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Bose S1 Pro, la boîte à tout faire

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Bose S1 Pro

C’est la mode du moment et on la retrouve tout aussi bien dans le monde de la lumière que dans celui du son où il faut désormais faire compact, pas cher et ultra polyvalent. L’américain Bose, spécialiste incontesté de la petite boîte à musique, s’y colle avec la S1 Pro.

Seulement 7 kilos, des découpes qui sentent bon le micro wedge d’appoint, une batterie offrant la mobilité, un mélangeur, un effet et une poignée idéalement placée, cette enceinte a plus d’un tour dans son sac (elle en a un en option !) et pourrait devenir un compagnon utile et assez efficace dans bon nombre de situations.

Nous l’avons disséquée, mesurée, écoutée, une prise en main sans ménagement pour comprendre si le « Pro » de son nom est justifié ou pas. Même pas en rêve. Vous devrez tout lire pour le savoir ;0)

Commençons par son prix de vente, qui nous servira à étalonner nos avis. TTC, cette enceinte se trouve dans le commerce à moins de 650 €, ce qui est raisonnable pour le géant de Framingham et plus généralement pour un produit qui se veut professionnel.

Remarquez le petit contacteur blanc dans l’embase de l’enceinte, il sert à modifier le rendu du grave en l’absence d’un support.

Si vous n’êtes pas familiers avec la marque, il faudra aussi vous y faire, la S1 fait du son très simplement, parfois trop, par le biais de capteurs et de contacteurs qui commandent la réponse et l’adaptent à l’usage que vous comptez faire de cette enceinte avec une action assez prononcée sur le grave et un peu dans le bas médium, l’AutoEQ.

Quatre cas de figure sont pris en compte : boîte posée droite, boîte posée droite sur pôle, boîte posée tiltée en arrière et enfin boîte basculée sur le flanc en mode wedge. Il en va de même avec l’égalisation à trois positions des deux entrées micro/ligne, le ToneMatch, avec le très sage Off, la position guitare et enfin celle micro. Ces pré-réglages se révèlent parfois frustrants mais heureusement TM sur Off et enceinte droite permettent de s’en affranchir assez facilement. Enfin deux paires de correcteurs grave/aigu centrés à 120 et 10 kHz prennent utilement le relai.

La consolette placée sur un des pans arrière. Les trois rotatifs sont très visibles de même que les Led bien lumineuses.

Les deux entrées identiques acceptent sur une prise combo, un micro symétrique ou une ligne asymétrique. Un départ vers une réverbération interne est disponible à l’aide d’un potentiomètre circulaire. L’algorithme rappelle le bon vieux SPX90 dans un mode « room » un poil long, sans pré-délai mais avec un petit côté non linéaire, et un haut bien éteint.
La troisième entrée sur jack 3,5 se contente d’un réglage de volume et un récepteur Bluetooth vient compléter le panel des sources possibles avec un bouton permettant d’appairer un émetteur à la volée. C’est la dernière source bluetooth appairée qui va automatiquement prendre la main si elle est située à portée. Ce récepteur est par ailleurs prioritaire sur une entrée ligne physique et la coupe automatiquement pour éviter toute cacophonie.

Une app, Bose Connect, est aussi disponible pour pouvoir synchroniser une source stéréo sur deux S1, chacune prenant en compte un canal, une solution élégante pour mettre un peu de musique dans une soirée. Enfin une sortie ligne asymétrique sur jack 6,35 facilite l’attaque de plusieurs unités.

La S1 une fois ouverte montre un câblage gainé et emballé dans de la mousse réunissant les transducteurs et l’antenne Bluetooth avec les modules électroniques prisonniers de la face arrière, un peu de matériau absorbant et les évents d’accord bass reflex.

Les trois entrées disposent d’un voyant bicolore signalant que la source est présente en vert, qu’elle a atteint le niveau maxi en rouge clignotant et qu’il est temps de changer de métier quand le rouge reste fixement allumé.
Tout n’est pas forcément très clair dans la position de ce voyant sur le trajet du signal, nul ne dit s’il s’agit des étages d’entrée ou de l’ampli de puissance, mais oreilles et analyseur Audio Precision 525 sont du même avis quand on franchit un certain seuil, et c’est bien là le plus important.

Une fois retirée la grille avant, voici à quoi ressemble l’arrangement des trois gamelles de médium-aigu dont on aperçoit le montage en arc.

Trois transducteurs de 2,25’’ et un grave de 6’’ à grande excursion placé derrière la section médium – aigu, se cachent derrière la grille de façade. Deux évents donnent au grave une sensibilité et une extension appréciable.
Pour préserver au mieux la bande de fréquences vocales, le choix a été fait de positionner le filtrage de raccordement vers 600 Hz.

La nature des transducteurs médium – aigu et leur montage, offre une couverture assez large et homogène autour des 100° x 40° et la S1 tire parti des études menées sur la L1 et la F1, deux autres modèles de Bose exploitant le couplage en vertical pour améliorer la portée. En revanche le montage en arc des trois HP dans le plan vertical induit une dispersion plus large pour favoriser le champ proche, ce qui est logique sur un petit modèle.

Quelques mesures

Y’a pas que les oiseaux qui font des gazouillis, les enceintes aussi, mais en anglais et on appelle ça des chirps !
La réponse en fréquence de la S1, valable à partir de 80 Hz. La courbe présentée a été tracée en effectuant une mesure dans le plan de sol à 2 m, ce qui côté niveau SPL correspond à une mesure à 1 m dans l’axe.

Mesurer une enceinte fonctionnant suivant le principe « 901 » cher à Bose est toujours un exploit et la S1 n’échappe pas à la règle.
Au bout de quelques centaines de sweeps et autres chirps, un choix de positionnement du micro de mesure au millimètre près et un fenêtrage éliminant des réflexions dans le grave, on est parvenu à obtenir une courbe qui dépeint assez bien la couleur tonale de la S1.
L’accident à 900 Hz est probablement dû à l’arrangement des transducteurs et à leur filtrage mais également à la distance de mesure, mais pour le reste, on obtient une courbe qui tient entre 80 Hz et 15 kHz et qui prouve le savoir-faire de la marque pour tirer la quintessence du bon vieux « carton ».

La distorsion harmonique totale sur toute la bande de l’électronique en entrée micro. C’est correct.

Les mesures de distorsion dépeignent une électronique d’entrée de bonne qualité et forcément quelques difficultés au niveau du limiteur et de l’ampli de puissance, sans parler de la distorsion normale des HP de grave et d’aigu, ces derniers ayant du mal à produire de l’extrême aigu vu leur taille.
L’ensemble est correct mais explique pourquoi la S1 ne peut être utilisée au-delà d’un niveau SPL qu’on évoquera plus tard, sous peine de beaucoup modifier la balance tonale du son. Le limiteur notamment nécessite qu’on ne le chatouille pas trop puisqu’il laisse filer trop de signal ce qui fait beaucoup augmenter la distorsion dans le grave, principalement à cause du transducteur.

La distorsion harmonique totale mesurée en acoustique à bas niveau. La THD totale est en rouge, sachant que l’harmonique la moins gênante, H2 en vert, se confond avec la distorsion totale et que la distorsion impaire H3 est très contenue dans le haut.
La réponse impulsionnelle en proximité (1 m).

Un coup d’œil enfin aux courbes d’égalisation donne un aperçu des choix assumés par Bose pour faire sonner une guitare et un micro, forcément dynamique puisque le 48 V est absent. Audiard aurait dit : « c’est du viril ». Nous ne montrons pas la courbe en TM Off puisqu’elle est parfaitement droite et c’est d’ailleurs ainsi, sur l’entrée ligne et l’enceinte laissée bien droite, qu’on doit se servir de la S1 en enceinte d’appoint en bénéficiant de la meilleure réponse en fréquence.

L’égalisation ToneMatch en mode micro.
Et celle pour la guitare avec un magnifique Notch à 80 Hz …

L’écoute

A l’écoute la S1 offre un rendu généreux avec un grave cohérent avec la taille de l’enceinte et une dynamique correcte. Même si les courbes ne le montrent pas vraiment, le médium est un peu creusé et le haut du spectre manque d’un poil de précision et d’analyse mais le niveau d’aigu est bien présent.

La distorsion harmonique totale à un niveau de travail normal (moins de 105 dB SPL moyen).
La même mesure mais en poussant la sortie de 6 dB.

Eu égard à son prix et à son utilisation, ce rendu est parfaitement exploitable dès lors qu’on ne s’aventure pas trop au-delà de 104 dB SPL. On peut néanmoins atteindre 110 dB SPL mais au prix d’une distorsion importante y compris dans le haut du spectre sans compter une balance tonale altérée.
Le grave est limité plus tôt, ce qui réduit quelque peu la polyvalence d’emploi. Cela dit une voix et une guitare ou bien une voix seule ou encore un PBO et une voix sortent bien de cette boîte qui, placée en hauteur, permettra à une petite cinquantaine de personnes d’entendre convenablement d’autant que les 100° de couverture latérale sont bien là.
En mode wedge en revanche, la S1 se montre un peu difficile, l’accrochage étant assez aléatoire du fait du raccordement entre les trois transducteurs d’aigu. Le limiteur paraît enfin un peu trop « permissif » pour ce type de produit qui va inévitablement être utilisé aussi par des personnes peu expérimentées dans ces derniers retranchements. Le passage sur batterie se fait instantanément et sans aucun bruit parasite, un bon point.

En quelques mots

Produit original, polyvalent, portable et délivrant un rendu satisfaisant, la S1 peut être une bonne réponse dès lors qu’on ne recherche pas une pression importante dans le grave ou un trop fort niveau en général.
Utilisée en petite sono itinérante, elle offre un confort et une facilité d’emploi qui devraient satisfaire nombre d’utilisateurs, y compris les moins aguerris. Alors, S1 Pro ? Oui, mais on préfère S1 MPS pour Multipurpose Portable Speaker. Du son en toute liberté. Quel meilleur compliment lui faire…

D’autres informations sur le site Bose

Vidéo Mapping Festival de Lille

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Nous sommes heureux d’avoir pu couvrir la toute première édition du Vidéo Mapping Festival de Lille. Fort de ses 80 000 visiteurs, l’événement a été particulièrement réussi et poursuit le projet des “Rencontres Audiovisuelles” de dynamiser le secteur de l’image animée dans le nord de la France.
Précédée de deux jours de séminaire, leur démarche se distingue aussi par une volonté de créer des opportunités de networking et de réflexion pour les professionnels du secteur. Une action saluée par tous.

La façade de l’opéra raconte une des saynètes imaginées par les étudiants d’Euranime.

16 programmes ont été projetés à différentes adresses de la ville de Lille entre 20h et 1 heure du matin. Les spectateurs, guidés par ces différents spectacles, se sont promenés sur la place Charles de Gaulle où la rédaction de La voix du nord se parait d’une œuvre à vocation historique. Ils sont passés près du Canal Saint Pierre pour y découvrir les créatures aquatiques qui le peuple.
Ils ont rejoint l’école Sciences-Po Lille pour tenter de gagner au jeu-vidéo géant accueillit par la façade, et se sont arrêtés devant l’Opéra, support de projection aux 13 créations des étudiants d’Euranim, pour assister à un workshop permettant à 54 jeunes professionnels du secteur de booster leur carrière dans le domaine du video mapping.

 

Accueillis par Margaux Héaulme, chargée de production, nous rencontrons Pascal Leroy ingénieur en vidéo projection pour le festival, Tamas et Samy, superviseurs des œuvres conçues par les étudiants d’Euranim et enfin Aleksi Aubry Carlson, co-compositeur musical et sound design sur certains des projets.

Ils sont prêts à assurer le spectacle : (de gauche à droite) Aleksi Aubry Carlson, Margaux Héaulme, Samy Barras, Tamas Zador et Maxime Boucher.

Aleksi se passionne très jeune pour la musique et plus particulièrement pour la guitare électrique et le rock-métal. A 21 ans il retourne au conservatoire où il étudie la direction d’orchestre, la composition et l’orgue. Aujourd’hui il compose pour des films, des jeux vidéo et du mapping.


SLU : Comment s’est coordonné la composition des œuvres sur le projet ?

Aleksi Aubry Carlson : Avec Géraldine Kwik, nous avons composé pour près de la moitié des travaux projetés sur la façade de l’opéra. Une quarantaine de musiques et d’ambiances sonores ont donc été proposées aux étudiants comme base pour leurs créations. Nous avons ensuite fait des allers-retours afin de répondre aux envies de chacun à mesure que les projets avançaient et ce jusqu’à l’étape finale du sound design.

Une araignée grossit. Va t-elle se jeter sur les spectateurs ? Frissons dans la foule !

SLU : Avez-vous eu des contraintes ?

Aleksi Aubry Carlson : Pas vraiment, nous avons été assez libres à la différence de l’image qui devait répondre à un certain format. Le seul problème c’est l’acoustique qui n’est pas extraordinaire dans les villes car le son rebondit sur les bâtiments et est absorbé par les spectateurs.

En un clignement d’œil, l’Opéra se transforme en motel miteux et inquiétant.

Ces travaux ont été supervisés durant quatre jours par Tamas et Samy. Tamas Zador, hongrois d’origine, travaille dans l’animation depuis 19 ans. Samy Barras quant à lui vient de la 3D pour laquelle il a porté la casquette de réalisateur et se consacre au mapping depuis 4 ans.


Un hommage à Vincent Van Gogh au Palais des Beaux Arts : A women.

SLU : Le contenu visuel a été fabriqué en seulement 4 jours. Cela a dû être intense ?

Samy Barras : Ca a été une expérience très excitante. Nous devions guider les 54 étudiants au sein d’un programme contraint en termes de rendu afin de finir en temps et en heure et passer les médias à l’équipe son pour ajouter les bruitages.


Une étude animée sur la perception du concept de féminité.

SLU : Quels outils ont été utilisés pour créer ces médias?

Tamas Zador : TV Paint, After Effect, 3DS Max, Maya, Houdini, Animate, Photoshop, Illustrator, Paper Drawing. Chacun pouvait travailler comme il le souhaitait. Pour la projection c’est le logiciel Resolume Arena qui a été choisi. Une impression en 3D de la façade de l’Opéra nous a permis de faire des tests en amont, ce qui a été très utile.


L’ingénierie en vidéo projection était assurée par Pascal Leroy. A la fin des années 80, peu de filières existent dans l’audiovisuel. Pascal s’oriente donc vers des formations en l’électronique qu’il complète avec des cours sur le langage de l’image. Intermittent du spectacle, sa vie professionnelle est très variée et il est amené à travailler aussi bien pour des conventions que pour des meetings ou des festivals comme aujourd’hui.

Jeu Vidéo projeté sur la façade de Science Po Lille. Une création d’étudiants internationaux.

SLU : Parle-nous des challenges techniques qu’il a fallu relever dans la ville de Lille

Pascal Leroy : Le site le plus compliqué, bien que présentant une surface de projection relativement petite, a été la façade de Science Po. Du fait du manque de recul nous avons pris la décision de scinder l’image en une partie basse et une haute.
Un projecteur se tient donc au niveau de la façade, au pied de l’escalier tandis que le second a été installé en hauteur, derrière, dans une rue parallèle. Cela s’inscrit aussi dans une démarche de faire disparaître la technique. L’image apparaît alors comme par magie et c’est une logique que j’affectionne.

Une salle du Palais des Beaux Arts habillée par Robert Seidel.

Chaque site est très différent du fait de la configuration des rues, et le milieu urbain ne permet pas toujours d’avoir un recul suffisant pour faire de la projection. Nous avons également besoin d’un environnement qui ne soit pas trop lumineux pour que les couleurs ressortent bien sur les bâtiments. Sur la place de l’Opéra, un restaurant n’a pas éteint ses lumières et son enseigne diffuse un reflet rouge sur le bâtiment. On doit donc s’adapter et faire avec les contraintes, sans parler de la météo.

Mapping de sculpture… Création Thomas Voillaume.

SLU : Quels sont les vidéoprojecteurs que vous utilisez ?

Pascal Leroy : Cette année deux marques sont présentes : Christie et Panasonic tous deux partenaires du projet. Sur la place de l’Opéra ce sont des Christie ROADSTER S+20K de 20 000 lumens.
Ils sont considérés comme les meilleurs projecteurs au monde et utilisés aussi bien à la Fête des Lumière de Lyon qu’à Dubaï. Ce sont des machines particulièrement fiables, les artistes les adorent et les techniciens aussi.

… Un homme de lumière se dresse dans les jardins d’Ilôt Comtesse

SLU : Comment avez-vous tiré l’électricité jusqu’à ce lieu ?

Pascal Leroy : La ville de Lille a mis à disposition le matériel et les équipes de techniciens pour installer des coffrets aux différents endroits où nous avions besoin d’électricité.
Ce type de manifestation nécessite beaucoup de puissance, nous sommes donc en triphasé que l’on achemine dans une tour et qui est distribué ensuite aux ordinateurs, aux systèmes son, et aux vidéoprojecteurs.

L’histoire de la Voix du Nord racontée aux spectateurs par Paulina Zybinska et Jelle Van Meerendonk (Pays Bas). Ici la construction du bâtiment…
…Les piles de journaux lui font écho.

Le festival s’est ensuite poursuivi dans dix autres villes de la région et ce, jusqu’en septembre. Même si quelques petits problèmes techniques et une forte affluence ont pu émailler certaines projections, le bilan général de ce premier évènement est très positif et constitue un bon prologue à la seconde édition qui aura lieu l’année prochaine.

Le 28 & 29 mars 2019, l’IBSIC – Image Beyond the Screen International Conference se tiendra à l’Arenberg Creative Mine près de Lille. Ce séminaire international s’adressera aux chercheurs et professionnels qui souhaitent discuter l’identité, la pratique et les usages du video mapping à travers des études de cas, des retours d’expériences et des réflexions théoriques et critiques.
Il sera prolongé le 29 et 30 mars au soir d’un parcours de mapping vidéo dans la ville de Lille, deux soirs de suite cette fois-ci, pour en faire profiter le plus grand nombre.

Puis, d’Avril à Août, les projections se poursuivront dans la région Hauts-de-France pour une quinzaine de dates afin de proposer des créations originales jusqu’à la soirée de clôture le 31 août à Arras. Ce jour-là, en plus du mapping sur le Beffroi, un parcours video mapping de plusieurs points dans le centre-ville sera proposé.

De beaux jours à venir donc pour ce tout jeune festival.

SoundLightUp cherche un(e) rédacteur(trice) technique bilingue

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Dans le cadre de notre expansion et pour gérer la partie anglaise de notre magazine, nous recherchons un(e) rédacteur(trice) web technique, bilingue français/anglais ayant une parfaite connaissance des technologies son et/ou lumière appliquées au spectacle.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :

Yamaha présente des nouveaux produits et mises à jour à l’IBC2018

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Yamaha est présent en force à l’IBC2018 avec un éventail complet de solutions capables de répondre à toute demande de type broadcast, notamment deux nouvelles cartes pour le système Rivage, un nouveau firmware pour la série CL et QL et un pour le moniteur studio MMP1.

Yamaha Rivage

Les consoles PM10 et PM7 Rivage sont rapidement devenues synonymes d’excellence dans le monde des gros systèmes de mixage grâce à leur puissance, simplicité d’emploi, nombre important de voies et qualité audio. Lors de cette édition de l’IBC Yamaha va lancer deux nouvelles cartes pour le système Rivage indispensables au monde du broadcast, ainsi qu’une nouvelle version de son firmware.

La HY128-MD

La HY128-MD est une carte offrant 128-in/128-out et convertissant le format natif de la PM10 vers le MADI afin de faciliter le dialogue avec un car régie ou pour alimenter une console exploitant ce format.
Cette carte est aussi capable de convertir la fréquence d’échantillonnage de manière asynchrone simplifiant d’autant le déploiement de Rivage et évitant tout problème sur le flux numérique.

La carte HY144-D-SRC

La HY144-D-SRC offre 144-in/144-Out au format Dante, une fois encore avec la possibilité de convertir la fréquence d’échantillonnage sans boitiers ou frais supplémentaires.
Ces deux cartes nécessitent la nouvelle version du firmware, la 2.20, qui en plus ajoute de nouvelles fonctionnalités.

Un film de Yamaha vous explique les avantages de ces deux cartes :


Les CL et QL bénéficient aussi d’un nouveau firmware, le 5.1 qui leur donne la possibilité de visualiser les paramètres du récepteur HF Sony DWR-R03D DWX, fréquemment employé dans le broadcast.

Sony DWR R03D

Enfin la dernière mise à jour de toutes les consoles numériques Yamaha ouvre grand les portes de l’auto-mix Dan Dugan sur plusieurs canaux, apportant cette aide très appréciée dans de nombreux cas de captation multi-micro.

Autre mise à jour dévoilée à l’IBC, la version 1.1 du firmware de la matrice d’écoute studio MMP1 (40 x 36 tout de même) apporte de nouvelles fonctions et la prise en charge du contrôleur d’écoute studio CB Electronics TMC-1.

Bien entendu Yamaha va aussi exposer une configuration complète de Nuage comprenant notamment des unités R-series D2 Dante I/O, des RMio64-D Dante-MADI I/O, des interfaces RSio64-D Dante-Mini YGDAI et des switches SWP1 series.

Nuage
La DZR12

Signalons aussi que l’ensemble des conférences dans le Forum de l’IBC vont être mixées sur la série CL Yamaha.
Et que celles qui se tiendront dans les Room E102 et G102 vont l’être grâce à l’aide de la série QL. Toutes ces consoles étant raccordées à des racks R-series D2 I/O.

Enfin les enceintes employées dans la Room E102 font partie de la famille DRZ.
Il s’agit de quatre DZR10 et trois DZR12 full range renforcées par deux subs DXS15MkII. Deux DXR12 sont aussi employées de même que quatre DZR10 en tant que bains de pied dans l’Auditorium.

Yamaha vous attend jusqu’au 18 septembre dans le stand C71, Hall 8 du RAI d’Amsterdam.

Et d’autres informations sur le site Yamaha Audio

Le RoboSpot entre au Cirque Arlette Gruss

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Le Cirque Arlette Gruss ne cesse d’innover. Cette année il se produit sous un nouveau chapiteau sans mât interne pour assurer une vue dégagée à tous les spectateurs. Revers de la médaille, Il a fallu déplacer les poursuiteurs qui étaient historiquement accrochés aux mâts.

La solution a été rapidement trouvée par Arthur Oudin, concepteur lumière du spectacle, qui avait déjà utilisé le RoboSpot à l’Olympia pour éclairer Anne Roumanoff. « C’est une chose de connaître un produit grâce à une démo de la marque, cela en est une autre que de l’avoir déjà utilisé, précise Arthur.

Je connaissais vraiment ce produit pour l’avoir essayé en conditions réelles et j’étais convaincu qu’il apporterait la solution idéale à notre problème de poursuite.
Gilbert est un passionné de nouvelles technologies et il nous encourage à être curieux. Je suis toujours en veille pour trouver de nouvelles solutions et le RoboSpot en est une particulièrement intéressante. »

Changer de chapiteau est un événement pour un cirque puisque ce type de renouvellement ne se produit en moyenne que tous les 10 ans. Le cirque Arlette Gruss a opté pour un nouveau chapiteau révolutionnaire imaginé par Gilbert Gruss, (Directeur du Cirque) et Julien L’homme (directeur technique) qui ne dispose d’aucun mat intérieur. Cela permet d’assurer une vue dégagée à tous les spectateurs.

Vincent Bouquet du service technique Robe s’est déplacé à Strasbourg, où le cirque était implanté, pour une journée d’essais du RoboSpot. Instantanément les poursuiteurs se sont sentis à l’aise avec le système. « Ils s’en sortent très bien, précise-t-il, à tel point qu’on n’y a vu que du feu. Ils utilisent les presets de position qui combinent les avantages de l’automatique et de l’humain.
On rappelle une position préétablie pour être sûr de tomber parfaitement juste en allumant et le technicien prend ensuite la main pour le suivi du sujet en live. Bien sûr j’étais là pour la première mais depuis ils l’utilisent seuls et je ne reçois que des éloges du produit. »

Placés sous les gradins, les poursuiteurs bénéficient d’un confort de travail qu’ils n’avaient jamais connu. Surtout l’été, les températures sont insoutenables à plus de 10 mètres de hauteur sous le chapiteau. » Mais Arthur préfère souligner un autre avantage : « Ce n’est pas rien de faire la poursuite à cette hauteur pendant des heures tous les soirs. Je suis content de savoir que l’équipe va gagner en confort mais aussi et surtout en sécurité. »

Le système de poursuite utilise ici 2 RoboSpot BaseStation, reliées à deux BMFL Spot, chacun équipé de sa RoboSpot Camera, positionnée juste à côté du projecteur.
Arthur imagine déjà la suite avec ce système. « La dernière évolution du Software qui permet de faire du multipoint nous donne la possibilité d’aller encore plus loin.
On peut imaginer que les BMFL et les Pointe utilisés pour le show et placés à différents endroits du grill soient parfois contrôlés simultanément par un poursuiteur. » Le cirque n’a donc pas fini de se réinventer.

Plus d’infos sur le site Robe

 

Calvi on the Rocks, le chaud été de Fa Musique

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Le chantier vu depuis la citadelle qui surplombe le site

Posée sur la côte d’une île qui est définitivement belle, la scène de la Citadelle de Calvi on the Rocks a cette année encore fait résonner la garrigue et 2500 festivaliers durant 6 jours. Les équipes de FA Musique ont accueilli d’innombrables DJ electro et hip-hop plus Booba en bouquet final, faisant briller les nuits de Calvi autant que la mer le jour.

La vue imprenable sur l‘Ile de beauté depuis le plateau. Travailler c’est trop dur…

Appelée Le théâtre de verdure et située sur un grand parking au pied de la citadelle et au bord de l’eau, la scène est ceinturée par des bars et autres zones de détente comme un vrai club à ciel ouvert, mais offre une installation sonore en d&b que peu de clubs hexagonaux pourraient s’offrir, bref, succès et affluence garanties.

Céline Ruiz et Clément Géry

L’équipe de charme et de choc dépêchée sur place par FA comprend Céline Ruiz au patch et aux HF, Clément Géry à l’accueil retours et Julien Pagnier à l’accueil façade.
Pourquoi de choc ? On va poser la question à Julien, mais tout d’abord…

SLU : depuis quand FA fait de la musique à Calvi ?

Julien Pagnier : C’est la 16è édition de ce festival et la seconde pour FA Musique. On a récupéré ce dossier l’année passée grâce à une société lyonnaise qui s’appelle 7è Sens et qui s’occupe de la régie technique de ce festival. Une seconde société qui s’occupe de la programmation, Uzik, est elle-même de la partie.

SLU : Comment se passe une soirée type ?

Julien Pagnier : On accueille deux groupes et ensuite on bascule on en mode électro « boîte » avec des DJ connus jusqu’à 5h du matin.

Julien Pagnier. Les lunettes noires, ce n’est pas que du chiqué…

SLU : Et vous gérez cette scène 6 jours de suite à trois.

Julien Pagnier : Oui absolument, c’est assez éprouvant mais le cadre est magnifique et tout se passe bien.

SLU : Tu assures l’accueil mais pas que…

Julien Pagnier : J’ai en charge cette opération pour le compte de FA dont je suis un salarié depuis 8 ans.
J’ai donc dimensionné le système en fonction des fiches techniques des artistes et du cahier des charges du festival lui-même. Et chaque soir je tiens la console face en fonction des besoins et quoi qu’il en soit durant les sets des DJ.
Nous disposons pour face et retours de deux CL5 Yamaha avec un réseau entre face et retours en redondance basé sur 4 RIO 32 et quatre routeurs Cisco.


Show devant et un peu d’air sur les côtés, en tout cas à 63 Hz, fréquence de cette simulation.

SLU : Le site paraît bien pensé.

Julien Pagnier : Très bien pensé. 30 mètres de large par 70 mètres de long avec des deux côtés des zones VIP, des bars et une partie centrale pour assister aux shows ou pour danser.
La scène fait 20 mètres d’ouverture et l’exploitation des subs en SubArray, projette le grave loin devant de façon très homogène. Je travaille le 50 Hz qui peut être un peu désagréable avec des EQ dynamiques.

SLU : ET pour les têtes ?

Julien Pagnier : Je tire à 70 mètres max et je fais en sorte que le rendu ne soit jamais agressif. Il faut que les festivaliers puissent se parler tout en ayant envie de danser. Je me sers des filtres dynamiques de la CL5 et j’en chaîne plusieurs pour pouvoir travailler divers points en même temps.

SLU : Parle nous un peu du système dans son ensemble.

Julien Pagnier : Il est volontairement confortable et en mesure de garder beaucoup de headroom quel que soit l’artiste sur scène. J’ai donc choisi d’accrocher du J même si cela ne simplifie pas le montage/démontage. Un camion ne peut pas accéder directement, il faut transvaser dans un petit porteur. Je remercie l’aide locale.

Un gros jouet allemand à ne pas mettre entre toutes les mains mais à la fois capable de donner beaucoup de plaisir aux artistes comme au public. Remarquez les 5 x 2 JSub encadrés par 2 x 2 JInfra. Potentiellement 128,7 dB SPL, heureusement moins en de bonnes mains.

L’avantage du J ce sont ses 12’’ qui génèrent un vrai grave indispensable pour bien restituer le bas médium de l’électro, d’autant que j’ai par côté 8 J8 et 2 J12. Le relai est pris par 10 JSub et 4 JInfra. Cela me donne un solide bas que je complète à raison de 100-102 dBA maximum en Leq 10 minutes.

SLU : Et en C ?

Julien Pagnier : Un peu plus, forcément, mais à peine (sourires).

On entrevoit la citadelle derrière les J et les infill en V10P, les retours DJ avec des B6 d’avance sans oublier Céline et Clément en plein brain storming. Toujours mieux qu’il vienne des cerveaux et pas du ciel le storm.

On a quelqu’un de la profession qui nous a entendus depuis l’autre côté de la baie durant ses vacances et nous a passé un coup de fil pour se renseigner (rires) Les méfaits de l’eau dans la transmission du son !

SLU : Tu étais en Array Processing ?

Julien Pagnier : Non, il aurait fallu encore plus d’amplis et ça ne se justifiait pas. J’ai travaillé la compensation aigue par deux boîtes et ai réussi à obtenir une très belle uniformité.
Tous les groupes et les DJ qui sont passés ont été ravis par la dynamique et le headroom.
Surdimensionner ne signifie pas faire trop de son, mais en faire du meilleur. Il a suffi de taper sur l’épaule de certains qui se sont un peu laissé aller et tout est rentré dans l’ordre.

La CL5 Yamaha de face. Pas facile de travailler avec une vue pareille et l’eau à 30 mètres…

SLU : Vous êtes arrivés avec une semi ?

Julien Pagnier : Deux ! Une pour le son et une pour la lumière et la distribution électrique. Comme on est sur un parking, il faut aller chercher l’énergie assez loin, mais il y a ce qu’il faut. Au bout d’un long câble. (rires)

SLU : Il te faut combien pour le son ?

Julien Pagnier : 63A, 32 par côté. J’ai quand même 14 D80 pour la face plus les retours.

SLU : Tu es alimenté par les DJ en analogique ?

Julien Pagnier : Non, uniquement en numérique. Depuis l’année dernière on récupère le flux AES des consoles ce qui me donne le niveau maxi sans avoir l’écrêtage bien craquant des DJM Pioneer quand elles sont poussées dans le rouge écarlate, et la sortie monitor est routée vers la console retours.

Le fameux retour DJ désormais standard et habituellement composé d’un ou deux subs et de trois têtes. La version d&b appelée « Honey » se compose de 2 subs B6 et de 3 Y12 par côté, le tout bien entendu réglé et réglé pour la proximité, un choix matériel et un calage plus que réussi puisque Nina Kraviz en 2017 l’a qualifié de « Honey for my ears ».

SLU : Quelqu’un reste pour maitriser le niveau des retours des DJ ?

Julien Pagnier : En quelque sorte oui, et il est aussi fréquent que des guests montent sur scène, il faut donc pouvoir les accueillir et les équiper.

SLU : Arrive 5h du mat. Comment faites-vous pour le matériel. Vous bâchez ?

Julien Pagnier : On réunit tout sous des tentes et on bâche. A Calvi, on souffre surtout du soleil plus que de la pluie. L’avantage est qu’on arrête à l’aube où la rosée se dépose, mais les machines sont chaudes, c’est un premier avantage, et après avec le soleil et la chaleur, ce qui reste d’humidité, sèche. Il est très utile pour ça le soleil corse (rires)

SLU : Vos horaires de travail sont fatalement un peu décalés…

Julien Pagnier : Un peu oui (rires) On dort le matin et on réattaque le boulot sur le coup des 18h. Au bout de 6 jours on est un peu ailleurs. Mais on adore, le cadre comme l’ambiance et on a hâte d’y être à nouveau l’été prochain !

Remerciements :

  • Navid et Julie et toute l’équipe de Uzik production
  • Antoine, Jean-Phi et Bernard pour la régie générale de 7eme Sens
  • Clément et Céline pour leur super travail en amont et durant le festival
  • La société Mash pour la scène et structure
  • Un grand merci aux équipes corses qui nous ont aidé durant le festival.

Et d’autres informations sur :

Harman Professional expose une Studer Vista 5 Black Edition sur le stand de HHB à l’IBC 2018

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L’écran de la 5 BE et son code couleur.

HHB Communications Ltd le bien connu distributeur anglais de solutions audio professionnelles, va accueillir sur son stand 8.D56 de l’IBC 2018, une Studer Vista 5 Black Edition ainsi qu’un système Studer Glacier.
La Vista 5 BE peut être connectée à l’ensemble de gammes d’Infinity Core parmi lesquels les nouveaux Core 300, 600 et 1000 et les nouveaux Compact Infinity Core 300 et 600 (voir avec le lien ici) mais aussi la carte Compact CoreLink Card qui ouvre la porte à l’utilisation de son propre serveur pour monter une solution très abordable de type COTS.

Le Compact Core 600

Disposant du même potentiel que le reste de la gamme Vista, la Vista 5 BE et sa très grande flexibilité d’emploi, va être très favorablement accueillie dans l’univers broadcast mais aussi du live et l’installation dans des salles de spectacle.

L’écran de la 5 BE et son code couleur.

La Vista 5 BE est une surface de mixage abordable qui donne accès à la puissance de calcul des moteurs Infinity Core et existe en versions à 22, 32 et 42 faders.

Comme le reste de la gamme Studer, la Vista 5 BE dispose de deux procédés qui ont fait leurs preuves, l’interface Vistonics et la technologie FaderGlow qui balisent le travail à l’aide de couleurs et apportent une meilleur visibilité, compréhension et temps de réaction dans un environnement où le droit à l’erreur n’est pas en option. La Vista 5 BE accepte aussi un bandeau d’affichage de type TFT.

La série Glacier

En plus de la Vista, Harman exposera aussi Studer Glacier, la solution totalement ouverte, interopérable et adaptable pour tous les besoins on-air.
Chaque console se construit sur mesure en assemblant des modules et offrant la réponse la plus adaptée à chaque cas.

Enfin Harman présentera aussi la série de mélangeurs Studer Micro Series, aussi petits qu’efficaces et offrant les fonctionnalités des plus gros systèmes à un prix très abordable pour les petites stations, les studios de production et les studios mobiles d’infos.

La série Micro

Mark Pascoe, le nouveau directeur des ventes et du marketing de HBB Communication conclut: « Harman Pro va jeter un pavé dans la mare avec la présentation de la Vista 5 Black Edition à l’IBC 2018. Nous sommes ravis de les accueillir sur notre stand et pouvoir montrer aux visiteurs le potentiel de leur toute dernière console abordable. »

HBB Communication et Harman vous accueilleront sur le stand 8.D56 à l’IBC 2018 du 14 au 18 septembre 2018.

Et d’autres informations sur le site Studer

 

Vidéo de présentation du Bora Ayrton

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Ayrton fait le buzz pour son nouveau wash à leds, annoncé pour d’un flux de 38 000 lumens en sortie optique, à partir d’un moteur de leds de seulement 750 W avec zoom 8-64° couteaux à fermeture totale, et même une roue de gobos.

Il sera lancé au Plasa dimanche prochain le 16 septembre. Stand: K40 (Ambersphere)

En voici la présentation vidéo officielle


Plus d’infos sur le WebMag SLU, sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Gaël Faye à travers les persiennes d’olivier Germain

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Deux colonnes de volets allumées côté led sont inclinées pour créer l’effet persiennes avec précision et un sublime contre-jour. Ce sont deux BMFL Blade qui assurent le soleil.

La carrière musicale de Gaël Faye se poursuit sur sa lancée à visée stratosphérique. Il évolue sur scène devant un fabuleux mur de persiennes revisitées par Olivier Germain qui signe ainsi la scénographie et la conception lumière de la tournée.
Nous avons assisté à l’une des premières dates de rodage du spectacle à la Salle Pleyel. Gaël Faye est un artiste complet. Le grand public le connaît surtout pour son roman plusieurs fois primé, “Petit Pays”, qui a, entre-autre, reçu le prix Goncourt des Lycéens.

Dans l’espace des loges de Pleyel, Gael Faye qui traverse la pièce accepte de poser avec l’équipe : trop cool ! A gauche Johan Chabal, puis Olivier Germain, Gael Faye et Mathieu Etignard.

Le trophée de la révélation obtenu aux Victoires de la musique 2018 témoigne, lui, d’un autre succès. Celui de son flow, son rap et sa place sur la scène des musiques actuelles.
Même s’il n’en est pas à son coup d’essai sur scène, cette date salle Pleyel, a permis de finaliser certains choix de matériel en prévision d’une tournée 2019 visant des audiences plus larges.

Pour répondre à cet objectif, un mur de persiennes a été conçu sous forme modulaire pour s’adapter à différentes jauges, partant de salles de 2000 places, jusqu’à des Zéniths. Dans le kit d’Olivier fourni par Régie Lumière, nous trouvons des valeurs sûres BMFL Blade, des Pointe, des Viper Profile et MagicBlade-R… et en test pour cette date, un système de poursuite RoboSpot et une série de strobes MiniBurst.

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Olivier tisse un rideau en fils de lumière : Viper pour la trame et Pointe pour la chaîne. La face sur Gael Faye est assurée par le BMFL RoboSpot

A Pleyel, nous rencontrons Olivier Germain et son partenaire Mathieu Etignard, cofondateurs du collectif AtFull. Nous retrouvons aussi Johan Chabal, qui a construit le mur de persiennes motorisées via sa jeune société “La Fabrique à Projets”.


SLU : Olivier, c’est toi qui as choisi ce mur de persiennes ?

Olivier Germain : Oui, j’ai eu très vite cette idée qui a plu à Gaël car ça lui rappelait le Rwanda où toutes les fenêtres sont équipées de persiennes. Elles présentent un côté chaleureux avec une face en aluminium froissé et un côté électrique et structuré sur l’autre face noire traversée d’un ruban led RGB.
Le fait que les volets soient motorisés pour basculer en tilt permet de créer beaucoup de tableaux différents. Nous n’avons d’ailleurs pas encore expérimenté toutes les possibilités en matière de nuances et de tableaux, ce qui est agréable.

SLU : Avec quelles sources éclaires-tu les surfaces martelées.

Olivier Germain : La lumière sur l’aluminium vient parfois des MagicBlade-R placés devant au sol, des Pointe en latéral mais la plupart du temps elle vient des rubans Led. La matière prend très bien la lumière et les nuances, et l’orientation des panneaux, gradue naturellement cette lumière reflétée par la surface martelée.

Les volets des persiennes côté aluminium froissé, éclairés en latéral par les Pointe Robe. Olivier a positionné les strobes MiniBurst Ayrton entre les colonnes.

La matière des persiennes, c’est moi qui l’ai choisie et on a eu une bonne surprise en l’installant. On avait peur que ça brille trop. Et en fait, c’est juste ce qu’il faut pour cette matière un peu froissée. Il y a beaucoup de relief et un effet très rocailleux et très massif. C’est vraiment ce que l’on voulait obtenir.
Quand on joue sur une petite scène, les persiennes apportent de la profondeur, d’autant plus quand on installe des projecteurs derrière, comme ici les BMFL Blade. Il y a quelque chose de très massif dans ce décor mais l’avantage, comme les volets sont mobiles, c’est qu’ils peuvent se mettre à l’horizontal et disparaître complètement.

J’utilise aussi une ligne de Jarag accrochés à contre pour créer encore une autre vue de la persienne, un effet aérien et une chaleur que tu ne peux obtenir que d’une lampe halogène. Je leur fais projeter un faisceau rond pour que leur lumière ne bave pas trop.

Les Jarag entrent en scène pour éclairer les persiennes côté lisse d’une belle lueur halogène et aérienne.

SLU : Quelles ont été les contraintes de fabrication de ce système ?

Olivier Germain : Quand je l’ai eu dessiné, j’ai fait l’inventaire de tous les problèmes qui pouvaient survenir à une aussi grande échelle. Il se trouve que c’est Johan Chabal de “La Fabrique à Projets”, qui avait la plus belle proposition parce qu’il intégrait toute l’électricité et l’information dans les tenants des volets. Ça a permis de réduire le nombre de câbles qui sinon seraient partis dans tous les sens, et d’assurer un effet très, très propre. Moi qui aime bien la précision, ça m’a plu.

SLU : Vous passez dans toutes les salles avec ce système ?

Mathieu Etignard, associé d’Olivier et directeur technique : Oui car on peut choisir d’installer 2, 3 ou 4 colonnes de persiennes en largeur et on adapte le nombre de volet en fonction de la hauteur de la salle, entre 3,60 m et 7 m.

Détail de l’accroche des volets vue de dessous. Johan de « La Fabrique à Projets » a astucieusement imaginé un flight case pour l’accroche et le transport.

Olivier Germain : Et ça pour le coup c’est une idée de Johan

Johan Chabal : je n’en ai pas eu l’idée. J’ai essayé d’écarter le sujet mais il est revenu à chaque fois (rire) !

Olivier Germain : Nous avions des contraintes de poids au début car on partait en Van. Maintenant nous voyageons en bus donc le poids n’est plus le problème.
C’est quand même un produit assez lourd. Il fallait que ça se monte facilement parce que Matt ou moi étions seul.

Maintenant nous sommes deux et c’est plus simple. Tout le système d’accroche, c’est Johan qui l’a pensé et ça, c’était quand même pas mal. On se sert du flight case comme capot moteur. On accroche le flight et tout se déroule…

Johan Chabal : … Comme un accordéon…

Mathieu Etignard : … On enlève les roulettes et ça part…

Olivier Germain : …Et donc ça se range et finalement ça se monte et se démonte très facilement.

Des nuances de couleur en finesse pour le mur auto éclairé par les rubans RGB dont un rouge bordeaux, nommé métis par l’éclairagiste, repris au sol par les MagicBlade-R. Olivier commande aussi une fine pluie de faisceaux des Viper et des latéraux harmonieux en Pointe : magnifique !

SLU : Donc si ça se déplie comme un accordéon, tout est dans le flight. Comment retirez-vous des éléments pour ajuster la hauteur ?

Mathieu Etignard : On a un élément de base de 8 volets qui mesure 3 mètres 60, et deux éléments séparés pour le compléter si besoin, ce qui donnes trois versions d’écran. Les éléments se clipsent et sont reliés par un petit connecteur.

SLU : En fait vous avez prévu la possibilité de vous produire dans des espaces vraiment plus grands.

Olivier Germain : Oui, on a créé la scéno dans cette optique. Ça nous a coûté un peu d’argent quand même, et on a beaucoup discuté avec Auguri de cette idée d’être prêt à se produire jusque dans les Zéniths moyennant quelques ajouts. Pour le moment, dans des salles de 2000 places, ça fonctionne très bien.

Détail des volets côté Led. Le ruban RGB est recouvert d’un diffusant. Au sol les MagicBlade-R Ayrton à rotation continue pan/tilt sont utilisés à contre ou pour éclairer les volets. Olivier a placé aussi des SGM Q7 qu’il peut utiliser en strobe, blinder et flood.

SLU : Avec quoi sont garnis les tubes de leds ?

Le mur côté ruban RGB, nourri par le média serveur.

Johan Chabal : C’est du led strip de 72 leds RGB par mètre, recouvert d’un diffusant

Mathieu Etignard : On envoie de la vidéo dedans, en led par led.

Olivier Germain : Il y a quand même un paquet d’universe, 48 en tout et on passe tout en vidéo. Comme nous n’avions pas assez de paramètres dans la GrandMA, on a préféré utiliser un Media Serveur en créant une matrice avec les LED.
La GrandMa commande le média serveur et contrôle les moteurs des persiennes sur 3 canaux : un canal de vitesse et 2 canaux pour la position. On est en 16 bits sur 180° donc c’est précis. Dans le futur, on envisage de projeter des images sur les persiennes avec un vidéoprojecteur de face.

Un écrin furtif pour l’artiste et un beau réglage de colorimétrie pour obtenir le même rouge des Viper Martin, des Pointe Robe et des MagisBlade-R Ayrton.

SLU : J’ai vu Matt aux commandes du RoboSpot, que penses-tu de ce système de poursuite ?

Olivier Germain : Pour un artiste comme Gaël, c’est un outil idéal qui lui assure une totale liberté de mouvements. C’est très compliqué dans les petites salles quand on a un artiste qui bouge, d’avoir des faces précises parce que tu ne peux pas le suivre.
Avec le RoboSpot, non seulement c’est possible mais en plus, à une échelle plus grande qui justifierait une poursuite, tu n’as pas de faisceau qui traverse la salle.

Backstage, la “mobylette”, RoboSpot Base Station testée par Matt.
Le pont de face avec le BMFL Blade utilisé en poursuite (allumé) associé au RoboSpot Robe. Il est entouré par 2 autres BMFL Blade Robe et 8 Viper Profile Martin. On remarque aussi les P5 SGM en blinder.

L’autre avantage c’est qu’il n’y a pas de perte de lumière derrière. On s’en est servi pour tout le concert sans rencontrer un seul problème. C’était super et je pense que l’on va s’en équiper pour 2019.

SLU : Tu aimes éclairer Gaël Faye en contre et il s’y prête remarquablement bien.

Olivier Germain : Oui parce qu’il est grand et a une grosse gestuelle. Je cherche à faire ressortir chaque musicien sans baver. Ça crée une ambiance où ils apparaissent très détaillés. Pour obtenir ce tableau je les éclaire en face et en douche mais aussi en latéral. J’aime disposer d’un grand nombre de sources (rire) !

Les 3 B-Eye K20 Claypaky jouent leur partition sur un titre avec une élégance folle.

SLU : Tu travailles aussi beaucoup avec des faisceaux serrés.

Olivier Germain : Oui, c’est plus précis et ça structure l’espace. Mais j’aime aussi faire du wash avec des projecteurs spots pour avoir des faisceaux à bord net.

SLU : Très peu de mouvements

Olivier Germain : Une machine ça n’est pas forcément fait pour bouger selon moi. C’est surtout utile pour changer de position. J’ai d’ailleurs encodé très peu de mouvements, 6 ou 7. C’est donc très basique, très droit.

L’espace, joliment structuré par les Pointe Robe qui encadrent le mur de persiennes, est habillé par les BMFL Bade en douche et les Pointe latéraux. Le mur diffuse un contenu vidéo étoilé.

Le mouvement est en général plus lié à l’électro. Mais même sur la tournée de Møme, j’ai essayé de le réduire au maximum au profit du cut ou du strob. Je trouve que ça lasse l’œil au bout d’un moment. Le strobe aussi, mais pour certains styles c’est nécessaire.

J’aime aussi les beams à leds pour travailler le dimmer en cut sans latence. Ils sont parfaits pour des projets électro. J’aime aussi les lampes puissantes pour faire des choses nettes, travaillées et précises. Le problème quand on dimme une lampe c’est la perte de précision. Donc plus la lampe est puissante plus on a de latitude pour dimmer.

Les 6 BMFL Blade Robe de contre prévus pour assurer l’effet persiennes.

SLU : Tu utilises quoi à contre, derrière les persiennes ?

Olivier Germain : Des BMFL Blade situés en fond de scène. Ils tapent sur ou à travers les persiennes que j’oriente comme je le souhaite, mais toutes ensemble, pas individuellement.
J’ai au sol des MagicBlade-R. J’aurais bien aimé avoir des MagicBlade FX pour leur zoom mais nous n’avons pas pu pour des raisons budgétaires.

SLU : J’ai remarqué que tu joues avec des effets de sol.

Olivier Germain : A Pleyel ça marche bien parce que c’est du tapis de danse qui présente une brillance. Pour d’autres salles, nous penserons à installer notre propre revêtement de sol. Si ça bave, c’est atroce mais quand les faisceaux sont précis j’aime bien ce genre d’effet. Ça permet de créer de l’espace et de meubler car ils ne sont que trois sur scène.

Les faisceaux des Pointe rivalisent de finesse avec les tubes led des persiennes dans un tableau graphique réchauffé par les lames de MagicBlade Ayrton. Olivier germain exploite la brillance du sol pour marquer de jolis tapis rouges.

SLU : Comment fais-tu pour que les faisceaux n’aveuglent pas le public ?

Olivier Germain : A Pleyel, j’ai trois rangées de spots en position “aveuglante” c’est-à-dire en faisceau fermé. La première tape sous le premier balcon, la deuxième sous le deuxième balcon et la troisième au-dessus du troisième balcon.
Quand les projecteurs sont ouverts, ils prennent tout le public mais ils éblouissent moins. Au tout début, où les Pointe sont ouverts en direction du public justement, j’utilise les gobos iris du projecteur qui permettent de projeter un faisceau plus fin visuellement et moins intense.

SLU : Et les MiniBurst au niveau des persiennes ?

Olivier Germain : Ayrton nous en a prêté 11 pour Pleyel. On les utilise sur 2-3 effets et à ces moments-là ils sont At Full (rire). C’est petit, léger, c’est rapide et réactif et il y a des effets intéressants à faire avec le pan-tilt infini.

Une simple douche en BMFL Robe, un miniBurst Ayrton à contre : sobre !
Le tableau évolue avec les latéraux en Pointe alors que le faisceau d’un BMFL Blade déchire l’espace à travers les persiennes

SLU : Quoi d’autre dans ton kit ? Tu as beaucoup de machines finalement (rire).

Olivier Germain : On a aussi eu à s’adapter à une contrainte budgétaire mais heureusement nous avons été bien épaulés par Frédo de Régie Lumière. Dans notre kit dont dans l’ensemble je suis assez satisfait, nous avons :

  • 20 Viper Profile à la face et en douche,
  • 11 BMFL Blade dont 2 à la face, trois en douche et 6 en contre.
  • 24 Pointe dont 12 sur échelles de part et d’autre du mur de persiennes et 12 au sol en latéraux.
  • 3 B-Eye K20,
  • 6 MagicBlade-R au sol à l’aplomb des persiennes,
  • 5 SGM Q7 au sol à contre, 11 SGM P5 vers public sur le pont de face,
  • Et les 6 Jarag réservés à l’éclairage des volets.
Les latéraux utilisent 3 échelles de 2 Pointe Robe par côté, chacune coiffée d’un MiniBurst Ayrton.

SLU : Comment avez-vous travaillé cette scénographie avec l’artiste ?

Olivier Germain : Il s’intéresse beaucoup et il est investi dans son projet de façon très positive. C’est quelqu’un de très agréable, il aime ce qu’il fait, il partage ce qu’il aime et ça nous donne envie de faire plus. Ça fait du bien parce que ce n’est pas toujours aussi simple avec les artistes.
Il a des demandes et des idées. Il aime plus ou moins certaines propositions mais n’a jamais posé de veto sur quoi que ce soit. Il est plutôt du style à faire confiance à ses spécialistes.

Quand Olivier Germain ne joue pas des persiennes, il les garde parfois côte aluminium froissé pour bénéficier d’une texture en fond de scène qui reflète la lumière.

At Full, une société pour deux

SLU : Quand avez-vous créé AtFull ?

Mathieu Etignard : Début d’année 2018. A peu près au lancement de la scénographie de Gaël.

Olivier Germain : On en parlait depuis un an et c’est ce projet qui nous a décidés.

Mathieu Etignard : Nous sommes tous les deux associés. AtFull est une SAS. On a cherché un nom longtemps et finalement on a opté pour le nom de deux touches qui sont présentes sur toutes les consoles lumière (rire) !

SLU : C’est plus facile aujourd’hui de gagner des projets à un ou à deux ?

Olivier Germain et Mathieu Etignard, les deux associés de la nouvelle structure de design et d’éclairage scénique AtFull

Mathieu Etignard : Je dirais que c’est plus facile à deux.

Olivier Germain : Oui, je suis d’accord. Les gens sont assez ouverts au fait de travailler avec deux personnes. Ils parleront plus commerce avec moi qui suis dans le relationnel, et les personnes présentes sur scène seront rassurées par Matt, qui a un gros bagou technique. On est plutôt complémentaires et c’est pour ça qu’on n’a pas hésité une seconde à se mettre ensemble suite à la tournée de Møme pendant laquelle notre collaboration a été très fluide. Nous verrons comment ça évolue mais pour le moment, les gens sont contents de travailler avec nous.

SLU : Comment faites-vous pour vous faire connaître ?

Olivier Germain : J’ai travaillé sur de nombreuses tournées avec des prods qui, au fil du temps, m’ont fait confiance. Nous allons sûrement poursuivre dans ce sens. On ne veut pas devenir un gros collectif car nous souhaitons être présents sur tous nos projets. Mathieu ou moi ou nous deux, avec éventuellement quelques personnes que nous connaissons bien.

SLU : Votre société de design se positionne en scénographie, conception lumière, et création de contenu vidéo ?

Olivier Germain : Oui, pour Gaël, c’est Matt qui a créé le contenu vidéo mais sinon on travaille avec des vidéastes ou des graphistes.

Olivier Germain pendant la balance à son pupitre GrandMa2.

SLU : Comment as-tu approché ce métier ?

Olivier Germain : C’est suite à un stage en bénévole dans un centre culturel, j’avais 18 ans. On m’a proposé d’aider à déplacer un décor. J’ai accepté car je trouvais ça marrant et je me rappellerai toujours ce premier moment où une douche s’est allumée dans la salle complètement éteinte.
Ils étaient en train de la régler sur un point précis et j’ai trouvé que c’était magique. Depuis ce jour, je me suis placé derrière la console lumière à regarder ce que faisait l’éclairagiste. J’avais trouvé ma vocation. Ensuite ils m’ont embauché et j’ai commencé à travailler pour ce théâtre. C’était il y a 20 ans.

SLU : Qui sont les artistes que tu as éclairés.

Olivier Germain : J’ai commencé par le théâtre et la danse. D’ailleurs j’aimerais bien refaire de la danse. C’est précis et il y a beaucoup de sources. Je suis donc dans mon élément. C’est d’ailleurs le domaine où je trouve que les rendus sont les plus beaux. Ensuite j’ai travaillé pour différents artistes comme CocoRosie, Yann Tiersen, Feu Chatterton !
Plus récemment j’ai travaillé sur la tournée de Møme pendant laquelle j’ai rencontré Mathieu parce que j’avais besoin de quelqu’un en vidéo. J’ai aussi fait beaucoup de tournées pour de petits groupes de la nouvelle scène française indépendante. J’ai beaucoup appris car il fallait se débrouiller sans trop d’argent et s’adapter partout ce que j’adore faire.

Freddy Faada et Gael Faye dans un magnifique univers associant un effet net et précis des persiennes et projection des Viper.

SLU : Comment appréhendes-tu ton métier ?

Olivier Germain : Pas de routine, beaucoup de voyages. Ma femme me voit comme un déménageur parce qu’on monte et on démonte tous les jours. Personnellement, c’est ce que j’aime parce qu’on doit s’adapter, travailler avec des gens différents, découvrir de nouvelles choses. Pendant ma tournée avec Yann Tiersen, j’ai fait le tour du monde deux fois dans 50 pays différents.

SLU : Et toi Matt, quel est ton parcours ?

Mathieu Etignard : J’ai fait du dépôt et du SAV pendant 8 ans. Puis après une pause, je suis revenu et c’est à ce moment-là que j’ai rencontré Olivier.

SLU : Comment s’annonce la suite de la tournée de Gaël Faye ?

Olivier Germain : Son succès fonctionne beaucoup par bouche-à-oreille et ça va très vite. L’Olympia est quasiment déjà complet le 16 décembre et cela uniquement grâce à quelques posts sur Facebook, sans affichage dans le métro (l’interview date de mai 2018 NDLR). Ça présage bien pour la tournée qui arrive en 2019.

Les volets exploités côté ruban et côté aluminium auto éclairés par les rubans led. L’inclinaison des volets est contrôlable indépendamment par colonnes.

Conclusion

En revisitant le principe des persiennes, Olivier Germain s’offre des myriades de possibilités de jeux et d’effets. Le contraste entre les faces, rugueuses ou lisses des volets, leur inclinaison motorisée, de l’ouverture à la fermeture totale, sont autant de scénarios qui lui permettent de s’adapter à l’univers de son artiste avec beaucoup de nuances.
Très précis, adepte des faisceaux serrés qui structurent l’espace avec netteté, il maîtrise également l’art des contre-jours auxquels la grande silhouette en mouvement permanent de l’artiste se prête idéalement.

Olivier Germain utilise un nombre relativement important de sources puissantes au regard des jauges de la tournée 2018 avec la bénédiction d’Auguri production et la complicité de Régie Lumière, pour un travail tout en finesse et ultra-précis. Gaël Faye orfèvre des mots et Olivier Germain sculpteur de lumière étaient vraiment faits pour bosser ensemble.


Un final chatoyant : mur en ciel étoilé, Viper enrôlés dans une asymétrie de faisceaux chaleureux alors que les Pointe soufflent le sable du désert.

Prochaines dates de concert

  • 15/11 à Perpignan – Elmediator
  • 16/11 à Grenoble – La Belle Electrique
  • 17/11 à Poitiers – La Blaiserie
  • 22/11 à Strasbourg – La Laiterie
  • 23/11 à Audincourt – Le Moloco
  • 24/11 à Angers – Le Chabada
  • 29/11 à Saint Malo – La Nouvelle Vague
  • 30/11 à Saint Lô – Le Normandy
  • 01/12 à Reims – La Cartonnerie

Et l’Olympia le 05 décembre complet. Preuve s’il en faut encore de son succès à venir.


Equipe de tournée

Tour Manageuse : Sabine Geoffroy
Designer & Operateur Lumière / Video : Olivier Germain (AtFull)
Assistant / Opérateur Robospot Robe : Matthieu Etignard (Atfull)
Son FOH: Vincent Debast
Son Retour: Renaud Houben

Production: Auguri Productions
Management: Excuse My French
Design Lumière & Scénographie: AtFull
Construction Scénographie: Johan Chabal (la Fabrique à Projet)
Fournisseur Matériel Lumière : B Live – Régie Lumière
Fournisseur Matériel Son : Regitek

Equipement lumière

1 BMFL RoboSpot Robe
11 BMFL Blade Robe
20 Viper Profile Martin
24 Pointe Robe
3 B-Eye K20 Claypaky
6 MagicBlade Ayrton
11 MiniBurst Ayrton
5 Q7 SGM
9 P5 SGM
6 Jarag Chromlech
1 GrandMa2 Light
Machine à brouillard MDG

Plan de feu 3D

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Starway Servo Blade 15K et CycloKolor 1230HDL

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Avec au catalogue une nouvelle lyre Servo Blade dotée d’un module de couteaux asservis, ainsi qu’une barre de leds pour cyclos, Starway se recentre sur une gamme de produits exclusivement dédiés au marché professionnel.

Le nouveau Servo Blade 15K, une machine efficace et complète

Evolution directe du Servo Spot 15k, le Servo Blade représente la réponse de Starway à la tendance actuelle des Spots à leds dotés d’un grand nombre de fonctions et d’un module découpe à couteaux motorisés.
Il est équipé d’un moteur de leds blanches de 420 W, d’un zoom de grande amplitude 7° – 50° permettant d’obtenir des faisceaux percutants (pour l’angle 7°, Starway annonce un éclairement au centre de 28 000 lux à 5 m) ou de beaux effets de gobos sur une très grande surface.
Les fameux couteaux sont assemblés sur une platine entièrement rotative et permettent une fermeture totale du faisceau.
Le Servo Blade 15K propose également une roue de 7 gobos fixes et une roue de 6 gobos rotatifs, efficaces en effet graphique comme en volumétrique.
Les couleurs sont obtenues d’un système de trichromie CMY + CTO et d’une roue de 8 couleurs.
D’autres attributs viennent s’ajouter à la liste des effets tels qu’un prisme rotatif, ici à 3 facettes, l’iris ou encore un frost progressif. Le projecteur peut être piloté en DMX-RDM filaire (3 ou 5 broches), mais aussi sans-fil via un récepteur Wireless Solution. Côté mensurations, l’appareil s’élance sur près de 80 cm (tête vers le haut), et affiche 31 kg sur la balance.

Autre nouveauté, le CycloKolor 1230HDL est une barre de leds destinée à l’éclairage de cyclorama, équipée de 12 sources de 30 W, RBG + Ambre +Lime, produisant une large gamme de jolies teintes pastel et saturées, sur un angle de 25°.
Les designers les plus exigeants seront ravis d’apprendre que cette machine dispose du BC Color System, pour une gestion rapide et précise des températures de couleur. Le corps de l’appareil est conçu aux extrémités pour juxtaposer les projecteurs en ligne sans rupture de lumière.

Pas d’extravagance avec le design du Cyclokolor 1230 HDL, mais une surface de sortie sans rupture pour cette barre de leds destinée à l’éclairage de cyclorama.

Le cache limitant les projections parasites se range directement sur la machine lorsqu’il n’est pas utilisé. Côté pilotage, l’appareil dont les leds sont pilotables indépendamment propose les protocoles kling-net et DMX par XLR5 et plusieurs modes de fonctionnement de 7 à 63 canaux.

Plus d’infos sur le site Starway et sur le site Freevox

 

Un peu de magie dans l’air quand Brieuc sonorise Messmer

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4 heures avant le début du show, l’équipe technique vérifie tout minutieusement.

Juste avant les joutes footballistiques entre Belgique France, l’équipe de SLU a croisé un ingénieur du son belge en plein centre de Paris. Brieuc Labiouse est aux commandes de sa très compacte Digico SD11 pour assurer la régie son de la tournée du célèbre magicien de l’hypnose, Messmer, présent pour 6 représentations au Grand Rex.

SLU : Nous n’avons pas la chance de bien te connaître, d’où viens-tu et quel est ton parcours ?

Comme toujours acagnardés tout au bout de la salle sous le premier balcon là où le son est si bon (!) Brieuc en plein boulot.

Brieuc : Je viens de Belgique, dans le Brabant wallon, juste à côté de Bruxelles. J’ai essayé de rentrer à l’Institut des Arts de Diffusion il y a quelques années, mais j’ai lamentablement échoué à l’examen d’entrée. Je me suis redirigé vers l’INRACI. C’est une chouette école de cinéma à Bruxelles mais qui ne mène pas directement à un diplôme d’ingénieur du son. Là-bas les étudiants font autant de la vidéo que du son.

Si je voulais me spécialiser en son, il fallait que ça vienne de moi. Ce que j’ai fait. Lors de ma dernière année, j’ai effectué un mois de stages aux Halles de Schaerbeek où j’ai été en contact avec Arto et c’est ainsi que j’ai enchaîné avec un mois chez ce prestataire toujours comme stagiaire.
Je suis ensuite passé dans la vie active, partagé entre des jobs de technicien à Flagey (institution culturelle bruxelloise située dans l’ancienne Maison de la radio NDR) et de roadie pour Full production. Le boulot de stagehand m’a permis d’apprendre beaucoup de choses, que ce soit charger un camion ou rouler du câble, tandis que Flagey me permettait d’assurer des jobs en tant qu’opérateur.

Le Flagey avec sa remarquable architecture à Bruxelles.

SLU : Ça n’a pas été trop difficile de quitter le milieu du roadie pour passer du côté technicien ?

Brieuc : Non, à un moment il faut faire le pas. Ça a pris un peu de temps pour que mes clients oublient mes fonctions premières et assimilent mes compétences à celles d’un technicien.
Mais, globalement, ça a été relativement facile car les boîtes de sono avaient déjà acquis une confiance en moi, le plus dur était fait. On dit souvent qu’il est plus facile d’arriver derrière une console en sortant d’une école d’ingénieur du son, moi je n’ai pas suivi ce chemin-là, mon parcours est un peu atypique.

SLU : Justement, quel a été ton parcours avant d’arriver aux tournées de Messmer ?

Brieuc : Je suis sorti des études en 2001, j’ai ensuite beaucoup travaillé avec Didier Moureau qui m’a beaucoup appris. Je suis rentré chez PRG à la bonne période, j’y ai travaillé pendant environ 12 ans.

A cette époque, beaucoup de bons ingénieurs du son partaient en tournée, et ça m’a permis de me faire une place petit à petit. J’ai également eu d’excellents mentors : Bruno Denis, Cyrille Hubert et Nicolas Haber pour ne citer qu’eux. PRG s’est rendu compte que j’aimais partir à l’étranger et j’ai donc effectué pas mal de jobs hors Europe pour eux : salons de l’auto un peu partout dans le monde, prestations en Arabie…

SLU : Les salons de l’auto, une bonne école ?

Brieuc : La meilleure ! Ça apprend l’anticipation. Souvent le câblage est installé un mois à l’avance, mais pas les amplis et les HP. Du coup ça demande pas mal d’organisation afin que le montage soit efficace. En plus de tout ça, le job ne dure que 10 minutes, mais pas question d’avoir le moindre souci durant ces 10 minutes. Il y a donc pas mal de pression à gérer.

SLU : Il semble que tu aimes la vie de tournée, les jobs hors Europe. D’où te vient cette passion ?

Brieuc : Partir loin me permet de rencontrer de chouettes personnes et de voir comment ça se passe ailleurs. Souvent, en Afrique, les organisateurs d’événements ont de belles idées mais assez peu de main d’œuvre qualifiée pour cela. C’est une situation qui me fait travailler avec des techniciens locaux. J’adore le fait qu’on soit tous sur le même bateau, et que quels que soient les horaires, on commence et termine ensemble le projet.

SLU : Tout ça ne nous dit toujours pas comment tu es arrivé sur Messmer !

Brieuc : J’ai fait un événement privé pour Phlippo (gros prestataire basé en Belgique et au-delà) au casino de Bruxelles. La période devait être chargée pour eux car c’est le responsable du planning qui m’a accueilli à la console FOH. On a sympathisé et, de fil en aiguille, il m’a proposé plusieurs jobs dont le Brussels Jazz Marathon.
Quelques mois après il me rappelait pour faire une tournée, où ils avaient besoin d’un ingénieur du son francophone. J’y suis allé et c’était mon premier Messmer. La production de Messmer a ensuite décidé de m’engager en direct pour les tournées suivantes. Finalement j’ai dû plaire car j’y suis depuis 5 ans, 3 ans avec Phlippo et 2 ans maintenant avec Dushow.

Bastien Friquet en train d’effectuer le Sound check le plus court de sa carrière.

SLU : Toujours en Mixeur FOH ?

Brieuc : Non, on commence rarement à cette place. J’ai commencé PA tech, j’assistais l’ingénieur du son québécois. Après quelques dates, l’ingénieur du son est parti et la production m’a demandé de reprendre le show. J’avais l’avantage que je connaissais déjà bien le spectacle. C’est comme ça que j’ai réussi à fidéliser ma place.

J’ai ensuite amené Bastien Friquet sur la tournée également, c’est un ingénieur du son que je connais depuis 15 ans, et on forme un excellent binôme. Moi je gère mon PA et lui, son plateau. Une fois que j’ai calé le système je suis le premier à lui demander de venir écouter mon travail et lui demander son avis. Il a une bonne oreille et comme il n’a pas passé une heure à écouter le bruit rose, son opinion est souvent juste !

SLU : Avec les années, votre binôme n’a pas changé ?

Brieuc : Non, on est la seule équipe qui n’a pas changé depuis le début. On n’a pas beaucoup de mérite, le plus dur dans notre job, ce sont les 3 jours de pré-prod chez Dushow, après ça tourne presque tout seul !

Brieuc en train de vérifier son système …
…via le LA Network Manager

SLU : Comment se déroule une pré-prod chez Dushow ?

Brieuc : Ça se passe bien ! Préalablement, j’ai dû dessiner mes racks et leur envoyer. J’ai également dû établir un listing des bottes de câbles que je souhaitais avoir pour la tournée. Une fois arrivés chez Dushow, un technicien son nous accompagne en permanence. Il a préalablement réalisé les bottes de câbles et les racks. Rien n’est patché, on n’a plus qu’à le faire à notre manière.

Le rack tel que conçu chez Dushow. Remarquez les 3 quad receiver Shure. Le second en backup du premier.

SLU : Qu’as-tu choisi comme hardware ?

Brieuc : En micro, un DPA 4088, en HF on utilise de l’ULXD Shure, en processing système du Lake et, sur la voix de Messmer, j’ai un préampli à lampes Millennia STT-1 suivi d’un Distressor. Afin d’éviter tout souci, le DPA est envoyé une fois dans le Madirack et une seconde dans le Millenia. Comme ça, si j’ai un problème avec le Millennia, je bascule simplement l’input dans ma console afin de by-passer la ligne analogique.

SLU : Pourquoi le choix du Millennia ?

Le Millenia et son Distressor en série. A l’écoute, impossible de douter de l’efficacité du duo hardware.

Brieuc : Je ne gère pas la facturation entre Dushow et la boîte de production de Messmer, mais j’ai cru comprendre qu’ils fonctionnent par package.
Que je prenne un Millennia, un API ou un Neve, le prix reste le même. J’ai donc demandé un préampli à lampe chez Dushow lors de ma préprod et ils m’ont ouvert les portes d’un local plein de préamplis.
Bastien et moi n’avions plus qu’à choisir ! On a pris une demi-journée pour tester l’appareil qui nous convenait le mieux et on s‘est arrêté sur le STT-1.

SLU : Tu ne prends pas de matos perso sur la tournée ?

Brieuc : Uniquement ma carte son et mon Smaart. Le reste est fourni par Dushow. Au début je venais avec un Lake qui m’appartenait et après réflexion je me suis rendu compte qu’il était plus intéressant de prendre ceux fournis par le prestataire de la tournée. L’énorme avantage, c’est que, s’il y a un souci technique, il sera géré directement par ce dernier. Imaginez que j’apporte ma console et que celle-ci tombe en panne… C’est ma responsabilité qui est en jeu. Difficile d’assumer ça alors que je suis en tournée.

SLU : Tu tournes avec quoi comme système ?

Brieuc : Chez Dushow, le choix est restreint entre du Meyer et du L-Acoustics. On a choisi les boîtes brunes car elles sont beaucoup moins lourdes. Parfois on fait des petites salles avec des perches assez limitées en termes de charge maximale. C’était le plus pertinent.

Les 48 Kara avec lesquels Brieuc tourne sur sa tournée « petites salles ».

On tourne soit avec du Kara pour les petites salles soit avec du K2 quand on fait la tournée Arena. Du coup, chaque matin, en fonction de la salle, je choisis le nombre de boîtes que je vais utiliser et je monte mon PA à ma manière.

Les 2×4 boîtes de Kiva permettent à Messmer de garder les gens sous hypnose du début à la fin. L’EQ de Brieuc sur sa SD11 lui permet d’avoir un niveau très élevé malgré la sensibilité du DPA 4088.

En cinq années de tournées je peux dire que j’ai calé le système dans au moins 200 salles en France, au moins quatre fois tous les Zéniths. Pour un mec qui aime bien caler c’est le bonheur.
Même si j’ai déjà fait 3 fois le Zénith de Lille, je ne vais pas me servir de mon preset mais au contraire je vais repartir à zéro dans l’idée d’optimiser. La seule salle pour laquelle je récupère ma simulation, c’est le justement le Grand Rex.
Après, je le fais car, pour être honnête, c’est au moins la soixantième fois qu’on vient ici … Autant dire qu’on la connaît par cœur cette salle.

Le Grand Rex, aussi connu pour ses concerts que ses projections…

On a aussi un line-array qui sert de retour pour Messmer et les personnes sous hypnose (en Kiva si petite salle, en Kara si grande salle). Ça me permet d’avoir un très gros volume sur scène ce que Messmer me demande personnellement. Il a besoin d’avoir ce volume pour garder les gens sous hypnose et également pour les séparer le plus possible des applaudissements du public.

On mixe avec les oreilles, pas avec les yeux … Heureusement ! A n’en pas douter cet EQ est plus qu’efficace.

Nous avons pu constater l’efficacité d’un système calibré par Brieuc. Le Kiva, qui sert de retour, va très fort et permet sans nul doute aux hypnotisés de rester sous l’emprise de Messmer. Pas le moindre souci de Larsen avec le condensateur DPA.

SLU : Quelle est l’ambiance dans l’équipe ?

Brieuc : Nous sommes 11 dans l’équipe : 2 ingés son belges, 1 pupitreur québécois, un technicien light français, 2 vidéastes québécois, 1 accessoiriste français, un tour man français, un gars de sécu et 2 riggers.

Malgré une équipe technique internationale, Brieux et Bastien restent fiers de leur pays, surtout en période de coupe du monde.

Bref, une équipe assez hybride. L’ambiance est vraiment chouette. En même temps, passer 4 mois à 11 mecs dans un bus … On a intérêt à bien s’entendre (rires) ! On s’entend tellement bien dans l’équipe que quand on a un jour off, on va pêcher. On trouve le point d’eau le plus proche et on y va. Ça détend, on se repose et surtout on ne parle pas boulot !

SLU : Et dans votre équipe, personne n’a jamais été réceptif aux tests de Messmer ?

Brieuc : Personnellement, je n’ai jamais fait les tests. Il nous le déconseille. Si j’étais réceptif il y a fort à parier que je ne pourrais pas continuer de tourner avec lui. Au début, je mettais même un walkman pour être sûr de ne pas entendre ce qu’il disait durant les tests de réceptivité. Rien n’est jamais arrivé en Belgique ou en France, mais à Québec un caméraman a été réceptif. Impossible pour lui de continuer à travailler sur le show évidemment.

Allez, au dodo tout le monde !

SLU : 5 ans de tournées avec Messmer … La musique ne te manque pas ? Si Dushow te proposait de partir en tournée, tu dirais oui ?

Brieuc : Bien sûr que ça me tenterait, mais là pour le moment je suis très bien avec Messmer, j’ai envie de continuer l’aventure avec cette super équipe ! Ce qui est sûr c’est que j’adore la tournée et je n’ai pas envie de revenir full time en Belgique à faire des « Events plic ploc. »

SLU : Plus de musique alors ?

Brieuc : Je tourne un mois par an avec The Slackers. C’est un super groupe de Ska new-yorkais. Je les ai rencontrés via un ami musicien qui avait produit un album avec eux. Bref l’histoire est assez belle car je connaissais tous leurs albums et j’ai toujours été fan. Un jour ils ont cherché un ingénieur du son pour l’Europe et m’ont tout simplement contacté par mail. J’ai dit oui sans même réfléchir une seconde.

SLU : Ça change de Messmer?

Brieuc : Du tout au tout. On ne tourne qu’en tourbus avec le backline. On ne fait que des petits clubs entre 100 et 500 personnes. Je suis accueilli tous les soirs sur une console différente. Parfois les surprises sont bonnes, parfois c’est l’inverse. Le contraste entre Messmer et The Slackers me permet de relativiser, c’est un bon retour aux sources.

De roadie à mixeur FOH de Messmer, le parcours de Brieuc a quelque chose de magique : la présence du célèbre hypnotiseur y a sans doute une part mais il y a aussi ce parcours professionnel inhabituel. Pourtant, à l’écouter, nous nous rendons compte que la plupart des rencontres qu’il a vécues s’expliquent probablement par la simplicité avec laquelle il vit son travail.
Simple, sérieux, technique, encore un belge qui semble apprécié de tous. Nous apprenons que juste après sa tournée avec Messmer, il accueillera les mixeurs retour de Santana, Bruno Mars et The Cure au Hyde Park festival. Du haut de ses 37 ans, on ne peut que souhaiter bon vent à cet amoureux du métier !

E d’autres informations sur le site Dushow

LA Network Manager 2.6.1 and the firmware 2.9.2 are available for download

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The August 29, 2018 LA Network Manager, firmware and preset library is available for download on the L-Acoustics.com website.

This release pack include new features:

  • LA Network Manager 2.6.1 / Firmware 2.9.2
  • Support of P1 AVB digital audio processor.
  • Group names can be up to 16 characters long.
  • One additional FIR plateau filter centered at 1250 Hz on LA4, LA8, LA4X, and LA12X.

Preset Library 6.0

  • New preset [KARADOWNK2] for Kara as down-fill of a K2 flown array.
  • Updated K1 and K1-SB presets with optimized L-DRIVE settings on LF sections.
  • Updated [X15_MO] with EQ optimization of the HF section.
  • Adjusted output gain in presets for K1-SB, KS28, SB28, SB18, SB218 and SB118 to provide 8 dB of headroom.

Refer to the LA Network Manager Help for complete details. Please, click here to reach it.

LA Network Manager 2.6.1 et le firmware 2.9.2 sont disponibles au téléchargement

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Le pack de mise à jour du 29 août 2018 de LA Network Manager est disponible en téléchargement sur le site de L-Acoustics avec un certain nombre de nouveautés dont une nouvelle librairie de presets.

Les nouveautés incluent :

  • Compatibilité avec le processeur AVB audionumérique P1
  • Les noms de groupe peuvent faire jusqu’à 16 caractères de long
  • Filtre en plateau FIR additionnel centré à 1250 Hz pour LA4, LA8, LA4X, LA12X, L-DRIVE

Librairie de presets 6.0 :

  • Nouveau preset [KARADOWNK2] pour Kara en down-fill d’une ligne de K2
  • Améliorations des presets K1 et K1-SB avec réglages L-DRIVE optimisés sur les sections LF
  • Amélioration du preset [X15_MO] avec optimisation de l’EQ de la section HF
  • Ajustement du gain de sortie des presets pour K1-SB, KS28, SB28, SB18, SB218 et SB118 pour fournir 8 dB de réserve

Reportez-vous à l’aide de LA Network Manager pour plus de détails. Cliquez ici pour y accéder

High End rayonne au Live You Play

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Pour la huitième année consécutive, Music Inside Rimini (MIR) et LIVE ont invité plusieurs entreprises spécialisées dans l’éclairage, parmi lesquelles High End Systems, à participer à l’événement italien annuel « Live You Play ».
C’est en 2010 que LIVE a lancé cette série d’activités dans le but de permettre aux visiteurs de découvrir les technologies en matière d’installation, de vidéo, d’éclairage et de son au travers d’un spectacle sur scène. Cette année, le virtuel et le direct se sont entremêlés pour l’occasion.

L’implantation des projecteurs High End pour le spectacle virtuel a été imaginée par l’éclairagiste Trevor Burk, tandis que le créateur lumière Francesco De Cave a travaillé sur l’organisation de ces mêmes projecteurs pour le groupe de musique POP Deluxe lors du spectacle en direct.
F. De Cave n’a pas manqué de souligner que l’événement se prêtait particulièrement bien à la comparaison des approches spécifiques des deux différents éclairagistes utilisant le même kit et s’est montré ravi d’avoir été choisi par ETC pour programmer l’éclairage dans un nouvel environnement. Par ailleurs, il a souligné la difficulté à programmer l’éclairage tout en montrant les performances des projecteurs au public, et ce, sans se détourner de l’objectif principal, qui n’est autre que le spectacle en lui-même.

Pour l’occasion, l’équipe a choisi des SolaFrame 750, SolaFrame Theatres, HEX, QUAD, SolaSpot 2000, SolaWash 2000, SolaHyBeam 1000 et le dernier de la gamme, le SolaFrame 3000. La gamme de Spots led à couteaux SolaFrame a mis en lumière les performances artistiques de POP deluxe en projetant des faisceaux volumétriques d’une grande précision.
Le dernier projecteur emblématique de High End Systems, le SolaFrame 3000 (annoncé pour 37 000 lm en sortie), caractérisé par un moteur à LED blanches ultra-brillantes produisant une palette de couleurs illimitée, a éclairé la scène de manière optimale.

Dans la gamme High End, F. De Cave marque sa préférence pour le QUAD, qu’il estime être un projecteur particulièrement bien pensé, avec une multitude d’effets. D’ailleurs, il envisage de le commander par le Hog 4 pixel mapping dans le cadre de l’un de ses futurs projets.

Le groupe de musique POP deluxe a interprété cinq chansons signées Spray Records lors de ce spectacle mettant en avant les projecteurs :

My Immortal d’Evanescence

Jean/Thriller/Black or White – Michael Jackson

The Show Must Go On de Queen

Locked out of Heaven de Bruno Mars

Purple Rain de Prince

L’événement, organisé plus tôt cette année, s’est révélé un grand succès, avec une augmentation du nombre de visiteurs de 20 % par rapport à l’année dernière.

Et plus d’informations sur :

Adam Hall lance son Centre Expert de Neu-Anspach

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L’entrée du centre expert d’Adam Hall

Chaque marque a son histoire, son créateur et son petit garage où tout est né. M. Adam Hall a créé la société en 1975 et a lui légué son nom. Devenue adulte, elle a décidé de se doter d’un lieu à la fois utile, beau et fédérateur, un centre expert illustrant de la plus belle des manières l’ADN d’un groupe trop protéiforme pour se passer d’un tel symbole.
Comble du luxe, deux possibilités vous sont offertes de le parcourir comme un invité soit via une balade en vidéo en compagnie de Vanessa Consolo et Jean Dominique Malgoire en cliquant sur la vidéo ci-dessous, soit par le biais de l’article.


Ne cherchez pas, la petite agglomération allemande de Neu-Anspach où se trouve le centre expert flambant neuf est à quelques kilomètres au nord d’une ville que tout professionnel qui se respecte connaît : Francfort.
Nous y avons été reçus au 1, Adam Hall Straße pour son inauguration le 14 juin avec 600 autres professionnels, juste quelques jours avant que les premières formations et démos client n’y débutent.

Un décor acoustiquement très agréable avec ses briquettes et visuellement très réussi, ici le bout du Come Together, le bar/resto/point d’échange principal.

Les travaux de ce centre expert, carrefour de tous les métiers et de tous les espoirs du groupe allemand ont débuté en 2016.
On parle de centre expert car il est accompagné d’un nouveau bâtiment logistique ultramoderne et est complété par le siège social historique. 5000 m² beaux et utiles.
Un investissement de 14 millions d’euros. 180 salariés travaillent en Allemagne sur un total de 225 pour tout le groupe Adam Hall.


Vanessa et Jean-Dom. Pas cool le soleil dans les yeux !

Nos guides ont été Vanessa Consolo (Communication, marketing and event manager South Europe) basée à Barcelone et Jean-Dominique Malgoire (Sales manager, France) basé en France.
Organisé classiquement par étages, le bâtiment est infiniment accueillant au rez-de chaussé avec son bar/ resto, ses salons et son très bel auditorium.
Très studieux les étages supérieurs avec les équipes de R&D et de markéting et enfin sacrément business au dernier étage que se partagent les show-rooms des diverses marques maison et celles distribuées, et enfin une magnifique terrasse bar où, le climat aidant, des affaires pourront être conclues. Félicitations à l’architecte qui a conçu ces lieux, on s’y sent vraiment bien.


Les rideaux, rouges comme il se doit, et l’installation sonore solide et efficace à base de line-arrays maison VA 8 et de subs en 2 x 18’’ V 218 pour l’auditorium. Le sol en béton ciré appelle de ses vœux du public pour que cette salle donne le meilleur d’elle-même.

Toujours au rez-de-chaussée, l’auditorium fait 320 mètres carrés et peut accueillir plus de 700 personnes.
La scène elle-même avec ses 15 x 7 peut recevoir tout aussi bien des artistes que permettre des présentations produit ou des séminaires.

Ce lieu servira aussi en quelque sorte de show-room pour les produits pros. Il était équipé lors de notre visite avec le line-array LD Systems VA 8 et 10 subs V 218. Un bon outil de travail.

D’un coup de baguette magique, l’ensemble des invités a exaucé nos vœux lors du discours d’ouverture du centre, puis des deux concerts qui ont suivi. Remarquez la passerelle idéale pour celles est ceux qui détestent la foule ou bien n’aiment pas avoir une tête devant eux.

Quelques marches et on atteint les bureaux de la R&D et des chef produits, de même qu’un labo son, une chambre sourde, un labo lumière avec une salle de mesure complète et un labo HF avec une chambre cage de Faraday.
10 ingénieurs y travaillent, définissent les futurs produits, prototypent et testent les produits en phase de développement. La fabrication est ensuite entièrement effectuée en Asie.

La machine à cracher des polaires dans la chambre anéchoïque

La chambre anéchoïque est un modèle dont l’extension dans le grave n’est pas la priorité de par sa taille et l’absence d’absorbeurs au sol, mais ce dernier étant totalement désolidarisé du bâtiment, elle garantit la rigueur des mesures qui y sont effectuées. Elle dispose par ailleurs d’un automate accélérant l’obtention du diagramme polaire des enceintes.

La réponse en fréquence et les polaires horizontales et verticales de la Stinger 28
La chambre anéchoïque électro magnétique ou comment simuler du champ libre aussi pour les ondes RF.

Le labo photométrique avec la sphère d’intégration, seule à même de garantir la mesure précise de la puissance totale émise par une source lumineuse.

La sphère d’intégration ou comment récupérer jusqu’au dernier lumen.

Ici aussi un système automatique permet d’accélérer la prise de mesure d’un projecteur à toutes les focales et puissances.

Enfin un certain nombre de pièces dédiées aux essais de fatigue et de résistance aux aléas du climat, et de prototypage 3D ne nous ont pas été montrées.

Au dernier étage chaque marque dispose de place pour exposer ses produits dans plus pure tradition du show-room. Le paradis des forces de vente ;0)

Alignées comme à la parade, les enceintes actives ou passives de la marque du groupe LD Systems…
…et deux marques de HP en simple distribution mais qui avec la troisième, Eminence, apparaissent souvent dans les enceintes du groupe Adam Hall
Et qui dit forces de vente… A gauche Gabriel Médrano, tout juste nommé COO de la nouvellement créée filiale Adam Hall North America Inc et Jean-Dominique Malgoire Sales Manager pour la France.

Un chariot élévateur qui porte bien son nom quand on voit la hauteur du stockage.

La visite dans les bâtiments de logistique ne fait que confirmer la première impression, Adam Hall n’a pas fait que mettre les petits plats dans les grands.
Les outils déployés pour fluidifier et accélérer les expéditions sont dignes d’un spécialiste de la VPC avec une zone pour les grandes pièces et une seconde nouvellement bâtie, où s’agitent deux robots infatigables pour les plus petites pièces.

De retour dans le Centre Expert de l’autre côté d’Adam Hall Straße, on converge toutes et tous vers l’auditorium où le ruban va être coupé par Alexander Pietschmann, le CEO, David Kirby, le fondateur et Executive Chairman et enfin Markus Jahnel, le COO du groupe et depuis peu, chargé du Global Business Development.

Alex, Dave et Markus. Pas de pitié pour les rubans rouges !
David Kirby, l’exemple type du grand patron qui a gardé plein d’humour.

Surprise très appréciée par les invités, Dave Kirby ouvre les festivités avec sa valise à instruments historique et siglée à son nom avant d’être rejoint par Alex et Markus pour couper le ruban.

Deux concerts vont suivre, le premier bien rock avec des musiciens issus des rangs d’Adam Hall, le bassiste étant assez haut placé dans l’organigramme et un second où les invités ont pu se déboiter les rotules sur la musique bien connue de deux robots avec un très joli tir groupé des projecteurs maison, dont un certain nombre de nouveautés cachées sur les échelles arrière. Une très belle soirée.

Du son, gros et bon fait par des collaborateurs d’Adam Hall. Regardez bien le bassiste…

Et d’autres informations sur le site Adam Hall