Dans la production théâtrale Le Mime et l’Etoile, le Puy du Fou raconte un incroyable voyage depuis les débuts du cinéma, de la transition du muet au parlant, et du noir et blanc à la couleur en s’appuyant sur le mapping vidéo et d’autres éléments de production multimédia. Le public assiste à la naissance de l’amour du Mime Mimoza pour l’actrice Garance, tout en étant immergé à l’intérieur du film en tournage, que l’on voit évoluer d’une époque à l’autre.
Cette production est soutenue par un éclairage délicatement équilibré de Maxime Chotard, qui s’appuie sur la puissance de la découpe Ovation Rêve E-3 de Chauvet Professional, choisie pour sa gestion rigoureuse de la température de couleur, pour éclairer des décors qui s’harmonisent visuellement avec l’ensemble de la scénographie.
Décrivant cette production unique et le rôle de l’éclairage dans sa réalisation, Maxime explique sa vision : « L’approche artistique du Mime et l’Étoile est radicale : l’idée est d’offrir à nos visiteurs une expérience historique nouvelle et inattendue. Quoi de plus immersif et original que de tourner un film en noir et blanc ? C’est aussi le défi artistique et technique majeur de ce spectacle : en un instant, la scène, ses décors et ses acteurs passent en noir et blanc, tout en transportant les visiteurs dans l’histoire du Mime Mimoza et Garance. »
« Au Puy du Fou, la lumière, dans son sens artistique et technique, est au service de l’histoire et de la mise en scène qu’elle accompagne, » poursuit-il. « J’ai donc travaillé avec deux fils conducteurs, initiés par ma préoccupation quant au caractère monotone que pouvait prendre l’éclairage après le passage au noir et blanc ».
Pendant les deux années où il a travaillé à l’achèvement de ce projet, Maxime a relevé plusieurs défis. « J’ai dû adopter une approche moins traditionnelle de l’éclairage », explique-t-il. « L’idée de travailler avec la lumière en nuances de blanc s’est rapidement imposée au fur et à mesure que je me plongeais dans les références historiques, les photos d’époque et les archives cinématographiques.
L’idée était de pouvoir représenter le « Siècle des Lumières » en couleurs, avec ses premières lampes à incandescence, mais aussi de préserver ces marqueurs historiques forts lorsque le passage au noir et blanc a été déclenché au début du tournage. »
L’idée d’une lumière « grise » a rapidement émergé lors du prototypage avec l’équipe de conception des costumes. Maxime Chotard explique : « Avec le mapping vidéo permanent d’une grande partie du décor, il a été indispensable de mettre en place une collaboration étroite entre la lumière et la vidéo, et ce dès les premières réunions de création de contenu, notamment en ce qui concerne la colorimétrie, afin d’obtenir des tons gris et blancs cohérents entre les deux techniques ».
OVATION REVE E3
Pour habiller de lumière les scènes en noir et blanc en gardant un visuel dépourvu de couleurs, Maxime et son équipe ont dû travailler méthodiquement sur la lumière directionnelle. Il a étudié avec soin le positionnement des lumières afin de créer une couverture équilibrée et polyvalente.
Les 47 découpes Ovation Rêve E-3 les ont aidés dans cette tâche. « Lors des tests comparatifs, ces découpes se sont rapidement imposées comme un choix évident », poursuit Maxime. « Elles offrent un flux qui me permet de créer des latéraux puissants et des textures affirmées tout en conservant une excellente qualité de lumière. Nous positionnons la plupart d’entre elles latéralement, mais nous en avons également utilisé certaines pour des effets en douche et en contre. »
Compte tenu de la nature multidimensionnelle de la production, il va de soi qu’une programmation précise a été primordiale pour éclairer les mouvements perpétuels des acteurs sans inonder l’espace : le suivi dynamique des acteurs par la lumière était essentiel afin que le regard des spectateurs reste concentré sur l’action.
« Le thème du cinéma et l’idée derrière le tournage est de créer un mouvement perpétuel », explique Maxime « Cela permet d’éclairer avec précision les zones d’action sans inonder le reste de l’espace de lumière. Dès le début du spectacle, les personnages principaux sont parés de leur propre halo lumineux, qui les accompagne tout au long de l’action. De temps en temps, ces halos lumineux s’éteignent quelques instants, pour plonger les acteurs encore plus profondément dans le décor, ou pour ajouter du dynamisme et de la variation. C’est là tout l’intérêt de l’œil de la caméra ! Pour ce faire, nous avons choisi de développer une solution technique adaptée à nos besoins et à nos contraintes d’exploitation : jusqu’à huit représentations par jour, sept jours sur sept, avec des intervalles très courts de 30 minutes entre chaque représentation.
« Je me suis également appuyé sur de multiples sources embarquées pour les décors et les machines mobiles », poursuit-il. « Le décor principal du spectacle, qui représente une rue devant nous, est entièrement filmé. Les acteurs se déplacent devant le décor, mais aussi à l’intérieur de celui-ci. Inévitablement, l’éclairage devait être le plus proche possible des acteurs. Pas moins de 450 sources lumineuses animent les décors, accentuant la dynamique créée par l’effet de travelling propre au cinéma ».
La configuration de la scène, d’une ouverture de près de 28 mètres et une profondeur relativement limitée de 5 mètres pour la majeure partie du spectacle, a rendu cet effet particulièrement difficile à obtenir. Il était important de contrôler l’éclairage de manière à conserver un aspect naturel.
De plus, le décor de travelling révèle parfois un grand carré avec un carrousel lumineux en son centre. Dans cet espace, l’équipe de conception a dû trouver un dispositif d’éclairage qui puisse être le prolongement de la rue représentée, afin de ne pas perdre le lien, tout en gardant à l’esprit que cette zone ne contiendrait pas de mapping vidéo.
Grâce à leurs efforts assidus et à leur imagination collective, Maxime et son équipe ont été en mesure de relever ce défi et de nombreux autres qui se sont présentés dans le cadre de ce projet. Parfois, ces défis ont été uniques, dit-il, notant que « les contraintes d’exploitation des parcs à thème sont très différentes de celles du marché du spectacle ou du théâtre ».
L’équipe RégieTeK est prête pour la rentrée ! De gauche à droite Hervé Clery-Thélise, responsable des Studios Hocco, Gaëtan Delmotte, directeur commercial de RégieTeK, Valérie Mousseaux chargée d’affaires presta/loca, Laurent Maestre, chargé d’affaires intégration/vente et enfin Cédric Duminy, direction finances/vente et assez bon guitariste ;0)
C’est dans ses studios Hocco que RégieTeK inaugurait les événements techniques de la rentrée en invitant sa clientèle et ses intervenants à découvrir les principales nouveautés de ces fabricants partenaires. Une première édition prometteuse grâce à un programme complet et riche couvrant l’audio et la lumière.
Les visiteurs pouvaient déambuler dans un mini-salon installé dans les deux grands studios de répétition et profiter de la totale disponibilité des marques présentes. Avec en plus des démonstrations et des conférences pertinentes sur les questions techniques d’aujourd’hui, la visite était instructive et efficace.
Les partenaires lumières de RégieTeK.Les partenaire audio de RégieTeK.
Le sujet très actuel de la sonorisation spatialisé était abordé, avec la présence d’Adamson et de sa Fletcher Machine. Cerise sur le gâteau, leurs développeurs étaient là et leur disponibilité permanente étaient une belle occasion à saisir pour obtenir les réponses aux nombreuses questions que les techniciens se posent à propos de l’immersif.
Sébastien Desaever, Responsable intégration DV2, Sylvain Thévenard et Arnaud Damien, développeurs de la Fletcher MachineLa version Traveler de la Fletcher Machine, pour prendre l’avion…
La démonstration permettait de mettre en évidence les nombreuses particularités du système. Le logiciel de contrôle est intuitif et facile à manipuler. Des choix volontaires dans les algorithmes de spatialisation proposés garantissent une maîtrise parfaite de la qualité audio et facilitent leur exploitation.
L’étonnant outil de trajectoire permet de créer simplement en dessinant à l’écran des déplacements d’objets dans le temps puis de les éditer facilement. La présence sur chaque objet de correcteurs dynamiques et fréquentiels plus un module de réverbération permet de l’utiliser comme une solution autonome de mixage. L’installation présentée incluait, en plus de la ligne frontale et du surround, une ligne de subwoofers qui mettait en évidence la capacité du système à gérer les subwoofers dans la spatialisation. A noter qu’avec sa déclinaison Traveler, l’ingénieur du son peut se déplacer facilement avec sa Fletcher Machine sur ses prestations.
Eddy Josse de CODA audio dévoile l’étonnant transducteur des SPACE PANELS.
Autre démonstration particulièrement impressionnante chez CODA Audio, qui présentait pour la première fois en France sa nouvelle gamme de produits SPACE. Intégrant des haut-parleurs propres à la marque et innovants par leur épaisseur réduite à moins de 7 cm, cette gamme de produits propose une solution de sonorisation composée de modules d’enceintes et de modules acoustiques permettant de construire des panneaux ultraplats de toute taille. Ils peuvent être utilisés en application murale ou suspendus au plafond, recouverts d’un tissu acoustique imprimé ou recevant une projection d’image. Le rendu est tout simplement surprenant de linéarité et de puissance.
C’était aussi l’occasion d’approcher pour la première fois en France un bon nombre de nouveautés audio dont les nouvelles consoles DM Series de Yamaha.
La nouvelle série DM de Yamaha.Le microphone Reshape de Remic…discrétion totale sur un violon.
Ainsi que les nouveaux microphones DPA 2012 et 2015 (large cardioïde) qui permettent dorénavant un accès à la marque pour des budgets modérés, et les microphones pour instrument Reshape RE7100 et RE7200 de Remic qui apporte au prestataire une solution technique intéressante à la prise de sons discrète d’instruments acoustiques.
Laissons enfin le dernier mot à Cédric Duminy, l’organisateur et le TeK en chef
“Depuis plus de 20 ans, RégieTeK apporte à ses clients des solutions techniques innovantes pour le spectacle vivant. Notre forte relation avec la production musicale nous a amené à nous développer dans ce domaine avec nos structures de backline NEWLOC réparties à travers toute la France.
Ayant gagné la confiance de nombreuses collectivités, productions et médias, nous poursuivons maintenant notre évolution dans le domaine de l’intégration. Ceci nous a donné l’idée d’organiser un événement dédié à ce sujet, pour tisser davantage de liens entre nos clients et nos partenaires fabricants.
Le grand studio de Hocco dédié à l’éclairage.
Les studios de répétition Hocco que nous avons intégralement réhabilités pour donner suite à leur rachat en 2021 étaient l’endroit idéal pour organiser ce mini salon, axé sur les innovations et les rencontres techniques. Le succès de cette première édition nous invite bien sûr à pérenniser l’événement et à en faire un rendez-vous annuel incontournable “ Cédric Duminy, directeur de RégieTeK
Créée en 2017 par Gaëtan Byk en coordination avec le CNRS et l’IRCAM, HOLOPHONIX se dote d’une personnalité juridique propre, de moyens dédiés, augmente son capital social à 3.9 millions d’euros et annonce une levée de fonds pour accélérer son déploiement.
Frederic Biessy à gauche et Gaetan Byk à droite
La technologie HOLOPHONIX, 100% Made in France, a rapidement été adoptée par plusieurs institutions majeures en France et dans le monde, ainsi que par de nombreux créateurs, compositeurs et artistes. En quelques années, les solutions développées par la jeune équipe qui la développe, se sont imposées comme une référence pour la création immersive et le mixage spatialisé.
« La technologie HOLOPHONIX vise à démocratiser le son immersif et le mixage spatialisé au spectacle vivant, à sortir du paradigme de la monophonie ou de la stéréophonie, formats encore majoritairement usés dans le domaine, pour offrir aux utilisateurs et aux spectateurs une nouvelle expérience du spectacle vivant, augmentée dans sa dimension sonore, » évoque Gaëtan Byk, fondateur de la marque.
Holophonix 128 et 64 côte à côte.
« Près de deux millions de spectateurs ont déjà vécu, perçu, éprouvé le son HOLOPHONIX au cours de ces cinq dernières années, dans le cadre des centaines de projets créatifs réalisés, ou au sein des nombreuses institutions culturelles équipées avec notre technologie, » précise Gaëtan Byk.
La Cour d’honneur du palais des papes à Avignon.
La Cour d’Honneur du Palais des Papes dans le cadre du Festival d’Avignon, le Théâtre de l’Archevêché, dans le cadre du Festival international d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence, le Panthéon (Paris), le Grand Auditorium de la Bibliothèque Nationale de France, la Comédie Française, l’Opéra de Lyon, le Théâtre National de Chaillot, la Scala Paris, le Centre Dramatique National de Normandie, l’Institut du Monde Arabe, la Scène Nationale de Sceaux (…) figurent, entre autres, parmi les utilisateurs et clients de la marque.
Une vue du soft de pilotage d’HOLOPHONIX à Avignon.
« Le succès que connait la solution HOLOPHONIX et les demandes auxquelles nous devons actuellement répondre nous amènent à accélérer son déploiement. Nous devons être à la hauteur des enjeux et de la confiance que nos clients et utilisateurs placent en nous, » poursuit Gaëtan Byk.
HOLOPHONIX a récemment annoncé la commercialisation de deux nouveaux processeurs de son immersif. Depuis 2022, la marque commercialise également une solution purement logicielle baptisée HOLOPHONIX Native compatible avec macOS, favorisant la création immersive et le mixage spatial depuis un simple ordinateur Apple.
« Nous avons enregistré près de quarante commandes lors de la présentation des nouveaux processeurs HOLOPHONIX 128 et HOLOPHONIX 64 à l’ISE de Barcelone, » évoque Gaëtan Byk. La société a par ailleurs annoncé un ambitieux projet de développement sur trois ans en lien avec l’IRCAM, Amadeus et VRTUOZ pour un montant total de 1.2 M€ financés sur fonds propres et soutenu par la Caisse des Dépôts.
« Ce projet prolonge et intensifie notre partenariat historique avec l’IRCAM. Nous travaillons depuis longtemps à concevoir et à démocratiser des outils pour composer l’espace, créer des expériences immersives, maximiser la cohérence entre image sonore et visuelle pour améliorer la localisation sur scène des musiciens, des comédiens, des chanteurs, ou encore pour créer des espaces acoustiques virtuels… » commente Gaëtan Byk.
Adrien Zanni
Ce projet vise à développer, entre autres :
– Une solution de variabilité acoustique active permettant la transformation du temps de réverbération d’une salle, sans traitement acoustiques additionnels ;
– Des outils de réverbération à convolution de très haute résolution pour enregistrer les propriétés acoustiques d’une salle et les appliquer dans une autre salle ;
– Des outils de transcodage de ces ‘empreintes acoustiques’ de salles en vue de les reproduire sur des dispositifs audio personnels (casques, écouteurs, etc.) en audio 3D.
« Notre plan de développement pour ces prochaines années est clair ; notamment guidé par les envies, les demandes, les besoins de nos utilisateurs et de nos clients ou des problématiques auxquelles ils nous confrontent, » évoque Adrien Zanni, chercheur-doctorant, développeur et associé chez HOLOPHONIX.
HOLOPHONIX renforce en parallèle sa gouvernance pour garantir la bonne exécution de son plan de développement, en adéquation avec les enjeux technologiques et artistiques chers à la marque. En ce sens, HOLOPHONIX nomme Frédéric Biessy administrateur de la société. Producteur de spectacles depuis plusieurs décennies, esthète et grand mécène de la Culture, fondateur de grandes institutions théâtrales au modèle innovant dont la Scala Paris et la Scala Provence ainsi que du label de production la Scala Music, Frederic Biessy figure parmi les clients originels de la solution HOLOPHONIX.
« Son regard, sa profonde connaissance des arts et du spectacle vivant, de ses enjeux et plus globalement son amitié et sa bienveillance me sont chers. Je suis immensément fier et honoré de compter Frédéric parmi nos administrateurs, » évoque Gaëtan Byk.
« Nous assistons à la nécessaire évolution du sonore au spectacle vivant et plus globalement dans la création artistique, possiblement influencée par des écosystèmes parallèles plus avancés en la matière, dont le cinéma, le gaming, la réalité virtuelle, les expériences audio personnelles, etc. » évoque Frédéric Biessy.
Dès son ouverture, La Scala Paris, théâtre contemporain créé par Frédéric et Mélanie Biessy, a fait le pari de la pluridisciplinarité. « Lieu ouvert à toutes les disciplines artistiques, La Scala accueille depuis 2017 un système immersif et de sonorisation spatialisé comptant 172 haut-parleurs capable de s’adapter à n’importe quelle forme artistique, incluant celles les plus complexes sur les plans acoustique et sonore, » poursuit Frédéric Biessy
Une vue de la Scala Provence, équipée aussi avec HOLOPHONIX.
« Nous croyions fondamentalement en cette (r)évolution bien avant la genèse du projet HOLOPHONIX en 2017 et son adoption quasi-immédiate par de grandes institutions culturelles, » poursuit Gaëtan Byk.
« Son ancrage originel dans le monde artistique, ses liens étroits avec les plus grandes institutions scientifiques nationales dont le CNRS et l’IRCAM font de cet environnement technologique, la solution probablement la plus avancée du marché à ce jour, » commente Frédéric Biessy.
Clément Vallon
« Après cinq années de développement, notre environnement devient global, constitué de logiciels, de processeurs de différents formats et de services notamment en matière de développements spécifiques et de conseils technologiques et artistiques lors de projet créatifs majeurs, » évoque Clément Vallon, Chef de Produit et associé chez HOLOPHONIX.
Les fonds levés dans le cadre de ce premier tour de table permettront d’accélérer le déploiement de la marque HOLOPHONIX en Europe occidentale, au Moyen-Orient et en Asie de l’Est (Chine, Corée du Sud), de rationaliser la production des électroniques conçues par la marque et de tripler les effectifs de la société à court terme.
La société a également souhaité mettre en place un dispositif d’actionnariat salarié visant à fidéliser et récompenser ses talents historiques. « Cette ouverture du capital permettra également d’impliquer nos ingénieurs, développeurs et collaborateurs historiques dans la croissance de l’entreprise, » conclut Gaëtan Byk.
La société prévoit de recruter une dizaine de profils dans les prochains mois.
Si dans le concept de transition Led des théâtres et salles de spectacle, le renouvellement des projecteurs à lampe semble représenter l’acte nécessaire et suffisant, il induit en réalité une refonte quasi totale du métier à laquelle donneurs d’ordres et techniciens ne sont pas tous préparés.
Sur ce constat, l’équipe d’Alterlite a créé deux cycles de formation pour leur apporter la méthodologie nécessaire à une transition réussie en termes d’investissement et de contrôle de sources Led de plus en plus pointues. Ces formations sont prises en charge par l’AFDAS.
Alterlite, c’est 30 ans d’expérience d’une équipe qui conseille ses clients, leur fournissant l’équipement lumière scénique, événementiel et architectural le plus adapté à leurs besoins via des études d’éclairement, avec implantation des luminaires, vues 3D du site et aussi des notes de calcul électriques de l’installation. Alterlite assure aussi les formations nécessaires à l’utilisation des produits du panel de marques premiums qu’ils ont sélectionnées, principalement ETC et Robe.
L’équipe de ce distributeur, qui a donc une relation privilégiée avec les régisseurs, directeurs administratifs et techniques de théâtres et salles de spectacles a pu mesurer à quel point la transition Led pose questions de tous types. Comment construire un projet, le financer. Comment techniquement contrôler précisément les sources led en accueil pour reproduire l’éclairage d’une création.
Vincent Criulanscy, directeur technique d’Alterlite.
Sur ce constat, Vincent Criulanscy, directeur technique d’Alterlite a jugé urgent de créer des modules de formation sur la transition led pour accompagner à la fois les responsables administratifs chargés de l’investissement et le personnel technique destiné à l’utilisation du matériel, sources leds et contrôleurs.
Ils ont été élaborés en concertation avec des agences culturelles au service du spectacle vivant pour définir précisément les besoins. Vincent a aussi travaillé la rédaction des programmes en collaboration avec des experts dans chaque domaine, les fabricants, et les utilisateurs.
Bérengère Perrin, directrice de la communication d’Alterlite.
Et pour que ces formations soient prises en charge par L’AFDAS, Bérengère Perrin, directrice de la communication d’Alterlite, s’est lancée dans la longue et difficile quête de la certification Qualiopi. Alterlite agréé Centre de Formation depuis le 27 septembre 2022 est donc une des rares sociétés de distribution autorisée à travailler avec des OPCO opérateurs, autrement dit des opérateurs de compétences habilités à financer l’apprentissage. La formation de tout salarié d’une structure privée ou publique peut ainsi être prise en charge, et bien sûr celle des intermittents et des indépendants.
Pour en savoir plus nous avons organisé une visio conférence avec Bérengère Perrin et Vincent Criulanscy les deux initiateurs du projet Alterlite Formation.
SLU : A qui exactement s’adressent ces formations
Vincent Criulanscy (directeur technique) : « La formation “Transition LED, comment bien choisir”, est destinée aux donneurs d’ordres qui font la passerelle entre le besoin technique et les financements autrement dit le personnel administratif dans les mairies, soucieux de bien comprendre pourquoi on lui demande de dépenser de l’argent, les encadrants techniques qui sont à l’origine des spécifications dans les appels d’offres, les responsables de lieux de culture… Le but est de rédiger un cahier des charges qui prenne en compte toutes les contraintes liées à la technologie LED. Cette formation s’organise sur deux jours déclinés en plusieurs petits modules de demi-journées de 4 heures à la carte. »
“Transition LED, comment bien choisir”
SLU : Tu la détailles ?
Vincent Criulanscy : « Dans le module 1, on aborde les grandes questions liées à la transition LED inévitable : le coût, les performances, le besoin en nombre de sources, l’écologie, les avantages et inconvénients de l’éclairage LED.
Dans le module 2, sont réunies toutes les bases techniques, des bases légères pour des gens qui donc ne sont pas directement les utilisateurs. L’idée est de leur faire comprendre ce que représente la LED et de savoir rédiger un document pour une demande de subvention par exemple, avec des arguments qui tiennent la route.
Dans cette partie, on aborde la photométrie, l’optique, les indicateurs de qualité de la lumière, les leds et les projecteurs à leds, la comparaison halogène vs LED, la lumière, la couleur.
Des notions simples sont abordées comme la différence entre trichromie additive et soustractive.
Aujourd’hui, choisir une découpe à leds est extrêmement délicat car il y a sur le marché des centaines de propositions. Elles éclairent toutes beaucoup, elles font toutes du rouge, du vert, du bleu… Sur le papier elles semblent identiques sauf que les prix vont de 500 € à 4 000 € et il est intéressant de comprendre techniquement ce qui les différencie pour justifier le choix final auprès de ces élus.
On leur explique aussi comment bien préparer une présentation de matériel. C’est un sujet que j’ai bien développé parce que j’ai fait beaucoup de démos dans les théâtres et je me suis rendu compte à quel point les lieux n’ont pas les exigences appropriées pour se faire une idée on va dire objective des projecteurs présentés. Le fabricant configure toujours son matériel dans des conditions idéales. On se retrouve immanquablement par exemple avec 4 projos sur pied à 5 mètres du cyclo blanc à l’horizontale… Une configuration qui n’arrive jamais dans la vie. Donc leur inculquer qu’une présentation de matériel se prépare en exigeant des conditions d’utilisation réalistes.
Comment analyser une fiche technique est aussi très important. Aujourd’hui il y a beaucoup d’infos dans une fiche technique de projecteur et pas beaucoup que les gens comprennent. S’ils maîtrisent les histoires de charte DMX, savoir lire correctement un TM 30 ou comprendre le gamut échappe parfois encore à certains.
Savoir lire une fiche technique sera utile lors du choix de projecteur. Ici le détail du TM30.
Et enfin rédiger un cahier des charges qui tienne compte de tous les paramètres abordés précédemment et en exiger un certain nombre dans la prescription.
Le module 3 dédié au personnel administratif et à la direction technique, concerne les investissements. On y détaille les changements induits par la transition led ou comment placer les conséquences de la transition dans la demande d’investissement. Comment investir répond à la question des choix raisonnables entre les avantages et les inconvénients d’un point de vue économique à justifier auprès des financeurs. On aborde le financement et les arguments face aux politiques et on aborde la notion de PPI (plan pluri annuel de financement) sans entrer dans le détail parce que le module 4 lui est entièrement consacré.
Le Module 4 donc sur le PPI correspond à la demande des agences culturelles régionales, avec lesquelles nous avons collaboré, de donner aux responsables des lieux des outils financiers pour répondre à cette demande d’investissement. Le PPI est un outil dont la vocation est de pouvoir faire passer des investissements déraisonnables par rapport au budget de fonctionnement des salles.
Je m’explique. Nous avons pu déterminer au cours de nos concertations que sur n’importe quelle salle moyenne, je dis bien moyenne, par exemple une salle municipale avec une jauge de 500 comme il y en a partout en France, l’investissement nécessaire pour le passage à la led arrive à hauteur de 200 000 € ! Le PPI permet de faire des propositions aux élus d’un plan d’investissement sur plusieurs années, qui est nettement plus envisageable. Ce n’est pas Alterlite qui assure ce module. Nous avons des partenaires de la finance qui savent donner les bonnes directions sur cette partie. »
Transition Led, utilisation des projecteurs de spectacle à Led
La formation “Transition LED, utilisation des projecteurs de spectacle LEDS”, nécessaire quand l’équipement a été choisi et installé, s’organise sur cinq jours consécutifs. C’est une formation destinée aux techniciens et pupitreurs, qui leur apprend à se servir correctement de leur matériel en tenant compte de toutes les spécificités pour répondre aux exigences des compagnies accueillies.
Vincent Criulanscy : « Les objectifs pédagogiques de cette formation sont vraiment d’amener la compréhension des changements occasionnés par la transition de l’éclairage led, apporter la capacité de lecture et la méthodologie. Dans un pays ou l’accueil représente 95 % de l’activité des lieux, comprendre comment va changer la méthode de travail et revoir toutes les considérations.
Quand ils seront équipés de leurs projecteurs à leds, ils vont devoir adapter leur matériel résident à celui qui est demandé dans la fiche technique de la compagnie accueillie. Ces projecteurs peuvent être d’une technologie différente et ça, c’est un gros morceau. Ils seront amenés aussi à louer les produits demandés dans les fiches techniques, parfois exotiques et ils auront peu de temps pour les découvrir et les paramétrer correctement.
La journée 1 est consacrée aux bases théoriques donc un peu de physique de la lumière, un poste biologie de l’œil, rappel optique et photométrique.
La journée 2 sur les perceptions et l’appréciation qualité de la lumière blanche et de la lumière colorée des projecteurs à LED de théâtre avec un rappel rapide sur les bases des projecteurs de théâtre et leurs différences qui nous a paru utile sachant qu’on ne trouve pas forcément des équivalents dans les projecteurs à LED. En France on est quand même des gros consommateurs de PC, et du PC lentille claire en led il n’y en a pas. Peut-être faudra-t-il passer à la découpe dans ce cas précis.
Lors des jours 3 à 4, on rentre vraiment dans le sujet et on ajoute la pratique. Alimenter les projecteurs, les paramétrer, travailler les blancs, la couleur… avec une alternance de théorie et pratique.
Lors du cinquième et dernier jour sur la transition halogène LED, il est question d’adapter la technologie Led à :
1- Un spectacle créé avec des projecteurs halogènes, 2- L’accueil d’un spectacle créé avec des projecteurs LED 3- Un spectacle avec des projecteurs led et partir en tournée dans des lieux qui seront équipés différemment.
Rappels des différents projecteurs de théâtre.
On analysera quels paramètres à prendre en compte dans toutes ces situations. L’exemple le plus courant sera en tournée d’être confronté à une console d’ancienne génération qui ne gère pas tes projecteurs Led en mode étendu. La solution, au moment de la création sera de choisir un mode universel dans le projecteur qui permettra de s’adapter plus facilement, ne pas choisir le meilleur mode en termes de performance parce que cette configuration ne sera pas reproductible dans les différents théâtres. Par exemple, tu fais ta création avec des découpes multi-spectrales 6 ou 8 couleurs, mais dans les lieux d’accueil, il n’y a pas cette diversité d’émetteurs, donc tu vas te mettre en mode RGB pour que ta conduite passe partout. C’est ce genre de situations qui seront abordées, un peu pour mettre en évidence le fait que, aussi bien côté accueil que côté créa il y a des précautions à prendre.
L’idée de ces formations m’est venue au gré de mes démos dans les théâtres quand je me suis rendu compte des nombreuses questions restées en suspens, qui ne trouvaient pas réponse. Il y a une vraie demande à mieux comprendre tous ces nébuleux points techniques.
SLU : Mais pour la plupart ils utilisent déjà au moins des PAR Led…
Vincent Criulanscy : Effectivement, ça fait 10 ans qu’ils utilisent des PAR entrée de gamme pour faire les scolaires en fin d’année, les spectacles d’assos ou les petits festoches d’été. Mais ce n’est pas leur matériel d’éclairage quotidien, c’est du complémentaire et quand ces projecteurs tombent malades ils vont directement à la poubelle. Leur parc d’éclairage est encore entièrement composé de Juliat, ADB à lampe. Ce sont eux qu’il est question de remplacer pour recevoir des compagnies qui ont des exigences car une création doit être jouée comme elle a été créée.
Normalement une fois que le tourneur a choisi les lieux d’accueil, la compagnie leur envoie ses fiches techniques et ensuite il y a théoriquement des allers-retours entre le directeur technique du lieu d’accueil et le régisseur de la compagnie pour se mettre raccord. Avec le trad c’était relativement simple parce que la fiche technique comprenait une liste de découpes de PC… Et une liste de gélatines. Il suffisait d’acheter 3, 4 feuilles de gélatines, de les installer pour être raccord avec la créa. Maintenant si la créa est faite avec du multispectral 6,7, voire 8 couleurs, et que sur place c’est du PAR RGBW entrée de gamme, tu imagines l’étendue de la catastrophe !
Dans le même ordre d’idée, on aborde aussi le transfert des compétences parce que typiquement il y a une grosse partie de ce qui était assuré en trad par les techniciens plateau qui va se retrouver transféré en régie. Tout le travail sur la couleur était fait par les gens du plateau qui découpaient les petits carrés de gélatine et les plaçaient dans les portes filtres. Ça c’était avant. Maintenant on installe le projo comme il est et c’est le pupitreur qui passe des heures à chercher la couleur. Et lui, il n’est pas payé le même prix que le technicien plateau ce qui représente des coûts induits. Le lieu doit revoir sa grille de salaires pour recruter des gens qui tiennent la route en régie. Peut-être même qu’il sera nécessaire d’investir dans une autre console. Autre exemple. Typiquement les perches sont équipées avec des prises graduées. Pour les projecteurs à leds il faut du direct donc soit le théâtre bénéficie d’une réhabilitation et on prévoit d’emblée des gradateurs double fonction type switch soit on transforme l’armoire grada en armoire électrique avec des protections pour avoir du direct qui part sur les perches. Tous ces paramètres sont à envisager car ils constituent des coûts supplémentaires
Où se déroulent ces formations ?
Vincent Criulanscy : Les sessions « Bien choisir » pour les donneurs d’ordres prescription, qui sont purement théoriques, se feront en visio. Comme ce sont des modules de demi-journées à la carte, pour des questions de planning, c’était difficile de les gérer en présentiel. Par contre la formation utilisateur sera sur site en présentiel avec le matériel du lieu et forcément sur 5 jours consécutifs car elle implique un peu de logistique et la mise en place de matériels dans les différents ateliers utilisés au fur et à mesure du développement du stage. Et si nous sommes amenés à organiser une session un peu hétéroclite avec des gens de plusieurs théâtres, un des lieux qui va bien à tout le monde sera choisi.
SLU : Sur site vous vous déplacerez avec une console EOS ?
Vincent Criulanscy : Oui, pour expliquer visuellement certaines choses comme le principe de contrôle de la couleur, et avec des projecteurs Led de différentes technologies, mais ces formations ne sont pas axées sur des marques. On s’adaptera à la demande. Les techniciens peuvent légitimement vouloir passer plus de temps sur leur propre matériel car c’est leur outil de travail quotidien. En tout cas, on propose une alternative mais nous adapterons le contenu à leurs besoins »
SLU : Vous avez mis combien de temps pour obtenir l’agrément centre de formation
Bérengère Perrin (directrice de la communication) : « Pour être financé publiquement il faut forcément être certifié Qualiopi ce qui représente 6 mois de travail. Il y a beaucoup de process à vérifier, des audits et allers-retours de documents. Et cette certification est remise en question tous les 18 mois avec un audit contrôle. »
SLU : Qui va assurer les formations ?
Vincent Criulanscy : « Pour l’instant, moi-même et certains de nos partenaires habituels, chevronnés en formation avec lesquels nous avons monté le dossier technique de contenu des stages. »
SLU : Vous avez édité un planning ?
Bérengère Perrin : « Non, c’est ce qui fait la différence avec les autres centres de formation qui en début d’année éditent leur programme. Nous construisons la formation avec le client et on s’adapte à ses dates de disponibilité. C’est un vrai plus. »
SLU : Avez-vous noué des partenariats avec d’autres centres de formation ?
Vincent Criulanscy : « Alive School est intéressé par notre module utilisateur. Nous sommes désormais inscrits dans leur programme. »
SLU : Vous assurez toujours les formations EOS
Vincent Criulanscy : Bien sûr, avec deux niveaux, basique et avancé. On ajoutera certainement un module Augment3d, la partie 3D du logiciel, qui est un gros morceau et que l’on n’a pas le temps de détailler dans les formations console. »
On l’a compris, la transition Led touche effectivement à tous les domaines, sociaux, stratégiques et méthodologiques. C’est une grosse refonte du métier d’éclairagiste qu’il est urgent de prendre en considération dans sa globalité.
Johnny est parti il y a 6 ans mais génère encore et toujours un véritable engouement, presque un manque chez ses très nombreux fans. La proposition classique d’Yvan Cassar est d’autant plus appréciée qu’elle émane d’un homme qui l’a côtoyé et servi durant de nombreuses années et plus encore car elle donne un jour nouveau aux titres du Johnny Symphonique Tour.
Johnny Symphonique c’est une aventure qui a commencé le 8 juin 2022 sur la scène de Pleyel d’après un projet d’Alain Français qui en a délégué la réalisation technique à FLEIK, une société dirigée par Jérémie Kokot et Antoine Secondino.
De gauche à droite : Vickie Maine , Antoine Sourisseau, Antoine Secondino, Yvan Cassar, Jérémie Kokot et Alain Français, une photo prise à Pleyel en 2022.
Invités par Emmanuelle Husson lors de la date bordelaise à l’Arkea Arena, nous avons pu apprécier le travail d’archéologue de François Gauthier, l’ingé son du dernier album studio de Johnny qui a travaillé avec Cédric Culnaërt pour la partie nettoyage. Ce dernier a exhumé et mis à nu les voix de l’artiste de nombre de concerts afin d’en retirer les arrangements originaux issus des « repisses » glanées sur scène, et François les a enfin éditées, séquencées et « masterisées » ce qui a rendu possible la réécriture classique des titres. Des images synchrones de Johnny et de superbes lumières complètent l’offre artistique.
Une image des balances son et lumière. On aperçoit un pupitre contre le nez de scène à jardin.
Puisqu’on parle d’Emmanuelle, précisons tout de suite qu’en plus de toutes ses activités, et dieu sait si elle en a, y compris sur cette tournée, elle collabore aussi avec SoundLightUp en tant que pigiste. Nous avons malgré tout fait le choix éditorial de parler de son travail et de sa proposition technique inédite car nous l’avons trouvée pertinente, efficace et maitrisée, mais il était aussi de notre devoir de vous prévenir à l’avance, dont acte !
L’équipe son plateau avec de gauche à droite Antoine Sourisseau, Alexis Giraud (apiculteur entre deux tournées), Emmanuelle « Manuebis » Husson et Julien Bourdin en charge des retours (en remplacement d’Antoine Secondino). La lune servant de décor à cette photo n’est autre que l’un des deux immenses taikos du Stade de France utilisés sur la tournée de Johnny Symphonique.
L’idée de Manue est d’exploiter l’interface audio over IP Anubis des Suisses de Merging Technologies, un petit périphérique standardisé AES 67 offrant rien de moins qu’une paire de remarquables préamplis micro avec une gamme dynamique de 137 dB, deux entrées ligne haute impédance, 4 sorties ligne, deux sorties casque indépendantes, un micro d’ordres intégré dans son châssis, tout cela lui permettant d’agir à la fois comme stage box et comme unité de mix retour personnelle.
Le synoptique d’une des deux entrées analogiques présentes dans chaque Anubis.
Chaque Anubis gère donc deux micros et deux retours casques indépendants ce qui réduit le câble micro et le câblage en général à portion congrue, un plus d’un point de vue sonore, et donne une qualité et une flexibilité inédite aux retours des musiciens équipés de ears filaires mais aussi de wedges si nécessaire.
Le bureau éphémère de supervision du réseau, monitoring et contrôle à distance de Manue. Alain (Français en fond d’écran) n’est jamais très loin de l’équipe
Cette solution pour le moins innovante a été proposée et acceptée avec enthousiasme par Alain Français qui a été à la tête de Johnny Symphonique, de ses choix techniques audio et de son mix face, avant de passer la console à Philippe Barguirdjian pour la tournée.
Un des gros avantage du système Anubis et pas des moindres, réside en la capacité de câbler un orchestre symphonique retours casques compris, en moins de trois heures avec une équipe technique réduite et, cerise sur le gâteau, en laissant un plateau très propre.
Laissons la parole à Manue, fatalement surnommée depuis Manuebis ;0)
Emmanuelle Husson
SLU : Ta solution réseau paraît très sûre…
Manue : C’est une infrastructure réseau composée de switches de la marque Luminex utilisant une topologie étoile redondée avec un cœur de réseau. Chaque Anubis est connecté via son port etherCON à une sorte de stage rack qui n’est, en réalité, qu’un GigaCore 26i. Le logiciel Araneo de Luminex me permet de superviser l’ensemble et de faire face à tout dysfonctionnement.
L’Anubis des Cello 1&2 attaché au pupitre à la bonne hauteur. On distingue à l’arrière gauche les deux entrées micros XLR, le port réseau AES67 en etherCON à droite et enfin en face avant, les deux sorties casque séparées à la fois physiquement et matériellement par la création de deux mix différents. Les deux DPA attendent sagement d’être clipsés sur les instruments.
SLU : Chaque Anubis préamplifie et distribue en AES67 le signal de deux micros…
Manue : C’est ça, il y a 30 Anubis répartis dans l’orchestre, (un pour deux musiciens) les flux des entrées micro sont délivrés à la fois à la console retours de Julien (Digico SD5 Quantum) et à celle de face (Yamaha PM 7) de Philippe via la passerelle AES 67-MADI qui n’est autre qu’un Hapi de chez Merging.
Julien aux retours prémixe les signaux, créé différents stems et les renvoie dans le réseau. Chaque musicien a la possibilité de choisir dans son personal mixer ce dont il a besoin et généralement le stem de son pupitre, le tutti, le click et le talk d’Yvan. Il a enfin la possibilité d’y ajouter son propre instrument en capta directe et brute afin de finaliser son propre mixage.
La latence d’Anubis et de l’AES67.
SLU : Comment tout cela se passe en termes de latence ?
Manue : Bien (sourire) La latence AD-DA est de 0.38 ms, celle de la SD5 DiGiCo des retours est inférieure à 3 millisecondes, il est donc possible d’injecter le son direct sur les stems sans que cela ne pose de problème. Nous pouvons cela dit délayer le direct si besoin, mais on ne nous l’a pas demandé.
La SD5 boostée en Quantum de Julien, ou la revanche des vieux châssis. Mais non Julien, on ne parle pas de toi!
SLU : Cette liberté au niveau des retours doit être appréciée, mais est-ce possible qu’un musicien se perde dans les réglages ?
Manue : Mon travail a été de créer une interface la plus intuitive possible tant pour le musicien que pour le technicien qui l’exploite. Je contrôle à distance chaque Anubis. Je peux ainsi avoir la main sur tout ce qui se passe sur et dans chaque unité. De plus, le mix de chaque musicien est également renvoyé dans les différents flux ce qui me permet, via mon Anubis en mode monitor, de vérifier ce qu’ils entendent !
Et pour répondre à ta question oui, les artistes sont emballés par cette possibilité de se façonner très simplement leur mix retour. Le plus long, je dirais même le plus compliqué, a été de leur faire mettre des casques in-ears, d’adapter la taille des embouts à celle de leur oreille mais maintenant que c’est fait, on ne les entend plus et eux s’entendent bien. Et pour l’anecdote, il n’y en a pas un qui a le même mix !
Les percus dont une quasi batterie à jouer debout et, au premier plan, un couple de DPA pour les chœurs.
SLU : La partie percussions de l’orchestre ne passe pas par les Anubis ?
Manue : Non, toutes les percus arrivent sur un SD-Rack. Les chœurs et le piano aussi. Les 30 Anubis et sa soixantaine de micros repiquent tout le reste soit en proximité avec des DPA, soit en laissant de l’air, ce qui a été le choix d’Alain Français qui privilégie ce type de prise de son en classique, du moins pour les violons. Le patch dans son ensemble atteint les 130 entrées.
Voici ce que Manue appelle son « boitier de scène », un platine de prises cachant un switch administrable GigaCore 26i de Luminex. Cette marque très appréciée dans le spectacle est d’ailleurs l’alpha et l’oméga de son système hybride capta/retours.L’arrivée du casque des musiciens se fait via un jack femelle prolongateur fixé à la garcette sur une chaise où parfois sur le pupitre portant déjà la partition et l’Anubis. Les écouteurs choisis pour l’orchestre sont des Shure SE 215 universels. Les musiciens les gèrent eux-mêmes y compris leur nettoyage.
SLU : Tu disposes d’une prise etherCON à l’arrière de chaque Anubis…
Manue : Oui car il s’agit du boîtier Live. Il existe une autre version dédiée au Broadcast et disposant du système SPS (Seamless Protection Switching) où l’on peut faire du Daisy-Chain mais si tu perds une ligne tu perds tout le monde et les deux prises RJ45 standard (manque de place) ne sont pas exploitables sur scène. Mon choix d’un simple port etherCON fait que le pire qui puisse m’arriver c’est de perdre un boîtier. Je précise que cela n’a pas été le cas sur cette tournée.
SLU : Les Anubis sont alimentés par le réseau?
Manue : Oui en PoE+. Ils demandent 15W. Ce qui réduit encore le câblage sur scène. Sinon ils peuvent être alimentés via un câble d’alimentation externe.
La commande des gains est intégrée au logiciel Pyramix.
SLU : Où se règle le gain des micros ?
Manue : Il existe plusieurs possibilités. Soit le gain se fait à même l’interface, soit via l’application à distance remote control, la Webapp ou en utilisant le mixeur du logiciel Pyramix aussi de Merging… Pour faire simple, l’Anubis c’est la même chaîne audio numérique qu’un micro numérique Neumann. Mais, contrairement à ce dernier, il travaille en 32 bit.
Il y a trois niveaux de travail en amont de la conversion : le Boost qui donne le gain nominal, le niveau dit Normal qui est à -12 dB et enfin le PAD qui retire encore 12 dB. Ensuite il y a la double conversion en 32 bit et à la suite le gain numérique pour affiner son niveau. Il ne faut pas oublier que toute la partie analogique a été conçue et désignée par Claude Cellier himself qui a acquis ses lettres de noblesse auprès de Stefan Kudelski, l’inventeur du NAGRA.
Manue de dos face à ses Anubis en train de suivre le mix des musiciens.
SLU : On plonge un peu sous le capot ? Est-ce que Anubis est compatible Dante ?
Manue : L’ AES67 est la norme standard définie par l’Audio Engineering Society afin de rendre tous les réseaux AOIP interopérables. Donc oui, moyennant quelques règles à respecter. Sur cette tournée nous n’utilisons pas le Dante, pour une raison simple, l’interopérabilité a un cout et pas des moindres !
Le choix de rester en pur AES67, c’est de pouvoir choisir la taille des trames transportées en 6, 12, 24 ou 48 samples ce qui réduit considérablement la latence (de 1 ms à 0,13 à 48 kHz) alors que DANTE ne travaille qu’en 48 samples ce qui engendrerait dans le cadre de l’interopérabilité, une latence sur le réseau de 2 ms. Pour résumer, au lieu de transporter la marchandise dans des semi-remorques, on utilise des FIAT 500 beaucoup plus rapides.
Une vue de la page WEB qui contrôle à distance l’HAPI qui sert de passerelle AES 67 vers MADI.
SLU : Qui dit réseau dit gestion des différentes horloges TDM et PTP, alors, qui cadence qui ?
Manue : L’horloge maître dans notre configuration est celle de l’Optocore, qui cadence le PTP v2 qui est quant à lui le maitre de l’AES67. On la récupère par la sortie Word Clock de la DiGiCo sur l’entrée Word Clock de l’interface HAPI qui nous sert de passerelle entre l’AES67 et le MADI.
SLU : Chaque Anubis peut injecter et récupérer ce qu’il veut de l’AES67 ?
Manue : Tout arrive et tout part, c’est le charme du réseau. Chaque Anubis peut générer et recevoir 64 flux. On a donc une étoile en AES67 pour la scène et une boucle Optocore entre les stages et les consoles face et retours. Pour faciliter la vie aux musiciens, Julien (Bourdin aux retours) a préparé des stems comme Cordes, Cuivres, Percs, Tutti ou Talk (pour entendre les ordres d’Yvan Cassar) qu’il injecte dans le flux AES67 afin que chaque musicien puisse se servir et constituer son mix.
L’Anubis des Alto 5 et 6 repiqués via des DPA 4099 via les deux préamplis embarqués dans chaque module. Tous les Anubis sauf celui de Manue sont chargés par le preset Mission Venue et assurent à la fois, une double captation et deux sorties monitor séparées et réglées par les musiciens à leur goût.
Si on prend les deux musiciens Alto 5 et 6, ils mélangent le stem Cordes, le Tutti, le Click et leur micro pour donner plus de présence à leur instrument. En tout 16 stems peuvent être exploités par les deux mélangeurs séparés que comporte l’Anubis en Mission VENUE, à savoir une application destinés à la fonction retours, d’autres Missions étant disponibles comme la mission Monitor qui comme son nom l’indique est utilisée dans ce cas précis comme interface de monitoring de tous les flux .Le Watergate de l’orchestre classique !
SLU : Est-ce que du disposes au-delà du double préampli micro aussi de ressources DSP sur la capta dans chaque Anubis ?
Manue : Bien sûr, insérées sur les deux micros mais pour la partie Personal Mixer uniquement, EQ paramétriques et traitements dynamiques ! On ne s’en sert pas ici pour deux raisons. D’abord (au 20 avril 2023 NDR) on travaille encore sur les algorithmes et d’autre part on est avec un orchestre symphonique et les éventuels réglages sont du ressort des consoles. J’ai en revanche à la demande des mixeurs inséré des coupe-bas à 80 Hz sur les préamplis et qui sont actifs sur toutes les sorties. Mais pour répondre à ta question, il sera possible de façonner le son du casque de chaque musicien, un vrai mix sur mesure, en lui laissant ou pas le choix d’intervenir lui-même (au-delà des niveaux NDR).
Manue avec Jeff Guyot, commercial de Neutrik France qui a fourni de câbles EtherFlex cat7 anti-écrasement et noirs ce qui est indispensable sur scène.
SLU : Est-ce que ta solution a été bien acceptée ?
Manue : Le mot d’ordre c’est : il faut que ça marche. Tout a été fait en ce sens, y compris les câbles qui ont été sourcés pour garantir la meilleure continuité du flux AES67. Le réseau est quelque chose d’encore assez récent, à part le Dante qui est un standard, donc quand tu dis que toute la captation va être gérée par un protocole comme l’AES67 que personne ne connaît, et que tu vas employer des boîtiers en béta test, il faut s’appeler Alain Français pour relever le défi (rires)
SLU : Il chauffe un peu l’Anubis, il a même un ventilateur qui tourne !
Manue : Oui et j’ai la main dessus à distance aussi, ce qui m’a permis de tous les faire tourner sur Low. On a joué dans des salles surchauffées, ça suffit amplement et même avec trente unités qui extraient des calories, on n’entend rien. J’ai demandé à Merging d’avoir un logiciel qui me donne en temps réel un retour d’info total sur chaque unité, une fonction développeur qui, en usage réel, devrait atterrir sur ANEMAN, le soft network manager de l’AES67.
Julien Bourdin en plein boulot aux retours.
SLU : Du coup, les retours et la capta sont pas mal filaires mais pas que, à en juger par les aériens que je vois…
Julien Bourdin : Oui, il y a le micro HF d’Yvan, ceux des deux très gros taikos aussi en HF et enfin ceux des caisses claires qui jouent sur scène à un moment du show. A ce propos je vais adopter l’idée du micro-cravate situé sur les mains qui, bien placé et traité, offre une captation impeccable et toujours bien placée par rapport à l’instrument, quel qu’il soit.
En gros plan une des 5XT L-Acoustics, apportant aux choeurs quelque chose en plus que les percussions. En plus du capteur DPA qu’on distingue, on trouve aussi sur scène du Schoeps, du Sennheiser MKH 8040, du TLM Neumann, de l’AKG, bref, tout ce qui fait du bon son !
Julien Bourdin : Bien entendu ces 4 percussionnistes baladeurs et Yvan Cassar ont des ears plus quelques autres musiciens, techniciens plateau et le chef de chœurs.16 liaisons en tout. Pour les antennes de réception on a une paire passive / active, appelons cela un choix de raison, une GZA Sennheiser pour les émetteurs ears en champ proche et une A 5000 CP surnommée Madame Irma pour le plateau, une antenne à polarisation circulaire qui ouvre large et n’oublie personne.
La réception « hybride » des micros.La A 5000CP de Sennheiser à polarisation circulaire pour les émetteurs ears, et accessoirement quelques prédictions.Antenne GZA Sennheiser filtrée et accordée au plan de fréquence des in ears.
Manue : Un mot pour Julien qui prend toujours le temps de m’aider dans le montage et démontage du plateau. C’est adorable de sa part, tout le monde ne le fait pas, et ça me rend bien service.
SLU : Tu te sers d’Araneo ?
Manue : Bien sûr, il est toujours ouvert sur mon écran, il me permet de suivre précisément ce qui se passe sur le réseau côté Luminex. S’il devait y avoir un problème, je serai la première informée.
La configuration de la tournée telle qu’elle apparaît sur Araneo.
Noir salle
Dès les premières notes on sent la puissance d’une captation de proximité mâtinée par un peu d’air sur les violons. On oscille entre le classique pur et le Hans Zimmer, les arrangement tirant un peu vers ce grand compositeur de musique de film. Le show est total, porté par un Yvan Cassard donnant vie et humanité sur scène, un bel orchestre aux percussions bodybuildées et enfin des chœurs qui remplissent les derniers dB de dynamique. Un TC et quelques rares effets sonores cimentent discrètement l’ensemble. Un super boulot.
L’envers du décor avec l’éclairage placé derrière les écrans transparents prêt à les transpercer.
Le patron est bien présent, restitué à l’image par des écrans traversés comme il se doit par des faisceaux de lumière (chapeau aux lights, vraiment ! NDR) et au son grâce au travail d’orfèvre de François Gauthier sur sa voix. Bien sûr on y entend quelques subterfuges, traitements et autres trucs qu’une bonne gratte disto aurait avalé tout cru, mais dans l’ensemble et sur la majorité des titres, la magie opère et la puissance de Johnny emporte l’adhésion d’un public souvent ému. Allez, il manque une basse électrique sur quelques titres et qui mettrait la touche finale en modulant plus le bas.
12 K2 et 6 KS28 en antennes cardio par côté, la bonne formule complétée par un renfort central de 6 Kara II.
Inutile de préciser que les violons et toutes les cordes en général sonnent propre, fort et clair et qu’aucun pain ou requête à Julien de la part des musiciens n’a mis en exergue l’infrastructure de capta/retours. Calme plat et bonheur sur toute la ligne. Cat7 la ligne.
Diffusion en K2 et KS28 généreuse et bien calée ne renforçant pas trop le côté cristallin sur la voix de Johnny, une couleur issue du nettoyage et contre laquelle il serait inutile de lutter, voire contreproductif ;0)
Allez, pour terminer un immense merci à Alain Français de la part de Manue dont la complicité avec ce dernier dure depuis des années et a donné de jolis projets et une anecdote qui m’a été soufflée par Manue elle-même. Pourquoi le protocole Ravenna a été appelé ainsi ? Parce que c’est dans cette ville en 1321 qu’est mort Dante. Comme quoi, on a des lettres et de l’humour dans l’audio pro.
SLU : Comment en es-tu venue à t’intéresser à la capta et aux retours et par ricochet à l’Anubis ?
Manue : Au départ on m’appelle pour Carmen au SDF et ma spécialité c’est la RF et le transport du signal. Sur le dossier je prévois 300 boitiers micro et ears. Ce show aurait dû avoir lieu en septembre 2020 mais le Covid en a décidé autrement. Tout aurait dû être en HF sauf l’orchestre avec des liaisons numériques car jusqu’à 150, c’est jouable, mais 180 fréquences analogiques comme cela aurait dû être le cas, ça devenait très chaud. La latence atteint 9 millisecondes car on part sur du Klang et les émetteurs numériques en ajoutent un peu. Je m’attelle au transport du signal et je comprends qu’il va falloir innover.
Claude Cellier, le créateur de Merging et de ses produits.
Lors de la Fête des Vignerons qui a eu lieu en Suisse, je gérais la partie Show Control avec un système OVATION, quand Claude Cellier me présente un nouveau boîtier, le proto d’Anubis, comme étant une nouvelle interface. Je m’entends lui répondre : « Oui, enfin, c’est une carte son ! Ça ne me sert à rien, je ne fais plus de son » Et lui : « Écoute-là quand même ! »
Quelques temps après je réalise que c’est précisément ce dont j’ai besoin pour gérer cette opération. Je propose l’idée à Claude, il est enthousiaste et me propose une collaboration avec un développeur maison, Florian Baume et c’est parti.
SLU : Ça te prend beaucoup de temps et plouf, Carmen tombe à l’eau…
Manue : Exactement, mais mon téléphone sonne et Alain (Français NDR) me parle de Johnny. Immédiatement la connexion se fait dans mon esprit. Oui mais voilà, il faut convaincre un prestataire d’acheter une quarantaine de boîtiers. In-fine c’est moi qui vais investir d’abord chez Merging et puis chez Luminex, ce qui me permet la maitrise technique totale de la solution afin de proposer une infrastructure complète, puissante et opérationnelle. J’ai trois GigaCore 26i et deux GigaCore 10 avec de la fibre multimode.
Le public de l’Arkea Arena de Bordeaux pour Johnny.
SLU : Et tes connecteurs !
Manue : Exact. De 25 à 5 mètres. Et puis les pinces pour iPad car l’Anubis pèse presque un kilo et il faut le faire tenir sur un pied micro ou partoche. Et puis pour bien faire je vais devoir acheter les casques. Le tout multiplié par 60 !
SLU : Pas facile d’être micro prestataire ;0)
Manue : C’est précisément ce que je n’ai jamais voulu faire ou être, mais c’est plus facile de proposer l’ensemble. Cette solution technique s’appelle ANACROUSE elle marche avec un symphonique, mais aussi avec des orchestres de comédies musicales, des orchestres résidents en télé ou des shows comme Johnny Symphonique ou encore des support bands où la face peut fournir les signaux et les musiciens se gérer leur retours en parfaire autonomie. A force je connais pas mal de consoles et de passerelles pour que ça fonctionne de manière fiable, simplement et avec le moins de latence possible.
Johnny Symphonique sera à nouveau sur les routes au printemps 2024.
S’appuyant sur l’expertise saluée de la société en matière d’enceintes compactes, à haut rendement et point source, la série P+ de NEXO s’est avérée un succès instantané après le lancement de P12 en 2019.
P18 posé sur son nouveau subwoofer de référence, le L20.
Largement installée dans les théâtres, les salles, les stades et les lieux d’accueil, et très appréciée comme équipement essentiel pour d’innombrables prestataires et sociétés de production d’événements dans le monde entier, la série P+ s’étend maintenant avec le lancement à PLASA 2023 des nouveaux P18 et L20 sub.
Complétant une gamme qui comprend déjà les modèles P8, P10, P12 et P15, le nouveau P18 emploie un haut-parleur coaxial à longue excursion en néodyme de 18 pouces pour les basses fréquences et de 4 pouces pour les hautes fréquences, dans une enceinte curviligne en contreplaqué de bouleau et de peuplier.
La grille d’acier grande ouverte montre le puissant 18”, et le 4” prêt à accueillir les différents flanges.
L’enceinte est relativement compacte, mesurant 680 mm x 579 mm x 446 mm. La réponse en fréquence est comprise entre 50 Hz et 20 kHz, et le niveau de pression acoustique maximal est de 140 dB Peak en passif et 142dB en actif. Comme pour les autres enceintes de la série P+, la polyvalence de P18 est renforcée par un système ingénieux permettant de varier les schémas de couverture HF.
Des flanges peuvent être insérées pour offrir un choix de directivités, du 60°x 60° en standard, au 90°x 40° ou un asymétrique 50°- 90°x 40°. Le passage d’une directivité à l’autre s’effectue en 15 secondes seulement, en retirant facilement la grille en acier avec une pièce de monnaie et en remplaçant le flange, qui utilise une fixation magnétique.
Un combo très, très puissant, parfait pour un side, une sono très sérieuse pour un DJ, sans oublier un système audio principal de théâtre.
La nouvelle P18 est disponible en versions Touring, Installation (passive uniquement) et hybride TIS. Dans la version Touring, deux grandes poignées de chaque côté contiennent un adaptateur pour pied de mât de 35 mm et un connecteur Speakon pour une connexion discrète lorsque l’enceinte est utilisée sur un pied ou en tant que wedge.
Deux autres connecteurs Speakon sont inclus sur la plaque arrière. Dans la version Installation, un passe-câble pour un câble à deux fils pour l’entrée audio assure une protection IP54 en cas d’utilisation à l’extérieur.
Rejoignant les caissons de basses L15 et L18 de la série P+, le nouveau L20 utilise un haut-parleur de 20 pouces à longue excursion, atteignant un niveau de pression acoustique de 141 dB crête et étendant la réponse en fréquence jusqu’à 28 Hz.
L20, le dernier subwoofer de Nexo, et le premier à franchir la barrière des 18” .
Les NEXO NXAMPMK2 ou DTD/ DTDAMP offrent des solutions de puissance et de traitement sur mesure, combinant une amplification multicanal, de haute puissance, pouvant être mise en réseau, avec un contrôle et une protection sophistiqués des enceintes.
Les presets à phase linéaire inclus pour les enceintes P+ en configuration verticale et horizontale – et pour toute la gamme d’enceintes NEXO – permettent de configurer rapidement et facilement une solution « Plug & Play » pour n’importe quel système.
NXAMP4X2MK2, le nouveau contrôleur de NEXO, est riche en ressources DSP et est prêt à fournir un total de 10 kW sur ses quatre sorties.
Les nouveaux P18 et L20 sont accompagnés d’une gamme complète d’accessoires, ce qui permet de les utiliser dans une grande variété d’applications itinérantes et fixes.
Suite à la récente acquisition de Claypaky par le groupe Arri il y a six mois, Marcus Graser, PDG de Claypaky, revient sur les engagements du fabricant et les évolutions en cours.
Marcus Graser, PDG de Claypaky, répond à nos questions sur l’impact du rachat de l’entreprise par le groupe Arri.
Après la séparation d’avec Siemens AG par le biais d’une introduction en bourse en 2023, OSRAM, l’ancienne société mère de Clay Paky, a été rachetée par la société autrichienne de semi-conducteurs AMS en 2019. Peu de temps après avoir finalisé ces acquisitions, AMS-OSRAM annonce sa volonté de vendre certaines de ses activités au motif que cinq ou six entreprises, ne font pas partie de son cœur de métier parmi lesquelles Claypaky. Il s’avère que le fabricant a été un des derniers à être cédé du fait d’un retard résultant de la pandémie de Covid.
Marcus Graser précise : « Cette stratégie était purement axée sur le cœur de métier et je pense qu’elle a bien fonctionné pour nous, jusqu’à présent. En effet, nous sommes très satisfaits de notre nouvel actionnaire Arri, et personnellement je comprends parfaitement la raison pour laquelle Claypaky a été vendu. C’était tout à fait logique et, je dois le dire, cela a été géré de manière professionnelle. »
Claypaky est situé près de Bergamo au nord de l’Italie.
SLU : Pendant cette période de session, l’entreprise a-t-elle été soutenue pour faire face à la pandémie ?
Marcus Graser : Osram nous a soutenus malgré des pertes de revenus qui, dans la pire période, ont atteint 80 % des revenus… En termes de flux de trésorerie, le groupe nous a aidés à gérer les coûts associés au maintien de notre personnel sur une longue période de deux ans et même au-delà pour continuer à investir dans l’innovation et les nouveaux produits, ainsi que dans les machines et la modernisation de notre infrastructure.
Les changements et évolutions apportés par Arri
Une cession prévue de longue date et un investisseur déjà très présent dans le monde de la lumière. On se demande bien sûr quels changements pourraient intervenir et si une logique de marché pourrait s’appliquer ou si des synergies entre les deux géants du secteur pourraient s’établir. Mais les acteurs semblent très à l’écoute des spécificités de chacun, une bonne nouvelle.
SLU : Allez-vous conserver Osram comme principal fournisseur de LED et de lampes ?
Marcus Graser : Nous avons toujours eu une politique très ouverte avec Osram, dans le sens où nous utilisions toujours la meilleure LED ou la meilleure lampe pour nos luminaires. Il se trouve donc que certains de nos produits n’ont pas de lampe ou de LED Osram. Nous étions donc vraiment indépendants avec toujours l’objectif de construire de bons appareils. Cela étant dit, Osram fabrique d’excellents produits et, lorsque nous le pouvons, nous les utilisons.
Matthias Erb, directeur d’Arri, entérine l’acquisition de Claypaky en posant avec Marcus Graser son PDG.
SLU : À la suite du rachat de Claypaky par Arri, allez-vous continuer la production en Italie et cela aura-t-il un impact sur le personnel ?
Marcus Graser : Oui, nous allons continuer à fabriquer ici. C’est ce qui est prévu, et c’est également conforme à la philosophie de nos actionnaires. Je pense d’ailleurs que la fabrication en Italie fait partie des raisons pour lesquelles ARRI a racheté la société.
Il s’agit également d’une entreprise dotée d’un solide bagage technologique et industriel, ce qui présente des avantages en termes de coûts de main-d’œuvre, qui sont inférieurs à ceux de l’Allemagne. Il y a également un avantage unique en termes d’opportunités d’embauche dans le nord du pays, ce qui signifie qu’il y a un très bon vivier d’ingénieurs et de personnel de production. Le personnel actuel sera donc conservé, et nous sommes actuellement à la recherche de nouveaux talents. En 2023, nous espérons pouvoir engager entre 15 et 20 nouveaux collègues.
SLU : Tout est fabriqué sur place actuellement ?
Marcus Graser : Innovation and R&D est sur place et nous veillons à maintenir un bon équilibre entre les produits innovants et très haut de gamme fabriqués en Italie et les produits de base externalisés en Extrême-Orient.
SLU : Quelles formes pourraient prendre les synergies entre Claypaky et ARRI ?
Marcus Graser : ARRI, est reconnu comme l’un des leaders du marché de l’équipement cinématographique communément désigné « CineStyle », mais aussi auprès de secteurs tels que la télévision, les studios de tournage et les salles de spectacles.
Le savoir-faire Claypaky est renommé dans le monde entier et intéresse aujourd’hui le monde du Cinéma.
Par rapport à Claypaky, je pense que cela pourrait d’une part nous ouvrir certaines portes car il semble que le secteur cinématographique utilise de plus en plus de têtes automatisées. D’autre part, nous allons certainement travailler sur certaines synergies technologiques car ARRI est connu pour la très haute qualité de son contrôle des couleurs, ce dont nous pourrons bénéficier. Nous sommes quant à nous réputés pour nos projecteurs asservis, l’électronique et l’optique.
SLU : Ce travail a-t-il déjà commencé ?
Marcus Graser : Nos ingénieurs travaillent déjà ensemble sur certains projets. Ce qu’il y a de bien avec ARRI, c’est qu’ils ne sont pas dans une optique d’intégration radicale et de réorganisation. Ils visent plutôt à maintenir Claypaky en tant qu’unité commerciale distincte et indépendante, tout en essayant de stimuler les échanges de savoir-faire. Notre activité est différente mais également très complémentaire à la leur.
Marcus Graser, 20 ans de carrière professionnelle à son actif et actuel PDG de Claypaky, a commencé comme consultant en gestion pour Siemens. Trois ans plus tard, il intègre Osram et gravit les échelons au sein du groupe passant de la division automobile à la division architecturale pour être finalement choisi pour diriger la célèbre entreprise de fabrication de projecteurs italienne « Le poste le plus stimulant de ma carrière et le plus passionnant jusqu’à présent » comme il le décrit lui-même. En septembre 2019, il succède en effet à son très charismatique prédécesseur, Pio Nahum, qui prend sa retraite.
Marcus Graser : «Vous pouvez imaginer que c’était déjà une période assez particulière pour Claypaky, car l’entreprise sortait d’une période de difficultés. Et alors que je n’occupais ce poste que depuis trois mois, la plus grande crise de ces dernières décennies a commencé avec la pandémie de Covid, suivie de grosses difficultés dans la chaîne d’approvisionnement de composants et d’une guerre au centre de l’Europe en plus de nombreux autres défis.» Positif, vif et dynamique sont les qualités de ce nouveau PDG très investi dans la réussite de l’entreprise et de ses partenaires. Pendant cette période difficile, il procède à de nombreux changements en internes pour faire face à un secteur bouleversé et en profite pour instaurer une nouvelle vision. « Nous voulions rénover et transformer l’entreprise dans son ensemble, de l’innovation aux processus, en passant par les personnes et la culture. Nous avons donc proposé des changements dans des domaines clés, en commençant par une approche innovante, allant du développement de technologies totalement nouvelles, telles que les sources laser, à des algorithmes spécifiques de gestion du bruit, des couleurs et de la chaleur. L’histoire se poursuit aujourd’hui avec la récente acquisition de la marque par le groupe ARRI ».
Interview Vidéo
Marcus Graser fait le tour de l’entreprise Claypaky en se prêtant au jeu de l’interview vidéo.
Un Portfolio « Smart Product » qui anticipe la demande
Depuis sa prise de fonction, à la rentrée 2019, Marcus cherche à faire évoluer la philosophie de la marque en opérant des changements profonds. Il lance un travail orienté sur l’offre.
Marcus Graser : « Nous avons retiré du catalogue les produits qui, selon nous, n’étaient plus en phase avec l’époque. Dans le même temps, entre 20 et 30 nouveaux produits ont été introduits au catalogue depuis 2019. » Une initiative qui a pour objectif d’être bien représentée sur le marché et ce dans diverses catégories et classes de puissance ou de technologies. »
SLU : Pensez-vous que d’autres innovations sont à prévoir dans le secteur LED ou pensez-vous que la technologie a atteint son maximum en termes d’efficacité et de performance ?
Marcus Graser : Effectivement je m’attends à ce que la technologie LED continue de se développer, et pas seulement en ce qui concerne la LED blanche mais aussi les sources LED multicolores pour qu’elles offrent une bonne qualité de colorimétrie et un rendement plus élevé. Nous allons aussi sûrement nous diriger vers une optimisation de l’ensemble des systèmes qui concernent les interactions entre la source lumineuse LED, la gestion thermique de l’électronique et l’intégration complète de ces systèmes dans un projecteur.
Par ailleurs, de nos jours, presque tous les nouveaux luminaires sont conformes à la spécification IP65 et il y aura encore d’autres innovations à venir comme l’utilisation de nouveaux matériaux. Mais globalement, je pense que les étapes pourraient être un peu plus lentes comparé à la courbe d’évolution exponentielle que nous avons vécue avec la LED. »
La modernisation se poursuit par un exercice de numérisation qui permet d’introduire de nouveaux processus de gestion des relations client, de planification de la demande et de prévisions. Cette particularité numérique s’étend jusqu’aux projecteurs Claypaky qui deviennent intelligents « Smart Product » grâce au système « CloudIO ». L’objectif étant de faciliter le service et la manipulation.
Un autre aspect des changements qui se sont opérés concerne l’organisation de la production et l’application d’un flux Kanban. « Notre flux interne de marchandises est maintenant géré de cette manière et nous faisons de même avec nos fournisseurs. Cette approche plus rationnelle permet de minimiser nos stocks tout en conservant une bonne réactivité. »
L’entreprise Arri a mis en place une organisation de production de type Kanban.
La méthode Kanban est une méthode de gestion des flux de travail qui prévoit un processus d’abord développé et appliqué par Toyota comme système de planification et avec pour objectif une fabrication à flux tendus dite « juste à temps ». Le poste situé en aval communique ses besoins à son « fournisseur » (en amont de la chaîne) par le biais d’un jeu d’étiquettes appelé « Kanban » en japonais et selon une stratégie dite « Pull ».
Les valeurs de l’entreprise sont rappelées pour remobiliser les équipes et les encourager à suivre des formations pendant la difficile période Covid.
En réaction à la pandémie et parce que l’humain reste au cœur de nos métiers, Marcus très à l’écoute des 150 employés de l’entreprise, propose de mettre en avant les aspects positifs de l’industrie du spectacle alors à l’arrêt, ainsi que les missions et les valeurs qui s’y rattachent.
« Notre passion et notre façon de faire doivent également être soutenues par de bonnes valeurs. Nous avons donc introduit le programme « Claypaky way » pour prendre des mesures concrètes allant dans le sens de l’apprentissage afin d’accroître les compétences de chacun. De nouvelles méthodes de collaboration réunissant des personnes qui travaillent dans différents départements sont également apparues. »
Un clin d’œil affectueux à Davide Barbetta, directeur marketing, qui nous a guidées, Marion Schneider (responsable du Marketing chez Dimatec en France) et moi-même, sous une belle lumière italienne.
Davide Barbetta, Responsable Marketing pour Claypaky.Marion Schneider, responsable marketing chez Dimatec, distributeur de la marque Claypaky en France.
Une roadmap avec des objectifs élargis
Fort d’une stratégie interne consolidée, le fabricant a pu travailler sur une feuille de route qui oriente les prochaines années.
Marcus Graser : « Claypaky a toujours travaillé dans les secteurs du « Touring Rental » et du « Live » et ce à plus de 70 % de son activité. Aujourd’hui, nous essayons de positionner l’entreprise sur plusieurs piliers en renforçant notre portefeuille théâtral.
Le Claypaky Sinfonya, un assservi pensé pour le théâtre pour qui le bruit, la couleur et le faisceau devaient être irréprochables.
Selon cet axe, de nouveaux luminaires statiques ont été lancés sous la marque ADB by Claypaky (Marque traditionnelle dédiée au théâtre) lors du salon Prolight+Sound 2023. « La gamme visera la modernité tout en respectant un bon compromis entre innovation et prix. »
On se souvient de la récente fermeture des services en charge de la console Ocean. Un choix logique à l’époque étant donné le poids de certains concurrents qui semble avoir été un peu rapide étant donné le retour aujourdh’ui d’une offre riche destinée au Théâtre.
Par ailleurs le monde de l’installation sera également concerné et même si des produits Claypaky sont utilisés pour certaines applications architecturales, c’est un secteur sur lequel la marque est encore peu présente. Cet objectif semble aujourd’hui possible grâce au réseau de distribution qui s’étend à plus de 70 pays.
La Claypaky’s touch
SLU : Mais finalement qu’est ce qui fait la spécificité de l’entreprise ?
Marcus Graser répond sans hésitation : « Outre, bien sûr, la « touche italienne » – c’est-à-dire l’attention portée par les Italiens au design et à une certaine façon de faire les choses – je pense que ce qui nous distingue vraiment, c’est l’innovation. Nous avons investi une grande partie de nos ressources, environ 8 % de nos revenus. Je pense que c’est et ce sera toujours l’épine dorsale et l’ADN de l’entreprise ».
Les Claypaky Sharpy font partis des projecteurs phares de la marque et son en bonne place dans le célèbre musée de la Lumière mis en place par l’entreprise.
SLU : Quels produits seraient les témoins de cette innovation ?
Marcus Graser : Le Sharpy qui a été utilisé sur toutes les scènes et plateaux TV au niveau mondial ou l’Astroraggi très présent en discothèque, ont rendu l’entreprise célèbre. Et même si le marché est beaucoup plus mûr et toujours plus compétitif, nous continuons à surprendre avec des projecteurs comme le Xtylos, la première source, équipée d’un moteur laser RGB, entièrement développée par nos soins. »
Le célèbre Astroraggi (la demi sphère à gauche), symbole de d’innovation au début des années 80 côtoie la bataille qui a eu lieu entre les têtes automatisées et les projecteurs asservis à miroir (au fond dans le ring).
La diversité des sources est d’ailleurs une autre des spécificités de Claypaky, nous fait remarquer le PDG « Nous faisons partie des rares fabricants à utiliser différentes technologies de sources en parallèle. Que ce soient les lampes, les sources LED blanches et multicolores, les sources laser RGB et, maintenant le laser blanc.
Je pense qu’une autre différence réside dans le fait que nous sommes une des rares entreprises qui fabrique encore ici en Europe. Le fait de posséder notre propre savoir-faire dans la manière d’industrialiser et de fabriquer les produits permet de faire la différence.
Pascale Quadri, fondateur de Claypaky en 1978, ici sur le premier stand de la marque au SIM de Milan.
SLU : Qu’en est-il des produits fabriqués en Chine ?
Marcus Graser : Nous utilisons l’activité ODM (Original Design Manufacturer) avec une exigence « Claypaky ». C’est-à-dire que nous ne nous contentons pas de spécifier les produits. Nous développons et concevons également des parties essentielles des montages pour obtenir une combinaison entre les capacités de production de nos fabricants en Chine et nos compétences. C’est une grosse différence par rapport à certains concurrents qui ne proposeraient que du rebranding de projecteurs déjà existant.
Un Original Design Manufacturer, ou fournisseur de concepts d’origine, est une entreprise qui fabrique un produit en marque dite blanche sur lequel une autre entreprise peut y apposer sa marque.
SLU : Cela vous aide-t-il à résoudre le problème des imitations chinoises ?
Marcus Graser : Grâce à notre micrologiciel, la copie de nos produits a été rendue plus difficile. Par ailleurs, tout notre savoir-faire en matière d’optique et de sources lumineuses a été relocalisé en interne et nos ingénieurs spécialisés sont embauchés au sein de Claypaky depuis trois ou quatre ans. Si la copie continue pour nous et nos concurrents, je pense que la meilleure réponse reste l’innovation et la rapidité. Être le premier, apporte des avantages concurrentiels comme avec la source laser et nous prenons soin de protéger nos idées et de créer des brevets internationaux de propriété intellectuelle même si cela n’est pas toujours efficace, en particulier sur le marché chinois.
SLU : Claypaky a-t-il un projecteur phare à l’heure actuelle ?
Marcus Graser : Nous sommes sortis d’une stratégie axée sur un « produit héros ». Certains produits ont eu beaucoup de succès comme l’Unico, le Mythos ou encore le Sharpy. Bien sûr, nous avons pris conscience qu’en cas de problème d’approvisionnement ou de copie, il était difficile de rester en tête. Donc, si un produit fonctionne bien commercialement, c’est bien mais nous veillons à être également viables sur des segments de marché et des produits différents.
Le Volero Wave est actuellement bien accueilli dans le monde entier même si nous sommes encore en train de rattraper notre retard d’approvisionnement. C’est une machine qui offre de nouveaux effets et opportunités aux éclairagistes grâce à sa polyvalence. Cela dit, de nombreux autres produits se vendent très bien comme le Sharpy X-Frame et le Sharpy Plus.
Le Claypaky Volero Wave, offre une palette d’effets illimités qui a ont su capter l’attention des éclairagistes lors de sa présentation publique.
Une approche CP Green de la production
Avec une consommation électrique de 600 W, le Claypaky Skylos affirme pouvoir rivaliser avec les lampes xénon de 4 000 W.
Fort de son nouveau Skylos, un skytracer doté d’un moteur laser, capable de rivaliser avec des lampes xénon de 4 000 W, le fabricant poursuit sa révolution dans sa prise de conscience environnementale. En parallèle, une stratégie de production zéro carbone prend de plus en plus de place dans les préoccupations.
Marcus Graser : En réalité, pour nous l’innovation ne concerne pas seulement le produit ou le processus, mais aussi la manière dont nous les créons et son impact final sur le marché et notre environnement. A ma connaissance, nous sommes la première et la seule entreprise dédiée à l’éclairage de divertissement à avoir été officiellement certifiée ISO 14064-1.
Elle certifie notre action de mesure de notre empreinte carbone. Nous l’avons fait pour la première fois en 2021 et c’est notre ancien directeur technique, parti en retraite, qui s’occupe du projet CP Green. L’objectif du calcul de notre empreinte carbone est de réduire nos émissions et d’atteindre la neutralité en matière de gaz à effet de serre dans nos activités et nos installations d’ici à 2030.
ISO 14064-1:2018 Certification du système de gestion de l’inventaire carbone : Spécifications et lignes directrices, au niveau des organismes, pour valider la démarche de quantification et de déclaration des émissions et des suppressions des gaz à effet de serre. (Source iso.org)
Marcus Graser : Nous avons optimisé le chauffage du bâtiment et nous installerons des panneaux solaires sur le toit pour couvrir une bonne partie de notre consommation d’électricité. Pour l’achat de nouvelles voitures, nous préférons toujours les modèles électriques.
Claypaky s’engage à mesurer ses émissions de gaz à effets de serre. Un premier pas vers une production plus respectueuse de l’environnement fortement soutenue par Marcus Graser.
En outre, nous essayons d’optimiser la chaîne d’approvisionnement et les itinéraires de transport afin de réduire les émissions de carbone. Il s’agit d’un projet très sérieux, qui pourrait un jour avoir un impact commercial, mais nous pensons avant tout qu’il est important de le réaliser en tant qu’entreprise et « entreprise citoyenne ».
La première étape, très difficile, a consisté à mesurer notre empreinte carbone globale d’une manière fiable et scientifique et à en déduire un plan de gestion du carbone. Nous passons maintenant à la phase suivante, qui consiste à rechercher des moyens de réduire et de compenser les émissions générées par le site de l’entreprise.
SLU : L’innovation viendra sûrement de la collaboration entre les fabricants et les utilisateurs. Avez-vous déjà reçu des demandes spécifiques en la matière ?
Marcus Graser : Nous le constatons de plus en plus, certains éclairagistes de haut niveau poussés par leurs artistes mettent l’accent sur ce point. Coldplay en fait partie et cette sensibilité s’étend à d’autres groupes. Je crois que Live Nation a monté un département dédié à ce sujet, et certains prestataires nous demandent d’éviter les emballages plastiques. Nous sommes par ailleurs à l’écoute d’idées pour réduire nos émissions de CO2 lors de la production de nos produits. C’est la raison pour laquelle nous investissons fortement dans la technologie laser, car ce sont des sources qui permettent d’obtenir une efficacité lumineuse en lumen par Watt élevée. Par exemple, un faisceau très étroit et puissant comme le Xtylos consomme environ 300 watts, alors qu’une source LED nécessiterait au moins 1 000 watts, voire plus, mais sans obtenir la même puissance de faisceau qu’une source laser !
Depuis 2019, Claypaky a vécu de nombreux défis avec dynamisme, modernité et efficacité sous l’égide de Marcus Graser, son PDG qui fêtera bientôt ses quatre ans à la direction de la société. A l’intérieur comme à l’extérieur, l’entreprise met en place de nouvelles méthodes. Depuis la R&D, la fabrication en appliquant la méthode Kanban jusqu’à la livraison des produits. L’optimisation du catalogue, la prise en compte des besoins et les innovations en cours, tout a pour but d’améliorer la production et les conditions de travail pour promouvoir la valeur des parcs des clients de la marque.
L’Offre produit et l’approche de production se verdit pour prendre le virage du changement climatique à temps. Une initiative intelligente dans la course qui oppose les fabricants premium sur un marché devenu très concurrentiel. S’il faut parfois faire un peu chauffer le moteur pour gagner la course, il faut aussi pouvoir tenir sur la durée et ça l’équipe italienne l’a compris depuis longtemps. Le savoir-faire et l’approche rassurante et engageante de Claypaky n’ont pas fini de nous impressionner.
Après avoir présenté les Argo 6 Wash et Argo 6 FX à Prolight+Sound, Ayrton choisit le PLASA Show 2023 pour leur lancement officiel le 5 septembre sur le stand de son distributeur Ambersphere Solutions au Royaume-Uni. Ces deux washs multisources conformes à la norme IP65 sont en démo dans cette vidéo d’Ayrton.
Pour la première fois de son histoire, Ayrton lance un luminaire à effets IP65 qui offre autant de potentiel créatif à l’intérieur qu’à l’extérieur. Argo 6 présente un design minimaliste incorporant des caractéristiques pour une protection totale contre les intempéries avec un accès interne plus facile. Grâce à un nouvel alliage composite, à la réduction de l’épaisseur des pièces, à un système de refroidissement optimisé, à un guidage simplifié des lentilles et à l’intégration de composants optiques à faible densité, Ayrton a pu réduire le poids total de 20 %.
Par ailleurs, le placement des moteurs de pan et tilt dans la base et la tête du luminaire permet d’éviter les contraintes liées à l’étanchéité des bras. Un nouveau système de ventilation submersible dans un compartiment non étanche permet un refroidissement optimal.
Argo 6 FX
Disponible en version Wash ou FX, Argo 6 est équipé de 19 LEDs de 40 W avec synthèse additive des couleurs RGB+W pouvant délivrer un flux lumineux de 13 000 lumens. Sa fenêtre frontale de 280 mm est conçue pour garantir des visuels optimaux. Argo 6 peut obtenir un faisceau très intense avec un rapport de zoom de 14:1 et une large plage de zoom de 4° à 56°.
Argo 6 FX
Argo 6 FX reprend les principales caractéristiques de la version Wash et offre une rotation continue en pan et tilt (I.R.S.TM). Argo 6 FX est équipé d’un système d’effet liquide haute définition rehaussé d’un nid d’abeille translucide pouvant générer des effets graphiques complexes LiquidEffectTM.
Argo 6 Wash
Argo 6 Wash
Pour la première fois, Ayrton propose un contrôle individuel des LED sur la version Argo 6 Wash et ajoute une bibliothèque d’effets virtuellement infinie. Argo 6 Wash est une machine précise qui permet d’obtenir une reproduction parfaite des couleurs.
Une bibliothèque complète de couleurs préprogrammées permet de créer rapidement des bandes lumineuses subtiles, denses et contrastées. Son nid d’abeille noir et la séparation parfaite des sources lumineuses contribuent à augmenter considérablement le niveau de contraste.
Avec L2, L-Acoustics a fait un choix novateur, original et définitivement pratique. Est-il gagnant pour le fabricant comme pour les prestataires, répond-t-il à un besoin identifié et, certainement pas le moins important des critères à considérer, est-ce que L2 sonne bien ? Début de réponse ci-dessous ! Mais avant tout et si vous ne connaissez pas du tout le système L2 et son indispensable contrôleur LA 7.16, cliquez ici, nous en avons déjà parlé assez longuement.
Le combat entre deux systèmes qui n’ont que quelques Hertz, décibels et années d’écart, et pourtant, le futur frappe à la porte des dépôts.
Direction Marcoussis
Arriver à Marcoussis reste un plaisir et outre les poignées de main et les accolades avec les fidèles de la première heure, on croise aussi un nombre impressionnant de nouvelles têtes dont une grande partie vient d’un peu partout dans le monde. Le talent n’a pas de frontières. Comme à chaque visite, on se perd un peu. Les murs sont soit repoussés, soit un nouveau bâtiment vient s’ajouter pour aider à la croissance de notre géant français du son. Une balade dans les lignes d’assemblage prouve aussi à quel point des embauches bien ciblées ont fait évoluer l’outil de travail et les diverses procédures, et à quel niveau de qualité le QC maison pousse sa démarche. Le moindre écart même difficilement visible de hauteur de grille ou tissu, le plus petit grain non conforme ou éclat sur l’ébénisterie ou le plus infime bruit lors de l’écoute (à bas niveau) de la boîte, conduit cette dernière à quitter la ligne et à se voir affublée d’une pastille de couleur et d’une description du défaut constaté.
Qualité mais aussi durabilité sont assurés dans le temps grâce au stockage de l’ensemble des courbes et des chiffres de chaque boîte neuve, offrant la possibilité de les comparer avec la même enceinte quelques années et milliers d’heures de son plus tard. Même si le jour de notre visite une grosse commande de K1 et de K1-SB occupe les lignes, quelques ébénisteries (très complexes) de L2 dans l’atelier prouvent que la firme de Marcoussis travaille déjà à ce produit afin de pouvoir servir les premières commandes pour cette rentrée 2023.
Scott avec L2 posé au sol, juste à côté d’un stack de quatre K2 qui être le maître étalon de l’écoute par sa proximité en termes de taille, poids, SPL et réponse en fréquence. Des différences existent, on le listera plus loin.
Présent le jour de notre visite, on a le plaisir de retrouver Scott Sugden, Director of Project Management, Electronics & Software, la synthèse vivante d’un super technicien son et d’un brillant chef produit. C’est en sa compagnie que se déroule l’écoute agrémentée de questions réponses toujours aussi pertinentes et instructives.
SLU : Où est passé l’orifice pour manœuvrer les Panflex ?
Scott Sugden : Y’en a plus ! Clac ! Clac ! Tu tapes dessus ça sort, tu retapes avec ton poing et ça rentre. Vas-y n’aie pas peur, c’est extrêmement solide. On a fait ce choix car à la mesure on avait un petit défaut généré par ce trou et la polaire s’en ressentait (rires). On a aussi modifié le volet afin qu’une partie se replie par-dessous pour diminuer les besoins en place au niveau de la face avant et éviter qu’un trou ne se forme sur le côté du volet.
Le coté du volet où l’on voit bien une pièce découpée et qui se replie à la rentrée.
SLU : Comment trouves-tu L2 au niveau look ? On a des retours dubitatifs à SLU.
Scott Sugden : Je n’ai personnellement pas vraiment d’avis, mais en France j’ai l’habitude des critiques sur les réseaux sociaux (rires). Par exemple il paraît que le bas de l’ébénisterie de L2D est biseauté… Si tu regardes bien, il forme avec la partie avant de la dernière « boîte intégrée » dans le système, un angle droit, exactement comme le ferait un élément de line-array classique ouvert au max question angle, ce qui est le cas ici puisque L2D ouvre au total à 60° en vertical. Le français est assez conservateur et on innove beaucoup, ceci explique sans doute cela.
L2 et L2D en accroche. Les cordons remontent vers le bumper après une boucle contrainte par des pinces passe câble. Remarquez le guide de la « boîte » du bas de L2D. Pas de volets mobiles. Les quatre moteurs du bas sont solidaires de guides fixes et progressifs ouvrant de 110° à 140°.
SLU : C’est bien le passage des câbles à l’arrière…
Scott Sugden : On l’a particulièrement étudié en profitant du multipaire à petite section et de nombre limité d’éléments composant le système L2, au maximum 4. Il est donc possible de les faire serpenter et les fixer de manière invisible à l’arrière avec 4 rangs de pinces passe câble.
Notre Cable Management est prévu pour une sortie par le bumper. Forcément L2D qui se place toujours en bas de système, n’a pas de pinces contrairement à L2 qui en a 4.
L’écoute
L’écoute se déroule de façon très structurée, comme toujours chez L-Acoustics, en extérieur, un système étant accroché à la potence et un second posé au sol, côte à côte avec K2. On commence par un A/B entre les deux à l’aide d’un même titre guitare voix très doux, Hurt de Youn Sun Nah. Sans aucun sub.
Si la signature est la même à quelques détails près, la profondeur du bas de K2 est moins présente sur L2. On s’en rendra mieux compte avec l’extrait suivant. Le fait d’être en 2 voies + extension de grave d’un côté et en 3 voies de l’autre, modifie aussi un peu la manière dont est reproduite la voix humaine féminine qui se partage entre quatre 6,5” et deux moteurs dans K2 et dans deux 10” et deux moteurs 3” dans l’autre. L2 semble plus précis et défini, avec, si ce n’est de l’énergie mesurable, une clarté supérieure dans le haut médium accompagné d’un extrême aigu un peu plus fouillé.
Le fameux bosquet du dB enchanteur collé au siège social de L-Acoustics et où se déroulent les écoutes des divers systèmes et où quelques minutes après avoir pris cette photo, on découvrira ce qui donne un coup de vieux à K2 : la directivité cardioïde des basses fréquences de L2.
L’extrait suivant, Wake Up Everybody de Keb’ Mo’ comporte une dynamique plus importante et une matière chaude et bien définie dans le bas. L2 propose un rendu très net, analytique et toujours aussi précis et incisif dans le haut, un son qu’on pourrait qualifier de plus moderne et en mal de sub comparé à K2 dont les 6,5” et les 12” très généreux dans le bas, sonnent plus « familiers » à nos oreilles. Mieux ? Je ne le pense pas, mais la colle de la dernière (ou première) octave fait défaut à L2, et ce malgré un bas dur et ultra défini qui mesure bien, arrondi par les 12” qui ne font pas qu’assassiner l’onde arrière.
On profite de ce titre pour découvrir la polaire en tous points remarquable. De 0 à 40° c’est une baisse très légère et presque large bande. Au-delà on sent les 6 dB partir puis ça plonge nettement (écoute faite à 110°) et, une fois encore, on a le sentiment qu’on baisse le volume tant c’est régulier. A l’arrière c’est le calme quasi plat. Rien à se mettre sur l’enclume et le marteau. A l’atténuation logique des moteurs, s’ajoute celle des 10” dont il reste bien peu de bas. Pour une première expérience dans le monde des têtes cardio, c’est une réussite totale pour la R&D de Marcoussis.
La structure de Marcoussis portant L2 et L2D derrière lesquels on aperçoit une ligne de quatre KS28 en end fire pour les écoutes full range et à grande distance. Au sol K2 et L2 pour les A/B sans sub.
Histoire d’enfoncer le clou, Scott fait jouer le stack de K2 alors que nous sommes derrière L2, et après l’avoir traité de tricheur, on comprend encore mieux l’utilité des têtes cardioïdes. L’énergie est utile devant, pas dans les cintres pour faire tomber les confetti du show précédent. Le grave abondant de K2 est omnidirectionnel, et ça s’entend.
On bascule ensuite L2 de Cardioïde à Supercardioïde, un choix pratique quand l’on veut relâcher un peu les côtés jusqu’à 110 Hz tout en serrant le reste ce qui peut être utile dans nombre de configurations comme un simple gauche/droite englobant la scène où un peu de pression est souhaitée. Le résultat immédiat et sans aucun bruit de transition..
Le test suivant démontre la consistance de la balance tonale depuis 55 mètres jusqu’à face au système, ce dernier étant accroché à une dizaine de mètres de hauteur. Seuls quelques dB d’écart doivent être perceptibles. Le titre choisi est Birds de Dominique Fils-Aimé, de la voix, une contrebasse très sèche et un batteur/percussionniste. Le résultat est très bon malgré le vent latéral qui s’est levé autour du pas de tir de L-Acoustics. Il n’y a guère que sous le système ou presque où une différence est logiquement perceptible.
Rappelons tout de même que c’est assez rare que l’on place la dernière boîte à une hauteur aussi faible et qu’on puisse aller dessous. Questionné, Scott précise que le Beam Shaping qui a maintenu une dispersion et une balance parfaites, ne peut faire de miracles au point 0 ou presque. Il précise aussi qu’avec L2 il est désormais possible de mieux travailler aussi le bas du spectre dès lors qu’on branche deux ou, mieux encore, trois éléments L2.
L2 et L2D, 70° en à peine plus de deux mètres et quarante centimètres. L2D est décidément fait pour le champ proche. A chaque L2 ajouté, L2D attaque à 10° en plus. On voit bien les volets fixes des deux « boîtes » du bas de L2D, la courbure les rallonge beaucoup.
SLU : Est-ce que les angles de L2, si je compte bien 10 + 60, 70° ne sont pas un peu trop pour une diffusion à plat ?
Scott Sugden : Si bien sûr. La ligne est trop basse et trop anglée. Si on avait monté huit K2 dans la même configuration, 10° ou 15° auraient suffi. On est à la limite théorique de la technologie PULS (Progressive Ultra-dense Line Source). On peut travailler à plat, la preuve, mais le système a été conçu pour des salles avec une certaine hauteur du public et un angle avec la scène.
C’est le choix conceptuel que nous avons fait pour répondre au plus grand nombre de cas qui se présentent. Le système tel qu’il est monté avec un L2 et un L2D peut suffire pour un très grand nombre de shows dans le monde entier avec une jauge de quelques milliers de spectateurs et une accroche à 15 mètres.
SLU : Il y a huit 10” et quatre 12” dans chaque enceinte L2. Les 10” sont filtrés dans le bas du spectre ?
Scott Sugden : Non, les deux fonctionnent en mode Full Range et descendent à 45 Hz, ils ont simplement une charge et un rôle différent et vous allez voir avec le dernier extrait, que L2 fait du grave.
L2 en solo c’est bien, mais il prend tout son sens avec des subs
Le titre utilisé pour démontrer les capacités dynamiques et le bas de L2 sans et enfin avec des subs, n’est autre que Donald Fagen avec Snowbound, le regretté Walter Becker l’accompagnant à la guitare et à la basse. Et quelle basse. La comparaison avec K2 donne toujours un petit avantage à ce dernier système sur le bas mid, l’amorce d’infra et la nature plus ample du grave, le reste du spectre semble en revanche plus percussif, incisif et fidèle avec L2. Le grave de L2 est un peu comme la batte sur la peau du pied, c’est l’information, il lui manque juste un peu de contour et quelques Hz et pour ça, KS28 est le sub idéal.
Quand l’array en end fire de quatre KS28 est activé, et heureusement joue au bon niveau, L2 s’illumine. Sa dynamique et son impact si précis sont complétés sans perdre en netteté et sans se voir affublés d’une quelconque forme de traînage. KS28 et LA12X sont en ce sens un grand progrès par rapport à SB28 et LA8. Si on pinaille un peu, et chacun pourra le faire ou pas à sa guise, un plateau de deux petits dB à partir de 3 kHz donnerait encore plus de relief et de croustillant à L2 + sub par rapport à K2. L2 en solo c’est bien, mais il prend tout son sens avec des subs.
Les deux manières de faire la chasse au grave de L2. Très efficaces toutes les deux. Ici en Cardioïde, à partir de 30 Hz, et dès 120 Hz, tout tient en 110°.En Supercarcioïde on assiste à un petit retour du grave jusqu’à 110 Hz où le nettoyage repart de plus belle, de quoi donner un peu de pression aux artistes sur scène sans sacrifier la réjection arrière.
Face à nos questions quant au grave et à la capacité de LA 7.16 de tenir le choc avec des mix très, voire trop chargés dans le bas et à L2 d’y faire face, on nous a sorti le super morceau qui va bien, sauf si vous êtes une membrane et une alim, Mansa des Maliens du Super Rail Band. Avant l’époque des protections bien fichues, ce titre aurait pété des dômes et gonflé des bobines, voire pire.
Le titre est joué au ras de limiteurs et c’est un bonheur. La snare qui claque dur, très clair et fort, passe impeccablement bien, le pied qui tire une note de basse sans fin derrière, lui aussi. Bien sûr il y a un truc. Le contour et la dernière octave sont apportés sur un plateau par KS28 et LA12X, ce qui retire des épaules de LA7.16 des gros besoins en énergie, cela dit, le reste du spectre est envoyé sans effort apparent et avec une clarté nouvelle, sans doute le montage en deux voix et demi de L2 et la tripotée de ressources disponible par transducteur.
Scott en train de fixer L2D au L2D-Chariot.
Interrogé quant au potentiel restant dans l’alim de LA7.16, Scott est serein : fifty percent. 50%. Un coup d’œil sur l’écran et effectivement le morceau tire sur la bête aux 16 bras, mais elle est loin de la mettre à terre.
Scott Sugden : « Nous avons testé L2 avec LA7.16 durant de longs mois et avec des styles musicaux très variés en stockant les logs. Très récemment L2 et LA7.16 ont équipé la Mojave Tent à Coachella, (3 L2 par côté pour couvrir les premiers 50 mètres et 16 KS28 au sol, plus des délais en K2). C’est la troisième scène en termes d’accueil avec une jauge max de 20,000 personnes.
Nous avons ainsi pu récupérer un maximum d’infos très complètes, incluant l’alimentation mais aussi le contenu spectral du signal qui a été amplifié et les niveaux FOH. Une seule fois les 50% ont été dépassés et ce soir-là ça jouait à 106 dB A à la régie. Définitivement l’association L2 et LA7.16 fonctionne et ce contrôleur amplifié a été conçu spécifiquement pour ce système, donc il n’y a pas de discussion possible ! »
Blondie accompagnée par un guest dont le son de guitare connu de tous a mis du temps à résonner sous la Mojave Tent de Coachella : Nile Rogers. On aperçoit à jardin trois éléments L2.
Fred Bailly venant faire un saut à la fin de la démo, on complète notre liste de questions autour de L2 et de son raccord avec les deux gros subs de la firme.
Fred Bailly : L2 marche parfaitement bien avec KS28 et KS21. Avec KS28 le raccord se fait un peu plus haut que d’habitude, à 70 Hz. Avec KS21 où il manque quelques Hertz comparé à KS28, c’est parfait avec le preset 60. L’avantage de ce dernier sub c’est sa petite taille. En colonne derrière L2, il disparaît complètement et il apporte un punch assez remarquable.
La fixation se fait à l’aide de crochets captifs auto verrouillables pour assurer sécurité, rapidité de mise en oeuvre et proximité entre les éléments.
Un coup d’œil au démontage de L2 de la potence d’essais de Marcoussis démontre l’extrême simplicité et rapidité d’exploitation. On vous passe la blague de Scott mais réellement d’importe qui peut lever L2 dont l’accrochage par l’avant et le verrouillage par l’arrière sont un jeu d’enfant. Aucun angle à prendre, un câble léger et verrouillable par l’arrière, l’ergonomie de ce système est virtuellement imbattable. Une fois déterminé la position des arrays et leur composition, ils peuvent être levés en quelques minutes, la suite du calage se faisant derrière l’écran à la régie.
Les deux couches d’accessoires du L2-Bumpflight permettent de traiter quatre L2 soit un gauche/droite de L2 et L2D.
Le ultime parole famose (Une dernière pour la route)
L2 n’est pas qu’une nouveauté en termes d’ergonomie ou de simplicité de mise en œuvre, mais aussi et surtout une nouvelle proposition sonore. La distribution idéale d’un point de vue couverture grâce à sa granularité, et son rendu quasi full range à quelques Hz et dB près, raccordent comme papa dans maman avec KS28 dont le potentiel sur l’octave 30/60 Hz en impact et rondeur, complète l’énergie « moderne » de L2.
L’Isocontour de KS28 en montage cardioïde. On perd 5 mètres au lointain mais la distribution de la pression est plus utile et dégage parfaitement l’arrière.
De la même manière qu’on s’est habitué à K2 et d’autres lignes sources en 3 voies à leur répartition de l’énergie et à la couleur entre grosse membranes, petites membranes et moteurs, on le fera avec L2 qui agit différemment, un peu comme un deux voies en 10” et moteur 3” avec un renfort de grave en 12”, le sub agissant comme une colle et un indispensable piédestal pour porter et sublimer l’ensemble.
Le truc est bien caché. Les deux lignes noires soulignant les bords extérieurs de L2 sont en réalité des évents ramenant en face arrière une partie de ce que les 12” génèrent.
Arrivé pourtant tard sur le marché de la tête cardioïde, L-Acoustics réussit un coup de maître. L2 est propre et très facile en termes d’onde arrière et devrait faciliter grandement la vie aux preneurs de son qui aiment l’air en classique comme Alain Français et va moins exciter les salles traitant le grave façon Spoutnik. La puissance des Autofilters dans leur travail de lissage et d’uniformisation, voire de conformation de la dispersion verticale gagne encore en résolution et en puissance grâce au DSP de LA 7.16 et à la discrimination amenée par ses 16 canaux séparés par enceinte.
J’ai enfin hâte de pouvoir entendre L alimenté par un vrai mix live (l’écoute de Marcoussis a été faite avec des extraits de titres de très bonne qualité et très représentatifs mais masterisés) et surtout en déploiement L-ISA même si en pareil cas il faudra retenir les chevaux dans le mix face à sa densité et sa précision dans le haut.
Une autre image de Coachella 2023 avec Blondie et L2 en plein show. Et K2 aussi ;0)
Le Regent’s Park Open Air Theatre de Londres est devenu le premier théâtre en plein air du Royaume-Uni à installer des luminaires Ayrton Perseo dans le cadre de son plan de mise à jour vers un système d’éclairage plus durable et respectueux de l’environnement.
20 x profiles Perseo ont été fournis à ce lieu unique par le prestataire White Light pour la saison estivale. White Light a travaillé en étroite collaboration avec les équipes de Regent’s Park et d’Ambersphere, le distributeur exclusif d’Ayrton au Royaume-Uni, afin de comprendre les objectifs et répondre à toutes les exigences du théâtre.
Joe Kirk, responsable lumière du Regent’s Park Open Air Theatre, était déterminé à apporter des changements au kit lumière lorsqu’il a pris ses fonctions l’année dernière : « Je voulais remplacer l’ancien parc de projecteurs à lampes à décharge et tungstène, réputés très gourmands en énergie, par des projecteurs à LED plus durables », explique-t-il, « en commençant par 20 projecteurs à décharge lourds qui étaient logés dans de grandes boîtes en bois disgracieuses installées sur des tours.
« L’étanchéité de ces boîtes de protection n’était pas très efficace, les projecteurs surchauffaient par temps chaud et leurs ventilateurs étaient souvent bloqués par le pollen. Déplacer et entretenir ces appareils de 45 kg à une hauteur de 10 m était à la fois dangereux et peu pratique, ce qui obligeait souvent l’équipe à recentrer d’autres projecteurs qui avaient été heurtés au cours de l’instllation. Elles devaient donc disparaître ! »
Cependant, les projecteurs de remplacement devaient également répondre à des critères stricts pour être à la hauteur des besoins d’un théâtre : « Nous avions besoin d’un IRC élevé, d’un bon mélange de couleurs, de jolis gobos et d’une bonne qualité de gradation », explique Kirk. « La plupart des projecteurs motorisés IP sont davantage destinés au live qu’au théâtre, de sorte que des facteurs tels qu’une bonne courbe de gradation ou la capacité de faire la différence entre Lee 201 et Lee 202 sont plus difficiles à obtenir. Pour le théâtre, la qualité de la couleur et de la gradation est vraiment importante. »
« En outre, il était très important pour nous d’être équipés d’appareils lumineux car, en tant que théâtre de plein air, nos spectacles commencent à la lumière du jour, ce qui signifie que nous avons besoin de beaucoup d’intensité. La scène fait 17 mètres de large et les poutrelles 10 mètres de haut. la plupart des projecteurs IP sont lourds et peu lumineux. Nous avions donc besoin d’un projecteur à tête automatisée suffisamment lumineux pour tenir sur nos distances de projection, mais qui ne soit pas non plus trop lourd à monter ou ne nécessite pas de beaucoup d’entretien.
Ayrton Perseo Profile
« C’est moi qui conçois les installations de la saison, et je devais donc m’assurer que ce remplaçant soit aussi performant qu’un projecteur d’intérieur, mais aussi qu’il convienne à un éclairagiste de théâtre.
White Light, avec qui le Regent’s Park Open Air Theatre entretient une longue collaboration, a fait appel à Briony Berning, d’Ambersphere, pour une démonstration du Perseo et d’autres appareils. « J’ai été vraiment impressionné par la convivialité du Perseo, non seulement en termes d’IRC élevé, de mélange de couleurs, de sélection de gobos et de zoom, mais aussi en termes de taille, de poids, d’intensité et de fiabilité », confirme Kirk.
« La fiabilité a fait une énorme différence pour notre budget et notre calendrier de maintenance. Nous n’avons plus besoin de faire le tour des lampes et lorsque les appareils se trouvent à 10 m de hauteur sur une tour verticale, c’est absolument incroyable ! Par ailleurs, le problème de devoir posséder des lampes de températures de couleur différentes à chaque fois qu’une lampe doit être remplacée a tout simplement disparu ! Ce budget lampes a aussi disparu.”
“Les Perseo Profiles sont montés sur les quatre tours temporaires de 10 m de haut de l’avant-scène, où ils sont complètement exposés aux éléments météo d’avril à septembre. « L’indice de protection IP nous a permis de nous débarrasser de ces ridicules boîtes en bois qui protégeaient les anciens appareils. Les Perseo ont maintenant un aspect très soigné et se fondent dans le kit lumière », explique Kirk. « Ce sont les seules têtes automatisées que les éclairagistes peuvent réaménager !
Kirk rapporte que les nouveaux éclairagistes sont très impressionnés par le Perseo, « ce qui est très bien car ce n’est pas une lumière qu’un designer de théâtre rencontrerait naturellement en travaillant en intérieur. Ils sont nettement plus lumineux que tout ce que nous avons eu auparavant et sont devenus des outils de travail absolus qui seront largement utilisés sur chaque spectacle cette saison.
« L’une des caractéristiques les plus étonnantes du système LED », ajoute Stuart Porter, responsable du développement commercial de White Light pour les locations, « est qu’en raison de la luminosité des unités, les spectacles sont désormais éclairés dès le début. On voit clairement la différence et ce même à la lumière du jour, de sorte que la magie commence dès le début du spectacle ».
En tant que théâtre en plein air niché au cœur d’un parc londonien, le Regent’s Park Open Air Theatre accorde une grande importance à la durabilité et à la responsabilité environnementale, un autre domaine dans lequel il s’aligne sur la philosophie d’Ayrton. « Ayrton accorde beaucoup d’attention aux moyens d’améliorer ses références environnementales et c’est également important pour nous », explique Kirk.
« Les économies d’énergie réalisées en remplaçant vingt unités à lampe à décharge de 1200 W par vingt projecteurs Perseo de 600 W sont énormes ! Les vérifications de l’appareil avant le spectacle consomment également une quantité minimale d’énergie, car les Perseo peuvent être allumés et éteint instantanément, alors que les anciennes unités à décharge étaient allumées dès le check up de l’appareil à 17 heures. Cela change la donne du point de vue de sa durabilité.”
“Pour résumer, du point de vue de la production, les profiles Perseo sont étonnants et fiables. Du point de vue de la conception, les éclairagistes sont ravis de l’éclat des couleurs et adorent tout ce qu’ils font. Et du point de vue environnemental, le Perseo est un accessoire de choix. Je suis donc très, très satisfait de ces produits, et très heureux d’être débarrassé de ces boîtes !”
D’autres information sur le site Ayrton et sur le site Axente
Le PLASA Show revient une fois de plus à l’Olympia de Londres pour présenter l’avenir de la technologie du spectacle. Du 3 au 5 septembre, le salon élargi accueillera 239 marques, 112 sessions éducatives et des milliers de professionnels de l’industrie. Des billets gratuits sont disponibles jusqu’au 31 août. Ils passent ensuite à 15 livres sterling, puis à 20 livres sterling à l’entrée.
Marques internationales
Des marques emblématiques présenteront leurs derniers produits et services sous le plafond de verre voûté tout aussi emblématique de l’Olympia. Les professionnels de l’éclairage peuvent s’attendre à rencontrer Artistic Licence, Astera, Ayrton, Chauvet Professional, Claypaky, Elation, ETC, GDS, GLP, MA Lighting, Martin, Robert Juliat, ROXX, SGM, TMB et Varilite. De plus, Robe, le sponsor principal du Salon produira un show live sur toute la durée du salon.
Les professionnels de l’audio pourront rencontrer les marques Allen & Heath, AED Audio, BishopSound, d&b audiotechnik, DiGiCo, EM Acoustics, FBT Audio, Glensound, KV2 Audio, JBL, L-Acoustics, Midas, Nexo, Omega Pro Audio, OutBoard TiMax, Peavey, RCF, Sennheiser, Shure, Tannoy et Yamaha. De nombreuses marques du secteur audiovisuel seront également présentes, telles que Canford Audio, Clear-Com, Epson, Green Hippo, Luminex, PSCo, Rigging Services, Rosco et Tight AV.
Ceux qui travaillent avec des technologies de levage et de rigging pourront entrer en contact avec les entreprises BroadWeigh, ChainMaster, CM-ET, Dirty Rigger, Doughty Engineering, Harlequin, Holotronica, J&C Joel, Lift Turn, Move, Next Truss, Steeldeck industries, Total Solutions Group et UK Rigging.
Le PLASA Show accueille également plusieurs nouvelles marques cette année, notamment Microphone Dude, Claywell Digital, Mighty Tough Cases, AV Tapes, Innovate Audio, Sumolight, SpectralBot, Hex Event Solutions, Offstage Controls et Vampire Squid.
Sessions éducatives
Le programme de séminaires, sponsorisé par Vectorworks, propose des sessions qui offrent une inspiration créative, des conseils commerciaux et des informations techniques. Les points forts en matière d’éclairage sont les suivants : L’Eurovision avec Tim Routledge ; les Jeux olympiques avec Durham Marenghi ; Women in Lighting sur le rôle de l’éclairage dans la narration ; et des approfondissements techniques avec ETC, Avolites, Cast et Vectorworks.
Le contenu audio est fourni par Innovate Audio et son processeur audio spatial panLab, la galerie d’art londonienne Frameless en association avec LSi, l’ASD sur l’installation des micros radio, Sandy Brown sur les espaces acoustiques difficiles et l’enquête d’OutBoard sur « Qu’est-ce que l’immersif ? L’audiovisuel est également bien représenté avec des sessions sur les technologies vidéo avancées avec Frame:work, sur l’interphonie avec Clear-Com, sur la RFID avec Rentman et sur IPMX avec Avixa.
Le monde des affaires est également à l’ordre du jour, avec une session sur la redéfinition du leadership avec Production Futures ; la parentalité avec Women in Live Music ; la neurodiversité avec Backup ; l’avenir avec l’auteur primé Mark Stevenson ; le développement durable avec l’ALPD ; et le Brexit avec PLASA.
Les participants pourront assister à des présentations sur les réalisations techniques, notamment le reportage de TAIT sur le festival Soundstorm ; Electric Airshows sur les drones d’éclairage et Unusual Rigging sur la pièce Mrs Doubtfire du West End. Les visiteurs peuvent également approfondir leurs connaissances en matière de santé et de sécurité avec Tom Goode, de BS7909 avec James Eade, de EN17206 avec TAIT, de normes techniques avec l’ABTT et d’expérimentation théâtrale avec PEARL.
Formation et démonstrations
En plus du programme de séminaires bien fourni, le PLASA Show proposera plusieurs formations pratiques et démonstrations immersives. Les visiteurs peuvent profiter de la certification Dante pour les niveaux 1, 2 et 3, ainsi que d’un cours optionnel supplémentaire. Il est conseillé aux visiteurs de s’inscrire à l’avance sur le site web à ces sessions populaires afin de s’assurer une place. Par ailleurs, ChamSys proposera trois jours de sessions de formation pratique, couvrant MagicQ, QuickQ, des sessions avec des concepteurs d’éclairage invités, et des questions-réponses en fin de journée.
Les professionnels de l’audio pourront assister à des démonstrations en direct de KV2 Audio, JBL et RCF, et découvrir de nombreux nouveaux produits. De plus, d&b Soundscape est de retour et propose diverses sessions et démonstrations tout au long du salon. Et pour les professionnels de l’éclairage, Minuit Une présentera son impressionnant luminaire IVL Photon, qui a été primé.
Audio et éclairage vintage
Après ses débuts l’année dernière, CH Vintage Audio revient au salon, en tandem avec le Classic Gear Live. Ensemble, ils présenteront des produits audio et d’éclairage vintage utilisés pour certains des concerts, albums et spectacles les plus emblématiques. Parmi eux, le système de sonorisation de Dark Side of the Moon de Pink Floyd, les moniteurs Abbey Road des Beatles et l’équipement de tournée Ziggy Stardust de David Bowie datant d’il y a 50 ans.
Célébrer l’innovation
Les PLASA Awards for Innovation seront bien sûr présents au salon, célébrant les technologies les plus impressionnantes de l’année. Les visiteurs peuvent voir les nominés sur la galerie de l’innovation pendant le salon et découvrir les lauréats lors d’une cérémonie intime à 18 heures le lundi dans le théâtre de séminaire 1. En outre, les exposants et les visiteurs sont invités à se rendre au bar du salon pour l’afterparty officiel #WeMakeEvents, qui offre un moyen précieux de discuter avec des personnes issues de l’ensemble du secteur.
Des espaces de socialisation et de soutien
Women in Lighting organisera une session de réseautage en partenariat avec Ambersphere et Ayrton. Retrouvez-les au bar à partir de 15h30 le lundi. Toujours au bar, les visiteurs pourront écouter de la musique de qualité grâce à Martin Audio et au Bug Club – une cabine de DJ professionnel, dans un camping-car VW converti, équipé de Martin Audio !
Le salon PLASA se tiendra à l’Olympia de Londres du 3 au 5 septembre. Pour en savoir plus et vous inscrire pour obtenir votre badge d’entrée,rendez-vous sur le site du Plasa
Robe se prépare à lancer trois nouveaux projecteurs et un concept de show inédit au salon PLASA de Londres, du 3 au 5 septembre, sur les stands A70 et C28. Anolis et Artistic Licence présenteront leurs propres innovations dans des espaces dédiés.
Wash Beam iFORTE® LTX WB
Wash Beam à LED longue portée, classé IP65, le iFORTE LTX WB sera la star du stand.
Équipé du moteur LED iSE-TE™ 1 000 W XP (Xtra Performance) interchangeable de Robe, il produit un éclairement de jusqu’à 335 000 lux à 5 mètres. Cette technologie de moteur TE “Transferable Engine” lui assure durabilité et performance sur le long terme, avec une garantie de 4 ans / 20 000 heures.
Equipé d’optiques innovantes dont une lentille de 245 mm, le luminaire propose trois modes de zoom : – le mode optique standard pour une couverture de 3,5° à 55°, – un mode poursuite de 2° à 55° – et un mode poursuite « longue portée » produisant un angle ultra-serré de 0,8° à 2° sans perte d’intensité malgré les distances de projection.
Wash FORTE Fresnel et FORTE PC
Ces deux produits allient puissance et subtilité de leur faisceau quelle que soit leur optique : faisceau doux en Fresnel ou plus défini pour le PC, adaptées à diverses applications.
Avec un zoom étendu (6° à 61° pour le Fresnel, 5,5° à 62° pour le PC), une couverture uniforme est assurée, avec un flux comparable à celui d’un projecteur Fresnel équipé d’une lampe de 2,5 kW.
Équipés du nouveau moteur LED Robe TE 1 000 W XP blanc (90 200 lumens natifs) de température de couleur 6 700 K, ils produisent un flux en sortie de jusqu’à 41 000 lumens. Le moteur qui garde toutes les données d’état en mémoire remplaçable en cinq minutes, est conçu et brevetés par Robe, avec une durabilité des LEDs de 50 000 heures L70/B50 et une garantie de 4 ans / 20 000 heures.
Le système de mélange CMY procure des transitions de couleur douces, des pastels subtils aux saturations vives, confirmant la bonne réputation de Robe en matière de mélange des couleurs.
Deux roues de couleurs, deux filtres correcteurs d’IRC – 80 et 90, et une plage de température ajustable de 3 000 à 6 700 K assurent une gamme complète de nuances chromatiques.
« The Power of imagination »
Robe révélera également le premier show de sa nouvelle trilogie, astucieusement intitulée « The Power of Imagination » ! Cette performance réunira trois artistes sur scène dans un récit élaboré par Robe, exploitant dans le kit lumière les derniers projecteurs de la marque. Le spectacle sera présenté cinq fois par jour pendant les deux premiers jours et quatre fois le dernier jour. Ce show mettra en avant le iPAINTE, l’iESPRITE, le T1, le T11, une série de projecteurs PC et Fresnel, les LEDBeam 350, les Tetra2 et TetraX, les Spikie+, l’iBeam350, l’iSpiider, ainsi que le tout nouveau bain de pieds FOOTSIE et le système de poursuite à distance RoboSpot. Une surprise vous attend ! Et… Comme toujours avec Robe, il y aura un ou deux produits surprises à découvrir sur le stand… Suspense !
Anolis
Anolis, la marque d’éclairage LED architecturale de Robe, présentera ses nouvelles gammes Calumma, Ambiane et Eminere sur le Stand C28.
Les projecteurs Calumma M & S offrent des optiques asymétriques parfaites pour l’éclairage public et routier, optimisant l’efficacité et réduisant les reflets gênants.
La gamme Ambiane SP s’étoffe avec des versions « downlight » et Pendant, offrant une lumière homogène, une gradation 18 bits et une gestion TV green +/-. L’Ambiane SP16 Pendant Remote, qui offre une solution d’éclairage efficace des espaces bas de plafonds sera également en démonstration.
Artistic Licence
Artistic Licence, intégrée au groupe Robe, exposera sa technologie de contrôle d’éclairage sur le Stand C28, avec des nodes, des switches et des solutions réseau innovantes.
Sur le même stand, MDG présentera sa gamme de machines à fumée dont theONE et Ice Fog Q qui seront intégrées au show Robe.
Rendez-vous marquant de chaque rentrée, le Festival Foire En Scène 2023 à Chalons-en-Champagne du 1er au 11 septembre sera comme à l’accoutumée le moment de découvrir les produits phare d’Audiopole avec DAS et FOHHN, de Freevox avec JBL et CSI avec Starway, sans oublier les champignons sonores de Arbiter !
Parmi ces produits, commençons par l’audio et la marque espagnole DAS, et plus spécialement ses line-arrays actifs de la famille ARA avec LARA et SARA puisqu’ils vont être particulièrement mis à l’honneur par Audiopole qui en assure la distribution.
LARA
Une ligne de 8 LARA. Remarquez les grilles arrière, synonymes de directivité cardioïde, une première sur des enceintes actives de touring.
Si vous ne connaissez pas LARA, il s’agit d’un système actif et cardioïde en deux fois 12”, deux fois 8” et deux moteurs 3”, plus deux autres 8” placés sur les coins arrière et voués à atténuer de 15 dB les fréquences générées par la boîte entre 63 et 200 Hz. Le tout est alimenté par 8 amplis en classe D totalisant 6 kW RMS avec trois pattes bridgées pour les 12”, trois pour les deux moteurs et les deux modules restants pour les 8” avant et arrière.
Un plan de coupe de LARA et ses 8 transducteurs. Remarquez les deux 8” collés à la sortie des deux moteurs et débouchant sur le guide. L’électronique est plaquée à l’arrière gauche de l’ébénisterie.
Ceux huit amplis sont alimentés au travers d’un PFC et le signal analogique en entrée est converti en données numériques en 96/24 afin de bénéficier du DSP interne et de filtres FIR. Le SPL Max en données constructeur atteint 146 dB (AES75 et M-Noise) et 150 dB SPL en burst.
Une image qui dit tout du très bon travail réalisé par la R&D de DAS. Dés 75 Hz, le grave est atténué hors axe et à 150 Hz, il colle aux 110° nominaux du guide d’onde. A l’entrée des moteurs vers 1,6 kHz, c’est encore plus précis.
La réponse en fréquence s’étend de 63 Hz à 17 kHz (-10 dB), la géométrie verticale de chaque boîte est de 7° et la dispersion horizontale est de 100° (-6 dB).
La réponse en fréquence de LARA. Plus droit cela paraît difficile. On tient de 70 à 16 kHz en ± 2 dB…
Chaque boîte pèse 88 kg et le bumper est prévu pour accueillir un maximum de 24 têtes ou 16 LARA-Sub dont on va parler juste après.
Le rack de distribution et d’alimentation RACK-ARA 230 prévu pour LARA.
Une distribution du signal, du réseau de contrôle et du secteur par blocs de 6 têtes est prévu sous la forme d’un rack touring appelé ARA-RACK. Il accepte le signal en Dante, AES/EBU et analogique et le délivre en analogique à chaque boîte.
Le contrôle et le monitoring s’effectue via le soft propriétaire ALMA et le DSP de chaque boîte peut être programmé via DASaim afin de diriger précisément le faisceau vertical et d’uniformiser le rendu de l’array une fois levé.
LARA-SUB
Accrochés au bumper qui peut tout aussi bien lever les têtes, deux LARA-SUB.
Actif et cardioïde natif, LARA-SUB est le compagnon de LARA dont il reprend la largeur et donc la possibilité d’employer le même frame.
Équipé de transducteurs de 18” à aimant néodyme et bobine 4“, deux en face avant et un dernier à l’arrière dans une chambre séparée, il est en mesure de délivrer 140 dB (AES75 et M-Noise) et 144 dB SPL en burst.
Son amplification intégrée comporte trois modules délivrant chacun 1200 W RMS, le double en crête, et un DSP protégeant les haut-parleurs et générant la meilleure onde arrière. L’alimentation est équipée d’un PFC.
Une vue indiscrète dans LARA-SUB. L’onde arrière est, faute de place en largeur, exploitée avec des évents triangulaires tronqués au centre de l’ébénisterie.
L’atténuation arrière atteint 14 dB sur l’octave entre 40 et 80 Hz ce qui donne au couple LARA et LARA-SUB la capacité d’être cardioïde sur plus de 2 octaves entre tête et sub.
LARA-SUB, cardioïde natif et fier de l’être.
Tout comme LARA, LARA-SUB accepte un signal analogique et peut être piloté par le soft propriétaire ALMA, les deux véhiculés sur un même câble via une prise etherCON, une powerCON se chargeant du secteur.
SARA
SARA
Avec SARA on revient vers un produit plus classique, actif à deux voies et sans dispositif d’atténuation de l’onde arrière. Le SARA-Sub, à ranger plutôt dans les compléments de grave offrant aux têtes un rendu pleine bande, complète cette famille et grâce à sa largeur identique à SARA, peut s’accrocher en haut de ligne pour mieux concentrer et projeter le bas du spectre.
SARA est équipé de deux 8” et d’un moteur 3” à gorge d’un pouce et demi, le même qui équipe en double exemplaire LARA, ce qui est un gage de compatibilité en termes de signature sonore.
SARA sans sa face avant laisse admirer la pièce de mise en phase des deux 8” avec le moteur 3”.
La réponse en fréquence de SARA tient entre 70 Hz et 17 kHz (-10 dB) pour un SPL de 138 dB (AES75 et M-Noise) et 142 dB SPL en burst. Son amplification intégrée comporte quatre modules délivrant chacun 750 W RMS,et un DSP offrant les mêmes possibilités de réglages du gros système. L’alimentation est aussi équipée d’un PFC.
SARA-SUB
SARA-SUB
SARA-SUB, bonne surprise, utilise toute la puissance de ses 4 modules ampli délivrant chacun 750 W RMS, au service de deux transducteurs car il est cardioïde natif. Le 18” en face avant est le même que celui employé dans LARA-SUB, à l’arrière en revanche c’est un 15” qui est chargé de faire le ménage avec une atténuation revendiquée de 14 dB autour de l’octave 40 à 80 Hz.
L’arrière de SARA-SUB, d’où souffle fort un 15”. On aperçoit aussi la grille d’une turbine de refroidissement des modules d’amplis florentins, la platine des connexions à gauche et au centre le rail d’accroche arrière.
La réponse en fréquence utile à -10 dB s’étend de 35 à 125 Hz. Le SPL Max en linéaire est de 134 dB et en burst il atteint les 138 dB. Son poids est de 68 kg.
SARA-SUB dispose d’une entrée analogique symétrique et peut être piloté par le soft propriétaire ALMA et chaque enceinte dispose d’un switch simplifiant le câblage et garantissant l’intégrité du signal quel que soit le nombre de boîtes connectées.
Le plateau d’artistes du Festival étant des plus relevés avec Louis Bertignac, Michel Jonasz, Florent Pagny, Kenji Girac, Mika, Jenifer, Dadju & Gims, Mika ou encore Gilbert Montagné et Patrick Sébastien, il sera possible de joindre l’utile à l’agréable si vous allez rendre visite aux équipes d’Audiopole à Châlons-en-Champagne.
Pilier du son de Freevox, l’américain JBL sera présent à Châlons-en-Champagne avec ses nouveautés et notamment le petit dernier des VTX A-Series, le A6 ainsi que les SRX 900, des enceintes amplifiées et abordables. Pour en savoir plus sur ces deux lignes de produits, lisez : les derniers line array JBL avec Laurent Delenclos
Si enfin vous souhaitez en savoir plus sur site, ou les écouter, Laurent Delonclos se fera un plaisir de vous expliquer le son JBL jusqu’à le dernière nervure sur les transducteurs. Parole de Bellote ! prenez rendez-vous via ce lien avec les équipes de Freevox.
Distribué en France depuis cette année par Audiopole, et toujours représentée par l’incollable Daniel Borreau, la marque allemande FOHHN, grande spécialiste du Beam Steering montrera à Foire en Scène quelques produits phare. Pour assister à l’événement FOHHN, inscrivez-vous avec ce lien.
Starway est désormais la marque phare de CSI couvrant progressivement tous les besoins en éclairage scénique et architectural avec des projecteurs asservis ou fixes, exclusivement à leds, à exploiter en intérieur ou IP65 pour supporter les intempéries.
Starway LussoStarway-ModernaStarway Baracca 360, deuxième version du Baracca, classé IP 20 mais enrichi d’une rotation Pan/tilt Continue.
Baracca
C’est certainement le Beam Baracca qui en 2022 qui traduit la volonté de Starway de s’inscrire parmi les fabricants les plus innovants avec sa source Laser blanche Phaser de 260 W, l’un des rares projecteurs de ce type sur le marché mondial et il passe en version 360 avec une rotation pan/tilt continue et un indice de protection IP20. (voir article Le Baracca Starway, un SkyTracer pour déchirer le ciel sur SLU)
Protégé par une coque d’alliage d’aluminium moulé, classé IP65, Baracca projette en sortie de sa lentille de 222 mm un bâton de lumière de 0,8°portant un éclairement de 460 000 lux à 20 m. Pour colorer son faisceau, il s’adjoint une trichromie CMY, une roue de 17 couleurs et un filtre rainbow 6 couleurs alors qu’une roue de 17 gobos et 4 prismes lui assurent des effets volumétriques.
Daytona et Enzo
En 2023 les nouveautés montent en puissance. Le wash Daytona évolution du Modena dispose de 19 sources Osram RGBW de 40 W pilotables indépendamment et d’un zoom large de 5 – 52° et le Spot Profile Enzo dont la lumière est propulsée par un moteur de 550 W est doté de toutes les fonctionnalités d’usage et d’un module de quatre couteaux asservis. (voir article Enzo, Daytona, Baracca 360, les avant-premières Starway sur SLU)
Starway EnzoStarway Daytona
Tous ces nouveaux produits seront proposés en démo par l’équipe commerciale de Freevox et en utilisation réelle sur la scène du Festival dont le kit lumière sera cette année exclusivement composé de produits Starway. Inscrivez-vous pour découvrir les produits Starway
Fondée en 1982, la société schoko pro GmbH est devenue en plus de 40 ans un prestataire de services reconnu en matière de technique événementielle en Allemagne. Avec ses trois filliales, l’entreprise couvre tous les domaines d’expertise :
– Original Stars : technique événementielle et médiatique incluant streaming et conférences, – Mechanical Artists : technique pour la scène, cinétique et constructions sur mesure, – Digital Performers : logiciels, médias et réseaux numériques.
Et elle prouve que la technique peut aussi faire preuve de créativité grâce à des projecteurs polyvalents. C’est pour cette raison que schoko pro a récemment opté pour renforcer son parc en projecteurs Cameo.
L’investissement comprenait des lyres asservies Profile Opus SP5, des Zenit B200, projecteurs wash à Led sur batterie pouvant être utilisés pour de l’éclairage en extérieur ainsi que des projecteurs Par Led IP65 sur batterie Zenit B60 B.
« Nous avions déjà utilisé du matériel Cameo de manière régulière en location et pour des événements variés, ce qui nous a permis de nous rendre compte de la qualité de ces projecteurs », explique Wilko Weiß, Responsable du secteur « Éclairages et Accroches » chez schoko pro. « L’Opus SP5, avec ses deux roues de gobos et son module couteau controlable avec précision, est vraiment polyvalent. C’est un véritable bourreau de travail, avec lequel nous pourrons nous amuser au cours des prochaines années mais surtout pour couvrir un grand nombre d’événements ! »
Avec les deux projecteurs sur batterie de la gamme Zenit, schoko pro remplace les anciens modèles de son parc. En contact avec le service après-vente de la marque très à l’écoute de ses utilisateurs, l’équipe du prestataire a été particulièrement impressionnée par les performances et le mélange de couleurs à Led RGBW ainsi que par les options d’accessoires proposés.
« Nous voulions quelque chose qui soit dans le style d’un « projecteur Par » classique, en plus du Zenit B200, nous avons également opté pour le Zenit B60 : léger et facile à utiliser et donc parfait en tant qu’uplight classique », confirme Wilko Weiß. Ces nouveaux projecteurs Cameo ainsi que les wash Zenit W600 et Zenit W600 SMD ont été mis en pratique pour la première fois lors de la célèbre course des 24 heures du Mans.
En plus des événements en plein air, ces nouveaux modèles prouveront leur polyvalence lors de galas ou de congrès, comme le Founder Summit, la plus grande conférence allemande sur les start-up et l’entrepreneuriat, qui a attiré plus de 7 000 visiteurs au RheinMain CongressCenter Wiesbaden cette année. « Comme lumière d’ambiance, comme uplight, pour un éclairage de fond ou comme effet. Nous avons même utilisé le Zenit B200 comme petit blinder. »
Schoko pro prévoit déjà de nouveaux investissements pour l’avenir. Wilko Weiß le confirme, Cameo figurera en bonne place dans la liste des marques candidates : « Cameo s’est très bien développé au fil des ans et constitue aujourd’hui pour nous une véritable alternative sur le marché. En outre, leur communication rapide et leur disponibilité jouent en leur faveur. »
Schoko pro GmbH a investi dans les produits Cameo suivants :
Lyres asservies à couteaux Opus SP5 Profile
Projecteurs wash à Led sur batterie pour extérieur Cameo Zenit B200
Projecteurs Par à Led IP65 sur batterie Zenit B60 B
La célèbre maison de luxe Hermès a choisi l’étonnement comme thème créatif annuel présenté à ses invités et l’éclairagiste Mathieu Cabanes a spécifié un pupitre ETC Eos Gio pour mettre en lumière le collectif (LA) HORDE dans une série de performances scénographiées par Julien Peissel en plein cœur de la Camargue.
Comme chaque année, depuis 1987, les invités réunis pour la “Fête du Thème” d’Hermes ignorent tout du voyage qui les attend. En juin dernier, c’est en plein cœur de la Camargue qu’ils ont été transportés dans trois remorques tirées par autant de tracteurs : étonnant !
Sur place, dans un marécage que foulent chaque jour chevaux et taureaux, le public a été accueilli par la performance vocale de l’artiste Lyra Pramuk, aux côtés des danseurs de (LA) HORDE très vite rejoints par les chevaux de l’écurie nîmoise Hasta Luego et la cheffe de chœur Deborah Bookinder, pour un moment artistique aussi unique que subtile et poétique.
Si une grande partie des lumières était préprogrammée par Mathieu, et jouée le soir par son assistante Léa Mastrovito, la gestion des couleurs se faisait en direct, comme il nous l’explique : « c’était un exercice vraiment particulier, car il fallait gérer la subtile transition des couleurs du coucher de soleil. »
Pas si simple en effet d’assurer le passage du jour à la nuit, sachant que chaque jour est différent de la veille. « J’ai beaucoup appris grâce à cette expérience sur la gestion des luminosités naturelles, poursuit-il, notamment en fonction des nuages. Bien qu’il nous éblouisse, la puissance lumineuse du soleil au coucher est plus faible que celle d’un ciel couvert. Il faut arriver à équilibrer les puissances des projecteurs en fonction. »
Pour ce faire, Mathieu s’est appuyé sur les célèbres possibilités de la console Eos. « J’ai beaucoup insisté pour avoir une Eos qui n’a pas été facile à trouver à cette période de l’année mais Novelty y est parvenu. »
Les lumières des 28 projecteurs asservis placés sur un mat à côté de la tribune et en haut de celle-ci, étaient aussi utiles en plein jour que de nuit. « Placer le public face au coucher de soleil, signifie que nous avions les artistes à contre-jour. Du coup, les projecteurs étaient très importants même de jour pour assurer la face. J’avais également des panels en bas du petit gradin des chœurs, situés juste à côté du gradin public. »
« Comme souvent, j’ai d’abord modélisé le site dans AutoCAD® puis je l’ai importé dans l’Eos pour m’appuyer ensuite sur Augment3d, l’outil de Prévisualisation. Pendant le show j’allais voir mes mémoires en Blind, puis je ré-étalonnais en fonction de la luminosité, avant de revenir en mode LIVE puis de lancer ma CUE avec les bons niveaux et les bonnes couleurs. Pour moi, l’ergonomie de l’Eos était nécessaire, tout comme la précision de son module couleurs. »
Tout allait très vite nous confie-t-il et d’autres challenges se présentaient à lui comme de faire attention à ne pas aveugler un cheval qui serait mal positionné par rapport à un projecteur. Armé du pupitre de ETC, Mathieu a réussi à offrir la subtilité et la précision nécessaire pour ce type de show. Et encore une fois, on retrouve la console Eos en dehors d’un théâtre pour offrir à un évènement toute la richesse de son interface.