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Système de Tracking lumière Follow-Me, Jouer aux caméras et à la souris

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Dans le cercle restreint des poursuites automatisées, Follow-Me fait figure d’Outsider. Seul système à ne dépendre d’aucun matériel physique propriétaire, ni console, ni interface ou type de projecteur particulier, ce software hollandais mise tout sur son expérience et la puissance de son tracking 3D informatique.

Le système complet Follow-Me présenté par ESL, utilisé ici avec Wysiwyg pour leurs démonstrations.

L’Idée

Follow-Me est né suite à une demande particulière de Jip Nipius, alors éclairagiste du groupe de pop-rock anglaise Suede sur la tournée de 2013. Ne pouvant utiliser de poursuite traditionnelle, il cherche une solution pour pouvoir utiliser à cet effet les automatiques du pont de face.
Deux hollandais d’expérience, Gary Yates fondateur de Keylight Wireless Event Lighting et Erik Berends propriétaire de la compagnie State Core, volent à sa rescousse. Ils développent une solution si prometteuse que bientôt les demandes affluent.
Après Radiohead c’est Def Leppard, Katie Perry, Pink, Justin Timberlake, Cher, Shania Twain, Pearl Jam, les festivals Glastonbury et PinkPop qui adoptent leur système. Ce système, baptisé Follow-Me, est aujourd’hui entouré d’un certain nombre d’accessoires quasiment indispensables.


Le Concept

Si Follow-Me est si apprécié, c’est tout d’abord grâce à sa compatibilité universelle. Ne dépendant d’aucune marque établie, il fonctionne selon trois principes simples :

le schéma de principe pour deux « poursuiteurs » avec l’assistance de la console lumière.

1- Le cœur du concept est un logiciel 3D fonctionnant sous MacOS dans lequel les positions de tous les projecteurs et les dimensions de la scène sont intégrées.
Comme dans beaucoup de visualiseurs 3D, un marqueur sert ensuite de cible aux spots sélectionnés, transformant leurs déplacements virtuels en débattements Pan et Tilt tangibles.

2- Par la suite, une caméra filmant la scène depuis le grill permettent de calibrer plus finement les positions par rapport à la réalité et de bénéficier d’un support visuel.

3- Des interfaces spécifiques, mais non obligatoires, donnent la possibilité enfin à l’opérateur Follow-Me de déplacer sa cible en fonction de la conduite lumière, et de récupérer éventuellement d’autres paramètres, tel le zoom ou l’intensité.

Si le principe peut sembler un peu plus long à mettre en route, par la nécessité d’avoir des relevés XYZ relativement précis de chaque machine à piloter, il ne présente cependant aucune limite en quantité ou type de projecteurs.

L’Installation

Marc Pioger, responsable technique d’ESL Paris (distributeur du Follow-Me en France), est un interlocuteur privilégié pour découvrir le système en profondeur.

Deux déclinaisons existent. La première, le mode simple, pour utiliser une cible avec trois projecteurs en complète autonomie. La deuxième, plus standard, permet d’utiliser dix cibles, donc dix opérateurs en simultané, un nombre illimité de projecteurs et d’incorporer les informations provenant de la console lumière. C’est donc cette dernière que nous essayons.
Première étape, insérer le plan de feu en 3D dans le logiciel. Cette étape cruciale demande un peu de temps mais fonctionne de fait comme tout logiciel de prévisualisation. Chaque projecteur est « patché » avec sa marque et son modèle, son adresse et mode DMX, ses coordonnées X,Y,Z et ses options d’inversion pan tilt le cas échéant.

Ici le plan de feu est basé sur des Mac Viper Profile, mode Basic. Dans l’avenir, un import CSV sera possible depuis Wysiwyg pour récupérer directement les informations du plan de feu.

La tentation peut être grande d’y placer tous les automatiques du show pour pouvoir, le cas échéant, piocher dedans à volonté. Par expérience, on gagne beaucoup de temps en ne choisissant au préalable que les projecteurs, en face ou en contre, les mieux placés et les moins en douche, pour éviter les phénomènes de « Flip » inhérent à cette configuration. Le logiciel Follow-Me permet alors de contrôler différents paramètres : les Pan et Tilt évidemment, mais aussi l’iris, le zoom, le shutter, l’intensité et les couleurs.

Pouvoir mixer les informations de la console et celles du Follow-Me nécessite de différencier les deux sources. Un protocole de mélange, ou Merge, est intégré dans Follow-Me. Un projecteur ne pouvant avoir qu’une seule adresse, c’est au niveau des univers, en Art-Net, que la différence se fait. Deux patchs d’univers doivent donc être envisagés. Le premier, Univers In, correspond à celui de la console lumière. Le deuxième, Univers Out, est le patch utilisé par le logiciel et correspond aux branchements physiques des projecteurs.

L’utilisation du Follow-Me nécessite donc une vraie méthodologie au moment du plan de feu et ne peut pas vraiment s’ajouter en dernière minute sur une installation existante.
Pour pouvoir passer rapidement d’une gestion des asservis avec la console ou depuis le logiciel de tracking, une librairie de contrôle en 6 canaux est intégrée par projecteur, sur un autre univers, afin de laisser l’opérateur basculer entre les deux systèmes ou donner des limites à certaines fonctions.

Le Pilotage

Deuxième point, choisir ses interfaces de commande. Une simple souris est naturellement peu propice à diriger en réel un groupe de projecteurs en pan et tilt. Alors, pour piloter un ensemble de spots, une cible générée par le logiciel servira de guide aux automatiques sélectionnées.

Chacune des 5 croix de couleur représente une des cibles générées par le logiciel, une par musicien. La caméra offre un plan large depuis le pont de face, afin d’être le plus précis possible.

C’est cette « Target » que dirige le « poursuiteur » à l’aide d’une souris 3D de son choix. Pour ce faire l’écran du Follow-Me mixe l’image provenant d’une caméra et la ou les « Targets » suivant le nombre d’opérateurs réquisitionnés.

Chaque interface se reconnaît automatiquement par le logiciel et possède ses propres réglages.

Si toute souris 3D fonctionne aisément, ESL recommande d’utiliser les interfaces Follow-Me pour plus de confort. Ainsi leur souris 3D se branche en réseau, jusqu’à 10 par ordinateur, et comporte une molette de déplacement X,Y, deux boutons et deux encodeurs rotatifs configurables. Ceux-ci pourront accueillir différents paramètres, iris, zoom ou intensité par exemple, ainsi que des presets de rappel de position.

Une autre interface, le mini-contrôleur Follow-Me, comporte quatre faders, quatre boutons et quatre encodeurs rotatifs, pouvant accueillir d’autres paramètres ou presets. Dans tous les cas de figure, la console lumière garde la main sur tous les projecteurs, et seul le pupitreur peut choisir de donner la main aux opérateurs Follow-Me avec, suivant les options, tout ou partie des paramètres.

Le mini-contrôleur (à gauche) se câble à la souris 3D (à droite) par un câble XLR4. Le petit afficheur permet de repérer et changer sa cible sans lâcher l’interface

Pour aider les « poursuiteurs » différentes astuces ont émergé avec l’expérience et les retours du terrain. Ainsi une limitation XY des projecteurs permet d’éviter certaines zones indésirables hors de la scène ou des mouvements trop compliqués pour les projecteurs trop proches.
Le Continious Beam Size permet de faire varier automatiquement le zoom pour toujours avoir la même taille de faisceaux malgré les déplacements.

Les presets de position servent à rappeler sans viser plusieurs mémoires de positions, les emplacements type des musiciens ou le centre scène par exemple. Pour synchroniser les différents modèles d’automatiques ensemble, et éviter que les plus rapides distancent les autres, des réglages indépendants d’inertie et de vitesse sont regroupés dans le paramètre « Fixture Accélération ».
Un seuil d’intensité maximal peut aussi être défini depuis la console pour limiter les valeurs de dimmer envoyées par les opérateurs Follow-Me. Un temps de fade In et de Fade Out lors de l’activation et du relâchement des projecteurs en mode poursuite peut enfin être réglé par le pupitreur, de même que le choix des cibles à suivre pour les spots, et ce à tout instant.

La Calibration

Les 9 plots sont représentés par les croix phosphorescentes dans la démo-room ESL.

Pour faire correspondre l’image reçue par la caméra physique au plan de feu du Follow-Me, une calibration est nécessaire. Pour ce faire, la procédure demande de dessiner neuf points physiques sur la scène, puis de reporter les distances correspondantes dans le soft.
Après avoir cadré un plan large, le plus à l’aplomb de la scène si possible (idéalement le pont de face), il faut créer une matrice de 3 x 3 points, c’est-à-dire séparer la surface en trois profondeurs (avant-scène, milieu, lointain) et trois largeurs (jardin, centre, cour).
Les distances des intersections seront ensuite renseignées dans le logiciel, avant que le pupitreur dirige chaque projecteur vers les plots pour calibrer précisément le système.

Ils sont représentés ensuite par des points verts dans le logiciel. Ici l’image de la caméra est remplacée par une sortie vidéo provenant de Wysiwyg, afin de simuler une scène complète.

Un montage réel ne pourra jamais être, au centimètre près, exactement le même que sur les plans 3D. En tournée, où quelques ponts peuvent s’accrocher différemment suivant les salles, il conviendra dans un premier temps de bien choisir le point Zéro de référence, puis de modifier les offsets de position et rotation des projecteurs suivant les nouvelles coordonnées.
Enfin, une dernière calibration des projecteurs, à l’iris serré sur le point central, est primordiale pour permettre d’affiner au maximum le système de tracking. En pratique, cela demande environ une heure au démarrage de la tournée, puis vingt minutes une fois la procédure bien acquise.

La Vision

Si tout type de caméra peut s’utiliser, du moment qu’elle possède un port SDI, Follow-Me préconise deux marques, Black Magic et Marshall, pour bénéficier de toutes les fonctions de contrôle. Cette dernière fait partie du kit caméra conseillé. Follow-Me accepte l’utilisation de plusieurs caméras simultanées.

La caméra Marshall CV502-MB, avec son adaptateur SDI-Thunderbolt Black Magic Ultra studio mini recorder et son adaptateur USB / RS485.
A l’abri dans son boîtier custom Touring avec alimentation PowerCON et sortie Neutrik 5 points pour la vidéo, la caméra Marshall avec une rotule 360 ° pour le focus caméra, un collier pour tube de 50 mm et un œillet pour l’élingue de sécurité.

La particularité de la caméra Marshall est de bénéficier d’une vision infrarouge pour observer dans la pénombre l’ensemble de la scène. Il peut être aussi intéressant de compléter cette caméra avec un projecteur infrarouge ou d’équiper le costume de l’artiste principal avec une diode infrarouge. Dans tous les cas de figure il convient de rester toujours concentré sur l’écran, sans interférence visuelle avec un autre angle de vue.

Les Protocoles

Pour s’intégrer au mieux dans la régie des tournées, plusieurs automations sont possibles, dont l’interfaçage en Midi et l’échange d’informations en PSN. Dans le futur, le protocole sACN sera aussi intégré.

Les échanges d’informations de positions et d’orientation permettent…

Le protocole PSN, pour PosiStageNet est en train de s’imposer dans la gestion des éclairages en tracking, mais aussi dans celle du mapping vidéo dynamique et du pilotage des ponts mobiles.
En réception et en émission, Follow-Me échange des coordonnées X,Y,Z pour chaque élément. Ainsi le logiciel récupère les offsets de position des moteurs asservis et modifie en conséquence les tracking.
Il envoie aussi ses propres informations de réglages vers des médias serveurs compatibles ou des consoles lumières.

… ici avec Wysiwyg et Green Hippo, de déplacer une fenêtre vidéo mappée sur la scène.

ESL assure la distribution exclusive pour la France et la prise en main de Follow-Me.
Après une première présentation et un test officiel pour Rock en Seine, sur la scène Bosquet, le système Follow-Me a convaincu plusieurs sociétés pour son potentiel, notamment sur les défilés de mode et les événements sportifs ou événementiels dans les Arénas et les palais des sports.


Les prix publics annoncés sont les suivants :

  • Version Light (Simple) : 4 270 € HT
  • Version Full : 14 700 € HT
  • Interface souris : 795 € HT
  • Mini-contrôleur : 795 € HT
  • Kit caméra Marshall : 1 769 € HT

Et d’autres informations sur le site ESL France

 

Baz Halpin éclaire le Beautiful Trauma Tour de Pink en Claypaky

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Pink poursuit sa tournée mondiale Beautiful Trauma destinée à mettre en scène son 7e Album avec les Scenius Unico et Mythos 2 Claypaky choisis par son Lighting Designer Baz Halpin. Cette tournée passera en France le 6 juillet à l’Arena.

Baz Halpin, lighting designer et directeur du spectacle nous confie : « Comme dans tous les spectacles de Pink, la conception lumière doit être polyvalente. Il s’agit à la fois d’un spectacle de rock, de théâtre et de cirque aérien. Avec autant de facettes dans le traitement de chacun des titres, la conception de l’éclairage et les appareils choisis doivent avoir suffisamment de souplesse pour répondre aux besoins de chaque discipline.
Les appareils doivent avoir suffisamment de punch et de réactivité pour les sections rock. Pour les séquences théâtrales/de danse, la qualité des couleurs est plus importante, alors que pour les numéros aériens, il est primordial que les appareils créent un niveau de lumière suffisant sans jamais éblouir. »

Halpin s’est doté de 93 Scenius Unico et 118 Mythos 2 pour la tournée. « Depuis fin 2017, nous sommes amoureux de la gamme Scenius », explique-t-il. « Le Scenius Unico, en tant qu’appareil polyvalent, est, je crois, inégalé. En tant que lumière principale, appareil longue distance et puissant projecteur beam, il répond au plus haut niveau à toutes les demandes que je lui soumets. Le Mythos 2 est un autre appareil sur lequel nous comptons beaucoup, un beam polyvalent petit mais puissant, il se classe bien dans cette catégorie. »

Halpin a monté le Mythos 2 sur des structures automatisées et des totems au-dessus de la scène. « Ils sont principalement utilisés comme beam pour la dynamique musicale et la création d’images graphiques », explique-t-il. « Les Unico sont utilisés pour la plupart des autres besoins : éclairage des artistes, éclairage et modélisation des décors et éclairage des voltigeurs. La luminosité, la fiabilité, la polyvalence et la qualité des projecteurs Claypaky sont des facteurs clé. »

Halpin ajoute : « compte tenu de la puissance des appareils, nous ne modifions pas le kit de la tournée quand nous nous produisons dans les stades, les projecteurs fonctionnent tout aussi bien à l’extérieur. »

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky
Et avec le Banc d’essais du scénius Unico sur SLU

 

Robe et Anolis en démo dans un nouveau showroom

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Intégré dans les locaux de Robe Lighting France à Villepinte (à proximité de Paris) ce nouveau showroom offre tout le confort nécessaire pour les démonstrations des nouveaux projecteurs Robe et Anolis, effectuées par Vincent Bouquet le nouveau chef produit de la filiale française.

Spacieux et convivial, cet espace dispose d’un grand mur blanc mat (sans pigment) de 25 m2 pour apprécier sans dérive les couleurs projetées des T1, mais aussi des MegaPointe, BMFL, LeadBeam qui font le succès de la marque. Robe a modernisé sa démo room en l’équipant également d’un vidéoprojecteur, d’un pont en aluminium et d’un mur texturé pour mettre en valeur Anolis la gamme architecturale du groupe.

Bruno François, responsable du marché architectural, a imaginé l’espace « Anolis » dans l’idée de montrer les qualités intrinsèques des projecteurs en situation réelle. Le mur texturé de grandes dimensions, est éclairé en rasant par plusieurs ArcSource pour mettre en valeur la qualité de la colorimétrie sur tout le faisceau. Le plafond est habillé de 8 projecteurs Ambiane qui illuminent la pièce et peuvent être pilotés individuellement ou par groupes, pour créer différentes ambiances.

L’équipe Robe Lighting France se fera un plaisir de vous rencontrer dans ce nouvel espace.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

High-End, le dernier lifting de la Hog4

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La Hog4 continue son lifting hardware et software au sein d’High End dans le giron d’ETC avec un futur modèle Hog 4-18. Sortie en 2012, il y a sept ans déjà, la dernière mouture de WholeHog a toujours eu du mal à s’imposer dans l’hexagone français.
Après de nombreux rebondissements et changements de distribution, la marque de console la plus emblématique du rock’n’roll est accueillie par le géant du théâtre ETC, mais reste sous la bannière High End.

Cette récente cohabitation avec les pupitres EOS d’ETC fait cependant naître de grands espoirs pour tous les passionnés, certains spécialistes rêvant d’une fusion entre ces deux grandes marques de consoles.
Si les pupitres bénéficient maintenant d’une carte mère signée ETC, peu de changements en attendant la Hog 4-18 dont les dernières photos révèlent des encodeurs renforcés en aluminium, huit sorties DMX, des encoches pour installer les accroches des moniteurs externes et des écrans internes 18,5”de meilleure qualité.

Le logiciel d’exploitation est mieux servi avec une quantité de petits perfectionnements dont certains sont demandés depuis des années pour améliorer le confort de programmation. Cette version 3.10 précède la prochaine mise à jour majeure, la version 3.11, dont la sortie est prévue dans quelques semaines pour accompagner la Hog 4-18.

La V 3.10 est maintenant disponible sur High End Software dowload.


Compatible en lecture et écriture avec la V 3.09, elle incorpore la librairie V4.18.447, corrige un grand nombre de bugs tout en assurant les nouvelles fonctionnalités suivantes :

Extensions virtuelles :
Des pages de fader virtuelles sont accessibles par le bouton Virtual Wing de la fenêtre du menu. Chacune de ces fenêtres représente une page de 10 playbacks virtuels avec fader, boutons et options identiques à leurs pendants physiques.

Barre de rappel dynamique des playbacks (Dynamic Playback Bar Hardware Docking) :
Les utilisateurs peuvent utiliser la nouvelle barre d’accroche des playbacks pour accéder rapidement à ces playbacks virtuels depuis la console principale ou les Wings Hog.

Affichage résiduel des Group Masters (in the Background) :
Les fader de Group Master, quand ceux-ci ont un niveau inférieur à 100 %, restent par défaut actifs entre chaque page. Les cellules de groupes correspondantes dans la fenêtre de groupes ont une barre d’indication rouge.
Si un groupe n’a pas de fader de Group Master créé, un appui long sur la case tout en manipulant la 5e molette d’encodage permet de le simuler. Group + Release permet de remettre tous les Group Masters cachés à 100 %.
Dans la fenêtre de Group Directory, les intensités et locations des Group Masters sont indiqués dans deux nouvelles colonnes. Les temps de désactivation des Group Masters peuvent être modifiés par un appui long sur la case du groupe et en utilisant la fenêtre spécifique de barre d’outils principale (Main Toolbar).

Compound Fixture Explode :
Les projecteurs complexes composés de sous-modules peuvent maintenant être divisés en différentes parties par une pression sur le bouton « Compound Explode » situé en haut de la fenêtre des projecteurs.

Amélioration du bouton [Segments…] :
La barre de sélection de projecteurs se développe, avec une touche « Segments » améliorée. Utilisé pour les sélections parcellaires ce bouton s’illumine à l’utilisation et indique quelle partie (Buddy) est actuellement en cours.
De plus le bouton Rem Dim bénéficie d’une option pour le désactiver d’office dans les préférences d’utilisateur. Ce dernier, unique sur Hog, permet de placer l’intensité des projecteurs non-sélectionnés à zéro, mais pouvait en cas de fausse manipulation s’avérer dangereux.
Toujours dans un souci de protection, le fader du GrandMaster peut être désactivé, dans la section diverse (Misc) des préférences utilisateur.


Pour terminer, une nouvelle banque d’images pour le Pixel Mapping de la Hog 4 est disponible avec les contenus « Gradient Shapes », des formes adaptées à la programmation des matrices de led.

Plus d’infos sur le site ETC France et sur le site High End Systems

Ryan Hopkins donne l’alarme avec le Chroma-Q Color Force II

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Photo © Lindsay Cave @loosplat

Pour la tournée “Silent Alarm” de Bloc Party, LCR a fourni 20 rampes à leds Chroma-Q Color Force II à Ryan Hopkins qui souhaitait créer un mur de contre spectaculaire.

Le spectacle de l’Alexandra Palace de Londres qui s’est joué à guichets fermés a constitué le point culminant de la partie européenne de la tournée de Bloc Party. Le groupe rejoue son premier album “Silent Alarm” dans son intégralité, y compris les titres favoris des fans “Two More Years” and “Flux”.

Photo © Lindsay Cave @loosplat

Lors de sa sortie en 2005, Silent Alarm a été élu “Album de l’année” par NME et faisait partie des nominés du prix Mercury. Il contient certains des titres les plus populaires de Bloc Party comme “Helicopter”, “This modern Love” et “Banquet”.

Photo © Lindsay Cave @loosplat
Photo © Lindsay Cave @loosplat

La scénographie du spectacle présente cinq panneaux cyclo individuels espacés qui, ensemble représentent l’illustration emblématique de l’album “Silent Alarm”. Ryan Hopkins, concepteur lumière et directeur de LCR savait que le blanc serait idéal pour un éclairage créatif et souhaitait un wash de contre possédant une vaste gamme de couleurs. Pour y arriver, il a opté pour des barres de LED Chroma-Q Color Force ll qui ont été installées en haut et en bas de chaque panneau.

Pour la majeure partie du spectacle, ces puissants cycloramas ont inondé l’arrière de la scène de couleurs vives avec des effets stroboscopiques diffusés par certaines unités pendant les titres les plus rapides. Ryan a également pu créer un bel effet de coucher de soleil en produisant un dégradé allant du jaune vers le rouge vif et rencontrant un bleu de glace émis par le Color Force II situé tout en bas.

Photo © Lindsay Cave @loosplat

Ryan explique : “C’était super d’avoir des Color Force II à disposition pour la tournée. Ils ont envoyé une lumière incroyablement brillante à travers la scène. J’étais très impressionné par leur fusion harmonieuse et je suis très content des résultats.”

Plus d’informations sur le site ESL et sur le site Chroma-Q

 

BMFL FollowSpot LT Robe, version longue portée

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Robe propose le BMFL FollowSpot LT, une nouvelle version longue portée de la gamme de projecteurs dédiés à une utilisation en poursuite et contrôlés par le système RoboSpot.

Solution compacte adaptée aux grandes scènes, son système optique, un zoom 2° à 8° (ratio 4:1) le rend idéal pour une utilisation sur de grandes distances, lui permettant d’atteindre un éclairement supérieur à 1000 lux à 90 m.
Ses deux roues de couleurs, deux frosts, son Iris ainsi que son système trichromie hérités de la série BMFL en font une poursuite petit format abordable et légère.

Le BMFL FollowSpot LT est disponible en démonstration sur site et sur toute la France dès maintenant.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

JSF, l’atelier à tout faire

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Connu et reconnu comme spécialiste de la vente de matériel professionnel d’occasion, JSF s’offre aujourd’hui des activités complémentaires et investit dans de nouveaux locaux, du personnel et des outils de production. Occupant depuis peu près de 3 000 m2, l’entreprise des Hauts-de-France fait office de « couteau suisse » dans le monde du spectacle et de l’événementiel.

l’équipe JSF. De gauche à droite : Nicolas – Aurore – Arnaud – Jérémie – Max-Antoine – Emile – Jacques – Claire – Julien (The boss) – François

Un acteur important agissant comme un support « ligne arrière » qui compte pour nombre de prestataires, et dont les activités sont en pleine mutation. Nous avons rencontré Julien Sérignac, dirigeant et fondateur de JSF.

SLU : Bonjour Julien. Peux-tu nous présenter ton activité actuelle et comment s’organise l’entreprise autour de ces activités particulières ?

Julien Sérignac : JSF a d’abord été, pendant une douzaine d’années, un négociant spécialiste en matériel d’occasion professionnel. L’essentiel de notre activité consistait à racheter des lots de matériels d’occasion valorisables et ayant encore un beau potentiel, à les préparer et les revendre pour les remettre en circulation chez des prestataires pouvant ainsi s’équiper en matériel de seconde main fiable et sous garantie.
Depuis, l’activité a bien évolué car les clients étaient très satisfaits de ce qu’on fournissait, notamment du SAV et de l’écoute, et nous avons été souvent ouverts à toutes les demandes, ce qui nous a emmenés vers de nouvelles activités, notamment la vente de matériel neuf, Ensuite nous avons commencé à fabriquer, notamment en aluminium, des chariots de transport, des panières, des éléments de décors, des accroches, et des supports en tous genres.
Aujourd’hui on vient de démarrer la fabrication de flight-cases ce qui offre une corde de plus à notre arc et nous permet de répondre plus globalement à nos clients

SLU : En matière de flight-cases, quel était l’objet des demandes, il y a déjà une belle offre en la matière sur le marché. Apportez-vous quelque chose de plus ?

Julien Sérignac : En matière de flight-cases, nous ne travaillons pas toutes les gammes, notamment celles standard que tout le monde peut trouver partout, à tous les prix.

Fabrication de flight-cases

Nous avons commencé par répondre à des demandes spécifiques de conditionnements très techniques, parfois comportant des éléments hybrides en aluminium intégrés aux caisses, et du sur-mesure très pointu et très robuste qu’il était parfois difficile d’obtenir avec certains fabricants.

Machine de découpe à commande numérique

Ensuite, les clients que nous avions pour ces fabrications très spéciales nous ont demandé des choses plus classiques désirant retrouver la même qualité et robustesse sur tous leurs flight-cases. Nous avons alors développé ce dispositif de production de flight de haute qualité, avec des normes de robustesse correspondant aux exigences des tournées et des prestations intensives.

Nous avons alors investi dans nos nouveaux locaux dans du matériel très moderne, du personnel qualifié et une organisation nous permettant de répondre dans des délais parfois très courts à des demandes importantes, même sur des séries de flight-cases assez grandes.

Intégration aluminium / flight-cases pour machines à brouillard.

SLU : Vous avez donc aussi un atelier complet de ferronnerie métal / aluminium, mais aussi de menuiserie… Vous pouvez nous en dire un peu plus ?

Julien Sérignac : Nous essayons de répondre à toutes les demandes particulières et sur mesure pour les productions, les théâtres et les prestataires.

fabrications aluminium : chariots et panières de transport. Arnaud en pleine action.

Tout le monde a toujours une idée derrière la tête et ne sait pas toujours comment la transformer en réalité. Nous intervenons avec nos ateliers pour réaliser ce genre de travaux. Nous avons créé la marque MOVE-X qui regroupe toute une gamme d’accessoires de notre fabrication.

Idem pour tout ce qui est rideaux et tentures de scène, où nous proposons toute une gamme de textiles, disponibles très rapidement car nous avons un stock important. L’objectif étant de pouvoir répondre à peu près à toutes les demandes quant aux besoins de fournitures dans le domaine du spectacle ou de l’événementiel.

Atelier métallerie

Nous pouvons réaliser également du mobilier technique destiné à de l’intégration, des podiums, des éléments de praticables particuliers, des bars ou des pupitres, des éléments décoratifs d’un agencement, des garde-corps, des passerelles, des rampes de chargement, allant parfois jusqu’à des poses et réalisations avec assemblage et soudure de structures sur site dans des salles de spectacles ou des sites événementiels, suivant les demandes de nos clients.

Les LASERS

Atelier technique laser avec Emile Chauvin

Parmi les différentes cordes de son arc, JSF a celle des lasers professionnels de spectacle.
En interne, Emile Chauvin, un spécialiste en la matière, développe la production de la marque ECS (Emile Chauvin System) commercialisée depuis quelques années par JSF.

SLU : Historique ?

Emile Chauvin : Ce projet personnel a commencé par des demandes de clients comme des clubs ou des prestataires, qui sont arrivées chez nous pour de la maintenance de systèmes coûteux pour lesquels ils avaient du mal à obtenir un suivi sérieux. Etant spécialisé dans ce domaine depuis toujours, je me suis intéressé de près à leur cas et j’ai su apporter de vraies prestations et services sur leurs systèmes.

La demande s’est faite de plus en plus pressante pour que je m’occupe de leurs futurs investissements dans ce domaine, et j’ai été amené construire et à faire construire suivant mes spécifications précises, des systèmes complets pour différentes installations. Ce fut tout d’abord très artisanal bien que répondant à des standards de qualité très élevés, et ensuite, j’ai trouvé des fabricants qui ont pu réaliser mes systèmes sur de plus grandes séries, en conservant les critères techniques et la conception que j’avais souhaités.

Le show-room ECS laser

SLU : Et vous avez réussi à faire votre place dans ce marché ?

Emile Chauvin : Complètement, car le domaine du laser est très concurrentiel « sur le papier », rien ne ressemble en effet plus à un laser qu’un autre laser, mais dans la réalité, une grande partie de ce que vous trouvez sur le marché ne parvient pas à satisfaire les clients sur la durée.
Très souvent au bout de quelques mois, lorsqu’un simple réglage devient nécessaire, personne ne sait où s’adresser pour avoir un service… Je ne vous raconte même pas comment ça se passe quand il faut des pièces détachées, intervenir sur des sources ou des éléments d’électronique… Et je ne parle ici QUE de systèmes professionnels et non des « jouets » pour Dj’s.

L’atelier électronique / SAV lumière.

Grâce à notre service, notre suivi, et le niveau de qualité que nous avons établi pour nos lasers, nous avons su constituer un réseau de clients ultra-satisfaits qui s’étoffe de mois en mois, rien que par bouche-à-oreille. Aujourd’hui, nous vendons à peu près 300 lasers par an, et ils font leurs preuves sur des prestations de plus en plus prestigieuses à travers le monde.

SLU : Vous faites de la prestation en matière de laser ?

Emile Chauvin : Oui et non. En fait, nous apportons ponctuellement la possibilité à nos clients utilisateurs de matériel ECS, de compléter leur parc pour des réalisations exceptionnelles auxquelles ils ne sont pas toujours habitués, des prestations nécessitant des lasers très puissants, ou en grand nombre, des demandes techniques très particulières.
Nous disposons d’importantes ressources pour pouvoir leur apporter un accompagnement technique et matériel. Mais nous ne sommes pas prestataire laser, nous ne démarchons pas la clientèle. Nous nous tenons à notre statut de fabricant et de distributeur.
De même, nous pouvons aussi assurer uniquement des accompagnements techniques pour de l’aide à l’utilisation de nos équipements sur des dossiers pointus, avec le matériel de nos clients. Nous travaillons dans ce sens à l’international.

Une commande prête à partir

SLU : Quels sont les clients de JSF pour toutes ces activités ?

Emile Chauvin : Notre clientèle est très variée. Nous travaillons pour des prestataires de l’audiovisuel, des revendeurs, des loueurs, des installateurs, des tourneurs, des artistes et productions de spectacles, des théâtres et lieux de loisirs, en fournisseur ou support pour tous les professionnels du live et de l’événementiel. Notre offre est large et peut être, soit très spécifique, ou au contraire absolument globale sur un projet d’achat ou de fabrication de A à Z.

SLU : Vous avez un site internet qui propose de la vente en ligne

Emile Chauvin : Oui, car c’est l’outil que nous avions commencé à mettre en place au démarrage de notre activité de vente de matériel d’occasion. Avec le temps, ce site s’est étoffé avec tout ce qu’on peut fournir mais ne représente pas une part très importante de notre activité. C’est un petit plus qui permet de fournir un service supplémentaire mais actuellement on est vraiment dans des rapports de travaux réalisés avec une belle part d’échanges et de communication directe avec nos clients.

SLU : Et donc vous voici dans vos nouveaux locaux !

Emile Chauvin : Oui ! Ca fait maintenant une bonne année que nous sommes arrivés ici. Nous avons triplé notre surface, et nous voyons à peu près la fin des travaux d’aménagement. Nous avons un bel Atelier divisé en plusieurs pôles (SAV et électronique, soudure / mécanique, fabrication textile et décors, et fabrication de flight-cases), une zone de stockage, une zone de préparation des commandes avec trois quais de chargement, et des bureaux également plus spacieux. Bref nous sommes bien plus à l’aise pour travailler à présent.
D’autres informations sur le site JSF

Le nouveau bâtiment JSF

 

Offres spéciales RME

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Audio-Technica France qui distribue RME dans l’hexagone, propose tout le mois de février des offres cumulables à toutes celles et ceux qui souhaitent s’offrir une interface audio de l’excellente marque allemande.

La Fireface UFX+ avec son cadeau, la ARC l’Advanced Remote Control USB

Tout d’abord, l’offre autour des plugins Flux Evo.Channel et Evo.In est prolongée pour toute interface audio RME achetée jusqu’au 31 mars 2019. D’autre part, l’ARC USB est offerte pour toute interface audio Fireface UFX II et Fireface UFX+ achetée entre le 1er et le 28 février 2019.

Résumons la nature du cadeau par appareil acheté :

    • Babyface Pro : plugin Evo.IN offert d’un montant de 70,80€ TTC
    • Gamme MADI (MADIface USB, MADIface XT, MADIface Pro) : plugin Evo.IN offert d’un montant de 70,80€ TTC
    • Gamme Digiface (Digiface USB, Digiface AVB, Digiface Dante) : plugin Evo.IN offert d’un montant de 70,80€ TTC
Evo.Channel
  • Gamme HDSP (HDSP 9632, HDSP 9652, HDSPe AIO, HDSPe RayDat, HDSPe AES, HDSPe MADI et HDSPe MADI FX) : plugin Evo.IN offert d’un montant de 70,80€ TTC
  • Fireface UC / Fireface 802 : plugin Evo.IN + plugin Evo.Channel offerts, soit un montant de 225,60€ TTC
  • Fireface UFX II / Fireface UFX+ : plugin Evo.IN + plugin Evo.Channel + télécommande RME ARC USB offerts, soit un montant de 354,60€ TTC

L’ensemble de ces offres est valable chez les revendeurs agréés français.


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Nekfeu enflamme Solidays devant un mur de Smarty imaginé par Alexandre Lebrun

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Le concert démarre avant la tombée de la nuit. Dès les premiers tableaux, le ton est donné. Les Smarty Hybrid allument le feu en contraste avec le bleu des B-Eye et BMFL Blade.

Nekfeu, un artiste qui s’inspire du rap des années quatre-vingt, s’adresse à un public assez jeune, fidèle aux rendez-vous du S-Crew. Poète des temps modernes pour certains, il est source d’inspiration pour l’éclairagiste Alexandre Lebrun et son pupitreur Fabrice Pinsard.

Eclairage latéral en couleurs saturées.

Leur expérience du live était nécessaire pour répondre à la vision du S-Crew : des couleurs saturées, pas de blanc, pas ou peu de face, et un kit particulièrement flexible et ouvert aux nombreuses variantes qui nourrissent le show en tournée.
Le challenge nous semble réussi grâce aux deux murs de Smarty Elation installés en V derrière le groupe et joués en couleurs saturées. Avec une inspiration rap des années 80 respectée et modernisée.

Le titre « Les coloris de nos vies » libère les chaînes de ces puissants projecteurs.

Ce concept qui marquera la tournée est bien sûr transportable y compris à Solidays où nous retrouvons Alexandre Lebrun près de la grande scène “Paris” où Nekfeu doit se produire le soir même.

Le kit lumière de Nekfeu et son utilisation live

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Eclairagiste Alexandre Lebrun

Alexandre Lebrun a démarré sa carrière dans le live. Tout jeune, il choisit d’être road car ce style de vie lui convient. Il s’intéresse très vite à la lumière. Au fur et à mesure de ses expériences, il apprend. De technicien il passe pupitreur puis opérateur pour des éclairagistes renommés : Max Haas, Jean-Marie Prouvez, Jacques Rouveyrollis, Régis Vigneron. Il démarre ensuite une carrière d’éclairagiste pour l’événementiel (lancement de voiture, cérémonies, défilés de mode) et crée sa société, Light Lab.
Depuis un an, il revient au live ce qui l’amène à une autre approche de la lumière, à établir le contact direct entre l’artiste et le public et à utiliser les outils au mieux pour susciter des émotions. S’il ressent la vidéo comme une contrainte dans son travail créatif en live car il doit composer avec un univers d’images, il reste néanmoins ouvert à une rencontre avec un vidéaste qui pourrait le bluffer et lui permettre de créer un nouvel espace de dialogue entre la lumière et la vidéo.
Quand Live Nation propose à Alexandre Lebrun d’assurer la conception lumière de Nekfeu, c’est à Fabrice Pinsard, qu’il fait appel pour la programmation, en raison de son expérience du Live. Ils ont aussi déjà travaillé ensemble sur un projet à Abou Dabi.


L’équipe lumière de Nekfeu. A droite l’éclairagiste Alexandre Lebrun et son pupitreur Fabrice Pinsard.

SLU : Quelles sont les figures imposées sur ce projet ?

Alexandre Lebrun : Tous les tableaux doivent être en couleurs saturées en utilisant le moins possible la face. Ca complique les choses mais je trouve ça rigolo et ça oblige à trouver des solutions un peu différentes.
Je suis parti de l’idée d’un fond de lumière très bas et on a fini par créer sur scène deux murs de 2,5 m de haut, qui se referment en V à l’arrière recevant au total 120 machines.
Les artistes évoluent dans cet espace. L’idée est de créer différentes ambiances et effets dans un environnement restreint. Pas de fond, pas de plafond, juste les latéraux avec cette perspective.

Un contre savamment maîtrisé par Alexandre Lebrun et Fabrice Pinsard qui ont utilisé les signes distinctifs de la tournée de l’album Cyborg.

Alexandre Lebrun : Fabrice est un très bon pupitreur car il a une bonne oreille musicale et comprend vite le rythme des morceaux. Bien que le rap ne soit pas son quotidien, il est force de propositions.
C’est également vrai pour le choix des machines qui vont permettre de répondre à mes idées en matière de conception lumière. Nous avons un échange qui nous permet de choisir le meilleur matériel et sur ce sujet, je lui fais vraiment confiance.

SLU : Fabrice, as-tu rencontré des difficultés en programmation ?

Fabrice : Le Rap est une musique à laquelle je ne suis pas habitué. La manière de travailler la lumière est particulière et donc l’encodage est différent. Un morceau de variété est découpé avec intro, couplet, refrain, couplet, refrain… Je suis également habitué à marquer les moments forts des morceaux. Cela concerne les phrasés et les accents de voix qui sont assez différents en rap. Il a donc fallu que je m’adapte à une musicalité différente.

Une magnifique association ambre (Smarty), bleu (BMFL Blade) et magenta (B-Eye) renforce l’énergie des deux chanteurs présents sur scène.

Ce projet se démarque aussi par les volontés du groupe, principalement de ne pas voir de faisceaux blancs y compris tout ce qui est correcteur, CTO, CTB, léger rose ou léger Magenta et aussi d’avoir beaucoup d’effets de contre, l’objectif étant de se rapprocher du style rap des années quatre-vingt avec beaucoup d’effets de silhouettes. Ce qui est généralement a priori utilisé de manière sporadique, se fait sur un show complet ce qui est assez nouveau. Il a fallu donc trouver des idées avec une face et des contres saturés.

Une ambiance électrique dans un univers plus sombre.

SLU : Pourquoi avez-vous choisi des Smarty Elation ?

Fabrice : Avec Alexandre, nous avions validé l’idée des panières et c’est Xavier (Demay responsable de Dushow. NDLR) qui a attiré notre attention sur cette machine.
J’ai été agréablement surpris par le proto et, malgré quelques bugs, nous avons parié sur le Smarty, cette machine dont la trichro ainsi que la puissance rapportée à son poids répondaient à nos contraintes.

De belles enfilades de Smarty Hybrid Elation sur la grande scène Paris du festival Solidays.
Les murs sont positionnés en V ils délimitent l’espace scénique des artistes ainsi éclairés soit en latéral soit à contre.
A contre, une alternance de Proteus Hybrid Elation et de SGM Q7

Alexandre Lebrun : Fabrice était confiant ce qui était pour moi un vrai gage de tranquillité et nous pouvions les obtenir en quantité et dans les délais ce qui était un plus. On a fait tout notre encodage sur Wysiwyg et on a eu une journée chez Dushow pour apprécier le résultat. Nous avons eu une bonne surprise. Dans la façon dont on exploite notre kit, ça marche super bien. Les couleurs sont belles, la réactivité, les effets, le faisceau beam, le zoom, tout marche bien.

Un effet flower Cyan scintillant en contraste avec les douches de B-Eye hypersaturées sur l’artiste.

Fabrice : Ce sont des hybrid beam/spot. J’aime particulièrement le double prisme qui permet d’obtenir une combinaison des deux en associant le prisme standard rotatif et rond au deuxième rotatif et plat. Les deux permettent d’obtenir un plat rond que l’on l’utilise pour un effet à la fin du show qui évoque Galaté.
L’ouverture du prisme associé au zoom débordant de la carcasse donne un peu un effet d’œil. On a combiné à cela une roue de quatre couleurs ce qui crée un effet intéressant et amusant je trouve.

SLU : Vous jouez en live ou en synchro ?

Fabrice : Tout est encodé à plat. Sur cette tournée, en fonction des variantes du DJ, de la réaction du public, les morceaux peuvent varier assez fortement en termes de durée, donc tout est envoyé.

Alexandre Lebrun : Avant qu’on ne reprenne l’affaire, tout était synchronisé, ce qui, à mon sens, ne fonctionnait pas très bien. J’ai donc précisé qu’on devrait changer cela. Je pense que ça a été un bon choix.

La poussière prend le relais des machines MDG dévoilant des aplats de couleurs acides.

SLU : Fabrice, tu as souvent travaillé avec de grands noms de la lumière mais également pour Dushow

Fabrice : J’ai travaillé pour Dimitri Vassiliu, un peu pour Jaques Rouveyrollis, Antonio de Carvalho… La majeure partie de mon activité concerne le live pour des designers mais je travaille aussi pour Dushow en prestation, accueil de festival, à l’Olympia, à Bercy…

En final, les Smarty très mobiles donnent énormément de dynamique à ce tableau qui met le feu sur scène.
Plan de feu du concert de Nekfeu. Vue 3D
Plan de feu du concert de Nekfeu. Vue de face

L’accueil technique des groupes sur le festival

Solidays est un festival qui fédère une équipe de 4 600 personnes dont 2 000 bénévoles. Cette gigantesque aventure humaine, gérée avec précision et douceur par Raymond Lopez, fête cette année ses 20 ans. C’est Dushow qui, depuis la création du festival, fournit l’équipement lumière de Solidays. Nous retrouvons, sur la scène Paris, Xavier Demay (responsable Dushow) et Frédéric Fayard “Aldo” de Concept K, qui assure la conception lumière de toutes les scènes de Solidays depuis 15 ans.
Au fil du temps, le festival a « un peu » évolué, nous confie Frédéric. Il est passé de 2 à 3 jours, de 2 à 6 scènes et de 30 000 à 212 000 participants ! Chapeau bas donc pour cette association où chacun donne pour obtenir des résultats dans la lutte contre le sida, mais où personne ne transige sur l’ambiance.

Installation Grande scène

Xavier Demay (Directeur Général Délégué responsable Dushow) : Les artistes disposent d’une installation de base à laquelle ils ajoutent leur signature en la complétant avec leur propre matériel qui en général, est installé au sol. Sur ce festival, Dushow accueille une dizaine de ses propres tournées.
Nous travaillons sur Solidays depuis 20 ans. Dans les tout premiers temps, il y a eu Dimitri Vassiliu, puis Laurent Chapot au design. Ensuite, il y a eu toute une période où je me suis senti l’âme d’un éclairagiste et je faisais les plans, et il y a 15 ans, quand Solidays est devenu gros par la taille, j’ai demandé à Aldo de venir m’aider parce que je n’avais plus la possibilité de me consacrer à 100 % au festival.

SLU : Dushow est donc partenaire du festival Solidays ?

Xavier Demay : Dushow intervient avec des conditions spécifiques où tout le monde fait un effort, entreprises comme techniciens. Par contre il n’y a aucun compromis sur l’ambiance et la qualité des relations de travail. Le résultat c’est que ça fait 20 ans que tout le monde se bat pour y travailler.
Le responsable de la communication de l’association vient expliquer la démarche à nos équipes et collaborateurs : ce que représente Solidays, combien ça rapporte, l’utilisation qui est faite de cet argent concrètement ; par exemple une distribution de moyens de contraceptions en Afrique et dans le monde par exemple. C’est donc vraiment un projet militant pour nous.
La relation que nous avons créée avec l’association nous permet d’être dans un système où chaque année, nous repartons sur nos acquis et les améliorons. Tout est donc hyper-fluide fort de ces 20 années d’expérience. Techniquement mon cahier des charges est assez simple : Il faut que ça rentre dans le camion pour éviter de sous-traiter.

Aldo : De mon côté, je récupère les informations des groupes via leur fiche technique, et en fonction des demandes j’adapte le kit d’accueil des scènes du festival. Il faut réussir à tout caser donc c’est un gros chausse-pied.

De gauche à droite et debout : Charlie Mazaloubaud, Vincent Gauthe, Emilien le Glaunec, Xavier Demay, Julien Peyrache, Joshua Chabal, Mickaël Machado, Benjamin Bertout, Aldo. Devant et accroupis : Régis N’Guyen, Martial Blond

SLU : Combien faut-il de temps pour changer l’installation entre deux artistes ?

Aldo : A Solidays c’est assez confortable. Les scènes jouent en alternance et le change over est d’une heure alors qu’en général sur d’autres festivals, c’est plutôt de l’ordre de 30 minutes.

SLU : Comment se compose ton kit d’accueil ?

Aldo : Sur la grosse scène, nous n’avons pas fait de compromis sur le résultat. Il y a des BMFL Blade, du B-Eye K20 et des strobes Atomic 3000. Il y a aussi des blinders FL650, la petite signature du festival depuis le début et il y en a 140. En beam cette année, ce sont les Proteus Elation que nous avons choisis. Solidays c’est aussi l’occasion pour de nombreux groupes de tester de nouveaux produits et Philippe Marty en accueil à la console de la scène Paris avait l’air d’être content.

SLU : En tout, combien y a-t-il de machines et pour quelle énergie ?

Aldo : On dépasse les 1 000 ampères par phase pour la grande scène. Il y a trois points de blocs, dont un à 600, et deux à 400. Puis nous avons des points 125 pour d’autres groupes qui viennent comme Nekfeu. Sur l’intégralité du festival il y a 7 semi-remorques de lumière et une équipe de 45 personnes pour gérer les sept scènes.

Le réseau administré par Charlie Mazaloubaud

Les racks de Charlie Mazaloubaud, l’administrateur réseau.

SLU : Comment fonctionne le réseau ? Y a-t-il des difficultés liées à la diversité des kits et pupitres utilisés pour les différents groupes ?

Charlie Mazaloubaud : On essaie surtout d’anticiper en travaillant très en amont du festival. En fonction des demandes des groupes, on sait si on doit fournir de la fibre, des RJ ou du DMX physique.
Pour nous, peu importe, car nous prévoyons plusieurs types de possibilités pour répondre aux demandes de chacun. Entre la régie façade et les blocs sur scène, on a tiré quatre fibres, quatre câbles de catégorie 6 en RJ45, et 10 lignes DMX physiques. Du coup, ça nous permet d’accueillir n’importe quelle demande.

SLU : Pourquoi quatre fibres ?

Charlie Mazaloubaud : On a deux fibres pour le kit d’accueil, c’est-à-dire le kit festival et deux fibres à redistribuer au groupe qui apporte son propre kit de projecteurs en deux types pour convenir à tout le monde : SmartBeam QUAD et OpticalCon DUO. Tout dépend du choix du prestataire accueilli avec son kit complémentaire : Dushow, MPM, Régie Lumière, S-Group… On rebrasse le type de fibre dont ils ont besoin dans les baies de patch. Dushow qui fournit l’équipement lumière de toutes les scènes de Solidays est en SmartBeam.

Une partie du kit lumière sélectionné par Aldo pour la scène Paris : B-Eye K20 Claypaky et Proteus Hybrid Elation.

Aldo : C’est vraiment du boulot d’administrateur réseau.

SLU : Si deux fibres sont distribuées, ça veut dire que le système est redondant ?

Charlie Mazaloubaud : Oui, si on perd une fibre, le lien se fait toujours par l’autre que ce soit pour le kit festival ou le kit d’accueil. On tire toujours deux fibres d’office et pas au même endroit car si l’une d’elles se fait arracher à jardin, l’autre sera préservée à cour.

SLU : Y a-t-il des projecteurs attaqués directement en ArtNet ?

Charlie Mazaloubaud : Sur notre kit festival non, on passe par des nodes, soit des Luminex, soit des Datagate pour convertir le signal en DMX et attaquer les projecteurs.

SLU : Et les switchs ?

Charlie Mazaloubaud : Ce sont essentiellement des Luminex Gigacore 14R. C’est Dushow qui les fournit.

Les ailes de la grande scène supportent des B-Eye K20 Claypaky et des BMFL Blade Robe, un binôme leader sur les grandes scènes.
Dans les ponts, on distingue à contre les Blade et B-Eye, puis une armada d’Atomic 3000 et en remontant une alternance de Blade, B-Eye et Proteus Hybrid sans oublier une armée de FL 650.

Le pont de face lui aussi chargé du trio BMFL Blade Robe, Claypaky B-Eye K20 et Proteus Hybrid Elation. On devine aussi les Platinum Beam 5R Elation accrochés sur le pont suivant.
Une des machines à brouillard MDG chargée de révéler les faisceaux.

SLU : Sinon, quels sont les choix de consoles cette année ?

Charlie Mazaloubaud : Toujours de la GrandMA2 (rire). On accueille quelques artistes en Hog4 et en Chamsys mais on les compte sur les doigts d’une main. Et évidemment on accueille aussi le protocole HogNet avec les DP8000 pour déverrouiller les paramètres comme les NPU des GrandMA2. Donc on a créé un vlan exprès pour le HogNet.

Mais alors qui est le responsable de ce fabuleux spectacle ? (De gauche à droite) Xavier Demay, Philippe Marty, Stéphane Courtillot, Thomas Janot ( Directeur technique de Solidays avec Jacquito ), Aldo, Nicolas Galloux

Plan de feu du kit festival de la Grande scène

Place au concert de Nekfeu

Nekfeu dans l’espace scénique imaginé par d’Alexandre Lebrun nous invite à un retour aux années quatre-vingt. Une ambiance confinée en clair-obscur à mesure que le jour tombe. Les faisceaux saturés des Smarty Hybrid s’imposent avec une belle puissance issue de la lampe Platinum 200 Flex de Philips. Programmés avec des effets de zoom, de couleurs, avec ou sans gobos volumétriques, ils offrent une large étendue de possibilités et de jeux, exploitée à fond par le binôme Alexandre Lebrun et Fabrice Pinsard.

Le nombre de Smarty Hybrid utilisés, 120, donne au concept sa pleine autonomie même si à Solidays quelques projecteurs du kit du festival sont impliqués dans certains tableaux. Et grâce encore une fois au nombre de ces petites machines très réactives, les effets de beams en mouvement sont particulièrement réussis.
Les couleurs de la trichromie sont très lumineuses et savamment associées. Bleu sombre connecté au vert, ambre rougeoyant en contraste avec de magnifiques bleus glacés, explosion de couleurs sur certains titres comme “les coloris de nos vies”, effet flower qui se détache fièrement d’une ambiance profonde, le public répond à toutes ces vibrations de couleurs avec la sensation de faire partie du S-Crew.

Equipe Solidays 2018

Light Design Concept K : Frédéric “Aldo” Fayard
Responsable de projet Concept K : Stéphane Courtillot
Responsable technique Dushow : Régis N’Guyen
Responsable Dushow : Xavier Demay

Accueil Wysiwyg : Joffrey Bonifay

Scène Paris
Opérateur : Philippe Marty
Opérateur : Charlie Mazaloubaud
Blockeur : Martial Blond
Blockeur : Emilien Le Glaunec
Technicien : Julien Peyrache
Technicien : Michaël Machado
Technicien : Joshua Chabal
Technicien : Benjamin Bertout

Scène Bagatelle
Opérateur : Yann Hureau
Opérateur : Loïc Marafini
Blockeur : Mickaël Gayet
Technicien : Benjamin Gardan
Technicien : Pierrick Leblanc
Technicien : Maxime Papon

Scène Dôme
Opérateur : Bertrand Amblard
Opérateur : Théo Broche Canone
Blockeur : William Weber
Technicien : Antony Etienne

Nuit Techno Dôme
Opérateur : Baptiste Huguet
Assistant : Aurélien Bossard

Scène Domino
Opérateur : Pierre Papot
Blockeur : Nicolas Bach
Blockeur : Eric Corlet
Technicienne : Mylène Leyri
Technicien : Mickaël Dubuis

Nuit Techno Domino
Pupitreur : Emmanuel Michaud
Technicien : Noé Loridan

Scène Caesar
Opérateur : Théo Frick
Blockeur : Adrien Grand Pierre
Technicien : Romain Barrey
Technicien : Flavien Carbou

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Starway, FloodLite 650, Callisto et Vega

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La boîte noire Starway – Freevox aux JTSE.

Toute l’année Starway développe, conçoit, fabrique et distribue des produits d’éclairage comme autant de bonbons aux multiples saveurs. Dans sa boîte hivernale, trois projecteurs acidulent les sens rapidement, le petit blinder FL650, la barre de led Callisto et le fantasque Vega.

FloodLite 650

Une fois allumé l’effet halogène est indéniable.

Le FloodLite 650 est la réplique moderne du fameux petit blinder FL650, agrément d’innombrables concerts des années rock. Sa source rondouillarde à l’esthétique grillagée participe grandement à ce rappel vintage, et seule la large embase renfermant l’alimentation surprendra ceux qui ont passé de longs moments à visser sur les antiques FL650 leurs platines en bois faites maison.
Equipée d’une led 120 W COB à deux teintes, le blanc chaud et l’ambre simulent avec respect une source halogène.

Avec ses trois kilos et sa taille de ballon de handball, le FloodLite 650 peut se faufiler partout.

Les courbes automatiques procurent un blanc calibré à 3200K à pleine intensité, qui rougeoie de plus en plus lorsque le dimmer est descendu, comme un filament de tungstène, avant de s’éteindre avec une (fausse) inertie.
Bien sûr cette utilisation peut être court-circuitée depuis la console, en choisissant d’éteindre le mode tungstène pour retrouver l’immédiateté d’action de la led. Le choix du temps d’extinction se paramètre aussi sur un canal séparé, comme les courbes de dimmer.

L’ajout d’un canal de strobe et de quelques macros d’effets porte ainsi le nombre de canaux DMX jusqu’à 8, mais le mode le plus simple avec son seul canal de dimmer suffira sans doute dans la plupart des accueils. Pour garder le maximum d’impact le FloodLite 650 ne possède pas d’optique Fresnel, trop gourmande en lumière, mais ouvre son champ d’éclairage à 60°.

Le FloodLite 650 est équipé d’entrées et recopies d’alimentation étanches et de DMX en XLR5 broches.

Tout terrain, validé IP65 pour les utilisations extérieures, sa base solide permet de le poser ou de l’accrocher avec ses deux fixations Oméga.
Avec un prix public de 325 € HT, le FloodLite 650 est disponible auprès de Freevox.

Callisto

Cette barre, mêle sur moins d’un mètre, 10 leds blanc chaud pour des effets de blinder, et une couverture vidéo sur toute sa longueur assurée par 60 diodes RGB.

La Callisto, coccinelle de Leds, se présente comme une fine barre de 80 cm, 3,2 kg, stabilisée par son socle.

Les dix sources principales sont des leds CREE 3 W blanches à 3200K, espacées d’une dizaine de centimètres, couvrant un angle de 60° d’ouverture. Tout le reste de la surface avant de la barre est recouvert d’un dépoli diffusant noir neutre, derrière lequel les 60 pixels RGB sont repartis en trois bandes de vingt.
Ces derniers peuvent être pilotés par DMX ou ArtNet pour former des aplats de couleurs, habillant tout le Callisto, mais aussi bénéficier de contrôles plus étendus en point par point, se parer d’effets internes ou carrément se voir injecter des images ou de la vidéo grâce au protocole KlingNet. Les possibilités de cette barre sont innombrables, procurant à peu de frais un habillage pétillant couplé aux effets de blinder en ligne.

Légère, la Callisto repose sur une large platine en U équipée de multiples inserts d’accroche. Une connectique complète, avec entrée sortie PowerCON d’alimentation, DMX en XLR 3 et 5 broches et ports réseau pour l’ArtNet et le KlingNet côtoient le menu et ses boutons d’accès. La gestion de cette barre se révèle aussi exhaustive que foisonnante, avec l’intégration du RDM et quatre modes DMX, en 11, 20, 47 et même 190 canaux !

La face arrière présente une connectique sérieuse, issue de la professionnalisation de plus en plus poussée de la marque Starway.

Callisto est disponible auprès de Freevox au prix de 390 € HT.

Vega

Cette large source lumineuse interpelle vivement. Composée d’une cuve en laiton sertie d’une volumineuse lyre, un fin Triskèle en orne le disque avant, protégeant son œil de lumière tapi dans une enveloppe métallique.

De côté, c’est l’aspect industriel qui prime, avec vis apparentes, large déport et mélange de textures ferreuses.

Résolument à la mode, cette source centrale est composée, tout comme le FloodLite 650, d’un mélange de 27 leds blanches et 18 ambres pour simuler le comportement d’une ampoule tungstène. Au-delà de la volonté assumée d’un look vintage, des dizaines de leds se sont glissées dans tous les interstices possibles pour garnir le Vega d’une multitude d’effets.

En premier lieu, 87 leds blanches sont placées derrière le Triskèle pour rétroéclairer la large coupole brillante. Ce sont ensuite deux anneaux de StripLeds RGB qui ceinturent le projecteur, un vers le public, en extérieur, et l’autre à l’intérieur. Le premier est composé de 192 diodes, le deuxième en compte 144, et chacun peut se séparer en huit segments.

Cet impressionnant projecteur de décoration ne possède pas moins de 462 leds.

IP 20, très ouvert, le Vega est plus à l’aise en salle. Malgré sa taille, 50 cm de large et 30 cm de profondeur, il est relativement léger avec 8 kg sur la balance.
Avec son angle d’ouverture de 60°, son dimmer 16 bits et ses canaux de strobe, il fut créé pour capter l’attention des caméras et du public quelles que soient les circonstances.
Son pilotage peut se simplifier à l’extrême avec seulement 2 adresses DMX, ou pousser les effets pixelaires jusqu’à satiété avec 64 canaux dédiés et ses embases en XLR 5 points pour le DMX.

Proposé à 3190 HT, le Vega est distribué par Freevox

La vidéo de présentation ci-dessous permet de se faire une idée plus précise des talents du Vega :

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Starway

Jean-Charles Juliat a fermé les yeux

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Nous apprenons aujourd’hui la disparition d’un des pionniers de la lumière scénique en France et bien au-delà. Jean-Charles Juliat n’est plus. L’annonce a été faite par ses deux enfants François et Frédéric Juliat.

Depuis 1960 où il a rejoint l’équipe de la société Robert Juliat, Jean-Charles n’a jamais cessé d’innover et de faire de cette société initialement dédiée à l’éclairage des tournages cinéma, une référence absolue de l’éclairage scénique, en la conduisant de fil en idée vers les poursuites, le DMX et enfin les LED. 100 ans de qualité, d’innovation et de belle lumière.

« Les mots nous manquent pour exprimer la profonde tristesse qui nous submerge et pour rendre hommage à notre père, décédé ce jour à l’âge de 76 ans. Esprit curieux, passionné par le spectacle et ses lumières, personnalité forte, Jean-Charles nous a transmis ses valeurs et a fait de Robert Juliat une entreprise familiale pérenne dont il peut être fier. La flamme de sa présence continuera a scintiller dans nos cœurs pour toujours. »
François et Frédéric Juliat.

La rédaction de SoundLightUp s’associe pleinement à cet hommage et fait part à la famille toute entière de sa tristesse pour la perte de l’homme mais aussi du créateur de projecteurs qui ont rendu chaque spectacle encore plus magique.

 

Freevox vous propose le Soundcraft Mixing Pro Day

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Découvrez tout l’univers de mixage Soundcraft avec l’initiation aux consoles numériques des séries Vi et Si, et la découverte et manipulation des consoles connectées Ui et du nouveau firmware 3.0 pour la Ui24R.

La Ui24R, une console de mixage et d’enregistrement multipiste en rack dont le soft vient de passer en V3.

Si vous êtes technicien, ingénieur, installateur ou prestataire, profitez d’une journée de formation exceptionnelle et gratuite pour acquérir ou perfectionner vos connaissances des techniques de mixage avec les consoles numériques Soundcraft.

Xavier Poulailleau à gauche et Laurent Delenclos à droite.

Journée qui se tiendra le mardi 19 février dans les locaux de Freevox, 78 allées des Erables, 93420 à Villepinte.

Vous découvrirez aussi le nouveau modèle Vi 1000 ainsi que les consoles connectées de la série Ui en compagnie de Xavier Poulailleau qui animera cette journée. Le repas sera pris en charge.

Pour vous inscrire, cliquez sur le lien ICI.
Vous serez recontacté dans les plus brefs délais. Ne tardez pas, 15 places sont disponibles mais pendant combien de temps ?

Et pour de plus amples renseignements

 

La vidéoprojection dans tous ses états: Les sources solides-LED et lasers 2è partie

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Dans une très large majorité des cas, on n’a pas besoin d’un flux aussi énorme que les 60 000 lumens qu’atteignent les lasers vus dans l’épisode précédent, la moitié, voire le quart, c’est largement suffisant. Revue d’effectifs.

Panasonic Large Venue Projector

De plus, la règlementation concernant l’usage des lasers en public n’est pas favorable à des projecteurs dont émerge directement le faisceau de lasers puissants. Mais les lasers possèdent tout de même un intérêt considérable en vidéoprojection, du fait de leur faisceau nativement parallèle.
Contrairement aux autres sources (lampes à décharge et même LED), la source laser s’utilise sans aucune perte de lumière, et ce, sans requérir d’accessoires comme les réflecteurs nécessitant des réglages précis mais sujets à compromis.

La technologie laser/phosphore

Figure 1b

Le plus souvent, lorsque les fabricants parlent de projecteurs à source laser, il ne s’agit pas de « pure laser », mais d’une architecture dite laser-phosphore, qui inclut une unique source laser bleue, constituée d’un réseau de diodes laser (soit des diodes individuelles groupées dans un montage mécanique qui en assure à la fois le positionnement et l’évacuation des calories dissipées, soit un boîtier spécialement conçu pour recevoir un certain nombre de puces laser bleu, (voir figure1.B). Cette source illumine des phosphores* qui créent les autres primaires.

*Note1 : on rappelle que les phosphores dont il est question n’ont rien à voir avec l’élément chimique 15P du même nom, mais sont des substances minérales composées qui s’illuminent sous l’effet d’une radiation ou d’un faisceau de particules.
Citons par exemple les écrans de tubes cathodiques (lumineux sous l’effet du faisceau d’électrons), le revêtement interne des tubes fluorescents (sous l’effet du rayonnement ultraviolet) et les phosphores des LED blanches (sous l’effet de la lumière bleue ou violette). Les phosphores sont le plus souvent des mélanges complexes issus d’une « cuisine » assez confidentielle.


La primaire bleue est obtenue soit en prélevant une fraction du flux émis par le laser, soit en utilisant une source auxiliaire bleue (par exemple un deuxième laser bleu). Eventuellement, les insuffisances spectrales peuvent être palliées par l’ajout de sources auxiliaires (LED).

Figure 1 : Une roue de phosphore avec son moteur (document Orange Bright Optic Inc.)

On notera que les phosphores sont disposés sur un disque tournant (« phosphor wheel », voir figure 1) intercalé dans le trajet lumineux, de manière à éviter la surchauffe du matériau actif, et qu’il faut même parfois refroidir énergiquement.
Ce disque peut être divisé en plusieurs secteurs renfermant différents phosphores, voire pas du tout de phosphore, de sorte que la technique laser phosphore est particulièrement adaptée aux systèmes de trichromie séquentielle, c’est-à-dire qui n’ont qu’un seul relais optique illuminé successivement dans les trois primaires et modulé de manière synchrone par les signaux vidéo correspondants. On se rappelle qu’une telle configuration a déjà été rencontrée dans les premiers Eidophor couleurs*.

*Note2 : Un système de télévision en couleurs utilisant une telle méthode séquentielle de captation, transmission affichage des primaires avait fait ses preuves dès les années 1940 et avait été proposée très précocement au Mexique et aux Etats-Unis, mais elle a été recalée au profit du système NTSC aux USA du fait de son incompatibilité avec les téléviseurs monochromes (noir & blanc).


Selon les fabricants, le disque de phosphores fonctionne en transmission ou en réflexion. Le système à réflexion est le plus répandu car il causerait moins de pertes de lumière que celui par transmission. Il existe plusieurs technologies de disques de phosphores. Il faut trouver un compromis entre la difficulté de réalisation, la performance (rendement lumineux, colorimétrie, comportement thermique) et la tenue dans le temps (constance du rendement, stabilité de la colorimétrie, résistance aux températures élevées).

Parmi les diverses options, les plus satisfaisantes actuellement en termes de compromis coût/performances semble être les technologies Phosphor-in-Ceramic (PiC) et Phosphor-in-Glass (PiG). Cette dernière, parfois dénommé « glass phosphor », est concoctée en faisant fondre et en recuisant le verre avec des particules microcristallines de phosphore dispersées à l’intérieur du matériau à la pression atmosphérique, à une température inférieure à 800°C.
Cette technique est plus accessible que les autres types de phosphore en verre/céramique, qui nécessitent une pression élevée et des hautes températures (1 200°C et plus). Grâce à sa relative simplicité, le procédé PiG peut être commercialisé assez facilement en gros volumes à faible coût. De plus, les composants PiG peuvent être réalisés avec des formes diverses et, on peut agir sur les coordonnées colorimétriques en modifiant l’épaisseur de différentes couches incluant chacune différents mélanges de phosphores.

Figure2 : Configuration avec roue de phosphore transmissive avec une transparence dans le bleu. C’est la plus simple (appliquée sur des projecteurs LCD – d’après document Sony)

Il existe un grand nombre de configurations qui reflètent les préférences de chaque constructeur, mais aussi l’évolution de la technologie. C’est un sujet en mouvement et le débat est très loin d’être clos.
A titre d’exemples : des configurations laser-phosphore assez simples peuvent convenir aux projecteurs en véritable trichromie (non séquentielle). La plus simple est celle qui utilise une roue de phosphore en transmission, qui présente une émission dans le jaune (rouge + vert) et une certaine transparence dans le bleu.
De cette manière, la fraction du rayonnement laser bleu qui traverse le disque est utilisée pour la primaire bleue du moteur optique (Technologie « True laser » de Sony, voir figure 2).

Figure 3 : configuration avec roue de phosphore réflective réfléchissant aussi ou réémettant du bleu. Cette configuration la plus simple dans le genre réflectif est appliquée sur des projecteurs à trois imageurs LCoS (d’après document Canon).

On se trouve ainsi dans une configuration de source qui est proche de celle d’une LED blanche à phosphore usuelle (sauf que la puce est de type laser et que le phosphore est à distance et tourne au lieu d’être directement collé sur la puce).
Le même stratagème peut être appliqué avec une roue de phosphore jaune fonctionnant en réflexion, si une partie du rayonnement du laser est réfléchie par la roue sans être convertie ou bien convertie en bleu. Le surcroît de complexité est modeste, il suffit juste d’ajouter un miroir semi-transparent pour orienter correctement le faisceau bleu du laser (voir figure 3)

Figure 4 : Si la roue de phosphore ne renvoie pas de bleu, on peut prélever une partie du faisceau du laser et la fusionner au faisceau jaune produit par la roue. Cette configuration est utilisée dans un projecteur D-ILA (d’après document JVC).

Avec des roues de phosphore qui ne réfléchissent ou n’émettent pas de bleu, les choses se compliquent un peu. Deux méthodes permettent d’ajouter du bleu. La première consiste à détourner une fraction de la lumière du laser pour l’ajouter à celle qui est émise par la roue de phosphore (voir figure 4).
Une autre méthode, peut-être un peu plus simple quant à la configuration optique, consiste à ajouter une source de lumière bleue supplémentaire, par exemple une autre diode laser ou une LED (voir figure 5).

Certains projecteurs utilisent des configurations qui sont à cheval entre le laser-phosphore et le laser direct, comme le RB Laser de NEC. Le principe consiste à utiliser deux lasers bleus distincts (comme dans la configuration Epson de la figure 5, à cette différence près que le phosphore de la roue émet du vert pur et non du jaune.

Figure 5 : une autre solution pour avoir du bleu dans le moteur optique lorsque la roue de couleurs n’en renvoie pas consiste à ajouter une source bleue supplémentaire, ici une diode laser. Cette solution plutôt simple s’applique aux projecteurs LCD (d’après document Epson).
Figure 6 : architecture de la source RB Laser de NEC. Les primaires bleue et rouge sont fournies directement par des lasers, seul le vert est obtenu par conversion du rayonnement émis par un laser bleu distinct au moyen d’une roue de phosphore vert. Utilisée avec un moteur optique à 3 matrices de micro-miroirs, cette configuration permet d’atteindre les spécifications DCI (d’après document NEC).

Le rouge est obtenu à l’aide d’un laser rouge (voir figure 6.). Selon le constructeur, cette configuration est capable de reproduire un domaine de couleurs plus large que celles utilisant le rouge produit par un phosphore (le but est d’obtenir une colorimétrie satisfaisant les spécifications pour le cinéma électronique).
Pour sa part, Digital Projection utilise un stratagème similaire avec sa technologie ColorBoost+. Le bleu est fourni par un laser et la roue de phosphore excitée par un second laser bleu est jaune, mais un laser rouge vient améliorer le spectre.

Dans les systèmes à affichage séquentiel des couleurs, la succession des flux lumineux colorés peut se gérer directement à partir de la source. Ainsi, la roue de phosphore est une roue à secteurs.
Cela ne dispense pas d’avoir aussi une roue de couleurs portant des filtres sélectifs. Les deux roues doivent être synchronisées. La structure peut paraître assez compliquée, mais son intérêt réside surtout sur l’économie d’investissement liée à l’obtention des primaires à partir d’un unique émetteur laser et à l’utilisation d’un seul relais optique.

Figure 7 : Architecture laser-phosphore à colorimétrie séquentielle pour projecteur mono-DLP.

Là aussi, plusieurs variantes coexistent, les figures 7 et 8 donnent un exemple d’une réalisation concrète et détaillent son fonctionnement.

En Figure 7, Architecture laser-phosphore à colorimétrie séquentielle pour projecteur mono-DLP, toutes les primaires sont obtenues à partir d’un unique laser bleu et de deux disques tournants. La roue de phosphore et la roue de couleurs (filtres) sont présentées ici dans la position qui donne la primaire bleue directement à partir du laser (chaque roue possède un secteur transparent).
Le secteur jaune de la roue de couleurs correspond au secteur transparent des roues de couleurs associées aux sources à lampe dans les projecteurs à couleur séquentielle. Il est destiné à augmenter la luminosité des images « issues du monde réel », au détriment de la caractéristique de « luminosité des couleurs » (Color Light Output, CLO, voir encadré « Color Brightness and White Brightness. Color Light Output ou Color Brightness » de notre épisode « La vidéoprojection dans tous ses états – Part Two : Spécifier un vidéoprojecteur »). D’après document NEC.

En Figures 8 a-c, les quatre positions des deux roues de la configuration de la figure 11. Le jaune (c) n’est pas à proprement parler une primaire, il sert seulement à renforcer la luminosité des images claires mais peu saturées, plus fréquentes dans les sources réelles que dans les sources de synthèse (graphiques). D’après document NEC.

Figure 8b
Figure 8a

Figure 8d
Figure 8c

Les technologies laser/phosphore hybrides

On l’aura compris, les constructeurs visent toujours plus haut en matière de colorimétrie. Et comme le laisse supposer NEC lorsqu’il évoque son architecture RB Laser, la technologie laser-phosphore classique (avec un phosphore jaune) ne donne pas entière satisfaction en la matière (on pourrait aussi le prévoir en considérant les médiocres performances colorimétriques des LED blanches réalisées avec une puce LED bleue et des phosphores jaunes, sauf que dans ce cas, le but est différent : il s’agit d’obtenir un spectre le plus large et uniforme possible, alors que pour la projection, il faut deux raies – rouge et vert – les plus étroites – monochromatiques- possibles).

Laser et dérives colorimétriques

Figure10 : Dérive thermique du flux des LED de couleurs primaires à courant constant (typique). On notera que chaque couleur dérive de manière différente, et que la plus sensible est la rouge… celle qu’on associe souvent aux laser-phosphore pour compléter leur spectre.

Un phénomène bien connu avec les LED, c’est leur propension à dériver avec l’élévation de température. La longueur d’onde dominante se déplace et l’intensité varie (en général dans le sens de la baisse), et ce, de manière différente selon la couleur de la LED (voir figure 10), ce qui, dans un système trichrome à LED, provoque des dérives colorimétriques, par exemple la variation de la température de couleur du blanc.

En comparaison, les lasers sont d’une stabilité exemplaire. Pourquoi ? D’une part parce que leur longueur d’onde est déterminée par les dimensions géométriques d’une cavité (généralement l’espace compris entre deux miroirs parallèles). Si cette cavité est parfaitement stable, la longueur d’onde n’a pas de raison de changer. Dans les diodes lasers, les miroirs sont souvent constitués d’un empilage de couches très minces réalisées dans le matériau lui-même. Ils sont donc parfaitement fixes par construction (si on fait abstraction d’éventuels phénomènes de dilatation thermique du matériau).

Les propriétés du matériau entre les deux miroirs interviennent aussi dans la résonance de la cavité, et comme il s’agit de semi-conducteurs, on sait qu’ils sont sujets à fortes variations thermiques. Mais en général, les diodes laser sont stabilisées en température (d’où la nécessité d’un refroidissement efficace, en particulier avec les systèmes frigorifiques qui accompagnent les gros projecteurs laser direct). Par ailleurs les alimentations des diodes laser incluent souvent une bouche de rétroaction avec un capteur photoélectrique, réalisant une stabilisation de la puissance optique de sortie. Par conséquent, la stabilité des diodes lasers est pratiquement garantie.

Là où ça se corse, c’est quand les projecteurs mélangent des lasers (par exemple laser-phosphore) avec des LED pour en améliorer le contenu spectral. La dérive des LED étant très largement supérieure à celle des lasers, il est à craindre une variation de la colorimétrie de tels projecteurs, d’une part avec la température (notamment dans la phase d’échauffement après la mise sous tension) et d’autre part au cours du temps. La dérive en intensité peut se compenser par une boucle de rétroaction avec capteur opto (voir figure 9.), mais cette rétroaction est incapable de compenser la dérive de longueur d’onde (qui, certes intervient au second ordre).


Certains fabricants de projecteurs proposent donc des structures de type laser-phosphore « améliorées » dans lesquelles les insuffisances du spectre sont compensées par l’ajout de sources supplémentaires, en l’occurrence des LED. Néanmoins, ce genre de solution pose divers problèmes tels que la différence d’étendue entre les sources laser et LED et surtout les comportements différents vis-à-vis des dérives thermiques et du vieillissement.

Dans la pratique, cela mène à introduire un système de compensation électronique des dérives des LED, ce qui implique que, dans les conditions normales de fonctionnement, les composants ne fonctionnent pas à l’optimum, de manière à préserver l’indispensable marge de dynamique pour la compensation.
A titre d’exemple, la figure 9. présente le dispositif intégré par Panasonic dans son PT-RS470 (mono-DLP « full HD », 3500 lumens) avec sa technologie baptisée Solid Shine.

Figure 9 : configuration hybride laser-phosphore/LED introduite par Panasonic. On notera le capteur en sortie de faisceau, destiné à la compensation électronique de toutes les variations et dérives. Les projecteurs concernés sont à affichage séquentiel des couleurs. Cette fonction est obtenue non pas « mécaniquement » à l’aide d’un disque rotatif, mais électroniquement, par commutation rapide des trois sources (d’après document Panasonic).

La polarisation

Les moteurs optiques utilisant les cristaux liquides nécessitent une lumière polarisée linéairement. Dans certains cas, le polariseur n’est pas intégré aux relais optiques, mais à la source, qui est donc chargée de fournir directement une lumière polarisée de qualité. Avec les sources de type laser, il est possible d’obtenir directement une lumière polarisée. L’un des problèmes des polariseurs est que, s’ils prennent en compte une lumière naturelle (comme une source Xénon ou mercure), la plupart perdent au moins la moitié de la lumière incidente (la polarisation non-utile est bloquée). Il existe des types de polariseurs capables de récupérer la composante perdue, et qui offrent donc un rendement optique proche de 100%. Nous reviendrons ultérieurement sur ce sujet.

Conclusions

Avec les sources les plus récentes, les chiffres de flux des projecteurs s’envolent et atteignent des sommets. Des flux de 10 000 à 15 000 lumens ne sont plus rares et plusieurs modèles sur le marché dépassent largement les 50 000 lumens. Même si la vision de volumineux systèmes de réfrigération et d’une grande baie externe autour des projecteurs les plus puissants n’est pas sans nous rappeler l’épopée héroïque du Titus, au niveau des performances, nous sommes dans un autre monde !

On ne peut pas ignorer le sens de l’histoire : les sources « solides » gagnent du terrain et sont indiscutablement l’avenir (les LED semblent déjà hors course dans cette application). Un avantage supplémentaire est que la source comprenant habituellement une multitude de puces laser (souvent plusieurs dizaines), la défaillance d’une puce ne se traduit que par une faible perte de flux et, à la limite, passe totalement inaperçue).
La seule réticence qu’on peut avoir vis-à-vis de cette technologie, c’est l’équation économique, qui reste partiellement en faveur des solutions à lampe, face au prix exorbitant des solutions laser les plus performantes. Mais le laser est un semi-conducteur, et il est donc sous l’influence de la loi de Moore. C’est donc l’affaire de quelques années avant qu’on ne discute plus des mérites relatifs des deux filières, au moins dans les applications professionnelles.

On ajoutera à cela deux arguments environnementaux : d’une part un rendement énergétique supérieur des lasers et d’autre part l’absence totale de mercure. Outre les avantages purement techniques, l’écoconception pourrait bien influencer de manière décisive la bataille des sources !

La suite … Dans le prochain épisode, nous verrons comment l’image est formée dans les vidéoprojecteurs modernes, en commençant par la technologie LCD.

Et avec les épisodes précédents :

Neumann présente NDH 20, son premier casque studio

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On ne présente plus Neumann. Ses micros depuis toujours et ses enceintes depuis la prise de contrôle de KH, font référence. Place aujourd’hui à leur premier casque d’écoute, le NDH 20, forcément studio, très bien fini et présenté lors du dernier NAMM.

Casque de haute qualité (on attend un modèle de test pour se prononcer plus avant NDR) le NDH 20 est un modèle fermé circum aural combinant isolation aux bruits extérieurs avec une restitution naturelle et piquée digne de ce qu’on attend d’une marque comme Neumann.
Il est donc clairement positionné comme casque références apte pour éditer et mixer y compris dans des ambiances bruyantes.

Wolfgang Fraissinet

Wolfgang Fraissinet, President de Neumann explique: “Contrairement à de nombreux autres casques d’écoute fermés le NDH 20 est aussi conçu pour mixer. Sa réponse très droite et son image stéréo précise permettent de travailler sereinement avec une pleine compatibilité avec des écoutes studio. Le NDH 20 c’est un casque professionnel au rendu fiable où que vous soyez. »

Le NDH 20 dispose de transducteurs de 38 mm conçus spécifiquement pour ce modèle et dont les puissants aimants au néodyme garantissent une sensibilité élevée et une distorsion très basse. Il n’est donc pas nécessaire de disposer d’un ampli dédié, il marche aussi bien connecté aux sorties casque des ordinateurs.

Il est assemblé aux standards Neumann : l’arceau est réalisé en acier élastique alors que les caches extérieurs des écouteurs sont réalisés en aluminium. Des coussinets larges, confortables et à mémoire de forme rendent le port du NDH 20 agréable y compris sur de longues périodes sans fatigue. Pour en faciliter le transport, il se replie sur lui même.

Livré avec deux cordons, lisse et torsadé, le NDH 20 dispose d’un connecteur facilitant leur remplacement.
Comme de nombreux autres casques, le NDH 20 se transporte facilement replié dans son pochon.

Dans l’attente de l’écouter, sans doute à l’ISE ou à PL+S, nous avons trouvé quelques chiffres qui en disent long sur le positionnement qualitatif de ce casque.

Pour plus d’informations sur le site Neumann

 

Le MagicPanel-602 brille avec Shania Twain

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Shania Twain, chanteuse canadienne, auteur et reine de la country pop, a repris la route en 2018 pour sa tournée très attendue intitulée “Shania Now”. Shania Twain a séduit le public en Amérique du Nord et en Europe cet été et cet automne avec un spectacle scénique surprenant et en constante évolution utilisant une centaine de MagicPanel-602 Ayrton.

Le directeur artistique et concepteur lumière Rob Sinclair ainsi que le directeur lumière Michael Straun savaient ce dont ils avaient besoin pour obtenir les graphismes époustouflants de ce spectacle utilisant cinq larges cubes vidéo à leds mobiles et surmontés de plateformes pour les danseurs.
« Shania voulait un spectacle rapide, une scénographie mobile et en constante évolution. La scène, la position des cubes et des membres du groupe devaient changer constamment, précise Rob Sinclair. Nous avions donc besoin de sources à face carrée pour prolonger ces fameux cubes vidéo et les MagicPanel étaient un choix idéal. »

C’est avec intelligence et créativité que Rob Sinclair a utilisé 100 MagicPanel-602. Il les a installés dans cinq modules situés au-dessus de la scène. Chacun comprenait 20 projecteurs arrangés en matrices de 5 x 4. Ces modules étaient parfaitement adaptés aux cubes vidéo suspendus à l’arrière sur des treuils.
Les cubes vidéo ont transporté des chanteurs des danseurs, le batteur et d’autres membres du groupe et pouvaient être déployés à différentes hauteurs tout au long du concert pour ajouter du spectacle. Les pods supportant les MagicPanel pouvaient également se déplacer verticalement et être orientés de différentes façons afin d’offrir encore une multitude de combinaisons scéniques.

La face carrée du MagicPanel-602 avec sa matrice de 36 sources à led en 6×6 était en parfaite adéquation avec les lignes géométriques de ces cubes vidéo ce qui laissait à Rob Sinclair une grande latitude de possibilités pour travailler. « Ils parlent le même langage » nous confirme-t-il. Les MagicPanel-602 étaient utilisés pour créer des fonds colorés, mettant en valeur la profondeur et l’intensité de leurs couleurs.

Michael Straun ajoute : « Nous sommes en mesure d’utiliser les pods comme de grosses lumières spectaculaires. En surplombant la scène, ils ajoutent une dimension à la scénographie. Les projecteurs Ayrton nous apportent le design carré dont nous avions besoin et nous utilisons pleinement le contrôle individuel de leurs pixels. Cela permet de créer des formes carrées bien délimitées, ou bien des cercles, des nuances de couleurs et des effets de scintillement.
En fonction de leur disposition, les pods peuvent ajouter une structure linéaire très forte à l’architecture ou au contraire un aspect désordonné. Les seules fonctions que nous n’utilisons pas sur ce spectacle sont le pan/tilt continu du projecteur. Nous utilisons une GrandMa2 pour les programmer et les contrôler avec des nodes 8 sorties installés sur les pods. »

Quand nous leur avons demandé comment s’était passé la tournée avec ces appareils, Michael Straun nous a expliqué qu’ils ont mis en place un système pour accélérer les montages et démontages : « Les pods contiennent les MagicPanel. Pour le fret, ils se séparent en deux parties sur des chariots pour rouler jusqu’aux camions. Il faut simplement veiller à ce que les MagicPanel soient installés bien droits pour ne pas les dérégler. Grâce à ce système, nous récupérons beaucoup de lumière sur le rig et cela très efficacement et rapidement. »

Rob Sinclair et Michael Straun ont été rejoints sur la tournée Shania Now par le directeur de production Joel Eriksson, le programmeur lumière Andre Petrus et le chef d’équipe Mike Hosp. Shania Now est la quatrième tournée de concerts de promotion du cinquième album studio “Now” (sorti en 2017). C’est un show haut en couleur et en lumières qui a démarré en mai 2018.
Les projecteurs Ayrton ont bénéficié d’une belle exposition avec 46 spectacles en Arena pour l’Amérique du Nord, 1 en Amérique du Sud, 18 en Europe et 12 en Océanie. La dernière partie en Australie et en Nouvelle-Zélande s’est terminée en décembre 2018.

Plus d’informations sur la gamme Ayrton en visitant le site Axente et sur le site Ayrton