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Claypaky adopte le protocole Kling-Net d’ArKaos sur ses nouveaux HY B-EYE

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Claypaky, annonce son adhésion au Kling-Net d’ArKaos, le puissant protocole de contrôle en réseau, qui sera intégré à sa nouvelle gamme de produits HY B-Eye.
Giovanni Zucchinali, responsable des produits chez Claypaky, explique :
« Les exigences actuelles et futures en matière d’éclairage et de conception visuelle sont si évolutives et changeantes que les concepteurs, les programmeurs et les opérateurs en éclairage ont besoin d’outils les plus souples et les plus créatifs possible.
Dans l’une des directions de développement à venir, on constate une forte tendance à avoir des appareils motorisés et des projecteurs à pixels qui fonctionnent de plus en plus avec du contenu vidéo ».

Marco Hinic, directeur général d’ArKaos commente : Les nouveaux modèles Claypaky HY B-Eye K25 et HY B-Eye K15 récemment introduits sur le marché sont fournis avec ArKaos Kling-Net en standard déjà intégré dans le firmware, poursuit-il. « Cette nouvelle et intéressante fonctionnalité élargit considérablement les effets déjà riches de la gamme HY B-Eye et en fait des projecteurs encore plus polyvalents et pratiques ».
« C’est pourquoi dans l’avenir, ArKaos va prendre en charge les périphériques Claypaky dans l’interface réseau du logiciel Kling-Net et nous attendons avec impatience cette combinaison de technologies de pointe qui va nous offrir encore plus de rapidité, de flexibilité et de polyvalence à ces produits ».

Claypaky HY B-Eye K15
Claypaky HY B-Eye K25

Développé par ArKaos, spécialiste des médias numériques, Kling-Net est un protocole de commande plug-and-play révolutionnaire qui facilite l’exploitation des systèmes vidéo et des sources d’éclairage à leds. Il permet la diffusion de données vidéo en temps réel à des périphériques d’affichage distants comme des projecteurs ou des murs d’images à leds.
En utilisant Ethernet, il ajoute une certaine « intelligence » en assurant automatiquement la configuration et la connexion des périphériques d’affichage à un ordinateur. Dans les systèmes incluant une multitude d’appareils, il garantit une synchronisation parfaite des signaux vidéo et évite l’utilisation de convertisseurs vidéo et de matériels coûteux.
Avec Kling-Net, on peut créer un réseau hétérogène de périphériques d’affichage de différents fabricants et contrôler l’ensemble à partir d’un seul ordinateur.

L’un des nombreux aspects de Kling-Net qui ont le plus impressionné Claypaky est la possibilité d’intégrer très simplement des appareils dans une conception vidéo de spectacle, en éliminant les habituelles difficultés et tout le temps qu’il faut à l’utilisateur/concepteur pour créer une bibliothèque de périphériques contenant les informations de mappage de pixels spécifiques à chaque projecteur. Avec Kling-Net à bord, c’est le projecteur lui-même qui fournit ces informations.

Plus d’infos sur le site ArKaos et sur le site Claypaky

 

Lionel Carmes nous a quittés

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Lionel Carmes, le Président fondateur de Vidéo Events, le spécialiste de la vidéo événementielle à Marseille nous a quittés dans la nuit du 27 au 28 février. Sa société a rejoint le groupe Dushow en 2012.
C’est avec grande tristesse que Jacques de la Guillonnière, Eric Alvergnat, Christian Lorenzi, François Soutenet et le groupe Novelty-Magnum-Dushow nous en informent.

« Lionel rayonnait par son énergie, sa volonté de faire parfaitement son métier qui était plus qu’une passion. Soudainement, sans crier gare, l’image a disparu nous laissant abasourdis-es sans sa lumière.

Nous avons perdu dans la nuit du 27 au 28 février 2019 un collaborateur, un ami, un pote et son sourire, son humour et sa présence nous manquent déjà.

Le métier tout attristé et SoundLightUp se joignent à nous pour transmettre toutes nos pensées à sa famille. »

Jacques de la Guillonnière Eric Alvergnat Christian Lorenzi François Soutenet

Martin Audio complète la série Wavefront Precision et introduit un nouveau sub cardio

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Lors de l’ISE, Martin Audio a dévoilé un nouveau sub cardioïde, le SXC118, une nouvelle adjonction à sa série de line array « Wavefront Precision », le WPL (Longbow), qui fait suite aux WPM (Mini) et WPC (Compact).
La firme de High Wycombe annonce également le lancement commercial de sa série d’enceintes d’installation Adorn présentée en seconde partie de l’année dernière. Depuis la sortie de Martin Audio du giron de Loud Technologies et l’arrivée de Dom Harter aux manettes, ça bouge chez le fabricant emblématique britannique.

Dom Harter, ici à coté du SXC118, nous a gentiment expliqué le pourquoi des choix techniques opérés sur le SXC118 et sur le WPL.

le SXC118, dédié aussi bien au touring en faible jauge, principalement pour compléter des lignes WPM, qu’en complément d’enceintes point source en installation (par exemple en club), là où il est nécessaire de contrôler la dispersion des basses fréquences.

C’est un sub compact (635 x 603 x 824 mm LxHxP, pour 69 kg) doté d’un 18’’ longue excursion (bobine 4’’) en face avant et d’un 14’’ longue excursion (bobine 3,5’’) en face arrière (2 x 8 ohms), chacun disposant de sa chambre de charge bass reflex.

Bien entendu, chaque transducteur est attaqué par un canal d’ampli avec le traitement de signal approprié d’un amplificateur IK42 (4 canaux) de Martin. Cet arrangement procure une dispersion cardioïde avec une réjection arrière allant de 21 dB à 43 Hz à 28 dB à 75 Hz.
En outre cette structure permet un gain de pression sonore de 2 dB par rapport à un simple 18’’ et plus de punch (percussion).

Les deux faces du sub cardio SXC118, d’un coté un 18’’  en bass reflex et de l’autre un 14’’ également en bass reflex, en deux chambres distinctes.

Le 18’’ admet une puissance crête de 4000 W (3200 pour le 14’’), ce qui lui confère un SPL max (théorique) de 140 dB pour une sensibilité (demi-espace, plan de sol) de 104 dB (1W @ 2m).

Vue interne du SXC118 dévoilant sa structure.

L’ébénisterie en multipli de bouleau (et peuplier) comporte quatre poignées (2 sur chaque face latérale) et un insert M20 sur plaque de fixation pour accueillir un mât pouvant recevoir jusqu’à quatre boîtes WPM ou une enceinte point source. Il peut aussi bien s’utiliser au sol, avec des patins en face inférieure, qu’en accroche avec des inserts.

Le SXC118 permet d’obtenir une réjection arrière de 21 dB en début de bande (28 dB en fin de bande), et un gain de 2 dB en SPL par rapport à un simple 18’’ (chargé en bass reflex).

Selon Dom Harter (DG de Martin Audio) que nous avons eu le plaisir de rencontrer sur son stand, il s’inscrit dans la philosophie de Martin de proposer des subs adaptés à chaque gamme d’enceintes aussi bien point source que line array pour le touring ou l’installation mais en rationalisant le nombre de références.

Ainsi aujourd’hui, la gamme de subs Blackline X convient à toutes les séries d’entrée de gamme et à l’opposé pour le système MLA, il y a les subs amplifiés MLA. Pour toutes les autres séries intermédiaires, il y a toujours un sub adapté dans la série SX avec des modèles allant du 10’’ ultra-compact au double 18’’ en charge hybride.

Le WPL, Wavefront Precision Longbow

L’autre grande nouveauté présentée à l’ISE, c’est le système WPL, Wavefront Precision Longbow, qui complète par le haut la gamme WP pour les applications longue portée. Ce système trois voies bi-amplifié (8 ohms), le filtrage entre médium et aigu étant passif, reprend les concepts généralement adoptés par Martin, à savoir faire travailler les différents transducteurs en compression (avec de faibles taux) sur des pavillons.

Selon Dom Harter, outre une meilleure efficacité, cela permet d’obtenir un raccordement plus naturel entre voies, un meilleur contrôle de la dispersion et une faible distorsion.
Ainsi le WPL fait appel à deux 12’’ (bobine 3’’) longue excursion en charge hybride pour le bas du spectre et à deux cônes 6,5’’ (bobine 2’’) en compression montés sur pavillon pour le médium. L’aigu est pris en charge par trois compressions à gorge 1’’ sur guide, comme en témoignent les photos du WPL en coupe et de face, grille ôtée.

Cette vue de face grille ôtée et la vue interne montrent bien la constitution d’un module WPL avec une charge hybride pour le grave (2 x 12’’), les 2 médiums en compression sur pavillon et trois moteurs à gorge 1’’ sur guide pour le haut du spectre (à partir de 4 kHz).

Tous les transducteurs sont à moteur Néodyme. Avec ce système la partie médium couvre toute la bande de la voix (320 Hz- 4 kHz), ce qui est toujours préférable dans un système 3 voies. Comme pour les autres éléments de la famille, le WPL peut se configurer en « résolution ajustable » pour minimiser le nombre de canaux d’amplification-traitement nécessaire selon les applications ou obtenir une précision accrue (et une meilleure réponse).
Le constructeur préconise 2 canaux d’IK42 par boîte ou 2 canaux pour 2 boîtes, le paramétrage s’effectuant avec le logiciel de prédiction Display et le contrôle par le logiciel Vu-Net. Le système d’accroche permet de constituer des lignes jusqu’à 24 boîtes de 64 kg (1136 (L) x 371 (H) x 526 (P) mm). La dispersion est de 90° (H) par 7,5° (V) par boîte.

la série ADORN

Enfin, la série ADORN d’enceintes d’installation murale introduite à l’automne dernier est maintenant en phase de commercialisation. Rappelons que ces enceintes 2 voies d’impédance nominale 16 ohms (une en 4’’ et l’autre en 5,5’’), existent en version ligne 70/100V et qu’en basse impédance, un canal d’ampli peut facilement en alimenter 4 (voire plus) en parallèle …

Les enceintes d’installation économiques ADORN en noir et en blanc.

Et d’autres informations sur le site Algam Entreprises et sur le site Martin Audio

Trois nouveautés chez Meyersound à l’ISE! Les ULTRA-X40 et UPX-D et l’alimentation MPS-482HP

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John Monitto sur le stand Meyersound à l’ISE.

Et c’est parti ! Autant les cheveux blanchissent et se font rares sur la tête des fondateurs de la marque, les idées elles foisonnent et le futur tape à la porte de Meyersound. Deux modèles ont été présentés, la ULTRA-X40 et la UPQ qui devient UPQ-Dx. Merci le numérique !

Loin de nous l’idée de dire que Meyer a refusé le futur et le numérique, mais il l’a longtemps cantonné au ras des pâquerettes dans les processeurs, laissant tout là-haut le bois à la bonne vieille classe AB/H, aux gros toroïdaux et leurs batteries de condos de course et aux filtres et protections analogiques. C’est bien fini et vous allez comprendre qu’on n’a pas fini de s’amuser avec les barbus de Berkeley !

Nous avons ainsi profité de la présence de John Monitto sur le stand de Meyer, un ancien de la maison désormais Director of Business Development et Sales Manager, pour l’interroger quant à ces deux nouveautés et surtout sur « what’s cookin’ Doc ? » à la R&D. On a eu un peu mieux qu’un sourire ;0)

La face arrière de la ULTRA-40X, le radiateur est long mais à peine en relief, preuve que le nombre de calories à évacuer a bien baissé chez Meyer aussi.

SLU : Qu’y a-t-il de vraiment nouveau dans l’électronique de l’ULTRA-X40, on voit de notre côté toujours la brave entrée analogique en face arrière…

John Monitto : La plupart de nos nouveau produits, le 750-LFC, Lina, Leopard, 900-LFC, emploient des étages en Classe-D.
Cela simplifie et allège les amplis dont par ailleurs on peut tirer des crêtes impressionnantes et une grosse puissance continue sans gros échauffement.
Cela réduit la consommation, augmente le rendement et surtout le courant de veille est extrêmement réduit ce qui est nécessaire pour éviter le gâchis énergétique.

Nos clients nous ont félicité aussi pour la qualité du son de même que d’autres, nous ont réclamé de construire des modèles nouveaux ou tout le moins, d’apporter cette nouvelle technologie aussi aux gammes point source, je pense notamment aux designers de Broadway.

SLU : Comment cela se fait-il que vous partiez aussi fort sur le numérique là où lors du lancement des LEO-M, vous n’aviez d’yeux que pour l’analogique dans vos boîtes. A part les Mina…

John Monitto : C’est exact pour les Mina (sourire) et les MM-4. Ce modèle a été notre premier ampli Classe-D, avant même les Mina.

SLU : Mais le numérique arrive partout. LYON dispose d’un petit bout de Galileo en lieu et place des filtres et protections analogiques des LEO…

John Monitto : C’est aussi exact. On l’a fait. (rires)

SLU : Les amplis Classe-D sont issus de votre recherche et fabriqués pour ou par vous ou bien achetés sur étagère ?

John Monitto : Non, nous ne les achetons pas à l’extérieur, ils sont issus de notre recherche interne et construits pour nous. On a fait un gros boulot avec une équipe brillante qui travaille désormais pour en équiper chaque nouveau produit et ce travail paie car, je pense à Leopard, cette enceinte a été très appréciée par le marché.

Une vue de détail de la face arrière de l’ULTRA-X40 et son entrée analogique et sa sortie pour cascader d’autres boîtes. Vous ne rêvez pas de la dévisser et d’insérer à la place le modèle comportant sous les XLR deux ports avec marqué DATA ?

SLU : Mais alors pourquoi, alors que vous êtes à la pointe de l’AVB et disposez d’un processing et ampli en Classe-D, ne placez-vous pas à l’arrière de vos modules aussi une entrée AVB. Vous pouvez maintenant.

John Monitto : C’est une grande question. (sourire) Pourquoi pas… Et peut être le ferons-nous, c’est tout ce que je peux vous dire. Avons nous ce type de produit à l’ISE, non, avons nous la capacité à le faire, oui. Allons nous le faire. No comment.

SLU : Mais vous êtes à l’écoute du marché, donc si ce dernier le demande… (rires)

John Monitto : Il faut faire attention aux entrées numériques sur des enceintes car il faut que la latence soit identique sur toutes les boîtes, pas vrai ? L’AVB et le Milan sont des réseaux synchrones donc cela ne devrait pas poser de problème (rires)

Les nouveautés

SLU : Voyons les nouveautés que vous présentez et qui ont toutes une belle entrée analogique (rires!)

l’UPQ-D1 avec ses deux plaques l’aluminium dessus/dessous servant à son accroche. Son nouveau moteur tout plat prend place comme il se doit en face arrière. Les cotes restent les mêmes que l’ancien modèle.

John Monitto : On a ici l’UPQ-D. Il s’agit d’une UPQ dont on a changé le module d’amplification désormais en Classe-D et le processing, filtrage, égalisation, protection et contrôle de la phase qui passent en numérique. Ce nouveau module permet d’alléger l’enceinte de 6,5 kilos.

Autre nouveauté, l’UPQ va exister en trois versions et non plus en deux comme auparavant.
On aura donc l’UPQ-D1 en 80° x 50°, l’UPQ-D2 en 50° x 50° et une toute dernière déclinaison en 80° x 80° qui va s’appeler UPQ-D3 et qui risque de beaucoup séduire les théâtres qui nous l’ont réclamée (bref, ça ressemble à notre brave coaxial que les théâtres français adorent… NDR).
Rien ne change question taille externe et points d’accroche ce qui permet d’utiliser les accessoires existants. Les HP restent les mêmes, il s’agit du 15” à aimant néodyme et du moteur 4”, tous deux fabriqués par Meyer à Berkeley.

Le nouvel ampli à deux canaux délivre une puissance totale de 1800 watts en crête. Enfin le nouveau processing numérique améliore la réponse en fréquence qui tient entre 53 Hz et 19 kHz avec la phase en ±45° entre 80 Hz et 18 kHz.
Le SPL Max mesuré en champ libre à 4 mètres (ramené à 1) avec notre M-Noise (lire ici pour tout savoir sur le M-Noise) atteint 133 dB.

Il faut signaler que la différence de taille entre les modules et les différences entre les ébénisteries, rendent impossible d’équiper les anciennes enceintes avec les nouveaux amplis. Ces trois enceintes seront disponibles au début de l’été à un prix plus compétitif que les anciens modèles et seront compatibles d’un point de vue sonore entre elles une fois ajustée la latence.

La ULTRA-X40 sans sa face avant. Remarquez le montage légèrement dissymétrique des 3 transducteurs ouvrant un espace à l’évent unique. Deux inscriptions en relief indiquent l’ouverture du pavillon et son orientation. Ici c’est 110° en largeur et 50° en vertical.

SLU : Le design de l’ULTRA-X40 est tiré de quel modèle ?

John Monitto : De Lina, un montage concentrique et ici point source avec un guide d’onde spécifique ouvrant à 100° x 50° ou 60° x 50° dans un second modèle et qui peut pivoter d’un quart de tour. Il est impossible d’aller au delà pour éviter que le câblage s’entortille (sourire).

SLU : C’est un nouveau type de montage point source tiré d’un line-array qu’on connaissait chez d’autres fabricants mais pas chez vous…

John Monitto : C’est exact, mais les avantages sont nombreux et on espère le même succès avec ce modèle que nous en avons eu avec les UPA-1P d’antan.

La ULTRA-X40 habillée en tenue de soirée. Un peu transparente…

Cette enceinte dispose de deux 8” à aimant néodyme et d’un moteur 3” débouchant sur un guide d’onde à directivité constante et tous trois sont alimentés par trois amplis séparés délivrant 1950 watt en crête (apparemment les mêmes que dans Lina NDR).
La réponse en fréquence va de 60 Hz à 18 kHz et en M-Noise on atteint un SPL Max de 130,5 dB. Grâce au processing numérique embarqué avec les amplis, la phase tient entre ±45° de 100 Hz à 16 kHz. Le poids n’excède pas 25 kg ! (sourires).
Tout un ensemble de points pour l’accroche en fixe ou une poignée pour la version mobile sont prévus en même temps que des accessoires spécifiques. Les premiers modèles seront disponibles au début de l’été.

SLU : Il y aura donc deux directivités ?

John Monitto : Oui. La X40 sera une 110° x 50° et il y aura une X42 qui ouvrira à 60° x 50°.


Enfin signalons aussi l’arrivée chez Meyer d’un nouveau module d’alimentation au format IntelligentDC à deux canaux, le MPS-482HP.

La face arrière du MPS-482HP qui, comme souvent, en dit plus que les quelques diodes en face avant !

Il vient compléter ou remplacer le MPS-488HP à huit canaux quand on n’a qu’un nombre réduit d’enceintes à alimenter en 48V et en signal analogique symétrique.

Bien entendu nous ferons le siège de Best Audio & Lighting et du bureau de Marco pour écouter ces nouveautés et vous livrerons nos impressions dès qu’elles seront disponibles.

Et pour plus d’informations sur l’Ultra-X40, l’UPQ-D Series, le MPS-482HP

Sennheiser lance les intra IE400 et IE500 PRO. En les attendant, nous avons écouté les IE40

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Annoncés fin 2018 et dévoilés au NAMM, leur sortie n’est plus qu’une question de jours. Basés sur un unique transducteur dynamique large bande, les intra IE400 et 500 PRO sont le haut de gamme made in Germany de Sennheiser. En les attendant, nous avons écouté les IE40.

De gauche à droite le IE40, puis le IE400 et enfin, avec son câble torsadé, le IE500. PRO tous les trois !

Dévoilés au NAMM, les IE 400 PRO et IE 500 PRO offrent une reproduction naturelle du son, se logent fermement et confortablement dans le conduit auditif et sont équipés d’un système de câblage breveté avec gaine incassable.

Jannik Schentek

Fabriqués selon des spécifications strictes dans l’usine allemande de Sennheiser sur une nouvelle chaîne de production, ces écouteurs intra-auriculaires seront commercialisés à partir de la mi-mars 2019.
« Le monitoring est une étape essentielle d’un spectacle ou d’un concert », déclare Jannik Schentek, responsable produit chez Sennheiser.
« Outre les retours des autres musiciens, les écouteurs in-ear vous connectent à vous-même, quelque chose d’essentiel pour délivrer votre meilleure performance. La série IE est conçue en ce sens et propose avec ces nouveaux modèles plusieurs nouvelles fonctions. »

La philosophie de conception

Le IE400. Comparez sa taille à celle de la moussette. C’est très petit et ne dépasse pas du pavillon de l’oreille. Ceci est dû à l’emploi d’un unique transducteur large bande de 7mm.

« Pour les modèles IE 400 PRO et IE 500 PRO, nous avons réinventé le principe du transducteur dynamique unique. D’autres modèles dans la même gamme de prix fonctionnent sur le principe de l’armature, mais on l’estime inférieur au transducteur à large bande », explique Jannik Schentek.
« Les écouteurs à armature, une technologie empruntée aux aides auditives qui doivent être minuscules, nécessitent de multiples transducteurs pour reproduire la gamme de fréquences, ce qui occasionne inévitablement des interférences et des rotations de phase.

Les IE 400 PRO et IE 500 PRO utilisent un seul transducteur dynamique haute performance qui couvre aisément toute la gamme de fréquences, ce qui se traduit par une reproduction audio précise, sans distorsion. »

Profil sonore

Les IE400 et 500 disposent de la technologie appelée TrueResponse, dont le but est de donner à la membrane un spectre de travail fréquentiel et sonore très large en lui évitant le plus possible des déformations toujours préjudiciables au rendu.
Cela permet aux deux modèles de pointe de délivrer un son naturel, clair et très large avec une distorsion harmonique totale (THD) de moins de 0,08% à 1 kHz et 94 dB (données constructeur). Ceci a aussi pour effet de réduire le stress acoustique et l’écoute peut avoir lieu à volume plus bas.

Confort et adaptation à chaque morphologie

Le transducteur dynamique ne mesurant que 7 mm de diamètre, les IE 400 PRO et IE 500 PRO sont équipés d’un embout confortable, discret et extrêmement léger. Les écouteurs sont fournis avec des oreillettes en silicone de différentes tailles et d’embouts spéciaux à mémoire de forme, qui s’ouvrent pour occuper au mieux le canal auditif.

Le IE500 avec deux moussettes à mémoire de forme. Remarquez aussi les tours d’oreilles réglables et très confortables.

De plus les canules des écouteurs proposent deux positions où attacher les embouts afin de tenir compte des différentes morphologies des utilisateurs. Cela donne un bon positionnement, un point essentiel en vue d’avoir l’étanchéité synonyme d’isolation aux sons extérieurs et un niveau de grave cohérent.

Connexion audio brevetée

Comme tous les in-ears de cette série, les IE 400 PRO et IE 500 PRO sont équipés d’une gaine de câble interne incassable et brevetée, où la protection guide-câble touche la prise en bout de câble, assurant sa longévité. Pour distinguer gauche et droite, la prise de droite comporte un anneau rouge.

L’argument massue et indiscutable de Sennheiser. Un transducteur dynamique large-bande génère moins d’interférences que trois, quels qu’ils soient, armatures ou pas.

Les deux modèles sont fournis avec un contour d’oreille renforcé et à mémoire de forme garantissant tenue et confort. Un câble noir et droit équipe le modèle IE 400 PRO, tandis que le modèle IE 500 PRO dispose d’un câble à paire torsadée qui offre une meilleure résistance à la remontée des bruits.

Interrogé sur la différence entre les deux modèles au niveau du son, Jannik Schentek répond : « La plus grosse différence se situe au niveau des médiums. Entre 1 et 2,5 kHz, le IE 500 PRO a plus de présence et offre un son plus direct, large et profond. De plus, sa réponse en fréquence est plus étendue et il a quelques dB de plus de sensibilité, ce qui peut s’avérer déterminant sur les scènes les plus bruyantes. »

Ecoute du IE40 PRO

Dans l’attente de pouvoir disposer des 400 et 500, nous avons longuement écouté le IE40 PRO et son transducteur de 10 mm.

Même si clairement modèle d’entrée de gamme, le IE40 prouve le bien fondé du choix de Sennheiser de s’attaquer à ce segment de marché du in-ear universel et donc complémentaire aux moulés, seule technique permettant une parfaite isolation aux bruits ambiants, un guidage parfait et régulier du son dans le conduit auditif et enfin un confort total évitant le frottement du silicone, ce qui n’est pas l’idéal même quand on est habitué à l’introduction de cette matière douce dans l’oreille.

Un point positif du IE40 est sa petite taille, la possibilité de parfaitement orienter la canule de sortie dans le sens du conduit grâce à l’articulation à 360° offerte par le connecteur présent entre le corps et le câble et enfin le contour d’oreille à mémoire de forme qui garantira de ne jamais peser sur les ears et les perdre en cours d’utilisation. Le confort est donc très bon.

Le second bon point est le connecteur entre câble et oreillette qu’on vient d’évoquer. A moins de le manipuler sans arrêt, il tient fermement et garantit un bon contact tout en permettant le remplacement à la volée d’un câble endommagé, une source régulière de pannes. Ce procédé est infiniment plus rassurant que la paire de fines pinoches s’insérant dans l’acrylate de nombreux modèles professionnels qui ne tiennent qu’en force et en cas de casse, nécessitent un retour chez le fabricant.

Le connecteur du IE400 identique à celui du IE40.

Ouvrant classiquement en Y, le câble dispose d’un serre tête coulissant sur les deux branches facilitant le verrouillage par la nuque et surtout répartissant la traction du fil. Les conducteurs enveloppés dans une gaine noire assez rigide et collante ne valant pas les cordons torsadés mais qui chez Sennheiser, sont réservés au 500 PRO. Rien ne vous empêchera d’en changer si leur coût n’est pas trop élevé.

Disposant d’une sensibilité SPL dans la moyenne inférieure avec 115 dB à 1kHz et 1 V RMS, le IE40 n’est pas prêt à délivrer les niveaux extravagants parfois requis sur scène sans pousser très fort l’électronique ce qui n’est pas le cas de ses deux grands frères 400 et 500 qui délivrent 8 et 11 dB de plus à la même puissance électrique.

Le rendu est dynamique et très nettement marqué du sceau de la membrane ce qui est un plus, même si la réponse en fréquence est assez peu linéaire. Immédiatement perceptible aussi la phase droite et un rendu flatteur et très organique.

En détaillant, le grave est assez précis mais coloré dans l’octave 90 à 180 Hz et très généreux. Le bas médium manque un peu d’impact et perd de son influence au fur et à mesure que l’on monte en fréquence vers un médium qui est assez en retrait. Le haut médium remonte en influence et grimpe sans coup férir jusqu’à 16 kHz avec un shelf sur les deux octaves 4 à 16 kHz donnant un haut et un extrême aigu trop prononcés.
Le bas médium et le médium ramassés contrastent avec les in-ears à simple armature qui en général sont plus, voire trop généreux au centre et beaucoup moins sur les extrêmes. Ici c’est l’inverse. On sent le travail fait sur le grave pour lui donner lisibilité et impact, et la retenue dans les fréquences de plus forte sensibilité de l’oreille.

Le IE40 en version transparente. Une noire existe. Il s’agit ici du côté droit. Le gauche n’a pas de bague rouge.

Idéalement il faudra travailler au minimum avec deux cellules paramétriques via deux shelves pour sortir le médium en atténuant les extrêmes ou alors avec un 31 bandes. Rien d’insurmontable avec les consoles numériques modernes ou même des plugs sans trop de latence.
Ca vaut le coup de tailler un peu car le résultat ne manque pas de panache tout en gardant du souffle dans le grave et, si vous le voulez, un aigu cristallin que les armatures ont du mal à sortir et qui fait généralement le bonheur des liaisons HF.

A 99€ et même moins en cherchant un peu, le IE40 trouvera sa place et surtout donne très envie d’écouter les IE400 et 500 PRO qu’on essaiera d’avoir ensemble à la rédaction pour les comparer et vous inciter à les écouter à votre tour, le gros avantage des universels face aux moulés. A charge pour Sennheiser de donner aux deux gros modèles un son et une qualité méritant le prix de vente premium de 349 et 599 euros.

Et pour plus d’informations sur le IE40 PRO

Le Tarrantula Robe en démo vidéo

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Le Tarrantula, Wash à leds surpuissant, avec 36 sources RGBW de 30 W, contrôlables individuellement, une led centrale de 60 W qui produit un effet flower, un zoom étendu de 4 à 50°, se positionne tout en haut du classement des wash à effets. Voici la démo vidéo.

Hormis son Beam Shaper, un accessoire ovaliseur de faisceau inspiré par l’éclairage traditionnel et sa graduation sur 18 bits, le Tarrantula se fait surtout remarquer par sa matrice de pixels. Chaque point de led est contrôlable en macro, en DMX, ou encore en Kling-Net. Ce dernier protocole permet de lui associer très rapidement un média serveur externe.
Avec 1000 W de consommation, ses trente-sept leds, un mappage DMX de vingt-sept à cent quatre-vingt-quinze canaux et ses huit protocoles de commande, le Tarrantula rejoint le peloton des BMFL et MegaPointe dans la course aux projecteurs survitaminés.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

Formations gratuites programme Hathor des pupitres ADB

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Que vous soyez utilisateur Hathor désireux d’approfondir vos connaissances ou que vous n’ayez jamais utilisé ce système avec l’envie de le découvrir, ADB propose une formation gratuite adaptée à votre niveau, débutant ou avancé.

ADB Stagelight a mis en place un planning de formations en région parisienne, à Cachan. Elles sont dispensées en français, totalement gratuites, organisées sur une ou deux journées au cours desquelles vous n’avez même pas besoin de vous soucier du déjeuner, ADB y pourvoit en prévoyant un buffet. Le détail des journées vous sera envoyé par email.

Les inscriptions sont limitées, chaque session pouvant accueillir jusqu’à 8 participants, avec une priorité pour les premiers inscrits sur le site ADB. A l’inverse, une session réunissant moins de 4 participants pourra être annulée et les inscrits seront invités à une autre date.

Pour vous inscrire, c’est ici

Pour plus d’informations, contactez [email protected]

Les dates programmées :

  • 18 – 19 Mars [Avancé]
  • 8 – 9 Avril [Débutant]
  • 23 – 24 Avril [Avancé]
  • 6 – 7 Mai [Débutant]
  • 20 – 21 Mai [Avancé]
  • 3 – 4 Juin [Débutant
  • 17 – 18 Juin [Avancé]
  • 1 – 2 Juillet [Débutant]

Le nouveau H9000 est disponible!

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La nouvelle génération de processeurs multi-effets H9000 est dotée d’une architecture modulaire pour une configuration sur mesure de la puissance DSP et des entrées/sorties, et offre des capacités de traitements multicanaux équivalentes à dix fois la puissance des H8000.

Le H9000 avec son écran à haute résolution. Il existe aussi une version du châssis « nue » utilisable uniquement via le logiciel de pilotage maison emote™ et d’un prix nettement plus abordable.

Le H9000 est conçu pour inclure tous les effets les plus réputés d’Eventide dans une solution qui s’intègre parfaitement dans toutes les production actuelles : studio, live, post-production et broadcast. Il bénéficie d’une interface utilisateur novatrice et intuitive : un affichage couleur en façade auquel s’ajoute le logiciel emote™, disponible pour Mac, PC et iOS ainsi qu’aux formats de plug-ins AAX, VST et AU.
Livré avec des milliers d’effets immédiatement utilisables, le H9000 est capable d’exécuter simultanément jusqu’à 16 algorithmes : délais, pitch-shifting diatonique, flangers, EQs, réverbérations, avec la possibilité de créer ses propres effets multicanaux.

Il est entièrement compatible avec les algorithmes des H8000, H7600, H9, ainsi qu’avec la plate-forme de développement VSIG. La nouvelle fonctionnalité “FX Chain” permet de combiner à volonté jusqu’à 4 algorithmes pour créer des “Super-Effets”.

Une vue de la puissante matrice via emote™
Le chainage d’effets en parallèle, série… toujours via emote™

Le H9000 est équipé d’une section de calcul modulaire, constituée de 4 cartes indépendantes et emploie une architecture ARM beaucoup plus puissante que les anciens DSP. Ces 4 modules seront remplaçables dans le futur offrant une durée de vie beaucoup plus longue à ce multi-effets.

Les quatre cartes de processing basées sur une architecture de type CPU et plus DSP grâce à des puces ARM, abordables et bénéficiant d’une évolution régulière de leur puissance liée à un emploi infiniment plus vaste que les DSP.

Trois slots sont prévus afin d’interfacer encore plus facilement le H9000 à raison de 32 canaux audio par slot.
Dès maintenant des cartes MADI et Dante sont disponibles, prochainement s’ajouteront des interfaces Pro Tools, Thunderbolt, Ravenna, AVB, AES67 et USB Audio.
Le H9000 trouve sa place dans une utilisation professionnelle par les ingénieurs du son ou par les musiciens, que ce soit en studio comme sur scène, pour leur offrir une puissance de traitement et une connectivité jusqu’à présent inégalées.

Une face arrière qui raconte la qualité du produit et l’universalité de son emploi.

Face à la puissance et à la complexité de ce multi-effet, Freevox vous propose une démonstration personnalisée. Il suffit pour cela de cliquer sur ce lien

Et d’autres renseignements sur le site Freevox

La vidéoprojection dans tous ses états. Part Three: Mettez de l’optique dans votre moteur! LCD part 1

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Liquides ou cristaux ? Ces substances amorphes ont des propriétés d’organisation des molécules qui les rapprochent de l’état cristallin et se traduisent par des propriétés électriques et optiques particulières. Voici comment on peut les utiliser pour projeter des images

l’ILA-250, un imposant projecteur à un seul objectif de Hughes-JVC. L’appareil fournissait 2000/2500 lumens à partir d’une lampe au Xénon de 2 kW (extrait de la fiche technique d’époque).

Dans la précédente partie, nous avons décrit les sources lumineuses, mais on s’en doute bien, l’essentiel est dans la partie modulateur optique de l’appareil, qu’on appelle parfois « moteur optique » par mimétisme avec l’idiome anglo-saxon « optical engine ».
C’est là que se concentrent les principes fondamentaux de la vidéoprojection, et les difficultés technologiques, comme nous l’avons bien ressenti à la lecture de notre rubrique archéologique. Faisons un point de l’état de l’art…

S’affranchir des problèmes de convergence

Comme nous l’avons vu dans notre historique, les appareils trichromes les plus puissants utilisent trois tubes cathodiques ou trois relais optiques, chacun possédant son propre objectif. Au niveau de sa réalisation technique, cette solution paraît d’une simplicité biblique (l’optique est réduite à sa plus simple expression), mais elle est assortie d’une multitude d’inconvénients :
Pour des raisons de coût, les objectifs sont rudimentaires et à focale fixe,
Il faut effectuer la mise au point et les réglages pour chaque objectif,
La superposition des couleurs (convergences) s’effectue directement sur l’écran, et l’ensemble des réglages de superposition est à refaire au moindre déplacement de l’appareil.

L’Eidophor (pour les hautes luminosités) et les projecteurs à trois tubes cathodiques se sont toujours contentés de cette disposition, mais il faut bien reconnaître que les utilisateurs étaient à cran. La vidéoprojection en location ou prestation était un véritable calvaire et il n’était pas rare de devoir refaire les superpositions en cours de spectacle, voire passer son temps à leur courir après, car divers phénomènes, comme les gradients thermiques dans le châssis de l’appareil provoquaient déformations et gauchissements au fur et à mesure de son échauffement. Les électroniques étaient aussi sujettes à des dérives aux fâcheuses conséquences.

Figure 1 : En ajoutant ce dispositif optique qui fusionne les trois faisceaux d’un projecteur trichrome, on n’utilise qu’un seul objectif (qui peut être plus sophistiqué) et on simplifie le réglage de superposition des couleurs.

Le premier fabricant à s’affranchir de ces problèmes en sortant un projecteur trichrome, tritube à un seul objectif a été Hughes-JVC avec un modèle à relais optiques ILA (voir photo d’ouverture).
Il suffisait de combiner les trois faisceaux dans un prisme à diagonales collées (voir figure 1 et figure 2), et le tour était joué !

Un tel projecteur pouvait être déplacé sans trop de conséquences sur les réglages, et la mise au point s’effectuait par le réglage d’un seul objectif, comme sur les appareils modernes.


Figure 2 : Principe de la fusion des faisceaux de couleurs primaires dans un prisme à diagonales collées (prisme en croix). Le prisme n’est pas forcément en verre massif, il peut aussi être constitué de deux lames semi-réfléchissantes collées à 90° selon leur médiane, suivant la géométrie des diagonales du prisme plein.

Malheureusement, cela ne pouvait raisonnablement fonctionner qu’avec des relais optiques ILA de plus petite taille que sur les projecteurs à trois objectifs, et les projecteurs à un seul objectif étaient donc moins performants. Cela appelait donc à la conception de relais optiques à la fois miniaturisés et performants… et donnait donc ainsi le sens de l’histoire!
Cette configuration a été largement reprise sur les projecteurs à cristaux liquides, qui ont abandonné la configuration décrite par la figure 7 de notre épisode intitulé « l’émergence des relais optiques ».

Les cristaux liquides conventionnels : LCD, Tri-LCD, 3LCD

Les cristaux liquides et leurs propriétés. Mettons tout de suite les choses au point : les cristaux liquides ne sont ni des cristaux, ni des liquides ! Ce sont des matières organiques (c’est-à-dire contenant essentiellement du carbone et de l’hydrogène), d’aspect amorphe. Ils ne présentent ni les arêtes vives, ni les facettes lisses et brillantes qui caractérisent ce qu’on appelle communément les cristaux. En revanche, ils possèdent des propriétés d’organisation des molécules qui les rapprochent, de ce point de vue, de l’état cristallin et se traduisent par des propriétés électriques et optiques particulières.

Les cristaux liquides ont été (officiellement) découverts en 1888 par le botaniste autrichien H. Reinitzer qui, précédé par Planer en 1861, remarqua des phénomènes optiques chatoyants avec des esters de cholestérol. En 1963, Williams, de la compagnie RCA, montra que la propagation de la lumière dans ces substances pouvait être modifiée par l’application d’un champ électrique. Cinq ans plus tard, Heilmeyer et ses collègues, de la même société, réalisèrent un afficheur qui utilisait cette propriété. Cela marquait le début des LCD (“ Liquid Crystal Displays ”, appellation désormais obligée des dispositifs de visualisation à cristaux liquides).

Les cristaux liquides peuvent changer de phase (comme un matériau qui peut être solide, liquide ou gazeux selon la température et la pression), et cet état d’ordre des molécules est intermédiaire entre le liquide (désordre total) et le solide (ordre figé).
Contrairement aux cristaux solides, dont les atomes ont un ordre de position à longue distance, l’ordre qui s’instaure naturellement dans les cristaux liquides est essentiellement un ordre d’orientation des molécules à moyenne distance, avec dans certains cas une composante d’ordre de position. L’orientation moyenne des molécules de cristaux liquides, de forme allongée, est décrite par un vecteur appelé directeur.

On distingue quatre phases dites cholestérique, nématique, smectique et colonnaire. Les cristaux liquides utilisés dans les applications qui nous intéressent ici sont de type nématique (c’est à dite étymologiquement qu’ils ressemblent à des vers). Il s’agit de molécules allongées (voir figure 4).

Figure 4 : Les molécules de cyanobiphényles (ici le 80CB) sont fréquemment utilisées en affichage (en noir : carbone, bleu : oxygène, vert : azote, gris : hydrogène).

Et dans la phase nématique, en l’absence de contrainte particulière, leur tendance naturelle est de s’aligner, toutes parallèles, dans une même direction (voir figure 5).

Figure 5 : Figuration de l’organisation spontanée des molécules de cristaux liquides nématiques en l’absence de contrainte

Toutefois à l’interface avec un solide ou un liquide, l’orientation des molécules peut subir une influence. Plus ou moins marquée et définitive, cette influence a reçu l’appellation d’ancrage.
Divers types d’ancrage peuvent être réalisés, dans une seule position, avec plusieurs directions possibles (ancrage bistable ou multistable) et différentes orientations par rapport au plan d’interface. Dans une lame de cristaux liquides, on arrive donc à créer ainsi des structures planaires ou homéotropes (voir figure 6).

Figure 6. : Deux types de configurations homéotropes réalisables dans une lame de cristaux liquides

Chaque structure de cristaux liquides possède des propriétés optiques particulières, depuis la sélectivité en longueur d’ondes (cholestériques) jusqu’aux biréfringences linéaire et circulaire. La structure qui a permis de réaliser les premiers écrans à cristaux liquides est la structure nématique en hélice (“ Twisted Nematic ” ou TN).
Dans la structure TN, on réalise une couche mince de cristaux liquides entre deux lames transparentes aux interfaces desquelles les ancrages sont perpendiculaires. De ce fait le directeur tourne progressivement de 90° lorsqu’on traverse l’épaisseur de la couche (voir figure 7).

Figure 7 : Orientation des molécules dans une structure nématique en hélice (TN). A gauche : vue en coupe, à droite, vue en plan.

Il s’ensuit une biréfringence circulaire avec un pouvoir rotatoire de 90°. Cela signifie que si une lumière polarisée linéairement traverse une lame de structure TN, la polarisation de la lumière en sortie est perpendiculaire à celle de la lumière incidente. Si on place une telle cellule à cristaux liquides entre deux polariseurs linéaires d’axes parallèles, la lumière est bloquée. Si en revanche, on la place entre polariseurs croisés, la lumière passe (toutefois, la transmission n’est, dans le meilleur des cas, que de 50% en lumière naturelle du fait de la perte de la composante croisée).

Par ailleurs, les cristaux liquides possèdent des propriétés électriques anisotropes. L’orientation des molécules nématiques peut être influencée par un champ électrique ou magnétique extérieur. En présence d’un champ électrique extérieur, selon la constitution des molécules, elles tendent à aligner leur grand axe parallèlement à la direction du champ (anisotropie diélectrique positive) ou perpendiculairement à cette direction (anisotropie diélectrique négative).
Pour une lame de cristaux liquides nématiques, la méthode de commande la plus commode (la plus efficace, nécessitant les niveaux d’énergie les plus faibles) consiste à utiliser un champ électrique transversal appliqué entre les deux faces au moyen d’électrodes transparentes. Le matériau traditionnel qui convient pour cela est l’oxyde d’indium et d’étain (ITO), qu’on a déjà vu dans d’autres relais optiques comme le tube Titus et l’ILA.

Avec des cristaux liquides à anisotropie positive, il naît alors un conflit entre l’énergie d’ancrage et l’énergie du champ électrique. A partir d’une certaine valeur de celui-ci apparaît une déformation (c’est à dire une déviation du directeur par rapport à sa valeur initiale). C’est la transition de Freedericksz.
Si la cellule TN est placée entre polariseurs croisés, la transmission diminue progressivement à partir de cette transition jusqu’à une extinction quasi-totale de la lumière émergente (voir figure 8 et figure 9). Dans le cas où les polariseurs sont parallèles, la lumière commence à émerger à partir de cette transition jusqu’à un maximum théorique absolu de 50% de transmission (pour une lumière naturelle).

Figure 8 : Comportement des molécules d’une lame de cristaux liquides nématiques en présence d’un champ électrique transversal appliqué entre deux électrodes transparentes.
Figure 9 : Comportement optique d’une lame de cristaux liquides soumise à une tension électrique, placée entre polariseurs parallèles.

Le milieu optique actif d’un (micro-)écran LCD contient, en plus des molécules nématiques, diverses substances destinées, notamment, à assurer la stabilité de la phase nématique dans les conditions de température rencontrées dans l’usage normal, et aussi des ions résiduels qui résultent de la fabrication du produit en phase liquide.

L’application d’un champ électrique continu pour contrôler l’orientation des molécules n’est pas possible, car elle aboutit au déplacement de ces ions et de ces molécules dipolaires, donc à la décomposition du mélange. Au pire, elle entraîne des phénomènes d’électrolyse et la dégradation irréversible du dispositif. En conséquence, c’est un champ alternatif de fréquence suffisamment élevée qu’il faut appliquer. Dans les applications vidéo, on procède à une inversion de la polarité du signal, par exemple de trame à trame.

Commande des cristaux liquides

Nous avons vu précédemment qu’il est possible de commander une lame de cristaux liquides via un tube cathodique et une couche photosensible (Image Light Amplifier ou ILA de Hughes). L’avantage de ce procédé est que l’image obtenue est continue et ne présente aucune structure d’échantillonnage (autre que celle imposée par le tube cathodique). On dit que l’image ILA ne présente pas de pixels.
En contrepartie, la présence du tube cathodique impose tellement d’inconvénients que la technologie est abandonnée. On réalise donc actuellement les relais optiques LCD à partir d’une lame de cristaux liquides TN, divisée en une matrice de cellules adressées par des électrodes via un réseau de conducteurs. Les technologies modernes présentent des « pixels » carrés plus ou moins visibles sur l’image.

Par rapport aux écrans LCD à vision directe, comme ceux qu’on utilise dans les téléviseurs à écran plats, la vidéoprojection a un avantage considérable : elle peut se contenter de la simple structure TN, car le faisceau lumineux est parallèle (ou presque) et traverse la lame de cristaux liquides perpendiculairement.
Il n’y a donc pas de problème d’angle de vision. En effet, la longueur du chemin optique dans le cristal liquide et donc l’importance de la rotation du plan de polarisation de la lumière dépend de son angle d’incidence, ce qui fait que l’effet produit par une lame TN est différent suivant qu’on la regarde de face ou de biais. Ce phénomène, qui a longtemps handicapé les écrans LCD, est absent en vidéoprojection.

Figure10 : Aspect typique d’une image en projection LCD (très grossi et exagéré). En mettant le nez sur l’écran, on identifie clairement le réseau d’électrodes délimitant les pixels et dans un coin, le transistor qui commande chaque cellule.

La conception qui prévaut actuellement utilise un réseau de transistors afin d’assurer un temps d’établissement suffisamment rapide au niveau de chaque cellule (qui se comporte électriquement, en première approximation, comme un condensateur). Ainsi, chaque « pixel » d’une matrice LCD dispose d’un transistor de commutation desservi par un réseau de connexions perpendiculaires.
Celles-ci devant véhiculer un courant important en regard de leur section nécessairement microscopique, elles sont inévitablement en métal, et donc, opaques à la lumière, tout comme le transistor (le silicium réfléchit la lumière mais ne la transmet pas). Cela impose aux images LCD (qu’elles soient à écran plat ou à projection) une structure caractéristique nettement de connaissable, avec des pixels carrés séparés par des limites sombres et le transistor parfaitement reconnaissable dans un coin (voir figure 10).

De ce fait, le rendement lumineux d’un dispositif LCD est fatalement handicapé par le « taux de remplissage » (fill factor), qui correspond à une sorte d’ouverture optique, égal au rapport (souvent exprimé en %) de la surface transmettant effectivement la lumière à la surface totale de dispositif. Cette structure de pixels caractéristique de l’image LCD a longtemps été l’un des principaux reproches faits à cette technologie. Toutefois, des parades existent et ce défaut a tendance à disparaître ou à ne plus se remarquer.

Adressage des matrices actives LCD

La lame de cristaux liquides dont les molécules sont correctement disposées par ses couches d’orientation est confinée entre deux lames de verre dont les faces internes sont munies de dispositifs électriques.
L’une porte une électrode transparente commune à laquelle est appliqué le signal vidéo. L’autre porte le réseau de connexions perpendiculaires permettant d’accéder à chacune des cellules (faussement appelées « pixels »), avec, pour chacune, un transistor de commutation pour l’adressage et une électrode transparente dont la surface détermine la zone utile de la cellule (voir figure 11).
L’ensemble est fabriqué dans un process similaire aux circuits intégrés dits « hybrides » en couche mince, d’où l’appellation courante de TFT (« Thin Film Transistors »), accolé aux matrices LCD qui en résultent (voir figure 12).

Figure 11 : Dispositif électrique de commande d’une matrice LCD. Schéma électrique
Figure12 : Constitution de la face « TFT » qui réalise la commande et l’adressage d’une matrice active LCD.

L’adressage se fait séquentiellement selon un schéma de balayage, ligne par ligne et colonne par colonne. Des démultiplexeurs ou des registres à décalage sont intégrés dans le composant de manière à réduire le nombre de connexions (voir figure 13).

Figure 13 : Schéma équivalent d’une matrice active LCD avec son dispositif d’adressage. Diverses configurations sont possibles (dont l’adressage par blocs) pour améliorer la vitesse et/ou simplifier les connexions. La logique d’adressage peut être implantée sur la matrice (COG) ou sur le circuit imprimé souple qui réalise la connexion avec le système du projecteur.

Conclusion (provisoire)

Nous venons de voir les principes de base de l’utilisation des LCD en transmission dans la vidéoprojection. Beaucoup d’améliorations et de perfectionnement ont été apportés pour continuer à être la technologie de vidéoprojection la plus concurrentielle en termes de rapport performances/prix, y compris pour des applications d’envergure, malgré les nombreuses critiques qu’elle récolte de manière récurrente.

C’est ce que nous nous attacherons à détailler dans la suite de cette saga, et nous verrons concrètement comment les matrices LCD s’intègrent dans des moteurs optiques simples, compacts, robustes et performants.

Et avec les épisodes précédents :

 

Leroy Bennett assemble des diamants de MagicDot-XT pour Lenny Kravitz

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La tournée 2018 de Lenny Kravitz “Raise Vibration”, vient assurer la promotion de son nouvel album éponyme lancé en septembre dernier à Mexico. Cette tournée très attendue a créé un véritable engouement dans le monde. Le spectacle est extrêmement vivant grâce au concept lumière de Leroy Bennett qui a utilisé 224 MagicDot-XT Ayrton dans une scénographie multicouche.

photo @ Mathieu Bitton

La scène principale se modifie en fonction des différents lieux, mais la configuration de l’arrière-plan et la conception lumière reste la même et implique 14 pods en forme de diamant comprenant chacun 16 projecteurs MagicDot-XT espacés de seulement 250 mm au sein de chaque matrice. Les pods sont accrochés en deux rangs de 7 et partiellement dissimulés derrière un mur de persiennes.

Leroy Bennett, qui souhaitait particulièrement utiliser ces MagicDot-XT pour sa conception lumière très particulière nous explique : “L’idée de base est venue de l’inspiration de Lenny pour le design de la tournée Controversy de Prince. J’ai commencé à utiliser les MagicDot-XT il y a un certain temps déjà et j’aime leur fiabilité et leur flexibilité.

Photo @ Mathieu Bitton

Ils sont petits et rapides et j’aime leur fonction pan et tilt continu. Nous étions capables d’obtenir des looks différents grâce à eux y compris de les utiliser dans un cluster pour créer un large projecteur lumière. Je pense que ça a été mon utilisation favorite de cet appareil, pouvoir créer un large faisceau.”

Tout au long du spectacle, qui se tient la plupart du temps dans de larges Arénas, les projecteurs MagicDot-XT ont démontré leur incroyable flexibilité. À certains moments, ils peuvent être vus en train de scintiller à travers les persiennes, réfractant la lumière pour créer une atmosphère tendre ou utilisés avec une intensité maximale, arrosant de ses couleurs saturées.

Le niveau de sortie très élevé du MagicDot-XT et le deuxième faisceau, peuvent être utilisés pour créer différents motifs en lumière, avec Bennett tirant le meilleur parti de cette forme en diamant en particulier pour ces effets fabuleux : Parfois, ils apparaissent comme une forme unique et solitaire ou si plusieurs fonctionnent, ils représentent alors une fenêtre de cathédrale avec de lumineux rayons de soleil éclairant la scène et les artistes. Les projecteurs sont également utilisés individuellement parfois à moitié obscurcis comme une source de lumière large située derrière les persiennes, créant ainsi différentes atmosphères pour chaque titre.

“Les MagicDot ont été les principaux effets de lumière du kit” confirme Harry Forster, programmeur et associé de Bennett. Et comme toujours, la conception de Roy était tellement polyvalente que nous avons obtenu des looks différents des MagicDot-XT pour la vingtaine de titres programmés.

Forster explique pourquoi il voulait des MagicDot-XT Ayrton pour cette tournée : “Nous avons choisi ces appareils particuliers du fait de leur faible encombrement qui en faisait le meilleur choix pour assembler les pods. Nous apprécions le fait que tout ce dont nous avons besoin est au bon endroit. C’est surprenant comme de nombreux projecteurs peuvent présenter une ou deux bizarreries gênantes sur la façon dont les canaux sont mappés ou contrôlés (dans ce cas, par une GrandMA 2) – Nous n’avons eu ici aucun ces problèmes.”

Photo @ Mathieu Bitton

MagicDot-XT présentent tous les mêmes caractéristiques tout comme le MagicDot-R original, qui inclue un mouvement ultrarapide et continu, avec une rotation infinie sur le pan et le tilt mais avec des optiques plus larges et plus serrées (faisceau de 2°).
Son encombrement réduit permet de multiplier les projecteurs à installer avec un minimum d’espace entre eux, alors que son faisceau très étroit et épais est impressionnant sur la distance et peut générer des effets de rideaux lumineux très précis.

La tournée qui a commencé au Royaume-Uni et en Europe, se poursuit maintenant aux États-Unis. Une nouvelle étape européenne est prévue pour le démarrage de l’été 2019.

Plus d’informations sur le site Axente et sur le site Ayrton

Sander den Otter réalise une sculpture de lumière en MegaPointe

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© BigVix

Le nouveau siège social de VodafoneZiggo qui a ouvert ses portes aux Pays-Bas, prend part à la transformation du quartier ouest d’Utrecht en y regroupant près de 1 400 employés et cela dans un lieu ultramoderne.
Cette zone qui comporte le complexe commercial Hoog Catharijne et la gare centrale de la ville, fait actuellement l’objet d’une expansion urbaine, d’un réaménagement et d’une modernisation de grande ampleur.

© BigVix

VodaphoneZiggo a souhaité créer le buzz pour célébrer ce déménagement et c’est pourquoi, Olaf van den Berg et Bas Frenkel Frank, respectivement issus du milieu de l’évènementiel et de l’agence Hadimassa Brand Support, ont fait équipe avec le concepteur lumière Sander den Otter de T-Minus Design et le scénographe Bart van Rooy de BigVis.
Eux-mêmes en collaboration avec la direction Neoc, pour créer et réaliser une sculpture lumière à couper le souffle, intitulée : “Connections”. Elle avait pour but de mettre en valeur ce choix stratégique de la marque de déménager vers le couloir très dynamique que constitue l’axe Amsterdam – Maastricht. Sander a utilisé 91 MegaPointe Robe.

Le choix de l’équipe s’est porté sur un emplacement connectant la gare centrale au Hoog Catharijne, cœur historique de la ville. Cette artère, de plus en plus animée, est en permanence sillonnée par des bus, et fréquentée par des consommateurs et des visiteurs. À cet endroit, se trouve installée une très grande sculpture occupant la majeure partie de l’espace.
L’équipe a trouvé à propos de l’intégrer à l’œuvre d’art éphémère. Le style artistique de l’éclairage conçu avait également pour but de mettre en avant l’importance du nouveau siège social VodaphoneZiggo comme endroit dédié à l’innovation et à la connectivité et tourné vers les activités dynamiques de la ville.

© BigVix

Sander a immédiatement compris qu’il aurait besoin d’une source qui soit compacte avec un haut rendement et un faisceau étroit pour tirer le maximum d’un espace où l’ambiance est déjà très lumineuse. Les MegaPointe ont donc été son premier choix. Il n’en était d’ailleurs pas à son coup d’essais avec cet appareil, l’ayant déjà utilisé pour des spectacles ou des festivals.
Treize MegaPointe ont été installés sur chacun des mâts, écartés de 20 mètres les uns des autres… Les projecteurs ont ainsi pu projeter de la lumière et des faisceaux dansants dans tout l’espace. Les MegaPointe ont été montés sur des supports suspendus conçus et fabriqués par Neoc.
Ils étaient également dotés de protections anti pluie réalisées sur mesure. Tous ces accessoires ont été peints en blanc à la bombe et ce jusqu’aux chemins de câbles spécialement conçus pour que l’ensemble soit soigné et conforme au style de la structure originale à tel point qu’elle aurait presque pu passer pour une installation fixe !

© BigVix

Le plus gros défi a été de travailler au milieu de la frénésie quotidienne qui caractérise le lieu. Sander nous explique que Nic Zinnemers de Neoc et son équipe ont fait un travail remarquable dans ce sens”. Même si le site en lui-même a présenté de nombreux défis, Sander apprécie d’autant plus le côté inhabituel et stimulant de ce projet. Un très grand nombre de spectateurs ont pu admirer cette création lumineuse permettant ainsi de recueillir un grand nombre de commentaires et d’appréciations.

Le spectacle a été programmé par Sander sur une console Hog 4 et restitué trois fois par heure sur le créneau 18 heures-22 heures et ce pendant sept jours. Un titre musical a été spécialement composé et produit par le célèbre DJ Fedde Le Grand également présent pour assurer un set lors de la soirée d’inauguration.

Et d’autres informations sur le site Robe Lighting France

Journée Découverte des consoles Light Shark chez Freevox, le 5 mars

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Vous êtes technicien, opérateur ou concepteur lumière, profitez d’une journée de présentation animée par Cyril Prat pour découvrir les consoles lumière connectées Light Shark de Work.
Cette journée est organisée dans les locaux de Freevox, 78 allées des Erables, 93420 à Villepinte, le mardi 5 mars.

Vous découvrirez ainsi le système de contrôle multiplateforme dont l’originalité est de partager le système d’exploitation de la console par web-browser, sans dépendre d’une marque informatique, et ainsi d’utiliser d’un à trois appareils connectés pour programmer et restituer vos shows.

Inscrivez-vous ici

D’autres infos sur le site Freevox et sur SLU

Calogero dans les lumières de Vincent Lérisson

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C’est lors de deux concerts successivement donnés à la Halle Tony Garnier (à Lyon) et quelques jours plus tard à l’AccorHotels Arena (Paris – Bercy) que nous avons pu découvrir la scénographie et la lumière conçue par Vincent “Lewis” Lérisson, jeune et talentueux éclairagiste pour le « Liberté chérie tour » de Monsieur Calogero.
Vincent Lérisson est un éclairagiste connu et reconnu pour ses lumières impressives et énergiques, totalement jouées en live. Point de time-code ou autres équivalents du « play-back » pour un éclairagiste. Vincent défend une certaine idée de l’interprétation lumière en live qui font sa marque de fabrique.

Les Svoboda apportent la profondeur et la chaleur, les chaussettes créent un volume, la lumière des MagicPanel dessine un spectacle.

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S’il n’est pas seul à être extrêmement attaché à l’énergie vivante de la lumière et de son pilotage « à la main », (c’est le cas d’autres éclairagistes, dont moi), nous pouvons au moins souligner que dans ce domaine il figure dans les meilleurs du genre sur notre territoire.
Si on ajoute à ça un goût pour une lumière qui lui est propre et une « patte » qu’on peut identifier comme sa signature, il était important pour nous de faire écho de sa dernière œuvre, tant d’ailleurs, elle est réussie et a été remarquablement reçue par l’ensemble de ceux qui ont pu assister à un de ces concerts.

Le bonhomme est d’ailleurs coutumier du fait. Il a déjà fait preuve de ses talents à intervalles réguliers avec de belles réalisations. Notons qu’il est par ailleurs aussi l’éclairagiste de Justice. Nous vous invitons à parcourir l’article que nous avons déjà réalisé à son sujet sur la tournée de Louise Attaque.

L’équipe de Bercy avec en haut de gauche à droite : Olivier “L’Abeille” Alain, Jules La-joie, Vincent Lérisson, Aurélien Visbeq, Marion Hervieux, Jean-Maxence Chagnon, Sébastien Sacco, Martial Blond, Christophe “Poussin” Beaup, Philippe L’Écu Ducouret, Jérémy Dufeux, Louis Perrin, Sébastien Richardon,
En bas : Antoine Tomasi, Christophe Janin, Cyril Vlaemink, Yvan “Vanvan” Petit Pierre, Alexandre “ La Mangue” Tuloup.

Comme bien souvent, une réalisation de ce type est le travail d’une équipe. Vincent a également ses acolytes qui jouent un rôle essentiel. On peut parler notamment de Sébastien Sacco, qui gère et intègre tous les systèmes réseaux… Il y a Rico, qui gère la machinerie scénique imaginée par notre designer et qui doit faire fonctionner tout un tas d’appareils qui montent et qui descendent tout au long du show… Il y a Jérémy qui seconde Vincent à la console et qui assure son remplacement sur les dates ou il ne peut être présent.
Il y a « Ecureuil » et les équipes de MECAoctet qui ont développé tout un fourbi de motorisation complexe pour donner vie à des énormes ascenseurs qui s’éclairent et qui modifient l’aspect de la scène en permanence… Il y a aussi… bref, il y a plein de monde qui a réalisé ce très beau concept.

Vue de l’infrastructure scénique globale

La mise en lumière de la scène repose en bonne partie sur deux éléments bien définis et qui sont uniques et remarquables dans le design de ce show.
Tout d’abord un fond, entièrement tapissé de Svoboda asservis, et ensuite, un plafond qui est en fait tout une impressionnante machinerie de « pods » motorisés pouvant agir à toutes les hauteurs, redessinant l’espace scénique et son envergure au fil des chansons.
D’autres dispositifs plus classiques viennent parachever l’œuvre, et nous allons voir en détail comment.

Le fond, les « svob »

Vincent Lérisson devant le mur de Svoboda

Parlons donc déjà du fond. Il s’agit d’un mur de 60 projecteurs Svoboda montés sur lyres asservies Spotlight.
L’assemblage a été réalisé par Dushow, qui a fourni l’ensemble des équipements lumière de la tournée, suivant les demandes de Vincent.

L’arrière des projecteurs reçoit un miroir, reprenant la forme si particulière et asymétrique du Svoboda. Ces miroirs sont réalisés en Dibond, un matériau sur panneau destiné à réaliser des éléments découpés pour la création d’enseignes, de décors, etc… Chaque Lyre avec son Svoboda pèse 54 kg.

La gestion des machines se fait sur 4 paramètres pan et tilt en 16 bits (donc 2 paramètres par fonction) et un cinquième paramètre pour le gradateur externe selon la méthode traditionnelle. Les machines sont positionnées sur une gigantesque grille fabriquée tout spécialement pour l’occasion et qui les présente sous la forme de 6 rangées de 10 projecteurs. L’assemblage est constitué de différents modules.

L’efficacité redoutable des Svoboda.

Chaque module comporte 4 appareils, disposés en carrés, et sont transportés montés et câblés dans des panières de 3 modules. Ils sont montés étage par étage et démontés de la même façon. Une fois accroché, l’ensemble, projecteurs, câblage et grille, pèse environ 4 tonnes. C’est Side-Up qui a réalisé ce système d’accroche, ainsi qu’une bonne partie du décor.
Personnellement j’ai trouvé ça absolument magique. L’aspect chaud et « trad » de cet ensemble, travaillé au milieu d’un dispositif résolument moderne et contrastant fortement avec ce type de source est incroyablement réussi. Vincent est le spécialiste de ce genre de mariage. Ça fait partie de sa signature et de ce qu’il maîtrise en roi.

Le plafond, les pods et leurs « chaussettes »

Toute la partie supérieure de la scène est occupée par un énorme système de ponts qui supporte un ensemble de 21 éléments mobiles, organisés sur trois lignes de 7. Chaque élément porte sur sa face inférieure un Mythos ClayPaky et 3 MagicPanel-FX Ayrton.

Le système de chaussettes déplié à fond

Ce carré, bardé de ses projecteurs, peut descendre quasiment jusqu’au sol, entrainant au-dessus de lui le déploiement d’un tissu blanc tendu sur ses 4 faces, à l’intérieur duquel, 2 ClayPaky K20 permettent une colorisation globale de l’ensemble.

Le déploiement se fait sur une course de pas loin de 10 mètres et permet des effets de prise d’espace assez spectaculaires : faire jouer les projecteurs qu’ils soutiennent suivant des angles variant constamment et pouvant passer « en rase motte » au-dessus de la tête des musiciens, mais également d’être un support pour de la projection vidéo sur toute la surface de la toile et sur 3 côtés. Bref, un dispositif très complexe dont on n’a pas fini de décrire tous les usages possibles et qui sont fortement exploités dans ce spectacle.

Le système de chaussettes replié

Quand les pods sont repliés en partie haute, ils laissent place à une scène ample et limpide dans l’espace de laquelle les faisceaux des Svob et des Mythos s’expriment sur de grands volumes.
Le morceau suivant, descendus presque au maximum, le plafond vient « écraser » les artistes confinés dans un espace très bas de plafond à quelques dizaines de centimètres de leur tête…

L’effet est saisissant, comme peut l’être en général la motorisation d’éléments scéniques d’envergure, mais là encore, le concept est vraiment poussé très loin et offre un visuel à chaque fois très inattendu, et fort vecteur d’émotion dans l’ensemble du spectacle.

Le sol

Le sol lointain, avec les Mythos et Chorus-line au pied des Svoboda.

Le sol paraît presque vide tant la machinerie qui occupe le haut et le fond de la scène est imposante, et il a une grande importance, notamment pour son interaction avec les deux gros dispositifs mobiles.
Il est constitué de ClayPaky Mythos, de systèmes de barres à leds motorisées Elation Chorus line, et d’une grosse poignée de stroboscopes Martin Atomic LED.

Le fond de scène est occupé par 6 Mythos et 7 Chorus line. Ils permettent des contrejours parfois très violents et impressifs, et les Mythos permettent aussi d’envoyer des faisceaux vers les MagicPanel-FX situés plus haut, ou même dans les miroirs arrière des Svoboda.

Jeu des Chorus-line

On retrouve aussi ces deux appareils latéralement, avec par côté, trois ensembles de deux Chorus-line montés verticalement collés par deux, et trois Mythos.
Tout ce kit de sol offre une multitude de combinaisons d’usages très bien pensées.

Projections de gobos des Mythos sur les « chaussettes » déployées.

La face et quelques latéraux

Les ponts de latéraux en BMFL

Un pont de face équipé de 10 BMFL assure l’éclairage des musiciens. Entre ces projecteurs, 8 Chorus-line viennent prendre place pour répondre à ceux du sol et envoyer des lames de faisceaux plats vers la scène ou vers le public.
Un ensemble de 4 BMFL par côté, positionnés sur des ponts latéraux, vient compléter l’éclairage des musiciens.

La vidéo, un appui stratégique tout en finesse

Lors de certaines parties du concert, souvent plus intimistes, Vincent utilise les ressources de la machinerie, de la lumière et de la vidéo…

La vidéo dans ce spectacle n’est pas prédominante et sert simplement à diffuser certains médias en rapport avec les chansons, ou des gros plans d’artistes.
Les images sont projetées sur les toiles déployées par la descente des pods à partir d’un ensemble de 6 vidéoprojecteurs, 2 de 30 000 lumens de face, et 2 de 20 000 lumens de chaque côté pour diffuser certaines images en relief sur les côtés des « chaussettes ».

C’est Alabama qui a fourni la régie vidéo et les équipes. L’habillage des différents angles des « chaussettes » permet un relief vraiment sympa et appuie encore le côté « tridimensionnel ».

…pour créer des tableaux dont certains secteurs s’imbriquent parfaitement pour créer une scénographie propre à chaque chanson.

Interview de Vincent Lérisson

Nous avons rencontré Vincent Lérisson pour lui poser quelques question à propos de son travail sur cette tournée.


SLU : Comment es-tu arrivé sur ce projet et quel était le cahier des charges ?

La vidéo-projection joue avec les miroirs des Svoboda…

Vincent Lérisson : Calogero et son directeur artistique avaient suivi différentes choses que j’avais faites depuis la tournée Justice de 2012 sans trop que je le sache, et ils m’ont contacté pour me proposer de travailler sur ce projet car ils avaient envie de changer d’univers : « On aime bien ta patte », etc. Au tout départ, il y avait même un scénographe pressenti, et ils m’ont finalement confié aussi la scénographie.


… et les Mythos avec ceux des MagicPanel

Question cahier des charges, je n’en ai pas eu réellement, à part peut-être de Thierry Suc, le producteur, qui souhaitait un design assez coloré et pas trop « noir et blanc ». Et ça correspondait très bien aux demandes de l’artiste qui avait envie de quelque chose de plus « pop » et de plus léger.

SLU : On reconnaît ta “patte”, avec des codes qui te sont chers et que tu déclines de différentes façons, notamment avec ce déplacement de matériel dans l’espace.

Vincent Lérisson : J’aime quand les choses deviennent magiques et prennent vie. C’est quelque chose que je travaille depuis longtemps, que je recherche en permanence. J’aime moduler l’espace par la lumière. Ça passe par l’accroche des projecteurs, l’animation par des mouvements avec des accessoires qui se déplacent autour des artistes sur scène.
J’ai la chance d’avoir trouvé des gens qui savent le faire et qui m’accompagnent.

Le rack des NPU et les liaisons réseau par Gigacore Luminex.

SLU : Sur cette tournée, il y a beaucoup de matériel qui de toute évidence a été créé et construit spécialement pour ce spectacle. Dans ce cas, qui finance les créations et quelle est la part d’achats spécifiques et de location ?

Vincent Lérisson : Il y a deux parties. La prod finance une partie, comme par exemple les panières de cadres, le hardware des pods, tout ce qui est purement décor et différents accessoires totalement spécifiques au spectacle.
Et pour tout ce qui est motorisation et technologies développées pour ce show, ce sont les fournisseurs qui ont investi pour développer les produits.
Forcément qu’il y a un coût qui est répercuté sur la facturation de la prestation « à la date » de concert, mais c’est un très gros investissement pour ces structures qui ont passé énormément de temps à développer des systèmes très spécifiques pour cette tournée.

SLU : Concernant la vidéo, quel est l’angle sous lequel tu as travaillé pour son intégration dans le show? C’est une volonté de ta création d’intégrer des reprises cam ou une demande artistique?

Vincent Lérisson : Le projet est né avec l’idée de ne pas avoir de vidéo. Et l’artiste a eu quand même le sentiment que dans les grandes salles, ça serait un peu frustrant pour le public éloigné de la scène, de ne pas bien voir les artistes. Mais il avait la volonté malgré tout d’éviter le traditionnel « l’écran vidéo »posé sur scène ou accroché.
Comme j’avais imaginé ce concept avec les « chaussettes » blanches qui se déplient, j’ai pensé qu’on pouvait projeter sur cette surface et même sur les trois faces visibles par le public. Cela nécessitait de placer des vidéoprojecteurs latéraux, mais l’idée d’un effet de relief devenait vraiment sympa.
Ensuite, techniquement, on a mis en place tout un système de mapping qui fait une liaison entre la motorisation des chaussettes et la diffusion vidéo. Il y a un interfaçage qui fait en sorte que l’image ne dépasse jamais la surface déployée par les mouvements des « chaussettes ».

Mélange de vidéo et d’effets de Mythos sur les chaussettes

La vidéo n’est pas réalisée ici comme un élément principal du spectacle, mais une fois qu’on a eu les VP intégrés au kit, on a essayé de s’en servir intelligemment à différents moments pour créer certaines textures ou habillages. Les médias sont développés en interne avec Seb Sacco.
La base de la présence de la vidéo dans ce show étant la reprise cam, nous avons au total 4 caméras dont une de face qui capte une bonne partie du show, et trois automatisées réparties sur la scène, pilotées depuis une petite régie près de la scène. Tout passe par un serveur AI Avolites et le mix est contrôlé en live depuis la console light. Les cadreurs ne s’occupent que du cadre, zoom et focus.

SLU : Parlons de ton fameux dispositif de « pods ».

Vincent Lérisson : En fait c’est une idée que j’ai eue sans trop savoir comment la réaliser. Il était question que ça prenne une place importante dans le show. On a un système qui sert à la fois de support aux projecteurs, avec les changements d’angles à volonté, qui permet de moduler le volume scénique au-dessus des musiciens. Les éléments sont décoratifs et s’illuminent par l’intérieur, et enfin on a l’aspect « vidéo » car le système sert d’écran de projection. C’est un dispositif dont l’usage est multiple.

Des contrejours très impressifs et des jeux de couleurs dans les volumes.

J’ai contacté une entreprise qui réalise et conçoit ce genre de choses pour nos métiers. Il s’agit de MECAoctet. Ils sont très calés en motorisations et asservissements en tous genres et savent adapter des équipements industriels pour créer des tas de choses qui n’existent tout simplement pas pour le spectacle. Et cette société est animée par des gens qui connaissent nos métiers et la tournée. Et là, ils ont parfaitement répondu à nos attentes et plus encore.

Effets spéciaux spectaculaires par l’animation des chaussettes motorisées et leur colorisation interne par les K20.

SLU : Comment le système est-il géré pendant le show? Tu envoies des commandes depuis ta console?

Vincent Lérisson : Non. Le système est géré par Rico qui est placé sur le côté de la scène. Il a un logiciel spécifique développé par MECAoctets et qui réagit a des tops bien précis.
L’opérateur est indispensable pour des raisons de sécurité essentiellement. Les pods peuvent tous descendre jusqu’au sol mais nous avons réglé des fins de courses pour éviter tout incident.

SLU : J’ai vu que tu utilises vraiment beaucoup la lumière d’ambiance sur le public. C’est une volonté de ta part d’éclairer si fortement le public ?

Vincent Lérisson : C’était une demande de l’artiste qui a besoin de voir les gens. Il est certain que ça peut paraître un peu violent pour le public, mais c’est vraiment important pour lui. Ça lui permet de se sentir plus à l’aise. Ca fait partie des compromis que je dois faire. On a d’ailleurs en cours de tournée ajouté des ponts en salle avec des projecteurs à led SGM P5 pour éclairer le public sous un angle qui est moins aveuglant.

Mélange équilibré de vidéo et d’effets lumière.

SLU : Ce kit est destiné à ne faire que des grosses salles ou vous envisagez de pouvoir le déplacer en festivals ?

Vincent Lérisson : En festival, on emmène tout sauf les pods. Il y a deux raisons à cela.
La première c’est qu’on va jouer sur certaines dates qui ne pourront pas accueillir une telle structure.
La deuxième c’est le vent… Le système de pods représente une telle prise au vent qu’il n’est pas envisageable de le faire jouer sur des scènes extérieures. Ce sont de véritables voiles de bateau, disposées à quelques centimètres les unes des autres…
On emmène tout le mur de Svoboda, tout le sol, et pour le reste, on s’adapte.

Vincent Lérisson et Jeremy Dufeux en pleine action.

SLU : Tu nous parles de ton équipe ?

Vincent Lérisson : J’ai quelques interlocuteurs principaux qui sont compétents dans des domaines bien spécifiques et avec qui j’aime travailler.
Seb Sacco, pour le réseau, Jeremy au pupitre qui me remplace sur certaines dates, Rico pilote les moteurs, et Poussin fait une des poursuites.

Et je travaille avec l’équipe de Dushow et qui est constituées de gens vraiment top. Il y a notamment Aurélien, le chef poursuiteur, qui travaille avec Calogero depuis longtemps, et qui m’a beaucoup aidé à de multiples reprises lors de la mise en place de la création.

SLU : Tu n’es pas sur tous les shows car tu tournes en même temps avec Justice si je ne me trompe pas ?

Vincent Lérisson : Oui exactement. C’est d’ailleurs la première fois que je ne suis pas tous les soirs aux manettes d’une de mes créations. C’est un peu une découverte pour moi. Ça a de bons et de mauvais côtés. Le bon côté c’est que quand on repasse sur la tournée après un certain temps, on a un regard un peu frais sur le spectacle.
Mais dans l’autre sens, je suis très adepte de faire évoluer le show au fil de la tournée, car bien souvent l’interprétation des artistes peut changer elle-même, et là, je ne peux pas le faire. Quand il y a des changements en cours de route, j’ai besoin de voir les choses pour faire évoluer mes séquences, donc c’est assez difficile pour moi en ce sens.
J’aime modifier, affiner, faire des essais, et en parler ensuite avec l’équipe. J’aime tenir compte du ressenti de chacun. Tout le monde apporte quelque chose au spectacle donc je les intègre dans ce mouvement-là.

SLU : J’ai vu qu’il y a beaucoup de lumière qui peut sembler parfois un peu agressive pour les yeux des musiciens sur scène. Tu n’as aucun souci avec eux de ce côté-là ?

les MagicPanel utilisés en effet massif…

Vincent Lérisson : Il est vrai que « ma patte » est connue pour envoyer des lumières un peu violentes, et dès le départ je les ai prévenus. Donc j’ai amorcé la discussion pour que tout le monde soit à l’aise et comprenne ce que j’allais faire. Il y a des noirs, de la lumière vive, des changements d’angles radicaux, des marquages de « pêches », etc. Je leur demande d’avoir une certaine ouverture d’esprit et d’essayer d’appréhender au mieux la contrainte artistique.

… avec une exploitation intense et efficace de leur tilt infini

Après, s’il y a des choses qui posent des problèmes purement techniques, on trouve des solutions.
C’est un dialogue que j’ai eu notamment avec Calo en premier pour qu’il ait bien conscience que sur scène ça risquait de bouger, mais qu’une bonne partie des effets qui font ma lumière viennent aussi de là. Tout le monde a joué le jeu, et globalement ça se passe bien.

La motorisation des pods par MECAoctet

Nous avons rencontré Philippe Ducouret, l’un des dirigeants de MECAoctet qui a développé tout le système de pods motorisés. Interview.

SLU : Philippe, peux-tu nous présenter ta société et son intervention sur le show de Calogéro ?

Philippe Ducouret : La société s’appelle MECAoctet et nous sommes une jeune entreprise né il y a bientôt 3 ans, basée près de Toulouse. Nous sommes 4 associés, deux développeurs, et deux spécialistes en électromécanique. Nous travaillons dans le domaine des asservissements de moteurs, et développons le hardware et le software de nos réalisations.

Contre-jour violent et impressif

Nous venons d’horizons très différents, avec un Docteur en mathématiques, des ingénieurs venus de l’industrie, mais aussi des gens du spectacle, comme moi qui pratique dans ce secteur depuis de nombreuses années.
Nous connaissons Vincent depuis un moment pour avoir déjà travaillé avec lui sur certains projets.

SLU : En quoi consiste le système que vous avez conçu ?

Philippe Ducouret : Le concept est celui de 21 pods, dont la base carrée mesure 2,3 m x 2,3 m. Ils sont motorisés et asservis de façon indépendante. La descente de chaque pod entraîne le déploiement d’une « chaussette » en toile venant former une surface rétroéclairée qui sert également de support de projection. Chaque élément pèse 495 kg, soit un poids total de 13 tonnes pour l’ensemble des pods.

SLU : Techniquement, ça représente quoi en terme de hardware ?

Philippe Ducouret : La conception mécanique de chaque pod repose sur un double cadre. L’un est fixe, accroché au grill qui supporte l’ensemble du dispositif, et l’autre est mobile et animé en hauteur par un système de moteur qui entraine trois chaines.
Ce cadre tire avec lui les toiles en les dépliant, le tout pouvant descendre sur 9 mètres en supportant un ensemble de 4 projecteurs asservis. La réalisation purement « métallerie » des cadres a été réalisée par la société Side-up basée à Nimes, qui a aussi fabriqué la plupart des panières et chariots de transport des éléments techniques de ce spectacle.

Quand les Svoboda définissent une ambiance Pop / Rock et romantique.

SLU : Et pour la gestion ?

Philippe Ducouret : Nous avons développé le logiciel qui pilote chaque pod de façon indépendante, mais avec aussi une partie d’interpolation (qui permet par exemple de créer des « vagues » dans les déplacements entre les pods).
Le développement software a nécessité de mettre en place également une interface de contrôle pour l’opérateur du show qui manipule le système en live. Il peut en fonction des besoins du show « dessiner » en live une forme que peut prendre l’ensemble des volumes, et gérer le déplacement de chaque unité. Ca peut être un positionnement mais aussi une évolution en mouvement.

Les panières de Svoboda sont avancées pour le repli vers les camions.

SLU : La sécurité ?

Philippe Ducouret : Pour cet ensemble qui évolue au-dessus de la scène, il a fallu aussi qu’on imagine plusieurs niveaux de protection.
Ça passe par des systèmes de freins qui bloquent tout mouvement en cas de rupture d’alimentation, une surveillance du réseau de transmission du data, un coup de poing d’arrêt d’urgence évidemment, etc. Tout est organisé pour qu’il n’y ait pas d’incident.

SLU : Et pour la mise en œuvre ?

Philippe Ducouret : C’est assez simple, il y a un grill en structure carrée de 500 fourni par Transit (qui fournit le rigging sur la tournée), tenu par 12 moteurs de 2 tonnes en mouflage, qui est constitué principalement de trois ponts, correspondants à nos trois profondeurs, et sur lesquels on vient accrocher nos 21 pods (3 x 7).
Ces modules repliés devaient mesurer 1,30m de hauteur, projecteurs compris pour en charger 10 dans une semi.

SLU : Vous avez abordé le dossier d’un point de vue technique, mais avez-vous aussi envisagé les choses d’un point de vue artistique ?

Philippe Ducouret : Absolument ! Il fallait intégrer des données qui sont de l’ordre de l’émotion. Par exemple, dans l’absolu, un simple déplacement de rideau de scène est une action purement technique, mais à laquelle vous pouvez donner « vie » par la façon que vous avez de le manœuvrer. Là c’était un peu la même chose. Il y a eu une grosse part de réflexion concernant le mouvement, la vitesse de déplacement, la façon dont vont évoluer les éléments entre eux, et fournir un résultat qui convienne aux attentes de l’artistique.

L’impressivité et l’énergie de la lumière des Svoboda asservis. De toute beauté.

Nous avons été séduits une fois de plus, par la mise en lumière somptueuse de Monsieur Vincent Lérisson. Il signe là encore un splendide design faisant preuve d’un bel usage de la technique dans une réalisation surprenante et grandiose, dans une lumière terriblement vivante, entièrement pilotée « en live » par la main et la sensibilité de l’éclairagiste.
Rien ne saura la remplacer tant que la musique « live » aura au moins la prétention de vouloir transmettre une émotion au public. Bravo !

Les équipes


Liste Lumière

Implantation au sol

Implantation dans les ponts

Implantation des pods

Synoptique régie vidéo

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Tom Odell: Solos subtils ou rock déchaîné, le VL10 jubile

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Le concepteur lumière Joe Beardsmore fait partie des premiers concepteurs lumière du monde à avoir pu utiliser le nouveau BeamWash Vari-Lite VL10 sur la tournée européenne “Jubilee Road” du chanteur auteur-compositeur anglais Tom Odell.

Avec une variété de titres allant de ballades solos douces vers du rock chargé d’une grosse énergie, il était à la recherche de projecteurs particulièrement flexibles et capables d’une infinité d’effets. Le VL10 BeamWash a répondu à ses attentes, en plus de fournir la puissance lumineuse, la qualité du beam et une palette de couleurs signature de Vari-Lite. “Honnêtement, le VL10 m’a époustouflé” avoue-t-il.

“Tom me fait totalement confiance pour éclairer son spectacle avec mes meilleures idées” ; nous explique Beardsmore, qui a travaillé avec le chanteur pendant deux ans. “Pour cette tournée, je voulais ajouter des éléments d’inspiration théâtrale pour les chansons les plus calmes.

Pendant les dates qui ont eu lieu au Royaume-Uni, j’ai utilisé six VL10 sur le pont arrière pour les looks très imposants, j’ai réduit le nombre de spots à un seul par personne, tout en poussant la brillance des beams et des wash pour les titres les plus rock. J’aime créer un black-out entre quasiment chaque chanson pour tout reconstruire et je suis heureux qu’une scène sombre plaise à Tom.”

La flexibilité du VL10 a aidé Joe Beardsmore à créer un spectacle riche en termes de contrastes et d’atmosphères afin de compléter visuellement la palette musicale très variée de Tom Odell. Quand la tournée va traverser la Manche, Joe va continuer à expérimenter l’impressionnante batterie d’effets de cet appareil.
“En Europe, je vais chercher plus de variantes” dit-il. “Sur certains spectacles ils seront installés sur les ponts arrière voir sur ceux du milieu tandis que d’autres seront installés suivant une forme d’arc au sol, afin d’obtenir un mix entre des effets à mi-hauteur et des looks en silhouette.”

Beardsmore conclut, “D’autres projecteurs existent mais à mon sens, ils ne s’approchent pas de la précision et de la subtilité de ces appareils. Quand je réduis à un voire deux projecteurs sur un titre solo tout en utilisant un gobo rotatif ou animé, cela doit être très fluide pour ne pas nuire à la musique et le VL10 répond justement à cette attente.”

Signify Entertainment Lighting est le nouveau nom de la branche Philips Lighting depuis mai 2018. Cette marque comprend Vari-Lite et Strand Lighting.

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Vari-Lite

Eric Grandmougin rejoint Active Audio. Et ça va bouger.

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Acousticien réputé, Eric Grandmougin devient Directeur marketing et Support technique d’Active Audio. Une bonne occasion pour découvrir à l’ISE ce fabricant français de produits de renfort sonore beaux et efficaces avec Régis Cazin son PDG. Ca va bouger !

De gauche à droite Régis Cazin, Eric Grandmougin et Grégory Dapsance

SLU : Comment est né ce nouveau poste chez Active Audio et par capillarité, chez APG ?

Régis Cazin (PDG Active Audio & APG) : De la simple constatation de la difficulté de dialoguer avec nos clients ou prospects qui pensent souvent trop en fonction de modèles type existants sur le marché. Il nous fallait un interprète expert capable de proposer des solutions avec nos gammes, mais aussi en mesure de flairer le marché au travers de ces demandes et des manques dans nos deux catalogues afin d’orienter notre R&D.
L’arrivée d’Eric est aussi un peu le symbole du renouveau du groupe APG et Active Audio. 2018 a été marqué par la fin du plan de sauvegarde d’APG et par une augmentation de notre CA de 26%. Eric arrive au moment où nous avons les cartes en règle pour accélérer notre croissance. Il va nous aider à créer des produits différenciants et malgré tout réclamés par des prescripteurs.

SLU : Le positionnement de votre groupe va changer ?

Régis Cazin : Non. Nous serons toujours placés entre une production chinoise de produits basiques mais à des prix faibles et de très gros concurrents qui ne cessent de grossir y compris et surtout dans leur capacité à développer des nouveaux produits. Notre positionnement est essentiellement le produit « différent » qui puisse servir des niches.
Accompagner des grosses tournées, APG sait faire, mais on n’a pas forcément le réseau commercial adéquat. Pour Active Audio c’est la même chose vis-à-vis de certains mastodontes américains. Nos produits ne doivent pas être forcément moins chers, mais assurément meilleurs et plus utiles à certains cas de figure bien précis.

Régis Cazin PDG d’Active Audio.

SLU : Cela signifie plus d’enceintes actives, connectées en réseau ?

Régis Cazin : (sourire) Peut-être. On a déjà les Ray-On en modèle actif et Dante. Pareil pour les StepArray.

SLU : D’où vient votre nom Active Audio ?

Régis Cazin : Pas forcément des enceintes actives mais bien de la façon de traiter une salle autrement qu’avec des diffracteurs, des absorbeurs ou toute autre solution passive, donc avec des chaines électroacoustiques actives.
Xavier Meynial qui a fondé la société a été très à la pointe de ce type de procédé avec Carmen, une alternative au Constellation de Meyer, mais le marché n’a pas décollé. On travaille actuellement sur des produits qui s’en inspirent pour en faire quelque chose plus…du quotidien. Je vais m’avancer un peu mais l’année prochaine on sortira un produit vraiment révolutionnaire.

SLU : (avalanche de questions teintées de suppositions)

Régis Cazin : Je ne vais pas en dire plus. Notre idée c’est de faire en sorte de simplifier la vie des gens qui ont des micros et des enceintes dans une salle, au point de rendre le produit totalement évident. Cela fera appel à des techniques qui ne sont pas totalement déconnectées de la notion d’acoustique active. Notre objectif c’est d’être prêt pour l’ISE 2020.

SLU : Et côté APG le futur est en marche aussi ?

Régis Cazin : Oui, si ce n’est que nos clients n’ont pas encore la culture du produit actif et côté grosses puissances, il n’y a pas encore de demande identifiée. Produire des enceintes amplifiées n’est technologiquement pas en soi une prouesse.
On a tout ce qu’il faut pour le faire, en revanche y parvenir dans une fourchette de prix qui plaise au marché, c’est déjà plus compliqué. Pour nous, un système actif se doit d’être intelligent, un peu comme certains produits Martin Audio, sinon cela ne présente pas grand intérêt.

SLU : Des nouveautés à venir malgré tout ? Côté Installation, Touring, les deux ?

Régis Cazin : Les deux mon capitaine. En 2019 on va sortir une nouvelle gamme complète d’enceintes d’installation. On commence à la montrer à certains clients pour avoir leur validation. Elle disposera des derniers transducteurs et d’une finition très travaillée (On a pu voir et toucher quelques secondes un modèle 8” extrêmement bien construit et nettement plus joli que la gamme actuelle NDR).
Nous allons aussi remettre au goût du jour certains produits de la gamme Touring car ce segment nous intéresse toujours autant, même si on se positionne plutôt dans l’événementiel et les jauges petites et intermédiaires. Le stade de 100 000 personnes ce n’est pas pour nous (rires) L’Uniline par exemple a toujours autant de succès car il marche excessivement bien, mais son look a vieilli.

Le stand commun d’APG et d’Active Audio à l’ISE 2019

SLU : Vous allez aussi chercher de nouveaux transducteurs rendant de fait le nouveau modèle incompatible avec l’ancien ?

Régis Cazin : On ne va pas tout dévoiler, mais disons qu’on veillera à garder un maximum de compatibilité.

SLU : Vous montrerez quelque chose à Francfort ?

Régis Cazin : On n’ira pas cette année, pas plus que nous y avons été l’année dernière. On a analysé les retours quant à notre non présence au PL+S 2018 et avons été étonnés par l’absence complète de réactions négatives. Nombre de personne nous ont en revanche dit s’être ennuyées à Francfort, on préfère donc se focaliser sur le développement et la démo de proximité avec nos clients. On ira au PL+S de Canton comme à celui de Dubai. L’ISE devient un bon outil. On y retrouve les grandes marques et aussi pas mal de gens du Touring.

SLU : Où seras-tu basé Eric ?

Eric Grandmougin : Je suis basé à Nantes, je bougerai beaucoup, c’est important d’être au contact des utilisateurs et du marché pour bien comprendre ses besoins et proposer les solutions les meilleures, existantes ou à venir.

Régis Cazin : Il a même investi dans le bateau ! (rires)

Et d’autres informations sur le site Active Audio et sur le site APG Audio