Un nouveau wash s’invite dans la gamme d’éclairage Ayrton, capable de sculpter la lumière comme Bora, mais petit comme Merak, soit à peine 60 cm de haut et 22 kg. Levante est un phénomène, capable de 20 000 lumens produits par un moteur de leds blanches de 300 W.
Pour les applications scéniques, on privilégiera le flux de la version S et ses leds calibrées à 6500 K au détriment de l’IRC (70). Pour des applications Studio, la version TC s’impose avec un calibrage à 5700K et une excellente reproduction des couleurs (IRC > 90).
En attendant de le présenter à Prolight+Sound, Ayrton nous le révèle sur cette vidéo :
Comme Bora, Levante se distingue en embarquant un module de découpe, miniaturisé cette fois, dont chacun des 4 couteaux est positionnable sur toute la surface utile afin de pouvoir cadrer n’importe quel objet quelle que soit la position du projecteur. Il comporte aussi une roue de 7 gobos rotatifs qui élargit son champ d’applications, un iris dont l’ouverture peut varier de 15 à 100 % et un frost progressif donnant le choix du niveau de diffusion.
Avec une lentille frontale de 138 mm de diamètre, le système optique utilise 13 lentilles pour une plage de zoom très large de 6,3° à 58° et un faisceau plat, sans point chaud qui participe à la qualité du rendu des couleurs issues de la CMY associée au CTO progressif ou de la roue de 7 couleurs complémentaires.
Enfin un filtre de diffusion s’ajoute aux lentilles pour effacer le bord du faisceau sans changer son angle et ça aussi c’est nouveau.
OK, on n’a ni Broadway ni West End à Paris, mais Stage Entertainment continue à égrener des super musicaux dans son Théâtre Mogador refait à neuf et très bien équipé. Visite complète des lieux en compagnie de Bertrand Billon, son audio manager et de l’équipe de Chicago.
D’une jauge de 1600 places sur trois niveaux, Mogador et passé sous contrôle du néerlandais Stage Entertainment en 2005 et depuis, programme des comédies musicales anglosaxonnes du calibre du Roi Lion, Mamma Mia, Sister Act, Cats, Grease ou, depuis la fin septembre 2018, Chicago. Le 25 septembre 2016, quelques jours avant le lancement du Fantôme de l’Opéra, un incendie a contraint Stage d’annuler la saison de cette œuvre afin d’entamer une profonde refonte des lieux, velours comme technique. Bertrand Billon, Audio Manager mais aussi Event Technical Coordinator (il y a plein d’événements en plus du musical NDR) nous fait la visite plus que commentée de Mogador. Merci à lui pour son temps. Il ne pensait pas qu’on lui on aurait piraté autant;0)
Bertrand Billon
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Bertrand Billon : Je revois encore la scène démontée, sorte de grille de barbecue tordue, et la salle entièrement remplie de Layher avec des dizaines de personnes nettoyant et décontaminant au chiffon chaque centimètre carré de mur qui a ensuite été repeint et redoré. Tous les cintres, la scène, certains des foyers attenants ont été changés ou rénovés. Le système son d’époque a été décroché et restitué. Il était loué et certaines boîtes ont eu chaud. L’ensemble du surround qui nous appartient a aussi été décroché et a été renvoyé chez le fabricant pour être contrôlé et décontaminé. Dans le laps de temps entre l’incendie et la réouverture de Mogador avec Grease, on a acheté notre intercom numérique Clear-Com. Pour la rentrée 2018, on y a ajouté la SD7T DiGiCo, les liaisons numérique Shure et la diffusion en Meyer.
Une doublette made in Marcoussis. Côté face une 5XT pour le surround et côté pile une 8XT en délai.
SLU : Il y a un mélange de marques de diffusion assez original…
Bertrand Billon : (sourire) Et historique. Les ambiances et les délais datent du Roi Lion dont le design sonore avait requis l’installation de nombreuses enceintes L-Acoustics qui marchent toujours très bien et le d&b est une demande du Sound Designer de Chicago.
SLU : Contrairement à d’autres, vous avez fait le choix de ne pas louer vos liaisons…
Bertrand Billon : C’est normal. Nous jouons 9 mois par an et répétons le reste du temps. Avoir nos HF cela découle d’une logique comptable mais c’est aussi la volonté du Board de Stage que nous possédions les éléments techniques clés de notre métier : l’intercom et les HF. La console a généré plus de débats. Il s’agit d’une SD7T en double Engine. Mis à part le budget conséquent, c’est un des éléments que les designers souhaitent choisir entre DiGiCo, Yamaha, Avid…
SLU : Yam is back ?
Bertrand Billon : Oui, la Rivage revient dans la danse. Notre choix s’est malgré tout porté sur la SD7T car elle est sur 9 fiches techniques sur 10.
SLU : Et pour le système ?
Bertrand Billon : C’est encore plus simple. Dans notre niche de la comédie musicale anglo-saxonne, il y a deux fournisseurs : d&b et Meyer et c’est d&b qui est le plus employé.
SLU : Tu imagines la question ;0)
Bertrand Billon : Absolument. On a choisi Meyer d’abord pour la flexibilité qu’il apporte car chaque saison, on est susceptible de descendre et raccrocher différemment le système ce qui est très simple avec de l’actif. Le second argument c’est de l’avoir acheté en France, chez Best Audio & Lighting, donc adossé à Dushow et serein en cas de panne ou d’ajout ponctuel. Enfin on a opté pour le Leopard et pas uniquement le Lina pour pouvoir accueillir aussi des concerts sans devoir à chaque fois tout changer dans la salle.
Une partie du système, appelons-là celle à longue portée, tout en Leopard. Remarquez comme la ligne centrale dévolue aux voix et cassée en deux parties pour aller taper au fond de la corbeille et du balcon et doucher l’orchestre.
SLU : Tu devras juste installer du Leopard aussi à l’orchestre
Bertrand Billon : C’était prévu, le Lina qui s’y trouve était réservé à la ligne centrale des voix pour laquelle cette boîte est parfaitement dimensionnée, mais le cadre de scène étant très pris par l’éclairage, on a dû accrocher plus petit. Par la suite on a fait fabriquer des potences pour pouvoir placer à nouveau du Leopard à l’orchestre mais, la première approchant, on a fait le choix avec le designer sonore de rester en Lina en en musclant le bas avec les subs placés sous le gauche droite et non plus en Arc Sub comme prévu initialement.
Le combo multi marques Mogadorien à l’orchestre à jardin avec les 5 Lina du système principal sur leur potence (un coup de barbouille beige leur irait si bien), un des six 1100-LFC déployés dans la salle et, comme le système est très avancé, une UPJunior plaquée près du cadre de scène pour donner du son et des voix aux spectateurs des premiers rangs. Enfin on aperçoit à droite une E6 d&b en lip.
SLU : Combien de spectateurs sont couverts en deux fois 5 Lina à l’orchestre ?
Bertrand Billon : 800. La salle est découpée en 800 + 400 au balcon et 400 à la corbeille. C’est possible aussi grâce au réseau très dense de délais et à la qualité et puissance de la section aiguë du Lina qui porte loin. On a plus de 80 boîtes dédiées aux délais. Le perdant est un peu le bas médium, même si on a rattrapé la chose avec les 1100-LFC. On en a deux autres sous la scène et les deux derniers sont dans les coursives du balcon. Je te laisse imaginer le boulot que cela a été de les hisser là-haut et surtout traverser les rangs de sièges (rires !).
SLU : Le designer est content ?
Bertrand Billon : Oui, même s’il avait d’autres marques en tête. T’auras beau acheter une Rolls, certains ne jurent que par Bentley.
SLU : Et puis tu aimes le Meyer (sourire)
Bertrand Billon : Oui, dans ma première vie avant Stage j’en ai beaucoup utilisé et j’aime cet outil. Enfin nous avons rentré suffisamment de Galaxy pour à terme pouvoir faire du beam control, le « « Array Processing » » de Meyer même s’ils n’aiment pas que je le définisse ainsi.
Les quatre Galaxy 816, 32 voies d’entrée et 64 voies de sortie, de quoi processer le système très finement avec, comme l’a fait remarquer Bertrand, les switches désormais omniprésents. Bien visible sous les deux Galileo du haut, un des deux serveurs RMS.
On n’a pas pu le faire cette année car il faut au minimum 10 boîtes par côté pour que cela fonctionne. On aurait pu pour la voix mais le designer a souhaité couper la ligne en deux. Nous avons aussi acheté les serveurs RMS pour connaître au quotidien et automatiquement l’état du système, ce qui ne nous empêche pas d’écouter, tablette wifi en main, chaque groupe de HP.
SLU : Qui fait ça ?
Bertrand Billon : Le mixeur, chaque jour à la mise sauf le samedi où ça joue deux fois de suite. On se fait aussi avant chaque représentation un line et un sound check avec les musiciens de même qu’on se teste tous les HF. Statistiquement et sur 12 ans d’exploitation, nous avons eu une panne à la diff, un sub qui est arrivé avec une carte défectueuse. Pour la petite histoire c’était pour Le Fantôme de l’Opéra, le spectacle auquel on avait livré le système mais qui n’a jamais été joué en public à cause de l’incendie.
SLU : Vous en êtes où de l’immersif ?
Bertrand Billon : Ca vient. L-Acoustics communique beaucoup dessus, d&b qui a son système, aussi. On a eu de notre côté une première expérience lors du Bal des Vampires avec un processeur externe hors de toute marque d’enceintes, mais je t’avoue que je suis un peu freiné par la géométrie relative entre le public et la scène. Si je ne peux pas placer le public au centre d’un foyer défini par la diffusion, pour moi cela ne peut pas fonctionner.
La scène de Mogador aux couleurs de Chicago. Le nombre très important de découpes a obligé le système à être avancé. Pas évident de déployer de l’immersif en espaçant suffisamment les lignes et d’accrocher en plus les subs…
La règle numéro 1 dans notre travail c’est la clarté et l’intelligibilité, et tant que les salles ne seront pas spécifiquement faites pour l’immersif tel qu’il est proposé, je préférerai le matriçage et le travail manuel pour suggérer le placement des sources. Mogador ne s’y prête pas trop. N’oublions pas enfin que la raison d’être de ces gros musicaux c’est de durer le plus longtemps possible et d’être montés dans plein de théâtres sans changer le design scénique et technique original. Ce sont des grosses machines qui reposent sur des designs éprouvés et fiables.
Les 4 racks contenant les dix récepteurs quadruples AD4Q, les distributeurs AXT630 dont un sert de spare, le chef d’orchestre de la HF l’AXT600 et plus si affinités dont un magnifique patch à coupure comme on en manipule depuis des générations de sondiers.
SLU : On imagine que les sommes en jeu sont conséquentes…
Bertrand Billon : Bien sûr et la panne est la hantise du designer. Nous avons par exemple ici des HF numériques et une console numérique. J’ai donc proposé que l’on reste en numérique pour passer l’audio en Dante entre les deux. La réponse a été non, le full numérique manque de recul et de la rapidité de reconfiguration qu’offre un bon vieux patch Bantam en cas de pépin sur une liaison. Idem pour l’AES. Les canaux sont véhiculés par deux et effectuer du routing dans la console est infaisable pour le mixeur qui est trop pris par son suivi à la main. Nous passons donc des récepteurs Shure au stage de la DiGiCo en analogique et on garde le Dante pour le monitoring.
SLU : Noooon…
Bertrand Billon : Si. C’est un sujet dont on peut débattre des années, mais ça changera avec le temps.
SLU : Sinon tu as toujours ton gros travail sur la mise en phase générale et celle des voix…
Bertrand Billon : Toujours ! La voix par définition est routée dans le central, mais aussi là où il faut sur les côtés où dans les délais débouchant les zones moins bien couvertes. Je me suis d’ailleurs acheté une licence de SMAART complète et une paire de micros. Certains designers travaillent cela dit encore à l’oreille. 3 morceaux de musique qu’ils connaissent par cœur, un enregistrement de caisse claire et c’est parti. Ca force le respect.
Pour le mix on procède par sous-groupes voix lead, chœurs stéréo, musique stéréo, effets stéréo et ensuite on refait un mix de ces groupes par zone dans les matrices. Forcément il faut faire des choix pour la mise en phase puisque le nombre d’enceintes est très important, mais heureusement on n’envoie pas le même mix dans chaque enceinte. Pendant les répétitions, on travaille cet équilibre entre les matrices pour que chaque spectateur où qu’il soit placé, entende tout et bien.
Dans l’antre de la HFrie, Bertrand en train de nettoyer un fil micro après l’avoir soigneusement coincé avec son pied droit. Ou de jouer de la musique sur une seule corde ! Derrière lui, l’habituelle armoire à fournitures, packs et pièces de rechange.
SLU : Le concepteur est à la baguette durant cette phase ?
Bertrand Billon : Bien sûr, mais au bout de 12 ans, on commence à avoir une certaine expérience et plus de légitimité pour apporter nos idées et notre savoir-faire. Nous ne sommes plus les rookies (rires!) et pendant le montage j’assume désormais le rôle d’ingénieur de production, à savoir la traduction de la fiche technique du designer en liste de matériel et de déploiement de ce dernier. C’est une très grande source d’enrichissement pour moi.
SLU : Venons-en à tes HF, tu en as combien ?
Bertrand Billon : Nous avons acheté 40 liaisons Axient Digital Shure, même si pour Chicago on n’en utilise que 24. Nous en avons d’avance pour les événementiels et les futurs shows. Chaque liaison comporte des émetteurs body, des ADX1M et des micros omnis DPA 4060.
Quand on aime, on ne compte pas. Prêts pour le service, les ADX1M de Chicago. Il n’y a plus qu’à brancher un micro, pousser la batterie jusqu’à son verrouillage et c’est parti.
SLU : Comment gérez-vous les capteurs et quelle est leur fréquence de renouvellement ?
Bertrand Billon : En dehors des cas de casse durant une saison, essentiellement dus à la sueur et plus rarement à la connectique, je prends la totalité des micros de l’année et, en fin de saison, je les nettoie et les teste individuellement grâce à la trace d’un exemplaire flambant neuf. S’ensuit un lot de micros cuits, mi-cuits et enfin les bons pour le service. Je revends ceux qui ont encore du potentiel et écarte ceux qui sont fonctionnels mais sont cuits. Nous luttons contre deux ennemis : le maquillage et la transpiration. Le maquillage s’arrête à la grille, il est donc facile d’en venir à bout. La transpiration en revanche étant salée et humide, cumule deux gros défauts pour un capteur aussi petit et provoque une nette baisse de ses performances puis sa détérioration.
En route pour les bas-fonds de Chicago !
L’interphonie numérique Helixnet Clear-Com avec les unités maître HMS-4X et l’unité de spare et son switch prêts à prendre la main en cas de panne. Avantage de ce modèle, il passe en XLR ou en RJ45.
Après une visite de la salle et de l’orchestre, Bertrand nous propose de plonger dans les sous-sols de Mogador où se cachent les moteurs des cintres, les racks d’amplis, les DSP de l’intercom et plein d’autres recoins passionnants et refaits à neuf après l’incendie et surtout l’arrosage long et méthodique des flammes par les pompiers. Cette balade a aussi pour objet l’allumage d’un certain nombre d’appareils qui vont être exploités quelques heures plus tard.
Les LA4 L-Acoustics, rackés en 2007 pour le Roi Lion et fidèles au poste depuis pour alimenter via des kilomètres de câbles, les enceintes de surround et les délais.
Première pièce visitée, la salle des machines sonores où cohabitent les contrôleurs amplifiés L-Acoustics pour les délais et les surrounds, les contrôleurs Galaxy Meyersound, les alimentations spécifiques aux petits modèles Meyer et les CPU Helixnet Clear-Com.
Une partie des racks et de leur contenu appartient à Mogador, typiquement la diff. et l’intercom. En revanche, les amplis et la distribution d&b propres aux retours de scène et aux lip fills en E3 sont loués pour la saison par Orbital Sound, le prestataire anglais de Stage qui fournit quand nécessaire du matériel à Mogador.
Bertrand Billon : Chaque année je vais à Londres préparer avec Orbital le matériel en fonction de la fiche technique et du design propre au spectacle. A noter aussi que cette année les amplis marqués Surr. sont éteints. En effet dans Chicago il n’y a pas d’effets, contrairement à nombre d’autres spectacles.
SLU : Pourquoi les lip fills ne sont pas en Meyer mais en d&b ?
Bertrand Billon : J’ai de quoi le faire, j’ai en stock des UP4XP et des MM4XP, mais j’ai préféré accepter la demande On a donc lip en E6 et side en Q7 d&b. Je les loue ainsi que le monitoring sur scène.
Une des Q7 d&b fournies comme les E6 par Orbital Sound.Une des six E6 d&b employées en lip fill sur le nez de scène.
SLU : C’est le designer qui a la main aussi sur les retours ?
Bertrand Billon : Oui, il décide le design complet du système et les retours sont très importants pour que la troupe entende bien où qu’elle se trouve dans le décor et même en fonction de la complexité de ce dernier.
SLU : Comment se passent les achats de matériel chez Stage, chaque pays est libre ou bien avez-vous une politique de groupe ?
Bertrand Billon : Une politique de groupe, car Stage en est un ! C’est important de peser dans le bon sens du terme sur les marques via des achats groupés quand c’est possible, avec des prix négociés. Nous effectuons aussi généralement un tour d’horizon par pays et on ne s’interdit pas d’acheter dans celui où nous trouvons la meilleure offre. On peut trouver par exemple de grosses différences entre ce qu’offre un distributeur dans un pays, et une filiale dans un autre. Je préfère cela dit, travailler avec des distributeurs français ou bien avec Orbital qui, étant juste de l’autre côté de la Manche, peut intervenir vite et le fait de plus en plus à distance.
Compliquée la mise en phase d’un show de comédie musicale ?? M’enfin !! Rien que sur cette image on compte 24 enceintes… Remarquez l’absence du moindre fil apparent. Pas facile ensuite de changer entre passif et actif !
SLU : Ce mélange de trois marques audio et de deux types de câblages ne te pose pas de problème ?
Bertrand Billon : Non d’un point de vue audio, d’autant que le d&b est ponctuel et on se dirige vers le tout Meyer. Mais oui pour le câblage. Nous avons des boîtes passives et d’autres amplifiées donc pour changer les surrounds et délais cela nécessitera beaucoup de plâtrerie et des reprises de peinture et de dorure ce qui est cher et long. On hésite actuellement entre remplacer les LA4 par des LA4X et ne pas changer le bois qui est très bon, ou bien tout reprendre avec du Meyer. On doit quoi qu’il en soit décider car les LA4 sont âgés et surtout n’ont que deux entrées ce qui, pour du délai, est loin d’être pratique. Les LA4X ont 4 vraies entrées…
Assez de moteurs pour pousser le Funitel de ValTho !
On descend pile sous la scène pour un coup d’œil sur une vraie machinerie qui sent bon le bobinage, la graisse et l’électronique bien chaude. Ici encore tout est neuf.
La machinerie des perches toute neuve et équipée de moteurs allemands ASM sur galet ! 750 kg par moteur. La serrurerie est française.Le pilotage des moteurs hollandais Trekwerk permettant de suivre précisément et à distance chaque perche, et qui surtout compense le couple entre deux moteurs levant la même charge totale mais pas le chacun le même poids.
And her Majesty the Desk SD7T
Par un jeu d’escaliers et de portes coupe-feu, on arrive pile à celle qui mène à la régie son. On y retrouve Patrick Bergeron qui prend ses marques devant l’imposant paquebot de DiGiCo qui occupe presque toute la place. Enfin, moins que la double analogique Cadac qui avait été achetée par Dispatch pour le Roi Lion ! (Eric, si tu nous écoutes.)
SLU : Joli bébé, mais tu n’as pas pris le modèle Quantum ?
Patrick Bergeron qui mixe en alternance le show avec Nico Lamperier, toujours entièrement à la main, et à droite Bertrand Billon. Patrick a aussi une autre corde à son arc. Il programme. Cela permet à Mogador d’avoir une belle matrice d’écoute des liaisons en Dante !
Bertrand Billon : On y a pensé, mais elle n’était pas disponible quand on a passé le marché. On a donc une SD7T, T comme Théâtre, une option assez chère mais indispensable pour pouvoir flécher intelligemment la puissance du moteur vers des fonctions utiles dans la comédie musicale. L’avantage de la Quantum aurait été l’intégration du Dante plus simple et économique. Du coup on s’est rabattu sur l’Orange Box.
Deux réverbérations, mais des belles, des M7 Bricasti. Pareil pour l’horloge, une Nanoclocks de Rosendahl.
SLU : Les racks d’effets ont deux beaux processeurs…
Bertrand Billon : Ce n’est que de la location longue durée. On ne va pas investir alors qu’à chaque design le nombre et les marques des effets changent. Là on nous a demandé deux Bricasti mais cela aurait pu être du Lexicon, TC, Eventide et j’en passe.
SLU : Vous enregistrez le son du show ?
Bertrand Billon : Oui, on a un mac pro bardé de cartes MADI. Cela permet de chiader le mix et surtout de s’entrainer pour que les différents mixeurs aient bien le show dans les doigts. Avec les deux cartes on travaille un maximum de 64 pistes en 96 kHz.
SLU : Combien de SD Racks avez-vous ?
Bertrand Billon : Un seul car je comptais rentrer mes liaisons en Dante. Du coup on en loue un à Orbital pour cette saison.
Retour au plateau pour le show Shure !
On quitte la régie pour rejoindre à nouveau le plateau et, à jardin, la pièce où se trouvent tous les récepteurs mais aussi l’ensemble des chargeurs, packs, micros et pièces de rechange. Dans quelques minutes va commencer le ballet des artistes venant se faire équiper et c’est Bertrand en personne qui s’occupe de « la HFrie »
SLU : Les retours sont gérés par la face ?
L’emplacement du chef d’orchestre avec sa E0 d&b. Chaque musicien en a une lui aussi.
Bertrand Billon : Oui, le mix est fait une fois pour toutes pour l’ensemble des musiciens et de la troupe. Cette dernière baigne dans le son des Q7 d&b, alors que chaque musicien entend naturellement le son de son instrument acoustique et reçoit dans sa E0 d&b essentiellement du piano, de la charley et de la caisse claire qui marquent vraiment le tempo et constituent l’ossature de Chicago. Le chef d’orchestre outre diriger, envoie aussi quelques effets sonores avec une petite télécommande et prend la parole pour présenter la troupe. Enfin il y a un morceau avec un clic, ce qui fait qu’il dispose avec le batteur et les deux pianistes d’un bon vieux PSM600 sur XLR pour l’entendre.
SLU : Micros ?
Bertrand Billon : On tape bien dans le catalogue DPA sauf pour la batterie qui est essentiellement Shure. Ici encore c’est le designer qui décide de la façon dont est effectué le repiquage.
Le SD-Rack récupérant les lignes musique derrière l’orchestre et alimentant les quatre D20 placés juste en dessous pour faire bouger les E0 des retours. 14 musiciens, 40 lignes. Ca ne se voit pas sur l’image mais des cartes 32 bits in et out garnissent les bacs.
SLU : On a un SD-Rack dans la régie HF, l’autre est sous l’orchestre ?
Bertrand Billon : Non, derrière. Comme le set coulisse, c’est plus simple de placer le stage en fond de scène. On le bouge pour permettre de dégager la scène pour jouer le spectacle Tom Sawyer et accueillir des événementiels.
SLU : Comment se fait-il que le set des musiciens est signé ?
Bertrand Billon : Parce qu’il a déjà été utilisé dans d’autres théâtres qui ont joué Chicago, notamment en Espagne. Chaque équipe le signe ou laisse un petit dessin derrière. A la fin ça devient des œuvres d’art.
SLU : C’est quoi cette contrebasse dans sa housse ?
Bertrand Billon : C’est celle du spectacle qui repart pour une révision. Elle a été fabriquée dans une couleur très foncée pour être raccord avec le code couleurs du spectacle. C’est une demande du superviseur musical. Il m’envoie sa liste et je me charge de fournir ce qu’il demande sur notre stock, via de la location ou en achetant. Pour Chicago outre la contrebasse on a aussi acheté deux lames de xylo pour jouer deux notes spécifiques (rires).
Le pack du rôle-titre de Chicago, Roxie, et surtout de Carien Keizer qui l’interprète. J’ai beau avoir des grandes mains, ce pack est minuscule. Ne cherchez pas l’antenne, elle est intégrée au corps du pack et auto-adaptative…
L’après-midi s’écoule, le moment est venu de mettre en route les récepteurs AD4Q, les packs ADX1M, de plugger les micros et de commencer à vérifier un par un leur bon fonctionnement grâce à la première version de la matrice Dante de Patrick.
Carien Keizer. Pas de problème, mon cœur est reparti.
Commence alors une mélopée du genre « June, June, c’est June, June, ici c’est June, June » suivi du -c’est bon- de Patrick à la console « Annie, Annie, ici Annie, Annie, ici c’est Annie, Annie, Annie » et le tout 24 fois. On parvient malgré tout à glisser quelques questions.
SLU : La HF a l’air de fonctionner très bien
Bertrand Billon : Oh oui, ça ne fait que deux semaines qu’on tourne avec ce kit numérique mais c’est une merveille. La gestion des batteries est génialissime, l’absence d’antenne et la miniaturisation du body pack aussi et le fait de changer de fréquence ou régler le gain à distance et à la volée est un vrai plus. L’absence d’antenne est aussi appréciable car c’est encombrant et source de pannes. Le taux de qualité audio lorsque les conditions HF plongent est aussi unique. On apprend d’ailleurs à ne considérer que le facteur Q et à perdre nos habitudes analogiques.
SLU : Tu émets à quelle puissance ?
Un tour d’oreille fait maison et basé sur un micro DPA. Indispensable quand on porte un gros chapeau durant quelques chansons. Retour après au capteur sur le front.
Bertrand Billon : On tourne en 10 mW ce qui est largement suffisant vu la distance entre les antennes et les émetteurs. Les fréquences ont été choisies par l’AXT600 lui-même. On a vérifié le bon fonctionnement du basculement automatique de fréquence en cas de parasitage en le déclenchant avec un ancien émetteur analogique et ça marche parfaitement bien en un temps mini. C’est quasiment inaudible. Tu as juste un message qui s’affiche pour te prévenir de la bascule automatique. On a 40 fréquences déployées sur les récepteurs et 5 compatibles et prêtes à l’usage.
SLU : Tu as déjà eu une bascule en dehors de celle que tu as provoquée ?
Bertrand Billon : Non, mais il faut dire qu’on est tranquille ici question HF. On est très en retrait de la rue avec beaucoup de béton sur la tête et pour ça, c’est l’idéal.
SLU : Les vraies embrouilles ce sont les visiteurs
Bertrand Billon : Exactement, j’ai parfois eu des problèmes avec des télés et une fois avec un DJ qui devait privatiser pour une soirée dansante et avait mis en route des émetteurs pour des ears dans ses racks sans même m’avoir prévenu. Il ne le fera plus (rires) !
SLU : Ton parc d’émetteurs est uniquement en ADX1M ?
Bertrand Billon : Non, en plus de 36 body packs on a aussi 8 micros main ADX2 en SM58 et 4 émetteurs ceinture classiques ADX1. Ces deux références nous servent essentiellement pour les événementiels. J’ai aussi deux bagues pour faire du push to talk sur les émetteurs main.
La visu de 3 des liaisons au travers du Workbench, le soft de suivi et gestion des liaisons de Shure. Tout en haut, les indicateurs à 5 traits concernent la qualité finale de l’audio car on peut avoir de la HF mais autant de bruit de fond et dans ce cas, l’audio souffre, en silence mais il souffre. Entre deux traits et un trait, il vaut mieux changer à la volée de fréquence !Et pour ça, le Spectrum Manager AXT600 et les AD610 du système Showlink qui répercutent des ordres à distance aux émetteurs, c’est la tranquillité garantie. On les a débusqués bien attachés à un tasseau dans le décor.
Ca sent bon la conclusion. Enfin ;0). Et là ça se complique. Le défilé commence entre les différents artistes venant se faire équiper et les musiciens venant serrer la pince par ailleurs occupée de Bertrand. On attend la fin de l’orage en passant en revue nos photos au son des cuivres qui chauffent le métal et leurs soufflets.
SLU : Comment fais-tu à remettre en phase la voix qui sort de la ligne centrale et celle des délais…
Bertrand Billon : C’est tout l’intérêt d’avoir une console conçue pour le théâtre car, effectivement, tu ne peux pas séparer voix et musique dans le délayage par boîte effectué dans le Galileo. On a des délais à cet effet dans les matrices. La SD7T est ultra puissante. Et ça prend beaucoup de temps à tout aligner.
Conclusion
Et puis le moment vient de se faire tout petit. Le plateau s’est mué en place du Tertre un samedi en plein été, l’orchestre fait son habituel potin désordonné, sorte d’amuse oreille avant les choses sérieuses. Il est temps de rejoindre notre place en salle. Le système Meyer tout de noir vêtu se voit beaucoup. Il mériterait un petit coup de barbouille pour le fondre dans la masse de ses congénères. Où qu’on regarde il y a une enceinte entre principal, renfort de proximité, délai, surround ou évac. Quelle que soit la marque déployée, on sent un savoir-faire technique, un respect du spectateur et un vrai amour du son qui font que chaque paire d’oreilles assise à Mogador, dispose d’un rendu convaincant.
Le plateau et ses mille dorures vu depuis la régie son. L’antre de Nicolas Lemperier et Patrick Bergeron.
On assiste au show à l’orchestre au huitième rang près du mur à jardin et dès les premières notes on est frappé par la dynamique. Il y a un grand écart entre les dialogues et les fortissimi, quelque chose à laquelle on n’a plus du tout l’habitude, même dans le spectacle vivant. Peut-être qu’un joli limiteur très doux sur le groupe musique pourrait tenir certains passages où la proximité des Lina décidément musclés, rend le haut du spectre un peu mordant ; limiteur qui pourrait être débrayé pour laisser passer les frappes de caisse claire simulant des coups de feu et qui sont redoutables !
Les voix lead et plus encore les cœurs sortent avec fluidité et naturel. La balance tonale de l’ensemble est très équilibrée avec un grave présent et sec comme il le faut. Les suivis sont discrets, donc bien exécutés. Un dernier mot pour le spectacle et surtout la troupe qui joue comme si c’était le premier ou le dernier show. Bravo à toutes et tous.
Nicolas Lemperier : ingé son mixage Patrick Bergeron : ingé son mixage Leslie Marc : tech HF Arnaud Dannenberg : tech HF Sébastien Pavageau : ingé HF, période de création
Comme vous l’avez déjà lu dans nos colonnes, le sujet de l’Ecodesign est épineux depuis de nombreux mois et a fait l’objet d’un gros coup de sonnette d’alarme l’an dernier, grâce au travail de fond des associations professionnelles de l’ALD (Association of Lighting Designers) et du PEARLE (Performing Arts Employers Associations League Europe).
Ces confrères avait permis de faire valoir les arguments de toute l’industrie européenne et au-delà, et avaient suscité une vague de signatures sans précédent de la pétition que nous avons relayée dans nos colonnes. Pour mémoire Robe Lighting, ETC, Ayrton et Robert Juliat comptaient ensuite parmi les premiers fabricants à avoir fait jouer leurs propres réseaux pour sensibiliser la profession. Nous vous renvoyons sur notre premier article qui développait ce problème majeur pour notre profession il y a presqu’un an, fin avril 2018.
A l’occasion du PlugFest, grand rassemblement technique des programmeurs et tous spécialistes de l’inter-opérabilité des protocoles d’éclairage, qui aura lieu pour la première fois en France du 26 au 28 février à Lille (nous l’avions annoncé ici-même en avant-première française). Et à la demande pressante des acteurs majeurs du secteur, une conférence, initialement non prévue, a donc été organisée pour faire un point précis et objectif sur l’Ecodesign. Elle se tiendra le 28 février 2019.
Même si tout gros danger semble désormais écarté, cette conférence répondra certainement dans le détail à toutes les questions que peuvent se poser les utilisateurs chevronnés qui seront présents au Plugfest, ou simplement ayant l’opportunité de faire le déplacement. Cette conférence est à entrée libre, contrairement aux autres sessions de ce PlugFest, mais inscrivez-vous néanmoins préalablement sur ce lien dédié « Ecodesign @ Plugfest ». Elle sera encadrée par deux modérateurs bien connus et reconnus de notre profession, Adam Bennette (ETC) et Ludwig Lepage (Robert Juliat).
Rappelons que ce Plugfest est organisé sous la houlette du Plasa, à la fois salon anglais bien ancré chaque milieu de septembre à Londres, mais aussi tout au long de l’année association professionnelle internationale de notre secteur.
Le PlugFest, un peu semblable à un hackathon mais en plus spécialisé, est donc entièrement consacré aux protocoles lumière, en pleine révolution depuis plusieurs années, puisque le DMX512 (créé, rappelons-le en 1990!) cède désormais la place à l’Art-Net, au sACN, au Kling-Net, et à de multiples façons de véhiculer les centaines, voire milliers d’univers nécessaires aux grands déploiements de projecteurs multi-fonctions, écrans, et bien d’autres appareils pixelivores en diable… et ceci durant 3 bonnes journées riches en échanges, débats, et pressage de jus de cerveau. Reportage à suivre ici même d’ici peu!
Cameo nous a présenté il y a peu ce joli wall wash à leds conçu pour être utilisé dans toutes situations, y compris pour affronter les éléments hostiles en extérieur. Certains gros prestataires comme Impact Evénement en ont rentré immédiatement en parc. Nous l’avons testé.
Présentation de l’engin
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Jocelyn Morel discrètement photographié en cours de test
Il s’agit de ce que l’on appelle un wall wash, reconnaissable à son panneau rectangulaire de 46 cm de large par 29 de haut et plat de 16 cm, accueillant 40 sources led. Un appareil vraiment compact au vu de ses capacités de lumière. Nous l’avons mesuré et essayé sur le plateau d’Impact à Longjumeau. Le panneau de leds est orientable en TILT sur 90°, avec un serrage par molettes latérales, une de chaque côté de l’axe. Il est recouvert d’une plaque transparente étanche qui protège les sources. L’arrière du panneau laisse voir le volumineux radiateur de refroidissement des leds – une belle pièce d’aluminium moulé – et les trois ouvertures nervurées de ventilation interne. Classé IP65 le W600 est particulièrement adapté à un usage en extérieur, même longue durée, voire en fixe pour une mise en lumière architecturale. La base de l’étrier en acier forme le socle de l’appareil. Il comporte l’électronique et le panneau de connectique ainsi que l’afficheur OLED du menu de configuration et ses 4 touches de navigation.
Vue de la base, des connecteurs, de l’afficheur et des ventilations
Les connecteurs sont protégés par des petits capots caoutchoutés imperdables permettant d’assurer l’étanchéité. Il y a une entrée et sortie True1 pour l’alimentation et le repiquage d’alim vers d’autres machines, et une entrée et sortie XLR 5 points pour le raccordement au signal DMX. Une petite antenne dépasse à l’intérieur de l’étrier ; c’est celle du récepteur DMX, développé en partenariat avec Wireless Solution, qui permet de piloter sans fil le W600, et même ceux qui seraient chaînés à la suite. L’appareil est pratique à manipuler, il se prend en main facilement et donne une belle impression de solidité générale.
Chaque source est équipée d’une multipuce Cree de 15 watts et propose un mélange natif Rouge, Vert, Bleu et Blanc. Les 40 leds sont classiquement soudées sur un large circuit, chacune surmontée de son collimateur qui vient prendre précisément sa place grâce à un système de détrompeur : deux petits ergots viennent se loger dans des orifices percés dans le circuit.
Le collimateur de chaque source et ses deux petits cylindres de détrompage.Le circuit avec les sources led Cree RGBW de 15 watts. En bas de l’image, on a retiré 3 collimateurs pour voir les multipuces RGBW.
Un masque en métal vissé sur colonnettes maintient les collimateurs en place et la plaque de sortie transparente étanchéifie l’ensemble via un joint spécifique.
En bas de l’image, le masque de métal qui maintient les collimateurs et dessus la plaque de sortie.
Usons du DMX, et des modes…
Utilisation du menu
Pour le pilotage, il y a 7 modes différents. Du mode deux canaux avec un canal de dimmer et un canal réglant du full blanc de chaud à froid, jusqu’à un mode à 15 canaux avec des macros et des canaux d’accès aux réglages de courbes de dimmer et de configuration avancée de la machine, il conviendra de choisir celui qui est le plus approprié à vos besoins. Dans tous ces modes, beaucoup se ressemblent à un ou deux paramètres près et donc il ne me semble pas très intéressant d’en proposer autant… Bref…
La lumière du Zenit
Le champ de lumière du Zenit W600 est large et chute de façon progressive en s’éloignant du centre. Il étale ses nombreux lux avec une certaine douceur et sera assez facile à raccorder. Pour ce type de lanterne, c’est impeccable.
Plaque diffusante à clipser magnétiquement sur l’avant de l’appareil.
Cameo propose en option 4 plaques pour faire varier l’angle de diffusion : 25°, 45°, 100° et également un asymétrique 60x 10° qui assure un étale linéaire pour une couverture plus allongée. Le montage en est extrêmement simple puisqu’il s’agit d’une plaque qui se “colle” instantanément à la façade avec précision grâce à des aimants puissants.
C’est vraiment pratique et ça tient. Il y aura juste une petite élingue de sécu à ajouter par sécurité dans certaines circonstances. Le W600 est aussi livrable avec un module barndoors optionnel à 4 volets, également maintenu par aimantation en face avant.
Sous la base du projecteur, 4 inserts permettent de clipser des omégas Camlock (fournis en standard) pour son accroche dans toutes les positions possibles, à commencer par la tête en bas sur un pont. Si un usage extérieur est tout indiqué, son usage intérieur ne l’est pas moins, sur une scène de concert pour éclairer une structure, un décor, un élément d’architecture…
Le W600 installé sur un pont, on voit ses omegas.
Et comme le W600 est compact, qu’il a de la pêche, qu’il consomme au maximum 565 W et que les différents diffuseurs qu’il propose permettent des couvertures très variées, cette machine me paraît vraiment avoir de sérieux atouts pour réaliser de grosses colorisations en événementiel. On peut la dissimuler pour éclairer une halle, un porche, une façade et même des espaces de cocktails ou de réception en l’accrochant sur un grill. Son poids relativement léger (13 kg) autorise une installation facile vraiment partout, dans toutes les positions, bref, on peut faire beaucoup de choses avec.
Faisceau natif “annoncé” 18° pour un champ de 35°Le même angle à contre.
Nous l’avons essayé dans différentes configurations, dont celles d’un éclairage de cyclo, et effectivement il a toute la puissance nécessaire pour ce type d’usage, une belle couverture, et les angles qu’il propose permettent vraiment de faire de beaux aplats de couleurs à différentes distances.
Le faisceau avec diffuseur 100°Avec diffuseur 100° à contre-jour
Les couleurs, puisqu’on en parle, sont vraiment belles et se mélangent très bien. C’est propre et limpide. Le mode strobe fait aussi parti des atouts. La puissance lumineuse délivrée est telle que cela peut créer des effets spectaculaires.
Couleurs de blanc à dark CTO à contre-jour.
Le W600 permet une gradation de la lumière suivant 4 courbes différentes. Nous avons mesuré la courbe “en S” qui est très proche de notre projecteur traditionnel de référence. La réponse est excellente et permet une montée ou disparition de la lumière propre et sans à-coups même aux plus bas pourcentages.
Courbe du dimmer “S” de 0 à 100 %Courbe du dimmer “S” de 0 à 10 %
Les mesures photométriques
Derating
Un derating de 6 % pour une lanterne compacte de cette puissance est un excellent résultat qui témoigne d’une bonne gestion de la température.
Commençons nos investigations par le derating pour avoir une idée précise de l’atténuation de la lumière en fonction du temps de chauffe, dans les pires conditions car nous allumons toutes les diodes à pleine puissance. L’éclairement mesuré au centre se stabilise en 5 minutes et ne descend pas en dessous de 6 % ce qui est excellent pour ce type de projecteur.
Pourcentage des couleurs par rapport au blanc full RGBW
Flux
Pour déterminer le diamètre du faisceau qui conduit à l’angle de diffusion, nous avons pris en compte les positions sur nos 2 axes où l’on mesure le 1/10e de la valeur d’éclairement au centre. Nous obtenons un angle de 37°. En prenant en compte la moitié de la valeur au centre I/2, nous obtenons un angle de 21° qui se rapproche des 18° annoncés par le fabricant.
A 5 mètres, l’éclairement au centre atteint 5 200 lux à froid (4 900 lux après derating) et nous calculons un flux de 20 000 lumens (18 850 lumens après derating). Cette machine est puissante.
Conclusion
Il s’agit d’un beau produit simple et efficace qui a l’avantage d’être parfaitement adapté à toutes les conditions, y compris en extérieur. Cette machine est puissante, compacte et va très certainement obtenir de très belles places dans les parcs des prestataires événementiels, tant pour “couvrir” de l’espace, que pour mettre en valeur de l’architecture, ou coloriser une surface. Ce W600 sera aussi très apprécié pour ses capacités à fournir de l’effet là où on a besoin “d’envoyer de la lumière” et de la faire jouer.
Dans le cercle restreint des poursuites automatisées, Follow-Me fait figure d’Outsider. Seul système à ne dépendre d’aucun matériel physique propriétaire, ni console, ni interface ou type de projecteur particulier, ce software hollandais mise tout sur son expérience et la puissance de son tracking 3D informatique.
Le système complet Follow-Me présenté par ESL, utilisé ici avec Wysiwyg pour leurs démonstrations.
L’Idée
Follow-Me est né suite à une demande particulière de Jip Nipius, alors éclairagiste du groupe de pop-rock anglaise Suede sur la tournée de 2013. Ne pouvant utiliser de poursuite traditionnelle, il cherche une solution pour pouvoir utiliser à cet effet les automatiques du pont de face. Deux hollandais d’expérience, Gary Yates fondateur de Keylight Wireless Event Lighting et Erik Berends propriétaire de la compagnie State Core, volent à sa rescousse. Ils développent une solution si prometteuse que bientôt les demandes affluent. Après Radiohead c’est Def Leppard, Katie Perry, Pink, Justin Timberlake, Cher, Shania Twain, Pearl Jam, les festivals Glastonbury et PinkPop qui adoptent leur système. Ce système, baptisé Follow-Me, est aujourd’hui entouré d’un certain nombre d’accessoires quasiment indispensables.
Le Concept
Si Follow-Me est si apprécié, c’est tout d’abord grâce à sa compatibilité universelle. Ne dépendant d’aucune marque établie, il fonctionne selon trois principes simples :
le schéma de principe pour deux « poursuiteurs » avec l’assistance de la console lumière.
1- Le cœur du concept est un logiciel 3D fonctionnant sous MacOS dans lequel les positions de tous les projecteurs et les dimensions de la scène sont intégrées. Comme dans beaucoup de visualiseurs 3D, un marqueur sert ensuite de cible aux spots sélectionnés, transformant leurs déplacements virtuels en débattements Pan et Tilt tangibles.
2- Par la suite, une caméra filmant la scène depuis le grill permettent de calibrer plus finement les positions par rapport à la réalité et de bénéficier d’un support visuel.
3- Des interfaces spécifiques, mais non obligatoires, donnent la possibilité enfin à l’opérateur Follow-Me de déplacer sa cible en fonction de la conduite lumière, et de récupérer éventuellement d’autres paramètres, tel le zoom ou l’intensité.
Si le principe peut sembler un peu plus long à mettre en route, par la nécessité d’avoir des relevés XYZ relativement précis de chaque machine à piloter, il ne présente cependant aucune limite en quantité ou type de projecteurs.
L’Installation
Marc Pioger, responsable technique d’ESL Paris (distributeur du Follow-Me en France), est un interlocuteur privilégié pour découvrir le système en profondeur.
Deux déclinaisons existent. La première, le mode simple, pour utiliser une cible avec trois projecteurs en complète autonomie. La deuxième, plus standard, permet d’utiliser dix cibles, donc dix opérateurs en simultané, un nombre illimité de projecteurs et d’incorporer les informations provenant de la console lumière. C’est donc cette dernière que nous essayons. Première étape, insérer le plan de feu en 3D dans le logiciel. Cette étape cruciale demande un peu de temps mais fonctionne de fait comme tout logiciel de prévisualisation. Chaque projecteur est « patché » avec sa marque et son modèle, son adresse et mode DMX, ses coordonnées X,Y,Z et ses options d’inversion pan tilt le cas échéant.
Ici le plan de feu est basé sur des Mac Viper Profile, mode Basic. Dans l’avenir, un import CSV sera possible depuis Wysiwyg pour récupérer directement les informations du plan de feu.
La tentation peut être grande d’y placer tous les automatiques du show pour pouvoir, le cas échéant, piocher dedans à volonté. Par expérience, on gagne beaucoup de temps en ne choisissant au préalable que les projecteurs, en face ou en contre, les mieux placés et les moins en douche, pour éviter les phénomènes de « Flip » inhérent à cette configuration. Le logiciel Follow-Me permet alors de contrôler différents paramètres : les Pan et Tilt évidemment, mais aussi l’iris, le zoom, le shutter, l’intensité et les couleurs.
Pouvoir mixer les informations de la console et celles du Follow-Me nécessite de différencier les deux sources. Un protocole de mélange, ou Merge, est intégré dans Follow-Me. Un projecteur ne pouvant avoir qu’une seule adresse, c’est au niveau des univers, en Art-Net, que la différence se fait. Deux patchs d’univers doivent donc être envisagés. Le premier, Univers In, correspond à celui de la console lumière. Le deuxième, Univers Out, est le patch utilisé par le logiciel et correspond aux branchements physiques des projecteurs.
L’utilisation du Follow-Me nécessite donc une vraie méthodologie au moment du plan de feu et ne peut pas vraiment s’ajouter en dernière minute sur une installation existante. Pour pouvoir passer rapidement d’une gestion des asservis avec la console ou depuis le logiciel de tracking, une librairie de contrôle en 6 canaux est intégrée par projecteur, sur un autre univers, afin de laisser l’opérateur basculer entre les deux systèmes ou donner des limites à certaines fonctions.
Le Pilotage
Deuxième point, choisir ses interfaces de commande. Une simple souris est naturellement peu propice à diriger en réel un groupe de projecteurs en pan et tilt. Alors, pour piloter un ensemble de spots, une cible générée par le logiciel servira de guide aux automatiques sélectionnées.
Chacune des 5 croix de couleur représente une des cibles générées par le logiciel, une par musicien. La caméra offre un plan large depuis le pont de face, afin d’être le plus précis possible.
C’est cette « Target » que dirige le « poursuiteur » à l’aide d’une souris 3D de son choix. Pour ce faire l’écran du Follow-Me mixe l’image provenant d’une caméra et la ou les « Targets » suivant le nombre d’opérateurs réquisitionnés.
Chaque interface se reconnaît automatiquement par le logiciel et possède ses propres réglages.
Si toute souris 3D fonctionne aisément, ESL recommande d’utiliser les interfaces Follow-Me pour plus de confort. Ainsi leur souris 3D se branche en réseau, jusqu’à 10 par ordinateur, et comporte une molette de déplacement X,Y, deux boutons et deux encodeurs rotatifs configurables. Ceux-ci pourront accueillir différents paramètres, iris, zoom ou intensité par exemple, ainsi que des presets de rappel de position.
Une autre interface, le mini-contrôleur Follow-Me, comporte quatre faders, quatre boutons et quatre encodeurs rotatifs, pouvant accueillir d’autres paramètres ou presets. Dans tous les cas de figure, la console lumière garde la main sur tous les projecteurs, et seul le pupitreur peut choisir de donner la main aux opérateurs Follow-Me avec, suivant les options, tout ou partie des paramètres.
Le mini-contrôleur (à gauche) se câble à la souris 3D (à droite) par un câble XLR4. Le petit afficheur permet de repérer et changer sa cible sans lâcher l’interface
Pour aider les « poursuiteurs » différentes astuces ont émergé avec l’expérience et les retours du terrain. Ainsi une limitation XY des projecteurs permet d’éviter certaines zones indésirables hors de la scène ou des mouvements trop compliqués pour les projecteurs trop proches. Le Continious Beam Size permet de faire varier automatiquement le zoom pour toujours avoir la même taille de faisceaux malgré les déplacements.
Les presets de position servent à rappeler sans viser plusieurs mémoires de positions, les emplacements type des musiciens ou le centre scène par exemple. Pour synchroniser les différents modèles d’automatiques ensemble, et éviter que les plus rapides distancent les autres, des réglages indépendants d’inertie et de vitesse sont regroupés dans le paramètre « Fixture Accélération ». Un seuil d’intensité maximal peut aussi être défini depuis la console pour limiter les valeurs de dimmer envoyées par les opérateurs Follow-Me. Un temps de fade In et de Fade Out lors de l’activation et du relâchement des projecteurs en mode poursuite peut enfin être réglé par le pupitreur, de même que le choix des cibles à suivre pour les spots, et ce à tout instant.
La Calibration
Les 9 plots sont représentés par les croix phosphorescentes dans la démo-room ESL.
Pour faire correspondre l’image reçue par la caméra physique au plan de feu du Follow-Me, une calibration est nécessaire. Pour ce faire, la procédure demande de dessiner neuf points physiques sur la scène, puis de reporter les distances correspondantes dans le soft. Après avoir cadré un plan large, le plus à l’aplomb de la scène si possible (idéalement le pont de face), il faut créer une matrice de 3 x 3 points, c’est-à-dire séparer la surface en trois profondeurs (avant-scène, milieu, lointain) et trois largeurs (jardin, centre, cour). Les distances des intersections seront ensuite renseignées dans le logiciel, avant que le pupitreur dirige chaque projecteur vers les plots pour calibrer précisément le système.
Ils sont représentés ensuite par des points verts dans le logiciel. Ici l’image de la caméra est remplacée par une sortie vidéo provenant de Wysiwyg, afin de simuler une scène complète.
Un montage réel ne pourra jamais être, au centimètre près, exactement le même que sur les plans 3D. En tournée, où quelques ponts peuvent s’accrocher différemment suivant les salles, il conviendra dans un premier temps de bien choisir le point Zéro de référence, puis de modifier les offsets de position et rotation des projecteurs suivant les nouvelles coordonnées. Enfin, une dernière calibration des projecteurs, à l’iris serré sur le point central, est primordiale pour permettre d’affiner au maximum le système de tracking. En pratique, cela demande environ une heure au démarrage de la tournée, puis vingt minutes une fois la procédure bien acquise.
La Vision
Si tout type de caméra peut s’utiliser, du moment qu’elle possède un port SDI, Follow-Me préconise deux marques, Black Magic et Marshall, pour bénéficier de toutes les fonctions de contrôle. Cette dernière fait partie du kit caméra conseillé. Follow-Me accepte l’utilisation de plusieurs caméras simultanées.
La caméra Marshall CV502-MB, avec son adaptateur SDI-Thunderbolt Black Magic Ultra studio mini recorder et son adaptateur USB / RS485.A l’abri dans son boîtier custom Touring avec alimentation PowerCON et sortie Neutrik 5 points pour la vidéo, la caméra Marshall avec une rotule 360 ° pour le focus caméra, un collier pour tube de 50 mm et un œillet pour l’élingue de sécurité.
La particularité de la caméra Marshall est de bénéficier d’une vision infrarouge pour observer dans la pénombre l’ensemble de la scène. Il peut être aussi intéressant de compléter cette caméra avec un projecteur infrarouge ou d’équiper le costume de l’artiste principal avec une diode infrarouge. Dans tous les cas de figure il convient de rester toujours concentré sur l’écran, sans interférence visuelle avec un autre angle de vue.
Les Protocoles
Pour s’intégrer au mieux dans la régie des tournées, plusieurs automations sont possibles, dont l’interfaçage en Midi et l’échange d’informations en PSN. Dans le futur, le protocole sACN sera aussi intégré.
Les échanges d’informations de positions et d’orientation permettent…
Le protocole PSN, pour PosiStageNet est en train de s’imposer dans la gestion des éclairages en tracking, mais aussi dans celle du mapping vidéo dynamique et du pilotage des ponts mobiles. En réception et en émission, Follow-Me échange des coordonnées X,Y,Z pour chaque élément. Ainsi le logiciel récupère les offsets de position des moteurs asservis et modifie en conséquence les tracking. Il envoie aussi ses propres informations de réglages vers des médias serveurs compatibles ou des consoles lumières.
… ici avec Wysiwyg et Green Hippo, de déplacer une fenêtre vidéo mappée sur la scène.
ESL assure la distribution exclusive pour la France et la prise en main de Follow-Me. Après une première présentation et un test officiel pour Rock en Seine, sur la scène Bosquet, le système Follow-Me a convaincu plusieurs sociétés pour son potentiel, notamment sur les défilés de mode et les événements sportifs ou événementiels dans les Arénas et les palais des sports.
Pink poursuit sa tournée mondiale Beautiful Trauma destinée à mettre en scène son 7e Album avec les Scenius Unico et Mythos 2 Claypaky choisis par son Lighting Designer Baz Halpin. Cette tournée passera en France le 6 juillet à l’Arena.
Baz Halpin, lighting designer et directeur du spectacle nous confie : « Comme dans tous les spectacles de Pink, la conception lumière doit être polyvalente. Il s’agit à la fois d’un spectacle de rock, de théâtre et de cirque aérien. Avec autant de facettes dans le traitement de chacun des titres, la conception de l’éclairage et les appareils choisis doivent avoir suffisamment de souplesse pour répondre aux besoins de chaque discipline. Les appareils doivent avoir suffisamment de punch et de réactivité pour les sections rock. Pour les séquences théâtrales/de danse, la qualité des couleurs est plus importante, alors que pour les numéros aériens, il est primordial que les appareils créent un niveau de lumière suffisant sans jamais éblouir. »
Halpin s’est doté de 93 Scenius Unico et 118 Mythos 2 pour la tournée. « Depuis fin 2017, nous sommes amoureux de la gamme Scenius », explique-t-il. « Le Scenius Unico, en tant qu’appareil polyvalent, est, je crois, inégalé. En tant que lumière principale, appareil longue distance et puissant projecteur beam, il répond au plus haut niveau à toutes les demandes que je lui soumets. Le Mythos 2 est un autre appareil sur lequel nous comptons beaucoup, un beam polyvalent petit mais puissant, il se classe bien dans cette catégorie. »
Halpin a monté le Mythos 2 sur des structures automatisées et des totems au-dessus de la scène. « Ils sont principalement utilisés comme beam pour la dynamique musicale et la création d’images graphiques », explique-t-il. « Les Unico sont utilisés pour la plupart des autres besoins : éclairage des artistes, éclairage et modélisation des décors et éclairage des voltigeurs. La luminosité, la fiabilité, la polyvalence et la qualité des projecteurs Claypaky sont des facteurs clé. »
Halpin ajoute : « compte tenu de la puissance des appareils, nous ne modifions pas le kit de la tournée quand nous nous produisons dans les stades, les projecteurs fonctionnent tout aussi bien à l’extérieur. »
Intégré dans les locaux de Robe Lighting France à Villepinte (à proximité de Paris) ce nouveau showroom offre tout le confort nécessaire pour les démonstrations des nouveaux projecteurs Robe et Anolis, effectuées par Vincent Bouquet le nouveau chef produit de la filiale française.
Spacieux et convivial, cet espace dispose d’un grand mur blanc mat (sans pigment) de 25 m2 pour apprécier sans dérive les couleurs projetées des T1, mais aussi des MegaPointe, BMFL, LeadBeam qui font le succès de la marque. Robe a modernisé sa démo room en l’équipant également d’un vidéoprojecteur, d’un pont en aluminium et d’un mur texturé pour mettre en valeur Anolis la gamme architecturale du groupe.
Bruno François, responsable du marché architectural, a imaginé l’espace « Anolis » dans l’idée de montrer les qualités intrinsèques des projecteurs en situation réelle. Le mur texturé de grandes dimensions, est éclairé en rasant par plusieurs ArcSource pour mettre en valeur la qualité de la colorimétrie sur tout le faisceau. Le plafond est habillé de 8 projecteurs Ambiane qui illuminent la pièce et peuvent être pilotés individuellement ou par groupes, pour créer différentes ambiances.
L’équipe Robe Lighting France se fera un plaisir de vous rencontrer dans ce nouvel espace.
La Hog4 continue son lifting hardware et software au sein d’High End dans le giron d’ETC avec un futur modèle Hog 4-18. Sortie en 2012, il y a sept ans déjà, la dernière mouture de WholeHog a toujours eu du mal à s’imposer dans l’hexagone français. Après de nombreux rebondissements et changements de distribution, la marque de console la plus emblématique du rock’n’roll est accueillie par le géant du théâtre ETC, mais reste sous la bannière High End.
Cette récente cohabitation avec les pupitres EOS d’ETC fait cependant naître de grands espoirs pour tous les passionnés, certains spécialistes rêvant d’une fusion entre ces deux grandes marques de consoles. Si les pupitres bénéficient maintenant d’une carte mère signée ETC, peu de changements en attendant la Hog 4-18 dont les dernières photos révèlent des encodeurs renforcés en aluminium, huit sorties DMX, des encoches pour installer les accroches des moniteurs externes et des écrans internes 18,5”de meilleure qualité.
Le logiciel d’exploitation est mieux servi avec une quantité de petits perfectionnements dont certains sont demandés depuis des années pour améliorer le confort de programmation. Cette version 3.10 précède la prochaine mise à jour majeure, la version 3.11, dont la sortie est prévue dans quelques semaines pour accompagner la Hog 4-18.
Compatible en lecture et écriture avec la V 3.09, elle incorpore la librairie V4.18.447, corrige un grand nombre de bugs tout en assurant les nouvelles fonctionnalités suivantes :
Extensions virtuelles : Des pages de fader virtuelles sont accessibles par le bouton Virtual Wing de la fenêtre du menu. Chacune de ces fenêtres représente une page de 10 playbacks virtuels avec fader, boutons et options identiques à leurs pendants physiques.
Barre de rappel dynamique des playbacks (Dynamic Playback Bar Hardware Docking) : Les utilisateurs peuvent utiliser la nouvelle barre d’accroche des playbacks pour accéder rapidement à ces playbacks virtuels depuis la console principale ou les Wings Hog.
Affichage résiduel des Group Masters (in the Background) : Les fader de Group Master, quand ceux-ci ont un niveau inférieur à 100 %, restent par défaut actifs entre chaque page. Les cellules de groupes correspondantes dans la fenêtre de groupes ont une barre d’indication rouge. Si un groupe n’a pas de fader de Group Master créé, un appui long sur la case tout en manipulant la 5e molette d’encodage permet de le simuler. Group + Release permet de remettre tous les Group Masters cachés à 100 %. Dans la fenêtre de Group Directory, les intensités et locations des Group Masters sont indiqués dans deux nouvelles colonnes. Les temps de désactivation des Group Masters peuvent être modifiés par un appui long sur la case du groupe et en utilisant la fenêtre spécifique de barre d’outils principale (Main Toolbar).
Compound Fixture Explode : Les projecteurs complexes composés de sous-modules peuvent maintenant être divisés en différentes parties par une pression sur le bouton « Compound Explode » situé en haut de la fenêtre des projecteurs.
Amélioration du bouton [Segments…] : La barre de sélection de projecteurs se développe, avec une touche « Segments » améliorée. Utilisé pour les sélections parcellaires ce bouton s’illumine à l’utilisation et indique quelle partie (Buddy) est actuellement en cours. De plus le bouton Rem Dim bénéficie d’une option pour le désactiver d’office dans les préférences d’utilisateur. Ce dernier, unique sur Hog, permet de placer l’intensité des projecteurs non-sélectionnés à zéro, mais pouvait en cas de fausse manipulation s’avérer dangereux. Toujours dans un souci de protection, le fader du GrandMaster peut être désactivé, dans la section diverse (Misc) des préférences utilisateur.
Pour terminer, une nouvelle banque d’images pour le Pixel Mapping de la Hog 4 est disponible avec les contenus « Gradient Shapes », des formes adaptées à la programmation des matrices de led.
Pour la tournée “Silent Alarm” de Bloc Party, LCR a fourni 20 rampes à leds Chroma-Q Color Force II à Ryan Hopkins qui souhaitait créer un mur de contre spectaculaire.
Le spectacle de l’Alexandra Palace de Londres qui s’est joué à guichets fermés a constitué le point culminant de la partie européenne de la tournée de Bloc Party. Le groupe rejoue son premier album “Silent Alarm” dans son intégralité, y compris les titres favoris des fans “Two More Years” and “Flux”.
Lors de sa sortie en 2005, Silent Alarm a été élu “Album de l’année” par NME et faisait partie des nominés du prix Mercury. Il contient certains des titres les plus populaires de Bloc Party comme “Helicopter”, “This modern Love” et “Banquet”.
La scénographie du spectacle présente cinq panneaux cyclo individuels espacés qui, ensemble représentent l’illustration emblématique de l’album “Silent Alarm”. Ryan Hopkins, concepteur lumière et directeur de LCR savait que le blanc serait idéal pour un éclairage créatif et souhaitait un wash de contre possédant une vaste gamme de couleurs. Pour y arriver, il a opté pour des barres de LED Chroma-Q Color Force ll qui ont été installées en haut et en bas de chaque panneau.
Pour la majeure partie du spectacle, ces puissants cycloramas ont inondé l’arrière de la scène de couleurs vives avec des effets stroboscopiques diffusés par certaines unités pendant les titres les plus rapides. Ryan a également pu créer un bel effet de coucher de soleil en produisant un dégradé allant du jaune vers le rouge vif et rencontrant un bleu de glace émis par le Color Force II situé tout en bas.
Ryan explique : “C’était super d’avoir des Color Force II à disposition pour la tournée. Ils ont envoyé une lumière incroyablement brillante à travers la scène. J’étais très impressionné par leur fusion harmonieuse et je suis très content des résultats.”
Robe propose le BMFL FollowSpot LT, une nouvelle version longue portée de la gamme de projecteurs dédiés à une utilisation en poursuite et contrôlés par le système RoboSpot.
Solution compacte adaptée aux grandes scènes, son système optique, un zoom 2° à 8° (ratio 4:1) le rend idéal pour une utilisation sur de grandes distances, lui permettant d’atteindre un éclairement supérieur à 1000 lux à 90 m. Ses deux roues de couleurs, deux frosts, son Iris ainsi que son système trichromie hérités de la série BMFL en font une poursuite petit format abordable et légère.
Le BMFL FollowSpot LT est disponible en démonstration sur site et sur toute la France dès maintenant.
Connu et reconnu comme spécialiste de la vente de matériel professionnel d’occasion, JSF s’offre aujourd’hui des activités complémentaires et investit dans de nouveaux locaux, du personnel et des outils de production. Occupant depuis peu près de 3 000 m2, l’entreprise des Hauts-de-France fait office de « couteau suisse » dans le monde du spectacle et de l’événementiel.
l’équipe JSF. De gauche à droite : Nicolas – Aurore – Arnaud – Jérémie – Max-Antoine – Emile – Jacques – Claire – Julien (The boss) – François
Un acteur important agissant comme un support « ligne arrière » qui compte pour nombre de prestataires, et dont les activités sont en pleine mutation. Nous avons rencontré Julien Sérignac, dirigeant et fondateur de JSF.
SLU : Bonjour Julien. Peux-tu nous présenter ton activité actuelle et comment s’organise l’entreprise autour de ces activités particulières ?
Julien Sérignac : JSF a d’abord été, pendant une douzaine d’années, un négociant spécialiste en matériel d’occasion professionnel. L’essentiel de notre activité consistait à racheter des lots de matériels d’occasion valorisables et ayant encore un beau potentiel, à les préparer et les revendre pour les remettre en circulation chez des prestataires pouvant ainsi s’équiper en matériel de seconde main fiable et sous garantie. Depuis, l’activité a bien évolué car les clients étaient très satisfaits de ce qu’on fournissait, notamment du SAV et de l’écoute, et nous avons été souvent ouverts à toutes les demandes, ce qui nous a emmenés vers de nouvelles activités, notamment la vente de matériel neuf, Ensuite nous avons commencé à fabriquer, notamment en aluminium, des chariots de transport, des panières, des éléments de décors, des accroches, et des supports en tous genres. Aujourd’hui on vient de démarrer la fabrication de flight-cases ce qui offre une corde de plus à notre arc et nous permet de répondre plus globalement à nos clients
SLU : En matière de flight-cases, quel était l’objet des demandes, il y a déjà une belle offre en la matière sur le marché. Apportez-vous quelque chose de plus ?
Julien Sérignac : En matière de flight-cases, nous ne travaillons pas toutes les gammes, notamment celles standard que tout le monde peut trouver partout, à tous les prix.
Fabrication de flight-cases
Nous avons commencé par répondre à des demandes spécifiques de conditionnements très techniques, parfois comportant des éléments hybrides en aluminium intégrés aux caisses, et du sur-mesure très pointu et très robuste qu’il était parfois difficile d’obtenir avec certains fabricants.
Machine de découpe à commande numérique
Ensuite, les clients que nous avions pour ces fabrications très spéciales nous ont demandé des choses plus classiques désirant retrouver la même qualité et robustesse sur tous leurs flight-cases. Nous avons alors développé ce dispositif de production de flight de haute qualité, avec des normes de robustesse correspondant aux exigences des tournées et des prestations intensives.
Nous avons alors investi dans nos nouveaux locaux dans du matériel très moderne, du personnel qualifié et une organisation nous permettant de répondre dans des délais parfois très courts à des demandes importantes, même sur des séries de flight-cases assez grandes.
Intégration aluminium / flight-cases pour machines à brouillard.
SLU : Vous avez donc aussi un atelier complet de ferronnerie métal / aluminium, mais aussi de menuiserie… Vous pouvez nous en dire un peu plus ?
Julien Sérignac : Nous essayons de répondre à toutes les demandes particulières et sur mesure pour les productions, les théâtres et les prestataires.
fabrications aluminium : chariots et panières de transport. Arnaud en pleine action.
Tout le monde a toujours une idée derrière la tête et ne sait pas toujours comment la transformer en réalité. Nous intervenons avec nos ateliers pour réaliser ce genre de travaux. Nous avons créé la marque MOVE-X qui regroupe toute une gamme d’accessoires de notre fabrication.
Idem pour tout ce qui est rideaux et tentures de scène, où nous proposons toute une gamme de textiles, disponibles très rapidement car nous avons un stock important. L’objectif étant de pouvoir répondre à peu près à toutes les demandes quant aux besoins de fournitures dans le domaine du spectacle ou de l’événementiel.
Atelier métallerie
Nous pouvons réaliser également du mobilier technique destiné à de l’intégration, des podiums, des éléments de praticables particuliers, des bars ou des pupitres, des éléments décoratifs d’un agencement, des garde-corps, des passerelles, des rampes de chargement, allant parfois jusqu’à des poses et réalisations avec assemblage et soudure de structures sur site dans des salles de spectacles ou des sites événementiels, suivant les demandes de nos clients.
Les LASERS
Atelier technique laser avec Emile Chauvin
Parmi les différentes cordes de son arc, JSF a celle des lasers professionnels de spectacle. En interne, Emile Chauvin, un spécialiste en la matière, développe la production de la marque ECS (Emile Chauvin System) commercialisée depuis quelques années par JSF.
SLU : Historique ?
Emile Chauvin : Ce projet personnel a commencé par des demandes de clients comme des clubs ou des prestataires, qui sont arrivées chez nous pour de la maintenance de systèmes coûteux pour lesquels ils avaient du mal à obtenir un suivi sérieux. Etant spécialisé dans ce domaine depuis toujours, je me suis intéressé de près à leur cas et j’ai su apporter de vraies prestations et services sur leurs systèmes.
La demande s’est faite de plus en plus pressante pour que je m’occupe de leurs futurs investissements dans ce domaine, et j’ai été amené construire et à faire construire suivant mes spécifications précises, des systèmes complets pour différentes installations. Ce fut tout d’abord très artisanal bien que répondant à des standards de qualité très élevés, et ensuite, j’ai trouvé des fabricants qui ont pu réaliser mes systèmes sur de plus grandes séries, en conservant les critères techniques et la conception que j’avais souhaités.
Le show-room ECS laser
SLU : Et vous avez réussi à faire votre place dans ce marché ?
Emile Chauvin : Complètement, car le domaine du laser est très concurrentiel « sur le papier », rien ne ressemble en effet plus à un laser qu’un autre laser, mais dans la réalité, une grande partie de ce que vous trouvez sur le marché ne parvient pas à satisfaire les clients sur la durée. Très souvent au bout de quelques mois, lorsqu’un simple réglage devient nécessaire, personne ne sait où s’adresser pour avoir un service… Je ne vous raconte même pas comment ça se passe quand il faut des pièces détachées, intervenir sur des sources ou des éléments d’électronique… Et je ne parle ici QUE de systèmes professionnels et non des « jouets » pour Dj’s.
L’atelier électronique / SAV lumière.
Grâce à notre service, notre suivi, et le niveau de qualité que nous avons établi pour nos lasers, nous avons su constituer un réseau de clients ultra-satisfaits qui s’étoffe de mois en mois, rien que par bouche-à-oreille. Aujourd’hui, nous vendons à peu près 300 lasers par an, et ils font leurs preuves sur des prestations de plus en plus prestigieuses à travers le monde.
SLU : Vous faites de la prestation en matière de laser ?
Emile Chauvin : Oui et non. En fait, nous apportons ponctuellement la possibilité à nos clients utilisateurs de matériel ECS, de compléter leur parc pour des réalisations exceptionnelles auxquelles ils ne sont pas toujours habitués, des prestations nécessitant des lasers très puissants, ou en grand nombre, des demandes techniques très particulières. Nous disposons d’importantes ressources pour pouvoir leur apporter un accompagnement technique et matériel. Mais nous ne sommes pas prestataire laser, nous ne démarchons pas la clientèle. Nous nous tenons à notre statut de fabricant et de distributeur. De même, nous pouvons aussi assurer uniquement des accompagnements techniques pour de l’aide à l’utilisation de nos équipements sur des dossiers pointus, avec le matériel de nos clients. Nous travaillons dans ce sens à l’international.
Une commande prête à partir
SLU : Quels sont les clients de JSF pour toutes ces activités ?
Emile Chauvin : Notre clientèle est très variée. Nous travaillons pour des prestataires de l’audiovisuel, des revendeurs, des loueurs, des installateurs, des tourneurs, des artistes et productions de spectacles, des théâtres et lieux de loisirs, en fournisseur ou support pour tous les professionnels du live et de l’événementiel. Notre offre est large et peut être, soit très spécifique, ou au contraire absolument globale sur un projet d’achat ou de fabrication de A à Z.
SLU : Vous avez un site internet qui propose de la vente en ligne
Emile Chauvin : Oui, car c’est l’outil que nous avions commencé à mettre en place au démarrage de notre activité de vente de matériel d’occasion. Avec le temps, ce site s’est étoffé avec tout ce qu’on peut fournir mais ne représente pas une part très importante de notre activité. C’est un petit plus qui permet de fournir un service supplémentaire mais actuellement on est vraiment dans des rapports de travaux réalisés avec une belle part d’échanges et de communication directe avec nos clients.
SLU : Et donc vous voici dans vos nouveaux locaux !
Emile Chauvin : Oui ! Ca fait maintenant une bonne année que nous sommes arrivés ici. Nous avons triplé notre surface, et nous voyons à peu près la fin des travaux d’aménagement. Nous avons un bel Atelier divisé en plusieurs pôles (SAV et électronique, soudure / mécanique, fabrication textile et décors, et fabrication de flight-cases), une zone de stockage, une zone de préparation des commandes avec trois quais de chargement, et des bureaux également plus spacieux. Bref nous sommes bien plus à l’aise pour travailler à présent. D’autres informations sur le site JSF
Audio-Technica France qui distribue RME dans l’hexagone, propose tout le mois de février des offres cumulables à toutes celles et ceux qui souhaitent s’offrir une interface audio de l’excellente marque allemande.
La Fireface UFX+ avec son cadeau, la ARC l’Advanced Remote Control USB
Tout d’abord, l’offre autour des plugins Flux Evo.Channel et Evo.In est prolongée pour toute interface audio RME achetée jusqu’au 31 mars 2019. D’autre part, l’ARC USB est offerte pour toute interface audio Fireface UFX II et Fireface UFX+ achetée entre le 1er et le 28 février 2019.
Résumons la nature du cadeau par appareil acheté :
Babyface Pro : plugin Evo.IN offert d’un montant de 70,80€ TTC
Gamme MADI (MADIface USB, MADIface XT, MADIface Pro) : plugin Evo.IN offert d’un montant de 70,80€ TTC
Gamme Digiface (Digiface USB, Digiface AVB, Digiface Dante) : plugin Evo.IN offert d’un montant de 70,80€ TTC
Evo.Channel
Gamme HDSP (HDSP 9632, HDSP 9652, HDSPe AIO, HDSPe RayDat, HDSPe AES, HDSPe MADI et HDSPe MADI FX) : plugin Evo.IN offert d’un montant de 70,80€ TTC
Fireface UC / Fireface 802 : plugin Evo.IN + plugin Evo.Channel offerts, soit un montant de 225,60€ TTC
Fireface UFX II / Fireface UFX+ : plugin Evo.IN + plugin Evo.Channel + télécommande RME ARC USB offerts, soit un montant de 354,60€ TTC
L’ensemble de ces offres est valable chez les revendeurs agréés français.
Pour plus d’informations concernant les conditions à remplir et la marche à suivre pour bénéficier de ces offres, rendez-vous sur le blog Audio-Technica
Le concert démarre avant la tombée de la nuit. Dès les premiers tableaux, le ton est donné. Les Smarty Hybrid allument le feu en contraste avec le bleu des B-Eye et BMFL Blade.
Nekfeu, un artiste qui s’inspire du rap des années quatre-vingt, s’adresse à un public assez jeune, fidèle aux rendez-vous du S-Crew. Poète des temps modernes pour certains, il est source d’inspiration pour l’éclairagiste Alexandre Lebrun et son pupitreur Fabrice Pinsard.
Eclairage latéral en couleurs saturées.
Leur expérience du live était nécessaire pour répondre à la vision du S-Crew : des couleurs saturées, pas de blanc, pas ou peu de face, et un kit particulièrement flexible et ouvert aux nombreuses variantes qui nourrissent le show en tournée. Le challenge nous semble réussi grâce aux deux murs de Smarty Elation installés en V derrière le groupe et joués en couleurs saturées. Avec une inspiration rap des années 80 respectée et modernisée.
Le titre « Les coloris de nos vies » libère les chaînes de ces puissants projecteurs.
Ce concept qui marquera la tournée est bien sûr transportable y compris à Solidays où nous retrouvons Alexandre Lebrun près de la grande scène “Paris” où Nekfeu doit se produire le soir même.
Le kit lumière de Nekfeu et son utilisation live
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Eclairagiste Alexandre Lebrun
Alexandre Lebrun a démarré sa carrière dans le live. Tout jeune, il choisit d’être road car ce style de vie lui convient. Il s’intéresse très vite à la lumière. Au fur et à mesure de ses expériences, il apprend. De technicien il passe pupitreur puis opérateur pour des éclairagistes renommés : Max Haas, Jean-Marie Prouvez, Jacques Rouveyrollis, Régis Vigneron. Il démarre ensuite une carrière d’éclairagiste pour l’événementiel (lancement de voiture, cérémonies, défilés de mode) et crée sa société, Light Lab. Depuis un an, il revient au live ce qui l’amène à une autre approche de la lumière, à établir le contact direct entre l’artiste et le public et à utiliser les outils au mieux pour susciter des émotions. S’il ressent la vidéo comme une contrainte dans son travail créatif en live car il doit composer avec un univers d’images, il reste néanmoins ouvert à une rencontre avec un vidéaste qui pourrait le bluffer et lui permettre de créer un nouvel espace de dialogue entre la lumière et la vidéo. Quand Live Nation propose à Alexandre Lebrun d’assurer la conception lumière de Nekfeu, c’est à Fabrice Pinsard, qu’il fait appel pour la programmation, en raison de son expérience du Live. Ils ont aussi déjà travaillé ensemble sur un projet à Abou Dabi.
L’équipe lumière de Nekfeu. A droite l’éclairagiste Alexandre Lebrun et son pupitreur Fabrice Pinsard.
SLU : Quelles sont les figures imposées sur ce projet ?
Alexandre Lebrun : Tous les tableaux doivent être en couleurs saturées en utilisant le moins possible la face. Ca complique les choses mais je trouve ça rigolo et ça oblige à trouver des solutions un peu différentes. Je suis parti de l’idée d’un fond de lumière très bas et on a fini par créer sur scène deux murs de 2,5 m de haut, qui se referment en V à l’arrière recevant au total 120 machines. Les artistes évoluent dans cet espace. L’idée est de créer différentes ambiances et effets dans un environnement restreint. Pas de fond, pas de plafond, juste les latéraux avec cette perspective.
Un contre savamment maîtrisé par Alexandre Lebrun et Fabrice Pinsard qui ont utilisé les signes distinctifs de la tournée de l’album Cyborg.
Alexandre Lebrun : Fabrice est un très bon pupitreur car il a une bonne oreille musicale et comprend vite le rythme des morceaux. Bien que le rap ne soit pas son quotidien, il est force de propositions. C’est également vrai pour le choix des machines qui vont permettre de répondre à mes idées en matière de conception lumière. Nous avons un échange qui nous permet de choisir le meilleur matériel et sur ce sujet, je lui fais vraiment confiance.
SLU : Fabrice, as-tu rencontré des difficultés en programmation ?
Fabrice : Le Rap est une musique à laquelle je ne suis pas habitué. La manière de travailler la lumière est particulière et donc l’encodage est différent. Un morceau de variété est découpé avec intro, couplet, refrain, couplet, refrain… Je suis également habitué à marquer les moments forts des morceaux. Cela concerne les phrasés et les accents de voix qui sont assez différents en rap. Il a donc fallu que je m’adapte à une musicalité différente.
Une magnifique association ambre (Smarty), bleu (BMFL Blade) et magenta (B-Eye) renforce l’énergie des deux chanteurs présents sur scène.
Ce projet se démarque aussi par les volontés du groupe, principalement de ne pas voir de faisceaux blancs y compris tout ce qui est correcteur, CTO, CTB, léger rose ou léger Magenta et aussi d’avoir beaucoup d’effets de contre, l’objectif étant de se rapprocher du style rap des années quatre-vingt avec beaucoup d’effets de silhouettes. Ce qui est généralement a priori utilisé de manière sporadique, se fait sur un show complet ce qui est assez nouveau. Il a fallu donc trouver des idées avec une face et des contres saturés.
Une ambiance électrique dans un univers plus sombre.
SLU : Pourquoi avez-vous choisi des Smarty Elation ?
Fabrice : Avec Alexandre, nous avions validé l’idée des panières et c’est Xavier (Demay responsable de Dushow. NDLR) qui a attiré notre attention sur cette machine. J’ai été agréablement surpris par le proto et, malgré quelques bugs, nous avons parié sur le Smarty, cette machine dont la trichro ainsi que la puissance rapportée à son poids répondaient à nos contraintes.
De belles enfilades de Smarty Hybrid Elation sur la grande scène Paris du festival Solidays.Les murs sont positionnés en V ils délimitent l’espace scénique des artistes ainsi éclairés soit en latéral soit à contre.A contre, une alternance de Proteus Hybrid Elation et de SGM Q7
Alexandre Lebrun : Fabrice était confiant ce qui était pour moi un vrai gage de tranquillité et nous pouvions les obtenir en quantité et dans les délais ce qui était un plus. On a fait tout notre encodage sur Wysiwyg et on a eu une journée chez Dushow pour apprécier le résultat. Nous avons eu une bonne surprise. Dans la façon dont on exploite notre kit, ça marche super bien. Les couleurs sont belles, la réactivité, les effets, le faisceau beam, le zoom, tout marche bien.
Un effet flower Cyan scintillant en contraste avec les douches de B-Eye hypersaturées sur l’artiste.
Fabrice : Ce sont des hybrid beam/spot. J’aime particulièrement le double prisme qui permet d’obtenir une combinaison des deux en associant le prisme standard rotatif et rond au deuxième rotatif et plat. Les deux permettent d’obtenir un plat rond que l’on l’utilise pour un effet à la fin du show qui évoque Galaté. L’ouverture du prisme associé au zoom débordant de la carcasse donne un peu un effet d’œil. On a combiné à cela une roue de quatre couleurs ce qui crée un effet intéressant et amusant je trouve.
SLU : Vous jouez en live ou en synchro ?
Fabrice : Tout est encodé à plat. Sur cette tournée, en fonction des variantes du DJ, de la réaction du public, les morceaux peuvent varier assez fortement en termes de durée, donc tout est envoyé.
Alexandre Lebrun : Avant qu’on ne reprenne l’affaire, tout était synchronisé, ce qui, à mon sens, ne fonctionnait pas très bien. J’ai donc précisé qu’on devrait changer cela. Je pense que ça a été un bon choix.
La poussière prend le relais des machines MDG dévoilant des aplats de couleurs acides.
SLU : Fabrice, tu as souvent travaillé avec de grands noms de la lumière mais également pour Dushow
Fabrice : J’ai travaillé pour Dimitri Vassiliu, un peu pour Jaques Rouveyrollis, Antonio de Carvalho… La majeure partie de mon activité concerne le live pour des designers mais je travaille aussi pour Dushow en prestation, accueil de festival, à l’Olympia, à Bercy…
En final, les Smarty très mobiles donnent énormément de dynamique à ce tableau qui met le feu sur scène.Plan de feu du concert de Nekfeu. Vue 3DPlan de feu du concert de Nekfeu. Vue de face
L’accueil technique des groupes sur le festival
Solidays est un festival qui fédère une équipe de 4 600 personnes dont 2 000 bénévoles. Cette gigantesque aventure humaine, gérée avec précision et douceur par Raymond Lopez, fête cette année ses 20 ans. C’est Dushow qui, depuis la création du festival, fournit l’équipement lumière de Solidays. Nous retrouvons, sur la scène Paris, Xavier Demay (responsable Dushow) et Frédéric Fayard “Aldo” de Concept K, qui assure la conception lumière de toutes les scènes de Solidays depuis 15 ans. Au fil du temps, le festival a « un peu » évolué, nous confie Frédéric. Il est passé de 2 à 3 jours, de 2 à 6 scènes et de 30 000 à 212 000 participants ! Chapeau bas donc pour cette association où chacun donne pour obtenir des résultats dans la lutte contre le sida, mais où personne ne transige sur l’ambiance.
Installation Grande scène
Xavier Demay (Directeur Général Délégué responsable Dushow) : Les artistes disposent d’une installation de base à laquelle ils ajoutent leur signature en la complétant avec leur propre matériel qui en général, est installé au sol. Sur ce festival, Dushow accueille une dizaine de ses propres tournées. Nous travaillons sur Solidays depuis 20 ans. Dans les tout premiers temps, il y a eu Dimitri Vassiliu, puis Laurent Chapot au design. Ensuite, il y a eu toute une période où je me suis senti l’âme d’un éclairagiste et je faisais les plans, et il y a 15 ans, quand Solidays est devenu gros par la taille, j’ai demandé à Aldo de venir m’aider parce que je n’avais plus la possibilité de me consacrer à 100 % au festival.
SLU : Dushow est donc partenaire du festival Solidays ?
Xavier Demay : Dushow intervient avec des conditions spécifiques où tout le monde fait un effort, entreprises comme techniciens. Par contre il n’y a aucun compromis sur l’ambiance et la qualité des relations de travail. Le résultat c’est que ça fait 20 ans que tout le monde se bat pour y travailler. Le responsable de la communication de l’association vient expliquer la démarche à nos équipes et collaborateurs : ce que représente Solidays, combien ça rapporte, l’utilisation qui est faite de cet argent concrètement ; par exemple une distribution de moyens de contraceptions en Afrique et dans le monde par exemple. C’est donc vraiment un projet militant pour nous. La relation que nous avons créée avec l’association nous permet d’être dans un système où chaque année, nous repartons sur nos acquis et les améliorons. Tout est donc hyper-fluide fort de ces 20 années d’expérience. Techniquement mon cahier des charges est assez simple : Il faut que ça rentre dans le camion pour éviter de sous-traiter.
Aldo : De mon côté, je récupère les informations des groupes via leur fiche technique, et en fonction des demandes j’adapte le kit d’accueil des scènes du festival. Il faut réussir à tout caser donc c’est un gros chausse-pied.
De gauche à droite et debout : Charlie Mazaloubaud, Vincent Gauthe, Emilien le Glaunec, Xavier Demay, Julien Peyrache, Joshua Chabal, Mickaël Machado, Benjamin Bertout, Aldo. Devant et accroupis : Régis N’Guyen, Martial Blond
SLU : Combien faut-il de temps pour changer l’installation entre deux artistes ?
Aldo : A Solidays c’est assez confortable. Les scènes jouent en alternance et le change over est d’une heure alors qu’en général sur d’autres festivals, c’est plutôt de l’ordre de 30 minutes.
SLU : Comment se compose ton kit d’accueil ?
Aldo : Sur la grosse scène, nous n’avons pas fait de compromis sur le résultat. Il y a des BMFL Blade, du B-Eye K20 et des strobes Atomic 3000. Il y a aussi des blinders FL650, la petite signature du festival depuis le début et il y en a 140. En beam cette année, ce sont les Proteus Elation que nous avons choisis. Solidays c’est aussi l’occasion pour de nombreux groupes de tester de nouveaux produits et Philippe Marty en accueil à la console de la scène Paris avait l’air d’être content.
SLU : En tout, combien y a-t-il de machines et pour quelle énergie ?
Aldo : On dépasse les 1 000 ampères par phase pour la grande scène. Il y a trois points de blocs, dont un à 600, et deux à 400. Puis nous avons des points 125 pour d’autres groupes qui viennent comme Nekfeu. Sur l’intégralité du festival il y a 7 semi-remorques de lumière et une équipe de 45 personnes pour gérer les sept scènes.
Le réseau administré par Charlie Mazaloubaud
Les racks de Charlie Mazaloubaud, l’administrateur réseau.
SLU : Comment fonctionne le réseau ? Y a-t-il des difficultés liées à la diversité des kits et pupitres utilisés pour les différents groupes ?
Charlie Mazaloubaud : On essaie surtout d’anticiper en travaillant très en amont du festival. En fonction des demandes des groupes, on sait si on doit fournir de la fibre, des RJ ou du DMX physique. Pour nous, peu importe, car nous prévoyons plusieurs types de possibilités pour répondre aux demandes de chacun. Entre la régie façade et les blocs sur scène, on a tiré quatre fibres, quatre câbles de catégorie 6 en RJ45, et 10 lignes DMX physiques. Du coup, ça nous permet d’accueillir n’importe quelle demande.
SLU : Pourquoi quatre fibres ?
Charlie Mazaloubaud : On a deux fibres pour le kit d’accueil, c’est-à-dire le kit festival et deux fibres à redistribuer au groupe qui apporte son propre kit de projecteurs en deux types pour convenir à tout le monde : SmartBeam QUAD et OpticalCon DUO. Tout dépend du choix du prestataire accueilli avec son kit complémentaire : Dushow, MPM, Régie Lumière, S-Group… On rebrasse le type de fibre dont ils ont besoin dans les baies de patch. Dushow qui fournit l’équipement lumière de toutes les scènes de Solidays est en SmartBeam.
Une partie du kit lumière sélectionné par Aldo pour la scène Paris : B-Eye K20 Claypaky et Proteus Hybrid Elation.
Aldo : C’est vraiment du boulot d’administrateur réseau.
SLU : Si deux fibres sont distribuées, ça veut dire que le système est redondant ?
Charlie Mazaloubaud : Oui, si on perd une fibre, le lien se fait toujours par l’autre que ce soit pour le kit festival ou le kit d’accueil. On tire toujours deux fibres d’office et pas au même endroit car si l’une d’elles se fait arracher à jardin, l’autre sera préservée à cour.
SLU : Y a-t-il des projecteurs attaqués directement en ArtNet ?
Charlie Mazaloubaud : Sur notre kit festival non, on passe par des nodes, soit des Luminex, soit des Datagate pour convertir le signal en DMX et attaquer les projecteurs.
SLU : Et les switchs ?
Charlie Mazaloubaud : Ce sont essentiellement des Luminex Gigacore 14R. C’est Dushow qui les fournit.
Les ailes de la grande scène supportent des B-Eye K20 Claypaky et des BMFL Blade Robe, un binôme leader sur les grandes scènes.Dans les ponts, on distingue à contre les Blade et B-Eye, puis une armada d’Atomic 3000 et en remontant une alternance de Blade, B-Eye et Proteus Hybrid sans oublier une armée de FL 650.Le pont de face lui aussi chargé du trio BMFL Blade Robe, Claypaky B-Eye K20 et Proteus Hybrid Elation. On devine aussi les Platinum Beam 5R Elation accrochés sur le pont suivant.Une des machines à brouillard MDG chargée de révéler les faisceaux.
SLU : Sinon, quels sont les choix de consoles cette année ?
Charlie Mazaloubaud : Toujours de la GrandMA2 (rire). On accueille quelques artistes en Hog4 et en Chamsys mais on les compte sur les doigts d’une main. Et évidemment on accueille aussi le protocole HogNet avec les DP8000 pour déverrouiller les paramètres comme les NPU des GrandMA2. Donc on a créé un vlan exprès pour le HogNet.
Mais alors qui est le responsable de ce fabuleux spectacle ? (De gauche à droite) Xavier Demay, Philippe Marty, Stéphane Courtillot, Thomas Janot ( Directeur technique de Solidays avec Jacquito ), Aldo, Nicolas Galloux
Plan de feu du kit festival de la Grande scène
Place au concert de Nekfeu
Nekfeu dans l’espace scénique imaginé par d’Alexandre Lebrun nous invite à un retour aux années quatre-vingt. Une ambiance confinée en clair-obscur à mesure que le jour tombe. Les faisceaux saturés des Smarty Hybrid s’imposent avec une belle puissance issue de la lampe Platinum 200 Flex de Philips. Programmés avec des effets de zoom, de couleurs, avec ou sans gobos volumétriques, ils offrent une large étendue de possibilités et de jeux, exploitée à fond par le binôme Alexandre Lebrun et Fabrice Pinsard.
Le nombre de Smarty Hybrid utilisés, 120, donne au concept sa pleine autonomie même si à Solidays quelques projecteurs du kit du festival sont impliqués dans certains tableaux. Et grâce encore une fois au nombre de ces petites machines très réactives, les effets de beams en mouvement sont particulièrement réussis. Les couleurs de la trichromie sont très lumineuses et savamment associées. Bleu sombre connecté au vert, ambre rougeoyant en contraste avec de magnifiques bleus glacés, explosion de couleurs sur certains titres comme “les coloris de nos vies”, effet flower qui se détache fièrement d’une ambiance profonde, le public répond à toutes ces vibrations de couleurs avec la sensation de faire partie du S-Crew.
Equipe Solidays 2018
Light Design Concept K : Frédéric “Aldo” Fayard Responsable de projet Concept K : Stéphane Courtillot Responsable technique Dushow : Régis N’Guyen Responsable Dushow : Xavier Demay
Accueil Wysiwyg : Joffrey Bonifay
Scène Paris Opérateur : Philippe Marty Opérateur : Charlie Mazaloubaud Blockeur : Martial Blond Blockeur : Emilien Le Glaunec Technicien : Julien Peyrache Technicien : Michaël Machado Technicien : Joshua Chabal Technicien : Benjamin Bertout
Scène Bagatelle Opérateur : Yann Hureau Opérateur : Loïc Marafini Blockeur : Mickaël Gayet Technicien : Benjamin Gardan Technicien : Pierrick Leblanc Technicien : Maxime Papon
Toute l’année Starway développe, conçoit, fabrique et distribue des produits d’éclairage comme autant de bonbons aux multiples saveurs. Dans sa boîte hivernale, trois projecteurs acidulent les sens rapidement, le petit blinder FL650, la barre de led Callisto et le fantasque Vega.
FloodLite 650
Une fois allumé l’effet halogène est indéniable.
Le FloodLite 650 est la réplique moderne du fameux petit blinder FL650, agrément d’innombrables concerts des années rock. Sa source rondouillarde à l’esthétique grillagée participe grandement à ce rappel vintage, et seule la large embase renfermant l’alimentation surprendra ceux qui ont passé de longs moments à visser sur les antiques FL650 leurs platines en bois faites maison. Equipée d’une led 120 W COB à deux teintes, le blanc chaud et l’ambre simulent avec respect une source halogène.
Avec ses trois kilos et sa taille de ballon de handball, le FloodLite 650 peut se faufiler partout.
Les courbes automatiques procurent un blanc calibré à 3200K à pleine intensité, qui rougeoie de plus en plus lorsque le dimmer est descendu, comme un filament de tungstène, avant de s’éteindre avec une (fausse) inertie. Bien sûr cette utilisation peut être court-circuitée depuis la console, en choisissant d’éteindre le mode tungstène pour retrouver l’immédiateté d’action de la led. Le choix du temps d’extinction se paramètre aussi sur un canal séparé, comme les courbes de dimmer.
L’ajout d’un canal de strobe et de quelques macros d’effets porte ainsi le nombre de canaux DMX jusqu’à 8, mais le mode le plus simple avec son seul canal de dimmer suffira sans doute dans la plupart des accueils. Pour garder le maximum d’impact le FloodLite 650 ne possède pas d’optique Fresnel, trop gourmande en lumière, mais ouvre son champ d’éclairage à 60°.
Le FloodLite 650 est équipé d’entrées et recopies d’alimentation étanches et de DMX en XLR5 broches.
Tout terrain, validé IP65 pour les utilisations extérieures, sa base solide permet de le poser ou de l’accrocher avec ses deux fixations Oméga. Avec un prix public de 325 € HT, le FloodLite 650 est disponible auprès de Freevox.
Callisto
Cette barre, mêle sur moins d’un mètre, 10 leds blanc chaud pour des effets de blinder, et une couverture vidéo sur toute sa longueur assurée par 60 diodes RGB.
La Callisto, coccinelle de Leds, se présente comme une fine barre de 80 cm, 3,2 kg, stabilisée par son socle.
Les dix sources principales sont des leds CREE 3 W blanches à 3200K, espacées d’une dizaine de centimètres, couvrant un angle de 60° d’ouverture. Tout le reste de la surface avant de la barre est recouvert d’un dépoli diffusant noir neutre, derrière lequel les 60 pixels RGB sont repartis en trois bandes de vingt. Ces derniers peuvent être pilotés par DMX ou ArtNet pour former des aplats de couleurs, habillant tout le Callisto, mais aussi bénéficier de contrôles plus étendus en point par point, se parer d’effets internes ou carrément se voir injecter des images ou de la vidéo grâce au protocole KlingNet. Les possibilités de cette barre sont innombrables, procurant à peu de frais un habillage pétillant couplé aux effets de blinder en ligne.
Légère, la Callisto repose sur une large platine en U équipée de multiples inserts d’accroche. Une connectique complète, avec entrée sortie PowerCON d’alimentation, DMX en XLR 3 et 5 broches et ports réseau pour l’ArtNet et le KlingNet côtoient le menu et ses boutons d’accès. La gestion de cette barre se révèle aussi exhaustive que foisonnante, avec l’intégration du RDM et quatre modes DMX, en 11, 20, 47 et même 190 canaux !
La face arrière présente une connectique sérieuse, issue de la professionnalisation de plus en plus poussée de la marque Starway.
Callisto est disponible auprès de Freevox au prix de 390 € HT.
Vega
Cette large source lumineuse interpelle vivement. Composée d’une cuve en laiton sertie d’une volumineuse lyre, un fin Triskèle en orne le disque avant, protégeant son œil de lumière tapi dans une enveloppe métallique.
De côté, c’est l’aspect industriel qui prime, avec vis apparentes, large déport et mélange de textures ferreuses.
Résolument à la mode, cette source centrale est composée, tout comme le FloodLite 650, d’un mélange de 27 leds blanches et 18 ambres pour simuler le comportement d’une ampoule tungstène. Au-delà de la volonté assumée d’un look vintage, des dizaines de leds se sont glissées dans tous les interstices possibles pour garnir le Vega d’une multitude d’effets.
En premier lieu, 87 leds blanches sont placées derrière le Triskèle pour rétroéclairer la large coupole brillante. Ce sont ensuite deux anneaux de StripLeds RGB qui ceinturent le projecteur, un vers le public, en extérieur, et l’autre à l’intérieur. Le premier est composé de 192 diodes, le deuxième en compte 144, et chacun peut se séparer en huit segments.
Cet impressionnant projecteur de décoration ne possède pas moins de 462 leds.
IP 20, très ouvert, le Vega est plus à l’aise en salle. Malgré sa taille, 50 cm de large et 30 cm de profondeur, il est relativement léger avec 8 kg sur la balance. Avec son angle d’ouverture de 60°, son dimmer 16 bits et ses canaux de strobe, il fut créé pour capter l’attention des caméras et du public quelles que soient les circonstances. Son pilotage peut se simplifier à l’extrême avec seulement 2 adresses DMX, ou pousser les effets pixelaires jusqu’à satiété avec 64 canaux dédiés et ses embases en XLR 5 points pour le DMX.
Proposé à 3190 HT, le Vega est distribué par Freevox
La vidéo de présentation ci-dessous permet de se faire une idée plus précise des talents du Vega :
Nous apprenons aujourd’hui la disparition d’un des pionniers de la lumière scénique en France et bien au-delà. Jean-Charles Juliat n’est plus. L’annonce a été faite par ses deux enfants François et Frédéric Juliat.
Depuis 1960 où il a rejoint l’équipe de la société Robert Juliat, Jean-Charles n’a jamais cessé d’innover et de faire de cette société initialement dédiée à l’éclairage des tournages cinéma, une référence absolue de l’éclairage scénique, en la conduisant de fil en idée vers les poursuites, le DMX et enfin les LED. 100 ans de qualité, d’innovation et de belle lumière.
« Les mots nous manquent pour exprimer la profonde tristesse qui nous submerge et pour rendre hommage à notre père, décédé ce jour à l’âge de 76 ans. Esprit curieux, passionné par le spectacle et ses lumières, personnalité forte, Jean-Charles nous a transmis ses valeurs et a fait de Robert Juliat une entreprise familiale pérenne dont il peut être fier. La flamme de sa présence continuera a scintiller dans nos cœurs pour toujours. » François et Frédéric Juliat.
La rédaction de SoundLightUp s’associe pleinement à cet hommage et fait part à la famille toute entière de sa tristesse pour la perte de l’homme mais aussi du créateur de projecteurs qui ont rendu chaque spectacle encore plus magique.