On s’y attendait, mais il n’empêche, le grand saut de Meyer Sound dans l’AVB renvoie l’analogique dans les cordons symétriques à papa et ce d’autant plus que voici arriver l’outil logiciel indispensable au virage numérique pris par la marque de Berkeley, Nebra.
Matthieu Chenuil
Matthieu Chenuil de Best Audio nous détaille ses possibilités.
Nebra est un logiciel très simple et conçu par Meyer Sound pour faire de la connectivité entre différents appareils en AVB Milan et en suivre le fonctionnement. Disponible gratuitement en version Mac ou PC il est conçu pour pouvoir évoluer.
A cet effet et dès maintenant Nebra reconnaît et connecte les enceintes AVB, les contrôleurs AVB, les switchs AVB, la sortie Milan d’une S6L Avid, mais aussi les enceintes connectées en RMS via le RMServer et Compass et donc disposer par exemple des températures des amplis non AVB. Nebra permet aussi de récupérer les logs du réseau ou des enceintes.
Jose Gaudin de Meyer Sound
SLU : Qui développe ce soft ?
Matthieu Chenuil : Une équipe de Meyer Sound avec la collaboration active de José Gaudin qui fait partie du groupe de conception et de réalisation de Nebra. José est l’un ses supports techniques de la marque en Europe.
SLU : Comment fonctionne-t-il, par étapes ?
Matthieu Chenuil : Une fois connecté au réseau, il va découvrir tout ce qui s’y trouve. Par exemple un Galaxy 408 et 4 enceintes Panther. Si je crée un groupe avec ces enceintes et le sélectionne, des LED vont s’illuminer dans le groupe des 4 boîtes permettant de le matérialiser dans un array, voire de repérer à la demande chaque enceinte.
Nebra dispose aussi d’un moteur de recherche puissant et simple. Un mot ou quelques lettres comme les deux premières GA du Galaxy, le font apparaître. Une fois tout trouvé, on passe à la connexion AVB des processeurs et des enceintes, ce qui peut être fait en drag and drop très « Apple » en faisant par exemple glisser le groupe des 4 Panther sur le processeur et en validant le patch. Facile.
SLU : Nebra est gratuit et ouvert à d’autres systèmes ?
Matthieu Chenuil : Oui pour les deux, la partie AVB restera gratuite. mais il se pourrait que plus tard apparaissent des options payantes. Pour faire simple, quelqu’un qui a une S6L et des contrôleurs amplifiés comme LA4X, peut employer Nebra, la plus simple solution pour connecter de l’AVB.
Meyer ne s’en cache pas, il s’est inspiré pour le nom et le logo de son soft d’un très ancien disque en bronze représentant les étoiles, la lune et sans doute le soleil.
SLU : Nebra est déjà stable ?
Matthieu Chenuil : En ce qui concerne les connexions oui. Meyer est attaché à ce que les liaisons établies soient incassables. Ne subsistent à l’heure actuelle que de rares bugs d’affichage qui seront tous corrigés au fur et à mesure des mises à jour. Nebra est sorti il y a un mois… Avec la version 1.23.4 la compatibilité est assurée avec macOS Monterey, Ventura et avec Windows 11 Pro.
SLU : Tu parles de simplicité, mais il y a quand même quelques fonctions expert ?
Matthieu Chenuil : Bien sûr. Par exemple dans les Settings je peux aller changer mes média clock en choisissant l’horloge qui sera maitre, mais une fois opéré ce choix, tout se fera tout seul et simplement.
Une tournée comme celle d’Ed Sheeran qui repart fin janvier et où il y a 300 enceintes et 25 processeurs, bénéficie à plein de cette facilité et puissance d’emploi. Et comme Nebra est un serveur, je peux avec le navigateur de mon téléphone portable, me connecter avec l’adresse IP de mon ordinateur et mes coordonnées à Nebra en WiFi.
La signalétique simple et très explicite.
SLU : Qui dit simplicité, dit aussi possibilité de faire des bêtises ?
Matthieu Chenuil : Nebra a été conçu avec la collaboration de José Gaudin qui est un Support expert et de la marque en Europe et un ingé son. Il a souhaité que l’affichage et les alertes soient aussi explicites que celles existant dans l’univers aéronautique.
Une fois un défaut signalé, il est simple et rapide de pointer l’appareil concerné et lire dans la télémétrie ce qui ne va pas. C’est une manière de descendre depuis un groupe de boîtes vers celle qui est en défaut en gagnant en précision et en densité de paramètres affichés.
Reprenant du poil de la bête et attaquant le marché du line array, Turbosound est désormais distribué pour sa gamme Pro par EVI Audio France.
Jean Marandet
Nous avons été à la pêche aux infos auprès de son directeur technique Jean Marandet.
SLU : Musictribe vient de vous passer un sacré portefeuille de marques !
Jean Marandet (DT de EVI Audio France) : C’est exact. Comme la distribution de Midas se passe excessivement bien, ils nous ont confié en plus toute la partie Pro de Turbosound, Tannoy et Lab.Gruppen / Lake.
SLU : Y a-t-il des nouveautés chez l’une de ces marques ?
Jean Marandet : Il y en a trois chez Turbosound dans la série Manchester. Tout d’abord un élément pour line array à courbure variable équipé de deux 10” et d’un moteur coaxial de 1,4” appelé MV210-HC qui ouvre à 20° en vertical et 100° en horizontal.
La nouvelle MV210-HC. Deux 10”, un moteur coaxial à deux voies filtrées en passif entre médium et aigu pour un SPL Max de 144 dB.La MC12-P. 136 dB SPL en actif et deux de moins en passif. Le moteur coaxial est chargé par un guide d’onde asymétrique offrant en horizontal de la portée au lointain avec 40° puis progressivement ouvrant à 110° pour le champ proche pour 30° verticaux.
S’y ajoute une enceinte point source pour faire des side, du front fill ou du rappel de haute puissance avec un 12” et le même moteur coaxial à deux anneaux de 4” et 2,5” aboutissant à une sortie de 1,4”. Cette enceinte peut être exploitée en passif ou bien en actif deux voies et porte le nom de MC12-P. Un sub compact MS121 embarquant un unique 21” est enfin prévu pour être accroché avec la nouvelle tête.
Ces trois nouvelles boîtes complètent la série Manchester qui comporte une tête line array à longue portée en deux 12” et deux moteurs coaxiaux ouvrant à 5° verticaux et 100° horizontaux et une à moyenne portée avec aussi deux 12” mais un seul moteur coaxial pour une ouverture verticale de 10°.
Ces deux têtes comportent aussi un renfort en grave accrochable en double 15” référencé MS215 et enfin un sub en double 18” le MS218 est prévu pour être stacké au sol et apporter pression et impact. Les trois subs utilisent une charge passe-bande.
La partie longue distance et 12” de la série Manchester. Manquent à la photo de famille les trois nouveautés, la tête MV210-HC, le renfort point source MC12-P et le sub compact MS121.
L’ensemble de ces enceintes est conçu pour ne fonctionner qu’avec les amplis Lab.Gruppen 12K44 disposant à cet effet des presets adéquats.
Une image de Turbo montrant un éclaté du moteur coaxial comportant deux anneaux, 4” et 2,5” pour une gorge de 1,4” rappelant beaucoup un modèle transalpin de grande marque.
SLU : Qu’est-ce qui différencie cette gamme Manchester d’autres systèmes line array ?
Jean Marandet : Le prix. Turbosound est très bien placé, tout en offrant des produits bien conçus et embarquant des composants de qualité et offrant la même signature sonore grâce à l’adoption du même moteur coaxial à deux voies dans tous les modèles, y compris l’enceinte point source de rappel.
Il y aura du travail à faire pour relancer cette marque historique, mais la qualité de ce qu’elle propose et le prix de vente sont très attractifs. Signalons aussi que quelques ingénieurs ayant participé à la conception des Floodlight et Flashlight, deux icones de la marque, vont collaborer à nouveau avec Turbosound sur les nouveaux produits.
Présent depuis de nombreuses années aux côtés d’artistes majeurs français et internationaux, Yves Jaget est un ingé à tout faire. Mais plus que bien. Musicien, ingé son studio et live, directeur artistique, cet expert du son enregistre et mixe des albums incontournables dont, entre autres, ceux de Zazie et de William Sheller.
C’est aussi un constructeur de machines. Passionné par l’électronique, Yves construit depuis toujours de nombreux périphériques audio. Depuis sa première console qu’il avait copié sur une console Malcolm Hill (le modèle utilisé à l’époque sur les tournées d’AC/DC) et qu’il utilisera sur ses premiers live jusqu’à son tout dernier et impressionnant compresseur Fairchild 670 qui trône dans sa cabine, il construit ses studios et ses configurations live avec une originalité qui lui est propre et un souci permanent du son le plus parfait, toujours au service de la musique.
Console Malcolm Hill de l’époque qui a inspiré la console perso de Yves pour ses premiers live.
Nous retrouvons aujourd’hui Yves Jaget dans son studio personnel appelé Mix à l’eau de mer. En 2013, Yves quitte Paris et s’installe à Saint-Nazaire. Il construit chez lui sa nouvelle cabine. « J’ai toujours vu le studio comme étant le lieu saint du son. Quand tu écoutes quelque chose, tu dois être sûr de tourner les boutons dans le bon sens. J’ai toujours souffert de nombreuses cabines équipées d’une écoute plutôt aléatoire. Pour être sûr de ce que tu entends, l’écoute doit être la plus droite possible et la plus respectueuse du spectre audio. Avant tout, il faut donc déjà s’assurer que l’acoustique du studio est bien contrôlée. Pour cela j’ai demandé à Christian Malcurt de s’en charger.
Derrière le tissu acoustique des murs…On perd de la place mais on maîtrise les graves avec des bass traps en face de cabine.
Mon écoute actuelle, je ne l’ai pas fabriquée. J’ai préféré appeler mon ami Laurent Delenclos (Bellote si tu nous écoutes…) et nous avons ensemble installé et aligné une grande écoute JBL M2 dont je suis extrêmement satisfait. Sa particularité est de garder une justesse absolue indépendamment du niveau demandé, fort comme très faible.
Elle se caractérise par une courbe de phase parfaite car elle utilise des filtres FIR et par le très particulier moteur annulaire D2. C’est une écoute que j’aime énormément, avec qui je m’entends très bien. J’ai même découvert des choses dans mes anciens mix ! Je l’accompagne d’une petite écoute JBL Serie 3 pour avoir un lien qui se rapproche de l’enceinte de Monsieur tout le monde. »
Les oreilles avec JBL et les yeux avec Pro Tools.
Ma station de travail est un Pro Tools que j’utilise en natif. Je trouve cela génial de travailler en natif. Il n’y a plus de raison d’utiliser du DSP, sauf si un brassage énorme d’entrées sorties en simultané est nécessaire. Dans mon cas, la gestion d’un maximum de 64 entrées et 64 sorties physiques en natif me convient parfaitement. Pour le studio c’est parfait.
Je n’ai jamais de problème de latence, à condition de faire attention à ne pas utiliser de plugs type limiteur ou maximizer qui ont besoin d’analyser du signal en amont pour travailler, et de ne pas laisser de pistes sans affectation d’entrées.
J’utilise toujours quatre Artist Mix (anciennement Euphonix) pour mixer. Je suis très à l’aise avec, même si quatre S1 seraient les bienvenues, peut-être dans un futur proche… Malgré tout, ce sont mes télécommandes Pro Tools favorites, et je ne mixe jamais à la souris. Pour ressentir les mouvements de gain que l’on désire dans un mix, il n’y a pas mieux que les mouvements de faders. On se sert suffisamment de la souris pour le reste du travail, édit, sélection, copie, etc…
Le Duo de Retrobox, 2 préamplis REDD47 dans 1U. Ça donne envie de faire chauffer le fer à souder. (oui vous pouvez faire le vôtre, cette machine est disponible en kit partiel ou complet).
Au niveau des périphériques audio, je n’utilise plus que des appareils que je construis. On retrouve aussi des appareils de la marque Retrobox de Denis Pinchedez, que je rejoins en m’associant dans la conception de nouveaux appareils dont le Duo, une réplique déclinée en version stéréo dans un rack une unité du célèbre préampli utilisé dans les enregistrements des Beatles au studio Abbey Road, le REDD47 de EMI.
Un rack ? Vous avez compris que ce qui compte chez Yves, c’est le son ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il respire.
Pourquoi 47 ? C’est le gain du préampli. Quand ils avaient besoin de plus de gain, ils en mettaient deux en série 🙂 En tout dans le studio on trouve le meilleur de l’analogique avec 3 compresseurs LA-2A, un compresseur Fairchild 670 (bientôt 2…), 8 préamplis Retrobox REDD47, 1 Retrobox DUO, 8 modules au format 500 dont 2 Neve 1073 Don Classic, 2 Capi VP28, 2 Neve EQN 1084 Laz Pro et 2 Hairball 1176.
En ce qui concerne mes microphones, je suis fan d’Audio-Technica dont j’aime les hauts de gamme comme l’AT4060. Je réalise souvent des albums entièrement avec des micros AT.
Micro U47 fait maison. Yves soigne l’écoute de l’artiste dans les moindres détails avec un ampli casque Lake People.
Et tout récemment, je suis particulièrement content d’avoir fait la rencontre d’un acteur incroyable du DIY spécialisé dans le développement de machines dédiées à l’audio, Jordan Champlon.
En associant nos deux noms, nous commençons la fabrication de quelques micros basés sur les célèbres U47 à tube et U47 FET qui comptent parmi mes micros favoris. Les premiers sont à l’essai et c’est bien au-delà de ce que j’imaginais.
SLU : Tu réalises depuis longtemps des équipements DIY ? (DIY, se prononce di:ˌaɪˈwaɪ. Do It Yourself = Faites Le Vous-même)
Dans son atelier accolé au studio, Yves construit ses machines.
Yves Jaget : Oui j’aime beaucoup ça et on trouve de très bons kits qui permettent de fabriquer assez rapidement et pour un budget évidemment plus raisonnable, de très belles machines. J’ai dû construire jusqu’à présent 180 machines.
Si j’avais fait une pause quand je m’occupais de mon précédent studio Yellow Sub, je m’y suis remis sévèrement pour la tournée de Zazie en 2011. J’avais décidé de fabriquer entièrement la régie de la tournée.
Je suis allé voir à l’époque Eric Alvergnat, président de Dispatch, qui me connaissait déjà pour faire des paris techniques particulièrement osés. Il me suivait la plupart du temps. Je lui ai expliqué que je voulais construire tous les périphériques de la tournée et qu’il fallait m’aider pour acheter les composants…et il l’a fait. Il m’a avancé le budget pour construire les premières machines. Il a en même temps exigé qu’un comité technique d’écoute soit formé pour valider leur qualité en comparant avec les machines en parc.
Résultat, je me suis installé dans l’atelier de Dispatch, très bien entouré par le regretté Michel Boterf et par Denis Pinchedez, et j’ai fabriqué 56 machines au format rack 500, comprenant préamplis, eqs et compresseurs, soit 9 racks 16U pleins. Dans le monde du DIY, je ne suis pas passé inaperçu, jusqu’aux Etats-Unis, et, pour l’anecdote Igor Kapelslki, à qui j’achetais les kits et qui était fan de Zazie sans que je le sache, m’avait livré sans me prévenir, toutes les faces avant marquée Zazie Limited Edition!
Yves et les racks de Zazie à l’Olympia.
Ingénieur et associé du célèbre studio mobile Le Voyageur, Yves Jaget possède une très grande expérience dans la prise de son et le mixage d’albums de concert. Crédité sur plus de 150 albums live, nous allons découvrir avec lui tout son savoir-faire en parcourant sa toute dernière réalisation, l’album live Tout au Tour, enregistré pour les 25 ans de Tryo lors d’un concert exceptionnel à l’Accor Arena, accompagné de nombreux invités.
SLU : Comment cela se passe quand on décide d’enregistrer un live ? Comment se passe la captation ? As-tu des directives particulières ?
Yves Jaget : Maintenant la technique nous permet de sortir facilement les signaux en sortie directe des préamplis micros des consoles de scène. C’est ce qui est pratiqué couramment. L’utilisation additionnelle d’un car extérieur comme ce que je faisais à l’époque avec Le Voyageur est maintenant extrêmement rare. Sauf dans les cas complexes comme ici où il y avait en jeu en même temps une captation vidéo, et donc où il est bon de distribuer les tâches pour minimiser au maximum tous les risques techniques.
Ce projet d’album live a été co-réalisé avec Stéphane Plisson, l’ingénieur du son du concert. Nous avons une complicité qui nous permet de partager des projets sans aucun souci d’égo. Stéphane est quelqu’un avec qui je mixe facilement à quatre mains, ce qui est rare dans ce métier…et de ce fait, je travaille souvent avec un grand plaisir pour sa société MAWIP. C’est un one shot. Une date unique. Il m’a demandé au préalable un plan d’ambiance que je lui ai fourni, comme je pensais que c’était bien de faire pour l’Accor Arena, une salle que je connais particulièrement bien.
A partir du flux MADI, les signaux des préamplis de la console ont été extraits. C’est simple et efficace. Petit défaut bien sûr, c’est de ne pas être maître forcément du niveau des préamplis et parfois certaines sources peuvent être traitées. Cependant pas d’inquiétude, les traitements d’aujourd’hui nous permettent de sortir la tête haute de beaucoup de situations comme celle-ci. Le format demandé était du 96 kHz, que je trouve bien plus performant que le 48. Pour moi, le 96 k, c’est l’analogique du numérique.
SLU : Petite anecdote sur le 96 k. Tu as été le premier je crois à utiliser la fréquence d’échantillonnage de 96 kHz en France ?
Yves Jaget : Oui, c’était en studio en 1996… je n’avais jamais fait attention à ça, heureuse coïncidence… pour le master de l’album de Michel Jonasz, Soul Music Airlines. J’utilisais le premier direct to disk Sonic Solutions capable de travailler à cette fréquence. Cet album a été masterisé ensuite par Bob Ludwig aux USA. C’était le premier master que Bob recevait en 96 k, qui pour l’anecdote a dû acquérir aussi sa première station 96 k pour le réaliser. Depuis, j’ai toujours travaillé en 96 k.
SLU : Au final, combien de pistes à mixer ?
Yves Jaget : 116 pistes. Pour couvrir la scène centrale, une petite scène en déport au milieu de la salle pour un set acoustique et une vingtaine d’invités. Un gros kit de percussions, guitares, basse, claviers et 20 micros de chant. Sans oublier les ambiances avec 18 pistes dédiées. Cela impose une configuration de mixage un peu cossue et solide pour tenir les 96 kHz et les 182 plug-ins utilisés dans la session.
J’ai eu l’audace de le faire avec le nouveau Mac Studio équipé des nouveaux processeurs M1. C’était un peu fou de ma part d’utiliser la première version de Pro Tools capable de fonctionner sur ce nouveau Mac. J’avoue que j’ai ramé mais la hotline d’Avid a été extrêmement efficace. C’est comme ça, je ne peux pas résister à utiliser toute avancée technique. Néanmoins, j’avais bien sûr mon ancien Mac prêt au cas où… Je n’ai pas eu à l’utiliser, j’ai pu finalement mixer avec toute la puissance du Mac Studio.
SLU : Combien de temps pour ce projet ?
Yves Jaget : Ici, le mix du concert pour tous les différents supports de diffusion a nécessité 28 jours de travail au complet pour les deux mix, version album et version vidéo. Le concert en vidéo comprend plus de deux heures de live quand l’album ne dure que 70 minutes. En effet, certaines séquences qui sont légitimes avec la vidéo, n’ont pas de raison d’être dans le live. En plus, la durée maximum du CD impose sa restriction à celle de l’album.
Mixage live, suivez l’image…
SLU : Quelle méthode choisir pour le mixage ? Tout en interne dans Pro Tools ? Des traitements externes ?
Yves Jaget : Dans ce type de projet, il y a trop de pistes à traiter pour aller travailler en analogique. En plus, il y a tellement de demandes qui obligent à produire de nombreuses versions de mixage, que ce serait impossible à faire avec des recalls en analogique.
Le niveau d’automation dans un live est aussi extrêmement élevé. Les traitements sont très différents d’un titre à l’autre ! Il suffit d’imaginer tout simplement celui sur le pied de batterie qui change forcément d’un titre à l’autre suivant le feeling du musicien. Le seul traitement analogique que je garde est le Fairchild 670 sur le master qui fait un beau paquet cadeau en sortie. Une fois inséré dans le bus, je vous garantis qu’on ne peut plus l’enlever.
SLU : La captation vidéo impose-t-elle des contraintes particulières dans le travail de mixage ?
Yves Jaget : Oui, ça impose déjà un suivi par rapport à l’image. On ne peut pas mixer sans considérer l’image. Les appuis que je ferais dans un mix album ne fonctionneraient pas avec l’image. Si un musicien apparaît à l’image ne serait-ce que deux secondes, il va falloir l’appuyer au mixage. J’ai d’ailleurs fait en premier le mixage de la version vidéo, et ensuite décliné le mixage album, qui lui est très différent, dû à l’absence d’image. En revanche attention… Les premières passes d’automation, je les fais sans vidéo pour ne pas être influencé par l’image qui a un effet distrayant et qui te laisserait passer certaines choses qui ne doivent absolument pas passer.
Avec l’image, il y a aussi la présence permanente du public. Ce dernier doit donc faire partie du mix. C’est d’ailleurs la plus grande difficulté du mixage live : pouvoir laisser les ambiances ouvertes sans pourrir le mix. C’est ce que j’adore. Personnellement j’aime beaucoup les albums live avec un fort niveau d’ambiance. Ici, j’ai d’ailleurs fait plusieurs versions de mix avec des niveaux d’ambiance différents. La production a choisi un niveau d’ambiance plutôt maîtrisé. C’est bien toute la difficulté d’un album Live. Donner toujours l’impression à l’auditeur qu’il est dans la salle, sans polluer le mixage global.
SLU : Et pour cela tu as une méthode particulière ?
Yves Jaget : Tout d’abord je recale les ambiances. Comme au cinéma, je fais un clap, en absence du public, sur scène par exemple à l’endroit de la caisse claire qui est le point le plus éloigné de la scène et je réaligne les ambiances temporellement pour récupérer uniquement le volume de la salle mais pas les délais. Si par exemple tu as créé 5 lignes d’ambiance, tu ne peux pas avoir 5 délais différents sur ton pied ou ta caisse claire. L’astuce est de les recaler exactement, et tout va très bien se passer.
L’ensemble des ambiances principales et leurs raccords à la vidéo.
SLU : Tu dois donc reproduire le montage vidéo dans l’audio multipiste ?
Yves Jaget : La première chose à faire avant de commencer l’édition est de nettoyer toute la session. Supprimer tout ce qui ne joue pas, crossfader les entrées et sorties de régions. Ensuite, Pro Tools est doté d’une édition excessivement facile et puissante. Quand tu vois le montage image, tu sais déjà que tu vas passer un bon moment à le reproduire.
Le montage vidéo a été fait avec du son dedans, il est relativement cohérent. Mais si tu essayes de reproduire l’EDL (Edit Decision List) du montage vidéo, même si tu as de la chance d’avoir du timecode, cela ne fonctionnera pas vraiment. Il faut prendre leur edit et remonter manuellement tous les titres sur la vidéo. Donc refaire tous les points de montage inter-titres sur les 116 pistes.
L’automation des ambiances, une des clés pour un bel album live.
Avec Pro Tools c’est quand même simple en utilisant les groupes d’edit. Toutes les régions deviennent un seul bloc et quand tu coupes, tu coupes le bloc. Avec le mode shuffle, tu avances dans la timeline du concert en raccordant les titres au fur et à mesure. Une fois le montage raccordé à la vidéo, tu peux dégrouper les régions et gérer ton edit avec précision piste par piste. Si tu dois retrouver de la synchro en retrouvant quelques échantillons par ci par là, tu le fais à loisir dans les applaudissements entre les titres. Si en revanche un montage vidéo est impossible à reproduire correctement sur l’audio parce qu’il altère la musicalité, en ce cas nous le signalons pour que la team de l’image réadapte son montage.
SLU : Les voix dans le live. C’est problématique non ? Avec la HF, les conditions de prise de son, etc…
Yves Jaget : Les micros HF ont fait énormément de progrès. Là-dessus rien à dire. Le problème particulier au live, c’est déjà ce que les micros ramassent. Et ici, c’est surtout le grand nombre d’invités. Si pour les membres de Tryo, tout va bien car c’est leur show, c’est plus compliqué pour les autres. Heureusement les chanteurs du groupe ont le don d’accueillir les invités et leur travail c’est de les aider à entrer dans les titres. On se retrouve avec des voix souvent un peu plus timides dans lesquelles on a, de fait, beaucoup plus de son d’ambiance. Il faut donc beaucoup nettoyer avec l’égalisation.
De nombreux invités sur le show, il faut faire matcher les voix…
Il faut aussi faire matcher les voix, et là je salue le rôle très important des responsables HF. Ils font déjà un travail remarquable en calant parfaitement le niveau des voix, ce qui nous aide énormément. Autre problème avec un fort niveau d’ambiance dans les micros voix, c’est qu’il est impossible de les couper.
Le niveau d’ambiance étant fort, le fait de le couper détimbrerait énormément l’ensemble du mix. Il faut donc trouver le juste compromis. En réalité, il faut jouer avec les défauts. Souvent, plus tu cherches à masquer, plus ça va s’entendre. Il ne faut pas hésiter et jouer avec les défauts dont tu es dépendant.
SLU : Dans cet album, les voix sont très belles. As-tu des outils particuliers ?
Yves Jaget : Toutes les voix sont énormément traitées. J’utilise mon propre plug-in signature, le EVO Channel de Flux, parce qu’il intègre un eq et un compresseur qui me plaisent évidemment beaucoup. Ensuite, j’utilise l’égalisateur actif AE400 de McDSP. Avec ce traitement, tu fais agir une compression uniquement sur un eq particulier et pas sur une bande de fréquence entière comme un compresseur multibande classique. Il permet de traiter les problèmes en fréquences avec précision.
Je fais toujours beaucoup de stems stéréo dont un pour les voix sur lequel je fais agir un compresseur multibande Alchemist de Flux ou ML4000 de McDSP pour contrôler et éviter des nœuds dans certaines bandes de fréquences. Ce qui est une problématique très courante ici où plusieurs voix chantent en même temps. Ensuite il y a bien sûr une réverbération de voix, et je réemploie beaucoup les échos que Stéphane Plisson utilise sur les voix avec le plug-in Manny Delay de Waves. C’est très important d’avoir ces pistes car ses échos utilisés pendant le concert s’entendent bien évidemment dans les ambiances. Il est donc important de les avoir en son direct pour bien en restituer l’effet.
Les racks de plugs idéaux pour un contrôle total sur les voix :
SLU : Et sujet sensible… Est-ce que tu recales, est-ce que tu retunes ?
Yves Jaget : Oui. C’est difficile de ne pas l’avouer. Honnêtement, sur trois heures de show, c’est difficile pour un chanteur de ne pas faire de petites incartades. Et encore plus sur un show unique dans lequel il y a beaucoup d’imprévus et avec de nombreux invités. Donc, quand c’est nécessaire, je recale et je retune de manière très raisonnable.
Qui ne retune pas quelques notes ? Si nécessaire, Le Waves Tune Real Time s’insère et s’automatise facilement en temps réel.
Ici j’ai utilisé le Waves Tune qui fonctionne en temps réel en automatisant les changements de clefs. Il faut bien comprendre que le public actuel est habitué de plus en plus à entendre des voix extrêmement justes et bien calées, et il est important d’en tenir compte sur une production majeure. Toujours avec modération pour que tout reste naturel.
Mais attention, ne jamais oublier que les voix originales sont dans les ambiances. Donc dans un mix comme celui-ci où les ambiances sont très présentes, tu as intérêt à faire très attention de ne pas trop forcer les corrections de hauteur, car les voix originales dans les ambiances ne peuvent pas être corrigées. Si jamais il faut faire une correction de hauteur ou de placement de forte amplitude, il faudra donc retravailler les ambiances sous peine d’un résultat souvent encore plus désastreux. Et ça prend beaucoup de temps, quand ce n’est pas tout simplement impossible…
SLU : Et quand on a une seule prise comme ici et que tu fais face à un moment à un gros problème ?
Yves Jaget : Un live n’exclut pas de refaire ou de réenregistrer certaines parties. Ici, nous n’avons pas eu à le faire. Si jamais c’est nécessaire, il est quand même souvent possible de retrouver sur une tournée d’autres shows qui ont été enregistrés, même en local sur la console, et on peut retrouver et réadapter une partie. C’est quand même un cas extrême. Il m’arrive aussi souvent d’aller reprendre une partie similaire dans la chanson et de la réadapter, par exemple une guitare acoustique trop timide sur un début de morceau, peut être remplacée par son même motif joué au milieu de celle-ci. Avec les outils de stretch actuel, c’est assez facile, dans des proportions raisonnables.
SLU : Pour les espaces sonores… Ambiance naturelle du show ou est-ce que tu rajoutes d’autres réverbérations ?
Yves Jaget : J’en ai rajouté. La première réverbération que je fais, imite celle de la salle. J’y arrive très bien et j’utilise pour ça la ReVibe II d’Avid. C’est une grosse réverbération assez complexe que je connais depuis pas mal d’années et qui offre de nombreux paramètres pour arriver à simuler tous types de salles. J’utilise en plus l’UltraReverb d’Eventide.
Je travaille mes réverbes quand j’ai du temps pour créer mes presets, car quand je mixe, c’est juste impossible. Avec cette réverbe principale, je ramène tout dans une même ambiance cohérente. Ici c’est une réverbération d’environ 2.6 secondes, avec une couleur particulière. J’égalise beaucoup et radicalement ce qui rentre dans les réverbérations, pour gérer leur couleur. Pour cela dans Pro Tools, j’utilise le track preset. Quand je fais une réverbe, je crée ma chaîne de traitement avec son pre eq et je rappelle l’ensemble.
ReVibe II d’Avid et UltraReverb d’Eventide, de belles “plates” pour épauler la réverbe naturelle de l’Accor Arena..
SLU : A propos de réverbérations, les ambiances, comment cela fonctionne ?
Yves Jaget : Il y a beaucoup de prises de son d’ambiance. Quelques-unes en front de scène, mais la plupart disséminées dans la salle sous les lignes de boîtes. Il faut sentir la masse du public. Les micros d’ambiance doivent être à une distance homogène, assez proches du public quand même, mais tout en permettant de capter une large zone. Ce sont essentiellement des cardioïdes et je proscris les canons, sauf si, pour certaines raisons, on a besoin d’une captation très précise de fans de premier rang par exemple.
J’aime aussi beaucoup les omnis pour leur naturel, j’en dispose dans le milieu de la salle. Et je mets un couple stéréo à la régie dirigé vers le système pour disposer d’une belle image stéréo du son façade dans le public. C’est un son très massif, généreux, très facile à rajouter au son de salle. Il faut beaucoup d’ambiances pour avoir un effet de masse et avoir le plus de style de réactions possibles du public. Cela permet aussi d’améliorer beaucoup l’intelligibilité, ce qui sera très utile pour les moments plus intimes comme lorsque le public chante les paroles d’une chanson.
A force de faire des live, je sais que les ambiances sont primordiales. Tu peux tout rater dans un live, sauf les ambiances, car tu ne peux pas les refaire. J’ai toujours dit aux assistants qui font du live : “oui, c’est pénible l’installation des micros d’ambiance. Il va falloir monter tout là-haut, tu vas t’embêter pour mettre les micros… Mais c’est indispensable et inratable”. Pour les ambiances je suis un fan des Schoeps, CMC6 plus capsule cardioïde MK4. Leur son est extrêmement beau, joli, très ample, massif sans être agressif. Ci-dessous la préconisation des ambiances et les micros recommandés :
3-4 5-6 9-10 11-12 : Schoeps CMC6+MK4 ou DPA4011 ou Neumann KM184 1-2 7-8 : Schoeps CMC6+MK2 ou DPA4006 ou Audio-Technica AT4022
La disposition des ambiances dans l’Accor Arena, depuis la scène jusqu’à la régie.Pour savoir ou positionner les ambiances sous le gauche/droite, Yves Jaget vous tend la perche !
SLU : La batterie et les percussions ?
Yves Jaget : Avec une prise de son signée Stéphane Plisson, qui est très exigeant sur la qualité du kit batterie en live, je n’ai jamais de problème. Il porte un soin particulier sur le choix des micros et leur placement. J’ai donc des pistes impeccables. Avec Tryo, nous avons aussi beaucoup de percussions. La grosse caisse est aussi remplacée souvent par du cajon joué avec une pédale. Ce n’est pas simple à capter en live. Ce que je fais dans certains cas, c’est de rajouter un son de pied additionnel. Pour cela j’utilise le plug Trigger 2 dans lequel j’ai créé une belle banque de sons de pied et de caisse claire, ce qui me permet très rapidement d’affirmer une rythmique.
Trigger 2, l’outil indispensable quand un coup de main ou plutôt un coup de pied est nécessaire sur les batteries live…
SLU : Dans l’album, il y a un titre étonnant, très intime : Chant de bataille. Avec beaucoup d’émotions, ce n’est peut-être pas évident ce genre de titre ?
Yves Jaget : Mali est très ému quand il chante cette chanson. Il parle d’un sujet fort lié à son investissement personnel sur le problème du harcèlement à l’école. C’est un morceau acoustique avec très peu d’instruments, c’est donc la salle qui joue. On sent de manière très forte le silence de la salle. On pourrait presque dire un silence bruyant. On entend l’émotion de la salle. Son silence devient lourd. Pour ce titre, les ambiances sont très ouvertes. Dans beaucoup de live, il y a des titres chargés d’émotion et on sent toujours cette lourdeur du silence du public qui parle vraiment. Forcément, techniquement, plus il y a de micros d’ambiance dans la salle, plus tu captes cette espèce de poids qui répond à l’émotion du chanteur.
SLU : Et les claviers, les guitares ?
Yves Jaget : C’est le même musicien instrumentiste qui joue de la basse et des claviers. Il y a aussi quelques séquences. Il n’y a rien de particulier sur les guitares. Les amplis sont backstage. Les instruments sont bons donc j’ai des sons qui sont très acceptables. La base est très sûre entre guitare et basse. Pour la prise, c’est simple, on rajoute boite de direct et préampli Retrobox à tubes. Au mix je compresse, je rajoute parfois du chorus et des délais pour gagner un peu d’espace. J’utilise beaucoup le Crystallizer de Sound Toys, sur les acoustiques. Chaque partie a ses propres effets. Tout est retraité avec réverbe et effets pour être replacé dans le mix, de manière à ce que ce soit dans la salle et toujours joli à écouter.
Crystallizer de Sound Toys sur les guitares acoustiques.
SLU : Un titre plus compliqué qu’un autre ?
Yves Jaget : Les morceaux les plus compliqués sont souvent chronologiquement les premiers dans les live. Il y a une espèce d’évolution entre l’entrée et la sortie de scène. Les premiers sont les plus délicats, et dans le mix c’est un peu comme dans un live. Tu avances au fur et à mesure dans le mixage des morceaux, et quand tu arrives à la fin, tu as progressé, tu as trouvé une formule qui marche mieux. Tu es comme dans le show. Cela m’arrive donc souvent de revenir sur les premiers titres pour refaire quelques corrections car je maitrise mieux. Les rythmiques sont souvent un peu moins assises au début. Et puis il peut y avoir, avec des invités, des voix un peu plus stressées que d’autres, surtout en fonction du temps d’attente. Plus tu tardes à faire passer un invité sur scène, moins tu maîtrises.
SLU : Dans les live, on garde l’ordre original des titres ou ça arrive de changer ?
Yves Jaget : Avec la vidéo non bien sûr, mais ici dans la version album, des titres ont été chronologiquement déplacés. Je me suis donc retrouvé bien coincé car certains montages de la vidéo ont donc dû être repris. Mais c’est comme ça. Quand on retire des morceaux, ce qui est le cas pour l’album, il n’y a plus la même construction du show, la même progression. Cela change la dynamique du show, ce qui amène à adopter un ordre différent.
SLU : Avec ta forte expérience dans le mixage des albums live, as-tu des recommandations particulières ?
Yves Jaget : Les ambiances, c’est le truc à ne pas rater. 60% de la réussite d’un live, c’est ça. Ne pas hésiter à en mettre beaucoup. C’est une punition, c’est compliqué. Il fait essayer d’homogénéiser la prise et donc de mettre les micros par le haut et de les faire descendre le plus bas possible en gardant une homogénéité de distance par rapport au public. Quand tu as la chance d’avoir un mobile, tu peux rajouter des micros, mais maintenant c’est plus difficile. Les moyens sont plus restreints dans la prise de son live, tu récupères les sources aux stage box en numérique et les micros d’ambiance avec une petite console en annexe. Pour l’anecdote il m’arrive souvent de retriguer des batteries sur les live sans le dire. A l’écoute du mix final, il n’est alors pas rare d’entendre le musicien dire : “tu entends un peu mon son de pied, impeccable non ?” Ils trouvent ça bien et le prennent pour eux. C’est parfait. Ça veut dire que le travail a été bien fait. En revanche pour les ambiances, pas le droit à l’erreur.
SLU : Comment doser le traitement pour ne pas perdre l’ambiance du live. Des astuces ? des limites à ne pas dépasser ?
Yves Jaget : Les gens veulent retrouver les sensations qu’ils avaient au milieu de la salle. Je commence toujours par ouvrir les ambiances et trouver un son global qui me convient pour sentir le côté massif de la salle, avec un peu de bas mais pas trop quand même pour pouvoir en garder le naturel. C’est le bas qui est complexe à gérer.
L’égalisation de l’EVO Channel propose des filtres avec des pentes douces de 6 dB/oct.
Je cherche toujours le bon compromis entre le traînage qu’il y dans le bas du son de la salle, et ce que je veux laisser comme image de taille. Avec une Arena pleine, il faut du rumble, tout en restant raisonnable. Pour cela j’aime beaucoup utiliser des filtres à 6 dB/octave pour pouvoir les monter super haut et garder cette espèce d’équilibre dans le bas qui est musical. Dans mon plug EVO, j’ai mis cette option de 6 dB/oct car je trouve que c’est la plus musicale. Je préfère mettre des filtres à 260 ou à 300 Hz et garder une pente naturelle dans le bas qui est musicale, plutôt que de raboter pour éviter de polluer.
A un moment, ce qu’on laisse passer dans les ambiances ne peut pas passer dans le son direct. Il faut trouver le bon compromis. Il m’arrive aussi souvent de de-esser les ambiances. Avec une sono à 70 mètres, les ambiances récupèrent des sifflantes qui sont parfois sensibles dans un système son et qui deviennent désagréables si le système n’est pas bien calé. Cela permet d’avoir la maîtrise des hautes fréquences, pour que cela ne pique pas les oreilles sur les voix qui sont déjà un peu altérées par les micros HF. Pour résumer, trouver le bon compromis entre le côté sale des ambiances et le côté réaliste des sons directs.
SLU : Si jamais un son façade n’est pas bon, ça va compliquer le mixage ?
Yves Jaget : Oui bien sûr. Des problèmes sur le son de façade se sentent immédiatement dans les ambiances. Quand tu travailles sur des shows où ça joue en plus très fort, là c’est une vraie galère. Dans le rock, avec des pressions énormes dans la salle, c’est l’enfer dans les ambiances. La pression acoustique de la musique étant toujours supérieure à ce qui se passe dans la salle, il peut s’avérer très compliqué d’obtenir le détail des ambiances du public.
L’impressionnant Fairchlid 670, un compresseur qui pèse plus de 18 kg
SLU : Comment gérer la dynamique ?
Yves Jaget : J’utilise le Fairchild 670 pour le grain de son qu’il amène sur le master. Ajoutés au Fairchild, j’ai deux plugs pour le traitement de sortie. Le TG Channel de chez Waves qui est une émulation de l’eq-compresseur Tegeler Audio et le ML4000 de McDSP, compresseur limiteur multibandes qui est absolument redoutable et que j’aime particulièrement.
Je l’utilise sur tous les shows live que je fais, et même sur les shows ou divertissements TV comme ceux de Nagui où je l’emploie à l’antenne. Je l’apprécie énormément.
SLU : Et le mastering ?
Yves Jaget : Masterisé de main de maître par Simon Capony de Basalte Studio à Clermont Ferrand. Je travaille avec lui depuis de nombreuses années. J’évite au maximum de lui envoyer des mix “pourris”. Je lui laisse une marge de manœuvre, mais pas énormément quand même. Cela lui suffit pour faire son job, pour générer des mix avec des normes de niveau différentes en fonction des supports CD, Vidéo et TV.
Vivien Bouchet et, assis, Simon Capony dans la cabine de Basalte Studio.
SLU : Un album mixé en stéréo, un intérêt à faire de la spatialisation ?
Yves Jaget : Dans le live, le plus adapté serait l’immersif, c’est en effet la meilleure façon de représenter l’expérience d’écoute d’une salle de spectacle. Ici, le choix a été la stéréo mais ce n’est pas exclu que nous produisions une version en Atmos. Mais cela reste quand même toujours une question de budget. J’ai mixé quelques live en multicanal. Ce n’était pas simple à l’époque car nous n’avions pas les outils.
Maintenant avec le Dolby Atmos, on a des logiciels et des plugs très bien adaptés pour cela, comme le Spat de Flux qui permet de déplacer simplement son couple et de l’écarter à volonté, d’imposer des temps de réverbe par instrument, avec une extrême facilité et une très grande rapidité. C’est plutôt un jeu très agréable maintenant. Une vraie installation Dolby Atmos impose des dimensions de salle que je n’ai pas ici. Autrement je l’aurai installé. Mais il faut un budget pour faire ces mix. Tout le monde pousse l’immersif, mais les expériences en immersif se font souvent pour des projets qui sont financièrement très bien accompagnés.
SLU : Parmi tous les albums live que tu as faits, as-tu des souvenirs particuliers ?
Yves Jaget : Forcément, le Pink Floyd Pulse en 1994 avec Le Voyageur, enregistré durant 23 shows. Nous avons fait la captation dans le mobile. C’était la première fois que je rentrais dans une tournée aussi gigantesque. Sur les Live que j’ai mixé, bien sûr le Rodeo Tour de Zazie que j’aime énormément. Un très bon live avec un très bon son. J’ai tout fait, le mixage live et celui de l’album.
SLU : Une anecdote ?
Yves Jaget : Ah oui ! Le live qui n’a jamais existé…
SLU : Comment ça ?
Yves Jaget : Avec Patrice Cramer avec qui j’étais associé dans Le Voyageur, nous avions été conviés pour faire un enregistrement live d’un groupe de reggae au Zénith de Paris. C’était un genre de festival, il y avait 6 groupes. Nous devions attendre. Le responsable du groupe nous avait dit qu’il viendrait nous prévenir 30 minutes avant de démarrer l’enregistrement. Nous bavardions tranquillement Patrice et moi et nous voyons enfin le gars débarquer dans le car… et il nous dit : Alors, c’était bien ?… et nous n’avions jamais enregistré (rires).
SLU : Un live que tu aimerais réaliser ?
Yves Jaget : J’en ai beaucoup, mais j’aurais rêvé mixer le live de Coldplay au Brésil. Dans ce pays, il y a la culture du chant. Le public chante. C’est énorme. 120 000 personnes qui chantent la même chanson. Ça fait vraiment très mal. J’aimerais beaucoup mixer les live de Lady Gaga, et chez nous Orelsan, oui ça me plairait beaucoup.
Le live, ça m’a toujours branché. Même si à l’Accor Arena c’est impressionnant, il faut reconnaître qu’un stade avec 120 000 personnes c’est inimaginable à faire. La montée de la foule au moment où on éteint la lumière dans un stade, ce n’est pas la même chose. On ne se rend pas compte. Avec le Voyageur j’ai enregistré des shows avec des foules immenses, la montée en pression est colossale. C’est très impressionnant.
SLU : Faire un album studio ou un album live, les deux sont-ils aussi excitants ?
Yves Jaget : Le mixage d’un album live, c’est excitant par le fait de donner quelque chose au public, de représenter en plus le concert et de se retrouver au milieu d’un show. Dans un album studio, le plus c’est la fraîcheur et la création qui sont permanentes. En revanche, un petit truc que j’ai remarqué c’est que quand tu pars en tournée un peu en travers, avec des défauts, tu termines toujours la tournée avec. Tu ne le régleras jamais. Sur un album studio, ça n’existe pas. Le studio c’est une création. Le live c’est une récréation, la cerise sur le gâteau, le petit cadeau, la consécration de jouer l’album en live.
Vous l’avez compris, album live ou album studio, Yves Jaget pousse les deux aux limites possibles de la technique avec une dextérité qui lui est propre. Garant du meilleur équilibre entre bon son et musicalité d’une œuvre ou d’une performance, nous le remercions pour ses nombreux conseils et, si vous ne l’avez pas déjà fait, réécoutez les albums que nous venons d’évoquer ensemble (voir ci-dessous).
C’est l’histoire d’un courant. Électrique. Il devrait relier les hommes, leur apporter de l’énergie, du confort, de la chaleur, de la lumière et pourtant un gangster crépusculaire qui se prend pour un Tsar en prive le peuple ukrainien, plongé dans une guerre aussi inutile que barbare.
L’élite politique française ne fait pas mieux en misant sur le tout électrique pour combattre le réchauffement, tout en abandonnant la filière nucléaire et en ne développant pas assez le renouvelable, ce que l’on appelle la quadrature du cercle de l’ENA. C’est aussi le courant qui a fait tourner les climatiseurs des stades des nouveaux riches des sables qui à grands coups de pots de vin et de sous-traitance sacrifiée, se sont acheté leur moment de gloire. Un courant que nos amis américains fabriquent en fracturant la planète et ses ressources, et émettant une quantité astronomique de divers gaz à effet de serre, tout en lançant la guerre de l’Ampère pas cher afin d’attirer des sociétés énergivores à la recherche d’une délocalisation new age.
C’est enfin ce même courant qui nourrit nos métiers et donne vie à nos événements et leurs infrastructures techniques. Si la Led, les alims à découpage et les amplis en classe D ont presque totalement supplanté les halogènes, les toroïdaux et consorts dans nos parcs, les armoires électriques n’ont pas vraiment maigri pour autant. Alors puisque vœux il doit y avoir en cette période de fêtes, faisons celui d’une prise en compte de la rareté et du prix du kWh, et encore plus du kWa vertueux car renouvelable ou non émetteur de gaz à effet de serre. En 2023, faisons encore plus et mieux, mais avec moins de jus, notre planète nous en sera gré. Pour les fêtes, mollo sur le disjo et à fond le dijo !
La rédaction s’associe à moi pour vous souhaiter de merveilleuses fêtes et une année 2023 riche de mille bonnes nouvelles tendres et chaudes, tranquilles et solidaires, emballantes et amusantes…
“Come for the food, stay for the mood”, telle est la devise de The Mix, le club et restaurant chic situé dans la ville marocaine historique et animée de Marrakech. Avec une cabine DJ au centre du restaurant, les clients venant diner peuvent profiter de la piste de danse jusqu’au bout de la nuit, profitant d’un mélange international de soul et de funk, le tout délivré par un système puissant NEXO Série Plus.
La cabine DJ dont une partie peut être exploitée par la clientèle…Attention aux liquides ;0)
La musique étant l’essence même du restaurant, le créateur du lieu a décidé de se rapprocher de Smart AV, spécialiste de la technologie du son, de la lumière et de la vidéo basé à Casablanca, afin de concevoir et installer un système de sonorisation qui pourrait aussi bien diffuser de la musique de fond que de la musique festive lorsque les DJs prennent le relais.
En collaboration avec l’équipe du Support d’Ingénierie NEXO, un système point-source de la Série Plus a été spécifié avec l’aide du logiciel NS-1, afin de prédire la couverture de la zone d’audience.
4x enceintes NEXO P12 et 4x subs L15 ont été installés dans la salle principale, amplifiés par 2x NXAMP4X1MK2. Le bar central est équipé de 2 x NEXO P8.
« L’enceinte P12 est le système parfait pour ce genre de lieu, grâce à sa taille et sa forme compacte, et à son niveau de pression sonore élevé », commente Franck Bessol, gérant de Smart AV. « Le système est également très rapide et facile à installer, ce qui a été d’ailleurs très apprécié par le client. »
Une couverture très homogène et un choix judicieux de placement des subs d’un seul côté.
Commentant au nom de NEXO, le responsable des ventes pour le marché français et l’Afrique du Nord, Jean-Jacques Vias, ajoute : « NEXO jouit d’une réputation mondiale pour ses enceintes point-source compactes.
Les deux NXAMPx1MK2 complétés par une paire de DTDAMP4x0.7.
Avec ses caractéristiques de directivité variable dans les aigus, ses transducteurs coaxiaux et sa forme incurvée, la Série Plus offre un équilibre parfait entre performances remarquables et esthétique élégante.
ZAG, c’est comme cela que beaucoup l’appelaient. Pour évoquer son parcours dans la profession de l’Audio en France, il suffit de parler de ceux qu’il a connus, ceux qui l’ont connu et ce qu’il était.
A l’âge de 40 ans, après une carrière dans le commerce du poisson et des crustacés, il a rejoint en 1969 la société CINECO à la demande d’André Toledano, et a découvert un domaine dont il ne connaissait jusque-là que le plaisir qu’il prenait à écouter des disques 33, 45 ou 78 t/mn sur un électrophone stéréo (s’il vous plaît !) Perpetuum Ebner.
André était l’audiophile (avant même que le mot audiophile ou le concept n’existe), le spécialiste audio. Armand était le partenaire business qui trouvait son plaisir dans le développement des relations humaines avec les fournisseurs, partenaires, clients et employés. Les quelque trente années d’activité dans le domaine ont permis à Armand d’être un homme à la charnière de 2 mondes, de 2 époques.
Il a connu les débuts de la haute-fidélité, vu et vécu les évolutions, et côtoyé les anciens et les nouveaux venus, les gardiens du temple et les perturbateurs, disrupteurs pour utiliser un mot à la mode. Ce furent :
– Les fabricants français de la première heure comme Charles Legorju, Henri Cotte, Georges Cabasse, puis Jean Artezoul, Jean Marie Reynaud, … ;
– Les premiers importateurs : Jean Cotillon, Michel Danker de Roland, Françoise Sijean, … Puis les Christian Paillot, Jacky Setton, Dominique Alas, Mathieu Rozanes, Gérard Gabison, Jean Paloque, Eynard Reisser, Georges Kendergi, Pierre Sebaoun, Richard Garrido, Yves Lebail, Jean Paul Serror, Roland Scetbon, Benjamin Benhaïm, … ;
– Les premiers revendeurs : Merlin chez Heugel, Jean Cibot, Raphaël Nahum, Jean-Claude Mazard, Luc Mettler, Jean-Marie Gaffarel, ceux qui ont surfé sur les « belles années », Giverc, Aimé, Michel Minvielle, Elie Karsenty, Michel Lazno, Serge Karat, Michel Guedj, … Et les audiophiles David Blecher, Jean-Marie Hubert, Olivier Guedj, Martial Hernandez, …
– Les journalistes : Charles Olivers, Christian Dartevel, Rémi Lafaurie, Etienne Lemery, Jean-Marie Piel, Jean Hiraga, Patrick Vercher, …
– Les salons professionnels : hifi à Orsay, au Grand Palais, au Palais de Congrès ; musique à la Bastille, au Parc Floral, à la Villette, le SIEL au Parc Floral, à la Porte de Versailles,
– Et bien sûr les fabricants étrangers S.N. Shure, David Hafler, Walter Goodman, Bud Fried, Gordon Gow, Arnie Nudell, Bob Carver, … tous ceux-là et bien d’autres.
Les marques distribuées ont été parfois prestigieuses, parfois naissantes, leaders ou anecdotiques, mais toujours traitées avec respect et envie de les emmener plus loin, de les accompagner dans leur développement.
Il a vu ce marché de l’audio évoluer, se structurer, il a vu la spécialisation en Hifi, Pro et Car-Audio, et il a toujours su y trouver sa place. Tous ceux qui l’ont croisé, qui ont été en affaires avec lui ont apprécié sa bienveillance, sa bonne humeur, son humour et ses anecdotes truculentes. Il a toujours fait les choses sérieusement mais sans jamais se prendre au sérieux. Ce sens de l’humain a également été son credo dans le management de ses employés avec qui il a gardé le contact bien longtemps après la fin de leur collaboration. Armand est décédé à 93 ans, à son domicile, entouré de l’amour et de l’attention de ses enfants et petits-enfants.
André Zagury
Toute l’équipe de SoundLightUp adresse ses sincères condoléances à sa famille et à ses amis.
L‘équipe de CQLP / M-Light – Yannick Duc et Maxime Raffin – revient avec un nouveau règlement de leur concours de pupitreurs – plus ciselé et ouvert à des équipes – qui a enthousiasmé l’équipe d’Axente et d’autres nouveaux partenaires. De très très beaux cadeaux seront offerts à l’équipe qui remportera la finale dont une Command Wing grandMA3. Les inscriptions sont ouvertes depuis le 25 décembre, ne tardez pas !
Après Dushow et Algam Entreprise, c’est Axente qui est candidat en support de CQLP pour organiser un nouveau concours de pupitreurs. Ils joueront avec des luminaires Ayrton, Astera et Portman. 100 % LED.
A l’occasion qui leur est offerte de s’entraîner à programmer les luminaires premium les plus récents, et à confronter leur compétence à celles des autres, s’ajoute un authentique tremplin. Tout pupitreur et particulièrement les jeunes sans expérience de terrain peuvent ainsi montrer leur savoir-faire à des professionnels de tout secteur en recherche de talents.
Les sociétés partenaires du concours :
Ce qui ne change pas
Les participants sont invités à programmer un show en 3D en partant du kit lumière imposé par les organisateurs et à les envoyer à CQLP. Les shows seront soumis au vote du public sur le site CQLP et ses réseaux sociaux lors des 3 phases de sélection : poules, quart de finale et demi-finale. La finale se déroulera en réel sur un vrai plateau (cette année celui d’Impact Evénement à Longjumeau) et les finalistes seront appréciés par un jury de professionnels (peut-être aussi par le public car CQLP souhaite diffuser la finale en direct). Ils attribueront une note artistique et une note technique aux candidats. Les shows seront envoyés en direct, exit toute synchro par time code.
Ce qui change
Ce concours est ouvert aux équipes autrement dit des teams de 3 personnes maximum, ce qui modifie complètement l’esprit du concours en permettant d’associer les compétences. Pupitreurs et concepteurs lumière pourront ainsi travailler ensemble à l’élaboration des shows. Au moins un pupitreur devra forcément faire partie de l’équipe pour la programmation. Privilégier des équipes présente aussi l’avantage de permettre aux joueurs qui ne possèdent pas de matos de participer en s’associant à un partenaire équipé.
Le nom des inscrits sera affiché au fur et à mesure sur le site CQLP pour faciliter le dialogue entre joueurs qui souhaitent former une équipe. Les pupitreurs peuvent participer au concours en solo bien sûr, sans former d’équipe et des sociétés peuvent aussi participer en leur nom propre en proposant leur team.
La durée des shows change également. Elle est plus courte pour les poules de sélection et plus longue pour les ¼ et ½ finale. Trois figures imposées lors de la finale s’ajouteront au show free style. Seulement deux équipes s’affronteront lors de la finale.
Pour la finale toujours, CQLP comble aussi le manque d’artiste à éclairer qui constitue le fondement de la démarche de l’éclairagiste. Les pupitreurs seront sur scène pour se mettre eux-mêmes en lumière avec le secours d’un retour vidéo de la face dans l’axe.
Le Planning
– Ouverture des inscriptions le 25 décembre 2022 à 9 heures sur le site CQLP.m-light.fr – Clôture des inscriptions le 15 janvier 2023 à minuit – Date limite d’envoi des shows 3D pour les poules le 20 janvier 2023 – Date limite d’envoi des shows 3D pour les ¼ de finale le 31 janvier – 1er février 2023, lancement de la compétition à 9 heures et ouverture du vote du public jusqu’à 22 heures Chaque jour, deux shows seront proposés (d’avantage si le nombre de participants l’impose pour tenir le planning) permettant de qualifier une équipe pour les ¼ de finale. – Date limite d’envoi des shows 3D pour les ½ finales le 20 février – La finale aura lieu en live le 4 mars 2022
Les prix
Si l’assurance de s’intégrer dans une structure du spectacle, de l’événementiel ou de la TV recruté par un prestataire de services ou un lieu fixe est une finalité de ce concours, les partenaires de CQLP / M-Light offrent des cadeaux très motivants à l’équipe gagnante.
– Axente offre une Command Wing grandMA3 – Design Express : une licence Vectorworks Vision Full – Oliverdy : une semaine de formation – Smode une licence Smode – Et votre serviteur SoundLightUp un reportage portrait des gagnants
Les poules de qualification
– La durée du show 3D à produire est de 30 secondes – Vous êtes libres de créer une scénographie – Le set implique 10 x spots/Beam Karif Ayrton 13 x Wash Zonda9 FX Wash 8 x PAR AX5 Triple PAR Astera 19 x PAR AX9 Power PAR Astera 15 luminaires de décoration scénique Mantis Portman 57 x tubes Helios Astera 24 tubes Titan Astera Au total 146 luminaires pour la plupart disposés sur des cerces concentriques, contrôlables par 4 univers DMX.
Le kit des poules de qualification :
CQLP ne nous a pas révélé la constitution des sets suivants. On sait seulement que le kit des ¼ et ½ finale sera étendu en latéral et se contrôlera par 14 univers DMX et que le kit de finale devrait intégrer plus de 400 luminaires dont un gros renfort des dernières productions d’Ayrton.
Pour finir, nous avons interviewé Yannick Duc et Maxime Raffin de CQLP / M-Light et Jérôme Bréhard DG d’Axente pour connaître les tenants et aboutissants de ce concours complètement revisité.
Jérôme Bréhard
SLU : Tu participes avec Ayrton…
Jérôme Bréhard : C’est bien sûr notre marque iconique mais j’ai aussi mobilisé les autres marques majeures du catalogue Axente comme Astera, MA Lighting et Portman, pour obtenir un peu de financement, de cadeaux, et Impact Evénement est partant pour nous prêter son Show-room ainsi que du personnel pour assurer une partie de la main-d’œuvre nécessaire au montage du kit de finale qui sera assez colossal. Peu importe la marque qui sponsorise en partie, je dis bien en partie car l’équipe de CQLP développe vraiment beaucoup d’énergie et y passe beaucoup de temps malgré sa charge de travail qui est colossale au quotidien. Je suis un grand fan de ce concours depuis la première édition. Je trouve l’idée géniale d’impliquer de jeunes talents qui seront nos futurs pupitreurs, et ce nouveau concept de team me séduit encore d’avantage.
J’apprécie particulièrement de m’engager avec l’équipe de CQLP. Ils s’inscrivent parmi les meilleurs pupitreurs de France et ils ont cette volonté de dénicher des petits jeunes qui n’ont pas forcément les moyens de s’acheter une console, ni la possibilité de percer ou de se faire engager par des boîtes de presta. Et ce concours les met en lumière. C’est motivant quand tu vois le nombre de participants, l’engouement suscité et les shows lumière sont étonnants. J’apprécie l’état d’esprit de ce concours.
SLU : C’est aussi une opération de formation et d’adaptation à des machines qui nécessitent de la compétence pour en tirer le maximum…
Jérôme Bréhard : Ce concours est intéressant dans la mesure où la première phase de qualification implique un set de 4 univers DMX. Ensuite le nombre d’univers va crescendo bien sûr mais l’entrée dans le concours est accessible, c’est important. Il y a longtemps que l’on voulait participer avec Ayrton mais nous n’avions pas encore trouvé le bon timing car l’année 2022 a été particulièrement chargée. Nous sommes contents de pouvoir le caler maintenant.
Yannick Duc
SLU : Maxime et Yannick, vous avez bousculé les règles cette année !
Yannick Duc : Non pas totalement, les qualifications reposent toujours sur des shows virtuels en 3D et le vote du public mais effectivement on ouvre le concours aux équipes et pour la finale on s’est bien amusés avec Maxime à leur concocter 3 phases de battles sympathiques, partant du principe qu’une équipe peut être constituée de 3 joueurs.
Maxime-Raffin
Maxime Raffin : Le premier joueur de chaque team devra faire un show monochrome sur une musique classique. Le deuxième joueur fera le sien sans utiliser de couleurs primaires sur une musique de type hip-hop ou RAP qui donne justement envie de programmer des couleurs primaires. (Rires) Le troisième joueur quant à lui aura à envoyer un show asymétrique sur un titre bien binaire qui donne hélas envie de jouer la symétrie. Pour la dernière épreuve free style, ils seront libres de choisir leur musique, leurs couleurs et leur style dans un show de 2 minutes.
Yannick Duc : Le kit de finale, plus de 400 machines, sera contrôlé pas 100 univers DMX en extended autrement dit led par led
SLU : Une même équipe aura-t-elle la possibilité de travailler sur plusieurs marques de pupitres ?
Yannick Duc : On peut le faire. Ils auront s’ils le souhaitent des consoles différentes le jour de la finale. On fait du merge DMX pour envoyer le kit sur la console joueuse. A ce sujet, dans les inscriptions il est bien spécifié qu’ils doivent absolument garder les ID fixture que nous avons définis, le même patch tout pareil pour éviter les galères au final, pour que ça fonctionne directement quand on passe d’une console à l’autre.
SLU : Ont-ils pour mission de rester dans l’univers automobile du teaser ?
Maxime Raffin : il n’y aura pas de thème imposé pour la finale. Le teaser ramène à la passion d’Ayrton pour la compétition automobile, que nous avons utilisée pour le lancement des inscriptions mais ils sont libres de l’exploiter ou pas.
SLU : Et le jury ?
Maxime Raffin : Il sera constitué de 4 personnes mais tu te doutes qu’il est trop tôt pour les nommer
Faites vite, Design Express offre une licence Vectorworks Vision aux 100 premiers inscrits !
La TetraX est une nouvelle barre à source leds RGBW. Evolution de la Tetra1, elle ajoute un mouvement pan continu (540°) de sa tête déjà motorisée en tilt (205°) et des effets flower inédits dans cette catégorie de luminaires.
Ses 9 pixels RGBW de 40 W, contrôlables indépendamment en dimmer et couleur produisent des faisceaux ultra-serrés à bord net 4°, qui sous l’action du zoom motorisé de rapport 11:1 deviennent un wash très doux à 45°. Avec l’ajout de trois effets flower multicolores – Multi-Colored Flower Effects (MCEF), la TetraX se distingue en projetant des animations volumétriques.
TetraX intègre deux modes de contrôle des couleurs – RGBW et CMY – un CCT variable de 2700K à 8000K, des macros d’effets, une émulation tungstène pour les blancs de 2700K à 4200K, simulant le décalage vers le rouge et le retard thermique des lampes tungstène, la bibliothèque de 237 couleurs préprogrammées DataSwatch et le logiciel de gradation L3 Low Light Linearity qui assure des fondus au noir imperceptibles.
Elle répond à un large choix de protocoles de commande – DMX-RDM, sACN, Art-Net ou Kling-Net et propose six modes de contrôle DMX (41, 61, 75, 84, 88 et 97 canaux). Elle intègre aussi un switch Ethernet Epass qui maintient le réseau Ethernet lorsque le luminaire n’est pas alimenté.
Suite à l’annonce récente d’une nouvelle organisation des ventes mondiales et du développement commercial, L-Acoustics a le plaisir de présenter la nouvelle équipe de développement commercial.
De gauche à droite : Scott Wakelin, Tim Boot, William Cornell, Olivier Roure et Paul Keating.
Composée d’experts talentueux au sein de l’entreprise, ainsi que des récentes nominations de leaders industriels renommés, l’équipe de développement commercial sera le moteur de la vision et de la stratégie de L-Acoustics sur les marchés verticaux clés, tout en fournissant une expertise et un support approfondi aux consultants, partenaires et utilisateurs finaux du monde entier.
Laurent Vaissié
La nouvelle organisation commerciale de L-Acoustics se concentre sur la stratégie de vente, le développement commercial et la mise en place de canaux de vente territoriaux. Sous la direction générale de Laurent Vaissié, PDG de L-Acoustics, la nouvelle équipe est répartie en trois divisions :
– Les ventes et les opérations commerciales, qui se concentrent sur le développement des canaux de vente régionaux ; – le développement commercial, qui se concentre sur le développement de l’expertise commerciale et la sensibilisation des utilisateurs finaux sur les marchés verticaux clés ; – Et la direction de la stratégie, qui développe des stratégies de pénétration des marchés à moyen et long terme et des partenariats clés, et qui enfin gère la planification des ressources et la veille commerciale.
David Dohrmann
Afin d’offrir une solution commerciale et technique complète aux utilisateurs finaux et aux influenceurs, la structure de l’équipe chargée du développement commercial reflète celle de l’équipe chargée de l’application des projets et des marchés verticaux, dirigée par David Dohrman. L’équipe de développement commercial se concentrera sur l’établissement de stratégies et de feuilles de route dans cinq marchés verticaux clés. – William Cornell, vétéran de L-Acoustics, prend le rôle de Directeur, Musicals & Theater, – tandis que Scott Wakelin a été promu Directeur, Hospitality. – Paul Keating assumera un double rôle en tant que directeur général de L-Acoustics Creations EMEA et directeur du marché vertical de l’architecture. Dans ce nouveau rôle, M. Keating gérera la distribution, la logistique et le support des applications pour les marchés résidentiels, maritimes et architecturaux sur tous les marchés directs du monde entier en dehors des Amériques, tout en établissant des relations avec les clients, les décideurs et les propriétaires privés sur ce marché vertical stratégique.
Pour compléter l’équipe de développement commercial, L-Acoustics a recruté deux nouveaux hommes clés.
Olivier Roure
Olivier Roure rejoint l’entreprise en tant que directeur du développement commercial, installations sportives. M. Roure apportera une approche globale au secteur des structures sportives, afin d’accroître la part de ce marché.
M. Roure s’est construit une carrière de plus de deux décennies dans l’industrie audio professionnelle au sein d’entreprises de premier plan telles que JBL Professional (une société Harman), QSC LLC, et en tant que consultant indépendant. Sa connaissance approfondie du marché sportif nord-américain sera un atout essentiel pour mondialiser l’approche de ce marché critique.
Tim Boot
Tim Boot, sommité du secteur, rejoint L-Acoustics en tant que Directeur du développement commercial, solutions acoustiques. Axé sur le développement du système acoustique Ambiance, M. Boot élaborera la stratégie pour ce nouveau marché vertical en pleine croissance, identifiera et établira des relations clés, définira la segmentation du marché et supportera les stratégies de croissance.
Il contribuera également au développement et à l’amélioration des produits par le biais d’analyses du marché et de la concurrence. M. Boot a plus de 30 ans d’expérience dans le secteur, notamment dans la production audio, l’acoustique, le design et la fabrication. C’est un chef d’entreprise chevronné, qui a récemment travaillé pour Meyer Sound.
» Cette nouvelle organisation va approfondir notre expertise sur les marchés verticaux clés, renforcer la présence de notre réseau à l’échelle mondiale et nous permettre de planifier une feuille de route commerciale pluriannuelle qui concerne à la fois notre offre de produits actuelle et les innovations futures en matière d’enceintes, de logiciels, d’électronique et de services « , conclut Vaissié. « Avec cette équipe de professionnels exceptionnels – qui ont prouvé leur expertise au sein de notre équipe et dans toute l’industrie – L-Acoustics continuera à élever l’expérience d’écoute pour le spectacle vivant et au-delà. »
Attendu depuis sa dernière édition en 2019, le Paléo Festival, un des plus grands open air d’Europe a s’est enfin tenu en juillet dernier. Pour cet évènement, Skynight, société basée à Genève et fournisseur du matériel de rigging pour le festival depuis bientôt 20 ans, s’est associée à Sonoss pour le test en live du système « touring ».
Sous la direction technique de « Nick » Sandoz, une équipe de riggers de la société Seven, dont Thomas Rivet et Florian Henning, a mis en œuvre plus de 250 moteurs sur l’ensemble des scènes.
L’équipe levage du Paléo : Flo, Guill, Lolo, Dorian et Thomas .
Déjà utilisateur de télécommandes Sonoss, Skynight a, cette année utilisé sur la grande scène du festival, la télécommande Sonoss à contacteurs hybrides et mémoires de groupes de 72 voies en HF. Ce système est basé sur des racks de télécommandes 12 voies linkables à volonté.
La télécommande déportée en HF, ici contrôlée par Dorian, est vraiment un confort appréciable.
Sur le festival, le staff possédait 5 télécommandes “touring” 12 voies, soit un total de 60 voies pilotables en HF par la nouvelle télécommande Sonoss.
Simple à mettre en œuvre, une fois toutes les différentes télécommandes assignées, la mobilité que permet le système HF facilite grandement toute l’installation du kit de rigging, évitant les interminables allers-retours au module de commande.
Le principe d’alimentation en 32 ampères In Out est particulièrement bien adapté à ce genre de configuration, où rarement plus de 12 moteurs voyagent ensemble, ce qui permet d’être efficace tout en étant économe en énergie. La possibilité de faire des groupes simplifie les mouvements de ponts, évitant aussi les erreurs de sélection.
Les ponts du kit d’accueil, entraînés par 56 moteurs.
Nous avons interviewé Florian Henning, expert en levage depuis 5 ans pour Seven. Il a configuré et exploité la télécommande HF sur la grande scène du Paléo festival. Il était présent pendant toute la durée du festival depuis le montage.
SLU : Nous avons vu cette télécommande installée en fixe au Grand Palais Ephémère avec des armoires de contacteurs hybrides. Le système est-il aussi adapté aux tournées et festivals en termes de facilité de configuration ?
Florian Henning : Un kit qui a été configuré et monté en résidence est facile à exploiter en tournée. Pour une configuration festival comme le Paléo, en soi ce n’est pas plus compliqué car le paramétrage est assez rapide. Au Paléo, sur la grande scène, j’avais 56 moteurs et 6 télécommandes à contacteurs hybrides en racks de 12 voies chacun et la télécommande déportée les contrôlait en totalité en HF.
Les moteurs sont ramenés sur les P17 classiques et leur assignation est simple : le premier block sur les voies 1 à 12, le deuxième de 13 à 24 et ainsi de suite. La télécommande reconnaît ensuite tous les moteurs de 1 à 56.
Les racks de télécommandes à contacteurs hybrides.
La prise en main est assez rapide sachant que tu n’as pas à paramétrer chaque moteur mais seulement chaque bloc de 12 voies. La mémorisation de groupes est aussi très simple et sécurisante. Quand tu as ton pont 1, par exemple, accroché à 5 moteurs + un câble pic, tu commutes les moteurs sur ta télécommande (levier d’interrupteur sur ON), leur voyant s’allume, tu appuies 3 secondes sur une des 20 touches de groupe, par exemple la touche 1, et tous les moteurs de ce groupe s’assignent à cette touche. Tu désélectionnes les moteurs du premier groupe mémorisé et tu recommences l’opération pour le pont suivant.
Pour l’exploitation, il suffit de désélectionner les moteurs (position OFF des interrupteurs), de double cliquer sur la touche de groupe et tous les voyants du groupe s’allument automatiquement. En agissant sur la touche générale “ACTION” vers le haut ou vers le bas, les moteurs du groupe se mettent en mouvement. Quand tu dois lever un pont, c’est pratique car les moteurs sont tous assignés sur ton groupe. Et si par erreur tu déclenches un autre moteur, la télécommande refuse de le démarrer. C’est une sécurité précieuse. Cette télécommande apporte un vrai confort de travail.
Voici un tutoriel du fonctionnement de la télécommande réalisé par Manuel Lauwerier.
SLU : Ca se passe comment le levage des ponts en festival ? C’est une fois ou plusieurs fois par jour ?
Florian Henning : Le matin, on fait une première mise à hauteur des ponts suivant la demande du technicien qui accompagne le premier artiste et on recommence l’opération entre chaque artiste. Parfois l’artiste vient avec sa vidéo ou un kit complémentaire. Par exemple, le concepteur lumière de Feu! Chatterton utilisait des lumières artisanales sur des feuilles d’aluminium qui s’inclinaient. Nous lui avions réservé un pont vide pour son propre kit en créant un nouveau groupe de moteurs pour ce pont, repéré avec du gaffeur. Sur un festival comme le Paléo qui met en œuvre 56 moteurs, c’est compliqué d’avoir tout en tête. Et cette télécommande simplifie vraiment le travail et nous permet de travailler avec plus de sécurité. Cela étant, il faut toujours faire attention car le gros principe de notre métier est là. Cette télécommande n’empêche pas de rester vigilent et attentif.
SLU : Revenons à l’assignation des blocs de 12 voies. C’est une opération rapide ?
Florian Henning : On a eu un peu de mal car nous n’avions jamais utilisé cette télécommande et que l’assignation n’entre pas dans la formation des riggers. Mais c’est bien que ça arrive, et comme j’ai fait pas mal d’électricité et de bloc dans ma carrière, j’ai des notions. C’est la raison pour laquelle je m’y suis penché alors que je n’étais pas le chef de cette scène.
SLU : Il y a beaucoup de groupes qui arrivent avec des demandes d’accroches spécifiques?
Florian Henning : Chaque festival va plus ou moins arriver à négocier certaines demandes, à les refuser quand d’autres vont tout accepter. Ca dépend vraiment du directeur technique du festival. Les groupes, pour la plupart, ont des demandes de hauteurs différentes, ne serait-ce pour des raisons de luminosité ambiante, selon l’heure de la journée. La nuit par exemple, ils peuvent se permettre de monter les ponts plus hauts.
Modifier la hauteur des ponts du kit d’accueil est une manipulation très simple qui ne nécessite pas d’envoyer des techniciens au plafond et ce sont des demandes acceptées systématiquement. Ce sont des manips qui ne prennent pas plus de 10 à 15 minutes avec un technicien qui gère la télécommande et un autre qui contrôle en visuel. Sur chaque scène de festival nous sommes systématiquement deux riggers. Après descendre un pont pour remplacer tous les projecteurs en accroche, c’est plus long évidemment.
Par exemple pour Stromae qui avait le plus gros kit accueilli au Paléo, on a envisagé les choses autrement. Quand les artistes ont leurs riggers de tournée, on prévoit des télécommandes d’accueil. On accroche les moteurs et les ponts et on leur met une télécommande à disposition. Ce sont eux qui prennent la main. Au Paléo on avait pris la décision de réserver la télécommande Sonoss à nos ponts, autrement dit ceux du kit général d’accueil. Pour les ponts du kit complémentaire de Stromae, on a mis une télécommande classique avec des contacts francs que tout le monde connaît, à disposition. Et les riggers de Stromae n’avaient la main que sur le kit de rajout. Et s’il y avait des mouvements à faire sur nos ponts, c’était à nous de les gérer. C’était imposé par notre assurance. Personne d’autre que l’équipe de Skynight n’était habilitée à contrôler nos moteurs.
SLU : Cette télécommande déportée a-t-elle des points négatifs que tu aurais à souligner ?
Florian Henning : Non, aucun point négatif sur la télécommande déportée. Elle est vraiment bien. Les riggers ont enfin un super produit à disposition. J’ai déjà géré un grill utilisant 40 moteurs à lever ensemble et il n’y avait jusqu’à ce jour aucune autre télécommande capable de le faire avec un tel confort et une telle sécurité.
Le célèbre metteur en scène Robert Wilson imagine une installation sonore immersive à la Sainte-Chapelle de Paris, articulée autour du dernier logiciel de spatialisation HOLOPHONIX Native et d’un dispositif électro-acoustique sur-mesure, développé par Amadeus.
Robert Wilson
Venu de son Texas natal, Robert Wilson avait dix-sept ans quand, lors de son premier voyage en Europe, il a découvert la Sainte-Chapelle, joyau de l’art gothique rayonnant sur l’île de la Cité au cœur de Paris.
Un choc. Il a ressenti « la même forte émotion » quand il a retrouvé le royal édifice, en vue de finaliser la préparation de Gloria, sa dernière installation sonore immersive proposée chaque week-end, du 8 octobre au 31 décembre.
Philippe Bélaval, President du Centre des Monuments Nationaux.
Philippe Bélaval, Président du Centre des Monuments Nationaux, a passé commande à Robert (Bob) Wilson afin de célébrer un demi-siècle de succès en France, depuis ‘Le Regard du sourd’ à Nancy (1971) et le premier Festival d’automne à Paris (1972). « Bob Wilson est un magicien de la lumière et du son ayant renouvelé, à sa manière léchée et hiératique, l’art de la scène dramatique et lyrique, » évoque Philippe Bélaval.
« Nous menons une politique résolue d’invitation d’artistes contemporains, car le patrimoine et création doivent marcher ensemble. Bob Wilson faisait partie des artistes que nous souhaitions inviter, pour marquer les 50 ans de sa présence à Paris. Nous avons estimé que sa perception de l’espace, sa maîtrise du son et de la lumière pouvait apporter beaucoup à un monument, » souligne Philippe Bélaval.
« Découvrir la beauté de cet endroit a été une expérience bouleversante. L’impression est restée en moi pendant de nombreuses années », a déclaré Robert Wilson. C’est donc instinctivement que son choix s’est porté sur ce lieu lorsque le Centre des Monuments Nationaux lui a donné carte blanche. La Sainte-Chapelle, édifiée à la demande de Saint-Louis au XIIIe siècle, posait néanmoins certains défis.
« C’est très différent que de mettre en scène, disons, pour l’Opéra de Paris par exemple. Il nous a fallu un peu de temps afin de trouver comment travailler dans un tel lieu, en raison de la réverbération, de la façon dont on perçoit les sons, » indique Robert Wilson. Avec Gloria, expérience proposée six fois par jour durant vingt-cinq minutes, Bob Wilson fait dialoguer la musique et les mots avec la lumière traversant les verrières de la chapelle haute.
Bob Wilson a fait appel au compositeur Richard (Dicky) Landry pour la composition musicale, qui rappelle les polyphonies de la Renaissance. Compagnon de route de Bob Wilson depuis les années d’effervescence new-yorkaises autour de Robert Rauschenberg, Philip Glass ou encore Trisha Brown, Richard Landry (né en 1938) a composé pour l’occasion une musique post-minimaliste aux lignes étirées et familières à l’oreille, faite de nappes de cordes synthétiques, imitant des accords d’orgue.
Le designer sonore Nick Sagar a déployé seize haut-parleurs discrètement intégrés à l’architecture pour créer un environnement acoustique enveloppant, grâce à un logiciel de traitement du son développé par la société Amadeus en lien avec l’IRCAM, dispositif auquel a aussi collaboré l’expert en électronique Thierry Coduys, complice de Pascal Dusapin.
Une modélisation en transparence de la chapelle avec l’emplacement des points de diffusion et les niveaux tels qu’ils apparaissent dans la version native de HOLOPHONIX.
« Le son vous submerge ! Il vient de la droite, de la gauche, du centre, du plafond, » évoque Bob Wilson. La bande son est enrichie d’extraits du grand poème De rerum natura (De la nature des choses) de Lucrèce, philosophe latin du Ier siècle avant Jésus-Christ. Un écho profane aux grands thèmes évoqués par les vitraux, déclinant le rapport de l’homme à la nature, de l’âme au corps, de la terre aux cieux… « C’est un texte pour tous les temps, si moderne, solide comme le roc, indestructible », commente Bob Wilson.
Un dispositif de projection du son sur-mesure et singulier a été développé et installé au sein de la Saint-Chapelle par Amadeus, en coordination avec les équipes de la conservation du patrimoine du Centre des Monuments Nationaux et leur consultant en nouvelles technologies, Thierry Coduys.
« La réalisation de cette œuvre éphémère induisait de transposer à la location ce qui fait notre force depuis fort longtemps, le sur-mesure, et d’accompagner sur le plan technique les créateurs dans leur démarche artistique, » commente Gaetan Byk, Président de la société Amadeus. « A la demande de la conservation et du metteur en scène, les huit enceintes acoustiques les plus ‘visibles’ font été revêtues par nos soins de feuille d’or. Elles disparaissent ainsi devant la mouluration, les chapiteaux et les clés de voûte parées de rouge, de bleu et d’or, devenant une composante de la polychromie architecturale du monument, » précise-t-il encore.
Pipo Gomes, Directeur Technique chez Amadeus, en charge du projet et derrière lui Adrien Zanni, chercheur et développeur chez Amadeus pour HOLOPHONIX.
« Ce projet consacre ce nouveau département dédié aux projets éphémères et dirigé par Pipo Gomes, Directeur Technique diplômé du CFPTS, ancien Responsable du Son de La Scala Paris et créateur sonore de chorégraphes et de metteurs en scène de renom dont André Engel, José Montalvo, entre autres, » conclut Gaëtan Byk.
Le système électro-acoustique imaginé par Amadeus est composé d’une quinzaine de haut-parleurs entourant et surplombant le public, dont certains réalisés sur-mesure et habillées de feuilles d’or pour une harmonie parfaite avec la matérialité dominante du lieu.
« Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le conservateur de la Saint-Chapelle et les équipes du Centre des Monuments Nationaux afin de trouver des solutions de mise en œuvre garantissant l’intégrité du monument et la plus grande discrétion du système électro-acoustique, » précise Pipo Gomes, Directeur Technique chez Amadeus, en charge du projet. « Une partie du dispositif est notamment suspendu depuis la charpente historique de la Sainte-Chapelle au moyen de filins en acier d’une longueur de près de 20 mètres, traversant la voute par un orifice de 8 centimètres de diamètre. Les enceintes ont ensuite été stabilisées au moyen de fils en nylon transparents, totalement imperceptibles, » conclu-t-il.
Une des enceintes de la série C d’Amadeus suspendue par des fils en acier et stabilisée par d’autres en nylon transparent.
Les enceintes acoustiques sont pilotées par le tout nouveau logiciel de spatialisation sonore, baptisé HOLOPHONIX Native, développé par Amadeus en coordination avec l’IRCAM. Ce logiciel est la déclinaison du processeur de spatialisation sonore HOLOPHONIX qui équipe quelques-unes des plus grandes institutions théâtrales, musicales et muséales en France, parmi lesquelles figurent le Théâtre National de Chaillot, la Comédie Française, La Scala, le Panthéon ou le Festival d’Avignon.
À cet effet il embarque plusieurs techniques de réverbération et de spatialisation permettant de positionner, de déplacer et de réverbérer des sources sonores dans l’espace, en deux ou trois dimensions. Un algorithme de spatialisation favorisant la synthèse de champ sonore en 3D ou Wave Field Synthesis (WFS) – associé à plusieurs réverbérateurs paramétriques – a été sélectionné afin de placer et déplacer de manière intuitive les sources sonores dans l’espace.
Les haut-parleurs parfaitement alignés et pourtant à peine visibles à l’intérieur de la chapelle.
« Nick Sagar a pour habitude de travailler avec le logiciel Logic Pro pour ses créations. Nous avons donc intégré HOLOPHONIX Native dans son workflow de production afin qu’il puisse conserver ses habitudes de travail tout en ayant accès aux possibilités d’écritures spatiales offertes par notre logiciel, soit en mixage orienté objet, soit en points directes, » évoque Adrien Zanni, chercheur-doctorant et développeur chez Amadeus.
« L’intégration du tout nouveau plugin HOLOSCORE a notamment permis de pouvoir éditer les trajectoires sous la forme d’automations directement depuis Logic Pro. Nous avons utilisé la réverbération disponible dans HOLOPHONIX Native dans un premier temps pour homogénéiser la diffusion du système et la réponse acoustique de la Sainte-Chapelle, » précise Adrien Zanni.
« Cette réverbération a ensuite été utilisée sur le synthétiseur de la composition pour lui donner une allure plus majestueuse, afin de créer un orgue virtuel dans ce monument qui en est dépourvu. Les deux subwoofers placés au niveau de l’autel ont notamment participé à cette sensation d’acoustique jusque dans les basses fréquences.
Pour finaliser le rendu acoustique, nous avons orienté certaines enceintes en champ diffus (diffusion indirecte), ce qui a apporté de la complexité et du liant au rendu perceptif global. Une fois le mixage final validé, nous avons utilisé le logiciel REAPER en tant que qu’enregistreur multipiste de la pièce puis enfin le logiciel QLab pour la lecture automatisée des fichiers aux horaires de diffusion prévues, » conclut Adrien Zanni.
Le résultat invite à la contemplation des lieux, voire à la méditation. « Un temps pour penser et pour rêver », au cœur de la Cité mais à l’écart de la rumeur de la ville, » conclut Bob Wilson.
Pour plus d’informations sur « Gloria » et Robert Wilson, robertwilson.com
ams OSRAM signe un accord pour vendre à Arri son activité d’éclairage de spectacle Claypaky. L’entreprise sera intégrée à ARRI, acteur mondial de l’industrie cinématographique et Broadcast. Avec cet accord, ams OSRAM met en œuvre le dernier des désinvestissements prévu après l’acquisition d’OSRAM, pour se concentrer sur les domaines technologiques fondamentaux.
A gauche le Dr Matthias Erb, PDG d’ARRI et Marcus Graser, directeur général de Claypaky à droite.
Premstaetten, Autriche (20 décembre 2022) – ams OSRAM (SIX : AMS), leader mondial des solutions optiques, a annoncé aujourd’hui avoir conclu un accord définitif pour vendre Claypaky à la société allemande ARRI AG. La transaction est soumise aux conditions de clôture habituelles. Claypaky, créée en 1976 dont le siège social est situé à Seriate, en Italie, acquise par OSRAM en 2014, est reconnue comme une marque de référence mondiale sur le marché de l’éclairage professionnel de spectacle. Claypaky a renforcé son avance technologique par son offre de projecteurs basée sur les LED et les lasers, et propose une gamme innovante de lyres motorisées et de luminaires à effets.
ARRI AG, dont le siège est à Munich, en Allemagne, est un concepteur et fabricant de systèmes de caméras et d’éclairages ainsi que de solutions pour les industries du cinéma et du Broadcast, avec un réseau mondial de distribution et de services.
Dr Matthias Erb
« L’acquisition de Claypaky est un investissement stratégique à long terme dans notre activité d’éclairage « , a déclaré le Dr Matthias Erb, PDG d’ARRI. » Claypaky bénéficie d’une reconnaissance de premier ordre sur le marché de l’éclairage de spectacle tandis qu’ARRI est reconnu comme un fabricant premium dans le domaine de l’éclairage de cinéma et du Broadcast. Cette position de premier plan des deux marques montre que les deux entreprises sont idéalement assorties et qu’elles peuvent continuer à développer leurs activités respectives au sein de la société mère unifiée.»
Dr Wilhelm Nehring, EVP Business Unit Digital chez ams OSRAM a commenté : « ARRI AG est un nouveau foyer idéal pour l’équipe de Claypaky. L’empreinte mondiale d’ARRI, ses solides antécédents technologiques et sa compréhension du marché offriront une perspective à long terme très intéressante pour Claypaky et ses clients. »
Marcus Graser
« Nous sommes très heureux de rejoindre la famille ARRI. Les deux sociétés occupent une position de leader dans leur domaine, grâce à une connaissance approfondie du marché, à leur pouvoir d’innovation et à leur compréhension du client. Nous partageons tous deux un riche héritage et une passion inconditionnelle pour la technologie et l’innovation dans un secteur professionnel qui fascine des milliers de personnes dans le monde entier. En collaboration avec ARRI, nous continuerons à concrétiser notre vision : créer les meilleurs équipements et services d’éclairage et offrir des produits de référence de niveau mondial à une base de clients encore plus large », a déclaré Marcus Graser, directeur général de Claypaky.
Avec cet accord, ams OSRAM met en œuvre le dernier des désinvestissements que la société avait communiqué après l’acquisition d’OSRAM. ams OSRAM continuera à se concentrer sur l’activité de semi-conducteurs de haute technologie et sur son activité de lampes automobiles. Cette annonce représente une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la stratégie d’ams OSRAM visant à se concentrer sur les domaines technologiques essentiels et à céder les activités qui ne sont pas essentielles à la stratégie de la société.
Dans la gamme des Mac Aura qui connaît depuis 2008 un succès planétaire, Martin renouvelle le concept avec le Mac Aura XIP !
Il s’agit d’une version revisitée du Mac Aura XB (qui reste un standard au catalogue Martin), avec de nouvelles fonctionnalités, notamment en termes d’effet Aura, mais surtout, une protection aux intempéries qui lui permet d’être utilisé en extérieur sans précaution particulière (IP54).
Une petite machine pleine de malice et fort sympathique que nous avons testée dans le studio de La BS. On identifie au premier coup d’œil ce joli Mac Aura comme appartenant à la famille Martin grâce à sa silhouette familière. Un Mac Aura, un poil plus trapu, avec une base moins rikiki.
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Combinaison d’effets et de faisceaux.
Au rayon des poids et mesures…
Le XIP mesure environ 40 cm de haut sur 30 de large. Son poids est inférieur à 9 kg. Même s’il est un poil plus imposant que son petit frère XB, il est toujours dans la catégorie des petits machins qui vont pouvoir être installés dans toutes les situations les plus extravagantes…
Le dessous de l’appareil avec le boulonnage M12 au centre et les emplacements d’accroches camlock pour les omegas.
Il conserve d’ailleurs la possibilité d’accroche par un crochet central via un boulonnage M12, MAIS fort heureusement (et ceux qui se sont battus des années avec des clefs pour fixer les crochets sur les Mac Aura avec des boulons en seront ravis), il adopte aussi le système à double oméga avec verrouillage par camlock.
Physiquement, la base présente deux poignées pour attraper l’engin, et sur une de ses faces, le display ainsi que la connectique. Les connecteurs, sont tous pourvus de capots caoutchouc imperdables, ce qui est parfois un peu pénible à manipuler mais qui va par contre assurer l’étanchéité des connexions.
Le menu et ses boutons de contrôle.
On trouve une entrée / sortie d’alim en True1, une entrée sortie XLR 5 pour le DMX, deux ports RJ45 pour la mise en réseau et une USB-C permettant de mettre à jour le software.
Pour entrer dans l’exploration du menu et pour paramétrer la machine, on est dans le simple et efficace : menu blanc sur fond bleu, accessible à l’aide de 4 boutons de navigation.
La machine se pilote en DMX-512-RDM, Art-Net, sACN et détecte automatiquement le protocole du Martin P3. La tête à l’arrière est pourvue de trappes faisant office de poignées et ne dispose pas de blocage pan ou tilt. La lentille de sortie qui mesure un petit 20 cm de diamètre, se déplace d’avant en arrière par motorisation pour assurer la fonction zoom.
Vue frontale de la lentille. On distingue les filaments de l’effet Aura.
Question optique, deux systèmes émettent de la lumière (trois avec le display mais ça ne compte pas). Pour le principal, il s’agit de 7 leds RGBW de 60 W associées chacune à un collimateur via un guide de lumière qui assure le mixage de couleurs.
Entre les sources et le système de lentilles, se trouve le deuxième système lumineux : “l’Aura”. Il s’agit d’un réseau de 12 serpentins en fibre plastique qui rappellent par leur dessin le “filament” de certaines lampes à incandescence. Ils sont animés chacun par des leds RGBW de 4 W.
IP54 !
Si le Mac Aura XIP n’est pas immergeable, il a été conçu pour pouvoir être utilisé en extérieur quelles que soient les conditions météo, mais aussi pour rester dehors un certain temps sans crainte pour sa fiabilité et son intégrité technique. Chaque détail de construction a été étudié pour offrir toutes les garanties d’absence de soucis en cas de pluie. Des moulages fort complexes ont été réalisés pour créer des espaces où l’eau ne pose aucun problème. Et c’est vraiment bien fichu.
Le capteur d’humidité.
Et ça n’est pas tout. Par exemple, en fonction des infos reçues par différents capteurs, la machine est dotée d’un automatisme qui va, par moments lorsqu’elle ne joue pas, ou lorsque l’utilisateur le décide, faire basculer la tête en tilt pour vider toute cavité ayant reçu de l’eau…
Autre astuce, un capteur d’humidité situé sur le capot va déclencher l’option “séchage” automatique de la machine à intervalles réguliers par une séquence de mise en température et ventilation… Ce capteur, comme d’autres, va permettre aussi à la machine d’analyser son utilisation et de fournir des infos au besoin de maintenance éventuelle par la suite (temps d’exposition aux intempéries, etc).
Même les accessoires périphériques ont été particulièrement bien étudiés… Le flight-case des XIP est aéré, et est équipé d’un système de gouttières évacuant l’eau, et permettant de ranger les projecteurs encore trempés, ou sous une pluie battante. L’eau va s’écouler naturellement et l’humidité sera chassée. Fini, les flight-cases à ouvrir d’urgence à l’entrepôt pour éviter les moisissures et détériorations… Là, c’est prévu ! Très fort ! La volonté du fabricant a été celle de réaliser une machine capable de passer plusieurs mois dehors, et ça me semble très abouti.
Et en lumière, en effets, ça donne quoi ?
Vidéo de présentation
Comme pour le Mac Aura, le XIP propose deux systèmes en un. L’un concerne le faisceau du projecteur, tout simplement, et l’autre, son fameux effet Aura. Celui-ci, pour le coup est quand même assez éloigné de celui que l’on connaissait jusqu’ici qui consistait à rétroéclairer la lentille de sortie, avec un succès mitigé auprès des éclairagistes qui appréciaient surtout l’énergique petit faisceau wash de cette machine compacte offrant une qualité du mixage de couleurs inédite à l’époque. Ici l’effet Aura est beaucoup plus ludique, et à mon sens beaucoup plus intéressant.
Le faisceau est celui d’un wash led multisource, c’est-à-dire un faisceau plutôt flou, sans avoir non plus les caractéristiques d’une machine à lentille Fresnel. Ça ferme fort à environ 6° et ça ouvre large. Nos mesures au plus large comptent environ 45° à I/10 (intensité au centre divisée par 10).
Zoom.
Au besoin, Martin fournit avec le Mac Aura XIP un filtre frost qui se fixe en sortie par 4 vis, pour adoucir encore davantage le bord du faisceau. Bref, on est clairement dans le cas d’un wash, tel qu’il peut se présenter habituellement sur une machine de ce type, avec un joli soin apporté au faisceau.
La lentille diffusante livrée avec le XIP pour adoucir les bords du faisceau.La lentille diffusante installée.
Détail qui a son importance, chacune des 7 leds du wash peut être contrôlée indépendamment et peut donc être utilisée comme un pixel unique sous le contrôle d’un flux vidéo externe ou des effets préprogrammés (des macros) dont la machine dispose en interne avec différents paramètres d’animation (vitesses, sens de rotations, etc.)
Le faisceau me plaît bien. En faisceau serré, avec ou sans la lentille frost (bien que ce soit un peu atténué avec), on distingue sur les 50 premiers centimètres, la convergence des faisceaux des 7 lentilles principales, caractéristique des wash multisource. Ca n’est d’ailleurs pas un problème et ça n’entame en rien l’efficacité du faisceau lumineux. Le zoom ouvre ce bâton de lumière tout en augmentant classiquement le flux.
Mesures photométriques
Courbe Derating
Après avoir tracé la courbe de derating (atténuation de la lumière en fonction du temps de fonctionnement à pleine puissance), qui ne descend pas au-delà de 9 %, nous démarrons les mesures d’éclairement sur notre cible, à 5 mètres du projecteur.
Faisceau serré
Au plus serré, nous mesurons le rayon de la projection du faisceau, d’abord à I/2, (intensité au centre divisée par 2), autrement dit, partant de la valeur d’éclairement au centre, nous la divisons par deux pour aller chercher au luxmètre dans les 4 directions où se situe la valeur obtenue sur les axes de notre cible. Nous faisons la moyenne des rayons pour calculer l’angle qui pour le MAC Aura XIP est égal à 6,7°. C’est dans cette zone que le projecteur délivre le maximum d’énergie.
Nous renouvelons l’opération, cette fois à I/10 selon la même méthode et obtenons un angle de 9°. Au plus serré, l’éclairement au centre atteint 14 840 lux au centre à 5 mètres après derating et 16 340 lux à froid. Le flux total est de 4 435 lumens après derating et 4 890 lumens à froid.
Faisceau 20°
Projecteur réglé pour un angle de 20° à 1/10, l’éclairement au centre devient 4 760 lux (5 240 à froid) et le flux passe à 4 980 lumens (5 490 lm à froid).
Faisceau large
Au plus large, nous mesurons un angle à I/10 de 46°, l’éclairement au centre descend à 790 lux (870 lux à froid) et le flux grimpe encore à 5 380 lumens (5 930 lm à froid).
Ce projecteur est réellement silencieux. Allumé, il n’émet aucun son permettant de distinguer au sonomètre son niveau de bruit de celui de la pièce vide. Seul le mouvement du zoom, apporte 2 dB d’écart avec le bruit ambiant. Les performances sont identiques à celles du Mac Aura XB.
Le dimmer
Courbe de dimmer en mode Square Low de 0 à 10 %.Courbe de dimmer en mode Square Low de 0 à 100 %.
Le dimmer est nickel. La courbe en mode “Square-Law” est particulièrement lisse. Il est à noter que dans les fonctions activables à distance via le canal de contrôle, se trouve une émulation tungstène qui assurera, aussi bien au faisceau principal qu’à l’effet Aura, une gradation et une inertie comparables à celles d’un filament de lampe halogène.
Le souci du wash multisource, c’est souvent la propreté du faisceau. Les “galettes” particulièrement celles associées à un ensemble de lentilles d’un bloc, surtout si elles sont blanches, “brillent” assez pour générer de la lumière parasite autour du faisceau principal. Et là, effectivement, on n’y échappe pas. La lumière émise est sujette à dispersion (réflexion) indésirable et va former une sorte de halo autour du faisceau.
C’est plus ou moins inévitable avec cette technologie. Et l’adjonction du filtre diffuseur optionnel n’y changera rien. Par contre, je dois dire très honnêtement que Martin gère suffisamment bien ce phénomène qui ne pose pas de problème majeur à l’utilisation du XIP dans la plupart des situations en concert ou en évènementiel.
Blancs, couleurs ?
Pour ce qui est de la gestion des blancs, notre XIP est armé pour bien des terrains. calibré de base en blanc à 6000 K, il dispose d’un canal émulant les températures de couleur de 1000 K quasiment rouge-orangé (non mesurable par notre spectromètre) jusqu’au blanc bleuté glacé de 16 000 K !
Blanc variable.
Un canal Green / magenta va offrir la possibilité d’agir sur les verts et roses qui pourront ainsi être ajustés selon les besoins de captations éventuelles ou des prises de vues. Le canal en question permettra d’aller d’un petit verdâtre jusqu’à un rosé sévère. Ajustement à discrétion… L’indice de rendu des couleurs (CRI) se situe de 70 à 80 selon le blanc sélectionné. Il descend même plus bas si on simule le tungstène dans des teintes très chaudes. A 3200 K nous mesurons un CRI de 44. A savoir…
Question couleurs, le XIP est très en forme. Les teintes sont vraiment très belles et ce dans toutes les couleurs possibles et imaginables. Seuls les congos profonds sont difficiles à obtenir, comme sur la plupart des projecteurs à LED…
Les couleurs CMY.Variations de couleurs
L’effet Aura du XIP…
L’effet Aura ici ne se contente donc plus d’une simple illumination de la lentille de sortie… Bien que l’on puisse toujours le faire (notamment en faisceau serré), on bénéficie d’un ensemble de 12 filaments de lumière, gérés tout comme le faisceau (en RGB, CTC, green-Mag strobe / dimmer) et qui vont offrir un visuel très sympa et malléable pour transformer l’aspect de l’appareil et faire une vraie déco animée.
Effets Aura sur du blanc froid.
C’est très chouette pour faire des fonds de champ en captation par exemple, et ouvrir l’utilisation de ce dispositif à des effets scéniques qui pourront être très typés mais très spectaculaires. Le fractionnement des différents morceaux de filaments peut être très doux ou peut extrêmement dynamique. Avec un certain nombre de machines, on peut parfaitement envisager de vrais effets, juste avec “l’Aura”. C’est clairement, comme d’autres machines, un engin qui sera identifiable par le design très affirmé de cet effet tout à fait unique.
Effets Aura colorés.
Les dimensions (une vingtaine de centimètres de diamètre, je le rappelle) de ce projecteur sont parfaites pour éviter le trop gros et monumental, tout en offrant un visuel qui existe facilement. Les différents modes de pilotages du Mac Aura XIP donneront différentes occasions de créer des effets sur mesure en utilisant chaque filament comme une source contrôlable en RGB. Vous pourrez aussi avoir accès à différentes macros internes pour générer des patterns nombreux et sympathiques, et aux réglages de vitesse pour animer la tête de vos petits XIP. Le mixage entre le faisceau principal et l’effet Aura peut donner lui aussi des résultats saisissants. Il y a pas mal de temps à passer avec ces jolis joujoux pour trouver toutes les combinaisons intéressantes possibles et en tirer des choses vraiment chouettes.
A noter : le mode de contrôle le plus réduit, nommé “Compact” fait fi de l’effet Aura. Donc si vous ne souhaitez pas l’utiliser, vous disposez d’un excellent petit wash à 20 canaux et basta.
Construction
Démontage du dessous de l’appareil avec moulages de pièces alu anti-ruissellement.
Techniquement, tout a été étudié pour pouvoir supporter les attaques de l’eau. Soit par des calfeutrages drastiques, soit par des insensibilités à l’infiltration d’eau. Le démontage du Mac Aura XIP impose un passage à travers les différents compartiments. Les pièces moulées au design anti-ruissellement sont de rigueur partout. La plaque d’aluminium qui constitue le fond avec les fixations d’omégas est, elle aussi, évidemment étanche.
Toute la partie alimentation et électronique est calfeutrée selon ce principe. Pour démonter, il faut dévisser de la vis torx partout. Sur la tête, la ventilation arrière assurant le refroidissement du radiateur des leds, peut parfaitement travailler sous la pluie. L’ensemble est tout simplement étanche…
Le reste est assez classique : un circuit recevant les leds d’éclairage, chacune associée à son guide de lumière qui traverse le circuit accueillant les serpentins de “l’Aura” pour venir se présenter aux collimateurs moulés dans la lentille de sortie qui ne forme qu’un seul bloc entraîné par le mécanisme de zoom. Un soufflet circulaire assure l’étanchéité.
Le circuit des leds principales et leur guide de lumière.La platine de l’effet Aura. On distingue les “filaments”, et les 7 guides de lumière des leds principales traversent le circuit.Construction mécanique, le bras de la motorisation Tilt.
L’intérieur des bras est tout à fait classique, avec la motorisation qui en occupe une bonne place, avec un côté où on peut y voir la courroie du tilt, qui circule sur une poulie installée autour de l’axe.
Conclusion
Le Mac Aura XIP vient faire sa place dans la gamme Martin, offrant une nouvelle machine wash qui présente de sérieux atouts, à commencer par une conception IP54 des plus convaincantes. La qualité de sa réalisation et le soin apporté à son développement, aboutissent à des solutions pratiques et intelligentes de fonctionnement et d’opérationnel, en allant jusqu’au bout du concept. L’effet Aura, plus que réussi, a une réelle utilité, ce qui constitue une grosse différence. Le XIP Aura probablement très vite les honneurs de nombreux éclairagistes et directeurs photo, qui trouveront en lui la petite machine idéale dans bien des cas.
LD Systems présente sa nouvelle série Dave G4X. Dix ans après la sortie du Dave G3, le Dave G4X propose un nouveau standard dans le domaine des systèmes de sonorisation actifs 2.1 pour DJ, concert live, artiste solo ou évènementiel. La gamme est disponible en quatre tailles et classes de performances allant du Dave 10 G4X, particulièrement compact, au Dave 18 G4X, avec son puissant caisson de basses de 18 pouces.
Dave chez LD Systems, est une référence synonyme de systèmes de sonorisation actifs 2.1 ayant pour caractéristiques un niveau de pression acoustique élevé au regard des dimensions compactes et des fonctionnalités sophistiquées. Avec la série Dave G4X, LD Systems fait sa révolution. Les modèles disponibles sont le Dave 10 G4X (2 satellites double 4″ + subwoofer 10″, 680 W), le Dave 12 G4X (2 satellites 6,5″ + subwoofer 12″, 1 460 W), le Dave 15 G4X (2 satellites 8″ + subwoofer 15″, 2 060 W) et le Dave 18 G4X (2 satellites 8″ + subwoofer 18″, 4 000 W).
Toutes la série Dave G4X dispose d’une table de mixage intégrée à 6 canaux avec des options d’entrée couvrant un large panel de configurations : microphones, instruments, signaux de niveau ligne et lecteurs auxiliaires avec ou sans fil, grâce au Bluetooth intégré pour un streaming facile via un smartphone ou une tablette. Les deux premiers canaux de la table de mixage sont conçus comme des barrettes de canaux, permettant la connexion optionnelle d’un microphone, d’un instrument à haute impédance guitare et/ou basse par exemple, et de sources de niveau ligne.
Les entrées ligne stéréo 3 + 4 sont adaptées aux claviers, synthétiseurs, boîtes à rythmes ou kits de batterie électronique. L’entrée numérique SPDIF stéréo et la connectivité Bluetooth permettent plus de polyvalence. Ainsi, l’installation peut être étendue avec un lecteur multimédia, un ordinateur ou un smartphone pour lire des pistes d’accompagnement, des effets sonores, de la musique d’entracte, ou pour utiliser le Dave G4X comme système karaoké.
En plus des fonctionnalités améliorées, LD Systems a complètement repensé et re-développé la série Dave G4X. Cela profite non seulement aux instruments et à la musique, mais aussi à l’intelligibilité de la parole lorsque la sonorisation est utilisée pour des conférence. Les concepts acoustiques comprennent de nouveaux haut-parleurs à compression et des guides d’ondes pour une dispersion homogène et directionnelle, ainsi que des filtres FIR et une technologie DSP de pointe pour un son transparent et sans coloration. En outre, le subwoofer a été équipé d’une bobine mobile plus grande et d’un système bass reflex optimisé pour réduire au maximum le bruit de ventilation.
La série Dave G4X offre des systèmes compacts et polyvalents destinés à être utilisés sur la route. La robustesse de leurs boîtiers (avec revêtement en polyurée) permet de les utiliser dans tout type de configuration. Enfin, les présets sélectionnables pour différents modes permettent une utilisation stéréo classique ou une configuration avec deux satellites rapprochés sur un support en T au-dessus du subwoofer. Ce préréglage assure le regroupement sans interférence de deux satellites grâce à une division M/S spéciale et la reproduction du signal stéréo plus directive.
LD Systems a pensé à tous les besoins en matière d’accessoires : housses sur mesure, planche de transport à roulettes et support en T.
Les trois plus grands modèles de la série, Dave 12 G4X, 15 G4X et 18 G4X sont déjà disponibles. Le modèle DAVE 10 G4X le sera début 2023.
Emily Resort est un complexe haut de gamme offrant un large choix de loisirs, mais aussi un hôtel de 166 chambres, un espace bien-être et spa, un centre médical et des pistes de ski toutes saisons. Situé à proximité du centre historique de Lviv et offrant une vue pittoresque sur le lac de Vynnykivs’ke, l’Emily Event Hall est le fleuron de la vaste gamme de services proposés par le complexe.
Le système de l’Emily Event Hall comprend des gauche / droite de six K3 par côté, avec six subs KS28 placés sous la scène. Deux lignes de deux A10 Focus et une A10 Wide par côté assurent les délais en fond de salle.
Il s’agit de la plus grande salle de concert de l’ouest de l’Ukraine, dotée d’un système de mapping 3D le plus complexe du pays, tissé dans le mur intérieur ondulé de la salle, ainsi que du premier système audio L-Acoustics K3 du pays, installé par le distributeur officiel de L-Acoustics pour l’Ukraine et la Moldavie, RealMusic.
L’espace de 1 500 m² dispose de tout ce qui est nécessaire pour accueillir des événements de classe internationale, notamment une grande scène avec des équipements de sonorisation et d’éclairage de pointe, des coulisses bien organisée, un bar, des installations de restauration et un vaste mur vidéo interactif.
Lorsque K3, le plus petit système de source linéaire full range de L-Acoustics, est devenu disponible, Emily Event Hall a été la première salle en Ukraine à l’acheter puisqu’il qui répondait parfaitement à l’exigence de fournir un son puissant pour des événements de taille moyenne.
Expliquant leur démarche, Denys Rynskyi, responsable du projet Emily Event Hall, affirme que leur approche était réfléchie et responsable dès le départ. « Nous avons pris en compte de nombreux riders, consulté les ingénieurs du son des artistes et étudié les données de certaines des meilleures salles de concert du monde. Après ces recherches approfondies, nous n’avions aucun doute sur le meilleur système pour notre salle – ce devait être L-Acoustics ! »
Volodymyr Golovan
« Il s’agit véritablement d’un projet marquant pour l’Ukraine, qui sera très difficile à égaler en termes de niveau d’équipement », déclare Volodymyr Golovan, chef du département pro-audio et intégrations de systèmes chez RealMusic. L’exigence principale du client était très claire et pourtant difficile à satisfaire : « La salle de spectacle Emily doit être équipée du système de sonorisation le plus performant et le plus accepté de tous du marché », poursuit Volodymyr. Après avoir examiné différentes solutions de L-Acoustics, son équipe a recommandé le K3 en raison de sa taille compacte et de sa polyvalence. « Le nouveau K3 répondait parfaitement aux exigences du client ».
Une des lignes de K3. Les trois boîtes du haut sont réglées à 70° tandis que celles du bas sont complètement ouvertes à 110°.
Le design final comprend des lignes gauche et droite de six K3 par côté. À l’aide de Soundvision, l’équipe d’intégration de RealMusic a réglé l’angle horizontal des trois enceintes K3 supérieures à 70° avec Panflex, ce qui a permis de réduire les réflexions inutiles sur les murs latéraux et d’augmenter la capacité de longue portée des lignes. Les trois enceintes inférieures K3 sont réglées à 110°, ce qui permet une couverture plus large du centre de la salle. Deux A15 Wide, également réglées à 110°, sont en accroche centrale avec six subs KS28 assurant une reproduction solide des basses fréquences.
Un gauche/droite composé de deux A10 Focus et d’un A10 Wide par côté redonne une pointe de clarté au lointain. L’ensemble du système est alimenté par quatre LA12X et un contrôleur amplifié LA4X, un processeur P1 est chargé de la gestion des enceintes, et un LS10 est utilisé comme commutateur AVB.
Pavlo Mineiev, un designer de système certifié L-Acoustics chez RealMusic, fait écho aux pensées de Golovan sur l’adéquation du K3 pour la salle : « Le K3 est la meilleure solution pour le Emily Event Hall. Le système est incroyablement polyvalent et peut s’adapter à tout, des expositions d’art aux conférences, présentations et événements musicaux en live. »
M. Mineiev ajoute que, contrairement aux solutions concurrentes, K3 est construit à partir de transducteurs de deux 12” pour les basses fréquences et d’un puissant moteur 4” pour le haut, de sorte qu’il s’agit d’une véritable ligne source avec la signature sonore mondialement reconnue des produits phares K1 et K2.
« Pour un lieu de prestige comme l’Emily Resort, il était très important de disposer d’un système hautement flexible et fiable, offrant une redondance », conclut-il. « Le processeur matriciel et la plate-forme de mesure M1 permettent d’utiliser simultanément jusqu’à trois consoles de mixage accueillies, et les liaisons via AVB avec redondance analogique totale garantissent un fonctionnement fluide et sans interruption ». Suite à l’installation, plus tôt cette année, l’équipe RealMusic et l’équipe technique d’Emily Event Hall sont toutes deux ravies du système et ont hâte de dévoiler pleinement la puissance du son L-Acoustics aux visiteurs ! »
Depuis février 2022, Emily Resort est resté ouvert. Dès le début de l’invasion russe, il a accueilli des réfugiés et apporté son soutien aux personnes dans le besoin. Emily Event Hall accueille des concerts de charité et aide à collecter des fonds pour soutenir l’effort ukrainien.