Grâce aux contrôleurs Electro-Voice N8000 et au réseau IP Omneo doté de toutes les fonctionnalités audio Dante, le stade BayArena offre des performances audio supérieures, de la redondance et jouit d’une interface utilisateur conviviale avec IRIS-Net sur PC tactile.
Un stade de football s’astreint aux mêmes exigences qu’une équipe de football : l’objectif est de rester au niveau pour ne pas compromettre la compétitivité. Cela suppose un investissement continu dans les hommes et dans l’infrastructure. C’est pourquoi PBS Mediasolutions a été appelé à effectuer une mise à niveau technique au stade BayArena, domicile du club Bayer 04 Leverkusen qui évolue en Bundesliga.
De gauche à droite M. Lingk (Electro-Voice), J. Weiss (technicien media, BayArena), P. Bürgel (PBS), F. Palm (Electro-Voice), T. Pirtsch (Electro-Voice).
Cette mise à niveau a nécessité la modernisation du réseau audio du stade, qui était devenu obsolète, afin de permettre une diffusion audio de haute qualité et une surveillance à distance complète avec redondance totale, améliorant ainsi la convivialité, la performance et la fiabilité globale du système. En outre, les techniciens du stade souhaitaient pour la régie du studio une interface utilisateur graphique taillée sur mesure pour fournir une meilleure vue d’ensemble et une plus grande facilité d’utilisation.
Aux termes d’un appel d’offres, l’équipe technique de BayArena a opté pour un réseau basé sur la technologie IP OMNEO pour assurer la meilleure qualité sonore possible. Chacune des quatre salles d’amplification, en plus de la régie, a été mise en réseau au moyen de connexions rapides par fibre optique et équipée de deux contrôleurs matriciels audio numériques Electro-Voice N8000, de deux commutateurs Cisco, d’un total de 16 amplificateurs récupérés sur l’ancienne installation et de nouveaux onduleurs.
Peter Bürgel de PBS Mediasolutions, un intégrateur de Leverkusen, nous en dit plus sur le projet : « Cette mise à niveau offre des avantages considérables au client : on peut désormais surveiller le système de sonorisation complet avec le logiciel IRIS-Net ; avec Dante la qualité du son est nettement meilleure, la latence plus faible et la redondance garantit que toutes les fonctions restent disponibles en permanence, même dans le cas très rare où un élément tomberait en panne. Les exploitants du stade ont également été impressionnés par le rapport qualité/prix d’Electro-Voice. »
Ajouté à l’équipement de la régie de BayArena, un nouveau PC tactile joue un rôle clé dans la surveillance du système. L’interface utilisateur graphique du logiciel IRIS-Net affiche toutes les zones ainsi que des liens directs vers chaque élément. Cela se traduit par une sécurité maximale et un accès direct d’un seul coup d’œil. « Si un appareil tombe en panne, le logiciel affiche immédiatement la zone concernée et déclenche simultanément un basculement sans que cela ne s’entende sur la diffusion », explique Bürgel.
L’installation a quand même nécessité des travaux considérables : pour passer du système précédent à un réseau IP numérique OMNEO doté de toutes les fonctionnalités audio Dante, il a fallu recâbler tous les concentrateurs des amplificateurs. Mais cela en valait la peine. « Le nouveau réseau ne se contente pas de satisfaire toutes les exigences qu’on impose à un réseau actuellement, mais il est équipé pour de futures extensions dans ce domaine. Il fournit déjà une base pour OCA, AES 67 et AES 70, et de fait, cette refonte constitue également un investissement pour l’avenir », remarque Bürgel.
Il y a 60 ans, le stade ouvrait ses portes sous le nom de « Stade Ulrich-Haberland ». Mais en 1998, il a été rebaptisé BayArena. A plusieurs reprises, le stade a été rénové, modernisé et agrandi. Il a maintenant une capacité de 30 210 places. Au terme de sa dernière modernisation, BayArena est devenu l’une des arénas de football les plus modernes d’Allemagne.
Pour mémoire, OMNEO est une architecture de connexion entre appareils devant échanger des données telles que du contenu audio ou du contrôle de périphériques. OMNEO s’appuie sur plusieurs technologies comme IP et les standards publics ouverts. Il prend en charge les technologies d’aujourd’hui, comme le réseau Dante d’Audinate, tout en adoptant les normes à venir. OMNEO offre une solution de réseau multimédia professionnelle supérieure à celle de toute autre offre IP sur le marché.
Christine and the Queens revient sur scène sous une nouvelle identité Chris, androgyne et animale, accompagnée des excellents danseurs du jeune collectif La Horde. Elle a imaginé une mise en scène privilégiant les corps et leur rapport à l’espace, le naturel, la simplicité. Un grand écart artistique et technique pour l’équipe de création scénographique et lumière car il a fallu construire un spectacle qui a tout d’un Opéra et l’adapter aux contraintes de timing d’une tournée.
A l’AccorHotels Arena, une des dates de la rentrée parisienne de Chris, (de G à D) Camille Duchemin scénographe, Nicolas Olivier éclairagiste, Philippe Ducouret, alias l’Écu de MecaOctet et Manu Mouton, régisseur général nous racontent les étapes de la naissance de ce concert décalé.
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Avant même que nous posions la question, Manu Mouton, régisseur général de la tournée embraye.
Manu Mouton : « La première personne à citer dans la création c’est Christine. Quand je regarde mes notes du début du projet je retrouve tous les univers du show final. C’est elle qui a les idées. Nous l’avons accompagnée car elle ne sait pas forcément comment le dire techniquement, mais elle savait très précisément ce qu’elle voulait.
SLU : Comment êtes-vous arrivés tous dans ce projet ?
Manu Mouton : J’ai fait la direction technique du projet Justice il y a plus de 1 an. C’est la même production. Quand Christine a décidé de se remettre en route dans un univers complètement différent du précédent, Corida m’a proposé de réunir une équipe autour d’elle. L’artiste avait un brief vraiment très particulier : lumière blanche, pas de couleurs, ne pas voir les faisceaux, ne pas voir les sources.
Et si on commençait par la fin, Chris et tout son public sous la neige !
Elle parle de corps, de voir les muscles de voir la sueur. Elle évoque des toiles de fond peintes et des effets naturels comme la fumée, la neige, le sable, rien d’acidulé, rien de technologique, rien de numérique. J’ai démarré le projet avec Philippe Ducouret, dit l’Écu, mon complice de toutes les créas, Justice et beaucoup d’autres, qui avec sa société MécaOctet construit de la machinerie assistée par ordinateur.
Dès le début avec Christine on parle d’éléments naturels dont la neige, et j’ai le souvenir d’avoir vu le plus beau de ce type d’effet dans un spectacle , “Neige”, de la chorégraphe Michèle Anne De Mey. Nous nous rapprochons de Nicolas Olivier qui a réalisé ces machines, il parle la même langue que Christine, et il a une grande expérience de la neige et de la fumée pour le théâtre.
De gauche à droite Camille Duchemin scénographe, Nicolas Olivier éclairagiste, Philippe Ducouret, alias l’Écu de MecaOctet et Manu Mouton, régisseur général
Pour l’anecdote, Christine arrive à l’essai suivant avec quelques photos de spectacles de danse dont elle souhaite se rapprocher et l’on découvre que c’est Nicolas qui a éclairé les trois quarts d’entre eux. Il a donc fait la créa lumière avec les niveaux, les intentions correspondant parfaitement à l’univers de Christine.
J’ai travaillé aussi avec Thibault Richard, mon complice de direction technique, qui a une spécialité réseau. Plus tard j’ai fait appel à la scénographe Camille Duchemin. Elle a repris les bribes que nous avions jetées et a commencé à accompagner Christine dans l’écriture du projet et la réalisation des toiles, choix des images, travail d’impression.
En son, Julien Decarne (FOH) et Vladimir Coulibre (sound designer et ingé système) nous ont proposé le projet L-ISA. C’est un chapitre à part mais que nous avons beaucoup travaillé car ça complique le rigging. Pour que ce soit possible il faut intégrer L-ISA très tôt dans le projet. »
Les toiles de fond de scène, imprimées et repeintes
Le premier espace resserré, très frontal, lié au premier tableau. Les corps sont très proches les uns des autres.La montagne envoie une ambiance plus menaçante par les simples niveaux de lumière qui la révèlent. L’œil est attiré sur Chris.
SLU : Camille, comment as-tu travaillé le projet avec Christine ?
Camille Duchemin, scénographe : « Christine avait une idée assez précise de tableaux qu’elle voulait de l’époque de Hondson River School. On a découpé la chronologie en 3 parties. Une première partie terrestre sur une petite vignette serrée en bord de scène pour contraindre les corps dans un premier espace restreint avec un regard très cadré par cette image.
Le travail de découpe montre le chemin et les ailes qui porteront Chris dans la deuxième saison de l’histoire.
Un tremblement de terre permet de faire disparaître cette première toile. L’espace s’ouvre pour la deuxième partie sur une image plus tempétueuse, une mer déchaînée, une image plus longue et cinématographique. La lumière occupe l’espace différemment et la chorégraphie prend plus de place.
Deuxième espace, plus profond plus ouvert avec des éléments liquides qui, en fonction de la température de couleur des sources impliquées…… renvoient un message différent.
On a beaucoup travaillé les modes d’impression sur les toiles coton imprimées. Elles ont été repeintes pour garder les reliefs et les volumes et gagner en profondeur. Quand on agrandit 100 fois un tableau qui mesure 40 cm par 60, on perd la qualité de la touche, on perd la nervosité qu’il faut restaurer. La première toile est rigide, la deuxième toile est plus souple, soumise à la tempête et se fait avaler pour laisser la place au troisième espace immatériel. Cet espace vide est dessiné par le sable, la neige, la fumée, la lumière.
Le sable, juste éclairé par un PAR CP 60, un magnifique tableau plein de poésieEspace sans limite, habillé par la fumée…… la neige.
Et on finit sur une dernière image où elle va dans le public. Elle veut pousser les espaces pousser les murs, gagner en possibilités, c’est ce que ses textes racontent. On a travaillé le rapport des corps à l’espace. C’est la lumière qui révèle les qualités de peau et donne un grain, une matière qui est très forte. »
L’écriture lumière
SLU : Nicolas, c’était quoi la difficulté en lumière
Nicolas Olivier, Eclairagiste : « C’était de venir avec un éclairage épuré par rapport à ce qui se fait dans cette taille de spectacle habituellement, éviter la vidéo, les effets de fumée intempestifs et surtout le dessin des faisceaux en mouvement, en couleur. Ce que je trouve beau dans le spectacle c’est que les corps et l’artiste sont au centre du visuel, à l’opposé d’une scénographie complètement débordante qui aveugle, et où le sujet se perd parfois. Ici le sujet c’est le chant, la danse, les corps, le volume des espaces créés par la scénographie, différents plans, la profondeur. Comme on a appris à parler ce vocabulaire en commun, la lumière qui restitue les matières, les teintes, les peaux, les volumes s’est faite assez naturellement et assez rapidement. »
Camille Duchemin : « Découper le ciel ou le sol, faire vivre les images pour les voir différemment. La toile de la mer on la voit de plusieurs manières différentes suivant les tableaux. Parfois elle est intégrée avec les corps, parfois on voit juste la vague et le dos de Christine. Il y a aussi tous les découpages à l’intérieur des toiles qui ont fait partie de l’écriture de la lumière. »
Un contraste violent de textures et de lumière.
SLU : Camille, tu parles beaucoup de lumière et toi Nicolas de matière, mais qui fait quoi exactement ?
Camille Duchemin : « C’est difficile de dire qui fait quoi. Quand l’équipe marche bien, chacun à un moment donné fait de la scéno, de la lumière. On vient chacun avec notre culture et très vite tout le monde s’imprègne de la pensée des autres. Nicolas a été amené à faire aussi des recherches de scénographie, de matières et moi des recherches de lumière. »
Nicolas Olivier : « Et puis aussi d’organisation de travail. On a tous bousculé nos zones de confort. »
Camille Duchemin : « Sur cette création, il y a deux cultures qui se rencontrent. La culture show musical qui n’a pas l’habitude de répéter longtemps et la culture théâtre pour laquelle il est normal de répéter sur plusieurs semaines. Ici, on arrive à une espèce de forme opératique et chaque changement de décor, de lumière demande à être répété pour bien valider qu’il rentre dans les corps de la chanteuse et des danseurs. Ces cultures de travail sont différentes donc tout le monde était un peu bousculé. »
Une belle ligne de Dalis 860 Robert Juliat bord plateau pour éclairer la première toile et attraper les danseurs.
SLU : Tu as utilisé quelles sources ?
Nicolas Olivier : « Il y a un peu de tout. J’ai utilisé des sources à décharge des PAR, de la led. J’ai choisi des Dalis sur perche pour éclairer la deuxième toile et je les ai utilisés en bain de pieds bord plateau pour éclairer la première toile et aussi ressortir les danseurs quand ils sont au premier plan. Nous avons des barres de PAR car nous avons tout de suite senti le besoin du filament pour éclairer les corps, pour les sentir, sentir la sueur, les muscles naturellement. Je viens du théâtre donc c’est un outil que je connais très bien.
Les BMFL WashBeam choisis pour leur puissance et leur large ouverture, cohabitent avec les lignes de Par CP61 , une dizaine au total pour éclairer les corps. A gauche une ligne de Dalis 860 se réserve l’éclairage du paysage de mer déchaînée.
Et là où je suis sorti un peu de mon travail habituel c’est qu’il a fallu rentrer un kit qui pouvait se monter en un jour et qui réponde à toutes ces volontés de lumière, ne pas sentir le faisceau avoir un wash suffisamment large et puissant ou en encore un projecteur de découpe motorisé et c’est pour ça que l’on s’est tourné vers les BMFL Blade et WashBeam Robe.
Le Elidy est arrivé un peu par hasard. J’avais envie d’un effet latéral assez prononcé donc puissant pour casser par moments la lumière englobante et le Elidy était parfait pour assurer cette fonction. Et du coup il y a une source un peu technologique qui apparaît dans le spectacle et je trouve que ça fonctionne. Il a une très belle couleur, très très proche de l’halogène.
Le mur de Elidy est en deux parties positionnées par moteurs Gis dont l’asservissement a été développé par MecaOctet. Un au sol est dissimulé par la scène, l’autre est accroché.A gauche de l’image, il envoie un éclairage latéral de forte puissance sur scène pendant la 3e partie immatérielle du show.Les deux BMFL Blade et leur RoboSpot Motion Camera du système de poursuite semi automatisé de Robe…… et leurs télecommandes back stage rebaptisées « mobylette » par tous les lighteux.
Nous avons aussi deux “mobylettes” (RoboSpot) qui nous ont sauvé la peau car je ne pouvais pas attaquer avec une poursuite traditionnelle en salle. J’accrochais les toiles, la première notamment qui est vraiment très proche de Christine. J’ai décidé de placer les BMFL Blade sur le pont de face et j’ai un très bel angle d’attaque grâce auquel elle ressort juste surlignée. »
SLU : Tu as recours aux CTO progressifs, aux ambres ?
Nicolas Olivier : Oui et au minus green, aux frosts progressifs et à la nature des sources elles-mêmes aussi, la lampe arc, le PAR, la led chaude du Elidy. Ces blancs créent suffisamment de températures de couleur différentes pour satisfaire nos besoins. La couleur existe par référence à ce qu’il y a à côté ou à ce que tu as vu avant. Travailler les blancs donne la sensation de ne pas voir le même morceau tout le temps par le dégradé et les nuances de blanc, le blanc qui du coup devient un peu gris. C’est vraiment ce travail qui m’intéressait et ça s’est joué très naturellement.
SLU : Et tu travailles quels angles de faisceaux !
Nicolas Olivier : Les PAR sont des CP 61 mais il y en a beaucoup donc on n’identifie pas 60 sources. Elles travaillent comme une seule source. Si je veux un contre-jour très directif, un latéral par exemple, j’ouvre les zooms des BMFL à fond, je mets le frost à fond et j’utilise 6 machines mais ça donne la sensation d’une seule machine en termes de lumière car on ne diffuse pas du tout de brouillard donc on ne matérialise pas les faisceaux.
SLU : As-tu eu des problèmes de rendu des couleurs avec les sources à arc ou à led ?
Nicolas Olivier : Avec les Dalis, non pas du tout. La lampe des BMFL Robe tire par contre un peu sur le vert mais il y a un minus green dans le projecteur qui me sauve la peau et que j’utilise systématiquement. »
Les effets d’éléments naturels
La troisième partie du show, place les corps dans un espace immatériel très poétique animé par la neige, des nuages de fumée sur scène et dans la salle, et des lignes de sable qui se désagrègent. Certaines machines sont louées par FX3, d’autres ont été développées par MecaOctet, et toutes sont contrôlées par l’Ecu en live.
Les seaux de neige ventilée, accrochés et frisés. Il y en a aussi une dizaine en salle pour un effet final immersif surprenant et très réussi. A droite un pont de 3 BMFL Blade, puis on devine la lentille de sortie des BMFL WashBeam sur 2 ponts qui encadrent les seaux de neige et la première toile. A gauche de l’image, un autre pont de BMFL WashBeam est positionné devant la deuxième toile.
SLU : Comment fonctionne cette fameuse machine à neige qui a provoqué la rencontre de Nicolas?
Manu Mouton : « Cet effet nécessitait de tendre des filets de 12 mètres sur 3 plans, agités par des moteurs, et comme ça gouttait un peu avant l’effet, il aurait fallu prévoir des volets motorisés. La neige est un effet très important du spectacle mais qui dure seulement 20 secondes. Investir autant d’argent ne valait pas le coup. Je suis finalement revenu à un système de seaux ventilés qui crachent de la neige, plus simple à mettre en œuvre et surtout moins coûteux. »
SLU : Quelle est la technique qui permet d’avaler la deuxième toile ?
Manu Mouton : « Nous avons deux toiles pour le décor de mer déchaînée. Il était impossible dans le cahier des charges d’avoir une belle toile en couleur et en profondeur, assez fine pour être enroulée et qui redevienne tendue et lissée le lendemain donc on l’a doublée. On largue la première dans le noir. C’est une deuxième toile, plus légère qui s’agite dans la tempête et à la fin se fait embobiner en une seconde dans une machine qui a été développée par l’Ecu. »
La version souple de la deuxième toile, moins détaillée et plus légère, juste avant le « sniffage »
SLU : Comment parvenez-vous à maintenir un nuage dans le dispositif scénique ?
Nicolas Olivier : « Pour la troisième partie du spectacle, on utilise un fond de scène noir et 1,5 m plus à la face, il y a un tulle, un clear screen. Dans cet espace que l’on appelle le bocal, la fumée stagne car on parvient à créer un microclimat par différence de températures et l’on y évite les courants d’air. Le nuage ne se dissipe pas tout de suite ce qui produit un effet de profondeur. Ce système est issu d’une recherche que j’avais faite pour un précédent projet.
A gauche du couple de BMFL Blade et WashBeam, on remarque la présence discrète d’un des tubes de sable collé à son boîtier de commande.
Devant le bocal sur scène on envoie de gros jets de fumée à dissipation très rapide et dans la salle on utilise des fumigènes pour créer des nuages. C’est un artifice Le Maitre qui produit une traînée de fumée de couleur verte. L’avantage avec les artifices c’est que les couleurs sont très denses.»
SLU : Quelle est la machine qui envoie des lignes de sable sur “La Marcheuse” ?
Manu Mouton : « J’ai une dizaine de machines à sable développées par l’Ecu. C’est un tube qui mesure 50 cm de haut et 8 cm de diamètre. Il contient 13 minutes d’effet. On l’utilise pendant 3 minutes, autrement dit une grosse poignée de sable par machine. »
Un beau petit théâtre monté en seulement une heure et demie
Manu est vraiment enthousiaste à juste titre. L’accroche des 15 perches nécessaires aux toiles, frises, machines à neige, barres de PAR, projecteurs et consorts ne prend finalement pas plus d’une heure et demie.
Manu Mouton : « Nous étions à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, dans la salle où nous faisions toutes nos répétitions. A 3 m du bord plateau, avec l’Ecu, on regarde le plafond en se disant que jamais on ne pourra monter un système traditionnel d’accroche en tournée, et on commence à réfléchir à un système de poutres face/lointain, des mother truss, pour supporter les perches. On n’a pas beaucoup de charge mais on a besoin de 15 ponts car toutes les sources sont frisées et du coup ça ajoute un grand nombre perches.
En position haute, 3 des 4 poutres de 500 carré chargées des moteurs de levage des nombreuses poutres.
Ce jour-là, Philippe Coudyser, le patron de Sonoss et Frédo de Régie Lumière passent déjeuner avec nous. Philippe est à Lille donc voisin. Et l’histoire se raconte en quelques heures entre Sonoss qui fabrique, Régie Lu qui achète et moi qui loue.
On est parti d’une poutre Eurotruss en 500 carré, complètement ouverte dessous, comportant un rail auquel sont accrochés des moteurs 250 kg D8+ (double frein) qui nous évitent les élingues de sécurité donc qui restent disponibles. C’est important, on a les machines à neige à recharger, des machines à sable à recharger, les lâchers de toiles, etc. On a développé un système de 4 poutres face lointain en 500 carré de 15 mètres de long, chacune montée par 4 moteurs 2 tonnes avec peson. J’ai donc seulement 16 points d’accroche au plafond de Bercy. Dans chaque poutre sont intégrés 16 moteurs, donc 64 au total, prêts à contrôler mes 16 perches. C’est Eurotruss via Sonoss qui a fabriqué la poutre de 500 ouverte avec un rail au milieu et les moteurs de 250 kg D8+ Gis. C’est une marque suisse qui fabrique des petits moteurs, légers et maniables.
Le pont Eurotruss en 500 carré ouvert dessous laisse passer l’extrémité des moteurs accrochés sur le rail interne..
SLU : Comment sont gérés les 64 moteurs ?
Manu Mouton : Sonoss a optimisé le système en prévoyant de placer une armoire de contrôle de pilotage à chaque extrémité des poutres. Et ainsi tout est concentré en haut. Je monte une 32 tri et une mini Socapex pour alimenter et contrôler une armoire, donc 8 moteurs. J’ai au final 8 câbles d’alim et 8 câbles de contrôle pour les 64 moteurs. Au niveau du câblage ce n’est rien. Je récupère ensuite mes 8 câbles sur ma télécommande 60 moteurs et j’ai mon théâtre sous la main. Temps de montage 1 h 30 chrono ! J’évite aussi une forêt de câbles, le coût de 64 points d’accroche au plafond de la salle et d’une nuit de rig.
La télécommande analogique des 64 moteurs Gis fabriquée par Sonoss
Aujourd’hui on a des pesons externes qui communiquent en wifi avec un ordi pour le contrôle de charge. Avec la nouvelle télécommande numérique que Sonoss vient de développer, je pourrai voir la charge appliquée à chaque moteur. C’est un projet qui m’intéresse pour des productions plus classiques à forte charge donc je continue son développement.
À terme on prévoit de grossir le rail intégré dans la poutre pour utiliser des moteurs asservis de 500 kg et même des 500 mouflés si on a besoin de 1 tonne. Tout comme on fait des prépas de light, on va pouvoir faire des prépas de rig, faire des mémoires et les rappeler. Et puis accrocher simplement avec le contrôle de la charge ce qui pour moi est obligatoire. Il est urgent de travailler avec des pesons, ne serait-ce qu’en festivals.
J’aimerais tirer mon chapeau à Philippe de Sonoss qui a développé le système et à Frédo de Régie lumière qui a investi, car pour moi, côté budget de création de la partie technique, c’est hyper compliqué de débloquer des fonds juste pour des questions de rapidité de montage. C’est invendable à l’artiste, ça parle peu au producteur. Ce sont des gens qui nous suivent depuis longtemps et Frédo à l’époque a dit “Ok, j’achète et je vous le loue sur 9 dates !” On est au-delà de la logique financière d’une boîte. »
Conclusion
En rupture avec tous les concerts que nous avons vus, en rupture avec ce qu’elle faisait avant, Chris surprend certes et finalement rassure. Elle assume sa volonté de sortir d’un cadre qui l’étouffait, elle assume tout autant la tempête qui en découle et souffle un vrai vent de liberté soutenue par son producteur Corida, et son équipe de création technique. Ils se sont mis en quatre pour aller au bout de ses envies. La lumière ne se montre pas comme un support de la partition musicale, elle se plie aux besoins d‘une scénographie située entre opéra et comédie musicale.
On ne parle pas de conception lumière, on parle d’éclairage et Manu Mouton a recruté avec Camille Duchemin et Nicolas Olivier des experts dans l’art de l’illusion. Le regard est tout entier focalisé sur les corps qui s’expriment avec une sensualité féroce dans un décor ou une absence de décor qui traduit 1 000 ambiances par le jeu magique des lumières et des effets naturels. “On s’est rendu compte que la simplicité pouvait emprunter des chemins sinueux” me confiait Camille Duchemin, et cette équipe de techniciens aime à l’évidence les randonnées de l’extrême.
Produire un Opéra pour une tournée est un challenge technique qu’ils ont maîtrisé avec leur expérience, leurs talents de chercheurs et l’investissement de toute l’équipe. Proposer un Opéra dans une salle grande comme l’AccorHotels Arena pour 18 000 spectateurs était par contre un pari vraiment osé…
Yamaha annonce la sortie de la nouvelle version de son générateur acoustique AFC 4. Combinant acoustique et traitement du signal il permet de manipuler et d’améliorer l’architecture sonore d’un espace afin de prendre en charge un plus grand nombre d’applications. Le nouveau AFC4 (Active Field Control) inclut des améliorations significatives en termes de performances, de qualité sonore et de flexibilité, élargissant encore l’étendue des applications, incluant maintenant opéra, théâtre musical et autres productions de grande envergure.
Avec un passé de plus de 130 ans dans la fabrication d’une vaste gamme d’instruments de musique, la création de technologies audio de pointe et la conception de salles de spectacles et de théâtres ; les artisans, concepteurs et ingénieurs de Yamaha ont mis au point une sensibilité musicale qui guide la volonté du groupe à produire les meilleures expériences d’écoute, d’enregistrement et de performance pour les utilisateurs.
Le premier système de générateur acoustique de Yamaha a fait ses débuts en 1985 en réponse à un nombre croissant d’installations nécessitant une approche plus polyvalente, afin d’élargir la gamme des applications de performance ou de sonorisation qu’elles pouvaient prendre en charge.
AFC a pour principe de base de créer un système de réverbération évolutif utilisant des micros et des haut- parleurs placés de manière optimale, afin de produire une boucle de rétroaction acoustique produisant un son et des sensations beaucoup plus naturels et organiques que les simulations de réverbération de salle plus communément utilisées à l’époque. Par conséquent, AFC constituait une alternative plus économique et flexible aux rénovations ou modifications mécaniques des salles de spectacles, des lieux de culte, des théâtres et des salles de concert, tout en conservant les caractéristiques naturelles de l’espace sonore.
La version la plus récente du système, l’AFC 3, intègre un puissant DSP pour accroître la polyvalence du système et améliorer les performances tout en ne nécessitant que quelques périphériques essentiels pour constituer un système complet. Des environnements très différents peuvent être modifiés en appuyant sur un simple bouton sans compromettre l’expérience sonore de chaque personne sur le site.
Avec la 4ème génération AFC 4, une évolution significative de la qualité sonore et de la puissance DSP permettent d’améliorer considérablement, voire de recréer, l’architecture sonore d’un environnement acoustique (par exemple dans le cas d’un site en extérieur ou sans toit) et de proposer une expérience sensorielle et immersive à tous les publics, acteurs ou interprètes dans une vaste gamme d’applications, y compris l’opéra, la comédie musicale ainsi que les productions de grande envergure.
Grace à la puissance du nouveau DSP et ses possibilités d’entrées et sorties, l’AFC 4 voit sa qualité sonore considérablement améliorée (la fréquence d’échantillonnage du processeur, les coefficients fixes et configurables des FIRs, ainsi que les presets de ces derniers), et voit donc son éventail d’applications élargi. Le nouveau système est également équipé d’égaliseurs FIR en complément des égaliseurs IIR. Au-delà des options de connectivités étendues – 32 entrées micro et 96 sorties – l’augmentation considérable de la puissance du DSP confère à l’utilisateur une flexibilité d’exploitation et de contrôle de l’architecture acoustique du lieu à traiter, rendant possible diverses expériences sonores, des plus subtiles et nuancées à d’autres plus dramatiques et extrêmes.
M. Yoshi Tsugawa, directeur général de la division Business de Yamaha Audio Products, déclare : « Yamaha possède une connaissance unique de la nature et du comportement du son et de l’acoustique en particulier. Grâce à l’AFC, nous donnons l’occasion au public et aux artistes de vivre des expériences immersives très naturelles, à la fois considérables et pourtant familières. Nous garantissons aux utilisateurs une implication totale de Yamaha pour une qualité absolue afin d’obtenir la meilleure expérience sonore au sein d’un environnement acoustique donné. Nous explorons en permanence de nouvelles voies pour mettre en œuvre cette technologie et sommes impatients de voir les possibilités exaltantes que l’avenir réserve à l’AFC 4. »
L’AccorHotels Arena durant l’après-midi. Remarquez l’avancée de scène de 16 mètres incorporant en son centre un tapis roulant. Les Kara et KS28 qu’on devine autour du score board central ne font pas partie du show.
Christine and The Queens ou Chris, peu importe le nom, l’artiste s’est donnée sans retenue à l’AccorHotels Arena, bien portée par une grosse configuration L-ISA pensée par Vladimir Coulibre et un mix de Julien Decarne pour Melpomen.
Ce reportage est dédié à Pedro.
Mise en scène épurée, la musique et les paroles prennent une importance fondamentale, le son se doit donc d’être le parfait vecteur de deux heures d’un show capté en plus pour un direct TV.
SLU est présent pour cette dernière date parisienne et immersive avant une pause et un redémarrage en classique gauche droite durant les festivals d’été 2019.
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Nous sommes accueillis par Vladimir Coulibre, consultant L-ISA, Julien Decarne à la face, Christophe Rousseau aux retours et les équipes de Melpomen pour le groupe B Live dont Adrien Maupeu et Samuel Birais, un accueil serein malgré l’importance d’une date parisienne avec captation. C’est Vlad qui ouvre le bal des questions.
La genèse
SLU : Qui a eu l’idée et l’envie de passer le show en L-ISA ?
Vlad à gauche et Julien, un véritable tandem dans la création de l’infrastructure technique des dates immersive de Chris.
Vladimir Coulibre : L’idée d’aller au-delà du gauche / droite et de localiser les sources sonores nous trottait déjà en tête avec Julien (Decarne, ingé son face de Chris) et quand on a commencé à parler de la tournée de Chris, on a fait le choix de présenter le concept L-ISA à l’ensemble des acteurs, la production, les autres techniciens et bien sûr Héloïse. L’immersif doit s’intégrer dans tous les corps de métier et doit être aussi intégré financièrement. Pour cela j’ai été sur le lieu de résidence à Saint-Omer et leur ai fait part des aspects techniques et artistiques.
SLU : Mais pas d’écoute
Vladimir Coulibre : Non, il fallait d’abord expliquer les avantages artistiques mais aussi les contraintes. Une fois obtenu un premier accord, nous avons travaillé avec Julien pour déterminer la configuration, on l’a budgétisée avec Melpomen, proposée à la prod et obtenu une validation.
A quelques détails près au sol, le méga système accroché à Bercy. De l’aveu même de Vlad, très confortable.
SLU : Quel est le parti pris de la diffusion et de l’immersion pour ce show ?
Vladimir Coulibre : Efficacité et rapport au live. Ce projet se rapproche du théâtre mais avec des instruments et doit sonner comme du live.
SLU : Et l’alternance entre dates L-ISA et dates en gauche/droite ?
Vladimir Coulibre : On a bossé la question avec Julien et on a pris le parti de créer le mix dans la console en G/D/ et ensuite de récupérer les signaux et « refaire » un mix L-ISA dans la matrice. La compatibilité en fonction des salles est ainsi garantie.
Il y a le Coulibre dans le texte et le Vlad face caméra. Et si on le regardait nous raconter son travail avec Julien et d’autres détails techniques hautement croustillants et peu interférents ? Cliquez sur la vidéo ci-dessous
Promenons nous dans le bois, pendant qu’les dB sont là
Quittons le bureau pour plonger dans la salle de Bercy où s’agitent les équipes de la tournée mais aussi celles propres à la captation qui va se dérouler en direct le soir même.
Une vue du déploiement Focus au grand complet avec 7 lignes pour la face de L-ISA et 2 autres en K2 pour les côtés.
SLU : Il y a donc beaucoup de bois en l’air…
Vladimir Coulibre : On a trois lignes de 16 K2 pour la partie Focus et deux fois 22 Kara pour compléter le déploiement de base de L-ISA, ensuite on a deux fois 14 K2 pour les sides et enfin deux fois 18 Kara pour les Extend. Au centre, derrière la ligne centrale de K2, on a deux fois 10 KS28 en montage cardioïde. Comme on perd de l’énergie dans le grave près de la scène du fait de la longueur des lignes et du montage cardio, on a rajouté un peu de grave au sol avec 6 KS28 dont quatre centraux et les deux autres aux deux extrémités du plateau. La cohabitation se passe bien entre les deux niveaux de grave.
Le mapping du K2 central de 1 kHz à 10 kHz. Gros avantage d’un montage non interférent, l’aigu porte loin facilement.
SLU : Tu joues moins fort dans les subs en bas ?
Vladimir Coulibre : Non, au même niveau que l’ensemble accroché. Comme il y a moins d’éléments et qu’ils ne sont pas proches les uns des autres, ce renfort de grave est étonnamment assez doux.
SLU : Comment as-tu filtré le système ?
Vladimir Coulibre : Toutes les têtes sont en full range ce qui donne beaucoup d’énergie dans le grave en mode Focus avec les 3 lignes de K2 où l’on concentre tout ce qui requiert du SPL dans le bas. Même les Kara apportent une assise qui leur permet d’effectuer une bonne transition avec les K2 des outfills. La proximité entre la ligne centrale de K2 et les KS28 donne un excellent couplage sur l’octave 30/60 Hz sachant que les KS28 sont coupés au-delà. Pour compléter le déploiement pour le champ proche il y a 5 ensembles mono de doubles Kiva en lipfill et deux ensembles de 4 Kara en extérieur à cour et jardin.
La passerelle en deux éléments, plus pratique à déployer dans des salles de plus petite jauge en ne sortant du bahut qu’une des deux moitiés.
SLU : Pourquoi ce renfort en Kara ?
Vladimir Coulibre : On a une avancée de scène de 16 mètres, deux éléments de 8 mètres, incorporant un tapis roulant. Pour anticiper les dates parisiennes et la captation, j’ai fait en sorte de limiter le plus possible l’influence du K2 sur cette passerelle en le faisant « partir » un tout petit peu plus loin dans l’audience et en compensant par quelques Kara pour ne pas trop léser les spectateurs.
SLU : Pourquoi avoir désaxé la passerelle. Pour avoir un peu moins de voix ?
Vladimir Coulibre : Non, c’est un choix purement artistique et où qu’elle ait été placée, cela ne me gêne pas. La boîte du bas tape à dix mètres, donc il faut juste faire attention après. On a travaillé avec des plateaux FIR et ça passe très bien. Chris utilise un AD2 Shure monté en d:facto DPA.
Plus qu’un long discours, un graphique parlant. Voilà l’atténuation rien qu’à 30 mètres et à 10 kHz maximum. A 16 kHz et à 95 mètres, toujours pour 20% d’humidité relative, on atteint théoriquement – 48 dB
SLU : Est-ce que dans une salle comme l’AHA (AccorHotels Arena en 3 signes !) on peut se passer de délais ?
Vladimir Coulibre : Il était hors de question qu’on en mette, avec trois lignes de 16 boîtes on a largement ce qu’il faut, y compris pour le point le plus éloigné qui est à 95 mètres. A la Halle Tony Garnier avec 3 x 12 K2 on était bon, on a juste un peu souffert à Toulouse où le chauffage dessèche trop l’air et à 20 % d’humidité, le son n’aime pas du tout. L’aigu à partir de 4 kHz plonge. Heureusement que l’arrivée du public a fait remonter l’hygrométrie !
On se balade en salle et on s’approche du plateau. L’absence de tout décor rend très visibles les petits stacks de deux Kiva qui dépassent légèrement la hauteur du nez de scène.
SLU : Vu le nombre de lipfill, j’imagine que tu joues en mono. Ils sont hauts…
Vladimir Coulibre : Oui. On aurait pu jouer en stéréo mais ça ne présente pas un très grand intérêt, on a donc pris le mono mixdown de la matrice. La hauteur des Kiva est nécessaire pour remplir les 10 mètres devant la scène jusqu’à l’entrée du système dont la boîte la plus basse culmine à 9,5 m.
Les petits stacks de deux Kiva II.
SLU : Avec 16 K2, tu disposes d’assez d’énergie pour concentrer pied et basse ou bien tu profites des 32 autres boîtes pour y envoyer une partie du signal ?
Vladimir Coulibre : Les trois lignes centrales du déploiement Focus sont à 3,5 m l’une de l’autre donc assez espacées pour commencer à donner une ouverture au son, mais à la fois suffisamment proches pour garder de la cohérence dans le bas du spectre. Si tu places ton pied sur la centrale plus sub, tu as une certaine pression, si tu as besoin de plus, tu ouvres ton pied sur deux lignes et gagnes 6 dB. Nous le faisons sur quelques titres et il n’y a pas de contre-indication.
Un mapping Soundvision simulant le rendu de la ligne centrale de K2 entre 40 et 125 Hz et montrant bien que cette boîte fait du grave et que d’autre part, une ligne de 16 génère déjà une concentration vers l’avant de fréquences pourtant quasi omnidirectionnelles.
SLU : Tu gardes de la cohérence alors que ton pied sort de deux lignes plus le sub ? Aussi cohérent que si tu le joues d’une ligne + sub ?
Vladimir Coulibre : Non, mais tu gardes une cohérence. Ce qui compte c’est de connaître à l’avance la quantité de contour que tu souhaites avoir. Si tu peux cantonner des sources riches en grave dans une seule des trois lignes centrales et obtenir ce contour, c’est l’idéal, mais si tu as besoin d’un peu plus de headroom, tu peux glisser entre deux lignes et obtenir une cohérence parfaitement acceptable. Dans le show de ce soir en plus la batterie bouge sur scène, donc, on la suit.
Un autre mapping très intéressant dans la mesure où il montre l’effet de la colonne avant de 10 KS28, la moitié donc de l’antenne de 2 x 10 accrochée. La répartition est remarquable et montre que l’énergie reste très importante même à près de 100 mètres. Quand la seconde colonne est ajoutée, la scène retrouve une grande quiétude. Enfin le placement des subs très près de l’agencement central de K2 élimine quasiment toutes les interférences.
SLU : Avez-vous fait le choix de placer des trackers sur les artistes pour bénéficier d’un suivi ?
Vladimir Coulibre : Non, cela ne nous a pas été demandé, mais c’est tout à fait possible et prévu dans la matrice. Quand tu abordes un projet de cette nature et de cette mesure, c’est bien d’y aller progressivement en respectant une méthode de travail très précise. Nous sommes partis avec Julien d’un gauche/droite et progressivement nous avons avancé journée après journée par des petites touches dans L-ISA pour ne pas se tromper, tout en gardant la pleine compatibilité du gauche/droite pour les dates qui n’ont pas permis le déploiement immersif.
Le positionnement des objets par rapport à la diffusion. Peu de profondeur et beaucoup de sources nécessitant SPL et contour, placées pile au centre.
SLU : As-tu perçu une forme d’engouement pour le rendu immersif ?
Vladimir Coulibre : Oui, mais j’ai fait le choix de ne pas me référer aux réseaux sociaux, mais plutôt à des gens qui vivent avec le spectacle sans spécialement travailler dans le son. Je pense par exemple aux ouvreuses de la salle de Genève qui sont venues nous voir pour nous faire part de leur étonnement face à un son qu’elles n’avaient jamais entendu. Ce qui ressort en général ce sont deux remarques : une voix plus intelligible et un type d’écoute différent que les gens remarquent.
Julien devant sa S6L à quelques minutes du début du show.
De très bons retours malgré une moyenne de niveau en LEQ15 de 95 dBA et 106 dBC ce qui peut sembler très sage mais est suffisant. L-ISA va changer notre manière de mixer car, par exemple, on n’a plus besoin de faire passer des choses en force. La moindre inflexion s’entend, il va donc falloir qu’on apprenne à contrôler et même à écouter ce son qui arrive différemment et pour lequel on manque de repères. On parle beaucoup avec Julien de ces différences de ressenti.
A cour il se passe toujours quelque chose !
On laisse Vlad vaquer à ses 198 enceintes dont 76 K2, 88 Kara, 26 KS28 et 8 Kiva II, un truc de débutants, et on part à la recherche du moteur de tout ce bois. La descente très bien peignée des câbles HP trahit sa présence à jardin, mais surtout à cour. Même si on peut mettre désormais l’esprit serein 3 K2 par LA12X, on est impressionné par leur nombre en LA-Rak II et en panières SSE, puisque l’ensemble du dispositif en bénéficie. Il y a 63 contrôleurs en tout soit 0,75 Mégawatt.
Sam Birais et à droite Adrien Maupeu devant les panières SSE au sol et les LA-Rak II posés par-dessus et correspondant à l’ajout L-ISA par rapport aux dates en gauche/droite.
Cette balade en coulisses nous permet de discuter avec Adrien Maupeu le chargé d’affaires et Samuel Birais le Responsable technique son, tous deux pour le compte de Melpomen.
SLU : Comment sont interfacées les deux matrices L-ISA ?
Samuel Birais : On a deux cartes MADI dans la S6L de Julien pour avoir une redondance. Tous les Direct Out de la console partent en double et en fibre en direction des deux matrices L-ISA qui l’acceptent directement.
La configuration de matriçage rigoureusement redondée et ondulée avec au-dessus la gestion des flux et des télécommandes en provenance de la console et en dessous les deux matrices L-Isa et leurs convertisseurs entre MADI et AES.
Une fois les signaux immersifs générés, on rentre dans les 6432 RME qui repassent le MADI en AES pour attaquer les LA12X qui ont deux entrées séparées A et B. On aurait pu utiliser l’AVB mais par sécurité nous avons privilégié une solution plus rodée.
SLU : La bascule entre les deux configurations se fait au niveau des amplis…
Samuel Birais : Oui, il suffit de choisir entre entrée AB et entrée CD. On profite des 4 entrées de ce contrôleur. Avec LA8 on aurait été battu.
Être à cour permet aussi d’y rencontrer l’équipe retour en la personne d’Amandine Charré, honneur aux filles, qui se charge de la gestion de la grosse configuration Ableton, du ProTools ainsi que du plateau et de Christophe Rousseau qui mixe les retours.
Christophe et Amandine à côté de S6L des retours.
Amandine Charré : J’ai en charge la config Ableton qui est télécommandée par le directeur musical de Chris, Bastien Doremus. Je prépare et supervise la station. On enregistre aussi tous les soirs en ProTools chaque concert en exploitant le flux AVB en provenance de la console retours.
SLU : Vous travaillez en stage partagé ?
Amandine Charré : Oui, nous avons 128 entrées même si on ne les emploie pas toutes et, nous concernant, beaucoup de sorties. 24 en tout.
Christophe Rousseau : Je fais 12 mix différents.
La configuration Ableton redondée à gauche grâce à la paire de Radial SW8 et la station d’enregistrement ProTools à droite avec son Mac Pro en rack Sonnet.
SLU : Est-ce que le fait d’avoir au-dessus du plateau une telle quantité d’enceintes change quelque chose ?
Christophe Rousseau : Oui, c’est plus appréciable ! On n’a aucune onde arrière, c’est super propre. Par rapport à un gauche/droite c’est moins brouillon. Plus de sources et moins fort, ça nous va très bien. J’ai même dû ajouter du grave dans les ears du batteur car il en manquait un peu.
L’ensemble des liaisons de la tournée avec beaucoup d’américains et un allemand ;0). De haut en bas on a les chargeurs Shure, le récepteur double AD4D pour Chris et son secours, un 3732 Sennheiser pour des talks, le combineur Shure et 12 liaisons ears en PSM1000 pour les casques entre artistes, technique et prod.
SLU : A ce propos, quels ears utilisez-vous sur vos PSM 1000 ?
Christophe Rousseau : Des Variphone ES50. Quand je suis arrivé sur cette tournée tout le monde était déjà équipé, j’ai donc eu ma paire pour entendre de la même manière.
SLU : Comment fonctionne la redondance d’Ableton ?
Amandine Charré : Par le biais des SW8 Radial. Ils disposent d’une entrée A et B avec une référence et un seuil qui a été préalablement réglé. Si notre référence passe en dessous du seuil, ça bascule directement. C’est d’ailleurs le cas maintenant en absence de signal.
SLU : Cette relative abondance de fils…
Christophe Rousseau : Est due à la captation TV de ce soir (rires).
La descente des lignes HP à jardin. 20 KS28, 46 K2 et 40 Kara. Comme nous l’a glissé Sam en se marrant : « la prochaine fois on va demander un blockeur ! »
Antipasti de conclusion
Ayant passé une longue journée dans l’Arena, nous avons pu écouter et apprécier longuement le déploiement inédit de près de 200 boîtes. Comme le montrent les graphiques fournis par Vlad, le grave est extrêmement homogène, qu’il soit issu du dispositif cardioïde de KS28 ou des trois lignes centrales de K2, le tout marchant très bien aussi ensemble.
Soundvision qui d’année en année s’étoffe. Le SPL Target par exemple est la répartition SPL choisie et due, par exemple, aux angles inter-boîtes le tout étant ensuite peaufiné à l’aide d’outils comme les plateaux FIR.
La transition entre le système immersif et les side en K2 est vraiment « seamless » comme disent les anglo-saxons. Ça passe super bien sans changement de couleur et de densité, mieux qu’avec L-ISA Wide où l’entrée de K2 dans Kara, apporte une assise trop agréable.
L’image ouvre bien avec forcément moins de largeur pour les spectateurs sur les côtés mais rien de comparable à ce que donne un pauvre G/D où à part à la console… Une balade en fond de salle prouve le bien-fondé des choix de Vlad, l’aigu arrive encore, même si un peu plus dur. A salle pleine on retrouve, comme il se doit, encore plus de cohérence et de précision. Un très beau travail de conception et de mise en œuvre du système qui pourra être encore plus exploité artistiquement à l’avenir.
Un des moments forts du show, la chute d’une quantité phénoménale de cotillons en vélin blanc dans le plus parfait silence et qui, près de 5 mois après, continuent de sortir de nos sacs photo, on ne vous parle pas des consoles…
Au-delà même de L-ISA, on est à l’orée d’un profond changement dans la reproduction d’un son amplifié qui va nous obliger à changer nos habitudes, encroûtés que nous sommes dans le gauche/droite et ses délicieuses marguerites si apaisantes. Aujourd’hui quand on ouvre, on lance en réalité la bataille du son où le SPL s’automutile, nourri par les quantités de bois en terre et en l’air. Avec l’immersif et L-ISA, on se prend à plagier la merveilleuse scène de Un idiot à Paris avec Bernard Blier : « finie la petite stéréo, finies les vacances de vos doigts, finies les interférences…» Le son sort avec une facilité et une cohérence nouvelle mais qui ne pardonne pas grand-chose. Sans le masque interférentiel de la double mono, on retrouve des couleurs, de l’impact et un certain mordant.
Vlad et Julien en pleine concentration. On entendrait un grain de sable tomber, enfin, presque.
L’impression de « satiété acoustique » arrive au moins 3 dB plus bas et toutes les sources gagnent beaucoup en précision dont la voix lead qu’on redécouvre sans avoir besoin de la corseter dans les chaînes dynamiques d’antan. Désormais on n’entend plus qu’elle. La dynamique, peut être travaillée plus finement à la lumière d’un rendu beaucoup plus fluide et analytique. Mixer pour de l’immersif et pour un gauche/droite sont deux démarches acoustiques et artistiques différentes et penser qu’on peut éparpiller ce dernier en substituant au panoramique la matrice, ne paraît pas un bon calcul. Il faut travailler ses sources et sa dynamique autrement.
Du coup, ce qui est vrai en classique où L-ISA a fait ses preuves et apporte enfin l’air à ce style musical, l’analyse et la masse orchestrale en 3D que le gauche/droite ne fait qu’esquisser maladroitement, n’en est qu’à ses débuts en variété. Les formations L-ISA dispensées par L-Acoustics durant 3 jours et dont on nous a dit le plus grand bien, parlent aussi mix, mais il serait bon que les écoles de son s’y intéressent aussi très vite.
Au pays du son de demain, quelques goodies qui nous rappellent que du bon son, ça se fait avec ce qui sonne, même si c’est vieux ou analogique. Surtout diront certains !
Reste maintenant à trouver un équilibre satisfaisant entre coût d’un déploiement L-ISA et apport tangible vu côté public dont il faut souligner la plus grande difficulté à percevoir ce qui nous semble si évident. Il faudra sans doute passer plus de temps à construire les shows en scénarisant plus le son dans l’espace, en accompagnant le chanteur dans ses déplacements et en mettant une dose de folie dans le rendu, sans perdre pour autant le « boulet central » la signature propre à tout concert.
C’est probablement à ce prix que le public reconnaîtra et plébiscitera l’immersif qu’il connaît bien pour l’entendre notamment au cinéma depuis belle lurette. L-ISA, et tout système par objet, devra apporter autant de liberté et de spontanéité à un show que les liaisons HF l’ont fait, quitte à rajouter un peu de bois sur les côtés ou à l’arrière pour ne jamais perdre la relation son / artiste au cas où ce dernier part en balade en salle. On aimerait aussi avoir un K3, 3 comme trois moteurs permettant de dépasser les 110° sans perdre du SPL au lointain et un Kara 2 avec des L-Fins et deux moteurs pour les mêmes raisons. 110° en immersif, c’est vraiment trop court.
Quoi qu’il en soit et dans l’attente que le Père Noël plein de fils de Marcoussis nous gâte, place aux artistes et à leurs techniciens de talent bien formés pour exploiter toujours mieux les ressources actuelles. Une chose est certaine, on n’a jamais rien trouvé de mieux que l’air pour y mixer du son.
Pedro Peixoto qui a travaillé sur cette tournée s’est éteint le 30 mai. Ce reportage lui est dédié. Un dernier mot de celles et ceux qui le côtoyaient.
Pedro était un mec en or ! Toujours positif, toujours serein, toujours pro ! Le simple fait de le voir arriver et de nous dire bonjour nous plaquait déjà un sourire sur le visage ! Quel plaisir de travailler avec lui !!! Il était aussi brillant, consciencieux, rigoureux que généreux, humble, drôle… Toutes les équipes de Melpomen s’associent à ses proches et à sa famille pour lui rendre un grand hommage. Qu’il repose en paix . . .
Yamaha annonce la sortie de modèles de scripts Python pour faciliter le contrôle externe des consoles de mixage numériques des séries CL, QL et TF. Ces nouvelles possibilités de contrôle vont encore élargir leur polyvalence et leur praticité.
Python est un langage de programmation standard au codage simple conçu pour de vastes applications. Ces nouveaux modèles de scripts Python proposés par Yamaha pour les consoles des séries CL, QL et TF rendent possible le contrôle distant des rappels des mémoires de scènes, des mouvements de faders, des commutations ON/OFF des canaux… L’utilisateur pourra facilement adapter ces modèles pour contrôler n’importe quel scène et canal.
QLab
Le logiciel QLab de Figure 53 supporte l’utilisation de scripts externes, et permettra donc de contrôler facilement les différents paramètres des consoles numériques Yamaha des séries CL, QL et TF.
Chris Ashworth
Chris Ashworth, PDG de Figure 53, s’en réjouit : « QLab a toujours été un parfait mélange de technique et d’artistique. Nous avons imaginé ce logiciel en ce sens, afin de faciliter le quotidien de nombre d’artistes à travers le monde et nous sommes convaincu que cette intégration avec les consoles Yamaha poursuivra cette mission. »
Yoshi Tsugawa
Yoshi Tsugawa, Senior General Manager de la division Yamaha Audio Business ajoute : « Le Show Control est devenu un aspect essentiel du design de systèmes pour les productions théâtrales. En proposant cette intégration avec le logiciel QLab de Figure 53, un nouveau potentiel s’ouvre dans ce domaine aux utilisateurs de consoles numériques Yamaha »
L’immeuble abritant les bureaux, la R&D, le musée, les archives, bref, tout Shure à quelques encablures de Chicago.
Mardi 25 juin, Algam Entreprises vous invite dans ses bureaux parisiens pour découvrir la nouvelle gamme de micros cravate et serre-têtes omnidirectionnels miniatures TwinPlex et les émetteurs ADX de la gamme Axient Digital de Shure.
TwinPlex ? Un peu d’histoire pour commencer.
Michael Johns, senior product manager de Shure durant la démo de portée en milieu hostile au Soldier Field en Axient Digital. A 10mW…et loin.
Il y a deux ans, on nous a invité avec quelques confrères à Niles, dans la proche banlieue de Chicago au siège de Shure pour nous présenter deux produits majeurs et complémentaires : une nouvelle famille de liaisons numériques Axient Digital basée sur le savoir faire maison et les avancées de feu la gamme Axient, analogique mais tellement efficace, et un nouveau capteur, tout petit, appelé TwinPlex.
Lors de ces deux journées menées mégahertz battant, on nous a démontré la qualité opérationnelle des deux à l’aide de démos aussi grandioses que réussies. Impossible n’est pas français, mais certainement pas américain non plus !
l’ADX1, le bodypack de la série X, difficile à prendre à défaut puisque capable de changer de fréquence à la moindre sollicitation grâce à ShowLink.Le tout petit bodypack ADX1M, embarquant une antenne interne adaptative, un récepteur ShowLink et enfin étanche pour pouvoir êre porté à même la peau. Il est déployé en grand nombre à Mogador pour les comédies musicales qui y sont données.Le microphone miniature haut de gamme TL46 a été spécialement optimisé pour la voix parlée et pour toute application nécessitant un microphone ayant une sensibilité élevée
Deux ans plus tard, l’Axient Digital est pleinement opérationnel et disponible sous toutes ses variantes main et ceinture, voire cœur avec l’ADX1M, et toute une gamme numérique a été déclinée accélérant la mise à la retraite de la vaillante gamme analogique Pro et semi-Pro de Shure.
TwinPlex
TwinPlex a nécessité plus de temps de développement, de mise au point et d’écoutes et ce malgré des performances déjà très bonnes que nous avons pu juger sur pieds, 4, lors d’une écoute comparative entre un proto de Shure et un modèle du commerce de son concurrent danois.
Jordan et Hedi qui ont chanté et joué pour nous équipés de deux liaisons complètes reliées à deux micros sur le front, dont un prototype de TwinPlex.Il s’agit d’émetteurs AD1
Cette écoute comparative basée sur du chant et de la parole, a eu lieu dans une petite salle de spectacle privatisée pour l’occasion et faisant face à l’immense lac Michigan. On n’a pu que constater la similitude de rendu entre les deux capteurs dont, en plus, les quelques points d’égalisation se sont révélés quasi identiques.
L’égalisation du prototype de TwinPlex avec la voix de JordanL’égalisation du capteur concurrent avec le même Jordan
Fallait-il commercialiser pour autant un produit légèrement plus grand que celui de son rival et dont les specs ont pris un coup de vieux suite à la refonte de l’électronique embarquée de ce dernier. La réponse est non.
Les ingénieurs de Shure ont donc tout repensé en ne gardant que le principe de la double capsule au rendu parfaitement omnidirectionnel, la résistance à l’eau et le câble virtuellement indestructible.
Pour vous donner une idée de la taille des éléments du TwinPlex (le vieux prototype)Un superbe éclaté de la nouvelle tête omnidirectionnelle.
Nous avons pu voir à l’oeuvre les machines de torture, discuter de la « recette » de la transpiration artificielle, admirer les sortes de fours générant du froid, du chaud, du sec, de l’humidité, rien ne leur a été épargné.
Inlassablement et 24/24 les minuscules fils de 1,1 et 1,6 mm ont été soumis à des épreuves qui dépassent largement ce qu’ils auront à connaître durant leur vie commerciale.La machine à déposer des gouttelettes d’eau ou de « sueur » bien entendu salée sur les transducteurs. Limite sadique mais indispensable.
Une fois le projet arrêté il a fallu créer les outils et les automates capables de fabriquer les pièces et de les assembler aux tolérances les plus strictes, des machines qui pour la plupart n’existent pas, afin d’être en mesure de satisfaire à la demande mondiale et de pouvoir garantir la variété de modèles que le marché réclame. Le résultat deux ans plus tard est un micro encore plus petit et dont l’électronique miniaturisée à l’extrême a été placée au plus près des capteurs, en fait en sandwich entre les deux, gagnant ainsi de la place et des dB. La bataille commerciale peut désormais commencer !
La version TL48 spécifiquement conçue pour le broadcast et le port en cravate.Le TL45 conçu pour les comédies musicales, son flat, sensibilité basse et fil de 1,1 mm, mais aussi teinte chair foncée et connecteur Lemo. Non Ludo, ça va aller ;0)
Tout ceci donne une gamme très, très vaste que mon homonyme de chez Algam a du appréhender et se fera un plaisir de vous présenter lors de deux sessions le 25 juin 2019, matin entre 11 et 13h30 ou après-midi entre 17 et 19h30, rafraichissements compris.
– Pour de plus amples renseignements, cliquez ici et laissez-vous guider. – Si enfin vous voulez voir de plus près dès maintenant la gamme TwinPlex et l’anglais ne vous fait pas peur, cliquez ici et envolez vous aux Etats Unis
Poussés par une heureuse dynamique depuis deux ans, les projecteurs néo-rétro Portman bénéficient d’une belle cote d’amour baignée par la douce chaleur de leurs lampes halogènes.
L’accueil de Dominik Zimakowski, le PDG de Portman, est aussi chaleureux que ses produits.
Sensibles à l’impact énergétique, les jeunes polonais derrière cette marque ont eu à cœur d’éco-responsabiliser leurs produits, sans les dénaturer. Au bout de longs mois de recherche ils ont adapté une lampe au filament de leds à leur premier projecteur, pour créer le P1 Mini Led.
P1 Mini Led
Le design vintage des projecteurs Portman s’embellit avec les discrètes touches de couleurs apportées par les modules leds RGBW se reflétant dans les miroirs.
Malgré une taille diminuée de vingt pour cent pour s’adapter harmonieusement à cette nouvelle source, ils ont réussi à garder un vrai feeling halogène avec tout le bénéfice d’une réalisation à base led.
Les sept lampes disposées en cercle, au sein de cette serrurerie typique, sont des crayons « quartz » led de trois watts, à la température très chaude de 1800K, pour donner l’impression d’une lampe traditionnelle graduée à faible intensité. Derrière chaque source est toujours disposé un réflecteur miroir martelé, élément précieux pour donner ce look unique en nid d’abeille, agrémenté maintenant de bandes de leds RGBW pour illuminer chaque hexagone en couleurs. La consommation est ridiculement basse, avec moins de 95 watts pour les 8 kg du P1 Mini Led. De couleur noire, équipé au choix de réflecteurs en argent ou or, la dernière offrande de Portman ne déroutera pas ses fidèles à l’utilisation. L’afficheur à l’arrière permettant de choisir parmi les cinq modes DMX de la librairie, DMX In & Out compatible RDM, Wireless DMX en option, le P1 Mini Led propose en supplément plusieurs voies de macros pour simplifier la programmation.
Les premières livraisons sont prévues pour juin, assurées en exclusivité pour la France par Axente.
Christian Bréan, concepteur lumière du Moulin Rouge, a récemment renouvelé ses projecteurs de poursuite et choisi Alice, la toute dernière génération de poursuite à leds de Robert Juliat. Trois nouvelles poursuites Robert Juliat Alice 600 W LED ont rejoint récemment la revue Féerie.
Ce spectacle, qui tient l’affiche depuis 19 ans, retrace l’histoire du Moulin Rouge pendant deux heures d’enchantement mêlant tableaux dansés et numéros surprises. Tous les soirs, c’est un monde de rêve qui s’invente sur scène avec 60 artistes, 1 000 costumes de plumes, cristaux et paillettes, des performances exceptionnelles, des décors somptueux et des musiques françaises originales, sans oublier le célèbre French-cancan.
Le Moulin Rouge, c’est une ambiance unique qui séduit aussi bien les parisiens que les visiteurs du monde entier: 600 000 spectateurs annuels et deux représentations par soir sans jour de relâche.
Les poursuites Alice ont trouvé leur place dans ce lieu mythique, installées en passerelle technique, avec une portée de 15 à 30 mètres sur une scène de 30 mètres d’ouverture.
Choisie pour sa consommation énergétique réduite, l’excellente qualité du faisceau et la température de couleur, Alice convient aussi parfaitement aux poursuiteurs qui ont vraiment gagné en confort d’utilisation. Ce modèle LED dégage beaucoup moins de chaleur que les anciens modèles à lampe, qualité très appréciable pour assurer leur rôle quatre heures par soir dans les meilleures conditions.
Fournis par la société Alterlite, distributeur agréé Robert Juliat, ces nouveaux modèles respectent également les attentes esthétiques des équipes comme le confirme Christian Bréan, concepteur des lumières du Moulin Rouge. « J’étais très confiant lors des essais réalisés pour comparer nos anciennes Lucy 1 200 W à décharge avec les nouvelles poursuites Alice, et je constate que nous avons fait le bon choix.
Nos trois poursuites Alice ont un faisceau identique en uniformité et température de couleur et leur rendement lumineux reste constant sur la durée. C’est capital pour un spectacle comme Féerie où nous mettons en lumière trois solistes sur scène tout au long de la revue. Avec les Alice, le rapport est très équilibré entre les trois artistes. »
2019 est donc une année faste pour le Moulin Rouge et pour Robert Juliat, qui fêtent respectivement leurs 130 et 100 ans. Preuve que l’on peut être centenaire et s’inscrire dans la modernité grâce aux nouvelles technologies.
Associé à de grandes institutions musicales, théâtrales et scientifiques françaises, Amadeus a imaginé un équipement immersif hors du commun au Palais National Omnisports de Pékin, qui accueillera au cours des quinze prochaines années, un spectacle à la démesure de la Chine. Amadeus signe une nouvelle installation de grande ampleur au sein du Palais National Omnisports de Pékin (Chine) comptant quelques 180 enceintes acoustiques installées dans un espace scénique de près de 10 000 m². Cette installation majeure intervient dans le cadre du spectacle ‘The Long Gone Dinosaur’ spécialement créé pour et au sein du Palais National Omnisports de Pékin, dont les premières représentations officielles débuteront avant la fin de cette année.
La salle faisant face à la « scène » dont on devine l’écran incurvé venant saturer le champ de vision des spectateurs jusqu’à générer un ciel plus vrai que nature. On distingue aussi l’antenne WFS supérieure.
Les producteurs de ce spectacle de la démesure envisagent son exploitation au cours des quinze prochaines années au sein du Palais National Omnisports, situé au sein du Parc Olympique de Pékin construit dans le cadre des Jeux olympiques d’été de 2008. Principalement destiné aux jeunes publics, ce spectacle a une vocation éducative. Il raconte l’histoire évolutive des dinosaures, depuis leur genèse jusqu’à leur extinction, il y a 65 millions d’années. Ce spectacle compte parmi les plus ambitieux jamais produits en Chine. La scénographie technique y est monumentale, au même titre que les décors, incluant des forêts, réalisées au moyen de vrais arbres et plantes, des montagnes réalisées au moyen de vraies roches, un lac… Un système permettant la chute de pluies participe au projet artistique, mais irrigue également les différentes plantes.
Un T-Rex pas content. Remarquez la qualité des projections obtenues avec l’écran 12K
Un système de diffusion sonore immersif, ainsi que des dinosaures robotisés de taille réelle, déambulant au sein du Palais Omnisports au moyen de rails dissimulés, mais aussi un écran LED incurvé de 150 mètres de large par 30 mètres de hauteur, ayant une résolution de 12K viennent compléter cette installation titanesque.
Amadeus a travaillé en étroite collaboration avec des ingénieurs du son, des créateurs sonores et des artistes en lien avec de prestigieuses institutions musicales, théâtrales et scientifiques, incluant le Théâtre National de Chaillot, La Gaîté Lyrique et le STMS (Sciences et Technologies de la Musique et du Son), laboratoire fondé en 1995 et hébergé au sein de l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique associant le CNRS, Sorbonne Université, le Ministère de la Culture et l’IRCAM autour d’une thématique de recherche interdisciplinaire sur les sciences et technologies de la musique et du son.
« La réussite de ce projet est indissociable des équipes qui ont su imaginer, mettre en œuvre, créer, composer avec et pour les produits et les technologies installés. Ce projet est une formidable réussite commune, globale, un éloge aux savoir-faire et aux compétences rares dont nous disposons en France, » évoque Gaëtan Byk, Directeur Marketing de la marque Amadeus.
« Nous avons dès le début pris le parti de monter une équipe forte, incluant des profils aux talents, sensibilités et parcours complémentaires et pour la plupart issus de prestigieuses institutions françaises, dont Marc Piera (Théâtre National de Chaillot), Jean-Marc Harel (La Gaîté Lyrique), Guillaume Jacquemin (Buzzing Light), Johan Lescure, Clément Vallon et Thierry Coduys, qui a notamment travaillé aux cotés de grands noms tels que Luciano Berio, Pascal Dusapin, Philip Glass, Karlheinz Stockhausen ou encore Steve Reich, entre autres, » ajoute Gaëtan Byk.
Jean-Marc Harel, Responsable du Département Son au sein de La Gaité Lyrique à Paris a été notamment en charge du management des équipes techniques locales affectées au montage des équipements électroacoustiques. Il a par ailleurs encadré les phases de rigging sur site et réalisé les différentes simulations électro-acoustiques préalables au montage des équipements…
Marc Piera, Responsable du Département Son au sein du Théâtre National de Chaillot a été notamment en charge de la calibration fine des systèmes de diffusion électroacoustiques. « Parvenir à offrir un son clair et intelligible pour un maximum de spectateurs a été notre plus grand challenge, compte tenu des propriétés acoustiques du Palais Omnisport, notamment du temps de réverbération avoisinant les 4 secondes (sans audience) et de la grande quantité de surface spéculaire. Les différentes technologies de haut-parleurs utilisées, incluant notamment des enceintes point source, ligne source, ou encore des caissons à pavillon hyperbolique replié ont rajouté une couche de complexité au processus de calibration globale, » évoque Marc Piera. « Nous avons donc principalement travaillé autour de la directivité des sources acoustiques, en optimisant leurs positions (en X,Y, Z) ainsi que leurs orientations (dans les axes horizontal et vertical) afin de minimiser les réflexions, » poursuit Marc Piera.
Bien caché dans une végétation luxuriante, un des 13 clusters de 5 Diva XS
Le système de diffusion est articulé autour de deux ‘antennes’ principales, fonctionnant selon les principes de la WFS (Wave Field Synthesis). La ligne supérieure, suspendue à une dizaine de mètres du sol, est composée de 8 clusters, chacun incluant 4 enceintes de technologie ligne source Amadeus DIVA XL, combinées à un renfort de grave Amadeus DIVA XL SUB. La ligne inférieure, posée au sol, est composée de 13 clusters, chacun incluant 5 enceintes de technologie ligne source Amadeus DIVA XS, combinées à un renfort de grave DIVA XS SUB.
Le système de surround latéral est constitué de 4 clusters (deux par côté), chacun incluant 4 enceintes de technologie ligne source Amadeus DIVA XL, combinées à un renfort de grave Amadeus DIVA XL SUB. Un ensemble de diffusion zénithal composé de 32 enceintes point source Amadeus UDX 15 complète le dispositif.
La plage fréquentielle destinée au LFE (Low Frequency Effects) est assurée par 12 caissons sur-mesure, développés spécifiquement pour le Palais National Omnisports de Pékin et baptisés MAESTRO II. Ils intègrent deux transducteurs de 15 pouces à grande excursion, montés en configuration push-pull.
Le clou du spectacle tout en bas, les subs Maestro II
Le système MAESTRO II a été développé en vue de favoriser un niveau de pression maximum de 147 dB principalement en dessous de 50 Hz, tout en acceptant une ‘faible’ puissance admissible de ‘seulement’ 2000 W/4Ω AES. Sa sensibilité de 112 dB est notamment permise grâce au gain exceptionnel induit par son pavillon hyperbolique replié de près de 3.5 mètres. Au sein du Palais National Omnisports de Pékin, seulement 12 MAESTRO II sont utilisés, chacun étant amplifié au moyen de canaux de Lab Gruppen C88:4 utilisés en Bridge Mode, développant ainsi 4600W/4Ω.
Les neuf dinosaures reproduits à leur taille réelle représentent différentes espèces et notamment des Brachiosaures, Tyrannosaures Rex, Tricératops, Quetzalcoatlus et Deinosuchus. Plus de trois années ont été nécessaires à leur conception, dans un chantier naval spécialement équipé pour accueillir et manipuler de tels monstres mécaniques de plusieurs dizaines de tonnes. Le Brachiosaure mesure plus de 13 mètres de hauteur, par exemple.. Les équipes de conception ont intégré des ingénieurs allemands, grecs et chinois.
Plus vraies que nature et évoluant dans un décor en grande partie naturel le long de rails que l’on devine, deux des stars du spectacle.
Le spectacle ‘The Long Gone Dinosaur’ a été produit par Mr. HE LiDe et son épouse, Mme HE Qin Xiaomei, renommés en Chine pour la création des spectacles ‘Impression Liu Sanjie’ et ‘Shaolin Temple Kung Fu’ qui ont tourné dans le monde entier durant plus de 10 ans. « Cette dernière création est très importante en Chine. Notre gouvernement stimule l’industrie culturelle en soutenant des créations originales telles que celle-ci », précise M. HE LiDe. « De nombreuses compagnies privées investissent également massivement dans l’industrie culturelle. Il y a quelques décennies à peine, il était difficile de voir un film en Chine. Cela est désormais une chose facile et les opportunités de divertissements sont de plus en plus nombreuses. Le spectacle The Long Gone Dinosaur met l’accent sur la création et l’innovation, en utilisant des technologies de pointe, développées par des fabricants issus du monde entier avec lesquels nous avons eu plaisir à travailler, tout comme Amadeus en France. Nous avons accompli de grandes choses en travaillant tous ensemble, », ajoute M. HE LiDe.
Amadeus a également travaillé en étroite collaboration avec leur distributeur local, la société Guangzhou SignKing ET Co., Ltd. « Le projet a déjà battu huit records au sein du Guinness des records, » précise Wymen Wong, Directeur Exécutif de la société Guangzhou SignKing ET Co., Ltd.
Dans le prolongement de la venue de Marc Piera et de Jean-Marc Harel ; Thierry Coduys, Guillaume Jacquemin, Johan Lescure et Clément Vallon se sont rendus à plusieurs reprises en Chine, afin de concevoir le design sonore conformément aux exigences du scénographe et du producteur, ainsi que pour mixer et spatialiser les différents matériaux sonores. La ‘bande originale’ de ce spectacle associe de la musique classique à des centaines d’effets sonores et notamment de pluies, de tonnerres, de vents, de tempêtes, de météorites, de vagues…
La fin des dinosaures est proche.
« Dès le début du projet, nous avons pris le parti de travailler avec nos propres matériaux sonores, basés sur des enregistrements originaux, que nous avons par la suite améliorés grâce à différents outils de synthèse modulaires. Quelques matériaux ont même été enregistrés au moyen de techniques d’enregistrement ambisoniques, nativement compatibles avec le système HOLOPHONIX, » précise Thierry Coduys.
Nous avons par la suite utilisé le processeur HOLOPHONIX afin de mixer et de réverbérer ces matériaux sonores, au moyen de plusieurs algorithmes de spatialisation embarqués et notamment Higher-Order Ambisonics (2D, 3D) Vector-Base Intensity Panning (2D, 3D), Vector-Base Amplitude Panning (2D, 3D), Wave Field Synthesis, Angular 2D et k-Nearest Neighbor, » précise Thierry Coduys. « Le séquenceur graphique IanniX nous a également permis de concevoir un grand nombre de trajectoires spatiales dans un univers tridimensionnel, synchronisées avec la vidéo, la lumière et le son selon différents langages dont OSC, Syphon, ArtNet… La création électroacoustique dans son ensemble a été ainsi encodée via HOLOPHONIX puis ‘couchée’ sur un lecteur/enregistreur numérique multipistes, » conclut Thierry Coduys.
Les équipements installés au sein du Palais National Omnisports de Pékin
Seule marque latine du quatuor doré des années 2000, Claypaky fait partie de ces fabricants cultes de projecteurs, comme Martin, Vari-Lite et High End. Emmené par la vision de son fondateur, Pasquale Quadri, soutenu par le charisme de son directeur Pio Nahum, Claypaky a traversé depuis deux décennies d’intenses changements sans faiblir.
Toutes les nouveautés Claypaky dévoilées au Prolight+Sound.
La rentrée des Transalpins, devenus allemands après leur rachat par Osram à la mort de Pasquale Quadri, était cependant cruciale. Le succès des Sharpy en 2010, puis des B-Eye trois ans après s’est lentement estompé, malgré de passionnantes machines comme l’Unico ou l’Axcor 900. Alors que toute notre industrie semble être sortie de sa récession mondiale, Claypaky tue le suspens dans l’œuf avec le révolutionnaire Xtylos (déjà chroniqué ici), une gamme Axcor qui prend de l’ampleur et les HY B-Eye 15 et K25, successeurs tant attendus des B-Eye leurs lyres led vedettes.
HY B-Eye K25 et K15
Partiellement dévoilés lors du dernier Plasa, les HY B-Eye K25 et K15 succèdent aux incontournables B-Eye K20 et K10 en multipliant par deux leur puissance. Semblables à leurs aînés avec toujours cette boîte à bonbons qui orne leur large figure, une lyre et un socle inspirés de la série Axcor, leurs matrices de 37 et 19 leds ont pourtant subi un changement radical.
Entre la luminosité exceptionnelle de leurs leds et le design revisité des lentilles quasi transparentes, c’est une véritable bouche de feu que nous offrent les nouveaux K25 et K15.
Adieu la multipuce Osram 15 W RGBW, c’est une Stage II Osram Ostar de 40 W qui assure maintenant la luminosité. Drivées à 30 watts pour assurer une uniformité absolue de plusieurs HY B-Eye dans le temps, la lumière émise par les puces est canalisée jusqu’au cœur même des lentilles. Ce procédé sur mesure permet d’obtenir un flux homogène au rendement maximal, qui tire de la consommation des deux modèles -1100 VA et 600 VA pour les K25 et K15 un flux phénoménal. La précision des couleurs gagne aussi plusieurs crans, avec une meilleure distribution RGBW, un canal dédié pour contrôler la température de couleur, une balance des blancs de 2500 à 8000K et des simulations de sources diverses dont les fameuses lampes halogènes.
Si le reste des fonctions est identique aux Aleda B-Eye, mappage DMX inclus, de nombreuses améliorations sont apportées pour parfaire leur utilisation. Ainsi le zoom mécanique, dont la large plage d’utilisation de 4 à 60° pouvait coincer sous certaines conditions, s’améliore avec une rétractation automatique par la batterie lors de la coupure électrique de la machine.
Dans la même logique, la rotation bidirectionnelle de la face avant s’effectue maintenant sans devoir serrer le zoom au préalable, et s’avère plus solide et silencieuse qu’auparavant. Pour clôturer le tout, l’intégration du protocole Kling-Net, qui revient lui aussi beaucoup à la mode, simplifiera considérablement les mélanges de vidéo et lumière au sein du mapping de leds. Les premières livraisons des HY B-Eye K25 et K15, avec une centaine de pièces en cours, laissent présager un succès aussi grand que celui des K20 et K10.
Axcor Wash 600
Large lentille en avant, l’Axcor Wash 600 se veut le parfait complément de l’Axcor Profile 600.
Construit sur la base de l’Axcor Profile 600 auquel il s’associe, ce wash se distingue par sa large optique de 200 mm, son amplitude de zoom 5° – 55°, un module de 4 couteaux et sa très complète gestion des couleurs.
Disponible en deux variantes de moteur led, l’Axcor Wash peut être choisi suivant les besoins de chacun. En version standard, les 500 W de leds blanches procurent un flux de 28 000 lumens à 6500K, avec un IRC limité à 70. Le modèle HC monte son IRC à 90 et descend à 21 000 lumens calibrés à 5600K. Dans les deux cas, un choix de l’optique de sortie est aussi possible, soit en lentille claire, en peebles (PC) voir encore en Fresnel, ce qui changera forcément un peu l’amplitude de zoom et le flux lumineux. Ces différentes lentilles sont interchangeables et peuvent être achetées en option. Pas d’effets optiques particuliers pour cet asservi dont l’aspect wash est particulièrement soigné, mais Claypaky propose une judicieuse trichromie CMY, un correcteur linéaire de CTO et deux roues de couleurs, dont l’une avec un filtre IRC.
Mini-B
Petit mais costaud, tel pourrait être la devise du Mini-B, le tout petit frère de la série HY B-Eye.
Certains d’entre vous se souviennent peut-être du K5, ce petit frère un peu délaissé de la série Aleda . Il revient aujourd’hui sous les traits du Mini-B, un concentré d’énergie dans un corps riquiqui. 7 kg, une trentaine de centimètres, plus rapide qu’un Sharpy, un prix au raz du plancher mais pourtant 240 W de leds RGBW de haute volée, le Mini-B risque fort de se glisser partout.
Composé d’une couronne extérieure de 6 leds et d’un point central, le Mini-B ne se prête évidemment pas à des mouvements kaléidoscopiques ni de vortex. Pourtant son zoom de 4° à 55° permet de passer en un clin d’œil d’un Beam nerveux à un Wash efficace aux couleurs choisies.
Les deux zones de leds peuvent se gérer indépendamment depuis la console ou grâce aux macros internes pour offrir des effets graphiques supplémentaires. Plus petit asservi à led jamais produit par Claypaky, le Mini-B sera bientôt disponible en France.
CloudIO
Outil de diagnostic et de test à l’usage des techniciens de maintenance, le CloudIO permet d’automatiser un certain nombre de tâches complexes. Utilisable avec la majorité des projecteurs Claypaky, cette interface est équipée d’un écran tactile et de quatre encodeurs pour les manipulations, ainsi que de ports DMX, ethernet, USB et connexion sans-fil.
Rapidement, les données des projecteurs sont analysées, classées et triées. Les mises à jour sont disponibles immédiatement, ainsi qu’une assistance en ligne auprès de Claypaky si besoin. Les informations collectées permettent d’assurer le suivi de chaque machine, d’organiser sa maintenance et de vérifier l’état du projecteur, comme par exemple le nombre d’heures d’utilisation des lampes ou les problèmes rencontrés durant l’exploitation. Le système multiplateforme CloudIO est amené à prendre de plus en plus d’importance avec l’ajout de fonctions avancées dans les prochains mois.
Située au pied de la dune du Pilat dans le bassin d’Arcachon, l’ancienne salle des fêtes de La Teste de Buch vient d’être transformée en une véritable salle de spectacle par Concept Group, et dispose désormais des dernières nouveautés son et lumière. Cette ville de bord de mer, 2ème plus gros bassin d’emploi de la Gironde, portait le projet de remettre la culture au centre de la cité. La salle des fêtes Pierre Cravey qui avait été inaugurée en 1994 commençait à pâtir du poids des années. Le maire, très attaché au pôle culturel, voulait reprendre une longueur d’avance sur le bassin avec un lieu d’accueil digne de ce nom.
Dans le hall d’entrée du Théâtre Cravey et de gauche à droite Baptiste Hazera le Directeur technique de Concept Group, Frédéric Nadeau le Régisseur général du Théâtre Cravey et Johann Dubuc, directeur associé de Concept Group en charge du Sud-Ouest
Si la salle des fêtes se limitait à une jauge de 700 personnes, les différentes configurations d’accueil du théâtre Cravey vont aujourd’hui de 480 places assises à 1 000 places debout. Quand le gradin ne se referme que partiellement, une configuration mixte de 500 places est proposée, comme lors du concert de Jeanne Added dans le cadre de l’édition 2019 du festival Les Musicales. La scène est quant à elle passée de 12 x 8 mètres à 21 x 10 mètres. Concept Group avec ses 5 agences de Bordeaux, Toulouse, Marseille, Brignoles et Cannes est un prestataire reconnu dans le sud de la France. L’une de ses forces est d’être très ancré dans les territoires où il opère. « Grâce à leur qualité de conseil et un très bon positionnement sur les coefficients de location, Concept est devenu notre partenaire sur le marché locatif il y a 4 ans, explique Frédéric Nadeau, Régisseur Général du Théâtre Cravey ». Le prestataire qui avait déjà transformé quelques années plus tôt l’ancienne mairie en médiathèque a ainsi bâti une véritable relation de confiance avec le service technique de la ville. L’agence bordelaise a remporté tous les lots techniques de l’appel d’offre, de la machinerie à la diffusion sonore, en passant par l’intercommunication, l’éclairage scénique et la vidéo.
Côté son, c’est un système ViRay de la marque CODA Audio qui a été installé avec 8 boîtes par côté accompagnées d’un renfort de grave SC2-F en haut de ligne. Au sol on retrouve 2 subs SCP placés sous la scène dans une réserve prévue à cet effet.
La ligne de 8 ViRay surmonté d’un SC2-F
« Concept est arrivé avec une solution novatrice avec le ViRay. La volonté de moderniser la salle pour garder une longueur d’avance nous imposait de voir sur 10 ou 15 ans et pas de se contenter des quelques références actuelles parfois vieillissantes. Pour nous CODA Audio est une solution d’avenir. Technologiquement c’est impeccable. Le son est très propre, notamment dans le bas, grâce au Sensor Control qui donne aux amplificateurs un retour d’information du débattement du haut-parleur, ce qui permet de corriger en temps réel leur distorsion naturelle. » Frédéric ne partait pas à l’aveugle, car profitant d’avoir du CODA à disposition dans le parc de location de Concept Group, il a pu découvrir la marque lors d’un certain nombre d’évènements avant la réfection du lieu. Il faut dire que le prestataire a basculé en 2017 son parc sur la seule marque CODA Audio en deux ans.
Jeanne Added en plein show sur du Coda Audio
« Lors de la première année c’est l’agence de Bordeaux qui a été pilote, détaille Johann Dubuc, directeur associé de Concept Group. On avait des doutes et ça nous a permis de voir que ça ne posait aucun problème de proposer un système CODA Audio, aussi bien aux salles qu’aux productions d’évènements ou aux ingénieurs du son. Une fois sur place, l’accueil du système est extrêmement positif. L’année suivante, tout le groupe a suivi. Leurs systèmes se déploient facilement, sonnent extrêmement bien et c’est une marque rentable car un peu mieux positionnée que d’autres au niveau du prix. »
Baptiste Hazera, Directeur Technique de Concept Group nous en dit plus sur les caractéristiques de la marque allemande : « On apprécie les systèmes CODA Audio d’abord pour la qualité acoustique. Ils fabriquent eux même transducteurs et ébénisteries. Pour nous, leurs enceintes se résument en trois mots : précision, définition, couleur. Mais jusqu’à présent la partie logicielle était un peu à la traîne. On attendait la V2 depuis longtemps et on n’est pas déçu. Ils ont tout revu et on sent que cela a été pensé pour les utilisateurs avec un énorme bond en avant d’un point de vue ergonomique. »
Baptiste qui a accompagné la mise en place technique et le calage du système, est également heureux d’avoir pu travailler en amont du projet avec les architectes, pour s’assurer d’avoir les points d’accroche aux endroits optimaux. L’acoustique de la salle a également été revue lors des travaux et le résultat est au rendez-vous. La puissance ressentie est là mais jamais dérangeante, on communique facilement avec son voisin tout en ressentant parfaitement les vibrations rock-électro de Jeanne Added, victoire de la musique 2019. « Dès qu’on a entendu le système calé par Baptiste, on a su qu’on avait fait le bon choix, conclut Frédéric. »
Côté lumière, si la salle a conservé la grosse centaine de projecteurs de son parc précédent, celui-ci a vu entrer de nouvelles références, pour encore mieux accueillir les artistes avec 6 MegaPointe et 10 LEDBeam 150 de Robe. « Nous voulions des produits sûrs et demandés sur les fiches techniques, explique Frédéric. Avec Robe, nous n’avons pas pris de risque. »
Parmi les nouveautés citons aussi du Chauvet avec 10 PAR à LED de la série Colorado et 10 découpes LED Ovation E-930VW. « Pour les découpes je partais sur du trad’ et c’est Stéphane Pouydesseau le chargé d’affaires de Concept qui a suivi le projet, qui m’a parlé de la nouvelle règlementation européenne à venir sur les ampoules à filaments, et du coup j’ai opté pour de la LED, encore une fois pour penser à demain. L’Ovation 930 m’a bluffé. Il est de très bonne qualité, il ouvre super bien, il est très fluide au niveau du zoom et on a du choix dans les températures de couleur. »
Avantage d’avoir le même prestataire pour la location : la cohérence des parcs. Ainsi, Concept Group a également assuré un complément son et lumière pendant le festival Les Musicales avec quelques enceintes APS de chez CODA Audio, 14 Spiider, 18 BMFL et 2 MegaPointe supplémentaires.
Question consoles une Yamaha CL5 a été choisie pour le son et une GrandMa3 Light pour la lumière. « On a opté pour des standards ce qui est logique dans un lieu d’accueil. Nous avons également ajouté une Yamaha TF1 en fixe dans la régie pour l’accueil de petits évènements comme des conférences ou des spectacles de danse. Ça nous évite de sortir la CL5 pour deux micros. Côté lumière, j’ai également conservé le Congo Kid de chez ETC et le Cantor de chez ADB, qui équipaient la salle auparavant. »
Frédéric et son équipe de 4 permanents sont donc comblés par leur nouvel outil de travail. Si comme souvent la livraison du bâtiment a souffert de quelques délais, la mise en place technique de la salle s’est faite sans embûche. « Avec Concept, on travaille en confiance. Je connais Johann depuis de nombreuses années et j’ai découvert son équipe en travaillant avec eux sur la location. On est très heureux de leur suivi et de savoir qu’on peut toujours compter sur eux. »
le stand Robert Juliat au Prolight+Sound est toujours un concentré de technologie et de bonne humeur.
PL+S 2019. Le système de tracking SpotMe, qui permet de récupérer le suivi manuel d’un opérateur de poursuite pour diriger d’autres asservis, utilise le protocole PosiStageNet qui permet de transmettre les coordonnées X, Y, Z de tous objets ou faisceaux dans l’espace.
SpotMe et Maestro
Le système de tracking SpotMe, qui permet de récupérer le suivi manuel d’un opérateur de poursuite pour diriger d’autres asservis, utilise le protocole PosiStageNet. Ce protocole permet de transmettre les coordonnées X, Y, Z de tous objets ou faisceaux dans l’espace.
Les maîtres du Tracking poursuite se sont associés avec ZacTrack pour créer un serveur PSN dédié.
Celui-ci est pour l’instant intégré exclusivement dans les consoles GdMA2. Si le duo SpotMe et GdMA2 permet de profiter au maximum des performances de reconnaissance et gestion du tracking, pour mélanger au gré des envies les commandes provenant de la console et les paramètres récupérés auprès de la poursuite, ce n’est pas le cas pour le moment avec d’autres fabricants de pupitre lumière.
L’idée de Robert Juliat est d’assurer l’utilisation de leur système SpotMe avec tout type de console grâce à un serveur dédié, le Maestro, développé en partenariat avec les spécialistes du Tracking et des poursuites automatisées depuis 10 ans, ZacTrack. Ces derniers ont acquis suffisamment d’expérience pour proposer des bases à capteurs optiques de calibration, capables de piloter des asservis et de refaire tous les presets de positions en un clin d’œil.
La console, même le plus simple des pupitres DMX, garde le contrôle en Pan-Tilt et bénéficie de canaux DMX supplémentaires pour moduler les paramètres de Tracking gérés par le serveur Maestro. Ainsi il sera possible de créer des offset de déplacements pour les asservis, de délimiter des zones d’éclairage à l’intérieur de la scène ou encore d’associer des valeurs de zoom suivant l’éloignement de la cible visée par la poursuite.
Une démonstration vaut toujours mieux que des schémas compliqués.
Pour les utilisateurs tiers, en particulier dans les théâtres et opéra, le Maestro est une solution plus légère qui se place sur le réseau en parallèle d’autre console pour assurer à leur place le positionnement en temps réel des projecteurs et le tracking en 3D. Le Maestro est une unité Hardware accompagné d’une application sur tablette, bientôt complétée par l’ajout d’un écran pour le paramétrage local et d’une interface Web Serveur pour gérer toutes les options.
Dans le détail de fonctionnement, il conviendra bien sûr de patcher les projecteurs aussi dans le Maestro, mais leur calibration dans l’espace 3D sera assurée par le système SpotMe grâce à ses 4 points de référence. Pour s’intégrer aux régies lumière existantes, le Maestro possède un mélangeur intégré progressif de valeurs DMX qui fonctionne beaucoup plus finement qu’un simple mergeur HTP ou LTP.
Le serveur Maestro est dédié exclusivement à un seul système SpotMe, mais est capable de piloter un nombre illimité de projecteurs asservis. Toujours en développement pour proposer l’interface la plus fiable et simple possible pour les utilisateurs, le Maestro sera présenté officiellement à l’automne par Robert Juliat.
Dalis 864S Footlight
Le Dalis 864S est la déclinaison en barre de 50 cm du fameux bain de pieds asymétrique inventé par Robert Juliat pour éclairer un artiste depuis le sol sans ombres ni déformations. Toujours reconnaissable à sa discrétion, la connectique et le menu, toujours invisibles aux yeux du public, ainsi qu’à sa fameuse double rangée de 24 lentilles micro-asymétrique, le Dalis 684S est pourvu de 75 W de leds rouges, vertes, bleues royales et blanches à 2200K.
Dernière déclinaison Dalis, le 864S Footlight est dédié aux théâtres et scènes d’artistes.
Comme tous les Dalis, son refroidissement s’effectue sans ventilation pour ne générer aucun bruit, il est flicker-free et se contrôle en DMX, RDM, Art-Net et sACN.
P2FU
Le P2FU, ici en démonstration, indique la valeur de dimmer géré par cette télécommande déportée.
Le P2FU est une plateforme modulaire de commande déportée pour les poursuites Alice et Oz, qui se connecte en USB. Comme son nom complet l’indique, le module Potentiomètre 2 Fonctions USB possède deux potentiomètres paramétrables à volonté. Il s’accompagne aussi de deux boutons et d’un écran aux multiples informations.
Pouvant s’adapter en version de luminosité jour ou nuit, il permet d’assigner différentes fonctions, avec des seuils haut et bas, et peut agir sur l’intensité, les temps d’inertie ainsi que d’autres fonctions dans le futur. Pour s’adapter aux différents utilisateurs, plusieurs profils sont possibles, avec la possibilité de créer les siens. À tout moment l’écran affiche les valeurs de dimmer et le type de contrôle, local, DMX ou déporté.
Habitués au DMX sans-fil, surtout en évènementiel ou en tournage, vous êtes nombreux à ne jurer que par LumenRadio. Ces boîtiers typiques, d’un noir de jais, sont prolongés d’une antenne reprenant les codes de leur carapace industrielle. Les transmetteurs Tx opèrent avec les modules CRMX insérés directement dans les projecteurs de certains fabricants, tels Arri, Robe ou Ayrton entre autres, mais aussi avec les récepteurs Rx. Les plus récentes évolutions, comme les Nova FleX, savent changer de mode, tour à tour émetteur ou récepteur, et comprendre les protocoles DMX-Ethernet.
Le MoonLite, en taille réel, tient dans la paume d’une main. Il supporte les protocoles USITT DMX512 et Bluetooth 5.0 et RF de 2402 à 2480 MHz.
A partir du mois de mai, un nouveau module fait son apparition. Plus petit, moins onéreux et compatible Bluetooth, le TimoTwo annonce la prochaine étape de la transmission DMX sans-fil HF. Intégré dans une merveille de miniaturisation, le MoonLite se propose comme un transmetteur/récepteur avec batterie intégrée et configuration en Bluetooth depuis l’application gratuite CRMX Toolbox.
Avec votre portable iPhone ou Androïd, une nouvelle ère s’offre à vous, plus simple, plus rapide et surtout plus précise. Dans un rayon de dix à quinze mètres, l’application détecte en Bluetooth tous les MoonLite allumés, les affiche sur votre écran en les classant par leur force de signal et permet de les identifier un par un. Une fois repérés. Il suffit de les connecter pour lire leurs informations et éventuellement changer des paramètres.
Parfaitement intégré, le MoonLite peut s’utiliser dans toutes les situations (club, théâtre, convention, tournage) en cas de besoins de DMX sans-fil sur batterie.
Parmi ses derniers, outre le nom, figure le mode sans-fil du MoonLite (transmetteur ou récepteur) et l’identifiant de l’univers DMX utilisé. Avec un simple code couleur, visible sur tous les voyants, il devient clair de voir quel émetteur communique avec quels récepteurs, et sur quel canal. Surtout, plus besoin d’appairage fastidieux entre émetteur et récepteur, les reconfigurations prendront à peine quelques secondes. D’autres réglages permettent de changer le niveau d’émission de 0 à 100 mW, 40 mW étant le niveau typique d’utilisation pour 150 mètres de portée en champs libre. Au niveau maximum, la batterie s’usera plus vite mais la distance d’émission avoisinera les 300 mètres.
L’appli CRMX Toolbox permet de configurer en un tour de main les appareils LumenRadio.
Le MoonLite peut être alimenté directement par son port USB micro-B, depuis par exemple un Skypanel, ou grâce à sa batterie interne. Celle-ci est capable d’assurer de 10 à 12 heures d’autonomie en mode réception, et de 8 à 10 heures pour les transmetteurs. Dernière option, chaque MoonLite peut être protégé avec un code PIN, afin d’éviter les mauvaises manipulations.
Avec son hardware, le jeune premier de LumenRadio respire la stabilité. Construit pour durer, il possède la même qualité de fabrication que les autres produits CRMX, dans un format réduit agrémenté de 2 connecteurs XLR souples, mâle et femelle 5 points, d’une accroche velcro et de divers voyants informatifs. L’antenne est intégrée à l’enrobé de plastique noir, transpercé par l’unique bouton d’opération et les leds de statut de charge, d’émission et de mode. Encore plus stable avec sa technologie de détection des perturbations, le MoonLite sait aussi réduire son empreinte de radiofréquences grâce à sa transmission dynamique.
Dans un avenir proche, LumenRadio compte développer l’appli CRMX Toolbox pour transformer le MoonLite en boîte à outils multifonctions. Ainsi, grâce à une mise en jour via Bluetooth, micro-USB ou DMX, ce dernier sera compatible RDM, idéal pour paramétrer les projecteurs RDM à distance. Plus tard dans l’année, un menu DMX sera incorporé afin de tester directement son kit lumière depuis son smartphone.
En cours de production, une fois les certifications CE & FCC obtenues, il sera disponible très prochainement auprès d’ETC France à un prix situé sous la barre des 400 € HT.
Une jolie tournée siglée Dushow avec deux vieilles gloires à la face et retours et deux jeunes pousses au système et aux machines. Ajoutons le plein de bonnes idées, une embellisseuse anglaise très addictive, une salle bordelaise qui décoiffe et…reportage !
L’équipe son avec de gauche à droite Ivan Herceg mixeur face, Grégory Esmieu ingé système, David Chancereul mixeur retours et Maxime Rosette assistant plateau mais surtout MAOman !
Notre balade au sein de l’Arkea Arena commence par le plateau qui est copieusement garni de trouvailles et de beau matos, le tout en compagnie d’Ivan Herceg l’homme de la face, David Chancereul celui des retours et Maxime Rosette qui s’occupe des machines. En fait une très belle configuration Ableton qui sert à remplir les arrangements de la tournée via des séquences, mais aussi à gonfler la batterie avec des échantillons.
[private]
Ivan Herceg : On se sert du lecteur d’échantillons Drum Rack de ce logiciel pour compléter la caisse claire et les toms en exploitant le mode random qui joue 4 échantillons à sa guise ce qui préserve le naturel du son. On ajoute par exemple sur la snare des ambiances de pièce qui en plus sont accordées à notre caisse. Autre avantage, on peut automatiser les parties du titre où ces sons sont employés ou pas. Une intro en rim shot n’en a évidemment pas besoin.
SLU : Mais on va te retirer tes réverbes alors, tu n’en as plus besoin !
Ivan Herceg : (rires) Non, non, c’est pas pareil !
SLU : Maxime, comment es-tu arrivé sur ce projet ?
Maxime Rosette : Par Jean-Philippe Chevingt et Romain Berguin…(on l’interrompt)
SLU : Tu travailles pour Upoint toi, où il y a déjà un autre Maxime, Menelec !
Ivan Herceg : C’est pour ça qu’on l’a surnommé Mask ! C’est sa première tournée mais il est déjà à l’aise.
Les deux ordinateurs pilotés via un des pads du batteur (qui est le Directeur musical de la tournée) qui déclenche le début de chaque séquence sur Live d’Ableton, mais c’est Maxime qui l’arrête et passe à la suivante. Cette configuration est redondée grâce à EXBOX, une bascule MADI employant le BLDS pour Buffer Loop Detection System, un signal de contrôle amélioré et couché sur une piste (la jaune bien visible) sur les deux lecteurs et qui fait commuter de player en un échantillon. Autant dire que si vous l’entendez…non, vous ne pouvez pas l’entendre ;0) Pas de switch analogique et du coup, 32 pistes en 96 kHz disponibles.L’univers redondé de la séquence qui fait beau… En haut à droite c’est le EXBOX, et à gauche le iConnect MIDI qui interface le pad déclencheur des séquences et peut connecter deux ordinateurs à la fois. En dessous les deux Madiface XT servant de relai entre les MacBook Pro et le MADI Bridge, toujours RME, et qui connecte les séquences avec les consoles SSL face et retours. Une belle configuration due au talent de Maxime.
Le maître de la lumière noire
Le transport propriétaire de SSL appelé BlacklightII véhiculant 256 flux MADI en 96 kHz, avec les départs en fibre vers la face et les retours, le tout redondé comme il se doit. Ce concentrateur reçoit pour ça jusqu’à 8 paires de connecteurs MADI pour relier les stages box. En dessous le D 32.32 et ses 16 in et out AES et enfin tout en bas l’Alpha Link.
Après cette mise en bouche Abletonienne, direction la régie retour en compagnie de David Chancereul pour comprendre comment s’articule l’infrastructure de captation, mixage et transport du signal entre les deux consoles, toutes deux SSL avec une L500 aux retours et une L200 à la face.
David Chancereul : Je suis en A et maître des gains, la face est en B avec une compensation numérique de mes gains. Ce concentrateur reçoit les flux MADI de deux stage racks, des ML 32.32 qui sont placés idéalement sur scène à cour et à jardin au plus près de leurs sources respectives. Il reçoit aussi les flux MADI redondés en provenance de l’Ableton de Maxime.
Un des deux stages recevant notamment les guitares via des liaisons TG1000 Beyer. Autre avantage, les sorties des stages alimentent directement les divers subs et autre wedges spécifiques présents sur le plateau.
Ensuite j’ai un stage uniquement numérique D 32.32 qui reçoit les sorties des récepteurs micros, interface la M6000 et tout ce qui peut l’être en numérique. Enfin il y un Alpha Link pour alimenter le système depuis la console de face qui dispose ainsi d’entrées et surtout de sorties sur le plateau, qui sinon seraient impossibles.
Ivan Herceg : Comme je ne suis pas maître des gains, j’ai accès aux entrées distantes mais pas aux sorties, j’utilise donc l’Alpha Link en direct et via des fibres séparées pour alimenter les amplis, faire les talks et aussi dépanner en cas de problème les émetteurs de ears. Une Harting est prévue pour que je prenne la main.
Les deux hommes stage cour comme on franglaise chez nous. Maxime Rosette MAOman en charge les machines et à droite David Chancereul qui mixe les retours.
David Chancereul : Avec les nouveaux stages en Dante c’est désormais possible de connecter directement la console de face avec les sorties, mais pas en MADI…
SLU : Tu as un patch de combien aux retours ?
David Chancereul : 85 avec les talks. Rien qu’en analogique j’ai 56 lignes prises. Tout le reste c’est de l’AES et les liaisons. Il y a un truc assez drôle. Ivan prend la sortie analogique du récepteur Axient Digital pour pouvoir disposer du préampli de sa SSL alors que moi j’ai opté pour la sortie AES. Il a un peu plus de grave que moi, grave dont de toute façon, je n’ai que faire.
Sorti de son écrin en bois, voici la DI-01. On connaissait la RetroBox by Denis Pinchedez, voici son pendant en Classe A et sans tubes par Hacienda Labs.
SLU : C’est quoi cette DI derrière le bassiste ?
David Chancereul : Une trouvaille de Matthieu Speck (Matt, si tu nous écoutes !) Une petite société lyonnaise qui s’appelle Hacienda Labs. On l’essaie depuis trois jours et c’est très bien. Ca marche en Classe A avec une alim à découpage et ça sort sur un super transfo.
SLU : Et ce wedge, il sert juste à coller dessus le track listing ?
David Chancereul : (rires) Non, pas tout à fait. Il était sur la tournée de Louane, et J-Mi Lerouge l’avait mis à tous les musiciens. C’est Julien Bouzy au départ qui l’a retrouvé dans le stock de Dushow. C’est un wedge de Rat Sound. Hugo (Marcus, guitariste) me l’a demandé. Il ne délivre que du bas médium. Je coupe tout au-dessus de 800 Hz et j’enlève du 600 à 400. Il est quoi qu’il en soit conçu pour taper sans descendre, je l’ai mesuré et en dessous de 100 Hz, il ne donne plus rien.
Un wedge comme on n’en fait plus. 2 x 15”, un 8” et un moteur de 1,5”. Les deux derniers derniers bien que fonctionnels sont laissés au repos au bénéfice d’une chouette track list.
SLU : C’est un deux voies ?
David Chancereul : Non, trois voies mais je mute sur l’ampli tout ce qui n’alimente pas les deux 15”. Il est là pour apporter une sensation physique en complément des ears. J’y mets pas mal de batterie et les percussions des séquences. Hugo baigne dans ses amplis guitare, ses ears et son wedge. Du coup quand il va jouer devant il est tout triste (rires).
SLU : Il y a du sub Meyer sur scène…
David Chancereul : Oui, un pour les claviers, un pour la basse et un pour la batterie. Ce sont des 900 LFC. Je préfère avoir des subs en 18”.
SLU : Pour tes liaisons micro et ears tu es en Shure
Une horloge NanoClocks Rosendahl, le Spectrum Manage Shure, les trois récepteurs et tout en bas, le rack de la remote et le CPU de la 6000 t.c. electronic. Tout est nickel et super bien câblé.
David Chancereul : Oui, Axient Digital pour les micros et PSM 1000 pour les ears. La capsule d’Amir est une d:facto DPA, l’émetteur est un AD2. Nous avons 2 récepteurs quadruples AD4Q et un double AD4D avec un AXT600 pour manager les fréquences.
SLU : Content du PSM 1000 ?
David Chancereul : Oui bien sûr car j’ai en plus une nouveauté, les récepteurs P10R+. Nous sommes certainement la première tournée française à en bénéficier.
La transmission reste analogique entre émetteur et récepteur comme avec la génération précédente, mais ensuite dans le P10R+ le signal est converti en numérique et passe dans un FPGA qui va effectuer les fonctions de décodage telles que la désaccentuation, l’expansion et un peu de processing dont une partie est ouverte à l’utilisateur qui peut corriger très finement sa liaison ou ses écouteurs.
Le récepteur P10R+ dans la main de David, une brillante façon de prolonger la vie d’une liaison analogique destinée, par la force du progrès, à laisser sa place au numérique.
Tout ceci améliore considérablement la qualité du rendu et notamment l’image stéréo qui est beaucoup plus large, les artefacts liés à la compression expansion qui disparaissent et enfin la dynamique qui est améliorée. Je m’en suis rendu compte en effectuant une écoute chez Dushow à l’aide du Virtual d’une ancienne date. Je souhaitais au début partir avec une marque italienne bien connue mais Dushow a su me convaincre et a mis à notre disposition 9 liaisons juste à temps pour la tournée et j’en suis très content.
SLU : Combien de liaisons entre micros et ears ?
David Chancereul : En tout 44 fréquences car, en plus des micros chant et des retours, nous avons en TG1000 Beyer, dix liaisons instruments. Les récepteurs sont dans les racks avec les stage box car, comme la plupart fonctionnent avec des pédaliers, on préfère raccourcir au maximum le câblage.
SLU : Comment gères-tu les éventuels parasitages HF ?
David Chancereul : J’ai deux fréquences prêtes pour chaque type et marque. Deux pour l’Axient Digital, deux pour les PSM1000 et deux pour les TG1000. Je suis seul aux retours, autant être prudent.
Tout y est, le t-shirt, la console et le bôgosse !
SLU : Question puissance d’émission tu es comment ?
David Chancereul : Tous les packs musique Beyer sont à 10 mW. Les ears à 50 mW sauf le bassiste pour lequel j’ai poussé à 100 mW pour lui éviter des petits bruits dûs au placement d’une sorte de barrière avec les claviers qui à chaque fois posent problème. Les Axient Digital sont à 10 mW à part la liaison d’Amir et de sa guitare acoustique qui sont à 50 mW du fait de sa balade loin dans le public. Enfin j’enregistre en 64 pistes post trim tous les shows, ce qui me donne la possibilité d’analyser tout éventuel problème et comprendre ce qui a pu le générer.
SLU : Des effets ?
David Chancereul : Oui, la t.c. M6000 avec un moteur pour la batterie, deux pour les guitares et un pour le chant lead. Le reste je le fais avec la console, en sachant qu’il faut un peu les travailler ces effets internes. Enfin je pilote la M6000 en midi à partir des snapshots.
SLU : La Nanoclock est maître ?
David Chancereul : Non esclave, elle me sert à distribuer l’horloge de la L500 qui est maître vers les HF, la réverbération t.c. et les séquences.
Système mon beau système…
Laissons le plateau aux balances pour repartir en salle jeter un coup d’oeil au système.
La salle a une jauge légèrement réduite à la capacité d’un grand Zénith. On retrouve donc une couleur qu’on connaît bien et un kit très suffisant et bien conçu. Le gauche droite est constitué de 12 K2 surmontés par 3 K1-SB avec des angles très doux et une ouverture importante.
12 K2 surmontés de 3 K1-SBLe montage cardioïde des 8 subs KS28
Pour y remédier 6 Kara sont placés au centre en douche et deux infills posés sur le plateau avec 3 Kara sanglées sur un SB18 et 6 X8 en lipfill complètent le dispositif avec un X15 en outfill. Le grave est complété par deux ensembles de 8 subs KS28 accrochés en gauche droite à fleur de dalle et en mode cardioïde, 2 subs étant à 180° sur chaque colonne.
La douche by L-Acoustics featuring 6 Kara.
On grimpe à la régie retrouver le couple Ivan Herceg au mix et Grégory Esmieu au système.
SLU : Comment es-tu arrivé à t’occuper de la diff d’Amir ?
Grégory Esmieu : Pas par hasard (rires). J’ai été appelé par Ivan.
Ivan Herceg : C’est moi qui lui ai demandé de partir avec nous. Si tu n’as pas d’idée, le prestataire peut te proposer quelqu’un, mais je souhaitais qu’il soit de la partie car on se connaît depuis longtemps. Le choix du système est le fruit de la tranquillité d’esprit que nous offre Dushow.
Grégory Esmieu : On voulait d’abord partir en Adamson mais cela impliquait de travailler avec un autre prestataire pour la diffusion. On aurait aussi essayé volontiers le nouveau d&b mais il n’y en avait pas de disponible.
Ivan Herceg : En plus j’aime bien le K2, c’est plus facile à travailler et plus neutre que le K1 qui est fait pour de l’extérieur et pas des jauges moyennes en salle. D’ailleurs le K2 commence aussi à être déployé en extérieur sur des grosses jauges.
Des outfills oui, mais stackés avec 3 Kara et un SB18 par côté.
SLU : A ce propos, pas de outfills accrochés ?
Grégory Esmieu : Non, pas besoin. On a du Kara dans la semi pour certaines salles mais ici, et en 110°, le K2 fait le job et le rideau absorbe ce qui tape dedans. Ca m’arrive malgré tout de shooter exprès trop haut pour éviter que d’éventuels rangs de sièges ajoutés se retrouvent un peu seuls… Ca nous est déjà arrivé (rires).
SLU : Comment as-tu choisi ton placement des subs ?
Grégory Esmieu : En fonction du résultat escompté, pour éviter de les mettre en l’air ce qui ne plait pas à Ivan qui est un fan de l’effet de sol et enfin pour tenir compte du fait que je suis seul pour tout monter.
Ivan Herceg : L’avantage des K2 en full range c’est aussi le niveau déjà intéressant de grave. Quel que soit le type de déploiement, arc, accroche derrière les lignes, point central, on ne recherche qu’un complément en bas.
SLU : Comment alimentes-tu les amplis ?
Grégory Esmieu : Je récupère un AES sur le stage en bas sur un P1 à cour et je sors sur une boucle en AVB vers cour et jardin. J’ai quand même mis une redondance en AES mais l’AVB est stable.
Greg Esmieu devant ses écrans durant le show. Plus serein t’as pas.
Trois, quatre…et ça commence à balancer, et plutôt bien, autant dire qu’on en reste là avec nos questions et qu’on savoure le rendu « acoustique » de l’Arkéa Arena, sans autre système que ce qui sort du plateau. On se croirait dans un studio de radio tant le très beau travail de Christian Malcurt et des pendards de course réduisant sa jauge font la vie dure aux réflexions. Une fois le système ouvert on retrouve le piqué et la définition de la marque et plus encore du K2. La couverture est parfaite et 12 têtes suffisent largement.
C’est tellement joli et efficace qu’on vous le remontre d’autant qu’un traitement de ce type est généralement caché. L’oeuvre de Christian Malcurt.
Le grave sec et tendu monte bien dans les gradins avec l’habituel phénomène de marguerite propre au montages en gauche / droite. Un léger slapback se fait sentir, sans doute dû aux assises des sièges qui n’ont curieusement pas été dotées du même type de diffuseur pyramidal qui équipe par exemple ceux de l’AccorHotels Arena. Le tout disparaît bien entendu une fois le public assis ou debout devant son siège. Continuant notre balade on se rend compte de la quantité de son direct que la batterie et les guitares envoient, ça mériterait presque de matricer le signal envoyé dans les lipfills pour équilibrer un peu les premiers rangs. Heureusement la douche en Kara veille ;0) Un bon design et calage de Greg.
On remonte à la fin des balances à la régie face et on reconnaît le MM1 Beyer en mesure.
Grégory Esmieu : Je n’en ai pas un mais 4 sur des émetteurs main de la marque et un 5e en filaire pour suivre le show. Je peux ainsi travailler en multi-mesure dans 5 points beaucoup plus facilement.
Le premier MM1 est français !
Et j’ai le tout premier exemplaire sorti d’usine de chez Beyer, le MM1 Ser.-No. 1001. C’est un capteur très droit qui est de plus livré avec sa feuille de specs individuelle ce qui permet de paramétrer l’analyseur et corriger les éventuelles fractions de dB d’erreur.
SLU : Tu possèdes quatre micros et des liaisons aussi ?
Grégory Esmieu : Oui, deux liaisons ce qui me permet d’être indépendant des prestataires. Ceci dit, Dushow est bien équipé en TG1000 car c’est un système très linéaire, parfait pour la mesure et on s’en sert aussi de plus en plus sur des instruments, y compris les guitares et les basses. On a dix liaisons instruments sur cette tournée.
Ivan Herceg : J’adore. J’avais commencé à en utiliser avec Lilly Wood sur les vox, puis sur les guitares, les basses et maintenant on repique tous les instruments de la tournée avec. Tout sonne bien, ne tord pas, a la patate et tu ne te dis pas : « tiens, c’est du HF ».
Posant fièrement avec Greg et son Fusion, la belle anglaise dont il faut savoir aussi se méfier tant elle brille de mille feux, elle comme votre mix.
SLU : Et last but not least, le Fusion de SSL, la boîte que tout le monde veut et qu’on retrouve aussi bien en mastering, studio comme sur scène.
Ivan Herceg : C’est mon jouet en insert sur le master avec l’API2500 qui est inséré dedans. C’est bluffant. Ca te tient la baraque. Du coup tu fais moins de choses dans la console car par exemple l’EQ d’aigu en plateau est très beau. Tu peux ajouter de la brillance sur les cymbales, les guitares et la voix, mais pas forcément sur tout. Ca cible un peu les fréquences.
Si tu te retrouves trop « bright », tu disposes de coupe bas sur la console pour calmer les sons qui posent problème. J’ai abandonné le Bus Comp de SSL pour l’API2500 car il a des fonctions de détection vraiment géniales et me fait du make-up sur le master. Pour le reste j’ai un Fatso en insert dans le stem de la batterie sauf le pied et le Little Labs VOG est dans celui du kick ; c’est un filtre résonant vraiment intéressant. Une fois que tu l’as réglé sur sa fréquence, ça le précise à fond et ça le fait percer au travers de la basse. Basse et pied se marient très bien grâce à lui.
Deux panières pleines des goodies d’Ivan qu’on vous laisse découvrir. On va sinon m’accuser de tirer à la ligne;0)
SLU : Comment tu l’as eu le Fusion. C’est un prêt ?
Ivan Herceg : (rires) Non, je l’ai acheté ! Je l’ai écouté vite fait sur un salon dans un casque pourri et j’ai mis la pression sur SSL pour l’avoir à temps. C’est addictif et j’aurais du mal à m’en passer. Le HF Limiter notamment est mortel. Quand je le retire…Je n’ai plus d’aigu. (Un peu quand même Ivan !) C’est un vrai complément.
SLU : Il remplace quoi ?
Ivan Herceg : Ben rien… On peut dire que d’une certaine manière il remplace le VT747 mais il est beaucoup plus intéressant car il ne compresse par et agit plus subtilement grâce à son HF Limiter.
SLU : Tu te sers aussi du transfo. Tu peux le by-passer ? (on profite lâchement d’une belle intro un peu reggae durant la balance)
Ivan Herceg : Oui, c’est très efficace. Ca gonfle le grave en l’écrêtant légèrement (c’est exact, ce que la propreté y perd, la densité et la rondeur y gagnent avec une touche de couleur fixe mais jolie).
Greg le penseurIvan l’écouteur
SLU : Pour la chaîne voix ?
Ivan Herceg : J’ai le Déesseur SPL suivi de l’API 527. J’ai après un Distressor sur la guitare folk de Jérôme (Queriaud qui assure aussi des claviers et des choeurs) et la basse passe par le A Design BAC 500 toujours en insert. Tous les effets, l’Eventide 2016, le D-Two et la R4000 t.c. et la Yamaha SPX 2000 sont interfacés en AES. L’Eventide H9 transite par un convertisseur analogique/MADI. La PCM96 Lexicon est en spare.
SLU : Mais tu as aussi les effets de la console !
Ivan Herceg : Non mais j’y vais soft (rire sonore de Greg!) Non mais sérieux, j’utilise beaucoup d’effets de modulation…
SLU : Beaucoup mais soft (rires)
Ivan Herceg : Un flanger, un chorus, un deuxième chorus…et ça ne joue qu’à certains moments. Je n’ai pas de serveur d’effets et c’est très bien ainsi. C’est trop dangereux, t’as envie d’en mettre. Il me manque juste un C4 ou C6 pour la voix. Le multibande de la SSL est moins bien conçu.
Les zikos de jardin, de gauche à droite Hugo Marcus et son wedge magique, Mathieu Llopart à la basse et JayB Genty aux claviers. Je ne sais pas vous, mais il a l’air heureux Amir…
En avant la musique !
Plein d’idées, du beau matériel, des bons musicos sur scène, tout va bien dans le meilleur des mondes…allez, peut être pas le meilleur, mais dans une des meilleures salles, c’est certain. Le rendu du show est carré, analytique et avec un piqué impressionnant. Le couple « SSL-Acoustics » est réputé pour ça, surtout quand il est exploité aussi bien.
Que c’est bien de coucher les amplis… Les lécheurs de crash apprécient !
Les cordes des guitares acoustiques, les cymbales, le grain de la voix d’Amir, tout bénéficie à plein du Fusion dont il faudra malgré tout apprendre à crayonner en blanc les valeurs à ne pas dépasser. Le joujou est terriblement addictif ;0) Comme toujours avec Ivan, le mix est travaillé, enrichi, réfléchi avec un suivi imparable des délais au tempo et une belle batterie, sinon massive, du moins à l’image du jeu du batteur, très riche et sèche. Les niveaux flirtent avec les 96 dBA et une petite dizaine en plus pour le C, largement assez vu l’absorption entre pendards et le traitement de la salle, plafond compris. Quand il n’y a rien à masquer, inutile de bastonner pour la forme, surtout dans des shows et où le public fait par moments autant de SPL que le show lui même. Bravo enfin aux lumières qui savent se faire toutes douces et chaudes ou bien bâtonner comme des forêts de photons au garde à vous !
Régisseur général : Nicola DI VITTORIO Ingénieur système : Grégory ESMIEU Assistante systeme : Lena BRUN Assistant plateau / séquences MAO : Maxime « Mask » ROSETTE Ingénieur son retours : David « Davdav » CHANCEREUL Ingénieur son façade : Ivan HERCEG StageMan : Yoann ROUSSEL Backliner 1 : Olivier « Hortos » HEURTEBISE Backliner 2 : Mike RENAUD
Régisseur lumière : Sébastien JAUME Opérateur lumière : Gael DIGNE Assistant lumière / poursuite : Grégory « La chevre » ORSONI Assistant lumière / poursuite : Thomas « Tomtom » ORSONI Blockeur : Vincent AERTS Chef Rigger : Daniel KERN
Catering : Jean-Pierre DUMONS / Véronique HAMMAM / Marc ROUMEAS
ESL est heureux d’accueillir Stéphane Pélissier en qualité de technico-commercial itinérant sur le secteur nord de la France, et Antoine Onimus dans l’équipe parisienne.
Âgé de 45 ans, Stéphane Pélissier a d’abord connu des expériences variées et enrichissantes notamment dans la grande distribution. Mais le besoin d’allier son métier à sa passion du spectacle l’a amené à rejoindre notre secteur il y a plusieurs années. Très attiré par la diversité de l’offre produits ESL, Stéphane a intégré l’entreprise en mai 2019 avec pour mission de promouvoir l’ensemble des solutions proposées par ESL dans la France septentrionale.
« La vente multimarque me convient bien, nous explique Stéphane. Le catalogue de ESL et sa notoriété sont tels que je n’ai pas hésité lorsque le poste de technico-commercial itinérant pour le nord s’est créé. Je suis ravi de représenter cette belle société et de visiter une clientèle passionnée de nouveautés technologiques et de solutions efficaces. »
Antoine Onimus vient aussi renforcer l’équipe ESL. Ses dernières années passées chez LEDBOX lui ont permis de nouer des liens étroits avec l’équipe parisienne en collaborant sur de nombreux projets techniques. Antoine arrive donc en terrain familier avec pour mission de participer à l’essor de ESL Paris.