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Happy Hour 80’s chez Robe le 17 avril spécial SilverScan

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Après son lancement officiel à Prolight+Sound, le SilverScan arrive en France et en avant-première pour un apéro démo le 17 avril chez Robe Lighting France à Villepinte.
Scanners, perruques paillettes, Robe met tout en œuvre pour organiser une Happy Hour 80’s musicale et festive !

Le mercredi 17 avril à partir de 18 heures – ZI Paris Nord II – Bâtiment Euler – 33, rue des Vanesses – 93420 – Villepinte

Vous souhaitez assister à cet événement, inscrivez-vous au préalable sur le site Robe Lighting France

 

Yamaha ouvre un centre d’innovation à Hamamatsu au Japon

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Yamaha a ouvert un centre d’innovation résolument High Tech. Pour ce faire, elle a investi 90 millions d’Euros au cœur du siège de Yamaha Corporation au Japon à Hamamatsu.
Conçu pour accélérer les développements transverses de Yamaha avec une vaste gamme de produits liés à l’audio, ce nouveau centre R&D rassemble les meilleurs ingénieurs installés dans différents bâtiments, au sein et à l’extérieur du siège de Yamaha Corporation Japan.

Ce projet d’envergure qui vient d’être inauguré est prévu depuis plusieurs années. Cependant, il a dû être reporté en raison du tremblement de terre qui est survenu au Japon en 2011. Le projet a été réactivé en 2016. Trois ans ont été nécessaires à sa réalisation.

Il comprend trois bâtiments. Une nouvelle entité d’ingénierie de sept étages et 35 000 m2 dédiés aux unités de contrôle de fabrication et d’assurance qualité remis entièrement à neuf. Le nouveau bâtiment accueille des ingénieurs, y compris ceux des Divisions Audio Professionnelle, Communications Unifiées, Home Audio et Instruments de Musique Yamaha.
En les réunissant au même endroit, Yamaha souhaite renforcer et dynamiser la collaboration entre ingénieurs de Divisions et de disciplines différentes en vue d’améliorer l’efficacité du développement. En complément de cet objectif, le nouvel environnement moderne de travail permet de stimuler la créativité en offrant des innovations et des avantages de haut niveau.


Au sein de ce nouveau centre, tout a été étudié pour que les nouveaux produits soient parfaitement évalués techniquement et subjectivement, les salles d’ingénierie et de tests comprennent :

– L’une des plus grandes chambres anéchoïques du Japon, mesurant 9 m de large x 14 m de profondeur x 13 m de hauteur
.

– Des salles de tests d’enceintes avec une isolation acoustique de la plus haute qualité.

– Un studio d’enregistrement conçu pour que les ingénieurs intègrent l’équipement audio, de mixage et de traitement de leur choix.



Mais aussi des salles d’expérimentation vibratoire, des salles d’évaluation ergonomiques, des salles d’évaluation sensorielle (pour évaluation subjective du produit, des chambres de réverbération avec temps de réverbération réglable de 0,3 à 1,6 seconde.

Le studio d’enregistrement, le studio de répétition et les salles d’expérimentation sont tous reliés aux réseaux audio analogiques et numériques Dante. Le réseau Dante permet d’exécuter des sessions à distance dans plusieurs salles pour enregistrer simultanément des sessions de studio dans différents environnements de contrôle.

D’autres informations sur le site Yamaha

L-Acoustics lance la série A et un nouveau sub 21 pouces

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La surprise est belle et de taille avec deux nouvelles enceintes à courbure constante en 15” et 10” en variantes Wide et Focus, et un sub, le premier en 21” pour L-Acoustics. Les quatre têtes prennent le suffixe A, donc A15 et A10 et le sub KS. KS21.

La famille A au grand complet telle qu’elle sera disponible fin 2019 quand les A10 seront livrables.

ARCS est l’acronyme de l’anglais Arrayable Radial Coherent System, en clair un système qui s’assemble radialement de façon cohérente. Il ne s’agit donc pas d’une enceinte à courbure variable mais bien à courbure fixe, tout en disposant du fameux DOSC.

L-Acoustics A15 et A10

La décroissance est donc classique avec 6 dB par doublement de distance tout en gardant la même balance tonale.
Après l’ARCS original, une version ARCS II a vu le jour, puis, pour lui apporter plus de polyvalence et un prix plus abordable, les versions Arcs Wide et ARCS Focus ont été lancées en 2012.
7 ans après, la gamme est renouvelée / complétée de fond en comble.

Nous profitons de la présence de Fred Bailly sur le stand de L-Acoustics à Francfort pour lui demander de nous raconter ces nouveaux produits.

Fred Bailly avec le stack KS21 et A15

SLU : Les A sortent relativement vite après les WiFo. Il fallait corriger le tir de ces derniers ?

Fred Bailly (Ingé Applications Touring) : ARCS WiFo plaît beaucoup mais c’est vrai qu’on nous a fait état d’un poids un peu trop important dû à la ferrite sur les deux transducteurs, une grande taille et un certain manque d’accessoires.
On a donc tout amélioré en ajoutant le modèle 10” qui va offrir le SPL des WiFo dans une caisse beaucoup plus petite, légère et polyvalente.

La série A est aussi la porte ouverte à des prestataires désireux de s’équiper en matériel professionnel simple à mettre en œuvre mais capable dans le temps et avec quelques ajouts, de sonoriser des événements déjà de belle taille et surtout de rentrer dans le Network L-Acoustics.

KS21, le premier 21” à rejoindre le catalogue L-Acoustics tout en restant très compact. Il reprend les évents laminaires qui font le succès de KS28

SLU : Commençons par votre nouveau sub 21”. Il marche sur le LA4X outre le LA12X, est-ce à dire qu’il ne dispose pas d’un transducteur aussi « difficile » que le 18” qui équipe KS28 ?

Fred Bailly : Les deux HP du KS28 sont en parallèle et présentent une impédance de 4 ohms or le LA4X délivre la même puissance à 4 comme à 8 ohms car il est conçu pour 8 ohms, c’est la raison pour laquelle le KS21 qui est un simple 21” en 8 ohms marche sur LA4X à raison d’un sub par patte d’ampli et sur LA12X par 2.
Cette nouvelle gamme comme KS21 ne sera quoi qu’il en soit pas limitée à LA4X et LA12X, LA8 disposera aussi des presets.

SLU : Comment faut-il voir KS21 ?

Fred Bailly : KS21 est l’extension de grave naturelle du système A, avec à -10 dB une bande utile allant de 31 à 100 Hz pour un SPL Max de 138 dB.

SLU : Il est tout petit pour un 21”, c’est quoi comme charge ?

Fred Bailly : Reflex. Le HP et placé tout droit. Il prend toute la face avant, il y a juste une petite partie qui est masquée derrière l’ébénisterie. Il est à peine plus grand qu’un SB18.
Ce dernier est un double accord où l’on gagne de l’énergie à 90 Hz, le KS21 en revanche est un simple accord. Ce que l’on ne parvenait pas à avoir avec un 18” on l’a avec un 21” où l’on gagne du SPL avec une charge plus simple.


En montage par quatre, KS21 offre une légère directivité vers l’avant. Sur ce graphique, à chaque changement de couleur, l’atténuation est de 3 dB.
Le même stack en mode cardioïde. La perte en portée est faible rapporté à la « propreté » obtenue.

Les accroches tenues en place par de petits aimants très puissants. Comme toujours, le jeu est de ne pas voir de pastille colorée. Pour déverrouiller l’axe, il faut le tirer en arrière après avoir appuyé sur le bouton. Très sûr.

On a a aussi gardé la courbure de la moitié de l’évent du KS28 avec une architecture relativement proche de celle de notre sub standard, si ce n’est qu’on est reparti sur du bois cintré comme la série X et comme nos wedges ce qui le rend très léger (49 kg NDR). On a pensé à l’accroche entre les boîtes avec des ferrures simples, rapides et solides qui se verrouillent au repos comme en fonction.

Le stack A15 montré à Francfort côté pile. La différence en termes de volume de charge pour le 15” est très visible entre le Focus et au-dessus le Wide, tout comme l’angle de courbure fixe avec 10° pour le Focus et 30° pour le Wide.

SLU : Ce sub est polyvalent ?

Fred Bailly : Il est spécifiquement conçu pour les A15 et les futurs A10, mais rien n’empêche de s’en servir avec d’autres têtes. Il est aussi équipé pour supporter un tube et une boîte.

SLU : Le 21” a des points communs avec celui qui équipe KS28 ?

Fred Bailly : Non, il n’a rien à voir, ce n’est pas du tout le même produit et il n’est pas « tuné » de la même façon. KS28 descend un peu plus et dispose d’une charge légèrement plus grande.

SLU : Comment sont positionnées les têtes par rapport à ce qui existe déjà au catalogue de L-Acoustics ?

Fred Bailly : Comme précédemment avec WiFo (Wide et Focus, les anciens ARCS NDR) on a deux angles verticaux. A15 Focus ouvre à 10° là où ARCS Focus le faisait à 15° et A15 Wide reste à 30°.
Le principe est un 15” ou un 10” avec le même moteur 3” chargé par un DOSC et des guides L-Fins magnétiques faisant varier la directivité entre 110° à 70° plus la possibilité de travailler en mode asymétrique. Ces enceintes ne marchent qu’en passif.

Les volets des A15. Sur la Focus du bas, ils sont en mode 70°, sur la Wide au-dessus, ils sont rentrés en mode nominal 110°. Les combinaisons asymétriques sont possibles.

La directivité horizontale est identique sur A15 Wide (110, 70 et asymétrique) avec 3 dB de moins de SPL dû au fait qu’ou ouvre plus en vertical puisqu’on passe de 10° à 30°, et que le grave dispose d’une plus petite charge à cause de l’ébénisterie qui est serrée à l’arrière.

Une façon parmi d’autres de faire un gauche/droite en resserrant les Focus du haut à 70° pour aider à porter loin sans toucher par exemples des surfaces réfléchissantes et pour la boîte Wide du bas, passer en 110° pour couvrir largement la fosse.

A10 Wide et Focus installé sous plexi pour matérialiser sa non disponibilité et pour ennuyer les photographes ;0)

SLU : Comment faites vous à gagner un peu de SPL avec A15 Focus vis à vis de ARCS II qui est le « gros » modèle bi-amplifié ?

Fred Bailly : Le preset n’est pas pensé de la même façon. ARCS II était surtout conçu pour du SPL en dBA là où les A15 et A10 sont conçus pour tenir dans le gabarit de nos produits à courbure variable avec un contour de type K2. Quand on compare un assemblage de 5 K2 face à 4 A15 Focus, on obtient, au SPL près, une courbe qui est assez similaire.

SLU : Qu’allez vous donc faire de ARCS WiFo et de ARCS II ?

Fred Bailly : C’est le marché qui va décider. Ces trois modèles sont toujours au catalogue. Cela me rappelle ce qui s’est passé lors de l’introduction de LA4X face à LA4. Le nouveau a très rapidement pris le pas sur l’ancien modèle.

SLU : A15 sort en deux versions immédiatement, pourquoi ce décalage pour A10 ?

Fred Bailly : Cela nous laisse le temps de finir de développer ce qui doit l’être sur A10. On a prévu de lancer d’abord A15 et ensuite A10 et on s’y tient. Le petit modèle sera disponible au 4è trimestre 2019 avec l’ensemble des accessoires prévus pour l’accrochage en vertical, horizontal, en grappes et qu’il faut entièrement redévelopper.

Deux façons d’exploiter et donc d’accrocher A15. Soundvision va se révéler plus que jamais indispensable. La version 3.1 comporte déjà la gamme A et KS21.

SLU : Quel est le marché visé par ces deux modèles ?

Fred Bailly : Toutes les structures de taille moyenne et petite qui n’ont pas besoin de lignes à courbure variable. La gamme A et surtout les A15 en mode 70° peuvent couvrir en grappe jusqu’à 45 mètres et 4000 personnes et aller à contrario et sans sub, sonoriser 50 personnes.

SLU : Combien de presets existe-t-il pour les A15 ?

Fred Bailly : Un seul malgré le nombre de combinaisons possibles. Il est évident qu’en fonction du nombre de boîtes, de leur orientation et de l’emploi des L-Fins, il faille ajuster certains niveaux, mais nous disposons de tous les outils nécessaires pour ça dans le Network Manager.

La polaire verticale de A15 Focus.
Et celle de A15 Wide.

Une A15 sur la ligne d’assemblage de Marcoussis.

Les deux têtes A15 Focus et A15 Wide et le sub KS21sont tous trois livrables début mai 2019. Pour les deux A10, il va falloir patienter jusqu’à l’automne 2019 (octobre / novembre) même si elles étaient aussi présentes sous une coque en plexi à Francfort.

Nous allons écouter au plus vite cette nouvelle gamme dans le bois sonore de Marcoussis et vous posterons nos impressions comme nous l’avons fait pour ARCS WiFo il y a 7 ans ! Cela ne nous rajeunit pas. Vous me direz, 144 dB SPL pour A15 Focus et 141db SPL pour A15 Wide, avec une bande passante étendue, cela ne rajeunit pas non plus ARCS II et ses 142 dB nécessitant deux canaux d’ampli…

D’autres informations produits de la Série ARCS sur le site L-Acoustics

 

Freevox Touring Day le mercredi 17 avril à l’Hôtel Hyatt Regency Roissy CDG

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A l’Hôtel Hyatt Regency de Paris Charles de gaulle, Freevox organise une journée de démonstration des nouveautés Touring de son catalogue.
De 14 heures à 21 heures le mercredi 17 avril, vous pourrez écouter le système line Array JBL VTX A8, et découvrir les derniers projecteurs motorisés Vari-Lite dont le VL 10, Beam/Wash à lampe Philips Platinum 25R ainsi que la gamme de projecteurs Starway dédiés au touring.

Vous êtes technicien, ingénieur ou prestataire, vous souhaitez assister à cette journée de démonstration, inscrivez-vous au préalable sur le site Freevox.

Un cocktail dînatoire est prévu à 19 heures

 

JBL Sonorisation craque pour le SilverScan Robe à Prolight+Sound 2019

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La première commande française du SilverScan a été signée par JBL Sonorisation.
Jean-Bernard Lointhier a eu un vrai coup de cœur pour ce scan compact équipé d’un moteur de leds mais aussi et surtout il s’offre la possibilité de répondre à de nombreuses demandes de ce type de produit vintage. Nous l’avons rencontré sur le Stand Robe à Francfort.

SLU : Alors, JB, heureux ? C’est le côté vintage qui te plaît ?

Jean-Bernard Lointhier : Le côté vintage oui bien sûr mais aussi la rapidité du produit.

SLU : Tu as des utilisations prévues ou tu les achètes sur un coup de cœur

Jean-Bernard Lointhier : Par coup de cœur mais je sais surtout où les placer. On équipe beaucoup de soirées électro et des produits comme le SilverScan utilisés en contre sur des plateaux peuvent produire de superbes effets. J’en ai commandé 16 pour commencer et il n’est pas impossible que j’en commande d’autres par la suite.

On a aussi beaucoup de demandes de soirées à thème qui partent vers le vintage. Pour certaines d’entre elles, on nous demandait récemment du scan. Des soirées années 80 en particulier, donc ce produit tombe à pic.

SLU : Tu as déjà du Robe en parc?

Jean-Bernard Lointhier : On a un gros parc Robe, des BMFL Blade, LedBeam 150, beaucoup de MegaPointe. Ce sont des produits fiables et demandés. Et je n’ai aucun doute sur la fiabilité du SilverScan.

SLU : Et son faisceau tu le trouves assez puissant ?

Jean-Bernard Lointhier : Oui c’est vraiment un beau faisceau avec du rendu lumineux. Je ne serai pas surpris que ce produit redevienne à la mode car il est performant et les nostalgiques du scan sont nombreux, ne serait-ce que pour la rapidité du miroir.

SLU : Tu savais que Robe présentait ce scan à Francfort ?

Jean-Bernard Lointhier : Non je ne savais pas, et je n’avais pas d’intention d’investissement particulière sur le salon. J’ai pris cette décision sur un coup de tête parce que j’ai de la demande pour ce type de produit, JBL Sonorisation a une très grosse activité location pour les pros et le SilverScan est bien placé en prix. Sincèrement je pense qu’il va être demandé car il est performant et compact.

Disponibilité immédiate

Prix catalogue : 5250 € HT (emballage carton)

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

La vidéoprojection dans tous ses états. Part Three: Mettez de l’optique dans votre moteur! LCD part 2

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Divers défauts affectent les premiers systèmes de vidéoprojection LCD. Dans une approche plus pratique, on détaille les améliorations et évolutions qu’ont connues ces systèmes, comment ils sont mis à l’œuvre dans les projecteurs, et quelles performances ils offrent.

Le panneau LCD 4K de 1,64” annoncé par Epson en novembre 2009.

Dans la précédente partie, nous avons exposé ce qu’est un cristal liquide et par quels mécanismes il peut agir sur la lumière d’une manière contrôlée par un signal électrique.
Nous avons détaillé la version la plus simple à mettre en œuvre (la configuration TN) et expliqué les méthodes permettant d’adresser des lames capables de moduler la lumière organisée en matrice de points.

Toutefois, nous avons constaté que divers défauts affectent ces dispositifs. Dans cette épisode, nous serons beaucoup plus concrets et pratiques, nous allons voir les améliorations et évolutions qu’ont connu les systèmes LCD et comment ils sont mis en pratique, concrètement, dans les projecteurs.

Tableau des acronymes utilisés

Normalement noir ou normalement blanc ?

Telle que nous l’avons décrite, la lame LCD TN munie de polariseurs croisés est « normalement blanche ». C’est-à-dire que, en l’absence de tension appliquée, elle laisse passer la lumière totalement (autant que le permettent son ouverture et la transparence des différents éléments qui la constituent). En effet, les molécules nématiques sont influencées au maximum par les couches d’orientation et ont donc leur configuration en hélice, avec pour conséquence une rotation de 90° du plan de polarisation de la lumière qui traverse la lame.
Par conséquent, le polariseur de sortie laisse passer la lumière émergente. Pour obtenir du noir, il faut appliquer une forte tension de manière à ce que toutes les molécules soient alignées en position transversale (dite « verticale »). Selon certains auteurs, un certain nombre de molécules seraient « indisciplinées », avec un certain désordre au voisinage des couches d’alignement (voir encadré), rendant le comportement de l’ensemble légèrement inhomogène et provoquant une légère diffusion de la lumière à l’origine d’un noir imparfait (ce qui résulte en un contraste médiocre). De fait, ce noir imparfait a longtemps fait partie des reproches formulés à l’encontre de la technologie LCD.

LCD : tout est une affaire d’alignement !
Comme nous l’avons vu, les performances optoélectroniques d’une matrice à cristaux liquides dépendent en grande partie de la précision et de l’homogénéité de l’alignement des molécules, avec l’absence de comportements aléatoires et de discontinuités (domaines). La qualité de cet ancrage est liée à la nature du mélange qui constitue le milieu optiquement actif et au traitement particulier des surfaces en contact avec lui (couches d’alignement).

Une méthode bien connue pour orienter des cristaux liquides nématiques dans une direction privilégiée parallèle au plan d’interface consiste à pratiquer de fins sillons à la surface du verre, sur lequel a été déposée une couche micrométrique de polymère organique (essentiellement polyimide). A partir de la méthode d’origine consistant à la frotter avec un papier, les méthodes industrielles ont évolué vers l’utilisation de rouleaux recouverts de fins velours.

Figure 5 : Comportement des molécules d’un LCD TN soumis à la tension maximale au voisinage de la couche d’alignement. On constate que les molécules passent de la position d’ancrage à la position verticale à une distance plus ou moins grande selon diverses irrégularités. Cette inhomogénéité du comportement est à l’origine d’une qualité insuffisante du noir.

L’effet de ce « frottage » (rubbing) est double : mécanique et moléculaire (les longues molécules de polymère tendent à s’aligner dans la direction des sillons). Ainsi, il a été démontré que le mécanisme d’orientation des molécules de cristal liquide est double, l’interaction entre les molécules de polyimide et de cristal liquide étant prépondérante, bien que négligée à l’origine.
Cette méthode un peu archaïque présente plusieurs inconvénients : D’une part elle engendre des irrégularités et des particules à l’origine d’une dégradation du contraste (voir figure 5).
Elle doit se réaliser en salle blanche. Elle génère aussi de l’électricité statique qui provoque des défaillances dans la matrice TFT et induit des pixels défectueux. De plus, le matériau organique est sensible au rayonnement lumineux (notamment UV) et aux températures élevées.

D’autres procédés d’alignement sont donc préférés. C’est un sujet de recherches encore assez actif. Ainsi, on s’est tourné vers des alignements photo-induits (photoalignement dans des couches organiques à l’aide d’une lumière UV polarisée), mais aussi vers des matériaux d’alignement non organiques.

Figure 6 : Définition de l’angle au voisinage de la couche d’alignement (pretilt angle). De cet angle résulte le compromis entre le contraste et le temps de réponse.

Les matrices pour la projection exploitent donc largement l’alignement vertical, avec des couches d’alignement constituées de silice (SiO2) ou SiOx pulvérisée sous vide sous incidence oblique. L’épaisseur est nanométrique. La silice est d’une composition chimique très proche du verre et résiste donc très bien aux températures élevées et à toutes sortes de rayonnements.
Un paramètre important est l’angle des molécules avec la surface du verre, appelé « pretilt angle » (voir figure 6). Une certaine inclinaison est indispensable pour garantir la régularité de l’évolution de l’orientation des molécules dans la direction transversale, mais aussi empêcher la formation de domaines incontrôlés.


Pour y remédier, on utilise désormais des matrices LCD à alignement vertical. Les couches d’ancrage inorganiques sont telles que les molécules sont ordonnées en position verticale (c’est-à-dire perpendiculaires aux faces de la cellule) en l’absence de tension appliquée. La lumière n’étant pas modifiée lors de son passage, elle est donc bloquée par le polariseur de sortie.
Le LCD est « normalement noir ». On utilise des cristaux liquides à anisotropie diélectrique négative, de sorte que les couches d’orientation ont une influence qui diminue à partir d’un certain seuil de tension appliquée et devient de plus en plus faible lorsque la tension augmente, jusqu’à un maximum dans laquelle les molécules sont en position parallèle aux faces de la cellule. Un dopage particulier du matériau induit une configuration TN avec une rotation de 90°.
Le bénéfice revendiqué est un niveau de noir plus bas, donc un contraste très amélioré, et une réponse plus régulière (voir figure 1). De plus, les fabricants évoquent aussi une plus grande robustesse, notamment vis-à-vis du rayonnement ultraviolet et des flux de lumière élevés.

Figure 1 : Réponses électro-optique d’un LCD en hélice (TN), normalement blanc (à gauche) et d’un LCD à alignement vertical (VA), normalement noir (à droite). Ce dernier présente une transition moins abrupte avec un noir plus profond.

Haute définition et MLA

La tendance générale est à réduire les dimensions des panneaux LCD utilisés en vidéoprojection (on est actuellement autour de 0,7 pouces de diagonale, soit environ 18 mm, voire un peu au-dessous, pour des micro-écrans LCD HD 16/9 ou 2K). Pour les résolutions élevées et très élevées, il en résulte une ouverture médiocre.
Pour cette raison, il est fréquent d’utiliser des réseaux de micro-lentilles (MLA, Micro-Lens Array), qui permettent de concentrer la lumière dans la partie centrale de chaque cellule afin d’éviter la perte liée à l’obstacle constitué par le réseau de connexions métalliques (voir figure 2).

Figure 2 : Comparaison d’une structure LCD standard (à gauche) et d’une structure LCD UHA (Ultra High Aperture). Grâce au réseau de micro-lentilles (MLA), le dispositif n’utilise que la partie centrale de chaque cellule. La structure UHA s’affranchit donc de tous les obstacles interposés sur le chemin optique du panneau LCD conventionnel et, au contraire, se permet d’ajouter des écrans noirs pour bloquer toute lumière parasite et améliorer ainsi le contraste intra-image.

Il s’agit d’un travail de haute précision qui renchérit notablement le coût des matrices, mais il a deux mérites importants : le premier est d’améliorer l’ouverture et de permettre de continuer à réduire les dimensions des micro-écrans tout en conservant une ouverture acceptable (typiquement de l’ordre de 60% pour les plus hautes définitions), le second est d’effacer presque complètement les limites des « pixels » et de rendre quasiment invisible la structure de l’image, d’où un confort visuel accru.

Moteur optique à cristaux liquides LCD

Le moteur optique LCD est toujours à trichromie simultanée. Il comprend donc trois matrices. Un jeu de miroirs et de dichroïques réalise la séparation des primaires R, V, B et leur orientation sur chaque micro-écran transmissif (voir figure 3).

Figure 3 : Moteur optique LCD (il s’agit d’un schéma de principe, certains éléments auxiliaires n’étant pas nécessairement représentés. Les panneaux LCD sont collés sur le prisme (POP) et l’ensemble est habituellement enfermé dans un bloc hermétique.

Avec l’adoption du prisme à diagonales collées pour la fusion des faisceaux modulés dans les trois couleurs, les moteurs optiques à LCD sont simples et compacts et ne nécessitent aucun réglage particulier.
Les matrices peuvent être fixées au prisme avec précision en usine et collés sur le prisme POP), de manière à éviter les problèmes de superposition des couleurs et leurs éventuelles dérives.

Par ailleurs, le moteur optique lui-même n’étant pas le siège d’importante dissipation de chaleur, il peut être scellé. Toutefois la température à laquelle les matrices peuvent être soumises doit être limitée. Deux polariseurs sont accolés à chaque matrice LCD (un sur chaque face). L’utilisation de matrices HTPS à couches d’alignement inorganiques permet d’espérer une durabilité accrue, surtout avec les nouvelles sources solides, qui garantissent l’absence d’ultraviolet dans le trajet optique.

LCD et polariseurs

Divers procédés permettent d’obtenir une lumière polarisée en filtrant la lumière naturelle (non polarisée) selon un axe de polarisation déterminé. Les procédés les plus simples sont la réflexion sur un dioptre (surface de séparation entre deux milieux d’indices de réfraction différents) ou le passage au-travers d’une grille très fine de traits ou barreaux parallèles (par exemple du métal déposé sur un substrat transparent ou gravé par photolithographie). On utilise aussi des films plastiques contenant de longues molécules de polymères alignées parallèlement.

Figure 4 : Principe d’un polariseur à haut rendement à recyclage de polarisation. Il se complète d’une optique à facettes conçue de manière à ce que la lumière de la source ne passe que par une lame semi-réfléchissante sur deux.

Si on se contente d’utiliser de manière brute les matrices LCD munies de leurs polariseurs (forcément assez basiques puisque miniaturisés et intégrés), on perd inévitablement au moins la moitié de la lumière, si la source n’est pas naturellement polarisée (ce qui est le cas des projecteurs à lampe).

Aussi, pour éviter cette perte, il est utile d’insérer à la sortie de la source (à lampe) un polariseur plus conséquent, permettant d’introduire dans le moteur optique une lumière prépolarisée avec un rendement proche de 100%.
Le principe consiste à séparer les polarisations par réflexion, puis convertir la polarisation qui est normalement perdue au moyen d’une lame à biréfringence circulaire pour l’injecter dans le chemin optique. Le polariseur résultant est associé à une optique à facettes et structuré en facettes ou en persiennes (voir figure 4.).

Conclusion : avantages et inconvénient de la technologie LCD

La technologie LCD étant éprouvée depuis de longues années et particulièrement économique, elle a été copieusement décriée et attaquée, les partisans de technologies plus onéreuses multipliant les arguments pour la décrier. On lui reproche, en vrac, une colorimétrie médiocre, un vieillissement prématuré, un contraste insuffisant, des pixels trop visibles, etc.
En revanche, ses défenseurs et promoteurs, en tête desquels on compte Epson, l’un des principaux fabricants de panneaux LCD pour la projection et détenteur d’une multitude de brevets en la matière, a toujours su trouver la parade et faire des démonstrations parfois éclatantes de la compétitivité de cette technologie. Le LCD reste donc la solution privilégiée pour les applications d’entrée de gamme et de moyenne gamme.
Elle culmine à 25 000 lumens avec un contraste natif de 4 000 en résolution WUXGA 16/10 et « pseudo-4K » (voir encadré), avec une source laser-phosphore et trois panneaux LCD de 1,43 pouce (Epson EBL25000U). L’ensemble des spécifications est assez comparable à celui de la technologie directement concurrente (qu’on verra plus tard), avec une équation économique peut-être plus favorable.

Vrai et faux 4K
Dès novembre 2009, Epson a annoncé la production d’un micro-écran LCD HTPS de résolution native 4K (4096 x 2160) et d’une diagonale de 1,64 pouce (un peu plus de 40 mm), avec drivers intégrés (voir photo d’ouverture). Toutefois, les projecteurs LCD de résolution native 4K restent rares, et la résolution 4K annoncée est plus souvent le fruit d’une « amélioration » d’image à partie de matrices 2K (2048 x 1080).

Le principe est simple : il consiste à projeter successivement, pendant la durée d’une image « normale », deux images 2K décalées en diagonales d’un demi-pixel par un procédé optique (voir figure 8). Effectuant une intégration par l’effet de persistance, l’œil ne perçoit qu’une seule image avec une amélioration subjective de la résolution.
En fait, il ne s’agit que d’un subterfuge, l’image obtenue n’est pas une vraie image 4K (contenant 8,8 Mpixels), mais une image contenant 4,4 Mpixels. On notera que ce subterfuge n’est pas propre à la technologie LCD et qu’on pourra le retrouver avec les autres technologies de micro-écrans.

Figure 8 : Fraction d’image 4K native (à gauche) comparée à la même fraction d’une « fausse image 4K » (à droite), obtenue par superposition de deux images 2K décalées d’un demi-pixel en diagonale.

La suite : Les LCD fonctionnant en transmission ont fourni la technologie qui a réellement permis la démocratisation de la projection vidéo. Aussi est-elle souvent considérée comme « bas de gamme », mais conserve toujours une part importante du marché. Cela étant, elle n’est pas la plus ancienne, puisqu’elle a été précédée, historiquement, par des LCD fonctionnant en réflexion. Moins en vogue mais toujours en pointe, cette technologie est toujours d’actualité et fournit des résultats de grande qualité, c’est ce que nous allons vous montrer dans l’épisode suivant.

Pour en savoir plus (peut-être) sur :

  • Le site 3LCD
  • Polarization Engineering for LCD Projection – Michael D. Robinson, Gary Sharp, Jianmin Chen – Wiley (2005)
  • On the Control of Nematic Liquid Crystal Alignment – Rasha Ata Alla – Thèse de l’université de Göteborg (2013)
  • Verticaal gealigneerd nematisch vloeibaar kristal in microbeeldschermen voor projectietoepassingen/ Vertically Aligned Nematic Liquid Crystal Microdisplays for
  • Projection Applications – Dieter Cuypers – Thèse de l’université de Gand (2005)

Et avec les épisodes précédents :

Le Shure France Audio Tour reprend la route au mois de mai

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Le Shure France Audio Tour revient ! la meilleure manière pour les prestataires, intégrateurs, ingénieurs du son, consultants, managers AV et utilisateurs finaux de se former gratuitement sur les nouveaux produits de la marque une journée durant.

La tournée Shure France Audio Tour s’inscrit dans le cadre d’une campagne européenne ayant pour but la présentation et la formation sur les nouveaux produits de la marque américaine, avec le support d’Algam.
Chaque ville accueillera à chaque fois deux événements distincts, le premier dédié à l’audio pro et le second à l’intégration. Chaque formation, gratuite et sur inscription, durera une journée entière entre 9h et 17h. Le déjeuner est prévu.


Les journées audio pro se tiendront à :

  • Marseille, le 14 Mai Novotel Centre Prado
  • Toulouse, le 16 Mai Ibis Ponts Jumeaux
  • Bordeaux, le 20 Mai, Pullman Bordeaux Lac
  • Rennes, le 23 Mai, Université Rennes 2

Les présentations audio pro couvriront les domaines suivants :

  • Technologie HF : les principes physiques et comment mettre en œuvre un système sécurisé et fiable.
  • Changements récents dans les allocations du spectre des fréquences : ce que vous devez savoir et pouvez faire pour limiter les risques.
  • Formation au logiciel Wireless Workbench 6 : comment scanner l’environnement HF, coordonner les fréquences et surveiller les systèmes pendant une prestation.
  • Les participants pourront découvrir aussi les solutions sans fil de Shure dont : Axient Digital, ULX-D, QLX-D et GLX-D.

Demande d’inscription des journées audio pro sur le site Shure


Les journées intégration se tiendront à :

  • Marseille, le 13 Mai, Novotel Centre Prado
  • Toulouse, le 17 Mai, Ibis Ponts Jumeaux
  • Bordeaux, le 21 Mai, Pullman Bordeaux Lac
  • Rennes, le 24 Mai, Université Rennes 2

Au Programme :

  • Découvrez comment les produits intégration de Shure peuvent améliorer la rentabilité via un gain en productivité, en collaboration et en bien être des équipes.
  • Comprenez les applications, bénéfices et usages des différentes technologies microphoniques de manière à sélectionner les meilleures solutions possibles.
  • Apprenez comment installer et exploiter la gamme Shure Microflex et les solutions DSP dans des salles de conseil, salles de conférence et dans tout type d’espace de travail collaboratif.
  • Gagnez en compréhension globale des standards IT communément rencontrés dans les réseaux audio numériques d’aujourd’hui.

Demande d’inscription des journées intégration sur le site Shure


Pour toute question, merci de contacter Christophe Bouillot ([email protected])

Et d’autres informations sur le site Algam Entreprises

Prolight+Sound 2019. Troisième jour du salon en presque “Live”

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Cette troisième journée s’éveille doucement alors que les murs des stands résonnent encore des joyeux décibels de la nuit dernière. Aucunes traces cependant de ces exagérations nocturnes dans ce douzième hall flambé neuf du Messe Franckfürt.
L’efficacité toute germanique et leur sens aigu de l’organisation et de la propreté nous manqueront sûrement si, comme les rumeurs l’enflent, Barcelone remporte le grand Chelem ISE/Prolight après 2020. Mais pas leur climat qui, comme la veille, nous douche continuellement d’une pluie inextinguible. Qu’importe, les équipes SoundLightUp ne reculent devant rien pour assurer la fraîcheur de leurs news.

Day3 – After Party

Le VL 6500 Vari Lite

Arrivée en force sur le stand Vari-Lite, de deux journalistes pour un seul projecteur : le VL6500. Asservi emblématique des années 2000, l’esprit du VL500 a décidé de ressurgir cette année à travers ce nouvel appareil au look résolument contemporain reprenant le design et la plupart des fonctions du puissant VL6000 auxquelles s’ajoute (entre autres) un frost frontal à ailettes rappelant le fameux VL500.

Passage éclair devant les aquariums de PRLighting, où s’ébrouent plusieurs projecteurs étanches, décidément très à la mode cette année, dont le spot à décharge Aqua 480 WBS et son homologue à led l’Aqua led 600 spot.
Découverte intéressante auprès de Swisson où le mot d’ordre est simplicité. L’XES-2T6 est un switch gigabit Ethernet préconfiguré, possédant deux ports liés pour la redondance et six autres à affecter librement parmi la dizaine de VLAN disponible. Idéal pour les configurations multi-réseau légères.

Madrix version 5.1

Madrix nous dévoile la version 5.1 de leur logiciel de pixel-mapping.
En addition des mises à jour de leurs banques d’effets, c’est surtout l’intégration native des cartes BlackMagic et des protocoles de flux vidéo NDI et Spout qui retiennent notre attention.

Le système de tracking FollowMe passe à une dimension supérieure avec le passage à l’automatisation totale.

FollowMe Balise et boîtier de reconnaissance

Grâce à leurs balises et boîtiers de reconnaissance, pas moins de cinquante artistes peuvent être suivis en temps réel par des projecteurs asservis, avec compensation automatique de l’azimut, du zoom et de l’intensité suivant tous les dénivelés de la scène. Bluffant !

Les empereurs allemands du pixel bien piloté, Schnick Schnack Systems, s’apprêtaient à remettre un prix mondial et prestigieux à leur distributeur LedBox, pour son installation dans l’aérogare de Roissy CDG d’une sculpture en 3D dont chaque pixel est piloté indépendamment.

Schnick Schnack Systems et le Prix Lighting Design Award pour LedBox, c’était une surprise pour les français !)

Chez les hollandais Highlite, la gamme Infinity de découpes développées en collaboration avec Robert Juliat continue à se tailler la part du lion. La même électronique à gradation très fine et le même moteur de 7 leds sont incorporés dans deux cyclos, dont un 300 W avec volet anti-éblouissement orientable et rétractable.

Day3 – la Messe est dite

Petit clin d’œil au frenchies de DMGLumière distribués par Rosco avec le dernier-né, Maxi Mix, une large source led aux nuances infinie développée spécialement pour le cinéma, avec son armada d’accessoires de diffusion et d’accroche.

De Sisti s’accroche dans sa gamme dédiée aux plateaux TV, avec de nouvelles moutures du Fresnel Led F10, les ambiances SoftLed 2XL et surtout une nouvelle gamme architecturale à led Ludi.

Coemar Othello

Sur le stand voisin, Coemar présente toutes les subtilités de la découpe Ledko Fullspectrum HD, dont le nouveau menu accueille un software tout neuf.
Encore en développement, les déclinaisons attendues en Fresnel motorisé porteront le nom d’Othello et seront, eux aussi, disponibles en de nombreuses versions.

Le Brute Force Chroma-Q

Les minutes défilent inexorablement et notre départ du salon approche quand soudain nous voilà happés par un amas colossal de lumière qui nous entraîne sur le stand Chroma-Q. Voici « Brute Force », un énorme projecteur à Leds matriçables regroupant 6 Studio Force II et destiné à l’industrie du cinéma. Et croyez-nous sur parole, son nom n’a pas été choisi au hasard…

Honneur pour la fin au seigneur italien Claypaky, dont le show de démonstration englobe ses derniers projecteurs et des avant-premières de poids. Au menu la déclinaison en Wash de l’Axcor 600 équipé d’un module quatre couteaux en interne, suivi des étincelants nouveaux HY B-Eye, dont les leds de 40 W font des K25 et K15 les wash led les plus lumineux de leur catégorie. Succès garanti aussi pour le petit Mini-B, un concentré de B-Eye dans un format de poche, ultrarapide et punchy.
Le final laisse place à la star du salon, le Xtylos, un Beam hallucinant équipé pour la première fois au monde avec une source laser exclusive. 300 W de consommation et un faisceau sans doute encore jamais vu, à la fois dense, ultra-saturé et capable de descendre en dessous des 0,5° d’ouverture !

Xtylos Claypaky, le premier Beam Laser

Day4 à Suivre…

Prolight+Sound 2019. Deuxième jour du salon en presque « Live »

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Journée Marathon dans les nouveaux Hall 12.0 et 12.1 du Messe Frankfurt. Les nouveautés produits pleuvent toute la journée, avant que les stands se transforment en scènes de concert, pistes de danse et bars improvisés la nuit tombée.

Day2 – It’s raining Main

Premier accueil souriant chez Chauvet, dont les Maverick MK3 Spot et Profile montrent une montée en gamme de la marque. Avec un moteur de 800 W de leds et pléthore de fonctions, ils éclipsent presque les solutions leds malignes Epix Flex et Colorado.

Chauvet Maverick MK3 Spot et Profile
Robert Juliat Maestro

Les rois de l’ingénierie tracking et 3D de Robert Juliat nous captivent par la haute technicité de leur savoir.
Entre le Maestro, un serveur de positionnement 3D PosiStageNet, et leur partenariat avec Zaptrack pour automatiser une partie de la calibration 3D, l’écosystème autour du SpotMe s’étend maintenant à toutes les consoles et configurations.

Après deux ans de développement, Wireless Solution livre enfin le Probox F-2500, un large émetteur-récepteur DMX sans-fil longue portée, proposant pas moins de 4 entrées et 4 sorties DMX, avec une compatibilité Art-Net, sACN et RDM.

Probox F-2500 Wireless Solution

La série EB Max d’Arri permet de brancher des têtes de différentes puissances à ses ballasts électroniques. Leur procédé de reconnaissance automatique permet d’ajuster quasi instantanément la puissance de sortie et la fréquence de fonctionnement.

Au fond du hall 12.1 se dessine une imposante structure verticale colorée. Bienvenue chez SGM et sa cage de lumière en barres leds matricées.

Nouveau projecteur SGM

Ici, une seule nouveauté, qui l’est même sûrement un peu trop. Nous ne connaîtrons ni son nom, ni ses caractéristiques, mais tels les anciens projecteurs de DCA, cette lyre asservie manifestement de type Beam arbore fièrement son imposant réflecteur elliptique duquel émane un épais faisceau de lumière.

Un peu de machinerie pour terminer, avec le stand Sonoss où nous découvrons les dernières télécommandes intelligentes pour moteurs de levage, pleines d’astuces et de bon sens

Télécommande moteurs Sonoss

Nous aurons droit à une sympathique démonstration du protocole de communication dédié au levage sans fil développé par l’entreprise.


Le stand Cameo étant fort logiquement intégré à celui d’Adam Hall, puisque c’est leur marque lumière, nous l’avons débusqué au milieu du hall 8.0, dévolu cette année à l’Audio Pro. Du coup, certains visiteurs pressés ou accaparés par les stands lumière du hall 12.0 et 12.1 ont pu rater une mise en valeur bien pensée des deux nouveautés de ce salon.
Tout d’abord, la lyre Spot Opus S5, et le changeur de couleur Washer B200 qui, pour montrer ses capacités à travailler en extérieur, était inséré dans un bloc de glace, mettant, paraît-il, deux jours à fondre.

Le Cameo Washer B200 cool dans son bloc de glace

L’appareil, une fois bien calfeutré par sa coque hermétique, n’en souffrira pas pour autant puisque la led aime être refroidie…

Les Moscovites de Sundrax étaient de retour en force, encadrés par Dimitri Louste, avec une division de leurs (larges) gammes de boîtiers et interfaces en rack et maintenant en boîtiers muraux.

le PowerGate ARMA

Leurs diverses installations pour le Bolchoï ou le Kremlin, les ont amenés à développer des solutions exclusives permettant de transporter le signal de toutes les manières possibles : Art-Net, fibre optique, sans fil via leur format propriétaire, et même à cheval sur le secteur en courant porteur.

Cette dernière solution, le PowerGate ARMA, est de plus en plus prisée par les installateurs soumis aux contraintes de monuments classés, mais ne voulant pas recourir à une transmission hertzienne du DMX d’une salle à l’autre d’un château, par exemple.

Day2 – Before Party

Les prières de tous les dessinateurs 3D lumière sont en passe d’être exaucées avec la preview de Wysiwyg R43, entièrement en 64 bits. Peu de changements en surface, mais toute la structure logicielle sera réécrite fin juin, et tirera parti pleinement des configurations poussées en Multi-cœur, RAM ou carte graphiques pour les simulations. Première fonction à en bénéficier, un enregistreur vidéo temps réel intégré.

Les polonais émerveillés de Portman sont fiers de montrer leur mini-P1, un large projecteur à 7 hexagones ou viennent se nicher des lampes crayon à led légèrement ambrées entourées de réflecteurs colorisés.

D’allée en allée, nous passons chez RVE dont les 6 projecteurs en démo sont tous des nouveautés. Une gamme complète de découpes et fresnels dotés de différentes sources et puissances, au choix en full blanc ou couleur.

L’ambiance propice au voyage d’Ayrton emmène voguer ses visiteurs sur de nombreuses contrées musicales. Poussé par le haut rendement et la précision des dernières lyres profile et wash Diablo et Levante, le voyage se termine par le premier spot étanche d’Ayrton, le Perseo, et l’impressionnant Huracan, tornade de puissance et d’effets inédits.

Perseo : Le premier Profile étanche Ayrton
Huracan Ayrton, impressionnant de puissance et d’innovations

Changement d’ambiance pour la présentation très technique de l’armoire électrique C24 StageSmarts, garnie de protections intelligentes, voyants d’utilisations et sorties électriques dédiées.

ZerOS serveur

Dans le même créneau, Zero88 sort des boîtiers d’alimentation pouvant servir à la fois de gradateur et d’armoire de direct. Les BetaPack 4 sont disponibles dans de multiples formats de prises, et accompagnent le serveur d’éclairage autonome ZerOS serveur, une sorte de console lumière au format rack.

Switch et node ELC

Les suisses d’ELC sont ravis de nous présenter deux nouveaux produits en avant-première, des boîtiers tout-terrain pour assurer votre réseau dans toutes les conditions.
Le SwitchGBx 8T et le NodeGBx 4T sont un switch intelligent 8 ports et un node+switch 4 sorties DMX et réseau spécialement dédié au touring. Les systèmes d’intercom numérique Green-Go bénéficient eux de nombreuses améliorations liées à l’audio.


La gamme de nodes MA3

Mastodonte attendu, MA Lighting présente une version 0.92 de leur soft3, dont les fonctions ne cessent de s’agrandir de mois en mois avec un créateur de formes d’effets en live, les premières moutures de leur serveur vidéo intégré et les espaces de Layout et Time Code à venir prochainement.
En parallèle à la sortie attendue du soft3 en version utilisateur pour la fin de l’été, toute la gamme de Node MA standard et OnPC sera disponible avec la Wings OnPC.

Avant de papillonner sur nos stands préférés au son des groupes et DJ live présents, une dernière présentation du GDTF permet de mesurer la puissance du format MVR d’import et d’export 3D.
Un plan dessiné sur Vectorworks avec les librairies GDTF des fabricants s’exporte en moins d’une minute sur GrandMA3, en incluant tous les éléments 3D, les ponts et surtout les projecteurs au bon format, placés parfaitement en 3D, patch et mode compris. Le sens inverse est aussi possible, montrant toute l’ergonomie de ce futur grand standard de l’éclairage.

Troisième jour du salon avec l’équipe SoundLightUp à suivre…

 

Formations Midas printemps 2019 chez EVI Audio France, jeudi 25 avril et mardi 28 mai

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EVI Audio nous fait part des dates retenues pour les deux prochaines journées de formation Midas Pro Séries qui se dérouleront dans ses locaux pour Avril et Mai 2019.
Découvrir et maîtriser ces consoles que vous allez croiser cet été en tournée, festivals…, tel est le but de ces formations accélérées d’une journée organisées par Yann Matté, alliant théorie et pratique.

Le nombre de places est forcément limité (une dizaine de participants) à cause des travaux pratiques, aussi les premiers inscrits seront les premiers formés …

Ces formations auront lieu le jeudi 25 avril et le mardi 28 mai.

Programme de la journée :

Le matin (9h30 – 13h)
Description de l’architecture des systèmes Midas Pro Series
Compréhension du réseau utilisé et passerelles vers d’autres réseaux audionumériques : Dante et MADI, etc.
Configuration de la console et des racks de scène
Utilisation des passerelles Klark Teknik pour les enregistrements multipistes ou l’insert de plug-ins Waves

L’après-midi (14h – 17h)
Gestion d’un accueil sur la console
Exercices pratiques de mise en situation
Gestion des mémoires, recall safe, recall scope, …

Le lieu : EVI Audio France–Allée Lech Walesa, Parc de Courcerin, 77185 Lognes.


Pour participer, il vous suffit de remplir un des formulaires joints (avril ou mai) en cliquant sur l’image de la date choisie et le retourner par mail à Yann Matté : [email protected]

 

Le Privilège à Ibiza choisit Clair Brothers pour son gala de cloture

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Pour le gala de clôture de la saison 2018, le Privilège, le plus grand club au monde, a fait le choix de déployer le système C12 de Clair Brothers, complété par nombre d’autres boîtes et subs de la marque afin de couvrir l’intégralité de la surface accueillant du public.
Quand les très gros clubs organisent leur show de fin de saison, ce sont des événements d’un retentissement que nul ne peut ignorer. Ouvert depuis 1993, le Privilège est un mastodonte des nuits d’Ibiza qui peut accueillir 10 000 clients à la fois et leur permettre de vivre une expérience unique.

Le système principal avec à gauche douze C12 et à droite deux renforts de 3 iS212 surplombés par un iS218. Au sol 24 iS218 en 12 x 2 apportent l’indispensable boulet au bas.

Avec un personnel de 200 personnes, une hauteur sous plafond de 25 mètres, une piste de danse immense, un plateau impressionnant, un dôme et des parois vitrées laissant la lumière des étoiles baigner l’établissement, trois étages, plusieurs terrasses, plus une immense piscine surplombée par la régie DJ, ce club est parfaitement inoubliable. C’est pourquoi pour cette dernière fête de clôture, le Privilège a fait le choix de déployer le système C12 de Clair Brothers, complété par nombre d’autres boîtes et subs de la marque afin de couvrir l’intégralité de sa surface accueillant du public.

Être le plus grand club au monde permet au staff de modifier en profondeur la salle pour tout événement d’importance et c’est ce qui s’est passé pour cette dernière nuit avec la complicité du distributeur et prestataire espagnol de Clair Brothers VTècnics qui a été chargé de concevoir un système d’exception pour un événement qui ne l’est pas moins. Josep Maria Serra, production manager de Vtècnics nous raconte :
« Nous avons fait le choix de jouer en équipe afin de partager nos connaissances et nos ressources en associant 3 autres sociétés partenaires Clair Brothers de l’arc méditerranéen : l’espagnole Grupo Friends, la française Audio Concept et l’italienne Prase Media Technologies !

La taille et les nombreuses surfaces vitrées et métalliques de ce club représentent un véritable challenge dans la recherche d’un son puissant et à la fois équilibré en tous points de la salle. Josep Maria Serra nous précise : « La salle ne sonne pas très bien à cause de ses surfaces réfléchissantes et la piste de danse n’est autre qu’un immense couvercle au dessus de la piscine ce qui malheureusement ajoute d’autres résonances. Il nous fallait un système extrêmement précis, avec des subs puissants et le tout facile à piloter. Les C12 et les iS218 ont fait bien plus que le job ! »

Le gauche droite en C12 et, devant la scène, l’enfilade de iS218 surplombés par 8 FF2, des enceintes conçues précisément pour le débouchage de proximité Front Fill

Un autre difficulté au déploiement du système a été la présence d’une infrastructure lumineuse incroyable. « Nous avions choisi des points d’accroche pour les C12, » nous explique Serra. « Il a été impossible de les bouger même minimement du fait de la présence d’un pont supportant 20 tonnes de projecteurs. Il était impératif de respecter nos emplacements. »
Tout ceci a conduit au déploiement de 24 têtes C12, 24 subs iS218 et 8 FF2 pour le scène principale, de 8 têtes i212 et deux subs iS218 pour une salle annexe, 12 têtes i212 et 4 subs iS218 pour gâter les VIP des zones 1 et 2, pour les VIP de la zone 3, 4 kiTCurve, deux kiTSub et quatre C12 et enfin deux C12 et quatre iS218 pur les retours des DJ, le tout processé et amplifié par des CB-PLM12K44 et des CB-PLM20K44.

Une vue de la salle en pleine exploitation.

Un dernier coup de chapeau à l’équipe de VTècnics qui a conçu et piloté cette installation : Francesc Güell pour le design, Narcis Solé au système, Juan Carlos Álvarez pour les assister et enfin Konstantinos Ftoulis aux retours. « La soirée a été mémorable tout comme le son, » conclut Serra. « Notre commanditaire nous a avoué que c’était le meilleur rendu qu’il ait entendu à Ibiza en trente ans. »

D’autres informations sur le site Clair Brothers

 

Prolight+Sound 2019 en Live

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Day1 – Morgen

Sonnez trompettes, l’escadrille SoundLightUp est arrivée pied au plancher dans le Hall 12 du Prolight+Sound.
Le temps de saluer nos compatriotes français d’Ayrton, dont le show arc-en-ciel signé Stéphane Migné explore toutes les facettes des Bora, Khamsin, Levante et Diablo, nous traversons l’effervescente académie Minuit 1 avant de nous séparer dans les allées.

ADB se situe à une place de choix pour présenter les Fresnel et Pebbles Orkis en versions définitives, juste après leur dernière console Ocean, équipée d’une évolution du soft Hathor qui risque fort de nous surprendre dans les prochains jours.

ADB Pebble et Orkis
ADB Pebble et Orkis

Le gigantesque stand Robe nous précipite dans une cascade d’aventures, de temples mystérieux et de projecteurs insensibles aux chutes d’eau. Un troupeau d’iPointe, des MegaPointe musculeux et surtout étanches, barbotent tranquillement dans les douves entourant la scène.

Stand Robe

Et surplombées par une myriade de SuperSpikie, de T1 Wash ou Spot et de SilverScan, ainsi que par le remix 2019 du mythique premier scan du constructeur Tchèque il y a 25 ans.

Robe SilverScan
Robe SilverScan

Surprise chez Luminex avec leur toute nouvelle gamme de Luminode high-tech, concentré insolent d’idées, d’ergonomie et de passerelles numériques tendues vers un futur 100 % réseau.

Luminex Luminode
Luminex Luminode
Tube Astera

Les ingénieux Teutons sans fil d’Astera jouaient au Mikado avec la famille « Titan Tube », désormais au complet avec le modèle éponyme en 1 m, le petit nouveau Helios en 50 cm et le prototype fonctionnel de la « grande tige » en 2 m.
Du coup, tous les délires décoratifs de zigzags et lignes brisées deviennent possibles.

Du côté des Américains, le stand Elation déjà pris d’assaut par les visiteurs était dominé par un imposant drone baptisé Proteus Maximus équipé d’un moteur de LEDs côtoyant le kilowatt.


Day1 – Sunny Afternoon

Toujours au galop les journalistes SoundLightUp manquent de se télescoper au croisement des stands Starway et GLP.

Starway présente entre-autre les nouveaux membres de la famille Vega, un Maxi-Vega qui porte bien son nom et un astucieux Mini-Vega, dont les accessoires d’accroche permettent la construction d’éléments imposants. Des supports de montage sont aussi disponibles pour les FloodLite 650, HD et UV pour la construction de barres ou de cadres type Molefay.

Stand Starway
Stand Starway

Cette drôle de salamandre est le dernier émetteur/récepteur DMX sans-fil LumenRadio, format de poche et poids plume.

Lumenradio MoonLite
Lumenradio MoonLite

Le MoonLite utilise leur dernière puce TimoTwo, avec une batterie de 10 heures d’autonomie et une connexion Bluetooth pour la paramétrer depuis son téléphone portable.

Drôle et ingénieux présentoir « Ikea meets Castorama » chez Artistic Licence avec une collection de lampes diverses et variées (LED, Fluocompacte, etc.) pour une démo toute en finesse et gradation du module SunDial, impressionnant en début de course.

Nous découvrons deux nouveaux appareils de la gamme P issus des ateliers de la maison JB Lighting, l’un d’entre eux (P12 Profile) propose une solution très complète en termes de fonctions pour une puissance intermédiaire.

Au détour d’une allée nous rapprochant des contrées danoises, le petit VDO Atomic Dot de Martin nous éblouit par ses caractéristiques innovantes dont le flux impressionnant généré par sa led centrale entourée d’une couronne de leds et ses multiples possibilités d’accastillage.

Martin VDO Atomic Dot
Martin VDO Atomic Dot

Day2 – A Suivre

 

Oxo Colorbeam 150 BFX, un petit phénomène!

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Oxo a sorti il y a environ un an un petit projecteur à leds tout mignon et singulier, remarqué par quelques lighteux qui ont su reconnaître dans ce petit luminaire étrange, une véritable machine à créer des effets ultra sympas pour trois fois rien.

J’ai moi-même été totalement séduit en le découvrant et il me tardait de vous le présenter. On peut toujours le considérer comme une nouveauté car il a encore de belles choses à accomplir.
Avant toute chose, et bien que d’habitude nous ne commencions par présenter un produit sous cet angle, il est primordial de planter le décor : le Colorbeam 150 FBX coûte 189 € HT autrement dit il est plus qu’économique.

Il doit son prix si peu élevé à une conception simple (nous dirions presque “simpliste” si nous n’avions pas peur que ça soit interprété de façon péjorative…). Il n’en est pas moins bien pensé, avec des composants à la hauteur de ce qu’on attend d’un produit léger mais de gamme professionnelle. Il s’agit aussi et avant tout d’un luminaire destiné à être utilisé en nombre.

Ca sert à quoi ?

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Est-ce un “PARLED” ? Non pas vraiment. Est-ce un stroboscope à leds ? Non, pas vraiment non plus. Ça sert à quoi… Ma foi, seul l’éclairagiste saura ce qu’il veut en faire et les applications sont relativement larges. Il s’agit somme toute d’un petit projecteur à effets.

Faisceau RGB de 40°

Dans 20 cm de diamètre, il reçoit deux systèmes qui génèrent de la lumière. Le premier est une source à led COB RGB de 150 W entourée d’une large corolle réflectrice (près de 14 cm de diamètre), occupant toute la face centrale de l’engin.
Cette source génère du Rouge, vert, bleu, dans un faisceau large d’une grosse quarantaine de degrés. Elle est entourée d’un anneau de 120 leds blanches de 0,2 W agissant par secteurs pour créer des effets fixes ou en animation. Chaque secteur est constitué d’un groupe de 5 leds disposées côte à côte, et sur 3 niveaux “d’épaisseur” de manière concentrique.

Effets de l’anneau et effets de couleurs

C’est fait comment ?

Le corps du projecteur est d’une conception très légère. Ses côtés sont en profilé d’aluminium noir, et l’ensemble est maintenu par deux coques en plastique, dont l’une forme le fond et sur laquelle se trouve découpé le passage d’air pour la ventilation interne des sources, et l’autre englobe le dispositif leds, par l’avant, et reçoit en son centre une vitre en plexi qui protège la corolle réflectrice du COB RGB disposé au fond. La lyre en alu, en deux parties mobiles, permet de disposer le projecteur au sol, et d’en régler l’orientation facilement.

Menu display

Sur le fond, un petit menu display très simple permet de choisir à l’aide de 4 boutons, le mode du projecteur, son adresse DMX, et de paramétrer quelques fonctions, comme les modes de fonctionnement autonomes avec quelques programmes intégrés.

Sur le côté du display, la connectique, avec une embase PowerCON IN pour alimenter le projecteur, une entrée / sortie DMX 5 points pour raccorder le signal DMX, et un PowerCON OUT permettant de linker plusieurs BFX sur une seule alim.

Connectique et arrière de l’appareil

Chaque projecteur consommant un petit 200 W, il est possible d’envisager d’alimenter une bonne quinzaine de machines sur une seule 16A, si vous avez tout votre câblage en 3G2,5, et de 8 à 10 projecteurs si vous avez vos câblages en 3G1,5.

Rien de plus à dire sur la construction de l’appareil. Elle est très simple, se veut basique et économique quoique bien réalisée. Il y a l’essentiel et en plus c’est très léger. Il conviendra malgré tout de faire attention à leur manipulation et au transport car ils sont évidemment plus fragiles que des réalisations en fonte d’alu indestructible, mais tout l’intérêt de cet appareil c’est justement d’être très léger (2,3 kg) et de se faufiler partout, donc on y fait gaffe sinon…

Pilotage de la bête

Le BFX se commande en DMX en 3 modes. 7, 11 et 35 canaux.

– Le premier, en 7 canaux donne la main au contrôle RGB de la source couleurs avec un canal de dimmer, et offre le contrôle de l’anneau blanc sur 3 canaux. Un dimmer, des macros et une vitesse de macros.
– Le deuxième mode, en 11 canaux, offre à peu près la même chose, mais avec un contrôle des effets strobe sur les deux sources : RGB et anneau blanc. Ce mode est suffisamment complet pour pouvoir déjà exploiter la machine pleinement, et permettant d’innombrables possibilités.
Les macros d’effets proposés permettent de présenter de façon fixe les différents secteurs dans plein de configurations, allant du plus petit secteur de 5 leds jusqu’à la circonférence totale du projecteur, et ce sur 3 niveaux radiaux.
Les effets sont proposés de façon rotative, mais aussi de façon concentrique donnant parfois des effets de “profondeur” inattendus, une impression de mobilité de la lumière aux alentours de cet anneau.
– Le troisième mode, en 35 canaux, fonctionne comme le 11 canaux au niveau de la source RGB, mais l’anneau y est divisé en 24 secteurs de 5 leds (l’anneau démultiplié sur 3 épaisseurs concentriques) vous permettant d’animer ces différentes zones de multiples façons. On a fait le tour. Et pourtant…


Rarement j’ai autant été séduit par un petit projecteur de ce genre et pour lequel je vois un nombre de possibilités tout à fait inouï. Le technicien lambda y verra probablement un gadget de plus, l’éclairagiste y verra un outil rigolo et expressif pour donner libre cours à sa créativité.
On imagine parfaitement ce genre de projecteur, disposé en nombre sur un fond de scène, droit vers la salle, pour créer une multitude d’animations colorées ou graphiques, ça, c’est l’usage le plus évident… mais chaque éclairagiste lui trouvera chaque jour une utilisation nouvelle, dans des situations aussi diverses que variées. Ça vaudrait le coup d’imaginer un jeu sur les réseaux sociaux “Qu’avez-vous fait aujourd’hui avec vos BFX ? un genre de concours…
L’anneau de lumière blanche a réellement de jolies capacités d’effets. Outre les évidentes rotations et effets concentriques qu’on imagine d’office, on peut faire apparaître cette source sous différentes formes, y compris en fixe où il pourra prendre un côté graphique parfois très inattendu, et dont les limites seront encore repoussées par la façon dont les BFX vont être agencés au cœur d’une scénographie.

Faisceau de 40° RGB et ses capacités de projection

La lumière diffusée par le faisceau central est loin d’être faiblarde, et on peut envisager de réelles applications d’éclairage avec ce petit mouton à 5 pattes. Ne serait-ce qu’en blinder, l’effet est surprenant de puissance. En Strobe il peut même s’avérer redoutable. Le mélange des couleurs est plus que satisfaisant, même pour des couleurs très pastel et très “compliquées” à obtenir parfois. Le dimmer est propre.

Nous avons même essayé de coloriser un cyclorama… Contre toute attente, on obtient un effet tout à fait spectaculaire… Avec 3 ou 4 bestioles comme ça, vous pouvez couvrir une surface très importante avec un flux de lumière non négligeable.

Couleurs sur un cyclorama
jomo

Alors les bords du faisceau sont nets et il faudrait probablement disposer les machines un peu plus loin éventuellement avec un petit frost pour avoir un résultat capable d’émouvoir un directeur technique de théâtre, mais c’est tout de même bluffant…

En tout cas, nul doute qu’en événementiel, le BFX sera utilisé pour coloriser un décor, des rideaux par exemple, car il a de réelles possibilités dans ce domaine. Je le vois bien également planqué dans des éléments de décor pour leur donner des teintes en transparence, bref… On peut faire énormément de choses.

J’avoue qu’à l’issue de ce test, j’en ai acheté quelques-uns et ils sont déjà dans plusieurs projets de mise en lumière que j’envisage. A qui le tour ? Essayez-le, c’est une tuerie !!!

Plus d’infos sur le site Axente

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à PL+S 2019, Powersoft introduit l’ampli X4L, les cartes DSP Loto et DSP-Lite ETH

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Beaucoup de nouveautés à découvrir sur le stand Powersoft (H8.0-G40) à PL+S cette année dont le nouvel ampli X4L à très haute excursion de tension mais également les cartes DSP OEM LOTO et DSP-Lite ETH, la série T d’amplis en rack 1 U et l’application Snapshot Selector.

Le X4L

Dernier ajout à la gamme étendue d’amplificateurs de Powersoft, le X4L est conçu pour actionner les haut-parleurs de grave modernes à SPL (et Bl) élevé nécessitant une très haute tension pour un fonctionnement optimal (1). Il peut fournir une tension maximale de 300 V crête (600 Vcc), ce qui se traduit par un meilleur impact.
Ce genre de haut-parleurs est très réactif (au sens de l’impédance), ce qui signifie qu’une partie de l’énergie qui lui est envoyée peut (doit) être recyclée lorsqu’elle revient dans l’amplificateur. Cela complexifie un peu la conception de l’amplificateur mais il est ainsi possible d’économiser environ 2 à 4 dB de puissance active, selon Powersoft.

Powersoft X4L

«Nos activités de recherche et nos échanges avec les fabricants de haut-parleurs ont clairement montré que c’était la prochaine étape logique pour l’alimentation de ces transducteurs», explique Klas Dalbjörn, chef produit chez Powersoft.

Même dans les applications où une tension de sortie élevée n’est pas requise, le X4L reste un produit extrêmement attrayant car il peut fournir la même puissance, voire davantage, par haut-parleur tout en pouvant piloter plus d’enceintes en parallèle que d’autres amplificateurs, ce qui permet aux utilisateurs de réaliser des économies et de gagner de la place dans les camions en touring.
En outre le X4L offre une grande polyvalence avec ses cinq connecteurs de sortie permettant un raccordement facile sans adaptateur dans la plupart des configurations ; Par exemple : canaux 1 et 2 pilotant des subs en configuration cardioïde, tandis que les canaux 3 et 4 gèrent des front fill 2 voies en parallèle.
« Dans une telle configuration », précise Dalbjörn, « le X4L est capable de fournir 1 dB de plus de puissance instantanée aux 2 canaux les plus exigeants en énergie, qui dans ce cas sont les sub-woofers. »

Solutions OEM

LOTO est une carte de traitement de signal 2 entrées/ 4 sorties développée pour fournir des fonctions DSP avancées à tout système acoustique amplifié.
LOTO propose des filtres en cosinus surélevés (raised cosine) paramétriques, des égaliseurs FIR (Réponse Impulsionnelle Finie) et IIR (récursifs) personnalisés, ainsi que des limiteurs TruePower, RMS et Peak. Les contrôles « Active DampingControl » et « Live Impedance » sont également entièrement pris en charge et gérés via ArmoníaPlus.

LOTO augmente également les possibilités de routage en ajoutant des flux d’entrée numériques AES3 via des connecteurs XLR, ainsi que la prise en charge réseau audio numérique Dante, avec 2 entrées et 2 sorties.
Compatible avec les modules d’amplis Digimod PFC2- PFC4, IpalMod, Litemod et Minimod4, LOTO est adapté à toutes les applications nécessitant traitement de signal avancé et exigences de mise en réseau audio numérique.
Selon Giacomo Previ, responsable des ventes mondiales OEM : «Avec l’introduction de la plate-forme DSP LOTO, Powersoft est désormais en mesure d’offrir aux fabricants OEM les mêmes capacités de traitement avancées que celles de sa série d’amplis en rack haut de gamme. Cela permettra de créer un écosystème Powersoft très puissant et flexible, facilement contrôlable via la suite ArmoníaPlus ».

DSP-Lite ETH est une carte de traitement 2 entrées/ 3 sorties conçue pour les modules d’amplis LiteMod Series, MiniMod4 et DigiMod PFC2 / PFC4, intégrant un panneau d’interface extrêmement compact compatible avec les configurations mono-in / link-out ou stéréo-in.
Le port Ethernet intégré permet d’accéder directement aux capacités de traitement DSP à partir du PC exécutant le logiciel ArmoníaPlus, afin de programmer et de stocker facilement jusqu’à 4 pré-réglages. Compatible avec la plate-forme Powersoft Integration Kit, DSP-Lite ETH représente un outil puissant, facile à utiliser et néanmoins économique.

La Série T

Introduite au récent NAMM, la série T sera présentée aux visiteurs de PL+S. La série T comprend des modèles à 2 et 4 canaux disponibles en versions 3000 W et 6000 W, dans une seule unité de rack. Tous les modèles peuvent fournir la même tension de crête pour des systèmes 8/16 ohms à SPL élevé, faisant de la série T une solution économique pour les petits systèmes sans mise en parallèle.

Outre les entrées analogiques, la série T comprend également des entrées AES3 et Dante qui sont conçues pour la distribution en chaîne du son en réseau vers plusieurs amplificateurs sans nécessiter de commutateur. Chaque modèle dispose d’un égaliseur contrôlable par groupe pour permettre aux utilisateurs d’égaliser plusieurs amplificateurs d’une chaîne, ainsi qu’une bibliothèque de presets avec traitement FIR.

Snapshot Selector

Powersoft profitera également de PL + S pour présenter une mise à jour de son application Snapshot Selector, lancée fin 2017. Ce programme gratuit est maintenant disponible pour les appareils iOS. Il permet aux utilisateurs des amplificateurs de puissance X Series, Ottocanali DSP + et T Series de Powersoft de rappeler instantanément un ensemble complet de paramètres enregistrés en connectant simplement le téléphone à l’avant de l’amplificateur avec un câble USB. L’application rend les plates-formes d’amplification Powersoft encore plus attrayantes pour les professionnels de l’audio.

Et d’autres informations sur le site Powersoft

(1) Voir SoundlightUp (mise en situation, quelques rappels) où nous avions évoqué ce problème en 2014.

 

Directive sur l’écodesign, exemptions obtenues et incertitudes

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Adam Bennette

Adam Bennette, membre du PLASA et directeur technique d’ETC a intégré le groupe d’associations d’éclairagistes européens, une équipe de plus de dix personnes placées sous la bannière du PEARLE, pour faire valoir, auprès de la commission européenne, les arguments de l’industrie du divertissement.

PEARLE a réussi à faire amender un certain nombre de points mortels pour les métiers du spectacle de la TV et du Cinéma. Il décrit dans cet article et en détail toutes les exemptions obtenues, et soulève les lacunes et incertitudes du nouveau texte réglementaire.

Version 2.1 « Post-Vote » :
Les effets sur nos industries de la lumière Scène, Film, Télévision, show Live, Photographie, Location de matériel

Tout part d’un article publié pour la première fois en décembre 2018, qui a été présenté avant le vote final. Lors du débat sur la réglementation, quasiment juste avant minuit dans l’hémicycle, une partie du texte a été modifiée, et ce largement en notre faveur. Un grand nombre de problèmes graves soulevés dans l’article initial ont été abordés et, pour la plupart, résolus. Le résultat est « compliqué » (cela n’a rien de surprenant…), mais c’est une bonne nouvelle.

Introduction

La réglementation en matière d’écoconception concerne les fabricants et les fournisseurs d’une multitude de produits : réfrigérateurs, aspirateurs, appareils ménagers et de bureau et, bien sûr, éclairage. La réglementation a des objectifs honorables : réduire la consommation d’électricité en Europe d’un nombre MASSIF de térawatts et de tonnes de CO2.
En fin de compte, motivés par les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, peu de gens penseraient que c’est une mauvaise chose. L’éclairage représente une part importante de la consommation d’énergie et les LED peuvent potentiellement réaliser des économies d’énergie considérables par rapport au tungstène et à la plupart des autres types de sources lumineuses. Un jour, on pourra affirmer à juste raison qu’AUCUNE autre source de lumière n’équivaut à la LED en termes de rendement et ce jour-là arrivera du vivant de la plupart des lecteurs.
Cela posait problème. Le problème, c’était que notre minuscule industrie a été entraînée dans cette cause avec, potentiellement, de graves conséquences pour les possesseurs d’importants stocks d’appareils d’éclairage au tungstène parfaitement efficaces. Certains de ces appareils sont de simples boîtes en fer-blanc et d’autres des projecteurs de précision dotés de nombreuses caractéristiques élaborées (et d’une valeur en rapport).

Si on applique à l’éclairage professionnel de divertissement la règlementation destinée aux ménages, aux bureaux et aux applications grand public, tous ces matériels deviennent obsolètes. On peut ajouter à cela le fait que les fabricants d’éclairage de divertissement à LED ne répondent que rarement aux exigences en matière de rendement (parce que, pour des raisons artistiques, leurs éclairages sont censés être d’une luminosité démesurée, ou avoir un faisceau d’une étroitesse stupide ou présenter d’autres caractéristiques superlatives).

Je vais essayer de vous expliquer l’enchevêtrement byzantin du texte règlementaire. Le processus de rédaction de telles règlementations est assez obscur et secret, et c’est à nous-mêmes qu’il revient de décoder la raison d’être de ces directives. Attendez-vous à attraper mal à la tête et prenez avec vous une bonne pelote de fil d’Ariane.

Mantra

C’est la source de lumière, bien sûr !
Gardez ce mantra à l’esprit : la réglementation s’applique aux sources de lumière seules et non aux luminaires. Pour simplifier, une source de lumière est l’équivalent virtuel d’une lampe : c’est la plus petite partie démontable qui émet de la lumière.
Cela semble facile, mais attendez de voir ce qui vous attend. En ce temps-là, il y a très longtemps, une lampe était… une lampe ! FEL, HPL ou PAR, tout le monde savait ce qu’était une lampe. On mettait l’électricité à un bout et la lumière sortait par l’autre, pour ainsi dire.
Cette règlementation essaie d’appliquer cette idée simple au monde moderne des LED et de toutes sortes d’autres sources de lumière aux conceptions bizarres et en constante mutation. Il y a des fois où ce principe fonctionne et d’autres où il tombe à plat.
La « source de lumière » désigne quelque chose de tout à fait précis : c’est « la chose » qui émet de la lumière en l’absence de matériel ou de luminaire environnant (sans bloc optique ni la moindre optique, pas même les microlentilles posées sur les LED).

ET

Les « moyens de se raccorder à l’alimentation électrique et de la convertir en un format adapté à la source de lumière » (paraphrase). Ceci est destiné à décrire le pilote [driver].
C’est ces deux choses, toujours ces deux choses et jamais rien d’autre, ni la lumière qui fuit, ni « la voie » de l’alimentation électrique, c’est-à-dire tout ce qui consomme de l’électricité. Nous y reviendrons plus tard.
La réglementation exige que nous n’extrayions que ce qui produit de la lumière lorsqu’il est raccordé à l’alimentation électrique et rien d’autre, exactement comme s’il s’agissait d’une lampe au tungstène de jadis. Nous verrons que cela peut aller de difficile à impossible pour certains types de matériel et devinez qui fabrique ce type d’équipement ? Oui, C’EST NOUS !

Ce n’est qu’à la fin de 2017 que notre industrie a été informée de cette menace imminente, et ce, assez tardivement dans le processus. Une équipe constituée de PEARLE, PLASA, VPLT, ÕTHG, ALD, IALD et plusieurs consultants de l’industrie a été formée pour mettre l’UE au défi de considérer notre cas particulier et de ne pas appliquer aveuglément aux théâtres, studios de cinéma et au reste de nos activités la règlementation relative à l’éclairage domestique.
Le projet de règlement initial annonçait la fin de la fourniture de luminaires et de lampes au tungstène à partir de septembre 2020, sans souci apparent des conséquences pour les utilisations de divertissement. Une pétition a été adressée à l’UE et une réunion a finalement été organisée aimablement en mai 2018. Cette rencontre a eu pour résultat une instruction de l’UE pour PEARLE et ses organisations associées d’élaborer une dispense technique et de répertorier un ensemble de culots de lampes au tungstène pour cette dispense.

La suite détaille les exemptions et les parties de la réglementation qui s’appliqueront à nous et traitera de quelques questions qui restent problématiques, aussi bien pour nous dans leur mise en œuvre que pour l’UE, pour les faire respecter.
Notre premier résultat est le suivant : la date d’adoption a été repoussée d’un an. Elle entrera donc en vigueur en septembre 2021. Les exemptions et les clarifications du champ d’application de la réglementation laissent nos industries dans une position très favorable par rapport à la même période de l’année dernière et méritent d’être célébrées.

Les exemptions

En gros, il y a sept types de dispenses concernant nos industries selon :

  • La liste des culots de lampe
  • La luminosité absolue
  • La luminosité de source ponctuelle
  • L’angle de faisceau
  • La capacité de mélange des couleurs
  • Les lampes R7 à haut rendement
  • L’alimentation en veille

Il existe un huitième cas d’exemption pour certaines sources de lumière blanche utilisées dans nos industries, mais sa rédaction est incorrecte et il y a une procédure en cours pour la rectifier.

Exemption selon le culot de lampe

Cette exemption s’applique strictement au type de culot et non aux codes de lampe ANSI ou CP tels que FEL, GKV, CP61, etc. La raison en est qu’il est plus facile pour l’UE de contrôler cette exemption.
À l’exception du type E40 indiqué ci-dessous, toutes les lampes au tungstène qui fonctionnent sur ces types de douilles sont dispensées, quelles que soient leurs caractéristiques de tension, puissance, luminosité, température de couleur, durée de vie, etc.

G9.5, GX9.5, GY9.5, GZ9.5, G9.5 HPL, G16D, GX16 (PAR), GX16D (PAR), GY16, G22, G38, GX38, GX38Q, P28S, P40S, PGJX50, QXL, K39D et Couronne E40 24V argent.

La lampe DWE (PAR 36 120V 650W) est concernée par l’erreur de rédaction susmentionnée et son exemption reste incertaine. L’intention est là mais le texte ne fonctionne pas.

Exemptions de luminosité

Luminosité absolue :

Toutes les sources lumineuses de plus de 82 000 lumens ou de moins de 60 lumens.
82 000 lm, cela correspond plus ou moins à 3,5 kW de tungstène et 1 kW de décharge.
La limite de 60 lumens permet de dispenser les voyants de signalisation. Attention aux rubans à LED, si chaque cellule fournit plus de 60 lumens, ils ne sont pas exemptés.

Luminosité de source ponctuelle :

Sources lumineuses dont l’éclat ou la luminosité surfacique est supérieur à 500 lumens par mm2.
En pratique, cela exclut toutes les sources à décharge à arc court et un grand nombre, sinon la totalité, des lampes à décharge de puissance moyenne, comme la 575W MSR. Aucune LED n’approche cette luminosité surfacique.

Exemption d’angle de faisceau

Toute lampe ou source de lumière produisant un faisceau d’un angle de 10 degrés ou moins.

Cela devrait exclure certaines MR16 à angle étroit, les pinspots PAR36, éventuellement certains types d’AR111 et de phares d’atterrissage d’avions.
Si une lampe est scellée avec un réflecteur, elle compte comme une « source de lumière » particulière qu’on ne peut pas démonter plus que cela. Une ampoule avec un réflecteur séparé ne bénéficierait pas de cette dispense.

Exemption de mélange de couleurs

Si la source est capable d’émettre des nuances particulières et des saturations dans les trois couleurs primaires (rouge, vert, bleu), alors elle est totalement exemptée, quelles que soient les autres couleurs qu’elle peut fournir.

  • Rouge = 610nm – 670nm, pureté 95%
  • Bleu = 440 nm – 490 nm, pureté 90%
  • Vert = 520 nm – 570 nm, pureté 65%

La définition du vert est large. Elle comprend une large gamme depuis le vert jusqu’au vert/jaune et au « lime ». Faites attention lorsque vous évaluez le « lime » pour cette exemption, car cette couleur se trouve juste au bord de la région de couleur admissible.

Calcul de la pureté de la couleur :

  • Dans l’espace colorimétrique x/y CIE1931, localisez le point blanc, D65 = 6504K.
  • Tracez une ligne le joignant au point où la longueur d’onde est indiquée au bord du diagramme.
  • Mesurer le pourcentage de pureté avec la proportion de la longueur de la ligne
  • Faites de même pour les longueurs d’onde min et max
  • Tracez une boîte délimitée par les points trouvés
  • Répétez l’opération pour les autres couleurs

Critères de dispense pour « couleur réglable » :

Pour cette exemption, il doit y avoir au moins un émetteur dans chaque case. Il peut y avoir d’autres émetteurs quelconques en plus n’importe où ailleurs. Le « lime » se situe à la limite de la boîte verte. En ce qui concerne les futures LED rouges converties au phosphore, il est possible qu’elles ne répondent pas à la définition du rouge qui permet l’exemption.

Autres industries

Depuis les débuts de l’éclairage électrique pour le divertissement, on fait usage de sources de lumière issues d’autres industries.
Par exemple : les arcs à charbons des projecteurs de cinéma, les lampes PAR de l’éclairage des entrepôts, les feux anticollision de l’aéronautique, les tubes fluo de l’éclairage commercial et industriel.
Lors de nos contacts avec l’UE, on nous a avertis qu’« il n’est pas permis d’utiliser des sources lumineuses exemptées pour une industrie dans une autre ». Pour beaucoup, cela sera une nouveauté, mais sa mise en application est une perspective lointaine.

Industries exemptées

Les Véhicules routiers militaires, l’aéronautique, les véhicules ferroviaires, les matériels marins, les matériels médicaux et certains autres secteurs sont totalement dispensés. Pourquoi ne faisons-nous pas aussi partie des industries dispensées ? Peut-être qu’une partie de la réponse réside dans une impression de l’UE, fondée sur le lobbying d’il y a quelques années, selon laquelle nous voulions tout simplement conserver notre bonne vieille façon de faire les choses avec le tungstène.
Clairement, l’UE a peur qu’il y ait des usages croisés entre les produits destinés au divertissement et les produits grand public, et cela est partiellement justifié. Tout le monde peut qualifier son gadget d’éclairage de « luminaire professionnel de divertissement » ou quelque chose comme ça. Maintenant, l’UE nous a dit que sa politique était de ne pas nous accorder de dispense « sectorielle », mais par la suite, fort heureusement ; la formulation suivante, que nous avons proposée, a fait son apparition à plusieurs endroits dans le texte final :

“Les équipements) conçus et commercialisés spécifiquement pour une utilisation en éclairage de scène dans les studios de cinéma, les studios et les lieux de tournage de télévision, les studios et des lieux de prise de vue photographique, ou pour un usage en éclairage de scène dans des théâtres, des discothèques et lors de concerts ou autres événements de divertissement, en vue d’une connexion à réseaux de contrôle à haut débit (utilisant des débits de signal de 250 000 bits par seconde et plus en mode de réception permanente.”


Bien que cette terminologie recouvre nombre de situations, elle ne constitue toutefois pas une dispense générale pour nos industries.

Lampes R7

Tout au long de 2018, nous avons vivement débattu avec l’UE des lampes linéaires R7. Le texte original était aberrant et risquait d’accorder une dispense aux types les moins méritants, c’est-à-dire aux types de puissance inférieure, largement utilisés dans les secteurs résidentiel et commercial.

R7 Led
R7 Tungsten

Heureusement, cette erreur a été corrigée par l’UE, et il a été décidé, lors du vote, de dispenser toutes les lampes R7 d’au moins 12 000 lumens, quelles que soient leur longueur, leur puissance, leur température de couleur (CCT) et leurs autres caractéristiques. Dans la pratique, cette valeur correspond à environ 600 W, et toutes les lampes R7 de puissance supérieure sont exemptées.

Puissance en veille

Puissance en veille (standby power) et puissance réseau en veille (network standby power) sont deux définitions de la même limite de base. Jusqu’au jour même du vote, nous craignions d’être concernés par les spécifications d’alimentation en veille. Finalement, nous avons fait l’objet d’une dispense grâce à l’insertion du texte suivant :

“les matériels) spécifiquement conçus et commercialisés pour l’éclairage de scène dans les studios de cinéma, les studios et les lieux de tournage de télévision, et les studios et les lieux de prise de vue photographique, ou pour l’éclairage de scène dans les théâtres, les discothèques et lors de concerts ou autres événements de divertissement, pour le raccordement aux réseaux de contrôle à grande vitesse (utilisant des débits de signalisation de 250 000 bits par seconde et plus en mode de réception permanente) ne sont pas soumis aux exigences relatives à l’alimentation en veille (Psb) et à l’alimentation en veille réseau (Pnet).”


Il est important d’examiner le champ d’applications de cette phrase. Le texte définit des produits et non des applications. Si on utilise une lumière destinée au divertissement pour éclairer, par exemple, l’extérieur d’un bâtiment, cette dispense devrait s’appliquer. A l’inverse, si on utilise un luminaire architectural ou d’éclairage général pour éclairer une scène de théâtre, il N’EST PAS exempté des exigences en matière de puissance en veille de ce texte, voir ci-dessous.

Exigences

C’est simple, si aucune des exemptions ne s’applique, on en vient aux exigences qui suivent. Cela peut poser des problèmes à certains d’entre nous, certains types d’équipements d’éclairage de divertissement pourraient achopper sur l’un ou l’autre de ces cas. La plupart d’entre eux auraient échoué sur le mode Veille, mais ce spectre a été vaincu.

Alimentation en veille

S’il n’y a pas d’exemption pour l’utilisation en divertissement, la source lumineuse, circuits de contrôle inclus, doit consommer moins de 0,5 W lorsqu’elle n’émet aucune lumière. Cette exigence est à la fois difficile à satisfaire et difficile à interpréter et à appliquer correctement à un produit.
Les 0,5 W représentent la fraction due au fonctionnement de la source lumineuse et de son circuit de commande seul, toutes les autres « fonctions » étant hors service, désactivées ou déconnectées. Les gros projecteurs ne peuvent pas se conformer aux 0,5 W en veille, mais rappelons le mantra : ce qui doit s’y conformer, ce n’est pas le luminaire, c’est la source lumineuse !

La règlementation imagine qu’on peut facilement retirer toutes les sources de lumière, et que leurs matériels de commande peuvent être séparés pour être mesurés seuls en mode Veille. La méthode de mesure n’est pas définie et dans les éclairages complexes, il est totalement irréaliste de séparer la source de lumière et le système de commande. Qui va faire cette mesure et comment sauront-ils si la réponse qu’ils obtiennent est la bonne ? Eh bien, je suppose que c’est le fabricant qui le fera, et j’imagine qu’ils pourront souvent obtenir la bonne réponse…

Tout cela conduit à ce que j’appelle « le problème du Marchand de Venise ». Si on veut respecter la prescription, pour effectuer la mesure de la puissance en veille, il faut « couper du sein » du luminaire la source de lumière sans qu’« une seule goutte de sang » du reste du corps ne vienne avec. C’est l’argumentation de Portia… (Le Marchand de Venise, acte IV, scène 1).
On nous dit de faire en sorte que : « la consommation électrique des éléments de contrôle de l’éclairage et des éléments qui n’éclairent pas soit minimale (si ces éléments ne peuvent pas être déconnectés ou mis hors tension) ».
Qu’est-ce que ça veut dire? Minimale, c’est facile, c’est la valeur la plus basse (disons par exemple, 10 Watts). On peut vivre avec cela, mais je ne sais pas si c’est ce que le texte veut dire.

Rendement

Passons maintenant au plat de résistance : efficacité et rendement. Vous pouvez choisir les termes que vous voulez, mais les problèmes restent les mêmes. Une nouvelle fois, cela ne s’applique que si la source de lumière n’est pas exemptée pour l’une des autres raisons :

L’efficacité minimale permise pour une « source de lumière » (et son pilote, rappelez-vous) est d’environ 75-90 lm/W.
Ce n’est pas une valeur précise unique, il faut la déterminer avec la formule :

Ponmax = C * (L + φuse/(F * η)) * R

Où:
Ponmax = Consommation électrique maximale autorisée en watts.
C = Facteur de correction de la source lumineuse
L = Facteur de perte finale
φuse
F = Facteur d’efficacité
η = efficacité de seuil
R = IRC

Si vous avez envie de rechercher ces termes, n’allez pas plus loin. La plupart sont des termes conçus par les services de l’UE pour faire fonctionner l’idée. Les valeurs pour C, L, η et R sont calculées pour faire correspondre les faits aux objectifs de la réglementation. Cela a du sens, mais ce n’est pas de la science. Les valeurs sont présentées dans plusieurs tableaux.

Réseaux de LED blanches de très grande puissance

Avec les réseaux de LED à lumière blanche de très grande puissance, le rendement pose des problèmes ardus. Dans les grands réseaux à haute densité, trois effets diminuent le rendement :

– L’effet Auger : d’habitude, on mesure le rendement des LED à courant réduit, par exemple au tiers du courant maximal possible. Lorsqu’on les alimente jusqu’à trois fois ce courant, au maximum possible, le flux n’augmente pas dans un rapport trois, mais seulement d’environ 80% de 3, c’est-à-dire 2,4 fois. En d’autres termes, la source de lumière est moins efficace de 20% à sa puissance maximale.
– Elévation de température : aux puissances les plus élevées, les matrices sont portées aux températures les plus élevées qu’elles peuvent supporter. Le flux diminue aussi avec l’augmentation de la température des puces.
– Pertes dans les éléments optiques non séparables : pour les modules, il peut être difficile, voire impossible, d’isoler la source de lumière de son optique intégrée. Ce type de source de lumière est très répandu. Il est très utilisé dans les projecteurs à tête motorisée et les projecteurs à longue portée. Il contient quatre lentilles, soit huit surfaces sur lesquelles se produisent des pertes optiques. Ces pertes réduisent le rendement d’environ 15% supplémentaires, voire plus.
Bien qu’exceptionnellement lumineux et apte à concentrer la lumière sur un diaphragme monté dans un projecteur, ce genre de module, si on le mesure en tant qu’unité complète, peut ne pas répondre aux exigences minimales de rendement. Si on le démonte jusqu’à obtenir des LED nues, il sera probablement conforme. Mais cela endommagerait la source de lumière (en détruisant le scellement étanche aux gaz), ce qui n’est pas le but de la réglementation.

Les lacunes (sources potentielles d’abus ou de malentendus)

– Batterie contre alimentation secteur : est-ce qu’une une lampe qui est utilisée aussi bien dans les luminaires fonctionnant sur batterie qu’alimentée sur le secteur est dispensée ou non ? L’éclairage alimenté par batterie est dispensé et celui qui fonctionne sur le secteur ne l’est pas, mais la lampe peut être la même ! A ce niveau, la politique n’est pas claire et doit être approfondie.
– Capture d’images : l’éclairage pour la « capture d’images » est exempté. On donne des exemples, comme « l’éclairage des photocopieurs et cetera », et ce « et cetera » ouvre la boîte de Pandore des interprétations contradictoires. Peut-on soutenir que ce terme inclut l’éclairage pour la photographie, la télévision et le cinéma ? Peut-être qu’il pourrait y avoir un précédent.
– Projection d’images : l’éclairage pour la « projection d’images » est exclu. Des exemples sont donnés comme les vidéoprojecteurs. Est-ce qu’un projecteur qui a un gobo électronique est un projecteur d’image ? Il me semble bien que oui.

Il se peut que de nombreuses procédures judiciaires se profilent dans cet ensemble.

Conclusions

Presque tout ce que nous utilisons est exempté d’une manière ou d’une autre. Il subsiste quelques problèmes mineurs, notamment dans l’Annexe III Clause 2 (w) qui vise à exempter les cas suivants : Produits d’éclairages de divertissement professionnels (définis par la description donnée précédemment), qui sont également :

– Des LED avec un IRC> 90
– Les modules LED d’une puissance supérieure à 180 W conçus pour diriger la lumière vers une zone plus petite que la surface émettrice de lumière (comme le module décrit plus haut).
– Les LED blanches variables
ou
– Des lampes de type DWE 120V 650W PAR36
ou
– Des tubes fluorescents T5 ou T12 possédant des caractéristiques particulières d’IRC et de TDC, toujours du type utilisé dans le divertissement professionnel.

Une erreur est apparue dans la rédaction de cette clause, la rendant peu concluante. L’équipe PEARLE travaille sur une recommandation visant à corriger ceci dans une version ultérieure de la règlementation

Et après ?

La réglementation ECODesign suit un cycle de cinq ans. Nous devons nous attendre à ce que, dans cinq ans, certaines des exemptions soient renégociées, la version actuelle en fait état. Mais la bonne nouvelle, c’est que nos industries sont désormais reconnues comme un secteur recevable et digne de considération par les équipes de l’UE qui travaillent sur cette règlementation. PEARLE et les autres organisations du secteur ont été invitées à y participer activement dans l’avenir.

Enfin, une dernière remarque : n’imaginez pas que la liste des culots de lampe dispensés implique que les usines vont automatiquement continuer à fabriquer ces types. Il y a de moins en moins d’acteurs dans le secteur de la fabrication de lampes au tungstène, et cela ne fera que diminuer au fur et à mesure que la conjoncture économique va se dégrader au niveau de la production de masse et qu’il ne subsistera plus que notre maigre débouché. Même si nous avons des exemptions pour le moment, préparez-vous à la fin du tungstène.