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Volero Wave, une chorégraphie de faisceaux signée Claypaky

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Le Volero Wave dans son ensemble, ici monté sur la base rotative asservie Panify.

Célèbre pour ses innovations, Claypaky renoue avec la tradition en imaginant un appareil multifaisceaux inédit, profitant de nouvelles optiques pour concentrer le faisceau. Il en résulte un projecteur insolite pouvant générer une vague d’effets originaux.
Il est ici présenté par Marc Biget, assistant commercial chez Dimatec, distributeur de Claypaky en France.



Le Volero GR8 Wave se compose de 8 sources led RGBW de 40 W, chacune indépendante en TILT sur 220°. Le système optique utilisant un tout nouveau miroir concave à l’allure de mini-projecteur de DCA, rend chaque module très compact, mais capable de créer un faisceau typé Beam dont l’ouverture native est de 2,9°.

Une vague de faisceaux savamment orchestrés par les 8 modules mobiles en TILT.

Embarquant le système Advanced Layers Management comme le K25, il sera aisé de créer, mélanger, ou séparer les effets de couleurs via l’utilisation de plusieurs “couches” superposables. Bien que ce nouveau venu de la gamme Volero s’apparente à un projecteur à effets, il est doté de toutes les fonctions justifiant d’une utilisation pro.

Il dispose de la gestion de la température de couleur, variable de 2500 a 8000K, un dimmer en 24 bits, un contrôle en DMX (RDM), Artnet et sACN (entre 23 et 32 canaux selon le mode sélectionné). Il se voit doté d’une entrée mais aussi d’une sortie RJ45, tout comme le connecteur d »alimentation True1 secondé par sa recopie.

Notons que l’appareil est évidemment compatible avec le système Claypaky CloudIO. Côté mensurations, 1 mètre de long par 32 cm de haut, pour 20,8 kg sur la balance. Le projecteur dispose d’ores et déjà d’accessoires dont plusieurs kits de lentilles frostées modifiant l’ouverture du faisceau.


Vue rapprochée du système optique, la led se cache derrière le capuchon central, éclairant ainsi un unique miroir concave.

Ajoutez à tout ça un axe de rotation PANoramique supplémentaire, comme le modèle qui nous est présenté, via la base asservie Panify (toujours de chez Claypaky) et vous obtiendrez une combinaison de faisceaux potentiellement délirants !
Le Volero Wave est annoncé au prix de 9 300 € HT.

Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site du constructeur Claypaky (www.claypaky.it) ou sur le site de Dimatec (www.dimatec.net), distributeur de la marque.

Du nouveau chez Audio-Technica et Optimal Audio

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Des nouveautés chez Audio-Technica avec la dalle de micro plafond pour salles de réunion ATND1061, le système de retours HF Série 3000 IEM et le mixeur matrice automatique ATDM-1012. Chez Optimal Audio apparaissent les enceintes Cuboid en version haute et basse impédance référencées 3TX et 5TX.

Audio-Technica

Audio-Technica propose sa dalle micro plafond ATND1061. Équipée de 32 cellules de captation numérique, ce nombre lui permet de repiquer des voix de façon optimale et directive grâce à l’exploitation de plusieurs cellules à la fois.
Une fois détectée une personne dans une zone, le système va serrer son faisceau pour limiter les sons parasites et ensuite la suivre. Il est possible de repiquer simultanément jusqu’à 6 personnes dans une salle qui peut atteindre 80 m².

Le ATND1061 et ses 32 cellules.

La hauteur préconisée pour la dalle est de 3,15 m. Deux versions existent, en Dante et prochainement au protocole LK propre à Audio-Technica.
Celle en Dante fournit les 6 flux pour une exploitation dans un mélangeur externe et dispose d’algorithmes pour discriminer la voix des bruits, un autre pour gommer les échos et peut fournir à un système de caméras les angles nécessaires pour effectuer la captation en direct.
Il est bien entendu possible de travailler en multi-caméra, le système délivrant l’info afin qu’une IA active celle qui est la mieux placée vis-à-vis de la personne s’exprimant. La dalle est alimentée en PoE et il est possible de cascader jusqu’à 20 unités.

Cette dalle de plafond peut aussi fournir des signaux analogiques ce qui peut être utile en cas de pré équipement d’une salle en lieu et place des micros de table. La faible taille et épaisseur de l’ATND1061 rendent ce système idéal pour équiper ou rafraichir des salles et un ensemble d’accessoires facilitent son déploiement encastré, en saillie ou suspendu.


Très récente aussi, la Série 3000 IEM est destinée à émettre vers des récepteurs pocket en diversité et des in-ears et remplace la série M3 qui a été arrêtée. Deux puissances d’émission sont possibles, 10 et 50 mW avec une bande UHF de 138 MHz.
En plus d’une face avant avec un grand écran OLED, l’émetteur dispose d’un port réseau afin de permettre le contrôle à distance via Wireless Manager, le logiciel propriétaire de la marque qui gère tous les systèmes connectés et HF d’Audio-Technica.

L’émetteur, le pack et les écouteurs de la Série 3000 IEM.

Gros avantage de la Série 3000 IEM, elle est totalement compatible avec la Série 3000 micro ce qui permet, par exemple d’émettre avec un micro et, en se calant sur la même fréquence, de capter avec des packs récepteurs pour, par exemple, un audio guidage pour les musées.
Inversement et en mode 3000 Link, un signal émis par le 3000 IEM pourra être capté par le récepteur Série 3000 ce qui crée d’office une liaison sans fil de qualité entre deux points distants. La série 3000 IEM enfin est livrée avec des écouteurs in-ears ATH-E40


Autre nouveauté avec l’ATDM-1012, un Smart Mixer numérique tenant en 1U 19”. Il s’agit d’un mélangeur matriciel automatique avec 14 entrées et 10 bus qui offre 10 ports micro/ligne, une paire d’entrées stéréo, des entrées et sortie via USB le tout aboutissant à huit sorties symétrique et deux stéréo asymétriques.

l’ATDM-1012. Un petit U pour un nombre important de voies et de possibilités de matriçage.

Une nouvelle version, l’ATDM-1012DAN ajoute dix entrées et sorties numériques au format propriétaire AT-Link ou, comme le suggère le nom, en Dante. Gros avantage, des prises réseau permettent l’utilisation de petites platines de commande déportées orientées utilisateur et très simples, avec deux boutons programmables et un codeur rotatif.

Le ATCP-W02S, une commande plus facile à employer que ne l’est son nom à mémoriser !

Chaque canal d’entrée de la matrice est équipé d’un inverseur de phase, d’un coupe-bas et d’un égaliseur paramétrique 4 bandes, qui peuvent être assignés à n’importe quel des 12 avec un volume individuel via la matrice. Les fonctions de mixage offrent 4 groupes qui peuvent être à gain constant ou automatique via des gates.

De plus, 10 processeurs d’annulation d’écho acoustique (AEC), 10 compresseurs/déesseurs et huit suppresseurs d’accrochage peuvent être assignés librement à n’importe quel canal d’entrée ou de sortie afin de garantir des performances audios optimales.

La puissance de cette matrice est déjà très importante mais peut être décuplée en cascadant jusqu’à huit unités. La prise en main et/ou la programmation s’effectuent avec le logiciel Web Remote Manager.


Optimal Audio

La 3TX surplombée par la 5TX. Toutes deux disposent d’ébénisteries en composite, le multiplis est réservé aux modèles 8 à 15.

Deux nouvelles enceintes passives arrivent dans la gamme Cuboid chez Optimal Audio. Plus que des nouveautés il s’agit des versions en 3 et 5 pouces mais référencées TX puisque disposant d’un transformateur leur permettant de fonctionner en haute ou basse impédance.

Comme pour le reste de la gamme, deux couleurs sont disponibles, le noir et le blanc et un cache optionnel est prévu pour protéger de l’eau la dalle de connexion Euroblock et atteindre la classification IP54.
Comme le reste de la gamme, les 3TX et 5TX sont fournies par paires avec leur bras articulé de fixation, les élingues de sécurité et même les vis.

Raccordées aux matrices amplifiées Zone comme la 4P, ces deux enceintes bénéficient de presets par modèle garantissant le meilleur rendu et de limiteurs protégeant les transducteurs.


Le Zone 4P avec DSP, ampli et pilotage par la web app de la marque.

Pour plus d’informations, cliquez sur ces liens :

audio-technica.com/fr-fr/atnd1061
audio-technica.com/fr-fr/3000-series-iem
audio-technica.com/fr-fr/commercial-audio/more/mixers/atdm-1012
optimal-audio.co.uk/products/loudspeakers/cuboid/

Portman dévoile le S-Tribe et rétrofite toute sa gamme en full led

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Dernière création de luminaire de Portman 100 % led, le S-Tribe, se distingue par des motifs tribaux. La gamme P utilisant jusqu’alors la traditionnelle lampe “crayon” 230 W s’offre, elle aussi, un lifting à leds, comme l’explique Alain Lantelme, directeur général adjoint d’Axente.



Terminé l’halogène chez Portman, la lampe quartz R7S de 230 W laisse désormais la place à une source led spécialement conçue pour remplacer et simuler l’halogène. Visuellement la ressemblance est troublante, la gradation, la colorimétrie, la puissance, l’inertie… L’imitation est réussie !
Le détail a même été poussé jusqu’à la forme de l’enveloppe de la source, qui ainsi recrée les irrégularités du filament d’une lampe crayon, dues aux supports circulaires de ce même filament.

Le nouveau module linéaire S-Tribe Portman. © Portman

Le tout nouveau S-Tribe adopte un format de type linéaire. Sur quasiment 1,2 m nous retrouvons 5 modules led blanc chaud avec au centre de chacun la fameuse R7S led nouvelle version devant son réflecteur martelé, modules qui côtoient 10 petits segments (stripes) RGBW eux aussi leds.

L’une des nombreuses combinaisons du S-Tribe. © Portman

Ce nouvel appareil dispose des mêmes possibilités d’accroche et d’assemblage que les autres produits, avec une consommation électrique totale qui descend à 280 W (environ 5 fois moins qu’un équivalent en halogène).
Côté pilotage, le S-Tribe propose 6 modes DMX (de 12 à 97 canaux). Il peut également être doté d’un récepteur optionnel dédié au DMX sans fil. Notons aussi son poids plume, seulement 8 kg ! Le S-Tribe est conseillé au prix de 2 640 € HT.

Autre nouveauté, la désormais célèbre série P, comprenant le P1, le P2 ainsi que le P3 s’offre une cure de jouvence, troquant la lampe halogène par la même source led blanc chaud que le S-Tribe. Leur commercialisation devrait débuter tout prochainement.

Plus d’informations sur le site le site d’Axente, distributeur de la gamme et sur le site Portman

L’interface modulaire MIS de Klotz en 12 canaux

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Le système d’interface modulaire MIS de KLOTZ AIS est utilisé avec succès sur le marché depuis de nombreuses années. La base de construction du MIS est constituée par les robustes cadres modulaires 19”. Sur une largeur de 19” (84 UD = Unité de Division), différents modules MIS 2 U peuvent être montés à volonté, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière.

Une vue imprenable sur les transfos Klotz & Lundah.

À la demande de nos clients du secteur du théâtre et de l’événementiel, nous avons maintenant ajouté deux caractéristiques pratiques à notre système d’interface modulaire.

Nos nouveaux boîtiers d’une profondeur de 350mm offrent dès à présent la possibilité de monter les modules de transfo split de haute qualité de KLOTZ & LUNDAHL également au centre. Cela facilite le câblage interne et permet en outre d’économiser de la place sur la face avant et à l’arrière du boîtier. Ainsi, la hauteur totale du système peut être réduite, ce qui signifie plus d’espace libre dans le rack.


Les deux interfaces modulaires, en dessous le 16 canaux et au-dessus, le tout nouveau 12 canaux.

En plus de la grille établie de 16 canaux pour les connecteurs XLR (module de 4x 21 UD), il est désormais possible de réaliser une trame de 12 canaux (module de 3x 28 UD). Ainsi, chaque connecteur XLR dispose de plus de place pour la manipulation et le marquage.
Rapide, flexible et facile à utiliser, un avantage certain, surtout pour les câblages professionnels sur scène.

Pour tout savoir sur le MIS

 

GLP éclaire Asaf Avidan à l’Odeon d’Herodes Atticus

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L’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste israélien Asaf Avidan a récemment clôturé sa tournée album Anagnorisis d’Asaf Avidan par un concert au théâtre antique de l’Odéon d’Herodes Atticus, situé au pied de l’Acropole d’Athènes.

Son éclairagiste, Felix Seidel, ayant conçu le design de toute la tournée, a adapté son kit en ajoutant 27 x GLP Impression X4 Bar pour ce show final.

 » Les spectacles d’Asaf Avidan sont toujours très riches en émotions « , explique Félix Seidel. « Il travaille beaucoup et peut évoquer des ambiances très différentes que j’essaie de mettre en valeur avec la lumière.
C’est pourquoi j’utilise souvent des tableaux fixes ou de simples mises en lumière, utilisant des couleurs intenses avec des transitions subtiles mais efficaces. Je décrirais ce dernier spectacle comme minimaliste, mais caractérisé par une beauté surprenante. »

Le design a bénéficié d‘un certain nombre d’ajustements nécessaires pour ce concert final. Le backdrop prévu pour la scénographie de la tournée a été mis de côté au profit de l’environnement antique apporté par l’amphithéatre.

« Cependant, comme il nous manquait quelques point d‘accroche pour installer une ligne de projecteurs au-dessus de la scène, j’ai imaginé des échelles équipées de six spots afin de bénéficier d’éclairages latéraux », poursuit Félix.
« Les 27 Impression X4 Bar 20 ont également été spécifiées en ajout au kit de base. J’ai parlé à Asaf de l’idée de mimer des « rideaux » de lumière qui s’ouvriraient, se fermeraient et se déplaceraient pendant le show. Il a adoré l’idée, allant même jusqu‘à interagir avec ces effets.

« La X4 Bar est un produit qui a fait ses preuves, et depuis longtemps une référence dans le domaine. Ce projecteur est apprécié et utilisé de manière approfondie par de nombreux éclairagistes.

Par ailleurs, ses couleurs, sa plage de zoom et son rendement permettent de faire sensation sans effort et ce même en plein air comme ici. »

Les Impression X4 Bar ont été positionnées au sol pour éclairer les musiciens et formaient également une ligne continue installée derrière les contremarches. « De cette manière, en plus des effets déjà mentionnés, j’ai pu créer un très bel éclairage au sol, qui donnaient l’impression que les musiciens se tenaient littéralement sur une ‘mer de lumière’. Cela complétait merveilleusement certains titre et donnait lieu à de superbes tableaux », précise-t-il.


« Les spectacles d’Asaf sont toujours émouvants, riches en émotions et très impressionnants. Son groupe et lui interagissent beaucoup sur scène, ce qui crée une atmosphère particulièrement intime », conclut-il.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de GLP

 

NEXO gagnant à l’Hippodrome de Deauville

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Grâce aux spécialistes français de l’audiovisuel Manganelli, un autre hippodrome français a installé un système de sonorisation NEXO, cette fois au célèbre Hippodrome Deauville-La-Touques situé à Deauville en Normandie.

Les ensembles de P8 et P10 accolés par deux sous le toit.

Le système conçu à l’aide du logiciel de configuration et de prédiction NS-1 de NEXO est composé de 10 enceintes P8 couvrant les tribunes et d’un nombre similaire de P10 plus grandes couvrant les zones gazonnées devant les tribunes jusqu’au bord de la piste.

Les boîtes et les fixations sont recouvertes d’une peinture personnalisée assortie à la face inférieure du toit, ce qui permet au système de s’intégrer parfaitement au design du site.


François Gazagnes

« Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous avons choisi la série P+ de NEXO pour Deauville », rapporte François Gazagnes, PDG de Manganelli. « Tout d’abord, nous avions besoin d’une enceinte conforme à la norme IP54, capable de résister aux intempéries dans un lieu côtier exposé.
Ensuite, la directivité variable du pavillon nous a donné la couverture HF de 100° X 100° dont nous avions besoin pour les gradins et de 110° X 60° pour la piste.
Enfin, les boîtes se sont parfaitement intégrées au style des gradins et ont été très faciles à installer, grâce à la qualité et à la polyvalence du matériel de montage. »



« Au final, nous avons obtenu une couverture optimale et uniforme sur la zone de couverture grâce à la puissance, la réponse en fréquence et la directivité des enceintes de la série P+, ainsi qu’à une excellente intelligibilité. »

Thierry Migeon

Au nom de France Galop, la direction opérationnelle des courses, Thierry Migeon, chef du bureau d’études techniques, déclare : « Je profite de l’occasion pour féliciter les équipes de Manganelli et NEXO pour la qualité du travail et du son. Nous sommes vraiment satisfaits du résultat. »


Pour plus d’infos sur les solutions AV de Manganelli, visitez le site Manganelli

Pour plus d’informations sur la série P de Nexo, visitez le site Nexo

 

ETC lance Halcyon, une gamme de profiles grosse puissance

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ETC lance une nouvelle gamme de trois projecteurs signés High End, utilisant une source led dont la puissance s’étage de 430 W à 1 200 W selon le modèle. Ils intègrent tous un module de couteaux motorisés et de superbes gobos taillés pour la scène.
Désireux s’implanter sur les scènes de concerts live, ETC dévoile trois nouveaux projecteurs type profile, partageant la même architecture, la même qualité de fabrication et de finition.
Ils sont ici décrits par Eric Leroy, coordinateur de projets chez ETC France.



Parmi les très nombreux points communs entre les trois projecteurs, les gobos, tout spécialement dessinés pour cette série dans l’optique d’être à la fois précis et efficaces, que ce soit en projection pour certains ou en volumétrique pour d’autres.

Le plus gros modèle de la gamme, le Platinum et ses 1 200 W de leds bien équipé pour la manutention avec ses deux poignées rétractables intégrées aux bras.

La série Halcyon reçoit une trichromie CMY+CTO très travaillée, un frost progressif qui l’est tout autant, du plus bel effet. Elle est aussi dotée d’un module de couteaux pilotables en positionnement et en rotation, tout comme la roue d’animation dont l’orientation est modifiable.
Tous sont aussi dotés des fonctions plus traditionnelles à ce type d’appareils à comme une roue de couleurs, un iris, deux prismes rotatifs à 4 facettes linéaire ou 5 facettes en étoile.

Le zoom, de très large amplitude, varie de 6° à 64° pour le plus gros modèle et de 6 à 57° pour le premier projecteur de la gamme. Ce « petit » modèle, Halcyon Gold, intègre une source led de 430 W, la version intermédiaire, Titanium dispose de 600 W de puissance lumineuse, quant au Platinum, il dépasse le kW avec un moteur led de 1 200 W.


L’Halcyon Titanium au design sobre et efficace

Chaque appareil peut recevoir au choix lors de la commande une source qui privilégiera la fidélité pour un IRC élevé de 93 (TLCI 94), ou une matrice qui privilégie la puissance (IRC 73).
Les flux atteignent respectivement 31 000 pour le Gold, 40,000 lm pour le Titanium et un record de 70 000 lumens pour le Platinum avec ce choix de source.

Les projecteurs, par défaut très silencieux, seront autant à leur aise en théâtre ou opéra que sur une scène de musiques actuelles.
Le Titanium dispose d’ailleurs de deux modes de fonctionnement pour réduire au maximum le bruit de l’appareil.
ETC nous propose donc une gamme dotée d’une grande polyvalence que l’on a hâte de voir en action !

Les tarifs de ces nouveaux projecteurs s’échelonnent respectivement entre 10 000 et 14 500 € HT prix conseillés de l’Halcyon Gold et du Platinum.

Plus d’informations sur le site d’ETC

Les nouveaux enrouleurs AES & DMX Klotz

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KLOTZ AIS livre dès à présent deux nouveaux enrouleurs de câbles numériques équipés de connecteurs Neutrik® XLR 3p. et 5p. de haute qualité avec capuchons de protection. Pour le câble numérique, KLOTZ utilise le nouveau câble de données faible perte (low loss) OT234YS avec une section de conducteur de 0,34 mm² (AWG 22/7).

Ce câble robuste et pourtant très flexible dispose d’une atténuation de signal particulièrement faible, notamment grâce à la section généreuse des conducteurs et à la faible capacité. Il est donc adapté aux très longues distances et transmet sans problème et de manière stable les signaux numériques tels que AES/EBU et DMX, ainsi que les signaux analogiques micro et de ligne audio. Deux blindages protègent des bruits parasites. D’une part, la feuille AL-PET et d’autre part, une tresse de cuivre très dense avec une densité de 85%.

La gaine en PVC robuste d’un diamètre extérieur de 6,7 mm est adaptée à une plage de températures de -20°C à +70°C et confère au câble une flexibilité agréable malgré la section massive du conducteur et le double blindage. Avec un rayon de courbure minimal de seulement 40 mm, l’OT234YS est idéal pour les enrouleurs de câbles.

Les enrouleurs de câble AES3N4YSD et DMX5N4YSD sont en plastique résistant à la rupture et sont équipés d’un frein de blocage. Au niveau du noyau d’enroulement extérieur, l’extrémité du câble est disponible de manière flexible sur une longueur de 2 mètres.
Les deux extrémités de câble sont en outre munies de gaines thermorétractables transparentes pour un marquage individuel. Les enrouleurs de câble sont disponibles dans des longueurs de 50m à 200m – bien sûr, comme toujours « Made in Germany » avec le sextuple contrôle de qualité KLOTZ selon ISO 9001:2015.

Pour plus d’infos sur le site Klotz

 

Lionel Capouillez et Stromae : De la Scène au Studio (Part 2)

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Lionel Capouillez mixe depuis le début l’intégralité des productions de Stromae. Dans notre précédent article “du Studio à la Scène”, Lionel nous a livré une grande partie de ses secrets de fabrication.

Le podium du batteur.

Dans ce deuxième opus, découvrons ce qu’une telle production sonore impose quand les créateurs prennent le parti pris de reproduire fidèlement sur scène les albums studio.

SLU : Comment as-tu commencé le Live ?

Lionel Capouillez : Je suis au départ un ingénieur du son studio. Ce sont les artistes avec qui je travaillais en studio qui m’ont poussé à aller faire du live. Dans le cas de Stromae, il m’a dit : “Il n’y a que toi qui connais l’album aussi bien que moi, j’ai confiance, il faut que tu viennes.”

Quand Stromae travaille la scénographie… par exemple, dans notre tournée actuelle, nous avons des robots sur scène, des médias complexes à diffuser…il y a une vraie interaction avec le son, c’est un spectacle complet avec des mises en scènes bien pensées. Et avec moi en régie, il sait qu’il n’a plus à s’inquiéter. Je lui retire une épine du pied. Il n’a plus qu’à se concentrer sur la scénographie.

SLU : Tu nous détailles la fiche technique de Stromae et de ses musiciens ?

Un des podiums des multi instrumentistes.

Lionel Capouillez : Stromae est entouré sur scène de trois musiciens qui jouent des contrôleurs MIDI plus quelques instruments et d’un batteur. Les contrôleurs sont des SPD-30 de Roland et deux claviers 61 et 49 touches par musicien. Le batteur utilise aussi des pads additionnels pour déclencher certaines automations.

Tous les retours sont en in-ear et sont mixés sur une SD7 de DiGiCo par Johan Milet. Il n’y aucun retour de scène ni rappel en side. Tous les micros sont en HF. Les musiciens sont en Shure avec un montage particulier. Leur  micro est câblé vers une pédale de talk qui envoie le signal au choix vers deux packs intégrés dans les podium. En appuyant sur cette pédale, ils peuvent directement parler à Johan aux retours sans passer par la façade. Stromae est en DPA d:facto. Nous avons aussi du DPA sur les charangos et sur les percussions acoustiques.

Pour le mixage j’utilise une console analogique MIDAS H3000, deux réverbérations, une M7 de Bricasti et une M3000 de TC Electronic plus un processeur de délai D2…

La régie retours de Johan Milet.

SLU : Je vois un mélangeur numérique Behringer dans le bas du rack !?

Lionel Capouillez : Oui, c’est pour mixer mes retours d’effets, pour les envoyer en deux bus séparés appelés Réverbe et Délai dans la H3000, ce qui m’économise des voies.

SLU : Et pas mal de compresseurs ?

Lionel Capouillez : Beaucoup de dbx 160 SL. Je les utilise sur toutes les voix et les rototom. J’utilise aussi un dbx 162 SL pour mon groupe de compression sidechainé sur le kick. Il est en bypass tout le temps et quand j’ai besoin de plus de pêche sur un titre, je retire le bypass et l’instru se met à compresser sur certains synthés que je passe dans le groupe.
Cela me permet d’avoir une sensation de puissance sans mettre plus fort. J’ai remarqué que le fait que cela pompe, fait plus danser le public. Ils ont l’impression que ça va beaucoup plus fort sans que de mon côté je m’inquiète de la pression acoustique.

La H3000 à Garorock, reposant sur ses 4 fly avec, analogique oblige, quelques vieilles gloires dans les deux de droite et 3 alims dans le premier. On ne sait jamais…Le couple Klark & Avalon est bien là, déjà creusé alors qu’un magnifique Phoenix Mastering Plus paraît faire dodo.

SLU : Et sur le master de la façade ?

Lionel Capouillez : Sur le master j’ai un correcteur graphique Klark Teknik 31 bandes qui passe ensuite dans un Avalon 737. Le correcteur graphique me permet de creuser immédiatement une bande de fréquences problématiques en façade, tandis que l’Avalon dont je ne me sers que du correcteur, me permet de modifier la couleur générale.

SLU : Tu ne délègues pas ça à l’ingé système ?

Lionel Capouillez : L’ingé système va faire ce qu’il ressent. Tout ce dont il a besoin. Moi j’arrive avec mes CD et je vais affiner certaines choses, que je préfère faire en toute autonomie sur l’Avalon. Car si au moment de la balance c’est par exemple agressif, on ne sait pas comment ça sera le soir, avec l’humidité et le public on ne sait pas trop. Je préfère donc garder la main et faire ces corrections moi-même, de manière plus instinctive.

Le rack à ne pas trop maltraiter avec à gauche et chacun avec une couleur différente, six Mac Mini, les FireFace RME et tout ce qui permet de recueillir le travail des 4 musiciens et le faire arriver aux consoles retour et face.

SLU : J’aime bien ton sens pratique !

Lionel Capouillez : (Rires). Oui, je trouve que c’est un problème sur les Live. Beaucoup se compliquent la vie en voulant utiliser des cartes DSP, ils veulent aussi gérer les ordinateurs des musiciens sur scène, en réseau… Je me concentre juste à faire du son. Le reste est préparé, il n’y a plus rien à modifier. Tout est calé avant et géré par notre backliner.

SLU : Quel est ton parti pris pour le live ? Avec quels outils ?

Lionel Capouillez : En live, nous essayons de reproduire l’identité sonore du disque. Pour cela, Nicolas Fradet, notre backliner met à disposition 6 Mac Mini (3 principaux plus 3 spares).
Un Mac Mini est géré par deux musiciens. Il dispose chacun de 16 sorties en MADI via une interface RME FireFace UFX+ qui les relie à la console de retours Digico SD7.
Tous les signaux repartent vers la façade par une fibre MADI grâce à un Optocore DD4MR, celui-ci renvoyant la fibre dans un Prodigy de DirectOut, qui convertit les 64 canaux MADI en analogique pour la console Midas H3000.

SLU : Quels avantages à utiliser une console analogique ?

Lionel Capouillez : En réalité, comme une grande partie des sons sont faits dans des ordinateurs, la console de mixage est pour moi un gros sommateur. L’analogique est parfait pour apporter une belle couleur et une belle chaleur sonore, et en plus il est très instinctif à manipuler. Si quelque chose me gêne j’ai juste à tourner un bouton. Un problème ici à 5 kHz, c’est réglé immédiatement.
En plus je trouve les corrections plus fines sur de l’analogique. Le contrôle est rapide. Pas de page à changer. J’ai un patch de 44, et pour passer de la piste 1 à la 44, j’ai juste à écarter les bras. La seule chose que j’automatise, ce sont les presets pour caler mes équipements externes comme les réverbes et les délais sur chaque titre.


Nyon avec le retour d’une grosse analogique au Paléo avec de belles bandes adhésives pour repérer les tranches et les départs aux, le bon vieux temps mes aïeux !

SLU : Comment fonctionne la programmation sur scène ?

Lionel Capouillez : Sur les Mac tout est géré par Ableton Live. Nous avons deux Mac, chacun joué par deux musiciens et un troisième Mac qui joue les séquences, de type percussions ou doublage de voix. Les Mac sont tous synchronisés au clic avec un time code pour la lumière.
Un des musiciens contrôle le tout depuis un iPad. Quand il appuie sur play, il lance l’ordinateur des séquences qui déclenche le clic et sélectionne les instruments virtuels que les autres musiciens jouent vraiment en live sur les autres ordinateurs. Sur la précédente tournée Racine Carrée nous n’utilisions que Reason.

Chaque musicien devait ouvrir sa session avant chaque chanson et le batteur lançait les séquences. Cela fonctionnait mais c’était plus difficile à gérer pour les musiciens. Dans la tournée actuelle, nous utilisons le nouveau plug-in Reason VST Rack qui nous permet d’appeler dans Live tous les synthés des sessions Reason. C’est encore bien plus confortable car les musiciens n’ont plus aucune manipulation à effectuer. A chaque nouvelle chanson tout est configuré et prêt à jouer.

Un plateau sans le moindre wedge ou side, mais où les boudins de cuivre bien emballé règnent encore et toujours.

SLU : Cela représente un gros travail de programmation !

Lionel Capouillez : Oui en effet. Une grande partie des stems de l’album est redécoupée en sampling pour les jouer en live. Et pour les instruments que nous voulions vraiment jouer, j’ai reproduit dans Live toutes les chaînes de traitement utilisé dans Pro Tools pour obtenir un son identique.

SLU : Et c’est opérationnel ?

Lionel Capouillez : Nous avons joué à Bruxelles, à Paris et à Amsterdam. Une sorte de répétition générale avant les deux concerts du festival Coachella aux Etats-Unis et les festivals de cet été en France. Nous jouerons aux USA et au Canada en décembre 2022 et on repart en France de mars à juin 2023.
Maintenant que tout est calé, nous pouvons nous produire partout dans toutes les configurations. On peut me donner n’importe quelle console, j’ai juste à remettre les gains que je connais et qui sont identiques. Je connais le show par cœur ; à tel endroit je coupe les aigus sur la caisse claire parce qu’elle est gênante, je diminue de 5 dB le synthé de ce passage, etc…Je peux partir n’importe où, tout est dans ma tête. Ça ira.

SLU : Le fait de tout programmer en amont ne pose pas de problème dû à l’acoustique des salles qui change ? Par exemple pour les réverbérations des instruments ?

Lionel Capouillez : Eh bien, ça marche à tous les coups. Du moment que l’effet marche en studio, je ne vois pas pourquoi il ne marcherait pas en live. Quand tu écoutes un CD mixé et masterisé en studio, le CD passe très bien en live.
Pour moi cela ne me gêne pas au niveau des instruments. En revanche pour tous les effets importants de break ou de délais sur les voix, je les gère directement en salle. Par exemple dans “Alors On Danse” les délais générés sur “danse” sont bien sûr envoyés aux bons moments.

C’est marqué dessus, matin calme au Paléo pour se dégourdir les cordes vocales, et les doigts. Ici c’est du Meyer Sound.

SLU : La voix de Stromae ?

Lionel Capouillez : En live, la voix de Stromae, ça va tout seul. Elle entre dans le H3000, un Distressor, un de-esser et un correcteur sur la tranche. C’est tout. Dans la dernière tournée, on utilise un microphone DPA d:facto qui marche franchement très bien.

SLU : Le choix du système de diffusion est-il important ?

Lionel Capouillez : Il se fait surtout en fonction du prestataire. Nous travaillons beaucoup avec MPM et David Nulli son directeur technique avec de l’Adamson E15 et E12 qui sonne très bien. Notre ingé système est Patrick « Typat » Passerel qui nous suit sur toutes nos tournées.
J’aime aussi beaucoup le Leo de Meyer mais qui, étant amplifié, est plus lourd à mettre en œuvre. A l’étranger si nous louons, nous demandons du Leo et bien sûr, dans les festivals ou dans les salles disposant déjà d’un système, nous nous adaptons sans problème.

SLU : Une demande particulière sur les subs ?

Lionel Capouillez : Pas vraiment en termes de quantité de boîtes, ils savent très bien ce qu’ils ont à faire. Je leur demande souvent de les monter de 3 dB, et je vais couper certaines fréquences comme du 40 ou 50 Hz qui donne une sale résonance, ce qui me permet de disposer d’une pression supplémentaire sans forcément baver, un impact plus rempli, plus chaleureux, qui convient à la musique de Stromae.

Lionel avec derrière lui à sa droite, Nico Ménard.

SLU : Et dans les festivals ?

Lionel Capouillez : En festival, avec mon assistant Nicolas Ménard, nous avons décidé de ne pas faire de mesures. On fait tout à l’oreille. On arrive, on passe nos CD, on écoute, ça marche généralement. Les systèmes sont souvent très bien calés.

Si c’est nécessaire, j’utilise simplement mon eq du master pour corriger. Mesurer systématiquement, je ne trouve pas ça utile. Nous avons nos oreilles, bien meilleures que nos yeux.

SLU : Une approche particulière en fonction des types de salles ?

Lionel Capouillez : Partout nous jouons le même programme et je n’adapte que l’égalisation du système. Je ne refais pratiquement jamais de modification d’équilibre d’instruments, tout est déjà bien mixé en amont et cela fonctionne généralement partout. Peut-être une guitare un peu agressive dans cette salle, et là, juste une simple égalisation suffit pour régler le problème. Une fois que nous avons retrouvé l’équilibre global sur le spectre, le reste fonctionne.

SLU : L’influence du public dans certains choix techniques

Lionel Capouillez : Le public de Stromae aime beaucoup le groove. J’utilise souvent des techniques de sidechain pour le gérer. Par exemple dans Papaoutai, le synthé lead du refrain, si je ne mets pas ce sidechain, c’est plat. Le sidechain fait pomper le synthé et c’est cette sensation qui donne une envie de danser supplémentaire. Et aussi c’est très important…

Le public en couleurs des Arènes de Nimes.

Quand on est dans des salles type Zénith, je vais écouter la première partie dans la salle avant d’aller mixer, pour avoir le même état de fatigue auditive que le public au moment du concert. Si je ne le fais pas, je vais pousser certains morceaux et je vais voir des personnes qui se sentent agressées. De cette manière, je peux avoir les mêmes limites qu’eux et je suis sûr de ne pas vriller leurs oreilles.

SLU : A propos j’ai adoré le rappel de l’ancienne tournée où tous les musiciens chantent a cappella…

Lionel Capouillez : Ah oui ? Nous le faisons encore.

SLU : Je suis surpris de la qualité sonore. Je ne vois qu’un simple micro sur pied ? Il y a un truc ?

Lionel Capouillez : Et non ! C’est ça. Un seul micro. Je te jure. Par exemple, on a fait un festival à Munich avec 50 000 spectateurs. Stromae a demandé aux gens de se taire. Il a baissé le micro et l’a mis entre lui et les musiciens. De mon côté, je pousse le fader, dès que ça commence à accrocher, je baisse sur le 31 bandes où il faut, et je me mets au max. Le public fait le silence et on entend très bien toutes les voix dans un équilibre parfait ; c’est un instant magique que Stromae sait très bien créer. Eh oui, un seul micro suffit.

D’ailleurs une année, au NRJ Music Awards, il a voulu le faire et l’équipe technique avait prévu cinq autres micros d’ambiance supplémentaires, si jamais cela ne marchait pas, au cas où il y aurait eu trop de bruit dans le public… Je leur ai dit de ne pas les rajouter, ça ne servait à rien.
« Stromae arrive à faire taire 50 000 personnes, tout se passera bien. Un seul micro on a l’habitude, faites-le svp. » Ils râlaient. Avant le show j’ai dit à Stromae, pour le rappel c’est bon, un seul micro. Il a répondu “tu as vraiment bien fait, ça m’arrange. » et c’était parfait, toujours avec un seul micro.

SLU : En réalité, tu reproduis le studio en Live ?

Lionel Capouillez : C’est exactement ça. La configuration studio du disque est recréée dans les séquenceurs Live des Mac Mini; avec les instruments de Reason, les VST, les effets et les équilibres. Le mixage live est juste une sommation de tout ça. Stromae a envie de retrouver l’identique. On ne veut pas repenser tous les morceaux et on veut rester fidèle à l’image du disque.

Stromae avec ses musiciens multi-instrumentistes.

SLU : Les musiciens sont multi-instrumentistes. Je pensais que gérer tout ça sur scène était compliqué. Mais en réalité, comme tu l’as expliqué, pas vraiment?

Lionel Capouillez : Non. C’est assez simple quand on prépare tout, d’ailleurs cela va te surprendre… Même les véritables instruments sur scène comme les guitares, pour faire leur son, rentrent dans les Mac.

Leur traitement est fait avec des plugs et je reçois un signal traité, je n’ai plus qu’à doser la réverb et les délais en façade. L’avantage non négligeable de tout ça c’est que les musiciens entendent sur scène la même chose que moi. Et les musiciens n’ont aucun problème avec la latence.

SLU : Et les retours

Lionel Capouillez : Tout est en in-ear et chaque musicien a son propre mix. Nous n’utilisons aucun retour de scène traditionnel et aucun side. Nous avons également Marius qui s’occupe uniquement de la HF.

SLU : Comment contrôles-tu la dynamique générale ?

Lionel Capouillez : Je ne compresse jamais le master en live. Quand le mix est bien équilibré, je n’ai pas besoin qu’il soit contenu. Si dans le rock cela peut être utile, pour le style de Stromae j’ai besoin d’une musique libre, vivante et aérée. Si je compresse, je vais perdre quelque chose et je rendrai le son plus petit. Parfois aussi en live, on se sent inspiré. Tiens ! Ce soir je vais mettre cet effet plus fort. J’ai envie. Et si j’ai un compresseur sur le master, mon effet va être retenu et fera un peu comme un pétard mouillé, ce qui n’est vraiment pas recherché.

SLU : La gestion des traitements et des effets ?

Lionel Capouillez : Tous les traitements des instruments sont faits dans les ordinateurs. Seule la voix est traitée sur ma console de face. Et cela fonctionne très bien, Par exemple pour “Ta fête” sur scène, quand Stromae chante “Il est l’heure » je m’occupe en temps réel de l’envoi des délais et réverbes sur le mot.
Pas droit à l’erreur bien qu’en live, si tu te loupes ce n’est pas si grave, le public oublie assez vite. En réalité, tu peux même te permettre de tester des choses, du matériel. Si ça marche, je vais le refaire en studio. Je ramène beaucoup d’idées du live dans mes mixages studio. C’est une véritable source d’inspiration.

SLU : Du live au Studio, la boucle est bouclée alors ?

Lionel Capouillez : Oui. Comme tu le vois, que nous soyons en studio ou en live, je suis dans le même univers. Je m’attache à reproduire fidèlement la richesse sonore de l’artiste. Les solutions techniques que nous avons mises au point nous permettent de nous affranchir de toute limite, et d’offrir la richesse musicale de l’artiste dans toutes les situations.

Le show de Milan en Italie.

Que ce soit en live comme en studio, Lionel Capouillez témoigne que la frontière entre les deux domaines studio et live est aussi fine qu’une gélatine. Si les équipements mis en œuvre changent pour des raisons souvent pratiques, la matière sonore de la musique de Stromae est totalement préservée pour procurer une expérience ultime à un public ravi de retrouver les codes sonores de son artiste, des muscles et une super scénographie en plus, quel que soit l’endroit où se déroule le show.

D’autres informations sur le site MPM Group et sur le FB de MPM Audio

Vasco Rossi voit gros avec des Quantum 338 DiGiCo

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Se qualifiant lui-même de « provocauteur » [un néologisme italien pour « auteur provocateur »] parce qu’il est régulièrement critiqué pour son choix de vie et les paroles de ses chansons, Vasco Rossi est une légende du rock connue pour avoir vendu 225 173 billets, le nombre le plus élevé jamais atteint pour un seul spectacle, dans sa région natale de Modène en 2017.

On voit bien sur cette image le système avec par coté une ligne pour l’accompagnement, une pour la voix de Vasco Rossi et la troisième étant constituée de subs.

Après l’énorme succès de sa dernière tournée des stades, VASCO NON STOP LIVE 019, le rockeur a marqué son retour sur scène par un véritable coup d’éclat en donnant 11 concerts à guichets fermés.
Fournies par le prestataire italien Agorà, les consoles DiGiCo ont été déployées devant comme aux retours, l’ingé son de longue date de Vasco, Andrea Corsellini, utilisant une paire de Quantum 338 à la face.

Selon Corsellini, un artiste de haut vol comme Vasco Rossi, réputé pour ses impressionnantes performances live, doit également pouvoir bénéficier du plus haut niveau de production. Pour cette tournée, outre les Quantum 338, le dispositif comprenait cinq SD-Racks sur scène dont deux pour les retours, deux pour la face et un pour les effets, tous reliés par une boucle Optocore.

« Dans un tel show, la redondance est un ‘must’ et l’utilisation d’Optocore garantissait cette fiabilité et par conséquent, la tranquillité d’esprit », explique Corsellini. « Nous avions deux Q338 en mode miroir intégral, donc tout ce que je faisais sur l’une était répercuté directement sur l’autre, à tel point que pendant les performances, la console que j’utilisais n’avait aucune importance. »

Andrea Corsellini

Corsellini fait remarquer que la Quantum 338 offre une flexibilité et une expérience de mixage riche en fonctionnalités. « Ayant passé plusieurs années à travailler avec des consoles DiGiCo Quantum, il y a plusieurs fonctions intéressantes que j’aime sur la Quantum 338.
Le Spice Rack est sans aucun doute l’une d’entre elles, les processeurs virtuels ont vraiment réduit l’écart avec les mêmes en rack », poursuit-il.

Le trio d’écrans tactiles de 17 pouces à haute luminosité est un autre avantage clé dont Corsellini a pleinement profité pendant la tournée Vasco Live ‘022.
 » La sensibilité et la luminosité des écrans des Quantum 338 étaient parfaites dans toutes les conditions, ce qui est important quand on passe des heures et des heures au soleil « , dit-il. « La surface est également intuitive et, comme avec toutes les DiGiCo, très conviviale et simple à utiliser. »

En utilisant un total de 98 entrées, 24 groupes stéréo, 16 auxiliaires stéréo et huit matrices, Corsellini a affecté à un groupe le mixage des musiciens accompagnant Vasco et l’a routé vers une sortie alimentant le système en K1 L-Acoustics. Il en a fait de même avec un second groupe routé vers une autre paire de lignes L-Acoustics, mais cette fois-ci avec la seule voix de Vasco. « J’ai exploité tout le potentiel de ces superbes consoles », dit-il.

Un changement par rapport aux tournées précédentes a été de limiter la quantité d’équipements externes au strict minimum. « C’était une façon de réduire la possible survenue de problèmes », explique Corsellini. « Des fonctionnalités telles que le Spice Rack nous permettent de le faire, ce qui est un grand avantage ».

Les deux SD7 qui mixent les retours, l’une étant la sauvegarde de l’autre.

Après plus d’un mois de concerts et plus de 600 000 fans qui ont pu apprécier l’un des chanteurs italiens les plus célèbres et les plus populaires, la tournée de Vasco Rossi s’est achevée. Pour Vasco Rossi, elle a été une nouvelle occasion de proposer sa célèbre performance pleine d’émotion. Pour l’équipe de production, après une pause de deux ans, c’était l’occasion d’offrir un spectacle inoubliable aux fans de Vasco, avides de musique.

« C’était gratifiant au-delà des mots de voir ces milliers de personnes réunies au même endroit et vivant à nouveau tous ensemble le spectacle en live ; leur engouement était palpable », conclut Corsellini. « Je suis vraiment satisfait du déroulement technique des shows, et la performance des Quantum 338 a été irréprochable ! »

D’autres informations sur le site Digico et sur le site DV2

 

Sonorisation multi-room LD Systems au Feldberghaus

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La Feldberghaus trône au sommet du Grosser Feldberg dans le Haut-Taunus hessois en Allemagne et offre à ses visiteurs une vue magnifique sur la région Rhin-Main. En été 2022, le bâtiment historique a rouvert ses portes avec comme concept une réinterprétation de l’auberge d’origine datant de 1860.

Aujourd’hui, la Feldberghaus abrite un restaurant, un « biergarten », une salle de séminaire ainsi que le bureau d’état civil le plus élevé de Hesse. Les locaux peuvent aussi être loués comme lieu évènementiel. Le caractère polyvalent du Feldberghaus nécessitait l’installation d’un nouveau système de sonorisation qui, en plus d’être flexible, devait pouvoir délivrer des niveaux sonores plus élevés.

Pour répondre à ce cahier des charges, l’intégrateur eCon GmbH & Co. KG, a fait appel à la gamme d’installation DQOR de LD Systems et au processeur matriciel ZONE X 1208 D.

Moritz Stüve, directeur de eCon Eventtechnik, responsable de la planification, de la réalisation et de la programmation du système audio du bâtiment Feldberg déclare : “Avec son architecture hybride basée sur une matrice DSP, la ZONE X 1208 D permet un routage flexibles via des présélections et des processus de commutation automatisés.

Pour contrôler les zones audio, notre client utilise un iPad grâce à une application. De plus, en cas de besoin, un support à distance est possible et nous permet d’accéder à cette matrice à tout moment depuis nos bureaux et via le réseau domestique connecté à Internet”.

Sonorisation par zones

En tant qu’élément maître du système de sonorisation, le ZONE X 1208 D se charge de contrôler les quatre zones : terrasse, bar, studio et réception.


Afin de minimiser les pertes de puissance sur les distances de câbles, les enceintes 2 voies passives DQOR 5T 5″ sont équipées de transmetteurs à faible distorsion pour les systèmes 70V/100V.

Les subs CURV 500 I SUB de 10″, accrochés à des supports muraux au-dessus de la tête des invités, fournissent un soutien des basses fréquences.


Les deux amplificateurs 4 canaux IPA 424 T ainsi que l’amplificateur CURV iAMP pour les deux CURV 500 I SUB fournissent une puissance suffisante aux 28 DQOR 5T au total.

Pour le bar, eCon a opté pour les enceintes DQOR 8T 8″ à deux voies en combinaison avec l’amplificateur à mixage intégré IMA 60.

Pour répondre encore mieux à l’exigence de leurs clients de faire monter les niveaux sonores lors d’évènements live, eCON a aussi misé sur deux colonnes de sonorisation LD Systems MAUI 11 G2. Ces systèmes de sonorisation portables peuvent être reliés sans problème à l’installation du bâtiment et assurent, si nécessaire, un soutien puissant dans chaque salle.


Commande par iPad

Au quotidien, la Feldberghaus utilise un iPad pour contrôler facilement l’ensemble du système de sonorisation.
Les travaux de rénovation étant terminés, il n’était plus possible de tirer de nouveaux câbles, c’est pourquoi une connexion W-LAN autonome pour un accès sans fil à la ZONE X 1208 D a été mise en place.

La sécurité avant tout

L’historique maison Feldberg disposant d’une toiture en bois naturel, le dispositif de protection incendie revêt une importance toute particulière. En cas d’alarme, il fallait donc pouvoir s’assurer une mise en sourdine immédiate du système de sonorisation rendue possible grâce aux huit ports logiques GPI (ou GPIO) de la ZONE X 1208 D.


Les produits LD Systems spécifiés pour la Feldberghaus :

– 01 x LD Systems Zone X 1208 D – matrice DSP
– 28 x LD Systems DQOR 5 T B
– 03 x LD Systems DQOR 8
– 02 x LD Systems CURV 500 I SUB
– 01 x LD Systems CURV 500 I AMP
– 02 x LD Systems IPA 424 T
– 01 x LD Systems IMA 60
– 02 x LD Systems MAUI 11 G2


Plus d’informations sur :

feldberghaus.com
econ-kg.de
ld-systems.com
adamhall.com

 

Ayrton au diapason des Fous Chantants 2022

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Chaque année depuis 1998, le chœur des Fous Chantants met à l’honneur des auteurs et compositeurs francophones – vivants ou disparus – lors d’un grand concert choral consacré à leur œuvre. Le programme musical comprend généralement 25 titres, dont ceux de l’artiste invité, chantés avec le chœur.

L’événement cette année, en l’honneur de Pascal Obispo, s’est déroulé dans les arènes de Temperas à Alès, en France, fin juillet. Un millier de choristes était assis sur des gradins autour d’une scène principale de 27 m de large et 13 m de profondeur, prolongeant la zone de spectacle de 35 m x 20 m x 8 m de haut.

Victor Lagiewski et Guillaume Fournier, fondateurs de la société de conception lumière Chromatik, gèrent l’éclairage de cet événement depuis 2017. Ils ont spécifié 44 Ayrton Cobra, 16 profiles Perseo et 12 Khamsin S pour leur kit principal, tous fournis par S Group.

Pour Guillaume Fournier : « Ayrton est l’un de nos fabricants de projecteurs préférés, et comme nous avons une confiance totale dans ses luminaires, nous essayons de travailler avec ses produits autant que possible. Nous avons rencontré le fondateur il y a de nombreuses années, et nous avons eu l’occasion d’essayer les différents modèles à plusieurs reprises, participant même au lancement du DreamPanel Shift et du DreamPanel Twin. »

« Les Beams Cobra à source laser ont été installés à contre sur des structures d’une hauteur de 16 à 18 mètres, et utilisés le plus souvent en Beam. L’intention était de créer un « cocon lumineux » autour des mille choristes, et d’avoir un visuel aussi large que possible de la scène », explique Guillaume Fournier.

« Les Khamsin assuraient la face des choristes et celle des danseurs qui se mêlaient au public et se produisaient sur le devant de la scène. Les profiles Perseo ont été utilisés en latéral pour éclairer les zones qui ne sont pas accessibles depuis la face, et aussi pour ajouter de la couleur aux choristes. »

Ayrton Cobra
Ayrton Khamsin

Les résultats ont été manifestement très satisfaisants et efficaces : « Lors de l’ouverture du spectacle, lorsque les Beam des Cobra ont fait leur première apparition avec un effet de mouvement très dynamique, on pouvait entendre le souffle du public, suivi d’une grande salve d’applaudissements. »

« Si les projecteurs Ayrton conviennent si bien aux Fous Chantants, précise Guillaume Fournier c’est bien sûr parce que la longue portée et l’angle du faisceau du Cobra sont uniques, mais nous avons également été très satisfaits de l’effet des faisceaux « laser » mobiles dans la fumée. Le rendu visuel est très différent de ce que nous pourrions obtenir avec un Beam standard à led ou à lampe. »

« Nous apprécions également beaucoup la précision des Perseo et Khamsin, ainsi que la qualité générale de leur lumière. Ils sont particulièrement adaptés à l’éclairage de face et fonctionnent aussi parfaitement avec la vidéo. »

Guillaume Fournier affirme que la programmation des projecteurs est très simple, mais ils auraient aimé avoir plus de temps pour faire connaissance avec le Cobra. « Nous n’avons eu qu’un aperçu des capacités du Cobra, mais nous avons déjà pu constater qu’il est très puissant et plein de surprises. »

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Happy hours de Noël chez Robe France !

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Le mercredi 7 décembre, Robe vous invite toutes et tous à ses happy hours de Noël.

L’équipe Robe France, Jacky Fregonese (société Loct’ambule), ses deux filles, vous donnent rendez-vous à Villepinte pour découvrir les dernières nouveautés Robe TX1 PosiProfile et TetraX.

Et en dégustant de délicieuses flammekueches soigneusement préparées par le chef alsacien Jacky dans un food truck flambant neuf !
Le tout arrosé d’un petit verre de vin chaud aux épices et/ou de bières artisanales. Bûche et chocolats pour le dessert.

Merci de confirmer votre présence ici : my.forms.app/form/


Rendez-vous mercredi 7 décembre à partir de 18 h 30 chez Robe Lighting France
ZI Paris Nord, Bâtiment Euler – 33, rue des Vanesses – 93420 Villepinte

 

Soprano a repris son vol

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2022 a vu le retour de Soprano avec son Chasseur d’Étoiles Tour dans 5 stades dont le Matmut à Bordeaux. Nous avons eu le plaisir d’y être accueillis par Aymeric Sorriaux, le Directeur technique de la tournée via sa société Teckoff ainsi que par les équipes de Dushow et Alabama, pour une longue journée où nous avons pu faire le plein d’idées, de compétence et de talent.

Une vue du Matmut Atlantique, le stade de Bordeaux transformé en Arena a ciel ouvert. On devine à gauche les dais couvrant la régie HF et retours et tout au fond ceux du mix face et des lumières/vidéo. Entre autres.

La matière est telle que nous vous proposons 2 reportages à la taille d’un événement impressionnant. Cette première partie parle du son avec la diffusion, le mix face, le mix retours immersif et la HF. Dans quelques jours on vous offrira un second reportage tout aussi dense si ce n’est plus, car il fera la part belle aux éclairages, à la vidéo, au Smode, aux écrans mobiles et aux effets en tous genres.


Notre arrivée au Matmut se fait sous la pluie, froide et insistante, une fois n’est pas coutume en ce mois de juin 2022. Comme toujours avec Soprano, la technique est très présente et grâce au talent de Julien Mairesse, les huit tours et la scène centrale, composent un ensemble utile pour porter l’éclairage, la vidéo et le son, mais aussi pour accompagner l’artiste dans sa proposition artistique.

Un coup de fil pour le sortir de sa tanière qu’on devine derrière lui et un sonore : « mais qu’est-ce que tu fais là » passé, on retrouve l’humour et la gentillesse de Wilfried Mautret. Sa compétence aussi.

Quelques pistes du virtual jouées avec une bonne pression par une partie de la diffusion, laissent apprécier le casse-tête qu’est la sonorisation d’un stade. Les réflexions sont dures et vilaines, mais seront heureusement masquées par la qualité et le nombre des points sonores (seule une partie du système joue), et par des gradins et un parterre combles.

Notre balade en liberté même si humide nous conduit à la régie son d’où l’on extirpe un Wilfried Mautret plus souriant que jamais. Il a conçu le gros système de cette tournée des stades avec son binôme Christophe Chapuis qui connait bien L-Acoustics tourne depuis pas mal d’années avec Soprano et a des relations de confiance avec l’artiste comme avec toute l’équipe.


Sous des trombes d’eau, une des quatre tours portant le système principal et les subs. Comment s’y retrouver ? la présence de K1. Les rappels n’ont « que » K2.

SLU : C’est vivant un stade…

Wilfried Mautret : Ahh oui, et chacun a sa couleur, son TR, ses réflexions. Marseille, Lyon…Ici ce serait bien pour un stade, le toit micro-perforé est utile, s’il n’y avait tout ce verre. (soupir)

SLU : Tu as conçu le système de cette tournée, c’est le même partout ?

Wilfried Mautret : Oui, pour ces 6 dates on déploie la même scène centrale, huit tours qui portent le bois et l’éclairage/vidéo dont 4 principales et 4 délais, et 4 passerelles appelées bras qui relient les tours proches et distantes avec la scène. Au-delà des tours, il y a beaucoup de débouchage qu’on détaillera plus tard.

SLU : Pourquoi plus tard ;0)

Wilfried Mautret : OK ! Chaque bras dispose de six X15 soit 24 en tout. Autour de la scène on a 4 paires de stacks composés d’un gauche/droite de 3 SB18 en montage cardio et 2 Kara.

Les 4 tours encerclant la scène et portant le système principal en K1+K2. Si vous regardez attentivement on devine à l’intérieur des pointillés rouges, les stacks de 3 SB18 et les 2 Kara.

SLU : Pour le système c’est plus compliqué

Wilfried Mautret : Un peu. On a sur les tours 5-6-7 et 8 dites Mains et collées à la scène, quatre gauche / droite / sub.
Sur les tours 1-2-3-4 dites Rappels et placées au bout des bras, quatre gauche / droite. Les systèmes diffèrent légèrement pour les Mains.
Sur les 2 points de diffusion principaux équipées pour le champ proche il y a 8 K1 prolongés par 8 K2 et pour le champ lointain, 10 K1 et 8 K2. A ces têtes et par tour, s’ajoutent 15 KS28 en ligne cardioïde.

Les 4 tours de rappels sans subs et uniquement constituées de K2.

Pour les Rappels on a 8 fois la même configuration de 16 K2 à raison de 2 lignes par tour, une en Side et une en Virage.

On fait à tête reposée un rapide calcul et on tombe sur des chiffres qui donnent le tournis, n’oubliez pas votre baudrier ! 192 K2, 72 K1, 60 KS28, 24 SB18, 16 Kara et 24 X15. N’oublions pas non plus les 164 LA12X et les 4 x 125T et 4 x 63T pour gaver tout ce petit monde d’électrons à musique !


La puissance de deux lignes du système Main tirant à 90° l’une de l’autre et montrant l’importance d’avoir plus de K1 pour aller taper loin dans les virages derrière les buts et moins pour les grands côtés dits side. Remarquez aussi la vaste zone où viendront s’encastrer pile poil les délais en K2.

SLU : Ça ne doit pas être facile d’être en phase partout, les distances sont grandes…

Wilfried Mautret : C’est le problème des stades, tu as beau faire des mesures, tu es obligé de faire des choix et les zones de compromis sont tellement grandes…
L’autre souci c’est que nous avons un carré au centre avec les tours 5, 6, 7, 8 mais enchâssé dans un rectangle avec les 1, 2, 3 et 4 donc, comme on n’est pas aligné sur deux cercles concentriques, le calage temporel s’avère délicat entre la longueur et la largeur.

La couverture d’un des 4 points de délai identiques et composés de deux lignes de 16 K2 venant parfaitement remplir les virages.

Avec Christophe Chapuis avec qui on a fait le design, on a fait le choix de considérer les délais en K2 comme une source unique et de ne pas délayer différemment entre les lignes.
Ce qu’on aurait gagné sur le K1, on l’aurait perdu entre les K2. Ça reste malgré tout intéressant dans les trois quarts du stade (On confirme NDR) puisqu’avec ces délais on se rapproche des virages qui sont très loin de la scène et ont parfois une visibilité moins bonne.


Une des tours de délai complètement découverte. L’écran vidéo est tout en bas.

SLU : Pas de K1-SB ?

Wilfried Mautret : Non, on fait tout avec les K1 et les K2, plus les KS28 bien sûr. Le bas est suffisant comme ça et porte bien avec les 4 lignes de subs. A Lausanne on a sorti un peu moins de bois vu la configuration du stade sinon, on accroche tout.

SLU : Ils sont longs tes arrays, elles portent lourd les tours…

Wilfried Mautret : On n’a aucun problème avec la charge mais plus avec la prise au vent. On ne pouvait pas en mettre plus sans se compliquer la vie d’un point de vue légal donc on roule comme-ça et c’est très bien.

SLU : Sur les 8 tours un carré formé par 4 écrans ajourés monte et descend en passant devant les lignes…

Wilfried Mautret : Ouai (rires) Je ne vais pas te mentir, il se passe quand même quelque chose. Plus que les divers panneaux reliés entre eux qui forment les écrans et qui sont bien ajourés, ce sont les cadres de ces écrans.

Ils sont plus épais et plus rigides et provoquent une baisse dans l’extrême aigu. Notre chance réside dans la qualité d’une image qui bouge et qui est diffusée dans un écran qui bouge lui aussi et capte l’attention des spectateurs. Du coup je pense que personne ne se rend compte que le son change un petit peu à chaque passage.

Les écrans en position médiane, les boîtes du bas sont masquées.

SLU : Et préparer une égalisation que tu rentres en crossfade à chaque arrivée de l’écran ?

Wilfried Mautret : Il y a 8 écrans qui bougent indépendamment les uns des autres, parfois ils montent jusqu’en haut, parfois s’arrêtent à la moitié, bref, il faudrait un suivi mât par mât et en fonction de la quantité de masquage, non, ce n’est pas faisable. Nos camarades d’Indo ont pu travailler une préaccentuation car il n’y a qu’un point d’émission derrière un écran tubulaire, nous c’est fois 8 et ça bouge sans cesse (rires !)

Le montage cardioïde d’une des 4 lignes de subs et comme nous l’a dit Will : « Les subs ont beau être très espacés, la directivité étant gérée à la fois verticalement par la ligne et horizontalement par le preset cardio, on obtient une pomme à toutes les fréquences et comme elles sont ouvertes à 45°, on réduit d’autant l’interaction.

SLU : Tu nous expliques tes 4 lignes de subs ?

Wilfried Mautret : Le montage cardioïde déjà évite d’envoyer trop d’énergie sur scène. Il y a 60 subs qui l’entourent… Le ratio est d’un reverse pour trois subs et c’est le montage idéal.
Ensuite on a cherché à être un peu directifs pour aller dans la longueur. Enfin on n’a pas joué sur le lobe en délayant les subs.
Le résultat est bon et c’est pour ça qu’on n’a pas trop chargé au sol. On a juste les 8 stacks en SB18, car moins t’en mets…

SLU : Plus t’en as. (sourire) Combien de semi-remorques pour le son ?

Wilfried Mautret : On en a 5. Une semi-remorque par bras main + délai plus les régies et tout le reste…En tout il y en a 35 sur la route.

La couverture des 4 tours principales en K1 et K2. Sans parler de trous, il y a de la place pour les délais.
Les voici les délais. Will a par ailleurs fait le choix d’inverser le gauche droite entre Mains et Délais. N’oubliez pas les renforts au sol, qui complètent le dispositif et ne sont pas montrés ici.

SLU : Comment gères-tu les liaisons entre la régie son et les points amplis ?

Wilfried Mautret : Avec un réseau AVB doublé en analogique et transporté en Dante avant de repasser en analogique pour attaquer les LA12X.

SLU : Vous avez quoi comme switches AVB ?

Wilfried Mautret : On est en Luminex et ça marche très bien car ce sont des gens vraiment orientés spectacle qui comprennent tout de suite de ce dont on parle et leur soft de management Araneo, c’est juste redoutable.

SLU : Vous partagez la fibre avec les lumières ?

Wilfried Mautret : Oui, on a des MTP-24 qui partent des régies mais on ne mutualise pas. Chacun a ses brins qui sont redispatchés sous la scène. Je ne suis pas trop pour la mutualisation même si sur des shows de plus petite taille cela se fait, en revanche se passer des brins dans une fibre, bien évidemment! Le risque de la mutualisation c’est la perte d’un switch au travers duquel passent trop d’infos. Tu me diras aussi qu’un show où il n’y a plus de son, ou alors plus de lumière et de vidéo…

Le synoptique de la distribution de l’AVB et du Dante / Analogique en spare entre la régie FOH (double switch à gauche) et les 8 points amplis à la verticale de chaque tour et matérialisés par une paire de Gigacore, un pour l’AVB et l’autre pour l’analogique une fois le Dante converti à l’aide d’une carte Avio.

SLU : Toute la partie réseau tu l’as…

Wilfried Mautret : Faite avec Christophe Chapuis ! Je l’ai rencontré l’année dernière sur la tournée d’été de Soprano et comme il est aussi très bon en diff, je lui ai proposé qu’on fasse ça tous les deux. Il y a aussi Marco Saby qui a la main sur le réseau dans son ensemble et qui assure vraiment.
Je peux te dire qu’il n’est pas près de manquer de boulot Marco, car sur des tournées de cette taille avec autant de corps de métier entre son, éclairage, machinerie, vidéo pour ne citer qu’eux, il vaut mieux avoir quelqu’un de 100% dédié à ça. (Marco répondra à nos questions dans le prochain épisode dédié aux lights).

La boucle Optocore comme si vous y étiez et volée sur l’écran de Wilfried !

SLU : La régie retour et HF est placée face à la scène mais loin de ta régie son qui est dans un des virages. Comment véhicules-tu les signaux ?

Wilfried Mautret : On a une boucle Optocore qui passe des SD-Racks aux deux consoles DiGiCo et chacun se sert de ce dont il a besoin et injecte ce qu’il faut dedans. L’idéal pour de grandes distances.

On quitte les tribunes où Wil nous a raconté son bois pour rejoindre la régie son en compagnie d’Olivier Dulion qui mixe la face et Christophe Chapuis qui complète l’équipe, et pas qu’un peu !

Mais avant de lui donner la parole, écoutons Aymeric Sorriaux qui a emmené un JRI de France Bleu Gironde en haut d’une nacelle pour quelques mots sous le soleil et une vue imprenable sur le Matmut Atlantique


Olivier Dulion : On a deux SD-Rack sous la scène pour tous les signaux analogiques et en général tout ce qui arrive ou aboutit à la scène, il y en a un troisième avec des cartes AES à la régie retours / HF pour récupérer les micros Shure Axient Digital et alimenter les émetteurs ears Wysicom de Pascal Rossi.

Toujours sur la boucle Optocore on a une Orange Box et enfin, revenons sous la scène, on a un DD4 Optocore pour récupérer les flux MADI en provenance des Ableton Live main et spare pour les séquences, et enfin le Time-Code qui fait tout bouger y compris, je crois, dans la maison d’à côté (le dais où se trouve la régie Lumière, Smode etc.) La console face sort en AES que nous passons avec P1 en AVB.

Les trois lanciers de la régie FOH. De gauche à droite Olivier Dulion, Christophe Chapuis et Wilfried qui se demande si on ne s’est pas déjà vu quelque part.

SLU : Et le second P1 ?

Christophe Chapuis : Il nous sert à créer la redondance entre AVB et analogique, une bascule qui se fait automatiquement dans les contrôleurs L-Acoustics. Ce 2ème P1 reçoit un flux analogique de la console d’Oliver mais aussi de celle mixant la première partie. Ce même P1 ressort en analogique vers un Dante Avio.

Il n’était pas question de véhiculer de l’analogique sur de telles distances, c’est donc en Dante que le signal de secours arrive dans chaque point d’amplis et est distribué par un ensemble de switches PoE, en sortie desquels d’autres Dante Avio restituent de l’analogique pour attaquer les contrôleurs.

SLU : Qui clocke l’ensemble ?

Christophe Chapuis : La boucle Optocore. On ne pouvait pas laisser les deux Live le faire. Sous la scène où se trouve la régie Ableton, deux MadiFace servent de cartes son pour les Live Main et Spare, et ce sont ces deux cartes qui alimentent la boucle Optocore via un DD4. Comme cette même boucle « traverse » le SD-Rack, c’est ce dernier qui donne l’horloge aux MadiFace.

La régie FOH avec dans le rack de gauche les effets en rack d’Olivier et dans celui à droite, le drive. Tout à droite et dans le -petit- écran, le LA Network Manager d’un -gros- système.

SLU : Tu n’accompagnes pas Sopra depuis très longtemps…

Olivier Dulion : Non c’est récent mais je suis très content d’être tombé sur cette équipe de gens dont j’en connaissais certains depuis pas mal de temps Cela fait 27 ans que je mixe retours et face et c’est lors d’un passage avec Aya Nakamura aux Francos où mon mix a été entendu par des membres de l’équipe de Soprano et a plu, du coup, me voilà sur les Stades.

SLU : Et des lieux de cette taille c’est nouveau pour toi ?

Olivier Dulion : A la face oui, mais avec Bruel, du moins ses guest, j’ai déjà mixe des retours au Stade Pierre Mauroy à Lille. Pour en revenir à ta question, un stade c’est spécial même si le design de la diffusion permet d’avoir un ratio important de direct et ce, je crois à peu près partout, notamment grâce aux K2. Juste à Lausanne, j’ai mixé avec un slap back très audible et un peu moins de réverbération.

Christophe Chapuis : On vient de Lyon ou le RT60 est de 4 secondes et Marseille où on est proche de 7, de ce point de vue, Bordeaux s’en sort très bien pour sa taille sauf dans le grave où ça traine plus qu’ailleurs.

Une vue du show. Parler d’un stade comble n’est pas un vain mot puisque cette image a été prise depuis le « bureau » bordelais d’Olivier Dulion.

SLU : Du coup vous jouez à combien ?

Wilfried Mautret : Raisonnable, dans les 96 dbA. C’est un spectacle et un public familial, on n’est pas là pour mettre à donf tout le temps. Il faut trouver un niveau acceptable pour passer un peu le champ réverbéré sans faire mal, tout en étant intelligible et surtout sans trop exciter le lieu. Le compromis pas évident à trouver. (sourires)

La version plug sur UAD-2 du célèbre Distressor, pour la peine coupé en deux. En dessous on aperçoit le museau du Precision De-Esser.

SLU : le patch est de combien ?

Christophe Chapuis : On tourne à un peu plus de cent avec les ambiances, les mix entre les consoles et d’autres babioles, mais en sources pures on en a 69 dont par exemple 25 lignes pour l’Ableton et des guitares en stéréo, des claviers en stéréo, en fait c’est ce qui fait grimper le nombre. On n’a que 31 sources.

SLU : Il y a des particularités dans le mix de Soprano ?

Olivier Dulion : Il faut suivre les niveaux entre les instruments joués en vrai et ce qui sort du Live, avec parfois des priorités à l’un ou l’autre. La voix de Sopra dispose d’une compression parallèle avec un Distressor sur UAD-2, et comme ça brille souvent un petit peu, on a deux dé-esseurs aussi en plug. Pour les frangins et Florian Rossi (un des deux musiciens) j’ai une plate EMT et puis…

Trois jolis périphériques, deux processeurs Bricasti et tout en haut le désormais classique Fusion de SSL.

SLU : Attends une seconde; elles servent à quoi alors tes deux Bricasti M7 si tu émules tout ?

Olivier Dulion : Pas tout, j’en ai une avec une réverbe longue et une courte en permanence sur la voix de Sopra. Parfois les deux ensemble.

SLU : Mais des belles réverbes comme ça dans des stades…

Olivier Dulion : Bon, c’est vrai qu’ici elles ne sont pas indispensables et qu’au Vélodrome le VCA est resté assez bas (rires) du coup je m’en sers aussi en tant qu’effets sur certains titres où il faut encore prolonger certaines notes comme sur Coeurdonnier.

SLU : Est-ce que le Distressor en plug est l’équivalent du vrai à l’oreille ?

Olivier Dulion : Noooon, mais c’est vachement bien foutu et ça fait deux boulots à la fois. J’ai peu d’effets en hardware et pourtant je viens d’en rentrer un pour redonner du volume à une chanteuse et éviter les accrochages, le Primary Source Enhancer de Neve Portico. Je l’ai vu avec l’ingé de Tears for Fears et ça marche car au-delà de faire reculer l’accrochage, ça nettoie bien la pollution des premiers rangs. En plug dans la CL5 c’est moins bien…Peut être sur Rivage ça marche mieux.

SLU : A propos de consoles, pourquoi DiGiCo ?

Olivier Dulion : Le gars qui bossait avant était sur une SSL et Pascal aux retours aussi. Pour simplifier j’ai continué avec. Quand plus tard j’ai pu choisir, j’ai demandé DiGiCo car la SSL est bien, mais plus difficile à bosser. Comme Pascal souhaitait avoir une Quantum, on en a profité pour mettre en œuvre une boucle Optocore. Avec les consoles il y a toujours moins bien et mieux, mais c’est tellement subjectif. Toutes marchent avec les Midas peut être un peu plus typées que les autres ce qui n’est pas un défaut !

SLU : Pourquoi deux consoles à la face ?

Olivier Dulion : J’ai préféré que la console de la première partie soit complément autonome d’autant qu’elle fait aussi les retours depuis la face et les Berywam qui sont champions du monde de beatboxing nécessitent des traitements spécifiques qui auraient demandé que je câble et décâble des trucs. On n’est jamais trop prudent !

SLU : Virtual ?

Olivier Dulion : Bien sûr. Le montage me permet d’abord de vérifier que tout marche et je peux recaler notamment mes dé-esseurs et mes réverbes. Je fais ça avec une paire de 108P et un sub que je démonte avant le show. Bien entendu certains réglages sont à confirmer le soir sur le gros système (sourires) car on ne détache pas les éléments les uns des autres en finesse dans un stade par rapport à une écoute de proximité !


Julien Mairesse, l’homme qui parle à l’oreille des artistes, et parfois aussi aux dictaphones des journalistes…

Et là, Julien Mairesse arrive tel Zorro, sans se presser mais avec un sourire éclairant son visage et trahissant le plaisir d’enfin retrouver son boulot et servir encore mieux Soprano, sans limitations de jauge, sans masques et sans tubas !

Julien assure la scénographie, la mise en scène du show et aussi la direction artistique. Il nous propose une visite de la scène telle qu’il l’a conçue et qui commence à sécher, la pluie ayant cessé d’arroser le Matmut Atlantique.

Julien Mairesse : La mise en scène est généreuse et à la mesure des stades. Au centre on a une tournette, un lift et 8 écrans qui n’ont de cesse de monter et descendre. Les artistes, Soprano en particulier, peuvent arpenter les 4 bras et se balader sur scène à 360°.

L’objectif de départ est que personne ne soit oublié où qu’il soit et Sopra est l’un des rares artistes capables d’accueillir la proposition et de la nourrir par le mouvement, la générosité et le talent, sans jamais pouvoir s’adosser à un décor.

Le haut du plateau. On devine à gauche la tournette ainsi que la fosse bâchée où… (chuut, on ne spoile pas) A droite une des trois fosses où opèrent les musiciens, chacune disposant d’une trappe menant aux « coulisses » au niveau du sol.

J’ai comptabilisé chaque mouvement de l’équipe artistique pour faire en sorte que chaque zone du stade ait le même nombre de rendez-vous avec les artistes.
Des escaliers et des trappes permettent à toute l’équipe artistique de se déplacer sur et sous la scène plus facilement.

SLU : Est-ce que dans un stade les arbitrages sur la nature et le nombre d’effets visuels est plus complexe ?

Julien Mairesse : Forcément. Quand on a cinq effets sur scène et qu’on veut les déporter au plus près des gradins, il n’y en aura plus qu’un pour le même prix, car cela va démultiplier le câblage et la manutention à cause des distances qui sont gigantesques. Cela va se révéler en plus chronophage. En stade encore plus qu’ailleurs, tu mesures toutes tes décisions et tu apprends à prioriser en favorisant l’efficacité du show dans son ensemble quitte à sacrifier un effet ponctuel qui va assécher ton budget.

Le show vient de débuter et, lumière du jour oblige, tout ce qui peut fumer fume, éclairer éclaire, sonner sonne, danser danse et chanter chante…

Dans ce type de lieu il faut y aller en puissance et générosité à la fois pour capter l’attention d’un très grand nombre de spectateurs et les servir de ton mieux tant qu’il ne fait pas nuit. Ce n’est qu’à ce moment-là que tu peux te reposer un peu sur l’aspect onirique du show.

SLU : Les flammes en tête de mât…

Julien Mairesse : Ça marche bien et on peut y aller sans danger contrairement à celles sous les catwalk où pour chaque tir, les étapes de sécurité sont nombreuses et le risque toujours possible malgré la somme de précautions que nous prenons. Les Grenoblois de Live Fx ont été sélectionnés parmi trois boîtes en vertu de la qualité de leurs idées et de leurs propositions sur des scenarii précis.
Ce sont eux aussi qui ont fourni les machines à fumée qui animent les écrans mobiles pour donner corps à l’histoire de l’atterrissage de la fusée en début de spectacle et aussi pour me permettre des changements à vue et quasiment en plein jour.

La puissance évocatrice des torches complétées dans leur effet par les écrans vidéo, y compris les 4 ceinturant la scène.

SLU : Tes débuts en pro dans les équipes du Stade de France te servent…

Julien Mairesse : Bien sûr, je connais un peu l’exercice et j’ai pris comme gabarit le terrain de football qui est le fil rouge de chaque stade, qu’il soit olympique ou pas, et qui est le même partout. J’ai une tendresse pour le SDF car venant de ma province, c’est là-bas que j’ai débuté dans le métier.

Julien Mairesse et Aymeric Sorriaux. Vous avez demandé la technique, ne quittez pas…

J’ai quoi qu’il en soit intérêt à être performant dans cet exercice puisque la semaine dernière on jouait au Vélodrome et Dadju passait au Parc des Princes et ce soir où l’on va jouer à Bordeaux, j’ai Vitaa et Slimane qui se produisent au Stade Pierre Mauroy de Lille. Un problème de riche (rires !)

Malgré le volume de son récepteur HF au minimum et le mobile sur vibreur, on comprend qu’il faut rendre Julien à ses équipes.
On en profite pour aller rendre visite aux retours où officie Pascal Rossi avec la complicité d’Eddy Lavillunière et d’Anthony Joppien.
C’est sous leur dais que se trouve aussi la HFferie au grand complet et une surprise qui botte manifestement Pascal, une matrice immersive Klang.

SLU : Pourquoi et comment en es-tu venu à choisir d’utiliser une matrice immersive Klang pour cette tournée ?

De gauche à droite Eddy Lavillunière en charge de la HF, Pascal Rossi ingé son retours et Anthony Joppien assistant retours.

Pascal Rossi : Ça fait un petit moment que je mixe pour des ears et quand dans les musiques nouvelles tu te retrouves avec beaucoup de pistes et d’informations simultanées, avoir la possibilité de les gérer autrement et mieux, c’est très agréable. Je connaissais l’existence de ce système via leur démo qui est très bien faite.
J’ai donc profité de la tournée des festivals qui a précédé celle des stades pour prendre une matrice chez Dushow et l’essayer sans pour autant donner son mix aux artistes.

La DMI-Klang ou comment pouvoir alimenter 16 paires d’oreilles avec un mix issu de 64 signaux a 48 ou 96 kHz avec une latence d’un quart de milliseconde.

Comme je trouvais ça intéressant, pour lancer les stades j’ai troqué ma SSL pour une DiGiCo afin de bénéficier de la commande avec l’écosystème Klang et j’ai travaillé sur des virtuals pour bien l’avoir en main.
Lorsque j’ai montré le principe à Sopra, il a écouté et il a immédiatement adopté le système. L’avantage évident est de trouver de la place pour l’ensemble des sources et de dégager la voix.

L’intégration entre la matrice et la console est parfaite depuis l’entrée de Klang dans le groupe Audiotonix.

SLU : La voix justement, elle garde son impact et sa précision ?

Pascal Rossi : Il trouve qu’elle sonne très bien. J’ai dû à un moment revenir au mix stéréo à cause d’un bug réglé depuis, Sopra m’a tout de suite demandé de remonter sa voix. C’est donc vrai qu’on mixe moins fort quand on entend mieux.
C’est super et selon moi, c’est l’avenir des ears. La voix par exemple tu peux la placer pile au centre et spatialiser les autres sources tout autour en jouant en plus sur l’élévation. Bien sûr que la hauteur est un « truc » mais ça marche.

SLU : Pas d’artefacts ou d’étrangetés dans le rendu ?

Pascal Rossi : Non et de toute façon les avantages dépassent largement les inconvénients. Même la latence n’atteint que 0,25 msec.

SLU : De quelle version de moteur disposes-tu ?

Pascal Rossi : La carte DMI-Klang dans une OrangeBox.

SLU : Comment cela se fait-il que vous soyez devant la scène et pas en dessous ?

Pascal Rossi : Il n’y a pas assez de place et de hauteur, ce n’est pas très étanche et il y a déjà plein de monde qui a besoin d’être au plus près du plateau. On est bien ici.

Les dix émetteurs ears MTK952 Wisycom et les deux combineurs CSI16T/W en mode 4×4 vers 1. Il faut donc 5 antennes pour récupérer le signal en sortie des combineurs. Qui dit 4 émetteurs dit une atténuation de 6 dB, soit une puissance de sortie de 1 watt par MTK952.

SLU : Tes ears sont en Wisycom…

Eddy Lavillunière : Oui, j’ai besoin de puissance car les bras et donc les artistes vont loin et les antennes d’émission sont au-dessus de nos têtes. Pour ne courir aucun risque, j’émets à 200 mW, cette puissance étant celle à la sortie de l’antenne via le combineur Wisycom et pas ce que sort l’émetteur double MTK952.
En plus la qualité audio de ces liaisons ears est très bonne. On rentre en AES dans les émetteurs et le système DDS numérique donne une séparation stéréo de 70 dB avec un multi-compandeur sur DSP.

Toujours pour garantir des transmissions robustes, on a des liaisons micro Axient Digital en exploitant le mode Quadversity, à savoir d’utiliser deux paires d’antennes séparées sur les 4 entrées HF des récepteurs quadruples AD4Q de Shure, et cela pour avoir plus de sécurité qu’en simple Diversity qui n’en exploite que deux. (Cela réduit de moitié le nombre de liaisons utilisables avec un récepteur AD4Q NDR) Une paire d’antennes est au-dessus de nous et la seconde déportée par de la fibre en Wisycom, est placée de l’autre côté de la scène.


Portées par des pieds télescopiques, l’ensemble des antennes Wisycom d’émission et de réception placées au-dessus des dais face à la scène. Ne manquent que celles déportées par la fibre et placées à l’opposé dans le stade.
L’ensemble des récepteurs. Sept AD4Q Shure, ce qui en Quadversity correspond à 14 liaisons et en dessous trois EM3732 Sennheiser bénéficiant de la matrice MAT288 placée au-dessus et dédiés à 6 liaisons « techniques et prod » dont les micros d’Aymeric Sorriaux ou de Julien Mairesse pour n’en citer que deux. Dans ce même rack on trouve un combineur/splitteur SPL2216, un splitteur large bande SPL218AW et le transmetteur/récepteur fibre MFL RRTT équipé afin de recevoir et transmettre.

SLU : Il y a aussi des récepteurs Sennheiser, ils passent par tes aériens Wisycom ?

Eddy Lavillunière : Oui, il s’agit de six micros de com qui sont aussi très importants et qu’il n’est pas question de perdre quand les émetteurs passent par exemple sous la scène.

Grâce à une matrice MAT288, je récupère les deux paires d’antennes AB et CD et je les somme pour alimenter les récepteurs EM3732 après une adaptation du plan qui n’est pas le même.
C’est cette même matrice qui me permet de faire des scans à partir des antennes locales, ou de celles placées de l’autre côté du stade.

Et le show fut

La pluie ayant définitivement quitté la ville de Bordeaux, les dais protégeant les régies sont repliés et le spectacle peut démarrer sous un ciel assagi mais où les étoiles ont du mal à se montrer. C’est qu’il fait encore sacrément jour au Matmut, fin juin oblige.

Comme toujours avec Soprano, des familles entières attendent que le show démarre.

Ce qui s’annonce comme un show total, est fidèle à sa réputation, c’est gros, un peu bavard, très bon enfant et ça emporte tout sur son passage, surtout la morosité. C’est vrai, la masse du public absorbe le son et après quelques titres, on en oublie les réflexions, les petites interférences entre Main et Delay dues au carré dans un rectangle et le TR du stade.

Soprano arpentant les bras de l’immense dispositif créé pour lui permettre d’aller au plus près de son public. Pour ceux qui ne le voient pas, un cadreur et une paluche sur une longue perche alimentent Roman Fortune, le réalisateur en direct des images projetées sur les écrans. Pas l’once d’un accrochage durant ces longues balades au plus près des boites les plus basses.

Ça sonne bien avec du grave qui tape et qui porte, merci les 15’’ et 12’’des K1 et K2, sans parler des 4 lignes cardio de KS28 qui délivrent un extrême grave très précis et beaucoup plus ferme que ce qu’offrait le couple SB28 et LA-8.

Pour les avoir entendus plus tôt dans la journée, les rappels en K2 ne sont pas un luxe et donnent un son full range qui fait la joie des moins bien placés, du coup on peut être loin, dans un virage ou tout là-haut, on en a pour son argent.

Enfin bravo et merci à Olivier Dulion de tenir ses niveaux et de laisser s’exprimer Soprano et ses frères sans jamais passer en force. Son mix est très bien construit et tire idéalement parti des 16 lignes de diff et de l’acoustique si particulière des lieux.

On reviendra dans peu de temps sur ce show pour parler du travail sur les lumières de Victorien Cayzeele, mais aussi sur la vidéo réalisée par Roman Fortune et masterisée au Smode, capable à la fois d’être belle, utile et entrainante grâce aux écrans mobiles.
Enfin sachez que Soprano repart en 2023 sur les routes pour 44 grosses dates dont un Stade de France le 6 mai.

Pour plus d’infos encore sur :

– Le Facebook Teckoff
– Le site Dushow
– Le site Alabama media

Mikki Kunttu fête son 50e anniversaire avec le Mini Xtylos

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Mikki Kunttu, le concepteur lumière et visualiste le plus célèbre de Finlande, a célébré son 50e anniversaire en organisant une fête de quatre jours, « In the Light Mikki Kunttu », au Tampere Hall.

© Ralph Larmann

Le festival a salué la carrière impressionnante et diversifiée de Kunttu avec, entre autres, un concert « The Planets » donné par l’orchestre philharmonique de Tampere, une soirée de gala, une exposition et un séminaire professionnel. Pour « The Planets », Kunttu a utilisé 58 Mini Xtylos HPE de Claypaky, un partenaire de l’anniversaire.

Kunttu est un concepteur lumière, de décors et de contenus vidéo pour les arts visuels et du spectacle, ainsi que pour le spectacle vivant et la télévision. Il est connu comme visualiste et concepteur lumière pour le Cirque du Soleil, a dirigé la visualisation de la série Ring de l’Opéra national et a travaillé comme visualiste sur le concours Eurovision de la chanson.

© Ralph Larmann

Pour la partie concert de « In the Light Mikki Kunttu », l’orchestre philharmonique de Tampere s’est attaqué au chef-d’œuvre en sept parties de Gustav Holst, « Les Planètes », l’une des compositions classiques les plus connues du siècle dernier.
Il a servi de toile à Kunttu pour peindre avec la lumière et captiver le public. Pour l’aider à atteindre son objectif visuel, 58 Mini Xtylos Claypaky ont été utilisés. Leurs faisceaux dynamiques de couleurs vives et leur vitesse ont mis en valeur ce voyage interplanétaire.

© Ralph Larmann

« Au cœur de la conception se trouvait une surface de projection circulaire sur laquelle était également intégrée une pièce de décor spéciale », explique Kunttu, les projections représentant chaque planète unique.

« La vidéo ne devait cependant pas être l’élément principal de cette conception. L’élément principal était l’éclairage, et en particulier les nouvelles sources laser de Claypaky. La disponibilité de la nouvelle gamme Xtylos tombait à point nommé pour cette production, car c’était exactement le type de source que je recherchais. »

© Ralph Larmann

Kunttu a positionné les luminaires à contre. 30 luminaires Mini Xtylos étaient accrochés sur une cerce de 6 mètres de diamètre et 28 sur des structures en échelle.

« J’ai été très, très satisfait du Mini Xtylos », rapporte Kunttu. « Il est incroyablement puissant au regard de sa petite taille. Sa spécialité est que son faisceau se situe directement dans la ligue des poids lourds.
C’est l’outil parfait lorsque ce type de faisceau à fort contraste est nécessaire, c’est vraiment un nouveau Sharpy. Si un faisceau de type laser est ce que vous recherchez, le Mini Xtylos vous l’offre à 100 %. Je vais certainement l’ajouter à ma boîte à outils ! »

© Ralph Larmann

Il ajoute que « le soutien de Marco Zucchinali, Concepteur lumière, a été sensationnel tout au long de la production. Dès le début, je me suis dit que j’aimerais bien recommencer avec des orchestres différents. »
Kunttu a assuré la conception, la programmation et l’exploitation de l’éclairage et de la vidéo pour « Les planètes » avec Pekka Korpi, chef de l’éclairage pour Akuntehdas/Tampere Hall et Matias Ojanen, chef de la vidéo pour Akuntehdas/Tampere Hall.

© Ralph Larmann

D’autres informations produits sur le site Claypaky et sur le site Dimatec