Puissant projecteur wash à Led sur lyre motorisée, AutoLed II intègre en sortie un filtre frost souple dont l’angle de diffusion, variable de 17° à 34°, se commande en DMX, sans zoom. Magique ? Non mais carrément pratique à l’exploitation et beaucoup moins ”photonphage” qu’un zoom : une authentique innovation !
AutoLed est puissant. Ses 44 Led blanches (6500K) coiffées d’un collimateur de 17° en natif, revendiquent un flux de 17000 lumens pour une consommation de 300 W. Et c’est un frost souple, soumis à une tension, qui permet d’ouvrir l’angle de diffusion de façon linéaire jusqu’à 34°. Les avantages sont multiples. Pas de zoom donc pas de mécanique fragile, moins de pertes de flux, et une collection de diffusants embarquée immédiatement accessible.
Le film est ici diffusantFilm transparent, pas de Frost, diffusion sur le 17° natif des collimateurs
Avec des Led calibrées comme celles de tous les produits ChromaQ, 3 ventilateurs pour refroidir le radiateur, un pan/ tilt en résolution 16 bits, un IRC>70, flicker free, 5 canaux de contrôle DMX , IP 20… AutoLed II vise les applications broadcast, l’exposition et l’événementiel.
JB Lighting arrive avec une lyre spot à Led RGB qui pourrait bien commencer à changer la donne puisqu’il parle de 800 W consommés par 21 Led de puissance, et un flux de 9000 lm en blanc, équivalent d’une 575 à décharge. Quand on connaît ce fabricant allemand, on sait qu’il ne joue pas le Monsieur plus derrière le luxmètre.
La P8 est une Spot à Led RGB, de celles que le marché attend, assez lumineuse pour remplacer les 700 W voire les 1200 W à décharge.
Avec ses 800 W de Led, alors que le marché aujourd’hui se situe autour de 400 W, la P8 comparée à la Varyscan 7 (en 1200 HMI) du même fabricant, s’est révélée plus efficace en rouge et bleu et aussi efficace en vert. Le test du prototype fut réalisé quelques jours avant le salon dans le labo de JB Lighting.
Le volumineux radiateur à caloduc développé par JB Lighting pour refroidir les Led de la P8.
De conception modulaire donc évolutive, la P8 intègre deux roues de gobos tournants, une roue d’animation, un iris à vitesse d’ouverture et fermeture variable pour des effets pulse, un Frost, un prisme x 4, sans oublier le zoom 12 – 32 °. Elle ne pèse que 21 kg. Elle se commande en DMX câblé ou sans fil via un récepteur TRX de JB Lighting. Disponibilité : Automne 2013
caractéristiques
Source lumineuse
Module LED JB-lighting de max 800 W
Effets
Roue d’animation,
Deux roues de 7 gobo rotatifs, orientables et interchangeables
Comme de nombreuses plateformes d’amplification aujourd’hui, l’ID4 de Camco embarque le traitement de signal pour la gestion de systèmes de diffusion; on devrait donc plutôt parler de contrôleur amplifié ou, comme on dit en anglais, de « power/management system ».
L’iD4 regroupe donc au sein d’un châssis 19’’- 2 unités de 9,4 kg, deux canaux d’amplification classe H pouvant délivrer 2 x 1900 W sous 4 ohms (3800 W en pont 8 ohms) et 2 x 1500 W sous 2 ohms en limitant la tension des rails d’alimentation, et un processeur de diffusion faible latence (600 μs) avec matrice de routage opérant en 24 bits / 96 kHz pour les conversions A/N et N/A et en 64 bits pour le DSP.
Le système, qui peut enregistrer jusqu’à 100 presets d’enceintes, comprend tous les éléments d’un processeur de diffusion : correcteurs paramétriques, filtres de raccordement jusqu’à 24 dB/oct., traitement de dynamique – limiteur et compresseur multibande – et délai en entrée et en sortie.
Il peut se paramétrer et être contrôlé en temps réel par un PC ou un Mac (Windows XP, 7 ou Mac OS).
Caractéristiques condensées de la section amplification : Entrées : 2 analogiques symétriques (15 kohms, +23 dBu max) et deux AES/EBU. S/B : 105 dB (A) Gain : 32 dB Facteur d’amortissement : > 400 THD pleine bande à Pmax-10 dB : < 0,02% Protections : limitation de courant d’appel (alimentation à découpage), protection envers les transitoires (on/off), tension DC, température et température / SOA des transistors de sortie.
Sur le présentoir casques, l’édition limitée rouge « flashy » du de l’ATH-MD50RD en face du modèle classique (à droite).…AT continue de produire d’excellentes platines vinyle.
Audio-Technica a profité de Prolight & Sound pour dévoiler son nouveau système de micro sans fil à transmission numérique, System 10, mais parmi les nouveautés également présentées, signalons une édition limitée en couleur rouge (3000 exemplaires en Europe) du casque studio ATH-M50RD, une nouvelle édition du micro USB AT2020UB (l’AT2020USB+) et bien sûr le fameux micro statique quadri membrane AT5040 sorti en fin d’année 2012.
Le système 10, « digital wireless » utilise la bande de fréquence ISM 2,4 -2,5 GHz, ce qui limite le nombre de canaux exploitables sans problème (notamment les routeurs WLAN) en simultané à 8 (recommandé, mais l’espacement entre canaux permet plus : 20 maximum) mais l’affranchit en revanche des interférences provoquées par les canaux DBVT.
Ce système à deux « porteuses », très économique et full duplex pour la synchronisation à la volée (sauts de fréquences), travaille en 24 bits/48 kHz en diversité (de fréquence, de multiplex temporel, et spatiale) avec une sélection automatique des fréquences pour obtenir des liaisons sans interférences. Il se compose du récepteur ATW-R1100 et des émetteurs de ceinture, pack ATW-1101, et micro main ATW-1102.
L’AT5040, ici dans son écrin de verre, a été élu meilleur micro Studio aux MIPA Awards de PL&S.
Côté performances, on obtient une plage dynamique de 109 dB (A) et une THD inférieure à 0,05 % sur toute la bande qui s’étend de 20 Hz à 20 kHz mais dépend évidemment des capsules sur le micro main transmetteur. La portée garantie en espace ouvert est de 30 m avec la puissance rayonnée limitée à 10 mW. Le récepteur est alimenté par un bloc alimentation à découpage universel externe (12 V/0,5 A) et les transmetteurs avec 2 piles AA 1,5 V qui leur confèrent une autonomie moyenne de sept heures.
Prix public recommandés : Pack ATW-1101 : 239 euros HT Pack ATW-1102 : 259 euros HT
Après la sensationnelle spot Mac Viper Profile, bientôt déclinée en version ”Performance”, voici les dernières nées, tout aussi impressionnantes : une ”AirFX” combinant gobos, Beam et FX, accessoirisable avec deux lentilles supplémentaires, ainsi que deux Wash, une standard et une équipée de volets internes et d’un iris, la ”Wash DX”.
Martin dévoile enfin toute la gamme Mac Viper. Après le spot, testé et approuvé il y a quelques mois par votre serviteur, 6 (!) nouveaux modèles sont maintenant prêts à arpenter la terre entière. Cette lignée royale s’articule autour de deux machines principales : la Mac Viper AirFX et la Mac Viper Wash, toutes de look identique.
Mac Viper AirFX
Mac Viper AirFX QuadRayMac Viper AirFX Beam
S’affranchissant de toutes barrières, la AirFX se veut à la fois un complément aux traditionnelles Spot et Wash (pour ceux qui ont les moyens de s’offrir la gamme complète) ou une machines suffisamment hétérogène pour prendre tous les postes (pour ceux qui hésitent beaucoup dans la création de leur plan de feu).
Son flux, de 34 500 lumens, est le plus élevé dans la gamme 1000 watts, et elle possède un zoom 1:5, une trichromie identique à celle du Spot, une roue de gobos fixes et une roue de gobos tournants dédiée aux effets volumétriques, ainsi qu’un iris et un Frost variable pour la transformer en Wash. Innovation supplémentaire, deux optiques clipsables permettent de la customiser en 30 secondes : une optique Beam pour concentrer le faisceau de 7,5 à 31°, et une optique inédite, le Quadray, décuplant la sortie en 4 faisceaux rotatifs contrôlables individuellement, assez dur à décrire en quelques mots alors voici une vidéo plus explicite :
Mac Viper Wash & Wash DX
Modèle historique, la Wash se décline ici en deux versions plus ou moins complètes suivant le prix. Les deux s’offrent un flux élevé de 33000 lumens, un zoom 1:5 de 13,5 à 59° et une trichromie complète. Le modèle « DeLuxe », la Wash DX, possède en plus une roue de 7 couleurs, un iris et surtout un système performant de volets internes à 4 lames.
Mac Viper Performance
Mac Viper Performance
Présentée en version presque définitive, la déclinaison à couteaux du spot, Mac Viper ”Performance”, retrouve avec joie, une vraie roue d’animation et s’enrichit de 5 nouveaux gobos. En plus de ses 4 couteaux rotatifs pouvant chacun s’insérer à 50% dans le faisceau et s’orienter de 30°, elle possède un prisme 4 facettes, un soft Frost, un iris, un zoom 1:5 et la même trichromie que toute la gamme.
Caractéristiques globales de la gamme Mac Viper
Lampe à décharge Osram HTI 1000 W PS Lok-it
Couleurs : CMY + CTO + roue de 7 filtres dichroïques
Bien sûr on aurait dû s’abstenir, déontologie oblige, et résister au chant des sirènes à 192 kHz émanant de ces petits boitiers farcis au génie, les My de Micromega (marque HiFi réputée) et plus particulièrement le MyDac. Seulement voilà, on a craqué.
La raison de ce Disclaimer tient au tandem de techniciens à l’origine de la gamme My, Daniel Schär (fondateur de Micromega) et Claude Ducros (consultant pour Micromega, journaliste associé de Soundlightup et chef de notre labo). On a donc décidé de vous présenter ce convertisseur en dehors de tout banc d’essai, et de ne pas donner la parole à Claude, pourtant idéalement placé pour nous éclairer quant aux solutions adoptées dans son développement ! Pas de de mesures inédites ou de confessions sur le coin de l’oreiller quant aux produits à venir. Rien.
Disposant de trois entrées USB, Coaxial et Optique, le MyDac est un convertisseur numérique / analogique capable de nettement améliorer le son de votre installation, et surtout de faire de votre PC ou mac une diabolique pompe à musique, encore plus si vous avez pris soin de stocker cette dernière en FLAC ou tout autre format à la compression non destructive et que vous utilisez un player de qualité.
Tout a été pensé pour optimiser le plus possible l’étape fondamentale qu’est le retour à l’analogique du son, en quelque sorte sa seconde naissance. L’entrée USB est par exemple asynchrone avec une double horloge pour couvrir les deux fréquences de base 44,1 et 48 kHz et les multiples allant jusqu’à 192 kHz et 24 bits. Un soin tout particulier a été porté sur l’alimentation intégrée à très faible bruit séparée pour l’audio et les horloges, le choix des composants, l’absence de condos électrolytiques dans le trajet du signal (et sur l’alimentation audio), le niveau de sortie à très basse impédance, le jitter quasi nul et j’en passe.
Entrées optique, USB et coaxaile, sorties ligne et connecteur d’alimentation. Précision : l’USB2 Audio class1 est limité à 96 kHz. L’USB2 audio class2 à 192 kHz, nécessite un driver si vous avez un PC. Il se télécharge gratuitement sur le site micromega-hifi. Pas de problème avec les Mac.
Tout ceci fait que le MyDac mesure remarquablement bien, surtout quand on sait au prix public auquel il est vendu ; des performances techniques qui relancent le vieux débat : « est-ce que ce qui mesure bien sonne bien ?? » Dans le cas d’un appareil sensé restituer un son analogique à l’identique de ce qu’il était avant d’être saucissonné et transformé en wagons de bits, la réponse est oui sans hésiter. Survient alors la suite du débat. Que signifie bien sonner ? Dans le cas du MyDac, cela revient à se faire petit, plus petit encore que sa taille physique déjà très mini. Petit par son influence sur le rendu, petit par ses défauts tels que le bruit ou la diaphonie, petit par sa couleur ou sa personnalité que j’aurais bien du mal à vous décrire, petit comme son prix.
Ecouté avec un grand nombre de sources sonores, d’enceintes analytiques et de casques circum et intra, le MyDac s’efface totalement derrière l’émotion de l’œuvre. Il est inutile de disserter des pages et des pages sur un rendu plus ou moins chaud, croustillant ou vanillé, le son paraît juste débarrassé du vilain ha »bit » qui l’encombre depuis toujours, un habit rêche et impersonnel, celui de l’enfance du numérique et qui a justement fait dire à tant d’oreilles averties que rien ne remplacera jamais l’analogique, et c’est vrai qu’il aura fallu être patients. Avec des convertisseurs aussi aboutis que le MyDac, on s’approche nettement du but.
Fluidité, naturel, espace, air, ce DAC enlève au son plus qu’il en ajoute, et c’est justement là qu’il excelle et restitue à chaque titre une fraîcheur et une somme de détails masqués jusque lors. J’ai d’une certaine manière la même sensation qu’à la vue des fresques de la Chapelle Sixtine avant et après restauration. On aime ou on n’aime pas ces couleurs clinquantes, mais revoir les vraies teintes masquées par 5 siècles de dépôts divers, est un grand moment, tout comme découvrir une petite percussion pourtant évidente, des crissements sur les cordes des acoustiques, des doubles croches sur le pied, une somme de détails qui sur certaines chansons qu’on connaît sur le bout des lobes, oblige à parler de redécouverte.
La famille My reçoit aussi, un ampli casque, le MyZic le complément du MyDac pour une écoute au casque de pur plaisir.
A l’heure où notre beau pays marche sur la tête et perd tous ses repères, notamment industriels, laissant croire qu’on ne peut plus et qu’on ne sait plus fabriquer et même concevoir en France, le MyDac offre le plus rafraîchissant des démentis. Non seulement ce convertisseur est truffé d’une ingéniosité Made in France, mais il est en plus la preuve qu’on peut être compétitifs même dans l’Hexagone puisqu’il y est entièrement assemblé.
Alors un grand bravo au duo Daniel Schär – Claude Ducros et à toute l’équipe Audis – Micromega, et bien sûr à Didier Hamdi qui a repris la marque en 2007 en fondant Audis, réorienté la gamme et voulu ce concept « My » de produits accessibles, fabriqués en France, sans sacrifices sur la qualité du rendu sonore.
Au fait, si vous doutez de l’honnêteté de cette déclaration d’amour et avalez sans migraine les compte-rendus format « chuipayéàlaligne » de nos illustres confrères de la presse audiophile du monde entier, Micromega a compilé sur son site moult critiques prouvant bien que parler de miracle à la française n’est pas faire preuve de flagornerie, juste de sereine lucidité.
Pour moins de 300€, le MyDac est l’assurance de tirer la quintessence de votre flux numérique, que vous soyez sur la route ou à la maison, et en ce bas monde où l’on doute de tout et de tout le monde, voilà une certitude pas chère payée.
Participant pour la première fois cette année à Prolight & Sound, Panasonic (Visual Solutions Systems) y a présenté un grand nombre d’innovations et de produits, destinés aux marchés de la location et de l’événementiel, tant en écrans qu’en vidéoprojecteurs.
L’écran LCD TH-55LFV50 présenté en matrice 3 x 3.
Le TH-55LFV50 lancé récemment, était en démonstration dans une matrice 3×3 avec une structure de fixation réalisée en partenariat avec EasyFrame. Peu gourmand en énergie, cet écran LCD de type D-LED constitue une solution pérenne pour les secteurs de la location et de l’événementiel, notamment en raison de sa robustesse qui réduit les risques de casse pendant le transport et l’installation grâce à son cadre en acier, le plus fin du marché (5,3 mm d’épaisseur). En effet sur ces secteurs, 10% des casses adviennent par les bords. Ces écrans peuvent être chaînés en DVI et contrôlés, via Ethernet ou par télécommande (Crestron par exemple), et disposent d’une sonde colorimétrique pour l’appairage en matrice. Selon Florent Dohy (marketing Europe) qui nous a accueillis pour nous présenter les nouveautés, Panasonic devrait d’ailleurs sortir bientôt des écrans à dalle OLED, rétro-éclairage full LED, dont la conception et la fabrication seront réalisées en joint-venture avec Sony.
Parmi les autres solutions d’affichage exposées figurent les nouveaux grands écrans LCD full HD (1080p), comme le TH-80LF50 (80 pouces) présenté en orientation portrait, et équipé d’une protection prévue pour une utilisation en location dans des lieux sans surveillance.
Le PT-RZ470 (3 500 lumens) exploite une source de lumière Laser/LED, 20 000 heures de fonctionnement sans échange.
Les sociétés de location à la recherche de projecteurs compacts polyvalents, sans maintenance, devraient être intéressées par la série PT-RZ470/RZ370 full HD. Ces projecteurs DLP mono puce sans lampe, avec source Laser LED d’une durée de vie de 20 000 heures, sont dotés d’une connexion Digital Link reposant sur la technologie HDBaseT™ (transport HDMI ou vidéo HD non compressée avec signaux de contrôle sur câble Cat5E sur 100m). Ce format de transmission, qui devient standard, n’est proposé que sur les projecteurs mono DLP. D’abord proposé en 3 500 lumens (RZ470/370), un modèle en 6 000 lumens devrait bientôt voir le jour.
Le PT-DZ870 est un nouveau modèle de vidéoprojecteur mono puce DLP WUXGA Dual Lampe 8 500 lumens.
Panasonic fait par ailleurs entrer ses projecteurs DLP à 1 puce (double lampe) dans l’ère des 10 000 lumens avec sa nouvelle gamme PT-DZ870 (contraste 10 000 :1). Offrant une excellente qualité d’image et une connectique Digital Link, cette série présente des résolutions allant de 1900 x 1200 (WUXGA) à XGA en passant par WXGA. Le mode relais entre lampes leur permet de travailler sans interruption (24/7) en passant d’une lampe à l’autre grâce à une électronique d’alimentation revisitée.
Le logiciel Geometry Manager Pro V1.1 autorise par ailleurs un réglage de géométrie plus fin par zones et des fonctions de masquage (sur le DZ870 uniquement). Ces projecteurs disposent du système « Detail Clarity Processor 3 ».
Le PT-DZ13K avec son carénage d’accroche, WUXGA de 12 000 lumens « dual lamp » ; l’iris dynamique permet un contraste de 10 000 :1.
De nouveaux modèles de projecteurs haute luminosité étaient également exposés dans la série PT-DZ13K. Cette gamme de projecteurs DLP à 3 puces (mélange par prisme) prend en charge plusieurs résolutions (1900 x 1200 pour le DZ870), bénéficie d’une luminosité pouvant aller jusqu’à 12 000 lumens et dispose d’options, notamment la possibilité de travailler en 3D et avec plusieurs optiques zoom. Précisons d’ailleurs que les optiques sont pérennes en ce sens qu’elles ne changent pas d’un modèle à l’autre. La série DZ13K vient s’ajouter aux déjà célèbres projecteurs à 20 000 lumens PT-DZ21K (alimentés en 16 A et non 32 comme la concurrence), qui ont joué un grand rôle lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Il s’agit de modèles à deux lampes haute pression mercure avec passage gradué automatique d’une lampe à l’autre en cas de défaillance. Cette série consomme 40 % d’énergie de moins que la concurrence à luminosité équivalente et les modèles sont plus légers (24 kg), ce qui signifie qu’on peut placer plus de projecteurs sur un pont. Avec un niveau de bruit de 47 dB SPL en fonctionnement, ils sont également très silencieux.
Facile de mettre plusieurs DZ13K sur un pont comme sur le stand voisin de AVStumpfl.
Enfin signalons pour finir que Panasonic travaille sur une optique à courte focale (0,4) pour les projecteurs mono puce DLP avec une déformation géométrique améliorée pour le raccordement de bords courbes (fusion d’images) qui permettra avec un faible recul de projeter des images de grandes tailles sur des écrans courbes.
Target 350 s'offre un double corps en fonte d'aluminium pour une convection naturelle efficace. la lyre est en acier avec un réglage manuel de tilt.
Le fabricant allemand Laser Imagineering a développé un projecteur à Led dont les faisceaux portent loin, tout en haut des buildings, grâce à un système optique sophistiqué qui ramène à un angle de 2,5° la lumière émise par 400 W de Led.
Avec un classement IP65, Target 350 est conçu pour éclairer en extérieur et en hauteur, lécher les murs d’une tour, et même jouer au sky tracer. Cette application n’est plus réservée aux lampes à décharge. Dans ce domaine aussi la Led vient bousculer les ordres établis et ramener la consommation à des valeurs très raisonnables.
Un bon système optique et une bonne régulation thermique pour un maximum d’efficacité sont les clés du système qui fonctionne en convection naturelle, sans ventilateur. Laser Imagineering n’a pas lésiné sur les moyens mis en œuvre : le projecteur est constitué de deux cylindres concentriques en fonte d’aluminium reliés par de longues réglettes de transmission de la chaleur tout autour : une douzaine sur les 360°. Car Target est conçu pour assurer son flux même par temps chaud : jusqu’à 50° de température ambiante.
La démonstration est convaincante, le flux devrait atteindre 25 000 lumens. Nous n’en saurons pas plus, ni sur le système optique, ni sur l’origine des lentilles ou le fournisseur des Led : c’est encore secret.
La projection de gobo est à l’étude et Target 350 est prévu en plusieurs versions de Led : blanc chaud, blanc froid ou couleur fixe.
Epoustouflante, déroutante, la tournée de C2C doit beaucoup à son quatuor et à sa très grande créativité musicale et scénographique. Là où habituellement avec des DJ on admire des virtuoses et on s’ennuie ferme, C2C a réussi à construire une identité sonore et visuelle très forte en s’entourant de musiciens mais aussi de techniciens faisant partie intégrante du projet comme Damien Bolo au mix façade.
Gros son, lumières magnifiques, titres remarquables, C2C ne devrait pas échapper à la reconnaissance de ses pairs, le public, lui, a déjà tout compris. C’est rassurant.
L’équipe audio au grand complet. De gauche à droite Christophe Rousseau ingé son retours, Patrice Guillerme son assistant en charge aussi des HF et des têtes sérieuses (!) Damien Bolo ingé son façade et producteur de gros son, Sylvain Turpin ingé système et audioliteux convaincu et enfin David « Bart » Omer, aussi à l’aise au système qu’au mix.
Qui dit grosse tournée à la mode dit nouveau système, et C2C n’a pas échappé à la règle. C’est donc Adamson qui est à la fête avec son E15 remarquablement exploité par un tandem de techniciens formé de Sylvain Turpin et de David « Bart » Omer. N’entrant pas dans l’inventaire du groupe Dushow qui est le prestataire principal de cette tournée, c’est Audiolite qui fournit le système, formant de fait un partenariat assez inédit en dehors des festivals mais qui en définitive marche très bien.
Le design de la diffusion E15 et T21 en antenne cardioïde allongée
SLU : Qui a fait le design de la diffusion ?
Sylvain Turpin : C’est un travail collégial, nous avons travaillé avec Bart tous les deux…
Sans verser dans la démesure, c’est tout de même un design chic et cher qui a été choisi pour cette tournée avec 12 têtes E15 en principal et 6 en side, de quoi garantir une parfaite homogénéité et une réserve de puissance digne de fort Knox. Pour compléter la couverture vers le bas, sous chaque ligne, deux et trois SpekTrix viennent jouer les bons samaritains. Désormais il sera possible de faire des latéraux en E12, la boîte vient d’être présentée, mais en perdant un poil de cohérence dans le bas. Le problème du luxe, c’est qu’on s’y habitue vite !
Bart : On s’est vu à l’automne en compagnie de Damien pour en discuter. Il y a deux configurations, une pour les clubs avec uniquement les 4 DJ, Damien et moi-même, et une plus grosse pour les Zeniths. Le choix du système est dû à Damien qui désirait partir en Adamson, d’où la demande faite à Sylvain et Audiolite. On s’est rencontré en novembre et nous avons travaillé un design qui nous satisfasse tous les deux.
[private]
SLU : Tu es un pur Audiolite boy ?
Sylvain Turpin : Non, je suis un intermittent mais très proche de cette société.
L’antenne de T21 en montage cardioïde de jardin avec à sa gauche la machine à faire de beaux bâtons lumineux et de vilaines photos au flash !Le montage par chaîne des antennes de T21 autorisant l’ajustement des espaces entre les caissons.
SLU : Parlez-moi un peu de vos subs T21, il y a la quantité et la qualité du montage.
Bart : Nous avons fait le choix de l’antenne cardioïde en espaçant les caissons entre eux, ce qui allonge l’antenne, à l’aide de chaînes que l’on allonge ou raccourcit en fonction des salles et de leur forme. On peut aller jusqu’à presque la taille d’une boîte, ce qui correspond environ à un quart de longueur d’onde à 70 Hz, la fréquence de coupure des T21.
Sylvain Turpin : On peut régler les chaînes par pas de 21 mm.
SLU : En termes de réglages c’est du tout fait main ?
Bart : Non, il existe un preset cardio chez Adamson mais pas pour un montage avec espacements comme le nôtre. Pour le reste non, nous n’avons pas piqué l’antenne vers le bas en délayant.
Sylvain Turpin : Il n’y a pas de preset car l’attache n’est pas prévue ainsi pour les T21, c’est l’adaptation d’un montage qu’on réalise avec d’autres systèmes.
SLU : Ce style de montage en antenne avec espacements fonctionne-t-il aussi bien en salle qu’à l’extérieur ?
Bart : Ah oui, absolument. Le principe est d’avoir une longueur d’antenne plus importante pour mieux maîtriser la directivité, sans avoir pour autant 6 à 8 subs de plus.
SLU : Surtout que vous en avez déjà 16 !
Sylvain Turpin : Ah non, nous en avons 24, il y en a 8 aussi au sol devant la scène !
Bart : Ils sont le plus proche possible les uns des autres pour ne former virtuellement qu’une seule source. Ils sont en montage cardio front/back pour avoir la même courbe de phase. La boîte au sol est à 180° et celle au-dessus est face public.
SLU : Vous avez 24 T21 pour 24 E15 !
Sylvain Turpin : 36 si on compte les extérieurs…
SLU : C’est un luxe de mettre des E15 en extérieur, surtout que ça ne court pas encore les rues ce modèle !
Bart : C’est peut être un luxe mais ça permet d’avoir la même couleur et la même balance tonale. Nous ne parlons pas de budget à notre niveau, ce que nous avons voulu c’est quelque chose de bien.
Une vue des renforts latéraux : 3 SpekTrix auxquels s’ajoutent 4 MH121 posés entre les subs face à la scène. Bien visibles en haut de l’image deux increvables MSL4 viennent rugir en tant que side soutenus par des subs, un 650HP par côté, dont on aperçoit un bout de moquette tout en bas à droite.
SLU : C’est vrai que selon moi le mélange de vieux et nouveau ne marche pas très bien y compris chez…
Sylvain Turpin : C’est exactement ça. Cela dit même avec la même enceinte ce n’est pas tout à fait pareil. On n’a pas le même nombre de boîtes, on ne travaille pas de la même manière, on n’a pas les mêmes distances et on n’est pas dans le flux de subs qu’on a dans l’axe ou dans la majeure partie de la salle. L’environnement est très différent.
SLU : Et si tu pousses le grave dans les latéraux…
Sylvain Turpin : Tu vas venir pourrir la phase de la face. Comme le grave est par définition omni, il va venir plus impacter certains endroits de la salle. On ne travaille que par compromis mais l’idéal est de ne pas se créer de problèmes supplémentaires dans des salles très ouvertes où nous avons des latéraux.
SLU : Votre design est très généreux dans le bas. C’est Damien (Bolo, ingé son façade NDR) qui aime tant ça ?
Bart : Non, notre idée est d’avoir du headroom et de ne jamais, JAMAIS, avoir le système qui limite, ce qui n’est pas le cas avec la plupart des constructeurs aujourd’hui dans la plupart des design que l’on peut trouver.
SLU : Il suffit de couper les limiteurs dans les amplis ou le drive…
Sylvain Turpin : Bien sûr mais il y en a aussi dans les presets et tu ne peux pas les enlever.
Bart : Les systèmes aujourd’hui sont protégés, voire de plus en plus protégés et…
SLU : Vous tournez en 20 000Q non ? Vous avez de la marge !
Sylvain Turpin : Le limiteur est là pour protéger l’enceinte, et à la fréquence de coupure des T21 on peut limiter. Dans les 70-80 Hz. Cela ne nous est pas arrivé car on a mis la quantité pour éviter ce problème.
Les racks de 20000q Lab.gruppen en charge des lignes de E15 et intégrant les processeurs Lake. Remarquez le montage en panière avec en bas à droite le tableau électrique intégré. On sait ce que tournée veut dire chez Audiolite !
Bart : Il ne faut pas oublier que sur 24 subs nous en avons 8 à 180° ! La priorité du cardio est de protéger la scène. Les 4 DJ jouent pour le visuel avec leurs platines très inclinées vers l’avant et avec pas mal de poids sur les cellules, donc il est impératif d’éviter que les infra viennent générer des vibrations, et puis nous avons tout de même besoin, vu le style musical, de pression dans le grave.
SLU : Ce besoin de boîtes en grand nombre est donc spécifique à C2C et à leurs échantillons faits en studio donc très riches et très denses ?
Bart : Non, c’est valable pour tout style musical, même le rock. Si on ne met pas le bon nombre de boîtes, on manque de dynamique et de headroom, ce qui ne signifie bien entendu pas qu’on joue plus fort.
SLU : Tu manques de dynamique avec les boîtes modernes ? Faut oser le dire !
Bart : Ah mais moi j’ose. Je le dis haut et fort, et je pense que les constructeurs le savent pour la plupart. Ce que je veux, c’est que la dynamique soit dans les mains de l’ingé son, pas dans les presets du système. En tant que mixeur, j’ai été un grand nombre de fois contraint à compresser pour éviter que ce soit le système qui le fasse de façon non linéaire car en multi-bande, ce qui modifie la balance tonale.
Sylvain Turpin : C’est vrai que là nous avons un nombre de subs qui est impressionnant mais en termes de boîtes, c’est un kit standard de Zénith. Nous n’avons que 12 têtes devant et 6 sur les côtés. C’est juste ce qu’il faut, il n’y a rien d’aberrant.
Huit T21 aussi en mode cardioïde apportent leur pierre à l’édifice du bas du spectre en jouant qui plus est sur l’effet de sol. Pas évident à aligner avec les antennes mais tout de même un total de 24 T21 même si 8 caissons poussent à l’envers !
Bart : C’est vrai que c’est confortable mais si on n’avait que 8 subs par côté, nous n’aurions pas pu faire nos colonnes cardioïdes et en ajouter en même temps devant. On se retrouverait avec juste 8 subs posés au sol avec les avantages et aussi les inconvénients que cela comporte.
SLU : Justement tes 8 T21 en front de scène, j’imagine que tu récupères de l’effet de sol et sinon, quelle est leur fonction ?
Bart : Un peu d’effet de sol en effet mais surtout ils servent à récupérer de l’impact au centre. Quand on est dans l’axe et près de la scène, on perd le haut du sub, là où ça tape, car on a 24 mètres d’ouverture. Les subs, au fur et à mesure qu’on monte en fréquence, commencent à être directifs, sans oublier qu’on travaille en cardioïde, ce qui laisse un trou devant que nous venons combler. Ca homogénéise aussi le grave dans la fosse.
SLU : Vous tournez plus bas avec cet ensemble central non ?
Bart : Oui, on tourne atténué ; pour le reste la fréquence de coupure est la même. Comme on utilise le même preset cardio, la courbe de phase est la même. Après on aligne l’ensemble des subs en fonction d’une position choisie. Bien entendu, ce retard n’est pleinement valable qu’à cette position.
Sylvain Turpin : Compromis…(rire général !) comme toujours. La diffusion n’est qu’un jeu de compromis.
Les louanges du E15
SLU : Est-ce que le E15 fonctionne bien avec ce style musical très particulier ?
Sylvain Turpin : Ah totalement !
Bart : C’est ma première tournée en E15 (il réfléchit NDR). C’est même ma première tournée en Adamson tout court. Le E15 est redoutable en termes d’efficacité. Il est riche, avec une belle balance tonale, une bonne dynamique. On peut se poser la question de savoir si ces qualités sont dues au nombre de boîtes dont nous disposons, à la qualité des amplis ou bien au système lui-même ? Il faudra le tester dans d’autres configurations, il n’empêche qu’il a tout.
Pour répondre plus précisément à ta question, si on adapte bien le design au style musical de C2C, je pense que n’importe quel système conviendrait, mais de notre côté nous avons raisonné en termes de E15 et avons conçu notre système de tournée de façon à disposer du rendu que nous voulons avoir, et on l’a.
SLU : L’aigu très fin, et qui porte, du E15 vous satisfait dans votre style musical bien précis ?
Sylvain Turpin : Oui absolument. On ne le travaille quasiment pas, on n’y touche pas. Il est droit et naturel.
Bart : On a apporté très peu de modifications à la balance tonale du E15. On n’intervient qu’au niveau du grave en fonction de la longueur de l’antenne et on corrige quelques excitations de salle. C’est tout. On fait surtout les dernières retouches le soir à salle pleine, on évite de trop dénaturer le système à salle vide.
SLU : Le mix final, vous le transportez comment vers les amplis ?
Sylvain Turpin : On le retrouve en AES au niveau du stage de la Vi avec son spare en analogique et on le rentre dans un LM44…
SLU : (je les interromps NDR) Vous avez besoin d’un LM44 en plus ?
Sylvain Turpin : Il nous sert juste à convertir le flux AES en Dante et après matriçage à distribuer auprès de l’ensemble des PLM.
SLU : Pour un système très récent, le E15 paraît faire l’unanimité, pas de défauts ou d’améliorations que vous voudriez voir implémentées ?
(On entend voler les mouches, sans doute le fruit du rapport signal/bruit de la Vi et des PLM ! NDR) Sylvain Turpin : Tout va bien, le E15 est sur la route depuis très peu, il y aura sans doute des évolutions au niveau des presets et comme pour tout système, il faut attendre le retour de tous les utilisateurs. Je voudrais en revanche signaler la bonne entente et la belle façon avec laquelle l’équipe s’est montée. Bart qui connaissait bien Damien a pris rapidement le bébé au niveau technique pour l’accompagner dans une grosse tournée, quelque chose dont il n’a pas forcément l’habitude. Me concernant, j’ai souvent accueilli Damien et comme il voulait du E15 et qu’on venait d’en rentrer chez Audiolite, notre trio s’est constitué. Les régies viennent de chez Dushow dont Bart est assez proche.
Bart : Ce qui prouve qu’on peut intelligemment mélanger les prestataires dès lors qu’on arrive à fournir exactement ce que souhaite l’équipe artistique.
Damien Bolo (ingé son façade et studio de C2C) : De toute façon, les personnes avec qui ça s’est le mieux passé en accueil sont Sylvain et Bart, concrètement il n’y a pas trop de questions à se poser !
Bart : C’est bien de l’avoir fait et d’avoir pu dépasser les clivages commerciaux habituels pour pouvoir mettre sur la route une tournée avec deux prestataires pour le son.
SLU : Donc deux devis ?
Bart : Deux devis. Clairement. Cela a été une vraie volonté de la production et tout le monde a joué le jeu. Je ne sais pas s’il y a eu des grincements mais en tous cas à notre niveau il n’y en a pas eu. Quelques autres personnes en dehors ont un peu tourné autour de l’affaire mais sans briser l’élan et les bonnes relations entre Audiolite et Dushow, deux sociétés qui travaillent ensemble notamment sur les Vieilles Charrues. Il y a beaucoup de techniciens qui voyagent entre les deux structures.
Patrice Guillerme prêt pour le combat et face à la Vi6 des retours. Bien entendu nantais et travaillant souvent pour Audiolite il a été de l’aventure Pony Pony Run Run aux retours.
Sylvain Turpin : Ce sont des sociétés assez proches et puis je trouve ça enrichissant pour tout le monde. Audiolite revient aussi dans la tournée. Nous avons donc fait le nécessaire pour satisfaire la production et donner à Damien les meilleurs outils pour travailler, et c’est pareil pour les régies. Si tu regardes les racks, ils sont vraiment confort. La tournée jouit d’une cote et d’une notoriété sur laquelle nous allons tous capitaliser. Il est donc normal que nous mettions le paquet.
SLU : Comment allez-vous évoluer en termes d’équipe tout au long de la tournée ?
Bart : L’équipe ”Zénith” est composée de nous cinq : Damien au mix, Sylvain au système, Christophe Rousseau aux retours et Patrice Guillerme pour l’assister. Lors des festivals d’été on ne sera plus que 4, sans Sylvain puisque la diffusion nous sera fournie. Enfin pour l’étranger on ne partira qu’avec les quatre DJ, Damien et moi. On va modifier le setup en conséquence, en l’allégeant et en faisant notamment les retours depuis la face. La Vi4 laissera la place à une Vi2 plus compacte.
L’analyse au Flux et le calage
Une vue de Smaart V7 montrant l’influence de quelques millisecondes sur la réponse en fréquence du système avec en rouge le rendu avant intervention et en vert après retrait de 3 millisecondes sur les subs au sol.
SLU : Pourquoi avoir adopté le Flux comme analyseur ?
Bart : La première raison est que je travaille depuis peu sur mac et que la licence Flux est moins chère !
SLU : Non, c’est trop terre à terre ça (rires !)
Bart : Ben à un moment il faut l’être ! Ensuite Flux offre plus de possibilités, un éventail plus large d’outils que Smaart.
SLU : La finesse d’analyse est pareille ?
Bart : L’analyse…C’est l’interprétation qui compte, pas ton logiciel. On peut arriver au même résultat avec les deux softs sans problème. Disons que le Flux a des outils que le Smaart n’a pas.
SLU : Quelle licence as-tu ?
Bart : Une trois entrées. Je n’ai pour l’instant pas pris la multipoint, j’attends que certains petits bugs se fixent avant d’investir définitivement dans la multi. En attendant je le fais à ma manière en changeant les entrées. Je ne les ai pas en simultané mais je les affiche.
SLU : Qui fait les mesures entre vous deux ?
Bart : On les fait ensemble. Je commence pour gagner du temps pendant qu’il termine des petits trucs sur l’installation, et après on se rejoint et nous faisons la mise en phase ensemble, nous comparons un peu ce que l’on a sur les deux logiciels et globalement à 99% on est d’accord sur ce qu’il faut faire ou les points sur lesquels il faut intervenir. Nous n’avons jamais eu de gros désaccords avec Sylvain. Tous les deux ça marche ! Enfin lui surtout, moi je reste à la console alors que Sylvain durant le show va beaucoup se balader pour écouter les différentes zones. Ça bouge beaucoup avec le public. C’est plus logique ainsi puisqu’ayant pas mal tourné avec cette console, je peux aider Damien en cas de pépin.
SLU : Qu’est-ce qui bouge dans le calage ? Physiquement tout reste à sa place…
Sylvain Turpin : Normalement les temps de retard par exemple entre le système principal et un latéral n’ont pas à changer dans la mesure où ils ne bougent pas, la température est la même pour les deux et le trajet parcouru par le son est le même dans les deux cas.
Bart : Nous recalons les subs au sol dont le temps de propagation est impacté par le public dans la fosse. On profite de la première partie pour regarder un peu ce que ça donne et corriger.
SLU : A l’oreille ou à la mesure ?
Sylvain Turpin : Les deux. Il y a des salles où à la mesure, c’est plus difficile que d’autres.
SLU : Tu ne peux pas envoyer un petit bruit ou quelques sons percussifs pas trop forts avant le début du show ? Sur certaines tournées étrangères ça se fait sans problème.
Bart : Non c’est difficile, on ne le fait pas, et en plus avec le sub il faut plus de niveau et, à cause de la longueur d’onde, un son plus long. Ca demanderait de couper la musique d’ambiance trop longtemps. On préfère regarder la cohérence sur les courbes et jouer avec une ou deux millisecondes pour avoir le meilleur compromis. Dès que musicalement quelque chose s’y prête, on va entendre immédiatement la différence en récupérant notamment de l’impact dans la zone la plus haute du sub.
SLU : A quelle fréquence coupez-vous les T21 ?
Sylvain Turpin : On coupe à 70 Hz et les E15 le sont à 60, ce qui fait un petit recoupement mais qui passe tout seul puisqu’avec le preset cardio on perd un peu d’énergie dans le haut du sub. On a donc un tout petit overlap vers 65 Hz. Le E15 a un grave très punchy qui correspond bien à ce style de musique. Nous ajoutons juste un peu d’énergie dans la dernière octave en dessous. De toute façon, le T21 de par son volume n’est pas un sub qui peut monter. 70, 80 Hz est le grand maximum.
Un traitement de dynamique studio
SLU : Damien, explique-nous pourquoi tu as un tel traitement de la dynamique. Est-ce nécessaire quand on sait que ce que t’envoient les DJ est par essence déjà traité en amont au niveau des échantillons…
Damien Bolo : Les quatre DJ aboutissent dans un groupe stéréo. Même si on maximise leurs sources respectives, il va tout de même falloir asseoir le mix. Bien entendu ils s’entendent tous au même niveau, et donc ils savent où ils en sont les uns par rapport aux autres mais des écarts peuvent quand même exister. Il y a aussi un travail très important à réaliser au niveau de la dynamique entre les bases rythmiques et les soli au scratch car le Serato n’a qu’une paire de sorties et donc il faut arriver à faire cohabiter le tout en fonction de ce que chaque DJ envoie.
SLU : Arrivent-ils sur leurs crossfaders à, par exemple, réguler leur dynamique un peu comme un chanteur écarte la capsule de ses lèvres lors d’un fortissimo ?
Bart : Ça leur arrive mais ça reste difficile à faire et de se rendre compte de sa dynamique avec ce genre de système. Damien Bolo : Ils le font, ils essaient de bouger leur gain et suivre les niveaux mais de notre côté on essaie aussi de bien partir et les laisser s’amuser. Ça reste un live.
SLU : Comment sont faits les échantillons et les rythmiques avec lesquelles ils jouent chaque soir ?
Damien Bolo : C’est du mixage brut, juste passé par un peu de L3 pour que les DJ voient bien la forme d’onde dans l’afficheur du Serato et qu’ils puissent le scratcher à l’aise, mais ce n’est pas raboté du tout, on garde toute la dynamique. Puisque j’ai fait le disque avec eux, je sais ce qu’ils veulent entendre et ce qu’ils veulent que le public entende. Dans les grandes lignes, ce que j’ai fait au studio, je le reproduis en salle.
Le mix soigné des 4 DJ
Deux racks de périphériques de la régie façade. De gauche à droite et de haut en bas on trouve un Eclipse Eventide suivi par quasiment la chaîne de traitement complète de Damien. D’abord la compression mono bande avec le compresseur G384 SSL, ensuite le multibande XTA D2 et enfin l’écrêteur MAXX BCL Waves. L’égaliseur Millenia NSEQ-2, dans le rack de droite, est employé en Classe A en étage J-FET (pour les puristes). Ce même rack comporte un second compresseur SSL en charge des deux percussionnistes ainsi que de 6 Distressor pour les micros des guests.
SLU : Tu nous détailles un peu le mix des 4 DJ tel que tu le fais ?
Damien Bolo : Je reçois de leur part quatre ”gauche/droite” dans autant d’entrées stéréo de la table, comme tu le vois sur les afficheurs, Atom, Pfel, 20Syl et Greem. Ça part dans un groupe DJ qui alimente une chaîne de traitement constituée d’un compresseur X-Logic SSL suivi d’un compresseur multibande D2 XTA. Après je fais un petit coup de limiting très léger pour enlever les pics de scratch qui font un peu mal et les caisses claires un peu trop fortes dans le Maxx Waves. En fait dans les bases rythmiques, on a des pieds et des grosses caisses un peu plus fortes, comme dans un vrai mix de studio où on laisse de la matière pour pouvoir raboter au mastering.
SLU : En fonction de la salle…
Damien Bolo : Voiiiiilà. C’est pour ça que la rythmique pousse fort mais je m’en débrouille, je vais où je veux. Si je veux ou je dois écraser, je peux le faire, comme je peux laisser un max de dynamique si j’en ressens le besoin.
SLU : En revanche un seul groupe pour les quatre, ça nécessite que chacun envoie un niveau comparable à son petit camarade sinon ça « crabouille » le tout !
Damien Bolo : Ils le savent. Nous avons travaillé et fait des résidences pour bien aligner le jeu de chacun, et le multibande veille.
Christophe Rousseau (ingé retours) : Ils s’en rendent compte dans leurs oreilles s’ils s’enflamment. On fait chaque soir un travail d’étalonnage. Chacun envoie un 1000 Hz depuis son Serato, ce qui permet de bien les mettre au même niveau, et on revérifie avec une batterie, la même dans les 4 postes afin d’être certains qu’au niveau dynamique ça colle aussi.
SLU : Ils ont un click ?
Christophe Rousseau : Non, rien du tout, c’est tout au visuel.
SLU : Quand ils sont passés à Taratata et qu’ils ont fait une impro à la demande de Nagui, ils ont mis une petite seconde à retrouver leurs repères…
Damien Bolo : C’est ça, comme un groupe ! Le click, si on peut l’appeler comme ça, c’est la base rythmique sur laquelle la chanson est ensuite construite.
SLU : Mais ce playback est joué par un des quatre DJ ?
Damien Bolo : Oui absolument, et c’est toujours le même. Oui, enfin, aujourd’hui, car avant ça changeait. Quand le PB tourne, les quatre DJ scratchent par-dessus. Leur ordinateur leur permet de sortir dans la mixette à la fois le scratch et une boucle. Un des DJ est donc en charge de lancer le PB pour les 4 autres. Ce sont eux qui ont décidé de fonctionner ainsi.
SLU : Pour toi ça ne te change rien… Mais si au contraire, si tu perds une des mixettes, LA mixette, tu n’as plus grand-chose.
Damien Bolo : Ahh c’est certain que si je perds deux lignes, la 5 et la 6…il n’y a plus rien, enfin, il n’y aura plus que des scratchs ! (rires !) Mais ils ont tous les 4 les playbacks dans leurs ordinateurs au cas où. De plus, chaque DJ a les banques de son des autres et il y a un ordinateur plein et prêt à prendre le relai en cas de plantage.
SLU : Pour en revenir à ta chaîne de traitement dynamique et de mastering, t’es pas plug ? Yves Jaget adore l’Elixir de chez Flux…
Damien Bolo : Tu sais, je travaille toute la semaine dans mon studio donc je connais par cœur ces machines…Les plugs c’est bien, je les utilise beaucoup dans mon ProTools HD, mais entre un vrai SSL 384 d’origine et un plug, ce n’est vraiment pas la même chose. Même si en DSP ça fonctionne, ça compresse, les attack et release agissent parfaitement bien, c’est neutre, et froid. On ne retrouve pas le punch du vrai effet. Le fait d’utiliser les vrais traitements va éviter de donner au son du concert un côté ”club” un peu gras aux platines comme ils avaient au début. On tourne avec des fichiers en 48/24, et ça serait dommage de trop remettre de numérique par-dessus.
SLU : Tu reçois de l’analogique dans la Vi, ils ont donc un convertisseur sur place. Il sonne ?
Damien Bolo : Ça va. Tu sais, multiplier les conversions ce n’est jamais bon, je suis d’accord, mais en même temps sur un disque tu n’imagines pas le nombre de conversions que subit le son. Entre les musiciens chez eux, le chanteur ailleurs, les effets insérés partout en studio de mix et en masterisation, c’est énorme. Rien que sur Electro Deluxe (Damien est ingé studio et façade de ce groupe dont les 3 cuivres accompagnent C2C en tournée. NDR) il y a un mélange de plein de trucs et tout n’est pas parfait ! Ce qu’il faut, c’est préserver le punch et le plug ne te le donne jamais. Il manque cet impact qui fait la musique.
SLU : Et tu retrouves cet impact aussi en live ?
Damien Bolo : Bien sûr ! En studio je mélange autre chose en termes d’appareils mais ce que j’ai là c’est déjà vachement bien. Le groupe a beaucoup de grave et d’extrême grave qui n’est pas très défini, le SSL m’apporte une clarté dans le bas médium qui est juste magique. Tu ne la retrouves nulle part ailleurs.
SLU : Gardes-tu un peu de dynamique ou bien fais-tu vraiment du CD en salle ?
Damien Bolo : Ahh nooon, j’en garde bien sûr, c’est pour ça que ça sonne bien et puis les sources au départ en ont à revendre, je suis loin de tout gommer. J’ai travaillé trois ans avec Beat Torrent, je sais donc quoi mettre dans les samples et quoi manger après coup pour avoir un gros son de qualité dans des Line Array. Le truc, ce n’est pas d’y aller à fond dans une seule machine mais bien de bosser finement dans plusieurs.
Satisfaire le groupe… Une nouvelle approche du mastering
SLU : Quel est précisément le cahier des charges du groupe en termes de son. Que t’ont-ils demandé ?
Damien Bolo : Avoir quelque chose de précis tout le temps avec de la dynamique, du punch et une belle compression.
SLU : (rires !) Dynamique et compressé ?
Damien Bolo : Cela vient d’expériences passées sur scène où on leur a fait un son trop limité et qui compressait leurs sources n’importe comment. Il n’y avait plus d’attaque, ça pompait. Ils savent qu’avec moi le son est bien tenu mais sans pompage. En studio quand je bosse avec eux j’ai des sidechains à 150 Hz sur les machines, comme ça je garde le bas sur une bande et tout le reste du spectre est mieux travaillé.
SLU : Peut-on appeler ce que tu fais en studio du mastering ? N’est-ce pas en quelque sorte un mix plus complet et final sur des stems ?
Damien Bolo : Ca dépend de l’artiste avec lequel je bosse. Avec C2C, en fonction de ce qu’ils entendent après mon travail, ils changent leur mix, ils l’affinent. Dans mon studio, je fais les deux opérations. Pour The Procussions, un groupe de hip-hop américain, j’ai géré 160 pistes ProTools, j’ai triggé les batteries, mixé et masterisé. Pour Electro Deluxe, j’ai fait la même chose. La batterie d’Arnaud (Renaville NDR) est dupliquée, j’en crée une deuxième mais avec mes sons et tu ne l’entends pas. Sur l’album Play (d’Electro Deluxe NDR), j’ai refait toute la batterie et la basse avec mes petits trucs à moi.
Le gros avantage par rapport au passé, c’est que je peux retravailler un mix à la volée dès qu’on me dit que de tel TC à tel autre on veut par exemple plus d’une voix ou d’un instrument. Ca ne remet pas en cause le mastering puisque c’est moi qui le fais, et je peux intervenir en amont sans toucher à l’équilibre final. C’est un gain de temps et de flexibilité énorme.
SLU : Tu travailles sur les mêmes écoutes ou tu changes en fonction de ce que tu fais ?
Damien Bolo : J’ai trois écoutes. Les grosses, les moyennes et de toute petites dégueulasses. Je passe mon temps à switcher entre les trois. Une fois que j’ai mon équilibre, notamment les voix sur lesquelles je peux passer une journée entière, j’enclenche le mastering et je rééquilibre un peu les choses. Enfin je fais mes automations de finalité de mix au travers de ma chaîne de mastering qui est en insert et peut être facilement by-passée.
SLU : Mais peut-on encore appeler ça du mastering ? A une époque on faisait un enregistrement quelque part, puis on mixait ailleurs et par la suite d’autres oreilles sur d’autres écoutes réalisaient le mastering…
Damien Bolo : On s’en fout, c’est le résultat qui compte. Aujourd’hui nombre de disques sont faits comme ça. C’est plus
intéressant de pouvoir faire des retouches au mix en écoutant ce qu’il y aura sur le disque.
Avec le mastering à l’ancienne, on se retrouve souvent avec les effets beaucoup plus forts, des réverbes trop larges, moins de grave, trop d’aigu, ou par exemple une charley horrible… Mais c’est trop tard, c’est fait. Le problème réside dans le manque de flexibilité et de contrôle quant au rendu artistique du disque durant cette phase de finalisation. C’est quand même mieux de pouvoir retoucher cette fameuse charley au travers de la chaîne de traitement pour vraiment savoir comment elle sonnera sur le disque non ?
SLU : Mais tu pousses le bouchon encore plus loin. Tu fais le mix, le mastering et après tu mixes en live et refais une sorte de masterisation aussi pour les salles…
Damien Bolo : Eh oui (rires) c’est la nouvelle génération ! On met la pression nous ! Il y a beaucoup de producteurs qui font la même chose maintenant car ils réclament que la musique des artistes soit respectée. Bien sûr je suis d’accord avec toi, il manque une autre oreille pour apporter un regard neuf sur les titres, mais si ce regard passe à côté et n’apporte rien de bon à part un tassement de la dynamique et quelques égalisations ça et là, à quoi bon !
Il y a des gars qui font du mastering sans être musiciens. Moi je suis guitariste et je fais du live. J’écoute avant toute chose, j’essaye de comprendre la musique et d’aller dans le sens du titre. J’ai aussi une approche moderne par rapport aux styles actuels. Si tu mixes de l’électro ou du hip-hop et ne travailles pas bien ton grave, tu passes à côté de la musique et de ce que veulent entendre les artistes et leur public.
SLU : Revenons au show, tu as bien plus que nos quatre DJ sur scène !
Damien Bolo : Un peu ! J’ai un patch 48 ce qui pour 4 DJ prouve qu’il y a plus de monde ! En comptant les invités, on a sur toute la tournée 14 artistes : 4 DJ, 2 percus, 3 cuivres, 4 chanteurs et un joueur de kora. Le système a été conçu et calé avec Bart et Sylvain pour avoir le meilleur rendu pour mes quatre DJ, ensuite on ajoute le reste par-dessus comme les percus, en fait deux batteries sans les grosses caisses, qu’on travaille classiquement avec gate, compresseur, panoramique, imager, un peu de réverb et de chorus.
Après ce premier travail, je route mes deux kits vers un second compresseur SSL pour leur donner un son plus electro sur les attaques et que ça ne reste pas trop mou et typé « chanson française ». Je veux que ça devienne plus hargneux. Le SSL est le seul compresseur qui donne cette nervosité au son, et chaude qui plus est !
SLU : A qui servent tous les Distressor ?
Damien Bolo : Aux chanteurs, chacun a le sien, et l’égaliseur que tu vois, le Twin, me sert à donner une dernière petite correction au mix (rires).
SLU : Tu avais oublié de m’en parler avant !
Damien Bolo : Je ne me sers que des cellules aiguës et graves comme sur une chaîne Hi-Fi pour ajouter un peu d’extrêmes et apporter une dernière touche de couleur. Oui, je pourrais demander à Bart de le faire sur le Lake qui sonne très bien, mais ça c’est encore différent. Quand tu mets du grave c’est…chaud. Il y a un truc qui se passe ! C’est vraiment mon petit plaisir.
A l’heure de Big Ben
Un rack à tout faire, surtout du bon son, avec notamment l’horloge maître, une Big Ben Apogee ainsi qu’un Rosetta 800, un excellent convertisseur en charge ici de l’interfaçage du traitement sur le master.
SLU : Je vois une Big Ben, c’est rare…
Damien Bolo : Elle ‘clocke’ tout le monde. Elle est maître de l’ensemble des appareils numériques et du système. Le Rosetta en revanche me sert à insérer dans la Vi notamment ma chaîne de traitement des DJ.
SLU : Tu ne voulais pas te servir des convertisseurs de la Vi ?
Damien Bolo : On s’est dit qu’on pouvait se faire plaisir (rire !) Je connais bien la chaîne Apogee, je travaille avec cette marque au studio et j’ai voulu la retrouver sur scène. J’aime bien le grave et l’aigu que ça donne au son. La Soundcraft est très bien, c’est propre mais à 1, 2 et 4 kHz il y a un truc qui se passe avec l’Apogee, le son est plus lisse mais avec quelque chose qui apporte de la lisibilité.
SLU : En termes d’effet tu fais quoi avec qui ?
Damien Bolo : Je me sers des effets intégrés à la Vi, je fais deux réverbes, un flanger, un chorus, un délai ping-pong et un en simulation de bande ; dans l’Eclipse Eventide j’ai un autre chorus avec une réverbération. En fait j’ai pas mal d’effets un peu partout et je travaille aussi beaucoup avec les panoramiques.
SLU : Tu ne perds pas trop d’énergie en ne balançant des sources importantes que d’un côté ?
Damien Bolo : Tu penses à la Vista et les pan en Surround ? Je travaille comme ça en studio. J’aurais pu mettre une chaîne d’encodage MS pour le mastering des DJ mais à un moment il faut savoir arrêter (rires !). C’est vrai que j’aime bien ne mettre un shelf à 100 Hz que sur les côtés, ce qui permet de tasser un disque un peu partout plutôt que de ne le faire que sur la mono. J’ai plein de petits trucs comme ça, mais il faut savoir s’arrêter !
SLU : L’interphonie paraît aussi très développée…
Christophe Rousseau : C’est indispensable pour plein de raisons. D’abord je suis au sol, et avec le décor je ne vois rien de ce qui se passe sur scène, ensuite on veut tous pouvoir se parler entre nous et avoir aussi les musiciens, enfin les DJ doivent pouvoir communiquer avec le « lighteux » pour lancer certaines séquences.
Damien Bolo : Pour être dans la boucle des ordres, il a lui aussi un pack, des ears et un micro HF. Les lumières sur ce show sont énormes.
Christophe Rousseau : En plus tout est fait à la main rien qu’avec des tops vocaux, aucun code n’arrive à la lumière. Ils sont très forts.
SLU : Vous avez eu des échos sur la façon dont le show est reçu par le public ?
Damien Bolo : Les gens sont impressionnés par la proximité du son. Franchement, c’est ce qui revient le plus, et c’est vrai que quand tu vas te balader, où que tu sois, le son tu l’as là (il plaque la main sur son visage NDR)
SLU : Ce n’est pas propre aux nouveaux systèmes dans leur ensemble ?
Damien Bolo : Je ne le retrouve pas dans le K1. Le son est bon, l’aigu sans doute même un peu meilleur, un poil plus fin, mais je n’ai pas ce bas médium qui te pousse tout le temps. Je trouve le bas mid du E15 autant en avance que l’est l’aigu du K1. Il est dans ta tronche. Le K1 t’emballe par son haut mortel, là tu as juste tout. Et le public l’entend. Un autre point important est l’accroche des subs. D’abord c’était important pour nettoyer la scène et puis ça permet de vraiment mieux distribuer le grave sans que, par exemple à la régie, on n’en manque et qu’on tue les gens dans la fosse pour compenser !
Christophe Rousseau : Pour moi aux retours c’est top, je n’ai presque pas de sensations. Je reçois un peu d’infra mais ça reste très raisonnable, ça ne prend pas la tête. Les T21 en omni, c’est redoutable.
Avec 4 DJ et 14 invités en ears La régie retours est indépendante
SLU : Continuons avec toi Christophe ! Tu récupères les lignes en direct ?
Christophe Rousseau (ingé son retours) : Je suis indépendant. On transite par un patch analogique donc je tourne avec mon horloge. Je suis full, et mes 32 départs sont utilisés. Tous mes guests sont en ears, en stéréo donc avec 14 ears ça fait…
SLU : 28 départs. C’est vrai que quand on imagine 4 DJ on se dit que la façade peut bien les gérer, et en fait…
Christophe Rousseau : Oui ben non, c’est pour ça que je suis là (rires) ! Il y a plein de monde en réalité. Non, ils ne sont pas tous en stéréo, je n’ai pas pu car tout le circuit d’ordres prend pas mal de départs.
SLU : Tu as pas opté pour la consolette séparée ?
Christophe Rousseau : Non, j’ai tout matricé dans la Vi, mais comme j’ai besoin de 4 réseaux séparés vers la façade, les ears, les lights…
SLU : Comme le dit Manue Corbeau, il faudrait 48 sorties à la Vi6 !
Christophe Rousseau : Oui ce serait génial. Là on serait bien car nos départs d’effets en monopolisent aussi un certain nombre.
SLU : Tu ne mets pas en insert ?
Christophe Rousseau : Non, à doser ce n’est pas pratique du tout, je veux vraiment avoir la main dessus. En plus je me sers des ”direct out” pour enregistrer chaque soir le concert en MADI et faire des virtual sound checks. Damien fait pareil à la face et s’en sert pas mal, moi de temps en temps.
SLU : Vous gardez les multi pour les artistes ?
Christophe Rousseau : Non, c’est juste pour nous, pour travailler.
Damien Bolo : Les artistes ont des enregistrements juste pour le plaisir ; on ne leur garantit pas que c’est exploitable. Ce qu’il y a sur les pistes n’est pas sûr à 100%. C’est un métier que d’enregistrer du live !
SLU : Et puis vous n’avez pas de micros dans la salle…
Christophe Rousseau : Si, à la limite je peux utiliser les ambiances des ears mais ça n’a pas la même ampleur.
SLU : En termes de liaisons tu utilises quoi ?
Qui dit deux consoles dit aussi souvent deux stages même si un seul aurait pu suffire. Au-dessus de celui de gauche remarquez les deux mixettes 1U ATI, des 8MX2 dévolues à l’interphonie, en dessous desquelles 4 PSM1000 Shure alimentent 8 retours HF.La cantine HF servant à la préparation et à la gestion des ears et des micros avec à gauche les émetteurs Sennheiser, un reste de partenariat, et à droite les Shure, le choix de tournée.
Christophe Rousseau : Pour les ears j’ai les derniers Shure, les PSM 1000, qui marchent très bien et des UR4D pour les micros, plus quelques Sennheiser 2050 pour les DJ.
SLU : Il y a un reste de partenariat non ?
Christophe Rousseau : Oui c’est ça, et ainsi lorsqu’ils veulent prendre le micro, ils peuvent. Pour le hip-hop je préfère malgré tout les Shure, ça convient mieux et le grain est meilleur pour ce type de musique.
Damien Bolo : Nous sommes partis rapidement, le choix des micros a été fait aussi en fonction de critères simples. Le Beta 58 est le micro habituel dans le hip-hop, soul, rap donc on ne s’est pas posé des tonnes de questions !
SLU : Quelle marque de ears utilises-tu sur scène ?
Christophe Rousseau : Du Variphone. En fonction de leurs moyens, les artistes ont soit des universels soit des moulés. Les DJ ont des 5 voies Variphone.
SLU : Tu adaptes tes départs en fonction des ears de chacun ?
Christophe Rousseau : Oh non, c’est la même chose pour tout le monde, en plus j’écoute avec des Earsonics alors (rires) ! J’ai vérifié avec les universels, à peu de choses près ça tient. On a quand même travaillé les départs des DJ pour leur donner précisément le son qu’ils veulent.
SLU : Tu leur donne quoi à Atom, Pfel, 20 Syl et Greem. Tu ne disposes pas de la bombe atomique de Damien…
Une image du WWB6, le Wireless WorkBench de Shure, l’outil à tout faire du constructeur américain ici en mode scan.De gauche à droite, le patch, 5 racks de récepteurs Shure, deux de liaisons Sennheiser et dans le rack de droite, les 3 émetteurs Shure en charge des oreilles des DJ accompagnés par les habituels 9739, les Vitalizer Mk2-T, le T étant pour tube.
Christophe Rousseau : Ils ont leurs sons bruts. Je ne dispose pas d’un traitement spécifique, je n’ai que les effets intégrés à la table. Ils veulent que dans la salle on ait le disque mais dans leurs oreilles un son super clair, super neutre et super précis. J’avais pris des Vitalizer, et je ne m’en sers même plus car ils n’ont pas aimé.
SLU : Quoi précisément ?
Christophe Rousseau : La spatialisation. Oui, j’aurais pu la mettre à zéro mais même le grave chauffé ne leur plait pas.
SLU : Ce n’est pourtant pas parfait une transmission HF, ça aide bien les Vitalizer…
Christophe Rousseau : Ils sonnent très bien les Shure, vraiment. Je ne garde que le trajet du signal au travers du tube. Ca ils l’ont senti et ils aiment bien, et quelques corrections minimes. En fait en élargissant ils ne reconnaissaient plus leur mix.
Damien Bolo : Il faudrait un encodeur MS…
Christophe Rousseau : En cherchant bien je donne à 20Syl un son le concernant légèrement boosté dans certaines fréquences et droit pour les 3 autres DJ.
Damien Bolo : L’avantage de leur donner quelque chose de très proche est de leur permettre de réfléchir et d’avoir un avis en ayant entendu la même chose. Si tu travailles trop les sons, ils risquent de dire « untel est trop fort » et comme untel justement est compressé, il dira que non. Ça peut vite devenir compliqué. Là au moins ils ont tous le même niveau et le même rendu, ça facilite notre travail et le leur aussi, déjà qu’ils ont des casques différents.
SLU : Leurs ears suffisent dans le grave, ils n’ont pas demandé à avoir des petits subs pour compléter le bas ?
Christophe Rousseau : Surtout pas ! Ils ont un grave suffisant par la salle. Il est même légèrement masquant. Il floute un peu l’écoute ce qui est normal et pas plus dérangeant que ça.
SLU : Comment se fait-il qu’avec tant de ears tu aies gardé des side ?
Christophe Rousseau : Les deux MSL4 et le 650HP au sol servent à apporter un peu de pression et de son sur scène, et comme parfois les artistes enlèvent une oreille, c’est plus confortable. C’est pratique aussi pour les guests qui aiment bien les sides.
SLU : Scratcher avec des vinyles de code ça évite l’accrochage mais il n’y a pas d’autres soucis ?
Christophe Rousseau : Trop de sub ou de niveau dans les platines, ça fait trembler la cellule, et du coup le son tremble aussi. On n’a pas de rumble, mais une voix par exemple ne démarre pas franchement.
La recette anti rumble
SLU : Quelle est votre recette anti rumble pour cette tournée ?
Damien Bolo : La même que celle employée pour les Birdy Nam Nam. Comme on a le même problème à régler qu’eux, on a échangé un peu et adopté leur recette.
Christophe Rousseau : On commence par un tapis en gomme de machine à laver, pour le découplage en appartement, une éponge, le coffre des platines, puis sous les platines on a 2 éponges par pied plus la caisse molle du fly. Ajoute à ça les subs en montage cardio, et on est bien. Dans un tout autre registre, nous avons des amplis Fischer Amps en spare dans chaque podium mobile afin d’alimenter le casque des DJ en cas de pain sur les HF. Ces amplis casque reçoivent la sortie analogique directe des émetteurs Shure.
SLU : Ils peuvent donc basculer très facilement…
Christophe Rousseau : Oui mais ça peut être vite dérangeant car, durant le show, ils intervertissent très souvent leurs postes, et dans ce cas avoir le fil à la patte… Disons que c’est le spare du spare car nous disposons de packs d’avance.
SLU : Le choix de la Vi6 ?
Christophe Rousseau : Classique. Je la connais parfaitement et vu le temps de préparation je n’ai pas hésité. Il faut aller à l’essentiel, en plus c’est une super console.
SLU : Ça ne te frustre pas d’être un peu à l’étroit question sorties ? Une table qui a fait son temps comme la PM1D en dispose de 48…
Christophe Rousseau : Je ne sais pas, je n’ai jamais eu de PM1D. A un moment on s’est posé la question justement à cause du nombre de sorties, mais je ne la connaissais pas assez et je voulais aller à l’essentiel. On a aussi pensé à prendre une Midas.
Damien Bolo : Ce ne sont pas les consoles qui manquent chez Dushow, et comme on a répété chez eux dans leur grand plateau…
SLU : Elle est bien leur salle pour travailler ?
Damien Bolo : Ahh oui ! C’est super !
SLU : Tiens, j’écouterais bien un autre compresseur (rires !)
Damien Bolo : C’est exactement ça oui, et tu ne peux pas le faire partout.
Christophe Rousseau : Quand il a fallu choisir l’égaliseur, nous sommes allés dans le stock… Raconte Damien !
Damien Bolo : On a pris l’Avalon et le Millenia et on a essayé. On a testé aussi pas mal de choses sur le gauche-droite, et à part chez Dushow, je ne vois pas où tu peux faire pareil.
L’écoute
Une fois n’est pas coutume, j’ai du mal à me concentrer sur l’audio et à faire abstraction du show tant l’ensemble remporte l’adhésion. Le son est gros, massif et précis à la fois, le fruit d’un système remarquable et largement dimensionné, d’un apport en infra justement dosé et d’un calage très réussi. Quand le bas doit durer il dure, tout en gardant son mordant et son impact, en clair le beurre et l’argent du beurre.
Aucune agressivité n’est à signaler. Même dans les scratchs les plus techniques et situés dans le haut médium, on sent bien qu’un gant de fer est caché dans la main de velours. Peut-être quelques voix des guests mériteraient-elles d’être un peu mieux tenues.
Malgré le nombre de traitements à la queue-leu-leu, la dynamique reste présente et la montée naturelle de la densité ne rend à aucun moment le son brouillon ou, pire encore, FM. Cela est à porter à l’actif de Damien Bolo qui sait mixer du live, son travail sur Electro Deluxe est tout aussi remarquable, sans oublier la qualité des sons utilisés par les 4 DJ, des stems sur lesquels il a lui-même œuvré, et qui disposent d’une dynamique et d’un spectre suffisants pour exciter le système et donner de la matière au traitement final.
J’ai tant de fois entendu des DJ brillants s’escrimer avec des samples plats comme une pêche tombée d’un arbre que c’est un bonheur d’avoir enfin du gros son sortant d’un Serato. Même si ce n’est pas la première fois qu’un ingé son mixe à la fois album et tournée, c’est sans doute la première qu’il mixe et masterise les deux en tirant à la fois parti de son expérience studio et de la réserve en contour et en dynamique des systèmes modernes bien réglés.
Le résultat va comme un gant au groupe et lui permet de transformer l’essai de l’album Tetra en le portant sur scène avec un rendu et une richesse qui va largement au-delà du CD.
La communion avec le public est telle que cela génère des pics d’applaudissements de 109 dBA que Damien, Bart et Sylvain laissent heureusement ”filer” sans chercher à lutter, alors qu’ils en auraient largement les moyens. Merci à eux.
Le charme opérant encore alors que je rédige cet article près d’un mois après avoir été accueilli sur la tournée, je ne peux que féliciter l’ensemble du personnel et vous conseiller d’aller faire un saut lors d’une date à venir. Faites vite, il n’en reste plus beaucoup. Coup 2 Crosse dans la tête garanti, mais Dieu que c’est bon quand la scène française nous fait de telles surprises !
Une mise à jour importante pour la MA2 était présentée au Prolight & Sound. Il y a plus de quarante nouveautés dont pas moins de 9 nouvelles fonctions et améliorations majeures dans cette première release 2.8 (2.8.2.6).
Désormais toute console GrandMA2, ou station GrandMA2 OnPC en version 2.8.0 ou supérieure, pourra mettre à jour d’autres consoles GrandMA2, NPUs, MA 3D,MA VPUs Nodes MA 4, et GrandMA2 OnPCs utilisant, au minimum, la version 2.8.0.
Une importante refonte des paramètres et fonctions RGB de la console offre, entre autres, une grande amélioration de la gestion des projecteurs Led, la possibilité de travailler en même temps avec des trichromies additives et soustractives et de choisir à tout moment si l’on veut travailler en RGB ou CMY.
Un nouvel outil, Le Stage Marker, est une des innovations majeures de cette version 2.8. Il permet de créer un repère sur la scène et d’orienter dessus tous les projecteurs motorisés. On peut ainsi rapidement définir tous les points importants d’une scène, comme les musiciens, le pupitre, le talk et focusser encore plus rapidement l’intégralité du kit dessus. Les presets créées à partir d’un ou plusieurs Stage Marker sont automatiquement mises à jours si l’un d’eux est déplacé.
La MA2 dispose désormais d’une fonction Sound In permettant, via un Special Master, le contrôle de cues et chasers.
Une fonction test a été ajoutée. Lors du patch, l’encodeur 4 peut désormais être utilisé pour varier le niveau d’une voie DMX.
De nombreuses autres améliorations sont à découvrir dans cette nouvelle version dès maintenant, en téléchargeant la mise à jour console ou le nouveau MA2 OnPC sur le site de MA Lighting.
ADB lance la première surface de contrôle USB orientée théâtre et permettant un contrôle simple des projecteurs motorisés. En effet, ces derniers sont de plus en plus présents sur les scènes de théâtre, dance et opéra sans qu’aucun fabricant de console n’ait pensé aux tournées et aux compagnies ne pouvant se permettre d’investir dans un gros pupitre de théâtre capable de gérer à la fois les projecteurs traditionnels et motorisés.
L’Imago connecté au logiciel Hathor, va permettre de simplifier la vie des opérateurs sur la route et ouvrir de nouveaux horizons aux ”petites” compagnies, tout en gardant la possibilité de l’utiliser comme extension des consoles Freedom et Liberty voire même du Hathor Rack PC Unit.
L’Imago est équipé de 2 sorties DMX sur XLR-5 mais, suivant la version de dongle choisie, l’Hathor est capable de gérer jusqu’a jusqu’à 32 univers en utilisant les protocoles Artnet, sACN, ART-RDM Sandnet, Pathport et Shownet.
Grâce au DMX in, il est aussi facile d’ajouter 12, 24 ou 48 faders aux 6 de l’Imago en utilisant n’importe quelle autre console DMX déjà présente dans les salles.
ADB présentait aussi un module d’extension permettant d’augmenter la capacité de restitution des pupitres Freedom et Liberty et du HATHOR Rack PC Unit. Il est équipé de 24 registres et 6 boutons programmables, auxquels il est possible d’assigner n’importe quelle fonction du Logiciel Hathor.
Un de mes coups de cœur du Prolight & Sound, MiniMe, est une mini lyre vidéo à source Led, simplissime à utiliser pour projeter des images ou des vidéos dans tous les recoins : une véritable innovation technologique .
Robin MiniMe est un minuscule vidéo projecteur qui utilise une source Led RGB en lieu et place d’une lampe (les détails de la technologie utilisée sont encore secrets) ce qui permet de transformer une base de LedBeam 100 (vous savez, la petite Beam à Led véloce comme un feu follet) en lyre vidéo d’appoint. Autre avantage, la source Led de 300 ANSI lumens (qui ne consomme que 90 W) permet d’obtenir une qualité d’image en couleur et en contraste comparable à celle d’un projecteur à lampe de 2500 ANSI lumen.
Le concept de ”Digital Gobo” assure une utilisation aussi simple qu’avec un spot basique. L’utilisateur choisit une des animations internes comme s’il choisissait son gobo (animation qui peut être une image, un dessin de gobo, une vidéo MP4) et lui applique des effets digitaux de couleurs, de vitesse ou graphiques comme avec une lyre standard.
Un petit tour par l’USB de la machine et vous pouvez charger vos propres médias ou utiliser l’entrée live HDMI, la synchronisation de plusieurs MiniMe s’effectuant grâce au réseau ArtNet.
Des paramètres de couleurs ou de trapèze servent à affiner votre projection, tandis que les mouvements en pan et tilt s’avèrent aussi rapides que réactifs. A noter aussi que le shutter passe réellement le faisceau au noir en agissant directement sur les leds.
Certes, l’angle du faisceau, aux alentours de 16°, ne permet pas de déployer de grandes images, mais la matrice WXGA (1280 x 800 pixels) et le piqué obtenu permettent de projeter des animations de 1 à 3 mètres sans problème dans un environnement relativement lumineux.
Cette machine rigolote pèse à peine 6 kg pour un gabarit qui doit tenir dans un casque de moto, se contrôle avec à peine 22 canaux DMX, de quoi lui ouvrir les portes de quantité de discothèques, bars ou vitrines à la recherche d’animations high tech. Certains éclairagistes curieux lui trouveront certainement une place, que ce soit au Théâtre (pour son silence) ou en concert (pour l’insérer dans tous les coins) car j’y vois un vrai potentiel créatif.
Caractéristiques
Digital gobos et effets, projection de gobos, images et vidéo et ajout d’effets de type kaléidoscope, fish eye, iris, zoom, tourbillon, pixellisation et autres.
Couleurs virtuelles et effets de colorimétrie de type transitions et fondus, arc-en-ciel, couleurs multiples…
Trapèze horizontal et vertical
Entrée vidéo HDMI
Résolution : WXGA (1280×800)
Connecteurs : DMX in&out, 2 ports USB, RJ45 pour l’Artnet
Ina EXPERT devient le centre de formation partenaire officiel de Yamaha pour le système de post-production Nuage, suite à un accord avec Yamaha Music Europe.
Ina EXPERT assurera l’accompagnement et la formation des professionnels de l’audio sur ce système. Des formations sur-mesure sont d’ores et déjà réalisables pour les entreprises sur Nuage et le logiciel Nuendo 6. Les stages qui seront proposés au catalogue 2013 seront dévoilés lors du Forum audio pro Yamaha-Ina EXPERT qui de déroulera dans les locaux de l’Ina le 23/05 de 14 h à 21h30.
Le Forum sera articulé autour de conférences et d’ateliers, animés en commun par les formateurs d’Ina Expert et les experts produits de Yamaha, pour permettre aux professionnels de l’audio, prestataires, intégrateurs, exploitants, consultants, d’en savoir plus sur :
– La production et la post-production avec le système Nuage et le logiciel Nuendo 6 — – L’acoustique active et le système AFC3 (présenté pour la première fois en France) – Les réseaux audio, le protocole Dante et le mixage numérique en sonorisation de concert ou de conférence.
Pour s’inscrire au Forum audio pro Yamaha-Ina EXPERT, se rendre sur le site :
Ce câble court pour guitare et instrument autorise une liaison sûre avec les pédales d’effets sur sol ou avec les autres unités de patch. Son conducteur central est entouré d’un double blindage et d’une gaine extérieure extrêmement robuste, une structure similaire à celle du câble renommé SPIRIT XXL.
Le SPIRIT XS est équipé du connecteur jack coudé d’Hicon (aussi nommé « Pancake ») doté d’une pointe de broche plaquée or et présentant un encombrement minimum. Les composants du connecteur sont intégrés dans une coque renforcée avec isolation interne anti-humidité : une protection adéquate contre les court – circuits dans les lieux de répétition humides (la liaison est à haute impédance).
Le SPIRIT XS est disponible dans les longueurs suivantes: 0,2 m, 0,3 m mais aussi en 3 m, 6 m et 9 m.
Martin présentait en avant-première le UNI-T, un produit malin qui regroupe, au sein d’un même système, les logiciels développés par la marque danoise.
Ce rack sera équipé de cartes mère et vidéo professionnelles, afin de conserver les mêmes composants le plus longtemps possible, ce qui permettra de limiter le nombre de drivers et apportera une plus grande stabilité au système. La version de base sera livrée avec 2 processeurs 6 cœurs et de nombreuses options devraient permettre d’adapter la machine aux besoins et au portefeuille.
Au niveau logiciels, le UNI-T regroupera le visualiseur Martin Show Designer, le média serveur Maxmedia, la console M-PC et un node ArtNet de 128 univers. Ce système pourra donc servir de backup à toutes les consoles de la série M ainsi qu’à augmenter leur capacité.
Un produit intéressant et intelligent, qui devrait voir le jour en septembre à un prix de base accessible au non professionnel.