d’éclairage de pointe, des coulisses bien organisée, un bar, des installations de restauration et un vaste mur vidéo interactif.
Lorsque K3, le plus petit système de source linéaire full range de L-Acoustics, est devenu disponible, Emily Event Hall a été la première salle en Ukraine à l’acheter puisqu’il qui répondait parfaitement à l’exigence de fournir un son puissant pour des événements de taille moyenne.
Expliquant leur démarche, Denys Rynskyi, responsable du projet Emily Event Hall, affirme que leur approche était réfléchie et responsable dès le départ. « Nous avons pris en compte de nombreux riders, consulté les ingénieurs du son des artistes et étudié les données de certaines des meilleures salles de concert du monde. Après ces recherches approfondies, nous n’avions aucun doute sur le meilleur système pour notre salle – ce devait être L-Acoustics ! »
Volodymyr Golovan
« Il s’agit véritablement d’un projet marquant pour l’Ukraine, qui sera très difficile à égaler en termes de niveau d’équipement », déclare Volodymyr Golovan, chef du département pro-audio et intégrations de systèmes chez RealMusic. L’exigence principale du client était très claire et pourtant difficile à satisfaire : « La salle de spectacle Emily doit être équipée du système de sonorisation le plus performant et le plus accepté de tous du marché », poursuit Volodymyr. Après avoir examiné différentes solutions de L-Acoustics, son équipe a recommandé le K3 en raison de sa taille compacte et de sa polyvalence. « Le nouveau K3 répondait parfaitement aux exigences du client ».
Une des lignes de K3. Les trois boîtes du haut sont réglées à 70° tandis que celles du bas sont complètement ouvertes à 110°.
Le design final comprend des lignes gauche et droite de six K3 par côté. À l’aide de Soundvision, l’équipe d’intégration de RealMusic a réglé l’angle horizontal des trois enceintes K3 supérieures à 70° avec Panflex, ce qui a permis de réduire les réflexions inutiles sur les murs latéraux et d’augmenter la capacité de longue portée des lignes. Les trois enceintes inférieures K3 sont réglées à 110°, ce qui permet une couverture plus large du centre de la salle. Deux A15 Wide, également réglées à 110°, sont en accroche centrale avec six subs KS28 assurant une reproduction solide des basses fréquences.
Un gauche/droite composé de deux A10 Focus et d’un A10 Wide par côté redonne une pointe de clarté au lointain. L’ensemble du système est alimenté par quatre LA12X et un contrôleur amplifié LA4X, un processeur P1 est chargé de la gestion des enceintes, et un LS10 est utilisé comme commutateur AVB.
Pavlo Mineiev, un designer de système certifié L-Acoustics chez RealMusic, fait écho aux pensées de Golovan sur l’adéquation du K3 pour la salle : « Le K3 est la meilleure solution pour le Emily Event Hall. Le système est incroyablement polyvalent et peut s’adapter à tout, des expositions d’art aux conférences, présentations et événements musicaux en live. »
M. Mineiev ajoute que, contrairement aux solutions concurrentes, K3 est construit à partir de transducteurs de deux 12” pour les basses fréquences et d’un puissant moteur 4” pour le haut, de sorte qu’il s’agit d’une véritable ligne source avec la signature sonore mondialement reconnue des produits phares K1 et K2.
« Pour un lieu de prestige comme l’Emily Resort, il était très important de disposer d’un système hautement flexible et fiable, offrant une redondance », conclut-il. « Le processeur matriciel et la plate-forme de mesure M1 permettent d’utiliser simultanément jusqu’à trois consoles de mixage accueillies, et les liaisons via AVB avec redondance analogique totale garantissent un fonctionnement fluide et sans interruption ». Suite à l’installation, plus tôt cette année, l’équipe RealMusic et l’équipe technique d’Emily Event Hall sont toutes deux ravies du système et ont hâte de dévoiler pleinement la puissance du son L-Acoustics aux visiteurs ! »
Depuis février 2022, Emily Resort est resté ouvert. Dès le début de l’invasion russe, il a accueilli des réfugiés et apporté son soutien aux personnes dans le besoin. Emily Event Hall accueille des concerts de charité et aide à collecter des fonds pour soutenir l’effort ukrainien.
Le Volero Wave dans son ensemble, ici monté sur la base rotative asservie Panify.
Célèbre pour ses innovations, Claypaky renoue avec la tradition en imaginant un appareil multifaisceaux inédit, profitant de nouvelles optiques pour concentrer le faisceau. Il en résulte un projecteur insolite pouvant générer une vague d’effets originaux. Il est ici présenté par Marc Biget, assistant commercial chez Dimatec, distributeur de Claypaky en France.
Le Volero GR8 Wave se compose de 8 sources led RGBW de 40 W, chacune indépendante en TILT sur 220°. Le système optique utilisant un tout nouveau miroir concave à l’allure de mini-projecteur de DCA, rend chaque module très compact, mais capable de créer un faisceau typé Beam dont l’ouverture native est de 2,9°.
Une vague de faisceaux savamment orchestrés par les 8 modules mobiles en TILT.
Embarquant le système Advanced Layers Management comme le K25, il sera aisé de créer, mélanger, ou séparer les effets de couleurs via l’utilisation de plusieurs “couches” superposables. Bien que ce nouveau venu de la gamme Volero s’apparente à un projecteur à effets, il est doté de toutes les fonctions justifiant d’une utilisation pro.
Il dispose de la gestion de la température de couleur, variable de 2500 a 8000K, un dimmer en 24 bits, un contrôle en DMX (RDM), Artnet et sACN (entre 23 et 32 canaux selon le mode sélectionné). Il se voit doté d’une entrée mais aussi d’une sortie RJ45, tout comme le connecteur d »alimentation True1 secondé par sa recopie.
Notons que l’appareil est évidemment compatible avec le système Claypaky CloudIO. Côté mensurations, 1 mètre de long par 32 cm de haut, pour 20,8 kg sur la balance. Le projecteur dispose d’ores et déjà d’accessoires dont plusieurs kits de lentilles frostées modifiant l’ouverture du faisceau.
Vue rapprochée du système optique, la led se cache derrière le capuchon central, éclairant ainsi un unique miroir concave.
Ajoutez à tout ça un axe de rotation PANoramique supplémentaire, comme le modèle qui nous est présenté, via la base asservie Panify (toujours de chez Claypaky) et vous obtiendrez une combinaison de faisceaux potentiellement délirants ! Le Volero Wave est annoncé au prix de 9 300 € HT.
Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site du constructeur Claypaky (www.claypaky.it) ou sur le site de Dimatec (www.dimatec.net), distributeur de la marque.
Des nouveautés chez Audio-Technica avec la dalle de micro plafond pour salles de réunion ATND1061, le système de retours HF Série 3000 IEM et le mixeur matrice automatique ATDM-1012. Chez Optimal Audio apparaissent les enceintes Cuboid en version haute et basse impédance référencées 3TX et 5TX.
Audio-Technica
Audio-Technica propose sa dalle micro plafond ATND1061. Équipée de 32 cellules de captation numérique, ce nombre lui permet de repiquer des voix de façon optimale et directive grâce à l’exploitation de plusieurs cellules à la fois. Une fois détectée une personne dans une zone, le système va serrer son faisceau pour limiter les sons parasites et ensuite la suivre. Il est possible de repiquer simultanément jusqu’à 6 personnes dans une salle qui peut atteindre 80 m².
Le ATND1061 et ses 32 cellules.
La hauteur préconisée pour la dalle est de 3,15 m. Deux versions existent, en Dante et prochainement au protocole LK propre à Audio-Technica. Celle en Dante fournit les 6 flux pour une exploitation dans un mélangeur externe et dispose d’algorithmes pour discriminer la voix des bruits, un autre pour gommer les échos et peut fournir à un système de caméras les angles nécessaires pour effectuer la captation en direct. Il est bien entendu possible de travailler en multi-caméra, le système délivrant l’info afin qu’une IA active celle qui est la mieux placée vis-à-vis de la personne s’exprimant. La dalle est alimentée en PoE et il est possible de cascader jusqu’à 20 unités.
Cette dalle de plafond peut aussi fournir des signaux analogiques ce qui peut être utile en cas de pré équipement d’une salle en lieu et place des micros de table. La faible taille et épaisseur de l’ATND1061 rendent ce système idéal pour équiper ou rafraichir des salles et un ensemble d’accessoires facilitent son déploiement encastré, en saillie ou suspendu.
Très récente aussi, la Série 3000 IEM est destinée à émettre vers des récepteurs pocket en diversité et des in-ears et remplace la série M3 qui a été arrêtée. Deux puissances d’émission sont possibles, 10 et 50 mW avec une bande UHF de 138 MHz. En plus d’une face avant avec un grand écran OLED, l’émetteur dispose d’un port réseau afin de permettre le contrôle à distance via Wireless Manager, le logiciel propriétaire de la marque qui gère tous les systèmes connectés et HF d’Audio-Technica.
L’émetteur, le pack et les écouteurs de la Série 3000 IEM.
Gros avantage de la Série 3000 IEM, elle est totalement compatible avec la Série 3000 micro ce qui permet, par exemple d’émettre avec un micro et, en se calant sur la même fréquence, de capter avec des packs récepteurs pour, par exemple, un audio guidage pour les musées. Inversement et en mode 3000 Link, un signal émis par le 3000 IEM pourra être capté par le récepteur Série 3000 ce qui crée d’office une liaison sans fil de qualité entre deux points distants. La série 3000 IEM enfin est livrée avec des écouteurs in-ears ATH-E40
Autre nouveauté avec l’ATDM-1012, un Smart Mixer numérique tenant en 1U 19”. Il s’agit d’un mélangeur matriciel automatique avec 14 entrées et 10 bus qui offre 10 ports micro/ligne, une paire d’entrées stéréo, des entrées et sortie via USB le tout aboutissant à huit sorties symétrique et deux stéréo asymétriques.
l’ATDM-1012. Un petit U pour un nombre important de voies et de possibilités de matriçage.
Une nouvelle version, l’ATDM-1012DAN ajoute dix entrées et sorties numériques au format propriétaire AT-Link ou, comme le suggère le nom, en Dante. Gros avantage, des prises réseau permettent l’utilisation de petites platines de commande déportées orientées utilisateur et très simples, avec deux boutons programmables et un codeur rotatif.
Le ATCP-W02S, une commande plus facile à employer que ne l’est son nom à mémoriser !
Chaque canal d’entrée de la matrice est équipé d’un inverseur de phase, d’un coupe-bas et d’un égaliseur paramétrique 4 bandes, qui peuvent être assignés à n’importe quel des 12 avec un volume individuel via la matrice. Les fonctions de mixage offrent 4 groupes qui peuvent être à gain constant ou automatique via des gates.
De plus, 10 processeurs d’annulation d’écho acoustique (AEC), 10 compresseurs/déesseurs et huit suppresseurs d’accrochage peuvent être assignés librement à n’importe quel canal d’entrée ou de sortie afin de garantir des performances audios optimales.
La puissance de cette matrice est déjà très importante mais peut être décuplée en cascadant jusqu’à huit unités. La prise en main et/ou la programmation s’effectuent avec le logiciel Web Remote Manager.
Optimal Audio
La 3TX surplombée par la 5TX. Toutes deux disposent d’ébénisteries en composite, le multiplis est réservé aux modèles 8 à 15.
Deux nouvelles enceintes passives arrivent dans la gamme Cuboid chez Optimal Audio. Plus que des nouveautés il s’agit des versions en 3 et 5 pouces mais référencées TX puisque disposant d’un transformateur leur permettant de fonctionner en haute ou basse impédance.
Comme pour le reste de la gamme, deux couleurs sont disponibles, le noir et le blanc et un cache optionnel est prévu pour protéger de l’eau la dalle de connexion Euroblock et atteindre la classification IP54. Comme le reste de la gamme, les 3TX et 5TX sont fournies par paires avec leur bras articulé de fixation, les élingues de sécurité et même les vis.
Raccordées aux matrices amplifiées Zone comme la 4P, ces deux enceintes bénéficient de presets par modèle garantissant le meilleur rendu et de limiteurs protégeant les transducteurs.
Le Zone 4P avec DSP, ampli et pilotage par la web app de la marque.
Dernière création de luminaire de Portman 100 % led, le S-Tribe, se distingue par des motifs tribaux. La gamme P utilisant jusqu’alors la traditionnelle lampe “crayon” 230 W s’offre, elle aussi, un lifting à leds, comme l’explique Alain Lantelme, directeur général adjoint d’Axente.
Terminé l’halogène chez Portman, la lampe quartz R7S de 230 W laisse désormais la place à une source led spécialement conçue pour remplacer et simuler l’halogène. Visuellement la ressemblance est troublante, la gradation, la colorimétrie, la puissance, l’inertie… L’imitation est réussie ! Le détail a même été poussé jusqu’à la forme de l’enveloppe de la source, qui ainsi recrée les irrégularités du filament d’une lampe crayon, dues aux supports circulaires de ce même filament.
Le tout nouveau S-Tribe adopte un format de type linéaire. Sur quasiment 1,2 m nous retrouvons 5 modules led blanc chaud avec au centre de chacun la fameuse R7S led nouvelle version devant son réflecteur martelé, modules qui côtoient 10 petits segments (stripes) RGBW eux aussi leds.
Ce nouvel appareil dispose des mêmes possibilités d’accroche et d’assemblage que les autres produits, avec une consommation électrique totale qui descend à 280 W (environ 5 fois moins qu’un équivalent en halogène). Côté pilotage, le S-Tribe propose 6 modes DMX (de 12 à 97 canaux). Il peut également être doté d’un récepteur optionnel dédié au DMX sans fil. Notons aussi son poids plume, seulement 8 kg ! Le S-Tribe est conseillé au prix de 2 640 € HT.
Autre nouveauté, la désormais célèbre série P, comprenant le P1, le P2 ainsi que le P3 s’offre une cure de jouvence, troquant la lampe halogène par la même source led blanc chaud que le S-Tribe. Leur commercialisation devrait débuter tout prochainement.
Le système d’interface modulaire MIS de KLOTZ AIS est utilisé avec succès sur le marché depuis de nombreuses années. La base de construction du MIS est constituée par les robustes cadres modulaires 19”. Sur une largeur de 19” (84 UD = Unité de Division), différents modules MIS 2 U peuvent être montés à volonté, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.
Une vue imprenable sur les transfos Klotz & Lundah.
À la demande de nos clients du secteur du théâtre et de l’événementiel, nous avons maintenant ajouté deux caractéristiques pratiques à notre système d’interface modulaire.
Nos nouveaux boîtiers d’une profondeur de 350mm offrent dès à présent la possibilité de monter les modules de transfo split de haute qualité de KLOTZ & LUNDAHL également au centre. Cela facilite le câblage interne et permet en outre d’économiser de la place sur la face avant et à l’arrière du boîtier. Ainsi, la hauteur totale du système peut être réduite, ce qui signifie plus d’espace libre dans le rack.
Les deux interfaces modulaires, en dessous le 16 canaux et au-dessus, le tout nouveau 12 canaux.
En plus de la grille établie de 16 canaux pour les connecteurs XLR (module de 4x 21 UD), il est désormais possible de réaliser une trame de 12 canaux (module de 3x 28 UD). Ainsi, chaque connecteur XLR dispose de plus de place pour la manipulation et le marquage. Rapide, flexible et facile à utiliser, un avantage certain, surtout pour les câblages professionnels sur scène.
L’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste israélien Asaf Avidan a récemment clôturé sa tournée album Anagnorisis d’Asaf Avidan par un concert au théâtre antique de l’Odéon d’Herodes Atticus, situé au pied de l’Acropole d’Athènes.
Son éclairagiste, Felix Seidel, ayant conçu le design de toute la tournée, a adapté son kit en ajoutant 27 x GLP Impression X4 Bar pour ce show final.
» Les spectacles d’Asaf Avidan sont toujours très riches en émotions « , explique Félix Seidel. « Il travaille beaucoup et peut évoquer des ambiances très différentes que j’essaie de mettre en valeur avec la lumière. C’est pourquoi j’utilise souvent des tableaux fixes ou de simples mises en lumière, utilisant des couleurs intenses avec des transitions subtiles mais efficaces. Je décrirais ce dernier spectacle comme minimaliste, mais caractérisé par une beauté surprenante. »
Le design a bénéficié d‘un certain nombre d’ajustements nécessaires pour ce concert final. Le backdrop prévu pour la scénographie de la tournée a été mis de côté au profit de l’environnement antique apporté par l’amphithéatre.
« Cependant, comme il nous manquait quelques point d‘accroche pour installer une ligne de projecteurs au-dessus de la scène, j’ai imaginé des échelles équipées de six spots afin de bénéficier d’éclairages latéraux », poursuit Félix. « Les 27 Impression X4 Bar 20 ont également été spécifiées en ajout au kit de base. J’ai parlé à Asaf de l’idée de mimer des « rideaux » de lumière qui s’ouvriraient, se fermeraient et se déplaceraient pendant le show. Il a adoré l’idée, allant même jusqu‘à interagir avec ces effets.
« La X4 Bar est un produit qui a fait ses preuves, et depuis longtemps une référence dans le domaine. Ce projecteur est apprécié et utilisé de manière approfondie par de nombreux éclairagistes.
Par ailleurs, ses couleurs, sa plage de zoom et son rendement permettent de faire sensation sans effort et ce même en plein air comme ici. »
Les Impression X4 Bar ont été positionnées au sol pour éclairer les musiciens et formaient également une ligne continue installée derrière les contremarches. « De cette manière, en plus des effets déjà mentionnés, j’ai pu créer un très bel éclairage au sol, qui donnaient l’impression que les musiciens se tenaient littéralement sur une ‘mer de lumière’. Cela complétait merveilleusement certains titre et donnait lieu à de superbes tableaux », précise-t-il.
« Les spectacles d’Asaf sont toujours émouvants, riches en émotions et très impressionnants. Son groupe et lui interagissent beaucoup sur scène, ce qui crée une atmosphère particulièrement intime », conclut-il.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de GLP
Grâce aux spécialistes français de l’audiovisuel Manganelli, un autre hippodrome français a installé un système de sonorisation NEXO, cette fois au célèbre Hippodrome Deauville-La-Touques situé à Deauville en Normandie.
Les ensembles de P8 et P10 accolés par deux sous le toit.
Le système conçu à l’aide du logiciel de configuration et de prédiction NS-1 de NEXO est composé de 10 enceintes P8 couvrant les tribunes et d’un nombre similaire de P10 plus grandes couvrant les zones gazonnées devant les tribunes jusqu’au bord de la piste.
Les boîtes et les fixations sont recouvertes d’une peinture personnalisée assortie à la face inférieure du toit, ce qui permet au système de s’intégrer parfaitement au design du site.
François Gazagnes
« Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous avons choisi la série P+ de NEXO pour Deauville », rapporte François Gazagnes, PDG de Manganelli. « Tout d’abord, nous avions besoin d’une enceinte conforme à la norme IP54, capable de résister aux intempéries dans un lieu côtier exposé. Ensuite, la directivité variable du pavillon nous a donné la couverture HF de 100° X 100° dont nous avions besoin pour les gradins et de 110° X 60° pour la piste. Enfin, les boîtes se sont parfaitement intégrées au style des gradins et ont été très faciles à installer, grâce à la qualité et à la polyvalence du matériel de montage. »
« Au final, nous avons obtenu une couverture optimale et uniforme sur la zone de couverture grâce à la puissance, la réponse en fréquence et la directivité des enceintes de la série P+, ainsi qu’à une excellente intelligibilité. »
Thierry Migeon
Au nom de France Galop, la direction opérationnelle des courses, Thierry Migeon, chef du bureau d’études techniques, déclare : « Je profite de l’occasion pour féliciter les équipes de Manganelli et NEXO pour la qualité du travail et du son. Nous sommes vraiment satisfaits du résultat. »
ETC lance une nouvelle gamme de trois projecteurs signés High End, utilisant une source led dont la puissance s’étage de 430 W à 1 200 W selon le modèle. Ils intègrent tous un module de couteaux motorisés et de superbes gobos taillés pour la scène. Désireux s’implanter sur les scènes de concerts live, ETC dévoile trois nouveaux projecteurs type profile, partageant la même architecture, la même qualité de fabrication et de finition. Ils sont ici décrits par Eric Leroy, coordinateur de projets chez ETC France.
Parmi les très nombreux points communs entre les trois projecteurs, les gobos, tout spécialement dessinés pour cette série dans l’optique d’être à la fois précis et efficaces, que ce soit en projection pour certains ou en volumétrique pour d’autres.
Le plus gros modèle de la gamme, le Platinum et ses 1 200 W de leds bien équipé pour la manutention avec ses deux poignées rétractables intégrées aux bras.
La série Halcyon reçoit une trichromie CMY+CTO très travaillée, un frost progressif qui l’est tout autant, du plus bel effet. Elle est aussi dotée d’un module de couteaux pilotables en positionnement et en rotation, tout comme la roue d’animation dont l’orientation est modifiable. Tous sont aussi dotés des fonctions plus traditionnelles à ce type d’appareils à comme une roue de couleurs, un iris, deux prismes rotatifs à 4 facettes linéaire ou 5 facettes en étoile.
Le zoom, de très large amplitude, varie de 6° à 64° pour le plus gros modèle et de 6 à 57° pour le premier projecteur de la gamme. Ce « petit » modèle, Halcyon Gold, intègre une source led de 430 W, la version intermédiaire, Titanium dispose de 600 W de puissance lumineuse, quant au Platinum, il dépasse le kW avec un moteur led de 1 200 W.
L’Halcyon Titanium au design sobre et efficace
Chaque appareil peut recevoir au choix lors de la commande une source qui privilégiera la fidélité pour un IRC élevé de 93 (TLCI 94), ou une matrice qui privilégie la puissance (IRC 73). Les flux atteignent respectivement 31 000 pour le Gold, 40,000 lm pour le Titanium et un record de 70 000 lumens pour le Platinum avec ce choix de source.
Les projecteurs, par défaut très silencieux, seront autant à leur aise en théâtre ou opéra que sur une scène de musiques actuelles. Le Titanium dispose d’ailleurs de deux modes de fonctionnement pour réduire au maximum le bruit de l’appareil. ETC nous propose donc une gamme dotée d’une grande polyvalence que l’on a hâte de voir en action !
Les tarifs de ces nouveaux projecteurs s’échelonnent respectivement entre 10 000 et 14 500 € HT prix conseillés de l’Halcyon Gold et du Platinum.
KLOTZ AIS livre dès à présent deux nouveaux enrouleurs de câbles numériques équipés de connecteurs Neutrik® XLR 3p. et 5p. de haute qualité avec capuchons de protection. Pour le câble numérique, KLOTZ utilise le nouveau câble de données faible perte (low loss) OT234YS avec une section de conducteur de 0,34 mm² (AWG 22/7).
Ce câble robuste et pourtant très flexible dispose d’une atténuation de signal particulièrement faible, notamment grâce à la section généreuse des conducteurs et à la faible capacité. Il est donc adapté aux très longues distances et transmet sans problème et de manière stable les signaux numériques tels que AES/EBU et DMX, ainsi que les signaux analogiques micro et de ligne audio. Deux blindages protègent des bruits parasites. D’une part, la feuille AL-PET et d’autre part, une tresse de cuivre très dense avec une densité de 85%.
La gaine en PVC robuste d’un diamètre extérieur de 6,7 mm est adaptée à une plage de températures de -20°C à +70°C et confère au câble une flexibilité agréable malgré la section massive du conducteur et le double blindage. Avec un rayon de courbure minimal de seulement 40 mm, l’OT234YS est idéal pour les enrouleurs de câbles.
Les enrouleurs de câble AES3N4YSD et DMX5N4YSD sont en plastique résistant à la rupture et sont équipés d’un frein de blocage. Au niveau du noyau d’enroulement extérieur, l’extrémité du câble est disponible de manière flexible sur une longueur de 2 mètres. Les deux extrémités de câble sont en outre munies de gaines thermorétractables transparentes pour un marquage individuel. Les enrouleurs de câble sont disponibles dans des longueurs de 50m à 200m – bien sûr, comme toujours « Made in Germany » avec le sextuple contrôle de qualité KLOTZ selon ISO 9001:2015.
Lionel Capouillez mixe depuis le début l’intégralité des productions de Stromae. Dans notre précédent article “du Studio à la Scène”, Lionel nous a livré une grande partie de ses secrets de fabrication.
Le podium du batteur.
Dans ce deuxième opus, découvrons ce qu’une telle production sonore impose quand les créateurs prennent le parti pris de reproduire fidèlement sur scène les albums studio.
SLU : Comment as-tu commencé le Live ?
Lionel Capouillez : Je suis au départ un ingénieur du son studio. Ce sont les artistes avec qui je travaillais en studio qui m’ont poussé à aller faire du live. Dans le cas de Stromae, il m’a dit : “Il n’y a que toi qui connais l’album aussi bien que moi, j’ai confiance, il faut que tu viennes.”
Quand Stromae travaille la scénographie… par exemple, dans notre tournée actuelle, nous avons des robots sur scène, des médias complexes à diffuser…il y a une vraie interaction avec le son, c’est un spectacle complet avec des mises en scènes bien pensées. Et avec moi en régie, il sait qu’il n’a plus à s’inquiéter. Je lui retire une épine du pied. Il n’a plus qu’à se concentrer sur la scénographie.
SLU : Tu nous détailles la fiche technique de Stromae et de ses musiciens ?
Un des podiums des multi instrumentistes.
Lionel Capouillez : Stromae est entouré sur scène de trois musiciens qui jouent des contrôleurs MIDI plus quelques instruments et d’un batteur. Les contrôleurs sont des SPD-30 de Roland et deux claviers 61 et 49 touches par musicien. Le batteur utilise aussi des pads additionnels pour déclencher certaines automations.
Tous les retours sont en in-ear et sont mixés sur une SD7 de DiGiCo par Johan Milet. Il n’y aucun retour de scène ni rappel en side. Tous les micros sont en HF. Les musiciens sont en Shure avec un montage particulier. Leur micro est câblé vers une pédale de talk qui envoie le signal au choix vers deux packs intégrés dans les podium. En appuyant sur cette pédale, ils peuvent directement parler à Johan aux retours sans passer par la façade. Stromae est en DPA d:facto. Nous avons aussi du DPA sur les charangos et sur les percussions acoustiques.
Pour le mixage j’utilise une console analogique MIDAS H3000, deux réverbérations, une M7 de Bricasti et une M3000 de TC Electronic plus un processeur de délai D2…
La régie retours de Johan Milet.
SLU : Je vois un mélangeur numérique Behringer dans le bas du rack !?
Lionel Capouillez : Oui, c’est pour mixer mes retours d’effets, pour les envoyer en deux bus séparés appelés Réverbe et Délai dans la H3000, ce qui m’économise des voies.
SLU : Et pas mal de compresseurs ?
Lionel Capouillez : Beaucoup de dbx 160 SL. Je les utilise sur toutes les voix et les rototom. J’utilise aussi un dbx 162 SL pour mon groupe de compression sidechainé sur le kick. Il est en bypass tout le temps et quand j’ai besoin de plus de pêche sur un titre, je retire le bypass et l’instru se met à compresser sur certains synthés que je passe dans le groupe. Cela me permet d’avoir une sensation de puissance sans mettre plus fort. J’ai remarqué que le fait que cela pompe, fait plus danser le public. Ils ont l’impression que ça va beaucoup plus fort sans que de mon côté je m’inquiète de la pression acoustique.
La H3000 à Garorock, reposant sur ses 4 fly avec, analogique oblige, quelques vieilles gloires dans les deux de droite et 3 alims dans le premier. On ne sait jamais…Le couple Klark & Avalon est bien là, déjà creusé alors qu’un magnifique Phoenix Mastering Plus paraît faire dodo.
SLU : Et sur le master de la façade ?
Lionel Capouillez : Sur le master j’ai un correcteur graphique Klark Teknik 31 bandes qui passe ensuite dans un Avalon 737. Le correcteur graphique me permet de creuser immédiatement une bande de fréquences problématiques en façade, tandis que l’Avalon dont je ne me sers que du correcteur, me permet de modifier la couleur générale.
SLU : Tu ne délègues pas ça à l’ingé système ?
Lionel Capouillez : L’ingé système va faire ce qu’il ressent. Tout ce dont il a besoin. Moi j’arrive avec mes CD et je vais affiner certaines choses, que je préfère faire en toute autonomie sur l’Avalon. Car si au moment de la balance c’est par exemple agressif, on ne sait pas comment ça sera le soir, avec l’humidité et le public on ne sait pas trop. Je préfère donc garder la main et faire ces corrections moi-même, de manière plus instinctive.
Le rack à ne pas trop maltraiter avec à gauche et chacun avec une couleur différente, six Mac Mini, les FireFace RME et tout ce qui permet de recueillir le travail des 4 musiciens et le faire arriver aux consoles retour et face.
SLU : J’aime bien ton sens pratique !
Lionel Capouillez : (Rires). Oui, je trouve que c’est un problème sur les Live. Beaucoup se compliquent la vie en voulant utiliser des cartes DSP, ils veulent aussi gérer les ordinateurs des musiciens sur scène, en réseau… Je me concentre juste à faire du son. Le reste est préparé, il n’y a plus rien à modifier. Tout est calé avant et géré par notre backliner.
SLU : Quel est ton parti pris pour le live ? Avec quels outils ?
Lionel Capouillez : En live, nous essayons de reproduire l’identité sonore du disque. Pour cela, Nicolas Fradet, notre backliner met à disposition 6 Mac Mini (3 principaux plus 3 spares). Un Mac Mini est géré par deux musiciens. Il dispose chacun de 16 sorties en MADI via une interface RME FireFace UFX+ qui les relie à la console de retours Digico SD7. Tous les signaux repartent vers la façade par une fibre MADI grâce à un Optocore DD4MR, celui-ci renvoyant la fibre dans un Prodigy de DirectOut, qui convertit les 64 canaux MADI en analogique pour la console Midas H3000.
SLU : Quels avantages à utiliser une console analogique ?
Lionel Capouillez : En réalité, comme une grande partie des sons sont faits dans des ordinateurs, la console de mixage est pour moi un gros sommateur. L’analogique est parfait pour apporter une belle couleur et une belle chaleur sonore, et en plus il est très instinctif à manipuler. Si quelque chose me gêne j’ai juste à tourner un bouton. Un problème ici à 5 kHz, c’est réglé immédiatement. En plus je trouve les corrections plus fines sur de l’analogique. Le contrôle est rapide. Pas de page à changer. J’ai un patch de 44, et pour passer de la piste 1 à la 44, j’ai juste à écarter les bras. La seule chose que j’automatise, ce sont les presets pour caler mes équipements externes comme les réverbes et les délais sur chaque titre.
Nyon avec le retour d’une grosse analogique au Paléo avec de belles bandes adhésives pour repérer les tranches et les départs aux, le bon vieux temps mes aïeux !
SLU : Comment fonctionne la programmation sur scène ?
Lionel Capouillez : Sur les Mac tout est géré par Ableton Live. Nous avons deux Mac, chacun joué par deux musiciens et un troisième Mac qui joue les séquences, de type percussions ou doublage de voix. Les Mac sont tous synchronisés au clic avec un time code pour la lumière. Un des musiciens contrôle le tout depuis un iPad. Quand il appuie sur play, il lance l’ordinateur des séquences qui déclenche le clic et sélectionne les instruments virtuels que les autres musiciens jouent vraiment en live sur les autres ordinateurs. Sur la précédente tournée Racine Carrée nous n’utilisions que Reason.
Chaque musicien devait ouvrir sa session avant chaque chanson et le batteur lançait les séquences. Cela fonctionnait mais c’était plus difficile à gérer pour les musiciens. Dans la tournée actuelle, nous utilisons le nouveau plug-in Reason VST Rack qui nous permet d’appeler dans Live tous les synthés des sessions Reason. C’est encore bien plus confortable car les musiciens n’ont plus aucune manipulation à effectuer. A chaque nouvelle chanson tout est configuré et prêt à jouer.
Un plateau sans le moindre wedge ou side, mais où les boudins de cuivre bien emballé règnent encore et toujours.
SLU : Cela représente un gros travail de programmation !
Lionel Capouillez : Oui en effet. Une grande partie des stems de l’album est redécoupée en sampling pour les jouer en live. Et pour les instruments que nous voulions vraiment jouer, j’ai reproduit dans Live toutes les chaînes de traitement utilisé dans Pro Tools pour obtenir un son identique.
SLU : Et c’est opérationnel ?
Lionel Capouillez : Nous avons joué à Bruxelles, à Paris et à Amsterdam. Une sorte de répétition générale avant les deux concerts du festival Coachella aux Etats-Unis et les festivals de cet été en France. Nous jouerons aux USA et au Canada en décembre 2022 et on repart en France de mars à juin 2023. Maintenant que tout est calé, nous pouvons nous produire partout dans toutes les configurations. On peut me donner n’importe quelle console, j’ai juste à remettre les gains que je connais et qui sont identiques. Je connais le show par cœur ; à tel endroit je coupe les aigus sur la caisse claire parce qu’elle est gênante, je diminue de 5 dB le synthé de ce passage, etc…Je peux partir n’importe où, tout est dans ma tête. Ça ira.
SLU : Le fait de tout programmer en amont ne pose pas de problème dû à l’acoustique des salles qui change ? Par exemple pour les réverbérations des instruments ?
Lionel Capouillez : Eh bien, ça marche à tous les coups. Du moment que l’effet marche en studio, je ne vois pas pourquoi il ne marcherait pas en live. Quand tu écoutes un CD mixé et masterisé en studio, le CD passe très bien en live. Pour moi cela ne me gêne pas au niveau des instruments. En revanche pour tous les effets importants de break ou de délais sur les voix, je les gère directement en salle. Par exemple dans “Alors On Danse” les délais générés sur “danse” sont bien sûr envoyés aux bons moments.
C’est marqué dessus, matin calme au Paléo pour se dégourdir les cordes vocales, et les doigts. Ici c’est du Meyer Sound.
SLU : La voix de Stromae ?
Lionel Capouillez : En live, la voix de Stromae, ça va tout seul. Elle entre dans le H3000, un Distressor, un de-esser et un correcteur sur la tranche. C’est tout. Dans la dernière tournée, on utilise un microphone DPA d:facto qui marche franchement très bien.
SLU : Le choix du système de diffusion est-il important ?
Lionel Capouillez : Il se fait surtout en fonction du prestataire. Nous travaillons beaucoup avec MPM et David Nulli son directeur technique avec de l’Adamson E15 et E12 qui sonne très bien. Notre ingé système est Patrick « Typat » Passerel qui nous suit sur toutes nos tournées. J’aime aussi beaucoup le Leo de Meyer mais qui, étant amplifié, est plus lourd à mettre en œuvre. A l’étranger si nous louons, nous demandons du Leo et bien sûr, dans les festivals ou dans les salles disposant déjà d’un système, nous nous adaptons sans problème.
SLU : Une demande particulière sur les subs ?
Lionel Capouillez : Pas vraiment en termes de quantité de boîtes, ils savent très bien ce qu’ils ont à faire. Je leur demande souvent de les monter de 3 dB, et je vais couper certaines fréquences comme du 40 ou 50 Hz qui donne une sale résonance, ce qui me permet de disposer d’une pression supplémentaire sans forcément baver, un impact plus rempli, plus chaleureux, qui convient à la musique de Stromae.
Lionel avec derrière lui à sa droite, Nico Ménard.
SLU : Et dans les festivals ?
Lionel Capouillez : En festival, avec mon assistant Nicolas Ménard, nous avons décidé de ne pas faire de mesures. On fait tout à l’oreille. On arrive, on passe nos CD, on écoute, ça marche généralement. Les systèmes sont souvent très bien calés.
Si c’est nécessaire, j’utilise simplement mon eq du master pour corriger. Mesurer systématiquement, je ne trouve pas ça utile. Nous avons nos oreilles, bien meilleures que nos yeux.
SLU : Une approche particulière en fonction des types de salles ?
Lionel Capouillez : Partout nous jouons le même programme et je n’adapte que l’égalisation du système. Je ne refais pratiquement jamais de modification d’équilibre d’instruments, tout est déjà bien mixé en amont et cela fonctionne généralement partout. Peut-être une guitare un peu agressive dans cette salle, et là, juste une simple égalisation suffit pour régler le problème. Une fois que nous avons retrouvé l’équilibre global sur le spectre, le reste fonctionne.
SLU : L’influence du public dans certains choix techniques
Lionel Capouillez : Le public de Stromae aime beaucoup le groove. J’utilise souvent des techniques de sidechain pour le gérer. Par exemple dans Papaoutai, le synthé lead du refrain, si je ne mets pas ce sidechain, c’est plat. Le sidechain fait pomper le synthé et c’est cette sensation qui donne une envie de danser supplémentaire. Et aussi c’est très important…
Le public en couleurs des Arènes de Nimes.
Quand on est dans des salles type Zénith, je vais écouter la première partie dans la salle avant d’aller mixer, pour avoir le même état de fatigue auditive que le public au moment du concert. Si je ne le fais pas, je vais pousser certains morceaux et je vais voir des personnes qui se sentent agressées. De cette manière, je peux avoir les mêmes limites qu’eux et je suis sûr de ne pas vriller leurs oreilles.
SLU : A propos j’ai adoré le rappel de l’ancienne tournée où tous les musiciens chantent a cappella…
Lionel Capouillez : Ah oui ? Nous le faisons encore.
SLU : Je suis surpris de la qualité sonore. Je ne vois qu’un simple micro sur pied ? Il y a un truc ?
Lionel Capouillez : Et non ! C’est ça. Un seul micro. Je te jure. Par exemple, on a fait un festival à Munich avec 50 000 spectateurs. Stromae a demandé aux gens de se taire. Il a baissé le micro et l’a mis entre lui et les musiciens. De mon côté, je pousse le fader, dès que ça commence à accrocher, je baisse sur le 31 bandes où il faut, et je me mets au max. Le public fait le silence et on entend très bien toutes les voix dans un équilibre parfait ; c’est un instant magique que Stromae sait très bien créer. Eh oui, un seul micro suffit.
D’ailleurs une année, au NRJ Music Awards, il a voulu le faire et l’équipe technique avait prévu cinq autres micros d’ambiance supplémentaires, si jamais cela ne marchait pas, au cas où il y aurait eu trop de bruit dans le public… Je leur ai dit de ne pas les rajouter, ça ne servait à rien. « Stromae arrive à faire taire 50 000 personnes, tout se passera bien. Un seul micro on a l’habitude, faites-le svp. » Ils râlaient. Avant le show j’ai dit à Stromae, pour le rappel c’est bon, un seul micro. Il a répondu “tu as vraiment bien fait, ça m’arrange. » et c’était parfait, toujours avec un seul micro.
SLU : En réalité, tu reproduis le studio en Live ?
Lionel Capouillez : C’est exactement ça. La configuration studio du disque est recréée dans les séquenceurs Live des Mac Mini; avec les instruments de Reason, les VST, les effets et les équilibres. Le mixage live est juste une sommation de tout ça. Stromae a envie de retrouver l’identique. On ne veut pas repenser tous les morceaux et on veut rester fidèle à l’image du disque.
Stromae avec ses musiciens multi-instrumentistes.
SLU : Les musiciens sont multi-instrumentistes. Je pensais que gérer tout ça sur scène était compliqué. Mais en réalité, comme tu l’as expliqué, pas vraiment?
Lionel Capouillez : Non. C’est assez simple quand on prépare tout, d’ailleurs cela va te surprendre… Même les véritables instruments sur scène comme les guitares, pour faire leur son, rentrent dans les Mac.
Leur traitement est fait avec des plugs et je reçois un signal traité, je n’ai plus qu’à doser la réverb et les délais en façade. L’avantage non négligeable de tout ça c’est que les musiciens entendent sur scène la même chose que moi. Et les musiciens n’ont aucun problème avec la latence.
SLU : Et les retours
Lionel Capouillez : Tout est en in-ear et chaque musicien a son propre mix. Nous n’utilisons aucun retour de scène traditionnel et aucun side. Nous avons également Marius qui s’occupe uniquement de la HF.
SLU : Comment contrôles-tu la dynamique générale ?
Lionel Capouillez : Je ne compresse jamais le master en live. Quand le mix est bien équilibré, je n’ai pas besoin qu’il soit contenu. Si dans le rock cela peut être utile, pour le style de Stromae j’ai besoin d’une musique libre, vivante et aérée. Si je compresse, je vais perdre quelque chose et je rendrai le son plus petit. Parfois aussi en live, on se sent inspiré. Tiens ! Ce soir je vais mettre cet effet plus fort. J’ai envie. Et si j’ai un compresseur sur le master, mon effet va être retenu et fera un peu comme un pétard mouillé, ce qui n’est vraiment pas recherché.
SLU : La gestion des traitements et des effets ?
Lionel Capouillez : Tous les traitements des instruments sont faits dans les ordinateurs. Seule la voix est traitée sur ma console de face. Et cela fonctionne très bien, Par exemple pour “Ta fête” sur scène, quand Stromae chante “Il est l’heure » je m’occupe en temps réel de l’envoi des délais et réverbes sur le mot. Pas droit à l’erreur bien qu’en live, si tu te loupes ce n’est pas si grave, le public oublie assez vite. En réalité, tu peux même te permettre de tester des choses, du matériel. Si ça marche, je vais le refaire en studio. Je ramène beaucoup d’idées du live dans mes mixages studio. C’est une véritable source d’inspiration.
SLU : Du live au Studio, la boucle est bouclée alors ?
Lionel Capouillez : Oui. Comme tu le vois, que nous soyons en studio ou en live, je suis dans le même univers. Je m’attache à reproduire fidèlement la richesse sonore de l’artiste. Les solutions techniques que nous avons mises au point nous permettent de nous affranchir de toute limite, et d’offrir la richesse musicale de l’artiste dans toutes les situations.
Le show de Milan en Italie.
Que ce soit en live comme en studio, Lionel Capouillez témoigne que la frontière entre les deux domaines studio et live est aussi fine qu’une gélatine. Si les équipements mis en œuvre changent pour des raisons souvent pratiques, la matière sonore de la musique de Stromae est totalement préservée pour procurer une expérience ultime à un public ravi de retrouver les codes sonores de son artiste, des muscles et une super scénographie en plus, quel que soit l’endroit où se déroule le show.
Se qualifiant lui-même de « provocauteur » [un néologisme italien pour « auteur provocateur »] parce qu’il est régulièrement critiqué pour son choix de vie et les paroles de ses chansons, Vasco Rossi est une légende du rock connue pour avoir vendu 225 173 billets, le nombre le plus élevé jamais atteint pour un seul spectacle, dans sa région natale de Modène en 2017.
On voit bien sur cette image le système avec par coté une ligne pour l’accompagnement, une pour la voix de Vasco Rossi et la troisième étant constituée de subs.
Après l’énorme succès de sa dernière tournée des stades, VASCO NON STOP LIVE 019, le rockeur a marqué son retour sur scène par un véritable coup d’éclat en donnant 11 concerts à guichets fermés. Fournies par le prestataire italien Agorà, les consoles DiGiCo ont été déployées devant comme aux retours, l’ingé son de longue date de Vasco, Andrea Corsellini, utilisant une paire de Quantum 338 à la face.
Selon Corsellini, un artiste de haut vol comme Vasco Rossi, réputé pour ses impressionnantes performances live, doit également pouvoir bénéficier du plus haut niveau de production. Pour cette tournée, outre les Quantum 338, le dispositif comprenait cinq SD-Racks sur scène dont deux pour les retours, deux pour la face et un pour les effets, tous reliés par une boucle Optocore.
« Dans un tel show, la redondance est un ‘must’ et l’utilisation d’Optocore garantissait cette fiabilité et par conséquent, la tranquillité d’esprit », explique Corsellini. « Nous avions deux Q338 en mode miroir intégral, donc tout ce que je faisais sur l’une était répercuté directement sur l’autre, à tel point que pendant les performances, la console que j’utilisais n’avait aucune importance. »
Andrea Corsellini
Corsellini fait remarquer que la Quantum 338 offre une flexibilité et une expérience de mixage riche en fonctionnalités. « Ayant passé plusieurs années à travailler avec des consoles DiGiCo Quantum, il y a plusieurs fonctions intéressantes que j’aime sur la Quantum 338. Le Spice Rack est sans aucun doute l’une d’entre elles, les processeurs virtuels ont vraiment réduit l’écart avec les mêmes en rack », poursuit-il.
Le trio d’écrans tactiles de 17 pouces à haute luminosité est un autre avantage clé dont Corsellini a pleinement profité pendant la tournée Vasco Live ‘022. » La sensibilité et la luminosité des écrans des Quantum 338 étaient parfaites dans toutes les conditions, ce qui est important quand on passe des heures et des heures au soleil « , dit-il. « La surface est également intuitive et, comme avec toutes les DiGiCo, très conviviale et simple à utiliser. »
En utilisant un total de 98 entrées, 24 groupes stéréo, 16 auxiliaires stéréo et huit matrices, Corsellini a affecté à un groupe le mixage des musiciens accompagnant Vasco et l’a routé vers une sortie alimentant le système en K1 L-Acoustics. Il en a fait de même avec un second groupe routé vers une autre paire de lignes L-Acoustics, mais cette fois-ci avec la seule voix de Vasco. « J’ai exploité tout le potentiel de ces superbes consoles », dit-il.
Un changement par rapport aux tournées précédentes a été de limiter la quantité d’équipements externes au strict minimum. « C’était une façon de réduire la possible survenue de problèmes », explique Corsellini. « Des fonctionnalités telles que le Spice Rack nous permettent de le faire, ce qui est un grand avantage ».
Les deux SD7 qui mixent les retours, l’une étant la sauvegarde de l’autre.
Après plus d’un mois de concerts et plus de 600 000 fans qui ont pu apprécier l’un des chanteurs italiens les plus célèbres et les plus populaires, la tournée de Vasco Rossi s’est achevée. Pour Vasco Rossi, elle a été une nouvelle occasion de proposer sa célèbre performance pleine d’émotion. Pour l’équipe de production, après une pause de deux ans, c’était l’occasion d’offrir un spectacle inoubliable aux fans de Vasco, avides de musique.
« C’était gratifiant au-delà des mots de voir ces milliers de personnes réunies au même endroit et vivant à nouveau tous ensemble le spectacle en live ; leur engouement était palpable », conclut Corsellini. « Je suis vraiment satisfait du déroulement technique des shows, et la performance des Quantum 338 a été irréprochable ! »
La Feldberghaus trône au sommet du Grosser Feldberg dans le Haut-Taunus hessois en Allemagne et offre à ses visiteurs une vue magnifique sur la région Rhin-Main. En été 2022, le bâtiment historique a rouvert ses portes avec comme concept une réinterprétation de l’auberge d’origine datant de 1860.
Aujourd’hui, la Feldberghaus abrite un restaurant, un « biergarten », une salle de séminaire ainsi que le bureau d’état civil le plus élevé de Hesse. Les locaux peuvent aussi être loués comme lieu évènementiel. Le caractère polyvalent du Feldberghaus nécessitait l’installation d’un nouveau système de sonorisation qui, en plus d’être flexible, devait pouvoir délivrer des niveaux sonores plus élevés.
Pour répondre à ce cahier des charges, l’intégrateur eCon GmbH & Co. KG, a fait appel à la gamme d’installation DQOR de LD Systems et au processeur matriciel ZONE X 1208 D.
Moritz Stüve, directeur de eCon Eventtechnik, responsable de la planification, de la réalisation et de la programmation du système audio du bâtiment Feldberg déclare : “Avec son architecture hybride basée sur une matrice DSP, la ZONE X 1208 D permet un routage flexibles via des présélections et des processus de commutation automatisés.
Pour contrôler les zones audio, notre client utilise un iPad grâce à une application. De plus, en cas de besoin, un support à distance est possible et nous permet d’accéder à cette matrice à tout moment depuis nos bureaux et via le réseau domestique connecté à Internet”.
Sonorisation par zones
En tant qu’élément maître du système de sonorisation, le ZONE X 1208 D se charge de contrôler les quatre zones : terrasse, bar, studio et réception.
Afin de minimiser les pertes de puissance sur les distances de câbles, les enceintes 2 voies passives DQOR 5T 5″ sont équipées de transmetteurs à faible distorsion pour les systèmes 70V/100V.
Les subs CURV 500 I SUB de 10″, accrochés à des supports muraux au-dessus de la tête des invités, fournissent un soutien des basses fréquences.
Les deux amplificateurs 4 canaux IPA 424 T ainsi que l’amplificateur CURV iAMP pour les deux CURV 500 I SUB fournissent une puissance suffisante aux 28 DQOR 5T au total.
Pour le bar, eCon a opté pour les enceintes DQOR 8T 8″ à deux voies en combinaison avec l’amplificateur à mixage intégré IMA 60.
Pour répondre encore mieux à l’exigence de leurs clients de faire monter les niveaux sonores lors d’évènements live, eCON a aussi misé sur deux colonnes de sonorisation LD Systems MAUI 11 G2. Ces systèmes de sonorisation portables peuvent être reliés sans problème à l’installation du bâtiment et assurent, si nécessaire, un soutien puissant dans chaque salle.
Commande par iPad
Au quotidien, la Feldberghaus utilise un iPad pour contrôler facilement l’ensemble du système de sonorisation. Les travaux de rénovation étant terminés, il n’était plus possible de tirer de nouveaux câbles, c’est pourquoi une connexion W-LAN autonome pour un accès sans fil à la ZONE X 1208 D a été mise en place.
La sécurité avant tout
L’historique maison Feldberg disposant d’une toiture en bois naturel, le dispositif de protection incendie revêt une importance toute particulière. En cas d’alarme, il fallait donc pouvoir s’assurer une mise en sourdine immédiate du système de sonorisation rendue possible grâce aux huit ports logiques GPI (ou GPIO) de la ZONE X 1208 D.
Les produits LD Systems spécifiés pour la Feldberghaus :
– 01 x LD Systems Zone X 1208 D – matrice DSP – 28 x LD Systems DQOR 5 T B – 03 x LD Systems DQOR 8 – 02 x LD Systems CURV 500 I SUB – 01 x LD Systems CURV 500 I AMP – 02 x LD Systems IPA 424 T – 01 x LD Systems IMA 60 – 02 x LD Systems MAUI 11 G2