Il paraît que l’espoir fait vivre et qu’on vit d’amour et d’eau fraîche. On a eu beau chercher ces deux cases sur notre déclaration de revenus, on ne les a pas trouvées et puis l’eau fraîche et les différentiels… Sinon il a le travail, le vrai, qui rapporte des sous !
Mais si vous savez, le travail avec les tourbus qui ronflent, les EPI « il est dans mon flight… », les sondiers qui sweepent, les lighteux la tête dans leur brouillard, les assiettes dans la bassine au catering, les douches qui feraient bien d’en prendre une elles aussi, le dirprod qui est de bonne, bonne, bonne, bonne humeur ce matin (c’est rare), les Fen qui dessinent d’improbables arabesques, votre dos qui veut bien mais votre iPhone qui ne veut plus après son kiss sur une dalle très bétonnée, la patronne qui n’a pas de voix sauf pour vous brasser et ce petit coup de stress au « noir salle ; à tous, bon concert » dans l’inter…
Seulement voilà, l’été sera chaud dans les tee-shirts et les maillots, pas vraiment dans les amplis et les projos. Après les non tournées, les non-événements et les non-festivals, place à deux mois d’été de far niente ou molto poco et à une rentrée parsemée de doutes et heureusement de quelques espoirs.
C’est que c’est une bonne merde le Covid-19. Après le confinement et les vies volées, il s’attaque à l’économie et surtout celle de nos métiers si beaux et inutiles aux yeux de certains. La peur très légitime d’un retour au point de départ a accouché d’un déconfinement tellement restrictif avec ses réductions de jauge, qu’il va être compliqué de monter un événement rentable.
Mais gardons espoir. Tout peut changer d’un coup de baguette politique car les nouvelles semblent meilleures sur le plan sanitaire. Et puis des anges veillent et travaillent sans relâche pour l’ensemble de notre écosystème.
Ils s’appellent Synpase, les Gens du Spectacle, l’Evénement, l’UDFM, les Artisans du Spectacle, le Seinep et plein d’autres collectifs, groupes et syndicats anciens et nouveaux, animés par des femmes et des hommes que rien n’arrête. Chacun avec ses mots, ses mandants et ses demandes, rappelle au gouvernement que les temps sont durs et malgré les aides d’urgence, notre filière a besoin d’un plan beaucoup plus ambitieux pour assurer sa pérennité. Et veut s’y remettre.
La bonne nouvelle est que toutes ces bonnes volontés commencent à se rapprocher, se parlent et de ces échanges pourrait naître un message encore plus solide, représentatif de notre diversité et lisible pour les pouvoirs publics. C’est indispensable. Nous sommes toutes et tous au service de l’événement et du spectacle vivant et c’est donc ensemble qu’on doit avancer.
A cet effet et pour documenter encore mieux ses communiqués, le Collectif des Artisans du Spectacle appelle à répondre à un sondage ciblé plus particulièrement sur les petites structures, les indépendants et les CDDU.
L’autre bonne nouvelle c’est qu’un village peuplé d’irréductibles Teufeurs résiste à l’envahisseur couronné. Elektric Park, le festival qui se tient chaque rentrée sur l’Île des Impressionnistes de Chatou en région parisienne se jette à l’eau : QUE LA FETE RECOMMENCE !
Ca ne va pas être simple, le gel hydroalcoolique va couler à flots, le plateau sera réduit comme la jauge et le masque sera peut-être obligatoire, mais ce festival electro l’affirme, le 5 septembre il ouvrira ses portes pour le meilleur…et le meilleur.
Et puis, quelle plus belle manière de redresser la tête, retrouver des couleurs et se retrousser les manches qu’en faisant la fête ? Bravo à vous et merci, ça donne la patate décret (102 dBA) rien que d’y penser !
Quand le personnel soignant arrive à l’hôpital de Chicoutimi pour affronter la triste réalité des patients malades du COVID-19, il est accueilli par un arc-en-ciel créé par la Foundation de ma Vie et LSM Ambiocréateurs soucieux d’exprimer leur gratitude.
Dirigé par le chef de projet Ricky Ricken de LSM, qui travaille en partenariat avec la Fondation de ma Vie, le show lumière couvre l’entrée de l’hôpital de teintes bleues, oranges, jaunes et violettes provenant de plus de 70 projecteurs Chauvet Professional Colorado 1 Tri Tour IP du parc lumière de LSM.
Colorado 1 Tri Tour IP
Placés au pied du bâtiment et à différents endroits stratégiques, ces projecteurs RGB classés IP66 illuminent les deux ailes de six étages du bâtiment, jusqu’au sommet.
La lumière projetée par les Colorado caresse également le sommet de la tour principale du complexe, haute de 39 mètres.
Conformément à l’esprit coopératif de cette communauté en pleine pandémie, ce projet a été réalisé grâce à l’effort de tous les bénévoles de LSM, du Régisseur Technique Gabriel Chaperon et du pupitreur Dany Bouchard, ainsi que d’Alexandra Girard, Jean-Philippe Beaulieu et Rémi Larouche. Bien que rien ne puisse atténuer les défis auxquels les héros de la santé sont confrontés chaque jour, cette expression de gratitude colorée leur rappelle que cette communauté reste forte et unie.
GLP France propose en juin nouvelles une série de Webinaires de présentation en français de la barre led JDC Line qui devait être lancée à Prolight+Sound.
Nouvelles dates, horaires et inscription :
– Mardi 9 juin à 11 h et 17 h – Jeudi 11 juin 9 à 11 h et 18 h – Mercredi 17 juin à 11 h et 17 h – Jeudi 18 juin à 11 h et 15 h – Mardi 23 juin à 11 h et 17 h – Jeudi 25 juin à 11 h et 15 h – Mardi 30 juin à 11 h et 17 h
Les places étant limitées pour chaque session, inscrivez-vous par mail auprès de Bruno Souchaud [email protected] en précisant le jour et l’horaire de votre choix.
« Lux Partum » – « émission de lumière » en latin – est une installation lumière interactive, magnifiquement sculptée par le concepteur lumière Chris Moylan et son équipe. Elle a été mise en scène dans l’espace événementiel Motorwerk et diffusée en live streaming du 8 au 17 mai 2020.
L’équipe de Chris comprenait Lars Murasch, Andreas Schindler, Matthias Schöffmann, et le DJ producteur de musique Paul van Dyk qui a composé une bande originale et joué un concert live de trois heures le premier week-end.
L’installation a utilisé 20 Pointe, 20 MegaPointe et 14 Tetra2. Au total 54 projecteurs Robe ont été installés sur le site avec des écrans led, tous accrochés, programmés et configurés pour être accessibles au public via le site Lighting Stream et « joués » en temps réel.
En 10 jours, du 8 au 17 mai, plus de 43 000 visiteurs de 94 pays se sont impliqués dans le jeu en utilisant l’interface utilisateur développée sur mesure par Lighting.stream. Ils ont choisi plus de 200 000 combinaisons différentes d’éclairage / vidéo ce qui représente 528 404 minutes d’activités.
Les visiteurs pouvaient sélectionner la couleur et les motifs des effets lumière et vidéo au fur et à mesure qu’ils jouaient sur le morceau de musique. Leur action était validée à des points prédéterminés pour garder une restitution harmonieuse.
Chris discutait régulièrement avec des collègues pendant cette période privée de spectacles, essayant de penser à un moyen de générer de l’énergie positive et de faire ce qu’ils aiment le plus – concevoir des spectacles ! Il a eu l’idée de créer une œuvre d’art avec de la lumière qui puisse être partagée et appréciée à distance et en toute sécurité par le plus de personnes possible.
Matthias Schöffmann basé en Autriche, qui travaille avec Chris sur la programmation de spectacles lumineux, a développé toute la geekery de streaming Web. Lars Murasch a aidé à trouver le lieu via son vaste réseau et a demandé à la société de location TLT Event de fournir le kit tout en fournissant lui-même les écrans LED et la console. L’expert vidéo Andreas Schindler a conçu et réalisé tous les visuels génératifs.
Le point de départ physique était le lieu. Le Motorwerk, ancienne usine construite en 1921 et rénovée pour conserver son caractère d’origine, offre un hall principal de plus de 90 mètres de long, une bonne hauteur et plein de colonnes en fer et de poutres RSJ. Chris a voulu accentuer l’échelle et l’architecture de l’espace et l’intégrer dans la conception.
Il a méticuleusement mesuré la pièce et positionné les projecteurs avec une extrême précision pour que leurs faisceaux puissent créer une série d’hexagones fermés tout au long du couloir afin d’optimiser la perspective vue de la webcam.
Si Chris connaît bien les Pointe et MegaPointe qu’il aime pour leur vitesse, leur luminosité et leur polyvalence, c’était la première fois qu’il utilisait les nouvelles barres led Tetra2. Il a été impressionné par leur luminosité.
Elles étaient positionnées verticalement en deux colonnes au fond de l’espace avec une colonne d’écrans led de 10 mm au centre pour produire une extrémité brillante et dynamique qui a contribué à créer l’illusion de plus grande profondeur particulièrement efficace à l’écran. Chris a mesuré le potentiel de cette barre pour créer des murs de lumière. Il a également intégré l’effet Flower dans les options de visualisation. « C’est très cool de disposer de ce genre de fonctionnalité sur une barre linéaire. »
L’équipe a passé un temps considérable pour s’assurer que lumière et vidéo produisent de beaux visuels dans toutes les combinaisons possibles. Ce qui peut sembler être une tâche simple était en fait très complexe et exigeait un équilibre de calculs, d’expérience et de compréhension mutuelle par l’équipe des disciplines spécifiques de chacun.
« Ce fut un grand projet, conclut Chris, qui cependant ne remplace en aucun cas l’expérience de l’art et du spectacle dans un espace réel en relation avec le public. La culture doit continuer et les gens ont certainement besoin d’expériences sensorielles dans des environnements tridimensionnels. »
Après les lumières avec Thomas Desrosiers, place au son de Mass Hysteria pour un voyage au pays du Metal avec Sylvain Masure qui mixe avec talent ce groupe. Humilité, compétence et zéro secret, autant dire qu’on s’est régalé avant, pendant et après pour écrire ces lignes.
SLU : Sylvain, tu es spécialisé Metal ?
Sylvain Masure : Je mixe un peu de tout mais ces dernières années, j’ai surtout mixé du Metal. J’ai tourné avec Alb, un groupe de pop, un super duo guitare batterie avec pleins de machines. J’ai aussi mixé de l’électro, mais j’ai surtout tourné avec des groupes de Metal et notamment Mass Hysteria et d’autres comme Hangman’s Chair qui ouvre ce soir.
SLU : Et Mass Hysteria depuis combien de temps ?
Sylvain Masure : Depuis 2013. Quand j’ai commencé, j’étais remplaçant puis je suis devenu le mixeur officiel du groupe en 2015.
SLU : Comment es-tu arrivé dans le son ?
Sylvain devant sa SD8 DiGiCo en plein show.
Sylvain Masure : Je suis musicien depuis l’adolescence. Je joue de la guitare. J’ai joué dans des groupes et puis j’ai commencé à m’intéresser au son grâce à un petit enregistreur numérique que j’avais à la maison.
Ensuite j’ai décidé d’étudier le son à l’ISTS Paris, une division de l’Esra. Pendant mes études, j’ai mis mon nez dans le live avec des groupes de potes qui tournaient et j’ai appris comme ça.
J’ai aussi travaillé à La Cartonnerie à Reims. Comme je vis là-bas, j’ai commencé à bosser pour eux il y a douze ans. Cela m’a permis de rencontrer des groupes et de fil en aiguille, j’ai tourné avec L’esprit du clan puis pour Hangman’s Chair et d’autres et enfin Mass Hysteria.
SLU : Quel est ton mode de travail. Tu es fidèle à ce qui t’arrive de la scène ou tu produis le son ?
Sylvain Masure : Je produis. On a choisi d’utiliser sur cette tournée des triggers sur la batterie. Je mixe principalement du son de fût et un peu de trigger en renfort pour les mouvements très rapides. Sur les toms et la caisse claire c’est à peu près 70 % de fût et 30 % de trig. Par contre sur la grosse caisse c’est l’inverse pour avoir vraiment un impact permanent avec quand même un peu de dynamique pour éviter que ça devienne mécanique et pas beau du tout.
Raphaël Mercier le batteur de Mass durant la balance. On voit bien les deux overhead AT4040
Rapha frappe fort, bien, vite et surtout de manière constante. Il n’y a pas longtemps on a fait un concert à Bordeaux où le batteur de la première partie qui était ultra-fan du groupe nous a demandé de jouer le dernier morceau et on l’a laissé faire.
Le mec est très bon mais on a dû pousser de 3 dB pour compenser la différence d’intensité de frappe, c’est-à-dire que Raphaël frappe deux fois plus fort que l’autre batteur qui joue très, très bien.
SLU : Tu utilises quoi comme sons ?
Les micros directement fixés à même les pieds et les fûts, un joli mélange de Sennheiser, Audix, Audio-Technica et Beyer sur le GROS tom basse. De très bons choix.
Sylvain Masure : Des samples que j’ai récupérés dans des banques de sons, que l’ai mélangés et réadaptés. La grosse caisse c’est la banque de son de Trigger et les fûts viennent de Toontrack qui est une autre banque de sons de batterie assez orientée Metal.
J’ai la chance de pouvoir avoir accès à une salle de La Cartonnerie et à du Spektrix Adamson. Du coup j’ai pu réécouter sur une vraie diff les samples choisis dans mon home studio et je les ai retravaillés pour avoir un rendu naturel qui sonne dans une salle de concert.
SLU : Les micros, tu les as choisis comment…
Sylvain Masure : Je suis parti avec un kit Audix parce que je trouve que ça marche hyper bien. Notamment pour les toms, les séries D2 et D4 ont un son vraiment nickel. Sur la caisse claire, j’ai un i5. C’est un peu l’équivalent du SM57 avec plus de bas médium et c’est ce que je cherche dans la caisse claire Metal.
Rapha près de sa batterie. Remarquez les micros Audix et et les triggers pincés sur les cercles.
On veut du bas mid, on veut de la caisse claire profonde. J’ai choisi de mettre un i5 au-dessus et en dessous.
Sur le charley j’ai des E614 Sennheiser qui sont des petits statiques. Très discrets et supercardioïdes donc du très bien car j’évite de prendre trop de repisse.
Sur les overhead, j’ai des AT 4040 Audio-Technica, des statiques à large membrane impeccables et que j’utilise depuis longtemps.
SLU : Et les guitares ?
Sylvain Masure : Sur les guitares on a le Torpedo de Two notes, qui est un simulateur de HP. En plus on a un vrai box guitare sur scène par côté, pour avoir quand même du son de guitare sur le plateau. Du coup je mélange le Torpedo et le micro à 50-50 en retardant le micro pour rattraper le retard du Torpédo qui a une partie numérique. D’un côté j’ai un i5 à cause de son bas-mid et de l’autre j’ai un SM57.
Un des racks guitare avec deux têtes d’ampli, une Triple Rectifier Mesa Boogie et une EVH (Eddie Van Halen) 5150. Tout en haut, le Torpedo qui doit avoir chaud aux fesses avec autant de tubes !
Chaque guitare a son univers et ça permet qu’elles soient un peu différentes pour les distinguer dans la masse sonore. il ne faut pas que ce soit de la bouillasse. Du coup avoir deux sons typés différemment, ça aide.
On utilise aussi un Torpedo sur la basse en revanche sans ampli. On a un préampli de la même marque qui s’appelle Le Bass! et derrière le simulateur, le C.A.B. M toujours de Two notes .
Ce n’est pas tout à fait la même machine mais ça fait la même chose. Ça permet d’avoir un son propre avec beaucoup de contrôle et la possibilité de changer de basse si on a envie.
SLU : Est-ce que le son du groupe a des codes que le style musical impose ou bien peux-tu travailler les instruments librement ?
Une fois encore Two notes fait le taf pour la basse dans ce pédalier très bien agencé, avec en bas à gauche, Le Bass!
Sylvain Masure : Oui il y a des codes dans le Metal mais je suis assez libre. À partir du moment où on a des guitares très saturées donc très peu de dynamique, il y a des choses qui s’imposent un peu naturellement.
Le truc c’est de tout faire rentrer dans une petite boîte. Il faut faire ça doucement pour que ça marche. J’ai une liberté dans les choix des effets. Le groupe me dit s’il aime ou pas. Ils ont validé des choix en résidence.
En tournée, ils savent ce que je fais et ne s’en préoccupent pas. Ils aiment bien les effets que j’insère. Je n’ai pas de retours négatifs en général.
SLU : Avec quels outils tu travailles ton mix ?
Sylvain Masure : Au niveau de la console, j’ai choisi une DiGiCo SD8 parce que je l’ai employée lors de la tournée Pleymo et je l’ai vraiment bien aimée et trouvée très confort pour bosser. Je l’ai eue pour la tournée de Mass par le biais d’un prestataire de Cambrai qui s’appelle Le Hangar à Sons et dont le patron n’est autre que l’ingé son de Matt Bastard et Skip The Use. On se connaît bien et on a eu la possibilité de l’avoir avec le gros serveur Waves Extreme plus la M32 des retours à des conditions avantageuses.
Sylvain et sa SD8 dans la régie du Zénith.
Avoir sa console pour toute la tournée au lieu d’utiliser celle des salles qui nous accueillent permet d’aller beaucoup plus loin comme utiliser les triggers ou appliquer un delay aux micros quand nécessaire. Ça prendrait beaucoup trop de temps en balance de tout refaire dans chaque salle. La SD8 est aussi ultra-souple, sachant qu’ici on est en profil Zénith, donc qu’il y a quelqu’un aux retours mais dans les clubs, il n’y a personne et je m’en charge seul. Je gère d’ailleurs deux départs ears depuis la face.
Cour, ses antennes, ses consoles, ses sides, ses mixeurs retours…
SLU : Ils sont pour qui les ears ?
Sylvain Masure : Le batteur et le bassiste. On a choisi de ne pas mettre d’ampli basse sur scène. Ne serait-ce que pour la scéno, et puis les amplis basse en Metal ça pollue vite un plateau.
Pour le batteur c’est une nécessité parce qu’il a le clic. Les trois autres musiciens préfèrent les wedges. C’est un groupe de Metal qui vient des clubs et existe depuis 25 ans donc ils n’ont pas trop envie de passer aux ears même si ça les intrigue. Mouss le chanteur, n’aime pas être coupé du public, il a besoin d’être dans le truc.
Du coup pour revenir au choix de cette console, c’est parce qu’elle a beaucoup de voies et de traitements. Cela m’a permis de doubler tout le patch pour avoir mes tranches pour la face et celles pour les ears et les retours dans des petits clubs. ll y a juste les gains que je n’ai pas le droit de toucher parce qu’ils sont communs.
Le patch et le stage fournis, comme son nom l’indique, par le Hangar à sons.
SLU : Du coup pendant le show, à la face…
Sylvain Masure : J’adapte en fonction des morceaux parce que Mass Hysteria change d’accordage guitare sur presque tous les albums. Ils descendent en tonalité avec les années.
J’ai quand même des mémoires par morceau, notamment pour les effets : les délais, les réverbes et l’égalisation s’il y a une tonalité qui change sur les vieux morceaux qui sont encore en Mi alors d’autres sont en La.
En fait j’ai trouvé un système avec les rappels de mémoires. J’ai mon son de guitare de base en Do et j’ai des petits points d’EQ qui sont activés en fonction des accordages en Mi ou en Ré qui sonnent vraiment moins grave. Idem pour les changements de guitare, je sais que sur tel morceau, la gratte est un peu trop agressive, je vais baisser un petit peu…
SLU : Le groupe ne te fait pas de surprises ?
Sylvain Masure : Non, ils sont très organisés et puis surtout dans la relation de travail, ils me font confiance. Fred a envie d’avoir son son de guitare à lui. Il veut que ça soit top. Parfois ça prend du temps, je le laisse travailler et à la fin il me donne quelque chose de bien. Si j’aime moins, je peux le lui dire et nous trouvons un compromis.
Une forêt de corps Marshall avec un i5 Audix bien décentré et un wedge Adamson.
SLU : Revenons au traitement de la dynamique.
Sylvain Masure :J’ai un rack Waves, donc des plug-ins ajoutés à ceux de la console notamment pour les effets ou pour certains traitements. J’ai évidemment des compresseurs sur beaucoup de tranches mais j’essaye quand même de ne pas trop exagérer. Ce qui est vraiment important c’est le compresseur que je vais mettre en sortie du master pour lisser le mix. Je me sers du plug SSL de Waves. Je trouve que ça marche hyper bien.
Des têtes, du Torpedo et deux récepteurs HF Sennheiser EW500
SLU : Les guitares sont en filaire ou en HF ?
Sylvain Masure : En HF. On a un système Sennheiser, les dernières versions EW500. En comparant le câble et la HF et en adaptant un peu les réglages du pocket, on a trouvé quelque chose qui marche très bien.
Tu perds un peu dans le haut, tu le sens quand tu écoutes la guitare toute seule mais une fois dans le mix, cette différence n’est plus audible pour le commun des mortels. Et puis pour Mass, c’est HF obligatoirement. Il ne faut aucun câble sur scène, ce serait trop dangereux.
SLU : Et pour les réverbes ?
Sylvain Masure : J’en ai plusieurs. Deux pour les toms, une normale et une large pour des effets de profondeur. J’ai une réverbe de base sur la voix et une très large pour des effets spéciaux, un délai qui est calé au tempo sur la voix uniquement et un léger chorus pour lui donner un peu d’épaisseur.
Sylvain loin de la face en train de monter le plateau. Petite équipe, grosse entraide.
SLU : Comment traites-tu la voix lead ?
Sylvain Masure : Ce n’est pas toujours simple. Elle est bien compressée avec beaucoup de traitements. Il faut qu’elle rentre dans une masse orchestrale très dense. Si je ne réduis pas sa dynamique je perds plein de mots et d’informations car, contrairement à la pop ou à la variété, la voix en Metal ne doit pas être au-dessus des instruments mais dedans.
Comme Mass Hysteria chante en français et c’est un groupe à texte, il faut trouver le bon ratio où l’on va comprendre les mots de Mouss, sans le placer 10 dB au-dessus des instruments.
Pour ça j’ai un rack externe avec les classiques : Distressor, un EQ SSL et un déesseur Empirical Labs. C’est une chaîne que j’ai l’habitude d’utiliser depuis des années avec plein d’artistes et ça rend très bien avec la liaison Sennheiser D6000 et la tête 9005 qui est une supercardioïde à électret. On est ravi du résultat.
Des boîtes, des boîtes, oui mais du canadien !
SLU : Qui fournit la diff ?
Sylvain Masure : Pour cette date à Paris c’est MPM. Pour Mass c’est exceptionnel de jouer dans un Zénith. On fait des clubs, des SMAC et c’est déjà très cool. Ce n’est pas un groupe qui peut partir en tournée des Zénith comme d’autres, donc c’est une date un peu unique pour nous aujourd’hui.
Le E15 à cour renforcé par 6 subs E219 en montage cardioïde. Tout à gauche et un peu dans le noir on aperçoit la bananette de 8 S7 en charge de combler le centre de la fosse.
SLU : Est-ce que tu t’adaptes à tout type de diffusion ?
Sylvain Masure : Oui car je vais dans des salles qui sont équipées donc je m’adapte toujours à ce que je trouve. Aujourd’hui je suis très content parce qu’on a du E15 Adamson qui est le système que je préfère. En plus c’est Boris Jochaud qui l’a calé et s’en occupe. Il a assuré la tournée d’Orelsan et c’est en plus un bon copain.
SLU : Boris, tu nous décris le système Adamson ?
Boris Jochaud : Il est composé de 12 E15 par côté, 6 sub E219 accrochés en cardio derrière chaque ligne, plus 4 E219 et 4 E119 au sol toujours en montage cardioïde.
L’effet de sol et les front fills avec 4 E219 et 4 E119 pour le bas plus 4 S10 dans la face et 2 x 3 autres S10 à l’aplomb du système. Avec les 8 S7 en douche, il y a de quoi attendre sereinement l’entrée des E15. Ca donne la banane à Sylvain.
SLU : Et pour déboucher les premiers rangs ?
Boris Jochaud : Il y a quatre S10 en lipfill posés sur les E119 et 6 autres S10 en front-fill posés sur scène sous les E15. Il y a enfin une grappe de S7 Adamson en douche pour boucher le trou qui se forme aux premiers rangs pile au centre avant que le système qui ouvre à 90°, ne le comble naturellement.
Une des grosses caisses de Raphaël. Audix D6 et trigger. Après c’est tout l’art de mélanger les deux, les mettre en phase et gérer la dynamique pour livrer à Boris de quoi faire voler les 19” Adamson tout jaunes.
SLU : Est-ce que tu cales le système d’une façon particulière pour le Metal ?
Boris : Oui, on a notamment travaillé sur la grosse caisse pour garder de la clarté dans les frappes rapides car Raffa fait un peu de double pédale, mais ce sont juste des points d’EQ dans l’infra.
On taille 5 dB à 43 Hz, 47 et 52 Hz, 4 dB à 60,5 Hz et 3,6 à 109 Hz. Ces points sont liés à la fois au lieu et aux habitudes en Metal pour que l’infra et le bas soient précis.
SLU : Le niveau SPL doit-il être très élevé en Metal ?
Sylvain Masure : Il faut délivrer une sensation de masse sonore. Personnellement, je respecte les niveaux donc je me conforme au sonomètre des salles, et au décret. En Metal, on a le même niveau tout le long du concert. Il n’y a pas de dynamique, je ne peux pas jouer avec les niveaux comme pour certains artistes de variété où je peux monter un peu sur des moments faibles.
Du side bien français avec deux SB28 et deux ARCS.
Ici, il faut que je sois à 102 dB dès le départ sinon, je suis battu. La dynamique du mix est d’environ 3 dB sauf à des moments où tu n’as plus qu’une guitare.
J’essaie de ne pas partir dans l’extrême, ne pas faire un truc ultra-compressé mais malgré tout c’est ce que le public attend et puis c’est ce qu’on a envie d’entendre avec ce genre de musique. Je fais quoi qu’il en soit attention, y compris à mes oreilles.
SLU : Es-tu un fan de Big Mick?
Sylvain Masure : Non, pour être honnête je n’ai vu Metallica qu’une fois en concert. C’était lors d’un festival à Montréal en 2014 auquel participait Mass Hysteria, et je n’ai pas du tout aimé le son, J’ai trouvé en plus que ça jouait beaucoup trop fort. Je m’intéresse à ce que fait Big Mick, j’ai lu des interviews, il dit des choses qui m’intéressent mais je ne suis pas particulièrement un fan.
Mass is on fire !
SLU : Est-ce que tu as des personnes à remercier ?
Sylvain Masure : Oui, vous déjà (rire) mais si je dois remercier des gens, ce sont bien ceux qui composent l’équipe de tournée. Ça s’est super bien passé. Le groupe évidemment et puis toute l’équipe technique, Jonathan Maingre le Tour Manager, Jimmy Goncalves aux retours, Thomas Desrosiers aux lumières, Gérard Germis assistant lumières, Damien Perrin au backline, Romain Dronne qui a Wysiwygué les lumières et enfin Charles Colette au merchandising.
SLU : C’est une passion le Metal pour vous tous ?
Sylvain Masure : Pour la plupart, on écoute cette musique et c’est vrai que c’est préférable pour rentrer dans ce milieu. Les connexions ne se font pas vraiment entre la variété, la pop et le Metal, en France en tout cas. On se connaît tous maintenant, on a un petit peu notre salon professionnel qui est le Hellfest où on retrouve tous les copains qui font cette musique et tous les techniciens. Ça ne nous empêche pas d’aimer d’autres styles de musique, mais c’est vrai que j’écoute du Metal depuis que j’ai 12 ans et j’en écoute toujours.
Mass Hysteria avec son public génial. Vous imaginez le même sans fosse et un spectateur tous les deux sièges ?
Dans le kit lumière de deux des jeux télévisés les plus populaires de France, Tout le monde veut prendre sa place et N’oubliez pas les paroles!, diffusés sur France 2, Jean-Philippe Bourdon, a récemment ajouté les spots à couteaux Elation Fuze Profile.
Tout le monde veut prendre sa place
Bourdon, qui est également connu pour son travail dans les productions de concerts et de cinéma, a de nombreuses émissions de télévision à son actif, notamment Taratata, pour laquelle il a remporté deux Sept d’or, et les concerts des Enfoirés.
Jean-Philippe Bourdon
Jean-Philippe cherchait à améliorer son kit d’éclairage. « Je voulais moderniser l’équipement en remplaçant mes anciens VL 2500 Spots par un autre projecteur efficace », explique-t-il.
« J’ai découvert le Fuze Profile pour la première fois lors d’une démonstration organisée par Dushow TV après leur avoir demandé de me montrer une machine de remplacement et ce projecteur m’a convaincu. »
Bourdon gère l’éclairage des deux productions, y compris le placement des projecteurs, la programmation de l’animation sur le plateau et l’éclairage du public.
Son kit comprend des Wash à led pour mettre en évidence le public, des changeurs de couleur pour éclairer premier arrière-plan, des PAR LED sur un deuxième arrière-plan, et des Fresnel ellipsoïdaux et 2K et 5K pour l’éclairage principal.
Les luminaires Fuze Profile projettent des effets au sol, sur les décors et sur le deuxième arrière-plan. « J’en ai 10 posés au sol et 11 sont répartis sur le gril », a-t-il déclaré tout en notant que les 21 machines sont utilisées tout au long de l’émission.
Elation Fuze Profile
Projecteur de découpe idéal pour la télévision, le Fuze Profile abrite un moteur LED RGBMA de 305 W, 6 500 K avec un IRC élevé. Son moteur de 5 couleurs de leds assure non seulement une reproduction précise des couleurs avec un beau blanc mélangé.
Il offre également des fonctionnalités de gestion des couleurs telles que 100 températures de couleurs, 60 macros de couleurs correspondant à des filtres Lee, l’ajustement magenta / minus green et l’émulation CMY.
« La fluidité du mélange des couleurs du moteur RGBMA est excellente et il y a une belle répartition de la lumière dans le faisceau », a déclaré Bourdon. « Cela permet également de l’utiliser pour éclairer les participants d’un jeu télévisé. »
L’ensemble des fonctionnalités du luminaire est assez vaste et comprend un système de couteaux à fermeture totale, un zoom large, des gobos, une roue d’animation, un frost, un prisme et un iris, le tout dans un appareil compact, silencieux et léger. Jean Philippe précise que toutes ces fonctions sont très utiles et que ce luminaire est fiable ».
N’oubliez pas les paroles
Bourdon est un designer connu pour créer en lumière la tension inhérente à un jeu télévisé compétitif. « Vers la fin du spectacle, pendant la dernière phase du concours, le Fuze Profile remplace toutes les faces et contres, et pointe vers le bas avec des motifs de couleurs différentes pour créer une sensation de suspense. C’est un bel effet.
» Dans un autre spectacle, il dit qu’il les utilise en contres, et face musiciens. « Dans l’ensemble, je suis très satisfait de cette machine, conclut-il. »
Fondé en 2014, Ubitech est un organisme de formation dont la spécificité est de proposer, pour certains domaines, du sur-mesure à ses stagiaires. Nous avons découvert l’équipe de cet organisme chez Dushow Paris lors d’une formation réseau son et lumière des permanents du prestataire. Nicolas Varlet, fondateur et dirigeant d’Ubitech, m’accueille avec deux de ses formateurs : Ludovic Maurin et Florent Maurin. Le temps de faire les présentations avec Marion Bard, Gestionnaire RH de Dushow Paris et Cassandra Benabdallah, récemment recrutée au poste de Chargée de Communication, je fais une photo de groupe et on commence l’interview.
Au centre Nicolas Varlet, directeur d’Ubitech Formation, entouré des formateurs réseau Florent Maurin à gauche et Ludovic Maurin à droite.
Nées de l’évolution rapide des outils de travail des prestataires techniques, les formations réseau sont depuis quelques années très demandées, les participants souhaitant configurer et surtout réparer une configuration défaillante et ainsi dissiper toute incertitude de fonctionnement. L’expérience prouve que même les techniciens les plus aguerris bénéficient à plein d’une mise à jour de leurs connaissances.
Le centre de formation Ubitech a bien compris ces enjeux et a aussi perçu l’importance de ne pas se montrer scolaire ou trop standardisé. L’idée est de proposer des formations qui collent à une réalité de terrain pour valider la zone de confort des stagiaires et l’étendre dans la mesure du possible. Le maître mot est donc “à la carte”, leur grande force mais aussi une démonstration de souplesse.
Découvrons en vidéo cette formule décrite par Nicolas Varlet le fondateur et directeur du centre.
Dushow, client assidu d’Ubitech
Ubitech effectue régulièrement des formations pour les salariés de Dushow et ce dans les agences de Paris, Nice et Marseille. Cette collaboration a débuté depuis bientôt 5 ans et les sessions concernent notamment le réseau en son et en lumière comme aujourd’hui, mais aussi la grandMA, l’intercom ou le travail en hauteur. Marion Bard, Gestionnaire RH pour Dushow Paris explique que cet effort constant en formation est nécessaire pour assurer les compétences des nouveaux salariés.
Le groupe de permanents de Dushow Paris prêt à en découdre avec les nouveautés réseau.
SLU : Nicolas, pourrais-tu me décrire la formation réseau que vous avez dispensée ici cette semaine ?
Nicolas Varlet : Notre formation de base en réseaux dure 5 jours soit au bas mot 40 heures auxquelles nous devons répondre auprès de l’AFDAS. Mais cela dépasse régulièrement selon la disponibilité des salles et la motivation des stagiaires. En pratique, ils font donc souvent des nocturnes.
Une session comprend 8 stagiaires maximum pour un formateur et s’il nous est exceptionnellement arrivé d’en avoir 9, ce n’était possible que grâce au niveau des participants. De manière générale, on s’est rendu compte que pour assurer un niveau de qualité, il ne faut pas dépasser ce chiffre afin que lors des mises en pratique (TP) le formateur puissent accompagner chaque stagiaire. Ce nombre s’abaisse à 6 personnes pour les formations logicielles. Un clic est vite oublié lors d’une démo et il faut veiller à ne perdre personne.
Ludovic Maurin : Notre formation est organisée ainsi : le lundi on ne fait que de la théorie sur les réseaux Ethernet et elle est commune aux techniciens son et lumière. C’est en effet un protocole commun à tous les corps de métier, que ce soit dans le spectacle ou l’informatique de bâtiment.
Le mardi matin les travaux pratiques démarrent et les stagiaires doivent prendre le contrôle de machines destinées au spectacle. L’après-midi, il y a une séparation entre les lighteux qui reviennent à la théorie pour apprendre comment transporter des informations spécifiques à la lumière alors que les sondiers continuent leurs TP.
Le mercredi, on inverse. Les éclairagistes reprennent donc les TP en ajoutant les notions apprises la veille en matière de transport des messages en DMX dans des réseaux Ethernet. Tandis que les sondiers apprennent à transporter de l’audio de façon numérique.
Et à partir du mercredi après-midi on ne fait plus que des TP en binômes jusqu’au vendredi soir.
SLU : Pour cette session chez Dushow, vous mettez donc ensemble des professionnels son et lumière ?
Ludovic Maurin : C’est aussi un des avantages d’Ethernet que de pouvoir faire passer tous les signaux dans le même tuyau et donc via les mêmes câbles. On se met d’accord sur quelques principes de base puis le TP d’un binôme d’éclairagistes se connecte à celui d’un binôme de sondiers.
SLU : Quelles sont les connaissances minimales nécessaires pour accéder à cette formation ?
Nicolas Varlet : On demande de savoir utiliser un ordinateur en plus de connaissances de base en son ou en lumière. C’est bien qu’ils sachent se servir d’au moins une console mais on les accompagne si le matériel utilisé pour le cours n’est pas exactement celui qu’ils connaissent. Il faut aussi qu’ils aient une idée de ce qu’est un synoptique, du fonctionnement d’une scène en son ou en lumière et idem pour la vidéo. L’idée étant d’aller dans le vif du sujet sans perdre de temps. Par contre aucune connaissance préalable du wifi et du réseau ne sont nécessaires.
Ils sont là pour apprendre et les formateurs vont chercher à conforter leurs connaissances et leur montrer qu’il est possible d’aller très loin dans ce domaine. En début de semaine, Ludo a ressorti les schémas des derniers TP de novembre. L’exercice consistait à incorporer une petite fonctionnalité au sein d’un gros réseau. En pratique, ça peut aller de contrôler la lumière ou le son depuis sa tablette, jusqu’à tout contrôler en envoi et réception d’informations. Ça permet de mettre en commun des projets réalisés selon le niveau et les besoins de chacun.
SLU : À l’issue du stage, s’il y a un problème réseau est-ce que vos stagiaires sont capables de le régler ?
Nicolas Varlet : Notre optique est surtout de chercher à répondre aux besoins de chacun et ils sont tous différents. Cela peut s’expliquer par l’habitude de travailler dans telle salle ou avec tel prestataire et donc pas besoin pour eux d’aller plus loin, ce que l’on respecte. Il y a aussi ceux qui, au contraire, veulent bûcher pour atteindre un niveau polyvalent. Pour notre part, nous validons la présence des stagiaires mais nous ne délivrons pas de certification répondant d’un niveau de connaissances.
Selon moi, un QCM, ne valide pas des capacités sur le terrain parce qu’il va falloir gérer d’autres facteurs comme le stress, ce qui, dans ce secteur, comme dans d’autre, est un passage obligé pour savoir si on est capable ou non. Ensuite, si le technicien est compétent et a acquis les connaissances dont il avait besoin auprès de nous, il arrivera à se vendre dans un milieu qui est assez petit finalement. Les formateurs et moi-même pensons aussi que des tests pourraient en freiner certains.
Ludovic Maurin : On a des profils avec différents niveaux et qui savent faire du son ou de la lumière. Certains savent allumer l’ordinateur et ça s’arrête là. Ce sont d’ailleurs des profils qui me plaisent beaucoup parce que la marge de progression est énorme donc à la fin on les aura débloqués sur beaucoup de sujets. Par contre, ceux qui arrivent avec une large zone de confort pourront aller plus loin.
SLU : Vous avez donc une sorte de base de formation que vous adaptez ensuite en fonction des besoins. Avec 8 stagiaires par groupe, les demandes ne sont-elles pas trop hétérogènes ?
Ludovic Maurin : Non, que ce soit en son ou en lumière, le matériel est composé de marques leaders et à de rares exceptions les produits vont être assez similaires. Le plus difficile pour nous va être parfois de nous familiariser avec le matériel propriétaire de certaines entreprises et proposer des formations hyper spécifiques.
Nous avons eu le cas avec groupe F, un des leaders mondiaux en matière d’artifices. Ils utilisent le réseau Ethernet pour tout contrôler mais avaient besoin de mieux maîtriser le réseau. Ça fait aussi partie des choses intéressantes à gérer pour nous en tant que formateurs.
Effectivement ça serait dommage de se priver…
SLU : Sur quel matériel, les stagiaires font-ils leurs TP ?
Nicolas Varlet : Pour le réseau, nous avons une large gamme de switchs qui couvrira bientôt tous les fabricants et dans ce domaine comme pour le reste, on la complète par de la location.
Aujourd’hui, en plus de mon matériel qui couvre largement ce qui est nécessaire, les permanents sont allés faire leur marché dans le parc de Dushow Paris pour en rajouter. Ce n’était pas spécifiquement prévu mais pour tester certaines configurations, c’était nécessaire.
Pour les pupitres lumière, j’ai une GrandMA ON PC 2 et une Chamsys mais il peut y avoir des Hog, des GrandMA 3,des EOS etc. En son, nous utilisons souvent des consoles Yamaha, Digico ou Soundcraft. On s’adapte en fonction des besoins. À Bordeaux par exemple, une de nos formations au Carré-Colonnes nécessitait des Congo pour les TP.
… d’un stock pareil.
Un questionnaire en amont, nous permet d’adapter le matériel aux besoins des futurs stagiaires en les interrogeant sur leur environnement de travail, leurs outils, leurs envies, leurs besoins et ça nous permet de définir quelle console, quelles enceintes ou quelles machines leur proposer pour les TP.
En formation réseau, on a souvent de la Grand MA, de la Chamsys ou de la Hog. De la même manière sur les formations dites Calage de sonorisation il y a, en fonction des prestataires locaux, différents systèmes qui vont être utilisés.
SLU : Y a-t-il un suivi après la formation ?
Ludovic Maurin : Oui, et c’est un des points forts d’Ubitech. À la fin de chaque formation on propose de remplir un questionnaire à chaud pour savoir ce que les stagiaires en ont pensé. Ça va concerner le lieu, les outils pédagogiques, les formateurs, le contenu. Et c’est une bonne base pour nous améliorer, ce qui est très important. Ensuite, dès le lundi, une invitation Dropbox leur est envoyée.
Dans ce dossier, accessible à tous les anciens stagiaires, formateurs et stagiaires peuvent déposer des documents relatifs à une astuce ou une particularité selon un principe de fiche par thème : son, lumière, vidéo et matériel informatique (switch, configuration machine, etc). On y trouve aussi les livrets de cours mis à jour.
Enfin, en cas de besoin, ils ont nos mails mais en définitive, et heureusement, c’est assez rare que l’on ait des contacts en direct en cas de problème. Enfin nous leur envoyons un dernier questionnaire à froid, c’est-à-dire 6 mois plus tard, pour savoir si les connaissances nouvellement apprises leur ont servi sur le terrain.
SLU : Est-ce que vous proposez d’autres formations en réseau après ce niveau 1 ?
Ludovic Maurin : On a mis en place un niveau intermédiaire entre le niveau 1 et le niveau 2, c’est la session MAC (Maintien des Acquis et des Connaissances) car les retours de questionnaires à froid expriment une volonté pour certains de parfaire ce qu’ils ont appris sur ce premier niveau mais sans forcément aller beaucoup plus loin comme pourrait le proposer le niveau 2.
Pour l’instant il n’existe qu’une session MAC son et au lieu de commencer par la théorie, elle commence par des TP. Ensuite, le mardi matin on fait un point sur ce qui s’est passé la veille et sur leur expérience depuis la première formation pour reprendre les points théoriques qui les intéressent.
L’histoire du centre
Nicolas Varlet, ancien régisseur son de Dushow, fait maintenant de la régie générale, même si avec les formations, il n’a plus beaucoup de temps et donc réserve cette activité à la saison estivale. Il a pu développer son réseau en travaillant sur Nice et Marseille pour Projectis et Arpège. Il a ensuite mis à profit ses contacts pour lancer l’activité de centre de formation.
Nicolas Varlet, Directeur d’Ubitech
SLU : Comment es-tu devenu directeur d’un centre de formations ?
Nicolas Varlet : Suite à un besoin de formation en 2008-2009, j’ai constaté qu’il était difficile de trouver une offre sérieuse dans le sud. On était obligé de se déplacer à l’ISTS d’Avignon ou de monter à Paris. J’étais très content de me balader mais je trouvais ça compliqué.
En 2014, l’idée nous est venue avec un ami d’essayer de proposer une offre de formation dans le sud qui soit facile d’accès et qui aille vers ses stagiaires. Nous n’avons pas réussi à poursuivre cette collaboration mais je me suis lancé dans l’aventure.
Le temps de structurer la société et d’obtenir mon agrément auprès de l’AFDAS, Ubitech était lancé. Les premières formations concernaient la sécurité et les techniques propres au spectacle via l’habilitation électrique, la SST et le travail en hauteur puis l’accroche levage. Ensuite est venu le réseau son et le calage système. On a aussi progressivement intégré des formations relatives à la lumière et notre offre s’étoffe régulièrement.
Depuis le début il y a vraiment une volonté d’aller vers le son, la lumière, la vidéo, les logiciels et la structure pour le spectacle et l’événementiel. Même si la dénomination de certaines de nos formations est générique, on ne va pas s’adresser à l’industrie du bâtiment par exemple. Ce sont d’autres stagiaires, d’autres besoins, d’autres clients, bref, un autre milieu.
Notre particularité sur des formations de type habilitation électrique, c’est d’avoir une approche spectacle et non pas industrie-BTP. Aujourd’hui je n’interviens pas encore comme formateur car je préfère que ce soit des professionnels en activités. Mais j’ai toujours aimé transmettre aux stagiaires ou apprentis qui travaillaient au stock à Projectis ou sur le terrain.
Ludovic Maurin (au centre) en TP avec un des permanents de Dushow.
SLU : Ludo, tu es formateur spécialisé en réseau son, quel est ton parcours et comment as-tu commencé à travailler chez Ubitech ?
Ludovic Maurin : J’ai commencé très tôt dans le spectacle, quand j’avais une dizaine d’années grâce à mon frère et de fil en aiguille j’ai commencé à donner des coups de main.
J’ai assez vite su que c’était un métier un peu particulier et qu’il n’était pas évident que je puisse en vivre. Je me suis donc dirigé vers des études en informatique et réseau. Puis j’ai convergé à nouveau vers le spectacle où les technologies réseau sont désormais omniprésentes.
J’ai eu l’intuition que ce domaine prendrait de l’importance et ça s’est confirmé. Aujourd’hui, l’évolution est permanente, que ce soit du côté des constructeurs, des protocoles ou dans la façon dont les machines travaillent. Dès qu’il y a une nouvelle possibilité, ça peut influer sur le budget d’un spectacle.
SLU : Qui sont les professionnels qui viennent se former chez vous ?
Nicolas Varlet : Il y a ceux qui cherchent à évoluer professionnellement dans leurs activités. D’autres qui viennent se former poussés par l’employeur ou leur prod sur les thèmes de la sécurité car ces derniers se rendent compte de leur responsabilité directe en cas d’accident. Les prises de conscience se font progressivement et parfois suite à des accidents tragiques comme à Marseille lors du concert de Madonna en 2009. L’installation s’était effondrée et avait fait deux morts et huit blessés.
Les formations
On compte 34 formations au catalogue d’Ubitech réparties en 6 grands thèmes : Son, Lumière, Structure, Logiciel, Vidéo et Sécurité. Ce dernier comporte d’ailleurs les premières formations dispensées dans le centre comme le travail en hauteur et l’habilitation électrique. Dans la lignée on trouvera le CACES, et enfin les formations stars : réseau Ethernet son et réseau Ethernet lumière. D’autres formations proposent de revoir ses acquis en son et en lumière en étudiant les bases ou d’accéder à la très demandée formation pupitrage sur Grand MA ou bien sur Chamsys.Enfin, compléteront vos connaissances ou votre appétit pour le domaine des médias, les bases de la vidéo, les formations Vjying ou encore Modulo Pi.
SLU : Pourrais-tu détailler les autres formations que l’on peut trouver dans le catalogue d’Ubitech ?
A l’automne 2020, nous proposerons une formation dédiée à la GrandMA 3. Nous faisons le choix assumé d’attendre que le système soit optimisé et préférons laisser passer la période estivale pour que le soft bénéficie des mises à jour suite aux retours des festivals.
Nous proposons également de maîtriser les bases de la lumière et une autre en son qui dure 4 semaines et s’adresse par exemple à des roads qui connaissent le métier à force de câbler mais veulent aller plus loin. D’autres encore sont en préparation et viendront compléter le catalogue très bientôt.
SLU : Vous êtes en contact avec MA Lighting?
Nicolas Varlet : De façon générale on cherche à travailler en direct avec les fabricants ou les distributeurs. MA Lighting nous a d’ailleurs officiellement integré à son réseau MA University. Sur les formations GrandMA, nous sommes presque à un pupitre par tête alors que selon les normes de MA Lighting, il en faut un pour deux. Je tiens à avoir des outils de qualité et j’essaie de bien faire les choses car je pense que c’est ce qui nous permet de continuer à avancer et à avoir de bons retours.
La formation prévoit même l’utilisation d’un Robospot en TP. Les stagiaires qui en ont besoin seront à jour sur les appareils les plus récents.
SLU : Qu’est-ce que vous avez dans votre kit de projecteurs ?
Nicolas Varlet : En général c’est du prêt si c’est un prestataire qui nous accueille et sinon de la location. En revanche si nous nous déplaçons dans les salles, on utilisera leur kit de base en plus d’un renfort. Pour la formation réseau, il y a quelques automatiques compatibles RDM et du RoboSpot .
C’est le formateur qui va établir sa liste du matériel selon les demandes des stagiaires, du prestataire ou du partenaire chez qui l’on effectue la formation. Chez Dushow, je suis venu avec du matériel mais on cherche à mettre en place un partenariat et donc un échange de bons procédés avec les prestataires : vous nous accueillez avec votre matériel et en échange nous avons un savoir à transmettre.
SLU : Êtes-vous en contact avec les fabricants et travaillez donc sur des versions beta ?
Ludovic Maurin : Oui, dès qu’on le peut. C’est très intéressant pour les fabricants de faire essayer leurs nouveaux produits à nos stagiaires. Je suis donc en contact permanent avec eux pour les prévenir de nos prochaines formations afin qu’ils nous envoient les versions Beta à tester. Ça fait aussi partie de la veille technologique qu’il faut faire pour suivre les dernières évolutions.
Nicolas Varlet : D’autre part, on invite les stagiaires à venir avec leur ordinateur et leur borne wifi. Le formateur va les aider à tout configurer pour que leur environnement de travail soit fonctionnel. Ça leur permet de repartir avec des outils configurés pour travailler ensuite proprement.
Ludovic Maurin : En effet, les formateurs préparent la liste de matériel qui a été loué en fonction des retours de questionnaire en amont et nous leur envoyons cette liste où ils pourront trouver les liens vers tous les logiciels qui doivent être téléchargés ainsi que les docs des équipements. Ils peuvent préparer au mieux leur arrivée pour la formation. Que les stagiaires viennent avec leur propre équipement permet de s’entraîner en conditions réelles et ensuite être à l’aise sur le terrain.
SLU : Quelles sont les possibilités de financement d’une formation Ubitech ?
Nicolas Varlet : Nous travaillons essentiellement avec l’AFDAS, prestataires comme intermittents cotisent tous à cet OPCO (Opérateur de Compétences). Ils peuvent, par cet organisme bénéficier d’une prise en charge totale de nos formations.
Il arrive également que sous certaines conditions, Pôle Emploi finance nos formations professionnelles ou nos formations « sécurité » telle que celle sur le travail en hauteur.
Cela concerne des gens qui n’ont pas encore deux années d’intermittence et donc ne sont pas encore détenteurs de droits auprès de l’AFDAS ou encore des personnes ayant perdu leurs droits.
SLU : Quelles sont les démarches à effectuer pour cela ? Apportez-vous une aide administrative ?
Nicolas Varlet : Nous apportons à chaque personne une aide personnalisée suivant son statut. Les démarches administratives pour les intermittents ou les entreprises cotisant à l’AFDAS ne sont pas très compliquées. Suite à un premier contact avec moi ou Lise Varlet, ma femme, qui travaille également chez Ubitech, on élabore ensemble le projet du futur stagiaire.
Il se peut que le demandeur soit mis en contact avec le formateur afin de valider le projet ou le niveau d’attente du stagiaire. Des documents très simples, que l’on pré remplit, leur sont ensuite envoyés. Une fois signés et renvoyé chez nous, nous allons souvent apporter les dossiers nous-mêmes auprès de l’AFDAS. On s’assure ainsi que le document a bien été transmis dans le délai minimum des 4 semaines imposées par l’AFDAS pour déposer le dossier de prise en charge et réserver une place au futur stagiaire.
Conclusion
Une formule très intéressante pour des lieux ou des prestataires qui ont leurs habitudes de travail. Revoir le fonctionnement d’un réseau, bien en comprendre toutes les subtilités et pouvoir poser des questions pour ne pas se retrouver démuni en cas de problème, c’est ce que propose Ubitech. Cette formule “à la carte” et “à domicile” répond à des besoins précis et en profondeur, dans différents domaines.
C’est la fin de la journée, la nocturne commence pour les plus gourmands de connaissances.
Au vu des références – Dushow Paris, Nice et Marseille, Magnum, Groupe F, Novelty, le Mucem, le Festival d’Aix-en-Provence, Fa musique, Audio Technique, S groupe, Absolute Live ainsi que de nombreuses salles, on comprend que la formule d’Ubitech a déjà fait ses preuves et su séduire. Une super bonne humeur et un appétit dévorant pour les nouveautés matérielles et logicielles, font partie du programme proposé par Nicolas, Lise et l’équipe des formateurs qui vous permettra de progresser dans votre projet professionnel. Du sur-mesure !
Un éclairage métal magnifique, signé Thomas Desrosiers.
Mass Hysteria est un groupe de rock Métal fondé en 1993 qui compte déjà neuf albums à son actif. Pour une des dernières dates de la tournée album “Maniac”, au Zénith de Paris, nous avons rencontré Thomas “Prince” Desrosiers, éclairagiste du groupe et membre du collectif Chirac Design.
L’équipe technique Son et lumière sur Mass Hysteria. De gauche a droite : Jonathan Maingre, Sylvain Masure, Damien Perrin, Gerard Germis, Thomas Desrosiers, Jimmy Goncalves et Damien Rousseau.
Dans une deuxième partie Ludo détaillera le travail de son homologue au son, Sylvain Masure. Mais avant de pogoter et si vous n’avez pas vu le concert, voici une petite interview-vidéo de Thomas pour vous mettre dans l’ambiance.
SLU : Quel est ton Parcours Thomas ?
Thomas Desrosiers : « J’ai commencé la lumière il y a une dizaine d’années suite à des études en régie du spectacle. Après avoir travaillé dans le domaine du théâtre je me suis rapproché de l’éclairage de concert et plus spécifiquement pour des groupes métal. Du fait d’un réseau commun avec d’autres professionnels du secteur, ça avait du sens de nous regrouper au sein d’un collectif qui s’appelle Chirac Design.
Avec une dizaine de P2 SGM au sol, utilisés en latéral et aux pieds des musiciens, Thomas génère un tableau contrasté par les Atomic Led Martin.
Nous sommes six en tout, et c’est par l’intermédiaire de Nicolas Riot, le co-fondateur, que je suis devenu l’éclairagiste de Mass Hysteria. Lui travaille main-tenant pour Marilyn Manson et m’a proposé de reprendre la tournée du nouvel album de Mass, “Maniac”.
Le Zénith de Paris est environ la 70e date. On arrive donc à la fin de la tournée. Chirac Design travaille aussi sur des spectacles de Hip-Hop, Electro comme Sebastian, et beaucoup pour du métal parmi lesquels Ultra Vomit, Alcest… »
Un des 3 pods avec ses Mythos et K25 Claypaky, Viper Martin et MagicBlade Ayrton.
Le concept de Thomas reprenait les bases établies par le groupe avec Nicolas Riot (précédent éclairagiste des Mass).
Il implique trois pods inclinés en douche supportant chacun 4 Mythos et 4 B-Eye K25 Claypaky, 8 MagicBlade-R Ayrton, 2 blinders 4 Lite Par, 36 Thomas et 2 Atomic 3000 LED Martin. Entre ces trois pods sont répartis 12 Viper Profile Martin.
La face est assurée par 6 B-Eye K10 qui vont aussi promener leurs bâtons de lumière dans le public associés aux blinders pour dynamiser les fans.
Sur scène, dans l’alignement et en rappel des pods, trois arches à contre supportent chacune 4 Mythos, deux blinders, un Atomic 3000 Led sur le pont horizontal et 4 MagicBlade-R par montant.
Thomas Desrosiers : « Pour le Hellfest, nous avions 44 MagicBlade sur des totems qui constituaient notre kit au sol et la base de la scéno. Pour la tournée, on a repris le concept en les dis-posant autrement. J’aime beaucoup ce projecteur. Que ce soit en douche, à contre ou en latéral il marche bien. C’est une machine polyvalente.
Les K25 travaillent quasiment toujours en douche et souvent en faisceau serré. Ils balayent aussi le public. Pour les beams, on était ouvert à toute proposition, Sharpy, MegaPointe… MPM, le prestataire de la tournée nous a proposé le Mythos et nous avons accepté car nous n’avons jamais eu de problème avec cette machine. Ils font essentiellement du bâton, en blanc, à contre. »
Beams en Mythos, contres en K25 et face en P2.
En fond de scène, une toile rappelle le nom du groupe et les visuels de l’album “Maniac” que Thomas fait apparaître grâce aux Mythos.
SLU : Quelle scénographie as-tu mise en place et quels sont les codes lumière en métal ?
Thomas Desrosiers : « Quand j’encode, il y a souvent un élément du morceau qui m’attire et que je vais marquer en lumière. Ca peut être une rythmique, un sample ou une partie électro… Ensuite, je construis ma lumière sur l’ensemble du morceau.
Simples douches sur musiciens assurées par les K25, alors que les MagicBlade-R caressent les visuels sur toile de leurs lames bleutées.
Du point de vue des couleurs, pour Mass Hysteria, j’utilise beaucoup le blanc et des couleurs très froides. On peut utiliser du blanc froid comme du blanc chaud mais par contre, je ne pars pas dans des tableaux trop compliqués.
Il n’y a pas de mélanges de couleurs incroyables car on va à l’essentiel, et pas ou peu de couleurs très saturées, plutôt des pastels pour garder la puissance des faisceaux des Viper. Là encore, je choisis en fonction de ce qui me vient pendant l’écoute du morceau. Tout est en séquentiel et autour il y a quelques événements comme des flashs pour accentuer des pêches du batteur que j’envoie manuellement. »
Les MagicBlade-R Ayrton, accroché sur les arches de contre, sont à la base de la conception lumière du show nous confie Thomas.
A contre, un pont supportant 6 Wash B-Eye K10 et 6 Blinders 4 Lite Par 36 assure l’éclairage public. Le chanteur de Mass, Mouss (Moustapha Kelai), aime voir son public.
Une ligne de générateurs de flammes…
SLU : Est-ce que le groupe a eu d’autres demandes particulières ?
Thomas Desrosiers : « Ils aimaient beaucoup ce que faisait Nicolas Riot donc je suis parti des mêmes bases. Ils étaient aussi demandeurs de positions à certains moments du show en plus d’effets pyrotechniques !
… et d’adrénaline quand elles sont complices des puissants bâtons des nouveaux K25 Claypaky.Ce prototype développé par C17(…).
SLU : En effet, il y a de nombreux passages avec des flammes ou de la fumée colorée, notamment sur la deuxième partie du concert. Comment les avez-vous gérés.
Thomas Desrosiers : D’habitude je prends la main en DMX mais au Zénith, on s’est organisé différemment pour des raisons de sécurité. C’est Gérard Germis, mon assistant, qui les envoie avec une télécommande. »
(…) façonne des lames de fumée colorées
Au sol, à contre, en plus de 4 Viper et 6 Atomic 3000 LED, on découvre 8 K25 ainsi que 10 P-2 SGM assurant la face des musiciens.
SLU : Comment assures-tu la face ?
Thomas Desrosiers : « J’utilise les B-Eye K10 sur cette date. En général, je n’ai pas de face, je ne travaille qu’avec les latéraux pour la raison simple que nous sommes souvent dans de petites salles. Ca ne me dérange pas car je trouve que la face à tendance à écraser les tableaux. Ici on a fait le choix d’une face pour appuyer les latéraux, même si le gros de l’éclairage des visages se fait avec les SGM P-2 répartis sur scène aux pieds des musiciens et du chanteur et en latéral.
Ils me permettent, même en rasant, de sculpter les visages et ils le font très bien, je suis content de ces projecteurs… En tournée, j’ai plutôt utilisé les ToneKolor Starway, dont je suis aussi très satisfait mais ils sont beaucoup plus gros et la petite taille du P-2 me permet d’en placer un peu partout.
Ces grosses tuyères tirent des boulets de fumée format XXL……Alors que les MDG Max 5000 projettent un brouillard parfaitement uniforme qui matérialise les faisceaux.
SLU : Comment est organisé le réseau ?
Thomas Desrosiers : Le réseau est en ArtNet sur 8 univers.
SLU : Avec quel logiciel as-tu programmé ton show ?
Thomas Desrosiers : Avec Grand Ma 3D car j’apprécie ce logiciel. Quand on prend le temps de comprendre comment l’utiliser et surtout que l’on va chercher les vrais appareils et non pas les éléments 3D qui sont fournis, ça marche vraiment très bien.
J’importe ensuite le tout dans une Grand MA 2, la console qui m’a été fournie par MPM. Je suis au click avec une cue list que j’envoie au top. »
A la hauteur du talent de Mass Hysteria, les Viper étincellent dans un écrin délicatement coloré par les K25
C’est un show hors du commun pour moi qui ne suis pas particulièrement fan de métal et franchement je me suis éclatée. Le public est super-adorable (pour ne pas dire bisounours). Si le design lumière, métal oblige, fait appel à des couleurs froides, il déborde de vivacité et d’énergie et la chaleur au Zénith monte en flèche. Le concept est hyper-structuré par les grandes nappes de MagicBlade Ayrton, qui assurent la base de la scénographie, les Beams de Mythos et les bâtons des K25 Claypaky.
Les faisceaux nets et puissants du Viper Martin se détachent comme des lames de métal dans la puissance des K25. Les gobos volumétriques des Viper et les bâtons des K25 font le lien avec le public qui en redemande tout comme les effets de feu et de flammes colorées du prototype développé par C17, prévus pour en mettre plein la vue !
A des tableaux posés, juste animés en strobes de MagicBlade-R ou Viper, parfaitement calés en rythme, Thomas envoie manuellement à contre des décharges violentes d’Atomic 3000 Led comme des éclairs d’un orage apocalyptiques. Les nuances de couleurs programmées par Thomas sortent du traditionnel blanc froid tout en assurant le contraste à la perfection. Chapeau pour ce superbe travail, preuve d’une communion forte au sein de l’équipe et avec le public que le groupe avait d’ailleurs du mal à quitter. Ici c’est clair, on est en famille !
Liste Equipe technique :
Jonathan Maingre : Tour manager Thomas Desrosiers : Eclairagiste et pupitreur Romain Dronne : Wysiwyg designer Gerard Germis : Assistant lumière Sylvain Masure : Son façade Jimmy Goncalves : Son retours Damien Perrin : Backline Charles Colette : Merchandising
Les 62e Grammy Awards marquent la première utilisation broadcast à grande échelle du Xtylos Claypaky. Les concepteurs lumière Bob Dickinson et Noah Mitz de Full Flood en ont déployé 60 pour le duo formé par Blake Shelton et Gwen Stefani, «Nobody But You ».
118 Claypaky Mythos 2 faisaient aussi partie du kit principal au Staples Center de Los Angeles, fournis par PRG.
Le maillage de faisceaux des Xtylos. @Alex Talbot
Le producteur créatif de l’émission, Raj Kapoor, a demandé aux concepteurs lumière de séparer par la lumière Shelton et Stefani du groupe pendant leur ballade romantique. « Nous avons d’abord pensé à utiliser les Mythos 2, explique Mitz, mais quand nous avons appris que Xtylos serait disponible, nous avons modifié notre demande. »
Il note que Xtylos était dans le radar des concepteurs lumière depuis l’été dernier. «Nous avons été impressionnés par leur rendu des couleurs, leur intensité et l’étroitesse des faisceaux. Nous cherchions une opportunité de les utiliser. »
Le directeur de l’éclairage, Madigan Stehly, a conçu une série de chariots personnalisés pour le Xtylos, premier projecteur à source laser. Le Xtylos a formé une cage de faisceaux entre le couplet et les refrains du duo, en produisant des effets de maillage en dentelle et de grille de faisceaux parallèles.
«Les chariots ont aligné les appareils pour créer une grille précise, reproductible et aux jointures parfaites. Les Xtylos étaient parfaits pour cette performance. Ils ont fourni exactement le look que nous recherchions », déclare Mitz.
Les Mythos 2 alignés en rubans dans le mur vidéo. @Alex Talbot
C’est le directeur de l’éclairage, Patrick Boozer, qui a programmé le Xtylos pour la représentation. «Je suis toujours prudent lorsque je programme un tout nouveau luminaire pour une émission diffusée en direct, mais le Xtylos a parfaitement fonctionné dès le départ et le support de Claypaky était avec nous à 100 % tout au long du projet », dit-il.
« Après les avoir utilisés une fois, nous avons hâte de mettre une grande quantité de Xtylos à l’épreuve dans une grande performance sur un futur projet », rapporte Mitz.
Les LD ont aussi choisi 110 Mythos 2 en éclairage principal, disposés en rubans dans le mur vidéo LED. Ils ont été impliqués dans plusieurs performances, y compris celle d’Aerosmith et Run DMC programmée par Andy O’Reilly.
En outre, huit Mythos 2 ont été placés sur le périmètre de la scène, située milieu du public, qui a accueilli Alicia Keys et un hommage à Nipsey Hussle. Installés sous verre ils ont été révélés à travers des ouvertures circulaires percées dans le revêtement de sol placé sur le verre.
La vidéo mappée sur 450 m² d’écran à LED fournie par les média serveurs Hippotizer Karst+. Crédit : @ Michael Havdrup/Mikkel Samuelsen
Chaque année, une compétition musicale connue sous le nom de Dansk Melodi Grand Prix permet au Danemark de sélectionner son candidat à l’Eurovision. En mars, sa grande finale s’est tenue à la Royal Arena de Copenhague, capable d’accueillir 16 000 personnes.
Les concurrents se sont affrontés dans un design scénique puissant composé de 450 m2 d’écrans à LED, en forme de triangles. Ils ont été alimentés de visuels mappés par un ensemble de média serveurs Hippotizer Karst+ de Green Hippo.
Grand aficionado des Hippotizer, la société 4K Projects, basée à Copenhague, a été mandatée par la chaîne de télévision nationale danoise Danmarks Radio pour gérer les aspects vidéo et éclairage du spectacle. Depuis une décennie, Mikkel Samuelsen et Balder Thorrud, qui font partie de la société, sont impliqués dans le Grand Prix Dansk Melodi et maîtrisent parfaitement la création de visuels.
En raison de la pandémie de Covid-19, les compétitions de 2020 se sont déroulées à huis clos. Malgré cela, les téléspectateurs à domicile ont pu bénéficier d’une production complète, présentée pour célébrer le 50e anniversaire du Grand Prix Dansk Melodi. Toutes les prestations ont été accompagnées par l’Orchestre Antonelli, qui a soutenu l’ambiance et le spectacle.
« Pour ce spectacle, nous avons utilisé quatre serveurs de média Hippotizer Karst + et un contrôleur. Deux étaient utilisés comme serveurs principaux et deux pour une redondance totale », explique Thorrud, l’opérateur Hippotizer.
« Toutes les sorties étaient connectées à la matrice DVI pour pouvoir basculer facilement entre le système principal et le système de secours. »
« On adore utiliser les Hippotizer, tout particulièrement grâce au VideoMapper, à la facilité de synchroniser le contenu et la simplicité de connexion à une grandMA pour le contrôle. Tout cela nous simplifie la vie et rend les visuels plus efficaces. » Le contrôle visuel a été pris en charge par Michael Havdrup, en collaboration avec Thorrud.
L’équipe de 4K Projects a travaillé avec Danmarks Radio pour obtenir les Hippotizer et les écrans auprès de Litecom Group, le fournisseur danois d’éclairage de scène. La scène, l’éclairage et la vidéo ont été conçus par Kasper Lange, et le contenu visuel par Katja Forup. « Il y avait beaucoup d’écrans à LED sur cette production, continue Thorrud, et l’un de nos plus grands soucis a été de les accrocher dans la bonne position comme des éléments de la scène. »
Bien évidemment, le concours Eurovision de la chanson a été annulé en raison de la pandémie. Cela n’a pas empêché le duo danois Ben & Tan de remporter le Grand Prix Dansk Melodi 2020 avec sa chanson « Yes », qui est sortie en single dans son pays d’origine.
Normalement, la fête des Mères en Australie signifie passer du temps avec maman, mais les strictes restrictions gouvernementales liées au COVID-19 ne laissaient aux familles que la possibilité d’un appel FaceTime.
L’équipe du Royal Women’s Hospital de Melbourne a décidé de célébrer la fête des Mères en organisant un événement spécial faisant appel au talent du prestataire lumière australien Resolution X.
L’objectif était d’éclairer la façade de l’hôpital avec des couleurs et des messages d’amour et de soutien à toutes les mères, en projetant des images de jeunes mamans et de femmes enceintes dans un spectacle lumière en boucle de 10 minutes.
La projection des images sur le bâtiment s’est avérée être un exploit. Le meilleur point de vue pour l’installation était sur le toit d’un immeuble situé à 90 m de la façade du Royal Women et décalé suivant un angle de plus de 50° sur le côté. Défi supplémentaire pour l’équipe, le DMX sans fil était émis sept étages plus bas pour contrôler tous les Wash à LED qui éclairaient la façade.
Avec une distance de projection aussi extrême et une largeur d’image souhaitée de seulement 10 mètres, le Claypaky Scenius Unico était prédisposé. Jamie Russell, directeur principal de production chez Resolution X, précise : «Nous devions équilibrer le besoin de fiabilité, de consommation d’énergie, de niveau d’éclairement et d’angle de faisceau très étroit. Le Claypaky Scenius Unico a coché toutes les cases.
Résolution X a utilisé trois Scenius Unico, chacun chargé de plusieurs gobos personnalisés, pour projeter les images sur le bâtiment. Gobotech, le fabricant de gobos préféré du prestataire, a fourni les gobos en verre avec une correction horizontale de chaque gobo pour redresser l’image projetée en fonction de son emplacement final sur la façade du bâtiment.
« Lors de la projection d’images de personnes, il n’y a vraiment pas de place à l’erreur de correction horizontale, en particulier sous les angles à partir desquels nous approchions du bâtiment », commente Jamie Russell. « Montrer de nouvelles mamans hors de proportions n’aurait pas été un idéal pour leur première fête des Mères, mais les gobos étaient parfaits. Nous ne pouvions pas être plus satisfaits du service de notre partenaire Gobotech. »
Le Scenius Unico a continué de surpasser toutes les attentes au moment du coucher de soleil. Jamie Russell observe : « Nous étions sous une pression importante car les médias locaux devaient être là pour prendre des photos juste au crépuscule.
Parce que nous n’avions pas eu l’occasion de tester ce moment particulier avant la date limite, nous avons été étonnés de voir que même à 90 mètres, la puissance des luminaires rendait les projections encore lisibles sur le bâtiment avec le soleil en pleine face. La performance des Unico est vraiment remarquable. »
Pour une fête des Mères pas comme les autres, Resolution X était fier de faire de cette journée un événement malgré les restrictions en place. « En ces temps, toutes les entreprises doivent envisager d’autres moyens de communiquer leur message, et la projection de gobos est un moyen rentable et de haut niveau pour le faire. Notre client a été époustouflé par le résultat, ainsi que par la réponse des médias traditionnels et sociaux. »
Les organisateurs des Knight of Illumination (KOI) 2020 au Royaume-Uni et aux États-Unis ont annoncé l’annulation de ces deux événements en raison de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’industrie du divertissement.
Cette décision difficile a été prise suite à des discussions approfondies entre les comités britannique et américain des KOI Awards: les co-fondateurs des KOI Durham et Jennie Marenghi, ainsi que l’ALD et le STLD au Royaume-Uni et Live Design / LDI aux USA.
Toutes les parties ont exploré diverses options possibles pour sécuriser ces événements, y compris des cérémonies virtuelles, diffusées en direct, sur le Web, en différé ou réduites. Cependant, cela a finalement été jugé non viables pour 2020.
Sarah Rushton-Read, membre du comité exécutif de KOI-UK et KOI-USA de The Fifth Estate, explique: « Cela a été une décision difficile, étant donné la nature imprévisible de cette crise mondiale, qui a très durement frappé la communauté KOI. Beaucoup ont perdu leur entreprises, leur emploi, leurs sources de revenus. Les créateurs qualifiés sont recrutés dans d’autres secteurs et d’autres encore se recyclent. Beaucoup ne savent pas quand ni pour quelle compétence ils pourraient revenir. Bien que nous soyons convaincus que l’industrie va rebondir, ce sera dans un paysage différent et ce pour un certain temps. »
Elle ajoute: «Nous pensons que la mission des KOI Awards est d’apporter une valeur significative à la communauté lié à la conception lumière et au design vidéo en offrant des design award indépendants, jugés par des critiques et des experts respectés. Cela offre une opportunité précieuse pour l’ensemble de la communauté des éclairagiste et des créateurs vidéo, à travers le théâtre, les événements, la musique live et la télévision, afin de reconnaître et mettre en valeur leurs réalisations, ce qu’il nous semble important de maintenir et de protéger. »
Durham et Jennie Marenghi s’expriment : « Après avoir parlé à de nombreux sponsors ayant du mal à voir les avantages d’un prix en ligne, et à de nombreux designers ne s’imaginant pas comment ils pourraient se connecter en ligne avec des centaines de leurs pairs, le comité exécutif de KOI a décidé qu’il serait inapproprié de mettre en place les prix KOI cette année. Nous pensons que c’est la seule décision raisonnable possible. KOI est, par essence, un événement social et nous il serait difficile de connecter notre communauté de manière valable sans être à nouveau tous ensemble dans la même pièce. »
Marian Sandberg, leader de marché chez Live Design, déclare : « Ce fut une décision difficile pour tous ceux qui travaillent sur la version américaine des KOI par le biais d’LDI et de Live Design. En fin de compte, essayer de produire une autre version de la cérémonie des KOI Awards en ces temps difficiles nous semblait inaproprié. Nous allons chercher d’autres moyens d’honorer la discipline du design via LDI et Live Design, et nous avons tous hâte de rejoindre The Fifth Estate, le comité KOI, nos concepteurs d’éclairage et de vidéo et nos sponsors l’année prochaine pour revenir en force. »
Les comités KOI-UK et KOI-USA promettent que les nominations de cette année seront fusionnées dans les Prix 2021. « Nous tenons à remercier nos juges qui se sont engagés à soutenir les KOI Awards sous une forme que nous jugions appropriée cette année », poursuit Durham Marenghi. “Protégez-vous et nous vous donnons rendez-vous une fois que cette crise du Covid-19 sera passée.”
Rushton-Read conclut : « Pour ma part, je regretterai certainement le plaisir de voir certains des meilleurs créateurs dans le domaine se réunir dans une magnifique salle pour une nuit fabuleusement glamour afin de célébrer le travail de chacun, et cela avec une si généreuse curiosité.
« Nous tenons à remercier tous nos merveilleux fournisseurs, dont les activités sont également entièrement axées sur l’industrie évenementielle, pour leur empathie et leur soutien, qui a été généreux et réconfortant. Merci aux équipes de Hammersmith Apollo, Hawthorn, Party Ingrédients, FIX8 et Transition Video, qui ont tous perdu des revenus précieux non seulement lié à notre événement mais aussi à d’autres dans le monde. »
Les équipes organisatrices ont exploré les possibilités d’événements virtuels en partenariat avec un certain nombre de sociétés et souhaitent remercier Creative Technology, Hawthorn, SXS et White Light pour avoir pris le temps de discuter des solutions techniques. KOI-UK devait avoir lieu à Londres en septembre 2020 et KOI-USA à Las Vegas en octobre. Les cérémonies pour 2021 seront quand à elles annoncées en temps voulu.
Ayant entretenu une relation commerciale très positive pendant des années, Artistic Licence et Controllux sont ravis d’annoncer leur accord de distribution pour les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg.
Fondée en 1968, Controllux est un des leaders dans la distribution de matériel d’éclairage professionnel. Fort de ses nombreux employés expérimentés, la société fournit une offre complète et un soutien pour des marques respectées sur les marchés du théâtre, du broadcast,du cinéma, du spectacle et de l’architecture.
Wayne Howell, PDG d’Artistic Licence, explique : «Notre large gamme de produits d’éclairage et de contrôle d’éclairage renforcera parfaitement l’accent mis par Controllux sur les solutions. Les deux sociétés travaillent dans le commerce depuis de nombreuses décennies et apportent aux clients l’assurance de l’expérience, de la qualité et de la fiabilité. Artistic Licence fabrique ses propres produits au Royaume-Uni, ce dont nous sommes très fiers, et je pense que beaucoup de gens seront surpris de voir à quel point nos prix sont compétitifs sur nos dernières gammes DMX512 / RDM, Art-Net / sACN et DALI. »
Lex Oudshoorn de Controllux ajoute : « Notre vaste réseau englobe différents domaines de spécialisation, et nous recherchons toujours des marques qui apportent une valeur ajoutée supplémentaire à nos clients. Nous sommes ravis d’être le distributeur officiel des produits Artistic Licence aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg.
La dernière édition du System Designers Conference, cet indispensable rendez-vous annuel organisé par Yamaha cette fois-ci à Prague, a laissé percevoir ce que pourrait être le son en salle de demain. Ça nous a donné envie de rêver à l’outil improbable, imparable et inutilisable !
Ce qui n’a démarré en 2008 qu’avec moins d’une vingtaine de designers à Wiehl en Allemagne s’est transformé au fil des années en référence audio annuelle.
Le thème de la dernière édition qui s’est tenue durant deux jours à Prague en Tchécoslovaquie face à la crème des gens de l’audio a été le son immersif, sous toutes ses formes et aspects, un sujet presque à la mode tant l’emploi de multidiffusions avec positionnement des sources par objet prend de l’ampleur. Les grands fabricants de systèmes de diffusion y trouvent leur compte et proposent des matrices et des designs qui permettent de fournir un rendu convaincant qui commence à séduire artistes comme producteurs et tourneurs.
Des fabricants plus spécialisés proposent des matrices immersives « ouvertes » qui font le bonheurs de certains théâtres et créateurs. Le public sans être encore conquis, découvre l’apparition d’une spatialisation frontale et parfois au-delà, construisant infiniment mieux le paysage sonore de sources complexes comme un symphonique. Les pros saluent la quasi disparition des interférences, une définition très supérieure à toutes les fréquences, un grave précis et mieux distribué et la possibilité de jouer à un SPL moindre tout en obtenant des sensations égales.
Le très joli complexe O2 universum de Prague abritant deux salles, une moyenne et une très grande jauge, toutes deux équipées en NEXO.
Au cours des 48 heures de conférences et de démos, nous avons retrouvé tout ceci, mais bien plus encore. On a pu imaginer, extrapoler ce que pourrait être une sorte d’outil total, ce terme englobant la mise en forme du signal via le couple console + matrice, l’amélioration électroacoustique du son de la salle elle même, la gestion des mouvements dans cette dernière et enfin la diffusion de puissance pour atteindre le niveau de pression requis pour basculer en mode « spectacle ». On nous a donné les ingrédients de l’audio de demain qu’il a été impossible de ne pas associer dans une sorte d’outil complexe, modulaire et n’existant pas, mais qu’on s’est fait un malin plaisir d’imaginer.
Le but des Sound Designers Conferences expliqué par Nils-Peter Keller, Directeur Pro-Audio & AV Groupe de Yamaha Music Europe. Lors de la prochaine édition, il sera ajouté à la fin « but don’t make dumb projects »
Verra-t-il le jour, présente-t-il le moindre intérêt technique et encore plus commercial, rien n’est moins sûr, mais rendons à César ce qui est à Yamaha, année après année les System Designers Conferences donnent des ailes au cerveau et une folle envie de penser au coup d’après. On s’y risque.
Pour schématiser, on dispose aujourd’hui d’un écosystème immersif assez standard et basé sur la mise en forme et le mélange des sources en clair la bonne vieille console, puis la spatialisation via des objets à l’aide d’une matrice externe ou bien des plugs spécialisés et enfin la diffusion à l’aide d’un système renforcé en nombre de boîtes et répondant à une stratégie précise.
Tout a été donc fait pour que les prestataires comme les opérateurs puissent basculer le plus simplement possible du gauche/droite vers l’immersif, ce terme regroupant le frontal comme des configurations beaucoup plus complexes.
La salle ceinturée et couverte par 52 ID24 de Nexo, ici la ceinture basse.
On fait aussi en sorte de fournir un mixdown stéréo plus ou moins convaincant d’un travail par objets pour simplifier l’exploitation changeante de salle en salle.
En parallèle et depuis plus de 30 ans, Yamaha étudie le moyen de manipuler et améliorer à l’aide d’un système électronique, l’architecture sonore d’un espace, un procédé qu’elle appelle AFC pour Active Field Control. Arrivé à sa quatrième itération dite AFC4 et disposant d’une puissance de calcul et d’algorithmes inédits basés sur des filtres FIR, il a atteint une maturité et une plénitude sonore tout à fait saisissantes.
Une vue très simplifiée de ce qu’il est possible de faire avec AFC4 dans un stade où, pour permettre de rendre intelligibles les annonces, d’y donner des concerts, ou de mieux protéger le public des intempéries, la couverture des gradins a été modifiée, en atténuant les effets naturels d’amplification des tifos. Ces derniers sont donc captés et réinjectés pour partie avec ajout de premières réflexions et allongement du TR. Bien entendu, ce système doit être exploité à niveau égal dans les tribunes visiteurs ;0)
Des caractéristiques comme la construction de premières réflexions apportant une meilleure intelligibilité et densité au son d’une salle, la gestion séparée du rendu sur scène ou par exemple sous-balcon et plus encore la possibilité de ne pas cantonner l’ensemble de haut-parleurs nécessaires à la création d’une nouvelle acoustique à cette seule tâche, ouvrent de nouvelles perspectives. Il est désormais possible de se servir de la matrice aussi pour diffuser des voies de surround, des effets spéciaux ou encore pour renforcer l’ambiance de supporters et en améliorer l’expérience dans un stade.
Mais ce n’est pas tout et c’est la que ça devient intéressant. AFC4 peut aussi gérer, via la réception de coordonnées, le déplacement de ces sources dans l’espace. Une démo convaincante a été réalisée dans la salle équipée à cet effet dans la zone de réception de l’O2 universum qui nous a accueillis cette année.
La salle de démonstration d’AFC4. Les deux rangs de sièges sont volontairement décollés des côtés pour permettre un meilleur mélange entre les premières réflexions issues plus des ID24 latérales et la réverbération qui provient de celles du haut. Ça c’est la théorie. En pratique on baigne dans une autre salle.
500m2 matifiés par d’épais pendards et moquette au sol mais laissés libres de respirer en hauteur, ont été équipés de 12 micros omni et cardio pendus, les premiers pour générer la réverbération et les seconds pour les premières réflexions.
52 ID24 Nexo ont été accrochées en périphérie pour principalement restituer les early ref, et au plafond pour plus de réverbération. Enfin 8 subs S110 veillent sur les côtés, derrière les rideaux.
Les S110 alignés derrière les pendards car une belle réverbération descend et les ID24 pas trop. Gros avantage, ici elle peut être naturellement dosée.
Comme nous l’a expliqué Joe Rimstidt, AFC Systems Application Engineer, AFC4 utilise l’acoustique naturelle des lieux où il est déployé en l’enrichissant et en allongeant naturellement son TR (maximum le double du TR naturel de la salle) tout en respectant un dénominateur sonore commun quelque soit le preset programmé. Si l’on veut plus, un moteur de réverbération extrêmement puissant permet des temps plus longs encore.
On nous a donc proposé une ambiance de salle vivante et prolongeant en quelque sorte la voix pour le speech d’introduction, puis une salle plus proche d’une chapelle pour écouter un quatuor à cordes jouant en direct. Enfin le chef dudit groupe a été équipé d’un violon muet repiqué en HF et Tracker et s’est baladé dans la salle, parfaitement suivi par le son de son instrument.
Joe Rimstidt et Dai Ashimoto très sérieux juste avant de faire des lancers de basechicken.
La blague ultime a été de se lancer entre Joe Rimstidt et Dai Ashimoto, Acousticien du Spatial Audio Group de Yamaha, une peluche de poulet caquetant afin de démontrer les capacités et la fluidité du suivi d’un objet se déplaçant rapidement au dessus des têtes. Et ça marche sans bruits étranges autres qu’une salle qui se marre. Peut-être a-t’on remarqué un léger retard dans les mouvements, mais qui peut tout aussi bien être imputé au tracking.
L’effet visuel n’est pas dû au son !
Magnifique travail aussi dans la création d’une salle très crédible et permettant au Prague Music String Quartet de s’exprimer pleinement. Même le preset cathédrale passe bien les yeux fermés.
Quand on les ouvre, l’incohérence entre l’espace et le son gâche un peu le plaisir. On est quoi qu’il en soit à des années lumière des débuts d’AFC et de tout procédé d’enrichissement via une simple réverbération, aussi belle soit-elle.
Et ses développeurs parlent déjà de faire varier la nature des premières réflexions en fonction des déplacements de la source dans la salle. Signalons enfin que si la programmation d’AFC prend de 3 à 5 jours dans une salle, les équipes de Yamaha n’ont eu que 6 heures pour le faire à Prague…Et pourtant ça sonne. Chapeau les artistes !
Le Prague Music String Quartet qui aura égayé la conférence et aura donné pour les 300 invités un concert privé dans l’une des salles d’apparat de l’Opéra de Prague. On sait recevoir chez Yamaha. Remarquez aussi le micro placé devant le quatuor. Certains en ont profité pour effectuer quelques captations très larges…
Il est donc désormais possible d’utiliser ces nouvelles ressources de façon créative pour, non seulement mixer du son dans une salle, mais « faire » aussi une salle pour y mixer un son en lui donnant la meilleure légitimité et ambiance.
Revenons maintenant aux matrices hardware et aux plugs qui spatialisent par objets le son. Comme nous l’avons vu, ils s’insèrent en numérique dans des consoles standard récupérant les sources individuelles ou des groupes de sources pour en faire des objets qu’il sera possible ensuite de placer et même d’automatiser manuellement ou en suivant les instructions fournies en OSC via divers procédés.
4U très discrets mais capables de faire des merveilles. Les calculs d’AFC4 se passent dans ce rack.
Ces mêmes objets aboutissent in fine à un nombre de sorties défini et routé vers les contrôleurs amplifiés et les enceintes correspondants.
Certaines consoles disposent d’un plug permettant d’avoir la main sur la spatialisation qui sera appliquée dans la matrice ce qui évite de quitter la console des yeux pour bouger quelque chose, mais pour le moment il est plus fréquent de voir se constituer des binômes mixeur plus technicien immersif, ce dernier pouvant être l’ingé système ou l’assistant FOH sur une tournée.
Les matrices de son immersif de 1ère génération et celles de création d’une acoustique calculée qui en sont à la 4è pour Yamaha ont donc entamé une forme de rapprochement.
Là où les premières savent ajouter une part d’ambiance via des moteurs à convolution à leur travail de spatialisation des objets sonores, la seconde s’encanaille et ouvre la porte à l’insertion d’un certain nombre de canaux « directs » (jusqu’à 24) via des objets capables qui plus est, de suivre un mouvement, tout en fournissant une ambiance de très haute qualité.
Le mixage en gauche/droite ou rien
Le seul élément qui évolue mais de manière plus -tranquille- est la console de mélange. Quand on y pense, en dehors du passage au numérique, de la séparation entre les étages d’entrée/sortie et la surface de commande et de calcul et l’apparition de nombreux systèmes de transport de signal, le système est resté sensiblement le même.
Imaginez chacun de ces faders gérant un ou un groupe d’objets et qui, sur option, verrait le niveau de chaque envoi vers le système affiché sur les vumètres avoisinants en fonction du routing choisi.
On a beaucoup d’entrées, désormais beaucoup d’effets intégrés, mais le tout revient toujours à un mix standard stéréo parfois doublé et un mono, plus un nombre variable de bus de sortie et d’inserts. Quand on regarde les besoins propres à l’immersif, le format actuel des consoles de mélange ne peut y répondre de manière satisfaisante et conduit à travailler d’une façon hybride sans avoir la main sur les niveaux des objets et surtout sur les groupes d’objets afin de maîtriser leur dynamique très importante une fois en l’air et dans l’air.
La question se pose donc tout naturellement, pourquoi ne pas mixer directement dans un moteur qui cumulerait le travail de console et de matrice d’immersion en ayant sous les doigts les objets principaux ou les groupes d’objets…
De nombreux modèles de consoles sont bâtis sur le triptyque surface + moteur + stage i/o. Il serait donc possible de concevoir un nouveau système dédié à l’immersif et disposant d’un moteur plus puissant pouvant gérer aussi le calcul propre au travail par objet et, pourquoi pas, lui donner aussi la troisième capacité, celle de créer de manière encore plus convaincante l’acoustique de certaines salles en fonction des besoins.
Un des tout derniers et très gros moteurs du marché, le RX-EX de Yamaha. 288 voies d’entrée, 72 sorties, 36 matrices et 512 instances d’effets.
La surface de ce nouveau système devrait, à l’instar des consoles lumière, être entièrement programmable, des entrées aux sorties, avec la possibilité de travailler librement en ayant comme but de créer autant d’objets et de groupes d’objets que possible sur lesquels on aurait totalement la main. Après les VCA et les DCA, place aux DCO, Digital Controlled Objects.
Elle devrait naturellement raccorder sur des stages, des serveurs d’effets, des ordinateurs pour enregistrer et restituer pistes ou objets via des ports aux formats usuels (Dante/AES67, MADI…) accepter de l’OSC pour les mouvements, du Time Code pour être raccord avec des séquences ou des effets lumineux ou spéciaux, mais aussi émettre et recevoir du midi pour d’éventuels effets externes.
Ce système devrait être en mesure de façonner des sources prêtes à être gérées dans l’espace comme une console normale. Mais comme elle aurait la main sur la partie d’encodage des flux audio dans des objets, elle devrait pouvoir offrir une panoplie d’algorithmes variés voire sous licence de chaque fabricant (c’est ça, t’as qu’à croire le chat NDR).
Il s’est prêté au jeu de la balade avec deux packs sur lui, un émetteur et un trackeur TTA pour un résultat plus que crédible et exploitable.
Il serait ensuite aisé d’affecter des objects ou groupes d’objects à des faders et pourquoi pas des joysticks, pour retrouver son mix final, ses niveaux et, disons-le, ses habitudes, sans toucher au mix relatif entre les objets.
Retrouver le plaisir de mixer des groupes, le seul moyen de démouler du gros son sans se laisser déborder par la dynamique. Votre batterie est ouverte sur les 7 lignes principales et certaines réverbérations ouvrent sur d’autres enceintes dans la salle ? Un simple fader permettrait de la baisser.
L’idée serait d’apporter plus facilement du mouvement et du plaisir dans son mix et de « colorer » la salle si besoin est, notamment en classique, ou de créer des ambiances spécifiques à certains titres ou certaines comédies musicales infiniment plus facilement. Idéalement il faudrait pouvoir relier des effets sonores aux effets lumineux, des mouvements de son à ceux des faisceaux des motorisés.
Un vœu, rien qu’un seul. Que l’Entertainment Post-Covid ne se réduise pas à ça.
La gestion des effets audio pourrait aussi être repensée avec une partie de ressources importante dévolue aux objets ou groupes d’objets eux mêmes. Il faudrait donc qu’ils soient capables de gérer plusieurs entrées et sorties en standard avec la possibilité de se linker par objets pour ouvrir la porte à la création sonore et redonner un grain de folie aux mix.
Bien entendu tout pourrait être stocké, les mouvements de niveaux, les positionnements, les mutes, les groupes les effets etc. Des joysticks, des mollettes, un clavier, tout devrait pouvoir être incorporé au châssis modulaire qui disposerait de nombreux écrans tactiles et de la possibilité de déléguer une partie du boulot choisie librement à un assistant sur un second bac, le mixeur gardant comme il se doit la main sur ses DCO. Comme me l’a soufflé un technicien son qui se reconnaîtra, cela pourrait être la GrandMa du son. La redondance serait classiquement possible via un second moteur en mirroring et les limites du système seraient celles de son DSP et de ses stages i/o.
Faites-le taire
OK, le son n’est plus le bruyant parent pauvre d’un show, mais n’est pas encore l’égal de la lumière qui a quitté le strict cadre de scène depuis longtemps, ou de la vidéo qui a appris à se faire immense ou à s’éclater en une multitude de petits panneaux.
L’immersif par objets peut et va faire plus, mais manque d’un côté de moyens et le C-19 n’arrangera rien, et de l’autre d’expérience au niveau des mixeurs qui ne sont pas encore tout à fait sortis de leurs habitudes gauche/droitières et ne disposent pas encore d’outils leur donnant le pouvoir de s’amuser et d’accélérer l’évolution de leur savoir.
Christian « hiiihaaa » Crolle. On s’était fait sortir de la grande salle de l’Opéra où ça répétait quelques minutes avant. Un sondier ça fait du bruit. Imaginez 300…
Quand le cinéma est passé en sonore, en couleurs ou en Dolby, personne n’a pu dire ne pas s’en être rendu compte. Pareil pour le passage trad vers les lyres motorisées, ou tas de bois interférents vers les line arrays.
Le mix par objets doit vite évoluer pour qu’enfin les spectateurs puissent parler d’un show total dont le son aussi donne le tournis et les poils au garde à vous. Et si ça commençait par son moteur et quelques faders…
Aline !
Une chose est sûre. Il ne faut plus que j’aille aux System Designers Conferences hein Christian. Au fait, c’est quand la prochaine ? Promis je ne raterai plus l’avion !
Last but not least, le sourire d’Aline Meegens qui a terminé à quelques jours près à Prague, 40 ans de vie sous le sceau des trois diapasons, avec toujours la même redoutable efficacité. La retraite n’a qu’à bien se tenir !
Modulo Pi lance une boutique en ligne pour faciliter l’accès à sa technologie. Cette plateforme propose un dongle, des licences logiciel et d’autres outils pour faciliter la réalisation de projets. La boutique en ligne propose des solutions abordables pour favoriser la découverte des médias serveurs Modulo Player et Modulo Kinetic.
Un kit de mapping est également disponible pour les techniciens qui veulent se former aux solutions de Modulo Pi. Il comporte des formes, un château à assembler, des médias et des tutoriels détaillés pour apprendre à utiliser Modulo Player et Modulo Kinetic pas à pas.
Le kit mapping
Les licences pour Modulo Player et Modulo Kinetic Designer offrent la possibilité de programmer un show off line. Les opérateurs peuvent ainsi pré-encoder leur show sur leur PC sans avoir à être connectés à un média serveur. Leur projet sauvegardé sera transféré en temps utile dans le média serveur.
Modulo Pi propose aussi une formule d’abonnement pour Modulo Kinetic Designer 2D+3D. Destinée aux studios d’images et aux opérateurs, cette licence donne accès à des fonctionnalités avancées de Modulo Kinetic : outils d’étude et de simulation, VR interactive temps réel, création de contenu génératif et interactif grâce au moteur 3D embarqué dans le média serveur.
Un dongle et des licences abordables.
« A travers cette plateforme eshop, explique Yannick Kohn, fondateur et PDG de Modulo Pi, nous rendons notre technologie accessible à tous ceux qui souhaitent découvrir Modulo Player et Modulo Kinetic. Par ailleurs, les licences proposées permettront de significativement améliorer l’expérience des techniciens et freelances qui travaillent avec nos systèmes. Par exemple, la programmation off line leur offrira une plus grande souplesse d’organisation de leur travail au quotidien. »